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Leïla Bahsaïn est franco-marocaine. Elle est l'auteure du « Ciel sous nos pas », prix du livre Européen et Méditerranéen et prix Méditerranée du premier roman 2019, qui a été en lice pour une dizaine de prix littéraires. Après « La théorie des aubergines » (2021), « Ce que je sais de monsieur Jacques » est son troisième roman. Tous sont publiés chez Albin Michel. "Années 1990. Loula vient d'emménager dans un quartier de Marrakech où les enfants des familles aisées ne se mélangent pas aux « indigents ». Portée par les premiers émois de l'adolescence, elle noue des amitiés intenses et fait les quatre cent coups. Loula passe aussi des heures dans son appartement à regarder par le judas un curieux défilé. Ils sont très jeunes, ils sont beaux, ils sont pauvres. Tous vont chez monsieur Jacques, un Français qui a élu domicile à l'étage.Envoûtée par la voix de Trabolta, prodige du Conservatoire, animée par les lectures qui l'ouvrent au monde, Loula voit dans cet étrange ballet la révoltante expression de la violence des adultes qui ne tardera pas à la frapper au cœur. Entre truculence et poésie, ce roman d'une grâce singulière dénonce avec une rare puissance évocatrice la chaîne des dominations dont les enfants sont les derniers maillons." (Présentation des éditions Albin Michel)
Le seul candidat opposé à Poutine et à la guerre, Boris Nadejdine, ne sera pas autorisé à être candidat aux prochaines présidentielles russes. En Azerbaïdjan, l'autocrate Ilham Aliev a lui été réélu pour un cinquième mandat présidentiel avec plus de 92 % des voix. Il avait mené cette campagne sur le thème de la réunification de son pays après sa victoire éclair contre l'enclave arménienne du Haut-Karabakh. Le scrutin a été dénoncé comme une farce et boycotté par l'opposition.En France, le Conseil de l'Europe l'instance chargée de la défense de la démocratie, a préféré suspendre, fin janvier 2024, tous les représentants d'Azerbaïdjan de ses instances. À Strasbourg, Wyloen Munhoz Boilot nous explique pourquoi. Elle a rencontré Franck Schwabe, le chef de la délégation allemande à l'origine de cette sanction. À noter que l'enquête sur les violations des droits de l'homme en Azerbaïdjan est à retrouver sur le site de RFI sous le titre The Baku Connection en partenariat avec Forbidden Stories. L'avenir du photovoltaïque en EuropeEn Allemagne, il n'y a jamais eu autant d'électricité produite à partir du soleil... l'an dernier (2023), un million de nouveaux panneaux solaires ont été installés dans ce pays. Mais est-ce forcément une bonne nouvelle pour l'industrie européenne ? La concurrence chinoise dans l'industrie photovoltaïque est rude... Dans la Saxe, le Suisse Meyer-Burger envisage la fermeture de la plus grosse usine de modules d'Europe. La décision devrait tomber dans les prochains jours, Delphine Nerbollier. Les grands enjeux des élections européennes avec Le Grand ContinentIl souffle un vent de climatoscepticisme sur la politique européenne. Jusqu'à maintenant, la négation du changement climatique était vue comme une singularité américaine, réservée à Donald Trump et aux républicains. Mais l'offre est désormais sur la table du Vieux continent avec des partis surtout à droite de l'échiquier, qui remettent en cause les dangers du bouleversement écologique. Jean-Yves Dormagen, professeur de Sciences politiques à l'Université de Montpellier, président de l'Institut de sondage Cluster 17 était l'invité des mardis de la revue Le Grand Continent. Il a sondé des dizaines de milliers d‘électeurs européens, et il en tire deux conclusions majeures. Plus on est frileux sur les questions identitaires et migratoires, plus on l'est aussi sur les questions écologiques... mais ni à droite ni à gauche, les électeurs ne se sentent prêts à faire des sacrifices pour sauver la planète.Et l'analyse complète de Jean-Yves Dormagen est à retrouver sur le site du Grand Continent. Le scandale des enfants de travailleurs immigrés en SuisseEn Suisse, on les appelle « les enfants du placard ». Quelque 50 000 enfants de travailleurs immigrés espagnols italiens ou portugais qui ont vécu cachés entre 1945 et le début des années 2000. Leur présence était illégale, leurs parents n'étaient considérés que comme des saisonniers. Une exposition leur rend aujourd'hui hommage. Jérémie Lanche a pu rencontrer certaines de ces victimes devenues aujourd'hui adultes.
Mineurs non accompagnés, une jeunesse abandonnéeEn langage administratif, on les appelle des MNA, des mineurs isolés. Dans la réalité, des jeunes, pour beaucoup venus d'Afrique et qui se retrouvent notamment à Marseille dans le sud de la France, livrés à eux-mêmes. En France, près de 15.000 ont été identifiés en 2022. C'est à chaque département de les prendre en charge à condition qu'ils soient bien mineurs, c'est en général l'objet d'une bataille juridique. Très souvent déboutés en première instance, la majorité de ces jeunes sont reconnus majeurs en appel. Human Rights Watch dénonce des évaluations arbitraires qui privent les enfants de leurs droits au logement, à la santé et à l'éducation.Un Grand reportage de Justine Rodier qui s'entretient avec Patrick Adam. Chypre-Nord : 50 ans après, les espoirs vains d'une réunificationEn juillet 1974, il y a cinquante ans, ou presque. L'armée turque envahit le nord de Chypre, officiellement pour protéger la population turcophone d'une tentative de coup d'État de la junte militaire grecque et stopper les massacres intercommunautaires. Depuis, Chypriotes grecs et turcs vivent divisés de part et d'autre d'une ligne de cessez-le-feu. Mais dans l'autoproclamée République turque de Chypre du Nord, la population vit asphyxiée par les embargos internationaux et s'inquiète de l'ingérence croissante d'Ankara. Les habitants espèrent une réunification, les pourparlers, eux, sont au point mort.Un Grand reportage de Marion Chapelain qui s'entretient avec Patrick Adam.
À Marseille, entre 150 et 200 personnes se déclarant mineurs dorment dehors. Le département doit les prendre en charge mais se dit débordé et prêt à se mettre « hors la loi » en les refusant. En France, 16 700 mineurs étrangers sont arrivés en 2019 et 14 700 en 2022, après une baisse durant les années covid. Dans le hall d'un bel immeuble du boulevard Longchamp, à Marseille, un brouhaha monte des escaliers. En bas des marches, des néons tressautent et tentent d'éclairer les deux pièces exiguës du sous-sol. Une cinquantaine de jeunes attend d'atteindre l'une des deux bénévoles. « Et hier c'était pire ! », crie Monique Cherel depuis l'autre bout de la cave.Deux fois par semaine, le Collectif 59 Saint-Just oriente les jeunes, fait le point sur leur situation, distribue des cartes téléphoniques. Parfois aussi, des tickets alimentaires de l'Abbé Pierre. C'est en réalité ce que beaucoup de jeunes sont venus chercher. « Je n'ai pas mangé depuis hier… » Mais Monique n'a plus de ticket, tout a été distribué la veille. « Je sais, j'étais là. Mais on était trop, je n'en ai pas eu.»Leurs visages sont creusés, parfois à l'extrême, les yeux rougis, le regard vide. Un jeune garçon sautille sur place, compulsivement. « Tu n'as pas besoin de parler, regarde juste leur tête : tu vois que ça ne va pas », souffle un garçon. À défaut de pouvoir manger, ils essaient de se réchauffer. Entre 150 et 200 personnes dorment dans la rue ou dans des squats à Marseille, selon les collectifs. Une majorité, reconnus mineurs en recoursLes jeunes se succèdent devant « Madame Catherine » qui remplit des fiches : « Tu as quel âge ? Tu dors où ? » Alassane* a 16 ans, il dort dans une tente. « Je vais faire une demande d'avocate pour toi. Tu as déjà fait l'évaluation de ta minorité avec l'Addap 13 ? »L'Addap 13 est l'association mandatée par le département des Bouches-du-Rhône (13) pour prendre en charge les mineurs non accompagnés (MNA). Mais ici comme ailleurs, les départements sont débordés. Pourtant, en 2022, le nombre de MNA est inférieur à celui de 2019, avant la crise sanitaire. De 16 700 à 14 700.Quand une place se libère, les jeunes sont logés à l'hôtel puis convoqués pour réaliser une « évaluation », durant laquelle le Département vérifie qu'ils sont mineurs. David Lemonnier, directeur général adjoint de l'Addap 13 admet que la plupart des évaluations conduisent à « la majorité » : 7 jeunes sur 10 sont déboutés en 2022. Politique de découragementCes jeunes attendent alors que leur demande de minorité soit réévaluée par le juge des enfants. En recours, 75% finissent finalement par avoir gain de cause, selon les associations. Une « politique de découragement », selon Jeanne, collectif 113. Ils ne sont pas les bienvenus : on les déclare majeurs pour qu'ils quittent le territoire. » Le sérieux des évaluations est aussi contesté. Sur celle de Moussa*, il est écrit : « L'intéressé ne semble pas intimidé par l'évaluateur [...], son langage et sa posture ne font pas ceux d'un adolescent mais d'un adulte [...]. Il ne présente pas les caractéristiques physiques d'un adolescent de 15 ans. » Sur la dernière page du dossier, la photocopie intégrale de son acte de naissance.David Lemonnier réfute toute subjectivité : « Nous sommes régulièrement contrôlés et la procédure est conforme. Et l'Addap 13 n'a aucune consigne du Département. » Mais pour Marlène Youchenko, avocate, le fait que les départements soient juges et parties pose un problème d'impartialité.En attendant leur recours, les jeunes ne sont plus protégés, sauf si le juge des enfants délivre une ordonnance de placement, ce qui arrive de moins en moins souvent, déplore l'avocate. « Juridiquement, c'est un trou dans la raquette », admet David Lemonnier. « Ils passent 6 mois ou un an dehors, dénonce Jeanne. Sans les bénévoles, ils mourraient et seraient en proie à tous les trafics. C'est de la non assistance à personne en danger. » Crise de l'accueilUn bras de fer se joue déjà entre les départements et l'État. L'Ain (01) a indiqué ne plus accueillir de MNA pendant trois mois. Martine Vassal, présidente du Conseil départemental (13) est prête à se mettre « hors la loi ». Ça ne serait pas la première fois : elle a déjà été plusieurs fois condamnée par le tribunal administratif. La question des MNA ne figure pas dans la loi immigration, ce que déplore l'Assemblée des départements de France (ADF). Gérald Darmanin leur a promis des aides financières.La question des moyens est indéniable. Mais les collectifs dénoncent unanimement un manque de volonté politique, alors que Martine Vassal revendique de fortes positions anti-immigration. En septembre, avant l'arrivée du Pape à Marseille, 40 jeunes ont occupé une église. Pour éviter le scandale, le département les a relogés en quelques jours. « On entend parler d'une “crise migratoire”, il s'agit en réalité d'une crise de l'accueil », estime Jeanne. Au milieu du champ de bataille, des jeunes essaient de ne pas mourir. « Je ne pensais pas que ça allait être si difficile », murmure Joël*, assis dans la cave du boulevard Longchamp. Après avoir quitté sa famille, traversé le désert et la mer sur une embarcation de fortune, il ne pensait pas dormir à la gare. « Là-bas, des inconnus nous donnent 5 euros pour manger. Le lendemain ils reviennent et nous proposent de vendre de la drogue. On refuse, mais on va manger comment ? » À l'autre bout de la cave, comme un disque fatigué, Monique Cherel répète en boucle : « Nous-n'av-ons pas-de-tic-kets-au-jour-d'hui ! ». Mais les jeunes ne peuvent pas l'entendre : « On a besoin d'aide », implorent-ils en se faisant passer une boîte de Nesquik trouvée on-ne-sait-où qu'ils vident par poignées affamées.*prénoms d'emprunt.
Selon les données de l'Unicef, entre 800 000 et un million d'enfants sont victimes de harcèlement scolaire en France. Un chiffre vertigineux qu'on retrouve dans le livre-témoignage d'Anne Liz Deba, "La Peur au ventre" (City). Âgée de 22 ans, la fondatrice de la structure Smile, consacrée à la lutte contre le harcèlement scolaire, est l'Invitée du jour de France 24.
C'est ce lundi 15 janvier que s'ouvre à Genève la 95eme session du Comité des Droits de l'Enfant. Les travaux qui prendront fin le 2 février prochain vont se dérouler dans un contexte dans lequel « l'ampleur et la gravité de la triple crise planétaire font peser une menace imminente et systémique sur les droits de l'enfant partout dans le monde. » C'est ce que relève ledit comité dans son observation générale numéro 26. Dans cet entretien Philip Jaffé membre dudit comité évoque cette problématique.
Des vies brisées, des populations palestinienne et israélienne traumatisées. Même ceux qui font la guerre sont atteints. 9 000 soldats israéliens ont demandé une aide psychologique depuis le 7 octobre et l'attaque du Hamas contre Israël. Dans la bande de Gaza, la violence est inouïe et le choc immense pour les civils : des scènes de chaos, des corps déchiquetés, la perte des proches, la famine. Comment surmonter l'insurmontable ? Un psychologue de Gaza témoigne. Avant la guerre, Mohammed Hafez Al-Sharif dirigeait une clinique de soins psychologiques dans la ville de Gaza. « Lors de la trêve entre Israël et le Hamas, fin novembre, j'ai pu me rendre jusqu'à ma clinique, près de l'hôpital Al-Shifa de Gaza. Et j'ai découvert qu'elle avait été entièrement détruite ».Dès la reprise des combats début décembre, le père de famille perd également sa maison. « Malheureusement, notre maison a été bombardée, alors qu'on s'y trouvait. J'ai ressenti un fort sentiment d'impuissance. J'avais mon plus jeune garçon dans les bras. Et mes deux autres fils, en pleurs, m'ont lancé un regard d'adieu. Ç'a été le moment le plus dur de toute ma vie. Vivre un tel traumatisme, je ne le souhaite pas à mon pire ennemi. Ne pas pouvoir protéger ses enfants en tant que père… C'est terrible. »Continuer d'aider ses patients malgré sa propre situationClinicien, patient ayant besoin d'aide psychologique, dans la tête de Mohammed tout s'embrouille. Comment aider les autres, lorsqu'on est soi-même affecté ? « J'ai essayé de faire parler mes enfants du choc qu'on a vécu. Je leur ai demandé de s'exprimer à travers le dessin. Mais la succession des drames et des violences rend ce travail impossible. Alors qu'on travaillait sur le premier traumatisme, il y a eu de nouveaux bombardements. Et encore une fois des explosions, et des vitres qui volent en éclats… Les enfants souffrent désormais de traumatismes complexes. »Malgré cela, ce professionnel de la santé mentale ne baisse pas les bras. « J'essaye d'apaiser leurs peurs, et la terreur qu'ils ressentent. Mais je ne vais pas me mentir, les enfants ont subi un choc très profond. Les scènes auxquelles ils ont assisté, ce qu'ils ont vécu, le fait d'avoir échappé à la mort par miracle, ce ne sont pas des événements dont on sort indemne. On a perdu de la famille, des amis, des connaissances… Et avant d'entamer la prise en charge psychologique, il faut déjà assurer les besoins de base : avoir un toit, de l'eau et de la nourriture… Mais nous n'avons rien de tout cela », regrette Mohammed Hafez Al-Sharif.
Des vies brisées, des populations palestinienne et israélienne traumatisées. Même ceux qui font la guerre sont atteints. 9 000 soldats israéliens ont demandé une aide psychologique depuis le 7 octobre et l'attaque du Hamas contre Israël. Dans la bande de Gaza, la violence est inouïe et le choc immense pour les civils : des scènes de chaos, des corps déchiquetés, la perte des proches, la famine. Comment surmonter l'insurmontable ? Un psychologue de Gaza témoigne. Avant la guerre, Mohammed Hafez Al-Sharif dirigeait une clinique de soins psychologiques dans la ville de Gaza. « Lors de la trêve entre Israël et le Hamas, fin novembre, j'ai pu me rendre jusqu'à ma clinique, près de l'hôpital Al-Shifa de Gaza. Et j'ai découvert qu'elle avait été entièrement détruite ».Dès la reprise des combats début décembre, le père de famille perd également sa maison. « Malheureusement, notre maison a été bombardée, alors qu'on s'y trouvait. J'ai ressenti un fort sentiment d'impuissance. J'avais mon plus jeune garçon dans les bras. Et mes deux autres fils, en pleurs, m'ont lancé un regard d'adieu. Ç'a été le moment le plus dur de toute ma vie. Vivre un tel traumatisme, je ne le souhaite pas à mon pire ennemi. Ne pas pouvoir protéger ses enfants en tant que père… C'est terrible. »Continuer d'aider ses patients malgré sa propre situationClinicien, patient ayant besoin d'aide psychologique, dans la tête de Mohammed tout s'embrouille. Comment aider les autres, lorsqu'on est soi-même affecté ? « J'ai essayé de faire parler mes enfants du choc qu'on a vécu. Je leur ai demandé de s'exprimer à travers le dessin. Mais la succession des drames et des violences rend ce travail impossible. Alors qu'on travaillait sur le premier traumatisme, il y a eu de nouveaux bombardements. Et encore une fois des explosions, et des vitres qui volent en éclats… Les enfants souffrent désormais de traumatismes complexes. »Malgré cela, ce professionnel de la santé mentale ne baisse pas les bras. « J'essaye d'apaiser leurs peurs, et la terreur qu'ils ressentent. Mais je ne vais pas me mentir, les enfants ont subi un choc très profond. Les scènes auxquelles ils ont assisté, ce qu'ils ont vécu, le fait d'avoir échappé à la mort par miracle, ce ne sont pas des événements dont on sort indemne. On a perdu de la famille, des amis, des connaissances… Et avant d'entamer la prise en charge psychologique, il faut déjà assurer les besoins de base : avoir un toit, de l'eau et de la nourriture… Mais nous n'avons rien de tout cela », regrette Mohammed Hafez Al-Sharif.
L'ouverture, mardi 09 janvier, à Paris, d'un procès pour traite d'êtres humains aggravée. Six ressortissants algériens sont accusés d'avoir drogué et poussé des mineurs marocains à voler des touristes au pied de la tour Eiffel. Plusieurs dizaines de jeunes seraient tombés dans leur filet, mais seulement 17 victimes ont été clairement identifiées, 12 se sont portés partie civile, après un long travail des associations de terrain, pour mettre ces enfants en confiance. Car les institutions policières et judiciaires ne les considéraient jusque-là que comme des délinquants. En 2021, le quartier de la tour Eiffel est le théâtre d'un phénomène inquiétant. Les touristes sont la cible de voleurs à l'arrachée, particulièrement jeunes. Extrait d'un journal télévisé : « Sur la place du Trocadéro, quand le soleil se couche, nombreuses sont les personnes à se sentir de plus en plus en insécurité, car les groupes de jeunes errant aux alentours de la tour Eiffel sont de plus en plus nombreux et, pour la plupart, ce sont des mineurs étrangers isolés. »À l'époque, ces mineurs, pour la plupart d'origine marocaine, sont présentés comme des petits voyous, ingérables, en raison notamment de leur prise de stupéfiants. Les associations, qui les ont repérés dès 2016, d'abord dans le nord de Paris, ont une tout autre analyse de la situation. Guillaume Lardanchet est le directeur de l'ONG Hors la rue : « L'état physique et psychologique des jeunes, provoqué par les consommations et la vie à la rue, les activités délictuelles auxquelles ils se livraient et aussi l'absence de demande de protection, quand on met bout à bout ces indicateurs, pour nous, ce sont les signes que ces jeunes sont dans des logiques d'exploitation. »Des victimes de traite d'êtres humainsC'est grâce à l'intervention d'associations comme Hors la rue que certains jeunes acceptent de dénoncer leurs exploiteurs. L'enquête de police prend ainsi une autre tournure. La surveillance des lieux permet d'identifier un étrange ballet. Des Algériens désignent aux petits Marocains leur proie et attendent le butin. Pour la première fois, ces enfants – le plus jeune a 7 ans – passent du statut de délinquant à celui de victime. Me Delanoë-Daoud défend l'un d'eux. Nous l'appellerons Karim. L'avocate le rencontre au printemps 2022 dans un foyer : « J'ai d'abord été choquée qu'il soit si petit. En fait, il avait effectivement 13 ans, mais il était tellement malnutri qu'il en paraissait plutôt 9 ou 10. »Comme la plupart des petits Marocains du Trocadéro, Karim est passé par l'Espagne avant de rejoindre la France. Attiré par des vidéos de compatriotes brandissant des liasses de billets devant la tour Eiffel. Une fois sur place, il tombe dans les filets d'adultes, qui lui proposent un logement, un travail et des drogues : « On leur dit : "Bah tiens, prends ça, d'abord, tu dormiras mieux", après : "Ça te donne de l'énergie". Donc, il y a un côté un peu ludique. Et puis, les copains en prennent aussi. Et puis, les adultes en donnent d'abord. Et puis, après, finalement, ça devient payant. Donc là, on est à nouveau dans la spirale de : "Il faut que tu me rapportes quelque chose pour que je te redonne ce produit." Lyrica et Ritrovil. On est très vite accro, en fait. »Les menaces, les coups, la violence sont le lot quotidien de ces jeunes Marocains. Sur les douze mineurs reconnus comme victimes, seulement deux ou trois devraient être présents au procès. Les autres ont disparu dans la nature, souvent par peur de représailles. Karim, lui, ne donne plus de nouvelles depuis plusieurs mois, son avocate lui prêtera sa voix.À lire aussiLe trafiquant d'êtres humains «le plus recherché au monde» arrêté au Soudan
C'est un constat accablant : la situation des enfants dans le pays s'est nettement dégradée depuis la crise de 2019, à la fois politique et économique. L'explosion dans le port de Beyrouth en 2020 et la guerre à Gaza depuis le 7 octobre sont également des causes de cette situation. Dans de nombreuses familles en difficultés, les enfants ne peuvent plus être scolarisés et certains doivent parfois travailler. C'est ce que souligne un rapport de l'Unicef Liban et son responsable du plaidoyer à Beyrouth Christophe Boulierac. + La revue de presse Israël/monde arabe : deux reportages sur les canaux de la Mer Morte (avec Michel Paul à Jérusalem) et le Lac Nasser (avec Alexandre Buccianti au Caire).
Avec Sœur Marie-Isabelle Marxuach
Ils ont été arrachés à leur famille maternelle et placés dans des institutions religieuses à cause de leur couleur de peau. C'est l'histoire des métis de la colonisation belge, ces milliers d'enfants issus d'une mère noire et d'un père blanc, nés en République Démocratique du Congo, au Rwanda et au Burundi entre 1910 et 1960. Il y a quatre ans, la Belgique s'est officiellement excusée pour la « politique de ségrégation ciblée et d'enlèvements forcés » menée à leur encontre. Depuis, le gouvernement a lancé un projet de recherche visant à éclairer davantage cette page sombre de l'histoire du pays.Rediffusion « Métis de la colonisation belge : racines brouillées, vies brisées », un Grand reportage de Laure Broulard.
Philip Jaffé est membre du comité des Nations Unies des droits de l'enfant. Il interviendra lors de l'ICOT, l'International Conference on Thinking, qui se déroulera à Melbourne en juillet 2024.
Leurs parents avaient choisi de répondre à l'appel au jihad de l'organisation Etat islamique en Syrie. Ces mineurs français survivent depuis quatre ou cinq dans les camps de détention syriens. Leurs mères s'opposent à leur retour, mais quel sera leur avenir et leur attitude à l'égard de la France dans quelques années ?... Autant de questions soulevées par le documentaire de la journaliste Hélène Lam Trong "Daech, les enfants fantômes", récompensé du prestigieux Prix Albert Londres.
Produire africain, aux normes, des ingrédients de qualité et en quantité suffisante pour nourrir tous les jeunes enfants de 6 à 23 mois sur le continent, c'est possible ! À condition que tous les États d'Afrique de l'Ouest et du Centre s'approprient réellement le sujet et adoptent des politiques alimentaires communes. Plus facile à dire qu'à faire ! Pourtant malgré les crises, malgré le réchauffement climatique, il est possible de relever le défi en transformant le système alimentaire, de la production à la consommation, du champ à l'assiette. L'Afrique a tous les atouts pour bien nourrir ses enfants : des terres riches et disponibles, de la main d'œuvre, des aliments locaux de qualité, naturels et non transformés, et de nombreux entrepreneurs à la tête de PME qui ne demandent qu'à se développer pour relever cet énorme défi et permettre à des millions d'enfants d'accéder à un droit fondamental : l'accès à une nourriture riche et équilibrée. Un reportage d'Igor Strauss, réalisé en septembre 2023, à Cotonou, lors du Forum Public/privé pour les 1ers aliments de l'enfant, organisé par l'Unicef.
Produire africain, aux normes, des ingrédients de qualité et en quantité suffisante pour nourrir tous les jeunes enfants de 6 à 23 mois sur le continent, c'est possible ! A condition que tous les Etats d'Afrique de l'ouest et du centre s'approprient réellement le sujet et adoptent des politiques alimentaires communes. Plus facile à dire qu'à faire ! Pourtant malgré les crises, malgré le réchauffement climatique, il est possible de relever le défi en transformant le système alimentaire, de la production à la consommation, du champ à l'assiette. L'Afrique a tous les atouts pour bien nourrir ses enfants : des terres riches et disponibles, de la main d'œuvre, des aliments locaux de qualité, naturels et non transformés, et de nombreux entrepreneurs à la tête de PME qui ne demandent qu'à se développer pour relever cet énorme défi et permettre à des millions d'enfants d'accéder à un droit fondamental : l'accès à une nourriture riche et équilibré. Un reportage d'Igor Strauss réalisé en septembre dernier à Cotonou lors du Forum Public/privé pour les 1ers aliments de l'enfant, organisé par l'Unicef.
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De nouveaux otages aux mains du Hamas doivent être libérés ce mardi en échange de prisonniers détenus par Israël. Plusieurs dizaines d'otages ont été libérés depuis vendredi, dont des mineurs qui ont vécu près de deux mois de captivité et ont parfois perdu des proches. Un long parcours les attend avant de retrouver un semblant de vie normale, suite à une expérience traumatisante qui nécessite qu'ils soient accompagnés. Les explications de Milca Céline Adrey, psychologue clinicienne, spécialiste du traitement du syndrome post-traumatique et membre de l'association OneFamily. On a entendu le témoignage d'une survivante d'un des kibboutz attaqués le 7 octobre par le Hamas. Y a-t-il une différence de traumatisme entre le fait d'avoir subi une telle attaque et le fait d'avoir été otage ?Milca Céline Adrey : Oui. D'abord sur la durée de l'exposition. Evidemment que les gens qui reviennent ont non seulement été présents le 7 octobre durant le massacre, puis après, ils ont été kidnappés. Ce qui est encore une autre expérience de frayeur. Ils ont très souvent été lynchés par la foule lors du passage de la bande de Gaza, jusque dans Gaza. Ils sont restés presque deux mois en détention. Ils ont été maltraités. On sait que pour certains, ils ont été obligés de visionner les films des exactions, ils ont été frappés. C'est bien plus lourd.Comment on s'en sort justement après tout cela ?Pour comprendre comment on soigne des victimes d'attentat, il faut comprendre les ressorts psychologiques du terrorisme d'abord, et l'intention qu'il y a derrière le terrorisme. C'est évident que ce qui est recherché dans le terrorisme ce n'est pas de tuer, mais c'est bien d'immobiliser un groupe par la terreur. C'est un collectif qui est visé à travers des individus. En fait, vous tuez une personne mais c'est pour sidérer ou rendre malade des milliers d'autres qui par cercles concentriques vont en contaminer d'autres autour d'eux.La terreur, c'est donc une arme à plusieurs temps. Il y a le moment de l'exaction, de la tuerie, mais en fait ce qui est visé, c'est vraiment de sidérer les personnes qui vont être témoins.C'est-à-dire que les traumatismes ne vont pas toucher seulement les otages directement, mais évidemment aussi leurs familles, leurs proches…Oui, et c'est important d'en prendre conscience. Par exemple, quand il y a un attentat, ce n'est pas forcément les gens qui ont été victimes physiquement à l'attentat qui vont développer le plus de troubles. C'est souvent par exemple les gens qui se précipitent pour regarder ou on l'a vu ces dernières années avec l'utilisation massive de l'arme du terroriste, des réseaux sociaux et de la construction des vidéos, des gens (en particulier des adolescents) qui vont être exposés visuellement aux images et qui vont développer des troubles.Quels sont le genre de troubles de symptômes post-traumatiques que vivent ces victimes ? En général, ce qu'on appelle le trouble de stress post-traumatique, il est caractérisé par plusieurs symptômes. Un de ceux qui est le plus violent, c'est cette façon d'être pris, d'être arrêté dans le courant de la journée de façon complètement intrusive par des images qui reviennent, des odeurs qui persistent, le goût dans la bouche, cette sensation d'être là sans être là, avec une très forte incapacité à se concentrer.Par exemple, chez de jeunes enfants, on peut voir qu'il y a un trouble traumatique parce qu'ils ne vont pas être capables de regarder un dessin animé, d'accomplir des tâches habituellement simples. Évidemment, des troubles du sommeil avec des cauchemars récurrents qui vous empêchent de récupérer pendant la nuit parce que vous êtes en permanence réveillés par les cauchemars, les troubles de l'alimentation… La liste est longue.Est-ce que ces troubles peuvent parfois mettre du temps à émerger ?Oui. Très souvent. D'abord les troubles peuvent ne pas émerger, ce n'est pas systématique qu'on développe un stress post-traumatique après une agression. Certaines personnes vont le faire, d'autres pas. Et en général, il y a un temps qu'on appelle « le temps de latence ». C'est-à-dire qu'après quelques mois, un petit déclencheur qui va faire que tout d'un coup, un bruit, un son va vous rappeler et vous replonger dans cette situation et ça peut se déclencher à ce moment-là.Lors des prises d'otage, on évoque ce fameux syndrome de Stockholm. Certains l'ont évoqué lors de la libération des premiers otages du Hamas. Ils sont apparus sur les images souriants alors que les ravisseurs venaient de les libérer. Est-ce que c'est un phénomène que vous avez observé ?Je suis un peu plus réservée sur le syndrome de Stockholm... D'abord, il faut se remettre en situation. Quand on est libéré et que vous êtes sous le feu des caméras du Hamas, qui de toute façon fait une mise en scène, vous êtes tenus à faire certains gestes qu'on vous demande de faire. Et évidemment, dans des conditions où il est question de vie ou de mort, vous n'allez pas vous opposer. Donc, au moment de la libération, il y a que vous êtes tenus par vos agresseurs de vous comporter d'une certaine façon et que vous êtes aussi soulagés potentiellement.Le syndrome de Stockholm, c'est plus compliqué que cela. C'est une prise de position dans une telle adhésion à l'agresseur qu'on finit par avoir peur par exemple, comme ça s'était passé à Stockholm, les otages avaient de la suspicion à l'égard de la police qui venait les libérer. C'est comme si on avait vu des otages se retourner contre la Croix-Rouge. Mais ce n'est pas le cas.Donc, je ne parlerai pas d'un syndrome de Stockholm dans ce à quoi nous avons assisté. On a simplement des gens qui sont contraints à réagir d'une certaine façon devant les télés et qui sont aussi très certainement en train d'être quand même potentiellement libérés, soulagés en se disant : est-ce que ça va avoir lieu ou pas ? On les sent inquiets, mais ils sont quand même en train de vivre une libération.Est-ce qu'on peut ressortir plus forts d'une prise d'otages ?On ressort différents, radicalement différents. C'est la naissance d'un nouvel être en général. Les gens nous disent qu'il y a un avant et un après. La puissance de l'événement fait que parfois on est animés par une force de rage, de revanche, de nécessité de trouver une réponse à l'agression, qui fait qu'il y a une certaine force qui se révèle à l'intérieur de la personne.Mais si cette force, quand vous subissez une agression, vous êtes obligés d'y réagir. Si vous n'êtes pas capables d'y réagir et si vous restez simplement en position de la subir, à ce moment-là, vous n'êtes pas plus forts. En général, vous développez des troubles qui vous détruisent. Si par contre, vous arrivez à vous relever pour y répondre, ça peut être de façon extrêmement créative, ce n'est pas forcément par une agression. A ce moment-là, ça peut révéler une forme de vie, de créativité très positive dans sa façon d'être au monde.
La guerre à Gaza et son écho dans la Fédération de Bosnie-Herzégovine dans les Balkans… Le pays issu des accords de paix de Dayton est déjà tiraillé entre ses deux entités politiques et les trois religions reconnues au sein de sa population : musulmane, orthodoxe et catholique. Les menaces de sécession de l'entité serbe de Bosnie sont une réalité depuis des mois... La guerre à Gaza n'a fait qu'amplifier l'identification de chaque communauté, au camp palestinien ou israélien. D'un côté, les Bosniaques musulmans sunnites soutiennent Gaza ; de l'autre, Serbes et Croates, orthodoxes et catholiques se placent du côté d'Israël. Chacun campe ouvertement sur ses positions, avec parfois des références directes à la guerre des Balkans. Simon Rico.Les routiers polonais manifestent toujours à la frontière ukrainienneIls dénoncent la concurrence déloyale des routiers ukrainiens... Une colère qui fait écho au blocage par Varsovie des exportations de céréales ukrainiennes qui faisaient du tort aux agriculteurs polonais. La Pologne est pourtant un des pays les plus solidaires de l'Ukraine. Politiquement, dans sa dénonciation de l'impérialisme russe. Et très concrètement aussi avec 535 kilomètres de frontière commune, la Pologne a accueilli jusqu'à 1 400 000 réfugiés ukrainiens.... mais il y a aujourd'hui comme une inquiétude qu'expriment aujourd'hui les routiers, dans le reportage d'Adrien Sarlat. L'œil européen de Franceline BerettiLa Journée internationale des droits de l'enfant et les droits des enfants ukrainiens, premières victimes d'une guerre qui s'éternise. Les députés européens vont parler cette semaine d'un nouveau règlement européen pour décarboner l'industrie Le Net zero industry act, c'est son nom, veut promouvoir les énergies renouvelables, le recyclage des déchets, ou encore la récupération de chaleur. Et justement à Strasbourg, où siège le Parlement européen, le port autonome où sont implantées 500 entreprises, a mis en place tout un réseau qui permet de fournir de l'énergie entre industriels, mais aussi à des logements sociaux. C'est le reportage de Wyloen Munhoz-Boillot. La viande de synthèse, ce qu'on appelle communément le frankensteak, sera-t-elle bientôt dans nos assiettes ? À l'échelle mondiale, seuls les États-Unis et Singapour ont autorisé sa commercialisation. En Europe, la question reste pour l'instant confinée aux laboratoires scientifiques. Mais l'Italie est le premier pays européen à avoir adopté une loi qui interdit toute production et commercialisation de cette viande de laboratoire... À Rome, Blandine Hugonnet.
A l'occasion de la Journée internationale des droits de l'enfant, RTL reçoit Céline Greco, cheffe de service à l'hôpital Necker et présidente de l'association Im'Pactes. Ecoutez Les trois questions de RTL Petit Matin du 20 novembre 2023 avec Jérôme Florin et Marina Giraudeau.
A l'occasion de la Journée internationale des droits de l'enfant, RTL reçoit Céline Greco, cheffe de service à l'hôpital Necker et présidente de l'association Im'Pactes. Ecoutez Les trois questions de RTL Petit Matin du 20 novembre 2023 avec Jérôme Florin et Marina Giraudeau.
Homayra Sellier, présidente et fondatrice de l'ONG Innocence en danger International Le trafic sexuel des enfants, mis en lumière par le film Sound of Freedom, est l'un des commerces les plus lucratifs dans le monde. Il s'ajoute aux nombreuses souffrances infligées aux plus petits d'entre nous, y compris au sein de la famille. En cette journée internationale des droits de l'enfants, Homayra Sellier, engagée depuis 25 ans dans ce combat avec l'ONG Innocence en danger international, déplore que la France soit une mauvaise élève dans le registre de la lutte contre la pédocriminalité sur internet.
Tremblement de terre au Maroc, inondations catastrophiques en Libye, guerre en Ukraine... l'année 2023 a été marquée par une succession de conflits, de catastrophes naturelles et de déplacements massifs de populations aux conséquences négatives sur l'éducation. Dans l'urgence, ce qui prime c'est la protection des personnes, l'accès à l'eau potable, à la nourriture et aux soins de santé. L'école, bien qu'elle soit essentielle pour le bien-être, la santé mentale et la socialisation de l'enfant, est souvent ce qui s'arrête en premier, et l'un des derniers services publics à être rétabli. Comment organiser rapidement le retour des enfants à l'école ? À l'occasion de la Journée mondiale de l'Enfance.Avec :• Magali Chelpi-den Hamer, chercheuse-associée à l'Institut des mondes africains• Vanessa Martin, responsable plaidoyer Action Éducation• Céline Hein, coordinatrice du plaidoyer éducation à l'UNICEF France.Et un entretien avec Nadia Ben Mahfoudh, correspondante de RFI sur les écoles provisoires au Maroc, suite au séisme de septembre 2023. Programmation musicale :► My Sahel - Vieux Farka Touré ► Unité - Niofar.
Tremblement de terre au Maroc, inondations catastrophiques en Libye, guerre en Ukraine... l'année 2023 a été marquée par une succession de conflits, de catastrophes naturelles et de déplacements massifs de populations aux conséquences négatives sur l'éducation. Dans l'urgence, ce qui prime c'est la protection des personnes, l'accès à l'eau potable, à la nourriture et aux soins de santé. L'école, bien qu'elle soit essentielle pour le bien-être, la santé mentale et la socialisation de l'enfant, est souvent ce qui s'arrête en premier, et l'un des derniers services publics à être rétabli. Comment organiser rapidement le retour des enfants à l'école ? À l'occasion de la Journée mondiale de l'Enfance.Avec :• Magali Chelpi-den Hamer, chercheuse-associée à l'Institut des mondes africains• Vanessa Martin, responsable plaidoyer Action Éducation• Céline Hein, coordinatrice du plaidoyer éducation à l'UNICEF France.Et un entretien avec Nadia Ben Mahfoudh, correspondante de RFI sur les écoles provisoires au Maroc, suite au séisme de septembre 2023. Programmation musicale :► My Sahel - Vieux Farka Touré ► Unité - Niofar.
La Journée internationale des droits de l'enfant, célébrée chaque 20 novembre, vise à sensibiliser l'opinion publique aux questions d'éducation, de santé, de protection contre la violence et l'exploitation. À cette occasion, le gouvernement français présente son plan de lutte contre les violences faites aux enfants. L'invitée du jour est une lanceuse d'alerte : Eva Thomas a été la première en France à témoigner publiquement de l'inceste dont elle a été victime à l'âge de 15 ans.
durée : 00:30:14 - 9h-10h : A votre service par France Bleu Alsace - Créée en 1990, Themis est une association d'accès au droit pour les enfants et les jeunes.
Après le recueil de 30 000 témoignages, la Commission indépendante sur l'inceste et les violences sexuelles faites aux enfants rend ses résultats publics, ce vendredi 17 novembre.Le rapport présente les résultats d'une grande enquête et propose une centaine de préconisations de politique publique à la secrétaire d'État chargée de l'Enfance, Charlotte Caubel. Entretien avec Ernestine Ronai, membre de la Ciivise, et responsable de l'Observatoire des violences faites aux femmes.
Josep Borrell a condamné l'utilisation des hôpitaux comme boucliers humains par le Hamas tout en appelant Israël à une retenue maximale afin de protéger les civils. Voilà pour les discours. Dans les faits, l'Union européenne, on le sait, est le premier donateur d'aide au développement à la Palestine, et ce depuis 1993. Des aides qui sont aujourd'hui examinées à la loupe... À Bruxelles, les explications de Laxmi Lota. Y aurait-il comme un vent de fébrilité dans les rangs du parti conservateur britannique ? Vaste remaniement ministériel. Avec le départ de la très droitière ministre de l'Intérieur, Suella Braverman et le retour de l'ex-Premier ministre David Cameron aux Affaires Étrangères. Presque 14 ans après leur retour au pouvoir, les tories sont largement distancés dans les sondages par les travaillistes. Dernière polémique en date, la décision du Premier ministre Rishi Sunak d'abandonner le grand projet d'infrastructure promis. Le Train à Grande Vitesse qui devait relier Londres au nord de l'Angleterre, Manchester et Leeds, ne fera finalement qu'une partie du chemin et s'arrêtera à Birmingham, faute de moyens. C'est le reportage à Londres de Marie Billon. L'oeil européen de Franceline Beretti On n'oublie pas la guerre en Ukraine... le front est quasiment figé depuis un an. Certes les Européens, ou plutôt la Commission estime qu'il faut désormais engager les pourparlers avec Kiev pour faire rentrer le pays dans l'UE, premier feu vert, avant la décision finale mi-décembre 2023, mais du côté des gouvernements, on sent une lassitude et ce n'est pas la présidente du Conseil italien Giorgia Meloni qui démentira. Un enfant sur 7 victime de violences sexuelles dans le monde du sport Ce sont les résultats d'une enquête menée dans six pays européens. En France, la dernière étude sur ce sujet remonte à presque 15 ans, mais une ancienne championne de patinage artistique milite inlassablement pour qu'on parle de ce sujet. Âgée de 48 ans aujourd'hui, Sarah Abitbol a révélé avoir été violée par son entraîneur entre l'âge de 15 et 17 ans. Depuis, elle multiplie les conférences, les rencontres avec les jeunes, comme ce jour-là à Amiens, dans le nord de la France. Reportage de Lise Verbeke.
En France, selon l'UNICEF, 1 femme sur 5 et 1 homme sur 14 déclarent avoir subi des violences sexuelles. Parmi ces victimes, 81% affirment avoir subi les premières violences avant l'âge de 18 ans ! Enseigner le consentement aux enfants permet de promouvoir des relations saines, en famille, avec des amis, des partenaires sexuels, ou en couple. Pourquoi apprendre à savoir dire non, dès le plus jeune âge, est-il important ? Comment transmettre le respect de son propre corps et de celui des autres ? Comment aborder cette notion du consentement avec les enfants, à l'école comme à la maison ? Avec :• Jean-Michel Taliercio, chef de projet stages de responsabilisation et nouveaux projets, association Dans le genre égales, association de sensibilisation à l'égalité de genre• Marie Lenne-Fouquet, autrice de Corps de fille (Éditions Talents Hauts), destiné à un public ado et Pas de bisou, à paraître en mars 2024, un roman pour les 6-8 ans dont l'héroïne, Jeanne, ne supporte plus d'avoir à embrasser des adultes inconnus• Tess Vanderhaeghe, formatrice en sexualité positive et consultante en égalité des genres, accompagne les enfants à la découverte du corps, du sentiment de sécurité et du consentement, Vancouver, Canada. Et des témoignages d'enfants de 10/12 ans sur le consentement, recueillis par Amélie Beaucour. Programmation musicale :► Changes - Joy Oladokun ► Non - A2H.
En France, selon l'UNICEF, 1 femme sur 5 et 1 homme sur 14 déclarent avoir subi des violences sexuelles. Parmi ces victimes, 81% affirment avoir subi les premières violences avant l'âge de 18 ans ! Enseigner le consentement aux enfants permet de promouvoir des relations saines, en famille, avec des amis, des partenaires sexuels, ou en couple. Pourquoi apprendre à savoir dire non, dès le plus jeune âge, est-il important ? Comment transmettre le respect de son propre corps et de celui des autres ? Comment aborder cette notion du consentement avec les enfants, à l'école comme à la maison ? Avec :• Jean-Michel Taliercio, chef de projet stages de responsabilisation et nouveaux projets, association Dans le genre égales, association de sensibilisation à l'égalité de genre• Marie Lenne-Fouquet, autrice de Corps de fille (Éditions Talents Hauts), destiné à un public ado et Pas de bisou, à paraître en mars 2024, un roman pour les 6-8 ans dont l'héroïne, Jeanne, ne supporte plus d'avoir à embrasser des adultes inconnus• Tess Vanderhaeghe, formatrice en sexualité positive et consultante en égalité des genres, accompagne les enfants à la découverte du corps, du sentiment de sécurité et du consentement, Vancouver, Canada. Et des témoignages d'enfants de 10/12 ans sur le consentement, recueillis par Amélie Beaucour. Programmation musicale :► Changes - Joy Oladokun ► Non - A2H.
« Y a pas d'âge pour avoir un avocat ». Tel est le slogan d'une campagne de communication que vient de lancer le Conseil national des barreaux français. Objectif : sensibiliser les plus jeunes à faire valoir leurs droits. Aujourd'hui, en France, près de 370 000 enfants font l'objet d'une mesure de protection au titre de l'aide sociale à l'enfance et le système est en souffrance. Pas assez de moyens ni de coordination. À tel point que le gouvernement envisage une réforme du dispositif.Comment expliquer cette situation ? La protection de l'enfance porte-t-elle bien son nom ? Y a-t-il un délaissement ? Quelles pistes pour y remédier ? Avec : - Kim Reuflet, présidente du Syndicat de la magistrature- Jodie Soret, responsable du service des programmes et du plaidoyer à Unicef France - Lyes Louffok, militant des droits de l'enfant, ancien membre du Conseil National de la Protection de l'Enfance, auteur de Dans l'enfer des foyers (Flammarion).
« Y a pas d'âge pour avoir un avocat ». Tel est le slogan d'une campagne de communication que vient de lancer le Conseil national des barreaux français. Objectif : sensibiliser les plus jeunes à faire valoir leurs droits. Aujourd'hui, en France, près de 370 000 enfants font l'objet d'une mesure de protection au titre de l'aide sociale à l'enfance et le système est en souffrance. Pas assez de moyens ni de coordination. À tel point que le gouvernement envisage une réforme du dispositif.Comment expliquer cette situation ? La protection de l'enfance porte-t-elle bien son nom ? Y a-t-il un délaissement ? Quelles pistes pour y remédier ? Avec : - Kim Reuflet, présidente du Syndicat de la magistrature- Jodie Soret, responsable du service des programmes et du plaidoyer à Unicef France - Lyes Louffok, militant des droits de l'enfant, ancien membre du Conseil National de la Protection de l'Enfance, auteur de Dans l'enfer des foyers (Flammarion).
Alors que la France a procédé ce mardi (4 juillet 2023) à une 4ème opération de rapatriement en un an, RFI donne la parole aux professionnels qui prennent en charge les enfants de retour de Syrie en Seine-Saint-Denis. Ce département d'Ile-de-France, point d'entrée des rapatriés via l'aéroport de Roissy, a longtemps été le seul à s'occuper de ces mineurs. Depuis fin 2016, 99 enfants ont ainsi été suivis par les acteurs de la protection de l'enfance du 93, qui ont développé un protocole d'accompagnement qui fait aujourd'hui école dans d'autres départements. En quoi consiste-t-il ? Avec plus de 5 ans de recul, que peuvent dire ces professionnels de l'évolution des enfants ?« Quelle prise en charge pour les enfants de retour de Syrie ? », un Grand reportage de Laura Martel. (Rediffusion)
Au Liban, à la veille de la rentrée scolaire prévue début octobre, de nombreuses écoles publiques restent fermées à cause du manque de budget du ministère de l'Éducation et de la crise économique. Cela impacte les écoliers libanais bien sûr, mais aussi les réfugiés syriens, encore plus vulnérables. De notre correspondante de retour de Ksara,La Vallée fertile de la Bekaa accueille plusieurs centaines de milliers de réfugiés syriens. Ils vivent dans des camps informels, faits de taules et de bois. Dans le village de Ksara, au milieu des baraquements, l'Association Beyond dispense des cours de mathématiques et de lecture rudimentaire pour les enfants syriens qui n'ont pas accès aux écoles publiques.Dans la salle de classe colorée, la petite Zahra Jassem, 11 ans : « J'aime le centre, j'y vois mes amis. Ici, j'ai appris à compter, j'ai appris les lettres de l'alphabet. Mais les cours sont difficiles. » Zahra a du mal à suivre car cela fait 4 ans qu'elle est déscolarisée : « Je dois souvent aller travailler. Je cueille du raisin. Je travaille de 6h du matin jusqu'à 16-17h. Je suis payée à la journée. Il y a des jours, je gagne 2,5 dollars et d'autres où je gagne 2 dollars. »Zahra n'a connu les bancs de l'école que deux ans. Elle était alors scolarisée dans un établissement public de la région grâce au système de double horaire, le matin les cours pour les Libanais et l'après-midi pour les Syriens. Mais à cause de la fermeture des écoles durant la pandémie de coronavirus et de l'effondrement du système scolaire dû à la crise, Zahra ne peut plus étudier, au grand dam de sa mère Nouria Jassem : « Vous voyez notre situation économique, on ne s'en sort pas. On a besoin que tous les membres de la famille aient un emploi pour manger. J'ai une fille et deux garçons qui travaillent. Ils sont tous ouvriers. Zahra vient à l'association, au moins elle apprend quelque chose ici. Mais souvent, elle doit aussi aller travailler avec ses frères et sœurs à cause de notre situation », regrette sa mère.« C'est une génération détruite »Véritable bouée de sauvetage, les écoles informelles comme Beyond sont les derniers îlots de sécurité pour les jeunes réfugiés. Grâce à des financements norvégiens, Maria Assi, la directrice, y accueille tous les jours près de 300 enfants dont la plupart travaillent à côté comme Zahra. « Il y a des enfants qui font des tâches faciles et d'autres des travaux très lourds, comme la mécanique, certains travaillent dans la rue, dans l'agriculture ou sont livreurs. Il y a des situations dangereuses où par exemple certains se retrouvent dans les mains de réseaux de groupes armés ou de trafiquants de drogue, explique la directrice de Beyond. Ces enfants sont victimes de la situation. C'est une génération détruite. »D'après les Nations unies, seuls 3% des réfugiés syriens au Liban réussissent à obtenir l'équivalent du baccalauréat, précieux sésame pour des études universitaires.À lire aussiLe Liban redoute un nouvel afflux de réfugiés syriens fuyant la crise économique
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Ils ont été arrachés à leur famille maternelle et placés dans des institutions religieuses à cause de leur couleur de peau. C'est l'histoire des métis de la colonisation belge, ces milliers d'enfants issus d'une mère noire et d'un père blanc, nés en République Démocratique du Congo, au Rwanda et au Burundi entre 1910 et 1960. Il y a quatre ans, la Belgique s'est officiellement excusée pour la « politique de ségrégation ciblée et d'enlèvements forcés » menée à leur encontre. Depuis, le gouvernement a lancé un projet de recherche visant à éclairer davantage cette page sombre de l'histoire du pays. « Métis de la colonisation belge : racines brouillées, vies brisées », un Grand reportage de Laure Broulard.
Le mois dernier, l'Institut turc des statistiques publiait un chiffre inquiétant : le nombre de mineurs arrêtés pour des actes de délinquance a augmenté de 148% entre 2010 et 2022. Comment expliquer une telle hausse ? Plusieurs pistes sont avancées. Au premier rang, la crise économique que traverse la Turquie ces dernières années. Les professionnels et les ONG spécialisés dans les droits de l'enfant dénoncent des efforts de prévention insuffisants. ► Un reportage à retrouver en intégralité dans Accents d'Europe.
Une journée consacrée à la non-violence éducative est célébrée en France, depuis 2004. Une journée qui s'est d'abord appelée journée contre la fessée. Une manifestation américaine à l'origine. Cette année est la 20è édition de la journée de la non-violence en France qui s'inscrit, bien sûr, dans un contexte plus large de mobilisation mondiale autour de la place de l'enfant dans nos sociétés. Une question fondamentale aux répercussions géopolitiques importantes. Invités : Céline Quélen, présidente fondatrice de StopVEO, Violence Éducative Ordinaire. Enfance sans violences Gilles Lazimi, médecin généraliste et coordinateur de la campagne de prévention « Stop aux Violences Éducatives Ordinaires ». Olivier Maurel, professeur émérite. Fondateur de l'Observatoire de la Violence éducative ordinaire. De l'enfant protégé à l'enfant corrigé. Ou comment l'humanité est devenue maltraitante, aux éditions l'Harmattan.
Fin juin la justice ukrainienne a procédé aux premières inculpations pour la déportation présumée en Russie de dizaines d'orphelins. Il s'agit d'un homme politique russe et deux Ukrainiens de la région de Kherson. Le président russe Vladimir Poutine est visé par la CPI comme principal responsable d'un vaste trafic d'enfants et d'adolescents ukrainiens. La cour pénale internationale a émis un mandat d'arrêt contre lui, mais elle s'est aussi intéressée à une femme, Maria Lvova Belova. Commissaire aux droits de l'enfant de Russie, elle est la cheville ouvrière de ce trafic.(Rediffusion du 26 février 2023) Visible en pique-nique dans un parc, devant un atelier de graffiti urbain, ou encore en compagnie d'enfants à l'hôpital, Maria Lvova Belova soigne sa communication. Les images cherchent à séduire, comme sur cette vidéo qui la montre en train de descendre d'un avion, entourée d'enfants de tous âges. Dans le hall de l'aéroport, ces « orphelins d'Ukraine » sont accueillis avec profusion de ballons géants et de grands sourires. Ce film n'est qu'un exemple parmi des centaines d'autres, que l'on trouve sur internet et notamment la chaîne Telegram de la commissaire aux droits de l'enfant. 38 ans, un visage de madone renaissance et une allure soignée. Ancienne professeure de guitare mariée à un pope, Maria Lvova Belova est une fervente chrétienne. Elle a une famille de 23 enfants dont cinq biologiques. Les autres étant adoptées ou sous tutelle. « Cela en fait une figure très symbolique, explique Galia Ackerman, historienne directrice du site Desk Russie, celle d'une femme modeste que l'on voit souvent couverte d'un fichu comme les croyantes orthodoxes, qui prône donc les valeurs de la famille, de la charité, mais derrière cette façade se cache une réalité probablement mois rose. » Plusieurs organisations ont documenté des transferts forcés de population de l'Ukraine vers la Russie, dont ceux d'enfants dans le but de les faire adopter, en violation de plusieurs conventions juridiques internationales. En novembre dernier, Amnesty international présentait des recherches indiquant que des enfants séparés de leurs familles avaient des difficultés à quitter le territoire russe. Le laboratoire de recherche humanitaire de l'Université américaine de Yale, qui a publié le 14 février le rapport le plus exhaustif jusqu'à présent sur le sujet, a documenté plus de 6.000 cas d'enfants de 4 mois à 17 ans qui ont été déplacés en Russie ou en Crimée. Ces chiffres sont selon les chercheurs largement inférieurs à la réalité. Une fois emmené sur le territoire russe, les enfants sont soit placés en famille, soit, dans un premier temps, pris en charge dans des centres spécialisés pour y suivre des « programmes d'intégration ». L'équipe de Yale, qui a travaillé à partir de sources ouvertes, dénombre 43 centres de ce type en Crimée et en Russie. Proche de Vladimir Poutine, Maria Lvova Belova incarne cette politique. « Elle prétend sauver les enfants pour les placer, dans des foyers, les faire adopter. On leur donne immédiatement un passeport russe, parfois, on change leur nom ou leur date de naissance, de sorte que ces enfants deviennent introuvables. Par ailleurs, certains témoignages font état d'enfants placés dans des familles puis envoyés sans explication dans un orphelinat » affirme Galia Ackerman. En mars 2022, dans un entretien diffusé sur les réseaux sociaux, Maria Lvova Belova évoquait avec Vladimir Poutine l'arrivée d'une centaine d'orphelins du Donbass. « Les délais et procédures d'adoption temporaire étaient plus contraignants quand les enfants n'avaient pas la nationalité russe », expliquait-elle alors. Deux mois plus tard, la loi était modifiée pour accélérer les procédures de naturalisation. De nombreux cas de familles ukrainiennes qui cherchent leurs enfants emmenés en Russie sont rapportés par les ONG et les chercheurs. Le gouvernement ukrainien lui-même réclame leur retour. Iryna Vereshchuk, la vice première Ministre, a annoncé en avoir fait revenir 52. Mais aux demandes insistantes de Kiev, Maria Lvova Belova explique que ces enfants « aiment la Russie à présent, et n'ont pas envie de retourner chez leurs parents ». Une assimilation forcée, selon The Reckoning ProjectJannine di Giovanni dirige The Reckoning Project, une association américaine de journalistes et de juristes qui documentent les crimes de guerre pour les présenter à la justice. Elle a travaillé sur la région de Marioupol. « Là, comme dans tout le Donbass les transferts d'enfants se font de deux façons, explique-t-elle. Quand les parents passent par des camps de filtration, il y a parfois des bus qui emmènent les enfants, ils sont conduits de l'autre côté de la frontière jusqu'à Rostov par exemple et prennent l'avion pour Moscou ou d'autres villes. Mais il s'agit aussi souvent d'enfants placés en institutions. Ces institutions, héritage de la période soviétique, sont nombreuses dans le pays. Elles accueillent parfois des enfants de parents en difficulté de façon temporaire. Quand Marioupol est tombée, ces institutions ont été ouvertes et les enfants emmenés. Certains sont orphelins, mais beaucoup ne le sont pas. Leurs parents sont vivants, mais avec la guerre il y a tellement de déplacés internes qu'on ne sait pas où ils sont. » Maria Lvova Belova n'est pas seulement l'artisan de cette politique de déplacements, elle a elle-même adopté l'un de ces enfants, un adolescent de 15 ans, trouvé dit-elle avec une trentaine d'autres dans un sous-sol de Marioupol. Sur une video de son compte Télégram, elle explique qu'au début, lui et ses camarades « parlaient mal du président russe » et « chantaient l'hymne de l'Ukraine », mais qu'à présent elle « voit sous ses yeux comment cette intégration commence à se faire ». The Reckoning project dénonce une assimilation forcée, Galia Ackerman estime qu'on efface leur identité : « L'adoption des enfants, c'est quelque chose qui sonne toujours très noble. Mais on sait qu'il existe des camps de rééducation. Car si avec les petits c'est facile, les enfants en âge scolaire ont déjà une identité formée. Ils ont commencé à apprendre l'histoire de l'Ukraine, le folklore populaire, connaissent les chansons. Et là, brutalement, on leur arrache tout ce qu'ils ont su jusqu'à présent pour leur inculquer une autre histoire, une autre culture ». Maria Lvova Belova souhaite à présent installer des « structures socio-éducatives » spécifiquement adaptées aux adolescents sur le territoire ukrainien, dans les territoires annexés. Maria Lvova Belova a connu une ascension rapide avant d'être nommée commissaire aux droits de l'enfant en 2021 : co-fondatrice d'une organisation caritative en 2008, membre de la Chambre des droits civiques, elle a été vice-présidente du Front Populaire Panrusse à Penza, sa ville d'origine en 2019. Elle a rejoint Russie Unie la même année et devient sénatrice du parti de Vladimir Poutine en septembre 2020. Elle est aujourd'hui recherchée pour les crimes de guerre, de déportation illégale et de transfert illégal de population. La Cour pénale internationale a émis un mandat d'arrêt à son encontre le 17 mars 2023.
En juin 2023, le gouvernement a annoncé son intention de réformer la Constitution pour mettre fin à la reconnaissance systématique des orphelins comme citoyens en Malaisie. Si cette volonté de modification de la Constitution est à l'heure actuelle étudiée par les autorités, des ONG et activistes appellent à la plus grande prudence et à faire marche arrière pour ces enfants mineurs vulnérables à toutes formes de violences. De notre correspondante à Kuala Lumpur,C'est une possibilité qui fait craindre le pire. Hartini Zainudin, activiste, défend depuis plus de 30 ans en Malaisie, les droits des enfants marginalisés. Et la perspective d'une modification de la Constitution pour mettre fin à la reconnaissance systématique des orphelins comme citoyens, la fait grincer des dents…« Être apatride signifie que tu n'existes pas légalement, tu n'as pas de passeport, tu ne peux pas travailler. En fait, tu n'existes pas, tout simplement. Dans d'autres pays d'Asie du Sud Est, on les appelle "les enfants de la poussière". Ils se déplacent comme de la poussière, parce que tu ne les vois pas. En Malaisie, on les appelle les enfants invisibles. En tant qu'activiste, et qu'être humain, j'ai un gros problème avec ce qui est en train de se passer. Nier le droit à la citoyenneté d'un enfant, ça veut dire que tu nies son futur et que tu les condamnes à une vie où ils ne prospéreront pas. Et tant pis pour les enfants qui font l'objet de trafic, ou qui sont vendus, tant pis pour les parents malaisiens qui veulent des enfants, et qui veulent adopter des enfants sans nationalité. Vous leur rendez la vie encore plus difficile, mais pourquoi ? »« Il y a des ventes de bébés en ligne »Les ONG réclament depuis des années un comptage précis des orphelins dans le pays. Il y a en Malaisie 15 orphelinats avec une capacité d'accueil limité. Environ 1 500 enfants sont concernés. L'État sous-traite aussi avec des orphelinats privés. Et le problème c'est que des orphelinats privés et non enregistrés existent également et profitent des enfants. Une modification de la Constitution pour mettre fin à la reconnaissance systématique des orphelins comme citoyens, aggraverait davantage la situation, explique, Sophie Lemière, fondatrice de l'ONG World Wonderers (WoW) en Malaisie :« Cette situation signifie que les orphelinats, avec la connivence de l'État malaisien sont générateurs de l'apatridie des orphelins, une situation complètement absurde, en contradiction non seulement avec la Constitution fédérale de Malaisie, mais aussi avec les accords internationaux signés avec la Malaisie, notamment la Convention des droits de l'enfant, précise l'activiste. L'État malaisien parce qu'il refuse d'appliquer ces lois crée des poches de pauvreté, une communauté extrêmement vulnérable, s'inquiète la fondatrice de l'ONG. On parle d'enfants mineurs qui vont grandir dans les limbes juridiques, sociales de la Malaisie, sans identité, sans protection, sans statut et donc particulièrement vulnérables à toutes formes de violences institutionnelles puisque l'État lui-même en commet. Mais on parle aussi de trafic, de réseau de prostitution, de travail forcé pour les enfants, notamment dans les plantations de vente d'enfants, il y a des ventes de bébés en ligne, etc. »Et les ONG et activistes en Malaisie disent regarder de près les discussions autour des orphelins dans le pays.À lire aussiMalaisie: des ONG demandent plus d'effort en matière de liberté d'expression
En juin 2023, le gouvernement a annoncé son intention de réformer la Constitution pour mettre fin à la reconnaissance systématique des orphelins comme citoyens en Malaisie. Si cette volonté de modification de la Constitution est à l'heure actuelle étudiée par les autorités, des ONG et activistes appellent à la plus grande prudence et à faire marche arrière pour ces enfants mineurs vulnérables à toutes formes de violences. De notre correspondante à Kuala Lumpur,C'est une possibilité qui fait craindre le pire. Hartini Zainudin, activiste, défend depuis plus de 30 ans en Malaisie, les droits des enfants marginalisés. Et la perspective d'une modification de la Constitution pour mettre fin à la reconnaissance systématique des orphelins comme citoyens, la fait grincer des dents…« Être apatride signifie que tu n'existes pas légalement, tu n'as pas de passeport, tu ne peux pas travailler. En fait, tu n'existes pas, tout simplement. Dans d'autres pays d'Asie du Sud Est, on les appelle "les enfants de la poussière". Ils se déplacent comme de la poussière, parce que tu ne les vois pas. En Malaisie, on les appelle les enfants invisibles. En tant qu'activiste, et qu'être humain, j'ai un gros problème avec ce qui est en train de se passer. Nier le droit à la citoyenneté d'un enfant, ça veut dire que tu nies son futur et que tu les condamnes à une vie où ils ne prospéreront pas. Et tant pis pour les enfants qui font l'objet de trafic, ou qui sont vendus, tant pis pour les parents malaisiens qui veulent des enfants, et qui veulent adopter des enfants sans nationalité. Vous leur rendez la vie encore plus difficile, mais pourquoi ? »« Il y a des ventes de bébés en ligne »Les ONG réclament depuis des années un comptage précis des orphelins dans le pays. Il y a en Malaisie 15 orphelinats avec une capacité d'accueil limité. Environ 1 500 enfants sont concernés. L'État sous-traite aussi avec des orphelinats privés. Et le problème c'est que des orphelinats privés et non enregistrés existent également et profitent des enfants. Une modification de la Constitution pour mettre fin à la reconnaissance systématique des orphelins comme citoyens, aggraverait davantage la situation, explique, Sophie Lemière, fondatrice de l'ONG World Wonderers (WoW) en Malaisie :« Cette situation signifie que les orphelinats, avec la connivence de l'État malaisien sont générateurs de l'apatridie des orphelins, une situation complètement absurde, en contradiction non seulement avec la Constitution fédérale de Malaisie, mais aussi avec les accords internationaux signés avec la Malaisie, notamment la Convention des droits de l'enfant, précise l'activiste. L'État malaisien parce qu'il refuse d'appliquer ces lois crée des poches de pauvreté, une communauté extrêmement vulnérable, s'inquiète la fondatrice de l'ONG. On parle d'enfants mineurs qui vont grandir dans les limbes juridiques, sociales de la Malaisie, sans identité, sans protection, sans statut et donc particulièrement vulnérables à toutes formes de violences institutionnelles puisque l'État lui-même en commet. Mais on parle aussi de trafic, de réseau de prostitution, de travail forcé pour les enfants, notamment dans les plantations de vente d'enfants, il y a des ventes de bébés en ligne, etc. »Et les ONG et activistes en Malaisie disent regarder de près les discussions autour des orphelins dans le pays.À lire aussiMalaisie: des ONG demandent plus d'effort en matière de liberté d'expression
Au moins 176 Palestiniens tués depuis le début de l'année par l'armée israélienne ou par des colons juifs. Parmi eux, des combattants armés, mais aussi des civils, dont des enfants. Parmi eux, Tamim Daoud a une histoire tragique. Début mai, l'État hébreu a lancé une offensive contre Gaza et des bombardements ont terrifiés un enfant, à tel point que sont cœur a lâché. Il est littéralement mort de peur. Son père témoigne. De notre envoyé spécial à Gaza,Le visage du petit Tamim Daoud est affiché à l'entrée de l'immeuble, où il vivait avec sa famille. Une inscription: « Enfant martyr ». Des prières entourent la photo du jeune garçon. Sa grand-mère ouvre la porte. L'appartement est plongé dans la pénombre. Aucun membre de la famille n'a le courage d'évoquer la tragédie. La douleur est vive. Le père, Mohamed, accepte finalement de témoigner : « Tamim dormait avec ma femme et moi, dans notre chambre, cette nuit-là. Joudi, sa sœur aînée, était dans sa chambre à elle. Tout à coup, il y a eu une violente déflagration, qui a fait exploser les vitres. Il y avait de la fumée partout. L'explosion était tellement violente, que nous avons cru que c'était notre immeuble qui avait été ciblé. Tamim - paix à son âme - a poussé un puissant hurlement à ce moment-là ».Après un cri... un état de choc Le père de famille prend alors sa femme et ses enfants, et trouve refuge dans l'appartement voisin, où vit la grand-mère. « Sur le coup, je me suis dit : Tamim est tétanisé par la peur, mais c'est normal, c'est un enfant, ça va lui passer. Jamais je n'aurais imaginé que ça allait se terminer par un drame. Après avoir poussé ce cri, il est resté prostré dans les bras de sa mère. »« Il était en train de partir »Dans le quartier, les secours interviennent, mais c'est pour porter assistance aux habitants de l'immeuble voisin, cible de la frappe israélienne. Chez la famille Daoud, l'état du petit se dégrade. Il se plaint de douleurs à la poitrine. Le père décide finalement de l'emmener à l'hôpital : « Les traits de Tamim avaient changé. Il avait vraiment l'air différent. Son visage, ses lèvres avaient changé de couleur. Il a commencé à taper sur sa poitrine, et il s'est effondré. Je l'ai porté, et j'ai commencé à courir dans la rue jusqu'à la voiture. C'était tellement dur de le voir dans cet état. Il a ensuite perdu totalement connaissance. Il a eu des spasmes. Je lui ai tenu les mains, et je l'ai supplié de rester avec nous ».À l'hôpital, le petit est réanimé. Son cœur s'était arrêté. Il est alors placé en soins intensifs. « Plusieurs médecins sont venus me voir, poursuit le père. Ils m'ont dit : "venez auprès du petit". J'ai compris que c'était pour lui dire adieu. Il avait le souffle court… Il était en train de partir. Cette dernière image qui me reste de lui est très dure ». Né avec une malformation cardiaque, Tamim avait été opéré à l'âge de six mois. « S'il avait vécu ailleurs qu'à Gaza, il serait toujours en vie », conclut son père.À lire aussiAvec la trêve, Gaza soigne ses enfants blessés par les bombardements
Une journée consacrée à la non-violence éducative est célébrée en France, depuis 2004, le 30 avril. Une journée qui s'est d'abord appelée « journée contre la fessée ». Une manifestation américaine à l'origine. Cette année est la 20è édition de la journée de la non-violence en France qui s'inscrit, bien sûr, dans un contexte plus large de mobilisation mondiale autour de la place de l'enfant dans nos sociétés. Invités : - Céline Quélen, présidente fondatrice de StopVEO, Violence Éducative Ordinaire. Enfance sans violences. - Gilles Lazimi, médecin généraliste et coordinateur de la campagne de prévention « Stop aux Violences Éducatives Ordinaires » - Olivier Maurel, professeur émérite. Fondateur de l'Observatoire de la Violence éducative ordinaire. « De l'enfant protégé à l'enfant corrigé. Ou comment l'humanité est devenue maltraitante », aux éditions L'Harmattan.
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Pendant 7 jours, du 25 au 31 mars 2023, plus de 350 animateurs et animatrices de podcasts se mobilisent pour mettre en valeur le monde associatif ! Il était naturel et évident que MAMAS LE PODCAST y participe. Et pour cette occasion, j'ai choisi de mettre en lumière et de soutenir une O.N.G. internationale : VISION DU MONDE. Vous avez déjà eu l'occasion dans un précédent épisode hors-série de rencontrer CAMILLE ROMAIN des BOSCS, D.G. de Vision du Monde France. Cette fois, j'ai choisi de tendre le micro à JUSTINE ANDANSON pour nous parler de l'aventure humaine qu'elle vit aux côtés de VISION DU MONDE depuis plusieurs années. Justine nous parle, ici, de son expérience en tant que Marraine puisqu'elle est à ce jour la marraine de 3 enfants : deux au Sénégal et une au Vietnam. Elle nous partage le cheminement qu'elle a eu et qu'elle a fait pour mener à bien ce parrainage d'enfants. Elle nous raconte aussi son expérience de terrain, lorsqu'elle est allée au Sénégal avec les équipes de VISION DU MONDE FR mais aussi avec les locaux qui travaillent au plus près des populations. Justine vient nous nourrir de la richesse qu'apporte le partage, la solidarité, l'entraide et surtout la connaissance des autres cultures, des autres visions de l'enfance, de la maternité, de la parentalité... Parce que si VISION DU MONDE c'est la première O.N.G. de parrainage d'enfants sur la scène internationale, elle mène aussi des actions concrètes et pérennes au plus proche des communautés, des populations vulnérables à travers des programmes de développement rendant notamment accessible l'eau potable dans certains villages retirés ou encore des programmes de sensibilisation sur les droits de l'enfant. Prendre le temps d'écouter cette VISION DU MONDE permet enfin de mieux regarder et analyser notre VISION DU MONDE...Que ce soit en tant qu'enfants, parents ou simples humains d'une société à part entière... Je vous invite à visiter le site internet de VISION DU MONDE www.visiondumonde.fr ainsi que de les suivre et découvrir leurs actions à travers les réseaux sociaux comme INSTAGRAM, YOUTUBE ou encore Facebook. Le PODCASTHON, vous l'avez compris c'est l'occasion, si vous en avez la possibilité, de faire une promesse de dons pour VISION DU MONDE, un don régulier ou occasionnel, ou encore vous lancer dans cette merveilleuse aventure qu'est le parrainage. MaMaS, merci pour ta fidélité à ce podcast et à très vite pour un nouvel épisode !
Le 8 mars est Journée mondiale des femmes et il va surtout être question des enfants, dont le sort est intimement lié à elles dans un continuum de sociétés très patriarcales. La violence domestique nous concerne tous en tant que société et la responsabilité des parents dans la protection des enfants ne relève pas d'une prise de conscience évidente. Récemment en France, la Fondation pour l'Enfance s'inquiétait du manque de connaissance des parents sur le développement cognitif et émotionnel des enfants. Les enfants, victimes oubliées des violences conjugales, dans une humanité qui dans son comportement éducatif est passée de la protection à la correction des enfants. Aucun continent n'est épargné. Invités : Olivier Maurel, professeur émérite. Fondateur de l'Observatoire de la Violence éducative ordinaire. « De l'enfant protégé à l'enfant corrigé. Ou comment l'humanité est devenue maltraitante », éditions l'Harmattan. Gilles Lazimi, médecin généraliste et coordinateur de la campagne de prévention « Stop aux violences éducatives ordinaires ». Militant contre les violences faites aux femmes et aux enfants.
Au nom du sauvetage des orphelins ukrainiens, Maria Lvova Belova, commissaire aux Droits de l'enfant de la Fédération de Russie depuis 2021, est la cheville ouvrière d'une politique de transfert d'enfants ukrainiens vers la Russie. Une pratique qui relève du crime de guerre selon le droit international. Entourée d'enfants de tous âges Maria Lvova Belova descend d'avion. Dans le hall de l'aéroport, ces orphelins d'Ukraine sont accueillis avec profusion de ballons géants et grands sourires. Cette vidéo est l'une des centaines que l'on trouve sur internet et notamment la chaîne Telegram de la Commissaire aux droits de l'enfant. En pique-nique dans un parc, devant un atelier de graffiti urbain, avec des enfants à l'hôpital, Maria Lvova Belova soigne sa communication. 38 ans, un visage de madone renaissance et une allure soignée, cette ancienne professeure de guitare mariée à un pope, est une fervente chrétienne. Elle a une famille de 23 enfants dont cinq biologiques, les autres étant adoptées ou sous tutelle. « Cela en fait une figure très symbolique », explique Galia Ackerman, historienne directrice du site Desk Russie, « celle d'une femme modeste que l'on voit souvent couverte d'un fichu comme les croyantes orthodoxes, qui prône donc les valeurs de la famille, de la charité, mais derrière cette façade se cache une réalité probablement moins rose ».Plusieurs organisations ont documenté des transferts forcés de population de l'Ukraine vers la Russie, dont ceux d'enfants dans le but de les faire adopter, en violation de plusieurs conventions juridiques internationales. En novembre dernier, Amnesty International présentait des recherches indiquant que des enfants séparés de leurs familles avaient des difficultés à quitter le territoire russe.► À lire aussi : Guerre en Ukraine : « Tout déplacement forcé est contraire au droit international »Des prises en charge dans des centres spécialisés pour y suivre des « programmes d'intégration »Le laboratoire de recherche humanitaire de l'Université américaine de Yale, qui a publié le 14 février le rapport le plus exhaustif jusqu'à présent sur le sujet, a documenté plus de 6 000 cas d'enfants de 4 mois à 17 ans qui ont été déplacés en Russie ou en Crimée. Ce chiffre est selon les chercheurs largement inférieur à la réalité. Une fois emmené sur le territoire de Russie les enfants sont soit placés en famille soit, dans un premier temps, pris en charge dans des centres spécialisés pour y suivre des « programmes d'intégration ». L'équipe de Yale, qui a travaillé à partir de sources ouvertes, dénombre 43 centres de ce type en Crimée et en Russie. Proche de Vladimir Poutine, Maria Lvova Belova incarne cette politique. « Elle prétend sauver les enfants pour les placer, dans des foyers, les faire adopter. On leur donne immédiatement un passeport russe, parfois, on change leur nom ou leur date de naissance, de sorte que ces enfants deviennent introuvables. Par ailleurs, certains témoignages font état d'enfants placés dans des familles puis envoyés sans explication dans un orphelinat », affirme Galia Ackerman.► À écouter aussi : Orphelins et civils ukrainiens, conscrits russes : les victimes de l'ombre de la guerre en UkraineEn mars 2022, dans un entretien diffusé sur les réseaux sociaux, Maria Lvova Belova évoquait avec Vladimir Poutine l'arrivée d'une centaine d'orphelins du Donbass. Les délais et procédures d'adoption temporaire étaient plus contraignants quand les enfants n'avaient pas la nationalité russe, expliquait-elle alors. Deux mois plus tard, la loi était modifiée pour accélérer les procédures de naturalisation. De nombreux cas de familles ukrainiennes qui cherchent leurs enfants emmenés en Russie sont rapportés par les ONG et les chercheurs. Le gouvernement ukrainien lui-même réclame leur retour. Iryna Vereshchuk, la vice-Première ministre, a annoncé en avoir fait revenir 52. Mais aux demandes insistantes de Kiev, Maria Lvova Belova explique que ces enfants « aiment la Russie à présent, et n'ont pas envie de retourner chez leurs parents ».Jannine di Giovanni dirige The Reckoning Project, une association américaine de journalistes et de juristes qui documentent les crimes de guerre pour les présenter à la justice. Elle a travaillé sur la région de Marioupol. « Là, comme dans tout le Donbass, les transferts d'enfants se font de deux façons », explique-t-elle. « Quand les parents passent par des camps de filtration, il y a parfois des bus qui emmènent les enfants, ils sont conduits de l'autre côté de la frontière jusqu'à Rostov par exemple et prennent l'avion pour Moscou ou d'autres villes. Mais il s'agit aussi souvent d'enfants placés en institutions. Ces institutions, héritage de la période soviétique, sont nombreuses dans le pays. Elles accueillent parfois des enfants de parents en difficulté de façon temporaire. Quand Marioupol est tombée, ces institutions ont été ouvertes et les enfants emmenés. Certains sont orphelins, mais beaucoup ne le sont pas. Leurs parents sont vivants, mais avec la guerre il y a tellement de déplacés internes qu'on ne sait pas où ils sont. » Une assimilation forcée, selon The Reckoning ProjectMaria Lvova Belova n'est pas seulement l'artisan de cette politique de déplacements, elle a elle-même adopté l'un de ces enfants, un adolescent de 15 ans, trouvé, dit-elle, avec une trentaine d'autres dans un sous-sol de Marioupol. Sur une vidéo de son compte Telegram, elle explique qu'au début, lui et ses camarades « parlaient mal du président russe et chantaient l'hymne de l'Ukraine », mais qu'à présent elle « voit sous [ses] yeux comment cette intégration commence à se faire ».The Reckoning Project dénonce une assimilation forcée, Galia Ackerman estime qu'on efface leur identité : « L'adoption des enfants, c'est quelque chose qui sonne toujours très noble. Mais on sait qu'il existe des camps de rééducation. Car si avec les petits, c'est facile, les enfants en âge scolaire ont déjà une identité formée. Ils ont commencé à apprendre l'histoire de l'Ukraine, le folklore populaire, connaissent les chansons… Et là, brutalement, on leur arrache tout ce qu'ils ont su jusqu'à présent pour leur inculquer une autre histoire, une autre culture ». Maria Lvova Belova souhaite à présent installer des « structures socio-éducatives » spécifiquement adaptées aux adolescents sur le territoire ukrainien, dans les territoires annexés. Aujourd'hui sous les projecteurs en raison de la guerre, Maria Lvova Belova a connu une ascension rapide avant d'être nommée la Commissaire aux droits de l'enfant en 2021. Co-fondatrice d'une organisation caritative en 2008, membre de la Chambre des droits civiques, elle a été vice-présidente du Front populaire panrusse à Penza, sa ville d'origine en 2019. Elle rejoint Russie unie la même année et devient sénatrice du parti en septembre 2020. Placée sous sanctions par les Occidentaux, elle est accusée par de nombreuses organisations internationales d'être responsable de crime de guerre.
2,8 milliards de dollars canadiens : c'est la somme que le Canada va verser à 325 communautés autochtones pour réparer les préjudices subis pendant un siècle par des milliers d'enfants internés de force dans des pensionnats religieux, entre la fin du XIXème siècle et les années 1990. Quelques 150 000 enfants ont ainsi été retirés à leurs familles, coupés de leur langue et de leur culture. Ils ont également subi de nombreux sévices, des milliers n'en étant jamais revenus. Ces dernières années, de nombreuses tombes d'enfants ont été découvertes à proximité de ces anciens pensionnats. On en parle avec Marie-Pierre Bousquet, directrice du programme en études autochtones à l'Université de Montréal.
Véronique Ovaldé a publié dix romans, dont « Et mon cœur transparent » (prix France Culture-Télérama), « Ce que je sais de Vera Candida » (prix Renaudot des lycéens 2009, prix France Télévisions et Grand Prix des lectrices de ELLE), « Des vies d'oiseaux », « La Grâce des brigands » (L'Olivier, 2008, 2009, 2011 et 2013) et, plus récemment, « Soyez imprudents les enfants » et « Personne n'a peur des gens qui sourient » (Flammarion, 2016 et 2019). « Elle aurait pu renoncer. Elle aurait dû renoncer. Elle se le répéta bien un million de fois toutes les années qui suivirent. Elle eut d'ailleurs une hésitation, peut-être valait-il mieux rester, se rallonger dans la chambrée, à écouter ses deux autres sœurs qui gesticulaient dans leur sommeil, pétaient et miaulaient sous leurs draps à cause de leurs rêves lascifs tout juste pubères. Peut-être valait-il mieux abdiquer, enrager, et se délecter de sa rage, puisqu'il y a un plaisir dans l'abdication, cela va sans dire, le plaisir tragique de la passivité et du dépit, le plaisir du drapage dans la dignité, on ne nous laisse jamais rien faire, on a juste le droit de se taire, on nous enferme, alors que les autres là-bas au loin s'amusent et se goinfrent, qu'est-ce que j'ai fait dans mes vies antérieures pour mériter ça, oh comme je suis malheureuse. Peut-être aussi que le jeu n'en valait pas la chandelle. Mais le jeu, n'est-ce pas, en vaut rarement la chandelle. Le jeu n'est désirable que parce qu'il est le jeu. » Véronique Ovaldé, à travers l'histoire d'une famille frappée par une mystérieuse tragédie, ausculte au plus près les relations que nous entretenons les uns avec les autres et les incessants accommodements qu'il nous faut déployer pour vivre nos vies. (Présentation des éditions Flammarion)
En Tunisie, la communauté subsaharienne est souvent confrontée à des difficultés économiques. La garderie Les Chérubins à Tunis offre à la communauté la garde des enfants subsahariens à un prix symbolique. Une initiative solidaire mise en place par une femme migrante ivoirienne. De notre correspondante à Tunis, Derrière une porte sans pancartes, entre des maisons, les voix des enfants de 3 mois à 7 ans résonnent dans la garderie Les Chérubins, située au cœur du quartier populaire de Bhar Lazreg à Tunis. Isabelle Bessan, Ivoirienne installée en Tunisie, a lancé cette crèche en 2018, au départ dans un garage, puis dans ce local, pour accueillir les enfants de migrants subsahariens du quartier. « À la crèche, nous accueillons les enfants à partir de deux mois. On apprend à l'enfant à s'asseoir, faire les quatre pattes et les premiers pas pour pouvoir marcher. Et ensuite, à l'âge de deux ans et demi, nous donnons des bases à l'enfant, c'est-à-dire que nous lui apprenons à former les chiffres et les lettres » Cet enfant récite un sketch sur la thématique de l'intégration, chère à Isabelle pour sensibiliser les enfants face aux risques d'attaques racistes ou discriminatoires. « C'est vrai que ce sont des enfants, mais je me dis que parfois, ils tombent de haut, en entendant le mot "migrant", explique-t-elle. C'est en ce sens-là que j'ai composé ce petit sketch pour leur expliquer ce qu'était un migrant, ce qu'était l'intégration et le pays où ils vivent. » Une réalité migratoire, qu'Isabelle cache aussi aux enfants lorsqu'elle devient trop dure. Elle confie qu'une dizaine de ceux qui venaient à la crèche ont traversé clandestinement la mer Méditerranée avec leurs parents cette année. Deux d'entre eux sont morts dans un naufrage. Pour les familles qui restent en Tunisie, le contexte économique et social est de plus en plus difficile à vivre. La communauté compte entre 30 000 et 50 000 personnes. La majorité, sans papiers ni cartes de séjour, travaille comme main-d'œuvre non déclarée et faiblement rémunérée avec un minimum de droits en Tunisie. « Il y a beaucoup de Subsahariens maintenant en Tunisie, et c'est difficile de trouver du travail », confirme Jessica Cohebi, ivoirienne et mère d'un petit garçon qui fréquente la crèche. Le lieu n'a pas encore de statut juridique clair, donc Isabelle Bessan demande aux parents une somme symbolique pour payer le loyer, les charges. « Sur le plan financier, c'est un grand soulagement parce qu'on ne paye pas grand-chose en fait, on donne juste ce que l'on peut donner, explique Jessica. Et sur le plan social, affectif, il y a un soulagement aussi de savoir qu'ici, il est un peu en famille. » La garderie repose beaucoup sur la solidarité des trois femmes qui y travaillent, mais les besoins restent importants. Isabelle lance fréquemment des appels aux dons sur les réseaux sociaux pour des denrées alimentaires et des jouets.
Marche dans la forêt, méditation, exercices, discussions, une expérience des drogues organisée et contrôlée. Elle comprend une cérémonie de plusieurs heures au cours de laquelle les participants consomment des champignons hallucinogènes. Aux Pays-Bas, où la vente et la consommation de drogues douces sont tolérées, ces expériences sont possibles et la fondation qui les organise exerce son activité comme n'importe quelle autre entreprise. Un reportage de notre correspondante Anne Leray. La drogue, c'est aussi des activités criminelles destructrices pour les sociétés, les familles et l'Europe est en train de devenir ces dernières années une plaque tournante du trafic mondial de cocaïne. Dans le port d'Anvers, en Belgique, les saisies sont de plus en plus importantes, année après année. En octobre 2022, c'est une saisie de 6 tonnes qui a été effectuée par les douaniers belges. Des quantités en augmentation donc, qu'il faut détruire dans des incinérateurs… mais le problème, c'est que les quantités sont devenues si importantes qu'il y a embouteillage et que la capacité des incinérateurs pose question… À Bruxelles, Jean-Jacques Héry. En Autriche, Licht ins Dunkel fait polémique Licht ins Dunkel, c'est une «lumière dans le noir», en français ; des appels aux dons en faveur des personnes handicapées, lancés chaque année par un gala à la télévision en Autriche, l‘équivalent du Téléthon en France. Mais, cette année, avec le coup d'envoi de la campagne a également commencé la polémique, à Vienne, Céline Béal. Les passagers de Péra Entretien avec Charlotte Roux, l'une des autrices des Passagers de Péra, une promenade sonore dans les rues d'Istanbul, à la découverte du patrimoine franco-turc. Un podcast à retrouver sur la page de l'Institut français d'Istanbul. La bonne nouvelle de Clémence Pénard : un grand pas pour les droits des enfants de couples LGBT en Europe La Commission européenne veut une reconnaissance de la filiation dans toute l'UE. La chronique musique de Vincent Théval : Stéphane Eicher Lieblingsläbe.
En Belgique, la Flandre «malade de ses crèches» : depuis le début de l'année 2022, les plaintes et les signalements de maltraitances se multiplient. Autant de scandales qui se succèdent semaine après semaine, entraînant des fermetures administratives régulières dans les structures d'accueil de la petite enfance. Depuis le début de l'année 2022, presque 30 crèches ont ainsi dû fermer temporairement ou définitivement. Les précisions à Bruxelles de Jean-Jacques Héry. En Suède, depuis 5 ans, les écrans ont fait leur entrée dans les crèches. Numériser les écoles, c'est une directive du ministère de l'Éducation qui vise à faire des petits Suédois des usagers aguerris du numérique, et ce dès 1 an. Comment les écrans sont-ils utilisés dans les crèches ? Qu'en pensent les parents ? Qu'en disent les scientifiques ? Reportage de Carlotta Morteo. Le retour du lynx ibérique Le retour du lynx en Espagne, un exemple des politiques à mener pour maintenir la biodiversité sur le continent. Le félin a été sauvé de l'extinction grâce à un programme modèle. Reportage en Andalousie, où vivent la plupart de ces animaux, signé Diane Cambon. En un mot : Saipan Saipan, pour les supporters irlandais, c'est un peu comme Knysna pour les Français : l'histoire d'un désastre. On se souvient, en Afrique du Sud, lors de la Coupe du monde 2010, le clash à l'époque entre le buteur français Nicolas Anelka et le sélectionneur Raymond Domenech ; la grève des joueurs qui avait suivi... Les Irlandais ont vécu un épisode un peu similaire, lors de la Coupe du monde 2002, Japon et en Corée du Sud : Saipan. Laura Taouchanov à Dublin. L'art contemporain au Portugal : retour sur une histoire très politique L'art contemporain portugais mis en lumière grâce à un livre : l'Histoire de l'art au Portugal, du Marcelisme à la fin du XXè siècle d'Isabel Nogueira. L'ouvrage vient d'être traduit en français, aux éditions de l'Harmattan. Marie-Line Darcy.
Depuis septembre dernier, la justice française a ouvert une enquête pour recel d'escroquerie contre l'association «Rayon de soleil de l'enfant étranger». Dans les années 1990, l'organisation aurait contourné la loi et arraché plusieurs enfants maliens à leurs parents pour les faire adopter en France. Les explications de la journaliste Morgane Le Cam qui vient de publier une longue enquête sur le sujet dans le quotidien Le Monde.
Les enfants sont à l'honneur ce lundi à Matignon. Élisabeth Borne reçoit une vingtaine d'enfants, issus du réseau d'associations de l'aide à l'enfance, pour discuter de plusieurs thèmes et déboucher à des propositions de loi. Ce Conseil des ministres intervient au lendemain de la Journée internationale des droits de l'enfant et de la publication d'un rapport de l'Unicef pointant du doigt la dégradation de la situation des mineurs en France. Entretien avec Adeline Hazan, présidente du comité français de l'Unicef.
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Boycott de la coupe du monde, JO2024 et made in China, journée internationale des Droits De L'enfant, découvrez nos débats du jour
Lors d'une conférence de presse lundi à Lourdes, l'épiscopat français a révélé que onze anciens évêques avaient eu affaire à la justice civile ou la justice de l'Église pour des « abus sexuels » ou de la « non dénonciation » et révélé une conduite « répréhensible » de l'ancien archevêque de Bordeaux, le cardinal Ricard. Ces révélations interviennent un peu plus d'un an après la publication du rapport choc de la commission Sauvé estimant à environ 330 000 le nombre de victimes depuis 1950. Entretien avec Aymeric de Bézenac, membre du collectif de fidèles Agir pour notre Église.
L'épidémie d'automne de bronchiolite plonge un peu plus les services d'urgence pédiatrique dans la crise. Un collectif de pédiatres s'est rendu ce mercredi 2 novembre à l'Élysée pour demander au gouvernement des mesures fortes. Entretien avec l'un d'eux, Jérémy Do Cao, pédiatre à l'hôpital Antoine-Béclère à Clamart.
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Près d'un an après la publication du rapport Sauvé sur l'ampleur de la pédocriminalité dans l'Église catholique, une quarantaine de victimes ont touché une réparation financière. Le 5 octobre 2021, ce rapport révélait le nombre de victimes de violences sexuelles au sein de l'Église catholique depuis les années 1950. 330 000 : c'est le chiffre hallucinant qu'il avançait et qui a conduit depuis à la mise en place de réparations financières. Un an après, où en est-on ? La présidente de l'une des deux instances en charge de ces réparations a dressé un premier bilan de son activité, à ce stade, une quarantaine de victimes ont reçu une indemnisation et 1 400 dossiers sont en attente ou en cours de traitement. Certaines associations de victimes déplorent la lenteur du traitement des demandes par l'Instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation, le manque de formation de ses référents ou son numéro d'appel saturé. ► Entretien avec François Devaux, co-fondateur de l'association de victimes lyonnaises « La parole libérée » (aujourd'hui dissoute).
À l'occasion de la Journée internationale des droits de l'enfant, Enfants du Monde organise sur la Place des Nations aujourd'hui et demain, le Festival « La parole aux enfants », avec le dessinateur Patrick Chappatte. Avec Gaëlle Cuillerot, responsable de la communication pour Enfants du Monde, on parle programmation, éducation et droits de l'enfant.
Des activités à faire et refaire chez soi pour accompagner les histoires de ce podcast. Dans cet atelier, on propose aux enfants une activité manuelle. Ils vont créer une belle affiche pour accrocher dans leur chambre, pour se souvenir que tous les enfants du monde ont des droits ! Une série originale Paradiso Media. Écriture : Virginie Limousin Réalisation et production : Johanna Bondoux Voix : Andréa Bescond, Héloïse Havard, Odilon Aubert Choirat, Jaynelia Coadou, Kadelina Fang, Barnabé Eric Gavila, Thelma Tesseraud, Pablo Tesseraud, Laure Chatrefou, Lucine Dorso, Axelle Gobert, Dan Menasche, Samuel Glaumé. Producteurs délégués : Benoit Dunaigre, Lorenzo Benedetti, Louis Daboussy Montage et mixage : Jimmy Bardin Son : Theo Albaric et Pauline Facon Musique : Fredrika Stahl Paroles : Jérémie Pouchin Assistante de production et de réalisation : Lucine Dorso Stagiaire de production : Emma Bouvier Bonne écoute ! Abonnez vous pour être informé de la sortie de nouveaux épisodes. Retrouvez tous nos podcasts ici et nos actualités sur Instagram | Twitter | Linkedin.
Lila a 8 ans. Andréa et Lila vont nous expliquer ce que sont les droits de l'enfant, mieux comprendre ce qu'ils permettent. Ce sont tes droits, les siens et aussi ceux de tous les enfants du monde ! Une série originale Paradiso Media. Écriture : des histoires d'Andréa Bescond et Mathieu Tucker éditées aux éditions HarperCollins, adaptées par Laure Chatrefou Réalisation et production : Johanna Bondoux Voix : Andréa Bescond, Thelma Tesseraud, Heloise Havard, Odilon Aubert Choirat, Samuel Glaumé, Dan Menasche, Laure Chatrefou, Barnabé-Eric Gavila, Jaynélia Coadou, Kadelina Fang, Pablo Tesseraud, Lucine Dorso, Héloïse Havard, Axelle Gobert. Producteurs délégués : Benoit Dunaigre, Lorenzo Benedetti, Louis Daboussy Montage et mixage : Jimmy Bardin Son : Theo Albaric et Pauline Facon Musique : Fredrika Stahl Paroles : Jérémie Pouchin Assistante de production et de réalisation : Lucine Dorso Stagiaire de production : Emma Bouvier Bonne écoute ! Abonnez vous pour être informé de la sortie de nouveaux épisodes.
durée : 00:14:28 - Les experts de France Bleu Gironde
Jean ZERMATTEN, ancien président du Tribunal des mineurs du Valais, ancien président du Comité de l'ONU des droits de l'enfant. La conférence a eu lieu à Yverdon-les-Bains.
Ma Langue au chat est un podcast destiné aux enfants à partir de 6 ans.Les enfants vivent de plein de façons différentes dans le monde. Si certains sont en sécurité et vont à l'école, d'autres n'ont peut-être pas les mêmes chances. Mais à quoi ont-ils tous et toutes droit ? Qu'est-ce que tous les pays devraient garantir aux enfants ?Chat et Gaby se renseignent pour mieux comprendre quels sont les droits fondamentaux des enfants sur toute la planète.Un podcast réalisé grâce au soutien de Pandacraft, qui crée des expériences de découvertes pour les enfants de 3 à 12 ans.Ma Langue au chat est un podcast produit par Nouvelles Écoutes.Écriture des textes : Clémentine du PontaviceAvec les voix de Clémentine du Pontavice et d'Aponi DeniauPrise de son et mise en musique des comptines : Adrien Beccaria au studio l'Arrière-BoutiqueRéalisation : Aurore Meyer-MahieuMixage : Marion EmeritProduction : Gaïa MartySee Privacy Policy at https://art19.com/privacy and California Privacy Notice at https://art19.com/privacy#do-not-sell-my-info.
Pour les 30 ans de la Convention Internationale des Droits de l'Enfant, l'artiste Ahtzic Silis a développé une exposition d'affiches conçues par et pour les enfants aux cours d'ateliers artistiques… Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.