Government agency in charge of the Soviet forced camp system
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Transmission, c'est des conversations entre les générations, avec les intellectuels d'hier et de demain. ⚠️ Un lundi sur deux, à 18h L''ouvrage de Samuel Fitoussi que Transmission vous recommande : ➡️ Pourquoi les intellectuels se trompent, L'Observatoire, 2025 https://amzn.eu/d/gMaFbWf
Un livre, un lecteur – Emission présentée par Florence Berthout, Maire de Paris Vᵉ. Elle reçoit Mélanie Rakovitch Gérante de la librairie Les Editeurs Réunis qui parlera du livre « L'Archipel du Goulag » d'Alexandre Soljenitsyne. À propos du livre : « L'Archipel du Goulag » paru aux éditions Points Immense fresque de l'univers concentrationnaire soviétique, L'Archipel du Goulag a été écrit dans la clandestinité. Les milliers de lettres et témoignages reçus par Alexandre Soljénitsyne après la publication de son roman Une journée d'Ivan Denissovitch constituent la base de cette œuvre, qu'il qualifie d'« investigation littéraire » ; ces documents font de lui le dépositaire du malheur de tout un peuple. Secrètement sorti d'URSS, ce texte explosif suscite, lors de sa parution en Occident en 1974, une prise de conscience des réalités du régime soviétique. Alexandre Soljénitsyne, magistral chroniqueur, redonne une voix aux détenus du Goulag, cet « archipel » où des millions de zeks sont morts.
À l'occasion de ses 70 ans, Europe 1 vous ouvre sa malle aux trésors tout au long de la saison. Chaque jour avec Laure Dautriche, revivez les grands moments qui ont fait l'histoire de France et celle de notre antenne.
durée : 00:58:44 - Avec philosophie - par : Géraldine Muhlmann, Antoine Ravon - Claude Lefort fonde "Socialisme ou Barbarie" en 1948 avec Castoriadis. Cette aventure a mené à l'écriture du livre de Lefort de 1976, "Un homme en trop", lecture serrée de "L'Archipel du Goulag" de Soljenitsyne. Quelle est son analyse du stalinisme ? - réalisation : Nicolas Berger - invités : Nicolas Poirier Docteur en science politique de l'université Paris-Diderot, professeur de philosophie au lycée Jules Verne de Cergy; Claire Pagès Professeure de philosophie à l'Université Paris Nanterre
Ilia Iachine est une figure de l'opposition russe. Il a passé deux ans et demi en prison pour avoir dénoncé des crimes russes sur le sol ukrainien. Exceptionnellement, RTL a pu le rencontrer.
Mon pain de Chabbath en plein Goulag
Histoire de 10 minutes racontée par Binyamin BENHAMOU.
C'était il y a 40 ans, le 3 avril 1984, en Guinée. Après avoir renversé le régime de Sékou Touré, l'armée libérait les prisonniers des camps d'internement. Le pays découvrait alors, effaré, les récits des victimes du système répressif mis en place sous la première République. Aujourd'hui, il reste une poignée de ces survivants. (Rediffusion) « Camp Boiro, dans l'enfer du goulag tropical », un Grand reportage de Matthias Raynal.
Nous sommes le 13 août 1943, à Paris, gare de Lyon. L'ethnologue Germaine Tillion, entrée, dès le début de la guerre, en résistance contre le nazisme, est arrêtée sur dénonciation et déportée au camp de Ravensbrück où elle passera un an et demi en captivité et où elle sera rejointe par sa mère qui sera assassinée quelques semaines avant sa libération. Germaine, elle, rentre de déportation et poursuit le combat contre les différentes formes de barbarie. Elle sera l'une des premières à dénoncer le Goulag stalinien, s'impliquera dans la guerre d'Algérie aux côtés du général de Gaulle et d'Albert Camus. Évoquant son expérience de déportée, Germaine Tillion écrira : “Si j'ai survécu, je le dois, d'abord et à coup sûr, au hasard, ensuite à la colère, à la volonté de dévoiler ces crimes et, enfin, à une coalition de l'amitié, car j'avais perdu le désir viscéral de vivre.” Le 30 août 1945, elle dépose au procès contre le chanoine Tricot qui s'est engagé en faveur de la collaboration sous l'Occupation. Elle évoque leur rencontre, alors qu'elle est venue lui demander d'intercéder en faveur de condamnés. Elle déclare : « Il ignorait qui j'étais et je ne lui ai pas dit mon nom, que d'ailleurs il n'a pas demandé, et il a dû supposer que j'étais une parente proche d'un des condamnés. A cause de cela et parce que la conversation était sans témoin, il ne put résister à la tentation de jeter le masque, il ne cessa d'employer des expressions choisies avec une cruauté atroce, revenant avec complaisance sur les mots :« exécutions », « l'homme qui va mourir », « tuer », etc. Mais ce qui me frappa le plus, c'est que pendant toute cette conversation, qui fut assez longue et qu'il ne chercha nullement à abréger, il ne cessa pas une minute de sourire, du sourire le plus épanoui et heureux. » Revenons, aujourd'hui, à Germaine Tillion et à son idée de la résistance … Invitée : Lorraine de Meaux « Germaine Tillion » paru aux éditions Perrin Sujets traités : Germain Tillion, résistance, nazisme, ethnologue, déportation, général de Gaulle, Albert Camus, chanoine Tricot Merci pour votre écoute Un Jour dans l'Histoire, c'est également en direct tous les jours de la semaine de 13h15 à 14h30 sur www.rtbf.be/lapremiere Retrouvez tous les épisodes d'Un Jour dans l'Histoire sur notre plateforme Auvio.be : https://auvio.rtbf.be/emission/5936 Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement.
Camp Boiro, dans l'enfer du goulag tropicalC'était il y a 40 ans, jour pour jour, en Guinée. Après avoir renversé le régime de Sékou Touré, l'armée libérait les prisonniers des camps d'internement. Le pays découvrait alors, effaré, les récits des victimes du système répressif mis en place sous la première République. Aujourd'hui, il reste une poignée de ces survivants. Un Grand reportage de Matthias Raynal qui s'entretient avec Patrick Adam. «Décarboner l'industrie sidérurgique, un enjeu crucial pour la Slovaquie»2050, c'est la date que s'est fixée l'Union européenne pour parvenir à la neutralité carbone. Mais avant la réalisation de l'étape suprême du Pacte vert en 2050, l'Union européenne impose aux 27, de réduire dès 2030 leurs émissions de gaz à effet de serre, de 55% par rapport au niveau de 1990. Pour atteindre cet objectif, la Slovaquie comme tous les pays européens, est engagée dans un processus de décarbonation de son industrie.Un Grand reportage de Sylvie Noël qui s'entretient avec Patrick Adam.
C'était il y a 40 ans, jour pour jour, en Guinée. Après avoir renversé le régime de Sékou Touré, l'armée libérait les prisonniers des camps d'internement. Le pays découvrait alors, effaré, les récits des victimes du système répressif mis en place sous la première République. Aujourd'hui, il reste une poignée de ces survivants. « Camp Boiro, dans l'enfer du goulag tropical », un Grand reportage de Matthias Raynal.
durée : 00:47:41 - Affaires sensibles - par : Fabrice Drouelle, Franck COGNARD - Aujourd'hui dans Affaires Sensibles, on raconte l'histoire de quatre frangins, fous de football dès l'enfance, en URSS dans les années 1930. - réalisé par : Frédéric Milano
L'Archipel du Goulag - La révélation En 1974, la publication à Paris de L'archipel du Goulag de l'auteur Alexandre Soljenitsyne, en russe puis en français, déclenche un séisme politique, intellectuel et moral. En donnant une voix aux millions de victimes du système carcéral concentrationnaire soviétique, Alexandre Soljenitsyne révèle au monde l'ampleur et l'horreur de la répression, qui s'était abattue sur lui-même une trentaine d'années plus tôt. En février 1945, le futur prix Nobel de littérature, alors capitaine décoré de l'Armée rouge, a été condamné à huit ans de camp pour avoir critiqué Joseph Staline dans sa correspondance. Une expérience qu'il condensera dans Une journée d'Ivan Denissovitch, roman paru en 1962 à la faveur de la déstalinisation engagée par Khrouchtchev. Croulant sous les lettres de zeks (mot russe désignant les prisonniers des camps du Goulag), Soljenitsyne forme alors le projet d'écrire une histoire globale de la terreur en URSS. Co-auteur, avec Jérôme Lambert, du documentaire L'Archipel du Goulag - La révélation. Le pouvoir de la littérature face à l'histoire (disponible sur Auvio), Philippe Picard revient sur la genèse et l'écriture du roman testament de Soljenitsyne. Et mesure l'onde de choc que celui-ci a provoquée, en pleine Guerre froide, sur les mensonges du régime soviétique, sur les certitudes de millions de militants, sur la pensée critique et sur l'équilibre des puissances politiques. Une séquence réalisée par Nicolas Bogaerts Sujets traités : Alexandre Soljenitsyne, Russie, prix Nobel, Armée rouge,Joseph Staline, Khrouchtchev, Goulag, zeks, prisonniers Merci pour votre écoute Un Jour dans l'Histoire, c'est également en direct tous les jours de la semaine de 13h15 à 14h30 sur www.rtbf.be/lapremiere Retrouvez tous les épisodes d'Un Jour dans l'Histoire sur notre plateforme Auvio.be : https://auvio.rtbf.be/emission/5936 Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement.
Le goulag c'est l'immense système de travail forcé instauré par l'Union soviétique entre les années 1920 et les années 1960. Des dizaines de milliers de sites accueillaient ces détenus hommes et femmes, condamnés pour des délits des crimes mais aussi pour leur désaccord avec le régime. Ils auraient été 18 millions à faire l'expérience du goulag. Les archives accessibles sont rares. L'ONG Memorial qui en a rassemblées un grand nombre est interdite en Russie depuis 2021. Samuel Verdan, archéologue à l'université de Lausanne a dirigé un chantier de fouilles un peu particulier sur le site d'un camp du goulag le long du chantier de la voie ferrée Salekhard-Igarka. Un projet entamé en 1949 et stoppé dès 1953 après la mort de Staline. Cette voie était également baptisée Voie ferrée 501 ou Chemin de fer de la mort.
durée : 00:57:45 - Samedi fiction - par : Blandine Masson - Estelle Gapp donne la parole à celle qui n'a jamais raconté son histoire, ensevelie sous les mots de sa mère. Condamnée à seize ans de Goulag, Alia écrivait à son ami Boris Pasternak, en 1952 : "Chaque jour, j'appelle à l'aide un miracle, qui me ramène dans le monde des vivants.
durée : 00:57:45 - Samedi fiction - par : Blandine Masson - Estelle Gapp donne la parole à celle qui n'a jamais raconté son histoire, ensevelie sous les mots de sa mère. Condamnée à seize ans de Goulag, Alia écrivait à son ami Boris Pasternak, en 1952 : "Chaque jour, j'appelle à l'aide un miracle, qui me ramène dans le monde des vivants.
William MarxLittératures comparéesCollège de FranceAnnée 2023-2024Comment lire ?Séminaire - Frédérique Leichter-Flack : Lire en situation extrême. Sur une scène de la vie morale au goulagIntervenant(s) :Frédérique Leichter-FlackSciences Po
Découvrez l'abonnement "Au Coeur de l'Histoire +" et accédez à des heures de programmes, des archives inédites, des épisodes en avant-première et une sélection d'épisodes sur des grandes thématiques. Profitez de cette offre sur Apple Podcasts dès aujourd'hui ! Peu d'ouvrages au XXe siècle ont eu un tel impact que L'Archipel du Goulag d'Alexandre Soljenitsyne. À travers un tableau détaillé des camps et des répressions soviétiques, Soljenitsyne a égratigné l'image du communisme, ce qui lui a valu d'être expulsé de l'URSS, il y a tout juste 50 ans. Virginie Girod s'entretient avec Cécile Vaissié, professeure des universités en études russes et soviétiques à l'Université de Rennes 2. Soljenitsyne naît en 1918 en URSS, et grandit "en croyant au communisme". Il souhaite devenir enseignant, mais sa carrière est interrompue par la Seconde Guerre mondiale, durant laquelle il est décoré. "Par la suite, ses ennemis diront que c'est un lâche, un collaborateur nazi ; c'est de la diffamation pure" souligne Cécile Vaissié. Début 1945, la police politique de l'armée trouve dans une de ses lettres privée une critique de Staline. Arrêté, Soljenitsyne est condamné à huit ans de camp. "C'est là que va se forger l'intention et le contenu de «L'Archipel du Goulag». Il prend conscience de l'ampleur des purges staliniennes, dont on ne parlait pas en Union Soviétique". Soljenitsyne entreprend de dresser en trois tomes une histoire du système répressif soviétique entre la révolution d'Octobre et 1956. C'est là d'où vient le titre de l'ouvrage, souligne Cécile Vaissié : "Soljenitsyne montre une carte dès les premières pages du livre. On se rend compte que dans l'immense Union soviétique, on a des milliers et des milliers de petits points : des camps, des prisons... Comme des îles. Il va décrire cette myriade de points où on a enfermé, torturé, voire exécuté des millions de soviétiques". Soljenitsyne y met en cause non seulement Staline, mais aussi Lénine, le père fondateur de l'URSS. Ce qui est encore inconcevable dans l'URSS de Khrouchtchev. À la faveur de la déstalinisation qui s'opère, Soljenitsyne parvient à faire publier officiellement un premier roman sur les camps en 1962, Une journée d'Ivan Denissovitch. La publication de L'Archipel du Goulag sera bien plus compliquée. Le livre paraît d'abord en France en 1973, avant d'être introduit en Union Soviétique où il circule clandestinement en "samizdat", de l'autoédition sous le manteau : "les gens le photographiait, le retapait à la machine ou le photocopiait" afin de prolonger sa diffusion. "C'est un livre qui, quand il est paru a changé le regard occidental sur le communisme et sur l'Union soviétique (...) On dit souvent que ce livre a contribué à la chute du communisme et du Parti communiste français, qui était le premier parti de France à la Libération" rappelle Cécile Vaissié. Thématiques abordés : Communisme, URSS, L'Archipel du Goulag, Soljenitsyne "Au cœur de l'histoire" est un podcast Europe 1 Studio- Présentation : Virginie Girod - Production : Nathan Laporte et Caroline Garnier- Réalisation : Christophe Daviaud- Composition de la musique originale : Julien Tharaud - Rédaction et Diffusion : Nathan Laporte- Communication : Marie Corpet- Visuel : Sidonie Mangin
durée : 00:38:38 - Le Temps du débat - par : Emmanuel Laurentin - Le 16 février Alexeï Navalny, opposant russe à Vladimir Poutine, est mort dans la colonie pénitentiaire lK-3 dans l'Arctique. Il y purgeait une peine de 19 ans pour "extrémisme", dans des conditions très difficiles. Peut-on comparer le goulag et le système judiciaire et pénitentiaire russe actuel ? - invités : Elsa Vidal Rédactrice en chef de la rédaction en langue russe de RFI ; Luba Jurgenson Professeur de littérature russe à la Sorbonne, écrivaine et traductrice ; Emilia Koustova Professeure d'histoire contemporaine à l'université de Strasbourg, spécialiste d'histoire et de civilisation russes et soviétiques
durée : 00:38:38 - Le Temps du débat - par : Emmanuel Laurentin - Le 16 février Alexeï Navalny, opposant russe à Vladimir Poutine, est mort dans la colonie pénitentiaire lK-3 dans l'Arctique. Il y purgeait une peine de 19 ans pour "extrémisme", dans des conditions très difficiles. Peut-on comparer le goulag et le système judiciaire et pénitentiaire russe actuel ? - invités : Elsa Vidal Rédactrice en chef de la rédaction en langue russe de RFI ; Luba Jurgenson Professeur de littérature russe à la Sorbonne, écrivaine et traductrice ; Emilia Koustova Professeure d'histoire contemporaine à l'université de Strasbourg, spécialiste d'histoire et de civilisation russes et soviétiques
C dans l'air du 16 février - Alexeï Navalny : mort dans le goulag de Poutine LES EXPERTS : - Pascal BONIFACE - Directeur de l'IRIS - Elena VOLOCHINE - Grand reporter - France 24 - Anna COLIN-LEBEDEV - Maîtresse de conférences à l'université Paris-Nanterre, spécialiste des sociétés post-soviétiques - Vincent HUGEUX - Journaliste indépendant, spécialiste des enjeux internationaux
C dans l'air du 16 février - Alexeï Navalny : mort dans le goulag de Poutine Alexeï Navalny n'est plus. L'opposant politique principal de Vladimir Poutine est mort ce vendredi, à l'âge de 47 ans, lors d'une promenade dans sa colonie pénitentiaire IK-3 de Kharp, située dans la région d'Iamalo-Nénétsie, au-delà du cercle polaire arctique. "A. Navalny s'est senti mal après une promenade et a presque immédiatement perdu connaissance (…) Les urgentistes ont constaté le décès du condamné, les causes de la mort sont en train d'être établies", a déclaré, dans un communiqué, le service fédéral de l'exécution des peines (FSIN) du district autonome Iamalo-Nenets, dans le Grand Nord russe. Pour les soutiens d'Alexeï Navalny, il s'agit clairement d'un meurtre : "Depuis la tentative d'empoisonnement en 2020 et son incarcération en janvier 2021, ils n'ont cessé d'essayer de le tuer", a réagi dans une interview au magazine Le Point Natalia Morozova, juriste pour l'ONG russe de lutte contre les répressions, Memorial, liquidée par la Cour suprême il y a trois ans. L'avocat et fondateur de la Fondation anticorruption (FBK) avait été condamné en août dernier à 19 ans de prison pour "extrémisme". Malgré des messages ironiques postés sur son compte Twitter en décembre dernier, ses conditions de détention à Kharp étaient extrêmement dures avec des températures pouvant atteindre -40 °C l'hiver. Surtout, l'opposant à Vladimir Poutine avait déjà échappé une première fois à la mort en août 2020, lorsqu'il avait été empoisonné au Novitchok. Soigné pendant de longs mois dans un hôpital allemand, il avait été arrêté dès son retour en Russie en janvier 2021, pour avoir violé les conditions d'une peine de prison avec sursis, à laquelle il avait été condamné en 2014. C'est donc un opposant de moins pour Vladimir Poutine, 71 ans, qui prépare sa réélection à la tête de l'État. Prévue dans un mois, la présidentielle russe devrait être une simple formalité pour l'autocrate qui totalise déjà 80 % des intentions de vote. La semaine dernière, le seul candidat à la popularité grandissante, Boris Nadejdine, a vu sa candidature rejetée par la commission électorale centrale qui prétextait des erreurs dans ses signatures de parrainage. En mai dernier, cet ancien député et diplômé en droit avait appelé lors d'un débat télévisé à remplacer Vladimir Poutine, devant une audience abasourdie. Une sortie médiatique qui a sûrement achevé son sort. D'autres n'ont pas eu la même chance. En février 2015, Boris Nemstov, virulent critique de Vladimir Poutine, avait été abattu à Moscou. Avant lui, les opposants Mikhaïl Beketov (2013), Natalia Estemirova (2009), ou encore la journaliste Anna Politkovskaïa (2006), avaient subi des sorts quasi-similaires. Dernier en date, Evgueni Prigogine, l'ancien chef du groupe paramilitaire Wagner, a été tué lors d'un crash d'avion en décembre 2023. Un petit engin explosif aurait été placé sous une des ailes de l'avion, selon le Wall Street Journal. Longtemps réputé proche de Vladimir Poutine, Evgueni Prigogine s'était brouillé avec le président russe pendant la guerre en Ukraine, alors que ses mercenaires participaient aux combats. Le 24 juin 2023, après avoir dénoncé des frappes russes sur ses propres troupes, il avait ordonné à ses hommes de marcher vers Moscou pour mettre la pression sur Vladimir Poutine. Finalement avortée, sa tentative de rébellion pourrait avoir signé son arrêt de mort, selon le Wall Street Journal, qui attribue "l'attentat" à l'appareil d'État russe. Pendant ce temps, la guerre continue en Ukraine, où les combats se concentrent actuellement à Avdiivka, dans l'oblast de Donetsk, à l'est du pays. Depuis l'échec de sa contre-offensive à l'automne 2023, Kiev tente de contenir les assauts militaires russes, mais se heurte à un manque de soldats et surtout de munitions. Ces derniers mois, l'armée russe a assiégé la cité industrielle d'Avdiivka, compliquant le retrait des forces ukrainiennes, qui viennent de surcroit de changer de chef des armées. Tandis que le Parlement américain bloque encore l'aide financière de 60 milliards de dollars promise par Joe Biden à l'Ukraine, le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est rendu jeudi à Berlin, puis aujourd'hui à Paris, pour y signer deux accords de sécurité bilatéraux avec l'Allemagne et la France. Qui était Alexeï Navalny, le principal opposant politique de Vladimir Poutine ? Que reste-t-il de l'opposition démocratique en Russie ? Et combien de temps l'Ukraine peut-elle encore tenir dans sa guerre face à la Russie ? LES EXPERTS : - Pascal BONIFACE - Directeur de l'IRIS - Elena VOLOCHINE - Grand reporter - France 24 - Anna COLIN-LEBEDEV - Maîtresse de conférences à l'université Paris-Nanterre, spécialiste des sociétés post-soviétiques - Vincent HUGEUX - Journaliste indépendant, spécialiste des enjeux internationaux DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe Thiéfine RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
durée : 00:54:59 - Les Nuits de France Culture - par : Philippe Garbit - En avril 2015, "La fabrique de l'histoire" proposait un documentaire de Nathalie Lempereur et Chant Marjanian retraçant le parcours de Zabel Essayan, écrivain arménienne, auteur de "Dans les ruines : Les massacres d'Adana, avril 1909".
Vu sur La chronique de Patsy (135) : Jean-Luc Domenach, Regard sur les mutations du goulag chinois (1949-2022), Jean-Luc Domenach, Regard sur les mutations du goulag chinois (1949-2022), Fayard, 2022 En 1992, l'historien Jean-Luc Domenach proposait Chine : l'archipel oublié, ouvrage pionnier sur les prisons et camps de travail de l'Empire du milieu. Trente ans plus tard, ce sinologue réputé s'est remis au travail, afin de savoir « si les autorités chinoises (fondaient) toujours […] Cet article provient de Radio AlterNantes FM
Dans les années 1990, plusieurs conservateurs ont montré de l'inquiétude face à ce qu'on nommait à l'époque le «politiquement correct». Certains l'ont qualifié de «totalitarisme soft». On les a traités de fous, de réactionnaires, d'alarmistes, etc. Pourtant, on voit depuis quelques années l'accélération de cette tendance avec l'extension infinie de l'accusation «d'extrême droite», où le simple bon sens de l'homme ordinaire est suspecté de crypto-fascisme. Ce dernier réagit d'ailleurs avec un simple constat qui s'exprime de la manière suivante : «on ne peut plus rien dire!» Dans cet essai, Mathieu Bock-Côté nous amène au-delà de ce simple constat et examine chacun des aspects de ce qu'il appelle «Le régime diversitaire» et décortique les différents mécanismes de cancellation des opposants. Comme il le dit en introduction, ce qui menace la société, ce n'est pas l'extrême droite, mais bien l'usage fait de ce concept à géométrie variable pour faire taire toute dissidence en l'affublant à l'ennemi du moment. ★ Support this podcast on Patreon ★
Aujourd'hui, nous recevons en entrevue Mathieu Bock-Coté, auteur, chroniqueur et commentateur politique à la fois au Québec et en France, pour discuter de son dernier livre "Le Totalitarisme sans le Goulag". Au cours de l'entrevue, plusieurs sujets sont abordés, dont la thèse du livre, la pandémie, la crise climatique, la nouvelle gauche-droite, etc. DANS LA PARTIE PATREON, le show commence à l'envers avec l'annonce de l'état de santé du Doc Mailloux, qui a beaucoup fait parler sur les réseaux sociaux récemment. Une discussion s'ensuit sur les abus de pouvoir des ordres professionnels. Ensuite, on apprend qu'Antoine Dionne Charest, le fils de Jean Charest, sera le nouveau collaborateur d'ICI Économie animée par Gérald Fillion à Radio-Canada. Après cela, Frank nous présente une instagrameuse du nom d'Emily Pellegrini qui fait rougir plus d'un sur les réseaux sociaux, mais il se trouve que cette femme n'existe pas, chaque photo est générée par une intelligence artificielle. On termine la discussion avec Joey sur les jeux vidéo dans les générations actuelles par rapport aux anciennes, ainsi que sur leurs aspects addictifs et l'influence du wokisme dans cette industrie. Le livre de FRANK ici : https://www.amazon.ca/-/fr/Frank-Fournier/dp/B0BW2H65G5/ref=tmm_pap_swatch_0?_encoding=UTF8&qid=1677072629&sr=8-1 La Boutique du Podcast : https://ian senechal.myspreadshop.ca/all?lang=fr Ian & Frank : https://open.spotify.com/show/6FX9rKclX7qdlegxVFhO3B?si=afe46619f7034884 Le Trio Économique : https://open.spotify.com/show/0NsJzBXa8bNv73swrIAKby?si=85446e698c744124 Le Dédômiseur : https://open.spotify.com/show/0fWNcURLK6TkBuYUXJC63T?si=6578eeedb24545c2 PATREON Patreon.com/isenechal --- Send in a voice message: https://podcasters.spotify.com/pod/show/ian-snchal/message
Unweekendalest23 – La rencontre entre Levan Berdzenichvili et Elena Botchorichvili fut l'opportunité d'évoquer la littérature et ses frontières. La littérature n'est-elle pas en perpétuelle évolution ? D'un côté, un écrivain, traducteur, spécialiste de littérature et de langues anciennes. Son roman Ténèbres sacrées, traduit du géorgien par Maïa Varsimashvili-Raphael et Isabelle Ribadeau Dumas (Éditions Noir sur Blanc, 2022), est basé sur des faits réels, mélange de reportage et de fiction. Il est sans doute le seul livre sur le Goulag qu'il est impossible de lire sans éclater de rire.De l'autre côté, une femme, née en Géorgie, initiatrice d'un nouveau genre littéraire, le « roman sténographique ». Elle est l'autrice de six romans dont Seulement attendre et regarder (traduit du russe par Bernard Kreise, Éditions du Boréal, 2012). Leur point commun ? Défier les limites et le cadre de la littérature et créer des frontières mouvantes. Animation : Serge Michel, directeur de publication de Kometa.
A l'occasion du 50ème anniversaire de la publication de l'Archipel du Goulag, en Vendée, une grande exposition est consacrée à ce géant de la liberté jusqu'en juin.
A l'occasion du 50ème anniversaire de la publication de l'Archipel du Goulag, en Vendée, une grande exposition est consacrée à ce géant de la liberté jusqu'en juin.
durée : 00:36:34 - France Culture va plus loin (l'Invité(e) des Matins) - par : Quentin Lafay - Il y a un demi-siècle paraissait "L'Archipel du Goulag" d'Alexandre Soljenitsyne. Un livre-monde, une œuvre tout à la fois politique, historique, littéraire, philosophique, une flèche ayant transpercé le modèle soviétique et changé le monde, et dont les témoignages, les analyses demeurent vivants. - invités : Georges Nivat Universitaire, historien des idées, slavisant. Professeur honoraire à l'université de Genève et traducteur d'Alexandre Soljenitsyne.; Luba Jurgenson Ecrivaine, traductrice et enseignante; Eric Necker Commissaire général de l'exposition "Soljenitsyne, un géant de la liberté" au Mémorial de la Vendée
durée : 02:30:25 - Les Matins - par : Quentin Lafay - . - invités : Georges Nivat Universitaire, historien des idées, slavisant. Professeur honoraire à l'université de Genève et traducteur d'Alexandre Soljenitsyne.; Luba Jurgenson Ecrivaine, traductrice et enseignante; Eric Necker Commissaire général de l'exposition "Soljenitsyne, un géant de la liberté" au Mémorial de la Vendée
durée : 00:02:56 - Les histoires du monde - par : Anthony BELLANGER - Le chef-d'œuvre d'Alexandre Soljénitsyne est sorti à Paris le 28 décembre 1973. Il n'a pas pris une ride. Il est même d'une brûlante actualité avec la guerre en Ukraine et le régime dictatorial de Vladimir Poutine.
durée : 00:02:56 - Les histoires du monde - par : Anthony BELLANGER - Le chef-d'œuvre d'Alexandre Soljénitsyne est sorti à Paris le 28 décembre 1973. Il n'a pas pris une ride. Il est même d'une brûlante actualité avec la guerre en Ukraine et le régime dictatorial de Vladimir Poutine.
Je vous propose aujourd'hui un extrait de mon entretien avec Christophe Bichet (épisode 26), qui est la personnalisation même de la fortitude, la résilience à l'état pur.A l'âge de 4 ans, on annonce à ses parents qu'il est atteint d'une maladie génétique rare : la maladie de Fanconi . En quelques mots, cela signifie qu'il est vulnérable à toutes les infections, toutes les maladies et toutes les blessures. Son espérance de vie est alors limitée à 15 ans.Mais c'était sans compter la véritable espérance : celle de ses parents tout d'abord, qui ont continué à vivre presque normalement sans rien s'interdire, sans rien lui interdire. C'est ainsi qu'après avoir été diagnostiqué à 4 ans…il découvre l'escalade à 6 ans et rien ne l'arrêtera par la suite. Pas la greffe de moelle osseuse, pas les cancers à répétition ni même son apparente fragilité, puisqu'il ne mesure que 1m50.Aujourd'hui âgé de 38 ans et père de famille, Christophe est l'un des meilleurs escaladeurs français et un conférencier à succès. Christophe nous explique que c'est l'action qui l'a sauvé. L'action de grimper, l'action d'aider les autres, l'action de fonder une famille, l'action d'avoir des projets, toujours et encore. Il a rencontré d'autres malades comme lui dans le monde entier. Seuls ont survécu ceux qui avaient des projets et étaient dans l'action. Tous les autres, centrés sur leur condition et leur maladie, sont morts. Tous sans exception.Son témoignage fait écho à ceux de Victor Frankl, rescapé des camps nazis ou Alexandre Soljenitsyne, rescapé du goulag soviétique : c'est avoir quelque chose à construire, à donner, à partager qui alimente la résilience et notre capacité à subir.Ma rencontre avec Christophe et cet épisode m'ont fait tellement de bien. Quand je pense à lui, je souris. Vous comprendrez quand vous l'aurez écouté.Références:Site de Christophe Bichet Man's Search For Meaning: The classic tribute to hope from the Holocaust, Viktor Frankl (éditions Rider)L'archipel du Goulag , Alexandre Sljenistsyne (éditions Points)Ils avaient tout compris, Nicolas Lisimachio (éditions Hachette)
What happens when two Jungle skips try to do a nice Christmas episode? They talk about Christmas in the Goulag, Manipulating the press at DCA, Stealing golf carts and much more. There's also some nice Christmas memories and Christmas specials recommendations you may not have seen. Grab some eggnog and take a listen to our weirdest Christmas episode yet.
Ce lundi 30 octobre en Russie, c'est la journée annuelle du souvenir des victimes de la répression politique. Dans un pays où on accélère le retour des statues de Staline dans l'espace public, où on réécrit les manuels d'histoire avec l'objectif affiché de montrer le dirigeant soviétique sous un jour « positif », le souvenir des victimes, des purges et des goulags est une flamme de plus en plus petite que les descendants tentent malgré tout de préserver. Reportage à Moscou et Saint-Pétersbourg. De notre correspondante à Moscou,C'est une entrée banale d'immeuble dans une rue passante du centre-ville de Saint-Pétersbourg. Il faut connaître l'histoire de ce 19 rue Pouchinskaya ou y être guidé, pour avoir l'œil attiré par trois plaques en acier de 11 sur 19 centimètres, juste au-dessus de la sonnette sur le mur. Sur chacune, un petit carré vide comme une photo manquante sur une pièce d'identité, et quelques lignes gravées, comme celles-ci : « À la mémoire d'Anatoly Gadzevich, ingénieur né en 1895. Arrêté en août 1937, fusillé en novembre de la même année, réhabilité en 1964. » Il s'agit de l'une des toutes premières plaques installée dans la ville par le mouvement citoyen « Dernière adresse ». Un collectif d'historiens et défenseurs des droits de l'homme lancé il y a 10 ans en collaboration avec Mémorial (ONG dissoute le 28 décembre 2021 par la justice russe) pour signaler les dernières adresses de ces hommes et de ces femmes broyés par la répression sous Staline.L'un de ces militants, un des rares encore présents en Russie et décidé à s'exprimer, est Boris Vichnievsky. Sous le porche de l'immeuble, ce député Labloko (parti d'opposition) de l'assemblée locale de Saint-Pétersbourg précise : « Il faut prêter attention à cette caractéristique si triste : c'est que presque toutes ces plaques ont un très petit écart entre la date à laquelle la personne a été arrêtée et celle à laquelle elle a été abattue. Ici, c'est en moyenne entre un mois et à peu près trois mois. Cela signifie qu'il n'y a pas eu d'enquête ou de procès normaux. Les gens ont simplement été fusillés, très souvent à l'issue de décisions de soi-disantes troïkas ou de réunions spéciales. Les trois plaques de cette adresse marquent un pic de répression, la fin de l'année 1937, 1938, lorsqu'un grand nombre de personnes ont été tuées sans aucune preuve de leur culpabilité. »Artistes, ingénieurs, ouvriers, célèbres ou inconnus à leur époque ou aujourd'hui… Aux descendants de ceux qui ont ensuite été réhabilités – et seulement ceux-là –, « Dernière adresse » continue de proposer ces lieux de mémoire pour les familles comme pour l'histoire du pays. Faire perdurer la mémoire pour l'honneurNicolas Zikov reçoit dans l'appartement familial à Saint-Pétersbourg. Ce conservateur de musée raconte l'histoire de sa famille, l'une des rares où malgré le couvercle de la peur, la répression n'a jamais été tue. Son arrière-grand-père et son grand-père en ont été victimes. « J'ai 46 ans maintenant », dit-il dans un français parfait. « Je suis donc deux fois plus âgé que mon grand-père qui est mort à 23 ans. » La famille Zikov s'est toujours battue pour réhabiliter la mémoire des hommes déportés au goulag.« Dans ma famille, on a toujours su que les arrestations n'étaient pas dues à quoi que ce soit que quelqu'un ait pu faire, raconte Nicolas Zikov. Que ce sont des régimes politiques qui en sont à l'origine, mais pas des faits. Ce n'était même pas une question de tout faire pour essayer d'aider mon arrière-grand-père dans le camp. Quand ma famille a réussi à trouver où il était, elle a envoyé chaque semaine un colis avec de la nourriture, du thé, des cigarettes, des vêtements. Chaque semaine, elle a envoyé, envoyé, envoyé... Nous avons désormais retrouvé une partie de ces courriers, c'est une grande boîte de centaines de cartes postales. J'ai hérité de cette boîte, et je la garde, comme un lien que personne ne peut couper. » Sa grand-mère sous l'Union soviétique s'est aussi saisie de chaque moment, chaque interstice possible, pour parler de la mémoire des hommes déportés de la famille.C'est que, tout autant que le souvenir à préserver d'un ancêtre emporté par l'immense violence de l'histoire, c'est une question d'honneur : le qualificatif de « traître » ou d' « ennemi du peuple » donné sous Staline ou attribué aujourd'hui, reste marqué du sceau de la honte et de l'opprobre social.« Deux plaques ont été faites pour mes deux ancêtres au tout début du mouvement "Dernière adresse", détaille Nicolas Zikov. « Mon arrière-grand-père était très connu, il était le mari d'Akhmatova [Anna Akhmatova est une des plus grandes poétesses russes du XXe siècle, NDLR], un très grand historien d'art et ami notamment de Malévitch [peintre russe, un des premiers de l'art abstrait], arrêté en 1949 quand il avait 60 ans. Il est mort en 1953 ; nous avons retrouvé sa tombe en 1980 dans la région de Komi, dans ce qu'on appelle le "cercle de l'enfer des goulags". Mon grand-père est lui né en 1920 et il a été arrêté en septembre 1941 pendant la guerre alors qu'il faisait son service militaire. Il est mort en 1943 dans un camp près de Koursk. Pendant toute la guerre, jamais notre famille n'a su qu'il avait été arrêté, on pensait qu'il avait disparu. Il a fallu attendre 1990 pour qu'on sache ce qui s'était passé. »C'est la mère de Nicolas Zikov qui s'est lancée dans les recherches et a fouillé les archives jusqu'en Sibérie à Irkoutsk. Son père n'a pas de tombe. Les morts aux goulags ont pu être jetés dans des fosses communes, les traces ensuite effacées, parfois au tracteur. La plaque, dit Nicolas Zikov, « c'est un petit signe pour dire qu'il a existé ».À écouter aussiSérie La Marche du monde – Les voix du goulagPlus de 1 200 plaques dans toute la Russie« Dernière adresse » compte à son actif aujourd'hui 434 plaques à Saint-Pétersbourg, 643 à Moscou et au total 1 211 dans toute la Russie. Une minuscule goutte d'eau dans l'océan des millions de victimes des répressions staliniennes et pourtant, pour certains, une goutte d'eau de trop. La nuit, des mains anonymes arrachent ces plaques. C'est ce qui est arrivé à celle dédiée à Yefim Solomonovitch dans la capitale russe en août dernier, ainsi qu'à beaucoup d'autres.C'est en effet cette nuit-là un lieu de mémoire unique qui a été visé : la « maison des spécialistes », un immeuble dans lequel des appartements avaient été attribués essentiellement à des ingénieurs pour mérites exceptionnels, mais aussi à ce qu'on appelait alors « l'intelligentsia créative ». Cent-cinquante appartements, 40 plaques. Boris Kovarsky, l'arrière petit-fils de Yefim Solomonovitch a fait les comptes : « Tous les trois appartements, il y a eu quelqu'un de réprimé. Quant à la disparition de la plaque de mon ancêtre, je l'ai vécue comme une insulte personnelle. Pour moi, c'est la même chose que si quelqu'un venait sur la tombe d'un de ses parents et la retrouvait détruite. »Cet informaticien de 31 ans qui s'est plongé dans l'histoire familiale est lui aussi issu d'une de ses rares lignées où on parlait de ce qui s'était passé. « La plupart des informations sur mon arrière-grand-père, raconte-t-il d'un ton calme et posé dans un café de la capitale russe, je les ai apprises de mon père. On ne m'a pas emmené dans un coin et chuchoté à l'oreille “ton arrière-grand-père a été fusillé”. Non, ça vient de nos conversations de famille. »Et quelles conversations... L'autre grand personnage de son histoire, c'est son grand-oncle Ilya Solomonovich. Lorsque son père Yefim Solomonovich a été arrêté, il n'était qu'un adolescent de même pas 13 ans. Il l'a vu emmené par un soldat armé d'un fusil en rentrant de l'école ; cela malgré le fait qu'il était invalide de guerre, défiguré et touché aussi à la jambe et au bras.« Même à l'époque dangereuse du stalinisme, alors qu'il était encore enfant, il essayait d'écrire des lettres à Staline pour connaître des détails sur son père », raconte Boris Kovarsky. « Puis il s'est porté volontaire pour le front alors qu'il avait encore moins de 18 ans. Il a triché sur son âge pour être pris comme volontaire. Et après son retour de la guerre gravement blessé, puisqu'il avait donné sa santé pour l'État, il était sûr qu'il avait le droit d'exiger des choses. C'était un homme étonnamment énergique et il a déployé beaucoup d'efforts pour restaurer la mémoire de son père. Il a achevé sa réhabilitation presque immédiatement après la mort de Staline et a ensuite rassemblé des documents et communiqué avec des écrivains qui, par exemple, ont écrit sur l'usine de SevKabel, dont mon arrière-grand-père était le directeur. Afin de restaurer exactement une mémoire juste de lui. »À écouter aussiSérie La Marche du monde – Nos années goulag, l'intégraleAbsence d'enquête officielleBoris Kovarsky sait que son intérêt était plus libre de s'exprimer parce qu'il est né à la chute de l'URSS, en 1991. « Dans les années 2000-2010, nous discutions librement de ces sujets, reconnaît-il. Et comme je voulais connaître de plus en plus de détails, le reste, je l'ai appris plus tard dans les archives. »Malgré tout ce travail de mémoire, la famille cherche aujourd'hui encore une partie de la famille éparpillée par l'histoire. Efim Solomonovich avaient deux frères : l'un a émigré en Belgique, l'autre personne ne sait où. Sur la plaque arrachée qui lui était dédiée figuraient ces informations : arrêté le 25 octobre 1937, fusillé le 27 novembre de la même année, réhabilité en 1957. Elle avait été installée le 19 décembre 2021. Soit très exactement 9 jours avant la dissolution de Mémorial, organisation partenaire du collectif « Ancienne adresse », composé de citoyens historiens. Devant la Cour suprême, le procureur avait notamment reproché à Mémorial d'avoir « créé une image mensongère de l'URSS comme État terroriste » et d'avoir noirci la mémoire du pays pendant la « Grande Guerre patriotique ». La décision de dissolution a elle été officiellement présentée comme la conséquence de l'omission par l'ONG de s'identifier comme « agent de l'étranger » dans certains documents.Qui arrache les plaques de « Dernière adresse » la nuit ? En l'absence d'enquête officielle, les familles sont très prudentes dans leur expression... À Saint-Pétersbourg, Boris Vichnievsky, militant politique de 67 ans au cuir tanné, lui, est plus tranchant. « Je pense que ce sont probablement des gens qui ne sont pas très instruits, mais qui sont extrêmement fidèles à l'État. Il y a une phrase célèbre qui dit “ceux qui ne se souviennent pas du passé sont condamnés à le répéter”. Je suis tout à fait sûr que la lutte contre la présence de ces plaques, à laquelle nous assistons, est déclenchée par ceux qui veulent que le passé soit oublié, afin que les gens oublient que leur État pratiquait une répression de masse. De cette façon, il est plus facile de mener à bien la répression aujourd'hui. Oui, les gens ne sont pas encore fusillés. Oui, jusqu'à présent, nous ne parlons que d'emprisonnement, mais très souvent à des peines monstrueusement longues, allant jusqu'à 25 ans. Ce sont déjà des termes tout à fait comparables, dépassant parfois même ceux de l'époque des répressions staliniennes. »Le retour des statues de Staline ou de DjerzinskiLe pouvoir aujourd'hui ne nie pas les répressions soviétiques mais les minimise, en les présentant comme une tragédie sans réel coupable. En parallèle, il glorifie chaque jour un peu plus la puissance géopolitique et militaire de l'URSS. Et depuis l'envoi de soldats russes en Ukraine, promeut particulièrement une image qu'il souhaite « plus positive » de Staline, celle notamment d'un dirigeant présenté – singulièrement dans les manuels d'histoire de cette rentrée scolaire 2023 - comme un bon chef de guerre. Ce phénomène est lui aussi tangible dans l'espace public. L'inauguration des statues de Staline a en effet connu un nouveau coup d'accélérateur depuis le 24 février 2022. Le premier avait eu lieu après l'annexion de la Crimée en 2014.Selon plusieurs organisations qui tentent de faire les comptes, au total 95 monuments à la gloire de Staline sont apparus dans 40 régions de Russie depuis l'arrivée de Vladimir Poutine au pouvoir. On en répertoriait 5 dans les années 1990.On voit même désormais réapparaître celle de Djerzinski, le fondateur de la Tcheka, la féroce police politique de l'URSS. Le 10 septembre 2023, la statue d'un des principaux artisans de la « terreur rouge », et architecte du système répressif soviétique, a été inaugurée à grands renforts d'images à la télévision d'État. Pas exactement dans l'espace public toutefois : dans la banlieue de Moscou, au siège du SVR, les services de renseignements extérieurs, sur un territoire classé « secret ». Leur patron, cité par les agences d'État, y a salué à cette occasion la mémoire d'« un étalon d'honnêteté, de dévouement et de fidélité au devoir. »
Vous allez écouter les 15 premières minutes de l'émission « Histoire de l'Ukraine / #3 Hitler ou Staline ? », qui dure 48 minutes environ. Pour écouter la suite et plus de 300 émissions complètes d'une heure environ il suffit de vous abonner au prix d'un café par mois soit 2€, en suivant ce lien : https://m.audiomeans.fr/s/S-tavkjvmo Dans ce 3è épisode, nous allons voir ce qu'est devenue l'Ukraine dans l'entre-deux guerre, et son importance dans la géopolitique, notamment au moment de la rencontre de Munich. Nous verrons que l'Ukraine est le terrain des premiers affrontements de la Seconde guerre mondiale, qu'elle fut dévastée, tant par l'arrivée des nazis que par celle des soviétiques, et qu'elle fut finalement martyrisée, notamment par la faute de certains hommes qui auraient dû, normalement, oeuvrer pour son bien …
Pour vous abonner à nos 300 émissions hebdomadaires d'une heure sans publicité pour seulement 2€ par mois, avec une nouvelle émission chaque jeudi rien de plus simple, cliquez ici : https://m.audiomeans.fr/s/S-tavkjvmo Le destin de Wang Tifu a tout de la légende. La légende d'un Chinois du Nord, un Mandchou, qui affirme avoir sauvé 12 000 Juifs allemands pendant la Seconde Guerre mondiale en leur distribuant en secret des visas à Berlin. Ce diplomate polyglotte aurait rencontré Hitler, travaillé au service personnel de l'empereur Puyi, collaboré avec l'Armée rouge et le Japon impérial, fréquenté les cours royales d'Europe et valsé avec la reine Hélène de Grèce. Héros ou traître ? Son pragmatisme lui a coûté cher. Des années dans les pires colonies du Goulag en même temps qu'un certain Soljenitsyne, puis dans les camps de rééducation chinois en pleine Révolution culturelle. Dans un récit captivant, fondé sur des sources retrouvées en Chine, mais aussi en Russie et en Allemagne, Jean-Christophe Brisard sort des limbes de l'histoire ce témoin exceptionnel d'un siècle de guerres et de dictatures parmi les plus violentes de l'histoire. L'auteur, Jean-Christophe Brisard, nous raconte son histoire, pour Xpresso, à l'occasion du Salon du Livre d'Histoire de Versaille. Jean-Christophe est grand reporter et réalisateur de documentaires. Il est aussi l'auteur de plusieurs ouvrages d'enquêtes historiques. Il a récemment publié chez Fayard La mort d'Hitler. Dans les archives secrètes du KGB (2018 ; Pluriel, 2019), traduit en 17 langues, ainsi que Le livre d'or d'Hitler (Fayard, 2020).
durée : 00:54:59 - Les Nuits de France Culture - par : Albane Penaranda - En avril 2015, "La fabrique de l'histoire" proposait un documentaire de Nathalie Lempereur et Chant Marjanian retraçant le parcours de Zabel Essayan, écrivain arménienne, auteur de "Dans les ruines : Les massacres d'Adana, avril 1909". Née en 1878 à Constantinople, morte dans des circonstances restées floues, probablement durant son transport vers le Goulag en 1943, l'écrivain arménienne Zabel Essayan aura échappé au génocide de son peuple mais pas à la terreur stalinienne. Comme l'écrit Léon Ketcheyan dans la préface de Dans les ruines (le livre dans lequel elle témoignait des massacres d'Adana de 1909) : "rarement la destinée d'un écrivain s'est identifiée à ce point à celle de sa nation". Après le génocide de 1915, elle consacrera plusieurs années de sa vie à recueillir les témoignages des survivants, à réunir les preuves et à faire entendre la vérité partout où elle le pouvait. * En avril 2015, "La fabrique de l'histoire" programmait une série de quatre émissions consacrées à l'Arménie. La deuxième proposait un documentaire de Nathalie Lempereur et Chant Marjanian retraçant le parcours de Zabel Essayan. Un parcours que la romancière résumait ainsi : "le hasard a voulu que partout où je passais, le peuple arménien se trouvait au paroxysme de ses angoisses, de ses révoltes, de ses luttes". Par Nathalie Lempereur et Chant Marjanian Avec Anahide Ter Minassian et Raymond Kevorkian Réalisation Séverine Cassar La fabrique de l'histoire - Arménie 2/4 : Zabel Essayan - Vivre et écrire la Catastrophe - 1ère diffusion : 14/04/2015 Indexation web : Sandrine England, Documentation Sonore de Radio France
EXPERTS Pascal BONIFACE Directeur de l'Institut de relations internationales et stratégiques (Iris) Elsa VIDAL Rédactrice en chef de la rédaction en langue russe à RFI Elena VOLOCHINE Grand reporter à France 24 - Ancienne correspondante en Russie Général Dominique TRINQUAND Ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU C'est un nouvel acteur dans le conflit russo-ukrainien : le groupe paramilitaire russe Convoy. Cette nouvelle milice privée, fondée fin 2022 en Crimée, met à mal le monopole de Wagner. Son créateur n'est autre que Sergueï Axionov, proclamé chef de la république de Crimée en 2014. S'ils ne devraient pas être rivaux sur le terrain, rien ne dit cependant que Wagner et Convoy coopéreront. Le Kremlin pourrait mettre ces entités en concurrence pour maximiser les possibilités de résultats. Pendant ce temps, sur le terrain, la situation est figée. Mais l'espoir renaît côté ukrainien. Ce vendredi, le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg s'est dit « confiant » que l'Ukraine, en phase de préparation d'une contre-offensive, puisse regagner du terrain face aux Russes. Le patron de l'alliance était de retour à Kiev, où il s'est entretenu jeudi avec Volodymyr Zelensky, qui n'a de cesse d'appeler les pays occidentaux à livrer davantage de blindés, de munitions et de systèmes de missiles longue portée. De son côté, Vladimir Poutine continue de serrer la vis dans son pays. Kara-Mourza, l'un de ses derniers opposants, vient d'être condamné à vingt-cinq ans de détention. Une sentence sévère pour cause de diffusion de « fausses informations » sur l'armée. Ce chef d'accusation a été introduit dans l'arsenal législatif russe en mars 2022, peu après le déclenchement de la guerre. Cette arme est redoutable pour réprimer toute information considérée comme mensongère. Victime collatérale du conflit : la petite Moldavie est le théâtre d'une guerre hybride et d'influence. Alors que ses autorités se tournent de plus en plus vers l'Occident, Moscou chercherait à contrecarrer ses ambitions occidentales. Un consortium de médias internationaux révèle que les services de renseignements russes auraient présenté un plan au Kremlin pour déstabiliser cette ancienne république soviétique, indépendante depuis 1991. Alors, que va changer l'arrivée de la milice privée Convoy dans le conflit en Ukraine ? L'Ukraine peut-elle regagner du terrain face aux Russes ? Jusqu'où peut aller Poutine dans la répression de ses opposants ? La Moldavie est-elle la prochaine cible de Moscou ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
Vous voulez savoir ce que signifie anti-fragile ? Christophe Bichet, c'est ni plus ni moins que 30 années de fortitude, de résilience à l'état pur.A l'âge de 4 ans, on annonce à ses parents qu'il est atteint d'une maladie génétique rare : la maladie de Fanconi . En quelques mots, cela signifie qu'il est vulnérable à toutes les infections, toutes les maladies et toutes les blessures. Son espérance de vie est alors limitée à 15 ans.Mais c'était sans compter la véritable espérance : celle de ses parents tout d'abord, qui ont continué à vivre presque normalement sans rien s'interdire, sans rien lui interdire. C'est ainsi qu'après avoir été diagnostiqué à 4 ans…il découvre l'escalade à 6 ans et rien ne l'arrêtera par la suite. Pas la greffe de moelle osseuse, pas les cancers à répétition ni même son apparente fragilité, puisqu'il ne mesure que 1m50.Aujourd'hui âgé de 38 ans et père de famille, Christophe est l'un des meilleurs escaladeurs français et un conférencier à succès. Christophe nous explique que c'est l'action qui l'a sauvé. L'action de grimper, l'action d'aider les autres, l'action de fonder une famille, l'action d'avoir des projets, toujours et encore. Il a rencontré d'autres malades comme lui dans le monde entier. Seuls ont survécu ceux qui avaient des projets et étaient dans l'action. Tous les autres, centrés sur leur condition et leur maladie, sont morts. Tous sans exception.Son témoignage fait écho à ceux de Victor Frankl, rescapé des camps nazis ou Alexandre Soljenitsyne, rescapé du goulag soviétique : c'est avoir quelque chose à construire, à donner, à partager qui alimente la résilience et notre capacité à subir.Ma rencontre avec Christophe et cet épisode m'ont fait tellement de bien. Quand je pense à lui, je souris. Vous comprendrez quand vous l'aurez écouté.Références:Site de Christophe Bichet Man's Search For Meaning: The classic tribute to hope from the Holocaust, Viktor Frankl (éditions Rider)L'archipel du Goulag , Alexandre Sljenistsyne (éditions Points)Ils avaient tout compris, Nicolas Lisimachio (éditions Hachette)
durée : 00:28:44 - L'Entretien littéraire de Mathias Enard - par : Mathias Énard - "L'amour derrière les barbelés : récits du Goulag" de Gueorgui Demidov est paru aux éditions des Syrtes. Ces nouvelles traduites par Luba Jurgenson et Nicolas Werth évoquent la vie quotidienne au camp de la Kolyma. Mathias Enard s'entretient avec les deux traducteurs. - invités : Luba Jurgenson professeur de littérature russe à l'Université Paris-Sorbonne et écrivain; Nicolas Werth directeur de recherche émérite au CNRS et président de la branche française de Memorial International
durée : 00:59:22 - First Mike Radio Show - Cette semaine dans le First Mike Radio Show, découvrez les nouveautés de rap français et des remix et des sons inédits.
Dans ce 3è épisode, nous allons voir ce qu'est devenue l'Ukraine dans l'entre-deux guerre, et son importance dans la géopolitique, notamment au moment de la rencontre de Munich. Nous verrons que l'Ukraine est le terrain des premiers affrontements de la Seconde guerre mondiale, qu'elle fut dévastée, tant par l'arrivée des nazis que par celle des soviétiques, et qu'elle fut finalement martyrisée, notamment par la faute de certains hommes qui auraient dû, normalement, oeuvrer pour son bien …
Mes chers camarades, bien le bonjour ! Comme disait mon grand-père : si t'es pas gentil allez hop ! Au goulag ! Ah, sacré papy… On se marrait bien avec lui hein… Pourtant si le mot "Goulag" en tant que tel, dans la phonétique, peut être rigolo, il désigne une réalité qui l'est beaucoup, mais alors beaucoup moins ! Aujourd'hui dans Nota Bene, je reviens pour vous sur l'histoire du Goulag. Préparez vous pour le fun !Bonne écoute ! Become a member at https://plus.acast.com/s/notabenemovies. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
* Mets-toi en présence de Dieu, pour essayer de Lui parler.* Tu disposes de 10 minutes, pas plus : va jusqu'au bout, même si tu te distrais.* Persévère. Prends ton temps et laisse l'Esprit Saint agir 'à petit feu'.Un passage de l'Évangile, une idée, une anecdote, un prêtre qui s'adresse à toi et au Seigneur, et t'invite à entrer dans l'intimité de Dieu. Choisis le meilleur moment, imagine que tu es avec Lui, et appuie sur play pour commencer.Toutes les infos sur notre site : www.10minutesavecjesus.orgContact : 10minavecjesus@gmail.comPMB
durée : 00:59:17 - First Mike Radio Show - Cette semaine dans le First Mike Radio Show, découvrez les nouveautés de rap français et des remix et des sons inédits.
Tout savoir de l'actu avec un rire en coin Livo entame le mois de mai et ses jours fériés qui tombent le dimanche en enchaînant les manifs. Il cherche l'oignon de la gauche dans le défilé du 1er mai, il retrouve Irina dans un rassemblement pour l'Ukraine et va proposer un "permis de tuer à points" aux policiers du syndicat Alliance qui veulent continuer à pouvoir tirer sur des gens sans que la justice s'en mêle. Rude semaine pour l'actu découpée, Livo s'accorde un break. "Dépêche", le podcast qui ne chôme pas, est à retrouver chaque mercredi sur ARTE Radio. Abonnez-vous sur notre site, Apple Podcasts, Spotify, SoundCloud ou Deezer. Enregistrements : 23 avril, 1er, 2 et 3 mai 22 - Texte, voix, réalisation : Olivier Minot - Mix : Samuel Hirsch - Production : ARTE Radio
Achevé en 1933, le canal reliant la mer Blanche à la mer Baltique, appelé le "Belomorkanal", fut construit par des détenus du Goulag, dont beaucoup y laissèrent la vie. Jusqu'à nous jours, l'utilité de ce canal demeure assez problématique.Un projet pharaoniqueEn 1931, Staline demande qu'un canal soit creusé pour relier la mer Blanche à la mer Baltique. Ce projet gigantesque n'était pas pourtant pas prévu par le dernier plan quinquennal.On ignore les motifs qui ont poussé le dictateur soviétique à se lancer dans une telle entreprise. Il se peut que, dans ce domaine aussi, le "petit père des peuples" ait voulu rivaliser avec l'un de ses modèles, le tsar Pierre le Grand, qui fit creuser en deux mois, dans la même région, une route de 180 kilomètres de long.Ce canal lui aurait aussi permis de transférer sa flotte de la mer Baltique à la mer de Barents et, de là, dans l'océan Pacifique, sans passer au large de la Norvège.Un véritable enferPour Staline, la main-d'œuvre nécessaire est toute trouvée. En effet, les prisonniers politiques, les paysans victimes de la collectivisation et les populations déplacées ont rempli les camps du Goulag, dont la direction est confiée à la police politique, la sinistre Guépéou.On estime qu'environ 170.000 détenus ont creusé ce canal, dans des conditions épouvantables. Durant le long hiver régnant dans ces régions, ils devaient travailler par un froid polaire.Par ailleurs, la ration de nourriture était conditionnée au travail effectué. Enfin, les outils sont rudimentaires, ce qui rend le travail encore plus épuisant.On ne s'étonne pas que, dans de telles conditions, au moins 30.000 prisonniers aient péri durant le creusement du canal. Cet ouvrage long d'environ 225 mètres et comportant 19 écluses et 5 barrages est pourtant achevé en un temps record.En juillet 1933, Staline inaugure le canal, mais il n'est pas satisfait. Il le trouve trop étroit et pas assez profond. Malgré des travaux accomplis dans les années 1970, ce canal transporte aujourd'hui à peine 500.000 tonnes de marchandises par an. Les détenus du Goulag étaient vraiment morts en vain ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Achevé en 1933, le canal reliant la mer Blanche à la mer Baltique, appelé le "Belomorkanal", fut construit par des détenus du Goulag, dont beaucoup y laissèrent la vie. Jusqu'à nous jours, l'utilité de ce canal demeure assez problématique. Un projet pharaonique En 1931, Staline demande qu'un canal soit creusé pour relier la mer Blanche à la mer Baltique. Ce projet gigantesque n'était pas pourtant pas prévu par le dernier plan quinquennal. On ignore les motifs qui ont poussé le dictateur soviétique à se lancer dans une telle entreprise. Il se peut que, dans ce domaine aussi, le "petit père des peuples" ait voulu rivaliser avec l'un de ses modèles, le tsar Pierre le Grand, qui fit creuser en deux mois, dans la même région, une route de 180 kilomètres de long. Ce canal lui aurait aussi permis de transférer sa flotte de la mer Baltique à la mer de Barents et, de là, dans l'océan Pacifique, sans passer au large de la Norvège. Un véritable enfer Pour Staline, la main-d'œuvre nécessaire est toute trouvée. En effet, les prisonniers politiques, les paysans victimes de la collectivisation et les populations déplacées ont rempli les camps du Goulag, dont la direction est confiée à la police politique, la sinistre Guépéou. On estime qu'environ 170.000 détenus ont creusé ce canal, dans des conditions épouvantables. Durant le long hiver régnant dans ces régions, ils devaient travailler par un froid polaire. Par ailleurs, la ration de nourriture était conditionnée au travail effectué. Enfin, les outils sont rudimentaires, ce qui rend le travail encore plus épuisant. On ne s'étonne pas que, dans de telles conditions, au moins 30.000 prisonniers aient péri durant le creusement du canal. Cet ouvrage long d'environ 225 mètres et comportant 19 écluses et 5 barrages est pourtant achevé en un temps record. En juillet 1933, Staline inaugure le canal, mais il n'est pas satisfait. Il le trouve trop étroit et pas assez profond. Malgré des travaux accomplis dans les années 1970, ce canal transporte aujourd'hui à peine 500.000 tonnes de marchandises par an. Les détenus du Goulag étaient vraiment morts en vain ! Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices