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L'ingérence numérique étrangère est le cœur de cible de Viginum. Ce service opère depuis 2021. Il s'est étoffé à mesure que la menace elle-même tendait à se complexifier et se répandre de façon virale sur les réseaux sociaux. Sont dans le collimateur les manipulations de l'information à grand renfort d'intelligence artificielle, d'amplification artificielle et autres moyens, ayant pour objet de déstabiliser les États en instillant le doute chez les citoyens vis-à-vis de leurs institutions. Comment l'État français tente de se prémunir contre les ingérences numériques étrangères ? Le patron de Viginum, Marc-Antoine Brillant, nous emmène dans les coulisses de ce service chargé d'identifier des manœuvres informationnelles, toujours plus agressives depuis le déclenchement de l'offensive russe en Ukraine. La chronique de Grégory Genevrier de la cellule Info vérif de RFI : «Slop»: quand l'intelligence artificielle inonde les réseaux de contenus faux et absurdes La chronique de Monique Ngo Mayag de l'AFP Factuel : Porter un soutien-gorge n'augmente pas les risques d'avoir un cancer du sein
En guise de mot de l'année 2025, le dictionnaire américain Merriam-Webster a choisi « slop ». Cette expression définit les contenus numériques de mauvaise qualité produits en masse par l'intelligence artificielle. Cette bouillie de photos absurdes, de sons loufoques, ou de vidéos plus ou moins réalistes, inondent les réseaux sociaux. Ces contenus « slop » polluent de plus en plus l'espace numérique, à tel point que le phénomène inquiète. Un chat avec la tête du président américain Donald Trump, une baleine qui mange un ours polaire, des bébés qui parlent comme des adultes. Si vous êtes un utilisateur de TikTok, Facebook, X ou Instagram, vous avez forcément déjà été confronté à du « slop ». Ces contenus, plus ou moins réalistes, sont très populaires sur les réseaux sociaux. Certains cumulent des dizaines voire des centaines de millions de vues. Grâce à leur caractère surréaliste, choquant ou humoristique, ces productions jouent sur nos émotions et attirent l'attention des utilisateurs. Les algorithmes l'ont bien compris, et amplifient donc artificiellement ce type de contenu. Cela aboutit à une saturation de l'espace informationnel sur les réseaux sociaux. Si certaines plateformes proposent des filtres pour échapper au « slop », la plupart surfent sur le phénomène. L'économie du « slop » Derrière ces contenus « slop », on retrouve différents acteurs qui ont saisi l'opportunité pour gagner de la visibilité et monétiser leur audience. Les derniers outils d'IA leur facilitent la tâche puisqu'il n'a jamais été aussi simple de créer ce type de contenus. Une véritable économie s'est donc mise en place autour de ce phénomène. Une vidéo vue près de 20 millions de fois peut vous rapporter, selon la plateforme, plus de 1 000 dollars. En Asie, plusieurs « fermes à slop » ont ainsi vu le jour ces dernières années. Quand le faux prend le dessus Si ça ne fait pas de mal de rigoler devant une vidéo loufoque, certains contenus artificiels posent problème, car ils prennent le dessus sur la réalité. Dans leur guerre au clic, certains producteurs de « slop » adaptent leur contenu à l'actualité et tombent dans la désinformation. C'est particulièrement le cas lors de catastrophes naturelles. Récemment, lors des inondations mortelles au Maroc, des dizaines de vidéos artificielles censées documenter la catastrophe ont circulé sur les réseaux sociaux. Pour le buzz, certains n'hésitent pas à générer des faux témoignages de victimes. Ces infox invisibilisent les vraies images, masquent les messages d'alerte des secours et bouleversent notre rapport à la réalité. Vers une auto-intoxication des IA ? Ces contenus artificiels omniprésents sur les réseaux sociaux pourraient-ils intoxiquer les intelligences artificielles qui les produisent ? C'est le risque pointé par plusieurs experts du numérique. Puisque les intelligences artificielles IA se nourrissent de ce qui circule en ligne, elles pourraient bel et bien finir par s'auto-intoxiquer. À cela s'ajoute aussi la prolifération des faux comptes se faisant passer pour des humains. Reste à savoir si les publics vont finir par se lasser de cette nouvelle esthétique, plus que jamais à la mode sur les réseaux sociaux.
L'ingérence numérique étrangère est le cœur de cible de Viginum. Ce service opère depuis 2021. Il s'est étoffé à mesure que la menace elle-même tendait à se complexifier et se répandre de façon virale sur les réseaux sociaux. Sont dans le collimateur les manipulations de l'information à grand renfort d'intelligence artificielle, d'amplification artificielle et autres moyens, ayant pour objet de déstabiliser les États en instillant le doute chez les citoyens vis-à-vis de leurs institutions. Comment l'État français tente de se prémunir contre les ingérences numériques étrangères ? Le patron de Viginum, Marc-Antoine Brillant, nous emmène dans les coulisses de ce service chargé d'identifier des manœuvres informationnelles, toujours plus agressives depuis le déclenchement de l'offensive russe en Ukraine. La chronique de Grégory Genevrier de la cellule Info vérif de RFI : «Slop»: quand l'intelligence artificielle inonde les réseaux de contenus faux et absurdes La chronique de Monique Ngo Mayag de l'AFP Factuel : Porter un soutien-gorge n'augmente pas les risques d'avoir un cancer du sein
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur la condamnation de Roger Lumbala et la peine de prison de Jair Bolsonaro. « Coup d'État en France » : qui se cache derrière cette infox ? Une vidéo générée par intelligence artificielle annonçant un coup d'État en France est devenue tellement virale que le président Macron a raconté avoir été contacté par «un collègue africain» s'inquiétant de la situation. Comment peut-on détecter une fausse vidéo ? Qui se cache derrière cette infox ? Pourquoi malgré les demandes du président français, Facebook a refusé de retirer cette vidéo manifestement fausse et alarmiste ? Avec Grégory Genevrier, journaliste à la Cellule Info-Verif de RFI. RDC : pourquoi Roger Lumbala n'a-t-il pas été jugé plus tôt ? Condamné à 30 ans de réclusion criminelle par la justice française, l'ancien chef de guerre congolais Roger Lumbala a été reconnu coupable de complicité de crimes contre l'humanité commis dans l'est de la RDC en 2002-2003. Pourquoi a-t-il fallu attendre près de 24 ans après les faits pour organiser un tel procès ? Roger Lumbala est également condamné à une interdiction définitive du territoire français. Devra-t-il purger sa peine dans un autre pays ? Si oui, lequel ? Avec Sabine Mellet, journaliste au service Afrique de RFI. Brésil : vers une réduction de peine pour Jair Bolsonaro ? Au Brésil, le Congrès a adopté une loi permettant de réduire la peine de l'ex-président Bolsonaro, condamné à 27 ans de prison pour tentative de coup d'État. Comment les députés et sénateurs justifient-ils ce vote trois mois seulement après le verdict ? Que contient exactement cette loi ? Avec Armelle Enders, professeure d'Histoire contemporaine à l'Université Paris VIII, spécialiste de l'histoire du Brésil contemporain. Et en fin d'émission, la chronique « Un œil sur les réseaux » de Jessica Taieb. Au programme, les réactions des internautes à la visite du président Brice Clotaire Oligui Nguema au ministère de l'Emploi et de la Fonction publique.
Le désir de tromper l'opinion publique, inventer des faits qui n'en sont pas, trouver des boucs émissaires, imposer une vision déformée de la réalité grâce aux nouveaux outils numériques, tout un vocabulaire permet aujourd'hui de mieux appréhender ce phénomène qui se résume en un mot : la désinformation. On en parle avec Arnaud Mercier, auteur du livre « Les mots de la désinformation et de la manipulation », aux Presses universitaires du Midi. Debunking, prebunking, typosquattage, deepfake, fake news, bullshit, fact checking, path checking, greenwashing, psy ops, etc. le jargon des spécialistes de la désinformation est souvent en anglais, du fait de l'avance technologique prise dans le domaine du numérique par les Anglo-Saxons, propriétaires des premières grandes plateformes, et chercheurs en sciences cognitives. D'où l'intérêt de bien définir ces notions en français. Ce à quoi s'attache le livre que vient de signer Arnaud Mercier, notre invité ce vendredi (19 décembre 2025). S'y ajoutent des mots et expressions bien français, tels agent d'influence, propagande de guerre, lavage de cerveau, biais et débiaisement, ainsi que des personnalités qui ont fait la Une des médias dits de « réinformation » tel Didier Raoult, auquel s'applique bien, selon l'auteur, la notion de « populisme médical ». Arnaud Mercier est professeur en Communication à l'Institut français de presse, spécialiste des enjeux de communication politique, information et désinformation. Depuis 2024, il est coordinateur scientifique du projet De Facto de lutte contre la désinformation. La chronique des dessous de l'infox, par Grégory Genevrier, de la cellule info vérif de RFI : Non, la Russie n'a pas abattu des avions de chasse français en Ukraine La chronique de Quang Pham des Observateurs de France 24 : Image créée par IA, radiation de vétérinaires… les intox sur la crise de la dermatose nodulaire.
Réunis à Bruxelles, les dirigeants européens ont trouvé ce vendredi 19 décembre un accord pour financer l'effort de guerre de l'Ukraine, à hauteur de 90 milliards d'euros. Dans ce contexte, plusieurs fausses informations ciblent directement l'aide militaire à Kiev. La dernière infox en date, diffusée sur TikTok, s'attaque à la France et à ses avions de chasse. À en croire une série de vidéos mensongères diffusées sur les réseaux sociaux, la Russie aurait récemment « abattu plusieurs aéronefs français remis à Kiev ». La rumeur parle « d'appareils stratégiques livrés en cachette par Emmanuel Macron à Volodymyr Zelensky ». Certains évoquent, sans preuves, la destruction de Rafale, le chasseur polyvalent du constructeur français Dassault. Un narratif repris dans une dizaine de vidéos diffusées sur TikTok et vu plus de deux millions de fois. En réalité, tout est faux, de la livraison secrète de ces appareils à leur destruction au combat. Dans les faits, aucun avion de chasse français n'a été abattu par la Russie en Ukraine. L'armée russe n'a d'ailleurs jamais communiqué sur un tel événement. Aujourd'hui, les seuls avions de chasse fournis à l'Ukraine par la France sont des Mirage 2000. Selon Kiev, ces appareils sont majoritairement engagés dans des missions de défense aérienne pour contrer les vagues de drones et de missiles russes. Quant aux Rafale, la livraison d'appareils à l'Ukraine n'en est qu'au stade des tractations. Un réseau de désinformation Les images que l'on voit dans la vidéo sont toutes sorties de leur contexte. Les différentes séquences sont sans rapport avec la France et ses avions de chasse. L'une montre un char de combat américain Abrams en plein exercice. Une autre documente une patrouille de F-16 polonais en plein vol. À l'origine de cette infox, nous avons identifié un écosystème de comptes TikTok francophones, habitués à diffuser de la désinformation. Au gré de l'actualité internationale, ils diffusent chaque jour des vidéos sensationnalistes avec un titre et des images chocs, le tout accompagné d'une musique angoissante et d'une voix générée par intelligence artificielle. Ces comptes font tout pour se faire passer pour des médias. Leur nom, Info monde, Info Actuality, Info Paris, et leur photo de profil sont volontairement trompeurs. Ce verni cache en réalité un vaste réseau de désinformation. Désinformation et propagande Ces vidéos servent à saturer les réseaux sociaux de contenus trompeurs, souvent à la gloire de la Russie et de son armée. Les comptes à la manœuvre comptabilisent des millions de vues et des centaines de milliers de likes. Cette audience, conséquente, permet de viraliser la propagande du Kremlin et de monétiser des fausses informations produites en quantité industrielle. À lire aussiGuerre en Ukraine: une vague de faux journaux TV alimente la désinformation
Le désir de tromper l'opinion publique, inventer des faits qui n'en sont pas, trouver des boucs émissaires, imposer une vision déformée de la réalité grâce aux nouveaux outils numériques, tout un vocabulaire permet aujourd'hui de mieux appréhender ce phénomène qui se résume en un mot : la désinformation. On en parle avec Arnaud Mercier, auteur du livre « Les mots de la désinformation et de la manipulation », aux Presses universitaires du Midi. Debunking, prebunking, typosquattage, deepfake, fake news, bullshit, fact checking, path checking, greenwashing, psy ops, etc. le jargon des spécialistes de la désinformation est souvent en anglais, du fait de l'avance technologique prise dans le domaine du numérique par les Anglo-Saxons, propriétaires des premières grandes plateformes, et chercheurs en sciences cognitives. D'où l'intérêt de bien définir ces notions en français. Ce à quoi s'attache le livre que vient de signer Arnaud Mercier, notre invité ce vendredi (19 décembre 2025). S'y ajoutent des mots et expressions bien français, tels agent d'influence, propagande de guerre, lavage de cerveau, biais et débiaisement, ainsi que des personnalités qui ont fait la Une des médias dits de « réinformation » tel Didier Raoult, auquel s'applique bien, selon l'auteur, la notion de « populisme médical ». Arnaud Mercier est professeur en Communication à l'Institut français de presse, spécialiste des enjeux de communication politique, information et désinformation. Depuis 2024, il est coordinateur scientifique du projet De Facto de lutte contre la désinformation. La chronique des dessous de l'infox, par Grégory Genevrier, de la cellule info vérif de RFI : Non, la Russie n'a pas abattu des avions de chasse français en Ukraine La chronique de Quang Pham des Observateurs de France 24 : Image créée par IA, radiation de vétérinaires… les intox sur la crise de la dermatose nodulaire.
Alors que la République démocratique du Congo et le Rwanda ont signé un accord de paix la semaine dernière à Washington, les attaques ont repris dans l'est de la RDC. Le groupe armé AFC/M23, soutenu par Kigali, a investi la ville d'Uvira. Cette intensification des combats s'accompagne d'un regain de désinformation sur les réseaux sociaux, à l'image d'un « deepfake » viral du capitaine burkinabè Ibrahim Traoré. À en croire une vidéo mensongère devenue virale sur les réseaux sociaux ces dernières heures, Ibrahim Traoré aurait longuement critiqué le président rwandais Paul Kagame. Durant plus de cinq minutes, on y voit le chef de l'État burkinabè, béret rouge sur la tête, parler devant un micro. On pense alors l'entendre dire : « Paul Kagame. Aujourd'hui, je parle au nom des millions d'Africains qui n'acceptent plus le sang versé et les mensonges répétés. Aujourd'hui, je ne parle pas seulement à un chef d'État, je parle à celui qui croit pouvoir manipuler les peuples et cacher la vérité derrière des sourires diplomatiques. Goma, Goma, une ville meurtrie, une région martyrisée par des guerres qui ne sont pas neutres. Et pourtant, vous, Kagamé, vous avez choisi d'être partie prenante de cette tragédie ». Les comptes qui partagent ce clip affirment qu'Ibrahim Traoré serait « très en colère contre son homologue rwandais pour son rôle dans la guerre à l'est de la RDC ». Détecter un deepfake En réalité, ce discours a été inventé de toutes pièces. Ibrahim Traoré n'a jamais prononcé ces mots. Nous avons consulté l'ensemble des canaux de communications officiels du pouvoir burkinabè et cette déclaration est introuvable. Il s'agit donc d'un deepfake, un hypertrucage généré par intelligence artificielle. L'image et le son ont été manipulés. Ce type d'outil permet de faire dire n'importe quoi à n'importe qui. En observant attentivement la vidéo, on remarque plusieurs incohérences visuelles. D'abord, la synchronisation entre ses lèvres et les mots qu'il prononce n'est pas parfaite. Il y a parfois un décalage de quelques secondes. De plus, on retrouve ce même défaut au niveau du mouvement de ses paupières. Enfin, il y a cet homme visible derrière Ibrahim Traoré qui ne bouge pas d'un pouce durant toute la déclaration. L'élément le plus parlant reste l'une des mains du capitaine burkinabè qui ne compte pas cinq mais six doigts. Ces anomalies sont difficiles à distinguer sur l'écran d'un smartphone. À lire aussiComment RFI démasque les «deepfake» ? Hypertrucages en série Ce n'est pas la première fois qu'un deepfake d'Ibrahim Traoré devient viral sur les réseaux sociaux. Nous avions déjà épinglé une vidéo similaire en octobre dernier, dans le cadre de l'élection présidentielle au Cameroun. Cette fois, on pensait entendre Ibrahim Traoré critiquer le régime de Paul Biya. Mais, là encore, c'était un deepfake. À lire aussiPrésidentielle au Cameroun: attention à ce deepfake d'Ibrahim Traoré Grâce à une recherche par image inversée, nous avons pu remonter la piste de ce deepfake. Le primo-diffuseur est une chaîne YouTube baptisée Rêves Panafricains. Au gré de l'actualité, ce compte diffuse presque quotidiennement des hypertrucages d'Ibrahim Traoré. On pense l'entendre s'adresser à Donald Trump, Emmanuel Macron, Vladimir Poutine ou encore Kylian Mbappé. En légende de ces vidéos, un texte indique bien que le contenu a été généré numériquement. Un message difficile à trouver et volontairement ignoré par ceux qui partagent ce clip sur les réseaux sociaux. Résultat, ces deepfakes d'Ibrahim Traoré cumulent plusieurs millions de vues.
Au Mali, le JNIM a repris cette semaine les attaques contre les convois de carburant, mettant fin à une accalmie de courte durée. La junte au pouvoir à Bamako peine à desserrer l'étau. Dans toute la région, l'on assiste depuis plusieurs années à une explosion des attaques jihadistes, venant contredire le récit officiel des pays de l'AES et de la Russie, toujours plus offensifs sur le plan informationnel. Un an s'est écoulé depuis la chute de Bachar el-Assad en Syrie, qui a permis de dissiper le mythe de l'assistance russe au régime et de dévoiler l'ampleur des exactions contre les populations. Mais qu'en est-il au Sahel ? On en parle avec Jonathan Guiffard, membre de Géode, le projet de géopolitique de la data sphère. Jonathan Guiffard est expert associé à l'Institut Montaigne, chargé des Affaires internationales, stratégiques et de défense, et membre de GEODE, projet de recherche en géopolitique de la data sphère, partenaire des Dessous de l'infox. Il signe une série d'articles intitulée Afrique: les rivalités stratégiques qui met en lumière les stratégies des différents acteurs internationaux en Afrique centrale et Afrique de l'ouest, évoque «l'expansion d'un système russe en échec», montrant le paradoxe d'un dispositif qui ne délivre pas les résultats annoncés, mais «gagne du terrain à la faveur de la corruption, de la course aux ressources et d'un ordre mondial déséquilibré». La chronique des dessous de l'infox, par Grégory Genevrier: RDC: cette vidéo d'Ibrahim Traoré critiquant Paul Kagame est un hypertrucage. Les vidéos générées par l'intelligence artificielle sont de plus en plus présentes sur les réseaux sociaux. Elles s'immiscent dans les conflits, comme celui qui se déroule dans l'est de la République démocratique du Congo, où le groupe armé du M23 soutenu par le Rwanda se livre à une nouvelle offensive, quelques jours après la signature à Washington d'un «Accord de paix» entre la RDC et le Rwanda. Les vidéos mensongères générées par l'IA sont de plus en plus difficiles à repérer, sauf lorsque certains comptes s'en font une spécialité et recyclent les mêmes images dans des situations différentes.
Au Mali, le JNIM a repris cette semaine les attaques contre les convois de carburant, mettant fin à une accalmie de courte durée. La junte au pouvoir à Bamako peine à desserrer l'étau. Dans toute la région, l'on assiste depuis plusieurs années à une explosion des attaques jihadistes, venant contredire le récit officiel des pays de l'AES et de la Russie, toujours plus offensifs sur le plan informationnel. Un an s'est écoulé depuis la chute de Bachar el-Assad en Syrie, qui a permis de dissiper le mythe de l'assistance russe au régime et de dévoiler l'ampleur des exactions contre les populations. Mais qu'en est-il au Sahel ? On en parle avec Jonathan Guiffard, membre de Géode, le projet de géopolitique de la data sphère. Jonathan Guiffard est expert associé à l'Institut Montaigne, chargé des Affaires internationales, stratégiques et de défense, et membre de GEODE, projet de recherche en géopolitique de la data sphère, partenaire des Dessous de l'infox. Il signe une série d'articles intitulée Afrique: les rivalités stratégiques qui met en lumière les stratégies des différents acteurs internationaux en Afrique centrale et Afrique de l'ouest, évoque «l'expansion d'un système russe en échec», montrant le paradoxe d'un dispositif qui ne délivre pas les résultats annoncés, mais «gagne du terrain à la faveur de la corruption, de la course aux ressources et d'un ordre mondial déséquilibré». La chronique des dessous de l'infox, par Grégory Genevrier: RDC: cette vidéo d'Ibrahim Traoré critiquant Paul Kagame est un hypertrucage. Les vidéos générées par l'intelligence artificielle sont de plus en plus présentes sur les réseaux sociaux. Elles s'immiscent dans les conflits, comme celui qui se déroule dans l'est de la République démocratique du Congo, où le groupe armé du M23 soutenu par le Rwanda se livre à une nouvelle offensive, quelques jours après la signature à Washington d'un «Accord de paix» entre la RDC et le Rwanda. Les vidéos mensongères générées par l'IA sont de plus en plus difficiles à repérer, sauf lorsque certains comptes s'en font une spécialité et recyclent les mêmes images dans des situations différentes.
Intimidation du fort au faible, mais aussi du faible au fort, et de plus en plus fréquemment «stratégie du fou», capable d'actions violentes imprévisibles, ces pratiques ont de plus en plus tendance à éclipser la diplomatie, la recherche du dialogue et de solutions de compromis. Comment distinguer le bluff de la menace avérée ? Comment organiser la résilience dans un contexte de brutalisation des relations internationales ? La brutalité dans les relations internationales, facilitée ou amplifiée sur les réseaux sociaux, signe le retour des «hommes forts» sur le devant de la scène, et le recul de la diplomatie et des solutions de compromis. Comment y faire face ? interroge Frédéric Charillon, auteur d'une «Géopolitique de l'intimidation», aux éditions Odile Jacob. Frédéric Charillon est professeur des Universités en Sciences politiques à l'Université Paris Cité, il dirige l'Observatoire des stratégies d'influence de l'Essec. Il a cofondé l'Institut de recherche stratégique de l'École militaire (Irsem). Le plus grand danger réside dans l'effet mode de cette manière forte de s'imposer sur la scène internationale, estime l'auteur. La méthode de l'homme fort réside dans la politique du fait accompli, comme on peut le constater dans nombre de conflits en cours, de l'Ukraine au Venezuela, en passant par le Sahel où les supplétifs de Wagner ont largement contribué à l'aggravation du contexte sécuritaire. Mais un peu partout, les sociétés civiles montrent des signes de résilience. Pour Frédéric Charillon, «Le triomphe de l'intimidation n'est pas inéluctable [...] Plus on menace des sociétés, plus cela renforce leur volonté de résistance.» L'exemple sud-africain Toujours dans le registre de l'intimidation, les relations qu'entretient Donald Trump avec l'Afrique du Sud, ne cessent de se durcir. Prenant la présidence annuelle du G20 à la suite de l'Afrique du Sud, les États-Unis ont décidé d'exclure l'Afrique du Sud de la liste des invités au sommet de Miami en 2026. Un geste que l'administration américaine justifie notamment par de fausses accusations de «génocide blanc». On revient sur cet argumentaire développé en mai 2025 dans le Bureau ovale à coups d'infox, et sur l'objectif de la manœuvre, avec notre correspondante à Johannesburg, Claire Bargelès.
Dans les Caraïbes, la présence de l'armée américaine depuis plusieurs mois suscite de vives tensions avec le Venezuela. Washington y a déployé des navires de guerre, officiellement pour lutter contre le narcotrafic. De son côté, Caracas dénonce une agression en préparation et multiplie les manœuvres militaires. Si Donald Trump et Nicolás Maduro se sont téléphoné, la situation reste volatile. Une crise à laquelle s'ajoute un flot de désinformation. À en croire plusieurs vidéos mensongères diffusées sur les réseaux sociaux ces derniers jours, les États-Unis auraient « déjà déclaré la guerre au Venezuela ». Le clip le plus viral cumule plus de 7 millions de vues. Durant trente secondes, on pense y voir un groupe de soldats vénézuéliens paniqués, en bord de mer. Impuissants, ils observent l'arrivée de plusieurs navires de guerre et d'avions de chasse, prétendument américains. L'un d'eux allume même une fusée de détresse. En réalité, cette vidéo n'est pas réelle. Plusieurs éléments montrent que ces images ont été générées par intelligence artificielle. Visuellement, on remarque plusieurs incohérences. Un objet apparaît sans raison dans la main de l'un des soldats. Un texte étrange, illisible, est inscrit sur la fusée de détresse. De plus, les navires de guerre sont beaucoup trop proches de la côte. Trouver le primo-diffuseur Grâce à une recherche par image inversée (voir ici comment faire) nous avons retrouvé le primo-diffuseur, c'est-à-dire le compte à l'origine de ces images. Il s'agit d'un créateur TikTok, hispanophone, habitué à diffuser des fausses informations. Lui-même indique que cette vidéo a été générée par une IA. Ce message d'avertissement est volontairement ignoré par les comptes qui repartagent sa vidéo. L'indicateur temporel est un autre élément de vérification. En effet, la vidéo est composée de trois séquences de dix secondes chacune, mises bout à bout. C'est la durée standard d'une vidéo générée par les outils d'IA les plus populaires. À lire aussiSora 2: le générateur de vidéos par IA qui a tout pour devenir une usine à infox Un exercice militaire en 2020 Au-delà de ce type de contenus artificiels, nous avons également identifié plusieurs vidéos sorties de leur contexte, à l'image de cet extrait montrant des soldats vénézuéliens, sur le toit d'un immeuble à Caracas. Sous l'œil des journalistes, ils s'entraînent à utiliser des MANPADS, des systèmes portatifs de défense antiaérienne. Ici, ce sont de vieux modèles russes, type Igla 1. Les comptes qui diffusent ces images parlent d'une scène filmée ces dernières semaines. Vérification faite, c'est faux puisque nous avons retrouvé cette même vidéo publiée par des médias hispanophones, il y a plus de cinq ans, en février 2020. C'était dans le cadre d'un exercice militaire baptisé Bouclier bolivarien. Semer la peur Les tensions entre les États-Unis et le Venezuela sont un sujet porteur sur les réseaux sociaux. Avec ces fausses informations, certains cherchent donc, par opportunisme, à surfer sur la crise pour faire des vues et monétiser leur audience. D'autres cherchent véritablement à attiser les tensions en semant le doute et la peur.
Intimidation du fort au faible, mais aussi du faible au fort, et de plus en plus fréquemment «stratégie du fou», capable d'actions violentes imprévisibles, ces pratiques ont de plus en plus tendance à éclipser la diplomatie, la recherche du dialogue et de solutions de compromis. Comment distinguer le bluff de la menace avérée ? Comment organiser la résilience dans un contexte de brutalisation des relations internationales ? La brutalité dans les relations internationales, facilitée ou amplifiée sur les réseaux sociaux, signe le retour des «hommes forts» sur le devant de la scène, et le recul de la diplomatie et des solutions de compromis. Comment y faire face ? interroge Frédéric Charillon, auteur d'une «Géopolitique de l'intimidation», aux éditions Odile Jacob. Frédéric Charillon est professeur des Universités en Sciences politiques à l'Université Paris Cité, il dirige l'Observatoire des stratégies d'influence de l'Essec. Il a cofondé l'Institut de recherche stratégique de l'École militaire (Irsem). Le plus grand danger réside dans l'effet mode de cette manière forte de s'imposer sur la scène internationale, estime l'auteur. La méthode de l'homme fort réside dans la politique du fait accompli, comme on peut le constater dans nombre de conflits en cours, de l'Ukraine au Venezuela, en passant par le Sahel où les supplétifs de Wagner ont largement contribué à l'aggravation du contexte sécuritaire. Mais un peu partout, les sociétés civiles montrent des signes de résilience. Pour Frédéric Charillon, «Le triomphe de l'intimidation n'est pas inéluctable [...] Plus on menace des sociétés, plus cela renforce leur volonté de résistance.» L'exemple sud-africain Toujours dans le registre de l'intimidation, les relations qu'entretient Donald Trump avec l'Afrique du Sud, ne cessent de se durcir. Prenant la présidence annuelle du G20 à la suite de l'Afrique du Sud, les États-Unis ont décidé d'exclure l'Afrique du Sud de la liste des invités au sommet de Miami en 2026. Un geste que l'administration américaine justifie notamment par de fausses accusations de «génocide blanc». On revient sur cet argumentaire développé en mai 2025 dans le Bureau ovale à coups d'infox, et sur l'objectif de la manœuvre, avec notre correspondante à Johannesburg, Claire Bargelès.
La mésinformation en santé n'est pas un phénomène marginal : elle touche toutes et tous, et fragilise particulièrement la santé des femmes. Depuis plus d'un an, une vingtaine d'expertes bénévoles du collectif « Femmes de Santé » se mobilisent pour analyser ce phénomène afin de proposer des solutions concrètes pour agir. Quelles sont les différentes formes que peut prendre la mésinformation en santé ? Comment décrire aujourd'hui les répercussions spécifiques de la désinformation pour la santé des femmes ? Dr Catherine Bertrand-Ferrandis, coordinatrice du Livre blanc sur la mésinformation en santé, soutenu par le collectif Femmes de Santé, et membre du Comité scientifique et éthique de Femmes de Santé. « La mésinformation, c'est transférer une information fausse sans le savoir. » Retrouvez l'émission en entier ici : Infox : quelles répercussions de la désinformation sur la santé des femmes ?
La mésinformation en santé n'est pas un phénomène marginal : elle touche toutes et tous, et fragilise particulièrement la santé des femmes. Depuis plus d'un an, une vingtaine d'expertes bénévoles du collectif «Femmes de Santé» se mobilisent pour analyser ce phénomène afin de proposer des solutions concrètes pour agir. Pourquoi les femmes sont-elles particulièrement vulnérables face à ces infox ? Comment lutter contre ces fausses informations qui pullulent sur les réseaux sociaux ? Les fake-news concernent et menacent aujourd'hui chacun d'entre nous. Cette désinformation affecte l'ensemble de notre vie, de nos activités, de nos savoirs et un domaine est particulièrement sensible à ce risque : celui de la santé. Une enquête conduite par le Projet européen SIMODS (Indicateur structurel pour surveiller la désinformation en ligne/2025) montre ainsi que 43% des posts de mésinformation sur les réseaux sociaux concernent la santé ! Identifier les pratiques, les dérives et les dangers… La mésinformation, qu'est-ce que c'est ? Conseils douteux, peurs entretenues, manipulations, escroqueries, raisonnements biaisés et mensonges purs et simples, qui peuvent affecter directement notre intégrité physique et mentale. Cette désinformation a, ces dix dernières années, connu une croissance favorisée par trois facteurs : l'essor du numérique, l'appropriation de ces messages infondés par des personnalités publiques (porte-voix en vérité alternative) et, 3è facteur, la pandémie de Covid-19 et ses conséquences en termes de défiance. Cette crise sanitaire de portée planétaire a débouché sur une vague de remise en question des savoirs, de la science et force de la preuve, renforcée par confusion entre santé et bien-être, retour à la nature et charlatanisme. L'infodémie au féminin Si cette désinformation nous concerne toutes et tous, un travail collectif (Livre blanc sur la mésinformation en santé, soutenu par le collectif Femmes de Santé), permet de comprendre comment ces infox impactent la santé des femmes : de quelle manière cette mésinformation cible-t-elle les femmes ? Comment identifier les risques engendrés et envisager des solutions ? Aujourd'hui, 51% des publications des réseaux sociaux concernant les vaccins contiennent de la désinformation. On atteint 72% d'affirmations non fondées quand on parle du vaccin HPV, celui qui prévient notamment le cancer du col de l'utérus. À lire aussiComment l'administration Trump alimente le complotisme sur les vaccins Organiser une riposte ambitieuse Ce travail collectif de professionnelles de santé et de chercheuses imagine des stratégies pour lutter contre la mésinformation et sécuriser leur accès à l'information sur leur santé : un immense chantier qui implique un travail d'éducation pour reconnaître les pièges, identifier et croiser les sources, mieux réguler les pratiques commerciales, encadrer les plateformes numériques, protéger les personnes vulnérables, raconter autrement la santé en valorisant les acteurs communautaires. Avec : Dr Catherine Bertrand-Ferrandis, coordinatrice de ce livre blanc et membre du Comité scientifique et éthique de Femmes de Santé Imène Kaci, sage-femme libérale, coordinatrice générale et cheffe de projets stratégiques chez Gynélia Santé Femmes, directrice opérationnelle de la société Homemed SAS et Membre active du collectif Femmes de Santé. Créatrice du compte instagram @iksagefemme Dr Juliette Hazart, médecin addictologue, spécialiste en santé publique, conférencière, auteure de Mon ado est accro aux réseaux sociaux, aux éditions De Boeck supérieur, chargée d'enseignement à l'Université de Lorraine Jessica Leygues, directrice exécutive de l'Institut des cancers des Femmes, de l'Institut Curie. ► En fin d'émission, nous parlons des premières journées ivoiriennes d'addictologie qui se tiennent du 3 au 5 décembre à l'Institut National de santé publique d'Abidjan, en Côte d'Ivoire. Interview du Pr Samuel Traore, addictologue. Maitre de conférences agrégé de Psychiatrie d'adultes. Chef du service d'Addictologie et d'Hygiène mentale de l'Institut National de Santé Publique à Abidjan, en Côte d'Ivoire. Président de la société de Psychiatrie de Côte d'Ivoire. Programmation musicale : ► Enchantée Julia - Save me ► Nubiyan Twist ft. Fatoumata Diawara - Chasing Shadows.
La mésinformation en santé n'est pas un phénomène marginal : elle touche toutes et tous, et fragilise particulièrement la santé des femmes. Depuis plus d'un an, une vingtaine d'expertes bénévoles du collectif « Femmes de Santé » se mobilisent pour analyser ce phénomène afin de proposer des solutions concrètes pour agir. Pourquoi les femmes sont-elles particulièrement vulnérables face à ces infox ? Comment lutter contre ces fausses informations, qui pullulent sur les réseaux sociaux ? Les fake-news concernent et menacent aujourd'hui chacun d'entre nous. Cette désinformation affecte l'ensemble de notre vie, de nos activités, de nos savoirs et un domaine est particulièrement sensible à ce risque : celui de la santé. Une enquête conduite par le Projet européen SIMODS (Indicateur structurel pour surveiller la désinformation en ligne/2025) montre ainsi que 43 % des posts de mésinformation sur les réseaux sociaux concernent la santé ! Identifier les pratiques, les dérives et les dangers… La mésinformation, qu'est-ce que c'est ? Conseils douteux, peurs entretenues, manipulations, escroqueries, raisonnements biaisés et mensonge purs et simples, qui peuvent affecter directement notre intégrité physique et mentale. Cette désinformation a, ces dix dernières années, connu une croissance favorisée par trois facteurs : l'essor du numérique, l'appropriation de ces messages infondés par des personnalités publiques (porte-voix en vérité alternative) et, 3ᵉ facteur, la pandémie de covid-19 et ses conséquences en termes de défiance. Cette crise sanitaire de portée planétaire a débouché sur une vague de remise en question des savoirs, de la science et force de la preuve, renforcée par confusion entre santé et bien-être, retour à la nature et charlatanisme. L'infodémie au féminin Si cette désinformation nous concerne toutes et tous, un travail collectif (Livre blanc sur la mésinformation en santé, soutenu par le collectif Femmes de Santé), permet de comprendre comment ces infox impactent la santé des femmes : de quelle manière cette mésinformation cible-t-elle les femmes ? Comment identifier les risques engendrés et envisager des solutions ? Aujourd'hui, 51 % des publications des réseaux sociaux concernant les vaccins contiennent de la désinformation. On atteint 72% d'affirmations non fondées quand on parle du vaccin HPV, celui qui prévient notamment le cancer du col de l'utérus. À lire aussiComment l'administration Trump alimente le complotisme sur les vaccins Organiser une riposte ambitieuse Ce travail collectif de professionnelles de santé et de chercheuses imagine des stratégies pour lutter contre la mésinformation et sécuriser leur accès à l'information sur leur santé : un immense chantier qui implique un travail d'éducation pour reconnaître les pièges, identifier et croiser les sources, mieux réguler les pratiques commerciales, encadrer les plateformes numériques, protéger les personnes vulnérables, raconter autrement la santé en valorisant les acteurs communautaires. Avec : Dr Catherine Bertrand-Ferrandis, coordinatrice de ce livre blanc et membre du Comité scientifique et éthique de Femmes de Santé. Imène Kaci, Sage-femme libérale, Coordinatrice générale et cheffe de projets stratégiques chez Gynélia Santé Femmes, directrice opérationnelle de la société Homemed SAS et Membre active du collectif Femmes de Santé. Créatrice du compte instagram @iksagefemme Dr Juliette Hazart, médecin addictologue, spécialiste en santé publique, conférencière, auteure de Mon ado est accro aux réseaux sociaux aux éditions De Boeck supérieur, chargée d'enseignement à l'université de Lorraine. Jessica Leygues, Directrice exécutive de l'Institut des cancers des Femmes, de l'Institut Curie. ► En fin d'émission, nous parlons des premières journées ivoiriennes d'addictologie qui se tiennent du 3 au 5 décembre à l'Institut National de santé publique d'Abidjan, en Côte d'Ivoire. Interview du Pr Samuel Traore, Addictologue. Maitre de Conférences Agrégé de Psychiatrie d'adultes. Chef du service d'addictologie et d'hygiène mentale de l'Institut National de Santé Publique à Abidjan en Côte d'Ivoire. Président de la société de psychiatrie de Côte d'Ivoire. Programmation musicale : ► Enchantée Julia - Save me ► Nubiyan Twist ft. Fatoumata Diawara - Chasing Shadows
Une nouvelle fonctionnalité vient semer le trouble sur le réseau X, en promettant de dévoiler la localisation des comptes d'utilisateurs de la plateforme, Elon Musk prétend « réduire l'activité inauthentique » sur X, mais nous verrons avec notre invité, le juriste Valère Ndior, que le manque de fiabilité de la nouvelle fonctionnalité pose problème. Les erreurs de localisation sont nombreuses et instrumentalisées à des fins politiques. Le réseau X, ses algorithmes de recommandation et son chatbot Grok font l'objet d'une accumulation de plaintes en justice. Mais c'est sur la localisation des comptes de ses utilisateurs que le patron de la plateforme, le milliardaire américain Elon Musk a décidé d'agir, estimant qu'il y avait là moyen de restreindre l'activité inauthentique sur le réseau. Non seulement, la modification s'est appliquée du jour au lendemain -le vendredi 21 novembre 2025- sans être préalablement notifiée aux utilisateurs, mais en outre de nombreuses erreurs de localisation ont été constatées et parfois instrumentalisées à des fins politiques. Ces défaillances s'ajoutent à d'autres problèmes majeurs constatés dans les réponses fournies par Grok, l'agent conversationnel intégré à X. Au-delà des biais et inexactitudes de cette Intelligence artificielle, les publications de Grok en viennent à propager des récits négationnistes, des contre-vérités historiques. X, ses algorithmes de recommandation et son robot conversationnel font l'objet d'une accumulation de plaintes en justice. On en parle avec Valère Ndior, professeur de droit public à l'Université de Bretagne occidentale, spécialiste du numérique et des réseaux sociaux, également membre de GEODE, le projet de géopolitique de la data sphère, partenaire des Dessous de l'infox. En illustration de cet entretien, la chronique de Nathan Gallo des Observateurs de France 24 épingle une information mensongère sur le compte d'un journaliste gazaoui: Localisation sur X : Israël accuse à tort un journaliste de Gaza d'être basé en Pologne La chronique de Grégory Genevrier de la cellule info vérif de RFI : RDC: cette vidéo de Marine Le Pen critiquant Félix Tshisekedi est un hypertrucage.
En République démocratique du Congo, une vidéo mensongère de Marine Le Pen sème le doute sur les réseaux sociaux. Certains affirment, à tort, qu'elle montrerait la présidente du Rassemblement National critiquer Félix Tshisekedi. Vérification faite, il s'agit là d'une nouvelle infox destinée à dénigrer le président congolais. C'est un de nos auditeurs qui a lancé l'alerte. À en croire cette vidéo, Marine Le Pen aurait récemment pris la parole à propos de la situation politique en République démocratique du Congo. Les images montrent la présidente du Rassemblement National lors d'un discours à l'Assemblée nationale, en France. On pense alors, à tort, l'entendre critiquer le président congolais. Cet extrait, vu plusieurs millions de fois, circule sur TikTok, Facebook, X, YouTube et WhatsApp. Un hypertrucage ultra-réaliste En réalité, Marine Le Pen n'a jamais tenu ces propos. Cette vidéo est un deepfake, un hypertrucage sonore généré par intelligence artificielle. Ce type d'outil permet de faire dire n'importe quoi à n'importe qui en seulement quelques clics. Si l'on regarde bien la vidéo, on remarque que le mouvement de ses lèvres ne colle pas avec l'audio. L'auteur s'est donc contenté de manipuler le son, mais pas l'image. Grâce à une recherche par image inversée, nous avons retrouvé l'origine précise de ces images. Elles sont tirées du discours tenu par Marine Le Pen à l'Assemblée nationale, le 16 octobre 2025. Son parti venait de déposer une motion de censure infructueuse contre le gouvernement de Sébastien Lecornu. Sans surprise, durant les quatorze minutes de prise de parole, la cheffe de file du Rassemblement National n'y évoque à aucun moment la RDC ou son président Félix Tshisekedi. Un mode opératoire à la mode Ce n'est pas la première fois qu'un deepfake d'une personnalité politique française circule en RDC. Au début du mois, nous avions déjà épinglé un hypertrucage d'Éric Zemmour. Cette fois, on pensait voir le président du parti Reconquête critiquer Félix Tshisekedi lors d'une interview sur la chaîne de télévision française LCI. Mais là encore, c'est une infox, Éric Zemmour n'a jamais tenu une telle déclaration. Les images proviennent d'une émission spéciale diffusée sur LCI le 29 octobre dernier, à propos du vote du budget 2026 en France. Durant les trente-cinq minutes d'interview, Éric Zemmour ne parle à aucun moment de Félix Tshisekedi. D'après nos recherches, ces deux infox ont été diffusées par un influenceur congolais, fervent opposant à Félix Tshisekedi. La plupart de ses vidéos sont des deepfake destinés à critiquer le président congolais. Son compte TikTok cumule actuellement plus de 33 millions de j'aime.
Une nouvelle fonctionnalité vient semer le trouble sur le réseau X, en promettant de dévoiler la localisation des comptes d'utilisateurs de la plateforme, Elon Musk prétend « réduire l'activité inauthentique » sur X, mais nous verrons avec notre invité, le juriste Valère Ndior, que le manque de fiabilité de la nouvelle fonctionnalité pose problème. Les erreurs de localisation sont nombreuses et instrumentalisées à des fins politiques. Le réseau X, ses algorithmes de recommandation et son chatbot Grok font l'objet d'une accumulation de plaintes en justice. Mais c'est sur la localisation des comptes de ses utilisateurs que le patron de la plateforme, le milliardaire américain Elon Musk a décidé d'agir, estimant qu'il y avait là moyen de restreindre l'activité inauthentique sur le réseau. Non seulement, la modification s'est appliquée du jour au lendemain -le vendredi 21 novembre 2025- sans être préalablement notifiée aux utilisateurs, mais en outre de nombreuses erreurs de localisation ont été constatées et parfois instrumentalisées à des fins politiques. Ces défaillances s'ajoutent à d'autres problèmes majeurs constatés dans les réponses fournies par Grok, l'agent conversationnel intégré à X. Au-delà des biais et inexactitudes de cette Intelligence artificielle, les publications de Grok en viennent à propager des récits négationnistes, des contre-vérités historiques. X, ses algorithmes de recommandation et son robot conversationnel font l'objet d'une accumulation de plaintes en justice. On en parle avec Valère Ndior, professeur de droit public à l'Université de Bretagne occidentale, spécialiste du numérique et des réseaux sociaux, également membre de GEODE, le projet de géopolitique de la data sphère, partenaire des Dessous de l'infox. En illustration de cet entretien, la chronique de Nathan Gallo des Observateurs de France 24 épingle une information mensongère sur le compte d'un journaliste gazaoui: Localisation sur X : Israël accuse à tort un journaliste de Gaza d'être basé en Pologne La chronique de Grégory Genevrier de la cellule info vérif de RFI : RDC: cette vidéo de Marine Le Pen critiquant Félix Tshisekedi est un hypertrucage.
CFI, l'agence française de développement média, organisait à Paris début octobre la 2e édition des Rendez-vous de l'expertise MédiaDev, qui portait sur la lutte contre la désinformation. À cette occasion, Steven Jambot a animé une table ronde avec Ange Kasongo, fondatrice de Balobaki Check (RDC), Julien Pain, présentateur de l'émission Vrai ou faux sur France info, et Noël Kokou Tadegnon, cofondateur de Togo Check. En voici quelques extraits choisis. Face à la viralité de la désinformation, les stratégies traditionnelles de diffusion montrent leurs limites. C'est l'un des constats que les participants avaient en tête lors des Rendez-vous de l'expertise MédiaDev organisés le 9 octobre 2025 à Paris par CFI, l'agence française de développement média, filiale du groupe France Médias Monde, maison-mère de RFI. Trois journalistes fact-checkeurs avaient été réunis pour une table ronde animée par Steven Jambot : Julien Pain, rédacteur en chef à France info et présentateur de l'émission Vrai ou faux, Ange Kasongo, fondatrice de Balobaki Check en République démocratique du Congo (RDC), et Noël Kokou Tadegnon, cofondateur de Togo Check. Cet épisode de L'atelier des médias a été conçu à partir d'extraits des échanges qui se sont tenus ce jour-là. Les trois intervenants rappellent les défis posés par la vitesse de circulation de la désinformation et le choix des plateformes. Une partie significative de la discussion porte sur l'utilisation de WhatsApp pour toucher des communautés spécifiques. Noël Tadegnon explique le travail de Togo Check avec les radios communautaires, notamment avec des humoristes qui s'emparent de sujets fact-checkés. Les panélistes rappellent la nécessité d'expliquer et de sensibiliser plutôt que de simplement décréter le vrai ou le faux. Julien Pain parle de son expérimentation de Twitch, il aborde également l'inquiétude grandissante face à l'intelligence artificielle générative qui pourrait rendre la distinction entre le vrai et le faux presque impossible, menant à une possible indifférence informationnelle. Enfin, Ange Kasongo mentionne l'importance de la collaboration entre fact-checkers (la Paff) et du nécessaire plaidoyer auprès des autorités pour améliorer l'accès à l'information.
À quatre mois des élections municipales en France, les tentatives d'ingérence sont avérées. Des plateformes de faux sites internet créés selon les codes de la presse locale ont été détectées. Menaces qui s'ajoutent aux attaques cyber, sabotage et survols d'installations sensibles par des drones. Comment y faire face ? Le sujet était au cœur de plusieurs événements cette semaine, la European Cyber week de Rennes et le salon Milipol Paris 2025. Notre invité est Bruno Courtois, conseiller défense et menace informationnelle de la société Sopra Steria, coordinateur du Cercle Pégase dédié à la lutte informationnelle. Pourquoi et comment Sopra Steria s'est lancée sur le terrain de la lutte informationnelle ? Les explications de Bruno Courtois : « Sopra Steria est une société de service numérique puissante dans les domaines du cyber, de l'aide à la numérisation ou la transformation digitale. Sopra Steria s'est interrogée sur l'influence et la lutte informationnelles, après la déclaration du président de la République en novembre 2022, instituant l'influence comme sixième fonction stratégique. À partir de là, on a monté un think tank, le Cercle Pégase, qui regroupe aujourd'hui 450 membres, qui traite la lutte informationnelle sous ses aspects politique, recherche, médias, économie, action de l'état. Aujourd'hui, si Sopra Steria s'implique en tant qu'entreprise citoyenne face à cette menace informationnelle, c'est qu'il s'agit d'une des menaces principales auxquelles sont confrontées nos institutions démocratiques, nos processus électoraux et la vie de notre nation. Cette menace instillée par nos grands adversaires, compétiteurs stratégiques -au premier rang desquels la Russie mais elle n'est pas seule- vise à découdre les liens qui font que nos sociétés occidentales et en particulier française fonctionnent. » La chronique de Grégory Genevrier de la cellule info vérif de RFI : Mali: la désinformation prolifère en pleine crise sécuritaire La chronique de la désinformation au Brésil, avec Martin Bernard : La COP30, dans le collimateur.
À quatre mois des élections municipales en France, les tentatives d'ingérence sont avérées. Des plateformes de faux sites internet créés selon les codes de la presse locale ont été détectées. Menaces qui s'ajoutent aux attaques cyber, sabotage et survols d'installations sensibles par des drones. Comment y faire face ? Le sujet était au cœur de plusieurs événements cette semaine, la European Cyber week de Rennes et le salon Milipol Paris 2025. Notre invité est Bruno Courtois, conseiller défense et menace informationnelle de la société Sopra Steria, coordinateur du Cercle Pégase dédié à la lutte informationnelle. Pourquoi et comment Sopra Steria s'est lancée sur le terrain de la lutte informationnelle ? Les explications de Bruno Courtois : « Sopra Steria est une société de service numérique puissante dans les domaines du cyber, de l'aide à la numérisation ou la transformation digitale. Sopra Steria s'est interrogée sur l'influence et la lutte informationnelles, après la déclaration du président de la République en novembre 2022, instituant l'influence comme sixième fonction stratégique. À partir de là, on a monté un think tank, le Cercle Pégase, qui regroupe aujourd'hui 450 membres, qui traite la lutte informationnelle sous ses aspects politique, recherche, médias, économie, action de l'état. Aujourd'hui, si Sopra Steria s'implique en tant qu'entreprise citoyenne face à cette menace informationnelle, c'est qu'il s'agit d'une des menaces principales auxquelles sont confrontées nos institutions démocratiques, nos processus électoraux et la vie de notre nation. Cette menace instillée par nos grands adversaires, compétiteurs stratégiques -au premier rang desquels la Russie mais elle n'est pas seule- vise à découdre les liens qui font que nos sociétés occidentales et en particulier française fonctionnent. » La chronique de Grégory Genevrier de la cellule info vérif de RFI : Mali: la désinformation prolifère en pleine crise sécuritaire La chronique de la désinformation au Brésil, avec Martin Bernard : La COP30, dans le collimateur.
Au Mali, le blocus imposé par les jihadistes du Jnim se poursuit. Le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans lié à Al-Qaïda a annoncé, mardi 18 novembre, un durcissement de l'embargo décrété sur les importations de carburant. Faux communiqués, images sorties de leur contexte, cette crise sécuritaire est particulièrement propice à la désinformation sur les réseaux sociaux. Personne n'échappe à ce flot de désinformation, à commencer par les Forces armées maliennes (Famas). À en croire un communiqué mensonger diffusé cette semaine, les Famas auraient décidé de procéder à « l'instauration du recrutement militaire obligatoire ». Il y est écrit, à tort, que la mesure devrait entrer en vigueur le 1er décembre prochain, et concerner « tous les citoyens maliens âgés de 18 à 45 ans ». Vérification faite, ce communiqué est faux sur le fond, mais aussi sur la forme. En réalité, l'état-major général des Armées n'a jamais publié un tel document. Nous avons consulté l'ensemble des canaux de diffusion officiels liés aux Famas et ce communiqué est introuvable. On note aussi une erreur dès le début du texte avec une lettre en minuscule et non en majuscule comme le veut la règle. Face à la viralité de cette infox, l'armée malienne a publié un démenti, appelant à éviter de relayer ce type de contenus. Le fléau des faux communiqués Ce n'est pas le seul faux communiqué qui circule actuellement au Mali. En effet, nous avons également identifié un autre document mensonger, attribué cette fois au ministère de l'Administration et de la décentralisation. Alors que plusieurs pays ont appelé leurs ressortissants à quitter le Mali ces dernières semaines, ce communiqué affirme que les autorités maliennes auraient, en représailles, mis en place une mesure d'interdiction de territoire à l'encontre de ces ressortissants. Là encore, tout est faux. On remarque déjà plusieurs erreurs au niveau de la charte graphique. Le texte est bizarrement centré au milieu de la page, il n'est pas justifié, comme dans les documents officiels. Il y a aussi des fautes de syntaxe avec des mots manquants. L'élément le plus important, c'est le numéro 78 attribué à ce communiqué. Lorsque l'on cherche le communiqué n°78 sur le site officiel du ministère malien de l'Administration et de la décentralisation, on trouve un communiqué bien différent. Il y est question du glissement de terrain mortel survenu en Guinée, à Manéah et non des ressortissants occidentaux présents au Mali. Des terroristes du Jnim déposent les armes ? Des infox ciblent également les jihadistes du Jnim. Ces derniers jours, plusieurs comptes affirment, à tort, que « 234 terroristes du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans se seraient rendus à l'armée malienne ». Leur infox repose sur une série de photos où l'on voit des terroristes alignés devant leur moto. Dans les faits, ces images proviennent d'une vidéo de propagande montrant des membres du Jnim priant avant l'attaque d'un village dans le sud du Mali. La capture de 234 combattants jihadistes n'est donc pas réelle. L'armée malienne elle-même n'a jamais communiqué sur un tel événement.
durée : 00:02:19 - L'Humeur du matin par Guillaume Erner - par : Guillaume Erner - D'après le Financial Times, la Chine n'a pas seulement inventé les fake news : elle a inventé les fake numbers. Appelons-les les numox — des chiffres lisses, ronds, impeccables, qui tiennent debout exactement comme une armoire Ikea montée sans les vis. - réalisation : Félicie Faugère
durée : 00:02:19 - L'Humeur du matin par Guillaume Erner - par : Guillaume Erner - D'après le Financial Times, la Chine n'a pas seulement inventé les fake news : elle a inventé les fake numbers. Appelons-les les numox — des chiffres lisses, ronds, impeccables, qui tiennent debout exactement comme une armoire Ikea montée sans les vis. - réalisation : Félicie Faugère
Surnommée « la COP de la vérité » par le président brésilien Lula, la 30ᵉ Conférence des Nations unies pour le Climat s'est ouverte, ce lundi 10 novembre 2025, à Belém. S'attaquer à la désinformation climatique figure parmi les nombreux enjeux de cette messe annuelle sur le climat. Pour la première fois, plusieurs États se sont engagés à lutter contre ce phénomène. « Infliger une nouvelle défaite aux négationnistes. » C'est avec ces mots que le président brésilien Lula a ouvert la 30ᵉ Conférence de l'ONU pour le climat, qui se déroule actuellement, au Brésil, à Belém. Ce mercredi, une douzaine d'États, dont la France, l'Allemagne et le Brésil, ont signé un texte inédit appelant à lutter contre la désinformation climatique. Alors simples effets d'annonce ou véritable prise de conscience ? Comment ces infox entravent la lutte contre le réchauffement climatique ? On en parle avec notre invité, Eva Morel, secrétaire générale et cofondatrice de l'association Quota Climat qui lutte pour une meilleure représentation des informations environnementales dans les médias. Niger: la junte sème le doute sur un exercice militaire français Quand un exercice de l'armée française dans le golfe de Guinée est présenté, à tort, comme une opération de déstabilisation. Dans sa chronique, Olivier Fourt revient sur cette nouvelle infox diffusée par le pouvoir en place au Niger. Ce n'est pas la première fois que le chef du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) affiche des positions hostiles à la France. Cette fois-ci, il pointe du doigt la présence d'un porte-hélicoptères français dans le port de Cotonou, alors que les relations entre le Bénin et le Niger sont dans l'impasse. À lire aussiNiger: la junte tente de semer le trouble autour d'un exercice naval de l'armée française Non, l'Italie n'a pas quitté l'UE Contrairement à ce qui circule sur les réseaux sociaux depuis plusieurs mois, Giorgia Meloni n'a pas annoncé que l'Italie allait se retirer de l'Union européenne. Kahofi Suy, journaliste pour AFP Factuel, nous explique l'origine de cette rumeur.
Le général nigérien, Abdourahamane Tiani, était cette semaine en tournée dans le pays. À Dosso, dans un discours devant des militaires, il a laissé entendre que la France préparait des opérations de déstabilisation contre le Niger et plus largement contre les états de l'AES. Il a pointé du doigt l'arrivée d'un navire de guerre français dans le port de Cotonou, affirmant, à tort, que ce bateau était venu à plusieurs reprises décharger des soldats français au Bénin. Ce n'est pas la première fois que le chef du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) affiche des positions hostiles à la France. Ces dernières années, des accusations mensongères, ont visé la France et l'Europe. Ces narratifs, ont été régulièrement relayés par les médias d'État au Niger. Cette fois-ci, le chef de la junte s'en est pris à la France alors que les relations entre le Bénin et le Niger sont dans l'impasse. Accusations récurrentes Dans son allocution du 8 novembre 2025 à Dosso, il a affirmé : « la volonté de la France à nous déstabiliser, est une vérité, et nous ne cesserons jamais de le dire (...) un porte-hélicoptère qui s'appellerait Tonnerre, a accosté au port autonome de Cotonou, à bord ce sont des milliers de soldats français, et ça doit être le dixième débarquement à travers des portes hélicoptères amphibies ». Après vérification, il apparaît que le général Abdourahmane Tianni s'est saisi d'une information tout à fait officielle, à savoir l'escale d'un navire français au Bénin, pour nourrir un narratif complotiste. Nous avons retrouvé la trace du porte-hélicoptère Tonnerre entre le 5 et 9 novembre dans le Port de Cotonou. La présence de ce bateau a d'ailleurs été annoncée sur la page Facebook de l'ambassade de France au Bénin. Exercices communs dans le golfe de Guinée Joint par RFI, l'état-major français, précise que ce navire participe à la mission de surveillance et de lutte contre la piraterie baptisée « Corymbe » et qu'il sera présent dans la zone du golfe de Guinée jusqu'à décembre prochain. D'ailleurs, le Bénin ne sera pas sa seule escale, puisque jusqu'au 17 novembre, l'équipage du bateau va participer à des exercices avec les marines de 18 pays de la région, du Sénégal à l'Angola, en passant par la Guinée et le Cameroun. La présence de navires de la Marine nationale française dans la région est courante, dans le cadre de Corymbe comme dans le cadre de l'exercice international Grand African Nemo qui se déroule depuis huit ans, donc bien avant l'arrivée de la junte au pouvoir au Niger. Des soldats français par milliers introuvables au Bénin… La capacité maximale d'un porte-hélicoptères comme le « Tonnerre » n'excède pas 900 hommes, et encore pour des opérations relativement courtes. Selon l'armée française, il y a, à bord du navire amphibie, un groupement tactique embarqué avec des véhicules militaires et environ 450 hommes, au total. Rappelons que le PHA est un gros navire. Il s'agit des fameux bateaux de la classe « Mistral » : 20 000 tonnes, 200 mètres de long, donc des bâtiments très visibles et facilement identifiables. En revanche, aucun convoi militaire français, n'a été observé, ni filmé à terre au Bénin, ces derniers temps. Or, on déduit aisément que ces milliers d'hommes ne seraient pas passés inaperçus.
Surnommée « la COP de la vérité » par le président brésilien Lula, la 30ᵉ Conférence des Nations unies pour le Climat s'est ouverte, ce lundi 10 novembre 2025, à Belém. S'attaquer à la désinformation climatique figure parmi les nombreux enjeux de cette messe annuelle sur le climat. Pour la première fois, plusieurs États se sont engagés à lutter contre ce phénomène. «Infliger une nouvelle défaite aux négationnistes». C'est avec ces mots que le président brésilien Lula a ouvert la 30ᵉ Conférence de l'ONU pour le climat, qui se déroule actuellement, au Brésil, à Belém. Ce mercredi, une douzaine d'États, dont la France, l'Allemagne et le Brésil, ont signé un texte inédit appelant à lutter contre la désinformation climatique. Alors simples effets d'annonce ou véritable prise de conscience ? Comment ces infox entravent la lutte contre le réchauffement climatique ? On en parle avec notre invité, Eva Morel, secrétaire générale et cofondatrice de l'association Quota Climat qui lutte pour une meilleure représentation des informations environnementales dans les médias. Niger: la junte sème le doute sur un exercice militaire français Quand un exercice de l'armée française dans le golfe de Guinée est présenté, à tort, comme une opération de déstabilisation. Dans sa chronique, Olivier Fourt revient sur cette nouvelle infox diffusée par le pouvoir en place au Niger. Ce n'est pas la première fois que le chef du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) affiche des positions hostiles à la France. Cette fois-ci, il pointe du doigt la présence d'un porte-hélicoptères français dans le port de Cotonou, alors que les relations entre le Bénin et le Niger sont dans l'impasse. À lire aussiNiger: la junte tente de semer le trouble autour d'un exercice naval de l'armée française Non, l'Italie n'a pas quitté l'UE Contrairement à ce qui circule sur les réseaux sociaux depuis plusieurs mois, Giorgia Meloni n'a pas annoncé que l'Italie allait se retirer de l'Union européenne. Kahofi Suy, journaliste pour AFP Factuel, nous explique l'origine de cette rumeur.
Des centaines de sites internet composant un vaste réseau de dissémination d'articles de propagande pro-russe et chinoise est mis à jour dans l'étude Baybridge que publient l'IRSEM et Tadaweb. Les chercheurs qui ont documenté cette opération d'influence, à la fois complexe et sophistiquée, décrivent toutefois un écosystème de qualité médiocre, avec de nombreuses incohérences du point de vue informationnel. La cartographie de ce réseau s'avère riche d'enseignements. Le rapport Baybridge dévoile un ambitieux projet d'influence visant à disséminer des récits de propagande pro-russe et chinoise, à travers des centaines de faux sites internet provenant d'un écosystème chinois composé de plusieurs agences de marketing digital, dont deux principales Haixun et Haimai, situées à Shenzhen et Shanghaï. Ou comment une opération hypersophistiquée échoue à trouver sa cible. Un loupé riche d'enseignements, que nous dévoilent Paul Charon de l'IRSEM et Côme Allard de Tadaweb, grâce à l'exploitation de données en sources ouvertes. L'enquête permet de révéler les divers strates du réseau, les agences et les sites sources qui permettent de stocker des milliers d'articles, avant qu'ils ne se propagent à travers des sites internet permettant de masquer la provenance des contenus. Les recherches en sources ouvertes révèlent également l'identité des responsables de ces entreprises, les liens avec des organes de propagande du PCC, le Parti communiste chinois, à l'échelon local. L'analyse de ces données relativise enfin la portée de ce projet ambitieux, de facture médiocre, qui ne semble pas rattaché aux plus hautes sphères du pouvoir. Paul Charon explique néanmoins l'intérêt de cette cartographie, à titre préventif. Il s'agit de mieux connaître les modes opératoires de la désinformation afin d'être en mesure d'évaluer la menace et d'adapter la riposte. La chronique de Grégory Genevrier de la cellule info vérif de RFI : Guerre en Ukraine : comment la propagande pro-russe exploite les générateurs de vidéos par IA pour désinformer. La chronique de Charlotte Durand de l'AFP factuel : Images décontextualisées sur les manifestations en Tanzanie.
En Ukraine, la situation est très compliquée pour la défense ukrainienne à Pokrovsk. Assiégée par l'armée russe depuis plus d'un an, cette ville en ruine figure comme l'épicentre des combats sur le front est. L'offensive des soldats de Moscou s'intensifie sur le terrain, mais aussi en ligne, à coups d'infox générées par intelligence artificielle. À en croire une série de vidéos mensongères diffusées sur les réseaux sociaux ces derniers jours, des milliers de soldats ukrainiens « se seraient rendus à l'armée russe dans la région de Pokrovsk ». L'une d'entre-t-elle montre des dizaines d'hommes, désarmés, abandonnant leur tranchée. Une autre met en scène des centaines de combattants ukrainiens, alignés dans un champ, les mains sur la tête. Ces vidéos cumulent des millions de vues sur X, TikTok et Facebook. Vérification faite, ces clips ne sont pas réels. Ils ont tous ont été générés par Sora 2, le générateur de vidéos artificielles développé par Open AI, la start-up derrière Chat GPT. Plusieurs éléments le prouvent, à commencer par le petit logo Sora, apposé sur les images. Visuellement, on remarque aussi plusieurs incohérences, notamment au niveau des visages et des tenues portées par les soldats. De plus, ces vidéos durent chacune dix secondes. C'est, à ce jour, la durée standard des clips générés par Sora 2. Dans les faits, des milliers de soldats ukrainiens n'ont pas déposé les armes dans la région de Pokrovsk. L'armée russe elle-même n'a jamais communiqué sur un tel événement. À lire aussiSora 2: le générateur de vidéos par IA qui a tout pour devenir une usine à infox De jeunes soldats ukrainiens en pleurs ? Une autre vidéo mensongère censée montrer un soldat ukrainien en pleurs a également fait le tour des réseaux sociaux cette semaine. On y voit un jeune homme, dans un véhicule blindé, demander de l'aide en ukrainien. « J'ai été mobilisé, je me rends à Tchassiv Yar. Aidez-moi. Je ne veux pas mourir. Je n'ai que 23 ans », dit-il, les larmes aux yeux. Les comptes qui diffusent cette vidéo affirment que l'Ukraine forcerait les jeunes à aller à l'abattoir. Sauf qu'une nouvelle fois, tout est faux puisque cette vidéo a aussi été générée via Sora 2. Ce clip provient d'un compte TikTok, récemment supprimé, qui publiait quotidiennement ce type de contenu. C'est un cas particulier, car le visage du jeune homme visible dans ce clip correspond à celui d'un véritable influenceur russe, bel et bien vivant. Quelqu'un a donc détourné son identité. Dans les faits, la conscription en Ukraine ne concerne pas les moins de 25 ans. Désinformer et détourner l'attention Cette campagne de désinformation vise à dénigrer l'armée ukrainienne et affaiblir le soutien occidental à l'Ukraine. L'objectif, c'est aussi de détourner l'attention des difficultés rencontrées par l'armée russe depuis le lancement de son invasion à grande échelle en février 2022.
Des centaines de sites internet composant un vaste réseau de dissémination d'articles de propagande pro-russe et chinoise est mis à jour dans l'étude Baybridge que publient l'IRSEM et Tadaweb. Les chercheurs qui ont documenté cette opération d'influence, à la fois complexe et sophistiquée, décrivent toutefois un écosystème de qualité médiocre, avec de nombreuses incohérences du point de vue informationnel. La cartographie de ce réseau s'avère riche d'enseignements. Le rapport Baybridge dévoile un ambitieux projet d'influence visant à disséminer des récits de propagande pro-russe et chinoise, à travers des centaines de faux sites internet provenant d'un écosystème chinois composé de plusieurs agences de marketing digital, dont deux principales Haixun et Haimai, situées à Shenzhen et Shanghaï. Ou comment une opération hypersophistiquée échoue à trouver sa cible. Un loupé riche d'enseignements, que nous dévoilent Paul Charon de l'IRSEM et Côme Allard de Tadaweb, grâce à l'exploitation de données en sources ouvertes. L'enquête permet de révéler les divers strates du réseau, les agences et les sites sources qui permettent de stocker des milliers d'articles, avant qu'ils ne se propagent à travers des sites internet permettant de masquer la provenance des contenus. Les recherches en sources ouvertes révèlent également l'identité des responsables de ces entreprises, les liens avec des organes de propagande du PCC, le Parti communiste chinois, à l'échelon local. L'analyse de ces données relativise enfin la portée de ce projet ambitieux, de facture médiocre, qui ne semble pas rattaché aux plus hautes sphères du pouvoir. Paul Charon explique néanmoins l'intérêt de cette cartographie, à titre préventif. Il s'agit de mieux connaître les modes opératoires de la désinformation afin d'être en mesure d'évaluer la menace et d'adapter la riposte. La chronique de Grégory Genevrier de la cellule info vérif de RFI : Guerre en Ukraine : comment la propagande pro-russe exploite les générateurs de vidéos par IA pour désinformer. La chronique de Charlotte Durand de l'AFP factuel : Images décontextualisées sur les manifestations en Tanzanie.
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur la libération d'otages détenus par le Jnim et la victoire de Zohran Mamdani à la mairie de New York. Espace : 3I/Atlas, la comète qui enflamme les réseaux sociaux Découverte en juillet 2025, la comète interstellaire 3I/ATLAS venue d'un autre système solaire intrigue les astronomes. Comment expliquer cet engouement ? Cet objet interstellaire est-il une menace pour notre planète ?, comme l'affirment certains internautes sur les réseaux sociaux. Avec Simon Rozé, chef du service environnement-climat de RFI. Mali : des otages libérés en échange d'une rançon record Capturés le 23 septembre 2025 à une trentaine de kilomètres de Bamako par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (Jnim), les trois otages (un Emirien, un Pakistanais et un Iranien) ont été libérés la semaine dernière contre une rançon de 50 à 70 millions de dollars, ainsi que du matériel militaire. Comment ces libérations ont-elles été négociées ? Comment expliquer un montant aussi élevé pour la rançon ? Avec Wassim Nasr, journaliste à France 24, spécialiste des mouvements jihadistes. New-York : un revers pour Donald Trump Figure de l'aile gauche démocrate, Zohran Mamdani est devenu le nouveau maire de New York. Pourquoi, lors de la campagne, Donald Trump a préféré soutenir Andrew Cuomo, candidat issu du camp démocrate plutôt que Curtis Sliwa, le candidat républicain ? Quel impact la victoire de Zohran Mamdani peut-elle avoir sur les élections de mi-mandat dans un an ? Avec Françoise Coste, historienne et professeure d'études américaines à l'Université de Toulouse Jean-Jaurès.
L'activité des grandes plateformes, le manque de transparence de leurs algorithmes de recommandation et la désinformation sur les réseaux sociaux, sont dans le collimateur de l'Union européenne. Les règlements se multiplient ainsi que les menaces de sanctions pour violation des règles. Mais qu'en est-il au juste de la souveraineté numérique des états face à ces géants de la tech hyper puissants ? « Quelle souveraineté étatique face aux géants du numérique ? Perspectives européennes à l'aune des compétences de l'État », l'autrice de cette étude est Aude Géry, chercheuse à GÉODE (Institut Français de Géopolitique). Elle est notre invitée. Nous évoquons avec elle, les rapports de force entre les États et les grandes plateformes numériques, à travers de récentes décisions de la Commission européenne, comme par exemple les demandes formulées à Tik Tok et Meta, maison-mère d'Instagram et Facebook, de remplir leurs obligations de transparence et d'accès aux données publiques, en vertu du règlement européen sur les services numériques. Comme le souligne l'exécutif européen, « Permettre aux chercheurs d'accéder aux données des plateformes est une obligation de transparence essentielle en vertu de la DSA (digital services Act ou règlement des services numériques), car cela permet au public d'examiner l'impact potentiel des plateformes sur notre santé physique et mentale ».
Au Mali, le blocus imposé par les jihadistes du Jnim se poursuit. Ce mardi 28 octobre, le groupe terroriste proche d'al-Qaïda a attaqué un nouveau convoi transportant du carburant. Profitant de cette crise sécuritaire, plusieurs infox ciblent actuellement l'armée malienne. Le compte à l'origine de cette opération de désinformation vise à attiser les tensions avec la Mauritanie, dans un contexte diplomatique tendu entre les deux voisins. Tout commence ce mardi 28 octobre, avec la publication d'une vidéo mensongère sur TikTok. On y voit plusieurs jeunes hommes lancer des projectiles sur des militaires. Les soldats répondent par des tirs de sommation. L'affrontement se déroule en ville, sur une route bitumée. La légende affirme, à tort, que « l'armée mauritanienne aurait pris la ville de Tombouctou, détruit une base militaire et tué 200 soldats maliens ». Vérification faite, cette vidéo n'a rien à voir avec le Mali ou la Mauritanie. Cet affrontement a été filmé en Somalie. En réalité, l'armée mauritanienne n'a pas envahi le Mali et les deux pays ne sont pas entrés en guerre. Comme le confirment plusieurs habitants de Tombouctou dans les commentaires, ce récit a été inventé de toutes pièces. Une manifestation à Mogadiscio Grâce à une recherche par image inversée, nous avons retrouvé cette vidéo sur des comptes Facebook basés à Mogadiscio, en Somalie. En nous appuyant sur les éléments visuels les plus marquants, la route, les lampadaires, la végétation, nous avons pu géolocaliser précisément la scène, dans le district de Dayniile, en périphérie de la capitale. Selon la presse locale, des Somaliens manifestaient en septembre dernier contre les expulsions forcées de certains habitants. Opération de désinformation Cette infox s'inscrit dans une véritable opération de désinformation. Nous avons en effet identifié toute une série de contenus diffusant ce même narratif mensonger. Une autre vidéo prétend par exemple montrer des véhicules blindés de l'armée mauritanienne en direction de la ville de Nara, au Mali. Vérification faite, la vidéo a été filmée en Libye, par un soldat de l'Armée nationale libyenne. L'abréviation RIB, peinte sur la portière avant gauche du véhicule, indique qu'il s'agit d'une unité spéciale, chargée de la sécurité des frontières sud de la Libye. Un obscur compte TikTok à la manœuvre Derrière cette désinformation, on retrouve un obscur compte TikTok francophone créé en 2021. La plupart de ces contenus sont des infox faisant croire à un affrontement direct entre Bamako et Nouakchott. Ce récit fictionnel vise à dénigrer l'armée malienne et à attiser les tensions entre les deux voisins. Nous avions déjà épinglé ce profil en décembre 2024, avec une infox similaire. Inactif depuis plusieurs mois, il revient à la charge en exploitant la crise sécuritaire malienne et les récentes tensions diplomatiques avec la Mauritanie. Cet opportunisme lui permet de gagner en visibilité. La stratégie semble payante puisque ses 40 vidéos trompeuses totalisent plus de 24 millions de vues.
L'activité des grandes plateformes, le manque de transparence de leurs algorithmes de recommandation et la désinformation sur les réseaux sociaux, sont dans le collimateur de l'Union européenne. Les règlements se multiplient ainsi que les menaces de sanctions pour violation des règles. Mais qu'en est-il au juste de la souveraineté numérique des états face à ces géants de la tech hyper puissants ? « Quelle souveraineté étatique face aux géants du numérique ? Perspectives européennes à l'aune des compétences de l'État », l'autrice de cette étude est Aude Géry, chercheuse à GÉODE (Institut Français de Géopolitique). Elle est notre invitée. Nous évoquons avec elle, les rapports de force entre les États et les grandes plateformes numériques, à travers de récentes décisions de la Commission européenne, comme par exemple les demandes formulées à Tik Tok et Meta, maison-mère d'Instagram et Facebook, de remplir leurs obligations de transparence et d'accès aux données publiques, en vertu du règlement européen sur les services numériques. Comme le souligne l'exécutif européen, « Permettre aux chercheurs d'accéder aux données des plateformes est une obligation de transparence essentielle en vertu de la DSA (digital services Act ou règlement des services numériques), car cela permet au public d'examiner l'impact potentiel des plateformes sur notre santé physique et mentale ».
C'est l'histoire d'une rumeur qui s'est répandue comme une trainée de poudre ces dernières années. Une infox, une fausse information, qui circule sans barrières ni limites… en France comme à l'étranger. Brigitte Macron, l'épouse du président français, serait en fait un homme… Une affaire qui interroge, interpelle, interloque les médias du monde entier. Depuis lundi, relate le Guardian à Londres, « dix personnes sont jugées à Paris pour harcèlement en ligne à l'encontre de Brigitte Macron. C'est la dernière phase d'une bataille juridique des deux côtés de l'Atlantique contre la fausse allégation selon laquelle la première dame française serait, un homme nommé Jean-Michel Trogneux (du nom de son frère). Le président Emmanuel Macron et son épouse avaient déposé plainte en diffamation aux États-Unis fin juillet, en lien avec la même rumeur amplifiée et répétée en ligne par la podcasteuse d'extrême droite Candace Owens ». La machine à désinformer… « En quatre ans, pointe Le Soir à Bruxelles, le couple Macron n'a jamais réussi à se départir de cette rumeur intrusive et nauséabonde (…). Les montages photos, les vidéos détournées, les deep fakes sont désormais alimentés par une intelligence artificielle (…). Les milieux complotistes et d'extrême droite font tourner la machine à désinformer, certains influenceurs captant au passage un petit pactole sur la monétisation de cette infox. Les régimes algorithmiques favorisent une économie de la diffamation sexiste et transphobe. Avant Brigitte Macron, Michelle Obama, l'ancienne vice-présidente américaine Kamala Harris ou encore Jacinda Ardern, ex-Première ministre néo-zélandaise, ont subi des rumeurs similaires ». « Cette affaire, poursuit Le Soir, montre aussi la déstabilisation dont sont capables les nébuleuses d'extrême droite quand elles s'allient, des deux côtés de l'Atlantique. Selon une enquête du journal Le Monde, l'influenceuse américaine Candace Owens était alimentée par l'un des prévenus français, qui entretient des liens avec l'extrême droite. Les démentis, les colères, les silences du chef de l'État français et de son épouse n'ont pas apaisé la soif de complot ni comblé les brèches dans la capacité à s'informer ». Difficile à arrêter… « Comment arrêter une théorie du complot ? », s'interroge La Croix à Paris. Réponse : c'est très difficile… « Les théories du complot ont ceci de redoutable que : "ce sont des théories zombies : elles survivent à la contradiction et ressuscitent des années plus tard", explique Tristan Mendès France, chercheur et membre de l'Observatoire du conspirationnisme. Chaque démenti devient une "preuve" de plus. Si la victime se tait, c'est qu'elle "reconnaît la vérité". Et la justice, aussi nécessaire soit-elle, n'a qu'un effet limité. Les poursuites peuvent avoir un effet dissuasif ponctuel, mais elles ne font pas disparaître les contenus déjà partagés. Pour Thomas Huchon, journaliste d'investigation spécialiste du complotisme, toujours interrogé par La Croix, il faut distinguer les convaincus des indécis. "On ne convaincra jamais les complotistes, dit-il. Mais on peut informer ceux qui hésitent encore ou n'ont pas été exposés". Il plaide pour une stratégie de reconquête : "réoccuper l'espace médiatique, produire du vrai, donner des repères" ». « Pitoyable… » Lundi, relève Le Figaro à Paris, lors de la première journée du procès des harceleurs présumés de Brigitte Macron, « la majorité des prévenus n'ont pas reconnu être responsables de cyberharcèlement. Tous ont plaidé la liberté d'expression et se sont défendus d'avoir voulu cibler la première dame. Pour eux, leurs tweets ou retweets n'étaient que de "l'humour" et la manifestation d'un "esprit satirique". Un "esprit Charlie" ». « Une défense pitoyable », s'insurge Le Soir. « Les prévenus se sont posés en prétendues victimes ». Prêts à fournir des preuves… En tout cas, « la mise à nu du couple Macron ne fait sans doute que commencer, pointe Le Monde à Paris. Dans le cadre de la procédure contre (la podcasteuse américaine) Candace Owens, Brigitte Macron est prête à effectuer, si nécessaire, d'après son avocat, des tests physiologiques afin de prouver qu'elle est une femme. Le même type d'examens auxquels sont soumises certaines athlètes féminines accusées de mentir sur leur genre. Des photos de famille pourraient être également produites. (…) Les Macron seraient prêts à se déplacer dans le Delaware pour comparaître ou témoigner devant le tribunal ». Et Le Monde de s'interroger : « verra-t-on un président en exercice se présenter face à la justice d'une puissance étrangère ? L'événement serait hors norme. À l'image des proportions prises par cette affaire ».
Avec Grokipedia, Elon Musk jure de détrôner Wikipedia, fleuron de l'accès au savoir et du partage de connaissances sur internet. Quelle crédibilité accorder à une encyclopédie en ligne propulsée par l'IA ? Le milliardaire américain n'est pas seul à s'en prendre à Wikipedia. Les attaques informationnelles se multiplient à l'encontre de l'encyclopédie en ligne, alors que celle-ci s'apprête à fêter ses 25 ans d'existence. Le lancement de Grokipedia, une nouvelle encyclopédie en ligne, propulsée par l'intelligence artificielle est imminent ! Annonce faite par Elon Musk cette semaine. Le patron de xAi en profite pour tacler Wikipedia, qu'il accuse de partialité. Avec nos invités, nous revenons sur cette cabale anti-Wikipedia. Le milliardaire américain n'est pas seul à s'en prendre à cette entreprise de partage du savoir en ligne. Des initiatives visant à modifier les articles par effraction, sont régulièrement détectées. Comment l'encyclopédie en ligne, indétrônable depuis bientôt un quart de siècle résiste-t-elle à ces attaques informationnelles ? Nos invités sont Rémy Gerbet, directeur exécutif de Wikimedia France, Jordan Ricker, directeur des opérations d'Opsci.ai, une PME française spécialiste de la lutte informationnelle, et Marc Fadoul, chercheur en Intelligence artificielle, spécialiste des systèmes de recommandation. L'organisation qu'il a co-fondée, AI Forensics enquête sur l'influence opaque des algorithmes. Autre bataille de géants du numérique et de l'intelligence artificielle : Sam Altman, le patron d'Open Ai a lancé ce mardi (21 octobre 2025) Atlas. Le nouveau navigateur entièrement construit sur Chat GPT s'attaque lui à la suprématie de Google chrome. Marc Fadoul évoque les risques que comporte cette volonté de puissance des IA génératives, qui tentent de sortir du simple rôle de chatbot ou agent conversationnel. Enfin, côté images, ce sont les vidéos de Sora 2 qui déboulent sur les réseaux sociaux. Avec elles, de quoi bien s'amuser mais aussi désinformer en masse. Un cap est franchi dans le perfectionnement des IA génératives d'images, c'est la chronique de Grégory Genevrier de la cellule info vérif de RFI : Sora 2: le générateur de vidéos par IA qui a tout pour devenir une usine à infox.
In this episode, we explore the connections between Autism and Parkinson's, focusing particularly on the basal ganglia and its substructures, notably the substantia nigra within the midbrain. We discuss how the substantia nigra, known for its high concentration of neuromelanin, plays a critical role in these disorders. The episode examines how neuromelanin, a dark pigment, not only absorbs all frequencies of light but also has antioxidant properties, binds metals, and acts as a neuroprotector. This discussion leads into the broader implications of environmental signals, particularly light, on human biology, touching on how modern changes in light exposure might affect these conditions.We examine the role of tyrosine in the synthesis of neuromelanin and its derivatives like dopamine, which are crucial for neural function. We look at how deficiencies or imbalances in these pathways could lead to the symptoms observed in Autism and Parkinson's, including motor function issues. The conversation also covers the direct and indirect pathways in the basal ganglia, explaining how these pathways facilitate or inhibit movement, respectively, and how their dysfunction can manifest in the characteristic motor symptoms of both disorders. We also touch on the significance of thyroid function, particularly the roles of T3 and T4 hormones, in brain development and neuron health, tying these elements back to the overarching theme of energy loss and transduction in both Autism and Parkinson's.Autism and Parkinson's are a lack of, or a loss of, energy.Biological Energy: Quantum Mechanisms, Water, DHA, and NF-kB: https://youtu.be/2-IA_gunXbwDaylight Computer Company, use "autism" for $50 off athttps://buy.daylightcomputer.com/autismChroma Light Devices, use "autism" for 10% discount athttps://getchroma.co/?ref=autismCognity AI for Autistic Social Skills, use "autism" for 10% discount athttps://thecognity.com0:00 Autism and Parkinson's; Basal Ganglia; Substantia Nigra; Neuromelanin; Internal Calculators2:15 Tyrosine; Chromophores; Aromatic Amino Acids3:50 Biological Energy; Mitochondria; Environmental Signals; Cytochrome C Oxidase; Autism Research Miss6:20 Deep Brain Stimulation6:48 Neuromelanin9:02 Reverse Engineer ATPase10:48 Tree Examples11:45 Hypoxia and loss of energy & dopamine12:26 Eyes, hair, & skin; RPE; efficiency & power; What is Light?13:58 Light; Information & Energy; electromagnetic; wave-particle duality; sunlight versus artificial light17:08 Thyroid; T3 & T4; Iodine18:31 Roles of T323:00 Loss of energy in the womb & Autism research25:00 Melanin + Water = Electrons26:40 Basal Ganglia; "Motivations" & Movements; Direct Pathway30:55 Indirect Pathway32:52 Go, No-Go; Action selection, learning & habits; fine motor skills34:18 Parkinson's and loss of timing & energy; modulating the two pathways & dopamine37:07 Reviews/Ratings & contact infoX: https://x.com/rps47586YT: https://www.youtube.com/channel/UCGxEzLKXkjppo3nqmpXpzuAemail: info.fromthespectrum@gmail.com
Les plus grandes puissances mondiales -qu'elles soient chinoise ou américaine- dominent l'espace cyberinformationnel du haut de leurs grandes plateformes Tik Tok, Meta, X et autres YouTube. Elles se trouvent donc en position de force face à l'Union européenne, unique organisation à tenter de réguler leurs activités, afin d'en limiter les abus, en termes de respect des droits fondamentaux. Les textes sont adoptés, mais la mise en œuvre ne suit pas. Comment sortir de l'impasse ? Cette semaine, cap sur la Slovénie qui accueillait la conférence annuelle #Disinfo2025 organisée par EU disinfo Lab, une organisation à l'échelle européenne pour contrer la menace informationnelle sous toutes ses formes, tout particulièrement celles qui visent les fondements de la Démocratie, notamment les processus électoraux. Que fait le régulateur européen ? Nous évoquerons le règlement sur les services numériques (RSN) et autres textes que les grandes plateformes bafouent quotidiennement. Pourquoi aujourd'hui les infox, les manipulations de l'information les plus flagrantes, continuent de circuler allègrement, en violation des textes déjà adoptés ? Alexandre Alaphilippe, directeur exécutif de EU Disinfo Lab, nous donne un aperçu du contexte dans lequel s'organise la riposte contre ce fléau de la désinformation Joe Mc Namee, senior policy expert de EU Disinfo Lab, nous livre son analyse sur les textes adoptés par l'Union européenne. «On a fait le travail, les textes sont là, maintenant il n'y a plus qu'à les mettre en œuvre» dit-il, sans quoi, affirme-t-il, c'est la destruction de la Démocratie qui est en jeu, à travers la destruction de son espace public Guillaume Kuster, co-fondateur et PDG de la société Check First, présente l'initiative RADAR, pour Regulatory Assessment for Digital Services Act Risks, dans le but de faciliter la mise en œuvre du règlement sur les services numériques.
Le dispositif russe de propagande procède par élimination des moyens d'accès à l'information, en exerçant une répression féroce contre les médias et journalistes indépendants. Une fois verrouillé l'espace informationnel, le Kremlin et ses officines saturent l'espace cyber et informationnel de ses propres narratifs. Le dossier Propaganda monitor publié par RSF dresse un état des lieux de la situation, au-delà de l'espace russophone. Il recense également les initiatives engagées pour la riposte. Un an après le lancement de Progapanda monitor, Reporters sans frontières publie le premier volet de son enquête, visant le dispositif de propagande de la Russie : comment elle s'impose au détriment de l'information du public ? Quelles sont ses implications : privation de liberté et autres crimes de guerre. On en parle avec Anne Bocandé, directrice éditoriale de RSF. La chronique de dessous de l'infox, par Olivier Fourt de la cellule info vérif de RFI : Une infox sur un luxueux bunker destiné à la famille Macron bat des records sur les réseaux sociaux. L'expérience d'un fact checker du Bénin : Ariel Gbaguidi, lauréat Africa Fact 2025 revient sur l'enquête qui lui a valu le prix «meilleur fact check de l'année», où il est question d'une fausse base militaire française censée permettre le ravitaillement des djihadistes pour déstabiliser le Burkina Faso. Une infox alimentée par des images détournées de leur contexte.
Le vrai, le faux, ce qu'il faut démontrer, et avec quels outils numériques, vérifier les images trafiquées ? Comment s'assurer de la fiabilité des informations qui circulent sur les réseaux sociaux ? Ces questions étaient au cœur du sommet Africa facts 2025, qui s'est tenu cette semaine à Dakar. On en parle avec des participants de ce grand rassemblement de fact checkers de toute l'Afrique. Les dessous de l'infox, ce soir, ce sont aussi les dessous du fact checking ! Avec la tenue du sommet Africa facts 2025, cette année -pour la première fois- en Afrique francophone. Nous avons recueilli les témoignages de plusieurs participants de cette grand-messe annuelle de la lutte contre la désinformation. Malgré les avancées techniques et le partage des savoir-faire, l'accès à l'information reste un défi majeur. Nous avons interrogé Bah Traoré du Centre de réflexion Wathi à Dakar, présent à ce sommet. Assane Diagne de The Conversation à Dakar et Hemès Nkwa, médecin épidémiologiste et fact checkeuse pour Yoheda au Cameroun ont livré leurs témoignages à Alhuseynu Bah qui couvrait l'événement pour RFI Mandenkan Fulfulde. Grâce à ce partage d'expériences, on mesure bien le défi que représente la vérification des faits, ce qui ne fait que rehausser le mérite des lauréats de ce concours, puisque des trophées sont décernés chaque année à l'occasion de l'Africa facts summit, à ceux qui se sont particulièrement illustrés dans ce domaine. On citera le journaliste Ariel Gbaguidi, qui oeuvre en français pour le quotidien béninois La Nation, Samad Uthman du Nigeria qui, lui, contribue au service de fact checking en anglais de l'AFP factuel, et enfin dans la catégorie Jeunes Talents, l'étudiante en journalisme Badra Dabbabi, tunisienne, qui publie en arabe sur She Checks. Dans sa chronique, Grégory Genevrier de la cellule info vérif de RFI épingle des infox virales, cherchant à perturber le processus électoral en Côte d'Ivoire, à trois semaines du scrutin: Côte d'Ivoire : l'élection présidentielle face à la désinformation Quant à la Moldavie, ses électeurs ont voté dimanche dernier (28 septembre 2025). Le parti pro-européen au pouvoir l'a emporté en dépit d'ingérences russes avérées, dont une campagne de désinformation massive sur les réseaux sociaux. On fait le bilan, avec notre invité Denis Cenusa. Denis Cenusa est chercheur au Centre des études de géopolitique (Lituanie) et membre du think tank moldave Expert Group.
Après l'assassinat de Charlie Kirk, la polarisation de la société américaine est montée d'un cran. L'événement est instrumentalisé par l'administration Trump. Intimidation et attaques contre la liberté d'expression, appels à la délation et stigmatisation de l'opposition dite de gauche se multiplient. Ce sont les signaux d'un régime qui se rapproche d'une forme d'autoritarisme. Les réseaux sociaux ne font qu'accélérer le mouvement. Charlotte Recoquillon est docteure en Géopolitique, spécialiste des États-Unis à l'Institut français de Géopolitique, chercheuse rattachée à Géode le projet de géopolitique de la data sphère, partenaire des dessous de l'infox. Elle est l'auteur de «Harlem, une histoire de la gentrification», éditions de la Maison des sciences de l'homme. La chronique de Grégory Genevrier de la cellule info vérif de RFI: Élections en Moldavie: la désinformation russe comme moyen de déstabilisation.
L'accélération des avancées technologiques dans le numérique, ainsi que certaines idéologies prônant la dérégulation à tout prix sont en train d'ouvrir la voie de la post-réalité. Une fois sapé le socle commun du monde réel, chacun devient capable de forger un monde qui lui est propre, un monde où le débat n'a plus lieu d'être, puisque plus personne ne s'entend sur les termes. C'est le danger qui guette, et qui déjà rend difficile la prise de décisions publiques en démocratie. Le sociologue, Gérald Bronner publie « À l'assaut du réel », un livre dans lequel il évoque des forces en mouvement, capables d'ébranler le socle de notre vie commune, au-delà des infox et autres manipulations de l'information. Nous l'interrogeons sur les courants idéologiques et technologiques qui sous-tendent cette dynamique. Peut-on encore y échapper ? Gérald Bronner est professeur de Sociologie à La Sorbonne. Spécialiste des croyances collectives et des représentations sociales. La chronique de Quang Pham des Observateurs de France 24 : Le neveu d'Emmanuel Macron arrêté au Burkina Faso ? C'est un des 344 films de fiction créés par IA La chronique de Grégory Genevrier de la cellule info vérif de RFI : La France ciblée par une nouvelle opération de désinformation russe.
Le fact-checking, la lutte contre la désinformation mobilisent désormais au-delà de la sphère journalistique, les institutions elles-mêmes visées par les manipulations de l'information. Mais face à l'agressivité croissante des campagnes de désinformation, au perfectionnement des techniques visant à tromper le public et au peu d'empressement des grandes plateformes à modérer les contenus inauthentiques et trompeurs, une riposte s'organise au cœur de la diplomatie française et européenne. Le chercheur Arnaud Mercier dresse un constat alarmant de l'état de la menace informationnelle visant la France, l'Europe et plus généralement la démocratie libérale. Avec lui, nous décryptons la riposte engagée par la diplomatie française, et plus largement européenne. Face à l'inflation de moyens investis par Moscou notamment, la stratégie dévoilée par le Quai d'Orsay vise non seulement à se défendre, mais aussi à contre-attaquer. Arnaud Mercier est professeur en Communication à l'Institut français de presse (Université Paris Panthéon-Assas), responsable du projet européen De Facto de lutte contre la désinformation. Nicolas Quénel de Intelligence Online : La potentielle «coalition des volontaires, nouvel axe de propagande russe». La chronique de Grégory Genevrier de la cellule info vérif de RFI : Drones russes en Pologne : la guerre hybride s'intensifie.
La désinformation a toujours existé. L'historien Michel Pretalli revient sur les grandes manipulations qui ont marqué l'histoire, du temps des pharaons à nos jours : ruses de guerre, stratagèmes politiques et théories du complot. À l'heure d'internet, il est plus que jamais nécessaire d'en étudier les ressorts et les moyens de les contrer. L'étude des ruses de guerre dans l'histoire ancienne, de la désinformation comme arme politique et autres théories du complot recyclées depuis des siècles permettent de mieux appréhender le phénomène actuel de désinformation massive observé sur les réseaux sociaux. En évitant tout anachronisme, en prenant en compte l'évolution des mentalités, l'historien Michel Pretalli dévoile les ressorts de la désinformation depuis le temps des pharaons. Historien, professeur des universités en études italiennes à l'université de Franche-Comté, Michel Pretalli signe, avec le journaliste fact checker Giovanni Zagni : Une histoire de la désinformation, Fake news et théories du complot, des Pharaons aux réseaux sociaux, aux éditions Mimésis. La chronique de Grégory Genevrier de la cellule info vérif de RFI : Sahel: l'armée française accusée à tort de ravitailler des terroristes au Mali La chronique de Dounia Mahieddine de l'AFP factuel : Non, Macron n'a pas lancé un programme offrant 1.800 euros mensuels aux Africains s'installant en France
La désinformation est un défi complexe et ô combien d'actualité. Ce phénomène prend de plus en plus d'ampleur avec l'essor des réseaux sociaux. Rumeurs politiques, infox sanitaires, vidéos truquées, déclarations sorties de leur contexte… Les conséquences de ces fausses informations sont parfois dramatiques. Comment ce phénomène mondial se traduit-il en Afrique ? L'expansion des smartphones et des nouvelles technologies participe-t-elle à cette désinformation ? Y aurait-il une défiance envers les médias traditionnels ? Quels impacts sur les démocraties ? Comment distinguer le vrai du faux ? Avec la participation de : Valdez Onanima, rédacteur en chef du bureau francophone d'Africa Check au Sénégal Fatouma Harber, activiste et blogueuse malienne Paul-Joël Kamtchang, data-journaliste et chercheur camerounais, auteur du livre Désinformation en Afrique francophone (éditions Jets d'encre) Malick Konaté, journaliste malien à la tête de la plateforme Fact Africa
In this episode, we discuss the mitochondria. You know mitochondria as the "powerhouse" of the cell, but this biological process is biophysics meeting biochemistry. We discuss glycolysis, the TCA cycle (or Citric Acid cycle or Krebs cycle), and Oxidative Phosphorylation. This discussion goes deep inside the atomic molecular level with electrons and protons. Hang in there with the discussion and topic of Autism and understanding of the generational link to a loss of electrons.Jack Kruse https://www.patreon.com/DrJackKruse/postsGlycolysis https://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK470170/#:~:text=Glycolysis%20is%20a%20central%20metabolic,use%20in%20other%20metabolic%20pathways.Citric Acid cycle https://en.wikipedia.org/wiki/Citric_acid_cycleOxidative Phosphorylation https://en.wikipedia.org/wiki/Oxidative_phosphorylationDr. Richard Frye, MD, PhD: Understanding the Roles and Sensitivity of Mitochondrial Functioning: https://www.youtube.com/watch?v=_wsDkv-dkEU&t=13sDaylight Computer Companyuse "autism" for $25 off athttps://buy.daylightcomputer.com/RYAN03139Chroma Iight Devicesuse "autism" for 10% discount athttps://getchroma.co/?ref=autism0:00 Intro; Light, water, magnetism; The "powerhouse" and understanding of healthy living organisms and different cell types; Photosynthesis and Cell Respiration4:11 Prokaryotes, Eukaryotes, and Cytochrome C Oxidase (CCO)6:53 Mitochondria and Cellular Respiration 1) Glycolysis, 2) Citric Acid cycle, and 3) Oxidative Phosphorylation (OXPHOS)8:25 Glycolysis10:03 Citric Acid cycle12:02 OXPHOS13:51 Cytochrome I15:07 Cytochrome II16:08 Cytochrome III17:10 Cytochrome IV and creating water19:56 Not all water is equal/same; Aging; Light and Melanin and Rates of Autism29:20 Cytochrome V and ATPase; Chromophores33:56 Evolution and losing electrons; Autism and modern health complications37:50 Environmental signals due DNA sequencing; Autism research and Genetic studies40:23 Reviews/Ratings and contact infoX: https://twitter.com/rps47586YT: https://www.youtube.com/channel/UCGxEzLKXkjppo3nqmpXpzuAemail: info.fromthespectrum@gmail.com
Depuis plusieurs années, Brigitte Macron est visée par une rumeur qui s'est très largement propagée sur internet et qui ne cesse d'agiter les sphères complotistes. Selon cette rumeur, l'épouse du président dissimule le fait d'être née garçon et d'avoir fait une transition de genre.Cette théorie a de nouveau enflammé les réseaux sociaux le 10 juillet dernier, lorsque la cour d'appel de Paris a relaxé l'une des internautes à l'origine de la rumeur, et qui était poursuivie pour diffamation par la Première dame.Code source revient sur l'itinéraire de cette folle rumeur et sur ses répercussions avec Emmanuelle Anizon, grande reporter au Nouvel Obs et autrice de « L'affaire Madame. Le jour où la Première dame est devenue un homme : anatomie d'une fake news ».Écoutez Code source sur toutes les plates-formes audio : Apple Podcast (iPhone, iPad), Amazon Music, Podcast Addict ou Castbox, Deezer, Spotify.Crédits. Direction de la rédaction : Pierre Chausse - Rédacteur en chef : Jules Lavie - Reporter : Barbara Gouy - Production : Thibault Lambert, Clara Garnier-Amouroux, Pénélope Gualchierotti et Anaïs Godard - Réalisation et mixage : Julien Montcouquiol - Musiques : François Clos, Audio Network - Archives : TF1, Candace Owens. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La désinformation est un défi complexe et ô combien d'actualité. Ce phénomène prend de plus en plus d'ampleur avec l'essor des réseaux sociaux. Rumeurs politiques, infox sanitaires, vidéos truquées, déclarations sorties de leur contexte… Les conséquences de ces fausses informations sont parfois dramatiques. Comment ce phénomène mondial se traduit-il en Afrique ? L'expansion des smartphones et des nouvelles technologies participe-t-elle à cette désinformation ? Y aurait-il une défiance envers les médias traditionnels ? Quels impacts sur les démocraties ? Comment distinguer le vrai du faux ? Avec la participation de : - Valdez Onanima, rédacteur en chef du bureau francophone d'Africa Check au Sénégal - Fatouma Harber, activiste et bloggeuse malienne - Paul-Joël Kamtchang, data-journaliste et chercheur camerounais, auteur du livre « Désinformation en Afrique francophone » (éditions Jets d'encre) - Malick Konaté, journaliste malien à la tête de la plateforme Fact Africa.
Ce mardi, sur Europe 1, Agnès Verdier-Molinié s'intéresse aux nombreuses fausses informations qui circulent sur les impôts. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.