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Avec Grokipedia, Elon Musk jure de détrôner Wikipedia, fleuron de l'accès au savoir et du partage de connaissances sur internet. Quelle crédibilité accorder à une encyclopédie en ligne propulsée par l'IA ? Le milliardaire américain n'est pas seul à s'en prendre à Wikipedia. Les attaques informationnelles se multiplient à l'encontre de l'encyclopédie en ligne, alors que celle-ci s'apprête à fêter ses 25 ans d'existence. Le lancement de Grokipedia, une nouvelle encyclopédie en ligne, propulsée par l'intelligence artificielle est imminent ! Annonce faite par Elon Musk cette semaine. Le patron de xAi en profite pour tacler Wikipedia, qu'il accuse de partialité. Avec nos invités, nous revenons sur cette cabale anti-Wikipedia. Le milliardaire américain n'est pas seul à s'en prendre à cette entreprise de partage du savoir en ligne. Des initiatives visant à modifier les articles par effraction, sont régulièrement détectées. Comment l'encyclopédie en ligne, indétrônable depuis bientôt un quart de siècle résiste-t-elle à ces attaques informationnelles ? Nos invités sont Rémy Gerbet, directeur exécutif de Wikimedia France, Jordan Ricker, directeur des opérations d'Opsci.ai, une PME française spécialiste de la lutte informationnelle, et Marc Fadoul, chercheur en Intelligence artificielle, spécialiste des systèmes de recommandation. L'organisation qu'il a co-fondée, AI Forensics enquête sur l'influence opaque des algorithmes. Autre bataille de géants du numérique et de l'intelligence artificielle : Sam Altman, le patron d'Open Ai a lancé ce mardi (21 octobre 2025) Atlas. Le nouveau navigateur entièrement construit sur Chat GPT s'attaque lui à la suprématie de Google chrome. Marc Fadoul évoque les risques que comporte cette volonté de puissance des IA génératives, qui tentent de sortir du simple rôle de chatbot ou agent conversationnel. Enfin, côté images, ce sont les vidéos de Sora 2 qui déboulent sur les réseaux sociaux. Avec elles, de quoi bien s'amuser mais aussi désinformer en masse. Un cap est franchi dans le perfectionnement des IA génératives d'images, c'est la chronique de Grégory Genevrier de la cellule info vérif de RFI : Sora 2: le générateur de vidéos par IA qui a tout pour devenir une usine à infox.
Avec Grokipedia, Elon Musk jure de détrôner Wikipedia, fleuron de l'accès au savoir et du partage de connaissances sur internet. Quelle crédibilité accorder à une encyclopédie en ligne propulsée par l'IA ? Le milliardaire américain n'est pas seul à s'en prendre à Wikipedia. Les attaques informationnelles se multiplient à l'encontre de l'encyclopédie en ligne, alors que celle-ci s'apprête à fêter ses 25 ans d'existence. Le lancement de Grokipedia, une nouvelle encyclopédie en ligne, propulsée par l'intelligence artificielle est imminent ! Annonce faite par Elon Musk cette semaine. Le patron de xAi en profite pour tacler Wikipedia, qu'il accuse de partialité. Avec nos invités, nous revenons sur cette cabale anti-Wikipedia. Le milliardaire américain n'est pas seul à s'en prendre à cette entreprise de partage du savoir en ligne. Des initiatives visant à modifier les articles par effraction, sont régulièrement détectées. Comment l'encyclopédie en ligne, indétrônable depuis bientôt un quart de siècle résiste-t-elle à ces attaques informationnelles ? Nos invités sont Rémy Gerbet, directeur exécutif de Wikimedia France, Jordan Ricker, directeur des opérations d'Opsci.ai, une PME française spécialiste de la lutte informationnelle, et Marc Fadoul, chercheur en Intelligence artificielle, spécialiste des systèmes de recommandation. L'organisation qu'il a co-fondée, AI Forensics enquête sur l'influence opaque des algorithmes. Autre bataille de géants du numérique et de l'intelligence artificielle : Sam Altman, le patron d'Open Ai a lancé ce mardi (21 octobre 2025) Atlas. Le nouveau navigateur entièrement construit sur Chat GPT s'attaque lui à la suprématie de Google chrome. Marc Fadoul évoque les risques que comporte cette volonté de puissance des IA génératives, qui tentent de sortir du simple rôle de chatbot ou agent conversationnel. Enfin, côté images, ce sont les vidéos de Sora 2 qui déboulent sur les réseaux sociaux. Avec elles, de quoi bien s'amuser mais aussi désinformer en masse. Un cap est franchi dans le perfectionnement des IA génératives d'images, c'est la chronique de Grégory Genevrier de la cellule info vérif de RFI : Sora 2: le générateur de vidéos par IA qui a tout pour devenir une usine à infox.
Les vidéos de Sora 2, le nouveau générateur de vidéos artificielles développé par Open AI, la start-up derrière Chat GPT, sont partout sur les réseaux sociaux. Tout comme Veo 3 de Google, cet outil permet de transformer un simple texte en un clip ultra-réaliste. Lancée en septembre, l'application est à ce jour uniquement disponible aux États-Unis et au Canada, sur invitation. La cellule Info Vérif de RFI a tout de même pu l'essayer, et le constat est assez inquiétant. La conclusion de notre essai est sans appel, il n'a jamais été aussi simple de produire des deepfakes, des hypertrucages ultra-réalistes. En seulement quelques clics, nous avons pu générer des dizaines de vidéos artificielles sur des sujets humoristiques, un crocodile faisant ses courses par exemple, mais aussi sur des sujets d'actualité beaucoup plus sensibles. Le résultat est bluffant à l'image, mais aussi au niveau du son. Contrairement à la première version, Sora 2 propose un rendu fidèle des gestes, des visages, des mouvements. Pour Marc Faddoul, chercheur en intelligence artificielle, directeur d'AI Forensics, « c'est une des premières fois qu'on arrive à avoir vraiment des vidéos qui font illusion pour la majorité des utilisateurs, donc il est vrai qu'on assiste encore à une nouvelle étape ». Un potentiel énorme de désinformation Ce tournant inquiète les experts de la lutte contre la désinformation. À juste titre puisque ce type d'outil peut rapidement devenir une arme de désinformation massive. Des chercheurs de la société NewsGuard ont ainsi mis Sora à l'épreuve en lui demandant explicitement de générer des infox. Résultat, l'outil accepte dans 80 % des cas de produire du faux sans le moindre message d'avertissement. L'un des seuls garde-fous mis en place par Open AI, c'est la présence d'un petit logo Sora, apposé sur les images qu'il génère. C'est ce que l'on appelle un watermark, une sorte de marque de fabrique. Mais dans les faits, certains parviennent à le supprimer ou à le dissimuler. Cette semaine, une fausse vidéo d'un coup d'État en Espagne a fait des millions de vues sur les réseaux sociaux. Le logo de Sora avait été dissimulé derrière un smiley. Distinguer le vrai du faux Avec le perfectionnement de ce type d'outil, il est de plus en plus difficile, voire parfois impossible, de distinguer visuellement une vraie vidéo d'une vidéo artificielle. Les IA génératives ne commettent presque plus d'erreurs grossières, comme des mains à six doigts ou des yeux perdus dans le vide. Le meilleur conseil, c'est d'abord de faire attention à la durée de la vidéo. Aujourd'hui, Sora permet de générer des vidéos de dix secondes maximum. La qualité visuelle est également limitée, les images sont donc souvent légèrement floues. En cas de doute, analysez bien le contexte, demandez-vous qui partage cette vidéo et cherchez à croiser l'information avec des sources fiables. La guerre des modèles Un autre processus de vérification consiste à utiliser des outils de détection d'IA. Le problème majeur, c'est que les résultats ne sont jamais fiables à 100 %. Marc Faddoul, rappelle que les modèles de vérification progressent toujours moins vite que les modèles de génération : « À partir du moment où vous avez un modèle qui est capable de détecter votre modèle, il suffit d'entraîner votre modèle existant face à ce modèle de détection pour lui apprendre à ne plus se faire détecter. Il y a vraiment un jeu de chat et de la souris qui est inéluctable. C'est donc difficile de penser qu'à terme, on aura une solution de vérification qui sera systématiquement fonctionnelle ».
Les plus grandes puissances mondiales -qu'elles soient chinoise ou américaine- dominent l'espace cyberinformationnel du haut de leurs grandes plateformes Tik Tok, Meta, X et autres YouTube. Elles se trouvent donc en position de force face à l'Union européenne, unique organisation à tenter de réguler leurs activités, afin d'en limiter les abus, en termes de respect des droits fondamentaux. Les textes sont adoptés, mais la mise en œuvre ne suit pas. Comment sortir de l'impasse ? Cette semaine, cap sur la Slovénie qui accueillait la conférence annuelle #Disinfo2025 organisée par EU disinfo Lab, une organisation à l'échelle européenne pour contrer la menace informationnelle sous toutes ses formes, tout particulièrement celles qui visent les fondements de la Démocratie, notamment les processus électoraux. Que fait le régulateur européen ? Nous évoquerons le règlement sur les services numériques (RSN) et autres textes que les grandes plateformes bafouent quotidiennement. Pourquoi aujourd'hui les infox, les manipulations de l'information les plus flagrantes, continuent de circuler allègrement, en violation des textes déjà adoptés ? Alexandre Alaphilippe, directeur exécutif de EU Disinfo Lab, nous donne un aperçu du contexte dans lequel s'organise la riposte contre ce fléau de la désinformation Joe Mc Namee, senior policy expert de EU Disinfo Lab, nous livre son analyse sur les textes adoptés par l'Union européenne. «On a fait le travail, les textes sont là, maintenant il n'y a plus qu'à les mettre en œuvre» dit-il, sans quoi, affirme-t-il, c'est la destruction de la Démocratie qui est en jeu, à travers la destruction de son espace public Guillaume Kuster, co-fondateur et PDG de la société Check First, présente l'initiative RADAR, pour Regulatory Assessment for Digital Services Act Risks, dans le but de faciliter la mise en œuvre du règlement sur les services numériques.
Après l'élection présidentielle du 12 octobre, les Camerounais attendent toujours la publication des résultats définitifs par le Conseil constitutionnel. Une attente sous tension, alimentée par un flot de fausses informations sur WhatsApp et sur les réseaux sociaux. Notre rédaction est l'une des cibles privilégiées de ces infox. Tout commence le dimanche 12 octobre, quelques heures seulement après la fermeture des bureaux de vote. Le dépouillement vient tout juste de commencer quand de premiers faux résultats provisoires font leur apparition sur les réseaux sociaux. L'exemple le plus marquant et le plus viral est une série de faux articles web portant le logo de RFI. Le but, c'est de faire croire, à tort, que notre rédaction aurait d'ores et déjà publié un article sur le vainqueur de cette élection présidentielle. Ces articles qui circulent sur Facebook, TikTok et WhatsApp n'ont en aucun cas été produits par notre rédaction. Notre logo a été grossièrement détourné, apposé sur un texte inventé de toutes pièces. Nous n'avons jamais affirmé qu'Issa Tchiroma Bakary ou Paul Biya était le vainqueur du scrutin. Dans les faits, RFI ne donne pas de tendances, encore moins de suppositions sur l'issue du scrutin. Nous nous conformons strictement au Code électoral camerounais et attendons donc les résultats définitifs proclamés par le Conseil constitutionnel. L'instance a jusqu'au 26 octobre pour les officialiser. À lire aussiPrésidentielle au Cameroun: l'identité de RFI détournée avant la publication des résultats Un extrait de la Deutsche Welle Au-delà du détournement de notre logo, d'autres modes opératoires sont également utilisés pour usurper l'identité de RFI. Dernier exemple en date ce mercredi 15 octobre avec la publication d'une vidéo mensongère montrant un poste radio filmé dans une voiture. Durant près de cinq minutes, on y entend une voix féminine parler de l'attente des résultats. La journaliste commente les premières tendances du scrutin. Un texte apposé sur ces images assure, à tort, qu'il s'agirait d'un extrait de RFI. Vérification faite, cet extrait est tiré d'un journal radio diffusé par la Deutsche Welle, le lendemain du vote, le 13 octobre, dans son édition de 17 H en temps universel. La tranche d'information d'une heure dans laquelle on retrouve notre extrait est disponible sur la chaîne YouTube de la radiotélévision internationale allemande. À lire aussiPrésidentielle au Cameroun: un extrait de la Deutsche Welle attribué à tort à RFI Semer le trouble Ces opérations de désinformation cherchent à tirer profit de notre crédibilité pour semer le trouble dans un contexte électoral particulièrement sensible. Les auteurs de ces infox essayent de détourner la confiance de nos auditeurs pour rendre leurs fausses informations virales. Une pratique dangereuse et surtout illégale. Si vous avez le moindre doute face à un contenu portant notre logo, le meilleur réflexe, c'est de consulter notre site internet, nos réseaux officiels ou notre application Pure Radio. Si l'information en question n'y figure pas, vous êtes face à une fausse information.
Les plus grandes puissances mondiales -qu'elles soient chinoise ou américaine- dominent l'espace cyberinformationnel du haut de leurs grandes plateformes Tik Tok, Meta, X et autres YouTube. Elles se trouvent donc en position de force face à l'Union européenne, unique organisation à tenter de réguler leurs activités, afin d'en limiter les abus, en termes de respect des droits fondamentaux. Les textes sont adoptés, mais la mise en œuvre ne suit pas. Comment sortir de l'impasse ? Cette semaine, cap sur la Slovénie qui accueillait la conférence annuelle #Disinfo2025 organisée par EU disinfo Lab, une organisation à l'échelle européenne pour contrer la menace informationnelle sous toutes ses formes, tout particulièrement celles qui visent les fondements de la Démocratie, notamment les processus électoraux. Que fait le régulateur européen ? Nous évoquerons le règlement sur les services numériques (RSN) et autres textes que les grandes plateformes bafouent quotidiennement. Pourquoi aujourd'hui les infox, les manipulations de l'information les plus flagrantes, continuent de circuler allègrement, en violation des textes déjà adoptés ? Alexandre Alaphilippe, directeur exécutif de EU Disinfo Lab, nous donne un aperçu du contexte dans lequel s'organise la riposte contre ce fléau de la désinformation Joe Mc Namee, senior policy expert de EU Disinfo Lab, nous livre son analyse sur les textes adoptés par l'Union européenne. «On a fait le travail, les textes sont là, maintenant il n'y a plus qu'à les mettre en œuvre» dit-il, sans quoi, affirme-t-il, c'est la destruction de la Démocratie qui est en jeu, à travers la destruction de son espace public Guillaume Kuster, co-fondateur et PDG de la société Check First, présente l'initiative RADAR, pour Regulatory Assessment for Digital Services Act Risks, dans le but de faciliter la mise en œuvre du règlement sur les services numériques.
Le dispositif russe de propagande procède par élimination des moyens d'accès à l'information, en exerçant une répression féroce contre les médias et journalistes indépendants. Une fois verrouillé l'espace informationnel, le Kremlin et ses officines saturent l'espace cyber et informationnel de ses propres narratifs. Le dossier Propaganda monitor publié par RSF dresse un état des lieux de la situation, au-delà de l'espace russophone. Il recense également les initiatives engagées pour la riposte. Un an après le lancement de Progapanda monitor, Reporters sans frontières publie le premier volet de son enquête, visant le dispositif de propagande de la Russie : comment elle s'impose au détriment de l'information du public ? Quelles sont ses implications : privation de liberté et autres crimes de guerre. On en parle avec Anne Bocandé, directrice éditoriale de RSF. La chronique de dessous de l'infox, par Olivier Fourt de la cellule info vérif de RFI : Une infox sur un luxueux bunker destiné à la famille Macron bat des records sur les réseaux sociaux. L'expérience d'un fact checker du Bénin : Ariel Gbaguidi, lauréat Africa Fact 2025 revient sur l'enquête qui lui a valu le prix «meilleur fact check de l'année», où il est question d'une fausse base militaire française censée permettre le ravitaillement des djihadistes pour déstabiliser le Burkina Faso. Une infox alimentée par des images détournées de leur contexte.
En France, l'instabilité politique perdure. Ce vendredi 10 octobre, Emmanuel Macron doit tenter de trouver une issue à la crise gouvernementale. Ces derniers jours, des appels, au départ du président de la République ont été lancés par une partie de la classe politique. Dans un contexte international tendu avec la Russie, une vidéo affirmant, à tort, qu'Emmanuel Macron a entrepris la construction d'un coûteux bunker de luxe, a totalisé des millions de vues en moins de huit jours. De nombreux utilisateurs des réseaux sociaux, ont émis des doutes dans leurs commentaires dès l'apparition de cette infox. Mais depuis le 1ᵉʳ octobre, sa circulation n'a fait qu'augmenter sur les réseaux sociaux. Il s'agit d'une vidéo de 2 minutes 20 secondes, intitulée : « Macron construit un bunker de 148 millions d'euros au cas d'une 3ᵉ guerre mondiale ». On note déjà une formulation incorrecte, on dirait plutôt : « en cas de guerre » ou « si la 3ᵉ guerre mondiale éclate ». Une voix off, en français, avec un fort accent étranger, détaille, en images, le prétendu projet de bunker présidentiel et dénonce un financement occulte impliquant un proche du président. La vidéo se termine par une courte interview « face caméra » d'un pseudo-ingénieur qui donne quelques détails techniques sur la future construction. Faux site d'information Afin de renforcer la crédibilité de cette vidéo, une source est citée. Ces révélations proviendraient d'une enquête publiée par un obscur site d'information se faisant appeler « Brutinfo.fr » Après vérifications, c'est un site « bidon » créé de toutes pièces, fin septembre. Ce site enregistré chez un hébergeur lituanien n'est plus accessible. Il a été conçu uniquement dans le cadre de la diffusion de cette infox, et son existence a été réduite à quelques jours. Il était destiné à tromper les utilisateurs en se faisant passer pour le média-vidéo « Brut », considéré comme sérieux, et rassemblant une audience significative en France, particulièrement auprès des jeunes. Le site trompeur mélange des infos authentiques et des infox, et publie une galerie de portraits de journalistes connus présentés comme étant les auteurs de l'ensemble des articles. Parmi eux, Benoît Viktine, journaliste au quotidien Le Monde. Il a confirmé à nos confrères de la radio France Info qu'il n'est pas l'auteur de cet article. Son identité a donc été usurpée. Non sans ironie, Benoit Viktine, est l'auteur d'un article authentique, qui parle d'un président retranché dans son bunker, mais il s'agit de celui de Vladimir Poutine, et cela remonte à 2020 durant la crise du Covid-19 ! Ce qui ne fait qu'ajouter à l'ambiguïté. Nous avons retrouvé cet article ici. Acteur ou personnage créé par IA De sérieux doutes pèsent aussi sur l'identité de la personne qui apparait dans la vidéo : un personnage qui répondrait au nom de José Meier et qui travaillerait comme ingénieur, pour une société suisse spécialisée dans les constructions souterraines. Vérifications faites : l'entreprise Oppidum, - cité dans la vidéo -, n'existe plus : elle a été liquidée au printemps dernier. Par ailleurs, le visage de l'ingénieur présente de très fortes similitudes, avec d'autres visages découverts dans le catalogue d'une banque d'image en ligne. Il s'agit de visages créés à l'aide d'un outil d'intelligence artificielle générative et utilisée le plus souvent à des fins commerciales. Comme le fait remarquer le collectif Gnida-Project qui lutte contre la désinformation russe, ce même visage apparait dans une précédente vidéo offensante visant l'épouse du président Macron. Dans cette ancienne vidéo, l'avatar ou le comédien, avait pris l'apparence d'un médecin. À y regarder de près, les traits sont exactement les mêmes, mais la coupe de cheveux diffère. Le visage de l'homme présent dans l'infox sur le prétendu bunker, a été retrouvé dans un grand nombre de portraits, utilisés ou modifiés par le passé, comme le laisse apparaitre une recherche via un outil de reconnaissance faciale. Une fois de plus cela rappelle en partie, le mode opératoire informationnel russe Storm-1516, aussi bien dans la production : en faisant appel à un « hypertrucage » puis en s'appuyant sur un site internet dédié, mais également dans la diffusion : avec toute une série de relais de la propagande russe ou de thèses anti-occidentales. Ces comptes sont chargés d'amplifier la propagation de l'infox. L'agence Viginum qui en France surveille les ingérences numériques étrangères, rappelle que « Le schéma de diffusion de Storm-1516 a évolué au fil du temps. Il se caractérise par la primo-diffusion de contenus par des comptes jetables maîtrisés par les opérateurs, ou via des comptes rémunérés, éventuellement appuyés par le blanchiment du narratif par l'intermédiaire de médias étrangers. Les faux récits sont ensuite amplifiés par un réseau d'acteurs prorusses ou selon d'autres modes opératoires ».
Le dispositif russe de propagande procède par élimination des moyens d'accès à l'information, en exerçant une répression féroce contre les médias et journalistes indépendants. Une fois verrouillé l'espace informationnel, le Kremlin et ses officines saturent l'espace cyber et informationnel de ses propres narratifs. Le dossier Propaganda monitor publié par RSF dresse un état des lieux de la situation, au-delà de l'espace russophone. Il recense également les initiatives engagées pour la riposte. Un an après le lancement de Progapanda monitor, Reporters sans frontières publie le premier volet de son enquête, visant le dispositif de propagande de la Russie : comment elle s'impose au détriment de l'information du public ? Quelles sont ses implications : privation de liberté et autres crimes de guerre. On en parle avec Anne Bocandé, directrice éditoriale de RSF. La chronique de dessous de l'infox, par Olivier Fourt de la cellule info vérif de RFI : Une infox sur un luxueux bunker destiné à la famille Macron bat des records sur les réseaux sociaux. L'expérience d'un fact checker du Bénin : Ariel Gbaguidi, lauréat Africa Fact 2025 revient sur l'enquête qui lui a valu le prix «meilleur fact check de l'année», où il est question d'une fausse base militaire française censée permettre le ravitaillement des djihadistes pour déstabiliser le Burkina Faso. Une infox alimentée par des images détournées de leur contexte.
Le vrai, le faux, ce qu'il faut démontrer, et avec quels outils numériques, vérifier les images trafiquées ? Comment s'assurer de la fiabilité des informations qui circulent sur les réseaux sociaux ? Ces questions étaient au cœur du sommet Africa facts 2025, qui s'est tenu cette semaine à Dakar. On en parle avec des participants de ce grand rassemblement de fact checkers de toute l'Afrique. Les dessous de l'infox, ce soir, ce sont aussi les dessous du fact checking ! Avec la tenue du sommet Africa facts 2025, cette année -pour la première fois- en Afrique francophone. Nous avons recueilli les témoignages de plusieurs participants de cette grand-messe annuelle de la lutte contre la désinformation. Malgré les avancées techniques et le partage des savoir-faire, l'accès à l'information reste un défi majeur. Nous avons interrogé Bah Traoré du Centre de réflexion Wathi à Dakar, présent à ce sommet. Assane Diagne de The Conversation à Dakar et Hemès Nkwa, médecin épidémiologiste et fact checkeuse pour Yoheda au Cameroun ont livré leurs témoignages à Alhuseynu Bah qui couvrait l'événement pour RFI Mandenkan Fulfulde. Grâce à ce partage d'expériences, on mesure bien le défi que représente la vérification des faits, ce qui ne fait que rehausser le mérite des lauréats de ce concours, puisque des trophées sont décernés chaque année à l'occasion de l'Africa facts summit, à ceux qui se sont particulièrement illustrés dans ce domaine. On citera le journaliste Ariel Gbaguidi, qui oeuvre en français pour le quotidien béninois La Nation, Samad Uthman du Nigeria qui, lui, contribue au service de fact checking en anglais de l'AFP factuel, et enfin dans la catégorie Jeunes Talents, l'étudiante en journalisme Badra Dabbabi, tunisienne, qui publie en arabe sur She Checks. Dans sa chronique, Grégory Genevrier de la cellule info vérif de RFI épingle des infox virales, cherchant à perturber le processus électoral en Côte d'Ivoire, à trois semaines du scrutin: Côte d'Ivoire : l'élection présidentielle face à la désinformation Quant à la Moldavie, ses électeurs ont voté dimanche dernier (28 septembre 2025). Le parti pro-européen au pouvoir l'a emporté en dépit d'ingérences russes avérées, dont une campagne de désinformation massive sur les réseaux sociaux. On fait le bilan, avec notre invité Denis Cenusa. Denis Cenusa est chercheur au Centre des études de géopolitique (Lituanie) et membre du think tank moldave Expert Group.
En Côte d'Ivoire, la campagne présidentielle bat son plein. Dans un contexte politique tendu, les Ivoiriens seront appelés aux urnes le 25 octobre 2025. Sur les réseaux sociaux, ce vote n'échappe pas à la désinformation, à tel point qu'il est difficile de distinguer le vrai du faux. Si vous cherchez à vous informer sur l'élection présidentielle en Côte d'Ivoire en parcourant les réseaux sociaux, vous allez très probablement tomber sur des fausses informations. TikTok en est le parfait exemple. Le premier résultat proposé par l'algorithme lorsque nous avons tapé « Côte d'Ivoire » dans la barre de recherche, est une vidéo mensongère affirmant que « l'élection est annulée ». Ce clip évoque, à tort, une décision prise par l'Organisation des Nations unies, face aux « graves irrégularités dans le processus électoral ». En réalité, la présidentielle ivoirienne n'a pas été annulée. Cette vidéo a été fabriquée de toutes pièces pour semer le doute et mettre en cause l'intégrité du scrutin. Laurent Gbagbo et Vladimir Poutine Au-delà de la sincérité du scrutin, certaines infox ciblent directement certaines figures politiques ivoiriennes. À commencer par l'ancien chef de l'État, Laurent Gbagbo. D'après une vidéo mensongère diffusée sur TikTok, le leader du Parti des peuples africains-Côte d'Ivoire (PPA-CI), dont la candidature a été rejetée par le Conseil constitutionnel, aurait reçu le soutien de Vladimir Poutine. Ce clip affirme, à tort, que le président russe aurait menacé de lourdes conséquences si Laurent Gbagbo n'apparaissait pas sur la liste électorale. Sauf qu'une nouvelle fois, tout est faux. Vladimir Poutine n'a en réalité jamais tenu une telle déclaration. Pour le savoir, nous avons consulté l'ensemble des canaux de communication officiels du Kremlin. Cette citation, introuvable, a été inventée de toutes pièces afin d'influencer l'opinion publique ivoirienne. Un mode opératoire en pleine expansion Ces deux infox utilisent le même mode opératoire, avec une recette de fabrication presque millimétrée. Une voix, générée par intelligence artificielle, prétend qu'une annonce très importante vient de tomber. Le commentaire, robotique, est accompagné d'une musique angoissante. Côté visuel, des images d'illustrations sorties de leur contexte défilent dans un rythme soutenu. Le but de ces produits sensationnels, c'est de capter l'attention des utilisateurs et de désinformer en jouant sur leurs émotions. Ce mode opératoire est omniprésent sur TikTok, en Afrique, mais aussi en Europe. Des comptes anonymes aux noms trompeurs Derrière ses fausses informations, on retrouve un véritable écosystème de comptes anonymes dédiés à la production de ces contenus trompeurs. Certains cherchent principalement à faire des vues pour monétiser leur audience. D'autres, au contraire, semblent vouloir désinformer massivement en ciblant certains pays, comme c'est le cas de la Côte d'Ivoire. Le meilleur conseil pour ne pas se faire avoir, c'est de se méfier fortement de tous ces contenus comportant une voix artificielle. Cela doit devenir un signal d'alerte. Attention aussi, certains tentent de se faire passer pour des médias avec des noms volontairement trompeurs, comme Info+ ou Live News. Alors, en cas de doute, pensez à consulter des sources d'informations fiables.
Le vrai, le faux, ce qu'il faut démontrer, et avec quels outils numériques, vérifier les images trafiquées ? Comment s'assurer de la fiabilité des informations qui circulent sur les réseaux sociaux ? Ces questions étaient au cœur du sommet Africa facts 2025, qui s'est tenu cette semaine à Dakar. On en parle avec des participants de ce grand rassemblement de fact checkers de toute l'Afrique. Les dessous de l'infox, ce soir, ce sont aussi les dessous du fact checking ! Avec la tenue du sommet Africa facts 2025, cette année -pour la première fois- en Afrique francophone. Nous avons recueilli les témoignages de plusieurs participants de cette grand-messe annuelle de la lutte contre la désinformation. Malgré les avancées techniques et le partage des savoir-faire, l'accès à l'information reste un défi majeur. Nous avons interrogé Bah Traoré du Centre de réflexion Wathi à Dakar, présent à ce sommet. Assane Diagne de The Conversation à Dakar et Hemès Nkwa, médecin épidémiologiste et fact checkeuse pour Yoheda au Cameroun ont livré leurs témoignages à Alhuseynu Bah qui couvrait l'événement pour RFI Mandenkan Fulfulde. Grâce à ce partage d'expériences, on mesure bien le défi que représente la vérification des faits, ce qui ne fait que rehausser le mérite des lauréats de ce concours, puisque des trophées sont décernés chaque année à l'occasion de l'Africa facts summit, à ceux qui se sont particulièrement illustrés dans ce domaine. On citera le journaliste Ariel Gbaguidi, qui oeuvre en français pour le quotidien béninois La Nation, Samad Uthman du Nigeria qui, lui, contribue au service de fact checking en anglais de l'AFP factuel, et enfin dans la catégorie Jeunes Talents, l'étudiante en journalisme Badra Dabbabi, tunisienne, qui publie en arabe sur She Checks. Dans sa chronique, Grégory Genevrier de la cellule info vérif de RFI épingle des infox virales, cherchant à perturber le processus électoral en Côte d'Ivoire, à trois semaines du scrutin: Côte d'Ivoire : l'élection présidentielle face à la désinformation Quant à la Moldavie, ses électeurs ont voté dimanche dernier (28 septembre 2025). Le parti pro-européen au pouvoir l'a emporté en dépit d'ingérences russes avérées, dont une campagne de désinformation massive sur les réseaux sociaux. On fait le bilan, avec notre invité Denis Cenusa. Denis Cenusa est chercheur au Centre des études de géopolitique (Lituanie) et membre du think tank moldave Expert Group.
Après l'assassinat de Charlie Kirk, la polarisation de la société américaine est montée d'un cran. L'événement est instrumentalisé par l'administration Trump. Intimidation et attaques contre la liberté d'expression, appels à la délation et stigmatisation de l'opposition dite de gauche se multiplient. Ce sont les signaux d'un régime qui se rapproche d'une forme d'autoritarisme. Les réseaux sociaux ne font qu'accélérer le mouvement. Charlotte Recoquillon est docteure en Géopolitique, spécialiste des États-Unis à l'Institut français de Géopolitique, chercheuse rattachée à Géode le projet de géopolitique de la data sphère, partenaire des dessous de l'infox. Elle est l'auteur de «Harlem, une histoire de la gentrification», éditions de la Maison des sciences de l'homme. La chronique de Grégory Genevrier de la cellule info vérif de RFI: Élections en Moldavie: la désinformation russe comme moyen de déstabilisation.
En Moldavie, les électeurs sont appelés aux urnes ce dimanche 28 septembre pour les élections législatives. Le scrutin s'annonce déterminant pour l'avenir de cette ex-république soviétique, tiraillée entre l'Europe et la Russie. Pour faire valoir ses intérêts, Moscou a intensifié sa guerre de l'information dans le pays. Dernier exemple en date cette semaine, avec une nouvelle opération de désinformation russe ciblant la Moldavie et la France. À en croire une vidéo mensongère devenue virale sur les réseaux sociaux ces dernières heures, la France serait sur le point de « transférer plusieurs tonnes de déchets toxiques en Moldavie ». Cette fausse information évoque un prétendu accord trouvé entre Maia Sandu et Emmanuel Macron lors de leur rencontre en août dernier. En réalité, tout est faux. Paris ne va pas transférer ses déchets toxiques en Moldavie. Cette infox évoque les 42 000 tonnes de déchets actuellement stockés sur le site de Stocamine, en France, dans le Haut-Rhin. Nous avons contacté la société des Mines de Potasse d'Alsace (MDPA), responsable du site. Sa directrice, Céline Schumpp, confirme que cette infox a été inventée de toutes pièces. IA et images décontextualisées Cette vidéo est fausse sur le fond, mais aussi sur la forme. Côté son, la voix anglophone, présentée comme celle d'un journaliste, a été générée par intelligence artificielle (IA). L'intonation et le rythme ne sont pas naturels. Côté visuel, des images d'illustration défilent durant deux minutes et 18 secondes. On retrouve notamment un extrait d'interview du géologue suisse Marcos Buser. Ce passage est sorti de son contexte. Grâce à une recherche par image inversée, on sait qu'il a été diffusé sur France 24 en juin 2025. La Moldavie n'est jamais citée durant les dix minutes d'entretien. Le bandeau textuel a été falsifié. On retrouve également une capture d'écran d'un article publié le 18 juin 2025 par la rédaction anglophone de RFI. Comme pour l'interview de nos confrères de France 24, l'article en question n'évoque à aucun moment la Moldavie. Un mode opératoire informationnel russe Ce n'est pas la première fois qu'un tel narratif circule sur les réseaux sociaux. En juillet dernier, une vidéo similaire affirmait, à tort, que la France envoyait secrètement des déchets d'uranium en Arménie. Là aussi, tout était faux. Le mode opératoire et le narratif trahissent une opération semblable. En se penchant sur la circulation de cette nouvelle vidéo ciblant la Moldavie et la France, nous avons identifié un schéma de diffusion identique. Cette infox est apparue pour la première fois, le 23 septembre 2025, sur un obscur site internet. Le nom de domaine, gbreporter.com, a été enregistré seulement deux jours auparavant. Cela indique que ce site assure le rôle de primo-diffuseur, de premier vecteur de diffusion de l'infox. Élément important, tous les articles présents sur ce site ont été générés par IA. Tous, sauf celui concernant la France et la Moldavie. Une fois en ligne, cette vidéo mensongère a été blanchie et diffusée par un écosystème de comptes habitué à diffuser ce type d'infox. Des acteurs russes à la manœuvre ? Les caractéristiques techniques, le schéma de diffusion ainsi que le narratif, correspondent parfaitement au mode opératoire informationnel russe baptisé Storm-1516. Cette campagne de désinformation protéiforme s'attaque principalement à l'Ukraine, mais aussi à ses voisins européens. À deux jours des élections législatives, la Moldavie et sa présidente pro-européenne n'échappent pas à cette énième tentative de déstabilisation menée par le Kremlin. À lire aussiLa France ciblée par une nouvelle opération de désinformation russe
Après l'assassinat de Charlie Kirk, la polarisation de la société américaine est montée d'un cran. L'événement est instrumentalisé par l'administration Trump. Intimidation et attaques contre la liberté d'expression, appels à la délation et stigmatisation de l'opposition dite de gauche se multiplient. Ce sont les signaux d'un régime qui se rapproche d'une forme d'autoritarisme. Les réseaux sociaux ne font qu'accélérer le mouvement. Charlotte Recoquillon est docteure en Géopolitique, spécialiste des États-Unis à l'Institut français de Géopolitique, chercheuse rattachée à Géode le projet de géopolitique de la data sphère, partenaire des dessous de l'infox. Elle est l'auteur de «Harlem, une histoire de la gentrification», éditions de la Maison des sciences de l'homme. La chronique de Grégory Genevrier de la cellule info vérif de RFI: Élections en Moldavie: la désinformation russe comme moyen de déstabilisation.
L'accélération des avancées technologiques dans le numérique, ainsi que certaines idéologies prônant la dérégulation à tout prix sont en train d'ouvrir la voie de la post-réalité. Une fois sapé le socle commun du monde réel, chacun devient capable de forger un monde qui lui est propre, un monde où le débat n'a plus lieu d'être, puisque plus personne ne s'entend sur les termes. C'est le danger qui guette, et qui déjà rend difficile la prise de décisions publiques en démocratie. Le sociologue, Gérald Bronner publie « À l'assaut du réel », un livre dans lequel il évoque des forces en mouvement, capables d'ébranler le socle de notre vie commune, au-delà des infox et autres manipulations de l'information. Nous l'interrogeons sur les courants idéologiques et technologiques qui sous-tendent cette dynamique. Peut-on encore y échapper ? Gérald Bronner est professeur de Sociologie à La Sorbonne. Spécialiste des croyances collectives et des représentations sociales. La chronique de Quang Pham des Observateurs de France 24 : Le neveu d'Emmanuel Macron arrêté au Burkina Faso ? C'est un des 344 films de fiction créés par IA La chronique de Grégory Genevrier de la cellule info vérif de RFI : La France ciblée par une nouvelle opération de désinformation russe.
Alors que la France s'apprête à reconnaître l'État de Palestine, une énième opération de désinformation cible actuellement le pays. Une vidéo mensongère prétend montrer des militants pro-palestiniens menaçant de transformer l'Hexagone en État Islamique. Cette mise en scène coche toutes les cases d'une campagne de désinformation russe baptisée Storm-1516. La vidéo dure précisément 23 secondes. On y voit trois hommes, le visage masqué par un keffieh, filmés devant un mur en béton décoré d'un drapeau palestinien. Un couteau à la main, l'individu au centre s'exprime en arabe. Il menace de « transformer la France en État islamique », avant de déchirer un drapeau français. Pour vérifier l'authenticité et la crédibilité de cette vidéo, la cellule Info Vérif de RFI s'est penchée sur le mode opératoire. Ce qui frappe dans un premier temps, c'est la ressemblance de cet extrait avec deux autres vidéos mensongères diffusées ces dernières années. L'une, apparue en juillet 2024, prétendait montrer un membre du Hamas menaçant de conduire des attentats durant les Jeux olympiques de Paris. L'autre, plus récente, était censée illustrer des djihadistes menaçant d'incendier la cathédrale Notre-Dame de Paris. La présence d'hommes encagoulés, le mur en béton, le jeu d'acteur, les valeurs de plan ainsi que le narratif trahissent une mise en scène répétitive et millimétrée. En plus de ces similitudes visuelles, le déroulé des trois vidéos est identique. Un seul homme arabophone profère des menaces avant de dégrader un symbole de la France : Notre-Dame de Paris, le personnage de Marianne ou le drapeau tricolore. Des acteurs russes à la manœuvre D'après les différents travaux menés en sources ouvertes, ces vidéos s'inscrivent dans une vaste opération de désinformation russe baptisée Storm-1516. Cette campagne comporte différents objectifs : décrédibiliser l'Ukraine, dénigrer les politiques occidentales, mais aussi troubler le débat public en désinformant sur des sujets brûlants ou anxiogènes comme l'immigration et le terrorisme. Cette nouvelle mise en scène s'inscrit donc dans ce troisième angle d'attaque. L'implication d'un réseau de bots Au-delà du mode opératoire informationnel, l'analyse du schéma de diffusion, c'est-à-dire d'où provient cette mise en scène et comment elle s'est propagée en ligne, confirme l'origine de cette infox. La vidéo est d'abord apparue sur X (ex-Twitter), le 14 septembre 2025 à 17h06, sur un compte arabophone créé en septembre 2012. Ce sont jusqu'ici les seules images qu'il a publiées. Nous nous sommes aussi intéressés à ses quelque 140 abonnés. Cela nous a permis d'identifier un réseau de comptes créés en août 2025. Chacun de ses profils comporte entre 345 et 347 abonnés et arbore une photo de profil issu de l'univers manga. De plus, ils ont chacun publié un tweet, plus exactement un proverbe, le jeudi 11 août, précisément entre 21h06 et 23h16. Tous ces éléments montrent l'implication directe d'un réseau de bots, des faux comptes automatisés. Un schéma de diffusion bien connu Une fois publiée sur X, par ce que l'on appelle un compte jetable, dédié uniquement à cette opération de désinformation, la vidéo a ensuite été relayée par d'obscures médias égyptiens. Les deux articles que nous avons repérés utilisent la même photo d'illustration et diffusent exactement la même capture d'écran. Ce schéma de diffusion correspond parfaitement au mode opératoire informationnel russe Storm-1516. Dans un premier temps, des acteurs sont recrutés pour produire une mise en scène. Un compte jetable, crédibilisé par un réseau de bots, sert ensuite de premier canal de diffusion sur les réseaux. Dans un second temps, des médias étrangers sont alors rémunérés pour diffuser la vidéo et la blanchir. L'étape finale consiste à amplifier cette fausse information à l'aide d'un écosystème de comptes pro-russes déjà installé dans le pays ciblé. Une menace pour le débat public Cette stratégie de propagation, déjà largement documentée, permet aujourd'hui à cette infox de cumuler plus de 3 millions de vues sur les réseaux sociaux. Dans son rapport sur ce mode opératoire informationnel russe, le service technique et opérationnel français chargé de la vigilance et de la protection contre les ingérences numériques étrangères (Viginum), considère que les activités de Storm-1516 « représentent une menace importante pour le débat public numérique, à la fois en France et dans l'ensemble des pays européens ».
L'accélération des avancées technologiques dans le numérique, ainsi que certaines idéologies prônant la dérégulation à tout prix sont en train d'ouvrir la voie de la post-réalité. Une fois sapé le socle commun du monde réel, chacun devient capable de forger un monde qui lui est propre, un monde où le débat n'a plus lieu d'être, puisque plus personne ne s'entend sur les termes. C'est le danger qui guette, et qui déjà rend difficile la prise de décisions publiques en démocratie. Le sociologue, Gérald Bronner publie « À l'assaut du réel », un livre dans lequel il évoque des forces en mouvement, capables d'ébranler le socle de notre vie commune, au-delà des infox et autres manipulations de l'information. Nous l'interrogeons sur les courants idéologiques et technologiques qui sous-tendent cette dynamique. Peut-on encore y échapper ? Gérald Bronner est professeur de Sociologie à La Sorbonne. Spécialiste des croyances collectives et des représentations sociales. La chronique de Quang Pham des Observateurs de France 24 : Le neveu d'Emmanuel Macron arrêté au Burkina Faso ? C'est un des 344 films de fiction créés par IA La chronique de Grégory Genevrier de la cellule info vérif de RFI : La France ciblée par une nouvelle opération de désinformation russe.
Le fact-checking, la lutte contre la désinformation mobilisent désormais au-delà de la sphère journalistique, les institutions elles-mêmes visées par les manipulations de l'information. Mais face à l'agressivité croissante des campagnes de désinformation, au perfectionnement des techniques visant à tromper le public et au peu d'empressement des grandes plateformes à modérer les contenus inauthentiques et trompeurs, une riposte s'organise au cœur de la diplomatie française et européenne. Le chercheur Arnaud Mercier dresse un constat alarmant de l'état de la menace informationnelle visant la France, l'Europe et plus généralement la démocratie libérale. Avec lui, nous décryptons la riposte engagée par la diplomatie française, et plus largement européenne. Face à l'inflation de moyens investis par Moscou notamment, la stratégie dévoilée par le Quai d'Orsay vise non seulement à se défendre, mais aussi à contre-attaquer. Arnaud Mercier est professeur en Communication à l'Institut français de presse (Université Paris Panthéon-Assas), responsable du projet européen De Facto de lutte contre la désinformation. Nicolas Quénel de Intelligence Online : La potentielle «coalition des volontaires, nouvel axe de propagande russe». La chronique de Grégory Genevrier de la cellule info vérif de RFI : Drones russes en Pologne : la guerre hybride s'intensifie.
Dans la nuit du 9 au 10 septembre, près de 20 drones russes ont violé l'espace aérien polonais. Trois appareils ont été abattus, seize ont été retrouvés dans différentes parties du pays. Varsovie dénonce une « attaque sans précédent » et a convoqué une réunion d'urgence au Conseil de sécurité de l'ONU. Sur le front informationnel, cet incident s'accompagne d'une intense guerre des récits. Une véritable bataille informationnelle se joue actuellement sur les réseaux sociaux autour de cette incursion de drones russes en Pologne. Les récits mensongers se concentrent principalement sur les responsables de cette attaque. À en croire de nombreuses publications mensongères, c'est l'Ukraine qui aurait directement lancé ses engins sur son voisin. Des milliers de posts diffusent la thèse d'une prétendue « attaque sous faux drapeau dans le but d'étendre la guerre à l'ouest ». En réalité pourtant, les drones retrouvés sur le sol polonais sont bien des modèles russes. Les images d'engins tombés sur le sol polonais, analysées par la cellule Info Vérif de RFI, montrent en effet des drones de type Gerbera. Ces modèles, fabriqués par Moscou, sont assez proches des fameux Shahed-136 iraniens. Le soir de cette incursion, la Russie avait lancé plus de 450 drones et missiles sur l'Ukraine, ce que Moscou n'a pas démenti. Certains ont traversé l'espace aérien biélorusse avant de terminer leur course en Pologne. Les récits dominants Malgré ça, les accusations ciblant l'Ukraine sont particulièrement populaires sur les réseaux sociaux. L'ONG polonaise, Res Futura, spécialisée dans la sécurité de l'information en ligne, s'est penchée sur la viralité des récits dominants à propos de cette incursion. Résultat, sur environ 32 000 commentaires évoquant les responsables de l'attaque, 38 % l'impute à l'Ukraine. C'est quatre points de plus que pour la Russie. Le rapport pointe ainsi « une forte saturation de récits répétitifs, caractéristiques d'actions coordonnées plutôt que de simples réactions spontanées ». Désinformer pour terroriser L'autre narratif en vogue sur les réseaux sociaux, c'est l'imminence d'une troisième guerre mondiale. C'est ce que cherchent à faire croire de nombreuses vidéos publiées en ligne ces dernières heures. L'une d'entre-elle montre une dizaine de navires de guerre, en pleine mer, alignés derrière un porte-avions américain. Le convoi, très impressionnant, est survolé par un escadron d'avions de chasse. Le compte TikTok qui diffuse ces images parle, à tort, d'une scène filmée, ce jeudi 11 septembre 2025, au large de la Pologne. Vérification faite, cette vidéo est sortie de son contexte. Ces images n'ont rien à voir avec la Pologne. L'alignement des navires de guerre, la présence d'un avion de patrouille maritime japonais Kawasaki P-1, ainsi qu'une recherche par image inversée, montrent qu'il s'agit d'un exercice militaire de l'Otan. Cette démonstration a eu lieu bien avant l'incursion des drones en Pologne. Nouveau mode opératoire Cette vidéo décontextualisée n'est pas la seule à semer le doute sur les réseaux. Le détournement d'images d'exercices militaires pour faire croire à une escalade du conflit en Ukraine est devenu un véritable mode opératoire. Ces images, souvent impressionnantes, sont difficiles à vérifier et deviennent rapidement virales. Comme souvent quand on parle de désinformation, ce type d'infox cible directement nos émotions. Le but, ici, c'est de faire peur, de polariser l'opinion publique, et de fragiliser notre résilience informationnelle.
Le fact-checking, la lutte contre la désinformation mobilisent désormais au-delà de la sphère journalistique, les institutions elles-mêmes visées par les manipulations de l'information. Mais face à l'agressivité croissante des campagnes de désinformation, au perfectionnement des techniques visant à tromper le public et au peu d'empressement des grandes plateformes à modérer les contenus inauthentiques et trompeurs, une riposte s'organise au cœur de la diplomatie française et européenne. Le chercheur Arnaud Mercier dresse un constat alarmant de l'état de la menace informationnelle visant la France, l'Europe et plus généralement la démocratie libérale. Avec lui, nous décryptons la riposte engagée par la diplomatie française, et plus largement européenne. Face à l'inflation de moyens investis par Moscou notamment, la stratégie dévoilée par le Quai d'Orsay vise non seulement à se défendre, mais aussi à contre-attaquer. Arnaud Mercier est professeur en Communication à l'Institut français de presse (Université Paris Panthéon-Assas), responsable du projet européen De Facto de lutte contre la désinformation. Nicolas Quénel de Intelligence Online : La potentielle «coalition des volontaires, nouvel axe de propagande russe». La chronique de Grégory Genevrier de la cellule info vérif de RFI : Drones russes en Pologne : la guerre hybride s'intensifie.
La désinformation a toujours existé. L'historien Michel Pretalli revient sur les grandes manipulations qui ont marqué l'histoire, du temps des pharaons à nos jours : ruses de guerre, stratagèmes politiques et théories du complot. À l'heure d'internet, il est plus que jamais nécessaire d'en étudier les ressorts et les moyens de les contrer. L'étude des ruses de guerre dans l'histoire ancienne, de la désinformation comme arme politique et autres théories du complot recyclées depuis des siècles permettent de mieux appréhender le phénomène actuel de désinformation massive observé sur les réseaux sociaux. En évitant tout anachronisme, en prenant en compte l'évolution des mentalités, l'historien Michel Pretalli dévoile les ressorts de la désinformation depuis le temps des pharaons. Historien, professeur des universités en études italiennes à l'université de Franche-Comté, Michel Pretalli signe, avec le journaliste fact checker Giovanni Zagni : Une histoire de la désinformation, Fake news et théories du complot, des Pharaons aux réseaux sociaux, aux éditions Mimésis. La chronique de Grégory Genevrier de la cellule info vérif de RFI : Sahel: l'armée française accusée à tort de ravitailler des terroristes au Mali La chronique de Dounia Mahieddine de l'AFP factuel : Non, Macron n'a pas lancé un programme offrant 1.800 euros mensuels aux Africains s'installant en France
Au Sahel, une opération de désinformation cible actuellement la France. L'armée française, qui a quitté le Mali en août 2022, est accusée, à tort, d'armer les terroristes dans le nord du pays. Ce narratif mensonger, bien connu dans la région, est réapparu cette semaine, avec une vidéo sortie de son contexte. La scène se déroule en pleine montagne. On y voit un hélicoptère couleur camouflage, en vol stationnaire, à seulement quelques mètres du sol. Rapidement, un homme est hélitreuillé. Il rejoint alors plusieurs individus réunis sous l'appareil. Les comptes qui diffusent cette vidéo évoquent, à tort, des images « diffusées par les Russes pour prouver le ravitaillement des terroristes par les forces françaises, au nord du Mali ». Une opération de sauvetage à Oman Vérification faite, cette vidéo n'a rien à voir avec l'armée française ou le Mali. Ces images ont, en réalité, été filmées à Oman, au Moyen-Orient. Pour le savoir, nous nous sommes d'abord intéressés à l'immatriculation visible sur la partie arrière de l'hélicoptère. Comme le veut l'Organisation de l'Aviation Civile Internationale, les trois premiers caractères désignent le pays d'enregistrement de l'appareil. Dans notre vidéo, le préfixe « A40 » désigne le sultanat d'Oman, ce que confirme le petit drapeau blanc, rouge et vert, visible en dessous du rotor de queue. Grâce à une recherche par image inversée, nous avons retrouvé la vidéo originale. Elle a été postée sur les réseaux sociaux officiels de la Police royale d'Oman, le 18 avril 2024. La légende précise qu'il s'agit d'une opération de recherche et de sauvetage menée dans un wadi, après la chute d'un randonneur. L'hélicoptère utilisé est un Leonardo AW139 de fabrication européenne. La France, cible privilégiée au Sahel D'après nos recherches, l'infox est partie d'un mystérieux compte TikTok habitué à cibler la France. Cet utilisateur arbore un portrait de Vladimir Poutine en photo de profil. Pour tenter de la rendre virale, il a diffusé la même infox une dizaine de fois en seulement quelques jours. Résultat, sa vidéo a été partagée par différents comptes en Afrique de l'Ouest et cumule près d'un million de vues. Cette fausse information circule même dans plusieurs langues, notamment en soninké. Malgré son désengagement dans la région, l'armée française continue d'être la cible de ce type de désinformation. Paris est régulièrement accusé, à tort, d'appuyer les différents mouvements terroristes dans la zone. Les modes opératoires varient, mais les vidéos sorties de leur contexte pullulent sur les réseaux sociaux. À lire aussiMali: une infox accuse la France de former des terroristes Ce récit mensonger cache un double objectif : alimenter le sentiment anti-français, mais aussi justifier la difficulté des pouvoirs en place à endiguer la menace djihadiste, de plus en plus présente dans la région.
La désinformation a toujours existé. L'historien Michel Pretalli revient sur les grandes manipulations qui ont marqué l'histoire, du temps des pharaons à nos jours : ruses de guerre, stratagèmes politiques et théories du complot. À l'heure d'internet, il est plus que jamais nécessaire d'en étudier les ressorts et les moyens de les contrer. L'étude des ruses de guerre dans l'histoire ancienne, de la désinformation comme arme politique et autres théories du complot recyclées depuis des siècles permettent de mieux appréhender le phénomène actuel de désinformation massive observé sur les réseaux sociaux. En évitant tout anachronisme, en prenant en compte l'évolution des mentalités, l'historien Michel Pretalli dévoile les ressorts de la désinformation depuis le temps des pharaons. Historien, professeur des universités en études italiennes à l'université de Franche-Comté, Michel Pretalli signe, avec le journaliste fact checker Giovanni Zagni : Une histoire de la désinformation, Fake news et théories du complot, des Pharaons aux réseaux sociaux, aux éditions Mimésis. La chronique de Grégory Genevrier de la cellule info vérif de RFI : Sahel: l'armée française accusée à tort de ravitailler des terroristes au Mali La chronique de Dounia Mahieddine de l'AFP factuel : Non, Macron n'a pas lancé un programme offrant 1.800 euros mensuels aux Africains s'installant en France
En Ukraine, la Russie a tiré jeudi 28 août plus de 620 drones et missiles sur Kiev, tuant au moins 23 personnes. Vladimir Poutine préfère « continuer à tuer plutôt que de mettre fin au conflit », a déclaré le président ukrainien. Dans ce contexte, des rumeurs d'extension du conflit se propagent actuellement sur les réseaux sociaux. Engagement direct de l'Otan, mobilisation aux États-Unis : les fausses informations se propagent notamment à travers le détournement de journaux télévisés. À en croire une vidéo mensongère vue plus d'un million de fois ces dernières heures, « le monde entier viendrait de basculer dans la guerre ». À l'image, un extrait de journal télévisé défile. On reconnaît la journaliste de la chaîne française TF1, Audrey Crespo-Mara. Côté son, une voix féminine affirme, à tort, que la Troisième Guerre mondiale viendrait d'éclater. On y entend également que des explosions auraient retenti dans plusieurs grandes villes européennes, dont Bucarest et Varsovie. Évidemment, tout est faux. La Troisième Guerre mondiale n'a pas commencé. La Russie n'a pas bombardé la Roumanie ni la Pologne. L'Otan n'a pas non plus déclaré la guerre à Moscou. Cette vidéo est fausse sur le fond, mais aussi sur la forme puisque la rédaction de TF1 n'est pas à l'origine de cette publication. La mode des faux journaux TV Ce type d'infox se multiplie sur les réseaux sociaux ces derniers mois, à commencer par TikTok où ce mode opératoire est particulièrement à la mode. Il faut dire que la recette est plutôt simple. Une bande son générée par intelligence artificielle est apposée sur un vieil extrait de journal télé. Certains y ajoutent d'autres images sorties de leur contexte, une musique angoissante, et le tour est joué. Ce procédé peut se répéter à l'infini. Il est simple à mettre en œuvre et le nombre de vues montre malheureusement que ces infox touchent quotidiennement des millions de personnes. Parmi ceux qui diffusent ces faux journaux TV, on retrouve souvent des comptes uniquement dédiés à ce genre de pratique. Ils diffusent chaque jour de nouveaux faux journaux en usurpant l'identité de différents médias comme TF1, CNN ou France 24. Leur activité consiste à désinformer avec des contenus sensationnels pour faire le plus de vues possible. Leur popularité leur permet ensuite de gagner un peu d'argent, en monétisant leur audience, en vendant leur compte ou en diffusant des publicités. Perte de confiance dans les médias Cette désinformation de masse est particulièrement nocive. Ce flot d'infox participe en effet à éroder la confiance accordée aux médias. Certains en viennent à douter de l'authenticité de contenus authentiques produits par des rédactions reconnues. Enfin, il y a aussi l'impact sur la réalité des faits puisque ces fausses informations invisibilisent les vraies productions journalistiques. Pour se protéger efficacement de ces fausses informations, le meilleur moyen, en cas de doute, c'est d'abord de consulter les sites internets et les réseaux sociaux officiels des médias en question. De plus, si une infox de ce type arrive dans votre fil d'actualité, n'hésitez pas à bloquer le compte qui en est à l'origine. L'algorithme de recommandation devrait finir par comprendre que cela ne vous intéresse pas.
L'Espagne est toujours confrontée à une vague inédite de feux de forêt. Les pompiers, appuyés par l'armée, combattent encore une vingtaine d'incendies dans l'ouest et le nord-ouest du pays. Sur les réseaux sociaux, cette catastrophe n'échappe pas à la désinformation. Des dizaines d'infox sèment la confusion, notamment sur l'origine de ces méga-feux. À en croire une rumeur mensongère diffusée sur les réseaux sociaux, un des incendies en cours en Espagne aurait été « provoqué intentionnellement par l'armée espagnole ». Cette fausse information s'appuie sur une photo, vue près de deux millions de fois en seulement 48 heures. On y voit un départ de feu en pleine forêt et un rayon lumineux juste au-dessus des fumées. Les commentaires parlent d'un « rayon laser tiré par un drone militaire ». Un départ de feu aux États-Unis Vérification faite, cette image n'a rien à voir avec la vague d'incendies qui frappe le pays. Grâce à une recherche par image inversée, on sait qu'elle n'a pas été prise en Espagne, mais aux États-Unis, dans le parc national de la forêt de Klamath, dans l'Oregon. Le cliché a été publié par le compte Twitter officiel du service des forêts, le 24 mai 2018. Depuis, cette image a été détournée à de nombreuses reprises : en 2019, dans le contexte des incendies en Amazonie, mais aussi en Europe en 2022. Effet d'optique en raison d'une trace de graisse sur l'appareil photo Dans les faits, cette photo ne montre ni un drone militaire, ni un pseudo-rayon laser destiné à lancer des incendies. Ce faisceau lumineux est un simple effet d'optique provoqué par une trace de graisse sur l'objectif de l'appareil photographique. Un test qui peut être fait à la maison : si l'on prend une photo dans un environnement très lumineux et après avoir essuyé le capteur avec le doigt, des traînées lumineuses verticales peuvent apparaître, exactement comme sur notre photo. En 2018 déjà, un journaliste américain s'est plié à l'exercice pour démystifier les théories les plus farfelues. Théories complotistes Parmi ceux qui propagent cette infox, on retrouve principalement des comptes adeptes des théories complotistes. Certains affirment, à tort, que le gouvernement de Pedro Sánchez « provoquerait ces incendies dans les régions contrôlées par la droite ». D'autres parlent de « feu contrôlé pour exploiter des zones contenant des terres rares ». Ces théories, inventées de toutes pièces, sont populaires auprès d'un public d'une sensibilité politique particulière. À cela s'ajoutent aussi les images générées par intelligence artificielle. Pour faire de l'audience, certains n'hésitent pas à diffuser massivement des fausses images en les faisant passer pour des photos de presse. Le dernier exemple en date est une image censée montrer des pompiers espagnols à bout de force. La photo est émouvante, mais elle fausse puisqu'elle a été générée par une IA. Reconnaître une image générée par IA Pour reconnaître une image artificielle, le meilleur conseil consiste à analyser tous les détails visuels. L'intelligence artificielle peine encore parfois à représenter fidèlement certaines parties du corps et à intégrer du texte dans l'image. Dans notre cas, un pompier semble avoir deux bras gauches et l'inscription dans son dos ne veut rien dire. Ces images, même proches de la réalité, sont nocives, car elles participent directement à invisibiliser les vraies photos de cette catastrophe.
La désinformation est un défi complexe et ô combien d'actualité. Ce phénomène prend de plus en plus d'ampleur avec l'essor des réseaux sociaux. Rumeurs politiques, infox sanitaires, vidéos truquées, déclarations sorties de leur contexte… Les conséquences de ces fausses informations sont parfois dramatiques. Comment ce phénomène mondial se traduit-il en Afrique ? L'expansion des smartphones et des nouvelles technologies participe-t-elle à cette désinformation ? Y aurait-il une défiance envers les médias traditionnels ? Quels impacts sur les démocraties ? Comment distinguer le vrai du faux ? Avec la participation de : Valdez Onanima, rédacteur en chef du bureau francophone d'Africa Check au Sénégal Fatouma Harber, activiste et blogueuse malienne Paul-Joël Kamtchang, data-journaliste et chercheur camerounais, auteur du livre Désinformation en Afrique francophone (éditions Jets d'encre) Malick Konaté, journaliste malien à la tête de la plateforme Fact Africa
Le détournement d'images destiné à attiser le sentiment anti-immigration en Europe est un mode opératoire particulièrement à la mode sur les réseaux sociaux ces derniers mois. Le dernier exemple en date est une vidéo mensongère censée montrer l'arrivée de centaines de migrants sur les côtes italiennes. Ce clip, filmé à la tombée de la nuit, dure précisément dix-neuf secondes. On y voit des centaines d'hommes et de femmes en train de débarquer d'un bateau de couleur bleu. La rampe d'accès n'a même pas entièrement touché le sol que des dizaines de passagers se ruent sur le quai. Un message en majuscule, accompagné d'un panneau attention, est apposé sur ces images : « Voilà comment l'Europe est en train d'être conquise ». Plusieurs utilisateurs parlent de « demandeurs d'asile » arrivant sur le sol italien. Un ferry kényan Vérification faite, cette vidéo n'a rien à voir avec l'Italie ni même avec l'Europe, puisque ces images proviennent en réalité du Kenya. Pour savoir exactement où se déroule la scène, nous nous sommes intéressés à ce bateau très caractéristique. Grâce à une recherche par image inversée, nous l'avons retrouvé. Il s'agit du Likoni, un ferry utilisé au Kenya dans la ville de Mombasa. Ce navire ne transporte pas de passagers en Europe. Le ferry fonctionne uniquement entre l'île de Mombasa et le quartier Likoni. La géolocalisation des images, grâce aux arbres visibles en arrière-plan, confirme que la scène se passe du côté de Mombasa. La vidéo originale a d'ailleurs été publiée par un compte TikTok kényan le 13 mars 2025, avant d'être détournée par des utilisateurs mal intentionnés. De détournement en détournement Par ailleurs, ce n'est pas la première fois que cette vidéo est sortie de son contexte. Ce même extrait a déjà été détourné pour illustrer, à tort, l'arrivée de migrants en Allemagne, en Grèce ou encore en Espagne. À chaque fois, la vidéo, accompagnée de messages xénophobes, cumule rapidement des millions de vues sur les réseaux sociaux. Dans notre cas, c'est sur X et Instagram que les indicateurs de viralité sont les plus alarmants. Malgré les vérifications et les alertes de certains utilisateurs, la vidéo circule toujours. Alimenter les discours xénophobes D'après nos recherches, on retrouve tout un écosystème de comptes européens d'extrême droite à la manœuvre. Leur activité numérique se résume à la diffusion massive d'images de faits divers, sans contexte, en jetant la faute sur l'immigration. Sur les réseaux sociaux, ces contenus, clivants, souvent spectaculaires, sont automatiquement mis en avant par les algorithmes de recommandation. C'est particulièrement le cas sur X, ex-Twitter, depuis le rachat d'Elon Musk. Ce mode opératoire répond à un double objectif : alimenter les discours xénophobes, tout en polarisant les opinions publiques. Une stratégie relativement efficace si l'on en croit les échanges tendus et les messages racistes dans les commentaires.
La tendance s'affirme de plus en plus sur les réseaux sociaux : la diffusion de fausses images satellites. Le plus souvent, il s'agit de vues aériennes retouchées de manière à tromper le public. Parfois, des procédés plus complexes sont employés via l'intelligence artificielle (IA).Un phénomène problématique, car les images satellites, sont régulièrement employées par les fact checkers dans le cadre de leur travail de vérification. Les manipulateurs l'ont bien compris… Plusieurs images satellites falsifiées ont attiré votre attention ces derniers mois. Premier exemple lors des raids indiens sur le Pakistan en mai dernier. Il y a eu une très forte désinformation, autour de ces opérations aériennes. Nous vous en parlions ici. A la veille du déclenchement des hostilités, des comptes mettaient en ligne de prétendues photos satellites montrant des avions de combat Rafale prêts à entrer en action. Selon les commentaires, ces avions de chasse indiens avaient été surpris par les caméras d'un satellite sur une base non identifiée. Cette image était une infox. Cela n'avait pas échappé à certains utilisateurs. Rafale de désinformation Après vérification, il s'agissait d'un trucage. Pour schématiser, quatre petits avions gris, étaient copiés-collés sur une photo satellite pour faire croire à une preuve. Cette infox devait contribuer à préparer l'opinion à l'entrée en guerre de l'Inde avec ses Rafale. L'avion français fut dans les jours suivant l'objet d'une vaste campagne de désinformation orchestrés par le Pakistan et la Chine. Ailleurs dans le monde, les images satellites ont été largement utilisées pour documenter les résultats du spectaculaire raid ukrainien contre des bases stratégiques russes début juin. Ce fut aussi l'occasion de détecter de fausses vues aériennes destinée à amplifier les dégâts. Des images trop nettes pour être honnêtes. Autre exemple, les fameuses images de la frégate nord coréenne endommagé lors de la cérémonie de lancement devant le dictateur Kim Jong Un. Très vite des photos du chantier naval de Chongjin ou a eu lieu l'accident ont été diffusée. Pour masquer l'ampleur du désastre, des grandes bâches bleues avaient été disposées sur la coque du bateau. Suite à une défaillance du système de mise l'eau, le navire s'était couché, à moitié dans le port, à moitié sur le quai. Quelques heures plus tard, des photos, encore plus précises, ont été diffusées sur les réseaux. A priori, il s'agissait de la même scène : une vue verticale, même orientation, même angle, mais ces images avaient été améliorées par IA pour les faire passer pour des photos en HD. Résultat : l'IA avait oublié certains éléments, comme l'un des portiques du chantier tout simplement effacé, ou avait exagéré d'autres éléments afin de produire une image plus spectaculaire. Cette image a donc été altérée, et qui ne peut pas constituer une base de travail pour les fact-checker, ni un élément probant. Image qui ne portrait aucune mention annonçant l'utilisation d'un outil d'intelligence artificielle. Comment détecter les images satellites entièrement générés par IA ? Comme ces clichés récents, censés montrer un important déploiement de troupes russes dans la région de Briansk proche de l'Ukraine ou encore les dégâts causés par de récentes frappes de drones à Kiev. A première vue, ces images sont très réalistes, mais elles ne sont pas authentiques. Alors comment savoir ? Il existe bien des détecteurs d'IA, toutefois ils ne sont pas fiables à 100%. Comme à chaque fois en pareil cas, il convient d'effectuer une recherche par image inversée pour voir si les photos douteuses apparaissent t sur des publications sérieuses et dans quel contexte. Il faut aussi rechercher la source de ces images. Assez facile, car les fournisseurs d'images spatiales, (des agences publiques ou des entreprises privées), ne sont pas très nombreuses. Rfi travaille régulièrement avec Airbus Space, Planet-Labs et Maxar. Par ailleurs, ces entreprises sont très soucieuses de leur réputation compte tenu des enjeux commerciaux. Elles sont donc vigilantes et peuvent coopérer avec les modérateurs ou les médias afin d'améliorer la traçabilité des images. L'utilisateur pourra aussi comparer des images douteuses à des images fiables, même si elles sont plus anciennes, par exemple, en utilisant Google Earth. Enfin, il convient de rechercher les incohérences graphiques assez caractéristiques des images produites grâce à l'intelligence artificielle générative. Vérifier par exemple la symétrie des bâtiments, les proportions, ou encore les murs et les fenêtres d'un immeuble qui peuvent « pencher » et qui visuellement s'inscrive mal dans la géométrie de l'ensemble. Prudence donc, car à l'avenir, pour chaque image authentique, il pourrait y avoir plusieurs contrefaçons « convaincantes » et cela risque de réduire la confiance du public dans l'imagerie spatiale.
In this episode, we discuss the mitochondria. You know mitochondria as the "powerhouse" of the cell, but this biological process is biophysics meeting biochemistry. We discuss glycolysis, the TCA cycle (or Citric Acid cycle or Krebs cycle), and Oxidative Phosphorylation. This discussion goes deep inside the atomic molecular level with electrons and protons. Hang in there with the discussion and topic of Autism and understanding of the generational link to a loss of electrons.Jack Kruse https://www.patreon.com/DrJackKruse/postsGlycolysis https://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK470170/#:~:text=Glycolysis%20is%20a%20central%20metabolic,use%20in%20other%20metabolic%20pathways.Citric Acid cycle https://en.wikipedia.org/wiki/Citric_acid_cycleOxidative Phosphorylation https://en.wikipedia.org/wiki/Oxidative_phosphorylationDr. Richard Frye, MD, PhD: Understanding the Roles and Sensitivity of Mitochondrial Functioning: https://www.youtube.com/watch?v=_wsDkv-dkEU&t=13sDaylight Computer Companyuse "autism" for $25 off athttps://buy.daylightcomputer.com/RYAN03139Chroma Iight Devicesuse "autism" for 10% discount athttps://getchroma.co/?ref=autism0:00 Intro; Light, water, magnetism; The "powerhouse" and understanding of healthy living organisms and different cell types; Photosynthesis and Cell Respiration4:11 Prokaryotes, Eukaryotes, and Cytochrome C Oxidase (CCO)6:53 Mitochondria and Cellular Respiration 1) Glycolysis, 2) Citric Acid cycle, and 3) Oxidative Phosphorylation (OXPHOS)8:25 Glycolysis10:03 Citric Acid cycle12:02 OXPHOS13:51 Cytochrome I15:07 Cytochrome II16:08 Cytochrome III17:10 Cytochrome IV and creating water19:56 Not all water is equal/same; Aging; Light and Melanin and Rates of Autism29:20 Cytochrome V and ATPase; Chromophores33:56 Evolution and losing electrons; Autism and modern health complications37:50 Environmental signals due DNA sequencing; Autism research and Genetic studies40:23 Reviews/Ratings and contact infoX: https://twitter.com/rps47586YT: https://www.youtube.com/channel/UCGxEzLKXkjppo3nqmpXpzuAemail: info.fromthespectrum@gmail.com
Depuis plusieurs années, Brigitte Macron est visée par une rumeur qui s'est très largement propagée sur internet et qui ne cesse d'agiter les sphères complotistes. Selon cette rumeur, l'épouse du président dissimule le fait d'être née garçon et d'avoir fait une transition de genre.Cette théorie a de nouveau enflammé les réseaux sociaux le 10 juillet dernier, lorsque la cour d'appel de Paris a relaxé l'une des internautes à l'origine de la rumeur, et qui était poursuivie pour diffamation par la Première dame.Code source revient sur l'itinéraire de cette folle rumeur et sur ses répercussions avec Emmanuelle Anizon, grande reporter au Nouvel Obs et autrice de « L'affaire Madame. Le jour où la Première dame est devenue un homme : anatomie d'une fake news ».Écoutez Code source sur toutes les plates-formes audio : Apple Podcast (iPhone, iPad), Amazon Music, Podcast Addict ou Castbox, Deezer, Spotify.Crédits. Direction de la rédaction : Pierre Chausse - Rédacteur en chef : Jules Lavie - Reporter : Barbara Gouy - Production : Thibault Lambert, Clara Garnier-Amouroux, Pénélope Gualchierotti et Anaïs Godard - Réalisation et mixage : Julien Montcouquiol - Musiques : François Clos, Audio Network - Archives : TF1, Candace Owens. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Gros plan sur l'une des principales officines russes dans le domaine des ingérences numériques : la Social Design Agency s'est fait dérober une masse de données en ligne. Ces fuites en disent long sur le dispositif informationnel du Kremlin. Elle révèle l'évolution d'une PME de « technologie politique » devenue prestataire du Kremlin pour ses opérations d'ingérence en Europe, et au-delà. Comment une petite entreprise de conseil politique devient un acteur majeur d'intoxication informationnelle, de l'échelon provincial russe à l'international. C'est ce que nous explique le chercheur Kevin Limonier. Une fuite de données massive émanant de la Social Design Agency, permet de mettre en lumière les activités nocives de ce maillon du dispositif d'ingérence russe, mais aussi ses limites. Kévin Limonier, professeur des universités en géographie et en études slaves, co-dirige le laboratoire GEODE, pour Géopolitique de la data sphère, partenaire de cette émission. Il est l'auteur de La guerre numérique de Vladimir Poutine : enquête sur les hackers d'Etat en Russie dans la revue Le Grand Continent. À lire aussiLes élections européennes ciblées par une vaste campagne de désinformation Modeste officine opérant depuis 2017, la SDA de Ilia Gambashidze s'est habillement positionnée dans le sillage de Evgueni Prigojine, à la disparition de ce dernier. L'entreprise a ainsi vu son chiffre d'affaires dopé à partir de 2022, par les commandes liées à la guerre en Ukraine. À titre d'exemple, l'opération « Doppelgänger » et la publication de sites-miroir usurpant l'identité de grands médias européens pour diffuser le narratif du Kremlin, lui ont été officiellement attribuées par la France. Mais sa mise sous sanction n'a pas eu d'incidence majeure sur son activité. La chronique d'Olivier Fourt de la cellule info vérif de RFI : Moldavie, la cause LGBT utilisée comme vecteur de la désinformation anti-UE, à deux mois des élections dans ce pays.
À trois mois des élections présidentielles au Cameroun, les acteurs de la lutte contre la désinformation se mobilisent. Les débats se multiplient sur les écrans, les infox se répandent à vitesse grand V sur les réseaux sociaux, tandis que la vérification de l'information prend du temps. Pour couper court à la désinformation, une alliance se met en place, entre les fact checkers et les bloggeurs, qui ont un rôle à jouer au service de l'intégrité de l'information. Notre invité, le journaliste Paul Joël Kamchang, de data Cameroun, dévoile une nouvelle initiative pour aider les citoyens à vérifier -en temps réel- tout ce qui passe sur les réseaux sociaux, faux contenus, vidéos trafiquées et autres images sorties de leur contexte. Baptisé « My data check », le projet regroupe data journalistes, chercheurs, bloggers et spécialistes du numérique, avec pour objectif de mettre la vérification des faits à la portée de tous, grâce à une IA intégrée, entrainée à partir de contenus fiables. La chronique de Grégory Genevrier de la cellule info vérif de RFI: Mauritanie: fausse rumeur de soulèvement après la visite de Mohamed Ould Ghazouani à Washington La chronique de Cintia Cabral de l'AFP Factuel : Attention à ce faux reportage sur le décès d'un chirurgien prétendument lié à Brigitte Macron.
Confrontés quotidiennement à la démocratisation de l'intelligence artificielle générative, et à la régression des moyens de modération employés par les grandes plateformes numériques, la communauté des fact-checkers tente de trouver la parade. Rassemblés fin juin 2025 à Rio de Janeiro au Brésil, dans le cadre du 12ème Global fact summit, ces journalistes venus du monde entier ont partagé leurs expériences et esquissé des solutions. Les attaques contre les fact-checkers accusés de censure quand ils tentent de contrecarrer la propagation des fausses nouvelles, la faiblesse des moyens employés par les grandes plateformes pour modérer les contenus trompeurs, haineux et dangereux, la difficulté que pose la démocratisation des IA génératives, tout cela était au cœur des discussions de Rio dans le cadre du 12è sommet Global fact. Notre invité Harouna Drabo y était. Il est journaliste, en projet de recherche à l'Institut français de Géopolitique, spécialiste des stratégies d'influence informationnelles en Afrique francophone. « Contrairement à ce que disent les oligarques de la Silicon Valley, la lutte contre la désinformation n'est pas une menace contre la liberté d'expression. Par contre, ce qui menace la démocratie, c'est le fait que l'on ne travaille pas à prendre soin de nos espaces communs d'information. Il faut répéter ce message-clé à l'adresse des plateformes numériques. Elles doivent prendre leurs responsabilités face à l'humanité. » « Les plateformes numériques aujourd'hui démantèlent nos sociétés, remettent en cause nos modèles de coexistence. C'est un cancer pour le corps social. » À lire aussiLe récit anti(néo)colonial au cœur de la stratégie d'influence russe La chronique de Grégory Genevrier de la cellule info vérif de RFI: Togo: la désinformation ajoute à la confusion avant l'élection. La chronique de Quang Pham des Obs de France 24: une campagne de désinformation avec usurpation d'identité vise la France et l'Arménie.
Comprendre ce qu'est une offensive informationnelle, comment elle naît, comment elle grandit et se propage, c'est déjà un premier antidote au poison de la désinformation. Progressivement, la recherche parvient à mettre en lumière les opérations d'ingérence étrangère, la façon dont s'organisent les opérations d'influence et comment elles peuvent affecter le débat public dans des moments-clé de la vie démocratique. Celles orchestrées par la Russie recèlent un intérêt particulier. Les démocraties ont leurs faiblesses. Le dispositif informationnel de la Russie s'appuie sur ces failles, et sur la caisse de résonance que constituent les réseaux sociaux pour en tirer profit. Notre invitée, Christine Dugoin-Clément nous montre comment se déploie cette « stratégie du chaos ». Nous verrons avec elle, que ce système bien documenté, n'est pas lui-même infaillible. Christine Dugoin-Clément est chercheuse à la chaire «Risques» de l'IAE Paris-Sorbonne et à l'Observatoire de l'intelligence artificielle de Paris 1 Panthéon Sorbonne. Elle est l'auteur de « Géopolitique de l'ingérence russe-la stratégie du chaos » aux PUF. La chronique de Grégory Genevrier de la cellule info vérif de RFI : Pays de l'AES: la réalité derrière les images de logements flambant neufs.
La désinformation est un défi complexe et ô combien d'actualité. Ce phénomène prend de plus en plus d'ampleur avec l'essor des réseaux sociaux. Rumeurs politiques, infox sanitaires, vidéos truquées, déclarations sorties de leur contexte… Les conséquences de ces fausses informations sont parfois dramatiques. Comment ce phénomène mondial se traduit-il en Afrique ? L'expansion des smartphones et des nouvelles technologies participe-t-elle à cette désinformation ? Y aurait-il une défiance envers les médias traditionnels ? Quels impacts sur les démocraties ? Comment distinguer le vrai du faux ? Avec la participation de : - Valdez Onanima, rédacteur en chef du bureau francophone d'Africa Check au Sénégal - Fatouma Harber, activiste et bloggeuse malienne - Paul-Joël Kamtchang, data-journaliste et chercheur camerounais, auteur du livre « Désinformation en Afrique francophone » (éditions Jets d'encre) - Malick Konaté, journaliste malien à la tête de la plateforme Fact Africa.
Les images générées par l'intelligence artificielle ne sont pas des photographies comme les autres, mais se présentent comme telles sur nos environnements numériques. Le philosophe Pierre Cassou Noguès interroge l'effet produit par la machine numérique que nous sachions ou non que ces images sont fabriquées par une intelligence artificielle. Il nous montre aussi comment ces images dites « pyromanes » favorisent l'évitement de la réalité de la crise environnementale, tout en y contribuant. « Les images pyromanes-théorie fiction des images génératives », c'est le titre du livre réalisé par le philosophe Pierre Cassou-Noguès avec l'artiste Gwenola Wagon. À travers une série de contes spéculatifs, ils mettent en lumière la façon dont les IA génératives changent nos vies, en profondeur, sans que l'on ne s'en aperçoive. Philosophe et écrivain, Pierre Cassou-Noguès enseigne au département de Philosophie de l'Université Paris 8. Il est membre senior de l'Institut universitaire de France, et chercheur associé à GEODE, projet de recherche interdisciplinaire, partenaire de l'émission. Son travail est fondé sur un usage théorique de la fiction. Il porte sur les nouvelles technologies et sur les problématiques contemporaines, telles que le réchauffement climatique. Gwenola Wagon est artiste et chercheuse. Elle imagine des récits alternatifs et paradoxaux pour penser le monde numérique contemporain. Des images générées par l'IA de plus en plus invasives sur les réseaux sociaux, on en parle également dans nos chroniques : La chronique de Grégory Genevrier de la cellule info vérif de RFI: Israël-Iran, une guerre des images propice à la désinformation La chronique de Kahofi Suy de l'AFP factuel à Abidjan : Des accusations d'espionnage alimentées par des vidéos s'appuyant sur des images générées par l'IA.
Ce mardi, sur Europe 1, Agnès Verdier-Molinié s'intéresse aux nombreuses fausses informations qui circulent sur les impôts. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Dans son roman « Protocole Chaos », J.R. Dos Santos retrace un demi-siècle de manipulations orchestrées depuis Moscou pour aboutir à l'effondrement des démocraties libérales, à commencer par les États-Unis. À partir de faits réels, sourcés et documentés, le journaliste écrivain met en lumière le rôle des réseaux sociaux et les manœuvres russes derrière le phénomène Trump. Vrais et faux complots, réalité tronquée, manœuvres électorales sur fond de polarisation de la société, dans son roman « Protocole Chaos », le journaliste José Rodrigues dos Santos dresse le tableau d'une démocratie libérale fragilisée, dans le viseur d'une Russie autocratique, prête à tout pour imposer son modèle sous la houlette de Vladimir Poutine. L'écrivain journaliste portugais, évoque les faits dont il s'inspire, et le rôle joué par les réseaux sociaux dans le chaos ambiant. Il consacre notamment plusieurs chapitres à l'émergence du mouvement conspirationniste QAnon qui a massivement soutenu l'arrivée aux affaires de Donald Trump. Et l'on comprend comment ce groupe agrégeant toutes les colères d'un électorat blanc du Sud-américain rejeté aux marges de la société, a pu se muer en force politique, grâce à l'amplification artificielle de leurs publications sur les réseaux sociaux et certaines plateformes particulièrement propices à la radicalisation de ses membres, jusqu'à l'épisode du 6 janvier 2021 et l'intrusion des inconditionnels de Trump au Capitole. Le roman, publié au Portugal dès octobre 2024, soit un mois avant l'élection de Trump à un nouveau mandat, s'avère tout à fait prémonitoire. Sa traduction en français et sa note finale réactualisée, nous aide à décrypter un présent lourd de menaces : « Une mauvaise information conduit à de mauvaises décisions »- écrit l'auteur. «C'est ce qui est en train de se passer dans les régimes libéraux, du fait de la manipulation des réseaux sociaux par des acteurs antilibéraux. Mais à terme, les gens vont se rendre compte que ces informations sont fausses, ils vont commencer à remettre en question tout ce qu'ils entendent et lisent. Le résultat final, ainsi que cela a été constaté tout au long de l'histoire dans les régimes dictatoriaux en général, et totalitaires en particulier, ce sera la naissance d'une conviction généralisée qu'il n'y a pas de vérité. » « Protocole Chaos » traduit en français par Catherine Leterrier, HC éditions Hervé Chopin. La chronique de Grégory Genevrier de la cellule info vérif de RFI: Israël-Iran, une guerre des images propice à la désinformation La chronique de Nathan Gallo des Observateurs de France 24 : Désinformation iranienne au sujet des F35 israéliens.
Révolution scientifique et technologique, l'intelligence artificielle est une nouvelle arme redoutable sur le front de la désinformation. Avec la démocratisation des images, sons et vidéos synthétiques, la frontière entre le vrai et le faux tend à disparaître. Notre invitée, Carole Bienaimé Besse, experte des médias et du numérique, nous plonge dans ce nouveau monde, avec son essai : « Crépuscule numérique : quand l'IA bouleverse notre rapport à la vérité », aux éditions de l'Observatoire. « Imaginez un monde où la frontière entre le réel et le virtuel aurait disparu ». Dans son essai, « Crépuscule numérique : quand l'IA bouleverse notre rapport à la vérité », Carole Bienaimé Besse explore les défis éthiques, juridiques et politiques que nous réserve la démocratisation de l'intelligence artificielle. Alors qu'il n'a jamais été aussi simple de générer des fausses informations, cette experte du numérique et des médias alerte sur les menaces qui pèsent actuellement sur notre société. Émeutes à Los Angeles : images artificielles et chatbots sèment la confusion Cette semaine, Los Angeles, la deuxième ville des États-Unis, a été en proie à des heurts parfois violents entre des manifestants et les forces de l'ordre. Un couvre-feu a été imposé en début de semaine pour tenter de mettre fin aux pillages. Quelque 700 marines ont été appelés en renforts, rejoignant 4 000 militaires réservistes de la Garde nationale. Un déploiement de force dénoncé par les autorités locales qui parlent d'un abus de pouvoir de la part de Donald Trump. Sur les réseaux sociaux, confusion et fausses informations entourent ces évènements. Dans sa chronique, Olivier Fourt, de la cellule Info Vérif de RFI, fait le point sur les infox les plus virales. Non, le chef de l'Africom n'a pas démissionné Au Sahel, une rumeur circule avec insistance ces dernières semaines. À en croire des centaines de publications, le chef du commandement militaire américain pour l'Afrique (Africom), le général Michael Langley, aurait démissionné. En cause, une prétendue brouille avec Ibrahim Traoré, le chef de la junte burkinabè. Émilie Beraud, journaliste pour l'AFP Factuel, s'est penchée sur cette campagne de désinformation lancée en mai 2025.
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur Éric Tano, ce citoyen camerounais arrêté aux États-Unis pour son soutien aux groupes armés séparatistes anglophones, l'annonce de sanctions américaines contre le gouvernement fédéral du Soudan pour avoir utilisé des armes chimiques et la volonté de Donald Trump d'interdire aux étudiants étrangers l'accès à Harvard. Burkina Faso : déferlante de faux clips vidéos à la gloire du président burkinabè Des fausses vidéos des vedettes de chanteurs et chanteuses américains circulent sur la toile à la gloire du président de la transition burkinabè Ibrahim Traoré, mais nombreux sont ceux qui les croient vraies. Sur quels éléments un internaute peut-il s'appuyer pour repérer ce type de fausses vidéos ? Quelles méthodes adopter pour les identifier ? Quel impact politique a eu la diffusion de ces vidéos ? Avec Quang Pham, journaliste aux Observateurs de France 24. Cameroun : qui est Éric Tano, poursuivi pour soutien aux séparatistes anglophones ? Un Camerounais du nom de Éric Tano s'est rendu aux autorités américaines, il est accusé de fournir du matériel à des groupes armés séparatistes anglophones. Qui est Éric Tano, quel est son profil ? Pourquoi s'est-il rendu ? Que risque-t-il ? Avec Amélie Tulet, journaliste au service Afrique de RFI. Soudan : les États-Unis accusent l'armée soudanaise d'avoir eu recours à des armes chimiques Les États-Unis accusent l'armée soudanaise d'avoir utilisé des armes chimiques dans le conflit qui l'oppose au FSR. De quelles preuves disposent les États-Unis pour affirmer cela ? Le Soudan a ratifié la Convention sur les armes chimiques, que risque le pays si l'utilisation d'armes chimiques est avérée ? Comment a réagi l'armée soudanaise face à ses accusations ? Avec Marc Lavergne, directeur de recherche émérite au CNRS, spécialiste de la Corne de l'Afrique et du Moyen-Orient États-Unis : Donald Trump veut exclure les étudiants étrangers d'Harvard Le président américain a décidé d'interdire l'inscription d'étudiants étrangers à Harvard. Comment l'administration Trump justifie-t-elle cette décision ? Les étudiants étrangers déjà inscrits pourront-ils continuer leur cursus l'année prochaine ? Avec Jérôme Viala-Godefroy, docteur en Civilisation américaine, spécialiste en Rhétorique présidentielle. Auteur de Les mots de Trump (éditions Dalloz).
Leur nom comporte une grande part de mystère : que révèlent les sociétés secrètes ? Elles ont toujours existé dans l'Histoire : des Rose-Croix au XVIIè siècle aux mouvements numériques comme Anonymous… Comment fonctionnent ces sociétés secrètes ? Quelle est la part de désinformation et quel impact sur nos sociétés ? Notre invité, ce soir, est Pierre-Yves Beaurepaire, autour du livre « Les sociétés secrètes », aux éditions Tallandier. Au programme également :Les plus grandes stars américaines chantent-elles leur soutien au chef de la junte au Burkina Faso ? Non, les clips diffusés sur Youtube accompagnés du refrain « God protect Ibrahim Traoré » (« Que Dieu protège Ibrahim Traoré ») sont de fausses vidéos générées par l'intelligence artificielle. Quang Pham, journaliste aux Observateurs de France 24, a enquêté sur le sujet. La chronique d'Olivier Fourt de la cellule info vérif de RFI qui a débusqué un faux pape Léon XIV, auteur de propos anti-islam et racistes.
La voix de l'Amérique va-t-elle être réduite au silence ou instrumentalisée par des médias complotistes proches de la sphère Trump ? La diffusion de la radio VOA a été suspendue par les autorités, le 15 mars 2025, et les contrats de certains collaborateurs pourraient prendre fin dans quelques jours. L'inquiétude est palpable, chez les 1 400 employés et contractuels de Voice of America. Le démantèlement de VOA constituerait un recul important de la liberté de la presse dans le monde. Les ultra-conservateurs américains sont-ils en train de transformer les médias publics en instrument de propagande à leur profit ? Il s'agit d'une dérive autoritaire au détriment de la liberté d'informer, estime Maud Quessard, directrice du domaine « Europe, espace transatlantique, Russie » à l'Institut de recherche stratégique de l'École militaire (Irsem) :« L'objectif premier de VOA était de lutter contre l'appareil de propagande de l'Allemagne Nazie, en 1942, par la suite, la radio va connaitre un regain d'intérêt au moment de la guerre froide, en devenant la voix du monde libre, au-delà du rideau de fer », explique-t-elle. Ces dernières années, ces médias ont notamment été employés pour documenter la guerre en Ukraine après l'invasion de la Russie. « Les premières images du conflit en Ukraine sont tournées par des équipes de Radio Free Europe et Radio Liberty », rappelle cette spécialiste de la diplomatie publique des États-Unis.Ces chaînes font partie d'un large consortium qui regroupe les médias publics américains sous la désignation U.S Agency for Global Media (USAGM). Maud Quessard souligne que « ces médias peuvent aussi financer des journalistes locaux, qui sont souvent des journalistes qui travaillent pour maintenir un certain pluralisme et donc lutter contre la parole officielle dans des régimes autocratiques ».« L'enjeu ici est celui de la liberté de la presse aux États-Unis »Par le passé, les républicains ne se sont jamais attaqués aux médias publics à destination de l'étranger lorsque le pays a connu des alternances politiques. On est de ce fait entré dans une nouvelle dimension avec la politique conduite par l'équipe Trump. Cela étant, il y a des gardes fous. « Ces médias publics à destination de l'étranger sont financés par le congrès, et leur ligne éditoriale doit être autonome, donc l'enjeu ici est celui de la liberté de la presse aux États-Unis, nous sommes face à une politisation de l'appareil d'État, mais il ne parait pas faisable que le congrès laisse confisquer par l'exécutif un média public comme Voice of America. On serait alors confronté à une dérive très importante du pouvoir de Donald Trump », conclut-elle. La désinformation au cœur des tensions entre l'Inde et le PakistanAprès une escalade militaire ayant provoqué la mort de plus de 70 personnes, l'Inde et le Pakistan ont convenu d'un accord de cessez-le-feu le samedi 10 mai 2025. Si les armes se sont tues, la guerre de l'information, elle, se poursuit entre New Delhi et Islamabad. D'un côté comme de l'autre, des comptes de propagande continuent de diffuser massivement des fausses informations afin de présenter leur pays comme le vainqueur de cette confrontation. Dans sa chronique, Grégory Genevrier s'est penché sur la « guerre des deepfakes » entre l'Inde et le Pakistan.
À l'occasion du 80e anniversaire de la victoire de l'Union soviétique contre le nazisme, le Kremlin réécrit l'Histoire. La date du 9 mai, puissant vecteur de propagande, permet de diffuser le narratif d'une guerre sans fin contre le nazisme, servant de prétexte à la poursuite de l'offensive russe en Ukraine. Ce 9 mai à Moscou, les commémorations de la victoire sur l'Allemagne nazie prennent une dimension symbolique inédite. Soucieux avant tout de justifier la poursuite de sa guerre contre l'Ukraine, Vladimir Poutine érige le passé en un récit de propagande visant l'Ukraine et ses alliés.Notre invité est Paul Gogo, correspondant en Russie pour plusieurs médias francophones et auteur du livre Opération spéciale, dix ans de guerre dans le Donbass, entre Donetsk et Moscou, aux éditions du Rocher.Inde-Pakistan : guerre de l'information à haute intensitéLes affrontements entre l'Inde et le Pakistan suscitent un torrent d'infox sur les réseaux sociaux, au point d'éclipser le réel. Ce sera la chronique de Grégory Genevrier de la cellule info vérif de RFI:Puis, nous mettons le cap sur le Cameroun, pour parler éducation aux médias avec la journaliste Laure Nganlay, lauréate du prix EMI 2025, décerné à son organisation AFF Cameroun lors des Assises du journalisme de Marseille. Les travaux de fact checking de cette ONG de lutte contre la désinformation sont à retrouver sur la plateforme 237 check.
Le journal Le Monde, à Paris, nous raconte l'histoire de Dosseh. Un jeune togolais de 27 ans, originaire d'un village proche d'Aného. Elève brillant, il obtient une licence d'histoire à l'université de Lomé, cherche ensuite à partir pour gagner plus de sous. Il tente sa chance au Canada, puis en France, mais aucun pays ne l'accepte.Aucun, sauf la Russie ! Il part donc étudier à l'Université d'État de Saratov, mais en février, plus de nouvelles. Sa famille s'inquiète et ce n'est qu'un mois après qu'il réapparait dans une vidéo YouTube, interviewé par un ukrainien. « Il porte une combinaison bleu marine et se contente de hocher la tête pour signifier qu'il comprend son interlocuteur », décrit le quotidien français.Il raconte les derniers mois : ces policiers qui lui font signer un contrat en russe, langue qu'il ne sait pas lire, avant d'être conduit dans un camp à Donetsk pour y suivre une formation militaire et ensuite être envoyé sur le front où il sera capturé.Le Monde n'a pas réussi à s'entretenir avec Dosseh, mais son frère Michel l'assure, il n'est pas allé faire la guerre volontairement : « Même quand il était au Togo, on lui a proposé de rejoindre l'armée et il a dit non. Dosseh n'est pas un militaire. Alors pourquoi là-bas il accepterait ? À quel prix ? ». Le prix, on le connaît pour les jeunes hommes recrutés : 200 000 roubles, soit plus de 2130 euros pour se battre pour un pays qui n'est pas le sien et risquer sa vie sur le champ de bataille.Facebook et Instagram, peut-être bientôt fermés au Nigéria…« La confrontation vient de prendre une tournure critique » écrit le Financial Afrik. Alors que Méta, la maison mère des deux réseaux sociaux s'est vue infliger une amende de près de 290 millions de dollars et menace maintenant de les fermer dans le pays. Un bras de fer qui « soulève des questions fondamentales sur la souveraineté numérique, la régulation des entreprises technologiques globales et la protection des consommateurs dans les économies émergentes », selon le journal.Le Nigéria compte 30 millions d'utilisateurs Facebook, 12 millions 600 mille pour Instagram et 51 millions pour WhatsApp ! Alors qui gagnera ce combat qui implique d'un côté, un pays qui insiste sur le respect des lois et de l'autre, un géant du web qui menace de perturber des millions de personnes et de petites entreprises ? Une chose est sûre dit le Financial Afrik : « L'issue de ce bras de fer façonnera inévitablement le paysage de la régulation numérique pour les années à venir ».À la veille du début du conclave, à Rome, pour élire un nouveau Pape, à Kigali, le New Times se félicite de la présence d'un cardinal rwandaisAntoine Kambanda, 66 ans, archevêque de Kigali. C'est la première fois que cela arrive. « Cette inclusion est plus que symbolique », affirme le journal, « elle témoigne de la diversité croissante de l'Église catholique et du rôle essentiel que joue l'Afrique dans l'avenir de la foi », ajoute-t-il, tout en plaidant pour l'élection d'un Pape réformateur, audacieux, qui s'attaquera aux abus, à la corruption et qui fera entendre la voix du Sud.Le New Times attend donc beaucoup du futur souverain pontife et conclut : « L'Église – et le monde – méritent un pape pour demain, et non pour hier ».« God Protect Ibrahim Traoré »Ce serait le nom de la dernière chanson de Beyoncé, publiée il y a peu sur internet.Problème, c'est faux ! La chanteuse, actuellement en tournée, ne l'a jamais chantée, et pour cause, c'est une intelligence artificielle qui l'a créé. C'est ce que nous rapporte Jeune Afrique : la naissance de vraies-fausses chansons à la gloire de ! « Ainsi a-t-on vu fleurir les titres "Victory" d'un avatar de Gims et même un prétendu duo entre Drake et Shakira : "Tribute to Burkina Faso & Captain Ibrahim Traoré officiel 2025" ».Ce qui effraie le plus sans doute, c'est la crédulité de certains internautes : « brave fille d'Afrique et d'Amérique » commente l'un… « Hommage bien mérité à notre capitaine » réagit un second… Mais, comme le dit Jeune Afrique : « difficile de savoir si ces posts ne sont pas eux-mêmes rédigés par des manipulateurs » avant de conclure « un outil artificiel qui profite à un camp finit par servir l'autre ».
Mauvais temps pour l'information dans le monde, les nuages s'accumulent sur la liberté de la presse. Les conditions de travail des journalistes se dégradent un peu partout. D'après le Classement annuel réalisé par Reporters sans frontières, plus de six pays sur dix voient leurs scores reculer. Conséquence directe, l'accès à une information vérifiée est rendu plus difficile, tandis que les grandes plateformes captent l'attention du public et les revenus publicitaires qui vont avec. Selon RSF, « la fragilisation économique des médias constitue l'une des principales menaces pour la liberté de la presse. ». L'ONG qui publie chaque année ce Classement de la liberté de la presse dans le monde pointe notamment la responsabilité des grandes plateformes, dont la captation des recettes publicitaires ne cesse de croître aux dépens des médias. La production d'informations fiables, la constitution d'un espace médiatique pluraliste, assurant une bonne visibilité à des contenus provenant de médias indépendants, est menacée. On fait le bilan avec notre invitée Anne Bocandé, directrice éditoriale de RSF.Comment s'organiser pour résister à cette tendance d'une dégradation des conditions de travail des journalistes dans le monde ? Conséquence de cet état de fait, l'accès à une information de qualité devient de plus en plus difficile. C'était justement l'enjeu des rencontres de Marseille qui accueillaient pour la première fois les Assises du journalisme, initiative soutenue par CFI, on y revient avec Thierry Vallat.À lire aussiLa liberté de la presse en recul à travers le monde en 2024, selon Reporters sans frontièresLa chronique de Grégory Genevrier de la cellule info vérif de RFI : Sénégal : ce convoi militaire filmé à Dakar n'appartient pas à l'armée française.La chronique de Monique Ngo Mayag de l'AFP factuel : La Russie, un pays sans dette ? C'est faux
Repérer les infox et les campagnes de manipulation demande une vigilance sans cesse plus élevée et l'éducation joue un rôle essentiel. En Grèce, l'éducation aux médias par la radio La radio comme outil ludique et pédagogique, c'est ce que propose en Grèce le réseau social éducatif ‘European School Radio', installé dans les locaux de l'Université internationale de Thessalonique. Repérer les infox et les campagnes de manipulation demande une vigilance sans cesse plus élevée et l'éducation joue un rôle essentiel : mi-avril 2025, le festival Radio kids Europe a permis aux enfants et adolescents grecs, avec la participation de jeunes Allemands, Français et Chypriotes de s'exercer au décryptage et à la production de l'information. Reportage à Neos Marmaras, dans le nord de la Grèce, Joël Bronner. En un mot : en Turquie, sahte içki, faux alcool en français, deux mots qui reviennent souvent dans les médias.Dans le pays, des dizaines de personnes meurent chaque mois après avoir consommé de l'alcool frelaté, devenu très nettement moins cher que l'alcool vendu dans le commerce. Certains observateurs mettent en cause les lourdes taxes imposées par le gouvernement dont les effets sur la consommation d'alcool se révèlent contre-productives. Depuis le début de l'année, on peut parler d'une hécatombe, les explications à Ankara d'Anne Andlauer. La revue de presse sonore de Franceline Beretti. Au Royaume-Uni, la diversité et l'inclusion au théâtreAider les comédiens étrangers à monter sur les planches des théâtres britanniques. C'est le but de l'association Projekt Europa. Elle aide les immigrés de première génération à s'insérer dans la vie théâtrale locale. Ils sont Malgaches, Zimbabwéens, Marocains et même Français. Projekt Europa lutte pour promouvoir des castings inclusifs dans tout le pays, y compris dans de vénérables institutions comme le théâtre du Globe à Londres. Reportage, Marie Billon.
Repérer les infox et les campagnes de manipulation demande une vigilance sans cesse plus élevée et l'éducation joue un rôle essentiel. En Grèce, l'éducation aux médias par la radio La radio comme outil ludique et pédagogique, c'est ce que propose en Grèce le réseau social éducatif ‘European School Radio', installé dans les locaux de l'Université internationale de Thessalonique. Repérer les infox et les campagnes de manipulation demande une vigilance sans cesse plus élevée et l'éducation joue un rôle essentiel : mi-avril 2025, le festival Radio kids Europe a permis aux enfants et adolescents grecs, avec la participation de jeunes Allemands, Français et Chypriotes de s'exercer au décryptage et à la production de l'information. Reportage à Neos Marmaras, dans le nord de la Grèce, Joël Bronner. En un mot : en Turquie, sahte içki, faux alcool en français, deux mots qui reviennent souvent dans les médias.Dans le pays, des dizaines de personnes meurent chaque mois après avoir consommé de l'alcool frelaté, devenu très nettement moins cher que l'alcool vendu dans le commerce. Certains observateurs mettent en cause les lourdes taxes imposées par le gouvernement dont les effets sur la consommation d'alcool se révèlent contre-productives. Depuis le début de l'année, on peut parler d'une hécatombe, les explications à Ankara d'Anne Andlauer. La revue de presse sonore de Franceline Beretti. Au Royaume-Uni, la diversité et l'inclusion au théâtreAider les comédiens étrangers à monter sur les planches des théâtres britanniques. C'est le but de l'association Projekt Europa. Elle aide les immigrés de première génération à s'insérer dans la vie théâtrale locale. Ils sont Malgaches, Zimbabwéens, Marocains et même Français. Projekt Europa lutte pour promouvoir des castings inclusifs dans tout le pays, y compris dans de vénérables institutions comme le théâtre du Globe à Londres. Reportage, Marie Billon.
La 16e édition du concours génie en herbe du Club RFI s'est déroulée à Bangui. Elle avait pour thématique « Désinfox jeunesse Centrafrique ». Trente écoles ont participé à cette compétition. Les épreuves portaient sur la dictée, la lecture, la poésie et l'interprétation de chansons francophones. Avec la participation de Barack Deloyas, président du club RFI Bangui Fononon et Shekina Guimanau, chargée des opérations de la coordination nationale.Cousin/invité : Hervé Yanpandé, entrepreneur et éducateur spécialisé sur la protection de l'enfanceMusique : A zo tene vene mingui, Losseba NgoutiwaRéalisation : Cécile Bonici
In this episode, we explore the connections between Autism and Parkinson's, focusing particularly on the basal ganglia and its substructures, notably the substantia nigra within the midbrain. We discuss how the substantia nigra, known for its high concentration of neuromelanin, plays a critical role in these disorders. The episode examines how neuromelanin, a dark pigment, not only absorbs all frequencies of light but also has antioxidant properties, binds metals, and acts as a neuroprotector. This discussion leads into the broader implications of environmental signals, particularly light, on human biology, touching on how modern changes in light exposure might affect these conditions.We examine the role of tyrosine in the synthesis of neuromelanin and its derivatives like dopamine, which are crucial for neural function. We look at how deficiencies or imbalances in these pathways could lead to the symptoms observed in Autism and Parkinson's, including motor function issues. The conversation also covers the direct and indirect pathways in the basal ganglia, explaining how these pathways facilitate or inhibit movement, respectively, and how their dysfunction can manifest in the characteristic motor symptoms of both disorders. We also touch on the significance of thyroid function, particularly the roles of T3 and T4 hormones, in brain development and neuron health, tying these elements back to the overarching theme of energy loss and transduction in both Autism and Parkinson's.Autism and Parkinson's are a lack of, or a loss of, energy.Biological Energy: Quantum Mechanisms, Water, DHA, and NF-kB: https://youtu.be/2-IA_gunXbwTree comparison https://youtube.com/shorts/cLu53oVRRjI0:00 Autism and Parkinson's; Basal Ganglia; Substantia Nigra; Neuromelanin; Internal Calculators2:15 Tyrosine; Chromophores; Aromatic Amino Acids3:50 Biological Energy; Mitochondria; Environmental Signals; Cytochrome C Oxidase; Autism Research Miss6:20 Deep Brain Stimulation6:48 Neuromelanin9:02 Reverse Engineer ATPase10:48 Tree Examples11:45 Hypoxia and loss of energy & dopamine12:26 Eyes, hair, & skin; RPE; efficiency & power; What is Light?13:58 Light; Information & Energy; electromagnetic; wave-particle duality; sunlight versus artificial light17:08 Thyroid; T3 & T4; Iodine18:31 Roles of T323:00 Loss of energy in the womb & Autism research25:00 Melanin + Water = Electrons26:40 Basal Ganglia; "Motivations" & Movements; Direct Pathway30:55 Indirect Pathway32:52 Go, No-Go; Action selection, learning & habits; fine motor skills34:18 Parkinson's and loss of timing & energy; modulating the two pathways & dopamine37:07 Reviews/Ratings & contact infoX: https://x.com/rps47586Hopp: https://www.hopp.bio/fromthespectrumYT: https://www.youtube.com/channel/UCGxEzLKXkjppo3nqmpXpzuATikTok: (I don't love it) https://www.tiktok.com/@fromthespectrumpodcastemail: info.fromthespectrum@gmail.com