Podcasts about zaporijjia

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Revue de presse internationale
À la Une: quel plan de paix pour l'Ukraine?

Revue de presse internationale

Play Episode Listen Later Apr 24, 2025 4:19


Comment mettre un terme à cette guerre meurtrière qui dure depuis plus de trois ans ? Pour l'instant, c'est l'impasse… Avec des canaux diplomatiques bien distincts qui n'aboutissent à rien et des positions bien tranchées qui semblent irréconciliables.Sur le plan diplomatique, d'un côté, pointe Le Monde à Paris, les discussions hier à Londres « entre Ukrainiens, Européens et Américains. Mais sans les deux principaux émissaires de Donald Trump. Et sans ministres européens des Affaires étrangères. »Et de l'autre, « Donald Trump qui continue de pousser pour obtenir une issue rapide au conflit. Dimanche dernier, il a dit espérer un accord “dans la semaine“. En manque de résultats spectaculaires, il aurait toujours en vue un sommet avec le chef du Kremlin, Vladimir Poutine, à Riyad ». Sommet qui pourrait avoir lieu à la mi-mai.La Crimée : principal point de désaccord…En attendant, c'est toujours le dialogue de sourds… « Sur la table ? (côté américain), pointe Le Temps à Genève : la reconnaissance de l'annexion russe de la Crimée, l'abandon des ambitions ukrainiennes de rejoindre l'Otan ou encore la définition d'un territoire “neutre“ autour de la centrale nucléaire de Zaporijia qui passerait en mains américaines ». Pour sa part, le Financial Times à Londres, croit savoir que « Vladimir Poutine aurait proposé aux États-Unis d'arrêter son invasion de l'Ukraine et de geler la ligne de front actuelle. Cela supposerait, pour la Russie, renoncer à sa revendication de prendre le contrôle de la totalité des régions de Donetsk, Louhansk, Kherson et Zaporijjia, dont elle occupe déjà de vastes secteurs. Le président russe serait prêt à cette concession si les États-Unis accèdent à ses revendications majeures, comme la reconnaissance de la souveraineté de la Russie sur la péninsule de Crimée, annexée en 2014, et la non-adhésion de l'Ukraine à l'Otan ».Non, répond Volodymyr Zelensky, pas question de reconnaître l'annexion russe de la Crimée.Non, s'exclament également les Européens… « Dans ce cas de figure, explique l'Estonienne Kaja Kallas, cheffe de la diplomatie européenne, citée par Le Temps, la Russie obtiendrait clairement ce qu'elle veut. L'Union européenne ne reconnaîtra jamais la péninsule comme russe, affirme-t-elle encore. La Crimée, c'est l'Ukraine ».Une « imposture »Die Welt à Berlin s'insurge… « Le “plan de paix“ de Trump est une imposture, s'exclame le quotidien allemand. Parce que cela créerait un précédent et encouragerait de nouvelles guerres impérialistes de la part de Moscou. Car en reconnaissant la Crimée comme russe, les Américains prendraient acte de la modification violente des frontières sur le continent européen. Selon cette logique, poursuit Die Welt, les Russes n'auraient qu'à occuper de plus en plus de régions d'Europe de l'est pour obtenir progressivement une reconnaissance internationale pour leurs conquêtes illégales. Il ne s'agit donc pas d'une solution de paix durable, comme le prétend l'administration Trump, mais plutôt d'une incitation pour Moscou à poursuivre sa politique expansionniste colonialiste ».« Contraire au droit international… »Le Guardian à Londres est sur la même ligne mais en termes plus feutrés : « la décision de Washington de reconnaître la Crimée comme russe marquerait un tournant dans la politique américaine d'après-guerre, la Maison Blanche approuvant de fait une tentative russe de redessiner par la force les frontières de l'Europe. »Dans le Kiyv Post, quotidien ukrainien, Maksym Vishchyk, professeur de droit à l'Université de Kiev résume la position de son pays : « le droit international est clair, dit-il : les concessions territoriales faites sous agression sont non seulement illégitimes, mais nulles. Tout accord valable ne doit intervenir qu'après que l'Ukraine ne soit plus soumise à aucune forme de menace limitant sa capacité à choisir librement. (…) Nous ne pourrons nous en sortir que lorsque l'Ukraine pourra exprimer une volonté sincère et libre, et pour cela, l'attaque (russe) doit cesser ».Hier, colère de Trump… « Le président américain accuse Volodymyr Zelensky de nuire aux négociations en refusant d'accepter la souveraineté russe sur la Crimée », pointe le Times à Londres.Pendant ce temps, les bombardements se poursuivent…Enfin, « les perspectives d'un cessez-le-feu semblent d'autant plus lointaines, soupire le Washington Post, que la Russie a lancé ces dernières heures une attaque aérienne de grande envergure sur Kiev. Les sirènes d'alerte aérienne ont été déclenchées cette nuit, puis des tirs et des explosions ont retenti dans tout le centre-ville, tandis que la défense anti-aérienne tentait d'abattre des missiles et des drones ».« Le massacre alors qu'on parle de trêve », s'indigne La Repubblica à Rome. La Repubblica qui fait état d'un bilan provisoire de 9 morts et plus de 60 blessés dans la capitale ukrainienne.

Les lectures de Mediapart

Cliquez ici pour accéder gratuitement aux articles lus de Mediapart : https://m.audiomeans.fr/s/P-UmoTbNLs En Ukraine, la centrale nucléaire est occupée depuis trois ans par les militaires russes. Rosatom, l'entreprise d'État russe, ne cache pas sa volonté de redémarrer les réacteurs. L'Agence internationale de l'énergie atomique, chargée de surveiller le site, joue un rôle ambigu. Un article de Jade Lindgaard publié lundi 10 mars et lu par Jérémy Zylberberg.

Grand angle
Ukraine : les enfants face à la guerre

Grand angle

Play Episode Listen Later Feb 24, 2025 2:35


durée : 00:02:35 - Le grand format - Trois ans après le début de l'invasion russe, les Ukrainiens ne voient pas le bout de ce conflit. Les enfants vivant près de la ligne de front subissent toujours au quotidien la réalité de la guerre. Reportage dans la région de Zaporijjia, dans le village de Yurkivka.

Livre international
«Couchsurfing en Ukraine», de Stephan Orth

Livre international

Play Episode Listen Later Dec 28, 2024 4:23


Notre livre international de cette semaine nous emmène en Ukraine. L'auteur allemand Stephan Orth a passé huit mois dans ce pays en pleine guerre. Non pas en tant que journaliste, mais en tant que « couchsurfer », c'est-à-dire, comme voyageur qui se fait inviter chez des habitants. Il écoute leurs histoires, est impressionné par leur courage et leur volonté de vivre. De cette expérience intense, il a écrit un livre, intitulé : Couchsurfing en Ukraine, publié aux éditions allemandes Malik. Un livre qui retrace le quotidien d'une population confrontée à la guerre déclenchée par la Russie le 24 février 2022. Stephan Orth répond aux questions d'Achim Lippold. RFI : Vous avez déjà visité beaucoup de pays pour dormir chez l'habitant : l'Iran, la Russie, la Chine, entre autres. Mais cette fois, vous avez choisi un pays en guerre depuis presque trois ans. Pourquoi ce choix ? Stephan Orth : Il y avait des raisons personnelles, car mon ex-petite amie vit à Kiev. Je suis donc allé fréquemment en Ukraine pendant la guerre. On peut dire que nous avons eu la « bonne » idée de devenir un couple juste après le début de la guerre. J'ai continué à me rendre à Kiev en train, puisqu'aucun avion ne vole vers l'Ukraine. À un moment donné, je me suis dit : « Puisque je prends le risque insensé de passer autant de temps dans cette guerre, pourquoi ne pas y associer un projet de livre ? ». L'éditeur était partant, et j'avais le sentiment que l'intérêt pour cette guerre diminuait déjà, au début de 2023. Pourtant, sur place, cette guerre terriblement violente continuait à faire rage, et j'ai pensé qu'il fallait la raconter davantage, en adoptant une perspective plus personnelle et intime.Comment les gens vous ont-ils accueilli ? Je me suis vraiment posé la question : est-ce que c'est approprié de demander de l'hospitalité en ce moment, alors que les Ukrainiens traversent une guerre ? Peut-on aller chez les gens, dormir sous leur toit. Mais finalement, mes craintes se sont vite envolées. Les Ukrainiens qui m'ont accueilli, m'ont assuré qu'ils le faisaient de bon cœur. L'un d'eux m'a dit : « Vous, les Allemands, vous avez accueilli un million d'Ukrainiens, donc on peut bien accueillir un Allemand chez nous ! ». Franchement, j'ai été très bien reçu. Il y avait ce sentiment d'égal à égal. Je veux dire, je ne suis pas venu en tant que journaliste de télé avec toute une équipe et une grosse caméra pour juste prendre deux-trois témoignages et repartir. Non, j'ai vraiment partagé leur quotidien, j'ai vécu la guerre avec eux. Et je pense que ça crée une proximité particulière, une relation plus humaine.Vous décrivez une situation un peu absurde. Vous louez une voiture et l'agence vous appelle chaque fois que vous approchez de la ligne de front.Exactement ! Avec un photographe, on avait loué une voiture pour quatre jours, dans la région de Donetsk. Mais bon, petit problème : vous n'êtes pas assuré dans ces zones-là. Et je me disais souvent : si quelque chose arrive à cette Volkswagen T-Roc, il faudra la rembourser, et ce n'est vraiment pas donné ! Chaque fois qu'on s'est trouvé à 20 km de la ligne de front, à portée d'artillerie russe, l'agence de location nous appelait en nous demandant de faire demi-tour.  Visiblement, ils suivaient nos déplacements ! En fait, dans le contrat, il n'y avait pas d'interdiction de circuler près du front, mais ils tenaient à nous avertir.Vous expliquez aussi comment les Ukrainiens cherchent une normalité, même en pleine guerre. Ils vont à l'opéra, sachant que la représentation peut être interrompue à tout moment par une alerte aérienne. Ça vous a surpris, cette façon de s'adapter ?Ah oui, ça m'a beaucoup marqué. Je ne pouvais pas imaginer à quel point les gens s'habituent à une situation aussi extrême. Moi, j'ai choisi d'aller en Ukraine, de m'exposer à ce conflit. Personne ne m'y obligeait. Mais les Ukrainiens, eux, n'ont pas le choix. Ils n'avaient aucune expérience de la guerre, et pourtant ils s'y sont adaptés. Leur quotidien s'est ajusté à cette réalité. Des choses qui nous paraîtraient incroyables deviennent banales pour eux. C'était une vraie leçon de voir comment l'humain s'adapte dans des situations très difficiles.Pendant ces huit mois en Ukraine, vous avez rencontré beaucoup de gens. Y a-t-il une personne qui vous a particulièrement marqué ?Oh oui, il y avait beaucoup de rencontres marquantes, mais je pense à Polina, de Zaporijjia. Une jeune femme très engagée depuis le premier jour de la guerre. Avec ses frères et des amis, elle a monté une association de bénévoles pour distribuer de l'aide humanitaire et collecter des dons. Aujourd'hui, elle travaille pour les ambulances et aide à évacuer les soldats blessés du front. Elle sauve des vies, tout en risquant la sienne. Elle va tous les jours près de la ligne de front. Mais ce qui était frappant de voir, c'étaient tous ces gens qui, d'une manière ou d'une autre, s'engageaient pour que leur pays tienne bon. Pour que l'Ukraine ne perde pas cette guerre. Après presque trois ans de guerre, tout le monde est épuisé. Mais les gens font preuve d'une incroyable force, d'une résilience impressionnante. Ils continuent. Ils ne lâchent pas.Vous restez en contact avec ces personnes ?Oui, presque toutes. Souvent, nos conversations commencent par la question : « Est-ce que tout va bien après la dernière attaque de missiles ? ». Par exemple, pendant les fêtes de Noël, environ soixante-dix missiles ont été lancés par la Russie. Certains ont été interceptés, mais c'était une attaque massive, même Le jour de Noël. Certains amis ont dû se mettre à l'abri ne serait-ce que dans leur salle de bain durant les bombardements.Pensez-vous que votre livre offre une perspective différente de celle transmise par les médias ?J'espère que oui. Les meilleures conversations n'ont pas lieu immédiatement. Elles viennent au deuxième ou troisième jour, lorsque vous êtes vraiment intégré dans le quotidien des gens. J'ai voulu montrer la vie des gens ordinaires, mettre en avant le côté humain, pas seulement décrire la vie des soldats ou les stratégies militaires.Quel impact cette guerre a-t-elle sur la société ukrainienne ?Il est énorme. Beaucoup parlent d'années « volées ». La priorité est de survivre, ne pas devenir fous. Ils n'ont pas le temps ni l'esprit pour se projeter dans l'avenir. Les problèmes de santé, qu'ils soient physiques ou psychologiques, sont omniprésents, on parle beaucoup de symptômes post-traumatiques. J'ai moi-même eu des sirènes fantômes, dans la tête. Après mon retour, chaque bruit me rappelait une alerte aérienne. Mais moi, je n'ai passé que huit mois en Ukraine. Donc, imaginez celles et ceux qui y vivent et qui subissent des bombardements au quotidien.Avez-vous le sentiment que les Ukrainiens montrent des signes de lassitude face à cette guerre ?Oui, bien sûr. Beaucoup sont épuisés. Mais la majorité veut continuer à se battre, car ils savent qu'un cessez-le-feu temporaire ne signifie pas la fin du conflit. Ils veulent éviter qu'une armée russe renforcée ne revienne dans quelques années. Et ils sont bien conscients du fait ce que cela signifierait de vivre sous occupation russe.En quoi ce voyage a-t-il été différent des autres pour vous ? C'est sans doute le voyage le plus extrême et le plus dangereux que j'aie jamais fait. C'est aussi celui qui m'a le plus marqué, tout simplement, parce que ma position sur l'Ukraine est très claire. Je pense que toute personne dans le monde ayant fait ce type de voyage serait parfaitement consciente qu'il n'est plus possible de revenir à une situation normale avec la Russie d'aujourd'hui. Il ne faut pas recommencer à faire du commerce avec la Russie, à lui acheter du gaz et du pétrole à grande échelle, comme certains partis en Allemagne le souhaitent.Quand on vit une situation de guerre de près, on saisit pleinement l'injustice et la brutalité de ce conflit, d'une manière qu'aucun reportage ou documentaire télévisé ne pourrait transmettre. C'est ce qui m'a le plus marqué émotionnellement. On me demande souvent quel sera mon prochain projet de livre. Pour l'instant, je ne peux ni décider ni même y penser, car le sort de l'Ukraine continue de me bouleverser.Couchsurfing in der Ukraine : Meine Reise durch ein Land im Krieg (Couchsurging en Ukraine. Mon voyage dans un pays en guerre) est publié aux éditions Malik.Le livre précédent de Stephan Orth sur le couchsurfing en Iran a été traduit en français et a été publié aux éditions Payot sous le nom de Derrière les portes closes. Mes aventures en Iran. 

Livre international
«Couchsurfing en Ukraine», de Stephan Orth

Livre international

Play Episode Listen Later Dec 28, 2024 4:23


Notre livre international de cette semaine nous emmène en Ukraine. L'auteur allemand Stephan Orth a passé huit mois dans ce pays en pleine guerre. Non pas en tant que journaliste, mais en tant que « couchsurfer », c'est-à-dire, comme voyageur qui se fait inviter chez des habitants. Il écoute leurs histoires, est impressionné par leur courage et leur volonté de vivre. De cette expérience intense, il a écrit un livre, intitulé : Couchsurfing en Ukraine, publié aux éditions allemandes Malik. Un livre qui retrace le quotidien d'une population confrontée à la guerre déclenchée par la Russie le 24 février 2022. Stephan Orth répond aux questions d'Achim Lippold. RFI : Vous avez déjà visité beaucoup de pays pour dormir chez l'habitant : l'Iran, la Russie, la Chine, entre autres. Mais cette fois, vous avez choisi un pays en guerre depuis presque trois ans. Pourquoi ce choix ? Stephan Orth : Il y avait des raisons personnelles, car mon ex-petite amie vit à Kiev. Je suis donc allé fréquemment en Ukraine pendant la guerre. On peut dire que nous avons eu la « bonne » idée de devenir un couple juste après le début de la guerre. J'ai continué à me rendre à Kiev en train, puisqu'aucun avion ne vole vers l'Ukraine. À un moment donné, je me suis dit : « Puisque je prends le risque insensé de passer autant de temps dans cette guerre, pourquoi ne pas y associer un projet de livre ? ». L'éditeur était partant, et j'avais le sentiment que l'intérêt pour cette guerre diminuait déjà, au début de 2023. Pourtant, sur place, cette guerre terriblement violente continuait à faire rage, et j'ai pensé qu'il fallait la raconter davantage, en adoptant une perspective plus personnelle et intime.Comment les gens vous ont-ils accueilli ? Je me suis vraiment posé la question : est-ce que c'est approprié de demander de l'hospitalité en ce moment, alors que les Ukrainiens traversent une guerre ? Peut-on aller chez les gens, dormir sous leur toit. Mais finalement, mes craintes se sont vite envolées. Les Ukrainiens qui m'ont accueilli, m'ont assuré qu'ils le faisaient de bon cœur. L'un d'eux m'a dit : « Vous, les Allemands, vous avez accueilli un million d'Ukrainiens, donc on peut bien accueillir un Allemand chez nous ! ». Franchement, j'ai été très bien reçu. Il y avait ce sentiment d'égal à égal. Je veux dire, je ne suis pas venu en tant que journaliste de télé avec toute une équipe et une grosse caméra pour juste prendre deux-trois témoignages et repartir. Non, j'ai vraiment partagé leur quotidien, j'ai vécu la guerre avec eux. Et je pense que ça crée une proximité particulière, une relation plus humaine.Vous décrivez une situation un peu absurde. Vous louez une voiture et l'agence vous appelle chaque fois que vous approchez de la ligne de front.Exactement ! Avec un photographe, on avait loué une voiture pour quatre jours, dans la région de Donetsk. Mais bon, petit problème : vous n'êtes pas assuré dans ces zones-là. Et je me disais souvent : si quelque chose arrive à cette Volkswagen T-Roc, il faudra la rembourser, et ce n'est vraiment pas donné ! Chaque fois qu'on s'est trouvé à 20 km de la ligne de front, à portée d'artillerie russe, l'agence de location nous appelait en nous demandant de faire demi-tour.  Visiblement, ils suivaient nos déplacements ! En fait, dans le contrat, il n'y avait pas d'interdiction de circuler près du front, mais ils tenaient à nous avertir.Vous expliquez aussi comment les Ukrainiens cherchent une normalité, même en pleine guerre. Ils vont à l'opéra, sachant que la représentation peut être interrompue à tout moment par une alerte aérienne. Ça vous a surpris, cette façon de s'adapter ?Ah oui, ça m'a beaucoup marqué. Je ne pouvais pas imaginer à quel point les gens s'habituent à une situation aussi extrême. Moi, j'ai choisi d'aller en Ukraine, de m'exposer à ce conflit. Personne ne m'y obligeait. Mais les Ukrainiens, eux, n'ont pas le choix. Ils n'avaient aucune expérience de la guerre, et pourtant ils s'y sont adaptés. Leur quotidien s'est ajusté à cette réalité. Des choses qui nous paraîtraient incroyables deviennent banales pour eux. C'était une vraie leçon de voir comment l'humain s'adapte dans des situations très difficiles.Pendant ces huit mois en Ukraine, vous avez rencontré beaucoup de gens. Y a-t-il une personne qui vous a particulièrement marqué ?Oh oui, il y avait beaucoup de rencontres marquantes, mais je pense à Polina, de Zaporijjia. Une jeune femme très engagée depuis le premier jour de la guerre. Avec ses frères et des amis, elle a monté une association de bénévoles pour distribuer de l'aide humanitaire et collecter des dons. Aujourd'hui, elle travaille pour les ambulances et aide à évacuer les soldats blessés du front. Elle sauve des vies, tout en risquant la sienne. Elle va tous les jours près de la ligne de front. Mais ce qui était frappant de voir, c'étaient tous ces gens qui, d'une manière ou d'une autre, s'engageaient pour que leur pays tienne bon. Pour que l'Ukraine ne perde pas cette guerre. Après presque trois ans de guerre, tout le monde est épuisé. Mais les gens font preuve d'une incroyable force, d'une résilience impressionnante. Ils continuent. Ils ne lâchent pas.Vous restez en contact avec ces personnes ?Oui, presque toutes. Souvent, nos conversations commencent par la question : « Est-ce que tout va bien après la dernière attaque de missiles ? ». Par exemple, pendant les fêtes de Noël, environ soixante-dix missiles ont été lancés par la Russie. Certains ont été interceptés, mais c'était une attaque massive, même Le jour de Noël. Certains amis ont dû se mettre à l'abri ne serait-ce que dans leur salle de bain durant les bombardements.Pensez-vous que votre livre offre une perspective différente de celle transmise par les médias ?J'espère que oui. Les meilleures conversations n'ont pas lieu immédiatement. Elles viennent au deuxième ou troisième jour, lorsque vous êtes vraiment intégré dans le quotidien des gens. J'ai voulu montrer la vie des gens ordinaires, mettre en avant le côté humain, pas seulement décrire la vie des soldats ou les stratégies militaires.Quel impact cette guerre a-t-elle sur la société ukrainienne ?Il est énorme. Beaucoup parlent d'années « volées ». La priorité est de survivre, ne pas devenir fous. Ils n'ont pas le temps ni l'esprit pour se projeter dans l'avenir. Les problèmes de santé, qu'ils soient physiques ou psychologiques, sont omniprésents, on parle beaucoup de symptômes post-traumatiques. J'ai moi-même eu des sirènes fantômes, dans la tête. Après mon retour, chaque bruit me rappelait une alerte aérienne. Mais moi, je n'ai passé que huit mois en Ukraine. Donc, imaginez celles et ceux qui y vivent et qui subissent des bombardements au quotidien.Avez-vous le sentiment que les Ukrainiens montrent des signes de lassitude face à cette guerre ?Oui, bien sûr. Beaucoup sont épuisés. Mais la majorité veut continuer à se battre, car ils savent qu'un cessez-le-feu temporaire ne signifie pas la fin du conflit. Ils veulent éviter qu'une armée russe renforcée ne revienne dans quelques années. Et ils sont bien conscients du fait ce que cela signifierait de vivre sous occupation russe.En quoi ce voyage a-t-il été différent des autres pour vous ? C'est sans doute le voyage le plus extrême et le plus dangereux que j'aie jamais fait. C'est aussi celui qui m'a le plus marqué, tout simplement, parce que ma position sur l'Ukraine est très claire. Je pense que toute personne dans le monde ayant fait ce type de voyage serait parfaitement consciente qu'il n'est plus possible de revenir à une situation normale avec la Russie d'aujourd'hui. Il ne faut pas recommencer à faire du commerce avec la Russie, à lui acheter du gaz et du pétrole à grande échelle, comme certains partis en Allemagne le souhaitent.Quand on vit une situation de guerre de près, on saisit pleinement l'injustice et la brutalité de ce conflit, d'une manière qu'aucun reportage ou documentaire télévisé ne pourrait transmettre. C'est ce qui m'a le plus marqué émotionnellement. On me demande souvent quel sera mon prochain projet de livre. Pour l'instant, je ne peux ni décider ni même y penser, car le sort de l'Ukraine continue de me bouleverser.Couchsurfing in der Ukraine : Meine Reise durch ein Land im Krieg (Couchsurging en Ukraine. Mon voyage dans un pays en guerre) est publié aux éditions Malik.Le livre précédent de Stephan Orth sur le couchsurfing en Iran a été traduit en français et a été publié aux éditions Payot sous le nom de Derrière les portes closes. Mes aventures en Iran. 

C dans l'air
Missile américain, riposte russe… Affolement général - L'intégrale -

C dans l'air

Play Episode Listen Later Nov 26, 2024 62:57


C dans l'air du 26 novembre - Missile américain, riposte russe… Affolement général À l'approche de l'investiture de Donald Trump en janvier, la guerre que livre la Russie à l'Ukraine est entrée dans une nouvelle phase d'escalade. Alors que sur le terrain les combats sont de plus en plus intenses, l'arrivée massive de soldats nord-coréens en Russie a été confirmée par Kiev et ses alliés occidentaux, dont les Etats-Unis. En réponse Washington a autorisé les forces ukrainiennes à frapper des cibles militaires en territoire russe à l'aide des missiles à longue portée américains, autorisation mise immédiatement en pratique la semaine dernière.Moscou a riposté par le tir d'un missile balistique à moyenne portée (IRBM) de dernière génération, baptisé Orechnik sur la ville ukrainienne de Dnipro. Dans une allocution solennelle à la télévision, le président Vladimir Poutine, qui a modifié sa doctrine nucléaire pour abaisser le seuil d'utilisation de cette arme, a affirmé que "le conflit en Ukraine a désormais pris des caractéristiques mondiales" et prévenu qu'il n'excluait pas de frapper les pays dont les armes sont utilisées par l'Ukraine en Russie. Il a par la suite ordonné de produire en série et de continuer à tester au combat le nouveau missile balistique hypersonique Orechnik, lors d'une réunion avec des responsables militaires diffusée à la télévision. Moscou a par ailleurs annoncé ce mardi expulser un diplomate britannique, accusé d'espionnage.De leur côté, les États-Unis ont indiqué ce week-end s'attendre à ce que les milliers de soldats nord-coréens stationnés en Russie combattent "bientôt" les forces ukrainiennes. L'Ukraine a également fait savoir ce mardi qu'elle avait été la cible durant la nuit d'une attaque russe record, avec un nombre de 188 drones de combat. C'est dans ce contexte de fortes tensions que se réunit dans la journée, à la demande de Kiev, le Conseil Otan-Ukraine, instance créée en 2023 pour faciliter le dialogue entre Kiev et l'Alliance atlantique. Parallèlement, selon le quotidien Le Monde, les discussions sur l'envoi de troupes occidentales et de sociétés de défense privées sur le sol ukrainien, auraient été réactivées entre la France et le Royaume-Uni dans la perspective d'un éventuel désengagement américain du soutien à Kiev après la prise de fonctions de Donald Trump, aux Etats-Unis, le 20 janvier 2025. "Ces échanges concerneraient la coopération en matière de défense, notamment dans le but de créer un noyau dur entre alliés en Europe, axé sur l'Ukraine et la sécurité européenne au sens large" explique le quotidien.Une question de sécurité qui inquiète de plus en plus en Europe, en particulier l'Allemagne. Après le tir du missile balistique à moyenne portée russe, capable en théorie de toucher une ville européenne, les autorités allemandes ont annoncé qu'elles étaient en train de répertorier bunkers et abris où la population pourrait trouver refuge en cas d'attaque. La ministre allemande des Affaires étrangères a également exprimé lundi des doutes sur les causes du crash d'un avion-cargo en Lituanie. "Nous devons nous demander sérieusement si c'était un accident ou, comme la semaine passée, à nouveau un incident hybride", a déclaré Annalena Baerbock en marge d'une réunion du G7 à Fiuggi, en Italie. La ministre faisait référence aux récentes ruptures suspectes de câbles de télécommunication sous-marins en mer Baltique, pour lesquelles un sabotage n'est pas écarté. La Suède qui enquête sur l'affaire a demandé à un cargo chinois suspect de gagner les eaux territoriales suédoises afin "de coopérer pour comprendre ce qu'il s'est passé". En première ligne face à la Russie, ce pays scandinave a commencé à envoyer la semaine dernière cinq millions de brochures à ses habitants, les exhortant à se préparer à un potentiel conflit, aussi bien mentalement que d'un point de vue logistique. Localisation des abris antiatomiques, choix des aliments, sources d'informations fiables, le document de 32 pages décrit, à l'aide d'illustrations simples, les menaces qui pèsent sur la Suède et donne des conseils tels que la constitution de stocks de denrées alimentaires et d'eau. Le gouvernement de la Finlande, pays voisin qui partage une frontière de 1.340 kilomètres avec la Russie, a également mis à la disposition de ses administrés ce lundi un site web rassemblant des conseils pour se préparer en cas de crise.Une crainte de l'extension de la guerre qui semble avoir joué un rôle important dans les résultats du premier tour de l'élection présidentielle en Roumanie. Le candidat d'extrême droite prorusse Călin Georgescu, opposé à l'aide à l'Ukraine voisine et pourfendeur de l'OTAN, a pris tout le monde de court en arrivant en tête du premier tour du scrutin ce dimanche, avec 22,94 % des suffrages exprimés, devant Elena Lasconi, 52 ans, maire centre-droit d'une petite ville (19,17 %). Alors comment Călin Georgescu, pro-Poutine affiché, a-t-il a fait mentir des sondages qui lui créditait 8 % d'intentions de vote en Roumanie ? Faut-il craindre une extension de la guerre ? Comment l'Europe se prépare-t-elle ? Enfin quelle est la situation en Ukraine, et notamment dans la centrale nucléaire de Zaporijjia ? Nos journalistes ont pu recueillir le témoignage d'un opérateur ukrainien qui a travaillé dans la centrale, devenue une base militaire russe.Les experts : - ELSA VIDAL - Rédactrice en chef de la rédaction en langue russe - RFI- GÉNÉRAL PATRICK DUTARTRE - Général de l'armée de l'Air et de l'Espace, ancien pilote de chasse- ISABELLE LASSERRE - Correspondante diplomatique - Le Figaro, spécialiste des questions de stratégie et de géopolitique - ÉLISE VINCENT - Journaliste chargée des questions de défense - Le Monde

ONU Info

En marge du 79ème débat général, le Directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, explique dans un entretien à ONU Info les efforts de son agence pour éviter un accident nucléaire en Ukraine dans le contexte du conflit en cours.Il évoque en particulier la centrale nucléaire de Zaporijjia, située dans une zone de combat.(Extrait sonore :  Rafael Mariano Grossi, Directeur général de l'AIEA)

C dans l'air
Moscou: Daech revendique, Poutine pointe l'Ukraine - L'intégrale

C dans l'air

Play Episode Listen Later Mar 23, 2024 64:49


C dans l'air du 23 mars 2024 - Terrorisme : Moscou frappé en plein cœur L'effroi. Un attentat a été commis hier au Crocus City Hall de Krasnogorsk, à la périphérie de Moscou. Le bilan s'élève désormais à 133 morts, a annoncé le Comité d'enquête de la Fédération de Russie, sur Telegram. L'Etat islamique au Khorassan, une branche afghane de l'organisation, a revendiqué l'attaque dès hier soir. Le groupe terroriste affirme que l'attentat a été commis par quatre de ses combattants. Le président russe, Vladimir Poutine, a annoncé aujourd'hui que le dimanche 24 mars serait un jour de deuil national, dans un discours retransmis à la télévision. Il a qualifiée cette attaque d'« acte terroriste sanglant et barbare ». Vladimir Poutine a aussi assuré que tous les auteurs, organisateurs et commanditaires de ce crime seraient "justement et inévitablement punis ». Le président russe a assuré samedi, dans une allocution télévisée, que "les quatre auteurs directs, tous ceux qui ont tiré et tué des personnes", avaient été arrêtés alors qu'ils « tentaient de fuir et se dirigeaient vers l'Ukraine ». Kiev a de son côté fermement démenti toute implication dans l'attaque. Les réactions à cette attaque ne se sont pas faites attendre. Le président chinois, Xi Jinping, a présenté aujourd'hui ses « condoléances » à son homologue russe. L'Inde s'est dit « solidaire » de la Russie. Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a condamné une attaque « inacceptable ». En Occident, Londres condamne « avec la plus grande fermeté l'attaque terroriste », tout comme le chancelier allemand, Olaf Scholz. Emmanuel Macron a également dénoncé cet attentat. Ce n'est pas la première fois que l'Etat Islamique frappe la Russie. Si l'organisation a perdu la mainmise territoriale qui fut la sienne en Syrie et en Irak, du temps du "califat", elle conserve dans cette région de nombreux combattants. Elle semble en guerre contre le monde entier et perpétue depuis de nombreux attentats terroristes un peu partout sur la planète. Des pays musulmans, comme l'Afghanistan, ont récemment été touchés, tout comme la Russie hier. Et les pays occidentaux sont également ciblés. Cette attaque à Moscou interroge donc sur l'état de la menace terroriste en France, à quelques mois des Jeux Olymiques de Paris. D'autant que des menaces d'attentat contre des établissements scolaires des Hauts-de-France ont été diffusées, aujourd'hui et hier soir, via leurs espaces numériques de travail piratés. Une cinquantaine d'établissements d'Ile-de-France, principalement des lycées, avaient déjà fait l'objet de menaces similaires, mercredi et jeudi. Le 2 décembre dernier, un touriste allemand est mort à Paris, sous les coups d'un assaillant armé d'un couteau et d'un marteau. Moins de deux mois plus tôt, Dominique Bernard, un enseignant âgé de 57 ans, était tué dans l'enceinte du lycée Gambetta-Carno d'Arras suite à une attaque au couteau. Deux personnes avaient également été blessées. Depuis l'attentat contre “Charlie Hedo”, le 7 janvier 2015, les attentats islamistes qui ont fait plus de 260 morts dans l'Hexagone. Si la Russie a été durement frappée sur son sol hier, sa guerre en Ukraine se poursuit. Deux ans après le début du conflit, Moscou change de ton et de mots. Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov admet en effet dans un entretien accordé au média Argoumenty I Fakty, que son pays est « en état de guerre » contre l'Ukraine. C'est la fin d'un tabou. Et cette nouvelle donne sémantique pourrait également signifier l'approche une mobilisation massive. Durant la campagne électorale russe, Vladimir Poutine, depuis largement réélu, avait affirmé qu'il y aurait plus d'efforts à fournir en Ukraine. Son ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, vient en outre d'annoncer son intention de créer deux nouvelles armées d'ici la fin de l'année. Sur le terrain, la campagne de bombardements russe est extrêmement soutenue ces derniers jours. Le pays a massivement frappé les infrastructures énergétiques ukrainiennes. Zaporijjia est au bord du black-out. Huit missiles russes ont en effet touché dans la nuit de jeudi à vendredi la plus grande centrale hydroélectrique d'Ukraine. Cette même nuit, pas moins de 90 missiles et 60 drones explosifs ont frappé le pays, soit l'une des attaques les plus importantes de ces derniers mois. Le bilan est d'au moins cinq morts et plusieurs blessés. Quelles conséquences l'attentat de Moscou aura-t-il pour la Russie et sur Vladimir Poutine ? Quel est l'état de la menace terroriste en France ? Combien de temps l'Ukraine pourra-t-elle tenir face aux bombardements russes ? LES EXPERTS : - WASSIM NASR - Journaliste spécialiste des mouvements djihadistes - France 24 - Alban MIKOCZY- Grand reporter pour France Télévisions, ancien correspondant en Russie - Manon LOIZEAU - Journaliste - Réalisatrice, spécialiste de la Russie - PASCAL BONIFACE - Directeur de l'IRIS (Institut de Relations Internationales et Stratégiques) DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe Thiéfine RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/

C dans l'air
Ukraine : "la guerre revient en Russie" - 03/08/23

C dans l'air

Play Episode Listen Later Aug 3, 2023 57:08


C dans l'air du 3 août - Ukraine : "la guerre revient en Russie" PRÉSENTATION : Maya LAUQUÉ LES EXPERTS : - ELSA VIDAL - Rédactrice en chef de la rédaction en langue russe - RFI - FRÉDÉRIC ENCEL - Docteur en géopolitique - Maître de conférences à Sciences Po Paris et Paris School of Business - Auteur de « Petites leçons de diplomatie » - GÉNÉRAL CHRISTOPHE GOMART - Ancien directeur du renseignement militaire - Ex-commandant des opérations spéciales - CHRISTINE DUGOIN-CLÉMENT - Chercheure à la chaire Risques - Université Paris 1-Sorbonne "La guerre arrive en Russie, dans ses centres stratégiques et ses bases militaires". C'est ce qu'a affirmé dimanche dernier le président ukrainien Volodymyr Zelensky après l'attaque de drones qui a visé un quartier d'affaires à Moscou. "C'est un processus inévitable, naturel et absolument juste", a-t-il déclaré lors de son adresse quotidienne, en marge d'une visite à Ivano-Frankivsk. Volodymyr Zelensky se montre convaincu que l'Ukraine "devient plus forte". Dans la nuit de samedi à dimanche, une attaque de drones ukrainiens contre Moscou a en effet été déjouée, sans faire de victimes, et l'aéroport international de la capitale brièvement fermé. Selon le ministère russe de la Défense, l'un des appareils a été abattu et les deux autres, "neutralisés par la guerre électronique", se sont écrasés sur deux tours de bureaux du principal quartier d'affaires de la ville. Plusieurs fenêtres de ces bâtiments ont été soufflées, des poutres en acier rendues visibles et des documents éparpillés au sol, selon un photographe de l'AFP. Une nouvelle attaque ukrainienne de drones contre Moscou et sa région a également été déjouée par la Russie tôt ce mardi. L'un de ces engins a percuté une des tours de bureaux déjà touchée le week-end dernier. Sur le terrain, les Ukrainiens sont à l'assaut mais les opérations semblent s'enliser. Sur l'immense ligne de front, les défenses russes, particulièrement denses, ont globalement tenu depuis le début de la contre-offensive de Kiev, lancée au début du mois de juin. Les autorités russes elles-mêmes évoquent des "attaques massives", qu'elles estiment avoir "repoussées". L'Institute for the Study of War, basé à Washington, observe cependant dans la région de Zaporijjia, au Sud, une avancée de 2,5 km des forces ukrainiennes, qui auraient ensuite légèrement reculé. Deux responsables du Pentagone cités par le New York Times rapportent quant à eux que l'Ukraine pourrait être entrée dans "la phase principale" de sa contre-offensive. Deux mois après le début de cette opération censée repousser les troupes de Moscou hors d'Ukraine, Kiev affirme avoir repris environ 200 km² de son territoire. C'est bien moins qu'à l'automne dernier, quand les troupes ukrainiennes avaient dégagé l'emprise russe autour de Kharkiv, au Nord, et repoussé l'armée de Moscou derrière le Dniepr à Kherson, au Sud du pays. Si le front ne bouge pas beaucoup, les combats sont d'une grande violence. Une séquence impressionnante est récemment venue l'illustrer. Sur des images filmées au drone par un pilote ukrainien, on voit un soldat russe, pris au piège seul dans une tranchée, décider de retourner son arme vers lui et de se suicider pour ne pas être capturé, alors que des cadavres d'autres soldats russes se trouvent à ses côtés. L'ancien président russe Dmitri Medvedev, qui a déjà plusieurs fois évoqué le spectre d'un conflit nucléaire sur fond de guerre en Ukraine, a réitéré ses menaces dimanche dernier : si la contre-offensive ukrainienne en cours était couronnée de succès, "nous serions obligés d'utiliser une arme nucléaire", a-t-il averti. À Moscou, on s'inquiète. En manque d'effectifs, l'armée russe cherche à se doter de nouvelles recrues dans la perspective d'une prolongation du conflit en Ukraine. La Douma, la Chambre basse du Parlement, a ainsi adopté le 25 juillet dernier une série d'amendements prévoyant l'appel sous les drapeaux d'environ 1,5 million de recrues supplémentaires d'ici à 2025. Après avoir été approuvée par le Sénat russe et signée par Vladimir Poutine, la loi entrera en vigueur au 1er janvier 2024. Principale nouveauté, l'âge maximum de la conscription est passé de 27 ans à 30 ans. De plus, afin d'éviter les départs en masse à l'étranger des hommes en âge de servir, la surveillance sera renforcée. Désormais, ces derniers sont dans l'impossibilité de quitter le territoire au moment même où ils reçoivent leur convocation pour le bureau d'enrôlement. Depuis, plusieurs attaques contre des centres de conscriptions ont été observées. Une vidéo publiée par les médias d'Etat officiels russes montre une personne inconnue s'approcher d'un bureau de recrutement de Saint-Pétersbourg pour y mettre le feu. Le média russe Mediazona a compté au moins onze attaques de ce type dans la nuit du lundi 31 juillet au mardi 1er août. Loin des combats, des enfants ukrainiens sont accueillis en colonie de vacances en France, près de Vesoul. Une parenthèse pour essayer d'oublier la guerre qui sévit dans leur pays et frappe parfois au cœur de leur famille. Les attaques en Russie vont-elles se multiplier ? Où en est la contre-offensive de Kiev, lancée en avril dernier ? L'armée russe va-t-elle craquer face à la pression des forces ukrainiennes ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Maya Lauqué - Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/

Le monde devant soi
Que fait la CIA en Ukraine?

Le monde devant soi

Play Episode Listen Later Jul 7, 2023 26:12


Le 4 juillet 2023, le président ukrainien Volodymyr Zelensky prend la parole sur les réseaux sociaux pour mettre en garde le reste du monde: le Kremlin prépare selon lui une opération de déstabilisation concernant la centrale de Zaporijjia. La plus grande centrale nucléaire d'Europe, aux mains de l'armée russe depuis mars 2022, aurait ainsi été piégée à l'aide d'«objets similaires à des engins explosifs placés sur le toit extérieur des réacteurs 3 et 4». Des objets dont la «détonation ne devrait pas endommager les générateurs, mais donner l'impression de bombardements depuis le côté ukrainien». Une manipulation évidemment démentie par Moscou, qui a assuré le lendemain que c'était Kiev qui préparait une attaque. Un énième rebondissement dans la guerre d'informations que se livrent les deux capitales, sans conséquence pour l'instant, les tensions autour de l'installation étant retombées. Toujours dans le domaine de l'information, le média américain Newsweek a révélé le 5 juillet 2023 le rôle de la CIA en Ukraine. Dans une longue enquête disponible en accès libre, on apprend notamment que l'agence américaine agit secrètement sur le sol ukrainien –ce qui n'est pas vraiment une surprise. En revanche ce qui étonne, c'est le récit du coup de fil entre William Burns, le directeur de l'agence de renseignement, et Vladimir Poutine, en novembre 2021, soit trois mois avant l'invasion de l'Ukraine. Référence: –«How to Save a Dead Friend», docu russe sur une génération désenchantée, Anaïs Bordages , Slate.fr, 28 juin 2023 Le monde devant soi est un podcast hebdomadaire d'actualité internationale présenté par Christophe Carron, avec Jean-Marie Colombani, directeur de la publication de Slate.fr, et Alain Frachon, éditorialiste au Monde spécialisé dans les questions internationales. Direction et production éditoriale: Christophe Carron Prise de son, montage et réalisation: Aurélie Rodrigues Présentation: Christophe Carron Musique: «True Messiah», DJ Freedem Si vous aimez Le monde devant soi, pensez à l'exprimer en nous donnant la note maximale sur votre plateforme de podcast préférée, en en parlant autour de vous et en laissant vos commentaires sur les réseaux sociaux. Suivez Slate Podcasts sur Facebook et Instagram.

SBS French - SBS en français
Le 3 minutes du 5 juillet 2023

SBS French - SBS en français

Play Episode Listen Later Jul 5, 2023 3:26


Dans l'actualité de ce 5 juillet, la ministre des australiens indigènes s'en prend à la campagne du non contre la Voix ; autorités russes et ukrainiennes s'accusent mutuellement de vouloir s'attaquer à la centrale nucléaire de Zaporijjia ; des témoins affirment que les forces israéliennes se sont retirées de la ville palestinienne de Jenine ; le Secrétaire Général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, reste en poste encore jusqu'au 1er octobre 2024.

Le débat
Le pouvoir russe ébranlé par la révolte de Wagner : Vladimir Poutine toujours maître du Kremlin ?

Le débat

Play Episode Listen Later Jul 5, 2023 45:21


Le chef du Kremlin a-t-il repris la main? Est-il toujours maître à bord? Vladimir Poutine a affirmé, lors d'un sommet virtuel de l'Organisation de coopération de Shanghai le 4 juillet, que la Russie allait continuer de résister face aux sanctions et aux pressions extérieures. Sur le front ukrainien, le Kremlin a averti d'un possible "acte subversif" ukrainien aux "conséquences catastrophiques" à la centrale nucléaire de Zaporijjia. Volodymyr Zelensky évoque au contraire la préparation de Moscou à une "provocation" dans la centrale.

C dans l'air
Wagner à l'assaut de Moscou - 24/06/23

C dans l'air

Play Episode Listen Later Jun 24, 2023 56:24


C dans l'air du 24 juin : Wagner à l'assaut de Moscou LES EXPERTS : - Général Dominique TRINQUAND - Ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU - Pascal BONIFACE - Directeur de l'Institut de Relations Internationales et Stratégiques - Antoine VITKINE - Journaliste - Réalisateur du documentaire « La vengeance de Poutine » - Annie DAUBENTON - Journaliste - essayiste auteure de « Ukraine, les métamorphoses de l'indépendance » Coup de force historique en Russie. Le chef du groupe Wagner, Evgueni Prigojine, 62 ans, est entré ouvertement en rébellion contre le commandement russe. Ses mercenaires, qui étaient déployés en Ukraine dans le cadre de la guerre contre les troupes de Kiev, ont investi le territoire russe dans la nuit du vendredi 23 au samedi 24 juin. Evgueni Prigojine a dit vouloir écarter le ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, et le chef d'état-major Valéri Guérassimov après les avoir accusés d'avoir fait bombarder ses troupes. Ce matin, les Wagner contrôlaient déjà la ville de Rostov-sur-le-Don, où le chef milicien a installé ses quartiers. La situation semble confuse dans la région de Voronej, proche de la frontière ukrainienne et à quelque 600 km au sud de Moscou. Selon la BBC, la milice Wagner contrôlerait les bases militaires de la ville, à mi-chemin entre Rostov et la capitale russe. Citant des sources russes, la chaîne d'information britannique précise que les combattants de Evgueni Prigojine ont pris le contrôle de toutes les installations militaires de Voronej sans violence et sans un coup de feu. La Russie n'a pas encore commenté publiquement cette information, mais le gouverneur de la région de Voronej, Alexandre Goussev, a indiqué sur Telegram que les forces armées russes menaient actuellement des « mesures opérationnelles et de combat dans le cadre de l'opération antiterroriste ». Selon le renseignement britannique, les miliciens de Wagner feraient route vers le Nord, probablement en direction de Moscou. Une information corroborée par Reuters, citant une source de sécurité russe. L'autoroute M-4, qui relie ces trois villes, est fermée à la circulation sur plus de 300 kilomètres. Le gouverneur de la région de Lipetsk, située à 400 km au sud de Moscou, assure que des combattants de Wagner sont entrés dans la région, peu après avoir appelé la population à rester chez elle, confirmant ainsi la progression de Wagner. Dans une allocution Vladimir Poutine a dénoncé «un coup de poignard dans le dos de la Russie», accusé son ex-fidèle de trahison. Le président russe Vladimir Poutine a juré de punir les "traîtres" du groupe paramilitaire Wagner, après les menaces de son chef de renverser le commandement militaire de Moscou. Le sanglant dirigeant tchétchène Ramzan Kadyrov, soutien du régime russe, a annoncé envoyer ses hommes dans les « zones de tension » russes, ce samedi. Sur le plan international, le président russe Vladimir Poutine a reçu samedi le "plein soutien" de son homologue turc Recep Tayyip Erdogan. Les États-Unis disent, eux, être en "étroite coordination" avec leurs alliés sur la situation en Russie. La diplomatie russe a mis en garde l'Occident contre toute tentative de "profiter" de la situation. Poutine et Prigojine, les anciens alliés, sont désormais ennemis. Les relations entre les deux hommes sont anciennes. Evguéni Prigojine sort de prison en 1990, alors que l'URSS est en train de s'effondrer et profite de l'arrivée du capitalisme pour lancer une entreprise de vente de hot-dogs, avec succès. Il monte ensuite en gamme, jusqu'à ouvrir un restaurant de luxe qui devient l'un des plus courus de Saint-Pétersbourg, la ville où Vladimir Poutine connaît en parallèle sa propre ascension politique. Après l'accession fin 1999 de Vladimir Poutine à la présidence, le groupe de restauration de Prigojine officie au Kremlin. Cela lui vaut le surnom de « cuisinier de Poutine » et la réputation d'être devenu milliardaire grâce aux contrats publics, que ce soit dans la restauration des écoles russes ou de l'armée de Moscou. C'est cet argent qu'il aurait utilisé pour fonder Wagner, une armée privée d'abord composée de vétérans endurcis de l'armée et des services spéciaux russes. Avec ce groupe, il sert non seulement les intérêts du Kremlin, mais aussi les siens. Avec le déclenchement de la guerre en Ukraine et les nombreux revers subis par l'armée régulière russe, l'ancien allié discret sort de l'ombre et devient incontournable. Son groupe Wagner recrute désormais dans les prisons russes pour envoyer des hommes en première ligne contre les troupes de Kiev, notamment à Bakhmout. Longtemps au service de Vladimir Poutine, qu'il surnommait même « papa », Evguéni Prigojine renie désormais ses liens avec le pouvoir en place. « Poutine a fait le mauvais choix. Le pire pour lui. Bientôt, nous aurons un nouveau président », a estimé le patron de Wagner ce samedi. Le chien finit donc aujourd'hui par mordre la main de son maître. Concernant l'Ukraine, les déclarations d'Evgueni Prigojine viennent contredire celles du Kremlin qui affirme que la contre-offensive lancée début juin par Kiev est pour l'instant est un échec. Pour le patron de Wagner cette opération est au contraire un succès. Il affirme que l'armée russe recule dans plusieurs secteurs du front et qu'elle subit de lourdes pertes. « L'armée (russe) se retire dans les zones de Zaporijjia et de Kherson, les forces armées ukrainiennes poussent », a en effet déclaré Evgueni Prigojine dans un entretien vidéo publié sur Telegram par son service de presse. « La même chose se passe à Bakhmout, l'ennemi pénétrera de plus en plus profondément dans notre défense », a ajouté l'homme d'affaires, en référence à la ville de l'est capturée par les Russes où les Ukrainiens disent avoir progressé sur les flancs ces dernières semaines. « Il n'y a aucun contrôle, il n'y a pas de succès militaires » de Moscou, a encore cinglé Evgueni Prigojine. « Celui qui choisit le chemin du diable se détruit lui-même », a réagi aujourd'hui Volodymyr Zelensky. La mutinerie armée du groupe Wagner illustre, selon lui, la faiblesse de la Russie, plongée dans « le mal et le chaos ». La rébellion en Russie est une « opportunité » pour l'Ukraine, se réjouit de son côté la vice-ministre de la défense ukrainienne. Elle a estimé aujourd'hui que la Russie a lancé un processus conduisant à sa propre destruction en envahissant l'Ukraine. Elle assurant que son pays continue à faire le nécessaire pour la « victoire ». DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/

Le journal de 8H00
Guerre en Ukraine : la situation à Zaporijjia "en cours de stabilisation"

Le journal de 8H00

Play Episode Listen Later Jun 16, 2023 15:44


durée : 00:15:44 - Journal de 8 h - Jusqu'ici tout va bien. La centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijia est correctement refroidie malgré la destruction, en aval, du barrage de Kakhovka et le manque d'eau à venir. Les combats s'intensifient entre Kiev et Moscou.

Les journaux de France Culture
Guerre en Ukraine : la situation à Zaporijjia "en cours de stabilisation"

Les journaux de France Culture

Play Episode Listen Later Jun 16, 2023 15:44


durée : 00:15:44 - Journal de 8 h - Jusqu'ici tout va bien. La centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijia est correctement refroidie malgré la destruction, en aval, du barrage de Kakhovka et le manque d'eau à venir. Les combats s'intensifient entre Kiev et Moscou.

Les journaux de France Culture
Ukraine : Après la destruction du barrage de Kakhovka, l'eau se fait rare à Zaporijjia

Les journaux de France Culture

Play Episode Listen Later Jun 11, 2023 10:24


durée : 00:10:24 - Journal de 9h - Dans la région de Kherson, les maisons sont inondées. En aval, l'eau commence à manquer. Une catastrophe pour les habitants de la région de Zaporijjia.

C dans l'air
Barrage ukrainien : la catastrophe qui s'annonce ... - 06/06/23

C dans l'air

Play Episode Listen Later Jun 6, 2023 55:22


C dans l'air du 6 juin : Barrage ukrainien : la catastrophe qui s'annonce ... LES EXPERTS - ALAIN BAUER - Professeur de criminologie - CNAM, responsable du pôle sécurité, défense, renseignement - AMIRAL MICHEL OLHAGARAY - Ancien commandant de l'école navale - NICOLE BACHARAN - Politologue et historienne - PAUL GOGO - Journaliste - Correspondant à Moscou - BRUNO CHAREYRON (en duplex) - Ingénieur en physique nucléaire, laboratoire de la CRIIRAD C'est l'une des catastrophes que redoutait l'Ukraine depuis le début de la guerre. Le barrage hydroélectrique de Kakhovka dans le sud du pays, entre la ville de Kherson et la centrale nucléaire de Zaprojia, a été partiellement détruit ont affirmé ce mardi 6 juin la présidence ukrainienne et les autorités d'occupation installées par la Russie dans cette région. Kiev a dénoncé un "crime de guerre" de l'armée russe et a demandé une réunion d'urgence du Conseil de sécurité à l'ONU. L'OTAN a condamné la "brutalité" de la guerre menée par la Russie. Cette attaque contre le barrage ukrainien donne une "nouvelle dimension" à la guerre menée par la Russie a estimé, de son côté, le chancelier allemand Olaf Scholz. Situés sur la rive est du Dniepr, le plus grand fleuve d'Ukraine, la centrale de Kakhovka et son barrage sont restés sous contrôle russe, y compris après la reprise de la rive ouest par l'armée ukrainienne en novembre dernier. En octobre, lors d'une réunion du Conseil de l'Europe, Volodymyr Zelensky rapportait avoir des informations selon lesquelles les occupants russes avaient miné l'édifice. Ce mardi son conseiller Mykhaïlo Podoliak a affirmé que la Russie a "fait sauter" l'ouvrage pour "créer des obstacles pour les actions offensives des forces armées" ukrainiennes, alors qu'une contre-offensive a commencé. Après la rupture de digue de cet ouvrage qui retenait un bassin long de 200 kilomètres et large de 20, des centaines de milliers d'habitants ont reçu l'ordre d'évacuer. Mais au moins 24 localités sont d'ores et déjà inondées, et des dizaines d'autres sous la menace, en raison d'une lente, mais inexorable, montée des eaux dans le delta du fleuve Dniepr. "Des mesures d'évacuation sont en cours" par train vers Mykolaiv a expliqué le Premier ministre ukrainien. Mais elles s'effectuent sous les bombardements continus de l'artillerie russe qui ont blessé deux policiers, a affirmé le ministre de l'Intérieur ukrainien. Le conseiller de la présidence ukrainienne a également alerté sur le danger qui "augmente désormais rapidement" pour la centrale de Zaporijjia. Située à 150 km au nord-est de Kakhovka, la centrale nucléaire utilise l'eau retenue par le barrage pour refroidir son combustible. Sa destruction fait donc craindre une baisse du niveau en amont, qui ferait peser une nouvelle menace sur la sécurité du site. L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), qui dispose d'experts sur place, a affirmé mardi matin qu'il n'existait "pas de danger nucléaire immédiat". Pour l'AIEA, le bassin de refroidissement "sera suffisant pour alimenter la centrale en eau pendant des mois", sans écarter un risque à plus long terme. Côté russe, le Kremlin a dénoncé un acte de "sabotage délibéré" de Kiev afin de couper une source d'eau essentielle pour la Crimée et de détourner l'attention d'une contre-offensive "chancelante" contre les forces russes. La veille la Russie avait affirmé avoir repoussé une "offensive de grande envergure" dimanche "dans la direction du sud de la région de Donestk" dans le Donbass. Ce que les autorités ukrainiennes ont démenti. "Les propagandistes russes vont répandre de fausses informations sur la contre-offensive, les mouvements et les pertes" de l'Ukraine, a écrit le centre des communications stratégiques de l'armée, sur Telegram, accusant la Russie de préparer de fausses vidéos et images censées montrer des pertes ukrainiennes. Depuis quarante-huit heures, les évènements s'accélèrent en Ukraine et la bataille de communication que se livrent Kiev et Moscou s'intensifie. Ainsi plusieurs radios russes, victimes d'un piratage, ont diffusé lundi un faux discours du président Vladimir Poutine faisant état d'une "invasion" ukrainienne et annonçant la mise en place d'une loi martiale dans les régions frontalières de l'Ukraine. Une fausse prise de parole de Vladimir Poutine qui a également été diffusée à la télévision russe, créé sans doute en utilisant la technique dite du deepfake. Celle-ci permet de truquer une vidéo grâce à l'intelligence artificielle (deep learning), en remplaçant par exemple le visage et la voix d'une personne sur une vidéo, par ceux d'une autre personne. Ce n'est pas la première fois que cette technique est utilisée depuis le début du conflit. En mars 2022, la chaîne nationale Ukraine 24, victime d'un piratage, avait diffusé une vidéo truquée de Volodymyr Zelensky, dans laquelle le président ukrainien appelait son pays à "rendre les armes". La bataille de l'information, donnée clef en temps de guerre, se mène désormais avec l'intelligence artificielle alors que sur le terrain les drones se sont imposés comme une arme stratégique. Alors quelle est la situation autour du barrage de Kakhovka ? Est-ce un tournant dans le conflit ? Enfin comment l'intelligence artificielle va changer la guerre ?

C dans l'air
la contre-offensive a commencé - 05/06/23

C dans l'air

Play Episode Listen Later Jun 5, 2023 55:07


C dans l'air du 5 juin : Ukraine : la contre-offensive a commencé LES EXPERTS - PEER DE JONG, ancien Colonel, spécialiste de Géopolitique, auteur de "Agir entre les lignes" - ELSA VIDAL, rédactrice en chef de la rédaction en langue russe - RFI - DIMITRI MINIC, chercheur au Centre Russie/NEI de l'IFRI - MARYSE BURGOT, grand reporter - France 2 Depuis ce lundi, Kiev et Moscou se livrent une bataille de communication sur le sujet. La Russie a affirmé avoir repoussé une "offensive de grande envergure" dimanche "dans la direction du sud de la région de Donestk" dans le Donbass. Le ministère russe de la Défense a diffusé une vidéo montrant ce qui est présenté comme des blindés ukrainiens filmés depuis les airs en train d'être détruits par les forces russes. Mais les autorités ukrainiennes ont démenti, ce lundi, les déclarations de la Russie. "Les propagandistes russes vont répandre de fausses informations sur la contre-offensive, les mouvements et les pertes" de l'Ukraine, a écrit le centre des communications stratégiques de l'armée, sur Telegram. Il accuse la Russie de préparer de fausses vidéos et images censées montrer des pertes ukrainiennes. Alors que se passe-t-il sur le terrain ? Un responsable d'occupation russe dans la région de Zaporijjia a de son côté expliqué que les forces ukrainiennes y avaient attaqué les positions russes lundi matin. "La situation est alarmante", a-t-il assuré, cité par l'agence officielle Tass. Parallèlement les regards se tournent vers la région frontalière russe de de Belgorod où les bombardements et les incursions de combattants anti-Poutine se multiplient. "La zone frontalière de la région de Belgorod est en train de devenir une zone grise pour la Russie", se vantait samedi la chaîne Telegram du Corps des volontaires russes. "Maisons abandonnées, habitants abandonnés, absence totale de l'administration locale et de la police..." Difficile de démêler le vrai du faux dans la communication de ces combattants anti-Poutine. Mais le fait est que le conflit semble prendre pied également sur le territoire russe. Dimanche, le gouverneur local a exhorté les habitants à évacuer. Dans les faits, cela fait plusieurs jours déjà que les villages frontaliers se vident de leurs habitants, hébergés temporairement dans des stades et des cités universitaires de Belgorod. L'impact psychologique est énorme pour ces russes qui ne s'attendaient pas à ce que la guerre puisse se déplacer sur leur territoire. À la télévision, les autorités russes tentent de rassurer, mais ils ne peuvent pas dissimuler les faits. Le patron du groupe paramilitaire Wagner a assuré samedi qu'il était prêt à envoyer ses unités défendre la région de Belgorod. Il a également annoncé la perte du contrôle de la localité de Berkhivka, située près de Bakhmout alors que ses hommes avaient cédé le territoire à l'armée russe après des mois de lutte. Il a accusé les troupes russes de s'enfuir en silence du front et un colonel russe d'avoir ciblé ses propres combattants avec des mines et des tirs. Quelle est la situation en Ukraine et en Russie ? La peur est-elle en train de gagner la population russe ? Comment cette guerre est perçue en Russie ? Enfin quels sont les moyens de propagande utilisés par la Russie en France et en Europe ? Que met en lumière le rapport de la commission d'enquête sur les ingérences étrangères ? Pourquoi suscite-t-il la colère du RN ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/

Les journaux de France Culture
Ukraine : nouvelles tensions autour de Zaporijjia

Les journaux de France Culture

Play Episode Listen Later May 7, 2023 15:16


durée : 00:15:16 - Journal de 12h30 - Alors que la reconquête de Zaporijjia sera sans doute l'un des objectifs de la contre-offensive ukrainienne, les forces pro-russes font évacuer une partie des alentours et le directeur général de l'AIEA alerte sur les risques. - invités : Jean Viard Sociologue, directeur de recherche associé au Cevipof-CNRS

Le journal de 12h30
Ukraine : nouvelles tensions autour de Zaporijjia

Le journal de 12h30

Play Episode Listen Later May 7, 2023 15:16


durée : 00:15:16 - Journal de 12h30 - Alors que la reconquête de Zaporijjia sera sans doute l'un des objectifs de la contre-offensive ukrainienne, les forces pro-russes font évacuer une partie des alentours et le directeur général de l'AIEA alerte sur les risques. - invités : Jean Viard Sociologue, directeur de recherche associé au Cevipof-CNRS

Une semaine dans le monde
Intensification des frappes russes : l'Ukraine peut-elle contre-attaquer ?

Une semaine dans le monde

Play Episode Listen Later Mar 10, 2023 34:09


L'Ukraine se relève doucement après les bombardements russes sur 10 régions du pays. Les forces russes ont utilisé six missiles hypersoniques Kinjal, des armes impossibles à intercepter pour les Ukrainiens. Ces frappes massives ont privé d'électricité pendant plusieurs heures la centrale nucléaire de Zaporijjia. De leur côté, les Ukrainiens se préparent pour une contre-offensive.

Reportage International
Ukraine: la résilience d'Andrii Povod, fermier de la région de Kherson, de retour sur ses terres

Reportage International

Play Episode Listen Later Feb 19, 2023 2:32


Bientôt un an que l'armée russe a lancé son opération militaire de grande envergure contre son voisin. Une partie des régions de Louhansk, Donetsk, Zaporijjia et Kherson restent occupées (sans compter la Crimée, illégalement annexée par Moscou en 2014). Un an de violences, de tragédies, de douleur, mais aussi de résistance pour les Ukrainiens. Reportage auprès d'un agriculteur de la région de Kherson, libérée par l'armée ukrainienne en novembre. De nos envoyés spéciaux à Kherson, Derrière la porte de son garage, Andrii Povod tient à montrer la voiture qui lui a sauvé la vie : un SUV aux vitres transpercées de plusieurs balles. Le 6 mars, dans les premiers jours de l'occupation russe, au détour d'une route, il tombe avec son père sur des militaires russes qui pointent leur arme sur eux. « On a levé nos bras en l'air et on leur a montré qu'on n'était pas armés, mais un premier militaire a commencé à tirer. J'ai fait marche arrière pour repartir dans l'autre sens, mais un deuxième est apparu avec une mitraillette et il a commencé à arroser la voiture. On a quand même réussi à s'échapper », se souvient-il. Touché au cou et au bras, au volant de sa voiture, Andrii réussit à gagner un hôpital. Il y a sera opéré à trois reprises, mais décide de ne pas s'y éterniser. « On savait que tôt ou tard les Russes viendraient, parce qu'ils recherchaient les Ukrainiens blessés au combat. Moi, je suis un civil, mais je ne m'attendais pas à ce qu'ils fassent dans le détail. » Une exploitation agricole changée en champ de bataille Quelques semaines plus tard, l'exploitation familiale de 2 000 hectares est investie par les militaires russes. Des moissonneuses batteuses et 5 000 tonnes de grain sont volées, le reste du matériel, détruit par les combats lors de la contre-offensive ukrainienne à l'automne. À son retour, en novembre, Andrii découvre aussi une multitude d'objets d'électroménager qui ne lui appartiennent pas. « Quand on racontait que les Russes volaient des choses, je n'y croyais pas. Mais quand on est revenu ici, on a découvert des tonnes de télévisions, d'autocuiseurs, de blenders, etc. Ils ont volé ça quelque part et ils voulaient visiblement les emmener en Russie », dit Andrii. Aujourd'hui, l'exploitation ressemble à un champ de bataille, avec ses hangars désossés battus par le vent et des restes de blindés russes calcinés. « Le pire, c'est que je viens ici pour la dixième fois et je ne sais toujours pas par quoi commencer. J'ai envie de travailler, mais comment ? La seule chose que je peux faire, c'est ouvrir un musée de véhicules militaires calcinés », ajoute-t-il. Moments de doutes Sans engins agricoles, avec des champs minés et des obus qui continuent de tomber régulièrement dans les alentours, les travaux ne sont pas près de reprendre. Durant les 8 mois d'occupation, l'agriculteur qui aide matériellement l'armée ukrainienne depuis 2014, a tenté de rester loin des yeux des Russes. Il a traversé des moments de doute. « Bien sûr, la pensée que les Russes étaient là pour toujours, m'a traversé l'esprit. Et cela me faisait peur parce que je ne savais pas quoi faire : quitter ma maison, commencer une nouvelle vie ? Mais au fond, j'étais absolument sûr que la région de Kherson serait libérée, du moins la rive droite. Toute la question était de savoir quand », explique Andrii. Avec le peu d'économies qui lui restaient, Andrii a décidé d'acheter un pick-up pour l'armée. Il a même lancé une cagnotte pour en acquérir un deuxième.

C dans l'air
UKRAINE : DES CHARS ALLEMANDS... ET FRANÇAIS ? – 23/01/23

C dans l'air

Play Episode Listen Later Jan 23, 2023 62:29


EXPERTS COLONEL MICHEL GOYA Ancien colonel des troupes de marine Historien militaire BRUNO TERTRAIS Politologue spécialiste de l'analyse géopolitique et stratégique Directeur adjoint de la FRS ELSA VIDAL Rédactrice en chef de la rédaction en langue russe - « RFI » MARION VAN RENTERGHEM Grand reporter Chroniqueuse - « L'Express » Auteure de « C'était Merkel » Cela fait des mois que l'Ukraine réclame des chars de combat occidentaux. Mais alors que les troupes ukrainiennes subissent une pression accrue sur le front oriental depuis plusieurs jours, Kiev ne cache plus son impatience et exhorte ses alliés à « cesser de trembler devant Poutine ». Le message a été reçu à Berlin et Paris. L'Allemagne ne « s'opposera pas » à la livraison de chars Leopard à l'Ukraine a répondu sans détour la cheffe de la diplomatie allemande Annalena Baerbock à une question de LCI hier. La Pologne et la Finlande qui pourraient livrer ces chars lourds à l'Ukraine ont besoin pour cela du feu vert de l'Allemagne et de son chancelier, toujours réticent à se prononcer sur la question, alors que la pression sur lui se fait de plus en plus forte. Le Premier ministre polonais a ainsi déclaré ce lundi que si l'Allemagne ne consentait pas au transfert à l'Ukraine des chars Leopard 2, la Pologne formerait une « coalition plus petite » de pays prêts à envoyer des chars et d'autres équipements. « Près d'un an s'est écoulé depuis le déclenchement de la guerre. Des preuves des crimes de guerre de l'armée russe peuvent être vues à la télévision et sur YouTube. De quoi l'Allemagne a-t-elle besoin de plus pour ouvrir les yeux et commencer à agir conformément au potentiel de l'Allemagne ? » s'est interrogé Mateusz Morawiecki, ajoutant que la Pologne ne resterait pas passive pendant que l'Ukraine est saignée. Quant à la France et ses chars Leclerc, finiront-ils par rejoindre le front ukrainien ? « J'ai demandé au ministre des Armées d'y travailler. Rien n'est exclu et cela s'apprécie en effet collectivement », a déclaré dimanche Emmanuel Macron. Mais pour que cette décision soit prise, trois critères doivent être respectés a expliqué le président de la République : « que ce ne soit pas ‘escalatoire', que ça puisse apporter un soutien réel et efficace à nos amis ukrainiens. Le troisième critère, c'est de ne pas affaiblir nos capacités propres de défense en particulier de nos structures critiques. » La question des livraisons d'armes à l'Ukraine est au centre des discussions. Vendredi se tenait à Ramstein, en Allemagne, une réunion avec tous les alliés de Kiev. L'objectif était de trouver des solutions pour venir rapidement en aide à l'Ukraine. Volodymyr Zelensky attendait beaucoup de cette rencontre, notamment sur le sujet des chars Leopard et autres véhicules blindés, nécessaires pour lancer une nouvelle offensive contre les forces russes. Mais finalement, aucune livraison n'a été planifiée alors que la Russie affirme progresser à nouveau près de Bakhmout à l'est de l'Ukraine ainsi que dans la région de Zaporijjia, au sud du pays. Le président de la Douma (chambre basse du parlement russe) a par ailleurs lancé un avertissement sur Telegram : « Si Washington et les pays de l'OTAN fournissent des armes qui seront utilisées pour frapper des villes civiles et tenter de s'emparer de nos territoires, comme ils le menacent, cela entraînera des mesures de rétorsion utilisant des armes plus puissantes (…) Les livraisons d'armes offensives au régime de Kiev conduiront à une catastrophe mondiale ». Pourquoi l'Allemagne est-elle réticente à fournir des chars Leopard à l'Ukraine ? De plus en plus sous pression, que va décider le chancelier allemand ? Quid des chars Leclerc français ? Enfin comment les Polonais s'organisent-ils face au voisin russe ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/

Le journal de 8H00
Centrale de Zaporijjia : risque d'incident nucléaire au plus haut

Le journal de 8H00

Play Episode Listen Later Nov 21, 2022 15:49


durée : 00:15:49 - Journal de 8 h - Des inspecteurs doivent se rendre à la centrale ukrainienne de Zaporijjia, ce lundi matin. Le nucléaire est de nouveau au cœur des tensions entre Kiev et Moscou. Le site est devenu une cible militaire.

Les journaux de France Culture
Centrale de Zaporijjia : risque d'incident nucléaire au plus haut

Les journaux de France Culture

Play Episode Listen Later Nov 21, 2022 15:49


durée : 00:15:49 - Journal de 8 h - Des inspecteurs doivent se rendre à la centrale ukrainienne de Zaporijjia, ce lundi matin. Le nucléaire est de nouveau au cœur des tensions entre Kiev et Moscou. Le site est devenu une cible militaire.

C dans l'air
À KHERSON COMME AU G20… MOSCOU NE RÉPOND PLUS – 14/11/22

C dans l'air

Play Episode Listen Later Nov 14, 2022 62:09


EXPERTS Alain BAUER Professeur de criminologie - CNAM ARMELLE CHARRIER Éditorialiste en politique internationale - « France 24 » ANNIE DAUBENTON Journaliste-essayiste Auteure de « Ukraine, les métamorphoses de l'indépendance » LUKAS AUBIN Directeur de recherche à l'IRIS Auteur de « Géopolitique de la Russie » Après huit longs mois d'occupation russe, Kherson, ville clé du Sud de l'Ukraine, respire à nouveau. En dépit du manque d'eau et d'électricité, les habitants ne cessent de célébrer l'arrivée de l'armée ukrainienne le 11 novembre dernier, heureux de fêter leur libération sans que la ville ait été meurtrie par des combats de rue interminables, comme à Marioupol. Car contrairement à ce que craignaient les autorités de Kiev, les forces russes ne semblent pas avoir laissé derrière elles une ville remplie de mines ou en proie à des snipers en civils. À tel point que le président ukrainien a décidé d'y effectuer ce lundi une visite surprise. Depuis Kherson, Volodymyr Zelensky a chanté l'hymne national ukrainien et assuré qu' « il est impossible de tuer l'Ukraine ». Il s'est également dit « prêt pour la paix, la paix pour tout notre pays ». Mais si l'ambiance festive domine à Kherson, de l'autre côté de la frontière, pour l'instant, Vladimir Poutine s'est muré dans un silence total. Le président russe a choisi de ne pas se rendre au sommet du G20 qui se tient à partir de ce mardi à Bali et le Kremlin campe sur ses positions. En réaction à la visite de Volodymyr Zelensky dans la ville libérée, Moscou s'est contentée de rappeler que Kherson appartenait toujours à la Russie. En effet, selon le point de vue de Vladimir Poutine, Kherson et le reste de sa région sont officiellement des territoires de la Russie depuis le 30 septembre dernier, suite aux référendums d'annexions mis en place dans cette région ainsi que dans celles de Donetsk, Lougansk, Zaporijjia. Et ce malgré la condamnation de manière quasi unanime par la communauté internationale de la démarche russe, jugée « frauduleuse ». Que va faire Vladimir Poutine qui proclamait en septembre dernier Kherson « russe pour toujours » ? Si ces derniers jours le chef du Kremlin s'est fait très discret, le patron des mercenaires du groupe Wagner lui sort de l'ombre. Ouverture d'un premier bureau Wagner à Saint-Petersbourg, publication de vidéos-choc, propos critiques sur l'opération spéciale en Ukraine… il ne se passe plus une semaine sans que celui qui est surnommé le « cuisinier de Poutine » ne se fasse entendre. L'oligarque qui a récemment reconnu être le fondateur de cette société militaire privée, semble de plus en plus intéressé par une plateforme politique et s'affirme comme un chef de guerre face à l'incurie des généraux russes. Alors jusqu'où ira le très ambitieux Prigojine ? Vladimir Poutine est-il très affaibli en Russie ? Et que va décider la Chine ? Après une rencontre ce lundi entre Joe Biden et son homologue chinois, Xi Jinping à la veille du sommet du G20, la Maison-Blanche a fait savoir qu'ils se sont mis d'accord sur leur « opposition » à tout recours à l'arme nucléaire en Ukraine. DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/

Secrets d'info
Guerres cachées : quand le nucléaire éclaire la guerre en Ukraine

Secrets d'info

Play Episode Listen Later Oct 22, 2022 8:45


durée : 00:08:45 - L'interview - par : Jacques Monin - Alors que la Russie cible les centrales électriques ukrainiennes et contrôle la centrale nucléaire de Zaporijjia, Marc Endeweld revient sur son livre “Guerres cachées” dans lequel il analyse la question du nucléaire civil et militaire qui est, selon lui, au cœur du conflit russo-ukrainien.

Le débat
Tous unis face à Vladimir Poutine ? Réunions d'urgence du G7 et de l'OTAN

Le débat

Play Episode Listen Later Oct 11, 2022 42:50


Nouvelles frappes massives en Ukraine revendiquées par la Russie. Des commandements militaires et des infrastructures énergétiques ont été ciblés. À l'ouest du pays, Lviv a été privée de 30% de son électricité. Au sud, Zaporijjia a été pilonnée par une salve de missiles. Les installations énergétiques de Dnipro ont également été touchées et plus de 300 localités restent privées de courant. En réaction, le G7 s'est réuni en urgence par visioconférence et en présence de Volodymyr Zelensky.

Le débat
V. Poutine peut-il perdre la guerre ? Contre-offensive ukrainienne au sud et au nord-est

Le débat

Play Episode Listen Later Oct 5, 2022 43:17


Les manœuvres ukrainiennes bousculent les forces russes sur plusieurs fronts. Dans le sud de l'Ukraine, la ligne de front se déplace aux abords du Dniepr. Au nord-est, la quasi-totalité de la région de Kharkiv apparaît désormais sous le contrôle de Kiev et ouvre la voie vers celle de Louhansk. Du côté russe, Vladimir Poutine a signé les décrets actant l'annexion des quatre régions soumises aux "référendums". Moscou a par ailleurs annoncé l'appropriation de la centrale nucléaire de Zaporijjia.

Le Nouvel Esprit Public
Guerre en Ukraine, après l'annexion de quatre régions / Peut-on dépenser sur tous les fronts ? / n°265 / 2 octobre 2022

Le Nouvel Esprit Public

Play Episode Listen Later Oct 2, 2022 66:09


Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.frUne émission de Philippe Meyer, enregistrée en public à l'École alsacienne le 2 octobre 2022.Avec cette semaine :Nicolas Baverez, essayiste et avocat.Jean-Louis Bourlanges, président de la Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale.Marc-Olivier Padis, directeur des études de la fondation Terra Nova.Lucile Schmid, membre du comité de rédaction de la revue Esprit. GUERRE EN UKRAINE, APRÈS L'ANNEXION DE 4 RÉGIONS Face aux succès de la contre-offensive ukrainienne, notamment entre Kharkiv et Izioum, ces dernières semaines, Vladimir Poutine a choisi l'escalade. Après avoir annoncé la tenue de référendums dans quatre régions ukrainiennes contrôlées par Moscou en Ukraine, après avoir décrété le 21 septembre la « mobilisation partielle » des réservistes de son armée, entre 300.000 et 1 million d'hommes selon les sources - une initiative sans précédent depuis la Seconde Guerre mondiale – le président russe a de nouveau procédé à un chantage nucléaire.L'appel à la mobilisation a provoqué un vent de panique en Russie : des manifestations contre l'appel sous les drapeaux se sont déroulées dans une quarantaine de villes du pays, notamment au Daguestan, dans le Caucase, l'une des régions ayant payé le plus fort tribut à la guerre en Ukraine en hommes tombés au front. Plusieurs centres d'appel sous les drapeaux à Nijni-Novgorod, Orenbourg et Saint-Pétersbourg, ont été incendié. Plus de 2.400 personnes ont été arrêtées depuis l'annonce de la mobilisation. Des milliers de jeunes Russes se sont rués dans les aéroports et aux frontières pour tenter d'échapper à l'enrôlement. Cette nouvelle vague d'exode a déferlé sur les pays voisins, telle la Géorgie, avant que certains ne ferment leurs frontières, à l'exemple de la Finlande et des pays Baltes. Le Kazakhstan a indiqué mardi que 98.000 Russes avaient déjà trouvé refuge sur son territoire.Les scrutins ont été organisés en urgence du 23 au 27 septembre, dans les régions de Zaporijjia, Kherson, Louhansk et Donetsk. Mardi, les autorités prorusses revendiquaient la victoire avec 93%, 87%, 98% et 99% de « oui » à l'annexion à la Russie. Les fraudes et les pressions ont été patentes : les agents électoraux se sont déplacés au domicile des électeurs, accompagnés de soldats ; les bureaux de vote, également placés sous haute surveillance, ne disposaient souvent pas d'isoloirs. Qualifiés de « mascarades » par Paris et de « simulacres » par l'Ukraine, ils ont suscité de la réprobation jusqu'à Pékin et Ankara.Vendredi Poutine a officialisé l'annexion des quatre régions ukrainiennes et promis de les défendre « par tous les moyens possibles » tout en se disant prêt à retourner à la table des négociations. Il s'est ensuite livré à une diatribe non plus contre Kiev mais contre l'Occident tout entier, accusant les Etats-Unis et l'Union européenne d'être des puissances « russophobes », « haïssant la vérité » et « colonisatrices », qui imposent un « diktat sur le monde » en usant de « racisme », de « barbarie » et même de « satanisme ».Peu après, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé que son pays était candidat à rejoindre au plus vite l'Otan. Pour Tatiana Kastouéva-Jean, directrice du Centre Russie-Nouveaux Etats indépendants, à l'Institut français des relations internationales, « le risque d'une confrontation potentielle directe entre la Russie et l'OTAN n'a jamais été si élevé ».***PEUT-ON DÉPENSER SUR TOUS LES FRONTS : DÉFENSE, ÉCOLOGIE, ÉDUCATION, SANTÉ ? Le 26 septembre, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a présenté un budget 2023 de « protection » et de « plein emploi », calculé « à l'euro près ». Le projet de loi de finances entérine une hausse de 24 milliards des crédits ministériels et une augmentation des effectifs de l'État de plus de 10.000 postes l'an prochain. Le bouclier tarifaire sera reconduit en 2023, mais les particuliers devront encaisser une augmentation de 15 % des factures de gaz et d'électricité.Le ministère du Travail et de l'Emploi en passant de 14,5 à 20,7 milliards d'euros, bénéficie de la hausse de crédits la plus importante. Ses effectifs devraient aussi gonfler d'un millier de personnes. L'éducation voit son budget renforcé et passe de 56,5 milliards d'euros à 60,2 milliards. Avec la dégradation spectaculaire de l'équilibre international, le budget des armées a été augmenté de 3 milliards et atteindra 43,9 milliards d'euros. Le ministère de l'Agriculture sera doté d'un budget de 5,987 milliards d'euros, en hausse de plus de 20%. Dans ce budget qui fait la part belle aux ministères régaliens, celui de la Justice voit sa dotation passer de 8,9 à 9,6 milliards d'euros. Cette augmentation s'explique principalement par le recrutement de 2.300 personnels supplémentaires. Le budget 2023 du ministère des Outre-mer est en hausse de 11%, atteignant les 2,4 milliards d'euros de crédits budgétaires, avec notamment une augmentation des crédits du service militaire adapté. Avec la création de 3.100 postes supplémentaires, le ministère de l'Intérieur est celui qui enregistrera la plus grande hausse d'effectifs en 2023. Le budget alloué aux « Sécurités » passe ainsi de 14,7 à 15,8 milliards d'euros. Les quelques rares ministères perdants sont celui de l'Économie qui voit ses crédits passer de 4,1 à 3,7 milliards d'euros et la suppression de 508 postes ; le budget du ministère des Anciens combattants passe, lui, de 2,1 à 1,9 milliard d'euros. Enfin, certains plans d'investissements vont réduire la voilure en 2023.Au total, l'exécutif prévoit un bond des dépenses de près de 40 milliards d'euros entre la loi de finances initiale en 2022 et le projet de loi de finances 2023 passant de 461,5 milliards d'euros à 500,2 milliards d'euros l'année prochaine. Cette enveloppe pourrait être amenée à gonfler en fonction de l'évolution du contexte géopolitique et des prix de l'énergie. Le Haut Conseil des finances publiques, un organisme indépendant rattaché à la Cour des comptes a jugé « peu ambitieuse » la trajectoire de maîtrise des finances publiques sur les cinq prochaines années. Il estime que « l'effort de la maîtrise de la dépense n'est que partiellement documenté ». En 2022, le taux d'endettement public est de 116 % du PIB, le déficit public de l'ordre de 5,5 % du PIB.Plusieurs partis d'opposition (Nupes, Rassemblement national) ont déjà fait savoir qu'ils n'allaient pas voter ce budget.Vous pouvez consulter notre politique de confidentialité sur https://art19.com/privacy ainsi que la notice de confidentialité de la Californie sur https://art19.com/privacy#do-not-sell-my-info.

Les journaux de France Culture
Ukraine : frappe meurtrière avant l'annexion de quatre régions par Moscou

Les journaux de France Culture

Play Episode Listen Later Sep 30, 2022 20:11


durée : 00:20:11 - Journal de 12h30 - Tandis que la Russie s'apprête à annexer officiellement aujourd'hui quatre régions ukrainiennes, une frappe dévastatrice sur une colonne de véhicules civils a fait 25 morts et 50 blessés ce matin dans le sud de l'Ukraine, près de Zaporijjia. - invités : Christian Vincent (géographe) géographe

C dans l'air
GAZODUC : LE SABOTAGE... ET L'ESCALADE – 28/09/22

C dans l'air

Play Episode Listen Later Sep 28, 2022 65:18


EXPERTS ALAIN BAUER Professeur au CNAM Responsable du pôle sécurité, défense et renseignement ELSA VIDAL Rédactrice en chef de la rédaction en langue russe – « RFI » FRÉDÉRIC ENCEL Docteur en géopolitique Maître de conférences à Sciences Po Paris et Paris School of Business Auteur de « Les voies de la puissance » DAPHNÉ BENOIT Correspondante Défense – « AFP » Ancienne correspondante au Pentagone 93,11% à Zaporijjia, 87,05% à Kherson, 98,42% à Lougansk, 99,23% à Donetsk. Sans surprise, Moscou a annoncé mardi que le « oui » l'emportait largement lors des référendums d'annexion de ces quatre régions ukrainiennes. Un résultat balayé d'un revers de main par la communauté internationale, tant le caractère fantoche et illégal saute aux yeux. "Une mascarade", a commenté la ministre des affaires étrangères française, Catherine Colonna. De son côté, le président Zelensky a affirmé que son pays "agira pour défendre son peuple" dans les régions occupées. Le chef de l'Etat a aussi considéré impossible de négocier avec Moscou après ces référendums. Pendant ce temps, des fuites sont soudainement survenues ce lundi et mardi sur les deux pipelines Nord Stream 1 et 2 reliant la Russie à l'Allemagne. Des fuites qui seraient la conséquence d'"actes délibérés", selon la Première ministre danoise, Mette Frederiksen. L'Union européenne, par le biais de son chef de la diplomatie Josep Borell, évoque quant à elle un "sabotage" et met en garde aujourd'hui, contre toute attaque ciblant ses infrastructures. Alors que les doigts sont pointés vers la Russie, le Kremlin rejette toute responsabilité et pointe du doigt les Etats-Unis. Les tensions s'accentuent donc, dans un contexte de mobilisation partielle décrétée par Vladimir Poutine il y a une semaine. Des milliers de jeunes Russes tentent depuis de quitter le pays pour éviter d'aller de force au front. Les frontières n'étant pour le moment pas fermées, ces hommes fuient massivement vers les pays ne demandant aucun visas, comme en Géorgie. Ce petit pays à l'est de la Mer Noire se retrouve donc malgré lui pays d'accueil. Dans ce contexte, l'efficacité des sanctions européennes envers la Russie est remise en question. Si les prévisions indiquent une chute de 11% du PIB de la Russie, et une inflation à 22%, les effets ne sont pas aussi forts qu'attendus. La Russie a su notamment rediriger ses exportations de gaz vers l'Asie, en Chine et en Inde. L'économie russe résiste donc mieux que prévu, poussant ainsi l'Occident a accentuer encore ses sanctions. Ursula von der Leyen, qui estime cependant que la Russie est "quasiment en état de cessation de paiement", se positionne pour des mesures plus fortes encore. Alors, quelles seront les conséquences de ces référendums d'annexion organisés par la Russie ? Qui est derrière les fuites de Nord Stream 1 et 2 ? Les jeunes Russes vont-ils pouvoir continuer à fuir leur pays ? Les sanctions envers Moscou sont-elles insuffisantes ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/

C dans l'air
CDLA L'INVITÉ – EDWY PLENEL – 27/09/22

C dans l'air

Play Episode Listen Later Sep 27, 2022 10:50


RUSSIE : LA « COMPROMISSION » DES POLITIQUES FRANÇAIS ? – 27/09/22 EDWY PLENEL Journaliste, fondateur de Mediapart Auteur de « L'épreuve et la contre-épreuve » Des référendums d'annexion par la Russie ont débuté ce vendredi 23 septembre dans quatre régions d'Ukraine contrôlées entièrement ou en partie par Moscou. Les habitants des régions de Donetsk, Lougansk, Kherson et Zaporijjia sont appelés à voter dans des centaines de bureaux. Les membres du G7 dénoncent quant à eux, des scrutins « illégitimes » et affirment qu'il ne reconnaîtront « jamais ces référendums qui semblent être un pas vers une annexion russe » dans un communiqué diffusé par l'Allemagne qui assure la présidence du groupe cette année. La veille, Vladimir Poutine avait décrété une mobilisation partielle de 300.000 réservistes pour combattre en Ukraine. Cette décision inquiète les Russes. Certains d'entre-eux ont manifesté dans une vingtaine de villes. Ces manifestations sont les premières depuis celles qui ont eu lieu au début de l'offensive russe. Dans son nouvel ouvrage, Edwy Plenel pointe du doigt « la plupart, nos gouvernants, politiciens, diplomates, hommes d'affaires, éditorialistes et commentateurs » qui « n'ont pas vu venir le surgissement de ce nouvel impérialisme ». Pour lui, « l'invasion de l'Ukraine n'est pas l'embardée d'un pouvoir paranoïaque, irrationnel ou solitaire. C'est au contraire un choix stratégique, de longue durée et de grande portée ». Edwy Plenel affirme que son livre est une « défense de l'internationalisme. Il ne faut pas être du côté des puissances, il faut être du côté du peuple ». Le président de Médiapart reviendra sur les enjeux de cette guerre : bloquer l'agresseur, rendant ainsi service aux Ukrainiens mais également « au peuple russe en le libérant de cette dictature ».

C dans l'air
RUSSIE / IRAN : LA CONTESTATION DES PEUPLES – 24/09/22

C dans l'air

Play Episode Listen Later Sep 24, 2022 64:51


EXPERTS ANTHONY BELLANGER Éditorialiste, spécialiste des questions internationales « France Inter » GÉNÉRAL DOMINIQUE TRINQUAND Ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU IRYNA DMYTRYCHYN Maîtresse de conférences à l'Inalco Institut National des Langues et Civilisations Orientales ANNE NIVAT Grand reporter - « Le Point » Auteure de « Un continent derrière Poutine ? » L'escalade militaire de Vladimir Poutine en Ukraine ne se passe pas comme prévu. La Russie est même plongée dans l'incertitude. Depuis l'annonce par le président russe de la « mobilisation partielle » d'au moins 300 000 hommes pour résister aux contre-offensives ukrainiennes à Kharkiv et Kherson, les manifestations se multiplient dans les grandes villes du pays. Plus d'un millier de personnes ont déjà été arrêtées, notamment à Moscou et Saint-Pétersbourg. Alors qu'il se refuse à parler de guerre depuis l'invasion de l'Ukraine le 24 février dernier, sa surenchère belliqueuse pourrait faire perdre à Vladimir Poutine le soutien d'une partie importante de l'opinion russe, qui lui était auparavant favorable. Car sous le choc, la population proteste ou tente d'échapper à la mobilisation, notamment en quittant le pays. Ces derniers jours, les vols internationaux ont en effet été pris d'assaut et d'interminables files de véhicules ont été observées aux frontières de la Finlande ou de la Géorgie. Mais cette mobilisation, si elle réussit, peut-elle avoir une incidence sur les combats ? Pour l'heure, les Ukrainiens sont à la manœuvre et revendiquent presque chaque jour de nouveaux gains territoriaux. Pour stopper cette série de revers militaires, Vladimir Poutine a abattu une nouvelle carte. Depuis hier et jusqu'au 27 septembre, la Russie organise des référendums dans les Républiques populaires autoproclamées de Donetsk et de Louhansk, ainsi que dans les territoires contrôlés par les forces russes des régions de Kherson et Zaporijjia. Une décision condamnée par le président ukrainien Volodymyr Zelensky, comme par une large part de la communauté internationale. Le président ukrainien s'est dit hier soir persuadé que "le monde réagira avec la plus grande justesse aux pseudo-référendums" et que ceux-ci "seront condamnés sans équivoque". Le président américain Joe Biden a approuvé, en assurant que les Etats-Unis et leurs alliés allaient infliger de nouvelles sanctions économiques "rapides et sévères à la Russie" si elle annexe des territoires en Ukraine dans le cadre de ces scrutins. Sans aller jusqu'à dénoncer l'organisation de ces scrutins, la Chine, partenaire le plus proche de Moscou, a tout de même appelé au respect de "l'intégrité territoriale de tous les pays". Moscou semble plus que jamais isolé. L'image de puissance de la Russie est de plus en plus écornée. Le dirigeant russe semble affaibli. Des leaders politiques d'opposition pourraient même émerger des manifestations en cours dans le pays. L'actuel principal détracteur du Kremlin Alexeï Navalny est lui toujours en prison. Mais il parvient à se faire entendre par le biais de vidéos filmées depuis sa cellule et diffusées sur les réseaux sociaux. Le pouvoir de Vladimir Poutine est-il menacé ? Et qui, dans son camp, est aujourd'hui en mesure de prendre la relève ? En Iran, le régime des mollahs est également confronté à l'opposition farouche d'une partie de la population. Au moins 35 personnes ont été tuées et plus de 700 interpellées après huit nuits consécutives de manifestations dans le pays. DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/

Le débat
Vers l'escalade ? Joe Biden condamne Vladimir Poutine à l'assemblée générale de l'ONU

Le débat

Play Episode Listen Later Sep 21, 2022 42:52


"Nous serons toujours solidaires de l'Ukraine", a lancé Joe Biden lors de son discours à la tribune des Nations Unies. Le président américain a ajouté que Poutine voulait "anéantir le droit de l'Ukraine à exister", condamnant fermement l'annonce russe d'une mobilisation de 300 000 réservistes. Moscou avait aussi confirmé l'organisation de référendums dans les territoires occupés des régions de Louhansk, de Donetsk, de Kherson et de Zaporijjia. Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, dénonce quant à lui la "rhétorique nucléaire dangereuse" de Vladimir Poutine. Sur le terrain, la contre-offensive ukrainienne se poursuit au sein des territoires occupés. Volodymyr Zelensky a affirmé "ne pas croire" à l'utilisation d'armes nucléaires par Moscou. Assiste-t-on à une escalade ? Jusqu'où ? Peut-on parler de menace nucléaire ?

C dans l'air
POUTINE : UNE DÉBÂCLE ET DES DOUTES - 12/09/22

C dans l'air

Play Episode Listen Later Sep 12, 2022 65:05


EXPERTS GÉNÉRAL DOMINIQUE TRINQUAND Ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU ANNE NIVAT Grand reporter – « Le Point » Auteure de « Un continent derrière Poutine ? » ELSA VIDAL Rédactrice en chef de la rédaction en langue russe – RFI PIERRE HASKI Chroniqueur international « France Inter » et « L'Obs » L'armée ukrainienne a déclenché une contre-offensive surprise sur le front nord-est du pays, reprenant en cinq jours plus de territoire que les Russes n'en ont conquis depuis le mois d'avril dont les carrefours stratégiques d'Izioum et de Koupiansk. Selon Kiev, 3000 kilomètres carrés ont été repris aux Russes en moins de deux semaines dans le nord mais aussi 500 kilomètres carrés dans la région de Kherson au Sud. L'avancée rapide des forces de Kiev se poursuit ce lundi vers la frontière russe ainsi qu'au nord du Donbass, où les troupes russes en difficulté ont fui dans un grand désordre. Des vidéos montrent l'impressionnante quantité de matériel russe abandonné dans les territoires repris. Dans l'urgence des soldats russes ont abandonné des chars, des munitions mais aussi leurs rations alimentaires prêtes à être consommées. Certains ont choisi de s'enfuir à vélo pour ne pas servir de cible s'ils restaient dans leurs blindés. L'état-major russe a reconnu l'abandon de ces positions, mais l'a présenté comme un regroupement de ses forces et a indiqué que des frappes sont en cours dans les territoires. Mais en Russie, un changement de ton se fait désormais entendre dans les médias. Ainsi, la patronne de Russia Today qui, depuis plusieurs mois, réclamait la destruction totale de l'Ukraine et l'extermination des nazis, a appelé samedi soir au vivre-ensemble. Plus significatif encore, des députés municipaux russes ont exigé dans une requête adressée à la Douma, la démission de Vladimir Poutine qui selon les élus a failli en lançant cette opération militaire « préjudiciable à la sécurité de la Russie et de ses citoyens ». Le dirigeant tchétchène Ramzan Kadyrov, qui a envoyé des troupes en Ukraine, a lui aussi mis en cause hier la stratégie russe. Il a déclaré que si elle ne changeait pas dans les prochains jours, il irait en parler au dirigeant russe. Fragilisé par la débâcle militaire en Ukraine, le Kremlin a néanmoins prévenu ce lundi que l'offensive allait continuer « jusqu'à ce que les objectifs soient atteints ». La veille lors d'un échange téléphonique avec Emmanuel Macron, Vladimir Poutine a évoqué des « attaques régulières ukrainiennes contre les sites de la centrale nucléaire de Zaporijjia, y compris le dépôt des déchets radioactifs » et mis en garde sur une situation « qui pourrait aboutir à des conséquences catastrophiques ». De son côté, le président de la République a affirmé que c'était « l'occupation russe la cause des risques pesant sur la centrale ukrainienne de Zaporijjia » et il lui a demandé d'en retirer les « armes lourdes et légères ». Kiev a par ailleurs accusé Moscou ce lundi d'être à l'origine de coupures massives d'électricité dans le pays, notamment à Kharkiv, Donetsk et Zaporijjia où le dernier réacteur de la centrale nucléaire a été arrêté dans la nuit de samedi à dimanche. DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/

Sur le fil
Naître près de la centrale nucléaire de Zaporijjia en Ukraine

Sur le fil

Play Episode Listen Later Sep 12, 2022 4:04


Le président Emmanuel Macron a de nouveau échangé par téléphone samedi avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky à propos de la situation toujours "très préoccupante" autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia. Les deux présidents "sont revenus sur la situation autour de la centrale de Zaporijjia, qui demeure très préoccupante. Ils ont marqué leur soutien au travail de l'Agence internationale de l'énergie atomique", souligne la présidence française. Depuis des semaines, la confusion règne autour de la plus grande centrale d'Europe, occupée par les Russes, qui a été touchée par de multiples frappes dont Kiev et Moscou s'accusent mutuellement. L'Agence internationale de l'énergie atomique craint un incident nucléaire et réclame l'instauration d'une zone démilitarisée autour du site. Beaucoup d'Ukrainiens ont quitté la région, mais des milliers de personnes vivent encore près de la centrale. Et les enfants continuent à naître aussi. Une de nos équipes s'est rendue début septembre dans une maternité située dans le périmètre de danger immédiat en cas de radiation. Sur le terrain à Zaporijjia: nos reporters Stanislav Doshchitsyn, Sergi Volskyi et Genya Savilov. Réalisation: Michaëla Cancela-Kieffer. Sur le Fil est le podcast quotidien de l'AFP. Vous avez des commentaires ? Ecrivez-nous à podcast@afp.com ou sur notre compte Instagram. Vous pouvez aussi nous envoyer une note vocale par Whatsapp au + 33 6 79 77 38 45.  Pour découvrir notre série d'entretiens en longueur, écoutez notre playlist Slow Fil. Si vous aimez, abonnez-vous, parlez de nous autour de vous et laissez-nous plein d'étoiles sur votre plateforme de podcasts préférée pour mieux faire connaître notre programme !  

Du grain à moudre
Guerre en Ukraine : la menace nucléaire est-elle en train de changer ?

Du grain à moudre

Play Episode Listen Later Sep 7, 2022 38:29


durée : 00:38:29 - Le Temps du débat - par : Emmanuel Laurentin - « Intenable ». Un terme utilisé le 6 septembre par l'AIEA pour qualifier la situation à la centrale de Zaporijjia, en Ukraine. Les centrales nucléaires deviennent-elles une arme par destination ? Ce chantage s'ajoute-t-il à une stratégie russe de dissuasion offensive en place depuis le 27 Février? - invités : Jean-Marc Le Page Historien, spécialiste de la guerre d'Indochine, d'histoire du renseignement et de la guerre froide en Asie; Lova Rajaoarinelina Chercheure associée à la Fondation pour La recherche stratégique; Emmanuelle Galichet Docteure en physique nucléaire

ONU Info

Au menu de l'actualité : Le Secrétaire général de l'ONU reste inquiet du sort de la centrale nucléaire de Zaporijjia, en Ukraine L'UNICEF s'alarme de la situation des enfants somaliens affectés par la malnutrition En Afrique occidentale et centrale, l'ONU appelle à mettre fin à l'insécurité qui a entraîné la fermeture de milliers d'écoles.   Présentation : Jérôme Bernard

Les journaux de France Culture
Centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia : l'Agence de l'énergie atomique doit rendre son rapport ce mardi

Les journaux de France Culture

Play Episode Listen Later Sep 6, 2022 19:59


durée : 00:19:59 - Journal de 12h30 - Notre envoyée spéciale a pu recueillir le témoignage des habitants qui à proximité du site vivent dans l'angoisse permanente. - invités : Augustin Landier économiste, professeur de finance à HEC

Une semaine dans le monde
L'AIEA à Zaporijjia, décès de Gorbatchev, Ouïghours, inondations au Pakistan...

Une semaine dans le monde

Play Episode Listen Later Sep 2, 2022 41:05


En Ukraine, les expert de l'AIEA ont commencé leur inspection à Zaporijjia. L'intégrité physique de la centrale nucléaire a été violée selon le directeur de l'agence. En Russie, le dernier dirigeant de l'URSS Mikhaïl Gorbatchev s'est éteint à l'âge de 91 ans. Dans l'actualité également, la France et les États-Unis appellent la Chine à rendre des comptes après la publication du rapport de l'ONU sur les Ouïghours. Enfin au Pakistan, les inondations ont provoqué la mort de plus de 1100 personnes.

Le journal de 8H00
Zaporijjia : reportage dans la centrale nucléaire auprès des Russes

Le journal de 8H00

Play Episode Listen Later Sep 2, 2022 15:00


durée : 00:15:00 - Journal de 8 h - "Ici dans la centrale il n'y a pas de moyens pour éteindre rapidement un gros incendie". Voila ce que dit un représentant russe sur la centrale de Zaporijjia. Il l'a faite visiter à des experts internationaux ce jeudi, tentant de prouver que ce sont les Ukrainiens qui la mettent en danger.

Forum - La 1ere
Zaporijjia: l'inquiétude de la population

Forum - La 1ere

Play Episode Listen Later Sep 2, 2022 2:41


Les journaux de France Culture
Zaporijjia : reportage dans la centrale nucléaire auprès des Russes

Les journaux de France Culture

Play Episode Listen Later Sep 2, 2022 15:00


durée : 00:15:00 - Journal de 8 h - "Ici dans la centrale il n'y a pas de moyens pour éteindre rapidement un gros incendie". Voila ce que dit un représentant russe sur la centrale de Zaporijjia. Il l'a faite visiter à des experts internationaux ce jeudi, tentant de prouver que ce sont les Ukrainiens qui la mettent en danger.

ONU Info

Ce mardi dans l'actualité : - Une équipe de l'AIEA est en route vers la centrale nucléaire de Zaporijjia pour y évaluer les conditions de travail et de sécurité - Michelle Bachelet achève cette semaine son mandat de Haute-Commissaire aux droits de l'homme. Elle analyse pour ONU Info le chemin accompli   - En RCA, le gouvernement et la FAO veulent reboiser 3.000 hectares pour lutter contre la désertification. Présentation : Maxime Robin

Le débat
Guerre en Ukraine : la centrale nucléaire de Zaporijjia sur la ligne de front

Le débat

Play Episode Listen Later Aug 29, 2022 43:03


Alors que la guerre en Ukraine est entrée dans son septième mois, les craintes d'une catastrophe nucléaire dans la centrale de Zaporijjia ne faiblissent pas. La compagnie nationale ukrainienne Energoatom a mis en garde ce week-end contre le risque d'une pulvérisation de substances radioactives à cause des combats. Des comprimés d'iode ont été distribués aux habitants de la région. De son côté, la communauté internationale souhaite la mise en place d'une zone démilitarisée autour de la centrale.

SBS French - SBS en français
Le journal du 20/08/2022

SBS French - SBS en français

Play Episode Listen Later Aug 20, 2022 10:18


A la une de l'actualité du jour, Vladimir Poutine et Emmanuel Macron ont convenu d'une inspection par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) de la centrale nucléaire de Zaporijjia, sous contrôle russe.

Les journaux de France Culture
Ukraine : Vladimir Poutine va-t-il tenir ses promesses concernant Zaporijjia ?

Les journaux de France Culture

Play Episode Listen Later Aug 20, 2022 14:50


durée : 00:14:50 - Journal de 12h30 - Le président russe accepte l'idée d'une visite de l'agence internationale de l'énergie atomique à Zaporijjia, la centrale nucléaire ukrainienne prise par Moscou. Mais il est difficile de savoir si cette opération se concrétisera. - invités : Joël Guiot Paléoclimatologue, chercheur CNRS au laboraoire d'excelence OT-Med a Aix en provence

C dans l'air
POUTINE ALERTE SUR UNE "CATASTROPHE DE GRANDE ENVERGURE" – 19/08/22

C dans l'air

Play Episode Listen Later Aug 19, 2022 67:37


POUTINE ALERTE SUR UNE "CATASTROPHE DE GRANDE ENVERGURE" – 19/08/22 Invités FRANÇOIS CLEMENCEAU Rédacteur en chef international - « Le Journal du Dimanche » ELSA VIDAL Rédactrice en chef de la rédaction en langue russe - « RFI » IRYNA DMYTRYCHYN Maîtresse de conférences à l'Inalco Institut National des Langues et Civilisations Orientales GÉNÉRAL DOMINIQUE TRINQUAND Ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU Six mois après le début de la guerre en Ukraine, la Crimée est rattrapée par le conflit. Depuis une semaine, plusieurs explosions se sont produites sur la péninsule annexée par la Russie en 2014. La dernière en date a eu lieu mardi 16 août dans une base militaire russe, a annoncé le ministère russe de la Défense. Une semaine plus tôt, des dépôts russes de munitions destinées à l'aviation militaire avaient déjà explosé, dans l'ouest de la péninsule. Si aucune de ces attaques n'a pour l'heure été revendiquée, l'origine serait très certainement ukrainienne. Car ces attaques réinscrivent en effet le conflit en cours dans le récit ukrainien, qui fixe le début de l'agression non pas au 24 février 2022, mais huit ans plus tôt, le 27 février 2014, avec le lancement des opérations militaires russes dans la péninsule. Ces dernières ont débouché sur une annexion unilatérale qu'un référendum controversé a tenté de recouvrir d'un voile de légitimité. Mais l'Organisation des Nations Unies ne l'a jamais reconnue. Ces attaques répondraient donc aussi, en plus de la stratégie militaire, à un objectif politique : montrer que l'Ukraine n'a pas renoncé à la Crimée, malgré huit ans d'occupation russe. En tentant de remettre le sort de la Crimée sur la table militairement et en annonçant la création d'un « conseil pour la désoccupation » de la péninsule, le président ukrainien Volodymyr Zelensky fait preuve d'audace. En déclarant le 9 août que « la guerre en Ukraine a commencé par la Crimée et doit se terminer avec sa libération », il a confirmé que, selon lui, le temps de la négociation n'est pas venu. Il abat au contraire de nouvelles cartes, qui pourraient pousser la Russie à revoir son dispositif. Car ces événements sont un fait nouveau dans le déroulement de la guerre. Jusqu'à présent les Ukrainiens résistaient. Il s'agit désormais d'attaques derrière les lignes ennemies. Si sur le terrain les combats se poursuivent donc, en Crimée comme dans le Donbass ou dans d'autres régions du pays, la diplomatie suit également son cours. En ce domaine, un homme se démarque : Recep Tayyip Erdogan. Le chef d'Etat turc cherche à se poser en arbitre incontournable de la guerre en Ukraine. Il est le seul intermédiaire à avoir encore l'oreille des présidents russes et ukrainiens et veut jouer le médiateur. À Lviv, dans l'ouest du pays, il a rencontré Volodymyr Zelensky et le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, pour des pourparlers consacrés, entre les lignes, à la recherche d'une solution au conflit. Les discussions ont beaucoup tourné autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia, occupée par l'armée russe. Le secrétaire général de l'ONU a notamment averti que tout dégât à cette centrale serait un "suicide", alors que le président turc Recep Tayyip Erdogan a, lui, dit craindre un "nouveau Tchernobyl". La guerre en Ukraine a déjà bouleversé des milliers de vies. À Kiev, dans une clinique psychiatrique ou sont traités civils et soldats revenant du front, un constat s'impose : la guerre a causé un grand nombre de traumatismes. Qu'elles soient dues à la culpabilité de ne pas avoir pu prêter main forte sur le front ou aux images d'horreur imprimées dans les esprits lors ou à l'issue des combats, ces blessures psychiques hanteront pour longtemps les Ukrainiens. La guerre entre-t-elle dans une nouvelle phase avec ces attaques en Crimée ? Erdogan parviendra-t-il à être le médiateur du conflit en cours ? Comment se reconstruire avec les traumatismes de la guerre ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/

C dans l'air
CENTRALE ATTAQUÉE : POUTINE JOUE AVEC LE FEU – 04/03/2022

C dans l'air

Play Episode Listen Later Mar 4, 2022 65:00


Centrale attaquée : Poutine joue avec le feu LES INVITÉ.ES : - Général Dominique TRINQUAND - Ancien chef de la mission militaire française auprès des Nations Unies - Anthony BELLANGER Journaliste, spécialiste des questions internationales – « France Inter » - Isabelle LASSERRE Ancienne correspondante en Russie, correspondante diplomatique – « Le Figaro » - Pierre HAROCHE - Chercheur en sécurité européenne - Institut de Recherche stratégique de l'École militaire - Bruno CHAREYRON (par SKYPE) - Ingénieur en physique nucléaire, directeur du laboratoire de la CRIIRAD Au neuvième jour de l'offensive russe en Ukraine, Vladimir Poutine affiche sa détermination à poursuivre la guerre. La centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, située dans le sud-est du pays, est désormais occupée par l'armée russe, après avoir été bombardée. Des frappes russes ont en effet touché dans la nuit de jeudi à vendredi une unité de la centrale, provoquant un incendie et faisant craindre une catastrophe. Le feu a finalement pu être éteint par les pompiers et la sécurité nucléaire est garantie, selon les autorités ukrainiennes. L'Agence internationale de l'énergie atomique n'a pas relevé de hausse de la radioactivité. Selon elle aucun équipement « essentiel » n'a été touché. Cette attaque a provoqué de nombreuses réactions de la communauté internationale. L'Otan a condamné des bombardements "irresponsables". Plus tôt, le Premier ministre britannique Boris Johnson avait appelé à une nouvelle réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU, tandis que le président américain Joe Biden "exhortait la Russie à cesser ses activités militaires dans la zone" de la centrale. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a lui appelé les Russes à descendre dans la rue pour faire arrêter les attaques contre les sites nucléaires en Ukraine. Il a aussi accusé Moscou d'agiter la "terreur nucléaire" et de vouloir reproduire la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, la plus grave de l'histoire, en 1986. Côté français, la ministre des Armées, Florence Parly, a annoncé hier que le porte-avions Charles de Gaulle a été déployé en Méditerranée pour des missions « dissuasives » dans le cadre du conflit actuel. Elle a également annoncé qu'elle se rendrait en Roumanie dimanche, à la rencontre des 500 militaires envoyés par la France dans ce pays. La guerre opposant la Russie à l'Ukraine semble, sur le papier, très déséquilibrée, tant l'armée russe est impressionnante. Puissance nucléaire disposant du plus grand arsenal d'ogives au monde, avec près de 6000 têtes, la Russie est également très bien dotée pour faire face à un conflit conventionnel. Une partie de son matériel est même plus moderne que celui des membres de l'Otan. Sur le terrain pourtant, les forces du pays semblent plus fragiles. Les images de véhicules militaires russes, non endommagés et abandonnés à cours d'essence le long des routes ukrainiennes, confirmeraient des défaillances logistiques, tout comme des difficultés d'approvisionnements en nourriture. Et cela ne serait pas sans conséquence sur le moral des soldats et la tentation de certains d'éviter le combat. C'est en tout cas ce qu'ont indiqué mardi plusieurs sources au Pentagone, évoquant des failles dans la logistique mais aussi des défaillances psychologiques. L'ampleur de ces problèmes aurait même surpris l'état-major russe. En plus du conflit militaire et des sanctions économiques, la Russie doit désormais faire face à la menace de cyberattaques. Le collectif de hackers « Anonymous » a en effet annoncé prendre part au conflit aux côtés de l'Ukraine. Depuis plusieurs jours, les appels à prendre les « armes numériques » se multiplient de chaque côté. Et dans un camp comme dans l'autre, les revendications d'actions foisonnent, chacun arguant avoir mis hors service des sites internet de ministères, des accès aux services bancaires, des grands médias ukrainiens ou russes. Le vice-Premier ministre ukrainien et ministre du Numérique Mykhaïlo Fedorov a déclaré sur Twitter être en train de « créer une armée informatique », appelant « les talents digitaux » à rejoindre ses rangs virtuels pour « continuer notre combat sur le cyber-front ». Comment évolue la situation sur les différents fronts en Ukraine ? L'armée russe est-elle un colosse aux pieds d'argile ? Faut-il craindre pour l'élection présidentielle française ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/