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L'armée populaire de libération (APL), munie de ses avions de chasse, d'une marine modernisée et d'une force de frappe infiniment supérieure, a intensifié sa pression sur Taïwan et ses 23 millions d'habitants. Face à Goliath, la petite île cherche à utiliser tous ses atouts pour rendre trop couteux le rêve de « réunification » de Xi Jinping. De Nicolas Rocca envoyé spécial à Taïwan et Igor Gauquelin à Paris,Les mirages 2000 décollent et atterrissent dans un balai incessant sur la base aérienne de Hsinchu, chargés de protéger la capitale Taipei, à 80 km plus au nord. Cette ville de la côte ouest héberge aussi le siège de TSMC, l'entreprise dont les semi-conducteurs de pointe sont vitaux pour faire tourner l'économie planétaire. Quelques jours plus tôt, ont été lancés des exercices de « réponse immédiate » mobilisant toutes les branches de l'armée taïwanaise pour répliquer à la pression chinoise.« La plupart du temps, on prépare l'avion en quelques minutes, mais si on est très pressé, on peut aller plus vite », explique le lieutenant-colonel Wu Meng-che à côté d'un des 54 avions de chasses encore opérationnels parmi les 60 livrés par la France à la fin des années 1990.Pression croissanteSi ces chasseurs à la carlingue fatiguée sont encore opérationnels, c'est, notamment, car Taïwan fait face à un défi unique. Personne, sauf les États-Unis, n'accepte désormais de lui livrer des armes ou des équipements militaires de peur de fâcher le voisin chinois. Pourtant, l'année dernière, plus de 3 000 avions de l'APL [NDLR Armée populaire de libération, nom de l'armée chinoise] ont été identifiés dans l'ADIZ taïwanais (espace d'identification aérienne). Contre 972 en 2021. « La plupart du temps, on a déjà des avions dans les airs qui vont effectuer les vérifications nécessaires, mais parfois, on nous demande de décoller en urgence », assure le lieutenant-colonel de 39 ans. « Notre centre de commandement dit aux avions chinois : "Notre limite est ici, vous ne pouvez pas la franchir", mais eux répondent : "C'est notre territoire, notre espace aérien". » Une intimidation permise par le déséquilibre des forces. Malgré une récente livraison de 66 nouveaux F-16 américains, ses vieux mirages et sa production d'avions indigènes, Taïwan possède seulement un peu moins de 400 avions de chasses. La Chine, elle, en dispose de plus de 1 500. Un chiffre en constante augmentation.Ce déséquilibre est flagrant dans tous les secteurs. Amaigris par un taux de natalité en chute libre, les effectifs de l'armée taïwanaise ne cessent de se réduire. En plus du service militaire, allongé de quatre mois à un an, pour ceux nés après 2004, qui vient grossir le rang du 1,6 million de réservistes, l'armée compte sur ses soldats de métiers, plus 152 000 en 2024. Des chiffres limités face aux 2 millions de militaires de carrière de l'APL.Alors, dans les villes de l'île, des affiches sont placardées pour inciter les jeunes recrues à s'engager. « Moi, je veux bien faire carrière dans la marine, mon père me dit que c'est une bonne idée et que la paie est bonne », assure un jeune homme de 17 ans, emmené par son lycée au port de Keelung visiter deux frégates et un ravitailleur mis en avant par la marine. Même question à un adolescent, mais une réponse à l'opposée. « On n'apprend rien en un an de service militaire. Et si on va à la guerre, notre armée n'a pas la capacité de résister. Qu'est-ce que je dois faire ? Me battre ? Fuir ? » Des réactions qui témoignent de l'incertitude persistante sur la résilience taïwanaise en cas de conflit. « Cette question de l'esprit de défense à Taïwan n'est pas claire, résume Mathieu Duchatel, directeur du programme Asie à l'Institut Montaigne. Du côté de Pékin, on constate qu'il y a une erreur d'appréciation terrible de la Russie sur la détermination de l'Ukraine à résister. On peut même se dire que ce flou sur la réaction de la société taïwanaise est une forme de dissuasion pour la Chine. »À écouter aussiTaiwan secoué par les infiltrations chinoises« Porc-épic »Ce mot résume la mentalité de l'armée de l'île, symbolisée par ce pari d'une défense asymétrique ou celle dite du « porc-épic », selon les mots utilisés par l'ex-présidente Tsai Ying-wen. À l'image du rongeur, l'objectif est de rendre, avec des moyens limités, la proie taïwanaise trop dure à avaler pour le prédateur chinois. « L'armée est en transition, mais elle est héritière de celle du KMT (Guo Min-tank), qui a fui la Chine en 1949, avec des plateformes lourdes, des chars, des gros navires…, explique Tanguy Le Pesant, chercheur associé au Centre d'études français sur la Chine contemporaine. Maintenant, elle souhaite se doter d'armes plus petites et moins couteuses, des missiles anti-navires, des drones aériens, de surface, sous-marins. »Une mutation déjà bien entamée, avec une industrie locale dynamique permettant de produire missiles et drones en grande quantité. Mais la tradition persiste. « Il y a eu longtemps une inertie culturelle au sein de l'armée taïwanaise, favorable aux gros équipements qui sont aussi une cible facile », résume Marc Julienne, directeur du Centre Asie de l'Ifri. Une inertie loin d'avoir disparu, en témoigne le projet très décrié et onéreux du Hai Kun, premier sous-marin indigène, dont les derniers essais sont censés avoir lieu en avril 2025. Mais face à la flotte chinoise et sa soixantaine de sous-marins qu'elle devrait affronter dans un détroit peu profond, son utilité est très débattue. « L'autre élément pour Taïwan est d'utiliser la géographie de l'île à son avantage, explique Tanguy Lepesant : « Il existe une centaine de sommets permettant à l'armée taïwanaise de se cacher, d'envoyer des salves de missiles, et les côtes sont aussi à leur avantage, très difficiles d'accès et escarpées. » De quoi rendre un débarquement extrêmement complexe, malgré les imposantes barges développées récemment par l'APL.Si Taïwan ne manque pas d'atout pour décourager la Chine d'envahir, « notre sécurité dépend aussi de la crédibilité de l'armée américaine dans la région », reconnaît François Wu, vice-ministre des Affaires étrangères de l'île. Et rien de tel pour garantir le soutien continu de Washington que de préserver la place centrale de Taïwan au sein de l'économie mondiale. 68% des semi-conducteurs sont produits par des entreprises taïwanaises et 90% des puces les plus innovantes par TSMC, qui vient d'investir 100 milliards de dollars aux États-Unis. Cette industrie, surnommée « bouclier du silicium », semble représenter une assurance-vie encore plus cruciale que son armée, pour l'île de 23 millions d'habitants.
Pékin ne décolère pas après l'imposition par Donald Trump de droits de douane supplémentaires sur tous les pays important du gaz ou du pétrole vénézuélien. La Chine, premier client de l'or noir de Caracas, est directement visée. Voilà le dernier épisode de la guerre commerciale menée par le président américain dans le but de tenir Pékin à distance. Pas sûr que cette politique soit couronnée de succès tant les capacités de la Chine à rebondir sont importantes. Comment les relations entre les deux pays peuvent-elles évoluer sous le mandat du 47è président américain ? L'autoritarisme de Donald Trump va-t-il légitimer la Chine sur le plan international ? Pour en débattre :- Jean-François Di Meglio, président d'Asia centre et directeur de la publication de la revue semestrielle Asia Trends- Marc Julienne, directeur du Centre Asie de l'Institut français des Relations internationales (IFRI)- Stéphane Corcuff, maître de conférences en politique du monde chinois contemporain à Sciences Po Lyon. Chercheur au Centre d'études chinoises, Bibliothèque nationale de Taïwan.
Pékin ne décolère pas après l'imposition par Donald Trump de droits de douane supplémentaires sur tous les pays important du gaz ou du pétrole vénézuélien. La Chine, premier client de l'or noir de Caracas, est directement visée. Voilà le dernier épisode de la guerre commerciale menée par le président américain dans le but de tenir Pékin à distance. Pas sûr que cette politique soit couronnée de succès tant les capacités de la Chine à rebondir sont importantes. Comment les relations entre les deux pays peuvent-elles évoluer sous le mandat du 47è président américain ? L'autoritarisme de Donald Trump va-t-il légitimer la Chine sur le plan international ? Pour en débattre :- Jean-François Di Meglio, président d'Asia centre et directeur de la publication de la revue semestrielle Asia Trends- Marc Julienne, directeur du Centre Asie de l'Institut français des Relations internationales (IFRI)- Stéphane Corcuff, maître de conférences en politique du monde chinois contemporain à Sciences Po Lyon. Chercheur au Centre d'études chinoises, Bibliothèque nationale de Taïwan.
La compétition stratégique avec la Chine promet d'être au centre du second mandat de Donald Trump. Pression économique, via de nouvelles sanctions commerciales, engagement militaire et technologique accru pour contrer Pékin, mobilisation et renforcement des alliés et partenaires des États-Unis dans l'Indo-Pacifique face à la Chine à coup de pressions visant à une augmentation des dépenses militaires et des achats d'armement américain. La stratégie de Washington vis-à-vis de la Chine est un sujet de continuité bipartisane aux États-Unis. Inquiets, les Chinois privilégient en ce début de mandat une attitude du « wait and see », mais appréhendent l'imprévisibilité de Donald Trump, eux dont les réactions sont par ailleurs difficiles à prévoir.Invités : Jean-Pierre Cabestan, directeur de recherche émérite au CNRS et professeur émérite à l'Université Baptiste de Hong-Kong et chercheur à Asia Centre Paris. « Deng Xiaoping. Révolutionnaire et modernisateur de la Chine » chez Tallandier Marc Julienne, directeur du Centre Asie de l'IFRI, l'Institut Français des Relations Internationales. Directeur de « L'Indo-Pacifique face à Trump II. Dans l'étreinte brutale de l'oncle Sam », Étude de l'IFRI Romuald Sciora, essayiste franco-américain, directeur de l'Observatoire politique et géostratégique des États-Unis de l'IRIS et membre associé à la Chaire Raoul-Dandurand de l'Université du Québec à Montréal. « L'Amérique éclatée. Plongée au cœur d'une nation en déliquescence » chez Armand Colin.
durée : 00:13:22 - Les Enjeux internationaux - par : Guillaume Erner - Un chapitre de l'histoire mondiale est en train de se clore, et l'Asie-Pacifique est bien positionnée pour ouvrir le suivant, écrit Sophie Boisseau du Rocher dans son nouvel ouvrage “L'Asie-Pacifique, nouveau centre du monde”. - réalisation : Félicie Faugère - invités : Sophie Boisseau du Rocher Chercheuse associée au Centre Asie de l'Institut français des relations internationales (IFRI)
durée : 00:57:36 - Cultures Monde - par : Mélanie Chalandon - La compétition technologique, commerciale, militaire, mais aussi idéologique entre la Chine et les États-Unis imprègne la campagne des présidentielles américaines. Face à la surenchère des deux candidats, Pékin se prépare à la poursuite d'une rivalité sans merci. - réalisation : Margot Page - invités : Marc Julienne Directeur du Centre Asie de l'Institut français des relations internationales (IFRI); Dorian Malovic Chef du service « Asie » au quotidien La Croix, auteur de "Le Monde selon Kim Jong-un"
durée : 00:59:27 - Affaires étrangères - par : Christine Ockrent - Le président chinois devrait se rendre en France début mai pour le soixantième anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre Paris et Pékin. Peut-on le convaincre de prendre ses distances vis-à-vis de Vladimir Poutine ? Quels bénéfices espérer sur le plan bilatéral ? - invités : Agatha Kratz Rédactrice en chef de China Analysis, spécialiste de l'économie chinoise; Stéphanie Balme Directrice du Centre de recherches internationales de Sciences Po (CERI), spécialiste de la Chine et référente liberté académique.; François Chimits Économiste au sein du think tank allemand Mercator Institute on China Studies et au centre d'études prospectives et d'informations internationales (CEPII); Marc Julienne Directeur du Centre Asie de l'Institut français des relations internationales (IFRI)
La guerre d'Ukraine se poursuit et la Russie sans doute ne peut que se féliciter de son alliance avec la Chine, laquelle lui permet de survivre face à l'embargo occidental. Cette semaine a été marquée par la visite du chancelier allemand à Pékin, trois semaines avant une visite d'État que le président chinois s'apprête à effectuer en France. Un chacun pour soi en perspective, dont le seul gagnant est sans doute Xi Jinping. On est bien loin de l'époque qui voulait que l'ami de mon ennemi soit aussi mon ennemi. La réalité de la géopolitique mondiale est infiniment plus complexe. La Chine a promis à la Russie un partenariat sans limites. Mais Pékin est aussi scruté à la loupe. En février 2024, l'UE annonçait des sanctions à l'encontre de trois entreprises chinoises soupçonnées d'aider la Russie. Comment le partenariat sino-russe va-t-il évoluer ces prochaines années ? Le scénario le plus probable est-il qu'il demeure un vecteur servant les intérêts chinois davantage qu'un vrai partenariat, histoire de ne pas mettre en péril tout ce que la Chine a construit avec l'Occident ? La réponse se trouve également à Washington. Une seconde présidence Trump pourrait être marquée par une volonté de buter la Chine hors des marchés occidentaux. Pékin n'aurait alors plus rien à perdre et sans hésitation opterait pour la formation d'un bloc alternatif incluant une intensification ou un élargissement de ses alliances. Invités : Galia Ackerman, historienne, spécialiste de la Russie et d'Ukraine. Directrice de la rédaction de Desk Russie Pierre Andrieu, ancien diplomate. Enseignant à Sciences Po et à l'Inalco. Auteur de « Géopolitique des relations russo-chinoises » aux Presses Universitaires de France Marc Julienne, directeur du Centre Asie de l'IFRI.
durée : 00:58:03 - Cultures Monde - par : Julie Gacon, Mélanie Chalandon - Aux Philippines, les dynasties Marcos et Duterte confisquent le pouvoir depuis des décennies. Un temps alliés pour les élections de 2022, les rivalités entre les deux clans refont surface depuis janvier 2024. Quelles sont les conséquences de ces querelles pour la démocratie philippine ? - invités : Sophie Boisseau du Rocher Chercheuse associée au Centre Asie de l'Institut français des relations internationales (IFRI); David Camroux Chercheur honoraire au CERI (Centre d'Etudes Internationales) de Sciences-Po, professeur invité à l'Université nationale du Vietnam de Hanoï; William Guéraiche Sociologue et historien, spécialiste des Philippines
L'archipel indonésien est à la croisée des chemins entre l'océan Indien et l'océan Pacifique et entre le golfe du Bengale et la mer de Chine. Il a seulement trois frontières terrestres avec la Malaisie sur l'île de Bornéo, Timor dans le lointain Est et plus encore à l'est la Papouasie Nouvelle-Guinée. Il occupe et contrôle l'espace compris entre l'Asie continentale et le géant australien… Par ses frontières maritimes, l'Indonésie se trouve en contact direct avec presque tous les pays asiatiques - à l'exception du Japon, la Corée et le Sri Lanka. Son second cercle d'influence est le Forum de la coopération économique de l'Asie Pacifique, (l'APEC) créé en 1989. L'Indonésie qui est également membre de l'Organisation de la Conférence islamique est le théâtre d'élections, présidentielle et législative, qui se tiendront ce mercredi 14 février 2024. Il s'agit de trouver un successeur au président Joko Widodo, communément appelé Jokowi qui, au terme de deux mandats, ne peut se représenter à la présidentielle. Sa popularité est immense, plus des trois quarts des Indonésiens approuvent ses actions. Fort de cela, le chef de l'État sortant est accusé de peser sur le scrutin en installant ses fils dans les hautes sphères politiques. Son fils aîné est le colistier du favori pour la présidence, le ministre de la Défense Prabowo Subianto, qui n'est rien de moins que l'ex-gendre du dictateur Suharto qui avait pris le pouvoir en 1965 au bénéfice d'un coup d'État aidé par les États-Unis dans le cadre de la lutte contre le communisme.Regard sur les enjeux de ce scrutin.Avec : Delphine Alles, professeure de Science politique. Vice-présidente de l'INALCO Institut National des Langues et Civilisations orientales Françoise Nicolas, conseiller du Centre Asie de l'IFRI Rémy Madinier, historien de l'Indonésie contemporaine, directeur de recherche au CNRS au sein de l'Institut d'Asie Orientale de l'ENS de Lyon.
Il est le plus vaste État de l'Asie du Sud-Est, avec près de 2 millions de km2… mais paradoxalement assez peu visible, tant il se trouve éparpillé en îles de toutes tailles. On en recense 13.466, peuplées par 300 ethnies différentes. L'Indonésie est la première puissance économique d'Asie du Sud-Est, le quatrième pays le plus peuplé au monde et le premier pays musulman en termes de population. 275 millions d'habitants en 2022. L'archipel est traversé par la première route maritime mondiale via le détroit de Malacca. Membre fondateur de l'Asean dont il est le pays le plus important. Son second cercle d'influence est le Forum de la coopération économique de l'Asie Pacifique, (l'APEC) créé en 1989. L'Indonésie qui est également membre de l'Organisation de la Conférence islamique est le théâtre d'élections, présidentielle et législative, qui se tiendront ce mercredi 14 février 2024. Il s'agit de trouver un successeur au président Joko Widodo, communément appelé Jokowi qui, au terme de deux mandats, ne peut se représenter à la présidentielle. Sa popularité est immense, plus des trois quarts des Indonésiens approuvent ses actions. Fort de cela, le chef de l'État sortant est accusé de peser sur le scrutin en installant ses fils dans les hautes sphères politiques. Son fils aîné est le colistier du favori pour la présidence, le ministre de la Défense Prabowo Subianto, qui n'est rien de moins que l'ex-gendre du dictateur Suharto qui avait pris le pouvoir en 1965 au bénéfice d'un coup d'État aidé par les États-Unis dans le cadre de la lutte contre le communisme.Regard sur les enjeux de ce scrutin.Avec : Delphine Alles, professeure de Science politique. Vice-présidente de l'INALCO Institut National des Langues et Civilisations orientales Françoise Nicolas, conseiller du Centre Asie de l'IFRI Rémy Madinier, historien de l'Indonésie contemporaine, directeur de recherche au CNRS au sein de l'Institut d'Asie Orientale de l'ENS de Lyon.
durée : 00:59:03 - Affaires étrangères - par : Christine Ockrent - Avec des élections à risques à Taïwan, ce samedi 13 janvier, jamais le régime chinois n'a autant fait pression pour infléchir en sa faveur les résultats. Les risques d'accrochages entre Taipeï et Pékin durciraient la confrontation entre la Chine et les Etats-Unis. - invités : Alice Ekman Analyste responsable de l'Asie à l'Institut des études de sécurité de l'Union européenne (EUISS); Françoise Nicolas Économiste, directrice du Centre Asie de l'Institut français des relations internationales (Ifri) et chercheur associée à l'université Paris-Est Marne-la-Vallée.; Mathieu Duchâtel Docteur en Science-Politique, directeur du programme Asie à l'Institut Montaigne.; Jean-Pierre Cabestan Directeur de recherche au CNRS, chercheur à Asia Centre, Paris.
Taïwan va élire un nouveau Président ce samedi. D'un coté, le Président sortant, candidat du DPP qui refuse de se rapprocher de la Chine, de l'autre le représentant du KNT qui y est favorable. La Chine met la pression aux habitants de l'ile voisine pour ne pas voter pour le KNT. Les explications d'une élection très importante en Asie avec Françoise Nicolas, directrice du Centre Asie Indo-Pacifique à l'Ifri. Ecoutez Les trois questions de RTL Petit Matin du 12 janvier 2024 avec Jérôme Florin et Marina Giraudeau.
durée : 00:11:37 - Les Enjeux internationaux - par : Guillaume Erner - La semaine dernière, une alliance de groupes armés du nord de la Birmanie a mené une offensive d'ampleur dans l'État de Shan, près de la frontière chinoise. Elle dit s'être emparée de villes et avant-postes militaires, qui sont autant de lieux stratégiques pour le commerce chinois. - invités : Sophie Boisseau du Rocher Chercheuse associée au Centre Asie de l'Institut français des relations internationales (IFRI)
durée : 00:59:28 - Affaires étrangères - par : Christine Ockrent - Le G20 se réunit en Inde, sans le président chinois, après le sommet des BRICS, à Johannesburg, qui accueillent six nouveaux pays. Est-ce l'ébauche d'un ordre alternatif au vieux système dominé par les Occidentaux ? Le G20 a-t-il encore un sens quand les divisions du monde se creusent? - invités : Michel Duclos Conseiller spécial à l'Institut Montaigne, ancien ambassadeur; Christophe Jaffrlot Directeur de recherche au CNRS; Jean-Pierre Cabestan Directeur de recherche au CNRS rattaché à l‘Institut français de recherche sur l'Asie de l'est de l'INALCO; Françoise Nicolas Économiste, directrice du Centre Asie de l'Institut français des relations internationales (Ifri) et chercheur associée à l'université Paris-Est Marne-la-Vallée.
Le pouvoir chinois l'a qualifié de projet du siècle : les nouvelles routes de la soie, programme de déploiement d'infrastructures pour l'équivalent de centaines de milliards de dollars en Asie, en Afrique, en Europe et même en Amérique latine. En septembre 2013, lors d'un discours prononcé à Astana (Kazakhstan), le président chinois Xi Jinping lançait OBOR (One road, one Belt = Une route, une ceinture) devenu plus tard BRI (Belt and road initiative). À l'occasion de ce 10è anniversaire et alors que la Chine connaît un ralentissement économique, Radio France Internationale propose une programmation spéciale avec des reportages tournés dans plusieurs pays traversés par les nouvelles routes de la soie : Kazakhstan, Malaisie, Iles Salomon, Sri Lanka, Kenya, Ouganda, Zambie, Sénégal, Turquie, Hongrie, etc.Éco d'ici Éco d'ailleurs, présenté par Bruno Faure, a décidé de s'y associer avec une émission qui présente les grandes problématiques liées à ce projet d'abord économique : les infrastructures et leur financement, l'évolution du commerce international (avec le Covid et la guerre en Ukraine), de la mondialisation et, bien sûr, pour de nombreux pays notamment en Afrique, le poids de la dette auprès de la Chine. Nos invités : Françoise Nicolas, directrice du Centre Asie de l'Institut français des Relations internationales (Ifri) Modibo Mao Makalou, économiste malien en ligne de Bamako Stéphane Lagarde, correspondant de RFI à Pékin Joris Zylberman, chef adjoint du service international de RFI, ancien correspondant en Chine. Partagez et commentez cette émission sur RFI Eco.
Le pouvoir chinois l'a qualifié de projet du siècle : les nouvelles routes de la soie, programme de déploiement d'infrastructures pour l'équivalent de centaines de milliards de dollars en Asie, en Afrique, en Europe et même en Amérique latine. En septembre 2013, lors d'un discours prononcé à Astana (Kazakhstan), le président chinois Xi Jinping lançait OBOR (One road, one Belt = Une route, une ceinture) devenu plus tard BRI (Belt and road initiative). À l'occasion de ce 10è anniversaire et alors que la Chine connaît un ralentissement économique, Radio France Internationale propose une programmation spéciale avec des reportages tournés dans plusieurs pays traversés par les nouvelles routes de la soie : Kazakhstan, Malaisie, Iles Salomon, Sri Lanka, Kenya, Ouganda, Zambie, Sénégal, Turquie, Hongrie, etc.Éco d'ici Éco d'ailleurs, présenté par Bruno Faure, a décidé de s'y associer avec une émission qui présente les grandes problématiques liées à ce projet d'abord économique : les infrastructures et leur financement, l'évolution du commerce international (avec le Covid et la guerre en Ukraine), de la mondialisation et, bien sûr, pour de nombreux pays notamment en Afrique, le poids de la dette auprès de la Chine. Nos invités : Françoise Nicolas, directrice du Centre Asie de l'Institut français des Relations internationales (Ifri) Modibo Mao Makalou, économiste malien en ligne de Bamako Stéphane Lagarde, correspondant de RFI à Pékin Joris Zylberman, chef adjoint du service international de RFI, ancien correspondant en Chine. Partagez et commentez cette émission sur RFI Eco.
Un mois après les élections législatives du 14 mai 2023, la Thaïlande est toujours dans l'attente de l'officialisation des résultats du scrutin par la Commission électorale, laquelle devrait intervenir le 13 juillet prochain au plus tard. L'élection a été marquée par la victoire du parti progressiste Khao Klaï « Allons loin très vite », ce qui constitue un revers immense pour les militaires au pouvoir depuis le coup d'État de 2014 et un résultat perçu comme « un appel au changement sans précédent » pour ce rendez-vous électoral qui avait des allures de référendum sur le gouvernement du régime militaire, de la deuxième économie d'Asie du Sud-Est. Mais cette victoire n'est pas suffisante. L'opposition avait besoin de 376 sièges sur les 500 de la Chambre basse pour contrebalancer l'influence des 250 sénateurs nommés par les militaires. Les tractations pour former un nouveau gouvernement se poursuivent. Royaume bouddhiste, cadenassé par l'armée depuis près d'une décennie, la Thaïlande forte de 71 millions d'habitants a soif d'une dynamique nouvelle. Mais le délai de trois mois entre les élections et l'installation du Premier ministre et de son gouvernement est un espace temps à haut risque.Invités : Sophie Boisseau du Rocher, chercheuse associée au Centre Asie de l'IFRI. Spécialiste de l'Asie du Sud-Est. Eugénie Merieau, politologue, maîtresse de conférences à l'Université Paris 1 Panthéon Sorbonne. « Idées reçues sur la Thaïlande », éd. Cavalier Bleu. David Camroux, chercheur et professeur associé au CERI-SCIENCES PO.
En Thaïlande, l'opposition caracole en tête des sondages pour les législatives prévues le 14 mai prochain. Mais depuis le putsch militaire en 2014, l'armée a changé les règles du jeu politique en sa faveur. Ce scrutin doit déterminer si la deuxième économie de l'Asie du Sud-Est arrive enfin à sortir de l'ornière qui paralyse le pays. La campagne électorale bat son plein dans les rues de Bangkok, et comme à chaque fois depuis plus de 20 ans, deux mastodontes politiques s'affrontent. D'un côté, on trouve le tout-puissant clan militaro-royaliste, de l'autre celui du principal parti d'opposition Pheu Thai de l'ex-Premier ministre et milliardaire en exil Thaksin Shinawatra. La question cruciale qui se pose aux 52 millions d'électeurs : « Est-ce qu'on va enfin sortir de ce face à face entre l'armée et le clan Shinawatra ? », pose ainsi Sophie Boisseau du Rocher, chercheuse au Centre Asie de l'IFRI. « De façon habile, Thaksin a nommé sa fille. Ce face à face qui ne permet pas aux partis alternatifs, aux jeunes comme Move Forward de vraiment prendre leur place sur l'échiquier politique nationale. »Le parti Move Forward espère faire carton plein chez les jeunes pro-démocratie qui sont descendus en masse dans la rue en été 2020. Mais réussira-t-il à renverser la table pour établir, aux côtés du parti Pheu Thai, un gouvernement plus démocratique ?Sunai Phasuk, représentant à Bangkok de l'ONG Human Rights Watch, craint que beaucoup de jeunes bouderont les urnes : « Les jeunes électeurs sont frustrés, ils sont très malheureux avec la politique thaïlandaise si peu démocratique. Ils veulent des changements, une transition vers une véritable démocratie. Le défi pour les partis pro-démocratie est donc de les convaincre qu'une façon d'y arriver est de participer aux élections. Il faut les convaincre que malgré les défauts, malgré un système électoral biaisé, il peut y avoir des changements, à condition qu'ils aillent voter en masse. »Une Constitution favorable au général PrayutAu pouvoir depuis un putsch militaire en 2014 et légitimé en 2019 par des législatives controversées, l'actuel Premier ministre, l'impopulaire général Prayut, peut compter sur une constitution façonnée à sa guise : « L'armée a mis en place tout un mécanisme qui lui permet de garder le contrôle et notamment cette fameuse Constitution de 2017 impose que le Premier ministre soit nommé à la fois par les députés et les 250 sénateurs qui sont eux nommés par le pouvoir », rappelle Sophie Boisseau du Rocher. « La question est de savoir : est-ce que ces sénateurs pourraient aller à l'encontre des intérêts de l'armée ? »C'est peu probable. En 2019, aucun sénateur n'a voté contre les militaires. Cette fois encore, seul un raz de marée permettrait à l'opposition de nommer le Premier ministre. « Il lui faudra gagner plus de 376 sièges sur les 500 pour contourner le vote des sénateurs. C'est un énorme défi. C'est un système électoral pourri jusqu'à l'os qui permet au général Prayut de continuer à gouverner le pays, peu importe son résultat aux élections. »Aux électeurs, il ne restera peut-être que la rue pour exprimer leur mécontentement, prédit Sophie Boisseau du Rocher : « La voix populaire n'est jamais entendue. Aujourd'hui, le sentiment général est que, s'il y a trop d'abus, de manipulations excessives, est-ce que la population va descendre à nouveau dans la rue ? C'est une question ouverte ! La voix populaire n'est jamais entendue. »
Deux ans que la Birmanie et ses 53 millions d'habitants sont placés sous les pleins pouvoirs de l'Armée. Le coup de force de février 2021 a renversé Aung San Suu Kyi mettant brutalement un terme à une décennie de progrès sur la voie de la démocratisation. Depuis, la Birmanie fait face à une terrible répression. Des milliers d'arrestations. Des raids aériens sur les zones rebelles. Au moins un million et demi de déplacés, 17 millions de personnes en fort besoin d'aide humanitaire. Une situation de crise inégalée pour la Birmanie et une absence d'initiatives fortes des puissances petites ou grandes, et des pays voisins par crainte sans doute d'attiser un conflit aux portes de la Chine. Regard. Invités : Christian Lechervy, ambassadeur de France en Birmanie Sophie Boisseau du Rocher, chercheure associée au Centre Asie de l'IFRI. Spécialiste de l'Asie du Sud-Est David Camroux, chercheur et professeur associé au CERI-SCIENCES PO.
durée : 00:39:20 - Le Temps du débat - par : Emmanuel Laurentin - Le ministre de l'Intérieur s'est rendu en Nouvelle-Calédonie fin 2022. Le positionnement de l'archipel dans l'espace indopacifique, entre Chine et Etats-Unis, en fait un atout stratégique pour la France, au cœur des réflexions sur son avenir, son rayonnement régional et sa relation à la métropole. - invités : Christian Lechervy Ambassadeur de France en Birmanie, conseiller auprès du Programme Océanie du Centre Asie de l'Ifri, il a été conseiller du président de la République pour l'Asie-Pacifique (2012-2014) et secrétaire permanent pour le Pacifique (2014-2018); Marcello Putorti Doctorant en relations internationales; Caroline Gravelat Maîtresse de conférences associée en droit public à l'Université de Nouvelle-Calédonie, membre du Laboratoire d'Etudes Juridique et Economique (LARJE)
Géopolitique en partenariat avec Questions internationales autour de son numéro «La Chine et les Chinois dans le monde». Les différentes diasporas chinoises sont-elles considérées par Pékin comme des instruments de puissance, des relais stratégiques dans sa quête d'hégémonie régionale d'abord, mondiale ensuite ? Quel rôle joue l'Afrique dans le dessein chinois de changer l'ordre mondial ? Comment le gouvernement chinois contrôle-t-il ses ressortissants vivant à l'étranger ou ses opposants en exil ? La réunification avec l'autre Chine, Taiwan, reste-t-elle la priorité du président Xi Jinping ? 2 invités : - Françoise Nicolas, directrice du Centre Asie de l'IFRI, l'Institut Français de Relations Internationales - Jean-Pierre Cabestan, chercheur associé à Asia Centre, basé à Hong-Kong, auteur de «Demain la Chine : guerre ou paix ?», aux éditions Gallimard.
Pékin a jugé inacceptable l'imposition de tests Covid par une douzaine de pays aux voyageurs en provenance de Chine, alors que le pays fait actuellement face à sa pire flambée de cas. Le monde s'inquiète du manque de transparence sur les chiffres des infections et redoute l'apparition de nouveaux variants. Décryptage de Marc Julienne, chercheur, responsable des activités Chine au Centre Asie de l'IFRI.
In this essay, Gloria Truly Estrelita provides an overview of the history of anarchism in Indonesia. Co-authored with Jim Donaghey, Sarah Andrieu and Gabriel Facal, this essay discusses the early roots of anarchist movements in the archipelago in the context of anti-colonialism and nationalism in the late 1800s and early 1900s; details the abolition of leftist movements, including anarchism, in the 1960s; traces the re-emergence of anarchism as part of protest and counter-cultural movements in the 1990s; highlights the shifting forms of state repression in the 2010s; and points to the importance of anarchist critique for the contemporary Indonesian context. Gloria Truly Estrelita is a PhD candidate in the Department of History and Civilisation at Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, France. Member of Centre Asie du Sud-Est (CASE), she is also one of the founders of AlterSEA, Observatory of Political Alternatives in Southeast Asia (GT Estrelita's most recent publication is an article on GIS Asie: 'Can progressive thinking exist in contemporary Indonesia?' For the English version: 0:46 – 19:03 For the Bahasa Indonesian version: 19:09-37:32 For text versions of these essays, see the Anarchist Studies blog: English - https://anarchiststudies.noblogs.org/article-a-brief-history-of-anarchism-in-indonesia/ Bahasa Indonesian - https://anarchiststudies.noblogs.org/article-sejarah-singkat-anarkisme-di-indonesia/ This episode of ‘Anarchist Essays' was supported by a grant from The Lipman-Miliband Trust. Our music comes from Them'uns (featuring Yous'uns). Anarchist Essays is brought to you by Loughborough University's Anarchism Research Group. Follow us on Twitter @arglboro Artwork by Sam G.
C'est un événement au protocole millimétré, ultra médiatisé et savamment opaque : le 20ème congrès du Parti Communiste Chinois s'ouvre ce dimanche 16 octobre 2022 à Pékin, en présence de plus de 2 000 délégués venus de tout le pays et représentant près de 96 millions de membres du parti. Au pouvoir depuis 2012, le président Xi Jinping, 69 ans, devrait, sauf coup de théâtre, se voir confier un troisième mandat de secrétaire général du PC avant d'obtenir en mars prochain (2023), un troisième mandat de président. Du jamais vu depuis Mao. Il faut dire qu'en 2018, Xi Jinping a fait supprimer dans la Constitution la limite des deux mandats. Mais, le sacre annoncé risque d'être assombri par un contexte délicat pour le pouvoir chinois, entre une croissance économique en berne, une politique « Zéro Covid » que la population et les milieux d'affaires commencent à contester, des tensions toujours croissantes avec les États-Unis, notamment sur la question de Taïwan sans compter les répercussions de la guerre en Ukraine. Que faut-il attendre de ce 20ème congrès qualifié par le président chinois de très important pour les cinq ans à venir et même au-delà ? Quels en sont les enjeux intérieurs et à l'international ? Invités : - Emmanuel Lincot, sinologue, professeur à l'Institut Catholique de Paris, chercheur-associé à l'Iris, auteur de « Chine et terres d'Islam : un millénaire de géopolitique » aux Puf - Jean-François Huchet, économiste, spécialiste de l'économie de l'Asie et de la Chine en particulier, président de l'INALCO (Institut national des langues et civilisations orientales), auteur de « La crise environnementale en Chine », paru en 2016 aux Presses de Sciences Po - Marc Julienne, chercheur, responsable des activités Chine au Centre Asie de l'IFRI, l'Institut français des Relations internationales.
durée : 01:55:10 - Les Matins - par : Baptiste Muckensturm - La Chine a vu sa croissance économique ralentir au deuxième trimestre pour signer sa pire performance depuis 2020, le pays est-il plus vulnérable qu'on ne pense ? / Portrait de la chanteuse folk Joni Mitchell, avec les réalisatrices du documentaire “Joni Mitchell, le spleen et la colère” - invités : Mary-Françoise Renard Economiste, professeure à l'université Clermont-Auvergne, responsable de l'Institut de recherches sur l'économie de la Chine (IDREC); Françoise Nicolas Directrice du Centre Asie de l'Institut français des relations internationales (Ifri) et chercheur associée à l'université Paris-Est Marne-la-Vallée.; Clara Kuperberg Réalisatrice et productrice, co-fondatrice de Wichita Films; Julia Kuperberg Réalisatrice et productrice, co-fondatrice de Wichita Films
Dommage collatéral de taille : la guerre en Ukraine est venue percuter le projet pharaonique cher à la Chine de Xi Jinping : les « nouvelles routes de la soie ». En particulier la route ferroviaire de marchandises qui relie le territoire chinois à l'Europe, via le Kazakhstan, la Russie et la Biélorussie. Cette voie a connu un succès commercial grandissant ces dernières années. Les explications de Françoise Nicolas, directrice du Centre Asie de l'Institut français des relations internationales. (Rediffusion) Françoise Nicolas : Cette route sino-européenne a été une grande réussite depuis son lancement. On a eu en 2021 si je ne m'abuse, la barre du million de conteneurs transportés par cette voie ferroviaire, donc pour la Chine c'est important et puis pour l'Europe c'est important aussi parce que par ce biais-là, l'Europe est connectée de manière plus étroite à la Chine et cette connexion, ces liens, ne sont pas des liens à sens unique, c'est vrai que ça permet essentiellement à la Chine d'exporter vers l'Europe, mais ça permettait aussi, de plus en plus, à l'Europe d'exporter vers la Chine. Alors en quoi cette route ferroviaire de la soie est-elle affectée par la guerre en Ukraine ? Est-ce qu'elle est suspendue ? Est-ce qu'elle est entravée sur le long terme ? Françoise Nicolas : Elle est affectée d'abord parce que une des options, c'était de traverser l'Ukraine, alors ça n'est pas la voie principale, j'en conviens, mais malgré tout c'était une option qui était de plus en plus utilisée pour précisément désengorger ou alléger la voie qui passe plus au nord par la Russie, le Kazakhstan toujours, puis la Russie, puis la Biélorussie. Or, avec la guerre, cette voie via l'Ukraine est complètement bloquée. Le deuxième impact c'est que en raison des sanctions imposées par l'Union européenne sur la Russie nombre d'opérateurs ont également décidé de se désengager des transports qui passaient par la Russie et la Biélorussie. Tous les opérateurs n'ont pas réagi de la même manière il y en a qui continuent d'opérer, mais évidemment à niveau nettement inférieur, mais tous les opérateurs européens eux se sont complètement arrêtés de transporter à travers la Russie… La raison, c'est qu'ils craignent d'une part les sanctions, et quand bien même ils ne seraient pas sanctionnés ce qu'ils craignent aussi c'est éventuellement des troubles en Russie ou que la Russie prenne des mesures qui leur seraient évidemment totalement contraires à leurs intérêts. RFI : Et si on regarde la situation maintenant, est-ce que la Chine a un plan B ? Une voie de contournement ? Une Route de la soie alternative ? Françoise Nicolas : La Chine ne manque jamais d'imagination, donc la Chine se creuse la tête pour essayer de trouver une voie de contournement. Il y a une possibilité, c'est à partir du Kazakhstan de traverser la Caspienne de passer par la Géorgie, puis la Turquie et ensuite rejoindre l'Europe par ce biais-là, c'est une possibilité mais c'est une possibilité qui est extraordinairement complexe. Il faut déjà traverser la Caspienne, ce qui nécessite un transport de moins, du train sur le bateau, ce qui est coûteux à la fois en temps et du point de vue financier. L'autre alternative c'est de revenir à la voie maritime et là on revient à la route maritime de la soie mais là, l'inconvénient c'est que ça prend beaucoup plus de temps, l'idée c'était quand même de connecter beaucoup plus rapidement la Chine et l'Europe et de ce point de vue il n'y a pas véritablement de plan B. RFI : Est-ce que le fait que la Chine refuse de condamner l'invasion russe en Ukraine, est-ce que cela ne va pas remettre en cause la réputation de la Chine et surtout la réputation des nouvelles routes de la soie en Europe ? Françoise Nicolas : Je suis tout à fait d'accord que l'impact de la guerre en Ukraine, il sera beaucoup plus fort sur l'image même de la Chine, avec le positionnement toujours extrêmement ambigu qu'elle a dans le conflit, sur le soutien non officiel à la Russie mais de facto qui est bel et bien là, et je pense qu'elle a plus à perdre de ce point de vue que dans la perte de transport de quelques conteneurs qui ne sont plus transportés de la Chine vers l'Europe. Et dans la mesure où les Routes de la soie, ça n'est pas que des infrastructures c'est aussi beaucoup d'influence politique, là la Chine a plus de souci à se faire, et je crains qu'elle n'ait effectivement perdu de son attrait aux yeux de certains.
Taïwan figure parmi les quelques endroits du monde d'où un conflit majeur, d'ampleur mondiale, peut survenir à tout instant. Considérée par Pékin comme une forteresse maritime bloquant son expansion dans le Pacifique, l'île est devenue au fil des ans un enjeu géopolitique au centre des rivalités opposant les États-Unis et le Japon à la Chine. Obsédé par son affirmation de puissance et la revanche sur le passé, le président chinois rêve de la « réunification de la patrie » d'ici 2049. Invités : Valérie Niquet, spécialiste des Relations internationales et des questions stratégiques en Asie à la Fondation pour la Recherche Stratégique. « Taïwan face à la Chine. Vers la guerre ? » aux éditions Tallandier. Mathieu Duchatel, directeur du programme Asie de l'Institut Montaigne. « 2022 : année de la guerre pour Taïwan ? ». Marc Julienne, responsable des activités Chine du Centre Asie de l'IFRI. « Pékin : pire et meilleur ennemi de Taïwan » Politique étrangère été 2021. Revue DIPLOMATIE N° 113 : «Taiwan, la menace chinoise».
Taïwan figure parmi les quelques endroits du monde d'où un conflit majeur, d'ampleur mondiale, peut survenir à tout instant. Considérée par Pékin comme une forteresse maritime bloquant son expansion dans le Pacifique, l'île est devenue au fil des ans un enjeu géopolitique au centre des rivalités opposant les États-Unis et le Japon à la Chine. Obsédé par son affirmation de puissance et la revanche sur le passé, le président chinois rêve de la « réunification de la patrie » d'ici 2049. Invités : Valérie Niquet, spécialiste des Relations internationales et des questions stratégiques en Asie à la Fondation pour la Recherche Stratégique. « Taïwan face à la Chine. Vers la guerre ? » aux éditions Tallandier. Mathieu Duchatel, directeur du programme Asie de l'Institut Montaigne. « 2022 : année de la guerre pour Taïwan ? ». Marc Julienne, responsable des activités Chine du Centre Asie de l'IFRI. « Pékin : pire et meilleur ennemi de Taïwan » Politique étrangère été 2021. Revue DIPLOMATIE N° 113 : «Taiwan, la menace chinoise».
En Asie sans doute plus qu'ailleurs, le destin de l'Ukraine est vu comme celui qui pourrait advenir à Taïwan. Bien sûr, Taïwan n'est pas vraiment l'Ukraine. Cette dernière ne fait pas partie de l'Otan, alors que l'ancienne Formose qui ne bénéficie pas d'un accord de défense avec les USA, n'en est pas moins liée par de multiples accords de sécurité avec Washington. Après le piteux retrait d'Afghanistan, et l'agression de l'Ukraine par la Russie, le président américain Joe Biden a rappelé qu'en cas d'attaque, les États-Unis pourraient intervenir, voire interviendraient, militairement. D'un côté, Pékin parle d'«île rebelle». De l'autre, Washington affirme son opposition ferme à toute tentative de changer le statu quo. C'est dire combien tout mouvement peut se révéler dangereux. Taïwan, 36.000 kms carrés soit la moitié de l'Irlande, mais cinq fois plus peuplée ; 23,5 millions d'habitants, 20ème puissance économique mondiale, à 180 kms à l'est des côtes chinoises. Une source de fragilité pour la sécurité de l' « empire du milieu ». Un défi insupportable pour Pékin. Par son existence même en tant que modèle alternatif plus performant dans la plupart des domaines que « le socialisme aux caractéristiques chinoises ». Et un enjeu stratégique de premier ordre. Taïwan se situant au centre de la ligne d'archipels qui barre l'accès de la Chine aux grands espaces maritimes entre le Japon et les Philippines, tous deux alliés aux États-Unis. Invités : Valérie Niquet, spécialiste des Relations internationales et des questions stratégiques en Asie à la Fondation pour la Recherche Stratégique. « Taïwan face à la Chine. Vers la guerre ? » aux éditions Tallandier. Mathieu Duchatel, directeur du programme Asie de l'Institut Montaigne. « 2022 : année de la guerre pour Taïwan ? ». Marc Julienne, responsable des activités Chine du Centre Asie de l'IFRI. « Pékin : pire et meilleur ennemi de Taïwan » Politique étrangère été 2021. Revue DIPLOMATIE N° 113 : «Taïwan, la menace chinoise».
En Asie sans doute plus qu'ailleurs, le destin de l'Ukraine est vu comme celui qui pourrait advenir à Taïwan. Bien sûr, Taïwan n'est pas vraiment l'Ukraine. Cette dernière ne fait pas partie de l'Otan, alors que l'ancienne Formose qui ne bénéficie pas d'un accord de défense avec les USA, n'en est pas moins liée par de multiples accords de sécurité avec Washington. Après le piteux retrait d'Afghanistan, et l'agression de l'Ukraine par la Russie, le président américain Joe Biden a rappelé qu'en cas d'attaque, les États-Unis pourraient intervenir, voire interviendraient, militairement. D'un côté, Pékin parle d'«île rebelle». De l'autre, Washington affirme son opposition ferme à toute tentative de changer le statu quo. C'est dire combien tout mouvement peut se révéler dangereux. Taïwan, 36.000 km carrés, soit la moitié de l'Irlande, mais cinq fois plus peuplée ; 23,5 millions d'habitants, 20ᵉ puissance économique mondiale, à 180 km à l'est des côtes chinoises. Une source de fragilité pour la sécurité de l' « empire du milieu ». Un défi insupportable pour Pékin. Par son existence même en tant que modèle alternatif, plus performant dans la plupart des domaines que « le socialisme aux caractéristiques chinoises ». Et un enjeu stratégique de premier ordre. Taïwan se situant au centre de la ligne d'archipels qui barre l'accès de la Chine aux grands espaces maritimes entre le Japon et les Philippines, tous deux alliés aux États-Unis. Invités : Valérie Niquet, spécialiste des Relations internationales et des questions stratégiques en Asie à la Fondation pour la Recherche Stratégique. « Taïwan face à la Chine. Vers la guerre ? » aux éditions Tallandier. Mathieu Duchatel, directeur du programme Asie de l'Institut Montaigne. « 2022 : année de la guerre pour Taïwan ? ». Marc Julienne, responsable des activités Chine du Centre Asie de l'IFRI. « Pékin : pire et meilleur ennemi de Taïwan » Politique étrangère, été 2021. Revue DIPLOMATIE N° 113 : «Taïwan, la menace chinoise».
Interview de Sophie Boisseau du Rocher, maître de conférence à Sciences Po Paris et chercheure au Centre Asie de l'Institut français des relations internationales (IFRI).
Dommage collatéral de taille : la guerre en Ukraine est venue percuter le projet pharaonique cher à la Chine de Xi Jinping : les « nouvelles routes de la soie ». En particulier la route ferroviaire de marchandises qui relie le territoire chinois à l'Europe, via le Kazakhstan, la Russie et la Biélorussie. Cette voie a connu un succès commercial grandissant ces dernières années. Les explications de Françoise Nicolas, directrice du Centre Asie de l'Ifri, l'Institut français des relations internationales. Françoise Nicolas : Cette route sino-européenne a été une grande réussite depuis son lancement. On a eu en 2021 si je ne m'abuse, la barre du million de conteneurs transportés par cette voie ferroviaire, donc pour la Chine c'est important et puis pour l'Europe c'est important aussi parce que par ce biais-là, l'Europe est connectée de manière plus étroite à la Chine et cette connexion, ces liens, ne sont pas des liens à sens unique, c'est vrai que ça permet essentiellement à la Chine d'exporter vers l'Europe, mais ça permettait aussi, de plus en plus, à l'Europe d'exporter vers la Chine. RFI : Alors en quoi cette route ferroviaire de la soie est-elle affectée par la guerre en Ukraine ? Est-ce qu'elle est suspendue ? Est-ce qu'elle est entravée sur le long terme ? Françoise Nicolas : Elle est affectée d'abord parce que une des options, c'était de traverser l'Ukraine, alors ça n'est pas la voie principale, j'en conviens, mais malgré tout c'était une option qui était de plus en plus utilisée pour précisément désengorger ou alléger la voie qui passe plus au nord par la Russie, le Kazakhstan toujours, puis la Russie, puis la Biélorussie. Or, avec la guerre, cette voie via l'Ukraine est complètement bloquée. Le deuxième impact c'est que en raison des sanctions imposées par l'Union européenne sur la Russie nombre d'opérateurs ont également décidé de se désengager des transports qui passaient par la Russie et la Biélorussie. Tous les opérateurs n'ont pas réagi de la même manière il y en a qui continuent d'opérer, mais évidemment à niveau nettement inférieur, mais tous les opérateurs européens eux se sont complètement arrêtés de transporter à travers la Russie… La raison, c'est qu'ils craignent d'une part les sanctions, et quand bien même ils ne seraient pas sanctionnés ce qu'ils craignent aussi c'est éventuellement des troubles en Russie ou que la Russie prenne des mesures qui leur seraient évidemment totalement contraires à leurs intérêts. RFI : Et si on regarde la situation maintenant, est-ce que la Chine a un plan B ? Une voie de contournement ? Une Route de la soie alternative ? Françoise Nicolas : La Chine ne manque jamais d'imagination, donc la Chine se creuse la tête pour essayer de trouver une voie de contournement. Il y a une possibilité, c'est à partir du Kazakhstan de traverser la Caspienne de passer par la Géorgie, puis la Turquie et ensuite rejoindre l'Europe par ce biais-là, c'est une possibilité mais c'est une possibilité qui est extraordinairement complexe. Il faut déjà traverser la Caspienne, ce qui nécessite un transport de moins, du train sur le bateau, ce qui est coûteux à la fois en temps et du point de vue financier. L'autre alternative c'est de revenir à la voie maritime et là on revient à la route maritime de la soie mais là, l'inconvénient c'est que ça prend beaucoup plus de temps, l'idée c'était quand même de connecter beaucoup plus rapidement la Chine et l'Europe et de ce point de vue il n'y a pas véritablement de plan B. RFI : Est-ce que le fait que la Chine refuse de condamner l'invasion russe en Ukraine, est-ce que cela ne va pas remettre en cause la réputation de la Chine et surtout la réputation des nouvelles routes de la soie en Europe ? Françoise Nicolas : Je suis tout à fait d'accord que l'impact de la guerre en Ukraine, il sera beaucoup plus fort sur l'image même de la Chine, avec le positionnement toujours extrêmement ambigu qu'elle a dans le conflit, sur le soutien non officiel à la Russie mais de facto qui est bel et bien là, et je pense qu'elle a plus à perdre de ce point de vue que dans la perte de transport de quelques conteneurs qui ne sont plus transportés de la Chine vers l'Europe. Et dans la mesure où les Routes de la soie, ça n'est pas que des infrastructures c'est aussi beaucoup d'influence politique, là la Chine a plus de souci à se faire, et je crains qu'elle n'ait effectivement perdu de son attrait aux yeux de certains.
À la veille d'un sommet Union européenne / Chine, la position de Pékin dans la guerre est observée de près. La Chine ne condamne pas l'invasion russe, mais ne soutient pas pour autant officiellement Moscou. Les deux pays sont liés par un partenariat économique et stratégique sans que l'on puisse parler d'alliance. Quelle évolution de cette relation à l'épreuve de la guerre ? La Chine peut-elle se détourner d'une Russie accablée par les sanctions, ou bien les deux pays resteront unis par un front anti-occidental ? Pour en débattre : - Stéphanie Balme, professeure à Sciences Po / PSIA (Paris School of International Affairs), directrice de recherche au CERI et doyenne du Collège universitaire, auteure de l'article Chine, un rêve d'hyperpuissance scientifique (La recherche Mars 2020) - Antoine Bondaz, spécialiste de la Chine, chercheur à la Fondation pour la recherche stratégique et enseignant à Sciences Po - Marc Julienne, chercheur, responsable des activités Chine au Centre Asie de l'IFRI.
À la veille d'un sommet Union européenne / Chine, la position de Pékin dans la guerre est observée de près. La Chine ne condamne pas l'invasion russe, mais ne soutient pas pour autant officiellement Moscou. Les deux pays sont liés par un partenariat économique et stratégique sans que l'on puisse parler d'alliance. Quelle évolution de cette relation à l'épreuve de la guerre ? La Chine peut-elle se détourner d'une Russie accablée par les sanctions, ou bien les deux pays resteront unis par un front anti-occidental ? Pour en débattre : - Stéphanie Balme, professeure à Sciences Po / PSIA (Paris School of International Affairs), directrice de recherche au CERI et doyenne du Collège universitaire, auteure de l'article Chine, un rêve d'hyperpuissance scientifique (La recherche Mars 2020) - Antoine Bondaz, spécialiste de la Chine, chercheur à la Fondation pour la recherche stratégique et enseignant à Sciences Po - Marc Julienne, chercheur, responsable des activités Chine au Centre Asie de l'IFRI.
Entrevue avec Marc Julienne, responsable des activités Chine au Centre Asie de l'Institut français des relations internationales: la Chine est dans une position délicate, vue sa relation avec la Russie. Est-elle aussi «neutre» qu'elle le prétend? Pour de l'information concernant l'utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
Édito de Geneviève: la pandémie n'est pas terminée. Une fillette de 10 ans a été violemment agressée à Montréal. La rencontre Gibeault-Pettersen avec Nicole Gibeault, juge à la retraite: François Amalega Bitonto décide de rester détenu. Trouvés coupables après avoir tourné un vidéoclip avec des armes à feu. Devrait-on envoyer les gens vivant avec une déficience intellectuelle en prison? Et quoi faire avec eux à leur sortie? Entrevue avec Marc Julienne, responsable des activités Chine au Centre Asie de l'Institut français des relations internationales: la Chine est dans une position délicate, vue sa relation avec la Russie. Est-elle aussi «neutre» qu'elle le prétend? Chronique édito de Vincent Dessureault: une journaliste Russe a passé un message de paix en direct à la télévision Russe. Une araignée japonaise à l'assaut de la côte américaine. Entrevue avec Michèle Audette, sénatrice et conseillère principale en matière de réconciliation et d'éducation autochtone à l'Université Laval: l'Université Laval vérifiera l'identité de ses étudiants autochtones pour tenter de contrer les fraudes identitaires de gens se prétendant d'origines autochtones. Rencontre de l'heure avec l'analyste politique Marc-André Leclerc: le président Zelensky a demandé au Canada de plus soutenir l'Ukraine dans cette terrible crise. Projet de loi sur des mesures d'urgence. Jean Charest positif à la Covid. Chronique de Dre Lucie Hénault, médecin vétérinaire et fondatrice du magazine web Flair & Cie: hausse des abandons d'animaux de compagnie en cette période post-pandémique. Chronique de Gabrielle Caron, humoriste, auteure et animatrice du balado “J'ai fait un humain” à QUB radio: la maison du film Edward aux mains d'argent est à vendre. Appeler au 911 pour faire tester sa drogue. Entrevue avec Carole Lacasse, directrice au service à la clientèle chez Proanima: un organisme de la Rive-Sud de Montréal propose d'aider les réfugiés urkainiens en hébergeant leurs animaux de compagnie à leur arrivée au pays. La rencontre Stréliski-Cyr avec les humoristes Léa Stréliski et Mathieu Cyr: devons-nous absolument nous tenir au courant de TOUT ce qui se déroule en Ukraine? Le prénom de la fille d'Elon Musk. Chronique culturelle d'Anaïs Guertin-Lacroix: Patrick Huard animera l'émission “LOL: qui rira le dernier?” Une production QUB radio, Mars 2022 Pour de l'information concernant l'utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
Occultée par le conflit en Ukraine, la guerre civile en Birmanie se poursuit. Le 1er février 2021, il y a un peu plus d'un an, un groupe de généraux birmans s'emparait des pleins pouvoirs en prétextant de prétendues fraudes massives, lors des élections législatives de novembre 2020. Un coup de force qui annulait brusquement les progrès d'une décennie sur la voie de la démocratisation. Après une résistance d'abord pacifique et face à la brutalité des forces de sécurité, une partie de la population birmane a progressivement opté pour la lutte armée en formant des Forces de défense du peuple dans différentes provinces, notamment à l'ouest et au centre du pays où vivent de nombreux Bamars, le groupe ethnique majoritaire du pays. La junte birmane a trouvé en Moscou un partenaire providentiel. Livraison d'armes et nouvelles commandes tout au long de 2021 et les premiers mois de 2022. La Russie qui était passée ces dernières années au troisième rang des fournisseurs de la Birmanie après la Chine et l'Inde est au centre du jeu. Pour l'instant. La Chine, bien présente et gros investisseur dans le pays pourrait bénéficier du départ des compagnies occidentales. Invités : Pierre Prakash, directeur adjoint du programme Asie à l'International Crisis Group. Bénédicte Brac de la Perrière, directrice de Recherche au Centre Asie du Sud Est du CNRS. David Camroux, chercheur et professeur associé au CERI-SCIENCES PO.
Occultée par le conflit en Ukraine, la guerre civile en Birmanie se poursuit. Le 1er février 2021, il y a un peu plus d'un an, un groupe de généraux birmans s'emparait des pleins pouvoirs en prétextant de prétendues fraudes massives, lors des élections législatives de novembre 2020. Un coup de force qui annulait brusquement les progrès d'une décennie sur la voie de la démocratisation. Après une résistance d'abord pacifique et face à la brutalité des forces de sécurité, une partie de la population birmane a progressivement opté pour la lutte armée en formant des Forces de défense du peuple dans différentes provinces, notamment à l'ouest et au centre du pays où vivent de nombreux Bamars, le groupe ethnique majoritaire du pays. La junte birmane a trouvé en Moscou un partenaire providentiel. Livraison d'armes et nouvelles commandes tout au long de 2021 et les premiers mois de 2022. La Russie qui était passée ces dernières années au troisième rang des fournisseurs de la Birmanie après la Chine et l'Inde est au centre du jeu. Pour l'instant. La Chine, bien présente et gros investisseur dans le pays pourrait bénéficier du départ des compagnies occidentales. Invités : Pierre Prakash, directeur adjoint du programme Asie à l'International Crisis Group. Bénédicte Brac de la Perrière, directrice de Recherche au Centre Asie du Sud Est du CNRS. David Camroux, chercheur et professeur associé au CERI-SCIENCES PO.
durée : 00:59:48 - Affaires étrangères - par : Christine Ockrent - La Chine a-t-elle les moyens de soutenir économiquement la Russie, est-ce surtout son intérêt de s'aligner sur Moscou ? - invités : Françoise Nicolas Directrice du Centre Asie de l'Institut français des relations internationales (Ifri) et chercheur associée à l'université Paris-Est Marne-la-Vallée.; Maud Quessard maître de conférences et chercheure Etats-Unis à l'IRSEM (Institut de Recherche Stratégique de l'Ecole Militaire), spécialiste des guerres de l'information.; Antoine Bondaz chercheur à la Fondation pour la Recherche Stratégique, enseignant à Sciences-Po; François Godement Historien et sinologue, conseiller pour l'Asie à l'Institut Montaigne, membre associé du Carnegie Endowment for International Peace
durée : 00:58:06 - Cultures Monde - par : Florian Delorme - Après avoir abordé lundi les négociations sur le nucléaire iranien en passe d'aboutir à Vienne, puis, hier, le tabou de la dissuasion en Europe tournons-nous aujourd'hui vers la Chine, dont la rivalité avec les États-Unis relance la course aux armements. - invités : Benjamin Hautecouverture maître de recherche à la Fondation pour la recherche stratégique; Marc Julienne chercheur au Centre Asie de l'Ifri, responsable des activités Chine; Antoine Bondaz chercheur à la Fondation pour la Recherche Stratégique, enseignant à Sciences-Po
durée : 00:58:07 - Cultures Monde - par : Florian Delorme - Aux Philippines, les candidatures de Ferdinand « Bongbong » Marcos, fils du dictateur renversé en 1986, et de Sara Duterte, fille de l'actuel président philippin, semblent s'imposer pour les postes de président et vice-président, prospérant sur des mécanismes dynastiques et l'absence de pluralisme. - invités : Jean-Noël Sanchez Maître de conférences à l'Université de Strasbourg; William Guéraiche Professeur en sciences sociales à l'Université américaine de Dubaï, spécialiste des Philippines; Sophie Boisseau du Rocher Chercheuse associée au Centre Asie de l'Institut français des relations internationales (IFRI)
durée : 00:58:44 - Cultures Monde - par : Florian Delorme - Il y a un an, la junte reprenait la totalité du pouvoir en Birmanie. Aujourd'hui, le bilan des arrestations s'alourdit au rythme d'une résistance croissante, illustrant une tentative démocratique avortée que l'on retrouve par certains aspects au Cambodge, dernière étape de cette émission. - invités : Olivier Guillard chercheur au CERIAS (Université du Québec à Montréal), directeur de l'information chez CRISIS24; Aurore Candier Historienne associée au CNRS et enseignante à l'Ecole internationale d'études politiques de l'Université Paris-Est Créteil; Marie Aberdam Chercheuse associée au Centre Asie du Sud-Est de l'EHESS et enseignante à l'INALCO
Après les États-Unis, l'Australie et le Royaume-Uni annoncent à leur tour un boycott diplomatique des Jeux Olympiques et Paralympiques d'hiver de Pékin, prévus en février 2022. En début de semaine, Washington a justifié sa décision en dénonçant le «génocide et les crimes contre l'humanité» en cours dans la province chinoise du Xinjiang, où la minorité musulmane ouïghoure est la cible d'une répression particulière sévère du régime de Pékin. La France annonce, quant à elle, qu'elle va se coordonner avec les autres pays de l'Union européenne sur ce dossier. Mais, le sujet est à l'ordre du jour à l'Assemblée nationale puisque des députés français ont présenté un texte visant à reconnaître les «crimes contre l'humanité» et le «génocide» des Ouïghours. Alors, peut-on vraiment parler d'un «génocide» ? Et que pourrait changer cette l'utilisation de ce terme ? Un décryptage avec : - Marc Julienne, responsable des activités Chine au Centre Asie de l'Ifri - Emmanuel Lincot, professeur à l'Institut catholique de Paris, chercheur associé à l'IRIS. Auteur de «Chine et Terres d'Islam : un millénaire de géopolitique», éditions Puf.
C'est une île qui cristallise les tensions entre Washington et Pékin. Taïwan, 23 millions d'habitants, l'île grande comme à peu près la Suisse est située à 180 km de la Chine continentale. La Chine de Xi Jinping accroît, ces derniers temps, la pression pour récupérer ce qu'elle considère être sa 23e province. Taïwan, jeune démocratie, elle, se tourne vers les États-Unis pour éventuellement se défendre. Se défendre d'une invasion militaire chinoise, car l'hypothèse est sur la table à en croire les mots du président chinois. Alors, pourquoi l'île de Taïwan est-elle revendiquée par la Chine ? Quel est le statut de Taïwan pour la Communauté internationale ? Les Américains seraient-ils prêts à s'engager dans une guerre contre la Chine ? Et avec quelles conséquences pour la planète ? - Laurent Amelot, chercheur associé à l'Institut Thomas More et enseignant à l'Institut d'Étude des Relations Internationales (ILERI), spécialiste de la Politique étrangère de la Chine, membre du groupe de réflexion Asie21 - Marc Julienne, chercheur, responsable des activités Chine au Centre Asie de l'IFRI - Olivier Cadic, sénateur représentant les Français établis hors de France, vice-président de la Commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées, membre du groupe d'échanges et d'études Sénat-Taïwan.
Interview de Françoise Nicolas, Directrice du Centre Asie à l'IFRI.
Regard sur la Birmanie, huit mois après le coup d'État militaire du 1er février 2021 qui a renversé Aung San Suu Kyi, depuis en résidence surveillée à Naypyidaw la capitale. Un procès a été ouvert contre la chef de file de l'opposition. Un procès pour corruption notamment qui n'a d'autre but que de l'écarter sans doute définitivement de la vie politique birmane. Elle risque 15 années de prison pour avoir prétendument perçu 600.000 dollars et plusieurs kilos d'or en pots de vin. La justice n'étant pas indépendante en Birmanie, la partie semble perdue d'avance dans un contexte de très fortes tensions ponctuées d'affrontements continus entre les forces militaires et les militants pro-démocratie qui ont fait depuis 8 mois plus de 1.100 victimes recensées, tombées sous les balles de la police et plus de 5.000 jetées en prison. Des vies fauchées des futurs anéantis. Le pays est aujourd'hui exsangue. Crise économique et tragédie sanitaire… plus de 15.000 morts depuis le mois de juin 2021. Les militaires ont politisé la pandémie et créé une situation dans laquelle la Covid-19 se propage de manière totalement incontrôlée jusqu'à l'extérieur des frontières. Selon une récente note de la Banque mondiale, le PIB birman devrait se contracter de 18% sur l'année 2021, contre une croissance de 3,2% l'année dernière (2020). Ajoutée aux effets de la pandémie, c'est une chute libre pour le pays. Des millions d'emplois perdus, des millions de familles qui n'ont plus les moyens de se loger, de se nourrir. Le prix des produits de première nécessité a grimpé en flèche. Quel avenir pour la Birmanie alors que la situation est décrite comme désespérée et que l'effondrement du pays menace désormais la Chine, l'Inde, le Bangladesh et l'Asie du Sud-Est… ses voisins. État des lieux et implication régionale. Invités : Sophie Boisseau du Rocher, chercheure associée au Centre Asie de l'IFRI Alex Aung Khant, analyste birman indépendant basé à Paris Françoise Nicolas, directeur du Centre Asie de l'Ifri et enseignante à Sciences Po David Camroux, chercheur et professeur associé au CERI-SCIENCES PO.
durée : 00:15:09 - Journal de 22h - 150 avions chinois ont pénétré dans la zone de défense aérienne taïwanaise depuis le début du mois. Avec ces incursions répétées, Pékin réaffirme son ambition de reconquérir un jour Taïwan. Au risque de déclencher un conflit majeur. - invités : Marc Julienne chercheur au Centre Asie de l'Ifri, responsable des activités Chine
durée : 00:15:09 - Journal de 22h - 150 avions chinois ont pénétré dans la zone de défense aérienne taïwanaise depuis le début du mois. Avec ces incursions répétées, Pékin réaffirme son ambition de reconquérir un jour Taïwan. Au risque de déclencher un conflit majeur. - invités : Marc Julienne chercheur au Centre Asie de l'Ifri, responsable des activités Chine
L'Asie de l'Est est sans nul doute la région du monde qui concentre aujourd'hui à la fois le plus d'intérêts et aussi de tensions, se trouvant prise entre les deux fronts d'une rivalité sino-américaine qui oblige les États de cette partie du monde à adapter leur positionnement vis-à-vis des deux grandes puissances, et particulièrement d'une Chine dont l'assurance politique et militaire croissante s'exerce aux dépens de ses voisins. L'Asie de l'Est, un laboratoire? Invités : - Nadège Rolland, chercheuse au National Bureau of Asian Research, et non-resident fellow au Lowy Institute - Marc Julienne, chercheur, responsable des activités Chine au Centre Asie de l'IFRI. «L'Asie de l'Est face à la Chine» POLITIQUE ÉTRANGÈRE été 2021 - Antoine Bondaz, directeur des Programmes Corée et Taiwan à la Fondation pour la Recherche Stratégique et enseignant à Sciences Po. Également, la revue DIPLOMATIE consacrée à la Chine. → Centenaire du PCC: où va la Chine de Xi Jinping → Les grands dossiers de diplomatie n° 62
Près de quatre mois après le coup d’État, le bilan de la répression menée par les militaires au pouvoir dépasse les 800 morts. Face à la junte, plusieurs groupes ethniques ont repris les armes, ces dernières semaines, et participent ainsi à la contestation. Dans une Birmanie qui affiche l’une des plus grandes diversités ethniques au monde, l’union est-elle possible ? Quel poids face à la junte ? Ces minorités dessineront-elle la Birmanie de demain ? Avec notre invitée Bénédicte Brac de la Perrière, anthropologue chercheure CNRS et membre du Centre Asie du Sud-Est.
Aujourd'hui à Jakarta, la capitale indonésienne, se tient le sommet des dix pays de l'ASEAN, l'Association des Nations de l'Asie du Sud-Est sur la crise en Birmanie. Une réunion en présence du leader de la junte, Min Aung Hlaing. Sophie Boisseau du Rocher, chercheuse au Centre Asie de l'IFRI, l'Institut français des relations internationales, est notre invitée.
durée : 00:58:12 - Cultures Monde - par : Mélanie Chalandon, Antoine Dhulster - Le 16 octobre 2003 Yang Liwei devenait le premier astronaute chinois envoyé dans l'espace à bord du vaisseau Shenzhou-V. Un tournant dans l'aventure spatiale chinoise qui accumule les performances et qui rêve de faire jeu égal avec les Etats-Unis. - réalisation : Vincent Abouchar, Benjamin Hû - invités : Karl Bergquist Administrateur des relations internationales de l'Agence spatiale européenne; Marc Julienne chercheur au Centre Asie de l’Ifri, responsable des activités Chine; Lucie Sénéchal-Perrouault doctorante CNRS, sous la direction d’Isabelle Sourbès-Verger Nouvelles technologies et programme spatial chinois, relations Chine-Afrique
Regard sur la situation en Birmanie, plus de deux mois après le coup d'État du Général MIN. Les rassemblements de protestations commencent à être moins nombreux à mesure que les morts tombent. Face à la répression, les partisans de la désobéissance civile n'en accélèrent pas moins leur mue politique et se structurent. Le Comité représentant le Parlement déchu a annoncé la formation d'un gouvernement d'unité nationale, et prononcé l'abolition symbolique de la Constitution de 2008 qui régissait le partage du pouvoir entre militaires et démocrates. La résistance face aux militaires est à tous les étages au sein d'une société en quête de développement et de liberté qui redoute de retrouver l'âge sombre de la dictature lorsque le pays fut placé sous cloche à partir de 1962, et près de cinq décennies durant. Invités : - Sophie Boisseau du Rocher, chercheure associée au Centre Asie de l'Ifri - Alexandra de Mersan, anthropologue, maîtresse de conférences à l'INALCO et membre de Centre Asie du Sud-Est au sein du CNRS - Maxime Boutry, chercheur associé à Centre Asie du Sud-Est.
L’Inde n’a jamais été aussi présente sur la scène internationale qu'aujourd'hui. C'est ce que prouve le documentaire signé Sophie Lepault et coécrit avec Sébastien Farcis, correspondant de RFI à New Delhi. Cette présence de l'Inde s’est encore récemment confirmée avec la réactivation du QUAD, le « Dialogue quadrilatéral pour la sécurité », une coopération informelle entre les États-Unis, le Japon, l’Australie et l’Inde, qui a pour objectif de contrebalancer la puissance grandissante de la Chine. Le 13 avril, les ministres des Affaires étrangères français, indien et australien se rencontreront à New Delhi pour parler des étapes à venir pour renforcer la sécurité maritime dans l’Indo-Pacifique. L’arrivée au pouvoir du président chinois Xi Jinping et de sa politique « agressive » a poussé le QUAD à réaffirmer sa présence militaire dissuasive dans la zone indo-pacifique, explique Sophie Lepault. C'est pour l'Inde une chance de se positionner de manière plus nette sur la scène internationale, car « la Chine est de plus en plus provocatrice, vis à vis des valeurs défendues par les démocraties occidentales ». L'Inde agit avec les démocraties occidentales sans pour autant se ranger totalement de leur côté. Ce qui d'une certaine manière l'arrange, car « son statut de démocratie est de plus en plus remis en cause. Il y a un double jeu, un double intérêt en fait pour l’Inde de faire partie de cette alliance », estime la journaliste. Pivot de la zone Indo-Pacifique Au sein du QUAD, l’Inde est essentielle, souligne Cleo Paskal, chercheuse sur l’Indo-Pacifique à l’institut Chatham House : « Sans elle, on ne peut rien faire. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le Commandement Pacifique des États-Unis a été renommé le Commandement Indo-Pacifique. » L’Inde est importante géographiquement, mais elle a aussi les capacités de se battre, poursuit la chercheuse : « Comme on a pu le constater en juin 2020, elle est engagée dans un conflit direct avec la Chine à sa frontière, dans la vallée de Galwan. Vingt soldats indiens ont été tués par des soldats de l’Armée populaire de libération chinoise. » Le conflit est très présent pour les Indiens, explique Cleo Paskal : « Ils savent ce que ça fait d’être attaqués par la Chine. Et leur réponse est très intéressante : ils ont banni les applications chinoises, ils ont restreint les investissements directs, restreint l’accès de certains Chinois qu’ils considèrent être une menace pour la sécurité nationale. Ils les repoussent de manière globale, pas seulement militairement. Et c’est ce que l’on voit également se développer au sein du QUAD. » Cette alliance militaire s’élargit pour se préoccuper d’enjeux internationaux majeurs estime Sophie Lepault : « Ils parlent de santé publique pour la libre circulation des vaccins anti-Covid, mais également d’intelligence artificielle, de 5G, 6G. » Cette alliance réaffirme aussi les positions, les valeurs des États dits démocratiques face à une Chine grandissante : « C’est là que l’on commence à parler d’une nouvelle guerre froide, le QUAD peut se transformer en une force des pays démocratiques contre les pays plus autoritaires, en tout cas pour contrer la croissance des pays autoritaires » explique la journaliste. Contrepoids à la Chine sur la scène internationale Dans un contexte où les tensions entre les États-Unis et la Chine sont en train de s'accroître, Raphaëlle Khan, chercheuse associée au Centre Asie de l'Université de Harvard et à l'Irsem, estime que les inquiétudes que suscite la montée en puissance rapide de la Chine contribuent à faire émerger l’Inde comme un acteur international essentiel dans la recomposition géopolitique actuelle. Mais les plus petits États de la région indo-pacifique recherchent aussi un équilibre dans la région entre l’Inde et la Chine, note la chercheuse, « car ils se retrouvent dans cette rivalité entre ces deux géants asiatiques et ne souhaitent pas à avoir à choisir entre ces deux pays ou bien entre la Chine et les États-Unis ». L’Inde pourrait à terme apporter une approche intermédiaire dans un contexte de polarisation, estime Raphaëlle Khan, « car elle ne veut pas et n’a pas intérêt à contrarier la Chine qui est son voisin immédiat, ce qui explique que, par exemple, elle a un discours un peu différent par rapport aux États-Unis : le Premier ministre indien Narendra Modi a dit lors du Shangri-La Dialogue de 2018 qu’il voulait un indo-pacifique inclusif, en faisant référence à la Chine. » Par ailleurs, l’Inde est un modèle différent de la Chine ou des pays Occidentaux, souligne Cleo Paskal. Son développement interne attire davantage et semble plus propice aux partenariats, ce qui est encourageant pour un grand nombre de pays émergents qui ne se reconnaissent ni en la Chine, ni en les puissances occidentales : « Contrairement à la Chine, l’Inde présente un modèle de pays qui n’est pas occidental, qui est une démocratie, qui a un certain degré d’État de droit, alors que la Chine est autoritaire. » Sur la scène internationale, l’Inde semble être plus attrayante pour des pays d’Afrique ou du Pacifique Sud, ou même encore d’Amérique latine, souligne la chercheuse : « au centre de la psychologie indienne se trouvent la famille, la foi, des choses importantes auxquels la plupart des pays émergents peuvent s’identifier, dans un monde où les grandes puissances occidentales renvoient une image d’individualisme, et la Chine, d’autoritarisme. » ► La nouvelle puissance indienne - Le monde selon Modi, documentaire de Sophie Lepault, co-écrit avec Sébastien Farcis, correspondant de RFI en Inde, disponible jusqu'au 7 avril.
durée : 00:10:42 - Les Enjeux internationaux - par : Julie Gacon - Etat insulaire situé au sud de l'Inde, le Sri Lanka entretient depuis des siècles des relations économiques et culturelles avec ce proche voisin. Mais la Chine l'a également "choisi" pour ses Nouvelles routes de la soie. Entretien avec la chercheuse Raphaëlle Khan. - réalisation : Vivien Demeyère - invités : Raphaëlle Khan Chercheuse associée au Centre Asie de l'Université de Harvard et à l'IRSEM
durée : 00:58:13 - Affaires étrangères - par : Christine Ockrent - Alors qu'un sommet européen et une réunion de l'OTAN étaient au programme cette semaine, Washington et les États de l'UE semblent unis contre la politique répressive de la Chine à l'égard des Ouïghours. - réalisation : Luc-Jean Reynaud - invités : Alexandra de Hoop Scheffer politologue, spécialiste de la relation transatlantique, directrice du bureau parisien du think tank The German Marshall Fund of the United States (GMF); Vanessa Frangville professeur d’études chinoises à l’université libre de Bruxelles – ULB; Antoine Bondaz Directeur du programme Corée à la Fondation pour la recherche stratégique et enseignant à Sciences Po; Marc Julienne chercheur au Centre Asie de l’Ifri, responsable des activités Chine
Aung San Suu Kyi reste en résidence surveillée. Alors que la contestation au coup d'État de l'armée birmane du 1er février 2021 est toujours réprimée dans le sang, la comparution de la dirigeante pro-démocratie devant la justice prévue aujourd'hui a de nouveau été reportée. Elle est toujours dans la résidence d'où elle dirigeait de facto le pays avant le coup d'État sanglant. Des fonctions qui l'ont mise dans une position délicate et qui ont mis à mal son aura, en raison de son inaction dans la crise des Rohingyas, la majorité musulmane victime de génocide selon les Nations unies. L'armée birmane est-elle en train de refaire une icône démocratique d'Aung San Suu Kyi ? C'est la question du jour. Pour en débattre : - Bénédicte Brac de la Perrière, ethnologue, spécialiste de la Birmanie, chercheuse au CNRS au Centre Asie du Sud-Est. Téléphone - Sophie Boisseau du Rocher, chercheure associée au Centre Asie de l'Institut français des relations internationales (IFRI). Téléphone - Frédéric Debomy, scénariste de bande dessinées et écrivain, travaille depuis 20 ans avec le mouvement démocratique birman, et auteur de nombreux ouvrages sur la Birmanie, entre autres, «Aung San Suu Kyi, Rohingya et extrémistes bouddhistes», éditions Massot, 2020.
Interdiction de se rendre dans l'UE et gel des avoirs détenus dans la zone UE contre quatre responsables chinois. Lundi 22 mars, Bruxelles a imposé des sanctions à la Chine inédites depuis 1989, en raison des atteintes aux droits de l'homme envers le million de Ouïghours et autres minorités musulmanes enfermés dans des camps. En réponse, la Chine a pris des sanctions contre une dizaine de parlementaires et universitaires européens. Analyse des relations sino-européennes avec Marc Julienne, chercheur au Centre Asie de l'Institut français des relations internationales (IFRI). Marc Julienne est l'auteur de l’article « Diplomatie chinoise: de l’esprit combattant au loup guerrier » paru dans la revue Politique étrangère.
Interview de Françoise Nicolas, docteure en économie internationale, directrice du Centre Asie à l’Institut français des relations internationales (Ifri).
La répression se poursuit en Birmanie, où plus de cinquante manifestants ont été tués depuis le coup d’État du 1er février 2021 qui a renversé le pouvoir civil d’Aung San Suu Kyi. Comment la résistance s’organise-t-elle ? À la fois en Birmanie, où les réseaux sociaux jouent un rôle primordial malgré les coupures de la junte. Et du côté de la Communauté internationale : quelle mobilisation ? Comment mettre à mal l’action des militaires qui ont pris le pouvoir ? Avec notre invitée Bénédicte Brac de la Perrière, ethnologue, chercheuse au Centre Asie du Sud-Est du CNRS et spécialiste de la Birmanie.
En Birmanie, la journée de samedi 20 février a été la plus sanglante, avec deux morts. Trois semaines après le putsch, l’armée semble insensible aux condamnations internationales et aux sanctions annoncées par certains pays. Vers quoi se dirige-t-on au Myanmar, comment tout cela va-t-il finir ? Pour faire le point sur cette situation, Sophie Boisseau du Rocher, chercheuse au Centre Asie de l’Institut français de relations internationales répond en ligne aux questions de Jean-Baptiste Marot.
Comment les Birmans résistent-ils au coup d'État ? Ont-ils une chance face à la junte militaire ? Que peut faire la communauté internationale ? Éléments de réponses dans ce nouveau numéro du Mag Inter avec Céline Martel et ses invités. Avec la participation de : Matthieu de Nanteuil, professeur à l'UCL et l'un des initiateurs de la chaire Aung San Suu Kyi Bénédicte Brac de la Perrière, ethnologue, spécialiste de la Birmanie, chercheuse au CNRS Sophie Boisseau du Rocher, chercheuse associé au Centre Asie de l'Ifri, spécialiste de l'Asie du Sud-Est Philippe Hensmans, directeur de la section belge francophone d'Amnesty International
durée : 00:58:02 - Affaires étrangères - par : Christine Ockrent - Lundi 1er février, l'armée birmane a renversé le gouvernement d'Aung San Suu Ky. Comment expliquer ce quatrième coup d'État en soixante-trois ans ? Quelles conséquences sur la population, qui multiplie les manifestations cette semaine ? - réalisation : Luc-Jean Reynaud - invités : Sophie Boisseau du Rocher chercheuse associée au Centre Asie de l'Institut français des relations internationales (IFRI); David Camroux Chercheur honoraire au CERI (Centre d’Etudes Internationales) de Sciences-Po, professeur invité à l’Université nationale du Vietnam de Hanoï; Bénédicte Brac de la Perrière ethnologue, spécialiste de la Birmanie, chercheuse au CNRS – CASE (Centre Asie du Sud-Est).; François Robinne anthropologue et ancien directeur de l’Institut de recherches sur l’Asie du Sud Est Contemporaine (IRASEC)
Quelles relations l’Union européenne, la plus grande entité démocratique au monde peut-elle établir avec la Chine, la plus grande et la plus puissante dictature de la planète ? Le 30 décembre 2020, l’Union européenne a signé, en visioconférence, avec Pékin un accord de principe facilitant les investissements sur leurs marchés respectifs, en échange d’engagements guère contraignants pour la Chine de respecter les conventions internationales contre le travail forcé. Cet accord immédiatement contesté notamment au Parlement européen est aussi un pied de nez au tout nouveau président américain Joe Biden qui espère conduire une coalition des démocraties face à l’autoritarisme conquérant de la Chine. Entre les États-Unis et la Chine, plus que jamais l’Europe cherche sa place. Avec : - Philippe Le Corre, enseignant chercheur à l’ESSEC et à la Harvard Kennedy School et à la FRS. Son compte Twitter : ici - Daniela Schwarzer, directrice de la DGAP (Deutsche Gesellschaft für Auswärtige Politik). En ligne de Berlin. Plus d’infos : ici - Marc Julienne, chercheur, responsable des activités Chine, Centre Asie de l’IFRI. Plus d’infos : ici - Lun Zhang, professeur en Civilisation chinoise à l’Université de Cergy-Pontoise et professeur invité à Harvard University. Son dernier livre «La Chine désorientée» avec Aurore Merle, aux éditions ECLM. Plus d’infos : ici. Avec Sasha Mitchell de Courrier International.
Après sept ans de négociation, la Chine et l'Union européenne ont enfin trouvé un accord commercial permettant aux entreprises du vieux continent d'accéder au marché chinois. Pékin de son côté, a concédé ratifier les conventions fondamentales de l’Organisation internationale du travail sur la lutte contre le travail forcé, qui vise notamment celui des Ouïghours. Cet accord a été conclu avant l'investiture de Joe Biden et affirme ainsi l'indépendance de l'Union européenne vis à vis des États-Unis. L'éclairage de Françoise Nicolas, docteur en économie internationale, directrice du Centre Asie de l’IFRI et enseignante à Sciences Po
Le règne du dieu dollar semble sans fin. Toujours là, malgré les crises…Instrument de l’hégémonie américaine. Et précisément avec cette hégémonie qui s’essouffle, le repli de l’Amérique qui s’opère sur le slogan « America first », la question peut se poser. Le dollar est-il toujours irremplaçable ? Dans quelle mesure le Yuan ou l’Euro peuvent-ils à moyen terme le menacer ? Invités : - Françoise Nicolas, directeur du Centre Asie de l’IFRI. Enseignante à Sciences Po - Patrick Allard, consultant auprès du Centre d’Analyse, de Prévision et de Stratégie du Ministère Français de l’Europe et des Affaires Étrangères. Ancien haut fonctionnaire au Ministère de l’Économie et au Ministère des Affaires étrangères. - Serge Sur, professeur émérite à Paris 2. Rédacteur en chef de la Revue Questions internationales, « Le règne du dollar ». (Rediffusion du 3 octobre 2020)
durée : 01:00:41 - Cultures Monde - par : Florian Delorme, Mélanie Chalandon, Antoine Dhulster - Retour sur une "génération perdue" en ex-Yougoslavie, celle de Bosniens nés aux alentours de la signature des accords de Dayton - il y a tout juste 25 ans. Puis une discussion autour de la répression des Ouïghours, à l'ouest de la Chine : ce sujet suscite-t-il, enfin, l'attention internationale ? - réalisation : Vincent Abouchar, Benjamin Hû - invités : Rémy Ourdan Correspondant de guerre au Monde; Marc Semo correspondant diplomatique du Monde; Marc Julienne chercheur au Centre Asie de l’Ifri, responsable des activités Chine; Vanessa Frangville professeur d’études chinoises à l’université libre de Bruxelles – ULB
Le Parlement européen examine aujourd'hui une résolution d'urgence sur le travail forcé des Ouïghours, dans les champ de coton de la province du Xinjiang, dans l'ouest de la Chine. Longtemps passée sous silence, la répression et la persécution de cette minorité musulmane par les autorités chinoises est de plus en plus documentée. Dans un nouveau rapport publié mardi, le chercheur allemand Adrian Zenz explique comment Pékin organise le travail forcé de centaines de milliers de Ouïghours. Des révélations qui viennent s'ajouter à celles déjà faites sur les camps d'internements mis en place par la Chine, les campagnes de stérilisation forcées des femmes et le dispositif de surveillance de cette communauté avec notamment le développement de logiciels de reconnaissance faciale des Ouighours. Pourquoi cette minorité est-elle persécutée par le gouvernement chinois ? Jusqu'où peut aller la politique répressive de Pékin à l'égard de cette communauté ? Et surtout, comment l'arrêter ? Avec nos invités Marc Julienne, chercheur au Centre Asie de l'Institut français des relations internationales (IFRI) et Laurence Defranoux, journaliste à Libération, auteure de plusieurs articles sur la situation des Ouïghours.
durée : 00:59:19 - Cultures Monde - par : Florian Delorme, Mélanie Chalandon, Antoine Dhulster - Comment la police peut-elle devenir une véritable entreprise criminelle ? C'est une question qui se pose aujourd'hui au Nigéria, où une brigade de répression des vols abuse de son pouvoir pour vandaliser la population, mais aussi aux Philippines, où les violences policières sont assumées par l’Etat. - réalisation : Vincent Abouchar, Benjamin Hû - invités : Marc-Antoine Pérouse de Montclos Politologue, Directeur de recherche, IRD; Laurent Fourchard directeur de recherche au CERI-Sciences Po et ancien directeur de l’IFRA (l’Institut Français de Recherche en Afrique) au Nigéria (2000-2003); Sophie Boisseau du Rocher chercheuse associée au Centre Asie de l'Institut français des relations internationales (IFRI)
durée : 00:10:45 - Les Enjeux internationaux - par : Julie Gacon - Profitant du retrait américain de la scène internationale en cette période post-électorale, la Chine a annoncé la signature d'un partenariat entre 15 pays d'Asie et s'est posée en garante du multilatéralisme. Un grand exercice de communication, selon la chercheuse Françoise Nicolas. - réalisation : Vivien Demeyère - invités : Françoise Nicolas Directrice du Centre Asie de l'Institut français des relations internationales (Ifri) et chercheur associée à l'université Paris-Est Marne-la-Vallée.
durée : 00:58:11 - Affaires étrangères - par : Christine Ockrent - Alors que la pandémie a ravagé l'économie mondiale et remis en question les organisations transnationales, qu'attendre de cette réunion des vingt plus grandes puissances ? - réalisation : Luc-Jean Reynaud - invités : Pascal Lamy ancien directeur de l’OMC et président du Forum de Paris pour la Paix; Françoise Thomas chercheure et directrice du Centre Asie à l’Ifri; Stéphane Lacroix professeur associé à Sciences Po, chercheur au Centre d’études et de recherches internationales (CERI).
durée : 00:11:08 - Les Enjeux internationaux - par : Julie Gacon - Des législatives ont lieu dimanche dans ce pays où pendant de longues années, on n'a pas voté... Entretien avec la chercheuse Sophie Boisseau du Rocher. - réalisation : Vivien Demeyère - invités : Sophie Boisseau du Rocher chercheuse associée au Centre Asie de l'Institut français des relations internationales (IFRI)
Des élections se tiennent le 8 novembre 2020 en Birmanie. Il s’agit de renouveler le Parlement et les Assemblées régionales. Ce rendez-vous électoral est présenté comme le deuxième scrutin libre depuis le départ de la junte qui a contrôlé le pays pendant un demi-siècle. Et il s’annonce comme partiellement entravé de nombreuses circonscriptions, se voyant privées de vote sur décision de la Commission Électorale au motif de sécurité sur fond de conflit avec des groupes rebelles armés. Le scrutin est présenté comme une étape de plus vers la démocratie, mais cinq ans après la victoire historique de la Ligue Nationale de la Démocratie d’Aung San Suu Kyi, le temps est toujours à la désillusion sur la transition démocratique et la gestion de la crise des Rohingyas. Les généraux sont toujours omniprésents. La Birmanie, un pays à l’histoire violente qui a arraché son indépendance aux Anglais en 1948 et qui, depuis, connaît conflits internes et coups d’État militaires, et a beaucoup de mal à se départir du chemin dictatorial. Un pays très courtisé par la Chine qui se pose en partenaire incontournable et intéressé. Invitées :- Françoise Nicolas, directeur du Centre Asie de l’Institut Français des Relations Internationales. Et enseignante à Sciences Po- Sophie Boisseau du Rocher, chercheure associée au Centre Asie de l’IFRI- Alexandra de Mersan, enseignante chercheure à l’INALCO. Rattachée au Centre Asie du Sud-Est du CNRS.
Le règne du dieu dollar semble sans fin. Toujours là, malgré les crises…Instrument de l’hégémonie américaine. Et précisément avec cette hégémonie qui s’essouffle, le repli de l’Amérique qui s’opère sur le slogan «America first», la question peut se poser. Le dollar est-il toujours irremplaçable ? Dans quelle mesure le Yuan ou l’Euro peuvent-ils à moyen terme le menacer ? Invités : - Françoise Nicolas, directeur du Centre Asie de l’IFRI. Enseignante à Sciences Po- Patrick Allard, consultant auprès du Centre d’Analyse, de Prévision et de Stratégie du Ministère Français de l’Europe et des Affaires Étrangères. Ancien haut fonctionnaire au Ministère de l’Économie et au Ministère des Affaires étrangères.- Serge Sur, professeur émérite à Paris 2. Rédacteur en chef de la Revue Questions internationales «Le règne du dollar».
La relation de l'Europe avec la Chine a évolué, ces dernières années, à mesure que Pékin s'affirmait sur la scène mondiale. Et la crise liée au coronavirus a des incidences sur cette évolution et met en lumière la complexité des relations. Des relations devenues globales et multiformes dans lesquelles coexistent une coopération approfondie et des éléments d'une concurrence parfois ouverte. Avec le coronavirus, la Chine est devenue un sujet de débat à travers le continent européen. Invités : - Andréa Budéanu, doctorante à l’INALCO au sein de l’IFRAE, Institut Français de Recherche sur l’Asie de l’Est, spécialiste des relations entre la Chine et les pays d’Europe Centrale et Orientale - John Seaman, chercheur au Centre Asie de l’IFRI. Directeur du rapport « Le Covid-19 dans la relation Europe-Chine », rapport spécial de l’ETNC, Réseau européen de think-tanks sur la Chine- Marc Julienne, responsable des activités Chine au Centre Asie de l’IFRI.
durée : 00:59:59 - Les Petits matins - Pernette Perriand et Charles Berberian vous parlent de l'exposition, "Le monde nouveau de Charlotte Perriand", et Sophie Boisseau du Rocher de la Chine. Les chroniques s'intéressent au pouvoir des images et à la pensée d’Ernst Kantorowicz. - réalisation : Mydia Portis-Guérin - invités : Pernette Perriand Ancienne Architecte d'intérieur, commissaire de l'exposition "Le monde nouveau de Charlotte Perriand" à la Fondation Louis Vuitton (2019); Charles Berberian Illustrateur, auteur de bande dessinée; Sophie Boisseau du Rocher chercheuse associée au Centre Asie de l'Institut français des relations internationales (IFRI)
durée : 00:10:56 - Les Enjeux internationaux - par : Julie Gacon - Le Parti communiste chinois célèbre en grande pompe son arrivée au pouvoir en 1949. Chars et véhicules de lance-missiles ont déjà pris place dans les rues de Pékin. A qui s'adresse cette démonstration de force? Entretien avec la chercheuse Sophie Boisseau du Rocher. - réalisation : Mydia Portis-Guérin - invités : Sophie Boisseau du Rocher chercheuse associée au Centre Asie de l'Institut français des relations internationales (IFRI)
Sur les traces de Marco Polo, la croisière jaune qui se déroula du 4 avril 1931 au 12 février 1932, connue également sous le nom de « mission Centre-Asie » conduisit 43 hommes de la mer méditerranée à la mer de chine.Lire la suite
durée : 00:59:03 - Concordance des temps - par : Jean-Noël Jeanneney - L’histoire des hommes est parcourue, d’âge en âge, par l’édification de hautes murailles, mais, par la puissance des mythologies qui l'entourent, une construction demeure sans pareille : la Grande muraille de Chine. - réalisation : Yaël Mandelbaum - invités : Claude Meyer Conseiller au Centre Asie de l’IFRI, enseigne l'économie internationale à Sciences Po et à l'étranger.
durée : 00:11:01 - Les Enjeux internationaux - par : Xavier Martinet - . * - invités : Sophie BOISSEAU DU ROCHER - Sophie Boisseau du Rocher : chercheuse associée au Centre Asie de l'Institut français des relations internationales (IFRI) - réalisé par : Mydia Portis-Guérin
durée : 00:10:28 - Les Enjeux internationaux - par : Xavier Martinet - « Un nouveau multilatéralisme » : c'est ce qu'attend E. Macron du rapprochement avec Xi Jinping, qui a signé à Paris des accords importants après ceux à Rome et à Monaco. Aujourd’hui avec A. Merkel et J-C. Juncker, il tentera d'affirmer une volonté européenne unie face au président chinois. - invités : Sophie BOISSEAU DU ROCHER - Sophie Boisseau du Rocher : chercheuse associée au Centre Asie de l'Institut français des relations internationales (IFRI) - réalisé par : Mydia Portis-Guérin