POPULARITY
Ce 24 février 2024, la guerre d'Ukraine entre dans sa troisième année. Et de l'avis général, 2024 sera une année très difficile pour les Ukrainiens face à la Russie. Pas une pièce d'armement américain n'a été livrée à Kiev depuis deux mois, la Maison Blanche se heurtant au blocage des Républicains pour voter l'aide à l'Ukraine. De leur côté, les Européens sont pris de court pour pouvoir apporter un soutien militaire complet à l'Ukraine. L'industrie peine à produire au niveau des besoins et gagner le volume que demande la situation sur le terrain. Et le terrain, ce sont 1 200 kilomètres de ligne de front à défendre. Une course contre-la-montre est engagée pour fournir à l'Ukraine les munitions qui lui manquent et les équipements de défense antiaérienne. On estime désormais que les artilleurs ukrainiens détiennent huit fois moins de munitions que les forces russes. Les Russes qui ont notamment bénéficié, cet été, de la livraison de plus d'un million d'obus nord-coréens.2024, année critiqueMoscou se veut présente sur de nombreux théâtres, y compris, bien sûr, celui de la communication. Pas un hasard de calendrier, le jour choisi par la Russie pour annoncer le décès d'Alexeï Navalny. Le 16 février marquait l'ouverture de la 60è édition de la Conférence de Munich sur la sécurité – le grand rendez-vous transatlantique sur les affaires stratégiques – et la visite à Berlin et Paris du président ukrainien pour la signature de deux accords bilatéraux en matière de sécurité avec la France et l'Allemagne.L'Europe est-elle capable de faire face seule en cas de défaut prolongé de l'allié américain ? Et puisque, à l'évidence, elle ne l'est pas, comment peut-elle s'y préparer ? La question a occupé tous les esprits à Munich face à l'urgence de la situation et la crainte que la question ne soit déjà trop tardive.Invités : Jean-Pierre Maulny, spécialiste des questions de défense et directeur adjoint de l'Iris Nicolas Tenzer, expert des questions stratégiques. Auteur du blog Tenzer Strategics. Dernier ouvrage, Notre guerre. Le crime et l'oubli : pour une pensée stratégique, aux éditions de l'Observatoire. À écouter aussiAlexeï Navalny, le martyr russe
Le 20 août 2020, Alexeï Navalny échappe de peu à la mort, après avoir été empoisonné par les services de renseignements russes. Après une longue période de convalescence en Allemagne, il revient en Russie le 17 janvier 2021, où il est arrêté dès sa descente de l'avion. Condamné à plusieurs peines d'emprisonnement, dont une de 19 ans pour « extrémisme », il meurt trois ans plus tard, le 16 février 2024, dans une colonie pénitentiaire de l'Arctique russe.Alexeï Navalny avait consacré sa vie à combattre Vladimir Poutine, en faisant de la lutte contre la corruption son obsession. En 2011, au lendemain des élections législatives truquées, il émerge comme l'un des principaux opposants politiques du Kremlin. Après sa deuxième place aux élections municipales de Moscou l'année suivante, il devient même l'adversaire numéro 1 de Vladimir Poutine. Mais dans les années suivantes, il est violemment réprimé par le pouvoir, il multiplie les séjours en prison et se retrouve privé de participation aux élections.A l'occasion de l'annonce de sa mort, Code source retrace le parcours d'Alexeï Navalny avec Paul Gogo, correspondant à Moscou depuis 7 ans pour différents médias dont Ouest France et Le Parisien. Paul Gogo vient de publier son premier livre aux éditions du Rocher, intitulé « Opération spéciale : dix ans de guerre entre Russie et Ukraine », dans lequel il raconte son expérience de reporter entre le Donbass et Moscou, de la révolution de Maïdan en 2013 à l'invasion russe en 2022.Écoutez Code source sur toutes les plates-formes audio : Apple Podcast (iPhone, iPad), Google Podcast (Android), Amazon Music, Podcast Addict ou Castbox, Deezer, Spotify.Crédits. Direction de la rédaction : Pierre Chausse - Rédacteur en chef : Jules Lavie - Reporter : Ambre Rosala - Production : Raphaël Pueyo et Barbara Gouy - Réalisation et mixage : Julien Montcouquiol - Musiques : François Clos, Audio Network - Archives : INA, France 2, Youtube, France 3, LCI, Arte, AFP. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Aujourd'hui dans "Punchline", Laurence Ferrari reçoit Vladimir Fédorovski, ancien diplomate Russe à propos de la situation en Russie notamment sur la mort d'Alexeï Navalny.
Les journalistes et experts de RFI répondent également aux questions des auditeurs sur la hausse des prix du carburant au tchad. Russie : que sait-on des circonstances de la mort de Navalny ? Vendredi 16 février, l'administration pénitentiaire a annoncé la mort du militant anti-corruption et opposant numéro1 Alexeï Navalny. Selon les enquêteurs russes, la cause de son décès n'a pas été établi et son corps n'a pas pu être vu par ses proches. Avec Anissa El-Jabri, correspondante permanente de RFI à Moscou. Russie : après la mort de Navalny, que reste-t-il de l'opposition ? A l'élection présidentielle russe prévue en mars, aucun candidat de l'opposition n'a été autorisé à concourir. Et les figures connues telles que Vladimir Kara-Murza ou Ilia Iachine sont maintenus en détention. Avec Anissa El-Jabri, correspondante permanente de RFI à Moscou. Tchad : un appel à la grève contre la hausse des prix du carburant Les syndicats ont annoncé une grève de six jours pour protester contre la hausse de 40% des prix de l'essence et de 18% pour le gasoil. Le gouvernement pourrait-il renoncer à sa décision ? Comment expliquer une augmentation aussi importante ? Avec Gilbert Maoundonodji, directeur général du centre d'études et de recherche sur la gouvernance, les industries extractives et le développement durable.
C dans l'air du 20 février - La veuve, la mère, la fille... Les Navalny au combat Elle a décidé de reprendre le flambeau. Après la mort de l'opposant russe Alexeï Navalny, sa veuve, Ioulia Navalnaïa a promis lundi de poursuivre le combat contre le maître du Kremlin. "Poutine a tué mon mari, le père de mes enfants. Et avec lui, il a voulu tuer notre espoir, notre liberté, notre futur. Je poursuivrai l'œuvre d'Alexeï Navalny. Je continuerai pour notre pays, avec vous. Et je vous appelle tous à vous tenir près de moi (…) "Ce n'est pas une honte de faire peu, c'est une honte de ne rien faire, de se laisser effrayer" a-t-elle déclaré dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux quelques heures avant de s'adresser lundi aux ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne (UE) à Bruxelles. "N'oubliez jamais que la Russie n'est pas Poutine et que Poutine n'est pas la Russie", a-t-elle alors lancé aux ministres européens, les exhortant à “faire davantage pour cibler” le président russe et ses alliés. Un rôle nouveau pour cette femme charismatique, économiste de formation qui a toujours fait front avec son mari depuis qu'il est devenu une figure de l'opposition très médiatisée, dès 2007, mais a toujours préféré rester derrière lui. Jusqu'ici elle avait toujours repoussé tous les appels à se lancer en politique mais depuis la mort de celui dont Vladimir Poutine ne prononce jamais le nom, elle a décidé de faire un pas en avant pour adresser un signal d'espoir à une opposition orpheline de sa figure la plus charismatique. Et les autorités russes l'ont bien compris. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov a ainsi rejeté mardi les accusations "grossières et infondées" de la veuve d'Alexeï Navalny alors que sur les réseaux sociaux elle est visée par de nombreuses infox pour la discréditer. Alors qui est Ioulia Navalnaïa ? Peut-elle rallumer le feu d'une opposition qui peine à exister en Russie ? Quelles sont les autres figures de l'opposition russe ? Si nombre d'entre elles sont actuellement emprisonnées ou ont dû prendre le chemin de l'exil comme la journaliste Marina Ovsiannikova, connue pour avoir brandi en direct à la télévision une pancarte "No War", en Russie des femmes osent également encore défier Vladimir Poutine et notamment des mères. Ainsi la mère d'Alexeï Navalny a appelé ce mardi 20 février le maître du Kremlin à lui remettre "sans délai" le corps de l'opposant russe afin de "pouvoir l'enterrer de façon humaine". Mais elle n'est pas la seule. D'autres réclament depuis de longs mois le retour du front ukrainien de leurs maris, de leurs fils, de leurs frères et contrarient par leurs actions hebdomadaires les autorités russes qui ont bien en tête le mouvement des mères de soldats qui s'est avéré crucial lors de la guerre en Tchétchénie. Des femmes qui auprès de Vladimir Poutine jouent également un rôle très important. Depuis une vingtaine d'années, le maître du Kremlin, très discret sur sa vie personnelle, entretiendrait une relation discrète avec l'ex-gymnaste rythmique Alina Kabaeva, même si tous deux le nient. Un temps résidente suisse, elle est depuis devenue députée, puis dirigeante d'un grand groupe de médias privés. Elle est aujourd'hui l'une des femmes les plus puissantes de Russie tout comme les filles de Vladimir Poutine et son ex-femme (et leur mère) Lyudmila Putina. LES EXPERTS : - ANTHONY BELLANGER - Éditorialiste - France Info TV et France Inter, spécialiste des questions internationales - ISABELLE LASSERRE - Ancienne correspondante en Russie, correspondante diplomatique - Le Figaro - MARIE MENDRAS - Politologue au CNRS, spécialiste de la Russie, auteure de La guerre permanente - Luc LACROIX - Journaliste – France Télévisions, ancien correspondant à Moscou
durée : 00:15:19 - Journal de 8 h - Au moins 154 personnes ont été arrêtées à Saint-Pétersbourg en marge d'hommages à l'opposant russe Alexeï Navalny, mort vendredi 16 février en détention.
durée : 00:20:10 - Journal de 18h - "Vladimir Poutine a tué mon mari", déclare la veuve de l'opposant russe Alexeï Navalny. Elle compte reprendre le combat de son mari.
durée : 00:15:19 - Journal de 8 h - Au moins 154 personnes ont été arrêtées à Saint-Pétersbourg en marge d'hommages à l'opposant russe Alexeï Navalny, mort vendredi 16 février en détention.
durée : 00:12:00 - Les Enjeux internationaux - par : Guillaume Erner - L'émotion et la colère ne retombent pas depuis l'annonce vendredi dernier de la mort de la plus célèbre figure de la résistance démocratique en Russie : l'administration pénitentiaire a annoncé le décès d'Alexeï Navalny après des mois de détention dans une prison au nord du cercle polaire. - invités : Marie Mendras Politologue, chercheur au CNRS et au CERI
Le décès en prison vendredi de l'opposant russe Alexeï Navalny, qui purgeait une peine de 19 ans dans une colonie pénitentiaire de l'Arctique russe, a choqué le monde entier. Alexeï Navalny avait survécu de justesse en 2020 à un empoisonnement à l'agent neurotoxique Novitchok pendant qu'il était en campagne électorale en Sibérie, que ses soutiens et lui avaient attribué au Kremlin. Transféré dans le coma en Allemagne pour y être soigné, il avait choisi de rentrer en Russie après sa convalescence et avait été aussitôt arrêté, le 17 janvier 2021. Il n'a plus jamais retrouvé la liberté. Pour parler de cette disparition et de ses conséquences un mois avant la présidentielle en Russie Sur le Fil est parti à la rencontre d'exilés russes à Paris. Nous avons également interrogé Agnès Callamard, la secrétaire générale d'Amnesty international, qui avait déjà enquêté pour le compte de l'ONU sur son empoisonnement et considère que les autorités russes sont responsables de sa mort.Réalisation : Michaëla Cancela-KiefferPour aller plus loin sur l'histoire de Navalny, nous vous recommandons la série de podcasts Le Poison de Poutine, réalisée par Sarah-Lou Lepers et Antoine Boyer avec Andrea Palasciano et Jonathan Brown. A écouter sur Spotify, Apple, Deezer ou toute autre plateforme de votre choix. Sur le Fil est le podcast quotidien de l'AFP. Nous cherchons à nous améliorer tous les jours et avons préparé un sondage pour vous. Prenez trois minutes pour le remplir ici. Et bien sûr, écrivez-nous à podcast@afp.com. Vous pouvez aussi nous envoyer une note vocale par Whatsapp au + 33 6 79 77 38 45. Si vous aimez, abonnez-vous, parlez de nous autour de vous et laissez-nous plein d'étoiles sur votre application de podcasts préférée pour mieux faire connaître notre programme ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
durée : 00:07:10 - La Revue de presse internationale - par : Catherine Duthu - Alexeï Navalny est mort, à 47 ans, dans une colonie pénitentiaire arctique. Ses proches accusent les autorités russes de "couvrir leurs traces" en refusant de leur remettre son corps, qui serait à la morgue de Salekhard, selon Novaïa Gazeta Europe. 400 Russes lui rendant hommage ont été arrêtés.
C dans l'air du 19 février - Navalny : sa veuve se dresse contre Poutine Trois jours après l'annonce de la mort de l'opposant numéro 1 à Vladimir Poutine dans un ancien goulag du cercle polaire, Alexeï Navalny continue d'embarrasser les autorités russes. Des centaines de personnes se sont rassemblées pour lui rendre un dernier hommage à travers l'Europe mais également dans des dizaines de villes en Russie malgré la chape de plomb du régime. Rien qu'à Saint-Pétersbourg plus de 150 personnes ont été punies par la justice russe pour avoir voulu honorer sa mémoire. Des partisans à qui la veuve de l'opposant russe s'est adressée sur les réseaux sociaux. Dans une vidéo publiée dimanche, Ioulia Navalnaïa a accusé Vladimir Poutine "d'avoir tué" son mari et a promis de poursuivre le combat. "Je continuerai le travail d'Alexeï Navalny, je continuerai à me battre avec vous pour notre pays et je vous demande de rester près de moi, de ne pas seulement partager la tristesse infinie [...] Il n'est pas honteux de faire peu, il est honteux de ne rien faire, il est honteux de se laisser intimider. Nous devons utiliser toutes les opportunités, lutter contre la guerre, la corruption, les injustices, lutter pour des élections honnêtes et la liberté d'expression" a-t-elle déclaré. Ioulia Navalnaïa a rencontré ce lundi à Bruxelles les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne après avoir été ce week-end à la conférence sur la sécurité de Munich. Sorte de "Davos de la sécurité", cette soixantième édition s'est concentrée une fois de plus sur la menace russe en Europe et l'aide militaire à l'Ukraine qui commence à cruellement manquer de munitions sur le champ de bataille. Le nouveau commandant en chef ukrainien Oleksandre Syrsky avait jugé ces derniers jours la situation sur le front "extrêmement complexe", admettant que l'Ukraine manque d'hommes et d'armes sur le terrain. Volodymyr Zelensky, de son côté, a assuré que Kiev faisait "tout ce qui est possible" pour sauver ses troupes à la peine sur le front oriental, où elles ont dû abandonner ce samedi la ville d'Avdiïvka, concédant ainsi à la Russie sa plus grande victoire symbolique depuis plusieurs mois. Un président ukrainien qui a effectué ces trois derniers jours une tournée cruciale au cours de laquelle il a notamment signé d'un accord bilatéral de sécurité avec l'Allemagne puis la France, alors que les combats s'enlisent et qu'aux Etats-Unis les élus du Congrès continuent toujours de se déchirer sur la poursuite de l'aide américaine à Kiev. Alors que prévoient ces accords de sécurité signés avec l'Ukraine ? Quelle est la situation sur le front ukrainien ? Que sait-on de la mort de Alexeï Navalny ? Qu'est-ce que le "loup polaire", la colonie pénitentiaire où l'opposant russe a perdu la vie ? Qui est Ioulia Navalnaïa, la veuve d'Alexeï Navalny ? Est-elle en train de reprendre le flambeau de la résistance à Poutine ? LES EXPERTS : - ALAIN BAUER - Professeur de criminologie - CNAM, responsable du pôle sécurité, défense et renseignement - ANNE NIVAT - Reporter de guerre, spécialiste de la Russie - CLAUDE GUIBAL - Grand reporter à la rédaction internationale - Radio France - PAUL GOGO - Journaliste - Correspondant à Moscou - SYLVAIN TRONCHET (en duplex) - Correspondant à Moscou - Radio France DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe Thiéfine RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
durée : 00:03:30 - Le billet de Sophia Aram - par : Sophia Aram - Vendredi dernier en apprenant la mort d'Alexeï Navalny, une forme de curiosité morbide m'a poussée à lire les réactions des représentants français de la Maison Poutine pour savoir s'ils auraient l'outrecuidance d'écraser ne serait-ce qu'une larme… Et bah j'ai pas été déçue.
durée : 01:58:41 - Les Matins du samedi - par : Quentin Lafay - . - invités : Anna Colin Lebedev Maîtresse de conférences à Paris Nanterre, spécialiste de l'Ukraine et de la Russie post-soviétique; Clémentine Fauconnier Maîtresse de conférences en science politique à l'Université de Haute Alsace, membre du laboratoire SAGE; Justine Bo Réalisatrice et écrivaine
durée : 00:03:02 - Géopolitique - par : Pierre Haski - Ce matin, Antoine Malo souhaite revenir sur la mort d'Alexeï Navalny. On peut maintenant se demander quel impact elle aura en Russie.
durée : 00:58:51 - Affaires étrangères - par : Christine Ockrent - Quel est le retentissement en Russie de la mort d'Alexeï Navalny ? Conjugué à l'usure de deux ans de guerre en Ukraine, le choc ébranle-t-il l'opinion ? Berlin comme Paris renforcent ces derniers jours leur soutien à l'Ukraine : la mort de l'opposant russe sert-elle la cause de Volodymyr Zelensky ? - invités : Daniela Schwarzer Membre du directoire de la Fondation Bertelsmann ; Françoise Thom Historienne; Vera Grantseva Politiste Enseignante à Sciences Po Paris; Nicolas Werth Directeur de recherche émérite au CNRS et président de la branche française de Memorial International; William Bourdon Avocat au Barreau de Paris, spécialisé en droit pénal des affaires et droit des médias, fondateur de l'association Sherpa; Marie Dumoulin Directrice du programme Wider Europe au sein du think tank European Council on Foreign Relations
durée : 00:03:02 - Géopolitique - par : Gallagher Fenwick - Ce matin, Antoine Malo souhaite revenir sur la mort d'Alexeï Navalny. On peut maintenant se demander quel impact elle aura en Russie.
durée : 00:23:43 - L'invité de 8h20 - par : Marion L'hour, Ali Baddou - Aujourd'hui, le 6-9 propose un plateau spécial pour revenir sur les enjeux soulevés par la mort de l'opposant russe à Vladimir Poutine, Alexeï Navalny. Nous serons en compagnie de 3 expertes des questions liées à la Russie : Elsa Vidal, Galia Ackerman et Marie Mendras. - invités : Elsa Vidal, Galia ACKERMAN, Marie MENDRAS - Elsa Vidal : Rédactrice en chef de la rédaction en langue russe de RFI, Galia Ackerman : Journaliste, historienne, spécialiste du monde russe, Marie Mendras : Politologue, chercheur au CNRS et au CERI
C'était l'ennemi public en Russie… Alexeï Navalny s'est éteint à l'âge de 47 ans, dans une prison de l'Arctique « dans des conditions extrêmement mystérieuses ». Le principal opposant politique de Vladimir Poutine avait passé 1124 jours derrière les barreaux. Un décès prématuré qui questionne le grand reporter de guerre qu'est Anne Nivat. Pour la journaliste, ce drame marque une rupture : « C'est la fin d'une époque. C'est à dire qu'il y aura un avant et un après Alexeï Navalny […] il a complètement modernisé, transformé la façon d'être un homme politique en Russie et un homme politique d'opposition » explique notre invitée. Pour faire tomber le gouvernement Poutine, cet avocat russe n'a pas hésité à faire campagne dans la rue dans plus de 40 départements et à utiliser les réseaux sociaux pour prôner ce qu'il appelait « le vote intelligent ». Empêché de se présenter à la dernière élection présidentielle en tant que candidat, ce dernier avait appelé ses compatriotes à porter leurs voix sur les adversaires de Poutine, quels qu'ils soient. En parallèle, ce dernier avait initié les débats sur la politique intérieure depuis le début de la guerre en Ukraine. Malgré la violence du gouvernement à son égard et une tentative d'empoisonnement, le fondateur de la Fondation anti-corruption ne désertera jamais le pays. Soutenu par son épouse, peut-elle prendre sa succession en jouant à son tour un rôle d'opposante ? Jugée plus radicale que son mari, cette dernière devrait poursuivre le combat. Elle était d'ailleurs à Munich pour animer une conférence sur la sécurité à laquelle participaient des Européens et des Américains. Et Yulia Navalnaya n'a pas hésité à rappeler la responsabilité de Vladimir Poutine dans la mort de son époux. « Il est extrêmement difficile aujourd'hui de s'opposer à Vladimir Poutine. Encore plus depuis la guerre qui a tout changé. Depuis qu'il est au pouvoir c'est-à-dire depuis plus de 20 ans, on a eu le droit à une évolution vers toujours davantage de restrictions du point de vue de l'expression politique. Mais aujourd'hui, ça dépasse l'entendement » alerte Anne Nivat. Soumis au silence dans un climat de terreur, aucun Russe ne pourrait prendre la parole sans s'attirer les foudres du gouvernement et se voir jeter en prison pour de nombreuses années. « Les gens se taisent mais ça ne veut pas dire qu'ils n'en pensent pas moins. Ils n'ont plus le droit de parler. C'est volontaire, on les empêche de parler » poursuit-elle. Depuis l'annonce de la mort de Navalny, quelques centaines de militants ont osé déposé une rose en son honneur « mais ce ne sont pas des manifestations ». Mort de Navalny : la réponse des occidentaux Alors que le décès d'Alexeï Navalny accuse une tempête médiatique, quelle doit être la réaction des occidentaux ? Certains estiment qu'il faille prendre de nouvelles mesures, de nouvelles sanctions contre la Russie. Outre-Atlantique, Joe Biden a réagi à cette annonce bouleversante. Le président américain a immédiatement pointé du doigt Vladimir Poutine bien qu'il n'est pas clairement parlé d'assassinat. Et même cette grande puissance demeure impuissante face à l'oppression russe. De son côté, Emmanuel Macron s'est livré à une charge violente parlant même de « volonté d'agression » notamment à l'égard des Européens. Une escalade supplémentaire en faveur de la guerre ? Pour Anne Nivat, le discours du président de la République marque une nouvelle rupture avec la Russie. D'autant plus que ce dernier recevait à l'Élysée, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky. « Dans ce discours, Emmanuel Macron a eu des mots très forts pour signifier à Vladimir Poutine que l'Europe répondrait et ne se laisserait pas faire et ça c'est nouveau dans le discours d'Emmanuel Macron qui disait encore jusqu'en décembre 2022 qu'il fallait dialoguer avec la Russie. Il a complètement changé de discours » observe notre invitée. De passage à Paris, Volodymyr Zelensky continue de solliciter l'aide de ses homologues européens. Et le chef de guerre est parvenu à obtenir des finances supplémentaires à hauteur de trois milliards d'euros grâce au nouveau pacte franco-ukrainien signé avec Emmanuel Macron ce vendredi 16 février 2024. Une nouvelle aide militaire qui devrait changer la donne sur le front de guerre. Sur le terrain, les Russes ont repris l'offensive sur Avdiivka, ce qui a contraint les soldats ukrainiens à se retirer de la ville. « Ça ne veut pas dire que l'armée russe gagne la guerre. Ça veut simplement dire que ce front est bloqué et que si on veut le débloquer, il faut que l'Ukraine ait les moyens de se défendre » explique la spécialiste de la Russie qui publie « La Haine et le déni », une enquête passionnante sur cette guerre aux portes de l'Europe.
La mort d'Alexeï Navalny est à la Une de quasiment tous les journaux européens et américains. Alors que les journaux russes que nous avons pu consulter ce matin passent sous silence la mort de l'opposant, à l'exception du Komsomolets Moskovskij, quotidien populaire qui consacre un long article à Alexeï Navalny, pour dire tout le mal qu'il pense de cet homme qui, nous dit-on, « a commis une erreur fatale ». Erreur qui consiste « à se croire tout près du pouvoir », comme l'on fait d'autres avant lui. Le journal cite notamment Prigojine, le chef de Wagner, officiellement mort dans un accident d'avion. « L'impact de la mort de Navalny sur la vie politique russe est proche de zéro », assure encore le journal qui concède toutefois que son décès a rencontré un large écho dans la presse occidentale. « Mais », assure-t-il, « l'époque où le Kremlin prêtait attention aux désapprobations et aux allusions occidentales est révolue et ne reviendra certainement pas sous Poutine ». « Le seul atout de Navalny », conclut le Komsomolets Moskovskij, non sans cynisme, « était son âge, qui lui donnait théoriquement une chance de tenter de reconstruire sa carrière après un certain nombre d'années. Mais le destin en a décidé autrement ».Un destin tragique« Alexeï Navalny, de l'engagement au sacrifice » titre le Monde qui rappelle qu'Alexeï Navalny « avait survécu à une tentative d'empoisonnement en 2020. En rentrant dans son pays, après des mois de convalescence en Allemagne, il savait qu'il finirait en prison. Il y est mort, vendredi, à 47 ans. » Le Monde qui publie une photo de l'opposant, souriant, mais amaigri, derrière des barreaux, lors d'un « échange en visioconférence » avec un tribunal. C'était il y a 2 jours seulement, le 15 février. C'est la « dernière image de Navalny vivant ».Un autre visage apparaît aussi dans la presse. Celui de Ioulia Navalnaïa, l'épouse de l'opposant, quelques heures seulement après l'annonce de sa mort. The Guardian raconte qu'elle est montée à la tribune, lors de la Conférence sur la Sécurité, qui rassemblait à Munich, en Allemagne, de nombreux dirigeants et experts. Le visage marqué, mais se tenant droite, et apparemment déterminée, elle a déclaré : « Je me suis dit : dois-je me tenir ici devant vous ou dois-je retourner auprès de mes enfants ? Et puis j'ai pensé : qu'aurait fait Alexeï à ma place ? Et je suis sûr qu'il aurait été ici sur cette scène. » Ioulia Navalnaä assure aussi que « Poutine et ses alliés, seront traduits en justice ». « Et ce jour, dit-elle, viendra bientôt ».Courageux et patrioteLe Wall Street Journal publie le témoignage de Daniel Roher, « un cinéaste canadien de 30 ans », « qui a passé deux mois à réaliser un film documentaire oscarisé sur le dissident russe pendant ce qui s'est avéré être les derniers jours de liberté de Navalny ». Daniel Roher qui tente de répondre à cette question : « pourquoi, en exil après avoir failli être empoisonné à mort (...) par des agents russes, est-il retourné dans son pays natal pour poursuivre sa croisade contre le régime de Vladimir Poutine, ouvrant la voie à son inévitable retour en prison ? ». Il qualifiait cela de « grande marche pour l'avenir », explique Daniel Roher, « sa lutte contre Poutine et la corruption en Russie était plus efficace en retournant dans son pays natal, quoi qu'il arrive, plutôt que de risquer l'anonymat et l'inutilité s'il restait en Occident ». « C'était », ajoute le cinéaste, « incroyablement courageux... et patriotique ».De son côté, le New York Times, rappelle que Navalny, ne s'est jamais tu. Même en prison. Même lorsqu'il s'agissait de l'invasion de l'Ukraine. En novembre 2022, il avait qualifié cette invasion de « cauchemar » dans lequel la Russie avait été entraînée par Poutine, « grand-père fou », « vivant dans le fantasme, celui d'être un chef militaire très populaire en Ukraine ». « Navalny était », conclut le quotidien américain, « le critique le plus éminent de Vladimir Poutine, alors que le président russe a tracé sa voie pour rester au pouvoir au moins jusqu'en 2036 ».Poutine et sa mafiaLa mort d'Alexeï Navalny est également en Une de The Hindustan Times, quotidien indien et anglophone, qui revient sur les conditions de détention particulièrement dures de Navalny, dans une colonie pénitentiaire en Arctique. Il avait notamment « accusé les responsables de la prison de l'avoir isolé dans une petite cellule disciplinaire, pour une infraction mineure ». En Israël, le journal Haaretz publie en Une, une photo de Navalny brandie par un manifestant tenant une bougie, hier, devant l'ambassade de Russie à Londres. Et cite Garry Kasparov, le « grand maître » d'échec en exil, selon lequel « Navalny a été tué pour avoir dénoncé Poutine et sa mafia, qui sont », accuse-t-il, « des escrocs et des voleurs ».
C dans l'air du 17 février - Poutine avance, les Européens s'alarment Présentation: Lorrain Sénéchal L'opposant numéro 1 du de Vladimir Poutine est mort vendredi, à l'âge de 47 ans, dans une prison glaciale de l'arctique et malgré les mises en garde des autorités russes des centaines de personnes ont bravé l'interdit hier soir pour rendre un dernier hommage à Alexeï Navalny dans les rues de Moscou, persuadées que le Kremlin est responsable de son décès un mois avant la prochaine présidentielle russe. Dans le monde entier, les réactions continuent d'affluer et pointent également du doigt la responsabilité de Vladimir Poutine. L'Union européenne tient "le régime russe" pour "seul responsable de la mort tragique" d'Alexeï Navalny a dit le président du Conseil européen Charles Michel. "Poutine ne craint rien d'autre que la dissidence issue de son propre peuple. C'est un sinistre rappel de ce que sont Poutine et son régime", a réagi la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. "Il ne faut pas se leurrer, Poutine est responsable de la mort de Navalny" a déclaré également hier soir le président des Etats-Unis, Joe Biden, qui en a profité pour appeler à "fournir les fonds nécessaires" à l'Ukraine et critiquer la position « scandaleuse » de Donald Trump sur l'Otan. Le 10 février dernier, lors d'un meeting en Caroline du Sud, le milliardaire a en effet menacé de ne plus garantir la protection des pays de l'Otan face à la Russie si ceux-ci ne payaient pas leur part, affirmant même qu'il "encouragerait" Moscou à s'en prendre à eux. Des déclarations de Donald Trump et une mort, celle d'Alexeï Navalny, qui planent sur la 60e édition de la Conférence de Munich sur la sécurité qui se déroule ce week-end. Dès son arrivée vendredi, la vice-présidente américaine Kamala Harris a tenu à défendre avec passion le "rôle de leader" des États-Unis et son engagement pour endiguer les crises internationales, alors que les Européens s'inquiètent d'un retour de Donald Trump à la Maison-Blanche mais aussi de l'incapacité du Congrès américain à s'entendre depuis des mois sur une nouvelle aide militaire à l'Ukraine, qui commence à cruellement manquer de munitions sur le champ de bataille face à la Russie. Le nouveau commandant en chef ukrainien Oleksandre Syrsky a jugé ces derniers jours la situation sur le champ de bataille "extrêmement complexe", admettant que l'Ukraine manque d'hommes et d'armes sur le terrain. Volodymyr Zelensky, de son côté, a assuré que Kiev faisait « tout ce qui est possible » pour sauver ses troupes à la peine sur le front oriental, où elles ont dû abandonner ce samedi la ville d'Avdiïvka, concédant ainsi à la Russie sa plus grande victoire symbolique depuis plusieurs mois. Le président ukrainien qui était reçu hier soir à l'Elysée pour signer un "accord de sécurité" avec la France, comme il l'a déjà fait précédemment avec l'Allemagne et le Royaume-Uni. Cet accord engage les deux pays pour les dix ans à venir et prévoit des livraisons d'armes, un volet formation des militaires ukrainiens ainsi qu'une aide civile. Par ailleurs, "la France s'est engagée à apporter jusqu'à trois milliards d'euros d'aide militaire supplémentaire" en 2024, après 1,7 milliard d'euros en 2022 et 2,1 milliards d'euros en 2023. Alors que prévoit l'accord de sécurité entre Paris et Kiev ? Quelle est la situation sur le front Ukrainien ? Pourquoi l'aide US promise à Volodymyr Zelensky est-elle toujours bloquée au Congrès ? L'Europe serait-elle capable d'assurer sa défense seule, sans le soutien des Etats-Unis ? Quelle OTAN après les déclarations de Donald Trump ? LES EXPERTS : - GÉNÉRAL PATRICK DUTARTRE - Général de l'armée de l'Air et de l'Espace, ancien pilote de chasse - PIERRE HASKI - Chroniqueur international - France Inter et L'Obs - ANNIE DAUBENTON - Journaliste-essayiste, auteure de Ukraine, les métamorphoses de l'indépendance - Bénédicte TASSART - Rédactrice en chef du service international et défense – RTL DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe Thiéfine RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
durée : 00:44:26 - France Culture va plus loin le samedi - par : Quentin Lafay - À l'approche des élections, un des principaux visages de l'opposition à Vladimir Poutine est mort en détention. - invités : Clémentine Fauconnier Maîtresse de conférences en science politique à l'Université de Haute Alsace, membre du laboratoire SAGE; Anna Colin Lebedev Maîtresse de conférences à Paris Nanterre, spécialiste de l'Ukraine et de la Russie post-soviétique
durée : 00:59:46 - Le 13/14 - par : Bruno Duvic - Nous recevons aujourd'hui Ksenia Bolchakova, journaliste d'investigation, prix Albert Londres en 2022 pour son documentaire "Wagner, l'armée de l'ombre de Poutine" et Anna Colin Lebedev, politologue spécialiste de la société post-soviétique.
À l'occasion de la disparition d'Alexeï Navalny ce 16 février 2024, nous vous proposons de réécouter cet épisode du Monde devant soi.------------Ce mardi, le nouveau président américain Joe Biden a appelé l'éternel (ou presque) président russe Vladimir Poutine. Un premier échange téléphonique dont la teneur a été publiée sur le site de la Maison-Blanche. Les deux hommes ont discuté de la prolongation du programme New Start, qui doit limiter le recours aux armes nucléaires, et ont évoqué plusieurs sujets qui fâchent. Parmi eux: le soutien de Washington à l'Ukraine, le cyberespionnage dont ont été victimes les États-Unis, le cas de l'Afghanistan, l'ingérence russe dans les élections américaines et du cas d'Alexeï Navalny, opposant numéro un, actuellement emprisonné après son retour en Russie, le 17 janvier dernier.Qui est Alexeï Navalny dont l'Occident demande la libération? Que penser de la répression des manifestations pro-Navalny en Russie? Biden a-t-il tenté de mettre la pression à Poutine? Quelles relations se profilent entre Washington et Moscou?Réponses dans Le monde devant soi, le podcast hebdomadaire d'actualité internationale présenté par Christophe Carron, avec Jean-Marie Colombani, directeur de la publication de Slate.fr, et Alain Frachon, éditorialiste au Monde spécialisé dans les questions internationales.Réalisation et montage: Aurélie RodriguesSi vous aimez Le monde devant soi, pensez à l'exprimer en nous donnant la note maximale sur iTunes et ailleurs, en en parlant autour de vous et en laissant vos commentaires sur les réseaux sociaux.Suivez Slate Podcasts sur Facebook et Instagram. Pour échanger et découvrir de nouveaux podcasts, rejoignez le Slate Podcast Club sur Facebook.Musique: «Believer (Saeptem LMDS MiniEdit)», Silent Partner
durée : 00:07:40 - 18h20 franceinfo - Invitée vendredi sur franceinfo, l'eurodéputée Nathalie Loiseau réagit à l'annonce de la mort d'Alexeï Navalny.
Le vendredi soir, Arthur Meuriot reçoit un invité pour revenir sur l'actualité. Ce soir Nicolas Tenzer, spécialiste de questions géostratégiques.
C dans l'air du 16 février - Alexeï Navalny : mort dans le goulag de Poutine Alexeï Navalny n'est plus. L'opposant politique principal de Vladimir Poutine est mort ce vendredi, à l'âge de 47 ans, lors d'une promenade dans sa colonie pénitentiaire IK-3 de Kharp, située dans la région d'Iamalo-Nénétsie, au-delà du cercle polaire arctique. "A. Navalny s'est senti mal après une promenade et a presque immédiatement perdu connaissance (…) Les urgentistes ont constaté le décès du condamné, les causes de la mort sont en train d'être établies", a déclaré, dans un communiqué, le service fédéral de l'exécution des peines (FSIN) du district autonome Iamalo-Nenets, dans le Grand Nord russe. Pour les soutiens d'Alexeï Navalny, il s'agit clairement d'un meurtre : "Depuis la tentative d'empoisonnement en 2020 et son incarcération en janvier 2021, ils n'ont cessé d'essayer de le tuer", a réagi dans une interview au magazine Le Point Natalia Morozova, juriste pour l'ONG russe de lutte contre les répressions, Memorial, liquidée par la Cour suprême il y a trois ans. L'avocat et fondateur de la Fondation anticorruption (FBK) avait été condamné en août dernier à 19 ans de prison pour "extrémisme". Malgré des messages ironiques postés sur son compte Twitter en décembre dernier, ses conditions de détention à Kharp étaient extrêmement dures avec des températures pouvant atteindre -40 °C l'hiver. Surtout, l'opposant à Vladimir Poutine avait déjà échappé une première fois à la mort en août 2020, lorsqu'il avait été empoisonné au Novitchok. Soigné pendant de longs mois dans un hôpital allemand, il avait été arrêté dès son retour en Russie en janvier 2021, pour avoir violé les conditions d'une peine de prison avec sursis, à laquelle il avait été condamné en 2014. C'est donc un opposant de moins pour Vladimir Poutine, 71 ans, qui prépare sa réélection à la tête de l'État. Prévue dans un mois, la présidentielle russe devrait être une simple formalité pour l'autocrate qui totalise déjà 80 % des intentions de vote. La semaine dernière, le seul candidat à la popularité grandissante, Boris Nadejdine, a vu sa candidature rejetée par la commission électorale centrale qui prétextait des erreurs dans ses signatures de parrainage. En mai dernier, cet ancien député et diplômé en droit avait appelé lors d'un débat télévisé à remplacer Vladimir Poutine, devant une audience abasourdie. Une sortie médiatique qui a sûrement achevé son sort. D'autres n'ont pas eu la même chance. En février 2015, Boris Nemstov, virulent critique de Vladimir Poutine, avait été abattu à Moscou. Avant lui, les opposants Mikhaïl Beketov (2013), Natalia Estemirova (2009), ou encore la journaliste Anna Politkovskaïa (2006), avaient subi des sorts quasi-similaires. Dernier en date, Evgueni Prigogine, l'ancien chef du groupe paramilitaire Wagner, a été tué lors d'un crash d'avion en décembre 2023. Un petit engin explosif aurait été placé sous une des ailes de l'avion, selon le Wall Street Journal. Longtemps réputé proche de Vladimir Poutine, Evgueni Prigogine s'était brouillé avec le président russe pendant la guerre en Ukraine, alors que ses mercenaires participaient aux combats. Le 24 juin 2023, après avoir dénoncé des frappes russes sur ses propres troupes, il avait ordonné à ses hommes de marcher vers Moscou pour mettre la pression sur Vladimir Poutine. Finalement avortée, sa tentative de rébellion pourrait avoir signé son arrêt de mort, selon le Wall Street Journal, qui attribue "l'attentat" à l'appareil d'État russe. Pendant ce temps, la guerre continue en Ukraine, où les combats se concentrent actuellement à Avdiivka, dans l'oblast de Donetsk, à l'est du pays. Depuis l'échec de sa contre-offensive à l'automne 2023, Kiev tente de contenir les assauts militaires russes, mais se heurte à un manque de soldats et surtout de munitions. Ces derniers mois, l'armée russe a assiégé la cité industrielle d'Avdiivka, compliquant le retrait des forces ukrainiennes, qui viennent de surcroit de changer de chef des armées. Tandis que le Parlement américain bloque encore l'aide financière de 60 milliards de dollars promise par Joe Biden à l'Ukraine, le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est rendu jeudi à Berlin, puis aujourd'hui à Paris, pour y signer deux accords de sécurité bilatéraux avec l'Allemagne et la France. Qui était Alexeï Navalny, le principal opposant politique de Vladimir Poutine ? Que reste-t-il de l'opposition démocratique en Russie ? Et combien de temps l'Ukraine peut-elle encore tenir dans sa guerre face à la Russie ? LES EXPERTS : - Pascal BONIFACE - Directeur de l'IRIS - Elena VOLOCHINE - Grand reporter - France 24 - Anna COLIN-LEBEDEV - Maîtresse de conférences à l'université Paris-Nanterre, spécialiste des sociétés post-soviétiques - Vincent HUGEUX - Journaliste indépendant, spécialiste des enjeux internationaux DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe Thiéfine RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
L'opposant numéro un à Vladimir Poutine, Alexeï Navalny est mort à l'âge de 47 ans dans sa prison sibérienne, où il avait été transféré en décembre dernier. L'opposant a été condamné en juillet 2013 pour corruption, un procès dénoncé comme politique par l'Union européenne et les associations de défense des droits de l'homme. Cette mort tragique a suscité l'indignation en Occident, l'UE a pointé « la seule responsabilité du régime russe » et certains pays ont évoqué un crime de Vladimir Poutine. Galia Ackerman, historienne, spécialiste de la Russie post-soviétique et cofondatrice de « Desk Russie », est notre invitée.
C'est un communiqué des services pénitentiaires russes qui l'annonce: «Le 16 février 2024, dans le centre pénitentiaire n°3, le prisonnier Navalny A.A. s'est senti mal après une promenade […] Les causes de la mort sont en train d'être établies.»Alexeï Navalny, 47 ans, purgeait une peine de dix-neuf ans de prison pour «extrémisme». En décembre 2023, il avait été transféré dans une colonie pénitentiaire installée dans la région Arctique, où les conditions de vie sont particulièrement difficiles.Référence:Le monde devant soi, «Pourquoi Alexeï Navalny inquiète autant Vladimir Poutine»Le monde devant soi est un podcast hebdomadaire d'actualité internationale présenté par Christophe Carron, avec Jean-Marie Colombani, directeur de la publication de Slate.fr, et Alain Frachon, éditorialiste au Monde spécialisé dans les questions internationales.Direction et production éditoriale: Christophe CarronPrise de son, montage et réalisation: Aurélie RodriguesPrésentation: Christophe CarronMusique: «Sinister», Anno Domini BeatsSi vous aimez Le monde devant soi, pensez à l'exprimer en nous donnant la note maximale sur votre plateforme de podcast préférée, en en parlant autour de vous et en laissant vos commentaires sur les réseaux sociaux.Suivez Slate Podcasts sur Facebook et Instagram.
Le journal en français facile du vendredi 16 février 2024, 17h temps universel.Retrouvez votre épisode avec la transcription synchronisée et des exercices pédagogiques pour progresser en français : https://rfi.my/ALpK.A
Ses avocats et ses proches étaient sans nouvelle depuis près de trois semaines : le prisonnier politique le plus connu de Russie est réapparu le 25 décembre, à 3 000 km au nord-est de Moscou. Alexeï Navalny, qui purge une peine de 19 ans de prison pour extrémisme, se trouve dans une colonie pénitentiaire de l'Arctique russe, dans une région particulièrement reculée aux conditions de vie difficiles. À en croire ses premières déclarations, l'opposant numéro un au Kremlin reste combatif. (Version remaniée de l'Européen de la semaine du 29 janvier 2023) « Je suis votre nouveau Père Noël » : c'est par ces mots que débute le message d'Alexeï Navalny, posté en début de semaine sur ses réseaux sociaux. L'opposant y raconte, avec son style empreint d'humour et de sarcasme, son transfert dans sa nouvelle colonie pénitentiaire au-delà du cercle polaire, où lorsqu'il regarde par la fenêtre, il dit ne voir que « la nuit, et puis le soir, et de nouveau la nuit ».Il n'a, semble-t-il, rien perdu de son mordant et de la détermination qu'il affichait le 17 janvier 2021 à son arrivée à l'aéroport de Moscou : « Je n'ai peur de rien et je vous demande aussi de ne pas avoir peur. Merci beaucoup, allons maintenant au contrôle des passeports ». À peine le contrôle des passeports franchi, de retour de sa convalescence en Allemagne, cinq mois après son emprisonnement, Alexeï Navalny était arrêté par des policiers et immédiatement placé en détention.Le défenseur des droits de l'homme russe, Lev Ponomarev, de l'institut Sakharov à Paris : « Il a fait un acte héroïque en décidant de rentrer en Russie, parce qu'il est, bien sûr, l'opposant personnel de Vladimir Poutine. Pourvu qu'il survive ».Le prisonnier personnel de Vladimir PoutineSi les violences carcérales ne sont pas un fait rare en Russie, Alexeï Navalny, celui dont Vladimir Poutine refuse de prononcer le nom, semble avoir droit à un traitement particulier, selon le politologue Fedor Krasheninnikov : « C'est le prisonnier personnel de Vladimir Poutine, c'est son "masque de fer". Le président russe considère Navalny comme un membre de l'élite occidentale. Angela Merkel est venue le voir quand il était à l'hôpital. Et comme dans son imaginaire, il est vu comme faisant partie du clan occidental, il le harcèle, un peu comme avec une poupée vaudoue ».Dans sa prison à « régime sévère » dans la région de Vladimir, à 250 km de la capitale, Alexeï Navalny était régulièrement envoyé en cellule disciplinaire ou d'isolement pour des infractions mineures au règlement, comme avoir fait sa toilette matinale 36 minutes avant l'heure réglementaire. Amaigri, visiblement éprouvé par ces journées passées au mitard, Alexeï Navalny continuait de se battre pour faire reconnaître ses droits les plus élémentaires, en intentant des procès à l'administration pénitentiaire. Il profite de ces audiences pour lancer des messages politiques, comme ici contre la guerre en Ukraine : « Vous ne me ferez pas taire avec votre cellule d'isolement. Poutine associe des centaines de milliers de personnes aux crimes qu'il commet. Il est comme la mafia, qui lie à elle par le sang des centaines de milliers de personnes ».L'opposant le plus sérieux à Vladimir Poutine continue à exister politiquement, même du fin fond de sa prison, estime un autre détracteur du président russe, qui a préféré fuir la Russie pour éviter le sort d'Alexeï Navalny, l'ancien député Dmitri Goudkov : « En continuant à rester actif en dépit de tous les obstacles, il montre à ses partisans qu'il continue à résister envers et contre tous, et cela donne de l'espoir à beaucoup de personnes ».L'optimisme comme moyen de continuer le combatNe pas se faire oublier, continuer à exister désormais au-delà du cercle polaire : une gageure pour Alexeï Navalny, qui parvenait jusque-là à donner régulièrement des nouvelles de sa vie derrière les barreaux, dans des messages transmis par ses avocats.Pour ses militants les plus actifs, qui ont dû choisir entre la prison et l'exil, le comportement de l'opposant reste une source d'inspiration. C'est le cas pour Fedor Krasheninkov : « Il a les qualités d'un meneur politique et même dans la situation qu'il vit aujourd'hui, il essaye de résister, parce qu'il comprend que s'il se mettait à écrire qu'il ne va pas bien, qu'il est déprimé, il n'améliorerait pas son sort et il anéantirait la foi de ses partisans. Même en étant en prison, il s'efforce d'afficher l'optimisme pour montrer aux gens qu'il faut continuer le combat ».Alexeï Navalny s'apprête à passer son troisième 31 décembre derrière les barreaux. « Des gens payent pour passer un Nouvel An original, pour moi, c'était gratuit », avait-il écrit l'an dernier après une nuit passée à l'isolement.À lire aussiL'opposant russe Navalny se trouve dans une colonie pénitentiaire en Arctique
Les journalistes et experts de RFI répondent également aux questions des auditeurs sur les tensions diplomatiques entre le Mali et l'Algérie, le transfert d'Alexeï Navalny dans une colonie pénitentiaire en Arctique et le départ de l'Angola de l'OPEP. Élections en RDC : les Églises, concurrentes de la Céni ? En RDC, un système de dépouillement a été créé en parallèle de la Céni par les églises catholiques et protestantes. Quel est l'objectif de la Cenco-ECC dans la mise en place d'un système de dépouillement parallèle des élections ? Quelle méthode utilise-t-elle pour comptabiliser les votes ? Les chiffres de la Cenco-ECC pourraient-ils faire basculer les élections, s'ils diffèrent de ceux de la Céni ?Avec Patient Ligodi, correspondant de RFI à Kinshasa. Mali / Algérie : les dessous de la crise diplomatique Après plusieurs jours de tensions, le Mali et l'Algérie ont rappelé leurs ambassadeurs respectifs. Comment expliquer la crise diplomatique entre les deux voisins ? Le rôle de médiateur de l'Algérie entre le CSP et le Mali est-il en cause ? Ces tensions diplomatiques entre l'Algérie et le Mali sont-elles parties pour durer ? Avec Serge Daniel, correspondant de RFI au Sahel.Russie : Alexeï Navalny transféré dans une colonie pénitentiaire en Arctique Disparu depuis plusieurs semaines, l'opposant russe Alexeï Navalny détenu depuis juin 2022 a été retrouvé dans une colonie pénitentiaire de l'Arctique russe. Que sait-on des nouvelles conditions de détention de l'opposant russe alors que les États-Unis ont exprimé leur inquiétude ? Si l'objectif est de l'isoler avant la présidentielle, comment expliquer qu'il ait encore accès à ses réseaux sociaux ?Avec Elsa Vidal, cheffe de la rédaction en langue russe de RFI.Angola : le premier producteur de pétrole africain quitte l'OPEP L'Angola a annoncé son retrait de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole. Pourquoi le premier producteur de pétrole africain quitte-t-il cette organisation dont il était membre depuis 16 ans ? Ce départ aura-t-il un impact sur la production pétrolière de l'Angola ? Le départ de l'Angola de l'Opep traduit-il une perte d'influence de l'organisation en Afrique ?Avec Liza Fabbian, journaliste au service Economie de RFI.
durée : 00:14:01 - Journal de 7 h - Les États-Unis sont "profondément inquiets" des nouvelles conditions de détention de l'opposant politique russe Alexeï Navalny. Il a été transféré en Sibérie à l'approche de la prochaine élection présidentielle.
durée : 00:14:01 - Journal de 7 h - Les États-Unis sont "profondément inquiets" des nouvelles conditions de détention de l'opposant politique russe Alexeï Navalny. Il a été transféré en Sibérie à l'approche de la prochaine élection présidentielle.
La situation au Proche-Orient est à la Une de nos antennes cette semaine. Alors que l'offensive israélienne sur Gaza n'a toujours pas commencé, des dizaines de milliers d'Égyptiens sont descendus dans la rue pour apporter leur soutien aux Palestiniens à Gaza, dont quelques milliers sur l'emblématique place Tahrir du Caire. Privés de tout au 14è jour de la guerre entre Israël et le Hamas, les Gazaouis assiégés et bombardés attendent désespérément l'entrée de premiers convois d'aide internationale qui sont toujours en attente au point de passage de Rafah. Avec - Le Thu Hang de la rédaction vietnamienne pour nous parler des « Predator Files » qui sont des manœuvres attribuées au Vietnam pour espionner plusieurs dirigeants politiques européens, américains, taiwanais ou encore des dissidents vietnamiens. - David Coffey pour la rédaction en anglais, pour des relations de plus en plus difficiles entre la France et l'Afrique- Denis Strelkov de la rédaction russe pour prendre des nouvelles de l'opposant d'Alexeï Navalny qui est en prison.
Les partisans d'Alexeï Navalny ont lancé une campagne internationale pour demander sa libération et pour attirer l'attention sur son sort. Alexeï Navalny, 46 ans, qui purge une peine de 9 ans de réclusion dans une colonie à « régime sévère », a été arrêté dès son arrivée à l'aéroport de Moscou le 17 janvier 2020. Il venait de Berlin, où il avait été hospitalisé après son empoisonnement à un agent innervant. De sa cellule, dans des conditions de détention éprouvantes, il poursuit son combat. (Rediffusion du 29 janvier 2023)Lorsqu'il est arrivé à l'aéroport de Moscou le 17 janvier 2020, de retour de sa convalescence en Allemagne, 5 mois après son empoisonnement, Alexeï Navalny a pris quelques secondes dans les couloirs de l'aérogare devant un panneau représentant le Kremlin, pour adresser quelques mots à ses partisans : « Je n'ai peur de rien et je vous demande aussi de ne pas avoir peur ». Mais à peine le contrôle des passeports franchi en compagnie de son épouse et de son avocate, il était arrêté par des policiers et immédiatement placé en détention. « Il a fait un acte héroïque en décidant de rentrer en Russie, parce qu'il est, bien sûr, l'opposant personnel de Vladimir Poutine. Pourvu qu'il survive », s'inquiète Lev Ponomarev, 81 ans, cofondateur de l'ONG Memorial et président de l'institut Sakharov à Paris. « Les autorités pénitentiaires essaient de pousser Navalny à la folie ou au suicide », affirme le défenseur des droits de l'homme russe, exilé en France, où il a obtenu l'asile politique. Selon lui, les gardiens de prison mènent une « expérience médicale » sur le prisonnier Navalny, testant sa résistance, avec l'approbation du Kremlin « qui continue d'essayer de le tuer en créant pour lui des conditions de vie insupportables ». ► À lire aussi : Russie: l'opposant Alexeï Navalny transféré dans une autre colonie pénitentiaire selon ses prochesDans sa colonie pénitentiaire « à régime sévère », l'opposant est régulièrement envoyé en cellule disciplinaire ou d'isolement : il y a fait 11 séjours en deux ans, pour des infractions mineures au règlement, comme laisser un bouton de sa chemise déboutonné. Sa famille et ses proches s'inquiètent du fait que son état de santé se dégrade avec des conditions de détention qui ne cessent de se détériorer. « Mon père a passé plus de trois mois en cellule disciplinaire. C'est une petite cellule de 2 mètres sur 3 qui ressemble plus à une cage pour un homme qui mesure près de deux mètres », raconte, en anglais, sa fille, Dasha Navalnaya, étudiante à Stanford, dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, dans le cadre de la campagne internationale de soutien. Une cellule de deux mètres sur troisÀ la mi-janvier, plusieurs centaines de médecins russes ont signé une pétition, parue sur Facebook, appelant Vladimir Poutine à fournir des soins appropriés à Alexeï Navalny, souffrant de syndromes grippaux et affirmant être privé d'un accès satisfaisant aux médecins et aux médicaments. Si les violences en prison ne sont pas un fait rare en Russie, l'homme, dont le président russe refuse de prononcer le nom, semble avoir droit à un traitement particulier. « C'est le prisonnier personnel de Vladimir Poutine, c'est son “masque de fer ” », estime le politologue Fedor Krasheninnikov. « Le président russe considère Navalny comme un membre de l'élite occidentale. Angela Merkel est venue le voir quand il était à l'hôpital. Et comme, dans son imaginaire, il est vu comme faisant partie du clan occidental, il le harcèle, un peu comme avec une poupée vaudou », commente ce proche de l'opposant emprisonné. ► À lire aussi : L'opposant russe Alexeï Navalny a passé le Nouvel an en cellule disciplinaireLes soutiens d'Alexeï Navalny dénoncent régulièrement une tentative du Kremlin de le « tuer » à petit feu. « Il est torturé d'une manière plutôt ingénieuse », note Lev Ponomarev. « On fait en sorte de le malmener, sans enfreindre la loi, en le punissant par exemple pour avoir fait sa toilette avant l'heure réglementaire. Un autre détenu, n'aurait sans doute pas été envoyé en cellule d'isolement pour ça, même si le règlement intérieur est rédigé de façon monstrueuse », estime le défenseur des droits de l'homme. « On voit bien qu'il bénéficie d'un régime de détention particulier, qui a été créé de façon à lui gâcher la vie », abonde Fedor Krasheninnikov. Amaigri, visiblement éprouvé par les journées passées à l'isolement, Alexeï Navalny continue de se battre pour faire reconnaître ses droits les plus élémentaires et intente des procès à l'administration pénitentiaire. Loin de se faire intimider, il profite de ces audiences pour lancer des messages politiques : « Vous ne me ferez pas taire avec votre cellule d'isolement. Poutine associe des centaines de milliers de personnes aux crimes qu'il commet. Il est comme la mafia, qui lie à elle par le sang des centaines de milliers de personnes », a lancé l'opposant au cours de l'une de ces audiences, où il est apparu en liaison vidéo dans une tenue visiblement trop grande pour lui. À l'occasion du deuxième anniversaire de son incarcération, l'opposant russe a répété ces arguments publiés sur les réseaux sociaux via ses avocats, appelant ses soutiens à contester ces choix faits par le pouvoir russe : « Notre malheureuse patrie tourmentée a besoin d'être sauvée. Elle a été volée, blessée, entraînée dans une guerre d'agression et transformée en prison dirigée par les méchants les plus éhontés et les plus trompeurs. Toute opposition à ce gang – même symbolique, compte tenu de ma capacité actuelle limitée – est importante ». Poursuivre le combat politiqueL'opposant le plus sérieux à Vladimir Poutine continue à exister politiquement, même du fin fond de sa prison, estime l'ancien député Dmitri Goudkov, autre détracteur du président russe, qui a préféré fuir la Russie pour éviter le sort d'Alexeï Navalny. « En continuant à rester actif en dépit de tous les obstacles, il montre à ses partisans qu'il continue à résister envers et contre tous, et cela donne de l'espoir à beaucoup de personnes ». Selon l'ancien élu, l'opposant y était prêt, « cela ne signifie pas que les choses sont simples pour lui, mais c'est à cela que l'on reconnaît la qualité d'un homme fort, qui ne peut être brisé ».Ne pas se faire oublier, continuer à exister du fin fond de la colonie pénitentiaire IK-6 Melekhovo, située à environ 250 km à l'est de Moscou : une gageure pour le juriste reconverti en homme politique, qui parvient à donner régulièrement des nouvelles de sa vie derrière les barreaux, dans des messages, transmis par ses avocats, où il manie l'humour mordant et l'ironie. « Des gens payent pour passer un Nouvel An original, pour moi, c'était gratuit », avait-il écrit, après sa nuit du 31 décembre passée en isolement, en compagnie d'un « voisin clochard » dépressif, obligé à faire des allers-retours entre le quartier disciplinaire et l'infirmerie où sévit une épidémie de grippe, « à croire qu'on l'utilise comme arme bactériologique. Pas étonnant qu'il soit triste », commente Alexeï Navalny. Pour ses militants les plus actifs, qui ont dû choisir entre la prison et l'exil, où ils poursuivent leurs enquêtes sur la corruption des officiels, le comportement de l'opposant reste une source d'inspiration. Alexeï Navalny est un « homme fort, un bon orateur, un vrai meneur politique et même dans la situation qu'il vit aujourd'hui, il essaye de résister, parce qu'il comprend que s'il se mettait à écrire qu'il ne va pas bien, qu'il est déprimé, il n'améliorerait pas son sort et il anéantirait la foi de ses partisans. Même étant en prison, il s'efforce d'afficher l'optimisme pour montrer aux gens qu'il faut continuer le combat », estime Fedor Krasheninnikov, exilé en Lituanie, comme une partie de l'équipe de l'opposant. ► À écouter aussi : Russie: «Quelque chose a basculé lors de la tentative d'assassinat d'Alexeï Navalny»Durant les mois qu'il a passés en convalescence en Allemagne, Alexeï Navalny a poursuivi son travail d'investigation. Il a notamment recueilli les confessions d'un membre de l'équipe des services de sécurité, qu'il considère comme d'un des responsables de son empoisonnement en août 2020 à bord d'un avion en partance de Sibérie. Un réalisateur canadien l'a suivi durant cette période et tourné un film aux allures de thriller, en lice pour l'Oscar du meilleur documentaire.
durée : 00:15:25 - Les Enjeux internationaux - par : Julie Gacon - Une partie de l'opposition au Kremlin tente de se restructurer. Les anciens associés d'Alexeï Navalny ont lancé hier un appel à reconstituer le mouvement. Peuvent-ils compter sur un mécontentement populaire, et les quelques fissures qui apparaissent dans les discours des membres de Russie Unie ? - invités : Clémentine Fauconnier Maîtresse de conférences en science politique à l'Université de Haute Alsace, membre du laboratoire SAGE
La décision pourrait être prise « dès demain à Prague lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE », affirme le Financial Times, qui souligne « qu'il ne s'agira pas d'une interdiction pure et simple des visas » comme l'avait réclamé le président ukrainien Zelensky, mais plutôt « de réduire le nombre de visas délivrés aux ressortissants russes ». « Une suspension de la facilitation des visas », explique également le Guardian, qui rendrait donc pour les Russes « nettement plus compliqué et coûteux l'obtention d'un visa européen ». C'est un compromis pour répondre « au manque d'unité des Européens », commente de son côté La Repubblica, « alors que la République tchèque, les pays baltes et la Pologne ont déjà fermé leurs frontières au tourisme russe, et que la Finlande et le Danemark s'apprêtent à le faire », mettant en avant « qu'il était inapproprié que des touristes russes se promènent en Europe, alors que les bombes russes ciblent quotidiennement des civils ukrainiens ». Une mesure pourtant vivement rejetée, notamment par l'Allemagne pour qui « un tel bannissement constituerait une punition collective pour les Russes, alors que la guerre en Ukraine est avant tout la guerre de Poutine », rapporte le Frankfurter Allgemeine Zeitung. Le quotidien allemand qui met par ailleurs l'accent « sur le manque de visas humanitaires délivrés aux opposants de Vladimir Poutine ». Seuls « 73 visas ont été délivrés depuis le début de la guerre », dénonce le FAZ, qui cite notamment le cas de Wadim Kobsev, un proche d'Alexeï Navalny, l'opposant numéro 1 au Kremlin, « qui malgré la persécution dont il fait l'objet en Russie n'a toujours pas obtenu de visa européen ». Les experts de l'AIEA en route pour la centrale ukrainienne de Zaporijia « Après des semaines de pourparlers », les experts onusiens de l'agence de surveillance atomique « devraient arriver dans le courant de la semaine à la centrale de Zaporijia, où les bombardements font redouter un accident majeur, une possible fusion nucléaire », rapporte le New York Times. Des attaques « contre la plus grande centrale d'Europe aux mains des Russes, et dont s'accusent mutuellement la Russie et l'Ukraine », souligne le Guardian, qui explique « que cette mission de l'AIEA aura pour but d'évaluer les dommages causés à la centrale, la fonctionnalité des systèmes de sûreté et de sécurité ainsi que les conditions de travail des opérateurs ukrainiens ». « Après avoir été temporairement déconnectée du réseau électrique ukrainien la semaine passée », la centrale reste « au centre de toutes les inquiétudes », dit le Washington Post. « Les craintes d'une éventuelle fuite de radiations ont incité les responsables ukrainiens à distribuer des comprimés d'iode aux habitants à proximité de la centrale », rapporte encore le Post. L'état d'urgence au Pakistan, où les inondations ont déjà fait plus d'un millier de morts « Le Pakistan qui a encore connu un week-end de dévastation », rapporte ce matin Dawn, le plus grand journal du pays, « avec dans le nord des dizaines de morts et des milliers de personnes bloquées à la suite de glissements de terrain et de crues ». Une situation apocalyptique, « plus de la moitié du pays est actuellement sous l'eau, et des millions de personnes sans abri », souligne le quotidien, qui note que « l'armée pakistanaise a été réquisitionnée pour participer aux grandes opérations de sauvetage et de secours lancées dans toutes les zones touchées ». « 33 millions de personnes sont affectées », souligne de son côté le correspondant à Islamabad du Guardian, qui rapporte « que les dirigeants pakistanais attribuent ces intempéries dévastatrices directement au changement climatique ». Des inondations « qui surviennent au pire moment pour le Pakistan », note de son côté Le Temps, « alors que l'économie du pays s'effondre, en pleine crise politique depuis l'éviction du Premier ministre Imran Khan au printemps dernier ». La Nasa vise à nouveau la Lune, 50 ans après la dernière mission Apollo Même s'il ne s'agit aujourd'hui que « d'un tir d'essai, sans astronautes embarqués », la mission Artemis constitue « le lancement du programme américain de retour sur la Lune », explique le Washington Post. Avec, si cette mission est réussie, « l'envoi d'astronautes dès 2025 sur l'astre lunaire », note de son côté La Repubblica. « Une première étape avant la conquête de Mars et au-delà », s'enthousiasme le quotidien italien, qui explique « qu'en cas de succès, la mission Artemis prouvera que l'humanité dispose d'un vaisseau spatial interplanétaire pour explorer le système solaire ». Autre enjeu plus politique de ce retour sur la Lune, « contrecarrer les ambitions chinoises, qui souhaitent développer une base lunaire dans les années 2030 », explique de son côté le New York Times. « Pas question pour la Nasa que les Chinois revendiquent la Lune comme leur zone exclusive », souligne encore le Times.
Interview de Leonid Volkov, conseiller politique de l'opposant russe Alexeï Navalny.
Sur le fil est en Russie, où certains enseignants sont limogés ou poussés à démissionner pour “comportement immoral”. Rencontre avec d'eux d'entre eux : l'une tient un blog d'éducation sexuelle, l'autre est un sympathisant d'Alexeï Navalny, l'opposant principal de Vladimir Poutine. Sur le terrain : Marina Koreneva, Anna Smolchenko, Evgeniy Bogatov, Ivana Jurisa. Au micro : Camille Kauffmann. Sur le fil est le podcast quotidien de l'AFP. Envoyez-nous vos histoires et vos commentaires : podcast@afp.com. Abonnez-vous, laissez-nous des étoiles, des commentaires, et parlez de nous autour de vous !
Sur Le Fil vous offre ce week-end quatre épisodes hors-série produits par l'AFP. Rendez-vous dimanche pour les épisodes 3 et 4 ! Le cinquième sortira dans quelques semaines sur le flux dédié Le poison de Poutine, abonnez-vous pour ne pas manquer sa sortie ! Vous retrouvez Antoine Boyer et Sarah-Lou Lepers, mais dans un format plus long que Sur Le fil. Dites-nous ce que vous en avez pensé sur podcast@afp.com ! Résumé Il est « le poison de Poutine », l'opposant au président russe le plus déterminé. En 2020, il a failli mourir empoisonné. Aujourd'hui Alexeï Navalny est en prison et la Russie a beaucoup changé. Une série de podcasts de l'AFP en cinq épisodes. Episode #2 Novitchok Nous partons sur les traces de Navalny en Sibérie, pour revivre les dernières heures de sa vie “d'avant”, à Tomsk, où il est victime d'un empoisonnement. il sentira le “baiser de la mort”. “C'était terrifiant, j'ai commencé à sentir que je ne pouvais plus respirer” nous confie Vladimir Kara-Murza, un autre opposant empoisonné. Qui est derrière la tentative d'assassinat d'Alexeï Navalny ? Pour Agnès Callamard, ex-rapporteure de l'ONU sur ce dossier, il y a peu de doutes... Avec, Vladimir Kara-Murza, opposant russe empoisonné à deux reprises; Agnès Callamard, secrétaire générale d'Amnesty international, ex-rapporteure de l'ONU sur l'empoisonnement d'Alexeï Navalny; Ksenia Fadéïeva, élue au conseil municipal de Tomsk, ancienne membre de l'organisation d'Alexeï Navalny; Sergeï Lavrov (archives), ministre russe des Affaires étrangères; Aric Toler, enquêteur, membre de l'équipe du site d'investigation Bellingcat;Thibault Marchand, journaliste de l'AFP à Moscou Theresa May (archives); Vladimir Poutine (archives) et Alexeï Navalny (archives) Crédits Présentation : Antoine Boyer et Sarah-Lou Lepers; Auteur·e·s : Antoine Boyer, Sarah-Lou Lepers à Paris, avec Jonathan Brown et Andrea Palasciano à Moscou. Réalisation : Antoine Boyer et Sarah-Lou Lepers. Traductions : Vassily Koloskov. Musique : Clémence Reliat et Nicolas Vercambre. Illustration : David Lory. Mixage : Christophe Robert. Communication : Amir Ajkic, Boris Bachorz, Coline Sallois, Vincent Burgaud. Marketing : Eleonora Gallerani, Laurent Nicolas. Rédaction en chef : Michaela Cancela-Kieffer, Michael Mainville, Antoine Lambroschini.
Il est « le poison de Poutine », l'opposant au président russe le plus déterminé. En 2020, il a failli mourir empoisonné. Aujourd'hui Alexeï Navalny est en prison et la Russie a beaucoup changé. Une série de podcasts de l'AFP en cinq épisodes. Disponible également en anglais. Episode #1La Répression La nouvelle demeure de Navalny se trouve à une centaine de kilomètres de Moscou au bout d'un chemin de terre boueux, près de la petite ville de Pokrov. Plusieurs mois après son emprisonnement, l'opposant numéro 1 de Vladimir Poutine survit dans une prison de haute sécurité. Sa puissante fondation anticorruption a été interdite. Ses partisans s'exilent, des médias ferment, un climat de “peur” règne chez ses partisans. Avec: Konstantin Kotov, opposant et ancien détenu de la prison de Pokrov , Ivan Pavlov, avocat qui a défendu les organisations d'Alexeï Navalny, Ekaterina Schulmann, politologue spécialiste de la Russie, Piotr Tolstoï, vice-président de la Douma, la chambre basse du Parlement russe, Armen Aramyan – journaliste à Doxa, un journal étudiant basé à Moscou, Navalny (archives). Crédits Présentation et réalisation : Antoine Boyer et Sarah-Lou Lepers; Une enquête menée avec avec Jonathan Brown et Andrea Palasciano à Moscou. Traductions : Vassily Koloskov. Musique : Clémence Reliat et Nicolas Vair. Illustration : David Lory. Mixage : Christophe Robert. Communication : Amir Ajkic, Boris Bachorz, Coline Sallois, Vincent Burgaud. Marketing : Eleonora Gallerani, Laurent Nicolas. Rédaction en chef : Michaela Cancela-Kieffer, Michael Mainville, Antoine Lambroschini.
Sur Le Fil vous offre ce week-end quatre épisodes hors-série produits par l'AFP. Le cinquième sortira dans quelques semaines sur le flux dédié Le poison de Poutine, abonnez-vous pour ne pas manquer sa sortie ! Vous retrouvez Antoine Boyer et Sarah-Lou Lepers, mais dans un format plus long que Sur Le fil. Dites-nous ce que vous en avez pensé sur podcast@afp.com ! Résumé Il est « le poison de Poutine », l'opposant au président russe le plus déterminé. En 2020, il a failli mourir empoisonné. Aujourd'hui Alexeï Navalny est en prison et la Russie a beaucoup changé. Ecoutez les deux premiers épisodes de notre série ce samedi. Le volet #2 sera diffusé à partir de 18h00 ;-) Episode #1 La Répression La nouvelle demeure de Navalny se trouve à une centaine de kilomètres de Moscou au bout d'un chemin de terre boueux, près de la petite ville de Pokrov. Un an après son emprisonnement, l'opposant numéro 1 de Vladimir Poutine survit dans une prison de haute sécurité. Sa puissante fondation anticorruption a été interdite. Ses partisans s'exilent, des médias ferment, un climat de “peur” règne chez ses partisans. Avec Konstantin Kotov, opposant et ancien détenu de la prison de Pokrov , Ivan Pavlov, avocat qui a défendu les organisations d'Alexeï Navalny, Ekaterina Schulmann, politologue spécialiste de la Russie, Piotr Tolstoï, vice-président de la Douma, la chambre basse du Parlement russe, Armen Aramyan – journaliste à Doxa, un journal étudiant basé à Moscou, Navalny (archives). Crédits Présentation : Antoine Boyer et Sarah-Lou Lepers. Auteur·e·s : Antoine Boyer, Sarah-Lou Lepers à Paris, avec Jonathan Brown et Andrea Palasciano à Moscou. Réalisation : Antoine Boyer et Sarah-Lou Lepers. Traductions : Vassily Koloskov. Musique : Clémence Reliat et Nicolas Vercambre. Illustration : David Lory. Mixage : Christophe Robert. Communication : Amir Ajkic, Boris Bachorz, Coline Sallois. Marketing : Eleonora Gallerani, Laurent Nicolas. Rédaction en chef : Michaëla Cancela-Kieffer, Michael Mainville, Antoine Lambroschini.
II est « le poison de Poutine », l'opposant au président russe le plus déterminé. En 2020, il a failli mourir empoisonné. Aujourd'hui Alexeï Navalny est en prison et la Russie a beaucoup changé. Une série de podcasts de l'AFP en cinq épisodes. Episode #2: Novitchok Nous partons sur les traces de Navalny en Sibérie, pour revivre les dernières heures de sa vie “d'avant”, à Tomsk, où il est victime d'un empoisonnement. il sentira le “baiser de la mort”. “C'était terrifiant, j'ai commencé à sentir que je ne pouvais plus respirer” nous confie Vladimir Kara-Murza, un autre opposant empoisonné. Qui est derrière la tentative d'assassinat d'Alexeï Navalny ? Pour Agnès Callamard, ex-rapporteure de l'ONU sur ce dossier, il y a peu de doutes... Avec: Vladimir Kara-Murza, opposant russe empoisonné à deux reprises; Agnès Callamard, secrétaire générale d'Amnesty international, ex-rapporteure de l'ONU sur l'empoisonnement d'Alexeï Navalny; Ksenia Fadéïeva, élue au conseil municipal de Tomsk, ancienne membre de l'organisation d'Alexeï Navalny; Sergeï Lavrov (archives), ministre russe des Affaires étrangères; Aric Toler, enquêteur, membre de l'équipe du site d'investigation Bellingcat;Thibault Marchand, journaliste de l'AFP à Moscou Theresa May (archives); Vladimir Poutine (archives) et Alexeï Navalny (archives) Présentation et réalisation : Antoine Boyer et Sarah-Lou Lepers; Une enquête menée avec avec Jonathan Brown et Andrea Palasciano à Moscou. Traductions : Vassily Koloskov. Musique : Clémence Reliat et Nicolas Vercambre. Illustration : David Lory. Mixage : Christophe Robert. Communication : Amir Ajkic, Boris Bachorz, Coline Sallois, Vincent Burgaud. Marketing : Eleonora Gallerani, Laurent Nicolas. Rédaction en chef : Michaela Cancela-Kieffer, Michael Mainville, Antoine Lambroschini.
Le 20 août dernier, la chaîne de télévision Dojd, créée en 2010, a été désignée « agent de l'étranger ». C'est le média indépendant le plus important de Russie. Entretien avec Tikhon Dziadko, rédacteur en chef. RFI : Quel est l'impact de votre classification le 20 août dernier comme agent de l'étranger ? Tikhon Dziadko : La situation est meilleure que celle à laquelle on aurait pu s'attendre : pour le moment nous n'avons pas de problème financier. Certains nouveaux projets ont certes été mis en pause, mais tous nos partenaires (deux sociétés d'électroménager haut de gamme et une banque privée, NDLR) restent, et nous avons reçu beaucoup de dons des téléspectateurs, ce qui nous aide beaucoup. Il faut souligner que Dojd est un média atypique en Russie : c'est un média indépendant qui vit à 90 % de ses abonnements et dons. Depuis 2014 et notre expulsion du réseau du câble et du satellite (Dojd diffuse désormais sur Internet), nous avions déjà perdu beaucoup de partenaires financiers, car c'était une décision politique. Les partenaires courageux qui sont restés représentent aujourd'hui 10 % du budget. Pour eux, le fait que nous soyons classés agent de l'étranger ne change rien. C'était déjà difficile de travailler avec nous avant cela. Et pour vos sources ? C'est la même chose. Presque tous les représentants de Russie unie (le parti au pouvoir) ne parlent plus à Dojd depuis cette année, parce qu'ils n'aiment pas nos questions. Ils aiment la communication, les chaînes d'État où ils peuvent dire tout ce qu'ils veulent. La présidente de la commission électorale a garanti la semaine dernière que les médias classés « agent de l'étranger » seraient normalement accrédités comme les autres pour suivre les élections. Oui, même dans cette législation qui est affreuse, il n'y a rien qui dise qu'un média « agent de l'étranger » n'a pas le droit de couvrir les élections. Le fait que nous soyons classés de la sorte est très grave, mais les conséquences aujourd'hui sont surtout l'incertitude, nous ne savons pas ce qui peut se passer. En fait, il y a plusieurs conséquences concrètes avec ce classement. Sur le papier, c'est surtout formel : nous devons utiliser 24 mots chaque fois que nous publions quelque chose (un message en lettres capitales avertissant que le contenu vient d'un média agent de l'étranger, NDLR), et tous les trois mois nous devons présenter une documentation sur nos dépenses. Techniquement, c'est tout. C'est pour ça que les représentants du gouvernement disent : il n'y a pas de problèmes avec ce statut, car c'est tout ce que vous avez à faire. Mais c'est juste une partie de la vérité, car il y a d'autres conséquences possibles. Si quelqu'un ici dans la rédaction oublie d'utiliser ces 24 mots, par exemple au Web quand on poste une story Instagram en vidéo, c'est une amende : la première fois 200 000 roubles (le montant du salaire médian mensuel en Russie est d'environ 30 000 roubles, NDLR), la deuxième, 1 million, la troisième 5 millions ! Avec aussi le risque de l'ouverture d'une enquête pénale pour moi ou la propriétaire. L'autre conséquence n'est pas formelle. Il faut comprendre que quand l'État dit que quelqu'un est agent de l'étranger, cela signifie qu'on est l'ennemi de l'État, qu'on travaille pour quelqu'un d'autre. Un partenaire veut-il être associé à un ennemi de l'État ? Par exemple l'entreprise qui est propriétaire des bureaux ici, ou celle qui assure l'Internet ou la transmission satellite, veut-elle être associée à ça ? Devenir elle aussi ennemie de l'État ? Parce que c'est ça la logique d'un État autoritaire. Les conséquences informelles sont majeures. Encore une chose importante : c'est une décision politique. Selon cette loi, en réalité chaque média russe et même presque chaque citoyen russe peut être désigné agent de l'étranger, même Russia Today et l'agence Tass. Mais ils ne l'ont pas été. Donc, comme c'est une décision politique, peut-être qu'il faut s'attendre à d'autres nouvelles actions. Si le fisc ou l'inspection du travail débarque ici, c'est très facile de fermer l'entreprise si on le veut. Nous ne savons pas si cette classification, c'est juste un pas après lequel il faut en attendre d'autres, ou si ça va s'arrêter là. C'est le problème avec cette loi. Nos partenaires financiers nous ont dit « tout va bien », mais ça ne veut rien dire. Comment vous et vos équipes travaillez avec cette pression ? Bien sûr, c'est une situation stressante. Mais il faut comprendre que nous avons reçu beaucoup de soutien de nos téléspectateurs. Des messages et des lettres chaque jour et un soutien financier ; ces dons et souscriptions signifient que ce que nous faisons est très important pour eux. Il y a des gens prêts à payer pour ce que nous faisons. Mais en même temps, c'est une humiliation quand l'État vous dit « toi, tu es un ennemi ». Mais ce n'est pas vrai ! Moi par exemple, je suis absolument sûr que je suis un patriote, et je sais que tous les gens qui travaillent ici sont 100 % patriotes, tout ce que nous avons fait ces onze dernières années, c'est pour rendre la vie ici meilleure qu'hier. Et quand la réponse est que nous sommes des agents de l'étranger, cela veut dire quoi ? Nous, nous sommes les agents de nos téléspectateurs, moi je le suis de ma famille, de mes enfants, qui habitent ici, font leurs études ici. Les enfants de beaucoup de gens qui travaillent pour ce gouvernement qui nous a nommés « agent de l'étranger », eux, font leurs études à l'étranger. J'ai donc une question : qui est « agent de l'étranger ? » Les élections sont très proches. Avez-vous dû adapter votre couverture ? Nous n'avons rien changé. Nous avons été qualifiés « agent de l'étranger » le 20 août, et notre politique éditoriale du 19 août et celle du 21 est la même. Ce sont les premières élections depuis la fin de l'Union soviétique où les médias indépendants seront autant en difficulté. Qu'est-ce que cela dit, pour vous, de ce que traverse la Russie en ce moment ? Ça dit que le pouvoir russe a décidé de changer la vie ici. Le pouvoir a décidé d'arrêter de prétendre qu'ici, c'est une démocratie. Les amendements à la Constitution, les protestations en Biélorussie, la tentative d'attenter à la vie d'Alexeï Navalny et son retour ici en Russie, tout ça fait que je pense que le pouvoir a décidé au début de l'année d'arrêter de faire semblant et c'est pour ça que le régime est devenu plus dur, qu'on a arrêté beaucoup de gens, d'hommes politiques indépendants, nommés beaucoup d'organisation et médias « agent de l'étranger » et que beaucoup de gens ont quitté le pays. En 2021, le régime a changé de nature par rapport à l'année dernière, et bien sûr, c'est difficile de travailler dans cette atmosphère. Mais encore une fois, il y a 15 ou 16 millions de gens qui regardent Dojd chaque mois, c'est pourquoi même dans ces conditions nous devons continuer ce que nous faisons.
L'essentiel de l'actualité européenne du jour : Covid-19 : les brevets sur les vaccins font débats Hongrie : une liberté de la presse en "chute libre" Russie : la fondation d'Alexeï Navalny ne plaît pas au Kremlin Citoyens européens et UE, une confiance qui se meurt?
durée : 00:13:55 - Les empoisonneurs de Navalny (3/4) - Dans les coulisses d'un scoop mondial - Pour maximiser l'impact de la publication de leur scoop, les cyber-enquêteurs de Bellingcat s'associent à l'équipe russe d'Alexeï Navalny et au média américain CNN. Entre la chaîne d'information mondiale et les geeks passionnés, ce sont deux générations de journalistes qui collaborent. Tous n'ont qu'un seul but : mettre hors d'état de nuire les commandos chimiques de Vladimir Poutine.
Les trois nouvelles du jour et une histoire qui compte. Aujourd'hui, on vous emmène en Russie où le service militaire est utilisé comme une arme redoutable contre l'opposition selon les organisations de défense des droits humains. Dans cet épisode, vous entendrez Rouslan Chaveddinov, un proche d'Alexeï Navalny envoyé pendant un an en Arctique, au milieu des ours polaires. Romain Colas, journaliste de l'AFP au bureau de Moscou nous raconte. Un reportage co-signé avec Marina Koreneva. Sur le fil est le podcast quotidien de l'AFP. Au micro, Antoine Boyer et Sarah-Lou Lepers. Ecrivez-nous vos histoires: podcast@afp.com ou contactez-nous via Instagram/afpaudio ! Et surtout, abonnez-vous pour ne manquer aucun épisode. Le reportage est à lire ici : http://u.afp.com/UmdJ
Empoisonné, puis emprisonné dès son retour en Russie en janvier 2021, Alexeï Navalny a perdu depuis 22 kilos. Son organisation vient d'être classée dans les listes des organisations terroristes. Pourquoi Vladimir Poutine en veut-il tellement à Alexeï Navalny ? Françoise Daucé, Directrice d’études à l’EHESS à Paris, et directrice du Centre d’études des mondes russe, caucasien et centre européen (CERCEC), autrice de « Être opposant dans la Russie de Vladimir Poutine » (Le bord de l’eau), répond aux questions de Florent Guignard.
Dans ce Mag Inter, Céline Martel et ses invités font le point sur la politique du président russe Vladimir Poutine. Possible maître du Kremlin jusqu'en 2036, Vladimir Poutine impose ses lignes rouges. À l'intérieur, il ne supporte aucune opposition. Après l'empoisonnement d'Alexeï Navalny, son organisation est réduite au silence. A l'extérieur, le président tient tête aux Occidentaux. Pas question de laisser l'Ukraine se rapprocher de l'Union européenne ou de l'OTAN. Les relations se tendent, les sanctions pleuvent et de part et d'autres, les expulsions de diplomates se multiplient sur fond d'accusations d'espionnage, de cyberattaques ou d'ingérences électorales. Alors à quoi joue Poutine ? Redoute-t-il les prochaines élections en septembre ? Quelles sont ses ambitions dans le Donbass, cette région russophone et séparatiste ? Quelle place veut-il occuper sur la scène internationale ? Pour en parler, Céline Martel reçoit: - Nina Bachkatov, politiste à l'ULiège , spécialiste de l'espace post-soviétique - Aude Merlin, chercheuse au Cevipol (ULB), spécialiste de la Russie -Coline Maestracci, spécialiste de l'Ukraine au Cevipol - Clémentine Fauconnier : maîtresse de conférences en science politique à l'Université de Haute-Alsace
durée : 00:20:35 - Journal de 18h - Les partisans d'Alexeï Navalny se mobilisent le jour du discours annuel de Vladimir Poutine à la nation. La police russe répond par des perquisitions et des arrestations d'opposants.
durée : 00:20:35 - Journal de 18h - Les partisans d'Alexeï Navalny se mobilisent le jour du discours annuel de Vladimir Poutine à la nation. La police russe répond par des perquisitions et des arrestations d'opposants.
NAVALNY, UKRAINE… POUTINE INTRAITABLE – 21/04/21 FRANÇOIS CLEMENCEAU Rédacteur en chef international – « Le Journal du Dimanche » LAURE MANDEVILLE Grand reporter - « Le Figaro » VERONIKA DORMAN – En duplex Journaliste spécialiste de la Russie Ancienne correspondante à Moscou – « Libération » ALEXANDRA DE HOOP SCHEFFER – En duplex Politologue spécialiste des relations transatlantiques et de l'OTAN « J'espère que personne n'aura l'idée de franchir une ligne rouge avec la Russie. Mais nous déterminerons nous-même par où elle passe », a mis en garde ce mercredi Vladimir Poutine lors de son discours annuel devant le Parlement russe. Cet avertissement du chef du Kremlin intervient dans un contexte de tensions croissantes avec l'Occident autour du sort de son opposant Alexeï Navalny, hospitalisé en prison et mourant selon ses proches, de la crise diplomatique avec la République tchèque, mais aussi du déploiement militaire russe à la frontière avec l'Ukraine. Depuis plusieurs semaines, la Russie masse des milliers de soldats et de l'armement lourd à l'est du Donbass, théâtralisant le plus imposant déploiement militaire depuis l'annexion de la Crimée en 2014, et les Occidentaux s'interrogent sur les raisons de cette démonstration de force. Est-ce pour détourner l'attention de l'agitation moscovite causée par l'emprisonnement d'Alexeï Navalny, en grève de la faim ? Est-ce une façon de tester l'administration Biden ? Ou après l'opération victorieuse du point de vue russe, il y a sept ans, la Russie est-elle tentée de reproduire le même schéma dans le Donbass, où des républiques prorusses autoproclamées mènent une guerre larvée contre l'État ukrainien ? Après une trêve conclue à l'été 2020 dans l'est de l'Ukraine, les combats ont repris avec une intensité décuplée entre sécessionnistes et armée ukrainienne. L'Ukraine dit craindre une invasion russe et a demandé à l'Otan d'accélérer le processus d'adhésion de son pays pour envoyer au Kremlin « un vrai signal ». Mais cela lui a été refusé pour ne pas donner un prétexte à la Russie d'attaquer, expliquent nombre de diplomates et d'experts. Pour l'heure, les États-Unis ont annoncé une série de sanctions financières sévères contre la Russie et l'expulsion de dix diplomates russes. Emmanuel Macron, qui a apporté son soutien à l'Ukraine, a appelé dans une interview sur la chaîne américaine CBS à fixer des « lignes rouges » avec la Russie, « seule façon d'être crédible » selon lui face au président russe. De son côté, le président ukrainien a invité mardi son homologue russe à le rencontrer « dans n'importe quel endroit du Donbass ukrainien » car « des millions de vies » sont en jeu. « Le président russe a dit un jour : si une bagarre est inévitable, il faut attaquer le premier. Mais, à mon avis, chaque leader doit comprendre qu'une bagarre ne peut être inévitable quand il s'agit (…) d'une vraie guerre et de millions de vies », a affirmé Volodymyr Zelensky dans un discours à la nation. « Est-que l'Ukraine veut une guerre. Non. Y est-elle prête ? Oui (…) Nous n'avons pas peur car nous avons une armée et des défenseurs incroyables », a encore martelé le chef de l'État. Alors que va faire Vladimir Poutine ? Que sait-on de l'état de santé d'Alexeï Navalny ? Le chef du Kremlin va-t-il se faire voler la vedette par son ennemi numéro 1, dont les soutiens ont appelé à manifester ce soir dans tout le pays ? Quelles sont les ambitions de Vladimir Poutine dans le Donbass ? Enfin, qu'est-ce que l'unité 29155, cette cellule des services militaires russes de renseignement (GRU), accusée par la République tchèque d'être à l'origine d'une explosion meurtrière dans un dépôt de munitions en 2014 ? Diffusion : du lundi au samedi à 17h45 Format : 65 minutes Présentation : Caroline Roux - Axel de Tarlé Rediffusion : du lundi au vendredi vers 23h40 Réalisation : Nicolas Ferraro - Pascal Hendrick - Benoît Lemoine - Jean-François Verzele - Jacques Wehrlin Production : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C dans l'air sur france.tv
Ce lundi 19 avril, le ton qui monte sans cesse entre la Russie et l'Occident concernant le sort d'Alexeï Navalny dont la santé se détériore, a été abordé par Eric Chol, directeur de la rédaction de L'Expres, dans sa chronique dans l'émission Good Morning Business présentée par Sandra Gandoin et Christophe Jakubyszyn sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast..
durée : 00:11:05 - Journal de 18h - Le Président des Etats-Unis, le Ministre français des affaires étrangères, son homologue allemand, l'Union Européenne demandent à Vladimir Poutine de prendre soin de son principal opposant. Les soutiens d'Alexeï Navalny eux appellent à manifester mercredi à Moscou.
Après l'incarcération d'Alexeï Navalny, à quelques mois des prochaines législatives et en pleine crise sanitaire, comment va la Russie en ce début 2021 ? Dans quel contexte s'inscrit la mobilisation de soutien à l'opposant, et comment expliquer la réaction du pouvoir ? Le gouvernement pourrait-il prendre un virage économique plus redistributif ?Jacques Sapir et Clément Ollivier reçoivent Arnaud Dubien, directeur de l'Observatoire franco-russe, qui publie notamment le rapport annuel « Russie : regards de l'Observatoire franco-russe » (L'Inventaire - Nouveaux Angles, dernière édition 2019).
L'entrevue au sujet de la réforme de l'assurance-emploi; le suivi de le course à la chefferie au Parti conservateur; les détails sur le dédommagement des victimes de l'eau potable à Flint; les explications sur l'hospitalisation d'Alexeï Navalny en Russie; le reportage sur la relance du mouvement des gilets jaunes en France.