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Chronique Economique
Dans un monde où l'IA fait les devoirs, à quoi sert encore l'école ?

Chronique Economique

Play Episode Listen Later May 16, 2025 4:24


Dans cette chronique, amid Faljaoui nous parle d'un tournant décisif : l'éducation ne peut plus se limiter à transmettre des savoirs, elle doit former des esprits curieux, engagés, capables de résister à la facilité technologique. Une réflexion essentielle pour tous les parents. Aujourd'hui, ChatGPT (ou un concurrent) peut résumer un livre, résoudre des problèmes de mathématiques étape par étape, et même humaniser le tout en y ajoutant volontairement quelques fautes d'orthographe. Derrière cette révolution silencieuse, c'est une véritable rupture civilisationnelle qui se profile. Traditionnellement, l'école était là pour transmettre des savoirs utiles : lire, écrire, compter, et préparer au marché de l'emploi. Mais l'IA redistribue brutalement les cartes. Pourquoi apprendre à coder quand les IA codent mieux que nous ? Pourquoi mémoriser des faits quand une simple requête suffit à obtenir une synthèse ? Pourquoi s'échiner à écrire un texte quand une machine le fait en cinq secondes ? L'experte en éducation Rebecca Winthrop nous invite à revenir à l'essentiel. Selon elle, l'école ne doit plus seulement former des cerveaux bien remplis, mais aussi des esprits engagés : des jeunes capables d'apprendre à apprendre, de collaborer, d'avoir envie de résoudre des problèmes que personne ne leur a encore posés — bref, de rester profondément humains dans un monde de machines. Elle parle de l'engagement comme de la compétence maîtresse du futur. Être engagé, c'est vouloir comprendre, chercher, relier, dialoguer. Alors, à quoi ressemblera l'école idéale de demain ? Peut-être à une oasis sans écrans, du moins durant les premières années. Pour préserver la capacité d'attention des jeunes, développer l'empathie, apprendre à parler, à écouter, à débattre. Car dans un monde saturé d'intelligence artificielle, la vraie compétence du futur ne sera pas de rivaliser avec les machines, mais d'incarner ce qu'elles ne peuvent pas offrir : l'esprit critique, la nuance, la coopération, l'éthique — et pourquoi pas, un tout petit peu de poésie. Mots-clés : ezra klein, journaliste, New York Times, père, science-fiction, élève, assistant, triche, tricherie, responsabilité, inconnu, devoir, catastrophisme, urgence, explorer, écart, San Francisco, technologie, tech, école privée, écran, livre, chant, théâtre, lecture, tablette, programme, retard numérique, apartheid cognitif, --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30. Merci pour votre écoute Pour écouter Classic 21 à tout moment i: https://www.rtbf.be/radio/liveradio/classic21 ou sur l'app Radioplayer Belgique Retrouvez tous les épisodes de La chronique économique sur notre plateforme Auvio.be :https://auvio.rtbf.be/emission/802 Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement. Découvrez nos autres podcasts : Le journal du Rock : https://audmns.com/VCRYfsPComic Street (BD) https://audmns.com/oIcpwibLa chronique économique : https://audmns.com/NXWNCrAHey Teacher : https://audmns.com/CIeSInQHistoires sombres du rock : https://audmns.com/ebcGgvkCollection 21 : https://audmns.com/AUdgDqHMystères et Rock'n Roll : https://audmns.com/pCrZihuLa mauvaise oreille de Freddy Tougaux : https://audmns.com/PlXQOEJRock&Sciences : https://audmns.com/lQLdKWRCook as You Are: https://audmns.com/MrmqALPNobody Knows : https://audmns.com/pnuJUlDPlein Ecran : https://audmns.com/gEmXiKzRadio Caroline : https://audmns.com/WccemSkAinsi que nos séries :Rock Icons : https://audmns.com/pcmKXZHRock'n Roll Heroes: https://audmns.com/bXtHJucFever (Erotique) : https://audmns.com/MEWEOLpEt découvrez nos animateurs dans cette série Close to You : https://audmns.com/QfFankxDistribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Journal d'Haïti et des Amériques
Léon XIV, le pape des Amériques

Journal d'Haïti et des Amériques

Play Episode Listen Later May 9, 2025 30:00


Américain d'origine, péruvien d'adoption, polyglotte et réputé proche des pauvres, le nouveau souverain pontife s'inscrit dans la tradition sociale de l'Église catholique.  Traditionnellement, rapporte notre correspondant à Washington Guillaume Naudin, on se disait qu'il n'était pas possible de confier le destin de l'Église au citoyen d'un pays qui est déjà une superpuissance, parce que cela aurait fait beaucoup de pouvoir pour un seul pays. Apparemment, cela n'a pas fait peur aux cardinaux. Peut-être parce que ce pape n'est pas seulement américain, il est aussi péruvien. Il a été naturalisé après avoir passé une bonne partie de sa vie au Pérou. Et puis, les États-Unis sont un pays d'immigration et tout le monde vient un peu d'ailleurs ici. Les spécialistes de la généalogie se sont très rapidement penchés sur la question. Le pape, dont le nom de famille est donc Prevost, a des origines françaises du côté de son père. Sa grand-mère Susanne serait d'ailleurs née en France et son grand-père Jean serait lui originaire d'Italie. Mais ce n'est pas tout, la famille de sa mère est originaire de Louisiane. Et de ce côté-là, il y aurait des origines à la fois créoles, mais aussi espagnoles et même haïtiennes apparemment. Aux États-Unis, les réactions n'ont pas tardé : Donald Trump, sur son réseau Truth Social : « Félicitations au cardinal Robert Francis Prevost, qui vient d'être nommé pape. C'est un tel honneur de réaliser qu'il est le premier pape américain. Quelle excitation et quel grand honneur pour notre pays. J'ai hâte de rencontrer le pape Léon XIV. Ce sera un moment très significatif ! » Il y a aussi celle du vice-président JD Vance, converti au catholicisme. Il dit : « Félicitations à Léon XIV, le premier pape américain, pour son élection ! Je suis sûr que des millions de catholiques américains et d'autres chrétiens prieront pour qu'il réussisse à diriger l'Église. Que Dieu le bénisse ! ». C'est un peu plus mesuré que la réaction du président.Pour les militants MAGA, un pape « marxiste et woke »Et pour cause, le nouveau pape ne voit pas le catholicisme de la même manière que JD Vance. Quand il n'était encore que cardinal, sur son compte X, Robert Prevost a repris publiquement le vice-président. C'était au mois de février, au sujet des déclarations de JD Vance sur la hiérarchisation de l'amour de son prochain. Selon lui, c'était un concept catholique d'aimer davantage sa famille que ses amis, puis que ses voisins, puis que ses concitoyens et enfin que le reste du monde. Jean-Marie Le Pen disait d'ailleurs à peu près la même chose en France à une époque. Le futur pape avait écrit : « JD Vance a tort : Jésus ne nous demande pas de hiérarchiser notre amour pour les autres. » Ils n'ont manifestement pas la vision des choses notamment sur l'immigration. Le mouvement trumpiste s'en est d'ailleurs très vite aperçu. L'influenceuse d'extrême droite Laura Loomer, qui est souvent écoutée par le président, résume son jugement en deux mots : «  C'est un pape marxiste et woke. »De son côté, le dernier président catholique, Joe Biden, félicite le nouveau pape pour son élection. De même que Barack Obama qui n'est pas catholique, mais qui vient lui aussi de Chicago. Les habitants de la ville sont nombreux à dire leur fierté sur les réseaux sociaux et dans les médias traditionnels. Et là-bas, dans cette ville très sportive au bord du lac Michigan, il y a une question très importante. Comme pour le football à Manchester, il y a deux clubs phares dans le sport national qu'est le baseball. Toute la journée d'hier, tout le monde s'est demandé qui des Cubs ou des White Sox soutient le nouveau pape. Ça a donné lieu à des débats assez drôles. Débat tranché par le propre frère de Léon XIV qui l'affirme avec beaucoup de certitude : le nouveau pape soutient les White Sox. Mais il l'a dit dans son premier discours, il est avant tout pour la paix sur Terre et dans les stades.Louanges dans la presse péruvienneC'est un « pasteur au cœur péruvien » qui arrive à la tête de l'Église catholique, d'après le quotidien conservateur Peru21, pour qui Léon XIV coche toutes les cases : grâce à « son style accessible et conciliant », grâce « à son expérience en Amérique latine » et grâce à « son travail à la Curie romaine », il a tout pour réussir et « son expérience de missionnaire, sa proximité avec les communautés locales et son ouverture au dialogue seront les clés de son pontificat ».« Prevost est peut-être un mystère pour le reste du monde, mais dans notre pays, renchérit El Comercio le plus grand journal du Pérou, on le connaît bien ». En résumé, on connaît son intérêt pour les questions sociales, son attachement à la transparence et au travail collaboratif. Et puis, il a quelque chose de spécial : « À la fois représentant d'une grande puissance mondiale comme les États-Unis et doté d'une compréhension profonde des problèmes auxquels sont confrontés les endroits les plus éloignés des centres de pouvoir ». Certes, parmi les cardinaux, il y en avait plusieurs capables de prendre la relève de François, mais pour El Comercio, « il était difficile d'en trouver un plus apte que Léon XIV ».Même La Republica, le journal de la gauche péruvienne, encense l'humilité du nouveau pape. Une religieuse y raconte que dans ses fonctions d'évêque, il a visité les zones les plus reculées de Chiclayo, que l'on pouvait lui parler du matin au soir, que ses messes étaient simples, sans fioritures, qu'il menait une vie recluse, qu'il privilégiait la prière, avec un petit faible pour la musique créole, souvenir sans doute de ses grands-parents maternels, nés tous les deux à la Nouvelle-Orléans. Il y a aussi de l'Italie en lui, ou de la Guadeloupe, avec un arrière-arrière-grand-père né à Pointe-à-Pitre. Et pour un aperçu complet de ses racines tricolores, la Revue française de généalogie nous raconte que cette nuit, dès 2 heures du matin, cinq arbres généalogiques très poussés ont été mis en ligne, qui nous emmènent chez ses aïeux, d'un couple de pâtissiers du Havre à la bourgeoisie de Menton et de Monaco.Quelle prise de position au sujet des abus sexuels commis par les prêtres ? Du temps où Léon XIV n'était encore que Robert Prevost, évêque de Chiclayo au Pérou, trois femmes se sont adressées à l'évêché pour dénoncer un prêtre qu'elles accusaient d'attouchements et d'agression sexuelle. Or, la gestion de cette affaire reste sujette à controverse. Il y a, par exemple, cette association américaine citée par le magazine Newsweek, association qui regroupe des victimes de violences sexuelles et selon laquelle le futur pape a dérogé aux règles prévues par le Vatican dans ce genre ce cas. Il n'aurait pas tout de suite suspendu le religieux incriminé par les victimes et se serait abstenu de saisir les autorités péruviennes.Version controversée et balayée par la presse du Pérou. ​​​​​​​La Republica rétorque que Prevost « a mené des enquêtes préliminaires, porté l'affaire devant la Curie romaine et expulsé ce prêtre de l'Eglise ». Le diocèse affirme avoir tout fait dans les règles et porté l'affaire jusqu'au pénal, affaire finalement classée sans suite en raison du délai de prescription. L'une des plaignantes a demandé la réouverture de l'enquête, désormais placée sous la responsabilité du successeur de Robert Prevost à Chiclayo. Impossible à ce stade de dire si, oui ou non, il faut parler de négligence.La Republica préfère renvoyer à l'entretien que le cardinal lui avait accordé avant de quitter le Pérou. Il prend au cours de cette interview une position très ferme à propos des violences sexuelles au sein de l'Église. « Nous rejetons, disait-il à l'époque, ​​​​​​​les dissimulations et le secret. En cas d'abus sur mineurs commis par des prêtres, la réponse a souvent été ​​​​​​​: tais-toi et ne parle pas. C'est inacceptable. Tous ceux victimes d'un acte répréhensible de la part d'un prêtre doivent venir le signaler afin d'agir pour le bien des victimes et de l'Église. » On verra si le nouveau pape s'empare du dossier pendant son pontificat et met en place le principe de tolérance zéro réclamé par de très nombreuses associations de victimes.

Afrique Économie
Au Sahel, la politique régionale face à la persistance de la crise alimentaire

Afrique Économie

Play Episode Listen Later Apr 20, 2025 2:21


La réunion du Réseau de prévention des crises alimentaires d'Afrique de l'Ouest et du Sahel s'est tenue les 15 et 16 avril à l'OCDE, à Paris. Plus de 30 millions de personnes font face à l'insécurité alimentaire dans la région, les prévisions tablent sur une augmentation même de ce nombre. La situation a été décortiquée et l'une des premières conclusions de la dernière campagne agropastorale, c'est que les récoltes sont en baisse. Malgré une bonne campagne de saison des pluies – ce qui est rare au Sahel, souligne le Comité permanent inter-États de lutte contre la sécheresse au Sahel, le CILLS – les récoltes n'ont pas été au rendez-vous. En moyenne, selon les statistiques, la production céréalière a baissé de 5 % par habitant et l'insécurité alimentaire progresse. Différents facteurs expliquent cela, met en avant Abdoulaye Mohamadou, le secrétaire exécutif du CILSS. « Nous avons des facteurs aggravants comme l'insécurité civile qui fait que beaucoup de populations sont déplacées, donc ont perdu leur capital productif, souligne-t-il. Nous avons également la situation des marchés. Une forte inflation qui fait qu'il y a une tendance haussière depuis quelques années. Les prix ne redescendent pas. Traditionnellement, on est dans la période de récoltes, les prix baissent, mais là, on a une tendance sur la région extrêmement inquiétante. Il y a aussi la dépréciation des monnaies dans certaines régions. »Pour lui, il y a aussi une dimension politique évidente. Les accords de Malabo prévoyaient un engagement financier de 10 % des ressources des États dans l'agriculture, ce qui « n'a jamais été vraiment atteint », regrette le secrétaire exécutif du CILSS. « Aujourd'hui, avec le terrorisme et l'insécurité, les arbitrages budgétaires se font malheureusement en défaveur du secteur agricole au profit de tout ce qui défense et sécurité », constate-t-il encore.Nana Touré, la directrice du club du Sahel et de l'Afrique de l'Ouest au sein de l'OCDE, abonde dans ce sens : « Cette crise est récurrente, on ne peut plus la considérer comme conjoncturelle ou une question d'urgence. La question de planification est au cœur des décisions. Qui dit planification dit priorités. Dit aussi volonté politique de, non seulement reconnaître l'existence de cette récurrence, mais aussi la nécessité d'investir les budgets et les mécanismes nécessaires qu'il faut pour répondre à cette récurrence-là. » Cette dynamique doit se faire régionalement, selon Nana Touré. La création de l'AES et de la sortie de trois pays de la Cédéao n'ont pas freiné cette dynamique, assure-t-elle. « Je crois que l'espace communautaire existe encore, il y a des corridors qui existent encore entre les communautés et des corridors de commerces au niveau des différents espaces, affirme nana Touré. Je ne pense pas que la dimension politique interfère à ce niveau-là et que les systèmes sont en place et sont encore fonctionnels. » Les coupes drastiques de l'USAID (l'Agence américaine pour le développement international) et les baisses générales de l'aide publique au développement auront sans doute un impact lors de la prochaine campagne. Les évaluations sont en cours. À lire aussiSahel: le changement climatique est un facteur de vulnérabilité pour les jeunes femmes

TOPFM MAURITIUS
Météo pour le week-end pascal : un temps mi-figue, mi- raisin pour la république

TOPFM MAURITIUS

Play Episode Listen Later Apr 20, 2025 1:23


Traditionnellement le week-end pascal est un temps de célébration et de ‘pic-nic' sur les plages pour beaucoup de mauriciens.  Cependant cette année la météo ne sera pas aussi clémente, la prévisionniste Yeshna Parboteeah nous explique. A Rodrigues et a Agalega, dame nature ne sera pas tout sourire non plus, des averses et une mer houleuse sont attendus.

Livre international
Les fondements traditionnels et sociaux de l'écologie indienne

Livre international

Play Episode Listen Later Apr 19, 2025 4:33


Annie Montaut est linguiste de formation et spécialiste de la civilisation indienne. Son nouvel ouvrage Trois mille ans d'écologie indienne : Penser autrement la nature est un livre érudit et passionnant sur la pensée et les pratiques de l'écologie dans la civilisation indienne depuis ses lointaines origines. Entretien. Alors que l'Inde moderne est souvent montrée du doigt comme mauvais élève écologique à cause de ses records de pollution non-maîtrisée, les penseurs indiens n'ont cessé de réfléchir depuis des temps anciens sur les liens de l'homme avec son environnement. Faisant sienne l'affirmation de l'écologiste indienne Vandana Shiva selon laquelle l'Inde est dans ses « principes civilisationnels profonds » une civilisation fondamentalement écologique dans la mesure où elle ne sépare pas l'être humain des autres êtres vivants, l'essayiste Annie Montaut revient dans son nouvel opus sur les tenants et les aboutissants de la pensée écologique indienne. Le hiatus et le prolongement entre les fondements philosophiques et les pratiques écologiques contemporaines sont le sujet de ces pages.RFI : Comment est née l'idée de ce livre ?Annie Montaut : L'idée, elle est née, il y a très longtemps. Ce n'était pas l'idée d'un livre, c'était d'abord un intérêt, qui a été suscité, je dirais, dès mon arrivée en Inde où j'ai travaillé entre 1981 et 1987 en tant qu'enseignante dans une université à New Delhi. Il se trouve qu'à l'université j'étais collègue de Maya Jani qui était la secrétaire d'une association qui s'appelle « Navdanya ». C'est l'association de Vandana Shiva, connue pour son combat contre le brevetage des semences et pour avoir placé la femme et l'écologie au cœur du discours sur le développement moderne. J'ai donc connu très rapidement Vandana Shiva, en fait dès mon arrivée en Inde en 1981. A la suite, j'ai rencontré l'écologiste gandhien Anupam Mishra, qui, lui aussi, a beaucoup contribué à mener à bien ma réflexion sur les stratégies de protection de l'environnement en Inde. Mishra est l'homme de l'eau, de collecte, de gestion et de préservation de l'eau en milieu aride, notamment au Rajasthan. Quant à l'écologie tout court, pour ça il a fallu que j'aille puiser dans mon archéologie personnelle, familiale en particulier. Je suis d'origine rurale, à seulement deux générations. J'ai eu aussi un père qui m'a beaucoup sensibilisé aux dégradations commises dans nos campagnes françaises dès les années 1950. Ce livre est un mix de tout ça. C'est vrai qu'il y a beaucoup de militantisme dans ces pages, mais il y a aussi l'envie de faire découvrir ce qui se passait en Inde dans ce domaine à un public non-spécialisé, c'est-à-dire à d'autres que des indologistes.Annie Montaut, vous convoquez la linguistique, la littérature, la philosophie, les arts de l'Inde antique pour montrer que la conscience écologique existait en Inde depuis les débuts de la civilisation indienne. Mais vous dîtes aussi qu'en Inde il n'y avait pas de mots pour désigner autrefois l'environnement ou l'écologie. C'est plutôt paradoxal, non ?Non, non, si vous y réfléchissez, le mot « écologie » est moderne, le mot « environnement » au sens qu'il a aujourd'hui, c'est aussi un néologisme.  Donc, je pense que dans aucune culture traditionnelle, qu'elle soit orientale ou occidentale, il n'y avait pas de mot jusqu'à encore très récemment pour désigner ce qu'on appelle la discipline écologique ou environnementale. Oui, maintenant,  il y a des mots pour le dire ces choses-là. En Inde aussi, où on emploie beaucoup la terminologie anglaise. Le mot « environment » est couramment utilisé, « ecology » un peu moins. Il existe aussi des mots en hindi, souvent des mots savants que personne dans la rue n'emploie, mais qui sont des calques de l'« environment » anglais. On dira, par exemple, paristhiti, qui signifie la nature qui est autour, dont on est par définition extérieur, à l'écart, alors que selon la vision qui est particulièrement prégnante en Inde, l'homme n'est pas à l'extérieur de quelque chose qu'on appelle « nature » et qui nous environnerait. L'homme n'en est pas le maître, mais il en fait partie.La question fondamentale qui se pose alors : comment les Indiens pensent la nature ? C'est un sujet auquel vous avez consacré tout un chapitre de votre livre. Pourriez-vous nous en parler ?En Occident comme en Inde, avant « environment », on avait « nature » et « culture ». Chez nous, en Occident, les deux concepts s'opposent. Même linguistiquement, si les deux mots ont les mêmes suffixes, leurs racines sont différentes. En Inde, ça ne se passe pas du tout comme ça. Lexicalement déjà, dans les langues indo-aryennes, le mot pour dire « nature », c'est prakriti et sanskriti pour « culture ». Les deux mots sont formés sur une base verbale commune : kri. Ils sont construits à partir des préfixes différents, mais qui ne sont pas opposés. Le préfixe du mot signifiant la nature en langues indiennes désigne un mouvement dynamique, un développement interne, et le préfixe pour culture désigne son ordonnancement. Quant à la racine, commune aux deux termes, c'est une forme nominale du verbe « agir », un agir qui veut dire perfectionnement dans le cas de la culture et qui conçoit la nature comme un réservoir d'énergies libres. Moi, j'ai trouvé extrêmement intéressant que « nature » et « culture » soient les deux versants du même « agir ». Dans la tradition classique indienne, la nature est pensée comme l'amont de la culture, dans un même mouvement de l'énergie de création.Autrement dit, comme vous l'expliquez, nature et culture sont interconnectées dans la pensée indienne...Dans la conception indienne, les deux phénomènes se posent en partenariats. Ils sont interconnectés au sein d'un cosmos dans lequel l'homme fait partie et où les vivants acquièrent leur complétude dans leur interdépendance. Cette vision de l'interconnexion a été élaborée depuis des millénaires dans la pensée philosophique, spéculative et mystique indienne. On peut parler d'autant plus de l'interconnexion que l'ensemble du monde matériel procède des mêmes éléments fondamentaux. Il y a la terre, l'air, l'eau, le feu, le ciel, et tout est issu de ces éléments de base. L'être humain, il est formé des mêmes cinq éléments. L'être végétal, pareil. L'être animal, pareil. Tout le monde est formé de ces cinq éléments et on ne peut donc pas dissocier l'être humain, du milieu végétal, aquatique et aérien dont il fait aussi partie.Enfin, diriez-vous que cette vision plurimillénaire d'une création interconnectée continue de nourrir la pensée écologique indienne d'aujourd'hui ?C'est une question super difficile parce qu'il y a plusieurs écologies en Inde. Il y en a une qui m'a intéressée, c'est celle qui a donné lieu aux grands mouvements populaires et c'est celle qui a beaucoup contribué à faire connaître l'écologie indienne, en particulier la pensée dans ce domaine de Vandana Shiva à qui j'emprunte cette notion que la pensée indienne est fondamentalement écologique par sa philosophie de l'interconnexion généralisée. Parallèlement, vous avez ce qu'on appelle une écologie urbaine, qui n'a pas du tout les mêmes bases. Elle encourage, par exemple, la sanctuarisation de l'espace naturel sous forme de parcs naturels dont l'entrée est souvent payante, donc réservée à une élite argentée. Contrairement aux populations rurales, les défenseurs de cette écologie urbaine ne vivent pas l'idée de l'interconnexion de tous les vivants dans leur chair, tout simplement parce que quand on vit en ville, on ne voit plus la terre ! Mais comme l'Inde est encore largement rurale, la pensée de la nature et sa sauvegarde restent encore empreintes des idées traditionnelles d'interconnexion et de partenariat entre l'homme et son environnement.Peut-on dire que la rupture épistémologique en Inde dans son approche de la nature date de la période de la colonisation occidentale ?La colonisation a certes modifié en profondeur la vision indienne du monde et elle a eu des conséquences sur les pratiques écologiques comme dans d'autres domaines. Cette rupture coloniale a été largement documentée par une école qui s'appelle l'école des subalternistes. Ces derniers ont magnifiquement mis en lumière la schizophrénie entre des modes de pensée traditionnelle et des modes de pensée occidentale. La colonisation a été une entreprise de prédation avec ses exactions sur l'environnement au nom de la modernité, mais rien de commun avec ce qui s'est passé en Inde dans ce domaine après l'indépendance. La « révolution verte » des années 1970 a été le pas décisif pour modifier le rapport à la nature, avec un recours massif à l'agrochimie. En découle l'endettement des paysans qui sont obligés désormais d'acheter quantité de pesticides, d'herbicides et d'engrais chimiques. Ce changement de paradigme dans l'agriculture a entraîné dans son sillage la catastrophe de l'usine pétrochimique de Bhopal qui a endeuillé l'Inde en 1984. On a là un pays qui n'a rien à voir avec son écologie traditionnelle et ses décideurs jouent à fond le modèle développementaliste, qui est très critiqué par des écologistes indiens comme Anupam Mishra ou Vandana Shiva.Votre thèse sur la « vertuosité » de l'écologie indienne s'appuie sur les pratiques de sauvegarde de l'environnement au niveau des « grassroots », soit des populations de base. Pourriez-vous en citer quelques exemples saillants ?Ces pratiques ont la particularité d'émerger spontanément des besoins vitaux des populations marginalisées. Je pense aux habitants premiers qu'on appelle les « adivasis » qui, tout comme d'autres populations vivant dans des milieux fragiles, soit subdésertiques ou montagnards, défendent les ressources limitées dont ils dépendent pour leur survie. Elle est déterminée par l'entretien de leurs ressources, notamment en eau, en agriculture ou pour la chasse, car les « adivasis » chassent beaucoup. Les pratiques agroécologiques propres à ces communautés se caractérisent par une interaction basée sur le partenariat - et non sur la prédation - entre les acteurs et le milieu spécifique dans lequel ces derniers oeuvrent. Dans mon livre, j'ai évoqué longuement l'agropastoralisme, le respect de la forêt ou la métallurgie traditionnelle pratiquées par les communautés d'« adivasis », aux modes de vie particulièrement respectueux du vivant.Vous avez parlé aussi longuement des combats écologiques menés par les femmes indiennes, qui semblent jouer un rôle de premier plan dans ce domaine. L'exemple qui vient à l'esprit et qui est connu dans le monde entier, c'est le mouvement Chipko.En effet, les femmes furent au cœur de ce mouvement né dans les années 1970 pour la conservation des forêts en Inde. « Chipko » signifie littéralement « s'enlacer ». C'est ce que ces militantes ont fait en enlaçant les troncs des arbres de leur forêt pour empêcher les bûcherons missionnés par le gouvernement d'abattre les arbres. Elles ont effectivement réussi à stopper les tronçonneuses et le massacre programmé. Pourquoi ce sont les femmes qui étaient au premier plan ? En fait, dans la région des Himalayas, dans le nord de l'Inde où ce mouvement s'est déroulé, les hommes descendent en ville pendant la mousson pour trouver du travail qu'ils ne trouvent pas localement. C'était donc aux femmes restées sur place de prendre le flambeau. Elles l'ont fait avec courage et efficacité. Il faut dire que les femmes sont les premières concernées dans ces combats écologiques menaçant les ressources en eau ou en bois, indispensables pour la subsistance. Traditionnellement, en Inde, ce sont les femmes qui s'occupent du bétail. La forêt fournit du fourrage pour le bétail, du combustible pour cuisiner, elle est aussi le réservoir de plantes médicinales et de certaines plantes vivrières aussi. N'oublions pas les corvées d'eau ? Dans les villages indiens où l'eau courante n'arrive toujours pas, ce sont toujours des femmes qui sont obligées d'aller chercher de l'eau avec un pot sur la tête. L'économie vivrière étant très largement aux mains des femmes, ces dernières sont particulièrement sensibles aux menaces sur leurs ressources. Ce sont toujours les femmes qui ont mené la révolte contre les usines Coca-Cola parce qu'elles prenaient toute l'eau et l'empoisonnaient.Derrière votre célébration des pratiques écologiques indiennes, faites de combats et d'affirmation d'un modèle vertueux d'interaction entre l'homme et la nature basé sur partenariat et non prédation, difficile de ne pas lire une véhémente critique de la pensée écologique occidentale. L'écologie traditionnelle des pauvres pratiquée dans l'Inde des villages et des « adivasis » peut-elle être le modèle pour le monde ?  Elle peut évidemment, mais elle doit, si on ne veut pas, comme on le dit grossièrement, aller dans le mur. Ce ne sont certainement pas les techno-solutions qui vont permettre de reconstituer les sols abîmés dans le monde. L'écologie sera sociale ou ne sera pas comme l'a écrit l'écologiste belge Daniel Tanuro. En effet, on a besoin que se généralisent dans le monde des pratiques écologiques visant à préserver et à promouvoir une gestion holistique de la question de la protection de l'environnement, se substituant à la gestion aux visées prédatrices qui ne font que dégrader nos milieux vitaux. Cela dit, je ne voulais pas que mon livre soit une simple critique de l'occident, même si je critique un certain modèle de développement qui a bien sûr germé en Occident, mais qui n'a pas été adopté à travers tout le monde occidental. Il a été critiqué dès les années 1950 dans mon pays limousin où un chansonnier occitan, qui se faisait parfois porte-parole de la paysannerie française pour affirmer  qu'« épuiser la terre jusqu'à la rendre stérile » était comme « violenter une fille non-consentante ». Pour moi, ces propos ne sont pas sans rappeler les propos apocryphes du chef indien qui dans sa lettre apocryphe envoyée au président américain à la fin du XIXe siècle en apprenant qu'il allait devoir céder les terres de son peuple aux Etats-Unis, écrivait : « La terre n'appartient pas à l'homme, l'homme appartient à la terre ». Les résonances entre les propos du chanteur de mon pays limousin et ceux du chef indien sont la preuve que l'Occident est tout sauf monolithique.Propos recueillis par Tirthankar ChandaTrois mille ans d'écologie indienne : penser autrement la nature, de Annie Montaut, aux Éditions du Seuil, 235 pages, 23,50 euros.

Livre international
Les fondements traditionnels et sociaux de l'écologie indienne

Livre international

Play Episode Listen Later Apr 19, 2025 4:33


Annie Montaut est linguiste de formation et spécialiste de la civilisation indienne. Son nouvel ouvrage Trois mille ans d'écologie indienne : Penser autrement la nature est un livre érudit et passionnant sur la pensée et les pratiques de l'écologie dans la civilisation indienne depuis ses lointaines origines. Entretien. Alors que l'Inde moderne est souvent montrée du doigt comme mauvais élève écologique à cause de ses records de pollution non-maîtrisée, les penseurs indiens n'ont cessé de réfléchir depuis des temps anciens sur les liens de l'homme avec son environnement. Faisant sienne l'affirmation de l'écologiste indienne Vandana Shiva selon laquelle l'Inde est dans ses « principes civilisationnels profonds » une civilisation fondamentalement écologique dans la mesure où elle ne sépare pas l'être humain des autres êtres vivants, l'essayiste Annie Montaut revient dans son nouvel opus sur les tenants et les aboutissants de la pensée écologique indienne. Le hiatus et le prolongement entre les fondements philosophiques et les pratiques écologiques contemporaines sont le sujet de ces pages.RFI : Comment est née l'idée de ce livre ?Annie Montaut : L'idée, elle est née, il y a très longtemps. Ce n'était pas l'idée d'un livre, c'était d'abord un intérêt, qui a été suscité, je dirais, dès mon arrivée en Inde où j'ai travaillé entre 1981 et 1987 en tant qu'enseignante dans une université à New Delhi. Il se trouve qu'à l'université j'étais collègue de Maya Jani qui était la secrétaire d'une association qui s'appelle « Navdanya ». C'est l'association de Vandana Shiva, connue pour son combat contre le brevetage des semences et pour avoir placé la femme et l'écologie au cœur du discours sur le développement moderne. J'ai donc connu très rapidement Vandana Shiva, en fait dès mon arrivée en Inde en 1981. A la suite, j'ai rencontré l'écologiste gandhien Anupam Mishra, qui, lui aussi, a beaucoup contribué à mener à bien ma réflexion sur les stratégies de protection de l'environnement en Inde. Mishra est l'homme de l'eau, de collecte, de gestion et de préservation de l'eau en milieu aride, notamment au Rajasthan. Quant à l'écologie tout court, pour ça il a fallu que j'aille puiser dans mon archéologie personnelle, familiale en particulier. Je suis d'origine rurale, à seulement deux générations. J'ai eu aussi un père qui m'a beaucoup sensibilisé aux dégradations commises dans nos campagnes françaises dès les années 1950. Ce livre est un mix de tout ça. C'est vrai qu'il y a beaucoup de militantisme dans ces pages, mais il y a aussi l'envie de faire découvrir ce qui se passait en Inde dans ce domaine à un public non-spécialisé, c'est-à-dire à d'autres que des indologistes.Annie Montaut, vous convoquez la linguistique, la littérature, la philosophie, les arts de l'Inde antique pour montrer que la conscience écologique existait en Inde depuis les débuts de la civilisation indienne. Mais vous dîtes aussi qu'en Inde il n'y avait pas de mots pour désigner autrefois l'environnement ou l'écologie. C'est plutôt paradoxal, non ?Non, non, si vous y réfléchissez, le mot « écologie » est moderne, le mot « environnement » au sens qu'il a aujourd'hui, c'est aussi un néologisme.  Donc, je pense que dans aucune culture traditionnelle, qu'elle soit orientale ou occidentale, il n'y avait pas de mot jusqu'à encore très récemment pour désigner ce qu'on appelle la discipline écologique ou environnementale. Oui, maintenant,  il y a des mots pour le dire ces choses-là. En Inde aussi, où on emploie beaucoup la terminologie anglaise. Le mot « environment » est couramment utilisé, « ecology » un peu moins. Il existe aussi des mots en hindi, souvent des mots savants que personne dans la rue n'emploie, mais qui sont des calques de l'« environment » anglais. On dira, par exemple, paristhiti, qui signifie la nature qui est autour, dont on est par définition extérieur, à l'écart, alors que selon la vision qui est particulièrement prégnante en Inde, l'homme n'est pas à l'extérieur de quelque chose qu'on appelle « nature » et qui nous environnerait. L'homme n'en est pas le maître, mais il en fait partie.La question fondamentale qui se pose alors : comment les Indiens pensent la nature ? C'est un sujet auquel vous avez consacré tout un chapitre de votre livre. Pourriez-vous nous en parler ?En Occident comme en Inde, avant « environment », on avait « nature » et « culture ». Chez nous, en Occident, les deux concepts s'opposent. Même linguistiquement, si les deux mots ont les mêmes suffixes, leurs racines sont différentes. En Inde, ça ne se passe pas du tout comme ça. Lexicalement déjà, dans les langues indo-aryennes, le mot pour dire « nature », c'est prakriti et sanskriti pour « culture ». Les deux mots sont formés sur une base verbale commune : kri. Ils sont construits à partir des préfixes différents, mais qui ne sont pas opposés. Le préfixe du mot signifiant la nature en langues indiennes désigne un mouvement dynamique, un développement interne, et le préfixe pour culture désigne son ordonnancement. Quant à la racine, commune aux deux termes, c'est une forme nominale du verbe « agir », un agir qui veut dire perfectionnement dans le cas de la culture et qui conçoit la nature comme un réservoir d'énergies libres. Moi, j'ai trouvé extrêmement intéressant que « nature » et « culture » soient les deux versants du même « agir ». Dans la tradition classique indienne, la nature est pensée comme l'amont de la culture, dans un même mouvement de l'énergie de création.Autrement dit, comme vous l'expliquez, nature et culture sont interconnectées dans la pensée indienne...Dans la conception indienne, les deux phénomènes se posent en partenariats. Ils sont interconnectés au sein d'un cosmos dans lequel l'homme fait partie et où les vivants acquièrent leur complétude dans leur interdépendance. Cette vision de l'interconnexion a été élaborée depuis des millénaires dans la pensée philosophique, spéculative et mystique indienne. On peut parler d'autant plus de l'interconnexion que l'ensemble du monde matériel procède des mêmes éléments fondamentaux. Il y a la terre, l'air, l'eau, le feu, le ciel, et tout est issu de ces éléments de base. L'être humain, il est formé des mêmes cinq éléments. L'être végétal, pareil. L'être animal, pareil. Tout le monde est formé de ces cinq éléments et on ne peut donc pas dissocier l'être humain, du milieu végétal, aquatique et aérien dont il fait aussi partie.Enfin, diriez-vous que cette vision plurimillénaire d'une création interconnectée continue de nourrir la pensée écologique indienne d'aujourd'hui ?C'est une question super difficile parce qu'il y a plusieurs écologies en Inde. Il y en a une qui m'a intéressée, c'est celle qui a donné lieu aux grands mouvements populaires et c'est celle qui a beaucoup contribué à faire connaître l'écologie indienne, en particulier la pensée dans ce domaine de Vandana Shiva à qui j'emprunte cette notion que la pensée indienne est fondamentalement écologique par sa philosophie de l'interconnexion généralisée. Parallèlement, vous avez ce qu'on appelle une écologie urbaine, qui n'a pas du tout les mêmes bases. Elle encourage, par exemple, la sanctuarisation de l'espace naturel sous forme de parcs naturels dont l'entrée est souvent payante, donc réservée à une élite argentée. Contrairement aux populations rurales, les défenseurs de cette écologie urbaine ne vivent pas l'idée de l'interconnexion de tous les vivants dans leur chair, tout simplement parce que quand on vit en ville, on ne voit plus la terre ! Mais comme l'Inde est encore largement rurale, la pensée de la nature et sa sauvegarde restent encore empreintes des idées traditionnelles d'interconnexion et de partenariat entre l'homme et son environnement.Peut-on dire que la rupture épistémologique en Inde dans son approche de la nature date de la période de la colonisation occidentale ?La colonisation a certes modifié en profondeur la vision indienne du monde et elle a eu des conséquences sur les pratiques écologiques comme dans d'autres domaines. Cette rupture coloniale a été largement documentée par une école qui s'appelle l'école des subalternistes. Ces derniers ont magnifiquement mis en lumière la schizophrénie entre des modes de pensée traditionnelle et des modes de pensée occidentale. La colonisation a été une entreprise de prédation avec ses exactions sur l'environnement au nom de la modernité, mais rien de commun avec ce qui s'est passé en Inde dans ce domaine après l'indépendance. La « révolution verte » des années 1970 a été le pas décisif pour modifier le rapport à la nature, avec un recours massif à l'agrochimie. En découle l'endettement des paysans qui sont obligés désormais d'acheter quantité de pesticides, d'herbicides et d'engrais chimiques. Ce changement de paradigme dans l'agriculture a entraîné dans son sillage la catastrophe de l'usine pétrochimique de Bhopal qui a endeuillé l'Inde en 1984. On a là un pays qui n'a rien à voir avec son écologie traditionnelle et ses décideurs jouent à fond le modèle développementaliste, qui est très critiqué par des écologistes indiens comme Anupam Mishra ou Vandana Shiva.Votre thèse sur la « vertuosité » de l'écologie indienne s'appuie sur les pratiques de sauvegarde de l'environnement au niveau des « grassroots », soit des populations de base. Pourriez-vous en citer quelques exemples saillants ?Ces pratiques ont la particularité d'émerger spontanément des besoins vitaux des populations marginalisées. Je pense aux habitants premiers qu'on appelle les « adivasis » qui, tout comme d'autres populations vivant dans des milieux fragiles, soit subdésertiques ou montagnards, défendent les ressources limitées dont ils dépendent pour leur survie. Elle est déterminée par l'entretien de leurs ressources, notamment en eau, en agriculture ou pour la chasse, car les « adivasis » chassent beaucoup. Les pratiques agroécologiques propres à ces communautés se caractérisent par une interaction basée sur le partenariat - et non sur la prédation - entre les acteurs et le milieu spécifique dans lequel ces derniers oeuvrent. Dans mon livre, j'ai évoqué longuement l'agropastoralisme, le respect de la forêt ou la métallurgie traditionnelle pratiquées par les communautés d'« adivasis », aux modes de vie particulièrement respectueux du vivant.Vous avez parlé aussi longuement des combats écologiques menés par les femmes indiennes, qui semblent jouer un rôle de premier plan dans ce domaine. L'exemple qui vient à l'esprit et qui est connu dans le monde entier, c'est le mouvement Chipko.En effet, les femmes furent au cœur de ce mouvement né dans les années 1970 pour la conservation des forêts en Inde. « Chipko » signifie littéralement « s'enlacer ». C'est ce que ces militantes ont fait en enlaçant les troncs des arbres de leur forêt pour empêcher les bûcherons missionnés par le gouvernement d'abattre les arbres. Elles ont effectivement réussi à stopper les tronçonneuses et le massacre programmé. Pourquoi ce sont les femmes qui étaient au premier plan ? En fait, dans la région des Himalayas, dans le nord de l'Inde où ce mouvement s'est déroulé, les hommes descendent en ville pendant la mousson pour trouver du travail qu'ils ne trouvent pas localement. C'était donc aux femmes restées sur place de prendre le flambeau. Elles l'ont fait avec courage et efficacité. Il faut dire que les femmes sont les premières concernées dans ces combats écologiques menaçant les ressources en eau ou en bois, indispensables pour la subsistance. Traditionnellement, en Inde, ce sont les femmes qui s'occupent du bétail. La forêt fournit du fourrage pour le bétail, du combustible pour cuisiner, elle est aussi le réservoir de plantes médicinales et de certaines plantes vivrières aussi. N'oublions pas les corvées d'eau ? Dans les villages indiens où l'eau courante n'arrive toujours pas, ce sont toujours des femmes qui sont obligées d'aller chercher de l'eau avec un pot sur la tête. L'économie vivrière étant très largement aux mains des femmes, ces dernières sont particulièrement sensibles aux menaces sur leurs ressources. Ce sont toujours les femmes qui ont mené la révolte contre les usines Coca-Cola parce qu'elles prenaient toute l'eau et l'empoisonnaient.Derrière votre célébration des pratiques écologiques indiennes, faites de combats et d'affirmation d'un modèle vertueux d'interaction entre l'homme et la nature basé sur partenariat et non prédation, difficile de ne pas lire une véhémente critique de la pensée écologique occidentale. L'écologie traditionnelle des pauvres pratiquée dans l'Inde des villages et des « adivasis » peut-elle être le modèle pour le monde ?  Elle peut évidemment, mais elle doit, si on ne veut pas, comme on le dit grossièrement, aller dans le mur. Ce ne sont certainement pas les techno-solutions qui vont permettre de reconstituer les sols abîmés dans le monde. L'écologie sera sociale ou ne sera pas comme l'a écrit l'écologiste belge Daniel Tanuro. En effet, on a besoin que se généralisent dans le monde des pratiques écologiques visant à préserver et à promouvoir une gestion holistique de la question de la protection de l'environnement, se substituant à la gestion aux visées prédatrices qui ne font que dégrader nos milieux vitaux. Cela dit, je ne voulais pas que mon livre soit une simple critique de l'occident, même si je critique un certain modèle de développement qui a bien sûr germé en Occident, mais qui n'a pas été adopté à travers tout le monde occidental. Il a été critiqué dès les années 1950 dans mon pays limousin où un chansonnier occitan, qui se faisait parfois porte-parole de la paysannerie française pour affirmer  qu'« épuiser la terre jusqu'à la rendre stérile » était comme « violenter une fille non-consentante ». Pour moi, ces propos ne sont pas sans rappeler les propos apocryphes du chef indien qui dans sa lettre apocryphe envoyée au président américain à la fin du XIXe siècle en apprenant qu'il allait devoir céder les terres de son peuple aux Etats-Unis, écrivait : « La terre n'appartient pas à l'homme, l'homme appartient à la terre ». Les résonances entre les propos du chanteur de mon pays limousin et ceux du chef indien sont la preuve que l'Occident est tout sauf monolithique.Propos recueillis par Tirthankar ChandaTrois mille ans d'écologie indienne : penser autrement la nature, de Annie Montaut, aux Éditions du Seuil, 235 pages, 23,50 euros.

Y'a de l'idée
Bien-être au travail : comment cette application renforce la santé des employés

Y'a de l'idée

Play Episode Listen Later Apr 12, 2025 2:51


"Traditionnellement, dans beaucoup d'entreprise, la seule solution proposée était une ligne téléphonique impersonnelle... cet outil n'était pas vraiment utilisé. Nous on s'est dit qu'avec la technologie actuelle, on pouvait probablement mieux comprendre ce que cherche la personne et lui recommander une ressource qui lui correspond" explique Matthieu Gilson, co-fondateur d'Evoluno.Gestion du stress, réduction de l'anxiété, communication... cette application donne toute une série d'activités "selfcare" que l'utilisateur peut effectuer à son rythme. Et à côté de cette approche préventive, Evoluno propose également une approche curative avec une redirection vers un expert, un psy, un coach...Ce sont les employeurs qui souscrivent à cette application de bien-être. Ceux-ci peuvent recevoir des données (anonymes!) quant à santé mentale globale des travailleurs... ce qui leur permet, si le besoin s'en fait sentir, de rectifier le tir... Vous aimez ce contenu ? Alors n'hésitez pas à vous abonner, à lui donner des étoiles et à partager ce podcast autour de vous. Ça nous aide à nous faire connaitre et à essaimer les idées constructives qui rendent le monde plus joli !Une chronique signée Leslie Rijmenams à retrouver (aussi) sur Nostalgie et www.nostalgie.be.

Les podcasts de l'ISP
La religion dans la société contemporaine

Les podcasts de l'ISP

Play Episode Listen Later Apr 10, 2025 62:12


Le sujet que vous allons envisager dans ce podcast est comme souvent un sujet qui a été donné à l'occasion de grands oraux des concours auxquels nous préparons au sein de la Prépa ISP. De mon point de vue, il s'agit de l'un des plus difficiles, mais trêve de bavardage et commençons. La réouverture de Notre Dame de Paris, le débat sur le voile des accompagnantes scolaires ou plus généralement dans l'espace public, les crèches de Noël au sein des mairies ou sur leur parvis, l'agression d'un rabbin à Orléans. La religion est présente en permanence dans le débat public et notre société moderne, sécularisée, laïque n'a visiblement pas fait disparaître la religion de ses actualités. Mais qu'entend-on par « la religion », dans une telle société pourtant supposée n'avoir aucun parti pris spirituel imposé ? Comme nous l'expliquera notre invité du jour – je le cite par anticipation - notre regard sur la définition de LA Religion ne peut être celui d'un athénien, de l'époque de Socrate, ni celle d'un Français de l'an 1500 ni celle d'un Taliban de l'Afghanistan d'aujourd'hui. Concrètement, dans une perspective de « culture générale » républicaine, la religion peut être définie comme un système de croyances et de pratiques organisées autour du sacré. Traditionnellement, la religion unit une communauté autour de rites, de symboles, d'un dogme et souvent d'une institution. Cette définition, la plus communément admise, nous la devons au grand sociologue Emile Durkheim. A propos de son inscription dans la société contemporaine puisque c'est notre sujet, rappelons que pour Marcel Gauchet, la religion fut bien la matrice des sociétés humaines, mais selon le même auteur, les sociétés modernes s'en sont progressivement extraites. Nous serions passés d'un monde où la religion structure le social, à un monde où elle devient un fait privé, individuel, fragmenté. Est-ce une réalité ? De plus, « LA » religion aujourd'hui renvoient plutôt à la diversité DES religionS, et à leur coexistence dans l'espace public, à leur hiérarchie symbolique ou politique dans nos sociétés. Le sujet est d'autant plus évolutif que les sociétés démocratiques occidentales modernes sont confrontées à la globalisation, à la pluralisation des références culturelles (individuelles ou communautaires). Comment comprendre dès lors la place de la religion dans un tel contexte ? La France et sa laïcité républicaine constituent-elles des exceptions ? Pour répondre à ces questions, je reçois à Philippe Mazet, professeur de culture générale au sein de la Prépa ISP.

Choses à Savoir SANTE
A quel âge risque-t-on le plus de faire un AVC ?

Choses à Savoir SANTE

Play Episode Listen Later Apr 2, 2025 2:12


Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) constituent une préoccupation majeure en santé publique, avec plus de 120 000 cas recensés chaque année en France, entraînant environ 30 000 décès. Traditionnellement associés aux personnes âgées, les AVC touchent également des populations plus jeunes, une tendance mise en lumière par des études récentes.​Incidence des AVC selon l'âgeSelon le bulletin épidémiologique publié le 4 mars 2025 par Santé publique France, l'âge moyen des patients hospitalisés pour un AVC en 2022 était de 73,2 ans, avec une différence notable entre les sexes : 70,5 ans pour les hommes et 76,3 ans pour les femmes. La moitié des patients avaient plus de 75 ans au moment de l'AVC, et 25,4 % étaient âgés de moins de 65 ans. Ces chiffres illustrent que, bien que l'incidence des AVC augmente avec l'âge, une proportion significative touche des individus de moins de 65 ans. ​Le risque d'AVC augmente significativement avec l'âge, atteignant son maximum chez les personnes de 85 ans et plus. Augmentation des AVC chez les moins de 65 ansBien que le vieillissement de la population explique en partie l'augmentation globale des AVC, un "signal épidémiologique" préoccupant est observé chez les adultes de moins de 65 ans depuis une quinzaine d'années. Cette tendance suggère une hausse de l'incidence et des hospitalisations pour AVC dans cette tranche d'âge, nécessitant une attention particulière. ​Facteurs de risque chez les moins de 65 ansPlusieurs facteurs peuvent contribuer à cette augmentation chez les moins de 65 ans :​Hypertension artérielle : facteur de risque majeur d'AVC.​Diabète : augmente le risque de maladies vasculaires, y compris les AVC.​Tabagisme : endommage les vaisseaux sanguins et favorise les caillots.​Sédentarité et obésité : contribuent à l'hypertension et au diabète.​Consommation excessive d'alcool : peut entraîner une hypertension et des troubles du rythme cardiaque.​L'adoption de modes de vie sains, incluant une alimentation équilibrée, une activité physique régulière et l'arrêt du tabac, est essentielle pour réduire ces risques.​ConclusionBien que le risque d'AVC augmente avec l'âge, touchant principalement les personnes de plus de 75 ans, une proportion notable survient chez les moins de 65 ans. L'augmentation de l'incidence dans cette tranche d'âge souligne l'importance de la prévention et de la sensibilisation aux facteurs de risque modifiables, afin de réduire l'impact des AVC sur cette population. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Journal d'Haïti et des Amériques
Argentine: ouverture du procès sur les circonstances de la mort de Maradona

Journal d'Haïti et des Amériques

Play Episode Listen Later Mar 11, 2025 30:00


C'est un procès très attendu qui s'ouvre ce mardi à Buenos Aires. Quatre ans après la mort de la légende du football argentin Diego Maradona, alors qu'il était en convalescence et était censé être surveillé 24h/24. Sept professionnels de santé sont jugés pour « homicide simple avec dol éventuel », caractérisé lorsqu'une personne commet une négligence tout en sachant qu'elle peut entraîner la mort de quelqu'un. Ils encourent entre 8 et 25 ans de prison.Un procès qui s'annonce d'ores et déjà hors norme, alors qu'il a été retardé par plusieurs renvois. Il devrait durer jusqu'à mi-juillet 2025, à raison de trois jours par semaine. Famille, experts, médecins : plus de 120 témoins vont se relayer à la barre pour tenter d'éclaircir les circonstances de la mort de l'idole argentine.À Buenos Aires, Théo Conscience nous relate cette affaire.Haïti : lynchage de deux présumés trafiquants d'armes et de munitions à MirebalaisGotson Pierre, le directeur de l'agence Alterpresse revient sur le lynchage de deux des quatre occupants d'une fourgonnette voyageant des Gonaïves vers Port-au-Prince, par des riverains à Trianon, une localité dans la commune de Mirebalais dans le département du Plateau central. À bord de leur véhicule, trois armes à feu, dont un fusil d'assaut, et 10 517 munitions dissimulées dans des boîtes de vêtements usagés.Cette saisie d'armes s'inscrit dans une série d'opérations du même type, ces derniers jours. Une opération menée par la Direction générale des douanes (Dga) de la République dominicaine, avec le soutien d'autres agences, a permis de confisquer 23 armes à feu.Malgré ce contexte extrêmement dégradé, les autorités de transition maintiennent pour l'instant leur calendrier électoral et prévoient donc la tenue d'un référendum constitutionnel en mai 2025, et un premier tour d'élections générales en novembre. Et pour y parvenir, elles comptent sur le soutien des pays d'Amérique latine. Une délégation de haut niveau, dirigé par Frinel Joseph, membre du Conseil présidentiel de transition est en déplacement cette semaine au Pérou et au Mexique afin d'échanger avec les responsables d'institutions électorales de ces pays autour du processus référendaire et électoral enclenché en Haïti, peut-on lire également dans Alterpresse.États-Unis : quelles ambitions pour le vice-président J.D. Vance ?Qui se cache derrière le troisième homme de la Maison Blanche, le vice-président J.D. Vance ? Lors de la conférence sur la sécurité organisée à Munich en Allemagne, le 14 février 2025, il avait ouvertement courtisé les partis d'extrême-droite et asséné que la démocratie était menacée en Europe.Achim Lippolda enquêté pour RFI sur le rôle et la place de ce J.D. Vance au sein de l'administration américaine. Celui-ci est présenté comme le bulldog de Donald Trump. Ce qui frappe en premier lieu, c'est la visibilité dont il dispose à la Maison Blanche, très différente de ses prédécesseurs.Traditionnellement, les vice-présidents s'effacent derrière leur chef, évitent la lumière des projecteurs pour ne pas lui faire de l'ombre. Mais J.D. Vance fait exception. Pour l'historienne Ludovine Gilli, interrogée par Achim Lippold, « on peut penser à Richard Nixon, le vice-président d'Eisenhower qui avait un rôle de chien d'attaque qui poursuivait les opposants de manière assez basse, ce qui permettait au président d'être davantage au-dessus de la mêlée, mais dans le cas de Donald Trump et J.D. Vance, ce dernier renforce le type de rhétorique et de comportement du président, son rôle est donc différent ».J.D. Vance n'a pas toujours été un fervent soutien de Donald Trump, il l'a même qualifié d' « idiot » et comparé à un possible Hitler américain.C'était avant la première élection de Trump en 2016. À l'époque, J.D. Vance s'est fait connaître avec son roman autobiographique Hillbilly Elegy, devenu un best-seller. Il vient d'un milieu très modeste, a servi dans l'armée, étudié le droit, puis fait carrière dans la Silicon Valley. C'est là qu'il se lie d'amitié avec l'investisseur Peter Thiel qui financera sa campagne pour le Sénat en 2021. Certains estiment d'ailleurs que ce milliardaire n'est pas étranger au virage idéologique de J.D. Vance, devenu un fervent national-conservateur et un allié de Trump à partir de 2016.Un dossier à retrouver dans son intégralité dans la version audio de ce podcast.Témoignage d'une victime des cartels qui s'est vu refuser l'asile aux États-UnisÀ la Une du Washington Post ce mardi 11 mars 2025, ce récit poignant d'un homme qui a subi la violence des cartels au Mexique et dont la demande d'asile a été refusée aux États-Unis.Il a souhaité garder l'anonymat par peur des représailles et est arrivé à la frontière avec sa chemise bien repassée, et ses chaussures en cuir bien cirées. Dans son sac, les preuves de ce qu'il avait subi, l'enlèvement par les cartels, son enfermement dans un placard, les actes de sodomie… Avec ses cicatrices toujours visibles sur son visage, ses poignets et ses jambes, il s'est avancé sur le pont qui relie la ville de Ciudad Juárez au Mexique à la frontière américaine. Il a tenté de convaincre les officiers de l'immigration présents sur place que sa vie en dépendait, mais c'était quelques jours après l'arrivée de Donald Trump, et plus personne ne passait. Le droit d'asile et le droit de protéger ceux qui sont persécutés dans leur pays est inscrit dans l'ADN des États-Unis depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, rappelle le journal, qui craint que l'arrivée du milliardaire n'empêche ceux qui ont des raisons légitimes de venir dans le pays. Les tribunaux sont déjà débordés et cela peut prendre des années avant qu'ils ne rendent leurs décisions, en attendant, les persécutions se poursuivent.Mexique : l'affaire de l'entreprise Vulcan dans le Yucatan refait surfaceUne autre affaire qui pourrait bien se finir devant les tribunaux, celle d'une entreprise américaine de constructions installée au Mexique sur une aire protégée. Dans une lettre envoyée à la présidente mexicaine, 35 sénateurs américains réclament la reprise de ses activités dans le cadre des discussions engagées avec Donald Trump sur les droits de douanes.Il s'agit de l'entreprise Vulcan dont l'un des terminaux est installé dans le Yucatan, en 2024, l'ancien président mexicain Andrés Manuel López Obrador a décidé de suspendre ses activités et de déclarer le lieu une zone naturelle protégée, rappelle la Jornada. La présidente Claudia Sheinbaum a répondu que l'entreprise n'avait pas été expropriée, mais que la société exploitait des zones en dehors de celles légalement attribuées, causant de graves dommages à l'environnement.L'avocat et défenseur de l'environnement Quetzal Tzab témoigne de ces dommages constatés par les personnes vivant alentour au micro de Ubaldo Bravo, de la rédaction en espagnol de RFI.L'actualité des Outre-MerBenoît Ferrand de la 1ère revient sur le crash aérien sur l'île de la Dominique, 45 jours après, les corps des quatre victimes doivent être rapatriés en Martinique.

ACTUALITES - AZUR FM
Sélestat : La Saint-Valentin s'invite au centre-ville

ACTUALITES - AZUR FM

Play Episode Listen Later Feb 11, 2025 1:21


Traditionnellement placé sous le thème de l'amour, ce mois de février est notamment marqué par la Saint-Valentin, qui se tiendra ce vendredi 14 février. Pour célébrer la fête des amoureux, plusieurs actions ont été mises en place par les Vitrines de Sélestat. Edouard Faller, président de l'association, revient sur les différentes animations proposées.Le lien vers l'article complet : https://www.azur-fm.com/news/selestat-la-saint-valentin-sinvite-au-centre-ville-2411 Les interviews sont également à retrouver sur les plateformes Spotify, Deezer, Apple Podcasts, Podcast Addict ou encore Amazon Music.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Choses à Savoir CERVEAU
Quel est le rôle des cellules immunitaires du cerveau ?

Choses à Savoir CERVEAU

Play Episode Listen Later Feb 3, 2025 2:10


Une étude récente publiée dans Nature Aging par des chercheurs de l'Université de Washington a mis en lumière le rôle crucial des cellules immunitaires du cerveau, appelées microglies, dans le développement de la maladie d'Alzheimer. Traditionnellement considérées comme les gardiennes du système nerveux central, les microglies jouent un rôle essentiel dans la surveillance et la protection du cerveau. Cependant, cette étude révèle que, dans certaines conditions, ces cellules peuvent contribuer à la progression de la neurodégénérescence.Les microglies sont des cellules immunitaires résidant dans le cerveau, capables de détecter et de répondre rapidement aux anomalies, telles que les dépôts de protéines bêta-amyloïdes caractéristiques de la maladie d'Alzheimer. En temps normal, elles phagocytent ces dépôts pour protéger les neurones. Toutefois, l'étude de l'Université de Washington a découvert qu'une sous-population de microglies, lorsqu'elle est suractivée par le stress lié au processus dégénératif, libère des lipides toxiques qui aggravent la neurodégénérescence. Cette suractivation entraîne une réponse inflammatoire excessive, contribuant à la progression de la maladie.Les chercheurs ont observé ce phénomène chez des modèles murins atteints de la maladie d'Alzheimer. Ils ont également identifié la présence de ces microglies suractivées dans le tissu cérébral de personnes décédées avec la maladie. Ces découvertes suggèrent que, bien que les microglies aient un rôle protecteur initial, leur suractivation peut devenir délétère, exacerbant les dommages neuronaux.Cette étude souligne l'importance de réguler l'activité microgliale pour prévenir ou ralentir la progression de la maladie d'Alzheimer. Des approches thérapeutiques visant à moduler la réponse des microglies pourraient offrir de nouvelles perspectives dans le traitement de cette pathologie neurodégénérative. Par exemple, des stratégies visant à réduire la libération de lipides toxiques par les microglies suractivées ou à inhiber leur suractivation pourraient être explorées.En conclusion, les microglies jouent un rôle double dans la maladie d'Alzheimer : protectrices en phase initiale, elles peuvent devenir nuisibles lorsqu'elles sont suractivées. Comprendre les mécanismes qui régulent cette transition est essentiel pour développer des interventions thérapeutiques efficaces. Les travaux de l'Université de Washington apportent une contribution significative à cette compréhension, ouvrant la voie à de nouvelles recherches sur le rôle des cellules immunitaires du cerveau dans les maladies neurodégénératives. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Journal d'Haïti et des Amériques
Haïti : « Pas de victoires stratégiques par manque de financement »

Journal d'Haïti et des Amériques

Play Episode Listen Later Jan 31, 2025 29:59


Le président de transition haïtien poursuit sa visite en France, Leslie Voltaire rencontre aujourd'hui des responsables politiques après un entretien mercredi (5 février 2025) avec Emmanuel Macron. Le chef de l'État français a demandé à l'ONU d'envisager une mission de maintien de la paix en Haïti, face à la violence des gangs qui déstabilise le pays et a fait plus 5.000 morts l'an dernier (2024). Une mission internationale de soutien à la police haïtienne, dirigée par le Kenya, a commencé à se déployer mais ses capacités sont encore insuffisantes.Seulement quelque 800 policiers de six pays ont été déployés progressivement depuis l'été dernier (2024), sur les 2.500 espérés. Et les attaques des gangs, qui contrôlent déjà selon l'ONU 85% de la capitale, ne semblent pas avoir faibli depuis.Pour Ricardo Germain, consultant indépendant en sécurité et défense, « les Kenyans se sont beaucoup investis aux côtés de la police haïtienne dans cette mission, mais il n'y a pas de victoires stratégiques en raison du manque de financement. Il y a aussi une lecture trop conjoncturelle de ce qu'il se passe en Haïti : il faudrait parler de groupes armés criminels et non de gangs, de conflits, et non pas de criminalité. »« Le problème se trouve aussi dans le contexte régional de trafic d'armes, de munitions et de drogue. Il faudrait une réévaluation de la situation en Haïti, et élargir le cadre d'intervention dans la mesure où il s'agit d'un problème régional. « Le Premier ministre a révélé que le Conseil supérieur de la police nationale avait été informé du projet des gans d'attaquer Kenscoff. « Les forces de l'ordre se retrouvent sur plusieurs fronts et en raison du manque d'équipement et d'effectifs, et la question est de savoir si nous avions les moyens de faire face à ces organisations criminelles » estime Ricardo Germain.La population est parfois alliée à la police, le président du conseil de transition le disait sur RFI, parlant de légitime défense. Pour Ricardo Germain : « Le risque est que ces civils ne soient pas encadrés et cela pourrait exacerber la situation où ces groupes de défense deviennent des groupes criminels »Son interview est à retrouver en intégralité sur la version audio de cette page. Nicaragua : Ortega « assure sa dynastie » avec la réforme de la constitutionDaniel Ortega et sa femme Rosario Murillo ont consolidé leur pouvoir absolu au Nicaragua : en tant que président et coprésidente, ils ont désormais une emprise totale sur les organes de l'État et sur la société civile, selon une réforme constitutionnelle validée jeudi (30 janvier 2025) par le Parlement.Cette réforme prolonge le mandat d'Ortega jusqu'en 2028, soit un an de plus, détaille la Prensa : Ortega est un homme de 79 ans, il est au pouvoir depuis 2007, il veut «assurer sa dynastie et souhaite gagner du temps», estime le quotidien, pour pouvoir imposer sa femme comme sa seule successeure.Pour 100% Noticias, cette réforme constitutionnelle vivement critiquée par l'ONU, l'Organisation des États américains, les États-Unis et les opposants nicaraguayens, «élimine l'équilibre des pouvoirs» et «légalise l'apatridie» pour toute personne considérée comme traître à la Nation tout comme la pratique de la torture. Le journal d'opposition parle aussi de la création d'une «police volontaire» où des civils armés pourront participer au maintien de l'ordre, ce sont en réalité des «groupes paramilitaires», explique 100% Noticias, qui « agissent dans le cadre de la soi-disant « Opération Nettoyage » par laquelle le Gouvernement du Nicaragua a neutralisé les protestations contre lui. » États-Unis : le risque d'une guerre tarifaireLa hausse de 25% des droits de douane attendus ce 1er février 2025 au Canada et au Mexique aura des conséquences sur l'agriculture américaine, estime Politico.Le journal relate à quel point ces droits de douane pourraient décimer certains pans entiers de l'économie américaine et, en particulier, le secteur agricole. Le sénateur du Dakota du Sud John Thune qui est aussi le chef des Républicains au Sénat a récemment déclaré sans une certaine ironie: «Apparemment, le président donne une grande valeur à l'utilisation de ces droits de douane et je suis sûre que nous aurons beaucoup de discussions à ce sujet». Il faut dire que son État pourrait se retrouver dans les «tirs croisés» de cette guerre des tarifs, poursuit le journal, ce qui pourrait lui donner «des brûlures d'estomac sur la position qu'il devra adopter» face à un Donald Trump intraitable et incontrôlable. En 2018, lors du premier mandat de Donald Trump, « les agriculteurs du Dakota du Sud qui exportent pour plusieurs millions de dollars de soja, maïs et viande ont été fortement touchés par la riposte tarifaire du Mexique et du Canada, et ils en payent encore le prix ».Pour le Washington Post : Cette politique tarifaire touchera en premier lieu l'économie des pays dans le viseur de Donald Trump et notamment le Canada qui « envoie presque 80% de ses exportations aux États-Unis et des millions d'emplois sont concernés ». Les secteurs de l'énergie et de l'automobile seraient parmi les plus touchés. Si le Canada décide de répondre par une hausse de droits de douanes sur les biens américains, le dollar canadien pourrait plonger et les prix augmenter. C'est «la destruction mutuelle assurée», estime un spécialiste canadien cité dans le quotidien. Panama : « Nous gérons parfaitement le canal »Traditionnellement, tout nouveau secrétaire d'État américain se rend pour son premier déplacement à l'étranger auprès de grands pays alliés y réaffirmer la bonne entente. Pas Marco Rubio. Le nouveau chef de la diplomatie américaine ira à partir de samedi (1er février 2025) dans cinq pays d'Amérique centrale où il entend incarner «l'Amérique d'abord» de Donald Trump, à commencer par le Panama dont le canal suscite les convoitises de Donald Trump, qui a promis d'en «reprendre» le contrôle pour contrer l'influence de la Chine.Le canal de Panama est essentiel au commerce mondial : «Nos résultats prouvent que nous gérons parfaitement le canal. Tous les pays, y compris les États-Unis, l'ont reconnu au fil des ans. Nous utilisons simplement l'une de nos ressources naturelles, pour le bénéfice du Panama.» explique Boris Moreno, vice-président des opérations du canal rencontré par Grégoire Pourtier. Les navires commerciaux américains sont logés à la même enseigne que les autres pavillons, et les droits de passage font l'objet d'un processus concerté. «Quand un prix augmente, personne n'est content. Mais c'est un prix juste. », poursuit Boris Moreno, « Nous faisons des études de marchés pour connaître la valeur des cargos qui transitent, et à partir de là nous déterminons le droit de passage, quelle que soit l'origine du bateau. Nos grilles tarifaires sont publiques et s'appliquent à tout le monde.»Boris Moreno s'étonne aussi des accusations d'une ingérence de Pékin, alors que le canal est entièrement géré par le Panama, un pilote local prenant même les manettes des navires le traversant. Mais il est vrai que les Chinois exploitent deux ports dans la zone.«Il n'y en a que deux autour du Canal qui sont contrôlés par des sociétés basées en Chine, et leurs concessions ont été attribuées alors que nous étions encore dirigés par l'administration fédérale américaine, en 1997. Et je n'avais jamais entendu de plainte jusque-là.» conclut-il.Reportage sur le Canal du Panama, à retrouver dans son intégralité dans la version audio de cette page. Football : le retour de Neymar dans son club de SantosEn football, le Brésilien Neymar est présenté à Santos, son tout premier club, où il fait son retour 12 ans après. Le génial brésilien, passé entretemps par le Barça, le PSG puis Al-Hilal en Arabie Saoudite, se bat depuis plusieurs saisons avec les blessures et son meilleur niveau semble derrière lui, mais son retour suscite la joie parmi les supporters. Baptiste Leduc les a rencontrés. Parmi eux, Weslei Ribeiro qui n'avait que 6 ans quand Neymar a quitté le Brésil pour Barcelone : « Neymar est l'un des meilleurs joueurs du monde et je pense que ses performances à Santos seront excellentes », dit-il. Fernando Tavares lui n'est pas naïf, il connaît les critiques qui ont accompagné le Ney tout au long de sa carrière et sait que personne ne le changera : « Il est controversé, il l'a toujours été et le sera toujours. Il attire toujours l'attention, c'est Neymar ! » L'actualité des Outre-mer Benoît Ferrand de la 1ère nous parle des assises consacrées à la « violence des jeunes » qui se seront ouvertes ce mercredi sur l'île de Saint-Martin.

Choses à Savoir CERVEAU
La schizophrénie se joue-t-elle dès les premiers instants de la vie ?

Choses à Savoir CERVEAU

Play Episode Listen Later Jan 29, 2025 2:11


Une étude publiée en juillet 2023 dans la revue Cell Genomics par des chercheurs du Boston Children's Hospital et de la Harvard Medical School apporte un éclairage nouveau sur les origines précoces de la schizophrénie. Traditionnellement considérée comme résultant de facteurs génétiques héréditaires et environnementaux, cette recherche suggère que des mutations génétiques somatiques, survenant in utero, pourraient jouer un rôle crucial dans le développement ultérieur de ce trouble. Les chercheurs ont analysé les données génétiques de plus de 24 000 individus, dont la moitié diagnostiqués avec une schizophrénie. Ils ont identifié des mutations somatiques, c'est-à-dire des altérations génétiques non héritées des parents mais apparaissant spontanément au cours du développement embryonnaire. Ces mutations, présentes seulement dans une fraction des cellules en fonction du moment et de l'endroit où elles se produisent, peuvent influencer le risque de développer une schizophrénie à l'âge adulte. Deux gènes ont particulièrement retenu l'attention des chercheurs : 1. NRXN1 : Ce gène code pour une protéine essentielle à la régulation des connexions entre les neurones. Des altérations de NRXN1 peuvent perturber la communication neuronale, un facteur potentiellement impliqué dans la schizophrénie. 2. ABCB11 : Principalement connu pour son rôle dans le transport des sels biliaires dans le foie, ce gène a également été associé à des cas de schizophrénie lorsqu'il est muté. Ces découvertes suggèrent que la schizophrénie pourrait trouver une partie de son origine dans des événements génétiques se produisant dès les premiers stades de la vie. Les mutations somatiques identifiées, bien que non héréditaires, peuvent avoir des conséquences significatives sur le développement cérébral et prédisposer un individu à la schizophrénie. Il est important de noter que ces mutations ne sont présentes que dans certaines cellules, en fonction du moment et du lieu de leur apparition durant le développement embryonnaire. Cette mosaïcité génétique pourrait expliquer la variabilité des symptômes et de la sévérité observée chez les personnes atteintes de schizophrénie. Cette étude ouvre de nouvelles perspectives pour la compréhension des origines de la schizophrénie et souligne l'importance d'examiner les mutations somatiques dans les recherches futures. En identifiant ces altérations précoces, il serait possible de développer des stratégies d'intervention plus précoces et ciblées, offrant ainsi de meilleures chances de prévention ou de traitement efficace de ce trouble complexe. En conclusion, la schizophrénie pourrait effectivement se jouer dès les premiers instants de la vie, avec des mutations génétiques somatiques survenant in utero qui influencent le développement cérébral et augmentent le risque de ce trouble à l'âge adulte. Cette perspective enrichit notre compréhension de la schizophrénie et ouvre la voie à de nouvelles approches diagnostiques et thérapeutiques. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Reportage Afrique
Côte d'Ivoire: les bayas, un secret de femme devenu accessoire de mode

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Jan 22, 2025 2:24


Connaissez-vous les bayas ? Ces bijoux de hanches sont faits de perles en verre, en noix, de bois ou en métal… ou en plastique, dans sa version la plus accessible. Traditionnellement employés à des fins rituelles ou symboliques, ils ont longtemps été réservés à l'intimité du couple. Mais en Côte d'Ivoire, une partie de la jeunesse citadine les porte désormais comme un accessoire de beauté, qu'il n'est plus nécessaire de cacher. Non sans quelques réticences… Avec notre correspondante à Abidjan, Marine JeanninC'est un secret de femmes qui se transmet de générations en générations, en Côte d'Ivoire. On met d'abord les bayas aux petites filles en bas âge, car ils sont supposés affiner la taille pendant la croissance. Mais une fois adulte, ils deviennent un outil de séduction. Betty Konan, propriétaire de restaurant à Cocody Bonoumin, dit porter jusqu'à une vingtaine de bayas à la fois. « C'est pour séduire ! explique-t-elle. On sent que tu es une femme, ça excite ton homme. C'est toujours caché. Pour nous, les femmes d'un certain âge, ça ne se montre pas, on cache. C'est dans la chambre que l'homme découvre. Mais les jeunes préfèrent les montrer. Le monde évolue. »Car pour la jeunesse abidjanaise, connectée aux réseaux sociaux et cosmopolite, les bayas sont désormais souvent utilisés comme un simple ornement. Au risque d'un choc des générations, souligne Marie-Hélène Banimbadio Tusiama, qui tient un compte Instagram consacré à la beauté féminine dans l'audiovisuel en Côte d'Ivoire.« J'ai pas mal de jeans taille basse, de minijupes taille basse aussi, et du coup, les bayas ressortaient de manière un peu instinctive, comme si j'avais juste une belle ceinture, ceinture de taille un peu juste avec des perles, etc, énumère-t-elle. Pour moi, c'était un accessoire au même titre que mes bracelets, donc je le mettais un peu tout le temps… Jusqu'à ce que je me prenne plein de remarques, du style ''Ah mais ma chérie, il faut cacher ça !'' des tanties au marché, ou des hommes un peu plus âgés qui disent ''Ah ma chérie, il ne faut pas montrer ça en public'', etc. Et puis, petit à petit, c'est comme ça que même moi, j'ai commencé à le regarder différemment, et me dire ''Ah ce n'est pas forcément un bijou anodin, comme un petit collier ou des bracelets en perles''. C'est vraiment un truc qui accompagne tes sous-vêtements, d'une certaine manière, dans l'objet de la séduction, dans le contexte marital, si on veut vraiment repartir dans la tradition. »Avant de mettre des tenues qui laissent voir leurs bayas, les jeunes femmes accordent donc une attention toute particulière à l'atmosphère et au lieu. « Quand on est à la plage, j'ai l'impression qu'avec les bayas, ça passe mieux, reconnaît Marie-Hélène Banimbadio Tusiama. Et surtout en soirée, aussi, quand on est tous dans le noir. À chaque fois, je me dis que je vais danser et que ça se verra juste un peu. C'est vraiment dans ces deux contextes-là qu'on les retrouve plus. »Mais les bayas permettent aussi de renouer avec la tradition, puisqu'ils sont investis d'une dimension symbolique et rituelle, souligne l'artiste et curatrice Lyra-May Ouattara, qui a choisi de porter les siens par-dessus ses vêtements. « Là, je porte un baya de ma grand-mère, indique-t-elle en montrant ses quatre ceintures de cordes et de grosses perles noires et blanches, ornées de motifs abstraits. Donc quand je le porte, pour moi, c'est l'hégémonie matrimoniale. C'est ma grand-mère, son bagage, que je mets sur mes reins aujourd'hui, dans cet environnement-là. Ce sont des bayas baoulés, c'est identitaire. Je ramène, je revitalise l'héritage que ma grand-mère m'a passé parce qu'ils ne restent pas dans mes tiroirs. Je porte ma culture. Donc c'est tout un bagage porté aux reins très simplement, montré pour être partagé, finalement. »La sculptrice appelle à « laisser en paix la jeune fille qui veut s'exprimer par son apparat, par sa manière de s'habiller ». Pour elle, le baya « peut finalement être un sujet social, un sujet d'analyse, sur comment est-ce que la société réagit au corps, au genre, à la sensualité, à la sexualité ». Et un héritage commun à la plupart des cultures ouest-africaines, puisque si le terme « baya » vient du malinké, le même objet est appelé « bine-bine » en wolof, et « afflema » dans les langues akans.À lire aussiL'attiéké ivoirien inscrit au Patrimoine mondial de l'humanité: «Un savoir-faire ancestral de la Côte d'Ivoire»

La Slovaquie en direct, Magazine en francais sur la Slovaquie
Micro-trottoir auprès de collègues de Radio Slovakia Internationale. Dans ces jours, traditionnellement, on fait des bilans, o (31.12.2024 19:00)

La Slovaquie en direct, Magazine en francais sur la Slovaquie

Play Episode Listen Later Dec 31, 2024 27:17


Micro-trottoir aupres de collegues de Radio Slovakia Internationale. Dans ces jours, traditionnellement, on fait des bilans, on évalue les 365 jours précédents, mais en meme temps nombreux d'entre nous se réjouissent aux festivité de la fin d'année, qui dans certaines régions slovaques se déroulent selon les anciennes traditions et coutumes; Entretien avec la directrice de l'agence nationale SLOVAKIA TRAVEL, Mme Ivana Valla Magátová.

Circular Metabolism Podcast

Le mot d'aujourd'hui pour la lettre Y est Youtube ou plus précisément les chaînes Youtube que je suis pour mieux m'informer sur les enjeux socio-écologiques.Depuis des années, comme beaucoup de personnes, j'essaye de m'informer sur ces sujets. Traditionnellement, je lisais des articles scientifiques pointus sur la question du métabolisme des sociétés que ce soit au niveau théorique ou au niveau méthodologique.Puis, depuis quelques années, une série de chaînes youtube ont commencé à mettre des conférences en ligne ou des podcasts qui filment en même temps des épisodes avec des scientifiques.Cette nouvelle source de contenu m'a permis de découvrir plein de sujets annexes au métabolisme urbain et territorial. Des facettes tant de luttes écologiques, d'imaginaires, de décolonialisme, d'agroécologie, d'écologie politique, de solutions low-techs, etc.Alors les voilà et n'hésitez pas à partager vos chaînes que vous utilisez pour vous informer (et n'hésitez pas à mettre quelques pépites non connues).Circular Metabolism est une publication soutenue par les lecteurs. Pour recevoir de nouveaux posts et soutenir mon travail, envisagez de devenir un abonné gratuit ou payant.Allez à demain pour la lettre Z ✌ Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Bientôt chez vous
Le propriétaire du "Los Angeles Times" introduit un "bias meter" sous les articles de ses journalistes pour mesurer leur degré de partialité

Bientôt chez vous

Play Episode Listen Later Dec 10, 2024 2:54


durée : 00:02:54 - Bientôt chez vous - Cette décision du propriétaire intervient après avoir affiché une parfaite neutralité lors de la campagne présidentielle américaine. Traditionnellement soutien du camp démocrate, le "L.A. Times", comme "le Washington Post" n'ont soutenu aucun candidat.

Europe 1 - L'interview d'actualité
Education sexuelle à l'école : «Le problème est aussi qui va dispenser ces formations ? “Traditionnellement“ c'étaient des organisations très militantes», souligne Anne Coffinier

Europe 1 - L'interview d'actualité

Play Episode Listen Later Nov 27, 2024 12:55


Tous les jours de la semaine, invités et chroniqueurs sont autour du micro de Pierre de Vilno pour débattre des actualités du jour. Ensemble, ils reviennent sur le programme d'éducation sexuelle, qui d'après le ministre, Alexandre Portier, n'est « en l'état pas acceptable ».

Ça peut vous arriver
SECRETS DE LA CONSO - Beaujolais nouveau : pourquoi ça ne fonctionne plus

Ça peut vous arriver

Play Episode Listen Later Nov 21, 2024 3:16


Traditionnellement, le 3e jeudi du mois marquait l'arrivée du Beaujolais nouveau. Une tradition qui passe quasiment inaperçue aujourd'hui... Cette saison dans "RTL Matin", Olivier Dauvers part à la quête des bonnes affaires et vous livre ses secrets pour éviter les arnaques et devenir un consommateur avisé !

Choses à Savoir CERVEAU
Pourquoi les souvenirs ne sont pas seulement dans le cerveau ?

Choses à Savoir CERVEAU

Play Episode Listen Later Nov 18, 2024 2:04


La recherche contemporaine en neurosciences, notamment les travaux menés par l'équipe du professeur Nikolay V. Kukushkin de l'Université de New York, a mis en lumière des mécanismes fascinants qui remettent en question notre compréhension des souvenirs. Traditionnellement, les souvenirs ont été considérés comme des entités confinées au cerveau, spécifiquement dans des réseaux neuronaux complexes. Cependant, des découvertes récentes suggèrent que cette perspective est trop réductrice. Cette équipe a exploré l'idée que la mémoire ne réside pas exclusivement dans le cerveau, mais qu'elle peut aussi impliquer le reste du corps, en particulier par le biais de systèmes biochimiques qui influencent l'ensemble de l'organisme. En d'autres termes, les souvenirs peuvent être encodés de manière distribuée, impliquant des interactions entre le système nerveux central et les tissus périphériques. Les chercheurs ont étudié les processus de communication entre le cerveau et le reste du corps, mettant en évidence le rôle des signaux moléculaires qui véhiculent des informations durables. Ces signaux, souvent sous forme de protéines et d'autres biomolécules, peuvent affecter des cellules situées en dehors du cerveau, permettant au corps de “retenir” des informations liées à des expériences passées. Par exemple, des événements marquants, tels que des traumatismes ou des souvenirs émotionnellement intenses, peuvent provoquer des modifications dans les muscles, les organes ou même le système immunitaire. Ces changements peuvent ensuite influencer le comportement et les réponses physiologiques de l'organisme. Une illustration frappante de ce phénomène est l'impact durable du stress sur le corps. Le stress peut reprogrammer des voies hormonales et métaboliques, et ces ajustements persistent bien au-delà de l'événement initial. Cela suggère que le souvenir de l'événement stressant est partiellement inscrit dans les tissus corporels, et non seulement dans les circuits neuronaux. Cette perspective élargie de la mémoire donne une nouvelle signification à l'idée que l'organisme entier participe à la rétention de souvenirs. En somme, la recherche menée par l'équipe de Nikolay V. Kukushkin propose une vision de la mémoire comme un phénomène global, où le cerveau et le reste du corps forment un réseau intégré. Ce modèle pourrait expliquer comment certains souvenirs sont ancrés si profondément qu'ils modifient notre physiologie, tout en ouvrant des perspectives pour de nouvelles approches dans le traitement des traumatismes et des troubles de la mémoire. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Grand reportage
Péril sur Naxos, l'agriculture de l'île grecque menacée par la sècheresse

Grand reportage

Play Episode Listen Later Nov 12, 2024 19:30


La Cop Climat - la 29è - vient de s'ouvrir à Bakou, en Azerbaïdjan, après l'été le plus chaud jamais enregistré dans le monde. Ce changement du climat s'accompagne notamment d'épisodes de sécheresse, comme au Brésil, ou dans le bassin méditerranéen. Sur l'île grecque de Naxos, fertile depuis l'Antiquité, il ne pleut ainsi presque plus depuis trois ans. La pénurie d'eau a notamment entraîné une chute vertigineuse de la production traditionnelle de pommes de terre - produit phare de l'île - mettant tout l'écosystème agricole en danger. ‘Sur l'île grecque de Naxos, la sécheresse menace l'avenir de l'agriculture', c'est un Grand Reportage de Joël Bronner. Ils sont trois anciens moulins à vent, quelque peu décatis, à donner son cachet à la commune de Tripodes, au cœur de Naxos, une île grecque réputée, depuis des siècles, pour la richesse de son agriculture. C'est ici que Stelios Zevgis élève 80 vaches. Grace à ses bêtes, il produit quotidiennement plus de 1 500 litres de lait, qu'il revend ensuite à la coopérative de l'île. Ce lait sert alors à produire la graviera, un fromage local réputé, membre de la famille des gruyères. Mais pour l'éleveur, la pénurie d'eau à Naxos vient tout remettre en cause : « Nous sommes confrontés à de gros problèmes d'eau. Au train où vont les choses, même les bêtes n'auront bientôt plus assez à boire et à manger. Nous avons besoin d'au moins 70 à 80 mètres cubes d'eau par jour pour subvenir à l'ensemble de leurs besoins, que ce soit pour leur donner à boire ou les laver. Mais il y a une autre conséquence négative de la sécheresse, c'est que nous ne produisons plus assez d'herbes ni de plantes fourragères pour nourrir nos vaches. L'an dernier par exemple, on en a récolté moitié moins que ce qu'on a semé. Et la différence, ce qu'il nous manque parce qu'il ne pleut pas, eh bien il faut qu'on l'achète. Donc l'orge, le maïs, etc. Il faut qu'on les importe depuis la Grèce continentale et ça nous coûte très cher. Une botte de paille d'orge qui coûte par exemple entre 50 et 60 euros sur le continent, nous ici nous la payons entre 120 et 130 euros. Avec le transport et le bateau, c'est le double du prix. »Conséquence de la sécheresse, le prix de la graviera de Naxos tend donc pour l'heure à augmenter tandis que sa production, elle, diminue. La coopérative locale estime ainsi à près de 250 tonnes de fromage, au total, la baisse de production au cours des trois dernières années.Mais là où la production agricole connait le ralentissement le plus brutal, c'est au niveau d'un autre emblème culinaire de l'île : les pommes de terres. À la sortie de la grande ville éponyme de Naxos, l'usine où elles sont traitées et stockées va maintenant devoir cesser de fonctionner de longs mois, jusqu'à l'été prochain. Dimitris Veniaris, le responsable de la chaîne de production, fait donc face, à présent, à une situation inédite : « D'habitude, on a du travail dans l'usine jusqu'à fin novembre. Et puis, début décembre, il y a une nouvelle récolte qui commence. En général, on avait donc, au maximum, un creux de 10 ou 15 jours sans pommes de terre. Mais là, pour la toute première fois, on se retrouve sans rien dès la fin septembre… et comme la production pour l'hiver n'a pas été plantée à cause de la sécheresse, il n'y aura bientôt plus du tout de pommes de terre sur le marché. »« La pomme de terre a besoin d'eau »Traditionnellement, à Naxos, les agriculteurs récoltent en effet les pommes de terre deux fois par an. Une fois en été et une autre en hiver. Or à cause de la sécheresse, les tubercules n'ont pas pu cette fois être plantés, en prévision de l'hiver. Sur l'île, il n'y aura donc plus de production de pommes de terre jusqu'à la prochaine récolte d'été. Désabusé, le président de la coopérative agricole de l'île, Dimitris Kapounis, affirme que son collectif a pourtant tiré la sonnette d'alarme dès 2021, en alertant des risques de pénurie d'eau et en encourageant les pouvoirs publics à réaliser des travaux d'infrastructures. Il estime ne pas avoir été entendu, alors que le manque d'eau et ses conséquences sont à présent de plus en plus criants. « En 2022, nous avons récolté 6 000 tonnes de pommes de terre. En 2023, seulement 4 000 tonnes et cette année, en 2024, la production n'a été que de 1 800 tonnes, pointe-t-il. On parle donc d'une baisse de 70% de la production en deux ans ! Et la cause, c'est simple, c'est le manque d'eau, la sécheresse : il ne pleut pas... Il y a deux ans, on a eu de la pluie, l'an dernier déjà nettement moins et là, cette année, il n'a presque pas plu du tout. En 2024, de la pluie, nous en avons eu deux fois en tout et pour tout : un jour en février et un autre jour en mars. Autant dire que de l'eau, il n'y en a pas du tout. Le résultat c'est qu'à Naxos, qui est la patrie de la pomme de terre, un produit IGP, on se retrouve sans pommes de terre… parce que la pomme de terre a besoin d'eau, de beaucoup d'eau ! » Label européen, IGP signifie ‘Indication géographique protégée'. En face de l'usine, les chambres réfrigérées supposées stocker de grandes quantités de ces pommes de terre labellisées sont vides ou presque. Tout au fond, quelques rares sacs en toile de jute - remplis de celle qu'on appelle la ‘patata Naxou' - rappellent la fonction du hangar. « Cela fait 15 ans que nous organisons ici chaque année une grande fête de la pomme de terre en l'honneur de la ‘patata Naxou', depuis l'époque où elle a été couronnée par une ‘indication géographique protégée', explique encore Dimitris Kapounis. C'est la meilleure pomme de terre de Grèce, avec celle de la région de Nevrokopi, dans le nord du pays. Mais cette année, la fête a été annulée puisque nous sommes à court de pommes de terre. À la place, nous avons organisé un mouvement de protestation pour informer des problèmes auxquels nous faisons face. Cette pomme de terre, vous savez, elle est cultivée, avec de l'eau, dans un sol sablonneux, qui est fertilisé à plus de 70% avec du fumier animal. C'est cette association qui fait la différence de goût entre la pomme de terre de Naxos et toutes les autres pommes de terre de Grèce et du monde. »Sur l'île, la pomme de terre est un produit qui fait vivre environ 300 familles et qui suscite la fierté des habitants. À défaut de pouvoir la faire goûter sur les ondes, on peut néanmoins demander à un restaurateur - qui la propose à sa carte - de décrire ce qui la caractérise. Manolis Solokos est copropriétaire d'une taverne sur le port de la ville touristique de Naxos, où il accueille en majorité des clients Grecs, Français et Italiens : « La pomme de terre de Naxos, pour moi, elle sort du lot. J'ai déjà goûté d'autres pommes de terre de Grèce et, je ne sais pas, les autres sont plus jaunes, plus sucrées… La pomme de terre de Naxos a un goût particulier, tout simplement délicieux. Oui, je pense que nous nous distinguons dans ce domaine et j'espère que nous pourrons continuer à en produire. »Des investissements vains des agriculteurs Dans sa famille, Stamatis Sergis représente la 4e génération d'agriculteurs. Sur son champ tout sec de la commune de Livadi, il nous parle des mouches. Ces mouches qui sont là parce que c'est le fumier qui sert essentiellement ici d'engrais naturel. À la tête de 28 hectares, où il n'a pas pu planter la moindre pomme de terre pour cet hiver, l'agriculteur évoque surtout l'inflation et les surcoûts - liés à la chaleur et la sècheresse - qu'il estime à un tiers de dépenses en plus. Là, dans le coffre de son pick-up, il montre du doigt un moteur qui vient de griller. La faute au manque d'eau. Sur les sept puits que possède le producteur de pommes de terre, seuls deux sont d'ailleurs encore utilisables, les autres ont été infiltrés par l'eau de mer, en raison de la baisse de niveau de la nappe phréatique. Résultat des récoltes, au lieu d'une centaine de tonnes habituellement, il n'a pu sortir de terre cette année que 20 tonnes en tout et pour tout.« Nous avons déjà dépensé beaucoup d'argent pour nos champs, en particulier pour y amener de l'eau ! Il a fallu installer des tuyaux pour transporter cette eau depuis le réservoir vers la plaine. Concrètement chaque agriculteur a déboursé de 3 à 500 000 euros pour pouvoir cultiver, rappelle Stamatis. L'équivalent de ce quelqu'un, dans le secteur du tourisme, va payer pour construire un hôtel. Le problème c'est que mon fils, par exemple, il a plus intérêt aujourd'hui à aller travailler comme serveur pendant la saison touristique. Il gagnera dans les 10 000 euros, ça lui fera son salaire annuel. S'il choisit au contraire de travailler dans les champs, il va bosser sans arrêt toute l'année et, au final, il ne gagnera pas autant. Nous nous dirigeons tout droit vers une désertification et un abandon de nos terres agricoles. Moi, j'approche de la retraite, mon fils, lui, va encore me donner petit un coup de main, mais pour combien de temps ? Le domaine est là, les machines sont là, je n'arrive pas à envisager de tout quitter, c'est désolant. C'est comme agrandir une maison pour au final, ne plus jamais y retourner. »À Naxos, la radio locale porte un nom anglophone : ‘Aegean Voice', la voix de l'Égée. Depuis plus de 30 ans, Popi Aliberti est l'une de ces voix, qui accompagnent les auditeurs du 107.5. Après une brève discussion à l'antenne, relative à la sècheresse, l'animatrice évoque, devant le studio, la vie sur son île, la plus grande de l'archipel des Cyclades : « L'île de Naxos a évolué rapidement ces dernières années. Le tourisme que nous avions ici il y a 10 ans n'a absolument rien à voir avec le tourisme que nous avons aujourd'hui. Presque tous les ans, un nouveau record est établi. Cette année encore la fréquentation de l'île a progressé de 3 à 4% par rapport à 2023… qui était déjà, ici, une année record. » Ils sont aujourd'hui les deux piliers économiques de l'île, mais tandis que le tourisme est en plein essor et ne cesse de progresser, le secteur agricole, lui, tend à suivre la pente inverse. Non sans conséquence pour les habitants. « Les difficultés de l'agriculture locale, bien sûr qu'on les constate dans la vie quotidienne, indique la journaliste. Quand je vais au supermarché pour faire les courses, je vois bien qu'il n'y a plus assez de tomates de Naxos. Dans les rayons, on trouve soit des tomates d'autres régions de Grèce, soit des tomates importées de l'étranger. Le résultat, c'est que les tomates qu'on payait avant entre 50 et 80 centimes d'euros le kilo, elles nous coutent maintenant entre 3 euros et 3 euros 50. »Au premier étage de la mairie, les fenêtres donnent sur la mer et sur une poignée de petites usines de dessalement portatives, logées dans des conteneurs préfabriqués. Il s'agit là d'une solution de facilité, temporaire, mise en place -pour l'instant- jusqu'en fin d'année. Il s'agit, malgré la sècheresse, de répondre aux besoins touristiques en eau, sur la côte, dans un rayon d'une dizaine de kilomètres autour de la ville de Naxos. Mais cette eau, dont la qualité a des limites, représenterait une solution insatisfaisante pour l'agriculture. De plus, les infrastructures pour amener cette eau jusqu'aux champs n'existent pas et son éventuel transport ferait donc exploser le prix des produits agricoles. Il faut donc chercher ailleurs. Un défi : économiser l'eau « Je m'appelle Dimitris Lianos et je suis le maire de Naxos et des petites Cyclades. À l'heure où nous parlons, 70% de l'approvisionnement en eau de toutes les localités de Naxos, les 70% qui alimentent les maisons des particuliers, proviennent d'eaux souterraines, c'est-à-dire, des forages. Cela fait 35 ans que nous effectuons des forages sur l'île et jusqu'à présent ces réserves n'ont pas diminué significativement. Les scientifiques pensent donc qu'avec les infrastructures nécessaires, cette eau pourrait être dirigée vers d'autres régions, comme celle où l'on cultive des pommes de terre, pour enrichir la nappe phréatique sur place. » Pour amasser l'eau nécessaire aux besoins agricoles, les solutions ont besoin d'être multiples et complémentaires. Autre piste importante envisagée à l'hôtel de ville, un plan de recyclages des eaux usées. C'est aussi ce que réclament les agriculteurs : une station d'épuration avec un traitement dit tertiaire, qui puisse permettre de réutiliser l'eau, au lieu d'en rejeter des milliers de mètres cubes à la mer. Une initiative supposée s'inscrire dans une politique de plusieurs travaux à mener à bien. « À Naxos, le relief nous pose toutes sortes de difficultés par rapport à la question de l'eau. Nous avons ici aussi bien de la montagne, de la semi-montagne, des secteurs rocheux que des zones de plaine, poursuit Dimitris Lianos, le maire. Et puis, à l'échelle de la Grèce, nous parlons d'une île relativement grande, qui nécessite des projets d'une autre envergure que pour les petites Cyclades par exemple. Ici, il y a donc tout un travail d'études, de forages exploratoires puis de forages à faire. Ensuite, des travaux pour le transport de l'eau seront obligatoires pour installer des tuyaux et les connecter au réseau hydraulique. Il faut aussi absolument que l'État achève le barrage de Tsikalari, dont la construction est planifiée depuis environ 25 ans ! C'est crucial. Et bien sûr, en complément, des unités de dessalement sont également nécessaires dans certains endroits comme dans notre ville de Naxos ou, près d'ici, dans les zones touristiques de la côte. » À l'image du maire de Naxos, presque tous nos interlocuteurs se désolent qu'Athènes n'ait jamais terminé la construction d'un nouveau barrage, au niveau du village central de Tsikalari. Ce serpent de mer local leur semble pourtant riche d'une promesse, celle de pouvoir récolter puis redistribuer un précieux trésor aux agriculteurs : des perles de pluie.Non loin des vestiges du temple de Déméter, déesse de la fertilité, s'étend la terre agricole de Mikri Farma, la ‘petite ferme' en grec. Nous entrons ici dans le royaume de Konstantis Chouzouris, quadragénaire malicieux, à la barbe broussailleuse. Un souverain qui invite les visiteurs à écouter le chant de ses cannes à sucre, c'est-à-dire la musique que produit le vent au contact des herbes géantes. Au sein d'un collectif, le propriétaire de cette petite exploitation milite pour l'économie de l'eau à Naxos. À sa manière, l'agriculteur incarne la tension grandissante entre l'industrie du tourisme et celle de l'agriculture sur l'île : « Le problème principal de l'île, pour moi, c'est le détournement de l'eau. On vole l'eau des zones rurales pour remplir les piscines. Ce qui se passe c'est qu'un type arrive, il construit cinq villas avec une piscine par villas. Cinq grandes piscines de 80 mètres cubes d'eau chacune. Pour les remplir et les entretenir, il faut disons de 400 à 500 mètres cubes d'eau en tout. 500 mètres cubes d'eau, c'est en une seule fois toute la quantité d'eau que j'utilise en un été dans ma petite ferme ! Nous sommes en état d'urgence. Nous vivons l'une des pires périodes de pénurie d'eau de l'histoire de l'île. C'est la troisième année consécutive que nous avons très peu d'eau, comment pouvons-nous donner la priorité au remplissage des piscines ? »Au-delà de son appel à ne pas gaspiller, l'agriculteur recommande, en ce qui concerne la terre, un retour à des cultures de fruits et de légumes moins gourmands en eau. Une direction également préconisée récemment, au niveau national, par le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis. Au vu des projections concernant le changement climatique en cours, tout porte à croire en effet que la sécheresse prolongée qui touche déjà Naxos et devrait concerner une bonne partie du bassin méditerranéen s'inscrit dans un temps long, auquel l'agriculture va devoir s'adapter… ou prendre le risque de disparaître.« Dans ma zone, la mairie a récemment augmenté le coût de l'eau, qui a été multiplié par trois. Mais moi, je ne peux pas vendre mes légumes trois fois plus cher ! Je ne peux pas vendre des tomates à 7 euros 50 le kilo au lieu de 2 euros 50… Nous, les agriculteurs, nous devons à présent collectivement nous former à l'agriculture en sol aride et utiliser certains types de légumes spécifiques, qui peuvent se passer d'eau. Une certaine catégorie de concombres, de melons, de pastèques, d'oignons, de pommes de terre aussi… Il y a des tas de cultures de ce style qui existaient ici il y a encore quelques dizaines d'années et dont nous nous sommes coupés. Nous avons malheureusement perdu de nombreuses informations à leur sujet. Et nous les avons perdues parce que les gens ont déserté les champs et sont allés en ville pour devenir médecins, avocats, enseignants, professeurs, députés… Beaucoup sont partis pour occuper des postes de fonctionnaires, pour obtenir un salaire fixe. Et le résultat c'est qu'il n'est plus resté personne, parmi les jeunes, pour s'occuper des champs... », déplore l'agriculteur. Un besoin urgent d'aide de l'ÉtatProduire, avec peu ou pas d'eau, certains légumes spécifiques en plus petites quantités… mais avant tout, continuer à produire. Voilà donc l'une des pistes avancées par ce travailleur de la terre. Quelles autres solutions privilégier pour récolter un peu de cette eau nécessaire à l'agriculture et à la vie lorsque sévit la sécheresse ? De passage dans les bureaux de la coopérative agricole de Naxos, Yannis Politis enseigne l'agronomie à la faculté d'Athènes. Le professeur suggère en premier lieu de s'inspirer des exemples déjà existants, dans les pays qui font face à des climats comparables voire encore plus arides : « À Chypre, la philosophie n'est pas de se concentrer uniquement sur de grands barrages, mais plutôt de construire de plus petits barrages au pied des montagnes pour que, les rares fois où il se met à pleuvoir, ces barrages retiennent suffisamment d'eau pour que celle-ci ait le temps de s'infiltrer dans la terre et puisse remplir les réservoirs souterrains de l'île. C'est de quelque chose comme ça dont nous avons aussi besoin, ici, à Naxos. Par ailleurs, de manière plus générale, le problème de l'agriculture grecque est que, par comparaison, notre production par hectares est bien inférieure à celle d'Israël ou à celle des Pays-Bas, que pourtant personne ne considère comme des pays idéaux pour l'agriculture. Donc là aussi il nous reste beaucoup de progrès à faire. Au niveau national, je pense que la proposition de notre Premier ministre de nous diriger vers des légumes qui nécessitent moins d'eau est la bonne. Mais en même temps, au vu du contexte agricole local, je ne suis pas prêt à soutenir que c'est la bonne voie pour la région de Naxos. »Car à Naxos, l'agriculture s'appuie donc pour l'heure sur un écosystème entre la culture de la pomme de terre, qui a permis le développement de l'élevage - à l'origine du fromage graviera - et le fumier animal qui vient, en retour, fertiliser les pommes de terre. Faire disparaitre l'un de ces produits labellisés risquerait de déchirer tout le tissu économique local, d'où la frilosité de l'enseignant en agronomie. Dans tous les cas, à Naxos ou ailleurs, l'éventuelle reconversion de certains agriculteurs vers de nouvelles productions ne pourra pas se faire sans pédagogie politique ni soutien financier des États pour encourager et faciliter une telle transition. Autrement, la fertile Naxos, en première ligne face à la sécheresse qui touche le bassin Méditerranéen, pourrait bien se transformer rapidement en un champ de ruines agricole. Des vestiges devant lesquels les touristes pourront toujours à court terme venir se prendre en photos, comme ils le font devant la porte du temple d'Apollon, l'emblème de cette île grecque et de son passé.

Choses à Savoir TECH
Le Bitcoin explose tous les records ?

Choses à Savoir TECH

Play Episode Listen Later Nov 10, 2024 2:03


Les promesses électorales de Donald Trump semblent déjà influencer les marchés, notamment celui des cryptomonnaies. Avec une réélection annoncée aux États-Unis, Trump avait promis de soutenir l'industrie crypto s'il revenait au pouvoir. Ce qui semblait pure spéculation pour certains a pris une tournure bien réelle : en ce 5 novembre 2024, le Bitcoin atteint un nouveau sommet, dépassant les 75 400 dollars, un record absolu.Depuis quelques semaines, le Bitcoin montrait déjà des signes de reprise, mais l'annonce de la victoire probable de Trump a propulsé la cryptomonnaie phare à des niveaux jamais vus, déclenchant une vague d'euphorie non seulement dans l'univers crypto, mais aussi sur les marchés financiers traditionnels. Ce retour de Trump est perçu par beaucoup comme une opportunité pour l'économie américaine, et certains analystes, notamment à la Deutsche Bank, estiment qu'un gouvernement Trump pourrait donner une impulsion forte au dollar et à la politique budgétaire des États-Unis.Les investisseurs crypto sont particulièrement à l'affût, guettant tout indice d'un possible « bull run » généralisé, un phénomène où l'ensemble des cryptos grimpe en flèche. Ce pic pourrait coïncider avec un autre événement clé du monde de la crypto : le « halving » du Bitcoin, qui a lieu tous les quatre ans, réduisant de moitié les récompenses des mineurs. Traditionnellement, cet événement précède souvent une montée importante du cours. Le 5 novembre 2024 restera donc marqué par deux records : la réélection de Trump et le franchissement inédit des 75 400 dollars par le Bitcoin, propulsant les attentes pour une fin d'année explosive dans le secteur des cryptomonnaies. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Choses à Savoir CERVEAU
Quel est l'effet de l'excès de sel sur le cerveau ?

Choses à Savoir CERVEAU

Play Episode Listen Later Oct 23, 2024 1:54


Une étude récente menée par l'université de Georgie a mis en lumière un phénomène surprenant concernant l'impact du sel sur le cerveau, plus précisément dans l'hypothalamus. Contrairement aux attentes, un excès de sel dans le sang semblerait réduire la circulation sanguine dans cette région cérébrale profonde. Traditionnellement, on sait que l'activation des neurones dans le cortex cérébral entraîne une augmentation du débit sanguin pour répondre à leurs besoins en glucose et en oxygène. Cependant, les chercheurs ont découvert un mécanisme différent dans le noyau supraoptique de l'hypothalamus, une zone cruciale pour la régulation de la concentration en sel dans le sang. Dans cette région, les neurones produisent la vasopressine, une hormone antidiurétique jouant un rôle clé dans le contrôle de la concentration sanguine en sel. Logiquement, on aurait pu s'attendre à ce qu'un excès de sel dans le sang stimule ces neurones, entraînant une augmentation du débit sanguin pour soutenir leur activité accrue. Pourtant, les scientifiques ont observé l'inverse. Un taux élevé de sel dans le sang provoque une vasodilatation dans le noyau supraoptique, mais paradoxalement, cela réduit significativement le débit sanguin local. Cette diminution est tellement prononcée qu'elle induit une hypoxie, privant temporairement les cellules d'oxygène. Javier E. Stern, neuroscientifique dirigeant cette recherche, propose une explication à ce phénomène contre-intuitif. Selon lui, cette hypoxie pourrait être un mécanisme adaptatif permettant aux neurones de rester actifs sur une longue période face à une stimulation saline prolongée. En effet, lorsque nous consommons des aliments très salés, les niveaux de sodium dans notre corps restent élevés pendant un temps considérable. Cette découverte soulève des questions intéressantes, notamment concernant l'hypertension. On sait qu'un régime alimentaire trop riche en sel est souvent associé à cette condition médicale. Les résultats de cette étude pourraient donc ouvrir de nouvelles pistes pour comprendre les mécanismes liant l'excès de sel à l'hypertension. En conclusion, cette recherche met en lumière la complexité des interactions entre notre alimentation et notre système nerveux central. Elle souligne également l'importance de considérer les spécificités de chaque région cérébrale dans l'étude des processus physiologiques. Alors que nous pensions bien comprendre les effets du sel sur notre organisme, cette étude nous rappelle qu'il reste encore beaucoup à découvrir sur le fonctionnement de notre cerveau et ses réponses aux stimuli environnementaux. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Choses à Savoir ÉCONOMIE
Quels sont les travailleurs de plus en plus absents ?

Choses à Savoir ÉCONOMIE

Play Episode Listen Later Sep 18, 2024 1:53


L'absentéisme au travail ne cesse de progresser. C'est du moins le constat auquel est parvenu une récente étude, portant sur plus de 3 000 entreprises françaises. Selon ses chiffres, cet absentéisme aurait touché 48 % des salariés en 2022, contre 36 % l'année précédente.De plus en plus lié aux troubles psychosociaux, avec une prévalence des problèmes de santé liés à la dépression ou l'anxiété, cet absentéisme touche désormais davantage certaines catégories de travailleurs.Les jeunes salariés âgés de 20 à 30 ans auraient tendance à s'absenter de plus en plus souvent, ce qui est un fait relativement bouveau. Certes, leur taux d'absentéisme global aurait baissé de 16 % entre 2022 et 2023, contre une diminution de moins de 10 % pour les autres travailleurs.Malgré tout, la part de ces jeunes travailleurs ayant obtenu au moins un arrêt de travail dans l'année, sur une période allant de 2019 à 2023, aurait augmenté de 11 %. Selon une autre source, le taux d'absentéisme de ces jeunes travailleurs aurait progressé de 32 % entre 2019 et 2022, soit la hausse la plus forte.Par ailleurs, ces salariés se feraient prescrire davantage d'arrêts, près de 2 par an, contre un peu plus de 1,5 pour les salariés âgés de 50 à 60 ans.Traditionnellement, les non-cadres s'absentent davantage que les cadres. Cela est toujours vrai, mais l'absentéisme progresse fortement chez ces derniers.Le taux d'absentéisme des cadres serait en effet passé de 25 % en 2021 à 34 % en 2022, soit une progression de près de 35 %.Enfin, les salariés travaillant dans des secteurs où ils sont confrontés au public ou ou à des responsabilités de terrain auraient également plus tendance à s'absenter.Il s'agit notamment des métiers de l'accueil, du commerce, de la restauration ou encore des professions liées à l'entretien et à la sécurité, dans lesquelles les arrêts de travail les plus longs ont été accordés. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Journal d'Haïti et des Amériques
Le monde selon Donald Trump et Kamala Harris

Journal d'Haïti et des Amériques

Play Episode Listen Later Sep 18, 2024 29:59


À moins de deux mois de la présidentielle aux États-Unis, le monde se demande quelle sera la politique étrangère à Washington. Que sait-on vraiment des orientations géopolitiques de Kamala Harris et Donald Trump ? Pour l'instant, on ne sait pas grand-chose du programme de politique étrangère des deux candidats à la présidentielle. Traditionnellement, la géopolitique est peu évoquée lors de la campagne. La guerre à Gaza et en Ukraine ont changé cette donne, en poussant les deux prétendants à la Maison Blanche de prendre position. Nous en parlons avec Laurence Nardon, spécialiste des États-Unis et chercheuse à l'Institut français des Relations internationales (Ifri). Elle vient de publier « Géopolitique de la puissance américaine ».Quelle stratégie pour gagner la Pennsylvanie ?Dans l'actualité des États-Unis se trouve aussi la Pennsylvanie, l'État qu'il faut gagner pour remporter l'élection américaine. C'est LE swing state parmi les sept swing states, ces États très indécis où se jouera la présidentielle du 5 novembre. Comment les deux prétendants tentent de séduire l'électoral dans cet État-clé, c'est à la Une de USA Today. Cet État du Midwest est plus convoité que jamais. Donald Trump s'y est imposé en 2016 face à Hillary Clinton, mais a perdu en 2020 contre Joe Biden. Cette année, écrit USA Today, le candidat républicain fait tout pour percer à nouveau parmi la population rurale alors que Kamala Harris tente de séduire l'électorat urbain de Philadelphie, Pittsburgh et de Harrisburg. D'après le quotidien américain, ce sont les électeurs indépendants dans le nord-est de l'État qui pourraient se révéler décisifs, des électeurs dont beaucoup appartiennent à la communauté latino. Kamala Harris a déployé des moyens importants pour la convaincre de voter pour elle. Mais Donald Trump fait également des yeux doux à ce million de latinos, notamment ceux qui partagent des valeurs conservatrices et qui s'inquiètent de la situation économique.Des incendies ravagent les forêts au Brésil Le pays est frappé par une vague d'incendies, notamment en Amazonie. Le président brésilien Lula a dû admettre que son pays n'était « pas préparé à 100% » pour faire face à la vague de feux de forêts qui s'étendent un peu partout dans le pays. Un reportage de Folha de Sao Paulo montre des paysages apocalyptiques, des terres brûlées, des rivières sans eau et des habitants désemparés, certains coupés du reste du monde par un mur de feu. Aux incendies, s'ajoute la sècheresse en Amazonie. Les fleuves qui sont souvent le seul moyen de se déplacer dans la région, deviennent innavigable. Les habitants n'en peuvent plus, ils respirent de la fumée depuis plusieurs semaines, écrit le site d'information Amazonia Real. Certains se sont mobilisés, ont demandé de l'aide auprès des autorités locales et fédérales, notamment des livraisons d'eau potable, mais pour l'instant ils n'ont reçu aucune réponse.L'ex-chef des renseignements vénézuéliens dénonce une « machine de terreur » dirigée par Nicolas MaduroAprès la publication d'un rapport d'experts de l'ONU, pointant du doigt des violations systémiques par le gouvernement vénézuélien, l'ancien directeur du Sebin, le service de renseignement, s'exprime dans presse argentine. Manuel Christopher Figuera a dirigé ce service sous la présidence de Nicolas Maduro jusqu'en 2019 lorsqu'il a décidé de démissionner et de fuir le pays. Cet ancien « homme-clé de l'appareil répressif de l'État » comme le décrit le journal argentin La Nacion dénonce  une « machine de terreur, de persécution et de mort actuellement déployée sous les ordres de Nicolas Maduro ». Selon Manuel Christopher Figuera, c'est le président lui-même qui est directement responsable de la répression contre la population, une répression qui s'est beaucoup renforcée depuis 10 ans, depuis l'arrivée au pouvoir du président. Aujourd'hui, estime l'ex-chef du Sebin, Nicolas Maduro utilise l'armée, la police et les services de renseignement comme une « force d'occupation contre son propre peuple ».    Faut-il ou non reconnaître Edmundo Gonzalez Urrutia comme président élu légitime ? C'est un sujet qui divise le Parlement européen qui doit demain jeudi (19 septembre 2024) se prononcer une résolution proposée par les conservateurs du Parti Populaire européen, le PPE, pour reconnaître le Vénézuélien Edmundo Gonzalez Urrutia comme légitime vainqueur de l'élection présidentielle qui s'est tenue le 28 juillet 2024. Une victoire que revendique le président sortant Nicolas Maduro, même s'il n'a pas été en mesure de le prouver. Le groupe des Socialistes et Démocrates, mais aussi les centristes de Renew, les Verts et The Left, ne voteront pas en faveur de la résolution proposée par les conservateurs du PPE qui vont s'allier finalement avec l'extrême droite. Javi Lopez, député européen espagnol et membre du groupe des Socialistes et démocrates nous explique pourquoi son groupe ne comptait pas s'associer à cette initiative. Il la juge très peu efficace, étant donné qu'aucun gouvernement européen n'a reconnu Edmundo Gonzalez Urrutia.Journal de la 1ère En Martinique, malgré les barrages et autres dégradations qui se multiplient, le Préfet persiste et signe : pas question de retransmettre « en direct » les réunions de travail consacrées à la problématique de la vie chère.

Les Cast Codeurs Podcast
LCC 315 - les températures ne sont pas déterministes

Les Cast Codeurs Podcast

Play Episode Listen Later Sep 17, 2024 110:08


JVM summit, virtual threads, stacks applicatives, licences, déterminisme et LLMs, quantification, deux outils de l'épisode et bien plus encore. Enregistré le 13 septembre 2024 Téléchargement de l'épisode LesCastCodeurs-Episode–315.mp3 News Langages Netflix utilise énormément Java et a rencontré un problème avec les Virtual Thread dans Java 21. Les ingénieurs de Netflix analysent ce problème dans cet article : https://netflixtechblog.com/java–21-virtual-threads-dude-wheres-my-lock–3052540e231d Les threads virtuels peuvent améliorer les performances mais posent des défis. Un problème de locking a été identifié : les threads virtuels se bloquent mutuellement. Cela entraîne des performances dégradées et des instabilités. Netflix travaille à résoudre ces problèmes et à tirer pleinement parti des threads virtuels. Une syntax pour indiquer qu'un type est nullable ou null-restricted arriverait dans Java https://bugs.openjdk.org/browse/JDK–8303099 Foo! interdirait null Foo? indiquerait que null est accepté Foo?[]! serait un tableau non-null de valeur nullable Il y a aussi des idées de syntaxe pour initialiser les tableaux null-restricted JEP: https://openjdk.org/jeps/8303099 Les vidéos du JVM Language Summit 2024 sont en ligne https://www.youtube.com/watch?v=OOPSU4LnKg0&list=PLX8CzqL3ArzUEYnTa6KYORRbP3nhsK0L1 Project Leyden Update Project Babylon - Code Reflection Valhalla - Where Are We? An Opinionated Overview on Static Analysis for Java Rethinking Java String Concatenation Code Reflection in Action - Translating Java to SPIR-V Java in 2024 Type Specialization of Java Generics - What If Casts Have Teeth ? (avec notre Rémi Forax national !) aussi tip or tail pour tout l'ecosysteme quelques liens sur Babylon: Code reflection pour exprimer des langages etranger (SQL) dans Java: https://openjdk.org/projects/babylon/ et sont example en emulation de LINQ https://openjdk.org/projects/babylon/articles/linq Librairies Micronaut sort sa version 4.6 https://micronaut.io/2024/08/26/micronaut-framework–4–6–0-released/ essentiellement une grosse mise à jour de tonnes de modules avec les dernières versions des dépendances Microprofile 7 faire quelques changements et evolution incompatibles https://microprofile.io/2024/08/22/microprofile–7–0-release/#general enleve Metrics et remplace avec Telemetry (metrics, log et tracing) Metrics reste une spec mais standalone Microprofile 7 depende de Jakarta Core profile et ne le package plus Microprofile OpenAPI 4 et Telemetry 2 amenent des changements incompatibles Quarkus 3.14 avec LetsEncrypt et des serialiseurs JAckson sans reflection https://quarkus.io/blog/quarkus–3–14–1-released/ Hibernate ORM 6.6 Serialisateurs JAckson sans reflection installer des certificats letsencrypt simplement (notamment avec la ligne de commande qui aide sympa notamment avec ngrok pour faire un tunnel vers son localhost retropedalage sur @QuarkusTestResource vs @WithTestResource suite aux retour de OOME et lenteur des tests mieux isolés Les logs structurées dans Spring Boot 3.4 https://spring.io/blog/2024/08/23/structured-logging-in-spring-boot–3–4 Les logs structurées (souvent en JSON) vous permettent de les envoyer facilement vers des backends comme Elastic, AWS CloudWatch… Vous pouvez les lier à du reporting et de l'alerting. Spring Boot 3.4 prend en charge la journalisation structurée par défaut. Il prend en charge les formats Elastic Common Schema (ECS) et Logstash, mais il est également possible de l'étendre avec vos propres formats. Vous pouvez également activer la journalisation structurée dans un fichier. Cela peut être utilisé, par exemple, pour imprimer des journaux lisibles par l'homme sur la console et écrire des journaux structurés dans un fichier pour l'ingestion par machine. Infrastructure CockroachDB qui avait une approche Business Software License (source available puis ALS 3 ans apres), passe maintenant en license proprietaire avec source available https://www.cockroachlabs.com/blog/enterprise-license-announcement/ Polyform project offre des licences standardisees selon les besoins de gratuit vs payant https://polyformproject.org/ Cloud Azure fonctions, comment le demarrage a froid est optimisé https://www.infoq.com/articles/azure-functions-cold-starts/?utm_campaign=infoq_content&utm_source=twitter&utm_medium=feed&utm_term=Cloud fonctions ont une latence naturelle forte toutes les lantences longues ne sont aps impactantes pour le business les demarrages a froid peuvent etre mesures avec les outils du cloud provider donc faites en usage faites des decentilers de latences experience 381 ms cold et 10ms apres tracing pour end to end latence les strategies keep alive pings: reveiller la fonctione a intervalles reguliers pour rester “warm” dans le code de la fonction: initialiser les connections et le chargement des assemblies dans l'initialization configurer dans host.json le batching, desactiver file system logging etc deployer les fonctions as zips reduire al taille du code et des fichiers (qui sont copies sur le serveur froid) sur .net activer ready to run qui aide le JIT compiler instances azure avec plus de CPU et memoire sont plus cher amis baissent le cold start dedicated azure instances pour vos fonctions (pas aprtage avec les autres tenants) ensuite montre des exemples concrets Web Sortie de Vue.js 3.5 https://blog.vuejs.org/posts/vue–3–5 Vue.JS 3.5: Nouveautés clés Optimisations de performance et de mémoire: Réduction significative de la consommation de mémoire (–56%). Amélioration des performances pour les tableaux réactifs de grande taille. Résolution des problèmes de valeurs calculées obsolètes et de fuites de mémoire. Nouvelles fonctionnalités: Reactive Props Destructure: Simplification de la déclaration des props avec des valeurs par défaut. Lazy Hydration: Contrôle de l'hydratation des composants asynchrones. useId(): Génération d'ID uniques stables pour les applications SSR. data-allow-mismatch: Suppression des avertissements de désynchronisation d'hydratation. Améliorations des éléments personnalisés: Prise en charge de configurations d'application, d'API pour accéder à l'hôte et au shadow root, de montage sans Shadow DOM, et de nonce pour les balises. useTemplateRef(): Obtention de références de modèle via l'API useTemplateRef(). Teleport différé: Téléportation de contenu vers des éléments rendus après le montage du composant. onWatcherCleanup(): Enregistrement de callbacks de nettoyage dans les watchers. Data et Intelligence Artificielle On entend souvent parler de Large Language Model quantisés, c'est à dire qu'on utilise par exemple des entiers sur 8 bits plutôt que des floatants sur 32 bits, pour réduire les besoins mémoire des GPU tout en gardant une précision proche de l'original. Cet article explique très visuellement et intuitivement ce processus de quantisation : https://newsletter.maartengrootendorst.com/p/a-visual-guide-to-quantization Guillaume continue de partager ses aventures avec le framework LangChain4j. Comment effectuer de la classification de texte : https://glaforge.dev/posts/2024/07/11/text-classification-with-gemini-and-langchain4j/ en utilisant la classe TextClassification de LangChain4j, qui utilise une approche basée sur les vector embeddings pour comparer des textes similaires en utilisant du few-shot prompting, sous différentes variantes, dans cet autre article : https://glaforge.dev/posts/2024/07/30/sentiment-analysis-with-few-shots-prompting/ et aussi comment faire du multimodal avec LangChain4j (avec le modèle Gemini) pour analyser des textes, des images, mais également des vidéos, du contenu audio, ou bien des fichiers PDFs : https://glaforge.dev/posts/2024/07/25/analyzing-videos-audios-and-pdfs-with-gemini-in-langchain4j/ Pour faire varier la prédictibilité ou la créativité des LLMs, certains hyperparamètres peuvent être ajustés, comme la température, le top-k et le top-p. Mais est-ce que vous savez vraiment comment fonctionnent ces paramètres ? Deux articles très clairs et intuitifs expliquent leur fonctionnement : https://medium.com/google-cloud/is-a-zero-temperature-deterministic-c4a7faef4d20 https://medium.com/google-cloud/beyond-temperature-tuning-llm-output-with-top-k-and-top-p–24c2de5c3b16 la tempoerature va ecraser la probabilite du prochain token mais il reste des variables: approximnation des calculs flottants, stacks differentes effectuants ces choix differemment, que faire en cas d'egalité de probabilité entre deux tokens mais il y a d'atures apporoches de configuiration des reaction du LLM: top-k (qui evite les tokens peu frequents), top-p pour avoir les n des tokens qui totalient p% des probabilités temperature d'abord puis top-k puis top-p explique quoi utiliser quand OSI propose une definition de l'IA open source https://www.technologyreview.com/2024/08/22/1097224/we-finally-have-a-definition-for-open-source-ai/ gros debats ces derniers mois utilisable pour tous usages sans besoin de permission chercheurs peuvent inspecter les components et etudier comment le system fonctionne systeme modifiable pour tout objectif y compris chager son comportement et paratger avec d'autres avec ou sans modification quelque soit l'usage Definit des niveaux de transparence (donnees d'entranement, code source, poids) Une longue rétrospective de PostgreSQL a des volumes de malades et les problèmes de lock https://ardentperf.com/2024/03/03/postgres-indexes-partitioning-and-lwlocklockmanager-scalability/ un article pour vous rassurer que vous n'aurez probablement jamais le problème histoire sous forme de post mortem des conseils pour éviter ces falaises Outillage Un premier coup d'oeil à la future notation déclarative de Gradle https://blog.gradle.org/declarative-gradle-first-eap un article qui explique à quoi ressemble cette nouvelle syntaxe déclarative de Gradle (en plus de Groovy et Kotlin) Quelques vidéos montrent le support dans Android Studio, pour le moment, ainsi que dans un outil expérimental, en attendant le support dans tous les IDEs L'idée est d'éviter le scripting et d'avoir vraiment qu'une description de son build Cela devrait améliorer la prise en charge de Gradle dans les IDEs et permettre d'avoir de la complétion rapide, etc c'est moi on on a Maven là? Support de Firefox dans Puppeteer https://hacks.mozilla.org/2024/08/puppeteer-support-for-firefox/ Puppeteer, la bibliothèque d'automatisation de navigateur, supporte désormais officiellement Firefox dès la version 23. Cette avancée permet aux développeurs d'écrire des scripts d'automatisation et d'effectuer des tests de bout en bout sur Chrome et Firefox de manière interchangeable. L'intégration de Firefox dans Puppeteer repose sur WebDriver BiDi, un protocole inter-navigateurs en cours de standardisation au W3C. WebDriver BiDi facilite la prise en charge de plusieurs navigateurs et ouvre la voie à une automatisation plus simple et plus efficace. Les principales fonctionnalités de Puppeteer, telles que la capture de journaux, l'émulation de périphériques, l'interception réseau et le préchargement de scripts, sont désormais disponibles pour Firefox. Mozilla considère WebDriver BiDi comme une étape importante vers une meilleure expérience de test inter-navigateurs. La prise en charge expérimentale de CDP (Chrome DevTools Protocol) dans Firefox sera supprimée fin 2024 au profit de WebDriver BiDi. Bien que Firefox soit officiellement pris en charge, certaines API restent non prises en charge et feront l'objet de travaux futurs. Guillaume a créé une annotation @Retry pour JUnit 5, pour retenter l'exécution d'un test qui est “flaky” https://glaforge.dev/posts/2024/09/01/a-retryable-junit–5-extension/ Guillaume n'avait pas trouvé d'extension par défaut dans JUnit 5 pour remplacer les Retry rules de JUnit 4 Mais sur les réseaux sociaux, une discussion intéressante s'ensuit avec des liens sur des extensions qui implémentent cette approche Comme JUnit Pioneer qui propose plein d'extensions utiles https://junit-pioneer.org/docs/retrying-test/ Ou l'extension rerunner https://github.com/artsok/rerunner-jupiter Arnaud a aussi suggéré la configuration de Maven Surefire pour relancer automatiquement les tests qui ont échoué https://maven.apache.org/surefire/maven-surefire-plugin/examples/rerun-failing-tests.html la question philosophique est: est-ce que c'est tolerable les tests qui ecouent de façon intermitente Architecture Un ancien fan de GraphQL en a fini avec la technologie GraphQL et réfléchit aux alternatives https://bessey.dev/blog/2024/05/24/why-im-over-graphql/ Problèmes de GraphQL: Sécurité: Attaques d'autorisation Difficulté de limitation de débit Analyse de requêtes malveillantes Performance: Problème N+1 (récupération de données et autorisation) Impact sur la mémoire lors de l'analyse de requêtes invalides Complexité accrue: Couplage entre logique métier et couche de transport Difficulté de maintenance et de tests Solutions envisagées: Adoption d'API REST conformes à OpenAPI 3.0+ Meilleure documentation et sécurité des types Outils pour générer du code client/serveur typé Deux approches de mise en œuvre d'OpenAPI: “Implementation first” (génération de la spécification à partir du code) “Specification first” (génération du code à partir de la spécification) retour interessant de quelqu'un qui n'utilise pas GraphQL au quotidien. C'était des problemes qui devaient etre corrigés avec la maturité de l'ecosysteme et des outils mais ca a montré ces limites pour cette personne. Prensentation de Grace Hoper en 1980 sur le future des ordinateurs. https://youtu.be/AW7ZHpKuqZg?si=w_o5_DtqllVTYZwt c'est fou la modernité de ce qu'elle décrit Des problèmes qu'on a encore aujourd'hui positive leadership Elle décrit l'avantage de systèmes fait de plusieurs ordinateurs récemment declassifié Leader election avec les conditional writes sur les buckets S3/GCS/Azure https://www.morling.dev/blog/leader-election-with-s3-conditional-writes/ L'élection de leader est le processus de choisir un nœud parmi plusieurs pour effectuer une tâche. Traditionnellement, l'élection de leader se fait avec un service de verrouillage distribué comme ZooKeeper. Amazon S3 a récemment ajouté le support des écritures conditionnelles, ce qui permet l'élection de leader sans service séparé. L'algorithme d'élection de leader fonctionne en faisant concourir les nœuds pour créer un fichier de verrouillage dans S3. Le fichier de verrouillage inclut un numéro d'époque, qui est incrémenté à chaque fois qu'un nouveau leader est élu. Les nœuds peuvent déterminer s'ils sont le leader en listant les fichiers de verrouillage et en vérifiant le numéro d'époque. attention il peut y avoir plusieurs leaders élus (horloges qui ont dérivé) donc c'est à gérer aussi Méthodologies Guillaume Laforge interviewé par Sfeir, où il parle de l'importance de la curiosité, du partage, de l'importance de la qualité du code, et parsemé de quelques photos des Cast Codeurs ! https://www.sfeir.dev/success-story/guillaume-laforge-maestro-de-java-et-esthete-du-code-propre/ Sécurité Comment crowdstrike met a genoux windows et de nombreuses entreprises https://next.ink/144464/crowdstrike-donne-des-details-techniques-sur-son-fiasco/ l'incident vient de la mise à jour de la configuration de Falcon l'EDR de crowdstrike https://www.crowdstrike.com/blog/falcon-update-for-windows-hosts-technical-details/ qu'est ce qu'un EDR? Un système Endpoint Detection and Response a pour but de surveiller votre machine ( access réseaux, logs, …) pour detecter des usages non habituels. Cet espion doit interagir avec les couches basses du système (réseau, sockets, logs systems) et se greffe donc au niveau du noyau du système d'exploitation. Il remonte les informations en live à une plateforme qui peut ensuite adapter les réponse en live si l'incident a duré moins de 1h30 coté crowdstrike plus de 8 millions de machines se sont retrouvées hors service bloquées sur le Blue Screen Of Death selon Microsoft https://blogs.microsoft.com/blog/2024/07/20/helping-our-customers-through-the-crowdstrike-outage/ cela n'est pas la première fois et était déjà arrivé il y a quelques mois sur Linux. Comme il s'agissait d'une incompatibilité de kernel il avait été moins important car les services ITs gèrent mieux ces problèmes sous Linux https://stackdiary.com/crowdstrike-took-down-debian-and-rocky-linux-a-few-months-ago-and-no-one-noticed/ Les benchmarks CIS, un pilier pour la sécurité de nos environnements cloud, et pas que ! (Katia HIMEUR TALHI) https://blog.cockpitio.com/security/cis-benchmarks/ Le CIS est un organisme à but non lucratif qui élabore des normes pour améliorer la cybersécurité. Les référentiels CIS sont un ensemble de recommandations et de bonnes pratiques pour sécuriser les systèmes informatiques. Ils peuvent être utilisés pour renforcer la sécurité, se conformer aux réglementations et normaliser les pratiques. Loi, société et organisation Microsoft signe un accord avec OVHCloud pour qu'il arretent leur plaine d'antitrust https://www.politico.eu/article/microsoft-signs-antitrust-truce-with-ovhcloud/ la plainte était en Europe mermet a des clients de plus facilement deployer les solutions Microsoft dans le fournisseur de cloud de leur choix la plainte avait ete posé à l'été 2021 ca rendait faire tourner les solutions MS plus cheres et non competitives vs MS ElasticSearch et Kibana sont de nouveau Open Source, en ajoutant la license AGPL à ses autres licences existantes https://www.elastic.co/fr/blog/elasticsearch-is-open-source-again le marché d'il y a trois ans et maintenant a changé AWS est une bon partenaire le flou Elasticsearch vs le produit d'AWS s'est clarifié donc retour a l'open source via AGPL Affero GPL Elastic n'a jamais cessé de croire en l'open source d'après Shay Banon son fondateur Le changement vers l'AGPL est une option supplémentaire, pas un remplacement d'une des autres licences existantes et juste apres, Elastic annonce des resultants decevants faisant plonger l'action de 25% https://siliconangle.com/2024/08/29/elastic-shares-plunge–25-lower-revenue-projections-amid-slower-customer-commitments/ https://unrollnow.com/status/1832187019235397785 et https://www.elastic.co/pricing/faq/licensing pour un résumé des licenses chez elastic Outils de l'épisode MailMate un client email Markdown et qui gere beaucoup d'emails https://medium.com/@nicfab/mailmate-a-powerful-client-email-for-macos-markdown-integrated-email-composition-e218fe2accf3 Emmanuel l'utilise sur les boites email secondaires un peu lent a demarrer (synchro) et le reste est rapide boites virtuelles (par requete) SpamSieve Que macOS je crois Trippy, un analyseur de réseau https://github.com/fujiapple852/trippy Il regroupe dans une CLI traceroute et ping Conférences La liste des conférences provenant de Developers Conferences Agenda/List par Aurélie Vache et contributeurs : 17 septembre 2024 : We Love Speed - Nantes (France) 17–18 septembre 2024 : Agile en Seine 2024 - Issy-les-Moulineaux (France) 19–20 septembre 2024 : API Platform Conference - Lille (France) & Online 20–21 septembre 2024 : Toulouse Game Dev - Toulouse (France) 25–26 septembre 2024 : PyData Paris - Paris (France) 26 septembre 2024 : Agile Tour Sophia-Antipolis 2024 - Biot (France) 2–4 octobre 2024 : Devoxx Morocco - Marrakech (Morocco) 3 octobre 2024 : VMUG Montpellier - Montpellier (France) 7–11 octobre 2024 : Devoxx Belgium - Antwerp (Belgium) 8 octobre 2024 : Red Hat Summit: Connect 2024 - Paris (France) 10 octobre 2024 : Cloud Nord - Lille (France) 10–11 octobre 2024 : Volcamp - Clermont-Ferrand (France) 10–11 octobre 2024 : Forum PHP - Marne-la-Vallée (France) 11–12 octobre 2024 : SecSea2k24 - La Ciotat (France) 15–16 octobre 2024 : Malt Tech Days 2024 - Paris (France) 16 octobre 2024 : DotPy - Paris (France) 16–17 octobre 2024 : NoCode Summit 2024 - Paris (France) 17–18 octobre 2024 : DevFest Nantes - Nantes (France) 17–18 octobre 2024 : DotAI - Paris (France) 30–31 octobre 2024 : Agile Tour Nantais 2024 - Nantes (France) 30–31 octobre 2024 : Agile Tour Bordeaux 2024 - Bordeaux (France) 31 octobre 2024–3 novembre 2024 : PyCon.FR - Strasbourg (France) 6 novembre 2024 : Master Dev De France - Paris (France) 7 novembre 2024 : DevFest Toulouse - Toulouse (France) 8 novembre 2024 : BDX I/O - Bordeaux (France) 13–14 novembre 2024 : Agile Tour Rennes 2024 - Rennes (France) 16–17 novembre 2024 : Capitole Du Libre - Toulouse (France) 20–22 novembre 2024 : Agile Grenoble 2024 - Grenoble (France) 21 novembre 2024 : DevFest Strasbourg - Strasbourg (France) 21 novembre 2024 : Codeurs en Seine - Rouen (France) 27–28 novembre 2024 : Cloud Expo Europe - Paris (France) 28 novembre 2024 : Who Run The Tech ? - Rennes (France) 2–3 décembre 2024 : Tech Rocks Summit - Paris (France) 3 décembre 2024 : Generation AI - Paris (France) 3–5 décembre 2024 : APIdays Paris - Paris (France) 4–5 décembre 2024 : DevOpsRex - Paris (France) 4–5 décembre 2024 : Open Source Experience - Paris (France) 5 décembre 2024 : GraphQL Day Europe - Paris (France) 6 décembre 2024 : DevFest Dijon - Dijon (France) 22–25 janvier 2025 : SnowCamp 2025 - Grenoble (France) 30 janvier 2025 : DevOps D-Day #9 - Marseille (France) 6–7 février 2025 : Touraine Tech - Tours (France) 3 avril 2025 : DotJS - Paris (France) 16–18 avril 2025 : Devoxx France - Paris (France) Nous contacter Pour réagir à cet épisode, venez discuter sur le groupe Google https://groups.google.com/group/lescastcodeurs Contactez-nous via twitter https://twitter.com/lescastcodeurs Faire un crowdcast ou une crowdquestion Soutenez Les Cast Codeurs sur Patreon https://www.patreon.com/LesCastCodeurs Tous les épisodes et toutes les infos sur https://lescastcodeurs.com/

Reportage Afrique
Côte d'Ivoire: le griotisme à l'épreuve des évolutions de la société

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Sep 5, 2024 2:37


À la fois porte-paroles et réconciliateurs, dépositaires de la tradition orale, souvent artisans, et parfois poètes ou musiciens, les griots ont longtemps été un élément clef de la structuration des villages du nord de la Côte d'Ivoire d'influence mandingue. En raison des évolutions rapides de la société, le rôle social du griot, qui se transmet de génération en génération, tend à disparaitre. Dans de nombreux villages, les enfants de griots, désireux de gagner leur vie ou de poursuivre leurs études, délaisse la fonction. De notre correspondant de retour d'Odienné,Mamadou Diarassouba, le griot de la petite ville de N'GoloBlasso au nord-est d'Odienné, se déplace avec un bois précieux. Selon le chef du village, un octogénaire qui s'exprime en malinké, son travail est indispensable au bien-être du village :« Nous travaillons main dans la main. Nous rendons grâce à Dieu pour le travail qu'il fait. S'il n'est plus, il faudra toujours que le village ait un griot. Le travail qu'il fait protège tout le monde, c'est un bon travail. Il a pris le flambeau de son père. Toutes les missions que je lui donne, il les accomplit parfaitement. Il œuvre à parvenir à une paix entre les habitants, il protège notre village. Il a beaucoup de pouvoir. Je ne pourrais pas être chef sans lui. »En plus de son travail de tanneur, le griot intervient pour régler les conflits entre les habitants, annoncer les baptêmes et les décès. Son père et son grand-père occupaient déjà la même fonction. « J'aimerais qu'après ma mort, un de mes enfants reprenne ce métier et cette fonction. Il ne faut pas que ce savoir-faire soit perdu, j'aimerais qu'ils puissent continuer mon activité », dit-il.Traditions perduesSes trois enfants ont pourtant quitté le village. Un de ses fils réside à Bouaké, l'autre est mécanicien-taulier dans la commune d'Abobo à Abidjan, tandis que la dernière est doctorante en espagnol. Nous l'avons rencontré dans l'enceinte l'université de Cocody :« Avec notre génération, ça sera très compliqué de rester focalisé sur ce même métier. Le monde évolue, et nous aussi, on essaye d'évoluer et d'apporter un plus pour le village. Avant, les parents le faisaient pour pouvoir subvenir à leurs besoins, mais maintenant, ils font ce métier et après, ils vont au champ. Bon, il y a trop de choses, ça veut dire que le métier n'est pas suffisant. Il faut apporter autre chose pour pouvoir survivre. »S'il est difficile d'obtenir des chiffres précis, les habitants de la région d'Odienné affirment que de très nombreux villages ont perdu leurs griots ces dernières années. Dans le village de Tiémé, Ousmane Doumbia, âgé de 36 ans, a bien voulu reprendre une partie du rôle du griot, les activités d'artisan de son père notamment. Il confectionne des fourreaux et emballe les gris-gris avec de la peau de bête : « Je n'ai pas abandonné l'artisanat et le travail du cuir, mais pour ce qui est du rôle d'orateur, je ne peux pas. Je n'en suis pas un, je ne suis pas capable de m'adresser à une foule. Les villageois m'ont poussé à reprendre le flambeau, mais s'occuper des problèmes de tout le monde n'est plus possible aujourd'hui. »Traditionnellement, les griots sont issus de quatre grandes familles – Mabala, Kenibala, Kouyaté, et Kamara – et ont pour rôle de chanter les louanges du roi et des grandes personnalités qui ont jalonné l'histoire de la région.

Géopolitique, le débat
Aide internationale, vecteur d'émancipation ou de contrôle ?

Géopolitique, le débat

Play Episode Listen Later Aug 18, 2024 50:00


L'aide au développement fournie par les donateurs officiels a atteint en 2023 un nouveau sommet de près de 224 milliards de dollars contre 211 milliards de dollars enregistrés en 2022, selon l'OCDE. Les guerres en Ukraine et à Gaza ont certainement joué un rôle dans cette augmentation, alors que d'autres crises majeures sont passées sous silence et de nombreuses zones sont toujours en quête de stabilité. Dans ce paysage complexe, l'aide internationale joue un rôle crucial pour fournir des secours immédiats et renforcer les infrastructures locales. Traditionnellement dominé par les États du « Nord » et les grandes organisations internationales, le secteur de l'aide est aussi marqué par l'émergence de nouveaux acteurs, ainsi que par la persistance de questions et défis structurels qui interrogent son efficacité et sa cohérence. Quels sont les nouveaux enjeux de l'aide internationale, que dire des stratégies d'influence entre les différents acteurs qui composent la géopolitique de l'aide ? Quelle capacité les organisations internationales et les acteurs locaux ont-ils à naviguer dans un contexte de plus en plus complexe tout en restant fidèles à leurs missions humanitaires et dans le souci de promouvoir une aide équitable et efficace ?Invités :  Fatou Elise Ba, chercheuse à l'Iris, coordinatrice du programme humanitaire et développement Pierre Micheletti, président d'Honneur d'Action contre la faim, administrateur de SOS Méditerranée, ancien président de Médecins du Monde Jean François Corty, médecin. Président de Médecins du Monde et chercheur associé à l'Iris. Édition en partenariat avec la Revue Internationale et Stratégique. 

Dharmatalks Kosan Maquestieau
Éveil subit et éveil graduel

Dharmatalks Kosan Maquestieau

Play Episode Listen Later Aug 15, 2024 26:15


Traditionnellement on a beaucoup opposé « l'éveil subit » de Maître Eno (6e patriarche Chinois, Dajian Huineng) avec « l'éveil graduel » de son compatriote le moine Jinshu (Shenxiu) au point de faire de Maître Eno le super champion de la compréhension de l'éveil et du moine Jinshu celui « qui n'avait rien compris ». A l'origine de cette opposition il y a les deux poèmes qu'ils ont écrit l'un et l'autre à la demande du 5e patriarche Konin (Hongren). En relisant attentivement le « Sutra de l'Estrade » dans lequel Maître Eno relate lui-même cet épisode, on remarque d'abord qu'il n'y a pas deux, mais trois poèmes et que finalement les deux poèmes de Maître Eno sont au fond un commentaire et un hommage au poème de Jinshu. Maître Eno ne fait rien d'autre qu'embarquer Jinshu dans le stade supérieur de l'expression de l'éveil par la compréhension de la vacuité. En d'autres mots, les deux pratiques co-existent. Il n'y a pas de différence de nature, seulement une différence de degré. Les deux personnages se rejoignent dans l'éveil du Bouddha. Enseignement oral donné au temple zen de la Gendronnière le 1 août 2024. Traduction simultanée en anglais par la nonne Catherine Delhomme. ========================================= Traditionally, the ‘sudden awakening' of Master Eno (6th Chinese patriarch, Dajian Huineng) has been contrasted with the ‘gradual awakening' of his compatriot, the monk Jinshu (Shenxiu), to the point of making Master Eno the super champion of understanding awakening and the monk Jinshu the one who ‘understood nothing'. The origin of this opposition lies in the two poems they both wrote at the request of the 5th Patriarch Konin (Hongren). If we reread the ‘Platform Sutra' carefully, in which Master Eno himself recounts this episode, we first notice that there are not two, but three poems, and that Master Eno's two poems are basically a commentary on and homage to Jinshu's poem. Master Eno is doing nothing more than taking Jinshu to the higher stage of the expression of awakening through the understanding of emptiness. In other words, the two practices co-exist. There is no difference in nature, only a difference in degree. The two characters come together in the awakening of the Buddha. Oral teaching given at the Gendronnière Zen Temple on 1 August 2024. Simultaneous translation into English by the nun Catherine Delhomme.

Afrique Économie
Objectif «zéro faim dans le monde»: les Nations unies innovent pour trouver de nouveaux financements

Afrique Économie

Play Episode Listen Later Jul 31, 2024 2:24


L'année dernière, une personne sur cinq a souffert de la faim en Afrique. Le rapport annuel sur l'état de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde montre que les niveaux de sous-alimentation sont comparables à ceux d'il y a quinze ans. En cause notamment, un manque de financement. C'est pourquoi le Fida en charge du financement des projets des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture cherche des solutions innovantes. Pour atteindre l'objectif « faim 0 » dans le monde d'ici 2030, l'organisation estime qu'il faut investir 480 millions de dollars par an. « Traditionnellement, le Fida est financé uniquement par les contributions des États membres, explique Natalia Toschi, responsable de l'unité financements du Fida (Fonds international de développement agricole), l'argent en provenance des États membres stagne autour de 5% du total de l'aide publique au développement. Et cela est bien sûr dû au fait qu'il y a de nombreuses priorités qui se percutent et pour lesquelles les États membres doivent investir. Il y a des guerres, il y a des crises migratoires. L'agriculture a aussi été considérablement sous-financée. »« Imaginer des nouveaux instruments »Il faut donc innover. En 2020, le Fida devient la première institution des Nations à recevoir une notation de crédit sur les marchés. Et en 2022, il émet ses premières obligations durables. « Notre innovation participe à imaginer des nouveaux instruments pour pouvoir investir dans le secteur rural, détaille Bernard Hien, le directeur régional Afrique de l'Ouest et du Centre du Fida, et ces instruments nouveaux, ça peut être par exemple les obligations durables. Le Fida est la première institution spécialisée des Nations unies à recevoir une notation de crédit et à émettre des obligations durables. Nous l'avons commencé en 2022 et jusque-là, nous avons levé 480 millions de dollars auprès des fonds de pension et des assurances. Aujourd'hui même, en réalité, nous avons émis notre première obligation nutrition de 50 millions avec un partenariat avec une mutuelle d'assurance japonaise. Donc ça va nous permettre de mieux prendre en compte les questions de malnutrition dans le projet et de mieux accompagner les pays. Il y a d'autres innovations en matière de financement. Ce n'est pas des instruments d'atténuation des risques ça ? Par exemple les garanties, les financements mais que les cofinancements, les co-investissements donc voilà autant de possibilités qui peuvent accompagner les États. »Recours au secteur privéL'objectif est d'attirer le secteur privé à investir dans l'agriculture et les activités rurales. Il existe, pour cela, plusieurs leviers possibles. « Les gestionnaires d'actifs ont de manière croissante un objectif explicite d'investissement dans des titres sécurisés et qui respectent les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance, poursuit Natalia Toschi, nos investisseurs typiques sont des fonds de pension, des compagnies d'assurance, qui ont très souvent un mandat social. » Les investisseurs veulent connaître l'impact de l'argent qu'ils nous prêtent. Les projets de la Fida soutiennent 16 des 17 objectifs de développement durables. Et nous disposons d'un cadre de finance durable qui est aligné sur les principes de l'Association internationale des marchés des capitaux.Pour plus d'efficacité, le Fida expérimente des instruments d'atténuation des risques pour l'investissement, des garanties, des financements de type mixte. Si la tendance n'est pas renversée, le Fida estime que le coût de la malnutrition dans le monde coûtera 12 000 milliards de dollars à la communauté internationale.

Choses à Savoir SANTE
Quels sont les bienfaits du thé matcha ?

Choses à Savoir SANTE

Play Episode Listen Later Jul 21, 2024 2:11


Le thé matcha est un thé vert en poudre originaire du Japon, reconnu pour ses nombreux bienfaits pour la santé. Voici quelques-uns de ses principaux avantages :1. Riche en antioxydants : Le matcha contient une quantité exceptionnelle de catéchines, en particulier l'épigallocatéchine gallate (EGCG), qui aide à combattre les radicaux libres responsables du vieillissement et de diverses maladies chroniques.2. Amélioration de la concentration et de la vigilance : Grâce à la combinaison unique de caféine et de L-théanine, un acide aminé présent dans le matcha, il offre une stimulation douce sans les effets secondaires nervosants souvent associés au café. La L-théanine favorise également la relaxation et la clarté mentale.3. Effet détoxifiant : Le matcha est cultivé à l'ombre, ce qui augmente sa teneur en chlorophylle. Cette substance est réputée pour ses propriétés détoxifiantes, aidant à éliminer les métaux lourds et les toxines du corps.4. Amélioration de l'endurance physique : Traditionnellement consommé par les samouraïs avant les batailles, le matcha augmente l'endurance physique. Des études ont montré qu'il peut augmenter la capacité d'exercice jusqu'à 24 %.5. Soutien à la perte de poids : Les catéchines du matcha ont des propriétés thermogéniques, ce qui signifie qu'elles aident à augmenter le métabolisme et à brûler les graisses plus rapidement. Une consommation régulière peut donc contribuer à la gestion du poids.6. Amélioration de la santé cardiaque : La consommation régulière de matcha peut réduire les niveaux de LDL (mauvais cholestérol) et de triglycérides, ainsi que prévenir l'oxydation du LDL, diminuant ainsi le risque de maladies cardiovasculaires.7. Renforcement du système immunitaire : Le matcha contient des vitamines A et C, du potassium, du fer, des protéines et du calcium, qui renforcent le système immunitaire.8. Effet calmant et anti-stress : La L-théanine présente dans le matcha favorise la production d'ondes alpha dans le cerveau, qui sont liées à un état de relaxation et de méditation, réduisant ainsi le stress et l'anxiété.En somme, le thé matcha n'est pas seulement une boisson énergisante, mais aussi un véritable allié pour une vie saine et équilibrée, grâce à ses nombreux bienfaits sur le corps et l'esprit. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Choses à Savoir TECH VERTE
Stocker le CO2 six fois plus vite, est-ce possible ?

Choses à Savoir TECH VERTE

Play Episode Listen Later Jul 18, 2024 2:07


L'excès de dioxyde de carbone (CO2) dans notre atmosphère fait grimper les températures, exacerbant le changement climatique. Pour éviter une catastrophe, nous devons non seulement réduire drastiquement nos émissions, mais aussi capturer et stocker une partie du CO2 déjà présent dans l'air. Des chercheurs de l'Université du Texas (États-Unis) ont peut-être trouvé une méthode beaucoup plus rapide et moins nocive que celles actuellement en usage.Traditionnellement, le CO2 est stocké dans des réservoirs souterrains, mais cette méthode présente des risques, notamment des fuites, la contamination des eaux et des tremblements de terre liés à l'injection. Les scientifiques cherchent donc des alternatives, comme le stockage du CO2 sous forme d'hydrates, des matériaux semblables à de la glace qui se forment en captant le CO2.Dans la revue ACS Sustainable Chemistry & Engineering, les chercheurs texans expliquent leur nouvelle méthode. Ils ont découvert que l'utilisation de magnésium comme catalyseur dans l'eau de mer permet de multiplier par six la vitesse de formation des hydrates. Cette approche fonctionne sans nécessiter de coûteux dessalements et pourrait stocker le CO2 au fond des océans, où les conditions sont suffisamment stables pour éviter la décomposition.Les implications de cette découverte vont au-delà de la simple séquestration du CO2. La formation ultrarapide d'hydrates pourrait également être utilisée dans le dessalement de l'eau de mer, la séparation des gaz et le stockage du gaz, offrant ainsi de nouvelles solutions pour diverses industries. Deux demandes de brevets ont déjà été déposées, et l'équipe envisage de créer une start-up pour commercialiser cette technologie innovante. Cette avancée représente une lueur d'espoir dans la lutte contre le changement climatique, en fournissant une méthode plus efficace et durable pour gérer l'excès de CO2 dans notre atmosphère. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Si loin si proche
Basa Ahaide au Pays basque : là où les montagnes chantent

Si loin si proche

Play Episode Listen Later Jul 14, 2024 48:30


Transhumance sonore en Soule, la plus sauvage des sept provinces du Pays basque. En quête d'un chant qui célèbre le sauvage et que seuls quelques bergers continuent de faire résonner dans les montagnes. Dans les hauteurs des Pyrénées Atlantiques, sur le côté français du Pays Basque, la province de la Soule ou Xiberoa est connue pour abriter un chant aussi fascinant que confidentiel : le basa ahaide. Ce chant ancestral, sans paroles, s'est transmis oralement et il traduit l'émotion du berger-chanteur face à la splendeur, la grandeur des éléments en altitude, quand il se retrouve seul, là-haut dans sa cabane ou cayolar après avoir transhumé à pied avec ses bêtes. Ce chant célèbre alors ces retrouvailles mais aussi une relation intime entre l'homme et son environnement, vivant, avec lequel il fait corps. Traditionnellement, il se dit que le basa ahaide se chante seul, en extérieur ; car la montagne, avec son écho puissant, chante le reste. Intriguée par ces chants du sauvage, Jeanne Lacaille est partie à la rencontre de bergers et de bergères qui continuent de partir avec des troupeaux en estive à la belle saison ; mais aussi des artistes souletins qui entretiennent, partagent ce répertoire du basa ahaide. Dans une terre de forêts, de gorges vertigineuses et de montagnes, où la vivacité de la culture pastorale fait la fierté de ses 13 000 habitant.e.s qui ne manquent jamais de célébrer en chansons leur langue, leur identité et leurs montagnes.Un voyage sonore de Jeanne Lacaille.En savoir plus : - Sur La Soule, l'une des provinces les plus sauvages du Pays basque- Sur Julen Achiary, artiste de basa ahaide et membre du quartet Haratago- Sur le festival Errobiko Festibala qui se tient à Itxassou du 18 au 21 juillet 2024.

Musiques du monde
Itw Haratago (pays Basque trad) + #SessionLive Kiledjian

Musiques du monde

Play Episode Listen Later Jun 30, 2024 48:30


Jazz, hip-hop, contemporain et chants pastoraux du pays basque, Julen Achiary et David Kiledjian sont nos invités. Haratago signifie « au-delà » en basque. le groupe emmené par Julen Achiary révèle toute la puissance du Basa Ahaide, expression vocale des bergers montagnards du Pays Basque.« Basa Ahaide »… Dans les montagnes souletines et plus particulièrement dans les Arbailles, les ancêtres, bergers, chantaient déjà ces chants liés à la nature, au monde sauvage… Les Basa Ahaide. Sans paroles, véritables calligraphies sonores, ils expriment le vol de l'aigle ou des chocards… mais aussi l'émerveillement et l'humilité de l'humain devant l'immensité de la nature. Les Basa Ahaide réclament du souffle, une force calme et profonde, de l'audace vers les cimes… pour que ces « chants longs », mélodies parmi les plus belles, prennent vie.Traditionnellement chanté en solo et a capella, Julen Achiary, inspiré de ses rencontres avec des musiciens de Turquie et d'Azerbaïdjan, revisite ce répertoire ancestral au sein d'un quatuor à la distribution inédite, avec Nicolas Nageotte à la clarinette et au duduk, Bastien Fontanille à la vielle à roue et au banjo, et Jordi Cassagne au violone (contrebasse de viole de gambe).Ces chants ancestraux, transmis de manière orale, retranscrivent l'émotion du berger chanteur devant la nature et sa vie en estive.Depuis sa plus tendre enfance, Julen Achiary les a entendus, écoutés… Puis il les a chantés. D'abord pour lui, avant de désirer trouver la forme qui lui correspondait pour la partager avec le public.Un projet où la voix, le violone, klarinet, duduk, amboès, vielle à roue ou banjo se croisent et s'entremêlent, chacun devenant tour à tour Aigle, ou son ombre furtive. Sur la terre, dans les espaces lumineux ou sombres des vallées et forêts montagnardes.► Album Basa Ahaide (La Grande Folie 2024).Site Haratago - collection Territoires - facebook - Suds Arles 10 juillet. Puis nous recevons David Kiledjian dans la #SessionLive pour la sortie de The Otium Mixtape.Créateur à l'initiative de différents projets (Fowatile, HILA ou le successful Dowdelin...), réalisateur par ailleurs des albums du pianiste arménien Tigran Hamasyan ou de la formation malienne BKO, et collaborateur de Talib Kweli, Piers Faccini, Miguel Atwood-Ferguson, Foreign Beggars, Mathieu Boogaerts, Vaudou Game ; le musicien et producteur lyonnais David Kiledjian signe The Otium Mixtape, un tout premier opus revendiqué sous son seul patronyme. Bâties autour de l'idée d'oisiveté active chère aux citoyens de la Rome antique, ces 10 plages dessinent des ponts entre langues et folklores des 4 coins du monde, jazz, hip-hop et avant-gardes électroniques.Titres interprétés au grand studio- Under The Stars, Live RFI- Nioloti (La Nuit) Feat. Cindy Pooch, extrait de l'album, voir le clip- Jenny, Live RFI.Line Up : David Kiledjian, piano et sax, Judith Saurel, violon, chant et Claudine Pauly, violoncelle.Son : Benoît Letirant & Mathias Taylor.► Album The Otium Mixtape (Underdog Rd 2024).Site Kiledjian/Underdog Rd - facebook - Tiny desk.

Musiques du monde
Itw Haratago (pays Basque trad) + #SessionLive Kiledjian

Musiques du monde

Play Episode Listen Later Jun 30, 2024 48:30


Jazz, hip-hop, contemporain et chants pastoraux du pays basque, Julen Achiary et David Kiledjian sont nos invités. Haratago signifie « au-delà » en basque. le groupe emmené par Julen Achiary révèle toute la puissance du Basa Ahaide, expression vocale des bergers montagnards du Pays Basque.« Basa Ahaide »… Dans les montagnes souletines et plus particulièrement dans les Arbailles, les ancêtres, bergers, chantaient déjà ces chants liés à la nature, au monde sauvage… Les Basa Ahaide. Sans paroles, véritables calligraphies sonores, ils expriment le vol de l'aigle ou des chocards… mais aussi l'émerveillement et l'humilité de l'humain devant l'immensité de la nature. Les Basa Ahaide réclament du souffle, une force calme et profonde, de l'audace vers les cimes… pour que ces « chants longs », mélodies parmi les plus belles, prennent vie.Traditionnellement chanté en solo et a capella, Julen Achiary, inspiré de ses rencontres avec des musiciens de Turquie et d'Azerbaïdjan, revisite ce répertoire ancestral au sein d'un quatuor à la distribution inédite, avec Nicolas Nageotte à la clarinette et au duduk, Bastien Fontanille à la vielle à roue et au banjo, et Jordi Cassagne au violone (contrebasse de viole de gambe).Ces chants ancestraux, transmis de manière orale, retranscrivent l'émotion du berger chanteur devant la nature et sa vie en estive.Depuis sa plus tendre enfance, Julen Achiary les a entendus, écoutés… Puis il les a chantés. D'abord pour lui, avant de désirer trouver la forme qui lui correspondait pour la partager avec le public.Un projet où la voix, le violone, klarinet, duduk, amboès, vielle à roue ou banjo se croisent et s'entremêlent, chacun devenant tour à tour Aigle, ou son ombre furtive. Sur la terre, dans les espaces lumineux ou sombres des vallées et forêts montagnardes.► Album Basa Ahaide (La Grande Folie 2024).Site Haratago - collection Territoires - facebook - Suds Arles 10 juillet. Puis nous recevons David Kiledjian dans la #SessionLive pour la sortie de The Otium Mixtape.Créateur à l'initiative de différents projets (Fowatile, HILA ou le successful Dowdelin...), réalisateur par ailleurs des albums du pianiste arménien Tigran Hamasyan ou de la formation malienne BKO, et collaborateur de Talib Kweli, Piers Faccini, Miguel Atwood-Ferguson, Foreign Beggars, Mathieu Boogaerts, Vaudou Game ; le musicien et producteur lyonnais David Kiledjian signe The Otium Mixtape, un tout premier opus revendiqué sous son seul patronyme. Bâties autour de l'idée d'oisiveté active chère aux citoyens de la Rome antique, ces 10 plages dessinent des ponts entre langues et folklores des 4 coins du monde, jazz, hip-hop et avant-gardes électroniques.Titres interprétés au grand studio- Under The Stars, Live RFI- Nioloti (La Nuit) Feat. Cindy Pooch, extrait de l'album, voir le clip- Jenny, Live RFI.Line Up : David Kiledjian, piano et sax, Judith Saurel, violon, chant et Claudine Pauly, violoncelle.Son : Benoît Letirant & Mathias Taylor.► Album The Otium Mixtape (Underdog Rd 2024).Site Kiledjian/Underdog Rd - facebook - Tiny desk.

Religions du monde
Aïd-al-Adha, Aïd-el-Kebir ou Tabaski : une année à l'épreuve des crises

Religions du monde

Play Episode Listen Later Jun 21, 2024 48:30


Cette année, l'Aïd-el-Kebir ou Aïd-al-Adha, appelée Tabaski en Afrique de l'Ouest, était célébrée le 16 ou le 17 juin selon les pays. Traditionnellement liée au hajj, le grand pèlerinage à La Mecque, l'Aïd-al-Adha commémore le geste d'Abraham – Ibrahim – lorsque Dieu lui apparaît en rêve et lui demande de sacrifier son fils. Alors qu'il est sur le point de commettre cet acte, Dieu remplace son fils par un bélier. Aujourd'hui, c'est une fête en famille, de partage et de solidarité, dont les célébrations diffèrent selon les pays ou les régions. Certaines subissent les guerres, au Sahel, au Soudan ou à Gaza. Ceux qui ont fui leur pays souffrent de cet éloignement, que tentent de compenser des associations d'aide humanitaire par exemple en France où le nombre de bénéficiaires n'a cessé de grimper ces derniers mois.En France, selon les profils sociologiques, les pratiques peuvent changer, notamment autour de l'abattage des moutons : des réflexions théologiques intègrent de nouveaux questionnements sur le végétarisme, dans les pays où la viande est abondante.Invités :- Sarah Aïter, doctorante en Sociologie politique et spécialiste de l'islam notamment sur les intellectuels musulmans en France- Moussa Khedimellah, sociologue des religions diplômé de l'EHESS Paris, spécialiste de l'islam dans l'espace public en France et des nouveaux mouvements religieux.Témoignages :- Reportage à Gaza (par Rami Al Meghari à Gaza et Sami Boukhelifa, envoyé spécial permanent de RFI à Jérusalem)- El Boukary Ben Essayouti, chef de la mission culturelle de Tombouctou au Mali- Mohamed Ag Malha, coordinateur du camp de réfugiés de Mbera en Mauritanie.- Reportages en France à la Grande Mosquée de Paris et au SIF (Secours Islamique de France).- Chems-eddine Hafiz, Recteur de la Grande Mosquée de Paris- Souleymane Abagana, directeur des programmes et opérations à l'international au Secours Islamique France- Pascal Ramirez, directeur de la mission sociale France au Secours Islamique France.

Grand reportage
LE SUPPLÉMENT DU SAMEDI Joe Biden et les électeurs arabo-musulmans ET Comment réduire l'impact environnemental de la production d'un film ?

Grand reportage

Play Episode Listen Later Jun 1, 2024 48:30


Joe Biden et les électeurs arabo-musulmansIl y avait déjà son âge, la frontière et l'inflation, mais depuis le 7 octobre 2023, Joe Biden a un autre problème. La guerre à Gaza et son soutien à Israël dans sa réponse à l'attaque du Hamas. Traditionnellement, le soutien à Israël ne se discutait pas vraiment aux États-Unis. Mais une partie de la population ne veut plus se taire. Il y a le mouvement étudiant et il y a les Américains arabes et musulmans, qui se font entendre, par la voix et qui entend se faire entendre dans les urnes. Un Grand reportage de Guillaume Naudin qui s'entretient avec Jacques Allix.   Comment réduire l'impact environnemental de la production d'un film ? Alors que le Festival de Cannes vient de dévoiler son palmarès, RFI s'intéresse ce mercredi (29 mai 2024) aux efforts du cinéma français pour réduire son empreinte environnementale. Émissions de gaz à effet de serre participant au réchauffement climatique, pollution, impact sur la biodiversité : l'industrie du 7è art a un impact considérable. 1,7 million de tonnes d'équivalents CO2 sont par exemple émises chaque année par le secteur audiovisuel français, a calculé le collectif ECOPROD en 2020. Mais le secteur commence à transformer ses pratiques…Un Grand reportage de Lucile Gimberg qui s'entretient avec Patrick Adam. 

Grand reportage
Les électeurs arabo-musulmans américains et Joe Biden

Grand reportage

Play Episode Listen Later May 27, 2024 19:30


Il y avait déjà son âge, la frontière et l'inflation, mais depuis le 7 octobre 2023, Joe Biden a un autre problème. La guerre à Gaza et son soutien à Israël dans sa réponse à l'attaque du Hamas. Traditionnellement, le soutien à Israël ne se discutait pas vraiment aux États-Unis. Mais une partie de la population ne veut plus se taire. Il y a le mouvement étudiant et il y a les Américains arabes et musulmans, qui se font entendre, par la voix et qui entend se faire entendre dans les urnes.  « Les électeurs arabo-musulmans américains et Joe Biden », un Grand reportage de Guillaume Naudin, réalisation : Tiffanie Menta.

Journal d'Haïti et des Amériques
En Haïti, « l'agonie » des hôpitaux

Journal d'Haïti et des Amériques

Play Episode Listen Later May 7, 2024 30:00


Partout dans le pays, la situation du secteur de la santé se dégrade. Le Nouvelliste s'attarde sur l'état des institutions dans l'ouest. « Au moins 34 institutions de santé sont fermées », titre le quotidien. Dans le journal le National, on rappelle « l'agonie des hôpitaux » et leur calvaire « pour dédouaner leurs matériels dans les ports ». C'est le cas, par exemple, du Centre hospitalier de Fontaine, « dont son conteneur rempli de matériels médicaux a passé près de 3 mois à la douane du Cap-Haïtien, en raison d'un manque de soutien du gouvernement », détaille le journal. Interrogé, son directeur José Ulysse précise qu'il ne tient pas à se plaindre des autorités, mais à attirer l'attention des responsables sur les nombreux cas d'hôpitaux qui ont du mal à obtenir leurs matériels alors que l'affluence, elle, ne cesse de grandir chaque jour.► Le Nouvelliste ► Le National.Deux inculpations dans le meurtre d'un journalisteCe mardi (7 mai 2024), le directeur de l'agence Alterpresse Gotson Pierre revient sur l'appel de plusieurs organisations de défense des droits humains face aux assauts répétés des groupes criminels. On évoque aussi avec notre confrère les conclusions de l'enquête sur l'assassinat du journaliste Néhémie Joseph, il y a cinq ans, à Mirebalais. Deux hommes ont été inculpés selon les informations de l'agence. Enfin, on peut lire également sur le site alterpresse.org un article consacré aux intempéries qui frappent Haïti ces jours-ci. La Colombie sous de fortes pluiesDes intempéries qui n'épargnent pas l'Amérique du Sud. Au Brésil, le bilan des intempéries s'élève maintenant à plus de 80 morts. Et en Colombie voisine, on gère aussi l'urgence provoquée par les pluies. Dans le département d'Antioquia, dans le nord du pays, au moins cinquante municipalités sont classées en alerte rouge pour de possibles glissements de terrain, rapporte le média local Telemedellin News. Près de Montebello, une crue soudaine a affecté les logements d'au moins 160 personnes, poursuit le média local.À lire aussiBrésil: plusieurs dizaines de morts dans le sud en raison des intempériesJoe Biden attendu au tournant lors de son discours sur l'antisémitismeAux États-Unis, la presse s'interroge sur la stratégie de Joe Biden vis-à-vis d'Israël. Alors qu'Israël a lancé une opération militaire à Rafah dans le nord de Gaza, la contestation gronde toujours chez les étudiants qui doivent manifester devant le Capitole aujourd'hui. Joe Biden doit s'y exprimer lors d'une cérémonie de commémoration de l'Holocauste. Traditionnellement, les présidents qui assistent à cette cérémonie annuelle « se concentrent sur l'Holocauste et les souffrances du peuple juif, sans mettre l'accent sur d'autres événements », rappelle Politico. Mais alors que les universités américaines sont plongées dans des manifestations de plus en plus conflictuelles, taxées par certains -y compris des démocrates- d'antisémitisme, « tous les membres de [l'équipe Biden] ne sont pas sûrs qu'un discours grandiloquent soit l'approche la plus efficace », souligne le média en ligne.À lire aussiGuerre à Gaza: dans les universités américaines, un mouvement de protestation qui ne cesse de grossir Tiziana Marone de la Première revient sur le choc après le décès hier (6 mai 2024) d'un homme armé dans le quartier du Lamentin à Fort-de-France.Une enquête a été ouverte par le parquet de Fort de France et par l'IGPN, la Police des Polices. Une habitante témoigne au micro de Franck-Edmond Mariette de Martinique La 1ère. Morceau musical : « Ki sa ? » de David Walters (Martinique).À écouter aussiDavid Walters, l'âme solaire des tropiques

Choses à Savoir SANTE
Pourquoi certaines personnes ont une fossette au menton ?

Choses à Savoir SANTE

Play Episode Listen Later Apr 8, 2024 2:56


Pour écouter l'épisode: D'où vient l'expression "à un de ces quatre":Apple Podcasts:https://podcasts.apple.com/fr/podcast/do%C3%B9-vient-lexpression-%C3%A0-un-de-ces-quatre/id1719737952?i=1000650841144Spotify:https://open.spotify.com/episode/0YJ39KAFUm7h61LRzcjvRe?si=a6a83b18f19747ca-------------------------Les caractéristiques physiques qui distinguent les humains sont nombreuses, qu'il s'agisse de la couleur des yeux, de la forme du nez ou de la longueur des jambes. Mais certains éléments ne sont présents que chez une petite quantité d'individus. La fossette au menton, par exemple, ne concerne qu'environ 1 personne sur 5. Son apparition est fortement dépendante de la génétique.À quoi ressemble une fossette au menton ?Traditionnellement associée à un visage de charme ou de caractère, la fossette constitue un petit creux au centre du menton. Sa forme, sa taille et sa profondeur varient beaucoup, lui conférant une apparence unique pour chaque visage.L'on distingue les fossettes présentes à la naissance de celles issues du vieillissement. Les premières résultent de facteurs génétiques. Elles découlent d'une variation dans la structure musculaire ou osseuse du menton. La fossette congénitale est visible dès les premières années de vie, et reste inchangée malgré le temps qui passe. Souvent, les membres d'une famille sont plusieurs à partager ce trait.Les fossettes qui surviennent avec l'âge prennent naissance dans les modifications des tissus mous ou des os du menton au cours de la vie. En vieillissant, la peau perd en élasticité et en volume. Les muscles et les graisses du visage se modifient, ce qui peut faire apparaitre une fossette, souvent moins marquée que celle présente à la naissance.Les origines génétiquesSi l'un ou les deux parents possèdent une fossette au menton, il existe une possibilité accrue que l'enfant hérite de la particularité. D'ailleurs, il est fréquent de constater la présence de fossettes dans les familles sur plusieurs générations. Mais l'identification des gènes spécifiques responsables de ce trait distinctif est complexe. L'apparition de la fossette ne dépend pas seulement de la présence ou non d'un allèle du gène. Elle résulte plutôt d'une interaction de différents facteurs génétiques et environnementaux, qui vont aussi modifier l'apparence précise de la fossette.La tendance observée par les scientifiques semble indiquer que la fossette est rattachée à un trait dominant. Cela signifie que la caractéristique peut se manifester même si l'individu n'hérite que d'un seul gène de ses parents, l'autre parent n'ayant pas de fossette.La construction de la fossetteLe menton se développe très tôt dans la vie fœtale. La forme de l'os inférieur de la face détermine en grande partie l'apparence qu'aura le menton. Parfois, une brèche dans cet os donne naissance à la fossette du menton. Mais ce n'est pas le seul facteur déterminant. L'insertion du muscle mentonnier conditionne aussi la forme prise par la peau du menton, qui peut conduire à l'apparition d'une fossette. Ces éléments, influencés par la génétique, varient selon des facteurs de croissance et de développement durant l'enfance puis l'adolescence. Chez certaines personnes, c'est le ligament du menton qui va s'avérer plus saillant ou tendu et faire apparaitre le creux caractéristique sur le visage. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Reportage culture
«Misteria Paschalia» à Cracovie, l'un des plus grands festivals de musique baroque fête ses 20 ans

Reportage culture

Play Episode Listen Later Mar 29, 2024 4:58


Première ville européenne inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco et ancienne capitale et résidence des rois de Pologne, Cracovie accueille aujourd'hui l'un des plus grands festivals de musique baroque dans le monde. Traditionnellement organisé autour des fêtes de Pâques, Misteria Paschalia s'offre pour ses 20 ans un nouveau directeur. Le chef d'orchestre et luthiste français Vincent Dumestre propose une programmation loin des sentiers sacrés du festival avec, pour la première fois, un IN et un OFF dans des lieux patrimoniaux hors du commun allant jusqu'à 100 m sous terre afin de faire découvrir la musique autrement. La 20e édition du festival se tient jusqu'au lundi de Pâques, ce 1er avril. À écouter aussiReportage culture : 43e Festival d'Ambronay, résolument moderneÀ lire aussiLe baroque s'épanouit dans les jardins de William Christie

Choses à Savoir VOYAGE
Pourquoi les Grecs sont-ils les champions du yaourt ?

Choses à Savoir VOYAGE

Play Episode Listen Later Mar 20, 2024 2:47


On obtient un yaourt à partir de lait et de bactéries. Il y en a des bonnes et des mauvaises. Moi, si je devais résumer la vie d'un yaourt aujourd'hui avec vous, je dirais que c'est d'abord des rencontres entre du lait et des ferments lactiques. Les industriels pasteurisent le yaourt, tue toute les bactéries puis ensemence à nouveau le lait avec, cette fois, uniquement des bonnes bactéries, des ferments lactiques qui vont faire tout le reste du travail. Ces ferments produisent de l'acide et c'est cet acide qui va séparer certaines protéines du lait, les caséines. La caséine se sépare du reste. Le yaourt prend alors vie. On obtient un caillé et son petit lait ou lactosérum si vous voulez absolument savoir cette chose gastronomique. Dans un yaourt, les bactéries se comptent par millions. Il y en aurait 10 millions par gramme, ça donne envie hein ! Au départ, le yaourt, c'est la base de l'alimentation des bergers grecs. On le mangerait depuis plus de 4 000 ans dans la région montagneuse de l'Épire. Traditionnellement, le yaourt grec est fabriqué à partir de lait de brebis. On le confectionne dans des pots en bois ou en céramique. Le yaourt grec est « strangisto », ça veut dire égoutté. Il est dense, très riche en protéines grâce à cette technique de filtre. Le lactosérum, le petit lait s'écoule très lentement de ces récipients poreux. Ça n fait un produit pauvre en lactose.  Et on lui prête même des vertus cosmétiques. Un yaourt grec dans vos cheveux tout secs et votre peau toute cramée après les vacances fera le plus grand bien. Pas chère la crème après-soleil ! Et avec les tranches de concombre posées sur le regard : tzatziki immédiatement ! Chez les industriels, pour des raisons évidentes de gain de temps, d'optimisation de production, de rentabilité, on fait du yaourt à la grecque mais différemment des Grecs. On ne le fabrique pas vraiment en Grèce, déjà. Le lait ne s'écoule pas lentement non plus. En France, on produit beaucoup de lait de vache : 24 milliards de litres l'année dernière. Donc, dans le commerce, on trouve des yaourts à la grecque le plus souvent à base de ce lait. Et pour tricher sur cette onctuosité sans égal du yaourt grec, on y rajoute de la crème fraîche. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices

Choses à Savoir VOYAGE
Comment entretenir sa fonte ?

Choses à Savoir VOYAGE

Play Episode Listen Later Sep 7, 2023 2:32


Une casserole en fonte est un allié de choix. On a déjà fait un épisode sur ses qualités, aujourd'hui, nous allons voir comment l'entretenir. La fonte est une matière poreuse. Il est donc nécessaire de boucher les pores pour qu'elle ne se sature pas d'eau à basse température ou au lavage, sinon, l'eau contenue dans les pores se transformerait en vapeur et décaperait la couche antiadhésive qui se forme naturellement en surface. Voila le pourquoi du comment. La fonte est un alliage d'acier et de carbone. Cet alliage possède deux propriétés fâcheuses en cuisine : il rouille et il accroche aux aliments. Le culottage de poêle est un procédé qui consiste à enduire la fonte de gras et à la cuire à vide. Lors de la chauffe, le gras en question atteint son point de fumée, le point auquel le gras émet de la fumée constante. C'est ce point qui nous intéresse parce que c'est là où se passe une réaction de polymérisation lors de laquelle le gras se lie à l'alliage de fer. On appelle ça le culottage, la création de couche protectrice anti-adhérente. Donc l'exécution est simple, vous chauffez votre four à fond, vous frottez votre ustensile en fonte avec une matière grasse et vous enfournez *entre 10 et 30 minutes, vous laissez refroidir et vous recommencez l'opération plusieurs fois. Minimum 3. L'huile de colza est une des huiles les plus appropriées pour le culottage. Traditionnellement, pour culotter la fonte, on utilisait le gras animal, genre saindoux. Mais si vous n'utilisez pas votre fonte très fréquemment, la graisse animale peut lui communiquer une odeur rance. Attention à bien ouvrir les fenêtres et bien aérer, idéalement, faites ça dehors car niveau fumée et odeur, vous allez être servis, mais c'est un mal nécessaire. Le culottage est terminé quand la fonte est devenue marron foncé, presque noire, et qu'elle a un aspect vernis. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices

Choses à Savoir VOYAGE
Comment accompagner une burrata ? ⚪

Choses à Savoir VOYAGE

Play Episode Listen Later Jul 13, 2023 2:59


La burrata, ce petit cœur froid et crémeux qu'on déguste simplement avec de l'huile d'olive et du basilic ou qu'on coupe sur sa pizza pour contraster avec la chaleur de votre napolitaine. C'est pas vraiment de la mozzarella, enfin si, mais pas que. La mozza est un fromage, la burrata, même si elle y fait penser est une préparation culinaire et aujourd'hui, je vous en donne la recette vite vite. La burrata est une invention relativement récente, elle a 100ans et nous vient de la région des Pouilles en Italie.  Traditionnellement, il s'agit d'un pochon de mozzarella rempli de crème fermé par un lien de raphia alimentaire.  Il est fait de filata de pâtes filandreuses mélangées à de la crème, ce qui donne une consistance crémeuse semblable à celle du beurre.  Basiquement, égouttez une mozzarella de bufflone, la vraie, et écrasez-la grossièrement . Vous versez environ 2 cuillères à soupe de crème liquide grasse. Un peu de sel et vous mélanger. Vous avez là un coeur de burrata que vous pouvez utiliser tel quel façon dips, j'y reviens plus tard. Pour vraiment avoir la burrata, on va enfermer ce coeur dans une mozzarella étirée et refermer ce petit sac. Ca c'est la recette vite vite, la vraie recette demande du matériel et du savoir faire de fromager et je conseille d'aller en acheter chez eux. Un petit truc pour vos boules de burrata, ne les consommez pas comme de la mozzarella, soyez conscient de leur cœur coulant et donc évitez de la couper pour la mettre en salade caprese par exemple, ça va ressembler à du vomi. Laissez toujours vos invités couper eux même dans leur assiette la burrata.  Déjà pour le côté wow, et aussi et surtout, pour la présentation de votre assiette. Un burrata coupée, aussi bonne soit elle, c'est toujours peu ragoutant. Vous pouvez aussi servir le cœur de la burrata dans une assiette creuse avec un filet d'huile d'olive et une touche de poivre noir concassé et les invités trempent un bout de pain ou de focaccia dedans façon dip, un peu comme un houmous. Attention, on ne trompe jamais deux fois le même pain, je rappelle. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices

Silicon Carne, un peu de picante dans la Tech

Traditionnellement, la conquête de l'espace était l'apanage des grandes nations et de leurs agences spatiales que soit la NASA pour les US, l'ESA en Europe ou Roscosmos pour les russes mais depuis vingt ans on voit émerger une nouvelle tendance.De plus en plus d'entreprises du secteur privé cherchent à se faire une place dans la course aux étoiles. Bien évidemment on pense immédiatement à SpaceX, Blue Origins ou bien à des acteurs du monde de la Tech comme Amazon mais il existe aussi toute une constellation d'entreprises plus modestes mais tout aussi audacieuses qui développent des solutions super innovantes et qui prennent des risques incroyables tant sur le plan technologique que économique.Quels sont les changements qui ont permis cette émergence ? Quelle est cette nouvelle dynamique ? Quels usages et marchés en découlent ? Je vous propose cette semaine de plonger au coeur de ce qu'on appelle désormais le "New Space" avec mes invités.Pour parler de la New Space j'ai deux invités avec moi :Lucie Campagnolo, CEO de SpaceFounders un programme d'accélération entièrement conçu pour les entrepreneurs européens de l'espace.Marc Verstaen, on ne le présente plus, il a son surnom dans Silcion Carne “Karate Kid”, il a tout fait, il a travaillé comme ingénieur chez Apple, Oracle, lancé ses propres startups, conseillé les plus grands, aujourd'hui c'est le monsieur satellite chez Amazon puisqu'il est Director Software au sein du projet Kuiper.Sommaire de l'émission :Une accélération du secteurLes nouveaux lanceursSatellite as a ServiceLe business de l'espaceSpace Cowboys, la guerre des nationsVous êtes de plus en plus nombreux à écouter Silicon Carne et vous adorez l'émission ? Alors c'est le moment d'acheter les NFTs de Silicon Carne çà se passe sur siliconcarne.uncut.network !!J'ai considérablement réduit son prix à seulement 5 petits dollars

Grand reportage
Inde: la famille a moins de place pour les personnes âgées

Grand reportage

Play Episode Listen Later Feb 17, 2023 19:30


L'Inde deviendra, dans quelques années, le pays le plus peuplé du monde. Or, cette population particulièrement jeune aujourd'hui, va rapidement vieillir: le nombre d'Indiens de plus de 60 ans devrait quasiment doubler en 20 ans, pour représenter 15% de la population indienne en 2040. La question est donc: comment peut-on prendre en charge ces personnes âgées ? Traditionnellement, ce sont leurs enfants qui s'en occupent, dans des familles réunies sous un même toit. Mais, ce modèle s'effrite avec l'urbanisation et la mobilité des jeunes actifs. Beaucoup de personnes âgées sont donc abandonnées dans des hospices, alors que les plus riches, eux, bénéficient de l'émergence de services spécialisés de luxe.  « En Inde, la famille a moins de place pour les personnes âgées », un Grand reportage de Sébastien Farcis.  (Rediffusion)

Le Super Daily
T'as vu ? Les codes des marques premium ont changé !

Le Super Daily

Play Episode Listen Later Dec 7, 2022 17:55


Épisode 887 : Traditionnellement, la communication autour de l'industrie du luxe consiste en partie à rendre visible la richesse. Ben oui !Jusqu'à présent il s'agissait d'envoyer un signal clair et immédiat sur le statut de l'acquéreur ou du propriétaire. Concrètement beaucoup de noir et de doré.Le marché du luxe bousculé par le semi premiumMais au cours des dernières années les choses ont changé. Le marché du luxe s'est vu bousculé par l'arrivée de nouveaux acteurs semi premium. Dans toutes les catégories de luxe, des petites marques ont commencé à copier les « codes » classiques du luxe pour attirer l'attention des consommateurs, tout en leur offrant des prix plus bas.On pense à Guess, Michael Kors… du noir, du doré, des monogrammes. Ca fait luxe mais c'est moins cher.Le glamour superficiel est devenu de moins en moins un facteur de distinction pour les marques vraiment haut de gamme. Place à de nouveaux codes visuels faisant la part belle à la simplicité et au naturel. Dans un paysage visuel sursaturé, la simplicité devient le nouveau ticket gagnant.—Les logos des marques de luxe ont évolué vers plus de simplicitéDe Balenciaga à Burberry en passant par Balmain et YSL, toutes les marques ont délaissé les polices avec empattement au profit d'un nouveau standard : les majuscules sans empattement.On est passé du serif au sans serif.Source—Dans la food, l'appropriation des codes du luxe déborde jusque sur les marques de distributeurHistoriquement la couleur du luxe c'est le noir. Le noir comme symbole de l'élégance et de l'intemporel.Le noir c'est la couleur de l'élégance et de la sophistication. Massivement utilisée dans le branding des marques de luxe il rapporte de l'exclusif aux produits ou services.SI tu jettes un coup d'oeil du côté des marques de food. C'est flagrant. Notamment en ce qui concerne les marques de mdd. Pour gamifier leur offre elles jouent habilement avec les codes du luxe. Carrefour sélection la marque premium de carrefour utilise une dominante de noir dans ses packs, Monoprix gourmet du noir, Les créations d'Intermarché idem du packaging noir typo or.Source—Face à cette appropriation des codes du luxe, les vraies marques premium migrent vers d'autres codants. Plus minimalistes.Le packaging minimaliste nouveau code des marques de luxeC'est particulièrement flagrant dans le monde de la cosmétique et de la Beauté. Fini le noir, le doré, place à des emballages minimalistes. Une façon aussi marques de souligner leurs valeurs d'honnêteté et de transparence.Un exemple avec la marque The ordinaryCompte InstagramUne marque canadienne qui s'impose aujourd'hui sur le marché des cosmétiques français. Ses flacons sont marqués d'une simple étiquette blanche décrivant l'essentiel de la solution en lettres noires. Minimaliste et donc luxe.—La palette de couleurs des marques du luxe a radicalement évoluéLe bleu roi a remplacé le noirLe bleu royal est une couleur luxueuse, profonde et vibrante.L'exemple Peugeot
C'est une marque plutôt populaire qui a pris un virage. Plus premium c'est dernières années.
La marque a tout d'abord changé son logo pour un élégant Lion, illustré, de profil avec un Peugeot gravé au-dessus de sa tête, et le tout dans un écusson qui n'est pas sans rappeler un écusson Royal.
Et lorsque vous allez vous balader sur la communication de Peugeot, vous remarquerez que sur toutes les photos le bleu et souvent autour du bleu Roi est présent.
Si les modèles de voitures prises en photo ne sont pas bleus, c'est dans le fond qu'il y a du bleu ou même sur les vêtements des personnes présentes sur la photo.
Compte instagram—Le couleurs nude s'imposent avec leurs tonalités de rose poudré et de crèmeL'exemple Lancôme,
C'est une marque de cosmétique qui travaille parfaitement sur cette palette de couleur entre ivoire et rose.
Vous pouvez déjà retrouver son logo avec une typologie intéressante puisqu'elle a tout du logo d'une marque de luxe, mais avec un fond rose.
Et si vous parcourez un petit peu, le feed tout est travaillé dans les visuels dans des tons qui sont entre le rose et l'ivoire.
Parfois vous retrouverez un rouge en couleur secondaire ou un orange pour un peu plus de folie mais globalement on est vraiment sur cette palette.
Compte InstagramArticle sur cette palette de couleur——Le packaging est une continuité de l'expérience d'achatLe packaging, c'est la rencontre entre le consommateur et la marque à travers son produit. C'est donc un signe identitaire fort.On peut même dire que le packaging constitue une extension du produit lui-même. Cette évolution dans le monde du luxe a été vérifiée par une étude menée par James Cropper sur l'évolution des points de vue concernant le packaging. 65% des consommateurs s'attendent à ce que l'emballage dans lequel leur achat de luxe arrive soit une continuation de l'expérience de luxe. Ils n'étaient que 15% à la considérer comme importante il y a dix ans. À cette époque, 82% des consommateurs ne considéraient même pas l'emballage comme faisant partie de l'expérience d'achat.L'une des raisons de ce changement est à chercher du côté des réseaux sociaux.. . . Le Super Daily est le podcast quotidien sur les réseaux sociaux. Il est fabriqué avec une pluie d'amour par les équipes de Supernatifs. Nous sommes une agence social media basée à Lyon : https://supernatifs.com/. Ensemble, nous aidons les entreprises à créer des relations durables et rentables avec leurs audiences. Ensemble, nous inventons, produisons et diffusons des contenus qui engagent vos collaborateurs, vos prospects et vos consommateurs.

Le Nouvel Esprit Public
Refondation nécessaire ? Concertation possible ? / Tensions à Taïwan / n°262 / 11 septembre 2022

Le Nouvel Esprit Public

Play Episode Listen Later Sep 11, 2022 61:28


Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.frUne émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le 9 septembre 2022.Avec cette semaine :Béatrice Giblin, directrice de la revue Hérodote et fondatrice de l'Institut Français de Géopolitique.Nicole Gnesotto, vice-présidente de l'Institut Jacques Delors.Marc-Olivier Padis, directeur des études de la fondation Terra Nova.Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique Blick. REFONDATION NÉCESSAIRE ? CONCERTATION POSSIBLE ?Le président de la République a lancé jeudi, à Marcoussis dans l'Essonne, le Conseil national de la refondation (CNR), symbole de sa « nouvelle méthode » : le dialogue. Selon l'Élysée, « il s'agit de revivifier notre démocratie et faire face à d'immenses défis », de « recréer la confiance ». Le Haut-Commissaire au Plan et principal allié de LREM François Bayrou (MoDem) en est le secrétaire général. Parmi les thèmes abordés figurent le plein emploi, l'école, la santé, le bien-vieillir et la transition écologique. Destiné à réunir acteurs politiques, syndicats, associations et citoyens pour réfléchir aux grands sujets du moment, le CNR est qualifié de « bidule macroniste » par Bruno Retailleau, président du groupe Les Républicains au Sénat, d'« objet politique non identifié », par le sénateur socialiste Patrick Kanner ou de « saison 2 du bla-bla » par le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon. De LR au Rassemblement national en passant par les Verts, les « insoumis », les socialistes et les communistes, tous ont fait savoir qu'ils boycotteraient les discussions. Même l'ancien Premier ministre, Edouard Philippe sera absent. Le président (LR) du Sénat, Gérard Larcher redoute que le CNR ne vise à contourner le Parlement. D'autres soulignent une instance à faible valeur ajoutée au regard du Conseil économique, social et environnemental (CESE). Même si l'Élysée martèle qu'« il s'agit d'une méthode de concertation, et non d'une nouvelle structure ou institution ». En revanche, les principales associations d'élus ont finalement accepté de participer à son lancement après avoir obtenu des réunions régulières avec Emmanuel Macron. Le Medef, La CFDT, la CFE-CGC et la CFTC ont également répondu à l'invitation.L'idée, de ce CNR avait été lancée par Emmanuel Macron juste avant les élections législatives de juin dernier. Le « clin d'œil » au Conseil national de la résistance est assumé. Fondé par Jean Moulin en 1943, il avait adopté en 1944 un programme pour relever la France anéantie par l'occupation nazie. Un programme qui dessinait notamment les contours de l'État-providence. Regroupant tous les mouvements politiques de la Résistance intérieure, ce fut un moment rare d'union nationale avant que la politique et ses divisions ne reprenne ses droits en 1947. « Nous vivons un temps comparable, a assuré Emmanuel Macron. Nous sommes dans une ère historique qui impose de changer profondément de modèle et puis la guerre est là ».La journée de jeudi a démarré par un état de la situation du pays : une présentation des finances publiques par Pierre Moscovici, président de la Cour des comptes, de l'économie par François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, et des enjeux climatiques par Corinne Le Quéré, présidente du Haut Conseil pour le climat. Pour François Bayrou « ce qui est en jeu, c'est notre vie pour les années qui viennent et nos raisons de vivre pour les années qui viennent ».***TENSIONS À TAÏWANLa tension est montée d'un cran début août, après à la visite à Taïwan de la présidente américaine de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi. En représailles, l'armée chinoise a lancé d'importantes manœuvres militaires, allant jusqu'à simuler un blocus de Taïwan. Le Parti communiste chinois s'insurge contre toute action diplomatique susceptible de conférer une légitimité à Taïwan et réagit avec une agressivité croissante aux visites de responsables occidentaux.L'élection à Taïwan, en 2016, de la démocrate Tsai Ing-wen plus souverainiste que son prédécesseur du Kouomintang traditionnellement ouvert à la Chine, a grandement mécontenté le président chinois Xi Jing Ping. Selon le dernier sondage d'opinion réalisé en juin 2022, seul 2% de la population taïwanaise est favorable à une réunification de l'île et du continent. Xi Jing Ping doit soigner sa stature d'homme fort avant le 20ème Congrès du PCC à l'automne et une session plénière de l'Assemblée nationale populaire en 2023 où il devrait briguer un troisième mandat présidentiel de cinq ans. Selon lui, l'« unification » avec Taïwan est une priorité qui « ne peut être laissée aux générations futures ». Le 10 août, Pékin a publié un Livre blanc consacré à Taïwan, le premier depuis 2000, et « le plus ferme jamais écrit » contre l'indépendance de l'île, d'après le journal nationaliste pékinois Huanqiu Shibao. Le spectre d'un conflit armé opposant Pékin et Taipei plane sur le détroit de Formose depuis 70 ans, lorsque les troupes nationalistes du Kuomintang se sont installées sur l'île, fuyant l'avancée des communistes de Mao.En 2022, Taïwan a porté son budget militaire à un niveau record, près de 15 milliards de dollars, mais selon le think-tank américain Council on Foreign Relations, « les dépenses de la Chine seraient environ vingt-deux fois supérieures à celles de Taïwan ». L'armée chinoise, l'Armée populaire de libération compte plus de deux millions d'hommes et de femmes d'active, dont près d'un million rattachés à l'armée de terre, à quoi s'ajoutent 500.000 paramilitaires mobilisables et 500.000 réservistes. En comparaison, l'armée taïwanaise aligne 169.000 militaires d'active, mais peut compter sur près de 1,66 million de réservistes, selon le rapport 2022 de l'International Institute for Strategic Studies. Début septembre, la Chine a demandé aux Etats-Unis de renoncer « immédiatement » à la vente, pour 1,1 milliard de dollars d'armes à Taïwan menaçant dans le cas contraire de prendre des « contre-mesures ».Traditionnellement, les Etats-Unis avaient adopté une position d'« ambiguïté stratégique » consistant à ne pas dire clairement s'ils défendraient Taïwan en cas d'attaque chinoise. Mais depuis deux ans le président Joe Biden a affirmé à plusieurs reprises que son pays défendrait l'île si la Chine l'attaquait.Le piège de Thucydide, qui veut qu'une puissance dominante soit souvent poussée à entrer en guerre avec une puissance émergente, va-t-il se refermer sur les Etats-Unis et la Chine ?Vous pouvez consulter notre politique de confidentialité sur https://art19.com/privacy ainsi que la notice de confidentialité de la Californie sur https://art19.com/privacy#do-not-sell-my-info.