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« Une catastrophe nationale ». C'est ainsi que le président turc qualifie la tendance de ses compatriotes à faire de moins en moins d'enfants. Une « catastrophe », mais aussi un échec pour Recep Tayyip Erdogan, qui depuis plus de 15 ans appelle les Turcs à faire au moins trois enfants, et même quatre ou cinq si possible. Le chef de l'État, qui a décrété l'année 2025 « année de la famille », a annoncé le 16 juillet de nouvelles mesures pour relancer la natalité. Mais les Turcs ne l'entendent pas de cette oreille et la chute du pouvoir d'achat de ces dernières années y est pour quelque chose. De notre correspondante à Ankara, Ayçen et Zeliha sont amies d'enfance. Elles ont grandi à Ankara, non loin du parc où elles emmènent désormais leurs enfants, un enfant chacune. Ayçen est mère au foyer. Zeliha, employée de banque. Elles ont 32 et 33 ans, mais aucune n'a envie d'agrandir sa famille. « Ma fille va dans une école privée dont les frais de scolarité ont explosé. Mon but, c'est de donner les meilleures chances à mon enfant. Avec un, c'est déjà difficile », confie Ayçen. « La première raison, c'est l'économie. La deuxième, c'est que je travaille et que je n'ai pas de solution de garde. Si l'État apportait un réel soutien financier ou si on me laissait travailler à mi-temps, j'aurais peut-être un deuxième enfant », abonde Zeliha. L'enfant unique est en train de devenir une banalité en Turquie. L'indice de fécondité – le nombre moyen d'enfants par femme – est aujourd'hui de 1,5 contre 2,4 en 2001. Nombreuses en sont les raisons : l'urbanisation, la hausse du niveau d'études des femmes – donc l'âge de plus en plus tardif de la première grossesse, 27 ans actuellement -. La Turquie n'est pas différente des autres pays développés qui enregistrent une baisse de l'indice de fécondité. Ce qui est frappant, c'est l'accélération des dernières années. Elle a pris de court les autorités, autant que les démographes. Sutay Yavuz est professeur à l'Université des sciences sociales d'Ankara. Les conditions économiques – l'inflation à deux chiffres depuis maintenant huit ans – sont décisives, selon lui. Notamment dans le choix des jeunes couples : « Autrefois, il y avait une norme non écrite et étonnamment stable, qui voyait le premier enfant arriver en moyenne 22 mois après le mariage. Cette durée est désormais de plus en plus longue. On voit que les jeunes couples attendent de plus en plus pour avoir un enfant, et que ceux qui en ont un attendent de plus en plus pour en avoir un deuxième, ou bien y renoncent. C'est clairement lié au climat inflationniste des dernières années et à la conviction, chez ces couples, que la situation ne va pas s'améliorer. » En cette année dite « de la famille », le gouvernement multiplie les mesures pro-natalité. Les familles de deux enfants bénéficient depuis quelques mois d'une aide mensuelle de 1 500 livres, portée à 6 500 livres – soit un quart du salaire minimum brut – pour un troisième enfant. Récemment, le président Recep Tayyip Erdogan a annoncé que les fonctionnaires pourraient travailler à mi-temps jusqu'à l'entrée de leurs enfants à l'école primaire. Mais les ONG féministes s'inquiètent. « Ces politiques ont pour but affiché d'augmenter la population, de réduire les divorces. Ils auraient mieux fait de décréter 2025 « année de lutte contre les violences faites aux femmes ». Car c'est malheureusement au sein de la famille qu'elles subissent le plus de violences et qu'elles meurent le plus », dénonce l'avocate Özlem Günel Teksen, membre de la plateforme ESIK. Sur les six premiers mois de l'année, au moins 136 femmes ont été tuées en Turquie. Près de la moitié par leur mari ou leur ancien mari, et un quart par un autre membre de leur famille. À lire aussiErdogan cherche à criminaliser les minorités LGBT avec une loi répressive aux conséquences radicales
« Une catastrophe nationale ». C'est ainsi que le président turc qualifie la tendance de ses compatriotes à faire de moins en moins d'enfants. Une « catastrophe », mais aussi un échec pour Recep Tayyip Erdogan, qui depuis plus de 15 ans appelle les Turcs à faire au moins trois enfants, et même quatre ou cinq si possible. Le chef de l'État, qui a décrété l'année 2025 « année de la famille », a annoncé le 16 juillet de nouvelles mesures pour relancer la natalité. Mais les Turcs ne l'entendent pas de cette oreille et la chute du pouvoir d'achat de ces dernières années y est pour quelque chose. De notre correspondante à Ankara, Ayçen et Zeliha sont amies d'enfance. Elles ont grandi à Ankara, non loin du parc où elles emmènent désormais leurs enfants, un enfant chacune. Ayçen est mère au foyer. Zeliha, employée de banque. Elles ont 32 et 33 ans, mais aucune n'a envie d'agrandir sa famille. « Ma fille va dans une école privée dont les frais de scolarité ont explosé. Mon but, c'est de donner les meilleures chances à mon enfant. Avec un, c'est déjà difficile », confie Ayçen. « La première raison, c'est l'économie. La deuxième, c'est que je travaille et que je n'ai pas de solution de garde. Si l'État apportait un réel soutien financier ou si on me laissait travailler à mi-temps, j'aurais peut-être un deuxième enfant », abonde Zeliha. L'enfant unique est en train de devenir une banalité en Turquie. L'indice de fécondité – le nombre moyen d'enfants par femme – est aujourd'hui de 1,5 contre 2,4 en 2001. Nombreuses en sont les raisons : l'urbanisation, la hausse du niveau d'études des femmes – donc l'âge de plus en plus tardif de la première grossesse, 27 ans actuellement -. La Turquie n'est pas différente des autres pays développés qui enregistrent une baisse de l'indice de fécondité. Ce qui est frappant, c'est l'accélération des dernières années. Elle a pris de court les autorités, autant que les démographes. Sutay Yavuz est professeur à l'Université des sciences sociales d'Ankara. Les conditions économiques – l'inflation à deux chiffres depuis maintenant huit ans – sont décisives, selon lui. Notamment dans le choix des jeunes couples : « Autrefois, il y avait une norme non écrite et étonnamment stable, qui voyait le premier enfant arriver en moyenne 22 mois après le mariage. Cette durée est désormais de plus en plus longue. On voit que les jeunes couples attendent de plus en plus pour avoir un enfant, et que ceux qui en ont un attendent de plus en plus pour en avoir un deuxième, ou bien y renoncent. C'est clairement lié au climat inflationniste des dernières années et à la conviction, chez ces couples, que la situation ne va pas s'améliorer. » En cette année dite « de la famille », le gouvernement multiplie les mesures pro-natalité. Les familles de deux enfants bénéficient depuis quelques mois d'une aide mensuelle de 1 500 livres, portée à 6 500 livres – soit un quart du salaire minimum brut – pour un troisième enfant. Récemment, le président Recep Tayyip Erdogan a annoncé que les fonctionnaires pourraient travailler à mi-temps jusqu'à l'entrée de leurs enfants à l'école primaire. Mais les ONG féministes s'inquiètent. « Ces politiques ont pour but affiché d'augmenter la population, de réduire les divorces. Ils auraient mieux fait de décréter 2025 « année de lutte contre les violences faites aux femmes ». Car c'est malheureusement au sein de la famille qu'elles subissent le plus de violences et qu'elles meurent le plus », dénonce l'avocate Özlem Günel Teksen, membre de la plateforme ESIK. Sur les six premiers mois de l'année, au moins 136 femmes ont été tuées en Turquie. Près de la moitié par leur mari ou leur ancien mari, et un quart par un autre membre de leur famille. À lire aussiErdogan cherche à criminaliser les minorités LGBT avec une loi répressive aux conséquences radicales
La Commission européenne a dévoilé, en mars, son plan européen pour le logement abordable. Et en Europe, c'est en Irlande que se loger revient actuellement le plus cher. Le pays fait face à une énorme crise du logement depuis plusieurs années maintenant. Phénomène plus récent : les offres de logement contre relations sexuelles se multiplient. Des propositions qui visent surtout les jeunes femmes, et en particulier les étudiantes internationales, premières victimes de cette dérive. De notre correspondante à Dublin, À l'été 2022, Darling Duran quitte la Bolivie et s'installe en Irlande, dans le but d'apprendre l'anglais. « J'ai lu une annonce pour louer une chambre individuelle, pour 700 euros. Mais quand j'ai contacté l'homme qui l'avait postée, il m'a dit : ''Oui. Oui, c'est une chambre individuelle, parce que c'est ma chambre. Comme je travaille la nuit, elle sera libre pour toi, je serai juste là de temps en temps''. Alors là, je suis dit : ''Mais qu'est-ce que ça veut dire ?" Moi, j'ai besoin d'un endroit pour moi, un endroit où je me sens en sécurité !'' », raconte-t-elle. Aujourd'hui, Darling en rit, mais à l'époque, elle a été profondément choquée. Car les annonces ne mentionnent jamais, noir sur blanc, ces demandes sexuelles. Mais les intentions deviennent rapidement évidentes dès que des femmes y répondent. D'après elle, les étudiantes internationales sont encore plus vulnérables, puisqu'il est impossible pour elles de passer par des agences immobilières classiques : « Vous ne remplissez pas les critères exigés. Vous n'avez pas de références ou une preuve de revenus stables, des éléments qui montrent que vous êtes un locataire fiable ! » La plupart finissent donc par chercher un logement principalement via des communautés en ligne. « Malheureusement, surtout sur Facebook, certaines personnes essaient d'en profiter. Mais vous prenez ce que vous trouvez, car vous avez peu d'options. On peut se retrouver à vivre dans une chambre avec quatre ou cinq personnes, parfois des hommes et des femmes ensemble. Dans ces conditions, tout peut arriver, continue celle qui, hélas, est bien trop familière de ce genre d'histoires. J'ai une amie, elle vivait chez l'habitant. Mais un jour, son propriétaire était ivre et il a essayé, vous savez, de faire quelque chose avec elle. Et il l'a menacée, en lui disant que si elle ne voulait pas, elle devait quitter la maison. Donc, elle a dû s'enfuir, en pleine nuit ! » « Notre enquête révèle que 5% des étudiantes internationales ont été témoins ou ont reçu directement une proposition de faveurs sexuelles, contre un loyer. Mais il est très difficile de dire combien de personnes exactement reçoivent ce genre de propositions, ce n'est probablement que la partie visible de l'iceberg », déplore Brian Hearne, qui travaille au Conseil irlandais des étudiants internationaux. Une action législative est urgente pour résoudre ce problème, selon cet organisme. D'après le ministre de la Justice, Jim O'Callaghan, le gouvernement envisagerait de faire de ces demandes de faveurs sexuelles en échange d'un toit, une infraction pénale spécifique. À lire aussiEspagne : le logement, enjeu national
La Commission européenne a dévoilé, en mars, son plan européen pour le logement abordable. Et en Europe, c'est en Irlande que se loger revient actuellement le plus cher. Le pays fait face à une énorme crise du logement depuis plusieurs années maintenant. Phénomène plus récent : les offres de logement contre relations sexuelles se multiplient. Des propositions qui visent surtout les jeunes femmes, et en particulier les étudiantes internationales, premières victimes de cette dérive. De notre correspondante à Dublin, À l'été 2022, Darling Duran quitte la Bolivie et s'installe en Irlande, dans le but d'apprendre l'anglais. « J'ai lu une annonce pour louer une chambre individuelle, pour 700 euros. Mais quand j'ai contacté l'homme qui l'avait postée, il m'a dit : ''Oui. Oui, c'est une chambre individuelle, parce que c'est ma chambre. Comme je travaille la nuit, elle sera libre pour toi, je serai juste là de temps en temps''. Alors là, je suis dit : ''Mais qu'est-ce que ça veut dire ?" Moi, j'ai besoin d'un endroit pour moi, un endroit où je me sens en sécurité !'' », raconte-t-elle. Aujourd'hui, Darling en rit, mais à l'époque, elle a été profondément choquée. Car les annonces ne mentionnent jamais, noir sur blanc, ces demandes sexuelles. Mais les intentions deviennent rapidement évidentes dès que des femmes y répondent. D'après elle, les étudiantes internationales sont encore plus vulnérables, puisqu'il est impossible pour elles de passer par des agences immobilières classiques : « Vous ne remplissez pas les critères exigés. Vous n'avez pas de références ou une preuve de revenus stables, des éléments qui montrent que vous êtes un locataire fiable ! » La plupart finissent donc par chercher un logement principalement via des communautés en ligne. « Malheureusement, surtout sur Facebook, certaines personnes essaient d'en profiter. Mais vous prenez ce que vous trouvez, car vous avez peu d'options. On peut se retrouver à vivre dans une chambre avec quatre ou cinq personnes, parfois des hommes et des femmes ensemble. Dans ces conditions, tout peut arriver, continue celle qui, hélas, est bien trop familière de ce genre d'histoires. J'ai une amie, elle vivait chez l'habitant. Mais un jour, son propriétaire était ivre et il a essayé, vous savez, de faire quelque chose avec elle. Et il l'a menacée, en lui disant que si elle ne voulait pas, elle devait quitter la maison. Donc, elle a dû s'enfuir, en pleine nuit ! » « Notre enquête révèle que 5% des étudiantes internationales ont été témoins ou ont reçu directement une proposition de faveurs sexuelles, contre un loyer. Mais il est très difficile de dire combien de personnes exactement reçoivent ce genre de propositions, ce n'est probablement que la partie visible de l'iceberg », déplore Brian Hearne, qui travaille au Conseil irlandais des étudiants internationaux. Une action législative est urgente pour résoudre ce problème, selon cet organisme. D'après le ministre de la Justice, Jim O'Callaghan, le gouvernement envisagerait de faire de ces demandes de faveurs sexuelles en échange d'un toit, une infraction pénale spécifique. À lire aussiEspagne : le logement, enjeu national
Les propos exprimés dans ce podcast relèvent d'expériences et d'opinions personnelles dans un but de divertissement et ne substituent pas les conseils d'un.e sexologue ou autre professionnel de la santé. Dans cet épisode, les filles reçoivent l'avocate Sophie Mongeon, qui vulgarise le droit sexuel sans tabou. Elles abordent les zones grises entourant le consentement, les ITS, les relations de pouvoir et les recours pour les victimes. Un épisode essentiel, accessible et percutant pour mieux comprendre ses droits. Outils : www.juridiqc.gouv.qc.ca Le lien exact : https://juridiqc.gouv.qc.ca/outil-d-aide-a-l-adhesion-au-regime-d-union-parentale#:~:text=JuridiQC%20accompagne%20les%20conjoints%20de,au%20r%C3%A9gime%20d'union%20parentale. Autres ressources ; www.soquij.qc.ca www.canlii.org www.ivac.qc.ca www.cavac.qc.ca https://www.quebec.ca/justice-et-etat-civil/accompagnement-victimes-crime/partage-sans-consentement-image-intime Au menu : - Peut-on poursuivre quelqu'un qui nous transmet l'herpès? - Ce qui est légal (ou pas) dans un contrat BDSM ou sugar dating - Les nouvelles lois sur l'union parentale au Québec - Consentement, intoxication et agressions sexuelles : que dit la loi? - Les recours pour les victimes d'abus, même des années plus tard Le podcast est présenté par Éros et Compagnie Utiliser le code promo : SEXEORAL pour 15% de rabais sur https://www.erosetcompagnie.com/ Les jouets dont les filles parlent: https://www.erosetcompagnie.com/page/podcast Le podcast est présenté par Oxio. Pour plus d'informations: https://oxio.ca/ Code promo pour essayer Oxio gratuitement pendant un mois: SEXEORAL Pour collaborations : partenariats@studiosf.ca Pour toutes questions : sexeoral@studiosf.ca Pour suivre les filles sur Patreon : https://www.patreon.com/sexeoralpodcast Pour contacter les filles directement, écrivez-nous sur Instagram : https://www.instagram.com/sexeoral.podcast/
Affaires Familiales, de la metteuse en scène Émilie Rousset retrace des récits intimes, confrontés au droit... Chaque situation interroge notre société toute entière. Un enlèvement d'enfants, un refus de reconnaissance de parenté, violences intrafamiliales : huit histoires en français, espagnol, italien et portugais, pour révéler l'absurdité, mais aussi l'archaïsme du droit français. Ce n'est toutefois pas un spectacle de défiance envers la justice. Des rencontres réelles, de vraies histoires dramatiques, mais jamais sans pathos : ce sont possiblement des «affaires de tous». Émilie Rousset a réalisé un travail d'écriture à partir de l'oralité, grâce à des entretiens qui se sont étalés pendant deux ans et qu'elle a réalisés avec des avocates et avocats, justiciables, responsables associatifs et parlementaires. J'ai un amour pour la langue des spécialistes. La langue du droit n'est pas la langue du commun selon les mots de l'avocate Caroline Mécary. Emilie Rousset Émilie Rousset a pu passer du temps dans différents pays d'Europe pour comprendre ce qui se passait ailleurs. Des acteurs professionnels restituent cette parole sur scène, et racontent des cas précis d'affaires familiales qui sont passées en jugement, au tribunal : des moments d'intimité. J'aime rechercher des matériaux et déployer une théâtralité qui se situe «comme en périphérie» pour mieux saisir quelque chose de plus intime. Emilie Rousset La metteuse en scène a voulu travailler sur des émotions complexes, avec lesquelles on ressort pour créer une théâtralité qui laisse de la place au spectateur et qui permet au spectateur le soin de faire le lien avec les histoires... mais aussi avec leur propre histoire. Je voulais qu'il y ait une écoute réelle des gens pour que chacun trouve un bout d'histoire qui lui ressemble. Invitée : Emilie Rousset, metteuse en scène du spectacle Affaires familiales qui se joue au Festival d'Avignon jusqu'au 17 juillet à la Chartreuse, puis à partir du 19 septembre au Théâtre de la Bastille. Émilie Rousset est une metteuse en scène française née en 1980, directrice du Centre Dramatique National d'Orléans. Elle s'est spécialisée dans le théâtre documentaire. À travers sa compagnie John Corporation, elle développe un théâtre «à l'oreillette» pour restituer en direct dans son jeu d'acteur une bande audio entendue à l'oreille. Ses œuvres telles que Le Procès de Bobigny, écrite en 2019, interroge les rapports entre fiction, politique et mémoire collective. Et le reportage de Fanny Imbert sur la pièce du festival OFF d'Avignon À la barre de Ronan Chéneau. Un spectacle qui interroge sur la justice, sur les violences faites aux femmes qui se joue dans une salle de tribunal. À voir jusqu'au 18 juillet 2025. Programmation musicale : L'artiste Lisa Pastelli avec le titre Voilà la mer.
Affaires Familiales, de la metteuse en scène Émilie Rousset retrace des récits intimes, confrontés au droit... Chaque situation interroge notre société toute entière. Un enlèvement d'enfants, un refus de reconnaissance de parenté, violences intrafamiliales : huit histoires en français, espagnol, italien et portugais, pour révéler l'absurdité, mais aussi l'archaïsme du droit français. Ce n'est toutefois pas un spectacle de défiance envers la justice. Des rencontres réelles, de vraies histoires dramatiques, mais jamais sans pathos : ce sont possiblement des «affaires de tous». Émilie Rousset a réalisé un travail d'écriture à partir de l'oralité, grâce à des entretiens qui se sont étalés pendant deux ans et qu'elle a réalisés avec des avocates et avocats, justiciables, responsables associatifs et parlementaires. J'ai un amour pour la langue des spécialistes. La langue du droit n'est pas la langue du commun selon les mots de l'avocate Caroline Mécary. Emilie Rousset Émilie Rousset a pu passer du temps dans différents pays d'Europe pour comprendre ce qui se passait ailleurs. Des acteurs professionnels restituent cette parole sur scène, et racontent des cas précis d'affaires familiales qui sont passées en jugement, au tribunal : des moments d'intimité. J'aime rechercher des matériaux et déployer une théâtralité qui se situe «comme en périphérie» pour mieux saisir quelque chose de plus intime. Emilie Rousset La metteuse en scène a voulu travailler sur des émotions complexes, avec lesquelles on ressort pour créer une théâtralité qui laisse de la place au spectateur et qui permet au spectateur le soin de faire le lien avec les histoires... mais aussi avec leur propre histoire. Je voulais qu'il y ait une écoute réelle des gens pour que chacun trouve un bout d'histoire qui lui ressemble. Invitée : Emilie Rousset, metteuse en scène du spectacle Affaires familiales qui se joue au Festival d'Avignon jusqu'au 17 juillet à la Chartreuse, puis à partir du 19 septembre au Théâtre de la Bastille. Émilie Rousset est une metteuse en scène française née en 1980, directrice du Centre Dramatique National d'Orléans. Elle s'est spécialisée dans le théâtre documentaire. À travers sa compagnie John Corporation, elle développe un théâtre «à l'oreillette» pour restituer en direct dans son jeu d'acteur une bande audio entendue à l'oreille. Ses œuvres telles que Le Procès de Bobigny, écrite en 2019, interroge les rapports entre fiction, politique et mémoire collective. Et le reportage de Fanny Imbert sur la pièce du festival OFF d'Avignon À la barre de Ronan Chéneau. Un spectacle qui interroge sur la justice, sur les violences faites aux femmes qui se joue dans une salle de tribunal. À voir jusqu'au 18 juillet 2025. Programmation musicale : L'artiste Lisa Pastelli avec le titre Voilà la mer.
En France, la loi du 13 juillet 1965 a mis fin à la tutelle légale des maris sur leurs épouses. Un progrès majeur pour l'émancipation économique des femmes, même si les inégalités financières persistent aujourd'hui.
REIDFF - Ce dimanche 13 juillet 2025 marquera les 118 ans de la loi d'origine parlementaire permettant aux femmes mariées la libre disposition de leur salaire. Retour sur une année mouvementée pour les droits des femmes : l'année 1907. Dans "Ah Ouais ?", Florian Gazan répond en une minute chrono à toutes les questions essentielles, existentielles, parfois complètement absurdes, qui vous traversent la tête.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Les femmes représentent 51 % des flux migratoires dans le monde, selon l'ONU, mais elles sont bien souvent invisibilisées... Leur chemin d'exil est une longue succession d'obstacles et nombre d'entre elles seront victimes de violences sexuelles. Arrivées en France, que ce soit leur destination finale ou une étape avant le Royaume-Uni, leur calvaire n'est pas fini car leur situation précaire les désigne comme des victimes contraintes au silence et les empêche de porter plainte. Lucie Feutrier-Cook, experte en migration et droit d'asile, décrypte la réalité des migrantes et raconte la réalité de leur voyage.
Ne pas pouvoir ouvrir un compte en banque ou travailler sans l'autorisation de son mari : c'était la réalité des Françaises mariées jusqu'en 1965. Une tutelle qui s'arrête avec la loi du 13 juillet 1965. Mais comment en est-on arrivé là ?Dans cet épisode, on retrace l'histoire de cette émancipation : du Code civil de Napoléon en 1804 qui rendait les femmes mariées juridiquement incapables, aux premières brèches en 1881 et 1907, jusqu'à cette date historique du 13 juillet 1965. Découvrez pourquoi cette autonomie financière a été le point de départ d'autres combats féministes et comment une guerre mondiale a paradoxalement accéléré certaines avancées.Chroniques du sexisme ordinaire, un podcast de Marine-Pétroline qui débusque le sexisme avec pédagogie, humour et zéro culpabilité.Pour aller plus loin
Depuis un peu plus d'un an et demi, l'Argentine vit au rythme de son tonitruant président Javier Milei. Depuis son élection en 2023, il a tenu parole et a attaqué à la tronçonneuse les dépenses publiques. À première vue, ça a marché : l'inflation et la pauvreté reculent. À première vue aussi, le président Milei reste populaire. Mais que cachent ces indicateurs ? Sont-ils pérennes ?
Depuis quelques années, la scène musicale électronique irakienne se développe. C'est à Erbil, au Kurdistan irakien, que ce genre musical se fait le plus entendre, à l'occasion de grandes célébrations qui réunissent plusieurs milliers de mélomanes pour danser aux rythmes de DJs parfois venus de l'étranger. Ces fêtes s'ouvrent de plus en plus aux femmes irakiennes, qui, elles aussi, souhaitent s'imposer comme DJ et passer derrière les platines. De notre correspondant à Erbil, Elles sont cinq femmes, la vingtaine, toutes réunies par leur passion de la musique électronique dans le studio de l'ONG Action Humanitaire et Journalisme à Erbil. Pour une semaine, la DJ française Olympe 4000 leur enseigne les ficelles du métier. Nour, concentrée sur ses platines numériques, raconte sa rencontre avec la techno : « J'ai commencé à aller à des fêtes, à vraiment aimer la musique, se remémore-t-elle. J'avais envie d'essayer, je me suis mise à le faire pour rigoler chez mes amis. Ma copine jouait et je m'amusais à appuyer sur les boutons avec elle... Puis je me suis dit que je devais apprendre, que je devais devenir une DJ moi aussi, parce que je m'en sortais super bien. » Cette passion n'a pourtant rien d'évident lorsqu'on est une jeune femme ayant grandi à Bagdad, comme en témoigne une de ses camarades, DJ 5AM. « La perception est négative... Particulièrement pour les filles, partage-t-elle. Les hommes, personne ne les jugera. Mais nous sommes des filles en Irak et toutes les femmes DJ seront confrontées à leur jugement ». Ayant déjà fait les frais de cette défiance, la musicienne préfère rester discrète. « Je l'ai personnellement expérimentée avec mon chef, raconte la jeune femme. Il a souligné que j'avais une position élevée dans l'entreprise, pourquoi est-ce que je choisirais alors de devenir DJ ? Je lui ai dit que c'était juste un loisir. Ça ne l'a pas tout à fait convaincu, mais je me moque de son opinion. J'ai fait ce que je voulais. » À lire aussiRegards sur l'Iran : l'art comme acte de résistance Cette persévérance suscite l'admiration d'Olympe 4000. La DJ est une habituée des clubs européens, mais c'est sa première expérience en Irak, où elle s'est fixé plusieurs objectifs au cours de la formation qu'elle dispense auprès de Nour, 5AM et leurs camarades. « J'essaie de les accompagner dans le développement de leur carrière, de faire en sorte qu'elles s'autonomisent et surtout leur donner confiance, explique-t-elle. Il y en a quelques-unes qui savent déjà mixer, mais qui ne se sentent juste pas légitimes de jouer devant un public. Le peu d'amis DJ qu'elles ont autour d'elles, ce sont principalement des hommes. » Encore balbutiante, la scène électronique émergente d'Erbil se veut inclusive et protectrice, des valeurs au cœur des soirées que Nour organise avec ses amis. « Lors de nos évènements, de nombreuses femmes dansent librement, c'est un environnement sécurisant : nous nous efforçons de créer un espace où elles se sentent à l'aise de faire ce qu'elles veulent, tous leurs droits sont garantis », témoigne la DJ. L'un des principaux obstacles à l'expansion de cette industrie musicale, c'est la difficulté pour ses artistes de voyager afin de se produire en Europe où les visas sont délivrés au compte-goutte pour les Irakiens. Pas de quoi effrayer Nour : « Je rêve en grand : je me vois un jour jouer dans les grands festivals. Je sais que j'en suis capable, et j'y arriverai un jour. » À lire aussiMusique : où sont les femmes ?
Depuis quelques années, la scène musicale électronique irakienne se développe. C'est à Erbil, au Kurdistan irakien, que ce genre musical se fait le plus entendre, à l'occasion de grandes célébrations qui réunissent plusieurs milliers de mélomanes pour danser aux rythmes de DJs parfois venus de l'étranger. Ces fêtes s'ouvrent de plus en plus aux femmes irakiennes, qui, elles aussi, souhaitent s'imposer comme DJ et passer derrière les platines. De notre correspondant à Erbil, Elles sont cinq femmes, la vingtaine, toutes réunies par leur passion de la musique électronique dans le studio de l'ONG Action Humanitaire et Journalisme à Erbil. Pour une semaine, la DJ française Olympe 4000 leur enseigne les ficelles du métier. Nour, concentrée sur ses platines numériques, raconte sa rencontre avec la techno : « J'ai commencé à aller à des fêtes, à vraiment aimer la musique, se remémore-t-elle. J'avais envie d'essayer, je me suis mise à le faire pour rigoler chez mes amis. Ma copine jouait et je m'amusais à appuyer sur les boutons avec elle... Puis je me suis dit que je devais apprendre, que je devais devenir une DJ moi aussi, parce que je m'en sortais super bien. » Cette passion n'a pourtant rien d'évident lorsqu'on est une jeune femme ayant grandi à Bagdad, comme en témoigne une de ses camarades, DJ 5AM. « La perception est négative... Particulièrement pour les filles, partage-t-elle. Les hommes, personne ne les jugera. Mais nous sommes des filles en Irak et toutes les femmes DJ seront confrontées à leur jugement ». Ayant déjà fait les frais de cette défiance, la musicienne préfère rester discrète. « Je l'ai personnellement expérimentée avec mon chef, raconte la jeune femme. Il a souligné que j'avais une position élevée dans l'entreprise, pourquoi est-ce que je choisirais alors de devenir DJ ? Je lui ai dit que c'était juste un loisir. Ça ne l'a pas tout à fait convaincu, mais je me moque de son opinion. J'ai fait ce que je voulais. » À lire aussiRegards sur l'Iran : l'art comme acte de résistance Cette persévérance suscite l'admiration d'Olympe 4000. La DJ est une habituée des clubs européens, mais c'est sa première expérience en Irak, où elle s'est fixé plusieurs objectifs au cours de la formation qu'elle dispense auprès de Nour, 5AM et leurs camarades. « J'essaie de les accompagner dans le développement de leur carrière, de faire en sorte qu'elles s'autonomisent et surtout leur donner confiance, explique-t-elle. Il y en a quelques-unes qui savent déjà mixer, mais qui ne se sentent juste pas légitimes de jouer devant un public. Le peu d'amis DJ qu'elles ont autour d'elles, ce sont principalement des hommes. » Encore balbutiante, la scène électronique émergente d'Erbil se veut inclusive et protectrice, des valeurs au cœur des soirées que Nour organise avec ses amis. « Lors de nos évènements, de nombreuses femmes dansent librement, c'est un environnement sécurisant : nous nous efforçons de créer un espace où elles se sentent à l'aise de faire ce qu'elles veulent, tous leurs droits sont garantis », témoigne la DJ. L'un des principaux obstacles à l'expansion de cette industrie musicale, c'est la difficulté pour ses artistes de voyager afin de se produire en Europe où les visas sont délivrés au compte-goutte pour les Irakiens. Pas de quoi effrayer Nour : « Je rêve en grand : je me vois un jour jouer dans les grands festivals. Je sais que j'en suis capable, et j'y arriverai un jour. » À lire aussiMusique : où sont les femmes ?
La forêt du Bassin du Congo couvre 180 millions d'hectares et s'étale sur six pays d'Afrique centrale. Premier puits de carbone au monde avec la forêt amazonienne, elle aussi est victime d'une importante déforestation. Or les attaques contre la nature ont de graves impacts sur les populations locales, sur les femmes en particulier. Co-fondatrice de l'APADIME, l'Action pour la Protection en Afrique des Déplacés Internes et des Migrants Environnementaux, Estelle Lobé s'est engagée autant pour la forêt de son enfance que pour défendre les populations qui souffrent de la surexploitation de l'environnement.
Maïssa Bey est née et vit en Algérie. Lauréate du prix des Libraires algériens en 2005 pour l'ensemble de son œuvre, elle est publiée aux éd. de L'Aube en France et aux éd. Barzakh en Algérie. Co-fondatrice des éditions Chèvre-feuille étoilée, elle y publie des textes courts, du théâtre et des nouvelles dans la revue Étoiles d'encre. À l'occasion du 31ème Maghreb des livres dont elle est la marraine, elle évoque une autre voix de la littérature algérienne, Assia Djebar. «… écrire à la première personne du singulier et de la singularité, corps nu et voix à peine déviée par le timbre étranger, rameute face à nous tous les dangers symboliques. Toute femme écrivant qui s'avance ainsi hardiment, prend le risque de voir combien son chemin est miné. » Assia Djebar se présente comme une femme écrivant dans cet extrait de Ces voix qui m'assiègent. Elle a fait très tôt irruption dans la vie de lectrice de Maïssa Bey qui lui a adressé son premier roman avec cette dédicace : À vous, Assia, qui m'avez ouvert les chemins de l'écriture. Maïssa Bey nous livre dans ce recueil, son rapport intime à cette figure majeure de la littérature de langue française et montre combien son œuvre est liée à l'histoire et à l'évolution de la société en Algérie. Sous prétexte de fiction romanesque, Assia Djebar forçait les portes et les fenêtres aux volets clos des maisons en apparence silencieuses et repliées sur elles-mêmes, entrait et nous faisait entrer dans l'intime des femmes, de ces femmes reléguées, recluses, assignées à résidence depuis leur naissance ou presque. Elle disait leurs rêves bâillonnés, leurs désirs, leurs espoirs et leurs renoncements, mais elle disait aussi la volonté de certaines d'entre elles de franchir les seuils, de s'ouvrir au monde. (Présentation des éditions Chèvre-feuille étoilée) Elles sont 22 femmes écrivaines de langue française. Et en cette langue commune, langue maternelle pour certaines, langue marâtre pour d'autres – si l'on reprend l'expression d'Assia Djebar – c'est-à-dire autre que celle de la mère, langue choisie ou imposée par l'histoire, pas seulement leur histoire, mais celle de leur pays, elles nous livrent un bref fragment de leur vie, elles reviennent sur les lieux de leur enfance. Ici, dans ces pages, chacune d'entre elles a déposé son offrande à celles et ceux qui voudront bien parcourir ce recueil… Toutes, ensemble, elles écrivent, non pas pour se souvenir, mais pour devenir. Présentation de Maïssa Bey, co-fondatrice des éditions Chèvre-feuille étoilée. L'expérience de l'exil à travers le regard de vingt autrices de talent issues de toute la francophonie. Dans cet ouvrage collectif, vingt autrices du Parlement des écrivaines francophones racontent l'exil subi ou choisi. Ces expériences sont vécues comme une libération ou au contraire comme un arrachement, mais toujours singulières et empreintes d'émotion. Avec une grande délicatesse, ces femmes explorent leurs souvenirs et cicatrices pour tenter de comprendre un peu mieux le monde. (Présentation des éditions des Femmes) Marie-Rose Abomo, Cathie Barreau, Cécile Belleyme, Sophie Bessis, Chochana Boukhobza, Carmen Campo Real, Camilla Cederna, Laure Mi Hyun Croset, Ananda Devi, Diagne Khady Fall, Alicia Dujovne Ortiz, Nancy Lange, Georgia Makhlouf, Danielle Michel-Chich, Madeleine Monette, Claudine Monteil, Béatrice Riand, Leïla Sebbar, Pinar Selek et Faouzia Zouari cosignent ce recueil. « Et l'on sait déjà que, pour une femme, chaque frontière franchie est un tabou qui tombe, un pas de liberté conquise, une identité qui refuse d'être uniforme. C'est en cela qu'il est permis de parler d'une spécificité de l'exil féminin. » F. Z. Créé en 2017 et regroupant plus de 170 femmes, le Parlement des écrivaines francophones (PEF) a pour objectif de faire entendre la voix des autrices d'expression française sur le monde. Le PEF travaille également à faire reconnaître la place de l'écrivaine dans son pays, à réaffirmer son rôle dans le dialogue civilisationnel et à défendre les droits des femmes et des hommes partout où ils se trouvent attaqués. Ce Parlement est aussi un espace de prise de parole destiné à donner le point de vue des femmes sur les débats ou les crises de nos sociétés. ILLUSTRATION MUSICALE : MASSI SOUAD Le bien et le mal. LIEN VERS LE MAGHREB DES LIVRES ICI.
À l'échelle mondiale, on estime à près de 260 millions le nombre de veuves. Une sur dix, vit dans l'extrême pauvreté. Dans de nombreux pays, le veuvage exclut encore les femmes des structures familiales et sociales. En perdant leur mari, elles sont bien souvent privées de leur droit à la terre, leur propriété et leurs revenus. Rejetées et spoliées par leur belle-famille, elles subissent la stigmatisation et sont mises au ban de la société. Une situation qui les rend vulnérables et les place dans l'incapacité de subvenir à leurs besoins et ceux de leurs enfants. C'est un véritable chemin de croix qui commence pour de nombreuses veuves. Face au poids des traditions et des droits coutumiers, comment améliorer le statut des veuves ? Comment faire en sorte que le veuvage ne soit plus une menace de plus dans la vie des femmes ? Émission à l'occasion de la Journée internationale des veuves. Avec : • Parfait Akana, sociologue et anthropologue enseignant à l'Université de Yaoundé 2 au Cameroun. Fondateur de The Muntu institut Foundation (African Humanities and Social Sciences). Il a publié, entre autres : Se mobiliser pour le football en Afrique. Une sociologie du supporterisme (Muntu Institute Press, 2023) • Corine Moussa Vanie, juriste ivoirienne et vice-présidente de l'association Akwaba Mousso qui vient en aide aux femmes vulnérables et aux enfants, victimes de violences et membre de l'association des femmes juristes de Côte d'Ivoire • Fatimata Diallo Ba, écrivain franco-sénégalaise, professeur de Lettres classiques. Autrice de Tisserandes, un recueil de cinq nouvelles (L'Harmattan, 2025). En fin d'émission, un nouvel épisode de notre série Le succès des repats, réalisée par Charlie Dupiot : Christelle Mabangu, passion mangue séchée à Kinshasa. Christelle Mabangu s'est installée à Kinshasa il y a plus d'un an pour monter « M Factory », une unité de transformation agro-alimentaire qui propose de déshydrater, de sécher et de conditionner des produits du terroir congolais, comme des mangues, des bananes, du gingembre. Cette entreprise que sa patronne veut la plus éco-responsable possible compte aujourd'hui 7 employés. Notre reporter Charlie Dupiot a pu la visiter. Programmation musicale : ► Allons voir - Feu Chaterton ► Hasta Cuando - Las Panteras.
À l'échelle mondiale, on estime à près de 260 millions le nombre de veuves. Une sur dix, vit dans l'extrême pauvreté. Dans de nombreux pays, le veuvage exclut encore les femmes des structures familiales et sociales. En perdant leur mari, elles sont bien souvent privées de leur droit à la terre, leur propriété et leurs revenus. Rejetées et spoliées par leur belle-famille, elles subissent la stigmatisation et sont mises au ban de la société. Une situation qui les rend vulnérables et les place dans l'incapacité de subvenir à leurs besoins et ceux de leurs enfants. C'est un véritable chemin de croix qui commence pour de nombreuses veuves. Face au poids des traditions et des droits coutumiers, comment améliorer le statut des veuves ? Comment faire en sorte que le veuvage ne soit plus une menace de plus dans la vie des femmes ? Émission à l'occasion de la Journée internationale des veuves. Avec : • Parfait Akana, sociologue et anthropologue enseignant à l'Université de Yaoundé 2 au Cameroun. Fondateur de The Muntu institut Foundation (African Humanities and Social Sciences). Il a publié, entre autres : Se mobiliser pour le football en Afrique. Une sociologie du supporterisme (Muntu Institute Press, 2023) • Corine Moussa Vanie, juriste ivoirienne et vice-présidente de l'association Akwaba Mousso qui vient en aide aux femmes vulnérables et aux enfants, victimes de violences et membre de l'association des femmes juristes de Côte d'Ivoire • Fatimata Diallo Ba, écrivain franco-sénégalaise, professeur de Lettres classiques. Autrice de Tisserandes, un recueil de cinq nouvelles (L'Harmattan, 2025). En fin d'émission, un nouvel épisode de notre série Le succès des repats, réalisée par Charlie Dupiot : Christelle Mabangu, passion mangue séchée à Kinshasa. Christelle Mabangu s'est installée à Kinshasa il y a plus d'un an pour monter « M Factory », une unité de transformation agro-alimentaire qui propose de déshydrater, de sécher et de conditionner des produits du terroir congolais, comme des mangues, des bananes, du gingembre. Cette entreprise que sa patronne veut la plus éco-responsable possible compte aujourd'hui 7 employés. Notre reporter Charlie Dupiot a pu la visiter. Programmation musicale : ► Allons voir - Feu Chaterton ► Hasta Cuando - Las Panteras.
Mardi Politique reçoit Laurence Rossignol, sénatrice féministe du groupe SER - Socialiste, Écologiste et Républicain du Val-de-Marne, vice-présidente de la Délégation aux droits des femmes du Sénat. Laurence Rossignol est interrogée par : - Frédéric Rivière (RFI) - Roselyne Febvre (France 24) Live-tweet @MardiPolitique #MardiPol Diffusions : - 18h10-18h30 sur France 24 - 21h10-21h30 sur RFI.
Interview avec le sociologue malien Bréma Ely Dicko sur l'importance méconnue de la contribution des femmes au bon fonctionnement de la société au Mali.
Cette semaine, Actuelles s'intéresse aux travailleuses agricoles égyptiennes. Elles représentent 45% de la main-d'oeuvre du secteur, et parfois la quasi totalité dans certaines régions. Elles abattent le même travail que les hommes, mais pour la moitié de leur salaire, et bien souvent sans contrat.
Sophie Durocher rappelle l’importance d’acheter local le 12 juin. Rémi Villemure s’indigne des plaintes contre le bruit d’un terrain de football : « On est trop douillet au Québec! ». Jocelyne Robert met en garde contre ceux qui confondent séduction et agression. Jean-François Gagné Bérubé aide à repérer les vraies aubaines pour la fête des Pères. Caroline G. Murphy propose les sujets les plus éclatés du Sac de chips : émotions, humour et absurdités virales. Une production QUB Juin 2025Pour de l'information concernant l'utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
En écho à la Fête de la radio, L'atelier des médias reçoit la fondatrice de Radio Begum, produite par et pour les femmes en Afghanistan. Hamida Aman raconte le défi quotidien de cette radio qui diffuse des cours aux filles privées d'enseignement et apporte conseils et soutien psychologique. Depuis le retour des talibans au pouvoir à Kaboul le 15 août 2021, la vie des femmes afghanes est faite d'interdictions. Face à cette situation, un média unique offre un espace de vie, d'éducation et de soutien : Radio Begum, pensée et faite par et pour les femmes afghanes.Lancée le 8 mars 2021, Radio Begum diffuse en FM via 18 antennes relais couvrant 20 provinces. Elle est aussi disponible par satellite et sur Internet.Au micro de L'atelier des médias, sa fondatrice Hamida Aman commence par rappeler l'importance du média radio en Afghanistan (« le média le plus accessible, le plus répandu ») puis raconte le contexte de violence et de déscolarisation dans lequel elle a lancé Radio Begum.La grille des programmes de cette radio est centrée sur l'éducation, avec 6 heures de cours radiophoniques par jour (3h en dari, 3h en pachto). Cette initiative, inspirée par le projet australien School of the Air, a pris tout son sens avec la fermeture des écoles secondaires pour filles. Des cours, enregistrés en studio, sont écoutés dans des « écoles secrètes » ou souvent par des groupes de sœurs, offrant une « fenêtre sur l'extérieur » et un espoir d'échapper au mariage précoce.Radio Begum est aussi une « caisse de résonance » du mal-être des femmes afghanes. Elle propose des programmes de soutien psychologique où des psychologues répondent aux appels de femmes exprimant leur détresse. Dans un pays où l'accès aux soins est difficile, les appels concernant la santé sont également nombreux. Les autorités talibanes, notamment le ministère de la Culture et le ministère des Vices et des vertus, surveillent la station et émettent des avertissements sur des sujets sensibles, comme la contraception.Radio Begum a récemment été suspendue suite à l'arrestation de deux employés accusés de collaborer avec des médias étrangers, en l'occurrence Begum TV. Lancée depuis Paris, Begum TV diffuse des contenus similaires, notamment des vidéos des cours scolaires, disponibles aussi sur une plateforme digitale et l'application Begum Academy. L'objectif est d'offrir un certificat reconnu par certaines universités étrangères, donnant une perspective d'études en ligne aux filles.Financée par des entités comme l'ONU, le ministère français des Affaires étrangères, l'Union européenne et par des dons privés, Radio Begum « se substitue en fait à l'État » en fournissant des services essentiels, explique Hamida Aman avant d'exprimer son admiration pour les femmes afghanes.
Au sommaire : Ce lundi, une série d'attaques a été menée par le Jnim, le Groupe de soutien à l'Islam et aux musulmans lié à al-Qaïda, dans la ville de Tombouctou. Des attaques qui surviennent seulement quelques jours après celles de Boulkessi, de Soumpi et de Dioura. Quelle est la capacité d'action du Jnim ? Quelles réactions au Mali ? À Nouakchott, indignation et colère après le viol et le meurtre d'une jeune femme enceinte. Un nouveau féminicide qui rappelle que l'État mauritanien n'a aucune loi régissant les violences sexistes et sexuelles.Enfin aux États-Unis, le divorce est consommé entre le président Donald Trump et le milliardaire Elon Musk. Chaque semaine, des journalistes et éditorialistes africains décryptent l'actualité africaine et internationale. Avec la participation de : - Karine Oriot, éditorialiste camerounaise- Eric Topona, journaliste tchadien au sein de la rédaction Afrique francophone de la Deutsche Welle- François Hiondi Nkam, grand reporter et chef du service Économie au quotidien camerounais Le jour.
Dans le monde, on estime que 26% des femmes, âgées de 15 ans et plus, ont subi des violences de la part d'un partenaire intime. Si rompre avec un conjoint violent est la première étape, sortir de la spirale des coups, des insultes, des menaces, ne se fait pas sans conséquences pour les femmes. Car survivre aux violences conjugales, affecte tous les domaines de la vie. Il faut parfois trouver un nouveau logement, un nouveau travail, changer de ville, gérer une procédure judiciaire, tout en s'occupant de ses enfants. Au-delà des difficultés matérielles et légales, il y a bien sûr l'acceptation de son statut de victime, la baisse d'estime de soi, la peur qui subsiste malgré l'éloignement. Le processus de reconstruction est souvent mais pas impossible. Quels sont les besoins des femmes victimes de violences conjugales pour se reconstruire ? Quel est le rôle des pouvoirs publics et de l'entourage pour les accompagner ? Avec : Karine Boucher, numéro 1 mondiale de handigolf (catégorie femme amputée d'un bras, en stableford). Autrice de Toutes mes forces, renaître - des violences conjugales au handisport de haut niveau (L'Archipel, 2025). Conférencière sur les thèmes des violences conjugales et du handicap Mine Günbay, directrice générale de la Fédération Nationale Solidarité Femmes association française, qui a créé et gère la ligne d'écoute 3919 et fédère plus de 80 associations qui accompagnent les femmes victimes de violences conjugales.Un reportage de Thibault Matha auprès de l'association Un poing C tout.À l'occasion de la Fête de la radio, nous avons rencontré le fondateur du podcast « Un poing c'est tout », poing écrit comme dans l'expression « donner un coup de poing », pour parler de l'importance de l'audio dans la libération de la parole. Chaque mois, ce podcast propose un épisode dans lequel une ancienne victime de violences conjugales témoigne. Elle raconte son vécu et son processus pour se libérer de l'emprise. Notre journaliste Thibault Matha s'est rendu à l'enregistrement du prochain épisode, qui sortira sur les plateformes en septembre prochain. En fin d'émission, la chronique Ecouter le monde de Monica Fantini, un nouvel épisode d'une série consacrée à la voix humaine, aujourd'hui à la découverte du «son inoubliable». Programmation musicale : ► Oga Doctor – Femi Kuti► Djanger – Nusantara Beat.
Longtemps, les marins considéraient que la présence d'une femme à bord portait malheur. Aujourd'hui, la superstition n'est plus aussi vive mais les femmes sont encore bien peu nombreuses sur les navires, que ce soit pour la compétition, en exploration, comme pêcheuses, ou dans d'autres métiers comme la mécanique… Elles restent une infime minorité dans le monde de la marine. Laure Manent parle de ces métiers de la mer avec Justine Mettraux, navigatrice de compétition, qui a battu le record de vitesse féminin sur le Vendée globe en 2025, ainsi qu'avec Tamara Klink, jeune exploratrice qui pousse son bateau au milieu des glaces de l'hiver groenlandais.
Dans le monde, on estime que 26% des femmes, âgées de 15 ans et plus, ont subi des violences de la part d'un partenaire intime. Si rompre avec un conjoint violent est la première étape, sortir de la spirale des coups, des insultes, des menaces, ne se fait pas sans conséquences pour les femmes. Car survivre aux violences conjugales, affecte tous les domaines de la vie. Il faut parfois trouver un nouveau logement, un nouveau travail, changer de ville, gérer une procédure judiciaire, tout en s'occupant de ses enfants. Au-delà des difficultés matérielles et légales, il y a bien sûr l'acceptation de son statut de victime, la baisse d'estime de soi, la peur qui subsiste malgré l'éloignement. Le processus de reconstruction est souvent mais pas impossible. Quels sont les besoins des femmes victimes de violences conjugales pour se reconstruire ? Quel est le rôle des pouvoirs publics et de l'entourage pour les accompagner ? Avec : Karine Boucher, numéro 1 mondiale de handigolf (catégorie femme amputée d'un bras, en stableford). Autrice de Toutes mes forces, renaître - des violences conjugales au handisport de haut niveau (L'Archipel, 2025). Conférencière sur les thèmes des violences conjugales et du handicap Mine Günbay, directrice générale de la Fédération Nationale Solidarité Femmes association française, qui a créé et gère la ligne d'écoute 3919 et fédère plus de 80 associations qui accompagnent les femmes victimes de violences conjugales.Un reportage de Thibault Matha auprès de l'association Un poing C tout.À l'occasion de la Fête de la radio, nous avons rencontré le fondateur du podcast « Un poing c'est tout », poing écrit comme dans l'expression « donner un coup de poing », pour parler de l'importance de l'audio dans la libération de la parole. Chaque mois, ce podcast propose un épisode dans lequel une ancienne victime de violences conjugales témoigne. Elle raconte son vécu et son processus pour se libérer de l'emprise. Notre journaliste Thibault Matha s'est rendu à l'enregistrement du prochain épisode, qui sortira sur les plateformes en septembre prochain. En fin d'émission, la chronique Ecouter le monde de Monica Fantini, un nouvel épisode d'une série consacrée à la voix humaine, aujourd'hui à la découverte du «son inoubliable». Programmation musicale : ► Oga Doctor – Femi Kuti► Djanger – Nusantara Beat.
Quel est l'état des droits des femmes dans le monde ? Ces dernières années, ils sont remis en question, bousculés, supprimés. C'est le constat d'Actuelles, mais aussi celui de Courrier international, qui consacre à la question un numéro spécial, "Femmes, le combat continue". Ingrid Therwath et Laure Manent passent en revue les changements récents qui se sont produits à travers la planète sur les égalités de genre.
Dans les pays en développement, selon l'ONG Plan International, les filles manquent en moyenne cinq jours d'école par mois à chaque cycle menstruel. Les règles en milieu scolaire restent un sujet tabou, souvent perçues comme sales ou impures, entraînant auto-exclusion et stigmatisation. L'absence d'accès à l'eau, à des toilettes adaptées, propres et sécurisées dans les écoles empêchent les filles de gérer leurs règles dans des conditions décentes. Les premières règles exposent également les écolières à des risques accrus de mariages forcés, conduisant souvent à leur déscolarisation. Comment briser le tabou des règles, améliorer les infrastructures scolaires et mettre en place des politiques de soutien et de lutte contre les mariages forcés pour réduire l'absentéisme scolaire et promouvoir une éducation équitable pour toutes les filles ? Émission à l'occasion de la Journée mondiale de l'hygiène menstruelle. Avec : • Lucie Dechifre, directrice des programmes et des partenariats stratégiques à ONG Plan international. Une ONG de solidarité internationale qui œuvre pour un monde plus juste et durable et fait progresser les droits des enfants, en particulier ceux des filles. • Amandine Yao, fondatrice et présidente de l'association Gouttes rouges, à Abidjan, Côte d'Ivoire. L'association Gouttes rouges est un projet de parrainage de jeunes filles pour lutter contre la précarité menstruelle. En ouverture d'émission L'école autour du monde avec Camille Ruiz, correspondante de RFI à Séoul, en Corée du Sud, où l'IA assiste les enseignants dans la classe. En fin d'émission Un parent, une question et les conseils du psychologue Ibrahima Giroux, professeur à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal. Il répond à la question de Négor, Tchadien à Yaoundé, au Cameroun. Programmation musicale : ► The Youth - Groundation, Mykal Rose et Alpha Blondy ► Bolo - Penomeco.
Diane Chênevert présente l’Habitat Philou, un milieu de vie pour adultes polyhandicapés, inspiré par son fils non verbal. Dominique Rioux, bouchère et vedette de TikTok, partage son succès après avoir remporté un prix au Gala des Lauriers. Guillaume Rousseau dénonce une décision fédérale qui invalide le Code civil et ouvre la porte à la polygamie. Et avec Marc Boilard, on débat du grand ménage émotionnel qu’impose un déménagement. Dans cet épisode intégral du 28 mai, en entrevue : Diane Chênevert, maman de Philippe et fondatrice du Centre Philou. Dominique Rioux, cheffe-bouchère et autrice du livre Carnivore. Guillaume Rousseau, professeur de droit à l’Université de Sherbrooke. Une production QUB Mai 2025Pour de l'information concernant l'utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
Dans les pays en développement, selon l'ONG Plan International, les filles manquent en moyenne cinq jours d'école par mois à chaque cycle menstruel. Les règles en milieu scolaire restent un sujet tabou, souvent perçues comme sales ou impures, entraînant auto-exclusion et stigmatisation. L'absence d'accès à l'eau, à des toilettes adaptées, propres et sécurisées dans les écoles empêchent les filles de gérer leurs règles dans des conditions décentes. Les premières règles exposent également les écolières à des risques accrus de mariages forcés, conduisant souvent à leur déscolarisation. Comment briser le tabou des règles, améliorer les infrastructures scolaires et mettre en place des politiques de soutien et de lutte contre les mariages forcés pour réduire l'absentéisme scolaire et promouvoir une éducation équitable pour toutes les filles ? Émission à l'occasion de la Journée mondiale de l'hygiène menstruelle. Avec : • Lucie Dechifre, directrice des programmes et des partenariats stratégiques à ONG Plan international. Une ONG de solidarité internationale qui œuvre pour un monde plus juste et durable et fait progresser les droits des enfants, en particulier ceux des filles. • Amandine Yao, fondatrice et présidente de l'association Gouttes rouges, à Abidjan, Côte d'Ivoire. L'association Gouttes rouges est un projet de parrainage de jeunes filles pour lutter contre la précarité menstruelle. En ouverture d'émission L'école autour du monde avec Camille Ruiz, correspondante de RFI à Séoul, en Corée du Sud, où l'IA assiste les enseignants dans la classe. En fin d'émission Un parent, une question et les conseils du psychologue Ibrahima Giroux, professeur à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal. Il répond à la question de Négor, Tchadien à Yaoundé, au Cameroun. Programmation musicale : ► The Youth - Groundation, Mykal Rose et Alpha Blondy ► Bolo - Penomeco.
Fatigue, charge mentale, pression à la performance, situations d'invisibilisation ou de marginalisation... Le retour des femmes au travail, après un congé maternité, peut être compliqué. Selon une étude de l'Association Pour l'Emploi des Cadres (APEC) de 2024, en France, 47% des mères ont jugé leur retour de congé maternité difficile et 71% d'entre elles considèrent que les entreprises ne mènent les actions nécessaires pour favoriser leur reprise. Pourtant, s'il était mieux anticipé et accompagné, ce retour au travail pourrait être bien vécu, et surtout sans frein de carrière. Car à chaque nouvel enfant, l'écart salarial entre hommes et femmes se creuse un peu plus. À la maison et au travail, le retour de congé maternité est donc un enjeu de société central. Alors comment préparer sa reprise ? Quel rôle de l'employeur vis-à-vis des mères et des pères. Avec :• Clémence Pagnon, co-fondatrice d'Issence, agence de formation et de conseil pour concilier parentalité et carrière. Co-autrice avec Isma Lassouani du livre Le 5ème trimestre – bien vivre son retour de congé maternité (Solar, 2025). Un témoignage recueilli par Charlie Dupiot.Gladys a 36 ans. Ses jumeaux viennent de souffler leur première bougie. Elle a repris le travail très récemment, il y a deux mois, elle qui travaille comme chargée de projets au sein d'un institut de financement. Elle nous raconte comment elle a appréhendé cette reprise, au micro de notre reporter Charlie Dupiot. En fin d'émission, la chronique Écouter le monde de Monica Fantini. Aujourd'hui, le son des préjugés. Programmation musicale :► Pauvre Jésus-Christ – Voyou & Flore Benguigui ► Working on Me – Drift.
Cette semaine, Actuelles est consacrée aux femmes qui s'engagent pour la défense de la nature. Nous irons à la rencontre de la biologiste marine Fiorella Herrera. Elle a fondé l'association "We can be heroes" pour former les communautés à la protection de la nature et "Salva tu selva" pour protéger 25 000 hectares de forêt primaire en Amazonie péruvienne. Elle raconte ce combat dans un documentaire, "El otro rio".
Fatigue, charge mentale, pression à la performance, situations d'invisibilisation ou de marginalisation... Le retour des femmes au travail, après un congé maternité, peut être compliqué. Selon une étude de l'Association Pour l'Emploi des Cadres (APEC) de 2024, en France, 47% des mères ont jugé leur retour de congé maternité difficile et 71% d'entre elles considèrent que les entreprises ne mènent les actions nécessaires pour favoriser leur reprise. Pourtant, s'il était mieux anticipé et accompagné, ce retour au travail pourrait être bien vécu, et surtout sans frein de carrière. Car à chaque nouvel enfant, l'écart salarial entre hommes et femmes se creuse un peu plus. À la maison et au travail, le retour de congé maternité est donc un enjeu de société central. Alors comment préparer sa reprise ? Quel rôle de l'employeur vis-à-vis des mères et des pères. Avec :• Clémence Pagnon, co-fondatrice d'Issence, agence de formation et de conseil pour concilier parentalité et carrière. Co-autrice avec Isma Lassouani du livre Le 5ème trimestre – bien vivre son retour de congé maternité (Solar, 2025). Un témoignage recueilli par Charlie Dupiot.Gladys a 36 ans. Ses jumeaux viennent de souffler leur première bougie. Elle a repris le travail très récemment, il y a deux mois, elle qui travaille comme chargée de projets au sein d'un institut de financement. Elle nous raconte comment elle a appréhendé cette reprise, au micro de notre reporter Charlie Dupiot. En fin d'émission, la chronique Écouter le monde de Monica Fantini. Aujourd'hui, le son des préjugés. Programmation musicale :► Pauvre Jésus-Christ – Voyou & Flore Benguigui ► Working on Me – Drift.
En 2024, l'autrice Claire Berest suit les audiences du procès des viols de Mazan pour le magazine Paris Match. Dans « La chair des autres », elle livre un récit sur les coulisses de l'affaire et sur une femme, devenue l'emblème du combat féministe. La France découvre cette affaire sordide le 12 septembre 2020.Dominique Pelicot est surpris par le vigile d'un supermarché à filmer sous les jupes de plusieurs clientes à leur insu. L'agent de sécurité appelle la police et le suspect est arrêté. Il est placé en garde à vue, il est relâché, mais l'enquête se poursuit : du matériel informatique est saisi à son domicile. Son inspection révèle des échanges sur un site de rencontres en ligne — fermé en juin 2024 — régulièrement associé à des affaires de mœurs ou criminelles. Dans ces échanges, Dominique Pelicot invitait des inconnus à violer Gisèle Pelicot, sa femme, qu'il avait préalablement droguée à l'aide d'anxiolytiques ou de somnifères… Plus de 20.000 fichiers sont trouvés. Quatre-vingt-douze viols sont dénombrés dans la chambre du couple qui vit à Mazan, dans le sud de la France (Vaucluse) entre juillet 2011 et octobre 2020. Il y aurait 83 violeurs possibles parmi lesquels 54 sont identifiés. Ils sont décrits comme étant des hommes «normaux», âgés entre 22 et 67 ans, de toutes classes sociales.La victime, soumise chimiquement, n'a aucun souvenir de ces viols. Des photos et vidéos de sa fille en sous-vêtements sont également trouvées sur l'ordinateur.Après trois ans d'instruction, le procès s'ouvre le 2 septembre 2024. Il s'achèvera le 19 décembre 2024. Un procès exceptionnel par l'ampleur de cette affaire hors norme qui dépasse le fait divers et qui a sidéré la société française.Dès le début des audiences, la victime, Gisèle Pelicot, refuse le huis clos du procès afin que «la honte change de camp». Elle ouvre le procès au public et à la presse, elle veut en faire «une histoire pour tous». L'affaire a un retentissement international et lève le tabou des violences sexuelles et de la soumission chimique, et Gisèle Pelicot devient une icône du féminisme. Gisèle Pelicot a fait partie des 100 femmes marquantes de l'année 2024. Dans son livre, Claire Berest raconte le procès, mais aussi ce couple fusionnel que formaient Gisèle et Dominique Pelicot, et l'autrice essaye de comprendre. Il fallait que j'écrive plus. Il fallait que je comprenne au sens étymologique : "Comprendre, c'est prendre avec soi. Et c'est beaucoup prendre avec soi : tenter de prendre quelque chose de cette sidération pour en témoigner et aller au-delà." Claire BerestInvitée : Claire Berest, autrice née en 1982. Elle enseigne quelque temps puis démissionne de son poste de professeur de français pour se tourner vers l'écriture. Elle publie son premier roman, Mikado en 2011. «La chair des autres» est publié chez Albin Michel.Programmation musicale : L'artiste Chasseur avec le titre Chacun sa rive.
En 2024, l'autrice Claire Berest suit les audiences du procès des viols de Mazan pour le magazine Paris Match. Dans « La chair des autres », elle livre un récit sur les coulisses de l'affaire et sur une femme, devenue l'emblème du combat féministe. La France découvre cette affaire sordide le 12 septembre 2020.Dominique Pelicot est surpris par le vigile d'un supermarché à filmer sous les jupes de plusieurs clientes à leur insu. L'agent de sécurité appelle la police et le suspect est arrêté. Il est placé en garde à vue, il est relâché, mais l'enquête se poursuit : du matériel informatique est saisi à son domicile. Son inspection révèle des échanges sur un site de rencontres en ligne — fermé en juin 2024 — régulièrement associé à des affaires de mœurs ou criminelles. Dans ces échanges, Dominique Pelicot invitait des inconnus à violer Gisèle Pelicot, sa femme, qu'il avait préalablement droguée à l'aide d'anxiolytiques ou de somnifères… Plus de 20.000 fichiers sont trouvés. Quatre-vingt-douze viols sont dénombrés dans la chambre du couple qui vit à Mazan, dans le sud de la France (Vaucluse) entre juillet 2011 et octobre 2020. Il y aurait 83 violeurs possibles parmi lesquels 54 sont identifiés. Ils sont décrits comme étant des hommes «normaux», âgés entre 22 et 67 ans, de toutes classes sociales.La victime, soumise chimiquement, n'a aucun souvenir de ces viols. Des photos et vidéos de sa fille en sous-vêtements sont également trouvées sur l'ordinateur.Après trois ans d'instruction, le procès s'ouvre le 2 septembre 2024. Il s'achèvera le 19 décembre 2024. Un procès exceptionnel par l'ampleur de cette affaire hors norme qui dépasse le fait divers et qui a sidéré la société française.Dès le début des audiences, la victime, Gisèle Pelicot, refuse le huis clos du procès afin que «la honte change de camp». Elle ouvre le procès au public et à la presse, elle veut en faire «une histoire pour tous». L'affaire a un retentissement international et lève le tabou des violences sexuelles et de la soumission chimique, et Gisèle Pelicot devient une icône du féminisme. Gisèle Pelicot a fait partie des 100 femmes marquantes de l'année 2024. Dans son livre, Claire Berest raconte le procès, mais aussi ce couple fusionnel que formaient Gisèle et Dominique Pelicot, et l'autrice essaye de comprendre. Il fallait que j'écrive plus. Il fallait que je comprenne au sens étymologique : "Comprendre, c'est prendre avec soi. Et c'est beaucoup prendre avec soi : tenter de prendre quelque chose de cette sidération pour en témoigner et aller au-delà." Claire BerestInvitée : Claire Berest, autrice née en 1982. Elle enseigne quelque temps puis démissionne de son poste de professeur de français pour se tourner vers l'écriture. Elle publie son premier roman, Mikado en 2011. «La chair des autres» est publié chez Albin Michel.Programmation musicale : L'artiste Chasseur avec le titre Chacun sa rive.
En mai 1945, la Seconde guerre mondiale s'achève, l'armistice est signé et les camps de prisonniers sont libérés peu à peu. À Ravensbrück, camp de concentration réservé aux femmes, 8 000 Françaises ont été emprisonnées, bien peu sont revenues. Mais elles y ont tenu, à travers l'horreur, grâce à une sororité teintée de tendresse, comme l'amitié entre Suzanne Bouvard ou Simone Séailles et dont celles qui sont encore vivantes aujourd'hui témoignent, à l'image de Jacqueline Fleury. Avec Sabine Pesier, coprésidente du Mémorial national des femmes en résistance et en déportation, Laure Manent revient sur le rôle des femmes pendant la guerre et les nombreuses résistantes dont le souvenir s'est perdu malgré leur courage.
Combien ça prend pour vivre dignement au Québec? Melanchon et les élections. Humour noir et racisme. Rages de sucre. Dans cet épisode intégral du 30 avril, en entrevue : Eve-Lyne Couturier, chercheuse à l’IRIS et autrice de l’étude sur le Revenu viable 2025. Claude André, enseignant en science politique et auteur Murielle Chatelier, présidente de l’Association des Québécois unis contre le racialisme. Une production QUB Avril 2025Pour de l'information concernant l'utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
Quoi de mieux pour poser un regard sur l'histoire française noire qu'une fenêtre anglophone. Préparez vos oreilles et vos lunettes, car le mot « intersection » va sans doute tomber En Sol Majeur dans la conversation. (Rediffusion) Car c'est à l'exacte intersection de la francophonie et de l'étude des mouvements féministes qu'Annette Joseph Gabriel s'est mise à soulever un voile, celui de l'invisibilité. Universitaire jeune et belle, cette professeure d'études féministes en Caroline du Nord aux États-Unis cherche, c'est son job. Elle cherche à ne pas oublier 7 femmes noires effacées de l'histoire de la décolonisation française. De Suzanne Césaire à Aoua Keïta en passant par Eugénie Eboué-tell Imaginer la libération des femmes noires face à l'empire, c'est cette petite bible indispensable qu'elle signe aux Éd. Robokrik. Belle traversée que celle de notre invitée franco-ghanéenne qui, pour comprendre la question de l'aliénation sera passée, non pas par l'Afrique, mais par la Martinique.Les choix musicaux d'Annette Joseph-Gabriel- Joseph Boulonge, chevalier de Saint-Georges Violin Concerto No. 9 in G Major, Op. 8, Mvt. I- Kassav An ba che!nn'la- Prince Nico Mbarga Sweet Mother.
En avril 1945, il y a 80 ans, les Françaises votaient pour la toute première fois. A cette occasion, Virginie Girod vous propose de redécouvrir l'histoire de celles qui, réclamant le droit d'accéder aux urnes, sont entrées dans notre imaginaire collectif sous le nom de "suffragettes". Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Rio de Janeiro, son Christ rédempteur, ses plages de rêve... et sa violence. Chaque année, elle fait des victimes dans la population civile du Brésil, tuées au cours d'opérations policières ou par des gangs. Pour lutter contre ce fléau, qui les a rendues orphelines de leurs enfants, des centaines de mères s'organisent dans un réseau d'entraide et demandent justice. Reportage de notre correspondante, Louise Raulais.
Le 14 février 2024, l'Union africaine adoptait une convention sur l'élimination de la violence à l'égard des femmes et des filles. Un nouvel instrument en complément du protocole de Maputo, entré en vigueur en 2005 et qui se veut juridiquement contraignant pour prévenir et mettre fin à toutes les formes de violences qui touchent les femmes du continent. Le texte doit encore être ratifié au niveau national par les États membres de l'Union africaine, mais l'enjeu est de taille. L'Afrique est en effet le continent le plus touché par les violences basées sur le genre. Selon un dernier rapport de l'Unicef, plus d'une femme sur cinq vivant en Afrique subsaharienne a été victime d'une agression sexuelle ou d'un viol avant l'âge de 18 ans. Alors que le continent est traversé par des crises, des conflits armés, des taux de pauvreté élevés, les normes culturelles et sociales finissent par banaliser les violences dont sont victimes les femmes. L'engagement de l'Union africaine est-il réellement à la hauteur du problème ? Comment cette toute nouvelle convention peut-elle se concrétiser sur le terrain ? Et quel rôle encore à jouer pour les militantes féministes et associations d'aide aux victimes ? Avec : Chanceline Mevowanou, militante féministe béninoise et la fondatrice de Jeunes filles actrices de développement, une organisation féministe basée au Bénin Bineta Diop, envoyée spéciale du président de la Commission de l'Union africaine sur les femmes, la paix et la sécurité. Militante féministe, fondatrice de l'ONG Femmes Africa solidarité Dior Fall Sow, juriste, première femme procureure de la République au Sénégal. Défenseuse des droits des femmes. Un reportage de Raphaelle Constant qui a suivi une causerie organisée par le collectif de jeunes femmes les « Super banats », à la maison de quartier de Dembé, dans le 7e arrondissement de N'Djaména au Tchad. Les super banats, c'est un programme communautaire initié à l'origine pour libérer la parole autour de thématiques féminines taboues et pour impliquer les jeunes filles sur les questions qui minent la vie de la femme tchadienne. Appuyées par l'Unicef depuis 2019, les Super Banats mènent des causeries éducatives dans les quartiers pour sensibiliser sur les violences faites aux femmes. Ce matin-là, elles sont cinq à prendre la parole pour briser le tabou du viol devant une dizaine de jeunes filles. En fin d'émission, la chronique Écouter le monde de Monica Fantini.Programmation musicale :► Netara – Fatoumata Diawara ► Kla Nga (Profession Épouse) – Les Aunties
"Briser le conditionnement" de la société patriarcale au Bénin, telle est la ligne directrice de Chanceline Mevowanou, militante féministe et fondatrice du collectif "Jeunes filles actrices du développement". Créer des espaces de parole pour les jeunes filles afin de dénoncer les violences mais aussi les informer sur leurs droits et agir auprès de l'État pour renforcer la loi sur l'avortement, sont les différentes actions mises en œuvre pour plus d'égalité entre les femmes et les hommes dans le pays.
Ce visage tuméfié n'est pas le visage d'une inconnue. C'est celui de Djelykaba Bintou. La chanteuse et compositrice guinéenne accuse son mari Azaya de l'avoir frappée. « Les images choquantes qui ont circulé sur les réseaux sociaux illustrent une atteinte intolérable aux droits humains », estime Ledjely. Le journal guinéen publie la déclaration commune de plusieurs ONG « qui dénoncent ces actes et exigent des mesures immédiates ». « Les signataires de la déclaration », ajoute Ledjely, « rappellent à l'État guinéen ses responsabilités face à la recrudescence alarmante des violences conjugales ». Ces organisations « appellent aussi à une mobilisation nationale à travers le hashtag BalanceLe ». Africaguinée s'empare également de l'affaire et titre plutôt maladroitement « Coup dur pour Azaya », le mari (également chanteur) de Djelykaba Bintou. En effet, poursuit Africaguinée, « l'ambassade France, qui l'avait reçu en prévision de son concert à Paris, en décembre prochain, a pris position ». Tout en se disant « respectueuse de la présomption d'innocence », elle a « choisi de retirer le post qu'elle avait publié à l'occasion de cette rencontre, par égard envers sa compagne et les victimes de violences conjugales qui se reconnaissent dans son témoignage ».Droits de douaneA la Une également, les droits de douanes imposés par Donald Trump à de nombreux pays. Une sorte de jeu de massacre dans lequel le Lesotho paie le prix fort. « Trump impose 50 % de taxe douanière aux importations du Lesotho », titre Africanews, « soit le prélèvement le plus élevé de tous les états figurant sur sa longue liste d'économies ciblées ». Le petit royaume d'Afrique australe dont Trump avait dit le mois dernier que « personne n'en avait jamais entendu parler », se retrouve dans l'œil du cyclone. « Le gouvernement de cette nation montagneuse d'environ 2 millions d'habitants, encerclée par l'Afrique du Sud, n'a pas fait de commentaire dans l'immédiat », souligne AfricaNews.De son côté, Afrik.com souligne que les nouveaux droits de douane américains, « menacent l'équilibre des échanges commerciaux avec l'Afrique ». Quels secteurs sont les plus touchés ? « Les secteurs manufacturiers », répond Afrik.com, « en particulier le textile et l'automobile ». « Les entreprises textiles de Madagascar et du Lesotho, dépendante du marché des Etats-Unis, pourraient connaître un ralentissement majeur, menaçant des milliers d'emplois. De même l'industrie automobile sud-africaine, qui exporte pour 1 milliard 700 millions de dollars vers les États-Unis, pourrait subir des pertes considérables ». Échange terres rares contre sécuritéEt il est aussi question dans la presse africaine, de la tournée en Afrique du conseiller Afrique de Washington. « Ainsi donc, ironise le journal burkinabé le Pays, Trump convoite 'les terres rares des pays de merde', allusion à une phrase de Donald Trump, restée célèbre » . Massad Boulos, conseiller Afrique de Donald Trump, a entamé cette semaine une tournée qui l'a conduit en République démocratique du Congo. Il ira aussi au Rwanda, au Kenya et en Ouganda. L'un des objectifs de la visite du Monsieur Afrique de la Maison Blanche, ajoute le Pays, est de « promouvoir les investissements financiers du secteur privé américain dans la région ». Un accord n'est pas exclu : selon le journal, « Washington pourrait apporter son aide dans la sécurisation de l'est de la RDC, en échange d'une facilité d'accès aux minerais rares, qui font toute la richesse de ce vaste pays d'Afrique Centrale. »
Chaque année, 5 000 femmes autochtones disparaissent des réserves où elles vivent aux États-Unis. Du jour au lendemain, leur existence n'est plus qu'un souvenir, et les enquêtes des autorités ne donnent bien souvent aucun résultat. La réalisatrice franco-américaine Sabrina Van Tassel a enquêté sur la disparition de Mary Ellen Johnson Davis de la réserve de Tulalip, dans l'État de Washington, et raconte le destin brisé des femmes et des hommes de la communauté.
En juin 2017, Ashley Loring Heavyrunner, jeune Amérindienne de 20 ans, disparaît de la réserve des Blackfeet, dans le Montana, ce grand État du nord-ouest des États-Unis, connu à la fois pour ses montagnes rocheuses et ses grandes plaines. C'est aussi la terre ancestrale des Indiens Blackfeet dont est originaire Ashley Loring Heavyrunner. Sa disparition est loin d'être un fait divers anecdotique. Les États-Unis comptent seulement 2% d'Amérindiens, mais ils sont souvent surreprésentés dans les statistiques sur la violence. Au moins 90% des femmes amérindiennes ont été victimes de violences dans leur vie et une femme « native » disparait toutes les huit heures. La disparition d'Ashley Loring Heavyrunner n'est donc pas un cas isolé, mais bien un symptôme d'un mal plus grand qui parcourt les plaines américaines.Cette émission est une rediffusion du du 19 décembre 2024.Avec : Anaïs Renevier, journaliste, autrice du livre La disparue de la réserve Blackfeet (Society, 2024).Un focus de Pascale Guericolas, correspondante de RFI à Québec.En fin d'émission, la chronique « Mondoblog chez les voisins » avec Tanguy Lacroix. Le blogueur wallon Tanguy Wera alerte sur la pollution de l'air due aux voitures. Thélyson Orélien, blogueur haïtien, déplore la criminalité à Port-au-Prince. Et Renaud Dossavi, blogueur togolais, voudrait que les Africains aient leur propre représentation du Père Noël. Programmation musicale :► Samian - Sauvage ► WizKid & Brent Faiyaz - Piece of My Heart.
durée : 00:14:42 - Journal de 8 h - Égalité salariale, accès à l'emploi, parité en politique, IVG. Et désormais un nouveau combat pour les femmes en cette journée internationale pour leurs droits, leur place dans l'intelligence artificielle. - réalisation : La Rédaction de France Culture, Margot Delpierre, Brice Garcia
Le président Ghanéen John Dramani Mahama est arrivée samedi à Bamako dans le cadre d'une tournée dans les pays de l'alliance des états du Sahel ( Mali , Burkina et Niger) . Le président ghanéen est partisan d'un retour au sein de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest ( CEDEAO) de ses trois pays qui ont quitté l'organisation ouest africaine
À l'occasion de la journée internationale des droits des femmes, Florian Gazan vous explique pourquoi 1907 a été une année capitale pour les droits de la femme en France ! Dans "Ah Ouais ?", Florian Gazan répond en une minute chrono à toutes les questions essentielles, existentielles, parfois complètement absurdes, qui vous traversent la tête.
À l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes, ce samedi 8 mars 2025, coup de projecteur sur le Pakistan. Selon un récent rapport d'une ONG locale, le taux national de condamnation pour viols et crimes d'honneur n'est que de 0,5%. Un chiffre choquant qui révèle les profondes lacunes du système judiciaire pakistanais lorsqu'il s'agit de rendre justice aux femmes victimes de violences. Les violences domestiques sont peu recensées, mais chaque semaine les médias locaux relaient de nombreuses affaires de viols, de crimes d'honneur, de violences domestiques et d'enlèvements à travers le pays. Parmi les initiatives mises en place il y a quelques années par les autorités pour soutenir les victimes, des postes de police au personnel exclusivement féminin. Reportage dans le commissariat pour femmes et entièrement féminin d'Islamabad. De notre correspondante à Islamabad, Le commissariat 100% féminin d'Islamabad, au Pakistan, est niché derrière des murs bleu pastel surmontés de fils barbelés. Dans l'un des bureaux ce jour-là, une femme d'une trentaine d'années au visage caché derrière un masque médical, un voile rose sur les cheveux. « Oui madame, qu'est-ce qui vous amène ? », demande la policière. « Mon mari se comporte mal avec moi », répond la femme. « Que fait-il ? » « Il trouve toujours des raisons pour se disputer avec moi, il m'accuse de le tromper. » « Vous a-t-il déjà violentée ? » « Oui, plusieurs fois. » « Quand cela s'est produit dernièrement ? » « Il y a deux, trois jours. » « Voulez-vous déposer plainte, on devra alors faire votre examen médical ? » « Oui. » C'est la première fois que cette femme, mariée depuis cinq ans, mère d'un petit garçon âgé d'un an, sans emploi, franchit le pas du poste de police. « J'ai hésité avant de venir parce que j'ai peur que ma famille, que les gens posent ensuite des questions sur ce qu'il se passe et que cela m'amène des problèmes. » Après quelques minutes de conversation, elle revient sur sa décision de porter plainte : « Je veux que madame la policière parle à mon mari. Bien sûr, c'est mon époux, s'il change je ne porterai pas plainte contre lui. » À écouter aussiLes policières, héroïnes au PakistanCe revirement n'étonne pas la chef de ce poste de police, Misbah Shahbaz. Une cinquantaine de femmes se présentent chaque semaine. Dans 70% des cas, il s'agit de violences domestiques. « Il y a souvent des cas de violences répétées. Nous essayons alors vraiment de convaincre la femme pour qu'elle dépose une plainte. Mais le fait est que les femmes préfèrent généralement régler les choses à l'amiable, souvent parce qu'elles ont des enfants, à cause de la société et des normes sociales aussi. Et puis n'oublions pas le poids du traumatisme qu'elles ont après avoir subi des violences. Et puis il y a aussi les familles qui s'en mêlent. Les familles qui leur disent : “pardonne-lui, on va lui parler, on va le raisonner, il ne recommencera pas.” Dans ces conditions-là, c'est très compliqué de les convaincre de porter plainte. » Le poste de police 100% féminin est sans conteste un argument majeur pour inciter les femmes à signaler les violences et les abus dont elles sont victimes, mais la société patriarcale et conservatrice les maintiennent encore largement dans le silence. À lire aussiLa militante Malala Yousafzai de retour au Pakistan pour un sommet sur l'éducation des filles