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Depuis quelques années, la scène musicale électronique irakienne se développe. C'est à Erbil, au Kurdistan irakien, que ce genre musical se fait le plus entendre, à l'occasion de grandes célébrations qui réunissent plusieurs milliers de mélomanes pour danser aux rythmes de DJs parfois venus de l'étranger. Ces fêtes s'ouvrent de plus en plus aux femmes irakiennes, qui, elles aussi, souhaitent s'imposer comme DJ et passer derrière les platines. De notre correspondant à Erbil, Elles sont cinq femmes, la vingtaine, toutes réunies par leur passion de la musique électronique dans le studio de l'ONG Action Humanitaire et Journalisme à Erbil. Pour une semaine, la DJ française Olympe 4000 leur enseigne les ficelles du métier. Nour, concentrée sur ses platines numériques, raconte sa rencontre avec la techno : « J'ai commencé à aller à des fêtes, à vraiment aimer la musique, se remémore-t-elle. J'avais envie d'essayer, je me suis mise à le faire pour rigoler chez mes amis. Ma copine jouait et je m'amusais à appuyer sur les boutons avec elle... Puis je me suis dit que je devais apprendre, que je devais devenir une DJ moi aussi, parce que je m'en sortais super bien. » Cette passion n'a pourtant rien d'évident lorsqu'on est une jeune femme ayant grandi à Bagdad, comme en témoigne une de ses camarades, DJ 5AM. « La perception est négative... Particulièrement pour les filles, partage-t-elle. Les hommes, personne ne les jugera. Mais nous sommes des filles en Irak et toutes les femmes DJ seront confrontées à leur jugement ». Ayant déjà fait les frais de cette défiance, la musicienne préfère rester discrète. « Je l'ai personnellement expérimentée avec mon chef, raconte la jeune femme. Il a souligné que j'avais une position élevée dans l'entreprise, pourquoi est-ce que je choisirais alors de devenir DJ ? Je lui ai dit que c'était juste un loisir. Ça ne l'a pas tout à fait convaincu, mais je me moque de son opinion. J'ai fait ce que je voulais. » À lire aussiRegards sur l'Iran : l'art comme acte de résistance Cette persévérance suscite l'admiration d'Olympe 4000. La DJ est une habituée des clubs européens, mais c'est sa première expérience en Irak, où elle s'est fixé plusieurs objectifs au cours de la formation qu'elle dispense auprès de Nour, 5AM et leurs camarades. « J'essaie de les accompagner dans le développement de leur carrière, de faire en sorte qu'elles s'autonomisent et surtout leur donner confiance, explique-t-elle. Il y en a quelques-unes qui savent déjà mixer, mais qui ne se sentent juste pas légitimes de jouer devant un public. Le peu d'amis DJ qu'elles ont autour d'elles, ce sont principalement des hommes. » Encore balbutiante, la scène électronique émergente d'Erbil se veut inclusive et protectrice, des valeurs au cœur des soirées que Nour organise avec ses amis. « Lors de nos évènements, de nombreuses femmes dansent librement, c'est un environnement sécurisant : nous nous efforçons de créer un espace où elles se sentent à l'aise de faire ce qu'elles veulent, tous leurs droits sont garantis », témoigne la DJ. L'un des principaux obstacles à l'expansion de cette industrie musicale, c'est la difficulté pour ses artistes de voyager afin de se produire en Europe où les visas sont délivrés au compte-goutte pour les Irakiens. Pas de quoi effrayer Nour : « Je rêve en grand : je me vois un jour jouer dans les grands festivals. Je sais que j'en suis capable, et j'y arriverai un jour. » À lire aussiMusique : où sont les femmes ?
La forêt du Bassin du Congo couvre 180 millions d'hectares et s'étale sur six pays d'Afrique centrale. Premier puits de carbone au monde avec la forêt amazonienne, elle aussi est victime d'une importante déforestation. Or les attaques contre la nature ont de graves impacts sur les populations locales, sur les femmes en particulier. Co-fondatrice de l'APADIME, l'Action pour la Protection en Afrique des Déplacés Internes et des Migrants Environnementaux, Estelle Lobé s'est engagée autant pour la forêt de son enfance que pour défendre les populations qui souffrent de la surexploitation de l'environnement.
Maïssa Bey est née et vit en Algérie. Lauréate du prix des Libraires algériens en 2005 pour l'ensemble de son œuvre, elle est publiée aux éd. de L'Aube en France et aux éd. Barzakh en Algérie. Co-fondatrice des éditions Chèvre-feuille étoilée, elle y publie des textes courts, du théâtre et des nouvelles dans la revue Étoiles d'encre. À l'occasion du 31ème Maghreb des livres dont elle est la marraine, elle évoque une autre voix de la littérature algérienne, Assia Djebar. «… écrire à la première personne du singulier et de la singularité, corps nu et voix à peine déviée par le timbre étranger, rameute face à nous tous les dangers symboliques. Toute femme écrivant qui s'avance ainsi hardiment, prend le risque de voir combien son chemin est miné. » Assia Djebar se présente comme une femme écrivant dans cet extrait de Ces voix qui m'assiègent. Elle a fait très tôt irruption dans la vie de lectrice de Maïssa Bey qui lui a adressé son premier roman avec cette dédicace : À vous, Assia, qui m'avez ouvert les chemins de l'écriture. Maïssa Bey nous livre dans ce recueil, son rapport intime à cette figure majeure de la littérature de langue française et montre combien son œuvre est liée à l'histoire et à l'évolution de la société en Algérie. Sous prétexte de fiction romanesque, Assia Djebar forçait les portes et les fenêtres aux volets clos des maisons en apparence silencieuses et repliées sur elles-mêmes, entrait et nous faisait entrer dans l'intime des femmes, de ces femmes reléguées, recluses, assignées à résidence depuis leur naissance ou presque. Elle disait leurs rêves bâillonnés, leurs désirs, leurs espoirs et leurs renoncements, mais elle disait aussi la volonté de certaines d'entre elles de franchir les seuils, de s'ouvrir au monde. (Présentation des éditions Chèvre-feuille étoilée) Elles sont 22 femmes écrivaines de langue française. Et en cette langue commune, langue maternelle pour certaines, langue marâtre pour d'autres – si l'on reprend l'expression d'Assia Djebar – c'est-à-dire autre que celle de la mère, langue choisie ou imposée par l'histoire, pas seulement leur histoire, mais celle de leur pays, elles nous livrent un bref fragment de leur vie, elles reviennent sur les lieux de leur enfance. Ici, dans ces pages, chacune d'entre elles a déposé son offrande à celles et ceux qui voudront bien parcourir ce recueil… Toutes, ensemble, elles écrivent, non pas pour se souvenir, mais pour devenir. Présentation de Maïssa Bey, co-fondatrice des éditions Chèvre-feuille étoilée. L'expérience de l'exil à travers le regard de vingt autrices de talent issues de toute la francophonie. Dans cet ouvrage collectif, vingt autrices du Parlement des écrivaines francophones racontent l'exil subi ou choisi. Ces expériences sont vécues comme une libération ou au contraire comme un arrachement, mais toujours singulières et empreintes d'émotion. Avec une grande délicatesse, ces femmes explorent leurs souvenirs et cicatrices pour tenter de comprendre un peu mieux le monde. (Présentation des éditions des Femmes) Marie-Rose Abomo, Cathie Barreau, Cécile Belleyme, Sophie Bessis, Chochana Boukhobza, Carmen Campo Real, Camilla Cederna, Laure Mi Hyun Croset, Ananda Devi, Diagne Khady Fall, Alicia Dujovne Ortiz, Nancy Lange, Georgia Makhlouf, Danielle Michel-Chich, Madeleine Monette, Claudine Monteil, Béatrice Riand, Leïla Sebbar, Pinar Selek et Faouzia Zouari cosignent ce recueil. « Et l'on sait déjà que, pour une femme, chaque frontière franchie est un tabou qui tombe, un pas de liberté conquise, une identité qui refuse d'être uniforme. C'est en cela qu'il est permis de parler d'une spécificité de l'exil féminin. » F. Z. Créé en 2017 et regroupant plus de 170 femmes, le Parlement des écrivaines francophones (PEF) a pour objectif de faire entendre la voix des autrices d'expression française sur le monde. Le PEF travaille également à faire reconnaître la place de l'écrivaine dans son pays, à réaffirmer son rôle dans le dialogue civilisationnel et à défendre les droits des femmes et des hommes partout où ils se trouvent attaqués. Ce Parlement est aussi un espace de prise de parole destiné à donner le point de vue des femmes sur les débats ou les crises de nos sociétés. ILLUSTRATION MUSICALE : MASSI SOUAD Le bien et le mal. LIEN VERS LE MAGHREB DES LIVRES ICI.
À l'échelle mondiale, on estime à près de 260 millions le nombre de veuves. Une sur dix, vit dans l'extrême pauvreté. Dans de nombreux pays, le veuvage exclut encore les femmes des structures familiales et sociales. En perdant leur mari, elles sont bien souvent privées de leur droit à la terre, leur propriété et leurs revenus. Rejetées et spoliées par leur belle-famille, elles subissent la stigmatisation et sont mises au ban de la société. Une situation qui les rend vulnérables et les place dans l'incapacité de subvenir à leurs besoins et ceux de leurs enfants. C'est un véritable chemin de croix qui commence pour de nombreuses veuves. Face au poids des traditions et des droits coutumiers, comment améliorer le statut des veuves ? Comment faire en sorte que le veuvage ne soit plus une menace de plus dans la vie des femmes ? Émission à l'occasion de la Journée internationale des veuves. Avec : • Parfait Akana, sociologue et anthropologue enseignant à l'Université de Yaoundé 2 au Cameroun. Fondateur de The Muntu institut Foundation (African Humanities and Social Sciences). Il a publié, entre autres : Se mobiliser pour le football en Afrique. Une sociologie du supporterisme (Muntu Institute Press, 2023) • Corine Moussa Vanie, juriste ivoirienne et vice-présidente de l'association Akwaba Mousso qui vient en aide aux femmes vulnérables et aux enfants, victimes de violences et membre de l'association des femmes juristes de Côte d'Ivoire • Fatimata Diallo Ba, écrivain franco-sénégalaise, professeur de Lettres classiques. Autrice de Tisserandes, un recueil de cinq nouvelles (L'Harmattan, 2025). En fin d'émission, un nouvel épisode de notre série Le succès des repats, réalisée par Charlie Dupiot : Christelle Mabangu, passion mangue séchée à Kinshasa. Christelle Mabangu s'est installée à Kinshasa il y a plus d'un an pour monter « M Factory », une unité de transformation agro-alimentaire qui propose de déshydrater, de sécher et de conditionner des produits du terroir congolais, comme des mangues, des bananes, du gingembre. Cette entreprise que sa patronne veut la plus éco-responsable possible compte aujourd'hui 7 employés. Notre reporter Charlie Dupiot a pu la visiter. Programmation musicale : ► Allons voir - Feu Chaterton ► Hasta Cuando - Las Panteras.
À l'échelle mondiale, on estime à près de 260 millions le nombre de veuves. Une sur dix, vit dans l'extrême pauvreté. Dans de nombreux pays, le veuvage exclut encore les femmes des structures familiales et sociales. En perdant leur mari, elles sont bien souvent privées de leur droit à la terre, leur propriété et leurs revenus. Rejetées et spoliées par leur belle-famille, elles subissent la stigmatisation et sont mises au ban de la société. Une situation qui les rend vulnérables et les place dans l'incapacité de subvenir à leurs besoins et ceux de leurs enfants. C'est un véritable chemin de croix qui commence pour de nombreuses veuves. Face au poids des traditions et des droits coutumiers, comment améliorer le statut des veuves ? Comment faire en sorte que le veuvage ne soit plus une menace de plus dans la vie des femmes ? Émission à l'occasion de la Journée internationale des veuves. Avec : • Parfait Akana, sociologue et anthropologue enseignant à l'Université de Yaoundé 2 au Cameroun. Fondateur de The Muntu institut Foundation (African Humanities and Social Sciences). Il a publié, entre autres : Se mobiliser pour le football en Afrique. Une sociologie du supporterisme (Muntu Institute Press, 2023) • Corine Moussa Vanie, juriste ivoirienne et vice-présidente de l'association Akwaba Mousso qui vient en aide aux femmes vulnérables et aux enfants, victimes de violences et membre de l'association des femmes juristes de Côte d'Ivoire • Fatimata Diallo Ba, écrivain franco-sénégalaise, professeur de Lettres classiques. Autrice de Tisserandes, un recueil de cinq nouvelles (L'Harmattan, 2025). En fin d'émission, un nouvel épisode de notre série Le succès des repats, réalisée par Charlie Dupiot : Christelle Mabangu, passion mangue séchée à Kinshasa. Christelle Mabangu s'est installée à Kinshasa il y a plus d'un an pour monter « M Factory », une unité de transformation agro-alimentaire qui propose de déshydrater, de sécher et de conditionner des produits du terroir congolais, comme des mangues, des bananes, du gingembre. Cette entreprise que sa patronne veut la plus éco-responsable possible compte aujourd'hui 7 employés. Notre reporter Charlie Dupiot a pu la visiter. Programmation musicale : ► Allons voir - Feu Chaterton ► Hasta Cuando - Las Panteras.
Mardi Politique reçoit Laurence Rossignol, sénatrice féministe du groupe SER - Socialiste, Écologiste et Républicain du Val-de-Marne, vice-présidente de la Délégation aux droits des femmes du Sénat. Laurence Rossignol est interrogée par : - Frédéric Rivière (RFI) - Roselyne Febvre (France 24) Live-tweet @MardiPolitique #MardiPol Diffusions : - 18h10-18h30 sur France 24 - 21h10-21h30 sur RFI.
Interview avec le sociologue malien Bréma Ely Dicko sur l'importance méconnue de la contribution des femmes au bon fonctionnement de la société au Mali.
Cette semaine, Actuelles s'intéresse aux travailleuses agricoles égyptiennes. Elles représentent 45% de la main-d'oeuvre du secteur, et parfois la quasi totalité dans certaines régions. Elles abattent le même travail que les hommes, mais pour la moitié de leur salaire, et bien souvent sans contrat.
Sophie Durocher rappelle l’importance d’acheter local le 12 juin. Rémi Villemure s’indigne des plaintes contre le bruit d’un terrain de football : « On est trop douillet au Québec! ». Jocelyne Robert met en garde contre ceux qui confondent séduction et agression. Jean-François Gagné Bérubé aide à repérer les vraies aubaines pour la fête des Pères. Caroline G. Murphy propose les sujets les plus éclatés du Sac de chips : émotions, humour et absurdités virales. Une production QUB Juin 2025Pour de l'information concernant l'utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
En écho à la Fête de la radio, L'atelier des médias reçoit la fondatrice de Radio Begum, produite par et pour les femmes en Afghanistan. Hamida Aman raconte le défi quotidien de cette radio qui diffuse des cours aux filles privées d'enseignement et apporte conseils et soutien psychologique. Depuis le retour des talibans au pouvoir à Kaboul le 15 août 2021, la vie des femmes afghanes est faite d'interdictions. Face à cette situation, un média unique offre un espace de vie, d'éducation et de soutien : Radio Begum, pensée et faite par et pour les femmes afghanes.Lancée le 8 mars 2021, Radio Begum diffuse en FM via 18 antennes relais couvrant 20 provinces. Elle est aussi disponible par satellite et sur Internet.Au micro de L'atelier des médias, sa fondatrice Hamida Aman commence par rappeler l'importance du média radio en Afghanistan (« le média le plus accessible, le plus répandu ») puis raconte le contexte de violence et de déscolarisation dans lequel elle a lancé Radio Begum.La grille des programmes de cette radio est centrée sur l'éducation, avec 6 heures de cours radiophoniques par jour (3h en dari, 3h en pachto). Cette initiative, inspirée par le projet australien School of the Air, a pris tout son sens avec la fermeture des écoles secondaires pour filles. Des cours, enregistrés en studio, sont écoutés dans des « écoles secrètes » ou souvent par des groupes de sœurs, offrant une « fenêtre sur l'extérieur » et un espoir d'échapper au mariage précoce.Radio Begum est aussi une « caisse de résonance » du mal-être des femmes afghanes. Elle propose des programmes de soutien psychologique où des psychologues répondent aux appels de femmes exprimant leur détresse. Dans un pays où l'accès aux soins est difficile, les appels concernant la santé sont également nombreux. Les autorités talibanes, notamment le ministère de la Culture et le ministère des Vices et des vertus, surveillent la station et émettent des avertissements sur des sujets sensibles, comme la contraception.Radio Begum a récemment été suspendue suite à l'arrestation de deux employés accusés de collaborer avec des médias étrangers, en l'occurrence Begum TV. Lancée depuis Paris, Begum TV diffuse des contenus similaires, notamment des vidéos des cours scolaires, disponibles aussi sur une plateforme digitale et l'application Begum Academy. L'objectif est d'offrir un certificat reconnu par certaines universités étrangères, donnant une perspective d'études en ligne aux filles.Financée par des entités comme l'ONU, le ministère français des Affaires étrangères, l'Union européenne et par des dons privés, Radio Begum « se substitue en fait à l'État » en fournissant des services essentiels, explique Hamida Aman avant d'exprimer son admiration pour les femmes afghanes.
Au sommaire : Ce lundi, une série d'attaques a été menée par le Jnim, le Groupe de soutien à l'Islam et aux musulmans lié à al-Qaïda, dans la ville de Tombouctou. Des attaques qui surviennent seulement quelques jours après celles de Boulkessi, de Soumpi et de Dioura. Quelle est la capacité d'action du Jnim ? Quelles réactions au Mali ? À Nouakchott, indignation et colère après le viol et le meurtre d'une jeune femme enceinte. Un nouveau féminicide qui rappelle que l'État mauritanien n'a aucune loi régissant les violences sexistes et sexuelles.Enfin aux États-Unis, le divorce est consommé entre le président Donald Trump et le milliardaire Elon Musk. Chaque semaine, des journalistes et éditorialistes africains décryptent l'actualité africaine et internationale. Avec la participation de : - Karine Oriot, éditorialiste camerounaise- Eric Topona, journaliste tchadien au sein de la rédaction Afrique francophone de la Deutsche Welle- François Hiondi Nkam, grand reporter et chef du service Économie au quotidien camerounais Le jour.
Dans le monde, on estime que 26% des femmes, âgées de 15 ans et plus, ont subi des violences de la part d'un partenaire intime. Si rompre avec un conjoint violent est la première étape, sortir de la spirale des coups, des insultes, des menaces, ne se fait pas sans conséquences pour les femmes. Car survivre aux violences conjugales, affecte tous les domaines de la vie. Il faut parfois trouver un nouveau logement, un nouveau travail, changer de ville, gérer une procédure judiciaire, tout en s'occupant de ses enfants. Au-delà des difficultés matérielles et légales, il y a bien sûr l'acceptation de son statut de victime, la baisse d'estime de soi, la peur qui subsiste malgré l'éloignement. Le processus de reconstruction est souvent mais pas impossible. Quels sont les besoins des femmes victimes de violences conjugales pour se reconstruire ? Quel est le rôle des pouvoirs publics et de l'entourage pour les accompagner ? Avec : Karine Boucher, numéro 1 mondiale de handigolf (catégorie femme amputée d'un bras, en stableford). Autrice de Toutes mes forces, renaître - des violences conjugales au handisport de haut niveau (L'Archipel, 2025). Conférencière sur les thèmes des violences conjugales et du handicap Mine Günbay, directrice générale de la Fédération Nationale Solidarité Femmes association française, qui a créé et gère la ligne d'écoute 3919 et fédère plus de 80 associations qui accompagnent les femmes victimes de violences conjugales.Un reportage de Thibault Matha auprès de l'association Un poing C tout.À l'occasion de la Fête de la radio, nous avons rencontré le fondateur du podcast « Un poing c'est tout », poing écrit comme dans l'expression « donner un coup de poing », pour parler de l'importance de l'audio dans la libération de la parole. Chaque mois, ce podcast propose un épisode dans lequel une ancienne victime de violences conjugales témoigne. Elle raconte son vécu et son processus pour se libérer de l'emprise. Notre journaliste Thibault Matha s'est rendu à l'enregistrement du prochain épisode, qui sortira sur les plateformes en septembre prochain. En fin d'émission, la chronique Ecouter le monde de Monica Fantini, un nouvel épisode d'une série consacrée à la voix humaine, aujourd'hui à la découverte du «son inoubliable». Programmation musicale : ► Oga Doctor – Femi Kuti► Djanger – Nusantara Beat.
Longtemps, les marins considéraient que la présence d'une femme à bord portait malheur. Aujourd'hui, la superstition n'est plus aussi vive mais les femmes sont encore bien peu nombreuses sur les navires, que ce soit pour la compétition, en exploration, comme pêcheuses, ou dans d'autres métiers comme la mécanique… Elles restent une infime minorité dans le monde de la marine. Laure Manent parle de ces métiers de la mer avec Justine Mettraux, navigatrice de compétition, qui a battu le record de vitesse féminin sur le Vendée globe en 2025, ainsi qu'avec Tamara Klink, jeune exploratrice qui pousse son bateau au milieu des glaces de l'hiver groenlandais.
Dans le monde, on estime que 26% des femmes, âgées de 15 ans et plus, ont subi des violences de la part d'un partenaire intime. Si rompre avec un conjoint violent est la première étape, sortir de la spirale des coups, des insultes, des menaces, ne se fait pas sans conséquences pour les femmes. Car survivre aux violences conjugales, affecte tous les domaines de la vie. Il faut parfois trouver un nouveau logement, un nouveau travail, changer de ville, gérer une procédure judiciaire, tout en s'occupant de ses enfants. Au-delà des difficultés matérielles et légales, il y a bien sûr l'acceptation de son statut de victime, la baisse d'estime de soi, la peur qui subsiste malgré l'éloignement. Le processus de reconstruction est souvent mais pas impossible. Quels sont les besoins des femmes victimes de violences conjugales pour se reconstruire ? Quel est le rôle des pouvoirs publics et de l'entourage pour les accompagner ? Avec : Karine Boucher, numéro 1 mondiale de handigolf (catégorie femme amputée d'un bras, en stableford). Autrice de Toutes mes forces, renaître - des violences conjugales au handisport de haut niveau (L'Archipel, 2025). Conférencière sur les thèmes des violences conjugales et du handicap Mine Günbay, directrice générale de la Fédération Nationale Solidarité Femmes association française, qui a créé et gère la ligne d'écoute 3919 et fédère plus de 80 associations qui accompagnent les femmes victimes de violences conjugales.Un reportage de Thibault Matha auprès de l'association Un poing C tout.À l'occasion de la Fête de la radio, nous avons rencontré le fondateur du podcast « Un poing c'est tout », poing écrit comme dans l'expression « donner un coup de poing », pour parler de l'importance de l'audio dans la libération de la parole. Chaque mois, ce podcast propose un épisode dans lequel une ancienne victime de violences conjugales témoigne. Elle raconte son vécu et son processus pour se libérer de l'emprise. Notre journaliste Thibault Matha s'est rendu à l'enregistrement du prochain épisode, qui sortira sur les plateformes en septembre prochain. En fin d'émission, la chronique Ecouter le monde de Monica Fantini, un nouvel épisode d'une série consacrée à la voix humaine, aujourd'hui à la découverte du «son inoubliable». Programmation musicale : ► Oga Doctor – Femi Kuti► Djanger – Nusantara Beat.
Quel est l'état des droits des femmes dans le monde ? Ces dernières années, ils sont remis en question, bousculés, supprimés. C'est le constat d'Actuelles, mais aussi celui de Courrier international, qui consacre à la question un numéro spécial, "Femmes, le combat continue". Ingrid Therwath et Laure Manent passent en revue les changements récents qui se sont produits à travers la planète sur les égalités de genre.
Dans les pays en développement, selon l'ONG Plan International, les filles manquent en moyenne cinq jours d'école par mois à chaque cycle menstruel. Les règles en milieu scolaire restent un sujet tabou, souvent perçues comme sales ou impures, entraînant auto-exclusion et stigmatisation. L'absence d'accès à l'eau, à des toilettes adaptées, propres et sécurisées dans les écoles empêchent les filles de gérer leurs règles dans des conditions décentes. Les premières règles exposent également les écolières à des risques accrus de mariages forcés, conduisant souvent à leur déscolarisation. Comment briser le tabou des règles, améliorer les infrastructures scolaires et mettre en place des politiques de soutien et de lutte contre les mariages forcés pour réduire l'absentéisme scolaire et promouvoir une éducation équitable pour toutes les filles ? Émission à l'occasion de la Journée mondiale de l'hygiène menstruelle. Avec : • Lucie Dechifre, directrice des programmes et des partenariats stratégiques à ONG Plan international. Une ONG de solidarité internationale qui œuvre pour un monde plus juste et durable et fait progresser les droits des enfants, en particulier ceux des filles. • Amandine Yao, fondatrice et présidente de l'association Gouttes rouges, à Abidjan, Côte d'Ivoire. L'association Gouttes rouges est un projet de parrainage de jeunes filles pour lutter contre la précarité menstruelle. En ouverture d'émission L'école autour du monde avec Camille Ruiz, correspondante de RFI à Séoul, en Corée du Sud, où l'IA assiste les enseignants dans la classe. En fin d'émission Un parent, une question et les conseils du psychologue Ibrahima Giroux, professeur à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal. Il répond à la question de Négor, Tchadien à Yaoundé, au Cameroun. Programmation musicale : ► The Youth - Groundation, Mykal Rose et Alpha Blondy ► Bolo - Penomeco.
Diane Chênevert présente l’Habitat Philou, un milieu de vie pour adultes polyhandicapés, inspiré par son fils non verbal. Dominique Rioux, bouchère et vedette de TikTok, partage son succès après avoir remporté un prix au Gala des Lauriers. Guillaume Rousseau dénonce une décision fédérale qui invalide le Code civil et ouvre la porte à la polygamie. Et avec Marc Boilard, on débat du grand ménage émotionnel qu’impose un déménagement. Dans cet épisode intégral du 28 mai, en entrevue : Diane Chênevert, maman de Philippe et fondatrice du Centre Philou. Dominique Rioux, cheffe-bouchère et autrice du livre Carnivore. Guillaume Rousseau, professeur de droit à l’Université de Sherbrooke. Une production QUB Mai 2025Pour de l'information concernant l'utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
Dans les pays en développement, selon l'ONG Plan International, les filles manquent en moyenne cinq jours d'école par mois à chaque cycle menstruel. Les règles en milieu scolaire restent un sujet tabou, souvent perçues comme sales ou impures, entraînant auto-exclusion et stigmatisation. L'absence d'accès à l'eau, à des toilettes adaptées, propres et sécurisées dans les écoles empêchent les filles de gérer leurs règles dans des conditions décentes. Les premières règles exposent également les écolières à des risques accrus de mariages forcés, conduisant souvent à leur déscolarisation. Comment briser le tabou des règles, améliorer les infrastructures scolaires et mettre en place des politiques de soutien et de lutte contre les mariages forcés pour réduire l'absentéisme scolaire et promouvoir une éducation équitable pour toutes les filles ? Émission à l'occasion de la Journée mondiale de l'hygiène menstruelle. Avec : • Lucie Dechifre, directrice des programmes et des partenariats stratégiques à ONG Plan international. Une ONG de solidarité internationale qui œuvre pour un monde plus juste et durable et fait progresser les droits des enfants, en particulier ceux des filles. • Amandine Yao, fondatrice et présidente de l'association Gouttes rouges, à Abidjan, Côte d'Ivoire. L'association Gouttes rouges est un projet de parrainage de jeunes filles pour lutter contre la précarité menstruelle. En ouverture d'émission L'école autour du monde avec Camille Ruiz, correspondante de RFI à Séoul, en Corée du Sud, où l'IA assiste les enseignants dans la classe. En fin d'émission Un parent, une question et les conseils du psychologue Ibrahima Giroux, professeur à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal. Il répond à la question de Négor, Tchadien à Yaoundé, au Cameroun. Programmation musicale : ► The Youth - Groundation, Mykal Rose et Alpha Blondy ► Bolo - Penomeco.
Fatigue, charge mentale, pression à la performance, situations d'invisibilisation ou de marginalisation... Le retour des femmes au travail, après un congé maternité, peut être compliqué. Selon une étude de l'Association Pour l'Emploi des Cadres (APEC) de 2024, en France, 47% des mères ont jugé leur retour de congé maternité difficile et 71% d'entre elles considèrent que les entreprises ne mènent les actions nécessaires pour favoriser leur reprise. Pourtant, s'il était mieux anticipé et accompagné, ce retour au travail pourrait être bien vécu, et surtout sans frein de carrière. Car à chaque nouvel enfant, l'écart salarial entre hommes et femmes se creuse un peu plus. À la maison et au travail, le retour de congé maternité est donc un enjeu de société central. Alors comment préparer sa reprise ? Quel rôle de l'employeur vis-à-vis des mères et des pères. Avec :• Clémence Pagnon, co-fondatrice d'Issence, agence de formation et de conseil pour concilier parentalité et carrière. Co-autrice avec Isma Lassouani du livre Le 5ème trimestre – bien vivre son retour de congé maternité (Solar, 2025). Un témoignage recueilli par Charlie Dupiot.Gladys a 36 ans. Ses jumeaux viennent de souffler leur première bougie. Elle a repris le travail très récemment, il y a deux mois, elle qui travaille comme chargée de projets au sein d'un institut de financement. Elle nous raconte comment elle a appréhendé cette reprise, au micro de notre reporter Charlie Dupiot. En fin d'émission, la chronique Écouter le monde de Monica Fantini. Aujourd'hui, le son des préjugés. Programmation musicale :► Pauvre Jésus-Christ – Voyou & Flore Benguigui ► Working on Me – Drift.
Cette semaine, Actuelles est consacrée aux femmes qui s'engagent pour la défense de la nature. Nous irons à la rencontre de la biologiste marine Fiorella Herrera. Elle a fondé l'association "We can be heroes" pour former les communautés à la protection de la nature et "Salva tu selva" pour protéger 25 000 hectares de forêt primaire en Amazonie péruvienne. Elle raconte ce combat dans un documentaire, "El otro rio".
Fatigue, charge mentale, pression à la performance, situations d'invisibilisation ou de marginalisation... Le retour des femmes au travail, après un congé maternité, peut être compliqué. Selon une étude de l'Association Pour l'Emploi des Cadres (APEC) de 2024, en France, 47% des mères ont jugé leur retour de congé maternité difficile et 71% d'entre elles considèrent que les entreprises ne mènent les actions nécessaires pour favoriser leur reprise. Pourtant, s'il était mieux anticipé et accompagné, ce retour au travail pourrait être bien vécu, et surtout sans frein de carrière. Car à chaque nouvel enfant, l'écart salarial entre hommes et femmes se creuse un peu plus. À la maison et au travail, le retour de congé maternité est donc un enjeu de société central. Alors comment préparer sa reprise ? Quel rôle de l'employeur vis-à-vis des mères et des pères. Avec :• Clémence Pagnon, co-fondatrice d'Issence, agence de formation et de conseil pour concilier parentalité et carrière. Co-autrice avec Isma Lassouani du livre Le 5ème trimestre – bien vivre son retour de congé maternité (Solar, 2025). Un témoignage recueilli par Charlie Dupiot.Gladys a 36 ans. Ses jumeaux viennent de souffler leur première bougie. Elle a repris le travail très récemment, il y a deux mois, elle qui travaille comme chargée de projets au sein d'un institut de financement. Elle nous raconte comment elle a appréhendé cette reprise, au micro de notre reporter Charlie Dupiot. En fin d'émission, la chronique Écouter le monde de Monica Fantini. Aujourd'hui, le son des préjugés. Programmation musicale :► Pauvre Jésus-Christ – Voyou & Flore Benguigui ► Working on Me – Drift.
En 2024, l'autrice Claire Berest suit les audiences du procès des viols de Mazan pour le magazine Paris Match. Dans « La chair des autres », elle livre un récit sur les coulisses de l'affaire et sur une femme, devenue l'emblème du combat féministe. La France découvre cette affaire sordide le 12 septembre 2020.Dominique Pelicot est surpris par le vigile d'un supermarché à filmer sous les jupes de plusieurs clientes à leur insu. L'agent de sécurité appelle la police et le suspect est arrêté. Il est placé en garde à vue, il est relâché, mais l'enquête se poursuit : du matériel informatique est saisi à son domicile. Son inspection révèle des échanges sur un site de rencontres en ligne — fermé en juin 2024 — régulièrement associé à des affaires de mœurs ou criminelles. Dans ces échanges, Dominique Pelicot invitait des inconnus à violer Gisèle Pelicot, sa femme, qu'il avait préalablement droguée à l'aide d'anxiolytiques ou de somnifères… Plus de 20.000 fichiers sont trouvés. Quatre-vingt-douze viols sont dénombrés dans la chambre du couple qui vit à Mazan, dans le sud de la France (Vaucluse) entre juillet 2011 et octobre 2020. Il y aurait 83 violeurs possibles parmi lesquels 54 sont identifiés. Ils sont décrits comme étant des hommes «normaux», âgés entre 22 et 67 ans, de toutes classes sociales.La victime, soumise chimiquement, n'a aucun souvenir de ces viols. Des photos et vidéos de sa fille en sous-vêtements sont également trouvées sur l'ordinateur.Après trois ans d'instruction, le procès s'ouvre le 2 septembre 2024. Il s'achèvera le 19 décembre 2024. Un procès exceptionnel par l'ampleur de cette affaire hors norme qui dépasse le fait divers et qui a sidéré la société française.Dès le début des audiences, la victime, Gisèle Pelicot, refuse le huis clos du procès afin que «la honte change de camp». Elle ouvre le procès au public et à la presse, elle veut en faire «une histoire pour tous». L'affaire a un retentissement international et lève le tabou des violences sexuelles et de la soumission chimique, et Gisèle Pelicot devient une icône du féminisme. Gisèle Pelicot a fait partie des 100 femmes marquantes de l'année 2024. Dans son livre, Claire Berest raconte le procès, mais aussi ce couple fusionnel que formaient Gisèle et Dominique Pelicot, et l'autrice essaye de comprendre. Il fallait que j'écrive plus. Il fallait que je comprenne au sens étymologique : "Comprendre, c'est prendre avec soi. Et c'est beaucoup prendre avec soi : tenter de prendre quelque chose de cette sidération pour en témoigner et aller au-delà." Claire BerestInvitée : Claire Berest, autrice née en 1982. Elle enseigne quelque temps puis démissionne de son poste de professeur de français pour se tourner vers l'écriture. Elle publie son premier roman, Mikado en 2011. «La chair des autres» est publié chez Albin Michel.Programmation musicale : L'artiste Chasseur avec le titre Chacun sa rive.
En 2024, l'autrice Claire Berest suit les audiences du procès des viols de Mazan pour le magazine Paris Match. Dans « La chair des autres », elle livre un récit sur les coulisses de l'affaire et sur une femme, devenue l'emblème du combat féministe. La France découvre cette affaire sordide le 12 septembre 2020.Dominique Pelicot est surpris par le vigile d'un supermarché à filmer sous les jupes de plusieurs clientes à leur insu. L'agent de sécurité appelle la police et le suspect est arrêté. Il est placé en garde à vue, il est relâché, mais l'enquête se poursuit : du matériel informatique est saisi à son domicile. Son inspection révèle des échanges sur un site de rencontres en ligne — fermé en juin 2024 — régulièrement associé à des affaires de mœurs ou criminelles. Dans ces échanges, Dominique Pelicot invitait des inconnus à violer Gisèle Pelicot, sa femme, qu'il avait préalablement droguée à l'aide d'anxiolytiques ou de somnifères… Plus de 20.000 fichiers sont trouvés. Quatre-vingt-douze viols sont dénombrés dans la chambre du couple qui vit à Mazan, dans le sud de la France (Vaucluse) entre juillet 2011 et octobre 2020. Il y aurait 83 violeurs possibles parmi lesquels 54 sont identifiés. Ils sont décrits comme étant des hommes «normaux», âgés entre 22 et 67 ans, de toutes classes sociales.La victime, soumise chimiquement, n'a aucun souvenir de ces viols. Des photos et vidéos de sa fille en sous-vêtements sont également trouvées sur l'ordinateur.Après trois ans d'instruction, le procès s'ouvre le 2 septembre 2024. Il s'achèvera le 19 décembre 2024. Un procès exceptionnel par l'ampleur de cette affaire hors norme qui dépasse le fait divers et qui a sidéré la société française.Dès le début des audiences, la victime, Gisèle Pelicot, refuse le huis clos du procès afin que «la honte change de camp». Elle ouvre le procès au public et à la presse, elle veut en faire «une histoire pour tous». L'affaire a un retentissement international et lève le tabou des violences sexuelles et de la soumission chimique, et Gisèle Pelicot devient une icône du féminisme. Gisèle Pelicot a fait partie des 100 femmes marquantes de l'année 2024. Dans son livre, Claire Berest raconte le procès, mais aussi ce couple fusionnel que formaient Gisèle et Dominique Pelicot, et l'autrice essaye de comprendre. Il fallait que j'écrive plus. Il fallait que je comprenne au sens étymologique : "Comprendre, c'est prendre avec soi. Et c'est beaucoup prendre avec soi : tenter de prendre quelque chose de cette sidération pour en témoigner et aller au-delà." Claire BerestInvitée : Claire Berest, autrice née en 1982. Elle enseigne quelque temps puis démissionne de son poste de professeur de français pour se tourner vers l'écriture. Elle publie son premier roman, Mikado en 2011. «La chair des autres» est publié chez Albin Michel.Programmation musicale : L'artiste Chasseur avec le titre Chacun sa rive.
En mai 1945, la Seconde guerre mondiale s'achève, l'armistice est signé et les camps de prisonniers sont libérés peu à peu. À Ravensbrück, camp de concentration réservé aux femmes, 8 000 Françaises ont été emprisonnées, bien peu sont revenues. Mais elles y ont tenu, à travers l'horreur, grâce à une sororité teintée de tendresse, comme l'amitié entre Suzanne Bouvard ou Simone Séailles et dont celles qui sont encore vivantes aujourd'hui témoignent, à l'image de Jacqueline Fleury. Avec Sabine Pesier, coprésidente du Mémorial national des femmes en résistance et en déportation, Laure Manent revient sur le rôle des femmes pendant la guerre et les nombreuses résistantes dont le souvenir s'est perdu malgré leur courage.
Combien ça prend pour vivre dignement au Québec? Melanchon et les élections. Humour noir et racisme. Rages de sucre. Dans cet épisode intégral du 30 avril, en entrevue : Eve-Lyne Couturier, chercheuse à l’IRIS et autrice de l’étude sur le Revenu viable 2025. Claude André, enseignant en science politique et auteur Murielle Chatelier, présidente de l’Association des Québécois unis contre le racialisme. Une production QUB Avril 2025Pour de l'information concernant l'utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
Quoi de mieux pour poser un regard sur l'histoire française noire qu'une fenêtre anglophone. Préparez vos oreilles et vos lunettes, car le mot « intersection » va sans doute tomber En Sol Majeur dans la conversation. (Rediffusion) Car c'est à l'exacte intersection de la francophonie et de l'étude des mouvements féministes qu'Annette Joseph Gabriel s'est mise à soulever un voile, celui de l'invisibilité. Universitaire jeune et belle, cette professeure d'études féministes en Caroline du Nord aux États-Unis cherche, c'est son job. Elle cherche à ne pas oublier 7 femmes noires effacées de l'histoire de la décolonisation française. De Suzanne Césaire à Aoua Keïta en passant par Eugénie Eboué-tell Imaginer la libération des femmes noires face à l'empire, c'est cette petite bible indispensable qu'elle signe aux Éd. Robokrik. Belle traversée que celle de notre invitée franco-ghanéenne qui, pour comprendre la question de l'aliénation sera passée, non pas par l'Afrique, mais par la Martinique.Les choix musicaux d'Annette Joseph-Gabriel- Joseph Boulonge, chevalier de Saint-Georges Violin Concerto No. 9 in G Major, Op. 8, Mvt. I- Kassav An ba che!nn'la- Prince Nico Mbarga Sweet Mother.
En avril 1945, il y a 80 ans, les Françaises votaient pour la toute première fois. A cette occasion, Virginie Girod vous propose de redécouvrir l'histoire de celles qui, réclamant le droit d'accéder aux urnes, sont entrées dans notre imaginaire collectif sous le nom de "suffragettes". Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Rio de Janeiro, son Christ rédempteur, ses plages de rêve... et sa violence. Chaque année, elle fait des victimes dans la population civile du Brésil, tuées au cours d'opérations policières ou par des gangs. Pour lutter contre ce fléau, qui les a rendues orphelines de leurs enfants, des centaines de mères s'organisent dans un réseau d'entraide et demandent justice. Reportage de notre correspondante, Louise Raulais.
Le 14 février 2024, l'Union africaine adoptait une convention sur l'élimination de la violence à l'égard des femmes et des filles. Un nouvel instrument en complément du protocole de Maputo, entré en vigueur en 2005 et qui se veut juridiquement contraignant pour prévenir et mettre fin à toutes les formes de violences qui touchent les femmes du continent. Le texte doit encore être ratifié au niveau national par les États membres de l'Union africaine, mais l'enjeu est de taille. L'Afrique est en effet le continent le plus touché par les violences basées sur le genre. Selon un dernier rapport de l'Unicef, plus d'une femme sur cinq vivant en Afrique subsaharienne a été victime d'une agression sexuelle ou d'un viol avant l'âge de 18 ans. Alors que le continent est traversé par des crises, des conflits armés, des taux de pauvreté élevés, les normes culturelles et sociales finissent par banaliser les violences dont sont victimes les femmes. L'engagement de l'Union africaine est-il réellement à la hauteur du problème ? Comment cette toute nouvelle convention peut-elle se concrétiser sur le terrain ? Et quel rôle encore à jouer pour les militantes féministes et associations d'aide aux victimes ? Avec : Chanceline Mevowanou, militante féministe béninoise et la fondatrice de Jeunes filles actrices de développement, une organisation féministe basée au Bénin Bineta Diop, envoyée spéciale du président de la Commission de l'Union africaine sur les femmes, la paix et la sécurité. Militante féministe, fondatrice de l'ONG Femmes Africa solidarité Dior Fall Sow, juriste, première femme procureure de la République au Sénégal. Défenseuse des droits des femmes. Un reportage de Raphaelle Constant qui a suivi une causerie organisée par le collectif de jeunes femmes les « Super banats », à la maison de quartier de Dembé, dans le 7e arrondissement de N'Djaména au Tchad. Les super banats, c'est un programme communautaire initié à l'origine pour libérer la parole autour de thématiques féminines taboues et pour impliquer les jeunes filles sur les questions qui minent la vie de la femme tchadienne. Appuyées par l'Unicef depuis 2019, les Super Banats mènent des causeries éducatives dans les quartiers pour sensibiliser sur les violences faites aux femmes. Ce matin-là, elles sont cinq à prendre la parole pour briser le tabou du viol devant une dizaine de jeunes filles. En fin d'émission, la chronique Écouter le monde de Monica Fantini.Programmation musicale :► Netara – Fatoumata Diawara ► Kla Nga (Profession Épouse) – Les Aunties
"Briser le conditionnement" de la société patriarcale au Bénin, telle est la ligne directrice de Chanceline Mevowanou, militante féministe et fondatrice du collectif "Jeunes filles actrices du développement". Créer des espaces de parole pour les jeunes filles afin de dénoncer les violences mais aussi les informer sur leurs droits et agir auprès de l'État pour renforcer la loi sur l'avortement, sont les différentes actions mises en œuvre pour plus d'égalité entre les femmes et les hommes dans le pays.
Le 14 février 2024, l'Union africaine adoptait une convention sur l'élimination de la violence à l'égard des femmes et des filles. Un nouvel instrument en complément du protocole de Maputo, entré en vigueur en 2005 et qui se veut juridiquement contraignant pour prévenir et mettre fin à toutes les formes de violences qui touchent les femmes du continent. Le texte doit encore être ratifié au niveau national par les États membres de l'Union africaine, mais l'enjeu est de taille. L'Afrique est en effet le continent le plus touché par les violences basées sur le genre. Selon un dernier rapport de l'Unicef, plus d'une femme sur cinq vivant en Afrique subsaharienne a été victime d'une agression sexuelle ou d'un viol avant l'âge de 18 ans. Alors que le continent est traversé par des crises, des conflits armés, des taux de pauvreté élevés, les normes culturelles et sociales finissent par banaliser les violences dont sont victimes les femmes. L'engagement de l'Union africaine est-il réellement à la hauteur du problème ? Comment cette toute nouvelle convention peut-elle se concrétiser sur le terrain ? Et quel rôle encore à jouer pour les militantes féministes et associations d'aide aux victimes ? Avec : Chanceline Mevowanou, militante féministe béninoise et la fondatrice de Jeunes filles actrices de développement, une organisation féministe basée au Bénin Bineta Diop, envoyée spéciale du président de la Commission de l'Union africaine sur les femmes, la paix et la sécurité. Militante féministe, fondatrice de l'ONG Femmes Africa solidarité Dior Fall Sow, juriste, première femme procureure de la République au Sénégal. Défenseuse des droits des femmes. Un reportage de Raphaelle Constant qui a suivi une causerie organisée par le collectif de jeunes femmes les « Super banats », à la maison de quartier de Dembé, dans le 7e arrondissement de N'Djaména au Tchad. Les super banats, c'est un programme communautaire initié à l'origine pour libérer la parole autour de thématiques féminines taboues et pour impliquer les jeunes filles sur les questions qui minent la vie de la femme tchadienne. Appuyées par l'Unicef depuis 2019, les Super Banats mènent des causeries éducatives dans les quartiers pour sensibiliser sur les violences faites aux femmes. Ce matin-là, elles sont cinq à prendre la parole pour briser le tabou du viol devant une dizaine de jeunes filles. En fin d'émission, la chronique Écouter le monde de Monica Fantini.Programmation musicale :► Netara – Fatoumata Diawara ► Kla Nga (Profession Épouse) – Les Aunties
Née en 1987 à Casablanca, vivant aujourd'hui à Paris, Rim Battal est poétesse. Après des études de journalisme, elle se consacre à l'écriture et à la photographie, devenant l'une des figures d'une nouvelle génération de poètes. Elle a notamment publié Vingt poèmes et des poussières (Lanskine), L'eau du bain, Les quatrains de l'all inclusive ou encore X et excès (Le Castor Astral). Je me regarderai dans les yeux est son premier roman. « Au Maroc, à dix-sept ans, à l'âge des romans à l'eau de rose, des serments d'amitié et des poèmes de Rimbaud, une jeune fille fume une cigarette à la fenêtre de sa chambre. Cette transgression déclenche la violente fureur de sa mère – puis, comme un envol effaré, la fugue de la narratrice. Un ultimatum lui est alors posé : elle devra produire un certificat de virginité. L'examen gynécologique forcé sera sa "première fois". Comment sortir de l'enfance quand tous les adultes nous trahissent ? Comment aimer quand ceux qui nous aiment nous détruisent ? Porté par une écriture puissante qui n'oublie ni l'ardeur ni la drôlerie, le récit de Rim Battal dit les premières fois, le désir, la générosité et la force qui président à la naissance d'une femme et d'une écrivaine. » (Présentation des éditions Bayard)
Ce visage tuméfié n'est pas le visage d'une inconnue. C'est celui de Djelykaba Bintou. La chanteuse et compositrice guinéenne accuse son mari Azaya de l'avoir frappée. « Les images choquantes qui ont circulé sur les réseaux sociaux illustrent une atteinte intolérable aux droits humains », estime Ledjely. Le journal guinéen publie la déclaration commune de plusieurs ONG « qui dénoncent ces actes et exigent des mesures immédiates ». « Les signataires de la déclaration », ajoute Ledjely, « rappellent à l'État guinéen ses responsabilités face à la recrudescence alarmante des violences conjugales ». Ces organisations « appellent aussi à une mobilisation nationale à travers le hashtag BalanceLe ». Africaguinée s'empare également de l'affaire et titre plutôt maladroitement « Coup dur pour Azaya », le mari (également chanteur) de Djelykaba Bintou. En effet, poursuit Africaguinée, « l'ambassade France, qui l'avait reçu en prévision de son concert à Paris, en décembre prochain, a pris position ». Tout en se disant « respectueuse de la présomption d'innocence », elle a « choisi de retirer le post qu'elle avait publié à l'occasion de cette rencontre, par égard envers sa compagne et les victimes de violences conjugales qui se reconnaissent dans son témoignage ».Droits de douaneA la Une également, les droits de douanes imposés par Donald Trump à de nombreux pays. Une sorte de jeu de massacre dans lequel le Lesotho paie le prix fort. « Trump impose 50 % de taxe douanière aux importations du Lesotho », titre Africanews, « soit le prélèvement le plus élevé de tous les états figurant sur sa longue liste d'économies ciblées ». Le petit royaume d'Afrique australe dont Trump avait dit le mois dernier que « personne n'en avait jamais entendu parler », se retrouve dans l'œil du cyclone. « Le gouvernement de cette nation montagneuse d'environ 2 millions d'habitants, encerclée par l'Afrique du Sud, n'a pas fait de commentaire dans l'immédiat », souligne AfricaNews.De son côté, Afrik.com souligne que les nouveaux droits de douane américains, « menacent l'équilibre des échanges commerciaux avec l'Afrique ». Quels secteurs sont les plus touchés ? « Les secteurs manufacturiers », répond Afrik.com, « en particulier le textile et l'automobile ». « Les entreprises textiles de Madagascar et du Lesotho, dépendante du marché des Etats-Unis, pourraient connaître un ralentissement majeur, menaçant des milliers d'emplois. De même l'industrie automobile sud-africaine, qui exporte pour 1 milliard 700 millions de dollars vers les États-Unis, pourrait subir des pertes considérables ». Échange terres rares contre sécuritéEt il est aussi question dans la presse africaine, de la tournée en Afrique du conseiller Afrique de Washington. « Ainsi donc, ironise le journal burkinabé le Pays, Trump convoite 'les terres rares des pays de merde', allusion à une phrase de Donald Trump, restée célèbre » . Massad Boulos, conseiller Afrique de Donald Trump, a entamé cette semaine une tournée qui l'a conduit en République démocratique du Congo. Il ira aussi au Rwanda, au Kenya et en Ouganda. L'un des objectifs de la visite du Monsieur Afrique de la Maison Blanche, ajoute le Pays, est de « promouvoir les investissements financiers du secteur privé américain dans la région ». Un accord n'est pas exclu : selon le journal, « Washington pourrait apporter son aide dans la sécurisation de l'est de la RDC, en échange d'une facilité d'accès aux minerais rares, qui font toute la richesse de ce vaste pays d'Afrique Centrale. »
Chaque année, 5 000 femmes autochtones disparaissent des réserves où elles vivent aux États-Unis. Du jour au lendemain, leur existence n'est plus qu'un souvenir, et les enquêtes des autorités ne donnent bien souvent aucun résultat. La réalisatrice franco-américaine Sabrina Van Tassel a enquêté sur la disparition de Mary Ellen Johnson Davis de la réserve de Tulalip, dans l'État de Washington, et raconte le destin brisé des femmes et des hommes de la communauté.
Marguerite Durand, ancienne actrice à la Comédie-Française, devient journaliste et fonde en 1897 La Fronde, premier journal français entièrement conçu par des femmes. Lucie Barrette retrace les étapes clés de cette aventure, révélant les défis de Durand pour faire émerger la voix des femmes. L'épisode met en lumière son parcours remarquable, son influence à l'Assemblée et au Sénat, et ses campagnes, notamment pour la création du premier cimetière pour animaux domestiques au monde.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Elles ne peuvent plus sortir seules, parler à voix haute, étudier, travailler, se faire soigner… Les femmes afghanes sont les premières victimes du régime de terreur instauré par les talibans en août 2021.Ces derniers avaient pourtant promis d'être différents, plus ouverts et laxistes que lors de leur premier émirat, entre 1996 et 2001. Mais les espoirs ont été vite balayés, au fur et à mesure que de nouvelles lois ont été promulguées, toutes dans le but de limiter les droits des femmes.Certaines de ces lois mettent directement en péril la santé et la vie des Afghanes, telle que l'interdiction pour les femmes de se faire soigner par des hommes, tout en les empêchant d'étudier la médecine. La mortalité des femmes afghanes, dans un pays où le taux de mortalité maternelle est déjà l'un des plus élevé au monde, devrait donc mécaniquement augmenter dans les années à venir.Face à ce « féminicide social », comme le qualifie Eric Cheysson, président de La chaîne de l'espoir et cofondateur de Médecins du monde, quelques femmes tentent de résister ou de s'exiler, mais la plupart s'enfoncent dans le désespoir.Jacques Follorou, journaliste au service International du Monde, a réussi à rencontrer quelques-unes de ces femmes à Kaboul. Dans cet épisode du podcast « L'Heure du Monde », il nous livre leurs témoignages et nous raconte comment les talibans mènent cette guerre contre les femmes.Un épisode de Garance Muñoz, réalisé par Amandine Robillard. Présentation et rédaction en chef : Claire Leys. Dans cet épisode : reportage de Garance Muñoz dans les locaux de Begum TV à Paris ; extraits d'interviews de femmes afghanes réalisées par l'AFP.Cet épisode a été publié le 28 mars 2025.---Pour soutenir "L'Heure du Monde" et notre rédaction, abonnez-vous sur abopodcast.lemonde.fr Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d'informations.
En juin 2017, Ashley Loring Heavyrunner, jeune Amérindienne de 20 ans, disparaît de la réserve des Blackfeet, dans le Montana, ce grand État du nord-ouest des États-Unis, connu à la fois pour ses montagnes rocheuses et ses grandes plaines. C'est aussi la terre ancestrale des Indiens Blackfeet dont est originaire Ashley Loring Heavyrunner. Sa disparition est loin d'être un fait divers anecdotique. Les États-Unis comptent seulement 2% d'Amérindiens, mais ils sont souvent surreprésentés dans les statistiques sur la violence. Au moins 90% des femmes amérindiennes ont été victimes de violences dans leur vie et une femme « native » disparait toutes les huit heures. La disparition d'Ashley Loring Heavyrunner n'est donc pas un cas isolé, mais bien un symptôme d'un mal plus grand qui parcourt les plaines américaines.Cette émission est une rediffusion du du 19 décembre 2024.Avec : Anaïs Renevier, journaliste, autrice du livre La disparue de la réserve Blackfeet (Society, 2024).Un focus de Pascale Guericolas, correspondante de RFI à Québec.En fin d'émission, la chronique « Mondoblog chez les voisins » avec Tanguy Lacroix. Le blogueur wallon Tanguy Wera alerte sur la pollution de l'air due aux voitures. Thélyson Orélien, blogueur haïtien, déplore la criminalité à Port-au-Prince. Et Renaud Dossavi, blogueur togolais, voudrait que les Africains aient leur propre représentation du Père Noël. Programmation musicale :► Samian - Sauvage ► WizKid & Brent Faiyaz - Piece of My Heart.
En juin 2017, Ashley Loring Heavyrunner, jeune Amérindienne de 20 ans, disparaît de la réserve des Blackfeet, dans le Montana, ce grand État du nord-ouest des États-Unis, connu à la fois pour ses montagnes rocheuses et ses grandes plaines. C'est aussi la terre ancestrale des Indiens Blackfeet dont est originaire Ashley Loring Heavyrunner. Sa disparition est loin d'être un fait divers anecdotique. Les États-Unis comptent seulement 2% d'Amérindiens, mais ils sont souvent surreprésentés dans les statistiques sur la violence. Au moins 90% des femmes amérindiennes ont été victimes de violences dans leur vie et une femme « native » disparait toutes les huit heures. La disparition d'Ashley Loring Heavyrunner n'est donc pas un cas isolé, mais bien un symptôme d'un mal plus grand qui parcourt les plaines américaines.Cette émission est une rediffusion du du 19 décembre 2024.Avec : Anaïs Renevier, journaliste, autrice du livre La disparue de la réserve Blackfeet (Society, 2024).Un focus de Pascale Guericolas, correspondante de RFI à Québec.En fin d'émission, la chronique « Mondoblog chez les voisins » avec Tanguy Lacroix. Le blogueur wallon Tanguy Wera alerte sur la pollution de l'air due aux voitures. Thélyson Orélien, blogueur haïtien, déplore la criminalité à Port-au-Prince. Et Renaud Dossavi, blogueur togolais, voudrait que les Africains aient leur propre représentation du Père Noël. Programmation musicale :► Samian - Sauvage ► WizKid & Brent Faiyaz - Piece of My Heart.
Le procès de l'acteur français se tient lundi 24 et mardi 25 mars pour des accusations d'agression sexuelle de la part de deux femmes. Celles qui se plaignent de lui sont en réalité bien plus nombreuses et parlent de viol, agression ou harcèlement sexuel. Pour la journaliste et autrice Alizée Vincent, elles sont des "sœurs de plainte", des femmes entre qui un lien se tisse quand elles se découvrent victimes de la même personne.
« La décision a été prise hier », nous dit Africanews. « Les soldats de la Communauté de développement de l'Afrique Australe vont quitter la République Démocratique du Congo, « décision prise lors d'un sommet virtuel de la SADC. » « La mission de la SADC fait ses valises », nous dit-on, « sans avoir atteint son objectif : aider au retour de la paix dans l'est du pays. Au contraire, les rebelles du M23 appuyés par le Rwanda ont gagné du terrain, prenant les localités de Goma dans le Nord-Kivu et Bukavu, dans le Sud-Kivu. » Sur le plan des négociations, à présent, négociations entre le gouvernement congolais et le M 23 qui doivent débuter mardi prochain, Afrique.com parle de « tournant décisif » alors que jusqu'à présent, toute négociation semblait « impossible ». « Mais, remarque Afrik.com, la détérioration de la situation sur le terrain, l'intensification des violences et l'ampleur de la crise humanitaire, ont fini par imposer un changement de cap. Le président congolais, contraint par le poids du conflit, a accepté d'ouvrir la voie à des négociations directes, sous l'égide de la médiation angolaise ».Aveu de faiblesseDes négociations entre la RDC et le M 23, dont la perspective n'est pas du goût de tout le monde. Actualité.cd donne la parole à l'ODEP, l'Observatoire de la dépense publique, une organisation de la société civile, qui dit « craindre que la participation du président congolais aux discussions de Luanda, soit perçue comme un aveu de faiblesse, compromettant davantage la position du pays sur la scène diplomatique ». « Toute initiative de dialogue », estime l'ODEP, « doit se faire dans un cadre qui préserve les intérêts fondamentaux de la RDC et garantisse sa souveraineté ». L'ODEP qui prévoit, à une date qui n'est pas encore connue, « une marche pacifique », « une mobilisation symbolique » pour, ajoute Actualité.cd, « affirmer le rejet catégorique de toute tentative de soumission ou d'asservissement du pays ».Plaintes sans suiteDans la presse africaine également, « le racket routier ». C'est un article de Bamada.net au Mali, selon lequel « les Maliens vivant dans les milieux ruraux sont exposés à des excès de tous genres de la part de certains agents de l'État ». « Racket routier », « abus d'autorité », énumère Bamada.net, selon lequel « les abus s'observent notamment sur les axes routiers stratégiques. A chaque poste de contrôle, les policiers et gendarmes arrêtent les gens pour des vérifications qui n'en finissent pas ». Et ce n'est pas tout : « il y a pire que le racket en milieu rural », ajoute Bamada.net, « ce sont des agents de sécurité qui sont soupçonnés de braquage, entre les cercles de Banamba et Kolokani ». Le racket, « un danger qui guette l'AES, l'Alliance des États du Sahel », estime le site d'information malien, qui ajoute : « on se demande comment le gouvernement malien n'arrive pas à trouver un début de solution à ces abus d'autorité », « ces pratiques qui minent les efforts d'intégration de l'AES. » « Les autorités de ces pays sont régulièrement saisies des plaintes des victimes » remarque Bamada.net, « mais celles-ci restent sans suite ».Femmes résistantesDirection le Sénégal, avec cet article de Sénéplus. Article intitulé « La clé des garçons, le trousseau des filles », signé d'une enseignante-chercheure, Fatoumata Bernadette Sonko, à l'occasion de la « Quinzaine des femmes », organisée au Sénégal. « Une période » nous dit-elle, « qui allie paillettes et reconnaissance ». Mais Fatoumata Bernadette Sonko a bien d'autres choses à dire. Regrettant que « les filles soient condamnées à s'épanouir dans le silence, au moment où les garçons sont préparés à s'approprier l'espace public, à parler pour exister, voir à brasser de l'air pour se donner de l'importance ». Qu'en est-il des filles et des femmes ? « Elles sont biberonnées à la résignation tranquille et à la tétanie » s'indigne Fatoumata Bernadette Sonko, « elles savent que les serrures de leurs portes sont d'une fragilité extrême en raison des maltraitances institutionnelle, sociale, économique et médiatique ». « Hors de question », ajoute toutefois l'enseignante sénégalaise, « de sombrer dans le découragement, le mot de ralliement est : Résistances ».
À quoi ressemblera la Syrie de demain pour les femmes ? Le clan Assad a été chassé du pouvoir après 54 ans de dictature, dont treize années de guerre. Aujourd'hui, le président par intérim Ahmed Al-Charaa doit diriger la transition mais l'ancien jihadiste va-t-il réellement préserver les droits des femmes ? Pour l'instant, aucune loi réduisant leurs libertés n'a été adoptée mais dans les rues, les niqabs se multiplient et les incitations pour les femmes à ne pas fréquenter de trop près les hommes, en se séparant physiquement d'eux dans certains bus ou salles des palais de justice, inquiètent certaines d'entre elles.
Au menu de l'actualité :Commission de la condition de la femme : l'ONU déterminée à faire plus pour les femmes et filles du monde entierDans l'est de la RDC, les femmes redoutent les violences basées sur le genre Présentation : Jérôme Bernard
durée : 00:14:42 - Journal de 8 h - Égalité salariale, accès à l'emploi, parité en politique, IVG. Et désormais un nouveau combat pour les femmes en cette journée internationale pour leurs droits, leur place dans l'intelligence artificielle. - réalisation : La Rédaction de France Culture, Margot Delpierre, Brice Garcia
Le président Ghanéen John Dramani Mahama est arrivée samedi à Bamako dans le cadre d'une tournée dans les pays de l'alliance des états du Sahel ( Mali , Burkina et Niger) . Le président ghanéen est partisan d'un retour au sein de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest ( CEDEAO) de ses trois pays qui ont quitté l'organisation ouest africaine
Tous les vendredis, samedis et dimanches soirs, Pascale de La Tour du Pin reçoit deux invités pour des débats d'actualités. Avis tranchés et arguments incisifs sont au programme !
durée : 00:14:42 - Journal de 8 h - Égalité salariale, accès à l'emploi, parité en politique, IVG. Et désormais un nouveau combat pour les femmes en cette journée internationale pour leurs droits, leur place dans l'intelligence artificielle. - réalisation : La Rédaction de France Culture, Margot Delpierre, Brice Garcia
En écho à la Journée internationale des droits des femmes, L'atelier des médias reçoit la journaliste Mathilde Saliou, spécialisée dans les enjeux sociétaux du numérique. Avec l'accélération du développement des intelligences artificielles génératives, elle livre son analyse sur la place des femmes et des minorités dans la génération de contenus par les IA. En mars 2023, Mathilde Saliou était venue présenter son livre Technoféminisme dans L'atelier des médias. Elle expliquait comment le numérique aggrave les inégalités. Cétait il y a deux ans : le grand public n'avait alors pour ainsi dire jamais entendu parler d'intelligences artificielles génératives ; les bots conversationnels boostés à l'IA comme ChatGPT n'avaient pas encore déferlé sur le monde.De retour à notre micro en 2025, Mathilde Saliou explique : « L'intelligence artificielle a été mise dans les mains de tout le monde pour des usages assez spécifiques de production de textes, d'images, etc. Et très vite, on s'est rendu compte que ces productions de contenus reproduisaient toutes sortes de biais qu'on connaissait qui existaient ailleurs dans la société, mais de manière très forte et pas forcément très conscientisée par les constructeurs puisque au moment où ils ont lancé des ChatGPT et Stable Diffusion, ils n'ont pas tellement mis de garde-fous pour éviter ça. »Ses premiers constats furent sans appel : « Assez vite, si on demandait par exemple à des modèles de génération d'images de fabriquer des images de PDG d'entreprise, ça allait être que des hommes, que des Blancs. Si on demandait de produire des images de personnel de ménage, ça n'allait être que femmes, que des Noirs. Et en fait ces clichés qui existent dans le monde occidental étaient produits en masse [...] Et donc assez vite, toutes les personnes spécialisées dans ces thématiques ont souligné le problème et demandé des améliorations. Cela a ensuite provoqué toutes sortes de débats parce que certains considèrent que demander une représentation plus proche de la réalité du monde, ça peut être une forme de censure pour des technologies de ce type. »Quelques liens : - L'extractivisme technologique, nouvelle force néocoloniale ? (Synthmedia.fr)- la newsletter Technoculture de Mathilde Saliou- Algorithmique, le podcast de Next
À l'occasion de la journée internationale des droits des femmes, Florian Gazan vous explique pourquoi 1907 a été une année capitale pour les droits de la femme en France ! Dans "Ah Ouais ?", Florian Gazan répond en une minute chrono à toutes les questions essentielles, existentielles, parfois complètement absurdes, qui vous traversent la tête.
À l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes, ce samedi 8 mars 2025, coup de projecteur sur le Pakistan. Selon un récent rapport d'une ONG locale, le taux national de condamnation pour viols et crimes d'honneur n'est que de 0,5%. Un chiffre choquant qui révèle les profondes lacunes du système judiciaire pakistanais lorsqu'il s'agit de rendre justice aux femmes victimes de violences. Les violences domestiques sont peu recensées, mais chaque semaine les médias locaux relaient de nombreuses affaires de viols, de crimes d'honneur, de violences domestiques et d'enlèvements à travers le pays. Parmi les initiatives mises en place il y a quelques années par les autorités pour soutenir les victimes, des postes de police au personnel exclusivement féminin. Reportage dans le commissariat pour femmes et entièrement féminin d'Islamabad. De notre correspondante à Islamabad, Le commissariat 100% féminin d'Islamabad, au Pakistan, est niché derrière des murs bleu pastel surmontés de fils barbelés. Dans l'un des bureaux ce jour-là, une femme d'une trentaine d'années au visage caché derrière un masque médical, un voile rose sur les cheveux. « Oui madame, qu'est-ce qui vous amène ? », demande la policière. « Mon mari se comporte mal avec moi », répond la femme. « Que fait-il ? » « Il trouve toujours des raisons pour se disputer avec moi, il m'accuse de le tromper. » « Vous a-t-il déjà violentée ? » « Oui, plusieurs fois. » « Quand cela s'est produit dernièrement ? » « Il y a deux, trois jours. » « Voulez-vous déposer plainte, on devra alors faire votre examen médical ? » « Oui. » C'est la première fois que cette femme, mariée depuis cinq ans, mère d'un petit garçon âgé d'un an, sans emploi, franchit le pas du poste de police. « J'ai hésité avant de venir parce que j'ai peur que ma famille, que les gens posent ensuite des questions sur ce qu'il se passe et que cela m'amène des problèmes. » Après quelques minutes de conversation, elle revient sur sa décision de porter plainte : « Je veux que madame la policière parle à mon mari. Bien sûr, c'est mon époux, s'il change je ne porterai pas plainte contre lui. » À écouter aussiLes policières, héroïnes au PakistanCe revirement n'étonne pas la chef de ce poste de police, Misbah Shahbaz. Une cinquantaine de femmes se présentent chaque semaine. Dans 70% des cas, il s'agit de violences domestiques. « Il y a souvent des cas de violences répétées. Nous essayons alors vraiment de convaincre la femme pour qu'elle dépose une plainte. Mais le fait est que les femmes préfèrent généralement régler les choses à l'amiable, souvent parce qu'elles ont des enfants, à cause de la société et des normes sociales aussi. Et puis n'oublions pas le poids du traumatisme qu'elles ont après avoir subi des violences. Et puis il y a aussi les familles qui s'en mêlent. Les familles qui leur disent : “pardonne-lui, on va lui parler, on va le raisonner, il ne recommencera pas.” Dans ces conditions-là, c'est très compliqué de les convaincre de porter plainte. » Le poste de police 100% féminin est sans conteste un argument majeur pour inciter les femmes à signaler les violences et les abus dont elles sont victimes, mais la société patriarcale et conservatrice les maintiennent encore largement dans le silence. À lire aussiLa militante Malala Yousafzai de retour au Pakistan pour un sommet sur l'éducation des filles
Depuis la chute de Bachar el-Assad en décembre 2024, la Syrie est dirigée par le groupe islamiste Hayat Tahrir Al-Sham (HTS). Si le nouvel homme fort à la tête du pays, Ahmed Al-Charaa, multiplie les messages de modération et se veut rassurant vis-à-vis des minorités, les doutes demeurent sur les réelles intentions des nouvelles autorités. Les femmes craignent notamment la mise en place d'un modèle rigoriste, comme à Idlib, ville du nord-ouest de la Syrie, dirigée par les islamistes du HTS depuis 2017. Les témoignages de femmes relatant leur mauvaise expérience avec les nouveaux locataires du pouvoir émergent sur les réseaux sociaux, les déclarations des membres du gouvernement sont scrutées de près. Les récents propos de la présidente du tout nouveau « Bureau des affaires de la Femme », ont notamment suscité de vives réactions. Elle invitait les femmes à « ne pas outrepasser les priorités de leur nature créée par Dieu », à savoir « leur rôle éducatif au sein de la famille ». La peur de voir la place des femmes se réduire dans la Syrie d'après Bachar est-elle fondée ? Quel rôle les femmes peuvent-elles jouer dans la reconstruction du pays ? Avec :• Hala Kodmani, journaliste, grand reporter à Libération et écrivaine • Dana Alboz, journaliste indépendante, correspondante à Damas pour France 24 et ancienne journaliste pour le site d'informations InfoMigrants En fin d'émission, la rubrique Mondoblog chez les voisins avec Alaa Khzam. Maria Maba raconte la vente de médicaments dans les rues de Kinshasa, un phénomène ancré dans l'économie informelle mais aux conséquences sanitaires inquiétantes.Prince Ntontolo nous fait découvrir l'univers fascinant des Sapeurs de Brazzaville, où l'élégance et la mise en scène vestimentaires sont un véritable art de vivre.Délivrance Tsé explore l'ennui sous toutes ses formes, entre désœuvrement et quête de créativité, dans un texte aussi introspectif qu'inspirant.Nous entendrons le témoignage de Yara Chamieh, jeune Syrienne de 30 ans à la tête d'un atelier de couture à Damas. Au micro de la journaliste Dana Alboz, elle raconte les années de guerre, défiant les obstacles imposés par un régime qui dominait l'économie du pays. Elle a su braver les traditions en tant que femme entrepreneure, dans un domaine souvent réservé aux hommes. Aujourd'hui, son regard est tourné vers la reconstruction de la Syrie, et bien qu'elle garde espoir, l'incertitude de l'avenir demeure. Programmation musicale :► Miss Understood - Little Simz► On My Way - James BKS.