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En Autriche, une cérémonie se tient ce samedi 10 mai dans l'ancien camp de concentration de Gusen, au nord du pays, pour commémorer les 80 ans de sa libération. Quelque 71 000 personnes y furent déportées, originaires de près de 30 nationalités différentes, dont de nombreux Polonais. Plus de la moitié y ont trouvé la mort, faisant de Gusen le camp le plus meurtrier d'Autriche. Pourtant, il est longtemps resté oublié après la guerre. Aujourd'hui, 80 ans plus tard, des efforts sont enfin en cours pour créer un véritable mémorial sur ce site, désormais occupé en partie par des habitations privées. De notre correspondante à Vienne,Érigé comme camp annexe du camp de concentration de Mauthausen, Gusen fut le plus meurtrier des camps autrichiens, surnommé « l'enfer des enfers » en raison des conditions de détention extrêmement dures. Mais on est surpris, en arrivant à Gusen, par le peu de vestiges restants. On aperçoit quelques stèles, le four crématoire, et, à quelques mètres seulement de celui-ci, derrière un mur fin, plusieurs maisons.Un lieu de mémoire longtemps effacéCela s'explique par le fait qu'au lendemain de la guerre, ni les Soviétiques, qui occupèrent la zone jusqu'en 1955, ni l'Autriche, qui récupéra le terrain à cette date, n'ont voulu faire de Gusen un lieu de mémoire. Des parcelles du camp furent ainsi vendues, explique Bernhard Mühleder, en charge du mémorial de Gusen. « À partir du milieu des années 1950, il était possible d'acheter des terrains ici, ce que de nombreuses personnes ont fait, d'abord parce que c'était bon marché, et aussi parce que ce n'était pas très loin de la ville de Linz, où il y avait du travail, se souvient-il. Aujourd'hui, beaucoup de gens vivent ici depuis deux ou trois générations. Cela veut dire que, pour eux, cet endroit est devenu leur foyer d'une certaine manière. Mais bien sûr, l'histoire nazie du lieu reste là ».Renate Erbst s'est rendue de nombreuses fois à Gusen avec son père, qui y fut déporté. Il est décédé en 2020, mais elle continue, à 76 ans, à faire ce pèlerinage mémoriel. Et chaque fois, elle revoit son père se recueillir dans ce lieu où, dit-elle, trop peu d'éléments rappellent les milliers de victimes. « Je pense qu'il voulait s'y rendre pour ne pas oublier, parce que l'homme a tendance à refouler les mauvaises choses. Il ne parlait pas de ce qu'il ressentait, mais je vois encore cet homme, petit et mince, se tenir voûté et laisser couler ses larmes... Moi, je ressentais moins de la tristesse que de la colère et de l'incompréhension ».À lire aussiLili Leignel, rescapée de la Shoah: «À la Libération, on ne nous croyait pas !»Une mémoire tardive, mais essentielleEn 2021, l'Autriche a enfin pu racheter certaines parcelles du camp d'importance historique, notamment celle où se trouvait la place d'appel. Un concours à l'échelle européenne pour la conception d'un nouveau mémorial doit s'achever cet été ; il sera construit dans les prochaines années. Si Renate Erbst salue ce projet, elle regrette que son père ne puisse jamais le voir concrétisé, car tout cela vient trop tard.« Il n'y a plus personne. Tout le monde est déjà mort. Alors qui va s'y rendre pour vraiment commémorer les victimes ? Une poignée de personnes. Mon père dirait sûrement que si déjà cinq personnes pensent différemment après, c'est déjà ça. Ce serait pour moi aussi, bien sûr, une satisfaction si cela ressemblait un peu plus à un mémorial, qui commémorerait vraiment les victimes. Et j'espère devenir aussi indulgente que mon père l'est devenu avec l'âge ».Le nouveau mémorial devrait être achevé en 2031.À écouter aussiMémoire de la Shoah: les jeunes se sentent-ils capables de la transmettre?
En Autriche, une cérémonie se tient ce samedi 10 mai dans l'ancien camp de concentration de Gusen, au nord du pays, pour commémorer les 80 ans de sa libération. Quelque 71 000 personnes y furent déportées, originaires de près de 30 nationalités différentes, dont de nombreux Polonais. Plus de la moitié y ont trouvé la mort, faisant de Gusen le camp le plus meurtrier d'Autriche. Pourtant, il est longtemps resté oublié après la guerre. Aujourd'hui, 80 ans plus tard, des efforts sont enfin en cours pour créer un véritable mémorial sur ce site, désormais occupé en partie par des habitations privées. De notre correspondante à Vienne,Érigé comme camp annexe du camp de concentration de Mauthausen, Gusen fut le plus meurtrier des camps autrichiens, surnommé « l'enfer des enfers » en raison des conditions de détention extrêmement dures. Mais on est surpris, en arrivant à Gusen, par le peu de vestiges restants. On aperçoit quelques stèles, le four crématoire, et, à quelques mètres seulement de celui-ci, derrière un mur fin, plusieurs maisons.Un lieu de mémoire longtemps effacéCela s'explique par le fait qu'au lendemain de la guerre, ni les Soviétiques, qui occupèrent la zone jusqu'en 1955, ni l'Autriche, qui récupéra le terrain à cette date, n'ont voulu faire de Gusen un lieu de mémoire. Des parcelles du camp furent ainsi vendues, explique Bernhard Mühleder, en charge du mémorial de Gusen. « À partir du milieu des années 1950, il était possible d'acheter des terrains ici, ce que de nombreuses personnes ont fait, d'abord parce que c'était bon marché, et aussi parce que ce n'était pas très loin de la ville de Linz, où il y avait du travail, se souvient-il. Aujourd'hui, beaucoup de gens vivent ici depuis deux ou trois générations. Cela veut dire que, pour eux, cet endroit est devenu leur foyer d'une certaine manière. Mais bien sûr, l'histoire nazie du lieu reste là ».Renate Erbst s'est rendue de nombreuses fois à Gusen avec son père, qui y fut déporté. Il est décédé en 2020, mais elle continue, à 76 ans, à faire ce pèlerinage mémoriel. Et chaque fois, elle revoit son père se recueillir dans ce lieu où, dit-elle, trop peu d'éléments rappellent les milliers de victimes. « Je pense qu'il voulait s'y rendre pour ne pas oublier, parce que l'homme a tendance à refouler les mauvaises choses. Il ne parlait pas de ce qu'il ressentait, mais je vois encore cet homme, petit et mince, se tenir voûté et laisser couler ses larmes... Moi, je ressentais moins de la tristesse que de la colère et de l'incompréhension ».À lire aussiLili Leignel, rescapée de la Shoah: «À la Libération, on ne nous croyait pas !»Une mémoire tardive, mais essentielleEn 2021, l'Autriche a enfin pu racheter certaines parcelles du camp d'importance historique, notamment celle où se trouvait la place d'appel. Un concours à l'échelle européenne pour la conception d'un nouveau mémorial doit s'achever cet été ; il sera construit dans les prochaines années. Si Renate Erbst salue ce projet, elle regrette que son père ne puisse jamais le voir concrétisé, car tout cela vient trop tard.« Il n'y a plus personne. Tout le monde est déjà mort. Alors qui va s'y rendre pour vraiment commémorer les victimes ? Une poignée de personnes. Mon père dirait sûrement que si déjà cinq personnes pensent différemment après, c'est déjà ça. Ce serait pour moi aussi, bien sûr, une satisfaction si cela ressemblait un peu plus à un mémorial, qui commémorerait vraiment les victimes. Et j'espère devenir aussi indulgente que mon père l'est devenu avec l'âge ».Le nouveau mémorial devrait être achevé en 2031.À écouter aussiMémoire de la Shoah: les jeunes se sentent-ils capables de la transmettre?
Dans un contexte international où l'intolérance grandit à l'égard des minorités, la Turquie prépare une loi qui menace la liberté d'orientation sexuelle. En Turquie, 2025, année de la famille et de la répression des minorités sexuellesIl n'a jamais été aussi difficile de vivre librement son orientation sexuelle choix dans le pays : depuis des années, le gouvernement de Recep Tayyip Erdogan attaque les droits des personnes LGBT de façon de plus en plus frontale. Il a déclaré 2025 «année de la famille» et à ce titre prépare une nouvelle loi qui vise à brider les associations de personnes LGBT. Elle pourrait même remettre en cause leur existence, et faire de la simple évocation de l'homosexualité dans l'espace public un délit. Reportage à Ankara, Anne Andlauer. Et dans l'Union européenne ?Au sein de l'UE, la loi protège les droits des communautés arc-en-ciel, les textes sont en place depuis des années. Malgré cela, certains pays sont le théâtre de régressions en matière de droits, à des degrés divers, de l'Italie à l'Europe centrale. Les explications à Bruxelles de Pierre Benazet. Le choix musical de Vincent Théval : Çiçek Açiyor de la chanteuse Derya Yıldirim avec Grup Şimşek (Belgique/Turquie). En Autriche, un centre scientifique dédié à l'étude du loupCanis Lupus, objet de fascination et de crainte, est de retour en Europe. Il est présent dans 23 pays de l'UE et en dix ans, le territoire sur lequel on le trouve a augmenté de plus de 25%. En Autriche, face à la menace, des régions ont adopté des autorisations d'abattage des loups, qui contreviennent aux lois européennes mais visent à protèger troupeaux et villages. Pour mieux comprendre cet animal et les enjeux de sa présence, plusieurs meutes sont étudiées par un centre de recherche unique au monde, situé en Basse Autriche. Reportage de Céline Beal.
Dans un contexte international où l'intolérance grandit à l'égard des minorités, la Turquie prépare une loi qui menace la liberté d'orientation sexuelle. En Turquie, 2025, année de la famille et de la répression des minorités sexuellesIl n'a jamais été aussi difficile de vivre librement son orientation sexuelle choix dans le pays : depuis des années, le gouvernement de Recep Tayyip Erdogan attaque les droits des personnes LGBT de façon de plus en plus frontale. Il a déclaré 2025 «année de la famille» et à ce titre prépare une nouvelle loi qui vise à brider les associations de personnes LGBT. Elle pourrait même remettre en cause leur existence, et faire de la simple évocation de l'homosexualité dans l'espace public un délit. Reportage à Ankara, Anne Andlauer. Et dans l'Union européenne ?Au sein de l'UE, la loi protège les droits des communautés arc-en-ciel, les textes sont en place depuis des années. Malgré cela, certains pays sont le théâtre de régressions en matière de droits, à des degrés divers, de l'Italie à l'Europe centrale. Les explications à Bruxelles de Pierre Benazet. Le choix musical de Vincent Théval : Çiçek Açiyor de la chanteuse Derya Yıldirim avec Grup Şimşek (Belgique/Turquie). En Autriche, un centre scientifique dédié à l'étude du loupCanis Lupus, objet de fascination et de crainte, est de retour en Europe. Il est présent dans 23 pays de l'UE et en dix ans, le territoire sur lequel on le trouve a augmenté de plus de 25%. En Autriche, face à la menace, des régions ont adopté des autorisations d'abattage des loups, qui contreviennent aux lois européennes mais visent à protèger troupeaux et villages. Pour mieux comprendre cet animal et les enjeux de sa présence, plusieurs meutes sont étudiées par un centre de recherche unique au monde, situé en Basse Autriche. Reportage de Céline Beal.
Chaque jour dans l'Heure des pros, Pascal Praud livre son édito sur l'actualité du moment. Aujourd'hui, il s'intéresse au gouvernement autrichien qui a annoncé la suspension du regroupement familial des réfugiés. Vous voulez réagir ? Appelez-le 01.80.20.39.21 (numéro non surtaxé) ou rendez-vous sur les réseaux sociaux d'Europe 1 pour livrer votre opinion et débattre sur grandes thématiques développées dans l'émission du jour.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Laurent Gautier dirige les recherches en Sciences du Langage (Sorbonne). Il est aussi de linguistique allemande et appliquée à l'Université Bourgogne Europe et directeur de l'Unité de Recherche UR4182 "Texte Image Langage". Théo Aiolfi est Théo professeur junior à l'Université Bourgogne Europe. Il est spécialiste des discours identitaires et des populismes. Merci pour votre écoute Le fin Mot c'est également en direct tous les jours de la semaine de 18h30 à 19h sur www.rtbf.be/lapremiere Retrouvez tous les épisodes de Le fin Mot sur notre plateforme Auvio.be : https://auvio.rtbf.be/emission/23283 Retrouvez tous les contenus de la RTBF sur notre plateforme Auvio.beRetrouvez également notre offre info ci-dessous :Le Monde en Direct : https://audmns.com/TkxEWMELes Clés : https://audmns.com/DvbCVrHLe Tournant : https://audmns.com/moqIRoC5 Minutes pour Comprendre : https://audmns.com/dHiHssrMatin Première : https://audmns.com/aldzXlmEt ses séquences-phares : L'Invité Politique : https://audmns.com/LNCogwP L'édito politique « Les Coulisses du Pouvoir » : https://audmns.com/vXWPcqx L'humour de Matin Première : https://audmns.com/tbdbwoQTransversales : notre collection de reportages infos longue forme : https://audmns.com/WgqwiUpN'oubliez pas de vous y abonner pour ne rien manquer.Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement.
Comment défendre nos racines européennes dans un monde en mutation ?Dans cet entretien passionnant, Hélène de Lauzun, journaliste, historienne et spécialiste de l'Autriche, partage son regard unique sur les défis contemporains de l'Europe et du conservatisme. Fondatrice d'un bal viennois à Paris, elle mêle une perspective intellectuelle riche et une vision enracinée, inspirée par les grandes figures historiques comme Marie-Thérèse d'Autriche.
Dans cet extrait, Aurélie nous raconte leur découverte de la magnifique vallée du Danube, le camp de Mauthausen, la jolie ville de Linz, le lac d'Achensee avec le village d'Allstadt et la très connue Salzbourg, pour laquelle la famille n'a pas eu de coup de cœur.Pour écouter l'épisode en entierRoad trip en famille en Autriche------------Création et hôte : Stéphanie CordierMusique : Luk & Jo
Dans cet extrait, Aurélie nous raconte leur découverte de la région de la Carinthie où se trouvent de nombreux lacs d'eau chaude, la belle ville de Gratz et l'incontournable Vienne sur les pas de Sissy, dont Lola est fan.Pour écouter l'épisode en entierRoad trip en famille en Autriche------------Création et hôte : Stéphanie CordierMusique : Luk & Jo
Dans cet extrait, Aurélie nous raconte leur découverte du Tyrol (la vallée du Zilertal, Innsbrück, la vallée de l'Alpbachtal), Zell am See et les chûtes de Krimml, les plus importantes d'Europe.Pour écouter l'épisode en entierRoad trip en famille en Autriche------------Création et hôte : Stéphanie CordierMusique : Luk & Jo
Vous vous souvenez d'Aurélie ?Mais si, elle nous a raconté son superbe road trip en Sicile dans l'épisode 105. Elle nous avait dit à quel point elle aimait les voyages depuis toujours et comment elle avait transmis le virus à Damien, son mari et à leurs trois enfants : Lola, Matéo et le petit dernier Nino.Cette fois, Aurélie nous amène en Autriche avec sa famille, et plus particulièrement au cœur de ses montagnes verdoyantes et de ses lacs majestueux. Les enfants avaient alors 10 ans, 7 ans et 2 mois ! Lors de ce road trip estival de près de 3 semaines, ils ont parcouru le Tyrol, Zell am See, la Carinthie et ses lacs d'eau… chaude, Gratz, Vienne évidemment, la vallée du Danube, les alentours du lac Traunsee, et enfin Salzburg.Vous allez voir que l'Autriche, c'est loin de n'être que Vienne, et que ça a l'air assez fou l'été !Allez, c'est parti pour le carnet de voyage d'Aurélie en Autriche !------------Création et hôte : Stéphanie CordierMusique : Luk & Jo
durée : 00:04:27 - Micro européen - par : Marie-Christine VALLET - Dans ces deux États membres de l'Union européenne de langue allemande la crise gouvernementale s'est installée. En Autriche, l'extrême droite est même aux portes de la chancellerie.
Tout va très vite en Syrie... Les premières missions diplomatiques européennes sont déjà de retour à Damas. Sur le sol européen et turc, c'est une autre histoire. Alors qu'on a compté à peine 8 000 réfugiés à la frontière turque, de retour vers la Syrie, les différents gouvernements annoncent suspendre l'examen des demandes d'asile. En Autriche, le gouvernement annonce même des expulsions. Ce qui terrifie bien sûr toute la communauté syrienne qui a trouvé refuge dans le pays. Reportage à Vienne signé Céline Beal. De nombreux pays comme l'Allemagne, la Suède, le Danemark, la Belgique ou la France ont aussi annoncé suspendre l'examen des demandes d'asile, même si personne n'a parlé d'expulsion. Comment le comprendre ? Les explications de Camille Le Coz, chercheuse et directrice associée du Migration Policy Institute.Les étudiants serbes manifestent contre la corruptionUn tiers des universités serbes sont désormais bloquées par des étudiants en colère. Des étudiants qui ont rejoint le vaste mouvement de protestation qui secoue le pays depuis des semaines. Depuis que le mois dernier, le toit de la gare de Novi Sad, qui venait d'être rénové à grands frais, s'est écroulé, faisant 15 morts. Un drame qui illustre, selon les manifestants, l'incompétence et la corruption du gouvernement populiste d'Alexsandar Vucic. 65 millions d'euros avaient été dépensés pour des travaux réalisés par des entrepreneurs chinois. Aujourd'hui, les manifestants demandent des comptes. C'est le reportage de Louis Seiller.Le régime de Belgrade espionne ses opposantsLe gouvernement serbe, utilise des logiciels espions pour surveiller ses opposants : des militants écologistes, des défenseurs des droits humains et des journalistes. C'est ce que révèle une enquête d'Amnesty International. Et d'après l'ONG, il ne s'agit pas de quelques cas isolés, mais d'une plus large campagne de surveillance secrète ; le rapport s'intitule « Une prison numérique », et il nous donne un aperçu de l'ampleur de cette surveillance d'État. Juliette Gheerbrant.
Tout va très vite en Syrie... Les premières missions diplomatiques européennes sont déjà de retour à Damas. Sur le sol européen et turc, c'est une autre histoire. Alors qu'on a compté à peine 8 000 réfugiés à la frontière turque, de retour vers la Syrie, les différents gouvernements annoncent suspendre l'examen des demandes d'asile. En Autriche, le gouvernement annonce même des expulsions. Ce qui terrifie bien sûr toute la communauté syrienne qui a trouvé refuge dans le pays. Reportage à Vienne signé Céline Beal. De nombreux pays comme l'Allemagne, la Suède, le Danemark, la Belgique ou la France ont aussi annoncé suspendre l'examen des demandes d'asile, même si personne n'a parlé d'expulsion. Comment le comprendre ? Les explications de Camille Le Coz, chercheuse et directrice associée du Migration Policy Institute.Les étudiants serbes manifestent contre la corruptionUn tiers des universités serbes sont désormais bloquées par des étudiants en colère. Des étudiants qui ont rejoint le vaste mouvement de protestation qui secoue le pays depuis des semaines. Depuis que le mois dernier, le toit de la gare de Novi Sad, qui venait d'être rénové à grands frais, s'est écroulé, faisant 15 morts. Un drame qui illustre, selon les manifestants, l'incompétence et la corruption du gouvernement populiste d'Alexsandar Vucic. 65 millions d'euros avaient été dépensés pour des travaux réalisés par des entrepreneurs chinois. Aujourd'hui, les manifestants demandent des comptes. C'est le reportage de Louis Seiller.Le régime de Belgrade espionne ses opposantsLe gouvernement serbe, utilise des logiciels espions pour surveiller ses opposants : des militants écologistes, des défenseurs des droits humains et des journalistes. C'est ce que révèle une enquête d'Amnesty International. Et d'après l'ONG, il ne s'agit pas de quelques cas isolés, mais d'une plus large campagne de surveillance secrète ; le rapport s'intitule « Une prison numérique », et il nous donne un aperçu de l'ampleur de cette surveillance d'État. Juliette Gheerbrant.
L'Autriche a été un des premiers pays à réagir après la chute du régime du président Bachar el-Assad en Syrie, en annonçant suspendre les demandes d'asile des réfugiés de ce pays et préparer « un programme d'expulsion ». L'Autriche, petite république d'Europe centrale, est le deuxième pays d'accueil de la diaspora syrienne en Europe après l'Allemagne, le premier rapporté à sa population d'environ neuf millions d'habitants. Sur place, les réfugiés, pour certains, bien intégrés et menacés dans leur pays, sont sidérés par la violence des déclarations politiques. Le reportage de notre correspondante à Vienne est à retrouver dans son intégralité dans Accent d'Europe ou sur l'application PureRadioLes dernières informations sur la Syrie
L'Autriche a été un des premiers pays à réagir après la chute du régime du président Bachar el-Assad en Syrie, en annonçant suspendre les demandes d'asile des réfugiés de ce pays et préparer « un programme d'expulsion ». L'Autriche, petite république d'Europe centrale, est le deuxième pays d'accueil de la diaspora syrienne en Europe après l'Allemagne, le premier rapporté à sa population d'environ neuf millions d'habitants. Sur place, les réfugiés, pour certains, bien intégrés et menacés dans leur pays, sont sidérés par la violence des déclarations politiques. Le reportage de notre correspondante à Vienne est à retrouver dans son intégralité dans Accent d'Europe ou sur l'application PureRadioLes dernières informations sur la Syrie
À l'origine, le service civique n'était qu'une alternative au service militaire, qui concernait quelques centaines d'objecteurs de conscience. Aujourd'hui, bien loin de ces modestes débuts, il est considéré comme une école de la solidarité et comme un pilier important de la société, y compris économique. Service civique ou service militaire ?En France, l'expérimentation du service national universel ne devrait pas se poursuivre... il était censé renforcer la cohésion et la mixité sociales... trop d'argent et pas assez de résultats. En revanche, le succès du service civique ne se dément pas. Depuis 2010, il a touché plus d'un demi-million de jeunes de 16 à 25 ans. Et en Autriche, ce service civique fête cette année (2024) son 50è anniversaire. Au départ, il ne concernait que quelques centaines d'objecteurs de conscience à qui on a décidé de permettre une alternative au service militaire. Aujourd'hui, bien loin de ces débuts modestes, il est considéré comme une école de la solidarité et comme un pilier important de la société… mais peut-être pas aussi solide qu'on le pense. Reportage à Vienne Céline Béal. Reportage au Karabakh Depuis sa reconquête totale du territoire, en septembre 2023, l'Azerbaïdjan y réalise de grands travaux.Objectif : repeupler au plus vite cette ancienne enclave arménienne disputée depuis les années 1990 par Bakou et Erevan. Il est rare de pouvoir accéder au Karabakh... notre envoyée spéciale a pu s'y rendre mais dans des conditions particulières. Elle y a constaté le retour des premières familles azerbaïdjanaises - largement mis en scène par le régime d'Ilham Aliev. Manon Chapelain. Inquiétudes en RoumanieL'influence grandissante des partis pro-russes est aussi manifeste en Roumanie après l'arrivée en tête d'un candidat pro-russe au 1er tour de la présidentielle le 24 novembre. Hier lundi, (2 décembre 2024), la justice a confirmé la validité de ce premier tour après recomptage des voix, et après une nouvelle surprise lors des législatives du week-end qui ont été marquées par une poussée sans précédent des partis d'extrême-droite. Ces résultats inquiètent... en particulier dans la jeunesse.Mihaela-Ionela Furculitca est doctorante en politiques publiques dans l'ouest du pays. Elle s'est investie dans l'accueil des réfugiés au début de la guerre à l'Université de Cluj et témoigne de l'inquiétude d'une grande partie de la jeunesse. La chronique musique de Vincent Théval What's up, de l'Autrichienne Soap&Skin.
À l'origine, le service civique n'était qu'une alternative au service militaire, qui concernait quelques centaines d'objecteurs de conscience. Aujourd'hui, bien loin de ces modestes débuts, il est considéré comme une école de la solidarité et comme un pilier important de la société, y compris économique. Service civique ou service militaire ?En France, l'expérimentation du service national universel ne devrait pas se poursuivre... il était censé renforcer la cohésion et la mixité sociales... trop d'argent et pas assez de résultats. En revanche, le succès du service civique ne se dément pas. Depuis 2010, il a touché plus d'un demi-million de jeunes de 16 à 25 ans. Et en Autriche, ce service civique fête cette année (2024) son 50è anniversaire. Au départ, il ne concernait que quelques centaines d'objecteurs de conscience à qui on a décidé de permettre une alternative au service militaire. Aujourd'hui, bien loin de ces débuts modestes, il est considéré comme une école de la solidarité et comme un pilier important de la société… mais peut-être pas aussi solide qu'on le pense. Reportage à Vienne Céline Béal. Reportage au Karabakh Depuis sa reconquête totale du territoire, en septembre 2023, l'Azerbaïdjan y réalise de grands travaux.Objectif : repeupler au plus vite cette ancienne enclave arménienne disputée depuis les années 1990 par Bakou et Erevan. Il est rare de pouvoir accéder au Karabakh... notre envoyée spéciale a pu s'y rendre mais dans des conditions particulières. Elle y a constaté le retour des premières familles azerbaïdjanaises - largement mis en scène par le régime d'Ilham Aliev. Manon Chapelain. Inquiétudes en RoumanieL'influence grandissante des partis pro-russes est aussi manifeste en Roumanie après l'arrivée en tête d'un candidat pro-russe au 1er tour de la présidentielle le 24 novembre. Hier lundi, (2 décembre 2024), la justice a confirmé la validité de ce premier tour après recomptage des voix, et après une nouvelle surprise lors des législatives du week-end qui ont été marquées par une poussée sans précédent des partis d'extrême-droite. Ces résultats inquiètent... en particulier dans la jeunesse.Mihaela-Ionela Furculitca est doctorante en politiques publiques dans l'ouest du pays. Elle s'est investie dans l'accueil des réfugiés au début de la guerre à l'Université de Cluj et témoigne de l'inquiétude d'une grande partie de la jeunesse. La chronique musique de Vincent Théval : What's up , de l'autrichienne Soap&Skin.
Tous les matins à 7h10, Alex nous fait faire le tour du monde avec des histoires incroyables et vraies !
Tous les matins à 7h10, Alex nous fait faire le tour du monde avec des histoires incroyables et vraies !
C'était il y a 24 ans. Un terrible incendie prenait dans le tunnel du funiculaire de Kaprun, en Autriche, pour l'un des accidents ferroviaires les plus meurtriers en Europe : 155 morts. Ecoutez Les pépites RTL avec Jérôme Florin du 11 novembre 2024.
Une actualité sportive qui a retenu l'attention de la rédaction sport de RMC.
Se cacher la tête dans le sable et courir vite, cela ne suffit plus à Edmonde, une autruche hors du commun. Un jour, elle fait son baluchon et, façon de parler, prend son envol, direction Vienne en Autriche où elle rejoindra ses amis les oiseaux migrateurs. Edmonde devient célèbre en valsant, étoile parmi les étoiles.
durée : 00:03:37 - Le Billet de Daniel Morin - par : Daniel Morin - Hier, l'extrême-droite a remporté les législatives en Autriche. 29% des voix pour le FPO, parti fondé par d'anciens nazis. Leur leader s'appelle Herbert Kickl et il est, paraît-il, un ultra-sportif qui ne boit jamais d'alcool. Daniel Morin avait prévenu : méfions-nous des gens trop sains !
durée : 00:03:37 - Le Billet de Daniel Morin - par : Daniel Morin - Hier, l'extrême-droite a remporté les législatives en Autriche. 29% des voix pour le FPO, parti fondé par d'anciens nazis. Leur leader s'appelle Herbert Kickl et il est, paraît-il, un ultra-sportif qui ne boit jamais d'alcool. Daniel Morin avait prévenu : méfions-nous des gens trop sains !
Victoire historique pour l'extrême droite en Autriche. Pour la première fois de son histoire, le FPO, le parti d'extrême droite autrichien, termine en tête des élections législatives. Eva Seker Merci pour votre écoute N'héistez pas à vous abonner également aux podcasts des séquences phares de MAtin Première: L'Invité Politique : https://audmns.com/LNCogwP L'édito politique « Les Coulisses du Pouvoir » : https://audmns.com/vXWPcqx L'humour de Matin Première : https://audmns.com/tbdbwoQ Retrouvez tous les contenus de la RTBF sur notre plateforme Auvio.be Retrouvez également notre offre info ci-dessous : Le Monde en Direct : https://audmns.com/TkxEWME Les Clés : https://audmns.com/DvbCVrH Le Tournant : https://audmns.com/moqIRoC 5 Minutes pour Comprendre : https://audmns.com/dHiHssr Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement.
durée : 00:55:12 - franceinfo: Les informés - Autour de Victor Matet, les informés débattent de l'actualité du dimanche 29 septembre 2024.
durée : 00:09:54 - Journal de 9h - On vote aujourd'hui en Autriche pour départager le Parti de la liberté, formation d'extrême droite aux fortes racines nazi, en tête des sondages, et les conservateurs qui dirigent actuellement le pays.
durée : 00:09:54 - Journal de 9h - On vote aujourd'hui en Autriche pour départager le Parti de la liberté, formation d'extrême droite aux fortes racines nazi, en tête des sondages, et les conservateurs qui dirigent actuellement le pays.
durée : 00:03:29 - Micro européen - par : Marie-Christine VALLET - Le rendez-vous de "Micro européen" est consacré aux élections législatives du dimanche 29 septembre, avec Danny Leder, journaliste, correspondant autrichien à Paris.
Ce vendredi 27 septembre, la position de l'extrême droite aux prochaines élections législatives en Autriche a été abordée par Caroline Loyer dans sa chronique, dans l'émission Good Morning Business, présentée par Laure Closier, sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.
En Autriche, une loi réhabilite depuis le 1er février des milliers d'hommes condamnés en raison de leur homosexualité. Les victimes, près de 11.000 selon des estimations de chercheurs, peuvent demander à être indemnisées, des réparations qui seront puisées dans un fonds doté de 33 millions d'euros.En France, plus de quarante après la dépénalisation de l'homosexualité, l'Assemblée nationale a approuvé à l'unanimité le 7 mars une proposition de loi visant à reconnaître et à réparer les préjudices subis par les personnes homosexuelles du fait des lois discriminatoires en vigueur entre 1942 et 1982. Le texte doit encore être examiné en 2eme lecture par le Sénat.Décryptage avec Blaise Gauquelin, journaliste de l'AFP à Vienne, et Terrence Khatchadourian, Secrétaire général chez STOP homophobie.Sur le terrain : Michaël Briffaud et Blaise GauquelinRéalisation : Emmanuelle BaillonPremière diffusion le 2 avril 2024Sur le Fil est le podcast quotidien de l'AFP. Vous avez des commentaires ? Ecrivez-nous à podcast@afp.com. Vous pouvez aussi nous envoyer une note vocale par Whatsapp au + 33 6 79 77 38 45. Si vous aimez, abonnez-vous, parlez de nous autour de vous et laissez-nous plein d'étoiles sur votre plateforme de podcasts préférée pour mieux faire connaître notre programme ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
durée : 00:03:25 - Les histoires du monde - par : Anthony BELLANGER - Une sculpture contemporaine de la Vierge en train d'accoucher de l'enfant Jésus et montrée dans la cathédrale de Linz a été vandalisé par des catholiques intégristes. Ils n'ont pas supporté ce qu'ils ont considéré comme une représentation blasphématoire de la mère de Dieu.
durée : 00:03:25 - Les histoires du monde - par : Anthony BELLANGER - Une sculpture contemporaine de la Vierge en train d'accoucher de l'enfant Jésus et montrée dans la cathédrale de Linz a été vandalisé par des catholiques intégristes. Ils n'ont pas supporté ce qu'ils ont considéré comme une représentation blasphématoire de la mère de Dieu.
Auditeurs de Google podcasts : Attention ! Le 23 juin, l'application va fermer, et vous ne pourrez plus nous écouter, ni retrouver nos épisodes précédents. Vous pouvez basculer sur une autre plateforme, toujours gratuite. Le choix est ici : https://audmns.com/uSiUSLT Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnement Une émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le 14 juin 2024. Avec cette semaine : Jean-Louis Bourlanges, président de la Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale. Michel Eltchaninoff, rédacteur en chef du mensuel Philosophie Magazine. Nicole Gnesotto, vice-présidente de l'Institut Jacques Delors. Lionel Zinsou, ancien Premier ministre du Bénin et président de la fondation Terra Nova. L'UNION EUROPÉENNE SORT-ELLE INDEMNE DE L'ÉPREUVE ? Un Parlement européen solidement ancré à droite, avec, à l'extrême droite, des rangs plus nourris que dans la précédente législature, même s'ils sont pour l'instant répartis en groupes hétéroclites : tel est le tableau présenté par les élections qui se sont déroulées du 6 au 9 juin dans les vingt-sept pays de l'Union européenne. Le Parti populaire européen, qui rassemble les élus conservateurs et de centre droit, reste le groupe le plus puissant, tandis que les sociaux-démocrates perdent du terrain et que les partis verts et libéraux accusent un net recul, au profit de la droite radicale. Un examen géographique offre cependant une autre grille de lecture. La montée de l'extrême droite est spectaculaire en Europe de l'Ouest. Elle s'installe comme force politique dans les trois plus grands pays, tous trois membres fondateurs de l'Union : la France est le cas le plus frappant, avec des scores cumulés qui frisent 40 % des voix pour le Rassemblement national et les autres formations de droite radicale. Mais en Italie aussi, le parti Fratelli d'Italia est arrivé en tête, confortant la présidente du conseil, Giorgia Meloni. Beaucoup plus radicale, l'AfD fait une percée en Allemagne, en particulier dans les Länder de l'Est (40 % des voix en Saxe), même si elle n'arrive que derrière la CDU-CSU au niveau fédéral. En Autriche, le FPÖ est en tête. En Belgique, les nationalistes ont infligé une lourde défaite au gouvernement ; seul contraste, le parti d'extrême droite de Geert Wilders a été battu par la gauche aux Pays-Bas. En revanche, les partis d'extrême droite et leur version illibérale d'Europe centrale postcommuniste ont reculé en Scandinavie : en Suède, au Danemark et en Finlande et dans une zone géographique qui apparaissait comme leur berceau : en Pologne, en Slovaquie ou en Hongrie. Si mathématiquement, la droite radicale ne dispose pas d'une minorité de blocage dans la nouvelle assemblée, elle est en mesure de faire peser ses idées sur le climat, les migrations, l'élargissement de l'UE, le budget et l'État de droit Les contre-performances des écologistes dans les grands pays de l'UE qui envoient le plus grand nombre d'électeurs à Strasbourg - le groupe passerait de 71 à 53 voix - pèseront sur le « pacte vert » et la décarbonation de l'UE. Les prochaines étapes seront du 16 au 19 juillet : l'élection du président du Parlement européen ; à partir de septembre : l'élection de la présidence de la Commission européenne ; en octobre-novembre : l'élection des commissaires européens ; le 1er décembre : élection du président du Conseil européen. L'ASCENSION DU RN EST-ELLE RÉSISTIBLE ? Dimanche 9 juin, en France, la liste du Rassemblement national aux élections européennes (RN) a obtenu 31,7% des voix. Le RN engrange deux fois plus de voix (14,6%) que la majorité présidentielle. Jordan Bardella donne à son parti son meilleur score à des élections européennes, supérieur de 8 points à celui de 2019. Cette victoire constitue une étape supplémentaire vers la conquête de l'Elysée en 2027, espèrent les stratèges du parti que de nouvelles élections législatives pourraient à nouveau conforter dans les urnes. Depuis plusieurs mois, les dirigeants du RN assuraient se préparer à cette éventualité, auditionnant des candidats dans le cadre d'un « Plan Matignon » destiné à être activé en cas de dissolution. « Le vote Bardella est devenu multi-classes, multi-territoires, multi-générations », indique Vincent Tiberj, sociologue et professeur à Sciences Po Bordeaux. Renforçant ses bases, les votes des ouvriers et des employés, le parti lepéniste est « en progression chez les cadres, les retraités, les catholiques et les électeurs de droite classique », soit « des catégories qui refusaient, moralement, et en termes de compétences, de voter pour ce parti ». Autres progressions notables, selon une analyse de l'institut Ipsos : la liste Bardella gagne neuf points chez les moins de 25 ans, passant de 15 % en 2019 à 26 % des voix en 2024, et dix points dans l'électorat féminin (de 20 % des voix en 2019 à 30 % aujourd'hui). Les scores inhabituellement élevés du RN dans certaines régions, comme la Bretagne, illustrent ces différentes percées. Après s'être implanté, dans les années 2000, dans des territoires historiques de la gauche, au Nord, à l'Est et dans le Sud, le RN écrase désormais l'autre grande famille politique dans des zones fortes que sont le Sud-Est, le Grand-Est ou la Bourgogne. De ce score, le président de la République a déduit la nécessité de dissoudre l'Assemblée nationale. À gauche comme à droite, petites négociations et grandes manœuvres sont lancées pour définir, en urgence, une stratégie de campagne pour les législatives qui se tiendront les 30 juin et 7 juillet. La gauche propose un Front populairedont la constitution et le programme ont jusqu'à présent laissé sur la touche Raphaël Glucksmann bien que sa liste ait fait presque fait jeu égal avec celle de Renaissance. LFI, malgré un score plus faible de moitié, ne semble en pâtir ni dans la distribution des candidatures, ni dans l'élaboration du programme. Le patron de Les Républicains, Éric Ciotti a provoqué une tempête chez les siens en appelant, mardi, à rejoindre Marine Le Pen. La tête de liste LR, François-Xavier Bellamy, après s'être dressé contre Ciotti a déclaré qu'entre le RN et LFI, il choisirait le RN.Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr
En trente ans, le petit pays situé entre l'Ukraine et la Roumanie a perdu près du tiers de sa population. Les investisseurs manquent à l'appel et les jeunes diplômés choisissent l'exil. Moldavie :Ancienne République soviétique, la Moldavie est devenue le pays le plus pauvre d'Europe à la chute de l'URSS, et elle l'est encore : son PIB par habitant atteint juste 29% de la moyenne européenne. Désormais candidat à l'entrée dans l'Union européenne, le pays a signé un accord d'association avec les 27 en 2014, qui a permis d'accélérer son développement. Mais le passage à une économie tournée vers l'Europe se fait dans la douleur. Et le petit territoire d'environ deux millions et demi d'habitants a perdu beaucoup de ses forces vives. Aujourd'hui, il lui faut attirer les investisseurs et, surtout, retenir ses jeunes diplômés. Reportage à Chisinau, Frédérique Lebel.Élections européennes :Dans les pays de l'UE, la première préoccupation des citoyens à l'approche de l'élection du Parlement de Strasbourg, c'est le pouvoir d'achat, les questions économiques comme la lutte contre la pauvreté et l'exclusion. L'immigration n'arrive qu'en 7è position dans le sondage Eurobaromètre réalisé par la Commission européenne en février-mars 2024. Ce chiffre varie toutefois beaucoup selon les pays. En Autriche, la gestion de l'immigration est en tête des préoccupations à quasi-égalité avec l'avenir de l'Europe. La crise migratoire de 2015 est encore très présente dans les esprits. Et l'extrême droite, en tête des intentions de vote, prospère sur les difficultés liées à l'intégration des réfugiés et de leurs familles. En allant parfois jusqu'à l'incitation à la haine raciale. Reportage à Vienne, Céline Béal. En un mot : « Kriegstüchtig »Dans la langue de Goethe, ce mot signifie « être prêt à la guerre ». En Allemagne, il suscite depuis six mois de vives polémiques. Suite à la Seconde Guerre mondiale, le pays a été un champion du pacifisme. Doit-il devenir « Kriegstüchtig » ? Éléments de réponse avec notre correspondante à Berlin, Delphine Nerbollier.Comment les citoyens du monde perçoivent-ils l'Union européenne ? Notre tour de la planète fait étape aujourd'hui au Mexique avec Anni, une jeune militante qui défend les droits des femmes et l'accès à l'avortement. Un témoignage recueilli par Gwendolina Duval.
En trente ans, le petit pays situé entre l'Ukraine et la Roumanie a perdu près du tiers de sa population. Les investisseurs manquent à l'appel et les jeunes diplômés choisissent l'exil. Moldavie :Ancienne République soviétique, la Moldavie est devenue le pays le plus pauvre d'Europe à la chute de l'URSS, et elle l'est encore : son PIB par habitant atteint juste 29% de la moyenne européenne. Désormais candidat à l'entrée dans l'Union européenne, le pays a signé un accord d'association avec les 27 en 2014, qui a permis d'accélérer son développement. Mais le passage à une économie tournée vers l'Europe se fait dans la douleur. Et le petit territoire d'environ deux millions et demi d'habitants a perdu beaucoup de ses forces vives. Aujourd'hui, il lui faut attirer les investisseurs et, surtout, retenir ses jeunes diplômés. Reportage à Chisinau, Frédérique Lebel.Élections européennes :Dans les pays de l'UE, la première préoccupation des citoyens à l'approche de l'élection du Parlement de Strasbourg, c'est le pouvoir d'achat, les questions économiques comme la lutte contre la pauvreté et l'exclusion. L'immigration n'arrive qu'en 7è position dans le sondage Eurobaromètre réalisé par la Commission européenne en février-mars 2024. Ce chiffre varie toutefois beaucoup selon les pays. En Autriche, la gestion de l'immigration est en tête des préoccupations à quasi-égalité avec l'avenir de l'Europe. La crise migratoire de 2015 est encore très présente dans les esprits. Et l'extrême droite, en tête des intentions de vote, prospère sur les difficultés liées à l'intégration des réfugiés et de leurs familles. En allant parfois jusqu'à l'incitation à la haine raciale. Reportage à Vienne, Céline Béal. En un mot : « Kriegstüchtig »Dans la langue de Goethe, ce mot signifie « être prêt à la guerre ». En Allemagne, il suscite depuis six mois de vives polémiques. Suite à la Seconde Guerre mondiale, le pays a été un champion du pacifisme. Doit-il devenir « Kriegstüchtig » ? Éléments de réponse avec notre correspondante à Berlin, Delphine Nerbollier.Comment les citoyens du monde perçoivent-ils l'Union européenne ? Notre tour de la planète fait étape aujourd'hui au Mexique avec Anni, une jeune militante qui défend les droits des femmes et l'accès à l'avortement. Un témoignage recueilli par Gwendolina Duval.
La gestion de l'immigration n'arrive qu'en 7ᵉ position des priorités des citoyens européens interrogés dans le cadre du sondage Eurobaromètre de la Commission européenne réalisé en février dernier. Loin derrière, la lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale en première position. Mais il y a de grandes variations selon les pays... En Autriche, le sujet est en tête des préoccupations des sondés, presque à égalité avec la question de l'avenir de l'Europe... Dans le pays, la crise des réfugiés de 2015 est encore très présente dans les esprits. Et l'extrême droite, créditée d'une forte avancée dans l'ensemble de l'hémicycle après le 9 juin, est aussi en hausse en Autriche : les intentions de vote pour le FPÖ, qui fait campagne sur la peur de l'immigration, sont estimées à plus 26%. De notre correspondante à Vienne,►*Citoyens européens interrogés dans le cadre du sondage Eurobaromètre de la commission européenne, réalisé en février dernier.À lire aussiEn Autriche, des personnes condamnées en raison de leur homosexualité vont pouvoir être indemnisées
durée : 00:27:14 - Le Feuilleton - Philippe Sands a rencontré Horst Wächter, le fils d'un officier nazi, Otto Wächter, alors qu'il écrivait un livre sur Nuremberg. Il se rend chez lui, à Hagenberg près de Vienne, parce que Horst a accepté de lui confier ses archives familiales…
durée : 00:27:14 - Le Feuilleton - Philippe Sands a rencontré Horst Wächter, le fils d'un officier nazi, Otto Wächter, alors qu'il écrivait un livre sur Nuremberg. Il se rend chez lui, à Hagenberg près de Vienne, parce que Horst a accepté de lui confier ses archives familiales…
En Autriche, une loi réhabilite depuis le 1er février des milliers d'hommes condamnés en raison de leur homosexualité. Les victimes, près de 11.000 selon des estimations de chercheurs, peuvent demander à être indemnisées, des réparations qui seront puisées dans un fonds doté de 33 millions d'euros.En France, plus de quarante après la dépénalisation de l'homosexualité, l'Assemblée nationale a approuvé à l'unanimité le 7 mars une proposition de loi visant à reconnaître et à réparer les préjudices subis par les personnes homosexuelles du fait des lois discriminatoires en vigueur entre 1942 et 1982. Le texte doit encore être examiné en 2eme lecture par le Sénat. Décryptage avec Blaise Gauquelin, journaliste de l'AFP à Vienne, et Terrence Khatchadourian, Secrétaire général chez STOP homophobie.Réalisation : Emmanuelle Baillon Sur le terrain; Michaël Briffaud, journaliste video pour l'AFP en Autriche, et Blaise Gauquelin. Sur le Fil est le podcast quotidien de l'AFP. Vous avez des commentaires ? Nous cherchons à nous améliorer tous les jours et avons préparé un sondage pour vous. Prenez trois minutes pour le remplir iciEt bien sûr, écrivez-nous à podcast@afp.com. Vous pouvez aussi nous envoyer une note vocale par Whatsapp au + 33 6 79 77 38 45. Si vous aimez, abonnez-vous, parlez de nous autour de vous et laissez-nous plein d'étoiles sur votre plateforme de podcasts préférée pour mieux faire connaître notre programme ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
En Italie, un parlementaire du Mouvement 5 Étoiles propose une loi à l'Assemblée régionale de Sicile pour interdire l'usage des écrans de téléphone ou tablettes aux enfants de moins de trois ans. Les détails avec notre correspondante Cécile Debarge. En Allemagne, la nouvelle radicalité des militants écolos En Allemagne, les Verts doivent enchaîner compromis sur compromis au sein d'une coalition qui sacrifie beaucoup de leurs thèmes de prédilection. Mais rien de cela ne peut décourager les militants qui imaginent de nouvelles manières de revendiquer. Un reportage de Salomé Hénon-Cohin.En un mot : MatteiLa politique africaine de l'Italie, et la cheffe du gouvernement d'extrême droite, Giorgia Meloni qui creuse son sillon : en Conseil des ministres, ce mois-ci, elle a déroulé un argumentaire complet autour de l'idée que l'Italie doit faire montre de « sa proximité » et d'un « réel esprit de solidarité » envers la Tunisie et la Libye en renforçant la collaboration à travers des partenariats interministériels.Ce nouveau projet a été baptisé plan Caivano. Il prend la suite du plan Mattei, annoncé en octobre 2023 et qui revêt un caractère symbolique : Enrico Mattei a fondé le géant italien des hydrocarbures, c'est une figure tutélaire. Blandine Hugonnet. La Drina, tombeau des migrants sur la route vers l'EuropeLa « route des Balkans », la principale voie d'accès terrestre aux candidats à l'immigration vers l'Europe demeure une route dangereuse, pour ces hommes et ces femmes qui tentent d'entrer clandestinement sur le territoire de l'UE.Ces dernières années, des dizaines de corps sans vie ont ainsi été retrouvés dans la Drina, la rivière qui fait frontière entre la Bosnie-Herzégovine et la Serbie. Simon Rico.En Autriche, la lutte contre les mariages forcésMardi 6 février 2024, le Conseil de l'UE et le Parlement européen ont trouvé un accord sur la première directive pour lutter contre les violences faites aux femmes à l'échelle de l'UE. Un texte novateur, un peu en demi-teinte, qui aborde la question du mariage forcé comme une violence sexiste, et pas comme étant liée à l'origine ou à la religion. C'est un phénomène dont on peine à prendre véritablement la mesure en Europe. En Autriche, cela pourrait concerner quelque 200 personnes chaque année. À Vienne, Céline Beal.
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En Autriche, les victimes oubliées du château de HartheimDurant la Seconde Guerre mondiale, le château de Hartheim fut l'un des centres de mise à mort de l'opération d'euthanasie forcée des personnes souffrant de maladies psychiques ou de handicaps physiques et mentaux, mise en œuvre par le régime nazi. Entre 1940 et 1944, 30 000 personnes y furent assassinées. Des victimes longtemps restées dans l'oubli.Un Grand reportage de Isaure Hiace qui s'entretient avec Patrick Adam. Kenya: les Mau Mau, de la lutte pour l'indépendance aux défis de la mémoireIl y a 60 ans, le 12 décembre 1963, le Kenya déclarait son indépendance de l'Empire britannique. Un processus qui s'est accéléré avec l'insurrection des Mau Mau dans les années 1950… Ce mouvement s'est rebellé contre l'administration coloniale, se battant contre l'expropriation des terres et pour l'auto-détermination du pays. Les Mau Mau ont été très violemment réprimés par les colons britanniques. À l'indépendance, leur lutte a été plongé dans le silence. 60 ans plus tard, les vétérans et leurs descendants se battent toujours pour obtenir compensation et une meilleure reconnaissance.Un Grand reportage d'Albane Thirouard qui s'entretient avec Patrick Adam.
Comment faire face au retour du loup ? Cette question, plusieurs pays européens se la posent, alors que la Commission européenne a annoncé en septembre dernier une possible révision du statut de protection de l'animal. Le débat est vif en Autriche, où plusieurs régions ont adopté, ces derniers mois, des autorisations d'abattage rapide, qui ne font pas l'unanimité. De notre correspondante à Vienne,Michael Stocker est agriculteur dans la région de Carinthie, au sud de l'Autriche. Il exploite une ferme de montagne traditionnelle, située à 1 200 mètres d'altitude, qui appartient à sa famille depuis plus de deux siècles. Ses animaux, environ 100 moutons et presque autant de bovins, passent l'été à l'alpage. Michael Stocker ne les pensait pas menacés par le loup jusqu'à ce jour de 2014, dont il se souvient parfaitement.« Nous avons une exploitation extérieure, où les animaux sont habitués à paître, c'est là que le loup a frappé. Il était caché à l'intérieur de l'étable, là où tout le monde disait que c'était impossible, et a mordu à mort 18 moutons en l'espace de deux jours et demi », raconte Michael Stocker. « Ce loup a ensuite été abattu chez nous. Quand on voit les dégâts que ces animaux peuvent causer et en très peu de temps, on se dit qu'avec eux, il n'y aura plus d'agriculture, plus d'espace rural, plus d'économie alpestre. Les éleveurs des alpages, de moutons, de bovins, tous ont cela en tête, ancré profondément. »À écouter aussiLe loup, le meilleur ennemi de l'hommeUn abattage qui divisePour faire face à la présence du loup, la plupart des régions autrichiennes, dont la Carinthie, ont adopté ces derniers mois des autorisations d'abattage rapide. Ce que critique Christian Pichler de l'ONG WWF. Selon lui, d'autres mesures pourraient être mises en œuvre afin d'éviter que l'abattage ne devienne systématique.« Cela ne sert à rien de tuer un loup qui n'a encore jamais tué de mouton », indique Christian Pichler. « Il nous faut plutôt reconnaître qu'à l'avenir, les moutons devront être protégés dans les alpages par un berger et des chiens de protection durant la journée et gardés, la nuit, dans un enclos, derrière des clôtures électriques. C'est ce qui se passe dans de nombreux pays d'Europe et cela devrait également être mis en œuvre en Autriche, ce qui n'est pas le cas. »À lire aussiLa Commission européenne lance une consultation sur la protection des loupsPerte de temps et perte d'argent pour certains agriculteursMais pour Martin Längauer, de la Chambre d'agriculture autrichienne, beaucoup d'agriculteurs ne peuvent se permettre de mettre en place ces mesures, en raison des coûts, mais aussi du temps qu'elles impliquent.« Il est important de savoir qu'un grand nombre d'exploitations en Autriche sont gérées à titre d'activité secondaire, c'est-à-dire que les exploitants agricoles ont un autre métier et que leur temps est donc très limité. Cela signifie que toute charge de travail supplémentaire, comme la protection des troupeaux, les clôtures, etc, peut conduire à l'abandon de l'exploitation. »L'année dernière, 80 loups ont été officiellement recensés en Autriche. Ce nombre devrait être similaire pour l'année 2023, selon plusieurs estimations.
Durant la Seconde Guerre mondiale, le château de Hartheim fut l'un des centres de mise à mort de l'opération d'euthanasie forcée des personnes souffrant de maladies psychiques ou de handicaps physiques et mentaux, mise en œuvre par le régime nazi. Entre 1940 et 1944, 30 000 personnes y furent assassinées. Des victimes longtemps restées dans l'oubli. « Ce que vous voyez là, c'est le mur d'origine », désigne Walter Brezina, 86 ans, devant le château de Hartheim. « C'est à cet endroit qu'on faisait descendre les personnes du bus, elles devaient ensuite se déshabiller et entrer dans la soi-disant salle de douche, où elles étaient gazées. 30 000 personnes ont été assassinées ici, une folie ! »Comme chaque année, Walter a fait le voyage depuis Vienne avec ses deux enfants, Norbert et Brigitte, pour rendre hommage à sa mère, Marie, qui fut gazée à Hartheim le 15 juillet 1940, à l'âge de 32 ans. « Ici, c'est le seul lieu où je sais qu'elle a vraiment été, alors c'est important pour moi de venir. C'est lui rendre justice », explique Walter. En 1937, Marie Brezina a tenté de se jeter par la fenêtre. C'est ce geste de désespoir qui la conduira dans un asile viennois, puis à la mort, au château de Hartheim. Elle fut l'une des nombreuses victimes du programme « Aktion T4 » mis en place par les nazis dès 1939, qui visait à « euthanasier » – selon la terminologie national-socialiste – les handicapés physiques et mentaux, des personnes considérées comme inutiles par les nazis.Un tournant dans la Seconde Guerre mondialeHartheim eut un rôle essentiel dans l'histoire de la Seconde Guerre mondiale. Par l'ampleur du nombre de victimes d'abord : « le château de Hartheim a été l'établissement du programme "Aktion T4" qui a fonctionné le plus longtemps et enregistré le plus grand nombre de victimes », explique Florian Schwanninger, historien au mémorial de Hartheim depuis 2005. Certes, en 1941, face aux protestations de l'Église et d'une partie de la population, le programme « Aktion T4 » est stoppé, mais les meurtres, eux, ont continué : « les meurtres se sont déplacés. Les personnes souffrant de maladies psychiques et de handicaps ont été assassinées dans les établissements où elles se trouvaient à l'aide de médicaments. Elles ont également été victimes de la faim. (...) Ces personnes n'ont donc plus été assassinées à Hartheim à partir de 1941, mais les nazis ont trouvé un nouveau groupe cible : les détenus des camps de concentration, souvent des détenus malades ou invalides. » Ainsi, entre 1940 et 1941, 18 000 personnes souffrant de maladies psychiques ou de handicaps ont été gazées à Hartheim et entre 1941 et 1944, 12 000 autres, des détenus de camps pour la plupart, soit 30 000 personnes en tout.Outre l'ampleur du nombre de victimes, c'est la méthode avec laquelle elles ont été assassinées qui fait de Hartheim un tournant dans la Seconde Guerre mondiale. « C'est la première fois dans l'histoire de l'humanité que des personnes sont assassinées dans des chambres à gaz sur une base quasi-industrielle », explique Herwig Czech, historien à l'Université de médecine de Vienne. « ‘L'Aktion T4' est en fait le moment où cette méthode d'assassinat est développée : non seulement l'utilisation de chambres à gaz, mais aussi ce processus de dissimulation avec un examen soi-disant médical et des salles de douche. Cette méthode sera ensuite mise en œuvre à une plus grande échelle, à partir de 1941, dans la Pologne occupée, dans les camps d'extermination de Treblinka, Sobibor et de Belzec. »Interroger le rôle de la médecineUne étude, publiée le 9 novembre 2023 dans la revue scientifique britannique The Lancet, pointait le « rôle central » joué par le corps médical dans les crimes des nazis. Selon l'étude, les programmes eugénistes, d'euthanasie et les « expériences humaines brutales » mis en œuvre dans un cadre médical ont fait au moins 230 000 morts, parmi les handicapés, les patients juifs et les déportés. À Hartheim, c'était en effet deux médecins qui encadraient ce programme d'euthanasie forcée. C'est aussi cet aspect qu'il ne faut pas oublier selon Herwig Czech : « Hartheim est un sujet important parce qu'il permet d'apprendre beaucoup de choses sur certains dangers inhérents à la médecine et en particulier sur les dangers liés au fait d'opposer certains groupes de la société à d'autres en fonction de leur prétendue valeur biologique ou sociale. »En 2003, le château de Hartheim est devenu un mémorial ainsi qu'un lieu d'apprentissage et de mémoire, que l'on peut visiter. L'exposition permanente, intitulée « Valeur de la vie », interroge notre perception de la « normalité », dans le passé mais aussi aujourd'hui : « il est important de ne pas considérer cette période du national-socialisme comme détachée et dissociée du reste de l'histoire », avance Irene Zauner-Leitner, qui travaille au mémorial de Hartheim. « Cela faciliterait les choses pour nous aujourd'hui, car nous pourrions alors dire : ‘c'était avant, cela n'a plus rien à voir avec nous'. Mais ce n'est pas le cas. C'est pourquoi il est très important de regarder ce qui s'est passé et de se demander quelles sont les continuités au cours de l'histoire. »Comme un symbole, divers objets et effets personnels des victimes de Hartheim ont été découverts par hasard lors de fouilles aux abords du château en 2001 et 2002. L'endroit est depuis devenu un cimetière, un lieu où chacun peut venir se recueillir et rendre hommage à ces 30 000 vies arrachées.
Découvrez l'histoire du psychiatre Hans Asperger, racontée par l'historienne Virginie Girod dans un récit inédit en deux épisodes. Dès sa jeunesse, Hans Asperger se prédestine pour la médecine. En Autriche, son pays d'origine, dans les années 1920, une politique "d'eugénisme positive" est mise en place. Les populations dites "inférieurs", les plus pauvres, les porteurs de maladies génétiques ou les handicapés, sont poussées à ne pas se reproduire. À cette époque déjà, c'est à dire bien avant l'arrivée du nazisme en Autriche, les enfants dits "difficiles" peuvent être pris en charge dans des hôpitaux psychiatriques. En 1925, Hans Asperger est diplômé de médecine. Il travaille dans le service de pédiatrie d'un hôpital de Vienne. Les enfants dont il s'occupe sont considérés comme "asociaux". Bientôt, des idéaux nazis et "d'hygiène raciale" influencent le regard que porte Asperger sur ses petits patients. Sujets abordés : Nazisme - Autriche - Psychiatrie - Autisme - Eugénisme "Au cœur de l'histoire" est un podcast Europe 1 Studio. Ecriture et présentation : Virginie Girod - Production : Camille Bichler (avec Florine Silvant)- Direction artistique : Adèle Humbert et Julien Tharaud - Réalisation : Clément Ibrahim - Musique originale : Julien Tharaud - Musiques additionnelles : Julien Tharaud et Sébastien Guidis - Communication : Kelly Decroix - Visuel : Sidonie Mangin
Dans la commune de Gramatneusiedl en Autriche, à 25 km au sud de Vienne, le service public de l'emploi a lancé une expérience pour tenter de réduire durablement le chômage. La méthode consiste à proposer des postes garantis sur trois ans aux chômeurs longue durée, ceux qui cherchent un travail depuis plus d'un an. L'objectif est double : d'une part rediriger ceux qui sont sortis du marché de l'emploi vers des secteurs en pénurie d'employés. D'autre part aider ces chômeurs à retrouver confiance en eux et à devenir autonomes dans leur recherche d'un travail.Sur le terrain: Julia Zappei et Céline Jankowiak.Réalisation: Tom MalkiSur le Fil est le podcast quotidien de l'AFP. Vous avez des commentaires ? Ecrivez-nous à podcast@afp.com ou sur notre compte Instagram.Vous pouvez aussi nous envoyer une note vocale par Whatsapp au + 33 6 79 77 38 45.Si vous aimez, abonnez-vous, parlez de nous autour de vous et laissez-nous plein d'étoiles sur votre plateforme de podcasts préférée pour mieux faire connaître notre programme. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Pour vous abonner à nos 300 émissions hebdomadaires d'une heure sans publicité pour seulement 2€ par mois, avec une nouvelle émission chaque jeudi rien de plus simple, cliquez ici : https://m.audiomeans.fr/s/S-tavkjvmo De la création des premières stations aux défis à relever pour continuer d'exister, voici la fascinante histoire des stations, en France et dans le monde. Avec le ski moderne est née la station de sport d'hiver. Depuis les premiers virages sur les pentes des villages montagnards européens au début du XXè siècle jusqu'aux majestueux domaines skiables reliés par des remontées mécaniques grimpant à 7 mètres par seconde, la pratique de ce sport de glisse a transformé certaines vallées d'altitude. La construction des plus grandes stations du monde, notamment avec le Plan Neige dans les années soixante en France, a chamboulé la vie des habitants en une génération. En Autriche ou en Suisse, c'est un autre modèle de développement qui est choisi, tandis que fleurissent des stations tout autour de la planète, de l'Iran au Japon, du Chili à l'Écosse, de la Géorgie au Maroc. Le ski est devenu universel et les stations son terrain d'expression, reflétant au fil des décennies les évolutions de la société. Aujourd'hui, les stations de sport d'hiver sont confrontées à des enjeux cruciaux et pourraient bien être le terrain d'expérimentation de la montagne de demain Pour Xpresso, Guillaume Desmurs revient sur son ouvrage.