Podcasts about migrations internationales

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Appels sur l'actualité
[Vos questions] Guerre en Ukraine : la Sibérie visée par des drones ukrainiens

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Jun 3, 2025 19:30


Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur le la reconnaissance britannique du plan marocain au Sahara occidental, la régularisation de 500 000 migrants en Espagne et le départ d'Elon Musk de l'administration Trump. Guerre en Ukraine : la Sibérie visée par des drones ukrainiens  Pour la première fois depuis le début de la guerre, l'Ukraine a mené dimanche une vaste attaque de drones contre des bases aériennes russes jusqu'en Sibérie, à plus de 4 000 km du front. Comment une telle opération a-t-elle été préparée ? Ces événements risquent-ils d'impacter les négociations de paix ?Avec Franck Alexandre, journaliste spécialiste des questions de défense et de sécurité à RFI.  Sahara occidental : le Royaume-Uni soutient le plan du Maroc  Initialement aligné sur la nécessité d'organiser un référendum d'autodétermination, Londres considère désormais le plan d'autonomie marocain sur le Sahara occidental comme « la base la plus crédible ». Comment expliquer ce tournant diplomatique ? Quels avantages le Royaume-Uni espère-t-il en tirer ? Comment réagit l'Algérie à cette annonce ?Avec Emeline Vin, correspondante de RFI à Londres.  Espagne : vers la régularisation de 500 000 migrants ?  A contre-courant des autres pays européens, les parlementaires espagnols vont examiner une proposition de loi visant à régulariser près de 500 000 migrants en situation irrégulière. Comment le gouvernement socialiste de Pedro Sanchez justifie-t-il cette initiative ? Quels seront les critères retenus pour l'attribution des titres de séjour ?Avec Antoine de Clerck, consultant indépendant en politique migratoire, co-auteur d'un rapport sur la politique migratoire espagnole à paraître en juillet.   Etats-Unis : pourquoi Elon Musk quitte l'administration Trump ?  Moins de cinq mois après sa nomination à la tête du DOGE, Elon Musk a annoncé quitter le Département de l'efficacité gouvernementale crée pour réduire les dépenses publiques. Pourquoi le multimilliardaire a-t-il déjà quitté ses fonctions ? Son bilan est-il à la hauteur des espérances qui avaient été avancées ? Qui pourrait lui succéder ?Avec Françoise Coste, historienne et professeure d'études américaines à l'Université de Toulouse Jean-Jaurès.

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Iles Chagos : le Royaume-Uni reconnait la souveraineté de Maurice

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later May 26, 2025 19:28


Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur le départ du footballeur Luka Modric du Real Madrid, les expulsions massives de migrants par l'Algérie vers le Niger et les nouvelles sanctions adoptées par l'UE contre la Russie. Iles Chagos : le Royaume-Uni reconnait la souveraineté de MauriceAprès un bras de fer de plus d'un demi-siècle, les îles Chagos ont été rétrocédées par le Royaume-Uni à l'île Maurice. Mais les Britanniques garderont la base militaire de Diego Garcia, moyennant un loyer annuel de 120 millions d'euros, durant 99 ans. Pourquoi les Britanniques veulent-ils à tout prix garder cette base ? Les 2 000 personnes qui avaient été expulsées dans les années 1960 et 1970 vont-elles pouvoir revenir sur les îles et si oui, qui prendra en charge leur retour ? Avec Abdoollah Earally, correspondant de RFI à Port-Louis.  Football : le milieu de terrain croate Luka Modric signe son départ  Une page se tourne au Real Madrid. Le milieu de terrain croate Luka Modric quittera le club après la Coupe du monde clubs, en juillet 2025. Il aura porté le maillot des Merengues durant 13 ans, comment expliquer une telle longévité ? Sait-on quelle est sa prochaine destination ?  Avec Antoine Grognet, journaliste au service des Sports de RFI.  Niger : les expulsions massives de migrants depuis l'Algérie se multiplient Les expulsions massives de migrants par l'Algérie vers le Niger soulèvent de vives inquiétudes chez les ONG. Quelle est la position des autorités nigériennes concernant ces pratiques ? Comment le Niger compte-t-il négocier avec ses voisins pour le rapatriement de leurs ressortissants ? Avec Florence Boyer, chargée de recherche à l'Institut de Recherche pour le Développement, membre de l'Unité de Recherche Migration et Société.  Guerre en Ukraine : l'UE sanctionne les navires «fantômes» russes  L'Union européenne vient d'imposer un nouveau train de sanctions contre la Russie en ciblant sa flotte «fantôme». Que sait-on de ces navires et pourquoi sont-ils traqués par l'UE? Ces nouvelles sanctions peuvent vraiment avoir un impact sur le conflit et pousser la Russie à « vouloir la paix » ?Avec Cyrille Bret, géopoliticien, maître de conférences à Sciences Po Paris, chercheur associé spécialiste de la Russie et de l'Europe orientale à l'Institut Jacques Delors.

Invité culture
Aïssa Maïga, pasteure évangélique en Tunisie dans «Promis le ciel»

Invité culture

Play Episode Listen Later May 15, 2025 3:46


Marie, Naney et Jollie vivent en Tunisie dans la peur d'être stigmatisées ou expulsées. La situation s'est en effet tendue depuis quelques années pour les migrants subsahariens. Dans le film Promis le ciel, d'Erige Sehiri, Aïssa Maïga incarne Marie, une pasteure évangélique.

Invité Culture
Aïssa Maïga, pasteure évangélique en Tunisie dans «Promis le ciel»

Invité Culture

Play Episode Listen Later May 15, 2025 3:46


Marie, Naney et Jollie vivent en Tunisie dans la peur d'être stigmatisées ou expulsées. La situation s'est en effet tendue depuis quelques années pour les migrants subsahariens. Dans le film Promis le ciel, d'Erige Sehiri, Aïssa Maïga incarne Marie, une pasteure évangélique.

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Rwanda/États-Unis : vers la signature d'un accord migratoire ?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later May 7, 2025 19:30


Les experts et journalistes de RFI répondent aussi à vos questions sur de nouveaux systèmes de défense envoyés à l'Ukraine, un rapport sur la provenance des armes des groupes jihadistes et la volonté de Donald Trump de rouvrir la prison d'Alcatraz. Rwanda/États-Unis : vers la signature d'un accord migratoire ?Après l'abandon de l'accord migratoire par Londres l'année dernière, Kigali est désormais en discussion avec l'administration Trump pour accueillir des migrants expulsés des États-Unis. Quel intérêt le Rwanda a-t-il à recevoir ces migrants ? Comment la population rwandaise perçoit-elle ce potentiel accord ?Avec Lucie Mouillaud, correspondante de RFI à Kigali.Guerre en Ukraine : le système de défense « Patriot », un tournant dans la guerre ?L'Ukraine devrait recevoir dans les prochains mois deux systèmes de défense anti-aérienne américains pour se protéger des missiles balistiques russes. Quel est l'intérêt pour les États-Unis de livrer ce matériel militaire alors qu'ils sont au cœur des négociations pour un arrêt définitif de la guerre ? Ces armes pourraient-elles permettre à l'armée ukrainienne de bénéficier d'un avantage sur le terrain ?Avec Franck Alexandre, journaliste spécialiste des questions de défense et de sécurité à RFI.Sahel : d'où proviennent les armes des groupes jihadistes ?Un rapport de l'ONG Conflict Armament Research (CAR) retrace la provenance des armes utilisées par les deux plus influents groupes jihadistes au Sahel, le Jnim (Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans) et l'État islamique au Sahel. Comment cette enquête a-t-elle été réalisée ? Comment expliquer que la majorité de leur armement provienne des armées nationales de la région ?Avec Léo Jarry, enquêteur principal à l'ONG Conflict Armament Research (CAR).États-Unis : pourquoi Donald Trump veut-il rouvrir la prison d'Alcatraz ?Le président américain a ordonné la réouverture de la célèbre prison d'Alcatraz, située sur la baie de San Francisco. Comment Donald Trump justifie-t-il sa décision alors que le centre pénitentiaire a été fermé en 1963 en raison de son entretien très coûteux ? Sa réouverture est-elle réellement utile ?Avec Françoise Coste, historienne et professeur d'études américaines à l'Université de Toulouse Jean-Jaurès.

Reportage Afrique
Tunisie: le désarroi des migrants subsahariens après le démantèlement des camps par les autorités

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Apr 21, 2025 2:27


En Tunisie, après le démantèlement de camps de migrants à Sfax, à l'est du pays, début avril, par les autorités, de nombreux Subsahariens ont fui dans les champs d'oliviers avoisinants où ils se sont réinstallés. Passant de campement en campement, beaucoup disent avoir tout perdu, mais ne pas vouloir partir tant qu'ils n'ont pas tenté une traversée vers l'Europe. Les autorités misent sur les démantèlements pour les dissuader de rester et pour éviter les problèmes avec la population locale, mais cette stratégie semble trouver ses limites. Dans le campement du kilomètre 22, dans l'est de la Tunisie, à El Hamra, plusieurs centaines de migrants sont installés dans des tentes de fortune. Quelques-unes sont un peu plus solides avec des structures en bois ou des bâches. Mais Nadine, 32 ans, Camerounaise, doit dormir à la belle étoile à même le sol. Début avril, elle a dû fuir le campement dans lequel elle vivait, démantelé par les autorités.« Parce que là où j'étais d'abord, le camp a été détruit. Je n'ai pas d'abri. Je dors sous les zitouns, ce n'est pas facile pour nous. J'ai vu qu'il y avait des Noirs comme ici et je suis venue, je sais qu'ils ne peuvent pas me jeter. Je me suis déjà déplacée comme ça plus de quatre fois. Plus de quatre fois. On vient, on casse, on nous renvoie, on nous jette, on nous tabasse. Ce n'est pas facile, dernièrement, je suis tombée, j'ai vraiment eu mal », confie-t-elle.Pendant que certains jouent au foot, d'autres construisent leurs tentes, quelques-uns prient dans un espace qui sert de mosquée. Un petit terrain à ciel ouvert dont les bases ont été délimitées avec des bouteilles plastiques remplies de sable. Doukouré Souleymane a 23 ans et vient de Côte d'Ivoire. Il prépare un thé avec ses amis en écoutant le chanteur français Maître Gims. Il a fui le campement du kilomètre 24, détruit par les autorités.« Un matin, on était là, ils sont venus, ils ont donné des avertissements. Ils ont dit que nous devons quitter les lieux, mais on ne savait pas où aller, donc on a demandé, ils disent que si on ne part pas dans les soixante-douze heures, ils vont venir. Après, ils sont venus, ils ont commencé à nous chasser et à brûler nos trucs. Nous étions dehors pendant trois jours. Après, nous sommes venus nous réfugier ici. Comme cela ne va pas, nos familles essayent de nous envoyer de quoi construire un abri », explique-t-il.Souleymane dort avec quinze autres personnes sous une structure faite de bric et de broc. Mais toutes ces épreuves, ne le font pas renoncer pour autant. « Moi, je suis venu pour l'Italie. Personne n'a payé mon transport pour arriver ici et ma famille a souffert pour que j'arrive ici. Donc, ce n'est pas ça qui va faire que je vais retourner, non », clame-t-il. Plus loin dans les oliveraies, d'autres campements sont visibles à l'œil nu. Selon les estimations du gouvernement tunisien, ils seraient près de 20 000 migrants en situation irrégulière à vivre de la sorte.À lire aussiTunisie: les autorités procèdent à une vaste opération de démantèlement de camps de migrants

Reportage Afrique
En Tunisie, la criminalisation du travail des ONG aggrave la précarité des migrants subsahariens

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Apr 4, 2025 2:17


En Tunisie, la situation des migrants subsahariens se précarise de plus en plus depuis les campagnes sécuritaires qui ont commencé en 2023. Le contrôle sur le travail non régulé s'est accentué et beaucoup de migrants présents dans la capitale travaillent au noir ou ont recours à la mendicité, une situation qui alerte les ONG des droits humains. À Tunis, dans un quartier de la banlieue nord, plusieurs migrants subsahariens attendent sur le trottoir au bord de la route. Selon les besoins en petits boulots, les clients viennent à ce rond-point et embauchent à la journée les premiers à se présenter, comme l'explique Sami, un migrant malien de 16 ans. « On attend du travail ici. Travail de chantier, travail de jardin, etc », énumère-t-il.Ce phénomène est visible dans plusieurs endroits de la capitale de la Tunisie, les migrants n'étant plus embauchés dans des emplois stables à cause des contrôles à répétition des autorités. Une situation de plus en plus difficile pour Abdallah, 25 ans et Ivoirien. « Il y a beaucoup de problèmes, même pour aller travailler, ça fait peur, parce qu'on n'a pas de papiers. Il y a la police qui peut nous arrêter pour aller en prison », redoute-t-il.Sami, 27 ans, migrant camerounais, est venu il y a sept mois à Tunis, pensant trouver du travail, dans son domaine, la réparation d'objets électroniques. Il se retrouve à faire le « berbecha », le collecteur de plastique. Il fouille dans les poubelles pour trouver des bouteilles à vendre ensuite à des dépôts de recyclage « Quand je suis arrivé et que je suis allé dans des magasins d'électronique pour du travail, on m'a dit que ce n'était pas possible de m'embaucher. Du coup, je ne pouvais rien faire et rester à la maison, je devais payer le loyer, ma nourriture, donc je suis allé dans la rue et j'ai commencé ce travail », explique le jeune homme.Pour le Forum tunisien des droits économiques et sociaux, une organisation non gouvernementale (ONG) tunisienne, la précarité des migrants est de plus en plus visible dans l'espace public. « Maintenant, c'est remarquable le nombre de mamans accompagnées de leurs enfants dans l'espace public parce que ces mamans-là n'ont pas la possibilité de travailler et sont obligées de sortir dans l'espace public pour chercher quelques moyens à vivre ou d'aide de la part des gens », alerte Romdhane Ben Amor, porte-parole de l'ONG, pour qui la précarité a atteint un niveau alarmant.Il attribue cette mendicité de plus en plus visible à la criminalisation actuelle, par les autorités, des organisations de la société civile qui viennent en aide aux migrants. En Tunisie, très peu d'ONG peuvent encore travailler sur le terrain.À lire aussiPlus de 600 migrants subsahariens secourus par la Tunisie en Méditerranée, au moins 18 décès

Autour de la question
Pourquoi tout migre?

Autour de la question

Play Episode Listen Later Feb 17, 2025 48:30


Arrêt sur l'image de nos migrations humaines, mais aussi animales et végétales dans deux expositions conjointes au Musée de l'Homme à Paris et au Muséum de Bordeaux. Pourquoi et comment tous les êtres vivants sur terre sont des migrants ?   Élargissons notre perspective et tordons le cou à bon nombre de préjugés sur la réalité des migrations humaines, mais aussi animales et végétales. Pourquoi tout migre ? Comment replacer ce fait migratoire à l'échelle de la planète et sur le temps long ? Pour sortir à la fois des polémiques, mais aussi des manipulations, comment la recherche peut-elle nous éclairer sur ce sujet si sensible des migrations ? Émission autour des expositions Migrations, une odyssée humaine qui se tient au Musée de l'Homme à Paris et Migrations du Vivant au Muséum de Bordeaux.Avec Frédérique Chlous professeure au Muséum national d'Histoire naturelle. Ses recherches portent sur les relations homme-environnement et les processus de gestion des espaces littoraux et maritimes François Héran, anthropologue et démographe, titulaire de la Chaire Migrations et sociétés au Collège de France et président de l'Institut Convergences Migrations du CNRSReportages de Charlie Dupiot.Musiques diffusées :- Fally Ipupa - Migrant des rêves- Ben L'Oncle Soul - I got home [Playlist RFI]

Autour de la question
Pourquoi tout migre?

Autour de la question

Play Episode Listen Later Feb 17, 2025 48:30


Arrêt sur l'image de nos migrations humaines, mais aussi animales et végétales dans deux expositions conjointes au Musée de l'Homme à Paris et au Muséum de Bordeaux. Pourquoi et comment tous les êtres vivants sur terre sont des migrants ?   Élargissons notre perspective et tordons le cou à bon nombre de préjugés sur la réalité des migrations humaines, mais aussi animales et végétales. Pourquoi tout migre ? Comment replacer ce fait migratoire à l'échelle de la planète et sur le temps long ? Pour sortir à la fois des polémiques, mais aussi des manipulations, comment la recherche peut-elle nous éclairer sur ce sujet si sensible des migrations ? Émission autour des expositions Migrations, une odyssée humaine qui se tient au Musée de l'Homme à Paris et Migrations du Vivant au Muséum de Bordeaux.Avec Frédérique Chlous professeure au Muséum national d'Histoire naturelle. Ses recherches portent sur les relations homme-environnement et les processus de gestion des espaces littoraux et maritimes François Héran, anthropologue et démographe, titulaire de la Chaire Migrations et sociétés au Collège de France et président de l'Institut Convergences Migrations du CNRSReportages de Charlie Dupiot.Musiques diffusées :- Fally Ipupa - Migrant des rêves- Ben L'Oncle Soul - I got home [Playlist RFI]

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Proche-Orient : la trêve à Gaza est-elle menacée ?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Feb 12, 2025 19:30


Ce matin, les experts et journalistes de RFI répondaient à vos questions sur une nouvelle coalition de l'opposition au Sénégal, l'arrestation de Daouda Magassa au Mali et la découverte de corps de migrants dans une fosse commune en Libye. Proche-Orient : la trêve à Gaza est-elle menacée ?  Après trois semaines de trêve, le Hamas a annoncé le report de la prochaine libération d'otages israéliens prévue ce samedi 15 février 2025. Comment l'organisation islamiste justifie-t-elle cette décision ? L'accord de cessez-le-feu n'est-il pas compromis ?Avec Pierre Olivier, journaliste au service international de RFI. Sénégal : l'opposition tente de s'unir Face à l'hégémonie du Pastef, le parti du président Diomaye Faye, 76 formations politiques ont décidé de faire alliance en se regroupant au sein du Front pour la défense de la démocratie et de la République (FDR). Quel est le projet derrière cette nouvelle coalition d'opposition emmenée par Khalifa Sall, l'ancien maire de Dakar ? Le FDR a-t-il des chances d'affaiblir le parti au pouvoir ?Avec Léa-Lisa Westerhoff, correspondante permanente de RFI à Dakar.  Mali : que sait-on de l'arrestation de Daouda Magassa ?  Très proche de l'imam Mahmoud Dicko, Daouda Magassa a été enlevé il y a une semaine par des hommes en civils alors qu'il sortait de la mosquée. Selon des informations recueillies par RFI, il est détenu à la Sureté de l'État, les services de renseignements maliens. Que lui reprochent les autorités maliennes ? Son arrestation compromet-elle le retour annoncé de l'imam Dicko ?Avec Serge Daniel, correspondant régional de RFI sur le Sahel.  Libye : découverte macabre d'une fosse commune  Les corps de 28 migrants originaires d'Afrique subsaharienne ont été découverts dans une fosse commune, dans la région de Koufra, à l'extrême-sud de la Libye, près d'un centre de détention « illégal ». Que s'est-il passé ? Pourquoi le trafic de migrants est-il aussi récurrent dans le pays ?Avec Welly Diallo, journaliste au service Afrique de RFI.

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Football : les clubs européens sont appelés à rompre leur partenariat avec le Rwanda

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Feb 5, 2025 19:30


Ce matin, les journalistes et experts de RFI répondaient à vos questions sur sur l'accès aux réseaux sociaux en RDC, des migrants vendus à la Libye et un gaz toxique dans l'eau du robinet en France. Football : les clubs européens sont appelés à rompre leur partenariat avec le Rwanda Thérèse Kayikwamba Wagner, la ministre des Affaires étrangères de la RDC, demande au PSG, à Arsenal et au Bayern Munich de mettre fin à leur partenariat avec le Rwanda. En quoi consiste ce "sponsoring" et quelles seraient les conséquences d'une éventuelle rupture ? La pétition lancée par un supporter du PSG peut-elle faire plier le club pour qu'il ne renouvelle pas ce partenariat sportif ?Avec François Mazet, journaliste au service Afrique de RFI.  RDC : l'accès à certains réseaux sociaux est restreint Depuis samedi, les habitants de Goma, Lubumbashi, Bukavu ou encore Kinshasa ne parviennent plus à se connecter à TikTok et X. Pourquoi avoir restreint l'accès à ces réseaux particulièrement, et pas aux autres comme Facebook ou WhatsApp ?Avec Paul Lorgerie, journaliste au service Afrique de RFI.  Tunisie : des migrants expulsés et vendus à la Libye  Un rapport présenté au Parlement européen accuse l'Etat tunisien d'avoir vendu des migrants à des milices armées en Libye. Sait-on qui organise ce trafic ?  Les intérêts sont-ils exclusivement économiques ?Avec Lilia Blaise, correspondante de RFI à Tunis.  France : un gaz toxique contamine des réseaux d'eau potable  140 000 kilomètres de canalisations d'eau potable en PVC seraient exposés à un gaz cancérogène. Quels sont les risques pour la santé ? Quelles solutions peuvent être adoptées pour réduire ou éliminer la contamination ?Avec Gaspard Lemaire, chercheur en sciences politiques à l'université d'Angers et enseignant en droit de l'environnement à Sciences-Po.

Appels sur l'actualité
[Vos questions] France : arrestation d'une jeune Burkinabè dans son collège

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Jan 30, 2025 19:27


Ce matin, les journalistes et experts de RFI répondaient à vos questions sur la réciprocité des visas au Sénégal, la condamnation de l'avocate tunisienne Sonia Dahmani et les migrants expulsés des États-Unis. France : arrestation d'une jeune Burkinabè dans son collège  Une jeune fille de 14 ans, sans papiers, originaire du Burkina Faso, a été interpellée par des gendarmes dans son établissement scolaire en Moselle, dans le nord-est de la France, avant d'être expulsée du territoire. Pourtant, la loi interdit aux forces de l'ordre d'intervenir dans le cadre scolaire pour ce genre de situation. Comment les gendarmes ont-ils pu entrer dans le collège ? Pourquoi a-t-elle été raccompagnée à la frontière belge avec sa mère et son petit frère ?Avec Amélie Beaucour, journaliste au service France de RFI.  Sénégal : la réciprocité des visas bientôt rétablie ?  Lors de son discours de politique générale, Ousmane Sonko a annoncé vouloir le retour de la réciprocité des visas, déjà appliquée en 2013 avant d'être abandonnée deux ans après. Pourquoi le Premier ministre veut-il restaurer cette mesure controversée ? Ne risque-t-elle pas d'impacter le tourisme et l'économie du pays comme lors de sa précédente application ?Avec Léa-Lisa Westerhoff, correspondante permanente de RFI à Dakar. Tunisie : l'avocate Sonia Dahmani reste en prison Condamnée en mai 2024 à deux de prison, l'avocate Sonia Dahmani a vu sa peine réduite à un an et six mois de prison par la cour d'appel de Tunis. Quels sont les chefs d'accusation retenus contre elle ? Le pouvoir la considère-t-elle comme une personne gênante ?Avec Lilia Blaise, correspondante de RFI à Tunis.   États-Unis : des milliers de migrants expulsés vers le Mexique  Depuis l'investiture de Donald Trump, le Mexique a accueilli plus de 4 000 migrants expulsés des États-Unis. Comment les autorités mexicaines gèrent-elles ces arrivées ? Quel sort leur est-il réservé sur le sol mexicain ?Avec Pascal Drouhaud, président de l'association LATFRAN, spécialiste de l'Amérique latine.

Reportage International
Mexique: à Ciudad Juárez, ville frontalière, l'inquiétude à la veille de l'investiture de D. Trump

Reportage International

Play Episode Listen Later Jan 19, 2025 2:47


Donald Trump menace de fermer la frontière avec le Mexique à son arrivée à la Maison Blanche et Kristi Noem, la prochaine secrétaire à la Sécurité intérieure des États-Unis, a déjà annoncé devant le Sénat l'intention du gouvernement de supprimer l'application CBP One, lancée par l'administration Biden pour obtenir un rendez-vous pour faire une demande d'asile aux États-Unis. Dans la ville frontalière de Ciudad Juárez, en face d'El Paso, si la frontière n'est pas saturée de monde comme elle a pu l'être par le passé, les incertitudes et les craintes liées aux premières mesures de Donald Trump inquiètent les personnes souhaitant migrer. De notre envoyée spéciale à Ciudad Juárez,  Le pont international de Ciudad Juárez est l'un des principaux points d'entrée vers les États-Unis. Au milieu du pont, au côté des voitures, s'est formée une file de plus d'une centaine de personnes. Avec leurs bagages et leurs papiers à la main, ce sont des personnes migrantes qui ont obtenu un rendez-vous cet après-midi pour déposer une demande d'asile.Adriana Flores est Salvadorienne. Cette infirmière a tout quitté pour tenter sa chance du côté des États-Unis. Elle descend tout juste de l'avion depuis la capitale mexicaine où elle a attendu quatre mois avant de décrocher un rendez-vous. « J'ai mon passeport, la confirmation du rendez-vous et le mail qu'on m'a envoyé, explique-t-elle. J'ai été très heureuse, quand c'est arrivé. Car avec le nouveau président qu'il va y avoir, j'avais peur que le rendez-vous n'arrive jamais. Je doutais, mais grâce à dieu, j'arrive à temps. Aujourd'hui, je suis là. »À ses côtés, des Vénézuéliens, des Haïtiens, des Mexicains... Ils pourraient être parmi les derniers à passer aux États-Unis via la procédure de CBP One.À la moitié du pont, deux agents de l'immigration états-unienne vérifient les identités de ceux qui ont un rendez-vous avant de les laisser continuer d'avancer. Alicia Gonzalez, son mari et sa fille viennent de l'État du Michoacán, au Mexique. Cela fait un an qu'ils attendent de partir, pour fuir l'insécurité. « Je suis très nerveuse, car je ne sais pas ce qui nous attend, confie-t-elle. Justement, le mandat de Donald Trump va commencer et qui sait comment ça va se passer pour nous là-bas ? »Comme tous ceux qui veulent aller aux États-Unis, elle est inquiète des menaces du président des États-Unis qui a promis de lancer un plan d'expulsions massives.À écouter dans Grand reportageTrump, le retour: le Texas se prépare à l'expulsion massive de migrantsDe fausses informations renforcent l'inquiétude des personnes souhaitant migrerDans le centre-ville de Juarez, les migrants sont peu nombreux. L'endroit a mauvaise réputation et beaucoup de migrants craignent les enlèvements contre rançon. Mais assise à un kiosque, Emilie Diaz attend encore une chance de faire une demande d'asile - elle a essayé aussi à Tijuana, sans succès pour l'instant.Arrivée dans le nord depuis 20 jours, elle se plaint de douleurs, accentuées par le froid qui avoisine les zéro degré en ville. Cette Vénézuélienne emmène avec elle une amie et quatre enfants. Elle vend des bonbons dans la rue pour payer quotidiennement sa chambre d'hôtel. Emilie raconte être confuse par toutes les fausses informations. « Comme l'investiture est le 20, on nous a dit que le 19, ils vont ouvrir la porte. C'est une rumeur. » Elle hésite à essayer de passer. « Je préfère attendre le rendez-vous, mais si ça ne donne rien ?! Certains disent qu'ils se livrent aux autorités… Je ne sais pas quoi faire. »À écouter dans Grand reportageTrump, le retour : au Mexique sur les rails de la crise migratoire

Reportage international
Mexique: à Ciudad Juárez, ville frontalière, l'inquiétude à la veille de l'investiture de D. Trump

Reportage international

Play Episode Listen Later Jan 19, 2025 2:47


Donald Trump menace de fermer la frontière avec le Mexique à son arrivée à la Maison Blanche et Kristi Noem, la prochaine secrétaire à la Sécurité intérieure des États-Unis, a déjà annoncé devant le Sénat l'intention du gouvernement de supprimer l'application CBP One, lancée par l'administration Biden pour obtenir un rendez-vous pour faire une demande d'asile aux États-Unis. Dans la ville frontalière de Ciudad Juárez, en face d'El Paso, si la frontière n'est pas saturée de monde comme elle a pu l'être par le passé, les incertitudes et les craintes liées aux premières mesures de Donald Trump inquiètent les personnes souhaitant migrer. De notre envoyée spéciale à Ciudad Juárez,  Le pont international de Ciudad Juárez est l'un des principaux points d'entrée vers les États-Unis. Au milieu du pont, au côté des voitures, s'est formée une file de plus d'une centaine de personnes. Avec leurs bagages et leurs papiers à la main, ce sont des personnes migrantes qui ont obtenu un rendez-vous cet après-midi pour déposer une demande d'asile.Adriana Flores est Salvadorienne. Cette infirmière a tout quitté pour tenter sa chance du côté des États-Unis. Elle descend tout juste de l'avion depuis la capitale mexicaine où elle a attendu quatre mois avant de décrocher un rendez-vous. « J'ai mon passeport, la confirmation du rendez-vous et le mail qu'on m'a envoyé, explique-t-elle. J'ai été très heureuse, quand c'est arrivé. Car avec le nouveau président qu'il va y avoir, j'avais peur que le rendez-vous n'arrive jamais. Je doutais, mais grâce à dieu, j'arrive à temps. Aujourd'hui, je suis là. »À ses côtés, des Vénézuéliens, des Haïtiens, des Mexicains... Ils pourraient être parmi les derniers à passer aux États-Unis via la procédure de CBP One.À la moitié du pont, deux agents de l'immigration états-unienne vérifient les identités de ceux qui ont un rendez-vous avant de les laisser continuer d'avancer. Alicia Gonzalez, son mari et sa fille viennent de l'État du Michoacán, au Mexique. Cela fait un an qu'ils attendent de partir, pour fuir l'insécurité. « Je suis très nerveuse, car je ne sais pas ce qui nous attend, confie-t-elle. Justement, le mandat de Donald Trump va commencer et qui sait comment ça va se passer pour nous là-bas ? »Comme tous ceux qui veulent aller aux États-Unis, elle est inquiète des menaces du président des États-Unis qui a promis de lancer un plan d'expulsions massives.À écouter dans Grand reportageTrump, le retour: le Texas se prépare à l'expulsion massive de migrantsDe fausses informations renforcent l'inquiétude des personnes souhaitant migrerDans le centre-ville de Juarez, les migrants sont peu nombreux. L'endroit a mauvaise réputation et beaucoup de migrants craignent les enlèvements contre rançon. Mais assise à un kiosque, Emilie Diaz attend encore une chance de faire une demande d'asile - elle a essayé aussi à Tijuana, sans succès pour l'instant.Arrivée dans le nord depuis 20 jours, elle se plaint de douleurs, accentuées par le froid qui avoisine les zéro degré en ville. Cette Vénézuélienne emmène avec elle une amie et quatre enfants. Elle vend des bonbons dans la rue pour payer quotidiennement sa chambre d'hôtel. Emilie raconte être confuse par toutes les fausses informations. « Comme l'investiture est le 20, on nous a dit que le 19, ils vont ouvrir la porte. C'est une rumeur. » Elle hésite à essayer de passer. « Je préfère attendre le rendez-vous, mais si ça ne donne rien ?! Certains disent qu'ils se livrent aux autorités… Je ne sais pas quoi faire. »À écouter dans Grand reportageTrump, le retour : au Mexique sur les rails de la crise migratoire

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Soudan : les États-Unis accusent les paramilitaires de « génocide »

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Jan 13, 2025 19:30


Ce matin, les journalistes et experts de RFI répondaient à vos questions sur le retour de Joseph Kabila en politique, les incendies en Californie et la situation des passeurs au Royaume-Uni. Soudan : les États-Unis accusent les paramilitaires de « génocide » Après 21 mois de guerre, l'administration Biden accuse les Forces de soutien rapide du général Hemetti de commettre un «génocide». Quels sont les arguments avancés par les États-Unis ? Pourquoi avoir attendu autant de temps pour prendre des sanctions contre les FSR ? Permettront-elles de réduire les capacités d'action des paramilitaires ?Avec Alexandra Brangeon, journaliste au service Afrique de RFI.   RDC : vers un retour de Joseph Kabila sur la scène politique ?   L'ancien président Joseph Kabila préparerait son retour politique. Il a récemment rencontré son ancien opposant Moise Katumbi à Addis-Abeba. Sait-on de quoi ont-ils discuté ? Peut-on s'attendre à une alliance entre les deux hommes ?Avec Paulina Zidi, correspondante de RFI à Kinshasa.   États-Unis : la Californie ravagée par les flammes  Depuis une semaine, de violents incendies font rage en Californie. Au moins 24 personnes sont décédées et des milliers d'habitations ont été détruites. Comment expliquer ces mégafeux en plein hiver ? Pourquoi Donald Trump accuse-t-il le gouverneur de Californie d'être responsable ? Que lui reproche-t-il ?  Avec Lucile Gimberg, journaliste au service environnement de RFI.  Immigration : le Royaume-Uni s'attaque au portefeuille des passeurs  Face au record de traversées illégales entre la France et le Royaume-Uni, le gouvernement britannique vient d'adopter un plan de sanctions financières contre les réseaux de passeurs. Ces mesures ont-elles réellement des chances de réduire leur activité ?Avec Amara Makhoul, rédactrice en chef du site Infomigrants.

Reportage International
Mexique: au passage des trains, les «Patronas» nourrissent les migrants au vol

Reportage International

Play Episode Listen Later Jan 9, 2025 2:41


Pour des millions de personnes qui souhaitent une vie meilleure et poursuivent le rêve américain, le Mexique est un lieu de passage. Le président élu Donald Trump fait de la lutte contre la migration son leitmotiv et, à quelques semaines de son arrivée à Maison Blanche, l'incertitude est importante quant aux mesures qu'il pourrait prendre pour compliquer davantage le passage des migrants. Côté mexicain, sur ces routes migratoires, certaines font ce qu'elles peuvent pour leur venir en aide. De notre envoyée spéciale dans l'État de Veracruz,Sur une voie unique entourée de végétation tropicale, dans l'État de Veracruz, au sud du Mexique, un train de marchandises, surnommé par les migrants « la Bestia » (la bête), tant il s'agit d'une épreuve pour les personnes qui montent dessus, passe obligatoirement par un village situé en zone rurale. C'est dans ce village que vivent les « Patronas ». Les « Patronas », ce sont un groupe de femmes qui habitent le long de cette voie ferroviaire qui traverse le pays. Et lorsque le train passe par le village, chargé de wagons-citernes, lancé à environ une trentaine de km/h, les « Patronas » envoient de la nourriture qu'elles ont cuisinée aux migrants.Accrochés aux attelages, cinq ou six jeunes hommes se suspendent pour attraper les sacs tendus. Ce type de train laisse peu d'espace aux migrants, mais ils sont parfois des centaines lorsqu'il s'agit de conteneurs, raconte une des « Patronas », Itabiane Avendaño, en rangeant tous les sacs qu'elle n'a pas eus le temps de donner.Toute la journée, les « Patronas » guettent le passage des trains. « On ne peut pas prévoir le nombre de trains. On ne sait jamais à quel moment il va passer, explique Itabiane Avendaño. Donc on doit toujours être préparées quand on l'entend arriver, pour sortir sur les rails avec des sacs de nourriture. Ça peut compter beaucoup pour eux, dans leur parcours. »Les « Patronas » regroupent une dizaine de volontaires qui se relaient pour cuisiner ce qu'on leur donne, du riz, des légumes, des sandwichs, préparés depuis de très nombreuses années par Julia Ramirez. « Je viens toute la journée, je travaille avec beaucoup d'amour, confie-t-elle. Tant que Dieu me donnera la santé, je continuerai à aider. »À lire aussiLe Mexique, victime de la politique migratoire des États-UnisLe « train de la mort »Omar, à 27 ans, s'est engagé il y a quatre mois comme volontaire auprès des « Patronas ». Un mois plus tôt, un Vénézuélien de 21 ans est mort écrasé. « Certains parlent aussi "du train de la mort", témoigne Omar, nous en avons été témoins malheureusement. Il est tombé du train. On n'a rien pu faire pour le sauver. »Le long des rails, à quelques dizaines de mètres des maisons, les femmes ont installé une petite croix blanche. « C'est arrivé juste là, pointe-t-il. C'est une petite preuve de foi. Quelque chose pour dire qu'il est encore là et que le rêve qu'il portait n'est pas mort. Cette personne, je ne lui ai pourtant jamais parlé, mais je n'oublierai jamais son visage. »Un petit refuge destiné à accueillir les tombés du train ou ceux qui vont à pied est vide ce jour-là. En colère, Norma Vazquez explique que depuis des mois, les migrants sont traqués par les autorités mexicaines et se dépêchent d'aller vers le nord avec la Bestia. « Ils ne peuvent pas prendre un bus, car il y a toujours un risque que la police migratoire les attrape et les renvoie vers le sud. Donc, beaucoup ont peur, s'indigne-t-elle. Donc, la seule manière qu'ils ont de voyager est le train. »Depuis déjà 30 ans qu'elle jette des repas sur le train, elle a vu défiler les politiques migratoires, tant au Mexique qu'aux États-Unis. Et la situation a toujours empiré. « Ils menacent toujours de militariser les frontières, de construire des murs, etc. La migration continuera. Le migrant le plus pauvre continuera à payer les conséquences de ce désastre. » À lire aussiLe Mexique va aider ses ressortissants installés aux Etats-Unis à affronter la politique anti-migrants de Trump

Reportage international
Mexique: au passage des trains, les «Patronas» nourrissent les migrants au vol

Reportage international

Play Episode Listen Later Jan 9, 2025 2:41


Pour des millions de personnes qui souhaitent une vie meilleure et poursuivent le rêve américain, le Mexique est un lieu de passage. Le président élu Donald Trump fait de la lutte contre la migration son leitmotiv et, à quelques semaines de son arrivée à Maison Blanche, l'incertitude est importante quant aux mesures qu'il pourrait prendre pour compliquer davantage le passage des migrants. Côté mexicain, sur ces routes migratoires, certaines font ce qu'elles peuvent pour leur venir en aide. De notre envoyée spéciale dans l'État de Veracruz,Sur une voie unique entourée de végétation tropicale, dans l'État de Veracruz, au sud du Mexique, un train de marchandises, surnommé par les migrants « la Bestia » (la bête), tant il s'agit d'une épreuve pour les personnes qui montent dessus, passe obligatoirement par un village situé en zone rurale. C'est dans ce village que vivent les « Patronas ». Les « Patronas », ce sont un groupe de femmes qui habitent le long de cette voie ferroviaire qui traverse le pays. Et lorsque le train passe par le village, chargé de wagons-citernes, lancé à environ une trentaine de km/h, les « Patronas » envoient de la nourriture qu'elles ont cuisinée aux migrants.Accrochés aux attelages, cinq ou six jeunes hommes se suspendent pour attraper les sacs tendus. Ce type de train laisse peu d'espace aux migrants, mais ils sont parfois des centaines lorsqu'il s'agit de conteneurs, raconte une des « Patronas », Itabiane Avendaño, en rangeant tous les sacs qu'elle n'a pas eus le temps de donner.Toute la journée, les « Patronas » guettent le passage des trains. « On ne peut pas prévoir le nombre de trains. On ne sait jamais à quel moment il va passer, explique Itabiane Avendaño. Donc on doit toujours être préparées quand on l'entend arriver, pour sortir sur les rails avec des sacs de nourriture. Ça peut compter beaucoup pour eux, dans leur parcours. »Les « Patronas » regroupent une dizaine de volontaires qui se relaient pour cuisiner ce qu'on leur donne, du riz, des légumes, des sandwichs, préparés depuis de très nombreuses années par Julia Ramirez. « Je viens toute la journée, je travaille avec beaucoup d'amour, confie-t-elle. Tant que Dieu me donnera la santé, je continuerai à aider. »À lire aussiLe Mexique, victime de la politique migratoire des États-UnisLe « train de la mort »Omar, à 27 ans, s'est engagé il y a quatre mois comme volontaire auprès des « Patronas ». Un mois plus tôt, un Vénézuélien de 21 ans est mort écrasé. « Certains parlent aussi "du train de la mort", témoigne Omar, nous en avons été témoins malheureusement. Il est tombé du train. On n'a rien pu faire pour le sauver. »Le long des rails, à quelques dizaines de mètres des maisons, les femmes ont installé une petite croix blanche. « C'est arrivé juste là, pointe-t-il. C'est une petite preuve de foi. Quelque chose pour dire qu'il est encore là et que le rêve qu'il portait n'est pas mort. Cette personne, je ne lui ai pourtant jamais parlé, mais je n'oublierai jamais son visage. »Un petit refuge destiné à accueillir les tombés du train ou ceux qui vont à pied est vide ce jour-là. En colère, Norma Vazquez explique que depuis des mois, les migrants sont traqués par les autorités mexicaines et se dépêchent d'aller vers le nord avec la Bestia. « Ils ne peuvent pas prendre un bus, car il y a toujours un risque que la police migratoire les attrape et les renvoie vers le sud. Donc, beaucoup ont peur, s'indigne-t-elle. Donc, la seule manière qu'ils ont de voyager est le train. »Depuis déjà 30 ans qu'elle jette des repas sur le train, elle a vu défiler les politiques migratoires, tant au Mexique qu'aux États-Unis. Et la situation a toujours empiré. « Ils menacent toujours de militariser les frontières, de construire des murs, etc. La migration continuera. Le migrant le plus pauvre continuera à payer les conséquences de ce désastre. » À lire aussiLe Mexique va aider ses ressortissants installés aux Etats-Unis à affronter la politique anti-migrants de Trump

Reportage France
Dans un café parisien, l'artiste syrienne Nadia Albukai interroge l'exil et le retour

Reportage France

Play Episode Listen Later Jan 7, 2025 2:25


Un mois après la chute de Bachar el-Assad, la communauté syrienne en France fait face à la question du retour. Cette interrogation est au cœur de l'exposition Ici au loin au 011 Café à Paris. L'artiste, Nadia Albukai, 22 ans, s'inspire de vues aériennes de la Syrie pour conserver un lien avec son pays natal.  Dans un tout petit local, aux murs blancs et avec une étagère qui porte quelques livres en arabe, le café solidaire 011, comme l'année du début des printemps arabes, expose des artistes venus du Moyen-Orient. Jusqu'au 19 janvier, la Syrienne Nadia Albukai, réfugiée en France, y expose ses œuvres.Nadia Albukai grave sur du cuivre les paysages de son enfance vus du ciel. « La gravure, ça permet de créer plusieurs degrés de gris que je fais soit à la main en creusant fort, soit avec le perchlorure de fer, explique l'artiste. Ça me permet de faire des textures différentes, de faire du relief. »Intellectualiser son exilCette étudiante en arts plastique à l'université parisienne de la Sorbonne a quitté la Syrie à l'âge de 13 ans, en 2015. L'art lui permet de garder un lien avec son pays d'origine. « Je me spécialise sur la province de Damas, dans la Ghouta occidentale, il y a eu beaucoup de bombardements et ça a été assiégé pendant très très longtemps, rappelle-t-elle. C'est un territoire inaccessible et je ne pouvais voyager là-bas que par les vues aériennes qui étaient disponibles sur Google Earth. Étant sortie très jeune de Syrie — la révolution a commencé quand j'avais neuf ans — je n'ai pas eu le temps de beaucoup voyager en Syrie. Je ne connaissais pas beaucoup mon pays. »Par son art, Nadia Albukai explore son exil : « Je pense que ça a créé un lien assez fort parce que j'ai appris à connaître le territoire un peu mieux que ce que j'avais dans mes souvenirs d'enfant. Tout est parti de mon expérience, de mon vécu en exil et le fait que je ne pouvais pas aller en Syrie à cause de raisons politiques. Mais voilà, ça m'a permis d'intellectualiser mon exil. »De par son statut de réfugiée, l'impossibilité de retourner en Syrie  Aujourd'hui, un mois après la chute du régime de Bachar el-Assad, ses perspectives ont changé. « Moi, je pensais ne plus jamais pouvoir revenir en Syrie, confie-t-elle. C'est un très grand changement, vraiment historique. C'est encore très récent. Les gens ont vraiment besoin de guérir de toutes ces années d'oppression. »Et si elle espère bientôt retourner en Syrie, elle explique que sa vie est désormais en France. « J'ai de plus en plus envie d'y retourner pour visiter, mais j'ai toute ma vie en France quand même, je ne pourrais pas m'installer en Syrie maintenant. Mais je ne peux toujours pas [aller en Syrie] parce que j'ai le statut de réfugiée et il n'y a pas encore eu de mesures prises par rapport à ça, regrette l'artiste. Beaucoup de Syriens ont peur de revenir en Syrie et de ne plus pouvoir retourner en France à cause de leur titre de séjour. »Pour avoir l'esprit plus tranquille, Nadia Albukai espère obtenir la nationalité française. À lire aussiEn Europe, un réfugié peut-il vraiment perdre son statut si la situation dans son pays évolue?

Reportage Afrique
Maroc: les sans-papiers vénézuéliens espèrent être régularisés bientôt

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Jan 4, 2025 2:24


Depuis 2013 et l'élection de Nicolas Maduro, cinq millions de Vénézuéliens ont migré, la grande majorité dans les pays voisins, en Colombie, aux États-Unis, ou en Europe. Ils sont également quelques milliers à avoir trouvé refuge en Afrique. C'est le cas au Maroc où la communauté compterait un millier de personnes, dont une part importante d'artistes. Ils ont trouvé des emplois comme professeur de danse, chanteur dans les bars ou musicien dans les grands hôtels du pays. De notre correspondant,Beatriz vient tout juste terminer sa prestation dans une ambiance de fête. Trois fois par semaine à Casablanca, elle se produit dans différents bars de la capitale économique, alternant entre des tubes pop et des chansons vénézuéliennes. Elle est arrivée en 2013, à une époque où les artistes sud-américains pouvaient entrer au Maroc sans visa, grâce à une politique de coopération économique et culturelle entre le royaume et les pays d'Amérique du Sud. « Au début, le Maroc a été ouvert pour montrer toute la diversité musicale de l'Amérique latine, les Marocains adorent la musique latine, c'était très joli le projet d'amener des musiciens latinos, de la Colombie, Vénézuéliens, Chilien. »Partie pour un contrat d'un an au Maroc, elle y est finalement restée plus de dix ans. « C'est un pays dont je ne connais pas la culture et j'adore toutes les choses que je ne connais pas, pour découvrir la gastronomie. Le Maroc, c'est un pays avec une sécurité exceptionnelle et c'est pour ça qu'on est resté beaucoup de temps ici, à la différence du Venezuela par exemple », explique-t-elle.« On est comme dans une prison »En dix ans, plus d'un quart de la population du Venezuela a quitté le pays, fuyant l'effondrement de l'économie et les dysfonctionnements politiques et démocratiques. Environ 2000 d'entre eux auraient ainsi migré au Maroc, à la recherche d'opportunités et fuyant les difficultés économiques et politiques de leur pays. Mais à partir de 2017, les tensions se sont considérablement accrues entre Rabat et Caracas après que Nicolas Maduro a qualifié le Sahara occidental de « territoire occupé ». Les visas ont été rétablis. La moitié des Vénézuéliens résidant au Maroc ont quitté le pays, les autres sont restés, condamnés à vivre sans papiers. Comme Beatriz. « La majorité des Vénézuéliens sont partis pour ça, parce que c'est insupportable d'habiter dans un pays sans-papiers. Tu ne peux pas faire la majorité des choses, il y a des familles dont les enfants sont nés ici. Finalement, la situation des Vénézuéliens reste complexe ici, on est comme en prison. »Jorge est vénézuélien, musicien, batteur, dans l'un des hôtels les plus luxueux de Marrakech et résidant au Maroc depuis 2013. Bien qu'il soit très attaché au Maroc, il se retrouve aussi dans l'illégalité. Mais il s'accroche à l'espoir que Nicolas Maduro soit chassé du pouvoir prochainement pour que sa situation administrative s'améliore : « Le problème, c'est Maduro, on est dans l'attente. »Le 10 janvier prochain, date programmée de l'investiture controversée de Nicolas Maduro pour un troisième mandat, l'opposant Edmundo González Urrutia a promis à ses partisans de reprendre le pouvoir.À lire aussiVenezuela: les oubliés de la migration

Cultures monde
Les frontières au 21e siècle 2/4 : Migrations internationales : un monde qui se referme

Cultures monde

Play Episode Listen Later Dec 24, 2024 58:34


durée : 00:58:34 - Cultures Monde - par : Mélanie Chalandon, Julie Gacon - Depuis les années 2000, l'immigration légale devient de plus en plus restreinte et les frontières de plus en plus contrôlées. En Europe comme aux Etats-Unis les politiques migratoires visent désormais à maintenir les migrants hors des frontières. - réalisation : Margot Page - invités : Thomas Lacroix directeur de recherche au CNRS, affilié au CERI à Sciences Po Paris. Auteur de “L'Etat sans frontières. Comment les migrations transforment l'Etat.” (ENS éditions, 2024); Virginie Guiraudon Directrice de recherche au CNRS, en poste au centre d'études Européennes à Sciences Po Paris

Reportage International
«On a du mal à s'insérer»: faute d'intégration, les immigrants francophones quittent le Canada

Reportage International

Play Episode Listen Later Dec 22, 2024 2:30


Le Canada accueille plus de 400 000 personnes chaque année, dont la majorité fait l'objet d'une longue sélection. Une étude du Conference Board, un organisme qui s'intéresse aux politiques publiques, montre qu'une proportion importante de ces immigrants repartent au bout de quelques années. Une réalité particulièrement prononcée chez les francophones, dont jusqu'à un tiers quitteraient le pays. Avec notre correspondante au QuébecInstallés dans la ville de Québec depuis 4 ans, Aurélie et son conjoint rentrent en France avant la fin de l'année avec leur bébé pour se rapprocher de leur famille. Parmi les raisons du retour, la jeune femme, rencontrée dans un café, évoque aussi l'augmentation du coût de la vie, dans sa patrie d'adoption. « Je note le montant de nos achats d'épicerie. Ca a vraiment beaucoup augmenté depuis qu'on est là. Tout coute très cher. Le loyer aussi a augmenté et est cher, à moins de se retrouver en sous-sol ou en demi sous-sol. Quand on vient de la France, on se dit qu'on aura un meilleur salaire donc un meilleur niveau de vie. En l'occurrence, comme le cout de la vie est plus élevé, on n'a pas le même niveau de vie. C'est un système très capitaliste ici. J'ai l'impression de toujours mettre la main à la carte », estime-t-elle.À lire aussiCanada: l'immigration, au cœur des tensions avec le Québec Sur les réseaux sociaux, plusieurs discutent également de la tendance du Québec et du Canada à se vanter un peu trop du caractère accueillant du pays. Autour d'un thé, Alexandra parle des difficiles liens d'amitié avec les Québécois. La Française songe à repartir avec sa famille, faute de se sentir intégrée au bout de 8 ans. « Ils sont très gentils.. Ça ne va pas aller plus loin. On ne nous fait pas sentir qu'on est chez nous comme québécois. On sera toujours des Français, on se sent seul parfois. On a du mal à s'insérer, s'intégrer dans la culture québécoise et faire toujours des efforts, à la longue ça fatigue », témoigne-t-elle.Les efforts dont parle la mère de famille concerne aussi ceux déployés pour se conformer aux exigences des employeurs. Dans son bureau au 5è étage de l'Université Laval, la géographe Adèle Garnier énumère les obstacles professionnels qu'affrontent les immigrants, même après plusieurs années au Canada. « Une des barrières, c'est la reconnaissance des compétences. Imaginons que vous êtes psychologue, avocate ou ingénieure, ça demande beaucoup d'efforts au Canada de rester. Les démarches à faire pour être medecin par exemple c'est difficile. Les gens vont aller chercher ailleurs », analyse l'experte.À lire aussiLe Canada procède à un tour de vis sur ses règles en matière d'immigrationLes statistiques montrent que les personnes davantage qualifiées ont tendance à quitter le Canada. Un signal d'alarme selon la chercheuse qui invite les autorités à déployer plus de moyens pour les retenir et leur faire une place.

Reportage international
«On a du mal à s'insérer»: faute d'intégration, les immigrants francophones quittent le Canada

Reportage international

Play Episode Listen Later Dec 22, 2024 2:30


Le Canada accueille plus de 400 000 personnes chaque année, dont la majorité fait l'objet d'une longue sélection. Une étude du Conference Board, un organisme qui s'intéresse aux politiques publiques, montre qu'une proportion importante de ces immigrants repartent au bout de quelques années. Une réalité particulièrement prononcée chez les francophones, dont jusqu'à un tiers quitteraient le pays. Avec notre correspondante au QuébecInstallés dans la ville de Québec depuis 4 ans, Aurélie et son conjoint rentrent en France avant la fin de l'année avec leur bébé pour se rapprocher de leur famille. Parmi les raisons du retour, la jeune femme, rencontrée dans un café, évoque aussi l'augmentation du coût de la vie, dans sa patrie d'adoption. « Je note le montant de nos achats d'épicerie. Ca a vraiment beaucoup augmenté depuis qu'on est là. Tout coute très cher. Le loyer aussi a augmenté et est cher, à moins de se retrouver en sous-sol ou en demi sous-sol. Quand on vient de la France, on se dit qu'on aura un meilleur salaire donc un meilleur niveau de vie. En l'occurrence, comme le cout de la vie est plus élevé, on n'a pas le même niveau de vie. C'est un système très capitaliste ici. J'ai l'impression de toujours mettre la main à la carte », estime-t-elle.À lire aussiCanada: l'immigration, au cœur des tensions avec le Québec Sur les réseaux sociaux, plusieurs discutent également de la tendance du Québec et du Canada à se vanter un peu trop du caractère accueillant du pays. Autour d'un thé, Alexandra parle des difficiles liens d'amitié avec les Québécois. La Française songe à repartir avec sa famille, faute de se sentir intégrée au bout de 8 ans. « Ils sont très gentils.. Ça ne va pas aller plus loin. On ne nous fait pas sentir qu'on est chez nous comme québécois. On sera toujours des Français, on se sent seul parfois. On a du mal à s'insérer, s'intégrer dans la culture québécoise et faire toujours des efforts, à la longue ça fatigue », témoigne-t-elle.Les efforts dont parle la mère de famille concerne aussi ceux déployés pour se conformer aux exigences des employeurs. Dans son bureau au 5è étage de l'Université Laval, la géographe Adèle Garnier énumère les obstacles professionnels qu'affrontent les immigrants, même après plusieurs années au Canada. « Une des barrières, c'est la reconnaissance des compétences. Imaginons que vous êtes psychologue, avocate ou ingénieure, ça demande beaucoup d'efforts au Canada de rester. Les démarches à faire pour être medecin par exemple c'est difficile. Les gens vont aller chercher ailleurs », analyse l'experte.À lire aussiLe Canada procède à un tour de vis sur ses règles en matière d'immigrationLes statistiques montrent que les personnes davantage qualifiées ont tendance à quitter le Canada. Un signal d'alarme selon la chercheuse qui invite les autorités à déployer plus de moyens pour les retenir et leur faire une place.

Reportage International
Migrants: le Royaume-Uni, une terre toujours attractive malgré les dangers

Reportage International

Play Episode Listen Later Dec 18, 2024 2:30


Au Royaume-Uni, la priorité du nouveau gouvernement travailliste britannique reste de diminuer les traversées. Il a annoncé, début novembre, l'équivalent de près de 80 millions d'euros pour s'attaquer au modèle des passeurs. Malgré tout, le sol anglais continue à représenter un terrain attractif pour les personnes fuyant la guerre ou les persécutions dans leur pays d'origine. Pour quelles raisons ? Le reportage de notre correspondante à Londres est à retrouver dans son intégralité dans Accents d'Europe.  À lire aussiMigrations : au bord de la Manche, avec les candidats à la traversée vers l'Angleterre

Reportage Afrique
Au Ghana, les réfugiés ivoiriens, privés de droits, sont plongés dans la précarité

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Nov 14, 2024 2:16


Au Ghana, voilà plus d'une décennie qu'environ un millier d'Ivoiriens ont établi domicile après avoir fui, en 2011 pour la plupart, les violences causées par la crise électorale. Beaucoup y ont créé leurs commerces, poursuivi des études ou même fondé une famille. Pas question pour eux donc de rentrer en Côte d'Ivoire. Sauf que depuis la cessation officielle de leur statut de réfugié en 2022, leur vie a basculé dans une grande précarité. Pourtant, un accord signé entre le gouvernement ghanéen et l'ONU leur garantit un permis de séjour permanent. Aujourd'hui, certains d'entre eux revendiquent leurs droits.   De notre correspondant à Accra, Pas de fenêtres, des parpaings apparents, des parois humides, tel est le lieu où Geneviève Taboh, 47 ans, a trouvé refuge avec ses sept enfants et petits-enfants. « Ce n'est vraiment pas facile, la souffrance continue », déplore-t-elle.Cette Ivoirienne, qui a fui son pays lors de la crise électorale de 2011, a pour seul papier sa carte de réfugiée. Un document qui, malgré la cessation officielle de leur statut fin 2022, est toujours censé lui garantir les mêmes droits qu'un citoyen ghanéen, selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés. Mais selon Geneviève Taboh, il n'en est rien : « Avec ça, on nous donne seulement du papier hygiénique et du savon, c'est tout. Tu es malade, tu te soignes toi-même. Il n'y a pas de travail, nous n'avons aucun document qui nous permet de travailler dans la société. »À lire aussi Crise de 2010-2011 en Côte d'Ivoire : le procureur adjoint de la CPI veut relancer la coopération avec Abidjan« Nous ne pouvons ni travailler, ni faire autre chose »Comme Geneviève Taboh, ils sont environ 500 Ivoiriens à avoir demandé un permis de séjour sur le sol ghanéen. Des documents normalement garantis par un accord signé entre l'ONU et le Ghana. Sauf qu'aujourd'hui, les anciens réfugiés attendent toujours, alors que leurs passeports ont bel et bien été transmis par la Côte d'Ivoire aux autorités ghanéennes en mars 2023.De quoi provoquer l'incompréhension et la colère d'Eric Kiple, président de l'association des Ivoiriens intégrés au Ghana : « Quand les passeports ont été remis au Ghana refugee board (Bureau ghanéen des réfugiés), il y a eu une cérémonie. Après qu'ils ont pris nos informations biométriques, nous n'avons plus entendu parler du Ghana refugee board, ni du service d'immigration, s'indigne-t-il. Nous ne pouvons ni travailler, ni faire autre chose… Nous sommes dans une situation de précarité totale, parce que le Ghana refuse de signer nos passeports et de nous fournir une “Non-citizen card”. »Cette situation, le Bureau ghanéen des réfugiés ne l'ignore pas. Mais selon son secrétaire exécutif, Tetteh Padi, ce délai s'explique par le caractère inédit de la démarche : « Nous sommes tout autant pressés de fournir les papiers. Mais malheureusement, puisque c'est la première que nous faisons cela, il n'existe pas de procédure. Il a fallu que l'on saute des étapes tout en s'assurant que nous étions dans le cadre de la loi. Et c'est cela qui prend beaucoup de temps. »Aucune date n'a, à ce jour, été annoncée quant à la délivrance de ces titres. Sans réponse rapide des autorités, l'association des Ivoiriens intégrés au Ghana prévoit très prochainement de manifester.À lire aussiLa Côte d'Ivoire et le Ghana renforcent leur coopération économique et sécuritaire

Reportage culture
«Worm», le roman graphique d'Edel Rodriguez sur son enfance à Cuba

Reportage culture

Play Episode Listen Later Nov 2, 2024 2:36


« Worm » désigne la vermine, le ver. « Gusano », c'était le surnom que Fidel Castro utilisait pour décrire les Cubains qui cherchaient à fuir après la révolution de 1959. Edel Rodriguez, alors enfant, en a fait partie. Il a quitté l'île avec ses parents en 1980 avec des centaines de milliers d'autres Cubains lors de « l'exode de Mariel ». Devenu citoyen américain, illustrateur, il raconte son histoire dans un roman graphique, justement intitulé Worm, et qui vient de paraître chez Bayard Graphic. À écouter dans La marche du mondeCuba et l'Afrique, une longue histoire

Reportage International
Au Mexique, à Comachuen, la migration légale et les transferts d'argent font vivre la communauté

Reportage International

Play Episode Listen Later Oct 25, 2024 2:30


Plus de 11 millions de Mexicains vivent aux États-Unis, partis pour fuir l'insécurité, mais aussi pour poursuivre le rêve américain. L'aisance économique du pays voisin profite au Mexique grâce aux « remesas », les sommes d'argent envoyées par les Mexicains depuis l'étranger à leur famille. Il s'agit de sommes importantes : plus de 60 milliards de dollars en 2023. Après l'Inde, le Mexique est le second pays au monde à en recevoir autant, plus de 90% provient des États-Unis. Dans l'État du Michoacan, le village de Comachuen s'est développé et continue de le faire en grande partie grâce à cet argent. De notre envoyée spéciale à Comachuen, Les habitants du village de Comachuen ont mis en place un système bien rodé : une pratique annuelle de migration légale, grâce à un permis agricole nommé H2. 300 000 Mexicains en profitent chaque année en partant travailler dans les champs aux États-Unis pendant une saison. « Normalement, ici à Comachuen, il y a très peu d'emploi. Il n'y a pas de travail. La seule source de revenu que nous avons actuellement est là-bas [aux États-Unis] », explique Porfirio Reyes, qui coordonne les migrations agricoles dans le village.Comme lui, depuis 25 ans, plus de 300 hommes partent chaque saison dans une ferme de l'État de New York. Il s'agit d'une migration tout à fait légale, avec un visa d'employé, un travail intense de 5 à 9 mois payé 17 dollars de l'heure. « Il y a de plus en plus de gens. Chaque mois et chaque année, ils sont plus nombreux », témoigne Porfirio Reyes.« Moi, je voulais voir ma famille aller de l'avant, mais je ne savais pas comment faire. Donc, j'ai décidé d'aller de l'autre côté [de la frontière] pour leur offrir une vie meilleure, raconte celui qui coordonne les migrations agricoles dans le village. Et je crois que chaque jeune homme qui fait le choix d'aller là-bas y va avec cette intention :  d'aider sa famille, ses enfants, ses parents. »« On migre par nécessité, pas pour le plaisir »La migration à Comachuen a commencé dans les années 1990. Dans les rues, Roberto Gonzalez montre les réalisations financées avec les dollars américains. Le village espère bientôt ouvrir une école. « Ils soutiennent une communauté de plus de 10 000 habitants, se réjouit-il. Les preuves de leur investissement se ressentent partout dans les maisons, l'éducation, dans la santé. »Roberto Gonzalez a fait son doctorat sur ces travailleurs. Il est lui-même parti une fois. « Cela ne signifie pas pour autant que c'est simple. Eux payent le prix et ont des séquelles, regrette-t-il. À chaque saison, ils poussent et se forcent. Donc, les travailleurs qui font ça depuis 10 ans ont des douleurs et des maladies… Mais ils ont des besoins, alors ils continuent de migrer. Comme le disent eux-mêmes : on migre par nécessité, pas pour le plaisir. »Sur le pas de son petit commerce, José Gonzales présente l'accomplissement de son travail. Il est parti pour la première fois en 2010. « Ce n'était pas comme ça au début, se rappelle-t-il. On a commencé par mettre un revêtement au sol. On y va petit à petit, ça s'améliore. J'ai envie de faire ici une mini-épicerie, pour ça, il faudrait que j'aille aux États-Unis encore une saison ou deux. »Sa fille Leydi qui l'aide en boutique s'apprête à devenir professeure, elle se réjouit de finir ses études. Fier de sa fille, José Gonzales a aussi deux fils et rêve « qu'ils deviennent quelqu'un. »À écouter dans GéopolitiqueMexique, un État nord-américain ?

Reportage culture
«Exils» au Louvre-Lens: une exposition riche sur une histoire de l'humanité depuis la nuit des temps

Reportage culture

Play Episode Listen Later Oct 18, 2024 2:58


Exils, c'est le nom de la nouvelle exposition au Louvre-Lens, une exposition qui parcourt les siècles. L'exil fait partie de l'histoire de l'humanité et a été le lot des artistes aussi à travers les époques et les pays, de l'Antiquité à nos jours. Avec deux cents œuvres et objets, mais aussi de la littérature et de la poésie, les artistes interrogent l'exil, qu'il s'agisse du déracinement, du déplacement ou de l'arrivée dans de nouvelles contrées. À lire aussiCulture: le musée Louvre-Lens fête ses dix bougies

Reportage International
Aux Canaries, l'île du Hierro est devenue «la Lampedusa espagnole»

Reportage International

Play Episode Listen Later Oct 3, 2024 2:29


L'île du Hierro, la plus petite et la moins peuplée de l'archipel des Canaries, est encore sous le choc du tragique accident du 28 septembre dernier.  À 7 milles des côtes, 84 passagers africains à bord d'un cayuco (embarcation de pêche) ont fait naufrage. On ne compte que 23 survivants. Seuls neuf cadavres ont été récupérés, tous enterrés dans le cimetière de Valverde, la ville principale de cette île de 10 100 habitants. Le port de la Restinga, au sud de l'île, est l'endroit où arrive l'essentiel des embarcations de migrants. Sur les 30 827 personnes arrivées depuis le début d'année, 15 000 ont débarqué au Hierro. C'est un mouchoir de poche où vivent 500 habitants, tout au plus. Et ici, entre voisins, dans les bars, on ne parle que de ça : la tragédie de samedi dernier, la pire survenue dans l'archipel des Canaries depuis 30 ans, depuis que des migrants tentent leur chance depuis la côte occidentale d'Afrique. Soixante morts, disent les autorités de l'île. La plupart noyés.Antonio travaille sur le port, il est au courant de tout : « C'est un peu spécial pour nous, car on n'a pas l'habitude d'avoir des tragédies de cette importance. Ça nous fend le cœur, à nous habitants du Hierro. On ne veut pas que ce genre de choses surviennent. Et cela nous est arrivé, là, si près de notre littoral. »Il montre le long quai du port : tout au fond, les tentes de la Croix-Rouge où les migrants qui arrivent sains et saufs se voient distribuer de l'eau, des galettes, du chocolat. Souvent ils n'ont pas bu ni mangé pendant plusieurs jours. Mercredi matin, 51 Africains ont ainsi pu débarquer sains et saufs à bord d'une embarcation. Des Maliens, des Sénégalais, des Mauritaniens. Eux ont eu plus de chance. Et rejoindront ensuite le centre d'accueil dans le centre de l'île.À lire aussiArrivées en hausse de migrants en Espagne: l'ONG Rescate appelée à la rescousse par les autorités« Le danger ce sont ceux qui ont une panne »Pedro est retraité, il est très affecté par le naufrage du 28 septembre. « Selon nos pêcheurs, il y aurait eu une mauvaise coordination, ou bien une erreur, peut-être du côté du sauvetage maritime, on ne peut pas les blâmer, eux qui ont tant fait depuis longtemps. Mais cela peut aussi être une mauvaise manœuvre des passagers, qui a provoqué le naufrage et fait que le cayuco se soit renversé. Moi, je voudrais qu'on dise que c'est la faute de tous. À personne en particulier, ni les mineurs, ni au sauvetage maritime, ni à la garde civile. Vous voyez, j'en pleure. »Il y a quelques années, la plupart des migrants arrivaient dans d'autres îles des Canaries, à Gran Canaria, Lanzarote, Fuerteventura. Mais depuis deux ans, et avec une rare intensité depuis cet été, la plupart arrivent à la petite île du Hierro et dans ce port de la Restinga, une bourgade blanche dominée par une impressionnante façade volcanique.Pour Inoel, un vieux pêcheur qui connait bien les courants, ce n'est pas étonnant. « Ils ne les laissent pas sortir, alors ils doivent partir depuis le Sénégal. Alors ils doivent prendre cette route. Ils mettent la proue vers le nord, et cela les porte vers l'île du Hierro. Et le danger ce sont ceux qui ont une panne, les courants les emmènent vers le bas, l'ouest, vers l'Atlantique, et ils ne s'en sortent pas. »Ici, les habitants sont très sensibles au sort des migrants. La plupart ont des parents qui eux aussi ont dû émigrer au siècle dernier, et ils se sentent davantage africains qu'européens.À lire aussiEspagne: l'archipel des Canaries débordé par l'afflux de migrants venant d'Afrique

Invité Afrique
Pour le romancier Abdulrazak Gurnah, «on doit apprendre à recevoir l'autre dans nos cœurs et nos esprits»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Sep 28, 2024 4:26


En Afrique du Sud, la fondation Nelson Mandela a invité, à l'occasion de sa 22ème conférence annuelle, l'auteur d'origine tanzanienne Abdulrazak Gurnah, prix Nobel de littérature 2021, à venir parler des questions d'identité, de migration, et d'appartenance. L'écrivain installé au Royaume-Uni a publié dix romans, dont Près de la mer, qui a reçu le prix RFI « Témoin du monde » en 2007. Il continue toujours à écrire et un nouvel ouvrage devrait sortir en mars, en anglais. Il répond, à l'occasion de son déplacement à Johannesburg, aux questions de Claire Bargelès. RFI : Abdulrazak Gurnah, bonjour. Quel message avez-vous envie de transmettre, cette année, au travers de cette plateforme offerte par la Fondation Nelson Mandela, qui a vu défiler par le passé des figures comme Desmond Tutu et Barack Obama ?Pour être honnête, je n'ai pas écouté ce qu'ils ont dit, mais je peux très bien l'imaginer, car lorsque l'on doit connecter son discours au nom de Nelson Mandela, on va forcément parler de justice ou des ressources que l'on peut déployer face à l'oppression et la terreur.Ayant vous-même quitté Zanzibar en 1967, pour un meilleur avenir en Angleterre, vos écrits parlent beaucoup de l'exil, de l'étranger qui arrive dans un nouveau pays, pour trouver refuge. Est-ce aussi un message pour l'Afrique du Sud en proie aux tensions xénophobes ?Cette question ne concerne pas uniquement l'Afrique du Sud, ces mêmes problèmes touchent beaucoup d'autres endroits, en Europe, en Amérique du Nord. C'est un phénomène important de notre époque, car on observe de larges déplacements de populations. Ce n'est pas quelque chose de nouveau dans notre histoire humaine, mais désormais le mouvement se fait des pays du Sud vers les pays du Nord. Et cela a créé une panique. Certains y répondent de façon humaine, mais pas tous.Votre conférence s'intitule « une exploration de notre humanité partagée » : souhaitez-vous remettre l'accent sur le concept sud-africain de l'« Ubuntu », basé sur la solidarité et le fait de se reconnaître en l'autre ?Je suppose que oui. Mais ce n'est pas parce qu'on l'appelle ici « Ubuntu » que c'est une invention sud-africaine, d'autres endroits ont le même concept, sous un autre nom. Cela se résume, en fait, à la même chose, à cette idée que l'on doit apprendre à recevoir l'autre, dans nos cœurs et nos esprits, et à ne pas créer de barrières. En d'autres mots, il faut réaliser qu'il y a tant de choses que l'on a en commun. Parmi les façons d'y parvenir, on peut lire les histoires d'autres gens, pour mieux les connaître, écouter leur musique et comprendre leurs problèmes.Votre œuvre revient également sur les traces laissées par la colonisation, sur le poids du passé : diriez-vous que ces questions de mémoire continuent de travailler l'Afrique dans son ensemble ?Je ne pense pas que cela se cantonne à l'Afrique, ce sont des questions essentielles. Lorsqu'un auteur écrit sur la migration des Irlandais aux États-Unis, c'est la même démarche, pour essayer de comprendre la signification de s'établir ailleurs, et d'être un étranger dans un autre pays. Mais comme je l'ai dit tout à l'heure, cela concerne les Africains d'une façon beaucoup plus dramatique, et les habitants du Sud en général, qui partent en grand nombre, en quête d'une vie meilleure. Les Européens ont fait ça pendant des siècles, se rendant en Amérique du Nord, en Australie, en Afrique du Sud… Et ils ont forcé les personnes qu'ils ont trouvées sur place à se déplacer, ou les ont parfois tuées. Donc ce n'est pas un nouveau phénomène.Que vous a apporté votre prix Nobel, reçu il y a trois ans ? Qu'est-ce qui a changé depuis ?Cela m'a rendu très heureux. Pour beaucoup de gens dans le monde, mon travail est devenu intéressant et j'ai désormais nombre de nouveaux lecteurs, dans des langues différentes. Et puis, c'est aussi, bien sûr, une sorte d'affirmation, comme si quelqu'un vous disait « je pense que tu es un très bon écrivain », donc merci beaucoup !Vous êtes le cinquième auteur du continent africain à recevoir le prix Nobel de littérature : existe-t-il encore une sous-exposition des écrivains africains et avez-vous un souhait de voir quelqu'un, en particulier, être récompensé à votre suite le 10 octobre prochain ?Je n'aime pas vraiment ces questions qui rattachent les auteurs au pays d'où ils viennent, car cela nous ramène à des divisions continentales ou nationales. On parle de ces cinq Prix africains, mais je crois qu'il n'y a eu, par exemple, qu'un seul prix indien. Aujourd'hui, cela n'a plus vraiment à voir avec le pays d'origine, ce qui est reconnu, c'est la qualité de l'écriture, pas si cet écrivain vient d'Afrique ou d'ailleurs. Bien sûr, je souhaite que beaucoup d'autres auteurs du continent reçoivent le Prix, mais je voudrais surtout qu'ils le reçoivent parce qu'ils le méritent.En ce qui concerne la Tanzanie, êtes-vous inquiet de voir les autorités durcir leurs positions l'égard des opposants politiques ?Pour être tout à fait honnête, je ne connais pas les détails des récentes affaires. Le gouvernement est assez réticent à l'idée de tolérer l'opposition, mais il apprend peu à peu à le faire. Donc, dans un sens, il y a du progrès, puisqu'il essaye de comprendre comment laisser les partis d'opposition fonctionner. Cependant, il est vrai qu'à partir d'un certain point, il se dit qu'il doit intervenir et les arrêter. Mais, honnêtement, ce n'est pas un sujet que je connais très bien.Abdurazak Gurnah, merci beaucoup

Reportage International
Espagne: à Monterroso, l'immigration est perçue comme une chance

Reportage International

Play Episode Listen Later Sep 24, 2024 2:36


Alors que les bateaux de migrants illégaux en provenance d'Afrique ne cessent d'arriver dans les îles de Canaries, où les centres d'accueil sont saturés avec un chiffre record de 22 304 personnes débarquées depuis le début de l'année, des ONG sont appelées à la rescousse par l'État pour soulager l'archipel. Elles sont chargées du transfert et de l'accueil dans la péninsule des migrants. C'est le cas de l'ONG Rescate, qui loue un hôtel dans un petit village de zone rurale en Galice, au nord-ouest de l'Espagne. Depuis trois semaines, 125 migrants subsahariens vivent à Monterroso, où l'accueil a été plutôt favorable par les habitants du cru, très peu habitués à vivre avec des étrangers. À écouter en entier sur le podcast d'Accents d'Europe. 

7 milliards de voisins
Le trafic des migrants au coeur de l'industrie textile italienne ?

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later Sep 23, 2024 48:30


L'Italie, l'un des principaux pays d'arrivée des migrants subsahariens, profite de cette main-d'œuvre bon marché, notamment son industrie textile. Payés une misère, sans aucun droit dans une économie parallèle, en proie à la mafia et aux réseaux criminels, ces travailleurs de l'ombre participent à la confection des vêtements qui se retrouveront dans les magasins d'Europe et d'ailleurs. À travers l'exemple italien et le fameux Made in Italy, comment l'Europe profite du travail des migrants ? Avec :• Audrey Millet, historienne, chercheuse à l'OsloMET et au Laboratoire d'anthropologie du travail à l'Université de Bologne. Elle étudie les liens entre le «made in Italy» et le crime organisé. Autrice de L'Odyssée d'Abdoul - Enquête sur le crime organisé (Les Pérégrines, 2024).• Abdoul, tailleur ivoirien, embarqué pour l'Italie, arrivé à Prato, la cité du textile en Toscane, après des mois d'exploitation et de privation en Libye. Un reportage de Justine Rodier, correspondante pour RFI à Marseille :Adolescents, seuls et souvent contraints de dormir dans la rue, parfois des mois, avant de trouver un refuge... les mineurs non accompagnés sont particulièrement exposés aux réseaux criminels. À Marseille, ils sont des cibles parfaites pour les trafiquants de drogue à la recherche de main-d'œuvre. Ces mineurs étrangers ne savent pas se repérer dans la ville et ne peuvent pas quitter le Réseau s'ils le souhaitent... ils ne peuvent pas non plus dénoncer leurs commanditaires à la police en cas d'interrogatoire puisqu'ils ne les connaissent pas... parfois ils ne parlent pas français... et personne ne partira à leur recherche s'ils disparaissent car personne ne sait qu'ils existent. Du pain bénit pour les gangs qui approchent les campements et les distributions alimentaires pour recruter. Notre reporter est allée à la rencontre de ces jeunes, dans le centre de la cité phocéenne. Et en fin d'émission, la chronique d'Estelle Ndjandjo, sur l'évolution des sociétés africaines mondialisées à travers les écrans, les réseaux sociaux et la technologie. Aujourd'hui, une tendance, celle des mariages, qui finissent systématiquement sur les réseaux sociaux. Programmation musicale :► Sous le Soleil - Organisé ►  Miracle Worker - Simi et Lojay. 

7 milliards de voisins
Le trafic des migrants au coeur de l'industrie textile italienne ?

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later Sep 23, 2024 48:30


L'Italie, l'un des principaux pays d'arrivée des migrants subsahariens, profite de cette main-d'œuvre bon marché, notamment son industrie textile. Payés une misère, sans aucun droit dans une économie parallèle, en proie à la mafia et aux réseaux criminels, ces travailleurs de l'ombre participent à la confection des vêtements qui se retrouveront dans les magasins d'Europe et d'ailleurs. À travers l'exemple italien et le fameux Made in Italy, comment l'Europe profite du travail des migrants ? Avec :• Audrey Millet, historienne, chercheuse à l'OsloMET et au Laboratoire d'anthropologie du travail à l'Université de Bologne. Elle étudie les liens entre le «made in Italy» et le crime organisé. Autrice de L'Odyssée d'Abdoul - Enquête sur le crime organisé (Les Pérégrines, 2024).• Abdoul, tailleur ivoirien, embarqué pour l'Italie, arrivé à Prato, la cité du textile en Toscane, après des mois d'exploitation et de privation en Libye. Un reportage de Justine Rodier, correspondante pour RFI à Marseille :Adolescents, seuls et souvent contraints de dormir dans la rue, parfois des mois, avant de trouver un refuge... les mineurs non accompagnés sont particulièrement exposés aux réseaux criminels. À Marseille, ils sont des cibles parfaites pour les trafiquants de drogue à la recherche de main-d'œuvre. Ces mineurs étrangers ne savent pas se repérer dans la ville et ne peuvent pas quitter le Réseau s'ils le souhaitent... ils ne peuvent pas non plus dénoncer leurs commanditaires à la police en cas d'interrogatoire puisqu'ils ne les connaissent pas... parfois ils ne parlent pas français... et personne ne partira à leur recherche s'ils disparaissent car personne ne sait qu'ils existent. Du pain bénit pour les gangs qui approchent les campements et les distributions alimentaires pour recruter. Notre reporter est allée à la rencontre de ces jeunes, dans le centre de la cité phocéenne. Et en fin d'émission, la chronique d'Estelle Ndjandjo, sur l'évolution des sociétés africaines mondialisées à travers les écrans, les réseaux sociaux et la technologie. Aujourd'hui, une tendance, celle des mariages, qui finissent systématiquement sur les réseaux sociaux. Programmation musicale :► Sous le Soleil - Organisé ►  Miracle Worker - Simi et Lojay. 

Reportage International
Iran: montée des violences contre les refugiés afghans dans un contexte de durcissement migratoire

Reportage International

Play Episode Listen Later Sep 19, 2024 2:29


L'Iran veut renvoyer deux millions de réfugiés afghans venus clandestinement dans le pays au cours des dernières années, provoquant des tensions sociales dans certaines villes. Le pays accueille des millions d'Afghans depuis plus de 45 ans, mais leur nombre a fortement augmenté depuis l'arrivée au pouvoir des talibans en Afghanistan. Les médias et les réseaux sociaux rapportent depuis plusieurs mois des tensions et des manifestations contre la présence des Afghans à travers l'Iran, ce dont peut témoigner Sharif, un ouvrier agricole sans papiers d'une trentaine d'années. Pour la première fois depuis son arrivée dans le pays il y a 10 ans, il a été empêché d'acheter du pain par des habitants en colère, dans un petit village des environs de Téhéran, qui protestaient contre la présence des Afghans.« J'étais parti acheter du pain et quelqu'un est venu protester, demandant au boulanger de ne pas me donner de pain, raconte-t-il. Le boulanger a dit qu'il ne pouvait pas le faire, expliquant qu'il nous vendait du pain depuis deux ou trois ans. Il a ajouté que nous sommes tous des musulmans et nous ne pouvons pas refuser de vendre du pain. Finalement, celui qui protestait a appelé la police et je suis parti. Il demandait l'expulsion des Afghans. Je suis originaire de Mazâr-e Charîf. Depuis deux ou trois ans, le nombre de personnes venus en Iran depuis notre localité a augmenté de 100 personnes. Avant, nous étions 200. Aujourd'hui, nous sommes 300 personnes en Iran. »Il y a quelques jours, le chef de la police a affirmé que 2 millions d'Afghans devaient être renvoyés dans leur pays d'ici à mars prochain. Selon les estimations, il y a entre 6 à 7 millions d'Afghans dans le pays, dont une grande partie venue clandestinement ces dernières années.« Dans notre coin en Afghanistan, il y a une cinquantaine de familles et il y a aujourd'hui plus de 50 personnes qui vivent en Iran, dénombre Babak, qui vit en Iran depuis plus de 15 ans et selon qui l'arrivée des Afghans a fortement augmenté depuis l'arrivée des Talibans au pouvoir. Avant les Talibans, nous étions moins de 20. Certains sont venus chercher un travail, d'autres sont venus par peur de leur vie. Et ici aussi, ils sont en danger, sont renvoyés à la frontière ou subissent des harcèlements et des mauvais traitements. »« Notre pays n'a pas la capacité d'une telle immigration, a exprimé Eskandar Momeni, le nouveau ministre de l'Intérieur, donnant le ton de la politique migratoire à venir. La priorité est de renvoyer ceux qui sont entrés illégalement et vivent dans le pays sans autorisation. »Les difficultés économiques du pays ont encore aggravé les tensions entre les habitants et les réfugiés afghans. Depuis la sortie des États-Unis de l'accord nucléaire en 2018 et le retour des sanctions américaines, mais aussi européennes, l'inflation a dépassé annuellement les 40 %. Cela a provoqué un grand appauvrissement de la population, qui accepte mal la présence des travailleurs afghans.À lire aussiAmnesty International dénonce l'attitude de la Turquie et de l'Iran vis-à-vis des réfugiés afghans

Reportage Afrique
Sénégal: la consternation et la tristesse de Mbour après le nouveau naufrage d'une embarcation

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Sep 13, 2024 2:11


Que faire pour empêcher des personnes de monter à bord de pirogues au Sénégal afin de tenter de gagner illégalement l'Europe ? C'est souvent au péril de leur vie, comme dimanche 8 septembre 2024, après le chavirement d'une embarcation avec à bord plus d'une centaine de Sénégalais. Bilan : au moins 39 morts et de nombreux disparus. Tous étaient originaires de la ville de Mbour, d'où est partie la pirogue. Notre correspondant s'est rendu dans les quartiers de la ville qui ont payé le plus lourd tribut. Thiocé est à environ 2 kilomètres de la plage où les corps repêchés en mer ces derniers jours ont été ramenés. La vie de quartier y reprend progressivement. À côté d'une route fréquentée, une quinzaine de jeunes discutent. Certains portent des lunettes de soleil, afin de cacher leurs yeux rougis par les larmes.Dans le chavirement de la pirogue, Serigne Man Daow a perdu son frère, qui n'avait prévenu personne de son départ. Mais le jeune homme n'a aucune peine à expliquer ce qui a motivé son frère : « Les jeunes partent parce qu'ils n'ont pas ce qu'ils veulent ici, dans leur propre pays. Tu te lèves chaque jour et affrontes des situations où tu ne peux pas trouver de solution. Ton travail, quand tu en as un, ne te permet pas de soutenir ta famille. Les jeunes qui meurent sont de braves personnes. Leur seul tort, c'est de vouloir trouver des solutions. Ils voulaient réussir, mais le destin est trop difficile. »À Guinaw Rail, l'autre quartier de Mbour dont étaient originaires de nombreuses victimes, les familles aussi se rassemblent pour prier. Khady Bébé a perdu deux petits neveux : « C'est très dur, tous les espoirs de leur mère sont brisés. En tant que parents et grands-parents, notre souhait était d'assister à leur mariage, pas à leur enterrement. Nous souffrons tous. »À lire aussiSénégal: bilan humain incertain après le naufrage d'une pirogue avec au moins 150 passagers au large de MbourEmpêcher les départs « Toute la ville est en deuil », affirme Mamadou Thiam, qui regrette le peu d'action des autorités sur le sujet : « L'État n'a jamais réagi, on est abandonnés et impuissants la situation. Il n'y a pas de travail. En attendant, il faut bloquer les départs de ces jeunes. »À ses côtés, Baba Diop, dont plusieurs membres de la famille étaient à bord de la pirogue. Pour lui, la responsabilité vient aussi des pays qui donnent des visas au compte-goutte aux jeunes : « Les ambassades ne délivrent pas de visas. Il faut que les pays d'Europe délivrent un certain nombre de visas pour donner un peu d'espoir à ceux qui s'y rendent. »À Mbour, mercredi 11 septembre, le président Bassirou Diomaye Faye a assuré que le gouvernement travaille d'arrache-pied contre le chômage et a promis d'accentuer la lutte contre les passeurs. Les habitants, ici, attendent de voir les résultats.À lire aussiÀ la Une: le drame de Mbour au Sénégal, un scénario qui se répète encore et encore

Décryptage
Politique migratoire européenne : l'espace Schengen menacé ?

Décryptage

Play Episode Listen Later Sep 12, 2024 19:30


L'espace Schengen, la zone sans passeport qui réunit 420 millions de personnes, est l'une des réalisations les plus tangibles de l'intégration européenne. Mais l'afflux de migrants et l'insécurité attribuée à leur présence ont poussé plusieurs pays à remettre en cause le principe de la libre circulation au sein de l'UE. L'Allemagne a ainsi annoncé vouloir généraliser les contrôles de police à ses frontières. Une mesure vivement dénoncée par la Pologne, qui parle de décision inacceptable, tandis que l'Autriche prévient : elle n'accueillera aucun migrant par ses voisins.   Avec  Camille Le Coz, directrice associée au Centre de réflexion Migration Policy Institute et spécialiste des questions relatives aux migrations et aux déplacements forcés. 

Revue de presse Afrique
À la Une: le drame de Mbour au Sénégal, un scénario qui se répète encore et encore

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Sep 11, 2024 4:10


C'est malheureusement souvent la même histoire. Des dizaines de jeunes gens qui s'entassent sur une pirogue, pensant trouver une vie meilleure en Europe en passant par le territoire espagnol des îles Canaries. Et à l'arrivée, bien souvent, c'est la mort par noyade qui les attend.« Le décompte macabre se poursuit toujours après le drame maritime de dimanche dernier, lié à l'émigration irrégulière, soupire le site d'information Dakar Actu. Selon des informations confirmées par les unités des sapeurs-pompiers de Mbour, 36 corps sans vie sont pour le moment enregistrés officiellement. Les recherches sont, à cette heure, suspendues. Elles reprendront ce mercredi. »« La majorité des migrants retrouvés morts sont originaires de (cette même ville de) Mbour, précise le site Senego. Les dépouilles sont exposées au niveau de la plage et à la morgue afin de permettre leur identification par leurs familles. L'organisateur du voyage a été arrêté lundi, aux environs de 17 heures, chez son charlatan, où il se rendait pour se munir de protections mystiques, afin d'échapper à une arrestation. » Pour le coup, c'est raté.Trente-six morts pour l'instant, donc. Mais « le bilan du naufrage pourrait encore s'alourdir, relève WalfQuotidien. Citant Babacar Senghor, président du Conseil local de la pêche artisanale à Mbour, des personnes ont affirmé que 80 corps avaient été repêchés. Pour l'heure, on ne sait pas avec certitude combien de personnes avaient pris place dans la pirogue. Mais on estime qu'elles étaient une centaine. »Qui pour leur faire comprendre ?Le site Dakar Matin laisse éclater sa colère : « qui pour leur dire que la vie, c'est ici, dans ce pays, et maintenant ? Qui pour leur faire comprendre que la réussite est à portée de main et que l'espoir est de retour dans leur propre pays où tout est à reconstruire et qu'il suffit d'y croire pour exister ? Tous ces jeunes qui meurent bêtement au fond de l'océan, éblouis par les mirages d'une Europe en crise et qui rêvent d'Eldorado, se trompent dans leur entreprise périlleuse (…). L'arrivée d'un nouveau régime n'a pas arrêté la traversée macabre, pointe encore Dakar Matin. Elle se poursuit et s'intensifie sans répit avec la présence de despérados d'autres nationalités qui font de ce Sénégal côtier un pays de transit. Un exode qui, à lui seul, résume l'échec d'un pouvoir qui nous promettait une hypothétique émergence et qui nous a laissé un pays en lambeaux. »Et rien n'y fait, constate L'Observateur Paalga au Burkina Faso… « On a beau tout essayer, avec l'opération Frontex, avec la politique de fixation des jeunes dans leurs terroirs, avec l'aide au développement. Ils sont encore des milliers et des milliers à prendre le désert ou la mer à la recherche d'un hypothétique eldorado, quitte à y rester en cours de route (…). Depuis le début de l'année, ils sont quelque 5 000 à s'être noyés en voulant traverser l'Atlantique. Entre janvier et mars, un peu plus de 13 000 migrants ont atteint les îles Canaries de manière irrégulière après avoir traversé en bateau depuis les côtes de l'Afrique de l'Ouest, soit une augmentation de 502 % par rapport à 2023. »Tous ces « Mbour »Et malheureusement, relève pour sa part WakatSéra, ce phénomène de l'immigration clandestine n'est pas l'apanage du Sénégal. « Les “Mbour“ ne sont pas qu'au Sénégal qui constitue, avec la Gambie et la Mauritanie, en Afrique de l'Ouest, les passages les plus usités pour atteindre l'Europe. Les “Mbour“ sont dans le désert algérien. Les “Mbour“ sont à la porte du Maroc qui s'ouvre sur (l'enclave de) Melilla. Les “Mbour“ sont dans le no man's libyen où les migrants sont tués ou, au mieux, vendus comme esclaves. Et tous ces “Mbour“, s'agace le site burkinabé, ne se construisent pas en dehors des dérives de ceux qui nous gouvernent, qui transforment, grâce à la mal gouvernance, la corruption et la soif inextinguible d'un pouvoir de fer, leurs populations en bêtes de somme, juste bonnes pour servir de bétail électoral. Quand la confiscation des libertés se conjugue avec ces pratiques égoïstes, sport national de nombre de dirigeants africains, le départ vers des horizons meilleurs devient la seule issue possible. Alors, soupire encore WakatSéra, les “Mbour“ ouvriront toujours les bras aux désespérés de la vie dans les goulags que sont la plupart des “Républiques très très démocratiques du Gondwana“ où le “leader bien-aimé“ ne règne que pour lui-même et sa famille. »

Grand reportage
Tapachula, entre gigantesque refuge et prison à ciel ouvert

Grand reportage

Play Episode Listen Later Sep 2, 2024 19:29


Leur souhait à tous : atteindre le rêve américain ou simplement vivre une vie digne. Depuis la pandémie, l'Amérique connaît une crise migratoire sans précédent. Les chiffres font tourner la tête : plus de 7 millions de personnes sans-papiers ont traversé la frontière américaine depuis 2021. Elles viennent de toute la planète, mais principalement d'Amérique centrale et des Caraïbes. Toujours, ce sont les violences ou la misère qui les poussent à partir. Très souvent, l'objectif final est d'arriver aux États-Unis, mais avant, il faut traverser le Mexique. Au sud, la ville de Tapachula, la ville du Chiapas vit au rythme de ces gens de passage qui s'accrochent à leur rêve. Sorte de gigantesque refuge, ou plutôt une prison à ciel ouvert…  (Rediffusion) Tapachula, entre gigantesque refuge et prison à ciel ouvert, un Grand reportage de Gwendolina Duval.

Invité Afrique
Émigration clandestine: «Ces jeunes qui partent veulent être au cœur de la mondialisation, pas des victimes»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Aug 27, 2024 7:15


Au Sénégal, l'armée donnait le week-end dernier un premier bilan de l'opération « Djoko » lancée le 15 août, pour lutter contre l'émigration clandestine. Depuis dix jours, des forces de l'ordre patrouillent sur le littoral, pour empêcher les départs de migrants clandestins depuis les côtes sénégalaises. En tout, 453 personnes, dont plus de la moitié de nationalité sénégalaise, ont été interpellées. Et parmi elles, des membres de réseaux de passeurs. Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez commence aujourd'hui une tournée africaine, avec le Sénégal pour étape, pour évoquer l'immigration irrégulière. Y a-t-il eu un changement de politique depuis l'arrivée au pouvoir au Sénégal du duo Faye-Sonko ? Le sociologue Aly Tandian enseigne à l'université Gaston-Berger de Saint-Louis, et préside l'Observatoire sénégalais des migrations.  RFI : L'armée sénégalaise a déclaré avoir interpellé 453 personnes candidates à la migration irrégulière, parmi lesquelles des passeurs, dans le cadre de l'opération Djoko. Quel est votre regard sur cette opération lancée par les nouvelles autorités ?Aly Tandian : Les recherches n'ont cessé de montrer les limites de la sécurisation en matière de réponse sur les questions de migration irrégulière. Alors, je ne sais pas pourquoi l'État du Sénégal a pris cette option. Ce que d'autres n'ont pu faire en termes de sécurisation des frontières, je ne vois pas comment l'État du Sénégal pourrait le faire. Pour rappel, il y a Frontex qui a eu à mener durant plusieurs années un contrôle strict et sévère des côtes européennes et extra-européennes.Frontex est l'agence qui contrôle et sécurise les frontières de l'Europe…Frontex n'a pas pu apporter des réponses parce que les causes de la migration irrégulière sont d'abord sociales. Je pense qu'il faudrait plutôt chercher les réponses au niveau du social, mais pas au niveau sécuritaire.C'est vrai que l'opération militaire Djoko correspond au modèle répressif que l'on peut voir dans plusieurs pays luttant contre l'immigration clandestine. Avez-vous constaté une nouvelle approche depuis l'arrivée du président sénégalais Bassirou Diomaye Faye et de son Premier ministre Ousmane Sonko ?Ce qu'on a pu remarquer, c'était le grand silence. À ce jour, sans me tromper, il y a eu deux, trois petites sorties. Une première sortie par le président de la République lorsqu'il a reçu le Président du Conseil européen Charles Michel qui était là. Et la deuxième sortie qui a été constatée, c'est le Premier ministre lorsqu'il s'est rendu à Saint-Louis suite à un nouveau drame migratoire. Ce silence inquiète parce qu'entre-temps, il faut le dire, il y a eu beaucoup de pertes de vies. Pour rappel, du 1ᵉʳ janvier au 31 juillet 2024, près de 27 640 migrants ont atteint les côtes des îles Canaries à bord de 822 embarcations. Ce sont des chiffres qui interpellent, d'autant plus qu'il y a une augmentation de plus de 12 % par rapport à la même période de l'année précédente. Le deuxième élément, c'est que nous avons toujours mobilisé des hypothèses en soutenant qu'il y a eu des départs parce qu'il y a l'absence d'avenir pour plusieurs candidats à la migration irrégulière, parce qu'il y a une vie difficile. Mais qu'est-ce qui a changé ? On a changé d'acteurs politiques, mais cette population juvénile n'a pas encore trouvé une réponse qui pourrait les rassurer et qui pourrait leur donner l'opportunité de rester davantage. Au contraire, les choses se sont intensifiées. Entre-temps, il y a une juvénilisation des candidats à la migration irrégulière, une présence de plus en plus importante de femmes et de jeunes filles sur les routes migratoires et désormais, un éclatement des destinations. Si auparavant on parlait de « Barça » ou « Barzakh » pour évoquer ceux qui partaient à Barcelone, aujourd'hui il y a de plus en plus de jeunes qui partent vers des destinations de plus en plus lointaines, ce qui laisse penser l'absence d'espoir, de réponse à offrir à cette population juvénile. Et parmi ces lointaines destinations, il y a le Nicaragua, par lequel passent de plus en plus de migrants pour ensuite traverser plusieurs pays d'Amérique latine avant d'atteindre les États-Unis. D'après les statistiques américaines, l'an dernier, plus de 60 000 Africains ont rejoint illégalement les États-Unis par ce moyen, dont 20% de Sénégalais. Et ce n'est pas donné car il faut compter entre 8 000 et 10 000 dollars pour le voyage et les passeurs. Donc, c'est aussi toute une économie dont on parle ?Aujourd'hui, il y a toute une échelle qui est établie depuis les banlieues, les marchés et même les universités pour faciliter le départ des jeunes. Ces jeunes partent davantage, cherchant çà et là de l'argent en mobilisant des bourses, vendant le peu qu'ils possèdent pour partir, avec assez souvent la contribution de la parentèle. Les jeunes parlent du besoin de « se sauver », parce qu'en face ils n'ont rien d'autre que du noir et l'absence de perspectives. Quand les gens pensent que partir est une forme de suicide, c'est parce qu'ils ignorent les conditions de vie dans lesquelles les populations vivent dans leur territoire d'origine. Ces jeunes qui partent, ils veulent être au cœur de la mondialisation, ils ne veulent pas continuer à en être de simples victimes. Ce sont des acteurs qui profitent des technologies de l'information et de la communication, qui sont au courant du développement du monde. La grande difficulté que nous avons aujourd'hui, c'est que nous avons un éclatement des réponses, alors qu'on a plutôt besoin d'une mobilisation d'acteurs divers, d'une mobilisation des États pour trouver une réponse régionale, et non pas une réponse pays par pays.

Invité Afrique
Migrants: «Dans le Sahara, la violence des bandes criminelles s'ajoute au travail forcé ou à l'exploitation sexuelle»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jul 10, 2024 5:40


Les migrants sont deux fois plus nombreux à mourir dans le Sahara que dans la mer Méditerranée, selon des experts du Haut-commissariat aux réfugiés et de l'Organisation internationale pour les migrations, qui ont recueilli, ces trois dernières années, les témoignages de quelque 30 000 survivants de cette traversée du Sahara. Vincent Cochetel est l'envoyé spécial du HCR pour la Méditerranée occidentale et centrale. En ligne de Genève, il décrit le calvaire que vivent les migrants, hommes et femmes, sur ces routes de la mort. Il répond aux questions de Christophe Boisbouvier.  RFI : D'après les témoignages que vous avez recueillis auprès des migrants, ce qu'ils craignent le plus, ce sont les violences physiques. Quel type de violence ?Vincent Cochetel : Des violences par des bandes criminelles qui essaient de dépouiller les migrants et les réfugiés de toute leur possession pendant ces voyages périlleux. Ça s'ajoute en plus à des contraintes de type travail forcé pour certains, exploitation sexuelle pour les femmes. Donc, c'est ce type de violence physique auquel on se réfère.Est-ce que les femmes migrantes qui traversent le Sahara peuvent échapper au viol ?Elles peuvent échapper au viol et elles développent entre elles des stratégies de protection, en voyageant à l'intérieur de groupes un peu plus larges. Mais là encore, malheureusement, une fois que ces gens-là arrivent en Afrique du Nord, on s'aperçoit que beaucoup ont déjà fait l'objet de sévices le long des routes.Alors qui sont les agresseurs de ces migrants, est-ce que ce sont les passeurs ou d'autres individus ?Il s'agit de bandes armées criminelles qui voient le caractère vulnérable de ces personnes et essayent d'en profiter, d'en profiter de toutes les manières possibles. Parfois, ces bandes criminelles sont liées aux passeurs et aux trafiquants, qui eux essayent de retenir dans des centres de détention informels les migrants et les réfugiés de façon à pouvoir extorquer de leurs familles un peu plus d'argent. Ça, ce sont les principaux acteurs de ces violences et de ces abus. Mais on a aussi des officiels qui sont des gardes-frontières, qui sont des gardiens de prison, qui sont des responsables des services des migrations, qui font subir aux migrants et aux réfugiés sur ces routes malheureusement des violations.Alors quand un migrant paye un passeur pour traverser le Sahara, il n'est pas du tout sûr que le passeur honore ce contrat ?Non, c'est rarement le cas. Beaucoup de passeurs aujourd'hui disent même aux migrants et aux réfugiés : « Partez maintenant, vous pourrez payer après, vous n'avez pas besoin d'avancer de l'argent ». On voit le développement un peu de ce type d'offre alléchante des passeurs. En réalité, très rapidement, les gens vont être soumis à un travail forcé de façon à rembourser leur dette. Et étape par étape, le coût va augmenter.Est-ce qu'il arrive que les migrants soient abandonnés au milieu du désert ?Effectivement, ou parce qu'ils sont malades, ou parce qu'il y a un problème avec le passeur, parfois même ces migrants et réfugiés, quand ils sont tombés du camion dans lequel ils étaient, ces passeurs ne vont pas les ramasser. Parfois, il y a un problème avec le camion et donc ,tout le monde est débarqué et les passeurs se sauvent, abandonnant les gens au milieu de nulle part.Dans votre rapport, vous écrivez que tous ceux qui ont traversé le Sahara peuvent nous parler de personnes qu'ils connaissent, qui sont mortes dans le désert…Oui, toutes les personnes qu'on interviewe ont vu au moins des cadavres dans le désert, et parfois, ils connaissent des gens qui ont commencé le voyage avec eux, qui sont décédés au cours de ce voyage-là. Ce qui nous laisse à penser qu'effectivement les morts le long des routes terrestres sont beaucoup plus importants que par les voies maritimes.Et vous allez jusqu'à penser qu'il y a deux fois plus de morts dans le Sahara que dans la mer Méditerranée ?C'est tout à fait ça. C'est sur la base des témoignages qu'on recueille. C'est un rapport qui est quand même fondé sur plus de 31 000 interviews avec des migrants et des réfugiés. Ça constitue une base solide de preuves pour étayer cette supposition.Alors longtemps, le couloir Niger-Libye a été bloqué par les autorités de Niamey, qui, avec le soutien de l'Union européenne, ont réprimé le trafic au niveau d'Agadez. Mais depuis que cet accord avec l'Union européenne a été dénoncé par la junte au pouvoir à Niamey, c'était en novembre dernier, est-ce que les migrants repassent très nombreux par ce couloir ?Ils repassent par ce couloir, mais pas simplement par ce couloir. Ils passent aussi vers l'Algérie dans les deux sens. Un petit peu moins du Tchad vers le Niger, mais effectivement les mouvements à travers le Niger pour aller en Libye ont repris.Et est-ce que les migrants qui traversent le Sahara sont de plus en plus nombreux chaque année depuis 2020 ?Oui, cette année, on voit une augmentation avec ce changement de législation au Niger, on voit beaucoup plus de mouvements vers le Niger. Mais effectivement, les crises, tant dans le Sahel, au Mali, au Burkina Faso, qu'au Soudan, sont vraiment des méga crises qui affectent des millions de personnes. Tous ne vont pas vers l'Afrique du Nord. On voit aussi des gens aller vers le golfe de Guinée. Mais il est certain que l'espace saharien restera un espace de passage pour les réfugiés et les migrants en quête de vie meilleure ou de sécurité.À lire aussiLa traversée du Sahara plus mortelle pour les migrants que celle de la Méditerranée, selon l'ONU

Reportage International
L'Espagne pourrait régulariser un demi million de sans-papiers grâce à une loi citoyenne

Reportage International

Play Episode Listen Later Jul 9, 2024 2:37


L'initiative est née d'une proposition de loi citoyenne ayant réuni 700 000 signatures et le soutien de nombreuses ONG. Elle a réussi à passer le filtre des députés qui ont accepté de l'étudier et de la voter dans les prochaines semaines pour régulariser un demi-million d'étrangers sans-papiers vivant en Espagne sans aucun droit. À l'origine de la loi étaient des anciens migrants sans-papiers qui ont dégagé l'unanimité au Parlement national, à l'exception de l'extrême-droite. Ce ne serait pas la première régularisation de sans-papiers : la dernière, de plus d'un demi-million de personnes, a eu lieu en 2005 par le gouvernement socialiste de José Luis Rodríguez Zapatero. Et la droite aussi a déjà régularisé des sans-papiers, en 2000 notamment avec 260 000 régularisations accordées.À lire aussiLe Parlement espagnol saisi d'une pétition massive pour régulariser les sans-papiers À lire aussiRégularisation des sans-papiers: situation en Espagne, en Suisse, au Canada et en Argentine

Le débat africain
Ousmane Sonko, migrations, et élections européennes… L'actualité vue par les éditorialistes africains

Le débat africain

Play Episode Listen Later Jun 14, 2024 38:59


Au sommaire : Au Sénégal, le Premier ministre Ousmane Sonko s'est attiré les foudres de la presse après ses vives critiques à l'encontre des médias et des magistrats de son pays. Comment expliquer ses prises de position ? Des milliers de migrants subsahariens expulsés par Alger se retrouvent abandonnés à leur sort. Qui pour les sortir du désert nigérien ? Enfin séisme politique en Europe et particulièrement en France, avec la percée des partis d'extrême droite. Comment cela est-il perçu par le reste du monde ?Chaque semaine, des journalistes et éditorialistes africains décryptent l'actualité africaine et internationale. Avec la participation de : - Karine Oriot, correspondante en France de la chaîne de télévision camerounaise Canal 2 International- Madiambal Diagne, journaliste et fondateur du journal « Le Quotidien », président de l'Union internationale de la Presse Francophone (Upf)- Eric Topona, journaliste tchadien au sein de la rédaction Afrique francophone de la Deutsche Welle. 

Invité Afrique
Filippo Grandi (HCR): la crise humanitaire au Soudan est «gravissime»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jun 13, 2024 10:39


Après le séisme politique du dimanche 9 juin 2024 en Europe, le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, réagit. Et c'est sur RFI. En effet, le mois dernier, le patron du HCR, Filippo Grandi, a publiquement soutenu l'adoption par l'Union européenne d'un pacte sur la migration et l'asile. Mais aujourd'hui, il est inquiet pour l'avenir de celui-ci. Il s'exprime à l'occasion de la sortie, ce 13 juin 2024, du rapport annuel du HCR. En ligne de Genève, l'Italien évoque d'abord, au micro de Christophe Boisbouvier, les très graves crises du Soudan et de la République démocratique du Congo (RDC). RFI : Est-ce qu'on peut dire que le Soudan est le théâtre de la plus grave crise de déplacements dans le monde à l'heure actuelle ?Filippo Grandi : C'est une compétition difficile à juger, mais certainement, la violence de la guerre, l'impact sur le civil, le nombre de personnes qui ont dû fuir de leur maison - 9 millions et plus - qualifient certainement cette situation malheureusement comme une crise gravissime, aussi du point de vue du déplacement.Et vous dites que cette crise est presque invisible aux yeux du monde ?Elle l'est malgré tous les efforts que nous faisons, beaucoup d'entre nous, pour essayer de lui donner de la visibilité. Malheureusement, le fait qu'il y a eu l'Ukraine, maintenant Gaza - qui naturellement et justement attire beaucoup l'attention internationale - fait en sorte que cette crise est très marginalisée et cela veut dire aussi que les ressources que nous avons à disposition restent extrêmement inadéquates et limitées. Et il n'y a pas un seul segment de cette opération qui arrive à 20% des financements nécessaires.Et pourquoi dites-vous que les Européens devraient s'intéresser tout particulièrement à cette crise ?Parce qu'on a déjà vu arriver en Afrique du Nord, en Libye, en Tunisie, mais également à travers la Méditerranée, dans l'Italie du Sud, un nombre croissant de réfugiés soudanais qui arrivent directement du Soudan en guerre ou des pays voisins où ils ne reçoivent pas suffisamment d'assistance.Autre région d'Afrique où des millions de personnes doivent quitter leur maison, c'est l'Est de la République démocratique du Congo, au Nord-Kivu. Je crois qu'il y a actuellement quelques deux millions et demi de déplacés. Pourquoi tirez-vous le signal d'alarme sur le sort fait aux femmes ?C'est terrible : le viol est systématiquement utilisé comme instrument de guerre et on n'a pas encore trouvé de solution à ce conflit.Autre tragédie au Nord-Kivu : le bombardement de certains sites de déplacés. Qui sont les responsables de ces tirs et de ces bombardements ? Des groupes pro-gouvernementaux ou des groupes rebelles ?Des groupes rebelles, essentiellement. Bien sûr, l'action du gouvernement parfois est musclée et cette action militaire forte peut résoudre de façon temporaire un problème du point de vue militaire. Mais ça ne résout pas la situation. Ça rend la population locale de plus en plus méfiante par rapport aux groupes de tous bords, qu'ils soient pro-gouvernementaux ou pas, et ça rend les solutions encore plus difficiles.Pour l'accueil des réfugiés africains en Europe, vous vous êtes mobilisé ces dernières années en faveur du Pacte sur la migration et l'asile, qui a été soutenu par Ursula von der Leyen et qui a été adopté il y a un mois par l'Union européenne (UE). Mais plusieurs partis, comme en France le Rassemblement national, s'y sont opposés. Alors, après la poussée de ce parti et d'autres partis d'extrême droite aux élections européennes du 9 juin, est-ce que vous ne craignez pas que ce pacte ne soit remis en cause ?J'espère que non, parce que, vous savez, le pacte n'est pas parfait. Mais c'est le seul instrument que l'Europe s'est donnée ces dernières années pour essayer de gérer d'une manière plus partagée et plus efficace ces flux de personnes qui arrivent. Donc, je comprends qu'il y a beaucoup d'hésitation. J'ai été beaucoup critiqué moi-même pour avoir soutenu publiquement le pacte. Il y a des objections de tous côtés, ce n'est pas seulement ceux qui sont plus anti-réfugiés ou anti-migration. Il y a ceux qui sont très pro-réfugiés, les pro-migration, qui pensent que le pacte n'est pas suffisamment généreux dans ce sens… La vérité, c'est que, justement, le fait qu'il soit attaqué des deux côtés démontre que le pacte est un compromis. Donc, je pense qu'il faut continuer à le soutenir et j'espère que les nouvelles institutions européennes, qui vont être établies dans les prochains mois, vont maintenir l'engagement de l'Europe vis-à-vis du seul instrument possible pour faire avancer les choses dans ce domaine tellement complexe.Vous espérez que ce pacte ne sera pas remis en cause, mais vous semblez inquiet tout de même ?Je suis inquiet. Bien entendu, on a vu le résultat des élections [du 9 juin], on a vu que, dans beaucoup de pays, les forces qui sont plutôt, comme vous l'avez dit, contraires à ce type d'accord, ont gagné de l'espace politique, donc il faudra bien naviguer. Mais je pense que le travail qui a été fait par beaucoup de pays, même d'orientation différente du point de vue de la migration des réfugiés, est un travail très important. Ce sera aussi difficile de retourner trop en arrière. Mais il faut rester vigilant et il faut encourager les États membres et la Commission à poursuivre dans cette action de préparation. N'oubliez pas qu'on est dans la phase préparatoire : le pacte commence à être mis en œuvre dans deux ans seulement.

Reportage Afrique
Éthiopie: sur les traces des réfugiés perdus

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later May 21, 2024 2:23


Avant la guerre, le Soudan accueillait plus d'un million de réfugiés venant d'autres pays en guerre. Érythréens, Congolais, Centrafricain, Burundais avaient trouvé un abri en sécurité dans le pays, jusqu'à ce que la guerre éclate il y a un peu plus d'un an. Pour la deuxième fois de leur vie, ils ont dû fuir la guerre. Nombre d'entre eux sont allés dans les pays frontaliers comme l'Éthiopie. Et en changeant de pays, ils ont perdu le statut de réfugié qui les protégeait auparavant. Sans ressources, ni protections, les difficultés se multiplient pour ces personnes en exil depuis de nombreuses années. De notre envoyée spéciale à Addis-Abeba,Majdi est arrivé en Éthiopie il y a six mois. C'est la deuxième fois qu'il fuit la guerre. Il a d'abord quitté la Centrafrique, où ses parents ont été assassinés à Bangui. « Pendant la guerre civile, j'ai perdu mes proches, mes parents. Si je restais là-bas, j'allais mourir. »Il fuit alors au Soudan, dans un camp de réfugiés à Khartoum. « Le gouvernement soudanais a accepté de nous donner la carte de réfugié et c'est à partir de là que j'ai poursuivi mes études », raconte-t-il.Majdi obtient une licence en linguistique. Il survit grâce à des petits jobs dans des restaurants, où il accumule de l'expérience professionnelle. Jusqu'au jour où la guerre éclate. « Ce que j'ai vu, c'est vraiment catastrophique. L'avion a bombardé la place sur laquelle on vivait, on a perdu des amis, des frères. Un massacre. »100 dollars par mois le visaAlors, il fuit en Éthiopie. Mais ici, son passeport de réfugié ne lui donne aucun droit. Il ne peut pas travailler et doit payer son visa 100 dollars par mois. Les dollars s'échangent très chers au marché noir, il ne peut pas payer. En situation illégale, il finit par se faire arrêter. L'immigration confisque son passeport et lui demande 260 dollars. Chaque jour, le montant augmente de 10 dollars de pénalité. Une situation impossible. « Actuellement, je me sens très mal à cause de ça. Je demande à la communauté internationale si elle peut m'aider à récupérer le passeport et me sortir de là. »À lire aussiÉthiopie: protestation de réfugiés soudanais attaqués dans leurs campsIsaac, lui, est arrivé il y a 10 mois. Il vient de la République démocratique du Congo, du Nord-Kivu, d'où il fuit la guerre en 2002. Il s'installe à Port-Soudan. « J'avais un statut de réfugié, j'avais le droit de travail, j'étais quand même bien, se souvient-il. J'avais un petit salon de coiffure pour hommes. »Un million de réfugiés Au moment de la guerre, il fuit en Éthiopie, mais comme Majdi, les autorités éthiopiennes refusent de l'enregistrer en tant que réfugié. « J'étais avec des Congolais, des Burundais… On enregistrait les Soudanais, mais nous, on ne pouvait pas. »Isaac travaille de temps en temps dans les salons de coiffure pour survivre avec sa femme et son enfant. Il n'a pas les ressources pour payer le visa. En situation illégale, il a peur : « Je voudrais aller là où je peux être reconnu comme un réfugié. Ou avoir le droit de travailler. Parce que je ne peux pas rester sans savoir quand la paix va revenir dans notre pays. »Difficile de connaître le nombre exact de ces réfugiés. Ils sont des centaines - probablement des milliers - à être arrivés en Éthiopie, situé au milieu de nombreux pays en guerre. C'est le troisième pays d'accueil d'Afrique avec un million de réfugiés enregistrés officiellement sur son sol.À lire aussiGuerre au Soudan: ces destins tragiques qui s'entremêlent dans le camp de réfugiés de Renk, au Soudan du Sud

Reportage International
Italie: le calvaire de migrants emprisonnés car accusés à tort d'être des passeurs

Reportage International

Play Episode Listen Later May 14, 2024 2:26


Ils seraient un millier dans les cellules italiennes. Les migrants présumés passeurs, surnommés les « capitaines » pour avoir participé à la traversée d'une embarcation, sont accusés d'aide à l'immigration illégale, ils passent des mois en prison en Italie. Une criminalisation systématique des exilés pour justifier la politique des frontières de l'extrême-droite, selon les défenseurs des migrants qui dénoncent un acharnement qui s'est accentué sous le gouvernement Meloni, qui a promis de pourchasser les trafiquants. L'an dernier en Europe, c'est en Italie qu'il y a eu le plus de cas de criminalisation. Ciblés, certains de ces « capitaines » décident de se faire entendre et de se battre. Le reportage de notre correspondante est à retrouver dans son intégralité dans notre podcast Accent d'Europe.À lire aussiL'Italie annonce des mesures pour dissuader les migrants en situation irrégulière

Grand reportage
Tapachula, entre gigantesque refuge et prison à ciel ouvert

Grand reportage

Play Episode Listen Later Mar 5, 2024 19:30


Leur souhait à tous : atteindre le rêve américain ou simplement vivre une vie digne. Depuis la pandémie, l'Amérique connaît une crise migratoire sans précédent. Les chiffres font tourner la tête : plus de 7 millions de personnes sans papiers ont traversé la frontière américaine depuis 2021. Elles viennent de toute la planète, mais principalement d'Amérique centrale et des Caraïbes. Toujours, ce sont les violences ou la misère qui les poussent à partir. Très souvent, l'objectif final est d'arriver aux États-Unis, mais avant, il faut traverser le Mexique. Au sud, la ville de Tapachula, la ville du Chiapas vit au rythme de ces gens de passage qui s'accrochent à leur rêve. Sorte de gigantesque refuge, ou plutôt une prison à ciel ouvert…  Tapachula, entre gigantesque refuge et prison à ciel ouvert, un Grand reportage de Gwendolina Duval.

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Que sait-on des circonstances de la mort de l'opposant tchadien Yaya Dillo ?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Mar 1, 2024 19:30


Les journalistes et experts de RFI répondent également aux questions des auditeurs sur l'interruption de la grève générale en Guinée, sur la condamnation d'un migrant sénégalais au Royaume-Uni et sur le prix plancher de la noix de cajou en Côte d'Ivoire. Tchad : quelles conséquences après la mort de Yaya Dillo ? Selon le procureur, l'opposant tchadien et leader du Parti socialiste sans frontières (PSF) a succombé à ses blessures après des affrontements avec les militaires. Dans quelles circonstances est-il mort ? Son décès peut-il déclencher des tensions et perturber le démarrage du processus électoral ? Avec François Mazet, envoyé spécial à N'Djamena.  Guinée : grève suspendue après la libération d'un syndicaliste. En Guinée, la grève a été suspendue après la remise en liberté de Sekou Jamal Pendessa. Cette libération signe-t-elle la fin définitive du mouvement de protestation ? Avec la nomination du nouveau Premier ministre, la réouverture des médias est-elle possible ? Avec Sidy Yansané, journaliste au service Afrique de RFI.  Royaume-Uni : neuf ans de prison pour un migrant sénégalais Ibrahima Bah a été condamné pour homicide involontaire après le naufrage de l'embarcation qu'il pilotait. Quatre personnes y avaient trouvé la mort. Pourquoi a-t-il été condamné à une peine de prison aussi lourde alors qu'il se défend d'être un passeur ? Avec Guilhem Fabry, journaliste au service Afrique de RFI.  Côte d'Ivoire : chute du prix plancher de la noix de cajou Le ministre de l'Agriculture ivoirien a annoncé une baisse du prix plancher du kilo de la noix de cajou. De 315 F CFA en 2023, il passe à 275 F CFA. Comment expliquer cette baisse ? Pourquoi s'agit-il du prix le plus bas de la région ? Avec Pierre Ricau, spécialiste de la noix de cajou en Afrique de l'Ouest.  

Reportage International
Tunisie: le cauchemar continue pour des milliers de migrants subsahariens

Reportage International

Play Episode Listen Later Feb 20, 2024 2:31


Le mémorandum signé l'été dernier entre la Tunisie et l'Union européenne pour lutter contre l'immigration a été dénoncé par le président tunisien. Un bras de fer entre l'UE et la Tunisie dans lequel les migrants subsahariens se retrouvent pris en étau. L'été dernier avait été aussi marqué par le refoulement par centaines de migrants établis dans le pays vers des zones désertiques ou vers les frontières avec l'Algérie et la Libye. Il y a désormais moins de migrants dans les grandes villes de Tunisie et ailleurs, leur situation s'est terriblement dégradée. Le reportage de notre correspondante à Tunis sur les migrants refoulés en Tunisie est à retrouver  dans son intégralité sur le site de RFI dans le podcast Accents d'Europe ou à écouter sur notre antenne à 12h10 TU.À lire aussiEn Tunisie, un rapport choc sur les violences subies par les personnes migrantes

Reportage International
Sans-papiers: «Bouge ta pref», l'association qui secoue les préfectures

Reportage International

Play Episode Listen Later Feb 3, 2024 2:32


Des demandes de rendez-vous sans réponse, des délais de traitement à rallonge, des dossiers rejetés sans explication. Un collectif d'associations, «Bouge ta pref», saisit la justice administrative pour dénoncer le traitement en préfecture de sans-papiers en demande de régularisation. Une centaine de plaignants dénoncent les services de cinq préfectures de région parisienne, dans lesquels l'attente entre la première prise de contact et l'obtention d'un titre de séjour peut atteindre trois ans. Bamanso nous a donné rendez-vous dans une bibliothèque du nord de Paris. Ce bissau-guinéen de 59 ans y trouve souvent refuge pour lire, pour rester au chaud, pour tuer le temps : « Moi, je n'ai pas d'endroit tranquille... Je ne travaille pas. Je n'ai pas de droits pour louer une maison, je n'ai pas d'argent. » Débouté du droit d'asile, il a décidé de rester malgré tout en France, pour continuer à être soigné d'une maladie rare aux yeux. Dans deux mois, cela fera exactement 10 ans, que cet homme aux lunettes sombres, est sur le territoire français.  À ce titre, il peut faire une demande de régularisation. Tout est scrupuleusement compilé dans un classeur : « J'ai ici 10 ans de preuves ». C'est ce dossier que Bamanso a envoyé par courriel à la préfecture. Huit mois plus tard, il n'a aucune nouvelle.Deux ans d'attente en moyenne Et ce n'est que le début d'un marathon administratif… Candice Leroy est chargée de projet à la Cimade Ile-de-France, une association qui accompagne les étrangers : « En Île-de-France, l'attente est entre deux à huit mois pour la réponse à la demande de rendez-vous. Aujourd'hui, les personnes à qui l'on répond vont être convoquées en juin, à l'été 2025. Donc déjà, on est à deux ans d'attente. Ensuite, elles attendent que leur dossier soit instruit un an plus tard, à peu près, pour les demandes d'admission exceptionnelle au séjour. Il n'y a pas de délai expressément prévu dans la loi, on souhaite justement que les tribunaux administratifs puissent, par la jurisprudence, donner des billes de délais raisonnables, que les préfectures seraient, par la suite, obligées de respecter. »À lire aussiLoi immigration: l'inquiétude des travailleurs sans-papiersCe problème de délai n'est pas nouveau. Les associations l'observent depuis la suppression des files d'attente en préfecture, il y a une dizaine d'années. Mais cela a empiré ces derniers mois. Une immense source de stress pour les demandeurs, comme pour Bamanso : « Quand il n'y a pas de réponse, je panique complètement. Mais qu'est-ce que c'est que ça ? Ils vont nous punir, nous jeter dehors de cette manière-là, un grand pays comme la France ? ».Une volonté politique ?Les associations ont demandé des explications aux préfectures concernées. La rédaction de RFI aussi. Sans réponse, Candice Leroy de la Cimade Île-de-France ne peut que supposer : « Déjà, pour moi, une première réponse, c'est qu'il y a une volonté politique de moins régulariser. Beaucoup moins qu'avant. Ensuite, je pense qu'il y a beaucoup moins d'agents disponibles pour traiter des demandes, et le fait d'avoir dématérialisé les démarches allonge le délai d'accès à un rendez-vous. »Bamanso fait partie de la centaine de sans-papiers à avoir saisi la justice : « Si je trouvais un titre de séjour, ça changerait tout ! ». À commencer par sa situation professionnelle. Trop d'employeurs lui ont fermé la porte au nez, faute de ce précieux sésame.À lire aussiLes travailleurs sans-papiers dans le monde

Reportage International
Italie: les migrants à Trieste, sur la route des Balkans

Reportage International

Play Episode Listen Later Jan 8, 2024 2:29


C'est la porte d'entrée, en Italie, des migrants arrivés par la route balkanique : Trieste, dans l'extrême nord-est du pays. La ville est située à quelques kilomètres à peine de la frontière slovène. Des milliers de migrants y passent chaque année, certains pour quelques jours, avant de continuer vers le nord de l'Europe, d'autres pour y demander l'asile. Près de 200 d'entre eux dorment à la rue, faute de place dans le système d'accueil. Une situation particulièrement difficile en plein hiver. Leur unique refuge pour quelques heures, c'est le centre de jour de la Communauté Saint-Martin, à quelques centaines de mètres de la gare. À écouter aussiGrand Reportage - Entre les mains prodigieuses de Lorena à Trieste

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Tchad : l'ex-opposant Succès Masra rejoint la transition

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Jan 3, 2024 19:30


Les journalistes et experts de RFI répondent également aux questions des auditeurs sur la diminution des arrivées de personnes migrantes au Royaume-Uni, l'accord signé par l'Éthiopie avec le Somaliland pour s'assurer un accès à la mer et l'interdiction d'exercer pour les imams détachés en France. Tchad : Succès Masra nommé premier ministre de la transition Après avoir été le plus farouche opposant du président de la transition Mahamat Idriss Déby Succès Masra a été nommé Premier ministre. Comment expliquer ce revirement de situation ? Comment le reste de la classe politique a-t-elle accueillie cette décision ?  Avec François Mazet, journaliste au service Afrique de RFI Éthiopie : accord avec le Somaliland pour un accès à la mer Enclavée, l'Éthiopie a signé un accord avec le Somaliland pour lui permettre d'avoir un accès à la mer Rouge. Que gagne le Somaliland à signer cet accord ? L'État somalien s'est-il exprimé sur cet accord sachant que l'indépendance du Somaliland n'a jamais été reconnue ? Avec Gaelle Laleix, correspondante permanent de RFI à Nairobi  Royaume-Uni : pourquoi les migrants sont-ils moins nombreux ? Le nombre de migrants traversant la Manche pour arriver au Royaume-Uni a diminué d'un tiers sur l'année 2023. Comment s'explique cette diminution d'arrivées ? L'accord entre le Royaume-Uni et le Rwanda sur l'expulsion des migrants réduira-t-il encore le nombre d'arrivées ? Avec Charlotte Boitiaux, journaliste pour le site d'information InfoMigrants  France : les « imams détachés » interdits d'exercer Depuis le 1er janvier 2024, le statut d'imams détachés n'est plus accepté en France. Qu'est-ce qu'un imam détaché ? En quoi leur présence représente-t-elle un risque ? Quel avenir pour les imams détachés actuellement sur le territoire français ? Seront-ils expulsés ?  Avec Haoues Seniguer, maître de conférences en Science politique à Science-Po Lyon et chercheur au Laboratoire Triangle, spécialiste des rapports entre islam et politique