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L’Institut Français de la Mode accueille régulièrement des conférences au croisement de multiples univers créatifs (arts, littérature, musique, histoire… mais aussi économie et innovation). Les podcasts de l’Institut Français de la Mode permettent de réécouter les conférences publiques qui ont lieu…

Institut Français de la Mode


    • Mar 13, 2025 LATEST EPISODE
    • monthly NEW EPISODES
    • 53m AVG DURATION
    • 380 EPISODES


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    Latest episodes from IFM

    Fashion InsideOut Ep11 "Connecting music and fashion" with Léo Migotti Ramponi

    Play Episode Listen Later Mar 13, 2025 33:06


    In this episode of Fashion InsideOut, Léo Migotti Ramponi, professor of Cognitive Sciences at IFM, examines the understanding of music and fashion as languages and their power of transmission. Léo analyzes music choices for fashion shows, showing why and how music is used to change clothing's perception. We also look at emerging forms of musical creation, including AI-generated compositions, which are pushing creative boundaries and redefining the role of music in fashion. ◾  “Fashion InsideOut” is a podcast series where students interview and exchange with professors and researchers at Institut Français de la Mode. Each episode concentrates on a different issue of the fashion and creative industries. Join “Fashion InsideOut”, the fashion conversation from inside our campus out to you. Host: Dolorès Buffet-Meziani (BSc in Management for Fashion & Creative Industries) Podcaster: Léo Migotti Ramponi Recording & Editing: Isabelle Field Music: Universal Music France ◾  FOLLOW US, JOIN IFM COMMUNITY! Suivez nous et rejoignez notre communauté ! Instagram @ifmparis www.instagram.com/ifmparis Facebook @ifmparis www.facebook.com/ifmparis TikTok @ifmparis www.tiktok.com/@ifmparis Twitter @ifmparis twitter.com/IfmParis LinkedIn www.linkedin.com/company/institut…cais-de-la-mode/

    Fashion InsideOut Ep10 "Fashion & Immersives Technologies" with Giovanna Casimiro

    Play Episode Listen Later Dec 9, 2024 25:18


    In this episode of Fashion InsideOut, Dr. Giovanna Casimiro, Professor of Immersive Technologies at IFM, explores how individuals and brands are embracing new tools. From video games and e-commerce to the creation of virtual spaces, these innovations blur the lines between the possible and the impossible, making new worlds and narratives accessible to everyone. Immersive technologies are presented here as tools to enhance our skills and creativity, ultimately expanding the boundaries of our existence and reality. ◾  “Fashion InsideOut” is a podcast series where students interview and exchange with professors and researchers at Institut Français de la Mode. Each episode concentrates on a different issue of the fashion and creative industries. Join “Fashion InsideOut”, the fashion conversation from inside our campus out to you. Host: Dolorès Buffet-Meziani (BSc in Management for Fashion & Creative Industries) Podcaster: Giovanna Casimiro Recording & Editing: Isabelle Field Music: Universal Music France ◾  FOLLOW US, JOIN IFM COMMUNITY ! Suivez nous et rejoignez notre communauté ! Instagram @ifmparis www.instagram.com/ifmparis Facebook @ifmparis www.facebook.com/ifmparis TikTok @ifmparis www.tiktok.com/@ifmparis Twitter @ifmparis twitter.com/IfmParis LinkedIn www.linkedin.com/company/institut…cais-de-la-mode/

    Fashion InsideOut Ep9 "Entrepreneuriat : les défis de la jeune création" avec Thomas Delattre

    Play Episode Listen Later Oct 28, 2024 18:27


    Dans ce nouvel épisode de Fashion InsideOut, Thomas Delattre, Professeur et Directeur du Fashion Entrepreneurship Center à l'IFM, explore les défis des jeunes créateurs de mode. Il aborde notamment les enjeux de positionnement, les stratégies de développement et l'intégration de pratiques durables, tout en mettant en lumière l'équilibre entre créativité et développement économique. ◾  “Fashion InsideOut” est une série de podcasts où des étudiants interviewent et échangent avec des professeurs et des chercheurs de l'Institut Français de la Mode. Chaque épisode se concentre sur un thème différent des industries de la mode et de la création. Rejoignez "Fashion InsideOut", la conversation sur la mode depuis notre campus jusqu'à vous. Hôte : Dolorès Buffet-Meziani (BSc in Management for Fashion & Creative Industries) and Luxury management Podcasteur : Thomas Delattre Enregistrement et montage : Isabelle Field Musique : Universal Music France ◾  FOLLOW US, JOIN IFM COMMUNITY ! Suivez nous et rejoignez notre communauté ! Instagram @ifmparis www.instagram.com/ifmparis Facebook @ifmparis www.facebook.com/ifmparis TikTok @ifmparis www.tiktok.com/@ifmparis Twitter @ifmparis twitter.com/IfmParis LinkedIn www.linkedin.com/company/institut…cais-de-la-mode/

    Fashion InsideOut Ep8 "Mode et Sport" avec Adrian Kammarti

    Play Episode Listen Later Jul 24, 2024 16:48


    Afin de célébrer les Jeux Olympiques 2024, notre nouvel épisode Fashion InsideOut se consacre à la mode et au sport. Adrian Kammarti, chercheur et enseignant à l'IFM en histoire de la mode et en mode contemporaine, nous explique la relation entre la mode et le sport, ainsi que l'évolution de l'influence des sportifs et du sport dans les arts, jusqu'à en devenir des figures de mode. ◾  “Fashion InsideOut” est une série de podcasts où des étudiants interviewent et échangent avec des professeurs et des chercheurs de l'Institut Français de la Mode. Chaque épisode se concentre sur un thème différent des industries de la mode et de la création. Rejoignez "Fashion InsideOut", la conversation sur la mode depuis notre campus jusqu'à vous. Hôte : Dolorès Buffet-Meziani (BSc in Management for Fashion & Creative Industries) and Luxury management Podcasteur : Adrian Kammarti Enregistrement et montage : Isabelle Field Musique : Universal Music France ◾  FOLLOW US, JOIN IFM COMMUNITY ! Suivez nous et rejoignez notre communauté ! Instagram @ifmparis www.instagram.com/ifmparis Facebook @ifmparis www.facebook.com/ifmparis TikTok @ifmparis www.tiktok.com/@ifmparis Twitter @ifmparis twitter.com/IfmParis LinkedIn www.linkedin.com/company/institut…cais-de-la-mode/

    Fashion InsideOut Ep 7 “The future of Fashion Weeks - the gender issue” with Sarah Banon

    Play Episode Listen Later May 27, 2024 21:40


    In this episode, Sarah Banon, professor and researcher at IFM, whose areas of research include feminism, gender studies, sexuality and fashion media, discusses the evolution of gender representation within fashion weeks and what it says about our society. ◾  “Fashion InsideOut” is a podcast series where students interview and exchange with professors and researchers at Institut Français de la Mode. Each episode concentrates on a different issue of the fashion and creative industries. Join “Fashion InsideOut”, the fashion conversation from inside our campus out to you. Host: Dolorès Buffet-Meziani (BSc in Management for Fashion & Creative Industries) Podcaster: Sarah Banon Recording & Editing: Isabelle Field Music: Universal Music France ◾  FOLLOW US, JOIN IFM COMMUNITY ! Suivez nous et rejoignez notre communauté ! Instagram @ifmparis www.instagram.com/ifmparis Facebook @ifmparis www.facebook.com/ifmparis TikTok @ifmparis www.tiktok.com/@ifmparis Twitter @ifmparis twitter.com/IfmParis LinkedIn www.linkedin.com/company/institut…cais-de-la-mode/

    Fashion InsideOut Ep6 "L'authenticité des influenceurs virtuels"

    Play Episode Listen Later Apr 8, 2024 28:30


    Dans cet épisode, Alice Audrezet, enseignante et chercheuse en marketing, aborde le sujet de l'authenticité des influenceurs virtuels tout en soulignant les principales distinctions entre les influenceurs humains et leurs homologues virtuels. ◾  “Fashion InsideOut” est une série de podcasts où des étudiants interviewent et échangent avec des professeurs et des chercheurs de l'Institut Français de la Mode. Chaque épisode se concentre sur un thème différent des industries de la mode et de la création. Rejoignez "Fashion InsideOut", la conversation sur la mode depuis notre campus jusqu'à vous. Hôte : Emilie Joyaud - Student in the MSc in International Fashion and Luxury management Podcasteur : Alice Audrezet Enregistrement et montage : Joséphine Lafay & Isabelle Field Musique : Universal Studio ◾  FOLLOW US, JOIN IFM COMMUNITY ! Suivez nous et rejoignez notre communauté ! Instagram @ifmparis www.instagram.com/ifmparis Facebook @ifmparis www.facebook.com/ifmparis TikTok @ifmparis www.tiktok.com/@ifmparis Twitter @ifmparis twitter.com/IfmParis LinkedIn www.linkedin.com/company/institut…cais-de-la-mode/

    Fashion InsideOut Ep5 "La signification du fameux bomber - une étude de la sémantique de la mode"

    Play Episode Listen Later Feb 19, 2024 31:35


    Nos vêtements ont-ils une signification? Sont-ils une forme de langage? - Retrouvez nous pour un nouvel épisode avec Benjamin Simmenauer - Professeur de philosophie et Directeur des projets de recherche à l'IFM - qui nous explique aujourd'hui, l'évolution de la signification des vêtements à travers le temps et en particulier celui du fameux Bomber MA1. ◾  “Fashion InsideOut” est une série de podcasts où des étudiants interviewent et échangent avec des professeurs et des chercheurs de l'Institut Français de la Mode. Chaque épisode se concentre sur un thème différent des industries de la mode et de la création. Rejoignez "Fashion InsideOut", la conversation sur la mode depuis notre campus jusqu'à vous. Hôte : Pauline Miserey- Student in the MSc in International Fashion and Luxury management Podcasteur : Benjamin Simmenauer Enregistrement et montage : Joséphine Lafay & Yannis Benkhalifa Musique : Universal Studio ◾  FOLLOW US, JOIN IFM COMMUNITY ! Suivez nous et rejoignez notre communauté ! Instagram @ifmparis https://www.instagram.com/ifmparis Facebook @ifmparis https://www.facebook.com/ifmparis TikTok @ifmparis https://www.tiktok.com/@ifmparis Twitter @ifmparis https://twitter.com/IfmParis LinkedIn https://www.linkedin.com/company/institut-francais-de-la-mode/

    Fashion InsideOut Ep4 "Circularity in Fashion - Ghana a source of inspiration"

    Play Episode Listen Later Dec 11, 2023 30:39


    In this episode, Andrée-Anne Lemieux, Professor of sustainability and Head of the IFM x Kering Sustainability Chair, discusses the vitality of the transition from the linear business model to the circular business model in the fashion economy and presents local initiatives developed in Ghana, the world's biggest clothing landfill. ◾  “Fashion InsideOut” is a podcast series where students interview and exchange with professors and researchers at Institut Français de la Mode. Each episode concentrates on a different issue of the fashion and creative industries. Join “Fashion InsideOut”, the fashion conversation from inside our campus out to you. Host: Claudia Chmielowiec & Samantha Jane (MSc in International Fashion and Luxury Management) Podcaster: Andrée-Anne Lemieux Recording & Editing: Joséphine LAFAY Music: Universal Studio ◾  FOLLOW US, JOIN IFM COMMUNITY ! Suivez nous et rejoignez notre communauté ! Instagram @ifmparis www.instagram.com/ifmparis Facebook @ifmparis www.facebook.com/ifmparis TikTok @ifmparis www.tiktok.com/@ifmparis Twitter @ifmparis twitter.com/IfmParis LinkedIn www.linkedin.com/company/institut…cais-de-la-mode/

    InsideOut Ep3 “Le marketing: sujet tabou dans l'univers de la mode et du luxe? avec Caroline Ardelet

    Play Episode Listen Later Jun 6, 2023 20:09


    Join us for a new episode of Fashion InsideOut in which Caroline Ardelet, Director of MSc programme at IFM, reveals the specificities of marketing in the luxury sector, the evolution and innovation of these practices in the face of new consumer demands, and the importance of the designer's role in these changes. ◾  “Fashion InsideOut” is a podcast series where students interview and exchange with professors and researchers at Institut Français de la Mode. Each episode concentrates on a different issue of the fashion and creative industries. Join “InsideOut”, the fashion conversation from inside our campus out to you. •Host: Carolina Fefer - Student in the MSc in International Fashion and Luxury Management  •Podcaster: Caroline Ardelet •Recording & Editing: Joséphine LAFAY & Yannis Benkhalifa •Music: Universal Studio ◾  FOLLOW US, JOIN IFM COMMUNITY ! Suivez nous et rejoignez notre communauté ! Instagram @ifmparis www.instagram.com/ifmparis Facebook @ifmparis www.facebook.com/ifmparis TikTok @ifmparis www.tiktok.com/@ifmparis Twitter @ifmparis twitter.com/IfmParis LinkedIn www.linkedin.com/company/institut…cais-de-la-mode/

    InsideOut Ep 2 : “Le métavers améliore-t-il la relation client ?” avec Lucas Delattre

    Play Episode Listen Later Apr 17, 2023 15:41


    Cette semaine, Lucas Delattre, professeur de communication et de médias digitaux, nous parle de l'évolution de la mode dans l'économie numérique et de l'impact des nouveaux outils - métavers, plateforme et réseaux sociaux - sur la relation client-marque. ◾  “InsideOut” is a podcast series where students interview and exchange with professors and researchers at Institut Français de la Mode. Each episode concentrates on a different issue of the fashion and creative industries. Join “InsideOut”, the fashion conversation from inside our campus out to you. Host: Emilie Joyaud (MSc in International Fashion and Luxury management) Podcaster: Lucas Delattre Recording & Editing: Alice Audrezet & Joséphine Lafay Music: Universal Studio ◾  FOLLOW US, JOIN IFM COMMUNITY ! Suivez nous et rejoignez notre communauté ! Instagram @ifmparis https://www.instagram.com/ifmparis Facebook @ifmparis https://www.facebook.com/ifmparis TikTok @ifmparis https://www.tiktok.com/@ifmparis Twitter @ifmparis https://twitter.com/IfmParis LinkedIn https://www.linkedin.com/company/institut-francais-de-la-mode/

    InsideOut Ep 1: “Who are today's dandies?” with Emilie Hammen

    Play Episode Listen Later Mar 6, 2023 23:27


    “Who are today's dandies?”- In this episode, we head back in time to the 19th century with Prof. Emilie Hammen - professor and specialist in fashion historiography and craftsmanship- to learn all about the emergence, development, life and present status of the famous 19th century dandy figure. ◾  “InsideOut” is a podcast series where students interview and exchange with professors and researchers at Institut Français de la Mode. Each episode concentrates on a different issue of the fashion and creative industries. Join “InsideOut”, the fashion conversation from inside our campus out to you. Host: Pauline Miserey (MSc in International Fashion and Luxury management), Podcaster: Emilie Hammen, Recording & Editing: Alice Audrezet; Yannis BENKHALIFA & Josephine LAFAY ◾  FOLLOW US, JOIN IFM COMMUNITY ! Suivez nous et rejoignez notre communauté ! Instagram @ifmparis https://www.instagram.com/ifmparis Facebook @ifmparis https://www.facebook.com/ifmparis TikTok @ifmparis https://www.tiktok.com/@ifmparis Twitter @ifmparis https://twitter.com/IfmParis LinkedIn https://www.linkedin.com/company/institut-francais-de-la-mode/

    The Fashion Mythologies: I Dont Follow Fashion Trends (English)

    Play Episode Listen Later Sep 22, 2022 5:27


    Do we really choose what we wear or are we unconsciously affected by the people and the things we surround ourselves with? In this episode of fashion mythologies we try to break down and investigate how the fashion industry effects the chain of consumers – whether you think you have your own individual style or know you are a slave to trends. FOLLOW US, JOIN IFM COMMUNITY Instagram @ifmparis www.instagram.com/ifmparis Facebook @ifmparis www.facebook.com/ifmparis Twitter @ifmparis twitter.com/IfmParis TikTok @ifmparis www.tiktok.com/@ifmparis LinkedIn www.linkedin.com/company/institut…ncais-de-la-mode Podcast @ifm-paris or search “IFM” on Apple Podcasts and Spotify

    A propos de William Klein (1926-2022)

    Play Episode Listen Later Sep 13, 2022 67:00


    Photographe, cinéaste, peintre, reporter, graphiste... : William Klein a été un créateur d'images sans cesse animé par une volonté d'expérimentation et de dépassement des codes établis, mais aussi des genres et des techniques. Son travail sur le monde de la mode, en particulier, témoigne d'une inventivité exceptionnelle. Qu'il filme des défilés de mode (Yves Saint Laurent, 1962, Jean-Paul Gaultier, 1986) ou qu'il s'inspire du monde de la mode pour faire du cinéma (« Qui êtes-vous Polly Maggoo ? », 1966), ce qui l'intéresse, c'est tout ce qui se passe autour du vêtement, du créateur et du mannequin : il invente le reportage dans les coulisses de la mode, s'intéresse aux petites mains et aux équipes qui rendent possible la présentation des collections. Il applique les techniques du reportage au milieu de la mode, avec des plans rapprochés sur les visages, par exemple. Il apporte un côté joyeux aux rituels traditionnels de la mode Il apporte un côté joyeux aux rituels traditionnels de la mode et, sans être un "photographe de mode" comme ont pu l'être Guy Bourdin ou Helmut Newton, il s'intéresse au vêtement comme témoignage d'une époque.

    The Fashion Mythologies: Is Fashion Luxury Accessible (English)

    Play Episode Listen Later May 10, 2022 4:56


    In the past century, the luxury industry has witnessed several changes in the way people shop and the rise of new consumer values. Consciousness, individualism, national pride, ethics, and transparency… are fews of these principles, counterbalancing with conspicuousness and triggering the shift of the luxury industry. This new serie of the Fashion Mythology Podcast discusses the notion of accessibility and puts into question the existence of exclusive fashion luxury. FOLLOW US, JOIN IFM COMMUNITY Instagram @ifmparis https://www.instagram.com/ifmparis Facebook @ifmparis https://www.facebook.com/ifmparis Twitter @ifmparis https://twitter.com/IfmParis TikTok @ifmparis https://www.tiktok.com/@ifmparis LinkedIn https://www.linkedin.com/company/institut-francais-de-la-mode Podcast https://soundcloud.com/ifm-paris or search “IFM” on Apple Podcasts and Spotify

    The Fashion Mythologies: Men don't wear skirts (English)

    Play Episode Listen Later Apr 26, 2022 5:29


    This episode of Fashion Mythologies takes a closer look at the common understanding that skirts simply aren't suited for men. But where does this conviction stem from? Exploring socio-historic aspects and contemporary examples of skirts and gender presentation, students of the IFM dismantle the myth that skirts are not for boys. FOLLOW US, JOIN IFM COMMUNITY Instagram @ifmparis https://www.instagram.com/ifmparis Facebook @ifmparis https://www.facebook.com/ifmparis Twitter @ifmparis https://twitter.com/IfmParis TikTok @ifmparis https://www.tiktok.com/@ifmparis LinkedIn https://www.linkedin.com/company/institut-francais-de-la-mode Podcast https://soundcloud.com/ifm-paris or search “IFM” on Apple Podcasts and Spotify

    The Fashion Mythologies: La marinière (English)

    Play Episode Listen Later Mar 28, 2022 5:24


    This podcast series about fashion will attempt to decrypt the most common stereotype that Parisians wear striped shirts, with a Beret while carrying a baguette under the arm. This episode will be debunking the myth of the marinière and why this kind of striped garment has become a stereotype of French fashion. FOLLOW US, JOIN IFM COMMUNITY Instagram @ifmparis https://www.instagram.com/ifmparis Facebook @ifmparis https://www.facebook.com/ifmparis Twitter @ifmparis https://twitter.com/IfmParis TikTok @ifmparis https://www.tiktok.com/@ifmparis LinkedIn https://www.linkedin.com/company/institut-francais-de-la-mode Podcast https://soundcloud.com/ifm-paris or search “IFM” on Apple Podcasts and Spotify

    Mode/textile : retour sur plusieurs décennies de mondialisation

    Play Episode Listen Later Nov 4, 2021 65:52


    Différentes étapes ont conduit à créer le système mondialisé de la mode tel qu'on le connaît aujourd'hui. Depuis la fin des années 1960, des bouleversements de toute nature ont profondément modifié le système de la mode et du luxe, un choc comparable à celui vécu par la sidérurgie, avec la disparition progressive de grandes entreprises françaises comme Boussac ou Prouvost dans le Nord et les restructurations successives de DMC (Dollfus-Mieg & Cie) en Alsace. En 1974, les Etats-Unis et l'Union européenne, soucieux de protéger leur industrie textile, avaient imposé des contingents limitant les exportations des pays en développement. Connu sous le nom d'Arrangement multifibres (AMF), ce dispositif a été aboli en 2005. Il s'agissait d'une dérogation importante à la libéralisation du commerce international, régi par l'Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT), l'ancêtre de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), dont la Chine est devenue membre en 2001. L'abolition des quotas a forcé les marques à s'adapter à ce nouveau système, avec le développement simultané des entreprises de luxe, notamment françaises et italiennes, et de fast-fashion (avec les délocalisations de main d'œuvre en Asie et le développement des chaînes spécialisées comme H&M ou Zara). Désormais, le système de production de la mode est dominé par l'hégémonie chinoise et concentré autour d'un petit nombre de pays (Asie du sud et Turquie, notamment). La production est mondialisée mais les marques (distribution/création) restent entre les mains d'un petit nombre d'acteurs occidentaux (France/Italie). Avec la montée en puissance de nouvelles exigences sociales et environnementales, un lent processus de réindustrialisation est en cours en France et en Europe. Une conférence de Dominique Jacomet (économiste, président de l'IAE et ancien DG de l'Institut Français de la Mode).

    Duvelleroy, le réveil d’une « belle endormie »

    Play Episode Listen Later Feb 19, 2021 60:28


    La maison Duvelleroy fabrique des éventails depuis 1827. Parmi les fabricants d’éventails, c’est la seule maison à avoir traversé le temps, même si l’éventail, accessoire progressivement devenu désuet, a pu être progressivement abandonné au profit de la maroquinerie, surtout après la seconde guerre mondiale. En 2010, Eloïse Gilles et Raphaëlle Le Baud ont relancé la marque et la production d’éventails, dans l’intention de ressusciter cet objet délaissé et d’en faire à nouveau un accessoire de mode. Aujourd’hui, le retour en grâce de l’éventail est notamment rendu possible par le réchauffement climatique. Mais le projet s’inscrit aussi et surtout dans la tradition d’une maison parisienne ancrée dans le style « couture ». La relance de la production des éventails Duvelleroy s’est faite sur la base d’un savoir-faire et d’un héritage stylistique conservé par des collectionneurs et surtout par l’héritier de la maison (Michel Maignan) qui avait gardé dans un grenier une collection entière de dessins, moules à plisser, plumes, croquis et patrons. Inscrivant leur projet dans un contexte de renouveau des métiers d’art, les deux entrepreneuses ont su s’appuyer sur un réseau d’artisans spécialisés pour faire renaître la marque : éventaillistes (comme Frédérick Y.M.Gay, à Romans dans la Drôme) mais aussi plumassiers, brodeurs, ennoblisseurs, tabletiers, plisseurs… Elles ont aussi voulu reconstituer un récit de marque en procédant à une relecture modernisée du patrimoine, l’objectif étant de rajeunir l’éventail et d’en « dépoussiérer l’image » à travers des collaborations avec des créateurs de mode ou des artistes (par exemple Coralie Marabelle, Iris de Moüy ou Jean-Charles de Castelbajac), la création d’une boutique à Paris (rue Amélie, 75007), la distribution dans les circuits les plus « pointus » et par le marketing d’influence à travers la rencontre spontanée avec des ambassadrices internationales sur les réseaux sociaux. Une conférence d’Eloïse Gilles, co-gérante de la maison Duvelleroy. Consulter les images de la présentation : https://download.ifmparis.fr/document/DUVELLEROY.pdf

    De l’industrie des textiles à l’industrie de la mode : le cas de la France

    Play Episode Listen Later Feb 15, 2021 62:46


    Comment expliquer le passage, en France, d’une industrie « textile-habillement » à l’industrie de la mode et du luxe ? En cinquante ans, les groupes de luxe (LVMH, Kering, Chanel, Hermès) ont remplacé les grands groupes textiles du passé (Boussac, Prouvost, DMC, Agache-Willot/Saint-Frères). Ces grandes entreprises aujourd'hui disparues ont joué un rôle très important dans la vie du pays, mais elles ont été confrontées à une farouche concurrence internationale et n'ont pas su s'adapter à l'évolution du marché, rencontrant de très grandes difficultés et accumulant des faiblesses qui ont été révélées dès le choc pétrolier de 1973. Le textile-habillement français, qui employait 600 000 personnes avant le début des années 1970, en emploie aujourd’hui 100 000. Ce qui a changé, c’est que les grands groupes de luxe (LVMH, héritier du groupe Boussac, mais aussi Kering) se sont adaptés à un marché mondialisé dominé par les cycles courts de la mode avec des collections sans cesse renouvelées, une montée en gamme de leur offre fondée sur la création, une importance croissante des accessoires, notamment de la maroquinerie, et une intégration de leur distribution en privilégiant les boutiques en propre. Aujourd’hui (2021), la question d’une possible « renaissance de la production textile-habillement » (filature, tissage, ennoblissement, confection), au-delà des productions pour le luxe, se pose en France. S'il est peu probable que des relocalisations massives aient lieu, car on ne peut ignorer l'élasticité prix et par conséquent les écarts de coûts avec les pays émergents, une réindustrialisation est possible à condition d'être fondée sur une véritable proposition de valeur comme l'attestent les marques de vêtements qui valorisent le made in France et les savoir-faire ancrés dans certains territoires, mais aussi les projets de transformation industrielle du lin dont la France est le principal producteur dans le monde. Une conférence de Dominique Jacomet, "senior advisor" auprès de l'Institut Français de la Mode, président de l'IAE de Paris (Sorbonne Business School) et administrateur d'Euratex.

    Meeting David Luraschi (In English)

    Play Episode Listen Later Nov 30, 2020 52:24


    Listen to the meeting of our Fashion Image students with David Luraschi. He holds a BA in film studies from the San Francisco State University and a masters in art direction from Lausanne in Switzerland. His artwork has been exhibited in Europe and the U.S. he is a contributor to magazines like the American Vogue or M le Monde and his commissioned work is featured in books like “Neapolis” published by ILL-STUDIO or “MARSEILLE JE T’AIME” by Jacquemus. Clients include Hermes, Dior, Jacquemus, Nike, Rimowa, Nina Ricci, Galleries Lafayette or l’Opéra de Paris for whom he directed a film titled “Giselle: The walking landscape”. Ecoutez la rencontre de nos étudiants en Image de mode avec David Luraschi. Il est titulaire d'une licence en études cinématographiques de l'Université d'État de San Francisco et d'un Master en Direction Artistique de Lausanne en Suisse. Ses œuvres ont été exposées en Europe et aux États-Unis. Il contribue à des magazines tels que Vogue américain ou M Le Monde et ses œuvres de commande figurent dans des livres comme "Neapolis" publié par Ill-Sudio ou "Marseille je t'aime" de Jacquemus.

    Un choix de textes littéraires autour du visage

    Play Episode Listen Later Sep 10, 2020 32:02


    Dans le cadre du festival IFM 2020 (thème : le visage), voici un florilège de textes littéraires sur le visage, choisis et lus par Félix Libris (Les Livreurs) et Gérard Cherqui. Parmi ces textes (liste détaillée ci-dessous), voici notamment un extrait de Ethique et infini (Emmanuel Lévinas, 1982) : « Je pense plutôt que l'accès au visage est d'emblée éthique. C'est lorsque vous voyez un nez, des yeux, un front, un menton, et que vous pouvez les décrire, que vous vous tournez vers autrui comme vers un objet. La meilleure manière de rencontrer autrui, c'est de ne pas même remarquer la couleur de ses yeux. Quand on observe la couleur des yeux, on n'est pas en relation sociale avec autrui. La relation avec le visage peut certes être dominée par la perception, mais ce qui est spécifiquement visage, c'est ce qui ne s'y réduit pas. Il y a d'abord la droiture même du visage, son expression droite, sans défense. La peau du visage est celle qui reste la plus nue, la plus dénuée. La plus nue, bien que d'une nudité décente. La plus dénuée aussi: il y a dans le visage une pauvreté essentielle. La preuve en est qu'on essaie de masquer cette pauvreté en se donnant des poses, une contenance. Le visage est exposé, menacé, comme nous invitant à un acte de violence. En même temps le visage est ce qui nous interdit de tuer ». « Le visage est signification, et signification sans contexte. Je veux dire qu'autrui, dans la rectitude de son visage, n'est pas un personnage dans un contexte. D'ordinaire, on est un « personnage » : on st professeur à la Sorbonne, vice-président du conseil d'État, fils d'untel, tout ce qui est dans le passeport, la manière de se vêtir, de se présenter. Et toute signification, au sens habituel du terme, est relative à un tel contexte: le sens de quelque chose tient dans sa relation à autre chose. Ici, au contraire, le visage est sens à lui seul. Toi, c'est toi. En ce sens, on peut dire que le visage n'est pas « vu ». Il est ce qui ne peut devenir un contenu, que votre pensée embrasserait ; il est l'incontenable, il vous mène au-delà. C'est en cela que la signification du visage le fait sortir de l'être en tant que corrélatif d'un savoir. Au contraire, la vision est recherche d'une adéquation ; elle est ce qui par excellence absorbe l'être. Mais la relation au visage est d'emblée éthique. Le visage est ce qu'on ne peut tuer, ou du moins dont le sens consiste à dire : « tu ne tueras point ». Textes à écouter ici : Votre visage (Charles Trenet, 1947) http://www.charles-trenet.net/chansons/votrevisage.html Le masque de Guy de Maupassant (1889) https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Masque_(Maupassant) 01’00 Ethique et infini (Emmanuel Lévinas, 1982) https://www.fayard.fr/sciences-humaines/ethique-et-infini-9782213010854 7’30 L’homme à la tête de Wolff (Léon Bloy, 1886) https://fr.wikisource.org/wiki/Le_D%C3%A9sesp%C3%A9r%C3%A9/Texte_entier 11’20 « L’acteur d’Harcourt » dans Mythologies (Roland Barthes, 1957) https://fr.wikipedia.org/wiki/Mythologies_(recueil) 15’33 L’Exode (Benjamin Fondane, préface en prose, 1942) https://www.benjaminfondane.com/un_article_bulletin-Po%C3%A8mes-485-1-1-0-1.html 19’20 Histoire du visage de la morte (Yasunari Kawabata, 1925), Traduit par Lucien Dumont 24’55 La crucifixion du retable de Tauberbischofsheim (Joris-Karl Huysmans, Là-Bas, 1891) https://www.smaragdine.fr/2018/09/06/le-retable-de-tauberbischofsheim-description-de-la-crucifixion-par-huysmans/ 28’50

    Prospective : l’avenir du visage et de la beauté

    Play Episode Listen Later Sep 9, 2020 48:10


    En 2020, le visage peut se définir comme une interface sensible aux nouvelles technologies. Capté par les caméras de surveillance, il est modélisé en 2D ou en 3D, augmenté, filtré, scanné, partagé… Ces changements bouleversent le visage dans la plupart de ses fonctions : support d’identification, d’individualisation, de communication… Le visage contemporain perd de sa profondeur et de sa capacité d’expression pour des émotions de plus en plus simples. Si je veux réagir à un post Facebook, on me propose quatre ou cinq émotions déjà déterminées : on refuse le gris, la subtilité de l’expression, au profit d’expressions de plus en plus « lisibles » : le smiley devient le standard universel des expressions du visage. Dans notre environnement numérique, le visage paraît pouvoir devenir (au même titre que l’ADN) une ressource matérielle (asset) comme une autre, modifiable et échangeable à l’envi. N’importe quel visage et n’importe quel corps peuvent être scannés pour fabriquer des vidéos criantes de vérité (deep fakes). La reconnaissance faciale se met au service de dispositifs de surveillance discutables, avec des algorithmes non dénués de biais de conception pouvant provoquer l’identification erronée des personnes. Dans la vie quotidienne, une confusion s’opère entre visage réel et visage numérique, ce dernier étant le support de fantasmes illimités, nourris de projections imaginaires appuyées par les filtres Instagram et autres outils de réalité augmentée. En chirurgie faciale, la demande augmente fortement pour les rhinoplasties et le remodelage des pommettes, avec la volonté d’obtenir un visage ressemblant le plus possible aux filtres Instagram (on parle de « dismorphophobie »). Mais beaucoup d’artistes et de designers mettent leur créativité au service de multiples détournements et réinventions passionnantes du visage. Des masques inventent de nouvelles fonctions : le visage pourrait devenir un support de capteurs sensibles, par exemple, au réchauffement climatique. Une conférence de Julien Tauvel, co-fondateur et dirigeant d’Imprudence, un collectif de design prospectif. Consulter la présentation visuelle : https://download.ifmparis.fr/document/JulienTauvel.pdf Festival IFM 2020 (thème : le visage). 27 juin 2020.

    Le visage au cinéma : le cas d’Ingmar Bergman

    Play Episode Listen Later Sep 8, 2020 52:28


    Les visages de l’histoire du cinéma composent une mosaïque de souvenirs extrêmement importante pour chacun d’entre nous. On n’oublie jamais les visages des films d’Eisenstein ou de ceux de Charlie Chaplin. Parmi les cinéastes du XXe siècle, Ingmar Bergman est sans doute un cas exceptionnel de ce point de vue. Chez lui, le visage (féminin, surtout) est un support de narration et d’expression psychologique privilégié, en particulier dans quelques films comme Le Silence (1963), Persona (1966) et Cris et Chuchotements (1972), sans oublier Le Visage (1958). Avec des plans très serrés, jusque-là assez rares au cinéma, Bergman, fortement inspiré par Carl Theodor Dreyer (1889-1968) fait apparaître une palette d’émotions et de sensations très fortes. Chez Bergman, comme chez Picasso (Jeune Fille au Miroir, 1932) ou chez David Lynch (Mulholland Drive, 2001), le visage est lié à la notion du « double » : deux visages de femmes s’opposent, magnétiques, séducteurs, énigmatiques comme des masques. Souvent, deux visages semblent souhaiter n’en former qu’un. Car le visage est au cœur de la relation avec l’autre, même si cette relation se caractérise, comme dans les films de Bergman, par une incommunicabilité fondamentale. Le visage apparaît ici comme le centre des expressions renvoyant au rapport de force entre les personnes. Une tension que Bergman, génie du voyeurisme et de la cruauté, a su comme nul autre illustrer dans ses films. Consulter les images de la présentation en ligne : https://download.ifmparis.fr/document/LeonardoMarcos.pdf Une conférence de Leonardo Marcos, artiste : fr.wikipedia.org/wiki/Leonardo_Marcos Festival IFM 2020 (thème : le visage). 27 juin 2020

    Comment le visage est apparu dans l’art préhistorique

    Play Episode Listen Later Sep 7, 2020 53:27


    Les restes de crânes humains sont l’un des éléments essentiels de l’archéologie préhistorique. On reconstitue des sociétés à partir de fragments d’os et en particulier de mâchoires. Mais on ignore tout ou presque du visage préhistorique, car les « tissus mous » (cartilages et muscles) ont disparu depuis longtemps. Face à un reste de crâne ancien, la recherche révèle à la fois sa curiosité sans limite mais aussi ses doutes, ses projections imaginaires, ses analogies hésitantes, sa tentation du comparatisme… « L’homme préhistorique ne nous a laissé que des messages tronqués » (André Leroi-Gourhan). Quel rapport entre le crâne de Toumaï (7 millions d’années avant Jésus-Christ) et les premières traces archéologiques de l’art figuratif, très tardif à l’échelle de cette longue histoire (40 000 ans avant Jésus-Christ) ? Les représentations du corps humain dans l’art préhistorique sont surtout des représentations féminines (les « Vénus »), qui se caractérisent, bizarrement, par une absence de représentation de la tête et du visage. Cette énigme n’empêche pas d'analyser les manières successives dont nous nous sommes représenté la figure préhistorique depuis l’invention de la préhistoire (deuxième moitié du XIXe siècle) : le discours archéologique est une construction intellectuelle conditionnée par les circonstances historiques de sa production (idées, théories, concepts dominants, configuration générale du savoir ou « paradigme » d’une époque donnée). Une conférence de Pierre Allard, préhistorien (CNRS). Titulaire en 2003 d’un doctorat en Préhistoire de l’Université de Paris 1, spécialiste des systèmes techniques et économies lithiques de l’Europe de la fin du Mésolithique au Néolithique ancien (7e et 6e millénaire avant notre ère). Voir les images de la présentation en ligne : https://download.ifmparis.fr/document/PierreAllard1.pdf Festival IFM 2020 (thème : le visage). 27 juin 2020.

    Le visage (in)visible

    Play Episode Listen Later Sep 7, 2020 43:16


    Evgen Bavcar, photographe, philosophe de l’image et artiste conceptuel slovène, « montre ce qu’il imagine ». Aveugle depuis l’âge de 11/12 ans, il creuse les territoires du paradoxe entre le visible et l’invisible, le réel et l’irréel. N’ayant plus de « miroir magique » lui permettant comme Persée de voir le réel sans en être aveuglé, il s’inspire du mythe de la méduse (Gorgone) pour évoquer l’ « insaisissable visage de l’autre », lui qui ne peut pas voir son propre visage. « Ma base est l’obscurité », dit-il en soulignant que « l’image, et en particulier celle du visage, n’est pas forcément visible, ni visuelle ». « Si tu veux voir l’infini, ferme les yeux » (Milan Kundera). Le Voyeur absolu (Seuil, 1992), est le titre d’un de ses livres, un intitulé qui résume bien l’approche du photographe, fondateur notamment du « laboratoire de l'Invisible » à l'Institut des études critiques de Mexico. La photo, chez lui, se veut un acte d’amour au sens de Lacan : « aimer, c’est donner quelque chose qu’on n’a pas à quelqu’un qui n’en veut pas ». « Mes photos existent à travers votre regard », dit-il en expliquant que son travail consister à « poster des images sur le mur qui le sépare du réel ». Présentation en ligne : https://download.ifmparis.fr/document/EvgenBavcarIFM2020.pdf Une conférence d'Evgen Bavcar, photographe et philosophe, en dialogue avec Monzerrat Girgis (IFM/Management 2004). Festival IFM 2020 (thème : le visage).

    Une approche socio-philosophique du visage

    Play Episode Listen Later Sep 6, 2020 51:16


    Dans toute pensée critique du numérique, la question du visage se pose de manière centrale. Dans un monde de reconnaissance faciale, le visage est numérisé et donc « réifié » pour permettre divers modes d’identification qui font peser le risque d’une surveillance généralisée. Associées à des caméras de surveillance, les bases de données qui permettent à l’intelligence artificielle de procéder à l’authentification et à l’identification des personnes posent de très sérieux problèmes de libertés publiques. La notion de « smart city » est souvent confondue avec celle de « safe city », avec une privatisation préoccupante de fonctions régaliennes à commencer par celle de la police. Les usages commerciaux de la reconnaissance faciale (déverrouillage d’appareils électro-ménagers, paiement sur mobile, usages marketing…) produisent une accoutumance aux technologies intrusives, alors que ces questions mériteraient un débat démocratique beaucoup plus large. Or le visage a une signification transcendante : « la manière dont se présente l’autre (…), nous l’appelons visage » (Emmanuel Lévinas). Il est un « au-delà » de l’être, une expression de l’altérité radicale mais aussi de notre condition temporelle et de notre expérience vécue. Pour valoriser la part sensible des visages en dehors de la société des écrans, l’art et la littérature ont un rôle-clé. Il s’agit de ne pas subir l’ « empire du signal » (Pierre-Antoine Chardel) et de retrouver un « face à face » irremplaçable. Le visage, c’est « ce qui déborde » et qui n’est ni codifiable ni catégorisable, ni numérisable. Une conférence de Pierre-Antoine Chardel, philosophe et sociologue, Institut Mines-Télécom Business School, et Asma Mhalla, spécialiste de l’économie numérique, maître de conférences à Sciences Po (Paris). Festival IFM 2020 (thématique : le visage). 26 juin 2020

    Faceworld, le visage au XXIe siècle

    Play Episode Listen Later Sep 6, 2020 57:11


    Le visage est un support privilégié pour comprendre la sensibilité d’une époque et la façon dont elle se réfléchit elle-même, en particulier à travers les portraits, longtemps réservés à une aristocratie, avant l’apparition de la photographie au milieu du XIXe siècle. Sur Facebook, aujourd’hui (2020) on voit des milliers de visages chaque jour. Il y a un siècle et demie, on voyait 3000 visages en tout et pour tout dans le courant d’une seule vie. Pendant des siècles, les miroirs étaient coûteux et les anonymes ne connaissaient pas leur propre visage : ils ne pouvaient se voir autrement que dans le regard de l’autre, les reflets d’une eau trouble ou sur le fond d’une casserole. Encore aujourd’hui, on n’a pas accès à son visage sans la médiation d’un objet qui nous le renvoie : au-delà du miroir, c’est aujourd’hui le smartphone qui raconte notre rapport à notre propre visage, à notre façon de nous l’approprier, mais aussi à notre façon de lui appliquer des filtres. Nous vivons comme une « hypermnésie » de notre propre visage avec le numérique et les réseaux sociaux Marion Zilio est théoricienne, critique d’art et commissaire d’exposition indépendante. Docteure en Esthétique, Sciences et Technologies des Arts de l’Université de Paris 8 Vincennes-Saint-Denis, elle a notamment écrit Faceworld. Le visage au 21e siècle (PUF, 2018 ; Polity Press, 2020). https://www.puf.com/content/Faceworld Avec Inès Alpha (IFM/Management 2009), 3D makeup artist. En dialogue avec Séphora Talmud (IFM/GFM EMBA 2020), consultante en stratégie de communication 360°.

    Faire face, faire visage

    Play Episode Listen Later Sep 6, 2020 45:49


    Pour comprendre l’importance et la signification du visage dans nos existences, il est utile de se pencher sur le thème de la « défiguration ». Que se passe-t-il quand on perd son visage ? Sur un plan médical, il est possible de vivre sans visage, alors qu’on ne peut pas vivre sans cœur ni sans foie. Les chirurgiens qui procèdent à des greffes de visage ont en priorité pour objectif de rétablir les fonctions de l’organe, en respectant autant que possible son harmonie. Mais les personnes greffées ne retrouvent pas leur « visage d’avant » et ne récupèrent pas non plus le visage du donneur. La dimension « identitaire » du visage est extrêmement complexe : les personnes défigurées sont rejetées de la communauté des vivants. Elles ne peuvent plus bénéficier du confort de l’anonymat ordinaire, cette simplicité du regard qui se pose sur un visage dit « normal ». Deux traumatismes sont à distinguer : celui de perdre « son » visage et celui de perdre « le » visage Perdre son visage ne détruit pas le sentiment de « continuité de soi », tant il est vrai qu’il nous arrive de ne pas être reconnu par nos amis, par exemple quand on change de poids… Perdre « le » visage, en revanche, c’est très compliqué. A travers la question du visage, on comprend que l’identité n’est pas du tout figée, c’est un processus qui nous permet d’avoir cette pensée que « je suis encore moi », comme si c’était le pendant psychique de l’homéostasie, qui permet à l’organisme de maintenir son équilibre quel que soit l’environnement dans lequel nous nous trouvons. Une conférence de Sophie Crémades, psychiatre au CHU d'Amiens (département de chirurgie maxillo-faciale, dirigé par le Prof. Bernard Devauchelle). Elle intervient auprès de patients ayant bénéficié d'une greffe de visage et elle est membre de l'Institut Faire Faces, premier centre d'étude et de recherche dédié à la défiguration. https://www.lesbelleslettres.com/livre/3578-faire-face-faire-visage En dialogue avec Dominique Paquet, philosophe et intervenante à l’IFM (auteure d’une Histoire de la Beauté, notamment). Dans le cadre du festival IFM 2020 (thème : le visage). 26 juin 2020.

    Penser les nouvelles métamorphoses du visage humain

    Play Episode Listen Later Sep 5, 2020 52:51


    Comment penser le visage à l'ère de la convergence de la chirurgie, des neurosciences, de la data science ? Le visage est une catégorie philosophique fondamentale qui s’expose à être revisitée à la lumière des avancées des sciences médicales et des neurosciences computationnelles. Les technologies d’aujourd’hui (chirurgie réparatrice et esthétique, mais aussi intelligence artificielle, apprentissage profond, vision par ordinateur…), permettent de reconstruire non seulement le visage humain, mais également l’idée qu’on a de lui. Les avancées technologiques contemporaines conduisent à repenser un certain nombre de concepts à commencer par celui du « beau », qui était une notion universelle jusqu’à Kant. Dans la philosophie d’Emmanuel Lévinas (1906-1995), le visage est la base de l’éthique qui est pour lui la « philosophie première », plus importante à ses yeux que la métaphysique ou science de l’être. Le « visage de l’autre homme » est au cœur de cette pensée. Etre en présence de l'autre, de son visage, c'est avoir l'idée de l'infini. Le visage manifeste l’humanité de chacun d’entre nous. Il est le lieu de notre vulnérabilité et de notre relation à autrui, à travers le regard et la parole. Le visage est l’image de l’être singulier, totalement irremplaçable. Tout visage est unique, il est la première partie du corps que chacun révèle et expose. Une autre tradition philosophique, celle de Leibniz (1646-1716), envisage les choses différemment. Chez Leibniz, le visage peut être réduit à des équations mathématiques. Le visage présente un ensemble de points singuliers et uniques : « il n’y a point de visage dont le contour ne fasse partie d’une ligne géométrique et ne puisse être tracé tout d’un trait par un certain mouvement réglé » (Discours de métaphysique, 1686). Tout visage s’inscrit dans une géométrie, circonscrit dans sa forme particulière… Les intuitions de Leibniz trouvent un écho particulier avec les progrès contemporains de l’intelligence artificielle et des sciences cognitives. Aujourd’hui, on observe une « géométrisation » du visage grâce aux neurosciences computationnelles et au techniques de « codage facial » (facial coding) développées par les acteurs de l’économie numérique. La reconnaissance automatique des expressions faciales fait des progrès quotidiennement. Les machines savent désormais détecter, analyser et surtout reconstituer l’ensemble des expressions faciales et des émotions humaines telles qu’elles se lisent sur le visage. Le débat est ouvert : ces développements (utilisés notamment dans le marketing) permettent-ils de décrypter fidèlement l’alphabet des expressions du visage ou n’en donnent-ils qu’un artefact ? Une conférence de Bruno Teboul, spécialiste de Philosophie et de Sciences Cognitives, chercheur associé à l’Université de Technologie de Compiègne (Costech), cofondateur de la Chaire Data Scientist de l’École polytechnique. Festival IFM, 26 juin 2020.

    Gérer une jeune marque de mode en 2020

    Play Episode Listen Later Aug 31, 2020 61:17


    « Mon grand-père et mon arrière-grand-père étaient tailleurs. Ils ne voulaient pas que leurs enfants fassent le même métier qu’eux. Mes parents sont devenus avocats et je devais l’être aussi » : Zoé Leboucher (31 ans), a finalement créé une marque de tailleurs pour femmes (« Admise », qui propose un vestiaire féminin « utile, élégant et intemporel ») après avoir fait des études de droit à la Sorbonne. Elle raconte ici son aventure entrepreneuriale (« on n’est jamais prêt, il faut oser se lancer »), en insistant sur le rôle des bonnes rencontres qui se font souvent par hasard. Elle raconte les étapes-clés du développement d’une entreprise et les difficultés qui, pour être nombreuses, n’empêchent pas le bonheur de construire librement sa vie professionnelle avec une équipe de proches. Comment convaincre un fabricant de réaliser de petites quantités ? Comment éviter d’accumuler des stocks ? Comment convaincre un investisseur de soutenir le projet ? Comment le soutien d’amies influenceuses sur Instagram fait-il évoluer la marque ? Deux leçons, notamment, se dégagent de cette expérience : « la clé n’est pas le chiffre d’affaires, mais la rentabilité de l’entreprise », et « on ne peut pas, aujourd’hui, lancer une marque de vêtements qui soit uniquement une marque de vêtements ».

    Maîtriser la donnée pour une mode plus éthique

    Play Episode Listen Later Aug 31, 2020 60:19


    « Le textile n’est pas loin de sa crise de la vache folle », estime Josselin Vogel, co-fondateur en 2018 de ViJi, une startup qui se donne pour mission de récolter, structurer et valoriser les données relatives à la RSE (responsabilité sociale et environnementale) au service des marques. Croiser les informations permet d’accroître la valeur du produit : il s’agit de doter les entreprises d’un « tuyau unique » permettant de récolter et d’authentifier les informations des fournisseurs, souvent dispersées aujourd’hui sur des fichiers Excel non réunis entre eux. Beaucoup de marques de mode ne savent pas, par exemple, mesurer le pourcentage de coton bio dans leurs collections. Or le consommateur veut aujourd’hui savoir la composition du produit, son origine, la signification des labels qu’il affiche. Il s’agit de « valoriser les actions RSE dans le parcours d’achat », en partenariat avec les entreprises, sachant qu’un millenial sur deux déclare pouvoir quitter une marque pour « manque d’éthique ». Cette démarche de traçabilité n’est pas la même que celle qui consiste à « mettre une note à un produit », car les normes textiles sont diverses et hétérogènes (beaucoup plus que dans l’agro-alimentaire). Rien n’impose par exemple de privilégier un produit en cuir vegan plutôt qu’un produit en cuir animal avec des critères qui relèvent d’un côté du bien-être animal et de l’autre, de l’acceptation ou non des dérivés de l’industrie pétrolière. « Aujourd’hui, produire c’est polluer, et aucun produit ne peut rassembler tous les critères RSE ». Viji veut offrir une vitrine aux producteurs vertueux sans faire de la RSE un « haut-parleur marketing ».

    Rencontres EMBA 14 mai 2020

    Play Episode Listen Later Jun 16, 2020 97:47


    Vous souhaitez obtenir des informations sur notre Executive MBA et n'avez pas pu participer aux Rencontres le 14 mai dernier ? Retrouvez le podcast de la séance en présence des responsables du programme, des équipes Carrières de l'EMBA, et découvrez les témoignages de Cécilia Sebaoun (promotion 2016), VP Development & Production Wardrobe NYC, USA (précédemment Responsable Atelier & Développement Prêt-à-Porter chez Kenzo Mode) et Chehrazad Laurent (promotion 2020), Senior International Tax Manager, Direction Fiscale Mode et Maroquinerie, Groupe LVMH.

    Learning from the best : A class with Maïda Gregory-Boina

    Play Episode Listen Later Jun 2, 2020 86:32


    This podcast was recorded on december 18th, 2019 durig a class given at Institut Français de la Mode to our Fashion Image major students. Maida Gregory-Boina has become one of the industry’s most successful and sought-after casting directors, responsible for selecting models for some of the biggest runways in the world. With the quickly changing landscape of fashion, Maida focuses her attention on the building of iconic imagery through the casting of a compelling, yet curated, edit of faces to narrate identifiable insight into a brand’s visual communications; ultimately, making for an unmistakable brand message. She has casted shows for Jil Sander, Givenchy with Alexander McQueen, Balenciaga with Nicolas Ghesquiere, Roberto Cavalli, Halpern, Acne Studios, Dior, Azzedine Alaïa, Calvin Klein, Edun, Élie Saab, Hermès, Iris Van Herpen, Raf Simons, The Row and Zac Posen. She has also been responsible for launching the runway careers of Lara Stone and Karlie Kloss, among many others. Maida has styled editorials for i-D magazine, The Face and Vogue Hommes International. It was through her work in styling musicians that she first met Raf Simons, a longtime creative collaborator, working with everyone from Madonna, Michael Jackson, Elton John, and Vanessa Paradis, to rock bands like The Cult and the Smashing Pumpkins. In addition to this work, Maida has been an integral part to the Festival de Hyeres for decades, she is the Festival Art Director. The annual festival promotes young creation in fashion, photography and fashion accessories areas. Maida has helped to launch careers of many young designers thorough the festival like … Anthony Vaccarello, Felipe Oliveira Baptista, Julien Dossena and recently the Boter duo.

    Agnès Sorel (1422-1450)aux sources de l'art de vivre français

    Play Episode Listen Later Jun 1, 2020 71:43


    Yves Saint Laurent, Helmut Newton, Jean-Paul Gaultier, Alexander McQueen… Les grandes figures de la mode (couturiers ou photographes) se sont souvent référés à Agnès Sorel (1422-1450). Dès la fin du Moyen-Âge, la favorite du roi Charles VII, incarne un personnage déterminant, précurseur, initiateur de l’ « art de vivre à la française », et ce bien avant les fastes de Versailles. Elle a réussi à transformer la vie de la cour en instaurant un art de vivre et un raffinement qui n’existait pas à son époque, prouvant que la transformation sociale passe, pour une part non négligeable, par l’esthétique, le bien-être, le goût des plaisirs et de la sensualité. Autour de Charles VII, il y a eu deux femmes particulièrement importantes : Jeanne d’Arc et Agnès Sorel. La première a redressé la France militairement, la seconde a introduit à la Cour une nouvelle esthétique et un art de vivre qui ont renforcé le statut et l’existence de l’Etat, quelques années avant l’œuvre de consolidation politique de Louis XI. Agnès Sorel n’a pas seulement incarné le merveilleux et l’enchantement d’une beauté « érotisée ». Elle a été une « guerrière de la beauté », insufflant de l’audace et du courage dans un environnement contraignant. Avec elle s’impose l’idée que la beauté transforme le monde, que l’art de vivre a un fort impact sur la société et que l’apparence, le bien-être et les plaisirs futiles sont au cœur de la transformation sociale. Une conférence de Leonardo Marcos, artiste : https://fr.wikipedia.org/wiki/Leonardo_Marcos

    Habiter dans 20 ans

    Play Episode Listen Later Jun 1, 2020 73:21


    L’évolution des villes et du logement reflète en profondeur l’évolution des styles de vie. Comment habiterons-nous dans 20 ans ? Quels seront nos nouveaux usages ? Comment définir la notion d’ « habitat durable » ? Les « manières d'habiter » croisent l’évolution des modes de vie à travers des événements comme la pandémie du coronavirus et ses effets sur le télétravail, par exemple ; mais aussi et surtout à travers des tendances de long terme comme la redéfinition de la vie familiale, le vieillissement de la population, le développement de la mobilité et de l'économie du partage... Des pratiques nouvelles (colocation, locations temporaires) définissent de nouveaux modes de logements et entraînent des modifications de l’urbanisme, dans le sens d’une mixité croissante des usages et d’une meilleure valorisation d’espaces occupés de manière discontinue ou temporaire. Partager sa voiture était encore considéré comme improbable il y a quinze ans. Dans le domaine du logement, on observe de la même façon un besoin croissant d’habitat partagé. Des contrastes importants opposent, en France, des territoires en développement (qui ne sont pas tous des centres urbains), et des zones moins denses. Les métropoles risquent de ne plus être accessibles à une part croissante de la population, en raison du coût d'accès trop élevé au logement en ville-centre. Un mouvement d'étalement urbain qui permet de loger les citadins aux alentours des métropoles entraîne des coûts d'infrastructure particulièrement lourds et n'est pas soutenable d'un point de vue environnemental. Plusieurs scénarios d'avenir sont possibles : une tendance à la « concentration métropolitaine », une autre à la « saturation urbaine », une autre à « la révolution du partage » et enfin une dernière à un « réseau de métropoles » qui permettrait d'imaginer un rapport équilibré au territoire, prenant en compte la lutte contre les inégalités, les impératifs environnementaux et la qualité de vie. Une conférence de Marc-Olivier Padis, directeur des études de Terra Nova (think tank progressiste indépendant « ayant pour but de produire et diffuser des solutions politiques innovantes en France et en Europe »).

    Comment améliorer la créativité en entreprise : panorama des méthodes innovantes

    Play Episode Listen Later Jun 1, 2020 65:01


    Depuis plusieurs décennies, le champ de la créativité ne cesse de se déployer dans l’entreprise : d’abord au service de l’innovation produit, puis managériale (champ privilégié : le marketing) et enfin sociale, désormais au cœur des départements de ressources humaines. La créativité est devenue un actif de l’entreprise au même titre que les machines et un élément d’attractivité pour les collaborateurs : de plus en plus d’entre eux sont attirés par des entreprises qui possèdent une « culture de la créativité ». Qu’est-ce la créativité ? Attention à ne pas confondre créativité et innovation : la première est une capacité cognitive, la deuxième est un résultat concret La créativité est une capacité renforcée à avoir des idées qui remettent en cause les habitudes, une disposition à « voir les choses différemment ». C’est une culture qui permet l’innovation, cette dernière pouvant être comprise comme une « perturbation qui permet de créer de la valeur économique et humaine » et un moyen d’entraîner une transformation plus globale des organisations et des systèmes. La créativité peut être « correctrice » ou « transformante ». Aujourd’hui considérées comme des nécessités, les méthodes de créativité (méthodes des « six chapeaux », « creative problem solving », brainstorming, « design thinking »…) se sont sensiblement développées depuis la fin des années 1990. Au-delà des différences d’approche, elles s’inspirent toutes d’une « pensée de la divergence », autour de quelques règles de base, à commencer par la suspension du jugement et la « pensée latérale » : il s’agit de ne pas se censurer ni censurer les autres, de savoir faire taire son esprit analytique pour faire place à des associations d’idées fertiles. Par ailleurs, ces méthodes insistent sur la capacité à effectuer des « rebonds » (une mauvaise idée peut produire une bonne idée, par ricochet), mais aussi sur la capacité à écouter les autres, et enfin sur l’objectif de produire beaucoup d’idées : « pour avoir de bonnes idées, il faut beaucoup d’idées, c’est la quantité qui fait la qualité ». C’est un processus difficile à mettre en place, un effort qui a un coût (humain et financier), et qui engendre des déperditions. Mais c’est aussi une culture qui considère que le groupe est plus créatif que la somme des individus qui le composent. Par Edouard Le Maréchal, consultant (agence Tangenciels), auteur de « Innover à l’âge du papillon » http://tangenciels.com/ https://agedupapillon.wordpress.com/

    A propos de Jean Cocteau

    Play Episode Listen Later May 31, 2020 56:55


    Jean Cocteau n’est pas seulement un génie touche-à-tout dont on retient parfois la biographie aux dépens de l’œuvre littéraire. D’où l’importance d’une exploration de son art poétique et de son processus créatif. Jean Cocteau se définissait comme un « réceptacle » soumis et obéissant aux injonctions de forces supérieures. Il se disait « véhicule » ou « sismographe », comme si l’écriture, pour lui, se faisait en « co-création » avec une inspiration venue d’ailleurs. L’artiste, selon Cocteau, n’était pas un ego créateur surpuissant, mais plutôt «le champ d’expérience d’un écartèlement, tiré par plusieurs chevaux ». Se voyant comme un « champ d’expérience au service d’un ange », le poète accouchait d’une œuvre comme dans les conditions d’« un enfantement monstrueux, qui ne bénéficierait pas de l’instinct maternel et de la confiance qui en résulte » (« Le Journal d'un Inconnu », 1953). « Créer, c’est « s’enfoncer avec soi-même, vers le diamant, vers le grisou... » (« Le Potomak », 1919). Pour Cocteau, l’artiste est un martyr. La poésie se fait dans une « solitude effrayante », comme s’il s’agissait d’un sacrifice (pour lui, on « saigner de l’encre » quand on écrit). La création est une « bataille du clair contre l’obscur ». L’œuvre se construit en fragments disparates, en picorant ça et là des étincelles, puis en passant à autre chose… Cependant la création, pour lui, obéit à des techniques avancées, précises, rigoureuses. Ne célébrant ni les « poètes maudits » ni les techniques d’écriture automatique défendues par les surréalistes, il entendait défendre (à travers Radiguet, notamment), un style « mince, musclé » et presque classique. « L’invisibilité me semble être la condition de l’élégance. L’élégance cesse si on la remarque » (« Le Journal d'un Inconnu », 1953) Stéphanie Delpon, passionnée de littérature, a co-créé l’agence Pictoresq, un duo créatif avec Paul Saint Bris, qui collabore avec des marques de mode et de luxe.

    Philosophie de l'emballage japonais

    Play Episode Listen Later Apr 20, 2020 58:57


    A partir des différentes notions qui se rapportent à l’idée de l’« enveloppement » et de l’ « emballage », on peut explorer quelques concepts fondamentaux de la philosophie et de l'esthétique du Japon. Chaque emballage, aussi humble soit-il, y contient une signification profonde : il est l’expression d’un savoir-faire très codifié depuis des siècles. Idéalement porteur d’une esthétique de « netteté » (« orimetadashi-sa », littéralement « plissage propre »), l’acte d’envelopper est considéré depuis la nuit des temps comme un acte sacré. L’emballage a pour fonction de « ralentir la découverte du contenu, à la façon dont un jardin japonais permet au paysage de se déployer au fur et à mesure de la promenade... ». Associé à la perception du caractère éphémère de la beauté, l’emballage japonais reflète une « poétique des espaces intermédiaires » (« entre-deux » ou « aïda» 間) mais il est aussi le témoignage visible d’une affection entre les êtres. Plusieurs mots sont utiles à connaître : le « furoshiki » 風呂敷 est un carré de tissu utilisé pour protéger et envelopper des cadeaux ou transporter de divers objets du quotidien : vêtements, bentô, etc. « Musubu », 結ぶ est l’art de nouer (au sens propre comme au sens figuré). Une conférence de Mitsuyo Delcourt-Itonaga, chercheuse-associée pour le Centre International de recherches sur les études japonaises (Kyoto).

    Comment la musique est devenue une industrie "visuelle"

    Play Episode Listen Later Apr 20, 2020 60:02


    Une artiste comme Billie Eilish, découverte à 15 ans en 2016, propose des visuels aussi pointus que sa musique et un style vestimentaire très étudié. Son univers ne se limite pas à la musique. Elle a déjà fait la « une » de 15 numéros de "Vogue". Elle est l’archétype d’une époque où l’image, le look, les chorégraphies ont au moins autant d’importance que la musique. La convergence des médias (musique, podcasts, vidéos, e-sport, cinéma, mode, sport…) transforme l’industrie musicale en « industrie visuelle ». Les clips, les captations, le live, les documentaires se multiplient… Dans ce vaste croisement des expressions et des cultures, l’industrie musicale est obligée de se réinventer. Les genres musicaux, de moins en moins étanches, sont remplacés par des « ambiances » (« moods ») qui se construisent au gré des playlists éditorialisées par les plates-formes de « streaming ». Alors qu’en France, 65% des revenus de l’industrie viennent aujourd’hui du « streaming », 73% de la musique « streamée » provient des playlists et 63% des « streamers » écoutent des playlists éditorialisées. Les plateformes (comme Spotify ou Deezer) ont donc le pouvoir de « pousser » tel ou tel artiste. Les playlists deviennent quasiment des marques, si bien qu’être « bien playlisté » peut paraître « plus important que faire la une d’un magazine ». Une conférence d’Hélène Audouard et Jeanne de Villepoix (Universal Music France, division « A&R Studios»). A&R Studios est une agence créative intégrée, qui gère notamment les partenariats entre artistes musicaux et marques de mode, ou encore le merchandising (création de collections pour les artistes, gestion de magasins e-commerces pour les artistes).

    Mode : le choix des matières écoresponsables

    Play Episode Listen Later Dec 19, 2019 57:45


    Dans la mode et le luxe, l'heure est à la sélection de matières éco-responsables, parmi lesquelles il faut savoir sélectionner celles qui sont industrialisables. Sachant que le coton absorbe 20% des pesticides répandus dans le monde et qu'il provoque une surconsommation d'eau, des alternatives existent, à commencer par le coton recyclé ou le coton bio (ce dernier représente 1% seulement du coton utilisé aujourd'hui dans l'industrie de l'habillement). Parmi les matériaux "naturellement responsables", le lin et chanvre sont à mentionner. Des fibres artificielles comme la viscose connaissent un regain d'intérêt, à condition de réutiliser l’eau et les solvants en circuit fermé. Des polyamides sont obtenus avec les mêmes qualités que des matières d'origine pétrochimique, mais réalisées désormais à partir de ressources renouvelables comme l'huile de ricin ou le glucose de maïs... Une conférence de Marina Coutelan, chargée du développement durable chez Première Vision (17 décembre 2019 à l'Institut Français de la Mode).

    Le retour des sorcières

    Play Episode Listen Later Dec 9, 2019 63:42


    La sorcière a toujours peuplé notre imaginaire collectif. Son image traditionnelle, celle d’une femme diabolique à cheval sur un balai, préparatrice de potions magiques, supposée avoir une sexualité débridée, a suscité des fantasmes violents en Occident. Elle a été progressivement réhabilitée depuis le XIXe siècle, avec l’apparition d’une vision romantique dont Jules Michelet, notamment, a été le porte-parole. Autrefois traquée et brûlée, la sorcière a changé de statut en ce début du XXIe siècle : parmi ses multiples déclinaisons contemporaines, elle incarne des identités nouvelles, autour de combats qui font d’elle non seulement une guérisseuse, une chamane néopaïenne, une magicienne envoûteuse mais aussi et surtout une figure du militantisme féministe, une activiste « queer », écologiste, opposée au patriarcat, à la mondialisation financière… Des « witch blocs » défilent régulièrement dans des manifestations anticapitalistes ou contre la « transphobie », dénonçant par exemple la criminalisation des travailleurs du sexe, produisant des slogans comme « Ni Dieu, ni mec », « mon utérus est une ZAD » ou encore « bois mes règles »… Un féminisme « divinatoire » s’exprime à travers les œuvres d’une artiste comme Camille Ducellier. Toute une production éditoriale et cinématographique en témoigne : la sorcière est de retour. Céline du Chéné (productrice à France Culture, émission Mauvais Genres), est notamment auteure d’une encyclopédie visuelle des sorcières ("Les Sorcières, une histoire de femmes", éditions Michel Lafon, 2019).

    A propos de Robert Frank (1924-2019)

    Play Episode Listen Later Dec 9, 2019 69:22


    « Quand les gens regardent mes photos, je veux qu'ils ressentent la même chose qu’avec une poésie qu'ils ont envie de relire deux fois » (Robert Frank, 1924-2019). Avec « Les Américains » (1958), le photographe suisse Robert Frank (mort en septembre 2019), a été l’auteur du livre de photographie à ce jour le plus vendu dans le monde (700 000 exemplaires). Ce livre est composé de 83 photos sélectionnées sur 27 000 images, recueillies au cours d'une exploration de l’Amérique réelle, loin des clichés du « rêve américain » véhiculé par la publicité des années 1950. Une conférence de Luc Quelin (octobre 2019), photographe et réalisateur de films.

    La fainéantise heureuse selon Jean Giono

    Play Episode Listen Later Dec 5, 2019 58:05


    Quand on ne fait rien on rêve et quand on rêve, on crée… L’écrivain Jean Giono (1895-1970) a beaucoup critiqué la notion de travail, liée pour lui à diverses aliénations qui avaient pour nom l’argent, la société de consommation et la civilisation urbaine. Les « vraies richesses » (titre d’un de ses essais, paru en 1936), étaient liées pour lui à la vie rurale et à une forme de ce qu’on n’appelait pas encore « sobriété heureuse », un concept contemporain qui fait écho à cette vision du monde qui pouvait paraître, il y a encore quelques années, complètement dépassée, voire « ringarde ». « Exprimer le monde avec la divine habileté des mains nues » : tel était l’idéal dont s’inspirait Giono, qui avait été profondément marqué par la figure de son père, cordonnier à Manosque (Alpes de Haute-Provence). En « créant joyeusement et librement des souliers » (le verbe « créer » est utilisé par Giono de préférence à « fabriquer » ou « faire »), ce père artisan incarnait une forme de bonheur qui n’a pas survécu à la guerre et aux illusions pacifistes de l’écrivain. Il y a donc une double leçon à tirer des livres de Jean Giono : la première, c’est que l’utopie d’une vie de fainéantise et de contemplation littéraire est toujours séduisante. La seconde, c’est qu’on serait bien inspiré de ne pas croire dur comme fer à ses utopies : le « choc du réel » a été dur pour l’écrivain, qui s’est réfugié après la guerre dans une version plus individuelle du bonheur. « Les gens qui prônent la sobriété heureuse devraient lire Giono pour être mis en alerte sur le décalage entre le mythe et la réalité », et ils devraient savoir « faire la différence entre un poème et un projet de vie, trouver la bonne distance… » (Claire Daudin). Une conférence de Claire Daudin, écrivain, éditrice des "Oeuvres poétiques et dramatiques" de Charles Péguy dans La Pléiade, auteur du "Sourire" (roman, Cerf, 2009), et du "Peintre aux outrages : Charles Filiger" (roman, Cerf, 2018).

    OuLiPo : contraintes mathématiques et création littéraire

    Play Episode Listen Later Jul 31, 2019 80:42


    Créé en 1960 par Raymond Queneau et François Le Lionnais, l’OuLiPo (« ouvroir de littérature potentielle »), est un laboratoire dont le principe est de définir des formes et des contraintes (y compris mathématiques) pour créer de la littérature. Toujours actif aujourd’hui, l’OuLiPo illustre l’enrichissement mutuel qui peut exister entre création et mathématiques. Un des textes fondateurs du mouvement a été Cent mille milliards de poèmes, un recueil de « poésie combinatoire » de Raymond Queneau publié en 1961, que son auteur définissait comme suit : « une machine à fabriquer des poèmes, mais en nombre limité ; il est vrai que ce nombre, quoique limité, fournit de la lecture pour près de deux cents millions d’années (en lisant vingt-quatre heures sur vingt-quatre) ». La Disparition de Georges Pérec (publié en 1968) est un autre exemple bien connu des contraintes « oulipiennes », puisqu’il s’agissait d’écrire un roman entier sans un mot contenant la lettre « e ». Les contraintes de l’OuLiPo sont essentiellement basées sur les chiffres et les nombres. Pour les auteurs qui font partie de ce mouvement, un texte littéraire peut s’écrire à partir d’une figure géométrique. Pour en parler, trois écrivains membres de l'OuLiPo : Michèle Audin, Ian Monk et Jacques Jouet. Séance préparée et animée par Monzerrat Girgis (IFM/Management 2004). Une conférence dans le cadre du festival IFM 2019 (28 et 29 juin 2019).

    Intelligence artificielle et création artistique

    Play Episode Listen Later Jul 27, 2019 81:18


    L’intelligence artificielle permet de générer des propositions créatives à partir de l’apprentissage des machines : l’IA peut produire des images, des sons ou des textes auxquels on n’aurait jamais pensé sans elle. Or cette démarche n’est pas nouvelle en soi, puisqu’on peut définir un artiste conceptuel comme « quelqu’un qui a un algorithme en tête ». A la fin des années 1960 et dans le courant des années 1970, les premiers artistes conceptuels se sont inspirés des structurations algorithmiques (voir par exemple Sol Lewit et ses « Wall Drawings »). Les musiciens ont été des pionniers en la matière (voir Iannis Xenakis et ses recherches sur la « musique stochastique » au milieu des années 1950), mais les artistes visuels se sont également intéressés très tôt à des procédés comme les chaînes de Markov. Vera Molnar, une artiste hongroise née en 1924, a été l’une des premières à utiliser des ordinateurs pour créer. Aujourd’hui, les réseaux de neurones inspirent de nouveaux mouvements artistiques, comme le GANisme, un mouvement qui utilise les « réseaux antagonistes génératifs » (GAN). Des artistes hybrides, mi-mathématiciens mi-poètes, explorent ces horizons inédits. Sachant ne pas se laisser guider par les machines mais choisissant plutôt de « faire de la boxe avec elles », ils découvrent des champs de création infinis. Une conférence de Paul Mouginot, photographe, collectionneur et co-fondateur de Daco (entreprise d'intelligence artificielle rachetée par Vente Privée en 2018).

    Le corps numérisé

    Play Episode Listen Later Jul 26, 2019 52:10


    Aurons-nous bientôt un corps cybernétique, parcouru de capteurs, de senseurs et d’implants ? Sans aller jusqu’aux scénarios les plus audacieux des romans ou des films de science-fiction, les canons de beauté évoluent dans notre monde numérisé. Avec les réseaux sociaux, des codes inédits se répandent : esthétique des filtres, tendance à la dysmorphophobie, rhinoplastie… L’intelligence artificielle permet d’affiner notre apparence en fonction de multiples facteurs reliés à l’historique de nos émotions et de nos interactions : les assistants stylistes du type Echo Look (Amazon) confient notre « look » à des algorithmes. Sur le plan de la santé, on peut désormais se nourrir de probiotiques conçus pour « optimiser son intérieur » et ce type d’approche s’étend jusqu’au cerveau, avec l’apparition de casques à ondes cérébrales. Dans un univers d’intelligence artificielle, tout ce qui se mesure doit être parfait. Le « bien-être holistique » est devenu une injonction courante et un business très rentable. Ce qu’il y a d’intéressant, c’est d’observer comment les outils numériques peuvent être détournés pour créer de nouveaux imaginaires singuliers et réinventer le visible : « reprendre possession de son corps, c’est hacker les technologies ». Une conférence de Julien Tauvel, qui a créé et qui dirige le cabinet Imprudence, un collectif de création et de prospective basé à Paris. Dans le cadre du festival IFM 2019 (28 juin 2019).

    Iris Apfel, 97 ans et icône de mode

    Play Episode Listen Later Jul 22, 2019 61:16


    « Je refuse de devenir une vieille schnoque, je me suis décerné le record de l’adolescente la plus âgée du monde » : Iris Apfel (97 ans), est une icône américaine qui a su imposer son style au croisement de la mode, du design et de la décoration intérieure. Elle incarne la présence de plus en plus visible d’une génération de seniors dans les territoires de la mode et de la beauté (voir par exemple les égéries de Ari Seth Cohen). Ne souhaitant pas répondre aux injonctions de la société, elle estime avec beaucoup d’autres que « les femmes ne sont jamais trop vieilles pour la mode ». Grâce à quelqu’un comme Iris Apfel, la mode passe d’une logique de « tranches d’âge » bien délimitées à une logique de « styles de vie » quel que soit l’âge des gens. Par Catherine Marcadier-Saflix, fondatrice d’En Mode Création(s) http://en-mode-creations.com/

    iris apfel ari seth cohen
    Karl Lagerfeld, homme de lettres

    Play Episode Listen Later Jul 22, 2019 44:51


    Karl Lagerfeld n’a jamais cessé de fréquenter la littérature, avec délectation et même une forme de boulimie. Il se décrivait volontiers comme « un vieux prof de lettres » et vivait entouré de livres qu’il achetait en trois exemplaires : un pour le lire, l’autre pour le découper et le troisième pour le ranger dans l’une de ses bibliothèques. Un de ses auteurs de chevet était Eduard Graf von Keyserling (1855-1918) : « Keyserling, c’est l’impressionnisme. Avec trois mots, vous voyez l’endroit, le pays, vous sentez l’air. La description, cela me frappe encore plus aujourd’hui, est incroyablement évocatrice avec un minimum de mots. J’aime que ce soit si court : j’ai horreur quand il faut 600 pages, vraiment pas nécessaire… » (propos recueillis par Bayon dans Libération, décembre 2010). Karl Lagerfeld aimait aussi lire et relire Saint-Simon, Bossuet, mais aussi Colette et Paul Léautaud, ou encore Rilke, Virginia Woolf et Emily Dickinson… Il détestait les romans policiers et lisait peu de romans contemporains mais il avait une passion pour les dictionnaires (il a illustré le Larousse en 2009). « Je possède un mur entier de dictionnaires. J’adore ça. Pour moi, c’est LE roman policier. Si je n’étais pas dans la couture, j’aurais fait des études de langues, mais j’ai toujours été un peu feignant pour les études… » Une conférence de Marie-Noëlle Demay dans le cadre du festival IFM 2019 (28 et 29 juin 2019). Marie-Noëlle Demay a fondé le magazine Gala et en a été rédactrice en chef avant de diriger pendant quinze ans le service Mode du magazine Marie-Claire. Elle a publié « Le crocodile devenu le sac à main de Karl Lagerfeld », un roman, au printemps 2018. Introduction : Ugo Bénézet (IFM/Management 2019).

    Quel équilibre entre création et analyse du marché ?

    Play Episode Listen Later Jul 16, 2019 67:22


    Il n’y a jamais eu de dichotomie profonde entre la figure du créateur de génie et celle du marchand. Frédérick Worth et Jacques Doucet étaient des marchands avant d’être des créateurs : le premier vendait du métrage textile, le second était marchand de chemises depuis plusieurs générations. Mais il existe néanmoins une tension récurrente au cœur de l’industrie de la mode : d’un côté la création et l’expérimentation (rupture, intuition, subjectivité), de l’autre le management, les ventes, le marketing et le merchandising (prédiction, analyse des données…). La séparation entre la création et la gestion a gagné du terrain depuis le milieu des années 1990, avec la financiarisation progressive des marques. Aujourd’hui, on ne demande plus aux créateurs de connaître leur marché : ils sont parachutés dans un environnement business pour y insuffler de la créativité et faire de l’image. Derrière eux, les structures industrielles et financières sont savamment orchestrées et on observe une scission de plus en plus évidente entre les deux fonctions (manager et créateur), même si un créateur de mode est comme un « chef d’orchestre » qui doit savoir tout faire même de manière superficielle (coudre, couper, communiquer, savoir ce qui se vend, analyser les chiffres…). Une discussion entre Emilie Hammen (professeur à l'IFM), Johanna Senyk (créatrice de mode, lauréate de l'ANDAM en 2016 avec sa marque Wanda Nylon) et Benjamin Simmenauer (professeur à l'IFM).

    Pourquoi la société ne se laisse pas mettre en équations

    Play Episode Listen Later Jul 14, 2019 86:21


    Si la nature se laisse mettre en équations, est-ce qu’il en est de même de la société ? Certes, la lisibilité des chiffres et des statistiques, dans le domaine économique et social, permet d'assurer une transparence et une lisibilité de l’action collective. Mais il semble bien que la société soit comme un « tigre sauvage » qui ne se laisse pas dompter aisément. Exemple : dès lors qu’on cherche à prédire un taux croissance économique, on se trompe généralement. Les indicateurs de stabilité empirique qui se trouvent abondamment dans la nature physique sont impossibles à déceler en matière humaine. L’ « homo economicus » supposé rationnel n’existe pas dans le monde réel, et on prête généralement beaucoup trop d’objectivité aux chiffres. Les indicateurs de référence (PIB, chômage, classement des universités, normes comptables…) sont issus de conventions et de référentiels plus ou moins adaptés au réel et le plus souvent biaisés. De la même façon, l’intelligence artificielle n'a pas les moyens de « modéliser l’humain », et on aurait tort d’avoir une « vision algorithmique » de la vie sociale. Dans toutes les interfaces de communication homme/machine (cf Siri et autres assistants vocaux), la personne humaine a toujours la liberté d’exprimer des positions farfelues, inattendues et imprévisibles. Dans notre environnement numérique où l’identification des uns et des autres est permanente (nos relations, notre géolocalisation, notre historique de recherche…), il est vital de cultiver le décentrement et le non-quantifiable : il s’agit de désenclaver notre mémoire et nos modes de perception, d’assumer toutes sortes de lignes de fuite et de changements de cap... C’est sans doute la seule condition pour continuer à penser l’humain comme sujet créatif. Chaque homme a la capacité d’être un « nouveau commencement » (Hannah Arendt). Une discussion dans le cadre du 4e festival IFM (28 et 29 juin 2019), avec -Valérie Beaudouin, sociologue et linguiste, Télécom ParisTech -Pierre-Antoine Chardel, philosophe et sociologue, Institut Mines-Télécom Business School -Valérie Charolles, philosophe, EHESS -Pablo Jensen, physicien, ENS Lyon

    Coder le son : les enjeux de la partition musicale

    Play Episode Listen Later Jul 11, 2019 50:18


    Chaque note qu’on voit apparaître sur une partition musicale est une image très complexe, puisqu’il s’agit d’« une tache noire qui dit du son ». Ce miracle remonte à l’époque des Carolingiens (IXe siècle après JC), qui ont inventé la notation musicale et qui ont su transcrire et rendre visible le son avec une précision extrême. Cet effort de codage a pris la forme d’images et non pas de signes purement intellectuels comparables à l’alphabet des Grecs. Cette rencontre entre deux manières de penser (la manière alphabétique grecque et l’image très élaborée du mouvement qui s’invente chez les Carolingiens) est un moment-clé de la pensée occidentale, dont les enjeux ont été comparables à ceux d’aujourd’hui puisqu’il s’agissait déjà d’intégrer le nombre dans l’image et d’analyser le monde en format numérique. En permettant de maîtriser le mouvement, le codage de la musique au IXe siècle après JC peut être considéré comme une avancée majeure de la vie de l’esprit, ayant permis de transcrire la parole en images. C'est l'invention de repères numériques porteurs de paramètres précis : hauteur et longueur du son, notamment, mais aussi durée, discontinuité et émotion. D’une certaine façon, c’est le premier apprivoisement de l’irrationnel par les nombres. La notation musicale peut donc être considérée comme une aventure artistique et culturelle qui prend place au cœur de la pensée scientifique occidentale. Une conférence dans le cadre du 4e festival IFM (28 et 29 juin 2019), par Violaine Anger, musicologue, maître de confé­rence à l’Université d’Evry Val d’Essonne, maître de confé­rence asso­ciée à l’Ecole Poly­tech­ni­que.

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