Podcasts about croissant rouge

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Revue de presse internationale
À la Une: le Mali pleure la disparition d'Amadou Bagayoko

Revue de presse internationale

Play Episode Listen Later Apr 5, 2025 4:17


« Amadou s'en est allé : l'Afrique perd l'un de ses cœurs qui chantaient », titre Sahel Tribune. « Musicien aveugle à la voix chaude et à la guitare habitée, il laisse derrière lui une œuvre majeure, symbole d'un Mali rayonnant, d'un amour éternel, et d'une Afrique qui chante, même dans l'obscurité ». Pour Mali Actu, il était « l'icône de la musique malienne », « moitié du duo légendaire Amadou et Mariam ». « Ce couple unique », ajoute Mali Actu, « a su fusionner les traditions musicales maliennes avec des influences modernes telles que le blues, la pop et le rock (…) Le Mali et le monde entier pleurent la disparition d'un génie musical, mais son héritage perdurera à travers sa musique... Que son âme repose en paix ». De son côté, le Journal du Mali retrace la vie d'Amadou, depuis sa naissance le 24 octobre 1954 à Bamako, jusqu'à son décès, hier. « Il était aveugle depuis l'âge de 16 ans, en raison d'une cataracte congénitale (…) c'est sa rencontre avec Mariam Doumbia, à l'Institut des jeunes Aveugles de Bamako, en 1975, qui a véritablement lancé une aventure artistique unique. En couple dans la vie comme sur scène, Amadou et Mariam sont devenus des ambassadeurs de la culture malienne ».Feux de détresseÀ la Une de la presse internationale également ce matin, une vidéo accablante pour l'armée israélienne. Détail macabre, cette vidéo a été « découverte dans le téléphone portable d'un ambulancier retrouvé avec 14 autres travailleurs humanitaires, dans une fosse commune à Gaza ». C'est le New York Times qui se l'est procurée. « Cette vidéo montre que les ambulances et le camion de pompiers à bord desquels les travailleurs se déplaçaient étaient clairement signalés et avaient leurs feux de détresses allumés, lorsqu'ils ont été frappés le 23 mars ». « Or », poursuit le New York Times, « un porte-parole de l'armée israélienne, le lieutenant-colonel Nadav Shoshani, a déclaré en début de semaine, que les forces israéliennes n'avaient pas "attaqué au hasard" une ambulance, mais que plusieurs véhicules "avançaient de manière suspecte", sans phare ni feux de détresse vers les troupes israéliennes, les incitant à tirer ».Inquiétude de l'ONU« La vidéo », précise le New York Times, montre que « le convoi humanitaire s'arrête, à l'approche d'un véhicule, une ambulance, qui a été attaquée un peu plus tôt et qui s'est déportée sur le bord de la route… Des secouristes, dont au moins deux portent leur uniforme, sortent d'un camion de pompiers et d'une ambulance marquée du Croissant Rouge », précise le New York Times. « Puis des coups de feu intenses retentissent. La caméra tremble puis la vidéo s'éteint... en arrière-plan, on entend les voix de travailleurs humanitaires, et de soldats affolés criant des ordres en hébreu ». Le Haut-Commissaire des Nations unies pour les Droits de l'Homme, Volker Türk, estime « que cet épisode soulève "de nouvelles inquiétudes, quant à la commission de crimes de guerre par l'armée israélienne" ». Terres raresÀ la Une également : la réplique de la Chine après l'instauration de nouveaux droits de douane par Donald Trump. « En réplique aux nouvelles taxes imposées par les États-Unis sur les produits chinois, Pékin annonce que des droits de douane de 34% vont s'appliquer à partir du 10 avril, sur toutes les importations de biens américains », nous explique le quotidien français La Croix. « Après l'offensive protectionniste de Donald Trump, la Chine contre-attaque », titre de son côté Libération. Et que dit-on en Chine ? Pour le quotidien anglophone mais très officiel China Daily,  « d'importantes et immédiates mesures ont été prises ». Hausse de 34% des droits de douane donc, mais ce n'est pas tout. La Chine annonce aussi des « restrictions immédiates à l'exportation de terres rares », si chères à Donald Trump… Le China Daily cite aussi un chercheur chinois, Bai Ming, qui tient à donner de la hauteur aux décisions chinoises. « Ces mesures », dit-il, « ne visent pas seulement à protéger les intérêts de la Chine, mais aussi à préserver la stabilité  du commerce mondial ». « Pékin panique », assure de son côté Donald Trump. La bataille ne fait que commencer.

CQFD - La 1ere
L'apprentissage, une exposition sonore et la neuroendoscopie

CQFD - La 1ere

Play Episode Listen Later Mar 16, 2025 56:16


Bonjour! CQFD du dimanche, Ccʹest une sélection de quelques-uns des sujets de CQFD en rediffusion avec, pour commencer, un épisode de la série de Stéphane Délétroz " Une idée dans la tête" autour de lʹapprentissage de la lecture syllabique. Dans un tout autre genre, nous suivrons Huma Khamis à travers une expo intitulée "Tuning in" qui se tient au musée de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge à Genève. Et enfin, nous pénètrerons dans les cerveaux sans ouvrir la boite crânienne grâce à la neuro endoscopie et Sarah Dirren. CQFD en rediffusion cʹest maintenant et jusquʹà 16 heures Bon voyage! 1) Comment faisons-nous pour apprendre? Quʹest-ce qui se passe dans notre cerveau lorsque nous apprenons à parler, à lire, à jouer dʹun instrument? Stanislas Dehaene aborde ces thématiques avec brio et clarté. Le neuroscientifique signe chez Odile Jacob "Une idée dans la tête", quarante pépites réjouissantes sur le cerveau et lʹapprentissage. Une série de Stéphane Délétroz. 2) "Tuning in - acoustique de lʹémotion", une exposition sur l'univers sonore de l'humanitaire L'exposition "Tuning In - acoustique de l'émotion", au Musée International de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge à Genève, nous plonge dans l'univers sonore de l'humanitaire. Elle explore les archives audio du CICR, révélant les émotions dans la voix et l'impact des sons en situations de crise. De la musique comme réconfort aux témoignages, l'exposition offre une expérience immersive et émouvante. Elle met en lumière l'importance du son dans l'action humanitaire et notre compréhension des conflits. Avec des installations artistiques et même des chansons humanitaires, "Tuning In" propose un voyage sonore unique à travers l'histoire et les émotions de l'aide humanitaire. Avec Elisa Rusca, Directrice Collections et Expositions au Musée International de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et Didier Grandjean, Directeur du Centre Inter facultaire en Sciences Affectives (CISA) de l'Université de Genève au micro d'Huma Khamis. 3) La neuroendoscopie, qu'est-ce que c'est? A l'occasion de la semaine du cerveau, l'hôpital du Valais à Sion organise une série de conférences. Aujourd'hui : "Comment opérer le cerveau sans ouvrir le crâne!". Une explication de la neuroendoscopie. Sarah Dirren reçoit Jean-Yves Fournier, médecin-chef au service de Neurochirurgie à l'Hôpital du Valais, spécialiste en neurochirurgie et privat-docent à l'Université de Lausanne et de Liège.

Hautes fréquences - La 1ere
Cathédrale / Croix-Rouge / Révolution

Hautes fréquences - La 1ere

Play Episode Listen Later Feb 2, 2025 56:21


Le Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge pourrait devoir fermer ses portes ou sʹexiler hors de Suisse, suite à des mesures dʹéconomies voulues par la Confédération. Le nom dʹAbu Dhabi est murmuré. Quel impact pour la Genève dʹHenri Dunant ? Gabrielle Desarzens sʹest rendue sur place avec lʹéthicien Ghislain Waterlot. Ils ont été reçus par Pascal Hufschmid, directeur du musée. Photo : Ghislain Waterlot, à gauche, et Pascal Hufschmid, à droite (Gabrielle Desarzens / RTSreligion)

Chacun pour tous - La 1ere
Action "2x Noël"

Chacun pour tous - La 1ere

Play Episode Listen Later Jan 9, 2025 0:38


La 28e édition de la grande opération nationale de solidarité "2x Noël", débutée fin décembre, a lieu jusqu'au 18 janvier prochain. Outre le fait de pouvoir déposer des colis dans des offices postaux afin qu'ils puissent être gratuitement envoyés puis triés au centre de tri de la Croix-Rouge à Wabern, il est aussi possible d'acheter des colis sur le site www.2xnoel.ch. Ces dons sont, quant à eux, uniquement destinés à venir en aide à l'étranger. En effet, les colis achetés en ligne permettent de financer des projets de secours d'hiver en Europe de l'Est. Les dons générés par ces colis bénéficieront uniquement aux plus démunis en Arménie, en Moldavie, au Kirghizistan et en Bosnie-Herzégovine et serviront principalement à financer les secours d'hiver. Dans le cadre de ce dispositif, la Croix-Rouge vient en aide à des personnes en situation de précarité particulièrement exposées au froid. Elle distribuera des colis alimentaires et des repas chauds et versera des contributions financières pour que ces personnes puissent s'acheter du bois ou encore des médicaments. La somme récoltée permettra donc concrètement à la Croix-Rouge suisse, en collaboration avec les Croix-Rouge de Bosnie-Herzégovine et de Moldavie ainsi que le Croissant-Rouge du Kirghizistan, d'acheter sur place des biens de première nécessité (denrées alimentaires, articles d'hygiène, combustible, etc.) et de les distribuer aux personnes vulnérables. Pour davantage de détails sur cette action, n'hésitez pas à nous contacter par email à: chacunpourtous@rts.ch ou à vous rendre directement sur le site de l'action: www.2xnoel.ch

Radio Cité Genève
Genève Internationale - 05/12/24 - Jonas Chéreau & Annabel Bernardon - Souffleurs d'Images

Radio Cité Genève

Play Episode Listen Later Dec 5, 2024 11:15


Le service Souffleurs d'Images, développé par l'association française Souffleurs de Sens, a récemment fait son entrée en Suisse romande, grâce à un partenariat avec le Musée International de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Cette initiative vise à rendre l'art et la culture accessibles aux personnes aveugles et malvoyantes, en proposant un accompagnement personnalisé lors de spectacles et d'expositions. Pour concrétiser ce projet, une série de formations a été mise en place à destination des bénévoles et des institutions culturelles locales. Ces sessions permettent de constituer un réseau de médiateurs culturels, capables de guider les personnes en situation de handicap visuel à travers des descriptions précises et sensibles des œuvres ou des performances artistiques. Dans cet entretien, Jonas Chéreau, chargé de mission, et Annabel Bernardon, responsable de la participation culturelle, reviennent sur les origines de cette initiative, son impact et les perspectives pour la Suisse romande.    

Radio Vostok - La Quotidienne
Voyage au cœur des archives du CICR

Radio Vostok - La Quotidienne

Play Episode Listen Later Dec 2, 2024


Tuning In qu'est-ce que c'est? Cette nouvelle expo du musée de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge offre une véritable immersion dans les archives du CICR. C'est un voyage à travers le patrimoine de l'action humanitaire avec des images et du son. Qu'est-ce que cette exposition propose aux visiteurs ? Il […] The post Voyage au cœur des archives du CICR first appeared on Radio Vostok.

Radio Vostok
Voyage au cœur des archives du CICR

Radio Vostok

Play Episode Listen Later Dec 2, 2024


Tuning In qu'est-ce que c'est? Cette nouvelle expo du musée de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge offre une véritable immersion dans les archives du CICR. C'est un voyage à travers le patrimoine de l'action humanitaire avec des images et du son. Qu'est-ce que cette exposition propose aux visiteurs ? Il […] The post Voyage au cœur des archives du CICR first appeared on Radio Vostok.

6 minutes avec...
6 MINUTES AVEC...6 minutes avec Pascal Hufschmid, directeur général du Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge

6 minutes avec...

Play Episode Listen Later Nov 21, 2024 6:17


Le Musée international de la Croix Rouge et du Croissant Rouge est au menu du Grand Conseil, ce jeudi soir. Les députés doivent se prononcer sur la subvention cantonale qui doit passer à près de 970'000 francs. Soit une hausse de 100'000 francs, pour financer la prochaine exposition permanente, en 2028. Une enveloppe sans lien avec la baisse annoncée de la subvention fédérale pour le Musée de la Croix Rouge, qui met en péril l'établissement. Pascal Hufschmid, le directeur général du Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge était invité de Béatrice Rul, à 7h30.Le Conseil fédéral ne souhaite plus vous verser les plus d'un million de subvention, pour 2027. Vous vous proposez de nationaliser le Musée. Quel écho avez-vous eu à cette proposition?" J'arrive toujours avec des idées et des solutions même si je ne suis ni politicien ni juriste. La perspective d'une fermeture de ce musée me semble tellement incompréhensible que je propose des idées. L'une d'entre elles c'était en effet de nationaliser le musée parce que notre collection est d'importance nationale. Ce n'est pas moi qui l'ai dit, c'est la protection des biens culturels! Par ailleurs nous accueillons près de 120 000 personnes par année dont 25 000 jeunes de toute la Suisse, de toutes les régions linguistiques à qui nous parlons des dilemmes et des principes humanitaires de ce que ça veut dire de faire de l'action humanitaire à Genève ou partout dans le monde. En ce sens on est parfaitement en phase avec l'engagement du Conseil fédéral pour une diffusion du droit international humanitaire en Suisse. Mon travail c'est d'essayer de sauver ce musée auquel je crois, auquel Genève croit et auquel la Suisse croit".

Reportage International
Conflit en Ukraine: plongée dans les opérations du CICR en Russie

Reportage International

Play Episode Listen Later Oct 20, 2024 2:36


Recherche des disparus, maintien des liens familiaux… Ces missions traditionnelles du Comité international de la Croix Rouge (CICR), le cœur de son mandat issu des Conventions de Genève, ont depuis le lancement de ses opérations en mars 2022 sur le conflit en Ukraine une ampleur inédite pour l'organisation. Le CICR a ouvert pour la première fois les portes de son siège moscovite à un média.  De notre correspondante à Moscou, À proximité de trois gares, le siège du CICR à Moscou voit désormais arriver des familles entières ayant passé la nuit dans un train. Parfois dès 7 heures, elles attendent l'ouverture des locaux de l'organisation. Ces familles se rendent dans la capitale russe à la recherche d'informations sur leurs proches disparus. L'essentiel du travail des salariés du CICR se passe pourtant entre des murs où règne un silence épais, concentré, à peine troublé, régulièrement, par les appels.  Au bout de la ligne, casque sur la tête derrière leur ordinateur, deux opératrices sont dédiées au travail en première instance, dont Marina, 24 ans, (son prénom, comme celui des autres salariées répondant aux appels, a été changé à sa demande). Elle explique :« Tous les premiers appels passent par moi et ma collègue. Nous recevons quotidiennement entre 50 et parfois jusqu'à 130 appels chacune. La durée dépend du type de question que se pose une personne. Parfois, vous pouvez résoudre une question en une minute, et parfois, vous devez y passer 15 minutes. Nous recevons toutes sortes d'appels. La plupart du temps, ce sont des personnes très polies et respectueuses dans leur communication. Bien sûr, elles sont très souvent dans un état psychologique très difficile car elles sont déjà allées dans de nombreux endroits, parce qu'elles n'ont pas pu obtenir de réponses à leurs questions depuis très longtemps, et parce qu'elles ne savent toujours pas où se trouve leur proche. »Parfois, les familles ont un doute sur qui a pu prendre contact avec elles, explique aussi Marina : « Il y a des familles qui reçoivent des appels d'arnaqueurs et elles sont très inquiètes parce qu'on leur dit, par exemple, que leur proche est en captivité et en danger, et on demande à la famille d'envoyer urgemment de l'argent à quelqu'un. » Quelle que soit la situation évoquée, ces appels charrient leurs lots d'émotions. « Principalement de la frustration, parce que les gens ne savent rien, détaille Marina. Ils sont donc très fatigués, extrêmement traumatisés. Il y a des moments où ils se mettent très en colère, et c'est normal. Nous comprenons pourquoi cela se produit. »   Au CICR, le personnel soutient de multiples façons les familles de disparus Avec l'accord des familles et la garantie d'une confidentialité totale, Marina et sa collègue établissent ensuite tous les premiers éléments concrets pour établir une demande de recherche : photos, tatouages… Ce sont d'autres collègues, ensuite, qui prennent le relais, et gardent le lien. « Il y a plusieurs possibilités, détaille Elena. La première est lorsque nous recevons des informations dans notre système selon lesquelles une personne est confirmée comme prisonnier de guerre par les autorités ukrainiennes : dans ce cas, nous appelons le numéro de téléphone de contact que le demandeur nous a laissé, et l'informons que son proche est prisonnier de guerre. La deuxième option est lorsque nous recevons de courts messages verbaux ou des messages Croix-Rouge d'un prisonnier de guerre pour ses proches : dans ce cas, le prisonnier de guerre laisse les coordonnées des proches à qui il souhaite transmettre un court message. Bien sûr, les réactions varient, des larmes aux cris de joie au téléphone. » Annoncer une bonne nouvelle, par exemple qu'on a retrouvé la trace d'un soldat capturé, reste rare, mais dans ces cas-là, le sentiment d'être utile est particulièrement fort. Il y a aussi les paroles des familles. Maria se souvient, avec une émotion discrète : « Une fois, on m'a envoyé une capture d'écran d'un groupe qui s'appelle ''Parents de personnes disparues pendant le conflit'', qui s'échange des informations sur les réseaux sociaux. Quelqu'un a conseillé de contacter la Croix-Rouge internationale en disant qu'on y expliquait bien les choses. Dans des moments comme ça, on se sent fier de ce qu'on fait dans l'organisation. » Reste que bien souvent, avec l'installation du conflit, dit Maria, les problèmes s'accumulent. « Certains vivent dans la région de Belgorod, à la frontière, ils sont donc aussi dans une zone de conflit. Donc, en plus du fait qu'ils ont perdu trace de leurs proches, ce qui est déjà une tragédie, ils ont beaucoup d'autres problèmes et ils se sentent souvent seuls, abandonnés. Quand nous n'avons pas appelé depuis un moment, des familles nous contactent en utilisant notre e-mail ou notre numéro d'assistance téléphonique gratuit pour savoir s'il y a des nouvelles ou non, car elles sont inquiètes, explique Maria. Dans un tel cas, bien sûr, nous répondons rapidement, et clarifions toutes les informations nécessaires. Malheureusement, en raison du grand nombre de dossiers que nous avons, il n'est pas toujours possible d'être en contact avec chacun. Mais nous comprenons que notre tâche principale est de fournir toutes sortes de soutien, y compris un soutien psychologique. Parfois, il est important pour une personne de juste pouvoir parler. » En plein affrontement, la tâche du CICR est titanesque, d'autant que la longueur de la ligne de front et la violence des combats sont aussi des obstacles majeurs pour récupérer les blessés, ramener les morts et mener les identifications. 36 000 dossiers de recherche sont encore ouverts Les derniers chiffres de l'organisation, au bout de plus de deux ans et demi de conflit, donnent, eux, le vertige. Pour des raisons évidentes de confidentialité et de neutralité – c'est d'ailleurs dans son mandat –, l'organisation donne des chiffres globaux d'actions menées, et non pas pays par pays. Fin septembre 2024, le CICR avait décompté environ 230 000 appels, courriels ou visites de familles à la recherche de disparus. 10 000 familles sont informées du sort ou de la localisation de leur proche. On compte 36 000 dossiers de recherche de disparus ouverts. « Le cas typique, ce sont les familles de soldats et de civils qui ont perdu le contact avec leur proche, dit Pamela Ongoma, responsable de la protection des liens familiaux à la délégation régionale du CICR à Moscou. Parfois, nous avons aussi des cas de familles qui savent par d'autres soldats que leur proche a été fait prisonnier. Ils prennent contact avec nous pour l'ouverture d'une demande de recherche, pour que nous puissions l'inclure dans nos bases, parce qu'ils savent que nos activités sont disséminées, et que cela peut leur permettre de recevoir des nouvelles. » C'est une disposition du droit international humanitaire : les parents de disparus ont le « droit de savoir ». Pour mener à bien cette tâche, le dispositif du CICR est le plus massif depuis la Seconde Guerre mondiale : 50 sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge sont mises à contribution, ainsi que 27 délégations du comité international. Les demandes peuvent en effet être déposées par des familles qui se sont réfugiées loin du conflit. Au cœur de cette machine, une structure a été créée spécialement : le « bureau de l'Agence centrale de recherches pour le conflit armé international entre la Fédération de Russie et l'Ukraine ». Il est installé à Genève, avec des antennes à Kiev et à Moscou. L'ampleur et la durée du conflit exigent de plus en plus d'effectifs, explique Pamela Ongoma : « En 2022, l'équipe qui s'occupait du suivi des familles était encore d'une taille réduite. Elle a graduellement augmenté. Nous avons fait beaucoup de recrutements et désormais multiplié les effectifs par quatre par rapport au début ; nous sommes aujourd'hui 38 dédiés à la protection des liens familiaux. Et nous avons aussi d'autres départements, qui sont, par exemple, en charge de délivrer les messages des familles. Je pense qu'au vu de la charge de travail, nous allons continuer à recruter. » Selon les Conventions de Genève, les échanges de prisonniers, eux, ne sont pas une obligation des parties. Dans ce conflit, ils sont négociés sans le CICR, directement entre Kiev et Moscou. À l'abri des regards. 

Reportage international
Conflit en Ukraine: plongée dans les opérations du CICR en Russie

Reportage international

Play Episode Listen Later Oct 20, 2024 2:36


Recherche des disparus, maintien des liens familiaux… Ces missions traditionnelles du Comité international de la Croix Rouge (CICR), le cœur de son mandat issu des Conventions de Genève, ont depuis le lancement de ses opérations en mars 2022 sur le conflit en Ukraine une ampleur inédite pour l'organisation. Le CICR a ouvert pour la première fois les portes de son siège moscovite à un média.  De notre correspondante à Moscou, À proximité de trois gares, le siège du CICR à Moscou voit désormais arriver des familles entières ayant passé la nuit dans un train. Parfois dès 7 heures, elles attendent l'ouverture des locaux de l'organisation. Ces familles se rendent dans la capitale russe à la recherche d'informations sur leurs proches disparus. L'essentiel du travail des salariés du CICR se passe pourtant entre des murs où règne un silence épais, concentré, à peine troublé, régulièrement, par les appels.  Au bout de la ligne, casque sur la tête derrière leur ordinateur, deux opératrices sont dédiées au travail en première instance, dont Marina, 24 ans, (son prénom, comme celui des autres salariées répondant aux appels, a été changé à sa demande). Elle explique :« Tous les premiers appels passent par moi et ma collègue. Nous recevons quotidiennement entre 50 et parfois jusqu'à 130 appels chacune. La durée dépend du type de question que se pose une personne. Parfois, vous pouvez résoudre une question en une minute, et parfois, vous devez y passer 15 minutes. Nous recevons toutes sortes d'appels. La plupart du temps, ce sont des personnes très polies et respectueuses dans leur communication. Bien sûr, elles sont très souvent dans un état psychologique très difficile car elles sont déjà allées dans de nombreux endroits, parce qu'elles n'ont pas pu obtenir de réponses à leurs questions depuis très longtemps, et parce qu'elles ne savent toujours pas où se trouve leur proche. »Parfois, les familles ont un doute sur qui a pu prendre contact avec elles, explique aussi Marina : « Il y a des familles qui reçoivent des appels d'arnaqueurs et elles sont très inquiètes parce qu'on leur dit, par exemple, que leur proche est en captivité et en danger, et on demande à la famille d'envoyer urgemment de l'argent à quelqu'un. » Quelle que soit la situation évoquée, ces appels charrient leurs lots d'émotions. « Principalement de la frustration, parce que les gens ne savent rien, détaille Marina. Ils sont donc très fatigués, extrêmement traumatisés. Il y a des moments où ils se mettent très en colère, et c'est normal. Nous comprenons pourquoi cela se produit. »   Au CICR, le personnel soutient de multiples façons les familles de disparus Avec l'accord des familles et la garantie d'une confidentialité totale, Marina et sa collègue établissent ensuite tous les premiers éléments concrets pour établir une demande de recherche : photos, tatouages… Ce sont d'autres collègues, ensuite, qui prennent le relais, et gardent le lien. « Il y a plusieurs possibilités, détaille Elena. La première est lorsque nous recevons des informations dans notre système selon lesquelles une personne est confirmée comme prisonnier de guerre par les autorités ukrainiennes : dans ce cas, nous appelons le numéro de téléphone de contact que le demandeur nous a laissé, et l'informons que son proche est prisonnier de guerre. La deuxième option est lorsque nous recevons de courts messages verbaux ou des messages Croix-Rouge d'un prisonnier de guerre pour ses proches : dans ce cas, le prisonnier de guerre laisse les coordonnées des proches à qui il souhaite transmettre un court message. Bien sûr, les réactions varient, des larmes aux cris de joie au téléphone. » Annoncer une bonne nouvelle, par exemple qu'on a retrouvé la trace d'un soldat capturé, reste rare, mais dans ces cas-là, le sentiment d'être utile est particulièrement fort. Il y a aussi les paroles des familles. Maria se souvient, avec une émotion discrète : « Une fois, on m'a envoyé une capture d'écran d'un groupe qui s'appelle ''Parents de personnes disparues pendant le conflit'', qui s'échange des informations sur les réseaux sociaux. Quelqu'un a conseillé de contacter la Croix-Rouge internationale en disant qu'on y expliquait bien les choses. Dans des moments comme ça, on se sent fier de ce qu'on fait dans l'organisation. » Reste que bien souvent, avec l'installation du conflit, dit Maria, les problèmes s'accumulent. « Certains vivent dans la région de Belgorod, à la frontière, ils sont donc aussi dans une zone de conflit. Donc, en plus du fait qu'ils ont perdu trace de leurs proches, ce qui est déjà une tragédie, ils ont beaucoup d'autres problèmes et ils se sentent souvent seuls, abandonnés. Quand nous n'avons pas appelé depuis un moment, des familles nous contactent en utilisant notre e-mail ou notre numéro d'assistance téléphonique gratuit pour savoir s'il y a des nouvelles ou non, car elles sont inquiètes, explique Maria. Dans un tel cas, bien sûr, nous répondons rapidement, et clarifions toutes les informations nécessaires. Malheureusement, en raison du grand nombre de dossiers que nous avons, il n'est pas toujours possible d'être en contact avec chacun. Mais nous comprenons que notre tâche principale est de fournir toutes sortes de soutien, y compris un soutien psychologique. Parfois, il est important pour une personne de juste pouvoir parler. » En plein affrontement, la tâche du CICR est titanesque, d'autant que la longueur de la ligne de front et la violence des combats sont aussi des obstacles majeurs pour récupérer les blessés, ramener les morts et mener les identifications. 36 000 dossiers de recherche sont encore ouverts Les derniers chiffres de l'organisation, au bout de plus de deux ans et demi de conflit, donnent, eux, le vertige. Pour des raisons évidentes de confidentialité et de neutralité – c'est d'ailleurs dans son mandat –, l'organisation donne des chiffres globaux d'actions menées, et non pas pays par pays. Fin septembre 2024, le CICR avait décompté environ 230 000 appels, courriels ou visites de familles à la recherche de disparus. 10 000 familles sont informées du sort ou de la localisation de leur proche. On compte 36 000 dossiers de recherche de disparus ouverts. « Le cas typique, ce sont les familles de soldats et de civils qui ont perdu le contact avec leur proche, dit Pamela Ongoma, responsable de la protection des liens familiaux à la délégation régionale du CICR à Moscou. Parfois, nous avons aussi des cas de familles qui savent par d'autres soldats que leur proche a été fait prisonnier. Ils prennent contact avec nous pour l'ouverture d'une demande de recherche, pour que nous puissions l'inclure dans nos bases, parce qu'ils savent que nos activités sont disséminées, et que cela peut leur permettre de recevoir des nouvelles. » C'est une disposition du droit international humanitaire : les parents de disparus ont le « droit de savoir ». Pour mener à bien cette tâche, le dispositif du CICR est le plus massif depuis la Seconde Guerre mondiale : 50 sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge sont mises à contribution, ainsi que 27 délégations du comité international. Les demandes peuvent en effet être déposées par des familles qui se sont réfugiées loin du conflit. Au cœur de cette machine, une structure a été créée spécialement : le « bureau de l'Agence centrale de recherches pour le conflit armé international entre la Fédération de Russie et l'Ukraine ». Il est installé à Genève, avec des antennes à Kiev et à Moscou. L'ampleur et la durée du conflit exigent de plus en plus d'effectifs, explique Pamela Ongoma : « En 2022, l'équipe qui s'occupait du suivi des familles était encore d'une taille réduite. Elle a graduellement augmenté. Nous avons fait beaucoup de recrutements et désormais multiplié les effectifs par quatre par rapport au début ; nous sommes aujourd'hui 38 dédiés à la protection des liens familiaux. Et nous avons aussi d'autres départements, qui sont, par exemple, en charge de délivrer les messages des familles. Je pense qu'au vu de la charge de travail, nous allons continuer à recruter. » Selon les Conventions de Genève, les échanges de prisonniers, eux, ne sont pas une obligation des parties. Dans ce conflit, ils sont négociés sans le CICR, directement entre Kiev et Moscou. À l'abri des regards. 

Heartbeat of Humanity
Blessures morales et dilemmes Éthiques

Heartbeat of Humanity

Play Episode Listen Later Aug 2, 2024 22:29


English text belowDans cet épisode de Heartbeat of Humanity, Arz Stephan, conseiller technique SMSPSS, s'entretient avec Ahlem Cheffi, conseillère technique de SMSPS, sur les concepts de « dilemme éthique » et de « blessure morale » et sur leur impact sur les travailleurs humanitaires, y compris le personnel et les bénévoles de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, qui font souvent partie des premiers intervenants. Une blessure morale est définie comme une détresse psychologique qui peut survenir dans le cadre du travail humanitaire, à la suite d'une exposition à des événements potentiellement moralement préjudiciables qui remettent en question notre morale et nos systèmes de croyance.La blessure morale produit des sentiments d'impuissance, de désespoir et de honte. Le contraste entre la mission altruiste et humaine et les dures réalités auxquelles sont confrontés les travailleurs humanitaires peut conduire à une profonde détresse émotionnelle. ---In this episode of Heartbeat of Humanity, MHPSS Technical Advisors Arz Stephan interviews MHPSS Technical advisor Ahlem Cheffi about the concepts of 'ethical dilemma' and 'moral injury' and how they impact humanitarian workers including Red Cross and Red Crescent staff and volunteers who are oftenamong the first responders. A moral injury is defined as a psychological distress which may happen around humanitarian work, following exposure to potentially morally injurious events that question our values and moral. Moral injury produces feelings of helplessness, despair and shame. The contrast between the altruistic and human mission and the harsh realities faced by aid workers can lead to profound emotional distress. An ethical dilemma occurs when the humanitarian imperatives to help others, save lives or alleviate suffering conflicts with the other humanitarian principles like the impartially or the neutrality. The ethical dilemma arises when the available resources, obligations and choices in a specific situation do not allow an ethical outcome.

Radio Cité Genève
Genève Internationale - 19/07/24 - Henry Leutwyler - Humanity

Radio Cité Genève

Play Episode Listen Later Jul 19, 2024 11:52


Suite de notre découverte de l'exposition "HUMANITY" signée du photographe suisse Henry Leutwyler avec e Musée International de La Croix Rouge et du Croissant Rouge et qui célèbre les 75 ans des Conventions de Genève.  Jusqu'au 5 août 2024  au Quai Wilson, plus de 50 portraits d'objets humanitaires tirés des vastes collections du musée sont exposés, couvrant une période allant du 19e siècle à aujourd'hui. L'initiative vise à montrer la vulnérabilité et l'humanité derrière ces objets, tout en soutenant la scène artistique contemporaine. Rencontre avec Henry Leutwyler. 

Radio Cité Genève
Genève Internationale - 18/07/24 - Pascal Hufschmid - Humanity

Radio Cité Genève

Play Episode Listen Later Jul 18, 2024 15:39


En cette période estivale, le Musée International de La Croix Rouge et du Croissant Rouge (MICR) à Genève célèbre les 75 ans des Conventions de Genève avec une exposition exceptionnelle intitulée "HUMANITY" signée du photographe suisse Henry Leutwyler.  Jusqu'au 5 août 2024  au Quai Wilson, plus de 50 portraits d'objets humanitaires tirés des vastes collections du musée sont exposés, couvrant une période allant du 19e siècle à aujourd'hui.  L'initiative vise à montrer la vulnérabilité et l'humanité derrière ces objets, tout en soutenant la scène artistique contemporaine. Reportage sur place avec Pascal Hufschmid, directeur général du MICR. 

Radio Cité Genève
Culture - 28/03/24 - Claire FitzGerald - Musée Ariana

Radio Cité Genève

Play Episode Listen Later Mar 28, 2024 14:18


C'est officiel depuis le 1er mars dernier, le Musée Ariana tient sa nouvelle conservatrice en chef avec la nomination de Claire FitzGerald en remplacement d'Anne-Claire Schumacher bientôt à la retraite et après une trentaine d'années au musée dont 14 ans à ce poste. Claire FitzGerald est une historienne de l'art et curatrice anglo-suisse, a l'expérience étendue dans les musées en Suisse et à l'étranger, ainsi que dans la recherche.  Sa thèse de doctorat a porté sur la réintroduction des pratiques d'artistes femmes du mouvement Arts & Crafts de l'Ecole de Birmingham dans l'histoire de l'art. Après des expériences formatrices en Suisse et au Royaume-Uni, elle a travaillé pour diverses institutions prestigieuses, y compris le Victoria & Albert Museum et le Musée International de La Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Claire FitzGerald est également active dans l'enseignement et la mise en valeur du patrimoine artistique. Passionnée d'archives et de collections, elle se consacre à donner vie aux histoires marginales et aux objets oubliés grâce à leur potentiel narratif et leur résonance contemporaine. Claire FitzGerald se confie sur son rôle en tant que nouvelle conservatrice en chef du musée Ariana. 

Chronique des médias
Gaza: les chiffres, les images et les mots

Chronique des médias

Play Episode Listen Later Mar 1, 2024 2:50


La Chronique des médias de cette semaine aborde la difficulté à donner la mesure de la guerre à Gaza à travers les chiffres, les mots et les images. 30 000, c'est le nombre de morts à Gaza que Libération a publié à sa Une, jeudi, dont les deux tiers de femmes et d'enfants. Il s'agit là, dit le journal, d'un chiffre du ministère de la Santé du Hamas, considéré comme fiable par les médias comme par les Israéliens, mais qui est « probablement sous-estimé », précise Libé, si on considère ceux qui meurent ensevelis dans les décombres ou enterrés à la hâte. Aussitôt, l'ambassade d'Israël àParis a accusé Libération d'être « le porte-voix d'un mouvement terroriste islamiste ».Et elle a fourni un autre nombre : celui de « 14 000 terroristes neutralisés par Tsahal », ce qui en matière de terrorisme va au-delà de toute limite. Difficulté donc à s'entendre sur les chiffres, mais aussi sur les faits. Des tirs sur la foule rassemblée pour un convoi humanitaire à l'ouest de Gaza City ont provoqué jeudi plus de 110 morts. Ces tirs proviennent de chars israéliens, mais ils n'étaient que de sommation, selon Tsahal, qui réplique à des vidéos amateurs par des images de drones, version contre version. À l'Élysée, il a été décidé de durcir le ton. Emmanuel Macron a tweeté sa  « profonde indignation face aux images qui nous parviennent de Gaza où des civils ont été pris pour cible par des soldats israéliens ».À lire aussiÀ Gaza, entre bombardements et espoirs de trêve: «Cette guerre va bien finir par s'arrêter»L'évidence de la famineLes mots et les images peinent aussi à rendre compte de l'ampleur de la catastrophe pour la simple raison qu'Israël organise un blocus à Gaza en ne laissant pas entrer les journalistes occidentaux. Résultat, on a des images, oui, mais ce sont celles de reporters ou de vidéastes palestiniens, ce qui permet à Tsahal de dire qu'il y a un prisme, que le Hamas n'est pas loin. Bien sûr, devant l'ampleur des destructions, l'évidence de la famine et des déplacements forcés, les images parlent. Ce sont aussi parfois des vidéos indécentes de soldats israéliens posant devant les décombres.Mais les mots ne suivent pas toujours. Pour porter les plumes dans les plaies, les rédactions du Monde ou de Libération racontent les vies de gens tués. Ce sont des journalistes, des femmes, des enfants, un agent de l'institut français, dont on retrace la vie, les derniers moments, en joignant leurs proches par les réseaux. On cherche à humaniser, à montrer la vie et la souffrance qu'il y a derrière les grands nombres. Mais mesure-t-on bien pour autant la responsabilité historique d'un État réputé démocratique dans ces morts, ces destructions, ces déplacements, cette famine ? On peut en douter en voyant le peu de cas fait en France à la plaidoirie de l'Afrique du Sud dans son accusation de génocide devant la Cour internationale de Justice.À lire aussiGaza: le récit glaçant de la mort de Hind par les opérateurs du Croissant-Rouge

Reportage International
Gaza: le récit glaçant de la mort de Hind par les opérateurs du Croissant-Rouge

Reportage International

Play Episode Listen Later Feb 17, 2024 2:30


Plus tôt cette semaine sur RFI, nous avons diffusé un témoignage glaçant qui a fait le tour du monde. Celui d'une adolescente et d'une fillette palestiniennes. Layan Hamad et Hind Rajab. Deux cousines tuées à Gaza avec leur famille dans leur voiture, alors qu'elles tentaient de fuir les combats. Leur dernier instant de vie, leurs derniers mots ont été enregistrés. Encerclées par des chars israéliens, les deux filles ont appelé le 101, le centre d'appel d'urgence du Croissant-Rouge palestinien à Ramallah. RFI a rencontré les opérateurs qui ont pris leur appel. De notre envoyé spécial de retour de Ramallah,Le téléphone sonne. 29 janvier 2024. Au bout du fil, Layan Hamada. Jeune gazaouie, âgée de 15 ans. Elle est terrifiée. « Ils nous tirent dessus ! », dit-elle. « Le char est juste à côté ». Ses derniers mots : « Nous sommes cachés dans notre voiture. »C'est Omar Alqem, jeune bénévole du Croissant-Rouge qui a pris cet appel ce jour-là : « J'avais l'impression de flotter au-dessus de mon corps. Je n'arrivais pas à comprendre ce à quoi je venais d'assister. J'ai tenté de retrouver mes esprits. Je me suis dit : je ne peux pas céder à l'émotion, ou alors, j'arrête de faire ce travail. Mais ce n'est pas possible d'arrêter. Dans cette guerre, trop de gens dépendent de nous ».Hind, seule autour de sa famille déciméeOmar rappelle le numéro. Cette fois-ci, c'est une fillette âgée de 6 ans qui décroche. Son nom : Hind Rajab. « J'ai parlé une dizaine de minutes à Hind, poursuit le bénévole. Elle a su m'expliquer qui était autour d'elle dans la voiture. J'ai tenté d'imaginer la situation, où est-ce qu'elle était cachée dans l'habitacle. J'ai compris que six membres de sa famille, étaient tous morts autour d'elle. Et là, je me suis dit : c'est trop, je ne peux plus continuer ».À partir de là, c'est Rana Faqih qui prend le relais. Elle travaille au Croissant-Rouge depuis 13 ans : « J'ai commencé par me présenter, explique-t-elle. Je lui ai dit : " Je m'appelle Rana". La pauvre petite était en état de choc. Elle m'a dit qu'elle s'appelait Soujoud, puis Hind… »« Venez me chercher »Rana tente de rassurer la fillette : « Imaginez la scène : une petite fille dans une voiture pleine de cadavres. Parfois, elle me disait : ils sont tous en train de dormir. Et parfois, elle me disait : "Ils sont tous morts. Il y a du sang partout. Il y a des chars." Elle les voit. Elle entend les tirs et l'aviation… ». La fillette implore. Supplie. « J'ai si peur. Venez me chercher. »Alors que Rana continue de rassurer Hind, ses collègues s'activent auprès des autorités israéliennes, afin d'obtenir l'autorisation de se rendre auprès de la petite, dans la ville de Gaza où sont déployées les troupes israéliennes : « On a eu le feu vert [de l'armée] pour envoyer une ambulance dans la zone où se trouvait Hind. On était toujours en ligne avec elle, et en même temps en lien avec nos secouristes. Et tout d'un coup, on a entendu des tirs. Jamais on n'aurait pensé que c'était l'ambulance qui était ciblée. Elle était presque au niveau de Hind. Et là, la communication avec les ambulanciers et avec Hind a été interrompue. On est restés sans nouvelles durant douze jours ».Samedi 10 février 2024. L'armée israélienne se retire de la zone. L'ambulance est retrouvée pulvérisée. Les deux secouristes, Hind Rajab, sa cousine et les autres membres de leur famille, sont tous morts.À lire aussiGuerre à Gaza: émotion mondiale après la mort «déchirante» d'une fillette et de sa famille dans les combats

Reportage international
Gaza: le récit glaçant de la mort de Hind par les opérateurs du Croissant-Rouge

Reportage international

Play Episode Listen Later Feb 17, 2024 2:30


Plus tôt cette semaine sur RFI, nous avons diffusé un témoignage glaçant qui a fait le tour du monde. Celui d'une adolescente et d'une fillette palestiniennes. Layan Hamad et Hind Rajab. Deux cousines tuées à Gaza avec leur famille dans leur voiture, alors qu'elles tentaient de fuir les combats. Leur dernier instant de vie, leurs derniers mots ont été enregistrés. Encerclées par des chars israéliens, les deux filles ont appelé le 101, le centre d'appel d'urgence du Croissant-Rouge palestinien à Ramallah. RFI a rencontré les opérateurs qui ont pris leur appel. De notre envoyé spécial de retour de Ramallah,Le téléphone sonne. 29 janvier 2024. Au bout du fil, Layan Hamada. Jeune gazaouie, âgée de 15 ans. Elle est terrifiée. « Ils nous tirent dessus ! », dit-elle. « Le char est juste à côté ». Ses derniers mots : « Nous sommes cachés dans notre voiture. »C'est Omar Alqem, jeune bénévole du Croissant-Rouge qui a pris cet appel ce jour-là : « J'avais l'impression de flotter au-dessus de mon corps. Je n'arrivais pas à comprendre ce à quoi je venais d'assister. J'ai tenté de retrouver mes esprits. Je me suis dit : je ne peux pas céder à l'émotion, ou alors, j'arrête de faire ce travail. Mais ce n'est pas possible d'arrêter. Dans cette guerre, trop de gens dépendent de nous ».Hind, seule autour de sa famille déciméeOmar rappelle le numéro. Cette fois-ci, c'est une fillette âgée de 6 ans qui décroche. Son nom : Hind Rajab. « J'ai parlé une dizaine de minutes à Hind, poursuit le bénévole. Elle a su m'expliquer qui était autour d'elle dans la voiture. J'ai tenté d'imaginer la situation, où est-ce qu'elle était cachée dans l'habitacle. J'ai compris que six membres de sa famille, étaient tous morts autour d'elle. Et là, je me suis dit : c'est trop, je ne peux plus continuer ».À partir de là, c'est Rana Faqih qui prend le relais. Elle travaille au Croissant-Rouge depuis 13 ans : « J'ai commencé par me présenter, explique-t-elle. Je lui ai dit : " Je m'appelle Rana". La pauvre petite était en état de choc. Elle m'a dit qu'elle s'appelait Soujoud, puis Hind… »« Venez me chercher »Rana tente de rassurer la fillette : « Imaginez la scène : une petite fille dans une voiture pleine de cadavres. Parfois, elle me disait : ils sont tous en train de dormir. Et parfois, elle me disait : "Ils sont tous morts. Il y a du sang partout. Il y a des chars." Elle les voit. Elle entend les tirs et l'aviation… ». La fillette implore. Supplie. « J'ai si peur. Venez me chercher. »Alors que Rana continue de rassurer Hind, ses collègues s'activent auprès des autorités israéliennes, afin d'obtenir l'autorisation de se rendre auprès de la petite, dans la ville de Gaza où sont déployées les troupes israéliennes : « On a eu le feu vert [de l'armée] pour envoyer une ambulance dans la zone où se trouvait Hind. On était toujours en ligne avec elle, et en même temps en lien avec nos secouristes. Et tout d'un coup, on a entendu des tirs. Jamais on n'aurait pensé que c'était l'ambulance qui était ciblée. Elle était presque au niveau de Hind. Et là, la communication avec les ambulanciers et avec Hind a été interrompue. On est restés sans nouvelles durant douze jours ».Samedi 10 février 2024. L'armée israélienne se retire de la zone. L'ambulance est retrouvée pulvérisée. Les deux secouristes, Hind Rajab, sa cousine et les autres membres de leur famille, sont tous morts.À lire aussiGuerre à Gaza: émotion mondiale après la mort «déchirante» d'une fillette et de sa famille dans les combats

Radio Cité Genève
Culture - 15/01/24 - William Ewing - Human.Kind.

Radio Cité Genève

Play Episode Listen Later Jan 15, 2024 10:01


Nous partons aujourd'hui au , à la découverte de l'exposition « . »  qui se tient Nous sommes au Musée International de La Croix Rouge et du Croissant Rouge où se poursuit jusqu'au 14 avril prochain, l'exposition « Human.Kind. » Ce sont au total 30 photographes dont 15 hommes et 15 femmes qui ont été sélectionnés pour avoir déjà participé au prestigieux concours Pictet l'une des plus importantes récompenses internationales de photographie.  Après avoir échangé précédemment sur le sujet dans l'une de nos émissions avec Pascal Hufschmid le directeur du musée, au tour de William Ewing co-commissaire de l'exposition.  .   

InfoBref actualité et affaires
Une usine d'hydrogène vert à Shawinigan

InfoBref actualité et affaires

Play Episode Listen Later Nov 13, 2023 6:01


13 novembre 2023 Plus de 200 Canadiens ont pu quitter la bande de GazaLe gouvernement fédéral a annoncé que 234 Canadiens ont pu être évacués hier. Au total, plus de 340 citoyens et résidents canadiens ont désormais quitté ce territoire palestinien.Dans le nord de la bande de Gaza, 2 grands hôpitaux ont suspendu leurs activités et ne peuvent plus accueillir de patients. Selon le Croissant-Rouge palestinien, l'hôpital Al-Quds est «hors-service» parce qu'il n'a plus ni électricité ni carburant. Son personnel tente néanmoins de soigner ses patients avec le peu de médicaments, nourriture et eau dont il dispose. À Montréal, une école primaire juive à nouveau prise pour cibleSelon plusieurs médias, le transporteur Pascan Aviation, de Longueuil, a annoncé à ses employés qu'à compter du mois prochain il réduira le nombre de ses vols réguliers et supprimera certaines liaisons régionales. Une filiale canadienne de l'entreprise belge Tree Energy Solutions prévoit d'investir 4 milliards $ à Shawinigan, en Mauricie, pour y construire une usine d'hydrogène vert. L'hydrogène est qualifiée de «vert» lorsqu'il est produit à partir d'énergie renouvelable. La nouvelle usine sera alimentée en partie par l'hydroélectricité du Québec. Le reste de l'électricité viendra d'éoliennes et de champs de panneaux solaires.Le Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (le Bape) examinera les activités de recyclage de la future usine de batteries de l'entreprise suédoise Northvolt, qui doit être construite en Montérégie. La techno montréalaise GHGSat a lancé le premier capteur commercial de CO2Les revenus des Canadiens qui gagnent le plus ont augmenté de presque 10%Des cyberattaques russes s'en sont pris à une banque chinoiseLes joueuses de tennis canadiennes sont championnes du mondeL'équipe féminine canadienne, menée par la Québécoise Leylah Annie Fernandez, a remporté pour la première fois la Coupe Billie-Jean-King en battant en finale les joueuses italiennes en seulement 2 matchs.Comme chaque lundi, InfoBref vous fait découvrir une jeune entreprise québécoise innovante.Cette semaine, Grazy. Cette jeune pousse de Québec a développé une gamme de produits conçus pour remplacer les produits laitiers perçus comme réconfortants, tels que la crème glacée molle.Pour en savoir plus sur Grazy, allez lire son portrait à InfoBref.com--- Détails sur ces nouvelles et autres nouvelles: https://infobref.com S'abonner aux infolettres gratuites d'InfoBref: https://infobref.com/infolettres Écouter le balado d'InfoBref et voir comment s'y abonner sur les principales plateformes de balado: https://infobref.com/audio Commentaires et suggestions à l'animateur Patrick Pierra, et information sur la commandite de ce balado: editeur@infobref.com Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Radio Cité Genève
Culture - 20/10/23 - Pascal Hufschmid - Human.Kind.

Radio Cité Genève

Play Episode Listen Later Oct 20, 2023 12:20


Nous partons aujourd'hui au Musée International de La Croix Rouge et du Croissant Rouge, à la découverte de l'exposition « Human.Kind. »  qui se tient jusqu'au14 avril prochain.  L'exposition rassemble 30 photographes issus de 24 pays, 15 hommes et 15 femmes qui ont pour point commun, d'avoir tous et toutes, concouru à l'une des 10 éditions du prix Pictet Nous en parlons avec Pascal Hufschmid le directeur du musée.   

C dans l'air
Séisme au Maroc : le choc - 09/09/23

C dans l'air

Play Episode Listen Later Sep 9, 2023 60:44


C dans l'air du 9 septembre - Séisme au Maroc : le choc LES EXPERTS : - YVES THRÉARD - Éditorialiste, directeur adjoint de la rédaction du Figaro - MERIEM AMELLAL - Journaliste à France 24 au "journal de l'Afrique" et "express Orient". - RONY BRAUMAN - Médecin, membre et ancien président de Médecins sans Frontières - BORIS WELIACHEW - Architecte et ingénieur, expert en risques majeurs Le jour s'est levé sur un pays sous le choc, après une nuit cauchemardesque. Un violent séisme de magnitude 6,8 sur l'échelle de Richter a frappé le Maroc ce vendredi 8 septembre, peu après 23 heures. Marrakech, Ouarzazate, Azilal, Chichaoua, Taroudant et la province d'al-Haouz, épicentre du tremblement de terre, ont été fortement touchées. Les dégâts sont immenses et les secours sont à pied d'œuvre pour rechercher des survivants prisonniers des décombres. Plus de 1000 morts ont déjà été découverts et le bilan s'alourdit heure par heure. Les autorités au Maroc ont demandé aux citoyens volontaires de donner leur sang pour venir en aide aux centaines de blessés. La secousse a causé l'effondrement de nombreux bâtiments dans la nuit, semant la panique parmi la population. Les images diffusées par les médias et les témoins sur les réseaux sociaux montrent l'importance des destructions dans plusieurs villes où de nombreux habitants ont passé la nuit dans les rues, de crainte de répliques. Le gouvernement a d'ailleurs appelé les habitants à rester à l'extérieur, en cas de répliques du séisme. Il s'agit du plus puissant séisme, jamais mesuré, à frapper le royaume à ce jour, plus puissant que le tremblement de terre de magnitude 5,8 qui avait dévasté Agadir en 1960 faisant plus de 12 000 morts. Plusieurs pays, dont la France, ont exprimé leur solidarité avec le Maroc et proposé de l'aide. "Nous sommes tous bouleversés après le terrible séisme au Maroc. La France se tient prête à aider aux premiers secours", a ainsi réagi ce matin Emmanuel Macron sur X (anciennement Twitter) durant son vol pour le G20 à New Delhi alors qu'en France l'émotion est immense et la solidarité s'organise. Le maire de Marseille, Benoit Payan, qui a qualifié Marrakech de "ville-sœur", a proposé l'appui des marins pompiers pour participer à l'effort de la communauté internationale. Celui de Montpellier, Michaël Delafosse, a annoncé qu'une "équipe des pompiers de l'Hérault se prépare à partir pour le Maroc". L'Occitanie, la Collectivité de Corse et la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur se sont engagées à fournir un million d'euros d'aide humanitaire en faveur des sinistrés du Maroc. La Croix Rouge lance également un appel à la solidarité, en coopération avec les équipes du Croissant-Rouge dont les équipes sont à pied d'œuvre. La Fondation de France a débloqué aujourd'hui 250 000 euros pour déployer rapidement des actions de première nécessité dans le pays (mise à l'abri, soutien psychologique…) et appelle à la générosité. Les associations de Français d'origine marocaine se mobilisent également depuis cette nuit. L'ambassade de France au Maroc a ouvert une cellule de crise, de même que le ministère des Affaires étrangères à Paris "pour répondre aux demandes de renseignement ou d'aide de nos compatriotes" : au Maroc : +212 537689900 ; en France : 0143175100. Alors que s'est-il passé cette nuit au Maroc ? Comment expliquer l'ampleur de ce tremblement de terre ? La zone est-elle sujette à ce type de secousses ? Comment les secours s'organisent-ils ? Et quelle est la situation en Turquie, sept mois après le très important tremblement de terre qui a frappé le pays ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe Thiéfine RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/

Radio Cité Genève
Culture - 29/06/23 - Pascal Hufschmid - Les Jardins du Musée / 2

Radio Cité Genève

Play Episode Listen Later Jun 29, 2023 9:57


Comment le Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge peut-il se transformer en un pôle communautaire ouvert et accueillant au cœur du quartier international de Genève ? Comment le site peut-il mieux répondre aux besoins d'un public plus large ? Et comment le Musée peut-il devenir un lieu où les gens s'arrêtent et passent du temps, au lieu de simplement passer ?  Ces questions ont été à l'origine d'une collaboration avec le Studio de design sur la conception de l'espace laboratoire ALICE de l'EPFL, un projet qui pose un nouveau regard sur les espaces publics du Musée, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur.  Le résultat est une série d'installations grandeur nature – conçues et construites par 110 architectes en herbe – qui offrent une nouvelle façon de vivre Les Jardins du Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Nous vous proposons la découverte de ces jardins pas comme les autres en compagnie du directeur général du musée, Pascal Hufschmid.

Radio Cité Genève
Genève Internationale 15/06/23 - Pascal Hufschmid - Les Jardins du Musée / 1

Radio Cité Genève

Play Episode Listen Later Jun 15, 2023 9:30


Les Jardins du Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Les œuvres de plus de 100 étudiants en architecture du laboratoire ALICE de l'EPFL sont exposées dans les jardins et les espaces publics du Musée. Les huit installations en bois permettent aux familles, aux salariés, aux riverains et aux passants de découvrir et de vivre le site sous un autre jour.  Comment le Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge peut-il se transformer en un pôle communautaire ouvert et accueillant au cœur du quartier international de Genève ? Comment le site peut-il mieux répondre aux besoins d'un public plus large ? Et comment le Musée peut-il devenir un lieu où les gens s'arrêtent et passent du temps, au lieu de simplement passer ?  Ces questions ont été à l'origine d'une collaboration avec le Studio de design sur la conception de l'espace (ALICE) de l'EPFL, un projet qui pose un nouveau regard sur les espaces publics du Musée, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur. Le résultat est une série d'installations grandeur nature – conçues et construites par 110 architectes en herbe – qui offrent une nouvelle façon de vivre le Musée. Nous vous proposons la découverte de ces jardins pas comme les autres en compagnie du directeur général du musée, Pascal Hufschmid. 

Radio Cité Genève
Genève Internationale 02/06/23 - Petrit Halilaj

Radio Cité Genève

Play Episode Listen Later Jun 2, 2023 8:48


Rencontre avec Petrit Halilaj, artiste invité au Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge pour une exposition intitulée Petrit Halilaj (Histoires Inachevées). Au cœur de notre année thématique dédiée la santé mentale, le musée présente un solo show de l'artiste Petrit Halilaj.   Enfant, l'artiste vit la guerre du Kosovo et produit plusieurs dessins pendant le conflit, alors qu'il est accompagné par un pédopsychiatre dans un camps de réfugié.e.s. Devenu artiste, il redécouvre ses dessins et les adapte en une grande installation immersive qui interroge la mémoire collective et individuelle. En partageant un récit sensible et personnel sur un conflit majeur du 20e siècle, Petrit Halilaj, nous raconte son histoire pendant la guerre lié au dessin et son parcours d'artiste aujourd'hui.  

Radio Cité Genève
Genève Internationale 01/06/23 - Elisa Rusca

Radio Cité Genève

Play Episode Listen Later Jun 1, 2023 7:26


Faire un pont entre l'action humanitaire et l'art, c'est l'une des missions du Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Avec la nouvelle exposition : Petrit Halilaj (Histoires Inachevées) , c'est l'occasion d'une rencontre avec le directeur général du musée, Pascal Hufschmid, qui revient sur l'importance de conversation entre les acteurs de l'humanitaire et des artistes qui nous forgent un futur différent.  Au cœur de notre année thématique dédiée la santé mentale, le musée présente un solo show de l'artiste Petrit Halilaj.   Enfant, l'artiste vit la guerre du Kosovo et produit plusieurs dessins pendant le conflit, alors qu'il est accompagné par un pédopsychiatre dans un camps de réfugié.e.s. Devenu artiste, il redécouvre ses dessins et les adapte en une grande installation immersive qui interroge la mémoire collective et individuelle. En partageant un récit sensible et personnel sur un conflit majeur du 20e siècle, l'équipe du Musée  veut contribuer à une réflexion collective sur la santé mentale et la résilience, comme nous l'explique Elisa Rusca, directrice des collections du musée et commissaire de cette exposition. 

Radio Cité Genève
Genève Internationale 31/05/23 - Pascal Hufschmid

Radio Cité Genève

Play Episode Listen Later May 31, 2023 10:05


Faire un pont entre l'action humanitaire et l'art, c'est l'une des missions du Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Avec la nouvelle exposition : Petrit Halilaj (Histoires Inachevées) , c'est l'occasion d'une rencontre avec le directeur général du musée, Pascal Hufschmid, qui revient sur l'importance de conversation entre les acteurs de l'humanitaire et des artistes qui nous forgent un futur différent.    Au cœur de notre année thématique dédiée la santé mentale, le musée présente un solo show de l'artiste Petrit Halilaj.   Enfant, l'artiste vit la guerre du Kosovo et produit plusieurs dessins pendant le conflit, alors qu'il est accompagné par un pédopsychiatre dans un camps de réfugié.e.s. Devenu artiste, il redécouvre ses dessins et les adapte en une grande installation immersive qui interroge la mémoire collective et individuelle. En partageant un récit sensible et personnel sur un conflit majeur du 20e siècle, l'équipe du Musée  veut contribuer à une réflexion collective sur la santé mentale et la résilience, comme nous l'explique Pascal Hufschmid, directeur général du musée.

Radio Cité Genève
Genève Internationale 18/04/2023 - Maciej Polkowski - CICR - 2

Radio Cité Genève

Play Episode Listen Later Apr 18, 2023 6:07


Bien que de portée universelle, l'initiative « Les soins de santé en danger » vise essentiellement à réduire la violence et à atténuer les effets de la violence dans les zones de conflit et d'autres situations d'urgence. Cet élan en faveur de la protection des soins de santé est ancré dans les origines mêmes du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant Rouge, comme nous l'explique Maciej Polkowski, Head of the Health Care in Danger initiative, International Committee of the Red Cross.

Radio Cité Genève
Genève Internationale 17/04/2023 - Maciej Polkowski - CICR

Radio Cité Genève

Play Episode Listen Later Apr 17, 2023 5:41


Bien que de portée universelle, l'initiative « Les soins de santé en danger » vise essentiellement à réduire la violence et à atténuer les effets de la violence dans les zones de conflit et d'autres situations d'urgence. Cet élan en faveur de la protection des soins de santé est ancré dans les origines mêmes du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant Rouge, comme nous l'explique Maciej Polkowski, Head of the Health Care in Danger initiative, International Committee of the Red Cross.

Reportage International
Séisme en Turquie et en Syrie: la prise en charge des rescapés, un autre défi à relever

Reportage International

Play Episode Listen Later Feb 12, 2023 2:32


C'est un bilan incroyablement lourd : au moins 30 000 morts selon un dernier bilan. Et cinq jours après le séisme qui a dévasté le sud-est de la Turquie et le nord de la Syrie, de nouveaux corps sont encore sortis des décombres. Des millions de sinistrés sont sans toit et les nombreuses ONG sont déployées dans la région pour leur venir en aide.   Avec nos envoyés spéciaux à Ousmaniye, dans le sud de la Turquie Sur un parking devant un parc d'attraction aujourd'hui fermé, des tentes serrées les unes contre les autres. Dès les premières heures qui ont suivi le séisme, l'endroit a servi de lieu d'accueil pour les rescapés, témoigne Feride Yigit, venue avec son mari et ses deux enfants : « Nous sommes arrivés ici lundi, tôt dans la matinée. Notre immeuble était fissuré et trop endommagé pour que nous y restions. » Plus de 5 000 personnes ont trouvé refuge ici. Et au fil des jours, le camp s'agrandit. Les rescapés sont souvent venus sans rien et à Ousmaniye, l'aide s'est vite organisée, estime Özlan Acel Türk, mariée et mère de cinq enfants. « Nous avons reçu de la nourriture, des couvertures et de la nourriture pour les enfants. Ils nous ont donnés des vêtements. » Elle désigne l'épais blouson que porte le dernier de ses fils, un bébé dans les bras de son père. « Normalement, c'est un garçon, mais là, il porte du rose », lance-t-elle, amusée. ► À écouter aussi : Séisme: dans le sud de la Turquie, chercher puis prendre en charge les survivants Sous des tentes avec zéro degré la nuit Mais les conditions de vie demeurent difficiles. Chaque tente accueille plusieurs familles. Et les températures peuvent tomber sous zéro degré la nuit. « C'est très dur de vivre sous une tente avec ce froid, poursuit Özlan Acel Türk. Et on ne peut pas prendre de douche. Nous devons faire la queue pendant une ou deux heures pour aller aux toilettes. » Différentes organisations interviennent dans ce camp comme l'Afad, l'Agence gouvernementale en charge de la gestion des catastrophes naturelles et le Croissant Rouge. Ramazan Cetin est son représentant à Ousmaniye : « Le Croissant Rouge est en charge des distributions de nourriture et de thé chaud. Nous servons 20 000 plats chauds pour chaque repas de la journée. » « On ne pourra pas rentrez chez nous » Le Croissant-Rouge sert les résidents du camp, mais aussi d'autres sinistrés vivant ailleurs. Et la situation pourrait durer longtemps. Pour beaucoup, comme Özlan Acel Türk, les dégâts sur leurs immeubles sont trop importants pour envisager un retour : « Nous ne savons pas pour le moment ce que nous allons faire, mais on sait qu'on ne pourra pas rentrer chez nous. » Pour l'heure, l'avenir reste difficile à envisager. D'autant que le mari d'Özlan Acel Türk, qui travaillait dans un garage, a perdu son emploi. Ce père de famille prend donc chaque jour, l'un après l'autre. Avec une seule priorité : « Il fait très froid, surtout la nuit : notre premier devoir est de protéger nos enfants du froid. » ► À lire aussi : Séismes: la solidité des bâtiments questionnée en Turquie, premières arrestations dans le secteur    

Vertigo - La 1ere
Questions dʹéquilibre.

Vertigo - La 1ere

Play Episode Listen Later Dec 2, 2022 6:18


Dans le cadre de lʹannée thématique " Santé mentale " (2022/2023), une carte blanche a été offerte à trois artistes contemporain·e·s suisses : Denise Bertschi, Nicolas Cilins et Nina Haab. En dialogue avec une sculpture dʹOlafur Eliasson, leurs œuvres inédites explorent nos limites, physiques et mentales, et questionnent nos balancements intérieurs. Une exposition curatée par Elisa Rusca. Au micro de Florence Grivel, Pascal Hufschmid directeur. Equilibre précaire, Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, jusquʹau 12.03.2023

Reportage International
Le système de santé afghan mis à mal

Reportage International

Play Episode Listen Later Aug 7, 2022 2:32


L'hôpital « Afghan-Japan » de Kaboul ne reçoit plus aucun fonds depuis plusieurs semaines. Les employés travaillent de façon bénévole dans l'établissement spécialisé dans les maladies infectieuses et dans la lutte contre le Covid-19. La situation de cette institution de santé publique en Afghanistan est révélatrice des défis du secteur de la santé en Afghanistan. Un système de santé fragilisé par 40 ans de guerre et qui dépend presque entièrement des bailleurs de fonds internationaux.  Avec les sanctions internationales qui pèsent sur le pays depuis que les talibans ont pris le pouvoir il y a presque un an, le système de santé souffre plus que jamais d'un manque de moyens et d'une couverture de soins réduite. Certains établissements de santé ont fermé leurs portes, de nombreux employés médicaux ont démissionné ou quitté le pays, ce qui laisse un nombre réduit de travailleurs qui tentent de répondre aux urgences. L'hôpital afghan-japonais à Kaboul est spécialisé dans les maladies transmissibles. Doté de machines perfectionnées, il est devenu la référence dans la prise en charge des patients atteints du Covid-19. Les 20 lits de l'unité de soins intensifs sont tous occupés par des hommes et des femmes de tous âges. Le Dr. Noorali Nazarzai est le responsable : « Ces patients sont dans des états très critiques, leurs poumons se sont détériorés à 90-95%. Tout l'oxygène qui leur est donné l'est grâce à des respirateurs. S'il n'y avait pas ces machines, nous aurions perdu la plupart de ces patients. » Ce médecin ne sait pas s'il recevra son salaire à la fin du mois, car les caisses de l'hôpital sont vides. « Le contrat de six mois que nous avions avec l'Organisation mondiale de la santé s'est achevé le 14 juillet, comme l'explique le directeur Tariq Ahmad Akbari. Ce contrat n'a pas été renouvelé. Ça nous plonge dans un état de panique et ça stresse tout notre personnel médical. » L'aide internationale finance presque à 100% les hôpitaux publics du pays. Mais la coordination et la communication entre le régime taliban et les gérants de l'aide internationale sont parfois compliquées, et ont des répercussions directes sur le système de santé. « Cela fait un an que nous vivons avec ces tensions, avec le sentiment que tout peut arriver, poursuit Tariq Ahmad Akbari. Peut-être que du personnel sera licencié, ou que nos salaires seront baissés. » ► À lire aussi : Afghanistan: les femmes subissent les mariages contraints et les emprisonnements abusifs, selon Amnesty Sans les financements de la communauté internationale, le système de santé afghan s'effondrerait. De nombreux villages n'ont pas d'accès à un centre médical. Les cliniques mobiles du Croissant-Rouge afghan sont déployées dans plusieurs provinces. Nous suivons le Dr. Sultan Mohammad dans sa tournée dans le village de Shadkhana dans la province de Kaboul. Les consultations ont lieu au premier étage d'une échoppe en construction, des dizaines de femmes en burqa, sont assises à même le sol sur des nattes en plastique. Une femme : « J'ai une douleur dans mon œil. » Le médecin : « Est-ce qu'il est rouge ? » La femme : « Non, il est juste gonflé. » Le médecin : « Est-ce que je peux voir votre œil ? » La femme : « Non. » Le Dr. Sultan Mohammad explique : « Je ne suis pas autorisé à voir son visage selon la tradition locale, donc je ne peux pas voir son œil. À l'hôpital, nous pouvons examiner les femmes, mais pas ici. Je peux seulement lui donner des médicaments en fonction des symptômes qu'elle me décrit. » Près d'eux, un infirmier soigne un enfant âgé de 10 ans blessé à la jambe : « Un chien m'a mordu il y a trois jours. Il n'était pas attaché. Il s'est jeté sur moi et m'a mordu. » La clinique mobile passe trois jours tous les deux mois dans le village : « La plupart des gens n'ont pas les moyens d'aller à l'hôpital parce que c'est très loin, poursuit le Dr. Sultan Mohammad. Si notre équipe ne venait pas ici, alors ils auraient recours à certains remèdes traditionnels qui peuvent être dangereux. » Ce jour-là, 300 patients seront auscultés gratuitement à Shadkhana par les médecins du Croissant-Rouge afghan.  ► À écouter : En Jordanie, la vie cachée de la communauté LGBT+

Les colères du monde
Journal du 3 août 2022

Les colères du monde

Play Episode Listen Later Aug 3, 2022


Le leader du mouvement Ennahdha Rached Ghannouchi comparaîtra devant la direction centrale de la Garde nationale à Al-Aouina pour l'entendre sur fond d'une “fausse” accusation d'avoir appelé les forces de sécurité de “Taghout”. Les forces d'occupation israéliennes ont blessé 100 manifestants palestiniens mardi lors d'une répression des manifestations contre l'accaparement des terres dans le village de Beit Dajan, à l'est de Naplouse en Cisjordanie occupée, a révélé le Croissant-Rouge palestinien (RPC). Des responsables du Courant sadriste ont demandé à leurs partisans d'évacuer l'hémicycle du Parlement irakien à Bagdad et de poursuivre leur mouvement de protestation aux abords du bâtiment.

Radio Cité Genève
L'invité du jour - 23/05/2022 - Lorent - Nuit des musées

Radio Cité Genève

Play Episode Listen Later May 23, 2022 5:46


Partons en visite guidée du Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, du musée Ariana et le musée d'histoire des sciences dans le cadre de la Nuit des Musées qui a eu lieu samedi 21 mai.  Lorent, un jeune de 12 ans qui sera notre guide. Il en profite même pour nous faire une petite leçon d'histoire ! 

Radio Cité Genève
Genève Internationale 24/03/2022 - Peter Maurer

Radio Cité Genève

Play Episode Listen Later Mar 24, 2022 16:00


Le Président du Comité International de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge est le lauréat 2022 du Prix de la Fondation pour Genève. Peter Maurer a été récompensé d'un hommage fort, lundi soir, par plusieurs personnalités de la Genève Internationale. Entre deux avions pour Kiev et Moscou, l'ancien diplomate fait un état des lieux de la situation en Ukraine. Entretien.

Radio Cité Genève
Genève Internationale 10/02/2022 - Pascal Hufschmid & Lynn Bertholet

Radio Cité Genève

Play Episode Listen Later Feb 10, 2022 12:56


Dans le cadre de son année Genre et Diversité, le Musée International de la Croix-Rouge et du Croissant Rouge proposait aux genevoises et genevois une exposition nommée « L'aventure humanitaire sous un regard Trans* ». Mais alors comment et pourquoi mêler transidentité et humanitaire, en plein cœur de la Genève Internationale ? Interviews croisés entre Lynn Bertholet, présidente de l'association Épicène et le directeur du MICR, Pascal Hufschmid.

Radio Cité Genève
Genève Internationale 13/12/2021 - Pascal Hufschmid

Radio Cité Genève

Play Episode Listen Later Dec 13, 2021 16:46


Une nouvelle exposition est à découvrir au Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge ! Avec plus de 600 images, « Un monde à guérir  – 160 ans de photographies à travers les collections de la Croix-Rouge »  est le fruit de plus de deux ans de travail pour l'équipe du MICR. Découverte à travers les murs de cette exposition avec le directeur du musée, Pascal Hufschmid.

Les faits d'abord
Variant Omicron, et inondations en Colombie-Britannique

Les faits d'abord

Play Episode Listen Later Nov 27, 2021 101:58


Alec Castonguay et Aaron Derfel ainsi que le gériatre David Lussier se penchent sur la responsabilité des élus lors de la crise dans les CHSLD; le Dr Gaston DeSerres parle du variant Omicron; le premier vice-président du Conseil canadien des affaires, Robert Asselin, et le directeur du Bureau du Québec à Washington, Jean-François Hould, s'intéressent au protectionnisme américain; le professeur d'hydrogéomorphologie Maxime Boivin, le professeur d'hydroclimatologie Philippe Gachon et le professeur d'hydrométéorologie Stephen Déry expliquent pourquoi la Colombie-Britannique est plus touchée cette année par les inondations; la nouvelle mairesse de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce, Gracia Kasoki Katahwa, et la nouvelle conseillère municipale à Sherbrooke Fernanda Luz traitent de diversité; et l'économiste Ekrame Boubtane et Georgia Trismpioti, de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, discutent des migrants en Europe.

Radio Cité Genève
Genève Internationale - 13/10/2021 - expo Divers, Égales, Unies

Radio Cité Genève

Play Episode Listen Later Oct 13, 2021 16:26


Retour sur une soirée d'exception autour de l'exposition « Divers, Égales, Unies » au Musée Rath, la semaine dernière. Autour d'une même table, Tatiana Valovaya (Directrice Générale de l'Office des Nations Unies de Genève), Micheline Calmy-Rey (ancienne présidente de la Confédération Suisse) et Pascal Hufschmid (Directeur du Musée de la Croix-Rouge et du Croissant Rouge). Reportage.

Radio Cité Genève
Genève Internationale 12/10/2021 - Swiss LGBT-Label - Red Cross Museum

Radio Cité Genève

Play Episode Listen Later Oct 12, 2021 9:25


Le Musée International de la Croix-Rouge et du Croissant Rouge est le premier à recevoir le Swiss LGBT-Label. Une reconnaissance qui intervient en même temps que le lancement de groupe de discussion autour de la question « Qu'est-ce qu'un musée féministe et inclusif? ». Plusieurs master class sont à découvrir au musée dans le cadre de l'année « Genre et Diversité », portées par la voix de Rebecca Amsellem, économiste féministe. Ses explications au micro de Radio Cité, accompagnée de celles d'Anne-Outram Mott, directrice de la Promotion et des partenariats du MICR.

Radio Cité Genève
Genève Internationale 06/10/2021 - Pascal Hufschmid

Radio Cité Genève

Play Episode Listen Later Oct 6, 2021 16:45


Suite du reportage sur la biennale de la photographie à Genève qui continue toute cette semaine. Au Musée International de la Croix-Rouge et du Croissant Rouge, la proposition est née d'une carte blanche, confiée ensuite au photographe suisse Henry Leutwyler. Sous son objectif attentif et généreux, les objets les plus divers prennent vie et racontent une nouvelle histoire. Interview et visite avec Pascal Hufschmid, directeur du musée et Claire Fitzgerald, conservatrice.

Radio Cité Genève
Genève Internationale 05/10/2021 - Pascal Hufschmid

Radio Cité Genève

Play Episode Listen Later Oct 5, 2021 9:56


La biennale de la photographie à Genève continue toute cette semaine. Au Musée International de la Croix-Rouge et du Croissant Rouge, la proposition est née d'une carte blanche, confiée ensuite au photographe suisse Henry Leutwyler. Sous son objectif attentif et généreux, les objets les plus divers prennent vie et racontent une nouvelle histoire. Interview et visite avec Pascal Hufschmid, directeur du musée et Claire Fitzgerald, conservatrice.

Le Point J - RTS
Les musées sont-ils machistes ?

Le Point J - RTS

Play Episode Listen Later Sep 21, 2021 12:04


Les musées sont-ils machistes ? Vous connaissez peut-être la sous-représentation des femmes parmi les artistes exposé.e.s et leur sur-représentation parmi les modèles dénudé.e.s… Mais avez-vous déjà songé à la température des salles ou à la hauteur des tableaux, calculées pour un homme moyen ? Rebecca Amsellem, docteure en économie des musées, pointe le machisme des lieux d'art dans le Point J et dans une série de masterclasses données au Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Caroline Stevan Réalisation : Brian Lanni Nous écrire : pointj@rts.ch

INTERMISSION
I.3 - Pascal Hufschmid

INTERMISSION

Play Episode Listen Later Jun 16, 2021 53:56


Mon invité aujourd'hui est le Directeur du Musée International de la Croix Rouge et du Croissant Rouge, Pascal Hufschmid. Avec Pascal, nous avons parlé d'expériences profondément humaines, avec ces erreurs, ces catastrophes mais aussi de l'espoir et de la joie. L'importance d'essayer, de prendre un pas de côté, en cherchant à trouver des réponses tous ensemble et en acceptant la complexité de la vie. Il nous raconte son musée citoyen comme outil du vivre-ensemble et comment les artistes n'apportent pas de réponse mais doivent faire parties des réflexions.      Production. Laurent Vonlanthen (www.kitchenstudio.ch) Music. Matteo Locasciulli (www.albamusique.com) Transcript. Cosima Alié 

Six heures - Neuf heures, le samedi - La 1ere
Quand l'art rencontre l'humanitaire

Six heures - Neuf heures, le samedi - La 1ere

Play Episode Listen Later May 29, 2021 4:19


Genève est la capitale mondiale de lʹaction humanitaire. Comment les artistes qui y sont formé.e.s abordent-ils.elles cette dimension majeure de leur ville? Trente artistes issu.e.s de la HEAD proposent leur regard dans l'expositon"Concerné.es", à voir au Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, jusquʹau 26 septembre 2021. Avec au micro de Florence Grivel le directeur du Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge Pascal Hufschmid ainsi que Philippe Stoll, en charge de la Communication et de la Recherche au sein du Comité International de la Croix-Rouge. Extrait de "Vertigo", diffusé sur La 1ère le mardi 25 mai 2021.

Vertigo - La 1ere
Lʹart au service des questions humanitaires.

Vertigo - La 1ere

Play Episode Listen Later May 24, 2021 6:42


Genève est la capitale mondiale de lʹaction humanitaire. Comment les artistes qui y sont formé·e·s abordent-ils·elles cette dimension majeure de leur ville? Trente artistes issu·e·s de la HEAD proposent leur regard. Avec au micro de Florence Grivel le directeur du Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge Pascal Hufschmid ainsi que Philippe Stoll, en charge de la Communication et de la Recherche au sein du Comité International de la Croix-Rouge "Concerné.es", Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, Genève jusquʹau 26 septembre 2021.

Radio Cité Genève
Genève Internationale 11/05/2021 - Young Advisory Board

Radio Cité Genève

Play Episode Listen Later May 10, 2021 14:34


Un tout premier comité consultatif estudiantin, le Young Advisory Board, a collaboré cette année avec le Musée International de la Croix-Rouge et du Croissant Rouge. Ils ont contribué au travail du musée à travers des idées, des articles, des réflexions. Lena Ailloud a rencontré Anaïs et Claudio, membres du comité 2020-2021.

Radio Cité Genève
Genève Internationale 28/04/2021 - Pascal Hufschmid

Radio Cité Genève

Play Episode Listen Later Apr 28, 2021 20:05


Et vous, vous êtes concerné.e.s par l'action humanitaire ? C'est la question que pose la nouvelle exposition permanente du Musée International de la Croix-Rouge et du Croissant Rouge, en collaboration avec la HEAD. Découverte en avant-première avec son directeur, Pascal Hufschmid.

Radio Cité Genève
Genève Internationale 08/01/2021 - Pascal Hufschmid

Radio Cité Genève

Play Episode Listen Later Jan 8, 2021 12:45


La Genève Internationale regroupe de nombreux métiers, dans différents domaines, avec un parcours façonné par des expériences ici et ailleurs. Aujourd'hui, Pascal Hufschmid, le directeur du Musée de la Croix-Rouge et du Croissant Rouge nous fait découvrir son métier et les qualités requises pour être un bon directeur de musée.

Radio Cité Genève
Genève Internationale 27/11/2020 - Pascal Hufschmid

Radio Cité Genève

Play Episode Listen Later Nov 27, 2020 13:26


Pour Pascal Hufschmid , être le directeur du Musée de la Croix-Rouge et du Croissant Rouge, ce n'était pas son rêve d'enfant. Son rêve, c'était d'occuper une fonction qui ait du sens. Et c'est un pari réussi ! Chaque vendredi, écoutez le portrait d'un acteur de la Genève Internationale. Plus que des acteurs, ils sont même, les avant-coureurs de la gouvernance mondiale. Ils sont de toutes les nationalités mais ils sont basés ici, à Genève. Ils mettent leurs compétences au service d'organisations internationales, d'ONG, au service de la coopération internationale. Aujourd'hui, ici, à Genève, tous mènent le monde de demain. Ce vendredi, le portrait de Pascal Hufschmid est une source d'inspiration, une bouffée d'ambition et d'humilité.

Radio Cité Genève
Genève Internationale 28/09/2020 - Sandra Sunier

Radio Cité Genève

Play Episode Listen Later Sep 28, 2020 15:03


A quoi ressemble la paix, au-delà des images qu'on s'en fait ? C'est l'objet d'une toute nouvelle exposition présente au Musée de la Croix-Rouge et du Croissant Rouge, imaginée par la VII Fondation. « Imagine. Réflexions sur la paix », une exposition de photographies qui s'interroge sur les processus de paix et leur réalité vécue au quotidien et qui nous emmène au Cambodge, au Liban, en Irlande du Nord ou encore en Colombie. Découvrons-en plus avec Sandra Sunier, la co-commissaire de l'exposition pour le Musée de la Croix-Rouge et du Croissant Rouge.

Le 12h30 - La 1ere
Les invités du 12h30 - Sandra Sunier et Roland Neveu présentent la nouvelle exposition du Musée de la Croix-Rouge - 16.09.2020

Le 12h30 - La 1ere

Play Episode Listen Later Sep 16, 2020 9:21


Interview de Roland Neveu, photographe et de Sandra Sunier, commissaire de l'exposition "Imagine. Réflexion sur la paix" du Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.

Radio Cité Genève
Genève Internationale 14/09/2020

Radio Cité Genève

Play Episode Listen Later Sep 14, 2020 12:44


Pascal Hufschmid et son équipe ont réfléchi pendant le confinement à adapter l'exposition permanente du Musée International de la Croix-Rouge et du Croissant Rouge. Un projet participatif a vu le jour : COVID-19 et nous par Magnum Photos et vous . Des photographies du monde entier retracent les expériences de chacun face à la pandémie. Découvrez cette exposition affichée sur les murs du Musée International de la Croix-Rouge et du Croissant Rouge, ici à Genève.  

Le 12h30 - La 1ere
Les invités du 12h30 - Pascal Hufschmid et Pauline Vermare présentent l'exposition "Covid-19 et nous par Magnum et vous" - 12.06.2020

Le 12h30 - La 1ere

Play Episode Listen Later Jun 12, 2020 8:03


Interview de Pascal Hufschmid, directeur du Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, et Pauline Vermare, directrice culturelle de Magnum New-York pour l'exposition participative "Covid-19 et nous par Magnum et vous", dès le 9 juin au MICR.

Forum - La 1ere
Forum des idées - Un musée après le Covid, avec Pascal Hufschmid - 24.05.2020

Forum - La 1ere

Play Episode Listen Later May 24, 2020 5:29


Interview de Pascal Hufschmid, directeur du Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge à Genève.

Good Morning Croix-Rouge, l'émission radio
"Les Echos de l'Histoire" : la création de la Croix-Rouge

Good Morning Croix-Rouge, l'émission radio

Play Episode Listen Later May 7, 2020 10:16


Série radiophonique de Good morning Croix-Rouge, « Les Echos de l’Histoire » vous proposent un voyage dans le temps. Retour sur la genèse de la Croix-Rouge, son ancrage à travers le monde au fil des ans, au travers d’un podcast enregistré à l’occasion de la Journée mondiale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, célébrée le 8 mai. Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.

Chronique des droits de l'homme
Chronique des droits de l'homme - Lakhdar Boumediene, ex-détenu de Guantanamo: «J'ai encore peur de voyager»

Chronique des droits de l'homme

Play Episode Listen Later Jan 11, 2020 3:40


Cela fait exactement 18 ans que la prison de Guantanamo sur la base américaine à Cuba a été ouverte. Encore aujourd’hui, une quarantaine de détenus croupissent sans jugement, certains sont pourtant déclarés « libérables ». 780 hommes y ont été enfermés depuis 2002, la plupart ont été libérés avant l’arrivée de Donald Trump. C’est le cas de Lakhdar Boumediene, un Algérien qui vivait en Bosnie. Il a fait partie des six Algériens de Bosnie envoyés à Guantanamo soupçonnés de fomenter un attentat contre l’ambassade américaine, ce qu’il a toujours nié. Il a été reconnu innocent par les militaires américains. Et pourtant, il est resté enfermé pendant 7 ans et demi. Son nom reste lié à la décision de la Cour suprême américaine, « Boumediene contre Bush », qui a tranché en faveur du droit de tous les détenus de Guantanamo à avoir accès à la justice fédérale. Libéré en mai 2009, il est arrivé en France à la faveur d’un accord avec l’administration Obama qui souhaitait fermer le camp. 10 ans après, Lakhdar Boumediene vit toujours en France, mais il n’a pas oublié l’enfer de Guantanamo. Il livre son témoignage à Véronique Gaymard. Nous nous étions rencontrés il y a plus de 10 ans, en mai 2009, dans un petit hôtel de la banlieue parisienne. Lakhdar Boumediene était très amaigri, après plus de deux ans de grève de la faim pour protester contre ses conditions de détention. Sa femme et ses deux filles l'avaient tout juste rejoint. 10 ans plus tard, sa famille s'est agrandie. Lakhdar Boumediene vit toujours en France, il n'a rien oublié de son cauchemar de sept ans et demi à Guantanamo. ►À lire aussi : Lakhdar Boumediene : « Maintenant je me sens vraiment un être humain » Lakhdar Boumediene : Je suis arrivé en France le 15 mai 2009, cela fait donc plus de dix ans que je vis en France. Je suis marié, j’ai cinq enfants, et je suis grand-père. J'ai atterri à Guantanamo au début du mois de février 2002, depuis la Bosnie, après un long voyage, les yeux bandés, des bouchons dans les oreilles. Nous avons effectué des escales dans des bases aériennes américaines, jusqu’à Guantanamo. RFI : Vous vous souvenez du moment où vous avez ouvert les yeux à Guantanamo ? Bien sûr ! Quand les soldats m’ont enlevé la cagoule, j’étais dans une cage, comme un animal. Pendant quatre à sept jours, j’avais des vertiges, des douleurs partout, car j’étais resté menotté, les yeux bandés, les oreilles bouchées. Et tout à coup, je me suis retrouvé dans une cage, avec le soleil, l’humidité, il faisait chaud, il y avait des insectes, j’ai même vu des serpents, des scorpions sur un matelas très fin. Il y avait deux seaux, un avec de l’eau sale pour boire, et un autre pour faire ses besoins. Parmi les détenus que j’ai vus dans ce bloc, la plupart étaient blessés : un sans pied, l’autre sans jambes ou sans bras… Quand vous êtes arrivé, on vous a attribué un matricule : Mon nom, Lakhdar Boumediene, a disparu. J’étais un numéro pendant sept ans et demi, comme un objet : j’étais le numéro 10 005. Tout le monde m’appelait 10 005, jusqu’à mon départ de Guantanamo le 15 mai 2009. Les seules personnes qui m’appelaient par mon vrai nom, c’étaient mes avocats que j’ai pu voir à partir de 2004. Vous avez subi des tortures, privations sensorielles, enfermement… La torture a commencé dès mon départ de Sarajevo, pieds et mains menottés. Et c’était pire quand je suis arrivé, en me retrouvant dans une cage, comme un animal, sous le soleil, sans abri pour la pluie qui nous tombait sur le corps. Puis en 2003, j’ai subi un programme d’interrogatoires très dur. J’étais à l’isolement dans une cellule totalement métallique : plafond, sol, murs, lit, tout était en métal. Les toilettes, ce n’était qu’un trou. La climatisation était poussée à fond, ce n’était pas pour nous rafraîchir, c’était un moyen de torture. On me laissait en short, j’avais très très froid. Je ne pouvais pas dormir. Les séances d’interrogatoire se déroulaient la journée, le soir, la nuit, pour m’empêcher de dormir. ►À lire aussi : Prison américaine de Guantanamo, 18 années d'un trou noir juridique continu Que vous reprochaient les Américains ? Le jour de mon arrestation, lorsque j’étais en Bosnie, on m’a accusé de faire partie d’un groupe qui fomentait un attentat contre les ambassades américaine et britannique à Sarajevo. Personne ne m’a jamais rien dit à ce sujet à Guantanamo. Je demandais toujours : « Pourquoi ne me posez-vous aucune question à ce sujet » ? À partir de 2004, un inspecteur m’a enfin dit : « Nous n’avons rien contre vous. » En revanche, il voulait que je donne des noms et que je raconte que deux détenus étaient membres de groupes terroristes, d’al-Qaïda. Il me disait : « Dites n’importe quoi, car sans votre témoignage, nous ne pouvons rien contre eux. » J’ai refusé de dire n’importe quoi, de mentir. En 2008, vos avocats réussissent à faire reconnaître par la Cour Suprême une décision qui permet aux détenus de Guantanamo d’avoir accès à la justice fédérale pour faire valoir leurs droits (décision « Boumediene contre Bush »), cela a représenté un grand changement pour vous : Au départ, j’avais peur que mon nom soit associé à une plainte qui remontait à la Cour suprême. Finalement, j’ai accepté, et fin 2008, la bonne nouvelle de la Cour Suprême est tombée. Vous êtes finalement libéré en mai 2009, et lorsque nous nous rencontrons pour une interview à votre arrivée en France, il y a 10 ans, vous me dites : « Je souhaite désormais vivre en paix avec ma famille et oublier ce cauchemar. » Mais vous n’avez pas oublié, Lakhdar Boumediene ? J’ai essayé plusieurs fois. J’ai réussi à trouver un travail après cinq années en France. Je voulais construire une nouvelle vie. Mais la vérité, c’est que nous sommes en 2020 et que je n’arrive pas à oublier. J’ai très peur, surtout quand je vois des images de guerre. Lorsque je regarde les informations à la télévision, j’ai peur. Il reste encore le stress, je n’arrive pas à oublier. Vous avez subi des tortures, des privations, l’enfermement pendant sept ans et demi. Vous avez des séquelles ? Cela vous empêche de vivre normalement ? Parfois quand je reste seul dans ma chambre, je me fais des films, j’imagine que si je sors, le lendemain, les Américains vont me kidnapper. Parce que je n’arrive pas à oublier. La seule question dont j’attendais la réponse à Guantanamo pendant sept ans et demi, c’était : « Pourquoi je suis ici ? » Personne ne m’a répondu. C’est pour ça que je fais encore des cauchemars, que je stresse lorsque je vois des films avec des scènes de prison. Je n’arrive pas à oublier. Et vous avez aussi peur de voyager à l’étranger, mais peur de quoi ? J’aimerais bien voyager avec ma femme et mes enfants. Je travaille, j’ai un bon salaire, je suis en contrat à durée indéterminée maintenant, j’ai un passeport algérien, j’ai désormais une carte de séjour de 10 ans en France. J’ai donc tous les papiers nécessaires pour pouvoir voyager. Mais il y a encore quelque chose qui me bloque. Si je sors de France, je suis peut-être fiché ailleurs. Peut-être que les Américains ont inscrit mon nom et celui de tous les anciens détenus de Guantanamo dans les aéroports du monde entier. J’ai peur d’être renvoyé à Guantanamo, ou dans une prison secrète. J’ai très envie de voyager, mais j’ai peur. Cela fait 10 ans que je ne suis pas sorti de France. Vous avez aussi peur qu’on oublie ce qui s’est passé à Guantanamo. Vous avez d’ailleurs co-écrit un livre à ce sujet ? J’ai co-écrit un livre en 2017 [Witnesses of the Unseen : Seven Years in Guantanamo], c’était mon témoignage. En 2008, avant que je sorte, le président Barack Obama a pris la décision de fermer la prison de Guantanamo. Malheureusement, la prison est toujours ouverte. C’est pour cela que j’ai peur qu’un jour, peut-être demain, on me kidnappe et qu’on me renvoie à nouveau là-bas. J’espère un jour voir cette prison de torture enfin fermée. Vous souhaiteriez obtenir des réparations pour les années d’enfermement ? Bien sûr. Je suis innocent. Je suis resté sept ans et demi, dont deux ans et demi en grève de la faim, avec beaucoup de souffrances. Lorsque je suis enfin sorti, les Américains n’ont même pas prononcé le mot : « pardon ». Même pas d’excuses ! Je souhaiterais des indemnités, j’ai tout de même passé sept ans et demi à Guantanamo pour rien ! Ils ne sont pas allés me chercher en Afghanistan, j’étais à mon bureau à Sarajevo où je travaillais pour le Croissant Rouge. Et tout à coup, je me suis retrouvé dans une cage en métal comme un animal dans un zoo. Qu’est-ce que vous attendez maintenant ? J’aimerais pouvoir voyager comme tout le monde. Un être humain qui oublie Guantanamo, qui oublie le stress. J’aimerais voyager et entendre le mot : « excuses ». Un pardon, des Américains.

Midi info
Midi info 2019.09.09

Midi info

Play Episode Listen Later Sep 9, 2019 78:26


Voici la baladodiffusion de l'émission Midi info du lundi 9 septembre septembre 2019 : Les Îles-de-la-Madeleine demandent les mesures d'urgence après le passage de Dorian : Olivier Lefebvre, journaliste ; Les élections régionales en Russie : Tamara Altéresco, correspondante à Moscou ; L'aide s'organise après la dévastation aux Bahamas : Raphaël Haimor, coordinateur des urgences pour le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge ; Les ouragans au Canada sont-ils la nouvelle normes ? : Bob Robichaud, météorologue au Centre canadien des ouragans ; Les premiers effets de la loi 21 dans les écoles de Montréal : Catherine Beauvais-St-Pierre, présidente de l'Alliance des professeurs et professeures de Montréal ; La fin des négociations entre les talibans et les Américains en Afghanistan : Manon Globensky.

Good Morning Croix-Rouge, l'émission radio

Good Morning Croix-Rouge vous propose cette semaine une immersion dans la formation de nos délégués qui partent en mission à l’international pour la Croix-Rouge française.On est à Modane, sur notre centre national de formation, il ne fait pas très chaud : on est en mars. Et c’est plus de 25 personnes qui dans le cadre de leur formation s’apprêtent pendant une journée à affronter le froid, des bénéficiaires fictifs et aussi un bon nombre d’incidents de sécurité.Ils sont français, belges, congolais, russe et ce sont les fameux DMI de la Croix-Rouge française, DMI pour Délégués en Mission à l’International : leur rôle sur le terrain : mettre en œuvre et mener des projets en Afrique au Moyen Orient en travaillant en partenariat avec les croix rouges et croissants rouges locaux.Ils viennent de suivre les 6 premiers jours de la formation IMPACT organisée par la Croix-Rouge française et co-animée par le CICR et la Fédération Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant Rouge.6 jours qu’ils sont en Alphaland, un pays imaginaire mais terriblement proche de la réalité de leur quotidien.Un reportage signé Quentin BRESSON, Sulivan CLABAUT, Penelope DOS SANTOS et Johanna GABRIC Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.

Good Morning Croix-Rouge, l'émission radio
Reportage Henry, Gustave et les autres

Good Morning Croix-Rouge, l'émission radio

Play Episode Listen Later Apr 10, 2019 18:20


Il y a des jours où les planètes s’alignent, et en ce mois de février 2019, l’équipe de Good Morning a eu la chance de réunir trois grands protagonistes de notre Mouvement.Yves ETIENNE, hydrogéologue et spécialiste en santé publique, ancien responsable de l’Assistance au Comité International de la Croix-Rouge et coordinateur du cours HELP,Richard GENS, Délégué pendant plus de quinze années à la Fédération Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, ancien président territorial et Délégué en Mission International pour la Croix-Rouge française,Normand LESSARD, psychologue clinicien, responsable de la gestion du Stress au Comité International de la Croix-Rouge, ancien délégué de ce même comité et volontaire au sein de la Croix-Rouge Canadienne.Bref, on ne pouvait pas laisser passer cette occasion en or… On a donc installé 3 micros… et on a parlé de nos principes, d’Henry… Bref de notre Mouvement.Et parce que notre Mouvement, c’est une vraie famille, On a appelé cette émission, Henry, Gustave et les autres… En hommage au film presque éponyme de Sautet et d’Abadie.Henry, Gustave et les autresSur une idée originale de Maxime Thiebaut,A la technique Nadia ANWARUne émission enregistrée au Centre National de l’Albaron à Modane et réalisée par l’équipe de Good Morning Croix-RougeYves Etienne, vous êtes la voix de la sagesse et du Comité Internationale de la Croix-Rouge, bonjour,Trois mots pour définir votre voisin : terrain, Fédération et aussi de la Croix-Rouge française, Bonjour Richard GENS,Et enfin notre avis psy qui du Comité Internationale de la Croix-Rouge et mais aussi de la Croix-Rouge Canadienne, bonjour Normand LESSARDCette émission a été enregistrée au Centre National de l’Albaron à Modane en février 2019.A la technique Nadia ANWARL’équipe de Good Morning remercie chaleureusement Yves Etienne, Richard Gens et Normand Lessard pour leur participation à cette émission.Ce podcast vous a été proposé par Good Morning Croix-Rouge, l’émission de la Croix-Rouge faite par la Croix-Rouge. Retrouvez-nous sur vos plateformes de podcast préférées et abonnez-vous ! A bientôt ! Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.

TV5MONDE - Et Si vous me disiez toute la vérité
Avec Khady Sakho Niang, Fatoumata Nafo Traoré

TV5MONDE - Et Si vous me disiez toute la vérité

Play Episode Listen Later Mar 9, 2019 12:55


Invitées : Khady Sakho Niang, présidente de la Plateforme Afrique-Europe de développement de la diaspora (ADEPT) ; Dr Fatoumata Nafo Traoré, directrice régionale Afrique de la fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Khady Sakho Niang et Fatoumata Nafo Traoré sont les invitées de Denise Époté à l'occasion de la 3e édition du Forum africain pour la résilience, organisé par la Banque africaine de développement, à Abidjan. Depuis le Forum africain pour la résilience à Abidjan (Côte d'Ivoire). Présentation : Denise Époté Réalisation : Philippe Sommet

Club 44 | notre monde en tête-à-têtes
Migrations et déplacements forcés | Beat Von Daniken

Club 44 | notre monde en tête-à-têtes

Play Episode Listen Later May 11, 2016 101:52


Quelles sont les raisons et les conséquences des migrations qui touchent l’Europe ? Les déplacements forcés sont en constante augmentation. Nous comptons aujourd’hui 59.5 millions de personnes déplacées ou réfugiées, un chiffre jamais égalé depuis la Deuxième Guerre mondiale. Les acteurs humanitaires font de leur mieux, mais leurs moyens ne suffisent plus pour faire face aux besoins croissants. Le nombre de conflits dans le monde n’a pas augmenté. Par contre, ils sont de plus longue durée et génèrent plus de déplacements et de besoins humanitaires. La conférence portera un regard d’ensemble sur ces défis mondiaux et particulièrement autour de la crise migratoire méditerranéenne et l’action notamment du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.