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La question semble presque insensée. Qui, en pleine Seconde Guerre mondiale, choisirait délibérément de se faire enfermer dans l'un des camps les plus terrifiants du régime nazi ? Pourtant, c'est exactement ce qu'a fait Witold Pilecki, officier de l'armée polonaise et membre de la résistance.L'histoire débute en 1940. La Pologne est écrasée sous l'occupation allemande. À Varsovie, des rumeurs circulent : à environ 50 kilomètres de là, un nouveau camp, appelé Auschwitz, aurait été ouvert. Officiellement, il s'agit d'un camp pour prisonniers politiques. Mais des échos plus sinistres commencent à émerger. Le commandement de l'Armée secrète polonaise cherche alors un volontaire pour pénétrer ce camp et en rapporter des informations fiables.Witold Pilecki se porte volontaire. Officier de carrière, profondément patriote, il est convaincu que seule la connaissance précise de ce qui se passe à Auschwitz permettra à la résistance et aux Alliés de réagir. En septembre 1940, il se fait délibérément arrêter lors d'une rafle à Varsovie, sous une fausse identité. Direction Auschwitz.Ce qu'il découvre dépasse l'horreur. Conditions de vie inhumaines, travail forcé, exécutions sommaires, famine, maladies… Dès l'intérieur du camp, Pilecki organise un réseau clandestin de résistance, le ZOW (Związek Organizacji Wojskowej). Ce réseau collecte des renseignements, prépare des sabotages et, surtout, transmet des rapports détaillés vers l'extérieur via des contacts infiltrés. Ce sont les premiers témoignages crédibles sur les atrocités d'Auschwitz qui parviennent à Londres.Pendant près de trois ans, Pilecki survit et documente l'enfer. Mais en 1943, constatant qu'un soulèvement interne reste irréalisable sans aide extérieure, il décide de s'évader. Après une évasion rocambolesque, il reprend le combat dans la résistance polonaise.Après la guerre, le sort de Pilecki reste tragique. Opposé au nouveau régime communiste installé en Pologne, il est arrêté en 1947 par la police politique. Accusé de conspiration, il est condamné à mort et exécuté en 1948. Pendant des décennies, son histoire est étouffée.Aujourd'hui, Witold Pilecki est reconnu comme l'un des héros les plus courageux de la Seconde Guerre mondiale. Son incroyable sacrifice volontaire a permis au monde de prendre conscience, dès 1941-42, de la véritable nature d'Auschwitz. Un geste de bravoure rare, qui force encore le respect. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Environ 370.000 voix d'écart seulement ont été décomptées, sur plus de 28 millions d'électeurs… Le second tour de la présidentielle n'a jamais été aussi serré, en Pologne. Finalement, le nationaliste Karol Nawrocki a été élu, début juin, avec 50,89% des suffrages, face au maire de Varsovie, le pro-européen Rafal Trzaskowski. Un tout petit écart qui pourrait avoir de grandes conséquences… D'abord, pour la Pologne et pour le gouvernement de Donald Tusk, qui va avoir du mal à imposer ses réformes, avec ce président conservateur… Et puis pour l'Europe, qui doit, dans un contexte de guerre en Ukraine, composer avec ce pays, l'un des plus puissants sur le plan militaire, géographiquement proche de la Russie mais présidé, désormais, par un homme fasciné par Donald Trump. Invités : - Pierre Buhler, ancien ambassadeur français à Varsovie jusqu'en 2016 - Jacques Rupnik, directeur de recherche émérite au Centre de recherches internationales de Sciences Po, spécialiste de l'Europe centrale.
L'élection du nouveau président nationaliste Karol Nawrocki ravive des inquiétudes, aussi bien sur le plan intérieur que sur la scène géopolitique. Mention légales : Vos données de connexion, dont votre adresse IP, sont traités par Radio Classique, responsable de traitement, sur la base de son intérêt légitime, par l'intermédiaire de son sous-traitant Ausha, à des fins de réalisation de statistiques agréées et de lutte contre la fraude. Ces données sont supprimées en temps réel pour la finalité statistique et sous cinq mois à compter de la collecte à des fins de lutte contre la fraude. Pour plus d'informations sur les traitements réalisés par Radio Classique et exercer vos droits, consultez notre Politique de confidentialité.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 00:38:40 - France Culture va plus loin (l'Invité(e) des Matins) - par : Guillaume Erner, Isabelle de Gaulmyn - Alors que l'élection présidentielle en Pologne a porté au pouvoir Karol Nawrocki, un homme soutenu par le parti national-conservateur PiS, la droitisation de l'Europe semble se confirmer. Pourtant, de Giorgia Meloni à Karol Nawrocki, les populismes de droite présentent des différences notables. - réalisation : Félicie Faugère - invités : Marc Lazar Professeur émérite à Sciences Po et professeur de « Relations franco-italiennes pour l'Europe » à l'Université Luiss de Rome; Lukas Macek Chercheur et chef du centre Grande Europe de l'institut Jacques Delors
Ecoutez L'angle éco de François Lenglet du 03 juin 2025.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Tous les matins, à 6h45, un récit d'actualité, contextualisé et raconté avec toute l'expérience journalistique de Matthieu Belliard
C'est le cri de dépit lancé par Le Soir à Bruxelles après l'élection dimanche à la présidence polonaise du candidat nationaliste Karol Nawrocki, incarnant le parti Droit et Justice (le PiS). « À peine, en Europe, a-t-on eu le temps de pousser un "ouf" de soulagement qu'on se retrouve à nouveau hors d'haleine, soupire le quotidien belge, étouffés par la vague populiste et extrémiste qui continue de “remporter" nombre de démocraties. Après la victoire du centriste Nicusor Dan en Roumanie, on s'était repris à croire à la force des mobilisations citoyennes et à la puissance des électeurs déterminés à ne pas laisser leurs gouvernements passer fatalement dans le camp de l'extrême droite et de ses multiples déclinaisons. Mais, depuis ce dimanche et la victoire à la présidence de la Pologne du candidat national populiste Karol Nawrocki, le sursaut roumain ne pèse plus lourd au regard du coup de massue venu de Varsovie ».« Un échec et un cauchemar pour le gouvernement Tusk »« Pologne : un coup de tonnerre dans le ciel européen », renchérit Le Monde à Paris. C'est « un échec et un cauchemar pour le gouvernement Tusk, au pouvoir depuis les élections législatives d'octobre 2023 et dont l'agenda progressiste de rétablissement de l'État de droit était freiné par l'obstruction du président sortant conservateur, Andrzej Duda. En cohabitation avec Nawrocki, le pro-européen Tusk va devoir composer avec un président qui maniera son droit de veto avec beaucoup plus d'activisme que son prédécesseur et tentera de le pousser à organiser des élections anticipées. (…) L'élection de Nawrocki est aussi lourde de conséquences pour l'Union européenne, pointe encore Le Monde. Le nouveau président ne remet pas en cause l'appartenance de son pays à l'UE, ni celle à l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord, mais il appuiera les forces souverainistes au sein de l'Union et il est opposé à l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN ».Enfin, relève Le Monde, « cette victoire du camp nationaliste en Pologne illustre la poussée de la dynamique d'extrême droite en Europe appuyée par les ingérences américaines. Karol Nawrocki était, de fait, le candidat de Donald Trump ». L'ombre de Trump…En effet, « Trump triomphe en Pologne », insiste Die Welt à Berlin. « Le leitmotiv est toujours le même – celui qui a sous-tendu le discours du vice-président de Trump, J.D. Vance, lors de la Conférence de Munich sur la sécurité en février : l'Europe est dépeinte comme un continent où la liberté d'expression est mise à mal par la gauche – et où l'immigration massive incontrôlée menace la perte de la culture et des traditions conservatrices. Selon cette représentation, la seule issue réside dans les mouvements et partis nationalistes d'extrême droite européens. Eux seuls peuvent rendre à l'Europe sa grandeur et la ramener à un prétendu âge d'or ».Alors, soupire Die Welt, « “la Pologne d'abord", “l'Allemagne d'abord", « la Roumanie d'abord". C'est le rêve d'une Europe des patries souveraines ».Et le quotidien allemand de s'interroger :« le continent est-il réellement en route vers un avenir politique meilleur si tous les pays se comportent de manière égoïste et nationaliste, à l'image de l'Amérique de Trump ? Difficile à imaginer ».Deux visions sociétales aux antipodesEn tout cas, résume Le Temps à Genève, « avec Karol Nawrocki président, la Pologne reste un pays extrêmement divisé, où se font face deux visions sociétales aux antipodes. Des blocages pourraient survenir concernant l'avortement, les droits LGBT+, la migration ou encore l'aide aux réfugiés ukrainiens. Les liens avec Bruxelles risquent de se tendre. Notamment sur les questions liées à l'Etat de droit. Le premier ministre Donald Tusk, à la tête de la présidence tournante de l'UE jusqu'à fin juin, a bien sûr déjà dû composer avec un président conservateur. Mais le voilà, s'exclame encore le quotidien suisse, avec une nouvelle muselière bien tenace, lui qui espérait avoir les coudées franches ».Enfin, ce commentaire du Times à Londres : « la cohabitation est un mot odieux (…). “On dort dans le même lit, mais on rêve de choses différentes", dit un proverbe chinois. (…) Si le libéral Trzaskowski avait gagné, Tusk se réjouirait d'un partenariat de gouvernement dynamique. Au lieu de cela, il doit traîner un boulet jusqu'aux prochaines élections législatives, prévues pour 2027, entravé par un président déterminé à saper son action à chaque occasion (…) ».
La Pologne a élu un nouveau président ce dimanche 1er juin. C'est le candidat nationaliste Karol Nawrocki qui a remporté le second tour de l'élection présidentielle devant le libéral Rafal Trzaskowski. Un choix qui n'est pas anodin dans ce pays en première ligne face à la menace russe.
durée : 00:20:26 - Journal de 12h30 - La victoire, hier soir, de Karol Nawrocki à l'élection présidentielle en Pologne est-elle susceptible de remettre en cause l'engagement pro-européen du gouvernement actuel ?
durée : 00:20:26 - Journal de 12h30 - La victoire, hier soir, de Karol Nawrocki à l'élection présidentielle en Pologne est-elle susceptible de remettre en cause l'engagement pro-européen du gouvernement actuel ?
En Pologne aura lieu, dimanche 3 mai, le second tour de la présidentielle entre Rafał Trzaskowski, le maire pro-européen de Varsovie et Karol Nawrocki, le candidat nationaliste soutenu par le parti Droit et justice. Analyse avec Pierre Buhler, ancien ambassadeur de France en Pologne et professeur de relations internationales à Sciences Po. Pologne, histoire d'une ambition: Comprendre le moment polonais, de Pierre Buhler aux éditions Tallandier, 2025 (272 pages).À lire aussiPrésidentielle en Pologne: un second tour entre pro-européen et nationaliste vu comme un «référendum sur l'orientation future du pays»
durée : 00:03:20 - Géopolitique - par : Pierre Haski - Le second tour de la présidentielle polonaise dimanche a l'allure d'un combat entre libéralisme et illibéralisme, avec une forte dimension géopolitique en raison du rôle croissant joué par la Pologne. Trump, Poutine, Zelensky et les partenaires européens de la Pologne observent avec attention.
En Pologne, alors que le second tour des élections présidentielles se déroule ce dimanche 1er juin, la question de la sécurité est dans tous les esprits. Les petites villes polonaises aussi investissent dans ce domaine, notamment en construisant des abris antiaériens pour se préparer au risque d'une guerre. De notre envoyée spéciale à VarsovieKrystyna Gucewicz est écrivaine. Elle est née à Mińsk Mazowiecki, juste après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Selon elle, cette ville disgracieuse située à 45 kilomètres à l'est de Varsovie « est une ville de passage » à tous celles et ceux qui rêvent de monter à la capitale.Enfant, Krystyna jouait avec des amis à la guerre dans les rues de sa ville natale. Mais des abris ici ? « Jamais entendu parler... Secret défense, sans doute. Comme tout ce qui touchait au domaine public sous le communisme, y compris les cartes géographiques. Je dois dire que vous êtes la première à m'en parler. Est-ce qu'on a besoin de ces abris ? À l'heure actuelle, cela ne se discute pas ! », conclut la femme aux cheveux rouge vif.Barbara, propriétaire d'un point photo, abonde : « Notre ville abrite une base aérienne avec un escadron du 1er régiment d'aviation de chasse. Ils sont là pour défendre Varsovie. Si la Russie attaque, cette base sera la première à être visée. Alors, les abris ? Parlons-en, Monsieur le Maire ».Les villes rénovent à tour de brasMarcin Jakubowski, le maire de cette ville de 30 000 habitants, tient un discours rassurant à l'égard de ses administrés. C'est sous un immeuble d'habitation dans le centre-ville qu'il nous a donné rendez-vous : « Nous sommes dans un abri antiaérien d'une capacité de 55 personnes, construit dans les années 1950. Nous avons franchi cette double porte étanche. Ce que vous entendez, c'est la pompe à air. Voici des stocks d'instruments de mesure et de communication, comme la radio. Les murs de 2 mètres d'épaisseur laissent passer le réseau mobile et protègent contre une attaque chimique. L'endroit est équipé d'un réservoir d'eau potable et d'une voie d'évacuation. Mais la guerre en Ukraine nous a appris que les lieux les mieux adaptées à la protection des civils sont les parkings souterrains ou les stations de métro. »La Pologne n'est, certes, pas en état de guerre, martèle le maire, mais les autorités ayant averti à plusieurs reprises que le pays devait s'y préparer. Dès le début de l'année, différentes institutions d'État ont entrepris l'inspection, le contrôle et la rénovation des abris antiaériens pour protéger la population. Un enjeu pour le budget des collectivités locales, mais qui répond à l'inquiétude de leurs habitants.Construire des infrastructures dites « à double usage », adapter tous types de lieux qui peuvent servir de refuge est un vrai défi pour la ville de Mińsk Mazowiecki, soupire Marek Heller, colonel de l'armée de l'air à la réserve et chef de la cellule de crise locale : « Pour que les gens se sentent en sécurité, il faut intégrer la notion de danger dans la stratégie nationale. Et celui-ci est réel. Planifier ces travaux engendre des dépenses, mais il faut que l'on soit prêt pour y faire face. »Les investissements massifs pour protéger la populationLa Pologne compte débourser plus de 2 milliards d'euros par an pour la construction d'abris, soit 0,3% du PIB polonais. Un plan national sous l'égide de l'Agence gouvernementale de réserves stratégiques devrait être déployé sur tout le territoire dès l'été prochain.Mais le pays devra accélérer la cadence s'il veut égaler en la matière la Finlande et la Suède, qui, elles aussi, redoutent une possible offensive russe. En effet, les autorités suédoises ont réactivé leur concept de « défense totale » en 2015 et intensifié cet effort après l'invasion russe de l'Ukraine en 2022.À lire aussiPologne : la difficile croissance des start-up de l'industrie d'armement
durée : 00:03:20 - Géopolitique - par : Pierre Haski - Le second tour de la présidentielle polonaise dimanche a l'allure d'un combat entre libéralisme et illibéralisme, avec une forte dimension géopolitique en raison du rôle croissant joué par la Pologne. Trump, Poutine, Zelensky et les partenaires européens de la Pologne observent avec attention.
En Pologne, alors que le second tour des élections présidentielles se déroule ce dimanche 1er juin, la question de la sécurité est dans tous les esprits. Les petites villes polonaises aussi investissent dans ce domaine, notamment en construisant des abris antiaériens pour se préparer au risque d'une guerre. De notre envoyée spéciale à VarsovieKrystyna Gucewicz est écrivaine. Elle est née à Mińsk Mazowiecki, juste après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Selon elle, cette ville disgracieuse située à 45 kilomètres à l'est de Varsovie « est une ville de passage » à tous celles et ceux qui rêvent de monter à la capitale.Enfant, Krystyna jouait avec des amis à la guerre dans les rues de sa ville natale. Mais des abris ici ? « Jamais entendu parler... Secret défense, sans doute. Comme tout ce qui touchait au domaine public sous le communisme, y compris les cartes géographiques. Je dois dire que vous êtes la première à m'en parler. Est-ce qu'on a besoin de ces abris ? À l'heure actuelle, cela ne se discute pas ! », conclut la femme aux cheveux rouge vif.Barbara, propriétaire d'un point photo, abonde : « Notre ville abrite une base aérienne avec un escadron du 1er régiment d'aviation de chasse. Ils sont là pour défendre Varsovie. Si la Russie attaque, cette base sera la première à être visée. Alors, les abris ? Parlons-en, Monsieur le Maire ».Les villes rénovent à tour de brasMarcin Jakubowski, le maire de cette ville de 30 000 habitants, tient un discours rassurant à l'égard de ses administrés. C'est sous un immeuble d'habitation dans le centre-ville qu'il nous a donné rendez-vous : « Nous sommes dans un abri antiaérien d'une capacité de 55 personnes, construit dans les années 1950. Nous avons franchi cette double porte étanche. Ce que vous entendez, c'est la pompe à air. Voici des stocks d'instruments de mesure et de communication, comme la radio. Les murs de 2 mètres d'épaisseur laissent passer le réseau mobile et protègent contre une attaque chimique. L'endroit est équipé d'un réservoir d'eau potable et d'une voie d'évacuation. Mais la guerre en Ukraine nous a appris que les lieux les mieux adaptées à la protection des civils sont les parkings souterrains ou les stations de métro. »La Pologne n'est, certes, pas en état de guerre, martèle le maire, mais les autorités ayant averti à plusieurs reprises que le pays devait s'y préparer. Dès le début de l'année, différentes institutions d'État ont entrepris l'inspection, le contrôle et la rénovation des abris antiaériens pour protéger la population. Un enjeu pour le budget des collectivités locales, mais qui répond à l'inquiétude de leurs habitants.Construire des infrastructures dites « à double usage », adapter tous types de lieux qui peuvent servir de refuge est un vrai défi pour la ville de Mińsk Mazowiecki, soupire Marek Heller, colonel de l'armée de l'air à la réserve et chef de la cellule de crise locale : « Pour que les gens se sentent en sécurité, il faut intégrer la notion de danger dans la stratégie nationale. Et celui-ci est réel. Planifier ces travaux engendre des dépenses, mais il faut que l'on soit prêt pour y faire face. »Les investissements massifs pour protéger la populationLa Pologne compte débourser plus de 2 milliards d'euros par an pour la construction d'abris, soit 0,3% du PIB polonais. Un plan national sous l'égide de l'Agence gouvernementale de réserves stratégiques devrait être déployé sur tout le territoire dès l'été prochain.Mais le pays devra accélérer la cadence s'il veut égaler en la matière la Finlande et la Suède, qui, elles aussi, redoutent une possible offensive russe. En effet, les autorités suédoises ont réactivé leur concept de « défense totale » en 2015 et intensifié cet effort après l'invasion russe de l'Ukraine en 2022.À lire aussiPologne : la difficile croissance des start-up de l'industrie d'armement
Dimanche, les Polonais élisent leur président au second tour d'un scrutin crucial. Au-delà de l'affrontement politique entre le pro-européen Rafał Trzaskowski et le conservateur Karol Nawrocki, c'est l'avenir économique de la Pologne qui se joue. Entre modernisation, compétitivité et transition énergétique, les orientations des deux candidats pourraient transformer en profondeur le cap du pays. Décryptage. Depuis son entrée dans l'Union européenne en 2004, la Pologne connaît un développement économique fulgurant. Le produit intérieur brut par habitant a plus que doublé, signe d'un enrichissement rapide. Avec une croissance estimée à 2,9%, le pays se place parmi les leaders économiques d'Europe centrale. Le chômage, quant à lui, atteint un niveau historiquement bas à 5,2 %, classant la Pologne au deuxième rang européen sur ce critère. Pour le prochain président, il s'agira donc de préserver cette dynamique. Mais derrière cette croissance se cachent des fragilités structurelles qui nécessiteront des réponses stratégiques.Fragilité commerciale et pression internationaleL'un des signaux d'alerte concerne le commerce extérieur. En un an, l'excédent commercial polonais a fondu, passant de 10 milliards à moins d'un milliard d'euros. Cette chute s'explique en grande partie par le recul des exportations, notamment vers l'Allemagne, principal partenaire économique du pays.Autre défi de taille, la montée en puissance de la concurrence internationale, notamment chinoise, qui met sous pression les secteurs industriels historiquement porteurs de la croissance polonaise. L'appréciation du zloty, la monnaie nationale, accentue cette difficulté en réduisant l'attractivité prix des produits polonais à l'export.Charbon, transition énergétique et choix politiques opposésAu cœur des préoccupations économiques figure aussi la question énergétique. La Pologne reste le pays européen le plus dépendant au charbon. Cette position complique sa transition vers une économie bas-carbone. Le dilemme est clair: poursuivre l'exploitation du charbon pour maintenir l'indépendance énergétique ou miser sur les énergies renouvelables au risque de fragiliser certaines régions minières.Sur ce point, les deux candidats présentent des visions opposées. Rafał Trzaskowski souhaite accélérer la transition écologique avec un investissement public massif, soutenu notamment par les 60 milliards d'euros du plan de relance européen. Karol Nawrocki, lui, prône une approche plus prudente, soucieux de ne pas déstabiliser l'équilibre industriel régional. En somme, cette présidentielle polonaise dépasse le simple enjeu électorale. Elle engage le pays sur des choix économiques majeurs, qui résonnent jusqu'à l'échelle européenne. Avec une base industrielle solide, une main-d'œuvre qualifiée et une position géographique stratégique, la Pologne pourrait jouer un rôle clé dans la relance industrielle du continent.
durée : 02:30:27 - Les Matins - par : Guillaume Erner, Isabelle de Gaulmyn - - réalisation : Félicie Faugère - invités : Gilles Kepel Politologue français; Tomasz Rozycki poète polonais, essayiste, traducteur; Stéphanie Mazza Professeure de neuropsychologie à l'INSPE de l'université de Lyon 1
(00:00:37) La Pologne déploie son parapluie électoral contre la déstabilisation en ligne (00:05:33) Les entreprises doivent s'adapter aux nouvelles générations: interview Elodie Gentina (00:13:44) Le Mali est-il en train de basculer dans la dictature ?
La Pologne aux Polonais, la Roumanie aux Roumains et au Portugal, on dégage les élites. Dans ces trois pays, en la seule journée de dimanche dernier, ces messages ont connu un succès foudroyant : et l'extrême droite a connu une percée historique. Des petits partis qui n'existaient parfois même pas il y a 10 ans, sont devenus des faiseurs de rois, comme en Pologne, où l'on vote pour un second tour dans 10 jours, où ils se transforment en principal parti d'opposition, comme au Portugal. Rejet de l'immigration, peur de la guerre en Ukraine, ou contrecoup de la crise économique ; les causes de cette poussée de l'extrême droite sont multiples, mais une chose est sûre : l'Europe, plus que jamais, se renferme sur elle-même. Avec notre invité : Patrick Martin Genier, enseignant à Sciences-Po, spécialiste des questions européennes et internationales, auteur de « L'Europe a-t-elle un avenir ?» (éditions Studyrama).
Le Journal en français facile du lundi 19 mai 2025, 18 h 00 à Paris.Retrouvez votre épisode avec la transcription synchronisée et des exercices pédagogiques pour progresser en français : http://rfi.my/BgSE.A
La Pologne s'apprête à élire son président dans un contexte politique, social et géopolitique particulièrement chargé... Depuis plusieurs années, ce pays de 35 millions d'habitants joue un rôle-clé au sein de l'Union européenne, tant par sa position stratégique à l'est du continent que par ses choix politiques souvent clivants. La présidence sortante a été marquée par des tensions autour de l'État de droit, de l'indépendance de la justice et de la place des médias. À l'international, la guerre en Ukraine a renforcé le rôle de la Pologne comme acteur central du flanc oriental de l'OTAN, mais a aussi exacerbé certaines contradictions internes. Alors que le parti conservateur au pouvoir cherche à maintenir son influence et que l'opposition espère capitaliser sur les récentes mobilisations démocratiques, le scrutin s'annonce décisif pour l'avenir de la démocratie polonaise, son rôle en Europe et sa position sur l'échiquier mondial. L'enjeu de politique intérieure est fondamentalement lié à la trajectoire démocratique du pays, ce qui fait de ce scrutin un test crucial. Regard avec nos deux invités qui sont au téléphone depuis Varsovie. Pierre Buhler, ancien ambassadeur de France en Pologne de 2012 à 2016. Enseignant de Relations Internationales à Sciences Po. Dernier ouvrage « Pologne. Histoire d'une ambition », éd. Tallandier Jacques Rupnik, politologue, directeur de Recherche au CERI de Sciences Po. Spécialiste des pays d'Europe Centrale et Orientale.
Les Polonais votent ce dimanche 18 mai pour choisir leur président. Portraits croisés des deux favoris du scrutin : l'europhile libéral Rafal Trzaskowski face au nationaliste Karol Nawrocki. Rafal Trzaskowski est le candidat de la Coalition civique du Premier ministre Donald Tusk. Il est à plus de 30% dans les enquêtes d'opinion. À 53 ans, ce candidat télégénique, qui arbore une légère barbe poivre et sel, est le maire de Varsovie depuis six ans. Très actif sur les réseaux sociaux, il a étudié au Royaume-Uni et à Paris, et a été député européen. C'est un europhile convaincu, avec des convictions sociétales très ouvertes, qu'il a mis en sourdine dans cette campagne.« Il a un peu caché ses sentiments envers ces groupes de gauche, raconte Bartosz Wielinski, rédacteur en chef adjoint au grand journal Gazeta Wyborcza. Pour gagner des élections en Pologne, il faut aussi convaincre des forces conservatrices qui dominent à la campagne polonaise. » Rafal Trzaskowski a d'ailleurs multiplié les déplacements dans les villages ruraux pour convaincre de nouveaux électeurs. Les voix progressistes continueront à voter pour lui, faute d'alternative. Son expérience à la mairie de Varsovie l'a rendu très accessible. « Il est plutôt discret, mais il n'hésite pas à venir vers les gens et à répondre aux questions, aux interrogations de gens, relève Krzysztof Soloch, spécialiste de la Pologne et professeur à Sorbonne-Université. C'est quelqu'un d'abordable et qui a un côté un peu populaire, tout à fait proche de gens. » Rafal Trzaskowski vient d'une famille d'intellectuels de Varsovie et parle cinq langues, dont le français. Ses opposants l'ont attaqué là-dessus jusqu'à le surnommer « Bonjour », mais le candidat lui-même en a ri.« Les Polonais d'abord »Son principal rival est Karol Nawrocki, le candidat du PiS, le parti d'opposition Droit et Justice. Son slogan de campagne : « La Pologne d'abord, les Polonais d'abord ». Cet historien de 42 ans était un inconnu sur la scène politique. « Est-ce qu'il a réellement la carrure de Donald Trump ? Je ne crois pas, relativise le chercheur Krzysztof Soloch. Est-ce qu'il partage les idées de Trump ? Oui, sans doute. Il est extrêmement réticent à la fédéralisation de l'Union européenne, donc il défend une Europe des nations, la souveraineté, un mot clé aussi pour Trump. Il y a plein de similitudes entre Nawrocki et Trump. » Le candidat, inconnu avant cette campagne, est très entouré par les cadres du PiS.Ses livres et ses enquêtes sur les crimes du régime communiste lui ont valu d'être sur la liste des personnes recherchées par la Russie. À 42 ans, costumes et coiffure classiques, marié et père de trois enfants, c'est un passionné de boxe. Mais pour Krzysztof Soloch, ce candidat a un problème de proximité et d'authenticité : « Il essaie de montrer un peu son côté accessible, qu'il aime bien le foot, les promenades en famille. Mais c'est un candidat qui, pour beaucoup de Polonais, reste mystérieux ». Sans compter qu'il traîne aussi plusieurs casseroles. Karol Nawrocki s'est attribué un luxueux logement de fonction dans le complexe du musée de la Seconde Guerre mondiale qu'il dirigeait, alors que son appartement se trouvait à cinq kilomètres de son bureau. Il a été éclaboussé par un autre scandale immobilier. Durant la campagne, on a découvert qu'il avait acheté à bas prix un logement auprès d'un homme âgé. « Tout ce qu'il essaie de faire maintenant, c'est de cacher ce scandale, de trouver quelque chose de différent pour les médias et promettre que ça ne va plus se répéter. Mais cela ne marche pas », raconte le journaliste polonais Bartosz Wielinski, qui estime que ces révélations qui vont peser au moment du vote. Karol Nawrocki a déjà perdu des points dans les sondages. L'inconnue de la participationUn troisième homme aimerait bien s'inviter dans ce duel. Slwomir Mentzen, candidat de l'extrême droite, est un homme d'affaires millionnaire, antimigrants, anti-avortement et eurosceptique. Mais, à force d'outrances, il a dégringolé dans les sondages et n'est plus aussi sûr d'être le faiseur de roi. Dimanche 18 mars, les Polonais voteront d'abord contre un candidat que par adhésion, expliquent la plupart des interlocuteurs croisés à Varsovie. Ce qu'il faudra surveiller aussi, c'est le vote des 500 000 Polonais vivant à l'étranger, électorat clé pour Rafal Trzaskowski. Enfin, la principale inconnue demeure ce que décideront les 10% d'indécis. À lire aussiPrésidentielle en Pologne: «L'enjeu est absolument considérable pour Donald Tusk et sa coalition»
La Pologne organise ce week-end le premier tour de son élection présidentielle. L'enjeu : conforter la coalition au pouvoir du Premier ministre Donald Tusk, face aux conservateurs du PiS. Mais c'est aussi un moment important pour l'Europe. La Pologne va-t-elle pouvoir poursuivre sa politique de collaboration avec l'UE ? D'autant qu'elle compte bien accroitre son rôle dans la défense et l'économie européennes. Dans cette série, on s'intéresse donc à un pays à l'influence grandissante. Pour ce dernier épisode, Isabelle Ory, correspondante de L'Express à Bruxelles, nous dévoile ce qui se dit en ce moment sur la Pologne dans les couloirs des institutions européennes. Retrouvez tous les détails de l'épisode ici et inscrivez-vous à notre newsletter. L'équipe : Présentation et écriture : Charlotte BarisMontage et réalisation : Jules KrotCrédits : EuronewsMusique et habillage : Emmanuel Herschon / Studio Torrent Logo : Jérémy CambourPour nous écrire : laloupe@lexpress.fr Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Dans ce format Actu FR, Chris et Brian analysent le combat Baki vs Lima ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La Pologne organise ce week-end le premier tour de son élection présidentielle. L'enjeu : conforter la coalition au pouvoir du Premier ministre Donald Tusk, face aux conservateurs du PiS. Mais c'est aussi un moment important pour l'Europe. La Pologne va-t-elle pouvoir poursuivre sa politique de collaboration avec l'UE ? D'autant qu'elle compte bien accroitre son rôle dans la défense et l'économie européennes. Dans cette série, on s'intéresse donc à un pays à l'influence grandissante. Pour ce troisième épisode, Clément Daniez et Paul Véronique, journalistes au service Monde de L'Express, nous emmènent dans les rangs de l'armée polonaise. Retrouvez tous les détails de l'épisode ici et inscrivez-vous à notre newsletter. L'équipe : Présentation et écriture : Charlotte BarisMontage : Emeline DulioRéalisation : Jules KrotCrédits : Euronews, Times News Musique et habillage : Emmanuel Herschon / Studio Torrent Logo : Jérémy CambourPour nous écrire : laloupe@lexpress.fr Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La Pologne, acteur central de la sécurité européenne, face aux menaces russes, élit un nouveau président. Premier tour ce week-end... et l'enjeu dépasse de loin les préoccupations de politique intérieure. Le Premier ministre Donald Tusk et sa coalition pro-européenne espère bien mettre à ce siège stratégique leur candidat. ET mettre fin à une cohabitation avec un chef de l'État conservateur qui mine toutes les volontés de réforme. Mais c'est sur le terrain international que l'élection est suivie de près. La Pologne qui ambitionne de devenir la première armée européenne et qui a porté son budget défense à plus de 4% du PIB, forme aussi ses jeunes au maniement des armes. Reportage d'Adrien Sarlat dans un lycée de Varsovie qui a ouvert une section «préparation militaire». Les Pfas polluants no 1 en EuropeOn les appelle les polluants éternels. Les Pfas sont partout dans nos emballages alimentaires, dans nos vêtements de pluie, dans nos cosmétiques. Mais aussi dans l'eau que nous buvons, dans l'air que nous respirons et la terre que nous cultivons. Selon une vaste enquête journalistique et collaborative, le forever lobbying project, 23 000 sites sont concernés, mais la décontamination est extrêmement complexe et très coûteuse. La dépollution pourrait coûter 2 000 milliards d'euros sur 20 ans. C'est dans ce contexte que les experts de l'agence européenne des produits chimiques Reach examinent une demande d'interdiction portée par cinq pays, l'Allemagne, le Danemark, la Norvège, la Suède et les Pays-Bas. Première étape avant une première recommandation de la Commission européenne... Les explications de Noémie Jegou, chargée de mission sur les substances chimiques au Bureau Européen de l'environnement, une organisation parapluie à Bruxelles qui chapeaute toutes les ONG de défense de l'environnement. Et en France, à Lyon où se trouve « La Vallée de la Chimie », près de 220 000 personnes sont impactées par cette pollution. Les actions des riverains se multiplient... Certains militants d'Extinction Rebellion qui avaient lancé une action de désobéissance civile sur le site de l'usine Arkema sont même poursuivis par la justice, ils seront fixés demain. Quel est l'impact de cette pollution au Pfas sur la vie quotidienne des habitants… Comment lutter ? C'est le reportage à Lyon de Juliette Pietraszewski. La chronique musique de Vincent Théval Σtella Omorfou Mou (Grèce).
La Pologne, acteur central de la sécurité européenne, face aux menaces russes, élit un nouveau président. Premier tour ce week-end... et l'enjeu dépasse de loin les préoccupations de politique intérieure. Le Premier ministre Donald Tusk et sa coalition pro-européenne espère bien mettre à ce siège stratégique leur candidat. ET mettre fin à une cohabitation avec un chef de l'État conservateur qui mine toutes les volontés de réforme. Mais c'est sur le terrain international que l'élection est suivie de près. La Pologne qui ambitionne de devenir la première armée européenne et qui a porté son budget défense à plus de 4% du PIB, forme aussi ses jeunes au maniement des armes. Reportage d'Adrien Sarlat dans un lycée de Varsovie qui a ouvert une section «préparation militaire». Les Pfas polluants no 1 en EuropeOn les appelle les polluants éternels. Les Pfas sont partout dans nos emballages alimentaires, dans nos vêtements de pluie, dans nos cosmétiques. Mais aussi dans l'eau que nous buvons, dans l'air que nous respirons et la terre que nous cultivons. Selon une vaste enquête journalistique et collaborative, le forever lobbying project, 23 000 sites sont concernés, mais la décontamination est extrêmement complexe et très coûteuse. La dépollution pourrait coûter 2 000 milliards d'euros sur 20 ans. C'est dans ce contexte que les experts de l'agence européenne des produits chimiques Reach examinent une demande d'interdiction portée par cinq pays, l'Allemagne, le Danemark, la Norvège, la Suède et les Pays-Bas. Première étape avant une première recommandation de la Commission européenne... Les explications de Noémie Jegou, chargée de mission sur les substances chimiques au Bureau Européen de l'environnement, une organisation parapluie à Bruxelles qui chapeaute toutes les ONG de défense de l'environnement. Et en France, à Lyon où se trouve « La Vallée de la Chimie », près de 220 000 personnes sont impactées par cette pollution. Les actions des riverains se multiplient... Certains militants d'Extinction Rebellion qui avaient lancé une action de désobéissance civile sur le site de l'usine Arkema sont même poursuivis par la justice, ils seront fixés demain. Quel est l'impact de cette pollution au Pfas sur la vie quotidienne des habitants… Comment lutter ? C'est le reportage à Lyon de Juliette Pietraszewski. La chronique musique de Vincent Théval Σtella Omorfou Mou (Grèce).
La Pologne organise ce week-end le premier tour de son élection présidentielle. L'enjeu : conforter la coalition au pouvoir du Premier ministre Donald Tusk, face aux conservateurs du PiS. Mais c'est aussi un moment important pour l'Europe. La Pologne va-t-elle pouvoir poursuivre sa politique de collaboration avec l'UE ? D'autant qu'elle compte bien accroitre son rôle dans la défense et l'économie européennes.Dans cette série, on s'intéresse donc à un pays à l'influence grandissante. Et pour ce deuxième épisode, Tatiana Serova, journaliste au service Economie de L'Express, nous explique comment la Pologne a vu sa croissance exploser en à peine trente ans. Retrouvez tous les détails de l'épisode ici et inscrivez-vous à notre newsletter. L'équipe : Présentation et écriture : Charlotte BarisMontage : Emeline DulioRéalisation : Jules KrotCrédits : France 2, France 3, INA Musique et habillage : Emmanuel Herschon / Studio Torrent Logo : Jérémy CambourPour nous écrire : laloupe@lexpress.fr Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La Pologne organise ce week-end le premier tour de son élection présidentielle. L'enjeu : conforter la coalition au pouvoir du Premier ministre Donald Tusk, face aux conservateurs du PiS. Mais c'est aussi un moment important pour l'Europe. La Pologne va-t-elle pouvoir poursuivre sa politique de collaboration avec l'UE ? D'autant qu'elle compte bien accroitre son rôle dans la défense et l'économie européennes. Dans cette série, on s'intéresse donc à un pays à l'influence grandissante. Pour ce premier épisode, Clément Daniez, journaliste au service Monde de L'Express, nous explique ce qui se joue dans cette élection. Retrouvez tous les détails de l'épisode ici et inscrivez-vous à notre newsletter. L'équipe : Présentation et écriture : Charlotte BarisMontage et réalisation : Jules KrotCrédits : Youtube Charles Michel, INA, TV5 Monde, Arte Musique et habillage : Emmanuel Herschon / Studio Torrent Logo : Jérémy CambourPour nous écrire : laloupe@lexpress.fr Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Ecoutez La Vizo Conférence avec Alex Vizorek du 14 avril 2025.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Ecoutez La Vizo Conférence avec Alex Vizorek du 14 avril 2025.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
La Pologne est sans aucun doute le pays européen le plus en pointe pour renforcer son armée face à la menace russe. Son histoire et les 600 kilomètres de frontière commune y sont pour beaucoup. Les dépenses de défense atteindront 4,7% du PIB à la fin de l'année, soit plus du double du ratio français. Le Premier ministre Donald Tusk a aussi annoncé trois jours de formation militaire non obligatoire pour les adultes. En attendant, des jeunes entre 13 et 17 ans devancent l'appel et suivent des formations paramilitaires pour apprendre le maniement des armes. Notre correspondant Adrien Sarlat les a suivis lors de leur entrainement.À lire aussiPologne: devant la menace russe, les formations militaires en faveur des civils se multiplientLa conscription en EuropeEt l'incertitude qui plane sur l'engagement américain en Ukraine et dans l'Otan provoque aussi dans de nombreux pays européens un débat sur la conscription. Juliette Gheerbrant.Quand l'énergie verte détruit les oliviers...L'Espagne, bonne élève de l'énergie verte. 66% de son électricité est désormais produite grâce au renouvelable. Énergie éolienne, mais surtout solaire. Un engagement écologique qui n'empêche pas certains dérapages.En Andalousie, dans la région de Jaén, l'opérateur électrique veut arracher des champs entiers d'oliviers centenaires pour installer un méga-projet de panneaux photovoltaïques. À Lopera, un village de 3 500 habitants qui vit de l'économie de l'huile d'olive, les agriculteurs dévastés se mobilisent et ont déposé un recours en justice. Une de nos correspondantes en Espagne, Diane Cambon, est allée les rencontrer.La guerre des jacarandasEt comme un phénomène en miroir, au Portugal, dans la capitale Lisbonne, ce sont les habitants qui se mobilisent contre l'arrachage d'un arbre fétiche de la ville, le Jacaranda dont le couvert bleu mauve embellit la ville au printemps. Pour permettre la construction d'un vaste parking souterrain, une cinquantaine d'arbres sont promis à la destruction... à moins que la mobilisation ne gagne du terrain. À Lisbonne, Marie-Line Darcy.
La Pologne est sans aucun doute le pays européen le plus en pointe pour renforcer son armée face à la menace russe. Son histoire et les 600 kilomètres de frontière commune y sont pour beaucoup. Les dépenses de défense atteindront 4,7% du PIB à la fin de l'année, soit plus du double du ratio français. Le Premier ministre Donald Tusk a aussi annoncé trois jours de formation militaire non obligatoire pour les adultes. En attendant, des jeunes entre 13 et 17 ans devancent l'appel et suivent des formations paramilitaires pour apprendre le maniement des armes. Notre correspondant Adrien Sarlat les a suivis lors de leur entrainement.À lire aussiPologne: devant la menace russe, les formations militaires en faveur des civils se multiplientLa conscription en EuropeEt l'incertitude qui plane sur l'engagement américain en Ukraine et dans l'Otan provoque aussi dans de nombreux pays européens un débat sur la conscription. Juliette Gheerbrant.Quand l'énergie verte détruit les oliviers...L'Espagne, bonne élève de l'énergie verte. 66% de son électricité est désormais produite grâce au renouvelable. Énergie éolienne, mais surtout solaire. Un engagement écologique qui n'empêche pas certains dérapages.En Andalousie, dans la région de Jaén, l'opérateur électrique veut arracher des champs entiers d'oliviers centenaires pour installer un méga-projet de panneaux photovoltaïques. À Lopera, un village de 3 500 habitants qui vit de l'économie de l'huile d'olive, les agriculteurs dévastés se mobilisent et ont déposé un recours en justice. Une de nos correspondantes en Espagne, Diane Cambon, est allée les rencontrer.La guerre des jacarandasEt comme un phénomène en miroir, au Portugal, dans la capitale Lisbonne, ce sont les habitants qui se mobilisent contre l'arrachage d'un arbre fétiche de la ville, le Jacaranda dont le couvert bleu mauve embellit la ville au printemps. Pour permettre la construction d'un vaste parking souterrain, une cinquantaine d'arbres sont promis à la destruction... à moins que la mobilisation ne gagne du terrain. À Lisbonne, Marie-Line Darcy.
Le territoire de 15 000 mètres carrés frontalier de la Pologne, de la Lituanie et de la Biélorussie et relié à la Russie à travers les 70 kilomètres du corridor de Suwalki, est à la fois une forteresse ultra-militarisée au bord de la mer Baltique et un territoire qui entretenait avant la guerre en Ukraine et les sanctions occidentales des liens étroits avec l'Europe. Reportage dans ce territoire « baromètre » des relations UE-Russie. De notre envoyée spéciale à Kaliningrad,Kaliningrad, fin de journée, un stade dans la ville. Une partie de football dans la lumière claire du printemps malgré le froid, des coureurs sur la piste et deux adolescents de 17 ans qui déboulent, sourire aux lèvres, mais visage sérieux. Pavel et Eugène sont venus s'entraîner pour leurs futurs concours d'écoles supérieures. Membres d'un des clubs militaro-patriotiques de la ville, ils visent des établissements d'études militaires supérieures prestigieux en Russie.Pavel postule à l'École navale de Saint-Pétersbourg, « parce que je considère qu'être militaire dans notre pays est un honneur » dit-il ; Eugène à l'École supérieure d'artillerie de Moscou. Ce dernier se définit comme « un patriote qui veut défendre son pays jusqu'à la dernière goutte de son sang ». Eugène se dit aussi « convaincu que les Iskander sont des armes de haute technologie capables d'accomplir n'importe quelle mission et fier que nos scientifiques puissent réaliser de telles performances avec cette arme ».Les Iskander sont déployés à Kaliningrad depuis 2018. Ces missiles sont capables d'envoyer des charges conventionnelles ou nucléaires à 500 kilomètres et peuvent donc atteindre rapidement plusieurs pays voisins directs de cette enclave. Cette fierté de les héberger sur le territoire de Kaliningrad, également siège de la flotte russe de la mer Baltique, est évidemment partagée par le dirigeant de leur club qui a demandé à être présenté sous le pseudonyme sous lequel il dit être connu sur les réseaux sociaux et dans la région, celui de Maxim Maximosvky, 37 ans, fonctionnaire dans le civil, volontaire bénévole pour ce club.« Les Iskander, c'est bien que tout le monde y pense et les craigne », avance-t-il. « C'est même très bien. C'est notre totem de protection. Bien sûr, nous sommes un os dans la gorge de l'Europe. » Reste que Maxim Maximosvky se présente comme très proche de la ligne de l'État russe en affirmant : « On ne peut pas dire que Kaliningrad est entourée par des pays ennemis. Pour moi, ils sont, comme Vladimir Poutine les a désignés, des pays "inamicaux". Il n'y a pas si longtemps, la population locale voyageait librement et souvent juste pour la journée en Pologne, en Lituanie, en Allemagne, par bus. La région était très tournée vers l'Europe, et ses habitants largement perçus dans le reste de la Russie comme presque Européens, tout en étant des citoyens russes. Mais quand les frontières ont fermé, ils sont devenus indésirables en Europe. Les citoyens de Kaliningrad se sont donc rappelés qui ils étaient et ont réorienté leur vie. »La nouvelle donne post-2022En juin 2022, la tension est montée en flèche entre Kaliningrad et ses voisins. Appliquant les sanctions européennes contre la Russie, la Lituanie a bloqué le transit par voie ferrée de certaines marchandises vers ce territoire. Moscou a dénoncé un « blocus ». Jusque-là, tous les mois, une centaine de trains de passagers et de marchandises non militaires reliaient Kaliningrad à la Russie continentale, en passant par la Biélorussie, alliée de Moscou, et la Lituanie, membre de l'Union européenne (UE) et de l'Otan depuis 2004. La mise en place de ce transit était l'une des conditions imposées à la Lituanie lors de son adhésion à l'UE.Après une énorme exposition médiatique, les tensions officielles sont retombées. Mais aujourd'hui, Kaliningrad est surtout reliée pour le trafic des biens à la Russie par des ferrys venus de Saint-Pétersbourg, et si personne ne se plaint tout haut de ruptures d'approvisionnement, on soulève des problèmes de transit. Sous couvert d'anonymat, une cadre d'une usine de viandes a ainsi affirmé à RFI que ses camions vers la Russie continentale pouvaient être bloqués des jours entiers pour de longs contrôles douaniers organisés par la Lituanie, handicapant ainsi ses exportations, très dépendantes de dates limites de consommation. En 2023, des médias d'investigation comme Siena ont eux révélé que des engrais biélorusses sous le coup de sanctions européennes continuaient de transiter par le pays balte. Le ministère des Transports avait, dans la foulée, annoncé un renforcement des contrôles à toutes ses frontières.L'inflation, elle, déjà très élevée en Russie, bat des records à Kaliningrad : + de 10 % rien qu'en décembre, selon les chiffres officiels de l'institut national russe Rosstat.Fondateur il y a plusieurs dizaines d'années d'une entreprise de transport par camion, Serguey Gos affirme, lui, avoir réussi à gérer la nouvelle donne économique sans dommages durables. « Avant 2022, nous travaillions avec presque tous les pays européens, Italie, Autriche, Allemagne, France. De notre pays, nous amenions de la tourbe, du bois, beaucoup de matières premières, et nous importions certains composants. » Aujourd'hui, ce chef d'entreprise affirme avoir réorienté en quelques mois ses activités via les pays classés comme amicaux par la Russie : Turquie, Kazakhstan, Chine. Sa flotte de camions reste très européenne, mais pour ses nouveaux semi-remorques, il dit se fournir désormais auprès d'une usine locale.Si Serguey Gos dit avoir parfaitement encaissé économiquement le choc de 2022 émotionnellement, c'est à ses yeux une autre affaire. « La manière dont les choses se sont passées entre nos collègues occidentaux et nous a été très laide. Et malheureusement, on s'en souvient encore. On attendait une commande d'équipement, elle était payée, et tout d'un coup, l'argent nous a simplement été renvoyé et on nous a dit qu'on ne recevrait rien. On devrait toujours se souvenir, avant de claquer la porte, qu'on pourrait devoir la rouvrir un jour. » Un discours qui résonne avec celui du Kremlin. Celui-ci milite pour la levée des sanctions, mais affirme toujours que ce n'est pas par nécessité économique, mais pour des raisons de principe.À Kaliningrad, peu s'attendent à du changement en la matière. Serguey Gos résume l'état d'esprit général par cette formule : « les sanctions n'ont pas été imposées pour ensuite être annulées rapidement ». Les Européens ont eux réaffirmé leur position la semaine dernière : pas de levée de sanctions avant un retrait « inconditionnel » des forces russes d'Ukraine. Les tensions, elles, continuent à s'accumuler. Un représentant réputé de la communauté d'affaires de Kaliningrad a ainsi annulé une interview prévue avec RFI « en raison du dernier discours d'Emmanuel Macron ». Le président français avait, quelques heures, auparavant, dans une allocution télévisée, fustigé « l'agressivité » de Moscou « qui viole nos frontières » et face à laquelle « rester spectateur serait une folie ». Devant 15 millions de téléspectateurs, Emmanuel Macron avait aussi affirmé que la Russie était « devenue une menace pour la France et pour l'Europe », une Russie qu'il accusait de « tester nos limites dans les airs, en mer, dans l'espace et derrière nos écrans. Cette agressivité ne semble pas connaître de frontières ».La Pologne ainsi que les pays baltes sont aujourd'hui engagés dans de coûteux travaux de fortification de leurs frontières avec la Russie. Poussés par l'inquiétude d'un conflit dans quelques années avec Moscou, ces dernières semaines la Lituanie annoncé quitter la Convention d'Oslo interdisant les bombes à sous-munitions, tandis que la Pologne et les trois pays baltes ont eux déclaré vouloir se retirer de celle bannissant les mines antipersonnel.À lire aussiSites énergétiques visés: Kiev et Moscou font état de «violations» et se tournent vers Washington
Le territoire de 15 000 mètres carrés frontalier de la Pologne, de la Lituanie et de la Biélorussie et relié à la Russie à travers les 70 kilomètres du corridor de Suwalki, est à la fois une forteresse ultra-militarisée au bord de la mer Baltique et un territoire qui entretenait avant la guerre en Ukraine et les sanctions occidentales des liens étroits avec l'Europe. Reportage dans ce territoire « baromètre » des relations UE-Russie. De notre envoyée spéciale à Kaliningrad,Kaliningrad, fin de journée, un stade dans la ville. Une partie de football dans la lumière claire du printemps malgré le froid, des coureurs sur la piste et deux adolescents de 17 ans qui déboulent, sourire aux lèvres, mais visage sérieux. Pavel et Eugène sont venus s'entraîner pour leurs futurs concours d'écoles supérieures. Membres d'un des clubs militaro-patriotiques de la ville, ils visent des établissements d'études militaires supérieures prestigieux en Russie.Pavel postule à l'École navale de Saint-Pétersbourg, « parce que je considère qu'être militaire dans notre pays est un honneur » dit-il ; Eugène à l'École supérieure d'artillerie de Moscou. Ce dernier se définit comme « un patriote qui veut défendre son pays jusqu'à la dernière goutte de son sang ». Eugène se dit aussi « convaincu que les Iskander sont des armes de haute technologie capables d'accomplir n'importe quelle mission et fier que nos scientifiques puissent réaliser de telles performances avec cette arme ».Les Iskander sont déployés à Kaliningrad depuis 2018. Ces missiles sont capables d'envoyer des charges conventionnelles ou nucléaires à 500 kilomètres et peuvent donc atteindre rapidement plusieurs pays voisins directs de cette enclave. Cette fierté de les héberger sur le territoire de Kaliningrad, également siège de la flotte russe de la mer Baltique, est évidemment partagée par le dirigeant de leur club qui a demandé à être présenté sous le pseudonyme sous lequel il dit être connu sur les réseaux sociaux et dans la région, celui de Maxim Maximosvky, 37 ans, fonctionnaire dans le civil, volontaire bénévole pour ce club.« Les Iskander, c'est bien que tout le monde y pense et les craigne », avance-t-il. « C'est même très bien. C'est notre totem de protection. Bien sûr, nous sommes un os dans la gorge de l'Europe. » Reste que Maxim Maximosvky se présente comme très proche de la ligne de l'État russe en affirmant : « On ne peut pas dire que Kaliningrad est entourée par des pays ennemis. Pour moi, ils sont, comme Vladimir Poutine les a désignés, des pays "inamicaux". Il n'y a pas si longtemps, la population locale voyageait librement et souvent juste pour la journée en Pologne, en Lituanie, en Allemagne, par bus. La région était très tournée vers l'Europe, et ses habitants largement perçus dans le reste de la Russie comme presque Européens, tout en étant des citoyens russes. Mais quand les frontières ont fermé, ils sont devenus indésirables en Europe. Les citoyens de Kaliningrad se sont donc rappelés qui ils étaient et ont réorienté leur vie. »La nouvelle donne post-2022En juin 2022, la tension est montée en flèche entre Kaliningrad et ses voisins. Appliquant les sanctions européennes contre la Russie, la Lituanie a bloqué le transit par voie ferrée de certaines marchandises vers ce territoire. Moscou a dénoncé un « blocus ». Jusque-là, tous les mois, une centaine de trains de passagers et de marchandises non militaires reliaient Kaliningrad à la Russie continentale, en passant par la Biélorussie, alliée de Moscou, et la Lituanie, membre de l'Union européenne (UE) et de l'Otan depuis 2004. La mise en place de ce transit était l'une des conditions imposées à la Lituanie lors de son adhésion à l'UE.Après une énorme exposition médiatique, les tensions officielles sont retombées. Mais aujourd'hui, Kaliningrad est surtout reliée pour le trafic des biens à la Russie par des ferrys venus de Saint-Pétersbourg, et si personne ne se plaint tout haut de ruptures d'approvisionnement, on soulève des problèmes de transit. Sous couvert d'anonymat, une cadre d'une usine de viandes a ainsi affirmé à RFI que ses camions vers la Russie continentale pouvaient être bloqués des jours entiers pour de longs contrôles douaniers organisés par la Lituanie, handicapant ainsi ses exportations, très dépendantes de dates limites de consommation. En 2023, des médias d'investigation comme Siena ont eux révélé que des engrais biélorusses sous le coup de sanctions européennes continuaient de transiter par le pays balte. Le ministère des Transports avait, dans la foulée, annoncé un renforcement des contrôles à toutes ses frontières.L'inflation, elle, déjà très élevée en Russie, bat des records à Kaliningrad : + de 10 % rien qu'en décembre, selon les chiffres officiels de l'institut national russe Rosstat.Fondateur il y a plusieurs dizaines d'années d'une entreprise de transport par camion, Serguey Gos affirme, lui, avoir réussi à gérer la nouvelle donne économique sans dommages durables. « Avant 2022, nous travaillions avec presque tous les pays européens, Italie, Autriche, Allemagne, France. De notre pays, nous amenions de la tourbe, du bois, beaucoup de matières premières, et nous importions certains composants. » Aujourd'hui, ce chef d'entreprise affirme avoir réorienté en quelques mois ses activités via les pays classés comme amicaux par la Russie : Turquie, Kazakhstan, Chine. Sa flotte de camions reste très européenne, mais pour ses nouveaux semi-remorques, il dit se fournir désormais auprès d'une usine locale.Si Serguey Gos dit avoir parfaitement encaissé économiquement le choc de 2022 émotionnellement, c'est à ses yeux une autre affaire. « La manière dont les choses se sont passées entre nos collègues occidentaux et nous a été très laide. Et malheureusement, on s'en souvient encore. On attendait une commande d'équipement, elle était payée, et tout d'un coup, l'argent nous a simplement été renvoyé et on nous a dit qu'on ne recevrait rien. On devrait toujours se souvenir, avant de claquer la porte, qu'on pourrait devoir la rouvrir un jour. » Un discours qui résonne avec celui du Kremlin. Celui-ci milite pour la levée des sanctions, mais affirme toujours que ce n'est pas par nécessité économique, mais pour des raisons de principe.À Kaliningrad, peu s'attendent à du changement en la matière. Serguey Gos résume l'état d'esprit général par cette formule : « les sanctions n'ont pas été imposées pour ensuite être annulées rapidement ». Les Européens ont eux réaffirmé leur position la semaine dernière : pas de levée de sanctions avant un retrait « inconditionnel » des forces russes d'Ukraine. Les tensions, elles, continuent à s'accumuler. Un représentant réputé de la communauté d'affaires de Kaliningrad a ainsi annulé une interview prévue avec RFI « en raison du dernier discours d'Emmanuel Macron ». Le président français avait, quelques heures, auparavant, dans une allocution télévisée, fustigé « l'agressivité » de Moscou « qui viole nos frontières » et face à laquelle « rester spectateur serait une folie ». Devant 15 millions de téléspectateurs, Emmanuel Macron avait aussi affirmé que la Russie était « devenue une menace pour la France et pour l'Europe », une Russie qu'il accusait de « tester nos limites dans les airs, en mer, dans l'espace et derrière nos écrans. Cette agressivité ne semble pas connaître de frontières ».La Pologne ainsi que les pays baltes sont aujourd'hui engagés dans de coûteux travaux de fortification de leurs frontières avec la Russie. Poussés par l'inquiétude d'un conflit dans quelques années avec Moscou, ces dernières semaines la Lituanie annoncé quitter la Convention d'Oslo interdisant les bombes à sous-munitions, tandis que la Pologne et les trois pays baltes ont eux déclaré vouloir se retirer de celle bannissant les mines antipersonnel.À lire aussiSites énergétiques visés: Kiev et Moscou font état de «violations» et se tournent vers Washington
Voici l'émission du 21 Mars avec Nicolas Vidal, au programme :2:30 « Avec l'abaissement des seuils de TVA, près d'1 million d'entrepreneurs pourraient arrêter ! »
Dans cette édition :Pierre Palmade, l'humoriste condamné à 5 ans de prison dont 2 fermes pour avoir provoqué un accident sous l'emprise de stupéfiants, pourrait bénéficier d'un aménagement de peine sous bracelet électronique, mais le parquet a fait appel de cette décision.Les enquêteurs de la gendarmerie de Marseille prolongent la garde à vue des membres de la famille du petit Émile, disparu dans le Vaucluse, afin de lever les doutes et interrogations qui les ont poussés à cette mesure.Emmanuel Macron reçoit le président ukrainien Volodymyr Zelensky à l'Élysée dans le cadre des négociations pour un cessez-le-feu entre l'Ukraine et la Russie, avec la possibilité d'une force européenne de réassurance.La Pologne s'apprête à adopter une disposition limitant le droit d'asile, tandis que le Sénat français a adopté en première lecture un projet de loi durcissant la justice des mineurs.4000 personnes sont réunies au Dôme de Paris-Porte de Versailles pour une soirée organisée par le collectif Agir Ensemble, visant à lutter contre l'islamisme et défendre les valeurs de la République.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Dans cette édition :Pierre Palmade, l'humoriste condamné à 5 ans de prison dont 2 fermes pour avoir provoqué un accident sous l'emprise de stupéfiants, pourrait bénéficier d'un aménagement de peine sous bracelet électronique, mais le parquet a fait appel de cette décision.Les enquêteurs de la gendarmerie de Marseille prolongent la garde à vue des membres de la famille du petit Émile, disparu dans le Vaucluse, afin de lever les doutes et interrogations qui les ont poussés à cette mesure.Emmanuel Macron reçoit le président ukrainien Volodymyr Zelensky à l'Élysée dans le cadre des négociations pour un cessez-le-feu entre l'Ukraine et la Russie, avec la possibilité d'une force européenne de réassurance.La Pologne s'apprête à adopter une disposition limitant le droit d'asile, tandis que le Sénat français a adopté en première lecture un projet de loi durcissant la justice des mineurs.4000 personnes sont réunies au Dôme de Paris-Porte de Versailles pour une soirée organisée par le collectif Agir Ensemble, visant à lutter contre l'islamisme et défendre les valeurs de la République.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Chaque jour, retrouvez les extraits journal de 8h pour faire le tour de l'actu.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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durée : 00:04:18 - Le Zoom de France Inter - Sur le flanc Est de l'Europe et de l'OTAN, la Pologne se prépare au scénario du pire : un conflit avec son voisin russe. Varsovie se barricade donc, comme on peut le constater sur place, à la frontière avec l'enclave russe de Kaliningrad.
Le président Donald Tusk s'engage à ce que chaque Polonais soit prêt à faire face à la guerre d'ici la fin de l'année Mention légales : Vos données de connexion, dont votre adresse IP, sont traités par Radio Classique, responsable de traitement, sur la base de son intérêt légitime, par l'intermédiaire de son sous-traitant Ausha, à des fins de réalisation de statistiques agréées et de lutte contre la fraude. Ces données sont supprimées en temps réel pour la finalité statistique et sous cinq mois à compter de la collecte à des fins de lutte contre la fraude. Pour plus d'informations sur les traitements réalisés par Radio Classique et exercer vos droits, consultez notre Politique de confidentialité.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Le camouflet essuyé par Zelensky à Washington, où il n'a pas obtenu les garanties de sécurité ni même le financement militaire espérés, met la Pologne dans une position délicate. Varsovie doit à la fois gérer son soutien à l'Ukraine et maintenir une relation forte avec les États-Unis, son principal allié jusqu'à présent en matière de sécurité. C'est à la Pologne que le secrétaire à la Défense américain, Pete Hegseth a réservé sa première visite bilatérale européenne. Les USA considèrent la Pologne comme un allié exemplaire sur le continent.Un statut que la Pologne doit à ses 4,7% de PIB consacrés à la défense en 2025, la part la plus élevée au sein de l'OTAN. Surtout, une grande partie de ces fonds sont destinés à l'achat d'équipements militaires américains, en attendant le juteux contrat de 96 hélicoptères AH-64E Apache, signé en Août 2024 pour plus de 10 milliards de dollars. L'attitude de Trump marquant un désengagement américain n'en a pas moins créé une onde de choc en Pologne. À l'heure où l'administration Trump refuse d'envoyer ses forces en Ukraine dans le cadre d'une éventuelle mission de maintien de la paix et annonce la suspension de son aide à Kiev, les pays d'Europe centrale et orientale comme la Pologne, les pays baltes et la Roumanie qui ont toujours vu les États-Unis comme leur principal garant de sécurité contre la Russie sont en perte de confiance dans le soutien inconditionnel américain. La boussole stratégique polonaise va-t-elle pour autant changer ?Notre invité est Pierre Buhler, ancien ambassadeur de France à Varsovie. Professeur de Relations internationales à Sciences Po. « Pologne, histoire d'une ambition. Comprendre le moment polonais », aux éditions Tallandier.
La Pologne est leur deuxième destination au sein de l'Union européenne, après l'Allemagne, mais l'accueil des Polonais s'est beaucoup refroidi. L'Ukraine entre dans sa 4ème année de guerre« Trois ans de résistance. Trois ans de gratitude. Trois ans d'héroïsme absolu des Ukrainiens », écrivait ce matin Volodymyr Zelensky en remerciant «tous ceux qui défendent et soutiennent» son pays dans sa guerre contre la Russie. Le président ukrainien a appelé à une «paix réelle et durable» en 2025. Il a également mis dans la balance son propre poste dimanche, se disant prêt à démissionner en échange d'une adhésion de l'Ukraine à l'OTAN. Une réponse au principal allié américain : Donald Trump a en effet traité Volodymyr Zelensky de « dictateur sans élection » et discute directement avec Moscou de l'avenir de l'Ukraine. Kiev enfin doit échanger ses minerais contre une protection américaine. Pour le président ukrainien, c'est une débâcle diplomatique. Les explications de Daniel Vallot.Plus de 6 millions cinq cent mille Ukrainiens ont fui leur pays et sont toujours en exil, des femmes et des enfants surtout. Presque tous, 6 millions, se trouvent dans les pays européens. Pour la Pologne, dont l'économie polonaise est en forte croissance, ces réfugiés sont un moteur. Mais sur fond de campagne électorale pour la présidentielle, ils font l'objet d'une hostilité croissante. Reportage dans la région industrielle de Basse-Silésie, Adrien Sarlat.Entretien avec le réalisateur criméen Oleh Sentsov, l'un des réalisateurs les plus connus en Ukraine et à l'étranger, qui se considère aujourd'hui comme «simple soldat» engagé dans l'armée ukrainienne depuis février 2022. Emmanuelle Chaze. Législatives en Allemagne : l'extrême-droite devient la deuxième force politiqueLe score de l'extrême droite est le «dernier avertissement» pour les partis modérés, a déclaré Friedrich Merz lundi. Le futur chancelier conservateur est arrivé en tête avec 28,6% des voix à la CDU-CSU. Comme les sondages l'annonçaient, l'AFD double son score à plus de 20%. Par ce virage très à droite de son électorat, l'Allemagne se rapproche de nombreux voisins européens. Entretien avec Stefan Seidendorf, directeur adjoint de l'Institut franco-allemand de Ludwigsburg.
La Pologne est leur deuxième destination au sein de l'Union européenne, après l'Allemagne, mais l'accueil des Polonais s'est beaucoup refroidi. L'Ukraine entre dans sa 4ème année de guerre« Trois ans de résistance. Trois ans de gratitude. Trois ans d'héroïsme absolu des Ukrainiens », écrivait ce matin Volodymyr Zelensky en remerciant «tous ceux qui défendent et soutiennent» son pays dans sa guerre contre la Russie. Le président ukrainien a appelé à une «paix réelle et durable» en 2025. Il a également mis dans la balance son propre poste dimanche, se disant prêt à démissionner en échange d'une adhésion de l'Ukraine à l'OTAN. Une réponse au principal allié américain : Donald Trump a en effet traité Volodymyr Zelensky de « dictateur sans élection » et discute directement avec Moscou de l'avenir de l'Ukraine. Kiev enfin doit échanger ses minerais contre une protection américaine. Pour le président ukrainien, c'est une débâcle diplomatique. Les explications de Daniel Vallot.Plus de 6 millions cinq cent mille Ukrainiens ont fui leur pays et sont toujours en exil, des femmes et des enfants surtout. Presque tous, 6 millions, se trouvent dans les pays européens. Pour la Pologne, dont l'économie polonaise est en forte croissance, ces réfugiés sont un moteur. Mais sur fond de campagne électorale pour la présidentielle, ils font l'objet d'une hostilité croissante. Reportage dans la région industrielle de Basse-Silésie, Adrien Sarlat.Entretien avec le réalisateur criméen Oleh Sentsov, l'un des réalisateurs les plus connus en Ukraine et à l'étranger, qui se considère aujourd'hui comme «simple soldat» engagé dans l'armée ukrainienne depuis février 2022. Emmanuelle Chaze. Législatives en Allemagne : l'extrême-droite devient la deuxième force politiqueLe score de l'extrême droite est le «dernier avertissement» pour les partis modérés, a déclaré Friedrich Merz lundi. Le futur chancelier conservateur est arrivé en tête avec 28,6% des voix à la CDU-CSU. Comme les sondages l'annonçaient, l'AFD double son score à plus de 20%. Par ce virage très à droite de son électorat, l'Allemagne se rapproche de nombreux voisins européens. Entretien avec Stefan Seidendorf, directeur adjoint de l'Institut franco-allemand de Ludwigsburg.
L'humoriste Radi vient de nous parler de ses années de débauche en Pologne. T'as bien lu. Dans une autre vie, Radi était entrepreneur et installait des fenêtres en Pologne et en France. On peut dire que Radi est la version magrébine de Martin Matte. C'est lui qui aurait dû jouer dans l'adaptation française des Beaux Malaises.Bref.Radi nous parle de :- sa carrière d'humoriste en France au début des années 2000- comment il devenu riche en posant des fenêtres en Pologne- boire pour la première fois de la vodka à 34 ans, - une fin de semaine à 30 000 euros à Dubaï, - tomber en amour avec une Polonaise, - sa peine d'amour avec une Polonaise - la philosophie stoïque.Deux Princes et un Polonais.
Dans quelques jours, l'investiture de Donald Trump. Ce sera le 20 janvier à Washington. Son retour à la Maison Blanche est largement susceptible de bouleverser des équilibres mondiaux déjà bien fragiles. Trump va-t-il affaiblir ou au contraire renforcer le leadership américain ? Doit-on s'attendre à la confrontation du siècle entre la Chine et les USA ? Sait-on ce que l'Amérique réserve aux relations américano-chinoises ? Qu'est-ce qui s'impose à l'Europe avec l'arrivée de Donald Trump ?L'issue du conflit en Ukraine est la grande inconnue. La Pologne a pris la présidence de l'Union européenne le 1er janvier. C'est donc à elle que reviendra la tâche de tenter de nouer des relations avec le nouveau locataire de la Maison Blanche. Une lourde tâche alors que l'Europe est affaiblie, divisée, que la France et l'Allemagne sont minées par l'instabilité politique et que dans la période, entre l'élection et l'investiture, des Européens, seule l'Italienne Georgia Meloni a été reçue par Donald Trump. Invitée : Nicole Gnesotto, vice-présidente de l'Institut Jacques Delors et professeure émérite au CNAM. Auteure de Choisir l'avenir. Dix réponses sur le monde qui vient aux CNRS éditions.
L'année commence sur une campagne politique intense en Allemagne ! Le 23 février prochain, les électeurs devront choisir leurs députés, au cours d'élections anticipées décidées par le chancelier Olaf Scholz. Mais l'heure est à la défiance, voire à la violence, dans l'ombre du parti d'extrême droite l'AfD, Alternative pour l'Allemagne. Des militants et plusieurs élus victimes de menaces et d'agressions physiques ont même préféré jeter l'éponge. C'est le reportage à Berlin de notre correspondante Delphine Nerbollier. La Pologne donne le « la » en EuropeC'est généralement un petit test d'influence à l'échelle européenne. La Pologne prend, à partir de ce mois de janvier et pour les six prochains mois, la tête du Conseil de l'Union européenne. L'occasion de donner les grandes orientations de la politique des 27… On retrouve à Varsovie notre correspondant Adrien Sarlat. La Pologne qui a fait de la sécurité européenne sa préoccupation numéro un.Les dernières rivières sauvages d'EuropeLes épisodes désormais trop fréquents de crues et d'inondations en France ou en Espagne nous l'ont appris, il faut revoir nos aménagements et redonner de l'espace aux cours d'eau qui ont souvent fait l'objet de barrages, de déviations ou de canalisations... Dans les Balkans, on trouve encore les dernières rivières sauvages du continent, mais elles sont menacées par plus de 3 000 projets, notamment de centrales hydroélectriques. Face à l'industrialisation, des mouvements comme « Sauvez le cœur bleu de l'Europe » se mobilisent. Lors d'un sommet organisé dans la capitale du Monténégro. Louis Seiller a pu mesurer l'ampleur des défis auxquels ils sont confrontés.Patrimoine gazaoui en périlC'est sous ce titre que le Musée d'art et d'histoire de Genève présente sa collection d'œuvres d'art palestiniennes qui ont échappé à la destruction… Bombardements et pillages mettent définitivement en péril ces objets archéologiques gazaouis qui sont à l'abri depuis 2007 en Suisse et qui ne sont pas prêts de repartir. Jérémie Lanche. Une exposition à voir jusqu'au 6 février prochain.
L'année commence sur une campagne politique intense en Allemagne ! Le 23 février prochain, les électeurs devront choisir leurs députés, au cours d'élections anticipées décidées par le chancelier Olaf Scholz. Mais l'heure est à la défiance, voire à la violence, dans l'ombre du parti d'extrême droite l'AfD, Alternative pour l'Allemagne. Des militants et plusieurs élus victimes de menaces et d'agressions physiques ont même préféré jeter l'éponge. C'est le reportage à Berlin de notre correspondante Delphine Nerbollier. La Pologne donne le « la » en EuropeC'est généralement un petit test d'influence à l'échelle européenne. La Pologne prend, à partir de ce mois de janvier et pour les six prochains mois, la tête du Conseil de l'Union européenne. L'occasion de donner les grandes orientations de la politique des 27… On retrouve à Varsovie notre correspondant Adrien Sarlat. La Pologne qui a fait de la sécurité européenne sa préoccupation numéro un.Les dernières rivières sauvages d'EuropeLes épisodes désormais trop fréquents de crues et d'inondations en France ou en Espagne nous l'ont appris, il faut revoir nos aménagements et redonner de l'espace aux cours d'eau qui ont souvent fait l'objet de barrages, de déviations ou de canalisations... Dans les Balkans, on trouve encore les dernières rivières sauvages du continent, mais elles sont menacées par plus de 3 000 projets, notamment de centrales hydroélectriques. Face à l'industrialisation, des mouvements comme « Sauvez le cœur bleu de l'Europe » se mobilisent. Lors d'un sommet organisé dans la capitale du Monténégro. Louis Seiller a pu mesurer l'ampleur des défis auxquels ils sont confrontés.Patrimoine gazaoui en périlC'est sous ce titre que le Musée d'art et d'histoire de Genève présente sa collection d'œuvres d'art palestiniennes qui ont échappé à la destruction… Bombardements et pillages mettent définitivement en péril ces objets archéologiques gazaouis qui sont à l'abri depuis 2007 en Suisse et qui ne sont pas prêts de repartir. Jérémie Lanche. Une exposition à voir jusqu'au 6 février prochain.
À Bakou, les pays les plus riches ont jusqu'au 22 novembre 2024 pour déterminer le montant de l'aide qu'ils peuvent apporter à la transition énergétique des pays en développement. En Europe, la transition bien entamée doit se poursuivre. COP 29Les discussions sur le climat ont démarré à Bakou en Azerbaïdjan avec en toile de fond l'arrivée à la tête des États-Unis d'un président climatosceptique. En Europe, même l'objectif de la sortie du fossile est loin d'être atteint. Si le charbon n'est qu'un souvenir pour certains pays, d'autres peinent encore à s'en passer. La Pologne notamment. Avec 3 500 000 tonnes par an, elle est le premier producteur du continent. Plus de la moitié de l'énergie consommée dans le pays vient encore de ce combustible fossile qui cause pourtant beaucoup de dégâts sur la santé des habitants. Reportage en Silésie, région minière de Pologne, Adrien Sarlat.Au Royaume Uni, pays pionnier du charbon, la dernière centrale a fermé ses portes il y a 6 semaines. Située à Ratcliffe-on-Soar, dans le centre de l'Angleterre, elle avait ouvert il y a 56 ans. Sa disparition, qui marque la fin d'une époque, rappelle aussi qu'il est important d'accompagner la population dans la transition énergétique. Les explications de Marie Billon.De l'énergie, il faut et il en faudra de plus en plus pour le stockage des données... En France le secteur des data center a une croissance 7 fois plus forte que le reste de l'économie. Et avec l'arrivée de l'intelligence artificielle, la demande mondiale n'est pas près de ralentir. En Europe, l'Espagne est en passe de rattraper ses voisins : depuis quelques mois, les grandes multinationales technologiques choisissent l'Espagne pour y installer leurs nouvelles infrastructures. Le revers de la médaille, c'est l'approvisionnement en énergie et en eau de ces mastodontes. On en parle avec François Musseau à Madrid.MédiasEn Slovaquie, un an après le retour au pouvoir de Robert Fico les médias sont sous la pression du gouvernement. L'audiovisuel public, tout comme certains médias privés. Restructurations, pressions, tri des journalistes aux conférences de presse : au sein des médias slovaque, déjà traumatisés en 2018 par l'assassinat du journaliste d'investigation Jan Kuciak, l'ambiance est à la morosité et à l'inquiétude. Reportage à Bratislava, Alexis Rosenzweig.PortraitAu Royaume-Uni, le parti conservateur confirme son virage à droite toute en nommant à sa tête Kemi Badenoch. Agée de 44 ans, élevée au Nigéria, elle devient la première femme d'origine africaine à occuper un tel poste dans le pays. Daniel Vallot.