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La Pologne aux Polonais, la Roumanie aux Roumains et au Portugal, on dégage les élites. Dans ces trois pays, en la seule journée de dimanche dernier, ces messages ont connu un succès foudroyant : et l'extrême droite a connu une percée historique. Des petits partis qui n'existaient parfois même pas il y a 10 ans, sont devenus des faiseurs de rois, comme en Pologne, où l'on vote pour un second tour dans 10 jours, où ils se transforment en principal parti d'opposition, comme au Portugal. Rejet de l'immigration, peur de la guerre en Ukraine, ou contrecoup de la crise économique ; les causes de cette poussée de l'extrême droite sont multiples, mais une chose est sûre : l'Europe, plus que jamais, se renferme sur elle-même. Avec notre invité : Patrick Martin Genier, enseignant à Sciences-Po, spécialiste des questions européennes et internationales, auteur de « L'Europe a-t-elle un avenir ?» (éditions Studyrama).
Maintenir le cap européen et le soutien à Kiev ou se tourner vers l'extrême droite: les Roumains, nombreux dimanche aux urnes pour élire leur président, ont choisi la première option en donnant la victoire au maire centriste de Bucarest. Merci pour votre écoute N'hésistez pas à vous abonner également aux podcasts des séquences phares de Matin Première: L'Invité Politique : https://audmns.com/LNCogwPL'édito politique « Les Coulisses du Pouvoir » : https://audmns.com/vXWPcqxL'humour de Matin Première : https://audmns.com/tbdbwoQRetrouvez tous les contenus de la RTBF sur notre plateforme Auvio.be Retrouvez également notre offre info ci-dessous : Le Monde en Direct : https://audmns.com/TkxEWMELes Clés : https://audmns.com/DvbCVrHLe Tournant : https://audmns.com/moqIRoC5 Minutes pour Comprendre : https://audmns.com/dHiHssrEt si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 00:10:15 - Journal de 9h - Garder le cap européen et continuer de soutenir l'Ukraine ou se tourner vers l'extrême droite ? La Roumanie élit aujourd'hui son président, une bataille qui s'annonce serrée.
durée : 00:15:13 - Journal de 12h30 - Jour de vote en Roumanie : 2e tour de l'élection présidentielle. La communauté internationale suit le scrutin avec une attention particulière, après l'annulation du précédent vote, à l'automne dernier, pour des soupçons d'ingérence russe.
durée : 00:15:13 - Journal de 12h30 - Jour de vote en Roumanie : 2e tour de l'élection présidentielle. La communauté internationale suit le scrutin avec une attention particulière, après l'annulation du précédent vote, à l'automne dernier, pour des soupçons d'ingérence russe.
durée : 00:10:15 - Journal de 9h - Garder le cap européen et continuer de soutenir l'Ukraine ou se tourner vers l'extrême droite ? La Roumanie élit aujourd'hui son président, une bataille qui s'annonce serrée.
durée : 00:04:29 - Le Reportage de la rédaction - Ce dimanche 18 mai, les Roumains votent au second tour de l'élection présidentielle. Le scrutin oppose George Simion, candidat ultranationaliste en tête au premier tour avec 41 %, à Nicusor Dan, centriste pro-européen, arrivé second avec 21 % des voix.
durée : 00:04:29 - Le Reportage de la rédaction - Ce dimanche 18 mai, les Roumains votent au second tour de l'élection présidentielle. Le scrutin oppose George Simion, candidat ultranationaliste en tête au premier tour avec 41 %, à Nicusor Dan, centriste pro-européen, arrivé second avec 21 % des voix.
En Roumanie, le second tour de la présidentielle dimanche 18 mai opposera le candidat de centre-droit Nicusor Dan au nationaliste George Simion. Cette poussée de l'extrême droite dans les urnes s'est accompagnée d'une augmentation des menaces envers la minorité rom et la communauté juive. De notre correspondant à Bucarest, Marine LeducDans un quartier périphérique de Bucarest, Alin Banu entre avec précaution au siège de l'association Roma for Democracy, une association de droit des Roms dont il est le directeur. « Nous avons des caméras vidéo, un accès avec une carte magnétique à l'entrée comme à la sortie, et nous avons un bouton d'urgence. Si on l'active, la police peut arriver en cinq à huit minutes. On a mis ça en place quand les menaces ont commencé pour notre sécurité », explique-t-il.Preuve à l'appui. Sur son téléphone, Alin Banu fait défiler les messages que lui et ses collègues ont reçus ces dernières semaines : « Je vais m'assurer que je vais avoir vos têtes et les mettre sur des pales comme Vlad l'empaleur faisait avec les Turcs et on va vous torturer un par un » ; « Vous avez mis Cosmin en prison et moi je vais vous mettre dans un cercueil » ; « Que les Juifs et les Tsiganes soient éliminés, et toutes les races impures. » « Bien sûr qu'on est inquiets », admet Alin Banu.Ces intimidations qui touchent aussi bien les Roms, les Juifs que les communautés LGBTQ+ sont proférées par des factions néo-nazies, mais aussi néo-légionnaires, mouvement inspiré des légionnaires, groupuscules fascistes roumains de l'entre-deux-guerres. Ce mouvement est à l'origine de la Shoah en Roumanie.À lire aussiPrésidentielle en Roumanie : pourquoi la diaspora a voté massivement pour l'extrême droiteUn pays au passé difficile à assumerDans le centre-ville, une répétition en yiddish a lieu au Théâtre national juif de Bucarest. En février, des commentaires antisémites ont été diffusés sur TikTok avec des menaces de mettre le feu au théâtre ou d'y poser une bombe. La police a dû protéger la bâtisse pendant quelques jours. Le directeur Andrei Munteanu préfère garder son calme et rappelle l'importance de la diversité culturelle en Roumanie : « L'État roumain s'est préoccupé, et pas seulement maintenant, du développement des minorités nationales, du développement de la culture nationale, parce que la principale richesse de la Roumanie est sa diversité. Mais il faut aider cette diversité, la conserver, la soutenir. Chacun fait partie du patrimoine humain de ce pays. »Les liens entre les groupes néo-légionnaires et les candidats d'extrême droite ne sont pas dissimulés. George Simion a certes lissé son discours, mais plusieurs membres de son parti Aur (Alliance pour l'unité des Roumains) font la glorification des dirigeants de la Garde de fer, autre nom du mouvement des légionnaires. La Roumanie a été durant les années 1940 un pays allié de l'Allemagne nazie et a encore des difficultés à regarder son passé. Le pays n'a reconnu son rôle actif dans la Shoah qu'en 2003, alors qu'environ 300 000 Juifs et 12 000 Roms y ont péri.Aujourd'hui, la Roumanie compte près de 570 000 Roms, selon le recensement de 2021, mais ils seraient au moins deux fois plus nombreux. Les Juifs, eux, ne sont plus que quelques milliersÀ lire aussiPrésidentielle en Roumanie : George Simion, le candidat d'extrême droite, en tête du premier tour
En Roumanie, le second tour de la présidentielle dimanche 18 mai opposera le candidat de centre-droit Nicusor Dan au nationaliste George Simion. Cette poussée de l'extrême droite dans les urnes s'est accompagnée d'une augmentation des menaces envers la minorité rom et la communauté juive. De notre correspondant à Bucarest, Marine LeducDans un quartier périphérique de Bucarest, Alin Banu entre avec précaution au siège de l'association Roma for Democracy, une association de droit des Roms dont il est le directeur. « Nous avons des caméras vidéo, un accès avec une carte magnétique à l'entrée comme à la sortie, et nous avons un bouton d'urgence. Si on l'active, la police peut arriver en cinq à huit minutes. On a mis ça en place quand les menaces ont commencé pour notre sécurité », explique-t-il.Preuve à l'appui. Sur son téléphone, Alin Banu fait défiler les messages que lui et ses collègues ont reçus ces dernières semaines : « Je vais m'assurer que je vais avoir vos têtes et les mettre sur des pales comme Vlad l'empaleur faisait avec les Turcs et on va vous torturer un par un » ; « Vous avez mis Cosmin en prison et moi je vais vous mettre dans un cercueil » ; « Que les Juifs et les Tsiganes soient éliminés, et toutes les races impures. » « Bien sûr qu'on est inquiets », admet Alin Banu.Ces intimidations qui touchent aussi bien les Roms, les Juifs que les communautés LGBTQ+ sont proférées par des factions néo-nazies, mais aussi néo-légionnaires, mouvement inspiré des légionnaires, groupuscules fascistes roumains de l'entre-deux-guerres. Ce mouvement est à l'origine de la Shoah en Roumanie.À lire aussiPrésidentielle en Roumanie : pourquoi la diaspora a voté massivement pour l'extrême droiteUn pays au passé difficile à assumerDans le centre-ville, une répétition en yiddish a lieu au Théâtre national juif de Bucarest. En février, des commentaires antisémites ont été diffusés sur TikTok avec des menaces de mettre le feu au théâtre ou d'y poser une bombe. La police a dû protéger la bâtisse pendant quelques jours. Le directeur Andrei Munteanu préfère garder son calme et rappelle l'importance de la diversité culturelle en Roumanie : « L'État roumain s'est préoccupé, et pas seulement maintenant, du développement des minorités nationales, du développement de la culture nationale, parce que la principale richesse de la Roumanie est sa diversité. Mais il faut aider cette diversité, la conserver, la soutenir. Chacun fait partie du patrimoine humain de ce pays. »Les liens entre les groupes néo-légionnaires et les candidats d'extrême droite ne sont pas dissimulés. George Simion a certes lissé son discours, mais plusieurs membres de son parti Aur (Alliance pour l'unité des Roumains) font la glorification des dirigeants de la Garde de fer, autre nom du mouvement des légionnaires. La Roumanie a été durant les années 1940 un pays allié de l'Allemagne nazie et a encore des difficultés à regarder son passé. Le pays n'a reconnu son rôle actif dans la Shoah qu'en 2003, alors qu'environ 300 000 Juifs et 12 000 Roms y ont péri.Aujourd'hui, la Roumanie compte près de 570 000 Roms, selon le recensement de 2021, mais ils seraient au moins deux fois plus nombreux. Les Juifs, eux, ne sont plus que quelques milliersÀ lire aussiPrésidentielle en Roumanie : George Simion, le candidat d'extrême droite, en tête du premier tour
L'émission 28 minutes du 10/05/2025 Ce samedi, Renaud Dély décrypte l'actualité avec le regard international de nos clubistes : Kéthévane Gorjestani, chroniqueuse internationale à France 24 ; Gil Mihaely, historien franco-israélien et directeur de publication de la revue “Conflits” ; Juan Jose Dorado, correspondant espagnol à Paris et le dessinateur de presse Eric Truant. Élection présidentielle roumaine : la tentation de l'extrême droite ?Dimanche 4 mai, le candidat d'extrême droite, eurosceptique et fan de Donald Trump, George Simion, a obtenu 40,5 % des voix au premier tour de l'élection présidentielle roumaine. Dans une semaine, il affrontera au second tour le maire centriste de Bucarest, Nicusor Dan, qui a obtenu seulement 20,9 % des suffrages. Le 6 décembre 2024, la Cour constitutionnelle roumaine avait invalidé le premier tour de la présidentielle à la suite de soupçons d'ingérences russes. Un autre candidat d'extrême droite, Calin Georgescu, proche de Poutine, était arrivé en tête avec près de 23 % des voix. Avec ce nouveau vote, les Roumains semblent avoir confirmé leur vote pour un candidat dont la conception de l'Europe est éloignée de celle de la France ou encore de l'Allemagne. Comment analyser ces résultats ? Les Roumains rejettent-ils l'Union européenne à l'instar d'autres pays d'Europe de l'Est ? Léon XIV, le premier pape américain : un défi pour Trump ?Jeudi 8 mai, de la fumée blanche est sortie de la cheminée de la chapelle Sixtine, à Rome, annonçant que les 113 cardinaux électeurs se sont mis d'accord sur le prochain pape. Pour la première fois, un pape américain a été élu. En 2023, le pape François l'avait appelé à Rome pour diriger le puissant dicastère chargé de sélectionner les évêques du monde. Robert Francis Prevost, 69 ans, a choisi le nom de Léon XIV pour son pontificat. “Le mal ne gagnera pas”, a-t-il déclaré lors de sa première allocution aux fidèles. Léon XIV est proche du pape François à plusieurs égards notamment au sujet du soutien aux plus démunis et aux migrants.Nous recevons le dessinateur Aurel, auteur de la BD “Méditerranée, histoires d'un continent kaléidoscope”, aux éditions Futuropolis. Ce recueil de recherches documentaires menées auprès de spécialistes du bassin méditerranéen rassemble des extraits littéraires, des cartographies, des analyses scientifiques mais aussi des témoignages. Dans cet ouvrage, Aurel souhaite explorer l'histoire des civilisations méditerranéennes. Valérie Brochard nous donne des nouvelles de nos chers voisins gallois confrontés à une baisse de leur fréquentation touristique, moins 13 % entre 2019 et 2023. Afin d'attirer les touristes au Pays de Galles, les pouvoirs publics ont décidé de lancer un programme de subventions étonnant pour protéger les vacanciers de la pluie. Olivier Boucreux décerne le titre d'employé de la semaine à Warren Buffett, la “légende vivante du capitalisme”. Le 3 mai, il a annoncé qu'il passait la main à la tête de sa société Berkshire Hathaway, à l'âge de 94 ans. Jean-Mathieu Pernin zappe sur la télévision russe qui a diffusé le 4 mai un documentaire mettant en scène Vladimir Poutine à l'occasion de ses 25 ans à la tête du Kremlin. Paola Puerari s'intéresse à la question des salaires et se demande pourquoi le sujet est si tabou en France. Enfin, ne manquez pas la question très intéressante de David Castello-Lopes : que faire si vous tombez dans l'eau avec votre voiture ?28 minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Élisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement 10 mai 2025 Présentation Renaud Dély Production KM, ARTE Radio
Retour aux urnes dimanche pour les Roumains, cinq mois après le choc de la présidentielle annulée. Le candidat surprise d'extrême droite a entretemps été exclu de la course et un nouvel acteur s'est immiscé, en la personne de George Simion, un autre leader de l'extrême droite roumaine, très critique de Bruxelles. Un fan de Trump et une star des réseaux sociaux dont les principaux rivaux sont deux candidats pro-européens : le maire de Bucarest, Nicusor Dan et le candidat de la coalition au pouvoir, Crin Antonescu. L'élection du président roumain est scrutée de près à l'ouest du continent européen, alors que la Roumanie, pays membre de l'UE est devenue un pilier essentiel de l'Otan depuis l'invasion russe de l'Ukraine voisine. Scrutée de près également par les États-Unis qui n'ont pas hésité à exercer des pressions indirectes qui ont beaucoup agité la campagne. Les États-Unis qui disposent de quelque 1 700 soldats américains sur le sol roumain. Jusqu'ici résolument pro-occidentale, la Roumanie fait face à une percée de forces politiques favorables aux intérêts de Moscou et soutenues par l'administration Trump. Le pays est stratégique, qui borde l'Ukraine et la mer Noire. Invités : Catherine Durandin, professeur émérite des Universités, historienne Florentin Cassonnet, journaliste, Courrier des Balkans Laurentiu Mihu, journaliste, Universul.net
Il portera l'une des voix pro-européennes à la prochaine présidentielle en Roumanie. Nicușor Dan est notre Européen de la semaine. Le maire de Bucarest est candidat aux élections des 4 et 18 mai face au favori d'extrême droite, George Simion. Nicușor Dan tente le plus gros pari politique de sa vie. Nicușor Dan tente sa chance dans cette élection à rebondissement. La présidentielle a été annulée au premier tour : le candidat pro-russe Călin Georgescu est soupçonné de financement illégal de sa campagne. Nicușor Dan s'est présenté en indépendant avec comme leitmotiv la justice sociale. « Je suis candidat, explique-t-il dans un clip de campagne, parce que la Roumanie est pleine d'injustices, on ne peut pas obtenir d'argent public, les impôts élevés sur le travail restent impunis, gaspillés par l'État, les enfants n'ont pas accès à l'école, les villages n'ont pas de médecins, les institutions sont faibles et les Roumains sont déçus par la classe politique actuelle. »Nicușor Dan a eu une autre vie avant la politique. C'est d'abord un génie des mathématiques. Il remporte la médaille d'or lors des Olympiades internationales de mathématiques en 1987 et 1988. Nicușor Dan a aussi étudié en France. Mais c'est à son retour à Bucarest dans les années 90 qu'il se lance dans l'action sociale.« Peu à peu, Nicușor Dan se dirige vers la défense de la vie urbaine saine en s'inspirant de plusieurs villes françaises, mais aussi en portant un projet associatif », rappelle Sergiu Miscoiu, professeur de sciences politiques à l'université de Cluj, en Roumanie. « Il fonde en 2006 l'association Sauver Bucarest qui se confronte directement avec les spéculateurs immobiliers. Il devient un peu connu en tant que militant de cette association. » Un combat qui l'amène jusqu'à l'Assemblée en 2016 puis, quatre ans plus tard, à la mairie de Bucarest. Son action contre les « mafias immobilières » de la capitale assure sa popularité.Candidat surpriseÀ 55 ans, Nicușor Dana a vu une porte s'ouvrir devant lui. C'est au moment de l'annulation du premier tour en décembre dernier que plusieurs personnalités de l'USR, le parti libéral et europhile, lâchent leur candidate Elena Lasconi pour soutenir Nicușor Dan. Un coup de théâtre, un de plus dans cette élection. « J'ai été surpris, raconte Stelian Negrea, journaliste d'investigation à Newsweek Romania. Il venait de remporter un deuxième mandat à la mairie de Bucarest et son annonce a été une surprise pour tout le monde. »Un candidat surprise… et atypique. Posé, calme, dans ses costumes passe-partout, « Nicușor Dan est tout le contraire » de la classe politique traditionnelle, note le professeur Sergiu Miscoiu. « Il réfléchit peut-être un peu trop, même pour certaines réponses, mais cela crée aussi l'impression de quelqu'un qui est découplé du système politique traditionnel et donc qui a une sorte d'honnêteté dans sa manière de fonctionner. » Il se présente comme intègre, mais il a été épinglé dans la presse pour sa proximité avec un homme d'affaires pro-russe. Très discret sur sa vie privée, on sait qu'il vit avec sa compagne sans être marié, ce qui pourrait le handicaper auprès de l'électorat traditionnel dans le pays.Bien implanté à Bucarest, Nicușor Dan manque d'ancrage hors de la capitale. Mais ce ne sera pas un problème. « La Roumanie compte près de 9 millions de comptes TikTok », explique le journaliste Stelian Negrea. « Beaucoup d'entre eux vivent en zone rurale. Avec une campagne TikTok ciblée, on peut atteindre ces zones rurales, et cela ne devrait pas être un handicap pour lui. Chaque femme âgée de la campagne possède un compte TikTok et y est très active ! » Si le candidat de l'extrême-droite George Simion est donné vainqueur du premier tour, l'élection va en réalité se jouer entre deux candidats pro-européens : Nicușor Dan ou bien Crin Antonescu de la coalition au pouvoir. Celui qui passera le premier tour est quasiment assuré de l'emporter au second.
L'émission 28 minutes du 15/03/2025 Ce samedi, Renaud Dély décrypte l'actualité avec le regard international de nos clubistes : Lionel Zinsou, économiste, ancien Premier ministre de la République du Bénin (2015-2016) ; Eva Morletto, correspondante à Paris pour le magazine italien “Grazia” ; Jon Henley, correspondant Europe pour le quotidien "The Guardian" et le dessinateur de presse Patrick Chappatte.À qui profitera la guerre commerciale entre les États-Unis et l'Europe ?Mercredi 12 mars, Donald Trump a imposé des droits de douane de 25 % sur l'acier et l'aluminium. La Commission européenne a estimé que cette hausse frapperait de 28 milliards de dollars les marchandises en provenance de l'Europe. L'Union européenne a ainsi décidé de taxer de la même manière certains produits américains comme le whisky ou la Harley-Davidson. Donald Trump a vivement réagi à cette annonce : “Si ces droits de douane ne sont pas retirés immédiatement, les États-Unis vont rapidement imposer des droits de douane de 200 % sur tous les vins, champagnes et produits alcoolisés venant de France et d'autres pays de l'UE.” Avec un déficit commercial de 150 milliards de dollars vis-à-vis des pays de l'UE en 2023, les États-Unis auraient le plus à perdre dans cette guerre commerciale. Avec Donald Trump, un recul pour les sciences et le climat sans précédent ?Depuis l'investiture de Donald Trump aux États-Unis, son administration a lancé une croisade contre la recherche scientifique, notamment les sciences de l'environnement et du climat : licenciements massifs, coupes budgétaires drastiques, programmes gelés, etc. Par exemple, l'agence pour la protection de l'environnement a vu son budget réduit de 65 %. Ce tournant inquiète la recherche mondiale et le GIEC alors que, ces dernières années, 23 % des études scientifiques sur le changement climatique sont produites par des chercheurs américains, seuls ou en collaboration. L'Europe et la France peuvent-elles faire office de refuge pour les scientifiques américains ? Aix-Marseille Université vient de mettre en place un programme, “Safe Place for Science” qui a déjà reçu 45 candidatures de scientifiques qui travaillent outre-Atlantique. Nous recevons Mélusine Mallender, membre de la Société des explorateurs français depuis 2015. Elle est l'une des rares femmes au monde à mener en solitaire des expéditions au long cours à moto. Elle publie “La route du Tigre, de Jakarta à Téhéran sur les pistes de la liberté” aux éditions Arthaud. Elle y raconte son périple en 2016 sur la route du Tigre, 28 000 kilomètres de Jakarta, en Indonésie, à Paris. Sur son trajet, elle multiplie les rencontres et pose toujours la même question aux habitantes : “C'est quoi la liberté pour vous ?”Valérie Brochard rend visite à nos chers voisins roumains qui doivent élire leur nouveau président. Le parti d'extrême droite AUR (Alliance pour l'unité des Roumains) a annoncé mercredi 12 mars deux nouvelles candidatures pour la présidentielle de mai, après l'exclusion du candidat favori des sondages. Ce dernier est soupçonné d'avoir bénéficié d'une ingérence russe. Olivier Boucreux décerne le titre d'employé de la semaine au sénateur français Claude Malhuret. Depuis son discours au Sénat, où il a livré une charge virulente contre Donald Trump, le sénateur français est devenu la star des médias américains et étrangers. Jean-Mathieu Pernin zappe sur la télé argentine où le procès de la mort du footballeur Maradona a commencé cette semaine pour savoir s'il y a eu négligence de la part des professionnels de santé. Paola Puerari s'intéresse aux cahiers de doléances écrits lors du mouvement des Gilets jaunes. À quoi leur publication servirait-elle ? Enfin, ne manquez pas la question très intéressante de David Castello-Lopes : à qui appartient l'épave la plus précieuse du monde ? 28 minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Élisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement 15 mars 2025 Présentation Renaud Dély Production KM, ARTE Radio
Depuis plusieurs semaines, des milliers de Roumains descendent manifester à l'appel de l'extrême droite. Ils protestent contre la mise à l'écart de leur candidat Calin Georgescu arrivé en tête du premier tour de la présidentielle. La Cour constitutionnelle a, en effet, annulé le scrutin et convoqué de nouvelles élections au printemps 2025. Elle soupçonne des fraudes dans le financement de la campagne et des manipulations du réseau Tik Tok. Accusations qui font aussi l'objet d'une enquête de la Commission européenne... En attendant les preuves, certains électeurs s'impatientent et disent leur colère. C'est le reportage à Bucarest de Marine Leduc. Le casse-tête de l'ambassadeur britannique à WashingtonC'est peut-être le job le plus compliqué de la terre depuis l'arrivée de Donald Trump au pouvoir : ambassadeur du Royaume-Uni à Washington. L'heureux élu devra travailler à une relation spéciale, tout en ménageant le partenariat européen... pour cela, le Premier ministre Keir Starmer a choisi un politique qui a survécu à tout, Peter Mandelson, mais pas sûr pour autant qu'il sorte vainqueur de cette ultime épreuve, Marie Billon. Le faible pouvoir d'achat des Grecs Après avoir touché le fond, en 2009, l'économie grecque n'est pas encore sortie d'affaire... le pays reste le plus endetté de l'Union européenne... devant l'Italie et la France, et même si l'inflation est retombée, les prix de l'alimentation restent encore beaucoup trop élevés pour les petits salaires. Le gouvernement a eu beau mettre en place un panier avec des produits de première nécessité à prix bloqués, initiative reconduite jusqu'en avril 2025. Les consommateurs ne s'y retrouvent pas, c'est le reportage à Athènes de Joël Bronner. La «cheapflation» en AllemagneEt la question du pouvoir d'achat sera, bien sûr, un des marqueurs des prochaines élections allemandes, le 23 février 2025. Le pays est en récession, les exportations ne peuvent plus soutenir la croissance comme lors de la décennie précédente. Et même si l'inflation est tombée à 2,5%, le panier de la ménagère a flambé. Dans un pays où les chaînes de discount à prix cassé ont la cote, on parle désormais de Cheapflation. L'inflation y compris pour les produits à bas coût, Delphine Nerbollier.
Depuis plusieurs semaines, des milliers de Roumains descendent manifester à l'appel de l'extrême droite. Ils protestent contre la mise à l'écart de leur candidat Calin Georgescu arrivé en tête du premier tour de la présidentielle. La Cour constitutionnelle a, en effet, annulé le scrutin et convoqué de nouvelles élections au printemps 2025. Elle soupçonne des fraudes dans le financement de la campagne et des manipulations du réseau Tik Tok. Accusations qui font aussi l'objet d'une enquête de la Commission européenne... En attendant les preuves, certains électeurs s'impatientent et disent leur colère. C'est le reportage à Bucarest de Marine Leduc. Le casse-tête de l'ambassadeur britannique à WashingtonC'est peut-être le job le plus compliqué de la terre depuis l'arrivée de Donald Trump au pouvoir : ambassadeur du Royaume-Uni à Washington. L'heureux élu devra travailler à une relation spéciale, tout en ménageant le partenariat européen... pour cela, le Premier ministre Keir Starmer a choisi un politique qui a survécu à tout, Peter Mandelson, mais pas sûr pour autant qu'il sorte vainqueur de cette ultime épreuve, Marie Billon. Le faible pouvoir d'achat des Grecs Après avoir touché le fond, en 2009, l'économie grecque n'est pas encore sortie d'affaire... le pays reste le plus endetté de l'Union européenne... devant l'Italie et la France, et même si l'inflation est retombée, les prix de l'alimentation restent encore beaucoup trop élevés pour les petits salaires. Le gouvernement a eu beau mettre en place un panier avec des produits de première nécessité à prix bloqués, initiative reconduite jusqu'en avril 2025. Les consommateurs ne s'y retrouvent pas, c'est le reportage à Athènes de Joël Bronner. La «cheapflation» en AllemagneEt la question du pouvoir d'achat sera, bien sûr, un des marqueurs des prochaines élections allemandes, le 23 février 2025. Le pays est en récession, les exportations ne peuvent plus soutenir la croissance comme lors de la décennie précédente. Et même si l'inflation est tombée à 2,5%, le panier de la ménagère a flambé. Dans un pays où les chaînes de discount à prix cassé ont la cote, on parle désormais de Cheapflation. L'inflation y compris pour les produits à bas coût, Delphine Nerbollier.
Dimanche 8 décembre 2024, les Roumains se rendent aux urnes pour le second tour de la présidentielle, qui opposera Calin Georgescu, de l'ultradroite prorusse, à Elena Lasconi, candidate du centre droit. Calin Georgescu a créé la surprise. Et autre surprise, la diaspora roumaine, qui compte environ 5 millions de personnes, vote en masse pour les partis d'extrême droite. Reportage de notre correspondante, Marine Leduc. À lire aussiPrésidentielle en Roumanie: le candidat pro-russe Calin Georgescu arrive en tête au premier tour et crée la surprise
Dimanche 8 décembre 2024, les Roumains se rendent aux urnes pour le second tour de la présidentielle, qui opposera Calin Georgescu, de l'ultradroite prorusse, à Elena Lasconi, candidate du centre droit. Calin Georgescu a créé la surprise. Et autre surprise, la diaspora roumaine, qui compte environ 5 millions de personnes, vote en masse pour les partis d'extrême droite. Reportage de notre correspondante, Marine Leduc. À lire aussiPrésidentielle en Roumanie: le candidat pro-russe Calin Georgescu arrive en tête au premier tour et crée la surprise
durée : 00:13:07 - L'invité d'un jour dans le monde - Entre les deux tours de l'élection présidentielle, les Roumains ont voté dimanche pour élire leur assemblée législative. Alors que le pays traverse une crise politique, les résultats ont révélé une assemblée fracturée, tandis qu'un candidat nationaliste semble en lice pour devenir chef de l'État.
À Nantes, entre 700 et 1000 Roumains vivent dans des conditions extrêmement précaires sur une ancienne déchetterie. C'est l'un des plus grands bidonvilles de France. Mais la métropole veut récupérer l'emplacement. Son plan d'évacuation, « une résorption » selon ses termes, prévoit d'accompagner les familles en leur proposant des logements. Un projet ambitieux de 80 millions d'euros qui vient de débuter et un immense défi humain. De notre correspondant à Nantes,C'est au pied de la cheminée bleue d'une usine de traitement de déchets qu'Adrian, 26 ans, a construit sa vie avec sa femme, ses deux enfants et ses parents. Sous leurs pieds, une ancienne décharge à ciel ouvert. Ils étaient parmi les premiers installés en 2018.Philippe Barbo est le fondateur de plusieurs associations d'accompagnement de familles roms. Témoin de l'installation de 700 à 1 000 personnes, dont 40 % d'enfants, non scolarisés pour la plupart, dans ce bidonville, pour lui cette situation est le résultat d'une politique d'une vingtaine d'années : « Un, une politique de la patate chaude : des familles qui sont venues d'autres communes qui les ont expulsées. Deux, de la politique de l'immobilisme : pendant quinze ans, on n'a rien fait. Et puis, c'est la politique du pourrissement. »Peu, comme Philippe Barbo, se sont intéressés au sort de ces Roms. Ils n'ont pas choisi la région nantaise par hasard pour s'installer : « La région nantaise offre des perspectives de travail non qualifié. Ils ont des origines rurales agricoles en Roumanie et donc [ils connaissent] le travail dans le maraîchage, dans la viticulture. Et ils ont des parcours d'activité annuelle quasiment complets. »À lire aussiChanger le regard sur les peuples romani pour mettre fin aux discriminations« L'insertion par le logement »Mais cette main-d'œuvre va devoir partir. Nantes métropole veut récupérer l'emplacement pour son pôle d'écologie urbaine qui prévoit notamment d'agrandir la déchèterie attenante. Une résorption plutôt qu'une expulsion, selon ses termes, avec un diagnostic social des familles qui vient de débuter. « Le but de Nantes métropole, qui défend l'insertion par le logement, c'est : ceux qui peuvent entrer directement en logement y entrent et ça, ça représente 10, 20, 30 % maximum », explique Philippe Barbo.Les autres pourraient s'installer sur des terrains d'insertion temporaire, toujours dans l'optique d'intégrer des logements ordinaires pour favoriser leur inclusion. Mais cela a ses limites, selon Philippe Barbo. « Bien sûr qu'on défend le droit commun, mais on voit bien que ça ne répond pas forcément à la demande de ces familles-là qui ont des modes de vie très familiale. Et les logements sociaux aujourd'hui ne peuvent pas répondre à ce type d'habitudes de vie. Donc on pourrait aussi imaginer d'autres modes d'habitat, par exemple des terrains familiaux où là, ils pourraient vivre avec la grande famille. »Autre frein : le loyer. Certains font des allers-retours en Roumanie et ne sont pas en capacité de payer lors de ces 2-3 mois d'absence. Mais ce n'est pas le cas d'Adrian. Lui rêve d'un logement pour sa famille et peut verser un loyer. « Si on travaille, c'est normal, si on veut être intégrés en France, il faut suivre les règles de la France, il faut payer tout, comme tout le monde », assure Adrian. Mais il devra être patient, l'opération doit durer 4 ans.À lire aussiEn Ile-de-France, de nombreux bidonvilles privés d'eau courante
Les vendanges se sont terminées il y a quelques jours en Champagne. Petite en quantité, la cueillette de cette année a été scrutée de près. En 2023, plusieurs récoltants sont morts. Depuis, la filière s'est mobilisée. Un plan d'actions a été mis en place pour contrôler l'emploi des saisonniers. Igor Dautelle s'arrête à la sortie de la gare d'Épernay. Son regard se pose sur un groupe d'hommes assis au milieu du square voisin. « Cette gare a été de tout temps un point d'arrivée de travailleurs qui arrivent d'un peu partout en France, notamment du nord. Mais surtout de la région parisienne. Ce sont des hommes jeunes, souvent d'origine africaine. Ils peuvent être 20, 30, jusqu'à 50 ici à attendre que l'on leur propose un emploi. Vous voyez, il y en a aussi qui dorment dans le parc. Des mesures ont été mises en place. France Travail organise des points d'accueil, des associations patrouillent pour leur venir en aide. Certains ont des papiers, d'autres non. C'est la main d'œuvre vulnérable qui est laissée là ». L'homme est inquiet. Ces saisonniers n'ont pas de contrat de travail et ne peuvent compter que sur un salaire de misère : à peine 14 euros une journée de travail.Des cas similaires, Igor Dautelle en connait. Directeur adjoint du Travail, responsable de l'Unité régionale d'appui et de contrôle chargée de la lutte contre le travail illégal (Uracti) pour la région du Grand Est, l'homme revient en Champagne depuis plusieurs années. Durant une dizaine de jours, il sillonne les vignes à bord d'une citadine blanche. Dans son équipe, une vingtaine d'inspecteurs et d'inspectrices contrôlent 24 heures sur 24 les conditions de travail des vendangeurs. Ces agents peuvent compter sur l'aide de 84 gendarmes mobilisés en permanence pour cette campagne.En 2023, cinq vendangeurs ont trouvé la mort en Champagne, notamment à cause des températures extrêmes. En parallèle, trois hébergements insalubres ont été fermés et deux enquêtes ont été ouvertes pour traite d'êtres humains. Les vignerons et les maisons de champagne ont décidé d'agir. Un plan « Ensemble pour les vendanges en Champagne » a été mis en place dès le mois de juin 2024 autour des conditions de santé, de sécurité et d'emploi des travailleurs saisonniers. Les droits des travailleursÀ 14 kilomètres de là, sur la commune d'Oger, c'est un prestataire de services viticoles qui a embauché les travailleurs bulgares pour la maison de champagne Laurent Perrier. L'inspectrice du travail examine les contrats et les listes de présence. On l'informe qu'un audit interne a été confié par la marque à une entreprise indépendante. C'est un petit plus que les maisons de champagne s'offrent pour s'assurer de la probité de leurs sous-traitants.Deux équipes de cueilleurs, sécateurs en main, avancent rapidement le long de rangs des vignes. Malgré un travail harassant, les hommes fanfaronnent et les femmes rient. « Sylvia, Zornitsa, Tatiana, Seyhan, Yorgo… ! » : les présentations sont faites. Originaires de Doulovo, dans le nord-est de la Bulgarie, ils n'ont pas trouvé de travail dans leur ville. Ces récoltants bulgares ne savent ni lire ni écrire. La cheffe d'équipe assure les traductions.La rémunération est à la tâche : 22 centimes le kilo. « Comme la récolte est maigre cette année, leurs payes devront être compensées jusqu'au niveau du smic, à savoir 11,65 euros par heure », assure Igor Dautelle. Les flyers en bulgare sont distribués. « Les saisonniers sont méfiants et pensent que nous venons pour les embêter. Or, nous sommes là pour nous assurer que leurs droits de travailleurs soient respectés ». Nom, prénom, date de naissance, l'adresse du récoltant… Tout est noté, y compris les cotisations de l'employeur pour faire valoir le droit des saisonniers à la retraite. « Même si ce ne sont pas des sommes importantes, c'est toujours un petit plus dans leur retraite », martèle l'agent. Faudrait-il encore que ces salariés sachent vers quel organisme se tourner… Mais ici, tout est en règle. Les inspecteurs reviendront pour vérifier les logements des récoltants.Dix pour cent d'infractionsL'hébergement collectif est le maillon faible du système. Sur une centaine de contrôles effectués cette année, une dizaine d'infractions ont été relevées. « On a monté une opération avec un renfort de la gendarmerie. Sur place, on a constaté une présence de salariés de différentes nationalités. Des Géorgiens, des Slovènes ou encore des Bulgares logés dans des conditions indignes, ne sachant pas pour qui ils travaillaient. Au bout de deux heures de tractations, on a réussi à obtenir un contrat de location de ces lieux signé entre une entreprise française et une société roumaine. Il s'avère que cette dernière n'existe pas », affirme Igor Dautelle.Entre 100 000 et 120 000 vendangeurs viennent chaque année en Champagne, précise David Chatillon, président de l'Union des maisons de Champagne (UMC) et coprésident du Comité Champagne (CIVC). D'après les données de la Sécurité sociale agricole, la moitié de cette main d'œuvre saisonnière vient de l'étranger, essentiellement d'Europe de l'Est.À lire aussiFrance: un sentiment de déclassement professionnel règne chez les immigrés africains, selon l'InseeCes Polonais, Bulgares ou autres Roumains sont embauchés par les prestataires de services locaux ou étrangers. L'écrasante majorité des sous-traitants travaillent bien, assure le coprésident. Mais il y a aussi des brebis galeuses. « C'est pour éliminer ces dérives que nous avons demandé à l'État de renforcer les contrôles. Mais nous avons voulu aller plus loin. Une plateforme de mise en relation entre les domaines et ceux qui recrutent les saisonniers a été créée. Baptisée VitiArgos, elle permet de contractualiser les engagements des prestataires, et en cas de manquement, de sanctionner », estime David Chatillon, qui précise que des livrets d'accueil des vendangeurs sont disponibles en huit langues sur l'accès personnel des domaines à la plateforme.Les prestataires de servicesTous les vignerons interrogés assurent qu'ils rencontrent des difficultés à recruter. Face à ce problème, ils se tournent vers les sous-traitants. Pour Maxime Toubart, président du syndicat des vignerons (SGV) et coprésident du Comité Champagne (CIVC) ce sont des normes trop strictes qui ont découragé les vignerons. « En 1995, un décret d'État a renforcé les conditions d'hébergement des saisonniers. Beaucoup de vignerons ont baissé les bras et préfèrent une récolte clé en main assurée par un prestataire. En conséquence, ils ne savent pas qui travaille pour eux, ni comment sont logés leurs salariés ».En Champagne, la récolte du raisin se fait entièrement à la main. Près de la moitié des 34 000 hectares de vignes est vendangée par les sous-traitants, selon la filière qui a vendu 300 millions de bouteilles de champagne en 2023. Ces entreprises sont aujourd'hui indispensables au bon fonctionnement du vignoble. « On n'a pas inventé de machine capable de remplacer le cueilleur. Si la peau du raisin éclate, elle colore le jus. Ce n'est pas ce que nous recherchons », assure Maxime Toubart.Trouver des solutions à plus long termeSi la Champagne a besoin de son armée de saisonniers, une question revient chaque année : comment les héberger ? « On a des solutions un peu sparadrap avec des gîtes, des hôtels, etc. Il faudrait réfléchir à des hébergements collectifs plus importants. Cela implique des moyens, des endroits stratégiques. Notre plan d'actions s'inscrit dans le court terme parce qu'il fallait trouver des remèdes à ces scandales innommables qui ont entaché la réputation de ceux qui travaillent bien, mais aussi l'image de la Champagne. Mais on travaille aussi pour trouver des solutions à plus long terme ». En septembre 2024, une ancienne base aérienne militaire 112 près de Reims a été réaménagée pour accueillir 360 vendangeurs. Un projet porté par une société de prestation viticole installée dans la Marne. Une expérimentation à renouveler ?Dans le village de Trois-Puits, Pierre Trichet, propriétaire du domaine homonyme, s'inquiète : « La main d'œuvre se fait rare. Dès la fin des vendanges, les vignerons anticipent avec angoisse leur prochaine récolte ». À lire aussiFrance: la difficile transition écologique des agriculteurs
La Roumanie a fait vivre à l'Ukraine des débuts cauchemardesques à l'Euro en gagnant 3-0 (groupe E), lundi à l'Allianz Arena de Munich. Alors qu'ils étaient dominés, les Roumains ont ouvert le score grâce à une frappe splendide de Nicolae Stanciu (29e) après une relance ratée du gardien du Real Madrid Andriy Lunin. Razvan Marin (53e) et Denis Dragus ont alourdi la marque (57e).
À la Une sur nos antennes, cette semaine, le séisme politique en France. Dimanche (9 juin 2024), le président Emmanuel Macron a annoncé la dissolution de l'Assemblée nationale et donc des législatives anticipées. Stupéfaction, incompréhension, tristesse mais aussi inquiétude ont été les sentiments les plus partagés par les Roumains, entre autres, au vu de la situation en France. Avec- Vassilé Damian de la rédaction en roumain à propos d'un concert polémique qui montre que le racisme anti-rom est encore bien présent en Roumanie. - Ana Maria Ospina de la rédaction Amérique latine à propos de cette entreprise américaine jugée coupable d'avoir financé des paramilitaires colombiens. À lire aussiÉtats-Unis: le géant de la banane Chiquita jugé coupable d'avoir financé des paramilitaires colombiens - Omar Sani de la rédaction en haoussa à Lagos à propos des tensions entre le Bénin et le Niger.À lire aussiCrise Bénin-Niger: trois des cinq Nigériens interpellés près de l'oléoduc ont été inculpés
À la Une sur nos antennes, cette semaine, le séisme politique en France. Dimanche (9 juin 2024), le président Emmanuel Macron a annoncé la dissolution de l'Assemblée nationale et donc des législatives anticipées. Stupéfaction, incompréhension, tristesse mais aussi inquiétude ont été les sentiments les plus partagés par les Roumains, entre autres, au vu de la situation en France. Avec- Vassilé Damian de la rédaction en roumain à propos d'un concert polémique qui montre que le racisme anti-rom est encore bien présent en Roumanie. - Ana Maria Ospina de la rédaction Amérique latine à propos de cette entreprise américaine jugée coupable d'avoir financé des paramilitaires colombiens. À lire aussiÉtats-Unis: le géant de la banane Chiquita jugé coupable d'avoir financé des paramilitaires colombiens - Omar Sani de la rédaction en haoussa à Lagos à propos des tensions entre le Bénin et le Niger.À lire aussiCrise Bénin-Niger: trois des cinq Nigériens interpellés près de l'oléoduc ont été inculpés
À Ceuta et Melilla, enclaves espagnoles entourées de terres marocaines, la participation au scrutin du 9 juin 2024, selon les sondeurs, devrait être à la hausse. Ce sont les deux frontières terrestres de l'Europe avec l'Afrique : Ceuta et Melilla, entourés d'hermétiques barrières destinées à empêcher l'immigration illégale venue du Maroc. Sur ces terres espagnoles, conquises en 1497 par le royaume de Castille, les habitants votent aux européennes. Au dernier scrutin de 2019, 60% d'entre eux avaient déposé un bulletin dans l'urne. Une participation annoncée en hausse cette année par les sondeurs, comme dans le reste de l'Europe. Quel intérêt ces citoyens d'Espagne portent-ils au scrutin du 9 juin ? Reportage de notre correspondante au Maroc, Nadia Ben Mahfoudh. L'extrême droite roumaine vise la jeunesseEn Roumanie, l'Alliance pour l'Unité des Roumains (extrême droite), également appelée AUR, bouscule l'ordre politique. Eurosceptique, ultra-nationaliste et « antivax », ce parti qui souhaite la réunion des peuples roumains et l'annexion de la Moldavie devrait, selon les sondages, obtenir autour de 20% des voix aux élections européennes. Ces dernières années, AUR a beaucoup recruté dans la jeunesse. Son chef, Georges Simion, s'est d'ailleurs bâti une célébrité sur TikTok, en direct, téléphone en main, en attaquant verbalement ses adversaires ou ceux qu'il appelle les « LGBTistes » qui « détruisent » la Roumanie. Et face à cette campagne agressive, surtout destinée à capter l'attention d'une jeunesse qui émigre massivement, les partis au pouvoir n'ont pas su réagir. Reportage, à Bucarest, Léonard Vincent.En Belgique, les jeunes aux urnesC'est une première en Belgique : dimanche (9 juin 2024), les jeunes devront glisser un bulletin dans l'urne dès l'âge de 16 ans pour les européennes. Dans ce pays, le vote est obligatoire et comme tous les autres citoyens, ces jeunes seront obligés d'aller voter, mais ils ne s'exposeront pas à des sanctions s'ils ne se déplacent pas... Comment ces nouveaux votants envisagent-ils leur première élection ? Éléments de réponse avec notre correspondante Laure Broulard.Le choix musical de Vincent Théval : Amour Quantique, de Flèche Love.
À Ceuta et Melilla, enclaves espagnoles entourées de terres marocaines, la participation au scrutin du 9 juin 2024, selon les sondeurs, devrait être à la hausse. Ce sont les deux frontières terrestres de l'Europe avec l'Afrique : Ceuta et Melilla, entourés d'hermétiques barrières destinées à empêcher l'immigration illégale venue du Maroc. Sur ces terres espagnoles, conquises en 1497 par le royaume de Castille, les habitants votent aux européennes. Au dernier scrutin de 2019, 60% d'entre eux avaient déposé un bulletin dans l'urne. Une participation annoncée en hausse cette année par les sondeurs, comme dans le reste de l'Europe. Quel intérêt ces citoyens d'Espagne portent-ils au scrutin du 9 juin ? Reportage de notre correspondante au Maroc, Nadia Ben Mahfoudh. L'extrême droite roumaine vise la jeunesseEn Roumanie, l'Alliance pour l'Unité des Roumains (extrême droite), également appelée AUR, bouscule l'ordre politique. Eurosceptique, ultra-nationaliste et « antivax », ce parti qui souhaite la réunion des peuples roumains et l'annexion de la Moldavie devrait, selon les sondages, obtenir autour de 20% des voix aux élections européennes. Ces dernières années, AUR a beaucoup recruté dans la jeunesse. Son chef, Georges Simion, s'est d'ailleurs bâti une célébrité sur TikTok, en direct, téléphone en main, en attaquant verbalement ses adversaires ou ceux qu'il appelle les « LGBTistes » qui « détruisent » la Roumanie. Et face à cette campagne agressive, surtout destinée à capter l'attention d'une jeunesse qui émigre massivement, les partis au pouvoir n'ont pas su réagir. Reportage, à Bucarest, Léonard Vincent.En Belgique, les jeunes aux urnesC'est une première en Belgique : dimanche (9 juin 2024), les jeunes devront glisser un bulletin dans l'urne dès l'âge de 16 ans pour les européennes. Dans ce pays, le vote est obligatoire et comme tous les autres citoyens, ces jeunes seront obligés d'aller voter, mais ils ne s'exposeront pas à des sanctions s'ils ne se déplacent pas... Comment ces nouveaux votants envisagent-ils leur première élection ? Éléments de réponse avec notre correspondante Laure Broulard.Le choix musical de Vincent Théval : Amour Quantique, de Flèche Love.
En apparence bien sous tous rapports, le docteur Petiot cache une face sombre. Nous découvrons dans cet épisode son mode opératoire à travers le témoignage d'Eliane Kahan, juive d'origine roumaine et de Georges Massu, commissaire chargé de l'enquête. Alors que les Juifs sont pourchassés, le Dr Eugène, alias Marcel Petiot, intègre les réseaux de la Résistance en se faisant connaître comme passeur. Il promet ainsi une nouvelle vie en Amérique du Sud aux familles juives voulant fuir les rafles ou à toute personne désireuse de se faire oublier de la police française. *** Crédits Archives *** Journal Les actualités mondiales, 03/10/1941 - Soyez témoins, RTF, 18/07/1956 - Les Trésors de la Préfecture de police de Camille Ménager, France 5 © Martange Production, 10/02/2022. *** Crédits podcast *** Textes : Cyrielle Le Moigne-Tolba - Documentaliste : Elsa Ferreira-Rato - Restauration et mixage : Ian Debeerst - Enregistrement : Guillaume Solignat, Laurent Thomas - Voix off : Xavier Lemarchand - Musique(s) avec l'aimable autorisation d'Universal Production Music France - Unité de production : Delphine Lambard - Création graphique : Ugo Bouveron - Cheffe de projet : Lӕtitia Fourmond - Stagiaires : Inès Bichel, Edith Monnier - Responsable éditoriale : Zoé Macheret - Production INA
En Roumanie, la campagne électorale est bien lancée. Les européennes et les municipales du mois de juin approchent. Et dans ce pays qui vient de rejoindre partiellement l'espace Schengen, l'extrême droite monte, comme chez de nombreux voisins européens. Le parti AUR, créé en 2019, a obtenu 9% des suffrages aux dernières législatives. Il pourrait arriver en tête aux européennes. L'Alliance pour l'Union des Roumains mise tout sur la frustration et le ressentiment d'une partie de la population sur fond d'inquiétude économique, de crise identitaire et de désinformation. Reportage à Campulung muscel, une petite ville au sud des Carpates À lire aussiLa Bulgarie et la Roumanie entrent partiellement dans l'espace Schengen
En Roumanie, la campagne électorale est bien lancée. Les européennes et les municipales du mois de juin approchent. Et dans ce pays qui vient de rejoindre partiellement l'espace Schengen, l'extrême droite monte, comme chez de nombreux voisins européens. Le parti AUR, créé en 2019, a obtenu 9% des suffrages aux dernières législatives. Il pourrait arriver en tête aux européennes. L'Alliance pour l'Union des Roumains mise tout sur la frustration et le ressentiment d'une partie de la population sur fond d'inquiétude économique, de crise identitaire et de désinformation. Reportage à Campulung muscel, une petite ville au sud des Carpates À lire aussiLa Bulgarie et la Roumanie entrent partiellement dans l'espace Schengen
En Roumanie, le programme des lycéens de première s'est enrichi d'une nouvelle matière : l'histoire des juifs et de l‘Holocauste. Obligatoire, ce cours complète le programme d'Histoire. En Roumanie, le sujet est sensible : le rôle de l'Etat dans l'extermination de centaines de milliers de juifs et de Roms pendant la Seconde guerre mondiale a longtemps été occulté. Ce n'est qu'en 2004 que l'Etat roumain a reconnu la responsabilité du régime antisémite et fasciste du maréchal Ion Antonescu. Aujourd'hui, la montée de l'extrême droite et de l'antisémitisme a poussé le gouvernement à la création de ce module.D'autant que 2024 est une année charnière : les Roumains vont élire leur président et leurs députés, en plus de se prononcer lors de scrutins locaux et des élections européennes. Cet épisode de Sur Le Fil a été réalisé avec Alexandru Florian, directeur de l'Institut national pour l'étude de l'Holocauste de Bucarest, et, sur le terrain, les journalistes Ani Sandu, Octavian Coman et Daniel Mihailescu du bureau de l'AFP à Bucarest. Réalisation: Emmanuelle BaillonSur le Fil est le podcast quotidien de l'AFP. Vous avez des commentaires ? Nous cherchons à nous améliorer tous les jours et avons préparé un sondage pour vous. Prenez trois minutes pour le remplir iciEt bien sûr, écrivez-nous à podcast@afp.com. Vous pouvez aussi nous envoyer une note vocale par Whatsapp au + 33 6 79 77 38 45. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Paris met la pression sur Bruxelles pour résoudre le conflit des agriculteurs. Leur ministre, Marc Fesneau, sera ce mercredi après-midi à la Commission européenne pour obtenir des aménagements rapides de la PAC. La Politique agricole commune, censée protéger les agriculteurs, est de plus en plus décriée par ses bénéficiaires. La PAC est depuis soixante ans l'alpha et l'oméga de l'agriculture européenne. C'est grâce aux prix garantis par la PAC que la production agricole européenne a bondi à partir des années 60. La priorité est alors de nourrir la population à un prix modéré en soutenant une activité considérée comme la clé de voûte de la souveraineté alimentaire. En 2023, c'est toujours le plus gros poste de dépenses de l'UE à 27. La PAC assure encore plus de la moitié du revenu perçu par les agriculteurs européens. Les Français en sont les premiers bénéficiaires. Mais ils ne cessent pourtant de s'appauvrir. En trente ans, leur revenu a décliné de 40 %.La générosité de la PAC en reculUn déclin qui commence quand la PAC réduit son filet protecteur. À partir des années 90, pour limiter l'explosion de ses dépenses, l'UE met fin aux prix garantis et au rachat des excédents. Progressivement, le marché décide du prix et donc du revenu agricole. Et ce prix tend à baisser. Les tracasseries pour recevoir les aides de Bruxelles, toujours indispensables, augmentent, comme les diverses charges supportées par les agriculteurs. Les subsides de la PAC compensent de moins en moins bien le manque à gagner. Le retour de l'inflation aggrave leur situation déjà précaire. La flambée du carburant et des engrais alourdit leurs coûts. Et la hausse des taux d'intérêts réduit leur capacité d'endettement. C'est dans ce contexte toujours plus difficile qu'ils doivent s'adapter à une nouvelle métamorphose de la PAC. La PAC se verdit à partir du premier janvier 2023. Bruxelles impose des exigences environnementales. Sans tenir compte des pressions économiques toujours plus fortes que subissent les agriculteurs.Un pari hasardeux sur le modèle économiqueLa montée en gamme de leur production était supposée entraîner spontanément une hausse de leurs revenus, mais avec l'inflation, cette hypothèse magique ne se réalisera pas. Les consommateurs privilégient le prix comme en témoigne la crise du bio. Le verdissement de l'agriculture nécessite un meilleur accompagnement financier et réglementaire pour préserver le modèle économique de la ferme Europe. La hausse du budget de la PAC n'est pas d'actualité, elle pourrait être l'un des enjeux des élections européennes. À titre de comparaison, les États-Unis ou le Japon dépensent beaucoup plus que les 27 pour soutenir leurs agriculteurs. Les Suisses sont les champions du monde avec des subventions trois plus élevées que celles de l'Union Européenne.Les accords de l'échange en accusationLes agriculteurs dénoncent aussi les accords de libre échange signés au nom des 27. Le président Macron est à la manœuvre pour suspendre la signature d'un accord avec le Mercosur pénalisant les viandes françaises. L'autre sujet de crispation pour les Français comme pour les Polonais ou les Roumains, c'est celui des produits ukrainiens autorisés en Europe sans droits de douane. Une largesse qui pourrait être revue à la baisse.
Arrivé en France pour rejoindre son rugbyman de Papa, Iulian a passé les premières années de sa vie dans la Roumanie Communiste de Ceaușescu.Il vit son adolescence du coté de Pau puis de Strasbourg, s'essayant d'abord au foot puis au handball, et c'est à 17 ans qu'il se dirige sérieusement vers le ballon ovale, faisant montre de grandes qualités, notamment au pied.Très rapidement retenu avec l'équipe de Roumanie -19, Iulian fait ses premiers pas en Séniors du coté de Pontarlier avant de signer son premier contrat à Dax. Sa carrière pro le verra par la suite passer à Tarbes, à Pau et à Albi ! Carrière durant laquelle il obtiendra d'ailleurs 50 sélections avec les Chênes Roumains, dont il deviendra l'une des stars et avec lesquels il disputera notamment 2 Coupes du Monde.Retraité du rugby la trentaine à peine atteinte, Iulian s'est lancé bille en tête dans sa reconversion ! Véritable autodidacte, il est le directeur de la branche française de l'équipementier sportif O'neills. Forçat de travail, il ne ménage pas ses efforts pour faire grandir la marque au niveau national, qui équipe pour l'heure 200 clubs sur le territoire.Vous allez l'entendre, Iulian est un Homme avec de vraies valeurs et j'ai passé un très, très bon moment à la découverte de son univers.Bonne écoute !-----------------------------
La police française a mené, mardi 28 novembre 2023, une large descente contre une secte internationale de yoga tantrique, la fédération Atman, et arrêté des dizaines de ses cadres pour traite de personnes, endoctrinement et séquestration. Parmi eux, se trouve son gourou, Gregorian Bivolaru, un Roumain qui poussait les adeptes féminines à coucher avec lui pour une prétendue élévation spirituelle. Notre correspondant en Inde, Sébastien Farcis, a enquêté pendant deux mois et parlé avec plusieurs victimes. Il révèle comment cette secte procède. De notre correspondant en Inde, La musique est douce et planante. La lumière du coucher de soleil irradie la salle, située en haut d'un hôtel de Rishikesh, une ville sainte du nord de l'Inde. Au centre de la pièce, une cinquantaine de jeunes en habits décontractés avancent les yeux fermés, les uns après les autres, dans une allée formée par leurs compagnons. D'un pas hésitant, chacun se laisse alors caresser par les mains des autres pratiquants. « Connectez-vous à vos sensations, déconnectez votre esprit et ressentez les énergies d'amour des autres », encourage la professeure, Purusha Ananda, vêtue d'une tunique rouge. Cette « marche de l'ange » représente le premier exercice d'un cours de yoga tantrique, offert par l'école Mahasiddha. Une séance d'introduction pour inciter ces jeunes à suivre un stage de trois jours, qui commence le lendemain matin : « l'énergie érotique est la source de notre puissance intérieure, explique la professeure d'une voix suave. Et je vais vous enseigner comment contrôler cette énergie pour mieux faire l'amour, et pour purifier vos émotions jusqu'à la transcendance et la communion avec Dieu ». La gratification sexuelle du maîtreCette proposition semble alléchante. Mais elle cache un visage plus obscur : celui d'une secte du tantrisme, la fédération Atman, qui pousse des centaines de jeunes femmes vers des relations sexuelles débridées. Avec un but ultime : la gratification sexuelle de son maître, Gregorian Bivolaru. Comme l'a révélé RFI, ce gourou roumain de 71 ans a été arrêté ce mardi 28 novembre dans la région parisienne, avec 40 autres membres de son réseau. Il est poursuivi pour traite de personnes, séquestration en bande organisée, abus de faiblesse en bande organisée par les membres d'une secte, et viol. Il encourt jusqu'à trente ans de prison. Plusieurs victimes ont accepté de révéler à RFI, sous couvert d'anonymat, leur parcours traumatisant dans cette galaxie du tantrisme. Des orgies forcées entre adeptesPour Silke, tout commence en octobre 2019, à Rishikesh, justement, par ce cours d'introduction de Mahasiddha, l'une des dizaines d'associations affiliées à la fédération Atman. Cette Allemande, âgée alors de 21 ans, est happée par le discours « sans tabou » sur la sexualité, agrémenté d'une forte dose de spiritualité mêlant les dieux hindous et les anges chrétiens. « Je viens d'un milieu athéiste, et tout cela était excitant et intriguant pour moi, explique Silke. J'étais aussi vulnérable, car je sortais de l'université et je cherchais un but à ma vie ». Elle rejoint cette nouvelle famille, pendant trois ans en Allemagne, puis en Roumanie, où elle est invitée pour le camp estival le plus important de la fédération, organisé par MISA, une association fondée par Gregorian Bivolaru en 1990. « Dès que vous arrivez, ils prennent des photos et vidéos de vous nue, relate Silke. Puis on vous demande quand vous voulez rencontrer Grieg », surnom donné à Gregorian Bivolaru dans la fédération. « Et c'est impossible de dire non à tout cela, car si vous le faites, on vous exclut du camp ».Pendant les deux semaines de ce stage mené à Costinesti, au bord de la mer Noire, les enseignements sont de plus en plus sexuellement explicites : les femmes doivent écouter des récits enflammés d'accouplements, et à la fin, elles sont poussées à pratiquer une orgie entre elles. « Tout cela est fait pour éroder vos limites ou votre honte à parler et entendre parler de sexe, explique Silke. Il doit aussi être normal de penser à Grieg comme votre amoureux, pour vous préparer à accepter de coucher avec lui. » MISA dément la prise de clichés nus, et reconnaît seulement demander des images en maillot de bain, « pour montrer les transformations physiques et de l'harmonie du corps attendues par la pratique du Hatha Yoga ». L'organisation qualifie du reste la tenue d'orgie de « mythe ». Une séquestration à Paris pour rencontrer Gregorian BivolaruCe camp de yoga de MISA sert, en tout cas, selon ces anciennes adeptes interrogées par RFI, de centre de recrutement de jeunes femmes pour Gregorian Bivolaru. Peu après y avoir participé, Stella, une Anglaise, a été emmenée à Paris pour rencontrer ce maître du mouvement de tantra, pour une « initiation sexuelle ». Un voyage qui prend rapidement des formes de traite de personnes : Stella a d'abord rendez-vous dans une station essence parisienne. Là, deux Roumains la placent dans une camionnette et lui mettent des lunettes opaques et un chapeau sur la tête, qui lui empêchent de voir où elle va. Elle arrive alors dans une grande maison de la banlieue de Paris. « Ils fouillent mon sac et prennent mon passeport, mes cartes de crédit ainsi que mon téléphone, qu'ils enroulent dans du papier aluminium », raconte Stella, d'une voix encore nerveuse. « Je dois aussi signer de nombreux documents assurant que je n'ai pas été violée ni fait l'objet de traite ». Pourtant, pendant les deux semaines qu'elle attendra sur place, Stella n'aura le droit de sortir qu'une fois seule de cette maison, et ne pourra appeler qu'une fois ses proches, lors d'une conversation contrôlée par les Roumains, depuis un téléphone qu'ils lui prêtent, et pendant laquelle elle ne pourra révéler où elle se trouve ni avec qui. La déification du maître de la « secte »Elle est enfin appelée par Gregorian Bivolaru. « Quand je le vois, je me dis tout de suite qu'il est frêle et vieux, et que je ne veux pas coucher avec cet homme, se souvient Stella. Et en même temps, j'entends cette voix d'endoctrinement dans ma tête, qui me dit que je suis superficielle, que je dois le voir comme l'être divin qu'il est, et que c'est une grande opportunité pour moi. » La déification de ce maître, ainsi que la culture accrue du secret, sont deux des éléments qui font dire aujourd'hui à ces anciennes adeptes que le mouvement Atman est une « secte ». « Pendant la pénétration, il a gardé les yeux fermés, et je me suis dit qu'il méditait, raconte Stella. Mais dans cet acte, le plus important pour lui, c'est de boire l'urine. Il m'a donc fait boire son urine, et il a bu la mienne. Et ensuite, il s'est allongé, et s'est endormi. En ronflant. » Silke a également rencontré Gregorian Bivolaru dans ce lugubre appartement parisien. Mais ce qui l'a plus choqué, c'est d'y voir une mineure. « C'était une Hongroise de 16 ans, et elle était venue avec sa mère, qui vivait dans l'école depuis des décennies, affirme Silke. Et Gregorian Bivolaru lui a crié dessus, car la fille ne voulait pas le sucer assez longtemps. C'est là que je me suis dit que ce n'était vraiment pas normal ». La fédération Atman n'a pas répondu à nos multiples demandes de réponses à ces accusations.Pour Silke comme pour Stella, cette relation contrainte avec Gregorian Bivolaru a brisé l'endoctrinement, et entamé le long processus de sortie de cette secte. Pour retrouver l'intégralité des témoignages et l'enquête, écoutez la version audio de ce Grand Reportage.Réalisation : Victor Uhl
Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.fr Une émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le 17 novembre 2023. Avec cette semaine : Jean-Louis Bourlanges, président de la Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale. David Djaïz, essayiste, entrepreneur et ancien secrétaire général du Conseil National de la Refondation. Michel Eltchaninoff, rédacteur en chef du mensuel Philosophie Magazine. Isabelle de Gaulmyn, rédactrice en chef du quotidien La Croix. MÉLENCHON, LA GAUCHE ET LA RÉPUBLIQUE Après l'attaque du Hamas contre Israël, le refus de Jean-Luc Mélenchon de qualifier le Hamas d'organisation terroriste a creusé un peu plus le fossé avec les autres composantes de la Nupes et fracturé son propre parti. Les « frondeurs » du mouvement s'opposent désormais ouvertement à lui tandis qu'un collectif de 420 militants réclame une « refondation du mouvement », en plaidant pour « une VIe République à La France Insoumise ». Les communistes ont tourné la page de la Nupes, suivis par le mouvement Génération Écologie et les socialistes ont déclaré un « moratoire » en attente d'une « clarification ». En matière de politique internationale, tout ou presque oppose LFI aux autres partis de gauche : la Russie et l'Otan, l'Ukraine, la Palestine et Israël, la Chine, le Tibet, Taïwan aussi bien que le soutien mélenchoniste aux dictatures « socialistes » latino-américaines. Alors que LFI est une force eurosceptique, les autres formations sont europhiles (le Parti communiste français est dans une position intermédiaire). Lors de la séquence des retraites, en choisissant une stratégie de l'obstruction à tout débat, Jean-Luc Mélenchon a brusqué le reste de la gauche et une partie du front syndical uni. En septembre 2022, son soutien à son lieutenant Adrien Quatennens, condamné pour violences envers son épouse, avait fait s'interroger de nombreuses personnes, y compris dans son propre camp. La semaine dernière la députée de Seine-Saint-Denis, Raquel Garrido, qui avait accusé Jean-Luc Mélenchon de nuire à LFI, a été suspendue pour quatre mois de son rôle d'oratrice à l'Assemblée nationale. Intransigeant « laïcard » à ses débuts, Jean-Luc Mélenchon, s'est mué en pourfendeur de « l'islamophobie ». Une partie de la classe politique juge qu'il serait sorti du « champ républicain », et trouve des traces d'antisémitisme dans ses innombrables tweets. Pour le politologue Jérôme Fourquet, « comme La France insoumise a fait des quartiers populaires peuplés de descendants de l'immigration son socle électoral, il y a une tentation d'axer sur le civilisationnel, voire le religieux ». Selon un sondage Cevipof-OpinionWay après le premier tour de la présidentielle de 2022, 68 % des Français musulmans ont voté pour Jean-Luc Mélenchon. Au sortir de la présidentielle de 2017, il était la personnalité préférée des Français avec 61 % de bonnes opinions selon l'Ifop. Désormais, selon un sondage CSA pour CNews, 71 % des Français voient en lui un « danger pour la démocratie ». L'institut Odoxa qui interroge les Français sur la personnalité qui leur inspire le plus de « rejet », le place aujourd'hui, avec 62 %, comme la personnalité la plus rejetée de France, devant Éric Zemmour. *** ROYAUME-UNI : OÙ VONT LES CONSERVATEURS ? Le parti Conservateur au pouvoir au Royaume-Uni a subi, le 20 octobre, une sévère défaite lors de deux élections partielles face au parti travailliste. Ces deux scrutins se tenaient au moment où la cote du Premier ministre, Rishi Sunak, qui s'efforce de se présenter comme une incarnation du changement bien que son parti soit au pouvoir depuis 13 ans, est au plus bas depuis son arrivée à Downing Street il y a près d'un an. Les sondages récents donnent une avance de 17 à 20 points au Labour. À l'actif du Premier ministre : le rapprochement avec le continent, symbolisé par la signature d'un accord augmenté sur l'Irlande du Nord en février, le ralentissement de l'inflation observé ces derniers mois et la baisse d'un tiers du nombre de traversées de la Manche, en partie grâce à la signature d'un accord de renvoi des Albanais déboutés de l'asile vers leur pays d'origine. La volonté politique de limiter l'immigration se heurte toutefois à la réalité des besoins économiques. En l'occurrence, ceux d'un pays qui connaît de graves pénuries de main-d'œuvre dans des secteurs comme l'agriculture, l'hôtellerie-restauration, le bâtiment, le transport routier, les hôpitaux ou l'aide à domicile. Des métiers boudés par les « White British », occupés par les Polonais, les Roumains et les Bulgares avant que le Brexit les en chasse sans ménagement. L'économie demeure morose et The Guardian dénonce une nouvelle forme de pauvreté, créée par les Tories : l'an passé 3,8 millions de personnes étaient dans la misère au Royaume-Uni, l'équivalent de la moitié de la population de Londres incapable de se nourrir, se vêtir, et se chauffer. Un chiffre qui a doublé au cours de ces cinq dernières années. Le 7 novembre, le gouvernement britannique a dévoilé ses projets pour combattre la criminalité et relancer la croissance économique. Le Premier ministre Rishi Sunak s'est employé à se démarquer du parti travailliste, en misant sur le durcissement des peines pour les auteurs d'infractions violentes et en révisant à la baisse les objectifs du pays en matière de climat, présentés comme un fardeau pour les ménages. Le 13 novembre, le Premier ministre a créé la surprise, en rappelant au gouvernement son prédécesseur David Cameron, l'homme du référendum du Brexit, comme chef de la diplomatie. Attendu depuis des mois, un changement du gouvernement conservateur semblait inéluctable pour renvoyer la très à droite ministre de l'Intérieur Suella Braverman, dont les critiques formulées à l'encontre de la police la semaine dernière ont constitué la provocation de trop. Au Home Office, elle est remplacée par l'ex-chef de la diplomatie James Cleverly, qui devra assumer une politique très restrictive sur le droit d'asile. Mercredi, la Cour suprême britannique a confirmé l'illégalité du projet controversé d'expulser vers le Rwanda les demandeurs d'asile, d'où qu'ils viennent, arrivés illégalement sur le sol britannique.Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr
ESSENTIEL, les rendez-vous du jeudi – Un monde de livres présenté par Josyane Savigneau. Elle reçoit Lionel Duroy pour son livre « Mes pas dans leurs ombres » aux éditions Mialet Barrault et Agnès Desharte pour « le Chateau des rentiers » aux éditions de l'Olivier. À propos du livre : « Mes pas dans leurs ombres » Paru aux éditions Mialet Barrault Journaliste, Adèle Codreanu ne s'est jamais intéressée aux pays que ses parents ont fuis avant sa naissance. Au hasard d'un reportage à Bucarest, elle découvre que les Roumains ont exterminé 400000 Juifs pendant la guerre. Pourquoi ses parents n'ont-ils jamais rien dit ? Elle veut savoir. Éblouie par la lecture des livres d'Appelfeld et de Hilsenrath, elle se lance sur leurs traces. Village après village, camp après camp, elle va découvrir pas à pas le martyre qu'ont enduré des dizaines de milliers de familles. Partout, malgré les indices qui subsistent, les témoignages qu'elle rassemble, elle se heurte à l'incrédulité des Roumains. Pour eux, cet holocauste n'a jamais existé. Et pourtant si ! Le pire a été commis. Et probablement par des membres de sa propre famille. Pourquoi tout le monde s'obstine à le nier ? C'est impossible. C'est inacceptable. Elle va l'écrire. Elle va le crier. Longtemps journaliste à Libération, Lionel Duroy est l'auteur d'une demi-douzaine de romans, dont Le chagrin, immense succès qui a notamment obtenu le grand prix Marie Claire du roman d'émotion. Ses romans Trois couples en quête d'orages et Priez pour nous, ont été adaptés pour le grand écran. À propos du livre : « le Chateau des rentiers » Paru aux éditions de l'Olivier En levant les yeux vers le huitième étage d'une tour du XIIIe arrondissement de Paris, Agnès rejoint en pensée Boris et Tsila, ses grands-parents, et tous ceux qui vivaient autrefois dans le même immeuble. Rue du Château des Rentiers, ces Juifs originaires d'Europe centrale avaient inventé jadis une vie en communauté, un phalanstère. Le temps a passé, mais qu'importe puisque grâce à l'imagination, on peut avoir à la fois 17, 22, 53 et 90 ans : le passé et le présent se superposent, les années se télescopent, et l'utopie vécue par Boris et Tsila devient à son tour le projet d'Agnès. Vieillir?? Oui, mais en compagnie de ceux qu'on aime. Telle est la leçon de ce roman plein d'humour et de devinettes – à quoi ressemble le jardin d'Éden?? Quelle est la recette exacte du gâteau aux noix?? Qu'est-ce qu'une histoire racontée à des sourds par des muets?? Qui nous entraîne dans un voyage vertigineux à travers les générations. Agnès Desarthe a publié quatorze romans aux Editions de l'Olivier, dont Un secret sans importance (prix du Livre Inter 1996), Dans la nuit brune (prix Renaudot des lycéens 2010), Ce cœur changeant (prix littéraire Le Monde 2015) et L'Eternel fiancé (2021). Agnès Desarthe a publié quatorze romans aux Editions de l'Olivier, dont Un secret sans importance (prix du Livre Inter 1996), Dans la nuit brune (prix Renaudot des lycéens 2010), Ce cœur changeant (prix littéraire Le Monde 2015) et L'Eternel fiancé (2021).
Dans ce sixième épisode, Manu, Xavier et Fredo s'intéressent à une édition à laquelle les bleus n'ont pas participé : la world cup 1994 aux USA. Ensemble, ils reviennent sur : - Le sacre du Brésil de Romario, 24 ans après le troisième titre de Pelé au Mexique - Le parcours de l'Italie de Roberto Baggio, héros malheureux de la séance de tirs au but - La Suède de Brolin et la Bulgarie de Stoichkov, surprenants demi-finalistes - Les séduisants Roumains de Hagi - La désillusion colombienne et la mort tragique d'Andres Escobar - Mais aussi l'exclusion de Maradona, le quintuplé de Salenko, le but de Roger Milla à 42 ans Bonne écoute
Do you speak l'anglais des marins ? Environ 40% des accidents maritimes seraient évités si les marins parlaient mieux anglais. Obligatoire dans les écoles d'officiers, la langue anglaise s'avère parfois difficile à comprendre lorsqu'elle est parlée et non écrite ! Avec près de 100 nationalités différentes sur les navires, tous les efforts pour améliorer la communication deviennent une question de sécurité publique. D'où la naissance de Prac-Mareng : de nouveaux cours d'anglais initiés par une petite entreprise française qui a reçu l'appui de l'Union européenne. Ce jour-là en Roumanie, ce n'est pas le mauvais temps qui était en cause, mais des crépitements sur leur radio. Deux navires (dont l'un chargé de pétrole) entraient au port en même temps… Et trop vite ! Mais parce qu'il fallait faire vite, les deux pilotes ont abandonné l'anglais pour se parler en roumain. L'accident a eu lieu. 82 nationalités différentes sur les mers Marqué par la catastrophe, Stéphane Salvetat, président de LAM (Heritage International Transport) a développé ces cours d'anglais maritime. L'une des grandes différences avec l'apprentissage en école se trouve dans... l'accent ! Car justement, comme l'explique Stéphane Salvetat, dans ses cours, l'accent est mis sur les accents : « Des Chinois aux Hongrois, des Roumains aux Slovènes, des Sénégalais aux Philippins, 82 nationalités différentes naviguent aujourd'hui sur les mers de la planète. Pour les deux tiers, des marins dont l'anglais n'est pas la langue maternelle. Puisque les équipages se parlent, l'oral est primordial. L'accent d'un marin roumain est différent de l'anglais parlé d'un marin français ou chinois. Grâce à nos cours gratuits, cette formation « Mareng » va éviter de gêner la compréhension en mer ». Prac-Mareng, ce nouveau cursus d'anglais maritime est disponible en cinq langues. Utile à tous, aux professionnels armateurs, marins, commerciaux comme au grand public étudiant en particulier avec des modules différenciés par types de bateaux : paquebots, vraquiers, porte-conteneurs… Un programme apprécié en Afrique De quoi aider les officiers de tous les continents dont l'Afrique. Le docteur Mohamed Briouig dirige l'ISEM, l'École nationale d'officiers au Maroc : « Avoir un bon niveau d'anglais, c'est une sécurité assurée à bord et aussi sur les routes ! Je salue cette nouvelle initiative Prac-Mareng de cours sur internet. Chez nous à l'ISEM à Casablanca, nous avons des cours de français et d'anglais maritimes. Mais je reconnais aussi les énormes efforts, ces dernières années, de l'OMI (l'Organisation internationale maritime) qui a rendu obligatoire l'obtention d'un brevet des bases de la navigation. S'ils n'ont pas passé cet examen, nos officiers comme les officiers du monde entier, ne peuvent pas naviguer ». Plaisanciers: to sink or not to think? Cyrille Mousset passe autant de temps en bateau que tous les marins du monde. Plaisancière, elle vit sur un voilier toute l'année. L'anglais elle connaît ! Une carrière dans le tourisme avec une expérience de traductrice de livres techniques sur la navigation. Des anecdotes sur l'importance de connaître l'anglais même pour un simple plaisancier, elle en a des tas à raconter : « La formule de détresse en anglais quand un bateau est en train de couler est : SOS I'm sinking ! Un jour, une personne a reçu cet appel à la radio et il a cru entendre SOS I'm thinking ! Ce qui veut dire penser ! Il lui a demandé : "À quoi vous pensez ?" D'où une perte énorme de temps pour se comprendre ! Je suis en Grèce actuellement et au port, j'ai croisé des Français qui ne parlaient pas anglais et c'est un problème ! Même entre plaisanciers, il faut au moins pouvoir donner des informations sur la longueur de son bateau, sa direction et son cap sur la radio. Une nuit, au cœur de la nuit noire, la police m'a interpellée entre Malte et la Sicile. J'ai dû donner des informations sur mon voyage, mon équipage, mes motivations et il faut savoir répondre et quelques mots suffisent. » Dernière précision pour finir, les cours de Prac-Mareng sont gratuits et soutenus par le programme éducatif européen Erasmus+.
On répond aux besoins de vos oreilles…même ceux dont on ne soupçonnait pas l'existence cette semaine dans notre émission ! Avec en invitée d'honnaur le retour de la chanteuse et saxophoniste Laurence Gastine ! La papesse du son « jazz soul ethnik » nous présentera son nouveau single intitulé « I need a stick », à l'énergie funky en diable… Une recette aux dosages subtils et profonds, qu'elle mitonnera aussi dans notre « Kitchenette » avec un live inoubliable, naturellement à la voix et au saxo… Enfin, notre videoKITSCH est une chanson entrainante au refrain imparable, LE premier boysband Moldave, un succès mondial en 2003 : O-Zone / Dragostea Din Tei !! 3 garçons Roumains qui nous entraine sur une mélodie Pop et énergisante ! On a tous chanté le refrain à tue-tête et nous les connaissons tous sur leur aile d'avion en train de se déhancher, en plein vol ! Un titre dont plusieurs artistes ont été inspirés comme Benjamin Biolay dans sa chanson « Comme une voiture volée », Massimo Gargia « Ma cé ki ? Massimo » où la rythmique et le mouvement ont été conservés. Mais au cinéma également par le réalisateur Xavier Dolan dans son film « Juste la fin du monde » en 2016. Ecoutez-nous donc toute cette semaine dans Kitsch et Net… et Salut !
Dans « Au bonheur des livres » cette semaine, Denis Olivennes reçoit deux invités ayant pour point commun d'évoqué l'histoire de leur famille maternelle dans leurs derniers ouvrages. Histoire sur laquelle, elles avaient été jusqu'alors discrètes voire secrètes.Danseuse, chanteuse mais aussi écrivaine, dans « Quand tu écouteras cette chanson » (Ed. Stock), Lola Lafon livre au travers de l'histoire d'Anne Frank un touchant portrait de sa famille maternelle. Dans « Les exportés » (Ed. Flammarion), la journaliste Sonia Devillers nous fait plonger dans la Roumanie communiste et raconte les circonstances historiques surprenantes qui permirent à ses grands-parents, et à des milliers de Roumains, de passer de l'autre côté du « rideau de fer ».Les invitées :Lola Lafon :« Quand tu écouteras cette chanson » (Ed. Stock)Sonia Devillers : « Les exportés » (Ed. Flammarion)Bibliographie de l'émission :« Quand tu écouteras cette chanson » de Lola Lafon (Ed. Stock)« Les exportés » de Sonia Devillers (Ed. Flammarion)« Thésée, sa nouvelle vie » de Camille de Toledo (Poche Ed Points)« Oligarque » de Elena B Morozov (Ed Grasset)« Audrey Hepburn Une star pour tous » de Pierre Charpilloz (Ed Capricci Stories)« Les montagnes roses » de Rose (Ed Eyrolles) Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le réalisateur roumain nous emmène au sein dʹun village, dont lʹéquilibre entre les communautés (Hongrois, Roumains, Allemands) est mis à mal par lʹarrivée de travailleurs du Sri Lanka venus remplacer des ouvriers roumains travaillant à lʹétranger. Cristian Mungiu raconte une scène en particulier, 16 minutes de pure virtuosité filmée en un seul plan.
Nous allons utiliser moins de pesticides en Belgique. Voilà une des ambitions du pacte vert européen. Je vous la détaille dans quelques instants. A votre avis, parmi les indépendants d'origine étrangère, lesquels sont les plus nombreux en Belgique? Vous donnez votre langue au chat? Le Brief, le podcast matinal de L'Echo Ce que vous devez savoir avant de démarrer la journée, on vous le sert au creux de l'oreille, chaque matin, en 7 infos, dès 7h. Le Brief, un podcast éclairant, avec l'essentiel de l'info business, entreprendre, investir et politique. Signé L'Echo. Abonnez-vous sur votre plateforme d'écoute favorite Apple Podcast | Spotify | Podcast Addict l Castbox | Deezer | Google PodcastsSee omnystudio.com/listener for privacy information.
Près de deux mois après le début de l'invasion russe, les 4 millions d'Ukrainiens qui ont fui, à la hâte, la guerre et leur pays, doivent souvent faire le deuil d'un retour rapide chez eux, dans leur vie d'avant. Quand le temporaire devient durable - c'est ce qui se passe notamment en Roumanie. Le pays voisin de l'Ukraine qui était, au départ, plutôt un pays de transit pour la plupart des réfugiés, devient peu à peu un pays d'accueil. Face à l'enjeu de l'intégration de ces milliers d'Ukrainiens, le soutien de la société civile et des autorités roumaines ne faiblit pas, au contraire. Juliette Gheerbrant s'est rendue en Transylvanie, dans l'ouest de la Roumanie où toute la région s'est mobilisée. Depuis le début de la guerre, le 24 février 2022, plus de 40 000 Ukrainiens ont choisi de poser leur valise en Lituanie. La moitié d'entre eux sont des enfants qui ont tous besoin d'être scolarisés. Comment faire face à cet afflux massif et assurer une continuité pédagogique, notre correspondante, Marielle Vitureau s'est rendue dans trois écoles de la capitale Vilnius pour voir comment le système éducatif lituanien s'est adapté à cette situation inédite. Autre enjeu majeur pour les pays frontaliers de l'Ukraine et de la Russie, celui de leur sécurité. Le sud de la Roumanie abrite, depuis 2016, un bouclier antimissile de l'Otan censé intercepter toute attaque provenant d'Iran ou de Russie. Très critiqué par Vladimir Poutine qui y voit une menace pour la sécurité de son pays, qu'en pensent les Roumains sur place, se sentent-ils mieux protégés ? Notre correspondant Benjamin Ribout s'est rendu à Deveselu, une petite bourgade de 3 000 habitants située à une trentaine de km du Danube, et qui accueille cette installation de l'Otan. Vincent Théval nous présente le projet Kemana de Serena Ferrara et Simone Mor dans sa chronique musicale du vendredi. (Rediffusion du 15 avril 2022)
Depuis vingt ans, l'animatrice de Radio Kreiz Breizh laboure sa Bretagne et déterre scandales et malversations. A pas de loup, elle avance --- et fait du bruit comme personne. Morgan Large traque tout ce qui ne va pas avec l'industrie agro-alimentaire. Les subventions déguisées, les cancers des paysans liés aux pesticides, les eaux contaminées, l'exploitation des Roumains « ramasseurs de poulets ». Depuis des semaines, elle est menacée. Sérieusement. La dernière fois, c'étaient les écrous de roue de sa voiture qu'une main avait dévissés.
Sur la route de l'exode, des centaines de milliers de réfugiés fuyant la guerre en Ukraine sont passés par la Roumanie, selon le Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés. Plus de 80.000 personnes ont d'ailleurs posé, au moins temporairement, leurs valises dans ce pays. Dans toute la Roumanie, pays le plus pauvre de l'Union européenne, l'élan de solidarité envers les voisins ukrainiens a été inédit depuis le début du conflit avec la Russie le 24 février. Mais à Bucarest, on craint que les réfugiés tombent peu à peu dans l'oubli. Reportage d'Antoine Boyer dans un centre accueillant les réfugiés au nord de la capitale roumaine. Sur le Fil est le podcast quotidien de l'AFP. Envoyez-nous vos histoires et vos commentaires : podcast@afp.com. Si vous aimez, abonnez-vous, parlez de nous autour de vous et laissez-nous plein d'étoiles sur votre plateforme de podcast préférée pour mieux faire connaître notre programme !
Près de deux mois après le début de l'invasion russe, les 4 millions d'Ukrainiens qui ont fui, à la hâte, la guerre et leur pays, doivent souvent faire le deuil d'un retour rapide chez eux, dans leur vie d'avant. Quand le temporaire devient durable - c'est ce qui se passe notamment en Roumanie. Le pays voisin de l'Ukraine qui était, au départ, plutôt un pays de transit pour la plupart des réfugiés, devient peu à peu un pays d'accueil. Face à l'enjeu de l'intégration de ces milliers d'Ukrainiens, le soutien de la société civile et des autorités roumaines ne faiblit pas, au contraire. Juliette Gheerbrant s'est rendue en Transylvanie, dans l'ouest de la Roumanie où toute la région s'est mobilisée. Depuis le début de la guerre, le 24 février 2022, plus de 40 000 Ukrainiens ont choisi de poser leur valise en Lituanie. La moitié d'entre eux sont des enfants qui ont tous besoin d'être scolarisés. Comment faire face à cet afflux massif et assurer une continuité pédagogique, notre correspondante, Marielle Vitureau s'est rendue dans trois écoles de la capitale Vilnius pour voir comment le système éducatif lituanien s'est adapté à cette situation inédite. Autre enjeu majeur pour les pays frontaliers de l'Ukraine et de la Russie, celui de leur sécurité. Le sud de la Roumanie abrite, depuis 2016, un bouclier antimissile de l'Otan censé intercepter toute attaque provenant d'Iran ou de Russie. Très critiqué par Vladimir Poutine qui y voit une menace pour la sécurité de son pays, qu'en pensent les Roumains sur place, se sentent-ils mieux protégés ? Notre correspondant Benjamin Ribout s'est rendu à Deveselu, une petite bourgade de 3 000 habitants située à une trentaine de km du Danube, et qui accueille cette installation de l'Otan. Vincent Théval nous présente le projet Kemana de Serena Ferrara et Simone Mor dans sa chronique musicale du vendredi.
Erasmus+. Il suffit d'un mot pour réveiller plein de souvenirs et de voyages. Le programme d'échange européen pour l'éducation, la formation, la jeunesse et le sport permet chaque année aux étudiants et professionnelles européens de voyager et de se former à l'étranger. À Nantes, les élèves du lycée Saint Stanislas ont accueilli leurs collègues roumains du lycée Mihai Eminescu de Cluj Napoca pour un projet ambitieux. On en parle avec leur professeure d'histoire et géographie, Elise le Moile. Les projets Erasmus+ servent à renforcer la citoyenneté européenne, et à lutter contre les stéréotypes nationales.
Do you speak l'anglais des marins ? 40% des accidents maritimes seraient évités si les marins parlaient mieux anglais. Obligatoire dans les écoles d'officiers, la langue anglaise s'avère parfois difficile à comprendre lorsqu'elle est parlée et non écrite ! Avec près de 100 nationalités différentes sur les navires, tous les efforts pour améliorer la communication deviennent une question de sécurité publique ! D'où la naissance de PRAC-MARENG ! De nouveaux cours d'anglais initiés par une petite entreprise française qui a reçu l'appui de l'Union Européenne. Ce jour-là en Roumanie, ce n'est pas le mauvais temps qui était en cause, non, mais des crépitements sur leur radio. Deux navires (dont l'un chargé de pétrole) entraient au port en même temps… Et trop vite ! Mais parce qu'il fallait faire vite, les deux pilotes ont abandonné l'anglais pour se parler en roumain. L'accident a eu lieu. 82 nationalités différentes sur les mers Marqué par la catastrophe, Stéphane Salvetat, président de LAM (Heritage International Transport) a développé ces cours d'anglais maritime. L'une des grandes différences avec l'apprentissage en école se trouve dans... l'accent ! Car justement, comme l'explique Stéphane Salvetat, dans ces cours, l'accent est mis sur les accents : « Des Chinois aux Hongrois, des Roumains aux Slovènes, des Sénégalais aux Philippins, 82 nationalités différentes naviguent aujourd'hui sur les mers de la planète. Sur la totalité, deux tiers des marins dont l'anglais n'est pas la langue maternelle. Puisque les équipages se parlent, l'oral est primordial. L'accent d'un marin roumain est différent de l'anglais parlé d'un marin français ou chinois. Grâce à nos cours gratuits, cette formation « Mareng » va éviter de gêner la compréhension en mer ». Prac-mareng, ce nouveau cursus d'anglais maritime est disponible en 5 langues. Utile à tous, aux professionnels armateurs, marins, commerciaux comme au grand public étudiant en particulier avec des modules différenciés par types de bateaux : paquebots, vraquiers, porte-conteneurs… Un programme apprécié en Afrique De quoi aider les officiers de tous les continents dont l'Afrique. Le Docteur Mohamed Briouig dirige l'ISEM l'École nationale d'Officier au Maroc : « Avoir un bon niveau d'anglais c'est une sécurité assurée à bord et aussi sur les routes ! Je salue cette nouvelle initiative Prac-Mareng de cours sur internet. Chez nous à l'ISEM à Casablanca, nous avons des cours de français et d'anglais maritimes. Mais je reconnais aussi les énormes efforts, ces dernières années, de l'OMI (l'Organisation internationale maritime) qui a rendu obligatoire l'obtention d'un brevet des bases de la navigation. S'ils n'ont pas passé cet examen, nos officiers comme les officiers du monde entier, ne peuvent pas naviguer ». Plaisanciers: to sink or not to think? Cyrille Mousset passe autant de temps en bateau que tous les marins du monde. Plaisancière, elle vit sur un voilier tout l'année. L'anglais elle connaît ! Une carrière dans le tourisme avec une expérience de traductrice de livres techniques sur la navigation. Des anecdotes sur l'importance de connaître l'anglais même pour un simple plaisancier, elle en a des tas à raconter : « La formule de détresse en anglais quand un bateau est en train de couler est : SOS I'm sinking ! Un jour, une personne a reçu cet appel à la radio et il a cru entendre SOS I'm thinking ! Ce qui veut dire penser ! Il lui a demandé : "À quoi vous pensez ?" D'où une perte énorme de temps pour se comprendre ! Je suis en Grèce actuellement et au port, j'ai croisé des Français qui ne parlaient pas anglais et c'est un problème ! Même entre plaisanciers, il faut au moins pouvoir donner des informations sur la longueur de son bateau, sa direction et son cap sur la radio. Une nuit, au cœur de la nuit Noire, la police m'a interpellée entre Malte et la Sicile. J'ai dû donner des informations sur mon voyage, mon équipage, mes motivations et il faut savoir répondre et quelques mots suffisent. » Dernière précision pour finir, les cours de Prac-mareng sont gratuits et soutenus par le programme éducatif Européen Erasmus +.
Un mardi du mois d'avril, je salue parmi les personnes retenues au CRA un monsieur avec une abondante chevelure blanche, plutôt en retrait du groupe, qui ne parle pas français ; j'apprends qu'il est polonais et qu'il va être expulsé en Pologne au motif de constituer « une charge déraisonnable » pour l'Etat français. Je sais ce qu'est une charge déraisonnable dans mon budget ou même dans les comptes d'une entreprise ; le récit médiatique quotidien nous susurre combien « nous ne pouvons accueillir toute la misère du monde » ou même comment « des hordes d'étrangers viennent profiter du système français d'aide sociale ou de santé ». Mais comment des personnes peuvent-elles produire de tels déséquilibres dans les comptes de notre Etat ? Méandres des textes de loi Je cherche à comprendre à partir de l'exemple donné par ce Monsieur... Je cherche aussi à éviter de nous noyer- nous autres citoyens plus ou moins néophytes juridiques- dans les méandres des nombreux textes de loi. Ces derniers encadrent certes scrupuleusement et soigneusement ce motif d'expulsion pour « charge déraisonnable » ; mais finalement il persiste un flou bien déraisonnable en théorie et, en pratique, qui frise la folie ! Définition juridique des notions de la libre circulation des ressortissants européens et de la citoyenneté européenne : La libre circulation dans l'Union Européenne va de pair avec la notion de citoyenneté européenne définie dans l'article 20 du Traité européen (TFUE) : « Est citoyen de l'Union toute personne ayant la nationalité d'un Etat membre ». Elle « complète la citoyenneté nationale et ne la remplace pas ». L'article 21 du même traité « prévoit le droit pour tout citoyen de l'Union de circuler et de séjourner librement sur le territoire des Etats membres ». La liberté de circulation pour tout citoyen européen peut s'exercer pendant une période de trois mois. Au-delà, des conditions de ressources et d'assurance maladie sont nécessaires. Ce droit est étendu aux membres de la famille des citoyens européens sous certaines conditions (et aux citoyens d'Islande, du Lichtenstein, de la Norvège et de la Suisse), et des mesures transitoires d'intégration ont été prises pour la Croatie jusqu'au 30 Juin 2015. Séjour inférieur à trois mois d'un Européen dans un autre pays de l'Europe Le citoyen européen doit être en possession d'un document de voyage, il ne doit pas être une menace à l'ordre public ni une charge déraisonnable pour le système d'assistance sociale français, ni constituer un abus de droit. Trois textes de loi nous précisent cela ! (1) Hé oui, rien que pour définir ces trois conditions, il y a toute cette littérature juridique. Vous comprendrez aisément mon souci d'éviter les noyade ! Littératures inhospitalières Pensez à vous munir de suffisamment d'eau pour étancher votre soif et vouss tenir éveillés jusqu'à la fin de mon article, sinon signalez-vous pour organiser votre retour vers des littératures plus hospitalières et plus riantes ! Séjours supérieurs à trois mois : Ils sont autorisés selon l'âge des personnes, leurs activités, ou leurs attaches en France donc pas pour tout le monde. L'article 20 du TFUE prévoit que : « tout citoyen de l'Union a le droit de séjourner sur le territoire de l'Etat membre pour une durée de plus de trois mois... s'il dispose, pour lui et pour les membres de sa famille, de ressources suffisantes afin de ne pas devenir une charge pour le système d'assistance sociale de l'Etat d'accueil au cours de son séjour, et d'une assurance maladie complète dans l'Etat d'accueil ». Il faut donc soit travailler, soit justifier de ressources suffisantes et disposer d'une assurance maladie, soit être étudiant (donc obligatoirement avoir des ressources suffisantes et une assurance maladie). (2) Le caractère suffisant des ressources est apprécié en tenant compte de la situation personnelle de l'intéressé. En aucun cas, le montant exigé ne peut dépasser le mon- tant du RSA (soit 400 euros en moyenne) ou, (si l'intéressé remplit les conditions d'âge pour l'obtenir), au montant de l'allocation de solidarité aux personnes âgées. (Soit 514 euros). (3) Qu'est-ce qui peut venir contredire le principe fondamental de libre circulation des citoyens européens? Trois motifs d'éloignement uniquement peuvent être invoqués par les préfectures : la menace à l'ordre public, l'abus de droit et la charge déraisonnable. Qu'est-ce qui peut venir contredire le principe fondamental de libre circulation des citoyens européens? Trois motifs d'éloignement uniquement peuvent être invoqués par les préfectures : la menace à l'ordre public, l'abus de droit et la charge déraisonnable. Analyse d'une charge déraisonnable Alors, qu'est-ce que cette charge déraisonnable en tant que motif d'expulsion ? La charge déraisonnable est avérée lorsque « le recours à l'assistance sociale revêt un caractère récurrent pendant des périodes de séjour de moins de trois mois » ou lorsqu'il est clairement établi « que l'objet unique des séjours est le bénéfice des aides ou prestations sociales françaises ». (4) Cela ressemble à la chasse « aux fainéants et autres profiteurs », décris par une certaine rhétorique politique ! La charge pour le système d'assistance sociale d'un ressortissant est évaluée en prenant en compte le montant des prestations sociales non contributives dont il a réellement bénéficié, la durée de ses difficultés et de son séjour. Elle n'est pas « déraisonnable » si elle concerne les prestations sociales contributives auxquelles tous les contribuables participent. L'aide sociale (une notion européenne) a pour objectifs de répondre aux besoins primordiaux des personnes lorsque celles ci ne peuvent y pourvoir ; elle ne peut intervenir que lorsque toutes les autres possibilités ont été épuisées ; elle concerne les domaines de la santé, des personnes âgées et handicapées, l'aide sociale à l'enfance et le développement social. L'analyse de la charge déraisonnable ne peut donc se faire qu'au cas par cas : Selon la circulaire du 10 Décembre 2010 : « C'est en fonction des différents éléments liés au parcours individuel de l'intéressé que vous pourrez déterminer si celui-ci peut (...) se prévaloir de la solidarité financière de l'Etat membre d'accueil, en vous assurant notamment du caractère accidentel ou temporaire de ses difficultés et de l'absence d'une organisation volontaire d'insolvabilité visant à bénéficier abusivement d'une prise en charge par l'assistance sociale ». (5) Cette note montre bien le caractère imprécis des critères à établir par les préfectures et la partialité possible de leur appréciation. Néanmoins, la circulaire va encore plus loin dans le même chapitre : « Le Conseil d'Etat dans un avis du 26 novembre 2008 (...) a déduit que même si l'intéressé n'est pas encore effectivement pris en charge par l'assistance sociale, l'insuffisance des ressources permet de constater l'absence de droit de séjour (...) » de plus de trois mois aux ressortissants européens. Par simple présomption, l'Etat français se débarrasse des citoyens « sans revenus » ? Donc pas de pauvres à nos portes, au cas où ils nous demanderaient quelque chose ? Malheureusement, je n'ai pas pu trouver le nombre de citoyens européens expulsés tous les ans au motif de charge déraisonnable. Le ministère de l'Intérieur précisait au 15/01/2015 que 3 332 européens avaient été éloignés du territoire français en 2014 mais sans préciser les motifs. Les concernés étaient tout d'abord Roumains et Bulgares pour l'essentiel, ensuite les Polonais et enfin quelques Espagnols, Belges, Allemands, Portugais, Italiens et Grecs. (6) De même, je n'ai pas pu obtenir le montant de l'aide sociale dépensé dans la prise en charge des citoyens européens résidents sur le sol français. D'autres questions subsistent ; par exemple, pourquoi avoir défini cet encadrement juridique difficile à mettre en œuvre dans la pratique, avec des incohérences internes et en contradiction avec le principe européen de la libre circulation ? Ce n'est certes pas le seul exemple qui nous montre combien la France peut s'affranchir des principes juridiques de l'Union européenne. Un écran de fumée comme parade aux critiques politiques sur le coût de l'immigration, repris et enrichi par les différents gouvernements successifs? Quoi d'autre encore ?Revenons à notre Monsieur Polonais au centre de rétention de Bordeaux. Son dossier juridique nous apprend qu'il a fait l'objet d'une OQTF sur ce motif de charge déraisonnable. Pourtant, il n'avait jamais sollicité l'aide sociale française. Il a été interpellé alors qu'il s'apprêtait à rentrer en Pologne. Il n'a pas compris pourquoi il était ainsi enfermé ; il n'a d'ailleurs pas contesté la mesure de placement en rétention puisqu'il souhaitait repartir au plus vite. Finalement, il a été expulsé après 13 jours d'enfermement. Rappelons que le coût moyen d'une expulsion depuis un centre de rétention, déterminée par la Cour des comptes en 2010, est de 20 970 euros. (7) Mais tout de même, quelles sont les charges les plus déraisonnables pour l'Etat français ? Note : 1) Articles L.121-4-1, L.121-3, R.121-1 du CESEDA, la circulaire du 10 septembre 2010, les articles 6 et 14 de la directive 2004/38/CE 2) Articles 7, 14§4, 8§ et 14§3 de la directive 2004/38 et les articles L-121-1, L.121-3, et R.121-6, R.121-4 du CESEDA et la circulaire du 10 septembre 2010 pour le cas des étudiants 3) Article R. 121-4 du CESEDA 4) Circulaire du 10 septembre 2010 5) Circulaire du 10 septembre 2010, § 3.3 2 6)http://www.immigration.interieur.gouv.fr/Info-ressources/Statistiques/ Tableaux-statistiques/Communique-de-presse-Diffusion-des-informations -statistiques-annuelles-sur-la-delivrance-des-titres-de-sejour 7)http://www.histoire-immigration.fr/histoire-de-l-immigration/questions- contemporaines/politique-et-immigration/combien-coute-une-expulsion Musique : Nterini de Fatoumata Diawara Texte issu du Micracosme d'octobre 2015
ARO, ces 3 lettres évoquent sûrement pour vous davantage les Carpates Roumaines que la Californie. Cette marque de l'est, longtemps importée en france, construisait de rustiques 4x4 plus adaptés aux dures conditions des pays communistes qu'aux grandes avenues américaines. Et pourtant dans les années 90, le constructeur se met en tête d'importer aux USA ces 4X4 Roumains. Voici la folle histoire des 4x4 Aro aux Etats-Unis. https://www.histo-auto.com/fr/actualite/42/aro-aux-usa-la-folle-histoire-des-roumains-qui-revaient-damerique
RO, ces 3 lettres évoquent sûrement pour vous davantage les Carpates Roumaines que la Californie. Cette marque de l'est, longtemps importée en france, construisait de rustiques 4x4 plus adaptés aux dures conditions des pays communistes qu'aux grandes avenues américaines. Et pourtant dans les années 90, le constructeur se met en tête d'importer aux USA ces 4X4 Roumains. Voici la folle histoire des 4x4 Aro aux Etats-Unis. https://www.histo-auto.com/fr/actualite/42/aro-aux-usa-la-folle-histoire-des-roumains-qui-revaient-damerique
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Christine voulait changer d'air : et c'est la Roumanie qui l'a charmée au point d'en écrire un livre sur les talents, les records, la gentillesse, le sens de l'accueil et de l'innovation des Roumains et sur la beauté du pays ( la plus haute église en bois du monde et la cathédrale orthodoxe la plus haute du monde, les plus grandes thermes écologiques du monde, la terre la plus fertile du monde, la plus grande réserve d'or d'Europe). Depuis Bucarest, Christine COLONNA-CéSARI nous parle de son livre "Ils sont fous ces roumains ! Mare de tot !" aux éditions PIATNITSA. http://www.editionspiatnitsa.com/livresadulte
durée : 00:54:31 - Affaires sensibles - Mars 2019, un bruit court en Seine-Saint-Denis. Des Roms ou des Roumains circuleraient en camionnette et enlèveraient des mineurs pour les prostituer ou vendre leurs organes. La rumeur se répand comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux. En plus d’être fausse elle est complètement infondée.
C’est un des premiers secteurs victimes de la pandémie. Le tourisme ! Des hôtels qui ne remplissent que 30 à 50 % de leurs chambres. Des revenus en baisse en chute libre au sud de l’Europe comme ailleurs. L’Irlande, qui a accueilli l’an dernier 10 millions de visiteurs étrangers, a dû cette année se contenter de deux fois moins :4 millions de touristesPour tenter de sauver la saison le gouvernement a lancé le « staycation », entendez les vacances à la maison. Presque un succès à Galway dans l’ouest du pays. Une destination prisée entre toutes où s’est rendue Emeline Vin.Frontières fermées en HongriePlus de touristes en Hongrie depuis mardi 1er septembre ! Le gouvernement de Viktor Orban a décidé de fermer les frontières. Avec une exception notable pour les visiteurs polonais, tchèques et slovaques.Autant dire un coup dur pour les professionnels du tourisme et les propriétaires d’appartements Airbnb. Mais les habitants, eux, ne s’en plaignent pas. C’est plus calme ! À Budapest, reportage de Florence La Bruyère.La Turquie découvre #metooLe mouvement Metoo n’a pas fini de provoquer des déflagrations dans le monde. Dernier en date : la Turquie, un pays jusqu’alors assez absent du mouvement, et où seul un tiers des femmes travaille. Ce sont les avocates, elles aussi victimes de harcèlement sur leur lieu de travail qui sont à l’origine de cette libération de la parole. Depuis plusieurs mois, la colère s’exprime et le mouvement s’organise grâce aux témoignages des victimes. Reportage à Istanbul d’Anne Andlauer.L’Italie et le harcèlement dans le milieu médicalL’Italie est aussi un pays où la parole des femmes a été très peu entendue. Mais depuis plusieurs mois, plusieurs affaires d’abus sexuels de médecins sur leur patientes ont défrayé la chronique. Difficile de parler d’un sujet presque tabou en cette période de pandémie. En Italie, reportage de Cécile Debarge.En un mot : « Pila » en roumainComme chaque semaine nous revenons sur un mot, une expression symptomatique. On se penche ce mercredi sur le mot Pila en roumain, littéralement une pile, autant dire un coup de pouce ou un piston. Ce qui nous amènera à parler de la corruption un fléau dans le pays classé le quatrième le plus corrompu de l’Union Européenne selon l’ONG Transparency International.Pas étonnant que le terme de Pila revienne souvent dans les conversations des Roumains. C’est ce que nous explique Benjamin Ribout à Bucarest.
Tous les jours pendant l'été, Olivier Poels vous fait découvrir un plat et son histoire. Aujourd’hui, les vins roumains.
LA SECURITATE : Les Services Secrets RoumainsLa Securitate (« Sécurité » en roumain), dont l'appellation officielle était Departamentul Securității Statului (« Département de la Sécurité de l'État »), est la police politique secrète roumaine sous l'ère communiste. Elle a succédé à la Siguranța statului (« Sûreté de l'État ») en 1945, après la sévère épuration de cette dernière. Rapportés au nombre d'habitants, ses effectifs étaient parmi les plus importants de toutes les polices secrètes du bloc communiste, si l'on compte les informateurs civils.Espions Histoires Vraies est un podcast de Studio Minuit.Retrouvez nos autres productions :Crimes : Histoires vraiesEspions : Histoires vraies Morts Insolites : Histoires vraies Meurtres en France : Histoires vraiesSherlock Holmes - Les enquêtes1 Mot 1 Jour : Le pouvoir des motsJe comprends R : le dictionnaire du nouveau millénaire Soutenez ce podcast http://supporter.acast.com/espions-histoires-vraies. See acast.com/privacy for privacy and opt-out information.
Interrogation en première page du Figaro. « Toulouse, Lyon, Lille, Besançon, Strasbourg… Après leur bonne performance au premier tour des municipales, les Verts sont en mesure de remporter plusieurs grandes mairies au second tour, ce dimanche, pointe le journal. Alors que les thématiques environnementale et climatique se sont imposées dans le débat public, la conquête de villes majeures constituerait pour les écologistes une victoire symbolique d’ampleur en vue de la présidentielle de 2022. Encore faut-il transformer l’essai dimanche : la crise sanitaire causée par le Covid-19 pourrait favoriser les maires sortants, estime Le Figaro, et pénaliser des candidats écologistes en quête de crédibilité. » Exemple à Lille, où rien n’est joué, pointe Le Parisien. « Un second tour à haut risque pour Martine Aubry (la maire sortante) », titre le journal. En effet, « rien ne va plus à l’ombre du beffroi. Depuis la poussée inédite des Verts (24,5 %) au premier tour face aux socialistes (29,8 %), depuis qu’un récent sondage pour La Voix du Nord met au coude à coude Stéphane Baly, la tête de liste écolo, un quasi-inconnu du grand public, et Martine Aubry, les Lillois perdent le Nord… Pis ! L’absence d’un accord qui, depuis toujours, permettait la fusion du PS et des Verts au second tour se traduit par une triangulaire avec la candidate de LREM, Violette Spillebout (arrivée en troisième position le 15 mars avec 17,5 %) et dont l’issue apparaît incertaine. De quoi désemparer les Lillois. » Remaniement à suivre ? Et puis après les municipales, va-t-on assister à un grand chambardement gouvernemental ? C’est dans l’air du temps, relève La Provence. « Depuis quelques jours, la Macronie bruisse de toutes les hypothèses. Alors, dans tel ministère on a sorti l’artillerie lourde contre un voisin de palais, ici s’épanche-t-on en divinations expéditives sur certains compagnons d’hier… 'Castaner est cramé, il ne pourra pas être de la prochaine étape'. Ailleurs, pointe La Provence, tel autre pilier de la majorité engage la tournée des 'influents', casting en main, pour plaider un rééquilibrage politique et un renouvellement des visages : 'Il faut mettre Le Drian à Matignon et des jeunes derrière lui'. À chaque étage du dispositif présidentiel, promis au renouvellement d’après-crise et aux changements profonds, 'ça turbule' décrypte un conseiller, 'on se prépare au choc. L’ambiance est étrange, assez stressante. On se dit que Macron va renverser la table'. » Et en effet, poursuit La Provence, « en promettant d’ouvrir un 'nouveau chemin', le président de la République a volontairement mis son gouvernement sous tension. 'Chacun échafaude ses plans', rapporte un proche. Qui confirme l’hypothèse d’un remaniement début juillet, afin d’incarner une ligne nouvelle et ses ruptures politiques. Aussi, le dispositif devrait être renouvelé en profondeur et ramené sur quelques lignes de force : économie, santé, écologie, décentralisation. Un socle taillé pour 2022 (…). » Déconfinement : prudents et raisonnables ! À la Une également, le déconfinement… Avec la réouverture complète des écoles, des cinémas et des salles de restaurant ou encore avec le retour de certains sur leur lieu de travail, notre pays a retrouvé une vie à peu près normale… Mais « gare au relâchement », s’exclame Sud-Ouest. « Bien sûr, il y a cette soif de vivre, bien compréhensible, ce besoin de rattraper le temps perdu. Mais comme souvent en France, on est passé d’un extrême à l’autre. Il y a encore six semaines, rappelle le journal, on verbalisait des promeneurs solitaires en forêt ou des individus qui s’asseyaient sur un banc. Aujourd’hui, on tolère d’immenses mouvements de foule. Certes, les masques sont entrés dans les mœurs, ainsi que les fameux gestes barrière. Et le gouvernement ne veut plus affoler la population, surtout à quelques jours du second tour des élections municipales. Il sera sans doute très difficile de reconfiner tout un pays, comme cela fut fait en mars. Raison de plus, estime Sud-Ouest, pour rester prudent et raisonnable. » Rechutes locales en Europe « D’autant plus, qu’on reconfine déjà localement dans certains pays d’Europe… C’est ce que souligne Libération. En Allemagne, le ministre-président du Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie (à la frontière de la Belgique et des Pays-Bas), a annoncé le reconfinement de deux cantons, où résident plus de 600.000 personnes. En cause : l’identification d’un foyer de contamination dans un abattoir, présenté comme le plus grand d’Europe avec ses 6.700 employés, pour la plupart des Bulgares ou des Roumains habitant des logements surpeuplés propices à la diffusion du coronavirus. (…) Au Portugal, relève encore Libération, le Premier ministre socialiste, António Costa, a annoncé de nouvelles mesures sanitaires dans la région métropolitaine de Lisbonne, qui sont entrées en vigueur hier, après plusieurs attroupements de jeunes décriés au cours du week-end et l’enregistrement de 9.000 nouveaux cas de Covid-19 en un mois. Enfin, en Espagne, après la détection de quelques dizaines de cas, pour la plupart légers, quatre cantons de la communauté autonome d’Aragon sont revenus lundi à la phase 2 du déconfinement, c’est-à-dire, restriction de la liberté de circuler et limitation des capacités d’accueil d’établissements recevant du public. » Bref, attention au retour à la case départ…
Invité : Dacian Ciolos, ancien Premier ministre roumain, leader du Parti de la liberté, de l'unité et de la solidarité. Ils aiment l'Europe et ont confiance en elle : c'est le message des Roumains à l'Union européenne, dont la Roumanie a pris la présidence depuis janvier et pour six mois. Pourtant, les relations sont tendues entre Bruxelles et Bucarest depuis que le gouvernement social-démocrate, aux accents populistes, a lancé une réforme de la justice. Dacian Ciolos, ancien Premier ministre roumain et tête de liste aux prochaines élections européennes, est notre invité. Présentation : Françoise Joly (TV5MONDE), Sophie Malibeaux (RFI), Alain Salles ("Le Monde").
Il était arrivé à la tête d’un gouvernement de technocrates à l’automne 2015, après l’incendie meurtrier d’une discothèque jetant une lumière crue sur les pratiques de corruption ancrées dans le pays. Il venait alors de la Commission européenne où les questions agricoles le tenaient occupé depuis 4 ans. Aujourd’hui, son engagement pro-européen ne se dément pas. Il vient de fonder un nouveau mouvement politique baptisé « +Plus », comme plus d’Europe notamment, mais aussi PLUS, Parti de la liberté, l’unité et la solidarité. A ce stade, mouvement politique de centre droit encore difficile à classer, certains l’assimilent plus ou moins à la République En Marche d’Emmanuel Macron. Avec Dacian Ciolos, nous évoquons les attentes des Roumains en amont des élections européennes prévues dans un peu plus d’un mois. Le pays reste le plus pauvre d’Europe, toujours en proie aux scandales de corruption et désormais tentés par le populisme. Avec qui entend-il mener la bataille pour les Européennes ? Quels sont ses alliés en Roumanie et à l’extérieur ? Que faut-il changer dans l’Union européenne sous le feu des critiques ? Dacian Ciolos répond aux questions de Sophie Malibeaux (RFI), Alain Salles (le journal Le Monde) et Françoise Joly (TV5-Monde).
While days are brightening, spring is a little chilly and murky where I live. However, I've got five energetic folk songs to fix that right up. The songs are "Чижик" by Иволга, "На Дворе Дождь!" by Reelroadъ, "Za vodů" by Jitka Šuranská and Irén Lovász and Michal Elia Kamal, "Hudci, mili hudci" by Hudci z Kyjova, and "Roumains en l'air" by LosMoz.
La Roumanie de Sarah [caption id="attachment_82669" align="aligncenter" width="960"] Brasov - Crédit photo : Sarah Barkati[/caption] Et non, ceci n'est pas un poisson d'avril ! Ce mois-ci, on part bien en Roumanie avec Sarah qui a véritablement adopté ce pays d'Europe de l'Est (à moins que ce ne soit l'inverse !). On vous fait donc découvrir ce territoire de 19,7 millions d'habitants, structuré par les Carpates, le Danube et la mer Noire. Un territoire trop souvent méconnu qui mérite pourtant le détour, en témoignent les nombreux sites inscrits au Patrimoine mondial de l’Unesco, comme le delta du Danube, les monastères de Moldavie ou les églises fortifiées de Transylvanie, pour ne citer que ceux-là ! [caption id="attachment_82668" align="aligncenter" width="1024"] Inès et Sarah après l'enregistrement de l'émission[/caption] Sarah ne compte plus ses séjours en Roumanie... Elle a dû y aller une quinzaine de fois : une fois en 2010, puis très régulièrement depuis 2014. Au cours de ses différents séjours, elle a été à Bucarest et en Transylvanie à Cluj, Brasov, Sighisoara, Sibiu, Rasnov, Bran, Viscri, Sinaia. Elle s'est aussi rendue dans la région du delta Danube et dans celle du Maramures (où l'on trouve le cimetière joyeux de Săpânța !). [caption id="attachment_82670" align="aligncenter" width="640"] Danube - Crédit photo : Sarah Barkati[/caption] Généralement, quand Sarah débarque en Roumanie, elle ne s'attarde pas à Bucarest, la capitale du pays qu'elle ne supporte pas, et part se réfugier à la campagne. En effet, ce qu'elle aime avant tout en Roumanie, ce sont les espaces naturels. D'ailleurs, Sarah a appris le roumain en faisant de la randonnée avec son professeur de langue ! Elle profite de l'émission pour nous faire entendre quelques mots de roumain! [caption id="attachment_82671" align="aligncenter" width="960"] Proche de Brasov - Crédit photo : Sarah Barkati[/caption] En Roumanie, les ingrédients de base de la nourriture sont le porc, la pomme de terre, la crème, la mămăliga – une sorte de polenta – et le chou. Quitter la Roumanie est à chaque fois un crève-coeur pour Sarah, alors pour se consoler, elle glisse dans ses bagages un fromage contenu dans une vessie de vache dont elle raffole et de la ţuică (eau de vie). [caption id="attachment_82672" align="aligncenter" width="960"] Rasnov - Crédit photo : Sarah Barkati[/caption] En fin d'émission, on évoque aussi le passé communiste du pays qui a été dirigé jusqu’en 1989 par le dictateur Nicolae Ceaușescu et la situation actuelle des Roms, largement stigmatisés par les Roumains. Bref, vous apprendrez plein de choses sur la Roumanie, loin des idées reçues! [caption id="attachment_82673" align="aligncenter" width="960"] Sinaia - Crédit photo : Sarah Barkati[/caption] Programmation musicale : - "Pana cand nu te iubeam" de Maria Tanase - "Rabdă Inimă" de Subcarpați Réalisation et diffusion : Ecriture, montage, voix : Inès Edel-Garcia Durée : 15 min environ Emission diffusée le 1er avril 2019
Avez-vous des préjugés sur la Roumanie ? Vous n'envisagez pas de mettre les pieds dans ce pays ? Dans ce premier épisode de la saison 3, je suis aux commandes du podcast. On va parler des clichés sur la Roumanie, la vérité sur ce pays et pourquoi j'ai décidé de rester à Cluj. Vous allez découvrir les 6 clichés que l'on a habituellement sur la Roumanie, de ce qu'il en est réellement, ainsi que les 7 choses qui me plaisent dans ce pays. Sans oublier des petites informations exclusives pour les fidèles du podcast. Écoutez tout de suite l'épisode (45 min) : À propos de l'épisode #050 sur les clichés en Roumanie J'habite à Cluj-Napoca (Ouest de la Roumanie) depuis près de 4 mois et il me semblait important de faire un épisode de podcast consacré à ce pays que l'on connait trop peu en France. Je profite donc de la rentrée et du premier épisode de la saison 3 du podcast pour aborder des sujets tels que : l'image de la Roumanie, les préjugés que l'on peut avoir, la réalité sur place et toutes les raisons pourquoi j'apprécie énormément ce pays. Si vous connaissez peu ce pays, vous risquez d'être surpris ! La région des "Maramures" dans le nord de la Roumanie Voici le résumé de l'épisode, sachez que j'en dis beaucoup plus dans le podcast ;) Clichés sur la Roumanie Voici une liste de clichés et d'idées reçues que nous pouvons avoir vu de France, il me semble important de les étudier afin de démêler le vrai du faux. Tous les Roumains sont des Roms FAUX. Les Roms sont un peuple très hétérogène d'origine indienne, pays depuis lequel ils ont émigré vers l'Europe. Il s'agit de la plus grande minorité ethnique en Europe avec 10 à 12 millions de personnes. En Roumanie, la population rom est d'environ 5% de la population totale. 95% de la population est donc plutôt typée slave, comme leurs voisins hongrois ou bulgares. Les Roumains ne sont pas des Roms et les Roms ne sont pas Roumains, il ne faut pas tout confondre. Les Roumains sont des mendiants ou voleurs FAUX. La majorité des Roumains sont des gens normaux, comme vous et moi, honnêtes et travailleurs. À Cluj, je croise très peu de mendiants et surtout moins qu'à Paris par exemple. Je n'ai par ailleurs jamais été victime de vols ou d'agressions, bien au contraire. Je ne ressens aucun sentiment d'insécurité ici, à n'importe quelle heure de la journée. La Roumanie est un pays totalement différent de la France VRAI et FAUX. On pense parfois que c'est un pays très lointain avec une culture différente, que les gens parlent russe, etc. Oui, la culture et la mentalité sont différentes, mais nous restons en Europe et les différences ne sont pas énormes. Par exemple, la Roumanie est un pays très latin, avec une langue très proche de l'italien et une forte chaleur humaine. Il n'y a que des grands bâtiments soviétiques en Roumanie VRAI et FAUX. La Roumanie était derrière le fameux rideau de fer et faisait partie du bloc communiste après la Seconde Guerre mondiale. À cette période, beaucoup de grands bâtiments type HLM ont été construits pour loger les habitants dans les grandes villes. Pas super jolis, ils restent un lieu de vie qui n'est pas désagréable. Par contre, les villes ne sont pas uniquement constituées de ces bâtiments. D'ailleurs, les centres-villes historiques ont toujours beaucoup de charme avec leurs rues pavées et des édifices colorés. La Roumanie, c'est le château de Dracula FAUX. Dracula n'a jamais existé, ce personnage est sorti tout droit de l'imagination de Bram Stoker. Il y a bien eu un prince tyrannique nommé Vlad Tepes qui a vécu au 15e siècle, d'où la légende est tirée, mais jamais d'histoires de boire le sang des gens. D'ailleurs, ce fameux prince n'a probablement jamais vécu dans le fameux château de Bran, visité par un demi-million de touristes chaque année ... La Roumanie est un pays très pauvre et arriéré VRAI et FAUX. Les salaires moyens et le PIB/habitant font partie des plus bas en Europe.
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Contrairement aux idées recues sur la présence roumaine au Liban, les roumains occupent une place très importante, de par leur métier et leurs traditions. À ne pas manquer!