POPULARITY
Annie Montaut est linguiste de formation et spécialiste de la civilisation indienne. Son nouvel ouvrage Trois mille ans d'écologie indienne : Penser autrement la nature est un livre érudit et passionnant sur la pensée et les pratiques de l'écologie dans la civilisation indienne depuis ses lointaines origines. Entretien. Alors que l'Inde moderne est souvent montrée du doigt comme mauvais élève écologique à cause de ses records de pollution non-maîtrisée, les penseurs indiens n'ont cessé de réfléchir depuis des temps anciens sur les liens de l'homme avec son environnement. Faisant sienne l'affirmation de l'écologiste indienne Vandana Shiva selon laquelle l'Inde est dans ses « principes civilisationnels profonds » une civilisation fondamentalement écologique dans la mesure où elle ne sépare pas l'être humain des autres êtres vivants, l'essayiste Annie Montaut revient dans son nouvel opus sur les tenants et les aboutissants de la pensée écologique indienne. Le hiatus et le prolongement entre les fondements philosophiques et les pratiques écologiques contemporaines sont le sujet de ces pages.RFI : Comment est née l'idée de ce livre ?Annie Montaut : L'idée, elle est née, il y a très longtemps. Ce n'était pas l'idée d'un livre, c'était d'abord un intérêt, qui a été suscité, je dirais, dès mon arrivée en Inde où j'ai travaillé entre 1981 et 1987 en tant qu'enseignante dans une université à New Delhi. Il se trouve qu'à l'université j'étais collègue de Maya Jani qui était la secrétaire d'une association qui s'appelle « Navdanya ». C'est l'association de Vandana Shiva, connue pour son combat contre le brevetage des semences et pour avoir placé la femme et l'écologie au cœur du discours sur le développement moderne. J'ai donc connu très rapidement Vandana Shiva, en fait dès mon arrivée en Inde en 1981. A la suite, j'ai rencontré l'écologiste gandhien Anupam Mishra, qui, lui aussi, a beaucoup contribué à mener à bien ma réflexion sur les stratégies de protection de l'environnement en Inde. Mishra est l'homme de l'eau, de collecte, de gestion et de préservation de l'eau en milieu aride, notamment au Rajasthan. Quant à l'écologie tout court, pour ça il a fallu que j'aille puiser dans mon archéologie personnelle, familiale en particulier. Je suis d'origine rurale, à seulement deux générations. J'ai eu aussi un père qui m'a beaucoup sensibilisé aux dégradations commises dans nos campagnes françaises dès les années 1950. Ce livre est un mix de tout ça. C'est vrai qu'il y a beaucoup de militantisme dans ces pages, mais il y a aussi l'envie de faire découvrir ce qui se passait en Inde dans ce domaine à un public non-spécialisé, c'est-à-dire à d'autres que des indologistes.Annie Montaut, vous convoquez la linguistique, la littérature, la philosophie, les arts de l'Inde antique pour montrer que la conscience écologique existait en Inde depuis les débuts de la civilisation indienne. Mais vous dîtes aussi qu'en Inde il n'y avait pas de mots pour désigner autrefois l'environnement ou l'écologie. C'est plutôt paradoxal, non ?Non, non, si vous y réfléchissez, le mot « écologie » est moderne, le mot « environnement » au sens qu'il a aujourd'hui, c'est aussi un néologisme. Donc, je pense que dans aucune culture traditionnelle, qu'elle soit orientale ou occidentale, il n'y avait pas de mot jusqu'à encore très récemment pour désigner ce qu'on appelle la discipline écologique ou environnementale. Oui, maintenant, il y a des mots pour le dire ces choses-là. En Inde aussi, où on emploie beaucoup la terminologie anglaise. Le mot « environment » est couramment utilisé, « ecology » un peu moins. Il existe aussi des mots en hindi, souvent des mots savants que personne dans la rue n'emploie, mais qui sont des calques de l'« environment » anglais. On dira, par exemple, paristhiti, qui signifie la nature qui est autour, dont on est par définition extérieur, à l'écart, alors que selon la vision qui est particulièrement prégnante en Inde, l'homme n'est pas à l'extérieur de quelque chose qu'on appelle « nature » et qui nous environnerait. L'homme n'en est pas le maître, mais il en fait partie.La question fondamentale qui se pose alors : comment les Indiens pensent la nature ? C'est un sujet auquel vous avez consacré tout un chapitre de votre livre. Pourriez-vous nous en parler ?En Occident comme en Inde, avant « environment », on avait « nature » et « culture ». Chez nous, en Occident, les deux concepts s'opposent. Même linguistiquement, si les deux mots ont les mêmes suffixes, leurs racines sont différentes. En Inde, ça ne se passe pas du tout comme ça. Lexicalement déjà, dans les langues indo-aryennes, le mot pour dire « nature », c'est prakriti et sanskriti pour « culture ». Les deux mots sont formés sur une base verbale commune : kri. Ils sont construits à partir des préfixes différents, mais qui ne sont pas opposés. Le préfixe du mot signifiant la nature en langues indiennes désigne un mouvement dynamique, un développement interne, et le préfixe pour culture désigne son ordonnancement. Quant à la racine, commune aux deux termes, c'est une forme nominale du verbe « agir », un agir qui veut dire perfectionnement dans le cas de la culture et qui conçoit la nature comme un réservoir d'énergies libres. Moi, j'ai trouvé extrêmement intéressant que « nature » et « culture » soient les deux versants du même « agir ». Dans la tradition classique indienne, la nature est pensée comme l'amont de la culture, dans un même mouvement de l'énergie de création.Autrement dit, comme vous l'expliquez, nature et culture sont interconnectées dans la pensée indienne...Dans la conception indienne, les deux phénomènes se posent en partenariats. Ils sont interconnectés au sein d'un cosmos dans lequel l'homme fait partie et où les vivants acquièrent leur complétude dans leur interdépendance. Cette vision de l'interconnexion a été élaborée depuis des millénaires dans la pensée philosophique, spéculative et mystique indienne. On peut parler d'autant plus de l'interconnexion que l'ensemble du monde matériel procède des mêmes éléments fondamentaux. Il y a la terre, l'air, l'eau, le feu, le ciel, et tout est issu de ces éléments de base. L'être humain, il est formé des mêmes cinq éléments. L'être végétal, pareil. L'être animal, pareil. Tout le monde est formé de ces cinq éléments et on ne peut donc pas dissocier l'être humain, du milieu végétal, aquatique et aérien dont il fait aussi partie.Enfin, diriez-vous que cette vision plurimillénaire d'une création interconnectée continue de nourrir la pensée écologique indienne d'aujourd'hui ?C'est une question super difficile parce qu'il y a plusieurs écologies en Inde. Il y en a une qui m'a intéressée, c'est celle qui a donné lieu aux grands mouvements populaires et c'est celle qui a beaucoup contribué à faire connaître l'écologie indienne, en particulier la pensée dans ce domaine de Vandana Shiva à qui j'emprunte cette notion que la pensée indienne est fondamentalement écologique par sa philosophie de l'interconnexion généralisée. Parallèlement, vous avez ce qu'on appelle une écologie urbaine, qui n'a pas du tout les mêmes bases. Elle encourage, par exemple, la sanctuarisation de l'espace naturel sous forme de parcs naturels dont l'entrée est souvent payante, donc réservée à une élite argentée. Contrairement aux populations rurales, les défenseurs de cette écologie urbaine ne vivent pas l'idée de l'interconnexion de tous les vivants dans leur chair, tout simplement parce que quand on vit en ville, on ne voit plus la terre ! Mais comme l'Inde est encore largement rurale, la pensée de la nature et sa sauvegarde restent encore empreintes des idées traditionnelles d'interconnexion et de partenariat entre l'homme et son environnement.Peut-on dire que la rupture épistémologique en Inde dans son approche de la nature date de la période de la colonisation occidentale ?La colonisation a certes modifié en profondeur la vision indienne du monde et elle a eu des conséquences sur les pratiques écologiques comme dans d'autres domaines. Cette rupture coloniale a été largement documentée par une école qui s'appelle l'école des subalternistes. Ces derniers ont magnifiquement mis en lumière la schizophrénie entre des modes de pensée traditionnelle et des modes de pensée occidentale. La colonisation a été une entreprise de prédation avec ses exactions sur l'environnement au nom de la modernité, mais rien de commun avec ce qui s'est passé en Inde dans ce domaine après l'indépendance. La « révolution verte » des années 1970 a été le pas décisif pour modifier le rapport à la nature, avec un recours massif à l'agrochimie. En découle l'endettement des paysans qui sont obligés désormais d'acheter quantité de pesticides, d'herbicides et d'engrais chimiques. Ce changement de paradigme dans l'agriculture a entraîné dans son sillage la catastrophe de l'usine pétrochimique de Bhopal qui a endeuillé l'Inde en 1984. On a là un pays qui n'a rien à voir avec son écologie traditionnelle et ses décideurs jouent à fond le modèle développementaliste, qui est très critiqué par des écologistes indiens comme Anupam Mishra ou Vandana Shiva.Votre thèse sur la « vertuosité » de l'écologie indienne s'appuie sur les pratiques de sauvegarde de l'environnement au niveau des « grassroots », soit des populations de base. Pourriez-vous en citer quelques exemples saillants ?Ces pratiques ont la particularité d'émerger spontanément des besoins vitaux des populations marginalisées. Je pense aux habitants premiers qu'on appelle les « adivasis » qui, tout comme d'autres populations vivant dans des milieux fragiles, soit subdésertiques ou montagnards, défendent les ressources limitées dont ils dépendent pour leur survie. Elle est déterminée par l'entretien de leurs ressources, notamment en eau, en agriculture ou pour la chasse, car les « adivasis » chassent beaucoup. Les pratiques agroécologiques propres à ces communautés se caractérisent par une interaction basée sur le partenariat - et non sur la prédation - entre les acteurs et le milieu spécifique dans lequel ces derniers oeuvrent. Dans mon livre, j'ai évoqué longuement l'agropastoralisme, le respect de la forêt ou la métallurgie traditionnelle pratiquées par les communautés d'« adivasis », aux modes de vie particulièrement respectueux du vivant.Vous avez parlé aussi longuement des combats écologiques menés par les femmes indiennes, qui semblent jouer un rôle de premier plan dans ce domaine. L'exemple qui vient à l'esprit et qui est connu dans le monde entier, c'est le mouvement Chipko.En effet, les femmes furent au cœur de ce mouvement né dans les années 1970 pour la conservation des forêts en Inde. « Chipko » signifie littéralement « s'enlacer ». C'est ce que ces militantes ont fait en enlaçant les troncs des arbres de leur forêt pour empêcher les bûcherons missionnés par le gouvernement d'abattre les arbres. Elles ont effectivement réussi à stopper les tronçonneuses et le massacre programmé. Pourquoi ce sont les femmes qui étaient au premier plan ? En fait, dans la région des Himalayas, dans le nord de l'Inde où ce mouvement s'est déroulé, les hommes descendent en ville pendant la mousson pour trouver du travail qu'ils ne trouvent pas localement. C'était donc aux femmes restées sur place de prendre le flambeau. Elles l'ont fait avec courage et efficacité. Il faut dire que les femmes sont les premières concernées dans ces combats écologiques menaçant les ressources en eau ou en bois, indispensables pour la subsistance. Traditionnellement, en Inde, ce sont les femmes qui s'occupent du bétail. La forêt fournit du fourrage pour le bétail, du combustible pour cuisiner, elle est aussi le réservoir de plantes médicinales et de certaines plantes vivrières aussi. N'oublions pas les corvées d'eau ? Dans les villages indiens où l'eau courante n'arrive toujours pas, ce sont toujours des femmes qui sont obligées d'aller chercher de l'eau avec un pot sur la tête. L'économie vivrière étant très largement aux mains des femmes, ces dernières sont particulièrement sensibles aux menaces sur leurs ressources. Ce sont toujours les femmes qui ont mené la révolte contre les usines Coca-Cola parce qu'elles prenaient toute l'eau et l'empoisonnaient.Derrière votre célébration des pratiques écologiques indiennes, faites de combats et d'affirmation d'un modèle vertueux d'interaction entre l'homme et la nature basé sur partenariat et non prédation, difficile de ne pas lire une véhémente critique de la pensée écologique occidentale. L'écologie traditionnelle des pauvres pratiquée dans l'Inde des villages et des « adivasis » peut-elle être le modèle pour le monde ? Elle peut évidemment, mais elle doit, si on ne veut pas, comme on le dit grossièrement, aller dans le mur. Ce ne sont certainement pas les techno-solutions qui vont permettre de reconstituer les sols abîmés dans le monde. L'écologie sera sociale ou ne sera pas comme l'a écrit l'écologiste belge Daniel Tanuro. En effet, on a besoin que se généralisent dans le monde des pratiques écologiques visant à préserver et à promouvoir une gestion holistique de la question de la protection de l'environnement, se substituant à la gestion aux visées prédatrices qui ne font que dégrader nos milieux vitaux. Cela dit, je ne voulais pas que mon livre soit une simple critique de l'occident, même si je critique un certain modèle de développement qui a bien sûr germé en Occident, mais qui n'a pas été adopté à travers tout le monde occidental. Il a été critiqué dès les années 1950 dans mon pays limousin où un chansonnier occitan, qui se faisait parfois porte-parole de la paysannerie française pour affirmer qu'« épuiser la terre jusqu'à la rendre stérile » était comme « violenter une fille non-consentante ». Pour moi, ces propos ne sont pas sans rappeler les propos apocryphes du chef indien qui dans sa lettre apocryphe envoyée au président américain à la fin du XIXe siècle en apprenant qu'il allait devoir céder les terres de son peuple aux Etats-Unis, écrivait : « La terre n'appartient pas à l'homme, l'homme appartient à la terre ». Les résonances entre les propos du chanteur de mon pays limousin et ceux du chef indien sont la preuve que l'Occident est tout sauf monolithique.Propos recueillis par Tirthankar ChandaTrois mille ans d'écologie indienne : penser autrement la nature, de Annie Montaut, aux Éditions du Seuil, 235 pages, 23,50 euros.
Annie Montaut est linguiste de formation et spécialiste de la civilisation indienne. Son nouvel ouvrage Trois mille ans d'écologie indienne : Penser autrement la nature est un livre érudit et passionnant sur la pensée et les pratiques de l'écologie dans la civilisation indienne depuis ses lointaines origines. Entretien. Alors que l'Inde moderne est souvent montrée du doigt comme mauvais élève écologique à cause de ses records de pollution non-maîtrisée, les penseurs indiens n'ont cessé de réfléchir depuis des temps anciens sur les liens de l'homme avec son environnement. Faisant sienne l'affirmation de l'écologiste indienne Vandana Shiva selon laquelle l'Inde est dans ses « principes civilisationnels profonds » une civilisation fondamentalement écologique dans la mesure où elle ne sépare pas l'être humain des autres êtres vivants, l'essayiste Annie Montaut revient dans son nouvel opus sur les tenants et les aboutissants de la pensée écologique indienne. Le hiatus et le prolongement entre les fondements philosophiques et les pratiques écologiques contemporaines sont le sujet de ces pages.RFI : Comment est née l'idée de ce livre ?Annie Montaut : L'idée, elle est née, il y a très longtemps. Ce n'était pas l'idée d'un livre, c'était d'abord un intérêt, qui a été suscité, je dirais, dès mon arrivée en Inde où j'ai travaillé entre 1981 et 1987 en tant qu'enseignante dans une université à New Delhi. Il se trouve qu'à l'université j'étais collègue de Maya Jani qui était la secrétaire d'une association qui s'appelle « Navdanya ». C'est l'association de Vandana Shiva, connue pour son combat contre le brevetage des semences et pour avoir placé la femme et l'écologie au cœur du discours sur le développement moderne. J'ai donc connu très rapidement Vandana Shiva, en fait dès mon arrivée en Inde en 1981. A la suite, j'ai rencontré l'écologiste gandhien Anupam Mishra, qui, lui aussi, a beaucoup contribué à mener à bien ma réflexion sur les stratégies de protection de l'environnement en Inde. Mishra est l'homme de l'eau, de collecte, de gestion et de préservation de l'eau en milieu aride, notamment au Rajasthan. Quant à l'écologie tout court, pour ça il a fallu que j'aille puiser dans mon archéologie personnelle, familiale en particulier. Je suis d'origine rurale, à seulement deux générations. J'ai eu aussi un père qui m'a beaucoup sensibilisé aux dégradations commises dans nos campagnes françaises dès les années 1950. Ce livre est un mix de tout ça. C'est vrai qu'il y a beaucoup de militantisme dans ces pages, mais il y a aussi l'envie de faire découvrir ce qui se passait en Inde dans ce domaine à un public non-spécialisé, c'est-à-dire à d'autres que des indologistes.Annie Montaut, vous convoquez la linguistique, la littérature, la philosophie, les arts de l'Inde antique pour montrer que la conscience écologique existait en Inde depuis les débuts de la civilisation indienne. Mais vous dîtes aussi qu'en Inde il n'y avait pas de mots pour désigner autrefois l'environnement ou l'écologie. C'est plutôt paradoxal, non ?Non, non, si vous y réfléchissez, le mot « écologie » est moderne, le mot « environnement » au sens qu'il a aujourd'hui, c'est aussi un néologisme. Donc, je pense que dans aucune culture traditionnelle, qu'elle soit orientale ou occidentale, il n'y avait pas de mot jusqu'à encore très récemment pour désigner ce qu'on appelle la discipline écologique ou environnementale. Oui, maintenant, il y a des mots pour le dire ces choses-là. En Inde aussi, où on emploie beaucoup la terminologie anglaise. Le mot « environment » est couramment utilisé, « ecology » un peu moins. Il existe aussi des mots en hindi, souvent des mots savants que personne dans la rue n'emploie, mais qui sont des calques de l'« environment » anglais. On dira, par exemple, paristhiti, qui signifie la nature qui est autour, dont on est par définition extérieur, à l'écart, alors que selon la vision qui est particulièrement prégnante en Inde, l'homme n'est pas à l'extérieur de quelque chose qu'on appelle « nature » et qui nous environnerait. L'homme n'en est pas le maître, mais il en fait partie.La question fondamentale qui se pose alors : comment les Indiens pensent la nature ? C'est un sujet auquel vous avez consacré tout un chapitre de votre livre. Pourriez-vous nous en parler ?En Occident comme en Inde, avant « environment », on avait « nature » et « culture ». Chez nous, en Occident, les deux concepts s'opposent. Même linguistiquement, si les deux mots ont les mêmes suffixes, leurs racines sont différentes. En Inde, ça ne se passe pas du tout comme ça. Lexicalement déjà, dans les langues indo-aryennes, le mot pour dire « nature », c'est prakriti et sanskriti pour « culture ». Les deux mots sont formés sur une base verbale commune : kri. Ils sont construits à partir des préfixes différents, mais qui ne sont pas opposés. Le préfixe du mot signifiant la nature en langues indiennes désigne un mouvement dynamique, un développement interne, et le préfixe pour culture désigne son ordonnancement. Quant à la racine, commune aux deux termes, c'est une forme nominale du verbe « agir », un agir qui veut dire perfectionnement dans le cas de la culture et qui conçoit la nature comme un réservoir d'énergies libres. Moi, j'ai trouvé extrêmement intéressant que « nature » et « culture » soient les deux versants du même « agir ». Dans la tradition classique indienne, la nature est pensée comme l'amont de la culture, dans un même mouvement de l'énergie de création.Autrement dit, comme vous l'expliquez, nature et culture sont interconnectées dans la pensée indienne...Dans la conception indienne, les deux phénomènes se posent en partenariats. Ils sont interconnectés au sein d'un cosmos dans lequel l'homme fait partie et où les vivants acquièrent leur complétude dans leur interdépendance. Cette vision de l'interconnexion a été élaborée depuis des millénaires dans la pensée philosophique, spéculative et mystique indienne. On peut parler d'autant plus de l'interconnexion que l'ensemble du monde matériel procède des mêmes éléments fondamentaux. Il y a la terre, l'air, l'eau, le feu, le ciel, et tout est issu de ces éléments de base. L'être humain, il est formé des mêmes cinq éléments. L'être végétal, pareil. L'être animal, pareil. Tout le monde est formé de ces cinq éléments et on ne peut donc pas dissocier l'être humain, du milieu végétal, aquatique et aérien dont il fait aussi partie.Enfin, diriez-vous que cette vision plurimillénaire d'une création interconnectée continue de nourrir la pensée écologique indienne d'aujourd'hui ?C'est une question super difficile parce qu'il y a plusieurs écologies en Inde. Il y en a une qui m'a intéressée, c'est celle qui a donné lieu aux grands mouvements populaires et c'est celle qui a beaucoup contribué à faire connaître l'écologie indienne, en particulier la pensée dans ce domaine de Vandana Shiva à qui j'emprunte cette notion que la pensée indienne est fondamentalement écologique par sa philosophie de l'interconnexion généralisée. Parallèlement, vous avez ce qu'on appelle une écologie urbaine, qui n'a pas du tout les mêmes bases. Elle encourage, par exemple, la sanctuarisation de l'espace naturel sous forme de parcs naturels dont l'entrée est souvent payante, donc réservée à une élite argentée. Contrairement aux populations rurales, les défenseurs de cette écologie urbaine ne vivent pas l'idée de l'interconnexion de tous les vivants dans leur chair, tout simplement parce que quand on vit en ville, on ne voit plus la terre ! Mais comme l'Inde est encore largement rurale, la pensée de la nature et sa sauvegarde restent encore empreintes des idées traditionnelles d'interconnexion et de partenariat entre l'homme et son environnement.Peut-on dire que la rupture épistémologique en Inde dans son approche de la nature date de la période de la colonisation occidentale ?La colonisation a certes modifié en profondeur la vision indienne du monde et elle a eu des conséquences sur les pratiques écologiques comme dans d'autres domaines. Cette rupture coloniale a été largement documentée par une école qui s'appelle l'école des subalternistes. Ces derniers ont magnifiquement mis en lumière la schizophrénie entre des modes de pensée traditionnelle et des modes de pensée occidentale. La colonisation a été une entreprise de prédation avec ses exactions sur l'environnement au nom de la modernité, mais rien de commun avec ce qui s'est passé en Inde dans ce domaine après l'indépendance. La « révolution verte » des années 1970 a été le pas décisif pour modifier le rapport à la nature, avec un recours massif à l'agrochimie. En découle l'endettement des paysans qui sont obligés désormais d'acheter quantité de pesticides, d'herbicides et d'engrais chimiques. Ce changement de paradigme dans l'agriculture a entraîné dans son sillage la catastrophe de l'usine pétrochimique de Bhopal qui a endeuillé l'Inde en 1984. On a là un pays qui n'a rien à voir avec son écologie traditionnelle et ses décideurs jouent à fond le modèle développementaliste, qui est très critiqué par des écologistes indiens comme Anupam Mishra ou Vandana Shiva.Votre thèse sur la « vertuosité » de l'écologie indienne s'appuie sur les pratiques de sauvegarde de l'environnement au niveau des « grassroots », soit des populations de base. Pourriez-vous en citer quelques exemples saillants ?Ces pratiques ont la particularité d'émerger spontanément des besoins vitaux des populations marginalisées. Je pense aux habitants premiers qu'on appelle les « adivasis » qui, tout comme d'autres populations vivant dans des milieux fragiles, soit subdésertiques ou montagnards, défendent les ressources limitées dont ils dépendent pour leur survie. Elle est déterminée par l'entretien de leurs ressources, notamment en eau, en agriculture ou pour la chasse, car les « adivasis » chassent beaucoup. Les pratiques agroécologiques propres à ces communautés se caractérisent par une interaction basée sur le partenariat - et non sur la prédation - entre les acteurs et le milieu spécifique dans lequel ces derniers oeuvrent. Dans mon livre, j'ai évoqué longuement l'agropastoralisme, le respect de la forêt ou la métallurgie traditionnelle pratiquées par les communautés d'« adivasis », aux modes de vie particulièrement respectueux du vivant.Vous avez parlé aussi longuement des combats écologiques menés par les femmes indiennes, qui semblent jouer un rôle de premier plan dans ce domaine. L'exemple qui vient à l'esprit et qui est connu dans le monde entier, c'est le mouvement Chipko.En effet, les femmes furent au cœur de ce mouvement né dans les années 1970 pour la conservation des forêts en Inde. « Chipko » signifie littéralement « s'enlacer ». C'est ce que ces militantes ont fait en enlaçant les troncs des arbres de leur forêt pour empêcher les bûcherons missionnés par le gouvernement d'abattre les arbres. Elles ont effectivement réussi à stopper les tronçonneuses et le massacre programmé. Pourquoi ce sont les femmes qui étaient au premier plan ? En fait, dans la région des Himalayas, dans le nord de l'Inde où ce mouvement s'est déroulé, les hommes descendent en ville pendant la mousson pour trouver du travail qu'ils ne trouvent pas localement. C'était donc aux femmes restées sur place de prendre le flambeau. Elles l'ont fait avec courage et efficacité. Il faut dire que les femmes sont les premières concernées dans ces combats écologiques menaçant les ressources en eau ou en bois, indispensables pour la subsistance. Traditionnellement, en Inde, ce sont les femmes qui s'occupent du bétail. La forêt fournit du fourrage pour le bétail, du combustible pour cuisiner, elle est aussi le réservoir de plantes médicinales et de certaines plantes vivrières aussi. N'oublions pas les corvées d'eau ? Dans les villages indiens où l'eau courante n'arrive toujours pas, ce sont toujours des femmes qui sont obligées d'aller chercher de l'eau avec un pot sur la tête. L'économie vivrière étant très largement aux mains des femmes, ces dernières sont particulièrement sensibles aux menaces sur leurs ressources. Ce sont toujours les femmes qui ont mené la révolte contre les usines Coca-Cola parce qu'elles prenaient toute l'eau et l'empoisonnaient.Derrière votre célébration des pratiques écologiques indiennes, faites de combats et d'affirmation d'un modèle vertueux d'interaction entre l'homme et la nature basé sur partenariat et non prédation, difficile de ne pas lire une véhémente critique de la pensée écologique occidentale. L'écologie traditionnelle des pauvres pratiquée dans l'Inde des villages et des « adivasis » peut-elle être le modèle pour le monde ? Elle peut évidemment, mais elle doit, si on ne veut pas, comme on le dit grossièrement, aller dans le mur. Ce ne sont certainement pas les techno-solutions qui vont permettre de reconstituer les sols abîmés dans le monde. L'écologie sera sociale ou ne sera pas comme l'a écrit l'écologiste belge Daniel Tanuro. En effet, on a besoin que se généralisent dans le monde des pratiques écologiques visant à préserver et à promouvoir une gestion holistique de la question de la protection de l'environnement, se substituant à la gestion aux visées prédatrices qui ne font que dégrader nos milieux vitaux. Cela dit, je ne voulais pas que mon livre soit une simple critique de l'occident, même si je critique un certain modèle de développement qui a bien sûr germé en Occident, mais qui n'a pas été adopté à travers tout le monde occidental. Il a été critiqué dès les années 1950 dans mon pays limousin où un chansonnier occitan, qui se faisait parfois porte-parole de la paysannerie française pour affirmer qu'« épuiser la terre jusqu'à la rendre stérile » était comme « violenter une fille non-consentante ». Pour moi, ces propos ne sont pas sans rappeler les propos apocryphes du chef indien qui dans sa lettre apocryphe envoyée au président américain à la fin du XIXe siècle en apprenant qu'il allait devoir céder les terres de son peuple aux Etats-Unis, écrivait : « La terre n'appartient pas à l'homme, l'homme appartient à la terre ». Les résonances entre les propos du chanteur de mon pays limousin et ceux du chef indien sont la preuve que l'Occident est tout sauf monolithique.Propos recueillis par Tirthankar ChandaTrois mille ans d'écologie indienne : penser autrement la nature, de Annie Montaut, aux Éditions du Seuil, 235 pages, 23,50 euros.
durée : 00:18:58 - C'est bon ça, c'est fait en Isère ? - À Grenoble, Benjamin Bath fait vibrer la cuisine indienne au Bombay Talkies. Plats maison, végétariens, épicés mais pas piquants, et même une salade César version Chennai : tout est bon pour voyager sans quitter l'Isère.
Que ce soit en France, au Japon, aux États-Unis... partout autour du globe, la question du métissage suscite le débat, voire déchaine les passions. Pourtant, nos sociétés sont de plus en plus cosmopolites. Au Brésil, par exemple, la population métisse est devenue majoritaire, selon les chiffres du dernier recensement publié en 2022. Quant au Québec, 5% des nouveaux-nés avaient un parent natif du Canada et l'autre de l'étranger en 1980 ; cette statistique est passée à 12% en 2023, selon le bilan démographique du Québec. Avoir des origines multiples n'a donc plus rien d'exceptionnel, mais l'identité, l'appartenance n'en sont pas moins des sujets d'actualité. À la fois pour ceux qui demandent « tu viens d'où ? » et pour ceux à qui s'adresse la question. Le besoin de mettre son interlocuteur dans une case semble encore bien présent. Mais pourquoi s'intéresser aux origines de son voisin ? Par curiosité, pour comprendre la différence ou pour l'exclure ? Et comment vivre ses identités multiples quand on est métis ?Avec Maïka Sondarjee, professeure en développement international et mondialisation à l'Université d'Ottawa au Canada. Autrice de Tu viens d'où – réflexions sur le métissage et les frontières ? (Editions Lux, 2025)En fin d'émission, un reportage de Tom Malki qui s'est rendu à l'exposition Game Story à Versailles en banlieue parisienne. L'exposition retrace 70 ans d'histoire du jeu vidéo.Une plongée dans l'histoire du jeu vidéo. L'exposition Game Story qui se tient jusqu'au 16 avril à Versailles, à l'ouest de Paris, vous propose de découvrir la plus grande collection de jeux vidéo et de consoles d'Europe et d'y jouer ! De quoi ravir les enfants, mais aussi les plus nostalgiques. Reportage de Tom Malki.Et un nouvel épisode de notre série Le succès des repats réalisée par Charlie Dupiot.Aujourd'hui, le portrait de Tysia Mukuna, le café à la mode kinoise. Ils et elles sont originaires d'Afrique centrale et ont décidé de rentrer chez eux... C'est le moment du « Succès des Repats » ! Tisya Mukuna 32 ans, est née à Kinshasa. Elle a suivi l'essentiel de sa scolarité en France, entre la Normandie et Paris où elle a fait une école de commerce. Après un master en négociation des affaires en Chine, à Shanghai, elle a travaillé chez Microsoft, pour des agences de publicité ou encore une succursale de magasin bio. Il y a six ans, Tysia Mukuna décide de rentrer en République démocratique du Congo pour lancer sa marque de café, « La Kinoise ». Notre reporter Charlie Dupiot l'a rencontrée chez elle à l'automne dernier, dans son appartement de Kinshasa.Programmation musicale :► Jëli – Amadeus feat. Waly B. Seck► Ils me rient tous au nez – Theodora
Que ce soit en France, au Japon, aux États-Unis... partout autour du globe, la question du métissage suscite le débat, voire déchaine les passions. Pourtant, nos sociétés sont de plus en plus cosmopolites. Au Brésil, par exemple, la population métisse est devenue majoritaire, selon les chiffres du dernier recensement publié en 2022. Quant au Québec, 5% des nouveaux-nés avaient un parent natif du Canada et l'autre de l'étranger en 1980 ; cette statistique est passée à 12% en 2023, selon le bilan démographique du Québec. Avoir des origines multiples n'a donc plus rien d'exceptionnel, mais l'identité, l'appartenance n'en sont pas moins des sujets d'actualité. À la fois pour ceux qui demandent « tu viens d'où ? » et pour ceux à qui s'adresse la question. Le besoin de mettre son interlocuteur dans une case semble encore bien présent. Mais pourquoi s'intéresser aux origines de son voisin ? Par curiosité, pour comprendre la différence ou pour l'exclure ? Et comment vivre ses identités multiples quand on est métis ?Avec Maïka Sondarjee, professeure en développement international et mondialisation à l'Université d'Ottawa au Canada. Autrice de Tu viens d'où – réflexions sur le métissage et les frontières ? (Editions Lux, 2025)En fin d'émission,♦ un nouvel épisode de notre série Le succès des repats réalisée par Charlie Dupiot.Aujourd'hui, le portrait de Tisya Mukuna, le café à la mode kinoise. Ils et elles sont originaires d'Afrique centrale et ont décidé de rentrer chez eux... C'est le moment du « Succès des Repats » ! Tisya Mukuna 32 ans, est née à Kinshasa. Elle a suivi l'essentiel de sa scolarité en France, entre la Normandie et Paris où elle a fait une école de commerce. Après un master en négociation des affaires en Chine, à Shanghai, elle a travaillé chez Microsoft, pour des agences de publicité ou encore une succursale de magasin bio. Il y a six ans, Tysia Mukuna décide de rentrer en République démocratique du Congo pour lancer sa marque de café, « La Kinoise ». Notre reporter Charlie Dupiot l'a rencontrée chez elle à l'automne dernier, dans son appartement de Kinshasa.♦ un reportage de Tom Malki qui s'est rendu à l'exposition Game Story à Versailles en banlieue parisienne. L'exposition retrace 70 ans d'histoire du jeu vidéo.Une plongée dans l'histoire du jeu vidéo. L'exposition Game Story qui se tient jusqu'au 16 avril à Versailles, à l'ouest de Paris, vous propose de découvrir la plus grande collection de jeux vidéo et de consoles d'Europe et d'y jouer ! De quoi ravir les enfants, mais aussi les plus nostalgiques. Reportage de Tom Malki.Programmation musicale :► Jëli – Amadeus feat. Waly B. Seck► Ils me rient tous au nez – Theodora
Histoire de Maurice : le premier Mauricien était métissé, d'origine hollandaise et indienne by TOPFM MAURITIUS
En 1857 en Inde, la reine Lakshmi Bai rejoint la première guerre d'indépendance contre les Britanniques Mention légales : Vos données de connexion, dont votre adresse IP, sont traités par Radio Classique, responsable de traitement, sur la base de son intérêt légitime, par l'intermédiaire de son sous-traitant Ausha, à des fins de réalisation de statistiques agréées et de lutte contre la fraude. Ces données sont supprimées en temps réel pour la finalité statistique et sous cinq mois à compter de la collecte à des fins de lutte contre la fraude. Pour plus d'informations sur les traitements réalisés par Radio Classique et exercer vos droits, consultez notre Politique de confidentialité.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 00:01:52 - Le grand format - Avant le sommet sur l'intelligence artificielle en France, série spéciale sur France Inter “les visages de l'IA”. Ce jeudi, direction l'Inde. C'est pour l'instant avec sa main d'œuvre bon marché mais bien formée que le pays tire son épingle du jeu. Reportage à Bangalore, la Silicon Valley indienne.
durée : 00:58:36 - Avec philosophie - par : Géraldine Muhlmann, Antoine Ravon, Nassim El Kabli - L'Inde, berceau de nombreuses écoles de pensée, mêle relation au divin et réflexion sur le savoir. L'hindouisme et la question du "brahmanisme" seront explorés, ainsi que le bouddhisme, pour éviter les simplifications abusives. - réalisation : Nicolas Berger - invités : Isabelle Ratié Professeure de langue et de littératures sanskrites, Sorbonne Nouvelle, et membre Senior de l'Institut Universitaire de France depuis 2021; Vincent Eltschinger Directeur d'études à l'Ecole pratique des hautes études, section des sciences religieuses et directeur du Groupe de recherches en études indiennes
L'appellation « poulets » pour désigner les policiers remonte au XIXe siècle et trouve son origine à Paris. En 1871, après la Commune de Paris, la préfecture de police, qui se trouvait sur l'île de la Cité, fut incendiée. Pour reloger temporairement les services de police, les autorités choisirent un lieu insolite : l'ancienne caserne de la garde républicaine située dans la rue de la Cité, sur l'emplacement d'un ancien marché aux volailles. Ce marché était connu pour son activité intense liée à la vente de poulets vivants, et les habitants du quartier ne tardèrent pas à établir un lien humoristique entre les policiers et leur nouveau lieu de travail. Avec le temps, cette appellation s'est propagée dans le langage populaire, souvent de manière moqueuse ou affectueuse. Le terme a été renforcé par le fait que les policiers, en uniforme et souvent en groupe, pouvaient être comparés à un troupeau de volatiles. De plus, les déplacements rapides et bruyants des forces de l'ordre lors des interventions rappelaient parfois l'agitation des poulets dans une basse-cour.Aujourd'hui encore, l'expression est largement utilisée en France, notamment dans l'argot des jeunes ou des médias, bien que parfois perçue comme familière ou légèrement péjorative.L'origine de l'expression « en file indienne »L'expression « en file indienne » trouve son origine dans les observations faites par les explorateurs européens lors de la découverte de l'Amérique. Les peuples autochtones d'Amérique du Nord, notamment les tribus des Grandes Plaines et des forêts, avaient pour habitude de se déplacer en file unique lorsqu'ils se déplaçaient en forêt ou sur des terrains accidentés. Ce mode de déplacement avait plusieurs objectifs : minimiser les traces laissées au sol pour éviter d'être repérés par d'éventuels ennemis, faciliter la navigation dans des espaces denses et permettre une meilleure organisation des groupes.Les premiers colons et explorateurs européens, fascinés par ces pratiques, ont popularisé l'expression en Europe. Elle est rapidement devenue un terme courant pour désigner tout déplacement en une seule file, que ce soit dans des contextes militaires, scolaires ou du quotidien.Bien que cette expression soit encore couramment utilisée aujourd'hui, elle est parfois critiquée pour son aspect réducteur envers les cultures amérindiennes, reflétant une vision simplifiée des pratiques autochtones. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Peu de gens le savent, mais l'Inde est le premier producteur de bananes au monde. Le pays ne pèse cependant pas grand-chose sur le marché car il exporte peu, en tout cas jusqu'à présent. L'Inde vise un objectif d'un milliard de dollars d'exportations avec de nouveaux marchés cibles. L'Inde pesait, en 2024, un peu moins de 2% du marché mondial de la banane malgré ses 35 millions de fruits produits. Mais cela pourrait changer. C'est, en tout cas, l'ambition affichée par les autorités et la filière. Les faibles volumes de bananes indiennes jusque-là exportés voyageaient par avion. Mais le pays a mis en place un protocole avec le transporteur Maersk pour exporter ses produits frais, dont la banane. Le fruit périssable nécessite une maîtrise du processus de maturation, et donc de la température : la banane doit être stabilisée à 13 ou 14°C pour ne pas murir durant le voyage, qui peut prendre deux ou trois semaines selon les destinations.À lire aussiLe marché mondial de la banane à la croisée des cheminsLa Russie, un marché cible pour l'IndeL'année dernière, les exportations se sont élevées à 300 millions de dollars, soit presque le double de l'année précédente. Pour atteindre l'objectif du milliard de dollars dans les cinq années, l'Inde, via l'Autorité de développement des exportations de produits alimentaires agricoles et transformés, souhaite renforcer ses positions au Moyen-Orient, mais également en Asie du Sud-Est et en Russie.L'Inde a envoyé son premier conteneur d'essai en Europe, en décembre 2023. Sa place sur ce marché reste microscopique et a notamment été limitée par le ralentissement du trafic maritime sur le canal de Suez, mais elle pourrait devenir une préoccupation pour la filière africaine.À lire aussiBanane durable à un prix juste: les distributeurs face à leurs responsabilitésDroits de douane « décisifs »Dans le secteur, caractérisé par des volumes importants et des marges faibles, « les droits de douane sont décisifs », explique un fin connaisseur. La banane du continent bénéficie d'une exemption de ces droits, ce qui n'est pas le cas de celle produite en Inde, pour l'instant. Mais jusqu'à quand ? « Quand un géant commence à regarder votre débouché géographique, il faut rester en veille » ajoute notre interlocuteur, qui rappelle que la banane africaine doit déjà faire face à la concurrence des producteurs d'Amérique latine qui, pour ne rien arranger, s'inscrivent dans une logique de croissance.À lire aussiLa banane française en difficulté
durée : 00:29:55 - Les Nuits de France Culture - par : Albane Penaranda, Mathias Le Gargasson, Antoine Dhulster - Par Michel Cazenave - Avec Daryush Shayegan (philosophe iranien) - réalisation : Massimo Bellini
Bienvenue dans ce podcast AlloCiné intitulé "Ceci est une histoire vraie", qui vous raconte les histoires vraies mais méconnues derrière vos séries et films préférés. De l'expérience scientifique qui a inspiré les scénaristes de Stranger Things à un tueur méthodique qui a sévi pendant 10 ans aux Etats-Unis en passant par une histoire de cannibalisme dans les montagnes enneigées de la Cordillère des Andes, vous découvrirez des faits divers aussi terribles que passionnants. Dans ce nouvel épisode, nous allons détruire l'un des mythes de votre enfance. Et si on vous disait que l'histoire de Pocahontas racontée par le film de Disney est loin, très loin de la vérité ? De son enfance à sa mort, la princesse Indienne a connu une vie difficile et a été utilisée par les Colons à des fins politiques...Crédits Présentation : Caroline Langlois Écriture : Chaïma Tounsi-Chaïbdraa Réalisation et montage : Caroline Langlois Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d'informations.
durée : 00:14:59 - Les Nuits de France Culture - par : Philippe Garbit - Édition spéciale - Les styles de la danse indienne - réalisation : Virginie Mourthé
durée : 00:57:32 - Toute une vie - Elle était poète et c'est avec ce talent qu'elle a percé dans les milieux nationalistes avant la Première guerre mondiale.
durée : 00:58:52 - Entendez-vous l'éco ? - par : Tiphaine de Rocquigny, Aliette Hovine - En quoi Kiran Mazumdar-Shaw est-elle représentative de l'entrepreneuriat féminin en Inde et du marché de la biopharmacie ? - invités : Yves-Marie Rault Chodankar Maître de conférence en géographie de développement à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne; Isabelle Guérin Economiste, directrice de recherche à l'IRD - Cessma (Centre d'études en sciences sociales sur les mondes américains africains et asiatiques)
durée : 00:03:37 - Le Regard culturel - par : Lucile Commeaux - Le premier roman de d'Aravind Jayan, paru chez Actes Sud dans une traduction de Benoît Dauvergne, raconte comment le déshonneur causé par la diffusion d'une petite vidéo sexuelle démantèle les relations dans une famille du Kerala.
durée : 00:05:52 - La tech la première - On a parlé cette semaine du coach sportif Tibo InShape qui a dérobé à Squeezie la première place du Youtube français. Un petit évènement pour l'internet tricolore. Or, la place du numéro un mondial se joue aussi en ce moment. Bras de fer à distance entre un compte indien et un youtubeur américain.
L'agriculture indienne n'a pas suivi le rythme des nouvelles technologies, mais des start-ups spécialisées dans les drones essaient de changer cela, ferme par ferme.Traduction :India's agricultural sector has not kept pace with new technology, but start-ups specialising in drone technology are trying to change that - one farm at a time. Hosted on Acast. See acast.com/privacy for more information.
L'agriculture indienne n'a pas suivi le rythme des nouvelles technologies, mais des start-ups spécialisées dans les drones essaient de changer cela, ferme par ferme.Traduction :India's agricultural sector has not kept pace with new technology, but start-ups specialising in drone technology are trying to change that - one farm at a time. Hosted on Acast. See acast.com/privacy for more information.
Ce mardi 14 mai, l'Inde qui a conclu un accord effectif de long terme avec l'Iran pour le développement et l'exploitation d'un port stratégique iranien a été abordé par Benaouda Abdeddaïm dans sa chronique, dans l'émission Good Morning Business, présentée par Laure Closier, sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.
Tous les matins à 7H10, on vous donne des bonnes nouvelles !
Un milliard d'électeurs et d'électrices sont appelés aux urnes à partir du 19 avril et jusqu'au 1er juin pour les élections législatives en Inde. Selon les sondages, le BJP, le Parti nationaliste hindou, reste favori. En cas de victoire, Narendra Modi sera reconduit pour un troisième mandat. Au pouvoir depuis dix ans, ce dernier est issu du mouvement nationaliste hindou. Le processus d'hindouisation, ainsi qu'une dérive autoritaire du pouvoir, ont dégradé l'Inde dans les classements sur la démocratie. La survie de la démocratie indienne est-elle l'un des enjeux de ces élections ?
Sujan Sarkar is one of two Chicago chefs who are finalists for this year's James Beard award for Best Chef in the Great Lakes Region. In this episode, host David Manilow talks with Sarkar about the Indian dining scene in the city, what it's been like to cook all over the world and where he likes to dine out. Plus, Manilow talks with chef Sarkar about how he created his hit restaurant Indienne and what inspired his new spot on the near West Side, Swadesi Cafe.
durée : 00:51:59 - Cultures Monde - par : Julie Gacon, Mélanie Chalandon - Cette année encore, l'Inde, cinquième puissance économique mondiale, affiche un taux de croissance prévisionnel remarquable de 7,6 %. Cette forte croissance est-elle vraiment significative d'une amélioration du niveau de vie pour les Indiens ? Pour quelle partie de la population ? - invités : Yves-Marie Rault Chodankar Maître de conférence en géographie de développement à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne; Catherine Bros Professeure d'économie à l'université de Tours et chercheuse au Laboratoire d'économie d'Orléans, spécialiste de l'économie indienne; Marie-Hélène Zerah Directrice de recherche à l'Institut de Recherche pour le Développement, et membre du CESSMA (le Centre d'Etudes en sciences sociales sur les mondes africains, américains et asiatiques) de l'Université Paris-Cité.
À deux semaines des élections législatives en Inde, le pays annonce une croissance de 7,6% pour l'année fiscale qui se termine. La performance de l'Inde surpasse même celle de la Chine depuis 8 ans (excepté pour l'année 2020, celle du Covid) et le pays pourrait devenir à terme la troisième puissance mondiale. Décryptage. C'est une tendance que l'on observe depuis plusieurs années, l'Inde se rêve en nouvelle locomotive de l'économie mondiale, rôle qu'elle aimerait bien prendre à la Chine.Le cabinet Xerfi parle même d'un point de bascule, car l'Inde a reçu davantage d'investissements directs étrangers que son puissant voisin l'an passé. Parmi les grandes économies mondiales, le pays est non seulement le plus peuplé, mais aussi celui où la croissance sera la plus forte cette année. Les clés de son succès sont d'ailleurs à chercher notamment du côté de sa démographie, la demande intérieure tire le reste de l'économie et alimente le PIB indien et la main d'œuvre est abondante. À lire aussiL'Inde, une première puissance démographique en quête de miracle économiqueLe gouvernement indien a aussi mis en place une taxe unifiée sur les biens et services qui lui rapporte de très bonnes recettes fiscales. Ce qui lui permet d'investir massivement dans les infrastructures, ferroviaires, aéroportuaires, routières, mais aussi numériques, ce qui favorise le développement industriel du pays. Selon le FMI, le PIB actuel de l'Inde est de 3730 milliards de dollars, ce qui en fait la 5ᵉ puissance économique mondiale.Mais l'Inde a encore de nombreux défis à surmonter avant de devenir la troisième puissance mondiale derrière les États-Unis et la Chine L'Inde est actuellement à la cinquième place et devrait ravir celles occupées actuellement par l'Allemagne et le Japon qui souffrent de taux de croissance assez faibles : proches de 1% pour le Japon et 0,3 % pour l'Allemagne. Elle est donc loin devant en termes de croissance.Mais attention à ne pas confondre croissance et taille de l'économiel'Inde ne représente aujourd'hui que 10 % du PIB de la région asiatique, très loin derrière la Chine, et il ne s'agit pas une force motrice comme peut l'être son puissant voisin, souligne le cabinet Xerfi. La Chine à elle seule représente 50 % du PIB régional. Le défi majeur de l'Inde reste de faire émerger une classe moyenne importante, mais aussi de réduire les inégalités.La forte démographie présente aussi des enjeux majeurs, tels que la formation et la création d'emplois pour les 13 millions de nouvelles personnes qui arrivent sur le marché du travail chaque année. Pour autant, l'Inde est en train de se tailler la part du lion sur certains marchés clésLes tensions géopolitiques se sont accrues entre la Chine et certains de ses partenaires historiques tels que le Royaume-Uni ou les États-Unis. Et l'Inde attire notamment les fabricants d'électronique avec des lourdes incitations telles que des réductions d'impôts par exemple ou l'acquisition facilitée des terrains pour implanter les usines. Le pays abrite notamment la plus grande usine de téléphones mobiles de Samsung Electronics, Apple fabrique aussi sept de ses iPhones en Inde par l'intermédiaire de son fabricant sous contrat Foxconn Technology group. L'objectif est de développer l'industrie manufacturière afin d'exporter davantage et de rendre l'économie plus autonome en réduisant les besoins d'importations.
durée : 00:03:16 - Le Regard culturel - par : Lucile Commeaux - Le deuxième long-métrage du réalisateur Kanu Behl se centre sur un anti-héros dont la précarité sexuelle et affective rencontre celle économique, d'une situation partagée par toute une génération en Inde. Un film "à sujet" qui pour autant ne délaisse pas l'ambition formelle.
In this episode of Joiners, we sit down with the accomplished Chef Sahil Sethi. He's the chef mastermind behind Indienne and Sifr, two of the most exciting spots in the city today. From his early days studying hospitality management in India to stints at renowned restaurants like Noma in Copenhagen, Sethi has built an impressive resume and unique perspective on cuisine. He takes us on a journey through his career, dishing on everything from the grueling hours and exacting standards at Noma to the challenges of introducing elevated Indian dining to the US at Rooh. Plus: the importance of true authenticity, the essential Indian spices every home cook should have, when to add that garam masala for maximum impact, how to properly drink a cocktail (according to Danny), and more.
Merci à Lili !Plus d'infos sur mon futur accompagnement sur l'argent dédié aux entrepreneuses, entrepreneurs, freelances, libérauxAbonnez-vous à ma newsletter sur l'argent
L'aspect festif du champagne doit beaucoup au pétillement de ses bulles. Il y en aurait jusqu'à 80 millions dans une bouteille. Formées lors de la seconde fermentation du vin, ces bulles sont composées, pour l'essentiel, du dioxyde de carbone produit par les levures introduites dans le breuvage.Or, le comportement de ces bulles est atypique. Vous avez peut-être remarqué qu'elles remontent en file indienne vers le haut de la coupe. Elles forment ce que les scientifiques appellent des "chaînes stables". Dans un verre d'eau gazeuse, au contraire, elles se déplacent dans tous les sens.Les bulles ne se diffusent pas non plus de la même manière dans un verre de soda ou de bière, même si, dans ce dernier cas, leur comportement est moins erratique. Pourquoi le champagne ne pétille-t-il pas de la même façon que les autres liquides ?Des chercheurs français semblent avoir percé le mystère de ces bulles de champagne. Si elles remontent vers le haut de la flûte en un ordre si parfait, ce serait à cause de certaines molécules.Appelés "tensioactifs", ces composés sont en fait des molécules aromatiques. Elles donnent leur saveur inimitable au champagne. Mais elles ont aussi pour effet de limiter la tension existant entre les bulles et le liquide. Elles favorisent donc la montée harmonieuse des bulles.Par ailleurs, les tensioactifs dégageraient en quelque sorte l'espace entre deux bulles, permettant à celle du dessous de monter facilement dans le sillage de la bulle placée au-dessus d'elle. De sorte que toutes les bulles s'inscrivent dans la même trajectoire.Si l'on ajoute ces molécules aux autres liquides gazeux, on s'aperçoit d'ailleurs que les chaînes de bulles deviennent beaucoup plus stables.Les chercheurs se sont également aperçus que la taille des bulles pouvait modifier leur comportement. Ainsi, de grosses bulles ont naturellement tendance à être plus stables.Ces découvertes sur les bulles de champagne pourraient avoir des applications pratiques dans d'autres domaines. Comme, par exemple, celui du fonctionnement de certains bassins d'aération dans les stations d'épuration. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
durée : 00:51:18 - Autant en emporte l'Histoire - par : Stéphanie Duncan, Frederic MARTIN - Sacajawea est une jeune Indienne d'origine Shoshone qui a participé à l'expédition Lewis et Clark dans l'Ouest américain en 1804-1805 et dont la réussite lui doit beaucoup. Elle devenue depuis un véritable personnage de légende aux Etats-Unis. - invités : Annick Foucrier - Annick Foucrier : Historienne, spécialiste du continent nord-américain - réalisé par : Anne WEINFELD
Ce lundi 26 février, le mouvement paysan dans le nord de l'Inde qui s'appuie sur des étudiants pour poursuivre et amplifier sa mobilisation a été abordé par Benaouda Abdeddaïm dans sa chronique, dans l'émission Good Morning Business, présentée par Laure Closier, sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.
Le journal en français facile du vendredi 16 février 2024, 17h temps universel.Retrouvez votre épisode avec la transcription synchronisée et des exercices pédagogiques pour progresser en français : https://rfi.my/ALpK.A
durée : 00:15:09 - Journal de 8 h - L'Inde veut mener de vastes travaux civils et militaires sur l'île de Grande Nicobar, mais des chercheurs et une ONG s'inquiètent des conséquences environnementales ainsi qu'humaines, pour le peuple shompen qui y vit.
durée : 00:15:09 - Journal de 8 h - L'Inde veut mener de vastes travaux civils et militaires sur l'île de Grande Nicobar, mais des chercheurs et une ONG s'inquiètent des conséquences environnementales ainsi qu'humaines, pour le peuple shompen qui y vit.
durée : 00:15:09 - Journal de 8 h - L'Inde veut mener de vastes travaux civils et militaires sur l'île de Grande Nicobar, mais des chercheurs et une ONG s'inquiètent des conséquences environnementales ainsi qu'humaines, pour le peuple shompen qui y vit.
Lisa Dent welcomes Sujan Sarkar, Chef and Owner of Indienne, on the show for this edition of Foodie Friday. Indienne resides in a 19th-century printing warehouse; the converted timber loft now brought to life by Chef Sujan Sarkar’s culminating effort in progressive Indian fine dining where he is defining and redefining the limitless potential of Indian cuisine. […]
Depuis un mois, l'Inde et le Canada affichent leur dispute autour de l'indépendantisme Sikh. Le Canada accuse l'Inde d'avoir assassiné un partisan d'un État indépendant pour les Sikhs en Inde, baptisé Khalistan. L'Inde nie en bloc et accuse le Canada d'héberger des terroristes. Alors qui sont les Sikhs et quelles raisons les poussent à envisager de sortir de l'Inde ? S'ils représentent moins de 2% de la population, Les Sikhs sont un symbole. Ils ont nourri les rangs de l'armée Indienne, et nourri aussi les ventres, en transformant leur État, le Pendjab, en grenier à blé de l'Inde.Mais pour certains d'entre eux, l'Inde les a trahis : elle refuse de leur accorder une réelle autonomie politique, elle empoisonne leurs terres avec l'agriculture intensive, elle instrumentalise le traumatisme qu'ils ont vécu lors de la partition en 1947, qui coupa leur empire en deux. « Malaise au Pendjab, la terre des Sikhs en Inde », un Grand reportage de Côme Bastin.
Écoutez la suite de l'histoire de Madame de Maintenon, la dernière favorite du roi Louis XIV, racontée par l'historienne Virginie Girod, dans un récit de femme inédit en deux épisodes. Celle qu'on surnomme “la belle Indienne” parce qu'elle a vécu dans les Antilles s'est fait une place dans la bonne société parisienne en épousant le poète Paul Scarron. Madame de Montespan, qui est alors la favorite de Louis XIV, lui confie ensuite l'éducation des enfants qu'elle a eus avec le Roi Soleil. Devenant la gouvernante de leurs enfants légitimés, cette fonction lui permet de fréquenter la cour et de côtoyer le souverain… Bientôt, la marquise épousera Louis XIV, un mariage secret, qui ne lui permettra pas d'accéder au statut de reine.Sujets abordés : Saint-Cyr - Maison Royale de Saint-Louis -roi Soleil - protestant - catholique - huguenot - Henri IV - Anne d'Autriche - Paul Scarron - Ninon de Lenclos - Madame de Montespan - Marie-Angélique de Scorailles - Marie-Thérèse d'Autriche - récit de femme 'Au cœur de l'histoire' est un podcast Europe 1 Studio. Ecriture et présentation : Virginie Girod - Production : Europe 1 Studio - Direction artistique : Adèle Humbert et Julien Tharaud - Réalisation : Clément Ibrahim - Musique originale : Julien Tharaud - Musiques additionnelles : Julien Tharaud et Sébastien Guidis - Communication : Kelly Decroix - Diffusion et rédaction : Eloise Bertil - Visuel : Sidonie Mangin
Aujourd'hui, dans "Bienfait pour vous", Mélanie Gomez et Julia Vignali ouvrent le dossier santé du jour avec Sophie Benabi, praticienne en médecine ayurvédique.
Chaque jour, Julia Vignali et Mélanie Gomez, entourés de trois chroniqueurs, proposent une émission dédiée au bien-être et au mieux vivre. Travail, consommation, couple, parentalité… un magazine utile et feel-good qui traite de toutes les thématiques de la vie quotidienne
Ce mercredi 12 juillet, le gouvernement de l'Inde qui n'entend pas admettre de revers avec l'électronicien Taïwanais Foxconn qui s'est retiré d'un projet important a été abordé par Benaouda Abdeddaïm dans sa chronique, dans l'émission Good Morning Business, présentée par Laure Closier et Christophe Jakubyszyn, sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.
Surfant sur la fibre nationaliste en Inde, ce géant des médecines traditionnelles propose des médicaments contre toutes les maladies possibles. Au risque de jouer avec la vie de millions de patients, car aucune étude sérieuse ne conclut à leur efficacité. De notre envoyé spécial à Haridwar,Depuis une petite pièce dans le Kerala, au sud de l'Inde, le docteur Abby Philips mène une croisade. « J'ai commencé à faire des vidéos alors que l'Inde était confinée et que de nombreuses informations pseudo-scientifiques circulaient. Patanjali en particulier, avec son mélange de plantes Coronil, censé soigner le Covid. C'était faux et dangereux, il fallait que quelqu'un en parle ! »Derrière des caméras, un néon décline son nom de Youtuber : The Liver Doc. Ce spécialiste du foie multiplie les vidéos contre les fausses promesses faites au nom de l' « Ayurveda ». Cette médecine ancestrale indienne s'appuie sur les éléments tels que l'air et le feu. Mais elle est aujourd'hui dévoyée à des fins commerciales. Patanjali, le leader du secteur, est évalué à plus de 6 milliards d'euros mais accusé de graves tromperies envers les patients. « Les géants de l'Ayurveda comme Patanjali cherchent à faire de l'argent, pas à soigner », avertit le Dr. Abby Philips, qui analyse la composition des produits vendus par la firme. « Dans le Coronil, on trouve du plomb, des solvants industriels, et des plantes sans effet mais toxiques pour le foie. Les médicaments dont ils font la promotion mettent en danger les patients qui y placent leurs espoirs. »Communication XXLRares sont ceux qui osent s'élever ouvertement contre Patanjali. Et pour cause, son visage médiatique, le gourou (professeur, en hindi) Baba Ramdev, est idolâtré par des dizaines de millions d'Indiens. Il est aussi très proche des nationalistes hindous du BJP au pouvoir en Inde. Depuis l'élection de Narendra Modi en 2014, l'Ayurveda est glorifié par le gouvernement comme une religion, symbole de la puissance de l'Inde ancienne. Diabète, épilepsie, Alzheimer… Dans ses vidéos massivement suivies, Baba Ramdev fait l'apologie de ses médicaments, censés guérir tous les maux. « Les médecins vous disent que seule une greffe de foie peut vous sauver », lance-t-il ainsi aux patients atteint de cirrhose. « Mais en réalité, il suffit de prendre un comprimé de Livogrit avec de l'urine de vache au réveil et dans un mois vous serez guéris. »Patanjali prétend désormais prouver scientifiquement l'efficacité de ses cocktails de plantes. À Haridwar, où est établi le siège de l'entreprise, un centre de recherche a été ouvert en 2018. « En Inde, il y a une très riche tradition de plantes médicinales. Pour connaître leur mode d'action, il faut s'engager dans une recherche biologique de pointe », explique en blouse blanche son directeur Anurag Varshney, qui avance que le groupe a « publié plus de 100 articles scientifiques dans des revues internationales. » Inquiétude croissantePeu de scientifiques sont cependant convaincus par ce mélange des genres. « Ce charlatanisme scientifique rend Patanjali encore plus dangereux », juge Shinmon Jose, immunologiste membre de la Mission pour l'éthique de la santé en Inde. « Les études de Patanjali se contentent de simulations informatiques, de tests sur des rats, alors que le corps humain est bien plus complexe. Leurs hypothèses sont biaisées puisque ses produits sont de toutes façons déjà commercialisés. » Même parmi les spécialistes des médecines traditionnelles, Patanjali inquiète désormais. « Le problème, c'est de faire passer l'Ayurveda pour une sorte de science parallèle équivalente à la science moderne », juge un professeur de cette médecine ancestrale d'une des plus grandes universités d'Inde, sous condition d'anonymat. « L'Ayurveda est né en observant le corps humain il y a des millénaires, sans microscope. Il nous faut distinguer ce qui est utile de ce qui est périmé. »Le scandale lié au remède Coronil de Patanjali durant le Covid pousse désormais les langues à se délier. « Patanjali a gagné des dizaines de millions d'euros de façon criminelle en faisant croire aux patients qu'ils pouvaient leur sauver la vie », juge Prem Agarwal, cardiologue. Ancien directeur de la Delhi Medical Association, il a tenté d'incriminer Patanjali sur le plan judiciaire auprès de la Haute Cour de Delhi ou de la Cour Suprême Indienne. Sans y arriver pour l'instant. « Un jour, Baba Ramdev sera jugé pour ces crimes », veut-il croire. En attendant, le ministère de l'Ayurveda a récemment demandé à Patanjali de retirer 53 publicités mensongères. Mais de nombreuses entreprises continuent à duper les patients. Depuis 2018, près de 20 000 publicités trompeuses liées aux médecines traditionnelles ont été signalées dans les centres de pharmacovigilance indiens.
Si vous avez déjà pris l'avion pour un vol assez long, vous avez dû vous rendre aux toilettes. Peut-être vous êtes vous demandé ce qu'il advenait des déchets s'accumulant dans les cuvettes.Ce détail peut paraître trivial, mais, étant donné qu'en 2017, pour prendre cet exemple, environ 4 milliards de passagers ont emprunté l'avion, il n'est pas sans importance. Cela représente en effet l'équivalent d'une centaine de chasses d'eau pour un vol moyen.On comprendra bien sûr que cette masse de déchets n'est pas lâchée en plein vol ! Il faudra attendre l'atterrissage de l'avion pour vider ses toilettes.Tout est fait, d'abord, pour assurer une bonne évacuation de ces déchets. En effet, la paroi des cuvettes est en téflon, ce qui leur permet de glisser facilement. Par ailleurs, ils sont entraînés à une très grande vitesse.D'où le bruit de succion caractéristique que vous entendez après avoir appuyé sur le bouton de la chasse d'eau. Les déchets passent ensuite par une sorte de filtre, qui, après l'avoir traitée, récupère l'eau, qui est donc réutilisée pour nettoyer les toilettes.De leur côté, les excréments atterrissent dans une cuve. Une fois l'avion au sol, elle est vidée de son contenu, dans une citerne conçue à cet usage, puis nettoyée et désinfectée. Dès lors, elle peut être à nouveau installée à bord d'un avion.Mais le système n'est pas infaillible. En effet, des fuites peuvent se produire. Du fait de la température régnant dans la haute atmosphère, ce sont des blocs congelés d'urine et d'excréments qui peuvent tomber sur terre.Du fait du désinfectant utilisé pour nettoyer les toilettes, ils ont souvent une couleur bleue. Et ils ne sont pas sans danger. Pour les hommes d'abord, une Indienne ayant ainsi failli être tuée par la chute d'un de ces blocs.Pour les bâtiments ensuite. Des Britanniques ont ainsi constaté que ces déchets glacés, tombant sur leur maison, en avaient endommagé la toiture. De tels accidents sont heureusement très rares, puisque, pour prendre un exemple, en a recensé environ 25 au Royaume-Uni. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Si vous avez déjà pris l'avion pour un vol assez long, vous avez dû vous rendre aux toilettes. Peut-être vous êtes vous demandé ce qu'il advenait des déchets s'accumulant dans les cuvettes. Ce détail peut paraître trivial, mais, étant donné qu'en 2017, pour prendre cet exemple, environ 4 milliards de passagers ont emprunté l'avion, il n'est pas sans importance. Cela représente en effet l'équivalent d'une centaine de chasses d'eau pour un vol moyen. On comprendra bien sûr que cette masse de déchets n'est pas lâchée en plein vol ! Il faudra attendre l'atterrissage de l'avion pour vider ses toilettes. Tout est fait, d'abord, pour assurer une bonne évacuation de ces déchets. En effet, la paroi des cuvettes est en téflon, ce qui leur permet de glisser facilement. Par ailleurs, ils sont entraînés à une très grande vitesse. D'où le bruit de succion caractéristique que vous entendez après avoir appuyé sur le bouton de la chasse d'eau. Les déchets passent ensuite par une sorte de filtre, qui, après l'avoir traitée, récupère l'eau, qui est donc réutilisée pour nettoyer les toilettes. De leur côté, les excréments atterrissent dans une cuve. Une fois l'avion au sol, elle est vidée de son contenu, dans une citerne conçue à cet usage, puis nettoyée et désinfectée. Dès lors, elle peut être à nouveau installée à bord d'un avion. Mais le système n'est pas infaillible. En effet, des fuites peuvent se produire. Du fait de la température régnant dans la haute atmosphère, ce sont des blocs congelés d'urine et d'excréments qui peuvent tomber sur terre. Du fait du désinfectant utilisé pour nettoyer les toilettes, ils ont souvent une couleur bleue. Et ils ne sont pas sans danger. Pour les hommes d'abord, une Indienne ayant ainsi failli être tuée par la chute d'un de ces blocs. Pour les bâtiments ensuite. Des Britanniques ont ainsi constaté que ces déchets glacés, tombant sur leur maison, en avaient endommagé la toiture. De tels accidents sont heureusement très rares, puisque, pour prendre un exemple, en a recensé environ 25 au Royaume-Uni. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
durée : 00:20:13 - Journal de 18h - C'est un record absolu. Au salon du Bourget, la compagnie indienne IndiGo annonce avoir passé commande de 500 Airbus A320 Néo.
Écoutez la suite de l'histoire de Madame de Maintenon, la dernière favorite du roi Louis XIV, racontée par l'historienne Virginie Girod, dans un récit inédit en deux épisodes. Celle qu'on surnomme “la belle Indienne” parce qu'elle a vécu dans les Antilles s'est fait une place dans la bonne société parisienne en épousant le poète Paul Scarron. Madame de Montespan, qui est alors la favorite de Louis XIV, lui confie ensuite l'éducation des enfants qu'elle a eus avec le Roi Soleil. Devenant la gouvernante de leurs enfants légitimés, cette fonction lui permet de fréquenter la cour et de côtoyer le souverain… Bientôt, la marquise épousera Louis XIV, un mariage secret, qui ne lui permettra pas d'accéder au statut de reine.Sujets abordés : Saint-Cyr - Maison Royale de Saint-Louis -roi Soleil - protestant - catholique - huguenot - Henri IV - Anne d'Autriche - Paul Scarron - Ninon de Lenclos - Madame de Montespan - Marie-Angélique de Scorailles - Marie-Thérèse d'Autriche "Au cœur de l'histoire" est un podcast Europe 1 Studio. Ecriture et présentation : Virginie Girod - Production : Europe 1 Studio - Direction artistique : Adèle Humbert et Julien Tharaud - Réalisation : Clément Ibrahim - Musique originale : Julien Tharaud - Musiques additionnelles : Julien Tharaud et Sébastien Guidis - Communication : Kelly Decroix - Diffusion et rédaction : Eloise Bertil - Visuel : Sidonie Mangin
L'agriculture indienne n'a pas suivi le rythme des nouvelles technologies, mais des start-ups spécialisées dans les drones essaient de changer cela, ferme par ferme.Traduction :India's agricultural sector has not kept pace with new technology, but start-ups specialising in drone technology are trying to change that - one farm at a time. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
L'agriculture indienne n'a pas suivi le rythme des nouvelles technologies, mais des start-ups spécialisées dans les drones essaient de changer cela, ferme par ferme. Traduction : India's agricultural sector has not kept pace with new technology, but start-ups specialising in drone technology are trying to change that - one farm at a time. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices