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Rwandan President Paul Kagame has called on all African countries to work together and deal with conflicts and coups on the continent. He says the African Union needs to do more to address the many challenges facing the continent. Speaking at the Africa CEO Forum in Abidjan, Ivory Coast, Kagame says regardless of the challenges, efforts must be made to finding lasting peace.
In this powerful episode of The Long Form Podcast, I sit down with Ghanaian entrepreneur Fred Swaniker — founder of African Leadership University (ALU), ALX, and Sand Technologies. We discuss his deep relationship with Rwanda and President Paul Kagame, the historic decision to cut ties with Belgium, and Africa's urgent need to adapt in the AI revolution. Fred shares insights on entrepreneurship, risks he faced after leaving McKinsey and his vision for African education. We also tackle audience questions on AI risks, ALU's rankings, youth unemployment, and Fred's personal hobbies. This is a must-watch for anyone interested in Rwanda, African politics, entrepreneurship, leadership, ICT, and the future of AI on the continent.Listen to the Long Form with Sanny Ntayombya podcast on Apple Podcasts https://podcasts.apple.com/rw/podcast/the-long-form-with-sanny-ntayombya/id1669879621Listen to the Long Form with Sanny Ntayombya podcast on Spotify: https://open.spotify.com/show/7HkkUi4bUyIeYktQhWOljcFollow Long Form with Sanny Ntayombya on Twitter: https://x.com/TheLongFormRwFollow Long Form with Sanny Ntayombya on Instagram: https://www.instagram.com/thelongformrw/Follow Long Form with Sanny Ntayombya on TikTok: https://www.tiktok.com/@longformrwFollow Sanny Ntayombya on Twitter: https://x.com/SannyNtayombya About Long Form with Sanny Ntayombya:The Long Form with Sanny Ntayombya is a weekly podcast intent on keeping you up to date with current affairs in Rwanda. The topics discussed range from politics, business, sports to entertainment. If you want to share your thoughts on the topics I discuss use the hashtag #LongFormRw on Twitter and follow us on Twitter and Instagram on our handle @TheLongFormRwBe a part of the conversation.
Pour essayer de résoudre le conflit meurtrier dans l'est de la RDC, l'Union africaine va chercher aujourd'hui un médiateur qui vient d'un pays très éloigné du théâtre des opérations. Il s'agit de Faure Gnassingbé, le président du Togo. Pourquoi ce choix ? A-t-il plus de chances de réussir que son prédécesseur, l'Angolais Joao Lourenço ? Pour l'Institut Ebuteli, Pierre Boisselet est responsable des recherches sur les violences en République Démocratique du Congo. Il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : L'attaque des quartiers ouest de Goma le week-end dernier est-elle le signe que le M23 ne contrôle pas la totalité du territoire qu'il a conquis ces trois derniers mois dans l'est du Congo ? Pierre Boisselet : Oui, en tout cas, c'est certainement le signe que leM23 n'est pas totalement en mesure d'assurer la paix et la sécurité dans le territoire sous son contrôle. Alors les événements du week-end dernier sont probablement les plus spectaculaires qui ont eu lieu, au moins depuis que le M23 a pris les villes de Goma et Bukavu, au début de l'année… Mais il y en a eu d'autres. On pense notamment aux explosions qui ont eu lieu à Bukavu peu après la conquête de cette ville, en marge d'un meeting de Corneille Nangaa. Il y a aussi eu ces derniers jours des incursions de miliciens wazalendo aux abords de la localité de Kavumu, au Sud-Kivu, où l'on trouve le principal aéroport de cette province du Sud-Kivu. Donc, on voit que, à plusieurs endroits et à plusieurs moments, le M23 a montré que son contrôle de la situation n'était pas total.Il y a un mois, le M23 s'est emparé aussi de la ville de Walikale, sur la route de Kisangani. Et puis, quelques jours plus tard, le mouvement rebelle s'est retiré de cette position importante. Est-ce un retrait stratégique ou politique ? Alors, c'est probablement un peu des deux. Ce qu'on peut dire, c'est qu'on a constaté que le M23 avait beaucoup de difficultés à maintenir ses lignes logistiques jusqu'à cette localité de Walikale qu'il venait de conquérir, notamment la route entre Masisi et Walikale n'était pas du tout sécurisée et les convois étaient à la merci d'attaques de harcèlement. Mais par ailleurs, ce retrait est aussi intervenu au moment où les discussions étaient relancées par le Qatar. Une des conséquences de la prise de Walikale, ça a été la fermeture de la mine d'Alphamin qui est contrôlée par des capitaux américains. Et donc voilà, le fait qu'il se soit retiré, ça a permis l'annonce au moins de la reprise de la production dans cette mine. Donc on peut imaginer qu'il y a pu aussi avoir des pressions politiques qui ont abouti à ce retrait.Et le retrait du M23 de Walikale a coïncidé avec la visite d'un émissaire américain à Kigali ?Tout à fait, Monsieur Boulos, qui d'ailleurs a lui-même annoncé la reprise des activités d'Alphamin dont je parlais à l'instant. Donc voilà, on peut imaginer qu'il y a eu un message de passé à cette occasion.Y a-t-il eu un deal entre messieurs Trump et Kagame ?Alors… Là, je ne saurais m'avancer jusque-là. Ce qu'on sait, c'est qu'il y a eu des discussions. Alors en réalité, surtout entre le gouvernement congolais et le gouvernement américain sur l'accès aux immenses ressources minérales congolaises. Alors est-ce qu'il y a eu d'autres négociations parallèles ? Ça, je ne le sais pas.Du côté des médiations internationales, le Qatar a réussi un joli coup, c'était le 18 mars dernier, quand il a réuni les présidents Tshisekedi et Kagame à Doha. Mais est-ce que cela n'a pas été un succès sans lendemain ? Alors c'est peut-être un tout petit peu tôt pour l'affirmer, mais c'est vrai que ça n'a pas forcément embrayé avec un processus très convaincant, je dirais. On sait que, depuis ce 18 mars, il y a eu des délégations du M23 et du gouvernement congolais qui devaient se rencontrer à Doha pour poursuivre sur la lancée du sommet. Mais à ce stade, il y a vraiment peu d'écho. Il semblerait qu'il y ait assez peu d'avancées dans ces discussions qui ont donc suivi le sommet.Dernière surprise, c'était le week-end dernier : l'Union africaine a désigné le président togolais Faure Gnassingbé comme nouveau médiateur à la place de l'Angolais João Lourenço. Est-ce que João Lourenço se heurtait à la méfiance de Paul Kagame ? Ce qui n'est peut-être pas le cas du nouveau médiateur togolais ? Alors ce qui est certain, c'est que le Togo entretient de très bonnes relations avec le Rwanda. Ce qui était peut-être un peu moins le cas de João Lourenço. Donc ça, ça peut être un point positif.Faure Gnassingbé s'entend bien aussi avec Felix Tshisekedi ?Oui, il semblerait. Et donc, l'arrivée fracassante du Qatar dans cette médiation n'avait pas forcément été anticipée par l'Union africaine et l'a quelque peu marginalisée. Donc probablement qu'il s'agit aussi, au moins en partie, de replacer l'Union africaine dans cette médiation.En allant chercher un pays en Afrique de l'Ouest, très loin du théâtre des opérations ?Oui, notamment. Alors c'est vrai que, contrairement à João Lourenço d'ailleurs, le président togolais ne siège dans aucune de ces deux organisations que sont la SADEC et l'EAC, dont on connaît les tensions. Et donc ça pourrait lui donner un avantage en termes de neutralité. Mais peut-être que la difficulté, par contre, ça sera pour le président togolais d'arriver à convaincre les deux présidents d'arriver à un compromis. On ne voit pas forcément de quel moyen de pression, il dispose pour leur tordre le bras et y arriver.À lire aussiConflit dans l'est de la RDC: le président togolais désigné médiateur par l'Union africaine
Notre Grand Invité Afrique aujourd'hui est Christophe Lutundula, président de la Commission des Affaires Étrangères du Sénat de la République démocratique du Congo. L'ancien ministre des Affaires étrangères du Congo-Kinshasa est de passage Paris, où il séjourne dans le cadre d'une mission de travail conduite par le président du Sénat français. Mercredi, il a été reçu par les sénateurs de la commission des Affaires Étrangères. Christophe Lutundula est interrogé par Esdras Ndikumana. RFI : Vous venez d'être auditionné par la commission des Affaires Étrangères du Sénat français. Quel message leur avez-vous adressé ? Christophe Lutundula : Notre message est simple. Il y a nécessité pour la communauté internationale de renforcer les sanctions contre le Rwanda et son président pour obtenir que la résolution 2773 du Conseil de sécurité, la demande unanime de la communauté internationale de cessez-le-feu, le retrait des troupes rwandaises de la RDC et de mise en œuvre du plan de démantèlement des FDLR, que tout cela soit appliqué, que ça devienne des réalités. La France est un pays membre permanent du Conseil de sécurité. La France est un pays qui participe au leadership de l'Union européenne et avec lesquels nous nous retrouvons au sein d'une communauté, la Francophonie. Donc c'est normal que nous puissions visiter nos collègues pour les sensibiliser afin que la France assume totalement ses responsabilités. Que le gouvernement français participe activement à cette démarche-là.Alors, vous êtes ici pour donner ce message, alors que le processus de Luanda que vous aviez entamé en tant que chef de la diplomatie congolaise vient de se conclure par un échec. Pourquoi selon vous ? Je ne pense pas que c'est un échec. Le président Lourenço a accompli sa mission. Je crois que tout le monde oublie rapidement la mission qui a été confiée par l'Union africaine. C'était de maintenir le dialogue entre le Rwanda et la RDC pour résoudre les conflits qui les opposent. Et aujourd'hui, le président de Lourenço, grâce à lui, on a obtenu des solutions acceptées par toutes les parties. Si le président Kagame n'avait pas refusé de venir en Angola le 15 décembre, on aurait signé, on serait passé maintenant à la phase d'exécution.À lire aussiEst de la RDC: l'Angola annonce abandonner sa médiation entre Kinshasa et KigaliJusqu'ici, en fait, on avait un médiateur, le chef de l'État angolais, un président très influent sur le continent africain, qui a finalement jeté l'éponge et qui va être remplacé cette fois par un panel de cinq anciens chefs d'État qui vont suivre une feuille de route qui a été concoctée par l'EAC et la SADEC. Est-ce que cela n'a pas rendu caduc ce qui avait été convenu avant ? Ce n'est pas un nouveau processus qui commence maintenant ?C'est ce qu'il faut éviter. Effectivement, le danger est réel, de recommencer. Et là, vraiment, on ne le souhaite pas, c'est une crainte qui est réelle. L'autre crainte, parce que ça fait quand même un peu trop de cuisiniers, je crois que c'est une première en Afrique, qu'on ait une médiation à cinq. Il faut craindre de la lenteur alors qu'il y a une urgence à la fois politique, sécuritaire et humanitaire.Je ne sais pas si vous avez constaté que, en fait, il n'y a plus de Nairobi à part. Il n'y a plus de Luanda à part. Il y a un processus qui est fusionné aujourd'hui. Il y a une nouvelle feuille de route qui parle de négociations directes entre le gouvernement congolais et l'AFC/M23, aujourd'hui, c'est comme ça qu'il s'appelle. Est-ce que le gouvernement congolais ne sera pas obligé de s'y plier ? La fusion n'est pas une bonne chose à mon avis. Luanda et Nairobi sont complémentaires, certes, mais sont distinctes. Donc, vous les fusionnez, première conséquence et qui est dangereuse : c'est que cela veut dire qu'on légitime les arguments du président Kagame qui a toujours dit « pas de problème, c'est un problème entre Congolais » et lui, il est dédouané. La deuxième conséquence, elle n'est pas des moindres, si ou tant qu'on n'a pas encore trouvé un compromis avec le M23. L'Armée rwandaise est fondée à rester en RDC alors que nous savons que le compromis avec le M23 ne peut passer que si le président Kagame avalise, c'est-à-dire que s'il contient les désidératas, le président Kagame notamment d'avoir un espace d'exploitation économique, un espace d'influence. C'est ça les conséquences qu'on ne peut pas minimiser.Et la question de la négociation directe entre le gouvernement et le M23, vous êtes pour ou contre ? C'est un problème qui ne se pose pas. Pour quelle raison ? Parce que, si on entreprend une opération pour humilier le président Tshisekedi, pour humilier le peuple congolais, certainement, je ne peux pas accepter.Comment est-ce que le gouvernement congolais, selon vous, pourrait contraindre le M23 à rendre les parties qu'il a conquises sans négocier ? Le M23 n'existe pas. C'est l'armée rwandaise, c'est une évidence qui ne se discute plus. Que le Rwanda sorte de la RDC parce qu'on nous dit que c'est un problème congolo-congolais et qu'on nous laisse résoudre nos problèmes !À écouter aussiEchec du sommet de Luanda: «On est une nouvelle fois dans l'impasse»
Les experts et journalistes de RFI répondent à vos questions sur la liste électorale provisoire en Côte d'Ivoire et le retour des astronautes bloqués dans l'ISS. RDC : que se sont dit Tshisekedi et Kagame à Doha ? Plus d'un an après leur dernière rencontre, les présidents congolais et rwandais se sont entretenus à Doha, sous la médiation de l'émir Tamim ben Hamad Al-Thani. Comment le Qatar a-t-il réussi à réunir dans une même pièce les deux chefs d'État malgré leurs relations tendues ? Des compromis ont-ils été évoqués sur la situation sécuritaire dans l'est de la RDC ?Avec Lucie Mouillaud, correspondante de RFI à Kigali. Côte d'Ivoire : polémiques autour de la liste électorale provisoire En plus d'exiger l'inscription de l'ancien président Laurent Gbagbo sur la liste électorale provisoire, le PPA-CI dénonce plusieurs irrégularités. Quels sont les dysfonctionnements constatés par le parti ? Si la liste n'est pas modifiée, les tensions politiques pourraient-elles s'accentuer à l'approche de la présidentielle du mois d'octobre ?Avec Bineta Diagne, correspondante permanente de RFI à Abidjan. Espace : les deux astronautes coincés dans l'ISS sont revenus sur Terre Leur mission devait durer une semaine, ils sont restés bloqués plus 280 jours dans la Station spatiale internationale. Après neuf mois dans l'espace, les Américains Suni Williams et Butch Wilmore ont finalement pu revenir sur Terre, ils ont amerri au large de la Floride. Pourquoi leur séjour s'est-il éternisé ? Comment ont-ils pu survivre tout ce temps ? Avec Simon Rozé, chef du service environnement-climat de RFI. Et en fin d'émission, la chronique « Un œil sur les réseaux » de Jessica Taieb. Au programme, les propos polémiques du président de la transition gabonaise sur sa candidature à la présidentielle.
De Rwandese president Kagame heeft alle diplomatieke banden met ons land verbroken. Hij pikt het niet dat België heeft geijverd voor Europese sancties tegen zijn land, vanwege de rol die Rwanda speelt in de oorlog in Oost-Congo. Maar eigenlijk zijn de relaties tussen ons land en Rwanda al veel langer gespannen. Waarom beschuldigt Kagame ons land ervan “neokoloniale waanideeën” te hebben? En wat betekent deze diplomatieke breuk?See omnystudio.com/listener for privacy information.
Shaba yetu leo kwenye makala haya inalenga taifa la Qatar ambapo taifa hilo juma hili lilifanikiwa kuwaleta pamoja marais Felix Tshiesekedi wa DRC na mwenzake wa Rwanda Paul Kagme, katika juhudi za kutafuta suluhu kwa mzozo wa mashariki ya DRC. Unafikiri Qatar itafanikiwa kuzima mzozo wa mashariki mwa DRC. Skiza makala haya kujua baadhi ya maoni ya waskilizaji.
Shaba yetu leo kwenye makala haya inalenga taifa la Qatar ambapo taifa hilo juma hili lilifanikiwa kuwaleta pamoja marais Felix Tshiesekedi wa DRC na mwenzake wa Rwanda Paul Kagme, katika juhudi za kutafuta suluhu kwa mzozo wa mashariki ya DRC. Unafikiri Qatar itafanikiwa kuzima mzozo wa mashariki mwa DRC. Skiza makala haya kujua baadhi ya maoni ya waskilizaji.
Le tête à tête entre Paul Kagame et Félix Tshisekedi à Doha au Qatar a surpris à Kinshasa. Que s'est-il passé exactement dans les coulisses ? Très peu d'informations filtrent depuis mardi, et peu de réaction également de la classe politique congolaise. La correspondance à Kinshasa d'Aurélie Bazzara-Kibangula.
Clement Manyathela and the listeners share their thoughts on Qatar taking a step to mediate for peace between Rwanda and the DRC; and the decline of Gautrain passengersSee omnystudio.com/listener for privacy information.
Coup de théâtre au Qatar, où le Congolais Félix Tshisekedi et le Rwandais Paul Kagame se sont rencontrés secrètement hier. Les deux chefs d'État ont décidé de « poursuivre les discussions entamées hier pour établir les bases solides d'une paix durable », dit le communiqué final. Jusqu'à présent, on croyait que l'Angola faisait médiation entre les deux pays en guerre. Mais après la rencontre d'hier, tout est en train de changer. Trésor Kibangula est analyste politique l'Institut congolais de recherches sur la politique, la gouvernance et la violence. En ligne de Kinshasa, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Est-ce que vous êtes surpris par cette rencontre au Qatar ? Trésor Kibangula : Oui, comme tout le monde. C'était une grande surprise, en tout cas dans la forme, mais pas totalement dans le fond. Parce qu'on sait que Doha a longtemps voulu jouer un rôle dans la médiation entre la RDC et le Rwanda. On se souvient encore d'une tentative en 2023 déjà, mais jusqu'ici, Kinshasa s'y montrait toujours réticent, notamment parce que le Qatar est perçu par les autorités congolaises comme proche de Kigali, notamment avec des investissements au Rwanda et la construction d'un aéroport au Rwanda. Mais au regard des blocages dans les autres formes de médiation, je pense que cette rencontre offre quand même un progrès sur un point essentiel : elle permet aujourd'hui aux deux chefs d'État de se parler directement. Et c'est la première fois depuis des mois que Tshisekedi et Kagame se retrouvent face à face dans un cadre, où ils peuvent discuter sans intermédiaires régionaux.Il y a trois mois, une rencontre entre les deux présidents était déjà prévue, c'était à Luanda, mais à la dernière minute, Paul Kagame avait renoncé à y aller. Pourquoi ça a marché hier ? Plusieurs éléments ont évolué depuis décembre. Les contextes militaires et diplomatiques ont basculé. En décembre, Kinshasa refusait encore totalement l'idée de négocier avec le M23. Kigali, de son côté, a posé comme condition sine qua non des négociations directes entre le gouvernement congolais et les M23, ce que Tshisekedi refusait. Donc beaucoup de choses ont évolué. Les rapports de forces ont changé sur le terrain. Fin janvier, le M23 a pris le contrôle de Goma. Puis en février, Bukavu est tombé aussi. L'armée congolaise n'a pas réussi à reprendre l'initiative et, aujourd'hui, le M23 continue à consolider ses positions. Et sur le plan diplomatique, Kinshasa a finalement accepté l'idée de ce dialogue direct avec le M23. Et de l'autre côté, on voit aussi toutes ces sanctions qui tombent sur le Rwanda. Donc, je pense que, face à cette situation, les deux parties avaient finalement plus d'intérêt à parler aujourd'hui qu'en décembre.Dans le communiqué final d'hier soir, les deux chefs d'État insistent sur le processus conjoint, le processus fusionné, que l'organisation EAC des pays d'Afrique de l'Est et l'organisation SADEC des pays d'Afrique australe ont mis en place le mois dernier à Dar es Salam en faveur de la paix au Congo. Pourquoi cette attention particulière ? Je pense que l'initiative de Luanda n'avait pas vraiment réussi à avoir la confiance de Kigali. Elle était portée par l'Angola de manière plus ou moins isolée. Et aujourd'hui, Doha ne cherche pas à créer un énième format parallèle de médiation. Parce que, lorsqu'on lit les communiqués qataris, on voit très bien effectivement que ce sont les discussions sous l'égide de l'EAC et de la SADEC qui sont encouragées, ce qu'on appelle aujourd'hui les processus fusionnés. Je pense que ces choix peuvent s'expliquer par plusieurs facteurs parce que, un : il correspond aux préférences de Kigali qui a toujours misé sur ces processus fusionnés pour gérer la crise, parce que Kigali a une certaine influence sur l'EAC. Deuxième chose, c'est que ce choix de Doha de préférer les processus fusionnés permettent d'éviter un affrontement entre plusieurs initiatives concurrentes. Parce qu'on était un peu dans une cacophonie d'initiatives de médiation. Avec Doha, maintenant, on essaie de proposer une ligne et c'est le choix des processus fusionnés.Est-ce à dire que les premières négociations directes entre le gouvernement congolais et le M23 n'auront pas lieu à Luanda sous l'égide de l'Angola, mais quelque part ailleurs en Afrique, sous l'égide de ce processus fusionné entre l'EAC et la SADEC ?Ça devient vraiment très difficile d'envisager que la médiation angolaise puisse reprendre la main, à cause de ce déficit de confiance, surtout du côté du M23 et de Kigali. Mais comme les deux parties doivent se parler et qu'il y a eu un progrès avec la rencontre de Paul Kagame et de Félix Tshisekedi à Doha, on pense que le processus pourrait continuer, peut-être en marge des discussions EAC/SADEC qui se tiennent dans le cadre de ces processus fusionnés.À lire aussiTrésor Kibangula: «Doha a longtemps voulu jouer un rôle dans la médiation entre la RDC et le Rwanda»
Le rwandais Paul Kagame et le congolais Félix Tshisekedi assis face à face… Qui l'eut cru ? Hier la photo a estomaqué la presse du continent et au-delà. On y voit donc les deux présidents et au milieu l'émir du Qatar, dans le rôle du médiateur.« Kagame et Tshisekedi s'entretiennent au Qatar », titre sobrement The New Times à Kigali.« Doha : un cessez-le-feu immédiat décidé entre la RDC et le Rwanda », annonce le site congolais Actualité CD.« Un tête-à-tête entre Félix Tshisekedi et Paul Kagame au Qatar : toutes les solutions pour mettre définitivement un terme à l'insécurité instaurée par les rebelles du M23-AFC, dans l'est de la RDC semblent les bienvenues », commente Objectif Infos.Tout de même, pour une surprise, c'est une surprise… « Inutile de se le cacher, les présidents congolais et rwandais nous ont bien eus, s'exclame Ledjely en Guinée. (…) Alors que chacun déplorait que les pourparlers tant attendus entre le gouvernement congolais et les rebelles du M23 n'aient finalement pas pu avoir lieu hier dans la capitale angolaise, cette photo est apparue, en début de soirée, de nulle part et à la surprise générale (…). »Pourquoi cette rencontre ?Les deux présidents y ont été en quelque sorte contraints, affirme Ledjely. Tshisekedi étant battu militairement et Kagame étant battu diplomatiquement… Explications : « il y a deux ou trois mois, lorsque les rebelles n'occupaient que quelques petites villes et collines de l'est de la RDC, les autorités congolaises pouvaient se permettre le déni et la nonchalance ». Mais maintenant que Goma et Bukavu sont tombés et que la menace pèse sur Kinshasa, ça n'est plus la même musique pour le président congolais.Quant au Rwanda, pointe Ledjely, « plutôt intouchable jusqu'à récemment, le pays a été soumis à de nombreuses sanctions ces dernières semaines. Au point qu'il est désormais ostracisé par la communauté internationale ».Et la médiation régionale ?Reste que « c'est un camouflet pour le président angolais Joao Lourenço, médiateur du conflit à l'est de la RDC. » C'est ce que relève Afrikarabia, site spécialisé sur la RDC. Afrikarabia qui souligne que « les rivalités régionales ont plongé les processus de paix de Nairobi et Luanda dans l'impasse. Les deux institutions sous-régionales qui pilotaient les initiatives, l'EAC et la SADEC étaient chacune accusées de favoriser un camp plutôt que l'autre. (…) Et le président angolais s'est accroché à son fauteuil de médiateur en imposant au forceps les négociations de Luanda qui devaient avoir lieu hier entre le M23 et le gouvernement congolais, et qui se sont révélées être un fiasco ».Et le M23 dans tout cela ?En tout cas, pointe encore Afrikarabia, hier à Doha, Kagame et Tshisekedi ont réaffirmé « l'engagement de toutes les parties en faveur d'un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel, et de poursuivre les discussions entamées à Doha afin d'établir des bases solides pour une paix durable. Reste maintenant à savoir quels effets vont produire la déclaration de Doha sur le M23 ? Les promesses de cessez-le-feu ont été nombreuses depuis un an, mais elles n'ont jamais été respectées. (…) Reste à savoir aussi quelle sera la suite qui sera donnée à cette première rencontre Tshisekedi-Kagame après des mois d'invectives entre les deux hommes ? Une poursuite de la médiation qatarie ou bien un retour à la médiation africaine ? »En effet, renchérit WakatSéra à Ouaga, « le plus dur reste à faire, car la rencontre secrète de Doha ne dit pas quand la guerre prendra fin, et encore moins comment la RDC va récupérer Goma, Bukavu, et les autres localités aux mains des combattants de l'AFC-M23 que le Rwanda est accusé de soutenir ».Et WakatSéra d'implorer : « pourvu que l'éclaircie apportée depuis le Qatar dans le ciel sombre et menaçant de la RDC persiste et se transforme en paix des braves. Car, qu'elle vienne de Doha, de Luanda ou de Nairobi, la paix sera la bienvenue dans un Kivu et une RD Congo où les populations civiles, et même les militaires, ne savent plus s'ils doivent se vouer à Saint-Felix ou à Saint-Paul ».
Le rwandais Paul Kagame et le congolais Félix Tshisekedi assis face à face… Qui l'eut cru ? Hier la photo a estomaqué la presse du continent et au-delà. On y voit donc les deux présidents et au milieu l'émir du Qatar, dans le rôle du médiateur.« Kagame et Tshisekedi s'entretiennent au Qatar », titre sobrement The New Times à Kigali.« Doha : un cessez-le-feu immédiat décidé entre la RDC et le Rwanda », annonce le site congolais Actualité CD.« Un tête-à-tête entre Félix Tshisekedi et Paul Kagame au Qatar : toutes les solutions pour mettre définitivement un terme à l'insécurité instaurée par les rebelles du M23-AFC, dans l'est de la RDC semblent les bienvenues », commente Objectif Infos.Tout de même, pour une surprise, c'est une surprise… « Inutile de se le cacher, les présidents congolais et rwandais nous ont bien eus, s'exclame Ledjely en Guinée. (…) Alors que chacun déplorait que les pourparlers tant attendus entre le gouvernement congolais et les rebelles du M23 n'aient finalement pas pu avoir lieu hier dans la capitale angolaise, cette photo est apparue, en début de soirée, de nulle part et à la surprise générale (…). »Pourquoi cette rencontre ?Les deux présidents y ont été en quelque sorte contraints, affirme Ledjely. Tshisekedi étant battu militairement et Kagame étant battu diplomatiquement… Explications : « il y a deux ou trois mois, lorsque les rebelles n'occupaient que quelques petites villes et collines de l'est de la RDC, les autorités congolaises pouvaient se permettre le déni et la nonchalance ». Mais maintenant que Goma et Bukavu sont tombés et que la menace pèse sur Kinshasa, ça n'est plus la même musique pour le président congolais.Quant au Rwanda, pointe Ledjely, « plutôt intouchable jusqu'à récemment, le pays a été soumis à de nombreuses sanctions ces dernières semaines. Au point qu'il est désormais ostracisé par la communauté internationale ».Et la médiation régionale ?Reste que « c'est un camouflet pour le président angolais Joao Lourenço, médiateur du conflit à l'est de la RDC. » C'est ce que relève Afrikarabia, site spécialisé sur la RDC. Afrikarabia qui souligne que « les rivalités régionales ont plongé les processus de paix de Nairobi et Luanda dans l'impasse. Les deux institutions sous-régionales qui pilotaient les initiatives, l'EAC et la SADEC étaient chacune accusées de favoriser un camp plutôt que l'autre. (…) Et le président angolais s'est accroché à son fauteuil de médiateur en imposant au forceps les négociations de Luanda qui devaient avoir lieu hier entre le M23 et le gouvernement congolais, et qui se sont révélées être un fiasco ».Et le M23 dans tout cela ?En tout cas, pointe encore Afrikarabia, hier à Doha, Kagame et Tshisekedi ont réaffirmé « l'engagement de toutes les parties en faveur d'un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel, et de poursuivre les discussions entamées à Doha afin d'établir des bases solides pour une paix durable. Reste maintenant à savoir quels effets vont produire la déclaration de Doha sur le M23 ? Les promesses de cessez-le-feu ont été nombreuses depuis un an, mais elles n'ont jamais été respectées. (…) Reste à savoir aussi quelle sera la suite qui sera donnée à cette première rencontre Tshisekedi-Kagame après des mois d'invectives entre les deux hommes ? Une poursuite de la médiation qatarie ou bien un retour à la médiation africaine ? »En effet, renchérit WakatSéra à Ouaga, « le plus dur reste à faire, car la rencontre secrète de Doha ne dit pas quand la guerre prendra fin, et encore moins comment la RDC va récupérer Goma, Bukavu, et les autres localités aux mains des combattants de l'AFC-M23 que le Rwanda est accusé de soutenir ».Et WakatSéra d'implorer : « pourvu que l'éclaircie apportée depuis le Qatar dans le ciel sombre et menaçant de la RDC persiste et se transforme en paix des braves. Car, qu'elle vienne de Doha, de Luanda ou de Nairobi, la paix sera la bienvenue dans un Kivu et une RD Congo où les populations civiles, et même les militaires, ne savent plus s'ils doivent se vouer à Saint-Felix ou à Saint-Paul ».
Coup de théâtre dans la crise entre la RD Congo et le Rwanda. Une rencontre a eu lieu mardi à Doha sous l'égide du Qatar qui a communiqué sur les réseaux sociaux avec une photo symbolique où l'on voit Félix Tshisekedi et Paul Kagame réunis autour de l'émir al-Thani.
PRESS REVIEW – Tuesday, March 18: The Belgian and Rwandan press react very differently to a diplomatic spat between the two countries which had led to the expulsion of diplomats on both sides. Also: two astronauts struck in space for nine months prepare to head back to Earth. Plus, Ohtani fever hits Japan as the LA Dodgers and their Japanese superstar play two MLB games against the Chicago cubs in Tokyo. We begin with the diplomatic spat between Belgium and Rwanda. The European Union imposed sanctions on three senior Rwandan military commanders and the head of the state mining agency after the offensive by M23 fighters in DR Congo. The M23 is comprised of Congolese Tutsis, as Belgian paper Le Soir notes. UN experts have noted that the M23 has benefited from logistic and military support by Rwanda, including drones. The Rwandan government has denied these allegations thus far. As a result: both Rwanda and Belgium have expelled diplomats from their respective countries in what Le Soir calls a violent but predictable break-up. In its editorial, the paper says the anger stems from the fact Brussels was at the forefront of the accusations against Rwanda. The paper adds: "The Rwandan President is wrong and he knows it. If anyone's territorial sovereignty is being violated, it's that of Eastern Congo, which is rich in minerals and fertile land."It's quite a different story from the Rwandan press which focuses on Rwandan President Paul Kagame. The New Times headlines on what Kagame has outlined as Western hypocrisy. One of Rwanda's gripes is that it is accused of supporting the M23 rebels but the West has not condemned DR Congo, whom Rwanda accused of supporting another rebel group, the Hutu-led Democratic Forces for the Liberation of Rwanda. For The New Times, the DFLR is a "genocidal" group. In its editorial, the Rwandan daily says instead of supporting efforts for lasting peace, Brussels has chosen to fuel tensions by backing the Kinshasa regime. It adds: "The people deserve a future shaped by peace, stability and regional cooperation. Not one dictated by the lingering shadows of colonial exploitation."In other newsIt's been nine months since NASA astronauts Butch Wilmore and Suni Williams got stuck in space. They are finally heading back to Earth. What was meant to be an eight-day mission but Wilmore and William's stint in space lasted much longer – nine months. Their odyssey was plagued by technical problems and political controversy. NASA has relied on Elon Musk's Space X to ferry crews to the space station since 2020. Musk says he offered to bring the astronauts earlier but was rebuffed by the Biden administration, The Washington Post reports, something the former president denies. The astronauts certainly put their time in space to good use. Williams conducted two space walks and now holds the record for total space walking time by a female astronaut: over 62 hours in her three-decade career! The British daily The Guardian looks at the physical toll of being stuck in space on the body. It's not pretty: struggles with walking due to lack of gravity for extended periods of time, plus fluid buildup causing swollen eyeballs, dizziness and bad eyesight. Luckily these are mostly temporary conditions.Baseball fever hits JapanThe LA Dodgers are playing the Chicago Cubs in a special Tokyo series starting this Tuesday. The New York Times notes that the games are part of the Major League Baseball's ambitions to increase the popularity of baseball worldwide. The Dodgers and Cubs will play two season opening games today and tomorrow in Japan. The LA Dodgers' Japanese star Shohei Ohtani is the highest paid baseballer in the American league. Ohtani, The New York Times says, is Japan's answer to Babe Ruth, a rare player who can pitch and hit at the highest level. The Japan Times reports that as Ohtani's teammates are discovering, he is revered in Japan and his face is everywhere – promoting green tea and sake, on trains and vending machines. With TV programmes tracking the team's flight path, talk shows talking about Ohtani's diet, fashion choices and home decor … and tickets selling for up to $10,000, Ohtani fever has well and truly gripped Tokyo as Japan prepares to welcome a national sporting hero back home!You can catch our press review every morning on France 24 at 7:20am and 9:20am (Paris time), from Monday to Friday.
« Le timing était presque parfait, relève Jeune Afrique. Le 21 février, l'opposant Jean-Marc Kabund, incarcéré depuis août 2022 et condamné à sept ans de réclusion pour “outrage au chef de l'État“ et “propagation de faux bruits“, a soudainement été libéré. Le jour suivant, Félix Tshisekedi réunissait les membres de l'Union sacrée, à Kinshasa, et leur annonçait son intention de former un gouvernement d'union nationale dans un contexte de crise sécuritaire dans l'est de la RDC. » Le 1ᵉʳ mars, « toujours à la surprise générale, deux nouveaux opposants bénéficiaient d'une libération “conditionnelle“. »Alors, s'interroge Jeune Afrique, « faut-il voir dans ces libérations une volonté de détendre le climat politique ? (…) Félix Tshisekedi espère-t-il s'épargner un dialogue national semé d'embûches pour passer directement à la mise en place d'un gouvernement d'union nationale ? » Peut-être, mais « peu nombreuses sont les formations d'opposition qui se disent disposées à accepter la main tendue du président congolais. Les camps de Joseph Kabila, Moïse Katumbi, Matata Ponyo Mapon, Delly Sesanga et même de Jean-Marc Kabund se sont prononcés contre l'initiative, qu'ils jugent contre-productive, pointe le site panafricain. Martin Fayulu, qui avait été le premier à proposer un dialogue pour cimenter l'unité nationale, semble partant, à condition que les discussions préalables soient supervisées par les Églises catholique et protestante. (…) Dans ce contexte, la décrispation paraît illusoire, relève Jeune Afrique, d'autant que Félix Tshisekedi a déjà dit qu'il ne ferait pas un pas en direction de ceux qui, selon lui, “portent les intérêts étrangers“. Dans sa ligne de mire : l'ancien président Joseph Kabila, qu'il accuse d'être derrière le M23. »Kabila : la mémoire courte ?Justement, Kabila sort du bois… Comme nous l'évoquions hier, l'ex-président a apparemment l'intention « de revenir au premier plan, à un moment critique où la présidence Tshisekedi est clairement menacée par le M23. Mais ce qui interroge dans les sorties médiatiques de Joseph Kabila, relève le site spécialisé sur la RDC,Afrikarabia, c'est qu'il donne l'impression de ne pas avoir été au pouvoir pendant 17 ans, et fait comme si sa présidence avait été “normale ». Comme s'il n'avait pas prolongé son dernier mandat de deux ans pour tenter de s'accrocher à son fauteuil. Comme si la crise pré-électorale de 2015-2018 n'avait pas été réprimée dans le sang. Comme si Floribert Chebeya n'avait pas été assassiné. Comme si les élections de 2011 et 2018 n'avaient pas été dénuées de toute crédibilité et de toute transparence. (…) Comme si les enquêtes des ONG internationales n'avaient pas documenté les milliards de dollars évaporés par la corruption. Des accusations que Joseph Kabila formule aujourd'hui… à l'encontre de Félix Tshisekedi et de son régime. Un sacré culot, s'exclame Afrikarabia. Mais peut-être que l'ancien président pense que les Congolais ont la mémoire courte. »Kagame : le paria ?Côté rwandais, à présent, le président Kagame parait de plus en plus isolé… « Nouveau coup de massue pour le Rwanda », s'exclame le site congolais Objectif Infos. « Berlin a annoncé avant-hier la suspension de ses aides au développement, assortie d'un réexamen de sa coopération bilatérale avec Kigali. (…) Concrètement, le Rwanda se voit privé d'une enveloppe annuelle de 50 millions d'euros, destinée à des projets de développement économique, énergétique, climatique et vaccinal. »« L'Allemagne emboîte ainsi le pas au Royaume-Uni et au Canada, qui ont pris des décisions semblables », note Le Monde Afrique.Pour ce qui concerne l'Union européenne, relève L'Observateur Paalga à Ouagadougou, « même si pour le moment, il n'y a pas de sanctions prises à l'encontre du Rwanda, le Parlement européen a adopté récemment une résolution demandant la suspension d'un accord sur les minerais rares avec le Rwanda en raison de son soutien aux rebelles. Mais, les choses ne semblent pas encore totalement actées. »En tout cas, conclut le site burkinabé, « jusqu'à présent, l'homme fort de Kigali ne semble pas s'émouvoir outre mesure de ces sanctions ; il reste sourd à toutes les voix qui le conjurent de lever le pied dans l'est du Congo et de donner une chance à la paix. »En janvier dernier, Paul Kagame lors d'une allocution au corps diplomatique avait traité Félix Tshisekedi d' « idiot ». Le New Times à Kigali reprend l'invective et affirme que « le régime de Tshisekedi est en train de creuser sa propre tombe », que « la RDC est une nation en chute libre. (…) Et tout ce que nous pouvons faire, nous, poursuit le quotidien rwandais, est de nous fortifier. Accrochons-nous ! »
« Le timing était presque parfait, relève Jeune Afrique. Le 21 février, l'opposant Jean-Marc Kabund, incarcéré depuis août 2022 et condamné à sept ans de réclusion pour “outrage au chef de l'État“ et “propagation de faux bruits“, a soudainement été libéré. Le jour suivant, Félix Tshisekedi réunissait les membres de l'Union sacrée, à Kinshasa, et leur annonçait son intention de former un gouvernement d'union nationale dans un contexte de crise sécuritaire dans l'est de la RDC. » Le 1ᵉʳ mars, « toujours à la surprise générale, deux nouveaux opposants bénéficiaient d'une libération “conditionnelle“. »Alors, s'interroge Jeune Afrique, « faut-il voir dans ces libérations une volonté de détendre le climat politique ? (…) Félix Tshisekedi espère-t-il s'épargner un dialogue national semé d'embûches pour passer directement à la mise en place d'un gouvernement d'union nationale ? » Peut-être, mais « peu nombreuses sont les formations d'opposition qui se disent disposées à accepter la main tendue du président congolais. Les camps de Joseph Kabila, Moïse Katumbi, Matata Ponyo Mapon, Delly Sesanga et même de Jean-Marc Kabund se sont prononcés contre l'initiative, qu'ils jugent contre-productive, pointe le site panafricain. Martin Fayulu, qui avait été le premier à proposer un dialogue pour cimenter l'unité nationale, semble partant, à condition que les discussions préalables soient supervisées par les Églises catholique et protestante. (…) Dans ce contexte, la décrispation paraît illusoire, relève Jeune Afrique, d'autant que Félix Tshisekedi a déjà dit qu'il ne ferait pas un pas en direction de ceux qui, selon lui, “portent les intérêts étrangers“. Dans sa ligne de mire : l'ancien président Joseph Kabila, qu'il accuse d'être derrière le M23. »Kabila : la mémoire courte ?Justement, Kabila sort du bois… Comme nous l'évoquions hier, l'ex-président a apparemment l'intention « de revenir au premier plan, à un moment critique où la présidence Tshisekedi est clairement menacée par le M23. Mais ce qui interroge dans les sorties médiatiques de Joseph Kabila, relève le site spécialisé sur la RDC,Afrikarabia, c'est qu'il donne l'impression de ne pas avoir été au pouvoir pendant 17 ans, et fait comme si sa présidence avait été “normale ». Comme s'il n'avait pas prolongé son dernier mandat de deux ans pour tenter de s'accrocher à son fauteuil. Comme si la crise pré-électorale de 2015-2018 n'avait pas été réprimée dans le sang. Comme si Floribert Chebeya n'avait pas été assassiné. Comme si les élections de 2011 et 2018 n'avaient pas été dénuées de toute crédibilité et de toute transparence. (…) Comme si les enquêtes des ONG internationales n'avaient pas documenté les milliards de dollars évaporés par la corruption. Des accusations que Joseph Kabila formule aujourd'hui… à l'encontre de Félix Tshisekedi et de son régime. Un sacré culot, s'exclame Afrikarabia. Mais peut-être que l'ancien président pense que les Congolais ont la mémoire courte. »Kagame : le paria ?Côté rwandais, à présent, le président Kagame parait de plus en plus isolé… « Nouveau coup de massue pour le Rwanda », s'exclame le site congolais Objectif Infos. « Berlin a annoncé avant-hier la suspension de ses aides au développement, assortie d'un réexamen de sa coopération bilatérale avec Kigali. (…) Concrètement, le Rwanda se voit privé d'une enveloppe annuelle de 50 millions d'euros, destinée à des projets de développement économique, énergétique, climatique et vaccinal. »« L'Allemagne emboîte ainsi le pas au Royaume-Uni et au Canada, qui ont pris des décisions semblables », note Le Monde Afrique.Pour ce qui concerne l'Union européenne, relève L'Observateur Paalga à Ouagadougou, « même si pour le moment, il n'y a pas de sanctions prises à l'encontre du Rwanda, le Parlement européen a adopté récemment une résolution demandant la suspension d'un accord sur les minerais rares avec le Rwanda en raison de son soutien aux rebelles. Mais, les choses ne semblent pas encore totalement actées. »En tout cas, conclut le site burkinabé, « jusqu'à présent, l'homme fort de Kigali ne semble pas s'émouvoir outre mesure de ces sanctions ; il reste sourd à toutes les voix qui le conjurent de lever le pied dans l'est du Congo et de donner une chance à la paix. »En janvier dernier, Paul Kagame lors d'une allocution au corps diplomatique avait traité Félix Tshisekedi d' « idiot ». Le New Times à Kigali reprend l'invective et affirme que « le régime de Tshisekedi est en train de creuser sa propre tombe », que « la RDC est une nation en chute libre. (…) Et tout ce que nous pouvons faire, nous, poursuit le quotidien rwandais, est de nous fortifier. Accrochons-nous ! »
Rwanda's story is nothing short of extraordinary. Three decades ago, it was the site of one of the most horrifying genocides of the 20th century. Today, it stands as one of Africa's most stable, economically vibrant, and internationally engaged nations.But beneath the glowing headlines lies a more complicated reality—one shaped by strict political control, regional tensions, and the ever-present influence of its long-time leader, Paul Kagame.How did Rwanda rebuild so rapidly? What price has been paid for stability? And what does its future hold in an increasingly fragile region?00:01:00: Reference to episode 0700:02:05: History from 199400:02:28: Economic transformation, women's empowerment, reconciliation00:04:18: Paul Kagame00:04:45: Kagame's leadership00:06:0: Rwanda and Congo00:07:00: How is Rwanda Shaping Africa#Rwanda #Congo #Africa #Culture #Millennials #Society #Education #Paul KagameA chat with a Rwandan #7Website hereInstagramRead this on the blog post
Our guest this week is Rutendo Matinyarare. A renowned Zimbabwean activist and online voice in the Pan-African space, Rutendo is is the Chairperson of Zimbabwe Anti-Sanctions Movement (ZASM) and founder of Zimbabweans Unite Against US War Sanctions (ZUAUWS).We shall discuss his past views on Rwanda and the leadership of President Paul Kagame, Pan-Africanism, the power of media in creating narratives, the truth of what is happening in Zimbabwe and his thoughts on the ongoing crisis in the DRC and Rwanda.Listen to the Long Form with Sanny Ntayombya podcast on Apple Podcasts https://podcasts.apple.com/rw/podcast/the-long-form-with-sanny-ntayombya/id1669879621Listen to the Long Form with Sanny Ntayombya podcast on Spotify: https://open.spotify.com/show/7HkkUi4bUyIeYktQhWOljcFollow Long Form with Sanny Ntayombya on Twitter: https://x.com/TheLongFormRwFollow Long Form with Sanny Ntayombya on Instagram: https://www.instagram.com/thelongformrw/Follow Long Form with Sanny Ntayombya on TikTok: https://www.tiktok.com/@longformrwFollow Sanny Ntayombya on Twitter: https://x.com/SannyNtayombya About Long Form with Sanny Ntayombya:The Long Form with Sanny Ntayombya is a weekly podcast intent on keeping you up to date with current affairs in Rwanda. The topics discussed range from politics, business, sports to entertainment. If you want to share your thoughts on the topics I discuss use the hashtag #LongFormRw on Twitter and follow us on Twitter and Instagram on our handle @TheLongFormRwBe a part of the conversation.
Toen Rusland Oekraïne binnenviel, werden er al heel snel sancties uitgevaardigd. In Congo is een gelijkaardige situatie aan de gang, waar M23-rebellen met de steun van Rwanda het oosten van Congo veroveren. Waarom volgen er geen sancties voor Rwanda? En waarom zijn we zo lief voor president Kagame, terwijl hij een veroveringsoorlog steunt?See omnystudio.com/listener for privacy information.
Ledjely en Guinée s'interroge : « se dirige-t-on vers la fin de l'immunité dont jouissait jusqu'ici le président rwandais, malgré son implication avérée et documentée dans la guerre qui secoue l'est de la République démocratique du Congo ? Il est peut-être trop tôt pour se réjouir du réveil de la communauté internationale, pointe le site d'information guinéen. Mais au moins, on peut constater que les lignes commencent à bouger contre le parrain des rebelles du M23. En effet, après les États-Unis la semaine dernière, c'est l'Union européenne qui vient de s'accorder sur la nécessité de dire stop au Rwanda dans son soutien actif au mouvement rebelle et à son agression contre son voisin. Avec à la clé des menaces de sanctions. Décidément, le mythe Kagame est en train de tomber. »Même pas peur…Alors pour l'instant, les sanctions sont timides… « L'Union européenne suspend les consultations sur la défense avec le Rwanda et annonce le réexamen de ses accords sur les minerais stratégiques », relève le site congolais 7 sur 7. « Cette décision va donc (notamment) priver l'armée rwandaise de l'assistance militaire et sécuritaire de l'Union européenne. »« Alors que les combats entre l'armée congolaise et l'AFC/M23 se poursuivent, la position de l'Union européenne vise à renforcer la pression diplomatique sur Kigali, sans exclure d'autres mesures en cas d'aggravation de la situation sur le terrain », remarque pour sa part le site Actualités CD.« Kigali et Paul Kagamé ont-ils peur de ces sanctions ? », s'interroge WakatSéra. Assurément non, répond le site burkinabé. « Les condamnations et les sanctions font comme monter l'adrénaline du côté de l'Alliance Fleuve Congo-M23 qui continue de marcher, dans le sang des Congolais, vers des objectifs qu'elle seule et son maître de Kigali se sont fixés. Ce qui est certain, c'est qu'ils ne verraient pas d'un mauvais œil, la chute de Kinshasa, avec comme cerise sur le gâteau, celle de Félix Tshisekedi […]. »Kabila en embuscade ?Et c'est dans ce contexte tendu que Joseph Kabila est sorti du bois le week-end dernier… « Pour la première fois depuis son départ du pays en janvier 2024, pointe Le Forum des As à Kinshasa, Joseph Kabila a pris la parole sur plusieurs sujets brûlants, notamment la crise politique, sécuritaire et sociale qui secoue le pays. Dans une tribune publiée dans le journal sud-africain Sunday Times, l'ex-président a dénoncé un état de fait qu'il considère comme une menace pour la stabilité de la RDC et de la région. Joseph Kabila accuse l'actuel président congolais d'avoir instauré un régime de “terreur“, caractérisé par la répression des opposants politiques, les arrestations arbitraires et les exécutions extrajudiciaires. Il dénonce également l'exil forcé des journalistes, des leaders d'opinion et même des responsables religieux. (…) Reste à savoir, pointe encore le quotidien congolais, si cette prise de parole marque le début d'un retour actif de Kabila sur la scène politique congolaise ou s'il s'agit simplement d'une critique ponctuelle contre le régime de Félix Tshisekedi. Quoi qu'il en soit, cette déclaration risque d'intensifier les tensions déjà vives au sein du paysage politique congolais. »Nouvelle épine au pied de Tshisekedi…« Kabila sort la sulfateuse », s'exclame Afrikarabia. Cette « volée de bois vert contre son successeur laisse songeur, relève le site spécialisé sur la RDC, lorsque l'on pense à la répression, à l'époque de Kabila, des manifestations dans le sang, à l'assassinat de Floribert Chebeya, à la centaine de morts et au verrouillage des médias pendant la crise pré-électorale de 2016. Pourtant, cette sortie médiatique de l'ancien président congolais signifie aujourd'hui qu'il est bien de retour sur le devant de la scène avec des ambitions de revanche à peine voilées. (…) Pour Félix Tshisekedi, il n'y a d'ailleurs pas de doute, relève encore Afrikarabia. Derrière le M23, il y a Joseph Kabila. Une nouvelle épine dans le pied qui risque d'être tenace pour le président congolais. »En effet, constate également L'Observateur Paalga à Ouagadougou : « une décennie après, coucou, revoilà Kabila (…), qui renoue secrètement avec une certaine agitation politique. Mais sans la moindre compassion pour ces milliers de victimes civiles, pour ces centaines de milliers de déplacés, sans la moindre condamnation de la rébellion du M23, sans la moindre désapprobation des visées impérialistes de Paul Kagame sur les minerais stratégiques de l'Est de la RDC. »
Per attivare l'offerta SUPERPROF con lo sconto speciale per gli ascoltatori di Linee Podcast clicca qua: https://www.superprof.it/?aff=3766 Puntata dedicata al Rwanda e alla sua strategia finalizzata a cambiare la propria immagine internazionale attraverso lo sport. Il Rwanda è un paese giovane e povero, che nasce sulle ceneri di un tremendo genocidio su base etnica che ha devastato la popolazione appena 30 anni fa, eppure il suo logo “Visit Rwanda” appare sulle magliette di squadre come Arsenal, Bayern Monaco e PSG, affianco ai loghi di brand che valgono miliardi di dollari. Come è possibile? E che storia c'è dietro? Perché lo fa? Tutto ruota attorno alla figura centrale del paese, il presidente padrone Paul Kagame, che controlla il Rwanda dal 2000. Kagame ha deciso che lo sport era il mezzo perfetto per far diffondere un'immagine diversa del suo paese, più moderna, sicura e affidabile. Un quadro ben diverso dalla realtà, dato che il Rwanda ha ben poco di democratico e sta portando avanti rapporti molto sospetti con il gruppo paramilitare M23 che sta conducendo, nella confinante Repubblica Democratica del Congo, una vera e propria guerra finalizzata a occuparne una regione. Non solo il calcio, ma anche il basket, il ciclismo, il golf e forse, in futuro, la Formula Uno: tutte discipline utili a Kagame e al suo Rwanda per raccontarsi in maniera diversa, attirare turismo e investitori, e diventare il punto di riferimento per lo sport africano. E poi le altre storie: il potere del duo Hamilton-Ferrari, il duello USA Canada su un campo da Hockey, Luis Rubiales ed Emma Raducanu e il dittatore del calcio dello Zambia. Segui Linee anche su Instagram e TikTok! Questo è il sito ufficiale Questo il canale Youtube Il LINK per iscriverti alla newsletter è QUESTO QUI il link al questionario per aiutare Linee a migliorare QUI puoi iscriverti alla Newsletter "Sport e Geopolitica" Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Ledjely en Guinée s'interroge : « se dirige-t-on vers la fin de l'immunité dont jouissait jusqu'ici le président rwandais, malgré son implication avérée et documentée dans la guerre qui secoue l'est de la République démocratique du Congo ? Il est peut-être trop tôt pour se réjouir du réveil de la communauté internationale, pointe le site d'information guinéen. Mais au moins, on peut constater que les lignes commencent à bouger contre le parrain des rebelles du M23. En effet, après les États-Unis la semaine dernière, c'est l'Union européenne qui vient de s'accorder sur la nécessité de dire stop au Rwanda dans son soutien actif au mouvement rebelle et à son agression contre son voisin. Avec à la clé des menaces de sanctions. Décidément, le mythe Kagame est en train de tomber. »Même pas peur…Alors pour l'instant, les sanctions sont timides… « L'Union européenne suspend les consultations sur la défense avec le Rwanda et annonce le réexamen de ses accords sur les minerais stratégiques », relève le site congolais 7 sur 7. « Cette décision va donc (notamment) priver l'armée rwandaise de l'assistance militaire et sécuritaire de l'Union européenne. »« Alors que les combats entre l'armée congolaise et l'AFC/M23 se poursuivent, la position de l'Union européenne vise à renforcer la pression diplomatique sur Kigali, sans exclure d'autres mesures en cas d'aggravation de la situation sur le terrain », remarque pour sa part le site Actualités CD.« Kigali et Paul Kagamé ont-ils peur de ces sanctions ? », s'interroge WakatSéra. Assurément non, répond le site burkinabé. « Les condamnations et les sanctions font comme monter l'adrénaline du côté de l'Alliance Fleuve Congo-M23 qui continue de marcher, dans le sang des Congolais, vers des objectifs qu'elle seule et son maître de Kigali se sont fixés. Ce qui est certain, c'est qu'ils ne verraient pas d'un mauvais œil, la chute de Kinshasa, avec comme cerise sur le gâteau, celle de Félix Tshisekedi […]. »Kabila en embuscade ?Et c'est dans ce contexte tendu que Joseph Kabila est sorti du bois le week-end dernier… « Pour la première fois depuis son départ du pays en janvier 2024, pointe Le Forum des As à Kinshasa, Joseph Kabila a pris la parole sur plusieurs sujets brûlants, notamment la crise politique, sécuritaire et sociale qui secoue le pays. Dans une tribune publiée dans le journal sud-africain Sunday Times, l'ex-président a dénoncé un état de fait qu'il considère comme une menace pour la stabilité de la RDC et de la région. Joseph Kabila accuse l'actuel président congolais d'avoir instauré un régime de “terreur“, caractérisé par la répression des opposants politiques, les arrestations arbitraires et les exécutions extrajudiciaires. Il dénonce également l'exil forcé des journalistes, des leaders d'opinion et même des responsables religieux. (…) Reste à savoir, pointe encore le quotidien congolais, si cette prise de parole marque le début d'un retour actif de Kabila sur la scène politique congolaise ou s'il s'agit simplement d'une critique ponctuelle contre le régime de Félix Tshisekedi. Quoi qu'il en soit, cette déclaration risque d'intensifier les tensions déjà vives au sein du paysage politique congolais. »Nouvelle épine au pied de Tshisekedi…« Kabila sort la sulfateuse », s'exclame Afrikarabia. Cette « volée de bois vert contre son successeur laisse songeur, relève le site spécialisé sur la RDC, lorsque l'on pense à la répression, à l'époque de Kabila, des manifestations dans le sang, à l'assassinat de Floribert Chebeya, à la centaine de morts et au verrouillage des médias pendant la crise pré-électorale de 2016. Pourtant, cette sortie médiatique de l'ancien président congolais signifie aujourd'hui qu'il est bien de retour sur le devant de la scène avec des ambitions de revanche à peine voilées. (…) Pour Félix Tshisekedi, il n'y a d'ailleurs pas de doute, relève encore Afrikarabia. Derrière le M23, il y a Joseph Kabila. Une nouvelle épine dans le pied qui risque d'être tenace pour le président congolais. »En effet, constate également L'Observateur Paalga à Ouagadougou : « une décennie après, coucou, revoilà Kabila (…), qui renoue secrètement avec une certaine agitation politique. Mais sans la moindre compassion pour ces milliers de victimes civiles, pour ces centaines de milliers de déplacés, sans la moindre condamnation de la rébellion du M23, sans la moindre désapprobation des visées impérialistes de Paul Kagame sur les minerais stratégiques de l'Est de la RDC. »
« Où s'arrêteront le M23 et le Rwanda ? » : question posée par le site d'information guinéen Ledjely. « La facilité avec laquelle les rebelles viennent de prendre le contrôle des deux principales régions du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, en l'espace d'un mois seulement, doit inquiéter les autorités congolaises ».D'autant que« sur le plan diplomatique, personne ne répond, pointe Ledjely. Personne n'écoute vraiment les doléances de Félix Tshisekedi. À l'ONU, à la Communauté de l'Afrique de l'Est, à la Communauté de développement de l'Afrique australe et à l'Union africaine, on n'ose même pas citer le Rwanda comme agresseur. Seuls le Royaume-Uni et la France, après la chute de Bukavu le week-end dernier, ont eu le courage d'appeler nommément le pays de Kagame à se retirer des zones qu'il a contribué à conquérir. Mais en vain. (…) Dans ces conditions, conclut le site guinéen, il n'y a donc pas de véritable obstacle susceptible d'arrêter le M23, s'il décidait de conquérir Kinshasa ». « Condamnations tièdes… »La communauté internationale reste donc les bras croisés… C'est ce que dénonce avec force dans une tribune publiée par Le Monde Afrique le chercheur américain Jason Stearns, fondateur du Groupe d'étude sur le Congo.« Trois semaines se sont écoulées depuis la chute de Goma, sans autre réaction que des condamnations tièdes, s'insurge-t-il. Au sein de l'UE, où les décisions de suspension de l'aide nécessitent un consensus, quelques intérêts étroits ont bloqué l'action. Le Rwanda a déployé des troupes dans le nord du Mozambique, où elles ont repoussé les militants islamistes, protégeant ainsi un projet pétrolier de 20 milliards de dollars appartenant à TotalEnergies. Cela a rendu la France réticente à faire pression sur le Rwanda. Depuis le début de la crise en 2021, Élysée a joué un rôle-clé en soutenant la hausse du financement à Kigali, dénonce encore Jason Stearns. Aux États-Unis, poursuit-il, les postes les plus élevés concernant l'Afrique n'ont pas encore été pourvus, ce qui a ralenti l'action. Parmi les pays africains, le manque de leadership, associé à l'efficacité diplomatique de Kigali, a empêché toute mention explicite de la présence du Rwanda en RDC dans les déclarations officielles des organismes régionaux ».Résultat, soupire Jason Stearns : « quel est le pays étranger le plus populaire aujourd'hui ? La Russie, qui n'a pratiquement aucune présence politique ou économique dans le pays. La crise du M23 est un signe supplémentaire des changements géopolitiques dans le monde. La Chine, les Émirats arabes unis, le Qatar et la Turquie sont en plein essor en Afrique, tandis que les États-Unis, qui semblent désormais déterminés à démanteler la plus grande organisation humanitaire au monde, et l'Europe se replient sur eux-mêmes, en proie au nativisme et au populisme ».« Dépoussiérer » le pouvoir…Autre tribune cette fois publiée par le site burkinabé WakatSéra. Elle est signée Jean-Jules Lema Landu, journaliste congolais, réfugié en France. Pour lui, le dialogue reste la clé… Il se félicite de la démarche de paix engagée par les religieux congolais : « les Églises Catholique et Protestante doivent en extraire le meilleur, affirme-t-il, en équilibre dans “la part“ à accorder à toutes les parties. Pour nous, précipiter le départ de Félix Tshisekedi avant la fin de son deuxième mandat, en 2028, n'aurait aucun apport positif, poursuit-il. Bien au contraire. L'essentiel, c'est de dépoussiérer urgemment les rouages gangrénés de la bonne gouvernance, au travers d'une forme de gouvernement de transition et d'union nationale. D'une manière ou d'une autre, avec un Tshisekedi “régnant sans gouverner“. La formule est possible, assure encore Jean-Jules Lema Landu. Cela permettrait d'organiser les prochaines élections dans des conditions apaisées et de transparence. C'est tout ce dont le peuple congolais a besoin ».… et dialoguer avec le M23 ?Enfin, à lire également l'éditorial du New Times à Kigali, quotidien proche du pouvoir rwandais, qui estime que Kinshasa doit négocier avec le M23. « L'est de la RDC a besoin de solutions audacieuses et non conventionnelles, écrit le New Times. Le M23 pourrait bien être la pilule amère que Kinshasa doit avaler (…). Pour le bien de millions de personnes, il est temps d'envisager l'impensable. Kinshasa ne devrait pas considérer le M23 comme une menace, affirme encore le quotidien rwandais, mais comme une opportunité. Une opportunité d'écraser les milices. De ramener les réfugiés chez eux. De construire un avenir meilleur. La question est : auront-ils le courage d'essayer ? »
Het is oorlog in het oosten van Congo. Het geweld van een militie, gesteund door Rwanda, zorgt voor duizenden doden en nog meer vluchtelingen. Wat opvalt, ziet correspondent Koert Lindijer, is het uitblijven van een internationale reactie. Door de trucendoos van de Rwandese president, zwijgt het Westen.Gast: Koert LindijerPresentatie: Bram EndedijkRedactie: Ilse EshuisMontage: Marco RaaphorstCoördinatie: Elze van DrielProductie: Rhea StroinkHeb je vragen, suggesties of ideeën over onze journalistiek? Mail dan naar onze redactie via podcast@nrc.nl.Zie het privacybeleid op https://art19.com/privacy en de privacyverklaring van Californië op https://art19.com/privacy#do-not-sell-my-info.
Nouvel épisode de Décrypter l'Afrique - Le Panel, votre rendez-vous hebdomadaire d'analyse et de débat sur l'actualité africaine, co-produit avec Le Média et Vox Africa.Aux côtés de Théophile Kouamouo : Fabrice Wuimo, journaliste pour Le Média TV Norbert Navarro, ancien rédacteur en chef à RFI et journaliste indépendant Wilfried Ekanga, essayiste et militant d'opposition camerounais Albert Mukulubundu, homme politique membre de l'opposition en République Démocratique du CongoNous évoquons la République démocratique du Congo. Le sommet de Dar es Salaam marque-t-il une victoire pour Paul Kagame ? Alors que nous enregistrons cette émission le 7 février, le sommet de Dar es Salaam vient de s'achever. La guerre en RDC s'est-elle définitivement déplacée sur le terrain diplomatique, et Kagame a-t-il déjà remporté la bataille face à Kinshasa ? Corneille Nangaa et l'Alliance du Fleuve Congo : une menace crédible ? Le dirigeant de cette coalition, dominée par le M23, menace de marcher sur Kinshasa. Un scénario réaliste ou un simple coup de bluff ? D'autant plus que les puissantes églises congolaises militent déjà pour un dialogue avec le M23. Pourquoi la grande RDC semble-t-elle si faible face au Rwanda ? Depuis près de trois décennies, la République Démocratique du Congo peine à s'imposer face au Rwanda. Comment expliquer cet apparent déséquilibre alors que la RDC est un géant en termes de ressources et de population ?▶ Soutenez Le Média :
La presse congolaise se fait largement l'écho de la situation dans le Nord-Kivu. « Goma rwandalisé », titre Le Maximum qui fait un état des lieux de la situation dans la capitale du Nord-Kivu. « À Goma », nous dit-on, « on se croirait revenu 30 ans en arrière, en 1994, à l'occasion du tristement célèbre génocide rwandais. Goma, investi par les troupes régulières rwandaises le 28 janvier, n'est pas loin d'un enfer ». Le Maximum raconte les 3 000 victimes de la prise de Goma, les morgues surchargées, et « les actes de sabotage gratuits », « même les établissements d'enseignement scolaires ne sont pas épargnés par les occupants rwandais », rapporte le journal. « Dans ces conditions », ajoute Le Maximum, « Goma s'est sensiblement vidée de ses habitants (…) même les déplacés de guerre se sont vus contraints de quitter les sites précaires qui les abritaient autour de la ville ».Menaces pour le BurundiDans le même temps, le voisin burundais s'inquiète. C'est ce que rapporte Africa Intelligence. « L'éventualité d'une offensive du M23 sur Bukavu préoccupe le Burundi qui dépend des devises et des ressources en provenance de RDC ». « L'armée burundaise », poursuit Africa Intelligence, « redoute une confrontation militaire avec le mouvement rebelle soutenu par le Rwanda, de même qu'avec les groupes armés opposés à l'administration Ndayishimiyé. » Et ce n'est pas tout. « Le pouvoir craint, en cas de combats dans le Sud-Kivu, un afflux de réfugiés à la frontière congolaise », ajoute Africa Intelligence. De son côté, Afrikarabia, site d'information spécialisé sur la RDC et l'Afrique Centrale, estime que « pour le régime du président du Burundi, les victoires du M23 et de son parrain rwandais, constituent une menace inquiétante ». « Evariste Ndayishimié, rappelle le site d'information, a même accusé le Rwanda de 'préparer quelque chose' contre le Burundi ». DiplomatieAfrikarabia s'intéresse aussi au sommet EAC-SADC prévu demain à Dar Es Salam. « Le communiqué », explique Afrikarabia, « précise que les deux présidents, Tshisekedi et Kagame, devraient être présents ». Alphonse Maindo, professeur en sciences politiques à l'université de Kisangani, ne croit toutefois pas à l'efficacité d'un tel sommet. Interrogé par Afrikarabia, il estime « que ce type de sommet est organisé pour l'apparat, et que les vraies décisions se prennent en dehors de ces forums, au téléphone ou lorsqu'ils se rencontrent en privé. » « Dans la situation actuelle », ajoute-t-il, « la blessure est encore trop fraîche pour que ce sommet puisse faire avancer les choses ».TémoignagesLa presse africaine évoque aussi l'appel lancé par le gouvernement congolais pour fournir des preuves à la CPI. C'est le vice-ministre de la justice, Me Samuel Mbemba, qui « a souligné hier, lors d'une conférence de presse, l'importance de mobiliser les victimes, les témoins, et les organisations, tant nationales qu'internationales, capables de fournir des éléments de preuve », à la Cour Pénale Internationale, relate 7 sur 7. Samuel Mbemba, nous dit-on, a également « évoqué l'ouverture d'un procès contre le Rwanda, devant la Cour africaine des droits de l'homme et des peuples, dont la première audience est prévue le 12 février ». Africanews évoque également, l'appel à témoin, sur la situation dans l'est de la République Démocratique du Congo. « La période concernée, part du 1er janvier 2022 jusqu'à ce jour, prenant en compte les violences de ces dernières semaines, principalement dans la ville de Goma. » La RDC qui, selon Africa News, s'apprête par ailleurs « à présenter une motion au Conseil des droits de l'homme des Nations unies dès ce vendredi à Genève en Suisse pour demander une enquête sur ce qu'elle appelle des "violations massives" des droits de l'homme à Goma.»
Wir haben im Podcast fälschlicherweise gesagt, Goma wäre die Hauptstadt von Kongo. Das ist nicht richtig. Die Hauptstadt ist Kinshasa. Die Vorfälle waren aber in Goma, was eine Provinzhauptstadt im Osten Kongos ist. Die Themen von Minh Thu und Flo am 06.02.2025: (00:00:00) #Ottergate: Flo hat sich vertan. Biber haben Hände, die wie Flossen aussehen. Er meinte Otter. (00:01:27) Bundestagswahl-Umfrage: Friedrich Merz legt im aktuellen Deutschlandtrend einige Prozentpunkte zu. Und es kommt auch raus: Viele Menschen in Deutschland finden die CDU-Pläne in Sachen Migration gut. (00:06:11) Zu viele Klamotten: Fast Fashion überlastet das Recycling-System. Warum in vielen Sortierstationen zu viel Müll landet – und was eine neue EU-Richtlinie damit zu tun hat. (00:09:48) Krieg im Kongo: In der Stadt Goma eskaliert die Gewalt. Tausende Menschen sterben, Millionen sind auf der Flucht. Welche Rolle spielt Ruanda? (00:15:43) Presseclub Talk Forward: Hier findet ihr die Folge zur Wirtschaft: https://www.youtube.com/watch?v=MnjAAN7AVJk Am Sonntag ab 12:00 gehts live auf https://www.youtube.com/@tagesschau weiter mit den Thema Klimaschutz. Kennt ihr schon unseren WhatsApp Channel? Den finder ihr hier: https://1.ard.de/0630-Whatsapp-Kanal Oder einfach diesen QR-Code abscannen: https://1.ard.de/0630-bei-Whatsapp Von 0630.
In Congo, il gruppo M23 dichiara la tregua e dice di non avere intenzione di conquistare Bukavu. Tutto dipenderà dall'incontro tra i presidenti Tshisekedi e Kagame previsto per sabato. Ne parliamo con Patrick Syaluha, corrispondente a Goma per la rete congolese B-one Tv. Nel frattempo, il presidente Trump è alle prese con altri due conflitti. Quello israelo-palestinese, per cui il presidente incontrerà Benjamin Netanyahu oggi, e quello tra Russia e Ucraina, di cui discuterà con l'omonimo russo a data da destinarsi. Ne parliamo con Michael Milshstein, responsabile del Centro per gli studi palestinesi del Dayan Center dell'Università di Tel Aviv, e con Antonella Scott, firma del Sole 24Ore, esperta di Russia.
Les présidents congolais Félix Tshisekedi et rwandais Paul Kagame doivent participer ce week-end en Tanzanie à un sommet régional extraordinaire sur la guerre dans l'est de la RD Congo, menacé par les avancées du groupe armé anti-gouvernemental M23 allié aux forces rwandaises. L'offensive du M23 et des soldats rwandais qui leur a permis d'avancer dans Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu, a provoqué la sidération. Félix Tshisekedi a promis "une riposte vigoureuse".
C'est une caricature publiée sur le site d'information congolais Actualité CD : on y voit un journaliste brandissant un micro devant un parterre d'hommes politiques et de représentants de la société civile à Kinshasa. Le journaliste les interpelle : « leaders d'opinion ! Un petit commentaire sur la révision ou changement de la Constitution ? » Tous les officiels veulent répondre en s'arrachant le micro : « moi, moi, moi », crient-ils. Et puis question suivante : « un commentaire sur la guerre qui a atteint Goma ? ». Et là, plus personne… Les officiels sont partis en courant…Et en effet, c'est la retenue qui domine à Kinshasa face à l'avancée des rebelles du M23 dans le Kivu. Les termes sont choisis. Les médias congolais, à l'instar du site 7 sur 7, parlent d' « incursion rwandaise à Goma », ou encore de « guerre d'agression ».Il faut dire que la situation est délicate. Le risque d'une extension du conflit est bien présent. C'est ce que souligne notamment Le Pays à Ouagadougou : « après le secrétaire général des Nations unies ce week-end qui disait craindre un embrasement régional du conflit en cours dans le Kivu avec l'ouverture possible de nouveaux théâtres de confrontation, c'est au tour du président du Burundi d'affirmer que la propension à l'extension transfrontalière de cette guerre est particulièrement grande, du fait de la situation volatile et explosive enregistrée, la semaine dernière, dans les deux extrémités du Kivu ».En effet, résume Jeune Afrique, « le président burundais, Évariste Ndayishimiye, a dit redouter que le conflit en RDC déclenche une guerre régionale. “Si ça continue comme ça, a-t-il déclaré, la guerre risque de se généraliser dans la région“. »Que veulent Makenga et Nanga ?La guerre dans quel but ? Quels sont les objectifs du M23 ?Le Monde Afrique brosse un long portrait du chef militaire de la rébellion, Sultani Makenga. C'est un « Tutsi dont une partie de la famille est originaire de la province du Masisi. (…) Ce “général“ discret a fait ses armes à l'ombre du président rwandais Paul Kagame et pris part à toutes les insurrections qui secouent l'est de la RDC depuis trente ans ».Dans une de ses rares interviews il y a deux ans, il déclarait, relève Le Monde Afrique : « nous avons choisi ce chemin parce que tout le reste a échoué. Nous avons au sommet de l'État des irresponsables, des bandits, des gens qui croient que le pays leur appartient ».Et Le Monde Afrique de s'interroger : « est-il un va-t-en-guerre piloté par Kigali et Kampala ? Un stratège militaire qui a su jouer un rôle dans toutes les rébellions congolaises ? Un opposant politique animé par la protection de sa communauté ? Peut-être un peu de tout cela à la fois ».Le quotidien Aujourd'hui au Burkina s'intéresse, lui, à Corneille Nanga, le président de l'AFC, l'Alliance fleuve Congo, alliée au M23. « Personne n'aurait parié en 2015, lorsque Corneille Nanga, président de la CENI congolaise proclamait les résultats des élections générales qu'une dizaine d'années plus tard, il se transformerait en rebelle, pour fonder l'Alliance fleuve Congo ? On ne sait pas ce qui s'est passé entre lui et Félix Tshisekedi mais à l'évidence, une brouille devenue rancune tenace est née entre les deux hommes. En tout cas, allié au M23, Corneille Nanga ne fait pas mystère de vouloir faire tomber Félix Tshisekedi ».Kagame dans le sillage de Poutine ?Pour le chercheur Thierry Vircoulon, interrogé par Afrikarabia, site spécialisé sur la RDC, « Paul Kagamé semble dans un moment poutinien… (…) Le but immédiat du M23 (piloté par Kigali) est de forcer le gouvernement congolais à négocier. Mais une négociation pour quoi ? Certainement pas pour que le M23 puisse réintégrer l'armée congolaise comme cela avait été le cas après la crise de 2008, affirme Thierry Vircoulon. Une négociation entre le gouvernement congolais et le M23 viserait à conférer à ce mouvement armé le contrôle territorial d'une partie du Nord-Kivu a minima. Cela permettrait, précise le chercheur, l'officialisation des gains territoriaux du M23 depuis 2022 et équivaudrait à une annexion officieuse par le Rwanda. Le Nord-Kivu (ou en tout cas une partie de cette province) deviendrait ainsi un Donbass rwandais ».Et, souligne encore Thierry Vircoulon, « le renversement de Félix Tshisekedi n'est pas exclu dans cette stratégie si celui-ci continue à s'opposer à cette volonté d'annexion. Pour ce faire, Kigali semble avoir ressorti des poubelles de l'histoire la vieille stratégie du paravent politique congolais : l'Alliance du Fleuve Congo est le nouvel avatar du Rassemblement Congolais pour la Démocratie (le RCD qui avait pris les armes contre le président congolais Laurent-Désiré Kabila à la fin des années 90).
In this edition of the Sunday Show, the President of the United Independent Movement (UIM) Neil de Beer talks about the future of the Government of National Unity (GNU) being reset by President Cyril Ramaphosa and Democratic Alliance (DA) leader John Steenhuisen over a private lunch; the apparent disunity between Freedom Front Plus Leader Pieter Groenewald and Western Cape Leader Corné Mulder as yet another DA Mayor is ousted. De Beer lists the Cabinet Ministers and Deputies who are governing under a cloud; and slams former President Jacob Zuma's MKP appropriating the Umkhonto we Sizwe (MK) name, and SANDF Chief General Rudzani Maphwanya wearing honorary Recce and 44 Parachute Battalion badges. (He calls it “stolen valour”, and challenges the general to a tandem parachute jump). De Beer comments on the diplomatic row between Rwandan President Paul Kagame and “our limping, gutless president” - and lays into Defence Minister Angie Motshekga. He expresses concern about attacks on the highly efficient KZN Provincial Police Commissioner Nhlanhla Mkhwanazi. And, of course, he has a pointed message for ESKOM after the unexpected load shedding this weekend.
L'actualité qui a retenu l'attention de La Loupe de la semaine, c'est l'explosion du conflit entre la RDC et le Rwanda. La ville de Goma, dans l'est de la République démocratique du Congo, a été prise par des rebelles soutenus par le voisin rwandais. Des affrontements qui s'inscrivent dans un conflit de plus de 30 ans. Et au cœur des tensions : Paul Kagame, le président du Rwanda. Charlotte Lalanne, journaliste au service Monde de L'Express, spécialiste de l'Afrique, nous détaille cette crise. Retrouvez tous les détails de l'épisode ici et inscrivez-vous à notre newsletter. L'équipe : Présentation et écriture : Charlotte BarisRéalisation et montage : Jules KrotMusique et habillage : Emmanuel Herschon / Studio Torrent Logo : Jérémy CambourPour nous écrire : laloupe@lexpress.fr Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
« La première prise de parole publique du président de la RDC se faisait attendre », pointe Le Monde Afrique, depuis l'offensive sur Goma du M23, au côté de troupes rwandaises. « Après avoir annulé une réunion de crise avec le président rwandais Paul Kagame, le chef de l'État congolais s'est enfin exprimé, hier, dans une allocution retransmise en direct à la télévision. “Une riposte vigoureuse et coordonnée contre ces terroristes et leurs parrains est en cours“, a affirmé Félix Tshisekedi. “L'est de notre pays, en particulier les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l'Ituri, fait face à une aggravation sans précédent de la situation sécuritaire“, a-t-il ajouté. Selon lui, les violences risquent de conduire “tout droit à une escalade“ dans la région des Grands-Lacs ».Et de fait, les rebelles du M23 ne semblent pas se contenter de Goma. Ils se dirigeraient maintenant vers le Sud-Kivu et sa capitale Bukavu.En fait, analyse Afrikarabia, site spécialisé sur la RDC, « acculé militairement et diplomatiquement, Félix Tshisekedi essaie de ne pas perdre la main politiquement, et de gagner les cœurs des Congolais. Le président a essentiellement surfé sur la fibre patriotique et de l'unité nationale. “Unissons nos efforts, a-t-dit (…) Mobilisons-nous (…) Nous gagnerons cette guerre par notre unité (…) Je ne vous abandonnerai jamais, j'en fais le serment“ ».« Loin d'être rassurant… »Toutefois, c'est un peu tard… s'exclame WakatSéra au Burkina Faso : « le ver est déjà bien dans le fruit. (…) Incompréhensible et inquiétant : c'est seulement maintenant que Félix Tshisekedi dénonce la torpeur de la communauté internationale et appelle son peuple à la résistance ! »« Tshisekedi loin d'être rassurant », renchérit Ledjely. « Le plus étonnant dans ce discours à la Nation, pointe le site d'information guinéen, c'est l'invitation qu'il lance en faveur de la réduction du niveau de vie des institutions pour soutenir l'effort de guerre. Pourquoi n'y a-t-il pas pensé plus tôt ? », s'interroge Ledjely. « N'est-ce pas là une des causes de la défaite d'aujourd'hui ? En effet, l'autre mal de la RDC, ce sont des institutions et une élite qui dévorent le budget sur le dos des populations pauvres. Si les troupes congolaises, mal équipées et pas du tout motivées, ont capitulé devant l'ennemi, c'est aussi l'explication. Mais curieusement, conclut le site guinéen, le président congolais ne s'en est souvenu qu'au lendemain de la défaite de son camp. Hélas ! »Et on revient à Afrikarabia qui donne des chiffres : « sur un budget de 16 milliards de dollars, le train de vie des institutions congolaises en consomme, en effet, plus de 67%. Une hérésie dans un pays qui manque de tout. Il aura donc fallu attendre la généralisation de la guerre à l'Est et la perte d'un quart du Nord-Kivu pour rendre l'État plus sobre… dans le cas où cette mesure serait réellement appliquée ».Kagame : des visions expansionnistes ?Quant au président rwandais, Paul Kagame, il montre son vrai visage, pointe L'Observateur Paalga. « Après avoir nié pendant longtemps, c'est à visage découvert que les Rwandais agissent désormais. La preuve : la déclaration de l'ambassadeur (rwandais) itinérant pour la région des Grands Lacs, Vincent Karega, qui a affirmé que la progression du M23 continuerait vers le Sud-Kivu. Les choses sont désormais claires. Est-ce Kagame qui a parlé par la bouche de Karega ? On doute fort qu'il prenne certaines libertés sans l'accord tacite du filiforme homme de Kigali ». Et L'Observateur Paalga de s'interroger : « le Rwanda, qui avait aidé les rebelles de Laurent Désiré Kabila à marcher sur Kinshasa pour chasser Mobutu Sese Seko, le Rwanda ambitionne-t-il d'entreprendre la même action avec toujours comme cheval de Troie une rébellion qu'il soutient à bout de bras ? »Le départ des mercenaires occidentauxEnfin, Jeune Afrique nous révèle les coulisses de l'évacuation des mercenaires roumains qui combattaient à Goma aux côtés des Forces armées congolaises… « Ces mercenaires de la société Congo protection avaient d'abord assuré des missions de formation et d'aide à l'artillerie, avant de participer eux-mêmes à des combats sur le terrain ». Notamment« pour repousser le M23 lors de sa première offensive sur Saké, en mars 2023. (…) Lundi, alors que le M23 pénétrait dans Goma, les hommes de Congo Protection avaient rapidement abandonné le combat, affirme Jeune Afrique. Des négociations ont été ouvertes avec les rebelles afin de négocier leur reddition et leur évacuation vers la Roumanie, via Kigali ».Quant aux mercenaires français de la société Agemira, qui combattaient également aux côtés des Forces armées congolaises, on ne connait pas leur sort…
Des tirs et détonations ont été entendus en début de soirée à Goma en République Démocratique du Congo dans les quartiers nord de la ville, où sont encore présentes des forces congolaises et leurs alliés selon plusieurs sources sécuritaires. D'autres ont déposé les armes, ou ont été capturés selon des sources onusiennes. Kinshasa exige des sanctions ciblées contre le Rwanda.
Goma, ville de plus d'un million d'habitants, envahie par les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda… Une communauté internationale qui condamne mais qui ne sanctionne pas… Des congolais en colère à Kinshasa qui s'en prennent à des ambassades… Comment expliquer et trouver une solution à ce conflit entre le Rwanda et la RDC qui dure depuis des années ?Tout d'abord, les raisons de la colère. Afrikarabia, site spécialisé sur la RDC explique : « les Congolais ne comprennent pas pourquoi l'ONU ne sanctionne pas le Rwanda pour son soutien à la rébellion et la présence de ses soldats au Congo, alors qu'ils l'ont fait pour la Russie qui a envahi l'Ukraine. Un “deux poids deux mesures“ difficilement entendable à Kinshasa. » Le Conseil de sécurité s'est certes réuni, relève le site, « mais aucune mesure forte n'a été prise, si ce ne sont les sempiternelles condamnations et demandes de retrait que le M23 et son parrain rwandais ignorent copieusement. »La France et l'Europe sur le banc des accusésPour ce qui concerne la France, poursuit Afrikarabia, elle « a été hier une cible privilégiée des manifestants (à Kinshasa). Sur l'enceinte de l'ambassade, on pouvait lire : “La trahison depuis longtemps… finissons maintenant“. Au Congo, la France est très souvent perçue comme “pro-Rwanda“. Depuis Nicolas Sarkozy, Paris tente péniblement de recoller les morceaux avec Kigali, après l'implication de la France pendant le génocide des Tutsis en 1994. Emmanuel Macron est sans doute le président français qui est allé le plus loin dans le rapprochement avec Kigali. Dans ce contexte, Paris est vu comme étant le principal frein aux sanctions contre Kigali, au Conseil de sécurité. Pourtant, remarque le site, depuis de nombreux mois, Paris est aligné sur les condamnations onusiennes. »Et puis, souligne encore Afrikarabia, « il y a aussi une aide de l'Union européenne de 20 millions d'euros à l'armée rwandaise pour sa mission onusienne au Mozambique qui ne passe pas à Kinshasa. La question qui se pose est de savoir pourquoi l'Europe accorde une telle somme à une armée qui viole l'intégrité territoriale de son voisin ? » L'ONU paralysée…Le Figaro à Paris revient sur le blocage onusien : « en 2012, quand le M23 avait déjà pris le contrôle de Goma, toujours avec l'aide rwandaise, la réaction onusienne avait été brutale, rappelle le journal. Des sanctions avaient été rapidement prises et les États-Unis avaient pesé de tout leur poids. Les rebelles s'étaient finalement repliés en un mois. En 2025, si le scénario militaire est le même, l'époque a changé, pointe Le Figaro. Les tensions entre les puissances occidentales, d'une part, et la Russie et la Chine, d'autre part, bloquent toute initiative onusienne. Et la loi du plus fort, qui paraissait inadmissible en 2012, est nettement mieux admise. Kigali l'a compris. »De plus, poursuit Le Figaro, les initiatives diplomatiques régionales ont échoué, qu'elles viennent de l'Angola ou du Kenya…Résultat : « sans pression, le Rwanda est donc à même de dicter ses conditions, notamment une négociation directe entre Kinshasa et le M23. Or Tshisekedi refuse de parler à “des terroristes“. Fort de ce énième blocage, Kigali avance ses pions. Les rebelles menacent d'étendre leur emprise et de créer (dans l'est) une région autonome de Kinshasa. »Désigner clairement les protagonistes !En fait, résume Le Pays au Burkina Faso, « tout le monde ou presque jette la pierre au rwandais Kagame sans véritablement trancher dans le vif en faveur du Congolais Tshisekedi. Et la persistance de la crise est la rançon de cette hypocrisie de la communauté internationale qui a laissé pourrir la situation pour se mettre à courir maintenant dans tous les sens. »Comment sortir de ce bourbier ? Pour Le Monde à Paris, il faut appeler un chat un chat : « aucune amorce de règlement du conflit meurtrier qui embrase l'est de la RDC ne peut être envisagée si les États-Unis ne font pas pression sur Kigali comme Barack Obama l'avait fait en 2012 dans des circonstances comparables. Mais au préalable, affirme Le Monde, les protagonistes doivent être nommés, ce que la communauté internationale a trop longtemps refusé de le faire. En RDC comme en Ukraine, il s'agit d'une guerre entre deux États souverains, tous deux clairement désignés. »
durée : 00:03:42 - Le monde à 18h50 - par : Franck MATHEVON - Ces derniers jours, la guerre s'est réveillée en République démocratique du Congo. La ville de Goma, dans l'est, est tombée aux mains de milices soutenues par le Rwanda. Paul Kagame, l'ami des Occidentaux, est à la manœuvre.
Goma au cœur des combats… Douze ans après le premier assaut de novembre 2012, pourquoi le M23 et les soldats rwandais s'en prennent-ils à nouveau à la grande cité de l'Est de la République démocratique du Congo ? Pourquoi l'Union africaine réagit-elle avec mollesse ? Y a-t-il une issue à cette nouvelle guerre meurtrière ? Pendant trois ans, de 2021 à 2024, Christophe Lutundula a été le vice-Premier ministre et le ministre des Affaires étrangères du Congo-Kinshasa. Aujourd'hui, il est sénateur et préside la Commission des relations extérieures de la Chambre Haute. RFI : Christophe Lutundula, bonjour,Christophe Lutundula : bonjour.Pourquoi le M23 et le Rwanda ont-ils décidé d'attaquer Goma à la fin de ce mois de janvier ?Je pense qu'il y a les raisons suivantes. La première, c'est que Goma, c'est une plaque tournante économique, particulièrement en ce qui concerne le commerce de produits miniers. Mais il y a une autre raison, une raison politique, c'est la soif d'hégémonie du président [Paul] Kagame. Il veut démontrer à la communauté internationale qu'il est le seul interlocuteur valable avec lequel il faut traiter en ce qui concerne les questions de sécurité, de paix et même les questions de coopération avec la région des Grands Lacs. C'est comme qui dirait qu'il veut devenir le successeur du président Mobutu Sese Seko qui a joué le même rôle pendant la période de la guerre froide.Toujours sur le plan politique, en fait, il veut humilier le peuple congolais, en obligeant le président [Félix] Tshisekedi de négocier avec ses protégés qui constituent son cheval de Troie, les M23.Cette attaque survient en effet cinq semaines après l'échec de la rencontre de Luanda, où Paul Kagame avait exigé que Félix Tshisekedi ouvre un dialogue avec les rebelles du M23. Le président congolais avait refusé, est-ce qu'aujourd'hui Paul Kagame cherche à imposer ce dialogue par la force ?Mais il ne s'en est jamais caché, il a toujours dit qu'il n'y aura pas de solution s'il n'y a pas de négociations directes avec les M23. Mais là, je crois qu'il se trompe. Le président Tshisekedi, il a des fondamentaux. Quand il dit que c'est la ligne rouge, je crois que, j'ai travaillé avec lui pendant trois ans, ce sont des lignes, pas seulement le dialogue, il y a l'intégrité territoriale, la souveraineté. Je ne crois pas du tout que le président Tshisekedi va accepter. Il est vraiment catégorique et c'est toujours le fils de son père.Vous pensez que Félix Tshisekedi va refuser ce dialogue direct avec les M23. Mais ce qui frappe les observateurs depuis trois jours, Christophe Lutundula, c'est le refus de l'Union africaine et des trois pays qui représentent l'Afrique au Conseil de sécurité, l'Algérie, la Sierra Léone, la Somalie, de nommer le Rwanda comme pays solidaire des rebelles du M23 dans l'attaque sur Goma. Comment expliquez-vous cette bienveillance à l'égard du président Kagame ?Mais c'est très simple, ce sont des modus operandi, je n'ose pas dire l'ADN de l'Union africaine. Nous, nous en avons l'expérience. Nous avons connu une crise politique grave du temps du président Mobutu, de la Conférence nationale et ainsi de suite, l'Union africaine n'a rien fait. Il y a le grand barrage de la Renaissance qui oppose l'Éthiopie, le Soudan et l'Égypte, l'Union africaine s'est mise à l'écart. Donc ce n'est pas une surprise.De toute façon, l'Afrique a un problème à assumer sa souveraineté. Être souverain, c'est être capable de résoudre ses problèmes par soi-même. Donc, il y a des intérêts économiques, les connexions avec les multinationales et les États qui soutiennent le président Kagame et qui profitent du pillage des ressources naturelles de la RDC. Donc des pays africains évitent de bousculer, d'indisposer ces États tutélaires.En Afrique centrale, l'armée rwandaise est redoutée. Est-ce qu'elle fait peur à certains pays qui, du coup, n'osent pas se fâcher avec Kigali ?On sait aujourd'hui que l'armée rwandaise est présente dans certains pays où elle protège justement certains intérêts. Je ne veux pas énerver la susceptibilité diplomatique de ces pays-là, il y a le Mozambique, où elle protège ce que vous savez, il y a la Centrafrique. Au Bénin, le Rwanda forme l'armée et on peut continuer la série ! Donc effectivement, c'est un élément qui intervient en conjugaison avec le fait d'éviter d'énerver la susceptibilité des tuteurs.Je crois que, dans les circonstances actuelles, on doit être un peu plus ferme au niveau des décideurs. Et je crois que, dans ce sens-là, tous les mécanismes de vérification qui ont été mis en place ne valent pas la peine. Il faut les remplacer, à mon avis, par un dispositif de garanties mutuelles. Qu'est-ce que je veux dire par là ? Si on peut déployer le long de la frontière entre la RDC et le Rwanda une force internationale tampon, garantie par le Conseil de sécurité, l'Union européenne et peut-être l'Afrique avec le Conseil paix et sécurité, cela pourra permettre que les Rwandais sortent et que cette force garantisse qu'il n'y aura pas d'incursions.Parce que le Rwanda parle des FDLR. Que de notre côté, le Rwanda va sortir, le M23 va se replier, rentrer dans ses positions d'antan, et cette force va créer les conditions du dialogue avec le Rwanda. Il faut ouvrir cette perspective-là, me semble-t-il.Christophe Lutundula, merci. 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Il est très difficile d'avoir des informations fiables sur la situation dans la capitale du Nord-Kivu dans l'est de la RDC. Les combats font rage autour de la ville depuis ces derniers jours entre la rébellion du M23, soutenue par le Rwanda et les FARDC, les Forces armées congolaises. D'après le site d'information congolais 7 sur 7, Goma était toujours hier soir « sous le contrôle des forces armées de la RDC et leurs alliés, les combattants patriotes dits Wazalendo. Mais une psychose est perceptible dans la ville suite à l'avancée des rebelles au Nord, même si l'armée contrôle toujours tous les lieux stratégiques. »« Tirs sporadiques dans certains quartiers de Goma, situation toujours confuse », relève pour sa part le site Actualité CD. « Face à cette insécurité grandissante, certains habitants ont cherché refuge en traversant la frontière vers Gisenyi, au Rwanda, ou en prenant la voie lacustre pour rejoindre Bukavu, dans le Sud-Kivu. La majorité des habitants, toutefois, sont restés à Goma, terrés chez eux dans l'attente d'une accalmie. Aucune communication officielle n'a été émise, affirme encore Actualité CD, pour clarifier la situation ou indiquer qui contrôle effectivement la ville. »Situation « volatile »Le site de Radio Okapi, la radio financée par l'ONU, qualifie la situation autour de Goma de « volatile ». Radio Okapi qui précise que « la ministre congolaise des Affaires étrangères, Thérèse Kayik-wamba Wagner, a annoncé l'entrée de “nouvelles troupes rwandaises“ sur le sol congolais hier dimanche en passant par les bornes 12 et 13 à Gisenyi. Elle s'est exprimée devant le conseil de sécurité à New York. Pour elle, cette attaque directe du Rwanda constitue une déclaration de guerre frontale qui ne se cache plus derrière des artifices. Mais elle assure qu'à Goma, les soldats des FARDC, appuyés par les Casques bleus et la force de la SAMI-RDC (les soldats de la Force régionale d'Afrique australe) défendent la ville sur tous les fronts. » Incertitude…« Goma au bord du précipice », s'exclame de son côté Afrikarabia, site spécialisé sur la RDC. « La capitale du Nord-Kivu est désormais complètement encerclée et asphyxiée par les rebelles du M23, appuyés par le Rwanda voisin, affirme Afrikarabia. Après la chute de Sake jeudi, dernier verrou avant Goma, la rébellion se trouve désormais dans les faubourgs de la ville. Plusieurs routes ont été fermées hier dimanche, ainsi que l'aéroport. L'eau, l'électricité et l'accès à internet sont régulièrement coupés dans certains quartiers. Les combats se déroulent maintenant à l'Ouest à moins de 10 km du centre de la ville, ainsi qu'au Nord, où la rébellion a progressé depuis ses positions de Kibumba, provoquant un nouvel afflux de déplacés dans des camps déjà surchargés. »Désormais, souligne Afrikarabia, « une grande incertitude plane sur le sort de Goma. Si rien ne semble arrêter les rebelles, (toutefois) la prise de la ville et son contrôle ne seront pas aisés pour le M23. Il faudra affronter sur le terrain l'armée congolaise, aidée par les casques bleus de la MONUSCO et les soldats de la force régionale d'Afrique australe. Pour la première fois, la MONUSCO a annoncé avoir bombardé des positions rebelles sur Sake, ce qui prouve une implication plus forte de la mission onusienne, souvent accusée de passivité. Mais pour barrer la route au M23, estime encore le site, il faudra que ces forces internationales soient plus offensives. »La diplomatie impuissante…Sur le plan diplomatique, beaucoup d'agitation pour pas grand-chose, estime WakatSéra au Burkina Faso : « c'est à se demander si la désescalade demandée, avec empressement, ces dernières heures par l'ONU qui semble sortir de sa torpeur et de son inaction, n'est pas un vœu pieux. Une chose est certaine, pour l'instant, affirme le site ouagalais, c'est bien un cri inaudible dans les crépitements des armes ! Que dire de la prochaine rencontre de la Communauté des Etats de l'Afrique de l'Est prévue pour se tenir dans les 48 heures, en présence des présidents Tshisekedi et Kagame ? Réunir l'envahi et l'envahisseur, autour de la même table s'étant révélée, ces derniers temps, impossible, le doute, pour ne pas dire le pessimisme, est bien permis. »Enfin Ledjely en Guinée, renvoie les deux chefs d'Etat dos à dos : « le rôle d'agresseur du Rwanda est ouvertement reconnu et dénoncé publiquement. Mais Paul Kagamé s'en moque. Pour lui, l'occupation de l'Est de la RDC est la poule aux œufs d'or. »Quant à Félix Tshisekedi, poursuit Ledjely, il lui revient « d'assurer la sécurité de sa population. (…) Mais il persiste à ne compter que sur l'extérieur pour ramener la paix dans son pays. »
Vincent Hervouët se penche sur la guerre qui sévit depuis 30 ans dans l'est du Congo, une région riche en minerais convoités. Il explique comment le Rwanda, qui n'en produit pas, en est devenu le principal exportateur grâce à la guerre qu'il mène contre son voisin. Avec plus de 6 millions de morts, cette guerre est pourtant largement ignorée, car il est difficile de s'attaquer au président rwandais Kagame, considéré comme un tyran contemporain. Les auditeurs découvriront les enjeux géopolitiques et économiques de ce conflit oublié, qui continue de faire des ravages dans la région des Grands Lacs.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.
Our guest this week on The Long Form podcast is Robert Kabushenga. A lawyer by training, Robert is the former CEO of The New Vision Group, the largest media company in Uganda.We shall discuss the role of media in projecting a country's image, the likelihood of agriculture developing Africa, the transformative power of online conversations and what the region will possibly look like in the coming decades.#TheKampalaConversations #Uganda #Rwanda Listen to the Long Form with Sanny Ntayombya podcast on Apple Podcasts https://podcasts.apple.com/rw/podcast/the-long-form-with-sanny-ntayombya/id1669879621Listen to the Long Form with Sanny Ntayombya podcast on Spotify: https://open.spotify.com/show/7HkkUi4bUyIeYktQhWOljcFollow Long Form with Sanny Ntayombya on Twitter: https://x.com/TheLongFormRwFollow Long Form with Sanny Ntayombya on Instagram: https://www.instagram.com/thelongformrw/Follow Long Form with Sanny Ntayombya on TikTok: https://www.tiktok.com/@longformrwFollow Sanny Ntayombya on Twitter: https://x.com/SannyNtayombya About Long Form with Sanny Ntayombya:The Long Form with Sanny Ntayombya is a weekly podcast intent on keeping you up to date with current affairs in Rwanda. The topics discussed range from politics, business, sports to entertainment. If you want to share your thoughts on the topics I discuss use the hashtag #LongFormRw on Twitter and follow us on Twitter and Instagram on our handle @TheLongFormRwBe a part of the conversation.
Every Saturday, we revisit a story from the archives. This originally aired on April 28, 2021. None of the dates, titles, or other references from that time have been changed. Two new reports – one commissioned by the French government and one by Rwanda's government – have underscored the role France played in the 1994 Rwandan genocide. But one critic says Rwandan President Paul Kagame's response to the reports may have more to do with his grip on power than it does on justice. That critic was once part of Kagame's government but now, he has gone into hiding. That is this week's episode of The Take. In this episode: David Himbara (@DavidHimbara), educator, political economist, & development strategist Episode credits: This episode was updated by Tamara Khandaker. The original production team was Amy Walters, with Ney Alvarez, Alexandra Locke, Dina Kesbeh, Negin Owliaei, Priyanka Tilve, Thomas Fenton, Stacey Samuel, and our host Malika Bilal. Our sound designer is Alex Roldan. Our lead of audience development and engagement is Aya Elmileik. Adam Abou-Gad is our engagement producer. Alexandra Locke is The Take's executive producer, and Ney Alvarez is Al Jazeera's head of audio. Connect with us: @AJEPodcasts on Twitter, Instagram, and Facebook
durée : 00:03:30 - Géopolitique - par : Gallagher Fenwick - Au Rwanda, le président sortant Paul Kagame vient d'être réélu avec un score qui en dit long sur l'état de la démocratie dans ce pays...
Canadian journalist Nora Loreto reads the latest headlines for Tuesday, July 16, 2024.TRNN has partnered with Loreto to syndicate and share her daily news digest with our audience. Tune in every morning to the TRNN podcast feed to hear the latest important news stories from Canada and worldwide.Find more headlines from Nora at Sandy & Nora Talk Politics podcast feed.Help us continue producing radically independent news and in-depth analysis by following us and becoming a monthly sustainer.Sign up for our newsletterLike us on FacebookFollow us on TwitterDonate to support this podcastReferenced articles:Story 1 - Video released that shows that police negligence caused the death of John Ettawakapow. Story 2 - Encampment dismantled by activists at the University of Manitoba before the university could have "the spectacle they wanted" of taking it down. Story 3 - Massive protests in Bangladesh over hiring practice changes leaves at least 100 students injured. Story 4 - Paul Kagame wins Rwandan election with a vote share of 99%
In 1994, the world watched as genocide unfolded in Rwanda. Nearly one million people died as neighbors brutally killed their neighbors. Paul Rusesabagina is credited for keeping more than 1,200 people safe in his hotel through weeks of violence. His life and story inspired the 2004 film Hotel Rwanda. In 2021, Rusesabagina says he was kidnapped, tried and imprisoned in Rwanda for two years and seven months over his ties to the Rwanda Movement for Democratic Change (MRCD), a group that opposes President Paul Kagame's rule. After intervention from the U.S. and other countries, Rusesabagina was eventually released from prison. At the time he was released, he says he electronically signed a letter promising not to criticize the government. Ultimately, he decided to disregard that promise.Many allies of President Kagame would argue that he has been responsible for shepherding an era of what they say is relative peace in the country. His critics say he leads an oppressive government that leaves no space for dissent. We hear from Paul Rusesabagina and his daughter Anaïse Kanimba, who are still speaking out against the Rwandan government.For sponsor-free episodes of Consider This, sign up for Consider This+ via Apple Podcasts or at plus.npr.org.Email us at considerthis@npr.org.Learn more about sponsor message choices: podcastchoices.com/adchoicesNPR Privacy Policy