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La transcription de l'épisode est sur le blog *Livres chroniqués : Vieille fille, une proposition de Marie Kock, éditions la Découverte 2022, sortie en poche en 2024EtYoga une histoire monde, Marie Kock, éditions PocketMusique du générique :Credits: Not The King - Ice Tea - Royalty Free Vlog Music — Music By Not The KingMusique d'ambiance pour la lecture : https://lasonotheque.org/falaise-1-s2570.html (La Sonothèque)Évènement : Rencontre avec Marie Kock, mercredi 29 janvier 2025 à la bibliothèque Mimi Mingat-Lerme à Grenoble, 18h30Contact :Instagram @lacroqueusedelivrespodcastFacebook : La croqueuse de livres podcastMail : lacroqueusedelivres@gresille.orgBlog : www.lacroqueusedelivrespodcast.fr Babelio (pour découvrir mes lectures en avant première :D) lacroqueusedelivrespodcastSi tu veux être invité-e dans le podcast ou me faire un retour, n'hésite pas :DN'hésite pas non plus à le partager autour de toi pour le faire découvrir ou à le noter sur votre application de podcast préférée.Merci pour ta lecture (et peut-être ton écoute ?) et à très vite, pour découvrir de nouveaux livres à croquer… ou à dévorer.
Retrouve la transcription de l'épisode sur mon blog ! C'est à lire sur www.lacroqueusedelivrespodcast.frLivres chroniqués Les enchanteresses, Sophie Gliocas, Hachette Jeunesse (Avis tome 1, tome 2 sur babelio !)La brigade des cauchemars (tome 1 à 7) de Franck Thilliez et Yomgi Dumont, éditions Jungle ! (Avis babelio ici)Bouh ! Le livre qui fait le plus peur du monde, Antonin Louchard, Seuil JeunesseLe monstre d'Einstein de Ryu Miyanaga, éditions Casterman (avis Babelio ici)Musique du générique :Credits: Not The King - Ice Tea - Royalty Free Vlog Music — Music By Not The KingMusique d'ambiance pour la lecture :« Haunted night » « Creepy Party Short Music » by Dmitrii from Pixabay« Enchanted Nights » - Music by Denys Kyshchuk from Pixabay Contact :Instagram @lacroqueusedelivrespodcastFacebook : La croqueuse de livres podcastMail : lacroqueusedelivres@gresille.orgBlog : www.lacroqueusedelivrespodcast.frBabelio : lacroqueusedelivrespodcastSi vous voulez être invité-e dans le podcast ou me faire un retour, envoie moi un petit message !N'hésitez pas à le partager autour de vous pour le faire découvrir ou à le noter sur votre application de podcast préférée.Merci pour votre écoute,A très vite, pour découvrir un nouveau livre à croquer… ou à dévorer !
Acabamos de estrenar año y es época de propósitos y en nuestro caso de propósitos lectores. Para nosotros lo interesante es buscar propuestas que amplíen nuestros hábitos lectores, o el tipo de literatura que solemos consumir. Hemos pensado en doce propuestas, una por mes, que nos han parecido originales y que cumplen con este propósito. Somos conscientes de que no todo el mundo se lee un libro al mes o puede no querer participar todos los meses… pero hemos pensado que también se puede participar aportando ideas, de libros que conozcáis que la cumplan, y poder así generar una lista variada para todos. Aquí dejamos el reto completo: Doce propuestas para el 2024: 1.- ENERO: Un libro en el que el narrador sea un niño 2.- FEBRERO: Una distopia 3.- MARZO: Un libro cuyo autor sea de Asia, excluyendo China, Corea y Japón. 4. ABRIL: Un libro que trate sobre la enfermedad mental 5.- MAYO: Un libro de un autor africano 6.- JUNIO: Un libro con representación LGTBIQA+ 7.- JULIO: Un libro de una autora hispanoamericana contemporanea 8.- AGOSTO: Un libro que trate sobre una adicción 9.- SEPTIEMBRE: Un libro que haya sido prohibido en algún momento o lugar del mundo 10.- OCTUBRE: Un libro que tenga un personaje o un autor discapacitado (diversidad funcional) 11.- NOVIEMBRE: Un libro de una autora premiada 12: DICIEMBRE: Un libro con recursos literarios originales. Si queréis ver qué estamos leyendo, nos podéis encontrar en Goodreads (https://www.goodreads.com): Javier: https://www.goodreads.com/user/show/142329080 Rocío https://www.goodreads.com/user/show/139962879 o en Babelio: (https://es.babelio.com/) Rocío: https://es.babelio.com/monprofil.php?id_user=62204 Para participar en el reto aportando ideas o para contarnos tu opinión, hacernos sugerencias o preguntar cualquier cosa nos puedes encontrar en: Instagram: @me_lo_leo_podcast Twitter: @meloleopodcast Email: meloleopodcast@gmail.com
"La dernière mission de Gwendy" sera publié en novembre ; "Un tour sur le bolide" chez Albin Michel en septembre ; King remporte un prix Babelio dans la catégorie Imaginaire ; Un projet d'adaptation tv de "Revival" serait en marche... ...Tout ça et bien plus encore sont au sommaire de ce 91e numéro de la Gazette du Maine, le podcast qui vous résume l'actualité de Stephen King ! Retrouvez toutes les informations de la Gazette #91 : https://sking.fr/LaGazetteDuMaine-91 Vous aimez la Gazette du Maine ? Vous aimez les contenus de Stephen King France ? Soutenez l'association Stephen King France sur Tipeee et recevez des goodies exclusifs ! Toute l'actualité de Stephen King : https://stephenkingfrance.fr/ Suivez Stephen King France sur les réseaux sociaux et rejoignez les communautés : Discord Twitch Facebook Twitter Instagram La Gazette du Maine est produite par le label Podcut Musique : Julien Loisy
Francine KEISER, ancienne avocate, elle a fondé et créé « Francini_K », une marque de prêt à porter de luxe conçue au Luxembourg, produite en Europe. Alain SCHMOLL, après avoir mené une carrière de dirigeant et de repreneur d'entreprises, il a créé un blog littéraire et publie des critiques sur Babelio sous le pseudonyme d'Archie. Il a écrit des ouvrages de fiction : « La trahison de Nathan Kaplan » est son quatrième roman. Thierry DUBOIS, s'intéresse depuis plus de 30 ans à l'évolution de l'être humain depuis les origines ainsi que les découvertes sur le fonctionnement du cerveau. Coach de cadres et dirigeants depuis 20 ans, il développe sa compréhension de la réussite par son travail sur les talents qu'il utilise comme clé de succès dans ses accompagnements. Il a édité chez Eyrolles, en 2023, « Le livre pour découvrir vos talents »
Aujourd'hui, le livre qu'on croque, c'est Les miracles du bazar Namiya de Keigo Higashino, un roman contemporain qui m'a été recommandé suite à ma chronique sur Tant que le café est encore chaud. On est sur une histoire de voyage dans le temps un peu particulier, et un roman écrit par un auteur japonais, encore une fois ! Merci Belinda pour la recommandation, j'ai beaucoup aimé ce roman ! Je vous ai lu une partie du premier chapitre pour vous faire découvrir l'histoire.Une histoire de 3 jeunes qui viennent de commettre un délit. ils se retrouvent pour la nuit dans cet étrange bazar abandonné, le temps de passer sous les radars de la police. Quand des lettres arrivent en plein milieu de la nuit, ils sont paniqués puis intrigués… Guidés par la curiosité, ils vont se mettre à lire et répondre à ces missives énigmatiques qui demandent conseil.Je vous recommande donc ce roman pour découvrir les échanges épistolaires entre les différents personnages, qui cherchent tous conseil. Et vous, quel conseil demanderiez-vous au Bazar Namiya ? Vous avez aimé cette chronique ? Vous avez lu ou voulez lire ce livre ? N'hésitez pas à m'écrire à lacroqueusedelivres@gresille.org, sur Instagram ou sur Babelio à @lacroqueusdelivrespodcast tout attaché, à partager le podcast autour de vous.Je vous retrouve très vite pour un nouveau livre à croquer... ou à dévorer !***Livre chroniqué :Les miracles du bazar Namiya de Keigo Higashino***Musique du générique :Credits: Not The King - Ice Tea - Royalty Free Vlog Music — Music By Not The KingMusique d'ambiance pour l'extrait lu : Auteur : Meydän Titre : Yeln Téléchargement : https://meydan.bandcamp.com/track/yeln
Lecteur isolé, cachant ses romances sous une pile de magasines de voitures ? Lectrice assumée traînant sa tasse Love is love au bureau ? Mémé à chats ? Mais qui sont les lecteurs et lectrices de romance ? On s'en doute, le profil a évolué depuis les débuts de la romance dans les pays francophones. Mais il n'est pas simple de trouver de littérature sur le sujet, j'ai donc sauté sur l'occasion d'éplucher deux enquêtes, en compagnie de deux autres lectrices et blogueuses : Agalactiae et Livresvorace. Sources : Enquête Babelio : https://babelio.wordpress.com/2016/01/15/ou-babelio-presente-une-etude-de-lectorat-sur-la-romance/ Enquête Nora Phoenix : https://noraphoenix.com/2022/10/10/mm-romance-reader-survey-2022-results/ Crédits : Musique proposée par La Musique Libre Ehrling - I Feel Good : https://youtu.be/Ix9lKwyIJjo Ehrling : https://soundcloud.com/ehrling BXDN - Return : https://youtu.be/FZCLAc-zm1c BXDN : https://soundcloud.com/bxdn
La version scénique de Bookmakers Enregistrée aux SUBS de Lyon lors de la seconde édition du festival « Littérature Live », cette version scénique de « Bookmakers » prend le pari de réunir les 16 premie.è.r.e.s invité.e.s du podcast grâce à un habile re-montage de leurs propos. Résultat : une super-master-class pour évoquer en 90 minutes l'essentiel des questions à se poser quand on veut écrire un roman, de l'éveil de la vocation à la signature du contrat. Avant, pendant et après l'écriture. Trois parties, trois chapitres, le temps d'une conversation susceptible d'éclairer la célèbre phrase attribuée à William Faulkner (qu'il n'a ni écrite, ni prononcée) : « Écrire, c'est comme craquer une allumette au cœur de la nuit, au beau milieu d'un bois. La littérature ne sert pas à mieux voir. Seulement à mesurer l'épaisseur de l'obscurité. » En présence imaginaire de : Philippe Jaenada, Alice Zeniter, Delphine de Vigan, Tristan Garcia, Chloé Delaume, Dany Laferrière, Lola Lafon, Nicolas Mathieu, Marie Desplechin, Pierre Jourde, Sylvain Prudhomme, Alain Damasio, Hervé Le Tellier, Sophie Divry, Lydie Salvayre et Bayon. (Spectacle créé à Brest, en janvier 2022, lors du festival Longueur d'Ondes.) En partenariat avec Babelio. Enregistrement : 22 mai 22 - Entretiens, présentation, lectures : Richard Gaitet - Prises de son, montage : Sara Monimart - Réalisation, régie : Charlie Marcelet, Baptiste Dupin, Sahar Pirouz - Musiques originales et mixage : Samuel Hirsch - Conception et mise en scène : Richard Gaitet, Charlie Marcelet, Samuel Hirsch - Illustration : Sylvain Cabot - Production : ARTE Radio - Remerciements : aux équipes lyonnaises des SUBS, du festival « Littérature Live » et de la Villa Gillet - Samuel Hirsch
RÉUPLOAD — Émission initialement mise en ligne le 10 février 2021.Le flux de Hommage Collatéral hébergera désormais son podcast "cousin" dédié aux œuvres marquantes de notre enfance ou adolescence. En attendant les nouveaux épisodes à la rentrée, retrouvez tous les anciens numéros ici même, au rythme d'un par jour. Bonne écoute !Pour ce nouveau numéro enregistré à distance, on parle d'un sujet un peu spécial puisqu'on va parler de tout un medium et d'une certaine époque plutôt qu'une œuvre culturelle précise. Parce que Max, Difool, Maurice, Monsieur Fred ont fait beaucoup d'enfants de la radio, il nous fallait se rappeler de toute cette époque et tenter de la présenter à celles et ceux qui sont nés bien après… ce qui n'est pas un exercice aisé ! Par contre, si vous avez passé votre adolescence à écouter l'une de ces radios libres avec votre walkman sous votre couette, vous êtes au bon endroit ! Matt, animateur de radio et de podcasts, notamment de La Sélection Comics et de L'estamiNERD Arnold, traducteur, rédacteur pour Superpouvoir.com, responsable de La Grande Hanterie Pierre, responsable éditorial et événementiel chez Babelio.com et pour une séquence enregistrée à part, Nicolas, avocat et historien, auteur d'ouvrages sur la Seconde Guerre Mondiale chez Tallandier, intervenant pour Conspiracy Watch Le résultat, c'est deux heures de souvenirs, et tout ça sans trop de préparation pour une fois ! Playlist : 01 - Oscar Brown Jr. - But I was cool | Sin & Soul… and the some © 1996 Sony Music Entertainment Inc.02 - Didier Clark, Fabien Coutancier et le Star System - Les Poèmes de Gégé | Max, le Star System - best of © 1997 La Tribu03 - Harvey Danger - Flagpole Sitta | Where Have All the Merrymakers Gone ? © 1997 Slash04 - The Presidents of the USA - Lump | The Presidents of the united States of America © 1995 Columbia Liens : Radio Restos MisterCouzin.net Le ShCrok Mel Sho ? Envoyé Spécial - La Guerre des FM Radio Campus - Soirée hommage à Gérard Et parce qu'on disait que ça ferait un bon bouquin, tout ça, ben Pierre l'a déniché Le blabla habituel sur les réseaux sociaux du show : Facebook Twitter Instagram Le blabla, en passe de devenir habituel aussi, sur Bonus Tracks, le label de podcasts qu'il est bien : Site web Facebook Twitter Et vous n'oubliez pas d'aller sur Apple Podcasts pour lâcher des mots doux et des étoiles, hein ?
La fierté Gueye Bookmakers #20 - L'auteur du mois : Mohamed Mbougar SarrNé à Dakar en 1990, Mohamed Mbougar Sarr est devenu – en 2021 et à 31 ans – le premier écrivain d'Afrique subsaharienne consacré par le plus prestigieux des prix littéraires français, le Goncourt, pour « La plus secrète mémoire des hommes », enquête au long cours et labyrinthe narratif enivrant, inspiré par le destin tragique du Malien Yambo Ouologuem (éditions Jimsaan / Philippe Rey). Mais avant le succès, ce wonderboy des lettres africaines était déjà l'auteur de trois romans diablement maîtrisés, aux sujets casse-gueule : « Terre ceinte » (2015, sur les milices djihadistes), « Silence du chœur » (2017, sur l'accueil de 72 migrants en Sicile) et « De purs hommes » (2018, sur l'homophobie au Sénégal). Il vit et travaille aujourd'hui à Beauvais (Oise). En partenariat avec Babelio. La fierté Gueye (2/3)Son principal trait de caractère est d'être « patient » et « ancré sur Terre ». Mohamed Mbougar Sarr a songé, ces dernières années, à écrire un hommage à son dieu en ce bas-monde (Zinedine Zidane), mais aussi à écrire une biographie de Dieu, le vrai, celui des cieux, « en forme d'introspection-bilan, sur sa tristesse et sa solitude ». « Si Dieu existe, dit-il, je m'interroge : dans quel état est-Il ? Sa solitude comme Sa tristesse est sans doute plus forte que celle des hommes. Pour préserver Sa santé mentale, Dieu s'est bouché les tympans et s'est tourné vers autre chose depuis très longtemps. » L'auteur a, à ce jour, renoncé à ce livre, « car ce serait très provocateur – et je ne suis pas un provocateur ». Les sujets de ses trois premiers romans, écrits et publiés entre 2012 et 2018, n'ont pourtant rien de particulièrement lisse. Il y aura d'abord sa tentative de « prendre à bras-le-corps une Histoire en cours », via le remarquable « Terre ceinte », en partie inspiré par « L'Armée des ombres » de Kessel et centré sur la résistance d'un village africain à la tyrannie du djihadisme. Un séjour en Sicile fait ensuite naître en lui l'ambitieux « Silence du chœur », sur « les échos faibles » des réfugiés qui traversent la Méditerranée à leurs risques et périls, le racisme ordinaire, la solidarité humanitaire, les « bons » et les « mauvais migrants ». Suivra enfin le très bref et courageux « De purs hommes », qui dénonce l'homophobie quotidienne institutionnalisée au Sénégal à travers les yeux grands ouverts d'un jeune professeur de lettres, Ndéné Gueye. L'ouvrage déclenchera tardivement une polémique qui colle encore aux baskets de l'écrivain. Trois livres de son temps pour « défier la réalité », trois livres vendus à moins de 3000 exemplaires à leur sortie aux éditions Présence Africaine puis Jimsaan / Philippe Rey, qui sont décortiqués dans ce deuxième épisode, à la lumière de cette profession de foi, que M. M. S. formula un matin sur France Inter : « Que la violence soit devenue la langue la plus audible ne signifie pas qu'elle doive demeurer la plus entendable. (…) Essayons (…), le courage au ventre, de trouver d'autres phrases, d'exhumer des phrases de soie sous les phrases de fer, de nous enfoncer dans l'ombre des phrases à la recherche des phrases d'ombre – celles qui protègent du feu, dût-on d'abord y aller pour les en tirer, ou les y forger. » Enregistrement : mai 22 - Texte, voix, entretien, découpage : Richard Gaitet - Prise de son, montage : Sara Monimart - Réalisation, mixage : Charlie Marcelet - Musiques originales : Samuel Hirsch - Illustration : Sylvain Cabot - Remerciements : Gloria Saltel, Clarisse Le Gardien - Production : ARTE Radio - Samuel Hirsch
Mohamed compte triple Bookmakers #20 - L'auteur du mois : Mohamed Mbougar SarrNé à Dakar en 1990, Mohamed Mbougar Sarr est devenu – en 2021 et à 31 ans – le premier écrivain d'Afrique subsaharienne consacré par le plus prestigieux des prix littéraires français, le Goncourt, pour « La plus secrète mémoire des hommes », enquête au long cours et labyrinthe narratif enivrant, inspiré par le destin tragique du Malien Yambo Ouologuem (éditions Jimsaan / Philippe Rey). Mais avant le succès, ce wonderboy des lettres africaines était déjà l'auteur de trois romans diablement maîtrisés, aux sujets casse-gueule : « Terre ceinte » (2015, sur les milices djihadistes), « Silence du chœur » (2017, sur l'accueil de 72 migrants en Sicile) et « De purs hommes » (2018, sur l'homophobie au Sénégal). Il vit et travaille aujourd'hui à Beauvais (Oise). En partenariat avec Babelio. Mohamed compte triple (1/3)« Il faut surveiller ce petit. » En 2014, Léonora Miano lit « La Cale », l'une des premières nouvelles d'un écrivain sénégalais de 24 ans. Frappée par la justesse de cette évocation des horreurs de la traite négrière qu'on croirait échappée d'un recueil de Conrad, la romancière franco-camerounaise formule un avertissement qui a l'épaisseur, aujourd'hui, d'une prophétie. Il fallait garder un œil, oh que oui, sur Mohamed Mbougar Sarr, fils de médecin, fan de foot et champion de Scrabble, dévoreur de dictionnaires, « fruit du croisement » d'au moins deux spiritualités : d'un côté, sa culture musulmane, de l'autre la culture sérère de son enfance, du nom de cette ethnie qui rassemble environ 20 % de la population du Sénégal. Un peuple essentiellement agricole, dit-il, « structuré autour d'une tradition animiste liée aux rites de passage et attentive aux ancêtres, au prochain, à l'hospitalité ». Mais qui est donc ce jeune vieux sage à l'éloquence élégante, que la France découvre en novembre 2021 – lorsque celui-ci reçoit, à 31 ans, le Goncourt pour son quatrième roman, « La plus secrète mémoire des hommes » ? Quel fut le parcours de ce modeste étudiant qui parle, depuis ses 6 ans, le sérère, le wolof (langue vernaculaire du Sénégal) et le français ? « Lorsque j'écris, explique-t-il, je dois transposer en français l'imaginaire de ma langue maternelle. Je ne traduis pas d'une langue à l'autre, mais d'un imaginaire à l'autre. Je reste donc un étranger dans la langue française, qui est un héritage de la colonisation – ce qui peut mettre très mal à l'aise. Plutôt que d'en faire une difficulté, j'ai décidé d'assumer cette condition : une aventure ambiguë », conclue-t-il, en reprenant le titre du grand roman d'un maître et compatriote, Cheikh Hamidou Kane. Dans ce premier épisode, partons à l'aventure dans les ambigüités fertiles de Mohamed Mbougar Sarr, du pagne de ses grands-mères à la bibliothèque du lycée militaire de Saint-Louis, jusqu'à son arrivée dans l'Oise, sa thèse abandonnée sur les débuts de la littérature postcoloniale en Afrique francophone, et… un blog, qui fut la serre de sa vocation, la serre de Sarr. Enregistrement : mai 22 - Texte, voix, entretien, découpage : Richard Gaitet - Prise de son, montage : Sara Monimart - Réalisation, mixage : Charlie Marcelet - Musiques originales : Samuel Hirsch - Illustration : Sylvain Cabot - Remerciements : Gloria Saltel, Clarisse Le Gardien - Production : ARTE Radio - Samuel Hirsch
Sa mémoire n'est plus un secret Bookmakers #20 - L'auteur du mois : Mohamed Mbougar SarrNé à Dakar en 1990, Mohamed Mbougar Sarr est devenu – en 2021 et à 31 ans – le premier écrivain d'Afrique subsaharienne consacré par le plus prestigieux des prix littéraires français, le Goncourt, pour « La plus secrète mémoire des hommes », enquête au long cours et labyrinthe narratif enivrant, inspiré par le destin tragique du Malien Yambo Ouologuem (éditions Jimsaan / Philippe Rey). Mais avant le succès, ce wonderboy des lettres africaines était déjà l'auteur de trois romans diablement maîtrisés, aux sujets casse-gueule : « Terre ceinte » (2015, sur les milices djihadistes), « Silence du chœur » (2017, sur l'accueil de 72 migrants en Sicile) et « De purs hommes » (2018, sur l'homophobie au Sénégal). Il vit et travaille aujourd'hui à Beauvais (Oise). En partenariat avec Babelio. Sa mémoire n'est plus un secret (3/3)« Je vais te donner un conseil : n'essaie jamais de dire de quoi parle un grand livre. Ou, si tu le fais, voici la seule réponse possible : rien. Un grand livre ne parle jamais que de rien, et pourtant tout y est. » Dans « La plus secrète mémoire des hommes », un jeune écrivain sénégalais, Diégane Latyr Faye, « doctorant fainéant écrasé par ses modèles », découvre à Paris, à la faveur d'une rencontre érotique, un roman légendaire « qui tient de la cathédrale et de l'arène ». Ce livre dans le livre s'intitule « Le Labyrinthe de l'inhumain », signé dans les années 30 par l'énigmatique T. C. Elimane qui, vite épuisé par les scandales que son chef-d'œuvre suscite, choisit d'arrêter d'écrire puis de « s'enfoncer dans la nuit » en disparaissant, purement mais pas du tout simplement. D'Amsterdam à Buenos Aires, de Dakar à Saint-Germain-des-Prés, Diégane mène l'enquête – quitte à se perdre dans une toile d'araignée existentielle. À charge pour lui « d'élucider » le secret de la comète Elimane, accusé de plagiat. Conjointement publié à la rentrée 2021 par deux éditeurs indépendants, les Sénégalais de Jimsaan et le Français Philippe Rey, ce roman d'initiation de 500 pages rédigées sans plan, d'une originalité folle, héritier des dédales de Borges, Gombrowicz ou Bolaño (auquel il emprunte son titre), convoque plusieurs genres : « la geste griotique, le récit historique, le rapport ethnologique, mêlés dans un plaisir très gourmand de la narration ». Joyeux ou graves, pleins de mystique et d'ironie, les récits s'enchâssent, du journal intime aux articles universitaires, à coups de « frottements » ou de phrases qui courent parfois sur huit pages. Critiques et libraires sont unanimes. « La plus secrète mémoire des hommes » décroche le Goncourt et s'écoule à près de 500 000 exemplaires. Gloire à Mbougar Sarr, dont l'art paraît déjà si sûr. Dans ce troisième et dernier épisode, écoutons l'auteur raviver sa mémoire, lui pour qui l'écrivain « est un navigateur du Temps », lui qui semble bien là pour durer. Enregistrement : mai 22 - Texte, voix, entretien, découpage : Richard Gaitet - Prise de son, montage : Sara Monimart - Réalisation, mixage : Charlie Marcelet - Musiques originales : Samuel Hirsch - Illustration : Sylvain Cabot - Remerciements : Gloria Saltel, Clarisse Le Gardien - Production : ARTE Radio - Samuel Hirsch
RÉUPLOAD — Émission initialement mise en ligne le 3 octobre 2018.Le flux de Hommage Collatéral hébergera désormais son podcast "cousin" dédié aux œuvres marquantes de notre enfance ou adolescence. En attendant les nouveaux épisodes à la rentrée, retrouvez tous les anciens numéros ici même, au rythme d'un par jour. Bonne écoute !Quitte à enchaîner les trucs cultes, autant lâcher les poids lourds tout de suite.Pour ce deuxième épisode de la saison, on s'attaque donc à l'autre chef-d'œuvre de Ridley “Qu'est ce que je pouvais être bon quand j'étais jeune” Scott. Et un peu à 2049. L'Android Dream Team de l'épisode : Alexis, animateur de la chaîne YouTube Analepse| Facebook | Twitter | Tipeee Emmanuel / Herbefol, blogueur littéraire sur L'Affaire Herbefol et chroniqueur du podcast L'Agence Tous Geeks Isabelle, directrice éditoriale des éditions Bragelonne Pierre, responsable éditorial de Babelio.com Et, très franchement, on a sorti des trucs intelligents. Et pas mal d'infos. Comme quoi… Playlist : 01 - Vangelis - Main Titles | Blade Runner - Music From The Original Soundtrack © 1994 Atlantic Records02 - Vangelis - Tales Of The Future | Blade Runner - Music From The Original Soundtrack © 1994 Atlantic Records03 - Vangelis - Tears In Rain | Blade Runner - Music From The Original Soundtrack © 1994 Atlantic Records04 - Vangelis - Love Theme | Blade Runner - Music From The Original Soundtrack © 1994 Atlantic Records05 - Vangelis - Blade Runner Blues | Blade Runner - Music From The Original Soundtrack © 1994 Atlantic Records06 - Vangelis - Memories Of Green | Blade Runner - Music From The Original Soundtrack © 1994 Atlantic Records N'espérez pas terminer la lecture de cette description sans avoir droit aux rappels habituels. D'abord, allez sur Apple Podcast pour voter et commenter l'émission. Ensuite, abonnez-vous aux réseaux sociaux du podcast pour suivre son actu et quelques gifs emplis de lol : Facebook Twitter Instagram Sur ce, bonne écoute et rendez-vous dans deux semaines ! (Ou trois.)
RÉUPLOAD — Émission initialement mise en ligne le 8 août 2018.Le flux de Hommage Collatéral hébergera désormais son podcast "cousin" dédié aux œuvres marquantes de notre enfance ou adolescence. En attendant les nouveaux épisodes à la rentrée, retrouvez tous les anciens numéros ici même, au rythme d'un par jour. Bonne écoute !Hello les builders. Entre deux pics de température, on a réussi à enregistrer un podcast sur une autre monumentale madeleine de Proust. C'était l'un des jeux les plus emblématiques de notre enfance… et c'est sans doute encore le cas pour les mômes, aujourd'hui. Et sans surprise, tous les gens autour de la table (basse) continuent d'apprécier ces petites briques. Étaient présents pour ce treizième numéro : Pierre, responsable éditorial de Babelio.com Arnaud, fromager et co-animateur du podcast Cocktail avec Yasmina | Twitter d'Arnaud | Twitter de Cocktail Arnold, traducteur, rédacteur pour Tim-Burton.net et Superpouvoir.com, responsable de La Grande Hanterie | Chaîne YouTube de La Grande Hanterie et Thibaut, ex-rédacteur en chef du site SyFantasy.fr et désormais animateur de Outrider - A Star Wars Podcast Merci de nous montrer que le nombre 13 ne porte pas malheur et allez commenter et noter On n'est pas trop vieux pour ces conneries sur Apple Podcast s'il vous plait, on apprécierait. Et pour suivre l'actu du podcast, vous pouvez vous abonner aux différents réseaux sociaux : Facebook Twitter Instagram On vous souhaite un excellent été. Rendez-vous dans quelques semaines. Ou avant, au Lego Store. Playlist : 01 - Tegan & Sara featuring The Lonely Island - Everything is Awesome | The Lego Movie Original Motion Picture Soundtrack © 2014 WaterTower Music02 - Lorin Nelson - Brick by brick | Lego Island © 1997 Mindscape03 - Patrick Stump - Who's the (Bat)Man | The Lego Batman Movie Original Motion Picture Soundtrack © 2017 WaterTower Music04 - The Fold - Weekend Whip | The Lego Ninjago Movie Original Motion Picture Soundtrack © 2017 WaterTower Music
RÉUPLOAD — Émission initialement mise en ligne le 20 février 2018.Le flux de Hommage Collatéral hébergera désormais son podcast "cousin" dédié aux œuvres marquantes de notre enfance ou adolescence. En attendant les nouveaux épisodes à la rentrée, retrouvez tous les anciens numéros ici même, au rythme d'un par jour. Bonne écoute !Désolé pour le retard, un gros souci de son a rendu la post-prod' de cet épisode assez compliqué. Mais la bonne nouvelle, c'est que tout passe bien au final, et que le résultat est vraiment cool. Bien que je ne sois pas le plus grand amateur du genre, je n'ai pas hésité un seul instant pour choisir l'album qui allait inaugurer la partie musicale de ce podcast : le plus grand album de rap français qui existe, tout simplement, et les quatre amis que j'avais avec moi étaient bien de mon avis : Guillaume, responsable RH dans l'automobile Pierre, responsable éditorial de Babelio.com Hasina, scénariste de trucs pas encore révélés et artisan martial et Arnold, toujours traducteur et rédacteur pour Tim-Burton.net, La Grande Hanterie et Superpouvoir.com Si vous n'êtes décidément pas trop vieux pour ces conneries et que vous appréciez l'émission, merci de vous abonner si ce n'est pas déjà fait et de liker, commenter, partager le show. Et si vous pouvez lâcher une note et une bafouille sur Apple Podcasts, vous feriez de moi le plus heureux des hommes. Enfin, pour ceux qui veulent suivre l'actu du podcast, rendez-vous sur Facebook et Twitter. Merci et bonne écoute ! Playlist : 01 - IAM - L'École du Micro d'Argent | L'École du Micro d'Argent © 1997 EMI / Delabel / Virgin02 - IAM - La Saga | L'École du Micro d'Argent © 1997 EMI / Delabel / Virgin03 - IAM - Quand tu allais, on revenait | L'École du Micro d'Argent © 1997 EMI / Delabel / Virgin04 - IAM - Petit frère | L'École du Micro d'Argent © 1997 EMI / Delabel / Virgin05 - IAM - Un Cri court dans la nuit | L'École du Micro d'Argent © 1997 EMI / Delabel / Virgin06 - Shurik'n - Samouraï | Où je vis © 1998 Delabel07 - IAM - Demain, c'est loin | L'École du Micro d'Argent © 1997 EMI / Delabel / Virgin
La nuit elle ment Bookmakers #19 - L'autrice du mois : Jakuta AlikavazovicNée à Paris en 1979, Jakuta Alikavazovic est une romancière multirécidiviste suspectée à juste titre de détournements d'attention, de trafic d'énigmes et de corruption d'imaginaires. Elle a reçu en 2008 le Goncourt du premier roman pour « Corps volatils » (L'Olivier) et, en 2021, le prix Médicis de l'essai pour « Comme un ciel en nous » (Stock). Elle a aussi publié d'habiles romans pour la jeunesse et une histoire d'amour inoubliable, « L'Avancée de la nuit ». Mais qui est donc cette érudite « d'un naturel inquiet », souvent vêtue d'un imperméable de détective privé, pour qui « internet est l'ennemi juré de l'écriture », par ailleurs chroniqueuse enjouée pour « Libération » et traductrice anglophone d'Eve Babitz ou de David Forster Wallace ? Pour le savoir, y a qu'à écouter Jakuta. En partenariat avec Babelio. (3/3) La nuit elle mentC'est une histoire d'amour extraordinaire et, au moins pour l'une des deux personnes concernées, très compliquée. À Paris, Paul, dix-huit ans, réceptionniste et étudiant en architecture ayant « coupé les ponts » avec son modeste milieu d'origine, comble un ennui existentiel par quelques « étreintes évasives dans les escaliers de secours ». Une nuit, il rencontre Amélia Dehr, riche héritière de la chaîne d'hôtels qui l'emploie. Panique totale, et début d'une romance brûlante longue durée. « Elle était de ces gens qui détruisent tout et appellent ça de l'art. » Amélia choisira de s'en aller dans ces Balkans « à peine pacifiés » à la recherche de sa mère, Nadia, praticienne d'une poésie à vocation documentaire, partie dans les ruines de la guerre en ex-Yougoslavie pour essayer d'exprimer, par fragments, l'épuration ethnique, la torture, les crimes de masse. Paul tentera de survivre à cette absence, à sa manière. Publié en 2017 aux éditions de L'Olivier, « L'Avancée de la nuit » a pour racine l'un des silences de la mère de Jakuta Alikavazovic : sa décision d'arrêter d'écrire. « Le silence est un organisme. Il est vivant et il s'infiltre », lit-on dans ce roman fort maîtrisé sur « les secousses sismiques » des traumatismes familiaux. « La fiction représente la distance juste, qui permet de voir. Comme un instrument d'optique », dit l'autrice à propos de cette tragédie intime qui flirte avec l'anticipation, via des puces de surveillance et des voitures sans chauffeur. Retenu sur les listes du prix littéraire du Monde, du Médicis, du Femina et du Livre Inter, salué comme la « révélation française de l'année » par le magazine Lire, « L'Avancée de la nuit » s'est seulement écoulé à 5800 exemplaires. Il se pourrait que cela change. Récemment traduit aux Etats-Unis, il a été applaudi par l'écrivaine britannique Deborah Levy pour « sa profondeur tenace », qui « met en lumière nos blessures individuelles et collectives, sans jamais dépouiller ses personnages de leurs défauts ni de leurs zones d'ombre ». Il est l'heure de plonger dans la nuit. Enregistrement : avril 22 - Texte, voix, entretien, découpage : Richard Gaitet - Prise de son, montage : Sara Monimart - Réalisation, mixage : Charlie Marcelet - Lectures : Chloé Assous-Plunian, Arnaud Forest, Richard Gaitet, Silvain Gire - Musiques originales : Samuel Hirsch - Clavier, chant : Eve Girard - Illustration : Sylvain Cabot - Production : ARTE Radio - Musiques originales : Samuel Hirsch - Clavier, chant : Eve Girard
Louxor j'adore Bookmakers #19 - L'autrice du mois : Jakuta AlikavazovicNée à Paris en 1979, Jakuta Alikavazovic est une romancière multirécidiviste suspectée à juste titre de détournements d'attention, de trafic d'énigmes et de corruption d'imaginaires. Elle a reçu en 2008 le Goncourt du premier roman pour « Corps volatils » (L'Olivier) et, en 2021, le prix Médicis de l'essai pour « Comme un ciel en nous » (Stock). Elle a aussi publié d'habiles romans pour la jeunesse et une histoire d'amour inoubliable, « L'Avancée de la nuit ». Mais qui est donc cette érudite « d'un naturel inquiet », souvent vêtue d'un imperméable de détective privé, pour qui « internet est l'ennemi juré de l'écriture », par ailleurs chroniqueuse enjouée pour « Libération » et traductrice anglophone d'Eve Babitz ou de David Forster Wallace ? Pour le savoir, y a qu'à écouter Jakuta. En partenariat avec Babelio. (2/3) Louxor j'adore« Esme ne pensait pas à ses origines et ses origines, croyait-elle, ne pensaient pas à Esme. La réalité était légèrement différente. » Dans « Le Londres-Louxor », son deuxième roman de littérature générale paru en 2010 aux éditions de L'Olivier et vendu à 2400 exemplaires, Jakuta Alikavazovic suit la jeune Esme Vitch, qui signe des livres qu'elle n'a pas écrit, dont la sœur a disparu, et qui cherche la paix dans un ancien cinéma devenu refuge pour la diaspora bosniaque depuis le siège de Sarajevo. Il faudra à Esme le temps du roman pour trouver sa voie et sa voix. Dans l'intervalle, elle tombera amoureuse (et réciproquement) d'un critique littéraire exigeant, en quête de bouquins « qui lui résistent », qui ne peuvent pas « prendre instantanément la forme d'une anecdote ». C'est l'effet, heureux et rare, produit par les ouvrages de Jakuta Alikavazovic ; difficile de voir, au premier regard, quelles charpentes soutiennent ses intrigues bizarres, d'où proviennent ses personnages récurrents d'intellectuels vaporeux, son goût du clair-obscur, ses phrases brèves et millimétrées, l'élégance de ses références, ou les « trous » de ses fictions – dans lesquelles notre agence de voyages recommande de se jeter, sans risque. Enregistrement : avril 22 - Texte, voix, entretien, découpage : Richard Gaitet - Prise de son, montage : Sara Monimart - Réalisation, mixage : Charlie Marcelet - Lectures : Chloé Assous-Plunian, Arnaud Forest, Richard Gaitet, Silvain Gire - Musiques originales : Samuel Hirsch - Clavier, chant : Eve Girard - Illustration : Sylvain Cabot - Production : ARTE Radio - Musiques originales : Samuel Hirsch - Clavier, chant : Eve Girard
Tombée du ciel Bookmakers #19 - L'autrice du mois : Jakuta AlikavazovicNée à Paris en 1979, Jakuta Alikavazovic est une romancière multirécidiviste suspectée à juste titre de détournements d'attention, de trafic d'énigmes et de corruption d'imaginaires. Elle a reçu en 2008 le Goncourt du premier roman pour « Corps volatils » (L'Olivier) et, en 2021, le prix Médicis de l'essai pour « Comme un ciel en nous » (Stock). Elle a aussi publié d'habiles romans pour la jeunesse et une histoire d'amour inoubliable, « L'Avancée de la nuit ». Mais qui est donc cette érudite « d'un naturel inquiet », souvent vêtue d'un imperméable de détective privé, pour qui « internet est l'ennemi juré de l'écriture », par ailleurs chroniqueuse enjouée pour « Libération » et traductrice anglophone d'Eve Babitz ou de David Forster Wallace ? Pour le savoir, y a qu'à écouter Jakuta. En partenariat avec Babelio. (1/3) Tombée du cielElle a caché quelque chose au Louvre. Un outil, ou peut-être un insecte. Un mystère de poche introduit en loucedé, au nez et à la barbe des équipes de sécurité, lors de sa nuit au musée dont le récit, intitulé « Comme un ciel en nous », lui a valu le prix Médicis 2021 de l'essai. Vendu à 7300 exemplaires, ce petit livre, son plus personnel à ce jour, est à double fond : Jakuta Alikavazovic y expose ses joyeuses réflexions sur l'art, « cette histoire de fantômes pour grandes personnes », tout en esquissant le portrait pudique de son père monténégrin en « émigré esthétique » venu à Paris pour « s'installer dans la beauté ». Ce nouveau forfait méritait une enquête approfondie sur cette admiratrice d'Hercule Poirot et de Philip Marlowe, qui lit dans son bain et se rêve parfois dans la peau de Raskolnikov, armée d'une hache. Comment s'éveilla sa vocation ? C'est ce que nous allons tenter d'élucider dans la première partie de cette garde à vue sonore. Enregistrement : avril 22 - Texte, voix, entretien, découpage : Richard Gaitet - Prise de son, montage : Sara Monimart - Réalisation, mixage : Charlie Marcelet - Lectures : Chloé Assous-Plunian, Arnaud Forest, Richard Gaitet, Silvain Gire - Musiques originales : Samuel Hirsch - Clavier, chant : Eve Girard - Illustration : Sylvain Cabot - Production : ARTE Radio - Musiques originales : Samuel Hirsch - Clavier, chant : Eve Girard
L'ennui est ma TOP angoisse existentielle. L'ennui, la répétition des journées, la monotonie qui fait passer le temps sans qu'on en ait prise ni conscience, voilà ce qui m'angoisse. Alors, est-ce pour me faire du mal que j'ai lu 2 romans qui ont l'ennui comme sujet ? Non ! Car je l'ignorais alors. Toutefois, ces livres ont eu un véritable impact sur moi, que je vous partage dans ce nouvel épisode. Livres mentionnés : - Le désert des Tartares de Dino Buzzati - Le rivage des Syrtes de Julien Gracq Pour me retrouver ailleurs : // Twitter : https://twitter.com/questcequonlit // Instagram : https://www.instagram.com/queskonlit/ // Babelio : https://www.babelio.com/monprofil.php?id_user=1063838
Tenue de stylo Bookmakers #18 - L'écrivain du mois : Bertrand Blier« Quand on écrit, on est un gangster impuni, jamais attrapé. » Né en 1939 à Boulogne-Billancourt, Bertrand Blier est l'auteur-réalisateur de dix-neuf longs-métrages qui l'ont imposé comme l'un des francs-tireurs du cinéma français, du documentaire « Hitler… connais pas ! » (1963), jusqu'à « Convoi exceptionnel » (2019). Parmi ses hold-ups, citons ses 5,7 millions d'entrées avec un film culte, violent, drôle et choquant, « Les Valseuses » (1974) ; l'Oscar du meilleur film étranger pour « Préparez vos mouchoirs » (1978) ; ses trois Césars du scénario (1980, 1985, 1989), pour « Buffet froid », « Notre histoire » et « Trop belle pour toi », ce dernier film remportant également le Grand Prix du festival de Cannes ; sans oublier le grand prix européen de la Mostra de Venise, pour « 1, 2, 3, soleil » (1993).Entre les tournages, Blier écrit du théâtre et des romans pleins de verve et d'humour désespéré, dont le très réjouissant « Fragile des bronches » (2022, Seghers, avec la collaboration de la journaliste Eva Bester), récit réinventé de son adolescence, entre premier amour, quintes de toux et naissance de sa vocation. NB : afin d'appuyer les propos de Bertrand Blier, ce numéro contient de brefs dialogues tirés des films suivants, dont tous les scénarios ont été écrits par lui : « Laisse aller, c'est une valse », réalisé par Georges Lautner, et « Les Valseuses », « Préparez vos mouchoirs », « Beau-père », « Buffet froid », « Tenue de soirée », « Notre histoire », « Trop belle pour toi », « Merci la vie », « Mon homme », « Les Acteurs », « Combien tu m'aimes ? », « Le Bruit des glaçons » et « Convoi exceptionnel », réalisés par Bertrand Blier, disponibles en DVD/VOD chez Studio Canal. Ainsi qu'une « version de travail » du monologue introductif de « Beau-père » lue par Bertrand Blier sur une musique de Philippe Sarde, éditée par Universal. En partenariat avec Babelio. (2/2) Tenue de styloBertrand Blier démarre souvent ses scripts en utilisant des poncifs ou des structures dramatiques classiques qu'il « retourne comme un gant », pour « briser les émotions et le confort intellectuel » du public. En soixante ans de carrière, notre hôte s'est appliqué à déconstruire ses récits, piéger et déconcerter le spectateur, comme avec le jeu de massacre de « Buffet froid » (1979), l'histoire d'amour racontée dans le désordre de « Trop belle pour toi » (1989), les labyrinthes métaphysiques spatio-temporels de « Merci la vie » (1991) ou la panique de l'écrivain alcoolique forcé de cohabiter avec son cancer personnifié dans « Le bruit des glaçons » (2010). Souvent inspirées, ses expériences narratives aiment « jouer des impasses, des doutes, des bifurcations », comme l'écrit le critique Vincent Roussel dans « Bertrand Blier, cruelle beauté » (Marest, 2020). » Dans un salon du neuvième arrondissement de Paris, les deux protagonistes du premier épisode se recalent dans leur fauteuil pour le dernier acte de ce dialogue – avant l'entrée d'un troisième personnage, qui était là depuis le début. Enregistrement : mars 22 - Texte, voix, entretien, découpage : Richard Gaitet - Enregistrement : mars 2022 - Entretien, découpage : Richard Gaitet - Prise de son, montage : Sara Monimart - Réalisation, mixage : Charlie Marcelet - Musiques originales : Samuel Hirsch - Flûte, voix : Maïa Barouh - Illustration : Sylvain Cabot - Remerciements : Eva Bester - Production : ARTE Radio - Musiques originales : Samuel Hirsch - Flûte, voix : Maïa Barouh
Faire valser les codes Bookmakers #18 - L'écrivain du mois : Bertrand Blier« Quand on écrit, on est un gangster impuni, jamais attrapé. » Né en 1939 à Boulogne-Billancourt, Bertrand Blier est l'auteur-réalisateur de dix-neuf longs-métrages qui l'ont imposé comme l'un des francs-tireurs du cinéma français, du documentaire « Hitler… connais pas ! » (1963), jusqu'à « Convoi exceptionnel » (2019). Parmi ses hold-ups, citons ses 5,7 millions d'entrées avec un film culte, violent, drôle et choquant, « Les Valseuses » (1974) ; l'Oscar du meilleur film étranger pour « Préparez vos mouchoirs » (1978) ; ses trois Césars du scénario (1980, 1985, 1989), pour « Buffet froid », « Notre histoire » et « Trop belle pour toi », ce dernier film remportant également le Grand Prix du festival de Cannes ; sans oublier le grand prix européen de la Mostra de Venise, pour « 1, 2, 3, soleil » (1993).Entre les tournages, Blier écrit du théâtre et des romans pleins de verve et d'humour désespéré, dont le très réjouissant « Fragile des bronches » (2022, Seghers, avec la collaboration de la journaliste Eva Bester), récit réinventé de son adolescence entre premier amour, quintes de toux et naissance de sa vocation. NB : afin d'appuyer les propos de Bertrand Blier, ce numéro contient de brefs dialogues tirés des films suivants, dont tous les scénarios ont été écrits par lui : « Laisse aller, c'est une valse », réalisé par Georges Lautner, et « Les Valseuses », « Préparez vos mouchoirs », « Beau-père », « Buffet froid », « Tenue de soirée », « Notre histoire », « Trop belle pour toi », « Merci la vie », « Mon homme », « Les Acteurs », « Combien tu m'aimes ? », « Le Bruit des glaçons » et « Convoi exceptionnel », réalisés par Bertrand Blier. Ces films sont disponibles en DVD/VOD chez Studio Canal. On entendra également Une « version de travail » du monologue introductif de « Beau-père » lue par Bertrand Blier sur une musique de Philippe Sarde, éditée par Universal. En partenariat avec Babelio. (1/2) Faire valser les codes« C'est un métier d'adolescent attardé et rêveur, de marginal… pratiqué avec des acteurs qui sont fous parmi les fous. » Extérieur jour, un après-midi à Paris, près de la gare du Nord : ARTE Radio frappe à la porte de l'un des plus grands cinéastes de ce pays pour une leçon de scénario à domicile qui, bien entendu, ne se passera pas comme prévu. Flegmatique, le scandaleux metteur en scène de « Tenue de soirée » se définit parfois comme un « écrivain de cinéma ». L'extraordinaire musicalité de sa prose goguenarde, à la confluence de Céline, Kafka, Beckett et du roman noir américain, a subjugué trois générations de spectateurs. Et quelques réalisateurs – Quentin Dupieux, Gustave Kervern et Benoît Delépine, Alexandre Astier –, qui se revendiquent de son méta-cinéma, gouailleur et provocateur, lyrique ou grand-guignolesque. Gageons qu'ils apprécieront ce conseil : « Au stade de l'écriture, j'accouche de choses effroyables, impossibles à filmer telles quelles, mais extrêmement jouissives en soi. Ensuite, il faut gommer, peaufiner, équilibrer. Puis inventer les images justes. On peut tout dire, tout faire admettre, si c'est esthétiquement valable. C'est à ce stade qu'on évite le scandale gratuit. » Mais comment ce fils d'acteur célèbre, aux piètres résultats scolaires, s'est-il imposé – façon diesel, lentement d'abord, puis à toute blinde – comme un auteur incontournable du septième art ? C'est le sujet de ce premier épisode qui démarre plutôt calmos. Enregistrement : mars 22 - Texte, voix, entretien, découpage : Richard Gaitet - Prise de son, montage : Sara Monimart - Réalisation, mixage : Charlie Marcelet - Musiques originales : Samuel Hirsch - Flûte, voix : Maïa Barouh - Illustration : Sylvain Cabot - Remerciements : Eva Bester - Production : ARTE Radio - Musiques originales : Samuel Hirsch - Flûte, voix : Maïa Barouh
"Dans la tête d'un scénariste" Avec Kris et Fabien Vehlmann Même si l'envie de raconter des histoires originales est commune à tous les scénaristes, la manière ne l'est pas forcément. Comment travaille-t-on sur un scénario pour un dessinateur que l'on ne connaît pas ? Est-il facile de s'adapter à tous les sujets ? Y a-t-il des thématiques taboues ? De quelle manière s'organiser pour scénariser des suites ? Autant de questions qui seront posées à deux géants dans leur art : Fabien Vehlmann (Seuls, Spirou, Le Dernier Atlas...) et Kris (Notre Mère la Guerre, Nuit noire sur Brest, Un homme est mort). Rencontre animée par l'équipe de Babelio.com
Récemment, j'ai lu plusieurs livres dont l'intrigue est centrée sur les trajectoires d'extrême-droite (nazisme ou néonazisme particulièrement) de ses personnages. C'est assez rare de voir ces représentations en littérature, et je me suis demandée qui étaient ces personnages, comment étaient-ils représentés, et surtout, quel intérêt pour le lecteur ? Dans cet épisode, j'explore avec vous plusieurs figures d'extrême-droite dans la littérature et la notion de banalité du mal conceptualisée par Hannah Arendt. Livres mentionnés : - La toile d'araignée de Joseph Roth - Blond comme les blés de Sjon - Ce qu'il faut de nuit de Laurent Petitmangin - Eichmann à Jérusalem : rapport sur la banalité du mal d'Hannah Arendt Pour me retrouver ailleurs : // Twitter : https://twitter.com/questcequonlit // Instagram : https://www.instagram.com/queskonlit/ // Babelio : https://www.babelio.com/monprofil.php?id_user=1063838
Illusions gagnées Bookmakers #17 - L'écrivaine du mois : Maria PourchetNée en 1980 à Épinal (Vosges), Maria Pourchet est romancière et scénariste. Après des études de sociologie, une thèse sur la médiatisation des écrivains et des missions dans l'industrie du conseil qui l'ont « desséchée », cette Parisienne d'adoption réalise à 30 ans son rêve obsessionnel de petite fille : écrire. Depuis 2012, elle a publié six romans sur les drames de l'incommunicabilité entre les êtres, empreints d'un humour assez désinvolte, parmi lesquels « Champion » (Gallimard, 2015) et surtout « Feu » (Fayard, 2021), vendu à 50 000 exemplaires. En partenariat avec Babelio. (1/3) Illusions gagnées Un jour, Maria Pourchet a déclaré : « J'aime par dessus-tout la ville, le silence, oublier l'heure et quel jour on est, commencer un roman, la forêt, l'argent qui tombe du ciel, l'Italie, les tables de 6 ou 8, boire du vin (du Sud) dans des verres très très fins, être amoureuse, dormir, relire les romans de Jean Echenoz des années 80, les illusions, les hommes de ma vie, relire les romans de Philippe Djian des années 80, relire Flaubert, constater que j'ai le temps pour ça, ranger un placard et nettoyer les nids de serpents. » Dix ans après son premier roman au titre programmatique (« Avancer », Gallimard, 2012), que trouve-t-on dans les placards de cette femme « saturée de livres » ? Qu'a-t-elle retenu de la langue des vipères, dans la campagne vosgienne de son enfance ? D'où lui vient ce goût de la réplique cinglante, cet art consommé de la punchline qui fit en partie le succès de son roman le plus récent, « Feu » (Fayard, 2021) ? De quoi fut-elle « sauvée » en découvrant Romain Gary et son double, Émile Ajar ? Voici venue l'heure d'interroger, en profondeur, cette romancière et scénariste dont les six livres, teintés d'ironie et d'un regard bien renseigné propre à sa formation de sociologue, mettent en scène des personnages de profs, de publicitaires, de P.-D.-G., de môme paumé ou de mère sévère, qui ne savent pas – ou plus – se parler. Enregistrements : janvier 22 - Entretien, découpage : Richard Gaitet - Prise de son : Baptiste Dupin - Montage : Sara Monimart, Baptiste Dupin - Lectures : Richard Gaitet, Delphine Saltel - Réalisation, mixage : Charlie Marcelet - Musiques originales : Samuel Hirsch - Târ : Sogol Mirzaei - Illustration : Sylvain Cabot - Production : ARTE Radio - Musiques originales : Samuel Hirsch - Târ : Sogol Mirzaei
Feu à volonté Bookmakers #17 - L'écrivaine du mois : Maria PourchetNée en 1980 à Épinal (Vosges), Maria Pourchet est romancière et scénariste. Après des études de sociologie, une thèse sur la médiatisation des écrivains et des missions dans l'industrie du conseil qui l'ont « desséchée », cette Parisienne d'adoption réalise à 30 ans son rêve obsessionnel de petite fille : écrire. Depuis 2012, elle a publié six romans sur les drames de l'incommunicabilité entre les êtres, empreints d'un humour assez désinvolte, parmi lesquels « Champion » (Gallimard, 2015) et surtout « Feu » (Fayard, 2021), vendu à 50 000 exemplaires. En partenariat avec Babelio. (3/3) Feu à volonté« Tu vas me foutre en l'air », confie son héroïne dans la pénombre d'un théâtre après une partie de sexe triste. Ce fut l'un des succès surprise de la rentrée 2021, avec 50 000 exemplaires écoulés, cinq traductions, pléthore d'articles élogieux et des nominations pour les prix Goncourt, Renaudot, Interallié, Décembre et de Flore. Paru aux éditions Fayard, « Feu », le sixième roman de Maria Pourchet, démarre comme une histoire d'amour très mal barrée. Laure, prof' d'université de 40 ans, mariée et mère de deux enfants, s'ennuie à crever ; elle rencontre Clément, banquier solitaire et désabusé de 50 piges « au corps noueux, blanc tirant sur le vert », qui n'a d'yeux que pour son vieux clébard baptisé Papa. Ces deux personnes prennent le risque de se brûler. Attraction désastre. Le canevas est archétypal, mais ce qui change tout, c'est la manière : à chaque phrase ou presque, souvent très resserrée, le désespoir progresse d'un cran. Via des observations fort bien senties ou des saillies d'humour noir comme autant de grenades jetées dans le plumard d'une bourgeoisie chiantissime. Au fil d'une narration qui alterne le point de vue des deux protagonistes jusqu'au double dénouement inattendu, cette « mid-life crisis » est aussi traversée – ou plutôt : revitalisée – par un troisième personnage, Vera, 17 ans. La fille aînée de Laure refuse d'« aller au dressage, de marcher au pas, tout ça pour se faire monter plus tard et à la fin se faire bouffer » ; ce destin de « Petit Poney ».De l'étincelle aux cendres, ce troisième et dernier épisode s'intéresse au processus de combustion d'un roman déjà classique. « Feu » à volonté. Enregistrements : janvier 22 - Entretien, découpage : Richard Gaitet - Prise de son : Baptiste Dupin - Montage : Sara Monimart, Baptiste Dupin - Lectures : Richard Gaitet, Delphine Saltel - Réalisation, mixage : Charlie Marcelet - Musiques originales : Samuel Hirsch - Târ : Sogol Mirzaei - Illustration : Sylvain Cabot - Production : ARTE Radio - Musiques originales : Samuel Hirsch - Târ : Sogol Mirzaei
Rome en 3650 jours Bookmakers #17 - L'écrivaine du mois : Maria PourchetNée en 1980 à Épinal (Vosges), Maria Pourchet est romancière et scénariste. Après des études de sociologie, une thèse sur la médiatisation des écrivains et des missions dans l'industrie du conseil qui l'ont « desséchée », cette Parisienne d'adoption réalise à 30 ans son rêve obsessionnel de petite fille : écrire. Depuis 2012, elle a publié six romans sur les drames de l'incommunicabilité entre les êtres, empreints d'un humour assez désinvolte, parmi lesquels « Champion » (Gallimard, 2015) et surtout « Feu » (Fayard, 2021), vendu à 50 000 exemplaires. En partenariat avec Babelio. (2/3) Rome en 3650 joursDans « Toutes les femmes sauf une », son roman semi-autobiographique sur l'accouchement, la maternité et ses injonctions (Pauvert, 2018), Maria Pourchet observe, en se remémorant son adolescence : « J'essaie d'écrire et c'est le seul repos que je connaisse. La seconde de calme inouïe qui succède au point, après la phrase qu'on voulait dire. Je connais cet endroit comme on connaît sa propre chair. » Cette brève confession d'une jeune mère au bout du rouleau, qui refuse de reproduire sur sa fille la litanie des paroles que la société jette aux oreilles féminines, ne fut pas de tout repos pour elle. « Ce livre blessera. Je l'ai retenu, j'ai serré les dents, j'avais les jetons. C'est passé. Je n'ai plus peur. Je n'ai pas le choix. » Son écriture au scalpel ne flirte plus, ici, avec l'ironie. Sa colère dissèque les vacheries répétées par des générations de femmes « haineuses envers leur genre » et « méchantes avec toutes les excuses de la Terre ». Baigné de sang et de ressentiment, ce cri sera entendu par 9000 lecteurs et lectrices, et salué du prix « révélation » de la Société des Gens De Lettres. Il aura fallu trois livres à Maria Pourchet pour atteindre une telle mise à nue. Après deux romans d'apprentissage poliment farfelus (« Avancer », vendu à 2600 exemplaires, « Rome en un jour », vendu à 6400 exemplaires), la trentenaire commence à trouver sa voix avec le doux-amer « Champion », en 2015 (6700 exemplaires vendus). Ce grand déballage d'un ado gouailleur des années 90, placé en centre de repos, qui s'invente un ami sous la forme d'un loup de Sibérie, attire davantage l'attention des critiques et libraires. Et prépare l'accueil des « Impatients » en 2019, qui sera son dernier roman publié dans la collection Blanche de Gallimard, écoulé à 12 000 exemplaires, mais qu'elle n'« aime pas ». Ce deuxième épisode revient sur une petite décennie au cours de laquelle Maria Pourchet « fait ses classes » ; la preuve, si nécessaire, qu'on ne peut guère bâtir Rome en un jour. Enregistrements : janvier 22 - Entretien, découpage : Richard Gaitet - Prise de son : Baptiste Dupin - Montage : Sara Monimart, Baptiste Dupin - Lectures : Richard Gaitet, Delphine Saltel - Réalisation, mixage : Charlie Marcelet - Musiques originales : Samuel Hirsch - Târ : Sogol Mirzaei - Illustration : Sylvain Cabot - Production : ARTE Radio - Musiques originales : Samuel Hirsch - Târ : Sogol Mirzaei
Aujourd'hui, dans le podcast, Bertrand Uzeel, créateur de la série à succès “Profession Comédien”! Dans la première partie de l'épisode, nous parlons du métier de comédien, et dans la deuxième de l'adoption et de la peur éternelle de l'abandon. Bertrand a le nom de ses propres enfants tatoués sur les mains, quand je lui demande son occupation préférée, il répond “mes enfants!” et son idée du bonheur “mes enfants”! Je m'excuse pour le son de ma voix qui est légèrement métallique. Au moment de l'enregistrement, je me familiarisais encore avec mon nouveau matériel… Merci à l'auditeur et ingé son Johann Brient de m'avoir appris à bien m'en servir!Vous avez aimé cet épisode? N'hésitez pas à le dire en laissant un avis sur Apple Podcasts ou en évaluant “Les mecs que je veux ken” sur Spotify, 5 étoiles biensur! Si c'est déjà fait, optez pour une petite story en taguant le compte insta @lesmecsquejeveuxken! Si vous n'êtes pas trop branchés réseaux sociaux, vous pouvez soutenir mon travail en venant voir mon spectacle à La Nouvelle Seine! Je serai également en tournée: le 25 mars à Bordeaux, le 8 avril à Toulouse, les 19-20 et 21 mai à Nantes, le 27 mai à Liège, le 28 mai à Bruxelles, les 17 et 18 juin en Suisse à Carouge et le 24 juin à Lille. Plus de dates à venir! Retrouvez tous les liens de résa sur mon site internet: https://www.rosabursztein.frN'hésitez pas à m'écrire à lesmecsquejeveuxken@gmail.com si vous souhaitez candidater à mon édition avec des lecteurs-lectrices du livre. Enfin, si vous ne l'avez pas encore lu, évidemment: lisez-le! Et si vous l'avez aimé, dites-le! Sur La Fnac, Amazon ou encore Babelio...
Je vous partage ici le lien de ce coffret sur Amazon mais je vous invite à vous le procurer auprès de vos librairies ultra essentielles : https://amzn.to/3hqNFV6Et si vous aimez ce coffret, n'hésitez pas à l'offrir et à me laisser des commentaires sur les sites comme Babelio, Amazon, Fnac... D'avance merci
Aujourd'hui, nous allons parler de l'écriture d'un roman. Du premier jet à la publication en passant par les réécritures, l'interaction avec les lecteurs et même une campagne de financement participative. Mon invitée est autrice, voyageuse et désormais lyonnaise. Elle vient de publier son roman : De la naissance des monstres. Elle est venue partager avec moi et avec vous, les auditeurs de Principes Fondamentaux, son expérience du processus d'écriture de fan fictions, de romans, d'histoires inventées en général. Merci d'accueillir l'autrice : Ellayne ! La boutique en ligne d'Ellayne : https://www.ellayne.fr/ Le compte compte Instagram d'Ellayne : https://www.instagram.com/ellayne.autrice/ Les ressources évoquées pendant l'échange : - Mécanismes d'histoires pour ses conseils dans l'écriture d'un roman : https://www.mecanismes-dhistoires.fr/ - La chaîne Youtube de Christelle LeBailly pour ses conseils sur l'auto-édition : https://www.youtube.com/channel/UCYjY8Dkt72SDG8UYztwVcMw - Disclaimer, un podcast sur l'univers des fanfictions : https://open.spotify.com/show/00vENhNGWRNysSyCMyr42x - Mon retour d'expérience sur le challenge d'écriture du Nanowrimo : https://www.ellayne.fr/nanowrimo-challenge-ecriture/ Les plateformes de lecture : -Amazon : https://www.amazon.fr/naissance-monstres-Ellayne-ebook/dp/B09QL4H91Q -Goodreads : https://www.goodreads.com/book/show/60109000-de-la-naissance-des-monstres -Babelio : https://www.babelio.com/livres/Ellayne-De-la-naissance-des-monstres/1387524 -Booknode : https://booknode.com/de_la_naissance_des_monstres_03426189
Je vois Shirley comme très populaire, très entourée mais elle confesse dans cet extrait du podcast, qu'elle n'a pas beaucoup d'amis. Elle dit même qu'elle est une mauvaise amie! A la fois super envahissante quand elle décide d'être là puis elle disparaît complètement. Shirley est un peu un chat, elle dit savoir être “une bonne amie avec une personne à la fois” puis elle confie qu'il faudrait déjà qu'elle soit une meilleure amie avec elle-même… Elle travaille là-dessus, se mortifie d'oublier les anniversaires, trouve des amis avec qui c'est ok comme Navo. Elle dit de lui qu'il est un peu un metteur en scène de sa vie. Puis Shirley se confie sur sa relation avec Tania, de l'amitié à l'amour, à l'amitié de nouveau, grâce à Tania. Enfin Shirley parle de ses amis qui ne sont pas du métier, qui se souviennent de choses d'elle qu'elle a oublié, ils sont ses curseurs de réalité. Vous avez aimé cet épisode? N'hésitez pas à le dire en laissant un avis sur Apple Podcasts ou en évaluant “Les mecs que je veux ken” sur Spotify, 5 étoiles biensur! Si c'est déjà fait, optez pour une petite story en taguant le compte insta @lesmecsquejeveuxken! Si vous n'êtes pas trop branchés réseaux sociaux, vous pouvez soutenir mon travail en venant voir mon spectacle à La Nouvelle Seine! Je serai également en tournée: le 25 mars à Bordeaux, le 8 avril à Toulouse, les 19-20 et 21 mai à Nantes, le 27 mai à Liège, le 28 mai à Bruxelles, les 17 et 18 juin en Suisse à Carouge et le 24 juin à Lille. Plus de dates à venir! Retrouvez tous les liens de résa sur mon site internet: https://www.rosabursztein.frN'hésitez pas à m'écrire à lesmecsquejeveuxken@gmail.com si vous souhaitez candidater à mon édition avec des lecteurs-lectrices du livre. Enfin, si vous ne l'avez pas encore lu, évidemment: lisez-le! Et si vous l'avez aimé, dites-le! Sur La Fnac, Amazon ou encore Babelio...
Shirley: l'être humain que je veux ken!Vous avez aimé cet épisode? N'hésitez pas à le dire en laissant un avis sur Apple Podcasts ou en évaluant “Les mecs que je veux ken” sur Spotify, 5 étoiles biensur! Si c'est déjà fait, optez pour une petite story en taguant le compte insta @lesmecsquejeveuxken! Si vous n'êtes pas trop branchés réseaux sociaux, vous pouvez soutenir mon travail en venant voir mon spectacle à La Nouvelle Seine! Je serai également en tournée: le 25 mars à Bordeaux, le 8 avril à Toulouse, les 19-20 et 21 mai à Nantes, le 27 mai à Liège, le 28 mai à Bruxelles, les 17 et 18 juin en Suisse à Carouge et le 24 juin à Lille. Plus de dates à venir! Retrouvez tous les liens de résa sur mon site internet: https://www.rosabursztein.frN'hésitez pas à m'écrire à lesmecsquejeveuxken@gmail.com si vous souhaitez candidater à mon édition avec des lecteurs-lectrices du livre. Enfin, si vous ne l'avez pas encore lu, évidemment: lisez-le! Et si vous l'avez aimé, dites-le! Sur La Fnac, Amazon ou encore Babelio...
Le moment du podcast avec Valentin de Carbonnières où l'on comprend pourquoi il a choisi comédien et pas archéologue! Vous avez aimé cet épisode? N'hésitez pas à le dire en laissant un avis sur Apple Podcasts ou en évaluant “Les mecs que je veux ken” sur Spotify, 5 étoiles biensur! Si c'est déjà fait, optez pour une petite story en taguant le compte insta @lesmecsquejeveuxken! Si vous n'êtes pas trop branchés réseaux sociaux, vous pouvez soutenir mon travail en venant voir mon spectacle à La Nouvelle Seine! Je serai également en tournée: le 25 mars à Bordeaux, le 8 avril à Toulouse, les 19-20 et 21 mai à Nantes, le 27 mai à Liège, le 28 mai à Bruxelles, les 17 et 18 juin en Suisse à Carouge et le 24 juin à Lille. Plus de dates à venir! Retrouvez tous les liens de résa sur mon site internet: https://www.rosabursztein.frN'hésitez pas à m'écrire à lesmecsquejeveuxken@gmail.com si vous souhaitez candidater à mon édition avec des lecteurs-lectrices du livre. Enfin, si vous ne l'avez pas encore lu, évidemment: lisez-le! Et si vous l'avez aimé, dites-le! Sur La Fnac, Amazon ou encore Babelio...
Valentin de Carbonnières! Un comédien de théâtre, comme j'en ai peu reçu, dans LES MECS QUE JE VEUX KEN! Valentin a reçu le Molière de la révélation masculine en 2019 pour « Sept morts sur ordonnance » que j'avais vu au théâtre Hébertot. Valentin y était flamboyant, changeant, capable de passer d'une couleur à l'autre, de la lumière à la noirceur! Je l'avais déjà trouvé formidable dans « Kamikaze » mis en scène par Anne Bouvier, que j'avais vu en 2018 au Festival d'Avignon! Je l'avais également admiré dans « Miss Nina Simone » avec Jina Djemba au Lucernaire ! Valentin a été formé au Conservatoire National Supérieur, que j'ai tant désiré avoir à une époque! Et que désire-t'il aujourd'hui Valentin ? Vous avez aimé cet épisode? N'hésitez pas à le dire en laissant un avis sur Apple Podcasts ou en évaluant “Les mecs que je veux ken” sur Spotify, 5 étoiles biensur! Si c'est déjà fait, optez pour une petite story en taguant le compte insta @lesmecsquejeveuxken! Si vous n'êtes pas trop branchés réseaux sociaux, vous pouvez soutenir mon travail en venant voir mon spectacle à La Nouvelle Seine! Je serai également en tournée: le 25 mars à Bordeaux, le 8 avril à Toulouse, les 19-20 et 21 mai à Nantes, le 27 mai à Liège, le 28 mai à Bruxelles, les 17 et 18 juin en Suisse à Carouge et le 24 juin à Lille. Plus de dates à venir! Retrouvez tous les liens de résa sur mon site internet: https://www.rosabursztein.frN'hésitez pas à m'écrire à lesmecsquejeveuxken@gmail.com si vous souhaitez candidater à mon édition avec des lecteurs-lectrices du livre. Enfin, si vous ne l'avez pas encore lu, évidemment: lisez-le! Et si vous l'avez aimé, dites-le! Sur La Fnac, Amazon ou encore Babelio...
Le poussin démasqué ! Bookmakers #16 - L'écrivain du mois : Claude PontiClaude Ponti est né en 1948 à Lunéville (Lorraine). C'est l'un des souverains pontifes de la littérature jeunesse, avec 8,6 millions de livres vendus en France depuis 1986, parfois traduits en italien, en roumain, en japonais ou en chinois. Un dessinateur-auteur culte, occasionnellement dramaturge et romancier, avec plus de 80 ouvrages publiés pour l'essentiel à L'École des Loisirs, dont les incontournables « Okilélé », « Pétronille et ses 120 petits » ou encore « Blaise et le château d'Anne Hiversère ».Chéri par deux générations de lectrices et lecteurs de toutes tailles, l'art poétique de Claude Ponti fait le pont entre deux rives. D'un côté, le pays du dessin merveilleux – via ses flaques magiques, ses îles touffues et ses arbres sans fin, peuplés de monstres et de petites créatures angoissées mais intrépides. De l'autre, la contrée du langage réinventé, dans la lignée de Lewis Carroll, avec des bagages entiers de mots-valises ou de néologismes éclapatouillants. En partenariat avec Babelio. (1/3) Le poussin démasqué !Sonnons le début de la récré. Quittons Paris, direction la Sarthe et la vallée du Loir, jusqu'à la maison bordée de tilleuls de Claude Ponti. Dans ce premier épisode, le papa rigolmarrant de Tromboline et Foulbazar, de la courageuse Pétronille, du malheureux Okilélé ou du facétieux Blaise le poussin masqué se démasque dans l'intimité de son atelier. Comment ce jeune Vosgien, fils d'une institutrice et d'un ouvrier, a-t-il réussi à survivre à une enfance désastreuse, marquée par l'inceste, la violence et le déni de sa souffrance ? Quel événement a incité ce passionné de psychanalyse, qui se rêvait peintre « maudit », à enchanter les imaginaires ? À quelle heure s'activent les rouages de son cerveau incroyabilicieux ?Détail inventif : lorsque nous cherchons comment stabiliser notre micro sur sa table à dessin, le créateur du génial « Catalogue de parents pour les enfants qui veulent en changer » (2008) nous souffle de planter celui-ci dans son pot de pinceaux. C'est parti ! Bookmakers fout l'bazar chez Claude Ponti ! Enregistrements : décembre 21 - Entretien, découpage : Richard Gaitet - Prise de son, montage : Sara Monimart - Lectures : Sabine Zovighian - Réalisation, mixage : Charlie Marcelet - Musiques originales : Samuel Hirsch - Saxophone : Florence Kraus - Illustration : Sylvain Cabot - Remerciements : Dominique Thbaut et Benoît Thuault pour leur automobile, Lison et Coline pour la lettre et les dessins - Production : ARTE Radio - Musiques originales : Samuel Hirsch - Saxophone : Florence Kraus
Ponti et ses 120 millions de petits Bookmakers #16 - L'écrivain du mois : Claude PontiClaude Ponti est né en 1948 à Lunéville (Lorraine). C'est l'un des souverains pontifes de la littérature jeunesse, avec 8,6 millions de livres vendus en France depuis 1986, parfois traduits en italien, en roumain, en japonais ou en chinois. Un dessinateur-auteur culte, occasionnellement dramaturge et romancier, avec plus de 80 ouvrages publiés pour l'essentiel à L'École des Loisirs, dont les incontournables « Okilélé », « Pétronille et ses 120 petits » ou encore « Blaise et le château d'Anne Hiversère ».Chéri par deux générations de lectrices et lecteurs de toutes tailles, l'art poétique de Claude Ponti fait le pont entre deux rives. D'un côté, le pays du dessin merveilleux – via ses flaques magiques, ses îles touffues et ses arbres sans fin, peuplés de monstres et de petites créatures angoissées mais intrépides. De l'autre, la contrée du langage réinventé, dans la lignée de Lewis Carroll, avec des bagages entiers de mots-valises ou de néologismes éclapatouillants. En partenariat avec Babelio. (2/3) Ponti et ses 120 millions de petitsNotre « Bourlingue-Œil » se promène partout. Dans la caverne à croquis de Monsieur Claude Ponti, nous souhaitons maintenant savoir comment naissent ses histoires. Quelle est la portion d'intuition dans sa ratatouille d'humour, d'aventure et de surréalisme ? Finira-t-il par créditer les marmots qui l'entourent pour leurs inventions langagières involontaires ? D'où vient l'épopée de « Pétronille et ses 120 petits » (1990), fable admirable sur la charge mentale vendue à plus d'1,3 million d'exemplaires, dont plus de la moitié en Asie ? Quelles sont les racines de « L'Arbre sans fin » (1992), ayant su conquérir le cœur de 870 000 lecteurs, via l'odyssée d'une fillette qui, pour la première fois de sa vie, doit faire face à la mort (de sa grand-mère) et au danger (d'une méchante salade géante aux dents pointues) ?Un matin calme, Claude Ponti a déclaré : « Les émotions de l'enfance viennent comme elles veulent, mais je trie en virant les clichés. » En voici un, bien démonté. Quand des journalistes félicitent le roi de la gouache parce qu'il a su « conserver son âme d'enfant », ce vieux sage répond : « Ça me gonfle. Y a des petits cons, chez les enfants, aussi. » Enregistrements : décembre 21 - Entretien, découpage : Richard Gaitet - Prise de son, montage : Sara Monimart - Lectures : Sabine Zovighian - Réalisation, mixage : Charlie Marcelet - Musiques originales : Samuel Hirsch - Saxophone : Florence Kraus - Illustration : Sylvain Cabot - Remerciements : Dominique Thbaut et Benoît Thuault pour leur automobile, Lison et Coline pour la lettre et les dessins - Production : ARTE Radio - Musiques originales : Samuel Hirsch - Saxophone : Florence Kraus
Au pied-bleu de la lettre Bookmakers #16 - L'écrivain du mois : Claude PontiClaude Ponti est né en 1948 à Lunéville (Lorraine). C'est l'un des souverains pontifes de la littérature jeunesse, avec 8,6 millions de livres vendus en France depuis 1986, parfois traduits en italien, en roumain, en japonais ou en chinois. Un dessinateur-auteur culte, occasionnellement dramaturge et romancier, avec plus de 80 ouvrages publiés pour l'essentiel à L'École des Loisirs, dont les incontournables « Okilélé », « Pétronille et ses 120 petits » ou encore « Blaise et le château d'Anne Hiversère ».Chéri par deux générations de lectrices et lecteurs de toutes tailles, l'art poétique de Claude Ponti fait le pont entre deux rives. D'un côté, le pays du dessin merveilleux – via ses flaques magiques, ses îles touffues et ses arbres sans fin, peuplés de monstres et de petites créatures angoissées mais intrépides. De l'autre, la contrée du langage réinventé, dans la lignée de Lewis Carroll, avec des bagages entiers de mots-valises ou de néologismes éclapatouillants. En partenariat avec Babelio. (3/3) Au pied-bleu de la lettreEn 2016, pour l'album « Le Mystère des Nigmes », Claude Ponti met en scène « la kastatroffe » d'une tribu de Souris Archivistes : toutes les lettres de leurs livres ont été remplacées par des pattes de mouches ! Qui a bien pu commettre ce crime linguistique ? Les mouches ? Pourquoi cette violence contre les mots ? Comment retrouver les pages perdues ? Et l'auteur, maître du sous-texte symbolique, de s'interroger avec nous : « Sans la mémoire de ce qui est arrivé, comment savoir ce qu'on a détesté et le refuser ? »Onze ans plus tôt, en 1995, Claude Ponti publie aux éditions de l'Olivier un premier roman dont nous déconseillons la lecture aux enfants. Dans « Les pieds-bleus », le dessinateur se dévoile sous les traits d'Hercule, ado d'un village des Vosges au début des années 60. Il évoque frontalement les sévices d'un père qui « signe » son gosse à coups de rallonge électrique, les ravages de l'alcoolisme, la démission d'une mère, le racisme ordinaire et les abus d'un grand-père à la « vieille peau de linge sale pourri » qui menace de le tuer. Sans oublier quelques histoires lugubres liées à l'Occupation découvertes par Hercule et ses copains, qui se consolent en rêvant d'être Apaches dans les grottes souterraines du « territoire Pied-Bleu ».Dans ce troisième et dernier épisode, Claude Ponti revient sur la « rage » qui l'animait au moment d'écrire – en trois mois – ce roman si triste et si puissant, qui permet de mieux appréhender sa fabrique de monstres en pagaille. Nous nous attarderons enfin sur sa pratique de l'écriture inclusive, dont il est l'un des pionniers, également en avance sur la question du genre de ses « héroïns et héroïnes ». Tendez l'oreille ! C'est extrafoudingue ! Il y a tant de choses à écouter derrière la porte de l'auteur de « L'Écoute-aux-portes ». Enregistrements : décembre 21 - Entretien, découpage : Richard Gaitet - Prise de son, montage : Sara Monimart - Lectures : Sabine Zovighian - Réalisation, mixage : Charlie Marcelet - Musiques originales : Samuel Hirsch - Saxophone : Florence Kraus - Illustration : Sylvain Cabot - Remerciements : Dominique Thbaut et Benoît Thuault pour leur automobile, Lison et Coline pour la lettre et les dessins - Production : ARTE Radio - Musiques originales : Samuel Hirsch - Saxophone : Florence Kraus
Récemment, j'ai lu le dernier roman d'Amin Maalouf, intitulé "Nos frères inattendus" et... je n'ai pas du tout aimé. Finir ce livre a été une épreuve d'autant plus rude qu'Amin Maalouf est l'un de mes écrivains préférés. Il n'empêche que je n'ai retrouvé ni son style que j'affectionne, ni le genre de prédilection dans lequel il s'est révélé : le roman historique revisité. Dans cet épisode, je m'interroge sur les notions de style et de genre, comment ces derniers créent des attentes pour les lecteurs et s'ils enferment l'écrivain. Livres mentionnés : - Nos frères inattendus, Amin Maalouf - Autres livres de Maalouf cités : Léon l'Africain, Samarcande, Les jardins de lumière, Le rocher de Tanios, Les croisades vues par les Arabes - Les détectives sauvages, Roberto Bolano - Mon combat, Karl Ove Knausgaard Pour me retrouver ailleurs : // Twitter : https://twitter.com/questcequonlit // Instagram : https://www.instagram.com/queskonlit/ // Babelio : https://www.babelio.com/monprofil.php?id_user=1063838
Quentin Bruet-Ferreol, Dieu est un voleur qui marche dans la nuit, Babelio
Comme tous les invités que j'ai eu l'honneur de recevoir à ce micro, celui de cet épisode a d'abord été un enfant. Mais, à la différence des autres, cet enfant-là, vous l'avez sans doute vu ! Si, si, souvenez-vous : Deauville, une Ford Mustang sur les Planches, Anouk Aimée, Jean-Louis Tritignant… et deux gamins, une petite fille et un p'tit gars ! Le p'tit gars a bien grandi depuis le succès démentiel d'Un homme et une femme, de Claude Lelouch. Il a poursuivi une brillante carrière dans la banque, et il siège même désormais au Comité Exécutif du Groupe BNP Paribas, excusez du peu ! Cette vie professionnelle bien remplie ne l'a cependant pas empêché de garder un puissant amour pour le cinéma, tout en cultivant une passion pour l'automobile, et le sport automobile en particulier. Aujourd'hui, j'ai l'immense plaisir d'accueillir Antoine Sire. "Aux couleurs de la Butte", le premier roman d'Antoine (sur Babelio)"Le mariage du cinéma et du sport automobile: le bruit, la mort et la fureur", un article d'Antoine publié sur Slate à l'occasion de la sortie du film "Rush"Damon Hill : Autobiographie (chaudement recommandée par Antoine !) Cet épisode contient un extrait musical : L'Aziza, Daniel Balavoine (1985) Vous aimez cet épisode ? Abonnez-vous ! Et n'hésitez pas à laisser une note et un commentaire sur la plate-forme où vous récupérez ce podcast ;-) Merci ! Vous pouvez aussi retrouver Histoires d'autos sur Twitter, Facebook et Instagram.
État critique : du post-punk à Brooklyn Bookmakers #15 - L'écrivain du mois : BayonNé Bruno Taravant en Côte d'Ivoire en 1951, Bayon signe de 1978 à 2015 dans le journal "Libération" des milliers d'articles très écrits sur ses idoles, The Cure, Joy Division, Suicide, Bashung ou Christophe... Chef anticonformiste et généreux des pages musiques du quotidien, alors en plein âge d'or, l'homme sans prénom offre à Libé son record absolu des ventes en 1991 (800 000 ex.) grâce à une interview "post-mortem" de Serge Gainsbourg, qui deviendra le livre "Gainsbourg raconte sa mort" (Grasset, 2001).Adoré ou détesté, ce moine-soldat de la critique, dont la minutie confine à l'entomologie, est aussi l'auteur méconnu d'une œuvre autobiographique intense, sans succès durable et pourtant inoubliable. À lire, outre les ouvrages mentionnés dans ces trois épisodes ("Mezzanine", "Les Animals"), le sidérant "Haut fonctionnaire" (Grasset, 1993), un « mémoire hanté » sur son père diplomate. En partenariat avec Babelio. (2/3) État critiqueDans « Roulette russe » (Fayard, 2016), journal intime de ses mornes envies lors de ses débuts à Libération, Bayon se regarde dans le miroir : « B. a trente ans. Lunettes. Cheveux abîmés. Oreilles aiguisées. Bouche assez présentable. Charnue, vive, dessinée. Mais dents calamiteuses. 60 kilos, problèmes familiaux graves, jadis ou en cours. Sociaux également, donc. Résultat mi-straight mi-cool. Moitié marrant, moitié curé (…) C'est un faux adulte, ou un enfant vieilli. Gaspille ses journées morfondu, mouronnant ou râlant, n'aime rien, ne voit rien, n'attend rien. Sans famille, sans attache, sans foi, sans ami, sans espoir, sans avenir (…) Employé sans ambition, lit, dîne toujours dehors, note sans queue ni tête et sans y croire. Même yeux ouverts, larmes aux yeux. Dort. »Le reste du temps, ce graphomane pathologique griffonne, romance et tape (dur) à la machine. Après moult provocations, le « jeune homme perdu » s'impose et propulse dans les colonnes de Libé ses idoles et ses marottes : Bashung, Murat, Manset, Cure, Joy Division, Suicide, Presley ou l'écrivain américain Hubert Selby Jr., qu'il part interviewer chez lui à Los Angeles pendant quinze jours. « Bookmakers » avant l'heure, leur conversation sur l'écriture et « l'extase du désastre » est intégralement publiée dans le journal puis dans un livre, « Selby de Brooklyn » (1985).Un jour, Bayon confia que son pire ennemi sur le plan littéraire, c'est, bien sûr, sa propre complaisance envers sa « manie du jongle et des roucoulades stylistiques », tout comme « la virtuosité instrumentale est l'ennemie de la musicalité, qui se passe fort bien de brio ». A-t-il réussi, au fil des années et des romans « somnambuliques », à faire sien ce conseil de Verlaine : « Prends l'éloquence et tords-lui son cou ! » ? C'est le sujet de ce deuxième épisode, qui ne manque pas d'air. Enregistrements : novembre 21 - Entretien, découpage, lectures : Richard Gaitet - Prise de son, montage : Sara Monimart - Réalisation, mixage : Charlie Marcelet - Musiques originales : Samuel Hirsch - Illustration : Sylvain Cabot - Production : ARTE Radio - Musiques originales : Samuel Hirsch
Variations sur Mezzanine Bookmakers #15 - L'écrivain du mois : BayonNé Bruno Taravant en Côte d'Ivoire en 1951, Bayon signe de 1978 à 2015 dans le journal "Libération" des milliers d'articles très écrits sur ses idoles, The Cure, Joy Division, Suicide, Bashung ou Christophe... Chef anticonformiste et généreux des pages musiques du quotidien, alors en plein âge d'or, l'homme sans prénom offre à Libé son record absolu des ventes en 1991 (800 000 ex.) grâce à une interview "post-mortem" de Serge Gainsbourg, qui deviendra le livre "Gainsbourg raconte sa mort" (Grasset, 2001).Adoré ou détesté, ce moine-soldat de la critique, dont la minutie confine à l'entomologie, est aussi l'auteur méconnu d'une œuvre autobiographique intense, sans succès durable et pourtant inoubliable. À lire, outre les ouvrages mentionnés dans ces trois épisodes ("Mezzanine", "Les Animals"), le sidérant "Haut fonctionnaire" (Grasset, 1993), un « mémoire hanté » sur son père diplomate. En partenariat avec Babelio. (3/3) Variations sur MezzanineParmi les obsessions de Bayon, il y a cette quête : celle de « l'élément noble ». « Un ordre immanent » qui force l'écrivain.e à se mettre au boulot. « Quelque chose qui sauve, coûte que coûte. Une raison supérieure. » C'est-à-dire : un détail, une situation, qui échappe à la compréhension, aux conventions, un sujet peu ou jamais traité, dangereux, difficile, bizarre ou franchement scabreux. Examinons de près la noblesse de deux livres emblématiques de Lord B.Nous ouvrons d'abord l'enclos des « Animals », son « autobiographie à quatre pattes » qui lui rapporta le prix Interallié et se vendit à 18 000 exemplaires (Grasset, 1990). Ce deuxième roman retrace et transcende toutes les rencontres de l'auteur avec une bête. Mouette malheureuse dont un enfant brise les ailes avant qu'un autre n'essaye de les rafistoler ; baleine « puante » sur une plage du golfe de Guinée ; chien sale adoré par tous les habitants d'une ville du Togo, qui attrape la rage et soulève une vague virale de panique internationale. Un zoo osé, croqué en chapitres brefs, parfois réduits au strict paragraphe, à trois lignes « visqueuses ».On grimpe ensuite au septième ciel de « Mezzanine » (Grasset, 2009), roman de formation amoureuse et sexuelle déconseillé aux moins de 15 ans, chichement vendu à 1000 exemplaires. C'est sa version de Barbe bleue, verrouillée dans un studio-cloaque de Pigalle où le jeune Bayon vécut pendant sept ans des aventures restituées avec crudité, mais sans céder à la fanfaronnade : le plaisir n'y est jamais consommé, fabuleusement ralenti par une langue « asphyxiante, qui complique l'approche. Tout le plaisir consiste à s'en priver. Le libertinage, c'est aussi ça : des dispositifs complexes, un fétichisme de cérémonial. »Au cours de cette cérémonie sonore, vous entendrez des conseils précieux, comme celui-ci : « Écris à l'eau froide, au pain, au fromage, au raisin, au régime monacal, bonze. Tu n'es pas là, en fait, pour trop rigoler. » Enregistrements : novembre 21 - Entretien, découpage, lectures : Richard Gaitet - Prise de son, montage : Sara Monimart - Réalisation, mixage : Charlie Marcelet - Musiques originales : Samuel Hirsch - Illustration : Sylvain Cabot - Production : ARTE Radio - Musiques originales : Samuel Hirsch
L'initial B. B. Bookmakers #15 - L'écrivain du mois : BayonNé Bruno Taravant en Côte d'Ivoire en 1951, Bayon signe de 1978 à 2015 dans le journal "Libération" des milliers d'articles très écrits sur ses idoles, The Cure, Joy Division, Suicide, Bashung ou Christophe... Chef anticonformiste et généreux des pages musiques du quotidien, alors en plein âge d'or, l'homme sans prénom offre à Libé son record absolu des ventes en 1991 (800 000 ex.) grâce à une interview "post-mortem" de Serge Gainsbourg, qui deviendra le livre "Gainsbourg raconte sa mort" (Grasset, 2001).Adoré ou détesté, ce moine-soldat de la critique, dont la minutie confine à l'entomologie, est aussi l'auteur méconnu d'une œuvre autobiographique intense, sans succès durable et pourtant inoubliable. À lire, outre les ouvrages mentionnés dans ces trois épisodes ("Mezzanine", "Les Animals"), le sidérant "Haut fonctionnaire" (Grasset, 1993), un « mémoire hanté » sur son père diplomate. En partenariat avec Babelio. (1/3) L'initial B. B.Bah voyons : voici Bayon. Personne n'écrit comme ça, aujourd'hui en France : préciosité « fin de siècle » des termes et des sentiments, longues phrases savamment architecturées ou, au contraire, sèches et méchantes comme un coup de trique. Par goût (coupable) de la formule, disons qu'il s'agit d'un petit Proust qui aurait beaucoup écouté The Cure ou le punk spirite des bien-nommés Suicide. Le tout, pour servir une exigence morale de vieux sage « au bord du précipice » et dont l'élégance noire a nourri sur trois décennies une dizaine d'ouvrages-confessions, souvent fondés sur des expériences traumatiques : mort d'un petit frère sous ses yeux, coma et trépanation suite à un accident de moto, rupture familiale, dépression aiguë, crâne fracturé après une chute à vélo, « ictus » amnésique.Pour comprendre, il faut remonter la piste de l'initial B. B. jusqu'aux origines de sa recherche du temps perdu. S'enfoncer dans la jungle du jeune Bruno. Dans ce premier épisode, Bayon retire son bâillon et parle Côte d'Ivoire, Togo, Gabon – où il étudie Kafka tout en exerçant, l'été, un job d'inspecteur forestier. Avant Paris, où ce « Rimbaud de pochette-surprise » compose « debout, empoisonné de migraines, de café et bière, en une dizaine de jours » un premier roman maudit intitulé « Retour d'enfer », dont la publication lui fait honte et qui ressortira en version expurgée sous le titre « Le Lycéen » (Quai Voltaire, 1988). Élève B., au tableau. Enregistrements : novembre 21 - Entretien, découpage, lectures : Richard Gaitet - Prise de son, montage : Sara Monimart - Réalisation, mixage : Charlie Marcelet - Musiques originales : Samuel Hirsch - Illustration : Sylvain Cabot - Production : ARTE Radio - Musiques originales : Samuel Hirsch
Céline Laurens, Là où la caravane passe , Babelio
Jungles en mémoire Bookmakers #4 - L'écrivain du mois : Tristan GarciaÀ l'aube de ses 40 ans, Tristan Garcia est déjà l'auteur de quinze ouvrages, dont la puissance d'imagination, la rigueur conceptuelle et la variété laissent pantois. Originaire de Toulouse, ce romancier et professeur de philosophie installé à Lyon se fait connaître à 27 ans avec « La meilleure part des hommes », un « conte moral » sur les ravages du sida dans le Paris des années 90, distingué du prix de Flore et traduit en quatre langues. Dans ses romans, ce fan de science-fiction et de littérature de genre écrit sur nos futurs, l'ultragauche, les sports oubliés ou un singe surdoué, sans oublier ses essais théoriques sur le droit des animaux, l'intensité, le sens du collectif ou la série « Six Feet Under ». En 2015, son recueil magistral de sept histoires fantastiques, paru sous le titre « 7 », reçoit le prix du Livre Inter et s'écoule à 60 000 exemplaires. En partenariat avec Babelio (1/4) Jungles en mémoire C'est un homme à la voix juvénile et d'une extrême pudeur, qui surgit en 2008 avec un premier roman très cru aiguisé pour être « une machine de guerre contre l'autofiction ». Quand Tristan Garcia publie à 27 ans « La meilleure part des hommes », un « conte moral » sur les débats, les ébats et les ravages du sida dans le Paris des années 90, ce normalien timide originaire de Toulouse, qui rêve de continents perdus, de dimensions parallèles, de transmigration des âmes et d'amour éternel, part à l'attaque de la littérature de l'intime. Il se « contrefiche de lui-même » et n'a pas « le moindre désir » de reconstituer la « petite prison de ses perceptions », ou de se créer un double de papier qui « boucherait son horizon ».Douze ans plus tard, le paysage est vaste. À l'aube de ses 40 ans, Tristan Garcia est déjà l'auteur de quinze ouvrages, dont la puissance d'imagination, la rigueur conceptuelle et la variété laissent pantois.Dans le désordre : un essai sur la série « Six Feet Under » (« Nos vies sans destin ») ; un recueil magistral de sept histoires fantastiques toutes liées entre elles, paru sous le titre « 7 », un roman sur un activiste d'ultragauche surdoué qui se prend pour le diable (« Faber, le destructeur »), un recueil de nouvelles sur des sports oubliés (« En l'absence de classement final »), une fiction de S.-F. sur un astronaute capable d'arrêter le temps (« Les Cordelettes de Browser »), un roman d'aventures scientifiques en partie rédigé par un singe qui essaie d'écrire en français (« Mémoires de la jungle »), quand il ne s'abîme pas dans « Âmes », sa gigantesque trilogie en cours sur la souffrance à tous les âges du vivant, sans oublier tous les livres théoriques de ce prof' de philo désormais lyonnais, sur le droit des animaux, l'intensité, le sens du collectif…Mais comment tout a démarré ? Quelle est l'origin story de ce fan encyclopédique de bande dessinée ? De cet ogre de lecture à la mémoire photographique sidérante ? Lui qui créa un héros « dont l'intelligence sans sol ni plafond est une malédiction » ? Quels souvenirs demeurent de son enfance en Algérie ? Parmi tous ses nombreux romans « morts-nés » rédigés à l'adolescence, est-il vrai que l'un met en scène… le kidnapping de Beyoncé ? Enregistrements : juillet 20 - Entretien, découpage et lectures : Richard Gaitet - Prise de son : Arnaud Forest - Montage : Sara Monimart - Réalisation, musique originale et mixage : Samuel Hirsch - Illustrations : Sylvain Cabot - Production : ARTE Radio
La part des choses Bookmakers #4 - L'écrivain du mois : Tristan GarciaÀ l'aube de ses 40 ans, Tristan Garcia est déjà l'auteur de quinze ouvrages, dont la puissance d'imagination, la rigueur conceptuelle et la variété laissent pantois. Originaire de Toulouse, ce romancier et professeur de philosophie installé à Lyon se fait connaître à 27 ans avec « La meilleure part des hommes », un « conte moral » sur les ravages du sida dans le Paris des années 90, distingué du prix de Flore et traduit en quatre langues. Dans ses romans, ce fan de science-fiction et de littérature de genre écrit sur nos futurs, l'ultragauche, les sports oubliés ou un singe surdoué, sans oublier ses essais théoriques sur le droit des animaux, l'intensité, le sens du collectif ou la série « Six Feet Under ». En 2015, son recueil magistral de sept histoires fantastiques, paru sous le titre « 7 », reçoit le prix du Livre Inter et s'écoule à 60 000 exemplaires. En partenariat avec Babelio (2/4) La part des choses« Le pic de l'autofiction parisienne m'énervait. Je me suis dit : tente le contre-pied radical, très loin de toi, sur une expérience non-vécue. » Quand Tristan Garcia s'attelle en 2006, à 25 ans, à l'écriture de « La meilleure part des hommes », qui sera son premier roman publié deux ans plus tard aux éditions Gallimard, ce Toulousain straight, pudique et poli, qui ne connaît de Paris que « trois stations de métro », s'efforce d'adopter « une autre manière d'aimer, de parler, de penser ». Et choisit d'entrecroiser, « avec vitesse et impureté », dans les années 90 contaminées par le sida, les langues et les destins d'un écrivain gay toxicomane adepte de l'amour sans capote (fortement inspiré de Guillaume Dustan), d'une figure du militantisme de prévention (on pense vite à Didier Lestrade, fondateur d'Act-Up), d'un philosophe de gauche qui vire réactionnaire (beaucoup y ont vu le parcours d'Alain Finkielkraut) et d'une journaliste de Libé – caricaturale et, de son propre aveu, « ratée » –, qui fait le lien entre les trois.Distingué du très branché prix de Flore et vendu à 50 000 exemplaires, traduit en quatre langues et monté au théâtre, « La meilleure part des hommes » vaudra à Tristan Garcia énormément d'embarras et de malentendus. S'il ne s'agit pas de la meilleure part de son œuvre, cette entrée en littérature riche en enseignements va nous permettre, dans ce deuxième épisode, de réfléchir à des questions capitales pour notre époque : comment se projeter dans un autre genre que le sien ? Et l'usage du mot « pédé » quand on est hétéro, c'est OK ou pas ? Enregistrements : juillet 20 - Entretien, découpage et lectures : Richard Gaitet - Prise de son : Arnaud Forest - Montage : Sara Monimart - Réalisation, musique originale et mixage : Samuel Hirsch - Illustrations : Sylvain Cabot - Production : ARTE Radio
Un chiffre et des lettres Bookmakers #4 - L'écrivain du mois : Tristan GarciaÀ l'aube de ses 40 ans, Tristan Garcia est déjà l'auteur de quinze ouvrages, dont la puissance d'imagination, la rigueur conceptuelle et la variété laissent pantois. Originaire de Toulouse, ce romancier et professeur de philosophie installé à Lyon se fait connaître à 27 ans avec « La meilleure part des hommes », un « conte moral » sur les ravages du sida dans le Paris des années 90, distingué du prix de Flore et traduit en quatre langues. Dans ses romans, ce fan de science-fiction et de littérature de genre écrit sur nos futurs, l'ultragauche, les sports oubliés ou un singe surdoué, sans oublier ses essais théoriques sur le droit des animaux, l'intensité, le sens du collectif ou la série « Six Feet Under ». En 2015, son recueil magistral de sept histoires fantastiques, paru sous le titre « 7 », reçoit le prix du Livre Inter et s'écoule à 60 000 exemplaires. En partenariat avec Babelio (3/4) Un chiffre et des lettres« La grande forme du roman se déploie quand on essaie d'outrepasser les bornes de son existence, quand on s'extrait de soi, quand on tente d'envelopper plusieurs vies, réelles ou imaginaires. » Dans l'univers multiple des livres de Tristan Garcia, ouvrons maintenant la porte d'entrée la plus claire. Le titre de ce roman, publié en 2015 chez Gallimard, est un chiffre : « 7 », comme le nombre d'histoires qui composent cette suite de « romans miniatures » lisibles de manière indépendante mais qui finissent par laisser apparaître l'architecture d'un grand roman d'imagination, rare et généreux, semblable à sept épisodes de « La Quatrième Dimension ».Sacré du prix du Livre Inter, écoulé à plus de 60 000 exemplaires, il y est question d'une drogue qui permet de se reconnecter à des états antérieurs de conscience, de rouleaux de bois à l'origine de toutes les révolutions musicales du vingtième siècle, d'une mannequin riche et célèbre qui ne doit sa beauté qu'à un jeune homme défiguré, d'une France fantomatique où la révolution prolétarienne a eu lieu, d'extraterrestres, d'hémisphères sous cloches où les gens ne se regroupent plus que par affinités ethniques ou socio-culturelles, ou d'un garçon qui revivra sept fois sa vie du début à la fin…Comment tout ceci s'est-il construit ? Comment fonctionnent les mécanismes de son imagination, jusqu'au passage à la phrase elle-même, chez cet écrivain pour qui la sacro-sainte question du style est toujours secondaire ? Dans ce troisième épisode, Tristan Garcia nous ouvre sa boîte à outils. Enregistrements : juillet 20 - Entretien, découpage et lectures : Richard Gaitet - Prise de son : Arnaud Forest - Montage : Sara Monimart - Réalisation, musique originale et mixage : Samuel Hirsch - Illustrations : Sylvain Cabot - Production : ARTE Radio
Tristan, le constructeur Bookmakers #4 - L'écrivain du mois : Tristan GarciaÀ l'aube de ses 40 ans, Tristan Garcia est déjà l'auteur de quinze ouvrages, dont la puissance d'imagination, la rigueur conceptuelle et la variété laissent pantois. Originaire de Toulouse, ce romancier et professeur de philosophie installé à Lyon se fait connaître à 27 ans avec « La meilleure part des hommes », un « conte moral » sur les ravages du sida dans le Paris des années 90, distingué du prix de Flore et traduit en quatre langues. Dans ses romans, ce fan de science-fiction et de littérature de genre écrit sur nos futurs, l'ultragauche, les sports oubliés ou un singe surdoué, sans oublier ses essais théoriques sur le droit des animaux, l'intensité, le sens du collectif ou la série « Six Feet Under ». En 2015, son recueil magistral de sept histoires fantastiques, paru sous le titre « 7 », reçoit le prix du Livre Inter et s'écoule à 60 000 exemplaires. En partenariat avec Babelio (4/4) Tristan, le constructeur Des romans, des nouvelles et des pavés de métaphysique. Au total : quinze bouquins publiés en l'espace de douze ans, sans oublier des préfaces, des conférences et des articles à la pelle que l'on compile déjà en recueil. À 39 ans, Tristan Garcia dit souvent que l'écriture de tous ses ouvrages – qui auraient grandi « comme un toit de tuile », les uns sous les autres – fut « assez anarchique ». Il dit parfois aussi qu'il lui aura fallu « dans chaque roman, rater quelque chose pour en retirer un savoir-faire ». Mais comment fait-il, sérieusement, pour écrire autant ?Dans ce quatrième et dernier épisode, ce professeur de philosophie lyonnais, qui refuse farouchement de se professionnaliser en tant qu'auteur, ce mélomane et cinéphile compulsif, qui vit sans téléphone et ne s'exprime jamais sur les réseaux, détaille sa relation complexe au milieu littéraire, à l'argent ou à son propre corps, frappé de névralgie faciale en écrivant sept cents pages… sur « l'histoire de la souffrance ». Tristan Garcia imagine enfin l'écrivain qu'il sera en 2040, convoqué par « le tribunal de sa propre jeunesse ». Enregistrements : juillet 20 - Entretien, découpage et lectures : Richard Gaitet - Prise de son : Arnaud Forest - Montage : Sara Monimart - Réalisation, musique originale et mixage : Samuel Hirsch - Illustrations : Sylvain Cabot - Production : ARTE Radio
Rien qu'une humble vérité Bookmakers #3 - L'écrivaine du mois : Delphine de ViganElle a vendu plus d'un million d'exemplaires de « Rien ne s'oppose à la nuit », son « No et moi » est déjà un classique, Delphine de Vigan est la troisième invitée du podcast Bookmakers sur les écrivain.e.s au travail. Comment s'autoriser soi-même à écrire puis à rendre public des secrets familiaux ? Où se situe la frontière entre la vérité et la fiction ? Loin d'une banale causerie-promo en plateau, une émission fouillée, alerte et précise sur les livres et le métier d'écrire. En partenariat avec Babelio (2/3) Rien qu'une humble vérité « Si j'ai écrit ce livre, c'est aussi parce que durant toute mon enfance, j'ai entendu des gens dirent : il faudra écrire sur cette famille. » En 2010, Delphine de Vigan s'engage toute entière dans l'écriture – qui ne dura que neuf mois – d'un roman prenant pour cadre et personnages sa tribu « joyeuse et dévastée ». Le temps d'offrir, plus précisément, un « cercueil de papier » à sa mère bipolaire, qu'elle rebaptise Lucile. « Rien ne s'oppose à la nuit » s'ouvre sur la découverte du corps de celle-ci, quelques jours après son suicide, par Delphine elle-même. La romancière interroge longuement ses oncles et ses tantes, enclenche le processus mais très vite, « l'élan » se brise. Quelle énergie faut-il pour faire naître un roman de deuil ? Comment s'autoriser soi-même à écrire puis à rendre public des secrets familiaux ? Comment « rapiécer les trous » de la mémoire ? Où se situe la frontière entre la vérité et la fiction ? Est-ce un soulagement d'écrire tout ça, vraiment ? Les réponses se trouvent dans cette deuxième partie de Bookmakers, pour laquelle Delphine de Vigan a, pour la première fois, relu à voix haute certains passages parmi les plus durs de son livre. Enregistrements : juin 2020 - Entretien, découpage : Richard Gaitet - Montage : Sara Monimart - Lectures : Ariane Brousse, Richard Gaitet - Réalisation, prise de son, musique originale et mixage : Samuel Hirsch - Illustrations : Sylvain Cabot - Production : ARTE Radio
Osez, osez Delphine : la naissance de l'écriture Bookmakers #3 - L'écrivaine du mois : Delphine de ViganElle a vendu plus d'un million d'exemplaires de « Rien ne s'oppose à la nuit », son « No et moi » est déjà un classique, Delphine de Vigan est la troisième invitée du podcast Bookmakers sur les écrivain.e.s au travail. Comment s'autoriser soi-même à écrire puis à rendre public des secrets familiaux ? Où se situe la frontière entre la vérité et la fiction ? Loin d'une banale causerie-promo en plateau, une émission fouillée, alerte et précise sur les livres et le métier d'écrire. En partenariat avec Babelio (1/3) Osez, osez Delphine Ses romans sont longtemps nés la nuit, quand les enfants sont couchés, quand plus rien ne s'y oppose : « Les jolis garçons » puis « Un soir de décembre », sortis en 2005, narrent tous deux les désordres amoureux de cadres urbains bon chic bon genre. Le succès surgit par surprise deux ans plus tard via « No et moi », belle histoire d'amitié entre une ado surdouée et une clocharde de dix-huit ans, qui reçoit le prix des libraires avant de connaître une trentaine de traductions et une adaptation à l'écran par Zabou Breitman, l'emportant à long terme sur les cimes du million d'exemplaires vendus puisque nos enfants l'étudient désormais à l'école. Son sens de l'observation sociale s'épaissit dans « Les Heures souterraines » (2009), roman tendu du burn out, du harcèlement moral et des solitudes qui se croisent sans jamais se rencontrer, lui valant sa première nomination pour le Goncourt. Mais d'où vient cette grande blonde à bottines, littérairement parlant ? Quelle fut la place de ce journal intime tenu pendant dix-sept ans et qui sommeille encore dans une cave ? Est-il vrai que cette conversation contient un bref extrait de son premier-premier roman, humoristique et jamais publié ? Ce sont quelques-uns des attraits de cette conversation avec Delphine de Vigan, héritière d'Annie Ernaux et de James Salter, entre introspection ciselée et drames existentiels, qui ouvrit un jour l'un de ses livres avec ce fragment de Roland Barthes : « Savoir que l'écriture ne compense rien, ne sublime rien, qu'elle est précisément là où tu n'es pas – c'est le commencement de l'écriture. » « Rien ne s'oppose à la nuit » (éditions JC Lattès, 2011)C'est avec ce roman-portrait sur « l'origine de la souffrance » de sa mère bipolaire, écrit dans « l'état de choc » imposé par le suicide de celle-ci, que Delphine de Vigan s'impose en librairies ; en lice pour le Goncourt, l'ouvrage remporte le prix du roman Fnac, celui des lectrices du magazine Elle et lui ouvre la voie d'une littérature à la fois populaire et exigeante, touchant au cœur à nouveau un million de personnes par sa vulnérabilité à ciel ouvert et l'extrême délicatesse de cette enquête familiale qui intègre les « errances narratives » de l'autrice, au plus près des émotions, avec pudeur et précision. Le triomphe du livre suivant, vraie-fausse autofiction « pour se jouer du lecteur » parue sous le titre ironique « D'après une histoire vraie » (750 000 exemplaires vendus, prix Renaudot et Goncourt des lycéens 2015, adapté au cinéma par Roman Polanski) à propos d'une romancière à succès vampirisée par une admiratrice, consolide pour de bon l'aura de ses récits tourmentés. Enregistrements : juin 20 - Entretien, découpage : Richard Gaitet - Montage : Sara Monimart - Lectures : Ariane Brousse, Richard Gaitet - Réalisation, prise de son, musique originale et mixage : Samuel Hirsch - Illustrations : Sylvain Cabot - Production : ARTE Radio
Mes heures souterraines Bookmakers #3 - L'écrivaine du mois : Delphine de ViganElle a vendu plus d'un million d'exemplaires de « Rien ne s'oppose à la nuit », son « No et moi » est déjà un classique, Delphine de Vigan est la troisième invitée du podcast Bookmakers sur les écrivain.e.s au travail. Comment s'autoriser soi-même à écrire puis à rendre public des secrets familiaux ? Où se situe la frontière entre la vérité et la fiction ? Loin d'une banale causerie-promo en plateau, une émission fouillée, alerte et précise sur les livres et le métier d'écrire. En partenariat avec Babelio (3/3) Mes heures souterraines« Le succès, confie Delphine de Vigan à propos du million d'exemplaires vendus de "Rien ne s'oppose à la nuit", je l'ai vécu comme une peur. C'est vertigineux. Comme un tourbillon malgré tout joyeux. Je le souhaite à n'importe quel auteur. En même temps, il y a quelque chose de dangereux. Si j'avais connu un succès pareil plus tôt, je n'aurais probablement pas pu réécrire derrière. » En pleine élaboration de son prochain roman (policier), celle qui se décrit comme « une hypersensible en voie d'apaisement, une hyperactive en voie de ralentissement, une hyper-susceptible en quête d'auto-dérision » revient ici, dans cette troisième et dernière partie, sur sa vie d'autrice avant et après les triomphes éditoriaux, sur son style « fluide » porté par « une grande économie de moyens », sur l'imprévisible aide à l'écriture de son lave-linge et de son lave-vaisselle, voire sur une étrange affaire… de radio fantôme. Le tout, naturellement, d'après une histoire vraie. Enregistrements : juin 2020 - Entretien, découpage : Richard Gaitet - Montage : Sara Monimart - Lectures : Ariane Brousse, Richard Gaitet - Réalisation, prise de son, musique originale et mixage : Samuel Hirsch - Illustrations : Sylvain Cabot - Production : ARTE Radio