Town in Dakar Region, Senegal
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Environ 200 000 Africains issus des colonies subsahariennes ont combattu pour la France lors de la Seconde Guerre mondiale et ont contribué à la libération de l'Europe. Comment est enseignée la mobilisation coloniale de grès ou de force dès 1939? De Brazzaville, capitale de la France libre, au débarquement sur les plages de Provence pour libérer le pays, sans oublier le massacre de Thiarroye, quelle transmission de cette mémoire dans les programmes scolaires d'histoire et par les enseignants du continent ? Émission à l'occasion du 80e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale. Avec : Martin Mourre, historien, chercheur affilié à l'Institut des mondes africains (Imaf) et auteur de Thiaroye 1944 : histoire et mémoire d'un massacre colonial (éditions PUR, 2017) Mamadou Yero Balde, historien, maître de conférences en histoire moderne et contemporaine à la Faculté des sciences et technologies de l'éducation et la formation (Fastef) de l'Université Cheikh Anta Diop, membre de la Commission nationale d'histoire et de la citoyenneté du Sénégal et président de la Commission didactique et pédagogique de l'association des historiens du Sénégal Maxime Baudoin Semboung, enseignant d'histoire au lycée d'Akoéman, au sud de Yaoundé, CamerounEn ouverture d'émission L'école autour du monde, l'actualité de l'éducation en Espagne avec Elise Gazengel, correspondante de RFI en Espagne où la période franquiste est peu enseignée dans les collèges bien qu'inscrite aux programmes de de 6ème. En fin d'émission, la chronique Un parent, une question et les conseils du psychologue Ibrahima Giroux, professeur à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal. Il répond à la question de JoëlProgrammation musicale :► Nou Tout Ensemb – Sika Rlion & Oeson ► Nouveau karaté – Youssoupha
Environ 200 000 Africains issus des colonies subsahariennes ont combattu pour la France lors de la Seconde Guerre mondiale et ont contribué à la libération de l'Europe. Comment est enseignée la mobilisation coloniale de grès ou de force dès 1939? De Brazzaville, capitale de la France libre, au débarquement sur les plages de Provence pour libérer le pays, sans oublier le massacre de Thiarroye, quelle transmission de cette mémoire dans les programmes scolaires d'histoire et par les enseignants du continent ? Émission à l'occasion du 80e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale. Avec : Martin Mourre, historien, chercheur affilié à l'Institut des mondes africains (Imaf) et auteur de Thiaroye 1944 : histoire et mémoire d'un massacre colonial (éditions PUR, 2017) Mamadou Yero Balde, historien, maître de conférences en histoire moderne et contemporaine à la Faculté des sciences et technologies de l'éducation et la formation (Fastef) de l'Université Cheikh Anta Diop, membre de la Commission nationale d'histoire et de la citoyenneté du Sénégal et président de la Commission didactique et pédagogique de l'association des historiens du Sénégal Maxime Baudoin Semboung, enseignant d'histoire au lycée d'Akoéman, au sud de Yaoundé, CamerounEn ouverture d'émission L'école autour du monde, l'actualité de l'éducation en Espagne avec Elise Gazengel, correspondante de RFI en Espagne où la période franquiste est peu enseignée dans les collèges bien qu'inscrite aux programmes de de 6ème. En fin d'émission, la chronique Un parent, une question et les conseils du psychologue Ibrahima Giroux, professeur à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal. Il répond à la question de JoëlProgrammation musicale :► Nou Tout Ensemb – Sika Rlion & Oeson ► Nouveau karaté – Youssoupha
Un médecin spécialisé nous parle de l'impact des écrans sur les enfants.(Rediffusion) Est-ce que les enfants peuvent présenter des signes de surexpositions aux écrans ? Quels sont les signes qui poussent les familles à consulter ? Dr Ndeye Awa Dieye, Pédopsychiatre, Chef du service de pédopsychiatrie de l'hôpital psychiatrique de Thiaroye au Sénégal et enseignante chercheuse à l'Université de Dakar. Retrouvez l'émission dans son intégralité iciQuestions de femmes: enfants et écrans
Comme chaque vendredi, un médecin spécialisé répond aux questions des auditrices de Priorité Santé. Cette semaine, nous parlons de l'impact des écrans sur les enfants. Dans un monde où les écrans sont partout, comment faire pour que les enfants n'y soient pas exposés au quotidien ? Quelles sont les limites à leur fixer ? Dr Ndeye Awa Dieye, pédopsychiatre, chef du service de Pédopsychiatrie de l'Hôpital psychiatrique de Thiaroye au Sénégal et Maitre de conférences assimilée à l'Université de Dakar La palabre au féminin par Raphaëlle Constant Programmation musicale :► Fally Ipupa – Lipouta► Jaron Marshall ; Jadanaë – A win is a win
Comme chaque vendredi, un médecin spécialisé répond aux questions des auditrices de Priorité Santé. Cette semaine, nous parlons de l'impact des écrans sur les enfants. Dans un monde où les écrans sont partout, comment faire pour que les enfants n'y soient pas exposés au quotidien ? Quelles sont les limites à leur fixer ? Dr Ndeye Awa Dieye, pédopsychiatre, chef du service de Pédopsychiatrie de l'Hôpital psychiatrique de Thiaroye au Sénégal et maître de conférences assimilée à l'Université de Dakar La palabre au féminin par Raphaëlle Constant. Programmation musicale :► Fally Ipupa – Lipouta► Jaron Marshall ; Jadanaë – A win is a win.
Une kora, un violon, une voix, une cure de douceur et de beauté avec une pionnière. Une pionnière de la kora, elle a osé briser le tabou dans cette discipline où les maîtres s'appellent Toumani Diabaté ou Ballaké Cissokho.Senny Camara sort son premier album, Yéné. Elle est la première femme à se faire un nom. Elle chante aussi en wolof, en sérère peul ou mandingue. Elle chante l'espoir et le vivre ensemble ou comme dans Thiaroye 44, l'histoire douloureuse de son Sénégal natal. Née à Dakar, élevée dans un village proche de Fatick, Elle a posé aussi une partie de ses valises en France. Senny Camara est l'invitée de Sur le pont des arts. Son premier album, Yéné, est sorti il y a quelques semaines. Au programme de l'émission :Mamane, président et fondateur du festival Abidjan capitale du rire nous dévoile la sélection et les grands moments de l'édition 2025. Cette année, le festival fête ses 10 ans.Sidy Yansané, membre du jury, nous présente les finalistes de RFI Talents du rire. Reportage : Carmen Lunsmann nous présente Joséphine Baker, le musical. Cette comédie musicale retrace le destin de cette meneuse de revue et résistante française aux multiples vies.
Une kora, un violon, une voix, une cure de douceur et de beauté avec une pionnière. Une pionnière de la kora, elle a osé briser le tabou dans cette discipline où les maîtres s'appellent Toumani Diabaté ou Ballaké Cissokho.Senny Camara sort son premier album, Yéné. Elle est la première femme à se faire un nom. Elle chante aussi en wolof, en sérère peul ou mandingue. Elle chante l'espoir et le vivre ensemble ou comme dans Thiaroye 44, l'histoire douloureuse de son Sénégal natal. Née à Dakar, élevée dans un village proche de Fatick, Elle a posé aussi une partie de ses valises en France. Senny Camara est l'invitée de Sur le pont des arts. Son premier album, Yéné, est sorti il y a quelques semaines. Au programme de l'émission :Mamane, président et fondateur du festival Abidjan capitale du rire nous dévoile la sélection et les grands moments de l'édition 2025. Cette année, le festival fête ses 10 ans.Sidy Yansané, membre du jury, nous présente les finalistes de RFI Talents du rire. Reportage : Carmen Lunsmann nous présente Joséphine Baker, le musical. Cette comédie musicale retrace le destin de cette meneuse de revue et résistante française aux multiples vies.
Au début des années 2000, l'organisation État islamique n'en est encore qu'à ses prémices. L'idéologie salafo-djihadiste qui endeuillera la France 15 ans plus tard avec les attentats contre le journal Charlie Hebdo et ceux du 13 novembre en plein Paris, n'est pas encore connue du grand public. Elle commence pourtant à infuser au sein des familles françaises notamment au cœur du 19ème arrondissement de Paris. Des dizaines de jeunes se radicalisent, s'entraînent, se forment au maniement des armes et finissent par rejoindre l'Irak ou la Syrie pour mener le djihad. Ces futurs combattants de Daech, sont aussi des maris, des fils ou des frères et entraîneront parfois avec eux toute leur famille. Que se passe-t-il réellement dans l'intimité de ces foyers gangrenés par l'idéologie djihadiste ? Quelle place et quel rôle pour les femmes, sœurs ou mères de djihadistes ? Avec :• Magalie Serre, journaliste, réalisatrice de documentaires d'enquêtes. Co-autrice avec Fatma du livre Mon frère, le Djihad, Daech et moi (Seuil, 2025)• Fatma, survivante, sœur de Boubaker El Hakim considéré comme un «émir français» de Daech. Elle raconte son histoire dans le livre Mon frère, le Djihad, Daech et moi (Seuil, 2025), co-écrit avec Magalie Serre. En fin d'émission, la rubrique Mondoblog chez les voisins avec Inès Emprin.Le blogueur burundais Ferdinand Mbonihankuye est parti à la rencontre des communautés burundaises revigorées par l'exploitation des eaux souterraines. Lalatiana Rafidison enquête sur l'accès aux cantines scolaires dans son pays, Madagascar, et se demande comment améliorer cette situation.Le blogueur camerounais Séraphin Ebodé s'interroge sur le traitement réservé par la France à ses crimes coloniaux comme le massacre de Thiaroye. Programmation musicale : ► Revolution - Helly Luv► Tazidert – Bombino.
Au début des années 2000, l'organisation État islamique n'en est encore qu'à ses prémices. L'idéologie salafo-djihadiste qui endeuillera la France 15 ans plus tard avec les attentats contre le journal Charlie Hebdo et ceux du 13 novembre en plein Paris, n'est pas encore connue du grand public. Elle commence pourtant à infuser au sein des familles françaises notamment au cœur du 19ème arrondissement de Paris. Des dizaines de jeunes se radicalisent, s'entraînent, se forment au maniement des armes et finissent par rejoindre l'Irak ou la Syrie pour mener le djihad. Ces futurs combattants de Daech, sont aussi des maris, des fils ou des frères et entraîneront parfois avec eux toute leur famille. Que se passe-t-il réellement dans l'intimité de ces foyers gangrenés par l'idéologie djihadiste ? Quelle place et quel rôle pour les femmes, sœurs ou mères de djihadistes ? Avec :• Magalie Serre, journaliste, réalisatrice de documentaires d'enquêtes. Co-autrice avec Fatma du livre Mon frère, le Djihad, Daech et moi (Seuil, 2025)• Fatma, survivante, sœur de Boubaker El Hakim considéré comme un «émir français» de Daech. Elle raconte son histoire dans le livre Mon frère, le Djihad, Daech et moi (Seuil, 2025), co-écrit avec Magalie Serre. En fin d'émission, la rubrique Mondoblog chez les voisins avec Inès Emprin.Le blogueur burundais Ferdinand Mbonihankuye est parti à la rencontre des communautés burundaises revigorées par l'exploitation des eaux souterraines. Lalatiana Rafidison enquête sur l'accès aux cantines scolaires dans son pays, Madagascar, et se demande comment améliorer cette situation.Le blogueur camerounais Séraphin Ebodé s'interroge sur le traitement réservé par la France à ses crimes coloniaux comme le massacre de Thiaroye. Programmation musicale : ► Revolution - Helly Luv► Tazidert – Bombino.
Marcus, Dorothea www.deutschlandfunk.de, Kultur heute
Keim, Stefan www.deutschlandfunkkultur.de, Fazit
Les tirailleurs sénégalais sont-ils « des traîtres qui se sont battus contre leurs frères », comme dit le ministre sénégalais Cheikh Oumar Diagne ? Depuis une semaine, cette déclaration fait scandale. « Cette sortie est très malheureuse », dit l'un de ses collègues, le porte-parole du gouvernement sénégalais, Moustapha Njekk Sarré. Christian Eboulé, journaliste à TV5 Monde, est un spécialiste de l'histoire des tirailleurs sénégalais. Aux éditions Les lettres mouchetées, il vient de publier « Le testament de Charles », un livre consacré au capitaine franco-gabonais Charles N'tchoréré, abattu par les Allemands en 1940. Il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. À lire aussiSénégal: le ministre conseiller Oumar Diagne qualifie les tirailleurs de Thiaroye de «traîtres» et crée la polémiqueÀ lire aussiSénégal: une plainte déposée contre le ministre qui a qualifié les tirailleurs de «traîtres»
Le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko prononcera ce vendredi 27 décembre 2024 devant les députés son discours de politique générale (DPG), qui fixera le cap pour les mois, les années à venir. « Une DPG sans risque pour Ousmane Sonko », titre Le Soleil, puisqu'il n'est pas tenu de demander ensuite la confiance des députés. Le Soleil détaille une première annonce, faite lors de ce discours à venir : le Premier ministre « va proposer un vote sans débat » pour faire adopter le LFI, « le projet de loi de finances initiale ». Sans débat, pour permettre une adoption rapide. Le vote aura lieu samedi 28 décembre 2024. « En parallèle » de ce vote, rappelle Senego, « les députés installeront officiellement la Haute Cour de justice, une juridiction d'exception destinée à juger les plus hautes autorités de l'État », dont le président, le Premier ministre et les ministres. « Les huit juges titulaires et huit suppléants, élus par l'Assemblée, prêteront serment avant de prendre leurs fonctions », détaille Senego.La polémique enfle toujours sur les tirailleurs de ThiaroyeLe conseiller ministre Cheikh Oumar Diagne est sous le feu des critiques après avoir traité les tirailleurs de Thiaroye de « traîtres, qui se sont battus contre leurs frères, dans leur pays, pour de l'argent ». Ces affirmations sont « une offense à la mémoire de ces tirailleurs », écrit Seneplus dans un édito « mais aussi à toutes les générations d'Africains qui se sont engagés dans la lutte contre l'oubli du massacre de Thiaroye ».Le Soleil reprend les propos du porte-parole du gouvernement, Moutsapha Ndiekk Sarré, qui « considère que monsieur Diagne s'est lourdement trompé » et qu'il s'agit d'une « sortie malheureuse ». Dakar Actu partage l'indignation du musée d'Histoire du Djolof, qui condamne aussi les propos de Cheikh Oumar Diagne. « Les tirailleurs sénégalais sont un patrimoine commun, représentant un symbole de résistance, de loyauté et de sacrifice non seulement pour le Sénégal, mais également pour l'Afrique entière », s'émeut ce musée d'Histoire. La presse burkinabé s'en mêle aussi : « Un ministre ne devrait pas dire ça ! », titre Aujourd8 au Burkina Faso. Le journal, dans un édito, estime qu'il « contredit l'acte majeur et mémoriel posé par son patron, [le président Diomaye Faye, et] souille la mémoire de ceux qui ont versé leur sang, le sang africain ». La Fédération des descendants de tirailleurs a décidé de déposer plainte contre Cheikh Oumar Diagne. Tchad : l'armée française se retire de la base de Faya-Largeau« L'armée française cède sa base à l'armée tchadienne », titre Tachad qui rappelle que ce transfert « s'inscrit dans un contexte de tensions diplomatiques, après la suspension inattendue, il y a moins d'un mois, de l'accord militaire qui liait Paris à Ndjamena ». « La machine est lancée », écrit de son côté le burkinabè Le Pays. « Avec le départ de ses troupes du Tchad, poursuit l'édito, la France aura perdu totalement le contrôle du Sahel, où jadis, elle faisait la pluie et le beau temps ». Ce retrait dans le nord s'effectue juste avant les élections législatives, provinciales et communales au Tchad. Elles auront lieu le dimanche 29 décembre 2024. Tchadinfos précise d'ailleurs que la CNDH, « la Commission nationale des droits de l'homme, déploie ses observateurs dans 10 provinces ». « Le manque de moyens matériels et financiers a empêché la couverture des 23 provinces », pointe le média en ligne.Au Kenya, une vague d'enlèvements sans précédentUn groupe de défense des droits de l'Homme déplore au Kenya 82 disparitions forcées depuis le mois de juin 2024. Ce même groupe affirme qu'elles seraient perpétrées par des membres des forces de l'ordre. Des « enlèvements de jeunes par des hommes masqués, généralement à bord de véhicules banalisés, détaille Nation. La pression s'accentue sur le président William Ruto », poursuit le journal kényan. « Les personnes ciblées, explique The Standard, sont très actives sur les réseaux sociaux et critiquent le gouvernement kényan ». Le média donne l'exemple de Kavuli, « étudiant en journalisme », « arrêté dimanche soir dans une station-service par quatre hommes armés qui l'ont poussé dans un véhicule et pris la fuite ». Kavuli avait critiqué le pouvoir dans des commentaires postés sur X.L'IPOA, la police des polices, dans un communiqué publié cette semaine, a lancé une investigation, tandis que la police continue de nier toute implication.
Le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko prononcera ce vendredi 27 décembre 2024 devant les députés son discours de politique générale (DPG), qui fixera le cap pour les mois, les années à venir. « Une DPG sans risque pour Ousmane Sonko », titre Le Soleil, puisqu'il n'est pas tenu de demander ensuite la confiance des députés. Le Soleil détaille une première annonce, faite lors de ce discours à venir : le Premier ministre « va proposer un vote sans débat » pour faire adopter le LFI, « le projet de loi de finances initiale ». Sans débat, pour permettre une adoption rapide. Le vote aura lieu samedi 28 décembre 2024. « En parallèle » de ce vote, rappelle Senego, « les députés installeront officiellement la Haute Cour de justice, une juridiction d'exception destinée à juger les plus hautes autorités de l'État », dont le président, le Premier ministre et les ministres. « Les huit juges titulaires et huit suppléants, élus par l'Assemblée, prêteront serment avant de prendre leurs fonctions », détaille Senego.La polémique enfle toujours sur les tirailleurs de ThiaroyeLe conseiller ministre Cheikh Oumar Diagne est sous le feu des critiques après avoir traité les tirailleurs de Thiaroye de « traîtres, qui se sont battus contre leurs frères, dans leur pays, pour de l'argent ». Ces affirmations sont « une offense à la mémoire de ces tirailleurs », écrit Seneplus dans un édito « mais aussi à toutes les générations d'Africains qui se sont engagés dans la lutte contre l'oubli du massacre de Thiaroye ».Le Soleil reprend les propos du porte-parole du gouvernement, Moutsapha Ndiekk Sarré, qui « considère que monsieur Diagne s'est lourdement trompé » et qu'il s'agit d'une « sortie malheureuse ». Dakar Actu partage l'indignation du musée d'Histoire du Djolof, qui condamne aussi les propos de Cheikh Oumar Diagne. « Les tirailleurs sénégalais sont un patrimoine commun, représentant un symbole de résistance, de loyauté et de sacrifice non seulement pour le Sénégal, mais également pour l'Afrique entière », s'émeut ce musée d'Histoire. La presse burkinabé s'en mêle aussi : « Un ministre ne devrait pas dire ça ! », titre Aujourd8 au Burkina Faso. Le journal, dans un édito, estime qu'il « contredit l'acte majeur et mémoriel posé par son patron, [le président Diomaye Faye, et] souille la mémoire de ceux qui ont versé leur sang, le sang africain ». La Fédération des descendants de tirailleurs a décidé de déposer plainte contre Cheikh Oumar Diagne. Tchad : l'armée française se retire de la base de Faya-Largeau« L'armée française cède sa base à l'armée tchadienne », titre Tachad qui rappelle que ce transfert « s'inscrit dans un contexte de tensions diplomatiques, après la suspension inattendue, il y a moins d'un mois, de l'accord militaire qui liait Paris à Ndjamena ». « La machine est lancée », écrit de son côté le burkinabè Le Pays. « Avec le départ de ses troupes du Tchad, poursuit l'édito, la France aura perdu totalement le contrôle du Sahel, où jadis, elle faisait la pluie et le beau temps ». Ce retrait dans le nord s'effectue juste avant les élections législatives, provinciales et communales au Tchad. Elles auront lieu le dimanche 29 décembre 2024. Tchadinfos précise d'ailleurs que la CNDH, « la Commission nationale des droits de l'homme, déploie ses observateurs dans 10 provinces ». « Le manque de moyens matériels et financiers a empêché la couverture des 23 provinces », pointe le média en ligne.Au Kenya, une vague d'enlèvements sans précédentUn groupe de défense des droits de l'Homme déplore au Kenya 82 disparitions forcées depuis le mois de juin 2024. Ce même groupe affirme qu'elles seraient perpétrées par des membres des forces de l'ordre. Des « enlèvements de jeunes par des hommes masqués, généralement à bord de véhicules banalisés, détaille Nation. La pression s'accentue sur le président William Ruto », poursuit le journal kényan. « Les personnes ciblées, explique The Standard, sont très actives sur les réseaux sociaux et critiquent le gouvernement kényan ». Le média donne l'exemple de Kavuli, « étudiant en journalisme », « arrêté dimanche soir dans une station-service par quatre hommes armés qui l'ont poussé dans un véhicule et pris la fuite ». Kavuli avait critiqué le pouvoir dans des commentaires postés sur X.L'IPOA, la police des polices, dans un communiqué publié cette semaine, a lancé une investigation, tandis que la police continue de nier toute implication.
Confusion dans la presse malgache. La candidate du pouvoir avait été annoncée confortablement en tête du scrutin dans la capitale de l'île vendredi 20 décembre. Mais samedi 21, un document issu de la Commission électorale nationale Indépendante (Céni) est venu tout bouleverser. Le document massivement relayé donne en tête l'opposant avec plus de 42 pourcents des voix contre 37 pour sa concurrente, un document publié sur internet, puis supprimé en moins d'une heure.La Céni dénonce alors un piratage informatique de son serveur pour « manipuler le choix du peuple ».Mais « comment » s'étonne le Madagascar Tribune : « Comment le site internet de la Céni pourrait-il être exposé et aussi vulnérable à des actes de piratage informatique alors qu'il devrait être une plateforme sensible et donc bien sécurisée ? »« Surprise et indignation se sont mêlées » l'Express de Madagascar décrit l'état des deux camps politiques. Le journal oppose que, s'il y a un problème informatique, les serveurs ne sont pas les seuls fautifs : « Plus la publication des résultats traîne, plus les rumeurs enflent et moins les résultats sont crédibles ». Et l'Express de Madagascar rappelle : « Lors des élections présidentielles de 1982, 1989, 1992, 1996, des résultats complets provisoires des six arrondissements de la capitale étaient publiés avant minuit. À l'époque, (...) le fait est qu'il y avait moins de contestation et de suspicions. Les choses se compliquent depuis l'arrivée de la Céni et le traitement informatique des résultats. On a du mal à comprendre pourquoi les résultats venant des contrées du bout du monde, où les routes sont impraticables, arrivent plus tôt à la Céni que ceux de la capitale ».Au Sénégal, des questions après les propos du chargé des moyens généraux de la présidence« Le Cheikh Oumar Diagne suscite de vives réactions en traitant les tirailleurs de traites », titre le journal Senego qui détaille ces propos : « ceux qui commémorent la mémoire des tirailleurs ne les connaissent pas en réalité. (…) Ils sont des héros pour la France, mais pas pour nous ». Des propos que le Cheikh Oumar Diagne a tenus sur Fafa TV : « Les tirailleurs sont des traites qui se sont battues contre leurs frères pour des miettes. Ils étaient préoccupés par l'argent qui était à l'origine du massacre de Thiaroye ».« Déclaration qui risque de faire couler beaucoup d'encre et de salive », prévoit Senego, alors que le chef d'État sénégalais Bassirou Diomaye Faye a commémoré au début du mois les 80 ans du massacre de Thiaroye.Le titre en ligne Seneweb, cite le journaliste Ayoba : « Du coup, le président a honoré les traiîres, le 1er décembre ? (...) À partir de quel moment quelqu'un va lui dire STOP ? », s'interroge le journal, citant le journaliste.Réactions de la presse Sahélienne après le rejet de l'AES du moratoire de la CédéaoLe Mali, le Burkina Faso, et le Niger rejettent la période de transition de six mois proposée par la Cédéao. Ce moratoire, « l'AES n'en a cure ! », se félicite le journal Burkinabais Aujourd'hui au Faso. « L'approche de la Cédéao semble trop tardive. » Regrette de son côté Sahel Tribune qui écrit : « La rigidité dont elle a fait preuve par le passé, notamment à travers des sanctions économiques et financières sévères, a contribué à creuser un fossé profond avec l'Alliance des États du Sahel ». Décision irréversible : « une page déchirée dans le livre de l'intégration régionale » titre le journal en ligne.
Confusion dans la presse malgache. La candidate du pouvoir avait été annoncée confortablement en tête du scrutin dans la capitale de l'île vendredi 20 décembre. Mais samedi 21, un document issu de la Commission électorale nationale Indépendante (Céni) est venu tout bouleverser. Le document massivement relayé donne en tête l'opposant avec plus de 42 pourcents des voix contre 37 pour sa concurrente, un document publié sur internet, puis supprimé en moins d'une heure.La Céni dénonce alors un piratage informatique de son serveur pour « manipuler le choix du peuple ».Mais « comment » s'étonne le Madagascar Tribune : « Comment le site internet de la Céni pourrait-il être exposé et aussi vulnérable à des actes de piratage informatique alors qu'il devrait être une plateforme sensible et donc bien sécurisée ? »« Surprise et indignation se sont mêlées » l'Express de Madagascar décrit l'état des deux camps politiques. Le journal oppose que, s'il y a un problème informatique, les serveurs ne sont pas les seuls fautifs : « Plus la publication des résultats traîne, plus les rumeurs enflent et moins les résultats sont crédibles ». Et l'Express de Madagascar rappelle : « Lors des élections présidentielles de 1982, 1989, 1992, 1996, des résultats complets provisoires des six arrondissements de la capitale étaient publiés avant minuit. À l'époque, (...) le fait est qu'il y avait moins de contestation et de suspicions. Les choses se compliquent depuis l'arrivée de la Céni et le traitement informatique des résultats. On a du mal à comprendre pourquoi les résultats venant des contrées du bout du monde, où les routes sont impraticables, arrivent plus tôt à la Céni que ceux de la capitale ».Au Sénégal, des questions après les propos du chargé des moyens généraux de la présidence« Le Cheikh Oumar Diagne suscite de vives réactions en traitant les tirailleurs de traites », titre le journal Senego qui détaille ces propos : « ceux qui commémorent la mémoire des tirailleurs ne les connaissent pas en réalité. (…) Ils sont des héros pour la France, mais pas pour nous ». Des propos que le Cheikh Oumar Diagne a tenus sur Fafa TV : « Les tirailleurs sont des traites qui se sont battues contre leurs frères pour des miettes. Ils étaient préoccupés par l'argent qui était à l'origine du massacre de Thiaroye ».« Déclaration qui risque de faire couler beaucoup d'encre et de salive », prévoit Senego, alors que le chef d'État sénégalais Bassirou Diomaye Faye a commémoré au début du mois les 80 ans du massacre de Thiaroye.Le titre en ligne Seneweb, cite le journaliste Ayoba : « Du coup, le président a honoré les traiîres, le 1er décembre ? (...) À partir de quel moment quelqu'un va lui dire STOP ? », s'interroge le journal, citant le journaliste.Réactions de la presse Sahélienne après le rejet de l'AES du moratoire de la CédéaoLe Mali, le Burkina Faso, et le Niger rejettent la période de transition de six mois proposée par la Cédéao. Ce moratoire, « l'AES n'en a cure ! », se félicite le journal Burkinabais Aujourd'hui au Faso. « L'approche de la Cédéao semble trop tardive. » Regrette de son côté Sahel Tribune qui écrit : « La rigidité dont elle a fait preuve par le passé, notamment à travers des sanctions économiques et financières sévères, a contribué à creuser un fossé profond avec l'Alliance des États du Sahel ». Décision irréversible : « une page déchirée dans le livre de l'intégration régionale » titre le journal en ligne.
Utiliser l'intelligence artificielle pour mieux faire connaître certains épisodes trop méconnus de l'histoire. C'est notamment le cas du clip "Jambaar" ("guerrier" en wolof) de Dip Doundou Guiss, une des figures du hip hop sénégalais, qui reconstitue l'épisode tragique du massacre des tirailleurs sénégalais au camp de Thiaroye en 1944. Il a notamment été créé par Hussein Dembel Sow et Oumar Diagne en utilisant une dizaine d'outils, notamment Runway et Kling IA.
In December 1944, Senegalese troops who fought for France in World War II were killed for demanding the pay and dignity they were promised. The Thiaroye Massacre, long shrouded in silence, is now officially acknowledged by France, shedding light on a dark chapter of colonial history and its lasting impact on Senegal and beyond. BBC Africa Daily's Alan Kasujja spoke to Mamadou Faye, based in BBC's Dakar bureau, about the massacre, the historical context behind the killings and the lasting impact this tragic event has had on Senegal.
Le 1er décembre 1944 a eu lieu le massacre de Thiaroye. 80 ans plus tard, Emmanuel Macron admet la responsabilité de la France dans cette tuerie dans une lettre au Président sénégalais Bassirou Diomaye Faye. C'est l'histoire de soldats issus des colonies françaises qui réclamaient leur paye après avoir combattu pour la France. Ils refusent de quitter le camp militaire tant qu'ils ne sont pas payés. Le général Dagnan organise une répression avec l'aval de sa hiérarchie qui se solde par le massacre de ces soldats. Qui sont les victimes du massacre de Thiaroye ? Quels événements ont mené à ce massacre ? Quel est le bilan humain de ce massacre ? Écoutez la suite de cet épisode de Maintenant vous savez ! Un podcast Bababam Originals, écrit et réalisé par Hugo de l'Estrac. À écouter ensuite : Qu'est-ce que le massacre de la place Tiananmen ? Qu'est-ce que la loi du mort-kilomètre ? A quoi servent les drones dans une guerre ? Retrouvez tous les épisodes de "Maintenant vous savez". Suivez Bababam sur Instagram. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Este 1 de diciembre, Senegal conmemoró el 80 aniversario de la masacre de Thiaroye. Ese día, en 1944, al menos 35 'tirailleurs', miembros de una unidad de infantería colonial de Senegal que sirvieron en el Ejército francés, fueron abatidos a tiros por gendarmes de Francia por exigir su pago tras regresar de la Segunda Guerra Mundial. ¿Qué pasó ese día?
durée : 00:08:25 - La Question du jour - par : Marguerite Catton - Hier, le 1ᵉʳ décembre 2024, se tenait la commémoration du 80ᵉ anniversaire du massacre de Thiaroye, évènement tragique datant de 1944 lors duquel des nombreux tirailleurs ont été exécutés par l'armée française. Comment expliquer le faible niveau de connaissance sur cet épisode historique ? - réalisation : Félicie Faugère - invités : Martin Mourre Docteur en histoire de l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS) et en anthropologie de l'Université de Montréal (UDM), sa thèse intitulée « De Thiaroye on aperçoit l'île de Gorée. Histoire, anthropologie et mémoire d'un massacre colonial au
durée : 02:30:12 - Les Matins - par : Guillaume Erner, Isabelle de Gaulmyn - Avec Sylvie Thenaut, Historienne, directrice au CNRS / Martin Mourre, chercheur affilié à l'Institut des mondes africains (IMAF-EHESS) / Arthur Quesnay, docteur en science politique affilié à l'Université Paris 1 et Fabrice Balanche, maître de conférences en géographie à l'université Lyon-II - réalisation : Félicie Faugère
À la veille du 80è anniversaire de l'exécution de dizaines de tirailleurs sénégalais par l'armée coloniale à Thiaroye, Emmanuel Macron a écrit à Bassirou Diomaye Faye. Dans cette missive, le président français évoque «un enchaînement de faits ayant abouti à un massacre». Il mentionne aussi la «quête de vérité historique». Que vous inspire cette reconnaissance ? D'autres épisodes sanglants de l'Histoire coloniale mériteraient-ils d'être reconnus par la France ? Faut-il exiger de Paris des réparations ?
Dans le supplément de ce dimanche, Grand reportage week-end est consacré en première partie à l'hommage qui a été rendu à Morlaix (France) aux tirailleurs sénégalais massacrés à Thiaroye en 1944 par l'armée française. En deuxième partie, direction l'île de Pâques, ou Rapa Nui, l'île connue pour ses statues mythiques, est envahie par les déchets plastiques provenant des bateaux de pêche et du tourisme. Massacre de Thiaroye 1944 : l'hommage de Morlaix aux tirailleurs sénégalais1944-2024. Il y a 80 ans, le 1er décembre, le drame de Thiaroye au Sénégal marquait l'histoire. Dans le camp militaire de la ville, des tirailleurs, tout juste rentrés de France, demandent le versement de leurs soldes et primes de guerre. Ils sont tués dans la matinée sur la Place d'Armes par l'armée française ; elle les accuse de rébellion. Cette histoire tragique a débuté à Morlaix, en France. C'est de cette ville, située dans le nord de la Bretagne, que sont partis en bateau les tirailleurs pour rejoindre Dakar. Pour la 1ère fois cette année (2024), début novembre, cette commune a organisé une cérémonie pour ces combattants africains.Un Grand reportage de Guillaume Thibault qui s'entretient avec Jacques Allix. À l'île de Pâques, des statues mythiques aux tourbillons de déchets plastiquesPerdue au milieu de l'océan Pacifique, l'île de Pâques, aussi appelée Rapa Nui, est aujourd'hui assaillie par le plastique : des résidus de bidons, des bouées, des cordes, des bouchons en plastique, mais surtout des millions de microparticules de plastique fragmentées par le brassage en mer. Situé en plein dans le gyre du Pacifique Sud, un puissant courant tourbillonnant, ce petit territoire chilien voit s'échouer sur ses côtes 500 déchets par heure.Ils viennent du continent, mais aussi des bateaux qui pêchent en grandes quantités dans la zone.Également connue pour ses moai, Rapa Nui accueille chaque année des milliers de touristes qui génèrent eux aussi des tonnes de déchets.Un Grand reportage de Naila Derroisné qui s'entretient avec Jacques Allix.
Le 1er décembre 1944 à Thiaroye, dans la banlieue de Dakar, au Sénégal, l'armée française coloniale massacre des tirailleurs sénégalais venus réclamer leur solde. Pourquoi cet épisode longtemps occulté demeure-t-il une blessure dans les relations franco-africaines. Combien étaient-ils ? Où sont les corps ? Quelle suite après la reconnaissance du massacre par le président Macron ?
On December 1, Senegal marks the 80th anniversary of the Thiaroye massacre. On that day in 1944, at least 35 Tirailleurs – members of a colonial infantry unit from Senegal who served in the French army – were gunned down by French forces for demanding their pay after returning from World War II. For decades, the French army justified the killings, claiming the carnage was in response to a "mutiny". It was only in 2012 that then-president François Hollande referred to a "bloody crackdown." On November 28, President Emmanuel Macron finally acknowledged in a letter to Senegalese authorities that the horrific event that unfolded in Thiaroye in 1944 was indeed a massacre.
Dans une lettre adressée au président du Sénégal le 28 novembre 2024, Emmanuel Macron affirme que « la France se doit de reconnaître » qu'il y a eu un « massacre » dans le camp militaire de Thiaroye, en périphérie de Dakar, le 1ᵉʳ décembre 1944. Une reconnaissance officielle pour laquelle l'historienne Armelle Mabon se bat inlassablement depuis dix ans. Combat qu'elle raconte dans son livre Le massacre de Thiaroye, 1er décembre 1944, Histoire d'un mensonge d'état. Cette reconnaissance du massacre de Thiaroye par la France suscite un immense espoir pour les familles des tirailleurs qui attendent réparation depuis de longues années.Si l'historien Martin Mourre avait déjà publié sur le massacre du 1er décembre 1944 dans son livre Thiaroye 44, histoire et mémoire d'un massacre colonial, ce sont les artistes africains qui se sont emparés les premiers de ce que la chercheuse Armelle Mabon qualifie de mensonge d'État. D'abord Senghor, dès 1944, dans son poème TYAROYE : «Prisonniers noirs je dis bien prisonniers français, est-ce donc vrai que la France n'est plus la France ?» Puis Sembène Ousmane dans son magistral Camp de Thiaroye, film interdit pendant 10 ans sur les écrans français, à propos duquel le réalisateur évoquait le chiffre de 380 morts, dix fois plus que les 35 officiels. Alors que des députés français ont déposé une résolution nommée «Sembène Ousmane» pour demander l'ouverture d'une commission d'enquête pour faire toute la lumière sur ce qui s'est passé à Thiaroye, l'État sénégalais a tout son rôle à jouer pour éclaircir de nombreuses zones d'ombre, notamment sur le nombre de corps enfouis dans des fosses communes, puisqu'il peut prendre la décision d'ordonner des fouilles à Thiaroye.Chemins d'écritureAvec «Tyaroye», Senghor fut le premier à s'emparer littérairement du massacre des tirailleurs sénégalais À écouter aussiEnquêtes africaines (en 5 épisodes) – Thiaroye, les tirailleurs sacrifiés« Thiaroye 44, le massacre des tirailleurs africains » est un épisode documentaire de La marche du monde signé Valérie Nivelon, Lina Le Bourgeois et Sophie Janin avec Adrien Landivier. Avec nos remerciements à Maylis Bouffartigue et à toute l'équipe du Festival Histoire(s) de se rencontrer, du Mas d'Azil, dans l'Ariège.Avec par ordre d'apparition :- Armelle Mabon, historienne - Colette Capdevieille, députée- Karfa Sira Diallo, co-fondateur de l'Association Mémoires et partages- François Hollande, député, ancien Président de la République française- Me Hervé Banbanaste, avocat au Barreau de Paris- Me Pinatel, avocat Pinatel, avocat de Biram Senghor dont le père a été massacré à Thiaroye- Martin Mourre, historien- Sidiki Bakaba, comédien dans le film de Sembène Ousmane «Camp de Thiaroye»- Aïcha Euzet, dramaturge, autrice d'un triptyque autour de l'histoire des tirailleurs africains de la fin du XIXème siècle aux indépendances.
Il y a 80 ans, le 1ᵉʳ décembre 1944, au camp militaire de Thiaroye, dans la banlieue de Dakar, 35 tirailleurs sénégalais, selon le bilan officiel, dix fois plus selon les historiens, étaient exécutés. Un massacre commandité par les autorités coloniales françaises contre des soldats tout juste rentrés de France, où ils avaient combattu pendant la Seconde Guerre mondiale, parce qu'ils réclamaient le paiement de leur solde. Une chape de plomb entretenue par la France a longtemps couvert ces évènements, mais les choses évoluent. De notre correspondant à Dakar,Biram Senghor, aujourd'hui âgé de 86 ans, est le seul descendant vivant connu de victime de ce massacre. Et 80 ans après, un mélange de colère et d'incompréhension l'anime toujours. Aujourd'hui, Biram Senghor est pratiquement aveugle et marche avec une canne. Son père, M'Bap Senghor, était parmi les tirailleurs tués à Thiaroye, juste après son retour au pays.« Cette histoire-là de la France, vraiment, quand on y réfléchit bien, les gens qui ont fait ça sont des ingrats, s'exclame Biram Senghor. Les militaires sont partis aider [la France], ils reviennent, au lieu de leur payer tous leurs droits, le gouverneur a préféré, lui, les massacrer, pour faire asseoir l'autorité française sur les Africains. Et ça, c'est inhumain, c'est lâche. »Une lâcheté qui depuis s'accompagne d'un silence assourdissant. Des autorités coloniales d'abord, puisque si sa mère et son oncle, qu'il accompagne, sont convoqués à deux reprises, en 1948 et 1953, on ne leur dit rien… Puis de la France et du Sénégal.Mais Biram Senghor ne s'est jamais résigné. En 1972, il se refuse à ce que la France « classe » cette histoire : « J'ai écrit au président de la République, Monsieur le Président Senghor, pour lui demander que la France paye. Mais Senghor ne m'a pas répondu, se rappelle-t-il. J'ai laissé comme ça jusqu'en 1982. J'ai écrit au président François Mitterrand qui m'a répondu en me disant : "Écoutez votre lettre, là, on l'a envoyée au ministère de la Défense", et le ministère de la Défense, effectivement, m'a répondu aussi : "On est en train de faire des recherches." Et depuis lors, il n'a pas donné de suite pour cette lettre. » À lire aussiMassacre de Thiaroye: le témoignage de Biram Senghor, fils d'un des six tirailleurs exécutés en 1944 « La France ne peut pas être une nation qui est au-dessus des autres et qui fait ce qu'elle veut »Il y a parfois des avancées, comme en 2014, avec la remise d'archives sur l'évènement au Sénégal, la mention « morts pour la France » attribuée à six tirailleurs exécutés à Thiaroye, dont M'Bap Senghor, en juillet, ou la reconnaissance pour la première fois d'un « massacre » par Emmanuel Macron jeudi 28 novembre.Mais selon Biram Senghor, l'État français doit aller plus loin : « La France, sait bien qu'elle doit se repentir. Elle a fait du mauvais, elle n'a qu'à demander des excuses aux pays africains. »Présenter des excuses, mais aussi verser des indemnisations : « Je demande au président Macron de me payer la vie de mon père que la France a ôté et de payer les Africains, la dette de sang que la France doit aux Africains, s'indigne l'octogénaire. La France ne peut pas être une nation qui est au-dessus des autres et qui fait ce qu'elle veut. »Biram Senghor a fait le voyage jusqu'à Dakar depuis Diaraho, où il est né, a grandi et vit toujours afin d'assister aux commémorations du 80ᵉ anniversaire du massacre. Pour rendre hommage aux tirailleurs assassinés, mais aussi pour faire comprendre à la France qu'ici, personne n'a oublié ce qu'elle a fait ce 1ᵉʳ décembre 1944.À écouter, notre podcast sur le massacre de Thiaroye1/5 Massacre ou répression ? – Thiaroye, les tirailleurs sacrifiés À lire aussiMassacre de Thiaroye: le comité de commémoration réclame «la vérité et toute la vérité»
Ce matin, les journalistes et experts de RFI répondaient à vos questions sur la trêve entre le Hezbollah et Israël et une manœuvre militaire américaine autour de Taïwan. Massacre de Thiaroye : vers l'ouverture d'une enquête en France ? À quelques jours des commémorations des 80 ans du massacre de tirailleurs sénégalais par les forces coloniales françaises dans la banlieue de Dakar, des députés français ont demandé la mise en place d'une commission d'enquête. Pourquoi avoir attendu si longtemps pour faire la lumière sur ce drame ? Alors que les témoins de cette répression sont décédés, comment l'enquête pourrait-elle se dérouler ? Qui pourrait être entendu ? Avec Florence Morice, journaliste au service Afrique de RFI. Guerre au Liban : malgré la trêve, Israël continue à bombarder Après deux mois de guerre ouverte, l'accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah est entré en vigueur dans la nuit de mardi à mercredi. La trêve prévoit notamment le retrait des forces du mouvement chiite et de l'armée israélienne du sud du Liban. Pourquoi Benyamin Netanyahu a-t-il accepté cet accord maintenant ?Avec Pierre Olivier, journaliste au service France de RFI. Taïwan : bras de fer États-Unis-Chine Dénoncé par Pékin puis confirmé par Washington, un avion de chasse américain a survolé le sensible détroit de Taïwan. Comment expliquer cette manœuvre militaire ? Quelle a été la réaction de la Chine ? Avec Cléa Broadhurst, envoyée spéciale de RFI à Pékin. Et en fin d'émission, la chronique « Un oeil sur les réseaux » de Jessica Taïeb. Aujourd'hui, elle revient sur un sujet qui ne manque pas de faire réagir les Camerounais. Le combattant de MMA Francis Ngannou a posté sur ses réseaux sociaux une photo de lui portant un maillot des Lions indomptables... floqué Vinicius Jr. ! Le joueur brésilien serait-il prêt à intégrer l'équipe nationale du Cameroun ? Un test ADN prouve que ses ancêtres sont issus d'une tribu de l'ouest du pays...
C'est écrit en rouge et en majuscule à la Une de Sénéplus : « Paris avoue enfin le massacre de Thiaroye ». « Dans une lettre à Diomaye », poursuit Sénéplus, « Macron qualifie pour la première fois de « massacre » la tuerie perpétrée contre les tirailleurs africains en 1944 ». Le président sénégalais espère désormais « un engagement total » de la France « dans la recherche de la vérité ». L'annonce est saluée par le site d'information, « cette reconnaissance officielle marque », nous dit-on, « un tournant décisif dans l'histoire franco-sénégalaise, après des décennies de silence et de minimisation des faits ». De son côté, Sénégo retranscrit une partie de l'interview accordée hier soir à France 2 par Bassirou Diomaye Faye. À la question, « pensez-vous que 80 ans après, la France cache toujours délibérément une partie de la vérité ? » le président sénégalais répond : « on a régulièrement cherché à poser une chape de plomb sur cette histoire, et nous pensons que cette fois, l'engagement de la France sera total, qu'il sera franc, collaboratif et entier ». Le bilan du massacre de Thiaroye, notamment, reste à établir. Il est officiellement de 35 morts, rappelle Sénéplus qui cite toutefois l'historienne Armelle Mabon, qui elle estime à « 300 ou 400 », le nombre de victimes du massacre.Présence militaire françaiseLors de l'interview qu'il a accordé à France 2 hier soir, Bassirou Diomaye Faye a également fait part de ses intentions à l'égard des troupes françaises basées au Sénégal. « Départ des bases militaires françaises : la grosse annonce de Bassirou Diomaye Faye », titre Sénéweb, qui reprend la réponse du président sénégalais au journaliste qui l'interroge au sujet de la présence militaire française. Réponse en forme de question : « Est-ce qu'en tant que Français, vous envisageriez de nous voir dans votre pays avec des chars, des véhicules militaires, des militaires portant des tenues sénégalaises ? Car sur le plan historique, la France a pris des esclaves, a colonisé et est restée ». Bassirou Diomaye Faye qui ajoute : « si la France doit partir, ce sera annoncé aux autorités françaises. Elles auront la primeur de l'annonce et du calendrier établi ».Annonce inattendueComme en écho, le Tchad a annoncé hier soir la fin des accords de coopération et de sécurité avec la France. Tchadinfos précise que « la résiliation respecte les dispositions prévues par l'accord, notamment un délai de préavis, et que le Tchad s'engage à collaborer avec les autorités françaises, pour assurer une transition harmonieuse ». L'annonce a été faite quelques heures seulement après une visite du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, à Ndjamena. Une annonce « inattendue », remarque Tchadvision, qui fait part de ses doutes. « Sans l'appui de la France », nous dit-il, « la capacité du Tchad à lutter de manière efficace contre le terrorisme dans le Sahel, pourrait être compromise. Les groupes jihadistes, déjà actifs dans la région, bénéficient souvent de l'instabilité politique et de la faiblesse des forces armées locales. La fin des accords avec la France pourrait rendre le Tchad plus vulnérable à de telles menaces ».PrièreTchadvision se pose, dans la foulée, la question des autres alliances que le Tchad pourrait contracter et souligne que « l'engagement croissant de pays comme la Russie, la Chine, et même certains états du Golfe pourrait offrir au Tchad des opportunités pour diversifier ses sources de soutien militaire et économique ». Néanmoins, le site d'information tchadien reste prudent, estimant que « bien que la fin de l'accord puisse être interprété comme un pas vers la souveraineté, il est crucial d'évaluer cette décision de manière critique. L'autonomie sans stratégie pourrait conduire à un isolement accru et à des conséquences désavantageuses pour la sécurité et la prospérité du Tchad ». Ajoute Tchadvision qui conclut, en forme de prière : « Que chaque acteur, tant national qu'international, prenne conscience de sa contribution à un avenir meilleur pour le Tchad et ses voisins ».
durée : 00:14:06 - Journal de 7 h - Les excuses manuscrites d'Emmanuel Macron au président sénégalais. Dans une lettre, le président français qualifie de "massacre" l'exécution en 1944 par l'armée française de tirailleurs à Thiaroye. Les Sénégalais, eux, attendent plus.
durée : 00:14:06 - Journal de 7 h - Les excuses manuscrites d'Emmanuel Macron au président sénégalais. Dans une lettre, le président français qualifie de "massacre" l'exécution en 1944 par l'armée française de tirailleurs à Thiaroye. Les Sénégalais, eux, attendent plus.
C'est écrit en rouge et en majuscule à la Une de Sénéplus : « Paris avoue enfin le massacre de Thiaroye ». « Dans une lettre à Diomaye », poursuit Sénéplus, « Macron qualifie pour la première fois de « massacre » la tuerie perpétrée contre les tirailleurs africains en 1944 ». Le président sénégalais espère désormais « un engagement total » de la France « dans la recherche de la vérité ». L'annonce est saluée par le site d'information, « cette reconnaissance officielle marque », nous dit-on, « un tournant décisif dans l'histoire franco-sénégalaise, après des décennies de silence et de minimisation des faits ». De son côté, Sénégo retranscrit une partie de l'interview accordée hier soir à France 2 par Bassirou Diomaye Faye. À la question, « pensez-vous que 80 ans après, la France cache toujours délibérément une partie de la vérité ? » le président sénégalais répond : « on a régulièrement cherché à poser une chape de plomb sur cette histoire, et nous pensons que cette fois, l'engagement de la France sera total, qu'il sera franc, collaboratif et entier ». Le bilan du massacre de Thiaroye, notamment, reste à établir. Il est officiellement de 35 morts, rappelle Sénéplus qui cite toutefois l'historienne Armelle Mabon, qui elle estime à « 300 ou 400 », le nombre de victimes du massacre.Présence militaire françaiseLors de l'interview qu'il a accordé à France 2 hier soir, Bassirou Diomaye Faye a également fait part de ses intentions à l'égard des troupes françaises basées au Sénégal. « Départ des bases militaires françaises : la grosse annonce de Bassirou Diomaye Faye », titre Sénéweb, qui reprend la réponse du président sénégalais au journaliste qui l'interroge au sujet de la présence militaire française. Réponse en forme de question : « Est-ce qu'en tant que Français, vous envisageriez de nous voir dans votre pays avec des chars, des véhicules militaires, des militaires portant des tenues sénégalaises ? Car sur le plan historique, la France a pris des esclaves, a colonisé et est restée ». Bassirou Diomaye Faye qui ajoute : « si la France doit partir, ce sera annoncé aux autorités françaises. Elles auront la primeur de l'annonce et du calendrier établi ».Annonce inattendueComme en écho, le Tchad a annoncé hier soir la fin des accords de coopération et de sécurité avec la France. Tchadinfos précise que « la résiliation respecte les dispositions prévues par l'accord, notamment un délai de préavis, et que le Tchad s'engage à collaborer avec les autorités françaises, pour assurer une transition harmonieuse ». L'annonce a été faite quelques heures seulement après une visite du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, à Ndjamena. Une annonce « inattendue », remarque Tchadvision, qui fait part de ses doutes. « Sans l'appui de la France », nous dit-il, « la capacité du Tchad à lutter de manière efficace contre le terrorisme dans le Sahel, pourrait être compromise. Les groupes jihadistes, déjà actifs dans la région, bénéficient souvent de l'instabilité politique et de la faiblesse des forces armées locales. La fin des accords avec la France pourrait rendre le Tchad plus vulnérable à de telles menaces ».PrièreTchadvision se pose, dans la foulée, la question des autres alliances que le Tchad pourrait contracter et souligne que « l'engagement croissant de pays comme la Russie, la Chine, et même certains états du Golfe pourrait offrir au Tchad des opportunités pour diversifier ses sources de soutien militaire et économique ». Néanmoins, le site d'information tchadien reste prudent, estimant que « bien que la fin de l'accord puisse être interprété comme un pas vers la souveraineté, il est crucial d'évaluer cette décision de manière critique. L'autonomie sans stratégie pourrait conduire à un isolement accru et à des conséquences désavantageuses pour la sécurité et la prospérité du Tchad ». Ajoute Tchadvision qui conclut, en forme de prière : « Que chaque acteur, tant national qu'international, prenne conscience de sa contribution à un avenir meilleur pour le Tchad et ses voisins ».
1944-2024. Il y a 80 ans, le 1er décembre, le drame de Thiaroye au Sénégal marquait l'histoire. Dans le camp militaire de la ville, des tirailleurs, tout juste rentrés de France, demandent le versement de leurs soldes et primes de guerre. Ils sont tués dans la matinée sur la Place d'Armes par l'armée française ; elle les accuse de rébellion. Cette histoire tragique a débuté à Morlaix, en France. C'est de cette ville, située dans le nord de la Bretagne, que sont partis en bateau les tirailleurs pour rejoindre Dakar. Pour la 1ère fois cette année, début novembre, cette commune a organisé une cérémonie pour ces combattants africains.«Massacre de Thiaroye 1944 : l'hommage de Morlaix aux tirailleurs sénégalais», un Grand reportage de Guillaume Thibault.
Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a annoncé que son homologue français Emmanuel Macron avait reconnu dans une lettre que les forces coloniales françaises avaient commis un "massacre" à Thiaroye, près de Dakar, le 1er décembre 1944. M. Faye a salué "un grand pas" fait par le dirigeant français qui, selon lui, "s'excuse" dans cette lettre de ne pouvoir participer, pour des contraintes d'agenda, aux commémorations de 80e anniversaire prévues dimanche à Thiaroye.
Le 1 décembre 1944, des dizaines, voire des centaines de tirailleurs africains sont tués par l'armée française. Ils s'étaient pourtant battus aux côtés des Français, mais ils avaient osé demander des arriérés de solde. Aujourd'hui, il subsiste encore de nombreuses zones d'ombre. Et même si le président Macron vient de reconnaître un massacre, des députés français demandent la mise en place d'une commission d'enquête. Photo : Clair Rivière Merci pour votre écoute Transversales, c'est également en direct tous les samedis de 12h à 13h00 sur www.rtbf.be/lapremiere Retrouvez tous les épisodes de Transversales sur notre plateforme Auvio.be : https://auvio.rtbf.be/emission/492 Retrouvez tous les contenus de la RTBF sur notre plateforme Auvio.beRetrouvez également notre offre info ci-dessous :Le Monde en Direct : https://audmns.com/TkxEWMELes Clés : https://audmns.com/DvbCVrHLe Tournant : https://audmns.com/moqIRoC5 Minutes pour Comprendre : https://audmns.com/dHiHssrLes couleurs de l'info : https://audmns.com/MYzowgwMatin Première : https://audmns.com/aldzXlmEt ses séquences-phares : L'Invité Politique : https://audmns.com/LNCogwP L'édito politique « Les Coulisses du Pouvoir » : https://audmns.com/vXWPcqx L'humour de Matin Première : https://audmns.com/tbdbwoQN'oubliez pas de vous y abonner pour ne rien manquer.Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement.
À une semaine des commémorations du massacre de Thiaroye au Sénégal, l'historienne française Armelle Mabon publie un livre dans lequel elle raconte son combat pour faire la lumière sur ce qui s'est réellement passé, le 1ᵉʳ décembre 1944, lorsque des tirailleurs tout juste rentrés de France où ils avaient combattu, ont été exécutés sur ordre des autorités françaises, alors qu'ils réclamaient le paiement de leur solde de guerre. « Le massacre de Thiaroye : 1ᵉʳ décembre 1944 ; Histoire d'un mensonge d'Etat », c'est titre du livre. Armelle Mabon répond à Florence Morice. À lire aussiMassacre de Thiaroye: six tirailleurs africains reconnus «Morts pour la France »À lire aussiMassacre de Thiaroye: le témoignage de Biram Senghor, fils d'un des six tirailleurs exécutés en 1944
Comme chaque vendredi, un médecin spécialisé répond aux questions des auditrices de Priorité Santé. Cette semaine, nous parlons de l'impact des écrans sur les enfants. Quel impact les écrans ont-ils sur le cerveau de l'enfant ? Dans un monde où les écrans sont partout, comment faire pour que les enfants n'y soient pas exposés au quotidien ? Quelles sont les limites à leur fixer ? Une spécialiste répond aux questions des auditrices. Dr Ndeye Awa Dieye, pédopsychiatre, chef du service de Pédopsychiatrie de l'Hôpital psychiatrique de Thiaroye au Sénégal et enseignante chercheuse à l'Université de Dakar. La palabre au féminin de Charlie Dupiot.Programmation musicale :► Tam Sir - Coup du marteau ► Wilf Enighma – Le meilleur.(Rediffusion)
Comme chaque vendredi, un médecin spécialisé répond aux questions des auditrices de Priorité Santé. Cette semaine, nous parlons de l'impact des écrans sur les enfants. Quel impact les écrans ont-ils sur le cerveau de l'enfant ? Dans un monde où les écrans sont partout, comment faire pour que les enfants n'y soient pas exposés au quotidien ? Quelles sont les limites à leur fixer ? Une spécialiste répond aux questions des auditrices. Dr Ndeye Awa Dieye, pédopsychiatre, chef du service de Pédopsychiatrie de l'Hôpital psychiatrique de Thiaroye au Sénégal et enseignante chercheuse à l'Université de Dakar. La palabre au féminin de Charlie Dupiot.Programmation musicale :► Tam Sir - Coup du marteau ► Wilf Enighma – Le meilleur.(Rediffusion)
Le Sénégal en partage avec 2 groupes emmenés par des artistes sénégalais, Lass et Amadou Diagne dans la #SessionLive « Passeport » vs « Plastic Man ». (Rediffusion) Il y a des albums qui restent comme des pierres d'angle, des étapes essentielles dans la discographie d'un artiste. Passeport marquera sans doute celle de Lass d'une façon indélébile. Sur ce second disque, le formidable chanteur sénégalais déculpe les qualités appréciées sur son premier album (Bumayé en juin 2022) ayant alors fait de lui un « ambassadeur prometteur » de la musique africaine moderne selon le journal Le Monde à l'époque. Ce nouveau disque est d'abord le signe d'une solide expérience acquise par le live, avec plus de 120 dates en Europe, dont certains des plus grands festivals (Montreux Jazz, Vieilles Charrues, Sziget), et des invitations prestigieuses comme celles de Fatoumata Diawara, Roberto Fonseca à la Salle Pleyel de Paris, Guts au Jazz Café de Londres, ou Jovanotti en Italie (Venise et Naples). Ce nouveau disque est surtout le fruit d'un enregistrement avec le talentueux producteur Jordan Kouby (Hindi Zahra, Keziah Jones, Ayo, Fakear, etc). Ce dernier a présenté à Lass de nouveaux complices en studio, dont les cuivres en or du collectif Cotonete, et le fougueux Florian Pellissier aux claviers... Tous ont complété avec un enthousiasme contagieux les nouvelles compositions originales des musiciens de Lass : Etienne Kermarc, Nico Taïte, Erwan Loeffel et le guitariste sénégalais Magaye Gueye qui marque ce disque de ses cordes magiques sur presque tous les morceaux.Bien sûr, le cœur de cet album reste les mélodies et la voix époustouflante de Lass, un talent qu'il affine depuis sa tendre enfance au Sénégal, lorsqu'il entrainait sa voix face à l'océan à Thiaroye-sur-Mer, la banlieue de sable où il est né. On connait désormais son histoire, des premières parties de Daara J à Dakar jusque dans les soirées du Voilaaa Sound System après son arrivée en France, sans oublier les tragédies et les combats sur la route : les amis disparus dans les pirogues en mer, la difficulté pour traverser les frontières et rejoindre la mère française de ses enfants, le chômage, les premiers « concerts » sauvages au chapeau dans les gares... Mais Lass a fait son chemin, embarquant au passage ceux qui croient en lui. Bruno Patchworks du Voilaaa Sound System est à ses côtés depuis le début, et le compositeur signe encore ici « Massamba », le premier single... Après un premier album l'ayant installé en France comme nouvelle révélation africaine, Passeport prend le relais.Pour le clip du single Massamba, Lass souhaitait travailler avec la nouvelle vague de vidéastes sénégalais qui rivalisent désormais avec les meilleures productions audiovisuelles internationales. Le réalisateur Sélémane Dieye est le plus en vue de cette jeune génération qui signe déjà des clips de rap et des images pour Netflix. Il a tourné ce clip de Lass en slalomant dans les rues embouteillées de la médina, à la poursuite d'un casting de skateurs aventureux. Ces « cool kids » aux cheveux oranges trainent (trop) sur les trottoirs de la capitale, bousculent les structures familiales traditionnelles, et nous emmènent dans un Dakar urbain et moderne qui déjoue les vieux clichés de la « world music ». Titres interprétés au grand studio- Massamba Live RFI voir le clip - Sory Feat. Roberto Fonseca, extrait de l'album audio - Passeport Live RFI voir le clip.Line Up : Lass, chant, Pape «Magaye» Gueye, guitare.Son : Benoît Letirant, Mathias Taylor.► Album Massamba (Chapter Two/ Wagram 2024).Lire sur RFI Musique - YouTube - Instagram - TikTok. Puis nous recevons Touki, qui signifie « Voyage » en wolof Touki est un collectif composé par l'Anglo-Sénégalais Amadou Diagne (kora, percussions, chant) et le Franco-Américain Cory Seznec (guitare, chant). Le duo, devenu trio avec l'ajour d'un violoncelle, sort son 2ème album Plastic Man enregistré aux studios Real World. Cet album se concentre sur les thèmes du changement climatique, de l'activisme environnemental ou des sujets plus spirituels. Le visuel de la pochette représente le désert de Libye, photographié par le journaliste italien Giulio Piscitelli, un désert qui est le théâtre de la tragédie humaine avec ses populations déplacées. Plastic Man est aussi le nom d'un activiste sénégalais qui se bat contre la pollution… Du plastique.Titres interprétés au grand studio- Harit Live RFI- Fula Cowboy, extrait de l'album- God Among Men Live RFI. Line Up : Amadou Diagne, kora, percus, Cory Seznec, guitare, banjo et Marius Pibarot, violon, violoncelle.Son : Mathias Taylor, Benoît Letirant.► Album Plastic Man (Captain Pouch Rd 2024).Facebook - Bandcamp - Instagram - YouTube.
Le Sénégal en partage avec 2 groupes emmenés par des artistes sénégalais, Lass et Amadou Diagne dans la #SessionLive « Passeport » vs « Plastic Man ». (Rediffusion) Il y a des albums qui restent comme des pierres d'angle, des étapes essentielles dans la discographie d'un artiste. Passeport marquera sans doute celle de Lass d'une façon indélébile. Sur ce second disque, le formidable chanteur sénégalais déculpe les qualités appréciées sur son premier album (Bumayé en juin 2022) ayant alors fait de lui un « ambassadeur prometteur » de la musique africaine moderne selon le journal Le Monde à l'époque. Ce nouveau disque est d'abord le signe d'une solide expérience acquise par le live, avec plus de 120 dates en Europe, dont certains des plus grands festivals (Montreux Jazz, Vieilles Charrues, Sziget), et des invitations prestigieuses comme celles de Fatoumata Diawara, Roberto Fonseca à la Salle Pleyel de Paris, Guts au Jazz Café de Londres, ou Jovanotti en Italie (Venise et Naples). Ce nouveau disque est surtout le fruit d'un enregistrement avec le talentueux producteur Jordan Kouby (Hindi Zahra, Keziah Jones, Ayo, Fakear, etc). Ce dernier a présenté à Lass de nouveaux complices en studio, dont les cuivres en or du collectif Cotonete, et le fougueux Florian Pellissier aux claviers... Tous ont complété avec un enthousiasme contagieux les nouvelles compositions originales des musiciens de Lass : Etienne Kermarc, Nico Taïte, Erwan Loeffel et le guitariste sénégalais Magaye Gueye qui marque ce disque de ses cordes magiques sur presque tous les morceaux.Bien sûr, le cœur de cet album reste les mélodies et la voix époustouflante de Lass, un talent qu'il affine depuis sa tendre enfance au Sénégal, lorsqu'il entrainait sa voix face à l'océan à Thiaroye-sur-Mer, la banlieue de sable où il est né. On connait désormais son histoire, des premières parties de Daara J à Dakar jusque dans les soirées du Voilaaa Sound System après son arrivée en France, sans oublier les tragédies et les combats sur la route : les amis disparus dans les pirogues en mer, la difficulté pour traverser les frontières et rejoindre la mère française de ses enfants, le chômage, les premiers « concerts » sauvages au chapeau dans les gares... Mais Lass a fait son chemin, embarquant au passage ceux qui croient en lui. Bruno Patchworks du Voilaaa Sound System est à ses côtés depuis le début, et le compositeur signe encore ici « Massamba », le premier single... Après un premier album l'ayant installé en France comme nouvelle révélation africaine, Passeport prend le relais.Pour le clip du single Massamba, Lass souhaitait travailler avec la nouvelle vague de vidéastes sénégalais qui rivalisent désormais avec les meilleures productions audiovisuelles internationales. Le réalisateur Sélémane Dieye est le plus en vue de cette jeune génération qui signe déjà des clips de rap et des images pour Netflix. Il a tourné ce clip de Lass en slalomant dans les rues embouteillées de la médina, à la poursuite d'un casting de skateurs aventureux. Ces « cool kids » aux cheveux oranges trainent (trop) sur les trottoirs de la capitale, bousculent les structures familiales traditionnelles, et nous emmènent dans un Dakar urbain et moderne qui déjoue les vieux clichés de la « world music ». Titres interprétés au grand studio- Massamba Live RFI voir le clip - Sory Feat. Roberto Fonseca, extrait de l'album audio - Passeport Live RFI voir le clip.Line Up : Lass, chant, Pape «Magaye» Gueye, guitare.Son : Benoît Letirant, Mathias Taylor.► Album Massamba (Chapter Two/ Wagram 2024).Lire sur RFI Musique - YouTube - Instagram - TikTok. Puis nous recevons Touki, qui signifie « Voyage » en wolof Touki est un collectif composé par l'Anglo-Sénégalais Amadou Diagne (kora, percussions, chant) et le Franco-Américain Cory Seznec (guitare, chant). Le duo, devenu trio avec l'ajour d'un violoncelle, sort son 2ème album Plastic Man enregistré aux studios Real World. Cet album se concentre sur les thèmes du changement climatique, de l'activisme environnemental ou des sujets plus spirituels. Le visuel de la pochette représente le désert de Libye, photographié par le journaliste italien Giulio Piscitelli, un désert qui est le théâtre de la tragédie humaine avec ses populations déplacées. Plastic Man est aussi le nom d'un activiste sénégalais qui se bat contre la pollution… Du plastique.Titres interprétés au grand studio- Harit Live RFI- Fula Cowboy, extrait de l'album- God Among Men Live RFI. Line Up : Amadou Diagne, kora, percus, Cory Seznec, guitare, banjo et Marius Pibarot, violon, violoncelle.Son : Mathias Taylor, Benoît Letirant.► Album Plastic Man (Captain Pouch Rd 2024).Facebook - Bandcamp - Instagram - YouTube.
La 17e édition des Jeux paralympiques débute ce mercredi : 43 pays africains sont présents avec pas moins de 305 athlètes. Et parmi eux le sénégalais Edmond Sanka. WalfQuotidien nous raconte son histoire.« Edmond Sanka a été victime d'un terrible accident alors qu'il était au service militaire. "J'étais de garde au portail du Camp militaire de Thiaroye, raconte-t-il. Un camion a heurté la grosse plaque au-dessus de l'entrée. Et un des deux gros poteaux qui tenait le panneau est tombé sur mon pied droit. J'ai eu une fracture. Par la suite, les médecins ont été obligés de m'amputer" ».Edmond Sanka pratiquait la boxe, mais il décide de se lancer dans un tout autre sport : le para-canoë qu'il commence à pratiquer en 2012. Par la suite, il s'entraine en France.« En mai dernier, à Szeged en Hongrie, le para-céiste décroche sa qualification aux Olympiades relate WalfQuotidien. Le défi est certes grand, mais Sanka est prêt à se jeter à l'eau. "Physiquement et mentalement, je suis prêt, affirme-t-il, même s'il a fallu se débrouiller quasiment tout seul avec les moyens du bord pour en arriver là". (…) Vendredi 6 septembre, le Sénégalais va effectuer ses débuts pour les préliminaires de l'épreuve K1 para-canoë sur 200 m. En cas de qualification, il enchainera le lendemain avec les demi-finales. (…) "Je suis là pour gagner et non pour une participation honorable, affirme encore Edmond Sanka. Je veux donner une médaille à mon pays et je suis déterminé à atteindre cet objectif". »Ce serait alors la première médaille paralympique pour le Sénégal…La surreprésentation du MaghrebJustement, Jeune Afrique a fait les comptes… « En 2021 à Tokyo, 63 breloques avaient été remportées par des Africains. Avec en tête la Tunisie, l'Algérie, le Maroc, le Nigeria et l'Afrique du Sud. Alors, comme à Tokyo, les principales chances de médailles sont à chercher du côté de ces pays. Ainsi, la Tunisienne Raoua Tlili, double médaille d'or à Tokyo au lancer de poids et de disque sera une des favorites de ces deux disciplines. Son compatriote Walid Ktila, lui aussi médaillé d'or à Tokyo (sur 100 m et 800 m) tentera, à 38 ans, de récidiver.Il faudra aussi suivre de près, pointe encore Jeune Afrique, les performances algériennes, et particulièrement celles de Safia Djelal (au disque), d'Asmahan Boudjadar (au poids) et de Skander Athami (au 400 m). Les Marocains miseront sur Zakariae Derhem (au poids) et Abdeslam Hili (sur 400 m), champions paralympiques en titre, mais aussi sur leur équipe de football handisport, championne d'Afrique. Les autres espoirs de médailles sont incarnés par le Nigeria, et notamment l'haltérophile Latifat Tijani, laquelle s'était brillamment imposée au Japon en 2021 dans la catégorie des moins de 45 kilos. Enfin, le Sud-africain Ntando Mahlangu pourrait être l'une des grandes attractions de ces Jeux paralympiques, comme ce fût le cas à Tokyo. À seulement 19 ans, cet athlète, amputé des deux jambes lors de son enfance, avait remporté l'or au saut en longueur et au 200 m ».L'Afrique de l'Ouest en berne…Pour sa part, Le Pays au Burkina Faso déplore le peu de représentants ouest-africains à ces Jeux paralympiques, exception faite du Nigeria… En effet, pointe le quotidien ouagalais, il n'y a « aucune politique sportive lisible, aucun plan de carrière pour nos athlètes en exercice et qui, une fois hors du circuit pour cause de blessure ou de retraite, sont condamnés à la mendicité. (…) Si fait que souvent, c'est la mort dans l'âme que l'on voit des Africains, ayant opté pour des nationalités étrangères, surtout occidentales, glaner des médailles dans les compétitions internationales ».Et, soupire encore Le Pays, « ils ont certainement raison d'opter pour des nationalités étrangères face au manque de volonté politique de nos États d'accorder des moyens au handisport, préférant faire la part belle au football. Ils sont pourtant prompts ces mêmes dirigeants à fêter les rares médailles que les athlètes africains glanent, rien que pour en tirer des dividendes politiques. Tant qu'il en sera ainsi, conclut le quotidien burkinabé, il ne faudra pas s'attendre à des miracles ».► Tous nos articles sur les Jeux paralympiques sont à retrouver ici.► Le programme et le calendrier des Jeux paralympiques est à consulter ici.
La 17e édition des Jeux paralympiques débute ce mercredi : 43 pays africains sont présents avec pas moins de 305 athlètes. Et parmi eux le sénégalais Edmond Sanka. WalfQuotidien nous raconte son histoire.« Edmond Sanka a été victime d'un terrible accident alors qu'il était au service militaire. "J'étais de garde au portail du Camp militaire de Thiaroye, raconte-t-il. Un camion a heurté la grosse plaque au-dessus de l'entrée. Et un des deux gros poteaux qui tenait le panneau est tombé sur mon pied droit. J'ai eu une fracture. Par la suite, les médecins ont été obligés de m'amputer" ».Edmond Sanka pratiquait la boxe, mais il décide de se lancer dans un tout autre sport : le para-canoë qu'il commence à pratiquer en 2012. Par la suite, il s'entraine en France.« En mai dernier, à Szeged en Hongrie, le para-céiste décroche sa qualification aux Olympiades relate WalfQuotidien. Le défi est certes grand, mais Sanka est prêt à se jeter à l'eau. "Physiquement et mentalement, je suis prêt, affirme-t-il, même s'il a fallu se débrouiller quasiment tout seul avec les moyens du bord pour en arriver là". (…) Vendredi 6 septembre, le Sénégalais va effectuer ses débuts pour les préliminaires de l'épreuve K1 para-canoë sur 200 m. En cas de qualification, il enchainera le lendemain avec les demi-finales. (…) "Je suis là pour gagner et non pour une participation honorable, affirme encore Edmond Sanka. Je veux donner une médaille à mon pays et je suis déterminé à atteindre cet objectif". »Ce serait alors la première médaille paralympique pour le Sénégal…La surreprésentation du MaghrebJustement, Jeune Afrique a fait les comptes… « En 2021 à Tokyo, 63 breloques avaient été remportées par des Africains. Avec en tête la Tunisie, l'Algérie, le Maroc, le Nigeria et l'Afrique du Sud. Alors, comme à Tokyo, les principales chances de médailles sont à chercher du côté de ces pays. Ainsi, la Tunisienne Raoua Tlili, double médaille d'or à Tokyo au lancer de poids et de disque sera une des favorites de ces deux disciplines. Son compatriote Walid Ktila, lui aussi médaillé d'or à Tokyo (sur 100 m et 800 m) tentera, à 38 ans, de récidiver.Il faudra aussi suivre de près, pointe encore Jeune Afrique, les performances algériennes, et particulièrement celles de Safia Djelal (au disque), d'Asmahan Boudjadar (au poids) et de Skander Athami (au 400 m). Les Marocains miseront sur Zakariae Derhem (au poids) et Abdeslam Hili (sur 400 m), champions paralympiques en titre, mais aussi sur leur équipe de football handisport, championne d'Afrique. Les autres espoirs de médailles sont incarnés par le Nigeria, et notamment l'haltérophile Latifat Tijani, laquelle s'était brillamment imposée au Japon en 2021 dans la catégorie des moins de 45 kilos. Enfin, le Sud-africain Ntando Mahlangu pourrait être l'une des grandes attractions de ces Jeux paralympiques, comme ce fût le cas à Tokyo. À seulement 19 ans, cet athlète, amputé des deux jambes lors de son enfance, avait remporté l'or au saut en longueur et au 200 m ».L'Afrique de l'Ouest en berne…Pour sa part, Le Pays au Burkina Faso déplore le peu de représentants ouest-africains à ces Jeux paralympiques, exception faite du Nigeria… En effet, pointe le quotidien ouagalais, il n'y a « aucune politique sportive lisible, aucun plan de carrière pour nos athlètes en exercice et qui, une fois hors du circuit pour cause de blessure ou de retraite, sont condamnés à la mendicité. (…) Si fait que souvent, c'est la mort dans l'âme que l'on voit des Africains, ayant opté pour des nationalités étrangères, surtout occidentales, glaner des médailles dans les compétitions internationales ».Et, soupire encore Le Pays, « ils ont certainement raison d'opter pour des nationalités étrangères face au manque de volonté politique de nos États d'accorder des moyens au handisport, préférant faire la part belle au football. Ils sont pourtant prompts ces mêmes dirigeants à fêter les rares médailles que les athlètes africains glanent, rien que pour en tirer des dividendes politiques. Tant qu'il en sera ainsi, conclut le quotidien burkinabé, il ne faudra pas s'attendre à des miracles ».► Tous nos articles sur les Jeux paralympiques sont à retrouver ici.► Le programme et le calendrier des Jeux paralympiques est à consulter ici.
Le Sénégal en partage avec 2 groupes emmenés par des artistes sénégalais, Lass et Amadou Diagne dans la #SessionLive « Passeport » vs « Plastic Man ». Il y a des albums qui restent comme des pierres d'angle, des étapes essentielles dans la discographie d'un artiste. Passeport marquera sans doute celle de Lass d'une façon indélébile. Sur ce second disque, le formidable chanteur sénégalais déculpe les qualités appréciées sur son premier album (Bumayé en juin 2022) ayant alors fait de lui un « ambassadeur prometteur » de la musique africaine moderne selon le journal Le Monde à l'époque. Ce nouveau disque est d'abord le signe d'une solide expérience acquise par le live, avec plus de 120 dates en Europe, dont certains des plus grands festivals (Montreux Jazz, Vieilles Charrues, Sziget), et des invitations prestigieuses comme celles de Fatoumata Diawara, Roberto Fonseca à la Salle Pleyel de Paris, Guts au Jazz Café de Londres, ou Jovanotti en Italie (Venise et Naples). Ce nouveau disque est surtout le fruit d'un enregistrement avec le talentueux producteur Jordan Kouby (Hindi Zahra, Keziah Jones, Ayo, Fakear, etc). Ce dernier a présenté à Lass de nouveaux complices en studio, dont les cuivres en or du collectif Cotonete, et le fougueux Florian Pellissier aux claviers... Tous ont complété avec un enthousiasme contagieux les nouvelles compositions originales des musiciens de Lass : Etienne Kermarc, Nico Taïte, Erwan Loeffel et le guitariste sénégalais Magaye Gueye qui marque ce disque de ses cordes magiques sur presque tous les morceaux.Bien sûr, le cœur de cet album reste les mélodies et la voix époustouflante de Lass, un talent qu'il affine depuis sa tendre enfance au Sénégal, lorsqu'il entrainait sa voix face à l'océan à Thiaroye-sur-Mer, la banlieue de sable où il est né. On connait désormais son histoire, des premières parties de Daara J à Dakar jusque dans les soirées du Voilaaa Sound System après son arrivée en France, sans oublier les tragédies et les combats sur la route : les amis disparus dans les pirogues en mer, la difficulté pour traverser les frontières et rejoindre la mère française de ses enfants, le chômage, les premiers « concerts » sauvages au chapeau dans les gares... Mais Lass a fait son chemin, embarquant au passage ceux qui croient en lui. Bruno Patchworks du Voilaaa Sound System est à ses côtés depuis le début, et le compositeur signe encore ici « Massamba », le premier single... Après un premier album l'ayant installé en France comme nouvelle révélation africaine, Passeport prend le relais.Pour le clip du single Massamba, Lass souhaitait travailler avec la nouvelle vague de vidéastes sénégalais qui rivalisent désormais avec les meilleures productions audiovisuelles internationales. Le réalisateur Sélémane Dieye est le plus en vue de cette jeune génération qui signe déjà des clips de rap et des images pour Netflix. Il a tourné ce clip de Lass en slalomant dans les rues embouteillées de la médina, à la poursuite d'un casting de skateurs aventureux. Ces « cool kids » aux cheveux oranges trainent (trop) sur les trottoirs de la capitale, bousculent les structures familiales traditionnelles, et nous emmènent dans un Dakar urbain et moderne qui déjoue les vieux clichés de la « world music ». Titres interprétés au grand studio- Massamba Live RFI voir le clip - Sory Feat. Roberto Fonseca, extrait de l'album audio - Passeport Live RFI voir le clip.Line Up : Lass, chant, Pape «Magaye» Gueye, guitare.Son : Benoît Letirant, Mathias Taylor.► Album Massamba (Chapter Two/ Wagram 2024).Lire sur RFI Musique - YouTube - Instagram - TikTok. Puis nous recevons Touki, qui signifie « Voyage » en wolof Touki est un collectif composé par l'Anglo-Sénégalais Amadou Diagne (kora, percussions, chant) et le Franco-Américain Cory Seznec (guitare, chant). Le duo, devenu trio avec l'ajour d'un violoncelle, sort son 2ème album Plastic Man enregistré aux studios Real World. Cet album se concentre sur les thèmes du changement climatique, de l'activisme environnemental ou des sujets plus spirituels. Le visuel de la pochette représente le désert de Libye, photographié par le journaliste italien Giulio Piscitelli, un désert qui est le théâtre de la tragédie humaine avec ses populations déplacées. Plastic Man est aussi le nom d'un activiste sénégalais qui se bat contre la pollution… Du plastique.Titres interprétés au grand studio- Harit Live RFI- Fula Cowboy, extrait de l'album- God Among Men Live RFI. Line Up : Amadou Diagne, kora, percus, Cory Seznec, guitare, banjo et Marius Pibarot, violon, violoncelle.Son : Mathias Taylor, Benoît Letirant.► Album Plastic Man (Captain Pouch Rd 2024).Facebook - Bandcamp - Instagram - YouTube.
Le Sénégal en partage avec 2 groupes emmenés par des artistes sénégalais, Lass et Amadou Diagne dans la #SessionLive « Passeport » vs « Plastic Man ». Il y a des albums qui restent comme des pierres d'angle, des étapes essentielles dans la discographie d'un artiste. Passeport marquera sans doute celle de Lass d'une façon indélébile. Sur ce second disque, le formidable chanteur sénégalais déculpe les qualités appréciées sur son premier album (Bumayé en juin 2022) ayant alors fait de lui un « ambassadeur prometteur » de la musique africaine moderne selon le journal Le Monde à l'époque. Ce nouveau disque est d'abord le signe d'une solide expérience acquise par le live, avec plus de 120 dates en Europe, dont certains des plus grands festivals (Montreux Jazz, Vieilles Charrues, Sziget), et des invitations prestigieuses comme celles de Fatoumata Diawara, Roberto Fonseca à la Salle Pleyel de Paris, Guts au Jazz Café de Londres, ou Jovanotti en Italie (Venise et Naples). Ce nouveau disque est surtout le fruit d'un enregistrement avec le talentueux producteur Jordan Kouby (Hindi Zahra, Keziah Jones, Ayo, Fakear, etc). Ce dernier a présenté à Lass de nouveaux complices en studio, dont les cuivres en or du collectif Cotonete, et le fougueux Florian Pellissier aux claviers... Tous ont complété avec un enthousiasme contagieux les nouvelles compositions originales des musiciens de Lass : Etienne Kermarc, Nico Taïte, Erwan Loeffel et le guitariste sénégalais Magaye Gueye qui marque ce disque de ses cordes magiques sur presque tous les morceaux.Bien sûr, le cœur de cet album reste les mélodies et la voix époustouflante de Lass, un talent qu'il affine depuis sa tendre enfance au Sénégal, lorsqu'il entrainait sa voix face à l'océan à Thiaroye-sur-Mer, la banlieue de sable où il est né. On connait désormais son histoire, des premières parties de Daara J à Dakar jusque dans les soirées du Voilaaa Sound System après son arrivée en France, sans oublier les tragédies et les combats sur la route : les amis disparus dans les pirogues en mer, la difficulté pour traverser les frontières et rejoindre la mère française de ses enfants, le chômage, les premiers « concerts » sauvages au chapeau dans les gares... Mais Lass a fait son chemin, embarquant au passage ceux qui croient en lui. Bruno Patchworks du Voilaaa Sound System est à ses côtés depuis le début, et le compositeur signe encore ici « Massamba », le premier single... Après un premier album l'ayant installé en France comme nouvelle révélation africaine, Passeport prend le relais.Pour le clip du single Massamba, Lass souhaitait travailler avec la nouvelle vague de vidéastes sénégalais qui rivalisent désormais avec les meilleures productions audiovisuelles internationales. Le réalisateur Sélémane Dieye est le plus en vue de cette jeune génération qui signe déjà des clips de rap et des images pour Netflix. Il a tourné ce clip de Lass en slalomant dans les rues embouteillées de la médina, à la poursuite d'un casting de skateurs aventureux. Ces « cool kids » aux cheveux oranges trainent (trop) sur les trottoirs de la capitale, bousculent les structures familiales traditionnelles, et nous emmènent dans un Dakar urbain et moderne qui déjoue les vieux clichés de la « world music ». Titres interprétés au grand studio- Massamba Live RFI voir le clip - Sory Feat. Roberto Fonseca, extrait de l'album audio - Passeport Live RFI voir le clip.Line Up : Lass, chant, Pape «Magaye» Gueye, guitare.Son : Benoît Letirant, Mathias Taylor.► Album Massamba (Chapter Two/ Wagram 2024).Lire sur RFI Musique - YouTube - Instagram - TikTok. Puis nous recevons Touki, qui signifie « Voyage » en wolof Touki est un collectif composé par l'Anglo-Sénégalais Amadou Diagne (kora, percussions, chant) et le Franco-Américain Cory Seznec (guitare, chant). Le duo, devenu trio avec l'ajour d'un violoncelle, sort son 2ème album Plastic Man enregistré aux studios Real World. Cet album se concentre sur les thèmes du changement climatique, de l'activisme environnemental ou des sujets plus spirituels. Le visuel de la pochette représente le désert de Libye, photographié par le journaliste italien Giulio Piscitelli, un désert qui est le théâtre de la tragédie humaine avec ses populations déplacées. Plastic Man est aussi le nom d'un activiste sénégalais qui se bat contre la pollution… Du plastique.Titres interprétés au grand studio- Harit Live RFI- Fula Cowboy, extrait de l'album- God Among Men Live RFI. Line Up : Amadou Diagne, kora, percus, Cory Seznec, guitare, banjo et Marius Pibarot, violon, violoncelle.Son : Mathias Taylor, Benoît Letirant.► Album Plastic Man (Captain Pouch Rd 2024).Facebook - Bandcamp - Instagram - YouTube.
Il n'est pas impossible que le président français Emmanuel Macron soit invité par son homologue sénégalais Bassirou Diomaye Faye à la cérémonie des 80 ans du massacre de Thiaroye, prévue le 1er décembre 2024. Et il n'est pas impossible que le président français accepte l'invitation. C'est du moins ce qu'espère Aïssata Seck, qui préside en France l'Association pour la mémoire et l'histoire des tirailleurs sénégalais. Hier, elle assistait dans le sud de la France à la cérémonie des 80 ans du débarquement de Provence. Elle témoigne à Christophe Boisbouvier. RFI : « Il n'y aurait pas eu de victoire alliée sans la contribution des autres peuples et des tirailleurs », a déclaré le président camerounais Paul Biya jeudi 15 août à Boulouris. Est-ce que vous partagez ce point de vue ? Aïssata Seck : Évidemment, je partage ce point de vue, parce que ce sont des faits historiques. Donc évidemment que sans la présence des soldats issus des anciennes colonies, il n'y aurait pas eu de victoire des Alliés.Dans cet hommage du 15 août, le président français Emmanuel Macron a déclaré que la part d'Afrique en France est aussi l'héritage de ces tirailleurs. Que représentent les tirailleurs dans la mémoire des Français d'origine africaine aujourd'hui ?Elle a une part extrêmement importante parce que, comme l'a dit le président de la République, cela fait partie de cet héritage. On a déjà la présence d'afro-descendants en France, liés directement à l'histoire de la colonisation. Je suis moi-même petite fille de tirailleur sénégalais, donc directement liée à cette histoire. Donc cela fait partie bien évidemment des héritages de l'histoire de France.Et malheureusement, on y trouve peu de place dans les programmes scolaires. C'est mentionné dans le programme de quatrième et de troisième, où on mentionne l'apport des troupes coloniales pendant les différents conflits mondiaux. Mais aujourd'hui, on a une jeunesse afro-descendante, mais pas que : on a une jeunesse française qui a besoin de mieux connaître cette histoire. Et pour mieux la connaître, il est extrêmement important et nécessaire de pouvoir continuer à perpétuer ce travail de mémoire.Dans l'histoire des tirailleurs, il y a un événement tragique, c'est le massacre de Thiaroye. Emmanuel Macron y a fait une brève allusion ce jeudi en saluant les lycéens de cette commune proche de Dakar. Thiaroye, c'est ce camp militaire où des soldats africains réclamaient le paiement de leur solde, et le 1er décembre 1944, la répression a été épouvantable. Entre 35 et 400 morts selon les versions. Est-ce que ce drame n'a pas été occulté par la France depuis 80 ans ? Il y a forcément une part très, très sombre autour du massacre de Thiaroye. On commémore le 80ème anniversaire du débarquement de Provence, donc forcément, on est obligé de penser à Thiaroye. Le 1er décembre prochain aura lieu le 80ème anniversaire du massacre de Thiaroye et le président de la République Emmanuel Macron a annoncé au ministre [sénégalais] des Forces armées sa présence à Dakar le 1er décembre.Et je pense que, à ce moment-là, il aura très certainement des choses à dire ou peut-être des annonces à faire. En tout cas, le nouveau gouvernement sénégalais a décidé de prendre à bras-le-corps le sujet, avec la création d'un comité qui va être lancé dès demain avec des chercheurs, des historiens et un comité interministériel auquel j'ai été convié à participer. Et je pense que le 1er décembre, le moment sera venu d'annoncer ou de dire un certain nombre de choses. Des deux côtés.Il y a deux mois, la France a fait un geste mémoriel en déclarant « morts pour la France » six de ces tirailleurs fusillés à Thiaroye. Le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko a aussitôt répliqué que ce n'était pas à la France de fixer unilatéralement le nombre d'Africains assassinés, ni la portée de la reconnaissance qu'ils méritent. Alors de fait, est-ce que l'hommage aux victimes de Thiaroye ne doit pas résulter d'un travail commun entre Dakar et Paris ? Évidemment, il doit résulter d'un travail commun. Et pour que ce travail commun se fasse, il est nécessaire dans un premier temps que le gouvernement sénégalais donne sa ligne de conduite autour du massacre de Thiaroye. Le comité, justement, va être mis en place pour travailler à ces questions-là. Il aura deux dimensions, une dimension commémorative et une dimension vérité et justice. C'est à ce comité-là qu'on se référera pour ensuite réfléchir à ce qui se fera après. Mais le travail commun sera, je pense, entamé entre la France et le Sénégal.Il y a dix ans, le président François Hollande a promis que toutes les archives sur le massacre de Thiaroye seraient communiquées au Sénégal. Mais aujourd'hui, beaucoup d'historiens disent que les archives les plus sensibles restent secret-défense et que c'est la raison pour laquelle on ne connaît toujours pas le nombre de victimes. Est-ce que vous confirmez ? Alors, je ne peux pas confirmer, parce que je ne suis ni historienne, ni scientifique. Néanmoins, je pense qu'il serait important de procéder à des fouilles archéologiques. Et notamment dans les fosses communes où il semblerait que les tirailleurs qui ont été massacrés à Thiaroye semblent se trouver.Vous serez présente à la cérémonie à Thiaroye le 1er décembre prochain ?Oui, je serai présente à Thiaroye le 1er décembre prochain.Et vous dites donc que le président Macron a été invité par son homologue Bassirou Diomaye Faye à la cérémonie du 1er décembre prochain à Thiaroye ?Tout à fait. Il vient de confirmer sa présence au ministre des Forces armées sénégalaises, qui était présent ce jeudi à Boulouris.Donc le président français vient de dire au ministre sénégalais de la Défense qu'il répondait à l'invitation des Sénégalais pour venir à Thiaroye le 1er décembre prochain ?Exactement.
durée : 00:49:30 - Affaires sensibles - par : Fabrice Drouelle, Franck COGNARD - Aujourd'hui, dans Affaires Sensibles, nous partons au Sénégal où, le 1er décembre 1944, au camp de Thiaroye, des soldats français ont tué des dizaines – et peut être des centaines – d'autres soldats français qui réclamaient qu'on leur verse leur solde. - réalisé par : Helene Bizieau
Ce matin, les journalistes et experts de RFI répondaient à vos questions sur la position ferme de Kamala Harris face à Benyamin Netanyahu, sur la réaction de l'opposition après la réélection de Nicolas Maduro au Venezuela et sur la loi controversée d'offense à chef d'État au Sénégal. Massacre de Thiaroye : la France fait un pas vers la reconnaissancePour la première fois, la France a reconnu que six tirailleurs africains tués lors du massacre de Thiaroye, en 1944, étaient « morts pour la France ». Pourquoi cette reconnaissance est-elle effectuée que maintenant ? Est-ce le signe d'un apaisement entre la France et l'Afrique de l'Ouest, 80 ans après le massacre ? Avec Martin Mourre, historien, chercheur affilié à l'Institut des mondes africains (IMAF). Auteur de Thiaroye 1944. Histoire et mémoire d'un massacre colonial (éditions Presses universitaires de Rennes, 2022). États-Unis : Kamala Harris durcit le ton vis-à-vis d'Israël Lors d'une rencontre à Washington avec Benyamin Netanyahu, la démocrate américaine Kamala Harris s'est montrée très critique publiquement à l'égard de la guerre menée par Israël à Gaza. Comment expliquer ce positionnement ferme très différent de celui de Joe Biden ? Ces récentes déclarations pourraient-elles dégrader davantage les relations entre Israël et les États-Unis ? Avec Jérémy Ghez, professeur en Affaires internationales à HEC Paris, spécialiste des États-Unis. Venezuela : la réélection de Nicolas Maduro visée par des accusations de fraudes Après la réélection du président Nicolas Maduro pour un troisième mandat, l'opposition a dénoncé de multiples disfonctionnements et irrégularités. Sur quelles preuves l'opposition se base-t-elle pour accuser le pouvoir de fraudes ? Le pays se dirige-t-il vers une crise post-électorale ? Avec Thomas Posado, maître de conférences en civilisation latino-américaine contemporaine à l'Université de Rouen. Auteur de Venezuela : de la Révolution à l'effondrement (éditions Presses Universitaires du Midi, 2023). Sénégal : nouvelle arrestation pour offense à chef d'État L'opposant Amath Suzanne Camara a été arrêté pour offense au chef de l'État après ses propos critiques à l'égard du président sénégalais, Bassirou Diomaye, relançant le débat sur ce délit. Pourquoi cette loi est-elle si controversée dans le pays ? Pourrait-elle être abrogée comme l'ont recommandé les assises nationales de la justice ? Avec Gwendal Lavina, correspondant de RFI à Dakar.
Dans le cadre des commémorations du massacre de Thiaroye de 1944, l'exécution sur ordre de l'armée française de tirailleurs réclamant des arriérés de solde, six anciens combattants ouest-africains viennent d'être reconnus « morts pour la France ». Mais le Premier ministre sénégalais prévient que la France « ne pourra plus conter seule ce bout d'histoire tragique ». D'autant que selon plusieurs historiens, le nombre de victimes est beaucoup plus élevé que celui annoncé par la France. Cette reconnaissance est-elle un premier pas ? Qu'attendez-vous de la France ?
Le Journal en français facile du lundi 29 juillet 2024, 18h00 à Paris.Retrouvez votre épisode avec la transcription synchronisée et des exercices pédagogiques pour progresser en français : https://rfi.my/ApFJ.A
Six tirailleurs africains dont quatre Sénégalais, un Ivoirien et un soldat issu de la Haute-Volta (devenu Burkina Faso) viennent officiellement d'être reconnus "morts pour la France à titre posthume". Tous ont été exécutés sur ordre d'officiers de l'armée française au camp de Thiaroye, au Sénégal en la nuit du 1er décembre 1944. Dimanche soir le premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a réagit.
Thiaroye, dans la banlieue de Dakar : le 1er décembre 1944, alors qu'ils arrivent de France et qu'ils viennent d'être libérés des camps de prisonniers allemands, des dizaines de tirailleurs africains sont exécutés. Ils sont 35 selon les autorités militaires françaises, dix fois plus selon plusieurs historiens. Leur tort : avoir manifesté pour toucher leur solde. 80 ans plus tard, l'État français entame son mea culpa.« "Mort pour la France" : ces quatre mots lourds de sens, pointe Le Monde Afrique, Biram Senghor les attend depuis 80 ans pour son père, exécuté (…) sur ordre de l'armée française. Après des décennies de combat pour leur mémoire, l'homme de 86 ans vient d'apprendre que cette mention honorifique a été octroyée à six d'entre eux, dont M'Bap Senghor, son père. Cette attribution a été délivrée en toute discrétion le 18 juin dernier par l'Office national des combattants et des victimes de guerre (un organisme rattaché au ministère français des Armées), soit deux jours avant la première rencontre entre le nouveau chef de l'État sénégalais Bassirou Diomaye Faye et Emmanuel Macron à Paris. (…) Cette reconnaissance est un geste inédit dans un dossier mémoriel douloureux entre la France et ses anciennes colonies ».Ouvrir les archivesToujours dans Le Monde Afrique, ce commentaire de l'historienne Armelle Mabon, qui consacre depuis dix ans ses travaux au massacre de Thiaroye : « En reconnaissant que ces hommes n'étaient pas des mutins et qu'ils ont été assassinés par l'armée, le ministère des Armées démontre qu'il possède des archives le prouvant. Mais ces documents, ainsi que d'autres localisant les fosses communes, ne sont toujours pas consultables. L'État français doit par ailleurs étendre cette mention de reconnaissance à toutes les victimes de Thiaroye ».En effet, relève le site d'information Afrik.com, « la reconnaissance officielle des six tirailleurs est un pas en avant important, mais elle ne suffit pas. Il reste encore beaucoup à faire pour que la vérité soit entièrement révélée et que justice soit rendue aux victimes. Les historiens estiment que le nombre de victimes est bien supérieur au chiffre officiel de 35. La question des réparations est également au cœur des débats ».« Ce n'est pas à la France… »Sur place au Sénégal, le Premier ministre Ousmane Sonko a vivement réagi. « Ousmane Sonko "fusille" Macron », titre le quotidien 24 Heures. En effet, précise le quotidien dakarois, « Ousmane Sonko n'a pas tardé à exprimer son mécontentement face à ce geste, le qualifiant de “subite prise de conscience“ en prélude à la célébration du 80ème anniversaire de cet événement tragique. Le Premier ministre a rappelé que ce souvenir douloureux ne devait plus être traité de manière unilatérale par la France. "Nous demandons au gouvernement français de revoir ses méthodes, car les temps ont changé !" a déclaré Ousmane Sonko. "Ce n'est pas à la France, a-t-il ajouté, de fixer unilatéralement le nombre d'Africains trahis et assassinés après avoir contribué à la sauver, ni le type et la portée de la reconnaissance et des réparations qu'ils méritent. Thiaroye 44, comme tout le reste, sera remémoré autrement désormais" ».Première étapePour sa part, Le Pays au Burkina Faso, estime que cette reconnaissance est une première étape. « S'il est vrai que le geste est symbolique, la portée, quant à elle, n'en demeure pas moins grande ; tant elle contribuera à apaiser la douleur des familles et ayants droit. Reste maintenant à espérer qu'après les six tirailleurs sénégalais qui viennent d'être “réhabilités“, le devoir de mémoire des autorités françaises se poursuive afin que soient reconnus les efforts de tous les autres Africains qui ont trouvé la mort en voulant défendre la France. C'est à ce prix, affirme encore Le Pays, que la France et ses ex-colonies pourront "regarder leur histoire en face", comme le souhaite le président Macron, afin de mieux envisager l'avenir. Car leur histoire commune et douloureuse pèse énormément sur leurs rapports d'aujourd'hui au point d'alimenter dans certains pays du Sahel, ce sentiment anti-français avec toutes les conséquences qui peuvent en découler. »WakatSéra est sur la même ligne : « les temps du paternalisme français sont révolus, et Paris ferait preuve d'une myopie suicidaire si elle ne changeait pas de logiciel en ce qui concerne ses relations avec l'Afrique. La France est consciente que plus aucune erreur ne lui sera concédée sur ce plan. Il faut donc saluer, à sa juste mesure, cette reconnaissance (…). Et il faut que les réparations financières suivent dans la lancée de ce mea culpa. »
Six tirailleurs africains dont quatre Sénégalais, un Ivoirien et un soldat issu de la Haute-Volta (devenu Burkina Faso) viennent officiellement d'être reconnus « morts pour la France . Tous ont été exécutés sur ordre d'officiers de l'armée française au camp de Thiaroye, au Sénégal en 1944. Retour sur une décision mémorielle inédite avec Aïssata Seck, présidente de l'Association pour la mémoire et l'histoire des tirailleurs sénégalais et directrice de la Fondation pour la mémoire de l'esclavage. RFI : Quel est le poids de cette reconnaissance par les autorités françaises dans ce dossier ?Aïssata Seck : Cette reconnaissance est un choix extrêmement important aujourd'hui, car c'est une demande qui avait été faite depuis des années par les descendants de ces personnes qui ont été massacrées à Thiaroye en 1944. C'est donc à mon sens un choix cohérent qui permet de regarder en face une page très douloureuse de l'histoire franco-sénégalaise, et qui permettra bien évidemment d'ouvrir d'autres dossiers, notamment la question du bilan officiel de 35 morts qui avait été annoncé à l'époque par l'État français.Six tirailleurs reconnus morts pour la France à titre posthume. Mais qu'en est-il des autres ? Pourquoi aussi peu ? L'identification prend du temps ?L'identification prend du temps. Il faut à nouveau regarder les archives, en tout cas une partie des archives qui avaient été remises en 2014 par le président François Hollande. Et regarder aussi le travail des chercheurs et des historiens qui ont travaillé dessus depuis des années. À mon sens, il faudrait que l'on puisse permettre les fouilles des fosses communes, car d'après les recherches qui ont été faites, un certain nombre d'entre eux ont été jetés dans des fosses communes. Et si on veut aujourd'hui avoir un bilan officiel et proche de la réalité, il faudrait qu'on puisse permettre cela.Le travail de recherche doit donc se poursuivre ?Le travail de recherche doit donc se poursuivre. La mention « morts pour la France » est une avancée extrêmement importante, parce que d'autres présidents jusque-là n'avaient pas accordé cette mention « morts pour la France ». Aujourd'hui, on est dans une avancée historique et majeure. Néanmoins, il faut que l'on puisse continuer ce travail. Un travail qui permettra, comme je l'ai dit, une identification, mais qui permettra aussi d'avancer sur le travail de mémoire entre la France et le Sénégal, sur une histoire extrêmement tragique et douloureuse qui a eu lieu pendant la Seconde Guerre mondiale.Ce travail de mémoire passe aussi par les archives. Peut-il y avoir une déclassification de ces documents pour faire la lumière sur ce qui s'est réellement passé, le nombre de soldats tués également ?Jusqu'à aujourd'hui, l'État français a remis officiellement les archives en 2014 au président de la République Macky Sall. Je sais qu'à l'époque, le président Macky Sall avait commissionné – enfin, avait mis en place – une mission d'historiens et de personnalités sénégalaises qui avaient pour objectif de regarder toutes ces archives. Aujourd'hui, les archives qui ont été remises par la France au Sénégal ne sont pas ouvertes au public. Elles sont, je crois, uniquement ouvertes aux spécialistes. Il faudrait qu'on puisse y avoir accès et les regarder bien attentivement. Ensuite, comme je l'ai dit, au-delà des archives qui ont été remises à l'époque, on ne sait pas ce qui avait été mis en 1944, donc, on n'est pas en capacité aujourd'hui de dire ce qui s'est exactement passé.La priorité, à mon sens, ce sont vraiment les fouilles des fosses communes qui permettront d'avoir un bilan officiel, car c'est ce que demandent les descendants. C'est ce que demandent aussi les historiens et historiennes qui travaillent sur ces sujets et c'est ce qui permettra d'avoir un chiffre très proche de la réalité. Aujourd'hui, le chiffre officiel est de 35 morts et 70 blessés. En 2014, quand François Hollande avait pris la parole, il avait prononcé un discours assez fort […] sur place. Il avait été invité par le président Macky Sall, donc il était sur place. En 2016, son ancien Premier ministre Jean-Marc Ayrault était retourné aussi à Thiaroye. Ils avaient tous les deux reconnu le fait que le chiffre de 35 morts n'était pas forcément un chiffre proche de la réalité. Et aujourd'hui, concrètement, ce qui permettrait d'avoir un chiffre exact, ce sont les fouilles des fosses communes où auraient été jetés ces malheureux soldats massacrés.Revenons sur la réaction d'Ousmane Sonko au Sénégal, Premier ministre. Il explique que ce n'est pas à la France de fixer unilatéralement le nombre d'Africains trahis, assassinés, après avoir contribué à la sauver, ni le type et la portée de la reconnaissance et des réparations qu'ils méritent. Il est Premier ministre et il réagit en tant que président du Pastef. Dans les faits, ce n'est pas une réaction des autorités, mais il est tout de même chef du gouvernement. Sa parole est donc vue ainsi. Comment la comprendre ?Pour le coup, je n'ai pas les tenants et aboutissants des échanges qui ont eu lieu entre l'État français et l'État sénégalais sur ce sujet, même si je sais que le président de la République Bassirou Diomaye Faye et le président de la République Emmanuel Macron ont évoqué le cas de Thiaroye lors de la visite officielle du président de la République sénégalaise il y a environ trois semaines, un mois. Là, c'est vrai qu'il réagit en tant que président du Pastef, donc je n'ai pas de réaction particulière à avoir sur celle-ci. Néanmoins, je pense qu'il est important de noter que cela reste une avancée extrêmement importante et qu'il faut pouvoir justement se saisir de cette avancée et du travail qui a été fait aussi par les historiens sénégalais sur cette mention et de voir de quelle manière on peut avancer dans le bon sens.C'était la suite de la politique africaine d'Emmanuel Macron dans les pas de François Hollande. C'est une suite logique vers l'ouverture ?Oui, c'est une suite logique et un choix cohérent. En réalité, on est dans une année où l'on parle du 80e anniversaire du massacre de Thiaroye. Ce qu'il faut mentionner aussi, c'est qu'on est sur le 80e anniversaire de la libération de la France dont le 80e anniversaire du débarquement de Provence. Un débarquement […] avec 235 000 combattants français dont 90% étaient issus des anciennes troupes coloniales, donc du Sénégal, d'Algérie, du Maroc, du Pacifique et des Antilles. Et il est aussi important de marquer cette date d'anniversaire par l'héroïsme de ces anciens soldats et qui ont débarqué dans le sud de la France le 15 août 1944.
Thiaroye, dans la banlieue de Dakar : le 1er décembre 1944, alors qu'ils arrivent de France et qu'ils viennent d'être libérés des camps de prisonniers allemands, des dizaines de tirailleurs africains sont exécutés. Ils sont 35 selon les autorités militaires françaises, dix fois plus selon plusieurs historiens. Leur tort : avoir manifesté pour toucher leur solde. 80 ans plus tard, l'État français entame son mea culpa.« "Mort pour la France" : ces quatre mots lourds de sens, pointe Le Monde Afrique, Biram Senghor les attend depuis 80 ans pour son père, exécuté (…) sur ordre de l'armée française. Après des décennies de combat pour leur mémoire, l'homme de 86 ans vient d'apprendre que cette mention honorifique a été octroyée à six d'entre eux, dont M'Bap Senghor, son père. Cette attribution a été délivrée en toute discrétion le 18 juin dernier par l'Office national des combattants et des victimes de guerre (un organisme rattaché au ministère français des Armées), soit deux jours avant la première rencontre entre le nouveau chef de l'État sénégalais Bassirou Diomaye Faye et Emmanuel Macron à Paris. (…) Cette reconnaissance est un geste inédit dans un dossier mémoriel douloureux entre la France et ses anciennes colonies ».Ouvrir les archivesToujours dans Le Monde Afrique, ce commentaire de l'historienne Armelle Mabon, qui consacre depuis dix ans ses travaux au massacre de Thiaroye : « En reconnaissant que ces hommes n'étaient pas des mutins et qu'ils ont été assassinés par l'armée, le ministère des Armées démontre qu'il possède des archives le prouvant. Mais ces documents, ainsi que d'autres localisant les fosses communes, ne sont toujours pas consultables. L'État français doit par ailleurs étendre cette mention de reconnaissance à toutes les victimes de Thiaroye ».En effet, relève le site d'information Afrik.com, « la reconnaissance officielle des six tirailleurs est un pas en avant important, mais elle ne suffit pas. Il reste encore beaucoup à faire pour que la vérité soit entièrement révélée et que justice soit rendue aux victimes. Les historiens estiment que le nombre de victimes est bien supérieur au chiffre officiel de 35. La question des réparations est également au cœur des débats ».« Ce n'est pas à la France… »Sur place au Sénégal, le Premier ministre Ousmane Sonko a vivement réagi. « Ousmane Sonko "fusille" Macron », titre le quotidien 24 Heures. En effet, précise le quotidien dakarois, « Ousmane Sonko n'a pas tardé à exprimer son mécontentement face à ce geste, le qualifiant de “subite prise de conscience“ en prélude à la célébration du 80ème anniversaire de cet événement tragique. Le Premier ministre a rappelé que ce souvenir douloureux ne devait plus être traité de manière unilatérale par la France. "Nous demandons au gouvernement français de revoir ses méthodes, car les temps ont changé !" a déclaré Ousmane Sonko. "Ce n'est pas à la France, a-t-il ajouté, de fixer unilatéralement le nombre d'Africains trahis et assassinés après avoir contribué à la sauver, ni le type et la portée de la reconnaissance et des réparations qu'ils méritent. Thiaroye 44, comme tout le reste, sera remémoré autrement désormais" ».Première étapePour sa part, Le Pays au Burkina Faso, estime que cette reconnaissance est une première étape. « S'il est vrai que le geste est symbolique, la portée, quant à elle, n'en demeure pas moins grande ; tant elle contribuera à apaiser la douleur des familles et ayants droit. Reste maintenant à espérer qu'après les six tirailleurs sénégalais qui viennent d'être “réhabilités“, le devoir de mémoire des autorités françaises se poursuive afin que soient reconnus les efforts de tous les autres Africains qui ont trouvé la mort en voulant défendre la France. C'est à ce prix, affirme encore Le Pays, que la France et ses ex-colonies pourront "regarder leur histoire en face", comme le souhaite le président Macron, afin de mieux envisager l'avenir. Car leur histoire commune et douloureuse pèse énormément sur leurs rapports d'aujourd'hui au point d'alimenter dans certains pays du Sahel, ce sentiment anti-français avec toutes les conséquences qui peuvent en découler. »WakatSéra est sur la même ligne : « les temps du paternalisme français sont révolus, et Paris ferait preuve d'une myopie suicidaire si elle ne changeait pas de logiciel en ce qui concerne ses relations avec l'Afrique. La France est consciente que plus aucune erreur ne lui sera concédée sur ce plan. Il faut donc saluer, à sa juste mesure, cette reconnaissance (…). Et il faut que les réparations financières suivent dans la lancée de ce mea culpa. »
A la Une de la presse, ce lundi 29 juillet, la décision de la France de reconnaître "morts pour la France" six tirailleurs africains, tués au Sénégal en 1944, sur ordre de l'armée française. Et la première moisson de médailles françaises aux Jeux olympiques de Paris, qui semblent finalement susciter l'enthousiasme dans l'Hexagone.
Emilio Occhialini ci racconta la sua esperienza all'ultima edizione del Cinema ritrovato un festival internazionale che si è tenuto nelle sale e nelle piazze di Bologna dal 22 al 30 giugno e che grazie alla Cineteca di Bologna ha riproposto il cinema d'autore per tutti, con un cartellone che comprende capolavori del passato e film sperimentali.Alcuni tra i tanti titoli citati:"Lo Squalo" di Spielberg (1975) (vintage edition)"Napoleon" di Abel Gance (1927) "Hellraiser" di Clive Barker (1987)"Lanterne Rosse" Zhang Ymou (1991)'I disperati di Sandor" di Miklos Jancsò (1964)"Sugarland Express " di Steven Spielberg (1974)'I compari" di Robert Altman (1971)"Tokyo Drifter - Il vagabondo di Tokyo" di Seijun Suzuki (1972)"Fase IV: Distruzione terra" di Saul Bass (1974)"Godzilla" Hishiro Honda (1954)"Bona" Lino Brocka (1980) "Camp de Thiaroye" di Ousmane Sembène (1988)
The April episode starts by covering the new play from Forte Musical Theatre Guild, Buy Me A Drink, Joe', which is about the life and work of founder Joe Slabe (Joe joins me for a chat & a tune). It runs from April 23 - May 5 at cSPACE (1721 29 Ave SW) Tickets at: fortemusical.ca Then, an interview with screenwriter Braden Brickner about the upcoming *FREE* live script reading of his in-development creature-feature comedy 'Little Friggers' as part of the Calgary Underground Film Festival. April 27 at 1pm @ The Globe Cinema https://www.calgaryundergroundfilm.org/2024/live-script-reading-little-friggers Keep up-to-date on the film with his website: http://betaforcecarbon.com/ Finally, a short piece on the Black Film Archive, and the 1988 war film, 'Camp de Thiaroye'. https://blackfilmarchive.com/Camp-de-Thiaroye
C'est une des raisons qui pousse des milliers de pêcheurs sénégalais à prendre la route de l'immigration clandestine. Le centre de recherche océanographique de Thiaroye travaille à quantifier la ressource halieutique qui s'effondre. L'une des méthodes que le centre utilise pour mesurer ce phénomène inquiétant est de récolter des données quotidiennement aux ports de débarquement un peu partout dans le pays. Elles sont ensuite traitées par des chercheurs qui tirent la sonnette d'alarme depuis des années. À lire aussiSurpêche en Afrique de l'Ouest: «Si vraiment les décideurs voulaient y mettre fin, ils pourraient le faire»À écouter aussiSénégal: le pillage des poissons s'intensifie
Un médecin spécialisé nous parle de l'impact des écrans sur les enfants. Est-ce que les enfants peuvent présenter des signes de surexpositions aux écrans ? Quels sont les signes qui poussent les familles à consulter ? Dr Ndeye Awa Dieye, Pédopsychiatre, Chef du service de pédopsychiatrie de l'hôpital psychiatrique de Thiaroye au Sénégal et enseignante chercheuse à l'Université de Dakar. Retrouvez l'émission dans son intégralité iciQuestions de femmes: enfants et écrans
Comme chaque vendredi, un médecin spécialisé répond aux questions des auditrices de Priorité Santé. Cette semaine, nous parlons de l'impact des écrans sur les enfants. Quel impact les écrans ont-ils sur le cerveau de l'enfant ? Dans un monde où les écrans sont partout, comment faire pour que les enfants n'y soient pas exposés au quotidien ? Quelles sont les limites à leur fixer ? Une spécialiste répond aux questions des auditrices. Dr Ndeye Awa Dieye, Pédopsychiatre, Chef du service de pédopsychiatrie de l'hôpital psychiatrique de Thiaroye au Sénégal et enseignante chercheuse à l'Université de Dakar. La palabre au féminin de Charlie DupiotProgrammation musicale :► Tam Sir - Coup du marteau ► Wilf Enighma – Le meilleur
Comme chaque vendredi, un médecin spécialisé répond aux questions des auditrices de Priorité Santé. Cette semaine, nous parlons de l'impact des écrans sur les enfants. Quel impact les écrans ont-ils sur le cerveau de l'enfant ? Dans un monde où les écrans sont partout, comment faire pour que les enfants n'y soient pas exposés au quotidien ? Quelles sont les limites à leur fixer ? Une spécialiste répond aux questions des auditrices. Dr Ndeye Awa Dieye, Pédopsychiatre, Chef du service de pédopsychiatrie de l'hôpital psychiatrique de Thiaroye au Sénégal et enseignante chercheuse à l'Université de Dakar. La palabre au féminin de Charlie DupiotProgrammation musicale :► Tam Sir - Coup du marteau ► Wilf Enighma – Le meilleur
Égyptologue et militant panafricaniste, Cheikh Anta Diop est l'historien le plus populaire du continent africain. Né le 29 décembre 1923 et décédé le 7 février 1986, il fait bouger les lignes dès 1954 en publiant Nations nègres et culture, un ouvrage fondamental pour la jeune génération des indépendances. Dans ce livre, il expose ses thèses d'avant-garde sur la création d'un État fédéral africain et l'origine africaine de l'humanité. Scientifique écarté de l'université, éternel opposant au président Senghor, Cheikh Anta Diop crée plusieurs partis au Sénégal dont un dernier en 1976, le RND, avec Mamadou Dia, l'un de ses co-fondateurs. Mais comment Cheikh Anta Diop est-il entré en politique, quel militant était-il et en quoi ses idées novatrices restent d'actualité ? Autant de questions à poser à mes invités historiens Amzat Boukari Yaraba et Martin Mourre, ainsi qu'à notre grand témoin, Dialo Diop, au son de nos archives sonores et musicales ! Un épisode de LMDM inspiré par le numéro 4 de la revue d'Histoire contemporaine de l'Afrique en accès libre et gratuit ici.Un numéro coordonné par Amzat Boukari-Yabara (École politique africaine) et Martin Mourre (IMAf-EHESS). À lire :- Témoignage : Le legs politique de Cheikh Anta Diop et les défis contemporainsPar Dialo Diop- Cheikh Anta Diop, penseur panafricanistePar Amzat Boukari-Yabara et Martin Mourre- Cheikh Anta Diop, l'AERDA et le mouvement étudiant africain à Paris. Une autre histoire des luttes pour l'indépendance de l'AfriquePar Martin Mourre. À écouter : ARCHIVES MUSICALES- El Hadj Ndiaye / Cheikh Anta Diop 2008Écoutez l'album. Après Thiaroye en 1998, Xel en 2001, Grand Prix de l'Académie Charles Cros et Choc du Monde de la Musique, voici Géej (la mer en wolof), le troisième album d'El Hadj N'Diaye, coup de cœur de l'Académie Charles-Cros en 2008.- Super Diamono / Cheikh Anta Diop 1988- Les Nubians / Immortel Cheikh Anta Diop 2003.
Ça parle de flyers éclatés, du Paname Art Café, du Théâtre La Cible, de Jérémie Dethelot, du Festival Juste Pour Rire, de Gilbert Rozon, de Montréal, d'une belle revanche, de stand-up anglophone, de Dave Chappelle, de Kevin Hart, du Festival Bad Boys du Rire, de Paul Taylor, de Sebastian Marx, du côté chantant des langues, de jouer en anglais à Liverpool, du lingala, de Noman Hosni, du dialecte marocain, du Japon, de colorisme, de Tom Segura, d'Assata Shakur, de Nicki Minaj, de Megan Thee Stallion, de Missy Elliott, de Queen Latifah, de Beyoncé, d'Ice Spice, de gentrification du rap, de BFM TV, de CNews, de Millencourt, de la désinformation sur les réfugiés, de déshumanisation, de la photo de l'enfant échoué sur la plage, de Bernard Kouchner, du Club Med, du Sahara, du Franc CFA, d'oiseaux, du Gorafi, de Libération, de L'Humanité, de Che Guevara, de faire la paix avec son histoire, de la Seconde Guerre Mondiale, de la reconstruction du pays, du Plan Marshall, de l'or protégé au Mali, de Charles de Gaulle, de Winston Churchill, de Franklin Roosevelt, de la Division Leclerc, du blanchiment des troupes, des zoos humains, du Village de Bamboula, de réparations, des Pyramides d'Égypte, de l'abolition de l'esclavage, de l'indépendance des colonies, d'Haïti, du descendant de Napoléon, de Clément Viktorovitch, de l'Antiquité, d'Aristote, de Pythagore, de Thalès, de "L'Iliade et l'Odyssée", de Homère, du Louvre, de la Grèce, de Stakhanov, du Massacre de Thiaroye, de Stomy Bugsy, de la pièce "Un jour j'irai à Détroit", de David Desclos, de l'invention du mètre, de la coudée royale, du miracle scientifique du Coran, de téléphone arabe géant, de Zara, de Starbucks, de Maître Gims, de la Pyramide de Khéops, de Mission Cléopâtre, du Bobar Comedy Club à Nice, du vivre-ensemble, de mon spectacle en Vendée, de Koko le gorille, de Cyril Hanouna, de se tromper de Noir, de Donel Jack'sman, du Madame Sarfati, d'une famille qui s'arrête net de rire, d'excuses, de l'arrivée tardive des toilettes à Paris, de commentaires de vérités, de poil à gratter, de Pasquinade, et de mea culpa...Retrouvez Lenny M'bunga :⚫Son spectacle à La Cigale jeudi 13 juinhttps://lacigale.fnacspectacles.com/place-spectacle/ticket-evenement/one-man-woman-show-lenny-m-bunga-mancilen-lt.htm⚫Son spectacle à l'Appart de la Villettehttps://www.billetreduc.com/302952/evt.htm⚫Facebookhttps://www.facebook.com/MbungaLenny⚫Instagramhttps://www.instagram.com/lennymbungaEt bien sûr, vous pouvez également me retrouver en spectacle et sur les réseaux :⚫Dates de spectacles/Réseaux sociauxhttps://linktr.ee/sofianeettai Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Égyptologue et militant panafricaniste, Cheikh Anta Diop est l'historien le plus populaire du continent africain. Né le 29 décembre 1923 et décédé le 7 février 1986, il secoue le cocotier dès 1954 en publiant Nations nègres et culture, un ouvrage fondamental pour la jeune génération des indépendances. Dans ce livre, il expose ses thèses d'avant-garde sur la création d'un État fédéral africain et l'origine africaine de l'humanité. Scientifique écarté de l'université, éternel opposant au président Senghor, Cheikh Anta Diop crée plusieurs partis au Sénégal dont un dernier en 1976, le RND, avec Mamadou Dia, l'un de ses co-fondateurs. Mais comment Cheikh Anta Diop est-il entré en politique, quel militant était-il et en quoi ses idées novatrices restent d'actualité ? Autant de questions à poser à mes invités historiens Amzat Boukari Yaraba et Martin Mourre, ainsi qu'à notre grand témoin, Dialo Diop, au son de nos archives sonores et musicales ! Un épisode de LMDM inspiré par le numéro 4 de la revue d'Histoire contemporaine de l'Afrique en accès libre et gratuit ici.Un numéro coordonné par Amzat Boukari-Yabara (École politique africaine) et Martin Mourre (IMAf-EHESS). À lire :- Témoignage : Le legs politique de Cheikh Anta Diop et les défis contemporainsPar Dialo Diop- Cheikh Anta Diop, penseur panafricanistePar Amzat Boukari-Yabara et Martin Mourre- Cheikh Anta Diop, l'AERDA et le mouvement étudiant africain à Paris. Une autre histoire des luttes pour l'indépendance de l'AfriquePar Martin Mourre. À écouter : ARCHIVES MUSICALES- El Hadj Ndiaye / Cheikh Anta Diop 2008Écoutez l'album. Après Thiaroye en 1998, Xel en 2001, Grand Prix de l'Académie Charles Cros et Choc du Monde de la Musique, voici Géej (la mer en wolof), le troisième album d'El Hadj N'Diaye, coup de cœur de l'Académie Charles-Cros en 2008.- Super Diamono / Cheikh Anta Diop 1988- Les Nubians / Immortel Cheikh Anta Diop 2003.
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durée : 00:49:30 - Affaires sensibles - par : Fabrice Drouelle, Franck COGNARD - Aujourd'hui, dans Affaires Sensibles, nous partons au Sénégal où, le 1er décembre 1944, au camp de Thiaroye, des soldats français ont tué des dizaines – et peut être des centaines – d'autres soldats français qui réclamaient qu'on leur verse leur solde. - réalisé par : Helene Bizieau
durée : 00:37:12 - Rendez-vous avec X... - par : Patrick PESNOT
On 1st December 1944, the French army opened fire on West African soldiers in Thiaroye, a suburb in Dakar, Senegal. These African soldiers previously fought for France during World War II, some even becoming prisoners of war in the process. Their crime? Asking for equal compensation for their war effort. We uncover this act of colonial violence towards Africans, and the erasure of colonies' contribution in World War II. We also look at the attitudes leading to the tragedy and its legacy seen in Senegalese film and theatre. Follow us on IG: itsacontinentpod and Twitter: itsacontinent. It's a Continent (published by Coronet) is available to purchase: itsacontinent.com/book We're on Buy me a Coffee too: https://www.buymeacoffee.com/itsacontinent Visit our website: itsacontinent.com Artwork by Margo Designs: https://margosdesigns.myportfolio.com Music provided by Free Vibes: https://goo.gl/NkGhTg Warm Nights by Lakey Inspired: https://soundcloud.com/lakeyinspired/... Creative Commons — Attribution 3.0 Unported— CC BY 3.0 https://creativecommons.org/licenses/... Sources for further reading: The 1944 Thiaroye Massacre in Senegal, a Shameful Episode of the French Colonial Period in Africa West African Representations of World War II: Rewriting Thiaroye Shadows of War: A Social History of Silence in the Twentieth Century (book)
Aujourd'hui, N'Autre Histoire consacre cet épisode aux soldats indigènes utilisés par la France à l'époque coloniale. Entre 1857 et 1962, des centaines de milliers d'hommes, Africains dans leur grande majorité, ont servi de gré – et surtout de force – dans les armées impériales françaises. Durant la 1e GM par exemple, la France a envoyé au front 600 000 soldats – dont 172 000 Algériens – venus des colonies. Ces soldats ont versé leur sang pour le pays colonisateur : l'armée d'Afrique perd ainsi 45 000 hommes durant le 1er conflit mondial. En contexte colonial, les troupes de tirailleurs originaires des différentes colonies n'ont jamais été considérées ni traitées de la même manière que celles composées de soldats métropolitains. N'étant pas considérés comme des Français à part entière, ils ont été plus touchés par la violence des combats, les pénuries et le non-paiement des soldes. La reconnaissance de leur effort pour la France a tardé aussi.Références :Julien Fargettas, Les tirailleurs sénégalais, Paris, Tallandier, 2012.Myron Ecehnberg, Les tirailleurs sénégalais en Afrique occidentale française (1857-1960), Crepos-Karthala, 2009.Marc Michel, Les Africains et la Grande Guerre. L'appel à l'Afrique (1914-1918), Paris, Karthala, 2003.Charles Mangin, La force noire, Paris, Hachette, 1910.Le français tel que le parlent nos tirailleurs sénégalais, Paris, Imp. L. Fournier, 1916.Jean Charbonneau, Balimatoua et compagnie, Paris, Charles-Lavauzelle et Cie Ed., 1934.France 24, « Abdoulaye Ndiaye, le dernier tirailleur sénégalais de la Grande Guerre », 14/07/2014.TV5 Monde, « Témoignages de vétérans : Abdoulaye N'Diaye », 9/11/18.Bezbar Vdos, « Le blanchiment des troupes coloniales », 2018.Brut, « Yoro Diao, tirailleur sénégalais naturalisé après 57 ans d'attente », 20/06/17.France 24, « Massacre de Thiaroye : une histoire toujours controversée, 70 ans après », 27/11/2014.Le Point, « Histoire : tirailleurs, une mémoire vivante #2 Ousmane Sagna », 19/11/2017. Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Cette semaine, 500 reçoit le rappeur et acteur Stomy Bugsy. Né en 1972, ce sarcellois d'origine est ce qu'on peut qualifier un enfant du rap. Second d'une fratrie de trois enfants, Stomy a très jeune été influencé par cette nouvelle culture provenant des états Unis, le HIP HOP. Initié par son grand frère, il s'est mis à danser, taguer et par la suite écrire. La rencontre avec Passi, Hamed Daye, Bouboule et Kenzy fut également déterminante et à eux tous ont décidé de créer un groupe : le Ministère Amer. Fort d'un succès d'estime, Stomy décide de se lancer en solo et là, le succès est au rendez-vous. Rappeur et acteur à succès, Stomy est également un homme engagé socialement. Il se mobilise contre les violences policières, les expulsés de Cachan et est un membre actif du mouvement initié par Assa Traoré Justice pour Adama. Autour d'une longue discussion, Mysto nous retrace son parcours, nous parle fièrement de son amour pour le continent africain, de sa pièce de théâtre :" un jour j'irai à Detroit " et n'oublie pas de rendre hommage à celles et ceux qui ont fait de lui un homme accompli.
Que s'est-il passé le 1er décembre 1944 au camp militaire de Thiaroye ? Les combattants ouest-africains, fraîchement rapatriés du front, tombent sous le feu des mitrailleuses françaises. Pourquoi ? Combien ont été tués ? Où sont-ils enterrés ? Le film documentaire «Thiaroye 44» aborde ce sujet à travers les yeux de trois artistes de ce quartier de la banlieue dakaroise, qui recherchent des réponses sur cet épisode tabou de l'engagement des troupes africaines dans la Seconde Guerre mondiale aux côtés de la France. Ce documentaire diffusé hier samedi sur la chaîne France 24 entend combler un vide important : il existe à ce jour peu de films sur ce sujet. Les promesses de l'ancien président François Hollande, de rendre les archives accessibles, n'ont pas été tenues. Plusieurs questions restent donc en suspend. Marie Thomas-Penette, qui a co-écrit et co-réalisé ce film est notre invitée.
Que s'est-il passé le 1er décembre 1944 dans le camp militaire de Thiaroye, près de Dakar au Sénégal ? Quatre-vingt ans après les faits, le documentaire "Thiaroye 44" se penche pour la première fois sur ce massacre de tirailleurs, rapatriés au Sénégal après avoir combattu pour la France durant la Seconde Guerre mondiale. Marie Thomas-Penette et François-Xavier Destors suivent trois jeunes artistes originaires de Thiaroye qui, par devoir de mémoire, explorent avec l'aide d'un historien les zones d'ombre de ce drame.
Thousands of West African soldiers fought for France against the Nazis during World War II. But on December 1, 1944, scores of them were gunned down in unclear circumstances by the very French forces they fought alongside. What really happened on that fateful day at the Thiaroye military camp near the Senegalese capital Dakar? Eighty years on, the documentary "Thiaroye 44" takes a closer look at this dark page of French history.
Marie Thomas-Penette et François-Xavier Destors ont réalisé "Thiaroye 44" , une enquête sur un massacre longtemps passé sous silence : celui de tirailleurs africains de retour de la Seconde guerre mondiale. Ils ont été exécutés par des officiers français à Thiaroye, en banlieue de Dakar, le 1er décembre 1944. Le bilan exact de ce massacre n'est toujours pas connu. Ce film, diffusé samedi 14 mai à 22h10 (heure de Paris) sur France 24, est disponible sur le site Internet de la chaine.
Smartphone, télévision, ordinateur,… c'est en moyenne 60 % de notre temps libre, selon une étude de décembre 2021 en France. Quelles conséquences sur la vie de couple ? Si certains y voient le moyen de se parler et de se voir davantage même virtuellement ; pour d'autres, le temps passé à jouer aux jeux vidéo, à regarder des séries, à scroller sur Instagram ou à discuter sur les réseaux sociaux, c'est autant de temps en moins pour communiquer avec son ou sa partenaire. S'il paraît compliqué de se passer totalement des écrans et des technologies, faut-il les bannir de sa vie intime ? Comment passer du temps en couple dans un monde 3.0 ? Avec : - Florence Escaravage, fondatrice de Love intelligence, une société d'accompagnement sur les questions affectives, qui forme des psychologues, médecins, infirmières, etc. - Cathline Smoos, psychologue, sexologue spécialisée dans les nouvelles technologies. Un portrait de l'Afrique qui gagne, réalisé par Raphaëlle Constant : À 31 ans, Dieynaba Sidibé, surnommée Zeinixx, est la première femme graffeuse professionnelle du Sénégal. Elle est aussi membre de l'association Africultureban qui fait la promotion des cultures urbaines. Dernière enfant d'une famille peule, elle a grandi dans le quartier de Thiaroye avec une mère agricultrice et un père ingénieur en génie civil. Notre reporter Raphaëlle Constant l'a rencontrée dans son atelier de création à Pikine, en banlieue de Dakar. ► Un portrait à écouter ici Et en toute fin d'émission, nous retrouvons le coach Didier Acouetey, président du Cabinet de conseil AfricSearch, pour parler d'AFRICTALENTS, forum de recrutement destiné aux acteurs économiques opérant en Afrique, qui se tient à Paris le 13 mai 2022. Programmation musicale : ► Amapiano – Youssoupha ► Finesse - Pheelz
Smartphone, télévision, ordinateur,… c'est en moyenne 60 % de notre temps libre, selon une étude de décembre 2021 en France. Quelles conséquences sur la vie de couple ? Si certains y voient le moyen de se parler et de se voir davantage même virtuellement ; pour d'autres, le temps passé à jouer aux jeux vidéo, à regarder des séries, à scroller sur Instagram ou à discuter sur les réseaux sociaux, c'est autant de temps en moins pour communiquer avec son ou sa partenaire. S'il paraît compliqué de se passer totalement des écrans et des technologies, faut-il les bannir de sa vie intime ? Comment passer du temps en couple dans un monde 3.0 ? Avec : - Florence Escaravage, fondatrice de Love intelligence, une société d'accompagnement sur les questions affectives, qui forme des psychologues, médecins, infirmières, etc. - Cathline Smoos, psychologue, sexologue spécialisée dans les nouvelles technologies. Un portrait de l'Afrique qui gagne, réalisé par Raphaëlle Constant : À 31 ans, Dieynaba Sidibé, surnommée Zeinixx, est la première femme graffeuse professionnelle du Sénégal. Elle est aussi membre de l'association Africultureban qui fait la promotion des cultures urbaines. Dernière enfant d'une famille peule, elle a grandi dans le quartier de Thiaroye avec une mère agricultrice et un père ingénieur en génie civil. Notre reporter Raphaëlle Constant l'a rencontrée dans son atelier de création à Pikine, en banlieue de Dakar. ► Un portrait à écouter ici Et en toute fin d'émission, nous retrouvons le coach Didier Acouetey, président du Cabinet de conseil AfricSearch, pour parler d'AFRICTALENTS, forum de recrutement destiné aux acteurs économiques opérant en Afrique, qui se tient à Paris le 13 mai 2022. Programmation musicale : ► Amapiano – Youssoupha ► Finesse - Pheelz
Bienvenue á l'épisode 3 de la troisième saison du podcast, aujourd'hui je reçois Dr Awa Dièye Sow, médecin pédopsychiatre. Sénégalaise, mariée maman de deux petites filles, elle a fait des études de médecine et de psychiatrie adulte à Dakar avant d'aller faire une sur spécialisation en Belgique en pédopsychiatrie, suivi d'un doctorat de recherche entre Bruxelles et Dakar sur l'Autisme qui est en cours de finalisation.Actuellement elle dirige deux services de pédopsychiatrie à l'Hôpital des enfants de Diamniadio et à L'hôpital psychiatrique de Thiaroye. Elle a créé un centre Ressources Autisme avec en son sein une école thérapeutique, Educautisme.Joignez-nous sur notre compte Instagram pour discuter et nous poser des questions. Cliquez sur ce lien pour avoir accès á toutes nos infos. Inscrivez-vous á notre bulletin d'information pour être les premiers á être au courant de nos news.
Comment résonne la vie au bord de la mer ? Quels rituels sur la plage, peuplée ou désertée, lieu de détente mais parfois aussi de travail ? Sur l'île São Miguel dans l'archipel des Açores, les vagues se brisent avec fracas, tandis que dans le village d'Andavadoaka à Madagascar, les toucans s'invitent sur le sable. À Antibes, les rivages bruissent des conversations, des rires et des cris d'enfants et au Sénégal, à Thiaroye-sur-Mer, les pêcheurs entonnent leurs chants. Monica Fantini tire un portrait choral de la plage fréquentée par des légions cohortes d'habitués. Un épisode réalisé avec les enregistrements de la carte des sons d'Écouter le monde : Andavadoaka, Madagascar : Plage, vagues et toucan, François Porcheron Antibes, France : Plage d'Antibes (voix lointaines), Baugier, Marion Ile de São Miguel dans l'archipel des Açores : Fracas des vagues, Xabier Erkizia Thiaroye-sur-Mer, Sénégal : Avec les pécheurs, Monica Fantini Tout à la fois émission de radio diffusée chaque dimanche dans le journal d'information de RFI et en podcast sur cette page et plateforme participative, Écouter le monde donne à entendre les cultures, les langues et les imaginaires du monde à travers des sons de cinq continents. La plateforme participative et évolutive www.ecouterlemonde.net propose des cartes postales sonores et des enregistrements. À ce jour, 245 captations sonores sont disponibles en libre accès. ► Écouter Le monde sur : Apple Podcast Google Podcast Spotify
ARTCENA et Rue du Conservatoire présentent « Première écoute », un rendez-vous audio pour découvrir un texte lauréat de l'Aide nationale à la création de textes dramatiques. Découvrez « Njël, Aube à Thiaroye » d'Aïcha Euzet, lecture dirigée par Margot Abascal, lu par Margot Abascal, Astrid Bayiha et Jean-François Torre, de Rue du Conservatoire. Crédits : Production ; ARTCENA et Rue du Conservatoire Création sonore : Marc Sayous
Cette semaine 500 reçoit le tirailleur sénégalais Ousmane Sagna. C'est au Sénégal qu'Ousmane Sagna voit le jour. Cadet d'une famille nombreuse, Ousmane est le seul enfant scolarisé. Ayant un oncle dans l'armée française, il décida de suivre ses pas. Volontaire pour la guerre d'Indochine, il fut recalé car non éligible. Ce n'est que quelques années après qu'il servira dans les troupes françaises, la guerre d'Algérie comme fait d'armes. A 90 ans, Ousmane, homme robuste, nous retrace tant bien que mal son parcours et son histoire poignante. A coup sûr, une leçon d'humilité et de courage.
This is a preview of our Patreon-only episode about Ousmane Sembène & Thierno Faty Sow's historical drama Camp de Thiaroye (1988), about the mutiny of French West African troops at a transit camp in Dakar and their subsequent massacre by French forces on 1 December 1944, following on from this month's Resonance 104.4fm programme. Here, Juliet talks to Dr Samba Gadjigo, co-director of Sembène! (2015) and biographer of the writer/filmmaker, as well as Helen Day Gould Professor of French at the Mount Holyoake University in Massachusetts, about one of Sembème's greatest works. They discuss how closely it was based on the actual events and on Sembène's experiences; controversies around the film's content, commission and funding; its relationship with the history of colonialism and African independence movements; its reception in Senegal and France; its importance in the cultural memory of the massacre; and more. To hear the entire episode, please subscribe at www.patreon.com/suite212.
Depuis les années 90 et le pic de la crise migratoire de 2015, les pays européens ont mis en place des politiques migratoires de plus en plus restrictives et des contrôles aux frontières de plus en plus accrus. Pourtant, les raisons du départ : pauvreté, chômage, conflits, persécutions… demeurent, poussant les candidats au départ sur des routes de plus en plus dangereuses. Ainsi, en 2020, ce sont plus de 3 000 personnes qui ont perdu la vie au cours de leur voyage migratoire, malgré la pandémie de Covid-19 selon l’OIM (Office International des Migrations). Au vu du nombre de décès toujours importants, des tensions et polémiques récurrentes autour des questions migratoires, des millions dépensés, les stratégies des pays interrogent. Pourquoi l’immigration suscite-t-elle autant de craintes ? Comment apaiser les tensions autour de la migration ? - François Gemenne, chercheur en Science politique, spécialiste du climat et des migrations, Université de Liège. Auteur de On a tous un ami noir - Pour en finir avec les polémiques stériles sur les migrations (Fayard) - Hervé Le Bras, démographe, directeur d’études à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS). Auteur de Serons-nous submergés ? Épidémie, migrations, remplacement (L’aube) - Moustapha Diouf, président de l’Association des Jeunes Rapatriés de Thiaroye sur-Mer au Sénégal.
Au Sénégal, la plupart des Tidianes, fidèles de la plus grande confrérie musulmane du pays, ont célébré à la maison le Gamou, la naissance du prophète Mohamed. Cette année, aucun pèlerinage dans la ville sacrée de Tivaouane, à 90 kilomètres de Dakar, n’est prévu. Les familles se sont alors retrouvées dans la nuit de jeudi à vendredi dans les quartiers de Dakar pour partager couscous et prières. Reportage à Thiaroye, en banlieue de Dakar. ► À lire aussi : Sénégal : les Tidianes invités à fêter le Gamou chez eux en raison du coronavirus
durée : 00:30:30 - Décembre 1944 : Le massacre de Thiaroye
durée : 00:30:11 - Rendez-vous avec X - par : Patrick PESNOT - Et si tout avait commencé à Thiaroye ? L’irrésistible mouvement de décolonisation du continent africain et la prise de conscience de la population de sa condition d’exploités.
durée : 00:51:54 - Par Jupiter ! - par : Charline Vanhoenacker - Charline Vanhoenacker et Juliette Arnaud reçoivent le rappeur et acteur Stomy Bugsy pour la pièce ‘Un jour j’irai à Détroit’ co-écrite avec David Desclos et mise en scène par Dominique Coube. Elle rend hommage aux tirailleurs sénégalais emprisonnés et tués lors du massacre de Thiaroye le 1er décembre 1944.
durée : 00:51:54 - Par Jupiter ! - par : Charline Vanhoenacker - Charline Vanhoenacker et Juliette Arnaud reçoivent le rappeur et acteur Stomy Bugsy pour la pièce ‘Un jour j’irai à Détroit’ co-écrite avec David Desclos et mise en scène par Dominique Coube. Elle rend hommage aux tirailleurs sénégalais emprisonnés et tués lors du massacre de Thiaroye le 1er décembre 1944.
01 December 1944. We are a few kilometers away from Dakar. The surrounding villages are encircled. It is 5.30 in the morning in a French military camp. Tanks are put in place. Horses too. And finally, a group of armed soldiers is getting ready. Looks like a firing squad. A first burst leaves. Then another one... totally disarmed soldiers fall by tens, by the hundreds even. This is not a Ridley Scott movie. No, it is the story of a group of soldiers, Senegalese skirmishers who had just returned from the second world war. What exactly happened that morning? Hello and welcome to a Sankofa which is celebrating with the families of these unidentifed skirmishers, the 75th anniversary of a massacre whose circumstances and statistics are kept well hidden by french army since 1944. Here is the story of the Thiaroye colonial massacre.
01 Décembre 1944. Nous sommes à quelques kilomètres de l’axe Dakar-Rufisque. Il est 5h 30 du matin dans un camp militaire français. Des chars se mettent en place. Des chevaux aussi. Et enfin des soldats, un groupe est armé ; l’autre non. Un air de peloton d’exécution. Une rafale part. Puis une autre… des soldats tombent par dizaines Ceci n’est pas un film de Ridley Scott. Non, c’est l’histoire de tirailleurs sénégalais qui rentraient de guerre. Que s’est-il exactement passé ce jour là
Une pièce écrite initialement pour des collégiens, qui met à l'honneur ceux qui viennent en aide aux migrants au mépris de la loi. Découvrez en exclusivité, à partir de ce dimanche 4 août 2019 à 12h10, à l'antenne et sur rfi.fr, « Celle qui regarde le monde », de l'auteure franco-roumaine Alexandra Badea. Une création radiophonique de RFI dans le cadre de Ça va, ça va le monde ! L'histoire : Celle qui regarde le monde fait alterner deux duos : Déa et le Commissaire et Déa et Enis, un jeune réfugié que Déa aide à s'enfuir en Angleterre. Parviendra-t-il sain et sauf à gagner son Eldorado ? Alors que l'univers de ce jeune garçon sans peurs, ni contraintes la fascine et lui ouvre l'imaginaire, elle se heurte lors des interrogatoires policiers à l'arbitraire d'un pouvoir normatif, qui enserre les individus dans des cadres stricts avant d'exercer sur eux sa violence aveugle. Grâce à Enis, elle apprend à poser un regard libre sur le monde et à aller vers l'inconnu. Alors qu'elle prenait part à la cérémonie de naturalisation qui lui conféra officiellement la nationalité française, l'auteure et metteuse en scène Alexandra Badea prit à la lettre cette remarque de l'officier d'état civil : « à partir de ce moment, vous devez assumer l'histoire de ce pays avec ses moments de grandeur et ses coins d'ombre ». Comment dénouer les nœuds de l'histoire, ces « points de non-retour qui ont pour nom collaboration, colonialisme, etc. » ? Dans une fresque déployée en trois parties, Alexandra Badea et ses acteurs donnent la parole à ceux que l'on n'entend pas, dans une traversée de l'histoire contemporaine et résolument universelle de la France. La première partie Points de non-retour [Thiaroye] a été créée à La Colline en 2018, la seconde partie Points de non-retour [Quais de Seine] au Festival d'Avignon 2019. À la trace / Celle qui regarde le monde. Éditions L'Arche, 2018. Distribution :Lu par Thomas Dubot, Rami Rkab, Lea Romagny.Conception et coordination : Pascal ParadouMise en voix : Armel RousselCollaboration artistique : Koumarane Valavane L'auteur :Née en 1980 en Roumanie, Alexandra Badea est auteure, metteuse en scène etréalisatrice de films et de courts-métrages. Après une formation en mise en scèneà l'École nationale supérieure d'art dramatique et cinématographique de Bucarest,elle se consacre à l'écriture. Son théâtre ainsi que son premier roman, Zone d'amour prioritaire, sont publiés à L'Arche. Alexandra Badea est lauréate du Grand Prix de littérature dramatique 2013 pour sa pièce Pulvérisés. Ça va, ça va le monde ! Le cycle est coordonné par Pascal Paradou, adjoint à la directrice de RFI en charge des opérations culturelles et de la Francophonie, et dirigé par le metteur en scène Armel Roussel dont la compagnie (e)utopia participe à la production avec le soutien de Wallonie Bruxelles International. Il bénéficie aussi du soutien de la SACD dans le cadre de son action culturelle radiophonique et de l'attention précieuse de l'Institut Français. Vidéo Diaporama Découvrez chaque dimanche une nouvelle lecture :- à l'antenne (à 12h10)- ou sur le site rfi.fr Dimanche 28 juillet 2019 à 12h10 : Sèdjro Giovanni Houansou (Bénin), prix RFI Théâtre 2018. Dimanche 4 août à 12h10 : « Celle qui regarde le monde », d'Alexandra Badea (Roumanie / France) Dimanche 11 août à 12h10 : « Danse avec le diable », de Souleymane Bah Thiâ'Nguel (Guinée) Dimanche 18 août à 12h10 : « Debout un pied », de Denis Sufo Tagne dit Sufo Sufo (Cameroun) Dimanche 25 août à 12h10 : « Transe-Maître[s] », de Mawusi Agbedjidji (Togo) Dimanche 1er septembre à 12h10 : « Memento Mori », de Hala Moughanie (Liban) Mise en ondesPrésentation : Pascal Paradou.Réalisation et prise de son : Fabien Mugneret et Jérémie Besset.Coordination technique : Benjamin Avayou. Mise en ligneRédaction et coordination sur rfi.fr : Siegfried Forster (avec la collaboration de Sonia Borelva).Photos : Pascal Gély.Vidéos : Romain Ferré. Pour écouter les lectures des éditions précédentes de « Ça va, ça va le monde ! » => cliquez ici [http://www.rfi.fr/tag/ca-va-ca-va-le-monde/]
Le 1er décembre 1944, à l'aide de chars, une première rafale de mitrailleuse fauche, vers 8h45, des hommes totalement désarmés du camp militaire de Thiaroye situé à une quinzaine de kilomètres de Dakar. Dans un même document envoyé d'une part à l'autorité militaire et de l'autre à l'autorité civile, le général Dagnan, un des militaires français les plus hauts gradés en poste, évoque respectivement 35 et 70 morts. Mais le bilan est en réalité sans doute bien plus élevé. Pour le premier épisode de sa série consacrée au Sénégal, enregistrée en Mai 2018, Elimu Podcast vous propose une discussion avec Aminata Ndoye sur cette page sombre de l'Histoire de l'Afrique. /// On December 1st 1944, several machinegun equipped tanks launch an attack, around 8:45, on defenseless men in the Thiaroye military camp located roughly fifteen kilometres away from Dakar. In the same document, sent on the one hand to the military authority and on the other to the civilian authority, general Dagnan, one of the highest ranked French officials, respectively mentions 35 and 70 casualties. The death toll is most probably much higher. For its first episode of this series focused on Senegal, recorded back in May 2018, Elimu Podcast presents you a discussion with Aminata Ndoye on this black page in Africa's history.
Le Guinéen Keïta Fodéba fut un homme d'une grande créativité artistique, un homme au destin tragique, un homme très controversé et qui a marqué son temps. Né à Siguiri le 19 janvier 1921, fusillé le 27 mai 1969 par le régime du président Sékou Touré, un régime politique que Fodeba Keïta a pourtant servi. Keïta Fodéba fut un homme politique, dramaturge, compositeur, chorégraphe, poète et écrivain. Après l'école primaire de son village, Keïta Fodéba entre en 1937 à l'EPS (Ecole Primaire Supérieure) de Conakry. En 1940, il est à l'Ecole normale William Ponty (Sénégal) d'où il sortira instituteur en 1943. Il enseigne successivement à Tambacounda et à Saint-Louis du Sénégal. A la fin de l'année 1948, Keïta Fodéba arrive en France et s'inscrit à la Faculté de droit de Paris. Après l'obtention d'un premier certificat, il décide de se consacrer au théâtre en 1948. Mais bien vite, il réalise qu'à travers cet art, il lui sera difficile de se faire comprendre en dehors des pays francophones. La même année, il fait alors venir à Paris son compatriote et très célèbre guitariste, arrangeur et interprète Kanté Facelli avec qui il fonde, en compagnie du chanteur camerounais Albert Mouangué, l'Ensemble Fodéba-Facelli-Mouangué. En 1949, il lance le Théâtre Africain de Keïta Fodéba. Puis il retourne en Guinée où il fonde lesBallets africains de Keïta Fodéba en 1950, et Les Ballets Africains de la République de Guinée après l'indépendance du pays, le 2 octobre 1958. Keïta Fodeba publie un recueil de Poèmes africains (1950) et un roman intitulé Le Maître d'école (1952). Ses poèmes anticolonialistes avaient été interdits en AOF-AEF à partir de 1951. Que ce soit pour la scène ou pour l'écriture de ses poèmes, l'écrivain doit faire des allers et retours constants entre la pensée européenne et la pensée classique africaine. Difficulté supplémentaire, il est ici question de traduire la pensée poétique africaine. Pourquoi le ballet, et pourquoi les ballets africains ? Il s'agit avant tout de montrer chez les Mandingues l'importance fondamentale du chant, de la musique et de la danse. Ainsi donc, en intégrant chanteurs, chanteuses, danseurs, danseuses et acrobates, la troupe désire offrir au monde entier l'expression traditionnelle des valeurs culturelles, morales et intellectuelles de la société africaine. Parce que la danse, c'est plus qu'une succession de gestes. Nous abordons maintenant la phase difficile, il s'agit de l'action politique de grand artiste guinéen et de sa fin tragique. En effet, engagé politiquement, il rejoint Sékou Touré en 1956. En 1961, il est nommé ministre de la Défense nationale et de la Sécurité, chargé de découvrir et de réprimer les complots (véritables ou supposés) dont Sékou Touré pourrait être victime. Accusé lui-même de complot en 1969, avec son petit frère Bakary Keïta et bien d'autres personnalités, Keïta Fodeba est arrêté et incarcéré au camp Boiro à Conakry, qu'il aurait lui-même contribué à créer. Soumis à la « diète noire » (privation d'eau et de nourriture), le co-auteur de l'hymne national de la Guinée, avec le Français Jacques Cellier, est fusillé le 27 mai 1969. La face la plus macabre de cette affaire, ce sont les mots du supplicié qui le disent. « J'ai toujours œuvré pour l'injustice. J'ai toujours servi cette cause injuste. Pour servir cette cause injuste, j'avais inventé des complots afin de pouvoir faire liquider tous ceux qui étaient susceptibles d'exprimer la volonté du peuple de la Guinée martyre. »En 1965, sort le recueil de textes, Aube Africaine. Ce recueil contient les deux textes les plus forts et les plus politisés de l'auteur, Minuit et Aube africaine. Dans Minuit, l'artiste guinéen évoque l'occupation française « au cœur du vieux Manding ». Alors que dans Aube Africaine, il raconte les pérégrinations de Naman, le héros assassiné à Thiaroye par les militaires français. Cette tragique affaire de Thiaroye donnera matière à un film de Sembène Ousmane, Le camp de Thiaroye, et sera le sujet d'une pièce de Boubacar Boris Diop Thiaroye terre rouge, publiée en 1981.
Le Guinéen Keïta Fodéba fut un homme d’une grande créativité artistique, un homme au destin tragique, un homme très controversé et qui a marqué son temps. Né à Siguiri le 19 janvier 1921, fusillé le 27 mai 1969 par le régime du président Sékou Touré, un régime politique que Fodeba Keïta a pourtant servi. Keïta Fodéba fut un homme politique, dramaturge, compositeur, chorégraphe, poète et écrivain. Après l’école primaire de son village, Keïta Fodéba entre en 1937 à l’EPS (Ecole Primaire Supérieure) de Conakry. En 1940, il est à l’Ecole normale William Ponty (Sénégal) d’où il sortira instituteur en 1943. Il enseigne successivement à Tambacounda et à Saint-Louis du Sénégal. A la fin de l’année 1948, Keïta Fodéba arrive en France et s’inscrit à la Faculté de droit de Paris. Après l’obtention d’un premier certificat, il décide de se consacrer au théâtre en 1948. Mais bien vite, il réalise qu’à travers cet art, il lui sera difficile de se faire comprendre en dehors des pays francophones. La même année, il fait alors venir à Paris son compatriote et très célèbre guitariste, arrangeur et interprète Kanté Facelli avec qui il fonde, en compagnie du chanteur camerounais Albert Mouangué, l’Ensemble Fodéba-Facelli-Mouangué. En 1949, il lance le Théâtre Africain de Keïta Fodéba. Puis il retourne en Guinée où il fonde lesBallets africains de Keïta Fodéba en 1950, et Les Ballets Africains de la République de Guinée après l’indépendance du pays, le 2 octobre 1958. Keïta Fodeba publie un recueil de Poèmes africains (1950) et un roman intitulé Le Maître d’école (1952). Ses poèmes anticolonialistes avaient été interdits en AOF-AEF à partir de 1951. Que ce soit pour la scène ou pour l’écriture de ses poèmes, l’écrivain doit faire des allers et retours constants entre la pensée européenne et la pensée classique africaine. Difficulté supplémentaire, il est ici question de traduire la pensée poétique africaine. Pourquoi le ballet, et pourquoi les ballets africains ? Il s’agit avant tout de montrer chez les Mandingues l'importance fondamentale du chant, de la musique et de la danse. Ainsi donc, en intégrant chanteurs, chanteuses, danseurs, danseuses et acrobates, la troupe désire offrir au monde entier l’expression traditionnelle des valeurs culturelles, morales et intellectuelles de la société africaine. Parce que la danse, c’est plus qu’une succession de gestes. Nous abordons maintenant la phase difficile, il s’agit de l’action politique de grand artiste guinéen et de sa fin tragique. En effet, engagé politiquement, il rejoint Sékou Touré en 1956. En 1961, il est nommé ministre de la Défense nationale et de la Sécurité, chargé de découvrir et de réprimer les complots (véritables ou supposés) dont Sékou Touré pourrait être victime. Accusé lui-même de complot en 1969, avec son petit frère Bakary Keïta et bien d’autres personnalités, Keïta Fodeba est arrêté et incarcéré au camp Boiro à Conakry, qu’il aurait lui-même contribué à créer. Soumis à la « diète noire » (privation d’eau et de nourriture), le co-auteur de l’hymne national de la Guinée, avec le Français Jacques Cellier, est fusillé le 27 mai 1969. La face la plus macabre de cette affaire, ce sont les mots du supplicié qui le disent. « J'ai toujours œuvré pour l'injustice. J'ai toujours servi cette cause injuste. Pour servir cette cause injuste, j'avais inventé des complots afin de pouvoir faire liquider tous ceux qui étaient susceptibles d'exprimer la volonté du peuple de la Guinée martyre. » En 1965, sort le recueil de textes, Aube Africaine. Ce recueil contient les deux textes les plus forts et les plus politisés de l’auteur, Minuit et Aube africaine. Dans Minuit, l'artiste guinéen évoque l'occupation française « au cœur du vieux Manding ». Alors que dans Aube Africaine, il raconte les pérégrinations de Naman, le héros assassiné à Thiaroye par les militaires français. Cette tragique affaire de Thiaroye donnera matière à un film de Sembène Ousmane, Le camp de Thiaroye, et sera le sujet d’une pièce de Boubacar Boris Diop Thiaroye terre rouge, publiée en 1981.
Ibrahim Tioub est historien sénégalais, directeur du département d’histoire de l’université Sheikh Anta Diop à Dakar.