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Revue de presse Afrique
À la Une : la démocratie sénégalaise en examen de conscience

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later May 29, 2025 4:16


« Cap sur un nouveau pacte démocratique », s'exclame Le Soleil en première page. « Le dialogue national lancé hier par le président Bassirou Diomaye Faye marque une rupture salutaire dans la tradition politique sénégalaise. Longtemps perçus comme des exercices de rattrapage organisés sous pression, les dialogues politiques au Sénégal survenaient généralement lorsque le pouvoir était acculé, à la recherche d'une porte de sortie. Cette fois, il n'en est rien, affirme Le Soleil. L'initiative émane d'un pouvoir légitimé par les urnes, dans un climat apaisé, avec une volonté manifeste de refondation. Cela mérite d'être salué. »Pour le site d'information Senego, « l'heure du changement a sonné ». Il s'agit d'une « concertation historique qui vise à repenser en profondeur l'architecture politique et électorale du Sénégal dans un esprit d'inclusion et de cohésion nationale. Dans son discours d'ouverture, le président a insisté sur l'importance de mettre en place un système politique inclusif où tous les acteurs auront la possibilité de participer pleinement aux processus décisionnels. Cela implique des mesures visant à assurer une représentation équitable de tous les groupes, à faciliter leur accès à l'information et à promouvoir le dialogue et la collaboration. »Trois axes majeursConcrètement, précise Dakar Matin, « les travaux seront organisés autour de trois axes majeurs. Le premier point, “démocratie, libertés et droits humains“, sera abordé avec des sous-thèmes portant sur la rationalisation des partis politiques et du calendrier républicain, le financement des partis, le statut de l'opposition, la protection et renforcement des libertés publiques, la révision de certaines dispositions juridiques. Le deuxième point de discussion sera axé sur le processus électoral : révision et modernisation du système de parrainage, mise en œuvre effective du bulletin unique et vote électronique, audit et la sécurisation du fichier électoral, et inscription automatique et permanente des électeurs (…). »Enfin, précise encore Dakar Matin, « le troisième axe portera sur les réformes institutionnelles : transformation du Conseil constitutionnel en Cour constitutionnelle, création d'un organe indépendant de gestion des élections et discussion sur les attributions de l'organe de régulation des médias. »Un climat politique agitéVoilà pour le programme… Reste, pointe Le Monde Afrique, que « cette concertation nationale a été boycottée par quelques partis de l'opposition, dont celui de l'ex-président Macky Sall, qui accuse le pouvoir de s'en prendre à ses responsables. De nombreuses poursuites judiciaires ont (en effet) été lancées contre des dignitaires de l'ancien régime. Cinq ex-ministres ont récemment été inculpés par la Haute Cour de justice, pour des malversations présumées. Néanmoins, la majorité de l'opposition a pris part, hier, à la cérémonie d'ouverture de la concertation. »Jeune Afrique pour sa part rappelle que le Sénégal a déjà connu trois dialogues nationaux. « Deux des trois précédentes éditions de l'exercice se sont ouvertes dans des moments de fortes crispations : l'une, le 31 mai 2023, à la veille de la condamnation d'Ousmane Sonko à deux ans d'emprisonnement, épisode qui allait embraser le pays ; la seconde, le 26 février 2024, au climax d'une crise préélectorale provoquée par le forcing inattendu de l'ex-président Macky Sall visant à tenter de reporter la présidentielle. La session qui s'ouvre ce jeudi ne fait pas exception à la règle. Elle intervient dans un contexte de tensions entre le duo Diomaye-Sonko et le camp de Macky Sall. »« Parlons-nous ! »Alors, « de grâce, ne sortez pas les revolvers ! Parlons-nous ! », s'exclame le poète Amadou Lamine Sall dans une tribune publiée par Walf Quotidien. « Notre pays est certes debout, mais encore fragile, poursuit-il, inachevé, errant, corrompu par des contestations récurrentes devant des juridictions à qui le Droit et ses libertés d'interprétations donnent le tournis. On devrait pouvoir mettre fin à de telles impasses qui ouvrent sur des accusations fondées ou infondées. Les conclusions du Dialogue national doivent nous conduire à une vie politique régulée, implore encore Amadou Lamine Sall, décente, responsable, éthique, sécuritaire, désormais solidement gouvernée par des organes juridiques et institutionnels garantissant sans détours les libertés individuelles et celles de la justice, sans ôter à l'État son autorité et son pouvoir de veille publique. »

Revue de presse Afrique
À la Une : la démocratie sénégalaise en examen de conscience

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later May 29, 2025 4:16


« Cap sur un nouveau pacte démocratique », s'exclame Le Soleil en première page. « Le dialogue national lancé hier par le président Bassirou Diomaye Faye marque une rupture salutaire dans la tradition politique sénégalaise. Longtemps perçus comme des exercices de rattrapage organisés sous pression, les dialogues politiques au Sénégal survenaient généralement lorsque le pouvoir était acculé, à la recherche d'une porte de sortie. Cette fois, il n'en est rien, affirme Le Soleil. L'initiative émane d'un pouvoir légitimé par les urnes, dans un climat apaisé, avec une volonté manifeste de refondation. Cela mérite d'être salué. »Pour le site d'information Senego, « l'heure du changement a sonné ». Il s'agit d'une « concertation historique qui vise à repenser en profondeur l'architecture politique et électorale du Sénégal dans un esprit d'inclusion et de cohésion nationale. Dans son discours d'ouverture, le président a insisté sur l'importance de mettre en place un système politique inclusif où tous les acteurs auront la possibilité de participer pleinement aux processus décisionnels. Cela implique des mesures visant à assurer une représentation équitable de tous les groupes, à faciliter leur accès à l'information et à promouvoir le dialogue et la collaboration. »Trois axes majeursConcrètement, précise Dakar Matin, « les travaux seront organisés autour de trois axes majeurs. Le premier point, “démocratie, libertés et droits humains“, sera abordé avec des sous-thèmes portant sur la rationalisation des partis politiques et du calendrier républicain, le financement des partis, le statut de l'opposition, la protection et renforcement des libertés publiques, la révision de certaines dispositions juridiques. Le deuxième point de discussion sera axé sur le processus électoral : révision et modernisation du système de parrainage, mise en œuvre effective du bulletin unique et vote électronique, audit et la sécurisation du fichier électoral, et inscription automatique et permanente des électeurs (…). »Enfin, précise encore Dakar Matin, « le troisième axe portera sur les réformes institutionnelles : transformation du Conseil constitutionnel en Cour constitutionnelle, création d'un organe indépendant de gestion des élections et discussion sur les attributions de l'organe de régulation des médias. »Un climat politique agitéVoilà pour le programme… Reste, pointe Le Monde Afrique, que « cette concertation nationale a été boycottée par quelques partis de l'opposition, dont celui de l'ex-président Macky Sall, qui accuse le pouvoir de s'en prendre à ses responsables. De nombreuses poursuites judiciaires ont (en effet) été lancées contre des dignitaires de l'ancien régime. Cinq ex-ministres ont récemment été inculpés par la Haute Cour de justice, pour des malversations présumées. Néanmoins, la majorité de l'opposition a pris part, hier, à la cérémonie d'ouverture de la concertation. »Jeune Afrique pour sa part rappelle que le Sénégal a déjà connu trois dialogues nationaux. « Deux des trois précédentes éditions de l'exercice se sont ouvertes dans des moments de fortes crispations : l'une, le 31 mai 2023, à la veille de la condamnation d'Ousmane Sonko à deux ans d'emprisonnement, épisode qui allait embraser le pays ; la seconde, le 26 février 2024, au climax d'une crise préélectorale provoquée par le forcing inattendu de l'ex-président Macky Sall visant à tenter de reporter la présidentielle. La session qui s'ouvre ce jeudi ne fait pas exception à la règle. Elle intervient dans un contexte de tensions entre le duo Diomaye-Sonko et le camp de Macky Sall. »« Parlons-nous ! »Alors, « de grâce, ne sortez pas les revolvers ! Parlons-nous ! », s'exclame le poète Amadou Lamine Sall dans une tribune publiée par Walf Quotidien. « Notre pays est certes debout, mais encore fragile, poursuit-il, inachevé, errant, corrompu par des contestations récurrentes devant des juridictions à qui le Droit et ses libertés d'interprétations donnent le tournis. On devrait pouvoir mettre fin à de telles impasses qui ouvrent sur des accusations fondées ou infondées. Les conclusions du Dialogue national doivent nous conduire à une vie politique régulée, implore encore Amadou Lamine Sall, décente, responsable, éthique, sécuritaire, désormais solidement gouvernée par des organes juridiques et institutionnels garantissant sans détours les libertés individuelles et celles de la justice, sans ôter à l'État son autorité et son pouvoir de veille publique. »

Invité Afrique
Mamadou Lamine Sarr: «Le scandale (du fonds Covid) est l'un des plus grands de l'histoire politique du Sénégal»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later May 27, 2025 12:51


Au Sénégal, les relations entre le parti au pouvoir, le Pastef, et le parti APR de l'ex-président sont au plus mal. Après des années de confrontations politiques et de répressions à l'époque de Macky Sall, six de ses anciens ministres sont dans le collimateur de la justice, cinq notamment pour leur gestion des fonds Covid. De quoi alimenter encore un peu plus l'antagonisme entre les deux partis. Comment cette affaire est-elle perçue ? Est-ce un règlement de compte, comme le disent les proches de Macky Sall, ou une simple affaire d'une justice indépendante, comme le pouvoir le clame ? Décryptage avec le politologue sénégalais, Mamadou Lamine Sarr. Il répond aux questions de Esdras Ndikumana. Mamadou Lamine Sarr : Le parti APR de l'ex-président Macky Sall a décidé de boycotter la journée du dialogue national qui est prévue ce mercredi 28. Une journée instaurée par Macky Sall lui-même en 2016. Comment peut-on expliquer cette contradiction ? Je ne sais pas si on peut le considérer comme une contradiction, en tout cas à leurs yeux. Mais ce qui est certain, c'est que c'est effectivement quelque chose qui peut être reproché et qui est déjà reproché à ce parti-là. Et donc c'est à mon avis quelque chose qui montre toute la difficulté d'abord du dialogue, même après les élections présidentielles et législatives, du dialogue politique en général, et qui illustre également toutes les difficultés de ce parti là à se restructurer. Mais ce qui est certain, c'est que de ne pas participer au dialogue pourra être interprété comme une contradiction par rapport à leur politique qu'ils ont tenté de mettre en place il y a quelques mois quand eux étaient au pouvoir et qu'ils ont appelé les autres au dialogue.Justement, le 8 mai, cinq anciens ministres de Macky Sall ont été mis en accusation par l'Assemblée nationale et renvoyés pour malversations présumées devant la Haute Cour de justice. Est-ce que ce ne serait pas plutôt la vraie raison de ce boycott ? Oui, c'est très certainement un point de discorde. Si vous prenez les tensions politiques qu'il y a eu, notamment au niveau de l'Assemblée nationale, dont le point d'orgue, ça a été effectivement l'inculpation de ces cinq anciens ministres, c'est effectivement un point de motivation, en tout cas pour l'APR. Il y a ça. Il y a également peut-être les relations un peu difficiles, même si c'est à distance, n'est-ce pas, entre l'actuel régime et l'ancien président de la République. Donc, le président Macky Sall, et tout cela ne facilite pas, bien évidemment, le dialogue politique.Justement, parmi les cinq ex-ministres dont on parlait, quatre sont soupçonnés d'avoir trempé en 2020 et 2021 dans le détournement d'un fonds anti-covid. Est-ce que ces soupçons ont été étayés ? Ce qui est sûr, c'est que ce scandale-là, parce que c'est un véritable scandale et à mon avis, un des plus grands scandales financiers de l'histoire politique du Sénégal. Ça, je pense qu'on est tous unanimement d'accord sur ça. C'est à dire il y a de graves choses qui se sont passées dans la gestion de ce fonds-là, au moment où les Sénégalais ont l'impression qu'on manquait et c'était la réalité, on manquait de présence d'oxygène dans les hôpitaux, que les gens souffraient au niveau de l'alimentation, etc. Et ça en dit beaucoup sur la gestion des deniers publics au Sénégal sur les deux ou trois dernières décennies. Ce qui est certain, c'est que ce fonds-là, effectivement, et ce n'est que le début a mon avis, a posé énormément de problèmes et je ne serai pas surpris de voir d'autres accusations, d'autres problèmes soulevés et d'autres personnes également inculpées par rapport à cette gestion-là. Maintenant, est ce qu'ils seront coupables ou non ? Ça, c'est à la justice d'effectuer son travail.Mais au nom de l'APR, l'ex premier ministre Sidiki Kaba a dénoncé un lynchage médiatique. Est-ce que c'est ce qui se passe réellement ? C'est très difficile d'avoir une lecture de de chasse aux sorcières, etc. Mais le plus important, c'est ce qu'en pensent véritablement les Sénégalais. Et c'est là où, à mon avis, le régime doit faire attention, c'est de ne pas réduire l'activité ou le discours politique à ces questions de justice qui doivent être posées, bien évidemment. Mais aujourd'hui, les Sénégalais ont d'autres priorités, notamment de vie sociale, économique, sociale, de justice. Ça également, c'est très important.Sidiki Kaba a aussi demandé que la Haute Cour de justice mène l'instruction de façon impartiale, indépendante et objective, Je cite. Sous-entendu, elle n'est pas indépendante de fait. Est-ce que cette Haute cour de justice ne risque pas d'être soumise au parti Pastef au pouvoir. Au vu et au vu de sa configuration, au vu de son organisation, probablement, Je ne le pense pas. En tout cas aucun élément aujourd'hui qui nous permet de dire que oui, elle ne sera pas objective parce que tout, tout va commencer avec d'abord la composition et ensuite par les premières actions qui seront en place par cette Haute Cour de justice.Là, les anciens ministres et le beau-frère de Macky Sall sont dans le viseur du pouvoir, mais pas Macky Sall lui-même ? Pourquoi le Président Macky Sall n'est pour l'instant accusé de rien du tout ? Ce sont des proches, des anciens ministres, etc. Donc, à mon avis, il n'y a pas encore aujourd'hui moyen de débattre sur une éventuelle chose qui n'est pas encore arrivée. Donc je pense que si le président Macky Sall n'est pas encore mis en accusation, c'est que voilà, il n'y a pas encore d'éléments où on sait que le procès sera extrêmement long et difficile. C'est toute la place du Président de la République dans notre système politique. Même après son éviction qui interrogeait là-dessus.À lire aussiSénégal: le rapport de la Cour des comptes pointe des manquements dans la gestion des finances du paysÀ lire aussi[Vos réactions] Sénégal : lutte contre la corruption ou acharnement politique ?

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Sénégal : lutte contre la corruption ou acharnement politique ?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later May 26, 2025 20:00


Au Sénégal, plusieurs ministres de l'ancien président Macky Sall ont été inculpés par la Haute Cour de Justice. Les uns pour «tentative de corruption», les autres pour «détournement présumé» ou «complicité de détournement». L'opposition dénonce un acharnement contre l'ancien pouvoir. Nous lançons le débat.

Revue de presse Afrique
À la Une: rencontre à Bamako entre la Cédéao et l'AES

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later May 23, 2025 4:11


Le dialogue n'est donc pas rompu entre la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest, et l'Alliance des États du Sahel, composée du Mali, du Niger et du Burkina Faso. Il s'agit de « premiers échanges », nous dit APAnews. Selon l'Agence de Presse Africaine, « la situation sécuritaire dans la région, marquée par la menace persistante du terrorisme, a été au cœur des discussions ». ActuNiger parle de « premières discussions post-retrait sur fond de dialogue apaisé ». Pour mémoire, le Mali, le Niger et le Burkina Faso, tous trois dirigés par des militaires arrivés au pouvoir par un coup d'État, ont effectivement quitté la Cédéao en janvier dernier. Mais les désaccords semblent mis au second plan. Selon ActuNiger, « si les divergences politiques persistent, cette première prise de contact a été « qualifiée par les deux parties de 'fraternelle et responsable' ». Au Burkina Faso, Wakatsera annonce simplement « le dialogue se poursuit » et Sidwaya constate que « l'AES et la Cédéao se concertent ».Un tournant majeurEn République démocratique du Congo à présent, le Sénat a levé hier l'immunité de l'ancien président Joseph Kabila. « La commission spéciale décide de la levée des immunités de Joseph Kabila, autorisant des poursuites à son encontre », titre Actualité.cd, qui rappelle que « l'ancien chef de l'État est accusé d'avoir des liens avec la rébellion de l'AFC/M23, soutenue par le Rwanda dans l'est du pays ». Mais « depuis que les autorités congolaises ont entamé cette démarche contre Joseph Kabila, des voix ne cessent de s'élever pour mettre en garde contre une dérive institutionnelle et politique », ajoute Actualité.cd.APAnews de son côté, relève que « la levée de l'immunité de Joseph Kabila, ouvre la voie à des poursuites inédites contre l'ancien homme fort de Kinshasa, dont le statut de sénateur à vie ne le protège plus face à la Justice ». Pour l'Agence de presse Africaine, « c'est un tournant majeur dans l'histoire politique de la RDC. » Jeune Afrique évoque également un « tournant » « dans le bras de fer entre Félix Tshisekedi et son prédécesseur Joseph Kabila, qui 'est accusé de trahison, crime de guerre, crime contre l'humanité et participation à un mouvement insurrectionnel', par la Haute Cour militaire ». « Joseph Kabila », rappelle le magazine, « a multiplié les prises de paroles depuis la chute de Goma et de Bukavu. Mi-mars, il avait même annoncé son retour prochain en RDC (…) une promesse qui ne s'est pour l'instant pas concrétisée, en dépit de la confirmation de certains de ses proches », assure Jeune Afrique.MalentenduEnfin, les Sénégalais s'inquiètent pour l'un de leurs compatriotes arrêté aux États-Unis. Selon Pulse, il s'agit de Serigne Saliou Ndoye, un chauffeur de taxi qui aurait effrayé sa passagère, en lui disant qu'il préférait écouter le Coran plutôt que de la musique. « L'incident » poursuit Pulse « serait lié à un malentendu culturel et linguistique », qui a conduit le chauffeur de taxi en détention préventive au Texas, où il réside. « Sa passagère aurait été prise de panique et aurait exigé de descendre immédiatement, alors que le véhicule roulait sur l'autoroute. Le taximan aurait refusé, invoquant des questions de sécurité ». « Un refus », ajoute Pulse, « interprété par la passagère comme une séquestration ».Fermez-la58 000 personnes auraient signé une pétition pour soutenir Serigne Saliou Ndoye. L'affaire affole les réseaux sociaux su Sénégal. Trop, aux yeux de certains et notamment de l'avocat Patrick Kabou, dont Sénego rapporte les propos et qui « alerte contre les bavardages nuisibles autour de cette affaire délicate ». Maître Kabou, nous dit-on, « lance un message fort et sans détour à l'endroit des internautes et des commentateurs improvisés. « Vous nous rendez la tâche difficile, très difficile même ». « Vos live », ajoute-t-il, « sont exploités par la partie adverse et la plupart du temps leur permettent de mieux le connaître pour charger encore plus les compatriotes en situation difficile ». « Par politesse », conclut maître Kabou : « fermez-la s'il vous plaît ».

Revue de presse Afrique
À la Une: rencontre à Bamako entre la Cédéao et l'AES

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later May 23, 2025 4:11


Le dialogue n'est donc pas rompu entre la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest, et l'Alliance des États du Sahel, composée du Mali, du Niger et du Burkina Faso. Il s'agit de « premiers échanges », nous dit APAnews. Selon l'Agence de Presse Africaine, « la situation sécuritaire dans la région, marquée par la menace persistante du terrorisme, a été au cœur des discussions ». ActuNiger parle de « premières discussions post-retrait sur fond de dialogue apaisé ». Pour mémoire, le Mali, le Niger et le Burkina Faso, tous trois dirigés par des militaires arrivés au pouvoir par un coup d'État, ont effectivement quitté la Cédéao en janvier dernier. Mais les désaccords semblent mis au second plan. Selon ActuNiger, « si les divergences politiques persistent, cette première prise de contact a été « qualifiée par les deux parties de 'fraternelle et responsable' ». Au Burkina Faso, Wakatsera annonce simplement « le dialogue se poursuit » et Sidwaya constate que « l'AES et la Cédéao se concertent ».Un tournant majeurEn République démocratique du Congo à présent, le Sénat a levé hier l'immunité de l'ancien président Joseph Kabila. « La commission spéciale décide de la levée des immunités de Joseph Kabila, autorisant des poursuites à son encontre », titre Actualité.cd, qui rappelle que « l'ancien chef de l'État est accusé d'avoir des liens avec la rébellion de l'AFC/M23, soutenue par le Rwanda dans l'est du pays ». Mais « depuis que les autorités congolaises ont entamé cette démarche contre Joseph Kabila, des voix ne cessent de s'élever pour mettre en garde contre une dérive institutionnelle et politique », ajoute Actualité.cd.APAnews de son côté, relève que « la levée de l'immunité de Joseph Kabila, ouvre la voie à des poursuites inédites contre l'ancien homme fort de Kinshasa, dont le statut de sénateur à vie ne le protège plus face à la Justice ». Pour l'Agence de presse Africaine, « c'est un tournant majeur dans l'histoire politique de la RDC. » Jeune Afrique évoque également un « tournant » « dans le bras de fer entre Félix Tshisekedi et son prédécesseur Joseph Kabila, qui 'est accusé de trahison, crime de guerre, crime contre l'humanité et participation à un mouvement insurrectionnel', par la Haute Cour militaire ». « Joseph Kabila », rappelle le magazine, « a multiplié les prises de paroles depuis la chute de Goma et de Bukavu. Mi-mars, il avait même annoncé son retour prochain en RDC (…) une promesse qui ne s'est pour l'instant pas concrétisée, en dépit de la confirmation de certains de ses proches », assure Jeune Afrique.MalentenduEnfin, les Sénégalais s'inquiètent pour l'un de leurs compatriotes arrêté aux États-Unis. Selon Pulse, il s'agit de Serigne Saliou Ndoye, un chauffeur de taxi qui aurait effrayé sa passagère, en lui disant qu'il préférait écouter le Coran plutôt que de la musique. « L'incident » poursuit Pulse « serait lié à un malentendu culturel et linguistique », qui a conduit le chauffeur de taxi en détention préventive au Texas, où il réside. « Sa passagère aurait été prise de panique et aurait exigé de descendre immédiatement, alors que le véhicule roulait sur l'autoroute. Le taximan aurait refusé, invoquant des questions de sécurité ». « Un refus », ajoute Pulse, « interprété par la passagère comme une séquestration ».Fermez-la58 000 personnes auraient signé une pétition pour soutenir Serigne Saliou Ndoye. L'affaire affole les réseaux sociaux su Sénégal. Trop, aux yeux de certains et notamment de l'avocat Patrick Kabou, dont Sénego rapporte les propos et qui « alerte contre les bavardages nuisibles autour de cette affaire délicate ». Maître Kabou, nous dit-on, « lance un message fort et sans détour à l'endroit des internautes et des commentateurs improvisés. « Vous nous rendez la tâche difficile, très difficile même ». « Vos live », ajoute-t-il, « sont exploités par la partie adverse et la plupart du temps leur permettent de mieux le connaître pour charger encore plus les compatriotes en situation difficile ». « Par politesse », conclut maître Kabou : « fermez-la s'il vous plaît ».

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Sénégal : des anciens ministres face à la justice

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later May 12, 2025 20:00


Au Sénégal, cinq anciens ministres, soupçonnés de détournement de fonds et de corruption bientôt jugés par la Haute Cour de justice. Une procédure rare dans le pays. L'opposition dénonce une chasse aux sorcières. Qu'en pensez-vous ?

Journal de l'Afrique
Cinq ministres de l'ex-président Macky Sall renvoyés devant la Haute Cour de justice

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later May 9, 2025 14:19


Au Sénégal, cinq anciens ministres seront bientôt jugés par la Haute Cour de justice. L'Assemblée nationale a voté jeudi une résolution de mise en accusation les concernant. Une série de procès s'ouvrira dans les prochains jours devant cette juridiction spéciale, seule habilitée à connaître des faits reprochés à d'anciens ministres ou chef d'État.

Kan en Français
Ronen Bar maintenu : Quand la Haute Cour s'immisce dans la sécurité nationale

Kan en Français

Play Episode Listen Later Apr 9, 2025 8:58


Revue de presse Afrique
À la Une: au Sénégal, le nouveau pouvoir souffle sa première bougie

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Mar 24, 2025 4:17


Un an de pouvoir pour le tandem Bassirou Diomaye Faye-Ousmane Sonko. « L'agenda en marche », titre Le Soleil à Dakar qui pointe « un an de gouvernance et un cap affirmé. »En effet, précise Seneweb, « en l'espace de douze mois, le cinquième président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a pris des décisions marquantes qui témoignent d'une rupture avec l'ancien régime. » Seneweb en détaille les principales : « la fermeture des bases militaires étrangères », en l'occurrence, les bases françaises ; « la dissolution de l'Assemblée nationale » pour asseoir une majorité présidentielle ; « la réactivation de la Haute Cour de Justice » ; « la renégociation des contrats pétroliers et gaziers » ; « la suspension des accords de pêche avec l'Union européenne » ; ou encore « la publication de tous les rapports d'enquête afin de garantir une gestion transparente des fonds publics ».Des défis qualifiés de « colossaux »Certes, relève DakarActu, « des réformes ont été engagées, certaines avancées notables ont été réalisées, mais les défis restent colossaux ». « Les défis économiques, en particulier, sont énormes. Le chômage des jeunes, la précarité, l'inflation et la dette publique sont des problèmes urgents qui nécessitent des solutions rapides et efficaces. Le gouvernement doit non seulement attirer des investissements, mais aussi favoriser un développement inclusif en renforçant les secteurs stratégiques tels que l'agriculture, l'industrie et l'innovation technologique. La question de la souveraineté économique est également cruciale, car elle conditionne la capacité du pays à se libérer de la dépendance extérieure et à bâtir un modèle de croissance durable. (…) Cependant, l'espoir est pourtant permis, veut croire DakarActu, avec une véritable politique de transparence établie par les nouvelles autorités, une justice indépendante, une nouvelle vision politique qui met le Sénégalais au cœur des priorités et une économie sur les bonnes rampes grâce à l'exploration du pétrole et du gaz. »Un souverainisme affirméLe quotidien 24 Heures met l'accent sur ce qu'il appelle en première page « le grand saut vers les souverainismes » : « porté par un “état de grâce“ et une légitimité politique et populaire, Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko ont promis une gouvernance de rupture et de justice sociale sous le sceau du triptyque wolof (la langue la plus parlée au Sénégal - NDLR)“Jub, Jubbal, Jubbanti“ qui peut se traduire par droiture, transparence et exemplarité. » Il s'agit de sortir le pays des dépendances économiques vis-à-vis de l'extérieur. D'où la renégociation des contrats pétroliers et gaziers ou encore la dénonciation des accords de pêche avec l'Union européenne.Des finances plombéesAu cours de cette première année au pouvoir, pointe encore 24 Heures, le tandem Bassirou Diomaye Faye - Ousmane Sonko a dû faire face aussi à de graves problèmes financiers.« L'exécutif, face à l'ampleur du mal, a passé une première année de survie, histoire de serrer la ceinture pour tenter de rétablir les finances publiques et de se retrouver sur la table des financiers internationaux. » En effet, affirme 24 Heures, « la délinquance financière du régime du président Macky Sall a été le legs le plus lourd », avec la remise d'un rapport de la Cour des comptes accablant pour le pouvoir précédent : dettes et déficits bien plus importants qu'annoncés, anomalies comptables et transferts de fonds douteux.Le Pastef, trop radical ?Autre son de cloche pour le Front pour la défense de la démocratie et de la République (FDR), emmené par l'ancien maire de Dakar, Khalifa Sall. Une plate-forme d'opposition dont on peut lire le communiqué sur le site ActuSen : « Ces 12 derniers mois ont été marqués par des licenciements, des arrestations et des intimidations, dénonce le FDR. Aucun acte concret n'a été posé, aucune décision significative n'a été prise pour résoudre les problèmes liés à l'emploi des jeunes et aux femmes. À cela s'ajoutent des licenciements à tout va au niveau de certaines structures de l'État. »Enfin, cette tribune publiée par WalfQuotidien qui dénonce le radicalisme du Pastef, le parti au pouvoir : « le Pastef a réussi la funeste prouesse d'avoir divisé ce pays en deux camps : le camp des bons et celui des “méchants“ », peut-on y lire.Autre citation : « Le mensonge peut bien permettre d'accéder au pouvoir, mais il ne peut pas garantir le maintien au pouvoir. (…) Le réveil des Sénégalais est en train d'être brutal, parce qu'ils s'aperçoivent avec amertume qu'ils se sont fait avoir. »

Invité Afrique
Ayib Daffé: «La bonne gouvernance et la lutte contre la corruption sont les priorités du président Diomaye Faye»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Mar 24, 2025 11:50


Au Sénégal, le candidat d'opposition Bassirou Diomaye Faye remportait la présidentielle dès le premier tour avec 54 % des voix il y a un an jour pour jour. Un an plus tard, où en est la rupture promise par le parti Pastef et quels sont les principaux changements revendiqués par le président Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko ? Ayib Daffé est le secrétaire général du parti, dont il est aussi député et chef du groupe parlementaire. En ligne de Dakar, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Ayib Daffé, quels sont, pour vous, les premiers changements tangibles que le Pastef a apportés au Sénégal ?Ayib Daffé : Les premiers changements tangibles sont d'abord dans la gouvernance. Conformément à son engagement, le président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye a inscrit la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption comme une priorité de sa politique en transmettant une lettre aux fonctionnaires du pays, pour les exhorter à la ponctualité, au respect du bien public, à l'efficacité et au respect de la hiérarchie. Donc, sur ce plan-là également, il a eu à organiser des assises de la justice sur la modernisation et la réforme de la justice au Sénégal. Et par ailleurs, il a eu aussi à publier tous les rapports des corps de contrôle qui étaient transmis à son prédécesseur depuis près d'une dizaine d'années et qui n'étaient pas publiés, contrairement aux textes qui les encadrent. Il a eu également à faire un audit sur la gestion des finances publiques par son prédécesseur, notamment à la période entre 2019 et 2024. Et c'est cet audit qui a permis de révéler une situation très peu reluisante de nos comptes publics avec un déficit à 12% du PIB, alors que les chiffres qui étaient présentés parlent d'un déficit à 5%. Donc, une véritable catastrophe budgétaire, si on peut parler ainsi, et ça a permis d'avoir une situation réaliste. Donc, en très peu de temps, il a eu à concrétiser sa vision et à développer la stratégie de développement.À lire aussiSénégal: un an après l'élection de Bassirou Diomaye Faye, le pays est-il entré dans une nouvelle ère?Suite au dernier rapport de la Cour des comptes, vous dites que l'ancien président Macky Sall, qui vit actuellement au Maroc, va être convoqué par la justice sénégalaise, mais celui-ci, dans une interview à Jeune Afrique, réplique qu'il n'est responsable d'aucune falsification et que tout ceci est ridicule.Bon, je pense que la Cour des comptes est une institution. Donc, c'est la parole de Macky Sall contre celle de la Cour des comptes. Et la Cour des comptes, c'est la loi qui lui confère cette mission-là. Donc, je ne vois pas comment on peut remettre en cause un rapport de la Cour des comptes. Ce n'est pas sérieux, ce n'est pas crédible. Maintenant, il est dans son rôle d'homme politique de défendre son bilan, son mandat, mais la réalité est qu'il y a un désastre budgétaire, il y a un désastre financier. On parle vraiment d'une catastrophe sur le plan budgétaire. Parce que, par exemple, on nous a révélé qu'il y a plus de 2500 milliards de francs CFA qui ont été empruntés auprès des banques de la place, alors que l'Assemblée nationale n'a pas donné d'autorisation, l'Assemblée nationale n'a jamais été informée. Donc, cette dette cachée et beaucoup d'autres irrégularités sont aux antipodes de la bonne gouvernance. Sa responsabilité politique est effectivement engagée. Bon, maintenant, je n'ai pas entendu dire qu'il sera convoqué par la justice, parce que, comme vous le savez, la Constitution stipule que le président de la République ne peut être poursuivi que pour haute trahison et devant la Haute Cour de justice. Donc, cela n'est pas encore le cas. Et si cela devait l'être, ce serait conformément à la Constitution, aux lois et aux règlements du Sénégal.Oui, mais le porte-parole du gouvernement, Moustapha Ndjekk Sarré, a dit sur RFM qu'inévitablement, le président Macky Sall fera face à la justice ?Effectivement, il a eu à le dire, mais lorsqu'il le disait, il a eu à préciser que, quand il le disait, il ne s'agissait pas de la version du gouvernement, mais il parlait en tant qu'homme politique.À votre arrivée au pouvoir, Ayib Daffé, vous avez promis que les accords du Sénégal avec les compagnies qui doivent exploiter le gaz et le pétrole offshore seraient réévalués. Mais un an plus tard, toujours rien. Si jamais les contrats ne sont pas renégociés, est-ce que vous ne risquez pas de décevoir vos électeurs ?Je pense que le travail de renégociation des contrats, c'est un processus qui est entamé. Ce n'est pas un travail qui se fait du jour au lendemain. Et en accord avec les compagnies, il y a des négociations qui se déroulent et qui devraient aboutir bientôt à des résultats.Avec BP, British Petroleum ?C'est tous les contrats qui sont concernés, parce qu'il y a une revue des contrats qui est faite par le ministère de l'Énergie. Et maintenant, pour BP, le contrat concerne aussi bien le Sénégal que la Mauritanie. Et je pense que le Premier ministre, Ousmane Sonko, a eu à faire plusieurs voyages en Mauritanie, et le ministre de l'Énergie également. La Primature a mis en place un comité pour la renégociation de tous ces contrats stratégiques. Mais d'abord la revue et ensuite la renégociation.À lire aussiSénégal: qui est Bassirou Diomaye Faye, passé en un éclair de la prison à la présidence?

Revue de presse Afrique
À la Une: au Sénégal, le nouveau pouvoir souffle sa première bougie

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Mar 24, 2025 4:17


Un an de pouvoir pour le tandem Bassirou Diomaye Faye-Ousmane Sonko. « L'agenda en marche », titre Le Soleil à Dakar qui pointe « un an de gouvernance et un cap affirmé. »En effet, précise Seneweb, « en l'espace de douze mois, le cinquième président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a pris des décisions marquantes qui témoignent d'une rupture avec l'ancien régime. » Seneweb en détaille les principales : « la fermeture des bases militaires étrangères », en l'occurrence, les bases françaises ; « la dissolution de l'Assemblée nationale » pour asseoir une majorité présidentielle ; « la réactivation de la Haute Cour de Justice » ; « la renégociation des contrats pétroliers et gaziers » ; « la suspension des accords de pêche avec l'Union européenne » ; ou encore « la publication de tous les rapports d'enquête afin de garantir une gestion transparente des fonds publics ».Des défis qualifiés de « colossaux »Certes, relève DakarActu, « des réformes ont été engagées, certaines avancées notables ont été réalisées, mais les défis restent colossaux ». « Les défis économiques, en particulier, sont énormes. Le chômage des jeunes, la précarité, l'inflation et la dette publique sont des problèmes urgents qui nécessitent des solutions rapides et efficaces. Le gouvernement doit non seulement attirer des investissements, mais aussi favoriser un développement inclusif en renforçant les secteurs stratégiques tels que l'agriculture, l'industrie et l'innovation technologique. La question de la souveraineté économique est également cruciale, car elle conditionne la capacité du pays à se libérer de la dépendance extérieure et à bâtir un modèle de croissance durable. (…) Cependant, l'espoir est pourtant permis, veut croire DakarActu, avec une véritable politique de transparence établie par les nouvelles autorités, une justice indépendante, une nouvelle vision politique qui met le Sénégalais au cœur des priorités et une économie sur les bonnes rampes grâce à l'exploration du pétrole et du gaz. »Un souverainisme affirméLe quotidien 24 Heures met l'accent sur ce qu'il appelle en première page « le grand saut vers les souverainismes » : « porté par un “état de grâce“ et une légitimité politique et populaire, Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko ont promis une gouvernance de rupture et de justice sociale sous le sceau du triptyque wolof (la langue la plus parlée au Sénégal - NDLR)“Jub, Jubbal, Jubbanti“ qui peut se traduire par droiture, transparence et exemplarité. » Il s'agit de sortir le pays des dépendances économiques vis-à-vis de l'extérieur. D'où la renégociation des contrats pétroliers et gaziers ou encore la dénonciation des accords de pêche avec l'Union européenne.Des finances plombéesAu cours de cette première année au pouvoir, pointe encore 24 Heures, le tandem Bassirou Diomaye Faye - Ousmane Sonko a dû faire face aussi à de graves problèmes financiers.« L'exécutif, face à l'ampleur du mal, a passé une première année de survie, histoire de serrer la ceinture pour tenter de rétablir les finances publiques et de se retrouver sur la table des financiers internationaux. » En effet, affirme 24 Heures, « la délinquance financière du régime du président Macky Sall a été le legs le plus lourd », avec la remise d'un rapport de la Cour des comptes accablant pour le pouvoir précédent : dettes et déficits bien plus importants qu'annoncés, anomalies comptables et transferts de fonds douteux.Le Pastef, trop radical ?Autre son de cloche pour le Front pour la défense de la démocratie et de la République (FDR), emmené par l'ancien maire de Dakar, Khalifa Sall. Une plate-forme d'opposition dont on peut lire le communiqué sur le site ActuSen : « Ces 12 derniers mois ont été marqués par des licenciements, des arrestations et des intimidations, dénonce le FDR. Aucun acte concret n'a été posé, aucune décision significative n'a été prise pour résoudre les problèmes liés à l'emploi des jeunes et aux femmes. À cela s'ajoutent des licenciements à tout va au niveau de certaines structures de l'État. »Enfin, cette tribune publiée par WalfQuotidien qui dénonce le radicalisme du Pastef, le parti au pouvoir : « le Pastef a réussi la funeste prouesse d'avoir divisé ce pays en deux camps : le camp des bons et celui des “méchants“ », peut-on y lire.Autre citation : « Le mensonge peut bien permettre d'accéder au pouvoir, mais il ne peut pas garantir le maintien au pouvoir. (…) Le réveil des Sénégalais est en train d'être brutal, parce qu'ils s'aperçoivent avec amertume qu'ils se sont fait avoir. »

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Une kashrut conforme et accessible : l'objectif de Kashrut Tsohar

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Play Episode Listen Later Jan 28, 2025 16:26


Sous la direction du lieutenant-colonel de réserve Emmanuel Geudj, Tsohar Kashrut mène un combat essentiel pour rendre la cacheroute en Israël plus accessible et équitable. L’organisation a récemment déposé une requête auprès de la Haute Cour de justice pour être autorisée à importer des produits casher de l’étranger sous son propre label, tout en respectant les règles du Grand Rabbinat.

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Analyse de décision de la Haute Cour sur les pouvoirs du ministre Ben Gvir

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Play Episode Listen Later Jan 3, 2025 9:13


Réaction de Meir Ben Hayoun à la décision de la Haute Cour de justiceLa Haute Cour de justice a annulé un élément clé d’une loi très controversée, passée à la demande d’Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale. Cette loi accordait au ministre le pouvoir de définir les « principes généraux » des enquêtes policières, notamment en fixant les « priorités fondamentales » des investigations. Meir Ben Hayoun, membre du parti Otzma Yehudit, partage son analyse sur cette décision et ses implications pour le rôle du ministre dans la politique sécuritaire.

Revue de presse Afrique
À la Une: le grand oral du Premier ministre Ousmane Sonko au Sénégal

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Dec 27, 2024 4:07


Le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko prononcera ce vendredi 27 décembre 2024 devant les députés son discours de politique générale (DPG), qui fixera le cap pour les mois, les années à venir. « Une DPG sans risque pour Ousmane Sonko », titre Le Soleil, puisqu'il n'est pas tenu de demander ensuite la confiance des députés. Le Soleil détaille une première annonce, faite lors de ce discours à venir : le Premier ministre « va proposer un vote sans débat » pour faire adopter le LFI, « le projet de loi de finances initiale ». Sans débat, pour permettre une adoption rapide. Le vote aura lieu samedi 28 décembre 2024. « En parallèle » de ce vote, rappelle Senego, « les députés installeront officiellement la Haute Cour de justice, une juridiction d'exception destinée à juger les plus hautes autorités de l'État », dont le président, le Premier ministre et les ministres. « Les huit juges titulaires et huit suppléants, élus par l'Assemblée, prêteront serment avant de prendre leurs fonctions », détaille Senego.La polémique enfle toujours sur les tirailleurs de ThiaroyeLe conseiller ministre Cheikh Oumar Diagne est sous le feu des critiques après avoir traité les tirailleurs de Thiaroye de « traîtres, qui se sont battus contre leurs frères, dans leur pays, pour de l'argent ». Ces affirmations sont « une offense à la mémoire de ces tirailleurs », écrit Seneplus dans un édito « mais aussi à toutes les générations d'Africains qui se sont engagés dans la lutte contre l'oubli du massacre de Thiaroye ».Le Soleil reprend les propos du porte-parole du gouvernement, Moutsapha Ndiekk Sarré, qui « considère que monsieur Diagne s'est lourdement trompé » et qu'il s'agit d'une « sortie malheureuse ». Dakar Actu partage l'indignation du musée d'Histoire du Djolof, qui condamne aussi les propos de Cheikh Oumar Diagne. « Les tirailleurs sénégalais sont un patrimoine commun, représentant un symbole de résistance, de loyauté et de sacrifice non seulement pour le Sénégal, mais également pour l'Afrique entière », s'émeut ce musée d'Histoire. La presse burkinabé s'en mêle aussi : « Un ministre ne devrait pas dire ça ! », titre Aujourd8 au Burkina Faso. Le journal, dans un édito, estime qu'il « contredit l'acte majeur et mémoriel posé par son patron, [le président Diomaye Faye, et] souille la mémoire de ceux qui ont versé leur sang, le sang africain ». La Fédération des descendants de tirailleurs a décidé de déposer plainte contre Cheikh Oumar Diagne. Tchad : l'armée française se retire de la base de Faya-Largeau« L'armée française cède sa base à l'armée tchadienne », titre Tachad qui rappelle que ce transfert « s'inscrit dans un contexte de tensions diplomatiques, après la suspension inattendue, il y a moins d'un mois, de l'accord militaire qui liait Paris à Ndjamena ». « La machine est lancée », écrit de son côté le burkinabè Le Pays. « Avec le départ de ses troupes du Tchad, poursuit l'édito, la France aura perdu totalement le contrôle du Sahel, où jadis, elle faisait la pluie et le beau temps ». Ce retrait dans le nord s'effectue juste avant les élections législatives, provinciales et communales au Tchad. Elles auront lieu le dimanche 29 décembre 2024. Tchadinfos précise d'ailleurs que la CNDH, « la Commission nationale des droits de l'homme, déploie ses observateurs dans 10 provinces ». « Le manque de moyens matériels et financiers a empêché la couverture des 23 provinces », pointe le média en ligne.Au Kenya, une vague d'enlèvements sans précédentUn groupe de défense des droits de l'Homme déplore au Kenya 82 disparitions forcées depuis le mois de juin 2024. Ce même groupe affirme qu'elles seraient perpétrées par des membres des forces de l'ordre. Des « enlèvements de jeunes par des hommes masqués, généralement à bord de véhicules banalisés, détaille Nation. La pression s'accentue sur le président William Ruto », poursuit le journal kényan. « Les personnes ciblées, explique The Standard, sont très actives sur les réseaux sociaux et critiquent le gouvernement kényan ». Le média donne l'exemple de Kavuli, « étudiant en journalisme », « arrêté dimanche soir dans une station-service par quatre hommes armés qui l'ont poussé dans un véhicule et pris la fuite ». Kavuli avait critiqué le pouvoir dans des commentaires postés sur X.L'IPOA, la police des polices, dans un communiqué publié cette semaine, a lancé une investigation, tandis que la police continue de nier toute implication. 

Revue de presse Afrique
À la Une: le grand oral du Premier ministre Ousmane Sonko au Sénégal

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Dec 27, 2024 4:07


Le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko prononcera ce vendredi 27 décembre 2024 devant les députés son discours de politique générale (DPG), qui fixera le cap pour les mois, les années à venir. « Une DPG sans risque pour Ousmane Sonko », titre Le Soleil, puisqu'il n'est pas tenu de demander ensuite la confiance des députés. Le Soleil détaille une première annonce, faite lors de ce discours à venir : le Premier ministre « va proposer un vote sans débat » pour faire adopter le LFI, « le projet de loi de finances initiale ». Sans débat, pour permettre une adoption rapide. Le vote aura lieu samedi 28 décembre 2024. « En parallèle » de ce vote, rappelle Senego, « les députés installeront officiellement la Haute Cour de justice, une juridiction d'exception destinée à juger les plus hautes autorités de l'État », dont le président, le Premier ministre et les ministres. « Les huit juges titulaires et huit suppléants, élus par l'Assemblée, prêteront serment avant de prendre leurs fonctions », détaille Senego.La polémique enfle toujours sur les tirailleurs de ThiaroyeLe conseiller ministre Cheikh Oumar Diagne est sous le feu des critiques après avoir traité les tirailleurs de Thiaroye de « traîtres, qui se sont battus contre leurs frères, dans leur pays, pour de l'argent ». Ces affirmations sont « une offense à la mémoire de ces tirailleurs », écrit Seneplus dans un édito « mais aussi à toutes les générations d'Africains qui se sont engagés dans la lutte contre l'oubli du massacre de Thiaroye ».Le Soleil reprend les propos du porte-parole du gouvernement, Moutsapha Ndiekk Sarré, qui « considère que monsieur Diagne s'est lourdement trompé » et qu'il s'agit d'une « sortie malheureuse ». Dakar Actu partage l'indignation du musée d'Histoire du Djolof, qui condamne aussi les propos de Cheikh Oumar Diagne. « Les tirailleurs sénégalais sont un patrimoine commun, représentant un symbole de résistance, de loyauté et de sacrifice non seulement pour le Sénégal, mais également pour l'Afrique entière », s'émeut ce musée d'Histoire. La presse burkinabé s'en mêle aussi : « Un ministre ne devrait pas dire ça ! », titre Aujourd8 au Burkina Faso. Le journal, dans un édito, estime qu'il « contredit l'acte majeur et mémoriel posé par son patron, [le président Diomaye Faye, et] souille la mémoire de ceux qui ont versé leur sang, le sang africain ». La Fédération des descendants de tirailleurs a décidé de déposer plainte contre Cheikh Oumar Diagne. Tchad : l'armée française se retire de la base de Faya-Largeau« L'armée française cède sa base à l'armée tchadienne », titre Tachad qui rappelle que ce transfert « s'inscrit dans un contexte de tensions diplomatiques, après la suspension inattendue, il y a moins d'un mois, de l'accord militaire qui liait Paris à Ndjamena ». « La machine est lancée », écrit de son côté le burkinabè Le Pays. « Avec le départ de ses troupes du Tchad, poursuit l'édito, la France aura perdu totalement le contrôle du Sahel, où jadis, elle faisait la pluie et le beau temps ». Ce retrait dans le nord s'effectue juste avant les élections législatives, provinciales et communales au Tchad. Elles auront lieu le dimanche 29 décembre 2024. Tchadinfos précise d'ailleurs que la CNDH, « la Commission nationale des droits de l'homme, déploie ses observateurs dans 10 provinces ». « Le manque de moyens matériels et financiers a empêché la couverture des 23 provinces », pointe le média en ligne.Au Kenya, une vague d'enlèvements sans précédentUn groupe de défense des droits de l'Homme déplore au Kenya 82 disparitions forcées depuis le mois de juin 2024. Ce même groupe affirme qu'elles seraient perpétrées par des membres des forces de l'ordre. Des « enlèvements de jeunes par des hommes masqués, généralement à bord de véhicules banalisés, détaille Nation. La pression s'accentue sur le président William Ruto », poursuit le journal kényan. « Les personnes ciblées, explique The Standard, sont très actives sur les réseaux sociaux et critiquent le gouvernement kényan ». Le média donne l'exemple de Kavuli, « étudiant en journalisme », « arrêté dimanche soir dans une station-service par quatre hommes armés qui l'ont poussé dans un véhicule et pris la fuite ». Kavuli avait critiqué le pouvoir dans des commentaires postés sur X.L'IPOA, la police des polices, dans un communiqué publié cette semaine, a lancé une investigation, tandis que la police continue de nier toute implication. 

La revue de presse internationale - Les correspondants d'Europe 1
Le Japon, l'Espagne et l'Argentine font la Une de la presse internationale

La revue de presse internationale - Les correspondants d'Europe 1

Play Episode Listen Later Nov 22, 2024 2:49


Embarquez pour un tour du monde de l'actualité avec notre revue de presse internationale ! Aujourd'hui, nous vous emmenons en Espagne, où le gouvernement met aux enchères des véhicules de luxe saisis dans des affaires de narcotrafic. Vous découvrirez ensuite les échos du Japon, où la Haute Cour vient de juger inconstitutionnel le refus du mariage pour tous, malgré les protestations de certains médias conservateurs. Enfin, nous atterrirons en Argentine, où un agriculteur a été condamné pour avoir écrasé des manchots et détruit leur habitat naturel. En Espagne, la presse s'enthousiasme pour ces ventes aux enchères hors du commun. Plus d'une centaine de voitures de luxe, comme des Porsche, Lamborghini ou Ferrari, saisies dans des affaires de drogue, seront bientôt proposées à la vente pour des prix défiant toute concurrence. Avec des mises de départ à seulement 150 euros, ces véhicules sont une véritable aubaine pour les amateurs. Les fonds récoltés seront reversés à la lutte contre le trafic de drogue et à des programmes de prévention des addictions. Une belle opération qui permet de rendre la monnaie de leur pièce à ces barons de la cocaïne !Traversons maintenant l'océan pour atterrir au Japon, où l'actualité fait débat. La Haute Cour de Tokyo vient de rendre une décision historique en jugeant inconstitutionnel le refus du mariage pour les couples de même sexe. Un tournant majeur pour ce pays, seul grand pays industrialisé à ne pas encore reconnaître cette égalité des droits. Si les médias de gauche saluent cette avancée, les journaux conservateurs s'insurgent contre un arrêt qu'ils jugent choquant et susceptible de diviser la société nippone. Pourtant, les sondages montrent que 6 à 7 Japonais sur 10 sont favorables à la légalisation du mariage homosexuel. Le débat n'est donc pas près de s'éteindre !Terminons ce tour du monde en Argentine, où la presse s'indigne d'un fait divers insolite : un agriculteur a été condamné à de la prison avec sursis pour avoir écrasé des manchots et détruit leur habitat naturel.

L'info en intégrale - Europe 1
Le Japon, l'Espagne et l'Argentine font la Une de la presse internationale

L'info en intégrale - Europe 1

Play Episode Listen Later Nov 22, 2024 2:49


Embarquez pour un tour du monde de l'actualité avec notre revue de presse internationale ! Aujourd'hui, nous vous emmenons en Espagne, où le gouvernement met aux enchères des véhicules de luxe saisis dans des affaires de narcotrafic. Vous découvrirez ensuite les échos du Japon, où la Haute Cour vient de juger inconstitutionnel le refus du mariage pour tous, malgré les protestations de certains médias conservateurs. Enfin, nous atterrirons en Argentine, où un agriculteur a été condamné pour avoir écrasé des manchots et détruit leur habitat naturel. En Espagne, la presse s'enthousiasme pour ces ventes aux enchères hors du commun. Plus d'une centaine de voitures de luxe, comme des Porsche, Lamborghini ou Ferrari, saisies dans des affaires de drogue, seront bientôt proposées à la vente pour des prix défiant toute concurrence. Avec des mises de départ à seulement 150 euros, ces véhicules sont une véritable aubaine pour les amateurs. Les fonds récoltés seront reversés à la lutte contre le trafic de drogue et à des programmes de prévention des addictions. Une belle opération qui permet de rendre la monnaie de leur pièce à ces barons de la cocaïne !Traversons maintenant l'océan pour atterrir au Japon, où l'actualité fait débat. La Haute Cour de Tokyo vient de rendre une décision historique en jugeant inconstitutionnel le refus du mariage pour les couples de même sexe. Un tournant majeur pour ce pays, seul grand pays industrialisé à ne pas encore reconnaître cette égalité des droits. Si les médias de gauche saluent cette avancée, les journaux conservateurs s'insurgent contre un arrêt qu'ils jugent choquant et susceptible de diviser la société nippone. Pourtant, les sondages montrent que 6 à 7 Japonais sur 10 sont favorables à la légalisation du mariage homosexuel. Le débat n'est donc pas près de s'éteindre !Terminons ce tour du monde en Argentine, où la presse s'indigne d'un fait divers insolite : un agriculteur a été condamné à de la prison avec sursis pour avoir écrasé des manchots et détruit leur habitat naturel.

Invité Afrique
Sénégal: «Le Pastef est sur la bonne voie pour gagner une majorité qualifiée»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Nov 19, 2024 8:01


Au Sénégal, c'est sans doute ce mardi 19 novembre 2024 que l'on saura si le Pastef est en mesure de franchir la barre des trois cinquièmes des députés dans la future Assemblée nationale. La question est importante, car, dans ce cas, le parti du président Bassirou Diomaye Faye et du Premier ministre Ousmane Sonko pourra changer la Constitution, et faire poursuivre en justice certains dignitaires de l'ancien régime. Pape Fara Diallo est maître de conférences en sciences politiques à l'université Gaston-Berger. En ligne de Saint-Louis du Sénégal, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Est-ce que le Pastef est en mesure d'avoir une majorité qualifiée dans cette Assemblée et de pouvoir faire les réformes qu'il souhaite ? Pape Fara Diallo : D'après les résultats que nous voyons, au-delà d'une majorité absolue, le Pastef est sur la bonne voie pour gagner une majorité qualifiée de 99 députés au moins. Pour le moment, rien que pour le vote majoritaire, le Pastef dépasserait les 100 députés. Donc, de ce point de vue, le Pastef aura les coudées franches pour pouvoir voter des lois constitutionnelles et des lois organiques, qui lui permettraient de modifier la Constitution et d'initier les réformes majeures. Parmi ces réformes, il y a d'abord la volonté du président de la République, Bassirou Diomaye Faye, de réduire les pouvoirs du président qui sont clairement exorbitants selon notre Constitution. Entre autres réformes aussi, il y a la volonté d'installer très rapidement la Haute Cour de justice qui permettrait de juger les autorités qui avaient un privilège de juridiction, notamment les [anciens] ministres et l'ancien président de la République, parce qu'on a agité le dossier de la reddition des comptes. Pour que ce dossier puisse aboutir, il faut avoir installé la Haute Cour de justice et ça fait partie des premières mesures que cette nouvelle Assemblée prendra.Alors, à quelles conditions la future Assemblée nationale peut-elle instaurer une Haute Cour de justice ? La Haute Cour de justice est prévue dans la Constitution, mais c'est une institution qui ne peut être installée que par une majorité qualifiée de 3/5 et cela équivaut à 99 députés sur les 165.Et ça, c'est évidemment l'un des enjeux des jours qui viennent. Est-ce que le Pastef aura cette majorité pour pouvoir installer une Cour qui pourra juger les dignitaires de l'ancien régime, c'est ça ? Vu les résultats provisoires, effectivement, le Pastef est bien parti pour avoir un peu plus d'une centaine de députés et la majorité qualifiée pour pouvoir installer la Haute Cour de justice. D'autant plus que la Haute Cour de justice est la seule juridiction habilitée à juger les ministres et les anciens présidents. Et puisque le Pastef a battu campagne sur la nécessaire reddition des comptes et la promotion de la transparence et de la bonne gouvernance, l'installation de la Haute Cour de justice constitue une urgence, si on entend bien les propos du Premier ministre Ousmane Sonko durant la campagne.Alors avant son départ du pouvoir, Macky Sall a fait voter une loi qui amnistie les auteurs de violences depuis 2020 au Sénégal. Est-ce que cette loi ne protège pas tous ces dignitaires ? Oui, mais ce qu'une loi a fait, une autre loi peut le défaire. C'est le parallélisme des formes en droit. Et le Premier ministre Ousmane Sonko l'a clairement annoncé durant la campagne, ça faisait partie d'ailleurs du programme de législature de Pastef, c'est qu'une fois la nouvelle Assemblée installée et qu'ils auraient une majorité qualifiée à l'Assemblée nationale, ils allaient revenir sur la loi d'amnistie.Depuis six mois, les Français essaient de savoir si le Pastef au pouvoir va maintenir ou fermer leur base militaire à Dakar. De ce point de vue, qu'est-ce que ce résultat des législatives peut changer ? Alors moi, je pense que l'État du Sénégal n'est plus dans la logique clairement affichée de vouloir fermer les bases militaires. L'État du Sénégal est dans la logique de rediscuter avec l'État français pour que les relations soient plus équilibrées. Donc, de ce point de vue, les deux visites du président Bassirou Diomaye Faye à Paris ont semblé révéler une nouvelle volonté des autorités sénégalaises de revoir leurs relations avec la France pour que cela soit des relations beaucoup plus équilibrées. Le mot « respect » est revenu plusieurs fois dans le discours du président Diomaye Faye sur le respect mutuel quand il était à Paris. Donc, je pense que l'enjeu, ce n'est pas pour le moment de fermer les bases militaires, mais de voter une loi sur le patriotisme économique et de faire en sorte que les entreprises sénégalaises puissent avoir plus de parts de marché dans la commande publique et que les entreprises étrangères, françaises principalement, ne soient pas les seules entreprises qui gagnent les plus grandes parts de marché. Mais je crois que la fermeture des bases militaires n'est plus, à mon avis, une priorité pour le gouvernement du Sénégal.Depuis six mois, Jean-Marie Bockel, l'envoyé personnel du président français, essaie de pouvoir venir à Dakar pour savoir quel sera l'avenir de la base militaire française sur place. Et depuis six mois, les Sénégalais lui répondent « attendez la fin des législatives ». On voit bien que c'est une façon pour le Pastef au pouvoir de gagner du temps. Comment les choses vont elles se passer dans les semaines qui viennent, à votre avis ? Justement, cette volonté du parti au pouvoir de gagner du temps, moi, je l'interprète comme une façon pour eux de revoir leurs priorités. En termes de résultats concrets et immédiats, qu'est-ce que l'État du Sénégal gagnerait à fermer les bases militaires françaises ? Comparé à tout ce que l'État du Sénégal peut gagner en renégociant les contrats ou bien en votant très rapidement une loi sur le patriotisme économique ? C'est une question diplomatique. La question de la fermeture des bases militaires avait été agitée dans le programme du parti Pastef avant l'élection présidentielle. Mais on n'a pas entendu une seule fois le Premier ministre Ousmane Sonko, durant la campagne pour les élections législatives, se prononcer sur la question de la fermeture ou non des bases militaires françaises.

Kan en Français
LA KNESSET ADOPTE DES LOIS QUI IMPACTENT L'UNRWA ET LES PALESTINIENS

Kan en Français

Play Episode Listen Later Oct 31, 2024 8:03


Stéphane Amar analyse l'impact des récentes législations israéliennes sur l'UNRWA et discute des implications de lois restreignant les candidatures de citoyens arabes et limitant les recours de l'Autorité palestinienne devant la Haute Cour d'Israël. Au micro de Rachel Haddad.See omnystudio.com/listener for privacy information.

Invité Afrique
Amadou Ba (Pastef): «L'électeur sénégalais ne va pas se laisser tromper par une opposition en quête de rédemption et d'impunité»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Oct 16, 2024 10:16


Au Sénégal, la bataille électorale est lancée, en vue des législatives du 17 novembre. Hier, à la même heure, vous avez pu entendre un porte-parole de l'ancien président Macky Sall, qui affirmait que « les Sénégalais commencent à regretter l'ancien régime, car le nouveau pouvoir ne fait rien ». Aujourd'hui, voici la réponse de ce nouveau régime, par la voix d'Amadou Ba, qui est député du Pastef. Combien de députés espère-t-il pour son parti dans la future Assemblée ? Quel risque prendrait Macky Sall s'il rentrait faire campagne au Sénégal ?  RFI : Monsieur Amadou Ba, le mois dernier, le chef de l'État a dissous l'Assemblée nationale, afin que les Sénégalais élisent une nouvelle Assemblée qui lui donnera les moyens d'agir, mais est-ce que vous ne craignez pas qu'un certain nombre de vos compatriotes, qui sont impatients de voir du changement, ne renoncent à voter pour le Pastef le mois prochain ?Amadou Ba : Mais ils n'ont aucune raison de renoncer à voter pour le Pastef.  Ils savent tous que le changement ne peut pas être immédiat. Après l'audit et la présentation catastrophique de nos fondamentaux économiques et sociaux, je pense que les Sénégalais comprennent enfin que cette exigence de vérité qui a été faite par les autorités montre une volonté de transformation radicale du système économique et social. Ça prendra le temps nécessaire. Mais dans l'immédiat, ce que je peux dire aux Sénégalais, c'est qu'il n'y aura pas, comme cela a été annoncé, il n'y aura aucune rupture, le paiement des salaires sera garanti et assuré, et les autorités s'engagent dans un délai très court à réduire la facture d'électricité et les prix des denrées de première nécessité ! Et ça, je parle du court terme. Bientôt, ça va baisser, parce que le gouvernement a trouvé une nouvelle stratégie, qui est de lui-même s'impliquer dans la chaîne de commande des denrées que les Sénégalais consomment et qui sont majoritairement importées. Déjà, nous allons encourager l'agriculture à fournir nos besoins primaires. Mais surtout, l'État va s'impliquer dans la chaîne de commande de ces denrées pour essayer de contenir les prix et empêcher les spéculateurs de s'engraisser sur le dos des Sénégalais. Donc à court terme, que ce soit dans l'électricité et les denrées de première nécessité, je pense que, si les Sénégalais donnent une majorité suffisante au Pastef pour supporter le gouvernement dans ses actions, ils verront les fruits de la nouvelle politique économique et sociale.Le 17 novembre, est-ce que vous visez la majorité simple ou la majorité qualifiée ?Nous avons besoin d'une majorité qualifiée, mais au-delà, je pense qu'il y a un exercice de cohérence qui est nécessaire et que l'électeur sénégalais, qui a porté le président Bassirou Diomaye Faye dès le premier tour avec 54%, ne va pas se laisser tromper par les chimères d'une opposition en quête de rédemption et d'impunité !Donc, vous espérez la majorité des députés, voire la majorité qualifiée, c'est ça ?Nous cherchons entre 110 et 115 députés minimum. Je pense que c'est un exercice de cohérence nécessaire. L'électeur sénégalais quand même ne va pas être amené par l'opposition à conférer, à ceux qui ont détourné les deniers publics pendant une dizaine d'années, le confort de l'immunité parlementaire et de l'impunité.La majorité qualifiée, c'est combien de députés ?C'est 99 députés et je pense que l'électeur sénégalais a la lourde responsabilité d'assainir l'espace politique et de plonger le Sénégal vers l'avenir.Alors en face de vous, à ces législatives, il y a notamment 2 coalitions de l'opposition. Il y a « Jam Ak Njariñe » qui est conduit par l'ancien Premier ministre Amadou Ba, votre homonyme, et il y a « Takku Wallu Sénégal » qui est conduit notamment par Macky Sall et Karim Wade, est-ce que vous êtes sûr de battre des forces d'opposition représentées par des personnalités aussi fortes ?Oui, des personnalités aussi fortes, mais qui ont les mains tachées de sang ou qui sont impliquées fortement dans des scandales financiers. Ces gens-là ne cherchent pas le suffrage pour représenter le peuple. Ils cherchent juste une immunité qui les protégera des poursuites qui certainement vont venir à la suite de leur gestion. Je pense que nous ne pouvons pas avoir peur de cette opposition-là, qui ne vise pas l'intérêt général, mais qui cherche à se protéger contre sûrement les poursuites judiciaires à venir. Ce qu'il faut savoir, c'est que l'électeur sénégalais ne va pas élire le Président Diomaye Faye au premier tour, et ne pas lui donner les moyens de concrétiser son projet. Ça n'a pas de sens et ce qui est important pour le Sénégal, c'est la stabilité retrouvée.L'ancien président Macky Sall ne peut pas être arrêté avant une éventuelle mise en accusation par une future Assemblée nationale. Donc a priori aujourd'hui, il ne risque rien. Mais s'il rentre demain au pays, est-ce qu'il risque tout de même de perdre son passeport et de se voir interdit de sortie du territoire ?Cette histoire de sortie de territoire a été réglée. Il n'y a plus d'interdiction de sortie de territoire. Le gouvernement a décidé de laisser la justice indépendante. C'est la justice qui avait décidé de lancer des interdictions de sortie. Mais il n'y a pas la main de l'exécutif derrière et ils le savent. Donc, le président Macky Sall ne risque rien. Aujourd'hui, il n'y a même pas de Haute Cour de justice installée à l'Assemblée nationale, elle ne peut pas se réunir, donc il peut venir battre campagne. Maintenant, justice se fera certainement après les élections législatives et il est présumé innocent jusqu'à ce qu'il soit impliqué ou mis en accusation par la Haute Cour de justice. Donc, je pense que, dans le Sénégal de demain, la rupture aussi, c'est de respecter les droits des opposants et les droits de l'opposition.

Kan en Français
BRAS DE FER JUDICIARE À LA HAUTE COUR

Kan en Français

Play Episode Listen Later Aug 28, 2024 8:33


Maître Philippe Koskas analyse la décision controversée de la Haute Cour d'Israël et ses répercussions politiques, en éclairant les enjeux juridiques et les critiques entourant cette crise institutionnelle. Au micro de Shirly Journo.See omnystudio.com/listener for privacy information.

Revue de presse française
À la Une: Alain Delon, la disparition d'un monstre sacré du cinéma français

Revue de presse française

Play Episode Listen Later Aug 18, 2024 1:21


« Alain Delon, étoile du cinéma français est mort », annonce le Monde, au dessus d'une photo en noir et blanc de l'acteur. « Personnage tout autant qu'artiste », « il aura vécu son art avec une intensité sans égale ». « Alain Delon, monstre sacré du cinéma, est mort à 88 ans », titre de son côté le Parisien, qui a également choisi une photo de l'acteur en noir et blanc et qui lui rend hommage, estimant « qu'il laisse derrière lui une carrière exceptionnelle, mais aussi une vie extrêmement romanesque ». « Il n'appellera pas aujourd'hui », poursuit le Parisien. « C'était un rituel : lorsqu'on publiait un article sur lui, Alain Delon décrochait son téléphone pour remercier. Numéro masqué, mais voix inimitable, grave, incandescente, magnétique ». « Il prend le large », annonce de son côté Libération, avec là encore une photo en noir et blanc, sans doute plus adaptée que la couleur, pour rendre hommage à l'acteur dont Libération nous parle ainsi : « Figure tutélaire du cinéma, symbole d'une masculinité ombrageuse, l'acteur au charisme fou a enchaîné les chefs-d'oeuvre, de "Plein Soleil" au "Guépard" en passant par le Samouraï ou "Rocco et ses frères". On avait fini par le croire immortel, poursuit le quotidien. « Il nous avait pourtant prévenu : "Un héros doit toujours savoir mourir" ».À lire aussiAlain Delon, légende du cinéma français, est mortArticle 68« Mélenchon-Macron, le chantage de la destitution », titre la Tribune Dimanche, avec en Une la photo du président français et du leader de La France insoumise, qui affichent tous deux un air préoccupé. Il y a de quoi, puisque depuis la dissolution de l'Assemblée nationale, en juin, la France navigue à vue, faute de gouvernement. Et certains, visiblement, trouvent le temps long. C'est le cas des Insoumis, dont Jean-Luc Mélenchon, qui signent une tribune, dans la Tribune Dimanche, intitulée « Démettre le président plutôt que nous soumettre ». « Emmanuel Macron serait sur le point de nommer un chef de gouvernement sans tenir compte du résultat des dernières élections législatives qu'il a perdues »... déplorent les Insoumis. Pour rappel, c'est la coalition de gauche, le Nouveau Front populaire, qui est arrivé en tête du scrutin... mais il semble bien qu'Emmanuel Macron ne choisira pas comme Première ministre Lucie Castets, la candidate du Nouveau Front populaire. La France insoumise parle d'ores et déjà de « coup de force institutionnel contre la démocratie ». Et juge « que la cause de cet abus de pouvoir doit être sanctionnée, c'est-à-dire le président de la République lui-même ».... Comment le sanctionner ? « Grâce à l'article 68 de la Constitution » répond la tribune de La France insoumise. « Cet article défini les conditions de la destitution du chef de l'État, en cas de manquement à ses devoirs manifestement incompatibles avec l'exercice de son mandat ». Ceci étant, la procédure de destitution n'est « pas si simple » nous explique la Tribune Dimanche. Pour avoir une chance d'aboutir, « la proposition doit être adoptée par les deux assemblées, puis être votée à la majorité des deux tiers par les parlementaires réunis en Haute Cour ». Et il faudrait aussi attendre « le début de la session parlementaire début octobre ». À lire aussiQuelle stratégie pour Emmanuel Macron avant la réunion des partis à l'Élysée?Barbarie d'ÉtatEn Afghanistan, cela fait désormais trois ans que les talibans ont repris le pouvoir. C'est le sujet de l'éditorial du Point, qui parle de l'Afghanistan, comme du « pays qui détestait les femmes ». « Voilà plus de mille jours », nous dit-on, « que les talibans ont interdit aux filles de plus de 12 ans de fréquenter les écoles en Afghanistan, mille jours qu'ils ont réintroduit la barbarie d'État dans ce grand pays d'Asie centrale, transformée en un "émirat islamique" ». « Quelle naïveté des dirigeants occidentaux », déplore le Point, « qui croyaient dur comme fer que  la nouvelle génération islamiste serait plus "modérée" que la précédente ! Impatients de se retirer du pays, les Américains ont fermé les yeux sur le drame qui se préparait. Si incroyable que cela paraisse, l'accord conclu le 29 février 2020 au Qatar, par les émissaires du président Donald Trump avec les talibans, ne faisait aucune mention du droit des femmes ».À lire aussiTrois ans de régime taliban: «L'Afghanistan est le pire endroit pour les femmes»Emmurées vivantesParis-Match de son côté s'est rendu sur place... L'envoyée spéciale de l'hebdomadaire a notamment rencontré Zeinab, « une adolescente de 13 ans qui a perdu le sourire depuis qu'elle ne peut plus aller à l'école ». « Elle est prostrée dans la pièce unique où vit sa famille, dans un quartier pauvre de l'ouest de Kaboul ». « Dans l'espoir de la consoler », poursuit Paris Match, « sa mère lui répète sans y croire, que les talibans seront un jour chassés, luttant contre le sentiment d'abandon qui a envahi des millions d'Afghanes. Depuis qu'elle ne peut plus étudier, Zeinab se lève chaque matin à 4 heures, pour travailler dans une fabrique de tapis. Douze heures par jour (...) pour à peine plus d'un euro, précise l'hebdomadaire qui se désole : Sans avenir, exploitée, coupée de ses amis, la fillette a sombré dans la dépression, ce mal mystérieux devenu l'ultime prison dans laquelle les talibans ont précipité les femmes, après les avoir emmurées vivantes ». 

Kan en Français
CRÈCHE HAREDIM: FIN DU FINANCEMENT

Kan en Français

Play Episode Listen Later Aug 12, 2024 7:32


Dans cet entretien, nous explorons la décision controversée de la Haute Cour israélienne d'arrêter le financement des crèches pour les familles ultra-orthodoxes dont les jeunes sont appelés à servir dans l'armée. Yossi Taieb, député du parti Shas, partage son point de vue sur l'impact de cette décision sur la communauté haredi, les femmes travaillant dans cette communauté, et les actions juridiques que le parti envisage pour contester cette mesure. Au micro de Shirly Journo.See omnystudio.com/listener for privacy information.

Kan en Français
IMPASSE À LA HAUTE COUR

Kan en Français

Play Episode Listen Later Aug 12, 2024 11:50


La réforme judiciaire en Israël est de retour sous les projecteurs alors que le ministre de la Justice, Yariv Levin, cherche à renforcer le contrôle gouvernemental sur la Haute Cour. Avec la nomination d'un nouveau président en jeu, Levin espère orienter la Cour vers une direction plus conservatrice. Maître Yom Tov Kalfon, avocat et ancien député du parti Yemina, analyse les implications de cette lutte de pouvoir. Au micro de Shirly Journo. See omnystudio.com/listener for privacy information.

random Wiki of the Day
Roger of San Severino

random Wiki of the Day

Play Episode Listen Later Jun 16, 2024 2:54


rWotD Episode 2600: Roger of San Severino Welcome to random Wiki of the Day where we read the summary of a random Wikipedia page every day.The random article for Sunday, 16 June 2024 is Roger of San Severino.Roger of San Severino was the bailiff of the Kingdom of Jerusalem from 1277 to 1282. He was sent to Acre, then the capital of the kingdom, with a small force by the new king Charles I of Anjou, also King of Sicily, to act as regent.Charles, an Angevin and brother of King Louis IX of France, had purchased the rights to the kingdom from Mary of Antioch, one of the claimants after the death of Conradin in 1268. The succession, however, was disputed between Mary and Hugh III of Cyprus.Roger had the support of the Knights Templar and the Republic of Venice when he landed at Acre. The bailiff at the time was Balian of Ibelin, Lord of Arsuf, who initially refused to admit him into the citadel until papers signed by Charles, Mary, and Pope John XXI were produced and the Knights Hospitallers and Patriarch of Jerusalem John of Versailles had refused to intervene. The state of the kingdom became anarchy as Roger raised Charles' standards and demanded oaths of homage from the barons, who in turn refused to accept the transferral of the royal rights without a decision of the Haute Cour. The barons requested Hugh of Cyprus to release them from their oaths, but he refused. Roger then threatened all the barons with confiscation if they did not do him homage. They did. Even Bohemond VII of Tripoli recognised him as regent in Acre.Roger governed the remnant of the Latin kingdom in the East in peace. He continued the alliance with the Mamluk sultan of Egypt, Qalawun, at the request of Charles and extended it for another ten years in May 1281. He also refused to aid the Mongol ilkhan of Persia, Abaqa, against the Mamluks at the Second Battle of Homs. He even personally congratulated Qalawun on his victory. In 1281, following the Sicilian Vespers of 30 March, Roger was recalled with his troops to Italy and he left Odo Poilechien behind as his deputy.This recording reflects the Wikipedia text as of 00:10 UTC on Sunday, 16 June 2024.For the full current version of the article, see Roger of San Severino on Wikipedia.This podcast uses content from Wikipedia under the Creative Commons Attribution-ShareAlike License.Visit our archives at wikioftheday.com and subscribe to stay updated on new episodes.Follow us on Mastodon at @wikioftheday@masto.ai.Also check out Curmudgeon's Corner, a current events podcast.Until next time, I'm Kendra Standard.

C dans l'air
Antoine Vey - Avocat de Julian Assange

C dans l'air

Play Episode Listen Later May 23, 2024 11:08


C dans l'air l'invité du 22 mai 2024 : Antoine Vey, avocat de Julian Assange, auteur de "Julian Assange : La plaidoirie impossible" Le journaliste et lanceur d'alerte Julian Assange est en ce moment au cœur d'une procédure d'extradition demandée par les États-Unis. Lundi la Haute Cour de justice de Londres a jugé que les garanties données par les États-Unis n'étaient pas satisfaisantes sur sa liberté d'expression et le fait qu'il ne risquait pas la peine capitale. Antoine Vey, avocat aux barreaux de Paris, est celui qui défend les droits de Julian Assange, un informaticien devenu journaliste pour WikiLeaks. Il est privé de liberté depuis plus de 10 ans et incarcéré depuis 2019 à la prison de haute sécurité de Belmarsh au Royaume-Uni pour "espionnage". Il encourt 175 ans de prison. Julian Assange est, par la force des choses, devenu un combattant du droit à l'information mais aussi un combattant qui a défié le pouvoir en révélant au grand public des informations sérieuses et vérifiées que les médias traditionnels n'étaient pas en mesure de collecter et de publier. Dans son nouveau livre "Julian Assange : La plaidoirie impossible", Antoine Vey affirme que "Julian Assange n'a fait que révéler des informations vraies. En exposant des faits et en les diffusant au plus grand nombre, Julian Assange a commis un crime de lèse-majesté. Il a montré que le Prince n'était plus qu'un roi nu et qu'il devrait répondre de ses forfaits devant les citoyens". La qualification juridique des faits est limpide. Pour le juge Baltasar Garzón qui pilote la coordination de la défense de Julian Assange : "Le cas Assange est très clair d'un point de vue juridique. Il s'agit d'une persécution politique, motivée par le fait qu'il est journaliste". Antoine Vey revient aussi dans le détail sur un certain nombre d'arrangements judiciaires. Le premier amendement de la Constitution américaine "garantit la liberté d'expression et le droit de la presse". Grâce à ce texte, il n'y a jamais eu aucune poursuite de journalistes ou d'organes de presse pour la publication de documents classifiés, sans compter sur Julian Assange qui y échappe. Pour son avocat "il n'est pas accusé de quelque chose de juridique ou judiciaire, il est mis en cause dans le cadre d'une stratégie". Antoine Vey, avocat et auteur de "Julian Assange : La plaidoirie impossible" aux éditions Plon reviendra sur le cas de son client Julian Assange, incarcéré depuis 2019 à la prison de haute sécurité de Belmarsh au Royaume-Uni pour "espionnage". Il reviendra sur son appel au sursaut national des Français pour défendre ce journaliste et plus globalement notre droit d'être informé librement

Choses à Savoir
Pourquoi Banksy pourrait-il être contraint de révéler son identité ?

Choses à Savoir

Play Episode Listen Later Mar 24, 2024 2:16


Depuis plus de trente ans, les œuvres de Bansky ornent les murs de Bristol ou de Londres. Cet artiste urbain utilise la peinture au pochoir pour faire passer un message souvent revendicatif, mais non dénué d'humour.Mais si ces dessins sont devenus célèbres, leur auteur demeure inconnu. Nombre d'hypothèses ont été échafaudées pour tenter de deviner l'identité de ce mystérieux artiste. Mais aucune n'est vraiment concluante.Ce qui n'a pas empêché Bansky d'organiser des expositions et de monter des opérations, souvent médiatisées. Elles ont encore accru une popularité qui se nourrit aussi d'un anonymat que l'artiste maintient depuis plus de trois décennies.Mais c'en est peut-être fini de ce mystère. De fait des faits nouveaux pourraient obliger Bansky à révéler son identité.En novembre dernier, l'artiste a en effet accusé deux entreprises, dont l'une spécialisée dans la mode, d'avoir utilisé ses créations sans lui avoir demandé d'autorisation.Sur les réseaux sociaux, où il s'insurgeait contre une telle pratique, Bansky a traité ces deux sociétés de "voleurs". Et il s'est demandé si, de ce fait, on n'était pas autorisé à dérober les vêtements présentés par l'une d'elles. Une réponse du berger à la bergère, en quelque sorte.Des propos qui ont été jugés diffamatoires par l'entreprise visée. Elle considère en effet qu'ils font passer ses responsables pour des gens indélicats, qui n'hésitent pas à voler le bien d'autrui.S'estimant calomniée, l'entreprise réclame pas moins de 1,3 million de livres de dommages et intérêts à Bansky. L'affaire devait être jugée par la Haute Cour de Justice, qui siège à Londres.Une autre réclamation vise également l'artiste, ou plutôt la société qu'il a créée pour défendre ses intérêts. L'action en justice, cette fois, émane de deux collectionneurs, qui attaquent cette société, au motif qu'elle refuse d'authentifier un tableau attribué à Bansky et représentant la Reine Elizabeth II sous les traits d'un singe.La justice pourrait bien contraindre l'artiste, dans le cadre de ces deux procès, à lever l'anonymat derrière lequel il se cache depuis si longtemps et à révéler son identité. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

7 milliards de voisins
Mémoires familiales : généalogie et secrets de famille

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later Mar 13, 2024 48:29


Un enfant mort-né, un divorce, une faillite... Dans beaucoup de familles, certains évènements traversent les générations sans forcément être mentionnés. Il en résulte des non-dits, des incompréhensions qui façonnent les relations et l'histoire de la famille. Comment le vécu d'une arrière-grand-mère ou d'un grand-père, affecte les générations suivantes ? Pourquoi et comment retracer l'histoire de la famille ?  Avec :• Sophie Duverne, psychogénéalogiste et autrice de Se libérer des mémoires familiales – les clés de la psychogénéalogie pour cheminer dans sa vie de femme (Robert Laffont, 2024)• Marie-Odile Mergnac, généalogiste, historienne et membre de l'association Généalogie archives et cultures qui organise le salon de généalogie. La 10ème édition du salon se déroule à Paris du 14 au 16 mars 2024 En fin d'émission, un témoignage recueilli par Raphaëlle Constant.Mbolatiana Raveloarimisa est l'une des fondatrices du mouvement féministe Nifin'Akanga qui lutte contre toutes les formes de violences faites aux femmes à Madagascar. Elle réagit à l'adoption, par la Haute Cour constitutionnelle de la Grande île, du projet de loi qui instaure une peine de castration chirurgicale pour les violeurs d'enfants. Un entretien au micro de notre reporter Raphaëlle Constant qui l'a rencontrée à Antananarivo. Programmation musicale :► Les Martyrs - TIGGS Da AUTHO, Tiken Jah Fakoly  ► Nioloti (La nuit) - Kiledjian feat. Cindy Pooch (playlist RFI). 

7 milliards de voisins
Mémoires familiales : généalogie et secrets de famille

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later Mar 13, 2024 48:29


Un enfant mort-né, un divorce, une faillite... Dans beaucoup de familles, certains évènements traversent les générations sans forcément être mentionnés. Il en résulte des non-dits, des incompréhensions qui façonnent les relations et l'histoire de la famille. Comment le vécu d'une arrière-grand-mère ou d'un grand-père, affecte les générations suivantes ? Pourquoi et comment retracer l'histoire de la famille ?  Avec :• Sophie Duverne, psychogénéalogiste et autrice de Se libérer des mémoires familiales – les clés de la psychogénéalogie pour cheminer dans sa vie de femme (Robert Laffont, 2024)• Marie-Odile Mergnac, généalogiste, historienne et membre de l'association Généalogie archives et cultures qui organise le salon de généalogie. La 10ème édition du salon se déroule à Paris du 14 au 16 mars 2024 En fin d'émission, un témoignage recueilli par Raphaëlle Constant.Mbolatiana Raveloarimisa est l'une des fondatrices du mouvement féministe Nifin'Akanga qui lutte contre toutes les formes de violences faites aux femmes à Madagascar. Elle réagit à l'adoption, par la Haute Cour constitutionnelle de la Grande île, du projet de loi qui instaure une peine de castration chirurgicale pour les violeurs d'enfants. Un entretien au micro de notre reporter Raphaëlle Constant qui l'a rencontrée à Antananarivo. Programmation musicale :► Les Martyrs - TIGGS Da AUTHO, Tiken Jah Fakoly  ► Nioloti (La nuit) - Kiledjian feat. Cindy Pooch (playlist RFI). 

Choses à Savoir TECH
Streaming illégal : la fin de nombreux sites ?

Choses à Savoir TECH

Play Episode Listen Later Mar 6, 2024 1:53


Les studios et plateformes de streaming sont en guerre contre les sites de streaming illégaux depuis un long moment désormais. Mais ces derniers temps, leur lutte passe par des recours surnommés « injonctions dynamiques ». Ceux-ci indiquent spécifiquement quels sont les domaines qui doivent être bloqués. Et depuis quelque temps, les plateformes utilisent également des systèmes plus flexibles leur permettant d'ajouter de nouveaux domaines dès qu'ils sont lancés, sans avoir à demander de nouvelles ordonnances par la suite.Il y a quelques jours, le bureau d'enregistrement Namecheap suspendait le nom de domaine de l'application open source de recherche de films movie-web. Selon Torrent Freak, cette situation résulte d'une injonction dynamique ordonnée par la Haute Cour de Delhi en Inde pour le compte de Netflix, Warner ou encore Disney. Cette dernière, concerne 45 noms de domaine liés à 28 entités distinctes, et ordonne aux fournisseurs d'accès Internet indiens de bloquer ces domaines. Dans le cas de movie-web, le fait que le site face les frais d'une telle injonction étonne, du fait de son statut open source, mais également du fait de la transparence de ses développeurs.Une situation d'autant plus incompréhensible que l'injonction provient de l'Inde, ce qui suggère que Namecheap, entité américaine, s'y est pliée. Movie-web est toujours disponible pour les utilisateurs, mais son site officiel de démonstration est désormais hors ligne. La plupart des autres noms de domaine ciblés par l'injonction sont également hors ligne début mars, preuve de son efficacité. L'Inde semble offrir un environnement juridique favorable et efficace en ce qui concerne les mesures de lutte contre le piratage en ligne, ce qui en fait une option attrayante pour les détenteurs de droits d'auteur cherchant à protéger leurs contenus. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, le piratage de séries et de films est reparti à la hausse. En 2022, il a même augmenté de 39 %. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Choses à Savoir TECH
Streaming illégal : la fin de nombreux sites ?

Choses à Savoir TECH

Play Episode Listen Later Mar 6, 2024 2:23


Les studios et plateformes de streaming sont en guerre contre les sites de streaming illégaux depuis un long moment désormais. Mais ces derniers temps, leur lutte passe par des recours surnommés « injonctions dynamiques ». Ceux-ci indiquent spécifiquement quels sont les domaines qui doivent être bloqués. Et depuis quelque temps, les plateformes utilisent également des systèmes plus flexibles leur permettant d'ajouter de nouveaux domaines dès qu'ils sont lancés, sans avoir à demander de nouvelles ordonnances par la suite. Il y a quelques jours, le bureau d'enregistrement Namecheap suspendait le nom de domaine de l'application open source de recherche de films movie-web. Selon Torrent Freak, cette situation résulte d'une injonction dynamique ordonnée par la Haute Cour de Delhi en Inde pour le compte de Netflix, Warner ou encore Disney. Cette dernière, concerne 45 noms de domaine liés à 28 entités distinctes, et ordonne aux fournisseurs d'accès Internet indiens de bloquer ces domaines. Dans le cas de movie-web, le fait que le site face les frais d'une telle injonction étonne, du fait de son statut open source, mais également du fait de la transparence de ses développeurs. Une situation d'autant plus incompréhensible que l'injonction provient de l'Inde, ce qui suggère que Namecheap, entité américaine, s'y est pliée. Movie-web est toujours disponible pour les utilisateurs, mais son site officiel de démonstration est désormais hors ligne. La plupart des autres noms de domaine ciblés par l'injonction sont également hors ligne début mars, preuve de son efficacité. L'Inde semble offrir un environnement juridique favorable et efficace en ce qui concerne les mesures de lutte contre le piratage en ligne, ce qui en fait une option attrayante pour les détenteurs de droits d'auteur cherchant à protéger leurs contenus. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, le piratage de séries et de films est reparti à la hausse. En 2022, il a même augmenté de 39 %. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices

Invité de la mi-journée
Haïti: «Il y a urgence à agir», selon l'ambassadeur de France

Invité de la mi-journée

Play Episode Listen Later Mar 6, 2024 6:58


La situation sécuritaire est très préoccupante en Haïti. Aéroport, prisons : depuis plusieurs jours, les bandes criminelles s'en prennent à des sites stratégiques. Pour l'heure, le Premier ministre Ariel Henry est bloqué à Porto Rico, car l'ensemble des compagnies aériennes desservant Port-au-Prince ont suspendu leurs vols. RFI a pu joindre l'ambassadeur de France en Haïti, Fabrice Mauriès, lui-même dans l'attente d'un vol retour vers la capitale haïtienne. RFI : Vous vous trouvez actuellement en République dominicaine, mais vous suivez bien sûr la situation en lien avec vos équipes sur place. Que pouvez-vous nous dire de la situation en Haïti ?Fabrice Mauriès : La situation en Haïti est très grave, peut-être la plus grave depuis plusieurs années. Même si le pays a connu plusieurs pics de crise sécuritaire depuis au moins 2018-2019, nous sommes dans une situation très difficile. À quoi assistons-nous depuis maintenant quelques jours ? À des attaques coordonnées de bandes armées, de gangsters, contre des institutions de l'État, contre des infrastructures critiques, notamment l'aéroport Toussaint Louverture à Port-au-Prince. Cela a conduit un certain nombre de compagnies aériennes à annuler leurs vols. Il y a également eu la prise du pénitencier national de Port-au-Prince, qui s'est traduite par l'évasion de, peut-être, plusieurs milliers de détenus de cette enceinte. C'est évidemment une source de préoccupation supplémentaire sur la capacité des gangs à recruter de nouveaux soldats pour mener leurs actions criminelles et délinquantes. Le pays a connu une lente dégradation de sa situation sécuritaire, avec un grignotage progressif des gangs, puis cette brusque dégradation que vous venez de décrire. Comment en est-on arrivé là ? Qui est responsable de cette situation ? C'est une question qui a plusieurs dimensions et il serait trop long de rentrer dans l'histoire du pays depuis plusieurs décennies. Pour répondre à cette question, il faut aller à l'essentiel. L'essentiel, c'est ce grignotage de l'État par des bandes armées. Tout simplement parce que, en Haïti, l'État est extrêmement faible. Il est extrêmement faible dans son périmètre, dans son financement, dans ses structures institutionnelles et dans ses processus institutionnels. Cette combinaison de faiblesses s'est traduite au fil du temps par un abandon de tous les processus qui permettraient à l'État de réguler la situation sécuritaire, économique, sociale, judiciaire du pays et de faire en sorte que la règle de droit s'impose à tous. Ce n'est plus le cas depuis bien longtemps. Malheureusement, les opportunités qui ont été données au pays de faire un sursaut pour rétablir la situation ont échoué. Cette difficulté à maîtriser la sécurité pour l'ensemble de la société n'est pas nouvelle mais, en effet, nous avons franchi un palier ces derniers jours.Est-ce que le gouvernement haïtien contrôle encore le pays aujourd'hui ? On rappelle que le Premier ministre Ariel Henry se trouve toujours en dehors du pays et n'arrive pas lui-même à rentrer.Le gouvernement d'Ariel Henry a tenté à plusieurs reprises de reprendre la situation du pays, non seulement sur le plan sécuritaire, mais également sur les plans économique, social, judiciaire. Sur le plan sécuritaire, il a notamment fait appel à une force internationale, une mission d'appui sécuritaire à la police nationale haïtienne, qui a été baptisée « Mission d'appui sécuritaire à la Police nationale haïtienne » par le Conseil de sécurité de l'ONU. Il y a d'autres aspects à la crise : une crise fiscale, une crise institutionnelle, une crise constitutionnelle, un vide politique qui s'est créé au fil du temps et dont le gouvernement d'Ariel Henry n'est pas le seul responsable. Les racines de la crise sont antérieures et pour certaines très anciennes.Pour la France, le gouvernement d'Ariel Henry est-il encore le gouvernement légitime en Haïti ? La question de la légitimité du gouvernement est une question politique. Je dirais que le gouvernement d'Ariel Henry est l'interlocuteur de la communauté internationale. C'est lui qui a pris des décisions pour essayer de lutter contre ces attaques coordonnées de gangsters, en particulier la décision d'établir un état d'urgence. C'est avec lui que nous coopérons pour essayer de protéger nos communautés, de protéger nos intérêts et surtout d'aider la population. La première victime de ces gangsters, ce n'est pas l'État, ce ne sont pas les institutions, mais bien la population qui fait l'objet d'exactions, de massacres, en particulier dans les quartiers populaires, en particulier à l'endroit des femmes et des jeunes femmes. C'est la raison pour laquelle nous avons apporté notre soutien à cette mission d'appui à la sécurité et nous espérons qu'elle pourra se déployer le plus rapidement possible, pour aider la Police nationale haïtienne (PNH) à renverser le rapport de force. Quelle forme prend le soutien de la France à cette force multinationale sous l'égide du Kenya ? La France ne prévoit pas d'envoyer des hommes en Haïti ?C'est un soutien d'abord politique et financier. Nous avons été les premiers à verser une contribution – 3 millions d'euros – au Fonds fiduciaire qui a été créée aux Nations unies. Nous avons également versé une contribution à l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) pour faire en sorte que le contingent kényan puisse se former à la langue française et communiquer avec ses camarades haïtiens. Donc, il y a un soutien politique et financier, sans préjudice d'autres formes qui pourraient venir ensuite. Pourquoi avons-nous besoin de cette force ? Non pas pour faire le travail de la PNH à la place de la PNH. La PNH se bat actuellement. Elle se bat contre les gangs, très courageusement, mais nous avons absolument besoin de la mission, parce que la PNH seule n'arrivera pas à renverser le rapport de force. La PNH est à l'image de l'État haïtien : une institution faible, une institution sous-dimensionnée, une institution qui a perdu des hommes ces dernières années et une institution dont la formation n'avait pas été celle de venir se battre contre des guérilleros. Est-ce que cette force de soutien à la Police nationale haïtienne (PNH) est suffisante face à des bandes criminelles de plus en plus organisées, qui ont un maillage très serré dans les quartiers, parfois même des complicités au sein de la PNH, à différents niveaux ? C'est une question évidemment très légitime, et nous sommes obligés, nous aussi, de nous la poser. Mais quelle est l'alternative ? Pour l'instant, je n'en vois pas. Parce que faire en sorte de reconstruire une PNH qui soit mieux payée, mieux formée, plus intègre aussi parce qu'effectivement il y a des cas de corruption ou des cas d'infiltration. Mais ça prendra du temps et, aujourd'hui, nous n'avons pas le temps. Il y a une urgence à agir. Non pas pour venir en aide à telle personnalité ou à tel gouvernement, mais pour venir en aide à une population qui est excédée et épuisée. Vous avez bon espoir que cette force d'appui à la PNH puisse être déployée en Haïti à court terme ? Je n'ai pas d'informations précises à cet égard. J'observe simplement que la raison pour laquelle le Premier ministre haïtien est absent du pays aujourd'hui, c'est qu'il était au Kenya précisément pour signer un accord de coopération. Un accord qui permettrait de surmonter l'obstacle qui avait été établi par la Haute Cour de Nairobi pour le déploiement de cette force. Les services consulaires de l'ambassade de France sont fermés au public depuis lundi. Combien de ressortissants français sont enregistrés en Haïti et quelles sont les recommandations de l'ambassade ? L'ambassade reste totalement mobilisée et envoie quotidiennement des consignes de sécurité et de prudence. La Communauté française, c'est 1 100 personnes aujourd'hui en Haïti. La consigne que je leur adresse, c'est de rester très prudents, de limiter leurs déplacements aux déplacements vraiment strictement essentiels et de rester à l'écoute des consignes de l'ambassade qui suit en temps réel la situation et qui est au contact de toutes les autorités sécuritaires du pays. 

Les lectures de Mediapart

Cliquez ici pour accéder gratuitement aux articles lus de Mediapart : https://m.audiomeans.fr/s/P-UmoTbNLs Pendant deux jours, les avocats du fondateur de WikiLeaks et ceux des États-Unis ont présenté leurs arguments devant la Haute Cour de justice de Londres. Objectif de la défense : prouver aux deux juges que Julian Assange devrait avoir le droit de faire formellement appel de la décision d'extradition prise en 2021 à la demande de l'administration de Donald Trump. Un article de Marie Billon, publié le mercredi 21 février 2024, lu par jérémy Zylberberg.

Radio Cité Genève
Genève Internationale - 20/02/24 - Denis Masmejan - Reporters Sans Frontières

Radio Cité Genève

Play Episode Listen Later Feb 20, 2024 8:59


Une audience publique de deux jours se tient à Londres les 20 et 21 février, où un panel de deux juges de la Haute Cour du Royaume-Uni examinera la dernière tentative d'appel de Julian Assange contre son extradition vers les États-Unis. S'il est extradé, Assange risque une peine de 175 ans pour avoir exposé des crimes de guerre américains en Afghanistan et en Irak. Sa femme, Stella Assange, et Denis Masmejan de Reporters Sans Frontières appellent à la fin de sa persécution. La campagne de liberté d'Assange est soutenue par diverses organisations internationales dont RSF. Denis Masmejan est au micro d'Epiphane Amanfo pour nous en parler. 

Le Nouvel Esprit Public
Thématique : le procès Pétain, avec Julian Jackson

Le Nouvel Esprit Public

Play Episode Listen Later Feb 4, 2024 59:52


Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnement Une émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le 2 février 2024. Avec cette semaine : Julian Jackson, historien britannique, spécialiste de l'histoire de France du XXème siècle. Nicolas Baverez, essayiste et avocat. Michel Winock, historien et écrivain. LE PROCÈS PÉTAIN Julian Jackson vous êtes historien, spécialiste du XXe siècle de l'histoire de France. Après un ouvrage sur l'occupation et une biographie de Charles de Gaulle que nous avions saluée ici même, vous publiez France on Trial : The Case of Marshal Pétain,publié au Seuil fin janvier dans une traduction titrée Le Procès Pétain et sous-titrée Vichy face à ses juges. « On peut revisiter le procès de Pétain sans vouloir le refaire, écrivez-vous dans votre introduction. L'exercice permet d'observer les Français de 1945 en train de débattre à chaud de leur histoire. » Comme le suggère le sous-titre de votre livre, ce n'est pas seulement le Maréchal qui est jugé. « Nous serions des hypocrites, écrit Mauriac, si, avant de mêler nos voix à toutes celles qui l'accusent, chacun de nous ne se demandait : qu'ai-je dit, qu'ai-je écrit ou pensé au moment de Munich ? De quel cœur ai-je accueilli l'armistice ? [...] Ne reculons pas devant cette pensée qu'une part de nous‐même fut peut‐être complice, à certaines heures, du vieillard foudroyé. » C'est, au fond, ce qui rend ce procès unique : les Français jugeaient le héros de la Grande Guerre qu'ils avaient presque accueilli avec soulagement (le « lâche soulagement » qu'éprouvait Blum au moment de Munich ?) : « Si un référendum s'était tenu en juin 1940 pour confirmer l'arrivée de Pétain à la présidence du Conseil, je pense que 95 % des Français auraient voté en sa faveur », écrivez-vous. Lorsqu'elle se réunit dans une certaine précipitation la Haute Cour de justice, composée de trois magistrats professionnels et de 24 jurés (12 résistants et 12 parlementaires), se réunit pour juger de la conduite du chef de Vichy, elle peine à déterminer de quoi Pétain doit répondre. Pour de Gaulle, le crime était l'armistice ; Raymond Aron ne condamnait Pétain qu'à partir de novembre 1942, lorsqu'il était resté en France alors que les Allemands bafouaient l'armistice et franchissaient la ligne de démarcation ; Simone Weil, quant à elle, considérait l'armistice comme un acte de lâcheté collective qui ne pouvait être imputé à Pétain seul. Les débats qui se déroulent pendant les trois semaines du procès ne règlent pas cette question. Vous décrivez toutes les étapes du procès, de l'interrogation du prisonnier jusqu'au délibéré qui condamne Pétain à mort, à l'indignité nationale, et à la confiscation de ses biens, condamnation tempérée par une demande de non-exécution pour « tenir compte du grand âge de l'accusé ». Le général de Gaulle, exaucera ce vœu. La Haute cour savait qu'il ne pouvait en aller autrement. Au lendemain du procès, Mauriac écrit : « Un procès comme celui‐là n'est jamais clos et ne finira jamais d'être plaidé. » Dans la troisième partie de votre livre intitulée « ce passé qui ne passe vraiment pas », vous montrez qu'il avait raison, et vous concluez : « Si le dossier Pétain est clos, le pétainisme n'est pas mort. » Il me semble que c'est en constatant cette permanence du pétainisme, sa présence dans le débat public en 2022 plus de soixante dis-ans après la mort du Maréchal et plus de quatre-vingts ans après son accession au pouvoir que vous avez en quelque sorte remonté le courant à la recherche des raisons et du contenu de cette permanence jusqu'à en arriver à ce procès ni fait ni à faire. Est-ce bien votre démarche ?Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr

Journal de l'Afrique
La CIJ examine la requête pour génocide de l'Afrique Sud contre Israël

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Jan 11, 2024 13:22


"Israël a une intention génocidaire contre les Palestiniens de Gaza", a affirmé l'avocat de la Haute Cour sud-africaine, devant la Cour internationale de justice (CIJ). Israël est mis en cause devant la plus haute juridiction des Nations unies. L'Afrique du Sud veut convaincre la justice internationale d'imposer à Israël une suspension immédiate de ses opérations militaires dans la bande de Gaza.

Les podcasts de l'ISP
10 questions sur la CJR

Les podcasts de l'ISP

Play Episode Listen Later Jan 3, 2024 34:44


A moins de vivre dans une grotte, tout le monde a entendu parler au cours des deux dernières années de la donc désormais célèbre Cour de justice de la République ou CJR. Mais en avoir entendu parler et comprendre son rôle, son fonctionnement, sont deux choses différentes. La Cour de justice de la République est une institution créée par la révision constitutionnelle de 1993. Elle remplace alors la compétence de la Haute Cour de justice et elle juge les membres du gouvernement pour les actes délictueux ou criminels commis dans l'exercice de leur fonction. Plusieurs fois décriée par son laxisme et sa complaisance envers les personnes poursuivies devant elle, la Cour est accusée d'être une justice d'exception, sa suppression a été plusieurs fois envisagée. Pourtant, sa création était déjà la manifestation d'une normalisation du statut des ministres afin de renforcer la crédibilité et la transparence de leur action politique. Pour rappel, leur responsabilité politique est mise en œuvre par l'Assemblée nationale. Devant la CJR, les membres du Gouvernement doivent rendre compte des infractions qu'ils pourraient commettre dans le cadre de leur fonction. A l'heure de l'exigence d'une plus grande transparence, de la crise de la représentativité et de la confiance dans les institutions politiques, cette juridiction se justifie-t-elle encore ? Pour répondre à ces questions importantes d'un point de vue sociétal comme juridique, nous recevons Laurent Malka, enseignant au sein de la Prépa ISP

Chronique des Matières Premières
Feu vert pour l'importation d'OGM au Kenya

Chronique des Matières Premières

Play Episode Listen Later Oct 25, 2023 1:38


Le gouvernement l'avait décidé l'année dernière, levant ainsi une interdiction de plus de dix ans. De petits producteurs et des associations de consommateurs ont saisi la justice pour s'y opposer, ce qui a suspendu l'importation d'OGM. Mais la Haute Cour de justice a rendu son jugement la semaine dernière. La Haute Cour de justice kényane a estimé que les plaignants n'avaient pas réussi à prouver que les OGM comportent des risques pour la santé. C'était là toute leur ligne de défense.Le Kenya a désormais le feu vert définitif pour importer des OGM, d'aliments et de semences génétiquement modifiées. Pour l'heure, le pays se concentre sur le maïs. Le gouvernement estime que les OGM sont la solution pour s'adapter au dérèglement climatique. Le pays a connu ces dernières années de terribles sécheresses, doublées d'une invasion de vers légionnaires d'automne qui déciment les cultures céréalières de l'ouest du pays, considéré comme le grenier à grain du Kenya.Cercle vicieuxElizabeth Atieno, de Greenpeace Africa estime que les agriculteurs kényans risquent de s'engager dans un cercle vicieux. L'importation de semences modifiées, étrangères, et coûteuses au détriment des semences indigènes, doublée de l'usage d'engrais chimiques, aboutira selon elle à un désastre écologique et une paupérisation des petits producteurs. Autre enjeu, pointé du doigt par la Ligue paysanne kényane : celui du commerce agricole dans la sous-région. Les pays de l'EAC, l'organisation régionale, jouissent d'un accord de libre-échange, mais l'Ouganda et la Tanzanie ont interdit les OGM. Dodoma a déjà annoncé qu'elle ferait part de vigilance, quant aux futures importations agricoles kényanes.Partenariat commercial avec les États-UnisL'autorisation des OGM devrait en revanche renforcer les relations commerciales entre le Kenya et les États-Unis, qui en sont le 1er producteur mondial. Elle intervient d'ailleurs alors que les deux pays négocient un Partenariat stratégique de commerce et d'investissement. Dans son programme de 2022, le bureau du représentant américain au Commerce stipule que la levée de l'interdiction des OGM pourrait booster les exportations agricoles américaines au Kenya.À lire aussiKenya: la décision du gouvernement d'autoriser le maïs génétiquement modifié fait débat

SBS French - SBS en français
La Semaine Politique - Qantas présente ses excuses

SBS French - SBS en français

Play Episode Listen Later Sep 19, 2023 4:24


Qantas a présenté ses toutes premières excuses aux 1.700 travailleurs licenciés après que la Haute Cour a jugé que la compagnie aérienne australienne avait agi illégalement pendant l'épidémie de COVID-19. Les syndicats saluent la nouvelle et la qualifient de victoire historique pour le personnel.

Correspondance en direct de Tel Aviv
La société israélienne déchirée à un degré exceptionnel à la recherche d'une nouvelle unité

Correspondance en direct de Tel Aviv

Play Episode Listen Later Jul 26, 2023


L'opposition passe à la contre-attaque / Le parti d'opposition Yesh Atid et l'ONG Mouvement pour un Gouvernement de Qualité en Israël (MQG) ont déposé des recours auprès de la Haute Cour de justice. Esther Hayut et la délégation de juges qu'elle accompagnait en Allemagne rentrent en Israël en liaison avec les derniers développements. L'agence de notation Moody's Investors Service a averti que certaines de ses préoccupations antérieures concernant l'impact des réformes proposées sur l'économie israélienne commençaient à se concrétiser. Les députés ultra-orthodoxes ont présenté un projet de loi visant à inscrire la valeur de l'étude de la Torah dans une Loi fondamentale quasi constitutionnelle, afin de placer l'étude de la tora au même niveau des droits que le service militaire.

Revue de presse Afrique
À la Une: l'assassinat de Chérubin Okende en République démocratique du Congo

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jul 14, 2023 3:39


Le média congolais 7 sur 7 résume ce que l'on sait : « L'ancien ministre des Transports et Voies de Communication a été retrouvé mort hier à bord de son véhicule. »Jeune Afrique précise que « son corps, criblé de balles, était sur le siège conducteur de la voiture. […] La police scientifique est intervenue dans la matinée sur la scène du crime. »Le Phare rappelle que Chérubin Okende a disparu « mercredi après-midi, après avoir fait déposer un courrier à la Cour constitutionnelle. Il a été retrouvé mort la nuit suivante, vers 2 heures du matin, dans sa jeep abandonnée devant un garage situé sur l'avenue des Poids Lourds ».Pour le quotidien, trop de « zones d'ombres » entourent cet assassinat, à commencer par la présence ou non de Chérubin Okende à la Cour constitutionnelle.  Politico rappelle que la veille de son meurtre, « il était convoqué à la Haute Cour pour être auditionné sur ses patrimoines après son passage à la tête du ministère des Transports. Sur place, il a demandé à son garde du corps de déposer son courrier demandant un report de 24h », selon le journal.L'ancien ministre est-il réellement passé par la Cour constitutionnelle ?7 sur 7 confirme que la Cour a bien invité Chérubin Okende. Mais elle ne peut pas confirmer qu'il y est physiquement passé mercredi.  Radio Okapi se fait d'ailleurs l'écho de l'appel à témoins lancé par le président de la cour constitutionnelle le 13 juillet : il demande « à toute personne qui aurait vu le porte-parole d'Ensemble pour la République de collaborer avec la justice ».En attendant, Jeune Afrique précise « qu'une enquête préliminaire est en cours ». Un suspect a d'ailleurs déjà été arrêté, selon Le Phare : il s'agit du garde du corps de Chérubin Okende.  Cet assassinat provoque une cascade de réactions et de questionsEt notamment du côté de la presse burkinabè où WakatSera se demande s'il s'agit de « la mort de trop pour le pouvoir de Tshisekedi ? », alors qu'Aujourd'hui au Faso pose la question de savoir s'il s'agit « d'un crime crapuleux ou politique ? »Une chose est sûre selon les avocats de Salomon Kalonda, autre proche de Moise Katumbi inquiété lui par la justice congolaise  : « Un point de basculement a été atteint en RDC. » Cités par le Congo libéré, ils s'étonnent de « l'enlèvement de Chérubin Okende sur le parking de la Cour constitutionnelle. Ce n'est pas un endroit sombre, une ruelle ». Le quotidien relaye la réaction sur Twitter de Moise Katumbi qui parle de « crime d'état ».Ensemble pour la République charge le régime en place, constate 7 sur 7 qui relaye la déclaration faite le 13 juillet à la presse depuis Kinshasa : « Cet assassinat rappelle les vielles pratiques dictatoriales des régimes aux abois. » Sur le site d'information Actualité, un analyste politique parle d'un « virage très dangereux à la fois sur le plan sécuritaire et sur le plan politique » après la mort de Chérubin Okende.Pour lui, « cette tragédie vient ajouter une dose de psychose dans un environnement sociopolitique déjà très incertain ici à Kinshasa et dans l'ensemble du pays. Elle met aussi en lumière le climat d'insécurité généralisé et à cinq mois des élections et soulève des préoccupations majeures sur l'exercice du jeu démocratique dans le pays ».De son côté, le pouvoir congolais l'assure : il veut connaître la vérité sur cette affaire. Le Phare se fait l'écho de la réaction de Felix Tshisekedi après cet assassinat : le président congolais « enjoint la justice à faire toute la lumière sur ce dossier afin de sanctionner les coupables de cet acte ignoble ».CAS-Info relaye les propos du ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya, qui s'exprimait à l'issue d'une réunion de sécurité avec le Premier ministre. « Nous sommes tous sous le choc, le président de la République en premier, le Premier ministre et nous tous membres du gouvernement, y compris toutes les autorités réunies ici mais aussi sûrement toute la communauté congolaise de voir cet acte ignoble contre l'un de nos collègues. »Le Phare qui conclut : « Tant que va persister le flou, les accusations et contre-accusations vont continuer de circuler en désordre, dans tous les sens. »

Revue de presse Afrique
À la Une: l'assassinat de Chérubin Okende en République démocratique du Congo

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jul 14, 2023 3:39


Le média congolais 7 sur 7 résume ce que l'on sait : « L'ancien ministre des Transports et Voies de Communication a été retrouvé mort hier à bord de son véhicule. »Jeune Afrique précise que « son corps, criblé de balles, était sur le siège conducteur de la voiture. […] La police scientifique est intervenue dans la matinée sur la scène du crime. »Le Phare rappelle que Chérubin Okende a disparu « mercredi après-midi, après avoir fait déposer un courrier à la Cour constitutionnelle. Il a été retrouvé mort la nuit suivante, vers 2 heures du matin, dans sa jeep abandonnée devant un garage situé sur l'avenue des Poids Lourds ».Pour le quotidien, trop de « zones d'ombres » entourent cet assassinat, à commencer par la présence ou non de Chérubin Okende à la Cour constitutionnelle.  Politico rappelle que la veille de son meurtre, « il était convoqué à la Haute Cour pour être auditionné sur ses patrimoines après son passage à la tête du ministère des Transports. Sur place, il a demandé à son garde du corps de déposer son courrier demandant un report de 24h », selon le journal.L'ancien ministre est-il réellement passé par la Cour constitutionnelle ?7 sur 7 confirme que la Cour a bien invité Chérubin Okende. Mais elle ne peut pas confirmer qu'il y est physiquement passé mercredi.  Radio Okapi se fait d'ailleurs l'écho de l'appel à témoins lancé par le président de la cour constitutionnelle le 13 juillet : il demande « à toute personne qui aurait vu le porte-parole d'Ensemble pour la République de collaborer avec la justice ».En attendant, Jeune Afrique précise « qu'une enquête préliminaire est en cours ». Un suspect a d'ailleurs déjà été arrêté, selon Le Phare : il s'agit du garde du corps de Chérubin Okende.  Cet assassinat provoque une cascade de réactions et de questionsEt notamment du côté de la presse burkinabè où WakatSera se demande s'il s'agit de « la mort de trop pour le pouvoir de Tshisekedi ? », alors qu'Aujourd'hui au Faso pose la question de savoir s'il s'agit « d'un crime crapuleux ou politique ? »Une chose est sûre selon les avocats de Salomon Kalonda, autre proche de Moise Katumbi inquiété lui par la justice congolaise  : « Un point de basculement a été atteint en RDC. » Cités par le Congo libéré, ils s'étonnent de « l'enlèvement de Chérubin Okende sur le parking de la Cour constitutionnelle. Ce n'est pas un endroit sombre, une ruelle ». Le quotidien relaye la réaction sur Twitter de Moise Katumbi qui parle de « crime d'état ».Ensemble pour la République charge le régime en place, constate 7 sur 7 qui relaye la déclaration faite le 13 juillet à la presse depuis Kinshasa : « Cet assassinat rappelle les vielles pratiques dictatoriales des régimes aux abois. » Sur le site d'information Actualité, un analyste politique parle d'un « virage très dangereux à la fois sur le plan sécuritaire et sur le plan politique » après la mort de Chérubin Okende.Pour lui, « cette tragédie vient ajouter une dose de psychose dans un environnement sociopolitique déjà très incertain ici à Kinshasa et dans l'ensemble du pays. Elle met aussi en lumière le climat d'insécurité généralisé et à cinq mois des élections et soulève des préoccupations majeures sur l'exercice du jeu démocratique dans le pays ».De son côté, le pouvoir congolais l'assure : il veut connaître la vérité sur cette affaire. Le Phare se fait l'écho de la réaction de Felix Tshisekedi après cet assassinat : le président congolais « enjoint la justice à faire toute la lumière sur ce dossier afin de sanctionner les coupables de cet acte ignoble ».CAS-Info relaye les propos du ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya, qui s'exprimait à l'issue d'une réunion de sécurité avec le Premier ministre. « Nous sommes tous sous le choc, le président de la République en premier, le Premier ministre et nous tous membres du gouvernement, y compris toutes les autorités réunies ici mais aussi sûrement toute la communauté congolaise de voir cet acte ignoble contre l'un de nos collègues. »Le Phare qui conclut : « Tant que va persister le flou, les accusations et contre-accusations vont continuer de circuler en désordre, dans tous les sens. »

Grand reportage
Inde: Patanjali, la firme toute puissante qui a construit son empire sur l'Ayurveda

Grand reportage

Play Episode Listen Later Jul 5, 2023 19:30


Surfant sur la fibre nationaliste en Inde, ce géant des médecines traditionnelles propose des médicaments contre toutes les maladies possibles. Au risque de jouer avec la vie de millions de patients, car aucune étude sérieuse ne conclut à leur efficacité.  De notre envoyé spécial à Haridwar,Depuis une petite pièce dans le Kerala, au sud de l'Inde, le docteur Abby Philips mène une croisade. « J'ai commencé à faire des vidéos alors que l'Inde était confinée et que de nombreuses informations pseudo-scientifiques circulaient. Patanjali en particulier, avec son mélange de plantes Coronil, censé soigner le Covid. C'était faux et dangereux, il fallait que quelqu'un en parle ! »Derrière des caméras, un néon décline son nom de Youtuber : The Liver Doc. Ce spécialiste du foie multiplie les vidéos contre les fausses promesses faites au nom de l' « Ayurveda ». Cette médecine ancestrale indienne s'appuie sur les éléments tels que l'air et le feu. Mais elle est aujourd'hui dévoyée à des fins commerciales. Patanjali, le leader du secteur, est évalué à plus de 6 milliards d'euros mais accusé de graves tromperies envers les patients. « Les géants de l'Ayurveda comme Patanjali cherchent à faire de l'argent, pas à soigner », avertit le Dr. Abby Philips, qui analyse la composition des produits vendus par la firme. « Dans le Coronil, on trouve du plomb, des solvants industriels, et des plantes sans effet mais toxiques pour le foie. Les médicaments dont ils font la promotion mettent en danger les patients qui y placent leurs espoirs. »Communication XXLRares sont ceux qui osent s'élever ouvertement contre Patanjali. Et pour cause, son visage médiatique, le gourou (professeur, en hindi) Baba Ramdev, est idolâtré par des dizaines de millions d'Indiens. Il est aussi très proche des nationalistes hindous du BJP au pouvoir en Inde. Depuis l'élection de Narendra Modi en 2014, l'Ayurveda est glorifié par le gouvernement comme une religion, symbole de la puissance de l'Inde ancienne. Diabète, épilepsie, Alzheimer… Dans ses vidéos massivement suivies, Baba Ramdev fait l'apologie de ses médicaments, censés guérir tous les maux. « Les médecins vous disent que seule une greffe de foie peut vous sauver », lance-t-il ainsi aux patients atteint de cirrhose. « Mais en réalité, il suffit de prendre un comprimé de Livogrit avec de l'urine de vache au réveil et dans un mois vous serez guéris. »Patanjali prétend désormais prouver scientifiquement l'efficacité de ses cocktails de plantes. À Haridwar, où est établi le siège de l'entreprise, un centre de recherche a été ouvert en 2018. « En Inde, il y a une très riche tradition de plantes médicinales. Pour connaître leur mode d'action, il faut s'engager dans une recherche biologique de pointe », explique en blouse blanche son directeur Anurag Varshney, qui avance que le groupe a « publié plus de 100 articles scientifiques dans des revues internationales. »  Inquiétude croissantePeu de scientifiques sont cependant convaincus par ce mélange des genres. « Ce charlatanisme scientifique rend Patanjali encore plus dangereux », juge Shinmon Jose, immunologiste membre de la Mission pour l'éthique de la santé en Inde. « Les études de Patanjali se contentent de simulations informatiques, de tests sur des rats, alors que le corps humain est bien plus complexe. Leurs hypothèses sont biaisées puisque ses produits sont de toutes façons déjà commercialisés. » Même parmi les spécialistes des médecines traditionnelles, Patanjali inquiète désormais. « Le problème, c'est de faire passer l'Ayurveda pour une sorte de science parallèle équivalente à la science moderne », juge un professeur de cette médecine ancestrale d'une des plus grandes universités d'Inde, sous condition d'anonymat. « L'Ayurveda est né en observant le corps humain il y a des millénaires, sans microscope. Il nous faut distinguer ce qui est utile de ce qui est périmé. »Le scandale lié au remède Coronil de Patanjali durant le Covid pousse désormais les langues à se délier. « Patanjali a gagné des dizaines de millions d'euros de façon criminelle en faisant croire aux patients qu'ils pouvaient leur sauver la vie », juge Prem Agarwal, cardiologue. Ancien directeur de la Delhi Medical Association, il a tenté d'incriminer Patanjali sur le plan judiciaire auprès de la Haute Cour de Delhi ou de la Cour Suprême Indienne. Sans y arriver pour l'instant. « Un jour, Baba Ramdev sera jugé pour ces crimes », veut-il croire. En attendant, le ministère de l'Ayurveda a récemment demandé à Patanjali de retirer 53 publicités mensongères. Mais de nombreuses entreprises continuent à duper les patients. Depuis 2018, près de 20 000 publicités trompeuses liées aux médecines traditionnelles ont été signalées dans les centres de pharmacovigilance indiens.

La question info
Pourquoi le prince Harry a-t-il saisi la justice contre les tabloïds ?

La question info

Play Episode Listen Later Jun 6, 2023 2:48


Ce mardi 6 juin, le prince Harry lance son procès contre le Daily Mirror, un tabloïd britannique. C'est la première fois qu'un membre de la famille royale apparait à la barre depuis plus d'un siècle. Le duc de Sussex était attendu dès ce lundi à la Haute Cour de Londres, mais pourtant, il ne s'y est pas présenté. Pourquoi le prince Harry a-t-il saisi la justice contre les tabloïds ? On pose la question à Magali Rangin, cheffe du service culture et people de BFMTV.

Histoire Vivante - La 1ere
Afrique du Sud, enjeux d'une réconciliation inachevée 5/5 - L'héritage Mandela

Histoire Vivante - La 1ere

Play Episode Listen Later May 12, 2023 29:58


Dès son accession au pouvoir en 1994, Nelson Mandela va œuvrer à la réconciliation d'une nation divisée et profondément marquée par les décennies de l'apartheid. Son bilan est remarquable mais ses cinq années de présidence ne suffiront pas à relever les défis titanesques auxquels est confrontée l'Afrique du Sud post-apartheid. Près de trente après cet événement historique, dans ce pays où les clivages restent criants et dans lequel des scandales politiques ont entaché plusieurs présidents, que reste-t-il des espoirs portés par Nelson Mandela? Pour mieux comprendre "l'héritage Mandela", Pierre Jenny s'entretient avec Didier Péclard, professeur associé au Département de science politique et relations internationales, Directeur du master en études africaines au Global Studies Institute de l'Université de Genève. Photo: Jacob Zuma (au centre) à la Haute Cour de Pietermaritzburg en Afrique du Sud, le 17 avril 2023. Le procès pour corruption de l'ancien président sud-africain a été reporté une nouvelle fois, ce dernier cherchant à faire révoquer le procureur principal de l'affaire en affirmant qu'il est partial. En 2022, après quatre années d'enquête, la commission "Zondo", mise en place par Jacob Zuma lui-même, avait remis un rapport faisant état d'un système de corruption généralisée sous la présidence de ce dernier. (© Kim Ludbrook/Pool via AP/Keystone)

Colloques du Collège de France - Collège de France
Colloque - Le droit international de l'environnement face au défi de l'effectivité : Promesses et limites de la reconnaissance des droits de la nature : le cas des décisions attribuant la personnalité juridique au Gange et à la Yamuna

Colloques du Collège de France - Collège de France

Play Episode Listen Later May 12, 2023 23:22


Collège de FranceLaurence Boisson de ChazournesAvenir Commun Durable (2022-2023)Colloque - Le droit international de l'environnement face au défi de l'effectivitéSession 3 – L'environnement, la nature et leurs droitsPromesses et limites de la reconnaissance des droits de la nature : le cas des décisions attribuant la personnalité juridique au Gange et à la YamunaRésuméLa question de la reconnaissance des droits de la nature a pris une ampleur considérable depuis le début du siècle. Elle reste aussi très controversée, car elle remet en question certains des principes de base du droit de l'environnement tel qu'il a évolué depuis les années 1970. Deux aspects principaux peuvent être notés ici. Dans ce contexte, les décisions de la Haute Cour de l'État de l'Uttarakhand (Inde) sur la personnalité juridique du Gange et de la Yamuna, ainsi que la plupart des éléments de leurs bassins versants, leur conférant des droits apparentés à des droits fondamentaux, nécessitent une attention particulière. En effet, ces décisions utilisent en particulier la nature sacrée de ces rivières dans la religion hindoue comme point d'ancrage. Cela pose de nouvelles questions, comme celle de la place des communautés riveraines qui dépendent de ces rivières pour leurs besoins essentiels et comme moyens d'existence, ou la nature de la relation entre ces rivières et les communautés non hindoues, tant en Inde qu'au Bangladesh où se trouve une partie du delta du Gange.Philippe CulletDr Philippe Cullet est professeur ordinaire de droit international et de l'environnement à SOAS Université de Londres et professeur invité à la National Law University Delhi, New Delhi. Il est, entre autres, l'auteur de Water, Law, Poverty and Development – Water Sector Reforms in India (OUP, 2009) et a codirigé la publication de nombreux livres dont Water Law in India – An Introduction to Legal Instruments (OUP, 2e éd. 2017 – avec S. Koonan). Il dirige actuellement la task force de la Commission mondiale du droit de l'environnement de l'UICN sur les droits de la nature.

Droit, culture et société de la Rome antique
01 - Droit de nature, nature sans droits. Les implicites romains de la pensée moderne : Les mules de Rome et les chevaux de l'Uttarakhand. Que peut l'histoire du droit pour repenser notre rapport à la Nature ?

Droit, culture et société de la Rome antique

Play Episode Listen Later Mar 8, 2023 63:00


Dario MantovaniDroit, culture et société de la Rome antiqueCollège de FranceAnnée 2022-202301 - Droit de nature, nature sans droits. Les implicites romains de la pensée moderne : Les mules de Rome et les chevaux de l'Uttarakhand. Que peut l'histoire du droit pour repenser notre rapport à la Nature ?Ce premier cours nous conduit des pentes de l'Himalaya, entre Inde et Népal, de nos jours, au Clivus Capitolinus qui mène au Capitole de la Rome antique au Ier siècle av. J.-C. Des époques et des lieux différents, mais avec des problèmes similaires : des chevaux et des mules tirant des charrettes chargées de marchandises et de passagers, qui soulèvent des préoccupations de santé pour les animaux et aussi pour les humains. Le droit est mobilisé dans les deux cas – la Haute Cour de l'Uttarahkhand et le juriste Alfenus Varus – mais avec des solutions très différentes. Rien d'étonnant, car, dans l'Inde contemporaine et la Rome de Jules César, les idéologies et les valeurs sont dissemblables. Si hier les aspects patrimoniaux étaient surtout pris en considération, aujourd'hui on va même jusqu'à attribuer une personnalité juridique à l'ensemble du règne animal afin de mieux le protéger. Au-delà des faits similaires, et au-delà des solutions différentes, un point crucial unit cependant les deux affaires, c'est-à-dire les catégories juridiques utilisées pour les résoudre, notamment la notion de personnalité juridique, qui remonte à la persona du droit romain. On arrive donc au cœur du cours de cette année, que cette première séance veut introduire. L'histoire du droit permet de comprendre si la persistance de catégories qui nous viennent de l'antiquité romaine et de notre tradition peut aider ou au contraire entraver la transition juridique en cours, censée accompagner la transition vers un rapport au monde plus équilibré.

Debout les copains !
Dido Elizabeth Belle, première aristocrate noire

Debout les copains !

Play Episode Listen Later Feb 7, 2023 6:19


Dans Historiquement Vôtre, Clémentine Portier-Kaltenbach vous raconte Dido Elizabeth Belle (1761-1804), la première aristocrate noire. Née d'une mère réduite à l'esclavage et d'un père officier de marine britannique, Dido est élevée en Angleterre par son grand-oncle, Lord Mansfield (1705-1793). Président de la Haute Cour d'Angleterre et du Pays de Galles, ce dernier attire l'attention en accueillant chez lui une jeune femme métisse.

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Chronique des Matières Premières
Le maïs kényan au défi de la sécheresse

Chronique des Matières Premières

Play Episode Listen Later Dec 26, 2022 1:37


La grave sécheresse qui frappe le Kenya affecte les cultures de maïs et menace la sécurité alimentaire du pays. En octobre, pour pallier le risque de pénurie, le chef de l'État a de nouveau autorisé la culture et l'importation de semences génétiquement modifiées (OGM). Mais la mesure fait débat. C'est l'aliment de base au Kenya. Le maïs y est consommé au quotidien par des millions d'habitants. Mais depuis quatre ans, sa production de maïs est en chute libre car la sécheresse ravage sa culture. Résultat : la dépendance du Kenya vis-à-vis des importations de maïs monte en flèche et son prix flambe sur les marchés locaux, alors que 4 millions de Kényans sont déjà en insécurité alimentaire, selon l'ONU. Pour pallier le risque de pénurie, Nairobi a pris des mesures : supprimer les droits d'importation sur le maïs jusqu'au mois d'août prochain. Mais surtout : lever le moratoire en vigueur depuis dix ans sur le recours aux OGM. L'autorité agricole kényane fait valoir que certaines semences génétiquement modifiées seraient « plus résistantes à la sécheresse » et aux parasites, et donc capable d'assurer de meilleurs rendements et de limiter le recours aux importations. Une crainte de la dépendance aux OGM Mais la mesure a suscité une levée de boucliers. Plusieurs groupes de petits exploitants agricoles et de consommateurs ont saisi la justice pour demander l'annulation de cette décision. Fin novembre, ils ont obtenu sa suspension temporaire. Le recours aux OGM reste donc pour l'instant interdit, le temps que la Haute Cour de justice puisse statuer. Ces associations dénoncent la « précipitation » des autorités et avancent que « les produits OGM représentent un risque pour la santé ». Les petits exploitants craignent de se retrouver « esclaves des semences OGM », c'est-à-dire dépendants des entreprises étrangères qui détiennent les brevets de ces semences, et à qui il faudrait en racheter chaque année. Tandis que traditionnellement au Kenya, les agriculteurs recyclent leurs semences d'une année sur l'autre.

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Royaume-Uni - Rwanda: la justice autorise les expulsions de migrants

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Dec 20, 2022 20:00


Malgré les critiques des défenseurs des droits humains, la Haute Cour de justice britannique autorise le gouvernement à expulser vers le Rwanda les demandeurs d'asile arrivés illégalement au Royaume-Uni. Que vous inspire cette décision ? Quelles peuvent être les conséquences ?  * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu

Debrief Bourse
Le debrief du 5 décembre : démarrage en légère baisse à Paris

Debrief Bourse

Play Episode Listen Later Dec 5, 2022 3:05


Le CAC 40 ouvre la semaine sur une petite baisse de 0,67% et tombe juste sous la barre des 6700, vers les 6697 points et 2,8 milliards d'euros échangés alors que l'activité du secteur privé dans la zone euro a diminué pour le cinquième mois d'affilée en novembre, ce qui suggère que l'économie de la région se dirige vers une récession modérée. C'est un peu la même ambiance à Wall Street à 17h45 avec un Dow Jones à -0,76% vers les 34.168 points et un Nasdaq à -1,14% vers les 11.331 points. A noter Tesla (-4,5%) en manque d'énergie alors que le constructeur de véhicules électriques aurait décidé de réduire la production de son modèle Y en Chine, du fait de stocks élevés et d'une demande ralentie sur ce marché. Valeurs en hausse ALD accélère grâce à Stifef. Le bureau d'analyses a entamé la couverture du titre avec une recommandation d'achat et un objectif de cours établi à 21 euros, contre 10,46 euros à la clôture aujourd'hui. Stifel s'attend à ce que le leader européen de la location longue durée et de la gestion de flotte automobile publie des résultats «records» cette année après un exercice 2021 déjà solide. Séance solide aussi pour Valneva : la biotech a annoncé des données positives sur la persistance des anticorps douze mois après la vaccination avec une seule dose de son candidat vaccin contre le chikungunya, VLA1553. Seb et Orpéa sont également bien orientés. Sur le CAC 40, c'est Renault qui roulait le plus vite devant Alstom, Thales et Stellantis. Sur le SRD, les vents sont favorables pour Bénéteau (+16,4%). Le constructeur de bateaux a dinqué qu'il pourrait dépasser ses prévisions de résultats pour l'exercice 2022 et qu'il disposait désormais d'une «avance significative» sur son plan stratégique 2020-2025, dont il rehaussé plusieurs chiffres clés. Valeurs en baisse GTT est lanterne rouge sur le SBF 120. Le titre réagit à une décision judiciaire en Corée du Sud communiquée vendredi soir. D'un côté, la Haute Cour de Séoul a partiellement fait droit à son appel contre l'ordonnance rectificative de la commission coréenne en charge de la concurrence, ce qui se traduit par l'annulation de l'amende administrative de 9,5 millions d'euros payée par GTT début 2021. Mais de l'autre, elle a confirmé l'obligation pour le français de séparer l'accord de licence technologique de l'assistance technique si les chantiers navals coréens le demandaient. Pour rappel, à la fin 2020, la KFTC avait jugé que certaines pratiques commerciales de GTT enfreignaient les règles de concurrence du pays et voulait autoriser les chantiers navals coréens à effectuer les services d'assistance technique inclus dans la licence de technologie du français. Derrière Plastic Omnium perd 4,2%. JPMorgan a abaissé sa recommandation sur l'action de l'équipementier automobile de «neutre» à «sous-performance». Autre avis d'analyste sur Bouygues, pénalisé par Bank of America. Le bureau d'analyses de la banque américaine est passé de «neutre» à «sous-performance», avec un objectif de cours réduit de 30 euros à 27 euros. Toujours sur le CAC 40 Teleperformance repart en baisse de 2,7%

Les dessous de l'infox, la chronique
Brésil: la manipulation des sondages, l'arme de désinformation du camp Bolsonaro

Les dessous de l'infox, la chronique

Play Episode Listen Later Sep 30, 2022 3:23


Au Brésil, l'élection présidentielle se déroule ce dimanche 2 octobre. Le duel majeur oppose le président sortant d'extrême droite, Jair Bolsonaro, au favori Luiz Inácio Lula da Silva, l'ancien président figure de la gauche. Les électeurs sont appelés aux urnes dans un climat particulièrement tendu après une campagne minée par les infox. Cette désinformation passe notamment par la falsification des sondages. Manipuler l'opinion publique grâce à des infox, c'est la stratégie adoptée par le camp pro-Bolsonaro. Leur outil fétiche, c'est le sondage trafiqué, voire créé de toutes pièces puis diffusé en masse sur les réseaux sociaux et les messageries comme Whatsapp ou Telegram. Ils cherchent ainsi à présenter faussement leur candidat, Jair Bolsonaro, comme le favori de cette élection. L'utilisation des faux sondages Ces faux sondages apparaissent souvent sous la forme d'un extrait vidéo ou d'une capture d'écran, prétendument tirée d'un média réputé. Cela permet de donner de la crédibilité à l'infox en trompant les internautes. L'exemple le plus marquant est une vidéo extraite du journal télévisé national de la chaîne brésilienne Globo. Durant trois minutes, on voit les deux présentateurs commenter un sondage réalisé par l'institut brésilien Ipec. Infographies à l'appui, les deux journalistes avancent que Jair Bolsonaro enregistre 46% des intentions de votes pour le premier tour, loin devant Lula da Silva et ses 31%.  En réalité, le son de la vidéo ainsi que les illustrations ont été modifiés pour inverser les résultats. C'est Lula da Silva qui part favori, et non pas Jair Bolsonaro.  Pour découvrir la supercherie, il faut remonter à la source originelle. Face à ce montage fallacieux devenu viral, l'institut de sondage a réagi en publiant un démenti. « La vidéo qui circule dans les réseaux sociaux et les groupes Whatsapp où le président Jair Bolsonaro apparaît avec 46% des intentions de vote et l'ancien président Lula, avec 31%, [...] est fausse. L'enquête montre le contraire. Ipec a dénoncé la vidéo au Système d'alerte de désinformation contre les élections de la Haute Cour électorale (TSE) et au Ministère public électoral (MPE) afin qu'ils adoptent les mesures appropriées. » De nombreux autres faux sondages, plus ou moins bien falsifiés, circulent en ligne. En voici un autre, manipulant une nouvelle fois des images de la chaîne Globo et des statistiques de l'institut Ipec. Certains ne s'appuient pas sur des sondages officiels et inventent tout simplement des résultats. Le discours de la fraude électorale Cette désinformation, qui cherche à faire croire que Jair Bolsonaro est favori, vise à mobiliser ses partisans et au contraire à décourager le camp adverse. L'objectif, c'est aussi et surtout de préparer les consciences au discours de la pseudo fraude électorale. Jair Bolsonaro instille ce narratif depuis plusieurs années, à l'instar de Donald Trump aux États-Unis. S'afficher en tête des sondages, même fallacieusement, facilite par la suite la contestation des résultats.  Le président brésilien laisse entendre qu'il ne reconnaîtra pas la légitimité du scrutin s'il ne gagne pas. Ses militants, eux, n'hésitent pas à agiter le spectre d'une contestation violente en cas de défaite. Le vote électronique ciblé par les infox Ce narratif autour d'une prétendue fraude repose sur de nombreuses infox visant l'utilisation du vote électronique, comme souvent accusé de faciliter la triche.  Jair Bolsonaro s'y oppose, alors qu'il a été élu de cette manière en 2018. Au Brésil, le vote électronique est en place dans le pays depuis 1996. Aucune fraude n'a été constatée depuis. Au total, 577 000 machines à voter ultra sécurisées sont déployées dans le pays justement pour éviter toute fraude lors des dépouillements. Pour garantir l'intégrité du scrutin, 22 000 fonctionnaires, 3 000 femmes juges, 3 000 promoteurs électoraux et plus d'1,8 million d'agents électoraux sont mobilisés, précise la justice électorale. Cela n'empêche pas Jair Bolsonaro et ses partisans de s'en prendre aux instances en charge de l'intégrité du scrutin. La stratégie est claire, enlever toute légitimité au vote et à ses acteurs pour s'opposer aux résultats.    La justice réagit Face à ce flot massif d'infox, le Tribunal supérieur électoral a créé une section fact-checking sur son site internet. L'instance a notamment listé les fausses informations les plus persistantes, en rétablissant la vérité point par point. Une enquête a aussi été ouverte par la justice brésilienne le jeudi 29 septembre sur un document mensonger attribué au camp Bolsonaro qui dénonce fallacieusement des failles dans le système de vote. Un système d'alerte pour déposer plainte face à ceux qui propagent ces infox a également été lancé. 

Aujourd'hui l'économie
Réouverture partielle des banques au Liban sur fond de crise économique

Aujourd'hui l'économie

Play Episode Listen Later Sep 27, 2022 3:58


De longues files d'attente étaient visibles, lundi 26 septembre, devant plusieurs banques au Liban. Certaines avaient rouvert après une semaine de fermeture à la suite d'une série de braquages de clients voulant retirer leurs économies bloquées.  L'Association des banques du Liban a fait savoir que cette réouverture des banques se feraient en capacité limitée pour servir en priorité les entreprises, les établissements éducatifs et les hôpitaux. Les distributeurs automatiques sont, eux, disponibles « pour tous les clients », afin de permettre aux secteurs public et privé de transférer les salaires de leurs employés. Depuis l'automne 2019, les établissements financiers au Liban ont imposé des restrictions draconiennes à leurs clients, sans aucun cadre légal, empêchant les retraits et les virements importants, en particulier en dollars. Les déposants n'ont accès qu'au compte-gouttes à leurs économies, dont la valeur s'est effondrée. Sept banques ont été braquées ce mois-ci, dont cinq durant la seule journée du 16 septembre. Plusieurs banques se barricadent à présent derrière des panneaux de métal. Cette série de braquages n'est qu'une illustration de l'effondrement économique du pays qui est en défaut de paiement depuis 2020. Les épargnants sont les premiers à essuyer les pertes colossales du secteur bancaire, estimées à 72 milliards de dollars. La réouverture des banques fait donc office de test. ► À lire aussi : Braquages au Liban: les banques ont rouvert après dix jours de fermeture Chute de la monnaie, inflation et pauvreté généralisée Depuis 2019, la monnaie nationale s'est dépréciée d'environ 95% de sa valeur sur le marché noir par rapport au billet vert et la dette publique atteint aujourd'hui plus de 150% et 170% du PIB national. La flambée des prix s'est aussi installée dans le pays. De plus, le Liban importe environ les quatre cinquièmes de ce qu'il consomme, ce qui traduit de graves lacunes de l'appareil productif. Environ 80% de la population a plongé dans la pauvreté. Responsables politiques et financiers, jugés corrompus et incompétents, refusent toujours d'assumer ce désastre. Une ébauche de plan de relance, prévoyant notamment une restructuration du secteur bancaire, a été approuvée en mai dernier par l'exécutif, mais il est encore aujourd'hui loin de faire l'unanimité auprès des banquiers, d'une partie des épargnants et de la classe politique, dont certains représentants siègent au conseil d'administration des établissements financiers. Ce plan de relance prévoit de faire porter à ces derniers l'essentiel des pertes, tout en protégeant les petits épargnants. Une réforme du secret bancaire, en vigueur dans le pays depuis 1956, a aussi été adoptée le 26 juillet dernier par le Parlement sous une forme très édulcorée. D'autres mesures urgentes se font toujours attendre. Une aide de 3 milliards de dollars du FMI très attendue Une délégation du Fonds monétaire international se trouvait la semaine passée au Liban pour rencontrer plusieurs responsables locaux. Au programme : l'accélération du processus de mise en œuvre des réformes prioritaires que le Liban doit lancer pour espérer décrocher une aide de 3 milliards de dollars. Ce lundi, le Parlement libanais a adopté un budget pour l'année 2022, qui était l'une des principales conditions du FMI. Mais cette aide sera-t-elle efficace ? Les opinions divergent, et beaucoup craignent que cet argent ne reste entre les mains de l'appareil étatique. En attendant, des centaines d'épargnants se sont tournés vers la justice internationale et plusieurs actions ont été lancées par des clients à l'étranger. Un premier jugement a été rendu en février au Royaume-Uni en faveur d'un homme d'affaires libano-britannique qui a réussi à faire condamner deux banques libanaises. S'appuyant sur le droit libanais, la Haute Cour de justice a réclamé aux deux établissements un transfert international au bénéfice du plaignant équivalant à près de 4 millions de dollars, mais le coût de ces procédures s'élève à plusieurs dizaines de milliers d'euros.

Théâtre
"57, rue de Varenne" de François Pérache (Saison 6) 1/5 : Baden, baden

Théâtre

Play Episode Listen Later Feb 14, 2022 28:43


durée : 00:28:43 - Le Feuilleton - Pour comprendre ce qui a mené le Président Gerland devant la Haute Cour où il risque sa destitution, nous allons devoir déterrer les morts.

Le Feuilleton
"57, rue de Varenne" de François Pérache (Saison 6) 1/5 : Baden, baden

Le Feuilleton

Play Episode Listen Later Feb 14, 2022 28:43


durée : 00:28:43 - Le Feuilleton - Pour comprendre ce qui a mené le Président Gerland devant la Haute Cour où il risque sa destitution, nous allons devoir déterrer les morts.

Ailleurs dans le monde
L'Inde au cœur d'un débat national autour du viol conjugal

Ailleurs dans le monde

Play Episode Listen Later Jan 31, 2022 3:42


Les ONG RIT Foundation, All India et Democratic Women's Association ont récemment déposé à la Haute Cour de Bombay une requête de révision d'un article de la Constitution indienne qui définit "le crime de viol". La Haute Cour de Delhi s'est saisie de l'affaire.Dans l'attente d'une décision, les réseaux sociaux sont le lieu de débats enflammés entre les hommes et les femmes. Certains Indiens sont même allés jusqu'à lancer une "grève du mariage" en signe de protestation. Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.

Invité du matin
Stella Morris, compagne de Julian Assange et mère de ses deux enfants

Invité du matin

Play Episode Listen Later Dec 16, 2021 7:50


Stella Morris, compagne de Julian Assange et mère de ses deux enfants, est l'invitée du matin de RFI. Elle répond aux questions de Marie Boëda dès 7h19 (heure française). Il y a tout juste une semaine, au Royaume-Uni, la Haute Cour a décidé que le fondateur de WikiLeaks pouvait être extradé vers les États-Unis. Une victoire majeure pour Washington dans sa bataille pour obtenir l'extradition de Julian Assange et un virage à 180° de la justice britannique, car en janvier dernier, une juge avait refusé l'extradition invoquant le risque de suicide que représentait pour Julian Assange une incarcération aux États-Unis. À 50 ans, Julian Assange risque une peine de 175 ans de prison outre-Atlantique. Mais le gouvernement américain évoque, lui, une peine de 4 à 6 ans. Marie Boëda l'a rencontrée dans un café, à Londres, et lui a demandé quelle était sa réaction face à une possible extradition. Stella Assange : L'affaire entière est une parodie. La dernière décision, selon laquelle Julian peut être extradé, est totalement incompréhensible. Non seulement Julian risque une peine de 175 ans de prison, mais la condition dans laquelle Julian sera sûrement détenu, en isolement, le tuera, le poussera à se suicider. L'affaire elle-même est une attaque frontale contre la liberté de la presse, non seulement aux États-Unis mais dans le monde entier, car les États-Unis engagent une procédure d'espionnage contre un éditeur pour une activité journalistique. Il a fait une attaque Le premier jour de l'audience d'appel, il était extrêmement mal en point. Les gens ont pu le voir sur la vidéo-conférence dans la salle d'audience. Par la suite, nous avons découvert qu'il a eu une attaque provoquée par le stress extraordinaire auquel il était soumis ce jour-là. Mais pas seulement ce jour-là, car c'est une situation constante. Imaginez que vous soyez dans une prison de haute sécurité, accusé d'avoir commis un acte de journalisme et condamné à mort. Une séparation de votre famille sans perspective de fin. L'injustice est tout simplement monumentale. Son incarcération est ce qui conduit sa santé à se détériorer à un rythme effrayant. La santé de Julian décline sérieusement. C'est pourquoi nous demandons à Biden d'arrêter l'extradition, de classer l'affaire immédiatement et de faire rentrer Julian chez lui. RFI : Vous avez eu l'autorisation de vous marier, qu'en est il ? Nous avons demandé la permission il y a environ un an maintenant. Nous sommes très heureux d'avoir gagné cette bataille. Nous sommes préparés à tout mais a priori nous nous marions au début de l'année prochaine. Nous n'avons pas fixé de date. Nous verrons ce que Belmarsh [la prison de haute sécurité où Julian Assange est détenu NDLR] est prêt et capable d'accueillir. Nous espérons que ce ne sera pas à Belmarsh, mais nous voulons être en mesure de célébrer notre amour l'un pour l'autre avec nos enfants et nous ne voulons pas le retarder plus longtemps. Nous sommes fiancés depuis cinq ans, c'est quelque chose que nous voulons tous les deux faire et nous le ferons.  RFI : Ses avocats veulent-ils toujours porter l'affaire la cour suprême ? Oui Julian a demandé à son avocat de faire appel de la décision de la Haute Cour. La date limite est le 23 décembre. Ce qui est nouveau, c'est que les États-Unis, nous le savons maintenant, ont élaboré des plans pour tuer Julian à l'ambassade. Ça a été discuté aux plus hauts niveaux du gouvernement américain. C'est donc ça le contexte de cette extradition. Et il est tout à fait impensable que le Royaume-Uni accepte d'extrader une personne alors que l'on sait que le pays qui la demande a planifié de la tuer. Il s'agit d'une affaire politique et c'est la raison pour laquelle le résultat est si absurde. Ça doit être résolu au niveau politique. Lorsqu'il s'agit d'une affaire politique, le système judiciaire doit être robuste, sinon il est incapable de rendre la justice. Et j'ai bien peur que le tribunal britannique ne le soit pas assez. Ce qu'il faudrait, c'est une intervention du Premier ministre australien. Une intervention du Premier ministre britannique. Et surtout, une intervention du président Biden.  RFI : Vous avez dit que la justice britannique avait un rôle de bourreau vous avez parlé de « Jamal Khashoggi » au ralenti  Oui, en fait, ce que font les Etats-Unis en instrumentalisant le système d'extradition britannique et leur relation avec le Royaume-Uni, c'est que le Royaume-Uni procède à une lente assassinat de Julian. Je prends note de ce que font les États-Unis. De nombreux pays autoritaires s'en prennent à leurs propres dissidents et à leurs propres journalistes. Les États-Unis sont les seuls jusqu'à présent à s'en prendre à un journaliste étranger dans un pays étranger.  RFI : Pourriez-vous saisir la justice européenne ?  Il est possible de faire appel de tout jugement définitif rendu par un tribunal britannique devant la Cour européenne des droits de l'homme. J'espère qu'aucune cour européenne ne permettra jamais que cela se concrétise. J'espère que la Cour européenne sera assez forte pour arrêter cela.  RFI : Vous avez un avocat français, pourquoi la France représente un espoir dans ce dossier ? Julian a des liens étroits avec la France. Il a été installé en France. Il a codé Wikileaks en France. Wikileaks publiait et publie toujours depuis la France. Julian était piégé au Royaume-Uni depuis 2010. Et s'il pouvait choisir, il voudrait retourner en France. La France est l'un des pays qui ont le plus d'influence dans la sphère internationale. La France siège au Conseil de sécurité (des Nations unies). Et la France est l'architecte du système international des droits de l'homme.  RFI : On est en pleine campagne présidentielle en France, avez-vous déjà parlé à des candidats ? J'étais en France il y a environ un mois avec le père de Julian. Nous étions au Parlement, à l'assemblée. Et il y avait des soutiens pour tous les partis. Il y a toute une série de moyens de protéger Julian. Et tout ce qu'il faut, c'est une volonté politique. J'aimerais que les parties se positionnent. Joe Biden, une déception Joe Biden doit abandonner l'affaire, il peut le faire à tout moment. Et le gouvernement Biden est profondément mal avisé de poursuivre ce qui est l'héritage le plus dangereux de Trump, à savoir attaquer la liberté de la presse à un niveau criminel. Et c'est aussi une atteinte à la souveraineté du Royaume-Uni que de laisser un pays étranger dicter ce que ses journalistes peuvent publier ou non.  Noël approche Il est déchirant que les enfants ne puissent pas être avec leur père et que Julian ne puisse pas profiter de cette fête avec les enfants. En fait, nous ne pourrons pas le voir du tout pendant les jours de Noël parce que la prison n'a pas de visites ces jours-là et il sera seul. Comme ses deux derniers Noël. Il n'y a aucune différence entre un jour de Noël et un autre jour dans la prison de Belmarsh. il n'y a pas de nourriture spéciale, rien de spécial. c'est la même solitude. c'est juste complètement barbare que Julian soit traité de cette façon. C'est un prisonnier politique. Et c'est juste terrifiant que cela se produise. Je ne peux toujours pas le croire, je le vis mais je ne peux pas le croire.

Le journal de 12h30
La Haute Cour de Londres autorise l'extradition vers les États-Unis du fondateur de Wikileaks, Julian Assange

Le journal de 12h30

Play Episode Listen Later Dec 10, 2021 24:40


durée : 00:24:40 - Journal de 12h30 - La décision britannique ne signe pas pour autant la fin de cette bataille judiciaire au long cours. - invités : Florence Sturm Journaliste à France Culture, chroniqueuse judiciaire

Le Short - RTS
Il neige des pizzas, une banane pour le climat, un suppo contre le Covid et Hugh Hefner et ses colères…

Le Short - RTS

Play Episode Listen Later Dec 10, 2021 4:44


Ce vendredi, la Suisse est sous la neige et l'Australie en proie à des feux de forêt sur sa côte ouest et des inondations à l'est. Julian Assange attend la décision de la Haute-Cour de Londres qui dira ce matin s'il doit être extradé ou non vers les États-Unis et nous, on attend d'éventuelles nouvelles restrictions du Conseil Fédéral toujours à cause du Covid. On déplore aussi la mort de Maryse Wolinski, romancière, journaliste et veuve du dessinateur Georges Wolinski, tué dans l'attentat de Charlie Hebdo ainsi que celle de Steve Bronski, du duo Bronski Beat, dont le titre Smaltown Boy est aujourd'hui encore considéré comme un hymne de la communauté gay (tu peux l'entendre dans le fillm “120 battements par minute”). Mais c'est avec les playlists Spotify 2021 de Nicole, Yves, Robin et Nathalie de Montréal qu'est illustré ce dernier épisode de la semaine, avec : ABBA - Angeleyes Jamiroquai - Scam Damso – S. MOROSE Charlotte Cardin - Meaningless

Chronique des médias
L'extradition d'Assange menacerait la liberté d'informer

Chronique des médias

Play Episode Listen Later Dec 10, 2021 2:38


Amaury de Rochegonde nous parle des menaces qui pèsent sur la liberté de la presse avec la décision de la Haute Cour de justice britannique d'autoriser l'extradition de Julian Assange. C'est une nouvelle étape d'une longue procédure, mais elle est lourde de menaces pour Julian Assange et, au-delà, pour la liberté d'informer dans le monde. Ce vendredi 10 décembre, la Haute Cour de Londres a annulé une décision de justice britannique interdisant l'extradition du fondateur de Wikileaks au vu de sa santé psychique et d'un risque de suicide : l'Australien de 50 ans, qui est à l'origine de fuites massives de documents américains diplomatiques et militaires, risque jusqu'à 175 ans de prison. Les hauts magistrats estiment que les États-Unis de Biden ont fourni toutes les assurances nécessaires sur le traitement qui lui sera réservé. Pourtant, dix ans avant son élection, celui qui était encore vice-président de Barack Obama, estimait que Julian Assange relevait davantage du « terroriste high tech » que des « Pentagon Papers », autrement dit du journalisme d'investigation révélant des vérités cachées sur la foi de documents officiels. Il est néanmoins indéniable que le site internet a contribué à établir des vérités historiques : les traitements dans la prison de Guantanamo, par exemple, ou le fait qu'après l'invasion en Irak, entre 2004 et 2009, on a compté 109 000 tués, et parmi eux 60% de civils. ► À écouter aussi : Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks Aux États-Unis, Assange est accusé d'espionnage, mais les médias qui ont diffusé les informations de Wikileaks pourraient être eux aussi poursuivis. Il s'agit du Monde, du New York Times, du Guardian, de Der Spiegel ou d'El Pais. À la différence de Wikileaks, ces médias n'ont cependant pas publié de documents sans expurger certaines sources. C'est la livraison aveugle par Wikileaks de 700 000 documents mettant en danger ses agents que l'Amérique ne pardonne pas à Assange. Sans compter ses relations un peu troubles avec la Russie sur fond de révélations des mails d'Hillary Clinton, affaire sur laquelle l'homme a toujours juré n'être pour rien. Ce qui est certain, c'est que ce lanceur d'alerte a déjà passé sept ans reclus à l'ambassade d'Équateur à Londres et deux ans et demi en prison. « Julian Assange a été ciblé pour ses contributions au journalisme et nous le soutenons pour les nombreuses implications que ce cas pourrait avoir au niveau mondial », a déclaré ce vendredi Christophe Deloire, le secrétaire général de Reporters sans frontières. Jeudi, le Comité de protection des journalistes a compté un record de 293 journalistes emprisonnés dans le monde, dont 50 en Chine, 26 en Birmanie et 25 en Égypte. Souvent, c'est la révélation de vérités gênantes pour le régime sur la foi de documents dévoilés par un lanceur d'alerte qui conduit à la prison. WikiLeaks n'est pas si loin.

Les journaux de France Culture
La Haute Cour de Londres autorise l'extradition vers les États-Unis du fondateur de Wikileaks, Julian Assange

Les journaux de France Culture

Play Episode Listen Later Dec 10, 2021 24:40


durée : 00:24:40 - Journal de 12h30 - La décision britannique ne signe pas pour autant la fin de cette bataille judiciaire au long cours. - invités : Florence Sturm Journaliste à France Culture, chroniqueuse judiciaire

L’invité de PHARE FM
Clémence Martin – Bonne nouvelle en Malaisie

L’invité de PHARE FM

Play Episode Listen Later Apr 23, 2021 3:06


PHARE FM : En Malaisie, les chrétiens peuvent à présent utiliser le mot «Allah» Clémence : Oui et c'est une bonne nouvelle, les chrétiens malais revendiquent leur droit de pouvoir parler de Dieu comme il est appelé dans leur langue nationale (le Bahasa Malaysia ) parce que même s'ils n'ont pas la même théologie que les musulmans, il reste difficile de parler de Dieu sans pouvoir utiliser le mot Dieu et surtout ils le font depuis des années …et ils ne voient pourquoi ce mot devrait leur être interdit. Ils utilisent le mot « Allah » pour dire Dieu et ils font cela depuis très longtemps comme en témoigne la première Bible en malais qui date de 1611. PHARE FM : Et pourquoi tout d'un coup, ce mot est interdit ? Clémence : Je ne dirai pas que cela est arrivé d'un coup récemment, apparemment c'est en 1986 que le pays leur a interdit d'utiliser ce mot, mais dans les années 2000 il y a eu une affaire qui justement à remis la problématique au gout du jour. En 2008, plusieurs CDS ont été confisqué à un chrétienne appelée Jill Ireland parce que le mot «Allah» était écrit dessus les CDS. Bien que les CDs lui aient été rendus, cette chrétienne a continué a porter plainte car pour elle, il ne s'agissait pas seulement de récupérer quelques CDs, mais d'avoir le droit de continuer à s'adresser à Dieu en disant "Allah", comme les chrétiens le faisaient depuis des générations. L'objectif était que les chrétiens puissent profiter de leur droit constitutionnel à pratiquer leur religion comme ils ont le droit de le faire. PHARE FM : On comprend alors que c'est une belle avancée Clémence : Oui ...mais le combat continue. Le verdict rendu le mois dernier est encourageant, mais ce n'est pas encore gagner pour les chrétiens malais. Le gouvernement malaisien a fait appel et une fois que la cour d'appel aura rendu sa décision, c'est la cour fédérale, instance suprême en Malaisie qui rendra le verdict final. Or, par le passé, la cour fédérale a déjà renversé un verdict. En 2007, une publication catholique The Herald, avait été sanctionnée pour avoir utilisé le mot «Allah» dans sa traduction en bahasa, qui je le repete est la langue nationale. L'affaire avait été portée devant la justice et la Haute Cour qui avait donné raison à la publication catholique. Plus tard, la cour d'appel avait renversé le jugement et la cour fédérale avait confirmé la décision de la cour d'appel. Donc c'est une bonne nouvelle mais ce n'est pas encore acquis. Pour plus d'informations et d'autres actualités concernant les chrétiens persécutés, rendez-vous sur : portesouvertes.fr

The Kwibuka Podcast
15 Avril 1994 (FR)

The Kwibuka Podcast

Play Episode Listen Later Apr 15, 2021 21:45


Dans l'épisode d'aujourd'hui du podcast Kwibuka, des centaines de Tutsi sont appelés à se réfugier dans le bâtiment de la Haute Cour à Ruhengeri, actuellement Musanze, où les dirigeants locaux leur promettent de les protéger. Ceci s'avère être un piège et le chef de la région fait venir des tueurs avec ordre d'exterminer tout le monde, y compris les nouveau-nés. Les massacres se sont poursuivent dans différents endroits du pays, notamment dans des églises comme Nyange, Ruhanga, Ntarama, Nyarubuye, Cyahinda et d'autres.

Invité de la mi-journée
Invité international - Ex-agent du régime syrien condamné: «Une première victoire historique pour les victimes»

Invité de la mi-journée

Play Episode Listen Later Feb 24, 2021 6:12


La justice allemande a condamné, ce mercredi, un ancien membre des services de renseignement syrien à quatre ans et demi de prison pour « complicité de crimes contre l'humanité ». Eyad Al-Gharib est le premier des deux accusés qui comparaissent depuis le 23 avril devant la Haute Cour régionale de Coblence à recevoir sa sentence. C'est la première fois dans le monde qu'un tribunal se prononce sur un dossier lié à la répression brutale et sanglante par Damas des manifestations pour la liberté organisées dans le cadre des « printemps arabes ». Les explications de Clémence Bectarte, avocate, coordinatrice du groupe d'action judiciaire de la FIDH ainsi que pour des ONG et des victimes syriennes impliquées dans ces procédures en cours en Europe.

Invité Afrique
Invité Afrique - Félix Kabange Numbi (RDC): le 1er ministre a démissionné «parce qu'il a voulu porter la paix et la stabilité»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jan 31, 2021 8:24


En République démocratique du Congo, deux ans après l'arrivée au pouvoir de Félix Tshisekedi, le nouveau chef de l'État a repris la majorité parlementaire à son prédécesseur Joseph Kabila. L'Union sacrée revendique près de 400 députés sur 500 et a obtenu la démission du Premier ministre Sylvestre Ilunga. Le Front commun pour le Congo, FCC de Joseph Kabila ne cesse de protester contre des violations de la Constitution par son ancien allié. Pour en parler, RFI reçoit Félix Kabange Numbi, membre du comité de crise du FCC. Rfi: Pourquoi le Premier ministre a finalement démissionné après avoir critiqué le bureau provisoire de l’Assemblée, la procédure et avoir dit, pendant un certain temps, qu’il ne démissionnerait pas ? Félix Kabange Numbi : Il s’est comporté en homme d’État. Il faut, à un certain moment, faire des choix. Il faut être sélectif dans les batailles. Parfois, on se rend compte que la paix vaut mieux que d’avoir raison, parce qu’en réalité, la situation qui est en train de se passer maintenant, c’est la même situation que celle que la RDC a vécue en 1960, 1963 et 1965 à savoir une crise institutionnelle qui était liée au non-respect des accords, au non-respect de la Constitution et au non-respect des lois. Et vous savez ce qu’a entraîné ce qui s’est passé entre 1960-1965. Ce sont des guerres, ce sont des mutineries, ce sont des coups d’État institutionnels et des coups d’État de l’armée. Le Premier ministre n’a pas voulu porter le sang. Il a préféré la paix et la stabilité. Est-ce que la réalité n’est quand même pas que Félix Tshisekedi qui, au départ,  paraissait faible dans cet accord, a réussi à retourner la situation à son avantage et que Joseph Kabila n’est pas parvenu à tenir ses troupes ? Comment est-ce que nous pouvons parler de renverser la vapeur, lorsque tous les moyens utilisés sont des moyens illégaux ? On a utilisé la corruption. Elle est manifeste. On a utilisé les menaces sur des gens. Il y a eu des marchandages et tout cela au cours de cette transhumance… Et à l’époque de Joseph Kabila, il n’y avait rien de tout cela ? Est-ce que, quand on veut changer les choses, on va prendre les mauvais exemples du passé ? Supposons qu’il y ait eu des mauvais exemples lors de notre gestion, est-ce qu’il faut justifier la mégestion, aujourd’hui, par les mauvais exemples du passé ? Je dis non. Ici, nous sommes en train de parler du changement d’une majorité parlementaire en cours de législature, alors que la majorité est constituée en début de législature et pour toute la législature. Mais là, si on veut changer la majorité, vous savez ce qu’il faut faire. Il faut aller vers des élections générales. Vous auriez préféré qu’il aille jusqu’à la dissolution du Parlement ? Mais naturellement. S’il se rend compte que la majorité parlementaire n’est pas avec lui, la Constitution prévoit, justement au cas où il y a une crise persistante entre le gouvernement et l’Assemblée nationale, qu’il puisse dissoudre et aller vers des élections anticipées. Pourquoi est-ce que le Premier ministre a démissionné ? Parce que Premier ministre, implicitement, reconnaît que le vote de 367 députés se retrouve à avoir une certaine légitimité ? Non. Le Premier ministre a démissionné mais sa démission ne veut pas dire qu’il renie tout ce qu’il a dit. La première des choses, c’est sur cette motion. C’est une motion tout à fait politicienne. Le Premier ministre l’a démontré. Il a présenté un programme de gouvernement de cinq ans et il est évalué quinze mois après. Les neufs premiers mois, c’était la gestion de CACH, seul. Quand il arrive en septembre, il se retrouve avec les réserves internationales qui sont complètement consommées, une inflation galopante, une situation de trésorerie très difficile. Les six premiers mois, le Premier ministre et son gouvernement ont travaillé, justement, pour rééquilibrer le cadre macroéconomique et six mois après, il s’est retrouvé dans la Covid-19. Donc, aujourd’hui, on est en train de condamner le Premier ministre, par rapport à la motion, comme responsable de tous les malheurs de la République démocratique du Congo. Vous ne pouvez pas dire, d’un côté, que vous respectez la Constitution et de l’autre, de ne pas reconnaître que le vrai responsable devant le Parlement de la politique de l’exécutif, c’est le Premier ministre, ce n’est pas le président. Effectivement, mais vous avez suivi. Il a rappelé aussi que 52 réunions du Conseil des ministres se sont tenues et, chaque fois, il y avait la communication du président. La communication du président a donné des orientations aux ministres. L’exécutif doit assumer. S’il y a eu échec du gouvernement, c’est qu’il y a eu échec de l’exécutif, le président de la République y compris. Deuxièmement, nous avons le problème du bureau d’âge. C’est le bureau provisoire qui a des missions et la session extraordinaire devait examiner deux points seulement à savoir, un : vider le dossier du questeur-adjoint. Deuxièmement: élection et installation du bureau définitif. Le bureau d’âge n’avait pas le droit de traiter de la motion. Dans la décision de la Cour constitutionnelle que vous évoquez, il y a aussi le fait que justement pendant cette session extraordinaire, il était possible de faire du contrôle. C’était noté noir sur blanc. C’était dans les moyens… Quand le bureau d’âge a écrit, il était demandé de pouvoir faire également le contrôle parlementaire. Malheureusement, la Cour constitutionnelle s’est limitée à lui assurer juste les affaires courantes. Pourquoi ne pas aller tout simplement devant la Cour constitutionnelle pour établir ce point ? Pourquoi ne pas faire ce recours ? Merci madame… Les Cours, y compris la Haute Cour, sont en train de traduire des jugements qui sont préparés dans des officines politiques. C’est la même Cour que vous critiquez qui a pourtant rétabli dans ses fonctions Albert Yuma, le président de la FEC, qui est quand même assez proche du président Kabila… Madame, il y a des questions qui sont évidentes. C’est le cas du dossier d’Albert Yuma où tout le monde sait que la décision qui a été prise par le Conseil d’État, était une décision inique. Mais si nous rentrons sur le cas sous-espèce, revenez sur le règlement intérieur de 2006, de 2011… ces dispositions ont toujours existé parce que ce sont des us et coutumes. On ne change pas une majorité parlementaire en cours de législature. Vous savez, maintenant, la conséquence de ce qui va se passer ? Cela veut dire que, prochainement, celui qui a une plus grande mise… Je vais donner un exemple: 100 000 dollars, c’est 300 députés, cela fait trente millions de dollars et vous avez un courant politique de la majorité. Ce qui veut dire que cela ne servira à rien d’aller dans le jeu démocratique. Qu’est-ce que vous tirez de cette expérience de coalition CACH-FCC ? Quel est le bilan que vous en faites, deux ans après, maintenant que vous êtes séparés ? La première des choses, c’est vrai qu’au sein de notre famille politique, nous avons décidé d’aller vers une coalition pour éviter les erreurs du passé, notamment de 1960-1965 où la cohabitation a créé des problèmes. Nous nous sommes rendu compte que malheureusement, aujourd’hui comme hier, comme en 1960, on ne sait pas respecter les accords, on ne sait pas respecter les textes de loi, parce que si on les avait respectés, je ne pense pas que l’on serait arrivés à ce que nous sommes. S’agissant du bilan, justement, vous allez voir qu’il y a deux parties dans ce bilan. La première partie, c’est celle qui court de janvier à septembre, où CACH a dirigé seul. Vous allez vous rendre compte que cette période n’est caractérisée que par des scandales de gestion. Nous avons eu l’utilisation des réserves internationales de la République démocratique du Congo et jusqu’à aujourd’hui, nous ne savons pas ce que l’on a fait de cet argent: plus de 400 millions. On a eu des procès autour de Vital Kamerhe pour 56 millions et nous nous sommes rendus compte, d’ailleurs, que le ministère public a eu du mal à prouver que c’est Kamerhe qui a détourné cet argent. La plupart des personnes qui ont été condamnées avec Kamerhe sont aujourd’hui en dehors de la prison. Ils ont été libérés. Soit graciés soit par d’autres méthodes, ils sont tous dehors. Presque tous. Et Kamerhe reste en prison. Ces dix-sept, dix-huit ans de Joseph Kabila au pouvoir ont été marqués par un nombre de scandales. Il y a eu des rapports d’ONG qui parlaient de milliards détournés… On a établi les faits par l’IGF [Inspection générale des Finances]. Si l’IGF a établi les faits pour les 400 millions, c’est supposer justement que toutes ces personnes incriminées devraient être poursuivies en justice. On a besoin d’un procès. Vous savez, il y a encore une chose. Aujourd’hui, on nous parle du changement. Ils ont voulu démontrer, effectivement, qu’ils veulent changer les choses. Si on veut changer les choses, on va jusqu’au bout. On ne fait pas de deux poids deux mesures. On a des ministres qui sont concernés. On a arrêté un directeur de cabinet. Mais pourquoi on ne veut pas arrêter les ministres qui sont incriminés dans la mauvaise gestion ? Qu’est-ce qui vous gêne dans la manière dont se passe à ce jour l’élection du bureau définitif de l’Assemblée ? Je pense qu’il y a une succession d’événements qui nous mettent très mal à l’aise au niveau du FCC. D’abord, vous avez remarqué que depuis que la session extraordinaire a commencé, la parole n’a jamais été accordée au FCC. Première chose. Nous nous retrouvons avec un calendrier, un calendrier où on ne prévoit pas un seul jour pour le dépôt des recours. Nous nous rendons compte également que le président du bureau provisoire lui-même et un de ses membres sont candidats mais ils ne se déportent pas. Ils devraient se déporter, au moment du dépôt de leur candidature. Donc, il y a un certain nombre d’irrégularités pour lesquelles le FCC, en tant que famille politique, a dit: nous ne déposons pas de candidature en tant que famille politique mais le député étant libre, nous avons dit que, s’il y a des députés FCC qui préfèrent concourir, ils peuvent le faire à titre d’indépendant.  

Le podcast des éclaireurs
Facebook va-t-il quitter l'Europe ?

Le podcast des éclaireurs

Play Episode Listen Later Sep 27, 2020 12:14


En conflit avec la CNIL irlandaise qui veut lui imposer de suspendre le transfert des données de ses utilisateurs européens vers les Etats-Unis, Facebook a d'abord menacé de quitter l'Europe avant de se raviser. Le géant américain n'ayant pas agi dans les délais, l'affaire est aujourd'hui devant la Haute Cour de Justice Irlandaise et Facebook s'expose à une amende pouvant aller jusqu'à 4 % de son chiffre d'affaires annuel, soit près de 2,8 milliards de dollars. Le "Digital Service Act" qui sera mis en place par la Commission européenne d'ici à la fin de l'année pourrait également mettre un très grosse pression sur les GAFA en termes de désinformation et de transfert de données. Selon le Commissaire au Marché Intérieur, Thierry Breton, elle pourrait même prévoir en dernier recours la possibilité de forcer un acteur à vendre certaines activités si sa position dominante menace les intérêts des consommateurs ou de ses concurrents. Les Eclaireurs du Numérique décryptent ce "vent mauvais" qui souffle désormais en Europe sur Facebook.

Invité Afrique
Invité Afrique - Rostin M. Nkawahata (RDC): la Voix des Sans Voix veut la réouverture du procès Chebeya

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jun 1, 2020 7:00


C'était il y a dix ans, jour pour jour. Le 2 juin 2010, les Congolais découvraient effarés le corps sans vie de Floribert Chebeya dans une voiture en plein Kinshasa. La veille, ce grand défenseur des droits de l'homme avait été convoqué au siège de la police de Kinshasa. Aujourd'hui, son organisation, la Voix des Sans Voix, continue de réclamer justice pour lui et son chauffeur, Fidèle Bazana. Elle interpelle le nouveau chef de l’État, Félix Tshisekedi. Rostin Manketa Nkwahata est le directeur exécutif de la célèbre ONG congolaise. En ligne de Kinshasa, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Dix ans après, est-ce que vous gardez espoir que la vérité éclatera un jour ? Rostin M. Nkawahata : Oui, nous gardons l'espoir que la vérité finira par éclater un jour. Vous savez, c’est un crime d’État qui a été perpétré en juin 2010 contre deux défenseurs des droits humains en plein exercice de leur fonction, et il ne faudra pas que cela reste impuni, dans un pays où nous avons un nouveau chef de l’État qui parle de l’État de droit, et il faudra des actes concrets pour que justice soit rendue. La Voix des sans voix des droits de l’homme est toujours en attente d’une justice équitable. Alors il y a déjà eu un procès à Kinshasa, le colonel Daniel Mukalay a été condamné à 15 ans de réclusion criminelle par la Haute Cour militaire de Kinshasa, cet officier de police est-ce qu’il est réellement en prison aujourd’hui ? Et si c’est le cas, est-ce que ce n’est quand même pas un point positif ? Oui, un point positif, mais qui nous satisfait partiellement parce que, comme vous le savez, il y a des commanditaires qui sont toujours impunis. Des auteurs intellectuels, ici nous avons toujours cité le cas du donneur d’ordre direct au colonel Daniel Mukalay, il s’agit du général John Numbi qui est actuellement l’inspecteur général de forces armées de la RDC et qui demeure non inquiété, il jouit de l’impunité. Et je crois qu’il faut mettre fin aux régimes des intouchables en RDC, c’est pour cela que la Voix des sans voix pour les droits de l’homme demande au président de la République de tout mettre en œuvre pour la réouverture de ce procès sur l’assassinat de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana Edadi, et pour que le général John Numbi soit relevé de ses fonctions, présenté ou mis à la disposition de la justice, pour qu’il puisse répondre de ses actes. Qu’est-ce qui vous fait penser que John Numbi, qui était à l’époque l'inspecteur général de la police nationale, est le suspect numéro un ? Je peux le re-confirmer ici, parce que je voudrais vous rappeler que le jour que Floribert a eu un rendez-vous avec le général John Numbi, nous étions au bureau, tous, Floribert nous en a parlé et c’est par le colonel Daniel Mukalay que le général John Numbi est passé pour fixer rendez-vous à monsieur Floribert, là c’est tout à fait indiscutable, il demeure le suspect numéro un, et nous voulons le voir présenté devant la justice, pour qu'il réponde de ses actes. Et c’est ce rendez-vous fixé par John Numbi qui a été fatal à Floribert Chebeya et à Fidèle Bazana ? Tout à fait, c’est ce rendez-vous qui a été vraiment fatal à Floribert Chebeya et Fidèle Bazana Edadi, et je voudrais vous rappeler ici que, si nous avions eu confiance en ce rendez-vous et si Floribert Chebeya y était parti de bonne foi, c'est parce que le général John Numbi à l’époque du régime de Mobutu fut une victime, il devait être liquider par le régime de Mobutu, mais c’est grâce à la Voix des sans voix des droits de l’homme et notamment à Floribert Chebeya que le général John Numbi aujourd’hui est en vie. Malheureusement, lui a préféré donner la mort à Floribert Chebeya. Il y a un peu plus d’un an, c’était en avril 2019, la veuve de Floribert, Annie Chebeya, qui vit actuellement en Amérique du Nord, a été reçue à Washington par Félix Tshisekedi, c’était lors d’un déplacement du président congolais aux États-Unis, et celui-ci lui a promis d’intervenir au cas où il y aurait blocage, il lui a dit que justice sera faite... Voilà, c’est exact et là franchement, nous sommes tout à fait désillusionnés parce que nous avions tous nos espoirs tournés vers le président Félix Tshisekedi, il y a plus d’un an, depuis qu’il est au pouvoir, il a même dit un jour qu’il ne peut pas fouiner dans le passé, c’est une déception pour nous, mais nous, gardons l’espoir qu’il finira par contribuer à la manifestation de la vérité et surtout à la réouverture de ce procès, c’est très important parce que nous savons que c’est vrai ,il travaille dans un contexte difficile avec la coalition du FCC, de l’ancien président Joseph Kabila, qui a travaillé beaucoup d'années avec le général John Numbi. Peut-être là il a un peu les mains liées, mais en tout cas nous attendons du nouveau chef de l’État qu’il puisse peser de tout son poids en sa qualité de magistrat suprême pour la réouverture de ce procès, et que justice soit rendue à Floribert Chebeya et Fidèle Bazana Edadi.Alors John Numbi n’est plus inspecteur principal de la police, il est inspecteur principal des forces armées, est-ce que vous pensez qu’il est toujours protégé par le FCC de Joseph Kabila qui est allié actuellement à Félix Tshisekedi ? Nous affirmons qu’il est toujours protégé, c’est vraiment un des fidèles de l’ancien président Joseph Kabila, et il joue de la protection, je peux vous dire selon certaines informations qu’il pèse gros même face aux autres généraux, vous voyez un peu ça, et tout ce que nous attendons est que le général John Numbi soit mis à la disposition de la justice, ça serait là un signal fort qu’on a commencé l’État de droit sur le terrain.Dans cette affaire, il y a aussi un témoin clé, c’est l’ancien policier Paul Mwilambwe qui affirme avoir vu toute la scène de l’assassinat de Floribert Chebeya grâce aux caméras de surveillance installées au siège de la police, il accuse lui aussi le général John Numbi. Aujourd’hui il est en exil, et il est prêt à revenir à Kinshasa pour comparaître devant la justice congolaise. Vous pensez que c’est une bonne idée, ou une mauvaise idée ? Peut-être, écoutez, pour l’instant, nous avons signifié à Paul Mwilambwe que ce n’est pas une bonne idée, parce que c’est vrai il y a eu l'alternance au sommet de l’État, mais nous considérons que son retour ici en RDC n’a aucune garantie en matière de sécurité parce que l'ancien régime de Joseph Kabila, ce régime contrôle toutes les institutions aujourd'hui en RDC, excepté peut-être l’institution du président de la République, et nous avons peur pour sa vie. Nous lui avons déconseillé, cela ce n'est pas encore le moment, nous attendons jusqu’à ce que le nouveau président puisse s’émanciper peut-être pour penser à un retour de Paul Mwilambwe dans la RDC.Alors quelle est la solution pour Paul Mwilambwe, un procès au Sénégal ou peut-être un procès en Belgique où il vient d’arriver ?Je crois que, si Paul Mwilambwe a dû quitter le Sénégal pour Bruxelles, c’est parce qu’il y avait des raisons de sécurité qui n’étaient pas vraiment bien assurées au Sénégal, vous savez qu’il y a eu même une organisation de filature par l’ancien régime de Kinshasa au Sénégal. Il faut surtout ajouter le fait que Paul Mwilambwe a trop attendu au Sénégal, c’est une sorte de désillusion pour lui et pour nous, parce que nous avions beaucoup d’espoir dans le Sénégal, mais le Sénégal où les instructions de ce dossier ont été bouclées n’arrive pas à avancer. Apparemment, il y a des raisons politiques qui sont en train de bloquer l’évolution de ce dossier au Sénégal. Donc vous formez des espoirs dans la justice belge ?En tout cas, partout où on peut nous donner une justice équitable en faveur de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana Edadi, je crois que nous sommes partie prenante.

Histoire en Touraine France Bleu Touraine
21 mars 1870, début du procès de Pierre Bonaparte à Tours

Histoire en Touraine France Bleu Touraine

Play Episode Listen Later Mar 12, 2020 4:46


durée : 00:04:46 - Histoire en Touraine France Bleu Touraine - "Les seuls tourangeaux qui ont accueilli la Haute Cour de justice avec chaleur sont les hôteliers" extrait de "La Marseillaise" du 21 mars 1870

Histoire en Touraine France Bleu Touraine
Le 18 Mars 1870, la Haute Cour de Justice arrive à Tours pour le procès Bonaparte

Histoire en Touraine France Bleu Touraine

Play Episode Listen Later Mar 11, 2020 4:29


durée : 00:04:29 - Histoire en Touraine France Bleu Touraine - Mars 1870, on nettoie la façade du palais de justice et on aménage la salle pour le procès du prince Pierre-Napoléon Bonaparte

Fréquence Asie
Fréquence Asie - Entretien avec Saif ul-Malook, l'avocat qui a sauvé Asia Bibi de la pendaison

Fréquence Asie

Play Episode Listen Later Feb 15, 2020 3:33


Être avocat au Pakistan n’est pas un métier de tout repos, particulièrement lorsque des sujets sensibles comme la religion ou les minorités sont abordés. Saif ul-Malook peut en témoigner. Le mois dernier, il était invité en France par le barreau de Paris à l’occasion de la journée internationale de l’avocat en danger. C’est lui qui a défendu la chrétienne Asia Bibi, accusée de blasphème, et qui l'a sauvée de la pendaison en janvier 2019. Mais il a dû faire face à de nombreuses pressions et menaces, qui l’ont forcé à quitter son pays pour se réfugier un temps aux Pays-Bas avant de revenir au Pakistan. Lorsque vous avez décidé de défendre Asia Bibi, saviez-vous que vous vous mettiez en danger ? Saif ul-Malook : Bien sûr. J’avais déjà poursuivi le meurtrier du gouverneur Salman Taseer, qui avait été tué parce qu’il soutenait Asia Bibi. Donc lorsque j’ai décidé de m’occuper de son dossier, je l’ai fait en toute connaissance de cause, en sachant que j’allais recevoir de nombreuses menaces. Elle avait besoin d’un des meilleurs avocats du pays, et pour ce genre de cas ayant trait au blasphème, les bons avocats ne proposent pas leurs services. C’est pour cela qu’elle avait été condamnée à mort, dans un procès mal dirigé, et que son appel avait été rejeté par la Haute Cour de Lahore. J'ai pensé que c’était mon devoir d’être humain, et même mon devoir de Pakistanais, d’aider cette femme sans défense. Comment vos collègues ont-ils réagi ? De manière très négative. Au barreau où j’exerce, personne n’avait plus envie de s’assoir et discuter avec moi comme nous le faisions auparavant. Tout le monde pensait que j’allais être tué très rapidement. Tout le monde essayait de me décourager. À tel point que je suis allé voir un ami qui était le juge en chef de la Haute Cour, en pensant que lui, il allait me parler. J’ai ouvert sa porte, et il m’a dit : « Tu es devenu fou ! Tu dois être interné ! Tu veux tuer ta famille ? Tu veux te tuer ? » Je dirais que ça a été la réaction habituelle, au niveau national. Quand j’ai poursuivi le meurtrier de Salman Taseer, c’était encore pire, car tout le monde le considérait comme un héros. Les gens lui jetaient des fleurs, alors qu’il avait tué le gouverneur de la plus grande province du Pakistan. Chaque jour du procès, qui a eu lieu dans une prison, nous pensions que notre dernier jour était arrivé. Dehors, il y avait 5 à 6 000 religieux musulmans qui chantaient des slogans en sa faveur. Mais le procès a continué, et j’ai obtenu la peine de mort. Et quand vous l’avez poursuivi et que vous avez défendu Asia Bibi, vous avez reçu des menaces ? « Menaces » est un bien faible mot. Quand la Cour Suprême du Pakistan a rendu son jugement et déclaré que les charges visant Asia Bibi étaient fausses, et que la sentence était suspendue, en dix minutes tout le pays a été bloqué. J’ai été mis dans un avion en direction d’Amsterdam, le 3 novembre. Ils nous ont donné le statut de résident permanent, à ma famille et à moi. Mais quand je leur ai dit que je voulais retourner au Pakistan pour défendre Asia Bibi devant la Cour suprême, ils m’ont répondu que ce n’était pas possible : pendant cinq ans je ne pouvais pas aller dans un pays où j’étais en danger. Ma demande a été soumise aux plus hautes autorités, le ministre de l’Intérieur, celui des Affaires étrangères, mais elle a été rejetée. J’ai alors dit : « Pour la vie d’une femme innocente, ce statut de résident permanent, ce passeport, n’ont aucune valeur pour moi ». J’ai tout abandonné, je suis parti pour le Pakistan le 27 janvier, et j’ai finalement obtenu l’acquittement d’Asia Bibi devant la Cour suprême. Et maintenant je défends une autre chrétienne et son mari, eux aussi condamnés à mort pour blasphème, je m’occupe de leur appel. Donc maintenant je suis très exposé, je ne sais pas quand je vais être attaqué. Pour être tout à fait clair, quelqu’un ne va pas me passer un coup de fil pour me menacer. Ils font de leur mieux pour me trouver, je fais de mon mieux pour sauver ma vie, et lorsqu’il y a une « rencontre », je pars. Quelle est la situation des avocats aujourd’hui au Pakistan ? Est-ce qu’ils sont menacés lorsqu’ils défendent des gens appartenant à des minorités, ou lorsqu’ils s’occupent des cas de terroristes ? Je pense que les avocats qui gèrent les cas « normaux » (civils, criminels) sont libres : ils ne rencontrent pas de problèmes pour mener à bien leur travail. Le problème se pose seulement lorsqu’il s’agit de blasphème. Les gens sont très sensibles pour tout ce qui a trait à la religion, au prophète Mohammed (la paix soit sur lui). Là, même les gens les plus instruits deviennent des fondamentalistes, très intenses. Le problème, c’est qu’ils ne font pas la différence entre l’accusé et son avocat. Ils disent : « Lorsque vous les défendez, vous encouragez d’autres à faires la même chose. » Ce n’est pas du tout le cas : le travail d’un avocat, ce n’est pas de dire à quelqu’un de commettre un crime ! C’est simplement de donner toute l’aide légale possible à son client, l’accusé, lorsqu’un crime est rapporté. Mais en général, les gens pensent qu’en fait vous encouragez le blasphème, et donc que vous en commettez un vous aussi. Un avocat, Rashid Rehman, défendait dans la ville de Multan Junaid Hafeez, un professeur d’anglais qui avait étudié aux États-Unis. Des fondamentalistes l’avaient menacé, lui ordonnant d’abandonner son client. Il ne l’a pas fait : ils sont venus à son bureau et ils l’ont tué. Pour les avocats comme moi, les menaces sont persistantes et constantes. Ils continueront jusqu’à ce que je ne sois plus là. Pourquoi assimilent-ils l’avocat à son client ? Pour moi, ils ne comprennent même pas le Coran, et les enseignements du prophète Mohammed. Parce que le Coran dit qu’il est bien mieux de libérer 99 coupables que de condamner un innocent. Ces gens ne comprennent pas ce que leur dit la religion, ils ne fonctionnent que sur les émotions. Et puis je dirai que c’est devenu un véritable business, des deux côtés : pour des cas comme celui d’Asia Bibi, les gens récoltent des millions de roupies, les ONG en collectent dans le monde entier, les ONG occidentales elles-mêmes ont récolté des millions de dollars, supposément pour le procès, mais je ne sais pas où cet argent est allé. Des groupes d’intérêts ont été créés, du côté des religieux pour les musulmans au Pakistan et du côté chrétien de petites ONG au Pakistan, en contact avec des donateurs occidentaux. Donc ces accusations de blasphème et la défense des accusés, ça devient un business. Le gouvernement pakistanais fait-il quelque chose pour protéger les avocats comme vous ? Je pense que le gouvernement pakistanais subit une pression de ces religieux, parce qu’ils votent, et le gouvernement ne veut contrarier personne. Donc les avocats comme moi ne sont pas sa priorité : sa priorité ce sont les votes. Et il y a beaucoup de partis religieux : ils ont des députés au Parlement. Dans l’ensemble, les mosquées sont utilisées par les membres de ces partis religieux. Donc tous les vendredis, au lieu de parler de ce que Dieu a dit, de ce que le prophète a dit, de ce qu’on doit faire dans nos vies, ils soutiennent leurs propres partis politiques et ces congrégations religieuses. Donc ils sont assez influents. Et quand l’appel d’Asia Bibi était en court, le 8 octobre, et que le jugement était attendu pour le 21 octobre, pendant ces trois semaines, dans tout le pays, les partis religieux ont tenu des meetings, des conférences de presse, parlé à la télévision, disant qu’ils allaient tuer les juges de la Cour suprême et les avocats si Asia Bibi était libérée. J’ai 64 ans, je n’ai entendu parler nulle part dans le monde d’une situation où une organisation ose menacer la Cour suprême de son pays. Et même là, le gouvernement n’a pas arrêté ces gens. S’ils les avaient arrêtés, jugés pour sédition – parce que menacer les juges de la Cour suprême, qu’est-ce d’autre que de la sédition ? – et condamnés à de longues peines d’emprisonnements, je crois que les choses se seraient passées différemment. La Constitution, la loi, le Coran, tous disent qu’un accusé, quel qu’il soit, a un droit fondamental à un procès équitable. Alors pourquoi ces religieux le refusent-ils ? Cela signifie qu’ils salissent la Constitution, la loi, le Coran, et le gouvernement ne fait rien contre, et ne fait rien pour protéger les gens comme moi. Qu’est-ce qui devrait être fait dans le pays pour changer cette atmosphère ? Le gouvernement peut faire beaucoup de choses : accorder une protection de très haut niveau aux avocats qui comme moi se sont occupés de cas extrêmement important. Cela donnerait du courage aux autres avocats pour eux aussi s’en saisir. Ou la communauté internationale aurait pu me donner un prix prestigieux, comme le prix Nobel : cela m’aurait incroyablement protégé, personne n’aurait osé s’en prendre à moi. Mais je le dis avec tristesse : même le monde occidental, le monde chrétien, n’a pas pensé une seconde à ma protection en me donnant un prix des droits humains. Cela aurait complètement changé tout le système qui fonctionne autour du blasphème. Je demande à la communauté internationale, car le moment est arrivé, d’y penser, et d’accorder ce genre de prix. Je suis sûr que cela apporterait un grand changement, d’autant que le gouvernement pakistanais saurait que dorénavant, il s’expose aux critiques du monde entier s’il arrive quelque chose à cet homme.

Restons polis !
Ep. 12 : C'est quoi la Cour de Justice de la République ?

Restons polis !

Play Episode Listen Later Nov 25, 2019 15:19


Toutes les semaines, Restons Polis revoit les bases de la politique, loin des petites phrases et des réformes qu'on aura oubliés demain. Aujourd'hui, Hadrien et Nemo vous font découvrir la Cour de Justice de la République, la cours qui juge les ministres. Contesté à tort ou à raison, il traduit aussi beaucoup de choses sur le fonctionnement de la République et de la justice française. Pour en savoir plus sur le sujet du jour : C'est quoi l'affaire du sang contaminé ? Jean-Jacques Urvoas, un ministre condamné... mais a minima ? Christine Lagarde, ancienne ministre coupable mais dispensée de peine Note :Une erreur s'est glissé dans cette émission. Les magistrats ne sont pas nommés par le ministère de la Justice mais élus par leurs pair·e·s. -- Vous voulez nous soutenir ? Cliquez ici et participez à notre financement participatif. Retrouvez l'équipe de Restons Polis ! sur Twitter @PodcastPolis Et niveau podcast :Nemo : Canapé Game, Les pires rennais et A Gauche toutes.Hadrien : Ludologies. -- Animation et réalisation : Hadrien et NemoJingle : SuzieQPhoto d'illustration : Procès de Joseph Caillaux devant le Sénat constitué en Haute Cour de justice le 17 avril 1920

JDR - L5R - Shiroi Shuto
L5R – Seconde Cité saison 2 – Épisode 10 – Duel de haute cour

JDR - L5R - Shiroi Shuto

Play Episode Listen Later Feb 20, 2018 120:14


Description: J’avais dit «pas un duel»