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C'était un entretien très attendu ce 22 février au soir, entre le président sénégalais et les journalistes de plusieurs médias nationaux. Macky Sall allait-il annoncer la date de la prochaine élection présidentielle ? Eh bien non. Pas de date pour cette élection. En revanche, le président sénégalais a été précis sur son rôle en tant que chef de l'État. « Ma mission s'arrête le 2 avril à la tête du pays », titre le Quotidien reprenant les propos de Macky Sall.Le Quotidien qui poursuit : « Si l'élection est tenue d'ici là, le président fera sa passation. Sinon, ce sera au Conseil constitutionnel de fixer la suite des règles de la compétition. Est-ce ce qu'il y aura un président de transition ? Qui va l'assurer ? » se demande encore le journal sénégalais, qui conclut : « Pour le président Sall, c'est le dialogue qui se tient lundi et mardi qui doit fixer les contours de cette élection. »« Dans le flou, Macky Sall tente de trouver une issue, remarque de son côté Seneplus. En l'absence d'accord, la balle sera dans le camp du Conseil constitutionnel, appelé à trancher définitivement. En attendant, le flou demeure sur l'organisation de l'élection présidentielle et sur la période de transition qui s'ouvrira après le 2 avril, plaçant le Sénégal dans une situation sans précédent depuis son indépendance. »La libération des opposantsC'est Seneweb qui fait sa Une sur ce point précis et titre : « Macky Sall annonce une bonne nouvelle pour Ousmane Sonko. Pourrait-il bénéficier d'une liberté provisoire ? "Je n'ai aucune objection, je regarde le pays, je ne regarde pas une personne" », a assuré le président sénégalais. Interrogé sur la possibilité « d'une liberté provisoire pour Sonko et Diomaye », il a répondu : « Oui c'est possible, ça va dépendre de leurs avocats, de la justice." »DakarActu va plus loin, estimant que le président « a donné des gages" hier soir, en affirmant : « Je ne suis pas contre la libération d'Ousmane Sonko. »Réconciliation en Côte d'Ivoire« Vers la réconciliation nationale : le président Alassane Ouattara accorde la grâce présidentielle à 51 personnes, dont Dogbo Blé et Soul to Soul », titre l'Infodrome. Ces deux hommes sont « désormais libres », nous dit le site ivoirien, et « ces libérations interviennent dans le cadre d'une grâce présidentielle en faveur des prisonniers civils et militaires des crises socio-politiques qu'a connu la Côte d'Ivoire de ces dernières décennies. »Fraternité matin de son côté, précise que le chef de l'État a dit « avoir une pensée pour les victimes ainsi que leurs familles, et leur témoigne à nouveau, sa compassion et son soutien ».De son côté, Wakatsera, au Burkina Faso, revient plus précisément sur le cas de Koné Souleymane Kamagaté, plus connu sous le pseudonyme de « Soul to Soul », présenté comme « l'un des fidèles de l'ancien Premier ministre ivoirien, Guillaume Soro, avec qui ils ont connu des vertes et des pas mures sous la période de la rébellion en Côte d'Ivoire. Soul to Soul avait "refusé de monnayer sa liberté" et malgré sa période de disgrâce, affichait son soutien à son ami Guillaume Soro qui n'a eu de cesse de lui envoyer ses encouragements pour l'épreuve difficile qu'il traversait », ajoute Wakatsera qui conclut : « Quant à Bruno Dogbé Blé, c'est l'un des fidèles de l'ancien président Laurent Gbagbo, il lui est toujours resté loyal. »Pour le site burkinabè, il y a de la réconciliation dans l'air en Côte d'Ivoire : « Cette décision du président Ouattara, va à n'en point douter contribuer à réconcilier les Ivoiriens qui se sont mis ensemble pour pousser leur onze national et remporter la 34e édition de la Coupe d'Afrique des nations, le 11 février dernier. »
On en saura doute plus ce jeudi soir à partir de 19 heures, heure locale, avec la conférence de presse du président Macky Sall qui sera face aux médias : un face-à-face retransmis en direct par la RTS.« Un face-à-face redouté, s'exclame WalfQuotidien, et où chaque mot aura son importance dans un contexte où la liste des décès, à la suite des manifestations contre le report de la présidentielle, s'est allongée avec la mort de Prosper Clédor Senghor, étudiant à l'université Gaston Berger qui a succombé, hier, à ses blessures à l'hôpital principal de Dakar. La déclaration du président Sall intervient dans un moment critique, où il est attendu sur une date ferme pour la tenue de l'élection présidentielle. Concernant ce point, la Société civile a déjà pris les devants en proposant la date du 3 mars, là où la nouvelle plateforme Aar sunu élections (protéger notre élection) avance la date du 10 mars. »En attendant, « Macky Sall entretient toujours le flou, constate encore WalfQuotidien. En Conseil des ministres hier, Macky Sall a donné instruction à son ministre de l'Intérieur pour, a-t-il dit, "une date qui sera fixée très prochainement" ».Dysfonctionnement démocratique ?« Va-t-il encore nous baratiner en jouant le clair-obscur ?, s'interroge pour sa part le quotidien 24 Heures. Le peuple est dans un stress permanent depuis l'annonce qui a cassé le décret de convocation du corps électoral pour le 25 février. Les Sénégalais font face à des bourrasques particulièrement capricieuses qui ont déjà fait quatre morts et à une pression des partenaires techniques et financiers qui surveillent le pays comme du lait sur le feu. L'alerte est au rouge, prévient 24 Heures, et le président de la République, et encore moins sa famille politique, ne doit détourner le regard. Personne ne doit le pousser à frapper de mépris la décision du Conseil constitutionnel, au profit d'une bande qui ne compte pas lâcher le pouvoir. Tout ce mal vécu chez les populations provient du sentiment qu'elles en ont marre d'un système politique et social injuste et asymétrique », lance encore le quotidien dakarois qui conclut : « Notre modèle démocratique ne fonctionne pas bien. Ne nous y trompons pas ! »Apaisement ?En attendant, on assiste à une certaine décrispation, avec une vague de libération de détenus politiques. L'opposant Ousmane Sonko pourrait être concerné.C'est que pointe Le Monde Afrique : « Après une directive du chef de l'État adressée à son gouvernement "pour pacifier l'espace public", près de 350 détenus, pour la plupart sympathisants d'Ousmane Sonko arrêtés lors des manifestations de mars 2021 et juin 2023, ont été placés en liberté provisoire. "Nous sommes dans le sens de la décrispation, dans le sens de l'apaisement de la tension politico-sociale", a déclaré avant-hier la ministre de la Justice Aïssata Tall Sall, n'excluant pas qu'Ousmane Sonko et son second, Bassirou Diomaye Faye – dont la candidature à la présidentielle a été validée malgré son incarcération – soient également élargis. »Compromis ou compromission ?Alors va-t-on vers une entente entre Macky Sall et Ousmane Sonko ? « Les deux hommes ont des raisons objectives de fumer le calumet de la paix, affirme Le Pays au Burkina Faso. Du côté du président sénégalais, une entente avec le leader de l'ex-Pastef, dont il connait les capacités de mobilisation et de nuisance, pourrait ouvrir la voie à une collaboration politique en cas de victoire de l'un ou de l'autre camp à la présidentielle. Pour ce qui est d'Ousmane, il s'agit, en premier lieu, de se faire réhabiliter dans ses droits civiques et politiques. On le sait, par le fait du prince, Macky Sall a les clés qui peuvent offrir les portes de la participation à la présidentielle d'Ousmane Sonko. L'un dans l'autre, il y a de quoi aller à des compromis dynamiques entre les deux hommes. »Reste que « ces dernières années, tempère Le Monde Afrique, les concertations avec le pouvoir ont souvent été périlleuses pour les opposants, parce qu'elles pouvaient être perçues comme une preuve de compromission par une partie de l'opinion publique et de l'opposition. Pour l'heure, les responsables de l'ex-Pastef invoquent "l'absence d'information et d'accès à Sonko", ou encore un débat "pas à l'ordre du jour" au sein de la formation, mais ils tiennent aussi à rappeler ne jamais avoir été opposés à un dialogue avec le pouvoir ».
Onze jours après l'annonce par le chef de l'État, Macky Sall, du report de l'élection présidentielle qui devait se tenir le 25 février, comment sortir de la crise ? Arrangement politique ? Solution juridique ? Il y a plus de questions que de réponses…Tout d'abord, le fameux dialogue national avec l'opposition prôné par Macky Sall semble avoir du plomb dans l'aile… Du moins s'il faut en croire WalfQuotidien pour qui « Macky Sall risque d'avoir comme interlocuteurs les “petits candidats“. L'opposition la plus représentative et la société civile ne veulent pas entendre parler de dialogue, affirme le quotidien dakarois. Elles veulent juste le respect du calendrier électoral et de la constitution. » Et « du côté de Pastef (le parti d'Ousmane Sonko), on refuse de s'asseoir autour d'une même table avec Macky Sall », croit encore savoir Walf.En effet, assure le journal, « Ousmane Sonko n'a aucun intérêt à dialoguer avec Macky Sall. Il a tout à perdre et Macky, qui est actuellement dos au mur, a tout à gagner. Si Sonko accepte sa main tendue (son amnistie politique et celle d'autres opposants), il va légitimer le report de la présidentielle et le maintien de Macky au pouvoir. »« Sonko ne veut pas se voir comme une prise de guerre ! », renchérit 24 Heures. « Les manipulations par le camp du pouvoir pour mettre dans la tête de l'opinion publique qu'Ousmane Sonko serait en train de négocier sa libération sont du pipeau ! », s'exclame le quotidien dakarois.Quel dialogue ?« De quel dialogue parlons-nous ? », s'insurge le site d'information Seneplus qui ne voit qu'une seule solution. « Tout dialogue sérieux avec Macky Sall exige dans la situation actuelle de nécessaires préalables, affirme Seneplus : libération de tous les détenus politiques, arrêt de toutes les restrictions et violations contre l'exercice des libertés publiques, retour à l'ordre démocratique. Ensuite, poursuit Seneplus, ce dialogue ne peut se dérouler que dans le respect strict de la Constitution qui doit se traduire par le retrait des mesures constitutives du coup d'État constitutionnel et la pleine reconnaissance des attributions du Conseil constitutionnel dans son rôle d'arbitre du processus électoral. Une fois que celui-ci aura fixé la nouvelle date de l'élection présidentielle tenant compte de la date-limite du mandat actuel (2 avril 2024), l'objectif du dialogue national sera alors de discuter des modalités de la poursuite du processus électoral. »Le Conseil constitutionnel dans la tourmente…On n'en est pas là… Et justement, le Conseil constitutionnel est aussi au centre des débats… En effet, précise Le Monde Afrique, les Sages, saisis par les députés de l'opposition, doivent « se prononcer sur la constitutionnalité de la loi votée le 5 février par l'Assemblée nationale, loi qui entérine le report au 15 décembre de la présidentielle et qui prolonge le mandat du président Macky Sall jusqu'à l'arrivée au pouvoir de son successeur. (…) Selon les textes, le Conseil a un mois pour statuer, soit en l'espèce jusqu'au 7 mars, un délai ramené à huit jours si le gouvernement en déclare l'urgence. »Toutefois, relève encore Le Monde Afrique, « nul ne sait exactement quelles seront les suites de la décision du Conseil constitutionnel, qui peut valider la loi actant le report de l'élection ou bien, au contraire, la retoquer. En effet, Macky Sall ne s'est pas engagé à suivre la juridiction. "Lorsque la décision sera prise, je pourrai dire ce que je ferai", a-t-il déclaré en fin de semaine dernière. »Et pour compliquer le tout, « l'institution est dans la tourmente » rappelle Le Monde Afrique, « car deux de ses sept juges sont accusés d'avoir été corrompus lors de l'examen des dossiers de candidature à la présidentielle. » Ce qui entache évidemment sa crédibilité…Karim Wade dans les startingblocks…Enfin, toutes ces incertitudes n'entament pas l'optimisme de Karim Wade qui se voit déjà concourir face à Ousmane Sonko…« Karim Wade trépigne d'impatience de se battre avec Ousmane Sonko », croit savoir le site d'information Senego. « Et tout le mal qu'il lui souhaite aujourd'hui, avant la date fatidique, c'est d'être libéré de prison. (…) Karim Wade qui souhaite que tous les candidats puissent s'affronter dans un climat serein lors de l'élection présidentielle prévue pour le 15 décembre prochain. Le leader du PDS espère que le scrutin sera démocratique, ouvert, inclusif et transparent, permettant ainsi aux Sénégalais de choisir leur prochain leader en toute liberté. »
Onze jours après l'annonce par le chef de l'État, Macky Sall, du report de l'élection présidentielle qui devait se tenir le 25 février, comment sortir de la crise ? Arrangement politique ? Solution juridique ? Il y a plus de questions que de réponses…Tout d'abord, le fameux dialogue national avec l'opposition prôné par Macky Sall semble avoir du plomb dans l'aile… Du moins s'il faut en croire WalfQuotidien pour qui « Macky Sall risque d'avoir comme interlocuteurs les “petits candidats“. L'opposition la plus représentative et la société civile ne veulent pas entendre parler de dialogue, affirme le quotidien dakarois. Elles veulent juste le respect du calendrier électoral et de la constitution. » Et « du côté de Pastef (le parti d'Ousmane Sonko), on refuse de s'asseoir autour d'une même table avec Macky Sall », croit encore savoir Walf.En effet, assure le journal, « Ousmane Sonko n'a aucun intérêt à dialoguer avec Macky Sall. Il a tout à perdre et Macky, qui est actuellement dos au mur, a tout à gagner. Si Sonko accepte sa main tendue (son amnistie politique et celle d'autres opposants), il va légitimer le report de la présidentielle et le maintien de Macky au pouvoir. »« Sonko ne veut pas se voir comme une prise de guerre ! », renchérit 24 Heures. « Les manipulations par le camp du pouvoir pour mettre dans la tête de l'opinion publique qu'Ousmane Sonko serait en train de négocier sa libération sont du pipeau ! », s'exclame le quotidien dakarois.Quel dialogue ?« De quel dialogue parlons-nous ? », s'insurge le site d'information Seneplus qui ne voit qu'une seule solution. « Tout dialogue sérieux avec Macky Sall exige dans la situation actuelle de nécessaires préalables, affirme Seneplus : libération de tous les détenus politiques, arrêt de toutes les restrictions et violations contre l'exercice des libertés publiques, retour à l'ordre démocratique. Ensuite, poursuit Seneplus, ce dialogue ne peut se dérouler que dans le respect strict de la Constitution qui doit se traduire par le retrait des mesures constitutives du coup d'État constitutionnel et la pleine reconnaissance des attributions du Conseil constitutionnel dans son rôle d'arbitre du processus électoral. Une fois que celui-ci aura fixé la nouvelle date de l'élection présidentielle tenant compte de la date-limite du mandat actuel (2 avril 2024), l'objectif du dialogue national sera alors de discuter des modalités de la poursuite du processus électoral. »Le Conseil constitutionnel dans la tourmente…On n'en est pas là… Et justement, le Conseil constitutionnel est aussi au centre des débats… En effet, précise Le Monde Afrique, les Sages, saisis par les députés de l'opposition, doivent « se prononcer sur la constitutionnalité de la loi votée le 5 février par l'Assemblée nationale, loi qui entérine le report au 15 décembre de la présidentielle et qui prolonge le mandat du président Macky Sall jusqu'à l'arrivée au pouvoir de son successeur. (…) Selon les textes, le Conseil a un mois pour statuer, soit en l'espèce jusqu'au 7 mars, un délai ramené à huit jours si le gouvernement en déclare l'urgence. »Toutefois, relève encore Le Monde Afrique, « nul ne sait exactement quelles seront les suites de la décision du Conseil constitutionnel, qui peut valider la loi actant le report de l'élection ou bien, au contraire, la retoquer. En effet, Macky Sall ne s'est pas engagé à suivre la juridiction. "Lorsque la décision sera prise, je pourrai dire ce que je ferai", a-t-il déclaré en fin de semaine dernière. »Et pour compliquer le tout, « l'institution est dans la tourmente » rappelle Le Monde Afrique, « car deux de ses sept juges sont accusés d'avoir été corrompus lors de l'examen des dossiers de candidature à la présidentielle. » Ce qui entache évidemment sa crédibilité…Karim Wade dans les startingblocks…Enfin, toutes ces incertitudes n'entament pas l'optimisme de Karim Wade qui se voit déjà concourir face à Ousmane Sonko…« Karim Wade trépigne d'impatience de se battre avec Ousmane Sonko », croit savoir le site d'information Senego. « Et tout le mal qu'il lui souhaite aujourd'hui, avant la date fatidique, c'est d'être libéré de prison. (…) Karim Wade qui souhaite que tous les candidats puissent s'affronter dans un climat serein lors de l'élection présidentielle prévue pour le 15 décembre prochain. Le leader du PDS espère que le scrutin sera démocratique, ouvert, inclusif et transparent, permettant ainsi aux Sénégalais de choisir leur prochain leader en toute liberté. »
Nouveaux appels à manifester, campus universitaires bloqués, dialogue toujours impossible… La crise politico-sociale se poursuit au Sénégal.L'opposition a prévu une marche silencieuse ce mardi 13 février à Dakar : « Dakar retient son souffle », lance WalfQuotidien en première page. « Mardi à haut risque », prévient La Dépêche Républicaine.À l'origine de ce rassemblement, « le collectif de la société civile, "Aar Sunu élection" qui invite tous les Sénégalais, précise le quotidien 24 Heures, à se mobiliser pour manifester leur opposition au report de l'élection présidentielle ».Toutefois, cette marche n'aura sans doute pas lieu. Elle a été interdite par les autorités. C'est du moins ce qu'annoncent plusieurs sites d'information sénégalais ce mardi matin. C'est le préfet de Dakar qui a pris l'arrêté d'interdiction, relève Senego, au motif que cette marche est « susceptible de perturber gravement la libre circulation des personnes et de leurs biens en raison des problèmes actuels de mobilité dans la zone ».La contestation dans les universitésDans le même temps, le président « Macky Sall est interpellé par les universitaires et la mobilisation gagne les campus sénégalais, constate Jeune Afrique. Les membres du Collectif des universitaires pour la démocratie, un groupe né au lendemain de l'annonce du report du scrutin qui compte aujourd'hui plus de 200 membres, demande le respect du calendrier républicain et le départ du président Macky Sall à la tête du pays dès le 3 avril prochain comme le prévoit la Constitution ».Et puis, pointe encore Jeune Afrique, « les enseignants de l'université publique sénégalaise se mobilisent également sur le front syndical. Le Syndicat autonome des enseignants du supérieur a lancé un appel à la grève pour "exiger la lumière" sur le décès d'un étudiant de Saint-Louis, qui fait partie des trois jeunes tués depuis vendredi dernier lors des heurts entre forces de l'ordre et manifestants ».L'appel de Diouf et WadeAutre fait marquant, cet appel au dialogue lancé par les deux anciens présidents Diouf et Wade. Un « dialogue qui réunit et qui divise », estime La Dépêche. En effet, l'initiative des deux anciens chefs d'État est diversement appréciée. Certes, relève WalfQuotidien, « Abdou Diouf et Abdoulaye Wade appellent l'opposition à participer au dialogue voulu par Macky Sall »,mais« ils se disent bizarrement favorables au report du scrutin ».De toute manière, persifle le quotidien dakarois, « Abdou Diouf ne s'est plus intéressé au Sénégal depuis qu'il a perdu le pouvoir en 2000. Il n'a pas de maison ici et ne vote pas au Sénégal. Il a brillé par son silence lors des évènements de mars 2021 et juin 2023. Idem dans la mise à mort de Khalifa Sall avant 2019. Quant à Abdoulaye Wade, il n'a qu'un seul rêve : voir son fils, Karim, être Président du Sénégal. Le reste ne l'intéresse pas ».Discussions en coulissesEn tout cas, croit savoir Le Monde Afrique, « face à une conjoncture explosive, les médiateurs issus de la société civile s'activent en coulisses pour éviter l'embrasement. Ils tentent d'arracher au pouvoir des garanties fortes pour encourager les opposants à accepter le dialogue. Certains conciliateurs mettent sur la table la libération d'Ousmane Sonko et de son candidat Bassirou Diomaye Faye, tous deux poursuivis pour, entre autres charges, atteinte à la sûreté de l'État ».Le médiateur Alioune Tine, à la tête d'Afrikajom Center prévient, toujours dans les colonnes du Monde Afrique : « Si le président Sall veut prouver son intention de réconcilier les Sénégalais à travers un dialogue inclusif comme il l'a annoncé, il doit y associer ses principaux opposants, Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye. Et libérer les militants emprisonnés. C'est une question de confiance d'autant que le précédent dialogue n'a finalement servi à rien. S'il maintient cette porte fermée, on risque la confrontation. »Toutefois, pointe encore Le Monde Afrique, « cette option ne convainc pas les cadres de l'ancien parti dissous : "si nous faisons de la libération d'Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye un préalable au dialogue, nous permettrons à Macky Sall de valider son chantage politique, affirment-ils. Nous ne sommes pas prêts à négocier leur sortie et celle des militants contre sa forfaiture" ».
Nouveaux appels à manifester, campus universitaires bloqués, dialogue toujours impossible… La crise politico-sociale se poursuit au Sénégal.L'opposition a prévu une marche silencieuse ce mardi 13 février à Dakar : « Dakar retient son souffle », lance WalfQuotidien en première page. « Mardi à haut risque », prévient La Dépêche Républicaine.À l'origine de ce rassemblement, « le collectif de la société civile, "Aar Sunu élection" qui invite tous les Sénégalais, précise le quotidien 24 Heures, à se mobiliser pour manifester leur opposition au report de l'élection présidentielle ».Toutefois, cette marche n'aura sans doute pas lieu. Elle a été interdite par les autorités. C'est du moins ce qu'annoncent plusieurs sites d'information sénégalais ce mardi matin. C'est le préfet de Dakar qui a pris l'arrêté d'interdiction, relève Senego, au motif que cette marche est « susceptible de perturber gravement la libre circulation des personnes et de leurs biens en raison des problèmes actuels de mobilité dans la zone ».La contestation dans les universitésDans le même temps, le président « Macky Sall est interpellé par les universitaires et la mobilisation gagne les campus sénégalais, constate Jeune Afrique. Les membres du Collectif des universitaires pour la démocratie, un groupe né au lendemain de l'annonce du report du scrutin qui compte aujourd'hui plus de 200 membres, demande le respect du calendrier républicain et le départ du président Macky Sall à la tête du pays dès le 3 avril prochain comme le prévoit la Constitution ».Et puis, pointe encore Jeune Afrique, « les enseignants de l'université publique sénégalaise se mobilisent également sur le front syndical. Le Syndicat autonome des enseignants du supérieur a lancé un appel à la grève pour "exiger la lumière" sur le décès d'un étudiant de Saint-Louis, qui fait partie des trois jeunes tués depuis vendredi dernier lors des heurts entre forces de l'ordre et manifestants ».L'appel de Diouf et WadeAutre fait marquant, cet appel au dialogue lancé par les deux anciens présidents Diouf et Wade. Un « dialogue qui réunit et qui divise », estime La Dépêche. En effet, l'initiative des deux anciens chefs d'État est diversement appréciée. Certes, relève WalfQuotidien, « Abdou Diouf et Abdoulaye Wade appellent l'opposition à participer au dialogue voulu par Macky Sall »,mais« ils se disent bizarrement favorables au report du scrutin ».De toute manière, persifle le quotidien dakarois, « Abdou Diouf ne s'est plus intéressé au Sénégal depuis qu'il a perdu le pouvoir en 2000. Il n'a pas de maison ici et ne vote pas au Sénégal. Il a brillé par son silence lors des évènements de mars 2021 et juin 2023. Idem dans la mise à mort de Khalifa Sall avant 2019. Quant à Abdoulaye Wade, il n'a qu'un seul rêve : voir son fils, Karim, être Président du Sénégal. Le reste ne l'intéresse pas ».Discussions en coulissesEn tout cas, croit savoir Le Monde Afrique, « face à une conjoncture explosive, les médiateurs issus de la société civile s'activent en coulisses pour éviter l'embrasement. Ils tentent d'arracher au pouvoir des garanties fortes pour encourager les opposants à accepter le dialogue. Certains conciliateurs mettent sur la table la libération d'Ousmane Sonko et de son candidat Bassirou Diomaye Faye, tous deux poursuivis pour, entre autres charges, atteinte à la sûreté de l'État ».Le médiateur Alioune Tine, à la tête d'Afrikajom Center prévient, toujours dans les colonnes du Monde Afrique : « Si le président Sall veut prouver son intention de réconcilier les Sénégalais à travers un dialogue inclusif comme il l'a annoncé, il doit y associer ses principaux opposants, Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye. Et libérer les militants emprisonnés. C'est une question de confiance d'autant que le précédent dialogue n'a finalement servi à rien. S'il maintient cette porte fermée, on risque la confrontation. »Toutefois, pointe encore Le Monde Afrique, « cette option ne convainc pas les cadres de l'ancien parti dissous : "si nous faisons de la libération d'Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye un préalable au dialogue, nous permettrons à Macky Sall de valider son chantage politique, affirment-ils. Nous ne sommes pas prêts à négocier leur sortie et celle des militants contre sa forfaiture" ».
Au Sénégal, beaucoup attendent avec impatience la décision du Conseil constitutionnel saisi par plusieurs candidats d'opposition qui affirment que le report de l'élection présidentielle du 25 février est un « coup d'État constitutionnel ». Les sept « sages » du Conseil vont-ils trancher ou vont-ils tout simplement se déclarer incompétents ? Le chercheur français Étienne Smith est spécialiste de l'histoire politique sénégalaise. Il enseigne à Sciences Po Bordeaux et travaille au laboratoire Les Afriques dans le monde (LAM). RFI : Étienne Smith, quel est à votre avis la vraie raison pour laquelle Macky Sall a reporté les élections ?Étienne Smith : Alors, les indices convergent vers un constat que le président de la République ne voulait sans doute pas aller aux élections sans certitude pour le camp présidentiel de l'emporter. Et si possible au premier tour. Parce que le second tour est particulièrement dangereux pour le camp sortant dans les élections au Sénégal. Donc, on suppose une forme de volonté de contrôler sa succession, en tout cas d'être assuré que les élections donneraient un résultat favorable pour le camp présidentiel. Or, les sondages auraient montré que l'élection leur échappait en grande partie, ce qui expliquerait du coup cette volonté de report. Et l'autre élément, c'est la validation en fait de la candidature du candidat du Pastef, Bassirou Diomaye Faye, qui est une vraie épine dans le pied pour le camp sortant qui semblait ne pas l'avoir vu venir. Et donc, c'est un paradoxe, dans un pays où les sondages électoraux, sont interdits, que les élections auraient été annulées sur la base de mauvais sondages. C'est assez paradoxal finalement.Donc, vous pensez que Macky Sall veut changer de candidat. Est-ce qu'il envisage éventuellement un troisième mandat pour lui-même ?Ah ça, on ne peut pas savoir, personne n'est dans sa tête. Mais en tout cas, ce que l'on peut constater, c'est que toutes les prises de paroles présidentielles depuis juin sont assez curieuses, avec un candidat qui semble mal à l'aise sur cette question du troisième mandat. En juin dernier, il a annoncé bien sûr ne pas envisager de troisième mandat, mais depuis les phrases sibyllines se répètent, donc on sent quelque part que le candidat n'est pas tout à fait, en tout cas, il ne semble pas avoir complètement fait le deuil de cette possibilité de maintien au pouvoir.Et s'il change de candidat, vers qui pourrait-il se tourner ?Alors ça, c'est trop tôt pour le dire. À ce stade, est-ce que même l'option de changer de candidat est sur la table ? Comme le Pastef, lui-même, avait plusieurs plans, A, B, C, peut-être que le parti au pouvoir, l'APR, a lui-même, ces plans B ou C. Par exemple, il y avait le candidat Boun Abdallah Dionne, l'ancien Premier ministre, et cetera. Donc, il y a potentiellement, du côté du camp du pouvoir, la possibilité de permuter des candidats si le besoin s'en fait sentir.Alors, pour le report, il y a le parti au pouvoir APR de Macky Sall et le PDS de Karim Wade. Est-ce qu'on peut parler d'une reconstitution du camp libéral comme au temps d'Abdoulaye Wade, il y a 15 ans ?Il y a en tout cas un retournement spectaculaire d'alliance avec effectivement cette alliance APR-PDS, qui a des effets très concrets pour ces deux partis. C'est, d'une part, que le camp du pouvoir dispose maintenant d'une majorité des trois-cinquièmes à l'Assemblée, donc une majorité automatique des trois-cinquièmes, qui permet de retoucher la Constitution à loisir. Et aussi, dans une perspective plus électorale cette fois, [cela lui permet] de disposer de réserves de voix pour un éventuel second tour puisque, du coup, le PDS pourrait être une réserve de voix pour le parti au pouvoir en cas de difficulté pour le second tour. Mais il faut souligner que cette alliance de l'APR avec le PDS ne fait pas que des heureux, puisqu'au sein déjà de la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar, l'APR n'est pas seule, et les alliés de l'APR, eux, ne voient pas d'un bon œil forcément ce retour du PDS. Et même dans le camp de l'APR lui-même, dans le camp d'Amadou Ba, s'allier avec un parti, le PDS, qui a nommément accusé le Premier ministre de corruption, c'est assez étrange comme attelage, et ça en dit long sur le fait que cet attelage APR-PDS ne fait pas que des heureux.Un attelage qui pourrait faire face électoralement au candidat du Pastef d'Ousmane Sonko ?L'arithmétique électorale imposerait en tout cas ce genre d'alliance puisque, effectivement, le camp du pouvoir tout seul ne semblerait pas être capable de l'emporter face au Pastef.Le pouvoir affirme que le report est légal, alors que l'opposition affirme, au contraire, que le report est illégal. Qu'en est-il réellement ?Alors, il ne m'appartient pas de répondre sur cet aspect en tant que chercheur non constitutionnaliste et en plus en tant que chercheur étranger. C'est bien sûr au Conseil constitutionnel sénégalais de trancher et son avis est grandement attendu, peut-être dans cette semaine qui vient. Alors, effectivement, on peut constater qu'Ismaïla Madior Fall donc, le ministre des Affaires étrangères et ancien ministre de la Justice, a, lui-même, fait connaître son avis, et certains juristes l'ont appuyé, pour souligner que le Conseil constitutionnel devrait se déclarer incompétent. Mais ça reste, il me semble, un avis plutôt isolé parce que, de l'autre côté, tout ce que le Sénégal compte de spécialistes ou ténors du droit constitutionnel a montré aussi, donc à l'encontre de la position gouvernementale, que le Conseil constitutionnel avait toute légitimité et latitude à se prononcer pour éventuellement censurer cette loi de dérogation. En argumentant que la loi votée au Parlement viole plusieurs articles de la Constitution, notamment l'article 27 qui fixe la durée du mandat présidentiel à cinq ans et l'article 103 qui précise que le nombre et la durée des mandats ne peut pas faire l'objet de révision. Alors, les discussions porteront peut-être sur la question de savoir jusqu'où on peut aller dans la dérogation et la différence, peut-être, entre dérogation et révision, jusqu'où on peut déroger à la Constitution sans la violer. Mais bon, c'est en tout cas une question qui sera tranchée par le Conseil constitutionnel qui a une occasion quelque part d'exister historiquement, d'incarner son rôle de défenseur de la Constitution et de redonner une certaine sacralité au processus électoral. Donc, cette décision va être extrêmement attendue, elle va être un tournant dans l'histoire, on peut déjà le prédire, un tournant, quelles que soient les décisions, dans l'histoire politique du Sénégal.Dans le camp d'Ousmane Sonko, on dit notamment que, si on peut faire des dérogations sur la durée du mandat, on pourra faire demain des dérogations sur le nombre de mandats, voire sur la forme républicaine de l'État.Tout à fait. Est-ce que le Sénégal est prêt à ouvrir une forme de boîte de Pandore où, sur une simple majorité des trois-cinquièmes, un camp au pouvoir peut changer la Constitution de façon radicale sur la base de cette dérogation et des dispositions existantes ? C'est effectivement une porte ouverte à toutes sortes d'abus. Donc, il y aura vraiment cette question de la proportionnalité et le rapport entre l'objectif et les moyens. Est-ce que ce moyen constitutionnel n'est pas la porte ouverte à des objectifs qui seraient encore pire par la suite ? Donc, le nombre de mandats, pourquoi pas même imaginer que le Conseil constitutionnel soit lui-même quelque part démis par une réforme de la Constitution, et cetera ? Donc, tout est envisageable. Ce qu'il faut comprendre, c'est que le Conseil constitutionnel est lui-même potentiellement divisé et que les pressions et les chantages qui s'exercent sur lui sont énormes. Puisqu'il y a eu cette mise en accusation par l'Assemblée du Conseil constitutionnel, c'est déjà quelque chose qui ne lui permet pas forcément de s'exprimer en toute sérénité puisqu'il y a ces pressions, voire ce chantage, contre certains membres du Conseil constitutionnel. Après, les magistrats peuvent distinguer les choses et peuvent s'exprimer, par exemple, sur le refus de l'extension du mandat présidentiel, puisque la Constitution précise bien qu'il ne peut pas dépasser cinq ans. Donc, il pourrait par exemple dire que, au 2 avril, le président sortant devrait démissionner et, par contre, dissocier cette question-là de l'organisation du scrutin électoral qui, lui, pourrait s'organiser sous une forme de transition, par exemple avec le président de l'Assemblée nationale qui, dans les trois mois, doit organiser un scrutin en cas de démission du président de la République. Donc, le Conseil constitutionnel dispose de plusieurs pistes de sortie possibles de crise malgré tout dans ses textes.Il n'est pas obligé de se déclarer incompétent…Non, tout à fait. Il est attendu et, effectivement, beaucoup de juristes, une majorité de juristes d'ailleurs, ont plaidé pour le fait qu'il se déclare compétent.Selon la Constitution, le mandat de Macky Sall doit donc se terminer le 2 avril. Est-ce qu'il y a un risque de vide juridique au-delà de cette date ?Alors, tout va dépendre de la décision prise par le Conseil constitutionnel, donc on ne peut pas encore préjuger de ce que sera cette décision. Mais il y a des risques d'instabilité tout simplement. On entre dans un inconnu complet, un inconnu constitutionnel, politique, qui laisse à penser qu'ensuite ça peut être de purs rapports de force qui s'expriment si, justement, on s'affranchit du calendrier, ou en tout cas d'une forme de stabilité ou de prévisibilité juridique. Donc, effectivement, l'avenir est plutôt lourd de menaces après le 2 avril. Et il faut noter que le président lui-même, dans son interview à Associated Press, a été assez sibyllin, parlant du fait que nous ne sommes pas seuls sur la scène, et cetera. Ça a été interprété différemment dans le champ politique sénégalais comme menace ou chantage de coup d'État, et cetera. C'était assez curieux. Donc, les observateurs sont assez désemparés. Ce qu'il faut comprendre, c'est que, si on reste sur le calendrier prévu par cette proposition de loi, au 15 décembre 2024, ça suppose une année complète, une année préélectorale qui, on le sait, historiquement au Sénégal est souvent source de tensions. Donc, c'est quelque part le pire des scénarios qu'un report au mois de décembre, c'est une année complète garantie en termes d'instabilité, donc pour les acteurs économiques, pour les Sénégalais dans leur vie au quotidien, et cetera. Cette incertitude d'une année électorale complète, c'est assez problématique.Dans la Constitution sénégalaise, il existe un article 52 qui donne au président les pleins pouvoirs en cas de circonstances exceptionnelles. Est-ce que c'est un scénario envisageable ?Alors, il est trop tôt pour le dire. Ce qu'on peut noter toutefois, c'est que, dans les éléments de langage qui ont été diffusés au moment où la loi, la proposition de loi a été faite, des éléments de langage qui reprenaient texto les circonstances posées par l'article 52 pour une activation de celui-ci avaient été émis par les députés dans le texte de proposition de loi. Donc, c'est un signe quand même que c'est un scénario qui, me semble-t-il, a pu être envisagé ou qui reste pour l'avenir envisageable, qui reste en réserve quelque part comme une option pour le pouvoir. Donc, c'est là aussi quelque chose d'assez inquiétant.À lire aussiSénégal: les deux anciens présidents Abdou Diouf et Abdoulaye Wade apportent leur soutien à Macky Sall
Débat houleux, hier, lundi 5 février, à l'Assemblée et aux abords du bâtiment de violentes manifestations… C'est dans ce contexte pour le moins tendu que les députés de la nouvelle coalition Benno Bokk Yakaar-Wallu, qui réunit la mouvance présidentielle et le Parti démocratique sénégalais de Karim Wade, ont voté hier soir la proposition de loi reportant l'élection présidentielle initialement prévue le 25 février au 15 décembre de cette année.« Ce vote sans débat s'est déroulé sous la surveillance des gendarmes, relate le site d'informations Seneplus, après que les opposants ont bloqué pendant plus d'une heure la séance plénière. Ils n'ont pas finalement assisté au vote. Le mandat du président Macky Sall prend officiellement fin le 2 avril. Et cette présente loi donne droit également au président de la République en exercice de poursuivre ses fonctions jusqu'à l'installation de son successeur. »En décembre prochain, donc…Réaction indignée à la Une de WalfQuotidien : « Peuple trahi ! », lance le quotidien d'opposition. « Macky passe en force. (…) Le troisième mandat est en marche. »La France impliquée ?Et WalfQuotidien de pointer « le rôle trouble », selon lui, joué par la France dans cette affaire… « Les Sénégalais veulent que le Premier ministre français, Gabriel Attal, leur explique comment a-t-il pu signer aussi rapidement le document de renonciation à la nationalité française de Karim Wade alors qu'il y a des délais (…). A-t-il subi des pressions de Dakar ? Quel a été le rôle du Consul de France au Qatar qui a diligenté l'affaire ? La France aurait-elle peur d'Ousmane Sonko, le chouchou des populations ? Qu'est-ce qui se cache derrière cet activisme français ? Pourquoi le pays de Marianne a donné le document trop tard à monsieur Karim Wade ? »WalfQuotidien l'affirme sans détours : « Nos cousins Gaulois ne peuvent être étrangers à ce qui se passe actuellement au Sénégal, l'un de leur dernier bastion en Afrique avec la Côte d'ivoire. Cela, après ce qui s'est passé chez nos voisins maliens, burkinabè et nigériens. »Le quotidien 24 Heures concentre, lui, ses attaques contre le président Macky Sall : « Il faut arrêter le despote Macky Sall », lance 24 Heures. « Sa décision unilatérale de suspendre le processus électoral par peur de perdre les élections ne prospérera pas du fait de son inconstitutionnalité, de son illégitimité et de son inopportunité », prévient le quotidien dakarois.Macky Sall pyromane ?À Paris, Le Monde Afrique pointe ce qu'il appelle « le jeu dangereux » de Macky Sall. « Un président sortant qui se sert de députés pour mettre en cause les juges chargés de valider les candidatures à sa succession… En déclenchant cette crise institutionnelle au mépris de la séparation des pouvoirs, Macky Sall dit vouloir éviter des troubles qu'occasionnerait une future élection contestée. Alors que le pays a les nerfs à vif, du fait de ses manœuvres et d'une opposition de plus en plus radicale, (…) il risque en réalité de mettre le feu aux poudres. »Et Le Monde Afrique de conclure : « Que le phare de la démocratie dans la région donne pareil signal ne peut qu'inquiéter sur la pérennité du "modèle sénégalais", imparfait mais vivant. Et ravir les militaires qui, dans les pays voisins, choisissent, eux, de rester aux commandes sans plus s'embarrasser de scrutin populaire. »Et la suite ?« Et maintenant on fait quoi ? », s'interroge WakatSéra au Burkina Faso voisin. « La partie de l'opposition qui ne veut pas voir Macky Sall, même simplement rôder autour du palais présidentiel après le 2 avril, s'avouera-t-elle vaincue ? Rien n'est moins sûr ! », répond le quotidien ouagalais. Après sa première tentative de manifestation avortée avant-hier, dimanche, certainement que les opposants vont rebeloter pour se faire entendre. Mieux, ou pire, ils engageront une lutte qui ne pourra que pourrir l'exercice de ce bonus de pouvoir d'une dizaine de mois obtenu par le président sortant (…). »
Débat houleux, hier, lundi 5 février, à l'Assemblée et aux abords du bâtiment de violentes manifestations… C'est dans ce contexte pour le moins tendu que les députés de la nouvelle coalition Benno Bokk Yakaar-Wallu, qui réunit la mouvance présidentielle et le Parti démocratique sénégalais de Karim Wade, ont voté hier soir la proposition de loi reportant l'élection présidentielle initialement prévue le 25 février au 15 décembre de cette année.« Ce vote sans débat s'est déroulé sous la surveillance des gendarmes, relate le site d'informations Seneplus, après que les opposants ont bloqué pendant plus d'une heure la séance plénière. Ils n'ont pas finalement assisté au vote. Le mandat du président Macky Sall prend officiellement fin le 2 avril. Et cette présente loi donne droit également au président de la République en exercice de poursuivre ses fonctions jusqu'à l'installation de son successeur. »En décembre prochain, donc…Réaction indignée à la Une de WalfQuotidien : « Peuple trahi ! », lance le quotidien d'opposition. « Macky passe en force. (…) Le troisième mandat est en marche. »La France impliquée ?Et WalfQuotidien de pointer « le rôle trouble », selon lui, joué par la France dans cette affaire… « Les Sénégalais veulent que le Premier ministre français, Gabriel Attal, leur explique comment a-t-il pu signer aussi rapidement le document de renonciation à la nationalité française de Karim Wade alors qu'il y a des délais (…). A-t-il subi des pressions de Dakar ? Quel a été le rôle du Consul de France au Qatar qui a diligenté l'affaire ? La France aurait-elle peur d'Ousmane Sonko, le chouchou des populations ? Qu'est-ce qui se cache derrière cet activisme français ? Pourquoi le pays de Marianne a donné le document trop tard à monsieur Karim Wade ? »WalfQuotidien l'affirme sans détours : « Nos cousins Gaulois ne peuvent être étrangers à ce qui se passe actuellement au Sénégal, l'un de leur dernier bastion en Afrique avec la Côte d'ivoire. Cela, après ce qui s'est passé chez nos voisins maliens, burkinabè et nigériens. »Le quotidien 24 Heures concentre, lui, ses attaques contre le président Macky Sall : « Il faut arrêter le despote Macky Sall », lance 24 Heures. « Sa décision unilatérale de suspendre le processus électoral par peur de perdre les élections ne prospérera pas du fait de son inconstitutionnalité, de son illégitimité et de son inopportunité », prévient le quotidien dakarois.Macky Sall pyromane ?À Paris, Le Monde Afrique pointe ce qu'il appelle « le jeu dangereux » de Macky Sall. « Un président sortant qui se sert de députés pour mettre en cause les juges chargés de valider les candidatures à sa succession… En déclenchant cette crise institutionnelle au mépris de la séparation des pouvoirs, Macky Sall dit vouloir éviter des troubles qu'occasionnerait une future élection contestée. Alors que le pays a les nerfs à vif, du fait de ses manœuvres et d'une opposition de plus en plus radicale, (…) il risque en réalité de mettre le feu aux poudres. »Et Le Monde Afrique de conclure : « Que le phare de la démocratie dans la région donne pareil signal ne peut qu'inquiéter sur la pérennité du "modèle sénégalais", imparfait mais vivant. Et ravir les militaires qui, dans les pays voisins, choisissent, eux, de rester aux commandes sans plus s'embarrasser de scrutin populaire. »Et la suite ?« Et maintenant on fait quoi ? », s'interroge WakatSéra au Burkina Faso voisin. « La partie de l'opposition qui ne veut pas voir Macky Sall, même simplement rôder autour du palais présidentiel après le 2 avril, s'avouera-t-elle vaincue ? Rien n'est moins sûr ! », répond le quotidien ouagalais. Après sa première tentative de manifestation avortée avant-hier, dimanche, certainement que les opposants vont rebeloter pour se faire entendre. Mieux, ou pire, ils engageront une lutte qui ne pourra que pourrir l'exercice de ce bonus de pouvoir d'une dizaine de mois obtenu par le président sortant (…). »
Parce qu'il revendique 57 ans de militantisme et qu'il a été deux fois maire de Dakar, de 2009 à 2018, Khalifa Sall, le leader de la plate-forme Taxawu Sénégal, se dit certain de se qualifier pour le second tour de la prochaine présidentielle. « Tout le monde sait qu'il y aura second tour, c'est la réalité du moment, et je sais que j'y serai », déclare-t-il à RFI et France 24 dans une interview accordée à Saint-Louis du Sénégal. Et qui sera, selon lui, son adversaire du second tour ? « Peu m'importe celui que j'aurai en face de moi ». Interrogé sur ses relations distendues, au sein de l'opposition au Sénégal, avec Ousmane Sonko, Khalifa Sall affirme qu'il n'y a pas rupture, mais que chacun suit sa voie. « En juin dernier, j'ai accepté d'aller au dialogue national initié par le président Macky Sall, parce que je crois au dialogue politique. J'ai même accepté de dialoguer quand j'étais en prison. »À la question : « Espérez-vous attirer les électeurs orphelins de Karim Wade ? », Khalifa Sall réplique : « Il ne faut pas avoir un comportement de charognard. On est solidaire de Karim et, pour l'instant, on le soutient dans son combat pour intégrer le dispositif électoral ». RFI & France 24 : Khalifa Sall, vous êtes donc candidat à l'élection présidentielle prévue le 25 février prochain. Vous n'êtes pas seul sur la ligne de départ. Il y a vingt candidats au total, mais manquent à l'appel deux des poids lourds de la politique sénégalaise, à savoir Ousmane Sonko et Karim Wade. Est-ce que ça veut dire que cette élection, avant d'avoir lieu, est d'ores et déjà tronquée ? Khalifa Sall : Merci beaucoup de cette opportunité qui m'est offerte par vos deux organes pour parler aux Sénégalais, à l'Afrique et au monde. Maintenant, vous me dites que nous allons aborder un scrutin tronqué. C'est votre mot. C'est vrai que cette élection est assez particulière. Sa première particularité, c'est que c'est la première fois qu'un chef d'État sortant n'est pas candidat et que c'est lui qui va organiser cette élection. Donc c'est pourquoi nous avons tous espoir que là, cela se passera sans qu'il y ait trop de dommages, sans qu'il y ait trop de contraintes. En tout cas, [Macky Sall] s'est engagé à organiser des élections sereines et sincères. Qu'il manque Karim Wade et Ousmane Sonko, c'est quelque chose de regrettable, parce que ce que nous aurions souhaité, c'est qu'il y ait tout le monde, que tous ceux qui prétendent postuler à servir ce pays puissent le faire à travers ce scrutin. Vous comprenez que c'est quelque chose que nous regrettons pour la vitalité démocratique, pour le jeu démocratique, et nous sommes de tout cœur avec tous les combats qu'ils mènent tous pour pouvoir intégrer le dispositif. La surprise en fait, la vraie surprise du 20 janvier, c'est le rejet de la candidature de Karim Wade dont le parti avait accepté, pourtant, de participer au dialogue national de juin dernier à vos côtés aussi, avec votre parti Taxawu Sénégal. Est-ce que vous pensez, comme Karim Wade, que c'est un coup bas de la part d'Amadou Ba et du parti au pouvoir ? En tout cas, je suis solidaire de Karim. Je le lui ai dit de vive voix, ce qui lui est arrivé est injuste et difficilement acceptable, parce que ça fait deux scrutins de suite qu'il se prépare à prétendre servir son pays et que l'occasion ne lui est pas donnée pour le faire. C'est vrai aussi, j'ai été surpris qu'il ait été recalé pour cette raison-là. La nationalité ? Voilà, la nationalité, parce qu'il avait conscience de la situation et je crois qu'il s'est donné les moyens d'y participer. C'est une manœuvre de qui ? C'est vrai, les accusations fusent, hein ? À chaque fois, il faut trouver les auteurs et je crois que la commission d'enquête parlementaire qu'ils ont initiée pourrait contribuer à élucider ce qu'il s'est passé réellement. Alors cette commission d'enquête, le principe en a été accepté, est-ce que vous êtes solidaire de cette démarche qui a été prise à l'initiative du PDS de Karim Wade et est-ce que cela pourrait entraîner un report de la présidentielle ? Nous sommes solidaires de tous les combats que nos amis, nos frères et nos camarades de lutte mènent pour préserver, protéger leurs droits. Karim doit participer, devait participer à cette élection. Qu'il puisse se battre aujourd'hui est normal et nécessaire et compréhensible. Donc maintenant... La question que vous avez posée, c'est ? Est-ce qu'on va vers un report éventuel de la présidentielle ? Je ne pense pas que ce soit la solution. Tout le monde sait que je suis contre le report. C'est ma position personnelle et on ne reporte pas une élection à 31 jours. Nous sommes à 31 jours du scrutin. Ce serait sur quelle base ? Qu'est-ce qui conduirait, qu'est ce qui justifierait, qu'est ce qui expliquerait un report ? J'aimerais bien en avoir les raisons. Parce que c'est ça le vrai problème, qu'est ce qui le justifierait ? Alors le fait est que la mise à l'écart de Karim Wade fait que les gens qui auraient voté pour lui vont voter pour d'autres. Est-ce que vous espérez profiter de cette situation pour attirer des électeurs potentiels de Karim Wade, notamment ceux qui ne veulent plus du régime en place, et ceux qui ont peur d'Ousmane Sonko ? Karim Wade se bat, il ne faut pas qu'on ait un comportement de charognard. Pour l'instant, il mène un combat. Ce combat, nous en sommes solidaires. Il s'agit pour nous de le soutenir et de l'encourager à se battre. Le moment venu, quand il faudra aller au scrutin et qu'il faudra discuter, ce sera une seconde étape. Mais aujourd'hui, il n'est pas dans nos intentions de parler, d'aller travailler l'électorat de Karim. Pour l'instant, on le soutient et on est à ses côtés pour son combat.Jusqu'au mois de juin dernier, Khalifa Sall, c'est-à-dire jusqu'au dialogue national initié par le président Macky Sall et auquel vous avez accepté de participer, vous étiez dans la coalition d'opposition Yewwi Askan Wi aux côtés d'Ousmane Sonko. Alors pourquoi avez-vous rompu ? Est-ce que c'est pour des raisons idéologiques ou est-ce que c'est tout simplement parce que votre présence au dialogue national était le prix à payer pour être candidat ? D'abord, je voudrais préciser que nous n'avons pas rompu avec Yewwi. Yewwi avait des statuts, des textes de code de conduite et des règles et nous avons été respectueux de ces règles. Il respecte ma position comme je respecte la sienne, parce que pour aller au dialogue, c'est une décision de chaque formation politique de la coalition. On n'a jamais dit, dans le texte de Yewwi, qu'il fallait une décision unanime pour aller au dialogue ou pas. Surtout que pour l'élection présidentielle, chacun a le droit d'être candidat ou non. Donc ce sont des choix que nous avons faits et que nous assumons. Nous avons été au dialogue, pas parce qu'il y avait l'élection présidentielle, mais parce que d'abord, nous croyons au dialogue politique dans ce pays. C'est important. D'abord, j'ai dialogué alors que j'étais en prison, j'ai participé à tous les dialogues alors que j'étais en prison. Je n'étais pas candidat et pourtant j'étais là, j'étais à tous les dialogues. Aujourd'hui, le président nous a conviés à ce dialogue. Nous y sommes allés.Alors ne craignez-vous pas pendant cette élection d'être broyé par la machine électorale du camp présidentiel ? Je vous vois sourire, sans doute parce que vous avez une longue expérience électorale, mais c'est vrai, il y a quand même une machine dans le camp d'en face. Vous êtes en situation de faiblesse, non ? Pas du tout. Pourquoi serions-nous en position de faiblesse ? C'est une élection présidentielle, c'est un problème de personne. Ce sont des hommes et des femmes qui se présentent à nos concitoyens pour solliciter leurs suffrages à travers des projets, des programmes qu'ils vont leur proposer. Il s'agit de crédibilité, il s'agit de compétences, il s'agit de capacité et je suis très bien placé pour être le prochain président de la République du Sénégal. J'y suis préparé, je connais ce pays, je connais l'État et j'ai tous les atouts pour être élu. Je n'ai aucune inquiétude face au pouvoir. Même face à Amadou Ba ? Est-ce que ce n'est pas un adversaire redoutable, le Premier ministre ? Je vous vois à nouveau sourire, pourquoi ? Vous ne le craignez pas ? Il ne faut jamais sous-estimer ses adversaires, jamais, c'est de la politesse, c'est de la correction. Il faut toujours respecter ses adversaires. Mais quand vous parlez d'être broyé ou d'être laminé, je pense que même là, le camp d'en face connait la réalité politique du moment. Vous qui avez une longue expertise politique, de qui vous vous sentez le plus proche ? De la coalition au pouvoir Benno Bokk Yakaar ou de la coalition d'opposition Yewwi Askan Wi ? Je suis dans l'opposition depuis 24 ans. Je suis le plus ancien opposant depuis que le PS a perdu le pouvoir. Je suis dans l'opposition. J'ai eu tous mes mandats en étant opposant. J'ai été élu et réélu député, j'ai été élu et réélu maire de Dakar, toujours en étant dans l'opposition, je n'ai pas besoin d'aller à Benno [Bokk Yakaar]. Donc je reste dans l'opposition. Je suis lié par les contrats moraux que nous avons signés au niveau de l'opposition, que ce soit dans le F24 et autres, ça m'engage. J'ai apposé ma signature. Alors vous vous battez, comme vous l'avez dit, pour gagner, mais si jamais vous n'y parvenez pas, si jamais, par exemple, vous ne parvenez pas au second tour…Je ne l'envisage même pas.Est-ce que vous pourriez faire une alliance électorale avec peut-être, justement, les gens de Yewwi Askan Wi, puisque vous n'êtes pas de Benno Bokk Yakaar ? Je ne l'envisage pas, je n'envisage pas d'être absent. Je serai au second tour.Il y aura un second tour, pour vous ? Forcément. C'est la réalité politique du moment. Ceux qui vous disent, le premier tour… Bon, vous savez, il n'est pas interdit de rêver. Tout le monde sait qu'il y aura un second tour dans ce scrutin. On n'a jamais eu un scrutin aussi ouvert. Et qui voyez-vous en face de vous au second tour ? Personne et je sais que j'y serai inch'Allah, peu importe celui que j'aurai en face de moi.Venons-en à un sujet, hélas, triste : les jeunes Sénégalais qui partent en pirogue, au péril de leur vie, chercher un avenir meilleur en Europe. Les gouvernements ici et ailleurs, disent que oui, il faut créer des emplois, que les jeunes vont rester, mais on a l'impression que c'est une fatalité. Est-ce qu'à vos yeux c'est une fatalité, ou est-ce que vous avez la solution miracle pour endiguer ce flux ? Ce n'est pas une fatalité. Vous savez ce que me disent les jeunes ? On n'a aucune envie d'aller faire du « Barça ou Barsakh » [« Barcelone ou la mort »], aucune envie. Ils n'ont connu que la terre, l'agriculture, aujourd'hui ils sont laissés à eux-mêmes. Il y a des surfaces, des superficies énormes, qui ne peuvent pas être aménagées ou exploitées. Ces jeunes n'ont pas de terre, ils n'ont pas d'activité, ils n'ont pas de moyens sûrs, qu'est-ce que vous voulez qu'ils fassent ? Il vaut mieux mourir plutôt que de rester dans certaines situations, c'est ça le problème. La question, elle est économique et sociale, la solution sera économique et sociale. Développer ce pays dans son hinterland, faire en sorte que les gens aient les moyens de vivre et de travailler pour garder leur dignité, voilà le problème. Et on n'a pas besoin de vous pour ça. Nous devrions nous-mêmes revoir nos politiques économiques, revoir nos stratégies de développement pour répondre aux aspirations de ces populations qui, parce qu'elles n'ont plus de réponses, préfèrent la mort ou l'exil, plutôt que de rester dans la honte.
Malgré le rejet de la candidature de l'opposant Ousmane Sonko par le Conseil constitutionnel, son parti Pastef, qui est officiellement dissous, se dit sûr de la victoire, même avec un candidat de substitution qui est aujourd'hui derrière les barreaux. Le 28 janvier, dans une vidéo non datée, Ousmane Sonko, qui est en prison, a désigné son numéro 2, Bassirou Diomaye Faye, comme son remplaçant à la présidentielle du 25 février au Sénégal. Certes, Bassirou Diomaye Faye est, lui aussi, en prison. Mais lui a vu sa candidature validée par le Conseil constitutionnel. Et sur RFI et France 24, Birame Souleye Diop, qui est le vice-président du Pastef et le chef du groupe Pastef à l'Assemblée nationale, affirme aujourd'hui que le candidat-prisonnier Bassirou Diomaye Faye est « tout à fait calibré pour répondre aux attentes des électeurs, car il a rigoureusement travaillé sur le programme politique que nous portons ».Comment faire campagne derrière les barreaux ? Birame Souleye Diop rappelle qu'il y a un précédent célèbre. En août 2018, au Brésil, le prisonnier Lula da Silva s'est présenté à la présidentielle d'octobre. Certes, sa candidature n'a pas été validée à l'époque. Mais quatre ans plus tard, Lula, qui avait été libéré entre-temps, a été élu.Le camp d'Ousmane Sonko ne risque-t-il pas d'être laminé par la machine électorale qui soutient le Premier ministre Amadou Ba, le dauphin du président Macky Sall ? « Pas du tout, réplique Birame Souleye Diop, car Amadou Ba, il ne passe pas dans la rue pour qu'on dise “Amadou Ba”, il passe dans la rue pour entendre “Ousmane Sonko”, il n'a jamais fait de politique, il ne se préoccupe pas de la vie chère et les intentions de vote en notre faveur tournent autour de 71 % ».L'absence de réactions dans la rue après le rejet de la candidature d'Ousmane Sonko ne traduit-elle pas un essoufflement de son camp ? Absolument pas, répond le vice-président du Pastef, car son mouvement « adapte sa stratégie aux circonstances ». Après la stratégie de la rue est venue celle des urnes.RFI & France 24 : Bassirou Diomaye Faye est en prison dans l'attente d'un jugement. Est-ce que vous êtes optimiste quant à sa remise en liberté provisoire, puisque lui, au contraire d'Ousmane Sonko, a le droit d'être candidat, selon le Conseil constitutionnel ? Birame Souleye Diop : Ce qu'il faut savoir, c'est que Bassirou Diomaye Faye a introduit cinq demandes de liberté provisoire qui ont été rejetées. Vous savez, la particularité du projet, c'est que nous tous nous le portons. Il est notre candidat si on le décide. Si le président Ousmane Sonko décide que c'est autour de lui que nous devons fédérer nos efforts avec les alliés, qu'il soit libre ou pas, le travail se fera. Parce que l'important, c'est de porter un programme politique. L'important, c'est de communiquer sur les réformes que nous sommes en train de porter et lui a travaillé rigoureusement sur le programme politique que nous portons. Aujourd'hui, il est clair et net que monsieur Bassirou Diomaye Faye connaît bien le projet que nous portons, il est tout à fait calibré pour répondre à cette attente.Il y a juste quand même un problème, c'est qu'il est en prison. Est-ce que, s'il reste en prison, il va rester votre candidat ? Comment est-ce qu'on fait campagne, comment est-ce qu'on peut espérer gagner derrière les barreaux ? Vous n'avez jamais vu un candidat remporter les élections derrière les barreaux ? Je pense que l'histoire politique récente du Brésil montre que Lula a remporté les élections en étant derrière les barreaux. S'il reste en prison, nous battrons campagne pour lui et je vous assure que, dans les pronostics, on est sûrs d'aboutir à la victoire.Le Premier ministre, Amadou Ba, se dit certain de gagner dès le premier tour. Alors il est à la tête, quand même, d'une machine électorale qui est très bien implantée dans le pays. Votre parti à vous est dissous, vos principaux dirigeants sont derrière les barreaux, vous dites que vous êtes sûrs de gagner, mais est-ce que vous ne sous-estimez pas Amadou Ba ? Amadou Ba, il ne passe pas dans la rue pour qu'on dise « Amadou Ba », il passe dans la rue pour entendre « Ousmane Sonko ». Ça, c'est au moins clair. Deuxièmement, il n'y a pas de doute que nous avons la majorité et tout ceci réuni, les intentions de vote tournent autour de 71%. Avec, aujourd'hui, ce que nous avons comme personnalités politiques qui ont rejoint la coalition sur laquelle nous sommes en train de travailler, nous restons convaincus, avec la confiance que le peuple sénégalais qui voulait qu'Ousmane Sonko soit candidat, qu'au soir du 25, la victoire nous reviendra. Amadou Ba n'a jamais fait de politique. Je n'ai jamais entendu Amadou Ba se prononcer sur les questions d'actualité politique. Jamais de ma vie je ne l'ai entendu se préoccuper de la vie chère, ni parler d'inondations ou d'éducation.Alors Birame Souleye Diop, depuis que le président Macky Sall a annoncé, au mois de juillet, qu'il renonçait à solliciter un troisième mandat, la mobilisation populaire en votre faveur semble être en train de s'essouffler. De fait, le rejet de la candidature d'Ousmane Sonko, ce 20 janvier, apparemment n'a pas fait descendre les gens dans la rue. Est-ce qu'en se retirant du jeu, Macky Sall ne vous a pas enlevé votre principal argument de campagne ? En fonction des étapes,il faut saisir les enjeux et s'orienter. Nous avons une grande capacité d'adaptation. Nous avons blanchi sous le harnais,nous avons une machine électorale prête à relever les défis, prête à surveiller les votes, et on va y aller. Voilà pourquoi on a dit : « Vous allez espérer qu'on casse des brindilles, aucune feuille ne tombera. On vous attend dans les urnes, parce que ce sera là l'heure de vérité. C'est le 25 février, il reste trente jours. La victoire sera à nous. »Donc vous avez changé de stratégie, vous êtes passés de la rue aux urnes ? Mais nous avons toujours développé des stratégies en fonction des circonstances, et nous n'arrêterons jamais de le faire. Nous avons blanchi sous le harnais, nous savons ce qu'il se passe.Macky Sall accuse Ousmane Sonko et son entourage de liens avec les milieux islamistes, qu'est-ce que vous lui répondez ? Ce n'est pas la seule accusation. Qu'on l'ait pris pour une histoire de viol et qu'à la fin, comme un pétard mouillé, on dise : non, ce n'est pas ça, c'est de la corruption de la jeunesse. Vous pensez que, si les preuves étaient là pour être administrées, [Macky Sall] trainerait à le faire ? Il n'aurait pas besoin alors de créer la machination d'Adji Sarr, il n'aurait pas besoin de le condamner pour une affaire de diffamation, il n'aurait qu'à apporter les preuves de ce qu'il dit, mais il a échoué à le démontrer. Ce n'est pas la seule accusation. On a dit qu'il est rebelle de la Casamance. On a dit : il mange des sushis la nuit. On a dit… La seule chose qu'on n'a pas dite, c'est qu'il porte une grossesse. Vous comprendrez que tout ceci est voué à l'échec. Dommage pour eux.
Ils seront 20 à briguer les suffrages des électeurs sénégalais le 25 février prochain à l'élection présidentielle. La liste a été rendue publique samedi 20 janvier au soir par le Conseil constitutionnel. Quels seront les camps en présence, où se placent les lignes de division et quels seront les grands absents de ce scrutin ? Pour en parler, notre invité ce matin est Papa Fara Diallo, maître de conférences en science politique à l'université Gaston Berger de Saint-Louis. RFI : Ce chiffre de 20 candidats pour la prochaine élection présidentielle, c'est un record. Il n'y a jamais eu dans l'histoire du Sénégal autant de prétendants à la magistrature suprême. Est-ce une bonne ou une mauvaise nouvelle pour la démocratie sénégalaise ?Papa Fara Diallo : À mon avis, c'est une bonne nouvelle pour la démocratie. Cela témoigne d'une vitalité démocratique. Le président sortant n'est pas candidat. Donc probablement, certains se sont dit, « nous avons nos chances », puisqu'en général, l'histoire politique du Sénégal a montré, à deux exceptions près - notamment en 2000 et en 2012 -, que si le président sortant est candidat, il a de fortes chances de remporter l'élection présidentielle.Du côté de la majorité présidentielle, la coalition Benno Bokk Yakaar (« Unis par l'espoir », en wolof) a donc un candidat qui a été désigné pour succéder à Macky Sall - l'actuel Premier ministre Amadou Ba -, mais il y a également trois candidatures dissidentes, celles d'Aly Ngouille Ndiaye, de Mahammed Boun Abdallah Dionne et celle d'El Hadji Mamadou Diao. Est-ce que ces trois candidatures sont susceptibles de gêner celle du candidat de Benno Bokk Yakaar ?Oui, on peut l'analyser comme étant une contestation du leadership du candidat désigné par le président de la République. Ces candidats dissidents considèrent qu'ils sont plus légitimes que Monsieur Amadou Ba, qu'ils ont une base électorale, qu'ils maîtrisent leur fief, mais que lors des dernières élections, Monsieur Amadou Ba a perdu dans son fief aux Parcelles Assainies [nord-est de la capitale - NDLR].L'autre hypothèse, c'est que ce serait une stratégie qui consiste à éclater le leadership au sein de Benno Bokk Yakaar, faire en sorte que, dans les zones où Monsieur Amadou Ba n'a pas un ancrage en termes d'électorat, que ces candidats dissidents-là puissent faire le maximum de voix et empêcher l'opposition de grignoter dans cet électorat-là.Du côté de l'opposition, il y a donc un premier grand absent, Ousmane Sonko, dont la candidature a été invalidée à la suite de sa condamnation. Le plan B du parti, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, voit sa candidature validée, mais il est en prison. Est-ce qu'il pourra battre campagne ?J'espère qu'il pourra battre campagne. Ce cas de figure s'est produit en ce qui concerne l'ancien maire de Dakar, Monsieur Khalifa Sall, qui était candidat investi lors des élections législatives, mais il n'avait pas pu battre campagne, il était en prison. Donc on espère que, puisque cette fois-ci ce n'est pas un scrutin de liste, mais c'est un scrutin présidentiel uninominal, qu'on puisse permettre à ce candidat de pouvoir battre campagne. Laisser un candidat en prison durant la campagne électorale, ça serait une mauvaise image pour la démocratie sénégalaise, à mon avis.Des alliés d'Ousmane Sonko sont également dans la course, Habib Sy et Cheikh Tidiane Dieye. Certains les avaient même décrits à un moment donné, comme les plans C et D du parti. Est-ce qu'ils ont déjà dit l'un et l'autre ce qu'ils entendaient faire si jamais Ousmane Sonko appelait à voter pour Bassirou Diomaye Faye ?Non, ils n'ont pas fait de déclaration dans ce sens-là, que ça soit Monsieur Habib Sy ou Monsieur Cheikh Tidiane Dieye. Je pourrais même ajouter Monsieur Déthie Fall. Ils sont des alliés d'Ousmane Sonko. Dans tous les cas, tout dépendra du mot d'ordre que le leader de l'ex-parti Pastef va donner, Monsieur Ousmane Sonko.L'autre grand absent de la compétition, ce sera Karim Wade qui devait, à l'occasion de cette élection, porter les couleurs du Parti démocratique sénégalais (PDS), le parti fondé par son père, l'ancien président Abdoulaye Wade. Cela va donc laisser un nombre important d'électeurs sans candidat naturel.Oui, le PDS est un des grands partis politiques au Sénégal. C'est un parti qui a dirigé le pays pendant 12 ans. Mais les dernières élections ont montré, effectivement, que cet électorat s'est effrité. Pour le moment, on ne sait pas dans quel sens iront les consignes de vote de Karim Wade.Au-delà des profils de chacun, est-ce que vous discernez une ou deux lignes de partage entre ces 20 candidats ?Il y a au moins trois pôles qu'on peut clairement identifier. Il y a le pôle de la majorité. Ils ont les mêmes volontés de prolonger le « Plan Sénégal Emergent », qui est le référentiel des politiques publiques au Sénégal depuis 2012.L'autre pôle, c'est le pôle de l'opposition radicale, incarné par Yewwi Askan Wi (« Libérer le peuple », en wolof) et à la tête de ce pôle, il y a Monsieur Ousmane Sonko avec ses alliés.Il y a aussi un troisième pôle, que je qualifierais de non-aligné, composé des leaders qui sont issus du monde économique, du monde de la santé, mais aussi Monsieur Khalifa Sall, Idrissa Seck, etc., qui peuvent avoir un rôle extrêmement important à jouer durant cette élection présidentielle.À lire aussiSénégal: le Conseil constitutionnel valide 20 candidatures, écarte celles des opposants Karim Wade et Ousmane Sonko
Au Sénégal, le Conseil constitutionnel, qui étudie les dossiers des candidats à l'élection présidentielle du 25 février, a rejeté celui d'Ousmane Sonko au motif qu'il était incomplet, a annoncé vendredi un des avocats de l'opposant. Ce rejet intervient au lendemain d'une décision de justice qui confirme la condamnation pour diffamation à six mois de prison avec sursis. Une peine qui risque de priver Ousmane Sonko de son éligibilité, selon le code électoral. Ce dernier est incarcéré depuis fin juillet, inculpé pour atteinte à la sûreté de l'État dans un autre dossier.
Les journalistes et experts de RFI répondent également aux questions des auditeurs sur André Onana, sur l'attentat perpétré par le groupe EI en Iran et sur les inondations dans le nord de la France. Sénégal : Ousmane Sonko définitivement exclu de la présidentielle ? Alors que la condamnation d'Ousmane Sonko à six mois de prison avec sursis a été confirmée par la Cour suprême et que le Conseil constitutionnel a refusé d'examiner son dossier de candidature, quels recours envisagent désormais les avocats de l'opposant ? Un nouveau candidat a été parrainé par les députés du Pastef. Pourquoi ce choix d'Habib Sy alors qu'il n'a jamais appartenu à cette formation politique ? Avec Juliette Dubois, correspondante de RFI à Dakar.CAN 2024 : André Onana enchaînera deux matchs en 24 heures André Onana va jouer son premier match de la CAN moins d'une journée après son dernier match avec son club, Manchester United. Pourquoi le gardien camerounais est-il obligé d'enchaîner ces deux matchs en moins de 24h ? Ce programme chargé peut-il affecter ses performances pendant la CAN ? Avec Victor Missistrano, journaliste au service des sports de RFI. Iran : le pays frappé par le pire attentat depuis 45 ansLe groupe État islamique a revendiqué l'attentat en Iran qui a fait 84 morts lors d'une cérémonie en mémoire de l'ancien chef des gardiens de la révolution, Qassem Soleimani. Pourquoi l'organisation terroriste a-t-elle commis cette attaque ? Cet attentat pourrait-il fragiliser le régime ? Avec Thierry Coville, chercheur à l'Institut des Relations internationales et stratégiques, spécialiste de l'Iran.France : comment expliquer la récurrence des inondations dans le Nord ? En France, le département du Pas-de-Calais a été touché par d'importantes inondations pour la deuxième fois en moins de trois mois. Comment expliquer la multiplication de ce type de catastrophes dans la région ? Est-ce lié au dérèglement climatique ? Avec Simon Rozé, journaliste au service France – Environnement.
La Cour suprême a confirmé la condamnation à six mois de prison avec sursis de l'opposant Ousmane Sonko, pour diffamation envers le ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang. Une annonce de la plus haute importance, à quelques semaines de l'élection présidentielle au Sénégal, précisément le 25 février prochain. « Cette condamnation rend-elle Ousmane Sonko inéligible ? », se demande le Soleil, qui rappelle qu'une peine de prison avec sursis de plus d'un mois, n'est pas compatible avec l'inscription sur les listes électorales. « En tout état de cause, conclut le Soleil, les chances de M. Sonko, dont les fiches de parrainages devraient être examinées, ce vendredi, de participer à l'élection présidentielle de février prochain, sont devenues minimes. » De son côté, Sénégo laisse planer le doute et reprend les propos de maître Ciré Clédor Ly, avocat d'Ousmane Sonko, selon lequel il ne faut pas « tirer de conclusions hâtives » après le jugement de la Cour suprême.Le Mali acquiert des dronesLes forces armées du Mali viennent de recevoir de « nouveaux équipements », annonce MaliJet. En l'occurrence, « trois stations complètes de drones », qui nous dit-on, « vont renforcer la montée en puissance des forces armées maliennes, mais s'inscrivent aussi dans la vision des autorités de la transition de lutter contre le terrorisme sous toutes ses formes ». Maliweb s'intéresse également, à ces nouveaux équipements, et titre : « Des ailes pour la liberté : le rôle crucial des drones dans la reconquête malienne », ajoutant qu'une « révolution discrète mais cruciale prend forme dans le ciel. [...] Les drones, symboles d'une nouvelle ère sécuritaire, ajoute Maliweb, émergent comme des acteurs inattendus de la reconquête, tissant les fils d'une souveraineté nationale renforcée ».Des Palestiniens en République démocratique du Congo ?La RDC, en pleine période post-électorale, est interpellée sur l'éventuel « accueil de migrants palestiniens ». Politico précise que la RDC « dément toute négociation ou discussion avec Israël », concernant l'accueil de ces migrants. « Cette mise au point, ajoute Politico, fait suite à des informations rapportées cette semaine par certains médias évoquant la possibilité que la RDC accueille des migrants palestiniens. » Le ministre israélien de la Défense a récemment souhaité encourager les Palestiniens de Gaza à émigrer. C'est ainsi que le nom de la RDC comme pays d'accueil, a commencé à circuler, notamment dans le Times Of Israël. Information démentie, donc, par le gouvernement congolais.Oscar Pistorius sort de prison« Oscar Pistorius, un homme libre », titre the Star qui précise : « L'ancien athlète paralympique Oscar Pistorius, qui a passé plus de huit ans derrière les barreaux pour le meurtre de sa petite amie, Reeva Steenkamp, rentrera chez lui ce vendredi (...) Pistorius est devenu éligible à la libération conditionnelle en mars 2023, après avoir purgé la moitié de sa peine de 13 ans et cinq mois pour meurtre. » Il s'agit d'une libération conditionnelle, ce qui signifie, ajoute the Star, « qu'il sera surveillé jusqu'à la date d'expiration de sa peine en 2029 ». Aucun détail ne sera livré aux médias, précisent les autorités sud-africaines, l'heure de sortie de prison d'Oscar Pistorius ne sera donc pas révélée, malgré l'intérêt que l'opinion publique a porté à ce fait divers, le meurtre de Reeva Steenkamp, abattue derrière la porte fermée de sa salle de bain, « aux premières heures de la Saint-Valentin 2013 », précise le journal. Les médias sud-africains seront donc privés de détails sur la nouvelle vie d'Oscar Pistorius, mais ils croient tout de même savoir qu'il passera son temps « dans un luxueux manoir de 12 lits sur 3 étages, appartenant à son oncle », dans la banlieue de Pretoria.
La Cour suprême a confirmé la condamnation à six mois de prison avec sursis de l'opposant Ousmane Sonko, pour diffamation envers le ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang. Une annonce de la plus haute importance, à quelques semaines de l'élection présidentielle au Sénégal, précisément le 25 février prochain. « Cette condamnation rend-elle Ousmane Sonko inéligible ? », se demande le Soleil, qui rappelle qu'une peine de prison avec sursis de plus d'un mois, n'est pas compatible avec l'inscription sur les listes électorales. « En tout état de cause, conclut le Soleil, les chances de M. Sonko, dont les fiches de parrainages devraient être examinées, ce vendredi, de participer à l'élection présidentielle de février prochain, sont devenues minimes. » De son côté, Sénégo laisse planer le doute et reprend les propos de maître Ciré Clédor Ly, avocat d'Ousmane Sonko, selon lequel il ne faut pas « tirer de conclusions hâtives » après le jugement de la Cour suprême.Le Mali acquiert des dronesLes forces armées du Mali viennent de recevoir de « nouveaux équipements », annonce MaliJet. En l'occurrence, « trois stations complètes de drones », qui nous dit-on, « vont renforcer la montée en puissance des forces armées maliennes, mais s'inscrivent aussi dans la vision des autorités de la transition de lutter contre le terrorisme sous toutes ses formes ». Maliweb s'intéresse également, à ces nouveaux équipements, et titre : « Des ailes pour la liberté : le rôle crucial des drones dans la reconquête malienne », ajoutant qu'une « révolution discrète mais cruciale prend forme dans le ciel. [...] Les drones, symboles d'une nouvelle ère sécuritaire, ajoute Maliweb, émergent comme des acteurs inattendus de la reconquête, tissant les fils d'une souveraineté nationale renforcée ».Des Palestiniens en République démocratique du Congo ?La RDC, en pleine période post-électorale, est interpellée sur l'éventuel « accueil de migrants palestiniens ». Politico précise que la RDC « dément toute négociation ou discussion avec Israël », concernant l'accueil de ces migrants. « Cette mise au point, ajoute Politico, fait suite à des informations rapportées cette semaine par certains médias évoquant la possibilité que la RDC accueille des migrants palestiniens. » Le ministre israélien de la Défense a récemment souhaité encourager les Palestiniens de Gaza à émigrer. C'est ainsi que le nom de la RDC comme pays d'accueil, a commencé à circuler, notamment dans le Times Of Israël. Information démentie, donc, par le gouvernement congolais.Oscar Pistorius sort de prison« Oscar Pistorius, un homme libre », titre the Star qui précise : « L'ancien athlète paralympique Oscar Pistorius, qui a passé plus de huit ans derrière les barreaux pour le meurtre de sa petite amie, Reeva Steenkamp, rentrera chez lui ce vendredi (...) Pistorius est devenu éligible à la libération conditionnelle en mars 2023, après avoir purgé la moitié de sa peine de 13 ans et cinq mois pour meurtre. » Il s'agit d'une libération conditionnelle, ce qui signifie, ajoute the Star, « qu'il sera surveillé jusqu'à la date d'expiration de sa peine en 2029 ». Aucun détail ne sera livré aux médias, précisent les autorités sud-africaines, l'heure de sortie de prison d'Oscar Pistorius ne sera donc pas révélée, malgré l'intérêt que l'opinion publique a porté à ce fait divers, le meurtre de Reeva Steenkamp, abattue derrière la porte fermée de sa salle de bain, « aux premières heures de la Saint-Valentin 2013 », précise le journal. Les médias sud-africains seront donc privés de détails sur la nouvelle vie d'Oscar Pistorius, mais ils croient tout de même savoir qu'il passera son temps « dans un luxueux manoir de 12 lits sur 3 étages, appartenant à son oncle », dans la banlieue de Pretoria.
Après un scrutin où rien ne s'est déroulé exactement comme prévu, chacun voit midi à sa porte : l'opposition veut rejouer le vote alors que les observateurs, pointe Jeune Afrique, voient « le verre à moitié plein » et « tentent de relativiser l'impact des nombreux dysfonctionnements constatés lors des opérations de vote ».Des dysfonctionnements assez importants pour que le vote se poursuive lundi 25 décembre, cinq jours après la date prévue du scrutin. Mais là encore, les autorités choisissent d'y voir du positif, puisque, comme le raconte Actualite.cd, « pour Denis Kadima, président de la Céni, le vote au-delà du calendrier électoral permet à tout Congolais de voter », ce qui explique que les opérations « se poursuivr[ont] jusqu'à ce que toutes les circonscriptions électorales aient voté ». Le même Denis Kadima qui, apprend-on un peu plus loin, dans Actualite.cd toujours, « a (…) salué l'esprit démocratique du peuple congolais » et a appelé ce dernier à « ne pas céder aux manipulations ».À lire aussiÉlections en RDC: dans l'attente des résultats, un climat de contestation s'installe dans l'oppositionL'opposition mécontenteUne contestation « peu surprenante » selon Jeune Afrique de l'opposition qui, tance Objectif Infos, « ne jure que par l'annulation du scrutin ». Moïse Katumbi, principal candidat d'opposition, a ainsi rejoint Denis Mukwege ou Martin Fayulu, lui qui, au départ, « revendiquait la victoire en dépit des irrégularités constatées » rappelle Jeune Afrique. Quant à la Commission électorale, elle n'est pas épargnée : on apprend ainsi, dans les colonnes d'Objectif Infos toujours, que la Lucha, mouvement d'opposition, « appelle (…) à la démission du président de la Céni Denis Kadima », qu'elle aimerait par ailleurs voir traduit en justice pour « amateurisme, incompétence et entrave au processus électoral ».Pourtant, les diverses missions d'observation déployées sur tout le territoire sont beaucoup plus mesurées : toutes « confirment les dysfonctionnements » mais « paraissent déterminées à relativiser leurs conséquences sur la crédibilité des résultats », entre la mission de l'Union africaine qui « estime que les élections se sont terminées sur une note positive », les observateurs de l'Afrique australe qui saluent une atmosphère « calme et paisible », et certaines missions religieuses qui jugent que « les irrégularités constatées le jour du vote ne sont pas de nature à ''affecter la poursuite des autres étapes liées aux opérations'' ».Quant à la mission d'observation menée par la Cenco et l'Église du Christ au Congo, elle « refuse à ce stade de se prononcer ». Une prudence de mise… vu l'influence de ces deux organisations.À lire aussiRDC: le président de la Céni répond aux déclarations de l'archevêque de Kinshasa sur les électionsSénégal: en vue des élections, Ousmane Sonko contourne l'administrationLe chef du Pastef, leader de l'opposition, toujours derrière les barreaux, a fait déposer lundi 25 décembre sa candidature à la présidentielle auprès du Conseil constitutionnel. Une façon de contourner les obstacles rencontrés auprès des autorités – l'impossibilité, notamment, d'obtenir les fiches de parrainage requises. « Une étape cruciale » et surtout « un acte audacieux », estime Senego, intervenu à la dernière minute, puisque ce mardi 26 décembre 2023 marque le dernier jour pour déposer son dossier. Bref, l'histoire, qui dure depuis des mois, va « de rebondissement en rebondissement », soupire Wakat Séra, ce dernier événement en date représentant, en « ce lundi [25 décembre 2023] de Noël, (…) un cadeau pour les partisans de l'opposant ».À lire aussiSénégal/Présidentielle: Ousmane Sonko a déposé son dossier de candidature au Conseil constitutionnelUn geste qui soulève de nombreuses questionsD'abord parce qu'on ne sait pas exactement comment ce dossier a pu être déposé, les proches d'Ousamne Sonko « refusant de divulguer [qui] a effectué cette démarche, gardée depuis dimanche [24 décembre 2023] dernier ». Une discrétion « délibérée », croit savoir Senego, « pour détourner l'attention de l'administration centrale », que le camp Sonko accuse d'obstruction.Et puis, il y a les questions d'ordre juridique, que rappelle Wakat Séra : « Quelle sera la portée de ce dribble magistral (…) ? Le Conseil constitutionnel est-il en droit de recevoir un dossier qui n'a pas obtenu l'aval de l'administration ? » Et, dans la mesure où la justice doit encore se prononcer au sujet de la radiation d'Ousmane Sonko des listes électorales, « qu'en sera-t-il de cet autre blocage ? »Bref, malgré cette étape, « le chemin (…) est encore bien long pour Ousmane Sonko », conclut Wakat Séra. Alors que les élections, elles, approchent : ce sera le 25 février 2024.À lire aussiÉlection présidentielle au Sénégal: les dossiers de candidatures réceptionnés aussi à Noël
Après un scrutin où rien ne s'est déroulé exactement comme prévu, chacun voit midi à sa porte : l'opposition veut rejouer le vote alors que les observateurs, pointe Jeune Afrique, voient « le verre à moitié plein » et « tentent de relativiser l'impact des nombreux dysfonctionnements constatés lors des opérations de vote ».Des dysfonctionnements assez importants pour que le vote se poursuive lundi 25 décembre, cinq jours après la date prévue du scrutin. Mais là encore, les autorités choisissent d'y voir du positif, puisque, comme le raconte Actualite.cd, « pour Denis Kadima, président de la Céni, le vote au-delà du calendrier électoral permet à tout Congolais de voter », ce qui explique que les opérations « se poursuivr[ont] jusqu'à ce que toutes les circonscriptions électorales aient voté ». Le même Denis Kadima qui, apprend-on un peu plus loin, dans Actualite.cd toujours, « a (…) salué l'esprit démocratique du peuple congolais » et a appelé ce dernier à « ne pas céder aux manipulations ».À lire aussiÉlections en RDC: dans l'attente des résultats, un climat de contestation s'installe dans l'oppositionL'opposition mécontenteUne contestation « peu surprenante » selon Jeune Afrique de l'opposition qui, tance Objectif Infos, « ne jure que par l'annulation du scrutin ». Moïse Katumbi, principal candidat d'opposition, a ainsi rejoint Denis Mukwege ou Martin Fayulu, lui qui, au départ, « revendiquait la victoire en dépit des irrégularités constatées » rappelle Jeune Afrique. Quant à la Commission électorale, elle n'est pas épargnée : on apprend ainsi, dans les colonnes d'Objectif Infos toujours, que la Lucha, mouvement d'opposition, « appelle (…) à la démission du président de la Céni Denis Kadima », qu'elle aimerait par ailleurs voir traduit en justice pour « amateurisme, incompétence et entrave au processus électoral ».Pourtant, les diverses missions d'observation déployées sur tout le territoire sont beaucoup plus mesurées : toutes « confirment les dysfonctionnements » mais « paraissent déterminées à relativiser leurs conséquences sur la crédibilité des résultats », entre la mission de l'Union africaine qui « estime que les élections se sont terminées sur une note positive », les observateurs de l'Afrique australe qui saluent une atmosphère « calme et paisible », et certaines missions religieuses qui jugent que « les irrégularités constatées le jour du vote ne sont pas de nature à ''affecter la poursuite des autres étapes liées aux opérations'' ».Quant à la mission d'observation menée par la Cenco et l'Église du Christ au Congo, elle « refuse à ce stade de se prononcer ». Une prudence de mise… vu l'influence de ces deux organisations.À lire aussiRDC: le président de la Céni répond aux déclarations de l'archevêque de Kinshasa sur les électionsSénégal: en vue des élections, Ousmane Sonko contourne l'administrationLe chef du Pastef, leader de l'opposition, toujours derrière les barreaux, a fait déposer lundi 25 décembre sa candidature à la présidentielle auprès du Conseil constitutionnel. Une façon de contourner les obstacles rencontrés auprès des autorités – l'impossibilité, notamment, d'obtenir les fiches de parrainage requises. « Une étape cruciale » et surtout « un acte audacieux », estime Senego, intervenu à la dernière minute, puisque ce mardi 26 décembre 2023 marque le dernier jour pour déposer son dossier. Bref, l'histoire, qui dure depuis des mois, va « de rebondissement en rebondissement », soupire Wakat Séra, ce dernier événement en date représentant, en « ce lundi [25 décembre 2023] de Noël, (…) un cadeau pour les partisans de l'opposant ».À lire aussiSénégal/Présidentielle: Ousmane Sonko a déposé son dossier de candidature au Conseil constitutionnelUn geste qui soulève de nombreuses questionsD'abord parce qu'on ne sait pas exactement comment ce dossier a pu être déposé, les proches d'Ousamne Sonko « refusant de divulguer [qui] a effectué cette démarche, gardée depuis dimanche [24 décembre 2023] dernier ». Une discrétion « délibérée », croit savoir Senego, « pour détourner l'attention de l'administration centrale », que le camp Sonko accuse d'obstruction.Et puis, il y a les questions d'ordre juridique, que rappelle Wakat Séra : « Quelle sera la portée de ce dribble magistral (…) ? Le Conseil constitutionnel est-il en droit de recevoir un dossier qui n'a pas obtenu l'aval de l'administration ? » Et, dans la mesure où la justice doit encore se prononcer au sujet de la radiation d'Ousmane Sonko des listes électorales, « qu'en sera-t-il de cet autre blocage ? »Bref, malgré cette étape, « le chemin (…) est encore bien long pour Ousmane Sonko », conclut Wakat Séra. Alors que les élections, elles, approchent : ce sera le 25 février 2024.À lire aussiÉlection présidentielle au Sénégal: les dossiers de candidatures réceptionnés aussi à Noël
C'est à la Une de tous les journaux sénégalais ce vendredi matin… la réintégration de l'opposant Ousmane Sonko sur les listes électorales qui semble ouvrir la voie à sa participation à l'élection présidentielle de février prochain. Toutefois, ce n'est pas si simple... Car l'État sénégalais a décidé de faire appel de cette décision judiciaire rendue hier, qui, comme le rappelle Seneweb a été annoncée « moins de 15 jours avant la clôture des dépôts des dossiers de candidature en perspective de l'élection présidentielle du 25 février 2024 ». Et « les prétendants à ce scrutin ont jusqu'au 26 décembre pour déposer leur dossier devant la Cour constitutionnelle ».Le délai est donc très court, mais les avocats des deux parties ne sont pas d'accord sur la suite à donner à la décision annoncée hier. « Le recours n'est pas suspensif », a déclaré Maître Ciré Clédor Ly, l'un des avocats d'Ousmane Sonko, à sa sortie de l'audience. Et il ajoute : le code électoral est très clair : « Lorsque le juge rend sa décision, cette décision doit être immédiatement exécutée ». Autrement dit, précise Seneweb, « c'est une manière de couper court aux arguments de ceux qui avancent l'hypothèse selon laquelle le maire de Ziguinchor ne peut être réintégré qu'à la prochaine révision des listes électorales ». Il ne pourrait alors participer à l'élection présidentielle de 2024.De son côté, Le Soleil précise quels sont les arguments de l'État, avancés par ses avocats : « la décision du tribunal n'étant ni définitive, ni exécutoire, Ousmane Sonko reste radié des listes électorales ». Des avocats qui ne baissent pas les bras et ont décidé de se pourvoir en cassation : en conséquence, la décision du tribunal d'instance de Dakar (...) « Ousmane Sonko reste radié desdites listes jusqu'à ce que la cause soit définitivement jugée ».Un feuilleton judiciaire à rebondissementsIl est même loin « de connaître son épilogue », selon Dakaractu qui pose la question. « Ce pourvoi en cassation venant des avocats de l'État prolonge le suspens malgré l'espoir des militants de Sonko, mais n'ouvre-t-il pas un boulevard vers un court délai qui pourrait conduire à une forclusion ? » autrement dit, l'impossibilité, pour Ousmane Sonko, de faire valoir ses droits devant la justice.Ce n'est bien sûr par l'avis des partisans d'Ousmane Sonko. Dans Dakar Matin, Ayib Daffé, mandataire de l'opposant, fait savoir qu'il compte se rendre à la DGE, la Direction générale des Élections, le plus tôt possible, pour récupérer les fiches de parrainage. Il ajoute, sur les ondes de RFM : « cette décision nous conforte dans notre position que la radiation du candidat Ousmane Sonko était précipitée, arbitraire, illégale, irrégulière et sans motif. Une radiation politique qui, dit-il, n'était pas fondée sur le droit ».Une affaire qui intéresse au-delà des frontières du Sénégal. Ainsi, en Côte d'Ivoire, l'Infodrome rappelle tout d'abord qu'Ousmane Sonko est actuellement en prison, mais il ne semble pas douter de ses chances de participer à la prochaine élection présidentielle, avant d'estimer qu'il a eu « gain de cause ».Enfin, Tribune Sahel parle « d'un revirement judiciaire en faveur d'Ousmane Sonko ». Mais, ajoute le site d'information, « les semaines à venir s'annoncent cruciales, avec un possible appel de l'État en cassation ». Tribune Sahel, très intéressé par la politique sénégalaise, « mêlée d'intrigues judiciaires et d'enjeux démocratiques ». « La saga judiciaire d'Ousmane Sonko continue », nous dit-on, « suscitant des développements captivants pour les citoyens sénégalais et les observateurs internationaux, dans une dynamique propre au paysage politique contemporain. »
C'est à la Une de tous les journaux sénégalais ce vendredi matin… la réintégration de l'opposant Ousmane Sonko sur les listes électorales qui semble ouvrir la voie à sa participation à l'élection présidentielle de février prochain. Toutefois, ce n'est pas si simple... Car l'État sénégalais a décidé de faire appel de cette décision judiciaire rendue hier, qui, comme le rappelle Seneweb a été annoncée « moins de 15 jours avant la clôture des dépôts des dossiers de candidature en perspective de l'élection présidentielle du 25 février 2024 ». Et « les prétendants à ce scrutin ont jusqu'au 26 décembre pour déposer leur dossier devant la Cour constitutionnelle ».Le délai est donc très court, mais les avocats des deux parties ne sont pas d'accord sur la suite à donner à la décision annoncée hier. « Le recours n'est pas suspensif », a déclaré Maître Ciré Clédor Ly, l'un des avocats d'Ousmane Sonko, à sa sortie de l'audience. Et il ajoute : le code électoral est très clair : « Lorsque le juge rend sa décision, cette décision doit être immédiatement exécutée ». Autrement dit, précise Seneweb, « c'est une manière de couper court aux arguments de ceux qui avancent l'hypothèse selon laquelle le maire de Ziguinchor ne peut être réintégré qu'à la prochaine révision des listes électorales ». Il ne pourrait alors participer à l'élection présidentielle de 2024.De son côté, Le Soleil précise quels sont les arguments de l'État, avancés par ses avocats : « la décision du tribunal n'étant ni définitive, ni exécutoire, Ousmane Sonko reste radié des listes électorales ». Des avocats qui ne baissent pas les bras et ont décidé de se pourvoir en cassation : en conséquence, la décision du tribunal d'instance de Dakar (...) « Ousmane Sonko reste radié desdites listes jusqu'à ce que la cause soit définitivement jugée ».Un feuilleton judiciaire à rebondissementsIl est même loin « de connaître son épilogue », selon Dakaractu qui pose la question. « Ce pourvoi en cassation venant des avocats de l'État prolonge le suspens malgré l'espoir des militants de Sonko, mais n'ouvre-t-il pas un boulevard vers un court délai qui pourrait conduire à une forclusion ? » autrement dit, l'impossibilité, pour Ousmane Sonko, de faire valoir ses droits devant la justice.Ce n'est bien sûr par l'avis des partisans d'Ousmane Sonko. Dans Dakar Matin, Ayib Daffé, mandataire de l'opposant, fait savoir qu'il compte se rendre à la DGE, la Direction générale des Élections, le plus tôt possible, pour récupérer les fiches de parrainage. Il ajoute, sur les ondes de RFM : « cette décision nous conforte dans notre position que la radiation du candidat Ousmane Sonko était précipitée, arbitraire, illégale, irrégulière et sans motif. Une radiation politique qui, dit-il, n'était pas fondée sur le droit ».Une affaire qui intéresse au-delà des frontières du Sénégal. Ainsi, en Côte d'Ivoire, l'Infodrome rappelle tout d'abord qu'Ousmane Sonko est actuellement en prison, mais il ne semble pas douter de ses chances de participer à la prochaine élection présidentielle, avant d'estimer qu'il a eu « gain de cause ».Enfin, Tribune Sahel parle « d'un revirement judiciaire en faveur d'Ousmane Sonko ». Mais, ajoute le site d'information, « les semaines à venir s'annoncent cruciales, avec un possible appel de l'État en cassation ». Tribune Sahel, très intéressé par la politique sénégalaise, « mêlée d'intrigues judiciaires et d'enjeux démocratiques ». « La saga judiciaire d'Ousmane Sonko continue », nous dit-on, « suscitant des développements captivants pour les citoyens sénégalais et les observateurs internationaux, dans une dynamique propre au paysage politique contemporain. »
Après avoir fait preuve de patience, il va falloir… faire preuve de patience. Censé se prononcer hier sur la réintégration d'Ousmane Sonko sur les listes électorales, le tribunal de Dakar a mis la décision en délibéré jusqu'à demain. Démarrée en février 2021, cette saga commence à « s'étire[r] en longueur » souffle Jeune Afrique, et ce n'est peut-être pas terminé : « en cas de décision défavorable, (…) les avocats de l'opposant auront la possibilité de faire appel ». Auquel cas, « l semble peu probable que l'affaire puisse être jugée devant la Cour suprême avant le 26 décembre ». La saga pourrait donc recommencer pour une saison supplémentaire.Dakar Matin veut voir dans cet interminable marathon le signe du « courage » et de la « résilience » d'Ousmane Sonko, qui incarne même, selon le journal, « le vent du changement longtemps attendu » face à « des années d'injustice ».Pour la défense d'Ousmane Sonko, une tentative de l'empêcherDe fait, rappelle JA, la décision « conditionne l'éligibilité de l'opposant à la présidentielle de février », et les délais sont serrés : le verdict tombera « moins de deux semaines avant la date de fin de dépôt des candidatures », là encore, en admettant qu'il n'y ait pas d'appel. Et cette élection, insiste Dakar Matin, « représente un moment crucial, où chaque coup porté contre [Ousmane Sonko] résonne comme un affront à la démocratie. »D'où la crainte de nouvelles échauffourées en cas de décision défavorable. Pour Aujourd'hui au Faso, à ce stade, « tout le monde retient son souffle et espère un dénouement sans encombre », après les violences provoquées par la condamnation de l'opposant à deux ans de prison pour corruption de la jeunesse au mois de juin. « Va-t-on, poursuit le titre burkinabè, de nouveau assister à des scènes de guérillas urbaines dans les rues de Dakar et d'autres villes du Sénégal ? »À lire aussiSénégal: le tribunal reporte sa décision sur la légitimité ou non de la radiation de Sonko des listesDans tous les cas, estime Dakar Matin encore, cette affaire met en lumière la nécessité de restaurer le contrat social entre le peuple et la justice : cette dernière « est censée être l'instrument qui garantit l'équité et l'application égale des droits ». Et lorsque cet instrument est perçu comme inéquitable, « marqué par des "deux poids deux mesures" », c'est toute la paix sociale qui est remise en cause, avance le journal. Une lourde responsabilité pèse donc sur le tribunal, prévient Dakar Matin : « l'institution judiciaire est cruciale pour restaurer la confiance, et maintenir l'intégrité de notre nation. »Au Burkina Faso, les 25 ans de la mort de Norbert ZongoEt il s'agit là aussi, accuse L'Observateur Paalga, d'un « interminable feuilleton politico-judiciaire ». Vingt-cinq ans donc que le journaliste burkinabè, directeur de publication de L'Indépendant, a été retrouvé mort, alors qu'il enquêtait sur la mort du chauffeur de François Compaoré, le frère de l'ancien président Blaise Compaoré. Un quart de siècle plus tard, la « longue quête de justice (…) n'a pas abouti », ce qui fait dire à Wakat Séra que cela fait « 25 ans que Norbert Zongo ne repose pas en paix. »Pourtant, retrace L'Observateur Paalga, les moyens étaient là : « face à l'onde de choc créée » par la mort du journaliste, « le pouvoir fut obligé de consentir la mise en place d'une Commission d'enquête indépendante » qui a accouché d'un rapport pointant vers six suspects. Mais cela ne suffit pas à rendre justice, et, accuse Wakat Séra, « de parodies de procès en non-lieu », la vérité « totale » sur ce qui s'est déroulé ce 13 décembre 1998 reste inconnue.Le rôle potentiel de la France pointé par les journauxEt pour cause : la justice française n'a, jusqu'à présent, pas permis l'extradition de François Compaoré, principal suspect dans l'affaire. Sauf que, rappelle Aujourd'hui au Faso, « si à un moment (…) on a eu l'impression que c'est la France qui bloquait ce dossier, (…) tout cela semble être derrière nous car le 3 mars 2020 [Paris] a décidé qu'il était extradable ». C'est à présent du côté de la Cour européenne des droits de l'homme que cela coince, puisque L'Observateur Paalga rappelle que d'après la CEDH, l'extradition de François Compaoré « entraînerait des conséquences d'une gravité exceptionnelle sur sa sécurité et son intégrité. »Et pour cause : depuis les deux coups d'État vécus par le pays, « les assurances données sous Roch Marc Christian Kaboré se sont effondrées ». Il n'empêche : pour le journal, dans un contexte où « de nombreux nuages sont en train de s'amonceler au-dessus de la liberté de la presse pour laquelle Norbert Zongo » s'est battu, mettre un point final au feuilleton judiciaire renfermerait tout un symbole.À lire aussiBurkina Faso: 25 ans après la mort de Norbert Zongo, une volonté de justice intacte
Après avoir fait preuve de patience, il va falloir… faire preuve de patience. Censé se prononcer hier sur la réintégration d'Ousmane Sonko sur les listes électorales, le tribunal de Dakar a mis la décision en délibéré jusqu'à demain. Démarrée en février 2021, cette saga commence à « s'étire[r] en longueur » souffle Jeune Afrique, et ce n'est peut-être pas terminé : « en cas de décision défavorable, (…) les avocats de l'opposant auront la possibilité de faire appel ». Auquel cas, « l semble peu probable que l'affaire puisse être jugée devant la Cour suprême avant le 26 décembre ». La saga pourrait donc recommencer pour une saison supplémentaire.Dakar Matin veut voir dans cet interminable marathon le signe du « courage » et de la « résilience » d'Ousmane Sonko, qui incarne même, selon le journal, « le vent du changement longtemps attendu » face à « des années d'injustice ».Pour la défense d'Ousmane Sonko, une tentative de l'empêcherDe fait, rappelle JA, la décision « conditionne l'éligibilité de l'opposant à la présidentielle de février », et les délais sont serrés : le verdict tombera « moins de deux semaines avant la date de fin de dépôt des candidatures », là encore, en admettant qu'il n'y ait pas d'appel. Et cette élection, insiste Dakar Matin, « représente un moment crucial, où chaque coup porté contre [Ousmane Sonko] résonne comme un affront à la démocratie. »D'où la crainte de nouvelles échauffourées en cas de décision défavorable. Pour Aujourd'hui au Faso, à ce stade, « tout le monde retient son souffle et espère un dénouement sans encombre », après les violences provoquées par la condamnation de l'opposant à deux ans de prison pour corruption de la jeunesse au mois de juin. « Va-t-on, poursuit le titre burkinabè, de nouveau assister à des scènes de guérillas urbaines dans les rues de Dakar et d'autres villes du Sénégal ? »À lire aussiSénégal: le tribunal reporte sa décision sur la légitimité ou non de la radiation de Sonko des listesDans tous les cas, estime Dakar Matin encore, cette affaire met en lumière la nécessité de restaurer le contrat social entre le peuple et la justice : cette dernière « est censée être l'instrument qui garantit l'équité et l'application égale des droits ». Et lorsque cet instrument est perçu comme inéquitable, « marqué par des "deux poids deux mesures" », c'est toute la paix sociale qui est remise en cause, avance le journal. Une lourde responsabilité pèse donc sur le tribunal, prévient Dakar Matin : « l'institution judiciaire est cruciale pour restaurer la confiance, et maintenir l'intégrité de notre nation. »Au Burkina Faso, les 25 ans de la mort de Norbert ZongoEt il s'agit là aussi, accuse L'Observateur Paalga, d'un « interminable feuilleton politico-judiciaire ». Vingt-cinq ans donc que le journaliste burkinabè, directeur de publication de L'Indépendant, a été retrouvé mort, alors qu'il enquêtait sur la mort du chauffeur de François Compaoré, le frère de l'ancien président Blaise Compaoré. Un quart de siècle plus tard, la « longue quête de justice (…) n'a pas abouti », ce qui fait dire à Wakat Séra que cela fait « 25 ans que Norbert Zongo ne repose pas en paix. »Pourtant, retrace L'Observateur Paalga, les moyens étaient là : « face à l'onde de choc créée » par la mort du journaliste, « le pouvoir fut obligé de consentir la mise en place d'une Commission d'enquête indépendante » qui a accouché d'un rapport pointant vers six suspects. Mais cela ne suffit pas à rendre justice, et, accuse Wakat Séra, « de parodies de procès en non-lieu », la vérité « totale » sur ce qui s'est déroulé ce 13 décembre 1998 reste inconnue.Le rôle potentiel de la France pointé par les journauxEt pour cause : la justice française n'a, jusqu'à présent, pas permis l'extradition de François Compaoré, principal suspect dans l'affaire. Sauf que, rappelle Aujourd'hui au Faso, « si à un moment (…) on a eu l'impression que c'est la France qui bloquait ce dossier, (…) tout cela semble être derrière nous car le 3 mars 2020 [Paris] a décidé qu'il était extradable ». C'est à présent du côté de la Cour européenne des droits de l'homme que cela coince, puisque L'Observateur Paalga rappelle que d'après la CEDH, l'extradition de François Compaoré « entraînerait des conséquences d'une gravité exceptionnelle sur sa sécurité et son intégrité. »Et pour cause : depuis les deux coups d'État vécus par le pays, « les assurances données sous Roch Marc Christian Kaboré se sont effondrées ». Il n'empêche : pour le journal, dans un contexte où « de nombreux nuages sont en train de s'amonceler au-dessus de la liberté de la presse pour laquelle Norbert Zongo » s'est battu, mettre un point final au feuilleton judiciaire renfermerait tout un symbole.À lire aussiBurkina Faso: 25 ans après la mort de Norbert Zongo, une volonté de justice intacte
« Encore le blabla des grands pollueurs et le continent qui trinque toujours ! », s'exclame Aujourd'hui au Faso. Le journal pointe le fait que les pays africains ressentent de plus en plus les effets du réchauffement climatique : « On ressassera les mêmes mantras : que les pays africains moins pollueurs subissent le plus les affres du dérèglement climatique », poursuit l'édito pour qui ce sommet ne sera qu'une « piqûre de rappel aux promesses faites et non tenues ou tenues à moitié ».« Vu d'Afrique, les COP se suivent et se ressemblent », abonde Le Pays qui se demande si, cette fois, la voix de l'Afrique « sera entendue ». Elle rappelle qu'avant cette COP s'est tenue en septembre à Nairobi, au Kenya, « le premier sommet africain du climat visant à permettre à l'Afrique de parler d'une seule voix ». Un sommet qui avait donné lieu à une déclaration commune, où les États participant s'étaient entendus, notamment, pour augmenter la capacité de production d'énergie renouvelable. William Ruto pour représenter les intérêts africainsLe président kényan est arrivé jeudi 30 novembre 2023 à Dubaï. Le Kenya est considéré comme « la centrale verte du continent », souligne Nation. Et depuis son arrivée au pouvoir, poursuit le journal kényan, le président a « systématiquement mis en évidence le besoin d'une action concrète pour lutter contre le réchauffement climatique ». Nation dévoile les ambitions du chef de l'État : « William Ruto espère faire du Kenya et du continent les principaux centres mondiaux de la décarbonation. » Déjà, un premier pas a été fait hier jeudi avec un accord surprise, trouvé sur les pertes et dommages ; il s'agit d'un fonds destiné à compenser les dégâts causés par le réchauffement climatique dans les pays du Sud.La campagne présidentielle se poursuit en RDCLa campagne a du mal à démarrer pour l'instant dans la capitale. « Toujours pas d'engouement à Kinshasa », titre Radio Okapi, qui note que sur place, le « seul signe d'effervescence est le nombre impressionnant des affiches aux effigies des candidats ».Le journal burkinabè Wakat Sera, de son côté, s'inquiète des tensions qui émaillent cette campagne. « Le temps se gâte », prévient-il, revenant sur l'attaque du meeting de Moïse Katumbi à Kindu, dans l'est du pays. Wakat Sera parle d'une « journée cauchemardesque » et note que dans ce contexte, « l'Union européenne jette l'éponge dans l'observation des élections selon son schéma initial ».Au Sénégal, nouveau revers pour Ousmane SonkoLe paiement de la caution de l'opposant sénégalais, étape obligatoire pour être candidat à la présidentielle, a été refusé. « La CDC renvoie le chèque d'Ayib Daffé ! », s'exclame Dakaractu. Ayib Daffé, mandataire d'Ousmane Sonko, avait déposé une caution de 30 millions de francs CFA. « Après vérification, la CDC a relevé que le candidat ne figurait pas sur les listes électorales, ce qui a conduit au retour de la caution », explique Senenews qui rapporte les propos d'Ayib Daffé. Il dénonce « une volte-face brutale et inexplicable ».
« Encore le blabla des grands pollueurs et le continent qui trinque toujours ! », s'exclame Aujourd'hui au Faso. Le journal pointe le fait que les pays africains ressentent de plus en plus les effets du réchauffement climatique : « On ressassera les mêmes mantras : que les pays africains moins pollueurs subissent le plus les affres du dérèglement climatique », poursuit l'édito pour qui ce sommet ne sera qu'une « piqûre de rappel aux promesses faites et non tenues ou tenues à moitié ».« Vu d'Afrique, les COP se suivent et se ressemblent », abonde Le Pays qui se demande si, cette fois, la voix de l'Afrique « sera entendue ». Elle rappelle qu'avant cette COP s'est tenue en septembre à Nairobi, au Kenya, « le premier sommet africain du climat visant à permettre à l'Afrique de parler d'une seule voix ». Un sommet qui avait donné lieu à une déclaration commune, où les États participant s'étaient entendus, notamment, pour augmenter la capacité de production d'énergie renouvelable. William Ruto pour représenter les intérêts africainsLe président kényan est arrivé jeudi 30 novembre 2023 à Dubaï. Le Kenya est considéré comme « la centrale verte du continent », souligne Nation. Et depuis son arrivée au pouvoir, poursuit le journal kényan, le président a « systématiquement mis en évidence le besoin d'une action concrète pour lutter contre le réchauffement climatique ». Nation dévoile les ambitions du chef de l'État : « William Ruto espère faire du Kenya et du continent les principaux centres mondiaux de la décarbonation. » Déjà, un premier pas a été fait hier jeudi avec un accord surprise, trouvé sur les pertes et dommages ; il s'agit d'un fonds destiné à compenser les dégâts causés par le réchauffement climatique dans les pays du Sud.La campagne présidentielle se poursuit en RDCLa campagne a du mal à démarrer pour l'instant dans la capitale. « Toujours pas d'engouement à Kinshasa », titre Radio Okapi, qui note que sur place, le « seul signe d'effervescence est le nombre impressionnant des affiches aux effigies des candidats ».Le journal burkinabè Wakat Sera, de son côté, s'inquiète des tensions qui émaillent cette campagne. « Le temps se gâte », prévient-il, revenant sur l'attaque du meeting de Moïse Katumbi à Kindu, dans l'est du pays. Wakat Sera parle d'une « journée cauchemardesque » et note que dans ce contexte, « l'Union européenne jette l'éponge dans l'observation des élections selon son schéma initial ».Au Sénégal, nouveau revers pour Ousmane SonkoLe paiement de la caution de l'opposant sénégalais, étape obligatoire pour être candidat à la présidentielle, a été refusé. « La CDC renvoie le chèque d'Ayib Daffé ! », s'exclame Dakaractu. Ayib Daffé, mandataire d'Ousmane Sonko, avait déposé une caution de 30 millions de francs CFA. « Après vérification, la CDC a relevé que le candidat ne figurait pas sur les listes électorales, ce qui a conduit au retour de la caution », explique Senenews qui rapporte les propos d'Ayib Daffé. Il dénonce « une volte-face brutale et inexplicable ».
Les journalistes et experts de RFI répondent également aux questions des auditeurs sur les élections générales en RDC, sur la réaction des habitants de Kidal et sur le candidat choisi par le Pastef au Sénégal. Libéria : les raisons de la défaite de George WeahAu Libéria, Joseph Boakai a remporté l'élection présidentielle face à George Weah. Pour quelles raisons le président sortant n'a-t-il pas été réélu ? Quelles pourraient être les premières mesures du nouveau président ? Avec Bineta Diagne, correspondante permanente à Abidjan, de retour de Monrovia. Élections en RDC : comment voteront les territoires occupés ? En RDC, à un mois des élections générales, les habitants des territoires de Rutshuru et du Masisi ne pourront pas voter. Qu'en est-il du reste de la région ? Un report est-il envisageable dans certains territoires comme ça avait été le cas en 2018 ? Avec Paulina Zidi, envoyée spéciale de RFI en République démocratique du Congo. Mali : que pense la population de Kidal du retour de l'armée ? Comment la population de Kidal a-t-elle réagi à la reprise de la ville par les forces armées maliennes ? Où se sont réfugiés les habitants qui ont fui les combats ? Avec David Baché, journaliste au service Afrique de RFI. Sénégal : Diomaye Faye, le candidat Bis du PastefLe Pastef, le parti d'Ousmane Sonko, a désigné Bassirou Diomaye Faye comme candidat. Pourquoi une telle décision alors que les recours judiciaires ne sont pas épuisés pour permettre la candidature d'Ousmane Sonko ? Comment expliquer le choix de cette personnalité alors qu'elle est également en prison ? Avec Léa-Lisa Westerhoff, correspondante permanente de RFI à Dakar.
Le leader du parti, Ousmane Sonko, est empêché de candidater à la présidentielle de l'an prochain ? Qu'à cela ne tienne ! La formation a révélé hier le nom de son nouveau poulain : Bassirou Diomaye Faye. Une stratégie devant laquelle Le Pays, au Burkina Faso, fait la moue, pour plusieurs raisons. D'abord car le Pastef a été dissous il y a plusieurs mois ce qui « paraît un handicap majeur », ironise le journal. Comment en effet valider la candidature « d'un parti censé ne pas exister officiellement ? » Deuxième obstacle : Bassirou Diomaye Faye est, lui-même, derrière les barreaux. Alors, Le Pays « se demande à quoi rime ce choix porté sur un candidat qui non seulement ne jouit pas de la liberté de ses mouvements, mais aussi sur la tête de qui plane la même épée de Damoclès d'inégibilité en cas de lourde condamnation ».Car, rappelle Jeune Afrique, le bras droit d'Ousmane Sonko a été interpellé en avril « pour la publication d'un post sur les réseaux sociaux où il mettait en doute l'indépendance de certains magistrats ». Et depuis, « son dossier s'est encore compliqué » puisqu'il est « désormais poursuivi pour un nouvel éventail de charges » dont appel à l'insurrection et atteinte à la sûreté de l'État. Rien qui ne l'empêche d'être candidat tant que l'affaire n'a pas été jugée.Une personnalité de plus en jeu pour l'électionLa route jusqu'au palais présidentiel commence à être embouteillée. Dans un rare entretien accordé à Jeune Afrique, le chef d'État sortant Macky Sall lui-même souligne qu' « on dénombre déjà plus de deux cent candidats », tout en appelant à être mesuré : « Le processus [des parrainages] constitue un filtre qui ramènera les choses à leur juste proportion. » À ce moment seulement, « il sera temps d'analyser les forces (…) qui seront vraiment sur la ligne de départ ».Car il faut 44 559 signatures au minimum pour pouvoir se présenter. Or, pointe Aujourd'hui au Faso, rien ne garantit que Bassirou Faye pourra « capitaliser sur la sympathie qui colle à la peau de Sonko ». Quoi qu'il advienne, le titre juge que cela « préparera le terrain pour [le leader du Pastef] en 2030 ». En admettant qu'il soit toujours dans le jeu politique en tout cas, Macky Sall, à qui il s'est farouchement opposé, ne parierait pas dessus : « En politique, il y a des phénomènes qui apparaissent. Certains disparaissent comme ils étaient venus. (…) C'est ainsi. »Préparatifs pour la présidentielle en RDCEt là encore une pléthore de candidats : 25 800 pour les législatives, 44 000 pour les provinciales, et 23 pour la présidentielle. Un chiffre qui ne cesse de baisser depuis dimanche et pour cause : plusieurs candidats se rallient à Moïse Katumbi, au point que dans le pays, Objectif Infos se demande si « l'on tend vers une candidature commune de l'opposition ». Il est « trop tôt pour l'affirmer », convient encore le titre mais, après la défection de Matata Ponyo, puis Seth Kikuni et enfin Franck Diongo, « les signaux restent positifs en faveur de la désignation d'un candidat » pour tous, s'enthousiasme le journal. De là à voir en Moïse Katumbi le « candidat de tous les espoirs », il n'y a qu'un pas qu'Objectif Infos serait prêt à franchir. Si Wakat Séra ne le rattrapait pas pour nuancer : certes, le candidat peut profiter du désistement de plusieurs concurrents. Mais, « l'ancien gouverneur du Katanga aura en face de lui – sauf revirement spectaculaire de leurs parts – d'autres poids lourds de l'opposition ». Martin Fayulu ou Denis Mukwege pour ne citer qu'eux. En tout cas, cela n'empêchera pas Objectif Infos à rêver d'un pouvoir qui puisse réussir là où « Félix Tshisekedi, à en croire l'opposition, a échoué (…) sécuriser les Congolais ». La sécurité, promesse de Félix TshisekediParticulièrement dans l'est du pays, à la frontière avec le Rwanda, où Le Monde Afrique assène lui aussi que le président congolais « n'est pas parvenu à pacifier la région », toujours en proie aux combats avec les rebelles du M23. La situation semble même empirer par endroits, comme autour de Goma où, observe le quotidien le groupe « resserre son emprise ». Et si dans la ville, la guerre semble « si loin si proche », pour les 450 000 habitants du Nord Kivu qui ont dû quitter leur maison, une « colère sourde » grandit peu à peu. Mais dans deux zones de la province, là où la frustration grandit le plus, le vote ne pourra avoir lieu. Et de toute façon, juge Wakat Séra, « rien ne fait peur au président candidat ». Rendez vous dans un mois.
Le leader du parti, Ousmane Sonko, est empêché de candidater à la présidentielle de l'an prochain ? Qu'à cela ne tienne ! La formation a révélé hier le nom de son nouveau poulain : Bassirou Diomaye Faye. Une stratégie devant laquelle Le Pays, au Burkina Faso, fait la moue, pour plusieurs raisons. D'abord car le Pastef a été dissous il y a plusieurs mois ce qui « paraît un handicap majeur », ironise le journal. Comment en effet valider la candidature « d'un parti censé ne pas exister officiellement ? » Deuxième obstacle : Bassirou Diomaye Faye est, lui-même, derrière les barreaux. Alors, Le Pays « se demande à quoi rime ce choix porté sur un candidat qui non seulement ne jouit pas de la liberté de ses mouvements, mais aussi sur la tête de qui plane la même épée de Damoclès d'inégibilité en cas de lourde condamnation ».Car, rappelle Jeune Afrique, le bras droit d'Ousmane Sonko a été interpellé en avril « pour la publication d'un post sur les réseaux sociaux où il mettait en doute l'indépendance de certains magistrats ». Et depuis, « son dossier s'est encore compliqué » puisqu'il est « désormais poursuivi pour un nouvel éventail de charges » dont appel à l'insurrection et atteinte à la sûreté de l'État. Rien qui ne l'empêche d'être candidat tant que l'affaire n'a pas été jugée.Une personnalité de plus en jeu pour l'électionLa route jusqu'au palais présidentiel commence à être embouteillée. Dans un rare entretien accordé à Jeune Afrique, le chef d'État sortant Macky Sall lui-même souligne qu' « on dénombre déjà plus de deux cent candidats », tout en appelant à être mesuré : « Le processus [des parrainages] constitue un filtre qui ramènera les choses à leur juste proportion. » À ce moment seulement, « il sera temps d'analyser les forces (…) qui seront vraiment sur la ligne de départ ».Car il faut 44 559 signatures au minimum pour pouvoir se présenter. Or, pointe Aujourd'hui au Faso, rien ne garantit que Bassirou Faye pourra « capitaliser sur la sympathie qui colle à la peau de Sonko ». Quoi qu'il advienne, le titre juge que cela « préparera le terrain pour [le leader du Pastef] en 2030 ». En admettant qu'il soit toujours dans le jeu politique en tout cas, Macky Sall, à qui il s'est farouchement opposé, ne parierait pas dessus : « En politique, il y a des phénomènes qui apparaissent. Certains disparaissent comme ils étaient venus. (…) C'est ainsi. »Préparatifs pour la présidentielle en RDCEt là encore une pléthore de candidats : 25 800 pour les législatives, 44 000 pour les provinciales, et 23 pour la présidentielle. Un chiffre qui ne cesse de baisser depuis dimanche et pour cause : plusieurs candidats se rallient à Moïse Katumbi, au point que dans le pays, Objectif Infos se demande si « l'on tend vers une candidature commune de l'opposition ». Il est « trop tôt pour l'affirmer », convient encore le titre mais, après la défection de Matata Ponyo, puis Seth Kikuni et enfin Franck Diongo, « les signaux restent positifs en faveur de la désignation d'un candidat » pour tous, s'enthousiasme le journal. De là à voir en Moïse Katumbi le « candidat de tous les espoirs », il n'y a qu'un pas qu'Objectif Infos serait prêt à franchir. Si Wakat Séra ne le rattrapait pas pour nuancer : certes, le candidat peut profiter du désistement de plusieurs concurrents. Mais, « l'ancien gouverneur du Katanga aura en face de lui – sauf revirement spectaculaire de leurs parts – d'autres poids lourds de l'opposition ». Martin Fayulu ou Denis Mukwege pour ne citer qu'eux. En tout cas, cela n'empêchera pas Objectif Infos à rêver d'un pouvoir qui puisse réussir là où « Félix Tshisekedi, à en croire l'opposition, a échoué (…) sécuriser les Congolais ». La sécurité, promesse de Félix TshisekediParticulièrement dans l'est du pays, à la frontière avec le Rwanda, où Le Monde Afrique assène lui aussi que le président congolais « n'est pas parvenu à pacifier la région », toujours en proie aux combats avec les rebelles du M23. La situation semble même empirer par endroits, comme autour de Goma où, observe le quotidien le groupe « resserre son emprise ». Et si dans la ville, la guerre semble « si loin si proche », pour les 450 000 habitants du Nord Kivu qui ont dû quitter leur maison, une « colère sourde » grandit peu à peu. Mais dans deux zones de la province, là où la frustration grandit le plus, le vote ne pourra avoir lieu. Et de toute façon, juge Wakat Séra, « rien ne fait peur au président candidat ». Rendez vous dans un mois.
Alors que les tous premiers résultats font apparaître une forte abstention, l'Express de Madagascar crie victoire.« La messe est dite », annonce-t-il, précisant que « les premières tendances des résultats provisoires donnent une confortable avance au candidat Rajoelina ». Le journal parle même du « tsunami électoral », que pourrait déclencher le président sortant. Mais il n'oublie pas de souligner que « l'autre point marquant de ce premier tour de présidentielle, est le faible taux de participation... » Il est vrai que la plupart des candidats avaient appelé aux boycott du scrutin, l'Express de Madagascar précise que « le collectif des candidats affirme qu'il s'agit “d'une victoire” de l'appel à l'abstention qu'il a lancé. »Dans Tribune Madagascar.com, un éditorial en forme de coup de gueule... « La capacité de langue de bois et de verbiage diplomatique que l'on subit des observateurs internationaux qu'il s'agisse des chancelleries, des misions européennes ou autres observateurs africains détachés sur l'Ile quant au regard qu'ils ont sur la situation politique de la Grande Ile, nous irrite au plus haut point. », nous dit-on. Toutefois, « Il serait temps de régler l'ambivalence de nos relations avec la communauté internationale : le lundi, sur des avis déplaisants émis par des observateurs étrangers, on va pousser des cris d'orfraie et hurler à l'ingérence... Et le Mardi on va appeler les casques bleus au secours ... pour espérer mettre fin aux exactions d'un pouvoir qui dérape au-delà de toutes les limites ». Conclusion de Tribune Madagascar. « Cette ambivalence relève avant tout d'une profonde méconnaissance de ce qui dicte la politique et la diplomatie de nos « partenaires étrangers… Ou plutôt de ce qui dicte leurs initiatives et réactions… ce qui ne fait en général pas une politique ».La police à Kidal« Le déploiement de près de 200 policiers dans la ville de Kidal est en cours », titre Maliweb. « Un document de la hiérarchie de la police largement partagé sur les réseaux sociaux atteste cette information » ... « À peine, les forces de défenses maliennes ont fait leur entrée triomphale dans le bastion de la rébellion Touarègue, que le gouvernement prend des dispositions pour déployer environ 200 policiers dans les deux commissariats de la ville ». Et Maliweb d'ajouter : « les initiatives pour rassurer les populations de la ville de Kidal se font par le retour à la sécurité ».De son côté, Malijet publie la déclaration officielle du premier ministre Choguel Kokalla Maïga, après l'entrée de l'armée malienne et de ses supplétifs russes à Kidal. « C'est une victoire pour l'unité et la stabilité ». « Ce triomphe » ajoute-t-il, « n'aurait pas été possible sans la patience de notre peuple, sans la clairvoyance des chefs militaires et sans les sacrifices de dignes filles et fils du Mali, tombés sur le champ d'honneur »... « je demeure convaincu que la paix et la réconciliation restent un challenge à la portée de notre grande nation. »Ousmane SonkoC'est ce vendredi que se joue le sort de la candidature à la présidentielle du principal opposant au pouvoir, Ousmane Sonko. La Cour suprême doit, se prononcer sur la légalité ou non de sa radiation des listes électorales. « Ce vendredi 17 novembre, le monde entier va écouter et observer le Sénégal », annonce Rewmi.com qui publie la photo d'une veillée nocturne qui s'est tenue hier soir. On y voit des partisans d'Ousmane Sonko, qui portent des pancartes demandant sa libération, autour de quelques bougies disposées au sol. Et selon le site d'information sénégalais, « Les militants et sympathisants de Sonko ne comptent pas rester les bras croisés ou attendre sagement les verdicts dans leurs maisons. Les patriotes envisagent de grands rassemblements dans l'étendue du territoire national pour mettre la pression sur les décideurs du destin de leur leader. »De son côté, Ousmane Sonko s'est exprimé sur les réseaux sociaux. Sénégo publie son post en intégralité. « Je continue à réclamer ma libération, car cette arrestation n'est, en fait, qu'une prise d'otage politique, pour empêcher ma candidature à la présidentielle de février 2024 », affirme l'opposant qui ajoute : « je réclame la libération immédiate et sans condition de tous les prisonniers politiques afin qu'ils retrouvent leur famille, car leur souffrance a assez duré ». Ousmane Sonko qui fait allusion aux drames de l'émigration clandestine... « la jeunesse sénégalaise désespérée se tourne vers les méandres des océans et du désert, et l'État sénégalais, complice, ne pose aucune action pour empêcher ces drames devenus le lot quotidien des familles ». Enfin, l'opposant appelle ses partisans à maintenir la pression. Il appelle « tous les Sénégalais, épris de justice, à s'organiser sur toute l'étendue du territoire national pour exercer leur droit constitutionnel à la résistance et refuser », dit-il, « le dictat d'une minorité ».
Alors que les tous premiers résultats font apparaître une forte abstention, l'Express de Madagascar crie victoire.« La messe est dite », annonce-t-il, précisant que « les premières tendances des résultats provisoires donnent une confortable avance au candidat Rajoelina ». Le journal parle même du « tsunami électoral », que pourrait déclencher le président sortant. Mais il n'oublie pas de souligner que « l'autre point marquant de ce premier tour de présidentielle, est le faible taux de participation... » Il est vrai que la plupart des candidats avaient appelé aux boycott du scrutin, l'Express de Madagascar précise que « le collectif des candidats affirme qu'il s'agit “d'une victoire” de l'appel à l'abstention qu'il a lancé. »Dans Tribune Madagascar.com, un éditorial en forme de coup de gueule... « La capacité de langue de bois et de verbiage diplomatique que l'on subit des observateurs internationaux qu'il s'agisse des chancelleries, des misions européennes ou autres observateurs africains détachés sur l'Ile quant au regard qu'ils ont sur la situation politique de la Grande Ile, nous irrite au plus haut point. », nous dit-on. Toutefois, « Il serait temps de régler l'ambivalence de nos relations avec la communauté internationale : le lundi, sur des avis déplaisants émis par des observateurs étrangers, on va pousser des cris d'orfraie et hurler à l'ingérence... Et le Mardi on va appeler les casques bleus au secours ... pour espérer mettre fin aux exactions d'un pouvoir qui dérape au-delà de toutes les limites ». Conclusion de Tribune Madagascar. « Cette ambivalence relève avant tout d'une profonde méconnaissance de ce qui dicte la politique et la diplomatie de nos « partenaires étrangers… Ou plutôt de ce qui dicte leurs initiatives et réactions… ce qui ne fait en général pas une politique ».La police à Kidal« Le déploiement de près de 200 policiers dans la ville de Kidal est en cours », titre Maliweb. « Un document de la hiérarchie de la police largement partagé sur les réseaux sociaux atteste cette information » ... « À peine, les forces de défenses maliennes ont fait leur entrée triomphale dans le bastion de la rébellion Touarègue, que le gouvernement prend des dispositions pour déployer environ 200 policiers dans les deux commissariats de la ville ». Et Maliweb d'ajouter : « les initiatives pour rassurer les populations de la ville de Kidal se font par le retour à la sécurité ».De son côté, Malijet publie la déclaration officielle du premier ministre Choguel Kokalla Maïga, après l'entrée de l'armée malienne et de ses supplétifs russes à Kidal. « C'est une victoire pour l'unité et la stabilité ». « Ce triomphe » ajoute-t-il, « n'aurait pas été possible sans la patience de notre peuple, sans la clairvoyance des chefs militaires et sans les sacrifices de dignes filles et fils du Mali, tombés sur le champ d'honneur »... « je demeure convaincu que la paix et la réconciliation restent un challenge à la portée de notre grande nation. »Ousmane SonkoC'est ce vendredi que se joue le sort de la candidature à la présidentielle du principal opposant au pouvoir, Ousmane Sonko. La Cour suprême doit, se prononcer sur la légalité ou non de sa radiation des listes électorales. « Ce vendredi 17 novembre, le monde entier va écouter et observer le Sénégal », annonce Rewmi.com qui publie la photo d'une veillée nocturne qui s'est tenue hier soir. On y voit des partisans d'Ousmane Sonko, qui portent des pancartes demandant sa libération, autour de quelques bougies disposées au sol. Et selon le site d'information sénégalais, « Les militants et sympathisants de Sonko ne comptent pas rester les bras croisés ou attendre sagement les verdicts dans leurs maisons. Les patriotes envisagent de grands rassemblements dans l'étendue du territoire national pour mettre la pression sur les décideurs du destin de leur leader. »De son côté, Ousmane Sonko s'est exprimé sur les réseaux sociaux. Sénégo publie son post en intégralité. « Je continue à réclamer ma libération, car cette arrestation n'est, en fait, qu'une prise d'otage politique, pour empêcher ma candidature à la présidentielle de février 2024 », affirme l'opposant qui ajoute : « je réclame la libération immédiate et sans condition de tous les prisonniers politiques afin qu'ils retrouvent leur famille, car leur souffrance a assez duré ». Ousmane Sonko qui fait allusion aux drames de l'émigration clandestine... « la jeunesse sénégalaise désespérée se tourne vers les méandres des océans et du désert, et l'État sénégalais, complice, ne pose aucune action pour empêcher ces drames devenus le lot quotidien des familles ». Enfin, l'opposant appelle ses partisans à maintenir la pression. Il appelle « tous les Sénégalais, épris de justice, à s'organiser sur toute l'étendue du territoire national pour exercer leur droit constitutionnel à la résistance et refuser », dit-il, « le dictat d'une minorité ».
Chaque semaine, des journalistes et éditorialistes africains débattent de l'actualité africaine et internationale. Nous irons tout d'abord au Mali, où les rebelles du CSP-PSD ont pris le contrôle de la base de Kidal après le départ de la Minusma. Puis direction le Sénégal, pour revenir sur la polémique entourant la réinscription, ou non, d'Ousmane Sonko sur les listes électorales. Puis enfin, retour sur la venue de Charles III au Kenya, où son discours sur les abus coloniaux n'a pas fait l'unanimité. Invités : - André Silver Konan, journaliste et fondateur de l'hebdomadaire Ivoir'Hebdo, en Côte d'Ivoire- Dié Maty Fall, rédactrice en chef, chef du service international du quotidien national Le Soleil, au Sénégal- François Hiondi Nkam, journaliste grand reporter au quotidien Le Jour, au Cameroun.
En tout cas les FAMa « fourbissent les armes » écrit le site alors que le retrait de la Minusma pourrait se faire encore plus vite que prévu, dans quelques jours. Et pour Maliweb, la Mission onusienne « est accusée […] de ne pas jouer franc-jeu dans cette histoire ».Pour appuyer ses propos, le site y va de son adage mandingue : « Le chef déchu ne peut souhaiter que le mal à son village ».Ce chef déchu, c'est ParisCar « il faut être naïf » poursuit l'article « pour croire que la France va digérer son éviction du Sahel et foutre la paix à notre pays ». Les autorités françaises n'auraient plus qu'un seul objectif : « la partition » du Mali « pour garantir les intérêts français au Sahel », et elles feraient donc pression sur la Minusma afin que cette dernière accélère son départ, empêchant les FAMa de « prendre possession des camps » abandonnés par l'ONU, et entraînant de facto un affrontement avec les rebelles de Kidal. « En se laissant instrumentaliser par la France qui la pousse à rouler le Mali dans la farine à Kidal » conclut Maliweb, la Minusma « s'expose à une fin de mission cauchemardesque ! ».Et le départ est aussi « anticipé et difficile » pour les soldats tchadiens explique Aujourd'8 au Faso…… Un départ anticipé qui serait, explique le site, « un signe de protestation » de ces soldats alors que les autorités maliennes de transition n'ont pas accordé d'autorisations de vol pour rallier N'Djamena. Si ça continue à ce rythme-là, les troupes tchadiennes auront totalement quitté la ville de Kidal « d'ici la semaine prochaine » écrit Le Pays qui dénonce une forme d'« ingratitude » de la part de Bamako alors que les soldats tchadiens, peut-on lire, « ont mouillé le treillis dans la traque des terroristes », certains « y ont laissé la vie »… L'article conclut : « Franchement, le contingent tchadien ne mérite pas ça ! »La Presse sénégalaise publie ce matin le communiqué du Procureur de la République qui annonce des poursuites après la fuite d'un rapport médical concernant Ousmane Sonko.La santé de l'opposant se retrouve « au cœur d'un imbroglio judicio-médical » titre Seneplus après la diffusion sur les réseaux sociaux et dans certains médias de ces informations sur l'état de santé du maire de Ziguinchor.Les nouvelles ne seraient pas bonnes selon le médecin en charge d'Ousmane Sonko, en détention depuis plusieurs mois et qui a entamé, rappelle le site, « plusieurs grèves de la faim pour protester contre son incarcération ». Sénéplus poursuit : « L'affaire ravive les tensions politiques ». Mais il n'y a pas que le Sénégal qui est concerné pour Dakarmatin selon qui l'état de santé d'Ousmane Sonko « exige une réponse immédiate de la communauté internationale ». « La santé d'un individu ne devrait jamais être politisée » peut-on lire, « et il est impératif que toute personne, quelle que soit son affiliation politique, ait accès à des soins médicaux appropriés ». Dakarmatin poursuit : « Il est temps de lancer une alerte rouge pour la santé et la sécurité » de l'opposant.Dakarmatin qui annonce aussi un nouveau drame de la migration dans les eaux sénégalaises…« Une pirogue qui transportait des migrants clandestins a chaviré », hier jeudi, au large de Saint-Louis, écrit le site qui parle d'au moins un mort et de plusieurs disparus.Depuis quelques semaines maintenant, les départs à bord d'embarcations de fortune se multiplient depuis les côtes sénégalaises. Le Soleil y consacre un dossier qui, bien sûr, ne nie pas les morts, nombreux, pendant les traversées, mais qui veut souligner aussi les « conséquences psychologiques » chez les rescapés, avec de « multiples cas de folie ».Le site publie par exemple le témoignage d'un migrant qui confesse avoir contribué à jeter par-dessus bord une personne jugée trop agitée. Et puis « les jeunes candidats » à l'immigration « ne sont pas les seules victimes » écrit Le Soleil qui parle du traumatisme pour les proches de celles et ceux qui sont morts ou portés disparus. « C'est comme si le ciel m'était tombé dessus » raconte notamment une Saint-Louisienne qui se souvient de ce jour, il y a trois ans, lorsqu'elle a appris la mort de son mari qui tentait de rallier l'Espagne. Elle confie avoir l'impression, terrible, chaque nuit, de revoir son visage. Mariama, elle, ne dort plus depuis que son frère est porté disparu… Avec ses parents, ils avaient appris à la télévision le chavirement d'une pirogue, sans se douter qu'Assane, 24 ans, était à bord, ce n'est que le lendemain qu'ils ont appris la nouvelle. Et malgré la quasi-évidence de l'issue dramatique, sa famille admet garder l'espoir de le revoir un jour sain et sauf.Alors « Que faire » se demande Aujourd'hui au Faso pour dissuader les migrants de risquer ainsi leur vie ? Car « l'Europe n'en peut plus, et l'Afrique demeure impuissante » explique l'article selon qui il faut créer du travail et faire en sorte « que l'égalité des chances soit une réalité, qu'il y ait de la justice sociale, la méritocratie et non le larbinisme ».
En tout cas les FAMa « fourbissent les armes » écrit le site alors que le retrait de la Minusma pourrait se faire encore plus vite que prévu, dans quelques jours. Et pour Maliweb, la Mission onusienne « est accusée […] de ne pas jouer franc-jeu dans cette histoire ».Pour appuyer ses propos, le site y va de son adage mandingue : « Le chef déchu ne peut souhaiter que le mal à son village ».Ce chef déchu, c'est ParisCar « il faut être naïf » poursuit l'article « pour croire que la France va digérer son éviction du Sahel et foutre la paix à notre pays ». Les autorités françaises n'auraient plus qu'un seul objectif : « la partition » du Mali « pour garantir les intérêts français au Sahel », et elles feraient donc pression sur la Minusma afin que cette dernière accélère son départ, empêchant les FAMa de « prendre possession des camps » abandonnés par l'ONU, et entraînant de facto un affrontement avec les rebelles de Kidal. « En se laissant instrumentaliser par la France qui la pousse à rouler le Mali dans la farine à Kidal » conclut Maliweb, la Minusma « s'expose à une fin de mission cauchemardesque ! ».Et le départ est aussi « anticipé et difficile » pour les soldats tchadiens explique Aujourd'8 au Faso…… Un départ anticipé qui serait, explique le site, « un signe de protestation » de ces soldats alors que les autorités maliennes de transition n'ont pas accordé d'autorisations de vol pour rallier N'Djamena. Si ça continue à ce rythme-là, les troupes tchadiennes auront totalement quitté la ville de Kidal « d'ici la semaine prochaine » écrit Le Pays qui dénonce une forme d'« ingratitude » de la part de Bamako alors que les soldats tchadiens, peut-on lire, « ont mouillé le treillis dans la traque des terroristes », certains « y ont laissé la vie »… L'article conclut : « Franchement, le contingent tchadien ne mérite pas ça ! »La Presse sénégalaise publie ce matin le communiqué du Procureur de la République qui annonce des poursuites après la fuite d'un rapport médical concernant Ousmane Sonko.La santé de l'opposant se retrouve « au cœur d'un imbroglio judicio-médical » titre Seneplus après la diffusion sur les réseaux sociaux et dans certains médias de ces informations sur l'état de santé du maire de Ziguinchor.Les nouvelles ne seraient pas bonnes selon le médecin en charge d'Ousmane Sonko, en détention depuis plusieurs mois et qui a entamé, rappelle le site, « plusieurs grèves de la faim pour protester contre son incarcération ». Sénéplus poursuit : « L'affaire ravive les tensions politiques ». Mais il n'y a pas que le Sénégal qui est concerné pour Dakarmatin selon qui l'état de santé d'Ousmane Sonko « exige une réponse immédiate de la communauté internationale ». « La santé d'un individu ne devrait jamais être politisée » peut-on lire, « et il est impératif que toute personne, quelle que soit son affiliation politique, ait accès à des soins médicaux appropriés ». Dakarmatin poursuit : « Il est temps de lancer une alerte rouge pour la santé et la sécurité » de l'opposant.Dakarmatin qui annonce aussi un nouveau drame de la migration dans les eaux sénégalaises…« Une pirogue qui transportait des migrants clandestins a chaviré », hier jeudi, au large de Saint-Louis, écrit le site qui parle d'au moins un mort et de plusieurs disparus.Depuis quelques semaines maintenant, les départs à bord d'embarcations de fortune se multiplient depuis les côtes sénégalaises. Le Soleil y consacre un dossier qui, bien sûr, ne nie pas les morts, nombreux, pendant les traversées, mais qui veut souligner aussi les « conséquences psychologiques » chez les rescapés, avec de « multiples cas de folie ».Le site publie par exemple le témoignage d'un migrant qui confesse avoir contribué à jeter par-dessus bord une personne jugée trop agitée. Et puis « les jeunes candidats » à l'immigration « ne sont pas les seules victimes » écrit Le Soleil qui parle du traumatisme pour les proches de celles et ceux qui sont morts ou portés disparus. « C'est comme si le ciel m'était tombé dessus » raconte notamment une Saint-Louisienne qui se souvient de ce jour, il y a trois ans, lorsqu'elle a appris la mort de son mari qui tentait de rallier l'Espagne. Elle confie avoir l'impression, terrible, chaque nuit, de revoir son visage. Mariama, elle, ne dort plus depuis que son frère est porté disparu… Avec ses parents, ils avaient appris à la télévision le chavirement d'une pirogue, sans se douter qu'Assane, 24 ans, était à bord, ce n'est que le lendemain qu'ils ont appris la nouvelle. Et malgré la quasi-évidence de l'issue dramatique, sa famille admet garder l'espoir de le revoir un jour sain et sauf.Alors « Que faire » se demande Aujourd'hui au Faso pour dissuader les migrants de risquer ainsi leur vie ? Car « l'Europe n'en peut plus, et l'Afrique demeure impuissante » explique l'article selon qui il faut créer du travail et faire en sorte « que l'égalité des chances soit une réalité, qu'il y ait de la justice sociale, la méritocratie et non le larbinisme ».
Plusieurs pays contributeurs de la force en attente ne sont plus en état d'alerte. « La Cédéao s'est dégonflée », ironise Wakat Séra qui se félicite que l'organisation semble tourner le dos à une opération reposant sur « l'affrontement entre frères d'armes de la sous-région » et dont « les morceaux auraient été difficiles, voire impossibles, à recoller. » Fort heureusement, considère le journal, le président en exercice de la Cédéao, Bola Tinubu « s'est rendu compte qu'il avait confondu vitesse et précipitation. » Ne reste donc qu'une option : « seule la voie sage des négociations accompagnera la batterie des mesures prises contre les putschistes de Niamey » qui ont pris le pouvoir il y a trois mois tout juste.Trois mois c'est « peut-être trop tôt » pour tirer le bilan, de l'aveu même de L'Observateur Paalga qui se prête tout de même à l'exercice et salue, lui aussi, l'éloignement de la menace militaire de la Cédéao, « seule victoire notable », regrette le journal, particulièrement accusateur.Sur le plan sécuritaire ? Pas vraiment d'amélioration, « bien au contraire », tacle le titre burkinabè. Dans le domaine économique ? Les sanctions régionales « ont plombé du jour au lendemain la situation économique du pays. » Ce dont la population souffre au premier chef, même si, croit savoir L'Observateur Paalga, « les nouvelles autorités s'en lavent les mains, préférant rejeter la responsabilité sur ceux qui sanctionnent que sur ceux qui en sont la cause. »Une analyse que semble partager Wakat Séra, désolé « pour les populations prises en otage par les militaires nigériens », d'autant que « les sanctions toujours en œuvre se corsent par un arsenal de mesures à l'Union européenne. » Alors le journal burkinabè a un dernier conseil pour les militaires au pouvoir : « il urge de passer au rétablissement de l'ordre constitutionnel. »Tournant décisif pour le SénégalC'est ce qu'écrit SenePlus, à tout juste 4 mois de la présidentielle. Avec, au centre de l'attention toujours, les turpitudes d'Ousmane Sonko qui, rappelle le site, « reste empêché de participer malgré une décision de justice en sa faveur. » En fait, pour l'instant, la bataille judiciaire autour de la radiation, ou non, du leader du Pastef des listes électorales, se poursuit. Et la grève de la faim d'Ousmane Sonko, hospitalisé cette semaine, pourrait encore échauffer les esprits.Le Point Afrique ne cache pas son inquiétude : « avec la candidature de Sonko, le Sénégal se trouve à un point de bascule » estime le magazine qui se remémore les transitions « chaotiques à chaque changement de pouvoir. » Or Sonko « a su s'imposer comme le champion de la jeunesse sénégalaise… » Alors, certains observateurs contactés par le Point craignent un éclatement, préoccupation partagée par SenePlus qui voit dans ce scrutin autant un « tournant décisif » pour le pays qu'une « épreuve » traversée par la démocratie sénégalaise.Organiser la CAN 2024 : véritable défiEt les autorités ivoiriennes sont pour le moins fébriles, la compétition doit commencer le 13 janvier, autant dire « demain » selon un ministre cité dans les colonnes du Monde Afrique . Il y a donc « urgence », mais aussi « beaucoup à faire. » Et tout cela coûte cher, très cher : « au total, rapporte le quotidien, l'État a investi plus de 500 milliards de francs CFA pour la construction et la réhabilitation des infrastructures » - parmi lesquelles 4 stades sortis de terre, 24 terrains d'entraînement remis à neuf, des « villages CAN » construits à vitesse grand V ou encore la rénovation des routes entre les villes d'accueil.En théorie, ces investissements « doivent profiter aux ivoiriens. » Mais il y a une crainte : celle de « scandales comme celui du bassin olympique des JO de Rio ou du village des athlètes des Jeux d'hiver de Sotchi, à l'abandon. » Bref, les autorités veulent éviter aussi bien l'humiliation sur la scène internationale que d'investir dans un « éléphant blanc » qui ferait tâche sur la scène intérieure.Et pour être certain qu'à l'issue de la compétition, la population profite elle aussi des infrastructures, une seule solution pour un économiste rencontré par le Monde : mettre en place des mesures sociales, « lutter contre le racket des coupeurs de route », contre la corruption aussi…. Et surtout, « s'assurer du bon déroulement de l'événement » pour donner envie aux investisseurs de mettre la main à la poche.
Plusieurs pays contributeurs de la force en attente ne sont plus en état d'alerte. « La Cédéao s'est dégonflée », ironise Wakat Séra qui se félicite que l'organisation semble tourner le dos à une opération reposant sur « l'affrontement entre frères d'armes de la sous-région » et dont « les morceaux auraient été difficiles, voire impossibles, à recoller. » Fort heureusement, considère le journal, le président en exercice de la Cédéao, Bola Tinubu « s'est rendu compte qu'il avait confondu vitesse et précipitation. » Ne reste donc qu'une option : « seule la voie sage des négociations accompagnera la batterie des mesures prises contre les putschistes de Niamey » qui ont pris le pouvoir il y a trois mois tout juste.Trois mois c'est « peut-être trop tôt » pour tirer le bilan, de l'aveu même de L'Observateur Paalga qui se prête tout de même à l'exercice et salue, lui aussi, l'éloignement de la menace militaire de la Cédéao, « seule victoire notable », regrette le journal, particulièrement accusateur.Sur le plan sécuritaire ? Pas vraiment d'amélioration, « bien au contraire », tacle le titre burkinabè. Dans le domaine économique ? Les sanctions régionales « ont plombé du jour au lendemain la situation économique du pays. » Ce dont la population souffre au premier chef, même si, croit savoir L'Observateur Paalga, « les nouvelles autorités s'en lavent les mains, préférant rejeter la responsabilité sur ceux qui sanctionnent que sur ceux qui en sont la cause. »Une analyse que semble partager Wakat Séra, désolé « pour les populations prises en otage par les militaires nigériens », d'autant que « les sanctions toujours en œuvre se corsent par un arsenal de mesures à l'Union européenne. » Alors le journal burkinabè a un dernier conseil pour les militaires au pouvoir : « il urge de passer au rétablissement de l'ordre constitutionnel. »Tournant décisif pour le SénégalC'est ce qu'écrit SenePlus, à tout juste 4 mois de la présidentielle. Avec, au centre de l'attention toujours, les turpitudes d'Ousmane Sonko qui, rappelle le site, « reste empêché de participer malgré une décision de justice en sa faveur. » En fait, pour l'instant, la bataille judiciaire autour de la radiation, ou non, du leader du Pastef des listes électorales, se poursuit. Et la grève de la faim d'Ousmane Sonko, hospitalisé cette semaine, pourrait encore échauffer les esprits.Le Point Afrique ne cache pas son inquiétude : « avec la candidature de Sonko, le Sénégal se trouve à un point de bascule » estime le magazine qui se remémore les transitions « chaotiques à chaque changement de pouvoir. » Or Sonko « a su s'imposer comme le champion de la jeunesse sénégalaise… » Alors, certains observateurs contactés par le Point craignent un éclatement, préoccupation partagée par SenePlus qui voit dans ce scrutin autant un « tournant décisif » pour le pays qu'une « épreuve » traversée par la démocratie sénégalaise.Organiser la CAN 2024 : véritable défiEt les autorités ivoiriennes sont pour le moins fébriles, la compétition doit commencer le 13 janvier, autant dire « demain » selon un ministre cité dans les colonnes du Monde Afrique . Il y a donc « urgence », mais aussi « beaucoup à faire. » Et tout cela coûte cher, très cher : « au total, rapporte le quotidien, l'État a investi plus de 500 milliards de francs CFA pour la construction et la réhabilitation des infrastructures » - parmi lesquelles 4 stades sortis de terre, 24 terrains d'entraînement remis à neuf, des « villages CAN » construits à vitesse grand V ou encore la rénovation des routes entre les villes d'accueil.En théorie, ces investissements « doivent profiter aux ivoiriens. » Mais il y a une crainte : celle de « scandales comme celui du bassin olympique des JO de Rio ou du village des athlètes des Jeux d'hiver de Sotchi, à l'abandon. » Bref, les autorités veulent éviter aussi bien l'humiliation sur la scène internationale que d'investir dans un « éléphant blanc » qui ferait tâche sur la scène intérieure.Et pour être certain qu'à l'issue de la compétition, la population profite elle aussi des infrastructures, une seule solution pour un économiste rencontré par le Monde : mettre en place des mesures sociales, « lutter contre le racket des coupeurs de route », contre la corruption aussi…. Et surtout, « s'assurer du bon déroulement de l'événement » pour donner envie aux investisseurs de mettre la main à la poche.
Les journalistes et experts de RFI répondent aux questions des auditeurs sur la reprise des bases de l'ONU de l'armée malienne, sur le rejet du recours d'Ousmane Sonko et sur l'organisation de la Coupe du monde 2030. Libéria : vers un doublé de George Weah ? Le premier tour des élections générales a eu lieu ce mardi. Il s'agit de la première élection organisée dans le pays depuis le départ de la mission de l'ONU, en 2018. Le scrutin s'est-il déroulé dans de bonnes conditions ? Avec un bilan contrasté, George Weah pourrait-il être mis en difficulté pour sa réélection ? Avec Christina Okello, journaliste au service Afrique de RFI. Sénégal : le recours d'Ousmane Sonko rejeté par la Cour suprême Au Sénégal, la Cour suprême a rejeté la requête des avocats d'Ousmane Sonko qui demandaient le droit pour l'opposant de récolter les parrainages pour la présidentielle. Existe-il désormais d'autres voies de recours pour permettre à l'opposant d'être candidat en février 2024 ? Avec Léa-Lisa Westerhoff, correspondante permanente de RFI à Dakar. Mali : l'armée en route pour Kidal, fief du CSP Après avoir pris le contrôle de la localité d'Anéfis, à une centaine de kilomètres de Kidal, l'armée malienne a annoncé vouloir reprendre les bases de l'ONU, situées dans le fief des rebelles du Cadre stratégique permanent. Les FAMA sont-ils en mesure de remplir cet objectif ? Avec David Baché, journaliste au service Afrique de RFI.Football : la Coupe du monde 2030 se déroulera sur trois continents La Fifa a annoncé que la Coupe du monde 2030 se déroulera en Argentine, au Paraguay et en Uruguay, puis au Maroc, en Espagne et au Portugal. Mais l'instance mondiale du Football n'a pas encore vérifié si les six pays choisis respectaient les critères techniques. Cette décision est-elle définitive ? Comment la Fifa compte-t-elle répondre aux défis logistiques pour l'organisation de la compétition ? Avec Hugo Moissonnier, journaliste au service des Sports de RFI.
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur un recours devant la Cédéao pour contester la dissolution du Pastef, sur le départ de l'entraîneur de l'Olympique de Marseille et sur une requête pour obtenir le retour de Mohamed Bazoum au pouvoir. RDC : Denis Mukwege, bientôt candidat à l'élection présidentielle ? Le prix Nobel de la Paix 2018 a reçu 100 000 dollars de la part de ses partisans pour se présenter à l'élection présidentielle. Ce soutien pourrait-il le convaincre d'être candidat ? A-t-il déjà parlé de ses propositions politiques ? Avec Paulina Zidi, journaliste au service Afrique de RFI. Sénégal : recours des avocats d'Ousmane Sonko devant la Cédéao Les avocats de l'opposant Ousmane Sonko ont déposé un recours auprès de la Cour de justice de la Cédéao pour faire suspendre la dissolution de son parti, le Pastef. Quelles sont leurs chances d'obtenir gain de cause ? Aujourd'hui, le Pastef est-il en mesure de présenter un candidat ? Avec Léa-Lisa Westerhoff, correspondante permanente de RFI à Dakar. Niger : Mohamed Bazoum saisit la Cour de justice de la CédéaoL'avocat de Mohamed Bazoum a saisi la Cour de justice de la Cédéao pour demander la libération et la restauration du président déchu. Quel est son objectif dans la mesure où le Niger est suspendu de la Cédéao ? Est-ce qu'une décision de l'organisation pourrait faire évoluer la situation au Niger ? Avec Maître Seydou Mohamed Diagne, avocat de Mohamed Bazoum, avocat au Barreau de Dakar. Football : Marcelino quitte l'OMAprès seulement sept matchs, l'entraîneur de l'Olympique de Marseille, Marcelino, a annoncé son départ. Quelles en sont les raisons ? Quelles en sont les conséquences sur le plan sportif ? Avec Antoine Grognet, journaliste au service des sports de RFI.
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur les combats entre les milices à Tripoli, sur l'alliance des partis d'opposition en Afrique du Sud et sur la radiation d'Ousmane Sonko des listes électorales. Libye : recrudescence des combats entre milices à Tripoli Un cessez-le-feu négocié par le gouvernement de Tripoli a mis fin aux affrontements entre deux milices qui ont fait une cinquantaine de morts. Depuis le début de l'année 2023, Tripoli avait connu moins d'affrontements entre milices. Comment expliquer la reprise des violences ? Quelles sont les conditions du cessez-le-feu ? Le retour au calme pourra-t-il durer ? Ces dernières années, les milices sont devenues encore plus puissantes. Les élections préconisées par l'ONU cette année pourront-elles avoir lieu ? Avec Jalel Harchaoui, chercheur associé au sein du Royal United Services Institute de Londres. Niger : Mahamadou Issoufou sort du silence L'ancien président du Niger Mahamadou Issoufou est sorti du silence pour s'exprimer sur le putsch. Comment expliquer ce long silence de 3 semaines de l'ancien président nigérien ? Mahamadou Issoufou a annoncé soutenir la restauration de Bazoum. L'ancien chef de l'État mène-t-il des actions en ce sens ? Peut-il contribuer à une solution diplomatique ? Quelle est sa position sur une éventuelle intervention armée de la Cédéao ? Avec Serge Daniel, correspondant régional de RFI basé au Sahel.Afrique du Sud : l'opposition forme une coalition en vue des élections de 2024 En Afrique du Sud, sept partis d'opposition ont créé une alliance pour les élections en 2024 afin de renverser le parti au pouvoir. Comment peut s'organiser leur campagne électorale ? Quelles sont les chances de cette coalition de déloger l'ANC, au pouvoir depuis près de 30 ans ? Comment expliquer l'absence du parti de Julius Malema, l'EFF, qui souhaitait pourtant se rapprocher des autres partis d'opposition ? Avec Marianne Séverin, experte de l'Afrique du Sud au Laboratoire les Afriques dans le monde (LAM), Sciences Po Bordeaux. Sénégal : Ousmane Sonko radié des listes électorales Ousmane Sonko a officiellement été radié des listes du fichier électoral sénégalais, l'empêchant ainsi de se présenter à la présidentielle en 2024. Pourquoi certains juristes et le Pastef affirment-ils que cette radiation est illégale ? Est-il encore possible que l'opposant soit rétabli dans le fichier électoral ? Comment expliquer l'absence de contestations depuis cette annonce, alors qu'il avait reçu des vagues de soutien en juillet 2023 ? Avec Théa Ollivier, correspondante de RFI à Dakar.
Au Sénégal, le Pastef, le parti d'Ousmane Sonko, a été dissout par décret, moins de deux heures après l'inculpation de son leader et son placement en détention pour « appels à l'insurrection et complot » contre l'État. Que pensez-vous de ces décisions ? Cette dissolution vous semble-t-elle justifiée ?
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur le référendum en Centrafrique, sur l'avenir de Kylian Mbappé et sur les relations entre l'Algérie et le Maroc. Sénégal : quel avenir pour le parti d'Ousmane Sonko après sa dissolution ? Quelques heures après le placement en détention d'Ousmane Sonko, le gouvernement a annoncé dissoudre son parti politique, le Pastef. Pourquoi le gouvernement prend-il une telle mesure ? Quelles conséquences cette décision peut-elle avoir sur le mouvement qui doit participer aux rendez-vous électoraux de l'année 2024 ? Avec Théa Ollivier, correspondante de RFI à Dakar. Centrafrique : succès ou échec du référendum ? Le 30 juillet 2023, les Centrafricains se sont rendus aux urnes pour dire « Oui » ou « Non » au projet de nouvelle Constitution, porté par le président de la République Faustin-Archange Touadéra. À combien s'élève le taux de participation ? L'appel au boycott de l'opposition a-t-il été entendu ? Avec François Mazet, journaliste au service Afrique de RFI. Mbappé : le feuilleton continueKylian Mbappé n'a pas levé l'option qui lui aurait permis de prolonger au Paris Saint-Germain jusqu'en 2025 : l'attaquant parisien sera donc libre dans un an. Quelles options s'offrent désormais au prodige de Bondy ? Pourrait-il rejoindre dès cet été 2023 le Real Madrid ? Avec Antoine Grognet, journaliste au service des sports de RFI. Maroc/Algérie : vers une normalisation de leurs relations ? Mohamed VI, le roi du Maroc, a une nouvelle fois demandé un « retour à la normale » des relations avec l'Algérie après deux ans d'interruption de leurs relations diplomatiques. Pourquoi réitère-t-il chaque année cet appel au rapprochement ? À quelles conditions Alger pourrait-elle accepter cette main tendue de Rabat ?Avec Pierre Vermeren, professeur d'Histoire contemporaine à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, spécialiste du Maghreb.
Un entretien depuis son domicile de Dakar puisque, comme le rappelle SenePlus, l'opposant est « assigné à résidence depuis sa condamnation début juin à deux ans de prison pour corruption de la jeunesse ». « Je ne suis pas assigné à résidence mais arbitrairement détenu », répond le leader du Pastef pour qui « aucune décision de justice ou administrative ne l'oblige à rester chez lui ».Le quotidien relaye de son côté la réaction d'Ousmane Sonko après l'annonce de Macky Sall de ne pas briguer un troisième mandat : pour lui, « il n'y a rien à féliciter ou à remercier ». « Un président sortant s'est vu félicité par une partie du monde simplement pour avoir respecté la Constitution de son pays », souligne Ousmane Sonko qui regrette une « infantilisation de l'Afrique », rapporte SenePlus.Sur cette non-candidature de Macky Sall, Seneweb se fait l'écho du point de vue de l'opposant pour qui cette annonce a laissé les Sénégalais « presque indifférents ». Quant à sa propre candidature, le leader du Pastef assure que Macky Sall « a dit à certains qu'il empêchera vaille que vaille sa candidature ». Ousmane Sonko se dit « prêt à pardonner » et même à « oublier », rappelle SenePlus.Mais le quotidien se fait aussi l'écho des mots durs de l'opposant sur la présidence Macky Sall, qualifiée de « dictature ». Comment appeler un pays où le président « recrute des milices privées et leur permet d'ouvrir le feu sur des manifestants non armés ? », interroge-t-il. Il revient sur les violences de juin qui ont suivi sa condamnation. Pour lui, précise SenePlus, les Sénégalais ne se sont pas soulevés contre le troisième mandat de Macky Sall mais contre la persécution d'un opposant. Et pourtant, le journal ne peut que constater que le leader du Pastef « apparaît plus que jamais menacé par sa condamnation dans une affaire de mœurs ». Et pourtant, comme il l'a martelé à nouveau hier : « Je suis encore totalement éligible ».Quelles conséquences si Sonko ne peut pas se présenter ?Le Quotidien rapporte les propos du leader du Pastef à France 24 : « Il n'y aura pas d'élections dans ce pays ou ce sera dans un chaos indescriptible, si par des combines judiciaires le président Macky Sall veut empêcher ma candidature ».SenePlus se fait de son côté l'écho de l'optimisme d'Ousmane Sonko en vue de la présidentielle. La majorité des 17 millions de Sénégalais veut sa candidature, estime-t-il. « Si on va aux élections, je serai déclaré vainqueur au premier tour », conclut le président du Pastef.La rébellion avortée de Wagner en CentrafriqueSelon Jeune Afrique, « plusieurs centaines de mercenaires de Wagner ont quitté Bangui ces dernières heures ». Le site d'information précise que « deux vols ont quitté l'aéroport de Mpoko, dans la capitale centrafricaine, et se sont envolés vers Moscou. Un autre avion Iliouchine se tient prêt à Bangui ».« Ils répondraient à une convocation de leur état-major » selon Jeune Afrique, qui précise que « sous la pression du Kremlin, Wagner s'apprêterait à revoir son organisation et à signifier à ses hommes qu'ils répondront désormais davantage au ministère de la Défense russe ». « Ces hommes, ou au moins une partie, devraient ensuite revenir en Centrafrique. »Jeune Afrique qui constate que « l'avenir du groupe Wagner intéresse au plus haut point le gouvernement centrafricain et le président Faustin-Archange Touadéra ». Ils comptent sur les 800 à 900 hommes qui restent pour sécuriser certaines régions du pays mais aussi le référendum du 30 juillet prochain. Quant à la présence de Wagner au Mali, le site d'information ne constate aucun rapatriement et relaye les chiffres des services de renseignements occidentaux, selon lesquels près de 1 400 mercenaires seraient toujours présents dans le pays.Retour au pays des premiers pèlerins ivoiriens du Hajj 2023Pour les accueillir sur le tarmac de l'aéroport Félix Houphouët-Boigny d'Abidjan, « le ministre de la Sécurité et de l'Intérieur, Vagondo Diomandé, et à ses côtés l'ambassadeur de l'Arabie saoudite auprès de la République de Côte d'Ivoire », raconte Fraternité Matin.Le quotidien relaye aussi les propos de l'ambassadeur saoudien, qui s'est félicité de « l'initiative la Route de La Mecque ». Elle permet de « faciliter la venue des pèlerins ivoiriens », pris en charge dès l'aéroport d'Abidjan. Au total, conclut Frat Mat, « ce sont 15 vols charters et 7 vols commerciaux qui ont été mobilisés pour le transport de l'ensemble des pèlerins ».
Un entretien depuis son domicile de Dakar puisque, comme le rappelle SenePlus, l'opposant est « assigné à résidence depuis sa condamnation début juin à deux ans de prison pour corruption de la jeunesse ». « Je ne suis pas assigné à résidence mais arbitrairement détenu », répond le leader du Pastef pour qui « aucune décision de justice ou administrative ne l'oblige à rester chez lui ».Le quotidien relaye de son côté la réaction d'Ousmane Sonko après l'annonce de Macky Sall de ne pas briguer un troisième mandat : pour lui, « il n'y a rien à féliciter ou à remercier ». « Un président sortant s'est vu félicité par une partie du monde simplement pour avoir respecté la Constitution de son pays », souligne Ousmane Sonko qui regrette une « infantilisation de l'Afrique », rapporte SenePlus.Sur cette non-candidature de Macky Sall, Seneweb se fait l'écho du point de vue de l'opposant pour qui cette annonce a laissé les Sénégalais « presque indifférents ». Quant à sa propre candidature, le leader du Pastef assure que Macky Sall « a dit à certains qu'il empêchera vaille que vaille sa candidature ». Ousmane Sonko se dit « prêt à pardonner » et même à « oublier », rappelle SenePlus.Mais le quotidien se fait aussi l'écho des mots durs de l'opposant sur la présidence Macky Sall, qualifiée de « dictature ». Comment appeler un pays où le président « recrute des milices privées et leur permet d'ouvrir le feu sur des manifestants non armés ? », interroge-t-il. Il revient sur les violences de juin qui ont suivi sa condamnation. Pour lui, précise SenePlus, les Sénégalais ne se sont pas soulevés contre le troisième mandat de Macky Sall mais contre la persécution d'un opposant. Et pourtant, le journal ne peut que constater que le leader du Pastef « apparaît plus que jamais menacé par sa condamnation dans une affaire de mœurs ». Et pourtant, comme il l'a martelé à nouveau hier : « Je suis encore totalement éligible ».Quelles conséquences si Sonko ne peut pas se présenter ?Le Quotidien rapporte les propos du leader du Pastef à France 24 : « Il n'y aura pas d'élections dans ce pays ou ce sera dans un chaos indescriptible, si par des combines judiciaires le président Macky Sall veut empêcher ma candidature ».SenePlus se fait de son côté l'écho de l'optimisme d'Ousmane Sonko en vue de la présidentielle. La majorité des 17 millions de Sénégalais veut sa candidature, estime-t-il. « Si on va aux élections, je serai déclaré vainqueur au premier tour », conclut le président du Pastef.La rébellion avortée de Wagner en CentrafriqueSelon Jeune Afrique, « plusieurs centaines de mercenaires de Wagner ont quitté Bangui ces dernières heures ». Le site d'information précise que « deux vols ont quitté l'aéroport de Mpoko, dans la capitale centrafricaine, et se sont envolés vers Moscou. Un autre avion Iliouchine se tient prêt à Bangui ».« Ils répondraient à une convocation de leur état-major » selon Jeune Afrique, qui précise que « sous la pression du Kremlin, Wagner s'apprêterait à revoir son organisation et à signifier à ses hommes qu'ils répondront désormais davantage au ministère de la Défense russe ». « Ces hommes, ou au moins une partie, devraient ensuite revenir en Centrafrique. »Jeune Afrique qui constate que « l'avenir du groupe Wagner intéresse au plus haut point le gouvernement centrafricain et le président Faustin-Archange Touadéra ». Ils comptent sur les 800 à 900 hommes qui restent pour sécuriser certaines régions du pays mais aussi le référendum du 30 juillet prochain. Quant à la présence de Wagner au Mali, le site d'information ne constate aucun rapatriement et relaye les chiffres des services de renseignements occidentaux, selon lesquels près de 1 400 mercenaires seraient toujours présents dans le pays.Retour au pays des premiers pèlerins ivoiriens du Hajj 2023Pour les accueillir sur le tarmac de l'aéroport Félix Houphouët-Boigny d'Abidjan, « le ministre de la Sécurité et de l'Intérieur, Vagondo Diomandé, et à ses côtés l'ambassadeur de l'Arabie saoudite auprès de la République de Côte d'Ivoire », raconte Fraternité Matin.Le quotidien relaye aussi les propos de l'ambassadeur saoudien, qui s'est félicité de « l'initiative la Route de La Mecque ». Elle permet de « faciliter la venue des pèlerins ivoiriens », pris en charge dès l'aéroport d'Abidjan. Au total, conclut Frat Mat, « ce sont 15 vols charters et 7 vols commerciaux qui ont été mobilisés pour le transport de l'ensemble des pèlerins ».
Président du groupe parlementaire de la coalition de l'opposition Yewwi Askan Wi et cadre du Pastef, le parti d'Ousmane Sonko - le plus farouche adversaire du président -, Birame Souleye Diop a été arrêté le 5 juillet après avoir mis en garde contre un possible revirement du chef de l'État, Macky Sall. Ce dernier a annoncé qu'il ne se briguera pas un nouveau mandat lors de la présidentielle de 2024. Les explication de notre correspondante à Dakar, Sarah Sakho.
Maintenant que le président Macky Sall a décidé de ne pas se représenter l'année prochaine, ils sont nombreux au Sénégal à convoiter le fauteuil présidentiel.Jeune Afrique fait le point sur les forces en présence. « Macky Sall ayant jeté l'éponge, qui sera le candidat de l'Alliance pour la République ? Un des noms qui s'impose est celui d'Amadou Ba, l'actuel Premier ministre, dont l'effacement depuis le début de la crise après la condamnation d'Ousmane Sonko, peut être compris comme une préparation, avec l'aval de Macky Sall, à un futur statut de candidat du parti présidentiel. Autre question, et non des moindres : selon quel processus l'APR désignera-t-elle celui qui tentera de succéder à Macky Sall ? Ce dernier s'imposera-t-il ? Ou faudra-t-il organiser des primaires ? »Rester à la remorque ou partir en campagne ?Toujours au sein de la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar, pointe Jeune Afrique, au PS, « la très discrète Aminata Mbengue Ndiaye a pris la relève d'Ousmane Tanor Dieng décédé en 2019. Le parti se retrouve confronté au même dilemme que l'AFP, autre formation de la mouvance présidentielle : est-il préférable de rester "à la remorque" de l'APR afin de maximiser les chances de victoire de BBY en 2024 ? Ou bien vaut-il mieux partir en campagne sous ses propres couleurs, au risque de ne pas se hisser au second tour et de voir la coalition aujourd'hui au pouvoir mordre la poussière dans huit mois ? »Enfin, relève encore le site panafricain, « dans les rangs de l'opposition, le dialogue national qui s'est tenu en juin a permis de clarifier la donne. (…) La refonte du code électoral devrait ainsi permettre à Khalifa Sall de Taxawu Sénégal et Karim Wade du PDS d'en finir pour de bon avec l'inéligibilité qui les frappait depuis 2019. Pour Idrissa Seck (de Rewmi), rien ne change fondamentalement si ce n'est que l'absence de Macky Sall lors du scrutin ne saurait lui nuire. Reste le cas, plus nébuleux que jamais, d'Ousmane Sonko », toujours sous la menace d'un emprisonnement…La guerre des dauphins ?Pour le site d'information Seneplus, « la crise n'est que différée et non derrière nous, encore moins résolue. Une guerre de dauphins putatifs par défaut va avoir lieu au sein du parti gouvernemental ainsi que dans la coalition BBY (…). Son pronostic vital est engagé. Le médecin-chef président sera-t-il à la hauteur des opérations de cautérisation futures pour ces grands corps malades que seul le pouvoir et l'espoir d'un homme maintenaient debout et en marche ? Et puis, pointe encore Seneplus, il y a la grosse épine du patriote en chef, Ousmane Sonko, avec ses dizaines de victimes et d'emprisonnés. Sa résidence surveillée sera-t-elle maintenue ou bien levée ? Ou bien sera-t-il transféré dans les prisons de Rebeus ou Kédougou ? Le bout du tunnel est assurément encore loin. »Sonko : « Encore jeune… »D'ores et déjà, certains ont sorti les couteaux, tel Idrissa Seck. Le leader de Rewmi estime en effet qu'Ousmane Sonko, le candidat déclaré de Pastef peut attendre… Propos rapportés notamment par WalfQuotidien : "Mon souhait, dit-il, c'est que tous puissent participer à ces élections, mais pour le cas Ousmane Sonko, je dis que si la justice s'abat sur lui, il n'a qu'à attendre les prochaines élections parce qu'il est encore jeune", déclare-t-il tout de go. "Les décisions de justice doivent être appliquées à la lettre". »Piégé ?En tout cas, analyse Ledjely en Guinée, « Macky Sall se retrouve pris à son propre piège. S'il n'avait pas entretenu aussi longtemps ce flou à propos de son troisième mandat, il aurait eu suffisamment le temps pour préparer à l'intérieur même de son camp politique un successeur en mesure de gagner l'élection prochaine. Un successeur qu'il aurait eu le temps de connecter aux réseaux à la fois internes et externes. Un successeur qui n'aurait surtout pas à endosser le bilan de tous les grabuges et autres violations des droits humains en rapport avec la controverse autour du troisième mandat. Désormais, ce bilan est non seulement alourdi, mais en plus, il n'y a plus assez de temps pour passer l'éponge. Conséquence, conclut Ledjely, le président se prépare à une succession dont il ne maîtrise ni les tenants, ni les aboutissants. »
Maintenant que le président Macky Sall a décidé de ne pas se représenter l'année prochaine, ils sont nombreux au Sénégal à convoiter le fauteuil présidentiel.Jeune Afrique fait le point sur les forces en présence. « Macky Sall ayant jeté l'éponge, qui sera le candidat de l'Alliance pour la République ? Un des noms qui s'impose est celui d'Amadou Ba, l'actuel Premier ministre, dont l'effacement depuis le début de la crise après la condamnation d'Ousmane Sonko, peut être compris comme une préparation, avec l'aval de Macky Sall, à un futur statut de candidat du parti présidentiel. Autre question, et non des moindres : selon quel processus l'APR désignera-t-elle celui qui tentera de succéder à Macky Sall ? Ce dernier s'imposera-t-il ? Ou faudra-t-il organiser des primaires ? »Rester à la remorque ou partir en campagne ?Toujours au sein de la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar, pointe Jeune Afrique, au PS, « la très discrète Aminata Mbengue Ndiaye a pris la relève d'Ousmane Tanor Dieng décédé en 2019. Le parti se retrouve confronté au même dilemme que l'AFP, autre formation de la mouvance présidentielle : est-il préférable de rester "à la remorque" de l'APR afin de maximiser les chances de victoire de BBY en 2024 ? Ou bien vaut-il mieux partir en campagne sous ses propres couleurs, au risque de ne pas se hisser au second tour et de voir la coalition aujourd'hui au pouvoir mordre la poussière dans huit mois ? »Enfin, relève encore le site panafricain, « dans les rangs de l'opposition, le dialogue national qui s'est tenu en juin a permis de clarifier la donne. (…) La refonte du code électoral devrait ainsi permettre à Khalifa Sall de Taxawu Sénégal et Karim Wade du PDS d'en finir pour de bon avec l'inéligibilité qui les frappait depuis 2019. Pour Idrissa Seck (de Rewmi), rien ne change fondamentalement si ce n'est que l'absence de Macky Sall lors du scrutin ne saurait lui nuire. Reste le cas, plus nébuleux que jamais, d'Ousmane Sonko », toujours sous la menace d'un emprisonnement…La guerre des dauphins ?Pour le site d'information Seneplus, « la crise n'est que différée et non derrière nous, encore moins résolue. Une guerre de dauphins putatifs par défaut va avoir lieu au sein du parti gouvernemental ainsi que dans la coalition BBY (…). Son pronostic vital est engagé. Le médecin-chef président sera-t-il à la hauteur des opérations de cautérisation futures pour ces grands corps malades que seul le pouvoir et l'espoir d'un homme maintenaient debout et en marche ? Et puis, pointe encore Seneplus, il y a la grosse épine du patriote en chef, Ousmane Sonko, avec ses dizaines de victimes et d'emprisonnés. Sa résidence surveillée sera-t-elle maintenue ou bien levée ? Ou bien sera-t-il transféré dans les prisons de Rebeus ou Kédougou ? Le bout du tunnel est assurément encore loin. »Sonko : « Encore jeune… »D'ores et déjà, certains ont sorti les couteaux, tel Idrissa Seck. Le leader de Rewmi estime en effet qu'Ousmane Sonko, le candidat déclaré de Pastef peut attendre… Propos rapportés notamment par WalfQuotidien : "Mon souhait, dit-il, c'est que tous puissent participer à ces élections, mais pour le cas Ousmane Sonko, je dis que si la justice s'abat sur lui, il n'a qu'à attendre les prochaines élections parce qu'il est encore jeune", déclare-t-il tout de go. "Les décisions de justice doivent être appliquées à la lettre". »Piégé ?En tout cas, analyse Ledjely en Guinée, « Macky Sall se retrouve pris à son propre piège. S'il n'avait pas entretenu aussi longtemps ce flou à propos de son troisième mandat, il aurait eu suffisamment le temps pour préparer à l'intérieur même de son camp politique un successeur en mesure de gagner l'élection prochaine. Un successeur qu'il aurait eu le temps de connecter aux réseaux à la fois internes et externes. Un successeur qui n'aurait surtout pas à endosser le bilan de tous les grabuges et autres violations des droits humains en rapport avec la controverse autour du troisième mandat. Désormais, ce bilan est non seulement alourdi, mais en plus, il n'y a plus assez de temps pour passer l'éponge. Conséquence, conclut Ledjely, le président se prépare à une succession dont il ne maîtrise ni les tenants, ni les aboutissants. »
Dans sa première réaction à la décision du président sénégalais Macky Sall de ne pas briguer un troisième mandat à la présidentielle de février prochain, l'opposant Khalifa Sall ne boude pas son plaisir. « En annonçant sa non-candidature, le président a délivré tout le pays », déclare l'ancien maire de Dakar, qui dirige aujourd'hui la coalition Taxawu Sénégal. Quelle est la cause de cette « très belle surprise » de la part de Macky Sall ? « La mobilisation sociale, la pression internationale et la parole donnée ». L'opposant sénégalais se félicite aussi, grâce à une modification de la loi électorale, de pouvoir être éligible en février prochain. « Je serai candidat inch'allah », déclare-t-il à RFI et France 24. N'est-ce pas le fruit d'un « deal d'un autre âge » avec Macky Sall, comme dit l'opposant Ousmane Sonko ? « Je ne réagis jamais aux accusations infondées », répond l'ancien maire de Dakar, qui, dans cet entretien, ne cite pas une seule fois le nom d'Ousmane Sonko, mais espère une prochaine élection présidentielle « inclusive », où tous les citoyens qui veulent concourir pourront se présenter.RFI & France 24 : Khalifa Sall, le président Macky Sall a donc annoncé ce lundi, lors d'un discours très attendu à la nation, qu'il renonçait à se représenter à l'élection présidentielle prévue en février 2024. Alors, tout d'abord, est-ce que vous avez été surpris et est-ce une bonne surprise pour vous ?Khalifa Sall : Le discours de ce lundi a été un fort moment... Libérateur, à la limite, puisque le président, en annonçant sa non-candidature, a délivré tout le pays. Le président nous a fait une très belle surprise. On s'en réjouit et on le félicite, puisqu'il fallait le faire, et il l'a fait.Alors pourquoi l'a-t-il fait ? Il a eu cette phrase : « J'ai tenu parole ». Est-ce la vraie raison, ou est-ce que, selon vous, les violences meurtrières du début du mois de juin et les pressions internationales ont compté dans sa décision ?Pourquoi devrions-nous douter de sa parole ? Cependant, il est évident que la pression, la mobilisation sociale depuis 2021 jusqu'à juin 2023, avec les événements meurtriers dramatiques que nous avons vécus, ont certainement pesé dans sa décision. Mais même si la pression internationale a joué, il est évident que la décision était personnelle et je crois que c'est ce qui est réconfortant, c'est que cela va constituer une bonne aération démocratique.Alors, il y a une autre annonce qui est importante dans le discours du président, il a annoncé une modification de la loi électorale qui vous autorisera à être candidat à cette présidentielle. D'où cette question très simple : est-ce que dorénavant, c'est sûr, vous êtes candidat à la présidentielle, Khalifa Sall ?Je vous l'avais annoncé il y a quelques mois, je crois. Je vous avais dit que je serai candidat, Inch'Allah, et c'est toujours à l'occasion des dialogues que des avancées consolidantes ont été notées, et c'est ce qui a été fait pendant celui-ci. Et nous y sommes allés, nous, Taxawu Sénégal. Nous avions posé cinq problèmes qui avaient été validés par le dialogues : la troisième candidature, une élection présidentielle inclusive avec la participation de tout le monde, la question des parrainages - qui étaient pour nous un mode de sélection qu'il fallait abroger -, la libération des détenus politiques et la modification du code électoral. Donc, que le choix ait été fait par le dialogue de modifier l'article 28 du code électoral est une bonne démarche, qui permet de régler tous ces problèmes. Cependant, nous continuons à penser que le président de la République va faire en sorte que le scrutin soit plus inclusif, parce que nous sommes certains que tout le monde doit participer. Le débat n'est pas terminé. Il y a le fait que, désormais, la déchéance devrait résulter d'une décision de justice. Il y a un certain nombre de choses qui restent à régler, comme les organes qui supervisent les échelons, donc beaucoup de questions qui concernent la démocratie et les acteurs politiques en général.Alors, est-ce que vous demandez que la condamnation d'Ousmane Sonko soit annulée et qu'il puisse participer à cette présidentielle, et est-ce que vous pensez que, plutôt que son arrestation, on pourrait le voir à nouveau inclus dans le jeu politique ?Vous savez, je ne fais jamais de débat de personne. Par contre, je m'en tiens aux principes en prônant l'inclusion pour le scrutin présidentiel. Cela suppose que tous les candidats aient la possibilité d'y participer, donc que ce soit un tel ou un autre ne présente pas d'intérêt pour nous. Ce que nous voulons, c'est que tous ceux qui aspirent à être candidat puissent le faire.... Y compris Ousmane Sonko ?Tous les candidats peuvent. Tous ceux qui veulent concourir doivent pouvoir le faire.Merci Khalifa Sall de nous avoir accordé cet entretien sur nos deux chaînes, France 24 et Radio France Internationale.À lire aussiSénégal: après l'annonce de la non-candidature du président Macky Sall, une succession en question
En ce jour de la Tabaski au Sénégal, c'est la question qui taraude les partisans de l'opposant ainsi qu'une bonne partie de la presse.En effet, pointe le site d'information Senego, « le juge a rendu hier soir sa décision suite à la condamnation (le 1ᵉʳ juin) d'Ousmane Sonko dans l'affaire Sweet beauty, pour corruption de la jeunesse. La peine prononcée, deux ans de prison ferme, est donc exécutable. »« Pour rappel, précise Seneweb, le ministre de la Justice avait déclaré il y a 15 jours qu'Ousmane Sonko ne pouvait pas être arrêté tant que le juge n'avait pas rendu la décision judiciaire. 'Une fois que la décision lui est notifiée, précisait-il, lui-même se constitue prisonnier, ou bien le parquet va le cueillir. » D'où cette question, pointe DakarActu, « Ousmane Sonko sera-t-il arrêté dans les heures qui vont suivre, au moment où la communauté musulmane célèbre la Tabaski. Nous ne tarderons pas à le savoir… »Le parquet va décider…« Arrestation imminente pour Ousmane Sonko ? », s'interroge en écho Jeune Afrique. Hier, « pour la première fois depuis sa condamnation, l'opposant s'est exprimé publiquement depuis son domicile pour souhaiter aux Sénégalais une bonne fête de la Tabaski. Il est apparu barbu, interrompu par instant par les bêlements du mouton offert par son guide religieux. Il a affirmé s'être 'reposé' et 'rapproché de Dieu' durant ce séjour forcé à son domicile et a eu un mot pour les victimes des violences qui ont éclaté début juin à la suite de sa condamnation. 'Certains étaient avec nous, mais par peur ou pour d'autres raisons, ils se sont désengagés. Ça ne doit pas nous empêcher de poursuivre notre chemin', a-t-il ajouté, promettant de 'revenir sur ce qui est en train de se tramer' après la Tabaski. Sera-t-il en mesure de le faire ? », s'interroge Jeune Afrique. « Il appartient désormais au parquet de décider du moment de son arrestation. »De pied ferme…Commentaire d'Abdoulaye Tall, l'un des avocats d'Ousmane Sonko, interrogé par le site panafricain, « l'exécution de la peine se fait sur instruction du ministre de la Justice et, in fine, de la présidence. C'est à eux de décider, mais nous les attendons de pied ferme. »Commentaire également du député Abass Fall, membre du Pastef, recueilli par le site d'information Seneweb : « deux cas de figure existent : soit, le président Macky Sall cherche à l'arrêter et ensuite il renonce à sa candidature, pensant faire baisser la tension. Soit, il l'arrête et maintient sa candidature, qui est de trop pour les Sénégalais. Dans tous les cas de figure, nous sommes prêts à défendre notre projet. »Un discours très attendu…WakatSéra au Burkina Faso s'interroge sur cette fameuse éventuelle troisième candidature du président sénégalais… « Macky Sall saura-t-il se détourner des sirènes de cette 3ᵉ candidature contre laquelle sont vent debout une partie de l'opposition et certaines organisations de la société civile ? Rien n'est moins sûr ! », réponde le site ouagalais. « Lors de son récent séjour parisien, revigoré par l'adrénaline d'un public de partisans transis acquis à sa cause, le locataire sortant du palais du Plateau à Dakar, avait répondu le plus naturellement du monde : 'Nous nous maintiendrons au pouvoir'. Dans le même temps, l'opposant Ousmane Sonko continue de mettre à mal l'autorité de la justice et de l'Etat et ne compte visiblement pas mettre de l'eau dans son bissap (…). En tout cas, le chef de l'État a promis de s'adresser à la Nation après la Tabaski, et il est très attendu, tout comme sera scrutée la réaction d'Ousmane Sonko (après la décision formelle de sa condamnation). Espérons, conclut WakatSéra, que le sang du mouton de la Tabaski apportera de la sagesse, tant à Macky Sall qu'à Ousmane Sonko et leurs militants, afin qu'ils agissent pour le bonheur des Sénégalais au nom de qui ils disent parler et agir ! »Duel…Enfin, on revient à Jeune Afrique qui souligne que le duel est engagé et qui jauge les deux adversaires…« Ousmane Sonko est vindicatif, radical et sait à merveille utiliser les réseaux sociaux pour se mettre en scène et communiquer, se rendre omniprésent et s'ériger en martyr alors que, dans les faits, il se comporte en boutefeu. Macky Sall, lui, donne l'impression d'être débonnaire, il est taiseux et se soucie comme d'une guigne de sa communication ou de son image, même si les événements de début juin et les critiques qui pleuvent depuis, notamment à l'international, l'ont affecté. Tous deux ont engagé un duel à mort qui fait craindre le pire à ceux, nombreux, qui se soucient de la stabilité du Sénégal, dans une région déjà suffisamment ébranlée. Puissent-ils, conclut JA, se rendre compte de l'immense responsabilité qui est la leur et se hisser à la hauteur de l'histoire du pays de la Téranga. »
En ce jour de la Tabaski au Sénégal, c'est la question qui taraude les partisans de l'opposant ainsi qu'une bonne partie de la presse.En effet, pointe le site d'information Senego, « le juge a rendu hier soir sa décision suite à la condamnation (le 1ᵉʳ juin) d'Ousmane Sonko dans l'affaire Sweet beauty, pour corruption de la jeunesse. La peine prononcée, deux ans de prison ferme, est donc exécutable. »« Pour rappel, précise Seneweb, le ministre de la Justice avait déclaré il y a 15 jours qu'Ousmane Sonko ne pouvait pas être arrêté tant que le juge n'avait pas rendu la décision judiciaire. 'Une fois que la décision lui est notifiée, précisait-il, lui-même se constitue prisonnier, ou bien le parquet va le cueillir. » D'où cette question, pointe DakarActu, « Ousmane Sonko sera-t-il arrêté dans les heures qui vont suivre, au moment où la communauté musulmane célèbre la Tabaski. Nous ne tarderons pas à le savoir… »Le parquet va décider…« Arrestation imminente pour Ousmane Sonko ? », s'interroge en écho Jeune Afrique. Hier, « pour la première fois depuis sa condamnation, l'opposant s'est exprimé publiquement depuis son domicile pour souhaiter aux Sénégalais une bonne fête de la Tabaski. Il est apparu barbu, interrompu par instant par les bêlements du mouton offert par son guide religieux. Il a affirmé s'être 'reposé' et 'rapproché de Dieu' durant ce séjour forcé à son domicile et a eu un mot pour les victimes des violences qui ont éclaté début juin à la suite de sa condamnation. 'Certains étaient avec nous, mais par peur ou pour d'autres raisons, ils se sont désengagés. Ça ne doit pas nous empêcher de poursuivre notre chemin', a-t-il ajouté, promettant de 'revenir sur ce qui est en train de se tramer' après la Tabaski. Sera-t-il en mesure de le faire ? », s'interroge Jeune Afrique. « Il appartient désormais au parquet de décider du moment de son arrestation. »De pied ferme…Commentaire d'Abdoulaye Tall, l'un des avocats d'Ousmane Sonko, interrogé par le site panafricain, « l'exécution de la peine se fait sur instruction du ministre de la Justice et, in fine, de la présidence. C'est à eux de décider, mais nous les attendons de pied ferme. »Commentaire également du député Abass Fall, membre du Pastef, recueilli par le site d'information Seneweb : « deux cas de figure existent : soit, le président Macky Sall cherche à l'arrêter et ensuite il renonce à sa candidature, pensant faire baisser la tension. Soit, il l'arrête et maintient sa candidature, qui est de trop pour les Sénégalais. Dans tous les cas de figure, nous sommes prêts à défendre notre projet. »Un discours très attendu…WakatSéra au Burkina Faso s'interroge sur cette fameuse éventuelle troisième candidature du président sénégalais… « Macky Sall saura-t-il se détourner des sirènes de cette 3ᵉ candidature contre laquelle sont vent debout une partie de l'opposition et certaines organisations de la société civile ? Rien n'est moins sûr ! », réponde le site ouagalais. « Lors de son récent séjour parisien, revigoré par l'adrénaline d'un public de partisans transis acquis à sa cause, le locataire sortant du palais du Plateau à Dakar, avait répondu le plus naturellement du monde : 'Nous nous maintiendrons au pouvoir'. Dans le même temps, l'opposant Ousmane Sonko continue de mettre à mal l'autorité de la justice et de l'Etat et ne compte visiblement pas mettre de l'eau dans son bissap (…). En tout cas, le chef de l'État a promis de s'adresser à la Nation après la Tabaski, et il est très attendu, tout comme sera scrutée la réaction d'Ousmane Sonko (après la décision formelle de sa condamnation). Espérons, conclut WakatSéra, que le sang du mouton de la Tabaski apportera de la sagesse, tant à Macky Sall qu'à Ousmane Sonko et leurs militants, afin qu'ils agissent pour le bonheur des Sénégalais au nom de qui ils disent parler et agir ! »Duel…Enfin, on revient à Jeune Afrique qui souligne que le duel est engagé et qui jauge les deux adversaires…« Ousmane Sonko est vindicatif, radical et sait à merveille utiliser les réseaux sociaux pour se mettre en scène et communiquer, se rendre omniprésent et s'ériger en martyr alors que, dans les faits, il se comporte en boutefeu. Macky Sall, lui, donne l'impression d'être débonnaire, il est taiseux et se soucie comme d'une guigne de sa communication ou de son image, même si les événements de début juin et les critiques qui pleuvent depuis, notamment à l'international, l'ont affecté. Tous deux ont engagé un duel à mort qui fait craindre le pire à ceux, nombreux, qui se soucient de la stabilité du Sénégal, dans une région déjà suffisamment ébranlée. Puissent-ils, conclut JA, se rendre compte de l'immense responsabilité qui est la leur et se hisser à la hauteur de l'histoire du pays de la Téranga. »
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur la demande d'enquête déposée par les avocats d'Ousmane Sonko devant la CPI et la candidature de la Corée du Sud pour l'organisation de l'exposition universelle 2030. Référendum au Mali : le taux de participation pose questionSelon l'autorité électorale, l'Aige, le taux de participation au référendum constitutionnel est de 39,4% alors que la mission d'observation des élections avait annoncé une participation de 28% des Maliens. Comment expliquer cet écart ? Les autorités maliennes se sont-elles expliquées sur les accusations de fraude et sur les régions qui n'auraient pas pu voter ? Mali : la nouvelle Constitution plébiscitéeSelon les résultats proclamés par l'autorité indépendante de gestion des élections (AIGE), la population malienne a voté à 97% en faveur de la révision constitutionnelle. Comment expliquer cette victoire écrasante ? Peut-on réellement se fier à ce résultat ? Avec David Baché, journaliste au service Afrique de RFI. CPI : quelle suite aux accusations de l'avocat d'Ousmane Sonko ? Le 22 juin 2023, Juan Branco, l'avocat d'Ousmane Sonko a annoncé, au cours d'une conférence de presse, avoir soumis une demande d'enquête à la CPI contre Macky Sall et une centaine de personnalités pour « crimes contre l'humanité ». Cette requête a-t-elle des chances d'aboutir ? Quelle est la suite de la procédure ? Avec Stéphanie Maupas, correspondante de RFI à La Haye. Exposition universelle 2030 : la compétition pour son organisation est lancée Comme la Première ministre italienne, Georgia Meloni, et le prince saoudien, Mohamed Ben Salman, le président sud-coréen Yoon Suk Yeol s'est rendu à Paris pour défendre la candidature de son pays à l'organisation de l'Exposition universelle 2030. La Corée du Sud a-t-elle des chances d'être sélectionnée ? Quel intérêt ont ces pays à vouloir accueillir un tel évènement ? Avec Vincent Souriau, journaliste au service International de RFI.
Cette semaine 500 reçoit Juan Branco. Né en Andalousie à la fin des années 80, c'est à l'âge de 6 ans que Juan et sa famille posent leurs valises en France et plus précisément à Paris. D'origines portugaise et espagnole, il a grandit avec ses différentes cultures qu'il considère comme étant une richesse. Provenant d'un milieu relativement aisé, il fait notamment ses classes au sein de la prestigieuse école alsacienne dans le 6eme arrondissement. Juriste en premier lieu, Juan finira par devenir avocat. On retiendra notamment qu'il fut le conseiller de Jean Luc Mélanchon ou encore Julian Assange fondateur de Wikileaks. Dernièrement, il fera les gros titres en devenant l'avocat d'Ousmane Sonko adversaire du président de la république sénégalaise Macky Sall. Au fil d'un bel échange, Juan Branco nous donnera son point de vue sur la société qui nous entoure, son rôle d'avocat ainsi que son dernier livre qui est devenu un "Best seller".
Le 1er juin 2023, des manifestations ont éclaté au Sénégal et les affrontements ont fait au moins 23 morts et 350 blessés. Ces violences ont éclaté après la condamnation à deux ans de prison ferme d'Ousmane Sonko pour « corruption de la jeunesse ». Or, le député de 48 ans est le principal opposant du président Macky Sall et ses partisans dénoncent un "complot politique". Comment peut évoluer la situation ? La répression des manifestants annonce-t-elle un virage autoritaire du gouvernement ? Dans cet épisode du podcast « L'Heure du Monde », Théa Ollivier, correspondante au Sénégal, nous explique pourquoi les tensions montent dans ce pays, connu jusque-là pour sa stabilité en Afrique de l'Ouest.Un épisode de Marion Bothorel. Réalisation et musiques : Amandine Robillard. Présentation et rédaction en chef : Jean-Guillaume Santi.
La situation est revenue à la normale au Sénégal après les violences qui ont suivi la condamnation de l'opposant Ousmane Sonko. Le bilan fait état de 16 morts et de plus de 300 blessés. Le calme est précaire et la population craint de nouveau débordements. La condamnation d'Ousmane Sonko a déclenché les heurts les plus violents qu'ait connus le pays depuis des années. Ce verdict rend en l'état actuel l'opposant, inéligible à la présidentielle de 2024. Reportage de Sarah Sakho et Sam Bradpiece.
Les journalistes de RFI répondent également à vos questions sur les tensions entre la police et les manifestants serbes au Kosovo et sur les lourdes conséquences de la condamnation d'Ousmane Sonko, après un week-end de violences au Sénégal. RDC : la CPI réaffirme son soutien contre les crimes de guerreLa RDC et la Cour pénale internationale ont signé un protocole d'accord sur le renforcement de leur coopération pour lutter contre l'impunité face aux crimes de guerre dans l'est du pays. Alors que la RDC et la CPI travaillent ensemble depuis 2004, la coopération sera-t-elle désormais plus efficace ? La plainte déposée par le gouvernement congolais pour les crimes commis par le M23 sera-t-elle une priorité de la CPI ? Avec Paulina Zidi, journaliste au service Afrique de RFI. Kosovo : vers une internationalisation des tensions ? De violents heurts ont éclaté dans le nord du Kosovo entre des manifestants serbes et la police kosovare. Les tensions intercommunautaires sont-elles récurrentes dans le pays ? Les Occidentaux ont appelé à une désescalade et la Russie réaffirme son soutien aux Serbes. Peut-on craindre à une internationalisation de cette crise ? Avec Romain Lemaresquier, journaliste au service International de RFI. Sénégal : Ousmane Sonko acquitté des accusations de violsLa justice sénégalaise a condamné l'opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme pour « corruption à la jeunesse ». Pourquoi l'accusation de viol n'a-t-elle pas été retenue ? Sénégal : Pourquoi Ousmane Sonko ne peut pas faire appel de sa condamnation ?Condamné à deux ans de prison ferme pour « corruption à la jeunesse », pourquoi l'opposant Ousmane Sonko ne peut-il faire appel ?Sénégal : Ousmane Sonko pourra-t-il être candidat à la présidentielle ? Avec Charlotte Idrac, correspondante permanente RFI à Dakar.
Recep Tayyip Erdogan a été réélu président de la Turquie. Pour son rival Kemal Kilicdaroglu, il s'agit de "l'un des scrutins les plus injustes de l'histoire du pays". La guerre des drones s'intensifie entre l'Ukraine et la Russie et plusieurs appareils se sont abattus sur des immeubles à Moscou. La Communauté politique européenne s'est réunie en Moldavie contre la Russie. Au Sénégal, la condamnation d'Ousmane Sonko a provoqué des heurts meurtriers. Des forces armées ont été déployées dans Dakar.
Des violences ont éclaté jeudi à Dakar et au Sénégal après la condamnation de l'opposant sénégalais Ousmane Sonko, accusé de viols, à deux ans de prison ferme pour "corruption de la jeunesse", une peine qui compromet encore davantage sa candidature à la présidentielle de 2024. Il est présumé être bloqué par les forces de sécurité chez lui dans la capitale, "séquestré" selon lui. Il peut désormais être arrêté "à tout moment", selon le ministre de la Justice Ismaïla Madior Fall.
Au Sénégal, le domicile d'Ousmane Sonko était toujours barricadé par les forces de l'ordre mardi. L'opposant a été reconduit de force à Dakar, dimanche, alors qu'il se trouvait dans le sud du pays. Les autorités ont invoqué le maintien de l'ordre public pour justifier son retour forcé. Lui se dit "séquestré" et continue d'appeler à la mobilisation. À 48 heures du verdict de son procès pour viol présumé, les Sénégalais craignent de nouvelles tensions.
durée : 00:03:43 - Le monde d'après - par : Jean Marc FOUR - Au Sénégal, le procès pour viol d'Ousmane Sonko, chef de l'opposition et candidat déclaré à l'élection présidentielle de 2024, met le pays en ébullition.
durée : 00:03:43 - Le monde d'après - par : Jean Marc FOUR - Au Sénégal, le procès pour viol d'Ousmane Sonko, chef de l'opposition et candidat déclaré à l'élection présidentielle de 2024, met le pays en ébullition.
Le procès de l'opposant sénégalais Ousmane Sonko a repris mardi. Il a été marqué par l'absence de l'accusé et de ses avocats, mais également la prise de parole de la plaignante Adji Sarr, employée dans un salon de beauté. Elle accuse Ousmane Sonko de viol. Notre correspondante à Dakar, Sarah Sakho, nous partage le compte-rendu d'audience.
Le procès à Dakar d'Ousmane Sonko, accusé de viol et de menaces de mort par une ancienne employée d'un salon de massage, a été renvoyé au 23 mai. L'opposant sénégalais ne s'est pas présenté, le 16 mai, devant une chambre criminelle à Dakar. Plus de détails à Dakar avec Elimane Ndao, correspondant de France 24.
L'affaire Sonko a une fois de plus fait monter la tension au Sénégal et fait craindre un accès de violences. La police a rapporté la mort accidentelle d'un policier, écrasé par un des blindés déployés à Ziguinchor. Les médias ont fait état de plusieurs blessés parmi les manifestants. La confusion régnait lundi 15 mai, de même qu'une incertitude totale sur l'intention d'Ousmane Sonko, qui se trouverait à Ziguinchor, de se rendre ou non à Dakar où doit débuter son procès pour viols présumés.
Cette semaine, notre grand témoin est Me Assane Dioma Ndiaye, avocat au Barreau du Sénégal, ancien Président de la Ligue Sénégalaise des Droits Humains (LSDH). 1- Condamnation avec sursis d'Ousmane Sonko : peine proportionnelle ou mesure d'apaisement sociale ? 2- Burkina Faso : suspension de France 24 ; quel est l'enjeu de l'information pour la junte au pouvoir dans sa mission ? 3- RDC : poursuite des combats entre armée et M23 ; nouvel échec du plan de retrait des rebelles ?
Alors que la justice sénégalaise a condamné, jeudi 30 mars, l'opposant Ousmane Sonko à deux mois de prison avec sursis et une amende pour diffamation à l'encontre de Mame Mbaye Niang, ministre du Travail, ce dernier a annoncé son intention d'interjeter appel contre cette décision.
Au Sénégal, après de nombreux incidents jeudi (16 mars 2023) à Dakar, le procès d'Ousmane Sonko pour diffamation a de nouveau été reporté. Alors que l'opposition et le pouvoir s'accusent mutuellement d'être responsables des tensions, que vous inspire le climat politique ? À un an de l'élection présidentielle, comment ramener le calme ? Vos réactions nous intéressent. * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu
Dernier jour de campagne ce vendredi 29 juillet au Sénégal, avant les élections législatives de dimanche. Ces dernières semaines, les candidats de la majorité Benno Bokk Yaakaar ont essentiellement vanté le bilan du président Macky Sall. La principale coalition de l'opposition, Yewwi Askan Wi, menée par Ousmane Sonko -qui lui-même ne peut pas être candidat- vise à lui imposer une cohabitation. Quels sont les principaux enjeux de ce scrutin, le dernier avant la présidentielle prévue en 2024 ? Le docteur Mamadou Lamine Sarr, enseignant en sciences politiques à l'université virtuelle du Sénégal, répond aux questions de Charlotte Idrac. RFI : Quel premier bilan faites-vous de cette campagne pour les législatives ? Mamadou Lamine Sarr : Je pense que c'est une campagne assez terne, parmi les campagnes qui se sont déroulées ces dernières décennies c'est peut-être la campagne la moins intéressante, on va dire ça comme ça, qui a moins sollicité en tout cas de débats publics, qui a moins, à mon avis, amené d'engouement au niveau de la population. Il y a des programmes qui sont rédigés, etcetera, mais les partis n'ont pas réussi à mobiliser l'opinion. Je pense que les gens ont la tête aux élections de 2024, et donc tous les débats politiques actuels sont monopolisés par cette élection présidentielle-là. D'ailleurs, les deux principales figures qui sont sur le devant de la scène c'est le président Macky Sall et c'est Ousmane Sonko, alors même qu'ils ne sont pas investis, ils ne sont pas candidats. Tout à fait, et ça démontre justement cette vampirisation. On a des candidats possibles à l'élection présidentielle prochaine qui sont présents dans les discours, dans les postures des différentes coalitions et tout l'enjeu par exemple pour l'opposition ou pour le parti au pouvoir, c'est cette fameuse cohabitation qui, je le rappelle, peut ne pas avoir lieu. Même en cas de défaite par exemple du camp présidentiel, le président de la République n'est pas tenu, aujourd'hui, de nommer un Premier ministre, déjà, et ensuite de nommer un Premier ministre qui serait issu du Parlement. Donc le fait de vouloir faire de cette cohabitation-là un enjeu de ces législatives-là, des deux bords,a constitué à mon avisune erreur qui illustre un peu tout ce qu'on a dit sur la présence en arrière-plan de l'élection présidentielle de 2024. L'une des thématiques aussi qui a été mise en avant par l'opposition c'est celle d'un refus d'une éventuelle troisième candidature du président Macky Sall en 2024, qu'est-ce que vous pensez de cet argument, est-ce que cette question devrait être tranchée finalement ? Oui, l'opposition a peut-être raison de soulever cette question-là, mais est-ce que c'est la bonne période au milieu des législatives de soulever cette question-là ? Mais le fait d'être dans cette perspective-là, dans cet environnement-là où on ne sait pas si le président Macky Sall va se présenter ou pas, à mon avis n'a pas toujours de bonnes répercussions, ni pour l'opposition, ni pour le parti présidentiel ni pour l'opinion publique sénégalaise. Tout cela, encore une fois, démontre l'omniprésence de l'élection présidentielle de 2024. On est dans une sorte d'échauffement ? Oui, je pense que les gens se préparent, c'est un échauffement comme pour les sportifs, parce que notre système présidentiel, notre régime politique veut cela et que le président de la République est au cœur de l'action politique au Sénégal. Est-ce que vous êtes surpris par cette bipolarisation avec ces élections-là entre Benno Bokk Yaakaar et Yewwi Askan Wi ? Non, pas du tout, parce qu'au vu de l'évolution des derniers scrutins, à un moment donné on s'est dit que le président Macky Sall n'avait plus d'opposants en face de lui, et la venue de Sonko a un peu bouleversé les cartes. C'est un « phénomène politique » comme on dit, qui a un certain engouement, une certaine popularité, et donc beaucoup de gens frustrés par les politiques du gouvernement, ou en tout cas l'évolution du Sénégal depuis 2012, se sont reconnus à travers Sonko. Ça a toujours été comme ça dans l'histoire politique du Sénégal, on a eu des affrontements Senghor -Dia, ensuite on a eu Diouf- Wade, ensuite on a eu Wade et la coalition de Macky Sall, aujourd'hui c'est certainement la coalition de Macky Sall et celle d'Ousmane Sonko. Est-ce que ces élections sont l'occasion pour vous de faire évoluer le rôle de l'Assemblée nationale ? Fondamentalement, je pense que les acteurs de tous bords doivent saisir cette opportunité-là de donner une autre perspective, une autre envergure au Parlement, à l'Assemblée, qui joue un rôle important, de voter des lois, mais également de contrôler l'action du gouvernement. Et donc le rôle du parlementaire en lui-même doit être valorisé davantage, doit être expliqué, compris par la population et par les différents acteurs, et je pense que ça peut aider à la consolidation, non seulement du Parlement en tant que second pouvoir du pays, mais également dans la consolidation plus générale de la démocratie sénégalaise. Quoi qu'il en soit on aura des nouvelles têtes, des nouveaux profils ? Oui, tout à fait, vu les problèmes qu'on a eu au niveau des listes, annulées ou autorisées, etcetera, vu également les nouvelles coalitions je pense qu'il y a un moyen d'avoir une assemblée nationale renouvelée, et je pense que l'Assemblée nationale doit refléter le Sénégal, le vrai Sénégal, c'est-à-dire un pays jeune, un pays où on a beaucoup de femmes, un pays avec une diversité qui va au-delà de Dakar, je pense que le Parlement doit refléter la population sénégalaise, doit refléter les ambitions et les problèmes des Sénégalais, l'inflation, la vie chère, l'éducation, la santé, l'agriculture… Tout cela doit être au cœur de l'action de la nouvelle Assemblée nationale. En tout cas, je prie pour que ce soit le cas pour les prochaines élections législatives.
La campagne électorale a officiellement commencé hier. Elle va durer 21 jours jusqu'au scrutin qui se tiendra le dimanche 31 juillet. Hier Macky Sall a pris la parole à la sortie de la grande mosquée de Dakar. « Le président sénégalais a assisté à la prière de la Tabaski » et il a ensuite pris la parole.... Le site d'informations Dakaractu rapporte les propos du chef de l'Etat, qui a appelé à « continuer à vivre dans l'harmonie, la diversité et l'unité ». Selon Dakaractu, le président Macky Sall a aussi rappelé « aux acteurs politiques l'impératif de faire une campagne en toute responsabilité. " La période électorale n'est pas une période de non droit. L'État restera vigilant pour que cette période de campagne soit stable et apaisée". » Huit listes sont dans la course « 165 sièges de députés sont en jeu » écrit Le Pays. « Ce scrutin, le dernier avant la présidentielle de 2024, verra la participation de huit listes politiques dont celles des principales coalitions de l'opposition. Les Sénégalais, peuvent donc pousser un ouf de soulagement », croit savoir le journal burkinabé. Car, la non-validation, par le Conseil constitutionnel, de la liste de titulaires de la coalition d'opposition Yewwi Askan Wi, conduite par Ousmane Sonko, avait laissé craindre la non-tenue du scrutin. Après avoir battu le pavé et organisé des concerts de casseroles pour protester contre la disqualification de leur champion, l'opposition a finalement décidé de prendre part au scrutin. » De nombreux enjeux Pour Le Pays, l'objectif est clair : « Yewwi Askan Wi veut contraindre Macky Sall à une cohabitation. Pour y arriver, la coalition d'Ousmane Sonko envisage une alliance avec la coalition Wallu Sénégal constituée autour du Parti démocratique sénégalais, le PDS, de l'ancien président Abdoulaye Wade. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'opposition mettra à profit la période de la campagne pour marteler des tirades sur une éventuelle troisième candidature que l'on prête à tort ou à raison à Macky Sall. La coalition au pouvoir (...) apportera probablement la réplique qu'il faut. Et c'est là, toute la beauté du débat démocratique.» Un éventuel troisième mandat... le sujet est aussi abordé par l'Observateur Paalga, qui assure que la CEDEAO est en train de revoir ses textes pour légiférer, sur ce 3e mandat, L'Observateur Paalga qui précise que Macky Sall a répondu récemment en disant : « je répondrai à cette question après les législatives. Il sera alors temps de fixer le cap sur 2024 ». « Une esquive qui ne rassure pas ses opposants. » Au Togo, la mort de 7 enfants interroge Sept enfants ont été tués et deux autres grièvement blessés dans la nuit de samedi à dimanche dans la région des savanes en proie ces dernières semaines à des attaques armées. Acte terroriste ou bavure ? Pour le moment on ne sait vraiment pas ce qui s'est passé. Pour Wakat Séra « Les images virales sur les réseaux sociaux qui montrent des corps gisant auprès de bicyclettes ou transportés par des hommes en tenue. Au-delà de la comptabilité macabre et surtout de l'âge des victimes, c'est l'origine même de cette tuerie qui fait débat, en attendant les sources officielles. S'il est certain que des détonations ou explosions ont été entendues par des témoins non loin du théâtre odieux, il n'en demeure pas moins que le flou artistique reste entier sur les armes qui ont été utilisées. »
« La situation est toujours tendue à Ziguinchor comme à Bignona, constate le quotidien Enquête à Dakar, après les incidents survenus vendredi lors de la marche non autorisée de la coalition Yewwi Askan Wi. Manifestations qui ont fait deux morts – un à Bignona et un autre à Ziguinchor. Ils sont en tout 34 manifestants à avoir été interpellés, entre vendredi et samedi, et placés en garde à vue par les forces de sécurité. » « Parmi eux, relève Jeune Afrique, trois figures de l'opposition, Déthié Fall, Ahmet Aidara et Mame Diarra Fame. Le leader de Yewwi Askan Wi, Ousmane Sonko, ainsi que le maire de Dakar, Barthélémy Dias, autre ardent pourfendeur du président Sall, ont été bloqués chez eux par les forces de sécurité. » Escalade… Bref, « la pression ne faiblit pas, constate Le Point Afrique. Au terme d'une journée sous tension, chaque camp continue de camper sur sa position. "Nous venons de vivre une journée qui s'inscrit dans la droite ligne de ce qu'on a vécu il y a peine un an et demi", a déclaré Ousmane Sonko vendredi soir, en référence aux émeutes meurtrières de mars 2021. "Ce qui a démarré aujourd'hui, c'est le premier acte de la fin de votre règne", a-t-il lancé en direction du président Macky Sall. Le principal opposant au pouvoir sénégalais a dénoncé des violations du droit de manifester, de sa liberté de mouvement, et de la liberté de culte. L'escalade était redoutée, rappelle Le Point Afrique, depuis que les autorités avaient interdit, mercredi la manifestation convoquée par l'opposition pour protester contre l'invalidation d'une liste nationale de candidats de la coalition Yewwi Askan Wi pour les législatives du 31 juillet. » Le ministère de l'Intérieur « pas là pour juger » Dans une tribune publiée par le quotidien 24 Heures, Birame Khoudia Lo, l'un des alliés politiques d'Ousmane Sonko, revient sur cette affaire de liste invalidée : « le ministère de l'Intérieur n'est pas là pour juger où rejeter des listes, affirme-t-il. S'il détient cette prérogative, il peut l'utiliser au service de son supérieur pour préserver son fauteuil. Il existe un pouvoir judiciaire chargé d'arbitrer et de juger. Aussi, il est totalement injuste d'éliminer des candidats dont la représentativité est prouvée par des élections municipales qui viennent de se terminer il y a à peine moins d'une année, pour des erreurs matérielles rectifiables. On ne peut pas, en tant que président de la République, poursuit Birame Khoudia Lo, laisser trainer de telles incohérences en mesure de ternir l'image de notre démocratie. Gouverner, c'est avoir la capacité de juguler une situation imprévue pour la conduire vers un apaisement bénéfique pour son peuple. » Une « mare de sang » Dans la presse de la sous-région, c'est l'inquiétude… « Sénégal : le phare de la démocratie africaine pâlit ! », s'exclame WakatSéra au Burkina. « Le cycle sans fin des marches n'a jamais été bon signe dans un pays où il est prêté au président la faiblesse de succomber au charme d'un troisième mandat qui découlerait inévitablement des charcutages de constitution, acte malheureux qui serait en préparation dans les labos du pouvoir de Dakar. » « Au bout du compte, une mare de sang, déplore Mourya La Voix du Niger. Une mare de sang qui vient séparer davantage les deux camps embarqués depuis quelques semaines dans une guérilla électorale dont on ne peut prédire l'issue. » Et « plus l'échéance (des législatives) approchera, plus la tension montera avec les risques de dérapages et de morts qui vont avec, affirme encore Mourya. Et il ne manquerait plus que le président en exercice de l'Union africaine, qui va prêcher la paix en Russie, ait à son tour besoin d'un médiateur pour s'interposer entre lui et ses opposants. » Un dialogue politique ! Enfin, pour Alioune Tine, observateur et défenseur des droits humains, interrogé par Le Monde Afrique , « ces événements traduisent une dégénérescence de la démocratie sénégalaise. Avoir de tels problèmes au moment du dépôt des listes signifie que notre système électoral ne fonctionne pas correctement », affirme-t-il. D'après lui, « la radicalisation d'une opposition qui en appelle désormais à l'insurrection est d'abord le résultat d'un manque de dialogue politique. Nous recommandons plus de retenue, poursuit-il. Mais la situation doit aussi amener le président à parler pour aller vers des élections apaisées et démocratiques avec un minimum de consensus sur les règles », conclut Alioune Tine, qui rappelle au passage que « la liberté de manifester est un droit constitutionnel. »
L'opposition sénégalaise se transforme : une nouvelle coalition politique s'est constituée autour du parti Patriotes du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité (Pastef), formation d'Ousmane Sonko, et de l'ancien maire de Dakar Khalifa Sall. Le grand absent de cette entente reste le Parti démocratique sénégalais (PDS), formation d'opposition dirigée par l'ancien président Abdoulaye Wade.