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Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur le la reconnaissance britannique du plan marocain au Sahara occidental, la régularisation de 500 000 migrants en Espagne et le départ d'Elon Musk de l'administration Trump. Guerre en Ukraine : la Sibérie visée par des drones ukrainiens Pour la première fois depuis le début de la guerre, l'Ukraine a mené dimanche une vaste attaque de drones contre des bases aériennes russes jusqu'en Sibérie, à plus de 4 000 km du front. Comment une telle opération a-t-elle été préparée ? Ces événements risquent-ils d'impacter les négociations de paix ?Avec Franck Alexandre, journaliste spécialiste des questions de défense et de sécurité à RFI. Sahara occidental : le Royaume-Uni soutient le plan du Maroc Initialement aligné sur la nécessité d'organiser un référendum d'autodétermination, Londres considère désormais le plan d'autonomie marocain sur le Sahara occidental comme « la base la plus crédible ». Comment expliquer ce tournant diplomatique ? Quels avantages le Royaume-Uni espère-t-il en tirer ? Comment réagit l'Algérie à cette annonce ?Avec Emeline Vin, correspondante de RFI à Londres. Espagne : vers la régularisation de 500 000 migrants ? A contre-courant des autres pays européens, les parlementaires espagnols vont examiner une proposition de loi visant à régulariser près de 500 000 migrants en situation irrégulière. Comment le gouvernement socialiste de Pedro Sanchez justifie-t-il cette initiative ? Quels seront les critères retenus pour l'attribution des titres de séjour ?Avec Antoine de Clerck, consultant indépendant en politique migratoire, co-auteur d'un rapport sur la politique migratoire espagnole à paraître en juillet. Etats-Unis : pourquoi Elon Musk quitte l'administration Trump ? Moins de cinq mois après sa nomination à la tête du DOGE, Elon Musk a annoncé quitter le Département de l'efficacité gouvernementale crée pour réduire les dépenses publiques. Pourquoi le multimilliardaire a-t-il déjà quitté ses fonctions ? Son bilan est-il à la hauteur des espérances qui avaient été avancées ? Qui pourrait lui succéder ?Avec Françoise Coste, historienne et professeure d'études américaines à l'Université de Toulouse Jean-Jaurès.
Et de trois ! Après les États-Unis en 2020 et la France en 2024, voici un troisième pays, membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, qui apporte son soutien au plan d'autonomie du Maroc pour le Sahara occidental. Il s'agit du Royaume-Uni. L'annonce a été faite ce dimanche, à Rabat, par le ministre britannique des Affaires étrangères. Comment le Maroc compte-t-il capitaliser sur cette décision ? Et comment voit-il le futur de ses relations avec l'Algérie ? Le professeur Mohammed Benhammou préside le Centre marocain des études stratégiques. En ligne de Rabat, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier.
Le Maroc est le premier producteur mondial de sardines et le premier producteur africain de produits de la mer. Un secteur qui connaît toutefois une crise d'ordre structurelle : les stocks de poissons dans les ports marocains diminuent, entre 20% et 30% de baisse côté Méditerranée. La hausse conséquente du prix des sardines a agité le débat public avant le Ramadan, tant le petit poisson argenté est un élément essentiel de la gastronomie marocaine. Près de 80% des captures de poissons sont effectuées dans les eaux du Sahara Occidental, où la raréfaction des ressources se fait ressentir également. De notre envoyé spécial à Boujdour et Laâyoune,Dans le port de Boujdour, au Sahara occidental, les pirogues colorées des pêcheurs artisanaux côtoient les chalutiers spécialisés dans la capture de la sardine et du maquereau. Tous les pêcheurs font le même constat : malgré l'augmentation du nombre d'unités de pêche, le poisson se fait rare.« Ce changement climatique a impacté le stock ou plutôt les conditions de pêcherie de ce type de poisson qui est le pélagique, explique Ismaïl Benazouz, chef division de développement à l'Agence nationale des ports. Le plan d'aménagement initié par le département de pêche, et l'institut de recherche halieutique, à travers les campagnes de repos, est destiné à préserver la ressource halieutique et de gérer cette rareté en espérant qu'elle soit temporaire. »Des stocks en diminution, et des facteurs de raréfaction multiplesPour Badr El Moussaoui, président de la commune d'el-Marsa Laâyoune et patron de l'une des 45 conserveries de poisson de la région, la question de la raréfaction des ressources se pose. Le volume du poisson pêché a diminué d'un tiers entre 2023 et 2024. « Cela fait deux ans maintenant que les chiffres sont en baisse, surtout dans le débarquement de la pêche, surtout dans le poisson pélagique, mais on trouve que c'est tout à fait normal, c'est à cause du changement climatique », constate-t-il.Selon les experts, le changement climatique n'est pas le seul facteur pour expliquer la raréfaction des ressources : la surpêche ou encore les effets des usines de dessalement pourraient participer à la diminution des stocks. Conserves, huile ou farine de poisson : au Maroc, 500 000 emplois directs ou indirects sont liés au secteur. Le maire de Dakhla, Erragheb Hormatollah, se veut toutefois rassurant : « Avec l'évolution de la population, avec l'évolution de la demande, c'est une question cruciale pour la pêche. Mais il y a tout un programme lancé par le ministère de l'Agriculture et de la Pêche concernant la préservation de cette ressource-là. »Dans un autre registre, la situation politique du territoire, considéré comme non-autonome par l'ONU, pèse aussi sur le secteur. La Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) a confirmé l'année dernière l'annulation des accords de pêche entre le Maroc et l'Union européenne, estimant qu'ils avaient été établis « sans le consentement du peuple du Sahara occidental ».À lire aussiL'accord sur la pêche UE-Maroc en eaux troubles
Le Sahara occidental, territoire considéré comme non-autonome par l'ONU, situé au sud du Maroc et au nord de la Mauritanie, est au cœur de la route migratoire dite « de l'Atlantique ». Sa plus grande ville, Laâyoune, est situé à 90 km seulement des îles Canaries. En 2024, plus de 46 000 migrants irréguliers ont débarqué sur l'archipel espagnol, un record historique. Le nombre d'arrivées aux îles Canaries a augmenté de 17% entre 2023 et 2024. Si les autorités marocaines tentent de contrôler les flux irréguliers, la région reste une zone de départ importante pour les migrants, principalement en provenance d'Afrique subsaharienne, mais aussi de pays plus lointains comme le Pakistan ou la Syrie. Reportage à Laâyoune, de François Hume-Ferkatadji. De notre envoyé spécial à LaâyouneLe désert, puis l'océan. Dans les environs de Laâyoune, le trait de côte se résume à cette simple barrière naturelle. Il n'est pas difficile d'y faire partir un bateau pneumatique à moteur. Si le trajet pour rejoindre les îles Canaries peut durer près d'un mois au départ du Sénégal ou de la Mauritanie, il faut compter seulement 9 à 10 heures au départ de Laâyoune. « Le Maroc a installé des postes de surveillance, tous les deux kilomètres. Parfois, on tombe sur un poste de surveillance, mais malgré ces installations, les mafias arrivent à faire le passage, parce qu'elles possèdent maintenant des matériaux spécifiques », explique Taghia Abdelkebir, président de l'association Sakia El Hamra pour la Migration et le Développement.Les mafias organisent des arrivées de nuit, dans des convois chargés de candidats au départ, pour déjouer la vigilance des autorités, selon cet homme d'Afrique de l'Ouest, résident de Laâyoune, en contact régulier avec les migrants.« Quand les membres des mafias voient que la marée est basse, ils font une descente ici, et ils empruntent des camionnettes. Ils ne font ça que la nuit. Dans une Jeep, par exemple, ils peuvent mettre plus de 50 à 60 personnes. Puis, ils roulent de nuit pour entrer dans la ville », raconte-t-il. Le coût d'une traversée est estimé entre 4 000 et 6 000 euros par personne. Les migrants économisent parfois des années pour la tenter. « La plupart de ceux qui arrivent ici n'ont qu'un seul objectif, c'est de passer par les îles Canaries, traverser l'eau et rejoindre l'Europe », continue-t-il. Pourtant, la route Atlantique est extrêmement dangereuse. Selon l'ONG espagnole Caminando Fronteras, plus de 10 400 personnes ont perdu la vie en 2024, dont plus d'un millier au départ du Maroc.« Quand les gens arrivent à pouvoir traverser, ils envoient des photos, en s'exclamant "bozafri, bozafri !", ce qui signifie qu'ils sont arrivés de l'autre côté. Mais ce n'est pas toujours le cas. Les photos des morts, de ceux refoulés par la mer, sont vraiment choquantes. On peut y voir, 50, 60 personnes décédées », se désole notre témoin. Si environ 6 000 migrants ont pu trouver du travail et s'installer durablement plus au sud à Dakhla, les autorités marocaines mènent régulièrement des opérations de refoulement à Laâyoune dans le but d'endiguer les départs, en collaboration avec les autorités espagnoles.
Au nord de la ville de Dakhla, dans la région du Sahara occidental administrée par le Maroc, un projet titanesque est en cours de réalisation : un port en eau profonde capable d'accueillir des porte-conteneurs et des supertankers. Dans le cadre de l'« Initiative Royale Atlantique », le port, entièrement financé par le royaume, a pour objectif de proposer un nouvel accès à la mer pour les pays enclavés du Sahel et de renforcer les échanges Sud-Sud, notamment avec l'Amérique du Sud. De notre envoyé spécial de retour de Dakhla,Sur les hauteurs de ce chantier pharaonique lancé il y a trois ans, en pleine zone désertique, une femme observe aux jumelles le ballet de camions. Iouzzi Nisrine est la directrice de suivi et de supervision de la réalisation du nouveau port de Dakhla Atlantique. La côte a été terrassée sur plusieurs centaines de mètres pour le stockage, façon Tetris, de milliers de quadripodes, ces petits plots de béton à quatre bras capables de dissiper l'énergie des vagues et fortifier les digues portuaires.Dakhla Atlantique, c'est 1 500 employés, plus d'un milliard d'euros investis par l'État marocain, pour une infrastructure multifonctions. « On parle du conteneur, on parle du trafic TIR, on parle justement des hydrocarbures verts, de l'hydrogène vert, de l'industrie de la pêche, et de la réparation navale. Tout cela, ce sont des segments d'activités qui ont beaucoup de potentiels et qui existent et qu'on a identifié pour pouvoir les drainer à travers un port en eau profonde, et un grand port comme le port de Dakhla Atlantique », détaille Iouzzi Nisrine.« Une opportunité pour augmenter le commerce extérieur »Selon la vision étatique, ce port permettra le développement économique des « Provinces du Sud », vocable marocain dans un contexte de territoire disputé. Ses concepteurs le présentent comme une nouvelle option pour les États du Sahel enclavés, qui n'ont d'accès direct à la mer. « Désenclaver les pays du Sahel,c'est également une opportunité pour augmenter le commerce extérieur, et également créer des investissements et la création d'emploi, et le développement économique de façon générale », assure la directrice de suivi et de supervision de la réalisation du port.Instrument d'ancrage territorial et outil de développement de nouvelles routes commerciales maritimes, notamment avec l'Amérique du Sud, les enjeux stratégiques, géopolitiques, sont nombreux, tout autant que les défis d'ingénierie et environnementaux, dans une zone écologique sensible. Pour gagner en tirant d'eau, et accueillir les plus gros porte-conteneurs, un pont de 1,2 km de long a été construit perpendiculaire à la côte, et l'équivalent de 28 hectares de terrain en mer. Nisrine Iouzzi, casque sur la tête, a troqué sa veste noire pour un gilet jaune de chantier : « On a pensé aussi que c'était important de ne pas totalement fermer le courant littoral, et donc on a réfléchi d'abord à faire le pont pour avoir les plus hauts-fonds et également aussi pour une question environnementale faire une digue pour ne pas fermer le contact entre le trait de côte et la première profondeur. »Le projet a atteint un taux d'avancement de 45 %, et la livraison du port est attendu pour décembre 2028, avec une mise en exploitation en 2029. 35 millions de tonnes de marchandises pourraient y transiter chaque année.
Le 14 avril 2025, 12 fonctionnaires français ont été expulsés d'Algérie. Ce sont des agents de l'ambassade de France. Selon le ministre des affaires étrangères Jean-Noël Barrot, dans des propos rapportés par franceinfo "cette décision serait une réponse à l'arrestation de trois ressortissants algériens". En juillet 2024, Emmanuel Macron avait apporté son soutien au Maroc pour la souveraineté du Sahara Occidental. Le Sahara Occidental c'est un territoire qui est revendiqué d'un côté par le Maroc et de l'autre par le Front Polisario, soutenu par l'Algérie. Le Front Polisario est un mouvement indépendantiste local sahraouis. De quand datent les tensions entre la France et l'Algérie ? Quel est le rôle du Sahara occidentale dans cette crise? Quelles sont les conséquences de ces tensions ? Écoutez la suite de cet épisode de Maintenant vous savez ! Un podcast Bababam Originals, écrit et réalisé par Hugo de l'Estrac. À écouter ensuite : Quels sont vraiment les motifs d'une OQTF ? Qu'est-ce qu'une kleptocratie ? Mines, armes chimiques… : quelles sont les armes interdites en guerre ? Retrouvez tous les épisodes de "Maintenant vous savez". Suivez Bababam sur Instagram. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
« C'est simple comme un coup de fil » : un vieux slogan publicitaire remis au goût du jour par les présidents français et algérien… Emmanuel Macron a décroché son téléphone lundi pour appeler Abdelmadjid Tebboune. Un échange pour le moins fructueux, rapporté ainsi par El Moudjahid à Alger : « Emmanuel Macron a adressé au président Tebboune ainsi qu'au peuple algérien ses meilleurs vœux de succès et de prospérité à l'occasion de l'Aïd El-Fitr et ils sont convenus, lors d'un long échange franc et amical, de la reprise sans délai de la coopération sécuritaire entre les deux pays et du travail de la commission mixte des historiens. »Un coup de fil, donc, qui semble effacer des mois de brouille entre les deux pays.« Est-ce la fin de la crise entre Alger et Paris ? », s'interroge le site Algérie 360. Apparemment oui, quand on examine les décisions prises : « la reprise immédiate de la coopération sécuritaire entre les deux pays, le rétablissement “sans délai“ de la coopération en matière migratoire, la volonté de poursuivre le travail de la commission mixte des historiens essentiel à la réconciliation, la relance des échanges et des initiatives communes dans le cadre de la coopération judiciaire, avec une prochaine visite en Algérie du ministre français de la Justice, Gérald Darmanin. »Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, se rendra également à Alger dès dimanche. Une rencontre est aussi prévue entre les deux présidents.Enfin, note Algérie 360, « au cours de la conversation, Emmanuel Macron a évoqué le cas de l'écrivain Boualem Sansal, récemment condamné à cinq ans de prison ferme. Il a exprimé sa confiance dans la sagesse de Tebboune et a plaidé pour un geste de clémence en raison de l'âge et de l'état de santé de l'écrivain. »Quid de la question du Sahara Occidental ?Pour TSA, autre site d'information algérien, c'est « une immense surprise : les deux chefs d'État ont acté la fin de la crise algéro-française, huit mois jour pour jour après son déclenchement le 31 juillet dernier, suite à la décision du président Macron de reconnaître la marocanité du Sahara occidental. »« Finie la brouille entre Tebboune et Macron, oublié le Sahara occidental ! », s'exclame pour sa part Le Matin d'Algérie, site d'information plutôt critique envers le pouvoir algérien. « Qu'est-ce qui a changé depuis pour arriver à ce revirement à 180 degrés ? Rien hormis que Tebboune a mangé son chapeau, affirme Le Matin d'Algérie. Cet échange téléphonique marque un pas vers l'apaisement, mais ne règle pas la question de fond, la question du Sahara Occidental, qui reste un point de désaccord majeur entre Alger et Paris. »Le site Algérie Patriotique reste méfiant, notamment sur cette question du Sahara Occidental : « que signifie, s'interroge-t-il, la formule utilisée par l'Elysée, selon laquelle les deux pays sont “attachés à la légalité internationale“ ? La France va-t-elle faire machine arrière dans le dossier sahraoui et se conformer désormais aux résolutions de l'ONU en ne reconnaissant plus unilatéralement la souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental ? »« Hautement invraisemblable » Il est vrai, pointe Le Monde Afrique, que « la question du Sahara occidental, déclencheur de la crise, ne figure pas explicitement dans le communiqué conjoint. Le 30 juillet 2024, Emmanuel Macron avait reconnu que “le présent et l'avenir“ de ce territoire “s'inscrivaient dans le cadre de la souveraineté marocaine“, au grand dam des Algériens. Il est hautement invraisemblable, poursuit Le Monde Afrique, que Paris revienne sur cette reconnaissance, que le chef de l'Etat français avait réitérée lors de sa visite d'Etat à Rabat en octobre 2024. La référence à ce dossier sahraoui affleure dans le communiqué de manière très allusive à travers le rappel de la “légalité internationale“ –, au nom de laquelle Alger réclame rituellement la tenue, sur place, d'un référendum d'autodétermination. »Enfin, Le Monde Afrique relève aussi que le communiqué commun des deux présidences évoque « le sort de l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, condamné le 27 mars à cinq ans de prison ferme, au bénéfice duquel Emmanuel Macron espère un “geste de clémence et d'humanité“ de la part d'un président Tebboune crédité de “clairvoyance“. La rumeur avait couru avec insistance ces derniers jours de l'éventualité d'une grâce de sa part, scénario qui paraît désormais plus que vraisemblable. »
« C'est simple comme un coup de fil » : un vieux slogan publicitaire remis au goût du jour par les présidents français et algérien… Emmanuel Macron a décroché son téléphone lundi pour appeler Abdelmadjid Tebboune. Un échange pour le moins fructueux, rapporté ainsi par El Moudjahid à Alger : « Emmanuel Macron a adressé au président Tebboune ainsi qu'au peuple algérien ses meilleurs vœux de succès et de prospérité à l'occasion de l'Aïd El-Fitr et ils sont convenus, lors d'un long échange franc et amical, de la reprise sans délai de la coopération sécuritaire entre les deux pays et du travail de la commission mixte des historiens. »Un coup de fil, donc, qui semble effacer des mois de brouille entre les deux pays.« Est-ce la fin de la crise entre Alger et Paris ? », s'interroge le site Algérie 360. Apparemment oui, quand on examine les décisions prises : « la reprise immédiate de la coopération sécuritaire entre les deux pays, le rétablissement “sans délai“ de la coopération en matière migratoire, la volonté de poursuivre le travail de la commission mixte des historiens essentiel à la réconciliation, la relance des échanges et des initiatives communes dans le cadre de la coopération judiciaire, avec une prochaine visite en Algérie du ministre français de la Justice, Gérald Darmanin. »Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, se rendra également à Alger dès dimanche. Une rencontre est aussi prévue entre les deux présidents.Enfin, note Algérie 360, « au cours de la conversation, Emmanuel Macron a évoqué le cas de l'écrivain Boualem Sansal, récemment condamné à cinq ans de prison ferme. Il a exprimé sa confiance dans la sagesse de Tebboune et a plaidé pour un geste de clémence en raison de l'âge et de l'état de santé de l'écrivain. »Quid de la question du Sahara Occidental ?Pour TSA, autre site d'information algérien, c'est « une immense surprise : les deux chefs d'État ont acté la fin de la crise algéro-française, huit mois jour pour jour après son déclenchement le 31 juillet dernier, suite à la décision du président Macron de reconnaître la marocanité du Sahara occidental. »« Finie la brouille entre Tebboune et Macron, oublié le Sahara occidental ! », s'exclame pour sa part Le Matin d'Algérie, site d'information plutôt critique envers le pouvoir algérien. « Qu'est-ce qui a changé depuis pour arriver à ce revirement à 180 degrés ? Rien hormis que Tebboune a mangé son chapeau, affirme Le Matin d'Algérie. Cet échange téléphonique marque un pas vers l'apaisement, mais ne règle pas la question de fond, la question du Sahara Occidental, qui reste un point de désaccord majeur entre Alger et Paris. »Le site Algérie Patriotique reste méfiant, notamment sur cette question du Sahara Occidental : « que signifie, s'interroge-t-il, la formule utilisée par l'Elysée, selon laquelle les deux pays sont “attachés à la légalité internationale“ ? La France va-t-elle faire machine arrière dans le dossier sahraoui et se conformer désormais aux résolutions de l'ONU en ne reconnaissant plus unilatéralement la souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental ? »« Hautement invraisemblable » Il est vrai, pointe Le Monde Afrique, que « la question du Sahara occidental, déclencheur de la crise, ne figure pas explicitement dans le communiqué conjoint. Le 30 juillet 2024, Emmanuel Macron avait reconnu que “le présent et l'avenir“ de ce territoire “s'inscrivaient dans le cadre de la souveraineté marocaine“, au grand dam des Algériens. Il est hautement invraisemblable, poursuit Le Monde Afrique, que Paris revienne sur cette reconnaissance, que le chef de l'Etat français avait réitérée lors de sa visite d'Etat à Rabat en octobre 2024. La référence à ce dossier sahraoui affleure dans le communiqué de manière très allusive à travers le rappel de la “légalité internationale“ –, au nom de laquelle Alger réclame rituellement la tenue, sur place, d'un référendum d'autodétermination. »Enfin, Le Monde Afrique relève aussi que le communiqué commun des deux présidences évoque « le sort de l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, condamné le 27 mars à cinq ans de prison ferme, au bénéfice duquel Emmanuel Macron espère un “geste de clémence et d'humanité“ de la part d'un président Tebboune crédité de “clairvoyance“. La rumeur avait couru avec insistance ces derniers jours de l'éventualité d'une grâce de sa part, scénario qui paraît désormais plus que vraisemblable. »
Face à la guerre en Ukraine, les Européens sont sommés de réagir. L'imprévisibilité de Donald Trump inquiète les chancelleries, on ne sait plus très bien qui sont ses alliés et qui sont ses ennemis. Dans la bande de Gaza, le Hamas accuse Israël de contourner les termes de la trêve en vigueur. On pourrait parler de bien d'autres conflits, moins médiatiques, ce qui se passe en République Démocratique du Congo, en Birmanie, au Soudan, à Taïwan ou encore au Sahara Occidental. Va-t-on vers une deuxième guerre froide, une troisième guerre mondiale ? Analyse de la situation internationale avec Thierry de Montbrial, fondateur et président de l'Institut français de Relations Internationales (IFRI) et auteur de "L'ère des affrontements", chez Dunod.
« Ça chauffe entre la France et l'Algérie », s'exclame le site d'information Afrik.com. « Les relations diplomatiques entre les deux pays sont une nouvelle fois tendues à la suite de l'annonce, avant-hier, par le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, de l'adoption d'une mesure de restriction sur l'octroi de visas. Cette décision a suscité une vive réaction du gouvernement algérien, qui a exprimé son étonnement par la voix de son ministère des Affaires étrangères. Selon Alger, aucune communication préalable n'avait été faite concernant ces mesures, alimentant ainsi un sentiment de méfiance ».Une affaire qui survient, rappelle Afrik.com, « alors que les relations entre les deux pays sont marquées par une série de tensions, notamment liées à des différends politiques et mémoriels qui perdurent depuis des décennies. Parmi les sujets sensibles figurent la question des archives de la guerre d'indépendance, la restitution des biens confisqués aux Algériens durant la colonisation, ainsi que la reconnaissance par la France des crimes coloniaux. L'Algérie réclame également des réparations pour les essais nucléaires français menés sur son sol ».Et l'année dernière, relève encore le site, « les relations franco-algériennes se sont encore détériorées après la reconnaissance par Paris de la souveraineté marocaine sur le Sahara Occidental ».Rajoutons à cela l'emprisonnement en Algérie de l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, actuellement en grève de la faim. Et le récent attentat de Mulhouse, dont l'auteur, un ressortissant algérien, avait fait l'objet de plusieurs ordres de quitter le territoire français, tous refusés par Alger. L'Algérie « étonnée »Résultat, donc, la France a haussé le ton avec les restrictions de visas…Et pour sa part, « L'Algérie met en garde la France », constate le site algérien TSA. « La crise se complique sérieusement entre Alger et Paris. Le gouvernement algérien a exprimé hier son “étonnement“ quant à cette annonce de “mesures de restriction de circulation et d'accès au territoire français prises à l'encontre de ressortissants algériens titulaires de documents de voyage spéciaux les exemptant de formalités de visas“. Le gouvernement algérien a indiqué qu'il n'a été “aucunement informé“ de cette décision “comme le commandent les dispositions de l'article 8 de l'accord algéro-français en matière d'exemption réciproque de visas pour les détenteurs de passeports diplomatiques ou de service“ ».Le site ObservAlgérie rapporte pour sa part cet autre commentaire des autorités d'Alger : « l'Algérie est manifestement devenue l'enjeu de querelles politiques intra françaises où tous les coups bas politiciens sont permis dans le cadre d'une compétition, dont l'extrême-droite est l'instigateur, le référant et le donneur d'ordres ».Coup de barre à droite…En effet, commente Ledjely en Guinée, « en France, les propos chocs et les discours martiaux contre l'Algérie, renvoient à une certaine fermeté plutôt appréciée des électeurs de droite et d'extrême droite ». Et« à la veille d'une élection présidentielle française plutôt ouverte, on sent les dirigeants politiques de droite se positionner. (…) Les ministres de l'Intérieur, Bruno Retailleau, et de la Justice, Gérald Darmanin, font partie de ceux qui attisent les flammes, affirme encore Ledjely, n'hésitant pas à extrapoler, à user de surenchère verbale. Mais ils le font davantage parce que leur existence et leur triomphe politique en dépendent. (…) Cynisme politique oblige, ces passes d'armes entre Paris et Alger sont même une aubaine pour les uns et les autres. Ils leur servent d'occasion de démontrer leur autorité, leur virilité ».Le bout du tunnel est loin…Alors, « Paris-Alger : l'idylle brisée ? », s'interroge Le Matin d'Algérie qui constate que oui, « tant va la cruche à l'eau qu'à la fin elle se casse. (…) L'atmosphère est lourde entre Paris et Alger. Le “couple“ que les présidents Macron et Tebboune ont tenté de construire depuis 2020, censé instaurer une relation bilatérale durable et apaisée, est plus que jamais en péril. (…) Qui osera faire le premier pas pour amorcer la désescalade ? », s'interroge encore Le Matin d'Algérie. « Si à Alger, personne ne peut oser moufter pour ramener le calme, à Paris, ce n'est pas mieux. Les rares politiques ou intellectuels appelant à cesser la guerre des petites phrases contre l'Algérie pour passer à des questions plus sérieuses sont blacklistés par les médias, voire étouffés par le vacarme des va-t-en-guerre contre l'Algérie. Visiblement, la perspective du reflux de la crise est loin d'advenir. À Alger comme à Paris, les motifs pour accentuer la brouille et nourrir le ressentiment ne manquent pas ».
« Ça chauffe entre la France et l'Algérie », s'exclame le site d'information Afrik.com. « Les relations diplomatiques entre les deux pays sont une nouvelle fois tendues à la suite de l'annonce, avant-hier, par le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, de l'adoption d'une mesure de restriction sur l'octroi de visas. Cette décision a suscité une vive réaction du gouvernement algérien, qui a exprimé son étonnement par la voix de son ministère des Affaires étrangères. Selon Alger, aucune communication préalable n'avait été faite concernant ces mesures, alimentant ainsi un sentiment de méfiance ».Une affaire qui survient, rappelle Afrik.com, « alors que les relations entre les deux pays sont marquées par une série de tensions, notamment liées à des différends politiques et mémoriels qui perdurent depuis des décennies. Parmi les sujets sensibles figurent la question des archives de la guerre d'indépendance, la restitution des biens confisqués aux Algériens durant la colonisation, ainsi que la reconnaissance par la France des crimes coloniaux. L'Algérie réclame également des réparations pour les essais nucléaires français menés sur son sol ».Et l'année dernière, relève encore le site, « les relations franco-algériennes se sont encore détériorées après la reconnaissance par Paris de la souveraineté marocaine sur le Sahara Occidental ».Rajoutons à cela l'emprisonnement en Algérie de l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, actuellement en grève de la faim. Et le récent attentat de Mulhouse, dont l'auteur, un ressortissant algérien, avait fait l'objet de plusieurs ordres de quitter le territoire français, tous refusés par Alger. L'Algérie « étonnée »Résultat, donc, la France a haussé le ton avec les restrictions de visas…Et pour sa part, « L'Algérie met en garde la France », constate le site algérien TSA. « La crise se complique sérieusement entre Alger et Paris. Le gouvernement algérien a exprimé hier son “étonnement“ quant à cette annonce de “mesures de restriction de circulation et d'accès au territoire français prises à l'encontre de ressortissants algériens titulaires de documents de voyage spéciaux les exemptant de formalités de visas“. Le gouvernement algérien a indiqué qu'il n'a été “aucunement informé“ de cette décision “comme le commandent les dispositions de l'article 8 de l'accord algéro-français en matière d'exemption réciproque de visas pour les détenteurs de passeports diplomatiques ou de service“ ».Le site ObservAlgérie rapporte pour sa part cet autre commentaire des autorités d'Alger : « l'Algérie est manifestement devenue l'enjeu de querelles politiques intra françaises où tous les coups bas politiciens sont permis dans le cadre d'une compétition, dont l'extrême-droite est l'instigateur, le référant et le donneur d'ordres ».Coup de barre à droite…En effet, commente Ledjely en Guinée, « en France, les propos chocs et les discours martiaux contre l'Algérie, renvoient à une certaine fermeté plutôt appréciée des électeurs de droite et d'extrême droite ». Et« à la veille d'une élection présidentielle française plutôt ouverte, on sent les dirigeants politiques de droite se positionner. (…) Les ministres de l'Intérieur, Bruno Retailleau, et de la Justice, Gérald Darmanin, font partie de ceux qui attisent les flammes, affirme encore Ledjely, n'hésitant pas à extrapoler, à user de surenchère verbale. Mais ils le font davantage parce que leur existence et leur triomphe politique en dépendent. (…) Cynisme politique oblige, ces passes d'armes entre Paris et Alger sont même une aubaine pour les uns et les autres. Ils leur servent d'occasion de démontrer leur autorité, leur virilité ».Le bout du tunnel est loin…Alors, « Paris-Alger : l'idylle brisée ? », s'interroge Le Matin d'Algérie qui constate que oui, « tant va la cruche à l'eau qu'à la fin elle se casse. (…) L'atmosphère est lourde entre Paris et Alger. Le “couple“ que les présidents Macron et Tebboune ont tenté de construire depuis 2020, censé instaurer une relation bilatérale durable et apaisée, est plus que jamais en péril. (…) Qui osera faire le premier pas pour amorcer la désescalade ? », s'interroge encore Le Matin d'Algérie. « Si à Alger, personne ne peut oser moufter pour ramener le calme, à Paris, ce n'est pas mieux. Les rares politiques ou intellectuels appelant à cesser la guerre des petites phrases contre l'Algérie pour passer à des questions plus sérieuses sont blacklistés par les médias, voire étouffés par le vacarme des va-t-en-guerre contre l'Algérie. Visiblement, la perspective du reflux de la crise est loin d'advenir. À Alger comme à Paris, les motifs pour accentuer la brouille et nourrir le ressentiment ne manquent pas ».
durée : 00:37:32 - Questions du soir : le débat - par : Quentin Lafay, Stéphanie Villeneuve - Le revirement diplomatique français sur le Sahara Occidental en juillet 2024 a déclenché une crise avec l'Algérie. Entre héritage colonial, enjeux économiques et tensions politiques, Paris peut-il encore équilibrer ses relations avec Rabat et Alger ? - réalisation : François Richer - invités : Khadija Mohsen-Finan Politologue, spécialiste du Maghreb et des questions méditerranéennes, membre du comité de rédaction d'Orient XXI; Michel Pierre Historien et essayiste; Christian Cambon Sénateur LR du Val-de-Marne, Président de la Commission des Affaires Etrangères, de la Défense et des Forces Armées du Sénat
durée : 00:37:32 - Questions du soir : le débat - par : Quentin Lafay, Stéphanie Villeneuve - Le revirement diplomatique français sur le Sahara Occidental en juillet 2024 a déclenché une crise avec l'Algérie. Entre héritage colonial, enjeux économiques et tensions politiques, Paris peut-il encore équilibrer ses relations avec Rabat et Alger ? - réalisation : François Richer - invités : Khadija Mohsen-Finan Politologue, spécialiste du Maghreb et des questions méditerranéennes, membre du comité de rédaction d'Orient XXI; Michel Pierre Historien et essayiste; Christian Cambon Sénateur LR du Val-de-Marne, Président de la Commission des Affaires Etrangères, de la Défense et des Forces Armées du Sénat
Comenzamos con el Día internacional contra el uso de niños soldado y seguimos con el turista musical, que hoy viene desde Eslovenia para presentar al artista Magnifico con su tema 'Hir Aj Kam Hir Aj Go'. Después, el grupo Victorias da la ocho de la mañana con su tema 'la mitad de la mitad' y nos habla de su disco 'emocional'. Además, te contamos la actualidad y conectamos con el experto en política internacional, Alejandro López, que se encuentra en la wilaya de Rabbouni (Tinduf), para ponernos al día sobre la situación con el Sahara Occidental. Por último, hablamos con la actriz Petra Martínez, el músico Fernando Vacas y el productor David Lara sobre 'Mucha mierda', un documental que trata la huelga de actores de 1975 en nuestro país.Escuchar audio
La crise s'aggrave entre la France et l'Algérie. Il y a quelques jours, le président Abdelmadjid Tebboune n'a pas mâché ses mots dans un entretien à la presse. Il dénonce un « climat délétère » et va jusqu'à évoquer une « séparation qui deviendrait irréparable ». L'origine de cette situation remonte à il y a plus de six mois, quand le président français Emmanuel Macron a pris position en faveur du plan marocain dans le règlement du conflit du Sahara occidental. Depuis, Paris et Alger ne cessent d'entretenir les tensions. Une crise de plus entre les deux pays. Celle de trop ? Qu'est-ce que cette situation révèle ? Comment parvenir à un apaisement de longue durée entre la France et l'Algérie ? Pour en débattre :- Brahim Oumansour, chercheur associé et directeur de l'observatoire du Maghreb à l'IRIS. Auteur du livre « Algérie. Un rebond diplomatique », éditions Eyrolles- Emmanuel Alcaraz, professeur agrégé en Histoire, chercheur au Laboratoire de recherche Mesopolhis à Aix-en-Provence et auteur du livre « France-Algérie : de tragédies en espérance », éditions Golias 2024, il a co-dirigé le livre « L'Afrique du Nord, en mouvement entre mobilisation populaire et restauration autoritaire » à paraître en février 2025, aux éditions du Croquant.
La crise s'aggrave entre la France et l'Algérie. Il y a quelques jours, le président Abdelmadjid Tebboune n'a pas mâché ses mots dans un entretien à la presse. Il dénonce un « climat délétère » et va jusqu'à évoquer une « séparation qui deviendrait irréparable ». L'origine de cette situation remonte à il y a plus de six mois, quand le président français Emmanuel Macron a pris position en faveur du plan marocain dans le règlement du conflit du Sahara occidental. Depuis, Paris et Alger ne cessent d'entretenir les tensions. Une crise de plus entre les deux pays. Celle de trop ? Qu'est-ce que cette situation révèle ? Comment parvenir à un apaisement de longue durée entre la France et l'Algérie ? Pour en débattre :- Brahim Oumansour, chercheur associé et directeur de l'observatoire du Maghreb à l'IRIS. Auteur du livre « Algérie. Un rebond diplomatique », éditions Eyrolles- Emmanuel Alcaraz, professeur agrégé en Histoire, chercheur au Laboratoire de recherche Mesopolhis à Aix-en-Provence et auteur du livre « France-Algérie : de tragédies en espérance », éditions Golias 2024, il a co-dirigé le livre « L'Afrique du Nord, en mouvement entre mobilisation populaire et restauration autoritaire » à paraître en février 2025, aux éditions du Croquant.
Depuis le début du premier quinquennat d'Emmanuel Macron, en 2017, les relations entre la France et l'Algérie ont connu des périodes de tensions. Mais aucune n'avait atteint le stade de la crise que les deux pays traversent actuellement.Interpellation de l'auteur franco-algérien Boualem Sansal à Alger en novembre 2024, attaques verbales entre les représentants des deux nations, arrestations d'influenceurs algériens sur le sol français… Depuis plusieurs semaines, les incidents diplomatiques se multiplient, au point d'interrompre le dialogue entre Paris et Alger.Pour comprendre l'origine de ce refroidissement, il faut se tourner vers un pays tiers : le Maroc. C'est en reconnaissant la souveraineté de ce dernier sur le Sahara occidental, à l'été 2024, que la France s'est attiré les foudres de l'Algérie. A cet élément déclencheur se sont ajoutées d'autres sources de tensions, plus anciennes, dont la mémoire coloniale douloureuse qui unit les deux pays et le durcissement du régime d'Abdelmadjid Tebboune, le président algérien, envers ses opposants.Dans cet épisode du podcast « L'Heure du Monde », Frédéric Bobin, journaliste au « Monde Afrique » et spécialiste du Maghreb, nous raconte cette nouvelle zone de turbulences que traverse la relation bilatérale et explique les ressorts d'un lien franco-algérien en crise cyclique.Un épisode d'Adélaïde Tenaglia, réalisé par Quentin Bresson. Présentation et rédaction en chef : Claire Leys. Dans cet épisode : extrait du discours d'Emmanuel Macron devant les diplomates français, le 6 janvier 2025 ; de l'interview d'Emmanuel Macron sur la chaîne algérienne Echorouk News, le 14 février 2017 ; de vidéos diffusées sur Tik Tok par Zazouyoucef et Imadtintin ; d'une interview de Bruno Retailleau, le 10 janvier 2025.Cet épisode a été publié le 3 février 2025.---Pour soutenir "L'Heure du Monde" et notre rédaction, abonnez-vous sur abopodcast.lemonde.fr Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d'informations.
Informativo de primera hora de la mañana, en el programa El Remate de La Diez Capital Radio. 9.000 personas en el Concierto de Navidad. La capitalina Dársena de Los Llanos albergó ayer el XXX Concierto de Navidad de Puertos de Tenerife, con la dirección de Iván López Reynoso. Hoy hace un año: Canarias entre las comunidades que más pagan por suelo urbano: el metro cuadrado ya supera los 250 euros. En el conjunto nacional, el precio medio del metro cuadrado del suelo se ha situado en el tercer trimestre del año en los 160,5 euros. Hoy se cumplen 1.036 días del cruel ataque e invasión de Rusia a Ucrania. Hoy es jueves 26 de diciembre de 2024. Día de las Cajas. El conocido como Boxing Day o Día de las Cajas se celebra el 26 de diciembre en Gran Bretaña y países relacionados con el Imperio Británico y se trata de un día en el que se promueve la donación de regalos a los pobres. En el calendario cristiano, el Boxing Day coincide con el día de San Esteban, y en algunos países europeos, el 26 de diciembre constituye el "segundo día de Navidad", y se celebra como tal. Es el caso de Alemania, Polonia, Países Bajos y Escandinavia. El término se asocia erróneamente a la idea de deshacerse de los envoltorios de Navidad al día siguiente. Pero lo cierto es que este día tiene un origen mucho más antiguo y profundo, en la Edad Media. Hay varias teorías no demostradas, pero se piensa que en ese momento las clases nobles entregaban cestas de Navidad con comida a su servidumbre. Los sacerdotes exponían cajas con donaciones de caridad. Y otra teoría habla de que ese día, los trabajadores acudían a su puesto de trabajo con una caja donde el patrono depositaba dinero, y que al final del día, los empleados se lo repartían, en lo que era una especie de aguinaldo. 1713.- Felipe V firma un real decreto por el que España queda dividida en 21 provincias, con fines administrativos y tributarios. 1863.- Se aplica por primera vez la electricidad en Europa con el alumbrado de los faros costeros en el cabo de Hève (Francia). 1884.- España comunica a las potencias extranjeras que tiene bajo su protectorado la costa occidental de África entre los cabos Bojador y Blanco, territorio denominado Sahara Occidental. 1898.- Los científicos Pierre y Marie Curie informan a la Academia de las Ciencias de Francia del descubrimiento del radio y acuñan el término radiactividad. 1921.- Se inaugura en Madrid el tramo de Metro de la línea 1 entre Puerta del Sol y Atocha. 1933.- El inventor estadounidense, Edwin H. Armostrong patenta la radio de Frecuencia Modulada (FM). 1991.- El Soviet Supremo declara el fin de la Unión Soviética (URSS) tras la ratificación del Tratado de la Comunidad de Estados Independientes (CEI). 2006.- En Irak, el Tribunal de Casación ratifica la sentencia a muerte contra el expresidente Sadam Husein. 2012.- En China se inaugura la línea de alta velocidad más larga del mundo entre Pekín y Cantón, con una extensión de vía de 2.298 kilómetros. Santoral: santos Esteban, Marino, Dionisio y Zósimo. Zelenski clama por la paz para Ucrania en su discurso de celebración de la Navidad. El impacto accidental de un misil emerge como posible causa de la tragedia del avión azerbaiyano. Miles de europeos dan la bienvenida a la Navidad asistiendo a misas celebradas en todo el continente. El PSOE subraya el llamamiento del rey a la "serenidad", el PP celebra el discurso y Sumar lo tacha de "derechizado" Los hoteles cierran un noviembre histórico y rozan el 90% de ocupación. Casi 925.000 personas se quedaron el mes pasado en los alojamientos turísticos del Archipiélago, un 6,2% más que en 2023 y un nuevo récord. Las plantas de gas de los puertos de Las Palmas y Santa Cruz de Tenerife, fuera del concurso contra los apagones, que aspiraba a cuatro grupos en La Luz y otros cuatro en la dársena tinerfeña, anuncia un recurso contra la decisión del Ministerio de Transición Ecológica. Hacienda aplaza el cambio para que la RIC se pueda destinar a viviendas de alquiler asequible. El Gobierno canario destaca que se trata de una medida más para fomentar la puesta a disposición de inmuebles en el mercado y dar respuesta a la emergencia habitacional. Canarias, entre las comunidades que no abre ni un centro para víctimas de violencia sexual como marca la Ley del Solo sí es sí. El Instituto Canario de Igualdad había sacado a licitación cinco inmuebles, pero la convocatoria quedó desierta. Después, anunció un proceso de compra directa pero aún no se cuenta con esos espacios. La Consejería confía en firmar la adquisición definitiva de los inmuebles esta semana. Siete cayucos con al menos 387 migrantes llegan a Canarias el día de Navidad. Un día como hoy nació en 1910.- Magdalena Nile del Río, "Imperio Argentina", actriz, cantante y bailarina hispano-argentina. Santoral: santos Esteban, Marino, Dionisio y Zósimo.
Bienvenidos a La Diez Capital Radio! Están a punto de comenzar un nuevo episodio de nuestro Programa de Actualidad, donde la información, la formación y el entretenimiento se encuentran para ofrecerles lo mejor de las noticias y temas relevantes. Este programa, dirigido y presentado por Miguel Ángel González Suárez, es su ventana directa a los acontecimientos más importantes, así como a las historias que capturan la esencia de nuestro tiempo. A través de un enfoque dinámico y cercano, Miguel Ángel conecta con ustedes para proporcionar una experiencia informativa y envolvente. Desde análisis profundos hasta entrevistas exclusivas, cada emisión está diseñada para mantenerles al tanto, ofrecerles nuevos conocimientos y, por supuesto, entretenerles. Para más detalles sobre el programa, visiten nuestra web en www.ladiez.es - Informativo de primera hora de la mañana, en el programa El Remate de La Diez Capital Radio. 9.000 personas en el Concierto de Navidad. La capitalina Dársena de Los Llanos albergó ayer el XXX Concierto de Navidad de Puertos de Tenerife, con la dirección de Iván López Reynoso. Hoy hace un año: Canarias entre las comunidades que más pagan por suelo urbano: el metro cuadrado ya supera los 250 euros. En el conjunto nacional, el precio medio del metro cuadrado del suelo se ha situado en el tercer trimestre del año en los 160,5 euros. Hoy se cumplen 1.036 días del cruel ataque e invasión de Rusia a Ucrania. Hoy es jueves 26 de diciembre de 2024. Día de las Cajas. El conocido como Boxing Day o Día de las Cajas se celebra el 26 de diciembre en Gran Bretaña y países relacionados con el Imperio Británico y se trata de un día en el que se promueve la donación de regalos a los pobres. En el calendario cristiano, el Boxing Day coincide con el día de San Esteban, y en algunos países europeos, el 26 de diciembre constituye el "segundo día de Navidad", y se celebra como tal. Es el caso de Alemania, Polonia, Países Bajos y Escandinavia. El término se asocia erróneamente a la idea de deshacerse de los envoltorios de Navidad al día siguiente. Pero lo cierto es que este día tiene un origen mucho más antiguo y profundo, en la Edad Media. Hay varias teorías no demostradas, pero se piensa que en ese momento las clases nobles entregaban cestas de Navidad con comida a su servidumbre. Los sacerdotes exponían cajas con donaciones de caridad. Y otra teoría habla de que ese día, los trabajadores acudían a su puesto de trabajo con una caja donde el patrono depositaba dinero, y que al final del día, los empleados se lo repartían, en lo que era una especie de aguinaldo. 1713.- Felipe V firma un real decreto por el que España queda dividida en 21 provincias, con fines administrativos y tributarios. 1863.- Se aplica por primera vez la electricidad en Europa con el alumbrado de los faros costeros en el cabo de Hève (Francia). 1884.- España comunica a las potencias extranjeras que tiene bajo su protectorado la costa occidental de África entre los cabos Bojador y Blanco, territorio denominado Sahara Occidental. 1898.- Los científicos Pierre y Marie Curie informan a la Academia de las Ciencias de Francia del descubrimiento del radio y acuñan el término radiactividad. 1921.- Se inaugura en Madrid el tramo de Metro de la línea 1 entre Puerta del Sol y Atocha. 1933.- El inventor estadounidense, Edwin H. Armostrong patenta la radio de Frecuencia Modulada (FM). 1991.- El Soviet Supremo declara el fin de la Unión Soviética (URSS) tras la ratificación del Tratado de la Comunidad de Estados Independientes (CEI). 2006.- En Irak, el Tribunal de Casación ratifica la sentencia a muerte contra el expresidente Sadam Husein. 2012.- En China se inaugura la línea de alta velocidad más larga del mundo entre Pekín y Cantón, con una extensión de vía de 2.298 kilómetros. Santoral: santos Esteban, Marino, Dionisio y Zósimo. Zelenski clama por la paz para Ucrania en su discurso de celebración de la Navidad. El impacto accidental de un misil emerge como posible causa de la tragedia del avión azerbaiyano. Miles de europeos dan la bienvenida a la Navidad asistiendo a misas celebradas en todo el continente. El PSOE subraya el llamamiento del rey a la "serenidad", el PP celebra el discurso y Sumar lo tacha de "derechizado" Los hoteles cierran un noviembre histórico y rozan el 90% de ocupación. Casi 925.000 personas se quedaron el mes pasado en los alojamientos turísticos del Archipiélago, un 6,2% más que en 2023 y un nuevo récord. Las plantas de gas de los puertos de Las Palmas y Santa Cruz de Tenerife, fuera del concurso contra los apagones, que aspiraba a cuatro grupos en La Luz y otros cuatro en la dársena tinerfeña, anuncia un recurso contra la decisión del Ministerio de Transición Ecológica. Hacienda aplaza el cambio para que la RIC se pueda destinar a viviendas de alquiler asequible. El Gobierno canario destaca que se trata de una medida más para fomentar la puesta a disposición de inmuebles en el mercado y dar respuesta a la emergencia habitacional. Canarias, entre las comunidades que no abre ni un centro para víctimas de violencia sexual como marca la Ley del Solo sí es sí. El Instituto Canario de Igualdad había sacado a licitación cinco inmuebles, pero la convocatoria quedó desierta. Después, anunció un proceso de compra directa pero aún no se cuenta con esos espacios. La Consejería confía en firmar la adquisición definitiva de los inmuebles esta semana. Siete cayucos con al menos 387 migrantes llegan a Canarias el día de Navidad. Un día como hoy nació en 1910.- Magdalena Nile del Río, "Imperio Argentina", actriz, cantante y bailarina hispano-argentina. Santoral: santos Esteban, Marino, Dionisio y Zósimo. - Sección de actualidad con mucho sentido de Humor inteligente en el programa El Remate de La Diez Capital radio con el periodista socarrón y palmero, José Juan Pérez Capote, El Nº 1. - Entrevista en el programa El Remate de La Diez Capital radio al Presidente del Centro de Iniciativas y Turismo de El Hierro; Amos Lutzardo Castañeda. Al cierre de este año los datos turisticos en la isla del El Hierro son peores. - Sección en el programa El Remate de La Diez Capital radio con la economista Cristina A. Secas y el Contrapunto. Analizamos la actualidad informativa. - Sección en el programa El Remate con el Director de Capital Radio en Gran canaria, Pepe Rodríguez. Analizamos la Moción de Censura en el municipio de Agaete en Gran Canaria. - Entrevista en el programa El Remate de La Diez Capital radio con el analista deportivo, Juan Antonio Quintero. Intentamos entender que ha sucedido en el Club Deportivo Tenerife. - Sección en el programa El Remate de La Diez Capital radio con el Independentista, Alberto Díaz Jiménez. Donde hablamos de lo humano y Divino baja el prisma independentista.
¿Es verdad lo que he escuchado? Me niego. En marzo es aún muy pronto, Mañueco. Al menos ha llegado Miguel Martín con un reportaje en el Sahara Occidental, aunque se nota que nos quiere tener muy lejos. También tenemos una entrevista sorpresa que, quizás y solo quizás, puede superar a la de Zapatero.
¿Es verdad lo que he escuchado? Me niego. En marzo es aún muy pronto, Mañueco. Al menos ha llegado Miguel Martín con un reportaje en el Sahara Occidental, aunque se nota que nos quiere tener muy lejos. También tenemos una entrevista sorpresa que, quizás y solo quizás, puede superar a la de Zapatero.
Ça ne fait aucun doute, le sort de Boualem Sansal préoccupe la presse française, et particulièrement les hebdomadaires. L'écrivain, arrêté et emprisonné en Algérie, il y a deux semaines, est à la Une du Point. À côté de sa photo, sourire aux lèvres, figure en gros le mot « otage ». Accusés : « la dictature algérienne et les islamistes ». « Il risquerait la prison à perpétuité », ajoute l'hebdomadaire, qui voit en lui « l'auteur d'une œuvre aussi percutante et courageuse, que sa voix est douce et enveloppante ». À l'origine de sa disgrâce, une interview au média Frontières, proche de l'extrême droite, dans laquelle il parle des frontières de l'Algérie et du Maroc, sujet hautement sensible, et il déclare notamment que « la France n'a pas colonisé le Maroc parce que c'est un grand État ». « Quand la France a colonisé l'Algérie », ajoute-t-il, « toute la partie ouest de l'Algérie ne faisait pas partie du Maroc. C'est facile de coloniser des petits trucs qui n'ont pas d'histoire, mais un État, c'est très difficile ». Une phrase qui ne passe pas du côté des autorités algériennes. « Désormais tout est possible : la perpétuité pour un texto, la prison pour un soupir d'agacement », écrit, toujours dans Le Point, un autre écrivain franco-algérien, Kamel Daoud, dans un appel à la libération de Boualem Sansal, signé de plusieurs prix Nobel, les Français Annie Ernaux et Jean-Marie Gustave Le Clézio ou encore le Nigérian Wole Soyinka, et de nombreux autres écrivains. « En Algérie, précise le texte de Kamel Daoud, les écrivains et les intellectuels, les éditeurs, les libraires vivent dans la peur des représailles, des accusations d'espionnage et des arrestations arbitraires, des procès et des diffamations et des attaques médiatiques violentes sur leur personnel et leur proche ».CabaleKamel Daoud a donc écrit ce texte, alors qu'il est lui-même dans l'œil du cyclone, comme le rappelle L'Express. Kamel Daoud est le récent lauréat du prestigieux prix Goncourt, en France, pour Houris, « une plongée dans la vie d'une victime de la guerre civile qui ravagea l'Algérie dans les années 1990 », explique L'Express. » Or « une rescapée de la décennie noire », poursuit l'hebdomadaire, « accuse l'écrivain d'avoir tiré son récit des confidences faites à son épouse psychiatre, violant ainsi le secret médical ». « L'écrivain, estime Marianne, est victime de cabales, pour avoir osé aborder une période taboue, la guerre civile des années 1990 (…) les autorités algériennes ont poussé sur le devant de la scène une femme qui a affirmé sur la chaîne One TV, que le récit qui sert de trame au roman, était le sien. Elle accuse Kamel Daoud et son épouse d'avoir ' volé' son histoire ». Or, accuse de son côté Marianne, « le journaliste à l'origine de l'entretien télévisé, n'est autre qu'un conseiller politique du gouvernement d'Abdelmadjid Tebboune. »La « Marocanité » du Sahara OccidentalEn filigrane de ces polémiques : les relations entre l'Algérie et la France. « En pleine crispation diplomatique, écrit L'Express, le régime algérien franchit une étape en s'en prenant à deux grandes voix de la dissidence à la double nationalité, Kamel Daoud et Boualem Sansal ». « L'arrestation de Boualem Sansal, estime Le Point, s'inscrit dans le cadre de la dégradation des relations entre la France et l'Algérie, à propos du Maroc ». « Depuis l'été, poursuit l'hebdomadaire, la crise est bien installée entre Alger et Paris, avec la reconnaissance par le président Emmanuel Macron, de la 'marocanité' du Sahara Occidental ». « Comment devrait-on réagir ? » s'indigne un responsable algérien, « Sourire et dire merci à une position qui appuie une politique coloniale du XXIe siècle ? » Ce même responsable, sous couvert de l'anonymat, précise que « l'intégralité territoriale est une ligne rouge. » « Boualem Sansal, dit-il, peut critiquer comme il veut le système, le manque de démocratie, l'islamisme, draguer l'extrême droite française… mais toucher à la terre algérienne, unie et indivisible, c'est un crime puni par le Code pénal. »Images satellitesÀ lire également dans la presse hebdomadaire cette semaine, un article de M, le supplément du Monde, sur Gaza. « À Gaza », titre M, « un inventaire pour mémoire. Des chercheurs français documentent l'état du patrimoine de l'enclave, classé à l'Unesco, alors que les deux tiers des bâtiments ont déjà été détruits par l'armée israélienne ». Plutôt que de l'inventaire du patrimoine, il s'agit en fait souvent de « l'état des destructions », réalisé notamment grâce aux images satellites de l'ONU. « Parmi les lieux recensés », nous dit M, « le souk Al-Qissariya, marché emblématique situé au cœur de la vieille ville de Gaza, ou encore le cinéma An-Nasr, construit en 1956, symbole de l'âge d'or du 7ᵉ art palestinien ». Les chercheurs qui réalisent cet inventaire, expliquent ainsi : « il en va de notre responsabilité d'écrire l'histoire de chacun de ses endroits et d'aider à préparer au mieux leur restauration ou, au minimum, de conserver leur mémoire ». « L'image satellitaire ouvre une frontière sur l'enclave gazaouie » ajoute M, « à l'heure où 139 journalistes ont été tués par les forces israéliennes dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023 et où les médias étrangers sont empêchés d'y entrer ».
durée : 00:20:06 - Le Feuilleton - Vêtu en femme berbère, Michel Vieuchange, un jeune écrivain et explorateur du XXe siècle, aspire à être le premier Européen à pénétrer dans le village de Smara, un lieu préservé par les nomades au cœur du Sahara Occidental.
Au sommaire : en Guinée, le gouvernement a annoncé la dissolution ou la suspension de la moitié des partis politiques du pays dans un souci d'« assainir l'espace politique ». En visite d'État au Maroc, le président Emmanuel Macron a réaffirmé que le territoire du Sahara occidental devait être sous souveraineté marocaine. Comment est perçue la position française et pourquoi une telle déclaration aujourd'hui ? En 2014, une révolte populaire mettait fin au règne de Blaise Compaoré au Burkina Faso. Que reste-t-il de cette insurrection, dix ans après ? Enfin, derniers jours avant le scrutin présidentiel aux États-Unis. Comment les électeurs américains réagissent-ils aux propos racistes et aux insultes tenus lors du dernier meeting de Donald Trump à New York ?Chaque semaine, des journalistes et éditorialistes africains décryptent l'actualité africaine et internationale. Avec la participation de : Aïssata Camara, journaliste guinéenne indépendante Jean-Marie Kassamba, président de l'Union nationale de la presse du Congo et directeur général de la chaîne télévisée Télé 50 Ahmed Newton Barry, journaliste burkinabè.
Chaque matin dans son édito, Alexis Brezet, directeur des rédactions du Figaro, revient sur l'actualité politique du jour. Ce vendredi, il s'intéresse aux relations entre l'Algérie et la France, notamment après la visite d'État d'Emmanuel Macron au Maroc.
Dans cette édition :Polémique autour de la présence de l'humoriste controversé Yacine Bellatar dans la délégation officielle d'Emmanuel Macron au Maroc, suscitant des réactions mitigées au sein de l'Assemblée Nationale.Extradition de Taha Walidat, le meurtrier présumé de la jeune Philippine, depuis la Suisse vers la France, où il sera présenté à un juge d'instruction.Révélations sur la contamination massive au mercure des boîtes de thon en conserve, avec des taux largement supérieurs aux normes autorisées, mettant en cause la responsabilité des autorités.Retour sur les discours de Donald Trump et Kamala Harris à une semaine des élections présidentielles américaines.Dégradations antisémites répétées sur la porte d'entrée d'une habitante juive à Paris, sans réponse satisfaisante des forces de l'ordre.Baisse des marchés financiers européens dans l'attente des résultats d'entreprises.Prévisions météorologiques contrastées entre le nord grisâtre et le sud ensoleillé.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.
Dans cette édition :Polémique autour de la présence de l'humoriste controversé Yacine Bellatar dans la délégation officielle d'Emmanuel Macron au Maroc, suscitant des réactions mitigées au sein de l'Assemblée Nationale.Extradition de Taha Walidat, le meurtrier présumé de la jeune Philippine, depuis la Suisse vers la France, où il sera présenté à un juge d'instruction.Révélations sur la contamination massive au mercure des boîtes de thon en conserve, avec des taux largement supérieurs aux normes autorisées, mettant en cause la responsabilité des autorités.Retour sur les discours de Donald Trump et Kamala Harris à une semaine des élections présidentielles américaines.Dégradations antisémites répétées sur la porte d'entrée d'une habitante juive à Paris, sans réponse satisfaisante des forces de l'ordre.Baisse des marchés financiers européens dans l'attente des résultats d'entreprises.Prévisions météorologiques contrastées entre le nord grisâtre et le sud ensoleillé.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.
El Tribunal de Justicia de la Unión Europea ha anulado de forma definitiva los acuerdos comerciales de pesca entre los 27 países miembros y Marruecos al considerar que se firmaron sin consentimiento del Sahara Occidental. La aplicación del protocolo se mantenía suspendida desde julio del año pasado. Para la Junta, esta suspensión definitiva perjudica gravemente a la flota andaluza del Golfo de Cádiz y pide al Gobierno centra y europea una nueva negociación. Los pescadores andaluces ven un nuevo varapalo en la sentencia del Tribunal de Justicia de la Unión Europea.La Agencia Espacial Española, con sede en Sevilla, cuenta ya con un logo para ser identifica internacionalmente. Lo ha presentado hoy la ministra de Ciencia, Diana Morant, que ha anunciado que antes de finales de año se va a implantar en Sevilla una nueva incubadora de empresas de la Agencia Espacial Europea.Y de la cultura, penúltima jornada de la Bienal de Flamenco de Sevilla, hoy con dos grandes estrellas sobre los escenarios. Raimundo Amador, que conmemora los 25 años de su disco "Noches de Flamenco y Blues"; y el Niño Josele, que junto a Rycardo Moreno presentan su espectáculo "Encuentro".Escuchar audio
« La France honore ses combattants africains », titre Africanews, au dessus d'une photo montrant Emmanuel Macron, serrant la main d'un vieil homme habillé de blanc. Hier, les commémorations « ont particulièrement honoré les nombreux soldats d'Afrique, envoyés par les colonies françaises de l'époque », ajoute Africanews. Selon le site d'information, « les Africains représentaient jusqu'à la moitié du contingent français, des soldats originaires de ce qui est aujourd'hui une vingtaine de pays indépendants ». De son côté, Afrik.com place en Une la photo du président Emmanuel Macron et de son homologue camerounais Paul Biya assis côte à côte, mais fait surtout le compte des absents, remarquant que « Mohamed VI s'est fait représenter, et que l'Algérie a décliné l'invitation ». « L'absence du roi Mohammed VI et le refus de l'Algérie de participer mettent en lumière l'échec de la stratégie diplomatique française dans la région », estime Afrik.com, qui ajoute « qu'à l'Élysée, où la gêne était palpable à la veille de la cérémonie, on a confirmé que les dignitaires algériens avaient bien été invités, mais qu'ils avaient décliné l'invitation ». « Ce qui en dit long », ajoute Afrik.com, « sur l'état des relations entre Paris et Alger, depuis la crise ouverte sur le Sahara Occidental ».Reconnaissance mémorielle80 ans après le débarquement de Provence, « quelle portée pour les Africains » ? C'est la question que pose le Pays, au Burkina Faso. « Sur le plan purement historique », estime le journal, « cette reconnaissance, quoique tardive, du rôle crucial des combattants africains tombés pour la France, vient alourdir le poids de la dette de sang de la France vis-à-vis de l'Afrique. Et dans le contexte actuel, cela pourrait renforcer le sentiment anti-français sur le continent noir où l'ancienne puissance coloniale est aujourd'hui loin d'avoir bonne presse ». « Ceci étant », poursuit le Pays, « au-delà de la symbolique de la présence de dirigeants africains à cette cérémonie d'hommage, il appartient aux Africains de se réapproprier l'histoire de ce débarquement de Provence qui a vu leurs combattants payer un lourd tribut pour la libération de la France. Car, c'est à l'Afrique de mettre en exergue ses héros pour leur donner la place qu'il faut, dans l'Histoire ». De son côté, Aujourd8, en demande plus : « Reconnaissance mémorielle, breloques aux vestons, mais quid du viatique sonnant et trébuchant ? », demande le site burkinabé, « quid des retombées concrètes sur ces quasi-centenaires et leurs ayant-droits ? » Chaleur extrêmeEnfin, deux rapports mettent en lumière les difficultés rencontrées par les enfants en Afrique. C'est tout d'abord un rapport de l'Unicef, dont se fait l'écho Afripresse, selon lequel, « au Mali, au Niger et au Sénégal, les enfants sont confrontés à des températures supérieures à 35 °C plus de la moitié de l'année ». Selon la directrice générale de l'Unicef, Catherine Russel, « les épisodes de chaleur extrême se généralisent et menacent la santé, le bien-être et les activités quotidienne des enfants ». Et elle ajoute : « Les enfants ne réagissent pas à la hausse du thermomètre comme de petits adultes. Leur corps est bien plus vulnérable à la chaleur extrême. Leur température augmente plus vite, et ils ont besoin de plus de temps pour se rafraîchir ». Autre rapport commandé par l'ONU, celui du Haut Commissariat des Nations unies aux Droits de l'Homme, sur « les conditions de détention des enfants dans les prisons en Guinée ». C'est Aminata.com qui publie le texte rédigé par Aimé Kakolo Ntumba, le représentant du Haut Commissaire aux Droits de l'Homme en Guinée. Il décrit notamment un « taux d'occupation des cellules par les mineurs qui dans certaines prisons laisse apparaître des situations ne répondant pas aux standards internationaux en matière de droits de l'homme ». Il précise également que « la séparation entre les détenus mineurs et adultes n'est pas totalement assurée dans les 13 établissements pénitentiaires visités » par l'ONU.
Chaque matin de l'été, à 8h15, Thomas Bonnet reçoit une personnalité au centre de l'actualité. Ce vendredi, Samira Sitaïl, ambassadrice du Maroc en France.
durée : 00:12:05 - La Question du jour - par : Julie Gacon - Dans une lettre adressée au roi du Maroc ce mardi 3à juillet, le président de la République a reconnu la proposition marocaine de règlement du conflit au Sahara occidental comme la "seule base juste". Comment expliquer ce revirement diplomatique français ? - invités : Khadija Mohsen-Finan Politologue, spécialiste du Maghreb et des questions méditerranéennes, membre du comité de rédaction d'Orient XXI
durée : 02:00:13 - Les Matins d'été - par : Julie Gacon - .
Stéphanie de Muru revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité.Vous voulez réagir ? Appelez-le 01.80.20.39.21 (numéro non surtaxé) ou rendez-vous sur les réseaux sociaux d'Europe 1 pour livrer votre opinion et débattre sur les grandes thématiques développées dans l'émission du jour.
Ce matin, les journalistes et experts de RFI répondaient à vos questions sur un accord crucial signé pour la mine de fer de Simandou en Guinée, la reconnaissance française de la souveraineté marocaine au Sahara occidental et les autorités du Libéria qui pensent à déplacer la capitale pour des raisons climatiques. Guinée : un avant-projet de la nouvelle Constitution présenté par la junteUn avant-projet de la Constitution a été présenté au Conseil national de transition guinéen. Quelles sont maintenant les prochaines étapes avant le référendum ? Le délai pour l'organisation d'un scrutin constitutionnel avant la fin de l'année peut-il encore être tenu ? Avec cet avant-projet, est-il possible que des membres du gouvernement de transition, notamment le président Mamadi Doumbouya, puissent se présenter à la présidentielle ?Avec Kabinet Fofana, analyste politique directeur de l'association guinéenne de Science politique. Guinée : accord clé pour la mine de fer de Simandou Le gouvernement guinéen, le groupe minier Rio Tinto et l'entreprise chinoise Baowu ont signé un accord pour lancer le processus d'exploitation de la mine de fer de Simandou. Quelles sont les dispositions de cet accord ? Quelles seront les retombées économiques de ce projet pour la Guinée, en particulier en matière d'emploi ? Avec Julien Clémençot, chef du service économie de RFI. Sahara occidental : la France reconnaît la marocanité du territoire Dans une lettre adressée au roi Mohamed VI, Emmanuel Macron annonce reconnaître la souveraineté marocaine au Sahara occidental. Comment expliquer ce changement dans la position française ? La France a affirmé que le plan d'autonomie proposé par le Maroc en 2007 est la seule base pour le règlement de ce conflit. Que prévoit justement ce plan marocain ?Avec Khadija Mohsen-Finan, politologue, spécialiste du Maghreb, membre du comité de rédaction d'Orient XXI. Liberia : le pays aura-t-il une nouvelle capitale ? Au Liberia, les autorités envisagent de déplacer la capitale en raison des inondations et des pluies torrentielles. Comment expliquer une décision aussi radicale ? Une solution alternative pourrait-elle être envisagée ?Avec Pauline Gleize, cheffe adjointe du service environnement.
Après avoir résisté pendant longtemps, la France vient de rejoindre les nombreux pays occidentaux qui ont décidé de s'aligner sur la position marocaine concernant le Sahara occidental, dans une lettre envoyée par Emmanuel Macron au roi Mohammed VI. Qu'est-ce qui a poussé le président français à changer son fusil d'épaule ? Quelles conséquences sur ses relations avec le Maroc et l'Algérie ? Jamaï Aboubakr, spécialiste du Maghreb et professeur des relations internationales à Aix-en-Provence, estime que c'est un grand pas, mais pas encore suffisant. Il est l'invité d'Esdras Ndikumana. RFI : Jamaï Aboubakr, l'information a été confirmée ce 30 juillet 2024 à l'occasion de la Fête du Trône au Maroc : la France s'aligne désormais sur la position marocaine sur le Sahara occidental. Peut-on parler d'une grande victoire pour la diplomatie marocaine ?Jamaï Aboubakr : C'est certainement une victoire. Mais de là à l'appeler « une grande victoire », je serais un peu plus circonspect. D'abord, pour moi, ce n'est pas un changement extrêmement important de la position française, parce que la France a toujours été le bouclier du Maroc au Conseil de sécurité. À chaque fois que le Maroc voulait faire évoluer une situation en sa faveur, le premier pays qui le défendait, c'était la France, à commencer d'ailleurs par le plan d'autonomie.Le deuxième point qui est très important : il faut lire ce qu'a dit Macron dans sa lettre jusqu'au bout. Il parle du fait que le cadre de la résolution du conflit reste le processus onusien et il parle d'une solution négociée. C'est-à-dire que ça aurait été un véritable changement si, demain, la France présente un projet de résolution au Conseil de sécurité onusien en demandant le rejet de l'autodétermination. Là, je dirais « oui », il y a une vraie évolution.La France avait pendant longtemps refusé de franchir ce pas. Qu'est-ce qui explique aujourd'hui que ce pas en avant soit fait ?Je pense que la pression marocaine a joué. Je pense que le fait que la diplomatie marocaine est devenue beaucoup plus dure dans sa défense du plan d'autonomie et de la souveraineté marocaine sur le Sahara, pour ne pas dire agressive – mais bon, ça, ça peut se comprendre – a joué. Je pense que la France est en recul diplomatique en règle générale en Afrique, notamment par rapport aux pays du Sahel, que le Maroc a toujours été un allié indéfectible de la France, et il y a une connivence régime-régime qui commençait à s'amenuiser et à dépérir ces dernières années, en raison des mésententes, des incompréhensions qui s'accumulent depuis le début des années 2010, je dirais. Il était important pour la France de maintenir des relations solides avec le Maroc pour ces raisons-là.Est-ce qu'il n'y a pas également des intérêts économiques en jeu ?Oui. Alors c'est un aspect important. Je vous donne un exemple très simple : le Maroc est très fier de parler de l'évolution de son économie vers plus d'industrialisation. Et cela porte un nom et un seul : c'est l'industrie automobile. Or, qui sont les deux entreprises qui permettent au Maroc justement d'avoir un tel développement dans son industrie automobile ? C'est Renault et Stellantis qui sont des entreprises, pas totalement françaises, mais très françaises. L'interpénétration entre le capitalisme français et le capitalisme marocain est très forte, à commencer par le roi lui-même. Vous savez que le roi est en affaires avec l'État français, lui en tant que personnage privé. Donc, si vous voulez, il y a une telle interpénétration d'intérêts, et notamment aux bénéfices des Français, qui faisait que la France avait besoin de maintenir cette relation.Est-ce que cette décision ne signifie pas que Paris a décidé de sacrifier, quelque part, sa relation avec Alger ?Je ne pense pas que la France peut se permettre de sacrifier sa relation avec l'Algérie, parce que l'Algérie est un pays qui est « plus riche » que le Maroc, par définition, grâce au gaz et au pétrole. Je ne parle même pas des liens historiques, mais même des liens d'aujourd'hui, la communauté algérienne en France… Tout ça fait que, même si les relations ne seront probablement pas aussi bonnes qu'elles sont même aujourd'hui avec le Maroc, je ne pense pas que les preneurs de décisions à Paris puissent agir comme si l'Algérie était un pays perdu pour eux d'un point de vue économique, diplomatique, même si c'est une relation qui est extrêmement difficile avec un régime algérien qui est autrement plus revêche.Je pense que leurs intérêts leur commandent d'essayer de maintenir un minimum d'équilibre. Donc, je ne pense pas que les Français puissent raisonner de façon binaire : à savoir ou c'est le Maroc ou c'est l'Algérie.Est-ce qu'Alger ne risque pas de le prendre mal ?Les Algériens vont évidemment le prendre mal. Ils l'ont déjà mal pris. Il faut quand même observer que les premiers qui ont annoncé ce virage, ce sont les médias officiels algériens qui ont parlé de ce revirement en France, avant le cabinet Royal marocain et avant la présidence française.Le souhait des Algériens, c'est évidemment la République sahraouie, le Sahara occidental qui devient indépendant, etc. C'est l'évidence même. Donc, tout ce qui peut pousser à la roue en faveur de la position marocaine leur déplaît.Est-ce que quelque part, le Maroc n'a pas bénéficié de la perte d'influence de l'Algérie au cours des dernières décennies ?Je ne sais pas s'il y a une perte d'influence de l'Algérie, parce que si on devait parler par exemple de l'Afrique, il faut se rappeler que quand le Maroc a décidé de réintégrer ce qui est devenu l'Union africaine, cette décision a été prise basée sur l'idée que du moment que le Maroc va réintégrer l'Union africaine, les pays africains vont expulser la République sahraouie de l'Union africaine. Jusqu'à aujourd'hui, il y a eu quelques évolutions, mais elles restent marginales puisque les mastodontes géostratégiques de l'Afrique ne sont toujours pas du côté marocain et restent plutôt du côté de de la République sahraouie.
« C'est un dossier qui empoisonne la vie de la diplomatie internationale en général et du Quai d'Orsay en particulier depuis presque 50 ans, constate Le Point Afrique. Le Sahara occidental ? Une terre grande comme l'Italie, deux habitants par kilomètre carré, une vaste façade sur l'Atlantique, un spot formidable pour les surfeurs, paraît-il. Sur le papier, un héritage de l'Histoire, un legs des années coloniales. Une terre que se disputent frontalement l'Algérie et le Maroc sans avoir le même objectif, rappelle encore Le Point Afrique. Alger ne revendique pas la paternité du territoire, mais exige son indépendance au profit des Sahraouis. Le Royaume chérifien est formel : le Sahara occidental fait partie de son territoire, "les terres du sud" comme disent les Marocains. Sommée de choisir entre l'Algérie et le Maroc, Paris a longtemps joué à l'équilibriste (…). »Un tournant diplomatique…Mais apparemment, Paris a fait son choix… En effet, relève Le Monde Afrique, « c'est un tournant dans la diplomatie française au Maghreb (…). Paris reconnaît désormais que le plan marocain d'autonomie du Sahara occidental de 2007 est "la seule base pour aboutir à une solution politique juste, durable et négociée conformément aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies". C'est ce qui ressort d'une lettre d'Emmanuel Macron adressée au roi Mohammed VI, rendue publique hier par l'Élysée. »Résultat, analyse Le Monde Afrique, « le champ des possibles se trouve ainsi resserré, aux yeux des Français, autour de la perspective d'autonomie sous souveraineté de fait marocaine. Soit la reconnaissance officieuse, à défaut d'être explicite, de la "marocanité" du territoire. (…) Dans le difficile équilibre que sa diplomatie s'efforce d'atteindre entre les deux "frères ennemis" du Maghreb, la France se rapproche ainsi ostensiblement du Maroc au risque de provoquer une nouvelle crise avec l'Algérie ».« Lune de fiel entre Alger et Paris »Justement, en Algérie, c'est la douche froide…Pour le site d'information algérien TSA, « en s'alignant désormais ouvertement sur les thèses marocaines, Paris prend le risque de s'exposer à une nouvelle brouille diplomatique avec l'Algérie, dont les relations avec son ancien colonisateur connaissent des turbulences cycliques, particulièrement en raison du contentieux mémoriel. Une remise en cause de la prochaine visite d'État en France, déjà plusieurs fois reportée, du Président Abdelmadjid Tebboune, prévue fin septembre, n'est pas à exclure. (…) Les prémices d'une crise à venir et peut-être durable sont là, et de nombreux médias anticipent une grave brouille entre les deux pays ».« Après la lune de miel, c'est la lune de fiel entre Alger et Paris », renchérit Le Matin d'Algérie. « L'Algérie n'en restera pas à un simple rappel de son ambassadeur en France. Une mesure prise deux fois depuis 2020. À Alger, c'est la colère noire. Il se susurre que l'Algérie pourrait demander le départ de l'ambassadeur de France à Alger, comme deuxième levier de pression sur Paris. Cette crise avec la France est très mal venue pour le président Abdelmadjid Tebboune à un mois de la présidentielle ».Sanctions commerciales ?Le quotidien Aujourd'hui à Ouagadougou s'interroge sur d'éventuelles sanctions commerciales de la part d'Alger : « Avec ce tonnerre diplomatique français dans le ciel algérien, doit-on s'attendre à des rétorsions commerciales de l'Algérie vis-à-vis de la France ? L'Algérie étant le premier pays partenaire commercial de la France, verra-t-on ce commerce s'amenuiser ou disparaître ? Avec 95 % de ses hydrocarbures (pétrole, gaz) vendus à la France, que se passera-t-il avec ce pied de nez ? ».Plus à gagner en misant sur Rabat ?En tout cas… Les États-Unis, l'Allemagne et l'Espagne avaient déjà basculé en faveur du Maroc et maintenant la France… « La pilule est difficile à avaler pour la diplomatie algérienne, pointe Ledjely en Guinée. Car un tel choix suppose que les autorités françaises sont prêtes à assumer les conséquences qui pourraient en découler. Cela signifie que Paris a dû faire un arbitrage entre les avantages et les inconvénients pour conclure qu'il avait plus à gagner en misant sur Rabat. Ce qui n'est pas flatteur pour Alger qui entend pourtant jouer parmi les grands du continent africain ».« Quant à l'Union africaine, elle se sentira aussi contrariée, croit savoir Le Pays au Burkina Faso ; elle qui semblait avoir en partie épousé la cause du Front Polisario. Même si, depuis un certain temps, avec l'activisme diplomatique du Maroc, les positions n'étaient plus convergentes sur le sujet ».
durée : 00:02:30 - Le monde est à nous - Dans une lettre adressée au roi Mohamed VI, mardi, Emmanuel Macron se range officiellement du côté du Maroc, qui veut garder le contrôle du territoire. D'où la colère de l'Algérie, qui soutient au contraire les indépendantistes sahraouis.
Estaremos en Caracas con la última hora de las protestas contra la polémica victoria electoral de Nicolás Maduro en las elecciones del domingo. Marruecos se anota otra victoria en política exterior tras obtener el respaldo de Francia, un peso pesado en la política norteafricana, para su plan de autonomía del Sahara Occidental. Emmanuel Macron asegura que la iniciativa marroquí es la única opción viable para solucionar un conflicto que lleva enfrentando a los saharauis con Marruecos desde hace mucho tiempo.Hablaremos además de violencia sexual gracias a un informe de la OMS y de los derechos del aborto en EEUU.Escuchar audio
Entrevista a Abdullah Arabi, representante en España del Frente Polisario, en torno a la decisión de Francia de respaldar el plan de autonomía de Marruecos para el Sahara Occidental.Escuchar audio
Le Sahara occidental fait à nouveau l'objet de tensions et crispe les relations franco-algériennes. Ce mardi 30 juillet, l'Algérie a décidé de retirer "avec effet immédiat" son ambassadeur de Paris pour protester contre l'annonce d'un soutien renforcé de la France au plan d'autonomie marocain pour le Sahara occidental.
Hoy hablamos con Talib Alisalem, activista por la libertad del Sahara y autor del libro "Sahara Occidental. Un viaje a la libertad". Talib pertenece a la tercera generación de nacidos en uno de los campamentos de refugiados saharauis y conoce de primerísima mano la historia del pueblo saharaui y su relación tanto con España como con Marruecos. Hablamos de la historia reciente, de los intereses geopolíticos que hay en la zona y de los importantes yacimientos de fosfatos, elemento clave para la producción de fertilizantes. Por supuesto, también analizamos el cambio de política del Gobierno de Pedro Sánchez respecto al Sahara y los movimientos políticos internos que se están produciendo en el propio Sahara. Conduce Juan Carlos Barba. Escucha el episodio completo en la app de iVoox, o descubre todo el catálogo de iVoox Originals
À l'est du Maroc, les frontières avec l'Algérie sont fermées depuis 1994 et les relations diplomatiques entre les deux pays sont rompues depuis 2021. En trois ans, les tensions sont allées crescendo, le Maroc et l'Algérie se concurrencent sur la question du Sahara occidental, mais aussi pour l'influence régionale. Dans l'esprit des populations, la guerre devient de plus en plus une possibilité. De notre correspondant au Maroc, Le 29 août 2023, au large de la plage paradisiaque de Saïdia, au nord-est du Maroc, deux jeunes hommes partis en jet-ski ont été abattus par les garde-côtes algériens. Dans la station balnéaire, les souvenirs des touristes sont encore frais. Un vacancier se confie : « Ce truc-là, j'y pense tout le temps. C'est le premier truc auquel j'ai pensé quand je suis arrivé ici. » Ce drame n'a pas empêché les touristes, majoritairement d'origine marocaine, de revenir sur les lieux. Sofiane, qui vit entre la France et Saïdia, est venu avec ses enfants : « Ils sont encore petits mais quand ils grandiront, c'est vrai qu'il faut qu'ils connaissent un peu l'histoire. Ils peuvent s'amuser et faire ce qu'ils veulent, mais ils ne doivent jamais aller de l'autre côté. » Le père poursuit : « Les jet-skis étaient de l'autre côté, par là… Mais il n'y a pas de frontière, il n'y a rien. Nous, on se délimite avec les rochers, alors qu'il y a encore un territoire neutre. »Des tensions de plus en plus fortes entre le Maroc et l'AlgérieLe drame de Saïdia n'est pas le premier incident frontalier dans la zone, et les tensions entre Rabat et Alger sont de plus en plus fortes. À quelques mois du début de la saison haute, un commerçant du front de mer souhaite la désescalade : « Pour l'instant, il n'y a aucun problème pour le tourisme. Mais si la situation se développe et qu'il se passe plus de choses, on sera les premiers à être touchés vu que Saïdia est la ville plus proche des frontières algériennes. » Le commerçant dénonce les réseaux sociaux : « Pour l'instant, tout va bien, mais tous les problèmes sont sur YouTube et TikTok. Franchement, je préfère ne pas assister à ces insultes entre Marocains et Algériens. »Des habitants de la région en viennent à envisager une guerre avec l'AlgérieDe plus en plus, sur les réseaux sociaux comme dans les rues d'Oujda, à quelques kilomètres au sud de Saïdia, le long de la frontière, les discours bellicistes sont présents. C'est le cas avec Mohamed, qui commerce le bois : « Moi, en tant que Marocain, je signe la guerre avec l'Algérie. » Selon lui, il faut arrêter de parler des dénominateurs communs entre les deux pays : « Tous nos rois ont essayé d'être bien avec eux. Malheureusement, la presse marocaine ne dit pas ce qui est vrai sur l'Algérie. Ils ont créé le problème du Sahara occidental pour qu'on ne revendique pas le Sahara oriental. »Avant la colonisation française, cette région ne connaissait pas les frontières, ce qui pousse certains nationalistes marocains à revendiquer ce qu'ils appellent le Sahara oriental, soit l'ouest de l'Algérie. Des revendications qui font ressurgir du passé le spectre de la guerre. En 1963, le Maroc et l'Algérie, tous deux fraichement indépendants, s'étaient affrontés dans cette région, dans ce qui reste encore le seul conflit militaire direct entre les deux pays.À lire aussiTensions entre l'Algérie et le Maroc suite à un projet de confiscation de biens immobiliers
Esta semana vamos a hacer una Pausa para preguntarnos cómo nos olvidamos del Sahara, un territorio que estuvo casi un siglo administrado por España y que llegó a considerarse una provincia española en los años 50. Cómo España pasó de prometer un referéndum de autodeterminación, que nunca llegó a celebrarse, a aceptar el control de Marruecos sin escuchar a los saharauis. ¿Cómo es la vida en los campamentos saharauis? ¿Hay vínculos con la sociedad española? ¿Qué futuro le espera al Sahara Occidental? ¿Le queda esperanza? Marta García Aller responde a esta y otras preguntas junto a Ebbaba Hameida, periodista de origen saharaui, y Laura Casielles, autora de Arena en los ojos.
Voyage sans frontières entre l'Afrique et son grand désert le Sahara, le Japon et la France, en compagnie d'une voyageuse des sables tenace, qui a su trouver parmi les Touaregs sa place dans le monde. Française par son père, Japonaise par sa mère et Saharienne par élan et par choix, Alissa Descotes-Toyosaki a tutoyé le désert en 1997 pour la première fois. Ce fut une révélation, son épiphanie. Après quoi pendant des années, elle va parcourir à pied, à dos de chameau ou en 4x4 le Ténéré, le désert malien, mauritanien ou le désert algérien parmi les hauts plateaux du Tassili ou du Hoggar.Seule femme au milieu d'une quarantaine de Touaregs, elle va embarquer en 1998 sur une caravane de sel, pendant quarante jours, dans le désert du Ténéré jusqu'à l'oasis de Bilma. Puis quelques années après, Alissa décide de pousser le voyage jusqu'au Nigeria, sur 3 000 km à dos de chameau, livrée au vent, au sable et au soleil ; une caravane qu'elle va vivre et documenter patiemment, pendant quatre mois, caméra à l'épaule. Depuis l'Algérie, elle va fonder ensuite une association pour dynamiser l'élevage nomade et diffuser cette culture touarègue qui désormais la traverse, la constitue.Sahara, 8,5 millions de kilomètres carrés : vaste terrain pour écrire les plus belles pages de sa vie, avec l'humilité qu'exige le désert, à une époque aussi où il était encore possible pour une Occidentale de circuler librement dans ces contrées. Là-bas, les Touaregs ont parfois appelé Alissa « Tamasroyt » en clin d'œil à l'étoile des demoiselles célibataires et chastes; parfois aussi « tishoumart », féminin d' « ishoumar » en Tamasheq soit l'errante, la vagabonde. Mais dans son livre qui retrace son parcours de Tokyo à Agadez en passant par Arlit, Paris ou Djanet, dont le premier tome va paraître prochainement aux Éditions Payot, elle est « la Caravanière ». Rencontre avec une femme des sables devenue grand reporter après la catastrophe nucléaire de Fukushima, un évènement qui va la ramener dans les mines d'uranium du Niger, dans un désert devenu zone rouge mais aussi radioactif. À paraître prochainement:- « La caravanière. Tome 1 ». Alissa Descotes-Toyosaki. Éditions Payot- Le site de Sahara Eliki, l'association fondée par Alissa Descotes-Toyosaki pour dynamiser l'élevage nomade et diffuser la culture touarègue. En japonais, anglais et français.
Le Maroc et la France ont relancé leur partenariat bilatéral au cours des dernières semaines. Après deux ans de crise, les deux pays ont choisi l'économie pour renouer les liens. Au cœur du contentieux entre les Paris et Rabat, la question du Sahara occidental, un territoire revendiqué par le Maroc, mais aussi par des indépendantistes soutenus par l'Algérie. Le Royaume chérifien reprochait notamment à Paris son manque de solidarité avec ce qu'il appelle « son intégrité territoriale ». Alors la France, en signe de bonne volonté, a autorisé ses investisseurs publics à financer des projets sur ce territoire. De notre correspondant à Rabat, L'annonce est intervenue quelques semaines avant la grande réconciliation. La Banque publique d'investissement, la BPI, et Proparco, une filiale de l'Agence française de développement, ont été autorisées par le gouvernement français à financer des projets dans les trois régions qui composent le Sahara occidental, contrôlé par le Maroc.Depuis, plusieurs ministres sont venus confirmer cette volonté française de faire un pas vers Rabat. « Le choix qui a été fait est très clair, a souligné le ministre de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire, en visite à la fin du mois de mars. C'est de participer au financement d'une ligne de transport d'énergie décarbonée entre Dakhla et Casablanca. Donc j'ai fait part, comme l'avait fait notre ministre du Commerce extérieur Franck Riester, de notre disponibilité à participer au financement de cette ligne. »Usine de dessalement à Dakhla, ligne à haute tensionPlusieurs entreprises françaises sont déjà impliquées dans des projets au Sahara occidental. Le géant de l'énergie Engie construit actuellement en partenariat avec le marocain Nareva une usine de dessalement à Dakhla. Une présence française qui pourrait s'amplifier suite à ces annonces. « C'est une avancée essentielle que je salue ici devant le ministre Bruno Le Maire, a commenté le président du Mouvement des entreprises de France (Medef), Patrick Martin, présent aux côtés de Bruno Le Maire à Rabat. Je suis ici pour affirmer et vous confirmer que le secteur privé français sera au rendez-vous et prendra, pour autant qu'on la lui laisse, toute sa part dans ces projets. »Pas seulement des investissements tricoloresLes entreprises françaises ne sont pas les seules potentielles bénéficiaires de ces financements BPI et Proparco. Cet argent pourra aussi être utilisé dans des projets non français. « C'est une bonne nouvelle pour les entreprises françaises. C'est un levier complémentaire pour les entreprises françaises qui voudraient s'implanter dans les provinces du sud marocain, précise Jean-Charles Damblin, directeur général de la Chambre française de Commerce et d'Industrie au Maroc. Mais c'est une bonne nouvelle de façon générale pour l'investissement tout court. On parle de financement et non d'investissement. Le financement va supporter l'investissement, mais l'investissement pourra être européen, non européen, mais aussi marocain. »Quant aux projets marocains sur lesquels la France s'est positionnée, comme la ligne haute tension Dahkla Casablanca, le Maroc n'a pas encore officiellement choisi ses futurs partenaires.
durée : 00:04:31 - La BO du monde - Installée en Espagne, la chanteuse Aziza Brahim, originaire du Sahara Occidental, porte avec son nouvel album Mawja un regard mélancolique sur le sort du peuple sahraoui, en lutte depuis près de cinquante ans pour son auto-détermination.
Hoy en Rabat, el presidente del Gobierno, Pedro Sánchez, se ha reunido con Mohamed VI, rey de Marruecos. La reunión ha concluido sin una fecha para la reapertura de las aduanas de Ceuta y Melilla. "Una cosa es la que se dice en rueda de prensa y otra la realidad", afirma Sidi Talebbuia, abogado saharaui y experto en Derecho Internacional, en 24 horas de RNE.Sidi Talebbuia tiene familia en el Sáhara Occidental y asegura que "la situación desde hace cuatro años es que se mantiene una guerra abierta contra Marruecos (...) Después de casi medio siglo en el exilio, encontramos represión y persecución política". Sobre la postura del Gobierno español, Talebbuia señala que es necesaria una explicación de su decisión. "A diferencia de lo que hace con otros conflictos, el Gobierno español considera que la solución más realista es la integración del Sahara Occidental dentro de Marruecos a través de un proceso de autonomía", declara.Escuchar audio
¿Es el conflicto de Palestina igual que el del Sahara Occidental? ¿Puede España tener una posición que sea un referente en cuestiones
Le général Hemetti, qui est l'un des deux protagonistes de la guerre au Soudan, continue sa tournée diplomatique en Afrique de l'Est. Il s'est rendu ce mercredi à Nairobi pour rencontrer le chef d'Etat kenyan William Ruto. Une visite qui intervient 24 heures après l'annonce d'un plan de sortie de crise par Hemetti, qui dit-il, est favorable à un cessez-le-feu.
Le dossier du Sahara occidental connaît quelques remous. Il faut dire que le torchon brûle entre le Mali et l'Algérie depuis que l'Algérie a reçu, il y a dix jours, des rebelles touaregs du Nord-Mali. Le Mali a rappelé son ambassadeur en poste à Alger. L'Algérie a fait de même. En ligne de Nouakchott, Ahmedou Ould Abdallah, l'ancien ministre mauritanien des Affaires étrangères, préside une société de conseil, le Centre 4S (Stratégie, Sécurité, Sahel, Sahara). Il livre son analyse. RFI : À l'origine de ce coup de colère des Maliens, il y a l'invitation des rebelles touaregs et de l'imam Mahmoud Dicko à Alger. Mahmoud Dicko a même été reçu par le président Abdelmadjid Tebboune en personne. Pourquoi ce double geste de la part des Algériens ?Ahmedou Ould Abdallah : Il me semble qu'Alger peut-être pensait qu'ayant contribué aux négociations des accords de paix, les tout derniers, il était nécessaire de faire un sondage auprès des principales parties prenantes au conflit. Naturellement, l'usage est de consulter le gouvernement officiel du pays. Je pense que cela a été fait. Si ce n'est pas le cas, ce sont les Maliens qui le savent.Depuis quelques mois, les autorités maliennes mettent dans le même sac les rebelles touaregs du Cadre stratégique permanent (CSP) et les jihadistes du Groupe de soutien à l'Islam et aux musulmans (Jnim) d' Iyad Ag Ghaly. Ce n'est pas le cas des autorités algériennes, la preuve cette invitation du CSP à Alger. Est-ce que ce n'est pas cela qui fâche le plus les autorités maliennes ?Les autorités maliennes sont fâchées, mais le Mali a connu beaucoup de crises internes. Tous les accords, qu'ils soient de Tamanrasset dans les années 1990 [6 janvier 1991] ou avant, ont été réalisés par l'intermédiaire de la diplomatie et de l'influence algérienne. Mais ceci étant, cela n'exclut pas le rôle du Maroc. Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), l'ancien président, me disait que, dès la montée violente du terrorisme, le Maroc a créé un institut pour former les imams, pour encourager l'islam pacifique et modéré, ce que beaucoup de Maliens, et pas seulement des Maliens, mais des gens de la région, ont apprécié, pensant que le terrorisme venait au contraire d'autres parties du Maghreb en passant par le Sahara, qui effectivement est difficile à contrôler.Cette brouille entre Bamako et Alger est tombée la semaine dernière, au moment où le ministre malien des Affaires étrangères se rendait à Marrakech pour participer à une conférence régionale entre le Maroc et 4 pays sahéliens -le Mali, le Burkina, le Niger, le Tchad-, en vue de resserrer les liens économiques entre le Maroc et le Sahel. Est-ce que le Mali pourrait retirer sa reconnaissance de la République arabe sahraouie démocratique et basculer dans le camp du Maroc ?Ce que je sais, c'est que, sous le général Moussa Traoré [1969-1991], le Mali a reconnu la RASD, le République arabe sahraouie démocratique. Le président IBK m'a toujours dit son souci de vouloir reconnaître la marocanité, comme on dit, du Sahara, mais il ne voulait pas gêner un partenaire algérien qui est très important dans la lutte contre le terrorisme. Beaucoup de Maliens pensent la même chose. Ils ont une frontière commune avec l'Algérie. Donc, il y a ce poids. Mais d'un autre côté, le poids de l'histoire des relations humaines fait qu'il y a une grande sympathie pour les positions du Maroc, que les Maliens ont toujours connu à travers les caravanes qui partaient du Maroc vers le Mali, en particulier Gao, Tombouctou, bien avant la présence européenne, la colonisation, et les échanges non seulement d'or, de sel, et les routes des pèlerinages, tout passait par le Maroc à travers le Sahara.Donc, d'un côté, il y a le poids de l'histoire qui rapproche le Mali du Maroc, mais de l'autre, il y a le poids de la géographie qui rapproche le Mali de l'Algérie, car il y a une frontière commune entre le Mali et l'Algérie. Ce qui n'est pas le cas entre le Mali et le Maroc…Oui. Je me souviens parfaitement de IBK me disant, après son élection [en 2013], son désir de reconnaître la marocanité du Sahara, mais qu'il ne voulait pas, en période de tensions, offenser ou se mettre à dos Alger. Je sais que, pour des tas de raisons, de nombreux Maliens, exceptées quelques populations du Nord qui sont liées par le commerce ou des problèmes humains à l'Algérie, et la plupart des officiels maliens que je connais souhaitent que ce dossier du Sahara soit clos avec une reconnaissance, sinon de la marocanité du Sahara, du moins pas d'activités qui la met en cause. Donc, oui, je pense que cette reconnaissance de la marocanité du Sahara n'est pas à exclure.À lire aussiSahara occidental: les Nations unies appellent le Maroc à libérer des prisonniers sahraouis