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Plus d'1,6 million d'adolescentes accouchent chaque année en Amérique latine, une toutes les 20 secondes. L'Équateur est durement touché par ce phénomène, avec 88 accouchements de mineures par jour. La vice-présidente María José Pinto a demandé au président Noboa d'être chargée de réduire le phénomène des grossesses chez les jeunes filles et les adolescentes. La jeune Afroéquatorienne Susana Sánchez a eu sa fille à 16 ans et son fils peu après. Elle vit aujourd'hui tranquillement à Nuevo Rocafuerte, mais n'oublie pas une enfance difficile après la mort de sa mère. “J'avais 15 ans quand j'ai connu le père de ma fille. C'était une porte de sortie", explique-t-elle. Ce schéma se répète dans les régions d'Amazonie. “Les chiffres sont terrifiants. 4 gamines entre 10 et 14 ans accouchent chaque jour en Équateur et 84 adolescentes entre 14 et 19 ans”, s'inquiète la vice-présidente María José Pinto. C'est le reportage de notre correspondant en Équateur, Eric Samson, dans la région amazonienne de Nuevo Rocafuerte, tout près de la frontière péruvienne. Au Mexique, l'essor de la lucha extrema Au Mexique, berceau de la lucha libre, sorte de catch théâtral et particulièrement apprécié des Mexicains, une nouvelle déclinaison de ce sport est apparue dans les zones défavorisées des alentours de Mexico, la lucha extrema, une forme ultraviolente de lucha libre, où la traditionnelle « fausse » bagarre est remplacée par de vrais coups. Plus le sang coule, plus le spectacle est réussi. Un reportage de Marine Lebègue, correspondante de RFI à Mexico. Nicolás Maduro libère 99 prisonniers vénézuéliens Au Venezuela, 99 personnes emprisonnées après la présidentielle de 2024 ont été libérées. Le média vénézuélien d'opposition El Nacional publie sur son site la liste des prisonniers libérés déjà identifiés : il en compte 33. Parmi eux, des hommes, des femmes et des adolescents. Le quotidien colombien El Espectador rappelle le contexte de leur incarcération : leur lien présumé avec les manifestations de 2024. Après la réélection controversée de Nicolás Maduro, les opposants au président réélu évoquaient des fraudes. À ce moment-là, plus de 2400 personnes avaient été arrêtées par le régime. De nombreux médias font le lien entre ces libérations et les tensions avec les États-Unis. L'édition sud-américaine du quotidien El Pais souligne "un geste calculé du régime pour alléger la pression, sans pour autant manifester de faiblesse ni de magnanimité excessive". Le média nuance donc l'ampleur de ces libérations et rappelle que près de 1000 prisonniers vénézuéliens sont toujours incarcérés. El Pais l'assure, cette annonce n'est pas le signe d'une politique de détente avec l'opposition. C'est même le contraire, "la pression de Washington fournit au gouvernement Maduro des arguments supplémentaires pour radicaliser sa politique de répression des opposants". Frappes de Washington contre l'État islamique au Nigéria Le New York Times rappelle qu'en novembre dernier, le président américain avait déjà menacé l'organisation terroriste de frappes si elle ne cessait pas les attaques sur les chrétiens nigérians. Donald Trump n'avait alors pas précisé à quelles attaques il faisait référence, selon le quotidien new-yorkais. Le média AXIOS, lui, revient sur les violences au Nigéria, le pays le plus peuplé d'Afrique où plus de 12 000 personnes ont été tuées par divers groupes cette année. Le média en ligne POLITICO rappelle que le Nigeria a déjà déclaré que les chrétiens n'étaient pas persécutés dans le pays et cite un chercheur de l'Institut d'études de sécurité Afrique : « La crise est bien plus complexe qu'une simple analyse religieuse ne le laisse entendre. » En Californie, des fêtes de Noël cauchemardesques La Californie, déjà marquée par des incendies, des pluies et des vents forts ces derniers mois, est touchée depuis quelques jours par des pluies torrentielles. Signe de la gravité de l'évènement, l'état d'urgence a été décrété par le gouverneur Gavin Newsom. Une image dans le Los Angeles Times permet de comprendre l'ampleur des pluies. On y voit Misty Cheng, une comptable de 49 ans dans sa cuisine à Wrightwood, au nord de Los Angeles. Le regard triste, elle se tient accroupie sur une gigantesque coulée de boue, qui a envahi sa maison, une maison qu'elle était en train de rénover. L'intérieur est complètement recouvert par un amas de pierres et de terre, on voit à peine sa gazinière, le dossier d'une chaise dépasse des débris. La faute à un glissement de terrain qui s'est produit le 24 décembre dans une zone déjà ravagée par des incendies au début de l'année 2025. Le Los Angeles Times rappelle le bilan de la semaine : trois personnes sont mortes dans les inondations et les glissements de terrain en Californie. En Haïti, les marchés de Noël ont fait carton plein. Ayibopost revient sur les évènements qui se sont tenus cette année aux Gonaïves, au Cap-Haïtien et à Anse-à-Pitre. Des marchés qui ont réuni des centaines d'exposants, d'artisans locaux et qui ont attiré beaucoup de visiteurs. Ils étaient plus de 15 000 aux Gonaïves. Le média haïtien rappelle que les artisans rencontrent de plus en plus de difficultés à vendre leurs produits en raison de l'absence quasi totale de touristes étrangers. Dans ce contexte, les marchés de Noël offrent un espace qui permet de renouer avec un public local et, selon les organisateurs, de susciter chez les jeunes Haïtiens l'envie de se lancer dans l'entrepreneuriat.
Ce qui fait la Une de l'actualité, les États-Unis ont annoncé un blocus total des pétroliers sous sanctions liées au Venezuela. Pour Washington, il s'agit de tarir le financement du régime de Nicolas Maduro, qualifié désormais d'«organisation terroriste internationale». Avec - Zuqiang Lin de la rédaction chinoise à propos de l'exposition «Dragons» au Musée du Quai Branly - Vahid Shamsoddinnezhad de la rédaction persane au sujet de l'insécurité alimentaire en Afghanistan alors que l'hiver approche - Denis Strelkov de la rédaction russe à propos de cinéma avec, en ligne de mire, les Oscars pour lesquels des films russes et ukrainiens sont en lice.
Ce qui fait la Une de l'actualité, les États-Unis ont annoncé un blocus total des pétroliers sous sanctions liées au Venezuela. Pour Washington, il s'agit de tarir le financement du régime de Nicolas Maduro, qualifié désormais d'«organisation terroriste internationale». Avec - Zuqiang Lin de la rédaction chinoise à propos de l'exposition «Dragons» au Musée du Quai Branly - Vahid Shamsoddinnezhad de la rédaction persane au sujet de l'insécurité alimentaire en Afghanistan alors que l'hiver approche - Denis Strelkov de la rédaction russe à propos de cinéma avec, en ligne de mire, les Oscars pour lesquels des films russes et ukrainiens sont en lice.
durée : 00:03:17 - Le monde à l'endroit - Le président américain a annoncé hier un "blocus total" de "tous les pétroliers sanctionnés entrant et sortant du Venezuela". Une mise sous pression supplémentaire. Jusqu'où ? Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
Tous les matins, Étienne Bracq revient sur les performances des principaux marchés boursiers et les tendances du moment dans Morning Briefing, dans l'émission Good Morning Business, présentée par Laure Closier, sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.
durée : 02:29:50 - Les Matins - par : Guillaume Erner, Yoann Duval - - réalisation : Félicie Faugère
En Haïti, les habitants de Pont-Sondé ont subi à nouveau samedi soir (29 novembre 2025) les assauts meurtriers du gang Gran Grif, considéré par l'ONU comme le plus violent de la région. Dans cette localité du Bas-Artibonite, plus d'une dizaine de personnes sont mortes et une vingtaine de maisons ont été incendiées, selon un bilan encore provisoire communiqué par des organisations locales. Le 3 octobre 2024 déjà, le gang Gran Grif avait fait plus de 70 morts à Pont-Sondé. Hier (2 décembre 2025), la ville était presque déserte. Selon plusieurs témoignages recueillis par Ronel Paul, l'attaque de ce week-end a été encore plus violente que la précédente. Si le gang Gran Grif s'acharne ainsi contre Pont-Sondé, c'est parce que c'est «une zone stratégique», explique le journaliste de RFI. Les criminels cherchent à contrôler le marché de cette localité ainsi que des axes routiers essentiels. San Francisco contre la malbouffe et les aliments ultratransformés San Francisco a lancé ce mardi (2 décembre) une procédure judiciaire contre Coca-Cola, Pepsi, Mars ou bien encore Nestlé. Au total, ce sont 10 géants des aliments ultratransformés qui sont visés. «10 entreprises qui fabriquent certains des aliments et des boissons les plus populaires du pays», note le New York Times. Ces produits ultratransformés aux emballages colorés représentent 70% de ce que l'on trouve dans les supermarchés étasuniens, précise encore le quotidien. Et ils sont responsables d'une «crise nationale de santé publique», écrit le San Francisco Standard. L'obésité, le diabète de type 2, des maladies cardiovasculaires, le cancer et une détérioration cognitive... voilà les problèmes de santé liés à la consommation de cette malbouffe, précise le quotidien argentin Infobae. Des problèmes de santé qui plombent les finances de San Francisco, peut-on lire dans la plainte déposée par la ville démocrate. Selon le San Francisco Standard, la ville accuse ces entreprises d'avoir chimiquement conçu ses produits afin de rendre les gens addicts, de les commercialiser de manière trompeuse en les présentant comme nutritifs et de cibler les communautés noires et latinos.Difficile de dire si cette plainte va aboutir. Mais le San Francisco Standard fait remarquer que la ville a déjà enregistré, par le passé, des victoires en matière de santé publique. Autre signe encourageant : le ministre de la Santé, Robert Kennedy Junior, est lui aussi contre la nourriture ultratransformée. Inquiétudes au sujet des tensions à la frontière entre le Pérou et le Chili Samedi 29 novembre, le Pérou a déclaré l'état d'urgence face à une arrivée de migrants, essentiellement vénézuéliens, en provenance de son voisin. Des migrants inquiets après les menaces du candidat de l'extrême droite à la présidentielle chilienne, José Antonio Kast qui promet des expulsions massives s'il remporte le second tour qui se tiendra le 14 décembre, rappelle El Comercio. Lundi (1er décembre), les ministres des Affaires étrangères des deux pays se sont vus pour définir «une réponse migratoire bilatérale». Ils se sont mis d'accord sur plusieurs mesures : patrouilles communes à la frontière, renforcement des échanges d'informations entre les deux pays et création d'un comité qui se réunira dès la semaine prochaine...Le quotidien péruvien rappelle que, depuis plusieurs années, les deux voisins entretiennent «une relation saine» et ont développé «des liens économiques et sociaux» forts. Il ne faudrait pas qu'un plan d'expulsions massives vienne affecter cette bonne entente, s'inquiète El Comercio qui presse les autorités péruviennes d'agir sans attendre le 14 décembre. Le pays doit anticiper «une possible vague migratoire en provenance du Chili» et doit être en mesure de garantir la maîtrise de ses frontières tout en respectant les droits des migrants. «Il n'y a que comme ça que le Pérou pourra protéger ses intérêts nationaux tout en défendant la dignité humaines des sans-papiers», insiste El Comercio. Comment Nicolas Maduro a renforcé sa sécurité En public, Nicolas Maduro apparaît souriant, détendu, nonchalant même. Il danse et poste des vidéos de propagande sur TikTok, raconte le New York Times. En privé, le président au pouvoir depuis 12 ans et qui ne compte pas partir, prend ses précautions. Il est toujours aussi présent dans la vie des Vénézuéliens, s'adressant à eux presque tous les jours. Mais «il participe de moins en moins à des événements prévus et à des émissions en direct, préférant les apparitions surprises et les messages enregistrés à l'avance», souligne le New York Times.Autre mesure de sécurité : Nicolas Maduro change de téléphones portables et de lits, enfin d'endroits où il dort régulièrement, écrit le journal. Nicolas Maduro, qui craint d'être trahi, a également donné plus de poids à ses gardes-du-corps cubains et a augmenté le nombre d'agents du renseignement cubains dans les rangs de l'armée vénézuélienne, révèle également le quotidien.Pour Nicolas Maduro, la menace vient surtout de l'intérieur. «La plus grande crise (que connaît le régime), c'est une crise de légitimité», estime dans les colonnes du New York Times, Andrés Izarra, ancien ministre de Nicolas Maduro, qui a rompu avec le régime et vit désormais en exil. Nicolas Maduro a perdu les élections de l'été dernier (2024) et le soutien du peuple. Mais il est dans le déni complet et refuse d'admettre que le pays le déteste, ajoute Andrès Izarra. Selon lui, même si les navires de guerre américains s'en vont, les problèmes de Nicolas Maduro ne seront pas terminés. Au Venezuela, les cryptomonnaies pour préserver son pouvoir d'achat Au Venezuela, l'économie se dégrade de nouveau. Le pays a renoué avec une inflation à trois chiffres et le bolivar se dévalue tous les jours. Si, à une époque, les autorités avaient décidé d'autoriser l'usage du dollar pour rassurer la population, aujourd'hui, ce sont les cryptomonnaies qui servent de refuge. C'est un dossier de notre correspondante à Caracas, Alice Campaignolle. Le journal de la 1ère En Guadeloupe, la procureure de la République a donné des précisions au sujet du meurtre d'un psychiatre au Gosier.
durée : 00:03:07 - Géopolitique - par : Pierre Haski - Donald Trump et Nicolas Maduro se sont parlé au téléphone, mais le président américain lui a présenté un ultimatum pour démissionner et quitter le pays. L'alternative passe sans doute par une action militaire américaine, ignorant le droit international. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
durée : 00:03:07 - Géopolitique - par : Pierre Haski - Donald Trump et Nicolas Maduro se sont parlé au téléphone, mais le président américain lui a présenté un ultimatum pour démissionner et quitter le pays. L'alternative passe sans doute par une action militaire américaine, ignorant le droit international. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur la levée de l'embargo sur les armes à destination d'Israël par l'Allemagne, la mise en détention de l'ex-président brésilien et les tensions entre les États-Unis et le Venezuela. Mozambique : TotalEnergies accusé de «complicité de crimes de guerre» Une ONG allemande, le European Center for Constitutional and Human Rights (ECCHR), a déposé plainte contre le groupe pétrolier français TotalEnergies qu'elle accuse de «complicité de crimes de guerre», de «torture» et de «disparitions forcées» au Mozambique. Qu'est-il exactement reproché à l'entreprise française ? Sur quelles preuves l'ONG se base-t-elle ? Avec Charlotte Cosset, journaliste au service économie de RFI. Allemagne/Israël : pourquoi l'embargo sur les armes a-t-il été levé ? Quatre mois après avoir décrété un embargo sur la vente d'armes à Israël, le chancelier allemand, Friedrich Merz, a annoncé la levée de ces restrictions. Pourquoi l'Allemagne a-t-elle pris cette décision malgré les multiples violations du cessez-le-feu par Israël ? Avec Pascal Thibaut, correspondant de RFI à Berlin. Brésil : Jair Bolsonaro derrière les barreaux après des soupçons d'évasion Soupçonné d'avoir tenté de s'évader, l'ancien président brésilien a été placé en détention après avoir endommagé son bracelet électronique. Pourquoi la Cour suprême insiste-t-elle sur la nécessité de «garantir l'ordre public» pour justifier sa décision ? Jair Bolsonaro risque-t-il de nouvelles poursuites après cette tentative d'évasion ? Avec Gaspard Estrada, politologue et membre de l'Unité Sud Global à la London School of Economics. Venezuela : Nicolas Maduro dirige-t-il vraiment un cartel ? Au Venezuela, le cartel de Los Soles est désormais désigné comme une organisation terroriste aux États-Unis alors que Nicolas Maduro est accusé de diriger ce cartel. Quelles sont les preuves des Américains pour faire de telles accusations ? Un dialogue est-il encore envisageable entre Washington et Caracas ? Avec Pascal Drouhaud, président de l'association LatFran, spécialiste de l'Amérique latine.
Donald Trump accuse le président vénézuélien, Nicolas Maduro, d'être à la tête d'un narco-Etat. Le président américain le considère comme l'un des responsables des ravages provoqués par le trafic de drogue aux Etats-Unis. De son côté, Nicolas Maduro accuse Donald Trump de vouloir le déloger du pouvoir, pour mettre la main sur les réserves de pétrole du Venezuela. Qui dit vrai ? Une chose est sûre : les moyens déployés par les Etats-Unis aux Caraïbes sont colossaux.Depuis le mois d'août, l'armée américaine ne cesse d'accroître sa force de frappe au large du Venezuala, avec notamment l'arrivée du plus grand navire de guerre au monde, dimanche 16 novembre, le Gerald-R.-Ford. Les opérations américaines dans les Caraïbes ont déjà fait 83 morts lors d'une vingtaine de frappes aériennes sur des bateaux présentés comme utilisés par des narcotrafiquants – sans que les autorités américaines n'aient fourni la moindre preuve étayant ces accusations.Donald Trump renoue-t-il avec l'impérialisme américain en Amérique latine ? Pourrait-il entraîner les Etats-Unis dans une guerre contre le Venezuela ? Dans cet épisode du podcast « L'Heure du Monde », Marie Delcas, correspondante régionale basée à Bogota, en Colombie, analyse la stratégie du président américain.Un épisode de Garance Muñoz. Réalisation : Amandine Robillard. Présentation et rédaction en chef : Claire Leys. Dans cet épisode : extrait d'une interview réalisée par Reuters de la famille d'un supposé narcotrafiquant, Chad Joseph, le 17 octobre 2025 ; de prises de parole du président américain, Donald Trump, le 15 octobre 2025 et le 23 octobre 2025 ; de prises de parole du président vénézuélien, Nicolas Maduro, le 24 septembre 2025, le 3 octobre 2025 et le 14 novembre 2025.Cet épisode a été publié le 25 novembre 2025.---Pour soutenir "L'Heure du Monde" et notre rédaction, abonnez-vous sur abopodcast.lemonde.fr Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
durée : 00:04:58 - La BO du monde - Comme toujours en période de crise, le président venézuelien cherche à afficher sa décontraction en faisant quelques pas de salsa. Alors que les Etats-Unis le menacent d'une intervention militaire, Nicolas Maduro s'est à nouveau mis à danser en public lors d'un discours à Caracas. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
Ce mercredi 22 octobre, Gaspard Estrada, membre de l'unité Sud Global de la London School of Economics and Political Science, était l'invité d'Annalisa Cappellini dans Le monde qui bouge - L'Interview, de l'émission Good Morning Business, présentée par Laure Closier. Ils sont revenus sur les tensions qui montent entre les États-Unis, la Colombie et le Venezuela, notamment en raison de la lutte contre le narcotrafic. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.
Ce jeudi 16 octobre, Donald Trump qui continue sa guerre contre les narcotrafiquants vénézuéliens jusqu'à envisager des frappes terrestres au Venezuela, a été abordé par Annalisa Cappellini dans sa chronique, dans l'émission Good Morning Business, présentée par Laure Closier, sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.
Les investisseurs n'aiment pas l'incertitude. Quitte à paraître contre-intuitifs, ils préfèrent une décision claire, même coûteuse, à une attente floue. Deux exemples récents - la France et le Venezuela - montrent comment les marchés anticipent l'avenir plutôt qu'ils ne réagissent au présent. C'est un paradoxe qui en dit long sur la logique des marchés financiers. Ce mardi 14 octobre 2025, le Premier ministre français Sébastien Lecornu a annoncé la suspension de la réforme des retraites, une mesure qui devrait pourtant alourdir encore le déficit français. Et pourtant, les marchés ont salué cette annonce. Pourquoi ? Parce qu'en agissant ainsi, l'exécutif a pris une décision claire, offrant une forme de cap politique. Or, ce que détestent plus que tout les investisseurs, c'est l'incertitude. Concrètement, les marchés financiers cherchent avant tout de la visibilité. Depuis la dissolution de 2024, le climat politique français restait flou. La suspension de la réforme a donc été interprétée comme un signal de stabilité, même temporaire. Mieux vaut un cap coûteux qu'une incertitude prolongée. Au Venezuela, les investisseurs misent sur un futur hypothétique À des milliers de kilomètres de là, c''est un autre paradoxe que l'on va détailler ensemble. Le Venezuela, en défaut de paiement depuis 2017 et toujours sous sanctions américaines, voit pourtant ses obligations en dollars s'envoler : plus de 50 % de hausse cette année. En toile de fond, un bras de fer entre Caracas et Washington. Donald Trump a intensifié la pression contre le régime de Nicolás Maduro, notamment sous prétexte de lutte contre le narcotrafic au large des côtes vénézuéliennes. Il a même évoqué la possibilité de frappes au sol. Mais du côté des marchés, cette tension est perçue comme une opportunité. Les investisseurs parient sur l'affaiblissement du pouvoir de Maduro et, à terme, sur une possible transition politique. Et qui dit nouveau régime, dit peut-être restructuration de la dette et retour du Venezuela sur les marchés internationaux. Les investisseurs n'achètent donc pas la réalité du moment, mais la probabilité d'un futur plus stable. Quand la spéculation devient auto-entretenue Cette logique n'est pas nouvelle : les marchés réagissent avant tout à leurs propres anticipations. Ils ne répondent pas aux faits, ils tentent de devancer ce que les autres investisseurs vont anticiper. C'est une forme de spéculation pragmatique, parfois cynique, mais au cœur du fonctionnement des marchés mondiaux. L'histoire regorge d'exemples : la nuit de l'élection de Donald Trump en 2016, les marchés se sont effondrés avant de rebondir dès le lendemain, anticipant une politique pro-entreprises. Même phénomène en 2022 lors de l'invasion de l'Ukraine : après un plongeon initial, les investisseurs ont rapidement misé sur les profits des secteurs de l'énergie et de l'armement. Le danger, c'est que cette dynamique devienne une méthode Coué financière : les investisseurs s'observent, se copient et s'auto-persuadent pour ne pas rater la bonne affaire. Mais attention, à force de faire des paris sur des paris, les marchés finissent parfois par se tromper.
Depuis les récentes attaques des États-Unis contre des embarcations censées transporter de la drogue en mer des Caraïbes, faisant 21 morts selon Washington, le Venezuela craint une opération militaire américaine de grande envergure. La population a commencé à s'entrainer pour pouvoir défendre le pays en cas d'attaque. Reportage d'Alice Campaignolle. Notre correspondante à Caracas a suivi un défilé de sympathisants chavistes, composés de civils et de membres de milices. Ils disent être prêts à prendre des armes pour défendre leur pays contre une éventuelle agression américaine. Selon les autorités, 4,5 millions de miliciens sont déployés à travers le pays, un chiffre que des observateurs indépendants estiment pourtant exagéré. Notre correspondante a également parlé avec des Vénézuéliens qui ne participent pas à cet « élan patriotique » et souhaitent une intervention étrangère pour mettre fin au gouvernement de Nicolas Maduro. L'opposant cubain historique José Daniel Ferrer forcé à l'exil aux États-Unis Le dissident est arrivé hier lundi avec sa famille en Floride. Il a été emprisonné à Cuba après des décennies de lutte en faveur d'un changement démocratique et d'opposition au gouvernement communiste. C'est à la Une du site d'information 14ymedio. Il y a quelques jours, le dissident de 55 ans avait annoncé avoir accepté de partir en exil face aux pressions exercées par les autorités. Lors d'une conférence de presse organisée à son arrivée en Floride, José Daniel Ferrer a dénoncé les conditions de détention dans son pays. « Les prisons de Cuba sont un enfer, Dante n'en a pas décrit de semblables », des propos cités par 14ymedio. L'opposant, drapé d'un drapeau cubain, a exprimé sa joie d'être libre mais aussi sa douleur de savoir que de nombreux prisonniers politiques se trouvent encore derrière les barreaux. Le Miami Herald décrit José Daniel Ferrer « affaibli par des années de détention ». Selon son frère, Luis Enrique Ferrer, des représentants du département d'État américain se sont rendus à Santiago de Cuba pour négocier sa libération. Mais Washington a démenti avoir formulé une demande officielle à La Havane, contrairement à ce qu'affirme le régime. D'ailleurs, dans la presse officielle cubaine, l'exil de l'opposant est présenté comme un abandon du pays, comme l'écrit Juventud Rebelde. Le journal se contente de publier le communiqué officiel du ministère cubain des Affaires étrangères, selon lequel Daniel Ferrer Garcia a quitté le pays à la suite d'une demande formelle du gouvernement américain. Le Miami Herald souligne que selon l'administration Trump, aucune concession n'a été faite. Certains observateurs estiment que le gouvernement cubain, confronté à une grave crise économique, cherche à utiliser la libération de prisonniers politiques comme levier diplomatique. Haïti : la société civile rejette une nouvelle force internationale d'intervention Avec Gotson Pierre, directeur d'Alterpresse, nous revenons sur le refus du Collectif de la société civile (qui comporte le Collectif du 4 décembre, des associations et des personnalités indépendantes) de la résolution 2 793 du Conseil de sécurité des Nations Unies. Une résolution récemment adoptée qui prévoit la création d'une Force de répression des gangs (FRG) en Haïti. Nous évoquons également sur une nouvelle attaque de gangs dans la commune de Kenscoff où le week-end dernier la propriété Wynne Farm, un site écologique, a été incendiée. Journal de la 1ère Une nouvelle bouffée d'oxygène pour Air Antilles.
À l'occasion de la sortie d'«Apocalypse nerds» (Éditions Divergences), Anne Cantener reçoit Olivier Tesquet, co-auteur du livre avec Nastasia Hadjadji, et aborde avec lui la manière dont les magnats de la tech s'impliquent dans la politique américaine ou plutôt contre elle. «Pendant longtemps, les dirigeants comme Jeff Bezos et Mark Zuckerberg, ont été perçus comme des libertariens inoffensifs. On les pensait proches des démocrates. Mais depuis le deuxième mandat de Donald Trump, on assiste à un ralliement des patrons de la tech, voire à une génuflexion devant leur seigneur», explique le journaliste. La Silicon Valley est imprégnée depuis très longtemps de l'idée qu'il existerait une sorte d'élite intellectuelle naturelle, le tout agrémenté d'une morale viriliste. «Le libertarianisme a toujours oscillé entre la gauche et la droite. Mais depuis ces dernières années, un libertarianisme autoritaire prend le dessus avec l'idée que l'État doit s'investir le moins possible et que l'exercice du pouvoir doit être très fort et très vertical», poursuit Olivier Tesquet. Peter Thiel, l'un des oligarques sur lesquels les deux journalistes se sont penchés, estime ainsi que la liberté et la démocratie ne sont pas compatibles. Ce projet de civilisation dans lequel les entreprises se substituent en quelque sorte à l'État, s'accompagne d'une idée de transcendance. «Il faut sans cesse repousser les limites du corps, selon eux. Ils sont obsédés par la natalité et la longévité», précise Olivier Tesquet. Au Venezuela, marche pour la Palestine et contre les États-Unis À Caracas, des centaines de personnes se sont réunies à l'appel du gouvernement ce mardi (7 octobre 2025), pour soutenir le peuple palestinien. Une marche jusqu'à l'ambassade de la Palestine, reconnue par le Venezuela depuis 2009. L'opportunité pour le pouvoir et ses partisans, de défendre les droits du peuple vénézuélien face à ce qu'ils qualifient d'impérialisme américain. Reportage d'Alice Campaignolle. À écouter aussiVenezuela: rassemblement pour la liberté des peuples palestinien et vénézuélien Des policiers haïtiens blessés bloqués à Cuba Une vingtaine d'agents de la Police nationale d'Haïti sont, en ce moment, à Cuba pour recevoir des soins, après avoir été blessés en luttant contre les gangs, explique Ayibopost. Ceux que le média en ligne a pu contacter «dénoncent leur abandon par l'État haïtien, le manque d'argent, de médicaments et la cherté de la vie à Cuba, ainsi qu'un flou persistant sur un montant de cinq millions de gourdes censé être disponible à l'Office d'Assurance Accidents du Travail, Maladie et Maternité [l'assureur de la PNH] pour les policiers ayant besoin de soins dans un pays étranger». De l'argent qui n'arrive pas. Ces policiers doivent, donc, «dépenser leurs économies pour se faire soigner», précise le journal. L'un d'entre eux a même dû hypothéquer l'un de ces biens. Un inspecteur de police, atteint d'un cancer, est «mort seul dans sa chambre d'hôpital, implorant ses soignants de le transférer chez lui en Haïti pour ses derniers jours», raconte encore Ayibopost qui rappelle qu'au moins 33 policiers ont été tués, dont près de la moitié lors d'opérations contre des gangs armés, entre juin 2024 et juin 2025, selon le Réseau national de défense des droits humains (RNDDH). Tout n'est, toutefois, pas la faute de l'État haïtien. Une «partie des problèmes rencontrés» par ces policiers «vient du contexte sociopolitique à Cuba», note le journal. La pénurie de médicaments s'explique ainsi par l'embargo américain sur l'île. Mais «cela soulève des questions sur le choix de Cuba [par les autorités haïtiennes] comme destination privilégiée pour soigner les policiers blessés», estime Ayibopost. «Nous sommes traités comme des pièces de rechange», déplore l'un d'entre eux. Le coup de pub de trop de LeBron James Comme le raconte le Washington Post, LeBron James a fait croire qu'il allait prendre sa retraite. Dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux lundi (6 octobre 2025), il a prévenu qu'il annoncerait «la décision des décisions» hier, mardi. Une référence à «la décision» de 2010. Il avait alors décidé de quitter Cleveland pour Miami. Aussitôt, le monde du sport s'est enflammé. Le prix des billets pour le dernier match à domicile de la saison des Los Angeles Lakers a explosé. Mais en réalité, il s'agissait juste d'un partenariat avec une marque de cognac. Un de plus, un de trop ! C'est, en tout cas, ce que juge le Washington Post pour qui «chaque post stupide sur les réseaux sociaux, chaque campagne de pub absurde abîme son héritage». LeBron James est un «bouffon», s'énerve le quotidien. Il n'a rien de mieux à faire ? s'agace encore le Washington Post qui rappelle que la star mondiale de la NBA s'est déjà mis en scène à de nombreuses reprises dans des pubs. «Sa voix comptait» avant, se désole le quotidien qui rappelle les prises de positions de la star en faveur d'Hillary Clinton, l'association qui incite les Afro-américains à aller voter qu'il a créée, ou bien encore l'école qu'il a financée dans sa ville natale. Mais alors que sa carrière touche à sa fin, le King ne pense qu'à ses propres intérêts, déplore le Washington Post. Il a fait la promotion d'un site de paris en ligne alors même que les Noirs-Américains sont ceux qui parient le plus sur des sports et qui «risquent ainsi de perdre leurs moyens de subsistance», explique le journal. Aujourd'hui, LeBron James fait la promotion d'une marque de cognac, boisson que les stéréotypes associent aux Afro-Américains, et il défend ainsi des clichés. «Parcourir son fil d'actualité, c'est comme se promener virtuellement sur la Cinquième Avenue», poursuit le journal. «Les seules interruptions qui percent ce nuage mercantile sont ses rares publications, truffées d'émojis, qui expriment les pensées insignifiantes d'un fan de sport», tacle encore le quotidien qui conclut : «C'est ainsi que LeBron a décidé de mettre fin à son règne : en tant que vendeur pour n'importe quelle marque et en tant qu'exhibitionniste en quête de n'importe quel public. Le King n'est ni mort ni à la retraite. Il est simplement à vendre.» À lire aussiNBA: LeBron James annonce une "décision" pour mardi, fait monter les rumeurs de retraite Le journal de la 1ère En Guyane, la sénatrice et ancienne maire de Cayenne, Marie-Laure Phinéra-Horth, comparaît devant la justice pour détournement de fonds publics.
25 000 soldats vénézuéliens déployés aux frontières avec la Colombie et sur les façades maritimes, et une visite surprise du secrétaire américain à la Défense à Porto Rico. Le tout alors que les États-Unis déploient des moyens militaires supplémentaires dans leur lutte contre le narcotrafic dans les Caraïbes. Pourquoi le ton monte entre les deux pays, l'objectif est-il effectivement le trafic de drogue comme le dit Washington ? L'analyse de Jean-Jacques Kourliandsky, directeur de l'Observatoire de l'Amérique latine et des Caraïbes de la Fondation Jean-Jaurès.
L'Équateur exporte davantage d'or qu'il n'en produit officiellement. D'après la Chambre des mines du pays, entre 50 et 60% de l'or exporté depuis l'Équateur est d'origine illégale, et souvent contrôlée par les bandes criminelles. Le correspondant de RFI a rencontré, dans le nord du pays, des mineurs artisanaux et d'autres plus industriels qui essaient d'échapper aux rigueurs de la loi. Reportage d'Eric Samson. Près de la frontière colombienne, l'Équateur fait face à une explosion de l'activité minière illégale. À Minas Viejas, par exemple, les pelleteuses rouillées rappellent des années d'extraction clandestine qui ont détruit les rivières et l'environnement. Pourtant, des mineurs continuent d'exploiter l'or, malgré les risques de saisie de leurs machines par la police ou l'armée. L'or se vend facilement et, pour beaucoup, cette activité est la seule source de revenus dans une région où l'agriculture ne suffit pas. Mais la dépendance à l'or fragilise le tissu social : la destruction de pelleteuses par l'armée a déjà plongé des milliers de familles dans la misère. En plus de cela, des organisations criminelles contrôlent le secteur, imposant extorsion et taxes aux mineurs. La violence culmine en mai dernier avec le meurtre de 11 militaires équatoriens. En réaction, l'armée a renforcé son contrôle à la frontière, déployant drones et avions de reconnaissance pour détruire les sites illégaux. Aux Gonaïves, malgré la crise et l'insécurité, des jeunes multiplient les initiatives culturelles et sportives pour offrir à la population des espaces de détente Le 16 août, près de 400 personnes ont assisté au Village des Dattes à la 4e édition de Zetwal Ciné, une projection de films en plein air. L'événement, organisé par les collectifs Lapag'Art et Créa-Culture, vise à combler l'absence de salles de cinéma dans la ville et à répondre au besoin urgent de loisirs. Les organisateurs rappellent que le cinéma est aussi un outil pour recréer du lien social et maintenir une vie culturelle. En parallèle, la Team Populaire organise régulièrement des courses collectives vers Mapou Chevalier, pour aider les habitants à gérer le stress et améliorer leur santé mentale. Ces loisirs d'été n'ont pas toujours reposé uniquement sur la jeunesse… Dans le passé, la mairie organisait des festivals, tournois et concours culturels. Mais selon un responsable local, l'inaction des autorités actuelles et l'insécurité ont entraîné la disparition de ces initiatives En Haïti toujours, un phénomène prend de l'ampleur... Il s'agit de la production de fausses cartes d'identité, fabriquées et imprimées de manière artisanale. Les Haïtiens les utilisent, entre autres, pour recevoir des transferts et faire des transactions bancaires. Comment les Haïtiens en sont-ils venus à fabriquer de fausses cartes d'identité et à pouvoir les utiliser ? Le journaliste Junior Legrand d'Ayibopost nous parle de Jean. Il est devenu professionnel de la pratique après avoir attendu en vain pendant des mois la réimpression de son unique carte d'identité, volée par des bandits lors d'un braquage en 2022. Mais les conséquences de la fabrication de fausses cartes sont très graves, beaucoup d'individus se font voler leur identité et se retrouvent victimes d'extorsion d'argent. Selon le journal, les institutions en Haïti n'ont pas les moyens nécessaires pour faire des vérifications. Une grande inquiétude plane donc autour des élections à venir. Et s'il était possible de voter avec une fausse identité ? Aux États-Unis, la presse s'alarme suite au départ forcé de la directrice du Centre pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), la principale agence de santé américaine Oui, l'agence sanitaire se retrouve « plongée dans le chaos », s'alarme le Time. Le New York Times, lui, rappelle ce qu'il s'est passé en début de semaine aux États-Unis, quand le ministre de la Santé anti-vaccins Robert Kennedy a convoqué Susan Monarez, la directrice de l'agence de santé, pour lui imposer un ultimatum. Il lui a demandé de limoger certains de ses collègues et de s'engager à le soutenir s'il recommandait de restreindre l'accès à certains vaccins sous peine d'être elle-même licenciée. Résultat : Susan Monarez a refusé et a été mise à la porte par la Maison Blanche. Le départ forcé de la directrice a déclenché une vague de démissions dans l'agence. Elle est désormais « décimée », écrit le Washington Post. Il rapporte l'inquiétude de plusieurs experts en santé publique, qui se demandent si l'agence pourrait s'en remettre. « Que va-t-il se passer en cas de pandémie ou de crise sanitaire ? », questionnent-ils. La chaîne CNN, elle, s'inquiète de la politisation de la médecine par l'administration Trump, au risque de mettre en danger la santé publique. À lire aussiÉtats-Unis: Donald Trump limoge Susan Monarez, directrice de la principale agence sanitaire américaine Aux États-Unis toujours, le secrétaire d'État Marco Rubio a annoncé retourner en Amérique latine la semaine prochaine pour des visites au Mexique et en Équateur... Oui, ce sera sa troisième visite dans la région, note le Washington Post. Au programme, des discussions notamment autour de la lutte contre l'immigration illégale, le crime organisé et les cartels de la drogue... Le Washington Post s'est entretenu avec une source anonyme du département d'État. Elle lui a confirmé que des accords d'expulsion allaient être noués avec pratiquement tous les pays d'Amérique latine, sauf le Nicaragua. L'un des objectifs de cette visite est aussi de contenir l'influence chinoise dans la région. Marco Rubio s'était déjà rendu au Panama pour tenter de restreindre le pouvoir grandissant de la Chine sur le canal. Selon la source anonyme du Washington Post des progrès ont été faits dans ce sens-là. Le Panama serait en train de reprendre le contrôle de ses installations portuaires et de se retirer de l'initiative de développement de la Chine des « nouvelles routes de la soie ». Au Venezuela, Nicolas Maduro s'est exprimé devant des centaines de soldats pour les inciter à se préparer contre une prétendue invasion américaine Alors faut-il vraiment s'inquiéter, jusqu'où Donald Trump est-il prêt à aller ? On se penche sur une analyse réalisée par plusieurs chercheurs sud-américains. Oui, c'est le consortium de journalistes Connectas qui a publié cette analyse ce matin. Elle rappelle l'escalade progressive entre Nicolas Maduro et Donald Trump. Elle a atteint un point critique cette semaine alors que le président américain a envoyé, entre autres, des navires de guerre et un sous-marin nucléaire dans les Caraïbes. Pour un ancien diplomate américain interrogé par Connectas, l'épisode entre les deux dirigeants n'est qu'une « démonstration de force performative ». Il dénonce la stratégie paradoxale de Donald Trump qui provoque le Venezuela tout en concluant des accords pétroliers, notamment celui avec la compagnie Chevron le mois dernier. Et du côté de Maduro, la situation pourrait bien tourner à son avantage, selon l'historienne et journaliste brésilienne Sylvia Colombo. C'est l'occasion pour le président vénézuélien de jouer la carte de la défense de la souveraineté nationale. Une stratégie qui a déjà prouvé son efficacité dans le passé pour des gouvernements faibles et en baisse de popularité. Journal de la 1ère Une association dédiée à la recherche médicale dans la Caraïbe va avoir son siège en Martinique. Elle s'appelle CariBioparc et rassemble plusieurs pays de la zone, mais aussi des institutions, comme la Sorbonne à Paris.
« Dis-moi à quel jeu tu joues, je te dirai qui tu es », une série spéciale de RFI à la découverte des jeux populaires à travers le monde. Ces jeux qui, à travers les joueurs, parlent de la culture et de l'identité de chaque pays. Au Venezuela, les dominos sont davantage qu'un jeu qui se partage entre amis ou en famille. C'est un vrai sport national, avec son équipe, sa fédération, ses championnats. Si le jeu se conjugue sous plusieurs formes, seul ou en équipe notamment, la version favorite des Vénézuéliens, c'est à deux qu'elle se joue. Dans les villages, sur les places, lors des réunions de famille ou dans des hôtels huppés pour des tournois, les dominos s'adaptent à tous les styles et sont une véritable institution dans le pays. De notre correspondante à Caracas, Environ 70% des Vénézuéliens joueraient aux dominos. Dans chaque famille, il y a un jeu, et sur les places publiques, on trouve toujours quelques pratiquants invétérés, comme ici dans le quartier de Petare. Dans cette zone très populaire, tous les après-midis, ils sont quelques-uns à se retrouver pour s'affronter, par équipe de deux. Le but : que les deux joueurs aient posé tous leurs dominos avant leurs adversaires. Ici, on ne joue pas d'argent, on vient pour se détendre. L'ambiance est haute en couleur. Autour de la table, on s'exclame, on claque les pièces, on glisse quelques commentaires. « Les quatre joueurs doivent être conscients de tout ce qu'il se passe autour de la table. On appelle cela un système. C'est de la transmission d'information, pour ton partenaire et pour les joueurs de l'autre équipe, car en fonction de ce que tu fais, ils vont comprendre ton jeu. Il y a des gens qui disent que ce sont des indices, mais ce ne sont pas des indices, c'est de l'information », explique, enthousiaste, Angelo, qui fait partie de la Fédération vénézuélienne de dominos. Mais ces informations peuvent être considérées comme de la triche. À quelques kilomètres à peine, un tournoi exclusif a lieu dans un quartier huppé de la capitale. Et ici, autour de la table de jeu, le silence est de rigueur. Ignacio Salvatierra est l'organisateur : « Le temps mis à réfléchir, c'est la seule méthode autorisée pour informer aux dominos. En gros, si tu hésites longtemps ou pas avant ton coup. Les dominos corrects devraient se jouer de façon que toutes les pièces soient posées de la même manière. On ne devrait pas les claquer ni les faire glisser. » Les joueurs ont payé leur participation au tournoi, et les trois premiers remporteront plusieurs centaines de dollars. Le niveau socio-économique est bien plus élevé, mais la passion reste la même. Avant de commencer la compétition, deux joueuses nous donnent leurs trois règles d'or : « Lever, répéter et se rappeler. Alors, répéter, cela veut dire que si tu as un bon jeu, par exemple avec des 5, il faut que tu les joues, que tu les répètes, pour que la personne qui te suit soit obligée de passer. Lever, ça veut dire avoir un bon jeu, avoir de la chance. Enfin, tu dois te rappeler qui a joué quoi pour aider ton partenaire ou bien éviter une pièce. » Et ce sport semble avoir de beaux jours devant lui au Venezuela. La sélection nationale vient de rentrer du championnat américain avec une médaille d'or, une d'argent et une de bronze. À lire aussiDis-moi à quoi tu joues?: en Syrie, le backgammon, plus qu'un jeu, un rituel quotidien
« Dis-moi à quel jeu tu joues, je te dirai qui tu es », une série spéciale de RFI à la découverte des jeux populaires à travers le monde. Ces jeux qui, à travers les joueurs, parlent de la culture et de l'identité de chaque pays. Au Venezuela, les dominos sont davantage qu'un jeu qui se partage entre amis ou en famille. C'est un vrai sport national, avec son équipe, sa fédération, ses championnats. Si le jeu se conjugue sous plusieurs formes, seul ou en équipe notamment, la version favorite des Vénézuéliens, c'est à deux qu'elle se joue. Dans les villages, sur les places, lors des réunions de famille ou dans des hôtels huppés pour des tournois, les dominos s'adaptent à tous les styles et sont une véritable institution dans le pays. De notre correspondante à Caracas, Environ 70% des Vénézuéliens joueraient aux dominos. Dans chaque famille, il y a un jeu, et sur les places publiques, on trouve toujours quelques pratiquants invétérés, comme ici dans le quartier de Petare. Dans cette zone très populaire, tous les après-midis, ils sont quelques-uns à se retrouver pour s'affronter, par équipe de deux. Le but : que les deux joueurs aient posé tous leurs dominos avant leurs adversaires. Ici, on ne joue pas d'argent, on vient pour se détendre. L'ambiance est haute en couleur. Autour de la table, on s'exclame, on claque les pièces, on glisse quelques commentaires. « Les quatre joueurs doivent être conscients de tout ce qu'il se passe autour de la table. On appelle cela un système. C'est de la transmission d'information, pour ton partenaire et pour les joueurs de l'autre équipe, car en fonction de ce que tu fais, ils vont comprendre ton jeu. Il y a des gens qui disent que ce sont des indices, mais ce ne sont pas des indices, c'est de l'information », explique, enthousiaste, Angelo, qui fait partie de la Fédération vénézuélienne de dominos. Mais ces informations peuvent être considérées comme de la triche. À quelques kilomètres à peine, un tournoi exclusif a lieu dans un quartier huppé de la capitale. Et ici, autour de la table de jeu, le silence est de rigueur. Ignacio Salvatierra est l'organisateur : « Le temps mis à réfléchir, c'est la seule méthode autorisée pour informer aux dominos. En gros, si tu hésites longtemps ou pas avant ton coup. Les dominos corrects devraient se jouer de façon que toutes les pièces soient posées de la même manière. On ne devrait pas les claquer ni les faire glisser. » Les joueurs ont payé leur participation au tournoi, et les trois premiers remporteront plusieurs centaines de dollars. Le niveau socio-économique est bien plus élevé, mais la passion reste la même. Avant de commencer la compétition, deux joueuses nous donnent leurs trois règles d'or : « Lever, répéter et se rappeler. Alors, répéter, cela veut dire que si tu as un bon jeu, par exemple avec des 5, il faut que tu les joues, que tu les répètes, pour que la personne qui te suit soit obligée de passer. Lever, ça veut dire avoir un bon jeu, avoir de la chance. Enfin, tu dois te rappeler qui a joué quoi pour aider ton partenaire ou bien éviter une pièce. » Et ce sport semble avoir de beaux jours devant lui au Venezuela. La sélection nationale vient de rentrer du championnat américain avec une médaille d'or, une d'argent et une de bronze. À lire aussiDis-moi à quoi tu joues?: en Syrie, le backgammon, plus qu'un jeu, un rituel quotidien
Série spéciale Que pensent les jeunes ? Volet 4. Que pensent les jeunes Européens d'avoir un enfant ? Que pensent les jeunes du continent africain des métiers agricoles ? Peuvent-ils encore croire en la paix au Proche-Orient ? Toute la semaine, 8 milliards de voisins fait le tour de la planète pour comprendre les enjeux de société actuels du point de vue des jeunesses du monde. Depuis une dizaine d'années, l'Amérique latine est confrontée à une crise migratoire. Selon les Nations-unies, 43 millions de Latino-Américains ne vivaient pas dans leur pays d'origine en 2020, ils étaient 25 millions en 2000. Pour certains pays, le phénomène est particulièrement frappant, ainsi le Venezuela a vu partir 25% de sa population. Si l'on pense principalement aux voisins américain et canadien comme destination de choix, une grande partie des migrations est en réalité intrarégionale. Crises économiques à répétition, instabilité politique et institutionnelle, catastrophes naturelles à répétition sous l'effet du réchauffement climatique, violences liées au narcotrafic... aggravent les problèmes socio-structurels auxquels sont confrontés les pays de la région. Autant de facteurs qui poussent les populations au départ à la recherche de stabilité et de meilleures opportunités. Alors qu'environ 27% de Latino-Américains ont entre 15 et 29 ans, environ 20% ne sont ni en emploi ni en études ni en formation. Des chiffres qui montrent un certain découragement de la part de cette génération quant à ses perspectives. Pour ces jeunes qui ne font pas non plus confiance à leur gouvernement, la tentation du départ est d'autant plus grande. Dans ce contexte, comment penser sa vie en Amérique latine quand on a moins de 30 ans ? Avec : • Lucie Laplace, chercheuse en Science politique au Laboratoire Triangle de l'Université Lumière Lyon 2, chercheuse à l'Institut Convergence Migrations et experte en migrations forcées, droits humains, action humanitaire et sur les enjeux de genre (spécialisation sur l'Amérique latine) • Gaspard Estrada, politologue, membre de l'Unité du Sud Global à la London School of Economics (LSE). Un témoignage d'une réfugiée mexicaine au Canada, réalisée par Aude-Emilie Judaïque. Un témoignage recueilli par Alice Campaignolle, correspondante de RFI à Caracas au Venezuela. Au Venezuela, on estime qu'environ 8 millions de personnes ont quitté le pays lors des 15 dernières années, fuyant une économie dévastée, l'hyperinflation, les pénuries. Si la situation s'est améliorée, elle est loin d'être parfaite, et les Vénézuéliens continuent de partir. Notre correspondante à Caracas est allée à la rencontre d'une jeune femme de 30 ans, Andrea, qui prépare son projet de migration pour l'Europe, frustrée de ne pas pouvoir trouver le travail qui l'intéresse, et de vivre dans l'instabilité permanente. En fin d'émission, la chronique Voisins connectés d'Estelle Ndjandjo, partir ou rester : qu'en pensent les jeunes en Amérique du Sud sur les réseaux sociaux ? Programmation musicale : ► Fatima - Bejuco ► Petite Miss - Mademoiselle Lou.
Série spéciale Que pensent les jeunes ? Volet 4. Que pensent les jeunes Européens d'avoir un enfant ? Que pensent les jeunes du continent africain des métiers agricoles ? Peuvent-ils encore croire en la paix au Proche-Orient ? Toute la semaine, 8 milliards de voisins fait le tour de la planète pour comprendre les enjeux de société actuels du point de vue des jeunesses du monde. Depuis une dizaine d'années, l'Amérique latine est confrontée à une crise migratoire. Selon les Nations-unies, 43 millions de Latino-Américains ne vivaient pas dans leur pays d'origine en 2020, ils étaient 25 millions en 2000. Pour certains pays, le phénomène est particulièrement frappant, ainsi le Venezuela a vu partir 25% de sa population. Si l'on pense principalement aux voisins américain et canadien comme destination de choix, une grande partie des migrations est en réalité intrarégionale. Crises économiques à répétition, instabilité politique et institutionnelle, catastrophes naturelles à répétition sous l'effet du réchauffement climatique, violences liées au narcotrafic... aggravent les problèmes socio-structurels auxquels sont confrontés les pays de la région. Autant de facteurs qui poussent les populations au départ à la recherche de stabilité et de meilleures opportunités. Alors qu'environ 27% de Latino-Américains ont entre 15 et 29 ans, environ 20% ne sont ni en emploi ni en études ni en formation. Des chiffres qui montrent un certain découragement de la part de cette génération quant à ses perspectives. Pour ces jeunes qui ne font pas non plus confiance à leur gouvernement, la tentation du départ est d'autant plus grande. Dans ce contexte, comment penser sa vie en Amérique latine quand on a moins de 30 ans ? Avec : • Lucie Laplace, chercheuse en Science politique au Laboratoire Triangle de l'Université Lumière Lyon 2, chercheuse à l'Institut Convergence Migrations et experte en migrations forcées, droits humains, action humanitaire et sur les enjeux de genre (spécialisation sur l'Amérique latine) • Gaspard Estrada, politologue, membre de l'Unité du Sud Global à la London School of Economics (LSE). Un témoignage d'une réfugiée mexicaine au Canada, réalisée par Aude-Emilie Judaïque. Un témoignage recueilli par Alice Campaignolle, correspondante de RFI à Caracas au Venezuela. Au Venezuela, on estime qu'environ 8 millions de personnes ont quitté le pays lors des 15 dernières années, fuyant une économie dévastée, l'hyperinflation, les pénuries. Si la situation s'est améliorée, elle est loin d'être parfaite, et les Vénézuéliens continuent de partir. Notre correspondante à Caracas est allée à la rencontre d'une jeune femme de 30 ans, Andrea, qui prépare son projet de migration pour l'Europe, frustrée de ne pas pouvoir trouver le travail qui l'intéresse, et de vivre dans l'instabilité permanente. En fin d'émission, la chronique Voisins connectés d'Estelle Ndjandjo, partir ou rester : qu'en pensent les jeunes en Amérique du Sud sur les réseaux sociaux ? Programmation musicale : ► Fatima - Bejuco ► Petite Miss - Mademoiselle Lou.
Les trois-quarts de la commune seraient sous le contrôle des gangs criminels, ce qui fait fuir la population et empêche les agriculteurs de travailler. Reportage. Depuis le début de l'année, les gangs armés multiplient leurs attaques contre la commune de Kenscoff, ce qui a fait fuir plus de 30 000 personnes, confie le maire de la ville, Jean Massillon, à notre correspondant à Port-au-Prince, Peterson Luxama. Cette violence a aussi perturbé toute la production agricole, et cela menace donc l'alimentation de la région. « Les gangs armés ont forcé les paysans et les agriculteurs à fuir. Ils ont pris leurs animaux, incendié leurs maisons, et leur ont fait perdre tout ce qu'ils possédaient. C'est la première fois dans toute l'histoire de cette ville que des habitants se plaignent de faim », témoigne le coordinateur de la plateforme nationale des paysans haïtiens. Jean-Louis Durant. Le reportage complet de Peterson Luxama. Au Chili, un sommet pour protéger les droits des citoyens face aux abus des nouvelles technologies. Les présidents et chefs de gouvernement du Chili, du Brésil, de la Colombie, de l'Uruguay et de l'Espagne se réunissent pour le sommet « Democracy Forever », qui vise à lancer un mouvement citoyen de protection contre la domination des entreprises des nouvelles technologies et leurs influences politiques lors d'élections, entre autres. « L'Amérique latine et le Brésil, particulièrement, prennent de plus en plus une position pour la régulation des réseaux sociaux », explique Nicole Sanchotene, postdoctorante et chercheuse au NetLab, laboratoire sur internet et les réseaux sociaux de l'Université fédérale de Rio de Janeiro (UFRJ), interrogée par Henrique Valadarès. Et le sommet à Santiago est l'image d'« un effort collectif et un effort d'interaction, palpable notamment au Brésil, mais aussi en Argentine et au Chili ». « Le Brésil peut être un leader de ce mouvement », analyse-t-elle en avançant comme guise d'exemple « le dernier vote de la Cour suprême : c'est une page très importante qui a été tournée. On a vraiment avancé vers la responsabilisation des plateformes. » Face à cela, une étude montre les limites de l'intelligence artificielle : « l'intelligence artificielle ne parle pas maya», dénonce le quotidien El Pais. Son correspondant au Mexique révèle une étude qui vient de paraitre, sur l'aisance de l'IA dans six grandes langues amérindiennes: le quechua, le quiché, le maya, le guarani, le nahuatl et l'aymara. Chacune d'entre elles a plusieurs millions de locuteurs, mais l'IA semble les délaisser. Au mieux, elle les baragouine. «Seulement la moitié des réponses aux questions posées dans ces langues sont correctes, et encore, très courtes et basiques», explique le quotidien. Il existe aussi un biais culturel. «Les réponses font référence au contexte occidental, même quand les questions sont posées dans les langues autochtones». Cette lacune viendrait-elle du fait que ces langues seraient peu importantes ? Alors pourquoi l'IA parle bien plus couramment le basque, qui compte moins d'un million de locuteurs ? Un biais de l'occident, encore une fois... Pourtant, les enjeux peuvent être vitaux, conclut El Pais : un meilleur accès de l'IA peut permettre de développer la télémédecine dans ces communautés, comme chez les Quechuas, où le taux de mortalité infantile est de 44 pour 1000 naissances. L'IA, bien utilisée, pourrait aussi sauver des vies. La guerre entre Harvard et l'administration Trump arrive au tribunal Après des années d'affrontements, le procès s'ouvre ce lundi. Harvard accuse l'administration de violer ses droits constitutionnels en coupant environ 2 milliards de dollars de financement fédéral. Un sujet éminemment politique : le Washington Post publie une grande frise historique de cette confrontation, et rappelle ainsi que Donald Trump en a fait un argument de campagne, depuis son discours de juillet 2023, dans lequel il promet de lutter contre «la gauche radicale» et lance une guerre totale contre «les maniaques et lunatiques», afin de «reconquérir» les universités comme Harvard. Mais c'est la radio publique NPR qui donne à entendre ce qui est en jeu ces jours ci : NPR publie un reportage où on entend Kari Nadeau, médecin et professeure d'Harvard, qui mène une étude clinique de sept ans pour réduire les allergies mortelles chez les enfants. Une recherche totalement suspendue aujourd'hui. «C'est une perte pour toutes les équipes», témoigne cette professeure, «mais nous sommes encore plus inquiets pour les patients en cours d'essais cliniques». «Ces enfants avaient commencé un traitement, l'arrêter les met en danger mortel», alerte la médecin sur NPR. En espérant que ces voix et ces histoires humaines soient entendues par les juges de Boston. Dans le sud des États-Unis, la crainte après l'extension d'un centre de migrants En Géorgie, les autorités ont validé le mois dernier l'agrandissement du centre de Folkson. Il triplera de capacités, pour arriver à 3 000 places, ce qui en ferait le plus important du pays. Mais des organisations de défense des droits s'y opposent, notamment en raison des enjeux de santé... Reportage d'Edward Maille. Le plus grand narcotrafiquant équatorien est arrivé aux États-Unis « Hasta nunca, Fito », titre le quotidien équatorien Espresso, en reprenant les mots du président, « À jamais ! ». Daniel Noboa se réjouit ainsi de l'extradition réussie de Adolfo Macías Villamar, alias «Fito», décrit comme le criminel le plus dangereux d'Équateur. Fito doit être présenté ce lundi à un juge de New York, qui l'informera des sept charges retenues contre lui, et entre autres du trafic de près de quatre tonnes de cocaïne vers les États-Unis. Le quotidien équatorien El Universo rappelle que l'une des conditions pour cette extradition est que ce trafiquant supposé ne soit pas condamné à la peine de mort, qui a été abolie en Équateur depuis plus d'un siècle. Au Venezuela, on célèbre le retour de migrants expulsés des États-Unis Ils avaient été les premières victimes de la répression de Donald Trump, et envoyés sans procès au Salvador. 252 Vénezuéliens, accusés par Washington d'être des criminels, sont rentrés ce week-end, grâce à un échange à trois bandes : le Salvador, où ils se trouvaient, libère les Vénézuéliens, le Venezuela libère dix citoyens américains, dont un Franco- Américain. À Caracas, la télévision Telesur célèbre l'arrivée des ex-détenus, par un dessin où l'on voit des hommes broyés, sous le drapeau américain, qui se relèvent, fiers, en retrouvant leur patrie. Ce qui n'est pas indiqué dans les médias de ce pays au gouvernement autoritaire, et que détaille la BBC en espagnol), c'est que cet accord a aussi forcé Caracas à libérer plus d'une dizaine de prisonniers politiques, enfermés pour s'être opposés au gouvernement de Maduro.
Dans le supplément de ce samedi, en première partie, histoire de gang pour commencer. Nous sommes au Soudan du Sud qui a fait sécession du Soudan en 2011, une situation économique et sociale et politique compliquée. En 2021, l'ONU classifie le pays, dernier de la planète en termes de développement humain. La capitale Juba, la criminalité des jeunes y a explosé, ces jeunes sont organisés en gangs, en gangs rivaux. Ils font régner la terreur dans les rues, délaissés par leur famille, sous le trauma de la guerre civile, sans aucune intégration sociale autre que leurs gangs, Florence Miettaux a pu les approcher via une association d'entraide, le Gredo... En deuxième partie, cap sur le Venezuela, Alice Campaignolle nous emmène du côté de ces familles très inquiètes et très mobilisées car leurs proches sont ces migrants que Donald Trump a accusés de faire partie de gangs et a déportés dans une prison de haute sécurité au Salvador. Soudan du Sud: à Juba, les jeunes sous l'emprise des gangs Vols à l'arrachée, cambriolages nocturnes, combats de rue à coups de machette… À Juba, la capitale du Soudan du Sud, la criminalité des jeunes explose. Des dizaines de gangs quadrillent la ville. Leurs membres sont en majorité des adolescents ayant fui leurs familles démunies, voire maltraitantes, souvent durement frappées par la guerre civile. Pour eux, le gang est une nouvelle famille, et c'est une source de subsistance. Mais c'est surtout un univers violent, un piège. Nous sommes allés à la rencontre de ces jeunes gangsters de Juba, que l'ONG Gredo, soutenue par l'Unicef, tente d'aider à s'en sortir. Un Grand reportage de Florence Miettaux qui s'entretient avec Jacques Allix. Migrants vénézuéliens emprisonnés au Salvador: les familles s'insurgent Au Venezuela, bien des familles de migrants sont en colère et se mobilisent ! Leurs proches font partie de ces dizaines d'hommes et de femmes (un chiffre de 252 circule) qui avait demandé l'asile aux États-Unis, et que le président américain a fait interner dans une prison de haute sécurité au Salvador. Un petit arrangement entre chefs d'États. Donald Trump les soupçonnait de faire partie d'une organisation criminelle de renom. Mi-mars 2025, sans jugement, le transfert a eu lieu sous les critiques des défenseurs des droits de l'homme. Les familles souvent modestes, démentent l'appartenance des leurs à des gangs, et se retrouvent prises dans la tourmente diplomatique, entre le très médiatique salvadorien Bukélé, le polémique américain Trump, et le controversé vénézuélien Maduro. Un Grand reportage de Alice Campaignolle qui s'entretient avec Jacques Allix.
Au Venezuela, bien des familles de migrants sont en colère et se mobilisent ! Leurs proches font partie de ces dizaines d'hommes et de femmes (un chiffre de 252 circule) qui avait demandé l'asile aux États-Unis, et que le président américain a fait interner dans une prison de haute sécurité au Salvador. Un petit arrangement entre chefs d'États. Donald Trump les soupçonnait de faire partie d'une organisation criminelle de renom. Mi-mars 2025, sans jugement, le transfert a eu lieu sous les critiques des défenseurs des droits de l'homme. Les familles souvent modestes, démentent l'appartenance des leurs à des gangs, et se retrouvent prises dans la tourmente diplomatique, entre le très médiatique salvadorien Bukélé, le polémique américain Trump, et le controversé vénézuélien Maduro. «Migrants vénézuéliens emprisonnés au Salvador : les familles s'insurgent», un Grand reportage d'Alice Campaignolle.
Le parti du président vénézuélien s'est largement imposé lors des élections législatives et régionales marquées par l'arrestation de 70 personnes et par un boycott de la majorité de l'opposition. Le PSUV de Nicolas Maduro a obtenu 82,68% des suffrages au scrutin législatif, et remporte 23 des 24 postes de gouverneur. Le PSUV s'impose notamment dans l'Essequibo, territoire du Guyana voisin revendiqué par Caracas. Pour Nicolas Maduro, cette première élection dans une circonscription créée l'an passé marque « la naissance de la nouvelle souveraineté vénézuélienne sur sa Guyana Esequiba ».Au Guyana, le Guyana Chronicle dénonce une « farce électorale illégale » de la part du Venezuela, dont l'intérêt pour l'Essequibo est né « juste après la découverte de gisements de pétrole ». Alors que le Guyana célèbre ce lundi (26 mai 2025) le 59ème anniversaire de son indépendance et se prépare pour des élections générales en septembre, le Stabroeck News appelle quant à lui à l'unité nationale face à la « menace existentielle » vénézuélienne.Au Chili, le quotidien éprouvant des exilés vénézuéliensPoussés à l'exil par la crise économique ou le contexte politique dans leur pays, de nombreux Vénézuéliens vont chercher une vie meilleure au Chili. Sur place, ils doivent néanmoins faire face à des difficultés économiques et administratives, et à un climat de plus en plus hostile, souvent alimenté par les médias. Selon la présidente de l'association vénézuélienne au Chili, Patricia Rojas, « les Vénézuéliens essayent de gommer leur accent, ils s'assimilent pour éviter des situations de discrimination voire de xénophobie. » Le reportage à Santiago de notre correspondante Naïla Derroisné. Haïti : le système de santé décimé par la violence des gangsÀ Port-au-Prince, l'insécurité et la violence des gangs anéantissent le système de santé. Les hôpitaux ferment les uns après les autres et il est quasiment impossible de se faire soigner. Selon l'association médicale haïtienne, le pays est au bord de la catastrophe sanitaire. L'Hôpital Universitaire La Paix, dernier centre hospitalier public en activité dans la capitale haïtienne, reçoit des malades de tout le pays et tente de tenir bon dans des conditions extrêmement difficiles. Notre correspondant Peterson Luxama s'y est rendu. Surinam : pas de majorité claire au ParlementLes résultats du scrutin législatif de dimanche sont très serrés. Selon les résultats préliminaires, le parti de l'actuel président Chan Santokhi, le VHP, obtiendrait 17 sièges, contre 18 pour le NPD de l'ancien président Bouterse, décédé en décembre 2024. La formation du gouvernement et la désignation du prochain président devra donc faire l'objet de négociations. La présidente du NPD Jennifer Simons pourrait devenir la première femme à diriger le pays, note le Suriname Herald. Pluie de recours en amont des élections présidentielle en BolivieNeuf des dix candidats qui ont déposé leur dossier auprès de la justice électorale pour le scrutin présidentiel ont fait l'objet de recours. Une avalanche de requêtes qui freine le processus électoral et pourrait même remettre en cause la tenue de l'élection le 17 août. L'analyse du chercheur en Sciences politiques Franz Flores au micro de notre correspondant Nils Sabin. Visite du roi Charles III au CanadaLe souverain britannique arrive à Ottawa ce lundi pour prononcer le discours du trône pour la réouverture du Parlement, sur invitation du Premier ministre Mark Carney. C'est seulement la troisième fois dans l'histoire canadienne que le chef officiel de l'État (le Canada faisant partie du Commonwealth) se déplace pour un tel événement relève le journal Le Devoir. Pour la Gazette de Montréal, «la visite du roi rassure, même au Québec», territoire où la couronne britannique est pourtant largement vue comme une institution anachronique. «Il ne s'agit pas de renforcer l'appartenance au Commonwealth» souligne le journal, «mais d'envoyer un message fort sur la souveraineté du Canada», au moment où le président américain Donald Trump répète à l'envie sa volonté de faire du Canada le 51ème État américain.
La suppression du statut de protection temporaire (TPS) pour les Vénézuéliens aux États-Unis plonge des milliers de migrants dans l'incertitude. Comment cette communauté se prépare à de possibles expulsions ? Nous en avons parlé avec certains d'entre eux. Hector Arguizones, président de l'association VIA (Venezuelans and Immigrants Aid), tente d'apporter des réponses à travers des visioconférences très suivies. Il alerte sur les conséquences dramatiques de cette suppression : près de 300 000 personnes risquent l'expulsion vers le Venezuela, un pays où la situation ne cesse de se dégrader, notamment en matière d'économie, de santé et de sécurité, particulièrement pour les opposants politiques. Pourtant, l'administration Trump justifie sa décision en affirmant que les conditions au Venezuela se sont améliorées, un constat vivement contesté par la communauté vénézuélienne aux États-Unis.Face à cette situation, Nicolas Maduro appelle ses compatriotes à rentrer au Venezuela, mais la majorité des migrants refuse cette option. Certains envisagent même de quitter les États-Unis par leurs propres moyens, faute de passeport ou de visa pour un autre pays. Le désespoir est palpable : certains songent à traverser illégalement la frontière mexicaine, malgré les risques encourus. En attendant l'expiration officielle du TPS le 7 avril, les Vénézuéliens multiplient les demandes d'asile pour tenter d'éviter l'expulsion, tandis que les visioconférences d'Hector Arguizones restent un ultime recours pour obtenir des réponses et du soutien. Un dossier réalisé par Lila Olkinuora.Au Venezuela, la presse d'opposition alerte sur la situation des prisonniers politiquesSelon l'ONG Foro Penal, citée par El Nacional, plus de 1 000 personnes sont encore détenues pour s'être opposées au régime chaviste, notamment après la réélection de Nicolás Maduro en juin 2024, jugée illégitime selon elles. La mère d'un jeune détenu affirme dans le journal que les autorités l'ont menacée afin qu'elle ne se mobilise pas pour son fils, sous peine de représailles contre ce dernier. Elle évoque également la difficulté de trouver des médicaments pour le traitement de son fils, qui ne reçoit visiblement aucune aide médicale en prison.Malgré les menaces et les intimidations des autorités, les familles continuent à manifester pour exiger la libération de leurs proches.Les États-Unis suppriment des programmes soutenant l'opposition aux régimes autoritaires Aux États-Unis, les coupes budgétaires se poursuivent. Le département d'État a brusquement annulé des programmes d'aide à l'étranger qui soutiennent des militants de l'opposition en Amérique Latine. D'après le Miami Herald, ces projets concernaient les prisonniers politiques à Cuba, les groupes religieux s'opposant au président nicaraguayen Daniel Ortega et des militants anti Maduro au Venezuela. Les financements de ces groupes ont été annulés parce que le département d'État a conclu qu'ils n'étaient pas dans « l'intérêt national » des États-Unis.Une nouvelle politique étrangère américaine« La destruction de l'U.S.A.I.D. La menace de faire du Canada le 51è État. L'humiliation de l'Ukraine. Que se passe-t-il avec la politique étrangère américaine ? », s'interroge le New York Times. Est-elle désormais motivée par la cupidité personnelle de Donald Trump ou par son penchant pour les dictateurs ? Selon le New York Times, ce qui pousse le président à ces changements radicaux, « ce n'est pas la richesse ou l'idéologie d'un pays, mais sa puissance. Il croit dans la domination des faibles et dans la déférence à l'égard des forts. C'est une stratégie vieille comme le monde. On l'appelle le réalisme ».En fait, tout part de l'idée que l'ordre mondial international libéral n'a été possible que grâce à la puissance militaire des États-Unis et que les Américains ne veulent plus payer la facture. C'est le constat dressé par cette administration et dont elle a tiré les conséquences, poursuit le New York Times. Il s'agit d'un réalisme grossier, non stratégique, un « réalisme néandertalien », selon la formule du politologue Stephen Walt. « Les réalistes en relations internationales voient le monde comme un endroit brutal et anarchique. Pour eux, la sécurité ne vient pas de la promotion de la démocratie et de la mise en place des règles internationales mais du fait d'être le plus fort des tyrans - et d'éviter les batailles avec d'autres tyrans. Dans cette logique, Donald Trump veut éviter une guerre avec la Russie. Cela signifie qu'il faudra endurcir nos cœurs face à la détresse de l'Ukraine », écrit le New York Times.Haïti : comment le gouvernement a négocié avec les gangs la réouverture d'un hôpitalC'est une enquête réalisée par le journal en ligne AyiboPost et dont nous parlons avec l'auteur Fenel Pélissier. Il nous parle des négociations que les autorités ont menées avec des gangs pour rouvrir l'Hôpital de Chancerelles au cœur de Cité Soleil. Journal de la 1èreLancement réussi de la fusée Ariane 6 en Guyane.
Sur scène, Nicolas Maduro agite, triomphant, un immense drapeau vénézuelien. Le 10 janvier à Caracas, le successeur d'Hugo Chavez vient de prêter serment pour un 3e mandat de six ans. Cette cérémonie d'investiture a été largement boudée par les dirigeants internationauxL'opposition, elle, l'a qualifiée de "coup d'Etat". L'homme fort du Venezuela a longtemps incarné les espoirs populaires, mais désormais, il symbolise aussi l'autoritarisme en dirigeant ce pays pétrolier d'Amérique du Sud d'une main de fer, selon les organisations de défense des droits humains.Comment cet ancien chauffeur de bus a-t-il réussi à se maintenir au pouvoir ?Un sujet réalisé par Charlotte Huang, avec Patrick Fort, directeur du bureau de l'AFP à Caracas.Sur le Fil est le podcast quotidien de l'AFP. Vous avez des commentaires ? Ecrivez-nous à podcast@afp.com. Vous pouvez aussi nous envoyer une note vocale par Whatsapp au + 33 6 79 77 38 45. Si vous aimez, abonnez-vous, parlez de nous autour de vous et laissez-nous plein d'étoiles sur votre plateforme de podcasts préférée pour mieux faire connaître notre programme Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
durée : 02:29:55 - Les Matins - par : Guillaume Erner, Isabelle de Gaulmyn - Avec Thomas Posado, politiste, maître de conférence à l'université de Rouen / Xavier Pasco, directeur de la Fondation pour la recherche stratégique / Bernard-Henri Levy, philosophe et Iryna Slavinska, journaliste ukrainienne - réalisation : Félicie Faugère
Quand Teresa, une mendiante muette de Maracaibo, au Venezuela, recueille un nouveau-né sur les marches d'une église, elle ne se doute pas du destin hors du commun qui attend l'orphelin. Invité : Miguel Bonnefoy, auteur franco-vénézuélien. Son cinquième roman, Le rêve du jaguar, est publié aux éditions Payot-Rivages.(Rediffusion)
Quand Teresa, une mendiante muette de Maracaibo, au Venezuela, recueille un nouveau-né sur les marches d'une église, elle ne se doute pas du destin hors du commun qui attend l'orphelin. Invité : Miguel Bonnefoy, auteur franco-vénézuélien. Son cinquième roman, Le rêve du jaguar, est publié aux éditions Payot-Rivages.(Rediffusion)
En cette Journée internationale des migrants, direction le Pérou où un million de Vénézuéliens ont trouvé refuge. Malgré l'instabilité politique qui n'épargne pas ce pays d'accueil, ONG et organisations humanitaires tentent de « recréer du lien ». Au Venezuela, le bras de fer continue entre le président Nicolas Maduro, dont la victoire aux élections de juillet dernier n'est pas reconnue par de nombreux pays (dont les États-Unis) et l'opposition qui revendique la victoire. Pas de quoi envisager le retour pour les huit millions de Vénézuéliens qui ont quitté leur pays depuis plus d'une décennie. Au Pérou, où un million ont trouvé refuge, notre correspondant Martin Chabal est allé à la rencontre de certains d'entre eux. Protection devant la loi, défense des droits, notamment à la santé, l'ONG Veneactiva accompagne ces réfugiés, y compris dans leur intégration, aussi bien socio-économique, politique que culturelle. Pas une mince affaire, surtout depuis la pandémie de Covid-19 et le début de la crise politique. Le sentiment d'éloignement est plus cruel pour ses réfugiés quand viennent les fêtes de Noël. Aux sons d'un orchestre dans un théâtre de Lima, José Verdu, téléphone à la main, tente de rassurer sa tante restée au pays. Malgré les applaudissements et les sourires, la douleur est là. « Partager tout ça à distance, ça fait un vide, ce n'est pas pareil », souffle l'homme qui se souvient avec émotions des Noëls passés dans son pays d'origine.En Haïti, des institutions médicales « à genoux »À Port-au-Prince, comme une volonté de mettre les institutions médicales du pays à genoux, les gangs armés de la coalition « ViV Ansanm » ont incendié dans la nuit de lundi à mardi l'hôpital Bernard Mevs. Hôpital de référence, c'était un des rares centres médicaux encore en fonctionnement dans la région métropolitaine de Port-au-Prince. Indignée, l'Association médicale haïtienne (AMH) exige que l'État prenne ses responsabilités. « L'État doit prendre en charge les institutions qui sont encore fonctionnelles, qu'il s'agisse des institutions sanitaires ou administratives », estime son secrétaire général, Dr Ardouin Louis Charles au micro de notre correspondant Peterson Luxama.Pour notre confrère Frantz Duval du Nouvelliste, c'est là « un remake de ce qui s'est déjà produit contre une trentaine de centres de santé et éléments de la chaîne de soins de la région de Port-au-Prince ».Aux racines des tensions entre Haïti et la République dominicaineLa situation sécuritaire toujours plus critique en Haïti n'a cessé de tendre les relations entre les deux pays partageant l'île d'Hispaniola. Le président de la République dominicaine, Luis Abinader, a décidé l'an dernier de fermer la frontière avec son voisin. Depuis octobre, il est déterminé à expulser en masse les migrants haïtiens. 500 000 vivraient côté dominicain. Pour comprendre à la fois la méfiance qui perdure de chaque côté de la frontière et la migration haïtienne vers la République dominicaine, il faut faire un peu d'histoire. En cause, entre autres, le basculement historique récent qui veut qu'Haïti, l'ancienne force occupante de la République dominicaine, ait perdu sa mainmise économique, explique le journaliste Jean-Michel Caroit au micro de Christophe Paget. L'objectif du président dominicain d'expulser 10 000 Haïtiens par semaine vise ainsi à « satisfaire des groupes nationalistes xénophobes », selon Christian Girault, chercheur au CNRS. Une partie de la presse dominicaine favorise ce climat. Le Premier ministre haïtien Alix Didier Fils-Aimé a récemment demandé à son nouveau ministre des Affaires étrangères de renouer le dialogue avec la République dominicaine. Ce que Luis Abinader a salué, tout en prévenant que les expulsions se poursuivraient.L'actualité des Outre-mer avec nos confrères de la 1èreEn cette Journée internationale des migrants, la « Cimade-Guadeloupe » dénonce des « pratiques abusives » et des expulsions systématiques, notamment vis-à-vis des Haïtiens.Morceau musical : Map Kitew de Krezboy Haiti feat Roumie (Haïti)
Une nouvelle loi, adoptée ce jeudi (28 novembre 2024) par le Parlement du Venezuela, punit de plusieurs dizaines d'années de prison le soutien au sanctions internationales qui visent le pays. Les contrevenants risquent aussi plus d'un million de dollars d'amende, une peine de 60 ans d'inéligibilité… La « Loi libérateur Simon Bolivar » menace de 25 à 30 ans de prison ceux qui soutiennent les sanctions internationales. La presse est elle aussi visée, souligne El Periodiquito : si des médias contreviennent au nouveau texte, en plus de l'amende, ils peuvent se voir privés de circulation ou d'antenne. La loi, qualifiée de « progressiste » par le président Nicolas Maduro écrit Efecto Cocuyo, a été adoptée en une semaine et « sans consultation publique », souligne le quotidien. Il faut dire qu'elle répond à un projet de loi adopté, il y a à peine dix jours, par les États-Unis, qui interdit au gouvernement américain de signer des contrats avec des personnes faisant des affaires avec le gouvernement Maduro. Une loi a rendu furieux le président vénézuélien à double titre : déjà parce qu'elle a reçu pour nom l'acronyme BOLIVAR - « une offense historique contre la mémoire du libérateur », a estimé le président vénézuélien ; ensuite, rappelle Ultimas Noticias, journal proche du pouvoir, parce que l'opposition vénézuélienne l'a soutenue. En Haïti, l'école malgré les gangsL'éducation plutôt que la délinquance, l'école comme lieu de résistance : dans Port-au-Prince ravagée par les gangs, certains établissements scolaires privés des quartiers défavorisés restent ouverts malgré les défis et les balles qui résonnent parfois tout près. Comme dans la 3ème circonscription de Port-au-Prince, près du quartier de Gran Ravin, à l'École mixte Frère Vital, où s'est rendu le correspondant de RFI Peterson Luxama. « Beaucoup de gens considèrent les quartiers défavorisés comme des zones de non-droit », explique Frantz Mildort, professeur de chimie : « mais pour moi, c'est un honneur de jouer ma partition. Si nous ne faisons rien pour sauver ces jeunes, il sera difficile d'avoir le pays dont nous rêvons tous ».Entre les arriérés de salaires des enseignants et l'incapacité des parents à payer les frais de scolarité, les écoles fonctionnent avec les moyens du bord : « Souvent, les parents nous appellent pour nous dire qu'ils ne peuvent pas envoyer leurs enfants à l'école, faute de ressources financières », raconteSaintil Nézak, directeur du Collège mixte Frère Saintil. Malgré ces difficultés économiques, les directeurs d'école entendent bien continuer, pour épargner les enfants du banditisme et de la délinquance juvénile qui fait rage dans la zone.À écouter aussiHaïti : une rentrée des classes toujours difficile Jair Bolsonaro compte sur Donald TrumpOn le sait, l'ancien président brésilien Jair Bolsonaro a interdiction de se présenter à la présidentielle jusqu'à 2030, pour avoir critiqué le système électoral brésilien avant l'élection de 2022, qu'il a perdue – il est aussi accusé d'avoir fomenté un coup d'État. Mais dans une interview accordée au Wall Street Journal, Jair Bolsonaro affirme qu'il va se présenter de toutes façons, et il espère que le président américain élu Donald Trump va l'y aider, peut-être en utilisant des sanctions économiques contre l'actuel président brésilien Lula : « Trump est de retour, et c'est le signe que nous allons revenir nous aussi », affirme l'ancien président d'extrême-droite. Le Wall Street Journal rappelle que Jair Bolsonaro a été un des plus proches alliés de Donald Trump, lorsque leurs deux présidences ont coïncidé entre 2019 et 2020.À lire aussiTentative d'insurrection au Brésil: le rôle et l'influence des trumpistes dans l'assaut bolsonariste Des « lois incendiaires » en BolivieLa Bolivie fait face à des incendies en série : cette année 2024, plus de 10 millions d'hectares de forêts et de terres agricoles sont partis en fumée - en septembre, les autorités avaient même déclaré le pays en état de «catastrophe nationale». Mais ces feux ne sont pas que le fruit du hasard : des lois controversées, appelées lois incendiaires, encouragent indirectement l'expansion agricole aux dépens de l'Amazonie. Promulguées depuis 2013, elles permettent le défrichement - sous prétexte de soutenir l'agriculture, mais sans réelle protection écologique : elles ont donc favorisé la propagation des feux, explique la correspondante de RFI Camille Bouju.Exemple avec la loi 337 qui, en supprimant certaines amendes, a entraîné une hausse des brûlis en Amazonie. Or, avec les sécheresses prolongées liées au changement climatique, ils deviennent souvent incontrôlables.Ces destructions ont des conséquences sur la santé, l'accès à la nourriture, l'accès à l'eau et l'accès au travail. Et à long terme, les gens, ne trouvant pas de nourriture ou les moyens de subsistance qu'ils avaient traditionnellement, seront forcés de se déplacer vers les grandes villes.À lire aussiBolivie: l'urgence nationale déclarée face aux incendies qui ravagent le pays Mort de l'actrice mexicaine Silvia Pinal, muse de Luis BunuelToutes les Unes de la presse mexicaine sont consacrées à la comédienne, morte à l'âge de 93 ans : « Silvia Pinal, muse et diva éternelle » - El Universal ; « Silvia Pinal, une histoire à l'intérieur de notre histoire » - La Jornada ; « Déesse en transit » - Milenio. Silvia Pinal « est considérée comme l'une des artistes les plus importantes du monde du spectacle mexicain », souligne le quotidien : « sa beauté incomparable a fait tomber plus d'un homme à ses pieds. Et son talent lui a permis de travailler avec des réalisateurs comme Luis Buñuel et jouer dans des films comme l'emblématique Viridiana. » Silvia Pinal, qui aura joué dans 84 films et 42 pièces de théâtre, « excellait non seulement dans la comédie, mais aussi dans la conduite automobile et s'est même aventurée en politique, elle a été députée et sénatrice », rappelle Excelsior. La présidente mexicaine Claudia Sheinbaum a salué la mémoire de l'artiste, souligne La Razon : « De nombreuses générations de Mexicains et de Mexicaines ont grandi en l'admirant (…) son talent cinématographique et théâtral fait partie de la mémoire culturelle du Mexique ». Le Journal de La PremièreDirection la Martinique, pour parler de bienveillance en milieu hospitalier et de lutte contre le trafic de drogue.
Avec un taux de fécondité de 1,17 enfant par femme, le Chili se classe parmi les pays les moins féconds du monde. En dix ans, le nombre de naissances sur le sol chilien a baissé de près d'un tiers, conséquence de l'autonomie grandissante des Chiliennes, pour qui être femme n'est plus obligatoirement synonyme d'être mère. Dans son dossier Amériques, notre correspondante à Santiago, Naïla Derroisné, relate les mouvements de fond qui ont mené à cette petite révolution de la natalité chilienne : autonomie reproductive, meilleur accès des femmes à l'éducation et au monde du travail, perception plus moderne de la famille et baisse massive des grossesses juvéniles.Extrait du témoignage de Florencia, rencontrée devant l'Université du Chili : « Moi, je respecte complètement la décision de ne pas être mère, parce que je crois qu'il y a bien plus de raisons de ne pas vouloir d'enfants plutôt que d'en vouloir. Je pense qu'une femme ne peut pas complètement se réaliser une fois qu'elle devient mère. Elle est reléguée socialement, que ce soit dans ses études, dans sa carrière ou même dans son rôle dans la société. Et je crois que la pression pour devenir mère, elle vient des générations précédentes. Car il y a cette conception que la femme naît pour être mère. Elle naît pour prendre soin des autres. Elle naît pour rester à la maison. »Les Chiliennes veulent étudier, développer leur carrière professionnelle, et sont très conscientes de la vulnérabilité de leurs aînées, qui n'avaient pas accès à l'enseignement supérieur, souligne Martina Yopo Diaz, sociologue à l'Université de Cambridge et professeure à l'Université Catholique du Chili : « Il y a un facteur en particulier qui a participé à l'émancipation des Chiliennes face à l'injonction de la maternité. Après le retour de la démocratie, dans les années 1990, le taux de participation des femmes a fortement augmenté dans l'enseignement supérieur. Et aujourd'hui, « être une femme » ce n'est plus nécessairement « être une mère ». Les femmes ont d'autres aspirations. Dans le passé, les Chiliennes n'étaient pas indépendantes financièrement et n'avaient pas fait d'études qui leur permettent d'accéder à cette indépendance. »Reportage de Naïla Derroisné à écouter dans son intégralité dans l'émission du jour. Haïti toujours sur le pied de guerreInauguration hier (18 novembre 2024) d'une nouvelle base militaire dans le district de Port-au-Prince, la base Vertières, pensée comme un symbole du renforcement des Forces armées d'Haïti. En théorie, 2 000 nouveaux soldats doivent s'y installer, avec des infrastructures modernisées, capables, par exemple, d'accueillir et d'entretenir plusieurs hélicoptères.L'évènement s'est tenu en grande pompe en présence des plus hauts représentants de l'État (Conseil présidentiel de transition, Premier ministre, chef de la police) et le n°1 de l'armée haïtienne, le lieutenant-général Derby Guerrier, a sauté sur l'occasion pour réclamer davantage de moyens afin de lutter contre les groupes armés : « Nous devons nous atteler à mettre de côté nos rancœurs et nos intérêts pour nous mettre au service de la patrie bien-aimée. Excellences, a-t-il lancé aux responsables politiques présents dans l'assistance, permettez que l'armée qui souffre dans sa chair comme dans son âme, réclame de vous les moyens nécessaires lui permettant, à côté de notre police, de récupérer les zones de non-droit et de garantir la tranquillité et la paix pour les fils de notre Nation. »Ironie de l'histoire, relate Echo Haïti News, cette cérémonie solennelle a dû s'interrompre après des tirs sporadiques entendus aux abords de la nouvelle base, près de l'aéroport international de Port-au-Prince. Évacuation précipitée des invités qui a, conclut le média en ligne, « jeté une ombre sur cette journée historique ». La galère des Haïtiens de l'étrangerOn a beaucoup parlé des discours de Donald Trump pendant sa campagne, mais tout n'est pas rose de l'autre côté du miroir. Dans le Boston Globe, reportage à lire au Chili, un pays que les communautés haïtiennes ont longtemps considéré comme un refuge, par la grâce de sa politique migratoire bienveillante et de son économie prospère. Chiffre stupéfiant cité par le Boston Globe, entre 2012 et 2020, le nombre d'Haïtiens au Chili est passé de 2 000 à plus de 182 000. Et sont arrivés en parallèle des ressortissants vénézuéliens, péruviens et boliviens. On y lit dans la bouche d'un sénateur chilien que « le pays n'était pas prêt à ça », qu'il n'y a pas d'emploi, que les immigrants haïtiens se retrouvent marginalisés, réduits aux petits boulots de vendeurs de rue, chassés par la police et logés dans des camps de fortune. Et pour conclure, qu'entre relents de racisme et pression politique, le Chili d'avant n'est plus comme avant. Nominations Trump, la valse continue à WashingtonLa liste des nommés s'allonge, les polémiques aussi. Deux piliers de l'administration Trump sont pointés du doigt dans des affaires de mœurs : Matt Gaetz, le futur patron de la justice américaine, accusé de relations sexuelles avec une mineure et Pete Hegseth, nommé à la Défense. Ce dernier reconnaît s'être fendu d'un gros chèque pour acheter le silence d'une femme qui avait porté plainte contre lui.Gaetz et Hegseth restent présumés innocents et nient toute infraction pénale. Mais vont-ils survivre à la vague #metoo aussi facilement que Trump lui a survécu ? C'est ce que se demande le Boston Globe. Et la réponse est dans la question, écrit Joan Vennochi dans sa tribune, « l'époque où les hommes étaient enfin tenus responsables de leurs transgressions sexuelles a déjà l'air si vieux et si loin, c'est presque un mirage » lorsque l'on sait que la majorité des femmes blanches a voté pour lui.Sombres prédictions qui semblent se confirmer puisque la Chambre des représentants ne veut rien rendre public de l'affaire impliquant Matt Gaetz, qui doit prendre le portefeuille de la Justice. On sait que le comité d'éthique de la Chambre a pondu un rapport sur ses agissements, on ne sait pas exactement ce qu'il y a dedans, mais on sait qu'il y est question de sexe, de drogue et de cadeaux à ses proches. On sait aussi que ce n'est pas près de sortir, puisque Mike Johnson, le speaker républicain, ne veut pas selon ses mots, « ouvrir la boîte de Pandore ». Ruth Marcus dans le Washington Post y voit un positionnement d'une « faiblesse pathétique », d'autant plus que Matt Gaetz a visiblement fait des pieds et des mains pour retarder la procédure. Et a démissionné le plus vite possible, le jour même de sa nomination à la Justice, sachant très bien que le comité d'éthique ne publierait rien s'il n'était plus membre de la Chambre. Le Post rappelle qu'avant de prendre ses fonctions, Gaetz va pourtant devoir être auditionné par le Sénat, l'autre chambre du Congrès, qui va le passer à la moulinette. Comment les sénateurs peuvent-ils se prononcer si l'enquête de la Chambre ne sort pas ? « Le Sénat n'aura qu'une seule option, refuser de confirmer la nomination de Matt Gaetz, ce qu'il devrait faire dans tous les cas ». Au Venezuela, le spectre de la catastrophe monétaireDepuis des années, les Vénézuéliens ont connu l'hyperinflation – jusqu'à 130 000% - et les dévaluations successives de la monnaie officielle, le bolivar. Rare parenthèse : le cours du bolivar était resté stable depuis la fin de l'année 2023, 36 bolivars pour un dollar. Mais ces derniers mois, depuis le scrutin présidentiel, il s'est remis à baisser. Il faut compter cette semaine 45 bolivars pour un dollar sur le marché officiel. Et il en va de même sur le marché parallèle, celui du dollar, où son prix augmente de façon exponentielle (53 bolivars pour un dollar). Le pays vit actuellement avec les deux monnaies, on achète et on paie en bolivars ou en dollars. Et le spectre des catastrophes monétaires passées pèse encore et toujours sur le Venezuela, rapporte notre correspondante à Caracas, Alice Campaignolle. Reportage à écouter dans son intégralité dans l'édition du jour. L'actualité des Outre-mer avec nos confrères de la 1èreUne épidémie de dengue se propage en ce moment en Guadeloupe.
C'est l'événement culturel majeur de la rentrée : le musée du Quai Branly accueille les « morts-vivants ». L'exposition « Zombis. La mort n'est pas une fin ? » plonge les visiteurs aux origines du mythe du zombi et montre comment cette figure centrale du vaudou a été transformée en Occident. Loin des stéréotypes de morts-vivants contagieux popularisés par le cinéma et la pop culture, cette exposition propose d'explorer un mythe authentique. En Haïti, le zombi se développe en marge du vaudou, notamment à travers les pratiques de sociétés secrètes, telles que la société bizango. À la frontière entre réalité et fiction, l'exposition révèle les vérités cachées derrière la peur que suscite cette figure emblématique du « non-mort ». Reportage de José Marinho. Les dégâts à long terme provoqués par l'ouragan HélèneTrois semaines après le passage de l'ouragan Hélène, le plus meurtrier à frapper les États-Unis en plus d'un demi-siècle (237 morts), l'État de Caroline du Nord, dans l'est du pays, s'efforce de réparer les dégâts. De nombreuses maisons et routes ont été dévastées. Après l'urgence humanitaire, les écologistes constatent également les dégâts sur la biodiversité de cette zone montagneuse, riche en espèces. Lucile Gimberg, notre envoyée spéciale, a rencontré Lisa Jennings, garde forestière au United States Forest Service dans la forêt nationale de Pisgah, près d'Asheville. C'est la région la plus touchée par l'ouragan Hélène. Jennings explique que l'ouragan a gravement perturbé les écosystèmes, tuant des poissons et polluant les eaux avec des produits chimiques.Donald Trump et Kamala Harris font aujourd'hui campagne dans le Michigan, un État industriel très disputéSelon Politico, la vice-présidente démocrate va « intensifier ses attaques contre les projets économiques du candidat républicain ». Kamala Harris doit rencontrer des responsables syndicaux dans une usine de General Motors, qui devrait recevoir une subvention de 500 millions de dollars dans le cadre de l'Inflation Reduction Act, le vaste programme de relance économique mis en place par Joe Biden. Le message de Harris aux ouvriers est clair, selon Politico : si Donald Trump est élu, les 650 emplois de l'usine pourraient être menacés, car l'ancien président a promis d'annuler les fonds non dépensés de cette loi.Par ailleurs, le New York Times rapporte l'inquiétude croissante au sein du camp républicain à propos des discours erratiques de Donald Trump. Un conseiller estime qu'il est dangereux pour lui de s'éloigner de ses textes et de détourner son discours, car cela serait « contre-productif ». De plus, des études internes menées par l'équipe de Kamala Harris révèlent que « l'un des moyens les plus efficaces de convaincre les électeurs de soutenir la vice-présidente est de présenter Trump comme instable et Harris comme une dirigeante stable, capable de renforcer la sécurité de l'Amérique ». Au Venezuela, Nicolas Maduro pousse l'opposante Maria Corina Machado à l'exilSelon le journal colombien El Tiempo, le régime chaviste mène une véritable campagne de communication pour faire pression sur Maria Corina Machado, qui revendique la victoire de son alliance lors de l'élection présidentielle de juin 2024. Nicolas Maduro affirme que Machado a déjà quitté le pays pour l'Espagne, ce qu'elle dément. « Ils veulent savoir où je suis, mais je ne leur donnerai pas ce plaisir », a-t-elle déclaré à El Tiempo. Contrairement à Edmundo Gonzalez Urrutia, ancien candidat de l'opposition exilé en Espagne, Maria Corina Machado a choisi de rester clandestine au Venezuela.La campagne américaine en musiqueJulien Coquelle-Roehm reçoit Julien Grossot, co-auteur d'une encyclopédie sur la musique américaine, Rock'n Road Trip. Aujourd'hui, il s'agit des voitures et de leur place centrale dans la vie des Américains.Journal de la 1ère : déclin démographique en MartiniqueCela se confirme : année après année, la population de la Martinique diminue.
durée : 00:03:09 - Géopolitique - par : Pierre Haski - Edmundo Gonzales, candidat de l'opposition qui aurait dû être proclamé vainqueur de l'élection de juillet au Venezuela, est parti en exil en Espagne. Le président Maduro a pour le moment remporté la partie, même s'il est dénoncé par la gauche démocratique latino-américaine, notamment Lula au Brésil.
durée : 00:03:09 - Géopolitique - par : Pierre Haski - Edmundo Gonzales, candidat de l'opposition qui aurait dû être proclamé vainqueur de l'élection de juillet au Venezuela, est parti en exil en Espagne. Le président Maduro a pour le moment remporté la partie, même s'il est dénoncé par la gauche démocratique latino-américaine, notamment Lula au Brésil.
Le 28 juillet dernier était journée d'élection au Vénézuéla. Élection présidentielle. Quatre semaines plus tard, le résultat du scrutin continue de diviser les candidats à l'élection. Le président sortant appuyé par les institutions du pays, lesquelles sont dirigées par ses proches, Nicolas Maduro, se dit vainqueur de l'élection. Ce que conteste le leader de l'opposition Edmundo Gonzalez qui, sur la base des procès-verbaux des bureaux de vote, estime l'avoir emporté avec près de 70% des suffrages. Depuis, les protestations se multiplient au Vénézuéla. Le chaos post-électoral est là qui se déroule dans le cadre d'un tournant autoritaire opéré par Nicolas Maduro depuis de nombreuses années. Les Vénézuéliens sont épuisés d'une crise économique qui a couté 80% du PIB entre 2014 et 2020 avec un pouvoir d'achat réduit à néant – le salaire minimum mensuel oscille entre 3 et 4 dollars – le tout ayant provoqué le départ de plus de 7,5 millions de Vénézuéliens soit plus d'un quart de la population nationale.Washington évoque un manque total de crédibilité quant à la victoire de Nicolas Maduro validée par le Tribunal suprême de justice. Pendant ce temps, l'étau se resserre autour des adversaires du président, les contraignant à la clandestinité.Invités : Thomas Posado, maître de conférences en civilisation latino-américaine contemporaine à l'Université de Rouen-Normandie, chercheur à l'Ériac. Auteur de Vénézuéla : de la révolution à l'effondrement, Presses Universitaires du Midi. Fabrice Andréani, doctorant à l'Université Lyon 2, chargé de cours à l'Université américaine de Paris et à l'Université Paris 8.
Après l'inculpation du patron de Telegram par la justice française, qui l'estime complice des crimes et délits commis sur sa plateforme, la presse américaine s'interroge sur sa conception maximaliste de la liberté d'expression. Retour avec WIRED, le grand titre de la tech américaine, sur la saga Telegram et sur ce Pavel Durov allergique à toute forme de contrôle, un laisser-faire qui a fini par énerver un peu partout dans le monde. Trop de contenus douteux, sensibles, criminels, mais partagés sans aucune modération. Bien sûr, il y a l'idéal libertaire : tout est permis, et beaucoup d'opposants, de dissidents, se sont emparés de Telegram pour passer sous les radars de régimes autoritaires, tant et si bien qu'en Iran et en Thaïlande, l'application a fini par être interdite pour des raisons politiques. Mais il y a aussi les polémiques. Pendant le Covid par exemple, lorsque des groupuscules antivax radicaux qui communiquaient sur Telegram ont voulu s'en prendre à des élus allemands. À Berlin, l'attentisme de la plateforme a rendu le ministre de l'Intérieur furieux et provoqué des appels à sa suspension.Zéro collaboration avec les autorités judiciairesLe schéma est toujours le même, et c'est aussi ce que les magistrats français reprochent à Pavel Durov : quand la justice lui réclame des infos sur un suspect, veut mettre en place des écoutes téléphoniques ou obtenir les copies de certains messages instantanés, Telegram ne collabore pas. On sait depuis hier soir que Durov va devoir en répondre au pénal.C'est une décision lourde des juges français, et personne ne sait de quelle manière cette procédure peut aboutir. Mais elle n'est pas si surprenante au regard d'un historique compliqué. Prenez le Brésil, en 2022 : l'application Telegram sera temporairement suspendue pour n'avoir pas répondu à une réquisition judiciaire. Ou l'Espagne, au mois de mars dernier, lorsqu'un juge espagnol accuse Telegram de diffuser certaines images sous copyright sans autorisation, en violation flagrante du droit à la propriété intellectuelle. Le magistrat s'adresse au siège de l'entreprise, situé dans les Iles vierges britanniques, demande des données, mais n'obtient pas de réponse. Le juge finira par taper du poing sur la table en bloquant l'accès à Telegram pendant 24 heures.La société de Pavel Durov maintient que ses services écartent les contenus illégaux et que l'application respecte les lois européennes, mais le Wall Street Journal démonte ces éléments de langage, rappelant qu'à l'inverse d'autres géants de la tech comme Facebook ou Google, qui emploient des batteries d'avocats et de petites mains pour répondre aux injonctions de la justice, Telegram se contente du service minimum. Et que les réquisitions judiciaires s'accumulent dans la boîte de réception d'une adresse mail, que jamais personne, ou presque, ne consulte au siège de la messagerie instantanée. Un mois après le scrutin du 28 juillet, le Venezuela face à la fièvre de la polarisationLes Vénézuéliens ont vécu leur quatrième chapitre de manifestations pro-démocratie, marqué par la présence à Caracas de la cheffe de file de l'opposition, Maria Corina Machado, sortie de la semi-clandestinité pour participer au rassemblement. La guerre des mots sévit encore et toujours entre deux camps que tout oppose, et parmi les éditoriaux anti-chavistes, lire celui de Juan Manuel Trak dans Tal Cual. Au Venezuela, écrit-il, « la démocratie ? Déformée par un processus systématique de cooptation et de manipulation autoritaire des institutions qui devraient être indépendantes, par une stratégie délibérée visant à concentrer le pouvoir entre les mains de l'exécutif, d'où l'érosion totale de l'autonomie des pouvoirs publics et l'obstruction à la volonté populaire. »Illustration sous la plume d'El Nacional, qui raconte l'histoire de ces témoins de l'élection : des électeurs, pas forcément proches de l'opposition, qui ont assisté à des bizarreries, c'est le moins que l'on puisse dire, dans leurs bureaux de vote, comme celui-là, ouvert après 18h00 alors qu'il aurait dû fermer, ou cette machine incapable d'imprimer les procès-verbaux de dépouillement. Chronique d'un désastre au terme duquel, un mois plus tard, le Conseil électoral n'a toujours pas publié les résultats bureau par bureau.En Haïti, l'impasse du Conseil électoral permanentAvec Frantz Duval, notre confrère du quotidien haïtien Le Nouvelliste, retour sur une « catastrophe annoncée », l'installation du CEP, le Conseil électoral permanent. Le Conseil présidentiel n'est toujours pas en mesure de fixer une date pour la mise en place de cette institution électorale, et plus les jours passent, plus la possibilité d'organiser les élections avant le 7 février 2026 s'éloigne. « Affligeant spectacle offert par les corporations haïtiennes dans leur lutte intestine afin de désigner leur représentant au prochain CEP », fustige dans les pages du Nouvelliste Ricardo Seitenfus, l'ancien représentant spécial de l'OEA en Haïti. « Il serait indispensable que le CEP dispose de capacité technique, de personnel, d'indépendance politique et d'autonomie financière. Rien de cela. »Le dossier Amériques de Lucile Gimberg : au Panama, la menace environnementale du concentré de cuivreEn octobre et novembre dernier, des milliers de citoyens panaméens avaient manifesté et bloqué le pays pendant plusieurs semaines pour protester contre l'impact environnemental d'une mine à ciel ouvert, la plus grande d'Amérique centrale, située en pleine forêt tropicale.Ils dénonçaient aussi le caractère abusif, selon eux, du contrat de concession négocié par le gouvernement avec l'entreprise canadienne First Quantum Minerals pour les 20 ans à venir.La Cour suprême du Panama avait fini par invalider cette concession et le gouvernement d'alors avait décrété la fermeture du site. Mais neuf mois plus tard, 120 000 tonnes de concentré de cuivre, du minerai partiellement traité et préparé pour l'exportation, s'y trouvent encore.D'après Zorel Morales, le directeur exécutif de la Chambre des mines du Panama, joint par RFI, « généralement, le concentré de cuivre se stocke, dans des cuves fermées comme celles-là, pour un maximum trois semaines. Parce que cette matière peut s'enflammer toute seule et peut libérer des gaz comme le sulfure d'hydrogène et le dioxyde de soufre. »Pour lui, il y a donc des risques pour l'environnement et la santé. Mais ce concentré de cuivre est bloqué au port parce que l'État panaméen et l'entreprise se disputent la propriété de ces 120 000 tonnes qui valent une petite fortune, 300 millions de dollars, selon Zorel Morales.Un processus de fermeture au point mortLe gouvernement de l'époque avait promis une fermeture « progressive et ordonnée » de la mine. Depuis la décision, la filiale panaméenne de First Quantum Minerals assure que les opérations d'exploration, d'extraction et de traitement du cuivre se sont arrêtées. 4 000 travailleurs ont, de ce fait, été licenciés.Aujourd'hui, le personnel qui reste sur place s'attache à maintenir le site et les infrastructures en l'état.Mais le processus de fermeture, qui, pour des mines de cette ampleur peut prendre plusieurs années (il faut reboucher l'énorme trou qui a été creusé, stabiliser les sols, contenir les pollutions chimiques, reboiser…) ne semble pas avoir véritablement démarré.L'entreprise canadienne a entamé des procédures internationales d'arbitrage commercial, qui pourraient obliger le Panama à lui payer des millions de dollars de dédommagement. Elle organise des visites de la mine et des opérations de communication pour tenter de regagner la confiance des citoyens. Et elle affirme vouloir dialoguer avec le nouveau gouvernement, car entre temps un nouveau président, José Raúl Mulino, a été élu au Panama.Le nouvel exécutif affirme qu'il ne se penchera sur le sujet qu'au début de l'année 2025, car il a d'autres urgences, mais laisse entendre qu'une solution consisterait à rouvrir la mine pour générer l'argent nécessaire afin de payer une fermeture dans de bonnes conditions.Les militants écologistes, comme Raisa Benfield de l'ONG Panama Durable, dénoncent l'opacité qui entoure l'ensemble de ce processus.« Je n'ai aujourd'hui aucun document que le gouvernement aurait rendu public pour expliquer comment le plan de fermeture va être exécuté par l'entreprise et évalué par le gouvernement. Ils ne font que se plier aux demandes de l'entreprise, dénonce Raisa Benfield. Ce qui s'apparente à un manque total de respect de notre Constitution, des lois et du peuple du Panama qui a manifesté massivement dans les rues, y compris pour certains au prix de leur vie. »L'entreprise First Quantum Minerals a vraiment l'intention de fermer sa mine au Panama ? On peut en douter. Sa filiale panaméenne n'a pas souhaité répondre à nos demandes d'interview. Mais le directeur exécutif de la Chambre des mines du Panama, Zorel Morales – qui semble s'être fait leur porte-parole – est lui très clair : « La mine doit pouvoir rouvrir et opérer jusqu'à ce que les ressources en minerai soient épuisées. » Zorel Morales rappelle le poids économique qu'elle représentait pour le pays, près de 5% du PIB et 75% de ses exportations.Les opposants à l'exploitation rétorquent que le Panama doit au contraire cesser de détruire et de polluer ses forêts riches en biodiversité et construire sa prospérité sur un développement qui fait un usage durable des ressources naturelles. Avec notamment l'agroforesterie ou le tourisme écologique, sur le modèle du Costa Rica.Le Journal d'Outre-mer avec nos confrères de la 1èreLever de rideau des Jeux paralympiques avec un gros plan sur Cédric Nankin, un Antillais membre de l'équipe de France de rugby fauteuil.
La polémique continue autour des résultats de la présidentielle vénézuélienne, un mois jour pour jour après le scrutin. La victoire de Nicolas Maduro est mise en doute par l'opposition qui affirme que son candidat Edmundo Gonzalez Urrutia a remporté l'élection. La mobilisation continue et des rassemblements sont prévus dans tout le pays ce mercredi 28 août par les opposants comme par les pro-Maduro. Si des millions de Vénézuéliens crient à la fraude électorale, les partisans de Nicolas Maduro se comptent, eux aussi, par millions. Notre correspondante à Caracas, Alice Campaignolle, est allée à leur rencontre. Orlando Padron, un ingénieur de 54 ans, est définitivement acquis à la cause du chavisme, l'idéologie du président héritée de son prédécesseur. Il fait partie d'un « colectivo », une milice pro-gouvernementale. Elles sont considérées comme le bras armé des autorités, dans les manifestations notamment, et font la loi dans les quartiers défavorisés. Pour Orlando, la colère de la population vénézuélienne est le fait de ses dirigeants, mal intentionnés. « Pourquoi y a-t-il un mécontentement de la part de l'opposition ? À cause du discours de leurs dirigeants, assure-t-il. Ce sont eux qui créent le problème. Si seulement ils étaient de bonne foi et n'avaient pas l'intention de mettre le feu au pays, de le diviser, s'ils étaient capables d'accepter leur défaite... Mais non, rien de tout ça. Ils sont radicaux. Et comme ils refusent notre révolution socialiste, pour eux, c'est mieux de créer de la division dans la population. »Selon Orlando, le gouvernement doit maintenir sa ligne dure et ne pas plier face à la mobilisation de l'opposition. Mais tous les chavistes ne sont plus aussi convaincus que lui. « Le chavisme est un espace hétérogène, confirme Yoletty Bracho, maîtresse de conférences en science politique à l'Université d'Avignon. Il y en a qui soutiennent directement Nicolas Maduro sans douter de lui, et d'autres qui sont chavistes, mais qui émettent des doutes vis-à-vis de l'élection et se demandent ce qu'il s'est passé. » Quant à la nomination au poste de ministre de l'Intérieur de l'ancien vice-président vénézuélien, Diosdado Cabello, c'est « un signal de Nicolas Maduro à l'aile du chavisme proche de l'armée. Mais le plus inquiétant, c'est que Diosdado Cabello représente aussi un soutien et une continuité des politiques répressives auxquelles on a assisté depuis l'élection présidentielle. » Le président contesté a également annoncé la tenue d'élections d'ici à l'année prochaine pour « renouveler » l'Assemblée, élire les gouverneurs, les maires… « Un passage en force, selon Yoletty Bracho, car il est très difficile d'imaginer participer à de prochaines élections sans le soutien de Nicolas Maduro. Des milliers de personnes qui ont été arrêtées depuis le scrutin présidentiel du 28 juillet dernier » pour n'avoir pas soutenu le président chaviste. « Ces élections annoncées sont un moyen de ratifier ce tournant autoritaire et l'installer institutionnellement. »En Haïti, première opération conjointe contre les gangsLa police nationale haïtienne, les forces armées et un contingent de policiers kényans ont mené mardi 27 août une opération conjointe contre les gangs dans le centre-ville de la capitale haïtienne. Les habitants ont entendu des détonations, rapporte Le Nouvelliste. Ils ont vu débarquer une dizaine de véhicules blindés, selon Le National. Le journal rapporte des affrontements violents, notamment dans les quartiers de Bel Air et Solino. Le bilan s'élève à plusieurs morts du côté des groupes armés, annonce Le Nouvelliste, et trois policiers ont été blessés, mais leur état de santé reste stable, selon la Police nationale haïtienne. Le Premier ministre Gary Conille, qui dit avoir supervisé, à distance, les interventions des forces de sécurité, a lui-même assuré au quotidien haïtien qu'il y aurait d'autres opérations comme celle-ci. Alterpresse rappelle de son côté qu'elle a eu lieu juste après une nouvelle livraison de matériel en Haïti, et notamment des véhicules blindés, pour lutter contre les gangs.Le retour des déboires judiciaires de Donald Trump« Les affaires fédérales de Donald Trump reprennent vie », écrit Le New York Times. Lundi 26 août d'abord, le procureur spécial Jack Smith a fait appel d'une décision de justice prise le mois dernier dans le dossier des documents classifiés. Il a demandé à une cour d'appel fédérale de casser la décision de première instance annulant les poursuites contre l'ex-président.Puis, à peine un jour après, le même procureur spécial a ressuscité le dossier des résultats de l'élection de 2020 que Donald Trump a tenté d'inverser. Tout avait été suspendu le mois dernier après une décision de la Cour suprême sur l'immunité des présidents. Jack Smith a supprimé les parties de l'acte d'accusation qui pourraient être en désaccord avec la décision de la plus haute juridiction, explique Le Washington Post. Tout cela n'a pas l'air d'arranger Donald Trump, qui dénonce une nouvelle fois une « chasse aux sorcières » et une « tentative d'interférence » avec l'élection présidentielle de novembre.Journal de la 1èreUn mois après l'incendie qui a totalement détruit le « squat » du mont Baduel, les services de la mairie de Cayenne et de la collectivité territoriale de Guyane se sont rendus hier sur les lieux du sinistre.
Alors que les bandes armées continuent de terroriser les populations des quartiers de Port-au-Prince, comme à Solino, le gouvernement de transition décide de prolonger et d'étendre l'état d'urgence dans plusieurs départements d'Haïti. Une mesure qui, depuis son instauration mi-juillet, n'a pas permis d'enrayer la violence des gangs. Instauré le 17 juillet 2024, l'état d'urgence sécuritaire était renouvelé pour un mois, selon un communiqué du ministère de la Justice et de la Sécurité publique publié le 19 août 2024. Selon le communiqué, cette mesure, note le quotidien Le Nouvelliste, a été prise « dans le but de faciliter le rétablissement de l'ordre public, la paix sociale et la sécurité ». L'état d'urgence concerne les départements de l'Artibonite et de l'Ouest, comme c'était le cas en juillet, mais aussi les départements du Centre, des Nippes et les arrondissements de Plaisance et de Limbé. « Coïncidence ou simple hasard », relève Frantz Duval dans son éditorial du Nouvelliste « des résidents de Solino manifestaient (lundi 19 août 2024) pour réclamer un appui des forces de l'ordre pour pouvoir défendre leur quartier attaqué par des gangs depuis des jours ». Solino qui est venu s'ajouter à la liste qui renferme « Ganthier, Gressier, Carrefour, Cabaret et autres localités qui, ces derniers temps, ont été attaqués par les gangs alors que le pays vit sous le régime de l'état d'urgence sécuritaire qui renforce les pouvoirs des forces de l'ordre », note l'éditorialiste. Dimanche 18 août 2024, rappelle le site d'AlterPresse, plusieurs maisons ont été incendiées lors d'une nouvelle attaque contre le quartier de Solino par des bandits armés de l'organisation criminelle « Vivre Ensemble ».Les habitants de plusieurs communes haïtiennes obligés de fuirLes habitants des communes de Ganthier et Fonds Parisien, dans le départ de l'ouest, subissent elles aussi la fureur des gangs, comme le dénonce le CADDHO, le Collectif des avocats pour la défense des droits de l'homme. Notre invité, Arnel Remy, coordinateur général du CADDHO et avocat au Barreau de Port-au-Prince rapportent que « les habitants sont obligés de fuir » face aux bandes criminelles, situation dont profitent les bandits « pour pénétrer dans les maisons et piller ». C'est le « cahos total, l'anarchie, tout est sous le contrôle de ces bandits » dénonce-t-il, déplorant l'inaction des policiers kenyans déployés en Haïti dans le cadre de la mission multinationale d'appui à la sécurité. « Ce sont des touristes », enrage Arnel Remy. À Chicago, coup d'envoi de la convention démocrateIls étaient des milliers hier, lundi 19 août 2024, à Chicago, aux États-Unis, pour applaudir les pontes du parti démocrate à l'occasion de la convention du parti pour investir officiellement Kamala Harris dans la course à la présidentielle américaine. La famille démocrate qui a rendu un hommage appuyé au président Joe Biden qui s'est retiré de la course à la Maison Blanche. Le dirigeant démocrate de 81 ans a reçu une ovation assourdissante de plus de quatre minutes lors de sa prise de parole, comme le point final d'une carrière de plus de 50 ans. Après ce vibrant hommage, les démocrates vont couronner ce mardi Kamala Harris, avec Barack et Michelle Obama en invités de marque.À écouter aussiÉtats-Unis: Joe Biden passe le relais à Kamala Harris à la convention démocrate à Chicago Vers une nouvelle vague de migrations au Venezuela ?Au Venezuela, près d'un mois après la réélection contestée de Nicolas Maduro, le candidat de l'opposition Edmundo Gonzalez Urrutia, qui revendique la victoire à la présidentielle du 28 juillet s'est dit «prêt au dialogue» en vue d'une «transition» en demandant au sortant, de se «mettre de côté». C'est dans ce contexte que le Parlement du pays, où le pouvoir dispose de pratiquement tous les sièges, examine ce 20 août, un projet de loi contre le fascisme. Officiellement, il s'agit de mieux défendre le peuple, mais de nombreux observateurs y voient des mesures liberticides destinées à réprimer. Une situation politique qui fait craindre le pire pour les habitants. En 15 ans, ce sont plus de 7 millions de personnes qui ont fui leur pays pour espérer trouver un futur meilleur à l'étranger. Et ce chiffre pourrait encore augmenter. Notre correspondante à Caracas, Alice Campaignolle, a rencontré plusieurs habitants qui pensent au départ. « J'ai pensé à l'Espagne, pour la langue évidemment, mais il y a beaucoup de Vénézuéliens là-bas. Donc j'ai pensé à l'Allemagne. Demander un visa étudiant, apprendre la langue et puis chercher un travail comme ingénieur », raconte par exemple Georgina, âgée de 29 ans.À lire aussiVenezuela: l'opposition appelle Maduro à se «mettre de côté», alors que Caracas prépare une «loi contre le fascisme» L'Équateur, un an après le référendumC'était il y a un an, en Équateur, un référendum inédit : près de 59% des électeurs avaient voté pour le démantèlement des puits de pétrole situés dans le parc naturel amazonien du Yasuni, connu pour son extraordinaire biodiversité. Pourtant, un an plus tard, les puits de pétrole des trois gisements du parc Yasuni sont toujours en fonctionnement. Ils fournissent environ 4 millions de dollars par jour de recettes. Dans un pays sous perfusion du FMI, les gouvernements successifs ont tout fait pour préserver cette manne pétrolière. En mai 2024, le président Daniel Noboa a tout de même instauré une commission pour mettre en œuvre le démantèlement des installations pétrolières. Dossier signé Raphaël MoraniÀ lire aussiEquateur: la sécurité, axe majeur du référendum voulu par le président Noboa Le journal de la 1ère Retour sur cette étude démontrant un lien de causalité entre exposition au chlordécone et pathologies cardiaques.À écouter aussiLa «responsabilité» de l'État reconnue dans le scandale du chlordécone aux Antilles: «On se réjouit mais ce n'est pas suffisant»
Le Journal en français facile du 30 juillet 2024, 18 h 00 à Paris. Retrouvez votre épisode avec la transcription synchronisée et des exercices pédagogiques pour progresser en français : http://rfi.my/ApTK.A
Le Journal en français facile du lundi 29 juillet 2024, 18h00 à Paris.Retrouvez votre épisode avec la transcription synchronisée et des exercices pédagogiques pour progresser en français : https://rfi.my/ApFJ.A
durée : 00:11:38 - La Question du jour - par : Julie Gacon - Dimanche, des millions de Vénézuéliens se sont rendus aux urnes pour les premières élections présidentielles avec un réel enjeu depuis 11 ans et l'adoubement du président Nicolas Maduro. Comment imaginer une transition politique alors que le chavisme tient le pays d'une main de fer depuis 25 ans ? - invités : Fabrice Andréani Doctorant à l'Université de Lyon 2 en Science Politique, prépare une thèse sur la révolution bolivarienne
durée : 02:00:29 - Les Matins d'été - par : Julie Gacon - .
(00:00:32) Les données au secours des villes étouffée par la chaleur (00:08:16) Kamala Harris prête à affronter Donald Trump et des électeurs républicains se frottent les mains (00:11:26) Au Venezuela, l'opposition espère en finir dimanche avec le chavisme (00:15:57) Extrait du podcast Heure Locale "Dubai: clinquante, mais pas que" – Nicolas Keraudren
Le 28 juillet, ce sera jour de vote au Venezuela. Dans le pays, qui utilise le vote électronique depuis 2004, voter n'est pas chose aisée : pour les électeurs, lire clairement l'écran divisé en 38 vignettes cette année, avec les portraits des différents candidats à l'élection présidentielle, est compliqué. Alors du côté de l'opposition, on organise des activités « apprendre à voter pour Edmundo » — Edmundo Gonzalez Urrutia, le candidat de l'opposition majoritaire, principal rival de Nicolas Maduro. Le 30 juin dernier, une grande répétition du vote a aussi été organisée. Dans un quartier populaire de Caracas, une vingtaine de militants du parti Primero justicia, de la plate-forme d'opposition, s'est réunie pour une activité « apprendre à voter pour Edmundo ». Avec en main une reproduction de l'écran qui se présentera aux électeurs le 28 juillet, les supporters d'Edmundo Gonzalez indiquent aux passants où se trouvent les cases de leur candidat. Trois cases en tout, pour deux partis et la plate-forme de partis qui soutiennent sa candidature. Nicolas Maduro, lui, a 18 cases en tout.Mirlenis est l'une des militantes présentes : « Ici, au Venezuela, nous avons peu accès aux médias. Il n'y a pas non plus d'émissions qui t'invitent à voter et te montrent comment est le bulletin. Donc, on s'est donné la mission de descendre dans la rue pour parler de ce qu'il faut faire le jour du vote pour ne pas se tromper. » La militante montre le bulletin : « Si tu regardes bien ce bulletin, le gouvernement a fait en sorte de mettre notre vignette autour d'autres qui ont des couleurs et des noms qui se ressemblent. Donc, si on n'explique pas, les gens peuvent se tromper facilement. Regarde, unité ici, et unité là. Et ça, c'est fait exprès pour que les gens s'embrouillent », regrette Mirlenis.Et comble de la difficulté, ils appellent à voter pour un autre parti que le leur : « Plusieurs directions de partis ont été destituées par les autorités. Le parti Action démocratique, notre parti aussi, ils ont leur vignette et ils ont choisi de nouveaux candidats, on les appelle les "scorpions", parce que ce sont des traîtres », poursuit Mirlenis. « En réalité, cette plate-forme unitaire est composée de partis qui n'ont pas pu soutenir leur candidat. »Le 30 juin, une répétition générale du vote à l'élection présidentiellePour s'assurer que chacun puisse exprimer ses opinions, une répétition de l'élection s'est tenue le 30 juin. Quelques bureaux de vote ont donc accueilli les électeurs qui voulaient s'entraîner au vote, comme Minerva : « Donc, ce que tu vois, c'est un écran tactile avec les images des partis et les portraits des candidats qu'ils soutiennent. Et les gens ont juste à appuyer sur l'image du parti pour lequel ils veulent voter. » L'électrice continue sa description : « Et ensuite, on appuie sur voter. Et c'est fait. Un petit papier s'imprime et tu le mets dans une urne. Cette répétition, c'est important, car il y a des jeunes qui votent pour la première fois et c'est une bonne chose qu'ils se familiarisent avec ce système. »Mais cette électrice vote pour Nicolas Maduro, qui n'est pas difficile à trouver avec ses 18 vignettes ; on ne peut pas en dire autant pour le candidat de l'opposition majoritaire.À lire aussiVenezuela: démonstration de force des partisans de Maduro avant le scrutin du 28 juillet
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