Dis-moi ce que tu manges, je te dirai ce que tu es. Telle est la promesse de Patate, le podcast gastronomique dans lequel Alice Tuyet convie chaque semaine une personnalité à dévoiler les recettes de son enfance, ses plats préférés et les dessous de son alimentation. Que son invité se nourrisse d’am…
Avant de vous présenter mon invité, je tenais à m’excuser auprès de vous qui m’écoutez pour le rythme complètement décousu de mes publications depuis quelques semaines. Le coronavirus chamboule tout. Je ne peux pas vraiment vous donner de la visibilité alors que je n’en ai pas moi-même et il n’est pas simple d’organiser des interviews avec le protocole sanitaire qui me semble être approprié. Aussi, je m’imagine parfois mal interviewer des personnalités qui sont aujourd’hui accaparées par la survie de leur entreprise, je pense à tous ceux qui galèrent dans le monde de la restauration au sens large. Ils ont bien d’autres choses à penser, qu’à mes petites questions. Je publie donc dès que je peux et vous remercie pour votre fidélité. Je reçois aujourd’hui un chef pâtissier, mais qui est aussi chef cuisinier. Il est l’inventeur des desserts en verrine et il est selon Joël Robuchon « l’un des plus doués et les plus modernes de son temps ». J’ai bien sûr nommé Philippe Conticini. L’immense pâtissier revient sur son parcours tout naturellement. Sur la naissance du goût et son histoire de la créativité. Sa carrière est pour le moins semé d’embûches, mais toujours remplie de lumière. Philippe se livre à coeur ouvert sur ses blessures personnelles, son poids ; la résilience enfin, alors qu’il a survécu à un an et demi d’hospitalisation et de soins intensifs. Et puis vous apprendrez que Philippe est l’un des seuls à pouvoir se targuer d’avoir dit non aux plus grands chefs 3 étoiles. Vous saurez pourquoi dans cet épisode. Désolée pour la qualité du son, nous avons enregistré dans le labo du chef. Allez, je vous souhaite une excellente écoute. Merci pour vos notes 5 étoiles sur Apple Podcasts, ça m’aide énormément à faire connaître le podcast et ça me touche beaucoup. Et n’hésitez pas à le dire au chef sur les réseaux sociaux si l’épisode vous a plu, et même ému. Ça pourrait bien être le cas…
J’ai l’immense plaisir de vous amener à la rencontre de Sébastien Caron, le fondateur de Mapstr. Si vous êtes passé à côté de Mapstr, mais j’ai du mal à le croire, petite séance de rattrapage. C’est l’application qui nous permet d’enregistrer nos lieux favoris, nos restaurants préférés notamment, et de les partager avec nos amis. Mapstr, c’est 2,5 millions d’utilisateurs à travers le monde et 70 millions d’adresses enregistrées. Excusez du peu. Sébastien a porté tout cela sur ses épaules et avec une toute petite équipe dont les membres se comptent aujourd’hui sur les doigts de deux mains, alors que l’application Mapstr fête à peine six années d’existence. Bref, Mapstr c’est un sacré carton. Sébastien revient sur cette folle aventure et partage avec nous son regard singulier sur l’entrepreneuriat. Un entrepreneuriat qui a du sens, un entrepreneuriat porté par des valeurs fortes, un entrepreneuriat humain. Sa singularité, Sébastien ne la témoigne pas que dans sa vie pro. Vous allez découvrir un homme vraiment pas comme les autres. Touche-à-tout, aussi féru de mode, que de bonnes tables, et profondément animé par l’esthétique, Sébastien n’en est pas moins une grosse tête. Je sais, on aurait tous tendance à entretenir les clichés sur les matheux, les intellos vraiment pas drôles. Pourtant, Sébastien fait voler tous ces clichés en éclats. Il a survolé ses études, de Polytechnique à HEC, suivies d’une première réussite professionnelle dans le monde de la finance, tout en étant ce que je nommerais un jouisseur. Il aime la vie, il aime le beau, il aime bon. Tel un chat qui retombe toujours sur ses pattes, Sébastien nous raconte cet éclectisme et comment sa personnalité s’est forgée dans de multiples directions. Vous savez, Sébastien Caron me rappelle ces grands humanistes de la Renaissance. Ces puits de connaissances pour lesquels la littérature, l’astronomie, le grec, la sculpture, la physique ou encore la peinture n’avait aucun secret. Tout l’opposé de la modernité qui tend à sur-spécialiser les savoirs au point d’en oublier de regarder ce qui se trame en dehors de notre petit domaine. Ces passeurs d’un savoir tout sauf sclérosé, mais au contraire d’une intelligence alerte, en mouvement, protéiforme, d’une intelligence vivante au fond, me fascinent littéralement. Côté alimentation, Sébastien se réjouit aussi des bonnes choses, goûte au luxe tout en se satisfaisant de la simplicité. Il nous confie son goût pour l’ail, les épices et les ingrédients très goûteux. Il nous dit aussi comment faire avec un peu alors qu’il est passé d’un job très bien rémunéré au RSA d’entrepreneur. Cet entretien est enfin une histoire d’hommes et de femmes, l’humain est toujours présent. De sa table de dîner idéal en compagnie d’Elon Musk aux talents sa compagne Ariane dont il ne pourrait pas se passer ni en cuisine, ni ailleurs, Sébastien est un homme nourri par les rencontres. Si vous apprenez des choses qui vous interpellent au cours de cet échange, que vous souriez, que vous êtes inspiré ou que vous passez tout simplement un bon moment en compagnie de Sébastien, vous pouvez le lui dire sur les réseaux sociaux. Ça fait toujours très plaisir à mes invités car ils donnent beaucoup d’eux-mêmes sur le podcast Patate. Et pour moi, si vous pouvez vous abonner au podcast ou surtout laisser un avis 5 étoiles sur Apple Podcasts, c’est la plus grande aide que vous pouvez m’apporter. Le podcast vit en effet de sa visibilité, et c’est vous qui lui en donnez. Je vous remercie et laisse maintenant place à ma conversation avec Sébastien Caron.
Je vous invite aujourd’hui à découvrir les assiettes et l’univers de Sarah Poniatowski Lavoine, designer et décoratrice d’intérieur. Sarah a réussi le tour de force de faire de son nom une marque : la Maison Sarah Lavoine. De sa voix grave et de son rire sans détour, Sarah vous envoûtera. À l’image des intérieurs qu’elle crée - les plus beaux appartements de Paris à New York, ou encore le restaurant Victoria ou l’hôtel parisien Le Roch pour ne citer qu’eux -, Sarah a l’art d’instaurer tout de suite une atmosphère familière. On se sent bien chez elle. Et avec elle. Descendante d’une illustre famille de la noblesse polonaise, avec un père qui fut longtemps directeur de Vogue et une mère décoratice, Sarah a grandi dans l’amour du goût et au milieu de grandes tablées fréquentées par des personnalités en tout genre. Elle revient là-dessus, mais aussi sur les fondues de sa grand-mère et les porridges de son père. En parlant de fromage, vous découvrirez au cours de cet épisode qu’il s’agit de la grande passion de la décoratrice. Mais je n’en dis pas plus. Au fond, Sarah aime les choses simples, mais bonnes. C’est la manière dont elle semble vivre ; en mode, en déco, comme en food, Sarah reçoit pieds nus mais sait sélectionner les belles matières, les produits de qualité, et privilégie l’intemporel. Elle nous parle aussi des tables de copains dans sa maison du Sud-Ouest. Cet entretien est l’occasion de revenir sur les restaurants dont elle conçoit la décoration, sur les arts de la table. Sarah s’est enfin confiée sur sa détermination et sur sa soif d’avancer, alors qu’elle multiplie les projets dans toutes les directions. Eh oui, cette femme construit sa vie avec force, à bras le corps, mais en même temps en faisant preuve d’une grâce phénoménale. Comme d’habitude, merci de me laisser une note 5 étoiles sur Apple Podcasts, abonnez-vous ou parlez-en autour de vous et sur les réseaux sociaux. C’est le meilleur moyen de m’aider, car Patate c’est mon projet des soirs et des week-ends. Alors autant vous dire que ça me fait incroyablement plaisir d’avoir vos retours et de savoir que l’émission vous plaît.
Entre deux voyages, j’ai réussi à attraper Charlotte Collard au tout début de l’été pour cet épisode avec une femme qui n’est décidément pas comme les autres. Eh oui, vous allez découvrir aujourd’hui une personnalité intense qui mène une vie aussi épicée que ses assiettes. Longtemps mannequin représentée par l’agence Ford, cette Belge d’origine colombienne a par la suite multiplié avec brio les expériences professionnelles. Du e-commerce, jusqu’à l’animation de vidéos pour le Guide Michelin en passant par un traiteur pour les marques de luxe ainsi qu’un Instagram food et mode influent. Elle semble aussi avoir habité partout : Paris, New York, Milan, Zürich, Bruxelles, et j’en passe. Nous avons bien sûr parlé de son alimentation pendant sa carrière dans le mannequinat, du marketing des régimes. Charlotte revient avec une grande transparence sur la discipline drastique qu’elle s’est imposée en la matière. Vous verrez, c’est passionnant d’entendre une femme qui a connu le milieu de l’intérieur. Le rapport au corps, nous l’avons également questionné au travers de la maturité et de la maternité. Charlotte est en effet maman de trois jeunes filles. Elle nous raconte comment elle a su, malgré ce parcours, conserver une relation saine à son alimentation en s’attachant à ne jamais transférer ses émotions dans ses assiettes. Vous qui consommez sûrement du contenu sur Instagram, je suis persuadée que vous apprendrez un tas de choses sur les sources de revenus des fameux Instagrameurs. Charlotte se livre sans filtre sur ses activités, ses sources de revenus et comment elle est aujourd’hui parvenue à pérenniser son business model. J’ai été pour le moins impressionnée par la vision de cette entrepreneuse, et le pas de côté qu’elle sait prendre pour nourrir cette vista et mieux avancer. Vous me savez sensible au beau, alors autant vous dire que j’ai été conquise par la beauté de Charlotte. Vous allez voir, ou plutôt entendre, car je suis convaincue qu’elle transparaîtra au travers de vos écouteurs. Parce que la beauté se lit bien au-delà des yeux. Je termine donc cette intro à ce sujet avec les mots que j’emprunte à Francis Scott Fitzgerald : « Elle était belle, par sa façon de penser. Elle était belle, par les étincelles dans ses yeux quand elle parlait de quelque chose qu’elle aimait. Non, elle n’était pas belle pour quelque chose d’aussi éphémère que son apparence. Elle était belle. » Allez, je m’arrête, vous souhaite une très bonne écoute, et vous remercie pour vos derniers commentaires sur Apple Podcasts. Ils m’encouragent tellement, tout comme vos notes 5 étoiles pour l’émission, vous êtes au top. Merci de les avoir laissés, et de continuer à le faire, c’est le meilleur moyen de soutenir Patate.
On connaît bien son nom, on a tous croqué au moins une fois dans sa vie dans un morceau de l’un de ses pains, l’odeur de ses croissants nous est familière, mais on n’en sait que trop peu sur l’homme. Je reçois aujourd’hui l’un des plus célèbres boulangers qui est à la tête de plus de 300 établissements qui font rayonner la France, dans l’hexagone et dans le monde entier. Je parle bien sûr d’Eric Kayser. Représentant d’une sixième génération de boulangers, Eric m’a fait l’amitié de me recevoir dans ses bureaux de la rive gauche juste avant l’été pour parler de ses petits plaisirs culinaires. Et j’avoue que j’étais pour le moins curieuse de découvrir l’individu derrière la figure de l’incroyable bâtisseur. Eric est profondément chaleureux, vous l’entendrez, et on sent le bourreau de travail qui s’applique à cultiver une hygiène de vie très saine, tant en matière de sport que d’alimentation. Dans l’équilibre bien sûr, puisque ses souvenirs le ramènent aux plats en sauce de sa grand-mère Eugénie et qu’il confesse un penchant certain pour les tablettes de chocolat. Dans un bon pain bien sûr. C’est aussi extrêmement intéressant de comprendre la manière dont s’alimente un boulanger qui a vécu de nombreuses années littéralement en décalé et dont le quotidien est aujourd’hui une vie dans les avions. Si l’aspect business et entrepreneurial vous passionne, vous serez également servi. La maison Eric Kayser, c’est en effet une success story hors-du-commun que nous avons décryptée. Pour être honnête, j’avais quelques aprioris sur ce qu’il restait de savoir-faire, de créativité et d’artisanat dans une telle entreprise, j’imagine que certains d’entre vous aussi. Vous entendrez qu’Eric Kayser y répond sans détour et s’efforce d’allier son exigence à la pérennité de ses établissements dans des contextes toujours mouvants. Si cet entretien vous apprend quelque chose, que vous passez un bon moment, dites-le moi avec un commentaire et une note 5 étoiles sur Apple Podcasts, si c’est ici que vous m’écoutez. Bien au-delà de m’aider à développer l’émission en lui donnant de la visibilité, c’est aussi le meilleur moyen de me faire signe et de m’encourager. Patate c’est mes soirées et mes weekends à côté de mon job principal, c’est ma passion et beaucoup de boulot, alors c’est vrai que vos retours si positifs mettent vraiment du baume au coeur. Et puis si Apple ce n’est pas votre truc, parlez de Patate autour de vous ou sur les réseaux sociaux, c’est formidable. Merci et très, très bonne écoute en compagnie d’Eric Kayser.
Après des épisodes très estivaux, on ne se laisse pas aller et on prend le droit chemin d’un été indien dans le Bassin d’Arcachon en compagnie de Joël Dupuch, septième génération d’ostréiculteurs sur le bassin et star, presque malgré lui, depuis des rôles très remarqués notamment dans Les Petits Mouchoirs de Guillaume Canet. Je suis heureuse comme jamais de partager avec vous cet échange avec un homme dont la stature imposante n’est finalement pas grand chose en comparaison à son immense générosité. Générosité de son temps d’abord ; il nous a accueillis une demi-journée dans son paradis. Générosité dans son approche de l’alimentation vous l’entendrez. Générosité de vivre enfin, pour se créer une existence en toute franchise et dans la joie. Nous avons exploré son parcours si dense, entre l’élevage de l’huître, sa carrière de restaurateur, et les plateaux de cinéma. Joël nous raconte ses doutes, ou plutôt leur absence, ses débuts, les défis de son savoir-faire. Côté assiette, il confie volontiers être plus gourmand que gourmet et ingurgiter des quantités phénoménales de lait concentré glacé. Oui oui, vous aurez la recette au cours de l’épisode. Joël revient aussi sur sa rencontre avec Guillaume Canet et quelques anecdotes, à table parfois, de tournage. Et puis et avant tout cet échange m’émeut car il est au croisement des grandes questions qui rythment l’existence humaine - le plaisir, le désir, l’échec, l’instant, la beauté, la relation à autrui. Tout ça avec une simplicité désarmante puisque Joël Dupuch aborde la vie comme ça. S’il a envie, en cuisine ou ailleurs, il y va, s’il n’a pas envie, il n’y va pas. Pas besoin de grands discours ou de plus d’explications. Comme l’écrivait Heidegger, on s’interroge sur le pourquoi de l’existence de la rose au lieu de s’en tenir à s’émerveiller de sa pure existence. La rose est donc sans pourquoi. En d’autres termes, on manque trop souvent de vivre à s’empêtrer dans des explications sans fin au lieu d’apprécier le mystère et la beauté. Sujet un peu plus terre à terre, encore que, en bonus à cet épisode du podcast, nous avons tourné avec Joël une vidéo que vous pouvez retrouver en IGTV sur mon compte Instagram @alicetuyet. Au programme, une masterclass sur l’huître avec le boss, et bien d’autres choses, mais je ne vous en dis pas plus, et vous invite à visionner ces quelques minutes, avec l’océan en toile de fond. Si ce bonus ou tout simplement l’épisode du podcast vous plaît, dites-le moi avec un avis cinq étoiles sur Apple Podcasts. Ça m’aide beaucoup. Et puis si vous n’êtes pas sur Apple, partagez l’épisode autour de vous, c’est un sacré coup de pouce pour Patate. Je fais maintenant place à ma conversation avec Joël Dupuch et vous souhaite une excellente écoute.
Bienvenue sur ce quatrième épisode de notre série Spécial Eté en compagnie du sommelier et chroniqueur Gwilherm de Cerval, que vous pouvez notamment retrouver dans l’émission Très Très Bon. À la veille de sa rentrée, Gwilherm nous fait l’amitié de partager ses vacances, de Biarritz à Roussillon, en passant par l’Espagne, ainsi que ses découvertes solides, et liquides tout naturellement. Nous avons parlé de rosé, de déconnexion, de ce que devrait être le vin selon lui, de recette lendemain de fête et d’oeuf mayo. Je profite de cette intro pour vous donner quelques infos. Après cet épisode, le podcast prend quelques vacances lui aussi et reviendra gonflé à bloc le mardi 15 septembre. Par ailleurs, je vous remercie du fond du coeur pour toutes vos notes Apple Podcasts et vos si gentils commentaires. On n’est pas loin des 300 avis. Et si on se donnait un petit challenge ? Pourriez-vous m’aider à atteindre les 300 avis sur Apple Podcasts d’ici la rentrée de Patate ? Moi la première je l’avoue, je ne laisse pas toujours une note pour certains programmes que j’adore. Alors si vous vous reconnaissez là-dedans, dans cette petite flemme, et que vous appréciez Patate, ce serait génial de me soutenir en prenant quelques secondes pour laisser un avis 5 étoiles. Allez, on y croit, ce serait incroyable d’atteindre les 300 ! Bonne écoute et à très vite.
Après avoir découvert les vacances du chef landais Julien Duboué et de la naturopathe à la tête de La Guinguette d’Angèle Angèle Ferreux-Maeght, c’est au tour du fondateur de La Fabrique Givrée, le célèbre glacier Jérémie Runel de se prêter au jeu des confidences estivales. Jérémie n’a pas seulement inventé une glace absolument terrible à la datte Medjool et à la fleur d’oranger, vous l’aurez peut-être aussi vu à la télé il y a quelques années dans Qui sera le prochain grand pâtissier ? Cet adepte du triathlon d’une gentillesse incroyable partage avec vous ses vacances actives en Espagne, son amour pour l’aubergine et des nouvelles tout en fraîcheur de sa Fabrique Givrée en plein contexte coronavirus. Si l’épisode vous plaît, ce serait super chouette de me laisser un avis 5 étoiles sur Apple Podcasts ou de parler de Patate autour de vous. Votre aide est plus que précieuse pour Patate et pour moi. Alors un immense merci et très bonne écoute à vous.
C’est au tour d’Angèle Ferreux-Maeght de partager avec nous ses confidences estivales. Cette adepte de la cuisine saine mais joyeuse et fondatrice de La Guinguette d’Angèle, le traiteur que tout le monde s’arrache, partage ses vacances entre road trip en Italie avec son amoureux et les plus jolis coins de France, avec les amis et la famille. On a aussi et bien sûr parlé de la Fondation Maeght à Saint-Paul-de-Vence, la cultissime fondation d’art moderne et contemporain fondée par ses arrières grands-parents, et qui est l’un des rendez-vous qui rythment son été. Vous allez l’entendre, Angèle a la grâce de tout accueillir avec un oeil bienveillant, une énergie contagieuse et un appétit de vivre désarmant. Les bonheurs quotidiens, la beauté du monde, comme les déconvenues et les coups durs. Elle nous raconte aussi comment elle utilise cette parenthèse estivale pour déconnecter le plus possible tout en profitant des plaisirs de la table sans jamais se priver. Il est également question de petit-déjeuner idéal, de grandes salades et de gratins de légumes. En bonus, vous glanerez au passage tout un tas de conseils pour vous sentir mieux dans votre corps et dans votre tête. Avant de vous laisser et de vous souhaiter une délicieuse écoute, je vous sollicite encore pour me laisser un avis 5 étoiles sur Apple Podcasts si vous avez passé un bon moment en compagnie d’Angèle. C’est le meilleur moyen de m’aider à faire connaître le podcast et à le développer. Vous êtes toujours plus nombreux à l’écouter, un grand merci donc à vous tous.
Je suis ravie de vous retrouver pour un épisode Spécial Eté en compagnie de Julien Duboué. Le chef landais qu’on ne présente plus nous raconte ses vacances entre road trip en van, maison avec les potes à Biarritz et bien sûr retour dans son village chez ses parents. Si le mariage en Colombie de son ami Juan Arbelaez et de Laury Thilleman a été annulé, Julien n’en a pas moins profité et il partage avec vous les plats - et les boissons ! - de son été. C’est aussi l’occasion de parler de l’équilibre à trouver pour découper son temps entre famille et copains, de pêche, de comment bien faire les choses sans le crier sur les toits et de ses parents, ouvrier et femme de ménage, qui lui ont transmis l’amour du produit, comme de la cuisine. J’espère, chers auditeurs, que ces épisodes de parenthèse estivale vous plairont, c’est l’occasion de découvrir des personnalités que nous adorons sous un autre angle, et toujours autour de la bonne bouffe. Si l’épisode vous plaît, un grand merci de me le dire avec une note 5 étoiles sur Apple Podcasts si vous m’écoutez ici. Et sinon, parlez-en autour de vous, ça m’aide énormément. Je vous souhaite maintenant une très, très bonne écoute.
Bienvenue sur cet épisode Hors Série, le deuxième d’une série de quatre, au cours desquels je suis trois restaurateurs avant, pendant, et après la crise du coronavirus. Vous n’êtes pas sans l’ignorer, le secteur de la restauration est l’une des grandes victimes de la période que nous vivons. Il me semblait donc important de donner la parole à ceux qui le font exister par leur détermination et leurs efforts titanesques au quotidien. Je reçois une nouvelle fois Laurent Petit (04:00), chef trois étoiles au Clos des Sens à Annecy, Arthur Lecomte (30:53) pour le segment bistronomique et à la tête de deux établissements parisiens, Bien Elevé et Bien Ficelé, et vous entendrez enfin Céline Chung (53:49), la brillante fondatrice des cantines chinoises de la Bao Family. Trois marchés différents, mais des problématiques qui se rejoignent parfois. Certains montraient de l’optimisme lors du premier Hors Série. Nous verrons si ce dernier s’est confirmé. Qu’en est-il par ailleurs de leurs doutes, de leurs interrogations, de leurs craintes ? Que pensent-ils de la probabilité d’une deuxième vague et des mesures préventives à déployer ? Leurs équipes ont-elles repris le travail ? Si oui, dans quelles conditions ? Nous avons exploré avec mes trois invités tous ces sujets, très opérationnels, mais qui touchent aussi aux questions bien plus profondes de ce qui fait l’essence de l’hospitalité. Et de l’hospitalité dans un monde chamboulé. Avec Laurent Petit, vous l’entendrez, ô grande surprise. La saison est encore meilleure qu’après l’obtention de la troisième étoile Michelin. Avec Laurent, nous avons parlé combat, pénibilité du masque en cuisine, compétition, difficulté de retrouver le rythme après des semaines d’arrêt et futur de la haute gastronomie deux-trois étoiles, un segment qui subit des mutations sans précédent. Ensuite, Arthur Lecomte nous parle d’une reprise, certes encourageante, mais pas de retour à la normale. Loin de là. Nous avons aussi échangé sur les terrasses, les habitudes de consommation de la clientèle et sur la solidarité dans l’écosystème restauration. C’est enfin Céline de la Bao Family qui vous racontera comment avoir l’audace d’ouvrir un restaurant de cent-cinquante couverts à peine le déconfinement entamé. Comment elle a créé « le restaurant de ses rêves » et sa surprise émerveillée de voir autant d’engouement de la part des Parisiens. Je vous souhaite, chers auditeurs, une excellente écoute. Si vous avez appris des choses, ou que vous avez tout simplement passé un bon moment, dites-le moi et aidez Patate avec un commentaire 5 étoiles sur Apple Podcasts. C’est grâce à cette visibilité que l’émission fonctionne aussi bien. Je vous remercie donc de votre soutien et d’être toujours plus nombreux à m’écouter. Si vous n’êtes pas sur Apple, pas de problème, parlez de Patate autour de vous. C’est aussi génial.
Je vous emmène aujourd’hui avec moi chez Breizh Café, plus précisément celui du carrefour de l’Odéon, pour aller à la rencontre de Sergueï Dutko. Son nom ne vous dit rien ? C’est bien normal. Sergueï est le directeur général de Breizh Café, en bref un homme de l’ombre qui ne fait pas les gros titres dans les guides gastronomiques. Breizh Café, c’est l’institution bretonne de la crêpe et de la galette. Breizh Café, c’est aujourd’hui une dizaine d’adresses en France et tout autant au Japon. Autant vous dire que c’est un chemin phénoménal qui a été parcouru depuis l’ouverture de la première crêperie en 1996 au Japon. Chef d’orchestre de ce projet gargantuesque, on retrouve Bertrand Larcher, chef breton, qui navigue constamment entre les terres nippones et la France. Sergueï a rejoint le groupe Breizh Café en 2017 afin d’en assurer le développement, en France et à l’étranger, aux côtés du fameux Bertrand Larcher. Comment se retrouve-t-on dans cette position après s’être formé dans la finance ? Sergueï nous raconte tout de son parcours pour le moins atypique. D’abord étudiant à Dauphine, il travaille ensuite à Paris au sein du Groupe TF1 avant de s’envoler pour New York, où il lance des restaurants avec son frère aîné. La France lui manque quelques années plus tard et il revient pour diriger le groupe Breizh Café. Si les profils hybrides, les reconversions et les parcours sinueux vous intéressent, vous serez donc servis aujourd’hui avec ce « mi-restaurateur, mi-financier » qui est profondément amoureux de son métier. Sergueï partage également avec nous les dessous de Breizh Café, son développement et le choix d’un modèle sans franchise. Breizh Café est aussi intrinsèquement lié à l’histoire d’un autre homme qui croit dans ce projet et au rayonnement de sa culture bretonne, François Pinault. Oui oui, François Pinault, le fondateur du groupe de luxe PPR actuel Kering est par ailleurs investisseur dans Breizh Café. Sergueï nous raconte cet investissement hors-du-commun. Nous avons enfin parlé de prix de la crêpe et accessibilité du produit. En outre, puisque nous sommes bel et bien sur Patate, Sergueï se confie sur ses péchés mignons, comme la crêpe au chocolat Valrhona, ses amis restaurateurs et son rapport au stress dans un métier qui bouge beaucoup. Enfin, et c’est une première sur l’émission, il sera même question d’annonce de mariage, alors que la future fiancée n’est pas au courant. Vous découvrirez tout cela au cours de cet épisode. Je radote, mais si vous avez passé un bon moment en écoutant l’épisode, je vous remercie du fond du coeur de me le dire avec un commentaire et un avis 5 étoiles sur Apple Podcasts. Ca m’aide considérablement. Et si vous n’êtes pas branché Apple, vous pouvez aussi m’aider en parlant du podcast autour de vous. Je laisse maintenant place à ma conversation avec Sergueï Dutko. Excellente écoute. Et félicitations aux futurs mariés !
Je ne reçois pas Jacques Genin, mais c’est bel et bien lui qui nous reçoit dans son vaisseau amiral de la rue de Turenne. Chocolaterie et pâtisserie au rez-de-chaussée, immense labo au premier étage. Je ne sais pas si j’ai touché le coeur de l’homme, mais j’ai en tout état de cause touché le coeur de sa création. Nous avons en effet réalisé cette interview debout, dans ses cuisines, alors que l’immense chocolatier réalisait sous mes yeux ébahis deux cheesecakes gonflés à bloc entre quelques petits détours par mon micro. Du jamais vu sur Patate. Vous entendrez donc la mélodie du labo de Jacques Genin tout au long de l’interview, désolée pour la qualité du son, mais c’est tellement plus vivant. Si vivant. À l’image de Jacques au fond. Jacques nous fait l’amitié de revenir sur son parcours. 13 ans à peine et déjà apprenti dans les abattoirs qu’il ne quittera que bien des années plus tard. Et pourtant il s’est écrit une vie bien loin de la violence et de ses Vosges natales. D’abord cuisinier, Jacques prend ensuite les manettes de la pâtisserie de La Maison du Chocolat, sans rien y connaître. C’est ensuite en 1996 qu’il ouvre un labo de chocolat qui fournira en BtoB les plus grands établissements comme le Plaza ou le Crillon, avant de s’installer une dizaine d’années plus tard rue de Turenne. Face aux clients. Face à nous pour notre plus grand plaisir. Quelle tendresse infinie j’éprouve pour cet homme qui se décrit comme intolérant dans sa jeunesse et qui a eu tant à prouver après une enfance scandée de « Tu ne feras rien de ta vie. » Jacques se raconte ici et nous raconte pourquoi le chocolat, ce qu’est une vie réussie, sa colère, ses équipes, le futur de l’artisanat, ses phases de boulimie. À la croisée de tout cela, c’est la liberté profonde et sincère que vous ressentirez au travers de vos écouteurs. Jacques n’a jamais supporté les patrons et le résultat de son travail est à son image, aux antipodes de la demi-mesure. Vous ressentirez l’amour bien plus encore. Au milieu de la tendre indifférence du monde, « je n’ai qu’un devoir, celui d’aimer » écrivait Camus. Jacques c’est cela ; c’est de l’amour, de l’amour dans ses mots, dans ses sourires et dans ses bonbons de chocolat. Deux choses encore avant de vous laisser en compagnie de Jacques. 1. Empressez-vous de goûter ses créations, vous ne vous en remettrez pas. 2. Laissez une note et un avis 5 étoiles sur Apple Podcasts si l’épisode, ou d’autres, vous ont plu. C’est le meilleur moyen de me soutenir, Patate a besoin de vous pour continuer à exister. Et je peux vous assurer que cela fait très, très plaisir de vous lire. Je vous souhaite à tous et à toutes une très bonne écoute.
Bonjour et bienvenue sur le dixième épisode de la saison 2 du podcast Patate. Je suis particulièrement heureuse de vous présenter mon invité ; vous ne connaissez certainement pas son nom toutefois. C’est un homme qui s’est effacé derrière les valeurs qu’il défend et lieux qu’ils a pensés, les hôtels Mama Shelter ou encore MOB. Cyril Aouizerate est pourtant loin de passer inaperçu dans la rue : épaisse barbe, tenues bigarrées et petit chapeau. Mais ce serait si vain de s’arrêter là et de le caricaturer en bobo végétarien. Cyril semble en effet conjurer la mort en multipliant les projets, comme autant de vies qu’il a choisis. Parcours pour le moins atypique. Ce philosophe qui a grandi dans une cité de Toulouse au sein d’une famille juive tunisienne, s’est ensuite retrouvé dans l’immobilier, presque par hasard, et devient entrepreneur en lançant avec ses associés les Mama Shelter, puis le mouvement MOB. MOB, ce sont des hôtels et des lieux d’échange, vous connaissez peut-être celui de Saint-Ouen. Je vois Cyril comme un poète qui réenchante le monde. À double titre. Poésie qu’il insuffle dans tous ses projets d’abord. Et aussi car l’étymologie grecque de poésie, c’est « poïésis », la production. Cyril est en effet un créateur, de lieux, de sens, de vie au fond. Cet homme qui se décrit comme un jeune con devenu vieux con, vous l’entendrez, entretient un rapport particulier à son alimentation, oscillant entre plaisir et spiritualité. Nous avons notamment parlé de couscous, de makroud, de littérature, de végétalisme, de localisme, de poulet du dimanche, de Michel Reybier et Philippe Starck ses associés, et de l’humanité que l’on dessine à travers chaque repas. Vous ne mangerez plus de la même manière après avoir écouté cet épisode. Si cet entretien vous interpelle ou vous a fait passer un bon moment, n’hésitez pas à le partager auprès de votre entourage ou sur les réseaux, et à lui donner une note 5 étoiles sur Apple Podcasts. Encore une fois, Patate, c’est mon travail et ma joie de mes soirées et de mes week-ends, alors c’est super chouette de recevoir vos encouragements. Allez, très bonne écoute !
Je suis en compagnie de Cécile Khayat et Victoria Effantin, le duo de choc derrière les deux boulangeries parisiennes Mamiche. Leurs adresses se jouent des codes de la boulange traditionnelle, avec des produits bien ancrés dans leur temps comme la babka sans jamais négliger les classiques, des lieux contemporains et surtout un savoir-faire comme un sourcing qui avaient tendance à passer au second plan à l’heure de l’hyper industrialisation de l’un des plus vieux métiers du monde. Mamiche c’est bien ça : la boulangerie de quartier, sincère et audacieuse, que l’on aimerait tous avoir en bas de chez soi. Avec Cécile, le bec sucré du tandem, et Victoria, qui ne dira jamais non à une quiche lorraine ou un jambon-beurre dès les premières heures du jour, nous sommes revenues sur leur rapport à l’alimentation, du mode survie pendant l’ouverture de Mamiche à leur existence de gourmandes invétérées. Vous l’entendrez, le levain coule dans leurs veines certes, mais peut-être encore davantage une énergie débordante de faire, et de bien faire. Je ne m’étonne donc pas du succès fulgurant que connaît Mamiche depuis son ouverture en 2017. Un succès pas si facile à gérer, vous le verrez, quand on veut porter haut et fort les valeurs de l’artisanat. Cécile et Victoria se sont aussi confiées sur leur reconversion après une première vie dans le marketing, le CAP aux côtés des petits jeunes, les sentiments vécus quand on passe de l’autre côté, le travail titanesque abattu chaque jour pour proposer un vrai savoir-faire à prix accessibles et surtout leur amour du produit. Cette interview a été enregistrée fin 2019, nous avons donc fait une rapide mise au point en plein contexte post-Covid de quelques minutes avec Victoria. C’est ce que vous allez entendre dans quelques secondes avant l’enregistrement complet.
J’ai décidé d’aller à la rencontre de trois restaurateurs, trois univers, trois entreprises, et de les suivre face à la crise du coronavirus. Cet épisode est le premier d’une série puisque nous échangerons avec ces mêmes restaurateurs après la réouverture de leurs établissements et dans les mois qui suivent aussi. Cette crise, c’est plus que jamais le saut dans l’inconnu. Le secteur de la restauration est en effet l’un des premiers touchés et le sera durablement. Je remercie donc infiniment les trois restaurateurs qui se sont prêtés au jeu, avec vulnérabilité, d’un exercice difficile et qui ont accepté que nous documentions la reprise de leur activité. Il s’agit tout d’abord de Laurent Petit (02:28), un chef trois étoiles au sommet de son art qui officie avec brio au Clos des Sens à Annecy depuis près de trente ans. Vous entendrez ensuite Arthur Lecomte (25:58), le restaurateur aux manettes de deux bistronomiques parisiens qui mettent à l’honneur la viande de qualité, Bien Elevé et Bien Ficelé. Enfin, ce sera au tour de Céline Chung (43:34), co-fondatrice de la Bao Family, la nourriture chinoise qui affole le tout Paris depuis une première ouverture en janvier 2019. Comment ont-ils vécu le confinement ? Comment envisagent-ils la réouverture ? Quels sont leurs défis, leurs espoirs et leurs stratégies pour les prochaines semaines ? Si ces épisodes vous plaisent, parlez de Patate autour de vous et laissez-moi une revue 5 étoiles sur Apple Podcasts si c’est là que vous m’écoutez. C’est le soutien le plus précieux que vous pouvez m’apporter pour faire vivre l’émission que je produis de manière indépendante sur mes soirées et mes weekends. Gigantesque merci à ceux qui le font et l’ont déjà fait, vous êtes géniaux de me soutenir avec autant de bienveillance.
Julien Pham est le fondateur de l’agence Phamily First. Vous entendrez quelles sont ses activités de conseil et de direction artistique autour de la food qui l’amènent à collaborer avec les plus grands chefs tels que Simone Tondo, aussi entendu au micro de Patate, avec des enseignes de dingue comme les Galeries Lafayette ou encore à orchestrer des dîners pour Neymar et Kobe Bryant. Il nous raconte la manière dont il a « créé son métier ». Julien est un électron libre de la scène culinaire qui sans cesse se réinvente du haut de ses 36 ans. Le magazine Fricote c’était lui. Tontine, le restaurant éphémère sensation de 2019 monté avec sa soeur Céline Pham, c’était lui aussi. Mais n’allez pas lui parler de tout cela car Julien est avant tout un homme de l’ombre, un homme qui a la grâce de s’effacer derrière les projets qu’il porte. C’est donc un véritable privilège de l’entendre aujourd’hui se dévoiler sur ses moteurs, ses inclinations et les mouvements de son coeur. Amour, différence, identité. Voilà les sujets abordés par Julien au détour de notre conversation sur sa vie avec l’alimentation. Ce n’est pas évident de capter l’essence d’une personne, enfin ne serait-ce qu’une partie de cette dernière, au cours d’une interview, mais j’ai l’impression que c’est bel et bien le cas ici. Je ne dis pas cela car je partage beaucoup avec Julien, ce fils d’immigrés vietnamiens biberonné au Maggi, qui a découvert la gastronomie française assez tardivement. Son message est aux antipodes de l’anecdote, de l’entre-soi ou même d’une forme d’élitisme dont on voudrait parfois l’affubler. Son histoire est universelle. Elle parlera à tous ceux qui savent que les plats d’une mère ont une saveur indétrônable, que la démocratisation du bien manger est l’un des défis majeurs de notre génération et à tous ceux qui sont persuadés, qu’au fond, la cuisine n’est autre chose que des mots d’amour. Comme toujours, si l’épisode vous plaît, j’encourage ceux qui ne l’ont pas encore fait à me donner un avis 5 étoiles, et pourquoi pas écrire un commentaire, sur Apple Podcasts. C’est une immense aide pour moi et pour Patate. Sinon, parlez-en autour de vous, ça me fait très plaisir. Et je ne pouvais pas vous laisser sans cette citation d’Albert Camus que je me suis murmurée lorsque j’ai descendu les escaliers en sortant de chez Julien : « Être différent n’est ni une bonne chose, ni une mauvaise chose. Cela signifie simplement que vous êtes suffisamment courageux pour être vous-même ». Ça lui va bien.
Nous allons revenir à des épisodes hebdomadaires après une série marathon d’épisodes spéciaux « Je confine, donc je mange » publiés deux fois par semaine. D’ailleurs, je vous invite à réécouter ces échanges enregistrés pendant le confinement avec des chefs, des sportifs, des penseurs, des journalistes et des entrepreneurs. Mais revenons à l’épisode du jour. Il me semblait important. Je reçois aujourd’hui Elise Riant, maraîchère à Carrières-sur-Seine, et Aline Kuy, infirmière aux Urgences de l’hôpital de Montfermeil. Deux héroïnes de notre confinement. Elles font partie de ces Français formidables qui ont continué à travailler, à faire tourner le pays. Aux côtés d’autres héros du quotidien, des éboueurs, aux caissiers, en passant par les transporteurs et les aides à domicile. Ne les oublions pas après le 11 mai. Ils ont donné leur vie pour que les nôtres se poursuivent. Elise et Thierry Riant, quatrième génération de maraîchers dans les Yvelines, ont dû rebondir après la fermeture des marchés, la chute de l’activité ou son arrêt brutal chez leurs clients. Des magasins parisiens comme Au bout du champ, Maison Plisson, ou encore Causses, et des restaurateurs, le grand chef Christophe Moret au Shangri-La, passé au micro de Patate en tout début de saison, pour ne citer qu’eux. Comment réorganiser le quotidien ? Comment trouver de nouveaux débouchés ? Elise nous raconte tout cela avec une bienveillance inspirante et souligne la solidarité rencontrée. L’une de ses clientes anime ainsi bénévolement le site internet lemarchedelise.fr sur lequel on retrouve des paniers maraîchers de la famille Riant. Si parmi ceux qui nous écoutent certains habitent à Suresnes, courez découvrir ce site internet, vous pourrez vous faire livrer un panier. Vous entendrez ensuite Aline, infirmière de nuit et maman d’une petite fille. Elle se confie sur la réorganisation des services de l’hôpital pendant le plan blanc, l’impact que cela a eu sur sa vie. Nous avons aussi et bien sûr parlé alimentation. Vous imaginez combien cette dernière est chamboulée par des horaires décalés, alors que le self de l’hôpital n’est malheureusement réservé qu’aux équipes de jour, et a fortiori pendant la crise sanitaire. Aline reste malgré tout une gourmande, qui fait vivre ses origines cambodgiennes aussi au travers de ses assiettes. Malgré un quotidien difficile, Aline a la délicatesse de remercier ceux qui ont pensé aux personnels soignants pendant la crise, notamment en apportant de bons petits plats qui l’ont littéralement fait tenir pendant de longues nuits de travail. Ces deux femmes solaires m’inspirent et nous montrent qu’un chemin positif, bienveillant, et altruiste est possible. L’action plutôt que la plainte, l’énergie plutôt que le découragement. En bonus, c’est le retour d’un invité de la Saison 1 en toute fin d’épisode. Le député et co-fondateur de La ruche qui dit oui, Mounir Mahjoubi, partage aussi ses espérances, ses engagements sur la question alimentaire et un tas d’astuces en cuisine. Si vous avez quelques secondes devant vous, ce serait chouette de me laisser un avis 5 étoiles sur Apple Podcasts, et peut-être même un commentaire, ça m’aide énormément à faire connaître le programme. Si Apple ce n’est pas votre truc, vous pouvez tout simplement partager l’épisode autour de vous si ça vous a plu. Merci à tous et excellente écoute.
Le 11 mai est juste devant nous, l’avenir nous tend les bras, dans l’incertitude certes. Mais j’ai envie que l’on s’encourage tous à embrasser cette période avec curiosité, bienveillance et appétit. C’est pour cela que ce dernier épisode de la série « Je confine, donc je mange » est placé sous le signe de la gastronomie avec Christian Le Squer, immense chef trois étoiles de l’hôtel Four Seasons George V, et Matthias Marc, cuisinier prodige et co-propriétaire du restaurant sensation Substance. Deux générations de chefs, deux talents, entre l’éclosion et l’âge d’homme. Deux confinements marqués par le retour aux sources. Car Christian Le Squer et Matthias Marc ont tous les deux vécu une première partie de confinement à Paris, avant de rejoindre leurs terres natales, respectivement la Bretagne et la Franche-Comté. Vous entendrez donc ci et là le bruit entêtant du vent et le chant des oiseaux. Comment rester créatif quand on est privé de son quotidien de chef ? Comment percevoir la lumière dans une période d’incertitude, en profitant notamment de moments de partage avec des proches tenus éloignés par une vie professionnelle à cent à l’heure ? Comment aller au plus près du produit ? Comment réinventer le futur de restaurants gastronomiques à l’heure d’une économie de l’inconnu, au ralenti, coupés des touristes et dans des conditions sanitaires très compliquées ? Vous entendrez toutes les pistes et les espoirs de Christian et de Marc, qui ont bien sûr partagé également leurs péchés mignons et leurs passions, de l’amour du goût aux sons qui dépotent. La cuisine de Christian Le Squer est incroyable d’évidence malgré la complexité de son intelligence. Elle touche et transforme des petits plats popus, comme la soupe d’oignons, en grands plats. Monumentaux. Alors vous imaginez bien mon plaisir de rencontrer le chef Le Squer. Je pourrais aussi vous raconter que j’adore la cuisine de Matthias, mais en réalité, soyons francs, je ne l’ai jamais goûtée. Croyez-moi, je me rattraperai vite dès que cela sera possible. D’ailleurs, on ne sait jamais s’il convient de lire d’abord la biographie d’un auteur avant de découvrir son oeuvre, ou l’inverse. C’est la même chose ici. Christian Le Squer, j’ai d’abord connu la création avant de connaître l’homme, et Matthias c’est au travers de cette interview que ma curiosité envers sa cuisine a été incroyablement titillée. Alors l’homme ou son oeuvre, dans les deux cas, celui de Christian et de Marc, je suis enthousiaste au carré. Avec le chef Le Squer, nous avons aussi parlé de la redécouverte du merlu, de l’inconnu pour un établissement qui draine à 80-90% une clientèle étrangère, de la manière de s’adapter et de faire du confinement une opportunité pour conjuguer sa vie au présent. Christian a aussi la gentillesse de revenir sur son expérience, ses dix-huit années de trois étoiles, sa quête perpétuelle pour rester au sommet. Un vrai régal. Matthias, même pas trente ans au compteur, m’a impressionnée par la maturité qu’il a sur son travail. C’est assez saisissant. La cohérence de sa démarche éco-responsable, la vista qu’il porte sur sa cuisine et sur le management des hommes. Il nous fait même une petite annonce qui promet de bien belles choses pour l’approvisionnement de son établissement. Allez je vous laisse. Je suis ravie de vous faire découvrir ces deux chefs et vous souhaite une formidable écoute. Si vous avez quelques secondes, un grand merci de me laisser un avis 5 étoiles sur Apple Podcasts ou de partager l’épisode si ça vous a plu !
Je suis aujourd’hui en compagnie de deux personnalités qui font la gastronomie : Estérelle Payany, auteure et journaliste culinaire notamment pour Télérama, et Anaïs Lerma, qui a fondé Parisianavores, un blog référence pour les sorties restos et les escapades à, mais aussi autour de, Paris. Elles confinent toutes les deux avec leur compagnon et leurs enfants, du petit bout de chou à l’adolescent, et cuisinent au quotidien avec et pour leur tribu. Le confinement en famille, c’était une problématique que je n’avais que superficiellement abordée avec mes précédents invités. Cela me semblait être un sujet important, essentiel, alors que la cuisine fédère les familles et rythment leur quotidien. D’autant que j’ai la joie de l’explorer avec deux femmes à part dans l’écosystème food, deux femmes qui parlent vrai, dirait-on un peu vulgairement aujourd’hui, qui ont en tout cas la vulnérabilité de partager leurs irritations, leurs questionnements, et leurs chemins personnels comme professionnels parfois sinueux. Avec Estérelle puis Anaïs, nous avons échangé sur la créativité, en cuisine et en dehors, le partage des tâches au sein de la cellule familiale et les aliments consolation en confinement. Cela fait du bien aussi d’entendre les voix si vivantes d’Estérelle et d’Anaïs, alors que c’est leur plume qui nous régale à l’accoutumée. Estérelle, pour qui le confinement est comme « un jour sans fin », se confie sur ces recettes publiées pour Télérama Sortir et ses astuces avec tous les détours d’une conteuse hors pair qui se cache parfois derrière les mots et les histoires. Mais ses discours et ses petits plats laissent toujours échapper en transparence beaucoup d’elle-même. On l’attrapera donc par bribes à la faveur d’une recette de pommes de terre au romarin, d’un ramen ou de pois chiches portugais. Il est aussi question dans cet entretien de Charlotte Perriand, d’Epicure, des dinosaures, de Georges Perec, de Marcel Proust ou encore de Carl Jung. Et pas que. Oui, avec Estérelle, ça part dans tous les sens ; c’est cela qu’on aime tant et que l’on savoure comme un grand plat qui vous prend aux tripes et vous emmène dans des contrées inconnues. Anaïs revient ensuite sur ce confinement qui la prive du plaisir qui est devenu son métier : découvrir des restaurants qui mettent « de l’extraordinaire dans l’ordinaire ». Voyages immobiles, le slogan de son site internet, n’a jamais aussi bien porté son nom. Elle se livre avec moi sur la manière de réenchanter le quotidien en confinement et dit en toute honnêteté que ce n’est pas facile tous les jours. Car Anaïs c’est aussi cela, elle a toujours l’élégance de ne pas nous faire culpabiliser avec une vie lisse estampillée Instagram, en cuisine ou où que ce soit d’ailleurs. Elle nous a aussi fait l’amitié de partager ses bonnes adresses à retrouver dans quelques jours, quelques semaines je l’espère, et ses repas de confinée. Entre tablettes de chocolat, premières fraises et poulet yassa, alors que son compagnon célèbre en ce moment même le Ramadan. Je remercie tous ceux qui m’ont laissé des avis 5 étoiles sur Apple Podcasts et des commentaires plus qu’encourageants, qui postent et partagent autour d’eux le podcast Patate. Ça fait chaud au coeur et ça permet au programme de se faire une place ! Alors merci, merci, et encore merci. Je vous souhaite une excellente écoute et termine cette trop longue introduction, comme d’habitude, sur les mots d’Estérelle : la cuisine c’est « transformer la carotte pleine de terre en un plat délicieux. » Voilà notre alchimie et notre bonheur du quotidien, confinés ou pas confinés. Alors soutenons nos commerçants, nos producteurs et nos restaurateurs. Les vrais alchimistes, ce sont eux. Et encore une chose, Raphaële Marchal, En Rang d’Oignons, vous fait un petit coucou entre les deux interviews.
Bonjour et bienvenue sur ce sixième épisode de Patate spécial « Je confine, donc je mange » dans lequel je reçois deux entrepreneurs qui me sont chers : Pauline Laigneau, la créatrice de la maison de joaillerie Gemmyo et du podcast Le Gratin, et Hugo Volpei, l’homme qui s’est donné pour mission de révolutionner notre expérience aux toilettes avec son entreprise Trone. Ces entrepreneurs je ne les connais pas personnellement, mais ils m’inspirent ; je regarde leur parcours et m’en nourrit pour ma propre vie, comme un marathonien mangerait des pâtes avant d’entamer sa course. Pourquoi je les aime tant ? Ces entrepreneurs ont su créer un monde auquel on a envie d’adhérer, de faire partie. Ça me fait penser à Sacha Guitry d’ailleurs. En parlant notamment de son père, le grand comédien Lucien Guitry, il disait que le pouvoir de l’acteur était de créer un monde avant même d’entrer en scène. Quelques secondes, trois fois rien, avant que le rideau ne se lève, pour rendre possible ce à quoi personne n’aurait pensé. Le courage, vertu par excellence selon moi de l’entrepreneur comme de l’acteur, est inaugural. Ces deux figures donnent en effet vie à un monde avant même que nous, spectateurs et consommateurs, ne puissions même le réaliser. Il y a quelque chose de magique, alchimique, là-dedans. Je referme cette seconde parenthèse. Au cours de ces deux entretiens, Pauline et Hugo ont eu la gentillesse de se confier sur leurs carburants - la nourriture, et les autres. Pendant cette période de confinement bien sûr, et en dehors. Quels sont leurs péchés mignons de confinés ? Comment conserver des rituels pour vivre un confinement heureux et professionnellement actif ? Comment continuer à se faire plaisir ? À faire du sport ? Vous l’aurez compris, cet épisode est truffé de précieux conseils qui raviront les entrepreneurs qui nous écoutent et tous ce qui ont envie d’amener leur vie vers davantage de création, de productivité. Avec comme toujours l’alimentation et le le plaisir en fil rouge. Avec Pauline, nous sommes en outre revenues sur sa passion pour la nourriture italienne, les pizzas et les pâtes. Un autre point commun avec Hugo. Elle s’est aussi confiée sur ses madeleines de Proust et ses astuces pour se motiver, comme la tasse de Van Houten après sa séance de course à pied. Hugo nous a quant à lui raconté les débuts de Trone dans un célèbre restaurant londonien. Ce passionné de bonne bouffe qui a toujours aimé manger a aussi partagé un éclairage passionnant sur l’expérience que l’on peut vivre au restaurant, de « l’assiette aux toilettes ».
Elodie Garamond, la fondatrice du célèbre club de yoga parisien Le Tigre, et Justine Corrion, professeur de pilates que l’on retrouve sous le pseudo de Pilates by Justine, sont mes deux invitées du jour. En guise d’introduction à ces échanges avec deux femmes qui habitent leur corps et le monde avec une approche singulière du bien-être, approche dont l’alimentation est tout naturellement l’une des composantes majeures, j’avais envie de revenir sur le l’étymologie du mot crise. Vous allez vite comprendre pourquoi. Je me souviens avoir été fascinée, il y a plus de 10 ans, par l’analyse que mon professeur de prépa, Eric, en avait dressée. La crise, c’est « krinein » en grec, qui signifie « discerner », « séparer », et qui donnera « krisis ». Le moment de la crise appartient d’abord au vocabulaire de la médecine, puisqu’il caractérise la phase de la maladie durant laquelle les symptômes apparaissent. Alors même si la crise est porteuse de maux - les symptômes sont pénibles à vivre -, elle est aussi discernement : elle seule permet la guérison. Si la maladie n’apparaît pas avec la clarté de la crise, il n’y aurait en effet aucune raison de lui chercher un remède. Quelles sont nos maladies à nous dont la crise actuelle serait un révélateur ? Prenez cet épisode, comme le précédent avec Fabrice Santoro et Thomas Uhl d’ailleurs, mais à la lumière d’un éclairage différent, comme une opportunité de repenser cette crise sanitaire et économique. Au premier chef au travers du corps puisque la crise est initialement, je vous le disais, du ressort du vocabulaire corporel, médical. Dans notre corps et dans le monde qui nous entoure, cette crise peut être une invitation à nous guérir de nos maux à nous, nous individus et nous individus qui faisons collectivement société. Et si on questionnait la manière dont on se nourrit et dont on nourrit le monde, au sens figuré et au sens propre, pour sortir renforcés de la crise et faire de l’après une renaissance ? Avec Elodie et Justine nous avons ainsi exploré leur propre confinement comme autant de pistes pour vivre au mieux le nôtre : la pratique du yoga et du pilates à la maison ; l’importance des routines, dans nos assiettes et bien au-delà ; la vie de famille et la nécessité de s’accorder une chambre à soi malgré la vie en communauté ; la gestion du temps ; le goût pour le geste de cuisiner comme premier acte d’amour envers soi en donnant des bonnes choses à son corps, tout en dessinant le monde que l’on cautionne au travers de notre alimentation. Ces regards croisés de deux femmes entrepreneures, mamans, vraies, et dotées d’une lumineuse énergie vous fera autant de bien qu’à moi je l’espère. Et puis Patate restera toujours Patate. Nous sommes donc aussi revenues sur leurs péchés mignons et comme d’habitude maintenant, leurs repas de sortie de confinement. Si vous pensez avoir bénéficié de ces échanges, ce serait génial de me laisser un avis 5 étoiles, et même un commentaire peut-être, sur Apple Podcasts, ou de partager l’émission autour de vous si vous n’êtes pas branché•e Apple ou que vous l’avez déjà fait. C’est le meilleur moyen de soutenir le programme et de m’aider à le continuer avec des invités de qualité. Allez, je vous laisse, et vous souhaite une très, très bonne écoute et remercie tous ceux qui ont contribué à l’interlude entre les deux interviews.
Je reçois aujourd’hui Fabrice Santoro, l’un des représentants les plus emblématiques du tennis français, et Thomas Uhl, fondateur de la Pensée Sauvage, le fameux centre de cures détox. Quel rapport me demanderez-vous entre Fabrice et Thomas, qui plus est en période de confinement ? Eh bien il y en a un : la pratique du jeûne et une approche d’un bien-être qui se cristallise autour de la discipline, une discipline qui ne saurait néanmoins faire l’économie du plaisir. Plaisir de vivre, plaisir de connecter avec la nature, plaisir de manger, plaisir d’habiter son corps en conscience. En outre, ce qui me semble pertinent sur Patate en ce moment, c’est de pouvoir vous présenter des invités qui vous aideront au mieux à traverser la période actuelle. Fabrice partage avec nous son confinement, qu’il a effectivement débuté par une semaine de jeûne. Il s’efforce de voir cette période, certes comme une épreuve, mais aussi comme une chance, au milieu d’une vie trépidante, pour celui qui a déjà fait plus de trente fois le tour du monde. Vous l’entendrez, cette parenthèse vécue en solitaire est aussi l’occasion pour lui de se mettre à la cuisine. Au-delà, nous avons naturellement échangé sur sa routine alimentaire pendant et après sa carrière de tennisman. J’adore toujours entendre ces grands champions, je suis persuadée que nous avons beaucoup à apprendre d’eux, de leur résilience et de leur mental forgé pour les épreuves. Mon entretien avec Thomas Uhl s’est montré tout aussi instructif à bien des égards. Son confinement est rythmé par sa vie de famille, la nature et les pique-niques quotidiens. Si, comme moi, vous êtes confiné•e en ville, vous absorberez ses paroles comme une vraie bouffée d’air frais. Nous sommes bien sûr revenus sur les cures de jeûne qu’il propose. Quel est le bon moment pour les pratiquer ? Quels en sont les bénéfices ? Une vraie découverte pour moi, loin du bullshit marketing de la détox qu’on nous vend à toutes les sauces. Plus spécifiquement, nous sommes revenus sur la manière dont on peut utiliser la période du confinement pour repenser son alimentation, encore une fois dans le plaisir, car nos circonstances sont naturellement propices au stress, à la nourriture émotionnelle, au grignotage, et à la culpabilité qui va avec. Désolée pour la qualité du son au début, les petits grésillements s’estompent vite. Restez jusqu’à la fin, cet épisode vaut vraiment le coup. On y parle société de surabondance, surconsommation et nouveau monde à bâtir. Et comme d’habitude désormais, je vous remercie, chers auditeurs, pour vos contributions qui ajoutent une saveur toute particulière à ces épisodes alors que nous avons plus que jamais besoin de créer du lien. Bonne écoute et si ça vous plaît, merci de me laisser un avis 5 étoiles sur Apple Podcasts ou de partager l’émission autour de vous ! Cela m’est d’une grande aide et c’est tellement sympa.
Comment le confinement est-il vécu par ces deux personnalités qui vivent pour et par les restaurants ? Je reçois d’abord Mina Soundiram, la street foodista de l’émission Très Très Bon, puis un chef dont elle rêve de manger les pâtes en sortie de confinement, le sarde Simone Tondo, qui officie en temps normal chez Racines. Entre les deux entretiens, un petit interlude avec vos participations dont je ne me lasse pas, chers auditeurs. Mina est tout d’abord revenue sur son quotidien de journaliste culinaire privée de restaurants. Mina confesse s’être véritablement mise à la cuisine et raconte ce changement d’habitudes qu’elle accueille avec appétit. Celle qui confie pouvoir manger des kilos de babka nous parle de ses essais culinaires et de ses nouvelles routines. En bonus, nous aurons ses conseils pour mieux vivre l’enfermement, mais aussi ses bonnes adresses à découvrir de toute urgence quand nous pourrons sortir. Difficile ensuite de faire l’introduction en quelques mots de Simone. Quand je pense à notre échange, ce sont avant tout la poésie et la puissance du ressenti qui me viennent à l’esprit, derrière une façade brute. En fait, Simone est comme sa cuisine, comme les vidéos qu’il publie sur son Instagram en ce moment ; c’est de l’émotionnel à vif, sans tricherie. Vous entendrez beaucoup de digressions donc, ce qui nous a donné l’opportunité d’une conversation sur l’égo, la liberté, les arbres, l’humain, la passion, le mental… avec en fil rouge sa vie de chef et sa vie avec la cuisine. Il nous raconte aussi son quotidien de confiné avec sa compagne et son petit garçon de bientôt quatre ans. Ce que je retiendrai de ces deux interviews ? Que nous ne sortirons pas les mêmes de ces quelques semaines de crise sanitaire, que l’on se mette à la cuisine ou que l’on accorde plus de temps à sa famille. Surtout, pour reprendre Simone, lorsque je sortirai, j’ai l’espoir que nous réaliserons combien nous sommes chanceux d’avoir ce que nous avons ; ce que nous prenons tant pour acquis dans le cours de nos existences conventionnelles. Les amis, les toits sur nos têtes, la santé, le travail, les bons ingrédients… Alors pour terminer cette intro, je vous exprime ma gratitude pour les merveilleux commentaires que vous laissez pour Patate. J’ai beaucoup de chance de côtoyer mes invités et encore davantage de pouvoir partager ces moments de vie qui rencontrent une écoute croissante et si réceptive.
On ne va plus se quitter pour ces épisodes spéciaux « Je confine, donc je mange ». À nouveau, deux entretiens raccourcis, pour parler quotidien avec l’alimentation pendant le confinement, vision globale de la crise et des questions plus générales aussi, car vous savez combien je suis curieuse avec mes invités. Ceux du jour, ce sont Juan Arbelaez et Mory Sacko. Alors que le gouvernement nous a annoncé un confinement prolongé, je souhaitais que l’on se fasse du bien en ce début de week-end. Les deux chefs que j’ai donc reçus sont des amours et débordent d’une énergie solaire qui va réchauffer vos journées de confinés. Cela résonne fort, en ces circonstances, avec la béatitude de Spinoza, que je ne me lasse pas de relire en ce moment. Cette béatitude spinoziste, que l’on pourrait tout simplement dénommer « joie », est ce sentiment qui repose paradoxalement sur l’âpreté du monde. La joie n’est en aucun cas l’arrêt de la douleur, mais une exploration de cette dernière au point de la sublimer en bonheur d’exister. C’est bien ces émotions profondément positives que j’ai ressenties au contact de Juan et de Mory. Je profite également de cette petite tribune pour remercier et exprimer ma gratitude, comme Juan l’a fait, envers les personnels soignants, et tous ceux dont on ne parle pas assez ; les pompiers, les agents de propreté des hôpitaux et tous les employés qui permettent à notre système de santé de tenir aujourd’hui. Ces échanges sont aussi l’opportunité d’observer en miroir les perspectives d’un chef à succès bien installé, Juan, et celles de Mory, jeune chef que l’on retrouve chaque semaine dans Top Chef et qui s’est pour moi distingué comme l’un des candidats les plus emballants de cette saison. Juan s’est confié sur son confinement, il en reconnaît les privilèges malgré la difficulté économique pour ses établissements et exprime sa chance d’être si bien entouré avec des équipes de confiance. Il revient aussi sur les recettes qu’il partage au quotidien, ses expérimentations en cuisine, le CrossFit et les squats avec son épouse Laury Thilleman et nous délivre les secrets de son incroyable énergie. Mory a quant lui parlé avec une touchante honnêteté de sa vocation pour la cuisine, du poulet yassa de sa maman et du travail d’introspection d’où il tire sa force. Nous avons également échangé sur Top Chef, le racisme en cuisine et sur son goût pour l’art. Sans oublier bien sûr ses futurs projets. Attention grande nouvelle. Cet épisode est enfin l’occasion de vous donner la parole, j’adore ces moments de partage à distance avec vous. Je vous en remercie et vous souhaite une écoute qui va vous donner une patate monumentale. Merci aussi pour vos notes et vos commentaires si bienveillants pour le podcast. Ça me booste mille millards de fois. Et si vous n’avez pas encore noté l’émission sur Apple Podcasts, c’est le moment de le faire. Ça ne vous prendra qu’une poignée de secondes.
Bonjour à tous, ravie de vous accueillir sur cet épisode spécial « Je confine, donc je mange ». Il s’agit d’un format d’entretiens plus courts avec deux invités consécutifs, grâce à des interviews enregistrées à distance. Désolée pour la qualité du son qui n’est évidemment pas optimale. J’ai le plaisir de recevoir aujourd’hui Victor Mercier et Jacques Attali. Victor est un chef engagé sur les questions de souveraineté alimentaire et d’écologie, engagement qu’il portait jusqu’au confinement dans son restaurant parisien Fief. Beaucoup d’entre vous l’ont certainement découvert il y a quelques années dans Top Chef. Jacques Attali, économiste et écrivain que l’on ne présente plus, nous a fait quand à lui l’amitié de sa présence pour partager ses observations et ses connaissances sur le secteur alimentaire. Deux regards croisés sur le futur de la restauration et plus largement de notre alimentation ; l’un venant d’un homme de terrain, l’autre de l’un des plus brillants observateurs de notre société. Victor a partagé sa vision de la période actuelle, qu’il présente comme une opportunité. En même temps qu’il est très lucide sur le risque de faillite et de fermeture de son restaurant, il démontre malgré tout une forme de sérénité et pense à l’après avec une maturité qui m’a impressionnée. Revenir plus fort encore ou changer radicalement de vie, vous l’entendrez. Victor se confie également sur son quotidien, sur ce qui lui manque de sa vie de chef, sur le sport qu’il pratique et ses repas de confiné. Jacques Attali enrichit quant à lui les ressentis de Victor, au travers de sa perspective sur la restauration de demain. Plus d’hygiène, des labels, plus de traçabilité, c’est ainsi que l’on pourrait résumer le futur du restaurant selon lui. Nous avons également échangé sur la réappropriation du repas comme lieu d’échange, la manière dont on peut mieux manger pendant le confinement, et enfin sur la société altruiste qu’il appelle de ses voeux dans le monde de demain. Si ce nouveau format vous plait et que vous ne l’avez pas encore fait, ce serait superbe de me laisser un avis 5 étoiles sur Apple Podcasts ou de tout simplement partager l’émission avec vos proches ou sur les réseaux sociaux. Je vous souhaite une très, très bonne écoute. Une dernière chose, restez jusqu’à la fin de l’épisode, vous, chers auditeurs, vous avez pris la parole et c’est juste formidable.
Bonjour à tous, on se retrouve aujourd’hui pour le septième épisode de la deuxième saison de Patate. Il s’agit de la dernière interview enregistrée avant le début du confinement qui sera diffusée. Patate reviendra ensuite très vite avec une série bonus d’épisodes « Je confine, donc je mange ». J’ai hâte de vous les faire découvrir. Au cours de ces épisodes, vos contributions seront aussi à l’honneur ; je remercie tous ceux qui m’ont envoyé leur enregistrement. C’était un véritable plaisir de les écouter ! Mais revenons à l’interview du jour. Je suis en compagnie de Christophe Michalak, ce monstre sacré de la pâtisserie, notre champion national, ce titan qui a raflé la coupe du monde à 31 ans. Vivre pour des instants d’absolu et pour s’améliorer au quotidien, c’est ainsi que je pourrais résumer le parcours que Christophe nous a fait l’amitié de partager. À tous les entrepreneurs, les cuisiniers et les passionnés qui nous écoutent, vous sortirez grandis de ce moment pendant lequel Christophe nous montre comment on construit son style, fruit d’une constante remise en question. Le grand style de Nietzsche qui s’incarne dans l’harmonie des forces en soi, c’est cela. Comme le revers hors de ce monde de McEnroe, le geste et le style Michalak sont fluides, entiers, sans détour. Il paraissent d’une simplicité déconcertante, dans l’efficacité la plus limpide, car ils résultent d’années de travail acharné et d’un don indéniable. Tout coopère dans l’harmonie. Enfin. Ce convalescent d’une enfance compliquée est un grand battant. Quelles que soient les circonstances, la patate, il est né dedans, selon ses propres mots. Derrière l’histoire d’un homme, c’est naturellement l’histoire d’une alimentation qui s’est dessinée en filigrane. Elevé aux raviolis Buitoni et à la purée Mousline, Christophe confesse volontiers sa gourmandise et une appétence irrésistible pour le sucre. Il la rapproche de l’addiction d’un drogué et a cherché à la soigner. C’est presque déjà péché de gourmandise d’entendre Christophe parler des ses mouillettes de pain au chocolat trempées dons son épais chocolat chaud. Il confie également dans cet entretien qu’il a englouti beaucoup de « cochonneries ». Il faut dire qu’avec les horaires de dingue qu’il avalait alors qu’il était chef pâtissier du mythique Plaza Athénée, garder une forme d’équilibre relevait presque de l’impossible. L’équilibre, aujourd’hui, il semble justement l’avoir trouvé. Notamment avec l’appui de sa femme et associée Delphine, végétarienne, qui l’a amené à travailler de plus en plus les légumes à la maison, les sucres et les produits d’origine naturelle dans sa pâtisserie. Je vous souhaite une excellente écoute. Et encore une chose, nous avons enregistré avec Christophe une IGTV dans son bureau de création. Il nous montre ses derniers gâteaux et parle de son processus créatif au quotidien. Un vrai délice (et aussi une vraie torture en plein confinement je dois l’avouer). Retrouvez cette interview bonus en vidéo dès le lendemain de la publication de ce podcast sur sur mon compte Instagram @alicetuyet. Si l’épisode vous plaît, soutenez-moi avec un avis 5 étoiles et un commentaire sur Apple Podcasts, c’est la fiesta quand je les découvre et la seule rétribution que je demande. Merci ;)
Avant de vous présenter mon invité du jour, je lance un appel à témoignages. Vous pouvez m’aider et nous aider collectivement en partageant votre amour pour la bonne bouffe. Car on a plus que jamais besoin de créer du lien et de se faire du bien. Dans deux semaines, je publierai donc un épisode spécial qui compilera les réponses de personnalités et d’auditeurs autour de deux questions phares de Patate. Pour passer dans cet épisode, rien de plus simple, ça ne vous prendra que quelques minutes. Vous prenez votre smartphone pour vous enregistrer en le mettant en mode dictaphone Vous vous présentez : votre nom, où vous habitez et ce que vous faites dans la vie en 5 secondes max Vous répondez à ces deux questions : Manger, ça représente quoi pour vous ? Et s’il ne vous restait plus qu’une journée à vivre, de quoi serait composé votre dernier repas ? Vous m’envoyez votre enregistrement sur alice@alicetuyet.com Restez concis et clairs, et enregistrez au calme. Pour le reste pas d’inquiétude, tout sera monté. Vous serez ainsi diffusés aux côtés de personnalités qui me sont chères comme Perla Servan-Schreiber, Mounir Mahjoubi ou Raphaële d’En Rang d’Oignons. Retour à Los Angeles aujourd’hui, comme pour le premier épisode de la saison. Cette fois-ci pour y rencontrer un chef, Ludovic Lefebvre, un chef qui se bat aujourd’hui pour sauver ses établissements, les emplois qu’il a créés et tout un secteur de la restauration en pleine tourmente alors que la crise du Coronavirus ne fait que s’abattre sur les Etats-Unis. Je lui envoie tout mon courage et beaucoup d’amour dans cette période si compliquée. Ludovic Lefebvre, plus connu sous le pseudo de Chef Ludo, est un vrai celebrity chef et un chef étoilé aux US que l’on ne connaît malheureusement que trop mal ici en France. Originaire de l’Yonne, ce chef a fait ses armes chez les plus grands. Si vous êtes de vrais amoureux de la gastronomie, vous allez vous régaler des anecdotes que Ludovic distille au cours de cet épisode sur ses mentors et ceux qu’il a côtoyés : Marc Meneau à l’Espérance, Pierre Gagnaire (et son chien Lucas) époque Saint-Etienne, Alain Passard à l’Arpège, Pascal Barbot de l’Astrance, ou encore Guy Martin au Grand Véfour. L’histoire française de Ludovic Lefebvre aurait pu s’arrêter là. Mais elle prend un virage inattendu lorsqu’il plaque tout pour exercer à Los Angeles dans les années 90. Le surf, une nouvelle cuisine, des saveurs bouleversantes pour celui qui confesse n’avoir jamais goûté de wasabi avant l’expatriation, des établissements à succès… Vous en apprendrez plus sur ce rêve américain et sur la manière dont le travail nous permet à tous, en cuisine ou ailleurs, d’aller au-delà de nos rêves. Ludovic s’est par ailleurs confié avec une grande tendresse et à coeur ouvert sur les plats de son enfance comme le hachis de sa grand-mère, le soufflé au fromage de sa maman et les produits du terroir français. C’est avec émotion qu’il m’a parlé du divorce de ses parents, la déchirure qui l’a profondément marqué et qui, vous l’entendrez, l’a indirectement orienté sur le chemin des fourneaux. Nous avons également échangé sur la médiatisation des chefs et sur ce qu’il porte au plus profond de lui-même une fois les projecteurs éteints. Ludovic est un homme qui a grandi avec sa cuisine. Il confesse avoir été un chef qui criait, aujourd’hui repenti et assagi à 47 ans. Comme sa cuisine, « moins agressive », selon ses propres mots.
Oui votre quotidien a changé, vous ne m’écouterez pas sur votre vélo ou dans le métro pour aller au boulot, oui vous ressentez certainement de la peur, pour vous, pour vos proches. Si cette heure d’interview vous ouvre un espace d’inspiration et de sérénité, alors j’ai tout gagné. C’est bien pour cela que je veux continuer à publier, on doit tous se serrer les coudes et s’apporter autant que l’on peut une énergie positive face à la pandémie. C’est bien pour cela que la nourriture est magique : aujourd’hui encore, et plus que jamais, elle nous ancre dans le présent et dans la joie pure, loin des anxiétés et de la complainte. Avant de refermer cette parenthèse, je profite de cette plateforme pour vous dire de suivre les instructions. Respectez la quarantaine, restez chez vous. Cette discipline nous apportera des bénéfices qui n’ont pas de prix. Je me fais un grand plaisir d’introduire mon invité du jour, Nicolas Bergerault. Nicolas est le co-fondateur de l’Atelier des Chefs, l’école de cuisine que vous connaissez certainement. J’ai passé les dix-huit premières années de ma vie rue de Penthièvre, en face du premier Atelier des Chefs, alors autant vous dire que j’ai une vraie attache émotionnelle à cette entreprise. Pourquoi cet entretien est-il particulièrement pertinent en ces temps troubles ? Vous le découvrirez, Nicolas est ce que j’appelle un homme de valeurs. Un homme entier qui confie volontiers qu’il ne connaît pas le gris. Seulement le noir ou le blanc. Nous avons bien sûr parlé alimentation ; mais vous le savez mieux que moi, c’est toujours un prétexte pour découvrir ce qu’une personnalité a de plus précieux, au plus profond d’elle-même. Famille, spiritualité, patriotisme, travail, engagement… C’est au carrefour de ces sujets que Nicolas conjugue son alimentation et son aventure professionnelle. Nicolas est notamment revenu sur ses recettes fétiches comme le lièvre à la royale, son aversion pour la langue et la tête de veau, son rapport parfois excessif à l’existence et à la nourriture, sa tendance à la gloutonnerie, son amour pour la cuisine comme fil rouge de sa vie, son rêve enterré d’étudier à l’EHL (Ecole Hôtelière de Lausanne), son parcours dans de grands groupes avant de créer l’Atelier des Chefs. Au travers de l’écoute, vous serez sans doute ému•e par cette histoire de reconversion qui lui est « tombée dessus » et qui s’est muée en affaire de famille. Petite anecdote d’ailleurs, le WhatsApp familial avec sa femme et ses enfants est rempli de photos de bons petits plats. Certains se reconnaîtront, je suis sûre. Nous avons également échangé sur le marché actuel de la food, sur des sujets aussi brûlants que la livraison de repas et les dark kitchens. Si l’épisode vous a plu, dites-le moi avec des notes et des commentaires, c’est encore plus dingue, sur Apple Podcasts. Je vous envoie à chacun amour, lumière et énergie. Nous allons relever ces grands défis auxquels nous faisons face.
Bonjour et bienvenue sur ce quatrième épisode de la deuxième saison de Patate. Rendez-vous aujourd’hui au restaurant qui affole les aficionados du petit-déjeuner, des oeufs, du bacon, du bon café et des pancakes ; je parle bien sûr de Holybelly. C’est un entretien avec Nicolas Alary, le co-fondateur, que je vous propose maintenant. Nicolas, c’est pour moi, l’incarnation de l’hospitalité. L’hospitalité, c’est quoi au juste ? La cordialité dans la façon d'accueillir quelqu'un chez soi - merci Google. Je rapprocherais ainsi l’énergie dégagée par Nicolas de la « philia », développée par Aristote et que l’on traduit maladroitement par amour-amitié, et qui est au fond la réserve de chaleur humaine, d’élan, d’affectivité, et de générosité qui soutient le compagnonnage au sein de la Cité grecque. Alors, au-delà d’avoir l’impression d’écouter un bon vieux copain, vous apprendrez quantité de choses sur ce qu’est une aventure entrepreneuriale, qui plus est en couple, et le rôle de ce que je considère être un nouveau restaurateur. Car Nicolas est avant tout un grand professionnel. Il revient sans filtre sur les sacrifices nécessaires au lancement de ses restaurants, les cacahuètes qui étaient la base de son alimentation à cette époque, le sens de l’accueil, les valeurs qu’il transmet à ses équipes, le stress, la difficulté de prendre du temps pour lui ou pour son couple. S’il admet volontiers mener aujourd’hui une vie plus confortable, dans laquelle il peut également mieux se nourrir vous l’entendrez, les obstacles ont existé et sont encore à surmonter au quotidien. Nicolas parle notamment avec émotion de la reconnaissance et du respect qu’il éprouve envers sa compagne et associée Sarah, qui a vécu sa grossesse en même temps que l’ouverture d’un restaurant de deux cents couverts. Et vous ressentirez enfin une grande gourmandise chez cet homme, élevé aux croque-monsieurs d’un papa militaire, et pour qui le bonheur est résolument un but de vie qui se poursuit au quotidien grâce à des pensées positives. Je me répète, même si je suis encore jeune, mais un immense merci aux gentils commentaires et aux notes que vous me laissez sur le podcast. Si ce n’est pas déjà le cas et que vous avez quelques secondes devant vous, la meilleure manière de me soutenir est de me laisser un commentaire et un avis 5 étoiles sur Apple Podcasts. Je sais que c’est rébarbatif, mais si vous prenez du plaisir à écouter cet entretien, c’est pour vous l’opportunité de me le dire. Je mets beaucoup d’effort et de travail dans Patate, alors c’est vraiment chouette d’avoir vos retours.
Violette, c’est une make up artist, et surtout une femme, dans son temps. Directrice de la beauté pour l’une des plus grandes maisons de cosmétique au monde, Estée Lauder, la Parisienne est expatriée aux Etats-Unis depuis cinq ans. C’est dans son cocon de Brooklyn, où elle habite avec son compagnon et leur petite fille, qu’elle m’a fait l’amitié de me recevoir pour un moment d’intimité autour de son alimentation. Elle a maquillé les plus plus belles femmes du monde - regardez d’ailleurs l’une de ses dernières vidéos dans laquelle elle a collaboré avec Rosie Huntington-Whiteley, vous serez soufflés par tant de grâce -, et pourtant Violette est d’une grande simplicité. Surtout quand elle parle de son rapport si instinctif, si direct, à la nourriture et de la sincère admiration qu’elle ressent envers les chefs. Vous connaissez tous ces personnes dont la seule présence vous fait du bien, qui savent créer une sorte de bulle autour d’elles et qui vous y embarquent. Violette en est l’incarnation, cette femme est d’une beauté qui vous va droit au coeur et porte une vision d’une féminité forte qui résonne beaucoup pour moi. Je suis sortie gonflée à bloc de ce moment d’échange. Pourtant, en invitant Violette sur Patate, je ne m’attendais pas à découvrir combien la gastronomie était l’un des piliers de sa vie. Elle nous révèle au cours de l’entretien que l’alimentation est ce qui lui manque le plus de la France. Elle s’est également confiée avec beaucoup de transparence sur sa prise de poids en arrivant aux Etats-Unis, sa relation à ses assiettes pendant et après sa grossesse, sur le rapport au corps quand on est constamment entouré de filiformes silhouettes de seize ans à peine. Vous en apprendrez enfin davantage sur la manière dont on peut booster son bien-être grâce à ce que nous mangeons. Avant de vous laisser déguster cette interview, une petite demande, comme d’habitude. Si l’épisode vous plaît et que vous ne l’avez pas encore fait, je vous serais incroyablement reconnaissante de me laisser un avis 5 étoiles, voire même un petit commentaire, sur Apple Podcasts. Et sinon, parlez du podcast autour de vous, partagez-le, c’est la plus jolie des récompenses pour moi et le meilleur moyen de m’aider à développer l’émission.
Je me rends aujourd’hui au Shangri-La Paris pour rencontrer Christophe Moret, chef doublement étoilé du restaurant L’Abeille. Face à moi, un homme posé, sensible, talentueux, curieux et surtout humble. Ce qui m’a marqué chez le chef Moret, c’est en effet cette curiosité pour son métier, et surtout pour les hommes et les femmes qui l’entourent. Qu’il s’agisse de ses collaborateurs, avec lesquels il veut cultiver le partage car selon lui « la dictature en cuisine, ça ne marche pas », de ses clients ou de ses fournisseurs, qu’il aime volontiers appeler ses « partenaires ». Au-delà, Christophe Moret m’a frappée par son humilité, celle d’un cuisinier d’excellence aux origines modestes qui s’efface volontiers derrière son art. Egalement derrière les chefs dont il a géré les établissements, et notamment Alain Ducasse au restaurant trois étoiles du Plaza Athénée. Pas d’égo. Beaucoup de reconnaissance. Au fond, le chef Moret c’est l’anti « salaud » de Sartre, ce « gros plein d’être » qui croit tout savoir, qui se prend au sérieux et surtout prend son existence pour nécessaire. Le chef Moret ne s’est pas uniquement confié sur son parcours naturellement, nous avons également échangé sur ses souvenirs d’enfance bercés par les bons plats de ses grands-parents, sur la manière dont on mange quand on nourrit les autres, sur les gâteaux confectionnés par son épouse et les plats du dimanche avec ses enfants, sur le bien manger aujourd’hui en France, sur l’éthique en cuisine et sur ses péchés mignons. Il en parle avec tant de gourmandise. Si après cet épisode, vous n’allez pas fissa vous faire un plateau de fromages, je ne réponds plus de rien. Si cet épisode vous plaît, je vous laisse me le dire avec un commentaire et un avis 5 étoiles sur Apple Podcasts. C’est le meilleur des encouragements pour moi et surtout cela m’aide à solliciter, comme aujourd’hui, des invités de grande qualité. Je remercie tout ceux qui m’ont déjà apporté leur soutien. Vous êtes au top. Allez, je m’arrête et vous souhaite une excellente écoute.
Victoire Loup, c’est un petit peu le couteau suisse de la gastronomie comme elle aime à la dire. Celle qui se destinait à reprendre le flambeau familial dans le parfum est devenue une figure incontournable de la gastronomie. Que j’aime ces parcours qui dévient… Après ses études en Grande-Bretagne et en France, Victoire intègre le Bureau du Fooding, à New York et Paris, et gravit les échelons jusqu’à prendre la direction de la communication du célèbre guide. Elle travaille aujourd’hui à Los Angeles où elle chronique toujours, s’apprête à ouvrir un resto et conseille les chefs les plus incroyables. Victoire a eu la gentillesse de me recevoir dans son appartement de West Hollywood à quelques jours de son mariage avec son amoureux comédien. Oui oui, ses journées sont copieusement garnies. Dans cet épisode, vous en apprendrez plus sur le métier de critique gastronomique ; Victoire nous raconte son ex quotidien fait de cinq repas par jour. Sans oublier sa fiche de paie qui était proportionnelle à son poids. Elle s’est aussi confiée sur son dégoût pour le thon en conserve, et sur des sujets bien plus fondamentaux encore comme l’endométriose, et comment vivre avec lorsque l’on travaille dans la food. Comme d’habitude, si l’épisode vous a plu, ce serait plus que chouette de me le dire en commentaire et en me laissant une note 5 étoiles sur Apple Podcasts. Si c’est déjà fait ou que vous n’êtes pas sur Apple, parlez-en autour de vous, partagez, c’est le meilleur moyen de m’aider. Moi je ne peux pas vous laissez de commentaire, alors je vous le dis ici et maintenant : cela me donne une joie sans limite de vous retrouver.
Dans cet épisode, je reviendrai dans un premier temps (2:40) sur les questions générales que vous m’avez posées sur le podcast, notamment pourquoi j’ai décidé de le lancer, ce qu’il représente dans mon quotidien et ce qui m’occupe à côté. Je voudrais dans un deuxième temps (10:05) explorer avec vous les moments forts de cette toute première saison, et les enseignements délivrés par mes invités dont vous pourriez bénéficier. Pour terminer enfin (16:50), je vous raconterai quelques anecdotes sur mon propre rapport à l’alimentation et vous dévoilerai un rituel bien-être clé. Et oui, il faut bien que je me plie à l’exercice après avoir décrypté les dessous de l’alimentation des autres.
Louise est plus connue sur les réseaux sous le pseudo MyBetterSelf et est à la tête du podcast InPower, le programme qui nous motive et nous aide à prendre le pouvoir sur nos vies. Le combat de Louise, cette jeune femme épatante de 22 ans seulement, est essentiel. Puissant. Louise avance. Prend la parole. Sans s’excuser. Ce combat se cristallise autour de tout ce qui touche aux femmes, aux diktats qu’on voudrait leur imposer, et les aide in fine, comme les hommes d’ailleurs, à se sentir bien dans leur corps et dans leur tête. Prendre le pouvoir sur sa vie, c’est écouter son corps, se faire du bien, se faire plaisir. Suivie par plus de 250 000 abonnés, Louise porte haut et fort le message d’acceptation des corps. De tous les corps. Elle se confie dans cet entretien sur son rapport autrefois compliqué à l’alimentation, sur ses variations de poids. Elle a eu peur de la nourriture, a connu la frustration et la compensation, mais est aujourd’hui une foodie avérée qui s’écoute. Je vous laisse savourer cet épisode qui contribuera sans nul doute à vous faire du bien - et on ne se fait jamais trop de bien - en citant Louise : « Faire un régime, c’est perpétuer les diktats de la minceur, et je veux tout sauf y contribuer. »
Pour cette interview, je me suis rendue au Clover Grill afin de vous faire découvrir l’exceptionnel parcours d’Elodie Piège. Et bien sûr, les dessous de son alimentation. Quelques petits secrets seront même dévoilés ; comme le goût immodéré pour les M&Ms d’Elodie, qui, je le rappelle, partage sa vie avec un chef doublement étoilé. Mais avant tout, j’aurais aimé que vous puissiez voir les yeux qui pétillent de cette entrepreneuse de talent. Lorsqu’elle parle des restaurants de la maison Piège, de leurs histoires, de leurs équipes. Lorsqu’elle s’enthousiasme de la passion de son mari ou des yeux de son fils Antoine. À travers Jean-François, Elodie dit avoir découvert un métier qui la fascine, encore aujourd’hui, et qui lui impose le respect face à ceux qui le font vivre au quotidien. Elodie Piège, c’est bien plus qu’une « femme de… ». Elle connaît sa place et travaille avec acharnement sans jamais revendiquer, sans s’imposer. Je me réjouis de terminer la première saison de Patate avec des femmes fortes, des femmes puissantes. Vous serez sans nul doute interpellés par la force sereine qu’Elodie irradie et la lumière qu’elle met sur les femmes qui occupent les fonctions support de la restauration.
Nous avons aujourd’hui rendez-vous à l’Assemblée Nationale pour aller à la rencontre des assiettes de Mounir Mahjoubi. Vous ne le savez peut-être pas, mais cet ex-Secrétaire d’Etat et actuel député du 19ème arrondissement de Paris, est aussi le fondateur de La Ruche qui dit Oui !, la plateforme de mise en relation avec les producteurs locaux qui a permis à des centaines de milliers de consommateurs de sortir des canaux de distribution hyper industrialisés. Il me semblait pertinent de vous proposer un échange avec Mounir car la question de l’alimentation est au coeur de sa vie privée, de sa vie d’entrepreneur et aujourd’hui de sa vie de militant. Mounir s’est livré avec beaucoup de transparence sur ses origines marocaines et les tajines de sa mère, sur ses fluctuations de poids et les pots de glace vanille, sur sa grande bibliothèque culinaire, sur la place qu’occupe la cuisine dans son couple. Nous avons bien sûr parlé de son parcours exceptionnel et de ses temps forts, comme lorsque François Hollande, puis Emmanuel Macron, l’embarquent en politique alors que Mounir passait son CAP cuisine. Et surtout Mounir nous rappelle, je le cite, que nous sommes à un « moment charnière » alors que « l’alimentation représente 44% de l’empreinte écologique de la ville ». Son engagement est clair : que chacun puisse accéder à une alimentation juste et de qualité pour pas cher.
Heureuse qui comme Lindsey a fait un beau voyage, pourrait-on dire pour paraphraser Joachim du Bellay et ses non moins célèbres vers sur Ulysse. Et oui, originaire des Etats-Unis, de Philadelphie pour être précise, Lindsey fête aujourd’hui plus de dix années d’expatriation en France, le pays dans lequel elle a décidé de poser sa plume de journaliste, et dont elle a même pris la nationalité. Cocorico ! Particulièrement passionnée par la chose comestible, cette auteure très suivie sur les réseaux sociaux écrit pour les plus grandes publications, comme Condé Nast Traveler ou le New York Times, et a publié en 2017 le best seller The New Paris. Bien sûr Lindsey nous parlera de tout ça, mais ce qui m’a particulièrement interpellée, et même émue, dans cet entretien, c’est la construction de son identité à travers l’expatriation, et surtout grâce à la nourriture. La découverte d’un terroir, du bien manger, l’amour des produits, l’élan pour les tables françaises et leur métissage, l’architecture du goût, le rapport parfois compliqué au corps quand on atterri dans la ville des boulangeries et pâtisseries. C’est autant de sujets enthousiasmants sur lesquels Lindsey s’est confiée. Vous aussi, même si vous n’avez pas bougé de votre pays, vous vous retrouverez sans aucun doute dans ses propos car l’alimentation participe nécessairement de la construction de chacun. Ne serait-ce qu’au travers d’un voyage immobile. Je profite de cette intro pour remercier tous ceux qui m’ont laissé des commentaires plein d’élan et de jolies notes sur Apple Podcasts, vous n’imaginez combien cela me touche de savoir que ça vous plaît et que l’on peut connecter grâce à la food même à des kilomètres loin les uns des autres. Et puisqu’on me l’a demandé, si vous n’utilisez pas Apple Podcasts et que vous ne pouvez donc pas laisser de note, la meilleure chose à faire, si vous aimez le programme, c’est d’en parler autour de vous. Allez, je vous laisse avec Lindsey, vous souhaite une bonne écoute et un très, très bel été.
Pour ce seizième épisode de Patate, j’ai le plaisir de recevoir Guy Carlier. Tour à tour chroniqueur radio et télé - vous l’avez, pour la plupart d’entre vous, certainement connu dans l’émission de Marc-Olivier Fogiel On ne peut pas plaire à tout le monde - cet homme de plume se confie sur le combat d’une vie dans son dernier ouvrage Moins 125. Ce combat, c’est celui contre la boulimie, cette addiction à la nourriture qui a construit et rythmé son existence tout entière. Guy se livre avec authenticité sur ce rapport si problématique à l’alimentation ; les mensonges, la honte, l’imminence de la mort, la quête d’amour et le dégoût de soi, des autres, la colère, la douleur physique et morale qui l’accompagnent. Et nous avons bien sûr parlé du chemin de la guérison et de la douceur tranquille que Guy irradie aujourd’hui, grâce à une paix retrouvée avec ses assiettes. La raison d’être de ce podcast, c’est la place fondamentale qu’occupe l’alimentation dans nos existences, la manière dont elle façonne notre identité à l’échelle de l’individu comme à celle de la société. Car oui, manger c’est se positionner trois fois par jour dans le monde, déterminer son éthique, son bien-être et son rapport aux autres. Il me semblait pertinent de recevoir Guy car la nourriture entre ici dans le domaine du pathologique. Et que vous soyez ou non atteint de cette addiction, ou d’une autre, je suis convaincue que vous aurez tous à apprendre de son témoignage. Il nous ouvre la porte à davantage de bienveillance et de compassion, de compréhension face à ceux qui souffrent, contre les préjugés qu’on a tous, envers les obèses notamment. Et pour cela, je ne le remercierais jamais assez. Enfin à titre personnel, je dois bien avouer que cet échange m’a particulièrement touchée, ne connaissant que trop bien la boulimie et ses ravages. Je vous laisse déguster cet épisode dans lequel les bruits de fond sont malheureusement encore présents. J’espère que vous ne nous en tiendrez pas rigueur et que vous vous laisserez malgré tout emporter par la beauté de ce témoignage. Et si l’épisode vous plaît, laissez-moi un avis cinq étoiles sur Apple Podcasts. Vous êtes d’ailleurs une centaine a l’avoir déjà fait. Alors merci du fond du coeur car ça m’encourage plus que tout à continuer d’enregistrer ces interviews.
Pour ce quinzième épisode de Patate, je suis allée à la rencontre de Florent Piard. En bon élève, Florent suit d’abord la route qui lui était toute tracée à la sortie d’école de commerce et devient banquier. Mais ce petit-fils de résistant, biberonné à la bonne bouffe et élevé dans le culte de l’artisanat, de la paysannerie et du petit commerce, a un jour décidé de vivre en ligne avec ses convictions les plus profondes. Florent c’est cela : faire ce que l’on dit. Bien plus que dire ce que l’on fait. Il décide alors d’ouvrir Les Résistants à Paris, un restaurant où l’on mange bien d’abord, et qui s’est donné la mission de sublimer les produits issus de l’agriculture paysanne. Certains pourraient penser que Florent est un jusqu’au-boutiste car tous les produits du restaurant sont sourcés en direct auprès des producteurs, ceux qu’il préfère d’ailleurs appeler les paysans, ces résistants dans une société dans laquelle l’agriculture conventionnelle, et la production alimentaire industrialisée dopée au capitalisme, font légion. Je voulais donner la parole à Florent car sa démarche est si singulière et replace l’alimentation au centre de tout ; de notre vie, ou de notre survie, sur terre puisqu’il est bien sûr question d’écologie, et de notre lien aux autres, car la défense de la paysannerie c’est s’engager pour une société qui a du sens. Avec Florent, manger c’est faire société, manger c’est voter, manger c’est construire sa dignité d’homme. Je pense que vous serez aussi épatée que moi par sa démarche. Je vous laisse déguster tout cela. Désolée pour le bruit des travaux, vous revivrez vraiment le moment de l’interview avec nous
Dans ce quatorzième épisode de Patate, j’ai le plaisir de rencontrer Nina Métayer, pâtissière de 31 ans à l’énergie rare. Nina fait en effet partie de ce cercle fermé des personnes solaires, vous savez, celles qui vont font du bien, que vous ayez passé cinq minutes ou cinq heures avec elles, grâce à la seule puissance de leur sourire et la bienveillance de leur regard. Je vous présente par avance mes excuses pour la qualité du son qui n’est pas toujours excellente ; il faut dire que les éléments étaient contre nous, entre les travaux et mon rhume, notre entretien fut semé d’embûches. Avec beaucoup d’humilité, Nina a partagé avec nous son parcours exceptionnel. Avant de travailler dans des établissements étoilés, notamment auprès de Yannick Alléno ou de Jean-François Piège, et d’être sacrée Chef Pâtissier de l’année, en 2016 et en 2017, par le magazine Le Chef et le Gault & Millau, elle nous parle de ses débuts lorsqu’elle rêvait encore d’ouvrir une boulangerie au Mexique. Nina s’est aussi confiée sur sa position de cheffe au féminin, sur ses créations, sur sa volonté de donner des moments de bonheur et sur son désir de rester constamment ouverte aux rencontres et aux opportunités. Je suis aussi sûre que les créatifs, les entrepreneurs ou tous ceux qui veulent simplement s’améliorer dans la vie, seront interpellés par les conseils de Nina pour mieux vivre, faire du bien aux autres, tout en atteignant les objectifs que l’on se fixe. Bref, cet épisode particulièrement gourmand est aussi une grande leçon d’optimisme et de détermination. Je dois avouer qu’à titre personnel cet entretien m’a fait du bien à un moment de ma vie où j’effectue un stage dans une brigade et que mon emploi du temps est vraiment exigeant à l’aube de l’ouverture de mon restaurant. Allez, je vous laisse découvrir cet entretien et remercie tous ceux qui m’ont déjà laissé un avis positif sur Apple Podcasts. Je sais que vous êtes nombreux à m’écouter sur cette plateforme et vos avis comptent énormément pour moi, comme pour la promotion du podcast. Si vous ne l’avez pas encore fait, c’est le moment.
Pour ce treizième épisode de Patate, j’ai le plaisir de recevoir Akrame Benallal, un cuisiner, un chef étoilé et un entrepreneur hors pair. Vous allez sortir de cette écoute avec une énergie incroyable, je vous le garantis, car Akrame est un fonceur qui partage avec nous une philosophie de vie qui repose sur l’action et la persévérance. Ne pas oublier d’où l’on vient, pour savoir où l’on va ; cela pourrait être la devise de ce chef né à Oran qui a, en l’espace de quelques années, bâti un groupe qui opère plus de dix restaurants, à Paris principalement, mais aussi à Hong Kong, Manille et Baku. J’ai eu le plaisir de rencontrer Akrame dans son restaurant éponyme, vous entendrez ainsi les bruits de table et les rires de quelques convives. À travers cette discussion, le parallèle entre cuisine et entrepreneuriat se dessine avec évidence. Le chef s’est en effet livré sur la valeur de l’échec, sur sa volonté constante de grandir, sur le don de soi, sur la nécessité de s’entourer d’excellents collaborateurs et sur la conviction chevillée au corps qu’il ne faut jamais rien lâcher. Ce grand gourmand qui admire Pierre Gagnaire pour sa créativité et Alain Ducasse pour sa vision, nous a aussi parlé de ce pour quoi il se lève chaque matin : être un passeur auprès des jeunes générations et construire une belle marque française qui rayonne à travers le monde.
Que peut bien manger au quotidien une journaliste culinaire ? Comment vit-on son rapport à la nourriture quand elle est si présente dans son existence ? Comment se sentir légitime lorsque l’on juge la cuisine des autres ? C’est ces questions que j’ai tenté d’éclaircir en recevant Julie Gerbet pour ce douzième épisode de Patate. Si Julie est en effet chroniqueuse gastronomique pour la publication qui fait référence en la matière, le Fooding, ou encore Grazia, j’aime avant tout écouter les captivantes interviews qu’elle réalise pour le podcast À Poêle. Elle y interroge les chefs qui font la scène gastronomique d’aujourd’hui et ouvre un espace intimiste pour qu’ils partagent leur histoire. Si l’épisode ou le programme dans son ensemble vous plaît, je vous serais très reconnaissante de bien vouloir lui attribuer un avis cinq étoiles. C’est quelques secondes pour vous, mais beaucoup pour moi, car cela fait vivre Patate et me donne accès à des invités de qualité. Allez, j’arrête. Et comme dirait Julie, bonne écoute.
Pour ce onzième épisode, j’ai la grande joie de mettre la lumière sur le service en salle. Paradoxalement, nous connaissons trop peu ces hommes et ces femmes qui sont ont au contact direct du client au restaurant, mais qui s’effacent bien souvent derrière les chefs quand il s’agit de reconnaissance ou de pages de magazines. Je reçois en effet Hubert Schwermer, maître d’hôtel historique du restaurant Guy Savoy, triple étoilé de la Monnaie sacré meilleur restaurant du monde pour la troisième année consécutive. Je suis très sensible à la gestuelle. Hubert c’est un regard posé sur un point précis et pas deux centimètres à côté, c’est le mot délicieux au moment juste qui fera sourire un convive, c’est le mouvement de main qui fait mouche pour présenter un plat. Hubert s’est livré avec beaucoup de grâce sur son métier, sur la quête de l’excellence, sur les plats et les chefs qui ont jalonné sa vie ; nous avons échangé sur la grande gastronomie, mais aussi sur le plaisir simple que lui procurent une cuisine tournée vers les légumes et sa pratique quotidienne du yoga. Avant de vous laisser déguster cette merveille de conversation, je partage ces paroles tirées de l’Odyssée d’Homère : « On se rappelle tous les jours de sa vie l'hôte qui vous a montré de la bienveillance. »
Pour ce dixième épisode de Patate, c’est Emma Sawko qui nous ouvre les portes de sa vie avec la food. Après une première vie de publicitaire et l’ouverture d’un incroyable concept store à Dubaï, Comptoir 102, Emma lance en 2015 Wild and The Moon. Le carton est immédiat et le succès jamais démenti. Le groupe compte aujourd’hui une dizaine d’établissements et prouve que l’on peut prendre soin de soi comme de la planète au travers d’une offre bio, végétale et zéro plastique. Avec Emma, nous avons parlé des défis liés à l’alimentation qui se posent à nos sociétés, de la façon dont nous pouvons changer notre consommation pour les relever, du mieux manger. Emma livre aussi de précieux conseils pour faire le plein d’énergie, nourrir sa confiance et se faire du bien, tout en menant de front une vie professionnelle très prenante.
Michel de Rovira est aujourd’hui le neuvième invité de Patate. Si le patronyme ne vous est pas familier, vous n’avez, en revanche, pas pu passer à côté du duo que Michel forme avec Augustin. Michel est en effet à Augustin ce que Laurel est à Hardy ou ce que le kebab de quatre heures du mat’ est à une soirée bien arrosée ; indissociables ces deux-là je vous dis. Diplôme de l’ESCP en poche et après un début de carrière dans le conseil en stratégie, Michel secoue depuis quinze ans nos papilles et encore davantage le paysage alimentaire de l’hexagone, et de contrées bien plus lointaines aussi. Dans la conversation qui suit, nous avons parlé d’entrepreneuriat dans la gastronomie, de l’amour que Michel porte aux bons produits et au savoir-faire, des plats de son enfance entre cultures culinaires occitane et lyonnaise, de ses habitudes alimentaires au quotidien, de sa pause sucrée journalière - becs sucrés accros au goûter, vous vous reconnaîtrez - et de galette des rois. Je m’arrête et vous laisse écouter mon entretien avec Michel de Rovira, le co-fondateur de Michel et Augustin (je le précise, au cas où certains seraient encore passés à côté des subtiles allusions à la marque, que j’ai amenées tel un éléphant dans un magasin de porcelaine).
Pour ce huitième épisode de Patate, j’ai le grand plaisir de recevoir Laurent Plantier. Diplômé du MIT, cet homme discret, dont la présence est rare et d’autant plus précieuse, est l'un des acteurs majeurs de la restauration. Co-fondateur du groupe Alain Ducasse, qu’il a dirigé de 1998 à 2015, il a participé à faire rayonner la gastronomie française à travers le monde tout en façonnant les habitudes de consommation de chacun d’entre nous. Il poursuit ce chemin aujourd’hui grâce au fonds d’investissement FrenchFood Capital, qu’il a co-fondé avec l’ambition d’accompagner les entreprises de l’alimentaire pour en faire, selon ses propres mots, « des champions en France et à l’international ». Laurent, véritable amoureux de bonne bouffe, dont vous sentirez la gourmandise à travers les vibrations de sa voix et l’éloge du pâté en croûte, partage ici l’aventure qu’il a vécue à la tête du groupe Alain Ducasse, sa vie entre excellence gastronomique et virus de l’entrepreneuriat, et décrypte pour nous les codes d’un milieu dont il est l’un des plus fins observateurs. Avant de vous laisser savourer mon échange avec Laurent Plantier, une dernière chose. Si vous appréciez le programme, prenez s’il vous plaît une minute de votre temps pour attribuer un avis cinq étoiles ; c’est grâce à vous et à vos avis que Patate peut se faire connaître et que je peux solliciter de passionnants invités.
Patate se rend aujourd’hui en Olympie. Il n’est ni question de cours d’histoire, ni de voyage en Grèce ; j’ai tout simplement le très grand plaisir de recevoir Yannick Agnel, double médaillé d’or des Jeux Olympiques. Mais ce serait si réducteur, si faux, de le résumer à cela. Il y a les autres titres naturellement, en championnats mondiaux, européens et nationaux. Et tellement plus. À 26 ans, Yannick semble en effet avoir vécu mille vies et promène sa stature de titan avec la grâce d’un vieux sage. Si le sport est école de vie, Yannick est l’incarnation de cet adage. Dans cet échange riche et si enthousiasmant, nous avons parlé de l’alimentation d’un sportif de haut niveau – et Yannick casse ici quelques mythes sur l’ascèse et la discipline alimentaire d’un champion. Il revient également sur ses souvenirs d’enfance, la vie après la natation, les clés de son bien-être, le milliard de projets qu’il développe, tout cela sous l’angle de la gourmandise et de la nourriture, même si nous nous sommes autorisés, je dois bien l’avouer, de nombreuses digressions.
Pour ce sixième épisode de Patate, je m’invite dans les assiettes de Catherine Kluger. Après une carrière de juriste puis d’avocate dans l’univers de la musique, Catherine décide à presque quarante ans de transformer sa passion pour la cuisine en métier. C’est ainsi qu’elle lance les Tartes Kluger, des tartes dans un esprit comme à la maison, mais en mieux. C’est aujourd’hui sur le granola qu’elle a jeté son dévolu en commercialisant des recettes plus réjouissantes les unes que les autres, toujours avec le souci de garantir un sourcing de qualité et des préparations saines, ni trop grasses ni trop sucrées. Également auteure de livres de recettes à succès, Catherine se livre aujourd’hui avec générosité sur son parcours d’entrepreneuse dans la food, après une reconversion pas si évidente, et sa vie de maman qui cuisine au quotidien tout en jonglant avec une vie professionnelle très riche. Ce moment d’échange avec une femme positive et inspirante ne vous laissera pas insensible. Je vous le promets.
Dans ce cinquième épisode de Patate, je reçois le docteur Joëlle Tubiana, spécialisée en nutrition et diabétologie. Elle inaugure une série d’épisodes intitulée « L’oeil de l’expert », des épisodes que je publierai ponctuellement afin d’interroger des professionnels de l’alimentation. Ils nous apporterons un éclairage différent, plus informé et moins instinctif certainement, de celui des personnalités que j’interroge habituellement. Il me semblait en effet primordial de donner la parole à des spécialistes de la chose comestible, qu’ils soient médecins comme aujourd’hui, psys, marketeurs ou encore chercheurs. Dans cet épisode, vous apprendrez ainsi des astuces pratiques et faciles à mettre en place au quotidien pour mieux manger et mieux vivre. Joëlle revient également sur les pièges des comportements excessifs et comment les déjouer, et la place si fondamentale occupée par la nutrition dans nos existences.
Après des expériences en cuisine, en marketing et en évènementiel, Raphaële, aussi connue sous son pseudo En Rang d’Oignons, se lance comme solo-entrepreneuse, un rôle aux multiples casquettes qui lui sied comme un gant. Si vous vous intéressez un tant soit peu à la gastronomie, vous n’avez pas pu louper ses livres dans lesquels elle collabore avec les plus grandes toques, ses interventions à la télé, notamment dans William à Midi, ses articles pour Fou de Pâtisserie et Fou de Cuisine, ou encore son célèbre compte Instagram. Bref, en quelques années Raphaële Marchal est devenue une figure incontournable de la scène gastronomique, et si l’on connaît bien son visage, je dois avouer que ce qui m’a toujours épatée le plus chez elle, c’est sa plume déliée qui retranscrit si bien les émotions liées à la gourmandise. Dans cet entretien, Raphaële nous explique comment elle est parvenue à transformer sa passion en métier, le plaisir et les difficultés de cette carrière, son désir de transmission et elle partage de précieux conseils que vous pourrez sans doute appliquer pour mener une vie plus heureuse.