Repérer le faux dans l’info, ça n’est pas toujours facile. Sur Radio France internationale, on vous aide à y voir plus clair. En compagnie de tous ceux qui traquent l’infox, l’observent et l’analysent, au plus près, « Les dessous de l'infox », le magazine est diffusé tous les vendredis. Une émission présentée par Sophie Malibeaux. Diffusions le vendredi à 17h10 TU (vers toutes cibles). *** À partir du 31 mars 2024, diffusions le vendredi à 17h30 TU (vers toutes cibles).
Leur nom comporte une grande part de mystère : que révèlent les sociétés secrètes ? Elles ont toujours existé dans l'Histoire : des Rose-Croix au XVIIè siècle aux mouvements numériques comme Anonymous… Comment fonctionnent ces sociétés secrètes ? Quelle est la part de désinformation et quel impact sur nos sociétés ? Notre invité, ce soir, est Pierre-Yves Beaurepaire, autour du livre « Les sociétés secrètes », aux éditions Tallandier. Au programme également :Les plus grandes stars américaines chantent-elles leur soutien au chef de la junte au Burkina Faso ? Non, les clips diffusés sur Youtube accompagnés du refrain « God protect Ibrahim Traoré » (« Que Dieu protège Ibrahim Traoré ») sont de fausses vidéos générées par l'intelligence artificielle. Quang Pham, journaliste aux Observateurs de France 24, a enquêté sur le sujet. La chronique d'Olivier Fourt de la cellule info vérif de RFI qui a débusqué un faux pape Léon XIV, auteur de propos anti-islam et racistes.
La voix de l'Amérique va-t-elle être réduite au silence ou instrumentalisée par des médias complotistes proches de la sphère Trump ? La diffusion de la radio VOA a été suspendue par les autorités, le 15 mars 2025, et les contrats de certains collaborateurs pourraient prendre fin dans quelques jours. L'inquiétude est palpable, chez les 1 400 employés et contractuels de Voice of America. Le démantèlement de VOA constituerait un recul important de la liberté de la presse dans le monde. Les ultra-conservateurs américains sont-ils en train de transformer les médias publics en instrument de propagande à leur profit ? Il s'agit d'une dérive autoritaire au détriment de la liberté d'informer, estime Maud Quessard, directrice du domaine « Europe, espace transatlantique, Russie » à l'Institut de recherche stratégique de l'École militaire (Irsem) :« L'objectif premier de VOA était de lutter contre l'appareil de propagande de l'Allemagne Nazie, en 1942, par la suite, la radio va connaitre un regain d'intérêt au moment de la guerre froide, en devenant la voix du monde libre, au-delà du rideau de fer », explique-t-elle. Ces dernières années, ces médias ont notamment été employés pour documenter la guerre en Ukraine après l'invasion de la Russie. « Les premières images du conflit en Ukraine sont tournées par des équipes de Radio Free Europe et Radio Liberty », rappelle cette spécialiste de la diplomatie publique des États-Unis.Ces chaînes font partie d'un large consortium qui regroupe les médias publics américains sous la désignation U.S Agency for Global Media (USAGM). Maud Quessard souligne que « ces médias peuvent aussi financer des journalistes locaux, qui sont souvent des journalistes qui travaillent pour maintenir un certain pluralisme et donc lutter contre la parole officielle dans des régimes autocratiques ».« L'enjeu ici est celui de la liberté de la presse aux États-Unis »Par le passé, les républicains ne se sont jamais attaqués aux médias publics à destination de l'étranger lorsque le pays a connu des alternances politiques. On est de ce fait entré dans une nouvelle dimension avec la politique conduite par l'équipe Trump. Cela étant, il y a des gardes fous. « Ces médias publics à destination de l'étranger sont financés par le congrès, et leur ligne éditoriale doit être autonome, donc l'enjeu ici est celui de la liberté de la presse aux États-Unis, nous sommes face à une politisation de l'appareil d'État, mais il ne parait pas faisable que le congrès laisse confisquer par l'exécutif un média public comme Voice of America. On serait alors confronté à une dérive très importante du pouvoir de Donald Trump », conclut-elle. La désinformation au cœur des tensions entre l'Inde et le PakistanAprès une escalade militaire ayant provoqué la mort de plus de 70 personnes, l'Inde et le Pakistan ont convenu d'un accord de cessez-le-feu le samedi 10 mai 2025. Si les armes se sont tues, la guerre de l'information, elle, se poursuit entre New Delhi et Islamabad. D'un côté comme de l'autre, des comptes de propagande continuent de diffuser massivement des fausses informations afin de présenter leur pays comme le vainqueur de cette confrontation. Dans sa chronique, Grégory Genevrier s'est penché sur la « guerre des deepfakes » entre l'Inde et le Pakistan.
À l'occasion du 80e anniversaire de la victoire de l'Union soviétique contre le nazisme, le Kremlin réécrit l'Histoire. La date du 9 mai, puissant vecteur de propagande, permet de diffuser le narratif d'une guerre sans fin contre le nazisme, servant de prétexte à la poursuite de l'offensive russe en Ukraine. Ce 9 mai à Moscou, les commémorations de la victoire sur l'Allemagne nazie prennent une dimension symbolique inédite. Soucieux avant tout de justifier la poursuite de sa guerre contre l'Ukraine, Vladimir Poutine érige le passé en un récit de propagande visant l'Ukraine et ses alliés.Notre invité est Paul Gogo, correspondant en Russie pour plusieurs médias francophones et auteur du livre Opération spéciale, dix ans de guerre dans le Donbass, entre Donetsk et Moscou, aux éditions du Rocher.Inde-Pakistan : guerre de l'information à haute intensitéLes affrontements entre l'Inde et le Pakistan suscitent un torrent d'infox sur les réseaux sociaux, au point d'éclipser le réel. Ce sera la chronique de Grégory Genevrier de la cellule info vérif de RFI:Puis, nous mettons le cap sur le Cameroun, pour parler éducation aux médias avec la journaliste Laure Nganlay, lauréate du prix EMI 2025, décerné à son organisation AFF Cameroun lors des Assises du journalisme de Marseille. Les travaux de fact checking de cette ONG de lutte contre la désinformation sont à retrouver sur la plateforme 237 check.
Mauvais temps pour l'information dans le monde, les nuages s'accumulent sur la liberté de la presse. Les conditions de travail des journalistes se dégradent un peu partout. D'après le Classement annuel réalisé par Reporters sans frontières, plus de six pays sur dix voient leurs scores reculer. Conséquence directe, l'accès à une information vérifiée est rendu plus difficile, tandis que les grandes plateformes captent l'attention du public et les revenus publicitaires qui vont avec. Selon RSF, « la fragilisation économique des médias constitue l'une des principales menaces pour la liberté de la presse. ». L'ONG qui publie chaque année ce Classement de la liberté de la presse dans le monde pointe notamment la responsabilité des grandes plateformes, dont la captation des recettes publicitaires ne cesse de croître aux dépens des médias. La production d'informations fiables, la constitution d'un espace médiatique pluraliste, assurant une bonne visibilité à des contenus provenant de médias indépendants, est menacée. On fait le bilan avec notre invitée Anne Bocandé, directrice éditoriale de RSF.Comment s'organiser pour résister à cette tendance d'une dégradation des conditions de travail des journalistes dans le monde ? Conséquence de cet état de fait, l'accès à une information de qualité devient de plus en plus difficile. C'était justement l'enjeu des rencontres de Marseille qui accueillaient pour la première fois les Assises du journalisme, initiative soutenue par CFI, on y revient avec Thierry Vallat.À lire aussiLa liberté de la presse en recul à travers le monde en 2024, selon Reporters sans frontièresLa chronique de Grégory Genevrier de la cellule info vérif de RFI : Sénégal : ce convoi militaire filmé à Dakar n'appartient pas à l'armée française.La chronique de Monique Ngo Mayag de l'AFP factuel : La Russie, un pays sans dette ? C'est faux
Des mots qui trompent, des mots vidés de leur sens, des formules toutes faites, instrumentalisées, qui évoluent avec le temps, au gré des conflits, et pour s'y retrouver : un nouveau « Dictionnaire de l'actualité internationale ». Ce travail mené par des chercheurs principalement spécialisés en droit, vise à décrypter l'actualité à travers les expressions employées par les médias. Ce sont quatre cent notices qui permettent une lecture critique de la façon dont les événements sont rapportés. Notre invité, Valère Ndior est professeur de droit public à l'Université de Brest et membre de l'Institut universitaire de France. Il est aussi membre de GEODE, pour Géopolitique de la datasphère, partenaire de cette émission.L'ouvrage collectif que nous présente le juriste Valère Ndior se veut avant tout un objet utile pour mieux comprendre le monde dans lequel on vit. Il a mobilisé 114 contributeurs provenant de 12 pays. Depuis la première édition du dictionnaire en 2021, une centaine de nouvelles entrées se sont ajoutées. Elles correspondent aux sujets qui ont fait l'actualité de ces quatre dernières années, avec une forte présence de termes liés au numérique, mais aussi à la crise sanitaire du Covid-19, et aux conflits en cours en Europe et au Moyen-Orient.Sa publication aux Éditions Pedone, a été permise grâce au soutien du laboratoire Lab-LEX (laboratoire de recherche en droit), de l'Université de Bretagne occidentale et de l'Institut universitaire de France.La chronique de Grégory Genevrier de la cellule info vérif de RFI : retour au franc, interdiction des espèces ? L'euro ciblé par les infoxLa chronique de Nora Litoussi des Observateurs de France 24 : Le Premier ministre britannique a-t-il embrassé un donateur controversé du Parti travailliste ?
Des chiffres alarmants sur l'autisme aux États-Unis ont donné lieu ces derniers jours à des déclarations exubérantes au plus haut sommet de l'état, et c'est la machine à désinformer qui s'emballe, avec le retour de vieilles théories conspirationnistes sur les vaccins. Les allusions à des causes de l'autisme non validées par la recherche aggravent les risques liés à la désinformation sur les réseaux sociaux, avec faux remèdes, régimes dangereux, et le risque d'un recul vaccinal à la clef. Les annonces de Donald Trump et de son ministre de la Santé Robert Kennedy Jr sèment le trouble dans la communauté scientifique. Ce dernier se dit en mesure de révéler dès le mois de septembre 2025 les causes de ce qu'il appelle une « épidémie d'autisme ». Certains observateurs y voient un signal clair que le ministre a l'intention de produire des recherches biaisées, de nature à confirmer certaines théories liant autisme et vaccination, des thèses pourtant invalidées de longue date par les travaux scientifiques. Sans attendre le résultat de l'étude commanditée par Robert Kennedy Jr, un flot d'infox se propage sur les réseaux sociaux, avec des recommandations de traitements fantaisistes, des escroqueries et des allégations sans fondements sur les causes du syndrome. Les publications antivax prolifèrent, à partir de déclarations de RK Jr antérieures à sa prise de fonction, concernant d'autres vaccins. Ces infox sont relayées dans les milieux complotistes à destination de différents publics, notamment en Afrique.Le spécialiste des virus et des vaccins, Frédéric Tangy de l'Institut Pasteur, nous aide à faire le point sur ce sujet aussi complexe que sensible.Frédéric Tangy est ancien directeur du Laboratoire d'innovation vaccinale de l'Institut Pasteur, directeur scientifique de la société Oncovita, professeur et directeur de recherche au CNRS. Il est notamment l'auteur de nombreux ouvrages, dont L'homme façonné par les virus (Odile Jacob, 2021) et Les vaccins pour les nuls, avec Jean-Nicolas Tournier.À lire aussiAutisme : plus d'1% de la population mondiale serait concernéeLa chronique de Grégory Genevrier de la cellule info vérif de RFI : Non, l'armée malienne ne vient pas d'acquérir des chasseurs F-35 et Soukhoï-35
Forbidden Stories et le Gaza Project, ce sont douze médias internationaux, dont RFI, qui unissent leurs efforts pour enquêter et poursuivre le travail de journalistes palestiniens tués dans la bande de Gaza. Après un volet consacré à la façon dont les journalistes palestiniens se trouvaient parfois ciblés par l'armée israélienne, nous abordons le volet propagande, mensonge et désinformation. Enquête sur le compte X Gazawood, faux fact-checker et vrai menteur. Des Palestiniens accusés de jouer la comédie et de mettre en scène leurs propres morts ? Le collectif de journalistes Forbidden Stories a mené l'enquête sur le compte X israélien Gazawood, champion de la désinformation sur les réseaux sociaux. Une façon de masquer les atrocités commises à Gaza. Il arrive que l'on trouve sur Gazawood un debunk (démystification) de fausse information comme le dernier deepfake du footballeur Ronaldo, dont l'image manipulée par l'intelligence artificielle lui fait dire des mots qu'il n'a jamais prononcés. Mais dans la plupart des cas, ce ne sont pas des fact-check que publie ce compte pro-israélien, mais au contraire des analyses biaisées, des accusations sans preuve, visant à décrédibiliser tout ce qui témoigne des massacres de civils à Gaza. Seuls 5,75 % des contenus sont de véritables debunks de fake news.La plupart de ces contenus sont relayés par des adeptes de théories complotistes, dont certains influenceurs suivis par des centaines de milliers d'internautes. Partagées également par des responsables officiels israéliens, ces publications parviennent à toucher des dizaines de millions d'individus à travers le monde entier.Qui est derrière cette officine de désinformation ? Jusqu'où peut-elle aller ?Les journalistes israéliens Ghassan Mattar de Fake Reporter, Itamar Benzaquen de Seventh Eye et Shakuf (« Transparence »), ainsi que l'ancien correspondant de France 2 à Jérusalem Charles Enderlin répondent à nos questions, sur ces théories du complot servant à décrédibiliser les civils morts à Gaza.À lire aussi#Pallywood: la mise en doute des victimes de Gaza à coup d'infoxÀ lire aussiGaza Project: l'histoire de Fadi, journaliste grièvement blessé en faisant son métier► La chronique de Grégory Genevrier de la cellule info vérif de RFI : Tensions Mali-Algérie: la désinformation souffle sur les braises
Le troisième rapport sur les manipulations de l'information et les menaces d'ingérence étrangères (FIMI) émanant du service d'action extérieure de l'Union européenne expose l'architecture d'opérations en cours, visant à perturber les élections en Europe et à priver l'Ukraine de soutiens face à l'agression russe sur son territoire. Toute une palette d'instruments de désinformation sont ainsi révélés, afin de permettre l'organisation de la riposte, et la résilience de la société civile. Les manipulations de l'information et les tentatives d'interférence étrangères sont dans le collimateur de la diplomatie européenne depuis plus d'une décennie. Son service d'action extérieure vient de sortir un troisième rapport qui vise à muscler la riposte contre ce type de menaces. Nous en parlons avec Alexandre Alaphilippe, fondateur et directeur exécutif de l'ONG EU disinfo Lab, une organisation belge qui est à l'affût de tout ce qui vient perturber notre environnement informationnel, en Europe mais aussi au-delà.La chronique de Grégory Genevrier de la cellule info vérif de RFI : RDC: de faux journaux radio attribués à RFI sèment le troubleLa chronique de Nora Litoussi des Observateurs de France 24: Non, une cheminée n'a pas été ajoutée au camp d'Auschwitz.
Les réseaux sociaux qui ont d'abord facilité l'accès à l'information, et permis de grandes mobilisations en faveur de la démocratie, sont devenus de plus en plus toxiques. L'éclosion d'une intelligence collective sur les grandes plateformes, telle qu'observée dans les premières décennies du siècle, est désormais éclipsée par un phénomène de polarisation et de radicalisation, perceptible à travers des publications qui circulent sur les réseaux de façon virale et particulièrement nocive. Nous évoquons ces évolutions des grandes plateformes et l'influence des réseaux sociaux avec le chercheur Julien Nocetti, du centre GEODE de géopolitique de la datasphère, partenaire des dessous de l'infox.Julien Nocetti est l'auteur du livre « Tous influencés par les réseaux sociaux ? » édité par La Documentation française, collection Doc en poche - Place au débat.La chronique de Grégory Genevrier de la cellule info vérif de RFI : Musiques artificielles: l'IA utilisée à des fins de propagande politiqueLa chronique de Monique Ngo Mayag de l'AFP factuel à Dakar: Non, les traitements contre le VIH ne deviennent pas payants au Cameroun.
Menace silencieuse, mais omniprésente, la désinformation gagne en intensité en Afrique francophone. Qu'elle proviennent de pays étrangers, ou d'acteurs locaux, les campagnes de manipulation s'attaquent à tous les domaines de la vie quotidienne. Paul-Joël Kamtchang, data-journaliste et chercheur camerounais, vient de publier un essai sur le phénomène : « La désinformation en Afrique francophone », aux éditions Jets d'Encre. « Les campagnes de désinformation visant à manipuler les systèmes d'informations africains ont presque quadruplé depuis 2022, entraînant des conséquences déstabilisantes et antidémocratiques. » Voilà le constat dressé en avril 2024 par le Centre d'études stratégiques de l'Afrique. Près d'un an après, les campagnes de manipulations ne faiblissent pas dans l'espace francophone. Comment expliquer ce phénomène ? Pourquoi les francophones sont-ils les grands absents des initiatives de lutte contre la désinformation sur le continent ? On en parle avec notre invité, Paul-Joël Kamtchang, data-journaliste et chercheur. Il vient de publier « La désinformation en Afrique francophone », aux éditions Jets d'Encre.Ukraine : la désinformation en temps de guerreConfrontée à la guerre informationnelle russe depuis plus de dix ans, l'Ukraine fait aujourd'hui figure de proue en matière de lutte contre la désinformation. Quels enseignements peut-on tirer de cette expérience ? Éléments de réponse avec Mykhailo Dankanych, fondateur de l'organisation ukrainienne Break the Fake qui vise à détecter et exposer les sources de désinformation russe en Europe.Le Premier ministre canadien ciblé par les infoxAu Canada, une semaine après sa prise de fonction, le Premier ministre Mark Carney devrait bientôt annoncer la tenue d'élections législatives anticipées. Avec son Parti libéral, le successeur de Justin Trudeau aimerait obtenir la majorité au Parlement. Dans ce contexte, Mark Carney est la cible d'une campagne de désinformation. Dans sa chronique, Olivier Fourt de la cellule Info Vérif RFI, épingle plusieurs images trompeuses générées par intelligence artificielle qui circulent sur les réseaux sociaux ces derniers jours.
Pour la deuxième année consécutive, les experts du Forum économique mondiale ont classé la désinformation comme la première menace planétaire à court terme. Face à la difficulté d'endiguer le phénomène, les chercheurs alertent sur la nécessité d'outiller les esprits contre les infox. Richard Monvoisin, enseignant-chercheur en didactique des sciences, se penche sur la question dans son ouvrage « Peut-on déjouer les fake news », aux éditions La Martinière Jeunesse. « Pour commencer, il y a une bonne nouvelle et une mauvaise nouvelle. La mauvaise : les idées fausses et les croyances diverses circulent très bien, même mieux que les vraies. (...) La bonne nouvelle ? La plupart des idées qui se diffusent sont fondées sur des démonstrations foireuses. » Dans son ouvrage, « Peut-on déjouer les fake news », Richard Monvoisin, enseignant-chercheur en didactique des sciences au laboratoire TimC, propose différents moyens pour aiguiser notre esprit critique.Syrie : la désinformation attise les tensionsEn Syrie, depuis le 6 mars 2025, les images terribles montrant des exécutions arbitraires ciblant principalement la communauté alaouite se multiplient sur les réseaux sociaux. L'OSDH estime que plus de 1000 civils ont été tués en quelques jours, notamment dans la province de Lattaquié. Certaines vidéos sont d'une rare violence. Mais dans ce flot d'images, on retrouve aussi beaucoup d'infox. Un mélange de documents authentiques et sortis de leur contexte qui accentue la confusion, et alimente les tensions communautaires et confessionnelles. C'est le sujet de la chronique d'Olivier Fourt, journaliste à la cellule Info Vérif de RFI.Non, 60 fermiers blancs ne sont pas tués chaque jour en Afrique du SudEn Afrique du Sud, plus de trente ans après la fin de l'apartheid, la violence contre les agriculteurs blancs reste un sujet particulièrement clivant. Fin janvier, une nouvelle loi sur la redistribution des terres a été promulguée, visant à réduire les inégalités foncières. Le président américain Donald Trump a accusé le gouvernement sud-africain de confisquer illégalement des terres et a suspendu l'aide au pays. Une polémique qui a ravivé sur les réseaux sociaux l'idée d'un génocide blanc en Afrique du Sud. Journaliste à l'AFP Factuel, Cintia Cabral épingle des publications qui prétendent, à tort, que 60 fermiers blancs sont tués chaque jour dans le pays par des citoyens noirs.
Dans la guerre hybride, la structure même de l'internet est touchée. Le routage des données et la souveraineté numérique sont affectés. Comment la Russie a-t-elle ainsi pu isoler numériquement les territoires dont elle entend prendre le contrôle, à l'est et au sud de l'Ukraine ? Quelle a été la réponse apportée par les autorités ukrainiennes ? Ces questions alimentent le débat, au sein de la société civile, entre devoir de protection et liberté d'internet. Avec les opérations dans l'espace cyber et les opérations d'influence, les manipulations de routage des données sont un autre moyen d'intervention dans la guerre que mène la Russie en Ukraine. Ces trois modes d'actions ont commencé bien avant le déclenchement de l'invasion à grande échelle de février 2022. Peu à peu, l'État ukrainien a réagi, la société civile aussi. On a assisté à la mise en place d'un bouclier informationnel et cela a suscité de vifs débats.Notre invité, Louis Pétiniaud, docteur de l'Institut français de géopolitique et chercheur au Centre de géopolitique de la datasphère, Géode, est l'auteur d'une étude intitulée : Le « bouclier informationnel » ukrainien, une infrastructuration des pratiques de souveraineté numérique. Dans cet article consacré à l'Ukraine depuis le début de la guerre en 2014, il analyse notamment les politiques infrastructurelles de protection de l'information, à travers les couches basses de l'internet. Il nous explique pour commencer ce qui constitue cette infrastructure invisible aux yeux des internautes, et les enjeux qu'elle représente.La chronique de Grégory Genevrier de la cellule info vérif de RFI : Ukraine: Volodymyr Zelensky dans l'oeil de la désinformation pro-russe.La chronique de Nathan Gallot des Observateurs de France 24 : Attentat de Mannheim: rumeurs et intox anti-immigration autour de l'identité et l'origine du tueur.
Depuis le déclenchement de la guerre menée par la Russie en Ukraine, un discours anti(néo)colonial ressurgit -de façon sélective- dans la bouche des propagandistes et des plus hauts responsables russes. Il vise l'Afrique et plus largement les pays du sud, en profitant d'une convergence avec les récits d'acteurs souverainistes locaux. L'analyse de cette stratégie d'influence permet de comprendre le positionnement de la Russie de Vladimir Poutine sur la scène internationale. Notre invité, Maxime Audinet, chercheur Stratégies d'influence à l'IRSEM, Institut de recherche stratégique de l'École militaire, est l'auteur d'une étude intitulée « À bas le colonialisme, résurgence d'un récit stratégique dans la Russie en guerre », et d'une contribution aux études du Ceri, sous le titre : « En quête de « désoccidentalisation » : la stratégie d'influence de la Russie en Afrique subsaharienne ». Il a également publié aux éditions de l'INA : « Un média d'influence d'état, enquête sur la chaîne russe RT ». La chronique de Grégory Genevrier de la cellule info vérif de RFI : Algérie: fausses rumeurs de coup d'état, sur fond de lutte informationnelle régionale.
Dès l'annonce des élections en Allemagne, un dispositif de désinformation sous influence russe est activé, au profit de l'extrême droite allemande. De fausses nouvelles publiées sur de faux sites, selon un mode déjà éprouvé aux États-Unis en amont de l'élection de Donald Trump. Le procédé vise à la fois, à fragiliser le processus électoral et le soutien européen à l'Ukraine. L'infox, de la production à la diffusion sur les grandes plateformes... notre invité, Marc Faddoul de AI forensics en connaît les rouages. L'essentiel de son travail porte sur les algorithmes opaques et influents. Il évoque les difficultés rencontrées au cours de ses enquêtes, et l'enjeu derrière cette bataille, pour la sauvegarde de nos démocraties.La mesure de l'impact de ce type de campagne d'influence reste très discutée, mais les travaux visant à détecter ces manœuvres sont très utiles pour comprendre comment opèrent les agents russes, notamment, à des fins de déstabilisation.Interview avec Chine Labbé, rédactrice en chef pour l'Europe et le Canada, à Newsguard : opération d'influence russe, des élections américaines aux élections allemandes, un même mode opératoire. La chronique de Olivier Fourt de la cellule info vérif de RFI : Allemagne : une campagne de désinformation cible les élections législatives du 23 février.
Les usages des nouveaux modèles d'intelligence artificielle se répandent dans le monde entier. Mais dans cette course au progrès technologique, le code de conduite ne fait pas l'unanimité. Les libertés fondamentales en sont menacées, à commencer par la liberté de penser, altérée par les manipulations algorithmiques. On en parle avec Bernard Benamou, fondateur et secrétaire général de l'Institut de la souveraineté numérique, coordinateur du rapport « Intelligence artificielle, enjeux et perspectives pour les droits humains en Europe ». La chronique de Emilie Béraud de l'AFP Factuel : Non, Donald Trump n'a pas modifié de loi sur le partage des biens en cas de divorce.La chronique de Grégory Genevrier de la cellule info vérif de RFI : Égypte-États-Unis: la désinformation s'immisce dans les tensions diplomatiques sur Gaza.
Boston, février 1942, les États-Unis sont en guerre contre les puissances de l'axe. Dans un petit journal local, le Boston Herald, nait une rubrique intitulée « La Clinique des rumeurs », une sorte de laboratoire du fact checking bien avant l'heure du numérique et des réseaux sociaux. L'expérience journalistique sera de courte durée. Mais son mode opératoire et les critiques qu'elle a pu soulever sont riches d'enseignement. Notre invité, Pascal Froissart, professeur des Universités en Sciences de l'information et de la communication, travaille depuis de nombreuses années sur les fake news, les infox et autres rumeurs. Son livre s'intitule « L'invention du fact checking, enquête sur la Clinique des rumeurs, Boston 1942-1943 », aux Presses universitaires de France.Enquête de Reporters sans frontières sur International Reporters : un vivier de propagandistes étrangers à la solde du Kremlin. L'entreprise enregistrée en Russie, emprunte les codes du journalisme, mais n'a rien d'un organe indépendant, comme a pu le vérifier Reporters sans frontières. Pauline Maufrais chargée de la zone Ukraine à RSF vient nous parler de International Reporters, ses liens avec l'écosystème de la désinformation russe, son programme d'expansion à l'étranger. La chronique de Grégory Genevrier de la cellule info vérif de RFI : Politique et IA: quand les images trompeuses perturbent le débat public.
Cybersécurité et cyberdéfense sont des matières ultra-sensibles de la politique américaine, mêlant acteurs publics et privés. Les principaux enjeux sont au cœur de la rivalité avec la Chine. Comment interpréter les premiers signaux envoyés par l'administration Trump dans ce domaine ? La dérégulation à tout va, la politisation du cyber et du renseignement, renforcent le caractère imprévisible de la nouvelle administration. Avec Stéphane Taillat, chercheur à l'Académie militaire de Saint-Cyr Coëtquidan, membre du centre de géopolitique de la datasphère Géode, nous tentons de décrypter les premiers signaux émis par l'administration Trump, dans le domaine du numérique et de la cybersécurité. Stéphane Taillat est l'auteur du livre: « De la cybersécurité en Amérique, puissance et vulnérabilités à l'ère numérique », aux Presses Universitaires de France.La désinformation, dans la dernière ligne droite de la campagne électorale en Allemagne, le point avec Pascal Thibaut.La chronique de Grégory Genevrier de la cellule info vérif de RFI : RDC : la guerre dans l'est se joue aussi sur les réseaux sociaux.
Stargate, méga projet d'IA lancé aux États-Unis, marque une nouvelle étape dans la course à l'innovation dans le domaine de l'intelligence artificielle. Au même moment, Donald Trump abroge le décret Biden qui encadrait l'IA. Quels sont les risques d'une IA affranchie de toute régulation ? Dans ce contexte d'accélération des innovations technologiques, comment permettre le développement d'IA responsables ? L'amplification de la désinformation en ligne menace les démocraties et mobilise les énergies dans la recherche. Un nouveau centre de recherche appliquée dédié aux technologies et désordres informationnels vient d'être inauguré en France, issu de Good in Tech, un partenariat entre l'IMT (Institut Mines-Télécom) - Business School et Sciences Po. Il promeut « l'innovation numérique responsable », s'intéresse à l'efficacité des contremesures pour limiter la propagation de la désinformation, ou encore au développement de technologies IA pour labelliser le contenu en ligne, comme les watermarks. Il s'agit aussi, en matière de gouvernance de l'innovation, de pouvoir gérer, ou même anticiper les campagnes de désinformation.Notre invitée est la fondatrice de ce centre de recherche, Christine Balagué est professeure des Universités en Sciences de Gestion, à l'Institut Mines-Télécom Business School. Elle réagit notamment à l'annonce du méga projet Stargate par Donald Trump, une entreprise débarrassée de toute régulation sur l'IA.Nous faisons aussi le point sur les usages de l'IA dans nos rédactions, avec Bruno Flaven, coordinateur Intelligence Artificielle à FMM. La chronique de Grégory Genevrier de la cellule info vérif de RFI : Mythe ou réalité ? Les risques associés aux smartphones près des bouteilles de gaz.
Les incendies monstres en Californie suscitent beaucoup de questions, beaucoup d'infox aussi. Non seulement la désinformation gêne les secours et la gestion de la crise, mais en outre elle altère le débat public sur le réchauffement climatique et sur les mesures d'adaptation nécessaires. Sur le front des incendies à Los Angeles, les infox n'ont cessé de croître et se multiplier, d'un réseau social à l'autre. Les adeptes du conspirationnisme semblent galvanisés par l'arrivée de Donald Trump, ce 20 janvier 2025, à la Maison Blanche. Quand le patron de X, Elon Musk, s'apprête à entrer au gouvernement, sa façon de relayer les thèses complotistes d'un Alex Jones par exemple, prend un relief particulier. D'autant que le président élu Donald Trump ne fait pas mystère de son aversion pour les politiques de lutte contre le réchauffement climatique. François Gemenne, professeur à HEC, spécialiste de la gouvernance du climat, analyse le phénomène de la désinformation dans ce contexte, et son impact potentiel sur les politiques publiques aux États-Unis et bien au-delà.La chronique de Grégory Genevrier de la cellule info vérif de RFI : Incendies de Los Angelès, quand les images détournées sèment la confusion.La chronique de Kahofi Suy de l'AFP factuel : De la désinformation pour alimenter les tensions entre la France et l'Algérie.
L'information est plus que jamais au cœur des enjeux stratégiques et géopolitiques. Quand les patrons des plateformes numériques livrent leurs abonnés à la désinformation, les démocraties sont menacées, exposées aux ingérences étrangères. Assimiler la vérification de l'information, le fact checking, à de la censure, comme le fait Mark Zuckerberg, est en soi une tentative de manipulation. Comment construire une société résiliente face aux manipulations de l'information ? Comment résister au rouleau compresseur des grandes plateformes numériques qui choisissent de tourner le dos au fact checking et de laisser libre cours à la désinformation en ligne ?On en parle avec David Colon, chercheur au Centre d'histoire de Sciences Po et membre du groupement de recherche internet, IA et Société du CNRS. David Colon est l'auteur des livres Rupert Murdoch, l'empereur des médias qui manipule le monde en 2022, Les maîtres de la manipulation : un siècle de persuasion de masse en 2023 et La guerre de l'information : les États à la conquête de nos esprits en 2024, tout récemment réédité chez Tallandier.La chronique de Grégory Genevrier de la cellule info vérif de RFI : comment vérifier une information en direct, grâce à l'intelligence artificielle ?La chronique de Nathan Gallo des Observateurs de France 24 : Syrie : non le nouveau ministre de la Défense n'a pas détruit une statue de la Vierge Marie.
À un mois de l'investiture de Donald Trump à la Maison Blanche, les premiers signaux donnés par la nouvelle équipe en train de se constituer sont inquiétants, notamment au regard des médias et de l'intégrité de l'information. Elon Musk, patron du réseau social X, fait désormais partie de l'équipe dirigeante et instrumentalise sa plateforme avec des déclarations fracassantes au profit de formations politiques d'extrême droite. Avec Maud Quessard, spécialiste des États-Unis et des stratégies d'influence, nous évoquons les transformations à l'œuvre depuis 2016, début du premier mandat de Donald Trump. Maud Quessard, directrice du domaine « espace euratlantique » à l'Irsem, l'Institut de recherche stratégique de l'École militaire, est maître de conférence. Avec Céline Marangé, elle a codirigé l'ouvrage de référence Les guerres de l'information à l'ère numérique, aux Presses universitaires de France.David Chavalarias, directeur de recherche au CNRS et directeur de l'Institut des systèmes complexes, a réalisé de nombreux travaux sur Twitter puis X. Témoin de la métamorphose de ce réseau social depuis son rachat par Elon Musk, il prône la migration des abonnés vers d'autres systèmes, plus ouverts et respectueux des valeurs démocratiques. Pour ce faire, il anime un collectif de chercheurs à l'origine d'une solution de migration vers des réseaux sociaux comme Bluesky ou Mastodon. L'initiative est sur la rampe de lancement sous le nom HelloQuitteX.La chronique de Grégory Genevrier de la cellule Info vérif de RFI : entre le Mali et la Mauritanie, la désinformation attise les tensions.
Un processus électoral chamboulé du fait de manipulations en ligne, Tik Tok est incriminé au premier chef, mais Meta n'est pas en reste. La campagne électorale en Roumanie s'est déroulée dans des conditions qui ne correspondent pas aux standards démocratiques européens. Les Roumains devront revoter, mais qui peut dire qu'il en sera autrement lors du prochain scrutin ? On en parle avec Horatiu Bontea, data journaliste à Factual, site roumain de fact checking. Et sur la relation États-réseaux sociaux, on interroge le juriste, spécialiste du numérique Valère Ndior. Son dernier livre, écrit avec Emmanuel Netter s'intitule précisément « États et réseaux sociaux, contrôler le discours en ligne ». Valère Ndior est professeur de Droit public à l'Université de Bretagne occidentale (Lab-LEX), membre de l'lnstitut universitaire de France et membre du projet de géopolitique de la datasphère GEODE, partenaire des dessous de l'infox. La chronique de Grégory Genevrier de la cellule info vérif de RFI : Syrie: les fausses rumeurs sur le sort de Bachar el-Assad.
«Derrière les écrans», c'est le titre d'une enquête menée par l'Unesco pour mieux comprendre les influenceurs, et les aider à résister à la désinformation, à la haine en ligne et autres dérives observées sur les réseaux. Adeline Hulin, cheffe du pôle « Éducation aux médias et à l'information » de l'Unesco évoque l'initiative de l'organisation onusienne pour répondre aux besoins essentiels des influenceurs de plus en plus nombreux à se lancer sur les réseaux sociaux, tous sujets confondus. 68 % d'entre eux sont des nano-influenceurs, c'est-à-dire des créateurs de contenu suivis par 1 000 à 10 000 abonnés. À peine 1 sur 5 a une formation journalistique, plus de la moitié ont moins de 35 ans et les trois-quarts se montrent intéressés par le cours en ligne gratuit de l'Unesco: « Comment devenir une voix de confiance sur internet ».Un nouveau scrutin en forme de référendum pour ou contre l'Union européenne, devait avoir lieu en Roumanie, ce dimanche 8 décembre 2024, mais les résultats du premier tour de la présidentielle viennent d'être annulés par la Cour constitutionnelle, sur fond de possibles ingérences numériques dans la campagne. On en parle avec Pavol Szalai de Reporters sans frontières. La chronique de Grégory Genevrier de la cellule info vérif de RFI : Syrie : rumeurs infondées sur la mort d'Abou Mohammed al-Jolani, le chef des rebelles islamistes.La chronique de Quang Pham des Obs de France 24 : des cartes montrant le Tchad envahi de bases militaires françaises ? C'est de la désinformation.
Qu'est-ce qui fait que l'on adhère -ou non- à un récit ? Stratégies d'influence, propagande et autres manipulations de l'information sont de plus en plus documentées. Mais que sait-on réellement de leur efficacité ? Il y a autant de risques à sous-estimer qu'à exagérer les effets que peuvent produire ces narratifs sur l'opinion nationale et internationale. L'important, selon Laurent Cordonnier de la Fondation Descartes, c'est d'améliorer notre connaissance de ces manœuvres informationnelles. Notre invité est Laurent Cordonier, docteur en Sciences sociales, directeur de la Recherche à la Fondation Descartes, est l'auteur d'une étude sur la pénétration en France des récits sur les conflits contemporains. Il livre un premier constat rassurant sur la résilience du public français face aux récits de propagande provenant de pays comme la Chine et la Russie. Mais une certaine partie de ce public, dont le comportement d'information se cantonne aux réseaux sociaux, se trouve massivement exposé aux ingérences numériques, sans qu'il soit réellement possible d'évaluer l'impact réel de cette désinformation.La plateforme X sous le feu des critiques : Reporters sans Frontières est victime d'une campagne mensongère visant à discréditer l'armée ukrainienne. Un faux reportage relayé sur X conduit l'ONG à saisir la justice pénale. Maintes fois signalée, l'infox continue de se propager. Antoine Bernard, directeur du plaidoyer pour RSF revient sur l'enjeu des poursuites contre X devant la justice. La chronique de Grégory Genevrier de la cellule info vérif de RFI : Ukraine : Comment la Russie exploite la menace nucléaire pour manipuler l'opinion.
Guerre des récits, guerre cognitive, comment garder la tête froide face à l'arsenalisation de l'information ? Comment le narratif de la troisième guerre mondiale vient-il alimenter le récit du Kremlin contre l'Ukraine et ses alliés ? On en parle avec Amélie Férey, responsable du Laboratoire de recherche sur la défense de l'Ifri, Institut français des relations internationales. Notre invitée, Amélie Férey vient de publier « Les mots, armes d'une nouvelle guerre ? » aux éditions Le Robert.Plongée dans la machine de désinformation russe en Centrafrique: RFI publie les différents volets d'une enquête réalisée dans le cadre du consortium Forbidden stories, alliance de grands médias du monde entier qui ont décidé de poursuivre le travail de journalistes tués ou empêchés de s'exprimer. L'enquête a été réalisée sur la base du témoignage d'un ancien collaborateur du groupe Wagner. Dernier volet à paraître ce dimanche (24 novembre 2024), l'influence russe au-delà de la Centrafrique, on en parle avec François Mazet du service Afrique de RFI.La chronique de Grégory Genevrier de la cellule info vérif de RFI : France: Michel Barnier ciblé par un nouveau deepfake.
Plus que jamais se pose la question de la gouvernance de l'internet : qui doit décider de ce qui est permis ou pas sur les réseaux sociaux, comment se règlent les problèmes de souveraineté face à des entités transnationales ? TikTok, X, Telegram ou Meta, ces plateformes sont toutes engagées dans de véritables bras de fer avec des États ou des organisations multilatérales. [Rediffusion du 20/09/24] Valère Ndior est notre invité. Il est professeur de Droit public à l'Université de Bretagne occidentale, membre de l'Institut universitaire de France et de Géode, le Centre de géopolitique de la datasphère avec lequel nous sommes en partenariat dans cette émission. Valère Ndior est l'auteur d'un article intitulé « La marginalisation des États dans la gouvernance de l'internet », publié dans l'ouvrage collectif « La souveraineté numérique », édité par Bruylant en juin 2024.La chronique de Kahofi Suy de l'AFP factuel en Côte d'Ivoire : une infox destinée à discréditer les démocrates, autour de la vérification de l'identité des votants aux États-Unis. La chronique de Grégory Genevrier, de la cellule Info Vérif de RFI : Algérie-Mali, comment une fausse information faisant état de la reconnaissance de l'indépendance de la Kabylie par Bamako, fait le jeu des comptes pro-marocains.
Avant, pendant, après la tenue des élections aux États-Unis, la désinformation sur les réseaux sociaux a été massive. Quelle menace cela représente-t-il pour la démocratie américaine ? S'il est encore difficile d'évaluer l'impact des manœuvres informationnelles sur l'électorat, leurs effets délétères se font d'ores et déjà sentir, ne serait-ce parce qu'elles faussent les termes du débat public. Notre invité, Maxime Chervaux de l'Institut français de Géopolitique, analyse les facteurs ayant pu conduire à la victoire de Donald Trump, à l'issue d'une campagne marquée par de nouvelles techniques de désinformation, notamment un recours aux images générées par l'intelligence artificielle, mais aussi par des manipulations venant aussi bien de l'extérieur que de l'intérieur. En opposition frontale face aux grands médias, qualifiés de « fake news » et d'ennemis, le candidat républicain a privilégié les influenceurs de son camp, pour de longs entretiens complaisants.Au lendemain de sa victoire, la presse dite « mainstream » s'interroge sur son rapport avec le grand public, mais aussi sur des conditions de travail rendues difficiles par le camp pro-Trump. Dans ce contexte extrêmement tendu, Reporters Sans Frontières appelle Donald Trump à cesser d'attaquer les médias et à respecter la liberté de la presse. L'ONG a publié en amont de l'élection, un rapport sur les lacunes en matière de liberté de la presse dans quatre États clés, dont la Pennsylvanie.Joint au téléphone, Clayton Weimers, chef du bureau de Reporters Sans Frontières, à Washington, revient sur les difficultés rencontrées par les journalistes dans le cadre de leur travail, entre boycott imposé par le camp Trump et menaces non voilées à l'encontre des journalistes. La chronique de Grégory Genevrier de la cellule info vérif de RFI : Israël: fausse rumeur de coup d'état après le limogeage de Yoav Gallant.
À Cali, en Colombie, la COP16 pourrait jouer les prolongations faute d'accord. Cette conférence internationale sur la nature et les inondations terribles en Espagne ont placé la biodiversité et le réchauffement climatique au cœur de l'actualité cette semaine. Un coup de projecteur exploité par les activistes climatosceptiques. Malgré un dérèglement de plus en plus palpable, leur discours continue de gagner du terrain. Pourquoi, malgré les alertes des experts, les principaux acteurs économiques et politiques défendent-ils un ordre du monde destructeur du vivant ? C'est la question que se pose l'enseignant-chercheur Albin Wagener dans son ouvrage Blablabla, en finir avec le réchauffement climatique aux éditions Le Robert. Linguiste spécialisé en communication environnementale, il explore le marché des discours climatiques qui facilitent ou empêchent la prise de conscience de l'urgence climatique. On revient avec lui sur les raisons du succès des discours climatosceptiques et l'absence de discours fédérateur.États-Unis, l'intégrité du scrutin mise en doute à coups d'infoxAux États-Unis, le sprint final de la course à la Maison Blanche a officiellement commencé. Jusqu'ici, Donald Trump et Kamala Harris sont au coude-à-coude dans les sondages. Un scrutin serré dont l'intégrité est déjà remise en doute sur les réseaux sociaux, à l'aide de fausses informations. Dans sa chronique, Olivier Fourt se penche sur une vidéo qui a généré des millions de vues ces derniers jours. Les internautes qui la partagent prétendent qu'on y verrait un agent électoral de Pennsylvanie détruire des votes par correspondance favorables à Donald Trump. Une scène montée de toutes pièces, conçue, selon les autorités américaines, par la propagande pro-russe.Elon Musk, le super propagateur de désinformationL'élection présidentielle américaine sous le feu d'une désinformation massive poussée notamment par un certain Elon Musk. Le propriétaire du réseau social X, soutien majeur du candidat Trump, est devenu ces derniers mois un important propagateur d'infox. Quang Pham, journaliste aux Observateurs de France 24, fait le bilan sur l'activisme numérique du milliardaire. Sur le seul mois d'octobre, Elon Musk a relayé près d'une trentaine de posts faux ou trompeurs, vue des centaines de millions de fois.
L'adhésion future de la Géorgie à l'Europe est-elle toujours de mise ? Les électeurs géorgiens se rendent aux urnes ce samedi 26 octobre 2024 pour en décider, à l'occasion des élections législatives. Dans l'orbite de Moscou, le pouvoir en place recours à tous les moyens pour s'y opposer : manœuvres informationnelles et outils juridiques inspirés de l'arsenal russe visant à contenir toute dissidence. La Géorgie est à un tournant de son histoire. Ses électeurs sont appelés aux urnes samedi 26 octobre 2024 pour un scrutin à valeur de référendum, pour ou contre le rapprochement avec l'Europe. Dans ce contexte, se livre une intense bataille informationnelle. Le narratif poussé par le parti au pouvoir, met en avant l'image d'une Europe belliciste, tentée -aux côtés des États-Unis- d'entraîner la Géorgie dans la guerre, afin d'ouvrir un nouveau front contre la Russie. Un scénario complotiste battu en brèche par la présidente Salomé Zourabichvili et les partis d'opposition, qui représentent une majorité plus que jamais attachée au projet européen. On en parle avec Appoline Roy en ligne de la capitale géorgienne, Tbilissi.Appoline Roy est spécialiste de l'influence russe en Géorgie, doctorante à l'Institut français de géopolitique et chercheuse associée à Géode, le projet de géopolitique de la datasphère, partenaire de cette émission.Fausses déclarations, montages vidéo fallacieux et autres techniques de désinformation, Grégory Genevrier de la cellule info vérif de RFI épingle des publications virales visant à semer le trouble en Côte d'Ivoire : La Côte d'Ivoire sous le feu des attaques informationnelles.Avec Kahofi Suy, journaliste fact checker pour l'AFP factuel à Abidjan, nous revenons sur des images qui circulent sur les réseaux sociaux censées illustrer le soutien rwandais à la rébellion du M23 dans l'est de la RDC, des images totalement hors contexte : Cette vidéo ne montre pas une bagarre entre députés rwandais.
Démêler le vrai du faux dans l'info, là où l'accès à l'information est déjà considérablement restreint, c'est un véritable défi pour les fact checkers tout particulièrement au Sahel. Les journalistes burkinabè Harouna Drabo et Adnan Salif Sidibé, de retour du sommet Africa Fact de Accra au Ghana, témoignent de l'enjeu que représente la vérification des faits dans un contexte informationnel fragilisé par les crises. Harouna Simbo Drabo, journaliste burkinabè et analyste de la désinformation au Sahel, a participé au sommet Africa Fact qui se tenait les 9 et 10 octobre 2024 à Accra, au Ghana, où des solutions innovantes ont été discutées pour faire face à ce défi croissant. « Nous sommes dans un contexte où on a une croissance vertigineuse des campagnes coordonnées de désinformation. »Il évoque la nécessité d'unir les efforts au-delà des frontières africaines pour lutter efficacement contre la désinformation. « Il faut renforcer le travail collaboratif au-delà des frontières de nos pays », déclare-t-il, insistant sur l'importance d'une « task force » pour dialoguer avec les plateformes numériques et les institutions multilatérales.L'absence de modération sur les plateformesHarouna Drabo déplore l'absence de modération adéquate sur les plateformes numériques en Afrique. Il souligne que même des discours haineux signalés ne sont pas retirés. « La voix de l'Afrique ne porte pas », dit-il à ce sujet, ce qui pose un véritable enjeu géopolitique.Impact de la désinformation sur les populationsIl met également en lumière l'impact direct de la désinformation sur les populations africaines, particulièrement vulnérables en raison d'un faible niveau d'alphabétisation. Au sujet des groupes WhatsApp où circule la désinformation, il évoque un « dark social », où les membres partagent des informations sans vérification, ajoutant que les notes vocales sont particulièrement efficaces pour diffuser des fausses informations, au risque de provoquer des tensions communautaires.Influence étrangère et désinformationHarouna Drabo aborde aussi l'influence étrangère dans le domaine de la désinformation, notamment celle de la Russie. Il affirme que « l'influence russe est la locomotive qui cache les autres wagons » faisant référence à d'autres acteurs comme la Chine et les Émirats arabes unis qui utilisent également des méthodes insidieuses pour diffuser leur narratif.Son confrère burkinabè Adnan Salif Sidibé a pour sa part remporté le prix fact checker de l'année 2024 décerné par Africa Fact, lors du sommet de Accra au Ghana.Le Fact-Checking comme mission d'utilité publiqueAdnan Sidibé considère le fact-checking comme une « production journalistique d'utilité publique ». Il souligne que « Le fact checking permet de rétablir les faits et également aussi de susciter une sorte de responsabilité à la prise de parole par les autorités. »On peut consulter son travail de vérification sur le site Faso check, ainsi que sur paff.africa la plateforme africaine des fact checkers francophones.À lire aussiLiban: une image trompeuse prétend que la Finul collabore avec le Hezbollah
La guerre des narratifs fait rage dans le conflit qui oppose la Russie à l'Ukraine et ses alliés. Tout comme sur le terrain militaire, le brouillard de la guerre empêche d'y voir clair sur l'efficacité ou non des sanctions adoptées contre la Russie. L'effondrement économique de la Russie n'a pas eu lieu. Pourtant, malgré la difficulté de s'entendre sur les mesures à adopter, les Européens continuent de serrer l'étau sur l'économie russe. Aujourd'hui, la question de l'efficacité des sanctions adoptées contre la Russie est instrumentalisée par les deux parties en conflit. Dans le camp pro-russe, on a tout intérêt à ce que les Européens se divisent sur le sujet. On en parle avec Agathe Demarais. Économiste au Conseil européen des relations étrangères (ECFR), elle mène les travaux sur la géoéconomie (fragmentation économique, de-dollarisation, de-risking, sanctions, chaînes de valeur).Agathe Demarais est l'auteure d'un article intitulé: «Hard, fast, and where it hurts: Lessons from Ukraine-related sanctions for a Taiwan conflict scenario.» La chronique de Grégory Genevrier de la cellule info vérif de RFI : États-Unis: l'ouragan Milton ciblé par les infox à des fins électorales.
Comment faire passer l'agression d'un pays voisin, l'invasion d'un pays souverain pour une soi-disant « guerre de libération » ? Dans son livre Propagande, l'arme de guerre de Vladimir Poutine, Elena Volochine raconte le long conditionnement des populations, la vérité historique monopole d'État, la distorsion, voire la négation des faits et la construction d'une réalité parallèle. Journaliste franco-russe, grand reporter, vidéaste et réalisatrice, Elena Volochine a vécu, sur le terrain, les huit années qui ont précédé le lancement de l'offensive russe de l'Ukraine, le 24 février 2022. Elle a pu assister aux prémices du retour de la guerre en Europe et constaté comment le dispositif propagandiste du régime a peu à peu imprégné toutes les strates de la société russe. Elle revient dans ce livre sur les fondements de la propagande de Vladimir Poutine, sur la façon dont elle se déploie depuis le début du conflit, à destination du public russophone et au-delà. La chronique de Grégory Genevrier de la cellule info vérif de RFI : L'attaque iranienne contre Israël provoque un flot de désinformation.La chronique de Nathan Gallo des Observateurs de France 24 : 40 000 soldats du Hezbollah prêts à attaquer Israël ? Attention à ces fausses images !
La désinformation prolifère autour d'une presse en crise. L'internet a changé la donne. Sur les réseaux sociaux, on s'informe autant que l'on se désinforme. En Afrique de l'Ouest, la démocratie en est fragilisée, voire niée dans certains États. À Dakar avec nos invités, Gilles Yabi et Valdez Onanina, on revient sur les bénéfices d'un internet accessible à tous et les risques encourus.Gilles Yabi, docteur en économie du développement, est le fondateur et directeur exécutif de Wathi, le think tank citoyen de l'Afrique de l'Ouest, qui est une Plateforme de réflexion collective sur les défis ouest-africains.Valdez Onanina est rédacteur en chef d'Africa check au Sénégal, c'est une ONG internationale qui a pour ambition d'aider à séparer la réalité de la fiction, c'est ce qui est mis en exergue sur son site internet. Africa check rassemble des journalistes, blogger, fact checker de tout le continent qui partagent cette obsession : établir les faits, débusquer les manipulations.Les 9 et 10 octobre 2024, au Ghana, les fact-checkers du continent tiennent leur sommet annuel. C'est là que se discutent procédés et méthodes de vérification, initiatives conjointes pour faire barrage à la désinformation en ligne. Mais, comme le soulignent nos invités, le travail des journalistes fact checkers et bloggers n'est qu'un élément parmi d'autres de la lutte contre la désinformation. Pour une action bénéfique, en profondeur, c'est tout le dispositif d'accès des citoyens à l'information qui doit être consolidé. En Afrique de l'Ouest, de nombreux pays souffrent des faiblesses de la presse indépendante, trop fragile, voire inexistante dans certains pays de la région.La chronique de Grégory Genevrier de la cellule info vérif de RFI : Attaque d'Israël au Liban, les infox bouleversent les perceptions du conflit.
Plus que jamais se pose la question de la gouvernance de l'internet : qui doit décider de ce qui est permis ou pas sur les réseaux sociaux, comment se règlent les problèmes de souveraineté face à des entités transnationales ? Tik Tok, X, Telegram ou Meta, ces plateformes sont toutes engagées dans de véritables bras de fer avec des États ou des organisations multilatérales. Valère Ndior est notre invité. Il est professeur de Droit public à l'Université de Bretagne occidentale, membre de l'Institut universitaire de France et de Géode, le centre de géopolitique de la datasphère avec lequel nous sommes en partenariat dans cette émission. Valère Ndior est l'auteur d'un article intitulé « La marginalisation des États dans la gouvernance de l'internet », publié dans l'ouvrage collectif « La souveraineté numérique », édité par Bruylant en juin 2024.La chronique d'Émilie Béraud d'AFP factuel : Côte d'Ivoire: campagne d'intox anti-LGBT+ sur les réseaux sociaux.La chronique de Grégory Genevrier, de la cellule info verif de RFI : Russie : l'explosion d'un dépôt de munitions à Toropets ciblée par les infox.
L'infodémie est un mélange de vrai et de faux, qui se répand de façon virale sur les réseaux sociaux. C'est un phénomène extrêmement nocif en période de pandémie, qui favorise la défiance vaccinale et autres mauvais réflexes. La tendance s'est accentuée avec la crise du Covid, elle est aujourd'hui redoutable dans le contexte de l'épidémie de mpox. Le virus mpox, qui sévit particulièrement en République démocratique du Congo, mais pas seulement, est une zoonose, une maladie humaine dont l'agent infectieux vient de l'animal. Comme d'autres maladies de ce type, le mpox charrie beaucoup de fantasmes, désinformation ou mésinformation, qu'il s'agisse de son origine, de son mode de transmission, de la gravité de l'infection, des moyens de s'en prémunir ou de se soigner. Pour faire le point sur tous ces aspects, nous sommes allés interroger le professeur Gilles Pialoux, chef du service des maladies infectieuses à l'hôpital Tenon à Paris. Il nous le confirme, l'infodémie, mélange d'informations exactes et inexactes, voire mensongères, est une menace à prendre au sérieux.À écouter aussiLutte contre l'épidémie de mpox« Opération Overload », nouvel épisode de cette campagne d'intox observée l'an dernier et analysée par Check First. Le directeur de l'organisation basée à Helsinki, Guillaume Kuster, spécialiste du numérique, revient sur cette campagne informationnelle toujours en cours. La France et les JOP étaient ciblés, c'est désormais la campagne électorale américaine qui est dans le viseur. La chronique de Grégory Genevrier, de la cellule info verif de RFI : Non, Kamala Harris n'était pas équipée d'une oreillette discrète lors du débat contre Donald Trump.
En France et dans l'Union européenne, mais aussi au Brésil ou aux États-Unis, les patrons des grandes plateformes ou messageries cryptées sont de plus en plus inquiétés, sanctionnés, appelés à se conformer aux règlementations locales. Au bénéfice ou au détriment de la démocratie et des libertés publiques ? De nombreuses questions se posent aussi sur les moyens mis en œuvre, avec quelle efficacité ? Ce qui semble se confirmer, c'est l'accélération d'un mouvement de déglobalisation de l'internet. On fait le point avec Tariq Krim, spécialiste des plateformes numériques et des enjeux géopolitiques qui leur sont associés. Entrepreneur de la première heure de l'internet et fondateur du think tank Cybernetica .La chronique de Grégory Genevrier de la cellule info vérif de RFI : Élections aux États-Unis : l'IA générative comme outil de propagande politique. La chronique de Quang Pham, des Observateurs de France 24 : Grok, l'IA d'Elon Musk, qui favorise la désinformation à travers les images.
La crise du Covid-19 a mis en lumière la multiplication des fausses informations dans le domaine de la santé. Ce fléau persiste aujourd'hui. Dès lors, comment déceler le vrai du faux ? Le cardiologue, Olivier Milleron, auteur du « Guide des intox sur notre système de santé », est notre invité. Nous parlons également de la désinformation autour des Jeux olympiques de Paris ainsi que des infox concernant les émeutes qui ont secoué le Royaume-Uni. - Olivier Milleron, cardiologue hospitalier, militant du service public. Il accompagne et soutient le mouvement social depuis de nombreuses années. Auteur du livre Guide des intox sur notre système de santé, éditions Textuel, à paraître le 28 août 2024.- Chine Labbé, rédactrice en chef Europe de NewsGuard, est une des co-autrices du centre de suivi de la désinformation sur les JO qui a recensé plus de 30 faux récits. Elle nous en livrera les principales thématiques.Avec plusieurs milliards de personnes qui suivent la compétition, les Jeux olympiques figurent en tête des événements les plus regardés et les plus médiatisés au monde. Au total, il y a deux fois plus de journalistes accrédités que d'athlètes aux Jeux de Paris. Un coup de projecteur exceptionnel qui n'échappe pas à la désinformation. Pour dénigrer l'image des JO, certains n'hésitent pas à surfer sur cette médiatisation, en usurpant l'identité de médias reconnus. C'est la chronique de Grégory Genevrier, journaliste à la cellule Info Vérif de RFI.Au Royaume-Uni, des émeutes anti-immigration ont secoué le pays depuis la semaine dernière. Cette vague de violence est partie d'une fausse information : l'attribution du meurtre de trois fillettes, le 29 juillet 2024, à un jeune migrant musulman. La police a, par la suite, révélé que le meurtrier était en réalité un citoyen britannique. Quentin Peschard, de la rédaction des Observateurs de France 24, s'est intéressé aux intox autour de ces émeutes, notamment autour d'une mystérieuse organisation, la « Ligue de Défense Musulmane ».
Plus grand événement multisports au monde, les Jeux olympiques de Paris contribuent au rayonnement culturel et économique de la France. Un coup de projecteur exceptionnel, particulièrement exposé aux campagnes de désinformation. Une semaine après la cérémonie d'ouverture, la menace informationnelle pèse toujours au-dessus de la compétition. On fait le point avec Victor Chomel, chercheur associé à l'Institut des systèmes complexes, un laboratoire du CNRS. Depuis le début des Jeux Olympiques de Paris 2024, plusieurs fausses informations ciblant la compétition sont devenues virales sur les réseaux sociaux. Ces infox ciblent particulièrement la cérémonie d'ouverture, la qualité d'eau de la Seine et la sécurité dans la capitale. Leur objectif est simple : dénigrer l'image de la France à l'international. Pour analyser l'état actuel de cette menace informationnelle, nous recevons Victor Chomel, chercheur à l'Institut des systèmes complexes, un laboratoire du CNRS. Depuis plusieurs mois, il suit de près les campagnes de désinformation lancées contre les Jeux olympiques sur les réseaux sociaux. À lire aussiL'olympisme, du mythe de la neutralité du sport à l'outil d'influenceCes Jeux n'échappent ni aux fausses informations, ni au contexte géopolitique international. Si le Comité olympique (CIO) s'efforce de rester à l'écart de la guerre entre Israël et le Hamas, des internautes, eux, n'hésitent pas à détourner des images sportives à des fins de propagande. C'est ce que nous raconte Olivier Fourt, de la cellule Info Vérif, dans sa chronique des Dessous de l'Infox.
Pendant un demi-siècle de guerre froide, le sport et le mouvement olympique ont été le théâtre de la rivalité Est-Ouest. Dans une semaine, les JO de Paris 2024 vont s'ouvrir, dans un contexte de tensions ravivées par l'invasion de la Russie en Ukraine, mais aussi le conflit israélo-palestinien. Outre le défi que représente l'organisation d'une telle manifestation, l'enjeu est d'importance sur le plan géopolitique. Nous évoquons avec nos invités, les stratégies d'influence à l'œuvre. « Le sport, c'est plus que du soft power, c'est une dimension-clé des nouvelles formes de conflits », écrivent Lukas Aubin et Jean-Baptiste Guégan en introduction de leur livre « La guerre du sport, une nouvelle géopolitique », aux éditions Tallandier.Notre invité, Jean-Baptiste Guégan revient sur ces enjeux d'influence, à une semaine de l'ouverture des JO de Paris 2024. Avec lui, nous verrons comment le CIO navigue entre les intérêts divergeant des uns et des autres, comment il compose avec les États et les athlètes, dans un contexte de tensions internationales exacerbées. Auteur de « Une histoire sportive de la guerre froide », aux éditions Nouveau monde, l'historien Sylvain Dufraisse évoque pour sa part, les années de guerre froide, les discours autour du boycott et la capacité des instances sportives à tirer leur épingle du jeu. La chronique de Olivier Fourt de la cellule Info Vérif de RFI: Crash du vol MH17 en Ukraine, dix ans de guerre, dix ans d'infox.
Les campagnes de désinformation et autres tentatives de déstabilisation en période électorale sont une réalité, mais attention à ne pas faire le jeu des propagandistes, en leur attribuant un taux de réussite exagéré. L'efficacité de la propagande russe en Europe et en France tout particulièrement, lors des derniers scrutins reste à démontrer. Notre invité, le chercheur Damien Liccia est spécialiste du web et des réseaux sociaux, président de l'Observatoire stratégique de l'information. Il évoque la nature des attaques informationnelles russes, de plus en plus complexes, mais pas forcément efficaces en termes d'influence.La chronique de Grégory Genevrier de la cellule info vérif de RFI : Une pénurie d'essence prévue en France ? Attention à cette infox.La chronique de Nathan Gallo des Obs de France 24 : «Derrière l'image» : l'effet limité des tentatives d'ingérence russe lors des législatives.
La Shoah et les IA, ou comment l'intelligence artificielle générative risque de falsifier l'histoire du génocide des juifs par les nazis ? L'Unesco interpelle chercheurs, enseignants et politiques pour trouver des garde-fous contre la réécriture de l'Histoire. Le génocide des juifs durant la Deuxième Guerre mondiale étant particulièrement visé dans un contexte de montée de l'antisémitisme, les IA génératives accroissent le risque d'instrumentalisation. Parfois utilisés dans le cadre de la recherche ou de l'enseignement de l'histoire, les modèles d'IA peuvent aussi déboucher sur la falsification de la mémoire de la Shoah, notamment du fait d'une certaine opacité de ces modèles et de leur fonctionnement. Quels sont les risques ? Quels garde-fous mettre en place ? Pour répondre à ces questions, nous interrogeons Karel Fracapane, spécialiste de l'éducation à l'Unesco, en charge de la lutte contre les discours de haine.Alors que le traumatisme de la guerre semblait s'éloigner, ces dernières décennies, voilà qu'il se réveille depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie, en même temps que la crainte d'une remise en cause des valeurs démocratiques. Impression que ravive la progression des votes aux extrêmes dans plusieurs pays d'Europe dont la France. Jusqu'à quel point, les démocraties occidentales sont elles immunisées contre l'installation de pouvoirs liberticides ? Nous posons la question à Anna Colin Lebedev, chercheuse en Sciences politiques, spécialiste des sociétés post-soviétiques.La chronique de Grégory Genevrier de la cellule Info Vérif de RFI : Côte d'Ivoire : l'arrivée du vaccin antipaludique R21 Matrix-M n'échappe pas aux infox.
La France accusée d'avoir introduit de faux billets au Mali pour déstabiliser le pays ? Le scénario mensonger propagé par Sputnik Africa et repris dans les médias sahéliens montre que la désinformation russe poursuit son travail de sape au Sahel. C'est l'exemple type, de la stratégie de Moscou, consistant à exploiter les questions clivantes pour avancer ses pions en Afrique et au-delà, sur l'échiquier international. Notre invité : Kelian Sanz Pascual, chargé de recherche à Géode, le centre de Géopolitique de la datasphère, évoque les ressorts de la stratégie russe de désinformation, cela passe -en Afrique- par la fabrication d'un ennemi commun et le piratage des préoccupations régionales, pour se poser en sauveur.La chronique de Grégory Genevrier de la cellule Info vérif de RFI : La France accusée d'imprimer des faux billets pour déstabiliser le Mali ? Attention à cette infox !Avec Chine Labbé, rédactrice en chef Europe de Newsguard, nous revenons sur les résultats d'un audit réalisé sur les chatbots ou agents conversationnels des principales sociétés d'IA générative. L'enquête révèle d'inquiétantes vulnérabilités face aux narratifs de la désinformation.