French composer, conductor, writer and pianist (1925-2016)
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durée : 00:30:49 - Avec Alain Galliari - par : Philippe Venturini - "Cette année 2025 célèbre le centenaire de la naissance de Pierre Boulez. À cette occasion plusieurs études, publications et colloques ont vu le jour. Manquait cependant un ouvrage pour cerner l'œuvre du compositeur Pierre Boulez. C'est désormais chose grâce à Alain Galliari !" Philippe Venturini - réalisé par : Doria Zénine
durée : 02:28:41 - France Musique est à vous du samedi 14 juin 2025 - par : Gabrielle Oliveira-Guyon - Au programme d'aujourd'hui : Un gamin de Paris de Mick Micheyl, Mont blanc d'Otto Schwarz, The Perfect Stranger de Franck Zappa par Pierre Boulez et l'Ensemble intercontemporain et le Concerto d'Aranjuez de Joaquín Rodrigo par Gabriel Feuillâtre. - réalisé par : Emmanuel Benito
durée : 01:28:08 - L'Ensemble intercontemporain, accords de notre temps - par : Aurélie Moreau - L'Ensemble intercontemporain créé en 1976 par Pierre Boulez se consacre à la musique composée depuis le XXe siècle. Il est formé par 31 solistes qui gardent leur individualité au sein du groupe. Son directeur musical est maintenant Pierre Bleuse.
Im Rahmen der Pfingstfestspiele steht am 7. Juni im Festspielhaus Baden-Baden ein besonderes Konzert auf dem Programm. „Salon 1955“ verbindet ein Werk von Pierre Boulez mit Uraufführungen von Kompositionsstudierenden aus Freiburg und Karlsruhe. Nicola Mai hat mit den Beteiligten gesprochen und herausgefunden, was es mit dieser Kombination auf sich hat.
„Eine unglaublich originale Musik, die neue Wege gefunden hat“, so beschreibt Pianist Pierre-Laurent Aimard die Musik von Boulez im Musikgespräch. Was er und viele junge Musiker von Pierre Boulez gelernt haben, wie die beiden zusammenarbeiteten und was der Komponist und Dirigent für ein Mensch war, erzählt er zum 100. Jubiläum von Boulez, das bei den Pfingstfestspielen noch einmal groß gefeiert wird.
Der französische Dirigent und Komponist Pierre Boulez hat 53 Jahre lang in einer Baden-Badener Villa gelebt. Die Einrichtung war ein Statement von Modernität, ganz wie Boulez´ Musik. Jetzt ist das Interieur auf beindruckenden Bildern der Fotokünstlerin Simone Demandt zu sehen im Stadtmuseum Baden-Baden.
durée : 01:58:18 - Pierre Boulez et l'orchestre IV : 1991-2016, la maturité d'un classique - par : Christian Merlin - Au début des années 1990, Boulez n'a plus de fonctions officielles. Apaisé, il revient en force à la direction d'orchestre, désormais invité des plus grandes phalanges de Berlin à Vienne, et réenregistre son répertoire pour Deutsche Grammophon, le label de Karajan. Serait-il devenu un classique ? - réalisé par : Marie Grout
Pierre-Michel MengerCollège de FranceAnnée 2023-2024Sociologie du travail créateurColloque - Boulez : l'invention au pouvoir ? Les années 1975-1995 - Table-ronde conclusive « Where is Boulez now? »Session 5 : Le musicien sur tous les frontsIntervenants :Edward CampbellEmeritus Professor of Music, King's College, University of AberdeenEric DrottUniversity of Texas, AustinJonathan GoldmanProfesseur titulaire de musicologie, Université de MontréalCatherine LosadaProfessor of Music Theory, University of CincinnattiColloque organisé pour le centenaire de la naissance de Pierre Boulez par le Pr Pierre-Michel Menger, chaire Sociologie du travail créateur, et Nicolas Donin, professeur de musicologie à l'université de Genève.Avec le soutien de la Fondation du Collège de France et de son grand mécène LVMH.
Pierre-Michel MengerCollège de FranceAnnée 2023-2024Sociologie du travail créateurColloque - Boulez : l'invention au pouvoir ? Les années 1975-1995 - L'opposition à Boulez, entre ressentiment personnel et contestation d'un modèleSession 5 : Le musicien sur tous les frontsIntervenant :Christian MerlinUniversité de Lille-Nord de FranceColloque organisé pour le centenaire de la naissance de Pierre Boulez par le Pr Pierre-Michel Menger, chaire Sociologie du travail créateur, et Nicolas Donin, professeur de musicologie à l'université de Genève.Avec le soutien de la Fondation du Collège de France et de son grand mécène LVMH.RésuméRien d'étonnant à ce que celui qui s'est construit dans la désobéissance et le refus de l'autorité, ait très tôt vu la sienne contestée. La virulence de l'opposition à Boulez fut à la mesure de l'intransigeance de l'homme et du pouvoir, réel ou fantasmé, qu'on lui prêtait. Nous reviendrons sur les ressorts d'une polarisation de la vie musicale française.Dès les concerts du Domaine musical, fondés en 1954, se dessine une opposition esthétique dont le chef de file le plus actif et brillant est le journaliste du Figaro Bernard Gavoty. L'opposition esthétique s'accompagne d'une opposition institutionnelle : refus de subvention publique au Domaine musical, hostilité du Conseil national de la musique. L'imbrication entre divergences esthétiques, conflit institutionnel et inimitié personnelle culminera dans l'affrontement avec André Jolivet.De lutte entre l'institution (radio, instances gouvernementales) et l'underground (la niche privée du Domaine musical), l'opposition prend dans les années 1960 l'allure d'une lutte au sein-même de l'institution, lorsque, à la suite du ralliement d'André Malraux, Boulez est écouté au ministère, grâce à des relais d'influence comme Gaëtan Picon ou Emile Biasini. Se constitue alors au sein-même du ministère un courant « contre-révolutionnaire », autour de Marcel Landowski. La victoire de celui-ci aboutit en 1966 au départ de Boulez, qui renonce à toute fonction en France.À son retour, dans les années 1970, à l'initiative de Georges Pompidou, l'opposition prend une autre dimension. Jusqu'ici, Boulez contre l'institution, c'était David contre Goliath. Désormais, l'IRCAM, financé par la puissance publique mais aux frontières de l'appareil d'Etat, Boulez ayant posé comme condition de ne pas dépendre directement du ministère, sera non plus dénoncé comme le jouet d'un agitateur culturel à l'influence somme toute circonscrite, mais celui d'un autocrate détenant tous les leviers de la création. L'hostilité ne vient plus seulement de milieux conservateurs attachés à la tonalité, mais aussi d'avant-gardistes s'estimant lésés, comme Iannis Xenakis ou Jean-Claude Eloy.Se rejoignent alors les deux oppositions : celle de l'institution qui entend garder le contrôle de son administration et fustige ce qu'elle considère comme son détournement à des fins personnelles, et celle des anti-modernes, qui prônent un retour à une esthétique plus consonante et dénoncent désormais en Boulez un homme de pouvoir et un compositeur officiel.
Pierre-Michel MengerCollège de FranceAnnée 2023-2024Sociologie du travail créateurColloque - Boulez : l'invention au pouvoir ? Les années 1975-1995 - Multiactivité et stratégie créatriceSession 5 : Le musicien sur tous les frontsIntervenant :Pierre-Michel MengerProfesseur du Collège de FranceColloque organisé pour le centenaire de la naissance de Pierre Boulez par le Pr Pierre-Michel Menger, chaire Sociologie du travail créateur, et Nicolas Donin, professeur de musicologie à l'université de Genève.Avec le soutien de la Fondation du Collège de France et de son grand mécène LVMH.RésuméAu long de la carrière de Pierre Boulez, l'activité créatrice est assortie de rôles professionnels complémentaires destinés d'abord à favoriser la diffusion de son œuvre et des œuvres de la modernité qu'il soutient : fondateur et directeur d'institutions, chef d'orchestre et directeur musical. Un autre rôle s'ajoute sporadiquement puis plus systématiquement, celui d'enseignant et de pédagogue, sur deux versants, celui du professeur et celui du médiateur cherchant à augmenter le coefficient d'intelligibilité des œuvres présentées en concert auprès d'un public profane. L'enseignement au Collège de France est à l'intersection des activités de pédagogue et de théoricien-poéticien de son propre travail.Le problème qui sera examiné est le suivant. Multiplier les rôles a une courbure typique. C'est d'abord le produit d'une nécessité, c'est un moyen de faire des apprentissages multiples, et c'est enfin une ressource dans la recherche d'un contrôle plus élevé sur les facteurs de production et de diffusion du travail de création. Mais cette démultiplication a des coûts évidents : les tâches multiples peuvent certes être complémentaires sur le plan fonctionnel, mais elles sont rivales sur le plan de l'énergie à dépenser et de l'allocation du temps donné aux différentes tâches à exercer. Je montrerai comment, dans le cours de cette carrière multiactive, l'activité compositionnelle de Boulez acquiert ou renforce des caractéristiques propres à rendre plus complémentaires que rivales, mais non sans difficultés et ambiguïtés, toutes ces fonctions qui, pour chacune d'entre elles, pourraient remplir un agenda complet d'activité.
Pierre-Michel MengerCollège de FranceAnnée 2023-2024Sociologie du travail créateurColloque - Boulez : l'invention au pouvoir ? Les années 1975-1995 - Le réformisme institutionnel de Pierre BoulezSession 5 : Le musicien sur tous les frontsIntervenant :Laurent BayleCommissaire général de l'année Pierre Boulez 2025Colloque organisé pour le centenaire de la naissance de Pierre Boulez par le Pr Pierre-Michel Menger, chaire Sociologie du travail créateur, et Nicolas Donin, professeur de musicologie à l'université de Genève.Avec le soutien de la Fondation du Collège de France et de son grand mécène LVMH.RésuméBien avant que 1977 ne marque l'inauguration de l'Ircam et le début de son enseignement au Collège de France, Pierre Boulez avait posé les bases de son action publique. Il l'avait même fait en suscitant des polémiques retentissantes qui laissèrent peu de doute sur le caractère entier de son engagement. Ainsi du célèbre plaidoyer au titre assassin, Il faut brûler les maisons d'opéra, paru dans Der Spiegel en 1967.À plus d'un titre, les « années Collège » représentent néanmoins un changement d'échelle : fort de son leadership, il abandonne ses modes d'action militants et « artisanaux » des débuts dans le but de mener à bien son dessein de modernisation de l'ensemble du paysage musical ; il n'hésite pas à se retirer partiellement de ses responsabilités planétaires pour mieux assumer, après deux décennies de désamour, son retour sur la scène institutionnelle française (corrélé à la genèse de l'Ircam, l'Ensemble Intercontemporain, l'Opéra-Bastille, jusqu'à la Cité de la musique) ; ou encore, il formalise, dès le lancement du Centre Pompidou, le besoin d'établir de fortes synergies entre des pôles généralistes multiformes et des satellites spécialisés, afin que la recherche se confronte au monde extérieur.Ma communication tentera de cerner les lignes de force qui traversaient sa démarche institutionnelle, en prenant notamment appui sur mes souvenirs personnels, tel que j'ai déjà pu les évoquer dans un petit livre, Pierre Boulez aujourd'hui, paru aux éditions Odile Jacob en janvier 2025. J'ai en effet eu la chance d'accompagner sa trajectoire dès 1986, en assumant d'abord la direction artistique de l'Ircam, puis, en lui succédant à la tête de cet Institut en 1992, avant de prendre la direction de la Cité de la musique en 2001 et de poursuivre son combat pour la construction d'un grand auditorium qui ne verra le jour qu'en 2015. De ma position d'observateur et d'acteur privilégié, j'ai pu mesurer une adversité qui, prompte à dénoncer l'hégémonie supposée de Pierre Boulez, entretenait la thèse d'un renversement de conduite et de valeurs résultant de sa réussite internationale de chef d'orchestre : il serait rapidement passé d'un engagement collectif, souvent associé au clan des « modernes engagés à gauche », à une posture individualiste marquée par le compromis et l'instrumentalisation.L'ambivalence de sa relation avec l'Opéra de Paris représente à cet égard un cas intéressant à observer. Ce projet l'occupa sûrement autant que la mise en place plus tardive de la Cité de la musique. Déjà, au milieu des années 1960, il s'était engagé, avec Maurice Béjart, auprès de Jean Vilar pour transformer l'Opéra Garnier. Le renoncement d'André Malraux avait alors accéléré son « exil » et son activisme international. Plus tard, au cœur des « années Collège », de 1982 à 1989, il tentera à nouveau, malgré son scepticisme grandissant, de réformer l'art lyrique en s'impliquant fortement dans la construction de l'Opéra-Bastille. Ses préconisations dépassaient la problématique de la « correspondance entre les arts », reflétant son attirance pour l'émergence d'une organisation transverse, déjà éprouvée à l'Ircam, à même de s'ouvrir à la création tout en donnant sens à l'exposition d'un répertoire élargi. Les pouvoirs successifs se tinrent à bonne distance, mais cet échec, loin de sonner le glas des visions bouléziennes, motivera au contraire le work in progress de la Villette.Les nombreuses tribunes relatives à la politique culturelle parues au fil du temps dans la presse généraliste sous la signature de Pierre Boulez, incluant celle du Spiegel, parlent d'elles-mêmes : une fois franchie l'équivoque volontaire de l'accroche, il s'est toujours placé dans une perspective visant à améliorer les structures existantes par des aménagements progressifs des usages plutôt que par l'exaltation d'un quelconque schisme. Le temps de la conquête motive des formes de guérilla et des élans polémiques énergisants, faute de quoi rien n'avance [Pourquoi je dis non à Malraux (1966), La Cité unijambiste (1999), etc.]. L'exercice du pouvoir, lui, fixe des règles autrement contraignantes : dès l'aventure du Domaine musical lancée en 1953, pour Pierre Boulez, gouverner, c'est s'engager dans la voie de réformes au long cours, au risque assumé de concessions voire de renoncements passagers.Une forme d'unité se dégage de sa pratique de responsable empreinte de hasard et de détermination. Allusion faite à la formule jaurésienne de « réformisme révolutionnaire », il est possible d'affirmer que Pierre Boulez, fin dialecticien de « l'ordre et du chaos », a pensé avant tout l'institution en termes d'évolution et non de rupture radicale.
Pierre-Michel MengerCollège de FranceAnnée 2023-2024Sociologie du travail créateurColloque - Boulez : l'invention au pouvoir ? Les années 1975-1995 - « …quasi vidua … ». On Anthèmes 2Session 4 : La musique en questionIntervenant :Gerald BennettFondateur et Ancien Directeur de l'Institute of Computer Music and Sound Technology, Université des Arts de ZurichColloque organisé pour le centenaire de la naissance de Pierre Boulez par le Pr Pierre-Michel Menger, chaire Sociologie du travail créateur, et Nicolas Donin, professeur de musicologie à l'université de Genève.Avec le soutien de la Fondation du Collège de France et de son grand mécène LVMH.RésuméPierre Boulez reminds us that one of the sources of the form of Anthèmes 1 is the plainchant Lamentations of Jeremiah, which he sang in his youth during the First Nocturne service on Holy Thursday. The most striking feature of this piece is the setting of the Hebrew letters that separate the various verses of the text. Boulez translates this idea by using the harmonics of the solo violin to separate the sections of Anthèmes, referring to the harmonics as "letters." He insists that he uses only the structure of the Lamentations in his music, not their content. In reality, however, the music itself often suggests the opposite, as examples will show. It is unlikely that a reader as sensitive as Boulez would refer to a work with such expressive content solely for formal reasons.During a discussion of Anthèmes 2 with Peter Szendy on the occasion of its first French performance in October 1997, Boulez explains why he abandoned his belief that music had to be athematic. Jonathan Goldman has admirably described and illustrated what constitutes a "theme" in the Anthèmes pieces. It is important to note how the use of themes influences the task of composition by adding an expressive dimension. At the same time, the choice of digital techniques to create the electronic accompaniment in Anthèmes 2 strongly defines and limits its expressive potential. The thematic material in the piece fulfills many functions: the articulation of large-scale form, the furnishing of coherent musical patterns on which to elaborate, dramatic contrast, historical reference, the creation of a musical-metaphorical context for the composition. All of these will be discussed with examples.
Pierre-Michel MengerCollège de FranceAnnée 2023-2024Sociologie du travail créateurColloque - Boulez : l'invention au pouvoir ? Les années 1975-1995 - Réinventer la musique en laboratoire : l'Ircam comme expérience collaborativeSession 4 : La musique en questionIntervenant :Andrew GerzsoCollaborateur de Pierre Boulez pour les œuvres réalisés à l'Ircam, ancien directeur de département à l'IrcamColloque organisé pour le centenaire de la naissance de Pierre Boulez par le Pr Pierre-Michel Menger, chaire Sociologie du travail créateur, et Nicolas Donin, professeur de musicologie à l'université de Genève.Avec le soutien de la Fondation du Collège de France et de son grand mécène LVMH.Résumé« La musique n'a pas besoin d'un laboratoire ». C'est dans ces termes que le célèbre physicien et Prix Nobel Werner Heisenberg à l'institut Max Planck a rejeté en 1970 le projet de Pierre Boulez de collaboration entre sciences et musique. Werner Heisenberg pensait-il que la musique est uniquement le domaine de la subjectivité et de l'intuition (alors même que la lutherie, par exemple, implique une haute technicité guidée par des critères musicaux) ? Que scientifiques et musiciens ne pouvaient pas établir un dialogue et se stimuler mutuellement ?Dans une première partie, ma communication reviendra sur les différentes tentatives – fructueuses et infructueuses – au sein de l'Ircam dans ses premières années pour organiser cette fameuse collaboration entre scientifiques et musiciens afin d'explorer les nouvelles possibilités offertes à la musique par les technologies émergentes, notamment dans le domaine de l'informatique.Dans une deuxième partie, j'évoquerai les différentes modalités de travail qui ont caractérisé ma collaboration avec Pierre Boulez entre 1980 et 2011, lors de la production de ses œuvres à l'Ircam : Répons, Dialogue de l'ombre double, …explosante-fixe… et Anthèmes 2. Notre collaboration s'est mobilisée tantôt sur la recherche d'un vocabulaire musical électronique, tantôt autour d'une idée musicale, tantôt sur une métaphore qui devrait guider la réalisation électronique. Ces derniers points seront illustrés par quelques exemples tirés des œuvres de Pierre Boulez.
Pierre-Michel MengerCollège de FranceAnnée 2023-2024Sociologie du travail créateurColloque - Boulez : l'invention au pouvoir ? Les années 1975-1995 - (Re)penser le concept de recherche musicale : Boulez et la création de l'IrcamSession 4 : La musique en questionIntervenant :François-Xavier FéronChercheur, laboratoire Sciences et Technologies de la Musique et du Son, Ircam / CNRS / Sorbonne UniversitéLaura ZattraProfesseure titulaire d'histoire de la musique, Conservatoire d'UdineColloque organisé pour le centenaire de la naissance de Pierre Boulez par le Pr Pierre-Michel Menger, chaire Sociologie du travail créateur, et Nicolas Donin, professeur de musicologie à l'université de Genève.Avec le soutien de la Fondation du Collège de France et de son grand mécène LVMH.RésuméSollicité par le président Georges Pompidou, Pierre Boulez s'attelle en novembre 1970 à l'élaboration d'un projet visant à intégrer, dans le futur centre d'Art du plateau Beaubourg, un institut de recherche sur la musique. Au cours des trois années suivantes, Boulez fait des consultations et constitue l'équipe avec laquelle il va enrichir et consolider son projet. Le 7 mars 1974, celui-ci est dévoilé au public au cours d'une conférence de presse et à travers une brochure dans laquelle on peut lire: "Le musicien rêve d'un autre monde, mais ce monde, il ne pourra jamais en créer lui-même la technologie. Le scientifique, lui, peut accélérer l'avènement de ce monde s'il est capable de comprendre les lendemains que le musicien balbutie."Unir ces deux mondes dans une recherche commune est ainsi la raison d'être de l'Ircam. Mais en quoi le projet boulézien se démarque-t-il totalement de celui du Groupe de recherches musicales (GRM) ou de celui du Centre d'études de mathématique et automatique musicales (CEMAMu) ? Comment Boulez parvient-il à mettre en œuvre sa vision de la recherche musicale en promouvant l'interdisciplinarité et le travail collectif ? Comment certains aspects architecturaux, logistiques et organisationnels contribuent-ils à renforcer cette union entre scientifiques et musiciens ?Pour répondre à ces questions, nous nous intéresserons à la genèse de l'Ircam et à ses premières années d'existence, jusqu'à la tenue, en février 1983, du séminaire international intitulé "Le concept de recherche en musique". En nous basant sur l'étude des archives – le Fonds Pierre Boulez à la fondation Paul Sacher, les archives de l'Ircam et celles du Centre Pompidou – ainsi que sur les récits inédits collectés dans le cadre du projet RAMHO (Recherche et acoustique musicales en France : une histoire orale), nous analyserons les stratégies et actions que Boulez met en place à cette époque pour "remettre en question".
Pierre-Michel MengerCollège de FranceAnnée 2023-2024Sociologie du travail créateurColloque - Boulez : l'invention au pouvoir ? Les années 1975-1995 - Boulez, the LeninistSession 4 : La musique en questionIntervenant :Eric DrottUniversity of Texas, AustinColloque organisé pour le centenaire de la naissance de Pierre Boulez par le Pr Pierre-Michel Menger, chaire Sociologie du travail créateur, et Nicolas Donin, professeur de musicologie à l'université de Genève.Avec le soutien de la Fondation du Collège de France et de son grand mécène LVMH.RésuméIn an interview published in February 1966, Pierre Boulez famously declared himself a "300% Leninist"—at least in connection to the reform of musical life in the country. In ensuing years Boulez frequently returned to this self-description, and it has since become a staple of biographical accounts of the composer. But while authors often quote Boulez's "exaggerated claim" to Leninism (to cite Dominique Jameux's characterization), this is typically chalked up as one example among many of his penchant for provocative rhetoric. The remark thus joins the ranks of other incendiary utterances made by Boulez over the years, regarding the uselessness of certain composers, for instance, or the necessity of destroying opera houses.This paper reconsiders Boulez's self-avowed Leninism. His habitual recourse to this particular trope in a series of interviews from the mid-1960s to the mid-1970s suggests that it possessed a utility that went beyond mere provocation. Rather, Boulez's frequent invocation of Lenin provides insight into how he conceived his aesthetic project, and how this project related to the broader field of contemporary music in the years around May '68. But just as importantly, this trope offered Boulez a means of negotiating his changing position within this same field. Among other things, it offered him a way of forestalling the threat posed by his "artistic aging" – the process identified by Pierre Bourdieu according to which an existing cohort of artists is threatened with obsolescence by the emergence of a newer one. At the same time, the metaphor authorized a division of labor that legitimized his pursuit of professionalism in music, not just artistically but politically. For what it implied was that the best way that composers like himself can act on their political engagements is to leave politics to other professionals—namely to the militants whose area of expertise is revolutionary action.
durée : 00:28:34 - Pierre Boulez et l'orchestre IV - 1991-2016, la maturité d'un classique (4/4) : Les derniers feux - par : Christian Merlin - Au début des années 1990, Boulez n'a plus de fonctions officielles. Apaisé, il revient en force à la direction d'orchestre, désormais invité des plus grandes phalanges de Berlin à Vienne, et réenregistre son répertoire pour Deutsche Grammophon, le label de Karajan. Serait-il devenu un classique ? - réalisé par : Marie Grout
Pierre-Michel MengerCollège de FranceAnnée 2023-2024Sociologie du travail créateurColloque - Boulez : l'invention au pouvoir ? Les années 1975-1995 - Pratique de l'inachèvement et discours sur le fragment. Deux études de cas : Incises et le Livre pour quatuorSession 3 : Spirales, dérives, fragments : le style compositionnel des années 1980Intervenant :Jean-Louis LeleuProfesseur émérite, Université Côte d'AzurColloque organisé pour le centenaire de la naissance de Pierre Boulez par le Pr Pierre-Michel Menger, chaire Sociologie du travail créateur, et Nicolas Donin, professeur de musicologie à l'université de Genève.Avec le soutien de la Fondation du Collège de France et de son grand mécène LVMH.RésuméLa majeure partie du dernier cours de Boulez au Collège de France – « L'œuvre : tout ou fragment » – porte sur les divers types de relation que peuvent entretenir le fragment et le tout au sein de l'œuvre selon le degré d'intégration du premier dans le second (on va du simple recueil – de l'album composé de feuillets détachables – à l'œuvre savamment organisée, s'affirmant comme totalité close sur elle-même). Ce n'est qu'à la fin du cours qu'est opéré un renversement de perspective, l'œuvre apparemment finie révélant sa nature fragmentaire : paradoxe d'un tout in-fini pour lequel Boulez forge le concept de forme spirale. Boulez s'attarde peu, ce faisant, sur le rôle que joue dans sa musique – et les formes qu'y prend – l'inachèvement provisoire : beaucoup de ses œuvres, y compris lorsqu'elles se présentent comme achevées, ne sont que les états d'un projet dont la réalisation est restée partielle – le non abouti, et même le provisoire, y étant, pour des raisons contingentes, devenu définitif, ou resté définitivement provisoire. On se fondera, pour illustrer la réflexion, sur deux cas de figure très différents, appartenant l'un à la première, l'autre à la dernière période de la production du compositeur : le Quatuor à cordes devenu Livre pour quatuor, et Incises (développé en sur Incises).
Pierre-Michel MengerCollège de FranceAnnée 2023-2024Sociologie du travail créateurColloque - Boulez : l'invention au pouvoir ? Les années 1975-1995 - Spirals in the Harmonic and Formal Structure of RéponsSession 3 : Spirales, dérives, fragments : le style compositionnel des années 1980Intervenant :Catherine LosadaProfessor of Music Theory, University of CincinnattiColloque organisé pour le centenaire de la naissance de Pierre Boulez par le Pr Pierre-Michel Menger, chaire Sociologie du travail créateur, et Nicolas Donin, professeur de musicologie à l'université de Genève.Avec le soutien de la Fondation du Collège de France et de son grand mécène LVMH.RésuméA landmark work, Pierre Boulez's Répons (1980-82) was written to showcase the technological potential of IRCAM, the Parisian Institute for Research and Coordination in Acoustics/Music that Boulez founded in 1977. This piece, like many others, was considered a work-in-progress at the time of the composer's death in 2016. Existing associated scholarship for the most part builds on Boulez's commentary, which encompasses the five chords that generate the first two sections of the work and the concept of a spiral. On the aesthetic level, the spiral clearly illustrates the idea of a constantly evolving, unfinished work (DiPietro 2000), but Boulez's explanation of how it applies to the musical materials is somewhat vague "Répons is a set of variations in which the material is arranged is such a way that it revolves around itself" (Derrien 1988). In this paper, I will show how the model of a spiral is essential to the conception of this piece in two additional ways, one at a technical, pitch generation level, the other a larger formal level. In this way, I will elucidate interesting aspects of the harmonic structure of the piece, its overall form, and their relationship to Boulez's broader aesthetic outlook.The third version of Répons (1984) consists of an introduction, eight sections and a coda. An early version of the piece (1981) ended after the fourth section. My paper will comment on the evolving quality of Boulez's works by examining the relationship between section four and the immediately ensuing section—added in the following version (1982) (Jameux, 1989). The material for both sections is based on a chord that presents the SACHER hexagram in a precise registral disposition. Common to many of Boulez's later works, the use of this hexagram constitutes an homage to Boulez's benefactor, Paul Sacher. Although several sources note the importance of the hexagram for this piece, none explain its precise function. Boulez uses this chord as a basis for a fascinating technique (Example 1) that is related to, but distinct from techniques he used previously in his career, a spiral-like adaptation of a rotational array. The spiraling process creates precise registral invariances illustrated by the fixed boundary pitches and the arrows shown on the sketch. I will show how the array generates the instrumental material (discussed in Williams 1994, Tissier 2011) as well as the superimposed recorded material (the "wallpaper") for section four. Significantly, the material for the fifth section is based on a retrograde reworking of this material. This is the essence behind the formal concept of a spiral: a new, intensified cycling through materials that are related at a deep level. Finally, I will show how Boulez's application of this array creates a background pitch organization with a flexibility that successfully addresses the main challenge he sought to resolve in this piece: that of maintaining the vitality of live performance in a work that includes recorded materials (Boulez 1985). This was one of the most striking and influential aspects of this work.RéférencesBoulez, Pierre. 1985. "Pierre Boulez: Über Répons: ein Interview mit Josef Häusler." InTeilton. Schriftenreihe der Heinrich-Strobel-Stiftung des Südwestfunks. Ed. Josef Häusler. Kassel: Bärenreiter: 7-14.Boulez, Pierre. 2005. "The System and the Idea." In Pierre Boulez Music Lessons : The Collège de France Lectures. Ed. Jonathan Dunsby, Jonathan Goldman and Arnold Whittall. Chicago: University of Chicago Press. Originally published as "Le Système et l'idée." In InHarmoniques 1 (1986) : 62-104.Boulez, Pierre and Andrew Gerzso. 1988. "Computers in Music." Scientific American 258.4: 44-51.
Pierre-Michel MengerCollège de FranceAnnée 2023-2024Sociologie du travail créateurColloque - Boulez : l'invention au pouvoir ? Les années 1975-1995 - Les archives et la bibliothèque : vers de nouvelles pistes de recherche à partir du fonds BnFSession 2 : Boulez au prisme de l'archiveIntervenant :Agnès Simon-ReechtConservatrice au Département de la Musique, Bibliothèque nationale de FranceColloque organisé pour le centenaire de la naissance de Pierre Boulez par le Pr Pierre-Michel Menger, chaire Sociologie du travail créateur, et Nicolas Donin, professeur de musicologie à l'université de Genève.Avec le soutien de la Fondation du Collège de France et de son grand mécène LVMH.RésuméPierre Boulez entretient une relation singulière aux archives et aux bibliothèques. Le compositeur qui voulait « brûler les bibliothèques » et en faisait le lieu de la tension entre mémoire et création, s'est lui-même intéressé aux archives des autres et a eu le souci de préserver ses propres manuscrits, qu'il donna, de son vivant, à la Fondation Paul Sacher. Cependant, à sa mort, sa maison de Baden-Baden et ses appartements parisiens abritaient encore un ensemble d'archives et de documents variés, qui représentent, en termes de bibliothéconomie, plus de 200 mètres linéaires : correspondance, agendas, photographies, documentation, archives institutionnelles, archives comptables, mais aussi partitions de direction, livres, enregistrements, prix et objets. En 2017, la succession de Pierre Boulez fit don de ce fonds important à la BnF, laquelle conserve par ailleurs plusieurs manuscrits musicaux du compositeur.Cette communication présentera deux ensembles du fonds Boulez de la BnF : ses archives postérieures aux années 1970, et ses partitions de direction, annotées pour l'analyse, la direction et la correction de la musique. Nous verrons quelles pistes de recherche ces documents ouvrent, en particulier sur ses activités d'homme d'institution et de chef d'orchestre, et ce qu'ils disent du rapport de Boulez à l'archive et la partition.
Pierre-Michel MengerCollège de FranceAnnée 2023-2024Sociologie du travail créateurColloque - Boulez : l'invention au pouvoir ? Les années 1975-1995 - Suivre Boulez dans ses archivesSession 2 : Boulez au prisme de l'archiveIntervenant :Alain GalliariMusicologue, secrétaire du Comité musical/Succession Pierre Boulez, auteur du catalogue de l'œuvre (Éditions de la Philharmonie de Paris, 2025)Colloque organisé pour le centenaire de la naissance de Pierre Boulez par le Pr Pierre-Michel Menger, chaire Sociologie du travail créateur, et Nicolas Donin, professeur de musicologie à l'université de Genève.Avec le soutien de la Fondation du Collège de France et de son grand mécène LVMH.RésuméEn 1986, Pierre Boulez signa un contrat de don de ses manuscrits musicaux avec le chef d'orchestre et mécène suisse Paul Sacher, ami de longue date. La collection fut la première pierre des fonds musicaux depuis lors conservés et enrichis par la Fondation Paul Sacher de Bâle. Classé et décrit par Robert Piencikowski, le fonds regroupe l'essentiel des manuscrits musicaux de Pierre Boulez (des esquisses aux mises au net), associés à d'autres documents. Il demeure la source première des études bouléziennes, avec les archives recueillies en 2017 par la BnF. D'autres collections patrimoniales conservent toutefois de par le monde des pièces moins repérées qui viennent compléter les fonds de Bâle et de Paris : aux États-Unis notamment (Morgan Library, Northwestern University Library), en Allemagne (Archives du SWR, Baden-Baden), ainsi qu'en France (Bibliothèque La Grange-Fleuret, bibliothèque musicale de Radio France, bibliothèque de l'Ensemble InterContemporain, Musée de la musique, et plusieurs fonds de la BnF, dont les archives Renaud-Barrault). Plusieurs manuscrits sont également présents de par le monde dans des collections privées. Le cercle s'élargit de beaucoup dès lors que l'intérêt se porte sur les autres activités du musicien, la direction d'orchestre notamment : les chercheur·ses intéressé·es par cet autre pan de la riche activité boulézienne ne pourront manquer d'aller questionner les archives des institutions qu'il a le plus fréquentées, à La Haye, Amsterdam ou Bruxelles, à Londres, New York, Los Angeles, Chicago ou Cleveland, ainsi qu'à Vienne, Salzbourg, Berlin, Bayreuth – et ailleurs encore. C'est un tableau de synthèse que tentera la communication proposée, en s'attachant d'abord à l'œuvre musicale de Pierre Boulez.
Pierre-Michel MengerCollège de FranceAnnée 2023-2024Sociologie du travail créateurColloque - Boulez : l'invention au pouvoir ? Les années 1975-1995 - Boulez et les neurosciences : du chant des oiseaux à l'intelligence artificielleSession 1 : Penser la musique au Collège de FranceIntervenant :Jean-Pierre ChangeuxProfesseur du Collège de FranceColloque organisé pour le centenaire de la naissance de Pierre Boulez par le Pr Pierre-Michel Menger, chaire Sociologie du travail créateur, et Nicolas Donin, professeur de musicologie à l'université de Genève.Avec le soutien de la Fondation du Collège de France et de son grand mécène LVMH.
Pierre-Michel MengerCollège de FranceAnnée 2023-2024Sociologie du travail créateurColloque - Boulez : l'invention au pouvoir ? Les années 1975-1995 - Le discours boulézien sur la création musicale autour de 1980Session 1 : Penser la musique au Collège de FranceIntervenant :Jonathan GoldmanProfesseur titulaire de musicologie, Université de MontréalColloque organisé pour le centenaire de la naissance de Pierre Boulez par le Pr Pierre-Michel Menger, chaire Sociologie du travail créateur, et Nicolas Donin, professeur de musicologie à l'université de Genève.Avec le soutien de la Fondation du Collège de France et de son grand mécène LVMH.RésuméPierre Boulez a étonnamment peu écrit et parlé des compositeurs actifs au cours de la deuxième moitié du XXe siècle. Auteur prolifique, commentateur passionné de compositeurs tels que Webern, Schoenberg ou Debussy qu'il a intégrés à un récit historico-théorique développé, Boulez n'a guère cherché à théoriser les enjeux esthétiques des œuvres de son temps – celles des musiciens et musiciennes de sa génération ou plus jeunes – alors même qu'il en dirigeait et enregistrait certaines à l'époque de son enseignement au Collège de France.Il est donc éclairant de trouver dans les archives de ses leçons au Collège de France pour l'année 1980-1981, consacrée à la thématique « Automatisme et décisions », un croquis contenant des références à une vingtaine de ses contemporains, la plupart actifs au cours des années 1960 et 1970. Il s'agit d'œuvres de compositeurs aussi divers que Vinko Globokar, Heinz Holliger, Mauricio Kagel, Paul Méfano ou Dieter Schnebel, qu'il n'a pourtant jamais évoqués dans le texte de ses cours au Collège paru sous le titre Leçons de musique en 2005.Ce croquis a vraisemblablement servi à l'élaboration d'une série d'ateliers sur le thème de « Hasard et détermination » qui a eu lieu en 1982 au Centre Georges Pompidou et qui prolonge des thèmes abordés dans les cours du Collège de l'année précédente. L'étude de ce brouillon nous éclaire sur les jugements esthétiques, parfois passablement critiques, que Boulez portait sur des créateurs très différents de lui. À la lueur de cette esquisse, ses cours du Collège de France apparaissent soudain plus polémiques et engagés que ce qu'on en a généralement retenu, et leur cohérence avec ses activités de chef et programmateur ressort nettement.
Pierre-Michel MengerCollège de FranceAnnée 2023-2024Sociologie du travail créateurColloque - Boulez : l'invention au pouvoir ? Les années 1975-1995 - What Boulez's Collège de France lectures tell us about Musical MaterialSession 1 : Penser la musique au Collège de FranceIntervenant :Edward CampbellEmeritus Professor of Music, King's College, University of AberdeenColloque organisé pour le centenaire de la naissance de Pierre Boulez par le Pr Pierre-Michel Menger, chaire Sociologie du travail créateur, et Nicolas Donin, professeur de musicologie à l'université de Genève.Avec le soutien de la Fondation du Collège de France et de son grand mécène LVMH.RésuméThe topic of musical material features prominently throughout Boulez's College de France lectures, and in this paper I set out to establish some of the principal elements of its elaboration. Boulez spoke of the dissatisfaction experienced by musicians in the face of "the frequent inadequacy of the sound material… at their disposal" (2018, pp. 3-4) and suggested that the search for new material stood in need of aesthetic reflection. Unlike for John Cage and other musical experimentalists, for whom sound was of intrinsic value and no distinction was to be made between sound, noise and music, Boulez positioned himself within the tradition of Schoenberg and Webern where, to qualify as musical, sounds had first to form part of a musical language and be integrated into a compositional project.In the lecture courses he gave in the early 1980s, Boulez embarked on a re-reading of his own compositional trajectory. He discussed the question of musical material and how he had adapted what he inherited from Schoenberg, Webern and Messiaen to produce his own idiosyncratic approach in which he developed new pre-compositional operations. In "The Concept of Writing" (1990-91) he cited examples from the work of his contemporaries, namely Berio, Ligeti and Carter, highlighting, in particular, how Carter managed to produce "pre-material" which "fixes many other features of the language" (2018, pp. 506-507). He returned to Carter's working of source or pre-compositional material in "Writing and Idea" (1992–93) where we find some of Boulez's richest reflections on the topic.In all, Boulez set out a coherent vision of musical material in the College de France lectures. Despite the sometimes apodictic nature of his exclusions, there is much of great value in the generic concept he elaborates. While chronicling his own idiosyncratic compositional journey, his discourse is arguably open-ended in its envisioning of what musical material might be and responsive to the imaginative needs of individual creative musicians. Consequently, the paper concludes in considering what Boulez's reflections might continue to offer to composition and musical thought today.
Pierre-Michel MengerCollège de FranceAnnée 2023-2024Sociologie du travail créateurColloque - Boulez : l'invention au pouvoir ? Les années 1975-1995 - Boulez écrivainSession 1 : Penser la musique au Collège de FranceIntervenant :Jean-Jacques NattiezProfesseur émérite, Université de MontréalColloque organisé pour le centenaire de la naissance de Pierre Boulez par le Pr Pierre-Michel Menger, chaire Sociologie du travail créateur, et Nicolas Donin, professeur de musicologie à l'université de Genève.Avec le soutien de la Fondation du Collège de France et de son grand mécène LVMH.RésuméPierre Boulez n'a pas été seulement le compositeur de trente-trois œuvres (et de leurs révisions) mais le signataire de livres de différents types : exposé de techniques compositionnelles, entrevues, correspondance et trois volumes réunissant cent cinquante articles et écrits de genres divers (essais de fond, interventions d'humeur, textes rédigés en vue de conférences ou de cours) qui font l'objet de la présente communication. Il s'agit ici, pour leur éditeur (chez Christian Bourgois), de déterminer quels sont le statut et les fonctions, chez Boulez, de l'écriture littéraire par rapport à l'écriture musicale et de tenter d'en cerner quelques spécificités stylistiques.Pour ce faire, il rappelle d'abord comment Boulez concevait lui-même la différence entre ses activités critiques et ses activités créatrices, même s'il ne les séparait pas. Après un survol de la place de ses écrits par rapport à ses activités de compositeur et de ses entreprises institutionnelles, il s'attarde d'abord à la période de ses écrits polémiques dont il donne des exemples, souvent violents. Puis, il souligne l'usage de métaphores inattendues et en propose une caractérisation. Il souligne ensuite l'introduction d'autocritiques dans son discours et le rôle que joue sa pratique de la direction d'orchestre. Fidèle aux concepts qui me sont familiers, je distingue alors le point de vue « poético-centrique » et le point de vue « esthésico-centrique » et se dirige vers la caractérisation du style de sa pensée, dominé par sa structuration binaire et la quête de la totalité dont il témoigne. Après avoir évoqué les articles eux-mêmes et les textes écrits en vue de conférences et de cours, il s'attarde tout particulièrement au recours stylistiques à des groupements ternaires, dans la foulée d'une observation féconde de Proust. Finalement, la communication examine le soin qu'il met à ne pas citer, dans ses textes, des exemples musicaux concrets et distingue son discours littéraire de ce que serait celui d'un musicologue.
Pierre-Michel MengerCollège de FranceAnnée 2023-2024Sociologie du travail créateurColloque - Boulez : l'invention au pouvoir ? Les années 1975-1995 - Introduction généraleIntervenant :Pierre-Michel MengerProfesseur du Collège de FranceNicolas DoninUniversité de GenèveColloque organisé pour le centenaire de la naissance de Pierre Boulez par le Pr Pierre-Michel Menger, chaire Sociologie du travail créateur, et Nicolas Donin, professeur de musicologie à l'université de Genève.Avec le soutien de la Fondation du Collège de France et de son grand mécène LVMH.PrésentationL'enseignement de Pierre Boulez au Collège de France à partir de 1977, sur une chaire intitulée « Invention, technique et langage en musique », accompagne une période d'intense activité créatrice et institutionnelle. Boulez compositeur se confronte à l'électronique et au thématisme (Répons, Dialogue de l'ombre double) et revisite en profondeur des œuvres de sa première période (Notations, Le Visage nuptial). Boulez chef d'orchestre applique son exigence interprétative tout à la fois aux classiques du XXe siècle et à une nouvelle génération de compositeurs, qu'il promeut au concert et au disque. Boulez fondateur d'institutions assure la direction de l'Ensemble intercontemporain (EIC) et de l'Institut de recherche et de coordination acoustique/musique (Ircam) tout en s'impliquant dans les grands projets musicaux de la politique culturelle française (Opéra Bastille, Cité de la musique). Suite à sa retraite de la direction de l'Ircam en 1992 et du Collège de France en 1995, Boulez amorce une nouvelle phase de son activité principalement centrée sur la direction d'orchestre.Ces deux décennies ont coïncidé avec une forte exposition publique de la figure de Boulez, notamment en France, entre admiration et contestation. La recherche n'a pas encore pris la mesure des dynamiques complexes de son action multiforme comme elle l'a fait pour le Boulez des années 1950 et 1960. Le jeune musicien critique des institutions s'est mué en fondateur d'institution. Quelle organisation intellectuelle, esthétique et logistique a permis à Boulez d'explorer en parallèle des enjeux, des répertoires et des modes d'action si variés ? Quelle place joue désormais l'invention musicale dans ses multiples rôles ? Quelles sources et quelles clés de lecture pourraient éclairer d'un jour nouveau les prises de position formulées dans les nombreux dits et écrits de Boulez de cette période ?2025 Année Boulez est porté par le ministère de la Culture en collaboration avec la Philharmonie de Paris.
durée : 00:28:39 - Pierre Boulez et l'orchestre IV - 1991-2016, la maturité d'un classique (3/4) : La passion de la transmission - par : Christian Merlin - Au début des années 1990, Boulez n'a plus de fonctions officielles. Apaisé, il revient en force à la direction d'orchestre, désormais invité des plus grandes phalanges de Berlin à Vienne, et réenregistre son répertoire pour Deutsche Grammophon, le label de Karajan. Serait-il devenu un classique ? - réalisé par : Marie Grout
durée : 00:27:55 - Pierre Boulez et l'orchestre IV - 1991-2016, la maturité d'un classique (2/4) : Retour à l'opéra - par : Christian Merlin - Au début des années 1990, Boulez n'a plus de fonctions officielles. Apaisé, il revient en force à la direction d'orchestre, désormais invité des plus grandes phalanges de Berlin à Vienne, et réenregistre son répertoire pour Deutsche Grammophon, le label de Karajan. Serait-il devenu un classique ? - réalisé par : Marie Grout
durée : 00:28:12 - Pierre Boulez et l'orchestre IV - 1991-2016, la maturité d'un classique (1/4) : Vienne, Cleveland, Chicago - par : Christian Merlin - Au début des années 1990, Boulez n'a plus de fonctions officielles. Apaisé, il revient en force à la direction d'orchestre, désormais invité des plus grandes phalanges de Berlin à Vienne, et réenregistre son répertoire pour Deutsche Grammophon, le label de Karajan. Serait-il devenu un classique ? - réalisé par : Marie Grout
There are very few singers that mean more to me than does Elisabeth Söderström. I was first made aware of her at the tender age of ten, when I became obsessed with Pelléas et Mélisande after hearing the (at the time) brand new recording of the opera conducted by Pierre Boulez which featured Söderström and George Shirley in the title roles. Further explorations yielded further delights: the complete Rachmaninov songs with Vladimir Ashkenazy, the Janáček heroines under Charles Mackerras. I began grabbing every recording of hers that I could get, and every time I encountered her unique voice, frail yet passionate, I fell further and further under her spell. And then I saw her onstage, both in recital and as the Marschallin on the Met Tour and I became an even more passionate devotee. When I was recently reminded that May 7 was her birthday, I determined that it was time to revisit her legacy and artistry. Because she was so quintessentially Swedish, I have chosen a program featuring Söderström singing primarily in Swedish, including a healthy sampling of music by Swedish composers (Blomdahl, Nordheim, Lindberg, Alfvén, Larsson, Nystroem, and Rangström). And because she sang so many of her operatic roles in Swedish translation, we also get to hear her as Charpentier's Louise and Puccini's Cio-Cio-San. Vocal guest stars are fellow great Swedish singers Erik Sædén and Hugo Hasslo. Also expect some delicious and delightful surprises, as this most spontaneous and inspired of singers always had something unexpected up her sleeve! Countermelody is a podcast devoted to the glory and the power of the human voice raised in song. Singer and vocal aficionado Daniel Gundlach explores great singers of the past and present focusing in particular on those who are less well-remembered today than they should be. Daniel's lifetime in music as a professional countertenor, pianist, vocal coach, voice teacher, and journalist yields an exciting array of anecdotes, impressions, and “inside stories.” At Countermelody's core is the celebration of great singers of all stripes, their instruments, and the connection they make to the words they sing. By clicking on the following link (https://linktr.ee/CountermelodyPodcast) you can find the dedicated Countermelody website which contains additional content including artist photos and episode setlists. The link will also take you to Countermelody's Patreon page, where you can pledge your monthly or yearly support at whatever level you can afford.
Dans un beau et passionnant livre intitulé, « Les musiciens et le pouvoir en France », (Gallimard), Maryvonne de Saint-Pulgent nous raconte ces liens, de Lully à Boulez. « Le rapport de Lully et Boulez au pouvoir et ses conséquences sur notre paysage musical ne sont pas des singularités, mais le fruit d'une exception française, due à la préférence nationale pour le mécénat d'État et les régimes politiques à exécutif fort », écrit l'auteure. Elle en parle avec passion dans IDÉES ce dimanche. Ancienne directrice de patrimoine au ministère de la Culture entre 1993 et 1997, professeure associée de musicologie à Paris IV, Maryvonne de Saint-Pulgent commence son histoire au temps de Louis XIV, par la place occupée par Lully « à qui la surintendance de la musique du roi avait permis d'exercer une forme de « dictature musicale » déplorée par Colbert ».L'auteure parcourt les siècles et note, avec de nombreux exemples, que ce soutien du pouvoir dépassait le mécénat classique qui se pratiquait « habituellement dans les cours européennes prédémocratiques ». Avec elle, nous avançons dans le temps ; la Révolution qui avait aussi ses musiciens et les régimes suivants, y compris la République qui « instrumentalisent l'art au service de leur propagande et favorisent une esthétique officielle ».Puis l'influence étatique passe du pouvoir aux Académies et naît la politique culturelle. Premiers jalons, ceux posés par Léon Blum, lors du Front populaire, « qui nourrit celle que mène ensuite un compagnon de route, l'écrivain André Malraux, lorsqu'il crée en 1959 le ministère des Affaires culturelles voulu par le général de Gaulle », écrit Maryvonne de Saint-Pulgent.Dernière étape, la seconde partie du XXè siècle et l'omnipotence de Pierre Boulez (dont on célèbre le centenaire en 2025) à qui plusieurs présidents de la République n'ont rien refusé.« Les musiciens et le pouvoir en France, de Lully à Boulez », Bibliothèque illustrée des histoires, Gallimard. Programmation musicale : Jean-Baptiste Lully (1632-1687) – « Atys – Ouverture », interprétée par l'ensemble musical Les Arts Florissants (direction : William Christie) « Ah ! Ça ira », interprété par Matthieu Lussier/ Les Jacobins Marie-Joseph Chénier (paroles) / Étienne-Nicolas Méhul (musique) – « Le chant du départ », interprété par l'orchestre de la Garde républicaine et le chœur de l'Armée française Hector Berlioz (1803-1869) – « La symphonie fantastique – Un bal », interprété par l'orchestre national de Lille (direction : Jean-Claude Casadesus) Gabriel Fauré (1845-1924) – « Requiem – Libera me », interprété par Simon Estes, l'orchestre de la Staatskapelle de Dresde et le Rundfunkchor de Leipzig (direction : Colin Davis) Pierre Boulez (1925-2016) – « Le marteau sans maître – Bel édifice et les pressentiments », interprété par l'ensemble InterContemporain (direction : Pierre Boulez) Maurice Ravel (1875-1937) – « Valses nobles et sentimentales – Assez animé », interprété par Ivo Pogorelich (piano).
durée : 01:58:33 - Pierre Boulez et l'orchestre III : 1976-1990, consécration à Bayreuth et enracinement parisien - par : Christian Merlin - Troisième épisode de notre saga Boulez : alors que le Ring mis en scène à Bayreuth par Chéreau révolutionne Wagner, Boulez se recentre sur Paris pour se concentrer sur les institutions qu'il a fondées, l'IRCAM et l'Ensemble Intercontemporain, et s'impliquer dans la politique culturelle. - réalisé par : Marie Grout
Dans un beau et passionnant livre intitulé, « Les musiciens et le pouvoir en France », (Gallimard), Maryvonne de Saint-Pulgent nous raconte ces liens, de Lully à Boulez. « Le rapport de Lully et Boulez au pouvoir et ses conséquences sur notre paysage musical ne sont pas des singularités, mais le fruit d'une exception française, due à la préférence nationale pour le mécénat d'État et les régimes politiques à exécutif fort », écrit l'auteure. Elle en parle avec passion dans IDÉES ce dimanche. Ancienne directrice de patrimoine au ministère de la Culture entre 1993 et 1997, professeure associée de musicologie à Paris IV, Maryvonne de Saint-Pulgent commence son histoire au temps de Louis XIV, par la place occupée par Lully « à qui la surintendance de la musique du roi avait permis d'exercer une forme de « dictature musicale » déplorée par Colbert ».L'auteure parcourt les siècles et note, avec de nombreux exemples, que ce soutien du pouvoir dépassait le mécénat classique qui se pratiquait « habituellement dans les cours européennes prédémocratiques ». Avec elle, nous avançons dans le temps ; la Révolution qui avait aussi ses musiciens et les régimes suivants, y compris la République qui « instrumentalisent l'art au service de leur propagande et favorisent une esthétique officielle ».Puis l'influence étatique passe du pouvoir aux Académies et naît la politique culturelle. Premiers jalons, ceux posés par Léon Blum, lors du Front populaire, « qui nourrit celle que mène ensuite un compagnon de route, l'écrivain André Malraux, lorsqu'il crée en 1959 le ministère des Affaires culturelles voulu par le général de Gaulle », écrit Maryvonne de Saint-Pulgent.Dernière étape, la seconde partie du XXè siècle et l'omnipotence de Pierre Boulez (dont on célèbre le centenaire en 2025) à qui plusieurs présidents de la République n'ont rien refusé.« Les musiciens et le pouvoir en France, de Lully à Boulez », Bibliothèque illustrée des histoires, Gallimard. Programmation musicale : Jean-Baptiste Lully (1632-1687) – « Atys – Ouverture », interprétée par l'ensemble musical Les Arts Florissants (direction : William Christie) « Ah ! Ça ira », interprété par Matthieu Lussier/ Les Jacobins Marie-Joseph Chénier (paroles) / Étienne-Nicolas Méhul (musique) – « Le chant du départ », interprété par l'orchestre de la Garde républicaine et le chœur de l'Armée française Hector Berlioz (1803-1869) – « La symphonie fantastique – Un bal », interprété par l'orchestre national de Lille (direction : Jean-Claude Casadesus) Gabriel Fauré (1845-1924) – « Requiem – Libera me », interprété par Simon Estes, l'orchestre de la Staatskapelle de Dresde et le Rundfunkchor de Leipzig (direction : Colin Davis) Pierre Boulez (1925-2016) – « Le marteau sans maître – Bel édifice et les pressentiments », interprété par l'ensemble InterContemporain (direction : Pierre Boulez) Maurice Ravel (1875-1937) – « Valses nobles et sentimentales – Assez animé », interprété par Ivo Pogorelich (piano).
durée : 00:28:15 - Pierre Boulez et l'orchestre III - 1976-1990, consécration à Bayreuth et enracinement parisien (4/4) - par : Christian Merlin - Troisième épisode de notre saga Boulez : alors que le Ring mis en scène à Bayreuth par Chéreau révolutionne Wagner, Boulez se recentre sur Paris pour se concentrer sur les institutions qu'il a fondées, l'IRCAM et l'Ensemble Intercontemporain, et s'impliquer dans la politique culturelle. - réalisé par : Marie Grout
The Horn Signal is proudly brought to you by Bob Reeves Brass. Join hosts John Snell and Preston Shepard as they interview horn players around the world. Today's episode features Robert Watt, former Assistant Principal Horn of the Los Angeles Philharmonic. Robert Lee Watt was born in Neptune, New Jersey the 4th child of seven. His father, Edward Watt Jr. played trumpet professionally in a Jazz ensemble, “The New Jersey Squires of Rhythm.” When Robert was eight years old he got curious about his father's trumpet, kept high on a shelf. Too short to reach it, Robert conscripted his little brother Tony to help. But with Tony on his shoulders he lost his balance, causing both of them to fall to the floor, trumpet in hand. Robert then attempted to fix the dents in the instrument by using a hammer. The badly damaged trumpet was the way Robert's father discovered his interest in horns. After a serious reproach, Robert's father tried to teach him trumpet. However, it wasn't until years later that Robert discovered the instrument he really wanted to play. While helping his father clean out a room in the basement Robert discovered some old 78 recordings. The curious Robert gave the old recordings a spin. It was the “William Tell Overture” on hearing the French horns on that recording he asked his father what instrument came in after the trumpet. His father informed him that it was a “French horn” “A middle instrument that never gets to play the melody like the trumpet…why, do you like that horn?” His father asked. Robert replied, “It gives me chills when I hear it, I love it. That's what I want to play.” His father informed the young Robert that it really wasn't the instrument for him. Explaining that it was an instrument for thin-lipped white boys. “Your lips are too thick to play that small, thin, mouthpiece. You'd be better suited for the trumpet like you father.” Upon reaching high school Robert seriously pursued the French horn. Approaching the band director of his high school in Asbury Park, Robert was again told that his lips were too thick to play the French horn. After being persistent, the band director gave Robert an old French horn that barely worked. Nevertheless, Robert advanced quickly and was soon winning auditions for honor bands and orchestras throughout the state of New Jersey, bringing great honor to his high school. After high school Robert was accepted to the New England Conservatory of Music in Boston where he majored in music and studied French horn with Harry Shapiro of the Boston Symphony. Mr. Shapiro took great interest in Robert pushing him hard. At the end of his first year Mr. Watt was asked to perform the Strauss Horn Concerto No. 1, with the Boston Pops Orchestra under Arthur Fiedler. The following summer he received a fellowship to the Berkshire Music Festival at Tanglewood. Returning to the Conservatory for his third year Mr. Watt was informed by the president's office that the Conservatory had financial problems and that all scholarships would be canceled for the coming year. At the end of his junior year at the Conservatory Mr. Watt was informed by his French horn teacher that it was time for him to audition for a position in a major symphony orchestra. On the advice of his teacher, Mr. Watt chose Los Angeles and Chicago. When Mr. Watt returned from his audition journey, he had made the finals at both auditions. Two months later The Los Angeles Philharmonic offered him the position of Assistant First Horn. Making him the first African American French horn player hired by a major symphony orchestra in the United States. Mr. Watt joined the ranks of only a handful of African Americans playing in symphony orchestras in these United States. According to the American Symphony Orchestra League, that represented less than 2% of the total, out of twenty-six top orchestras. Mr. Watt held his position until 2007, a career spanning 37 years. Mr. Watt performed several times as soloist with the Los Angeles Philharmonic under Zubin Mehta and several orchestras in the Los Angeles area as well as the Oakland Symphony performing the Richard Strauss Second Horn Concerto While a member of the Los Angeles Philharmonic Mr. Watt has performed with principal and guest conductors that included: Leonard Bernstein, Eugene Ormandy, Eric Leinsdrof, Carla Maria Giulini, Pierre Boulez, Zubin Mehta, Henry Lewis, James De Priest, Michael Tilson Thomas, Herbert Blumstedt, Andre Previn, Marin Alsop, Esa-Pekka Salonen and Christoph Von Dohnányi. Included among the many world renown artists he has performed with were: Yo-Yo Ma, Luciano Pavarotti, Placido Domingo, Jose Carreras, Wynton Marsalias, Henry Mancini, Gladys Night, Isaac Hayes, Quincy Jones, Stevie Wonder, Ray Charles, Barry White, Rihanna, Paula Abdul, Herbie Hancock, Lalo Schifrin, The Carpenters, Benny Carter, Quincy Jones, Bon Jovi, Elton John and film composer, John Williams. He has played on film scores of: Spiderman II, Rush Hour, Mission Impossible, Spike Lee's “Miracle at St. Anna, Golf and many others. Mr. Watt has played the music for the Twentieth Century Fox cartoons, The Simpsons, American Dad, Family Guy and King of the Hill for the past three years. He played on the five hour TV special “The Jacksons, an American Family” under Harold Wheeler, and played for several years for the TV program “Startrek Voyager.” In the late 80's Mr. Watt helped organize an African American Brass Quintet, “The New Brass Ensemble” which performed throughout the United States and abroad. Mr. Watt has done public speaking lecturing on music and African history in the Los Angeles area. He was hired as guest professor at Los Angele City College teaching the course, “Music of Black Americans”. Recently Mr. Watt executive produced a short film in memory of his friend Miles Davis. The film is based on the musical composition “Missing Miles” by Todd Cochran, commissioned by Mr. Watt, for French horn and piano. The short film was chosen by the Pan African Film Festival and the Garden State Film Festival. Mr. Watt is a licensed airplane pilot with an instrument rating. He is a saber fencer and he speaks German and Italian.
durée : 00:28:26 - Pierre Boulez et l'orchestre III - 1976-1990, consécration à Bayreuth et enracinement parisien (3/4) - par : Christian Merlin - Troisième épisode de notre saga Boulez : alors que le Ring mis en scène à Bayreuth par Chéreau révolutionne Wagner, Boulez se recentre sur Paris pour se concentrer sur les institutions qu'il a fondées, l'IRCAM et l'Ensemble Intercontemporain, et s'impliquer dans la politique culturelle. - réalisé par : Marie Grout
durée : 00:28:11 - Pierre Boulez et l'orchestre III - 1976-1990, consécration à Bayreuth et enracinement parisien (2/4) - par : Christian Merlin - Troisième épisode de notre saga Boulez : alors que le Ring mis en scène à Bayreuth par Chéreau révolutionne Wagner, Boulez se recentre sur Paris pour se concentrer sur les institutions qu'il a fondées, l'IRCAM et l'Ensemble Intercontemporain, et s'impliquer dans la politique culturelle. - réalisé par : Marie Grout
durée : 00:28:34 - Pierre Boulez et l'orchestre III - 1976-1990, consécration à Bayreuth et enracinement parisien (1/4) - par : Christian Merlin - Troisième épisode de notre saga Boulez : alors que le Ring mis en scène à Bayreuth par Chéreau révolutionne Wagner, Boulez se recentre sur Paris pour se concentrer sur les institutions qu'il a fondées, l'IRCAM et l'Ensemble Intercontemporain, et s'impliquer dans la politique culturelle. - réalisé par : Marie Grout
durée : 01:28:54 - En pistes ! du lundi 21 avril 2025 - par : Emilie Munera, Rodolphe Bruneau Boulmier - En Pistes passe la semaine avec le chef et le compositeur Pierre Boulez ! A découvrir aussi ce matin, les Préludes de Philip Lasser, l'album-hommage de la soprano Sonya Yoncheva à George Sand, un coffret réunissant les grands concertos pour violoncelle interprétés par Jacqueline du Pré... - réalisé par : Antoine Courtin
durée : 01:28:54 - En pistes ! du lundi 21 avril 2025 - par : Emilie Munera, Rodolphe Bruneau Boulmier - En Pistes passe la semaine avec le chef et le compositeur Pierre Boulez ! A découvrir aussi ce matin, les Préludes de Philip Lasser, l'album-hommage de la soprano Sonya Yoncheva à George Sand, un coffret réunissant les grands concertos pour violoncelle interprétés par Jacqueline du Pré... - réalisé par : Antoine Courtin
durée : 01:58:40 - Le Bach du dimanche du dimanche 30 mars 2025 - par : Corinne Schneider - Au programme de cette 334e émission : les 100 ans de Pierre Boulez (né le 26 mars 1925-2016) ; l'actualité riche du claveciniste Frédérick Haas avec son livre « Musique baroque ? » (Les Belles Lettres, 2025) et les Partitas (Hitasura, 14 mars) ; et le week-end 100% Bach à Nantes (28-30 mars) - réalisé par : Anne-Lise Assada
durée : 01:58:38 - Le Bach du dimanche du dimanche 30 mars 2025 - par : Corinne Schneider - Au programme de cette 334e émission : les 100 ans de Pierre Boulez (né le 26 mars 1925-2016) ; l'actualité riche du claveciniste Frédérick Haas avec son livre « Musique baroque ? » (Les Belles Lettres, 2025) et les Partitas (Hitasura, 14 mars) ; et le week-end 100% Bach à Nantes (28-30 mars) - réalisé par : Anne-Lise Assada
durée : 01:58:41 - Pierre Boulez et l'orchestre II : 1966-1975, une carrière internationale fulgurante - par : Christian Merlin - Les débuts au Festival de Bayreuth dans Parsifal en 1966 marquent un nouveau tournant dans le parcours de chef de Pierre Boulez. Étape suivante : être directeur musical d'un orchestre. En fait il en aura deux en même temps : le Symphonique de la BBC et le Philharmonique de New York. - réalisé par : Marie Grout
durée : 00:31:47 - Les Nuits de France Culture - par : Albane Penaranda - En 1985 Michèle Reverdy consacrait une série de cinq entretiens à Pierre Boulez tout juste âgé de 60 ans. Dans le dernier numéro le musicien portait un regard sur la musique de son temps, notamment sur les difficultés liées à la diffusion, la fondation de l'Ircam et l'enseignement de la composition. - réalisation : Emily Vallat - invités : Pierre Boulez Compositeur, chef d'orchestre et pédagogue français (Montbrison, 1925 - Baden Baden 2016)
durée : 00:28:17 - Pierre Boulez et l'orchestre II - 1966-1975, une carrière internationale fulgurante (4/4) : Directeur musical à New York - par : Christian Merlin - Les débuts au Festival de Bayreuth dans Parsifal en 1966 marquent un nouveau tournant dans le parcours de chef de Pierre Boulez. Étape suivante : être directeur musical d'un orchestre. En fait il en aura deux en même temps : le Symphonique de la BBC et le Philharmonique de New York. - réalisé par : Marie Grout
durée : 00:31:13 - Les Nuits de France Culture - par : Albane Penaranda - En 1985, Pierre Boulez, âgé de 60 ans, était à l'honneur sur France Culture. Dans le quatrième des cinq entretiens donnés à Michèle Reverdy, l'homme s'exprimait sur la mise en scène de la musique, les concerts de bandes magnétiques, l'opéra, et sur son intérêt pour les musiques extra-européennes. - réalisation : Emily Vallat - invités : Pierre Boulez Compositeur, chef d'orchestre et pédagogue français (Montbrison, 1925 - Baden Baden 2016)
Stéphane Bern raconte, alors qu'on célèbre, en cette année 2025, le centenaire de sa naissance, avec de nombreux événements musicaux partout en France, le destin de Pierre Boulez, le compositeur qui s'est entièrement consacré à la musique contemporaine, mais aussi le chef d'orchestre qui a mené le monde de la musique à la baguette… Pourquoi la figure de Pierre Boulez reste-t-elle toujours aussi questionnée ? Comment décrire et qualifier sa musique ? En quoi son approche est-elle devenue une source d'inspiration ? Pour en parler, Stéphane Bern reçoit Laurent Bayle, commissaire général de l'année Boulez et auteur de "Pierre Boulez, aujourd'hui" (Odile Jacob). Au Cœur de l'Histoire est réalisée par Guillaume Vasseau. Rédaction en chef : Benjamin Delsol. Auteur du récit : Pierre-Vincent Letourneau. Journaliste : Clara Leger. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Stéphane Bern raconte, alors qu'on célèbre, en cette année 2025, le centenaire de sa naissance, avec de nombreux événements musicaux partout en France, le destin de Pierre Boulez, le compositeur qui s'est entièrement consacré à la musique contemporaine, mais aussi le chef d'orchestre qui a mené le monde de la musique à la baguette… Pourquoi la figure de Pierre Boulez reste-t-elle toujours aussi questionnée ? Comment décrire et qualifier sa musique ? En quoi son approche est-elle devenue une source d'inspiration ? Pour en parler, Stéphane Bern reçoit Laurent Bayle, commissaire général de l'année Boulez et auteur de "Pierre Boulez, aujourd'hui" (Odile Jacob). Au Cœur de l'Histoire est réalisée par Guillaume Vasseau. Rédaction en chef : Benjamin Delsol. Auteur du récit : Pierre-Vincent Letourneau. Journaliste : Clara Leger. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 00:28:21 - Pierre Boulez et l'orchestre II - 1966-1975, une carrière internationale fulgurante (3/4) : Directeur musical à Londres - par : Christian Merlin - Les débuts au Festival de Bayreuth dans Parsifal en 1966 marquent un nouveau tournant dans le parcours de chef de Pierre Boulez. Étape suivante : être directeur musical d'un orchestre. En fait il en aura deux en même temps : le Symphonique de la BBC et le Philharmonique de New York. - réalisé par : Marie Grout
French auteur Francois Ozon, whose previous films include 8 Women, Swimming Pool and Potiche, talks about his latest, When Autumn Falls, a bittersweet story of age, youth and breaking the rules, set in a picturesque Burgundy village. As the centenary of his birth approaches, leading pianist Tamara Stefanovich and musicologist Jonathan Cross discuss the legacy and reputation of the iconoclastic composer and conductor Pierre Boulez. The outgoing director of the Edinburgh Festival Fringe Society Shona McCarthy talks about what she has achieved in her role, about the state of the Festivals sector in Edinburgh, and about the challenges facing her successor. Presenter: Kate Molleson Producer: Mark Crossan