Dans Ozé, je reçois des citoyens engagés écologiquement et socialement, qui nous racontent leur parcours et la manière dont ils sont passés à l'action. On parle des freins rencontrés, de comment ils les ont surmontés et de la manière dont ils agissent aujourd'hui à travers leurs métiers. Mon ambition est de participer à la prise de conscience citoyenne sur l'urgence d'agir et de changer de paradigme de société. Je souhaite aussi participer à faire rêver les gens à un autre monde où les valeurs de partage, de collaboration, de bienveillance et de respect seront portées par tous.
"Il n'y aura pas de décarbonation de l'économie sans sobriété"Yamina Saheb est docteure en ingénierie énergétique. On lui doit notamment l'intégration du concept de sobriété et sa définition dans le dernier rapport du GIEC dont elle est co-autrice. Depuis, elle a lancé le Sufficiency Lab pour développer les recherches sur les politiques de sobriété et l'intégration de ce principe dans les modèles qui viendront nourrir les prochains rapports du GIEC et les travaux des institutions Européennes.Qu'est-ce que la sobriété ? En quoi cela diffère de l'efficacité ? Pourquoi est-ce que les scénarios d'atténuation n'intègrent pas ce principe ? Qu'est-ce que cela implique sur les politiques mises en œuvre ?C'est tout l'objet de ce nouvel entretien d'écologie politique du podcast Ozé.
Face aux désastres sociaux et écologiques engendrés par le capitalisme, l'écosocialisme se veut une alternative désirable à la fois respectueuse du vivant et des besoins des êtres humains.Pour en parler, je reçois l'intellectuel et militant Daniel Tanuro qui est l'un de ses représentants dans le monde francophone. Il est notamment l'auteur du livre Écologie, luttes sociales et révolution (2024).
Pendant le mois d'août, je vous propose de découvrir une sélection de podcasts que j'affectionne. Aujourd'hui, c'est le podcast Circular Metabolism qui est mis en avant.Circular Metabolism est le rendez-vous bi-mensuel qui interviewe des chercheur.euses et des expert.es pour mieux comprendre le métabolisme de nos sociétés (ou en d'autres mots leurs consommations de ressources et leurs émissions de polluants) et comment réduire leur impact environnemental d'une manière systémique, juste et contextualisée.Pour découvrir ce podcast, j'ai sélectionné un épisode sur l'extractivisme en France avec l'historien de l'environnement Nelo Magalhães.Bonne écoute !----
Pendant le mois d'août, je vous propose de découvrir une sélection de podcasts que j'affectionne. Aujourd'hui c'est le podcast Basilic - L'écologie à petits pas qui est mis en avant.Ce podcast initié par Jeane Clesse est l'un des pionniers sur le thème de l'écologie. Pour le découvrir, j'ai choisi un épisode que j'apprécie particulièrement avec la philosophe du travail Céline Marty.Bonne écoute !-----------------Doit-on travailler moins pour moins polluer ? Peut-on réduire notre empreinte écologique en diminuant notre temps de travail ?Aujourd'hui, Jeane reçoit Céline Marty. Céline Marty est agrégée de philosophie et chercheuse en philosophie du travail. Durant cet épisode, Céline nous explique pourquoi travailler moins nous permettrait de réduire notre empreinte écologique. Le productivisme est bien ancré dans nos sociétés. Aujourd'hui, le travail est devenu central dans nos vies, non seulement il nous garantit nos revenus, nos droits sociaux mais également la satisfaction de nos besoins matériels. Pour beaucoup, le travail donne un sens à nos vies. Céline Marty nous explique que le travail n'a pas toujours eu cette place dans la société. Aujourd'hui, le travail blesse, tue et pollue. Production : Jeane ClesseMusique : @KleinGraphisme : Mahaut Clément & Coralie ChauvinMix : Jeane ClesseHébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
L'urgence sociale et écologique impose de questionner ce qu'on produit, ce qu'on consomme et de quelles manières nous le faisons. Derrière ces questions se cachent notre relation au travail.Dans une société où "le travail y est considéré tout à la fois comme devoir moral, comme une obligation sociale et comme la voie vers la réussite personnelle" pour reprendre les mots d'André Gorz, comment contester l'éthique du travail sans passer pour un fainéant ou un raté ?Pourtant, face au dépassement des limites planétaires, la question se pose : Faut-il vraiment travailler plus ?Mireille Bruyère est Maître de Conférences en Sciences Economiques à l'Université de Toulouse Jean Jaurès, membre du CERTOP (Centre de Recherche sur le Travail, l'Organisation, le Pouvoir), et des Économistes Atterrés.Ses thèmes de recherche sont à la croisée de l'économie, de la philosophie et de la psychanalyse. Ils questionnent la notion d'institution et l'articulation historique entre travail et démocratie.Elle est autrice du livre L'insoutenable productivité du travail et a coordonné l'ouvrage collectif De quoi avons-nous vraiment besoin ? des Économistes Atterrés.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
S'organiser en commun avec les humains et les non-humains Justine Loizeau est docteure en sciences de gestion de l'Université Paris-Dauphine. Elle travaille principalement sur les communs et la gouvernance des communs. Pour son terrain de thèse, elle est allée sur la ZAD de Notre-Dame des Landes pour comprendre comment des collectifs s'organisent concrètement en commun sur place entre humains et avec les non-humains. Au-delà des théories et des expériences de pensée, son travail nous livre un exemple pratique d'organisation non-capitaliste, non-extractiviste et respectueuse du vivant avec lequel les habitants cohabitent. C'est l'illustration que malgré les difficultés, les barrières et les préjugés, il existe aujourd'hui en France des modes de vie vertueux dont on peut s'inspirer pour faire société dans le respect des limites planétaires. Bonne écoute ! Music Credit : Sublime by Grapes - 2013 - Licensed under CC BY-NC 3.0. Ozé Le Podcast by Jean-Philippe Decka is licensed under CC BY-NC-SA 4.0.
Sixtine Van Outryve est docteure en sciences juridiques. Ses travaux portent sur la démocratie directe et l'étude des mouvements communalistes. Dans cet épisode, nous revenons sur l'expérience de démocratie directe de la commune de Commercy en 2019-2020, inspirée de la théorie communaliste de Murray Bookchin, qui a fait suite au mouvement des gilets jaunes. Music Credit : Sublime by Grapes - 2013 - Licensed under CC BY-NC 3.0. Ozé Le Podcast by Jean-Philippe Decka is licensed under CC BY-NC-SA 4.0.
D'où vient l'idée que l'entrepreneur est un génie, un self-made man, une personne presque surhumaine, capable de créer des produits et services innovants tout seul dans un garage ? Sur quelles croyances reposent cette idée et quel est l'envers du décor ? C'est à ces questions que nous répondons dans cet épisode avec Anthony Galluzzo, Professeur des Universités en Sciences de Gestion à l'université de Saint-Etienne et auteur du livre Le mythe de l'entrepreneur. Au programme : Introduction Pouvez-vous vous présenter ? Pourquoi avoir écrit ce livre ? Le mythe de l'entrepreneur C'est quoi le mythe de l'entrepreneur ? D'où vient-il ? Sur quoi repose-t-il ? Comment est-il perpétué ? L'exemple d'Apple Pourquoi avoir centré votre récit autour de la firme Apple et de Steve Jobs ? En quoi Steve Jobs est-il représentatif du mythe de l'entrepreneur ? Quelles réalités ce mythe vient-il cacher dans ce cas précis ? Pourquoi et comment ce récit est-il entretenu ? Sortir du mythe Comment se défaire du mythe de l'entrepreneur ? Pourquoi le déconstruire ne suffit-il pas ? Quelle place pour les entrepreneurs et quel récit en faire au-delà de ce mythe ? Music Credit : Sublime by Grapes - 2013 - Licensed under CC BY-NC 3.0. Ozé Le Podcast by Jean-Philippe Decka is licensed under CC BY-NC-SA 4.0.
En 1972 sont publiés les résultats d'un travail de modélisation en dynamique des systèmes réalisé par un groupe de chercheurs du MIT, et commandité par le Club de Rome, intitulé les limites à la croissance. Ce travail passera à la postérité comme "le rapport Meadows", du nom de deux de ces co-auteurs : Donella et Dennis Meadows. Ce rapport a nourri tout un imaginaire sur l'effondrement de nos sociétés industrielles mues par une croissance sans limites. On résume souvent les conclusions du rapport par cette simple phrase : il ne peut pas y avoir de croissance infinie dans un monde fini. 50 ans après le rapport Meadows, des chercheurs de l'équipe Steep à l'INRIA ont collaboré à un ouvrage collectif pour revenir sur ces travaux et s'interroger sur les enseignements que l'on peut en tirer. Ce livre, intitulé World3 et le rapport Meadows, les limites à la croissance. Questions raisonnées pour aujourd'hui, est paru aux Éditions Excès en 2023. Dans cet épisode, je reçois Sophie Wahnich et Pierre-Yves Longaretti, tous les deux contributeurs du livre, avec lesquels nous abordons une partie de ces réflexions pour tenter de comprendre le contexte du rapport Meadows, ses spécificités, sa réception et son utilité pour faire face aux enjeux de notre époque. Bonne écoute ! Music Credit : Sublime by Grapes - 2013 - Licensed under CC BY-NC 3.0. Ozé Le Podcast by Jean-Philippe Decka is licensed under CC BY-NC-SA 4.0.
Une large part de nos consommations quotidiennes sont importées de l'étranger. Par exemple, la France importe chaque jour 85 000m3 de bois, 293 tonnes de concentré de tomates ou encore 6 millions de vêtements. Que ce soit pour des raisons économiques : équilibrer notre balance commerciale, sociales : lutter contre le chômage, ou écologiques : réduire notre empreinte carbone, des politiques de relocalisation sont envisagées et mises en pratiques. Mais qu'est-ce que cela implique de manière opérationnelle de relocaliser nos productions ? Faut-il vraiment relocaliser toutes nos consommations ? Par exemple, va-t-on rouvrir des mines en France pour produire localement les métaux nécessaires au secteur numérique et à l'électrification du parc automobile ? C'est à ces questions que je vous propose de répondre avec Jérôme Cuny, auteur du livre Relocaliser chez Tana Éditions.
La finance est aveugle aux enjeux écologiques et sociaux. Et ce n'est pas une nouveauté. Les rapports d'ONG comme Oxfam ou les Amis de la Terre ne cessent de s'accumuler année après année. Et pourtant, il semble que rien ne change. Mais pourquoi le monde de la finance s'évertue-t-il à détruire la vie sur Terre ? En quoi son fonctionnement intrinsèque est-il incompatible avec le respect des limites planétaires ? De nouveaux services financiers comme l'épargne responsable et les néobanques vertes sont récemment apparus et sont soutenus à la fois par les institutions et des grandes figures de l'écologie. Ces services promettent d'allier à la fois rentabilité financière et transition écologique. Mais qu'en est-il vraiment ? Est-une solution viable et souhaitable ou une nouvelle forme de greenwashing ? Cet épisode est une conversation à quatre voix avec Jérémy Désir-Weber, ancien banquier et auteur du livre Faire sauter la banque ; Julien Lefournier, ancien banquier également et auteur du livre L'illusion de la finance verte ; et Olivier Torrente, directeur financier de la banque éthique La Nef et auteur du blog http://financeethique.eu/
La déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 définit la propriété privée comme un "droit inviolable et sacré" des êtres humains à son article 17. Depuis 1971, la protection de la propriété privée a été réaffirmée par le conseil constitutionnel. Rien de particulièrement choquant en apparence tant il nous semble que la possession d'une terre, d'un objet ou d'une entreprise par des individus coule de source dans notre monde actuel. Pourtant, ce régime de propriété privée sanctuarisé par le droit et adossé à un État n'est pas si ancien que ça dans l'histoire des sociétés humaines. Son origine moderne remonte à des penseurs tels Thomas Hobbes au 17e siècle et son affirmation comme base fondamentale de nos sociétés s'est imposée au 20e siècle dans la pensée néolibérale d'intellectuels comme Friedrich Hayek. Loin d'être le fruit de penseurs cyniques et mal intentionnés, cette conception de la propriété s'est développée dans un contexte historique particulier pour répondre à des enjeux sociaux réels. L'aspiration des théoriciens de la propriété privée était - et est toujours pour leurs défenseurs actuels - d'ériger une société à la fois libre et sécurisée pour le plus grand nombre. Toutefois, la situation écologique actuelle fait apparaître les limites et les incohérences du régime de propriété où des entreprises polluantes peuvent continuer à le faire en toute légalité et où des militants écologiques sont poursuivis devant les tribunaux pour atteinte à la propriété privée de celles-ci. Dans cet épisode, je vous propose de revenir sur les origines philosophiques de la propriété privée pour en comprendre les ressorts et les arguments avant d'y apporter une critique et de dépasser ce concept avec Pierre Crétois, Maître de conférences en philosophie à l'université Bordeaux-Montaigne et auteur du livre La copossession du monde. Bonne écoute !
Le système capitaliste, et notamment sa version néolibérale actuelle, est de plus en plus décrié ces dernières années : entre augmentation des inégalités, autoritarisme des élus, destruction du vivant et anéantissement des équilibres du système Terre, de nombreuses voix s'élèvent pour proposer des alternatives. D'autres chemins possibles. De nouvelles manières de faire société ensemble. Portées par des collectifs citoyens, des penseurs, des chercheurs, et parfois mêmes des responsables politiques, ces propositions sont autant de futurs souhaitables vers lesquels nous pourrions tendre. Mais faut-il forcément en finir avec le capitalisme ? Ne peut-on pas simplement en contrôler les dérives ? Sortir du capitalisme, oui mais pour faire quoi ? N'est-ce pas risquer de tomber dans la dictature communiste version URSS ? Existe-t-il vraiment des moyens d'en finir avec ce système ? Ce sont les sujets que nous allons aborder avec notre invité du jour Jérôme Baschet, historien médiéviste, spécialiste du mouvement zapatiste, et auteur du livre Basculements. Bonne écoute.
C'est la seconde fois que l'on parle de Responsabilité Sociétale des Entreprises ou RSE dans le podcast Ozé, après un épisode avec l'ancienne directrice du développement durable de Maisons du Monde dans la saison 2. À l'époque, j'étais sceptique sur le sujet et je cherchais à mieux le comprendre. Deux années ont passé et je suis aujourd'hui convaincu que la RSE n'est pas le bon levier pour transformer les entreprises vers des modèles écologiquement plus vertueux. Mais au-delà de mes convictions personnelles, que disent les experts du sujet ? Faut-il vraiment jeter le bébé avec l'eau du bain ? Pourquoi la RSE n'est-elle pas le bon levier et que faire à la place ? Pour y voir plus clair, j'ai voulu interroger les deux enseignants-chercheurs Marie-Anne Verdier et Guillaume Carbou qui ont co-écrit le chapitre sur la RSE dans le livre Greenwashing, Manuel pour dépolluer le débat public. Bonne écoute !
Quelles sont les règles du jeu du monde actuel ? C'est le point de départ de la réflexion de Julien Devaureix dans son livre Le monde change et on n'y comprend rien pour tenter de décrypter les raisons qui font que l'on se sent souvent perdu face aux multiples événements du monde. De manière très accessible et en 300 pages, il nous entraine dans une myriade d'analyses pour tirer les ficelles des grands enjeux contemporains. Dans cet épisode de Ozé, nous abordons le parcours de Julien et plusieurs points du livre que j'ai trouvé marquants. En particulier, nous parlons de comment vivre avec une anxiété croissante face aux catastrophes sociales et écologiques qui sont notre quotidien. Notre discutons aussi de notre vision tronquée du monde, de ce que cela implique et de comment y remédier. Enfin, nous parlons de notre capacité d'action en tant qu'individu, de ses limites, de la posture de militant, et du fatalisme. C'est un échange très enthousiasmant qui permet de prendre un peu de recul et de faire évoluer notre regard sur nous-même et "ces autres" qui ne partagent pas notre opinion. Bonne écoute !
Lorsque l'on commence à s'intéresser aux enjeux écologiques, on prend rapidement conscience de l'importance de l'énergie comme facteur déterminant de l'impact des sociétés humaines sur son environnement. Le concept d'esclave énergétique vulgarisé par Jean-Marc Jancovici dans ses interventions en est l'une des illustrations marquantes. Qu'est-ce qu'un regard approfondi sur l'histoire des sociétés humaines par le prisme de l'énergie peut nous apprendre de plus ? Spoiler alerte : cela change radicalement notre manière d'approcher les questions de transition écologique ! De la révolution cognitive au développement de l'agriculture et jusqu'à la naissance de la religion du progrès, je vous propose de découvrir le rôle fondamental de l'énergie et ses implications sur nos futurs possibles en plongeant dans ce nouvel épisode de Ozé le podcast avec l'enseignant-chercheur Victor Court, auteur du livre L'emballement du monde. Bonne écoute !
Pendant l'été 2022, on a assisté à une succession de discours de jeunes diplômés des grandes écoles appelant ouvertement leurs camarades à bifurquer ou à déserter. Les médias se sont emparés du sujet et ont multiplié les articles, les interviews, et les portraits de ces bifurqueuses et bifurqueurs. Ayant écrit un livre sur le sujet (Le courage de renoncer, Payot, 2022), j'ai été invité dans plusieurs émissions pour en discuter. À cette occasion, certains journalistes ont fait le parallèle entre ce mouvement et celui des années 70 dont la figure emblématique est celle du Larzac. Et force fut de constater que je n'y connaissais rien. J'avais une image très caricaturale de communautés "pseudo hippies" sans comprendre réellement d'où venait ce mouvement, quelle fut son ampleur, et dans quel contexte il apparut. Pour moi, il n'y avait pas de parallèles entre ces deux mouvements sociaux que presque 50 ans séparent. Et pourtant, je me trompais lourdement. Jean-Paul Malrieu a 83 ans. Chercheur au CNRS, il est l'un de ces bifurqueurs des années 70 qui a décidé de quitter Paris pour s'installer en communauté à la suite de mai 68. Il a écrit en février 2023, dans la revue Terrestres, une très belle lettre aux bifurqueurs d'aujourd'hui dans laquelle il fait part de son expérience et de ce qu'il retire de ce mouvement qui s'est essoufflé dans les années 1980. Cette lettre m'a particulièrement touché et j'ai eu envie de le rencontrer. Dans cet épisode, Jean-Paul revient sur les événements de mai 68, sur son parcours personnel, et le mouvement des bifurqueurs des années 70. Tout au long de notre échange, nous essayons de dresser les similitudes et les différences entre ces deux mouvements sociaux tout en nous interrogeant sur ce que l'on peut en retirer pour celles et ceux qui souhaitent transformer notre modèle de société face à l'urgence écologique. Bonne écoute !
Nous sommes en mars 2023 et depuis de nombreuses semaines, la France vit l'un des plus importants mouvement social des 40 dernières années autour de la nouvelle réforme des retraites portée par le gouvernement d'Emmanuel Macron. Cette actualité résonne particulièrement avec les travaux de l'enseignant-chercheur Nicolas Da Silva autour de l'histoire de la protection sociale en France depuis la Révolution Française. J'ai voulu l'interroger sur deux points en particulier afin de déconstruire certaines idées reçues que l'on se fait sur l'organisation et le fonctionnement de notre système de protection sociale. En premier lieu, sur la question de la gouvernance. S'il apparaît évident à bien des personnes aujourd'hui, que la gestion de protection sociale est l'apanage de l'État social, il n'en a pas toujours été ainsi. D'autres modes d'organisation ont existé, et la création même de la sécurité sociale en 1945 s'est faite sur un autre modèle : celui de l'autogestion. En second lieu, sur la question du conflit. Notre éducation et le discours dominant dans les grands médias nous invite à penser que les acquis sociaux sont le fruit du compromis et de la discussion apaisée entre les parties prenantes. L'histoire nous enseigne autre chose. Les acquis sociaux, et en particulier ceux de la protection sociale sont majoritairement le fruit du conflit, que celui-ci soit interne à la société ou externe à travers la guerre entre les nations. Je vous invite donc à embarquer dès maintenant avec Nicolas Da Silva dans une discussion autour de La bataille de sécu pour comprendre comment s'est développée notre système de protection sociale depuis deux siècles, et nous éclairer sur l'actualité bouillonnante du moment. Bonne écoute !
Depuis la fin de mes études en 2010 jusqu'à aujourd'hui, toutes mes expériences professionnelles se sont déroulées dans des start-up. En France, aux États-Unis, ou en Asie ; en tant que salarié, actionnaire minoritaire, ou fondateur, je n'ai connu que cet environnement de travail très spécifique. À l'heure où le président de la république annonce vouloir faire de la France une "start-up nation" et où l'on voit se multiplier les projets de "start-up à impact" censés résoudre les problèmes sociaux et écologiques de notre société, il me semblait essentiel de revenir sur cet objet si singulier qu'est la start-up pour en dessiner les contours, en dévoiler l'histoire, en décortiquer la nature, et en déconstruire les mythes. Pour ce faire, je me suis adressé à Marion Flécher, enseignante-chercheuse en sociologie, qui a passé 4 ans à étudier le monde des start-up pour son doctorat. L'interview que vous allez écouter permet d'appréhender le fruit de ses multiples recherches en France et aux États-Unis. Accrochez-vous ! C'est un peu dense mais particulièrement riche. Bienvenue dans le monde des start-up ! Bonne écoute !
Quand on parle d'écologie, une part importante de nos discussions se concentre sur ce qu'on appelle la transition énergétique. C'est à dire, notre capacité, en tant que société, à substituer notre usage des énergies fossiles par des énergies décarbonées, de manière à faire baisser nos émissions de gaz à effet de serre, et ainsi résoudre le problème du dérèglement climatique. Dans ces débats, on se dispute ardemment pour savoir combien d'éoliennes, de panneaux solaires, ou de centrales nucléaires il faudrait construire pour venir remplacer les centrales thermiques existantes. On s'invective à grand coup de modèles et de rapports pour démontrer qu'un mix 100% renouvelable est envisageable, ou au contraire pour souligner notre dépendance à l'énergie nucléaire. En se concentrant sur ces questions quantitatives, nous avons perdu de vue une interrogation préalable : pouvons-nous substituer les énergies décarbonées aux énergies fossiles pour nos usages actuels ? Ces types d'énergie ont-ils les mêmes propriétés, les mêmes qualités ? En d'autres mots, la transition énergétique est-elle possible ? Vincent Mignerot est essayiste et chercheur indépendant. Il vient de publier une nouvelle version de son livre L'énergie du déni en janvier 2023 dans lequel il soutient que notre capacité à effectuer une transition énergétique n'a jamais été démontrée scientifiquement. Il interroge donc sa faisabilité en soulignant freins et illusions sur lesquels cette dernière repose. En effet, la transition énergétique ne s'appuie au niveau scientifique que sur des modèles, avec toutes leurs imperfections. D'autre part, les historiens des énergies et de l'environnement nous apprennent que la substitution d'une énergie par une autre n'a jamais eu lieu dans l'histoire de nos civilisations. Les données empiriques attestent au contraire que les énergies s'additionnent mais ne se substituent pas. Dans cette interview, je vous propose d'approfondir ensemble ces questions pour mieux comprendre les dessous de la transition énergétique. Bonne écoute !
Le débat autour de la voiture électrique ressemble souvent à une guerre de chiffres qu'on se renvoie à la figure pour démontrer d'un côté que son impact, calculé en émissions de CO2, est plus faible que celui de la voiture thermique, preuve de sa désirabilité ; ou au contraire plus élevé si on prend en compte la totalité du cycle de vie du véhicule, preuve de l'arnaque que celle-ci représente... Peu importe qui a raison dans cette histoire, nous verrons dans cet épisode que l'essentiel de la question autour des voitures électriques n'est pas dans cette bataille de chiffres qui n'intéresse que quelques ingénieurs. De manière générale, à chaque fois que le débat repose sur un calcul d'empreinte écologique en vue d'une comparaison, gardons en tête que cela limite, réduit, simplifie, et tronque le sujet en question. Je vous propose donc de prendre un peu de recul et de hauteur avec la journaliste Célia Izoard, qui a consacré plusieurs articles à la voiture électrique pour une enquête du média Reporterre, et lui a également dédié un chapitre dans le livre collectif Greenwashing.
"Les dominants du champ scolaire, dont la domination se prolonge dans le champ professionnel et le champ social, veulent convaincre mais surtout se convaincre, qu'ils ont conquis leurs positions à la force de leur poignet." C'est ainsi que l'énarque David Guilbaud explique, dans son livre L'illusion méritocratique, la mécanique de reproduction de l'idée de méritocratie par les gagnants du système : comme un impératif psychologique permettant de légitimer leur position dominante dans la société face aux moins avantagés. À titre personnel, j'ai longtemps été persuadé que mon entrée à HEC était le fruit de mon seul travail, que je méritais ma place dans cette institution, et plus tard dans le monde professionnel, par les efforts déployés en classes préparatoires. Pourtant, la réalité dépeinte par les sociologues est tout autre : les inégalités sociales ne cessent de se creuser ; et nos institutions, à commencer par celles du champ scolaire, en sont l'antre de production et de reproduction. Alors, qu'en penser ? Faut-il jeter la méritocratie ? Et si oui, par quoi la remplacer ? Dans cet épisode, je vous propose de faire le point sur l'idée de mérite en revenant à sa racine pour mieux la comprendre et l'interroger. Élise Tenret est sociologue et maitresse de conférence à l'université Paris-Dauphine. Sa thèse de doctorat porte sur le sujet L'école et la croyance en la méritocratie. Elle a également publié plusieurs articles sur le sujet dans des revues scientifiques. Ses recherches actuelles portent sur les inégalités en lien avec le sens de la justice, principalement dans le domaine de l'éducation et de la famille.
"Croire que c'est par le déplacement des pratiques ou les petits pas que l'on va parvenir à réformer la société sans impacter en profondeur nos modes de vie, c'est être dans une croyance incohérente par rapport à ce que l'histoire nous dit." La consommation éco-responsable est un mythe au sens anthropologique du terme. C'est-à-dire "un récit fondateur et unificateur qui va donner un sens au chaos qui organise la réalité et donne un ordre à suivre par rapport à toutes les actions que l'on doit mener pour préserver les sociétés telles qu'on les connait." Dans cet épisode, je vous invite à poser un nouveau regard sur l'évolution de nos modes de consommation, et en particulier sur le développement de la consommation éco-responsable depuis quelques années, en prenant les lunettes d'une anthropologue experte du sujet. Fanny Parise est anthropologue, spécialiste des mondes contemporains et de l'évolution des modes de vie. Elle a consacré la dernière décennie à étudier les phénomènes de déconsommation. Elle enseigne à l'université en France et en Suisse, est la créatrice du podcast Madame L'Anthropologue, et l'autrice du livre Les enfants gâtés.
Il apparaît comme une évidence à chacun d'entre nous qu'une dette doit toujours être remboursée. C'est la doxa que l'on entend répétée presque quotidiennement dans les médias au sujet de la dette publique dont le gonflement toujours plus rapide est source de grande inquiétude pour les économistes classiques et les politiques qui nous gouvernent. Pourtant, cette évidence mérite d'être interrogée au regard de l'histoire par le prisme des sciences sociales. David Graeber concluait ainsi son étude anthropologique sur la dette : "en règle générale, comme nul n'a le droit de nous dire ce que nous valons, nul n'a le droit de nous dire ce que nous devons." Le rapport des sociétés humaines à la dette est multiple. Au sein même de nos sociétés occidentales, et au cours des cents dernières années, celui-ci a été variable. Dans cet épisode, je vous propose de revenir sur 70 ans d'histoire française de la dette avec le sociologue Benjamin Lemoine. Benjamin Lemoine est chercheur au CNRS et à l'Institut de recherche interdisciplinaire en sciences sociales de l'université Paris-Dauphine. Il est l'auteur des livres L'ordre de la dette publié en 2016 et La démocratie disciplinée par la dette publié en 2022.
Aujourd'hui, je vous propose un épisode un peu particulier pour vous annoncer la sortie de mon livre Le courage de renoncer aux éditions Payot. Ce livre s'intéresse aux parcours des diplômés de grandes écoles qui ont décidé de bifurquer pour s'engager face à l'urgence sociale et écologique. Que ce soit dès leur sortie d'école ou plus tard dans leur vie. J'y traite des aspirations à l'engagement, des freins rencontrés, des moyens de les dépasser collectivement, et du rôle de ces "élites" pour opérer une transformation radicale de notre modèle de société. Cet essai est le fruit de mes interviews sur le podcast Ozé, de mon expérience personnelle et de multiples recherches en sciences humaines. C'est mon regard et mon analyse de ce phénomène, vue de l'intérieur comme l'un de ses acteurs et en tant qu'observateur attentif. Dans cet épisode, je vous propose d'en apprendre plus sur ce livre. Et pour cela, je vais céder le micro à mon épouse qui va m'interviewer pour l'occasion. C'est parti !
L'urgence sociale et écologique impose de questionner radicalement ce qu'on produit, ce qu'on consomme et de quelles manières nous le faisons. Derrière ces questions se cachent notre relation au travail. Dans une société où "le travail y est considéré tout à la fois comme devoir moral, comme une obligation sociale et comme la voie vers la réussite personnelle" pour reprendre les mots d'André Gorz, comment contester l'éthique du travail sans passer pour un fainéant ou un raté ? Pourtant, face au dépassement des limites planétaires, la question se pose : Faut-il vraiment travailler plus ? C'est le sujet de ce premier épisode de la saison 5 du podcast Ozé. Pour en parler, je reçois Mireille Bruyère. Mireille Bruyère est Maître de Conférences en Sciences Economiques à l'Université de Toulouse Jean Jaurès, membre du CERTOP (Centre de Recherche sur le Travail, l'Organisation, le Pouvoir), et des Économistes Atterrés. Ses thèmes de recherche sont à la croisée de l'économie, de la philosophie et de la psychanalyse. Ils questionnent la notion d'institution et l'articulation historique entre travail et démocratie. Elle est autrice du livre L'insoutenable productivité du travail et a coordonné l'ouvrage collectif De quoi avons-nous vraiment besoin ? des Économistes Atterrés.
Emmanuel Bonnet est enseignant-chercheur à l'ESC Clermont. Co-fondateur du laboratoire de recherche Origens Media Lab avec Diego Landivar et Alexandre Monnin, il enseigne avec eux dans le master design de l'anthropocène avec et a récemment co-écrit le livre Héritage et Fermeture sur le thème de la redirection écologique. Dans cet entretien, nous abordons le sujet des modèles économiques ou business models avec le prisme de lecture de l'Anthropocène. Nous nous posons la question de comment repenser les modèles économiques pour les rendre compatibles avec les limites planétaires et les planchers sociaux. De manière plus fondamentale, c'est l'occasion de prendre un peu de recul sur un outil que l'on utilise au niveau organisationnel alors qu'il implique un héritage social, technique et économique qui oblige à inscrire sa réflexion dans un cadre collectif plus large. Il est question de dépendances et d'héritage avec lesquels il faut composer face à un projet, qui viennent en outre poser la question de son renoncement et de sa fermeture. Pour aller plus loin sur ces sujets : - Alexandre MONNIN - Redirection Écologique - Timothée PARRIQUE - Entreprises et Décroissance - Jérôme CUNY - Attachement et Renoncement
Quand on porte un projet dans l'économie sociale et solidaire en zone rurale, il n'est pas évident de trouver des financements auprès des organismes classiques... Il est fréquent de se heurter à un mur quand on demande un prêt à la banque pour une activité jugée "pas suffisamment rentable" à court terme et localisée dans un territoire "peu attractif". En tant que foncière coopérative, Villages Vivants vient palier ce problème en achetant les biens immobiliers pour les porteurs de projet qui veulent développer une activité commerciale dans des villages. Que ce soit pour monter une épicerie solidaire, un bar associatif, ou un espace de co-working, Villages Vivants achète le local vacant pour les porteurs de projet en échange d'un loyer. La foncière accompagne aussi les porteurs du projet sur le modèle économique afin de s'assurer de sa viabilité à long terme et s'occupe aussi des travaux sur le local si besoin. Un positionnement qui s'inscrit en synergie avec d'autres acteurs de financement de l'économie sociale et solidaire pour dynamiser les villages, les petites villes, et faire rayonner les projets de l'ESS dans les territoires. Thibault Berlingen est urbaniste de formation et responsable de l'accompagnement des territoires au sein de la coopérative. Dans cet épisode, il nous explique le fonctionnement de la coopérative : sa mission, les projets qu'elle accompagne, ses mécanismes de sélection, son modèle économique, sa gouvernance, et son financement. Pour découvrir d'autres projets qui redynamisent les territoires : - Grain de Sail : le transport vélique en Bretagne - Mr Marguerite, fleurs françaises de saison - Tom & Josette : Installer des micro-crèches en EHPAD
"De l'aventure bien de chez nous, sans filtre et sans 4G" c'est le slogan de 2 jours pour vivre, l'organisation lancée par Amélie Deloffre en 2017. D'une newsletter envoyée à 150 contacts à l'école de la microaventure, en passant par l'écriture d'un livre chez Gallimard, le projet 2 jours pour vivre a bien évolué en 5 ans d'existence. Né de l'envie d'Amélie de partager son expérience et son goût pour la microaventure, elle a réussi à en faire son activité et vit aujourd'hui de sa passion. Dans cet épisode, elle nous raconte comment tout a démarré, les étapes par lesquelles elle est passée, les choix parfois difficiles et contre-intuitifs qu'elle a fait pour ne pas se compromettre, et comment s'organise les multiples activités à l'heure actuelle. À l'opposé du modèles économique des startups, Amélie nous explique comment elle structure son organisation autour de projets à taille humaine, en mêlant B2B et B2C, une structure associative avec des activités d'indépendantes. Au sommaire de notre discussion : Le parcours d'Amélie 2 jours pour vivre : c'est quoi ? Quelle est la mission derrière ce projet ? L'évolution du projet depuis sa création : qu'est-ce qui a changé et pourquoi ? Comment cette activité est-elle financée ? Les ambitions perso et pro du projet ? Pour découvrir d'autres projets entrepreneuriaux alternatifs : - Xavier Gisserot : Hameaux Légers, une alternative à la propriété foncière spéculative - Fabrice Hegron : De Nous à Vous, lait éthique et solidaire - Benjamin : Profession éco-aventurier
"La France est en retard sur ses objectifs de transition énergétique" mettait en garde l'Agence Internationale de l'Énergie (AIE) en Octobre 2021. Mais de quoi parle-t-on au juste ? Dans cet épisode, je reçois Maxence Cordiez, co-auteur du livre Énergies chez Tana Éditions pour en discuter. Au sommaire de notre entretien : C'est quoi l'énergie ? À quoi ça sert ? D'où vient l'énergie que l'on utilise ? Qui produit et consomme ces énergies fossiles ? Quelles places pour la France et l'Europe en tant que producteur et consommateur ? Pourquoi les énergies fossiles posent problèmes ? La transition énergétique dans l'histoire L'électricité : une solution pour décarboner ? Marché du carbone, neutralité et greenwashing : comment faire le tri ? C'est quoi une consommation d'énergie soutenable pour la France ? Avec quel mix énergétique ? Pour allez plus loin sur les questions d'énergie et de ressources : - Louis DELANNOY - Ressources fossiles : pénuries en vue ? - Baptiste ANDRIEU - Matières Premières et Technologies - Simon CHAZEL - Modéliser l'économie à partir des lois de la physique
Nelly Pons est l'autrice des livres Océan plastique et Déplastifier sa vie. À la suite de l'épisode Urgence : tous les plastiques sont toxiques avec Dorothée Moisan, j'ai voulu faire un nouvel épisode sur le sujet avec Nelly Pons pour aller au-delà du constat et discuter de comment vivre à plastiqueland. Dans cet épisode, on parle des solutions à mettre en place dans sa vie quotidienne, d'engagement citoyen et collectif, et de comment vivre dans un monde pollué en gardant à la fois joie et espoir.
Delphine Gibassier est professeure titulaire de la Chaire Performance Globale Multi-Capitaux d'Audencia et directrice académique de l'Executive MBA Chief Value Officer. Comptable de formation, elle est experte en comptabilité et contrôle de l'extra-financier. Dans cet épisode, nous nous intéressons au développement des nouvelles formes comptables, dîtes "multi-capitaux", pour comprendre comment un changement d'indicateurs dans les entreprises pourrait faire évoluer le système socio-économique vers un respect des limites terrestres et des besoins fondamentaux des humains.
Anne Monnier est ingénieure et neuroscientifique. Elle occupe le poste de chargée de mission transition écologique au sein de l'Institut Mines Telecom qui regroupe 8 écoles d'ingénieurs, et anime le podcast Anna The Scientist. Dans cet épisode, nous discutons du rôle de l'ingénieur au 21e siècle sur la base du travail qu'elle opère au sein de l'IMT avec les étudiants, les entreprises, et les enseignants chercheurs. Nous abordons en particulier les thèmes suivants : - Présentation, parcours personnel et rôle au sein de l'IMT - Le projet pédagogique de l'IMT - Le rôle de l'ingénieur face aux enjeux socio-écologiques - Les métiers exercés par les ingénieurs aujourd'hui et leurs évolutions - Les retours des étudiants face à l'évolution de la formation - Les retours des entreprises face aux nouvelles aspirations des ingénieurs - La place des enseignants-chercheurs dans cette nouvelle manière de former - Trouver le juste équilibre pour être entendu de toutes les parties prenantes - La place de la zététique et de l'esprit critique dans la pédagogie
Dorothée Moisan est journaliste et autrice du livre Les plastiqueurs dans lequel elle nous livre les conclusions de son enquête sur le monde du plastique. Dans cet épisode, nous revenons sur cette enquête en abordant principalement les thèmes suivants : - LeS plastiqueS, c'est quoi ? - Comment produit-ton le plastique ? - Qui sont les principaux producteurs de plastique ? - Pourquoi le plastique est-il toxique pour la santé humaine ? - Pourquoi le plastique est-il un danger pour le vivant en général ? - Quel est le lien entre plastique, climat, biodiversité, et résilience alimentaire ? - Où va le plastique que l'on produit ? - Peut-on et doit-on recycler le plastique ? - Les instances de régulation font-elles leur travail ? - Peut-on avoir confiance dans les industriels, les labels, et les étiquettes ? - Le cas du BPA - Quels leviers pour lutter collectivement ? - Changer les choses dans la vie personnelle : par où commencer ?
Julien Lefournier est co-auteur du livre L'illusion de la finance verte avec Alain Grandjean. Dans cet épisode, nous abordons ensemble les thèmes suivants : - Qu'est-ce que la finance verte ? - Quelle différence avec la finance durable ou éthique ? - Pourquoi la finance verte est une illusion ? - Faut-il essayer de verdir la finance ? - Comment financer la transformation de notre appareil productif ? - Peut-on changer le système financier de l'intérieur ? - Comment agir en tant que citoyen ?
Frédérick Mathis est le fondateur de l'école ETRE qui a pour mission de former un public déscolarisés, en quête de sens, ou en reconversion vers les métiers de la transition écologique. Avec une pédagogie centrée sur le faire, l'école favorise la mixité sociale entre les apprenants et les aiguille vers des métiers d'avenir et plein de sens. Dans cet épisode, nous revenons sur la genèse de l'école, ses activités et son fonctionnement, ainsi que sur son modèle économique et sa gouvernance.
Sylvain Breuzard est PDG de l'entreprise Norsys et auteur du livre La Permaentreprise. Engagé depuis plus de 20 ans sur les sujets sociaux et écologiques, Sylvain a transformé le modèle de gouvernance de son entreprise pour le rendre compatible avec ses valeurs. Dans cet épisode, nous abordons ensemble le modèle de la permaentreprise comme inspiration pour les dirigeants et les entrepreneurs, et la manière dont celui-ci a été mis en place chez Norsys.
IMAGO est la plateforme vidéo gratuite de la transition. Avec un modèle économique basé sur le don et la mise en avant des créateurs engagés, Imago se distingue des plateformes vidéo traditionnelles et se propose comme véritable alternative éthique aux GAFAMS. Dans cet épisode, je reçois Nicolas, l'un des deux co-fondateurs, pour discuter du modèle économique d'IMAGO, de son positionnement, de sa raison d'être, et de son histoire.
Simon Chazel est responsable de la modélisation au sein de l'initiative IRIS dont l'objectif est de réconcilier stratégie d'entreprise et enjeux "climat - ressources". Dans cet épisode, nous revenons sur son parcours et sur le modèle qu'il participe à construire afin de proposer des scenarii à horizon 2060 aux entreprises pour les aider dans la transformation de leurs modèles économiques.
Guillaume Desnoes est co-fondateur des entreprises Alenvi, Compani, Biens Communs dans le secteur des aides à la personne. Avec ces projets, il participe à la diffusion d'un autre modèle d'entreprise, celui de société à mission, centrée sur une raison d'être à vocation sociale et sociétale. Dans cet épisode, nous discutons du modèle de ses entreprises en abordant notamment les sujets suivants : - L'entreprise à mission : qu'est-ce que c'est ? - Le label ESUS - Le secteur des aides à domicile - La gouvernance partagée - Les levées de fonds sur objectifs extra-financiers - Le rôle des entreprises dans la transformation sociétale et leurs limites
Yannick Saleman est chef de projet au think tank The Shift Project où il travaille sur le Plan de Transformation de l'Économie Française, et plus particulièrement sur la question de l'emploi qui a donné lieu à la publication du rapport L'emploi : moteur de la transformation bas carbone publié en Décembre 2021. Dans cet épisode, nous discutons du PTEF dans sa globalité avant de s'interroger plus précisément sur le volet emploi : - Le PTEF : origine, objectifs, et méthodologie - Le focus carbone : quelles limites par rapport aux évolutions de l'emploi face aux autres limites planétaires ? - L'importance de planifier pour réussir la transformation de l'économie française - Les enjeux de la transformation de l'économie : sociaux, économiques, culturels, philosophiques - L'impact de cette transformation sur l'emploi secteur par secteur - Les freins idéologiques et le techno-solutionisme - La place et le rôle de chacun dans cette transformation
Baptiste Andrieu est doctorant au sein de l'Institut des Sciences de la Terre où il travaille sur une modélisation dynamique énergie - matières premières - PIB en partenariat avec d'autres laboratoires de recherche. Sa thèse, dirigée par le géologue Olivier Vidal et l'économiste Gaël Giraud, s'intéresse tout particulièrement aux questions liées au matières premières dans notre système socio-économique. Dans cet épisode, nous abordons les thèmes suivants : - Qu'est-ce que les matières premières / ressources minérales ? - Pourquoi modéliser les dynamiques de stocks, flux, réserves et ressources en matières premières par région du monde ? - Qu'est-ce que ce modèle nous apprend sur les contraintes physiques de matières ? - Le progrès technologique est-il une solution face aux contraintes physiques ? - Comment s'articulent les interactions entre les différentes ressources naturelles dans l'économie ? - Pourquoi sommes-nous face à des arbitrages ? Correction de Baptiste Andrieu sur les données liées au cuivre : "Pour produire la quantité de cuivre dans l'infrastructure de production d'électricité renouvelable en Inde il faut creuser un trou de 4m de profondeur sur la surface de Paris et non pas d'1m sur la surface de la France ! L'erreur vient d'une mauvaise lecture de l'unité km2 qui ne correspond pas au système international d'unité (1 million de m2 et non pas mille m2)"
Louis Delannoy est doctorant-chercheur à l'INRIA (Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique) où il étudie la question des risques systémiques dans un monde complexe. Au sein de l'équipe STEEP, il travaille sur un modèle dynamique en s'intéressant notamment à l'importance des ressources fossiles dans notre système socio-économique. Dans cet épisode, nous abordons les thèmes suivants : - Qu'est-ce que les ressources fossiles ? - Comment différencier les ressources conventionnelles des ressources non conventionnelles ? - Qu'est-ce que cela implique ? - Peut-on parler de risque de pénurie pour le pétrole et le gaz ? À quel horizon ? - Quelles sont les causes des goulets d'étranglement de ces ressources ? - Quels sont les secteurs de notre économie les plus vulnérables ? - Qu'est-ce que cela implique pour le modèle économique des entreprises ? - Quelles sont les changements à opérer dans les entreprises pour prendre en compte ces pénuries ?