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Deux mois de blocus humanitaire à Gaza, deux mois qu'Israël empêche d'entrer les camions de nourriture, d'eau, de médicaments et d'autres produits de première nécessité, dans un territoire déjà dans une situation catastrophique pour les habitants. L'Organisation mondiale de la santé a qualifié « d'abomination » la situation dans le territoire palestinien, exprimant sa colère face à l'inaction pour secourir sa population. Entretien avec Rony Brauman, ancien président de MSF et directeur d'études au sein du Centre de réflexion sur l'action et les savoirs humanitaires (Crash). Auteur de « Guerres humanitaires ? Mensonges et intox », éditions Textuel. RFI : La situation est insupportable selon les habitants de Gaza. L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) parle d'« abomination ». Aujourd'hui, en plus du blocus et des bombardements, Israël occupe aussi des parties de la bande de Gaza. À quoi ressemble le quotidien des Palestiniens ? Où et comment vivent-ils ? Rony Brauman : Les mots manquent pour décrire le quotidien des Palestiniens. L'attentat terroriste du 7-Octobre impliquait une riposte de la part d'Israël. Personne ne conteste cette évidence, mais la disproportion, la cruauté, la férocité avec laquelle cette punition collective a été abattue par les Israéliens sur la population de Gaza, cela laisse sans voix. Gaza était déjà sous blocus, mais finalement, l'aide humanitaire, sous la pression, avait fini par entrer. Dans des quantités limitées mais qui avaient permis des choses. Puis la trêve avait permis de constituer des stocks, avait été un véritable répit pour les Palestiniens pendant quelques semaines, durant sept ou huit semaines. Aujourd'hui, c'est à nouveau l'abomination, l'enfer qui s'abat sur les Palestiniens. Toutes les réserves sont épuisées. On boit de l'eau croupie, de l'eau saumâtre, on ne peut plus s'éclairer parce que les centrales ne sont plus approvisionnées. Il n'y a plus de carburant, plus de farine, plus d'aliments de base. Ce que les Gazaouis avaient réussi à stocker, les commerçants ou les particuliers, tout cela arrive maintenant à épuisement. On est dans une situation de famine organisée dans le cadre d'une guerre qui, aujourd'hui, n'a jamais mieux mérité son nom de guerre génocidaire. Comme pour rajouter à l'infamie, à l'horreur de cette situation, rien n'est fait concrètement de la part des Occidentaux pour que le massacre s'arrête, en dépit de quelques formulations critiques qui ont tardé à être entendues, comme la France appelant à arrêter le massacre. Par exemple, les livraisons d'armes continuent. L'intensité des bombardements, des tirs qu'Israël effectue sur Gaza, n'a jamais été aussi élevée. Il faut bien ravitailler toutes ces munitions, ces drones, ces avions, ces hélicoptères, ces chars qui tirent des missiles, des obus. Sur ce point-là, comment est-ce que vous expliquez que cela dure encore ? Parce que, même si Israël empêche les journalistes d'entrer, on a des images. Il y a eu quelques rares visites, on a des informations grâce aux réseaux sociaux. Pourquoi est-ce que cela dure depuis aussi longtemps ? Notamment les livraisons d'armes que vous mentionniez à l'instant. Cela dure pour deux raisons. D'une part, parce qu'Israël entend saisir l'occasion qui lui est donnée pour se débarrasser définitivement de la question des Palestiniens de Gaza. Au passage, Israël entend aussi accélérer et amplifier, intensifier sa politique de colonisation en Cisjordanie. Il y a quelque chose comme un effet d'aubaine, si vous voulez. Le 7-Octobre est utilisé par les Israéliens pour chasser le plus possible de Palestiniens. D'autre part, le soutien indéfectible des États-Unis. Ce soutien était un peu plus mesuré sous le mandat de Joe Biden, il y avait malgré tout quand même un peu de retenue. Maintenant, sous Donald Trump, il n'y en a absolument plus aucune, puisque c'est Trump qui leur a soufflé la solution de la déportation des Palestiniens de Gaza et l'installation d'une Riviera sur ce littoral. Par ailleurs, l'Europe tolère des transferts de composants d'armement. Certes, on n'envoie pas des obus, des vedettes militaires ou que sais-je, mais on laisse passer des composants électroniques, des composants métalliques utilisés dans la fabrication des missiles, des projectiles qui tuent chaque jour des Palestiniens. Surtout l'Allemagne, mais également d'autres pays. La France n'est pas en tête, mais son rôle est quand même significatif. L'Europe a-t-elle les moyens de faire quelque chose ? Je pense que l'Europe aurait les moyens de faire quelque chose. Car l'Europe est le premier débouché commercial d'Israël. L'Europe a accordé à Israël, en tant que pays démocratique allié, présent dans le bon camp, un accord d'association qui lui donne un statut de quasi-membre de l'Union européenne avec des coopérations culturelles, universitaires, militaires, stratégiques, commerciales, etc. Donc, il y a toutes sortes de moyens d'agir pour signifier à Israël qu'on ne veut pas se rendre complice de ce génocide, de ces atrocités que tout le monde voit et devant lesquelles personne ne fait rien. L'Europe, qui se vante d'être attachée au droit international, au droit humanitaire, ne fait absolument rien sinon envoyer quelques critiques qui ne changent absolument rien à la situation. Pour répondre à votre question, la réponse est simple : oui, l'Europe aurait les moyens de faire quelque chose à condition de le vouloir. Pour l'instant, l'Europe continue de se porter aux côtés d'Israël en continuant de qualifier ce pays de démocratie, alors qu'y règne l'apartheid, la colonisation, la torture légale et aujourd'hui une guerre génocidaire, le blocus imposé aux journalistes. Est-ce que l'on connait d'autres conflits dans lesquels, pendant deux ans, aucun journaliste étranger n'a pu pénétrer, si ce n'est « embedded », embarqué avec l'armée israélienne ? Quelques journalistes ont pu rentrer et visiter le camp de Jabalia, avec interdiction de parler aux réfugiés palestiniens de ce camp qui est le plus grand camp de réfugiés palestiniens de la région. On va visiter ce camp, mais on n'a pas le droit de parler aux gens qui s'y trouvent parce que l'armée israélienne l'interdit. Malgré tout cela, le génocide, l'apartheid, le racisme, la férocité de cette offensive, Israël continue à bénéficier du statut de démocratie, statut qui l'ancre dans le camp occidental et lui permet de bénéficier de la mansuétude, de l'indulgence, voire du soutien d'un certain nombre de pays européens. Le gouvernement israélien a encore dit, vendredi 2 mai, préparer une grande opération à Gaza et mobiliser pour cela des réservistes. Quelle est la stratégie ? Je crois que d'une part, Israël est en train de réoccuper Gaza. Il s'agit de prendre des positions, de découper la bande en plusieurs zones, en trois ou quatre zones. D'autre part, comme l'a dit élégamment, je crois, Smotrich, mais repris par d'autres, il s'agit « d'encourager le départ volontaire des Gazaouis ». Qu'est-ce que ça veut dire, « encourager le départ volontaire » ? Cela veut dire contraindre les gens par la faim et le désespoir à un départ sans espoir de retour, parce qu'il n'y a plus aucun avenir. Les jeunes gens de Gaza, à part le fait de vouloir se venger de ceux qui les ont plongés dans le malheur le plus extrême, ont aussi envie de voir autre chose. Je pense que le plan Trump, qui a été saisi au vol par Benyamin Netanyahu, est en train d'être mis en œuvre. C'est-à-dire vider Gaza de sa population, se livrer à une opération d'épuration, d'évacuation ethnique où l'on va garder quelques dizaines de milliers de personnes, mais évacuer les autres vers l'Égypte, d'autres pays africains, d'autres pays dans le monde. Je ne sais pas comment ils vont faire cela, mais en tout cas, tout semble indiquer qu'ils en prennent le chemin. Ce vendredi 2 mai, l'ONG « Flottille de la liberté » annonce que l'un de ses bateaux humanitaires à destination de Gaza a été visé par un drone israélien au large de Malte, dans les eaux internationales. Pour l'instant, Israël n'a pas réagi mais cela vous paraît-il plausible ? Cela me paraît plausible. Rappelez-vous la flottille Mavi Marmara en 2010 qui avait été attaquée par des commandos israéliens. Il y avait eu quand même dix morts sur une flottille qui était intégralement pacifiste, qui entendait simplement appliquer une pression pour forcer le blocus et livrer des médicaments et des vivres à la population de Gaza. Une opération hautement symbolique, disons de diplomatie humanitaire privée, mais qui n'avait rien d'agressif et qui a fini ainsi. Que cette flottille ait été attaquée par des drones israéliens, de la façon la plus illégale, est un acte de piraterie pure et simple. Je ne sais pas si, factuellement, cela s'est passé ainsi, mais ça me paraît tout à fait plausible. Cela ne fait aucun doute. À lire aussiFlottille de Gaza: un navire humanitaire attaqué par des drones israéliens, disent des militants À lire aussi«Mes enfants sont chétifs»: l'agonie des Gazaouis face au blocus humanitaire imposé par Israël
80 000 personnes dans le monde gagnent plus de 80 000 euros par mois, ce sont les hyper riches et ce sont eux qui pour la plupart ravagent la planète avec des modes de vie insoutenables. Ces dernières années, les portefeuilles des hyper riches ont violemment gonflé. Par exemple, depuis 2020, les cinq hommes les plus riches du monde ont doublé leur fortune. Résultat, selon le dernier rapport d'Oxfam sur l'état des lieux des inégalités dans le monde, les 1% les plus riches possèdent la moitié des actifs financiers mondiaux. Ce n'est plus tenable, d'ailleurs l'ONU parle d'apartheid climatique. Alors qui sont ces hyper riches ? Pourquoi sont-ils plus responsables de la crise écologique que les autres ? et comment faire évoluer sur cette situation.Avec Monique Pinçon-Charlot, sociologue spécialiste des élites, pour son dernier ouvrage Les riches contre la planète. Violence oligarchique et chaos climatique, paru aux éditions Textuel. Elle nous dévoile comment une minorité ultra-puissante mène le monde droit dans le mur, en toute conscience.Et en duplex depuis Saint-Étienne, nous retrouvons Hervé Kempf, journaliste et écrivain, qui signe une bande dessinée aussi percutante que pédagogique : Comment les riches ravagent la planète et comment les en empêcher, publiée aux éditions Seuil. Une enquête graphique qui fait le lien entre crise écologique et inégalités sociales.Musique diffusée pendant l'émission : Manolis Aggelopoulos - O ProsfygasÀ lire aussiLes 1% les plus riches de la planète ont déjà consommé leur budget carbone pour l'année 2025
80 000 personnes dans le monde gagnent plus de 80 000 euros par mois, ce sont les hyper riches et ce sont eux qui pour la plupart ravagent la planète avec des modes de vie insoutenables. Ces dernières années, les portefeuilles des hyper riches ont violemment gonflé. Par exemple, depuis 2020, les cinq hommes les plus riches du monde ont doublé leur fortune. Résultat, selon le dernier rapport d'Oxfam sur l'état des lieux des inégalités dans le monde, les 1% les plus riches possèdent la moitié des actifs financiers mondiaux. Ce n'est plus tenable, d'ailleurs l'ONU parle d'apartheid climatique. Alors qui sont ces hyper riches ? Pourquoi sont-ils plus responsables de la crise écologique que les autres ? et comment faire évoluer sur cette situation.Avec Monique Pinçon-Charlot, sociologue spécialiste des élites, pour son dernier ouvrage Les riches contre la planète. Violence oligarchique et chaos climatique, paru aux éditions Textuel. Elle nous dévoile comment une minorité ultra-puissante mène le monde droit dans le mur, en toute conscience.Et en duplex depuis Saint-Étienne, nous retrouvons Hervé Kempf, journaliste et écrivain, qui signe une bande dessinée aussi percutante que pédagogique : Comment les riches ravagent la planète et comment les en empêcher, publiée aux éditions Seuil. Une enquête graphique qui fait le lien entre crise écologique et inégalités sociales.Musique diffusée pendant l'émission : Manolis Aggelopoulos - O ProsfygasÀ lire aussiLes 1% les plus riches de la planète ont déjà consommé leur budget carbone pour l'année 2025
Pourquoi les pubs pour des burgers dégoulinants ciblent-elles si souvent les hommes ? Pourquoi les régimes végétariens ou véganes sont-ils encore perçus comme “féminins” dans certains milieux ? Dans ce seizième épisode, on déconstruit les liens profonds entre carnivorisme et masculinité hégémonique avec mon invitée Amanda Castillo, journaliste et autrice de Tu seras carnivore, mon fils (éditions Textuel).Amanda revient sur l'imaginaire viriliste qui entoure la viande, les rôles genrés associés à l'alimentation, et les stratégies culturelles et marketing qui perpétuent l'idée qu'être un “vrai mec”, c'est manger des animaux. On parle aussi (beaucoup) de patriarcat, d'éthique animale et du poids des normes sociales sur nos assiettes.
Michel Poivert qualifie de « néoanalogues » des pratiques photographiques mettant en œuvre des processus de création qui affirment le rôle de la matérialité et de l'expérimentation primant sur la production d'une image. Il ouvre ainsi sur la notion globale de « culture analogique » définie comme le pendant de la « culture numérique ». L'analogique ne désigne plus un fait technique mais un fait culturel. Ce qui caractérise le néoanalogue est une forte conscience « écosophique », soit une perception de l'ère anthropocène comme cadre général historique. À cet égard, le tournant analogique marque un projet politique.Michel Poivert est Professeur d'histoire de l'art à l'Université Paris I Panthéon Sorbonne, où il a fondé la chaire d'histoire de la photographie, il est critique et commissaire d'exposition, et préside le Collège international de photographie. Il a notamment publié La photographie contemporaine (Flammarion, 2018), Brève histoire de la photographie, essai (Hazan, 2015), 50 ans de photographie française de 1970 à nos jours (Textuel, 2019), Contreculture dans la Photographie contemporaine (Textuel, 2022). Il a notamment organisé les expositions L'Événement, les images comme acteur de l'histoire, au Jeu de Paume à Paris, (2007), Nadar, la Norme et le Caprice (Multimedia Art Museum, Moscou, 2015), Métamorphose - La photographie en France 1968-1989 (Pavillon Populaire, Montpellier, 2022), AImagine - Photography and Generative Image (Hangar, Bruxelles, 2025).Dans le cadre de la chaire Photo Extra-Large soutenue par Neuflize OBC.Amphithéâtre d'HonneurJeudi 27 mars 2025Crédits photos : © Mouna Saboni
Parce qu'elle questionne notre rapport au désir, au consentement, l'égalité entre hommes et femmes, la vente du corps, parce qu'elle touche à d'autres domaines, celui du travail, de la précarité ou du trafic d'êtres humains, la prostitution dérange. En France, le nombre de personnes qui se prostituent est estimé à 40 000. Derrière ce chiffre, une très grande majorité de femmes et une pratique difficile à saisir. Tour à tour victimes d'un système ou travailleuses du sexe revendiquées, la réalité n'est pas la même selon la case dans laquelle on les place ou la façon dont elles-mêmes se considèrent. Entre stigmatisation, réglementation, abolition, pénalisation, comment se positionnent celles qui se prostituent ? Comment dépassionner le débat autour de la prostitution ? Avec :• Lilian Mathieu, sociologue, directeur de recherche CNRS au centre Max Weber de l'ENS de Lyon. Auteur de plusieurs ouvrages sur la prostitution dont Les prostituées et leurs bienfaiteurs (Éditions Textuel, 2025)• Sixtine Dano, animatrice 2D, illustratrice. Autrice du roman graphique Sybilline – chronique d'une escorte girl (Glénat, 2025).Le témoignage de Mylène, travailleuse du sexe. En fin d'émission, la chronique Écouter le monde de Monica Fantini. Programmation musicale : ► Isha - Sarah Lenka ► Wasav - Le Jèm'ss & Mikado.
Lucas Lévy-Lajeunesse, membre de l'Observatoire parisien des libertés publiques, dissèque dans La police contre la démocratie (Éditions Textuel) cette unité qu'il juge, à raison, «antidémocratique».
Invitée: Amanda Castillo. Le patriarcat traite les femmes comme des proies. Il envisage les femmes et le gibier de la même manière: de la viande quʹil faut chasser et consommer. Cʹest en tout le propos dʹAmanda Castillo, journaliste. Elle publie "Tu seras carnivore, mon fils" aux éditions Textuel. Elle est lʹinvitée de Tribu.
Dans cette rediffusion, Vincent Gabriel reçoit Marie-Cécile Naves, politologue et directrice de recherches à l'IRIS, spécialiste des questions de genre et de la politique américaine. Ensemble, ils étudient la mue du Parti Républicain en particulier à l'égard des féminismes : quelle est l'influence de Donald Trump ? Pourquoi cette obsession autour de l'avortement ? Que reflète le débat autour de la pilule abortive ? Qui est Ron DeSantis et que sont ces "guerres culturelles" qu'il ne cesse de dénoncer ?Avec Vincent GabrielInvitée : Marie-Cécile Naves Vers l'épisode au sujet de la fin de l'arrêt Roe v. Wade : https://open.spotify.com/show/4hZQ5dXELV7saFLggIm1zb .Bibliographie : Buruma, I., "Censure des livres : le piège de la guerre des cultures" dans Le Temps, 6 mars 2023. Naves, M.-C., "Calmez-vous, madame, ça va bien se passer". Réceptions du féminisme, Paris, Calman-Lévy, 2023. Naves, M.-C., Géopolitique des féminismes, Paris, Eyrolles, 2023.Naves, M.-C., Trump, la revanche de l'homme blanc, Paris, Textuel, 2018."L'envolée de la censure des livres aux Etats-Unis" dans Et maintenant ?, émission diffusée sur France Culture, 30 mars 2022.Suivez le podcast ! Il est désormais sur X/Twitter : @20MPC_podcast Générique : Léopold Corbion (15 Years of Reflection) Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Invité: Denis Bruna. En rentrant chez soi après une journée de travail, certaines personnes aiment changer de vêtement pour des habits plus souples. Cet acte traduit plusieurs besoins. Il est un rituel qui marque la frontière entre lʹextérieur et le privé: il permet de se reconnecter à une part de soi libérée des contraintes sociales. Ces habits légers et élastiques permettent aussi des postures détendues, sʹasseoir en tailleur ou se vautrer dans le canapé. Toute cette semaine, Tribu se penche sur ces tenues domestiques, qui parfois finissent par sʹéchapper de la maison, en compagnie de Denis Bruna, historien de la mode et auteur de "Petites histoires de nos vêtements" aux Éditions Textuel. Aujourdʹhui, le peignoir.
Invité: Denis Bruna. En rentrant chez soi après une journée de travail, certaines personnes aiment changer de vêtement pour des habits plus souples. Cet acte traduit plusieurs besoins. Il est un rituel qui marque la frontière entre lʹextérieur et le privé: il permet de se reconnecter à une part de soi libérée des contraintes sociales. Ces habits légers et élastiques permettent aussi des postures détendues, sʹasseoir en tailleur ou se vautrer dans le canapé. Toute cette semaine, Tribu se penche sur ces tenues domestiques, qui parfois finissent par sʹéchapper de la maison, en compagnie de Denis Bruna, historien de la mode et auteur de "Petites histoires de nos vêtements" aux Éditions Textuel. Aujourdʹhui, le pull à capuche.
Invité: Denis Bruna. En rentrant chez soi après une journée de travail, certaines personnes aiment changer de vêtement pour des habits plus souples. Cet acte traduit plusieurs besoins. Il est un rituel qui marque la frontière entre lʹextérieur et le privé: il permet de se reconnecter à une part de soi libérée des contraintes sociales. Ces habits légers et élastiques permettent aussi des postures détendues, sʹasseoir en tailleur ou se vautrer dans le canapé. Toute cette semaine, Tribu se penche sur ces tenues domestiques, qui parfois finissent par sʹéchapper de la maison, en compagnie de Denis Bruna, historien de la mode et auteur de "Petites histoires de nos vêtements" aux Éditions Textuel. Aujourdʹhui, les pantoufles.
Invité: Denis Bruna. En rentrant chez soi après une journée de travail, certaines personnes aiment changer de vêtement pour des habits plus souples. Cet acte traduit plusieurs besoins. Il est un rituel qui marque la frontière entre lʹextérieur et le privé: il permet de se reconnecter à une part de soi libérée des contraintes sociales. Ces habits légers et élastiques permettent aussi des postures détendues, sʹasseoir en tailleur ou se vautrer dans le canapé. Toute cette semaine, Tribu se penche sur ces tenues domestiques, qui parfois finissent par sʹéchapper de la maison, en compagnie de Denis Bruna, historien de la mode et auteur de "Petites histoires de nos vêtements" aux Éditions Textuel. Aujourdʹhui, le training.
Invité: Denis Bruna. En rentrant chez soi après une journée de travail, certaines personnes aiment changer de vêtement pour des habits plus souples. Cet acte traduit plusieurs besoins. Il est un rituel qui marque la frontière entre lʹextérieur et le privé: il permet de se reconnecter à une part de soi libérée des contraintes sociales. Ces habits légers et élastiques permettent aussi des postures détendues, sʹasseoir en tailleur ou se vautrer dans le canapé. Toute cette semaine, Tribu se penche sur ces tenues domestiques, qui parfois finissent par sʹéchapper de la maison, en compagnie de Denis Bruna, historien de la mode et auteur de "Petites histoires de nos vêtements" aux Éditions Textuel. Aujourdʹhui, le pyjama.
Sortir dans la rue sans craindre un contrôle d'identité, se voir représenter en politique ou dans la pop culture, ou encore ne pas subir de discriminations à l'embauche en raison de sa couleur de peau ou de son nom... Les personnes de couleur blanche rencontrent rarement ces difficultés. Théorisé dans les années 80 aux États-Unis, le privilège blanc désigne le fait que les personnes blanches bénéficieraient, sans s'en rendre compte, d'avantages en tous points de la société. S'il est principalement étudié de l'autre côté de l'Atlantique, ce concept reste marginal en France et son emploi a fait débat, à la suite des émeutes de George Floyd de 2020 et du mouvement Black Lives Matter. Comment ces avantages systémiques se sont-ils mis en place ? Quels sont des exemples du privilège blanc ? Peut-on déconstruire ce système de privilèges ? Cette émission est une rediffusion du 18 octobre 2024Avec :• Solène Brun, sociologue, chargée de recherche au CNRS, au sein de l'Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux (IRIS), spécialiste des questions raciales et co-autrice de La domination blanche (Textuel, 2024)• Kaoutar Harchi, écrivaine et sociologue à la Haute école de travail social de Genève. Elle a écrit plusieurs livres dont le dernier Ainsi l'Animal et nous (Éditions Actes Sud (2024)• Estelle Depris, créatrice du compte Instagram Sans blanc de rien et autrice du livre Mécanique du privilège blanc (éd. Binge audio, 2024).Et un entretien avec Claire Bargelès, correspondante de RFI à Johannesburg en Afrique du Sud. Programmation musicale :► Yamore - MoBlack & Salif Keïta & Césaria Evora & Benja & Franc Fala ► System System - Voilaaa et Lass.
Sortir dans la rue sans craindre un contrôle d'identité, se voir représenter en politique ou dans la pop culture, ou encore ne pas subir de discriminations à l'embauche en raison de sa couleur de peau ou de son nom... Les personnes de couleur blanche rencontrent rarement ces difficultés. Théorisé dans les années 80 aux États-Unis, le privilège blanc désigne le fait que les personnes blanches bénéficieraient, sans s'en rendre compte, d'avantages en tous points de la société. S'il est principalement étudié de l'autre côté de l'Atlantique, ce concept reste marginal en France et son emploi a fait débat, à la suite des émeutes de George Floyd de 2020 et du mouvement Black Lives Matter. Comment ces avantages systémiques se sont-ils mis en place ? Quels sont des exemples du privilège blanc ? Peut-on déconstruire ce système de privilèges ? Cette émission est une rediffusion du 18 octobre 2024Avec :• Solène Brun, sociologue, chargée de recherche au CNRS, au sein de l'Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux (IRIS), spécialiste des questions raciales et co-autrice de La domination blanche (Textuel, 2024)• Kaoutar Harchi, écrivaine et sociologue à la Haute école de travail social de Genève. Elle a écrit plusieurs livres dont le dernier Ainsi l'Animal et nous (Éditions Actes Sud (2024)• Estelle Depris, créatrice du compte Instagram Sans blanc de rien et autrice du livre Mécanique du privilège blanc (éd. Binge audio, 2024).Et un entretien avec Claire Bargelès, correspondante de RFI à Johannesburg en Afrique du Sud. Programmation musicale :► Yamore - MoBlack & Salif Keïta & Césaria Evora & Benja & Franc Fala ► System System - Voilaaa et Lass.
L'émission 28 minutes du 22/11/2024 Ce vendredi, Benjamin Sportouch décrypte l'actualité de la semaine en compagnie de nos clubistes : Iannis Roder, professeur agrégé d'histoire dans un collège de Seine-Saint-Denis, Julie Graziani, essayiste, Catherine Tricot, directrice de la revue “Regards” et la dessinatrice de presse Coco. Pour le gouvernement Barnier, l'heure de la censure est proche ? Le gouvernement de Michel Barnier semble n'avoir jamais été aussi proche de la censure. Le budget 2025 n'a encore trouvé aucune majorité au Parlement et le Premier ministre devrait utiliser l'article 49.3 pour le faire passer en force. Si une motion de censure venait à être déposée, les voix du Nouveau Front populaire et du Rassemblement national suffiraient à faire tomber le gouvernement. S'il n'y aucun doute sur la volonté de la gauche de voter la motion, le RN est de plus en plus menaçant. "Le gouvernement prend le chemin de la censure", a affirmé Jordan Bardella. Le parti de Marine Le Pen, mis sous pression par son électorat, se dit "ulcéré" de ne pas avoir été entendu pendant le débat budgétaire. Faut-il travailler sept heures gratuitement pour sauver le budget de la sécu ? Lors de l'examen du budget, le Sénat a voté une mesure pour que les actifs travaillent sept heures de plus par an, sans être rémunérés. Ces heures de travail "gratuites" rapporteraient 2,5 milliards d'euros chaque année au budget de la sécurité sociale. Cette "contribution de solidarité par le travail" s'ajouterait, selon les sénateurs, à la "journée de solidarité" déjà pratiquée en France et supposée financer les retraites et le handicap. Ce vote intervient alors que le gouvernement Barnier cherche toujours 60 milliards d'euros pour combler le déficit, et que le projet de budget a été rejeté à l'Assemblée nationale. Le camp macroniste suggérait il y a deux semaines la suppression d'un jour férié dans le calendrier annuel pour les mêmes raisons. Nous recevons l'historien Denis Bruna qui publie "Petites histoires de nos vêtements" aux éditions Textuel. Dans cet abécédaire dédié au textile, il énumère les histoires des "vêtements ordinaires, portés au quotidien en Occident : ceux que nous croisons dans la rue, sans restriction aucune". En contre-pied d'une célébration de la haute couture, il s'attarde sur l'anorak jusqu'aux vêtements taillés dans du wax, en passant par le body, la culotte, le hoodie, le peignoir ou la robe de mariée. Au total, 65 pièces vestimentaires y sont abordées. Invité sur le plateau de BFM TV lundi 18 novembre, Jordan Bardella a affirmé que "ne pas avoir de condamnation à son casier judiciaire est pour [lui] une règle numéro une lorsqu'on souhaite être parlementaire de la République". Marine Le Pen est actuellement sous la menace d'une condamnation dans le cadre du procès des assistants parlementaires. C'est le duel de la semaine de Frédéric Says. À peine élu président des États-Unis, Donald Trump semble progressivement nommer un gouvernement digne d'un casting de télé-réalité. C'est le cas de sa nouvelle ministre de l'Éducation nationale, Linda McMahon, ancienne patronne de la fédération américaine de catch WWE. C'est le point com de Paola Puerari. L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal a été arrêté samedi 16 novembre à l'aéroport d'Alger par la DGSI algérienne. Les éditions Gallimard, son éditeur, se disent “très inquiètes”, l'écrivain de 75 ans n'ayant pas donné de nouvelles et demeurant injoignable depuis plusieurs jours. Les raisons de son arrestation restent pour l'heure inconnues. C'est l'histoire de la semaine de Claude Askolovitch. Enfin, ne manquez pas la Une internationale sur le mandat d'arrêt international adressé à l'encontre du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, les photos de la semaine soigneusement sélectionnées par nos invités et la Dérive des continents de Benoît Forgeard ! 28 minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Élisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement : 22 novembre 2024 - Présentation : Benjamin Sportouch - Production : KM, ARTE Radio
Lecture musicale par Arthur H & Alejandro VanZandt-Escobar Rencontre avec Marie-José Mondzain, Nancy Huston, Jean Mouttapa, Olivier Mongin, Amina Meddeb & Hind Meddeb De par ses origines, Abdelwahab Meddeb se situe dans une lignée de théologiens, d'écrivains et de poètes. Cela explique la diversité de son approche à la fois érudite, philosophique, littéraire et historique. Peu avant sa mort en novembre 2014, deux ouvrages sont parus : Portrait du poète en soufi et Instants soufis. Ces deux livres sont emblématiques de ce qu'il était profondément : un poète soufi et un penseur. C'est cet aspect de son œuvre qui sera mis en lumière pour lui rendre hommage dix ans après sa disparition. Arthur H lira des extraits de carnets de voyage (à paraître chez Stock au printemps 2025), sur une création sonore d'Alejandro VanZandt-Escobar. Marie-José Mondzain, Nancy Huston évoqueront leurs souvenirs et échanges avec l'écrivain, Olivier Mongin rappellera le cheminement d'Abdelwahab Meddeb avec la revue Esprit, tandis qu'Amina Meddeb et Hind Meddeb présenteront L'islam au croisement des cultures, ouvrage posthume ainsi que la réédition du livre d'entretiens Face à l'Islam. Également projection d'un extrait du film d'Abraham Segal, De page en page (à l'occasion de l'exposition « L'aventure des écritures » à la BNF (1999), avec la participation d'Abdelwahab Meddeb, Jean-Claude Carrière, Jean Bottéro, Edwy Plenel, Plantu. À lire – Abdelwahab Meddeb, L'islam au croisement des cultures, Albin Michel, 2024 – Face à lslam, Textuel, rééd. 2024 – Instants soufis, Albin Michel, 2015 – Portrait du poète en soufi, Belin, 2014.
durée : 00:48:09 - La 20e heure - par : Eva Bester - Arpenteur de déserts, le photographe Bernard Plossu a promené son regard dans le monde entier. Son œuvre en noir et blanc est dans “L'Odyssée des petites îles italiennes” paru aux éditions Textuel et dans l'exposition éponyme à la parisienne Galerie du jour agnès b.
Sortir dans la rue sans craindre un contrôle d'identité, se voir représenter en politique ou dans la pop culture, ou encore ne pas subir de discriminations à l'embauche en raison de sa couleur de peau ou de son nom... Les personnes de couleur blanche rencontrent rarement ces difficultés. Théorisé dans les années 80 aux États-Unis, Le privilège blanc désigne le fait que les personnes blanches bénéficieraient, sans s'en rendre compte, d'avantages en tous points de la société. S'il est principalement étudié de l'autre côté de l'Atlantique, ce concept reste marginal en France et son emploi a fait débat, à la suite des émeutes de George Floyd de 2020 et du mouvement Black Lives Matter. Comment ces avantages systémiques se sont-ils mis en place ? Quels sont des exemples du privilège blanc ? Peut-on déconstruire ce système de privilèges ? Avec :• Solène Brun, sociologue, chargée de recherche au CNRS, au sein de l'Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux (IRIS), spécialiste des questions raciales et co-autrice de La domination blanche (Textuel, 2024)• Kaoutar Harchi, écrivaine et sociologue à la Haute école de travail social de Genève. Elle a écrit plusieurs livres dont le dernier Ainsi l'Animal et nous (Éditions Actes Sud (2024)• Estelle Depris, créatrice du compte instagram Sans blanc de rien et autrice du livre Mécanique du privilège blanc (éd. Binge audio, 2024).Et un entretien avec Claire Bargelès, correspondante de RFI à Johannesburg en Afrique du Sud. Programmation musicale :► Yamore - MoBlack & Salif Keïta & Césaria Evora & Benja & Franc Fala ► System System - Voilaaa et Lass.
Sortir dans la rue sans craindre un contrôle d'identité, se voir représenter en politique ou dans la pop culture, ou encore ne pas subir de discriminations à l'embauche en raison de sa couleur de peau ou de son nom... Les personnes de couleur blanche rencontrent rarement ces difficultés. Théorisé dans les années 80 aux États-Unis, Le privilège blanc désigne le fait que les personnes blanches bénéficieraient, sans s'en rendre compte, d'avantages en tous points de la société. S'il est principalement étudié de l'autre côté de l'Atlantique, ce concept reste marginal en France et son emploi a fait débat, à la suite des émeutes de George Floyd de 2020 et du mouvement Black Lives Matter. Comment ces avantages systémiques se sont-ils mis en place ? Quels sont des exemples du privilège blanc ? Peut-on déconstruire ce système de privilèges ? Avec :• Solène Brun, sociologue, chargée de recherche au CNRS, au sein de l'Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux (IRIS), spécialiste des questions raciales et co-autrice de La domination blanche (Textuel, 2024)• Kaoutar Harchi, écrivaine et sociologue à la Haute école de travail social de Genève. Elle a écrit plusieurs livres dont le dernier Ainsi l'Animal et nous (Éditions Actes Sud (2024)• Estelle Depris, créatrice du compte instagram Sans blanc de rien et autrice du livre Mécanique du privilège blanc (éd. Binge audio, 2024).Et un entretien avec Claire Bargelès, correspondante de RFI à Johannesburg en Afrique du Sud. Programmation musicale :► Yamore - MoBlack & Salif Keïta & Césaria Evora & Benja & Franc Fala ► System System - Voilaaa et Lass.
durée : 00:28:33 - Les Bonnes Choses - par : Caroline Broué - Un voyage culinaire proposé par une exposition photographique des Rencontres d'Arles et par un livre illustré - réalisation : Colin Gruel - invités : Arthur Mettetal Historien, co-commissaire de l'exposition ORIENT-EXPRESS & Cie : itinéraire d'un mythe moderne à la Villa Medicis à Rome, spécialisé en historie du luxe et des transports, co-auteur avec Eva Gravayat de “Orient-Express et compagnie”, ed. Textuel.; Armand Arnal Chef du restaurant "La Chassagnette"
durée : 00:28:33 - Les Bonnes Choses - par : Caroline Broué - Un voyage culinaire proposé par une exposition photographique des Rencontres d'Arles et par un livre illustré - réalisation : Colin Gruel - invités : Arthur Mettetal Historien, co-commissaire de l'exposition ORIENT-EXPRESS & Cie : itinéraire d'un mythe moderne à la Villa Medicis à Rome, spécialisé en historie du luxe et des transports, co-auteur avec Eva Gravayat de “Orient-Express et compagnie”, ed. Textuel.; Armand Arnal Chef du restaurant "La Chassagnette"
durée : 00:28:33 - Les Bonnes Choses - par : Caroline Broué - Un voyage culinaire proposé par une exposition photographique des Rencontres d'Arles et par un livre illustré - réalisation : Colin Gruel - invités : Arthur Mettetal Historien, co-commissaire de l'exposition ORIENT-EXPRESS & Cie : itinéraire d'un mythe moderne à la Villa Medicis à Rome, spécialisé en historie du luxe et des transports, co-auteur avec Eva Gravayat de “Orient-Express et compagnie”, ed. Textuel.; Armand Arnal Chef du restaurant "La Chassagnette"
Daniel Popp présente l'intégrale en 13 CD de son père André Popp et le duo toulousain Tropic Hotel se rêve en pop love tropicale à Rio. André Popp (1924-2014) serait le chaînon manquant entre Olivier Messiaen et la variété, c'est ce que nous explique son fils Daniel Popp, à l'occasion de la sortie de l'intégrale instrumentale de son père, soit 293 titres, 13 CD, entre 1955 et 1976. Note d'intention Daniel Popp (son fils)Réunir pour la première fois dans une intégrale, tous les albums d'André Popp de 1955 à 1976, jamais ou si peu publiés en CD, permet de voir à quel point la musique instrumentale est un élément essentiel de son œuvre de compositeur, arrangeur, chef d'orchestre. Un volant peu connu tant les arrangements qu'il a écrits pour les plus grands, ses chansons à succès qui ont fait le tour du monde, couvrant plusieurs générations, jusqu'à aujourd'hui, ou la série des « Piccolo, Saxo et Cie » ont voilé quelque peu son travail en tant que chef d'orchestre. Car outre le côté avant-gardiste des explorations sonores d'« Elsa Popping et sa Musique Sidérante » qui lui auront collé une image d'« amuseur », ou les musiques qui ont alimenté nombre de génériques de séries d'animation (Colargol, Babar...), et d'une myriade d'émissions de radio ou de télévision (« Les Maîtres du Mystère », « La Tête et les Jambes » entre autres…) et de bandes originales (« Tintin »…), André Popp, album après album, n'aura cessé de creuser un sillon musical qui n'appartient qu'à lui. Souvent nourri d'œuvres composées pour la radio qui fut son conservatoire, dont le bonus inédit, exceptionnel, du CD 13, offre un concert radiophonique dirigé par Popp, lui-même, revisité dans un esprit jazz coloré de joyeuses dissonances. Cette publication en révèle enfin la mesure, l'incroyable variété : une véritable malle aux trésors prenant figure d'œuvre regorgeant d'audace, de malice, de folle créativité musicale, entrecoupée de périodes plus sages, mais toujours élégantes et inventives, dont il est passionnant de constater l'évolution sur une vingtaine d'années. Biographie André PoppLa passion absolue de la musique résume la vie et la carrière d'André Popp. Parfait autodidacte ou presque, génial créateur, il est resté dans l'ombre malgré une œuvre très riche, jalonnée par des tubes internationaux sur fond d'explorations musicales en tous genres. Dès cinq ans, en 1929, il apprend le piano en Vendée, là où réside sa famille. Mais la musique se révèle vraiment à lui, pendant la guerre, quand il remplace l'abbé mobilisé qui tenait l'harmonium dans la chapelle de son pensionnat. Le jeune André joue de l'instrument à tous les offices avec un grand bonheur. Déjà, plutôt que les grands classiques, il préfère écouter Stravinsky ou Messiaen. À la même période, sa première rencontre importante fut Jean Broussolle, futur ‘Compagnon de la chanson' avec lequel il écrit ses premières chansons. C'est encore avec Broussolle, qu'il ose « monter » à Paris à la Libération en 1944, venant de sa Vendée natale. Là, il travaillera comme pianiste dans divers cabarets ou encore au célèbre Théâtre des Trois Baudets à partir de 1949. Sur tous les fronts en 1953, il devient le musicien/producteur de la grande émission du samedi soir sur Paris Inter : « La bride sur le cou ». Véritable laboratoire et conservatoire pour André Popp qui affirmait y avoir fait ses classes d'orchestration, de composition, de direction d'orchestre ! En 1956, Jacques Canetti engage André Popp chez Philips et sa filiale Fontana comme chef d'orchestre et arrangeur. Chez Fontana, sous la direction artistique de Boris Vian, André Popp enregistre en 1956 son premier album instrumental Musiques en tous genres, suivi un an plus tard de Elsa Popping, un album 30 cm réunissant des classiques connus : polkas, java et autres, avec des arrangements avant-gardistes et de nombreux trucages jamais réalisés en studio. Parmi les accompagnements d'artistes chez Philips/Fontana, on découvre ses arrangements ciselés sur mesure pour Jacques Brel avec ‘Quand on a que l'amour', son premier succès, Juliette Gréco et ‘Il n'y a plus d'après', Mouloudji, Zizi Jeanmaire et tellement d'autres, tant son originalité lui vaut de faire partie des arrangeurs « à la mode » ! Puis viendront une kyrielle de chansons dont il écrit les musiques gravées dans toutes les mémoires : les célébrissimes ‘Lavandières du Portugal' en 1955 avec Jacqueline François, ‘La complainte du téléphone' ou ‘De Pantin à Pékin' pour Juliette Gréco, ‘Tom Pillibi', chanté par Jacqueline Boyer, Grand prix de l'Eurovision en 1960, ‘Le chant de Mallory' avec Rachel, quatrième de cette même Eurovision en 1964, ‘Le lit de Lola', ‘Manchester et Liverpool' et ‘Mon amour, mon ami', pour Marie Laforêt. Son plus grand succès comme compositeur restera ‘Love Is Blue' (‘L'amour est bleu') dont le chef d'orchestre Paul Mauriat fera un succès mondial en 1968 et vendra trente millions de disques. ‘La solitude c'est après' pour Claude François, ‘L'amour c'est comme les bateaux' pour Sylvie Vartan ou un autre tube planétaire ‘Song for Anna' joué au départ par Herb Ohta, un guitariste Hawaïen, sont d'autres belles réalisations à l'actif d'André Popp qui a aussi offert des chansons à Petula Clark, Brigitte Bardot, France Gall, Régine, Françoise Hardy, Nana Mouskouri, Nicole Croisille ou encore à la toute jeune Céline Dion à ses débuts. Mais le chef d'œuvre d'André Popp restera à tout jamais « Piccolo, saxo et compagnie », seule œuvre symphonique éducative destinée à la jeunesse, jouée de l'Australie à la Colombie en passant par l'Allemagne, la France… Peu présent dans le monde du cinéma, André Popp composera néanmoins quelques musiques de film, dont « Tintin et le mystère de la toison d'or ». Le théâtre lui ouvrira ses portes grâce à ses orchestrations célèbres d'Irma la douce jouée encore à Broadway le jour de sa mort, ou par ses musiques composées pour nombre de pièces d'André Barsac au Théâtre de l'Atelier. Depuis une décennie, André Popp était heureux d'avoir trouvé en Fred Pallem et son orchestre de jazz « Le Sacre du Tympan », le prolongateur de son œuvre. Fred Pallem qui ne se lasse pas de répéter qu'André Popp symbolise encore aujourd'hui le chaînon manquant entre Olivier Messiaen et la musique de variété.Extrait de « Les Arrangeurs de la Chanson Française : 200 Rencontres » Par Serge ELHAÏK (2017) Éditions Textuel.Titres d'André Popp joués dans l'émission :Les Papillons, Les Lavandières du Portugal, 20 que da ?, Le chant de Mallaury par Tabuley Rochereau (extrait), Manchester & Liverpool demo par David Bowie (extrait), Love is Blue par George Benson et La Polka du Roi.► Coffret 13 CD André Popp L'intégrale instrumentale (1955-1976) (Universal 2024).Facebook - Site - Deezer - YouTube.En 2025 ! Le 8 Mars 2025, concert exceptionnel de Fred Pallem et le Sacre du Tympan Big Band « 100 ans de Popp et de jazz » dans le cadre du centenaire du compositeur André Popp, Radio France, Studio 104. Puis nous recevons Tropic Hotel pour la sortie de l'album Tum Tum Bossa. Un travail d'adaptation en français de poésies brésiliennes issues de la bossa nova des années 60 (Tom Jobim, Chico Buarque, Caetano Veloso, Vinicius de Moraes, Carlos Lyra, Adoniran Barbosa…) au plus proche du sens et de la sonorité d'origine : Tropic Hotel, c'est un homme (Frédéric Jean, ex-Hyperclean) et une femme (Sandra Campas) qui jouent et chantent face à face le discours amoureux. Partis de la forme brute de la bossa, le Tropic Hotel n'hésite pas à s'aventurer sur les sentiers électriques de la pop exotica et nous entrainent dans un véritable « road movie musical. » Ce sont des histoires d'amour. D'abord celle de Sandra et Frédéric.En 2014, alors élève au Conservatoire de Jazz de Montauban, Sandra rencontre Frédéric. Le week-end, ils se retrouvent dans une petite cabane perdue au fond des bois pour jouer de la bossa nova nus. S'inspirant des surréalistes, ils s'essaient à des adaptations à partir de jeux littéraires. Sandra chante en brésilien et Frédéric interprète ce qu'il entend en français. Ils appellent cela des « bossas sourdes ». Fin 2016, Sandra se lance dans des adaptations, au plus proche du sens et de la sonorité d'origine. Il apparaît évident que c'est ce qui restitue le mieux la poésie crue de ces textes brésiliens des années 60. Au printemps 2017, ils décident alors de les partager sur scène. Frédéric fait quelques propositions d'arrangements plus électriques et peu à peu se dessine le répertoire, nouvel havre pour ces poèmes d'amour. On laisse la cabane pour le Tropic Hotel. Titres interprétés au grand studio- Je ne suis plus toi et moi (voce e eu) Live RFI- Viens, extrait de l'album voir le clip- Petite Valse Live RFI.Line Up : Sandra Campas, chant, Frédéric Jean, guitare.Son : Benoît Letirant.► Album Tum Tum Bossa (Velvetica Music 2024).- Site - Facebook - Instagram - Spotify.
Daniel Popp présente l'intégrale en 13 CD de son père André Popp et le duo toulousain Tropic Hotel se rêve en pop love tropicale à Rio. André Popp (1924-2014) serait le chaînon manquant entre Olivier Messiaen et la variété, c'est ce que nous explique son fils Daniel Popp, à l'occasion de la sortie de l'intégrale instrumentale de son père, soit 293 titres, 13 CD, entre 1955 et 1976. Note d'intention Daniel Popp (son fils)Réunir pour la première fois dans une intégrale, tous les albums d'André Popp de 1955 à 1976, jamais ou si peu publiés en CD, permet de voir à quel point la musique instrumentale est un élément essentiel de son œuvre de compositeur, arrangeur, chef d'orchestre. Un volant peu connu tant les arrangements qu'il a écrits pour les plus grands, ses chansons à succès qui ont fait le tour du monde, couvrant plusieurs générations, jusqu'à aujourd'hui, ou la série des « Piccolo, Saxo et Cie » ont voilé quelque peu son travail en tant que chef d'orchestre. Car outre le côté avant-gardiste des explorations sonores d'« Elsa Popping et sa Musique Sidérante » qui lui auront collé une image d'« amuseur », ou les musiques qui ont alimenté nombre de génériques de séries d'animation (Colargol, Babar...), et d'une myriade d'émissions de radio ou de télévision (« Les Maîtres du Mystère », « La Tête et les Jambes » entre autres…) et de bandes originales (« Tintin »…), André Popp, album après album, n'aura cessé de creuser un sillon musical qui n'appartient qu'à lui. Souvent nourri d'œuvres composées pour la radio qui fut son conservatoire, dont le bonus inédit, exceptionnel, du CD 13, offre un concert radiophonique dirigé par Popp, lui-même, revisité dans un esprit jazz coloré de joyeuses dissonances. Cette publication en révèle enfin la mesure, l'incroyable variété : une véritable malle aux trésors prenant figure d'œuvre regorgeant d'audace, de malice, de folle créativité musicale, entrecoupée de périodes plus sages, mais toujours élégantes et inventives, dont il est passionnant de constater l'évolution sur une vingtaine d'années. Biographie André PoppLa passion absolue de la musique résume la vie et la carrière d'André Popp. Parfait autodidacte ou presque, génial créateur, il est resté dans l'ombre malgré une œuvre très riche, jalonnée par des tubes internationaux sur fond d'explorations musicales en tous genres. Dès cinq ans, en 1929, il apprend le piano en Vendée, là où réside sa famille. Mais la musique se révèle vraiment à lui, pendant la guerre, quand il remplace l'abbé mobilisé qui tenait l'harmonium dans la chapelle de son pensionnat. Le jeune André joue de l'instrument à tous les offices avec un grand bonheur. Déjà, plutôt que les grands classiques, il préfère écouter Stravinsky ou Messiaen. À la même période, sa première rencontre importante fut Jean Broussolle, futur ‘Compagnon de la chanson' avec lequel il écrit ses premières chansons. C'est encore avec Broussolle, qu'il ose « monter » à Paris à la Libération en 1944, venant de sa Vendée natale. Là, il travaillera comme pianiste dans divers cabarets ou encore au célèbre Théâtre des Trois Baudets à partir de 1949. Sur tous les fronts en 1953, il devient le musicien/producteur de la grande émission du samedi soir sur Paris Inter : « La bride sur le cou ». Véritable laboratoire et conservatoire pour André Popp qui affirmait y avoir fait ses classes d'orchestration, de composition, de direction d'orchestre ! En 1956, Jacques Canetti engage André Popp chez Philips et sa filiale Fontana comme chef d'orchestre et arrangeur. Chez Fontana, sous la direction artistique de Boris Vian, André Popp enregistre en 1956 son premier album instrumental Musiques en tous genres, suivi un an plus tard de Elsa Popping, un album 30 cm réunissant des classiques connus : polkas, java et autres, avec des arrangements avant-gardistes et de nombreux trucages jamais réalisés en studio. Parmi les accompagnements d'artistes chez Philips/Fontana, on découvre ses arrangements ciselés sur mesure pour Jacques Brel avec ‘Quand on a que l'amour', son premier succès, Juliette Gréco et ‘Il n'y a plus d'après', Mouloudji, Zizi Jeanmaire et tellement d'autres, tant son originalité lui vaut de faire partie des arrangeurs « à la mode » ! Puis viendront une kyrielle de chansons dont il écrit les musiques gravées dans toutes les mémoires : les célébrissimes ‘Lavandières du Portugal' en 1955 avec Jacqueline François, ‘La complainte du téléphone' ou ‘De Pantin à Pékin' pour Juliette Gréco, ‘Tom Pillibi', chanté par Jacqueline Boyer, Grand prix de l'Eurovision en 1960, ‘Le chant de Mallory' avec Rachel, quatrième de cette même Eurovision en 1964, ‘Le lit de Lola', ‘Manchester et Liverpool' et ‘Mon amour, mon ami', pour Marie Laforêt. Son plus grand succès comme compositeur restera ‘Love Is Blue' (‘L'amour est bleu') dont le chef d'orchestre Paul Mauriat fera un succès mondial en 1968 et vendra trente millions de disques. ‘La solitude c'est après' pour Claude François, ‘L'amour c'est comme les bateaux' pour Sylvie Vartan ou un autre tube planétaire ‘Song for Anna' joué au départ par Herb Ohta, un guitariste Hawaïen, sont d'autres belles réalisations à l'actif d'André Popp qui a aussi offert des chansons à Petula Clark, Brigitte Bardot, France Gall, Régine, Françoise Hardy, Nana Mouskouri, Nicole Croisille ou encore à la toute jeune Céline Dion à ses débuts. Mais le chef d'œuvre d'André Popp restera à tout jamais « Piccolo, saxo et compagnie », seule œuvre symphonique éducative destinée à la jeunesse, jouée de l'Australie à la Colombie en passant par l'Allemagne, la France… Peu présent dans le monde du cinéma, André Popp composera néanmoins quelques musiques de film, dont « Tintin et le mystère de la toison d'or ». Le théâtre lui ouvrira ses portes grâce à ses orchestrations célèbres d'Irma la douce jouée encore à Broadway le jour de sa mort, ou par ses musiques composées pour nombre de pièces d'André Barsac au Théâtre de l'Atelier. Depuis une décennie, André Popp était heureux d'avoir trouvé en Fred Pallem et son orchestre de jazz « Le Sacre du Tympan », le prolongateur de son œuvre. Fred Pallem qui ne se lasse pas de répéter qu'André Popp symbolise encore aujourd'hui le chaînon manquant entre Olivier Messiaen et la musique de variété.Extrait de « Les Arrangeurs de la Chanson Française : 200 Rencontres » Par Serge ELHAÏK (2017) Éditions Textuel.Titres d'André Popp joués dans l'émission :Les Papillons, Les Lavandières du Portugal, 20 que da ?, Le chant de Mallaury par Tabuley Rochereau (extrait), Manchester & Liverpool demo par David Bowie (extrait), Love is Blue par George Benson et La Polka du Roi.► Coffret 13 CD André Popp L'intégrale instrumentale (1955-1976) (Universal 2024).Facebook - Site - Deezer - YouTube.En 2025 ! Le 8 Mars 2025, concert exceptionnel de Fred Pallem et le Sacre du Tympan Big Band « 100 ans de Popp et de jazz » dans le cadre du centenaire du compositeur André Popp, Radio France, Studio 104. Puis nous recevons Tropic Hotel pour la sortie de l'album Tum Tum Bossa. Un travail d'adaptation en français de poésies brésiliennes issues de la bossa nova des années 60 (Tom Jobim, Chico Buarque, Caetano Veloso, Vinicius de Moraes, Carlos Lyra, Adoniran Barbosa…) au plus proche du sens et de la sonorité d'origine : Tropic Hotel, c'est un homme (Frédéric Jean, ex-Hyperclean) et une femme (Sandra Campas) qui jouent et chantent face à face le discours amoureux. Partis de la forme brute de la bossa, le Tropic Hotel n'hésite pas à s'aventurer sur les sentiers électriques de la pop exotica et nous entrainent dans un véritable « road movie musical. » Ce sont des histoires d'amour. D'abord celle de Sandra et Frédéric.En 2014, alors élève au Conservatoire de Jazz de Montauban, Sandra rencontre Frédéric. Le week-end, ils se retrouvent dans une petite cabane perdue au fond des bois pour jouer de la bossa nova nus. S'inspirant des surréalistes, ils s'essaient à des adaptations à partir de jeux littéraires. Sandra chante en brésilien et Frédéric interprète ce qu'il entend en français. Ils appellent cela des « bossas sourdes ». Fin 2016, Sandra se lance dans des adaptations, au plus proche du sens et de la sonorité d'origine. Il apparaît évident que c'est ce qui restitue le mieux la poésie crue de ces textes brésiliens des années 60. Au printemps 2017, ils décident alors de les partager sur scène. Frédéric fait quelques propositions d'arrangements plus électriques et peu à peu se dessine le répertoire, nouvel havre pour ces poèmes d'amour. On laisse la cabane pour le Tropic Hotel. Titres interprétés au grand studio- Je ne suis plus toi et moi (voce e eu) Live RFI- Viens, extrait de l'album voir le clip- Petite Valse Live RFI.Line Up : Sandra Campas, chant, Frédéric Jean, guitare.Son : Benoît Letirant.► Album Tum Tum Bossa (Velvetica Music 2024).- Site - Facebook - Instagram - Spotify.
Étranger et communiste, Missak Manouchian le résistant et sa chère Mélinée entrent au Panthéon, le 21 février 2024, à Paris. Aux grands hommes et aux grandes femmes, la patrie reconnaissante. Valérie Nivelon retrace le parcours biographique d'un couple d'amoureux épris de liberté et de justice. Orphelins du génocide des Arméniens, réfugiés en France, engagés au sein du Front Populaire, Missak et Mélinée rejoignent ensemble la résistance des F.T.P M.O.I (main d'œuvre immigrée). Le groupe Manouchian va se distinguer par ses actions politiques et militaires spectaculaires. Arrêtés et torturés par la police française, Missak et 22 de ses camarades sont exécutés. Mélinée recevra la dernière lettre de l'homme de sa vie rédigée le 21 février 1944, le jour de sa mort, dont Aragon fera un poème « l'affiche rouge », en référence à l'affiche les dénonçant. Désignés comme des criminels, ils sont devenus des héros « morts pour la France ».Émission initialement diffusée en février 2024.À lire- Manouchian, de Denis Peschanski, Astrig Atamian et Claire Mouradian (éd. Textuel - 2023)- Des étrangers dans la Résistance, de Denis Peschanski (éd. de l'Atelier/Éditions ouvrières - 2013)- Le génocide des Arméniens de l'Empire ottoman, de Claire Mouradian, Raymond Kévorkian et Yves Ternon, Mémorial de la Shoah, 2015- « Le Sang de l'étranger, les immigrés de la M.O.I dans la résistance », de Denis Pechanski (éd. Fayard 1994)- Missak Manouchian, Ivre d'un grand rêve de liberté. Poésies (trad. Stéphane Cermakian), Paris, Points, coll. «Poésie», 2024. À écouter- L'Affiche rouge, le poème de Louis Aragon mis en chanson par Léo Ferré : Sur YouTube- Reprise de Feu ! Chatterton : Sur YouTube. À voirL'exposition Des étrangers dans la résistance en France. Commissariat scientifique : Denis Peschanski, directeur de recherche émérite au CNRS, Équipex Matrice, Programme 13-Novembre, et Renée Poznanski, professeure émérite, département des Politiques et Gouvernements, Université Ben Gourion du Negev.Mémorial de la Shoah : Nouveau : Exposition « Des Étrangers dans la Résistance en France » Émission spéciale France.tv : Missak Manouchian au Panthéon.
Pour la troisième conférence réalisée devant un public durant les Rencontres d'Arles 2024, je suis entourée d'Urs Stahel, conservateur à la fondation MAST à Bologne et Arthur Mettetal, historien des chemins de fer et spécialiste du patrimoine ferroviaire et industriel. Dans cette conversation on est revenu sur les enjeux et leurs rôles de commissaires à travers les exemples des expositions dont ils sont les commissaires aux Rencontres d'Arles cette année : « Quand les images apprennent à parler » et « Wagon-bar, une petite histoire du repas ferroviaire ». Un grand merci à l'interprète Anita Saxena et très bonne écoute !3'30 - Urs Stahel : son travail à la fondation MAST et sa rencontre avec la collectionneuse Astrid Ullens de Schooten Whettnall.8'10 – La genèse de l'expo « Quand les images apprennent à parler » et la construction de la collection A.12'50 – Le choix de sélection des photographies de cette collection composée de différentes écrire qui rendent compte de la réalité des sociétés et d'histoires industrielles.19'10 – Cette exposition est le travail d'une toute petite équipe composée de trois personnes.22' – Arthur Mettetal : délégué général du fonds de dotation Orient Express et historien. Son rapport à la photo est venu avec un projet, en 2010-2011, sur l'usine Metal Europe, dans le Pas de Calais. Puis réalisation d'une thèse sur l'histoire de l'Orient Express. Réflexions sur l'utilisation de photos pour documenter et créer de l'archive, mais aussi l'utilisation d'images comme source de l'histoire. Réalisation d'une première expo à Arles en 2021, intitulée : « Orient express & cie. »25'55 –Valorisation d'une recherche historique en la partageant au plus grand nombre.27'21 – La genèse de l'exposition.30' – Comment il a sélectionné les œuvres et documents à inclure : un coup de foudre visuel avec une série. Ce n'est pas une histoire exhaustive de la nourriture dans les différentes mobilités, mais partir de série d'images et créer un cheminement intelligible. Histoire des innovations, des chemins de fer, et de la manière dont les entreprises utilisent la photo pour se créer une culture de marque.32'30 – L'envers du décor de l'exposition : Il est tout seul sur le fonds de dotation et il s'est entouré de l'éditeur Textuel pour faire un livre et l'exposition est co-produite par les Rencontres d'Arles. Ils travaillent sur le fonds depuis 6 ans et ils ont eu trois mois pour ce projet.36'45 - Arthur Metttal : ses conseils pour des personnes qui souhaitent devenir commissaire d'exposition :- Se confronter à des fonds d'entreprises, car ils sont magnifiques et certains sont en danger.- Dans une pratique historique, ne restons pas dans les archives papier classiques, mais utilisons l'image comme source de l'image en allant sur le terrain.38'30 – Urs Stahel : ses conseils pour de futurs commissaires : On a l'idée qu'il y a une seule histoire de la photographie, mais il y a une histoire oubliée de l'histoire, il s'agit de l'histoire de la production et des industries.Quand les images apprennent à parler : https://www.rencontres-arles.com/fr/expositions/view/1548/quand-les-images-apprennent-a-parlerWagon-bar, une petite histoire du repas ferroviaire : https://www.rencontres-arles.com/fr/expositions/view/1550/wagon-barPour vous inscrire à la newsletter du podcast : https://bit.ly/lesvoixdelaphotonewsletterPour suivre l'actualité du podcast : https://bit.ly/lesvoixdelaphotowebsiteEt vous pouvez retrouvez le podcast sur Instagram, Facebook et LinkedIn @lesvoixdelaphoto Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La crise du Covid-19 a mis en lumière la multiplication des fausses informations dans le domaine de la santé. Ce fléau persiste aujourd'hui. Dès lors, comment déceler le vrai du faux ? Le cardiologue, Olivier Milleron, auteur du « Guide des intox sur notre système de santé », est notre invité. Nous parlons également de la désinformation autour des Jeux olympiques de Paris ainsi que des infox concernant les émeutes qui ont secoué le Royaume-Uni. - Olivier Milleron, cardiologue hospitalier, militant du service public. Il accompagne et soutient le mouvement social depuis de nombreuses années. Auteur du livre Guide des intox sur notre système de santé, éditions Textuel, à paraître le 28 août 2024.- Chine Labbé, rédactrice en chef Europe de NewsGuard, est une des co-autrices du centre de suivi de la désinformation sur les JO qui a recensé plus de 30 faux récits. Elle nous en livrera les principales thématiques.Avec plusieurs milliards de personnes qui suivent la compétition, les Jeux olympiques figurent en tête des événements les plus regardés et les plus médiatisés au monde. Au total, il y a deux fois plus de journalistes accrédités que d'athlètes aux Jeux de Paris. Un coup de projecteur exceptionnel qui n'échappe pas à la désinformation. Pour dénigrer l'image des JO, certains n'hésitent pas à surfer sur cette médiatisation, en usurpant l'identité de médias reconnus. C'est la chronique de Grégory Genevrier, journaliste à la cellule Info Vérif de RFI.Au Royaume-Uni, des émeutes anti-immigration ont secoué le pays depuis la semaine dernière. Cette vague de violence est partie d'une fausse information : l'attribution du meurtre de trois fillettes, le 29 juillet 2024, à un jeune migrant musulman. La police a, par la suite, révélé que le meurtrier était en réalité un citoyen britannique. Quentin Peschard, de la rédaction des Observateurs de France 24, s'est intéressé aux intox autour de ces émeutes, notamment autour d'une mystérieuse organisation, la « Ligue de Défense Musulmane ».
L'émission 28 Minutes du 19/07/2024 Ce vendredi, Pascal Blanchard, historien ; Aziliz Le Corre, rédactrice en chef “Opinions” au "Journal du dimanche" ; Sylvie Brunel, géographe et écrivaine ; et la dessinatrice Louison reviennent sur l'actualité de la semaine. Ils seront rejoints par notre invité, Arthur Mattetal. Historien spécialisé en histoire économique et patrimoine industriel, il publie "Wagon bar : une petite histoire du repas ferroviaire", aux éditions Textuel. À partir du fonds d'archives photographiques de la Compagnie internationale des wagons-lits, il raconte l'histoire de la restauration à bord des trains, qui en dit beaucoup sur l'évolution de nos sociétés. Retour sur deux actualités de la semaine : Trump : qui peut encore empêcher son retour à la Maison Blanche ? Les planètes s'alignent pour Donald Trump. Avoir survécu à une tentative d'assassinat semble l'avoir érigé en idole pour sa base. Lors de la Convention républicaine de Milwaukee, les militants ont applaudi le choix de son colistier J.D. Vance, tous ses anciens opposants internes lui ont prêté allégeance et le milliardaire Elon Musk s'est engagé à verser 45 millions de dollars par mois à sa campagne jusqu'à l'élection. Mardi, la justice a annulé les poursuites dans l'affaire des documents classifiés de la Maison Blanche qu'il avait emportés avec lui à son domicile. Face à lui, Joe Biden n'attire d'intérêt que sur sa santé. Il a contracté un léger Covid-19 et a dû admettre qu'il se retirerait en cas de problème médical, ce que souhaitent désormais deux tiers des électeurs démocrates. Les Français doivent-ils apprendre la patience ? Douze jours seulement après les élections législatives, certains Français montrent déjà des signes d'impatience. À titre d'exemple, ce jeudi, des manifestants de gauche se sont rassemblés pour "mettre l'Assemblée nationale sous pression". Pourtant, avec un hémicycle quasiment divisé en trois, il apparaît difficile de trouver une coalition qui ne soit pas directement balayée par une motion de censure, a fortiori au moment où la capitale s'apprête à accueillir les Jeux olympiques. Alors que nos voisins belges ou italiens sont habitués à ce cas de figure, les Français devront peut-être, eux aussi, apprendre à prendre leur temps. Lundi, l'Arcom, gendarme de l'audiovisuel, a auditionné le groupe Canal, dans le cadre du renouvellement des fréquences TNT pour déterminer le droit, ou non, de la chaîne "CNews" à continuer d'émettre à la rentrée. L'occasion d'un échange à fleurets mouchetés entre Maxime Saada, le directeur du groupe de Vincent Bolloré, et Roch-Olivier Maistre, le président de l'Arcom. C'est le duel de la semaine de Frédéric Says. Gouvernement démissionnaire, coalition introuvable, rentrée parlementaire… L'actualité politique actuelle suscite l'ironie des internautes ! C'est le Point com de Fanny Weil. Dans une interview accordée à Frédéric Lenoir, l'Abbé Pierre, qui fut longtemps la personnalité préférée des Français, avait confessé avoir commis le péché de chair après son vœu de chasteté. Ce que l'on ignorait, et qui change tout, c'est qu'il avait contraint des femmes à son désir. Frédéric Pommier revient sur les révélations des trois associations qui portent son héritage caritatif et qui dénoncent 35 ans d'agressions sexuelles. Notre Une internationale est celle du quotidien brésilien "O Estado de São Paulo" qui titrait le 18 juillet : "À Paris, la maire se baigne dans la Seine pour montrer que le fleuve est propre." Plus que l'arrivée de la flamme dans la capitale, le plongeon d'Anne Hidalgo était le vrai coup d'envoi médiatique des Jeux olympiques Paris 2024. Retrouvez enfin les photos de la semaine sélectionnées avec soin par nos clubistes et la Dérive des continents de Benoît Forgeard ! 28 Minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Elisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement : 19 juillet 2024 - Présentation : Renaud Dély - Production : KM, ARTE Radio
Le 25 août 1944, Paris est libéré après quatre années d'occupation allemande. Code source vous propose une série en quatre épisodes pour vous faire revivre cette période historique, à travers le parcours d'un homme qui a eu un rôle décisif lors de la libération de la ville, le colonel Henri Rol-Tanguy. Au lendemain de la libération de Paris, le désir de vengeance des Parisiens contre les Allemands ou ceux qui ont collaboré avec eux plonge la capitale dans le chaos. Au même moment, Paris fête également cette victoire autour de plusieurs rassemblements, comme les bals populaires. Quant au colonel Henri Rol-Tanguy, il joue un rôle central dans la guerre qui continue à l'est, notamment dans l'intégration des Forces françaises de l'intérieur dans l'armée régulière.Cet épisode est raconté par trois historiens, Sylvie Zaidman, historienne et directrice du musée de la libération de Paris, du général Leclerc et de Jean Moulin, Denis Peschanski, historien spécialiste de la Seconde Guerre mondiale et Renée Poznanski, historienne spécialiste des Juifs en France durant la Seconde Guerre mondiale, au micro de Raphaël Pueyo. Pour aller plus loin :Renée Poznanski, Les Juifs en France pendant la Seconde Guerre mondiale, Éditions CNRS, 2018Denis Peschanski avec Astrig Atamian et Claire Mouradian, Manouchian, Éditions Textuel, 2023Sylvie Zaidman, avec Joël Clesse, La Résistance en Seine Saint-Denis, 1940-1944., Éditions Syros, 1994Et puis pour poursuivre votre aventure sonore, n'hésitez pas à vous rendre au musée de la Libération de Paris, du général Leclerc et de Jean Moulin, situé place Denfert-Rochereau dans le 14ème arrondissement. Écoutez Code source sur toutes les plates-formes audio : Apple Podcast (iPhone, iPad), Google Podcast (Android), Amazon Music, Podcast Addict ou Castbox, Deezer, Spotify.Crédits. Direction de la rédaction : Pierre Chausse - Rédacteur en chef : Jules Lavie - Conception, écriture et voix : Raphaël Pueyo - Production : Thibault Lambert, Clara Garnier Amouroux et Barbara Gouy - Réalisation et mixage : Pierre Chaffanjon - Musiques : Audio Network - Identité graphique : Eric Azara - Archives : INA. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Quelle écologie ? Quel christianisme ? Quelle espérance pour la France ? Votre émission mensuelle du livre spirituel et religieux chahute nos idées. Le théologien Jérôme Alexandre examine avec attention le christianisme, supposé conservateur, et l'anarchisme, supposé antireligieux ; il met au jour des affinités, dont la protestation contre les injustices, l'esprit de désintéressement, la révolte devant les usages destructeurs des pouvoirs, de l'argent et de la peur de l'autre, un même horizon de liberté-libération... (Le christianisme est un anarchisme, Textuel). Le rabbin Haïm Korsia publie « Comme l'espérance est violente », chez Flammarion. « Vienne la nuit, sonne l'heure, les jours s'en vont, nous demeurons : la France. Ce n'est donc pas de la violence des révolutions que je voudrais vous entretenir dans ce livre, mais de la seule qui vaille la peine d'être considérée : celle de l'espérance. » Fabrice Hadjadj fait paraitre « Ecologie tragique » chez Mame. L'écologie, oui, mais laquelle ? « Car si la Nature est puissance de fécondité, elle est indissociable, aussi, de la violence et de la mort. Entre idéalisation excessive et désespoir, entre muséification généralisée et pulsion nihiliste, il s'agit donc de trouver la juste attitude qui donne réellement sa chance à la vie ». L'ennui ne nous guette pas ! Une émission coproduite par KTO, Le Jour du Seigneur et La Procure.
Fidèle à sa tradition mémorielle, Emmanuel Macron a vu les choses en grand, à l'occasion du 80è anniversaire du Débarquement des troupes alliées en Normandie. Six étapes étalées sur trois jours sont au programme du président français, le point d'orgue ce jeudi en présence de plusieurs dizaines de chefs d'État. Trop de commémorations banalisent-elles l'exercice ? Comment faire perdurer la mémoire ? Comment la transmettre aux jeunes générations ? Pour en débattre :Denis Peschanski, directeur de recherche émérite au CNRS, spécialiste de la Seconde Guerre mondiale et des politiques de mémoire. Président du conseil scientifique et d'orientation de la Mission du 80ème anniversaire des débarquements, de la Libération de la France et de la Victoire. Conseiller historique du comité de soutien pour la panthéonisation de Missak Manouchian. Auteur de nombreux travaux sur le régime de Vichy, la propagande d'État, la Résistance en France, mais aussi sur la mémoire et la mémorialisation. Co-auteur aux éditions Textuel, avec Claire Mouradian et Astrig Atamian : Manouchian- Stéphane Simonnet, docteur en Histoire, chercheur à l'Université de Caen et ancien directeur scientifique du Mémorial de Caen, spécialiste du Débarquement, chercheur à l'Université de Caen. Auteur de nombreux livres. Son dernier ouvrage « Nous, les hommes du commando Kieffer », aux éditions Tallandier- Aïssata Seck, directrice de la Fondation pour la mémoire de l'esclavage, association pour la mémoire et l'histoire des tirailleurs sénégalais, une fondation qui soutient la recherche sur la traite des Noirs en France et s'attache à en transmettre la mémoire pour lutter contre le racisme et les discriminations.À écouter aussiMémoire de l'esclavage au Havre: «le temps du silence est terminé»
Fidèle à sa tradition mémorielle, Emmanuel Macron a vu les choses en grand, à l'occasion du 80è anniversaire du Débarquement des troupes alliées en Normandie. Six étapes étalées sur trois jours sont au programme du président français, le point d'orgue ce jeudi en présence de plusieurs dizaines de chefs d'État. Trop de commémorations banalisent-elles l'exercice ? Comment faire perdurer la mémoire ? Comment la transmettre aux jeunes générations ? Pour en débattre :Denis Peschanski, directeur de recherche émérite au CNRS, spécialiste de la Seconde Guerre mondiale et des politiques de mémoire. Président du conseil scientifique et d'orientation de la Mission du 80ème anniversaire des débarquements, de la Libération de la France et de la Victoire. Conseiller historique du comité de soutien pour la panthéonisation de Missak Manouchian. Auteur de nombreux travaux sur le régime de Vichy, la propagande d'État, la Résistance en France, mais aussi sur la mémoire et la mémorialisation. Co-auteur aux éditions Textuel, avec Claire Mouradian et Astrig Atamian : Manouchian- Stéphane Simonnet, docteur en Histoire, chercheur à l'Université de Caen et ancien directeur scientifique du Mémorial de Caen, spécialiste du Débarquement, chercheur à l'Université de Caen. Auteur de nombreux livres. Son dernier ouvrage « Nous, les hommes du commando Kieffer », aux éditions Tallandier- Aïssata Seck, directrice de la Fondation pour la mémoire de l'esclavage, association pour la mémoire et l'histoire des tirailleurs sénégalais, une fondation qui soutient la recherche sur la traite des Noirs en France et s'attache à en transmettre la mémoire pour lutter contre le racisme et les discriminations.À écouter aussiMémoire de l'esclavage au Havre: «le temps du silence est terminé»
Stéphane Bern raconte un train devenu mythique, qui a relié Paris à Constantinople - devenue Istanbul ensuite -, emmenant à son bord des passagers aisés, du monde entier, un train qui a subi aussi bien les assauts du temps qui passe que les soubresauts de l'Histoire. Ou la véritable histoire de l'Orient-Express… Comment ce train est-il entré dans l'Histoire ? Quels facteurs ont entraîné son déclin progressif ?L'Orient Express va-t-il reprendre du service, comme évoqué ci et là, dans quelques mois ?Pour en parler, Stéphane Bern reçoit Arthur Mettetal, historien spécialiste de l'histoire des chemins de fer, délégué général du fonds de dotation Orient-Express, auteur de « Orient Express & Co: Archives photographiques inédites d'un train mythique », coécrit avec Eva Gravayat (Éditions Textuel) et commissaire de l'exposition « Wagon-bar, une petite histoire de la nourriture ferroviaire », présentée aux Rencontres de la photographie d'Arles du 1er juillet au 29 septembre 2024.
Nous sommes en mars 1789, le premier et le troisième dimanche du mois. Sur ordre du roi Louis XVI, 27 millions de Français obtiennent le droit d'exprimer leurs doléances, leurs vœux, leurs plaintes, leurs remontrances et critiques. 60.000 cahiers sont ainsi rédigés qui vont faire entendre à Versailles une voix éclectique. Egalité face à l'impôt, suppression des entraves qui brident l'initiative privée et réforme de la justice sont les principales récriminations. Mais au-delà, c'est toute la société qui est repensée : place de la femme, célibat des prêtres, exemplarité des élites, abolition des privilèges, liberté religieuse, laïcité, agriculture et même ce que l'on appellerait aujourd'hui l'écologie. Les échos avec notre époque sont troublants. En 1789, que demande le peuple ? C'est ce que nous allons voir avec Pierre Serna, professeur à l'université Panthéon Sorbonne, auteur de : "Que demande le peuple ? Les cahiers de doléances de 1789" aux éditions Textuel. Merci pour votre écoute Un Jour dans l'Histoire, c'est également en direct tous les jours de la semaine de 13h15 à 14h30 sur www.rtbf.be/lapremiere Retrouvez tous les épisodes d'Un Jour dans l'Histoire sur notre plateforme Auvio.be : https://auvio.rtbf.be/emission/5936 Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement.
Le yoga est omniprésent. En Suisse, environ 14% de la population âgée de plus de 15 ans se déclare adepte. Mais peut-on le considérer comme une activité sportive ou simplement comme une pratique de "bien-être"? Ne fait-on pas peser sur elle beaucoup de responsabilités ? Camille Teste, enseignante de yoga et auteure de l'essai "Politiser le bien-être", explore cette "explosion" dans cette nouvelle édition du Point J.. Jessica Vial Réalisation: Ludovic Labra Pour aller plus loin: - Camille Teste, "Politiser le bien-être", éditions Binge Audio, 2023 - Zineb Fahsi, "Yoga, nouvel esprit du capitalisme", éditions Textuel, 2023
1. Depuis quand les garçons portaient des robes ? 2. Pourquoi portaient-ils des robes ? 3. Quand ont-ils arrêté d'en porter et pourquoi ? Adhérez à cette chaîne pour obtenir des avantages : https://www.youtube.com/channel/UCN4TCCaX-gqBNkrUqXdgGRA/join Pour soutenir la chaîne, au choix: 1. Cliquez sur le bouton « Adhérer » sous la vidéo. 2. Patreon: https://www.patreon.com/hndl Musique issue du site : epidemicsound.com Images provenant de https://www.storyblocks.com Abonnez-vous à la chaine: https://www.youtube.com/c/LHistoirenousledira Les vidéos sont utilisées à des fins éducatives selon l'article 107 du Copyright Act de 1976 sur le Fair-Use. Sources et pour aller plus loin: J. B. Paoletti, Pink and Blue. Telling the Boys from the Girls in America, Bloomington and Indianapolis, Indiana University Press, 2012. J. B. Paoletti, « Clothing and Gender in America: Children's Fashions, 1890-1920 », Sign, Autumn, 1987, Vol. 13, no 1, p. 136-143. P. Ariès, L'enfant et la vie familiale sous l'Ancien Régime, Paris, Seuil, 1975 (1960). L. Gagnon, L'Apparition des modes enfantines au Québec. Institut québécois de recherche sur la culture, Québec, 1992. S. Beauvalet-Boutouyrie et E. Berthiaud, Le rose et le bleu. La fabrique du féminin et du masculin, Paris, Belin, 2016. J. Ashelford, The Art of Dress: Clothing and Society 1500–1914, Abrams, 1996. G. Vigarello, La robe: une histoire culturelle : du Moyen Âge à aujourd'hui, Paris, Seuil, 2017. G. Vigarello, Le corps redressé, Paris, Armand Colin, 1974. A. Sanciaud-Azanza, « L'évolution du costume enfantin au XVIIIe siècle : un enjeu politique et social », Revue d'Histoire Moderne et Contemporaine, 46-4, 1999, pp. 770-783 C. Bard, Une histoire politique du pantalon, Paris, Seuil, 2010. D. Bruna et C. Demey (dir.), Histoire des modes et du vêtement du Moyen Âge au XXIe siècle, Paris, Textuel, 2018. J. Gélis, « L'individualisation de l'enfant », Histoire de la vie privée, t. 3, sous la direction de Philippe Ariès et Georges Duby, Paris, Seuil, 1986, p. 311-329. J. Grant, « A “Real Boy” and not a Sissy: Gender, Childhood, and Masculinity, 1890–1940 », Journal of Social History, Vol. 37, no 4, 2004, p. 829-851. A. Vickery, « Golden age to separate spheres? A review of the categories and chronology of English women's history », The Historical Journal. 36 (2), 1993, 383–414. L. Baumgarten, What Clothes Reveal: The Language of Clothing in Colonial and Federal America, Yale University Press, 2002. M. Dumas, « L'enfant, ce petit adulte...», Cap-aux-Diamants, 4(2), 1988, p. 29-31. E. Bélec, « Pour le bien-être des tout-petits : l'image des enfants dans l'iconographie publicitaire des grands magasins montréalais, 1900-1915 », Mémoire de maîtrise, UQAM, 2014, D. Lemieux, Les petits innocents. L'enfance en Nouvelle-France, Québec, IQRS, 1985. S. Jahan, Les renaissances du corps en Occident (1450-1650), Paris, Belin, 2004. Breeching https://en.wikipedia.org/wiki/Breeching_(boys)#cite_ref-10 https://en.wikipedia.org/wiki/Breeching_(boys) For Centuries, People Celebrated a Little Boy's First Pair of Trousers, Literally a party in your pants. Natasha Frost, September 18, 2017 https://www.atlasobscura.com/articles/breeching-party-first-pants-regency-trousers-boys Matthew Willis, « Boys in Dresses: The Tradition », JStor Daily, 11 avril 2023. https://daily.jstor.org/boys-in-dresses-the-tradition/ Little Lord Fauntleroy https://en.wikipedia.org/wiki/Little_Lord_Fauntleroy Les Petites Mains, Histoire de mode enfantine, Mode enfantine et luxe (5) – Le petit enfant en robe, Viviane LeHouedec, 31 août 2012 https://les8petites8mains.blogspot.com/2012/08/mode-enfantine-et-luxe-5-le-petit.html Autres références disponibles sur demande. #histoire #documentaire #robesenfants #robesgarçons #littlelordfauntleroy
Invité: Paul Jorion. ChatGPT est une intelligence artificielle qui permet dʹécrire des poèmes, de créer des vidéos à partir dʹune phrase, de répondre à des questions de plus en plus complexes. Est-ce une magnifique opportunité ou un très grand risque pour les humains? Quelles métiers sont les plus menacés? Tribu reçoit Paul Jorion, anthropologue, économiste, chercheur et développeur en IA. Il publie "Lʹavènement de la singularité. Lʹhumain ébranlé par lʹintelligence artificielle", aux éditions Textuel.
Par André Manoukian, Claire Mouradian & Olivier Martinaud Qui d'autre qu'André Manoukian pour célébrer en musique et en poésie la mémoire de Missak et Mélinée Manouchian qui entreront au Panthéon, le 21 février 2024, 80 ans après l'exécution par l'occupant allemand de Missak et de ses camarades communistes de l'Affiche rouge. De leur enfance à leur rencontre dans le Paris du Front populaire et à leur engagement dans la résistance armée des FTP MOI, l'itinéraire de ces orphelins du génocide des Arméniens est retracé par trois historiens, Astrig Atamian, Claire Mouradian et Denis Peschanski, dans un ouvrage des éditions Textuel, illustré de nombreux documents d'archives dont des poèmes de Missak et son émouvante dernière lettre à Mélinée, qui inspirera Aragon et Léo Ferré. Lectures et musique jalonneront la soirée présentée par Claire Mouradian. À lire – Astrig Atamian, Claire Mouradian, Denis Peschanski, Manouchian, Textuel, 2023. Ouvrage publié avec le soutien de l'UGAB, de la Fondation d'entreprise La Poste, du ministère des armées, d'Amber Capital, de la Fondation Aznavour, de la Fondation Boghossian, de la Fondation Gabriel Péri, de la Fondation Topalian et d'Olivier Legrain, créateur du fonds de dotation Riace France pour les migrants.
C dans l'air l'invitée du 19 février avec Astrig Atamian, historienne et spécialiste du mouvement communiste arménien en France, co-auteure de "Manouchian". Missak Manouchian est arrivé en France en 1925. Il s'est engagé dans la lutte communiste en 1935 puis entre dans la résistance en 1941. À partir de 1943, il conduit la lutte armée dans la capitale, en tant que membre puis commissaire militaire des Francs tireurs et partisan main-d'œuvre d'ouvriers immigrés (FTP-MOI), un réseau très actif, avant d'être fusillé par les Allemands le 21 février 1944. 80 ans après son assassinat, Missak Manouchian va devenir le premier résistant étranger et communiste à entrer au Panthéon. L'Élysée a prévu une cérémonie d'une heure trente ce mercredi ainsi qu'une veillée funéraire symbolique au Mont-Valérien la veille. Pour ne pas séparer le couple, il y entrera accompagné de Mélinée, sa femme également résistante. Missak Manouchian est l'une des figures de la résistance française à l'occupation allemande. Pour Astrig Atamian, historienne et spécialiste du mouvement communiste arménien en France, "la valeur symbolique de cet événement est majeure". Astrig Atamian est historienne et spécialiste du mouvement communiste arménien en France. Avec Claire Moradian et Denis Peschanski elle a publié "Manouchian : Missak et Mélinée Manouchian, deux orphelins du génocide des Arméniens engagés dans la Résistance française" aux éditions Textuel, dans lequel ils reconstituent l'histoire de ces deux orphelins du génocide des Arméniens devenus héros de la Résistance française. Astrig Atamian reviendra sur la panthéonisation prévue ce mercredi de Missak et Mélinée Manouchian.
Étranger et communiste, Missak Manouchian le résistant et sa chère Mélinée entrent au Panthéon, le 21 février 2024, à Paris. Aux grands hommes et aux grandes femmes, la patrie reconnaissante. Valérie Nivelon retrace le parcours biographique d'un couple d'amoureux épris de liberté et de justice. Orphelins du génocide des Arméniens, réfugiés en France, engagés au sein du Front Populaire, Missak et Mélinée rejoignent ensemble la résistance des F.T.P M.O.I (main d'œuvre immigrée). Le groupe Manouchian va se distinguer par ses actions politiques et militaires spectaculaires. Arrêtés et torturés par la police française, Missak et 22 de ses camarades sont exécutés. Mélinée recevra la dernière lettre de l'homme de sa vie rédigée le 21 février 1944, le jour de sa mort, dont Aragon fera un poème « l'affiche rouge », en référence à l'affiche les dénonçant. Désignés comme des criminels, ils sont devenus des héros « morts pour la France ».À lire- Manouchian, de Denis Peschanski, Astrig Atamian et Claire Mouradian (éd. Textuel - 2023)- Des étrangers dans la Résistance, de Denis Peschanski (éd. de l'Atelier/Éditions ouvrières - 2013)- Le génocide des Arméniens de l'Empire ottoman, de Claire Mouradian, Raymond Kévorkian et Yves Ternon, Mémorial de la Shoah, 2015- « Le Sang de l'étranger, les immigrés de la M.O.I dans la résistance », de Denis Pechanski (éd. Fayard 1994)- Missak Manouchian, Ivre d'un grand rêve de liberté. Poésies (trad. Stéphane Cermakian), Paris, Points, coll. «Poésie», 2024. À écouter- L'Affiche rouge, le poème de Louis Aragon mis en chanson par Léo Ferré : Sur YouTube- Reprise de Feu ! Chatterton : Sur YouTube. À voirL'exposition Des étrangers dans la résistance en France. Commissariat scientifique : Denis Peschanski, directeur de recherche émérite au CNRS, Équipex Matrice, Programme 13-Novembre, et Renée Poznanski, professeure émérite, département des Politiques et Gouvernements, Université Ben Gourion du Negev.Mémorial de la Shoah : Nouveau : Exposition « Des Étrangers dans la Résistance en France » Émission spéciale France.tv : Missak Manouchian au Panthéon.
Francis Dupuis-Déri enseigne la science politique et les études féministes à l'Université du Québec à Montréal. C'est un honneur, un privilège, une fierté et une joie pour moi d'accueillir un québécois, expert dans ses domaines d'études ET engagé, militant. Grâce à son livre, "Les hommes et le féminisme. Faux amis, poseurs ou alliés ?" (éditions Textuel), on peut repérer plus facilement les hommes (hétéros) qui se disent alliés féministes, mais ne le sont pas vraiment. Comme le dit Maxime Ruszniewski (Single Jungle, épisode 62) : le féminisme, ce sont des actes. C'est aussi un ouvrage très documenté sur l'histoire du féminisme et des hommes réellement alliés. Vous serez étonnés de découvrir que ça ne date pas du 20e siècle. Mais pourquoi ceux qui détiennent les privilèges s'intéresseraient aux "dominés" et comment convaincre ceux qui ne s'intéresse pas à l'égalité des droits entre hommes et femmes ? Réponses dans l'épisode. Bonne écoute !Prochain épisode le 31 janvier, avec une femme qui a beaucoup voyagé, et nous parlera surtout de comment faire les bons choix, pour s'affirmer, être vraiment soi, autant dans la vie amoureuse que professionnelle. Si vous voulez soutenir Single Jungle, avec un don en une seule fois, j'ai ouvert un Tipeee : https://fr.tipeee.com/single-jungle. J'ai suivi le conseil d'auditrices et d'auditeurs qui ont proposé de participer à la hauteur de leurs moyens, ponctuellement, aux frais des épisodes (prise de son/montage). Merci aux premières personnes qui ont participé ! Retrouvez Francis Dupuis-Déri, en librairies : https://www.editionstextuel.com/livre/les_hommes_et_le_feminismeet ses autres ouvrages : https://www.placedeslibraires.fr/listeliv.php?base=paper&form_recherche_avancee=ok&auteurs=Francis%20Dupuis-D%C3%A9riet en vidéos : https://www.youtube.com/results?search_query=francis+dupuis+deri Références citées dans l'épisode ou en bonus (à suivre) AVERTISSEMENT IMPORTANT : Ne jamais s'inscrire sur une application ou site de rencontres payant sans 1) lire les avis sur Google (Play store) ou Apple (App store) 2) lire les conditions tarifaires de l'abonnement. Ainsi je vous déconseille fortement le site PARSHIP, qui pratique l'extorsion : on ne peut pas résilier avant 1 an obligatoire, même si on n'utilise plus le service, qui n'est pas satisfaisant, car très peu de personnes dans votre région. Le service client n'a que mépris pour les clients et le service communication ne veut rien entendre (un comble), aucun arrangement possible. Donc évitez-vous une dépense inutile. Episode enregistré en octobre 2023, à Paris chez Isabelle, merci à elle pour son hospitalitéMontage et mixage : Isabelle FieldMusique : Générique de "Manimal", virgules sonores : Edouard JoguetLogo conçu par Lynda Mac-ConnellHébergement : Podcloud
Nous sommes le 10 mai 1953, à Saint-Etienne, à 60 km, au sud-ouest de Lyon. Dans une allocution qu'il prononce à la bourse du travail, le futur prix Nobel de littérature, auteur de « La Peste » ou de « L'Etranger, déclare : « Si quelqu'un vous retire votre pain, il supprime en même temps votre liberté. Mais si quelqu'un vous ravit votre liberté, soyez tranquille, votre pain est menacé, car il ne dépend plus de vous et de votre lutte, mais du bon plaisir d'un maître. La misère croît à mesure que la liberté recule dans le monde et inversement. » Gage de stabilité politique au cours des siècles, le pain, lorsqu'il vient à manquer, devient le combustible des révolutions. Un peu moins de deux siècles plus tôt, en 1770, dans ses « Dialogues sur le commerce des blés », l'abbé Galiani, économiste italien, écrit : « Le blé peut être regardé comme une production du sol, et sous cette vue, il appartient au commerce et à la législation économique. Ensuite, il peut et doit être, en même temps, regardé comme la matière de première nécessité et le premier soin de l'ordre civil des sociétés, et sous ce point de vue, il appartient à la politique et à la raison d'Etat ». Invités : Coline Arnaud et Denis Saillard, chercheuse et chercheur au Centre d'histoire culturelle des sociétés contemporaines, à l'université de Versailles. « Pain et liberté – Une histoire politique du pain, du Moyen Âge au XXIe siècle » paru aux éd. Textuel. Sujets traités : pain, liberté,Albert Camus, plaisir, misère, révolution,abbé Galiani Merci pour votre écoute Un Jour dans l'Histoire, c'est également en direct tous les jours de la semaine de 13h15 à 15h sur www.rtbf.be/lapremiere Retrouvez tous les épisodes d'Un Jour dans l'Histoire sur notre plateforme Auvio.be : https://auvio.rtbf.be/emission/5936 Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement.
Being There, c'est le titre d'un projet photographique de Lee Shulman et d'Omar Victor Diop et d'un très beau livre aux éditions Textuel, préfacé par Taous Dahmani.Omar Victor Diop s'immisce dans des univers où il n'a pas été invité, des photos des années 50, 60, dans des familles de la classe moyenne blanche et privilégiée.Le réalisateur Lee Shulman, créateur de The Anonymous Project, a proposé à Omar Victor Diop, autoportraitiste sénégalais, de se glisser dans les photographies anonymes de sa collection de diapositives américaines des années 1950 et 1960. Images de célébrations ordinaires où l'on voit essentiellement des familles issues de la classe moyenne blanche et privilégiée poser à table pour fêter un anniversaire, à la plage, au milieu d'un barbecue ou devant leur rutilant pavillon. Diop s'immisce dans des univers où il n'a pas été invité, dans le contexte de l'Amérique ségrégationniste d'après-guerre, comme s'il avait toujours fait partie du cadre. Shulman et Diop proposent une nouvelle façon d'agiter les esprits et d'interroger les représentations, avec humour. Leur performance fonctionne comme un révélateur. (source : éditions Textuel)C'est formidablement réussi, intelligent, comme une revanche non-violente et jubilatoire.Je reçois Taous Dahmani qui a préfacé ce très beau livre. Taous Dahmani est historienne de l'art, écrivaine et commissaire d'exposition dont les travaux portent sur les liens entre photographie et luttes politiques, et en particulier sur les récits migratoires et intersectionnels.Le site des éditions Textuel pour voir une sélection de photos / acheter le livre :https://www.editionstextuel.com/livre/omar_victor_diop__the_anonymous_project_being_thereGalerie Magnin A : https://www.magnin-a.com/Galerie Binôme : https://galeriebinome.com/So Sweet Planet : un site et un podcast indépendants !Merci de soutenir mon travail sur Patreon Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Hanna Anthony a réuni près de 40 000 followers sur son compte Instagram justement nommé "Relation textuelle". Elle y explore le parcours parfois du combattant/combattante pour améliorer son estime de soi, lutter contre la dépendance affective, savoir fixer ses limites etc. Ses posts font du bien au cœur et à l'âme et prennent vie désormais en livre avec "Résilience : des mots pour surmonter les maux". Du harcèlement scolaire que des élèves lui ont fait subir, à ses complexes physiques, son manque de confiance en elle, jusqu'à ses réussites, et les leçons qu'elle tire de ses échecs, Hanna nous dit tout de ses failles et de ses points forts, pour mieux aider d'autres personnes en proie au doute, en particulier quand on "cherche l'amour". Elle a fini par le trouver, en prenant le temps de s'aimer d'abord elle-même. Merci à elle pour sa confiance et sa sensibilité. Bonne écoute !Prochain épisode le 20 décembre avec une artiste, autrice, comédienne, militante, qui maitrise le dating, et indice : elle sait "séparer le bon grain de l'ivraie" sur les applications de rencontres. Si vous voulez soutenir Single Jungle, avec un don en une seule fois, j'ai ouvert un Tipeee : https://fr.tipeee.com/single-jungle. J'ai suivi le conseil d'auditrices et d'auditeurs qui ont proposé de participer à la hauteur de leurs moyens, ponctuellement, aux frais des épisodes (prise de son/montage). Merci aux premières personnes qui ont participé ! Retrouvez Hanna Anthony sur Instagram : https://www.instagram.com/relation_textuelle/son blog : https://www.hanna-anthony.fr/https://linktr.ee/relation_textuellesa newsletter https://relation-textuelle.kessel.media/posts?landing=trueses livres : "Résilience, des mots pour surmonter les maux", publié en autoédition en juin 2023 https://www.hanna-anthony.fr/2023/10/26/extraits-de-resilience/ "Factice" (avril 2021, éditions Kiwi) https://www.placedeslibraires.fr/livre/9782492534027-factice-hanna-anthony/https://www.placedeslibraires.fr/listeliv.php?base=paper&form_recherche_avancee=ok&auteurs=Fran%C3%A7ois%20Simon et bibliothèques municipales bien sûr. Références citées dans l'épisode ou en bonusPodcasts A propos de l'escroquerie ou "catfishing" ou "brouteur" : personne se faisant passer pour un homme ou une femme pour séduire une personne fragile, la manipuler, et l'escroquer de l'argent, des biens ou a minima lui faire perdre son temps et son énergie. Episode de "C'est compliqué" de Lucile Bellan https://www.slate.fr/audio/cest-complique/jai-ete-arnaque-sur-une-application-de-rencontres-gayTémoignage de Juliette Katz dans le "Podkatz", pour elle, cela a duré 2 ans : https://podcasts.apple.com/cm/podcast/mon-catfish/id1649531331?i=1000627550759 . Et le film "Seules les bêtes" de Dominik Moll, avec Denis Ménochet https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=270615.html "Serial Mytho" est une mini-série (4 épisodes) de Mathieu Palain du podcast Passages produite par Louie Media. https://shows.acast.com/passages/episodes/serial-mytho-le-lubrifiant "Les ex de François " de Judith Duportail, hors série du podcast "Le coeur sur la table" de Victoire Tuaillon, Solène Moulin, Naomi Titti, Diane Jean etc, produit par Binge Audio https://www.binge.audio/podcast/le-coeur-sur-la-table/les-ex-de-francois-par-judith-duportail A propos de dépendance affective : épisode dédié de Sologamie de Marie Albert https://shows.acast.com/sologamie/episodes/rediff-celib-en-dependance-affective-avec-marie-albertet l'épisode de Single Jungle avec Sophie Marchès, hypnothérapeute https://singlejungle.lepodcast.fr/ep-point-59-sophie-marches-hypnotherapeute Extrait ici : https://www.instagram.com/p/Cr0R_Fsg4NB/ "Vivons heureux avant la fin du monde" de Delphine saltel sur Arte Radio, épisode "comment dresser son smartphone" https://www.arteradio.com/son/61665033/comment_dresser_son_smartphone avec l'extrait sur sa fille pré-ado qui veut absolument un portable. Mais Delphine Saltel refuse (à raison). Extrait ici : https://twitter.com/Louisa_A/status/1332681052696043521 Livres "Beauté fatale" de Mona Chollet (éditions de la Découverte) à propos de l'âge, du vieillissement particulièrement chez les femmes : - "Et si les femmes avaient le droit de viellir comme les hommes" d'Amanda Castillo (éditions L'Iconoclaste) [épisode 67 de Single Jungle] - "Vieille peau : les femmes, leur corps, leur âge" de Fiona Schmidt (éditions Belfond) - "Admirable : l'histoire de la dernière femme ridée sur Terre" de Sophie Fontanel (éditions Seghers) - "Qui a peur des vieilles ?" de Marie Charrel (éditions Les pérégrines) - "Il n'y a pas d'âge pour jouir" de Catherine Grangeard (éditions Larousse) [épisode 10 de Single Jungle] "La puissance" de Marie Albert (autoédition) https://mariealbert.info/2022/12/07/%E2%9C%A8-je-publie-mon-premier-roman-la-puissance-%E2%9C%A8/ "Nous, les transgressives, ces jeunes françaises d'origine maghrébine qui s'affranchissent des tabous" de Rahma Adjadj (éditions Les Arènes) (à propos du fait de vouloir/devoir protéger ses parents et donc d'éviter de leur parler de choses qui pourraient les inquiéter, les décevoir etc) [épisode 56 de Single Jungle] "Le prix à payer : ce que le couple hétéro coûte aux femmes" Lucile Quillet (éditions Les liens qui libèrent) [épisode 34 de Single Jungle] "Queenie" de Candie Carty-Williams (livre de poche) https://www.placedeslibraires.fr/livre/9782253934998-queenie-candice-carty-williams/ "Les hommes et le féminisme : faux-amis, poseurs ou alliés" de Francis Dupuis-Déri (éditions Textuel), bientôt dans Single Jungle, et à écouter déjà dans "Les couilles sur la table", de Victoire Tuaillon, sur Binge Audio Articles 48,9% des femmes déclarent vouloir être en couple uniquement être avec un homme plus grand. 13,5% des hommes ne veulent être qu'avec une femme plus petite. (source : étude Journal of family issues, 2014). A voir sur le compte de FranceTVslash https://www.instagram.com/p/CbCcfNzoxEA/ Or il n'y a que 25% d'hommes qui font plus d'1m75 en France (attention chiffres 1970, mais les hommes n'ont pas tous pris 15cm en 50 ans) https://www.persee.fr/doc/estat_0336-1454_1981_num_132_1_4474 1 homme sur 2 refuse une femme qui n'est pas dans la "norme" selon lui : non-blanche, grosse, avec une pilosité qui ne lui convient pas, avec un handicap etc Etudes Ifop : ¤ Etude Ifop en partenariat avec Wyylde "Observatoire de la déconstruction", par François Kraus, Louise Jussian et Chloé Tegny https://www.ifop.com/publication/observatoire-wyylde-de-la-deconstruction/ à écouter dans l'épisode 41 de Single Jungle https://singlejungle.lepodcast.fr/ep-point-41-louise-et-chloe-de-lifop-les-hommes-sont-ils-deconstruits Vidéos "Dopamine" série documentaire d'Arte, épisodes de moins de 10min https://www.arte.tv/fr/videos/RC-017841/dopamine/"Tu es accro à tes applis ? Tous les matins après Twitter, tu checkes tes flammes sur Tinder. Pas de métro sans YouTube ou Candy Crush. Instagram est irrésistible, Facebook addictif, t'es accro à Snapchat... et tu pètes les plombs quand t'as plus de batterie pour Uber. T'inquiète pas c'est normal. Toutes ces applis sont conçues pour te rendre complètement addict en activant dans ton cerveau la molécule responsable du plaisir, de la motivation et de l'addiction... la dopamine !" AVERTISSEMENT IMPORTANT : Ne jamais s'inscrire sur une application ou site de rencontres payant sans 1) lire les avis sur Google (Play store) ou Apple (App store) 2) lire les conditions tarifaires de l'abonnement. Ainsi je vous déconseille fortement le site PARSHIP, qui pratique l'extorsion : on ne peut pas résilier avant 1 an obligatoire, même si on n'utilise plus le service, qui n'est pas satisfaisant, car très peu de personnes dans votre région. Le service client n'a que mépris pour les clients et le service communication ne veut rien entendre (un comble), aucun arrangement possible. Donc évitez-vous une dépense inutile. Episode enregistré en août 2023, à Paris chez Isabelle, merci à elle pour son hospitalitéMontage et mixage : Isabelle FieldMusique : Générique de "Manimal", virgules sonores : Edouard JoguetLogo conçu par Lynda Mac-ConnellHébergement : Podcloud
Les hommes ont-ils leur place dans les mouvements féministes ? Si cette question est débattue depuis que ces luttes existent, elle reste largement irrésolue 5 ans après le début du mouvement #MeToo. De plus en plus d'hommes se revendiquent comme “déconstruits” pourtant leurs actes ou leurs postures peuvent parfois être contre-productives et perturber les tentatives militantes pour mettre à bas le sexisme.Comment être un bon allié féministe lorsqu'on est un homme ? Quelles sont les attitudes à éviter et les comportements à privilégier ? Est-il plus simple d'être un bon allié des féministes lorsque l'on subit une autre forme de discrimination ? Pour en parler, Victoire Tuaillon reçoit le politologue Francis Dupuis-Déri, auteur de l'essai « Les hommes et le féminisme. Faux amis, poseurs ou alliés ? » (éd. Textuel, 2023). Professeur de sciences politiques à l'Université du Québec à Montréal, l'invité retrace dans cet ouvrage l'histoire méconnue des hommes proféministes à travers le monde pour pointer leurs dérives et proposer un guide pratique de disempowerment (“désempouvoirement”) à l'usage des hommes proféministes.RÉFÉRENCES CITÉES DANS L'ÉMISSION Retrouvez toutes les références citées dans l'épisode et la transcription écrite à la page https://www.binge.audio/podcast/les-couilles-sur-la-table/les-bons-allies-et-les-faux-amis-du-feminisme CRÉDITS Les Couilles sur la table est un podcast de Victoire Tuaillon produit par Binge Audio. Cet entretien a été enregistré le jeudi 19 octobre 2023 au studio Virginie Despentes de Binge Audio (Paris, 19e). Prise de son, réalisation et mixage : Paul Bertiaux. Production, édition et montage : Naomi Titti. Marketing et communication : Jeanne Longhini & Lise Niederkorn. Générique : Théo Boulenger. Identité graphique : Marion Lavedeau (Upian). Composition identité sonore : Jean-Benoît Dunckel. Voix identité sonore : Bonnie El Bokeili. Direction des programmes : Joël Ronez. Direction de la rédaction : David Carzon. Direction générale : Gabrielle Boeri-Charles. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Dans le prochain épisode des Couilles sur la table, Victoire Tuaillon recevra Francis Dupuis-Déri, professeur de sciences politiques à l'UQAM (Université du Québec À Montréal) et auteur notamment du livre Les hommes et le féminisme. Faux amis, poseurs ou alliés ? (éd. Textuel, 2023).Un épisode à retrouver sur toutes les plateformes de podcast et sur le site binge.audio dès le jeudi 23 novembre 2023. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les positions du bien-être et de la productivité Dans l'imaginaire occidental, le yoga a été importé d'Inde par des hippies qui refusaient le moule petit-bourgeois : métro, boulot, dodo. Aujourd'hui, Amazon met à disposition de ses employés en entrepôt des cabines baptisées « Amazen » : on peut y méditer, s'étirer et réaligner ses chakras avant de repartir empaqueter les commandes. Chez Google, un programme de méditation est proposé aux employés, il s'intitule “Search inside yourself”. Quoi de mieux qu'une séance en savasana pour se recentrer avant un conf call ? Ou une posture du “guerrier II” pour libérer son potentiel ? Malgré ses côtés gentiment baba cool, le yoga s'est tranquillement intégré au monde de l'entreprise et aux techniques de management. Delphine Saltel interroge Marie Kock et Zineb Fahsi, deux Yogis qui ont chacune enquêté sur la discipline qu'elles pratiquent et enseignent. Comment d'ancestrales sagesses indiennes ont pu être digérées par l'économie de marché ? En nous incitant à travailler d'abord sur nous-mêmes, le yoga ne risque-t-il pas de devenir une courroie de transmission de l'idéologie libérale ordinaire ? Compter sur la respiration ventrale pour surmonter nos difficultés, n'est-ce pas une manière de les dépolitiser ? Merci à Binge Audio et au centre Sésam de Lyon. Avec :- Zineb Fahsi, enseignante de yoga et autrice de « Le Yoga, nouvel esprit du capitalisme », Éditions Textuel, 2023.- Marie Kock, autrice de « Yoga, une histoire-monde, de Bikram aux Beatles, du LSD à la quête de soi », Éditions La Découverte, 2019.- Jeanne Pouget, professeure de yoga, créatrice du blog Citta Vritti- Victoire Tuaillon, journaliste, pratiquante et enseignante de yoga Ressources :- « Le nouvel esprit du capitalisme », Luc Boltanski, Ève Chiapello, Éditions Gallimard, 1999- « Politiser le bien-être », Camille Teste, Éditions Binge Audio, 2022- Extrait du film l'Inde fantôme, de Louis Malle, 1968 Enregistrements : septembre-octobre 23 - Texte, voix, prises de son et montage : Delphine Saltel - Réalisation, mixage et musique originale : Arnaud Forest - Illustration : Raphaëlle Macaron - Production : ARTE Radio - Arnaud Forest
Le yoga made in France à la loupe On s'inscrit au Yoga pour aller mieux, dompter le stress qui nous ratatine la cervelle, relaxer ses lombaires, sourire enfin à la vie. Mais bizarrement, il arrive qu'on ne se sente pas si bien que ça, une fois positionné en lotus sur son tapis. Surgit parfois un sentiment de malaise ou une vague impression de ridicule : qu'est-ce qu'on fabrique là en legging à chanter Shiva ou Krishna ? Comment réussir à toucher sa clavicule droite avec son orteil gauche ? Pourquoi s'infliger le gong du bol tibétain ? Est-ce qu'on ne serait pas en pleine carte postale exotico-néo coloniale ? Dans ce premier épisode, Delphine Saltel, tente de prendre position sur le Yoga, en tout cas celui que l'on pratique aujourd'hui dans les studios qui fleurissent en centre-ville. Elle mouille la brassière en prenant un cours de Hatha Yoga, rencontre des Yogis et des enseignants, soulève la question de l'appropriation culturelle et se penche sur l'histoire moderne de cette discipline multimillénaire. Derrière le mythe d'un yoga ancestral pur et authentique, se dégagent des pistes pour distinguer postures et impostures, et trouver une pratique éclairée du “chien tête en bas”. Remerciements à Victoire Tuaillon et au centre Sésam de Lyon. Avec :- Marie Kock, enseignante de Yoga et autrice de Yoga, une histoire-monde - De Bikram aux Beatles, du LSD à la quête de soi, Éditions de la découverte, 2019- Pulan Devii, analyste culturelle- Zineb Fahsi, professeur de Yoga et autrice de Le Yoga, nouvel esprit du capitalisme, Éditions Textuel, 2023 Ressources :- Mark Singleton, Aux origines du Yoga postural moderne, Éditions Almora, 2020- Extrait du film L'Inde fantôme, de Louis Malle, 1968 Enregistrements : septembre 23 - Texte, voix, prises de son et montage : Delphine Saltel - Réalisation, mixage et musique originale : Arnaud Forest - Illustration : Raphaëlle Macaron - Production : ARTE Radio