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C dans l'air l'invitée du 8 mai 2025 : Bertrand Badie, professeur émérite à Sciences-Po Paris, spécialiste des relations internationales, auteur de "L'Art de la paix" (Flammarion).8 mai 1945 - 8 mai 2025 : peut-on encore croire en la paix ? 80 ans après la fin de la Seconde guerre mondiale, les commémorations se font en ordre dispersé. Alors que reste-t-il de l'ordre mondial issu de la paix de 1945 et des traités qui en ont découlé ? Bertrand Badie, spécialiste des relations internationales, est notre invité. Alors que les conflits en Ukraine, au Proche Orient, et désormais entre l'Inde et le Pakistan, ne semblent pas trouver d'issue, comment définir ce monde nouveau, issu de la chute de l'URSS et des décolonisations ? Les volontés de médiation de Donald Trump pour mettre fin aux conflits peuvent-elles aboutir, et qu'est-ce que cela dit de la puissance américaine ? Alors qu'une trêve de trois jours avait été annoncée par la Russie, l'Ukraine accuse ce matin les Russes d'avoir bombardé la région de Soumy. Pourquoi toute tentative de cessez-le-feu n'est-elle pas respectée, comme on a aussi pu le voir dans le cas du conflit au Proche-Orient? Enfin, dans ce monde, comment impulser la voie d'une paix durable ?
L'émission 28 minutes du 15/04/2025 Guerre en Ukraine : le cessez-le-feu impossible ? Dimanche 13 avril, deux frappes russes sur Soumy, en Ukraine, ont fait au moins 35 morts et 117 blessés selon les Ukrainiens. Deux missiles balistiques ont touché cette ville située à une trentaine de kilomètres de la frontière russe. Depuis deux mois, les États-Unis tentent en vain de mettre en place un cessez-le-feu. Donald Trump a réagi : “Je pense que c'est terrible et on m'a dit qu'ils ont fait une erreur. Mais je pense que c'est une chose horrible”, sans remettre en cause directement la Russie. Au contraire, le futur chancelier allemand, Friedrich Merz, a dénoncé un “crime de guerre” car “il y a eu deux vagues d'attaque, et la deuxième est arrivée alors que les secouristes s'occupaient des victimes”. Depuis février, les observateurs de l'ONU ont constaté une augmentation des attaques russes sur les villes ukrainiennes. Un cessez-le-feu est-il vraiment possible ? On en débat avec le Général Michel Yakovleff, ancien général haut gradé à l'OTAN ; Vera Grantseva, politologue, spécialiste de la Russie et enseignante à Sciences Po et Bertrand Badie, professeur de relations internationales à Sciences Po Paris.28 minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Élisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement 15 avril 2025 Présentation Élisabeth Quin Production KM, ARTE Radio
En dépit des liens nombreux et multiformes qui les unissent, la France et l'Algérie se sont déchirés ces derniers mois...Théophile Kouamouo évoque ce sujet avec Bertrand Badie, politiste, spécialiste des relations internationales, professeur émérite à Sciences Po et auteur de “L'art de la paix” (ILLU) paru chez Flammarion.▶ Soutenez Le Média :
Le Journal de l'Afrique : Ghizlane Kounda reçoit Bertrand Badie, le plus philosophe des experts en droit international qui nous livre sa définition de la Paix. Dans un monde globalisé, c'est nécessairement une paix globale qui doit être repensée Au départ de cette réflexion, son analyse sur les conflits actuels, en RDC ou au Sahel, est édifiante. Dans (la séquence) Transversales, Olivier Nederlandt revient sur la période sombre où le covid frappait de plein fouet la ville de Bergame, dans le nord de l'Italie. Merci pour votre écoute Le fin Mot c'est également en direct tous les jours de la semaine de 18h30 à 19h sur www.rtbf.be/lapremiere Retrouvez tous les épisodes de Le fin Mot sur notre plateforme Auvio.be : https://auvio.rtbf.be/emission/23283 Retrouvez tous les contenus de la RTBF sur notre plateforme Auvio.beRetrouvez également notre offre info ci-dessous :Le Monde en Direct : https://audmns.com/TkxEWMELes Clés : https://audmns.com/DvbCVrHLe Tournant : https://audmns.com/moqIRoC5 Minutes pour Comprendre : https://audmns.com/dHiHssrMatin Première : https://audmns.com/aldzXlmEt ses séquences-phares : L'Invité Politique : https://audmns.com/LNCogwP L'édito politique « Les Coulisses du Pouvoir » : https://audmns.com/vXWPcqx L'humour de Matin Première : https://audmns.com/tbdbwoQTransversales : notre collection de reportages infos longue forme : https://audmns.com/WgqwiUpN'oubliez pas de vous y abonner pour ne rien manquer.Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
La realpolitik à la sauce Trump a encore fait des émules. Le président américain Donald Trump n'y est pas allé de mains mortes avec Volodymyr Zelensky qu'il qualifie de « dictateur sans élections » ajoutant que « qu'il ferait bien de réagir rapidement sans quoi il n'aura plus de pays ». Des déclarations fracassantes qui viennent confirmer une fois de plus une réalité qui fait peur à l'Europe : l'allié américain sous pavillon Républicain ne compte pas diaboliser Moscou, loin de là. Sergueï Lavtov a d'ailleurs été convié à Riyad pour des négociations bilatérales, sans l'Ukraine et sans les européens… Le monde assiste à un basculement majeur : alors que l'Europe s'accroche à l'idée d'une confrontation prolongée avec la Russie, Donald Trump, lui, choisit une autre voie. S'il revient au pouvoir, il entend négocier directement avec Vladimir Poutine pour mettre fin à la guerre en Ukraine, quitte à imposer un accord que les Européens jugent inacceptable.Cette perspective provoque un vent de panique parmi les élites européennes, qui redoutent une perte de contrôle sur un conflit qu'ils considèrent comme essentiel pour leur sécurité. Mais au-delà de l'Ukraine, c'est toute l'architecture géopolitique mondiale qui pourrait être bouleversée par un rapprochement entre Washington et Moscou.Mais les craintes Européennes sont-elles justifiées ? La nouvelle proximité entre Washington et Moscou pourrait-elle redéfinir les rapports de force internationaux ? Et surtout, quels seraient les perdants et les gagnants d'un tel basculement ? Pour répondre à ces questions et décrypter ces bouleversements géopolitiques, voici une nouvelle édition de votre émission “le Monde n'a pas de centre”, la chronique internationale de Bertrand Badie, politiste et professeur Émérite à Sciences Po.⚠️ Le Média est diffusé sur le canal 165 de la Freebox et sur le bouquet gratuit de Molotov TV.Suivez Le Média sur sa seconde chaîne Youtube :
Alors que les rapprochements entre les États-Unis de Donald Trump et la Russie de Vladimir Poutine s'accentuent, Emmanuel Macron a été reçu lundi 24 février par son homologue américain afin d'évoquer le dossier brûlant du cessez-le-feu en Ukraine. Poignées de main viriles, grands sourires et bonne entente affichée, mais peu d'avancée. La presse américaine et européenne parle même d'un fossé qui se creuse entre les États-Unis et les Européens. Analyse de Bertrand Badie, professeur émérite à Sciences Po et spécialiste des relations internationales, auteur de L'Art de la paix, aux éditions Flammarion.
Trong những ngày giữa tháng 2/2025, thế giới bất ngờ với hàng loạt hành động của tân tổng thống Mỹ Donald Trump. Ngày 12/02, Trump điện đàm với tổng thống Nga Vladimir Putin. Ít ngày sau Mỹ và Nga tổ chức họp cấp cao để tái lập quan hệ, mở ra viễn cảnh chấm dứt giai đoạn đối đầu ba năm giữa Washington với Matxcơva kể từ khi Nga mở màn cuộc xâm lăng Ukraina. Cho dù không phải là chấm dứt được chiến tranh Ukraina « trong vòng 24 giờ » sau khi nhậm chức như các tuyên bố rầm rộ trước đó, hành động của Donald Trump rõ ràng cho thấy tổng thống thứ 47 của nước Mỹ muốn khép lại mau lẹ cuộc chiến Nga – Ukraina. Sớm chấm dứt chiến tranh Ukraina bằng mọi giá, để có thể tập trung đối đầu với Trung Quốc, phải chăng là mục tiêu chính của Donald Trump ?« Ác mộng Munich » của châu Âu … Trump gây sốc với « các đồng minh » châu Âu và Ukraina khi để ngỏ khả năng đàm phán riêng rẽ với Putin trong việc chấm dứt chiến tranh Nga – Ukraina, và tỏ ra sẵn sàng có nhiều nhân nhượng với Matxcơva « trên lưng » Kiev. Diễn đàn an ninh quốc tế Munich tại Đức, được tổ chức hàng năm từ 1963, vốn thường là dịp để các đồng minh, đối tác phương Tây siết chặt quan hệ, đã trở thành một « cơn ác mộng » với châu Âu - diễn đạt của chủ tịch Hội nghị An ninh Munich, Christoph Heusgen -, phơi bày trước toàn thế giới thái độ thù địch của tân chính quyền Mỹ với Liên Âu.Ấn tượng để lại đối với đông đảo chính giới và công luận châu Âu là tân tổng thống Mỹ sẵn sàng thay bạn đổi thù, coi chế độ Putin – thủ phạm của cuộc chiến xâm lăng như « đồng minh ». Trong một phát biểu hôm 19/02, Trump thậm chí còn đổi trắng thay đen, khẳng định Ukraina mới là kẻ châm ngòi cho chiến tranh, và tổng thống Volodymyr Zelensky là « kẻ độc tài », hoàn toàn không được người Ukraina ủng hộ.… và nỗ lực của Trump tái lập « thế lưỡng cực đại cường thời Chiến tranh Lạnh » với NgaChuyên gia về quan hệ quốc tế kỳ cựu người Pháp Bertrand Badie, giáo sư danh dự Đại học Sciences Po, Paris, nói đến việc Trump và Putin muốn nối lại với cách hành xử của hai đại cường thời Chiến tranh Lạnh, khi Mỹ và Liên Xô từng chia vùng ảnh hưởng, cùng đưa ra các tiếng nói quyết định trong việc xử lý các xung đột lớn của thế giới. Trả lời đài Arte, Bertrand Badie nhận định :« Điều đầu tiên mà chúng ta có thể thấy là hoài niệm về một thế giới lưỡng cực thời Chiến tranh Lạnh, khi tổng thống Mỹ Nixon và lãnh đạo Liên Xô Brejnev điện thoại cho nhau để bàn chuyển giải quyết các vấn đề của thế giới trên đầu các nước, từ thế giới Ả Rập, Israel đến châu Âu, châu Phi… Đấy là một thời tuyệt vời ! Trump nghĩ rằng Putin cũng nghĩ tương tự. Điều này rõ ràng là một kịch bản đen tối với thế giới, khi 191 quốc gia còn lại rút ra khỏi sân khấu chính trị quốc tế ».Theo giáo sư Bertrand Badie, mong ước nối lại quan hệ kiểu hai đại cường Chiến tranh Lạnh, đây thực ra chỉ là « hoài niệm » và giờ đây Mỹ không còn là siêu cường duy nhất thống trị thế giới như hai thập niên đầu tiên kể từ khi khối Liên Xô tan rã. Trump và các cộng sự cầm quyền tại Washington ắt hẳn cũng không ngây thơ tin vào điều này.Dè chừng Trung Quốc, đối thủ số một Giới quan sát ghi nhận, trong những tuần vừa qua, kể từ khi nhậm chức, Trump tung ra hàng loạt đe dọa dữ dội về tăng mạnh thuế nhập khẩu, về chiếm đoạt chủ quyền lãnh thổ, nhắm vào nhiều « đồng minh » của Washington, như Canada hay Đan Mạch, và « đối tác » của Trung Quốc như Panama. Ông Trump cũng tung đòn tấn công hủy diệt nền móng của thương mại quốc tế, với việc báo tử hệ thống thuế quan đã định hình từ sau Thế Chiến Hai khi tuyên bố sẵn sàng áp « thuế đối ứng », ăn miếng trả miếng với bất cứ quốc gia nào. Trong ngày qua, Nhật Bản hay Ấn Độ đã buộc phải có một số nhân nhượng với tân chủ nhân Nhà Trắng.Riêng với Trung Quốc, Trump tỏ ra dè dặt. Bắc Kinh đã đáp trả loạt tăng thuế 10% với 450 tỉ đô la hàng Trung Quốc xuất khẩu vào Mỹ với một số biện pháp tăng thuế khác ở quy mô hẹp. Dè dặt với Bắc Kinh, với Washington, Trung Quốc mới thực sự là đối thủ hàng đầu chứ hoàn toàn không phải Nga.Tân bộ trưởng Quốc Phòng Mỹ Pete Hegseth, tại hội nghị Munich tuần qua, thừa nhận: « Chúng ta cũng phải đối mặt với một đối thủ ngang hàng là chế độ cộng sản Trung Quốc, với năng lực và ý đồ đủ sức đe dọa chính nước Mỹ, và các lợi ích quốc gia cốt lõi của chúng ta ở khu vực Ấn Độ - Thái Bình Dương ». Bộ trưởng Quốc Phòng Mỹ nói thẳng là « an ninh châu Âu không phải là ưu tiên » của Mỹ, đồng thời nhấn mạnh : « Mỹ đang dồn lực cho mục tiêu răn đe Trung Quốc gây hấn ở Thái Bình Dương ».Chuyên gia về quan hệ quốc tế Philip Golub, Viện Nghiên cứu châu Âu và Đại học Mỹ ở Paris The American University of Paris, trong một cuộc tọa đàm trên TV5 Monde, nhấn mạnh đến nỗ lực của tổng thống Mỹ nhanh chóng khép lại xung đột Ukraina – Nga, nhằm dồn lực đối phó với Bắc Kinh :« Cho đến rất gần đây, nước Mỹ vẫn đi theo chiến lược ngăn chặn Nga để bảo đảm an ninh của lục địa châu Âu, theo cách hiểu về an ninh của Washington. Điều vừa diễn ra là hoàn toàn đi theo một hướng khác. Đây là nỗ lực hội nhập Nga, tái hội nhập Nga không chỉ vào nhóm G7, với việc trở lại với G8, mà còn hành động sao cho để Nga và Trung Quốc ít nhiều rời xa nhau. Về quyết sách địa - chiến lược, các nhà hoạch định chính sách Mỹ hiện nay chú trọng đến việc Mỹ rút một cách triệt để khỏi châu Âu về lĩnh vực an ninh, rút khỏi các xung đột lớn ở Trung Đông, để tập trung vào cuộc chơi lớn của thế kỷ 21. Mà theo cách nhìn của họ, đối thủ chính là Trung Quốc ». Dư luận Trung Quốc: Lo Trump ve vãn Putin để « tách Matxcơva khỏi Bắc Kinh »Các hoạt động ngoại giao dồn dập của tổng thống Mỹ nhằm nhanh chóng tái lập quan hệ với chế độ Putin và chấm dứt xung đột Ukraina gây lo ngại tại Trung Quốc. Ông Kim Xán Vinh (Jin Canrong), giáo sư về quan hệ quốc tế Đại học Nhân dân (Bắc Kinh), trên WeChat hôm 18/02, nhận định : việc Trump ve vãn Nga « chắc chắn để tập trung vào chúng ta ». Chuyên gia về quan hệ quốc tế Trung Quốc tỏ ra có phần bi quan khi thừa nhận Trump là « tổng thống thân Nga nhất trong lịch sử nước Mỹ » và quan hệ Trung - Nga « trong những năm tới có thể sẽ ít nồng ấm hơn » (tuần san Pháp Courrier International trích dẫn). Cựu tổng biên tập Hoàn Cầu Thời Báo Hồ Tích Tiến (Hu Xijian) cũng nhìn thấy trong các diễn biến này mưu đồ của Mỹ « đưa Nga trở lại với phương Tây ».Trong một phân tích khác, đăng tải trên mạng WeChat hôm 16/02, cây bút Vương Minh Nguyên (Wang Mingyuan), thường bình luận cho các tờ báo lớn của Trung Quốc, thậm chí cho rằng « trong thâm sâu của văn hóa Nga, phần chống Trung Quốc Quốc vẫn trội hơn phần thân Trung Quốc », việc Matxcơva « hữu nghị với Trung Quốc chỉ là một lựa chọn mang tính thời điểm và trong hoàn cảnh bó buộc », bởi « đa số dân Nga không chấp nhận Trung Quốc là một cường quốc thế giới ».Theo Liên Hợp Tảo Báo (Lianhe Zaobao), nhật báo tiếng Hoa hàng đầu tại Singapore, việc chính quyền Trump trực tiếp thương lượng với điện Kremlin về Ukraina khiến Matxcơva xa rời Bắc Kinh, cô lập Trung Quốc hơn, giảm bớt các lá bài của Bắc Kinh trong các đàm phán với Washington, bởi cho đến nay, Trung Quốc vẫn tỏ ra là « bên trung gian » tìm giải pháp cho xung đột Nga – Ukraina. Việc Mỹ - Nga cải thiện quan hệ sẽ « đảo lộn » tình thế, củng cố vị thế của Mỹ trong cạnh tranh với Trung Quốc và việc chấm dứt chiến tranh Nga – Ukraina giúp Mỹ tập trung năng lực để đối đầu với Bắc Kinh.Đòn phép ngoại giao thăm dò Dĩ nhiên, Trung Quốc sẽ không cho phép Mỹ dễ dàng làm như vậy. Ông Chu Phong (Zhu Feng), hiệu trưởng Trường Quan hệ Quốc tế, Đại học Nam Kinh, được coi là một chuyên gia hàng đầu về quan hệ Mỹ - Nga ở Trung Quốc, trong cuộc trả lời phỏng vấn báo Pengpai (The Paper), Thượng Hải, một mặt kêu gọi cảnh giác về nguy cơ này nhưng nhấn mạnh việc chính quyền Trump tin là « khi hy sinh các lợi ích của Ukraina và châu Âu » có thể liên kết được với Nga để « cùng chống lại Trung Quốc » đã « đánh giá thấp sức mạnh của ngoại giao Trung Quốc ».Bắc Kinh, vốn liên tục bị phương Tây cáo buộc tích cực hỗ trợ Nga trong cuộc xâm lăng Ukraina, giúp Matxcơva lách các trừng phạt phương Tây, dường như không muốn bị gạt ra bên lề trong cơ hội được coi là có thể dẫn đến hòa bình. Theo báo Mỹ The Wall Street Journal, Bắc Kinh dường như đã đề nghị đứng ra đăng cai tổ chức thượng đỉnh Mỹ - Nga. Nhà Trắng từ chối cho biết đã nhận được đề xuất của Trung Quốc hay không, nhưng một quan chức Mỹ, được The Wall Street Journal trích dẫn, khẳng định đề xuất này « hoàn toàn không khả thi ».Mỹ và Trung Quốc đều cần Nga để thống trị thế giới Chuyên gia về an ninh quốc phòng Jean-Claude Allard, thuộc Viện Quan hệ Quốc tế và Chiến lược Pháp (IRIS), trong một bài phân tích đăng tải ngày 17/02, tức ít ngày sau cơn « Ác mộng Munich » và cuộc điện thoại Trump – Putin, đảo chiều 180 độ quan hệ Nga – Mỹ, ghi nhận việc Mỹ và Trung Quốc, hai đối thủ chính trên bàn cờ quốc tế hiện nay, « đều cần đến Nga », để khẳng định vị thế thống trị thế giới trong thế kỷ này, và có thể cả cho những thế kỷ sau.Chuyên gia Pháp Jean-Claude Allard trước mắt ghi nhận « tham vọng hóa giải các thách thức của Trump và nhóm cầm quyền tại Mỹ » trong việc xác định lại quan hệ với Matxcơva, bởi việc « thay đổi một cách căn bản chính sách với Nga » (un aggiornamento stratégique américain) là cần thiết để thực hiện mục tiêu này.Tuy nhiên, nỗ lực sớm khép lại chiến tranh Ukraina nhờ các nhân nhượng đáng kể cho Nga của Trump có thành công hay không nếu không nhận được hậu thuẫn đủ mức từ phía các nước châu Âu, lo ngại bị Nga thôn tính, một khi Matxcơva thành công trong cuộc xâm lược Ukraina ?Trump hướng đến « trật tự thế giới mới » nào ?Tuy nhiên, vấn đề cũng còn là Bắc Kinh sẽ phản ứng ra sao ? Nỗ lực siết chặt hơn nữa quan hệ với Nga, để « kéo Matxcơva dấn sâu hơn vào vòng ảnh hưởng về kinh tế, tài chính và an ninh » của Trung Quốc để cạnh tranh lại ảnh hưởng của Mỹ, hay thận trọng chờ đợi các diễn biến, bởi « nhiệm kỳ 4 năm cầm quyền » của Donald Trump ắt là « quá ngắn trong cái nhìn của một đế chế có tuổi đời nhiều thiên niên kỷ và của một chế độ cộng sản gần một thế kỷ » ?Nhưng cũng cần đặt cuộc đại xoay trục sang khu vực Ấn Độ - Thái Bình Dương, mà chính quyền Trump đang trù tính đẩy mạnh, trong sự hình thành một « trật tự thế giới mới ». Trật tự thế giới, do phương Tây lập nền móng, toàn thắng kể từ sau khi khối Liên Xô sụp đổ, đang đứng trước bờ vực tan vỡ.Tìm được cách thức chấm dứt xung đột Nga – Ukraina không chỉ giúp cho chính quyền Mỹ xoay sang đối đầu với đối thủ chính là Trung Quốc. Kết cục của cuộc chiến tranh Ukraina cũng cho thấy hướng đi của thế giới đương đại. « Trật tự thế giới mới » sẽ ra sao, nếu những gì hợp lý và được coi là tốt của thế giới hiện hành bị chôn vùi nhân danh lý tưởng về một trật tự thế giới hoàn toàn mới ?
L'émission 28 minutes du 17/02/2025 Les Américains sont-ils toujours les alliés de l'Europe ?Le vendredi 14 février, le vice-président des États-Unis J.D. Vance a longuement critiqué la politique menée par l'Union européenne. À l'occasion d'un discours à la Conférence de Munich sur la sécurité, en Allemagne, il a notamment affirmé que la plus grande menace pour l'Europe n'était "ni la Chine, ni la Russie” mais “le renoncement de l'Europe à certaines de ses valeurs les plus fondamentales”. Un véritable discours offensif contre les démocraties européennes qu'il accuse de vouloir entraver la liberté d'expression. Il a notamment dénoncé l'annulation des élections en Roumanie, après la victoire du candidat d'extrême droite qui avait mené sa campagne principalement sur TikTok. “Il ne faut pas avoir peur de son propre peuple, même quand il exprime une opinion qui n'est pas celle de ses dirigeants”, a-t-il ajouté. Un discours aux allures de sermon idéologique, deux jours après l'entretien de Donald Trump avec Vladimir Poutine pour négocier un accord de paix sur la guerre en Ukraine, excluant Kiev et l'Europe des négociations.On en débat avec Elisa Chelle, politologue et rédactrice en chef de la revue "Politique américaine", Bertrand Badie, professeur de relations internationales à Sciences Po Paris et Yves Bertoncini, consultant et enseignant en affaires européennes.28 minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Élisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement 17 février 2025 Présentation Élisabeth Quin Production KM, ARTE Radio
« Amitié inébranlable », ce sont les mots utilisés par le Premier ministre indien pour qualifier les relations excellentes entre Paris et New Delhi, basées sur un long partenariat stratégique entre les deux pays, mais également sur une amitié personnelle entre les deux dirigeants, Emmanuel Macron et Narendra Modi. Une « intimité particulière » existe entre les deux pays a indiqué le président français en recevant ce lundi 10 février 2025 (pour la cinquième fois en France) le Premier ministre indien qui a, par ailleurs, co-présidé avec lui le sommet sur l'intelligence artificielle. S'en est suivi un départ des deux dirigeants hier (11 février 2025) à Marseille, avec en ligne de mire d'importants investissements indiens dans le port phocéen et la confirmation de gros contrats d'armement. Pari judicieux ou pari risqué d'établir d'importantes relations stratégiques, économiques et diplomatiques, avec un Premier ministre ultra-nationaliste hindou accusé de dérive autoritaire dans son pays ?Avec nos invités : - Bertrand Badie, politologue, professeur émérite à Sciences Po en Relations internationales- Jean-Luc Racine, directeur de recherche émérite au CNRS et chercheur senior au think tank Asia Centre.
La déroute militaire du Hezbollah au Liban, puis en Syrie marque un tournant et bouleverse la géopolitique du Moyen-Orient. Une page vient de se tourner. Les ambitions de puissance régionale de l'Iran sont sérieusement mises à mal. La République islamique est fragilisée. Sa situation économique est jugée catastrophique. Parallèlement, le programme nucléaire de l'Iran n'a jamais été aussi avancé, en quantité comme en qualité. Le programme balistique iranien a lui aussi été accéléré. Le délai de sécurité d'un an a été enfoncé depuis longtemps. Avec la destruction de ses milices par Israël, l'Iran a perdu la première couche censée le protéger contre ses ennemis.D'où la tentation de rétablir sa dissuasion régionale en franchissant le seuil nucléaire. La diplomatie est-elle encore possible ? Mardi dernier (4 février 2025) à Washington, Donald Trump a signé devant les journalistes un décret présidentiel rétablissant une « pression maximale sur Téhéran dont le programme nucléaire serait une menace existentielle pour les États-Unis. L'objectif est d'assécher les revenus pétroliers du régime. Donald Trump veut des négociations avec Téhéran. Et Téhéran semble soudainement intéressé à discuter de son programme nucléaire après avoir traité Joe Biden avec un mépris non dissimulé. Quelques jours avant l'arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche, Moscou et Téhéran signaient un accord stratégique de vingt-cinq ans. Une guerre indirecte oppose de facto Israël et l'Iran. La nouvelle configuration du Moyen-Orient provoquera-t-elle durcissement ou assouplissement de l'Iran ? Quel genre d'accord Donald Trump veut-il avec Téhéran ?Invités Azadeh Kian, professeur de Sociologie à l'Université Paris Cité ». « Rethinking gender, ethnicity and religion in Iran ». Réédition 2025 chez Bloomsbury. Bertrand Badie, professeur émérite des Universités à Sciences Po. « L'art de la paix » chez Flammarion.
Donald Trump est-il un clown ou un monstre ? C'est la question que l'on peut se poser alors qu'il a d'ores et déjà entamé son second mandat, après une cure d'opposition de quatre ans. Un mandat commencé sur les chapeaux de roues, avec la publication de 42 directives le jour de son investiture. Des directives qui semblent nous dire qu'il se donnera les moyens d'appliquer la politique peut-être la plus réactionnaire et pro-ultra riches de l'histoire récente des États-Unis. Donald Trump aura-t-il les moyens de sa politique ? Et d'ailleurs, comment peut-on décrire cette politique ? Qui est susceptible de s'y opposer efficacement ? Peut-on dire que la mondialisation néolibérale est terminée ? Si oui, qu'est-ce qui la remplacera ? Et si les États-Unis renoncent à leur fameuse “destinée manifeste”, qui leur donnerait le devoir de “guérir le monde” selon ses vieilles prétentions, le pays de l'oncle Sam peut-il impunément imposer ses stricts intérêts nationaux au monde entier ? C'est autour de ces questions que s'organise cette nouvelle conversation entre Théophile Kouamouo et Bertrand Badie, professeur émérite à Sciences Po et auteur de “L'art de la paix” aux Éditions Flammarion. Dans le cadre du “Monde n'a pas de centre”, sa chronique internationale. Sur Le Média. ▶ Soutenez Le Média :
Bertrand Badie, né en 1950, est le fils unique d'une père persan et d'une mère soissonnaise - des parents qui l'ont profondément aimé, avec lesquels il a vécu avec bonheur dans une grande proximité. Il a été nourri de la riche culture persane de son père mais reste aussi profondément marqué par l'injustice faite à ce père, résistant, décoré de la légion d'honneur mais interdit d'exercer la chirurgie parce que non français Comme promis, voici une recette du Khoresh Bademjan : https://www.196flavors.com/fr/khoresh-bademjan/ et une autre, de riz frit :https://www.196flavors.com/fr/khoresh-bademjan/ Un très grand merci à Fred Milano pour la réalisation Légendes des photos: Bertrand Badie dans son bureau, décembre 2024 Mansour et Ginette Badie en 1940 Les mêmes, plus tard Bertrand Badie enfant avec sa mère (qui se détestait sur cette photo et a rayé son visage) et un ami de la famille.
Après plus de 15 mois d'un conflit sanglant, un accord de cessez-le feu à Gaza a été conclu hier soir (15 janvier 2025) entre Israël et le Hamas. Le tout mené par une triple médiation : Qatar, Égypte, États-Unis. Une décision qui a une résonnance toute particulière côté américain, à quelques jours du retour à la Maison Blanche de Donald Trump. Ce succès est-il à mettre au crédit du sortant Joe Biden ou de Donald Trump ? Permettra-t-il à la future administration américaine de parvenir à l'apaisement au Proche-Orient ? Pour en débattre- Bertrand Badie, politologue, professeur émérite des Universités à Sciences Po en Relations internationales, auteur du livre L'Art de la paix, éditions Flammarion.- Pascal Boniface, directeur-fondateur de l'Institut de Relations Internationales et Stratégiques (IRIS), auteur du livre Israël Palestine, une guerre sans limites, éditions Les Arènes.
Après plus de 15 mois d'un conflit sanglant, un accord de cessez-le feu à Gaza a été conclu hier soir (15 janvier 2025) entre Israël et le Hamas. Le tout mené par une triple médiation : Qatar, Égypte, États-Unis. Une décision qui a une résonnance toute particulière côté américain, à quelques jours du retour à la Maison Blanche de Donald Trump. Ce succès est-il à mettre au crédit du sortant Joe Biden ou de Donald Trump ? Permettra-t-il à la future administration américaine de parvenir à l'apaisement au Proche-Orient ? Pour en débattre- Bertrand Badie, politologue, professeur émérite des Universités à Sciences Po en Relations internationales, auteur du livre L'Art de la paix, éditions Flammarion.- Pascal Boniface, directeur-fondateur de l'Institut de Relations Internationales et Stratégiques (IRIS), auteur du livre Israël Palestine, une guerre sans limites, éditions Les Arènes.
Une fois de plus, Emmanuel Macron a craqué et a incarné jusqu'à la caricature la fameuse arrogance française. C'est ce que l'on retiendra de la conférence des ambassadeurs qui a eu lieu le lundi 6 janvier 2025 à Paris. Une conférence des ambassadeurs à la suite de laquelle une quasi crise diplomatique s'est ouverte avec deux pays africains. En cause, les propos d'Emmanuel Macron sur la décision prise par ces pays, après le Niger, le Burkina Faso et le Mali, de mettre à la porte l'armée française. En gros, Emmanuel Macron a expliqué que c'est la France qui a voulu réorganiser le dispositif, et a juste eu l'élégance de le faire dire aux dirigeants africains. Des propos violemment contestés au Sénégal et au Tchad. D'autant plus que, pour faire bonne mesure, Emmanuel Macron a qualifié ses homologues africains d'ingrats. Mais au-delà de ce bad buzz, Emmanuel Macron a également fait une sorte de point d'étape de la diplomatie française et évoqué sa conception des relations internationales, qu'il voit comme une sorte d'arène de plus en plus violente, faite d'une confrontation avec des “ennemis de la démocratie” et au sein de laquelle il n'est plus rentable de jouer aux bons élèves et aux naïfs de service. Débrief avec Bertrand Badie, professeur émerite à Sciences Po et auteur de nombreux ouvrages dont le dernier est “L'art de la paix” paru chez Flammarion. Dans le cadre du “Monde n'a pas de centre”, sa chronique internationale. Sur Le Média. ▶ Soutenez Le Média :
Géopolitiquement, le monde reste dominé par le bras de fer États-Unis/Chine ou, de façon moins nette et controversée, par l'opposition entre « Occident collectif » et « Sud global ». Après avoir été apparemment homogénéisée par le marché, notre planète réapparait fragmentée, voire divisée. Il y a plus de vingt ans, les grands pays en développement ont fini par émerger et les pays occidentaux, tout en restant puissants et riches, ont perdu le monopole de la puissance et de l'influence. Cette prise de conscience est toute récente. Début des années 2020. Le Sud est hétéroclite avec un niveau de développement encore faible et il comporte des antagonismes qui ont jusqu'à présent été insurmontables, entre la Chine et l'Inde par exemple. Une rhétorique anti-occidentale est très présente dans tous les pays du Sud. De quoi est-il question de revanche ou de vengeance ? Peut-on parler d'affrontement ? L'avenir de cet affrontement est-il écrit d'avance ?Bertrand Badie et Dominique Vidal sont nos invités. Ils ont dirigé L'heure du Sud ou l'invention d'un nouvel ordre mondial aux éditions Les liens qui libèrent. Dominique Vidal, journaliste, historien et essayiste. Auteur de nombreux ouvrages, dont le dernier co-écrit avec Philippe Rekacewicz Israël-Palestine. Une histoire visuelle au Seuil. Bertrand Badie, professeur émérite des Universités à Science Po. Dernier livre : L'art de la paix chez Flammarion.
Que nous réserve l'année 2025 sur la scène internationale ? Cette année qui débutera, tambours battant, avec le retour de Donald Trump à la maison Blanche le 20 janvier, apporte une flopée d'interrogations sur le paysage géopolitique mondial qui reste marqué par des défis colossaux : entre les prémices d'une guerre commerciale que Trump déclare déjà dans la rhétorique, la guerre en Ukraine qui continue d'inquiéter l'Europe, le Moyen-Orient et Gaza où un “génocide” est de plus en plus pointé du doigt, mais aussi les tensions croissantes entre un occident nostalgique d'une hégémonie révolue et un sud global désireux de changer la donne… Quels bouleversements géopolitiques nous attendent à l'aube de cette nouvelle année ? Dans un premier temps, l'investiture de Trump sera scrutée de près. Le président élu menace déjà le monde entier d'introduire de fortes taxes douanières, ce qui fait craindre le retour de la guerre commerciale avec la Chine. Par ailleurs, parmi les arcs de crise à suivre en 2025, il y a bien sûr le moyen orient et Gaza en particulier : 1 an et trois après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 qui avait coûté la vie à 1200 personnes, le bilan des opérations militaires Israéliennes à Gaza est plus que macabre. officiellement 45000 morts, plus de 105000 blessés, mais peut-être beaucoup plus encore… 100 000 à 200 000 morts en considérant les disparus ? Benjamin Nethanyahu s'arrêtera-t-il un jour dans ce qui est de plus en plus reconnu comme un génocide ? Qu'en sera t-il des autres crises dans le monde : le Congo, le Soudan, Haïti ? On en parle dans cette nouvelle édition de votre émission “Le Monde n'a pas de centre”, la chronique internationale de Bertrand Badie, politiste et professeur Émérite à Sciences Po.
Dans l'histoire des relations internationales, l'institution de paix durable relève presque de l'anomalie. Il y a bien la réconciliation franco-allemande qui peut être considérée comme un succès extraordinaire depuis 80 ans. Extraordinaire autant qu'exceptionnel.(Rediffusion du 30/11/2024) Au regard des guerres actuelles, la situation est loin d'être optimale. La résolution 181 votée par l'ONU, le 29 novembre 1947, devait permettre une paix durable. Le résultat, ce sont huit décennies de guerre ininterrompues entre Israël, les pays arabes et les Palestiniens.En ce qui concerne l'Ukraine, le mémorandum de Budapest de 1994 accordait à l'Ukraine des garanties de sécurité en échange de sa ratification du Traité de non-prolifération des armes nucléaires. En 2014, 8 ans avant l'agression de l'Ukraine, la Russie annexait la Crimée, violant les dispositions du mémorandum, sans réaction des autres parties.Et autre sujet d'actualité, Taiwan avec la résolution 2758 de l'ONU qui, en 1971, décidait que la Chine communiste serait la seule Chine représentée dans les instances onusiennes, ce qui a permis à Pékin de nourrir son argumentaire sur le fait que l'île fait partie intégrante de la Chine. L'histoire nous dira ce qu'il adviendra. La guerre a refait irruption en Europe et au Proche-Orient, et la question se pose de savoir comment faire la paix au XXIème siècle ?Bertrand Badie est notre invité, professeur émérite des Universités à Sciences Po, politologue. « L'Art de la paix » chez Flammarion.
L'année 2024 s'achève, avec son cortège de conflits et de tensions internationales. Mais que nous réserve 2025 ?Le retour de Donald Trump à la Maison blanche va peser sur les affaires du monde, en particulier en Ukraine et au Proche Orient.Mais aussi, les alliances entre régimes autoritaires. Le rapprochement entre la Russie et la Corée du Nord, sur le front en Ukraine, inquiète grandement l'OTAN et l'Asie.Pour parler de ces points de tension qui vont faire l'actualité, Sur Le Fil a invité Cécile Feuillatre, journaliste au service international de l'AFP à Paris et Bertrand Badie, politiste, professeur émérite à Sciences Po, auteur de L'art de la paix (Editions Flammarion).Réalisation : Emmanuelle Baillon avec Michaëla Cancela-KiefferSur le Fil est le podcast quotidien de l'AFP. Vous avez des commentaires ? Ecrivez-nous à podcast@afp.com. Vous pouvez aussi nous envoyer une note vocale par Whatsapp au + 33 6 79 77 38 45. Si vous aimez, abonnez-vous, parlez de nous autour de vous et laissez-nous plein d'étoiles sur votre plateforme de podcasts préférée pour mieux faire connaître notre programme ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Depuis le 7 octobre 2023, le cours des choses au Proche-Orient s'est accéléré à un rythme qu'il nous est souvent difficile de suivre. Le spectre de la guerre se déplace et s'étend, de Gaza au Liban, du Liban en Iran, et maintenant voilà que l'histoire se précipite en Syrie, avec la chute spectaculaire du président Bachar Al Assad. A peine a-t-on le temps de voir les images terribles de la prison terrible de Sednaya, dont sortent des milliers de détenus souvent emmurés vivants, d'observer la liesse dans les rues de Damas et de s'interroger sur les soutiens étrangers des nouveaux maîtres du pays, que le grand jeu régional et international impose sa loi. Israël profite manifestement de la situation pour mener des centaines de frappes sur le territoire syrien afin d'affaiblir militairement et à l'avance le nouveau pouvoir. Toujours dans l'euphorie de la libération, les rebelles de l'Armée nationale syrienne, affiliée à la Turquie, accentuent les attaques contre les forces kurdes dans le nord-est du pays. On se pose donc des questions. Qui tire les ficelles du chaos dans la région ? Qui contrôle quoi ? Est-ce que l'on assiste pour le meilleur et le pire à l'émergence de puissances régionales ayant chacune son propre agenda, et dont certaines n'hésitent pas à tirer profit de la situation géopolitique globale, et même du martyre des Palestiniens, pour pousser leurs pions ? Nous avons besoin de clés de compréhension de cette situation inédite. Et ça tombe bien, nous pouvons compter pour ça sur Bertrand Badie, politiste, professeur émérite à Sciences Po, auteur de “L'art de la paix” chez Flammarion. C'est l'heure du “Monde n'a pas de centre”. Sur Le Média.
Salut salut et bienvenue dans ce nouvel épisode de notre petit kiki national !Pour le papotage du jour, on se met en mode costume cravate pour parler d'un sujet qu'il me tardait d'aborder avec vous : La France et les questions raciales.Ayant passé la plus grande partie de ma vie en Guinée et en Côte d'Ivoire, c'est une fois arrivée dans le pays du "oui oui baguette" que j'ai réellement pris conscience de ce que représentait être une femme noire, et de toutes les problématiques qui en découlaient.Pendant longtemps, certaines rhétoriques et mécanismes de la société française me titillaient, mais je n'arrivais pas à réellement les nommer.Avec le temps, les questions se sont multipliéesPourquoi en France il est aussi compliqué de parler de racisme ? Pourquoi on m'appelle "black" alors que je suis NOIRE, puis pourquoi on nous renvoie aux USA quand on veut dénoncer des institutions racistes, ou même le racisme ordinaire ?Finalement, pourquoi c'est aussi dur de parler ouvertement des questions raciales.J'ai vite constaté que la réception du sujet était compliquée et qu'elle suscitait beaucoup de réticence.J'ai fini par sérieusement me pencher sur la question, et dans cet épisode, je te partage tout simplement mes éléments de réponses et mes expériences personnelles.Pour les plus impatient.es, je commence à aborder le sujet à : 10:47sSources : -Body-Gendrot Sophie. L'universalisme français à l'épreuve des discriminations. In: Hommes et Migrations, n°1245, Septembre Octobre 2003. France-USA : agir contre la discrimination. I - Philosophies et politiques. pp. 19-28-Danièle Lochak, La race : une catégorie juridique ?. In: Mots, n°33, décembre 1992. «Sans distinction de ... race». pp. 291-303-Danièle Lochak, Le «modèle républicain» dans le débat public. Usages rhétoriques et reconstitution mythique, in Bertrand Badie et Yves Déloye, le temps de l'État. Mélanges en l'honneur de Pierre Birnbaum, Fayard 2007, pp. 398-407- Didier Fassin, Du déni à la dénégation, in Éric Fassin et al., De la question sociale à la question raciale ?,pages 131 à 157, 2006-Éric, Marlière. Les recompositions culturelles des « jeunes de cités» à l'épreuve des déterminismes sociaux et des effets du chômage, de la discrimination et de la ségrégation urbaine, Accompagnement des jeunes en difficulté, Numéro 70, 2013- Lionel Zevounou. Raisonner à partir d'un concept de « race » en droit français. La Revue des Droits de l'Homme, CTAD-CREDOF (Centre de recherche et d'études sur les droits fondamentaux), 2021sociales et catégorisation de l'action publique », VEI Enjeux, nº 121, juin 2000-Maud Lesne, La perception et la mesure des discriminations racistes et sexistes, 2015- Mireille Eberhard, Habitus républicain et traitement de la discrimination en France,Regards Sociologiques, n°39, 2010, pp. 71-83,INED, Unité de recherche « migration et société » (URMIS)-Patrick Simon, Les jeunes de l'immigration se cachent pour vieillir. ReprésentationsArtistes mentionnés:IPNDEGO- MorningstarDakeez-ONEIRAIzaya- Tapage noctureRejoins nous sur insta, on échange beaucoup là-bas et c'est plutôt fun ! : https://www.instagram.com/kikiwithnini_/ Bonne écoute,N'hésite pas à laisser 5 étoiles si l'épisode te plaît, et merci pour ton soutien ! *clin d'oeil clin d'oeil* Nini
durée : 02:58:28 - Le 6/9 du week-end - par : Ali Baddou, Marion L'hour, Benjamin Dussy, Mathilde Khlat, Elodie Royer - Aujourd'hui dans le 6/9, Les deux mondes d'Emmanuel Macron analysés par l'éditorialistes Patrice Duhamel, et à 8h20, les dernières évolutions en Syrie par deux spécialistes, Bertrand Badie et Jihad Yazigi. - réalisé par : Marie MéRIER
Dans l'histoire des relations internationales, l'institution de paix durable relève presque de l'anomalie. Il y a bien la réconciliation franco-allemande qui peut être considérée comme un succès extraordinaire depuis 80 ans. Extraordinaire autant qu'exceptionnel. Au regard des guerres actuelles, la situation est loin d'être optimale. La résolution 181 votée par l'ONU, le 29 novembre 1947, devait permettre une paix durable. Le résultat, ce sont huit décennies de guerre ininterrompues entre Israël, les pays arabes et les Palestiniens.En ce qui concerne l'Ukraine, le mémorandum de Budapest de 1994 accordait à l'Ukraine des garanties de sécurité en échange de sa ratification du Traité de non-prolifération des armes nucléaires. En 2014, 8 ans avant l'agression de l'Ukraine, la Russie annexait la Crimée, violant les dispositions du mémorandum, sans réaction des autres parties.Et autre sujet d'actualité, Taiwan avec la résolution 2758 de l'ONU qui, en 1971, décidait que la Chine communiste serait la seule Chine représentée dans les instances onusiennes, ce qui a permis à Pékin de nourrir son argumentaire sur le fait que l'île fait partie intégrante de la Chine. L'histoire nous dira ce qu'il adviendra. La guerre a refait irruption en Europe et au Proche-Orient, et la question se pose de savoir comment faire la paix au XXIème siècle ?Bertrand Badie est notre invité, professeur émérite des Universités à Sciences Po, politologue. « L'Art de la paix » chez Flammarion.
Dans son essai "L'art de la paix", Bertrand Badie propose des pistes de réflexion afin que la paix ne soit plus qu'un temps calme entre deux guerres, mais un espace pérenne dans lequel nous aurions appris à nous reconnaître. S'agit-il d'une douce rêverie ?... Exemples et références à l'appui, ce texte porte en tout cas en lui la trame d'un espoir.
L'homme le plus riche de la planète étend désormais son influence bien au-delà de son empire commercial. Après avoir injecté 120 millions de dollars dans la campagne électorale de Donald Trump, Le voilà en passe de prendre la tête d'un nouveau département américain, où il aura la responsabilité de réformer le service public et de couper dans les dépenses américaines. Un poids politique en plus de ses nombreuses casquettes, Lui qui domine l'aérospatial avec SpaceX, les voitures électriques avec Tesla et laisse se propager l'idéologie du suprémacisme blanc sur le réseau social X. L'impact politique d'Elon Musk n'est pas nouveau mais s'affirme d'autant plus avec ces futures fonctions dans l'administration Trump, et des conflits d'intérêts à la pelle. Faut-il craindre cette montée en puissance d'un multi-milliardaire qui se définit lui-même comme un « fondamentaliste de la liberté d'expression » ? Qu'est-ce que cette alliance victorieuse des deux milliardaires dit des démocraties occidentales et de leur rapport au Grand capital ? Et pendant que les cartes sont rebattues aux Etats-Unis, les opinions publiques européennes semblent passer à la vitesse supérieure dans la critique du laxisme de nos Etats vis-à-vis d'Israël et du nettoyage ethnique qui continue à Gaza. Après les violences survenues la semaine dernière à Amsterdam en marge du match entre l'Ajax et le Maccabi Tel-Aviv, sur fond de traitement médiatique partiel qui a repris sans modération la thèse d'une déferlante antisémite, sans évoquer l'islamophobie des supporters israéliens, c'est le match France-Israël qui a fait l'objet de fortes critiques et manifestations, ainsi que le gala de l'association “Israël for ever” présidée par les tenants d'une extrême droite israélienne ostensiblement pro génocide. Dans chacun de ces cas, la colère des mouvements de soutien à la Palestine s'est faite entendre dans la rue. Comment expliquer la fracture entre les dirigeants politiques occidentaux favorables à Israël et les opinions publiques qui se font de plus en plus entendre ? On en parle dans ce nouveau numéro de “Le Monde n'a pas de centre”, avec Bertrand Badie, politiste et professeur Émérite à Sciences Po.
La France - et l'Europe - peuvent-elles vraiment renouveler leurs relations avec le Maghreb et l'Afrique, et construire les bases d'un avenir partagé ? Si l'on voit le verre à moitié plein, on voit les complémentarités : d'un côté, un continent plein de ressources naturelles stratégiques pour la mondialisation et la transition énergétique, un continent jeune aussi, dont les nouvelles générations seront forcément une force de travail convoitée par la vieille Europe et la vieille Asie dans les décennies à venir ; et de l'autre côté, des pays riches, aux marchés convoités, aux systèmes éducatifs performants et aux structures étatiques puissantes. Mais on peut aussi voir le verre à moitié vide : les rancœurs post-coloniales d'un côté et la montée des idéologies racistes et suprémacistes de l'autre. Bref, le fameux choc des civilisations. La visite d'État d'Emmanuel Macron, qui se veut historique, est en tout cas un test à cet égard : de quel côté va pencher la balance ? De ce sujet, mais également des enjeux de l'élection présidentielle à venir aux États-Unis, nous en parlons avec le politiste Bertrand Badie, professeur émérite à Sciences Po, dans le cadre de sa chronique bimensuelle, “Le monde n'a pas de face”. Sur Le Média.
durée : 02:00:05 - Les Matins du samedi - par : Nicolas Herbeaux - Au programme des Matins du samedi cette semaine : Qui sont les climatosceptiques ? Avec Amélie Deloffre Israël et le droit international avec Insaf Rezagui, Bertrand Badie et Yaël Lerer L'amour queer en Palestine avec Karim Kattan - réalisation : Jean-Christophe Francis - invités : Insaf Rezagui Doctorante en droit international (public) à l'Université Paris Cité, chercheuse associée à l'Institut français du Proche-Orient (Ifpo) à Jérusalem; Bertrand Badie Professeur des relations internationales; Yaël Lerer Femme politique franço-israélienne; Karim Kattan
durée : 02:00:05 - Les Matins du samedi - par : Nicolas Herbeaux - Au programme des Matins du samedi cette semaine : Qui sont les climatosceptiques ? Avec Amélie Deloffre Israël et le droit international avec Insaf Rezagui, Bertrand Badie et Yaël Lerer L'amour queer en Palestine avec Karim Kattan - réalisation : Jean-Christophe Francis - invités : Insaf Rezagui Doctorante en droit international (public) à l'Université Paris Cité, chercheuse associée à l'Institut français du Proche-Orient (Ifpo) à Jérusalem; Bertrand Badie Professeur des relations internationales; Yaël Lerer Fondatrice de la maison d'edition Al Andalus; Karim Kattan
Samedi 26 octobre, Emmanuel Lechypre a reçu Kako Nubukpo, économiste ; Bertrand Badie, professeur émérite des universités à Sciences Po ; Jean-Marc Daniel, professeur émérite à l'ESCP ; Christian Chavagneux, éditorialiste à Alternatives Économiques et Benaouda Abdeddaïm, éditorialiste BFM Business, dans l'émission la librairie de l'éco sur BFM Business. Retrouvez l'émission le vendredi et réécoutez la en podcast.
On peut le dire : la belligérance au Moyen-Orient s'est désormais installée au Liban, avec ce qui ressemble fort à une tentative d'occupation d'au moins une partie de ce pays par l'armée israélienne. Bien entendu, sous les ordres du Premier ministre Netanyahou. C'est le face-à-face entre Tsahal et Hezbollah, et il est meurtrier. Avec déjà des dizaines de milliers de morts et bien plus de familles déplacées. Et comme une forme de guerre dans la guerre, le pouvoir israélien s'en prend désormais aux Casques bleus de la FINUL, la Force intérimaire des Nations unies au Liban. Jusqu'ici la FINUL tient. Mais ce que l'on considérait comme un tabou d'après la Seconde guerre mondiale, l'inviolabilité des locaux des Nations unies et le devoir de non-agression vis à vis des soldats de la paix a volé en éclats. Israël veut-il en finir avec les Nations unies, et avec une certaine idée du multilatéralisme ? Puisque Tel-Aviv remet en cause non seulement les résolutions de l'ONU, mais l'UNRWA, la FINUL et même la Cour pénale internationale et la Cour internationale de justice ? Qui dans la communauté internationale défendra vraiment le système de “maintien de la paix” né après la Deuxième guerre mondiale et qui semble mourir chaque jour un peu plus ? Nous posons toutes ces questions à Bertrand Badie, politiste, professeur émérite à Sciences Po, auteur du récent “L'art de la paix” chez Flammarion. On évoquera également les récentes manœuvres militaires de la Chine à Taïwan. C'est l'heure de sa chronique internationale, “Le Monde n'a pas de centre” sur le Média.
durée : 01:34:52 - Le Grand Face-à-face - par : Thomas Snégaroff - Un « Grand Face-à-Face » au format XXL pour comprendre le conflit depuis le 7 octobre 2023 jusqu'à aujourd'hui. Avec Bruno Karsenti, Bertrand Badie, Pierre Grosser, Marie Caroline Saglio-Yatzimirsky. - invités : Bruno KARSENTI, Elias Sanbar, Pierre GROSSER, Marie Caroline SAGLIO YATZIMIRSKY - Bruno Karsenti : Philosophe, directeur d'études à l'EHESS, Elias Sanbar : Historien, poète, essayiste, traducteur, Pierre Grosser : Historien, spécialiste des relations internationales, membre du Centre d'histoire de Sciences Po, Marie-Caroline Saglio-Yatzimirsky : Anthropologue - réalisé par : Marie MéRIER
durée : 01:34:52 - Le Grand Face-à-face - par : Thomas Snégaroff - Un « Grand Face-à-Face » au format XXL pour comprendre le conflit depuis le 7 octobre 2023 jusqu'à aujourd'hui. Avec Bruno Karsenti, Bertrand Badie, Pierre Grosser, Marie Caroline Saglio-Yatzimirsky. - invités : Bruno KARSENTI, Elias Sanbar, Pierre GROSSER, Marie Caroline SAGLIO YATZIMIRSKY - Bruno Karsenti : Philosophe, directeur d'études à l'EHESS, Elias Sanbar : Historien, poète, essayiste, traducteur, Pierre Grosser : Historien, spécialiste des relations internationales, membre du Centre d'histoire de Sciences Po, Marie-Caroline Saglio-Yatzimirsky : Anthropologue - réalisé par : Marie MéRIER
Sommes-nous définitivement entrés dans l'ère de la guerre technologique ? Le Moyen-Orient vit une séquence inédite dans l'accroissement des tensions au Moyen-Orient. Le 17 et le 18 septembre, plusieurs centaines de bipeurs et de talkies-walkies du Hezbollah ont explosé, simultanément, faisant des dizaines de morts et près de 3000 blessés. Des appareils de transmission, vraisemblablement piégés par l'insertion de petites quantités d'explosifs à côté de la batterie, pour déclencher l'explosion à distance par un simple envoi de message. Si la responsabilité d'Israël dans cette “acte terroriste” comme l'a qualifié l'Iran, fait peu de doute, c'est surtout la crainte d'un embrasement régional qui grandit, ainsi que l'impression d'avoir franchi un nouveau palier. Pendant ce temps, Gaza suffoque toujours sous l'étreinte Israélienne (Plus de 40 milles morts, à ce jour), et le Hezbollah et l'Iran promettent une riposte ravageuse. On en parle dans cette chronique internationale de Bertrand Badie, politiste et professeur Émérite à Sciences Po. Il nous présentera également les grands axes de son dernier ouvrage, intitulé “l'art de la paix” et qui paraîtra le 02 octobre prochain. Bienvenue sur le Média pour ce nouveau numéro de : “Le Monde n'a pas de Centre”.
Ce sont des images qui marquent forcément. D'abord celle de Joe Biden, le président américain sortant, en passe d'être à nouveau investi. Mais manifestement incapable de faire campagne. Après son débat raté avec Donald Trump, Joe Biden s'est encore pris les pieds dans le tapis alors qu'il était interviewé par une radio de Philadelphie. Il a déclaré qu'il était fière d'être la première femme noire à servir avec un président noir. Manifestement, il a un peu mélangé sa personnalité et celle de sa vice-présidente Kamala Harris. Pendant ce temps, son grand rival alterne entre campagne électorale et round judiciaire, vu qu'il est l'objet d'un nombre important de poursuites devant les tribunaux pour des affaires mêlant politique, économie et moeurs. Comment se fait-il que la plus grande démocratie du monde ait accouché d'un tel duel pour le moins problématique ? Qu'est-ce que cela nous dit des États-Unis, mais également de l'Occident (si ce terme peut être considéré comme pertinent) ? La démocratie représentative qui s'est imposée en référent universel est-elle définitivement malade dans les pays d'où elle est partie, du moins dans sa version contemporaine ? Au moment où un parti travailliste à la proposition plutôt centriste vient de faire un raz-de-marée électoral en Grande-Bretagne, faut-il considérer que la page “populisme” est tournée, et que c'est ce fameux “populisme” qui déstabilise les démocraties occidentales ? Nous diffusons cette émission en pleine période de réserve en France, avant le résultat du second tour d'élections législatives anticipées qui traduisent une situation de crise politique et pourraient aggraver ladite crise… Mais bien entendu, il n'est pas interdit d'avoir la situation française à l'esprit et en arrière-plan. Nouvel épisode du “Monde n'a pas de centre”, la chronique internationale de Bertrand Badie. Sur Le Média.
Une bérézina électorale pour le camp présidentiel qui débouche sur une période d'intenses doutes sur le destin de la France, mais aussi sur son image et son rôle à l'international. La dissolution décidée par Emmanuel Macron et les législatives à venir pourraient bien ouvrir la voie à une sorte de “semi-alternance”, avec soit une coalition de gauche sous le nom de Nouveau Front populaire soit l'extrême droite à Matignon et au Quai d'Orsay. Dans ce cas, qu'est-ce que cela pourrait changer à la diplomatie de la France ? Restera-t-elle incarnée par un Emmanuel Macron politiquement affaibli en interne, au nom de la politique du domaine réservé ? Pourra-t-il s'en servir pour exister en cas de cohabitation comme ses prédécesseurs l'ont fait ? Et au fait, quels sont les programmes du Nouveau Front populaire et du Rassemblement national en termes de politique internationale ? Notamment sur les dossiers chauds : la Palestine, l'Ukraine, le Sahel ? Quelle image renverrait la France à l'étranger si elle était gouvernée par l'extrême droite ? De ces sujets, il est question dans la dernière édition de “Le Monde n'a pas de centre”, la chronique internationale de Bertrand Badie, politiste, professeur émérite à Sciences Po.
Volonté de saturer les écrans ou réel besoin de communiquer avec les Français ? En tout cas, jeudi dernier, juste avant la clôture de la campagne en vue des élections européennes, Emmanuel Macron a accordé une interview à TF1 et à France 2. Une interview où il a été question d'international, du Proche-Orient et du conflit russo-ukrainien principalement. Que retenir de cette opération de communication… pardon… de cet exercice républicain… en ce qui concerne les grands dossiers globaux ? Comment peut-on expliquer qu'au fond ce scrutin intéresse si peu, quand bien même une partie importante de nos destins se joue sinon à Strasbourg, siège du Parlement européen, du moins à Bruxelles, siège de la Commission européenne ? Ces sujets, nous les aborderons dans ce nouvel épisode du Monde n'a pas de centre, la chronique internationale de Bertrand Badie, politiste, professeur honoraire à Sciences Po.
Même si l'hypothèse était dans l'ordre des possibles, et que les bruits à ce sujet couraient depuis plusieurs semaines, l'annonce a eu l'effet d'une bombe. Karim Khan, le procureur auprès de la Cour pénale internationale, a demandé aux juges de la Chambre préliminaire d'émettre des mandats d'arrêt contre des personnalités israéliennes et palestiniennes dont le Premier ministre Benjamin Netanyahou. Et ce vendredi 24 mai 2024, après le tournage de cette émission, la Cour internationale de justice a ordonné à Israël d'arrêter “immédiatement” son offensive à Rafah. D'une certaine manière, la messe est dite. L'État d'Israël, dont les premiers responsables crient à l'antisémitisme et annoncent à l'avance qu'ils ne se plieront pas aux décisions de justice, s'enferre dans une sorte d'isolement. Ses adversaires peuvent désormais le présenter, et de manière crédible, comme rebelle aux décisions des Nations unies, sourd aux demandes pressantes de la Cour internationale de justice et méprisant vis-à-vis de la Cour pénale internationale. Bref, comme un État-voyou. Et les États-Unis ? La première puissance pourra-t-elle continuer d'apporter son soutien inconditionnel à Israël sans être isolée et tout simplement discréditée ? Que devons-nous retenir du concert de protestations, sinon strictement du moins essentiellement occidental, suite à l'annonce de Karim Khan ? La CPI pourra-t-elle survivre à une forme d'impasse liées aux pesanteurs et interférences politiques en particulier dans ce dossier ? Et au fond, la Cour pénale internationale, et de manière générale toute l'organisation de ce qu'on peut appeler la “gouvernance globale”, peuvent-elles être autre chose qu'un joker des puissants selon le titre d'un livre de la journaliste Stéphanie Maupas ? On en parle dans cette nouvelle édition du “Monde n'a pas de centre”, la chronique internationale de Bertrand Badie, politiste, professeur émérite à Sciences-Po. Sur Le Média.
Le mouvement de protestation des étudiants propalestiniens parti des Etats-Unis s'est étendu à l'Europe, mais aussi au Mexique, au Canada et même au Japon et en l'Australie. Ils ne sont parfois que quelques dizaines mais occupent les débats politiques, notamment en France et aux Etats-Unis, à quelques semaines ou mois d'élections cruciales en Europe et aux Etats-Unis.L'équipe de Sur le Fil a voulu mieux comprendre les ressorts de ce mouvement : pourquoi des milliers d'étudiants dans le monde ont pris le risque de sanctions ou d'arrestations ? Y a-t-il eu des actes antisémites ? Et sont-ils manipulés ?Pour tenter de répondre à ces questions, nous avons écouté les témoignages d'étudiants rassemblés par nos collègues, écouté des étudiants parisiens et interrogé nos correspondants aux Etats-Unis Ana Fernandez et Romain Fonsegrives, ainsi que deux professeurs à Sciences Po, la sociologue Anne Muxel, et le spécialiste des relations internationales Bertrand Badie.Sur le terrain: Etienne Quesnel. Présentation: Emmanuelle Baillon.Sur le Fil est le podcast quotidien de l'AFP. Vous avez des commentaires ? Ecrivez-nous à podcast@afp.com. Vous pouvez aussi nous envoyer une note vocale par Whatsapp au + 33 6 79 77 38 45. Si vous aimez, abonnez-vous, parlez de nous autour de vous et laissez-nous plein d'étoiles sur votre plateforme de podcasts préférée pour mieux faire connaître notre programme ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Et si, au fond, Bertrand Badie était un peu prophète ? En 2020, il publiait un essai, aux éditions du CNRS. Un essai intitulé “Intersocialités - le monde n'est plus géopolitique”. Et sur la quatrième de couverture de cet essai, on pouvait lire : “L'arène internationale ne se limite plus à une simple juxtaposition d'États mais est sous l'emprise d'un tissu social qui conditionne de plus en plus l'action des dirigeants”. On pouvait lire aussi : “Les conflits actuels ne sont plus dominés par le choc des armées, mais alimentés par des phénomènes de souffrance sociale (...) Et derrière ces mouvements populaires, les entrepreneurs d'opinion, médias, réseaux sociaux, lanceurs d'alertes, acteurs privés en tous genres remodèlent les relations internationales à leur gré”. Et si, au fond, les jeunesses occidentales parvenaient à mettre en crise, par les mobilisations sur les campus, la muraille de fer militaire et diplomatique forgée par les États-Unis de Joe Biden et le Premier ministre israélien, Netanyahou ? Et si comme lors de la guerre du Vietnam, il y a plus de cinquante ans, ces jeunesses parvenaient à enrayer la machine de guerre ? Et pourquoi, à Columbia, à Harvard mais aussi à Sciences Po et dans d'autres établissements supérieurs français, on s'angoisse autant ? Nous évoquons ce sujet avec Bertrand Badie dans cet épisode du “Monde n'a pas de centre”, sa chronique bimensuelle consacrée à l'actualité internationale. Nous évoquons également la Grande-Bretagne, qui a fini par adopter une loi lui permettant de déporter ses demandeurs d'asile au Rwanda. Va-t-on vers une nouvelle étape de la gestion autoritaire des mouvements de population ?
La région du Proche et Moyen-Orient est-elle en train de s'embraser ? Quelles conséquences d'un point de vue économique, pour le monde entier ? La semaine dernière, Israël promettait “une riposte” après l'attaque de drones de l'Iran le week-end précédent, qui faisait suite à la frappe mortelle imputée à Israël contre le consulat de l'Iran à Damas, le 1er avril dernier et qui avait fait 13 morts. De hauts responsables américains font état d'une attaque israélienne, malgré les appels au calme de nombreux pays, y compris son allié américain vendredi. "Il semblerait que le scénario pessimiste, celui de l'escalade, soit en train de se confirmer", a prévenu sur Franceinfo le professeur émérite Bertrand Badie, spécialiste des relations internationales, qui intervient aussi sur notre antenne dans l'émission « Le monde n'a pas de centre ». La région est "au bord du précipice", selon le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres. D'autre part, les raids israéliens continuent en Cisjordanie et dans la région de Gaza. Il est bon de le rappeler, nos questionnements économiques sont évidemment secondaires au regard de la catastrophe humanitaire en cours. L'offensive actuelle a plongé Gaza dans une crise humanitaire, déplaçant plus de 80% de la population et laissant plus d'un million de personnes dans une famine désastreuse. Depuis le 7 octobre, l'armée israélienne a fait plus de 34 000 morts, dont plus de 14 000 enfants. Du fait de notre économie mondialisée, nos économies sont fragiles et interdépendantes de ces régions du monde, surtout en termes d'énergies fossiles. Thomas Porcher analyse les conséquences que pourraient avoir un embrasement. L'économiste pointe l'importance d'un meilleur investissement industriel. Dans l'instant Porcher, on adore déconstruire les idées reçues en économie tant elles ont la vie dure et servent les décideurs politiques. Il y a près de 10 ans, Thomas Porcher a écrit, avec Raphaël Boroumand et Stéphane Goutte, les « 20 idees reçues sur l'énergie ». Ce livre est réédité aujourd'hui, et avait prédit plusieurs choses. Les auteurs déconstruisent des idées reçues concernant notamment le continent africain. Avec cette idée « les pays pauvres et producteurs de pétrole ne se développent pas en raison de la corruption ». Thomas Porcher dénonce l'hypocrisie des institutions internationales et des pays riches qui préfèrent parler de corruption plutôt que de l'accaparement des richesses de la part des compagnies privées et pays occidentaux. “Nos pays se sont développés malgré beaucoup de corruption” explique-t-il. L'économiste et Lisa Lap détaillent ce regard infantilisant sur les pays africains.
À l'occasion de sa nouvelle chronique « L'œil de MouMou », le journaliste indépendant Mourad Guichard a étonnement attribué son premier « top » à Bernard-Henri Lévy. Le philosophe des médias a, en effet, reconnu que le Rassemblement national s'était lancé à corps perdu dans la lutte contre l'antisémitisme par pur opportunisme anti-arabes et anti-musulmans. Il a ensuite rendu hommage à la répartie de Philippe Poutou (NPA) qui sait railler les médias en direct sur leurs plateaux. Puis, après avoir félicité les analyses de Bertrand Badie et Bassem Youssef, il a aligné ses « flop » visant dans un premier temps les éditocrates toutologues Christophe Barbier et Périco Légasse qui se sont comportés comme de véritables inquisiteurs face à l'avocate et militante Elsa Marcel. S'en sont suivis les mensonges du JDD, les délires de l'expert en carton Claude Moniquet, les analyses du propagandiste franco-israélien Jonathan Serero et une Une du Figaro cherchant à concurrencer Valeurs Actuelles. La deuxième partie de sa chronique, celle consacrée au « Microscope », a été dédiée à Rachel Khan, la girouette du Printemps Républicain passée par EELV, le PS, En Marche! avant de répondre aux standards de l'anti-wokisme afin de s'assurer une carrière médiatique sans faille. Avant ses remerciements aux internautes nourrissants, Mourad Guichard a partagé un slam composé par Rafi, un enseignant en retraite, slam dénonçant l'occupation israélienne en territoire palestinien.
Bertrand Badie, politiste et professeur émérite à Sciences-Po, auteur de nombreux ouvrages dont le dernier en date est “Pour une approche subjective des relations internationales”, considère que le fait de brandir le spectre d'une troisième guerre mondiale dans notre monde en plein tumulte revient à se tromper. Car la configuration est aujourd'hui bien différente de ce qu'elle a été durant ce XXème siècle durant lequel la Première et la Deuxième Guerre Mondiale ont fait tant et tant de ravages. Mais tout de même… Au moment où nous enregistrons cette émission, les tensions et les menaces entre deux puissances nucléaires, Israël et l'Iran, sont hors de contrôle. La Russie frappe les installations énergétiques ukrainiennes y compris la centrale nucléaire de Zaporija, et les Etats-Unis menacent la Chine qui devra, et je cite, “rendre des comptes” si la Russie gagne du terrain en Ukraine. La Chine qui elle-même est mécontente après un sommet Etats-Unis/Japon/Philippines visant à contrer les prétentions de Pékin en mer de Chine méridionale. Que se passe-t-il ? Et comment peut-on appeler cette folie belliciste qui submerge notre monde ?
durée : 00:15:29 - 8h30 franceinfo - Bertrand Badie, spécialiste des relations internationales, estime que l'attaque iranienne pourrait fournir à Israël un prétexte pour une contre-attaque de plus grande ampleur.
Nous vivons décidément dans un monde qui change vite, dont l'on sent confusément qu”il est en train d'en accoucher un autre. Mais entre-temps, les soubresauts de l'actualité internationale nous semblent de plus en plus imprévisibles. Nous nous posons mille et une questions. Assistons-nous à un divorce entre les États-Unis, dirigés aujourd'hui par Joe Biden, et Israël, avec à sa tête Benjamin Netanyahou, ou à un éloignement progressif mais définitif, sachant que cette alliance stratégique puissante a façonné le Moyen-Orient depuis la période de la guerre froide ? Et d'un autre côté, les États, en tout cas les plus puissants d'entre eux, sont-ils concept de guerre mondiale contre le terrorisme, auquel ils recouraient à tout propos et hors de propos après le 11 septembre 2001 ? Ces questions, nous avons pu nous ces derniers jours, en observant ce qui s'est passé au Conseil de sécurité des Nations unies ou après l'attentat meurtrier qui a secoué la Russie de Vladimir Poutine ? Mais les postures peuvent être trompeuses, surtout quand il s'agit des relations internationales. C'est pour cette raison que nous faisons une pause, deux fois par mois, pour aller plus en profondeur sur ces sujets, avec Bertrand Badie, professeur émérite à Sciences Po et auteur de nombreux ouvrages dont le dernier est “Pour une approche subjective des relations internationales”, paru aux Éditions Odile Jacob. C'est la dernière édition du “Monde n'a pas de centre”, sur Le Média.
Ce jeudi (21 mars 2024), s'ouvre un sommet de l'Union européenne à Bruxelles. Il s'agira de la troisième réunion de haut rang, en moins d'une semaine dans le monde. Pour quels résultats ?Y a-t-il un décalage entre le nombre de sommets organisés aujourd'hui sur la planète et les décisions qui en découlent ? Cette forme de diplomatie doit-elle évoluer ? Pour en débattre :- Michel Foucher, géographe, ancien ambassadeur, titulaire de la chaire de Géopolitique appliquée au Collège d'études mondiales de la Fondation Maison des Sciences de l'Homme (FMHS). Auteur de nombreux livres : Arpenter le monde : mémoires d'un géographe politique, Robert Laffont ; Ukraine, une guerre coloniale en Europe, éditions de L'Aube- Charles Tenenbaum, maître de conférences en Science politique à Sciences Po Lille, chercheur au CERAPS, Université de Lille. Spécialiste des questions de médiation internationale, coordonnateur de l'Observatoire en ligne du Multilatéralisme et des Organisations internationales. Auteur des livres, Une diplomatie globale : conférences et sommets mondiaux », éd. Bertrand Badie et Le multilatéralisme. Nouvelles formes de l'action internationale, éd. La Découverte- Raoul Delcorte, ambassadeur honoraire de Belgique, membre de l'Académie Royale de Belgique, professeur de Sciences politiques à l'Université de Louvain, auteur, notamment, de La diplomatie d'hier à demain, éd. Mardaga et du Manuel de la négociation diplomatique internationale, éd. Larcier.
Ce jeudi (21 mars 2024), s'ouvre un sommet de l'Union européenne à Bruxelles. Il s'agira de la troisième réunion de haut rang, en moins d'une semaine dans le monde. Pour quels résultats ?Y a-t-il un décalage entre le nombre de sommets organisés aujourd'hui sur la planète et les décisions qui en découlent ? Cette forme de diplomatie doit-elle évoluer ? Pour en débattre :- Michel Foucher, géographe, ancien ambassadeur, titulaire de la chaire de Géopolitique appliquée au Collège d'études mondiales de la Fondation Maison des Sciences de l'Homme (FMHS). Auteur de nombreux livres : Arpenter le monde : mémoires d'un géographe politique, Robert Laffont ; Ukraine, une guerre coloniale en Europe, éditions de L'Aube- Charles Tenenbaum, maître de conférences en Science politique à Sciences Po Lille, chercheur au CERAPS, Université de Lille. Spécialiste des questions de médiation internationale, coordonnateur de l'Observatoire en ligne du Multilatéralisme et des Organisations internationales. Auteur des livres, Une diplomatie globale : conférences et sommets mondiaux », éd. Bertrand Badie et Le multilatéralisme. Nouvelles formes de l'action internationale, éd. La Découverte- Raoul Delcorte, ambassadeur honoraire de Belgique, membre de l'Académie Royale de Belgique, professeur de Sciences politiques à l'Université de Louvain, auteur, notamment, de La diplomatie d'hier à demain, éd. Mardaga et du Manuel de la négociation diplomatique internationale, éd. Larcier.
Le conflit en Israël, depuis les attaques terroristes du Hamas le 7 octobre 2023 et la riposte menée par Tel Aviv à Gaza, n'a de cesse de voir se multiplier les points de tension dans toute la région. Les frontières de l'épicentre sont dépassées depuis longtemps. En Irak et en Syrie, les milices chiites pro-iraniennes multiplient les tirs contre des cibles américaines. En mer Rouge, les houthistes yéménites proches de l'Iran envoient leurs missiles contre les navires étrangers. L'armée israélienne et le Hezbollah, bras armé de l'Iran au Liban, s'affrontent sans cesse dans la zone frontalière. Un climat de tension qui se généralise et dont a su profiter l'Organisation État Islamique qui a revendiqué l'attentat meurtrier à Kerman en Iran, le 3 janvier. Sans compter les assassinats ciblés : celui du général iranien Reza Mouzavi tué à Damas dans une frappe attribuée à Israël. L'État hébreu qui est également accusé d'être derrière l'élimination de haut gradés du Hamas ou du Hezbollah libanais.Alors que le Pentagone avait entamé une phase de désengagement militaire dans la région, il est contraint de redéployer des forces armées. Depuis octobre 2023, plus de 15 000 marins américains sont mobilisés dans la Méditerranée et dans le Golfe Persique afin de constituer une bulle de protection autour de l'État hébreu. Les Américains pourront-ils tenir cette posture indéfiniment alors qu'ils sont la cible des mouvements de l'axe de « la résistance » affiliés à Téhéran ? Téhéran qui entend bien surfer sur la guerre pour se renforcer au Moyen-Orient. L'Iran a, cette semaine, élargi son spectre des représailles à l'attentat qui l'a frappé début janvier 2024 en attaquant au Pakistan le quartier général du groupe jihadiste iranien Jaish al-Adi (armée de la justice en arabe). Cent jours après l'attaque du Hamas, quels sont les risques d'embrasement dans la région ?Regard avec nos invités : Bertrand Badie, professeur des Universités à Sciences Po. Auteur de nombreux ouvrages. Le dernier « Pour une approche subjective des relations internationales », éditions Odile Jacob. Denis Bauchard, ancien ambassadeur de France. Conseiller à l'IFRI, Institut Français des Relations internationales. Auteur de « Gaza : une guerre sans issue ? », article paru dans la Revue Esprit de Janvier.
durée : 00:14:31 - L'invité d'un jour dans le monde - 25 jours depuis le début de la guerre qui oppose l'Etat Israël et le Hamas. Les bombardements sur la bande de Gaza ne ralentissent pas. Lundi, le premier ministre Benyamin Netanyahu l'affirmait : il n'y a aura ni trêve, ni cessez le feu. Nous en discutons ce soir avec Bertrand Badie.
durée : 00:36:50 - Le 18/20 · Un jour dans le monde - 25 jours depuis le début de la guerre qui oppose l'Etat Israël et le Hamas. Les bombardements sur la bande de Gaza ne ralentissent pas. Lundi, le premier ministre Benyamin Netanyahu l'affirmait : il n'y a aura ni trêve, ni cessez le feu. Nous en discutons ce soir avec Bertrand Badie.