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Mes chers camarades, bien le bonjour !Je connais une machine fabuleuse, capable de transformer l'énergie mécanique en énergie hydraulique, qui date de l'Antiquité ! Elle permet de démarrer un avion, de refroidir une centrale nucléaire, ou simplement de tourner un volant de voiture, ce qui fait qu'on la retrouve partout autour de nous ! Cette technologie de pointe, on l'appelle la pompe hydraulique, et elle remonte aux savants grecs d'Alexandrie. Alors aujourd'hui on va plonger - admirez le jeu de mot - dans les mécaniques des fluides de l'Antiquité, et vous allez halluciner !Bonne écoute !
Pourquoi devenir pasteur? Malgré le déclin de l'Église chrétienne en Occident, plusieurs hommes et femmes choisissent encore de devenir pasteurs. Vocation ou métier atypique? Servir ou être servi par sa communauté? Chacun et chacune doivent trouver leur voie. Dans cet épisode Joan et Stéphane reçoivent Quentin Beck, pasteur suffragant de l'Église réformée évangélique du canton de Neuchâtel. Ensemble, ils réfléchissent sur les raisons qui les ont conduits vers le ministère et les attentes envers les pasteurs de nos jours. Site internet: https://questiondecroire.podbean.com/ ApplePodcast: https://podcasts.apple.com/us/podcast/question-de-croire/id1646685250 Spotify: https://open.spotify.com/show/4Xurt2du9A576owf0mIFSj Contactez-nous: questiondecroire@gmail.com Notre commanditaire: L'Église Unie du Canada Moncredo.org * Musique de Lesfm, pixabay.com. Utilisée avec permission. * Photo de Marek Studzinski, unsplash.com. Utilisée avec permission. Bonjour, bienvenue à Question de croire, un podcast qui aborde la foi et la spiritualité, une question à la fois. Cette semaine, pourquoi devenir pasteur? Bonjour Stéphane. Bonjour, Joan, bonjour à toutes les personnes qui nous écoutent. Aujourd'hui, nous accueillons Quentin Beck. Quentin est un apprenti pasteur, comme moi un petit peu encore. Bonjour. Bonjour, Joan, bonjour Stéphane. Bonjour aux auditeurs et auditrices. Quentin, tu nous viens de Neuchâtel et tu nous raconteras un petit peu plus tard pourquoi devenir pasteur. Exactement, c'est ça. J'ai 27 ans et depuis peu, j'exerce le ministère. Est-ce que les femmes pasteures existent? Comme anecdote pour débuter, j'aimerais dire que je viens d'une région en Alsace où il y a encore une petite prégnance de luthéranisme, un petit peu aussi, bien sûr, de communautés réformées, mais essentiellement des communautés luthériennes. Généralement, lorsqu'on est en paroisse et qu'on est pasteur, les jeunes savent de quoi il s'agit. Ils ont l'habitude, ils ont déjà rencontré des pasteurs ou ils ont entendu parler de ça, notamment des femmes pasteurs. Ça fait quand même un moment qu'il y a des femmes pasteurs. Et j'ai eu la surprise en arrivant dans le canton de Vaud, où le catéchisme est sectorisé, c'est-à-dire que certains professionnels de l'Église s'en occupent et plus nécessairement tous les pasteurs, je suis allée à la rencontre de jeunes dans un camp et j'ai dit que j'étais pasteur. Là, j'ai vu qu'ils me regardaient d'un drôle d'air. Il y en a un qui me dit « Mais finalement, si les femmes peuvent être pasteurs, (visiblement, c'était un petit peu nouveau pour lui, mais il avait l'air tout à fait OK) pourquoi on ne dit pas pasteuresse? La raison derrière la volonté de devenir pasteur C'est très intéressant, ces questions, parce que souvent, on suit une voie et pour la majorité des gens, on n'y pense pas trop. On prend une profession parce qu'on aime quelque chose, on a eu quelqu'un qui nous a influencés. Mais pour être pasteur, mon expérience est que j'ai eu à expliquer, je ne sais pas combien de centaines de fois, mon appel au ministère, pourquoi je voulais être pasteur, au point où je me disais, est-ce qu'il y a quelque chose que je n'ai pas encore compris? On ne veut pas avoir n'importe qui. Mais toujours cette question, au point où, une fois, j'ai googlé « Pourquoi devenir pasteur? » Et la première réponse que j'ai eue, c'est « Comment devenir riche? » Je n'exagère pas là. Donc, j'avais ma réponse. C'était pour le pognon. Et toi, Quentin, pourquoi es-tu devenu pasteur? Pour l'argent aussi, exclusivement. Ah, c'est bon! Impeccable! Un parcours de foi C'est aussi une question qu'on me pose souvent. C'est vrai que les gens s'interrogent quand on dit qu'on est pasteur, surtout que j'ai 27 ans et je n'ai pas forcément la tête à laquelle les gens s'attendent lorsqu'ils s'imaginent un pasteur. C'est une question à laquelle j'ai aussi dû répondre maintes et maintes fois. Mais voilà, je crois que j'ai voulu devenir pasteur parce que lors de mon catéchisme, j'ai vu autour de moi des gens qui avaient une foi forte, qui vivaient des choses avec Dieu et je voyais des gens qui changeaient dans leur comportement, dans leur façon d'être. Je venais d'une famille pas forcément très pratiquante où la foi n'avait pas une grande place. Et du coup, je me sentais un peu à part là-dedans. Je ne comprenais pas trop et en même temps, j'étais attiré, ça me posait des questions. Et je me suis dit, il faut que je grandisse dans ma foi, et pour ça je me suis lancé dans les études de théologie. Si quelqu'un se pose des questions, je ne sais pas si c'est la meilleure chose à faire de se lancer dans des études de théologie, mais c'est ce que j'ai décidé de faire. Et voilà, donc ma rentrée dans le monde de la théologie ne se faisait pas en vue du ministère, mais en vue de grandir dans ma foi. Je suis passé par la faculté catholique de Fribourg. Durant ce bachelor en théologie, on a beaucoup parlé de l'incarnation de Dieu, d'un Dieu qui se fait homme, qui se fait être humain et qui vient vers nous, qui vit des émotions, qui rigole, qui pleure, qui mange, qui meurt aussi. Il y a tout cet aspect-là. C'est quelque chose où je me suis dit: ce Dieu qui se fait proche de nous, qui nous comprend, qui nous ressemble, c'est quelque chose dont j'ai envie de témoigner autour de moi. Je dirais que c'est là qu'il y a eu le début de cette vocation, le commencement de cette vocation pour le ministère. Après, il y avait plein d'autres choses qui me retenaient. Je suis quelqu'un d'assez timide, d'assez introverti. Il m'a fallu passer par-dessus certaines choses. Je me retrouve un peu dans l'histoire de Moïse en Exode IV, qui n'a pas envie d'aller parler aux autres parce qu'il a de la peine à s'exprimer. Je m'identifiais aussi là-dedans. En Église, j'ai eu des moments, des espaces où on m'a permis de m'exprimer, où on m'a écouté, on m'a permis d'être moi-même, et où j'ai aussi pu expérimenter, parler devant les gens, témoigner de qui j'étais, de ce que je croyais, de ma foi. C'est quelque chose que j'ai envie de pouvoir permettre aussi aux autres, et je dirais que c'est un peu ces éléments-là qui ont fait qu'après mes études en théologie, je me lance dans le ministère pastoral. Les pasteurs qui nous influencent durant notre jeunesse J'aime bien ce témoignage, notamment cette idée que l'Église est un lieu où on peut être soi-même. Et je trouve que c'est plutôt encourageant. Moi, de mon côté, j'ai cette certitude en moi depuis que j'ai l'âge de 10 ans. Je me rappelle que j'étais en train de faire un jeu, et puis je me disais, mais au fait, qu'est-ce que je vais devenir plus tard? Enfin, je me vois dans quoi? J'avais deux parents travailleurs sociaux, très à gauche, très engagés pour le monde. Et je voulais aussi un métier qui fasse sens, et où on soit là au nom d'une cause supérieure, et finalement, où on serve les autres. Et je connaissais le mari de ma marraine, qui était un pasteur totalement engagé dans le travail social auprès des jeunes dans la rue. Et je me suis dit, moi, je vais faire le travail que fait Jean-Michel. Ce n'est qu'après que j'ai découvert que c'était très, très, très anecdotique, qu'il n'y en avait vraiment pas beaucoup. En fait, mon modèle à moi, hyper à gauche, hyper punk, hyper avec les marges. En plus, ce qui est un petit peu dommage, a posteriori je regrette un peu, c'est que je me suis dit je vais devenir pasteur parce que je ne savais pas qu'il y avait d'autres métiers d'Église. Après, j'ai expérimenté tous les autres métiers d'Église : catéchète, diacre, dans la sphère missionnaire, etc., et je me suis vraiment éclatée aussi. Je suis contente que maintenant cette diversité des ministères existe et qu'on en parle beaucoup plus aux jeunes. Sinon, il y a un risque de cléricalisme, de pastora-centré, qui n'est pas bénéfique pour l'Église, en fait, et qui limite aussi, en termes de projection, les lieux où on se sent à l'aise pour exercer un ministère. Un ministère pour tous et toutes Lorsque les gens pensent à quelqu'un qui travaille pour l'Église, on pense à un pasteur parce que je crois qu'il y a cette idée justement du pasteur masculin, le prêtre qui est en avant, qui parle avec sa grosse voix grave et enseigne les bonnes réponses. Et pourtant, le ministère, c'est tellement plus large. Moi, je suis de ceux qui croient que nous sommes tous et toutes appelés au ministère. Le défi, c'est de trouver le bon ministère qui nous correspond. Il y a des gens qui ont une facilité de parler en public, comme moi. Il y a des gens qui font de la musique. Il y a des gens qui accompagnent des personnes malades. Ce sont tous des ministères. On pourrait quasiment dire tous des pasteurs. Je sais que ça peut choquer un peu parce qu'on a l'impression que « pasteur », ce n'est pas une appellation d'origine contrôlée. Mais je me demande dans les yeux de Dieu, les titres… j'ai l'impression que ce n'est pas si important. C'est le ministère qu'on fait. Je pense qu'on a justement cet appel-là de trouver ce qu'on peut faire avec tous les dons, tous les talents qu'on a reçus de l'Esprit. Suivre son appel Moi, cette idée de ministère qui s'adresse à tout le monde me parle beaucoup. Pour l'examen de consécration que j'ai passé il y a deux semaines, j'ai dû préalablement envoyer une lettre qui exprimait mes envies et justement les raisons de mon engagement. Et j'ai insisté sur le fait que c'est avant tout mon ministère à la suite du Christ, en tant que chrétien qui se place dans ce ministère pastoral, mais ce qui est à la source, c'est ce ministère baptismal, ou ce ministère qui nous vient de notre envie de nous mettre à la suite du Christ. Voilà le ministère pastoral dans lequel je m'engage actuellement, un ministère assez traditionnel, où justement je suis un peu ce pasteur masculin, alors j'essaye de pas trop enseigner, de ne pas être trop moralisant. Mais c'est la forme à laquelle je me sens appelé et il y a une diversité des ministères et une complémentarité des ministères aussi. Je pense que c'est aussi important de dire que tout seul je ne m'en sortirai pas non plus. Si je reprends un peu l'exemple de Moïse avec ses difficultés à s'exprimer en public, Dieu lui donne aussi Aaron pour qu'il aide et je crois que c'est important de le dire. En tout cas, à mes yeux, si on place le pasteur tout seul, on ne fait pas grand-chose. Le manque de modèle pour les femmes J'ai deux choses à dire. La première, c'est que finalement, c'est difficile pour une femme pasteure d'avoir des femmes comme modèle. Non pas qu'il n'y ait pas d'autres femmes pasteurs, il y en a, il y en a même beaucoup et de plus en plus et je trouve ça très bien. D'ailleurs souvent on me dit, il n'y a pas longtemps, j'étais dans un groupe et un homme assez âgé a dit « de toute façon maintenant, il n'y a plus que des femmes pasteurs ». Alors je lui ai dit « ah bon, mais où ? Ça m'intéresse beaucoup ». Il a dit « En Suisse, il n'y a plus que des femmes pasteurs ». Je lui ai dit « ben statistiquement ce n'est pas vrai ». Bref, on a souvent des remarques qui n'ont pas l'air si contentes qu'il y ait plus de femmes pasteurs. Et pour moi qui vais avoir 45 ans, finalement, je n'ai pas tellement de femmes comme modèles. Et quand je parle de femmes modèles, je parle de gens comme Martin Luther King, de gens comme Albert Schweitzer, je parle de gens dont on parle tout le temps et qui ont une figure tutélaire dans la société. Ce qui est intéressant, c'est que j'ai un peu réfléchi à ma paroisse d'origine, et je me suis rendu compte que de temps à autre il y a eu quelques stagiaires femmes, mais il n'y a pas encore eu de femmes pasteurs titulaires dans cette paroisse. Et ça donne à réfléchir quand même, parce qu'on est en 2025 et c'est une paroisse qui a été plantée lors de la Réforme, il y a cinq siècles. Donc finalement, quand on a l'impression qu'il y a peut-être beaucoup de femmes pasteurs, il y a beaucoup de femmes pasteures, beaucoup de femmes qui sont au service, beaucoup de femmes ministres, diacres, animatrices d'Église, mais pas de femmes dans les lieux où il y a une certaine densité historique ou des lieux auxquels on puisse se référer, comme la paroisse qu'a plantée Calvin à Strasbourg, qui est ma paroisse d'origine. Les attentes envers les pasteures? Et puis la deuxième chose à laquelle je pense, c'est que c'est encore une découverte progressive et qui n'est pas terminée sur ce qui est attendu d'une femme pasteur. C'est-à-dire qu'il y a dix ou quinze ans, il y avait des articles, notamment dans le journal Réforme en France, qui n'est pas le Réformes en Suisse, sur la plus-value. Figurez-vous qu'avoir des femmes pasteurs, c'était quand même bien, ça amenait une plus-value parce qu'on était à l'écoute, on s'occupait bien des enfants. Les femmes peut-être se sentaient un peu plus en confiance, mais les hommes aussi, parce qu'on était dans le « care », on était plus maternantes. Enfin voilà, toutes choses qui ne faisaient aucun sens pour moi. Et je crois qu'on est encore en train d'essayer de se dire, mais c'est qui, c'est quoi une femme pasteure? Et moi, pour avoir succédé pendant presque une année à un homme très compétent dans son domaine, très connu et du cru du lieu, j'ai bien vu qu'en fait, il y a des gens pour qui c'était un changement qui était bénéfique. Ils en étaient contents, contentes, notamment des jeunes femmes qui sont venues me raconter beaucoup de choses, comme c'est toujours le cas quand il y a une femme pasteur qui succède à un homme. Mais il y avait aussi beaucoup de gens qui étaient complètement dubitatifs. À se dire, attends, ça fait beaucoup, non? C'est une femme et puis elle est étrangère. Comment on va faire? Comment va-t-elle s'en sortir? On ne va pas trop l'aider quand même. Voilà, donc je vous apporte ma touche féminine à la conversation. Pasteur : vocation ou travail? Mon commentaire est purement empirique, je n'ai pas fait de recherche. J'ai remarqué avec la féminisation du clergé au Canada, on parle de plus en plus de vocation. En soi, ce n'est pas une mauvaise chose, mais ce que ça sous-tend lorsqu'on a une vocation, c'est qu'on se donne sans compter. Lorsqu'on a une profession, on est professionnel, on fait nos heures, lorsqu'on a un travail, on a un horaire de travail. Mais lorsqu'on a une vocation, c'est sûr que tu vas travailler 50-60 heures par semaine sans être payé pour tes heures supplémentaires. C'est sûr que tu vas faire de l'extra. C'est une vocation. Et j'ai arrêté d'utiliser ce mot-là justement pour dire ma profession, c'est pasteur. J'ai eu un appel, mais j'ai un travail qui est, bon, peut-être atypique par rapport à des amis qui travaillent dans un bureau, qui travaillent pour le gouvernement. Mais j'essaye d'utiliser le moins possible cette idée de vocation. Je ne crois pas que mon travail, ce soit d'être un martyr. Je crois que mon travail c'est d'être là pour les gens d'une communauté ou d'une région, puis d'essayer de les faire grandir dans la foi, sans nécessairement me tuer à la tâche. Trouver un équilibre dans la vie de pasteur En tout cas, pour moi qui débute dans le ministère, c'est vrai que c'est une question qui prend beaucoup de place; comment jongler, comment équilibrer vie professionnelle et vie privée, comment réussir à forger un ministère qui me ressemble et qui n'est pas non plus seulement basé sur les attentes des paroissiens ou des paroissiennes. Justement, j'ai changé de paroisse entre mon stage et ma suffragance dans laquelle je suis actuellement, et j'ai vu que les attentes étaient totalement différentes et que le statut qu'on me donnait était très différent. Voilà, c'est un défi pour moi, clairement, de réussir à faire un équilibre entre ces deux choses. Et c'est le titre de l'épisode « Pourquoi devenir pasteur? » ça m'a fait rire que vous m'invitiez pour ce podcast-là parce qu'il y a quelques fois quand même ou en regardant mes semaines ou quand je raconte ce que je fais avec certaines personnes, on me demande pourquoi est-ce que tu es devenu pasteur ? Puis il y a quelques fois où je réponds « je ne sais pas ». Et c'est vrai que c'est un peu cette remise en question de « waouh, comment est-ce que je vais pouvoir tenir ça et tenir ça à long terme, aussi pour ne pas me brûler tout de suite ? » « Comment ça tu ne sais pas? On a dit que c'est pour l'argent. » « Exactement, c'est ça. Mais voilà, je dois avouer que je ne suis pas dans le bon canton pour l'argent. » Les différents termes pour définir un ministère Alors, on parle beaucoup de pasteur, c'est le titre de l'épisode, mais je suis passée par une étape comme diacre, alors c'était purement économique, là, de nouveau, tiens, on revient vers ça. C'est aussi parce que la paroisse qui m'employait n'avait pas vraiment les finances pour employer deux pasteurs. Ça m'arrangeait d'être diacre à cette période de ma vie, un, par curiosité pour ce ministère-là. Et deux, parce que du coup j'avais moins de responsabilités administratives. Étant donné que c'était en Suisse alémanique, je dois reconnaître que j'étais assez contente de ne pas avoir trop de responsabilités. Du coup, il m'est arrivé l'une ou l'autre fois d'aller en Afrique terminer des dossiers pour mon ancien mandat où ils avaient encore besoin d'un petit coup de main. Et j'expliquais à mes collègues, écoutez, maintenant je suis diacre. Ils me regardaient comme ça avec des grands yeux. Ils se disaient, mais comment a-t-elle fait, elle qui a un doctorat en ontologie, qui est pasteur, en tout cas j'ai mon certificat de pasteur, comment a-t-elle fait pour devenir diacre? Jusqu'à ce que je comprenne que, dans ce contexte-là, « diacre », ça veut dire « sacristine ». Ils étaient polis, ils n'osaient rien dire, mais ils me regardaient vraiment tous les uns après les autres, genre… Mais qu'est-ce qui se passe? Voilà, c'est marrant parce qu'en fait, il y a tous ces mots qui sont interchangeables. « vicar » ne veut pas dire « vicaire ». Et puis, « diacre » ne veut pas dire la même chose ailleurs. « Sacristine » peut-être pas non plus, je n'en sais rien. « Suffragant », en tout cas, ça ne veut pas dire la même chose partout. Toi, tu es un révérend, n'est-ce pas, Stéphane? Oui, en anglais, je suis un révérend. En français, je suis un pasteur. Vouloir devenir le pasteur cool J'ai grandi catholique romain. C'était l'époque post-Vatican II, donc les prêtres « cool » avec leur guitare, les cheveux longs. On les tutoyait. Bon, on ne se pose pas trop de questions. J'arrive dans l'Église Unie du Canada. En formation, c'était assez cool entre francophones. Et là, le choc. À ma première paroisse anglophone, j'avais un titre. J'avais des privilèges. Lorsqu'il y avait un repas de paroisse, je devais me servir en premier. On m'appelait révérend tout le temps. Quand les dames de la paroisse ont su comment j'aimais mon café, je n'avais pas à lever le petit doigt. Le café arrivait comme je l'aimais et ça m'énervait. Il y a cette notion, justement, comment les gens nous perçoivent. Ce n'est pas juste nous qui, parfois, recherchons le prestige. Il y a les gens, il y a le passé, il y a le titre, il y a toutes ces choses-là qui influencent la relation qu'on peut avoir avec des paroissiens, des paroissiennes, ou même les gens de la communauté. « Ah, c'est monsieur le pasteur de telle paroisse. » Ah, bon, là, on fait attention. Des fois, j'ai juste le goût de dire « je suis Stéphane ». Pour moi, c'est quasiment un carcan de dire qu'il faut que je fasse attention pour correspondre à une certaine vision. Et ça, c'est le côté que je n'avais pas vu venir lorsque j'ai fait ma formation, puis lorsque j'ai débuté, puis pourquoi je voulais être pasteur. Je voulais être le pasteur cool, puis ça n'a pas été ça nécessairement. Répondre aux attentes des autres Moi, à part en Afrique, je n'ai jamais connu cette aura de la pasteure. Déjà parce que quand tu es une femme, c'est hyper rare d'avoir de l'aura dans ce genre de job. Je crois que j'ai déjà raconté dans un autre épisode, mais il t'arrive plutôt des trucs du style: tu arrives pour un service funèbre, tu te présentes, puis quelqu'un me dit « Oh, vous parlez bien le français, c'est formidable! » Et puis j'ai dit « Ah ben écoutez, je suis contente que vous soyez contente. » Tu ne sais pas trop quoi répondre dans ces cas-là. Elle m'a dit « Oui, parce que j'ai vu votre nom de famille là, Charras-Sancho. » Et je me suis dit « Elle va avoir un accent effroyable, on va rien comprendre. » Comme toujours quand c'est des femmes étrangères. Il m'arrive plutôt des choses un peu comme ça, des petites vexations, des micro-agressions. Mais pas toujours, mais s'il m'arrive des choses, c'est plutôt de ce registre. Et puis, quand tu es en Afrique et que tu dis que tu es ou docteur en théologie, ou diacre, ou missionnaire, ou pasteur ou quoi, effectivement, là, il y a plus de différences. Mais il peut arriver aussi des choses un peu gênantes, comme la fois où quelqu'un est venu toquer à ma porte et m'a demandé si j'avais des culottes pour qu'on me les lave. J'ai dit non, non, c'est bon, merci beaucoup, je n'y tiens pas plus que ça, c'est gentil. J'étais sur un campus protestant et puis ils m'ont envoyé quelqu'un pour me laver mes culottes. C'est aimable, mais j'ai dit non. C'est vrai que je trouve que c'est marrant parce qu'on m'a beaucoup parlé de la stature des pasteurs et il y a des personnes âgées qui sont très déçues qu'on ne soit pas des hommes en costume cravate. Je me rends compte que c'est une déception pour ces personnes. J'essaye de me mettre vraiment à leur place, mais il n'y a rien que je puisse faire pour répondre à cette attente-là. Je ne peux être que moi-même et finalement, je crois que ça rejoint un petit peu ce que tu nous disais, Quentin. C'est important que dans ces Églises on puisse être soi-même. Entre le moment où moi j'ai commencé le ministère en 2009, le moment où Stéphane a commencé dix ans avant, le moment où toi tu commences, Quentin, on est presque déjà sur trois générations différentes. Quelles attentes est-ce que tu sens toi, Quentin? Trouver sa place dans une communauté en tant que pasteur Justement, l'anecdote du café de Stéphane m'a fait assez rire, parce que dans la paroisse dans laquelle je suis arrivé en septembre, il y a justement ce rituel du café après le culte. Dans ma vision du ministère, il y a une position de service. Je me verrais plutôt à servir les cafés pendant ces moments-là, plutôt que de me faire servir mon café. Donc voilà, il y a aussi ce malaise que la communauté est là pour servir le pasteur avec laquelle j'ai beaucoup de peine et je dois apprendre les moments où me laisser servir aussi, ce qui est compliqué pour moi. Il faut essayer de trouver cet équilibre entre quand est-ce que je ne me laisse pas faire et je pose mes limites en disant ben non là; si je veux aider pour ça, j'aide et quand est-ce que j'accepte que tout d'un coup on me serve mon café. Mais voilà, ces attentes-là, je me rends compte qu'elles peuvent vraiment varier d'un lieu à l'autre. Et je réfléchis aussi, il y a un peu deux aspects. Il y a l'aspect homme, qui est très valorisé, et en même temps, il y a l'aspect jeune, où les remarques sont souvent pleines de bonne volonté, mais on peut aussi être un peu le petit gamin avec des comportements infantilisants qu'on peut percevoir. De nouveau là, il sagit de trouver quand est-ce que les gens en paroisse ont l'âge d'être mes grands-parents, quand est-ce que j'accepte qu'ils voient un peu en moi leur petit-fils, qu'ils auraient peut-être souhaité voir devenir pasteur, et puis quand est-ce que non, je m'affirme comme un adulte et que je prends ma place aussi. Voilà, c'est un défi, peut-être en tant qu'être un peu timide et introverti des fois, de vraiment prendre ma place et oser poser mes limites. Un appel qui change avec le temps Il y a quelques années, je suis allé à une conférence de prédication. Il y avait un prédicateur américain qui nous a parlé de 1 Rois 19. Le prophète Élie doit se sauver dans le désert pendant une dépression profonde et il veut mourir. Il rencontre le Seigneur et il reçoit une nouvelle mission. Et le prédicateur nous expliquait que la raison qui nous a conduits à devenir pasteurs n'est peut-être pas la même que celle qu'on a aujourd'hui. Moi, j'ai eu à vivre ça. J'ai été pasteur de paroisse pendant longtemps et je croyais que c'était ça. J'étais fait pour être pasteur de paroisse, rien d'autre. Et plusieurs choses sont arrivées et la vie m'a mené ailleurs. Je pense que c'est OK aussi. Parce que ce n'est pas nécessairement un métier facile. Il y a les critiques et parfois on se demande, un peu comme m'a dit Quentin, mais qu'est-ce que je fais là? Pourquoi j'ai dit oui à ça? Et parfois, je me suis dit, est-ce que je serais plus heureux ailleurs? Probablement pas. Être pasteur, dans un contexte en 2025 où, en Occident, l'Église chrétienne, on va être honnête, est en déclin, c'est un choix qui se renouvelle. Être pasteure est une passion Servir en Église, plus encore qu'être pasteur, c'est vraiment une passion. C'est un métier passion. J'aime la théologie, j'aime la réflexion, j'aime le contact avec les gens, j'aime les retours qu'on fait, j'aime pouvoir inventer des nouvelles façons de célébrer Dieu. Donc je suis assez reconnaissante de vivre de ma passion. Et pour avoir pas mal voyagé en Afrique, à Madagascar, j'étais toujours hyper émue de voir qu'il y avait des instituts de formation de pasteurs où il y avait parfois des volets de plus de 100 pasteurs, mais qui n'avaient aucune idée comment réussir à en vivre. Et moi, j'ai souvent ça dans un coin de ma tête quand c'est un peu difficile ou quand je me lamente un petit peu sur mon sort. Je me dis, bon, à part ça, pour l'instant, le salaire est assuré, on revient à l'argent et je peux vivre de ma passion. C'est quand même formidable. Être payé pour vivre des moments spéciaux C'est vrai qu'il y a ces moments où on se demande qu'est-ce qu'on fait là, puis il y a aussi d'autres moments où on se dit, « C'est vraiment mon métier, je suis vraiment payé pour vivre ce moment parce qu'il y a des moments tellement beaux. » Je bosse beaucoup avec les adolescents, puis il y a des moments de camps qui sont juste incroyables. Puis je me dis, mais c'est incroyable de pouvoir être payé pour ça. On rigole beaucoup avec l'argent, mais de vraiment pouvoir être présent dans ces moments-là, c'est un ministère; en tout cas le mien est encore très généralisé et du coup je mes retrouve à accompagner des gens dans toutes les étapes de leur vie et on est parfois tellement privilégié de ce que les gens nous partagent, nous laissent entrer dans une certaine intimité qui est très précieuse. Je dirais que c'est souvent dans ces moments-là que je suis le plus reconnaissant du ministère que je peux vivre. Donc voilà, c'est ça, il y a les côtés qui parfois sont lourds, où il y a plein de soucis et aussi quand on regarde vers l'avenir, c'est parfois difficile d'être optimiste, mais il y a ces moments-là qui, moi, viennent me rappeler aussi pourquoi je me suis lancé là-dedans. Conclusion Merci, Quentin, d'avoir participé depuis l'Église réformée neuchâteloise, que nous saluons. Et merci Stéphane aussi pour cette discussion ouverte sur les différents aspects de notre ministère. Nous n'oublions pas les autres ministères en église et nous n'oublions pas non plus que dans certaines églises les pasteurs seront bientôt la part congrue des salariés. Je formule le vœu que chacun, chacune qui se sent appelée à un ministère, quel qu'il soit en Église, se sente fortifiée, accompagnée et renouvelée pour ce beau service. Merci beaucoup. Si vous voulez nous partager vos expériences en tant que pasteur, vos expériences de ministère dans le sens très large, si vous avez des questions, si vous avez des suggestions pour la prochaine saison, parce qu'on arrive à la fin de cette saison-ci, la saison 3, écrivez-nous questiondecroire@gmail.com. Je veux aussi remercier notre commanditaire, l'Église unie du Canada. Merci beaucoup, Quentin. J'espère que les prochaines semaines seront bonnes pour ton ministère. Merci Stéphane, merci Joan. Oui, tout de bon dans vos ministères respectifs aussi. Au revoir.
Comme le secteur du pétrole, celui des engrais est aussi plongé en pleine inconnue depuis le déclenchement de la guerre entre Israël et l'Iran. Le conflit risque en effet de mettre en péril les exportations de gaz qui servent à fabriquer certains types d'intrants, et l'Iran est lui-même producteur d'engrais. Les marchés ont rapidement réagi. L'urée, un des engrais les plus utilisés dans le monde, a vu son prix s'envoler. Selon les régions du monde, l'urée a augmenté de 50 à 80 dollars par tonne, soit en moyenne une augmentation de 20% en une dizaine de jours, hausse qualifiée de « gigantesque » par un négociant. La première raison, c'est que l'Iran aurait fermé ses sept usines de production d'ammoniac et d'urée. Selon Chris Lawson, responsable des engrais au sein du cabinet de conseil CRU Group cité par l'agence de presse Bloomberg, plus rien ne sort donc du pays. Or, l'Iran exporte en temps normal 5 à 6 millions de tonnes d'urée par an, essentiellement vers la Turquie, le Brésil et l'Europe. Quand un fournisseur qui compte est empêché, comme c'est le cas aujourd'hui, les marchés réagissent souvent très vite, voire par anticipation. Arrêt temporaire de la production d'urée en Égypte Israël a par ailleurs dû suspendre les flux qui partaient de ses champs gaziers vers l'Égypte le 13 juin. Un coup dur pour les fabricants égyptiens d'engrais, qui souffrent déjà d'ordinaire en cette saison chaude de l'allocation d'une partie du gaz au secteur de la climatisation. L'arrêt de l'approvisionnement israélien en gaz n'a duré finalement que six jours, mais cela a suffi à alimenter la hausse des prix et l'inquiétude des Européens : l'Égypte est un fournisseur incontournable, d'autant plus depuis que l'Union européenne a décidé de sanctionner les engrais russes à compter du 1er juillet. Parmi les facteurs rassurants, il y a la Chine, qui devrait de nouveau exporter cette année après deux à trois années d'absence. De l'autre côté de la balance, il y a le Brésil, qui entre dans sa pleine saison d'achat et qui devra peut-être chercher d'autres fournisseurs pour remplacer l'Iran. Le Brésil achetait jusque-là 10 à 15% de sa production en Iran, soit environ 1 million de tonnes. Appel d'offres indien infructueux Ces tensions s'illustrent dans le dernier appel d'offres publié par l'Inde la semaine dernière, pour acheter de l'urée. Les deux meilleures propositions ont été validées. L'Inde a tenté de convaincre les recalés de s'aligner sur leur prix, mais personne n'a voulu s'engager tant la situation géopolitique, et son impact sur les cours, est incertaine. Résultat : le pays n'a pu acheter que 230 000 tonnes, alors que ses besoins sont estimés à plus d'un million de tonnes. « Et rien ne dit que ceux qui ont remporté l'appel d'offres indien pourront livrer au prix annoncé », commente un de nos interlocuteurs. L'Inde achète, par ailleurs, un million de tonnes d'ammoniac par an à l'Iran, pour fabriquer des engrais, en temps normal. Le pays devra, si le conflit dure, se fournir un peu plus encore en Arabie saoudite ou au Qatar. Une autre source d'inquiétude qui se traduit par une augmentation des prix de l'ammoniac de 10% dans le sous-continent indien. À lire aussiGuerre Israël-Iran: pourquoi bloquer le détroit d'Ormuz serait une décision très risquée pour Téhéran
Et voici que la très populaire messagerie instantanée WhatsApp, très utilisée par les professionnels, amorce un tournant stratégique majeur.L'application, propriété de Meta, va introduire ses premières véritables fonctionnalités publicitaires.C'est une décision forte pour une plateforme longtemps préservée de la pub.La publicité ne devrait pas envahir tous les messages de WhatsAppLa publicité ne devrait pas envahir tous les messages de WhatsApp, du moins dans un premier temps.Ces nouveautés publicitaires seront cantonnées à l'onglet « Mises à jour », qui regroupe les « Statuts » et les « Chaînes », utilisés chaque jour par plus de 1,5 milliard de personnes.On y verra apparaître des messages sponsorisés, des propositions d'abonnements à des chaînes payantes, ainsi qu'un système de promotion dans le répertoire Discovery. À noter que les messages privés, eux, resteront inchangés.La confidentialité préservée ?Meta assure que la confidentialité restera au cœur de l'expérience, même avec l'arrivée de la publicité.Par exemple, les messages personnels restent chiffrés de bout en bout, sans accès possible pour les annonceurs, et même pour WhatsApp lui-même. De plus, aucun numéro de téléphone ne sera communiqué à des tiers.Alors, vous demandez-vous, comment va fonctionner le ciblage publicitaire ? Et bien Meta assure que ce ciblage s'appuiera uniquement sur des informations générales comme la localisation approximative ou la langue utilisée par le possesseur du smartphone. Personnellement, je ne suis pas sûr que cela rassure forcément les utilisateurs.Monétiser l'énorme base d'utilisateurs de WhatsAppCette évolution vise bien sûr à monétiser l'énorme base d'utilisateurs de WhatsApp. Ouvrez bien vos oreille. Tous les mois, l'application est fréquentée par plus de deux milliards d'usagers actifs.Jusqu'ici, la diffusion de la publicité sur la plateforme se limitait à WhatsApp Business.Avec ce changement, Meta aligne enfin WhatsApp sur la stratégie de rentabilisation de ses autres services, comme Facebook ou Instagram.Le ZD Tech est sur toutes les plateformes de podcast ! Abonnez-vous !Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Du lundi au vendredi, Julien Pichené fait le point sur l'actualité des médias. Aujourd'hui, M6 a annoncé la date de lancement et l'heure de diffusion de "Nouveau jour" son nouveau feuilleton quotidien, Julien Courbet animera en prime sur M6 le premier jeu autour de la consommation, Ninja Warrior reviendra le vendredi 4 juillet sur TF1 pour sa 9e saison et des séquences issues de la série “Adolescence” vont être utilisées comme support pédagogique pour les élèves dès la classe de quatrième. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Du lundi au vendredi, Julien Pichené fait le point sur l'actualité des médias. Aujourd'hui, M6 a annoncé la date de lancement et l'heure de diffusion de "Nouveau jour" son nouveau feuilleton quotidien, Julien Courbet animera en prime sur M6 le premier jeu autour de la consommation, Ninja Warrior reviendra le vendredi 4 juillet sur TF1 pour sa 9e saison et des séquences issues de la série “Adolescence” vont être utilisées comme support pédagogique pour les élèves dès la classe de quatrième. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Nous avons parfois l'impression que le climat actuel est anxiogène. Les crises se succèdent et nous ne savons plus comment y répondre. Dans cette épisode, Joan et Stéphane prennent le temps de réfléchisse sur l'état de notre monde et explorent différentes avenues qui nous sont offertes pour demeurer sain d'esprit. Site internet: https://questiondecroire.podbean.com/ ApplePodcast: https://podcasts.apple.com/us/podcast/question-de-croire/id1646685250 Spotify: https://open.spotify.com/show/4Xurt2du9A576owf0mIFSj Contactez-nous: questiondecroire@gmail.com Notre commanditaire: L'Église Unie du Canada Moncredo.org * Musique de Lesfm, pixabay.com. Utilisée avec permission. * Photo de Sander Sammy, unsplash.com. Utilisée avec permission. Bonjour, bienvenue à Question de croire, un podcast qui aborde la foi et la spiritualité, une question à la fois. Cette semaine, comment survivre dans le climat actuel? La tentation d'offrir des trucs pour survivre aux crises actuelles Un jour, quand mes trois enfants étaient toutes petites, la période la plus épuisante de ma vie, (et d'ailleurs je fais un clin d'œil à toutes celles et ceux qui se retrouvent dans cette situation maintenant), je m'en étais ouverte à un prof de la fac de théologie que je connaissais. Il était du côté catholique, mais on était ensemble dans plusieurs projets de réflexion théologique œcuménique. Il m'avait donné un précieux conseil. Écoute bien Stéphane, ça peut te servir. Il était allé en retraite spirituelle dans je ne sais quel monastère formidable, sûrement avec une très belle vue et puis régulièrement des offices. Il m'avait expliqué qu'il était un peu pressé par les différentes tâches académiques et les problèmes liés à sa paroisse, parce qu'il était aussi prêtre en paroisse. Et puis, tiens-toi bien, une de ces personnes consacrées dans la vie du monastère lui avait donné le truc et astuce suivant : « quand je mange, je mange, quand je marche, je marche, quand je lis, je lis ». Il lui avait donc conseillé de ne faire qu'une chose à la fois et de la faire bien et en pleine conscience. Alors, un peu épatée, j'avais regardé ce monsieur de plus de 45 ans, célibataire, prêtre, prof de fac, qui me disait ça à moi. Et j'avais dit, écoute : quand je mange, je donne à manger à quelqu'un. Quand je marche, je pousse une poussette et je tiens quelqu'un d'autre par la main. Quand je parle au téléphone, une autre personne m'interrompt tout le temps et me parle constamment. Et quand je dors, quelqu'un décide de ne pas dormir et donc je ne dors plus. C'est un petit peu la même chose maintenant; il y a un climat particulièrement difficile et des fois quand je scrolle sur Instagram ou autre et que je vois des tas d'astuces : mettre les jambes contre le mur, faire de la méditation et tout, je repense à ces bons conseils qu'on peut donner aux gens pour aller bien, alors que c'est le chaos total autour d'eux. Les crises qui prennent trop de place dans nos vies Oui, je trouve qu'il y a une certaine sagesse dans le conseil que tu as donné dans le sens d'essayer de ne pas trop se faire envahir et que le contexte actuel prenne toute la place dans nos vies. Mais en réalité, c'est difficile parce que le climat actuel a des répercussions partout dans tout ce qu'on fait. Au moment où on enregistre cet épisode, nous sommes au Canada dans cette crise avec les tarifs d'importation exportation avec les États-Unis. Les États-Unis sont quand même le premier partenaire commercial du Canada. On peut dire, bon, c'est une crise, les marchés fluctuent et tout et tout, mais ça a des répercussions à l'épicerie. Il y a des gens qui sont soit à la retraite ou qui planifient leur retraite. Toutes ces variations de marché, ça a un impact réel. Il y a des gens qui perdent leur emploi. Donc, c'est facile de dire ah, j'élimine ça dans ma tête, je me concentre sur moi-même et ma petite chose. Mais c'est difficile de dire ça à quelqu'un qui a peur de perdre son emploi, qui se demande comment il-elle va faire pour nourrir ses trois enfants. Ça peut être très envahissant, ça peut être très angoissant. Et on en parle un peu, mais on a très peu de choses à offrir pour aider ces personnes-là. Que peut faire l'Église dans le climat actuel Finalement, nous, d'un point de vue de l'Église, d'un point de vue des religions, comme tu dis, qu'est-ce qu'on a à offrir ? C'est vrai que j'étais assez surprise la première fois qu'une stagiaire avec laquelle j'ai parlé il y a quelques années, une stagiaire que j'avais dans mon staff dans une Église à Strasbourg, m'a parlé très franchement de ses problèmes de santé mentale. Et c'était un peu la première fois dans un contexte d'Église en France; elle venait un petit peu de l'extérieur puisqu'elle faisait un stage plutôt orienté, je ne me rappelle plus très bien, mais c'était un peu secrétariat ou quelque chose comme ça. Elle en parlait super librement, là où finalement c'était très, très, très rare dans mon milieu d'Église d'origine qu'on parle de santé mentale. D'ailleurs, on a consacré tout un épisode avec l'ami Olivier sur ces questions-là. D'un autre côté, ces derniers temps, je me suis rendu compte qu'il y a beaucoup de bon dans le fait de pouvoir poser des diagnostics, quelque chose qui permet aux gens de comprendre certaines de leurs réactions, certaines de leurs pseudo-inadéquations avec les situations. En même temps, je me demande si, par certains aspects, ça ne nous rajoute pas un poids supplémentaire, dans le sens où on se dit « bon, moi j'ai eu le diagnostic de ci ou ça, ou bien moi je me sens comme ceci, et donc je n'arriverai pas à faire ça, ou ce n'est pas pour les gens comme moi, ou alors si on aménage, je ne sais pas, je n'y arriverai pas ». Avant, on avait un peu cette espèce d'utopie qu'avec un peu de bonne volonté, on arrivait à tout faire. Et maintenant, on est presque parti dans l'autre sens, on se dit que tout est devenu si compliqué qu'on ne va probablement pas réussir à le faire. Et ça, c'est quelque chose qui m'inquiète aussi par bout. Du coup, en Église, je trouve que ce qui pourrait devenir de plus en plus notre force, c'est d'être accessible à tous et à toutes, d'avoir des activités qui peuvent parler à un maximum de personnes, avoir des lieux où tu peux choisir ou de parler ou de te taire, de t'asseoir sur un banc ou de t'allonger sur un banc. On pourrait finalement développer encore plus le fait qu'on peut être des lieux de refuge, qu'on peut être des sanctuaires dans lesquels peuvent se vivre un certain nombre de choses et d'interactions, peu importe finalement nos besoins, nos spécificités, nos diagnostics. J'espère que comme ça, on arrivera à contribuer à quelque chose d'un peu plus sain dans le climat actuel. Je me rappelle que finalement, Jésus avait des fois un petit comportement autistique, si on y pense un peu. Après, je ne veux pas faire un diagnostic sauvage sur Jésus, mais quand d'un seul coup il disait aux uns et aux autres « j'en peux plus, je suis sursaturé d'informations, je vais me mettre là-bas, là-bas, où on me fout la paix ». Quand il prend cette décision ultra radicale d'aller au désert, on sent vraiment qu'il est en surstimulation et qu'il a besoin qu'on lui foute la paix, qu'on lui laisse un grand espace devant lui. Dans nos sociétés, on a de plus en plus de mal à couper. Je suis la première à être sur les réseaux sociaux, je suis la première à m'intéresser à plein de choses. Récemment, j'ai vu un documentaire qui rapportait que certains jeunes passent jusqu'à 12 heures par jour sur les réseaux sociaux; 12 heures ! Peut-être que mes filles en font un peu partie, j'espère que non. Alors bien sûr, il y a aussi les gamers qui font quand même aussi des trucs d'interaction sociale. Ce n'est pas juste scroller. Il y a toutes sortes de façons d'être sur Internet ou les réseaux sociaux. Il n'y en a pas qui sont meilleures ou moins bonnes, il y a juste différentes façons d'y être. Et quelles sont nos possibilités de nous couper un peu de toute cette agitation du monde? Moi, j'ai tendance à espérer que dans les Églises, on cultive ce genre de choses. J'ai beaucoup d'admiration pour mes collègues qui partent trois, quatre, dix heures en forêt avec des enfants, avec des jeunes, avec des adultes et qui leur proposent de couper. Il me semble que c'est ce qu'on a à offrir. Prendre soin de soi Certaines personnes s'attendent à ce que les Églises soient ce lieu de résistance au climat actuel. Oui, peut-être. Mais en même temps, un peu comme tu l'as soulevé, il faut prendre soin de soi. L'exemple que j'utilise souvent, c'est ce qu'on appelle ici les aidants naturels; ces personnes qui prennent soin de parents âgés ou d'enfants qui ont des problèmes spécifiques, ce qu'ils font par amour, mais ça demande beaucoup de temps, ça demande beaucoup d'énergie. Et on leur dit : si vous vous épuisez, on n'aura pas seulement entre guillemets un problème, mais deux problèmes. On va avoir une personne en perte d'autonomie et une autre personne en épuisement. Donc, il faut faire attention à soi pour ne pas se brûler. Et c'est vrai qu'on est constamment confronté à des problèmes qui semblent immenses, qui semblent trop gros pour nous, ça peut être décourageant. On peut se demander, mais moi, je ne suis qu'une seule personne. Comment puis-je changer la façon dont les systèmes internationaux fonctionnent? Peut-être une façon, c'est de revenir à soi, un peu comme tu dis. J'ai arrêté d'écouter les téléjournaux parce que c'était trop difficile émotivement, et arrêté d'avoir des conversations avec des gens qui ne sont pas là pour échanger, mais pour débattre et gagner un argument, des gens, ce que j'appelle, endoctrinés. Souvent on dit, ah, il faut garder les canaux de communication ouverts avec les gens différents. Peut-être, mais est-ce qu'on est vraiment obligé d'être en contact avec des gens nocifs, des gens toxiques, des gens qui ne veulent rien savoir de nos points de vue qui sont juste là pour régurgiter la propagande, régurgiter ce qu'ils croient être parole d'évangile et qu'il ne l'est pas? Donc, il faut prendre soin de soi, il faut faire attention à soi et ce n'est pas se désengager, c'est juste de dire : il y a des moments où il faut être dans la bataille et il y a des moments où il faut se protéger. Connaître ses limites Il n'y a pas longtemps, l'une de mes filles a vécu un événement un peu fort dans sa vie. Elle m'appelle et me dit « Maman, je ne vais vraiment pas bien, je ne sais pas quoi faire aujourd'hui pour aller bien ». Je lui ai dit « Écoute, je te suggère de faire une liste de choses qui te font du bien, des choses qui sont réalistes, que tu peux faire là tout de suite, des choses pour lesquelles il faut que tu t'organises un petit peu.» C'est toujours pareil, le court, le moyen, le long terme. Et puis des listes de choses qu'on pourrait imaginer ensemble, où il faut un peu de budget, un peu de temps, un peu d'organisation. Alors elle a fait cette liste, et de temps en autre, je lui rappelle de se référer à cette liste. Je me fais aussi cette liste mentale. Par exemple j'ai besoin d'aller régulièrement au spa. J'adore les bains, les bulles, le hammam, le sauna, mes copines… passer du temps avec mes copines, elles me racontent leurs histoires, du temps dans le jardin avec mon mari, la louange et la prière. Clairement, ce sont des moments où j'oublie un peu tout ce qui m'habite et où je vis cet instant présent, où je me marre, où je profite, où j'admire la nature. D'un seul coup, je suis juste dans ce moment-là qui me rend heureuse et en vie. Et parfois aussi, je m'autorise à regarder en face les pressions. Voilà, les pressions, soit que j'assume, soit que je subis. Et parfois aussi, je le dis aux gens. D'ailleurs, je le dis ces derniers temps, je le dis un peu plus aux gens. Je leur dis, écoutez, je suis au maximum de mes compétences. J'ai changé de pays, j'ai changé d'Église, j'ai changé un peu de métier, parce que je ne suis plus pasteur de paroisse, je ne suis plus ministre en paroisse. Et je suis arrivée au maximum de mes possibilités de surcompensation, d'adaptation. Je déçois probablement, on estime que je devrais faire plus, et ça je l'entends, mais je n'y arrive pas. Si je vais plus loin, c'est ma santé mentale qui va devoir prendre le relais, ou en tout cas je vais devoir chercher quelque part où ce n'est pas bon d'aller chercher. Donc je regrette de décevoir, moi je ne peux pas en faire plus parce que je connais mes limites. Les gens sont souvent frappés que l'on connaisse ses limites, ça c'est quelque chose qui me saute aux yeux quand je dis aux gens, par exemple, écoutez, moi je fais toujours une sieste au milieu du jour et c'est comme ça que je m'en sors. Je fais toujours un goûter vers 4-5 heures et c'est comme ça que je peux bosser le soir. J'explique un peu que j'ai mis en place une certaine hygiène de vie pour pouvoir continuer à travailler dans l'Église, à bosser le soir, le week-end, les jours fériés. Ça m'a demandé de mettre en place une hygiène de vie particulière, adaptée à ce que ma vocation demande en termes d'emploi du temps. Et j'encourage chacun et chacune à oser dire ce genre de choses, non pas pour dire « je suis plus spéciale que toi, j'ai tel ou tel besoin », mais pour dire en fait « je sais que pour pouvoir mener à bien le moins imparfaitement possible ma mission, je mets en place un certain nombre de choses et ça m'amène des fois à dire non ou ce n'est pas possible ou à dire plus tard, et c'est comme ça que je m'en sors. Remettre les crises dans le long terme Une autre chose qu'on peut faire, c'est prendre un pas de recul et retourner dans notre tradition en tant que croyante, en tant que croyant. Par exemple, dans la première lettre de Jean, chapitre 2, verset 17, on dit « Et le monde passe, et sa convoitise aussi, mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement. » Les choses passent et Dieu demeure. On a cette chance, en tant que chrétien, d'avoir une histoire sur le long terme. Dans le Premier Testament, on a tous ces prophètes qui font face à des crises terribles et quelque part, le peuple de Dieu continue à survivre. Ce n'est pas facile, ce n'est pas plaisant, mais d'être capable de mettre ça dans du long terme, de dire que ça fait partie de l'expérience humaine, ça fait partie de l'expérience du peuple de Dieu, de faire face à de grands défis. Les gens ont su conserver une certaine forme d'espoir. Les croyants ont conservé la foi malgré toutes les épreuves. Malgré tout, on n'est pas seul dans tout ça. Ce n'est pas juste notre génération qui est attaquée. On a toute cette communion des saints, si je peux utiliser du langage théologique, toutes ces personnes-là qui sont avec nous. Tous les croyants à travers le monde sont avec nous et Dieu demeure avec nous. Ça peut aider, pendant quelques secondes, de se rappeler de tout ça et de se dire que peut-être ça va bien aller dans le fond, sur le long terme. Se souvenir de ceux et celles qui nous ont précédés Pour moi, c'est vraiment exactement ça, c'est totalement réconfortant de penser à la nuée des témoins. Certains vont associer la nuée des témoins à nos contemporains, d'autres vont partir dans des choses un peu plus mémorielles. Du côté réformé, on est moins à l'aise sur des questions comme ça, mémorielles. Du côté luthérien, on pratique plutôt une forme de tolérance ou de compréhension. Du côté catholique on est totalement à l'aise, décomplexé, pas de problème. Mais néanmoins, moi, c'est le souvenir de ce pour quoi une grande partie de mes ancêtres proches, les générations les plus proches ont lutté. Je me rappelle quand même cette grand-mère, grand-mère Madeleine, qui a perdu une jambe dans la Résistance, dans la Deuxième Guerre mondiale. Je l'ai toujours connue unijambiste, alors qu'en fait, c'était une gamine qui ne savait pas trop où aller et qui a vu un endroit où il y avait de la soupe si on filait un coup de main. Maintenant, on appelle ça de la grande résistance. Mais enfin, quand même, elle était résistante. Elle a résisté. Et bien sûr, penser aussi au côté espagnol, celles et ceux qui ont voulu résister à la dictature avec plus ou moins de succès. Se rappeler qu'en fait, ils ont lutté, ils ont eu des vicissitudes. Il ne faut pas comparer, chaque génération est différente. Des choses ont quand même touché leur chair. Mais ils ont lutté pour que moi, je puisse continuer à exercer une forme de liberté d'expression, d'autodétermination. Le soin des plus vulnérables, c'est quelque chose qui est très présent dans mes lignées paternelles et maternelles. Je me rappelle ma grand-mère qui me parlait de son grand-père, donc ça fait loin en arrière, et qui disait, tu sais, mon grand-père, c'était celui du village qui ne battait pas les enfants. Et ça, ça l'a guidée toute sa vie, d'avoir un grand-père qui pensait que ce n'était pas normal de battre les enfants, en tout cas qui ne battait pas les chiens, ni ses petits-enfants. Parfois, on a des ancêtres dont on peut être à la fois fière et puis aussi dont on se dit, j'ai une parole à porter et j'ai une spécificité à apporter et je peux m'appuyer là-dessus, sur cet héritage. Ensuite, il y a des héritages symboliques. Quand on n'est pas tout à fait à l'aise avec son arbre généalogique, ça peut arriver aussi, on n'en est pas responsable. On peut aussi s'inscrire dans des lignées symboliques, des courants de pensée forts qui nous structurent et qui nous permettent de trouver là des idées saines. Ça, c'est quand les idées sont saines. C'est vrai qu'il y a aussi tout plein d'idées malsaines et on ne peut pas toujours évacuer le fait qu'elles aient parfois de la popularité. Conserver sa dignité pendant les crises Tu parles de la Deuxième Guerre mondiale. Mon premier diplôme universitaire, c'est en histoire. Et je me souviens, j'ai lu des trucs sur la Shoah, sur l'Holocauste. Encore une fois, je ne compare pas ce qui s'est passé là avec notre climat actuel. Le lien que je fais, c'est une des grandes questions, pourquoi les Juifs n'ont pas résisté à la solution finale? Et bon, il y a eu des actes de résistance. Oh oui. Dans les forêts polonaises, il y a eu plein de petits îlots, mais pas quelque chose de généralisé, quoi. Un des arguments que je n'avais pas vu venir, c'était que peut-être une des grandes résistances, c'est la survie. C'est vrai. Et je fais toujours aussi le lien avec la bande dessinée Maus, une très grande bande dessinée où l'auteur raconte l'histoire de l'Holocauste à travers son père. Et cette scène que j'ai trouvée troublante et puissante à la fois où son père est dans les camps de la mort et il va se laver dans la rivière. Les autres disent « Mais qu'est-ce que tu fais là? » Et moi, j'ai vu ça comme un acte de dignité. « Je suis un être humain, j'ai le droit d'être propre. » Ça n'a rien changé, malheureusement, dans le grand ordre des choses. Mais cette résistance-là, dans un mouvement qui essaie de déshumaniser des êtres humains, de dire « Je suis un être humain, et rien de ce que vous pouvez faire va changer le fait que je suis un être humain tant ou si longtemps que je vais vivre. C'est d'une puissance magistrale et ça inspire. Ne pas se couper des réalités actuelles Avant, on parlait de rester déconnecté à certains moments, d'essayer de se protéger aussi de tout ça. Mais c'est compliqué parce qu'une partie de la vie sociale se passe maintenant sur les réseaux sociaux. Et donc, du coup, on est tous et toutes en train d'essayer de gérer notre lien aux réseaux sociaux, d'y être quand même assez pour être informé. Moi, par exemple, je travaille beaucoup avec la jeunesse, donc je ne voudrais pas me couper d'un certain nombre de choses. En même temps de ne pas y être trop, pour ne pas d'abord s'épuiser les yeux, la tête, puis pour ne pas voir trop de choses terribles. Mais par contre, ce qui nous prend par le revers, et je crois que tu as vu toi aussi les chiffres, c'est ce regain de religiosité auprès des jeunes. Des jeunes qui finalement trouvent sur les réseaux sociaux un certain nombre de choses qui les attirent concernant la religion, et qui finissent dans leur vingtaine par retourner à l'Église, tant et si bien qu'il y a plus de pratiques auprès des vingtenaires qu'auprès de leurs parents. C'est épatant, hein? Oui, j'ai vu il y a quelques jours. Vous qui écoutez, ce sera peut-être de vieilles nouvelles, mais c'est la société biblique en Grande-Bretagne qui publie un article expliquant une augmentation de la présence au culte de 50% au cours des six dernières années. Certaines gens ont dit : est-ce que ce sont des gens qui déclarent aller à l'Église ou des gens qui sont vraiment à l'Église? Parce qu'il y a toujours cette nuance-là dans les enquêtes. Lorsqu'on creuse un peu, c'est une augmentation réelle, surtout chez les jeunes hommes de moins de 35 ans. Et lorsqu'on est sur les médias sociaux, on comprend aussi ce que ça veut dire. Parfois, on peut faire des liens. Ces jeunes hommes sont souvent beaucoup plus conservateurs moralement. Ils sont souvent adeptes d'une certaine masculinité toxique, à la Andrew Tate, ce qu'on appelle ici « bro » masculinistes. Si on regarde ça statistiquement, on se dit « Ah, c'est merveilleux, on a enfin des jeunes qui viennent à l'Église, enfin de jeunes hommes qui viennent à l'Église ». Mais si on comprend ce qui se passe sur ces médias sociaux là, comment ce sont des vecteurs de radicalisation, de masculinité toxique, et que ces jeunes hommes-là viennent à l'Église pour une espèce de modèle d'homme qui domine la famille, une espèce d'image d'un patriarcat d'une autre époque, on se pose des questions. Et c'est ça que je disais plus tôt : il faut se protéger, mais il faut rester aussi informé. Moi j'ai un fils de 15 ans, je ne suis pas au-dessus de son épaule, mais plusieurs fois je lui demande ce qu'il consomme sur Internet. C'est vrai. Parce que je sais que ça existe. Je ne veux pas nier cette existence-là. Je ne veux pas dire, moi, je n'aime pas ça, ça n'existe pas. Non, il faut être au courant pour justement dire aux personnes autour de nous, il y a un problème là. Ce n'est pas banal, mais encore une fois, on s'expose à du contenu toxique et comment peut-on s'informer sans se laisser affecter? C'est toujours un jeu d'équilibre très difficile. Prendre le temps de se poser Comme on a dit que c'était trop facile, les petits trucs et astuces, je vais terminer avec un truc et astuce. On a dit en début d'émission que c'était vraiment la voie de la facilité, donc il y aura un peu d'autodérision. La première astuce : j'ai lu quelque part que Jean-Sébastien Bach, avant de commencer toute chose, toute partition, toute création, commençait par dire « Jésus vient-moi en aide ». Et il écrivait en haut de sa partition « Jésus sauve ». Donc se poser, se dire « Jésus viens-moi en aide », et puis « Jésus sauve ». Se rappeler qu'en fait, on a été sauvés. On a été sauvés par grâce, on vit de la grâce. C'est vrai qu'on aimerait faire de grandes œuvres. On aimerait que nos projets réussissent, on aimerait bien que les gens nous aiment bien en plus. Plein de trucs compliqués à la fois. Que notre podcast soit très populaire. Puis gagner un peu de sous de temps en temps aussi. Bon bref, pour pouvoir aller au spa justement. Bref. Et puis, à la fin, quand Bach avait terminé, il ne savait jamais trop, finalement, si ça allait plaire. On ne sait pas trop, je n'en sais rien, moi je n'ai jamais composé d'œuvres, mais il doit y avoir un énorme moment de doute, terrible. Il notait aussi Solo dei gloria, SDG. Ça, c'est une discipline que je commence à m'appliquer un peu, parce que ça me permet de me poser et de me rappeler ce pourquoi je suis là. Deuxième astuce : j'ai un collègue qui travaille dans le milieu des aumôneries, qui aussi est manager d'équipe. Il nous a expliqué en réunion de managers d'Église que trois fois par jour, il fait de la cohérence cardiaque, et que depuis qu'il fait ça, il se sent beaucoup plus relax. Avant, il sentait sa tension monter. Maintenant, trois fois par jour, il fait de la cohérence cardiaque. Je me dis : finalement, les pressions ne vont pas baisser, en tout cas pour la plupart d'entre nous. Les pressions mondiales non plus. Comme tu dis, il y a le climat politique, il y a les masculinistes, l'inflation, que sais-je encore. Mais nous, notre corps, la façon dont on traite notre corps, les respirations qu'on prend, la façon dont on regarde vers Jésus dans les moments de notre journée. On a ça pour le moment, on en a encore le contrôle. C'est un recentrage qui permet ensuite de donner au reste du monde. Alors voilà, j'ai terminé sur une note d'autodérision avec deux astuces. Et toi, est-ce que tu as des trucs et astuces ? Tout simplement, ne rien faire. Parfois, c'est un acte de résistance parce qu'il faut être productif, il faut faire plus, et tout, et tout, et tout… Parfois, ouvrir la télévision. Oui, je sais, je suis de ma génération, j'écoute encore la télévision. Et écouter un film stupide, et ne rien en tirer, mais juste être là et ne pas trop penser et accepter que je viens de perdre deux heures d'un point de vue productif, mais j'ai peut-être gagné deux heures de santé mentale quelque part. Ouais, c'est excellent. J'adore. Conclusion Merci, Joan. J'espère que ce podcast a été un moment où vous avez pu décrocher un peu. Merci pour la conversation, Joan. Merci, Stéphane. Et on vous rappelle que vous pouvez nous écrire si jamais vous avez le goût d'entrer en communication avec nous pour échanger, pour des sujets, pour des suggestions, parce que vous n'êtes pas d'accord, surtout si vous n'êtes pas d'accord, on veut vous entendre : questiondecroire@gmail.com Merci à l'Église Unie du Canada, notre commanditaire, qui a un site Internet moncredo.org, qui explore aussi des questions de foi et de spiritualité. À très bientôt, Joan. À très bientôt.
Du lundi au vendredi, Julien Pichené fait le point sur l'actualité des médias. Aujourd'hui, M6 a annoncé la date de lancement et l'heure de diffusion de "Nouveau jour" son nouveau feuilleton quotidien, Julien Courbet animera en prime sur M6 le premier jeu autour de la consommation, Ninja Warrior reviendra le vendredi 4 juillet sur TF1 pour sa 9e saison et des séquences issues de la série “Adolescence” vont être utilisées comme support pédagogique pour les élèves dès la classe de quatrième. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 00:02:05 - Bientôt chez vous - Le film de science-fiction suédois "Watch the Skies" de Victor Danell, est sorti en mai dans les salles aux Etats-Unis. Une firme californienne s'est occupée du doublage en utilisant l'intelligence artificielle pour adapter le mouvement des lèvres des acteurs à la langue anglaise.
durée : 00:03:13 - Le Bach du matin du mercredi 04 juin 2025 - Notre Bach du matin est vocal, majestueux… c'est un choral. Utilisé par Bach dans plusieurs de ses œuvres, ici c'est dans la passion selon Saint-Matthieu dans la version du Collegium Vocale de Gent, dirigé par Philippe Herreweghe en 1985.
durée : 00:03:13 - Le Bach du matin du mercredi 04 juin 2025 - Notre Bach du matin est vocal, majestueux… c'est un choral. Utilisé par Bach dans plusieurs de ses œuvres, ici c'est dans la passion selon Saint-Matthieu dans la version du Collegium Vocale de Gent, dirigé par Philippe Herreweghe en 1985.
La Slovaquie en direct, Magazine en francais sur la Slovaquie
Bloc d'actualités. De plus en plus souvent, l'intelligence artificielle est également utilisée dans l'éducation des étudiants en médecine. Comment leur formation évolue-t-elle et que doit-on changer dans la formation des jeunes médecins chez nous ? Comment l'étude de la médecine est-elle organisée en Slovaquie ? Entretien avec la conseillere aupres du Ministere de la Santé pour l'éducation, la médecin Eliška Kubíková. Nouvel épisode de la rubrique mensuelle : Ako sa mâche? Dans son cadre, Kristina Balikova et Louis Fabre vous parleront du folklore slovaque.
Notre réputation est déterminée par plusieurs facteurs. Notre genre, notre âge ou notre rôle dans la société influencent la perception des autres à notre sujet. Les personnes croyantes n'y échappent pas. Dans cet épisode, Joan et Stéphane abordent de front l'influence du genre sur la réputation des gens, abordent quelques histoires bibliques et se questionnent sur la volonté des Églises de gérer leur réputation publique. Site internet: https://questiondecroire.podbean.com/ ApplePodcast: https://podcasts.apple.com/us/podcast/question-de-croire/id1646685250 Spotify: https://open.spotify.com/show/4Xurt2du9A576owf0mIFSj Contactez-nous: questiondecroire@gmail.com Notre commanditaire: L'Église Unie du Canada Moncredo.org * Musique de Lesfm, pixabay.com. Utilisée avec permission. * Photo de name_-gravity, unsplash.com. Utilisée avec permission.
Mes chers camarades, bien le bonjour !La situation à Gaza n'échappe à personne, et un mot semble à la fois omniprésent et tabou notamment pour le président français : le génocide. Utilisé par des ONG, des historiens, des politiques et une bonne partie du grand public, c'est un terme qui a un sens donné, appuyé par la convention de 1948, et je vous propose de revenir dessus.Et même si il est de moins en moins tabou à juste titre, je préfère le rappeler surtout vu l'événement récent au musée juif de Washington, la gravité de la situation en Palestine n'est pas non plus une excuse pour accepter des comportements et actes graves motivés par l'antisémitisme.Bonne écoute ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C'est un programme mis en place avec un CHU. Une partie des recettes récoltées par les radars de la région a été utilisée pour acheter du matériel de haute technologie dont un Exosquelette, cet appareil qui permet d'aider à la marche des patients ayant eu un grave accident cérébral par exemple. Sans cet argent, l'hôpital n'aurait pas pu financer l'achat de cet appareil qui coûte 160 000€.Pour cette deuxième semaine du festival de Cannes, c'est Louis Amar qui chaque jour vous raconte une des histoires qui a fait l'actualité du jour dans sa “Story”.
Nous avons l'honneur de recevoir Sonia Zarbatany, la reine du Personal Branding de Montréal. Dans cet épisode aussi énergique qu'inspirant, Sonia nous ouvre les portes de son univers. Elle partage ses réflexions franches sur l'importance croissante de bâtir une marque forte, les opportunités qui en découlent, et comment elle jongle avec les multiples rôles de femme d'affaires, maman et leader communautaire. En prime, elle nous parle de son plus récent projet, l'acquisition du TRIBE Resort, un lieu pensé pour offrir encore plus de valeur à sa communauté.Un échange vibrant avec une femme qui ne fait rien à moitié.Bonne écouteLa pizza avec le plus de personal branding au Québec est notre fier partenaire Pizza Salvatoré. Utilisé le code YSP sur votre prochaine commande de pizza afin de nous encourager délicieusement. Si vous êtes à la recherche d'un look professionnel et sophitiqué, allez voir Middlemen.ca pour des habits prêt-à-porter pour toute occasion. 00:03:06 - Qui étais-tu au secondaire00:05:00 - Détruire le mindset limitant00:08:54 - Comment ta commencé ton personal branding 00:16:30 - Qu'est-ce qu'on peut s'attendre de ta formation00:20:40 - Il y a t-il une pause 00:22:25 - Qu'est-ce que l'authenticité pour toi SONIA00:26:10 - Le marché vierge de la FRANCOPHONIE 00:33:40 - Balance Travail Famille Bullshit00:37:00 - Comment gères-tu la relation avec tes enfants et la business00:38:15 - Ton conseil pour bâtir une communauté00:43:20 - Le Tribe Resort en République Dominicaine 00:47:10 - Pourquoi Rey a lancer un Podcast
C'est le coup de gueule de la semaine dans le monde du sport : décorticage et débat autour de cette sortie médiatique !
Les Églises accordent beaucoup d'importance à l'enseignement de la foi aux enfants. Qu'en est-il pour les adultes? Doit-on continuer à accepter les notions apprises à l'enfance ou peut-on laisser la place au doute pour développer une foi plus mature? Dans cet épisode, Joan et Stéphane reçoivent Jean-Baptiste Frémond de l'Église évangélique régionale du canton de Vaud. Ensemble, ils partagent leurs expériences d'accompagner des jeunes et des adultes dans leurs cheminements de foi et explorent quelques pistes pour approfondir sa foi tout au long de sa vie. Site internet: https://questiondecroire.podbean.com/ ApplePodcast: https://podcasts.apple.com/us/podcast/question-de-croire/id1646685250 Spotify: https://open.spotify.com/show/4Xurt2du9A576owf0mIFSj Contactez-nous: questiondecroire@gmail.com Notre commanditaire: L'Église Unie du Canada Moncredo.org * Musique de Lesfm, pixabay.com. Utilisée avec permission. * Photo de Jessica Mangano, unsplash.com. Utilisée avec permission. Bonjour! Bienvenue à Question de croire, un podcast qui aborde la foi et la spiritualité, une question à la fois. Cette semaine, comment développer une foi mature? Bonjour Stéphane. Bonjour Joan. Et bonjour à toutes les personnes qui nous écoutent. Aujourd'hui, on a avec nous Jean-Baptiste Frémont. Bonjour Jean-Baptiste. Bonjour Stéphane, bonjour Joan, bonjour tout le monde. Bonjour. L'adolescence et le rejet de la foi Jean-Baptiste, tu te présenteras en cours d'émission. Peut-être que tu diras un mot qui tu es lorsque tu prendras la parole en premier. Mais j'aimerais commencer cette émission avec la question de la développer une fois mature, en quelque sorte, avec le bénéfice qu'on peut avoir lorsque nos enfants nous déclarent certaines choses. Et donc, je me souviens qu'avec mon mari, à un moment donné, je ne sais pas, on devait prier à table ou je ne sais pas lire la Bible, enfin on faisait un petit rituel quotidien biblique. Et notre fille aînée, de façon très décidée, nous dit « Je ne crois pas en Dieu. Et alors? » Et c'est là que c'est un petit test pour la foi. Est-ce que ta foi est assez mature pour supporter l'idée que quelqu'un en pleine préadolescence vienne comme ça te challenger devant ses deux petites sœurs, qui n'en loupaient pas une miette évidemment? Comment tu réagis? Tu réagis de façon un petit peu explosive, tu lui dis « là maintenant on lit la Bible, tais-toi »? Et c'est super rigolo parce qu'il y a eu un long regard entre mon mari et moi. Tous les deux, on a avalé notre salive, on a dit « D'accord, et maintenant, on va chanter un chant de Taizé ». Et puis, la dite demoiselle, on l'a déjà reçue à Question de Croire pour le podcast. Maintenant, elle est en étude de théologie et finalement, elle a fait sa boucle. Parfois, développer une foi mature, c'est aussi à un moment donné ne pas croire en Dieu. Et puis, développer une foi mature, c'est aussi être parent d'enfant qui ne croit pas en Dieu. Très bonne anecdote, parce que nous vivons ça à la maison. Mon fils, à 15 ans, nous a déclaré qu'il ne croyait ni en Dieu, ni en religion, ni en tradition. Donc, je ne sais pas trop qu'est-ce qui reste, mais bon, on accueille. Mais toi, Jean-Baptiste, parle-nous un peu peut-être de qui tu es et qu'est-ce que ça dit pour toi développer une foi mature? Le doute qui renforce la foi Alors moi, en ce qui concerne la foi, je suis fils de pasteur, donc ça a été présent dans ma vie depuis ma naissance. Et tout le long de ma vie, j'ai évolué avec cette foi. Et je dois dire qu'à l'âge de vos enfants, moi aussi il m'arrivait bien souvent de dire à mes parents que je ne croyais absolument pas en Dieu et tout ce qui va avec. Mais à mon sens, c'est une étape qui fait absolument partie du développement de la foi, dans le sens que si la foi étant quelque chose de très vivant, le doute fait forcément partie de cette dernière. Il n'y aurait rien de pire qu'avoir un enfant qui ne pose aucune question sur sa foi, qui ne fait que suivre bêtement ce qu'on lui a appris au catéchisme. Donc, à mon sens, la foi est pavée de doute, et c'est le doute qui fait qu'on peut se renforcer dans notre foi, mieux la comprendre, mieux se l'approprier. Donc ça ne m'étonne pas du tout que vos enfants vous fassent des petites crises ou des petites déclarations du genre. Corriger ou accueillir le doute Mais c'est vrai que finalement... ça joue un peu de là où on est issu pour les questions de foi, c'est-à-dire que parfois je parle avec des personnes qui viennent de milieux dans lesquels le doute n'a pas sa place. Et quand ces personnes ont des doutes, on leur donne des instructions un petit peu coaching, du style prie plus, lis plus ta Bible, fait ceci, fait cela, comme si la solution ne se trouvait que dans des pratiques correctives. Le doute se corrige avec des pratiques qui s'apparentent à la foi et qui finissent par habitude, par discipline, par devenir de la foi en quelque sorte. C'est marrant, c'est comme des programmes de musculation spirituelle. Et nous, dans les milieux littéraux réformés, on vient plutôt de cultures dans lesquelles on a assez relax sur les questions de doute. On en a souvent parlé dans ce podcast, mais on pense souvent à nos collègues très, très libéraux qui disent oui. La résurrection de Jésus, bon là par exemple hier je parlais avec une collègue qui m'a dit que l'un de ses devoirs de théologie, il y a déjà plusieurs décennies, un prof lui a dit vous remplacez à chaque fois que vous avez mis Jésus est ressuscité, vous mettez Jésus a été réanimé. Voilà, tu peux aussi faire des études de théologie, traverser des années d'enseignement de théologie avec des profs tellement libéraux qui vont gommer la résurrection et c'est ok. C'est ok dans le sens où ça fait partie des possibilités du paysage luthéro-réformé. Remettre des principes religieux reçus à l'enfance pour développer la foi Je reviens à une de mes marottes sur la différence entre la religion et la foi. Dans ces mouvements de correction, dans ces mouvements de donner les bonnes réponses, j'y vois la religion, un système structuré, un système normalisé. Mais la foi, comme tu l'as dit, c'est quelque chose d'un peu plus fluide. La foi, c'est quelque chose qui évolue avec le temps. Il y a des hauts, il y a des bas. Et je crois qu'il faut accepter de se mettre au défi. On reçoit de l'enseignement et à travers les aléas de la vie, Il arrive parfois qu'il faut réévaluer ses positions, il faut se demander est-ce que ça tient encore. Et, si je peux utiliser un mot que nos amis évangélistes adorent, parfois il faut déconstruire sa foi. Donc, il faut être capable de se remettre en question et se remettre en question n'est pas un signe de faiblesse, mais un désir d'aller peut-être un peu plus loin. On a cet enseignement qu'on reçoit en étant enfant, mais lorsqu'on grandit, On commence à se poser des questions. Je vais vous donner un exemple. Dans le monde anglo-saxon, en Amérique du Nord, l'histoire de l'Arche de Noé, c'est très important pour l'enseignement des enfants. C'est les petites chansons, les animaux qui montent deux par deux dans l'Arche et c'est tellement beau. Mais il arrive un moment où ce qu'on réfléchit que Dieu élimine l'humanité et la création, sauf la famille de Noé. Et si on commence à avoir un peu d'imagination, on dit mais toutes ces personnes-là, quoi, ils se sont noyés. Et ça, j'en ai déjà parlé, mais ça a eu une réception ultra négative. Mais il faut commencer à réfléchir sur peut-être un Dieu qui a voulu exterminer la création. Qu'est-ce que ça dit Dieu? Qu'est-ce que ça dit nous? C'est tout un pan de questions qui ouvre. Ça ne veut pas dire nécessairement que Dieu est un tortionnaire, est un génocidaire, mais ces questions-là nous permettent d'approfondir notre foi, d'explorer un peu plus loin que les belles petites réponses qu'on a reçues à notre enfance. La complexité de la Bible Ça nous amène finalement à la complexité de la Bible et à ses différentes strates d'écriture. C'est vrai que l'un des points forts, je trouve, des études de théologie, c'est quand on nous explique comment la Bible a été assemblée, qu'il y avait tous ces manuscrits, qu'il faut toujours faire des choix dans les manuscrits, ces choix du reste. Lorsqu'on va par exemple dans le Novum Testamentum, dans les versions en grec, et qu'en bas on a la paracritique, et qu'on comprend que tel moment, mais qu'on en a déduit que c'était celui-ci, qu'on comprend que sur cette péricope, ce passage biblique, il y a au moins trois ou quatre options, mais qu'on a gardé l'option qui semble faire le plus de sens, etc. Une fois qu'on a reçu ce cours-là, et une fois qu'on est appelé aussi à naviguer dans la paracritique et à voir finalement si on arrive à faire des nouvelles traductions de la Bible en prenant d'autres alternatives qui existent aussi dans les manuscrits. On est obligé de décoller d'une vision littéraliste de la Bible. On doit finalement quelque part rendre grâce que ce texte soit arrivé jusqu'à nous, et puis rendre grâce aussi qu'il y a eu des gens pour faire des choix avant nous, même parfois que c'est des mauvais choix, et puis les traducteurs et traductrices bibliques, les réviseuses bibliques. Mais heureusement qu'on a ces gens-là qui ont ce corps de métier qui nous permet de redécoller un peu de certaines habitudes qu'on a apprises de lecture de la Bible qui maintenant ne font plus tellement sens. Et cette distance fait grandir. Pour moi, c'est ça une foi mature, c'est de se dire cette Bible, je l'aime. Ces textes me structurent et c'est surtout le fait de les lire en communauté qui me structure. Mais c'est aussi un livre très complexe et je dois à certains moments me rendre devant la complexité de la composition de ce livre. La Bible : un livre vivant qui résonne toujours aujourd'hui Je suis tout à fait d'accord, et même au-delà de juste la simple traduction qui aurait pu être différente, je pense qu'il est essentiel aussi de rappeler que la Bible est un livre éminemment vivant, qu'il évolue avec son temps. Et je rappelle qu'il est aussi essentiel pour nous, dans l'objectif d'avoir une foi mature et évoluée, d'être capables d'interpréter ces textes bibliques, non seulement en fonction de notre foi, mais aussi en fonction de notre époque. Un texte qui résonnerait d'une certaine manière il y a dix-la-mille ans ne résonnerait pas du tout la même chose aujourd'hui. C'est un très bon point que tu apportes, je trouve, parce que le message de la Bible, c'est le message pour les êtres humains. C'est un message pour l'ensemble de la création. Et ce serait difficile d'admettre que ce message a été figé il y a 2000 ans ou 1000 ans, et qu'il n'y a plus rien à apprendre, il n'y a plus rien à y découvrir, et que les interprétations sont terminées. L'humanité évolue, les sociétés évoluent, les contextes changent. Je crois qu'il y a quelque chose que Dieu veut nous transmettre. Il y a une sagesse dans tous ces écrits. Et développer une foi mature, c'est de dire, dans notre contexte actuel, quel est ce message, justement? Une foi ancrée d'autres traditions D'un autre côté, De mes nombreux séjours en Afrique dans le cadre de la collaboration inter-Église, je suis revenue aussi avec une compréhension beaucoup plus élargie de la foi, dans le sens où moi je viens d'un milieu littéraux réformé quand même assez rationnel sur un certain nombre de choses, et quand les gens sont morts, ils sont morts par exemple. Quand les gens sont malades, ils sont malades. Parfois, ils guérissent. Parfois, ils meurent. Quand quelqu'un disparaît, il a normalement été ou enlevé, kidnappé. Ou dans le cas d'adultes, parfois, c'est parce qu'ils veulent disparaître. Ça leur appartient. Quand quelqu'un devient un peu fou, c'est probablement qu'il a soit une maladie, soit un trauma. En tout cas, il a besoin d'aide. Et puis, normalement, la plupart du temps, quand tu as un problème d'argent, il va se résoudre une fois que tu auras travaillé ou bien hérité. Tu vas régler ta dette. Et puis finalement je suis rentrée en contact avec des personnes qui avaient vraiment des fois très, très différentes, qui pouvaient jeûner, jeûner des jours et des nuits et des jours et des nuits pour que leur dette soit réglée, par exemple. Je suis aussi rentrée en contact avec des personnes dont l'enfant avait disparu et il s'agissait de faire un certain nombre de choses pour que l'esprit qui a enlevé cet enfant le lui rende. Je suis rentrée au contact de personnes aussi, qui avaient une foi très, très forte liée à la mort par crise cardiaque, qui n'existe pas. C'est toujours un sort qu'on compte à lancer. Et donc il s'agit de faire des prières pour réussir à se protéger de ce sort. Je me rappelle tout précisément à Madagascar, sur la côte. J'étais dans un hôtel, enfin pas tout à fait un hôtel, une pension. Et puis, comme on était près de la mer, sur la porte de la penderie, il y avait marqué qu'il ne fallait pas porter du rouge ni manger des saucisses sur la plage. Et ça, c'était un fady, ce qu'on appelle un fady, un interdit culturel. Parce que si tout le monde se met à porter du rouge et à manger des saucisses sur la plage, alors là, je disais à mes amis, vous n'avez pas idée du nombre de soucis qui peuvent arriver parce que moi, j'ai demandé ce qui risquait de se passer. Et puis, enfin, ce n'est pas la peine d'en parler. Ce sont vos pires cauchemars. Donc, à ce moment-là, j'ai quand même pas mal rendu grâce de ne pas avoir un maillot de bain rouge, je dois dire. J'avais une robe rouge et du coup, je ne l'ai pas mise à la plage. Et puis, je ne savais pas trop où trouver des saucisses, donc ça, c'était réglé comme affaire. Mais tout ça, c'est que finalement, c'est leur système de foi, leur système de croyance, c'est ce qui les fait tenir ensemble et debout. Et finalement, moi, je n'allais visiter que des communautés chrétiennes. Et pourtant, il y avait un certain nombre de ces interdits, de ces croyances, de ces convictions qui étaient là. Et l'une ou l'autre fois, j'avais remarqué que si je parlais un peu de mes soucis, disons de santé ou quoi, la première réponse, si j'avais mal à la tête, c'était pas de prendre un Doliprane ou un Paracetamol, mais on me proposait de jeûner, par exemple. Ce qui, dans mon cas, accentue grandement le mal de tête. Donc, je déclinais poliment. Mais néanmoins, moi, je peux comprendre. Dans le sens où il n'y a pas un système de croyance qui soit meilleur qu'un autre. Et finalement, chacun grandit dans sa foi, en fait. Une foi plus mature n'est pas nécessairement plus intellectuelle Peut-être le défi pour nous, occidentaux, je pourrais dire, c'est une foi plus mature, souvent correspond à une foi plus basée sur le savoir, une foi intellectuelle. Mais on peut devenir plus mature émotionnellement, on peut devenir plus mature au niveau de nos relations. J'ai souvent vu des gens qui pouvaient citer la Bible par cœur et expliquer les logiques derrière la grammaire en grec ou en hébreu, mais qui se comportaient comme des personnes horribles. Donc, est-ce que c'est une foi plus mature? Pour moi, une foi plus mature implique un plus grand alignement entre toutes ces choses-là. Oui, le savoir, oui, comment on se comporte en société, oui, comment on se comporte avec nos relations et comment ce message-là, comment cette foi s'articule dans plusieurs aspects de notre vie. Une foi à hauteur d'enfant Pour moi, l'enjeu aussi, c'est rester une enfant. En fait, pour moi, grandir dans ma foi, c'est aussi relever le défi de rester une enfant. Une enfant pour recevoir le royaume, une enfant pour rester à hauteur d'enfant. Me rappeler que les enfants sont souvent plus bas que moi et puis moi je regarde depuis en haut. Pendant la formation Godly Play, il y a quelque chose qui se fait et que je trouve très impressionnant, c'est qu'à un moment donné, les formatrices se mettent debout sur une chaise et qu'elles nous parlent d'en haut. Et c'est hyper désagréable. Et elles nous disent comment vous vous sentez et on dit mais faut arrêter ça, c'est hyper désagréable. Elles disent ah, mais c'est souvent comme ça avec les enfants. Et depuis que j'ai fait cette formation Godly Play, c'est hyper rare que je ne me mette pas à hauteur d'enfant en fait. Des fois on ne peut pas, des fois la situation ne le permet pas, on est chargé. Mais je me rappelle en fait qu'on n'a pas à surplomber les enfants et qu'eux, ils ne peuvent pas se mettre sur une chaise pour nous parler. Et finalement, ça me ramène à cette notion de royaume, accueillir la vie comme le royaume, accueillir la vie comme un enfant qui accueille le royaume, qui annonce le royaume. Et j'aime cette notion dans le Godly Play de l'enfant théologien, l'enfant qui se demande si finalement redevenir une toute petite, parce que c'est aussi comme ça que je peux être complètement désarmée devant Dieu. Avoir une foi mature pour moi, c'est une foi qui reste à hauteur d'enfant. Une foi d'enfant, oui. C'est peut-être aussi une foi un peu plus honnête vis-à-vis des rapports qu'on a à Dieu. Une foi d'enfant, mais peut-être que ça aussi, ça veut dire une foi plus d'homme à homme. Une foi qui veut plus l'égalité, mais ça c'est des questions qui en soi font partie de la maturation de la foi. C'est des questions qui émergent une fois que peut-être qu'on a fini notre catéchisme, qu'on a les bases et qu'on est sur notre propre chemin vers la découverte de cette foi. Le catéchisme pour établir les bases de la foi Toi, le catéchisme, Jean-Baptiste, t'as donné un peu les bases de ta foi, ou bien t'as permis de revisiter les bases de ta foi ? Quel a été finalement le rôle du catéchisme dans ta foi de jeune adulte ? Disons qu'à mon sens, la foi s'inscrit quand même dans un cadre religieux. Avant tout, le catéchisme sert à poser ce cadre. C'est-à-dire, en l'occurrence, moi vu que je suis protestant, c'est quoi le protestantisme ? Quelles sont les valeurs du protestantisme ? Et pourquoi est-il une religion entre guillemets différente des autres religions? Quel est son axe global d'interprétation de la Bible? Une fois qu'on a appris toutes ces choses, On peut creuser nous-mêmes à travers cette matrice de notre religion dans notre propre choix. C'est ça qu'à mon sens le catéchisme m'a apporté. C'est la possibilité d'avoir cette respection. Continuer à développer sa foi à l'âge adulte Je trouve dans mon contexte qu'il y a beaucoup d'efforts mis sur l'équivalent du catéchisme, l'enseignement aux enfants, l'enseignement aux adolescents, et on dirait lorsqu'on arrive au moment de la confirmation, la formation s'arrête. Il y a comme cette idée-là qu'une fois confirmée, c'est fait, on est formé dans la foi, On peut rentrer dans le monde des grands, dans le monde des adultes et on n'a plus rien à apprendre. Je trouve qu'il y a un manque dans cette quête de formation continue dans la foi. Je crois que c'est un rôle pour les leaders d'Église, les pasteurs, les diacres, les agents de pastorale, de travailler les choses, d'expliquer les choses, d'offrir quelque chose qui va pousser la réflexion. L'un des plus beaux compliments que je peux recevoir après une prédication de la part d'un paroissien, d'une paroissienne, c'est lorsque cette personne me dit « Tu m'as fait réfléchir ce matin. Je ne sais pas encore si je suis d'accord ou en désaccord avec toi, mais tu m'as fait réfléchir. » Et pour moi, lorsque j'entends ça, c'est mission accomplie, que je pousse les gens à réfléchir qu'ils ou qu'elles trouvent leur propre réponse dans leur contexte de vie. C'est ça, je pense, un des grands rôles de leader d'église, c'est d'inviter les gens à continuer leur cheminement, leur apprentissage. C'est souvent un peu ce que je me demande aussi, c'est après les parcours de KT, souvent il y a un poste KT, voire un groupe de jeunes, et puis on arrive à un moment donné où les personnes ont l'âge que moi j'avais lorsque je me suis mariée ou quand j'ai eu mon premier enfant. Mais sauf qu'entre-temps il y a 25 ans qui sont passés et que déjà moi, quand je me suis mariée à 22 ans pour être maman à 23, je faisais partie d'un pourcentage plus réduit que la génération d'avant. Mais là, tout de suite, maintenant, ce n'est plus du tout ça le modèle. Et pourtant, il n'y a presque rien. C'est-à-dire qu'en fait, dans nos Églises luthéro-réformées, si tu veux continuer à grandir dans ta foi, mais que tu n'es pas particulièrement fan club du culte du dimanche matin parce que tu as fait des trucs le samedi soir, disons, eh bien, il n'y a pas tellement de formules, il n'y a pas tellement d'endroits où aller. Alors, tu peux continuer à aller au groupe de jeunes ou voir arriver les post KT qui ont 16 ans, puis toi, ça y est, tu en as 23, 24. Puis pourquoi pas? Mais bon, on ne va peut-être pas faire le même programme pour des 16 ans que pour des 24 ans. Et peut-être que tu veux continuer à te nourrir, à te poser des questions, un peu batailler avec des ministres, des théologiens, les chercher un peu sur certains sujets de la Bible. Et ça n'existe pas trop. Qu'est-ce que tu en dis, Jean-Baptiste ? Créer des groupes pour développer une foi mature Eh bien je dis que c'est à chacun qui ressent ce désir de acter, de créer des groupes. Par exemple mes parents, vénérable cinquantenaire qu'ils sont… Ah bah là, là, attention là! Attention hein! Ils ne sont plus invités au groupe de jeunes, mais ils ont créé une petite équipe de lecture de la Bible. Ils se réunissent tous les mois ou tous les deux mois, je crois. Ils partagent un moment sur un texte qu'ils ont lu, qu'ils ont décrit et qu'ils en discutent ensemble. Alors, c'est peut-être moins fun qu'un camp. Mais ça reste toujours une manière de faire évoluer sa foi, même si ça fait déjà bien longtemps qu'ils ont fini leur catéchisme, ils continuent d'essayer de maturer dans leur foi, dans cet apprentissage éternel. C'est merveilleux lorsqu'on se crée ces espaces-là. Et c'est vrai que c'est triste lorsqu'on essaie de ségrégationner les groupes parce qu'il n'y a aucune raison qu'un aîné, dans la foi, ne puisse pas apprendre d'un adolescent. Et vice-versa. Il y a toujours cette idée que lorsqu'on a fait des études, on a quelque chose à enseigner. Et Joan, justement, qui nous parle beaucoup du Godly Play, nous rappelle régulièrement qu'on peut apprendre de partout. D'un enfant, d'un adolescent, de votre collègue de bureau qui ne va pas à l'église, mais qui a une certaine spiritualité, qui a une certaine foi. On apprend toujours. Je ne dis pas que c'est inutile d'étudier en théologie, mais ce n'est pas la seule façon d'apprendre. Souvent, j'ai dit, il y a des gens qui ont des connaissances intellectuelles, ils ont des connaissances académiques, il y a des gens qui ont des très grandes expériences de vie. Je pense que c'est ça le danger de trop ségrégationner, de trop diviser. Et peut-être c'est un rappel pour nous de forcer les occasions, de rechercher les endroits, les moments où on peut partager et apprendre l'un de l'autre. Une méthode de catéchèse différente C'est la raison pour laquelle j'ai été toute contente de découvrir la méthode de catéchèse, enfin, on revient avec des vieux mots, là. On dit méthode et on dit catéchèse, et donc tout de suite, ça fait un petit peu ancien, qui s'appelle T'es où, qui a été créé par Agnès Charlemagne, qui du reste est à Marseille. Et à qui on confie parfois des classes avec des enfants qui ne sont pas tellement épanouis, assis sur une chaise, et qui ont un tout autre vocabulaire parce qu'ils savent parler plusieurs langues, notamment la langue de la rue aussi. Sa méthode, c'est de dialoguer avec les enfants et les jeunes. Elle distribue les dessins qui ont été faits par d'autres enfants pendant une séance précédente. Donc en fait, elle leur dit, voilà, qu'est-ce que tu vois là sur cette feuille? Ah ouais, tu vois, quelque chose de triste. Dans la Bible, il y a des parties qui sont un peu tristes. Je pense, par exemple, au moment où Jésus pleure pour son ami Lazare. Et puis, comme elle a distribué des feuilles et qu'elle a distribué des crayons de papier de couleur aux enfants, les enfants y commencent aussi à dessiner. Et puis elle dit « Ah ben tiens, est-ce que quelqu'un veut bien lire ce passage biblique dont je vous parle? » Et puis quelqu'un accepte de lire, ou bien ne veut pas lire, ou bien passe la Bible à son voisin. Et puis elle les fait comme ça, elle les laisse être organiquement eux, elle leur donne quelque chose à faire, observer un dessin ou en dessiner un autre. Elle les laisse aussi faire des petites causeries, elle s'intéresse aux causeries, elle dit « Ah de quoi vous parlez ? Il y a une histoire d'amour? L'amour, c'est un sacré sujet dans la Bible aussi. Vous savez qu'il y a des histoires d'amour dans la Bible? » Elle appelle ce qu'on appelle de la catéchèse des interstices. Je l'ai vu en action, je l'ai vu faire, j'ai lu sa méthode. Je trouve que c'est merveilleux parce que ça nous montre bien que la foi est complètement vivante. Et quand on accepte que les autres soient aussi vivants que la foi, ça donne quelque chose de très authentique dans quoi finalement on peut injecter des éléments qui nous permettent de choisir, de picorer, de prendre, de faire notre salade niçoise. Et donc elle arrive comme ça à avoir des classes d'enfants qui ne sont pas spécialement contents d'être là au catéchisme, mais qui ressortent en ayant l'impression d'avoir été entendu, d'avoir entendu les autres. Et en plus, ils créent des choses, ils créent des dessins. Et donc, cette méthode-là, je la trouve très belle. Et ce « t'es où ? », ça vient d'où ? Ça vient de Genèse, dans le jardin, dans le Grand Jardin, quand Dieu dit « t'es où ?» et on en est où dans notre foi ? C'est vrai, ça. Laisser la place aux enfants Pour rebondir sur ce que dit Johan, c'est vrai qu'au-delà des enfants, moi j'ai été un Jacc pendant très longtemps et toujours maintenant, c'est-à-dire accompagnant pour les camps de catéchisme. Et c'est vrai que cette idée de laisser chaque jeune avoir son idée, sa manière de voir les choses, c'était vraiment central dans l'organisation de nos camps. C'est pour ça que quand on avait des petits moments d'études de la Bible, c'était assez simple en fait. On lisait un passage et puis on avait peut-être 2-3 questions préparées, mais après ça partait tout de suite en discussion, rien de plus. On avait vraiment cette idée de ne rien apposer à nos jeunes, autant comme idée que comme interprétation, de laisser une très grande liberté qu'on pouvait retrouver comme par exemple dans la formation qu'elle a évoquée. Et ça me semble absolument central pour revenir dans ce thème de maturité de la foi. C'est une discipline à apprendre au final. Conclusion Merci beaucoup Jean-Baptiste d'être venu sur ton service civil. Merci à vous. On est toujours content quand des jeunes viennent nous rejoindre sur le podcast pour rester dans de l'intergénérationnel. Et puis parce que nous on est quarantenaire et toi t'es cinquantenaire. Et puis, comme d'habitude, envoyez-nous vos questions, vos réactions, vos demandes. Nous sommes à votre écoute. Vous pouvez nous écrire par courriel, entre autres, questiondecroire@gmail.com. Je veux prendre quelques secondes pour remercier notre commanditaire, l'Église Unie du Canada, qui met en ligne un site Internet, moncredo.org qui relaie nos podcasts, qui aussi offre des blogs, des vidéos sur des grandes questions justement sur la foi et la spiritualité. Merci Joan, merci Jean-Baptiste. Et à très bientôt. Au revoir.
Les premières nations dans le cabinet de Mark Carney. La députée de l'Abitibi ne veut pas prêter serment en français ! Entrevue avec Alexis Wawanoloath, analyste en affaires autochtones et avocat. Regardez aussi cette discussion en vidéo via https://www.qub.ca/videos ou en vous abonnant à QUB télé : https://www.tvaplus.ca/qub ou sur la chaîne YouTube QUB https://www.youtube.com/@qub_radioPour de l'information concernant l'utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
durée : 00:04:50 - Le Reportage de la rédaction - Le sable. Deuxième ressource la plus exploitée au monde après l'eau. Utilisé dans la construction ou l'agriculture, on en extrait 50 milliards de tonnes par an dans le monde, dont 6 milliards dans l'océan. Mais dans ce domaine, la France fait aujourd'hui figure de bon élève. Explications.
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C'est une histoire comme seul le monde numérique peut en écrire aujourd'hui. "Hot Together", un titre funky et sensuel sorti en 1986 par les Pointer Sisters, connaît en ce moment un retour spectaculaire sur le devant de la scène. Et ce, grâce à... une bande-annonce de jeu vidéo. Utilisée comme bande-son du tout nouveau trailer de GTA VI, la chanson a littéralement explosé sur les plateformes. En quelques heures seulement, les écoutes sur Spotify ont bondi de 182.000 %. Ce morceau oublié du grand public entre soudainement dans une nouvelle ère, devenant un phénomène viral planétaire, 39 ans après sa sortie. Et ce n'est pas un coup de chance : ce groove disco-funk ultra efficace, colle parfaitement à l'esthétique de Vice City, la ville fictive de GTA inspirée du Miami des années 80. Une synchro bien choisie qui propulse... • La suite sur https://www.radiomelodie.com/podcasts/13203-cette-chanson-cartonne-39-ans-apres-sa-sortie-grace-a-gta-vi.html
La deuxième heure en intégralité de l'émission « Rothen s'enflamme », le rendez-vous qui vous plonge dans un vestiaire de foot. Tous les soirs, des anciens joueurs professionnels analysent et débattent autour de l'actualité du foot. Jérôme Rothen anime des
Les Églises sont souvent associées aux questions de justice sociale et à la protection des personnes vulnérables. Quel est le coût émotionnel et spirituel associé à toujours dénoncer les injustices? Quelle est la ligne entre prendre la parole et se protéger? Dans cet épisode, Joan et Stéphane partagent quelques expériences de dénonciation d'injustices et abordent la délicate question des mouvements militants dans notre société. Site internet: https://questiondecroire.podbean.com/ ApplePodcast: https://podcasts.apple.com/us/podcast/question-de-croire/id1646685250 Spotify: https://open.spotify.com/show/4Xurt2du9A576owf0mIFSj Contactez-nous: questiondecroire@gmail.com Notre commanditaire: L'Église Unie du Canada Moncredo.org * Musique de Lesfm, pixabay.com. Utilisée avec permission. * Photo de Clay Banks, unsplash.com. Utilisée avec permission.
Bienvenue sur Happy Work Express, le podcast quotidien qui vous livre des chiffres étonnants et des anecdotes sur le monde du travail en quelques minutes. Happy Work Express est une version quotidienne et plus courte de Happy Work, le podcast francophone audio le plus écouté sur le bien-être au travail et le management bienveillant.Que vous soyez salarié, manager ou à la tête d'une entreprise, Happy Work Express vous apporte chaque jour des informations pertinentes et surprenantes pour éclairer votre journée de travail.Chaque épisode vous offre un regard neuf sur des statistiques clés, des tendances actuelles et des faits insolites qui façonnent le monde professionnel. Être manager ou managé, ce n'est pas toujours simple... mais ces chiffres vous montreront que vous n'êtes pas seul.e.s.devenir un meilleur manager ou un meilleur managé... c'est parfois simple comme un chiffre ;-)Abonnez-vous dès maintenant et enrichissez votre quotidien avec Happy Work Express !Si vous êtes sur Apple Podcast... n'oubliez surtout pas de mettre une étoile à Happy Work management carrière Soutenez ce podcast http://supporter.acast.com/happy-work. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Ce sujet fait l'objet d'un intérêt grandissant du public. Utilisé depuis des millénaires à des fins médicinales et récréatives, le cannabis fait néanmoins l'objet de législations strictes dans de nombreux pays. Entre préoccupations de santé publique et débats sur sa légalisation, cette plante continue de stimuler d'intenses discussions. C'est dans cette optique que le Kolektif 420 organise une marche pacifique en faveur de la légalisation du cannabis à l'île Maurice, ce samedi 26 avril à 11H00 à Rose-Hill. L'événement vise à sensibiliser la population, encourager un dialogue ouvert et réclamer une réforme des lois actuellement en vigueur sur le cannabis.
Chaque jour, retrouvez le journal de 19h de la rédaction d'Europe 1 pour faire le tour de l'actu.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Tous les matins à 8H10, Salomé nous donne des infos aléatoires du monde.
durée : 00:28:50 - Les Midis de Culture - par : Marie Labory - Dans son premier documentaire, "Tardes de Soledad", Albert Serra filme le torero péruvien Andres Roca Rey, et cherche à montrer la solitude de l'homme et de l'animal dans ce face à face mortel. - réalisation : Laurence Malonda - invités : Albert Serra Réalisateur
durée : 00:20:18 - Journal de 18h - L'armée israélienne a-t-elle transformé des Palestiniens en boucliers humains dans la bande de Gaza ? La Croix Rouge a recueilli plusieurs témoignages suffisamment crédibles pour que l'Etat hébreu décide d'enquêter sur ces accusations.
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Le Journal en français facile du vendredi 7 mars 2025, 17 h 00 à Paris.Retrouvez votre épisode avec la transcription synchronisée et des exercices pédagogiques pour progresser en français : http://rfi.my/BTXP.A
ENQUÊTE RTL - Près de dix jours après l'arrestation de Mohamed Amra, qui voulait changer d'apparence en Roumanie, RTL explore les méthodes de transformation utilisées par les criminels en cavale. Entre changements d'apparence et réseaux de complicité, découvrez comment certains parviennent à déjouer la traque policière.
durée : 00:06:19 - L'invité de 6h20 - Franck Rebillard, professeur en information-communication à la Sorbonne Nouvelle et co-auteur de "La machine YouTube" (C&F, 2022), était l'invité de France Inter ce mercredi, à l'occasion des 20 ans de YouTube. - invités : Franck Rebillard - Franck Rebillard : Professeur en sciences de l'information et de la communication à l'Université Sorbonne Nouvelle
Arnaud et Emmanuel discutent des nouvelles de ce mois. On y parle intégrité de JVM, fetch size de JDBC, MCP, de prompt engineering, de DeepSeek bien sûr mais aussi de Maven 4 et des proxy de répository Maven. Et d'autres choses encore, bonne lecture. Enregistré le 7 février 2025 Téléchargement de l'épisode LesCastCodeurs-Episode-322.mp3 ou en vidéo sur YouTube. News Langages Les evolutions de la JVM pour augmenter l'intégrité https://inside.java/2025/01/03/evolving-default-integrity/ un article sur les raisons pour lesquelles les editeurs de frameworks et les utilisateurs s'arrachent les cheveux et vont continuer garantir l'integrite du code et des données en enlevant des APIs existantes historiquemnt agents dynamiques, setAccessible, Unsafe, JNI Article expliques les risques percus par les mainteneurs de la JVM Franchement c'est un peu leg sur les causes l'article, auto propagande JavaScript Temporal, enfin une API propre et moderne pour gérer les dates en JS https://developer.mozilla.org/en-US/blog/javascript-temporal-is-coming/ JavaScript Temporal est un nouvel objet conçu pour remplacer l'objet Date, qui présente des défauts. Il résout des problèmes tels que le manque de prise en charge des fuseaux horaires et la mutabilité. Temporal introduit des concepts tels que les instants, les heures civiles et les durées. Il fournit des classes pour gérer diverses représentations de date/heure, y compris celles qui tiennent compte du fuseau horaire et celles qui n'en tiennent pas compte. Temporal simplifie l'utilisation de différents calendriers (par exemple, chinois, hébreu). Il comprend des méthodes pour les comparaisons, les conversions et le formatage des dates et des heures. La prise en charge par les navigateurs est expérimentale, Firefox Nightly ayant l'implémentation la plus aboutie. Un polyfill est disponible pour essayer Temporal dans n'importe quel navigateur. Librairies Un article sur les fetch size du JDBC et les impacts sur vos applications https://in.relation.to/2025/01/24/jdbc-fetch-size/ qui connait la valeur fetch size par default de son driver? en fonction de vos use cases, ca peut etre devastateur exemple d'une appli qui retourne 12 lignes et un fetch size de oracle a 10, 2 a/r pour rien et si c'est 50 lignres retournées la base de donnée est le facteur limitant, pas Java donc monter sont fetch size est avantageux, on utilise la memoire de Java pour eviter la latence Quarkus annouce les MCP servers project pour collecter les servier MCP en Java https://quarkus.io/blog/introducing-mcp-servers/ MCP d'Anthropic introspecteur de bases JDBC lecteur de filke system Dessine en Java FX demarrables facilement avec jbang et testes avec claude desktop, goose et mcp-cli permet d'utliser le pouvoir des librarires Java de votre IA d'ailleurs Spring a la version 0.6 de leur support MCP https://spring.io/blog/2025/01/23/spring-ai-mcp-0 Infrastructure Apache Flink sur Kibernetes https://www.decodable.co/blog/get-running-with-apache-flink-on-kubernetes-2 un article tres complet ejn deux parties sur l'installation de Flink sur Kubernetes installation, setup mais aussi le checkpointing, la HA, l'observablité Data et Intelligence Artificielle 10 techniques de prompt engineering https://medium.com/google-cloud/10-prompt-engineering-techniques-every-beginner-should-know-bf6c195916c7 Si vous voulez aller plus loin, l'article référence un très bon livre blanc sur le prompt engineering https://www.kaggle.com/whitepaper-prompt-engineering Les techniques évoquées : Zero-Shot Prompting: On demande directement à l'IA de répondre à une question sans lui fournir d'exemple préalable. C'est comme si on posait une question à une personne sans lui donner de contexte. Few-Shot Prompting: On donne à l'IA un ou plusieurs exemples de la tâche qu'on souhaite qu'elle accomplisse. C'est comme montrer à quelqu'un comment faire quelque chose avant de lui demander de le faire. System Prompting: On définit le contexte général et le but de la tâche pour l'IA. C'est comme donner à l'IA des instructions générales sur ce qu'elle doit faire. Role Prompting: On attribue un rôle spécifique à l'IA (enseignant, journaliste, etc.). C'est comme demander à quelqu'un de jouer un rôle spécifique. Contextual Prompting: On fournit des informations supplémentaires ou un contexte pour la tâche. C'est comme donner à quelqu'un toutes les informations nécessaires pour répondre à une question. Step-Back Prompting: On pose d'abord une question générale, puis on utilise la réponse pour poser une question plus spécifique. C'est comme poser une question ouverte avant de poser une question plus fermée. Chain-of-Thought Prompting: On demande à l'IA de montrer étape par étape comment elle arrive à sa conclusion. C'est comme demander à quelqu'un d'expliquer son raisonnement. Self-Consistency Prompting: On pose plusieurs fois la même question à l'IA et on compare les réponses pour trouver la plus cohérente. C'est comme vérifier une réponse en la posant sous différentes formes. Tree-of-Thoughts Prompting: On permet à l'IA d'explorer plusieurs chemins de raisonnement en même temps. C'est comme considérer toutes les options possibles avant de prendre une décision. ReAct Prompting: On permet à l'IA d'interagir avec des outils externes pour résoudre des problèmes complexes. C'est comme donner à quelqu'un les outils nécessaires pour résoudre un problème. Les patterns GenAI the thoughtworks https://martinfowler.com/articles/gen-ai-patterns/ tres introductif et pre RAG le direct prompt qui est un appel direct au LLM: limitations de connaissance et de controle de l'experience eval: evaluer la sortie d'un LLM avec plusieurs techniques mais fondamentalement une fonction qui prend la demande, la reponse et donc un score numerique evaluation via un LLM (le meme ou un autre), ou evaluation humaine tourner les evaluations a partir de la chaine de build amis aussi en live vu que les LLMs puvent evoluer. Decrit les embedding notament d'image amis aussi de texte avec la notion de contexte DeepSeek et la fin de la domination de NVidia https://youtubetranscriptoptimizer.com/blog/05_the_short_case_for_nvda un article sur les raisons pour lesquelles NVIDIA va se faire cahllengert sur ses marges 90% de marge quand meme parce que les plus gros GPU et CUDA qui est proprio mais des approches ardware alternatives existent qui sont plus efficientes (TPU et gros waffle) Google, MS et d'autres construisent leurs GPU alternatifs CUDA devient de moins en moins le linga franca avec l'investissement sur des langages intermediares alternatifs par Apple, Google OpenAI etc L'article parle de DeepSkeek qui est venu mettre une baffe dans le monde des LLMs Ils ont construit un competiteur a gpt4o et o1 avec 5M de dollars et des capacites de raisonnements impressionnant la cles c'etait beaucoup de trick d'optimisation mais le plus gros est d'avoir des poids de neurores sur 8 bits vs 32 pour les autres. et donc de quatizer au fil de l'eau et au moment de l'entrainement beaucoup de reinforcemnt learning innovatifs aussi et des Mixture of Expert donc ~50x moins chers que OpenAI Donc plus besoin de GPU qui on des tonnes de vRAM ah et DeepSeek est open source un article de semianalytics change un peu le narratif le papier de DeepSkeek en dit long via ses omissions par ensemple les 6M c'est juste l'inference en GPU, pas les couts de recherches et divers trials et erreurs en comparaison Claude Sonnet a coute 10M en infererence DeepSeek a beaucoup de CPU pre ban et ceratins post bans evalués a 5 Milliards en investissement. leurs avancées et leur ouverture reste extremement interessante Une intro à Apache Iceberg http://blog.ippon.fr/2025/01/17/la-revolution-des-donnees-lavenement-des-lakehouses-avec-apache-iceberg/ issue des limites du data lake. non structuré et des Data Warehouses aux limites en diversite de données et de volume entrent les lakehouse Et particulierement Apache Iceberg issue de Netflix gestion de schema mais flexible notion de copy en write vs merge on read en fonction de besoins garantie atomicite, coherence, isoliation et durabilite notion de time travel et rollback partitions cachées (qui abstraient la partition et ses transfos) et evolution de partitions compatbile avec les moteurs de calcul comme spark, trino, flink etc explique la structure des metadonnées et des données Guillaume s'amuse à générer des histoires courtes de Science-Fiction en programmant des Agents IA avec LangChain4j et aussi avec des workflows https://glaforge.dev/posts/2025/01/27/an-ai-agent-to-generate-short-scifi-stories/ https://glaforge.dev/posts/2025/01/31/a-genai-agent-with-a-real-workflow/ Création d'un générateur automatisé de nouvelles de science-fiction à l'aide de Gemini et Imagen en Java, LangChain4j, sur Google Cloud. Le système génère chaque nuit des histoires, complétées par des illustrations créées par le modèle Imagen 3, et les publie sur un site Web. Une étape d'auto-réflexion utilise Gemini pour sélectionner la meilleure image pour chaque chapitre. L'agent utilise un workflow explicite, drivé par le code Java, où les étapes sont prédéfinies dans le code, plutôt que de s'appuyer sur une planification basée sur LLM. Le code est disponible sur GitHub et l'application est déployée sur Google Cloud. L'article oppose les agents de workflow explicites aux agents autonomes, en soulignant les compromis de chaque approche. Car parfois, les Agent IA autonomes qui gèrent leur propre planning hallucinent un peu trop et n'établissent pas un plan correctement, ou ne le suive pas comme il faut, voire hallucine des “function call”. Le projet utilise Cloud Build, le Cloud Run jobs, Cloud Scheduler, Firestore comme base de données, et Firebase pour le déploiement et l'automatisation du frontend. Dans le deuxième article, L'approche est différente, Guillaume utilise un outil de Workflow, plutôt que de diriger le planning avec du code Java. L'approche impérative utilise du code Java explicite pour orchestrer le workflow, offrant ainsi un contrôle et une parallélisation précis. L'approche déclarative utilise un fichier YAML pour définir le workflow, en spécifiant les étapes, les entrées, les sorties et l'ordre d'exécution. Le workflow comprend les étapes permettant de générer une histoire avec Gemini 2, de créer une invite d'image, de générer des images avec Imagen 3 et d'enregistrer le résultat dans Cloud Firestore (base de donnée NoSQL). Les principaux avantages de l'approche impérative sont un contrôle précis, une parallélisation explicite et des outils de programmation familiers. Les principaux avantages de l'approche déclarative sont des définitions de workflow peut-être plus faciles à comprendre (même si c'est un YAML, berk !) la visualisation, l'évolutivité et une maintenance simplifiée (on peut juste changer le YAML dans la console, comme au bon vieux temps du PHP en prod). Les inconvénients de l'approche impérative incluent le besoin de connaissances en programmation, les défis potentiels en matière de maintenance et la gestion des conteneurs. Les inconvénients de l'approche déclarative incluent une création YAML pénible, un contrôle de parallélisation limité, l'absence d'émulateur local et un débogage moins intuitif. Le choix entre les approches dépend des exigences du projet, la déclarative étant adaptée aux workflows plus simples. L'article conclut que la planification déclarative peut aider les agents IA à rester concentrés et prévisibles. Outillage Vulnérabilité des proxy Maven https://github.blog/security/vulnerability-research/attacks-on-maven-proxy-repositories/ Quelque soit le langage, la techno, il est hautement conseillé de mettre en place des gestionnaires de repositories en tant que proxy pour mieux contrôler les dépendances qui contribuent à la création de vos produits Michael Stepankin de l'équipe GitHub Security Lab a cherché a savoir si ces derniers ne sont pas aussi sources de vulnérabilité en étudiant quelques CVEs sur des produits comme JFrog Artifactory, Sonatype Nexus, et Reposilite Certaines failles viennent de la UI des produits qui permettent d'afficher les artifacts (ex: mettez un JS dans un fichier POM) et même de naviguer dedans (ex: voir le contenu d'un jar / zip et on exploite l'API pour lire, voir modifier des fichiers du serveur en dehors des archives) Les artifacts peuvent aussi être compromis en jouant sur les paramètres propriétaires des URLs ou en jouant sur le nomage avec les encodings. Bref, rien n'est simple ni niveau. Tout système rajoute de la compléxité et il est important de les tenir à mettre à jour. Il faut surveiller activement sa chaine de distribution via différents moyens et ne pas tout miser sur le repository manager. L'auteur a fait une présentation sur le sujet : https://www.youtube.com/watch?v=0Z_QXtk0Z54 Apache Maven 4… Bientôt, c'est promis …. qu'est ce qu'il y aura dedans ? https://gnodet.github.io/maven4-presentation/ Et aussi https://github.com/Bukama/MavenStuff/blob/main/Maven4/whatsnewinmaven4.md Apache Maven 4 Doucement mais surement …. c'est le principe d'un projet Maven 4.0.0-rc-2 est dispo (Dec 2024). Maven a plus de 20 ans et est largement utilisé dans l'écosystème Java. La compatibilité ascendante a toujours été une priorité, mais elle a limité la flexibilité. Maven 4 introduit des changements significatifs, notamment un nouveau schéma de construction et des améliorations du code. Changements du POM Séparation du Build-POM et du Consumer-POM : Build-POM : Contient des informations propres à la construction (ex. plugins, configurations). Consumer-POM : Contient uniquement les informations nécessaires aux consommateurs d'artefacts (ex. dépendances). Nouveau Modèle Version 4.1.0 : Utilisé uniquement pour le Build-POM, alors que le Consumer-POM reste en 4.0.0 pour la compatibilité. Introduit de nouveaux éléments et en marque certains comme obsolètes. Modules renommés en sous-projets : “Modules” devient “Sous-projets” pour éviter la confusion avec les Modules Java. L'élément remplace (qui reste pris en charge). Nouveau type de packaging : “bom” (Bill of Materials) : Différencie les POMs parents et les BOMs de gestion des dépendances. Prend en charge les exclusions et les imports basés sur les classifiers. Déclaration explicite du répertoire racine : permet de définir explicitement le répertoire racine du projet. Élimine toute ambiguïté sur la localisation des racines de projet. Nouvelles variables de répertoire : ${project.rootDirectory}, ${session.topDirectory} et ${session.rootDirectory} pour une meilleure gestion des chemins. Remplace les anciennes solutions non officielles et variables internes obsolètes. Prise en charge de syntaxes alternatives pour le POM Introduction de ModelParser SPI permettant des syntaxes alternatives pour le POM. Apache Maven Hocon Extension est un exemple précoce de cette fonctionnalité. Améliorations pour les sous-projets Versioning automatique des parents Il n'est plus nécessaire de définir la version des parents dans chaque sous-projet. Fonctionne avec le modèle de version 4.1.0 et s'étend aux dépendances internes au projet. Support complet des variables compatibles CI Le Flatten Maven Plugin n'est plus requis. Prend en charge les variables comme ${revision} pour le versioning. Peut être défini via maven.config ou la ligne de commande (mvn verify -Drevision=4.0.1). Améliorations et corrections du Reactor Correction de bug : Gestion améliorée de --also-make lors de la reprise des builds. Nouvelle option --resume (-r) pour redémarrer à partir du dernier sous-projet en échec. Les sous-projets déjà construits avec succès sont ignorés lors de la reprise. Constructions sensibles aux sous-dossiers : Possibilité d'exécuter des outils sur des sous-projets sélectionnés uniquement. Recommandation : Utiliser mvn verify plutôt que mvn clean install. Autres Améliorations Timestamps cohérents pour tous les sous-projets dans les archives packagées. Déploiement amélioré : Le déploiement ne se produit que si tous les sous-projets sont construits avec succès. Changements de workflow, cycle de vie et exécution Java 17 requis pour exécuter Maven Java 17 est le JDK minimum requis pour exécuter Maven 4. Les anciennes versions de Java peuvent toujours être ciblées pour la compilation via Maven Toolchains. Java 17 a été préféré à Java 21 en raison d'un support à long terme plus étendu. Mise à jour des plugins et maintenance des applications Suppression des fonctionnalités obsolètes (ex. Plexus Containers, expressions ${pom.}). Mise à jour du Super POM, modifiant les versions par défaut des plugins. Les builds peuvent se comporter différemment ; définissez des versions fixes des plugins pour éviter les changements inattendus. Maven 4 affiche un avertissement si des versions par défaut sont utilisées. Nouveau paramètre “Fail on Severity” Le build peut échouer si des messages de log atteignent un niveau de gravité spécifique (ex. WARN). Utilisable via --fail-on-severity WARN ou -fos WARN. Maven Shell (mvnsh) Chaque exécution de mvn nécessitait auparavant un redémarrage complet de Java/Maven. Maven 4 introduit Maven Shell (mvnsh), qui maintient un processus Maven résident unique ouvert pour plusieurs commandes. Améliore la performance et réduit les temps de build. Alternative : Utilisez Maven Daemon (mvnd), qui gère un pool de processus Maven résidents. Architecture Un article sur les feature flags avec Unleash https://feeds.feedblitz.com//911939960/0/baeldungImplement-Feature-Flags-in-Java-With-Unleash Pour A/B testing et des cycles de développements plus rapides pour « tester en prod » Montre comment tourner sous docker unleash Et ajouter la librairie a du code java pour tester un feature flag Sécurité Keycloak 26.1 https://www.keycloak.org/2025/01/keycloak-2610-released.html detection des noeuds via la proble base de donnée aulieu echange reseau virtual threads pour infinispan et jgroups opentelemetry tracing supporté et plein de fonctionalités de sécurité Loi, société et organisation Les grands morceaux du coût et revenus d'une conférence. Ici http://bdx.io|bdx.io https://bsky.app/profile/ameliebenoit33.bsky.social/post/3lgzslhedzk2a 44% le billet 52% les sponsors 38% loc du lieu 29% traiteur et café 12% standiste 5% frais speaker (donc pas tous) Ask Me Anything Julien de Provin: J'aime beaucoup le mode “continuous testing” de Quarkus, et je me demandais s'il existait une alternative en dehors de Quarkus, ou à défaut, des ressources sur son fonctionnement ? J'aimerais beaucoup avoir un outil agnostique utilisable sur les projets non-Quarkus sur lesquels j'intervient, quitte à y metttre un peu d'huile de coude (ou de phalange pour le coup). https://github.com/infinitest/infinitest/ Conférences La liste des conférences provenant de Developers Conferences Agenda/List par Aurélie Vache et contributeurs : 6-7 février 2025 : Touraine Tech - Tours (France) 21 février 2025 : LyonJS 100 - Lyon (France) 28 février 2025 : Paris TS La Conf - Paris (France) 6 mars 2025 : DevCon #24 : 100% IA - Paris (France) 13 mars 2025 : Oracle CloudWorld Tour Paris - Paris (France) 14 mars 2025 : Rust In Paris 2025 - Paris (France) 19-21 mars 2025 : React Paris - Paris (France) 20 mars 2025 : PGDay Paris - Paris (France) 20-21 mars 2025 : Agile Niort - Niort (France) 25 mars 2025 : ParisTestConf - Paris (France) 26-29 mars 2025 : JChateau Unconference 2025 - Cour-Cheverny (France) 27-28 mars 2025 : SymfonyLive Paris 2025 - Paris (France) 28 mars 2025 : DataDays - Lille (France) 28-29 mars 2025 : Agile Games France 2025 - Lille (France) 3 avril 2025 : DotJS - Paris (France) 3 avril 2025 : SoCraTes Rennes 2025 - Rennes (France) 4 avril 2025 : Flutter Connection 2025 - Paris (France) 4 avril 2025 : aMP Orléans 04-04-2025 - Orléans (France) 10-11 avril 2025 : Android Makers - Montrouge (France) 10-12 avril 2025 : Devoxx Greece - Athens (Greece) 16-18 avril 2025 : Devoxx France - Paris (France) 23-25 avril 2025 : MODERN ENDPOINT MANAGEMENT EMEA SUMMIT 2025 - Paris (France) 24 avril 2025 : IA Data Day 2025 - Strasbourg (France) 29-30 avril 2025 : MixIT - Lyon (France) 7-9 mai 2025 : Devoxx UK - London (UK) 15 mai 2025 : Cloud Toulouse - Toulouse (France) 16 mai 2025 : AFUP Day 2025 Lille - Lille (France) 16 mai 2025 : AFUP Day 2025 Lyon - Lyon (France) 16 mai 2025 : AFUP Day 2025 Poitiers - Poitiers (France) 24 mai 2025 : Polycloud - Montpellier (France) 24 mai 2025 : NG Baguette Conf 2025 - Nantes (France) 5-6 juin 2025 : AlpesCraft - Grenoble (France) 5-6 juin 2025 : Devquest 2025 - Niort (France) 10-11 juin 2025 : Modern Workplace Conference Paris 2025 - Paris (France) 11-13 juin 2025 : Devoxx Poland - Krakow (Poland) 12-13 juin 2025 : Agile Tour Toulouse - Toulouse (France) 12-13 juin 2025 : DevLille - Lille (France) 13 juin 2025 : Tech F'Est 2025 - Nancy (France) 17 juin 2025 : Mobilis In Mobile - Nantes (France) 24 juin 2025 : WAX 2025 - Aix-en-Provence (France) 25-26 juin 2025 : Agi'Lille 2025 - Lille (France) 25-27 juin 2025 : BreizhCamp 2025 - Rennes (France) 26-27 juin 2025 : Sunny Tech - Montpellier (France) 1-4 juillet 2025 : Open edX Conference - 2025 - Palaiseau (France) 7-9 juillet 2025 : Riviera DEV 2025 - Sophia Antipolis (France) 18-19 septembre 2025 : API Platform Conference - Lille (France) & Online 2-3 octobre 2025 : Volcamp - Clermont-Ferrand (France) 6-10 octobre 2025 : Devoxx Belgium - Antwerp (Belgium) 9-10 octobre 2025 : Forum PHP 2025 - Marne-la-Vallée (France) 16-17 octobre 2025 : DevFest Nantes - Nantes (France) 4-7 novembre 2025 : NewCrafts 2025 - Paris (France) 6 novembre 2025 : dotAI 2025 - Paris (France) 7 novembre 2025 : BDX I/O - Bordeaux (France) 12-14 novembre 2025 : Devoxx Morocco - Marrakech (Morocco) 28-31 janvier 2026 : SnowCamp 2026 - Grenoble (France) 23-25 avril 2026 : Devoxx Greece - Athens (Greece) 17 juin 2026 : Devoxx Poland - Krakow (Poland) Nous contacter Pour réagir à cet épisode, venez discuter sur le groupe Google https://groups.google.com/group/lescastcodeurs Contactez-nous via X/twitter https://twitter.com/lescastcodeurs ou Bluesky https://bsky.app/profile/lescastcodeurs.com Faire un crowdcast ou une crowdquestion Soutenez Les Cast Codeurs sur Patreon https://www.patreon.com/LesCastCodeurs Tous les épisodes et toutes les infos sur https://lescastcodeurs.com/
À l'occasion de la journée mondiale contre le cancer ce 4 février, Florian Gazan vous explique pourquoi le mot "cancer" est utilisé pour désigner la maladie. Une maladie qui existait bien avant nous, puisque l'on a retrouvé des traces de cellules cancéreuses sur des fossiles d'os de dinosaures. Eux au moins, on est sûr que c'était pas à cause de la cigarette.... Dans "Ah Ouais ?", Florian Gazan répond en une minute chrono à toutes les questions essentielles, existentielles, parfois complètement absurdes, qui vous traversent la tête.
Aujourd'hui, Barbara Lefebvre, Étienne Liebig et Camille Fournil débattent de l'actualité autour d'Alain Marschall et Olivier Truchot.
Les jeans, aujourd'hui omniprésents dans le monde entier, doivent leur couleur bleue emblématique à des raisons historiques, pratiques et économiques. L'origine de cette teinte remonte au XIXe siècle, lorsqu'un tissu robuste, appelé « denim », a été teinté avec de l'indigo, un colorant naturel aux propriétés uniques. 1. L'origine de la teinte bleue : l'indigo La teinture bleue des jeans provient traditionnellement de l'indigo, un colorant végétal extrait de plantes telles que Indigofera tinctoria. Utilisé depuis l'Antiquité en Inde, en Égypte et en Chine, l'indigo était prisé pour sa capacité à fixer la couleur sur les fibres textiles tout en offrant une résistance au lavage et à l'usure. Lorsque Levi Strauss et Jacob Davis ont popularisé le jean en tant que vêtement de travail pour les mineurs et ouvriers dans les années 1870, ils ont choisi l'indigo pour teindre le denim, car cette couleur permettait de masquer les taches et la saleté accumulées au fil du temps. 2. Un choix pratique pour les ouvriers Le bleu indigo offrait plusieurs avantages pratiques pour les travailleurs de l'époque. Contrairement aux autres colorants qui pénètrent profondément dans les fibres, l'indigo se fixe en surface, permettant au tissu de s'éclaircir progressivement avec le temps et les lavages. Cela donnait aux jeans un aspect usé et patiné, apprécié à la fois pour son esthétique et pour sa capacité à rendre les vêtements plus confortables avec le temps. De plus, la teinte bleue absorbait moins la chaleur que les couleurs sombres comme le noir, ce qui était un avantage pour les travailleurs exposés au soleil pendant de longues heures. 3. L'évolution industrielle et la démocratisation Avec la révolution industrielle, la production de l'indigo synthétique a été développée par le chimiste allemand Adolf von Baeyer à la fin du XIXe siècle. Cela a permis de réduire considérablement les coûts de fabrication et de rendre la teinte bleue accessible à grande échelle. Le bleu est alors devenu la couleur standard du jean, associé à la robustesse et à l'image du travailleur. Dans les années 1950, le jean bleu est passé du vêtement de travail à un symbole de mode et de rébellion, notamment grâce à des icônes comme James Dean et Marilyn Monroe, ancrant définitivement cette couleur dans la culture populaire. Aujourd'hui, bien que le denim soit décliné en de nombreuses couleurs, le bleu reste dominant en raison de son héritage historique et de sa polyvalence esthétique. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
L'intelligence artificielle et son impact dans nos institutions éducatives. Panelistes : Alexandre Auger, directeur des technologies de l'information à HEC Montréal. Daniel Lavoie, conseiller stratégique – Équipe données et intelligence numérique – Direction des affaires éducatives | Fédération des cégeps. Guillaume Trottier, vice-président solutions en valorisation de données et intégration au GRICS. Lors du colloque du RISQ en novembre dernier à Montréal, des experts ont discuté des impacts de l'IA sur l'éducation. Utilisée pour prédire la réussite, prévenir le décrochage et assister étudiants et enseignants, l'IA s'impose comme un outil clé.
Avec la menace d'interdiction de TikTok aux États-Unis le 19 janvier, beaucoup d'Américains ont migré vers une autre application chinoise : Xiaohongshu. C'est quoi cette application ? Qu'est-ce qu'on y trouve ? Pourquoi les Américains s'y précipitent ? Écoutez 2 minutes pour comprendre avec Sophie Joussellin du 17 janvier 2025.
Avec la menace d'interdiction de TikTok aux États-Unis le 19 janvier, beaucoup d'Américains ont migré vers une autre application chinoise : Xiaohongshu. C'est quoi cette application ? Qu'est-ce qu'on y trouve ? Pourquoi les Américains s'y précipitent ? Écoutez 2 minutes pour comprendre avec Sophie Joussellin du 17 janvier 2025.
Avec la menace d'interdiction de TikTok aux États-Unis le 19 janvier, beaucoup d'Américains ont migré vers une autre application chinoise : Xiaohongshu. C'est quoi cette application ? Qu'est-ce qu'on y trouve ? Pourquoi les Américains s'y précipitent ? Écoutez 2 minutes pour comprendre avec Sophie Joussellin du 17 janvier 2025.
Faire le bilan de ses actions, en tirer des conclusions, vouloir changer et s'améliorer… Ces étapes font souvent partie d'une remise en question naturelle pour toute personne. On se lance donc des défis afin de s'améliorer. Valorisée dans nos sociétés contemporaines, l'amélioration est souvent perçue comme un travail dur, de longue haleine, imposant également une certaine rigueur. Une méthode prône, elle, une amélioration en douceur. Elle propose de penser sa productivité autrement. Il s'agit de la méthode Kaizen. Utilisée dans le milieu de l'entreprise depuis des décennies, elle est devenue un concept populaire du développement personnel basé sur la hiérarchisation des problèmes et l'action concrète. Que signifie ce terme ? Quels sont les avantages de l'amélioration en douceur ? Concrètement, comment appliquer cette méthode ? Écoutez la suite de cet épisode de "Maintenant vous savez". Un podcast Bababam Originals, écrit et réalisé par Pauline Weiss. Première diffusion : 22 novembre 2022. À écouter aussi : Qu'est-ce que la méthode du miroir ? Qu'est-ce que la charge émotionnelle ? Qu'est-ce que le syndrome de la cabane ? Suivez Bababam sur Instagram. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Ecoutez Ca va beaucoup mieux avec Jimmy Mohamed du 08 janvier 2025.
durée : 00:26:43 - 2000 ans d'histoire - Utilisées aussi bien en gastronomie qu'en médecine, pour l'embaumement, les rites religieux ou comme moyen de paiement, les épices sont à l'origine de l'exploration du monde, et elles ont fait et défait des empires. Une longue histoire, que retrace Alain Stella. - invités : Alain STELLA - Avec : Alain STELLA.
Vous avez déjà tous entendu cette boucle de batterie. On la retrouve dans 3000 morceaux différents. Son nom, le amen break. Découvrez la True Story du sample le plus utilisé de l'histoire de la musique. Le sample me plus utilisé de l'histoire 1969. Nous sommes à Washington. Le groupe The Winstons, pas vraiment connu du grand public, est en train d'enregistrer un vinyle. Problème, leur morceau Amen Brother est trop court. Pour l'allonger le batteur Gregory Sylvester Coleman a une idée. Il décide de jouer un break de batterie en plein milieu du morceau. Mais quelle est la particularité de ce morceau ? Écoutez nos autres épisodes : Joseph D. Pistone, le premier infiltré de l'histoire du FBI Une production Bababam Originals. Première diffusion : 10 décembre 2018. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices