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Le Maroc a infléchi sa politique d'importation et d'exportation pour favoriser la consommation de produits locaux. Une réforme déjà engagée en 2019 et renforcée après la crise du Covid. Mais pour l'heure, la dépendance vis-à-vis de l'extérieur demeure en produits manufacturés, y compris pour une partie des matières premières agricoles. Le Maroc a souhaité freiner les importations pour réduire son déficit commercial en mettant en place, comme d'autres pays, des conditions sur les importations et des droits de douane protectionnistes. Ce qu'il fait traditionnellement, par exemple, sur les céréales, en fermant son marché à l'importation pour protéger l'offre locale. Cependant, les épisodes de sécheresses ont fait chuter de 40 % la production de blé tendre, de blé dur et d'orge. Et le pays s'est retrouvé contraint d'importer massivement, et même de subventionner les importations de blé tendre. Pendant de cette stratégie, le contrôle de l'exportation comme dans la filière olive. Utilisées pour la cuisine ou pour embellir la peau et les cheveux, l'huile d'olive et les olives de tables sont très prisées localement, mais également à l'étranger. Le Maroc est classé dans le top 10 des producteurs d'huile d'olive. Cependant, il est nécessaire pour Rabat de maintenir sa disponibilité et à un prix correct sur son marché. Il y a deux ans par exemple, les autorités, anticipant une mauvaise récolte, ont décidé de limiter les exportations en les soumettant à des licences. Une mesure renouvelée l'année dernière à la demande de l'interprofession. L'objectif, explique son président : servir le marché national en priorité et réguler les prix. Avec plus ou moins de réussite, convient-il. Des restrictions qui devraient être levée cette année, les prévisions de récolte sont au vert. Dans le même esprit, en février, les ventes de tomates, oignons et pommes de terre vers l'Afrique de l'Ouest ont été temporairement stoppées pour contrer la flambée des prix. Mais ce qui démarque le plus le Royaume chérifien dans ce domaine, c'est la création en 2020 d'une banque dédiée aux projets de substitution aux importations. Une « war room » a même été mise en place pour accompagner les porteurs de projets. Plus de 1 900 projets industriels ont été identifiés dans le cadre de ce programme, dont près de 500 dans l'alimentaire qui peuvent influencer les matières premières locales. Par exemple, le Maroc est l'un des leaders mondiaux de l'agrume. Des records de production et d'exportation ont été atteints lors de la dernière saison. Pourtant, pour sa consommation locale, le Maroc importe massivement des concentrés de l'étranger. Les raisons : une production locale peu adaptée pour les jus, et un coût à l'importation moins élevé que la production locale. À lire aussiMaroc: la pluie, don du ciel pour l'agriculture et le pouvoir d'achat
À l'approche des élections législatives moldaves de septembre, les attaques informationnelles se multiplient dans ce pays. Sur les réseaux sociaux, on ne compte plus les faux articles ou les vidéos mensongères qui s'en prennent à la présidente Maia Sandu qui œuvre à l'intégration de son pays à l'Union européenne. Une désinformation de longue haleine, derrière laquelle se cache la main de Moscou. Dernier épisode, en date, cette vidéo qui vise la communauté gay du pays, afin de mieux s'en prendre au processus de rapprochement avec l'UE. Il s'agit d'un clip d' 1 min 40 sec. Sur une musique de fond, une voix-off prétend à tort que la fondation du milliardaire américain George Soros a versé 10 millions de dollars au pouvoir en place dans le but de promouvoir la cause LGBTQ+ en Moldavie. Plus largement, selon ce narratif, cette aide viendrait favoriser l'intégration de la Moldavie dans l'Union européenne grâce à une série de réformes, dans l'éducation et la santé, permettant, « de transformer rapidement la Moldavie en paradis pour les homosexuels ». Après vérification, tout cela a été inventé de toute pièce. Il n'y a aucune trace d'un tel versement, aucune prise de position sur le sujet par la part de présidente Maia Sandu, et aucun résultat correspondant à une telle activité sur le site internet de la fondation Soros en Moldavie. La présidente pro-européenne de Moldavie, Maia Sandu, réélue en 2024, a déjà été visée par une série d'infox au mois de juin, pour nuire à sa carrière politique et dénigrer son travail à la tête de la Moldavie, petit pays européen enclavé entre la Roumanie et l'Ukraine. Il s'agissait de fausses informations faisant partie d'une opération d'ingérence russe, en amont des élections moldaves. Les attaques à son encontre continuent donc avec ce narratif autour d'un soutien aux minorités sexuelles - sujet très sensible en Moldavie, pays catholique et orthodoxe. Globalement, il y a une forte augmentation du ciblage depuis plusieurs mois de la Moldavie via des modes opératoires informationnels pro-russes en amont des élections de septembre. Cette infox est apparue le 21 juillet, elle a été vue des milliers de fois rien que sur le réseau X. Elle s'appuie sur un faux site internet présenté comme la source de cette vidéo. Baptisé Proud Europe (Europe Fière), il est, selon nos recherches, l'œuvre d'une agence de marketing digital, qui l'a conçu le 15 juillet dernier, donc spécialement pour cette opération de désinformation visant la Moldavie. La technique employée et le schéma de diffusion sont très proches de ceux suivis par la propagande du Kremlin. Les spécialistes ont immédiatement noté les similitudes avec le système de baptisé Storm 15-16. Depuis 2023, on retrouve ce mode opératoire dans des opérations de désinformation visant les pays européens, notamment en détournant l'identité de publications connues et sérieuses. Cette fois, c'est un site internet « bidon » qui a été utilisé. Il mélange de fausses informations et des articles récupérés sur des sites authentiques sous la bannière d'un prétendu site d'actualité destinée à la communauté LGBTQ+. Sans surprise, dans les heures qui ont suivi la diffusion de l'infox sur la Moldavie, la vidéo a été relayée par les comptes complotistes des sphères russes et MAGA - Make America Great Again, le fameux slogan ultra-conservateur nord-américain. En fin de semaine, l'infox est apparue aussi sur quelques comptes panafricanistes. Objectif : alimenter l'euroscepticisme, affaiblir l'Europe, et jouer sur les émotions du public moldave et de sa diaspora autour des sujets liés à la famille et aux valeurs traditionnelles, en prévision des élections… Concernant enfin Georges Soros, il est une cible de choix pour les complotistes anti-progressiste L'homme d'affaires est souvent visé, par les ultra-conservateurs aux États-Unis qui veulent lui faire payer son soutien aux idées démocrates. Mais d'une manière générale, on peut dire que ce philanthrope d'origine juive incarne, dans l'imaginaire complotiste, la figure fantasmée du milliardaire américain qui cherche à influencer la marche du monde.
Dans cet épisode, nous recevons Damien et Franck Dupont, cofondateurs de Shaka Biarritz, pour parler de la 4e édition de l'événement hybride crypto, AI et bien-être qui se tiendra les 25, 26 et 27 août 2025. Ils en profitent aussi pour faire un focus sur leur startup Nüme, une initiative mêlant art, IA et blockchain pour l'authentification d'œuvres physiques.
Cet été, revivez les moments les plus marquants de la Libre antenne d'Europe 1. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Où en sommes-nous sur le plan de l'unité de l'Église après de plusieurs siècles d'existence et de nombreux accord oecuménique? Et si nos différences étaient une forme de complémentarité pour un même message. Dans ce dernier épisode de la troisième saison, Joan et Stéphane expliquent la différence entre des communautés rigides et robustes et reconnaissent que tous et toutes appartiennent à la même Église de Dieu et sont unis dans le Christ. Site internet: https://questiondecroire.podbean.com/ ApplePodcast: https://podcasts.apple.com/us/podcast/question-de-croire/id1646685250 Spotify: https://open.spotify.com/show/4Xurt2du9A576owf0mIFSj Contactez-nous: questiondecroire@gmail.com Notre commanditaire: L'Église Unie du Canada Moncredo.org * Musique de Lesfm, pixabay.com. Utilisée avec permission. * Photo de Helena Lopes, unsplash.com. Utilisée avec permission. Bonjour, bienvenue à Question de croire, un podcast qui aborde la foi et la spiritualité, une question à la fois. Cette semaine, quelle est la place de l'unité dans l'Église? Bonjour Stéphane! Bonjour Joan! Bonjour à toutes les personnes qui nous écoutent. D'abord, merci Stéphane d'avoir accepté qu'on prenne ce thème pour le dernier épisode de notre troisième saison Question de Croire. Déjà trois ans! C'est fou! L'unité de qui? La première semaine du mois de mai, j'ai pu bénéficier d'une retraite qui est aussi une formation au monastère de Bose qui se trouve en Italie, tout ou proche de la frontière avec la Suisse; c'est un monastère mixte femmes-hommes et aussi œcuménique. Bon, il y a majoritairement des catholiques, mais il y a quelques représentants et représentantes d'autres confessions. On a reçu des enseignements par Frère Luciano sur le thème de l'Esprit-Saint. Alors moi j'aime bien titiller un petit peu, on a vu l'Esprit-Saint dans la vie de foi, la Bible, l'Église… À un moment donné on avait le droit de poser des questions sur tout ce qu'on voulait. Alors je lui ai posé la question, oui, et l'unité de l'Église alors? Parce que finalement, est-ce que l'Esprit-Saint permet l'unité de l'Église? Qu'est-ce qu'on fait à propos des conceptions sur l'Esprit-Saint dans l'unité de l'Église? Je lui ai dit, « quid » de l'unité de l'Église? Il m'a répondu comme ça, avec son style italien un petit peu direct, il parle un peu fort aussi. Il a dit « l'unité de qui? L'unité de quoi? L'unité pourquoi? » Ça m'a vraiment fait rire parce que je suis vraiment d'accord avec frère Luciano. Quand on nous dit de façon un peu rapide Il faut œuvrer pour l'unité de l'Église. Ça ne se fait pas parce qu'il y a l'unité de l'Église. On parle de l'unité de qui, de quoi et l'unité pourquoi? Le rêve de l'unité de l'Église Eh oui, pourquoi? Très bonne question. Pourquoi devrait-on être absolument unis et qu'est-ce que ça veut dire être unis? Je crois qu'il y a un fantasme qu'au début tout le monde était uni et que c'est au cours des siècles que les chrétiens se sont divisés en différentes Églises, en différents mouvements. Mais lorsqu'on lit le livre des Actes des Apôtres, J'ai l'impression que la division s'est installée 30 secondes après que Jésus est parti. Il y a les affrontements Pierre et Paul. On entend parler de super apôtre. On entend Paul dire moi je vous ai baptisé dans le Christ, un tel vous a baptisé au nom d'Apollo. Je crois qu'il y a une espèce de rêve, un fantasme, un peu irréaliste, qu'il faut absolument être un, être ensemble, sinon on ne suit pas le message du Christ. Et ce qui sous-tend souvent ça, c'est « il faut être ensemble de ma façon ». Je me souviens lorsque je recevais l'enseignement religieux dans ma jeunesse catholique romaine, on avait cette image d'un arbre qui partait d'un tronc commun et il y avait plusieurs branches. Mais le tronc commun c'était la bonne Église, c'était l'Église catholique romaine et les branches c'était les protestants. J'ai remarqué le sous-texte là-dedans est « il faut qu'ils reviennent au bercail pour cette unité ». Ce n'est pas « nous avons à créer une nouvelle association, une nouvelle Église ». C'est « il faut recréer cette Église… qui est en parenthèse la nôtre ». Les menaces à l'unité Pour ma part, j'ai souvent entendu « Si on fait ceci ou cela, ça œuvrera contre l'unité de l'Église. » Par exemple, pendant longtemps, c'est ce qu'on a pensé des couples mixtes catholiques protestants. Dans la région dont je suis originaire, en Alsace, j'ai déjà pu entendre des personnes me raconter ce genre de témoignages. « Oui, on est un couple mixte. Au début, on ne voulait pas nous marier, c'était interdit. Le curé a dit que j'allais être excommuniée parce que je me mariais avec un protestant. Et puis en plus, on nous a dit que ça allait détruire l'Église. » Et j'ai beaucoup entendu ça aussi, il y a une dizaine d'années, concernant les bénédictions de couples de même genre. Cela allait détruire l'Église. Cela allait apporter le péché dans l'Église. Mais, le pire, cela allait œuvrer contre l'unité de l'Église. Par exemple, les accords œcuméniques qu'on a catholiques-protestants, les accords qu'on a avec des évangéliques, voilà. Le fait qu'il y ait une ouverture aux réalités de vie des gens, par exemple le fait de tomber amoureux de quelqu'un qui ne soit pas directement de ton réseau social confessionnel, qui ne soit pas du même genre que toi, ce soit forcément une menace contre l'unité de l'Église. Et pourtant, ce que j'ai appris pendant mes études de théologie, c'est que si la caractéristique de l'unité de l'Église, c'est de la rendre rigide, une Église forte comme ça, rigide, hermétique en quelque sorte, imperméable, elle ne pourra pas résister au séisme. Alors moi, je ne suis pas une grande spécialiste en urbanisme, en architecture, mais si j'ai bien compris, le principe même des immeubles qui résistent au séisme, comme au Japon, c'est qu'ils ne sont pas rigides, ils sont robustes. Pas pareil en fait. Donc ça nous amène à réfléchir à une façon d'avoir des Églises, des communautés qui soient robustes, mais finalement pas rigides. Reconnaître que nous appartenons tous et toutes à la même Église de Dieu Je t'écoute. J'ai l'impression que ceux et celles qui défendent ces positions-là se sentent peut-être un peu fragiles. Je vais te donner un exemple. Lorsque j'ai changé d'Église, ma mère en a parlé à des amis autour d'elle. Et une de ses amies a dit, mais c'est donc bien dommage, c'était l'un de nos meilleurs, il était pour devenir un prêtre. La réaction, ça n'a pas été, ah, quelle bonne nouvelle. Stéphane a trouvé une place où il se sent confortable, où il va pouvoir trouver sa place pour être dans la grande Église de Dieu. Si on a l'impression qu'on n'est pas assez solide, on a l'impression que tout ce qui est différent, tout ce qui n'est pas dans mon cercle que je peux contrôler, c'est une attaque, c'est une menace. L'Église de Dieu n'est pas la mienne et toutes les possibilités peuvent rejoindre plus de personnes. Alors pourquoi ne peut-on pas célébrer une personne qui trouve sa place, qui aime peut-être plus tel aspect de la foi ou tel autre aspect de la foi, au lieu de dire ben faut que je la garde dans mon Église, il faut que je la garde dans ma petite paroisse. Je pense qu'il faut quelque part faire confiance que ce qui existe correspond probablement au plan de Dieu, jusqu'à une certaine limite naturellement. Une Église complémentaire et plurielle C'est beau ce que tu dis de considérer l'Église comme un grand ensemble qui serait complémentaire, pluriel, divers. On en a fait l'expérience ici, dans la communauté méthodiste dans laquelle je vis depuis presque un an, puisque pour le Mercredi des cendres, on a proposé une célébration sur le temps du midi. La ministre Erika Stalkup, qui s'occupe ici de beaucoup des célébrations, était dehors, en habit pastoral. Elle avait une coupelle avec dedans une sorte de cendre, mais plutôt une cendre sous forme un peu de... Comment est-ce qu'on pourrait dire? De crème, voilà. Quelque chose qu'on puisse appliquer tout doucement. Et puis j'ai pris sa place parce qu'elle est allée préparer l'église. Et on a eu la grande surprise de voir arriver beaucoup plus de monde que ce qu'on croyait. On croyait qu'on serait deux ou trois, et figure-toi qu'on a presque été dix. Je ne sais pas si tu imagines. On a triplé les effectifs. Tout ça parce que le mercredi des cendres de cette année a été extrêmement populaire dans l'Église catholique, qu'un office a été déplacé ou annulé, je ne sais pas, mais en tout cas les gens ont remarqué qu'il n'y avait pas l'office de midi qui était annoncé et ils ont cherché sur Internet et l'Église la plus proche, c'était la nôtre. Et je me suis trouvée toute contente de me dire qu'on se rend service entre Églises, on ne se vole pas les gens, on se rend service. Quand les uns ou les autres doivent renoncer à faire ce qu'ils ou elles avaient prévu pour des raisons sûrement matérielles, humaines, qui s'expliquent, on est là, on est fidèles à notre appel et on peut se suppléer les uns les autres. On ne vole rien, on fait partie de la même Église, l'Église du Christ. La différence entre unité et uniformité Je trouve que nos institutions et beaucoup de personnes à l'intérieur de ces institutions ont de la difficulté à faire la différence entre unité et uniformité. On peut être uni et différent. On n'a pas besoin d'être exactement pareil. Même dans nos paroisses, on a des gens qui ont des opinions différentes, qui ont des philosophies différentes, mais qui se retrouvent et qui sont capables de travailler ensemble. Ça, c'est l'unité. On n'a pas besoin d'être pareil. La même chose s'applique entre différentes Églises, entre différents courants religieux. On peut reconnaître qu'on a des objectifs communs, qu'on a des aspirations qui se rejoignent et qu'on peut apprendre à vivre avec nos différences et même les célébrer. C'est difficile parfois de faire passer ce message-là parce que j'ai l'impression que pendant trop longtemps, comme l'exemple que tu as donné avec les couples mixtes, on a voulu donner ce message de « J'ai raison, donc tout le monde a tort. Nous avons le bon message, nous avons la voie. » Je me souviens, je devais prêcher sur : Jésus dit « Je suis la voie vers Dieu ». Et j'avais apporté un point de vue disant que pour les chrétiens, Jésus est la voie vers Dieu. Mais peut-être que pour un autre groupe, c'est autre chose. Pour moi, ça ne m'enlève rien si quelqu'un passe d'une autre façon vers Dieu, moi, je peux toujours passer par Jésus. Et les gens n'en revenaient pas. Ils m'ont dit, « je n'ai jamais entendu ça. Ça ouvre des possibilités. » Je leur ai dit, « mais on n'y perd rien. Moi, je n'y perds rien que quelqu'un fasse un culte différemment, qu'il y ait sept ou deux sacrements. » Pas que je m'en fous, mais ça ne change rien à ma foi, ça ne change rien à ma vie. Moi, j'ai trouvé ma place. J'espère que les gens trouvent leur place. Et c'est ça que je trouve triste. L'unité dans la diversité réconciliée Il y a eu beaucoup de travaux théologiques, parfois de haut vol et parfois entre des pères qui ne faisaient pas beaucoup de place à la diversité et à la jeunesse. Ces travaux ont permis d'avoir la Concorde de Leyenberg, un document qui date déjà de 1973 et qui vise à établir une unité dans la diversité réconciliée. C'est entre les Églises luthériennes, réformées, unies, valdésiennes (vaudoises d'Italie), et puis même les frères Morave en Europe. Ce qui est intéressant à lire là-dedans, c'est que c'est surtout basé sur les notions de prédication fidèle de l'Évangile et administration des sacrements. En se disant qu'il y a une compréhension commune de l'Évangile, le fait que l'Évangile doit être prêché et que c'est important pour la vie des croyants et des croyantes, et sur le fait qu'il est important d'administrer les sacrements. Elle ne nie pas les différences confessionnelles, notamment liturgiques, il faut le dire, notamment sur la gouvernance, notamment sur la reconnaissance des ministères, les différentes modalités. Mais en tout cas, elle reconnaît que ces différences ne sont pas séparatrices. Et c'est ça qu'on appelle l'unité dans la diversité réconciliée. Mais c'est vrai qu'en même temps, comme le dit le théologien Elio Jaillet, il y aurait sans doute un pas de plus à faire en dessinant l'histoire et la dynamique d'une unité qui se vit aussi par la différence. Parce que quand on dit qu'on croit à l'unité dans la diversité réconciliée, on ne dit pas pour autant qu'on reconnaît les différents aspects de cette diversité. On dit qu'il y a une diversité et que comme on veut être dans l'unité, on est réconcilié. Mais ça ne va finalement pas très loin dans la reconnaissance de l'altérité de chacun et chacune. Et c'est intéressant de se poser un peu ces questions : qu'est-ce qui nous empêche d'aller un peu plus loin, de s'intéresser véritablement aux différences? Par exemple, je dois dire qu'il y a encore 10 ou 20 ans, tous les rituels catholiques, je les ai trouvés un petit peu pénible. Et puis finalement, je ne sais pas si c'est en vieillissant ou si c'est en prenant de la maturité ou si c'est tout simplement parce que je vois que ça porte du fruit dans la vie des gens, ces rituels commencent même parfois à me toucher. Et c'est parce que j'ai toujours continué à m'y intéresser. Finalement, plus on s'intéresse à la vie des gens et à ce qui les porte et à ce qui les fait grandir spirituellement, plus on met en avance ce que le théologien Elie Jaillet appelle la convivence. Finalement, la convivence est une dimension centrale pour le consensus. Le fait de célébrer ensemble, de vivre des rites et des actes liturgiques ensemble, de s'intéresser à la façon dont les autres vivent leur foi, ça crée un sentiment de convivencia, de convivence, de vivre ensemble, et il nourrit beaucoup aussi ce sentiment-là. Il peut faire aussi vraiment beaucoup de bien à notre foi. Quand l'unité répond à des besoins du terrain Peut-être que l'une des raisons pour laquelle cette idée d'unité n'est pas plus explorée, comme tu l'as présenté, c'est que c'est rarement abordé d'un point de vue peut être théologique ou ecclésial. Je m'explique, l'Église Unie du Canada, donc unie dans le titre, dans le nom, est un projet qui a vu le jour au début du XXe siècle. Dans l'histoire canadienne, c'était une période d'immigration massive dans l'Ouest canadien. L'idée de cette union était qu'on ne pourra pas ouvrir des paroisses presbytériennes, méthodistes, congrégationalistes, un peu partout. Donc, il faut systématiser un peu tout ça parce que ça va coûter trop cher, ça va demander trop de ressources. Cette idée d'union, ce qu'on appelle dans le jargon organique, est né d'un côté très pratico-pratique. Il faut trouver des moyens pour évangéliser ces gens-là. Ce n'était pas, on part d'un principe, d'un appel de l'Esprit-Saint ou de lecture de l'Évangile, puis on dit, ah oui, il faut retourner sur le terrain avec ça. Non, c'est le terrain qui nous disait, ça ne fonctionne pas. Si on travaille tout seul de notre côté, on va se planter. Donc, il faut s'unir. Je pense qu'il y a quelque chose là-dedans. Souvent, cette union est le résultat de quelque chose de très pratique et on le voit encore au Canada de nos jours. Beaucoup de paroisses protestantes ferment. Puis là, on dit, bon, on a un pasteur à un quart temps de l'Église Unie, et puis un mi-temps anglican. Bon, si on fusionne les deux paroisses, on va avoir une charge qui a à peu près de l'allure. C'est ça qui conduit à cette fusion-là, à cette union entre ces deux paroisses-là, et non pas une réflexion plus ecclésiale, plus théologique. Être garant du ministère de l'unité En tant que pasteur, en tout cas moi c'est quelque chose que j'ai souvent entendu, déjà en tant que théologienne d'abord et puis ensuite dans mes différents ministères, j'ai entendu dire que j'ai des convictions très nettes concernant l'inclusivité dans l'Église, le féminisme et le multiculturalisme. Ce sont trois domaines sur lesquels j'aime bien de temps à autre laisser transparaître mon avis lors de la prédication, lors des discussions; ils me tiennent à cœur, ils sont constitutifs de qui je suis et je trouve que ce sont des sujets de prédication importants. Souvent on m'a dit, « écoute, il faudrait quand même que tu ralentisses un peu, que tu ailles un peu mollo, parce que rappelle-toi que tu es garante du ministère d'unité. » C'est intéressant parce que, est-ce que lorsqu'on dit ça à des gens un peu engagés, qui ont des convictions, qui peuvent du reste les défendre et en discuter, donc qui ont des ressources et qui ont aussi des compétences au dialogue, ce qui est mon cas j'espère. J'arrive quand même un peu à dialoguer, est-ce que c'est une injonction à se taire finalement, ou être dans une ligne jugée plus consensuelle ou moins clivante? Ou est-ce que c'est une occasion manquée de créer du lien, quand on dit ça? Dans les deux cas, moi, je ne me sens pas très à l'aise. Parce que lorsque quelqu'un a des propos un petit peu excessifs contre les étrangers, ou bien contre celles et ceux qui ne viennent pas à l'Église, ou bien contre l'autorité ecclésiale qui ne serait pas la bonne, on lui dit rarement, « fais attention, tu es garant du ministère d'unité, On va lui dire, oh là là, t'exprimes ton opinion. » « Merci beaucoup, M. Tartampion, le donateur, d'avoir dit ce que vous avez dit. » Mais en fait, on est tous et toutes garants de cette unité. Et comme nous le dit la concorde de Lillienberg, qui n'est pourtant pas le plus woke possible, mais c'est une unité dans la diversité réconciliée. Donc avoir des opinions pourvu qu'elles restent en dialogue et qu'elles ne soient pas des opinions qui aillent contre l'unité, c'est des opinions qui font partie de la diversité réconciliée et qui ne devraient pas être des menaces pour quiconque ou quoi que ce soit. L'unité qui se limite à l'apparence Dans tout mouvement, il y a les militants, les militantes qui essaient de repousser les frontières. Il y a les gens qui sont au milieu et il y a les gens qui traînent un peu derrière. Et ça, c'est partout. C'est vrai lorsque, comme tu l'as dit, on est responsable du ministère de l'unité, ce qu'on sous-tend, c'est qu'il faut que les gens qui traînent la patte soient d'accord. C'est toujours de ceux qui sont derrière la parade qu'il faut prendre soin. Oui, ces personnes-là sont importantes, mais c'est, comme tu as dit, jamais l'inverse. Ce qui donne parfois l'image de ce que j'appelle l'unité de façade ou le faux consensus. Parfois, les déclarations publiques, c'est « nous sommes à tel endroit », mais ce n'est pas vrai. Certaines personnes sont à cet endroit, mais il y en a d'autres qui sont complètement ailleurs et qui n'osent pas s'exprimer. Je vais te donner un exemple. Pour devenir une paroisse inclusive, une paroisse qui accueille et valorise la diversité d'orientation sexuelle et de genre, dans l'Église Unie du Canada, il y a un processus qui dure à peu près 12-18 mois. Ensuite, il y a une assemblée générale et les gens votent. Je connais une pasteure qui a passé à travers le processus, qui a eu l'assemblée, 100% des gens ont voté en faveur de devenir une paroisse inclusive. Tout va bien. Arrive le mois de la Fierté et les gens du conseil ont dit : on pourrait hisser le drapeau de la Fierté devant l'Église. « On a un mat. C'est le mois de la Fierté… » Le tollé! La réaction! «Ah non! Pourquoi notre Église devrait devenir politique et tout ça?» Ce n'est pas vrai que 100% des gens étaient d'accord. Il faut faire attention justement à cette unité de façade, ce discours que tout le monde est d'accord. Nous sommes de telle façon ou de telle autre façon. C'est toujours plus complexe lorsqu'on a un groupe, et pour des sujets peut-être un peu plus sensibles, ben là, ça peut exploser. Je reviens à la question, l'unité de qui, l'unité de quoi, l'unité de pourquoi? L'unité avec le Christ Parfois, on est d'accord de vivre quelque chose de fort tous et toutes ensemble, parce qu'on aime ça. Les chrétiens, les chrétiennes, la plupart des croyants aiment les actes de foi partagés. Mais on n'est pas tellement conscient ou consciente, voire d'accord, que ça entraîne des conséquences dans notre vie qui nous engagent, qui nous exposent, potentiellement nous fassent du mal. Faire du mal, c'est peut-être un grand mot, mais on peut en avoir le sentiment. C'est là que c'est important de se rappeler, en tout cas moi ça m'aide, que mon unité se fait d'abord avec le Christ, en fait. Je ne suis pas vraiment d'accord avec plein de choses qu'ont dit les patriarches russes, par exemple, mais néanmoins, on peut dire ensemble la confession de foi. Ça va, j'y arriverai. Il y a toujours un degré minimum d'unité, et c'est ce qui me rassure parfois. Même quand il y a beaucoup d'hostilité entre chrétiens, chrétiennes, on a un degré minimum d'unité. Et cet espace sécuritaire, ce petit espace, c'est Jésus lui-même qui l'assure et qui en est au centre. C'est comme ça que j'ai réussi à traverser jusqu'à maintenant les différentes tempêtes confessionnelles. Conclusion Je crois que ces mots, Joan, pourraient conclure merveilleusement notre troisième saison. Merci beaucoup aux gens. Merci Joan de continuer ce parcours d'exploration de foi, de spiritualité, d'oser poser des questions, de ne pas toujours respecter la foi orthodoxe, d'aller parfois à contre-courant. C'est du bonheur, déjà trois ans, et puis c'est aussi du bonheur parce qu'on a des petits clins d'yeux. On a découvert que le groupe de jeunes de l'Église réformée vaudoise Région Lavaux nous a cités dans leurs ressources numériques qu'ils distribuent à la centaine de jeunes qui fréquentent un peu ce réseau de groupes. Alors voilà, ce sont des petites joies comme ça, des petites récompenses qui nous permettent d'avancer et d'envisager la quatrième saison avec beaucoup, beaucoup de joie. Nous n'avons pas la date du début des épisodes pour la quatrième saison. Nous tenterons de vous en faire part. Je sais que je vais vous faire au moins un petit coucou durant l'été. Je ne sais pas, Joan, si tu auras le temps, parce que tu as un été très chargé, je crois. Ah, comme je déménage, je ferais peut-être un petit coucou du processus de déménagement. Ça peut être rigolo, ça. Je veux vous dire qu'on cherche toujours des suggestions, vos commentaires, on apprécie lorsque vous nous contactez, entre autres par courriel questiondecroire@gmail.com. Merci à l'Église Unie du Canada, notre commanditaire qui relaie nos épisodes, qui offre des vidéos et des blogues sur son site moncredo.org. Alors, prends soin de toi, Joan au cours des prochaines semaines. Merci, Stéphane. De même pour toi. Et pour vous tous et toutes aussi, on veut tous vous revoir. On ne vous voit pas, mais on veut vous savoir à l'écoute pour la prochaine saison. À tout bientôt !
Bienvenue sur Happy Work Express, le podcast quotidien qui vous livre des chiffres étonnants et des anecdotes sur le monde du travail en quelques minutes. Happy Work Express est une version quotidienne et plus courte de Happy Work, le podcast francophone audio le plus écouté sur le bien-être au travail et le management bienveillant.Que vous soyez salarié, manager ou à la tête d'une entreprise, Happy Work Express vous apporte chaque jour des informations pertinentes et surprenantes pour éclairer votre journée de travail.Chaque épisode vous offre un regard neuf sur des statistiques clés, des tendances actuelles et des faits insolites qui façonnent le monde professionnel. Être manager ou managé, ce n'est pas toujours simple... mais ces chiffres vous montreront que vous n'êtes pas seul.e.s.devenir un meilleur manager ou un meilleur managé... c'est parfois simple comme un chiffre ;-)Abonnez-vous dès maintenant et enrichissez votre quotidien avec Happy Work Express !Si vous êtes sur Apple Podcast... n'oubliez surtout pas de mettre une étoile à Happy Work#management #carrièreSoutenez ce podcast http://supporter.acast.com/happy-work. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Jamais autant de militaires n'avaient été déployés sur le sol américain : 4 800 membres de la garde nationale de Californie et marines ont été envoyés à Los Angeles, en soutien à la police locale et aux agents l'ICE, l'agence chargée de l'immigration. Un contingent hors normes pour faire face aux manifestants californiens, mobilisés pour dénoncer la politique migratoire de Donald Trump.Les protestations, en cours depuis le 7 juin, font suite aux arrestations de plusieurs travailleurs considérés comme des sans-papiers par la police de l'immigration, à Paramount, une ville du comté de Los Angeles.Comment comprendre l'usage de l'armée par Donald Trump ? Et comment le président exploite-t-il les heurts à Los Angeles pour durcir sa politique migratoire ? Dans cet épisode du podcast « L'Heure du Monde », Piotr Smolar, correspondant du Monde à Washington, analyse l'usage de l'armée par Donald Trump ; en introduction, Corine Lesnes, correspondante du journal en Califonie, nous raconte les manifestations à Los Angeles.Un épisode de Garance Muñoz et Jean-Guillaume Santi. Réalisation : Quentin Tenaud. Présentation et rédaction en chef : Jean-Guillaume Santi. Dans cet épisode : extraits de manifestations à Los Angeles entre le 7 juin 2025 et le 14 juin 2025, Reuters ; extrait d'une prise de parole du gouverneur de Californie, Gavin Newsom, le 10 juin 2025 ; extrait d'une prise de parole de Donald Trump, le 14 juin 2025.---Pour soutenir "L'Heure du Monde" et notre rédaction, abonnez-vous sur abopodcast.lemonde.fr Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d'informations.
Mes chers camarades, bien le bonjour !Je connais une machine fabuleuse, capable de transformer l'énergie mécanique en énergie hydraulique, qui date de l'Antiquité ! Elle permet de démarrer un avion, de refroidir une centrale nucléaire, ou simplement de tourner un volant de voiture, ce qui fait qu'on la retrouve partout autour de nous ! Cette technologie de pointe, on l'appelle la pompe hydraulique, et elle remonte aux savants grecs d'Alexandrie. Alors aujourd'hui on va plonger - admirez le jeu de mot - dans les mécaniques des fluides de l'Antiquité, et vous allez halluciner !Bonne écoute !
Pour rejoindre la MasterClass citée dans la vidéo : https://www.academie-nicopene.com/quintessence-invitation2Et ici, pour prendre rendez-vous avec Cécile et aller plus loin avec nous :https://tidycal.com/cecilelrtconsulting/decouverte-quintessence----
Pourquoi devenir pasteur? Malgré le déclin de l'Église chrétienne en Occident, plusieurs hommes et femmes choisissent encore de devenir pasteurs. Vocation ou métier atypique? Servir ou être servi par sa communauté? Chacun et chacune doivent trouver leur voie. Dans cet épisode Joan et Stéphane reçoivent Quentin Beck, pasteur suffragant de l'Église réformée évangélique du canton de Neuchâtel. Ensemble, ils réfléchissent sur les raisons qui les ont conduits vers le ministère et les attentes envers les pasteurs de nos jours. Site internet: https://questiondecroire.podbean.com/ ApplePodcast: https://podcasts.apple.com/us/podcast/question-de-croire/id1646685250 Spotify: https://open.spotify.com/show/4Xurt2du9A576owf0mIFSj Contactez-nous: questiondecroire@gmail.com Notre commanditaire: L'Église Unie du Canada Moncredo.org * Musique de Lesfm, pixabay.com. Utilisée avec permission. * Photo de Marek Studzinski, unsplash.com. Utilisée avec permission. Bonjour, bienvenue à Question de croire, un podcast qui aborde la foi et la spiritualité, une question à la fois. Cette semaine, pourquoi devenir pasteur? Bonjour Stéphane. Bonjour, Joan, bonjour à toutes les personnes qui nous écoutent. Aujourd'hui, nous accueillons Quentin Beck. Quentin est un apprenti pasteur, comme moi un petit peu encore. Bonjour. Bonjour, Joan, bonjour Stéphane. Bonjour aux auditeurs et auditrices. Quentin, tu nous viens de Neuchâtel et tu nous raconteras un petit peu plus tard pourquoi devenir pasteur. Exactement, c'est ça. J'ai 27 ans et depuis peu, j'exerce le ministère. Est-ce que les femmes pasteures existent? Comme anecdote pour débuter, j'aimerais dire que je viens d'une région en Alsace où il y a encore une petite prégnance de luthéranisme, un petit peu aussi, bien sûr, de communautés réformées, mais essentiellement des communautés luthériennes. Généralement, lorsqu'on est en paroisse et qu'on est pasteur, les jeunes savent de quoi il s'agit. Ils ont l'habitude, ils ont déjà rencontré des pasteurs ou ils ont entendu parler de ça, notamment des femmes pasteurs. Ça fait quand même un moment qu'il y a des femmes pasteurs. Et j'ai eu la surprise en arrivant dans le canton de Vaud, où le catéchisme est sectorisé, c'est-à-dire que certains professionnels de l'Église s'en occupent et plus nécessairement tous les pasteurs, je suis allée à la rencontre de jeunes dans un camp et j'ai dit que j'étais pasteur. Là, j'ai vu qu'ils me regardaient d'un drôle d'air. Il y en a un qui me dit « Mais finalement, si les femmes peuvent être pasteurs, (visiblement, c'était un petit peu nouveau pour lui, mais il avait l'air tout à fait OK) pourquoi on ne dit pas pasteuresse? La raison derrière la volonté de devenir pasteur C'est très intéressant, ces questions, parce que souvent, on suit une voie et pour la majorité des gens, on n'y pense pas trop. On prend une profession parce qu'on aime quelque chose, on a eu quelqu'un qui nous a influencés. Mais pour être pasteur, mon expérience est que j'ai eu à expliquer, je ne sais pas combien de centaines de fois, mon appel au ministère, pourquoi je voulais être pasteur, au point où je me disais, est-ce qu'il y a quelque chose que je n'ai pas encore compris? On ne veut pas avoir n'importe qui. Mais toujours cette question, au point où, une fois, j'ai googlé « Pourquoi devenir pasteur? » Et la première réponse que j'ai eue, c'est « Comment devenir riche? » Je n'exagère pas là. Donc, j'avais ma réponse. C'était pour le pognon. Et toi, Quentin, pourquoi es-tu devenu pasteur? Pour l'argent aussi, exclusivement. Ah, c'est bon! Impeccable! Un parcours de foi C'est aussi une question qu'on me pose souvent. C'est vrai que les gens s'interrogent quand on dit qu'on est pasteur, surtout que j'ai 27 ans et je n'ai pas forcément la tête à laquelle les gens s'attendent lorsqu'ils s'imaginent un pasteur. C'est une question à laquelle j'ai aussi dû répondre maintes et maintes fois. Mais voilà, je crois que j'ai voulu devenir pasteur parce que lors de mon catéchisme, j'ai vu autour de moi des gens qui avaient une foi forte, qui vivaient des choses avec Dieu et je voyais des gens qui changeaient dans leur comportement, dans leur façon d'être. Je venais d'une famille pas forcément très pratiquante où la foi n'avait pas une grande place. Et du coup, je me sentais un peu à part là-dedans. Je ne comprenais pas trop et en même temps, j'étais attiré, ça me posait des questions. Et je me suis dit, il faut que je grandisse dans ma foi, et pour ça je me suis lancé dans les études de théologie. Si quelqu'un se pose des questions, je ne sais pas si c'est la meilleure chose à faire de se lancer dans des études de théologie, mais c'est ce que j'ai décidé de faire. Et voilà, donc ma rentrée dans le monde de la théologie ne se faisait pas en vue du ministère, mais en vue de grandir dans ma foi. Je suis passé par la faculté catholique de Fribourg. Durant ce bachelor en théologie, on a beaucoup parlé de l'incarnation de Dieu, d'un Dieu qui se fait homme, qui se fait être humain et qui vient vers nous, qui vit des émotions, qui rigole, qui pleure, qui mange, qui meurt aussi. Il y a tout cet aspect-là. C'est quelque chose où je me suis dit: ce Dieu qui se fait proche de nous, qui nous comprend, qui nous ressemble, c'est quelque chose dont j'ai envie de témoigner autour de moi. Je dirais que c'est là qu'il y a eu le début de cette vocation, le commencement de cette vocation pour le ministère. Après, il y avait plein d'autres choses qui me retenaient. Je suis quelqu'un d'assez timide, d'assez introverti. Il m'a fallu passer par-dessus certaines choses. Je me retrouve un peu dans l'histoire de Moïse en Exode IV, qui n'a pas envie d'aller parler aux autres parce qu'il a de la peine à s'exprimer. Je m'identifiais aussi là-dedans. En Église, j'ai eu des moments, des espaces où on m'a permis de m'exprimer, où on m'a écouté, on m'a permis d'être moi-même, et où j'ai aussi pu expérimenter, parler devant les gens, témoigner de qui j'étais, de ce que je croyais, de ma foi. C'est quelque chose que j'ai envie de pouvoir permettre aussi aux autres, et je dirais que c'est un peu ces éléments-là qui ont fait qu'après mes études en théologie, je me lance dans le ministère pastoral. Les pasteurs qui nous influencent durant notre jeunesse J'aime bien ce témoignage, notamment cette idée que l'Église est un lieu où on peut être soi-même. Et je trouve que c'est plutôt encourageant. Moi, de mon côté, j'ai cette certitude en moi depuis que j'ai l'âge de 10 ans. Je me rappelle que j'étais en train de faire un jeu, et puis je me disais, mais au fait, qu'est-ce que je vais devenir plus tard? Enfin, je me vois dans quoi? J'avais deux parents travailleurs sociaux, très à gauche, très engagés pour le monde. Et je voulais aussi un métier qui fasse sens, et où on soit là au nom d'une cause supérieure, et finalement, où on serve les autres. Et je connaissais le mari de ma marraine, qui était un pasteur totalement engagé dans le travail social auprès des jeunes dans la rue. Et je me suis dit, moi, je vais faire le travail que fait Jean-Michel. Ce n'est qu'après que j'ai découvert que c'était très, très, très anecdotique, qu'il n'y en avait vraiment pas beaucoup. En fait, mon modèle à moi, hyper à gauche, hyper punk, hyper avec les marges. En plus, ce qui est un petit peu dommage, a posteriori je regrette un peu, c'est que je me suis dit je vais devenir pasteur parce que je ne savais pas qu'il y avait d'autres métiers d'Église. Après, j'ai expérimenté tous les autres métiers d'Église : catéchète, diacre, dans la sphère missionnaire, etc., et je me suis vraiment éclatée aussi. Je suis contente que maintenant cette diversité des ministères existe et qu'on en parle beaucoup plus aux jeunes. Sinon, il y a un risque de cléricalisme, de pastora-centré, qui n'est pas bénéfique pour l'Église, en fait, et qui limite aussi, en termes de projection, les lieux où on se sent à l'aise pour exercer un ministère. Un ministère pour tous et toutes Lorsque les gens pensent à quelqu'un qui travaille pour l'Église, on pense à un pasteur parce que je crois qu'il y a cette idée justement du pasteur masculin, le prêtre qui est en avant, qui parle avec sa grosse voix grave et enseigne les bonnes réponses. Et pourtant, le ministère, c'est tellement plus large. Moi, je suis de ceux qui croient que nous sommes tous et toutes appelés au ministère. Le défi, c'est de trouver le bon ministère qui nous correspond. Il y a des gens qui ont une facilité de parler en public, comme moi. Il y a des gens qui font de la musique. Il y a des gens qui accompagnent des personnes malades. Ce sont tous des ministères. On pourrait quasiment dire tous des pasteurs. Je sais que ça peut choquer un peu parce qu'on a l'impression que « pasteur », ce n'est pas une appellation d'origine contrôlée. Mais je me demande dans les yeux de Dieu, les titres… j'ai l'impression que ce n'est pas si important. C'est le ministère qu'on fait. Je pense qu'on a justement cet appel-là de trouver ce qu'on peut faire avec tous les dons, tous les talents qu'on a reçus de l'Esprit. Suivre son appel Moi, cette idée de ministère qui s'adresse à tout le monde me parle beaucoup. Pour l'examen de consécration que j'ai passé il y a deux semaines, j'ai dû préalablement envoyer une lettre qui exprimait mes envies et justement les raisons de mon engagement. Et j'ai insisté sur le fait que c'est avant tout mon ministère à la suite du Christ, en tant que chrétien qui se place dans ce ministère pastoral, mais ce qui est à la source, c'est ce ministère baptismal, ou ce ministère qui nous vient de notre envie de nous mettre à la suite du Christ. Voilà le ministère pastoral dans lequel je m'engage actuellement, un ministère assez traditionnel, où justement je suis un peu ce pasteur masculin, alors j'essaye de pas trop enseigner, de ne pas être trop moralisant. Mais c'est la forme à laquelle je me sens appelé et il y a une diversité des ministères et une complémentarité des ministères aussi. Je pense que c'est aussi important de dire que tout seul je ne m'en sortirai pas non plus. Si je reprends un peu l'exemple de Moïse avec ses difficultés à s'exprimer en public, Dieu lui donne aussi Aaron pour qu'il aide et je crois que c'est important de le dire. En tout cas, à mes yeux, si on place le pasteur tout seul, on ne fait pas grand-chose. Le manque de modèle pour les femmes J'ai deux choses à dire. La première, c'est que finalement, c'est difficile pour une femme pasteure d'avoir des femmes comme modèle. Non pas qu'il n'y ait pas d'autres femmes pasteurs, il y en a, il y en a même beaucoup et de plus en plus et je trouve ça très bien. D'ailleurs souvent on me dit, il n'y a pas longtemps, j'étais dans un groupe et un homme assez âgé a dit « de toute façon maintenant, il n'y a plus que des femmes pasteurs ». Alors je lui ai dit « ah bon, mais où ? Ça m'intéresse beaucoup ». Il a dit « En Suisse, il n'y a plus que des femmes pasteurs ». Je lui ai dit « ben statistiquement ce n'est pas vrai ». Bref, on a souvent des remarques qui n'ont pas l'air si contentes qu'il y ait plus de femmes pasteurs. Et pour moi qui vais avoir 45 ans, finalement, je n'ai pas tellement de femmes comme modèles. Et quand je parle de femmes modèles, je parle de gens comme Martin Luther King, de gens comme Albert Schweitzer, je parle de gens dont on parle tout le temps et qui ont une figure tutélaire dans la société. Ce qui est intéressant, c'est que j'ai un peu réfléchi à ma paroisse d'origine, et je me suis rendu compte que de temps à autre il y a eu quelques stagiaires femmes, mais il n'y a pas encore eu de femmes pasteurs titulaires dans cette paroisse. Et ça donne à réfléchir quand même, parce qu'on est en 2025 et c'est une paroisse qui a été plantée lors de la Réforme, il y a cinq siècles. Donc finalement, quand on a l'impression qu'il y a peut-être beaucoup de femmes pasteurs, il y a beaucoup de femmes pasteures, beaucoup de femmes qui sont au service, beaucoup de femmes ministres, diacres, animatrices d'Église, mais pas de femmes dans les lieux où il y a une certaine densité historique ou des lieux auxquels on puisse se référer, comme la paroisse qu'a plantée Calvin à Strasbourg, qui est ma paroisse d'origine. Les attentes envers les pasteures? Et puis la deuxième chose à laquelle je pense, c'est que c'est encore une découverte progressive et qui n'est pas terminée sur ce qui est attendu d'une femme pasteur. C'est-à-dire qu'il y a dix ou quinze ans, il y avait des articles, notamment dans le journal Réforme en France, qui n'est pas le Réformes en Suisse, sur la plus-value. Figurez-vous qu'avoir des femmes pasteurs, c'était quand même bien, ça amenait une plus-value parce qu'on était à l'écoute, on s'occupait bien des enfants. Les femmes peut-être se sentaient un peu plus en confiance, mais les hommes aussi, parce qu'on était dans le « care », on était plus maternantes. Enfin voilà, toutes choses qui ne faisaient aucun sens pour moi. Et je crois qu'on est encore en train d'essayer de se dire, mais c'est qui, c'est quoi une femme pasteure? Et moi, pour avoir succédé pendant presque une année à un homme très compétent dans son domaine, très connu et du cru du lieu, j'ai bien vu qu'en fait, il y a des gens pour qui c'était un changement qui était bénéfique. Ils en étaient contents, contentes, notamment des jeunes femmes qui sont venues me raconter beaucoup de choses, comme c'est toujours le cas quand il y a une femme pasteur qui succède à un homme. Mais il y avait aussi beaucoup de gens qui étaient complètement dubitatifs. À se dire, attends, ça fait beaucoup, non? C'est une femme et puis elle est étrangère. Comment on va faire? Comment va-t-elle s'en sortir? On ne va pas trop l'aider quand même. Voilà, donc je vous apporte ma touche féminine à la conversation. Pasteur : vocation ou travail? Mon commentaire est purement empirique, je n'ai pas fait de recherche. J'ai remarqué avec la féminisation du clergé au Canada, on parle de plus en plus de vocation. En soi, ce n'est pas une mauvaise chose, mais ce que ça sous-tend lorsqu'on a une vocation, c'est qu'on se donne sans compter. Lorsqu'on a une profession, on est professionnel, on fait nos heures, lorsqu'on a un travail, on a un horaire de travail. Mais lorsqu'on a une vocation, c'est sûr que tu vas travailler 50-60 heures par semaine sans être payé pour tes heures supplémentaires. C'est sûr que tu vas faire de l'extra. C'est une vocation. Et j'ai arrêté d'utiliser ce mot-là justement pour dire ma profession, c'est pasteur. J'ai eu un appel, mais j'ai un travail qui est, bon, peut-être atypique par rapport à des amis qui travaillent dans un bureau, qui travaillent pour le gouvernement. Mais j'essaye d'utiliser le moins possible cette idée de vocation. Je ne crois pas que mon travail, ce soit d'être un martyr. Je crois que mon travail c'est d'être là pour les gens d'une communauté ou d'une région, puis d'essayer de les faire grandir dans la foi, sans nécessairement me tuer à la tâche. Trouver un équilibre dans la vie de pasteur En tout cas, pour moi qui débute dans le ministère, c'est vrai que c'est une question qui prend beaucoup de place; comment jongler, comment équilibrer vie professionnelle et vie privée, comment réussir à forger un ministère qui me ressemble et qui n'est pas non plus seulement basé sur les attentes des paroissiens ou des paroissiennes. Justement, j'ai changé de paroisse entre mon stage et ma suffragance dans laquelle je suis actuellement, et j'ai vu que les attentes étaient totalement différentes et que le statut qu'on me donnait était très différent. Voilà, c'est un défi pour moi, clairement, de réussir à faire un équilibre entre ces deux choses. Et c'est le titre de l'épisode « Pourquoi devenir pasteur? » ça m'a fait rire que vous m'invitiez pour ce podcast-là parce qu'il y a quelques fois quand même ou en regardant mes semaines ou quand je raconte ce que je fais avec certaines personnes, on me demande pourquoi est-ce que tu es devenu pasteur ? Puis il y a quelques fois où je réponds « je ne sais pas ». Et c'est vrai que c'est un peu cette remise en question de « waouh, comment est-ce que je vais pouvoir tenir ça et tenir ça à long terme, aussi pour ne pas me brûler tout de suite ? » « Comment ça tu ne sais pas? On a dit que c'est pour l'argent. » « Exactement, c'est ça. Mais voilà, je dois avouer que je ne suis pas dans le bon canton pour l'argent. » Les différents termes pour définir un ministère Alors, on parle beaucoup de pasteur, c'est le titre de l'épisode, mais je suis passée par une étape comme diacre, alors c'était purement économique, là, de nouveau, tiens, on revient vers ça. C'est aussi parce que la paroisse qui m'employait n'avait pas vraiment les finances pour employer deux pasteurs. Ça m'arrangeait d'être diacre à cette période de ma vie, un, par curiosité pour ce ministère-là. Et deux, parce que du coup j'avais moins de responsabilités administratives. Étant donné que c'était en Suisse alémanique, je dois reconnaître que j'étais assez contente de ne pas avoir trop de responsabilités. Du coup, il m'est arrivé l'une ou l'autre fois d'aller en Afrique terminer des dossiers pour mon ancien mandat où ils avaient encore besoin d'un petit coup de main. Et j'expliquais à mes collègues, écoutez, maintenant je suis diacre. Ils me regardaient comme ça avec des grands yeux. Ils se disaient, mais comment a-t-elle fait, elle qui a un doctorat en ontologie, qui est pasteur, en tout cas j'ai mon certificat de pasteur, comment a-t-elle fait pour devenir diacre? Jusqu'à ce que je comprenne que, dans ce contexte-là, « diacre », ça veut dire « sacristine ». Ils étaient polis, ils n'osaient rien dire, mais ils me regardaient vraiment tous les uns après les autres, genre… Mais qu'est-ce qui se passe? Voilà, c'est marrant parce qu'en fait, il y a tous ces mots qui sont interchangeables. « vicar » ne veut pas dire « vicaire ». Et puis, « diacre » ne veut pas dire la même chose ailleurs. « Sacristine » peut-être pas non plus, je n'en sais rien. « Suffragant », en tout cas, ça ne veut pas dire la même chose partout. Toi, tu es un révérend, n'est-ce pas, Stéphane? Oui, en anglais, je suis un révérend. En français, je suis un pasteur. Vouloir devenir le pasteur cool J'ai grandi catholique romain. C'était l'époque post-Vatican II, donc les prêtres « cool » avec leur guitare, les cheveux longs. On les tutoyait. Bon, on ne se pose pas trop de questions. J'arrive dans l'Église Unie du Canada. En formation, c'était assez cool entre francophones. Et là, le choc. À ma première paroisse anglophone, j'avais un titre. J'avais des privilèges. Lorsqu'il y avait un repas de paroisse, je devais me servir en premier. On m'appelait révérend tout le temps. Quand les dames de la paroisse ont su comment j'aimais mon café, je n'avais pas à lever le petit doigt. Le café arrivait comme je l'aimais et ça m'énervait. Il y a cette notion, justement, comment les gens nous perçoivent. Ce n'est pas juste nous qui, parfois, recherchons le prestige. Il y a les gens, il y a le passé, il y a le titre, il y a toutes ces choses-là qui influencent la relation qu'on peut avoir avec des paroissiens, des paroissiennes, ou même les gens de la communauté. « Ah, c'est monsieur le pasteur de telle paroisse. » Ah, bon, là, on fait attention. Des fois, j'ai juste le goût de dire « je suis Stéphane ». Pour moi, c'est quasiment un carcan de dire qu'il faut que je fasse attention pour correspondre à une certaine vision. Et ça, c'est le côté que je n'avais pas vu venir lorsque j'ai fait ma formation, puis lorsque j'ai débuté, puis pourquoi je voulais être pasteur. Je voulais être le pasteur cool, puis ça n'a pas été ça nécessairement. Répondre aux attentes des autres Moi, à part en Afrique, je n'ai jamais connu cette aura de la pasteure. Déjà parce que quand tu es une femme, c'est hyper rare d'avoir de l'aura dans ce genre de job. Je crois que j'ai déjà raconté dans un autre épisode, mais il t'arrive plutôt des trucs du style: tu arrives pour un service funèbre, tu te présentes, puis quelqu'un me dit « Oh, vous parlez bien le français, c'est formidable! » Et puis j'ai dit « Ah ben écoutez, je suis contente que vous soyez contente. » Tu ne sais pas trop quoi répondre dans ces cas-là. Elle m'a dit « Oui, parce que j'ai vu votre nom de famille là, Charras-Sancho. » Et je me suis dit « Elle va avoir un accent effroyable, on va rien comprendre. » Comme toujours quand c'est des femmes étrangères. Il m'arrive plutôt des choses un peu comme ça, des petites vexations, des micro-agressions. Mais pas toujours, mais s'il m'arrive des choses, c'est plutôt de ce registre. Et puis, quand tu es en Afrique et que tu dis que tu es ou docteur en théologie, ou diacre, ou missionnaire, ou pasteur ou quoi, effectivement, là, il y a plus de différences. Mais il peut arriver aussi des choses un peu gênantes, comme la fois où quelqu'un est venu toquer à ma porte et m'a demandé si j'avais des culottes pour qu'on me les lave. J'ai dit non, non, c'est bon, merci beaucoup, je n'y tiens pas plus que ça, c'est gentil. J'étais sur un campus protestant et puis ils m'ont envoyé quelqu'un pour me laver mes culottes. C'est aimable, mais j'ai dit non. C'est vrai que je trouve que c'est marrant parce qu'on m'a beaucoup parlé de la stature des pasteurs et il y a des personnes âgées qui sont très déçues qu'on ne soit pas des hommes en costume cravate. Je me rends compte que c'est une déception pour ces personnes. J'essaye de me mettre vraiment à leur place, mais il n'y a rien que je puisse faire pour répondre à cette attente-là. Je ne peux être que moi-même et finalement, je crois que ça rejoint un petit peu ce que tu nous disais, Quentin. C'est important que dans ces Églises on puisse être soi-même. Entre le moment où moi j'ai commencé le ministère en 2009, le moment où Stéphane a commencé dix ans avant, le moment où toi tu commences, Quentin, on est presque déjà sur trois générations différentes. Quelles attentes est-ce que tu sens toi, Quentin? Trouver sa place dans une communauté en tant que pasteur Justement, l'anecdote du café de Stéphane m'a fait assez rire, parce que dans la paroisse dans laquelle je suis arrivé en septembre, il y a justement ce rituel du café après le culte. Dans ma vision du ministère, il y a une position de service. Je me verrais plutôt à servir les cafés pendant ces moments-là, plutôt que de me faire servir mon café. Donc voilà, il y a aussi ce malaise que la communauté est là pour servir le pasteur avec laquelle j'ai beaucoup de peine et je dois apprendre les moments où me laisser servir aussi, ce qui est compliqué pour moi. Il faut essayer de trouver cet équilibre entre quand est-ce que je ne me laisse pas faire et je pose mes limites en disant ben non là; si je veux aider pour ça, j'aide et quand est-ce que j'accepte que tout d'un coup on me serve mon café. Mais voilà, ces attentes-là, je me rends compte qu'elles peuvent vraiment varier d'un lieu à l'autre. Et je réfléchis aussi, il y a un peu deux aspects. Il y a l'aspect homme, qui est très valorisé, et en même temps, il y a l'aspect jeune, où les remarques sont souvent pleines de bonne volonté, mais on peut aussi être un peu le petit gamin avec des comportements infantilisants qu'on peut percevoir. De nouveau là, il sagit de trouver quand est-ce que les gens en paroisse ont l'âge d'être mes grands-parents, quand est-ce que j'accepte qu'ils voient un peu en moi leur petit-fils, qu'ils auraient peut-être souhaité voir devenir pasteur, et puis quand est-ce que non, je m'affirme comme un adulte et que je prends ma place aussi. Voilà, c'est un défi, peut-être en tant qu'être un peu timide et introverti des fois, de vraiment prendre ma place et oser poser mes limites. Un appel qui change avec le temps Il y a quelques années, je suis allé à une conférence de prédication. Il y avait un prédicateur américain qui nous a parlé de 1 Rois 19. Le prophète Élie doit se sauver dans le désert pendant une dépression profonde et il veut mourir. Il rencontre le Seigneur et il reçoit une nouvelle mission. Et le prédicateur nous expliquait que la raison qui nous a conduits à devenir pasteurs n'est peut-être pas la même que celle qu'on a aujourd'hui. Moi, j'ai eu à vivre ça. J'ai été pasteur de paroisse pendant longtemps et je croyais que c'était ça. J'étais fait pour être pasteur de paroisse, rien d'autre. Et plusieurs choses sont arrivées et la vie m'a mené ailleurs. Je pense que c'est OK aussi. Parce que ce n'est pas nécessairement un métier facile. Il y a les critiques et parfois on se demande, un peu comme m'a dit Quentin, mais qu'est-ce que je fais là? Pourquoi j'ai dit oui à ça? Et parfois, je me suis dit, est-ce que je serais plus heureux ailleurs? Probablement pas. Être pasteur, dans un contexte en 2025 où, en Occident, l'Église chrétienne, on va être honnête, est en déclin, c'est un choix qui se renouvelle. Être pasteure est une passion Servir en Église, plus encore qu'être pasteur, c'est vraiment une passion. C'est un métier passion. J'aime la théologie, j'aime la réflexion, j'aime le contact avec les gens, j'aime les retours qu'on fait, j'aime pouvoir inventer des nouvelles façons de célébrer Dieu. Donc je suis assez reconnaissante de vivre de ma passion. Et pour avoir pas mal voyagé en Afrique, à Madagascar, j'étais toujours hyper émue de voir qu'il y avait des instituts de formation de pasteurs où il y avait parfois des volets de plus de 100 pasteurs, mais qui n'avaient aucune idée comment réussir à en vivre. Et moi, j'ai souvent ça dans un coin de ma tête quand c'est un peu difficile ou quand je me lamente un petit peu sur mon sort. Je me dis, bon, à part ça, pour l'instant, le salaire est assuré, on revient à l'argent et je peux vivre de ma passion. C'est quand même formidable. Être payé pour vivre des moments spéciaux C'est vrai qu'il y a ces moments où on se demande qu'est-ce qu'on fait là, puis il y a aussi d'autres moments où on se dit, « C'est vraiment mon métier, je suis vraiment payé pour vivre ce moment parce qu'il y a des moments tellement beaux. » Je bosse beaucoup avec les adolescents, puis il y a des moments de camps qui sont juste incroyables. Puis je me dis, mais c'est incroyable de pouvoir être payé pour ça. On rigole beaucoup avec l'argent, mais de vraiment pouvoir être présent dans ces moments-là, c'est un ministère; en tout cas le mien est encore très généralisé et du coup je mes retrouve à accompagner des gens dans toutes les étapes de leur vie et on est parfois tellement privilégié de ce que les gens nous partagent, nous laissent entrer dans une certaine intimité qui est très précieuse. Je dirais que c'est souvent dans ces moments-là que je suis le plus reconnaissant du ministère que je peux vivre. Donc voilà, c'est ça, il y a les côtés qui parfois sont lourds, où il y a plein de soucis et aussi quand on regarde vers l'avenir, c'est parfois difficile d'être optimiste, mais il y a ces moments-là qui, moi, viennent me rappeler aussi pourquoi je me suis lancé là-dedans. Conclusion Merci, Quentin, d'avoir participé depuis l'Église réformée neuchâteloise, que nous saluons. Et merci Stéphane aussi pour cette discussion ouverte sur les différents aspects de notre ministère. Nous n'oublions pas les autres ministères en église et nous n'oublions pas non plus que dans certaines églises les pasteurs seront bientôt la part congrue des salariés. Je formule le vœu que chacun, chacune qui se sent appelée à un ministère, quel qu'il soit en Église, se sente fortifiée, accompagnée et renouvelée pour ce beau service. Merci beaucoup. Si vous voulez nous partager vos expériences en tant que pasteur, vos expériences de ministère dans le sens très large, si vous avez des questions, si vous avez des suggestions pour la prochaine saison, parce qu'on arrive à la fin de cette saison-ci, la saison 3, écrivez-nous questiondecroire@gmail.com. Je veux aussi remercier notre commanditaire, l'Église unie du Canada. Merci beaucoup, Quentin. J'espère que les prochaines semaines seront bonnes pour ton ministère. Merci Stéphane, merci Joan. Oui, tout de bon dans vos ministères respectifs aussi. Au revoir.
Pour rejoindre la MasterClass citée dans la vidéo : https://www.academie-nicopene.com/quintessence-invitation2Et ici, pour prendre rendez-vous avec Cécile et aller plus loin avec nous :https://tidycal.com/cecilelrtconsulting/decouverte-quintessence----
Comme le secteur du pétrole, celui des engrais est aussi plongé en pleine inconnue depuis le déclenchement de la guerre entre Israël et l'Iran. Le conflit risque en effet de mettre en péril les exportations de gaz qui servent à fabriquer certains types d'intrants, et l'Iran est lui-même producteur d'engrais. Les marchés ont rapidement réagi. L'urée, un des engrais les plus utilisés dans le monde, a vu son prix s'envoler. Selon les régions du monde, l'urée a augmenté de 50 à 80 dollars par tonne, soit en moyenne une augmentation de 20% en une dizaine de jours, hausse qualifiée de « gigantesque » par un négociant. La première raison, c'est que l'Iran aurait fermé ses sept usines de production d'ammoniac et d'urée. Selon Chris Lawson, responsable des engrais au sein du cabinet de conseil CRU Group cité par l'agence de presse Bloomberg, plus rien ne sort donc du pays. Or, l'Iran exporte en temps normal 5 à 6 millions de tonnes d'urée par an, essentiellement vers la Turquie, le Brésil et l'Europe. Quand un fournisseur qui compte est empêché, comme c'est le cas aujourd'hui, les marchés réagissent souvent très vite, voire par anticipation. Arrêt temporaire de la production d'urée en Égypte Israël a par ailleurs dû suspendre les flux qui partaient de ses champs gaziers vers l'Égypte le 13 juin. Un coup dur pour les fabricants égyptiens d'engrais, qui souffrent déjà d'ordinaire en cette saison chaude de l'allocation d'une partie du gaz au secteur de la climatisation. L'arrêt de l'approvisionnement israélien en gaz n'a duré finalement que six jours, mais cela a suffi à alimenter la hausse des prix et l'inquiétude des Européens : l'Égypte est un fournisseur incontournable, d'autant plus depuis que l'Union européenne a décidé de sanctionner les engrais russes à compter du 1er juillet. Parmi les facteurs rassurants, il y a la Chine, qui devrait de nouveau exporter cette année après deux à trois années d'absence. De l'autre côté de la balance, il y a le Brésil, qui entre dans sa pleine saison d'achat et qui devra peut-être chercher d'autres fournisseurs pour remplacer l'Iran. Le Brésil achetait jusque-là 10 à 15% de sa production en Iran, soit environ 1 million de tonnes. Appel d'offres indien infructueux Ces tensions s'illustrent dans le dernier appel d'offres publié par l'Inde la semaine dernière, pour acheter de l'urée. Les deux meilleures propositions ont été validées. L'Inde a tenté de convaincre les recalés de s'aligner sur leur prix, mais personne n'a voulu s'engager tant la situation géopolitique, et son impact sur les cours, est incertaine. Résultat : le pays n'a pu acheter que 230 000 tonnes, alors que ses besoins sont estimés à plus d'un million de tonnes. « Et rien ne dit que ceux qui ont remporté l'appel d'offres indien pourront livrer au prix annoncé », commente un de nos interlocuteurs. L'Inde achète, par ailleurs, un million de tonnes d'ammoniac par an à l'Iran, pour fabriquer des engrais, en temps normal. Le pays devra, si le conflit dure, se fournir un peu plus encore en Arabie saoudite ou au Qatar. Une autre source d'inquiétude qui se traduit par une augmentation des prix de l'ammoniac de 10% dans le sous-continent indien. À lire aussiGuerre Israël-Iran: pourquoi bloquer le détroit d'Ormuz serait une décision très risquée pour Téhéran
Et voici que la très populaire messagerie instantanée WhatsApp, très utilisée par les professionnels, amorce un tournant stratégique majeur.L'application, propriété de Meta, va introduire ses premières véritables fonctionnalités publicitaires.C'est une décision forte pour une plateforme longtemps préservée de la pub.La publicité ne devrait pas envahir tous les messages de WhatsAppLa publicité ne devrait pas envahir tous les messages de WhatsApp, du moins dans un premier temps.Ces nouveautés publicitaires seront cantonnées à l'onglet « Mises à jour », qui regroupe les « Statuts » et les « Chaînes », utilisés chaque jour par plus de 1,5 milliard de personnes.On y verra apparaître des messages sponsorisés, des propositions d'abonnements à des chaînes payantes, ainsi qu'un système de promotion dans le répertoire Discovery. À noter que les messages privés, eux, resteront inchangés.La confidentialité préservée ?Meta assure que la confidentialité restera au cœur de l'expérience, même avec l'arrivée de la publicité.Par exemple, les messages personnels restent chiffrés de bout en bout, sans accès possible pour les annonceurs, et même pour WhatsApp lui-même. De plus, aucun numéro de téléphone ne sera communiqué à des tiers.Alors, vous demandez-vous, comment va fonctionner le ciblage publicitaire ? Et bien Meta assure que ce ciblage s'appuiera uniquement sur des informations générales comme la localisation approximative ou la langue utilisée par le possesseur du smartphone. Personnellement, je ne suis pas sûr que cela rassure forcément les utilisateurs.Monétiser l'énorme base d'utilisateurs de WhatsAppCette évolution vise bien sûr à monétiser l'énorme base d'utilisateurs de WhatsApp. Ouvrez bien vos oreille. Tous les mois, l'application est fréquentée par plus de deux milliards d'usagers actifs.Jusqu'ici, la diffusion de la publicité sur la plateforme se limitait à WhatsApp Business.Avec ce changement, Meta aligne enfin WhatsApp sur la stratégie de rentabilisation de ses autres services, comme Facebook ou Instagram.Le ZD Tech est sur toutes les plateformes de podcast ! Abonnez-vous !Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Du lundi au vendredi, Julien Pichené fait le point sur l'actualité des médias. Aujourd'hui, M6 a annoncé la date de lancement et l'heure de diffusion de "Nouveau jour" son nouveau feuilleton quotidien, Julien Courbet animera en prime sur M6 le premier jeu autour de la consommation, Ninja Warrior reviendra le vendredi 4 juillet sur TF1 pour sa 9e saison et des séquences issues de la série “Adolescence” vont être utilisées comme support pédagogique pour les élèves dès la classe de quatrième. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Du lundi au vendredi, Julien Pichené fait le point sur l'actualité des médias. Aujourd'hui, M6 a annoncé la date de lancement et l'heure de diffusion de "Nouveau jour" son nouveau feuilleton quotidien, Julien Courbet animera en prime sur M6 le premier jeu autour de la consommation, Ninja Warrior reviendra le vendredi 4 juillet sur TF1 pour sa 9e saison et des séquences issues de la série “Adolescence” vont être utilisées comme support pédagogique pour les élèves dès la classe de quatrième. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Nous avons parfois l'impression que le climat actuel est anxiogène. Les crises se succèdent et nous ne savons plus comment y répondre. Dans cette épisode, Joan et Stéphane prennent le temps de réfléchisse sur l'état de notre monde et explorent différentes avenues qui nous sont offertes pour demeurer sain d'esprit. Site internet: https://questiondecroire.podbean.com/ ApplePodcast: https://podcasts.apple.com/us/podcast/question-de-croire/id1646685250 Spotify: https://open.spotify.com/show/4Xurt2du9A576owf0mIFSj Contactez-nous: questiondecroire@gmail.com Notre commanditaire: L'Église Unie du Canada Moncredo.org * Musique de Lesfm, pixabay.com. Utilisée avec permission. * Photo de Sander Sammy, unsplash.com. Utilisée avec permission. Bonjour, bienvenue à Question de croire, un podcast qui aborde la foi et la spiritualité, une question à la fois. Cette semaine, comment survivre dans le climat actuel? La tentation d'offrir des trucs pour survivre aux crises actuelles Un jour, quand mes trois enfants étaient toutes petites, la période la plus épuisante de ma vie, (et d'ailleurs je fais un clin d'œil à toutes celles et ceux qui se retrouvent dans cette situation maintenant), je m'en étais ouverte à un prof de la fac de théologie que je connaissais. Il était du côté catholique, mais on était ensemble dans plusieurs projets de réflexion théologique œcuménique. Il m'avait donné un précieux conseil. Écoute bien Stéphane, ça peut te servir. Il était allé en retraite spirituelle dans je ne sais quel monastère formidable, sûrement avec une très belle vue et puis régulièrement des offices. Il m'avait expliqué qu'il était un peu pressé par les différentes tâches académiques et les problèmes liés à sa paroisse, parce qu'il était aussi prêtre en paroisse. Et puis, tiens-toi bien, une de ces personnes consacrées dans la vie du monastère lui avait donné le truc et astuce suivant : « quand je mange, je mange, quand je marche, je marche, quand je lis, je lis ». Il lui avait donc conseillé de ne faire qu'une chose à la fois et de la faire bien et en pleine conscience. Alors, un peu épatée, j'avais regardé ce monsieur de plus de 45 ans, célibataire, prêtre, prof de fac, qui me disait ça à moi. Et j'avais dit, écoute : quand je mange, je donne à manger à quelqu'un. Quand je marche, je pousse une poussette et je tiens quelqu'un d'autre par la main. Quand je parle au téléphone, une autre personne m'interrompt tout le temps et me parle constamment. Et quand je dors, quelqu'un décide de ne pas dormir et donc je ne dors plus. C'est un petit peu la même chose maintenant; il y a un climat particulièrement difficile et des fois quand je scrolle sur Instagram ou autre et que je vois des tas d'astuces : mettre les jambes contre le mur, faire de la méditation et tout, je repense à ces bons conseils qu'on peut donner aux gens pour aller bien, alors que c'est le chaos total autour d'eux. Les crises qui prennent trop de place dans nos vies Oui, je trouve qu'il y a une certaine sagesse dans le conseil que tu as donné dans le sens d'essayer de ne pas trop se faire envahir et que le contexte actuel prenne toute la place dans nos vies. Mais en réalité, c'est difficile parce que le climat actuel a des répercussions partout dans tout ce qu'on fait. Au moment où on enregistre cet épisode, nous sommes au Canada dans cette crise avec les tarifs d'importation exportation avec les États-Unis. Les États-Unis sont quand même le premier partenaire commercial du Canada. On peut dire, bon, c'est une crise, les marchés fluctuent et tout et tout, mais ça a des répercussions à l'épicerie. Il y a des gens qui sont soit à la retraite ou qui planifient leur retraite. Toutes ces variations de marché, ça a un impact réel. Il y a des gens qui perdent leur emploi. Donc, c'est facile de dire ah, j'élimine ça dans ma tête, je me concentre sur moi-même et ma petite chose. Mais c'est difficile de dire ça à quelqu'un qui a peur de perdre son emploi, qui se demande comment il-elle va faire pour nourrir ses trois enfants. Ça peut être très envahissant, ça peut être très angoissant. Et on en parle un peu, mais on a très peu de choses à offrir pour aider ces personnes-là. Que peut faire l'Église dans le climat actuel Finalement, nous, d'un point de vue de l'Église, d'un point de vue des religions, comme tu dis, qu'est-ce qu'on a à offrir ? C'est vrai que j'étais assez surprise la première fois qu'une stagiaire avec laquelle j'ai parlé il y a quelques années, une stagiaire que j'avais dans mon staff dans une Église à Strasbourg, m'a parlé très franchement de ses problèmes de santé mentale. Et c'était un peu la première fois dans un contexte d'Église en France; elle venait un petit peu de l'extérieur puisqu'elle faisait un stage plutôt orienté, je ne me rappelle plus très bien, mais c'était un peu secrétariat ou quelque chose comme ça. Elle en parlait super librement, là où finalement c'était très, très, très rare dans mon milieu d'Église d'origine qu'on parle de santé mentale. D'ailleurs, on a consacré tout un épisode avec l'ami Olivier sur ces questions-là. D'un autre côté, ces derniers temps, je me suis rendu compte qu'il y a beaucoup de bon dans le fait de pouvoir poser des diagnostics, quelque chose qui permet aux gens de comprendre certaines de leurs réactions, certaines de leurs pseudo-inadéquations avec les situations. En même temps, je me demande si, par certains aspects, ça ne nous rajoute pas un poids supplémentaire, dans le sens où on se dit « bon, moi j'ai eu le diagnostic de ci ou ça, ou bien moi je me sens comme ceci, et donc je n'arriverai pas à faire ça, ou ce n'est pas pour les gens comme moi, ou alors si on aménage, je ne sais pas, je n'y arriverai pas ». Avant, on avait un peu cette espèce d'utopie qu'avec un peu de bonne volonté, on arrivait à tout faire. Et maintenant, on est presque parti dans l'autre sens, on se dit que tout est devenu si compliqué qu'on ne va probablement pas réussir à le faire. Et ça, c'est quelque chose qui m'inquiète aussi par bout. Du coup, en Église, je trouve que ce qui pourrait devenir de plus en plus notre force, c'est d'être accessible à tous et à toutes, d'avoir des activités qui peuvent parler à un maximum de personnes, avoir des lieux où tu peux choisir ou de parler ou de te taire, de t'asseoir sur un banc ou de t'allonger sur un banc. On pourrait finalement développer encore plus le fait qu'on peut être des lieux de refuge, qu'on peut être des sanctuaires dans lesquels peuvent se vivre un certain nombre de choses et d'interactions, peu importe finalement nos besoins, nos spécificités, nos diagnostics. J'espère que comme ça, on arrivera à contribuer à quelque chose d'un peu plus sain dans le climat actuel. Je me rappelle que finalement, Jésus avait des fois un petit comportement autistique, si on y pense un peu. Après, je ne veux pas faire un diagnostic sauvage sur Jésus, mais quand d'un seul coup il disait aux uns et aux autres « j'en peux plus, je suis sursaturé d'informations, je vais me mettre là-bas, là-bas, où on me fout la paix ». Quand il prend cette décision ultra radicale d'aller au désert, on sent vraiment qu'il est en surstimulation et qu'il a besoin qu'on lui foute la paix, qu'on lui laisse un grand espace devant lui. Dans nos sociétés, on a de plus en plus de mal à couper. Je suis la première à être sur les réseaux sociaux, je suis la première à m'intéresser à plein de choses. Récemment, j'ai vu un documentaire qui rapportait que certains jeunes passent jusqu'à 12 heures par jour sur les réseaux sociaux; 12 heures ! Peut-être que mes filles en font un peu partie, j'espère que non. Alors bien sûr, il y a aussi les gamers qui font quand même aussi des trucs d'interaction sociale. Ce n'est pas juste scroller. Il y a toutes sortes de façons d'être sur Internet ou les réseaux sociaux. Il n'y en a pas qui sont meilleures ou moins bonnes, il y a juste différentes façons d'y être. Et quelles sont nos possibilités de nous couper un peu de toute cette agitation du monde? Moi, j'ai tendance à espérer que dans les Églises, on cultive ce genre de choses. J'ai beaucoup d'admiration pour mes collègues qui partent trois, quatre, dix heures en forêt avec des enfants, avec des jeunes, avec des adultes et qui leur proposent de couper. Il me semble que c'est ce qu'on a à offrir. Prendre soin de soi Certaines personnes s'attendent à ce que les Églises soient ce lieu de résistance au climat actuel. Oui, peut-être. Mais en même temps, un peu comme tu l'as soulevé, il faut prendre soin de soi. L'exemple que j'utilise souvent, c'est ce qu'on appelle ici les aidants naturels; ces personnes qui prennent soin de parents âgés ou d'enfants qui ont des problèmes spécifiques, ce qu'ils font par amour, mais ça demande beaucoup de temps, ça demande beaucoup d'énergie. Et on leur dit : si vous vous épuisez, on n'aura pas seulement entre guillemets un problème, mais deux problèmes. On va avoir une personne en perte d'autonomie et une autre personne en épuisement. Donc, il faut faire attention à soi pour ne pas se brûler. Et c'est vrai qu'on est constamment confronté à des problèmes qui semblent immenses, qui semblent trop gros pour nous, ça peut être décourageant. On peut se demander, mais moi, je ne suis qu'une seule personne. Comment puis-je changer la façon dont les systèmes internationaux fonctionnent? Peut-être une façon, c'est de revenir à soi, un peu comme tu dis. J'ai arrêté d'écouter les téléjournaux parce que c'était trop difficile émotivement, et arrêté d'avoir des conversations avec des gens qui ne sont pas là pour échanger, mais pour débattre et gagner un argument, des gens, ce que j'appelle, endoctrinés. Souvent on dit, ah, il faut garder les canaux de communication ouverts avec les gens différents. Peut-être, mais est-ce qu'on est vraiment obligé d'être en contact avec des gens nocifs, des gens toxiques, des gens qui ne veulent rien savoir de nos points de vue qui sont juste là pour régurgiter la propagande, régurgiter ce qu'ils croient être parole d'évangile et qu'il ne l'est pas? Donc, il faut prendre soin de soi, il faut faire attention à soi et ce n'est pas se désengager, c'est juste de dire : il y a des moments où il faut être dans la bataille et il y a des moments où il faut se protéger. Connaître ses limites Il n'y a pas longtemps, l'une de mes filles a vécu un événement un peu fort dans sa vie. Elle m'appelle et me dit « Maman, je ne vais vraiment pas bien, je ne sais pas quoi faire aujourd'hui pour aller bien ». Je lui ai dit « Écoute, je te suggère de faire une liste de choses qui te font du bien, des choses qui sont réalistes, que tu peux faire là tout de suite, des choses pour lesquelles il faut que tu t'organises un petit peu.» C'est toujours pareil, le court, le moyen, le long terme. Et puis des listes de choses qu'on pourrait imaginer ensemble, où il faut un peu de budget, un peu de temps, un peu d'organisation. Alors elle a fait cette liste, et de temps en autre, je lui rappelle de se référer à cette liste. Je me fais aussi cette liste mentale. Par exemple j'ai besoin d'aller régulièrement au spa. J'adore les bains, les bulles, le hammam, le sauna, mes copines… passer du temps avec mes copines, elles me racontent leurs histoires, du temps dans le jardin avec mon mari, la louange et la prière. Clairement, ce sont des moments où j'oublie un peu tout ce qui m'habite et où je vis cet instant présent, où je me marre, où je profite, où j'admire la nature. D'un seul coup, je suis juste dans ce moment-là qui me rend heureuse et en vie. Et parfois aussi, je m'autorise à regarder en face les pressions. Voilà, les pressions, soit que j'assume, soit que je subis. Et parfois aussi, je le dis aux gens. D'ailleurs, je le dis ces derniers temps, je le dis un peu plus aux gens. Je leur dis, écoutez, je suis au maximum de mes compétences. J'ai changé de pays, j'ai changé d'Église, j'ai changé un peu de métier, parce que je ne suis plus pasteur de paroisse, je ne suis plus ministre en paroisse. Et je suis arrivée au maximum de mes possibilités de surcompensation, d'adaptation. Je déçois probablement, on estime que je devrais faire plus, et ça je l'entends, mais je n'y arrive pas. Si je vais plus loin, c'est ma santé mentale qui va devoir prendre le relais, ou en tout cas je vais devoir chercher quelque part où ce n'est pas bon d'aller chercher. Donc je regrette de décevoir, moi je ne peux pas en faire plus parce que je connais mes limites. Les gens sont souvent frappés que l'on connaisse ses limites, ça c'est quelque chose qui me saute aux yeux quand je dis aux gens, par exemple, écoutez, moi je fais toujours une sieste au milieu du jour et c'est comme ça que je m'en sors. Je fais toujours un goûter vers 4-5 heures et c'est comme ça que je peux bosser le soir. J'explique un peu que j'ai mis en place une certaine hygiène de vie pour pouvoir continuer à travailler dans l'Église, à bosser le soir, le week-end, les jours fériés. Ça m'a demandé de mettre en place une hygiène de vie particulière, adaptée à ce que ma vocation demande en termes d'emploi du temps. Et j'encourage chacun et chacune à oser dire ce genre de choses, non pas pour dire « je suis plus spéciale que toi, j'ai tel ou tel besoin », mais pour dire en fait « je sais que pour pouvoir mener à bien le moins imparfaitement possible ma mission, je mets en place un certain nombre de choses et ça m'amène des fois à dire non ou ce n'est pas possible ou à dire plus tard, et c'est comme ça que je m'en sors. Remettre les crises dans le long terme Une autre chose qu'on peut faire, c'est prendre un pas de recul et retourner dans notre tradition en tant que croyante, en tant que croyant. Par exemple, dans la première lettre de Jean, chapitre 2, verset 17, on dit « Et le monde passe, et sa convoitise aussi, mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement. » Les choses passent et Dieu demeure. On a cette chance, en tant que chrétien, d'avoir une histoire sur le long terme. Dans le Premier Testament, on a tous ces prophètes qui font face à des crises terribles et quelque part, le peuple de Dieu continue à survivre. Ce n'est pas facile, ce n'est pas plaisant, mais d'être capable de mettre ça dans du long terme, de dire que ça fait partie de l'expérience humaine, ça fait partie de l'expérience du peuple de Dieu, de faire face à de grands défis. Les gens ont su conserver une certaine forme d'espoir. Les croyants ont conservé la foi malgré toutes les épreuves. Malgré tout, on n'est pas seul dans tout ça. Ce n'est pas juste notre génération qui est attaquée. On a toute cette communion des saints, si je peux utiliser du langage théologique, toutes ces personnes-là qui sont avec nous. Tous les croyants à travers le monde sont avec nous et Dieu demeure avec nous. Ça peut aider, pendant quelques secondes, de se rappeler de tout ça et de se dire que peut-être ça va bien aller dans le fond, sur le long terme. Se souvenir de ceux et celles qui nous ont précédés Pour moi, c'est vraiment exactement ça, c'est totalement réconfortant de penser à la nuée des témoins. Certains vont associer la nuée des témoins à nos contemporains, d'autres vont partir dans des choses un peu plus mémorielles. Du côté réformé, on est moins à l'aise sur des questions comme ça, mémorielles. Du côté luthérien, on pratique plutôt une forme de tolérance ou de compréhension. Du côté catholique on est totalement à l'aise, décomplexé, pas de problème. Mais néanmoins, moi, c'est le souvenir de ce pour quoi une grande partie de mes ancêtres proches, les générations les plus proches ont lutté. Je me rappelle quand même cette grand-mère, grand-mère Madeleine, qui a perdu une jambe dans la Résistance, dans la Deuxième Guerre mondiale. Je l'ai toujours connue unijambiste, alors qu'en fait, c'était une gamine qui ne savait pas trop où aller et qui a vu un endroit où il y avait de la soupe si on filait un coup de main. Maintenant, on appelle ça de la grande résistance. Mais enfin, quand même, elle était résistante. Elle a résisté. Et bien sûr, penser aussi au côté espagnol, celles et ceux qui ont voulu résister à la dictature avec plus ou moins de succès. Se rappeler qu'en fait, ils ont lutté, ils ont eu des vicissitudes. Il ne faut pas comparer, chaque génération est différente. Des choses ont quand même touché leur chair. Mais ils ont lutté pour que moi, je puisse continuer à exercer une forme de liberté d'expression, d'autodétermination. Le soin des plus vulnérables, c'est quelque chose qui est très présent dans mes lignées paternelles et maternelles. Je me rappelle ma grand-mère qui me parlait de son grand-père, donc ça fait loin en arrière, et qui disait, tu sais, mon grand-père, c'était celui du village qui ne battait pas les enfants. Et ça, ça l'a guidée toute sa vie, d'avoir un grand-père qui pensait que ce n'était pas normal de battre les enfants, en tout cas qui ne battait pas les chiens, ni ses petits-enfants. Parfois, on a des ancêtres dont on peut être à la fois fière et puis aussi dont on se dit, j'ai une parole à porter et j'ai une spécificité à apporter et je peux m'appuyer là-dessus, sur cet héritage. Ensuite, il y a des héritages symboliques. Quand on n'est pas tout à fait à l'aise avec son arbre généalogique, ça peut arriver aussi, on n'en est pas responsable. On peut aussi s'inscrire dans des lignées symboliques, des courants de pensée forts qui nous structurent et qui nous permettent de trouver là des idées saines. Ça, c'est quand les idées sont saines. C'est vrai qu'il y a aussi tout plein d'idées malsaines et on ne peut pas toujours évacuer le fait qu'elles aient parfois de la popularité. Conserver sa dignité pendant les crises Tu parles de la Deuxième Guerre mondiale. Mon premier diplôme universitaire, c'est en histoire. Et je me souviens, j'ai lu des trucs sur la Shoah, sur l'Holocauste. Encore une fois, je ne compare pas ce qui s'est passé là avec notre climat actuel. Le lien que je fais, c'est une des grandes questions, pourquoi les Juifs n'ont pas résisté à la solution finale? Et bon, il y a eu des actes de résistance. Oh oui. Dans les forêts polonaises, il y a eu plein de petits îlots, mais pas quelque chose de généralisé, quoi. Un des arguments que je n'avais pas vu venir, c'était que peut-être une des grandes résistances, c'est la survie. C'est vrai. Et je fais toujours aussi le lien avec la bande dessinée Maus, une très grande bande dessinée où l'auteur raconte l'histoire de l'Holocauste à travers son père. Et cette scène que j'ai trouvée troublante et puissante à la fois où son père est dans les camps de la mort et il va se laver dans la rivière. Les autres disent « Mais qu'est-ce que tu fais là? » Et moi, j'ai vu ça comme un acte de dignité. « Je suis un être humain, j'ai le droit d'être propre. » Ça n'a rien changé, malheureusement, dans le grand ordre des choses. Mais cette résistance-là, dans un mouvement qui essaie de déshumaniser des êtres humains, de dire « Je suis un être humain, et rien de ce que vous pouvez faire va changer le fait que je suis un être humain tant ou si longtemps que je vais vivre. C'est d'une puissance magistrale et ça inspire. Ne pas se couper des réalités actuelles Avant, on parlait de rester déconnecté à certains moments, d'essayer de se protéger aussi de tout ça. Mais c'est compliqué parce qu'une partie de la vie sociale se passe maintenant sur les réseaux sociaux. Et donc, du coup, on est tous et toutes en train d'essayer de gérer notre lien aux réseaux sociaux, d'y être quand même assez pour être informé. Moi, par exemple, je travaille beaucoup avec la jeunesse, donc je ne voudrais pas me couper d'un certain nombre de choses. En même temps de ne pas y être trop, pour ne pas d'abord s'épuiser les yeux, la tête, puis pour ne pas voir trop de choses terribles. Mais par contre, ce qui nous prend par le revers, et je crois que tu as vu toi aussi les chiffres, c'est ce regain de religiosité auprès des jeunes. Des jeunes qui finalement trouvent sur les réseaux sociaux un certain nombre de choses qui les attirent concernant la religion, et qui finissent dans leur vingtaine par retourner à l'Église, tant et si bien qu'il y a plus de pratiques auprès des vingtenaires qu'auprès de leurs parents. C'est épatant, hein? Oui, j'ai vu il y a quelques jours. Vous qui écoutez, ce sera peut-être de vieilles nouvelles, mais c'est la société biblique en Grande-Bretagne qui publie un article expliquant une augmentation de la présence au culte de 50% au cours des six dernières années. Certaines gens ont dit : est-ce que ce sont des gens qui déclarent aller à l'Église ou des gens qui sont vraiment à l'Église? Parce qu'il y a toujours cette nuance-là dans les enquêtes. Lorsqu'on creuse un peu, c'est une augmentation réelle, surtout chez les jeunes hommes de moins de 35 ans. Et lorsqu'on est sur les médias sociaux, on comprend aussi ce que ça veut dire. Parfois, on peut faire des liens. Ces jeunes hommes sont souvent beaucoup plus conservateurs moralement. Ils sont souvent adeptes d'une certaine masculinité toxique, à la Andrew Tate, ce qu'on appelle ici « bro » masculinistes. Si on regarde ça statistiquement, on se dit « Ah, c'est merveilleux, on a enfin des jeunes qui viennent à l'Église, enfin de jeunes hommes qui viennent à l'Église ». Mais si on comprend ce qui se passe sur ces médias sociaux là, comment ce sont des vecteurs de radicalisation, de masculinité toxique, et que ces jeunes hommes-là viennent à l'Église pour une espèce de modèle d'homme qui domine la famille, une espèce d'image d'un patriarcat d'une autre époque, on se pose des questions. Et c'est ça que je disais plus tôt : il faut se protéger, mais il faut rester aussi informé. Moi j'ai un fils de 15 ans, je ne suis pas au-dessus de son épaule, mais plusieurs fois je lui demande ce qu'il consomme sur Internet. C'est vrai. Parce que je sais que ça existe. Je ne veux pas nier cette existence-là. Je ne veux pas dire, moi, je n'aime pas ça, ça n'existe pas. Non, il faut être au courant pour justement dire aux personnes autour de nous, il y a un problème là. Ce n'est pas banal, mais encore une fois, on s'expose à du contenu toxique et comment peut-on s'informer sans se laisser affecter? C'est toujours un jeu d'équilibre très difficile. Prendre le temps de se poser Comme on a dit que c'était trop facile, les petits trucs et astuces, je vais terminer avec un truc et astuce. On a dit en début d'émission que c'était vraiment la voie de la facilité, donc il y aura un peu d'autodérision. La première astuce : j'ai lu quelque part que Jean-Sébastien Bach, avant de commencer toute chose, toute partition, toute création, commençait par dire « Jésus vient-moi en aide ». Et il écrivait en haut de sa partition « Jésus sauve ». Donc se poser, se dire « Jésus viens-moi en aide », et puis « Jésus sauve ». Se rappeler qu'en fait, on a été sauvés. On a été sauvés par grâce, on vit de la grâce. C'est vrai qu'on aimerait faire de grandes œuvres. On aimerait que nos projets réussissent, on aimerait bien que les gens nous aiment bien en plus. Plein de trucs compliqués à la fois. Que notre podcast soit très populaire. Puis gagner un peu de sous de temps en temps aussi. Bon bref, pour pouvoir aller au spa justement. Bref. Et puis, à la fin, quand Bach avait terminé, il ne savait jamais trop, finalement, si ça allait plaire. On ne sait pas trop, je n'en sais rien, moi je n'ai jamais composé d'œuvres, mais il doit y avoir un énorme moment de doute, terrible. Il notait aussi Solo dei gloria, SDG. Ça, c'est une discipline que je commence à m'appliquer un peu, parce que ça me permet de me poser et de me rappeler ce pourquoi je suis là. Deuxième astuce : j'ai un collègue qui travaille dans le milieu des aumôneries, qui aussi est manager d'équipe. Il nous a expliqué en réunion de managers d'Église que trois fois par jour, il fait de la cohérence cardiaque, et que depuis qu'il fait ça, il se sent beaucoup plus relax. Avant, il sentait sa tension monter. Maintenant, trois fois par jour, il fait de la cohérence cardiaque. Je me dis : finalement, les pressions ne vont pas baisser, en tout cas pour la plupart d'entre nous. Les pressions mondiales non plus. Comme tu dis, il y a le climat politique, il y a les masculinistes, l'inflation, que sais-je encore. Mais nous, notre corps, la façon dont on traite notre corps, les respirations qu'on prend, la façon dont on regarde vers Jésus dans les moments de notre journée. On a ça pour le moment, on en a encore le contrôle. C'est un recentrage qui permet ensuite de donner au reste du monde. Alors voilà, j'ai terminé sur une note d'autodérision avec deux astuces. Et toi, est-ce que tu as des trucs et astuces ? Tout simplement, ne rien faire. Parfois, c'est un acte de résistance parce qu'il faut être productif, il faut faire plus, et tout, et tout, et tout… Parfois, ouvrir la télévision. Oui, je sais, je suis de ma génération, j'écoute encore la télévision. Et écouter un film stupide, et ne rien en tirer, mais juste être là et ne pas trop penser et accepter que je viens de perdre deux heures d'un point de vue productif, mais j'ai peut-être gagné deux heures de santé mentale quelque part. Ouais, c'est excellent. J'adore. Conclusion Merci, Joan. J'espère que ce podcast a été un moment où vous avez pu décrocher un peu. Merci pour la conversation, Joan. Merci, Stéphane. Et on vous rappelle que vous pouvez nous écrire si jamais vous avez le goût d'entrer en communication avec nous pour échanger, pour des sujets, pour des suggestions, parce que vous n'êtes pas d'accord, surtout si vous n'êtes pas d'accord, on veut vous entendre : questiondecroire@gmail.com Merci à l'Église Unie du Canada, notre commanditaire, qui a un site Internet moncredo.org, qui explore aussi des questions de foi et de spiritualité. À très bientôt, Joan. À très bientôt.
Du lundi au vendredi, Julien Pichené fait le point sur l'actualité des médias. Aujourd'hui, M6 a annoncé la date de lancement et l'heure de diffusion de "Nouveau jour" son nouveau feuilleton quotidien, Julien Courbet animera en prime sur M6 le premier jeu autour de la consommation, Ninja Warrior reviendra le vendredi 4 juillet sur TF1 pour sa 9e saison et des séquences issues de la série “Adolescence” vont être utilisées comme support pédagogique pour les élèves dès la classe de quatrième. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 00:02:05 - Bientôt chez vous - Le film de science-fiction suédois "Watch the Skies" de Victor Danell, est sorti en mai dans les salles aux Etats-Unis. Une firme californienne s'est occupée du doublage en utilisant l'intelligence artificielle pour adapter le mouvement des lèvres des acteurs à la langue anglaise.
durée : 00:03:13 - Le Bach du matin du mercredi 04 juin 2025 - Notre Bach du matin est vocal, majestueux… c'est un choral. Utilisé par Bach dans plusieurs de ses œuvres, ici c'est dans la passion selon Saint-Matthieu dans la version du Collegium Vocale de Gent, dirigé par Philippe Herreweghe en 1985.
durée : 00:03:13 - Le Bach du matin du mercredi 04 juin 2025 - Notre Bach du matin est vocal, majestueux… c'est un choral. Utilisé par Bach dans plusieurs de ses œuvres, ici c'est dans la passion selon Saint-Matthieu dans la version du Collegium Vocale de Gent, dirigé par Philippe Herreweghe en 1985.
La Slovaquie en direct, Magazine en francais sur la Slovaquie
Bloc d'actualités. De plus en plus souvent, l'intelligence artificielle est également utilisée dans l'éducation des étudiants en médecine. Comment leur formation évolue-t-elle et que doit-on changer dans la formation des jeunes médecins chez nous ? Comment l'étude de la médecine est-elle organisée en Slovaquie ? Entretien avec la conseillere aupres du Ministere de la Santé pour l'éducation, la médecin Eliška Kubíková. Nouvel épisode de la rubrique mensuelle : Ako sa mâche? Dans son cadre, Kristina Balikova et Louis Fabre vous parleront du folklore slovaque.
Notre réputation est déterminée par plusieurs facteurs. Notre genre, notre âge ou notre rôle dans la société influencent la perception des autres à notre sujet. Les personnes croyantes n'y échappent pas. Dans cet épisode, Joan et Stéphane abordent de front l'influence du genre sur la réputation des gens, abordent quelques histoires bibliques et se questionnent sur la volonté des Églises de gérer leur réputation publique. Site internet: https://questiondecroire.podbean.com/ ApplePodcast: https://podcasts.apple.com/us/podcast/question-de-croire/id1646685250 Spotify: https://open.spotify.com/show/4Xurt2du9A576owf0mIFSj Contactez-nous: questiondecroire@gmail.com Notre commanditaire: L'Église Unie du Canada Moncredo.org * Musique de Lesfm, pixabay.com. Utilisée avec permission. * Photo de name_-gravity, unsplash.com. Utilisée avec permission.
Mes chers camarades, bien le bonjour !La situation à Gaza n'échappe à personne, et un mot semble à la fois omniprésent et tabou notamment pour le président français : le génocide. Utilisé par des ONG, des historiens, des politiques et une bonne partie du grand public, c'est un terme qui a un sens donné, appuyé par la convention de 1948, et je vous propose de revenir dessus.Et même si il est de moins en moins tabou à juste titre, je préfère le rappeler surtout vu l'événement récent au musée juif de Washington, la gravité de la situation en Palestine n'est pas non plus une excuse pour accepter des comportements et actes graves motivés par l'antisémitisme.Bonne écoute ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C'est un programme mis en place avec un CHU. Une partie des recettes récoltées par les radars de la région a été utilisée pour acheter du matériel de haute technologie dont un Exosquelette, cet appareil qui permet d'aider à la marche des patients ayant eu un grave accident cérébral par exemple. Sans cet argent, l'hôpital n'aurait pas pu financer l'achat de cet appareil qui coûte 160 000€.Pour cette deuxième semaine du festival de Cannes, c'est Louis Amar qui chaque jour vous raconte une des histoires qui a fait l'actualité du jour dans sa “Story”.
Nous avons l'honneur de recevoir Sonia Zarbatany, la reine du Personal Branding de Montréal. Dans cet épisode aussi énergique qu'inspirant, Sonia nous ouvre les portes de son univers. Elle partage ses réflexions franches sur l'importance croissante de bâtir une marque forte, les opportunités qui en découlent, et comment elle jongle avec les multiples rôles de femme d'affaires, maman et leader communautaire. En prime, elle nous parle de son plus récent projet, l'acquisition du TRIBE Resort, un lieu pensé pour offrir encore plus de valeur à sa communauté.Un échange vibrant avec une femme qui ne fait rien à moitié.Bonne écouteLa pizza avec le plus de personal branding au Québec est notre fier partenaire Pizza Salvatoré. Utilisé le code YSP sur votre prochaine commande de pizza afin de nous encourager délicieusement. Si vous êtes à la recherche d'un look professionnel et sophitiqué, allez voir Middlemen.ca pour des habits prêt-à-porter pour toute occasion. 00:03:06 - Qui étais-tu au secondaire00:05:00 - Détruire le mindset limitant00:08:54 - Comment ta commencé ton personal branding 00:16:30 - Qu'est-ce qu'on peut s'attendre de ta formation00:20:40 - Il y a t-il une pause 00:22:25 - Qu'est-ce que l'authenticité pour toi SONIA00:26:10 - Le marché vierge de la FRANCOPHONIE 00:33:40 - Balance Travail Famille Bullshit00:37:00 - Comment gères-tu la relation avec tes enfants et la business00:38:15 - Ton conseil pour bâtir une communauté00:43:20 - Le Tribe Resort en République Dominicaine 00:47:10 - Pourquoi Rey a lancer un Podcast
C'est le coup de gueule de la semaine dans le monde du sport : décorticage et débat autour de cette sortie médiatique !
durée : 00:04:50 - Le Reportage de la rédaction - Le sable. Deuxième ressource la plus exploitée au monde après l'eau. Utilisé dans la construction ou l'agriculture, on en extrait 50 milliards de tonnes par an dans le monde, dont 6 milliards dans l'océan. Mais dans ce domaine, la France fait aujourd'hui figure de bon élève. Explications.
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La deuxième heure en intégralité de l'émission « Rothen s'enflamme », le rendez-vous qui vous plonge dans un vestiaire de foot. Tous les soirs, des anciens joueurs professionnels analysent et débattent autour de l'actualité du foot. Jérôme Rothen anime des
Bienvenue sur Happy Work Express, le podcast quotidien qui vous livre des chiffres étonnants et des anecdotes sur le monde du travail en quelques minutes. Happy Work Express est une version quotidienne et plus courte de Happy Work, le podcast francophone audio le plus écouté sur le bien-être au travail et le management bienveillant.Que vous soyez salarié, manager ou à la tête d'une entreprise, Happy Work Express vous apporte chaque jour des informations pertinentes et surprenantes pour éclairer votre journée de travail.Chaque épisode vous offre un regard neuf sur des statistiques clés, des tendances actuelles et des faits insolites qui façonnent le monde professionnel. Être manager ou managé, ce n'est pas toujours simple... mais ces chiffres vous montreront que vous n'êtes pas seul.e.s.devenir un meilleur manager ou un meilleur managé... c'est parfois simple comme un chiffre ;-)Abonnez-vous dès maintenant et enrichissez votre quotidien avec Happy Work Express !Si vous êtes sur Apple Podcast... n'oubliez surtout pas de mettre une étoile à Happy Work management carrière Soutenez ce podcast http://supporter.acast.com/happy-work. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Chaque jour, retrouvez le journal de 19h de la rédaction d'Europe 1 pour faire le tour de l'actu.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Téléchargez la fiche du cours ici : https://www.anglaiscours.fr/50-antonymes-en-anglais?utm_source=podcast&utm_medium=social&utm_campaign=les_50_antonymes_les_plus_utilis%C3%A9s_en_anglais Hello everyone. Voici la deuxième partie de la leçon en deux parties dans laquelle Ben nous présente 50 des antonymes (antonyms) les plus utilisés en anglais. AnglaisCours Club est une méthode en ligne, animée par une petite équipe de professeurs enthousiastes, qui vous propose des formations en ligne conviviales et simples d'accès. Si vous souhaitez apprendre l'anglais cette année, rejoignez-nous sur l'Espace Membres AnglaisCours Club et accédez à toutes nos formations : https://www.anglaiscours.fr/commencer Accédez à un test de niveau : https://www.anglaiscours.fr/test-de-niveau-anglais.html Téléchargez 150 phrases utiles pour bien communiquer en anglais : https://www.anglaiscours.fr/150phrases Accédez à notre site de cours d'anglais : https://www.anglaiscours.fr/ Accédez à notre catalogue formations en ligne : https://www.anglaiscours.fr/formations #apprendrelanglais #anglais #coursdanglais #learnenglish #english #speakenglish
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Tous les matins à 8H10, Salomé nous donne des infos aléatoires du monde.
durée : 00:28:50 - Les Midis de Culture - par : Marie Labory - Dans son premier documentaire, "Tardes de Soledad", Albert Serra filme le torero péruvien Andres Roca Rey, et cherche à montrer la solitude de l'homme et de l'animal dans ce face à face mortel. - réalisation : Laurence Malonda - invités : Albert Serra Réalisateur
durée : 00:20:18 - Journal de 18h - L'armée israélienne a-t-elle transformé des Palestiniens en boucliers humains dans la bande de Gaza ? La Croix Rouge a recueilli plusieurs témoignages suffisamment crédibles pour que l'Etat hébreu décide d'enquêter sur ces accusations.
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Le Journal en français facile du vendredi 7 mars 2025, 17 h 00 à Paris.Retrouvez votre épisode avec la transcription synchronisée et des exercices pédagogiques pour progresser en français : http://rfi.my/BTXP.A
ENQUÊTE RTL - Près de dix jours après l'arrestation de Mohamed Amra, qui voulait changer d'apparence en Roumanie, RTL explore les méthodes de transformation utilisées par les criminels en cavale. Entre changements d'apparence et réseaux de complicité, découvrez comment certains parviennent à déjouer la traque policière.
durée : 00:06:19 - L'invité de 6h20 - Franck Rebillard, professeur en information-communication à la Sorbonne Nouvelle et co-auteur de "La machine YouTube" (C&F, 2022), était l'invité de France Inter ce mercredi, à l'occasion des 20 ans de YouTube. - invités : Franck Rebillard - Franck Rebillard : Professeur en sciences de l'information et de la communication à l'Université Sorbonne Nouvelle
À l'occasion de la journée mondiale contre le cancer ce 4 février, Florian Gazan vous explique pourquoi le mot "cancer" est utilisé pour désigner la maladie. Une maladie qui existait bien avant nous, puisque l'on a retrouvé des traces de cellules cancéreuses sur des fossiles d'os de dinosaures. Eux au moins, on est sûr que c'était pas à cause de la cigarette.... Dans "Ah Ouais ?", Florian Gazan répond en une minute chrono à toutes les questions essentielles, existentielles, parfois complètement absurdes, qui vous traversent la tête.
Aujourd'hui, Barbara Lefebvre, Étienne Liebig et Camille Fournil débattent de l'actualité autour d'Alain Marschall et Olivier Truchot.
Les jeans, aujourd'hui omniprésents dans le monde entier, doivent leur couleur bleue emblématique à des raisons historiques, pratiques et économiques. L'origine de cette teinte remonte au XIXe siècle, lorsqu'un tissu robuste, appelé « denim », a été teinté avec de l'indigo, un colorant naturel aux propriétés uniques. 1. L'origine de la teinte bleue : l'indigo La teinture bleue des jeans provient traditionnellement de l'indigo, un colorant végétal extrait de plantes telles que Indigofera tinctoria. Utilisé depuis l'Antiquité en Inde, en Égypte et en Chine, l'indigo était prisé pour sa capacité à fixer la couleur sur les fibres textiles tout en offrant une résistance au lavage et à l'usure. Lorsque Levi Strauss et Jacob Davis ont popularisé le jean en tant que vêtement de travail pour les mineurs et ouvriers dans les années 1870, ils ont choisi l'indigo pour teindre le denim, car cette couleur permettait de masquer les taches et la saleté accumulées au fil du temps. 2. Un choix pratique pour les ouvriers Le bleu indigo offrait plusieurs avantages pratiques pour les travailleurs de l'époque. Contrairement aux autres colorants qui pénètrent profondément dans les fibres, l'indigo se fixe en surface, permettant au tissu de s'éclaircir progressivement avec le temps et les lavages. Cela donnait aux jeans un aspect usé et patiné, apprécié à la fois pour son esthétique et pour sa capacité à rendre les vêtements plus confortables avec le temps. De plus, la teinte bleue absorbait moins la chaleur que les couleurs sombres comme le noir, ce qui était un avantage pour les travailleurs exposés au soleil pendant de longues heures. 3. L'évolution industrielle et la démocratisation Avec la révolution industrielle, la production de l'indigo synthétique a été développée par le chimiste allemand Adolf von Baeyer à la fin du XIXe siècle. Cela a permis de réduire considérablement les coûts de fabrication et de rendre la teinte bleue accessible à grande échelle. Le bleu est alors devenu la couleur standard du jean, associé à la robustesse et à l'image du travailleur. Dans les années 1950, le jean bleu est passé du vêtement de travail à un symbole de mode et de rébellion, notamment grâce à des icônes comme James Dean et Marilyn Monroe, ancrant définitivement cette couleur dans la culture populaire. Aujourd'hui, bien que le denim soit décliné en de nombreuses couleurs, le bleu reste dominant en raison de son héritage historique et de sa polyvalence esthétique. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
L'intelligence artificielle et son impact dans nos institutions éducatives. Panelistes : Alexandre Auger, directeur des technologies de l'information à HEC Montréal. Daniel Lavoie, conseiller stratégique – Équipe données et intelligence numérique – Direction des affaires éducatives | Fédération des cégeps. Guillaume Trottier, vice-président solutions en valorisation de données et intégration au GRICS. Lors du colloque du RISQ en novembre dernier à Montréal, des experts ont discuté des impacts de l'IA sur l'éducation. Utilisée pour prédire la réussite, prévenir le décrochage et assister étudiants et enseignants, l'IA s'impose comme un outil clé.
Avec la menace d'interdiction de TikTok aux États-Unis le 19 janvier, beaucoup d'Américains ont migré vers une autre application chinoise : Xiaohongshu. C'est quoi cette application ? Qu'est-ce qu'on y trouve ? Pourquoi les Américains s'y précipitent ? Écoutez 2 minutes pour comprendre avec Sophie Joussellin du 17 janvier 2025.
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Ecoutez Ca va beaucoup mieux avec Jimmy Mohamed du 08 janvier 2025.
durée : 00:26:43 - 2000 ans d'histoire - Utilisées aussi bien en gastronomie qu'en médecine, pour l'embaumement, les rites religieux ou comme moyen de paiement, les épices sont à l'origine de l'exploration du monde, et elles ont fait et défait des empires. Une longue histoire, que retrace Alain Stella. - invités : Alain STELLA - Avec : Alain STELLA.