Tout ce qu'il faut savoir dans le domaine de la Green Tech.
Et si la solution à la crise climatique se trouvait… sous nos pieds ? Une étude scientifique majeure, menée par l'Université d'État du Kansas, remet l'agriculture au cœur du combat climatique – mais pas n'importe laquelle. Ici, pas de chimie de synthèse ni d'approche industrielle : c'est l'agriculture régénératrice, nourrie d'amendements organiques, qui montre sa force.Après 22 ans d'observation sur des parcelles de maïs cultivées sans labour et enrichies uniquement de compost et autres matières organiques, les résultats sont sans appel : ces sols stockent beaucoup plus de carbone que ceux nourris aux engrais chimiques. Et ce stockage est durable. Grâce à une technologie de pointe – la lumière synchrotron –, les chercheurs ont pu observer à l'échelle moléculaire comment le carbone organique s'enchevêtre avec les minéraux du sol pour former des liaisons stables, enfermées dans des micropores. Autrement dit, ce carbone ne bouge plus, ne s'évapore pas, il reste piégé pour longtemps.Les avantages ? Ils dépassent la seule question climatique. Ces terres riches en matière organique retiennent mieux l'eau, abritent une biodiversité souterraine florissante, et voient leur structure s'améliorer, saison après saison. Un vrai cercle vertueux, à l'opposé des sols appauvris par les traitements chimiques. « Les amendements organiques nourrissent le sol, pas seulement la plante », résume sobrement le Dr Ganga Hettiarachchi, responsable de l'étude. Derrière cette phrase, une idée simple mais puissante : changer de paradigme. L'agriculture ne doit plus être une source d'émissions, mais un puits de carbone actif.Pour comprendre ce phénomène, les chercheurs ont collaboré avec les plus grandes infrastructures de microscopie à rayons X, au Canada et aux États-Unis. Leurs observations confirment que le carbone organique s'intègre intimement à la matrice minérale du sol, formant des complexes extrêmement résistants à la dégradation. Ce mécanisme ouvre la voie à une agriculture qui capte le CO₂ au lieu de l'émettre. Cette recherche publiée dans le Soil Science Society of America Journal ne reste pas théorique. Elle appelle à une transformation des pratiques agricoles : moins d'intrants chimiques, plus de rotations de cultures, une meilleure gestion des résidus, et une valorisation du compost. Bref, redonner vie au sol pour restaurer la planète. Dans cette bataille, le fumier et le compost ne sont plus des reliques d'un autre temps. Ils deviennent les outils modernes d'une agriculture plus durable, plus autonome, et surtout, plus résiliente. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Et si le sable devenait l'une des clés de la transition énergétique ? Ce n'est plus un rêve de laboratoire : en Finlande, c'est désormais une réalité bien concrète. Il y a deux ans, Polar Night Energy testait alors une batterie thermique à base de sable dans une petite ville du pays. L'unité était modeste, un simple démonstrateur de 8 MWh. Mais aujourd'hui, le projet a changé d'échelle. La ville de Pornainen, au nord d'Helsinki, vient de mettre en service une version douze fois plus puissante. Et ce n'est plus un prototype : c'est un outil industriel.La structure, haute d'une dizaine de mètres et large de quatre, contient 100 tonnes de sable chauffées à plus de 600 degrés grâce à des résistances électriques alimentées par du solaire, de l'éolien, ou le réseau. L'énergie ainsi stockée est restituée sous forme de chaleur, injectée dans le réseau de chauffage urbain au moment où la demande grimpe. Pas de combustion, pas de gaz, pas de fioul : que de la chaleur propre et locale.Le système peut fournir jusqu'à 1 MW en puissance de décharge, pour un total de 100 MWh de stockage thermique. Assez pour chauffer tous les bâtiments publics, logements collectifs et infrastructures de Pornainen pendant plusieurs jours en hiver. Le maire, Kimmo Kainulainen, est clair : « La combustion n'est pas une option ». Depuis l'arrêt des importations de gaz russe, la ville cherchait une solution durable et indépendante. Ce système l'est à tous les niveaux : pas de matériaux rares, pas de pièces fragiles, pas de consommables. Le sable ne s'use pas. L'entretien se limite à surveiller l'isolation et les capteurs. Et surtout : la production reste publique, gérée par le fournisseur local LämpöYkkönen. Une fois l'installation amortie, les surplus d'électricité stockés couvrent les pics de consommation sans surcoût pour les habitants. Et Polar Night Energy ne compte pas s'arrêter là. Prochaine étape : améliorer encore l'efficacité du système, mieux piloter la charge, et peut-être un jour… déployer ces batteries de sable dans des villes beaucoup plus grandes. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Depuis l'explosion de l'intelligence artificielle il y a un peu plus de deux ans et demi, un débat monte doucement… mais sûrement : et si l'IA était une ogresse insatiable… en eau ? Entre la puissance de calcul et le refroidissement des serveurs, certains rapports affirment que chaque requête IA consommerait des litres d'eau. Une idée devenue presque virale : générer une image, un texte, une réponse... et, en coulisses, vider un verre – voire une bouteille entière. Mais voilà que Sam Altman, le patron d'OpenAI, vient de publier une note de blog pour défendre sa créature, ChatGPT. Selon lui, les rumeurs seraient très exagérées. Une requête moyenne, écrit-il, consommerait 0,000085 gallon d'eau, soit environ 0,32 millilitre, « à peu près un quinzième de cuillère à café ». Et en énergie ? Environ 0,34 wattheure, « l'équivalent d'un four allumé pendant une seconde », ajoute-t-il.Des chiffres qui se veulent rassurants… mais qui interrogent. Car Sam Altman ne cite aucune source précise, et ses estimations entrent en contradiction avec d'autres études indépendantes. On se souvient, par exemple, des fameux « Starter Packs » générés par IA, qui auraient nécessité entre 2 et 5 litres d'eau par image. Le Washington Post, de son côté, avançait qu'un simple e-mail écrit par GPT-4 mobiliserait l'équivalent d'une bouteille d'eau.Alors, qui croire ? Le patron d'OpenAI, bien décidé à minimiser l'impact environnemental de son outil ? Ou les experts qui tirent la sonnette d'alarme ? Une chose est sûre : derrière chaque requête, il y a une réalité matérielle. L'intelligence artificielle n'est pas une magie éthérée… Elle est bien ancrée dans le monde physique. Et ce monde, lui, a soif. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Depuis son lancement en décembre 2022, le satellite Swot — pour Surface Water and Ocean Topography — n'en finit plus d'étonner les scientifiques. Fruit d'une collaboration entre la NASA et le CNES, ce bijou technologique franco-américain scrute les eaux de notre planète avec une précision inégalée. Océans, lacs, rivières : Swot cartographie tout, et surtout, autrement.Ce qui fait sa force, c'est sa capacité à mesurer les hauteurs d'eau sur une bande de 120 kilomètres de large — 60 kilomètres de chaque côté de son orbite — là où les anciens satellites altimétriques, comme TOPEX/Poseidon lancé en 1992, ne captaient qu'un seul point à la verticale. Résultat : une vision beaucoup plus fine de la dynamique océanique. Et cela change tout. Car non, l'océan n'est pas une surface plane. Il est constellé de creux et de bosses, de quelques dizaines de centimètres, révélateurs de courants, d'échanges de chaleur, et de captation du CO₂. Jusque-là, les scientifiques ne pouvaient observer que les mouvements à grande échelle, d'environ 200 kilomètres. Swot, lui, détecte des tourbillons de seulement quelques kilomètres : la fameuse submésoéchelle. Et c'est précieux. Non seulement pour comprendre le climat, mais aussi pour la biodiversité. « Ce sont justement dans ces petites structures que l'activité biologique est la plus intense », explique Yannice Faugère, ingénieur au CNES. Swot permet ainsi de mieux cibler les missions en mer et de croiser ses données avec d'autres satellites, notamment ceux qui analysent la couleur de l'eau.Autre prouesse : la bathymétrie, ou la cartographie des fonds marins. Swot détecte les infimes déformations de surface provoquées par des montagnes sous-marines. Grâce à cette capacité, il a déjà révélé de nouveaux reliefs au large du Pérou. Une équipe américaine estime même que le nombre de monts sous-marins pourrait passer de 44 000 à 100 000, rien qu'avec les données de Swot. Et ce n'est qu'un début. Swot améliore déjà les modèles océaniques de 15 à 20 %. À l'horizon 2035, l'ESA prévoit de lancer deux satellites de même type pour le programme Copernicus. Objectif : anticiper l'état des océans comme on prévoit aujourd'hui la météo.Enfin, les applications concrètes ne manquent pas. La start-up française Amphitrite, par exemple, développe des outils pour guider les cargos vers des courants favorables, avec à la clé jusqu'à 10 % de carburant en moins. Mieux comprendre l'océan, c'est mieux protéger notre planète. Et Swot s'impose déjà comme un allié indispensable. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Dans les terres abandonnées autour de Tchernobyl, là où la nature semble figée depuis la catastrophe de 1986, les scientifiques ont découvert un organisme hors du commun. Son nom : Cladosporium sphaerospermum, un champignon microscopique capable de prospérer dans l'un des environnements les plus hostiles de la planète.Ce qui intrigue les chercheurs ? Ce champignon se nourrit littéralement de radioactivité. Grâce à un processus étonnant, baptisé radiosynthèse, Cladosporium sphaerospermum capte les rayonnements ionisants, comme les rayons gamma, et les convertit en énergie chimique, un peu à la manière dont les plantes utilisent la lumière du soleil via la photosynthèse. La clé de ce mécanisme : la mélanine, un pigment qu'on retrouve aussi chez l'humain, et qui nous protège des rayons UV. Mais chez ce champignon, la mélanine va plus loin : elle absorbe la radioactivité et la transforme en carburant. Une aptitude documentée dès 2007 dans Plos One, puis confirmée en 2008 dans Nature.Et ce n'est pas tout : Cladosporium sphaerospermum a été envoyé dans l'espace, à bord de la Station spatiale internationale. Résultat ? Une croissance encore plus rapide dans cet environnement baigné de radiations cosmiques. De quoi faire rêver les ingénieurs de la NASA. Pourquoi un tel intérêt ? Ce champignon pourrait un jour dépolluer des sites radioactifs… ou même protéger les astronautes. Selon les calculs des chercheurs, une simple couche de 21 centimètres de ce champignon suffirait à bloquer les radiations martiennes. Une piste sérieuse pour les futures missions habitées vers Mars. Une découverte fascinante, à la frontière entre science-fiction et réalité. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Amoureux des balades en pleine nature, tendez l'oreille et ouvrez l'œil : une nouvelle application pourrait bien devenir votre meilleure compagne de promenade. Son nom ? OisApp, développée par la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) en partenariat avec Sunbird Images et avec le soutien de l'Office français pour la biodiversité.Gratuite, disponible sur Google Play et l'Apple Store, cette application permet d'identifier près de 400 espèces d'oiseaux parmi les plus fréquentes en France métropolitaine. Au programme : plus de 1 200 illustrations de grande qualité, des fiches descriptives rédigées par les ornithologues de la LPO, et des cartes de répartition détaillées en France et en Europe. L'un des atouts majeurs d'OisApp : elle fonctionne hors connexion. Parfaite pour ceux qui s'aventurent loin du réseau mobile. Une fois sur le terrain, l'utilisateur peut enregistrer et géolocaliser ses observations, et identifier les oiseaux à partir de critères physiques comme la forme du bec, la couleur du plumage ou la taille.Et pour les plus curieux, une option payante à 19,99 € par an donne accès à des outils encore plus poussés : la reconnaissance automatique des sons et des images. Photographiez ou enregistrez un chant d'oiseau, et l'appli tente de l'identifier grâce à l'intelligence artificielle. Des fonctionnalités prometteuses, bien que la LPO rappelle que leur fiabilité dépend des conditions de prise de son ou d'image. Une partie des bénéfices est reversée à la LPO, pour soutenir ses actions en faveur de la biodiversité. Déjà déployée dans plusieurs pays européens, OisApp s'enrichira au fil du temps, et entend bien réconcilier technologie et nature… pour mieux protéger les oiseaux, et apprendre à les reconnaître. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C'est une enquête qui secoue le monde de la pêche industrielle. En mai dernier, l'ONG Bloom, avec le collectif de journalistes néerlandais Spit, a levé le voile sur les pratiques controversées de cinq géants néerlandais de la pêche : Parlevliet & Van der Plas, Cornelis Vrolijk, Van der Zwan, Alda Seafood et la famille De Boer.À eux cinq, ces groupes contrôlent 230 navires, dont l'Annelies Ilena, le plus grand chalutier au monde. Long de 145 mètres, il peut, à lui seul, capturer autant de poissons en une journée que 1 000 petits bateaux. Un symbole d'un système que Bloom qualifie de destructeur et entièrement tourné vers la rentabilité, au détriment des océans et des pêcheurs artisans. Avec un chiffre d'affaires de 2,4 milliards d'euros en 2023, ces groupes forment un véritable oligopole mondial. En France, leurs 24 navires détiennent une large part des quotas de pêche et siègent dans des instances clés comme le Comité national des pêches. Selon Bloom, ils pratiquent à 99,6 % des méthodes de pêche intensives et destructrices, comme le chalutage profond et les filets géants, mettant à mal les écosystèmes.Mais l'enquête ne s'arrête pas là : des soupçons de fraude, d'évasion fiscale et de corruption pèsent sur ces acteurs dans plusieurs pays. Et plus récemment, ils auraient même profité de fonds européens post-Brexit, initialement destinés aux pêcheurs fragilisés. Aujourd'hui, Bloom dénonce une logique « extractiviste » : piller les ressources marines pour investir dans l'immobilier et d'autres secteurs lucratifs. L'ONG appelle à démanteler ces conglomérats, à interdire progressivement le chalutage d'ici 2030, et à récupérer les aides publiques détournées. Un appel à réveiller l'Europe face à une pêche industrielle qui menace durablement nos océans. Enquête 1 : https://bloomassociation.org/wp-content/uploads/2025/05/Rapport_BIG5_FR.pdfEnquête 2 : https://bloomassociation.org/wp-content/uploads/2025/05/Rapport_BigFive_BigMoney_FR.pdf Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C'est une alerte grave, et pourtant passée presque inaperçue. Dans un rapport publié ce mardi 3 juin, la Cour des comptes tire la sonnette d'alarme : la France n'a toujours aucune solution de stockage pour quelque 280 000 mètres cubes de déchets radioactifs, dits de « faible activité à vie longue », et qui resteront dangereux pendant des dizaines, voire des centaines de milliers d'années.Ces déchets ne sont ni acceptables en surface — trop durables — ni suffisamment actifs pour rejoindre les couches profondes du projet Cigéo, en Meuse, prévu pour les déchets les plus radioactifs. Résultat : ces déchets, issus notamment des anciennes centrales nucléaires ou de traitements chimiques complexes, s'accumulent sur des sites provisoires, comme ceux d'EDF, du CEA ou d'Orano. Plus de 210 000 m³ ont déjà été produits. Problème : aucune filière pérenne n'existe aujourd'hui. Le projet d'un centre de stockage à faible profondeur, envisagé à Soulaines, dans l'Aube, accuse lui aussi un retard de plus de trente ans sur la date prévue. Et même s'il voit le jour, il ne pourra accueillir qu'une partie des déchets — les déchets radifères — laissant les autres sans solution.La Cour des comptes s'inquiète : faute de sites dédiés, certains déchets pourraient ne plus avoir de place disponible, menaçant à terme la sécurité nucléaire du pays. Elle appelle donc à une réaction rapide : identifier des solutions concrètes, dès 2025, et créer des fonds financés par les producteurs de déchets pour accélérer les études. Quant au projet Cigéo, lui aussi est englué dans les retards, avec une ouverture reportée bien au-delà de 2025. Contesté localement, il souffre d'incertitudes juridiques, de tensions sur les expropriations, et d'un flou persistant sur la fiscalité locale censée compenser les impacts. Un dossier technique, certes, mais au cœur de l'avenir énergétique français. Pour la Cour, il y a urgence à sortir de l'immobilisme. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Imaginez recharger 400 kilomètres d'autonomie en à peine cinq minutes. Le temps d'un café, d'un passage aux toilettes… et c'est reparti. C'est la promesse faite par Stella Li, vice-présidente de BYD, le géant chinois de la voiture électrique, lors de son passage à Bruxelles. Une promesse qui s'appuie sur du concret : l'arrivée imminente en Europe des « chargeurs flash » développés par le constructeur.Ces bornes de nouvelle génération utilisent une architecture électrique de 1000 volts. Une technologie déjà éprouvée en Chine sur plusieurs modèles BYD, et qui devrait débarquer sur le Vieux Continent d'ici douze mois. L'objectif est clair : rassurer les automobilistes européens encore frileux à l'idée de passer au tout électrique. Peur de tomber en panne, attente trop longue aux bornes… BYD veut balayer ces freins avec une arme redoutable : la vitesse. Trois fois plus rapides que les bornes actuelles, ces chargeurs permettront même aux véhicules déjà en circulation de bénéficier de temps de recharge réduits de 20 à 30 %. D'abord installés dans les concessions BYD, ils devraient s'étendre via des partenariats avec des acteurs locaux.Mais derrière cette offensive technologique, une stratégie bien plus large se dessine : celle d'une intégration verticale à la Tesla. BYD veut contrôler l'ensemble de la chaîne de valeur électrique, de la batterie à la borne, en passant par la voiture. À une nuance près : contrairement à Tesla, BYD ouvrira ses bornes à tous les véhicules électriques. Un choix économique malin : plus d'utilisateurs, plus de revenus, et un pas de plus vers la domination du marché. Et si l'Europe tente de freiner les ambitions chinoises avec des droits de douane — jusqu'à 27 % sur les véhicules BYD —, le constructeur contourne l'obstacle. Une usine ouvre cette année en Hongrie, avec production locale, centre R&D et siège européen à Budapest. Pour Stella Li, ces taxes ne sont qu'un « obstacle à court terme ». Pour l'instant, BYD avance à grande vitesse — et compte bien électrifier l'Europe, borne après borne. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C'est une petite révolution qui s'opère discrètement, mais sûrement, sous le capot des voitures électriques. En 2024, le prix des batteries a chuté de 20 % en moyenne à l'échelle mondiale — du jamais vu depuis 2017. Un recul spectaculaire qui s'explique par la baisse des matières premières, une production accrue et une concurrence technologique de plus en plus féroce. Et sans surprise, c'est en Chine que la baisse est la plus marquée : -30 % contre deux fois moins aux États-Unis et en Europe.Il faut dire que l'Empire du Milieu n'a pas de rival en la matière : 4 batteries sur 5 y sont désormais fabriquées. Grâce à des volumes gigantesques, une main-d'œuvre qualifiée et une logistique ultra-optimisée, les industriels chinois cassent les prix tout en continuant d'innover. Les batteries LFP, autrefois perçues comme bon marché mais peu performantes, sont aujourd'hui au cœur de la moitié des modèles vendus dans le monde. Cette efficacité redessine aussi le marché automobile global. En Amérique latine, en Asie du Sud-Est ou en Afrique du Nord, les voitures électriques made in China raflent la mise : jusqu'à 85 % des ventes en Thaïlande ou au Mexique. Résultat : les prix fondent. En Thaïlande, les voitures électriques se vendent désormais au prix des thermiques. Au Brésil, l'écart a été divisé par quatre en un an.Mais ce succès n'est pas qu'une affaire de tarifs. Les constructeurs chinois jouent une carte stratégique : produire localement pour contourner les taxes. BYD, Geely ou GAC investissent massivement au Brésil, en Indonésie ou en Malaisie, adaptant leurs modèles aux besoins locaux, des matériaux aux moteurs. Face à cette avancée éclair, l'Europe marque le pas. Les États-Unis résistent à coups de crédits d'impôt, suspendus au bon vouloir politique. Pendant ce temps, la Chine vend où la demande explose… et produit ce que d'autres ne font encore qu'importer. Selon l'Agence internationale de l'énergie, un quart des voitures neuves vendues dans le monde seront électriques en 2025. Et dans de nombreuses régions, ce sont les modèles chinois qui électrisent la route. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Ce matin, parlons de ce qui se cache derrière les produits du quotidien. Farine, lait ou bière : ces aliments que l'on consomme presque sans y penser s'engagent désormais dans la lutte contre le réchauffement climatique. Et tout commence à la ferme.Moins de passages de tracteurs, des sols vivants, une alimentation plus durable pour les troupeaux : la révolution agricole bas carbone est en marche. Ces pratiques repensées permettent de réduire les émissions, mais elles ont un coût. Car produire sans carbone ou presque, c'est plus cher, sauf rares exceptions. Pour accompagner cette transition, le gouvernement a lancé en 2019 le label bas-carbone, renforcé en 2021. Il ne certifie pas les produits, mais les démarches qui ont permis de réduire les émissions. Une sorte de label énergétique pour les pratiques agricoles.Prenons l'exemple de Leclerc, qui propose désormais une farine baptisée Récoltons l'avenir. Vendue 99 centimes, elle ne coûte que quelques centimes de plus qu'une version classique, et moins qu'une marque nationale. Un signal fort : rendre cette démarche accessible. Chez Candia, la mention « démarche bas carbone » est apparue sur certains produits. La marque pousse les éleveurs à réduire leur empreinte carbone de 20 % par litre de lait, grâce à des outils comme SelfCO2 ou CAP'2ER. Objectif : -50 % d'émissions dans ses laiteries d'ici 2030. Enfin, du côté de la bière, Kronenbourg s'engage aussi. Depuis janvier 2024, la moitié du malt utilisé dans sa 1664 est issue d'une filière responsable, avec l'ambition d'atteindre les 100 % en 2026. Le tout, en partenariat avec Malteries Soufflet. Une chose est sûre : nos choix de consommation peuvent peser… pour alléger le climat. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le dérèglement climatique a ses victimes emblématiques, et l'Antarctique figure en tête de liste. Ce vaste continent glacé, refuge des majestueux manchots empereurs, voit fondre ses glaces à un rythme inquiétant depuis le début du millénaire. Et pourtant, ces deux dernières années, un phénomène inattendu a surpris les scientifiques.Entre 2021 et 2023, une étude menée par l'université Tongji à Shanghai, relayée par le média Space, révèle que l'Antarctique n'a pas continué à perdre de la glace. Mieux : il en aurait même regagné. À l'aide de données satellites fournies par la NASA, les chercheurs ont constaté une légère croissance de la calotte glaciaire, avec un gain annuel moyen estimé à 119 milliards de tonnes. Une parenthèse inédite, quand on sait qu'entre 2011 et 2020, le continent perdait environ 157 milliards de tonnes par an.Mais cette embellie n'est hélas qu'un mirage. Les scientifiques l'expliquent par une anomalie climatique ponctuelle : des précipitations exceptionnellement élevées — surtout de la neige, un peu de pluie — ont temporairement gonflé les masses glaciaires, notamment sur quatre glaciers de l'Antarctique oriental. Pas de quoi crier victoire. Car selon les dernières données de la NASA, en 2025, la calotte est déjà revenue à son niveau de 2020. Loin d'une inversion de tendance, cet épisode rappelle surtout la vulnérabilité extrême de ce continent face aux déséquilibres climatiques. Une accalmie de courte durée, donc, qui ne doit pas masquer l'urgence d'agir pour limiter les effets du réchauffement. Car l'Antarctique, sentinelle de notre planète, reste en sursis. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Elle a vu naître l'exploration des abysses. À la fin des années 1970, alors que la France se lançait dans la recherche sur les environnements profonds, Françoise Gaill embarque pour ses premières campagnes océanographiques. Quelques années plus tard, au début des années 1980, elle effectue une plongée historique dans le Pacifique, à 2 500 mètres de profondeur. Un monde silencieux, hostile, et pourtant d'une richesse biologique inouïe. Très vite, elle comprend : ces écosystèmes sont aussi fascinants que fragiles. Mais le choc, pour elle, viendra d'ailleurs. Un jour, elle entend parler d'un projet américain : proposer à des touristes de visiter les sources hydrothermales… à bord de sous-marins russes. “Un coup de tonnerre”, dit-elle. Car au moment même où les scientifiques commençaient à peine à en découvrir les mystères, d'autres étaient prêts à les commercialiser, voire les détruire.C'est à cette époque qu'émerge l'idée d'un code de conduite international pour protéger les grands fonds marins. En 1994, l'ONU crée l'Autorité internationale des fonds marins (AIFM), tandis que la Convention de Montego Bay proclame les abysses “patrimoine commun de l'humanité”. Mais trente ans plus tard, ces grands principes sont sérieusement mis à mal. Sous prétexte d'urgence climatique, des acteurs veulent désormais exploiter les ressources minières du fond des océans. Exemple récent : The Metals Company, une entreprise canadienne, a demandé un permis pour exploiter le Pacifique. Et en avril, Donald Trump signait un décret visant à faire des États-Unis “le leader mondial de l'exploitation minière des grands fonds”. Un pays qui, rappelons-le, n'a jamais ratifié la convention de Montego Bay.Face à ces menaces, Françoise Gaill ne baisse pas les bras. Elle coordonne aujourd'hui, avec l'ancien président du Muséum d'histoire naturelle Bruno David, un comité scientifique international réclamant un moratoire de 10 à 15 ans. Objectif : gagner du temps. Pour mieux connaître ces fonds, pour évaluer les risques, pour créer un code minier encadré. Et les premières alertes sont déjà là. Une expérience menée dans le Pacifique en 1979 a laissé un sol encore marqué 44 ans plus tard. D'autres études montrent que l'exploitation des fonds marins libérerait des nuages de sédiments toxiques, dangereux pour la faune… et peut-être pour l'humain. “L'océan est un système connecté. Des courants peuvent remonter des virus, perturber la chaîne alimentaire”, prévient la biologiste.Sur le plan économique aussi, elle reste sceptique. “Ce n'est pas rentable. Il y a encore tant à faire sur les terres émergées.” Alors elle poursuit son combat. Avec la juriste Tanya Brodie Rudolph, elle lance l'International Platform for Ocean Sustainability, qui verra officiellement le jour lors de la conférence des Nations unies sur l'océan, en juin 2025 à Nice. L'objectif : donner aux États les outils pour agir vite et bien, sur la base de la connaissance scientifique. Et elle veille aussi à une autre menace montante : le stockage du CO₂ dans les profondeurs. Une solution “climatiquement séduisante”, mais écologiquement risquée. “La vie est fragile. Et c'est notre devoir de la protéger”, conclut-elle. Une voix précieuse, à l'heure où les abysses, trésor ignoré, deviennent la nouvelle frontière des appétits humains. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Et si votre bière du week-end contenait autre chose que du malt et du houblon ? Aux États-Unis, des chercheurs ont voulu savoir si la pollution de l'eau potable pouvait aussi se retrouver… dans notre mousse. Et la réponse est oui.L'équipe, basée en Caroline du Nord, s'est intéressée aux PFAS, ces substances chimiques persistantes connues pour contaminer de nombreuses ressources en eau. Surnommées "polluants éternels", elles sont utilisées dans des produits industriels, mais une fois dans la nature, elles s'accrochent. Elles s'infiltrent dans les nappes phréatiques, et donc, dans l'eau utilisée pour brasser la bière. Les scientifiques ont analysé 23 bières provenant de différents États américains. Résultat ? 95 % d'entre elles contiennent des traces de PFAS. Et sans surprise, les plus touchées viennent de régions déjà connues pour la pollution de leur eau, comme le bassin de la rivière Cape Fear, en Caroline du Nord. Certaines bières contenaient même les deux composés les plus redoutés : le PFOS et le PFOA, tous deux soupçonnés d'effets nocifs sur la santé humaine. Le constat dépasse les frontières américaines. En avril dernier, un rapport européen révélait des traces de ces substances dans des bouteilles de vin commercialisées en Europe.Pourquoi est-ce inquiétant ? Parce que même les brasseries les mieux équipées ne filtrent pas complètement ces composés. Si les PFAS sont présents dans l'eau municipale, ils finissent dans la cuve… puis dans le verre du consommateur. L'autrice principale de l'étude, Jennifer Hoponick Redmon, espère que ces résultats pousseront les autorités à agir. "Il est temps de revoir nos politiques de traitement de l'eau", alerte-t-elle. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Il avait disparu du ciel parisien pendant trois mois, laissant le parc André-Citroën orphelin de sa grande silhouette flottante. Mais depuis le 29 avril 2025, le Ballon Generali de Paris est de retour, et il ne passe pas inaperçu. Nouvelle enveloppe, nouvelle mission : le ballon arbore désormais trois chiffres en grand format, indiquant l'augmentation de la température moyenne mondiale, européenne et mensuelle depuis l'ère préindustrielle. Un signal visuel fort, pour rappeler que le réchauffement climatique n'est pas une abstraction.Mais ce retour en altitude marque surtout une évolution majeure. Grâce à un partenariat inédit avec Copernicus, le programme européen de surveillance environnementale, le ballon s'est doté d'un capteur de pointe capable de mesurer en temps réel les gaz à effet de serre : CO₂, méthane et vapeur d'eau. Une avancée saluée par Michel Ramonet, chercheur au CNRS : « Ces mesures nous permettent de vérifier l'efficacité des politiques publiques en matière de climat. » Le ballon ne renonce pas pour autant à ses missions historiques : analyse des particules fines, de l'ozone ou encore des pollens, indispensables pour surveiller la qualité de l'air à Paris. Et comme par le passé, il change de couleur la nuit pour refléter le niveau de pollution, une façon originale d'informer les habitants.Mais cette relance s'accompagne d'une ambition scientifique renforcée. Sous l'égide du Generali Climate Lab, un consortium réunissant climatologues, hydrologues, data scientists et assureurs est né, avec un objectif : mieux modéliser les risques climatiques à venir. « En tant qu'assureur, nous sommes en première ligne face aux tempêtes, sécheresses ou inondations », explique Simon Blaquière, directeur du Climate Lab. « Ce ballon est un outil de sensibilisation autant que de recherche. » Créé en 2015 à l'occasion de l'Accord de Paris, le Generali Climate Lab fête ses 10 ans avec de nouveaux partenaires comme ICOS Cities et le CNRS. Ensemble, ils développent des outils concrets pour anticiper les risques. Et pour le grand public ? Un simple QR code sur le ballon renvoie vers la plateforme Ensemble face aux risques. En quelques clics, chacun peut découvrir son niveau d'exposition aux aléas climatiques selon son adresse. Parce que comprendre les risques, c'est déjà commencer à s'y préparer. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Face à la colère des agriculteurs, montante dans toute l'Europe en 2024, une question revient avec insistance : comment concilier transition écologique et viabilité économique pour ceux qui nous nourrissent ? L'un des sujets les plus sensibles reste celui des intrants chimiques, engrais et pesticides, devenus symboles d'un modèle agricole sous pression.Ces produits remplissent une fonction essentielle : nourrir les cultures, protéger les rendements. Mais leur usage excessif détériore les sols, l'eau, l'air, la biodiversité, sans oublier les risques pour la santé humaine. À long terme, leur efficacité diminue et une dépendance coûteuse s'installe. Pourtant, de nombreuses alternatives existent. Pourquoi ne sont-elles pas davantage adoptées ? Parce qu'elles demandent du temps, des connaissances, et surtout, des incitations concrètes.L'exemple du Danemark est éclairant. Le pays a réduit de moitié ses excédents d'azote entre 1980 et 2012 en combinant réglementation stricte, incitations économiques et accompagnement technique. En Suisse, un label "sans pesticides" soutenu par l'État a convaincu de nombreux producteurs de blé de changer leurs pratiques. Ces réussites montrent que l'effort ne peut pas reposer uniquement sur les épaules des agriculteurs. Toute la chaîne alimentaire — des fabricants d'intrants aux consommateurs — doit être mobilisée.Informer, labelliser, subventionner, mais aussi réguler, voilà les leviers à combiner pour enclencher un véritable changement. À l'échelle de l'Union européenne, la stratégie "De la ferme à la fourchette" vise d'ailleurs une réduction de 50 % des pesticides et de 20 % des engrais d'ici 2030. Mais attention : une politique uniquement nationale risque de déplacer les problèmes ailleurs. Les accords commerciaux doivent intégrer ces enjeux pour éviter que les efforts de certains pays soient annulés par des importations plus polluantes. Car si l'agriculture se pense localement, la durabilité, elle, est forcément globale. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Coup dur pour Tesla sur le vieux continent. Le constructeur américain, longtemps leader sur le marché des véhicules électriques, semble bel et bien marquer le pas. Et ce n'est plus seulement une affaire d'image, malgré le retrait d'Elon Musk de ses fonctions aux côtés de Donald Trump : Tesla continue de décrocher en Europe.Le symbole fort de ce mois d'avril 2025 ? Pour la première fois, le chinois BYD a vendu plus de voitures électriques que Tesla en Europe. La marge reste fine : 7 231 véhicules pour BYD contre 7 165 pour son rival américain. Mais la tendance est révélatrice : BYD affiche une progression spectaculaire de 169 % sur un an, tandis que Tesla chute de près de 49 %. Le vent tourne, et les géants européens, eux, tiennent toujours solidement les rênes. Volkswagen domine avec plus de 23 500 véhicules vendus, suivi par BMW (près de 15 000), puis Skoda (13 598) et Audi (11 958). Côté modèles, c'est la Skoda Elroq qui mène la danse, talonnée par trois modèles du groupe Volkswagen : l'ID.3, l'ID.7 et l'ID.4.Autre enseignement clé : l'électrification du parc automobile s'accélère. En avril dernier, 26 % des véhicules vendus en Europe étaient électriques ou hybrides rechargeables. Les électriques purs représentent désormais 17 % des ventes, contre 13,4 % un an plus tôt. Les hybrides rechargeables, eux, grimpent de 6,9 % à 9 %. Un tournant semble s'amorcer dans la mobilité européenne, et Tesla pourrait bien ne plus en être le moteur principal. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le gouvernement français continue d'accélérer la transition vers les véhicules électriques, et pour tenir le cap, il veut rendre la recharge plus accessible… et surtout, moins chère.L'objectif est ambitieux : passer de 2,5 à 7 millions de bornes de recharge d'ici 2030. Mais pour que ce futur réseau ultradense trouve ses utilisateurs, encore faut-il que les prix suivent. Et sur ce point, le ministre de l'Industrie Marc Ferracci est catégorique : « Les tarifs doivent être encore plus compétitifs ». Dans cette logique, le gouvernement planche sur une nouvelle tarification plus intelligente, avec des contrats qui adapteront les coûts de recharge selon les horaires. Car aujourd'hui, près de 65 % des Français branchent leur véhicule le soir, pile à l'heure où la demande électrique est la plus forte.La solution ? Créer de nouvelles heures "super creuses", ces créneaux horaires où l'électricité est bien moins chère. En plus de la nuit et du week-end, l'État veut désormais favoriser les recharges entre 11h et 17h, période où le solaire produit à plein régime. La Commission de régulation de l'énergie est déjà à la manœuvre. Dès novembre prochain, un système permettra aux particuliers – et à certaines entreprises – de profiter de ces nouveaux créneaux à tarif réduit. Les structures raccordées à la haute tension, elles, devront attendre janvier 2027. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C'est une petite révolution énergétique qui s'opère sur nos routes. Alors que les véhicules électriques représentent désormais un quart des ventes automobiles en France, le gouvernement vient de donner un nouveau coup d'accélérateur à l'infrastructure de recharge. Ce vendredi 16 mai 2025, en déplacement à L'Haÿ-les-Roses, les ministres Eric Lombard (Économie) et Marc Ferracci (Industrie et Énergie) ont dévoilé une stratégie ambitieuse : 7 millions de bornes d'ici 2030, dont 400 000 accessibles au public.Aujourd'hui, la France compte déjà 2,5 millions de points de recharge, dont 168 000 en libre accès. Mieux encore, la disponibilité technique des bornes atteint 93%, un gage de fiabilité qui place l'Hexagone dans le peloton de tête européen. Et désormais, il y a plus de bornes électriques que de stations-service classiques, y compris dans les zones rurales souvent oubliées. Transparence et praticité sont les maîtres mots de cette nouvelle étape : une mise à jour des données en open data permettra bientôt de connaître en temps réel les tarifs, la disponibilité et l'emplacement des bornes. Un simulateur du coût de recharge est également prévu. À domicile, les installations restent coûteuses – entre 1 500 et 2 500 euros – mais l'État continue d'offrir un crédit d'impôt couvrant jusqu'à 75% de la facture, plafonné à 500 euros, ainsi qu'une TVA réduite. En copropriété, les délais d'installation devraient être divisés, avec un plan d'action exigé d'Enedis pour une pose en moins de six mois.Pour ceux sans solution à la maison, l'alternative se développe : bornes sur le lieu de travail, dans les parkings de supermarchés ou les zones publiques, avec 45 000 nouveaux points financés par la Banque des territoires. Et l'avenir ? Il s'appelle V2G, pour “Vehicle-to-Grid” : des voitures capables de restituer de l'électricité au réseau pendant les pics de consommation. En 2035, les batteries des véhicules pourraient représenter 1 200 GWh de stockage, transformant nos voitures en mini-centrales. Le tout, accompagné de tarifs préférentiels pendant les heures solaires ou les heures creuses pour inciter à une recharge intelligente. Même les flottes d'entreprise devront s'adapter : 18% d'électrification dès 2026, avec à la clé jusqu'à 50% d'économies à l'usage. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Imaginez une assiette de protéines cultivées non pas dans un champ, mais dans l'apesanteur, au cœur même de la Station spatiale internationale. Non, ce n'est pas de la science-fiction : c'est le pari audacieux que vient de lancer l'Agence spatiale européenne. L'un des plus grands défis des missions spatiales de longue durée, c'est l'alimentation. Et les chiffres donnent le vertige : nourrir un seul astronaute coûte jusqu'à 23 000 euros… par jour. Une somme qui s'explique en grande partie par les coûts de transport. Envoyer de la nourriture dans l'espace par fusée, ce n'est tout simplement pas tenable à grande échelle, surtout si l'on imagine un jour des bases permanentes sur la Lune ou sur Mars.Pour sortir de cette impasse logistique, l'ESA mise sur une solution de rupture : la production de nourriture directement dans l'espace. Pas question ici de jardinières flottantes ou de laitues hydroponiques, mais d'un procédé biotechnologique basé sur des levures génétiquement modifiées. Objectif : produire localement les nutriments essentiels — protéines, lipides et glucides — dans un espace réduit, sans dépendre des saisons, et surtout, en s'adaptant parfaitement à la microgravité. Un premier mini-laboratoire contenant ces levures a déjà été envoyé en orbite. Et dans deux ans, une véritable usine pilote pourrait voir le jour à bord de la Station spatiale internationale.Derrière cette innovation, une ambition double. D'un côté, réduire les coûts et améliorer l'autonomie des missions habitées. De l'autre, explorer une piste prometteuse pour l'agriculture durable sur Terre. Car cette technologie, sobre en eau, peu gourmande en surfaces cultivables et faiblement émettrice de gaz à effet de serre, pourrait bien devenir un atout précieux pour les zones arides ou confrontées au changement climatique. Mais l'enjeu est aussi médical. En apesanteur, les astronautes perdent en masse musculaire et osseuse. Une alimentation personnalisée, produite sur place, pourrait jouer un rôle clé pour maintenir leur santé sur le long terme, en complément des programmes d'exercice physique. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Dire « bonjour » à ChatGPT, ce n'est pas anodin. Selon une étude relayée par TechRadar, 70 % des utilisateurs saluent ou remercient leur IA. Et 12 % le font… par peur d'un soulèvement des machines. Une statistique qui fait sourire, mais qui en dit long sur notre rapport aux intelligences artificielles.Car si l'on sait pertinemment qu'il ne s'agit que de lignes de code, notre cerveau, lui, perçoit autre chose. Le langage fluide, les tournures familières, la réactivité : tout donne l'illusion d'un interlocuteur réel. C'est ce qu'on appelle l'anthropomorphisme – cette tendance naturelle à attribuer des caractéristiques humaines à des objets ou à des machines. Résultat : même en sachant que ChatGPT ne “ressent” rien, on dit « merci », un peu comme on tiendrait la porte à un ascenseur vide. Mais cette politesse, aussi automatique soit-elle, coûte cher. Sam Altman, le patron d'OpenAI, l'a reconnu : cette courtoisie numérique a un coût énergétique non négligeable. Plus l'interaction est longue et élaborée, plus les serveurs chauffent… et la facture grimpe...Pourtant, au-delà des bonnes manières, il y a une vraie logique d'optimisation. Plusieurs journalistes et chercheurs, dont Becca Caddy chez TechRadar, l'ont constaté : plus une requête est claire, structurée et polie, meilleure est la réponse. Moins biaisée aussi, parfois. C'est que les IA ont été entraînées sur des milliards de dialogues humains, souvent empreints de nuances, de formules de politesse et d'ambiguïtés maîtrisées. Résultat : la politesse devient un outil. Une sorte d'ingénierie sociale, presque une stratégie de prompt. Et OpenAI le sait : inciter à des formulations précises et courtoises permettrait d'obtenir des IA plus stables et plus performantes. Alors, faut-il dire merci à son assistant virtuel ? Pas par obligation, non. Mais par habitude, par confort… ou simplement par efficacité. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La quête de l'énergie du futur s'intensifie, et la France entend bien jouer les premiers rôles. Jeudi 15 mai, près de Bordeaux, le groupe Thales a officiellement lancé GenF, une nouvelle entité dédiée à la maîtrise de la fusion nucléaire. Un projet ambitieux porté par un consortium d'exception : le CEA, le CNRS et l'École polytechnique sont tous embarqués dans l'aventure.Mais de quoi parle-t-on ? Contrairement à la fission, qui brise les noyaux d'atomes, la fusion les unit, libérant une énergie colossale – celle qui alimente notre Soleil depuis 4,5 milliards d'années. Pour reproduire ce phénomène sur Terre, Thales mise sur le confinement inertiel : des lasers surpuissants qui compriment une cible minuscule jusqu'à provoquer cette fameuse fusion. Thales n'en est pas à son coup d'essai. Fort de 40 ans d'expertise dans les lasers de haute puissance, le groupe a déjà conçu le système laser le plus puissant au monde, en activité aujourd'hui en Roumanie. Dans ce sillage, il présente le projet TARANIS – du nom du dieu gaulois de la foudre –, retenu dans le cadre du plan France 2030 et doté d'un financement de 18,5 millions d'euros.GenF ne vise pas un sprint, mais un marathon scientifique. Première étape : modélisation et simulation d'ici 2027. Ensuite, place à l'expérimentation, avec au menu la synchronisation de faisceaux lasers, la fabrication de cibles cryogéniques, et des matériaux révolutionnaires pour supporter les conditions extrêmes d'un réacteur de fusion. Objectif : lancer un prototype d'ici 2035. Les enjeux sont colossaux. La fusion promet une énergie abondante, sûre, sans risque d'emballement, bas carbone, et avec un million de fois moins de déchets radioactifs que la fission. Une réponse idéale à la croissance exponentielle de notre demande énergétique, notamment avec l'explosion des centres de données et de l'intelligence artificielle. Avec une équipe de 10 chercheurs et 40 collaborateurs, GenF ne vise rien de moins que l'avenir énergétique de l'humanité. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Dans les années à venir, des milliers d'éoliennes atteindront leur fin de vie. Et avec elles, des tonnes de matériaux à recycler. Si les pales et turbines peuvent être fondues, ces opérations sont coûteuses en énergie. Le fournisseur suédois Vattenfall a décidé d'anticiper cette problématique autrement, en s'engageant à recycler 100 % de son parc éolien d'ici 2030. Pour y parvenir, l'entreprise a lancé, avec la Fondation néerlandaise du design, un appel à projets original : donner une seconde vie aux nacelles, ces imposants blocs techniques au sommet des mâts. La réponse la plus audacieuse vient des Pays-Bas, avec le cabinet d'architectes Superuse, en collaboration avec le studio Blade-Made. Leur idée : transformer une nacelle en véritable habitat résidentiel. Et le résultat a été dévoilé à la Dutch Design Week 2024, sous le nom de "Tiny House Nestle".Issue d'une ancienne éolienne V80 de 2 MW, installée en Autriche en 2005, la nacelle a quitté ses cent mètres de hauteur pour se poser sur la terre ferme, métamorphosée en mini-maison autonome. Dix mètres de long, quatre de large, trois de haut : un espace de 36 m² aménagé avec soin. Bois clair, matériaux recyclés, cuisine, salle de bains, coin nuit… et des équipements dernier cri : pompe à chaleur, panneaux solaires, chauffe-eau et ventilation intelligente. L'isolation est soignée, les fenêtres en triple vitrage, et le tout respecte les normes d'habitation. Une tiny house au style industriel et durable, qui peut devenir bureau, annexe ou studio de jardin. Une preuve concrète que le recyclage peut aussi rimer avec design et ingéniosité. Et une inspiration pour repenser nos infrastructures… même une fois leur mission achevée. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Il y a quelques semaines, le Tribunal judiciaire de Montpellier faisait la une en condamnant deux parcs éoliens pour leur impact négatif sur certaines espèces d'oiseaux protégés. De quoi relancer le débat sur la compatibilité entre biodiversité et énergies renouvelables. Certains opposants aux éoliennes n'ont d'ailleurs pas attendu pour crier au scandale écologique. Pourtant, une étude venue des Pays-Bas vient tempérer ces inquiétudes.Des chercheurs de l'université de Wageningen publient dans la revue Ocean & Coastal Management des résultats intrigants : ils ont détecté la présence de raies et de requins dans les eaux de quatre parcs éoliens offshore néerlandais. Comment ? Grâce à une méthode innovante : l'analyse de l'ADN environnemental présent dans l'eau de mer. 435 échantillons ont été collectés, sans perturber les milieux naturels. Une première mondiale pour cette technique rapide, économique et non invasive.Et le constat est plutôt positif : les parcs offshore, interdits au chalutage, offrent des zones de répit aux fonds marins. Ces espaces préservés permettent à des écosystèmes fragiles de se reconstruire, offrant ainsi un habitat potentiel aux espèces vulnérables. À condition que ces zones restent protégées. L'équipe néerlandaise étudie également l'impact des champs électromagnétiques générés par les câbles sous-marins, notamment sur l'orientation des requins et des raies, très sensibles à ces signaux. Mais pour l'instant, les données d'ADN suggèrent que la faune ne fuit pas ces installations. Bien au contraire. Et si les éoliennes en mer devenaient, contre toute attente, des alliées de la biodiversité ? C'est peut-être là que se trouve l'avenir des énergies marines : dans une cohabitation intelligente entre production renouvelable et protection du vivant. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C'est un virage à grande vitesse pour Amazon… et cette fois, il est vert. Le géant américain du e-commerce vient d'officialiser un partenariat avec Rail Logistics Europe, filiale du groupe SNCF, pour transporter ses colis par TGV entre Lyon et Paris. Résultat : des livraisons toujours rapides, mais avec une empreinte carbone réduite. Chaque jour, du lundi au samedi, plus de 500 000 colis par an voyageront à 320 km/h dans des espaces spécialement aménagés à bord des trains. Pas de paquets empilés entre deux passagers : les marchandises sont chargées dans des compartiments fermés, dédiés au fret. Une mission confiée à Hexafret, filiale spécialisée de Rail Logistics Europe.Sur le papier, les chiffres parlent d'eux-mêmes : un TGV émet dix fois moins de CO₂ qu'un camion sur un trajet équivalent. Et les 470 kilomètres entre Lyon et Paris sont bouclés en seulement 2h18. Mais ce n'est pas tout : à Paris, deux tiers des livraisons du dernier kilomètre sont effectuées avec des véhicules électriques, des vélos-cargos ou à pied. Un corridor logistique bas carbone qui donne un coup de polish écolo à l'image d'Amazon. Cette ligne n'est pas un coup isolé. Depuis deux ans, Amazon double ses usages du rail et du maritime en Europe. L'entreprise revendique aujourd'hui un maillage de 500 lignes ferroviaires et maritimes, avec en France les autoroutes ferroviaires Le Boulou-Bettembourg et Le Boulou-Calais, exploitées via VIIA, une autre entité de la SNCF.Conséquence ? Plus d'un quart des transferts logistiques inter-sites d'Amazon en France passent désormais par le train, un chiffre doublé depuis 2022. Olivier Pellegrini, directeur des opérations Europe d'Amazon, résume : « Cette innovation logistique majeure illustre notre engagement pour une livraison plus rapide et plus respectueuse de l'environnement. » L'objectif est clair : atteindre la neutralité carbone d'ici 2040. Et dans cette course, le rail pourrait bien devenir l'arme secrète d'Amazon. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Imaginez une ancienne mine de charbon creusée dans les flancs gelés d'une montagne, tout près du cercle polaire. Un lieu hors du temps, à Svalbard, l'archipel norvégien réputé pour son calme… et ses bunkers. C'est là, dans ce décor presque post-apocalyptique, que repose l'un des trésors les plus précieux du XXIe siècle : l'Arctic World Archive.Depuis 2017, ce sanctuaire de l'information accueille trois fois par an des dépôts de données du monde entier. Pas sur des serveurs, non : sur film analogique. Livres rares, langages menacés, logiciels libres, chefs-d'œuvre culturels… Tout y est archivé pour résister à l'épreuve du temps. L'objectif ? Préserver l'essentiel de notre patrimoine numérique, même en cas de black-out global.Pour accéder au dépôt, il faut marcher plusieurs centaines de mètres dans un tunnel glacé, vestige de l'époque minière. L'air est sec, la température constamment sous zéro : les conditions idéales pour une conservation sur plusieurs siècles. « Ici, pas besoin d'électricité, ni de logiciel », explique Rune Bjerkestrand, fondateur de Piql, la société norvégienne en charge du site. Chaque fichier est converti en une image microscopique, lisible avec un simple scanner optique. Pas d'interfaces complexes, juste des millions de pixels codés comme des QR codes du futur. Sur les étagères métalliques : des bobines venues de plus de 30 pays. Parmi elles, des modèles 3D du Taj Mahal, des pages de la bibliothèque du Vatican, des images satellites de la Terre, ou encore les partitions de Chopin. Même GitHub, le géant du logiciel, a placé ici son « Code Vault », un coffre-fort renfermant l'ADN du code open source mondial.Pourquoi ce bunker ? Parce que le numérique oublie vite : CD-Roms illisibles, formats périmés, fichiers inaccessibles… Joanne Shortland, archiviste chez Jaguar, le résume : « Migrer sans cesse les formats, c'est un combat sans fin. » Le film, lui, reste. Silencieux, fiable, inchangé. Alors que Microsoft ou des chercheurs britanniques explorent d'autres voies – verre, cristaux optiques, ADN synthétique – le vieux film analogique tient toujours la corde. Prochaine étape ? L'arrivée de journaux nationaux et de nouvelles archives culturelles. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C'est un projet à la croisée des ambitions industrielles et des préoccupations écologiques. Blue Solutions, filiale du groupe Bolloré, a choisi Wittelsheim, dans le Haut-Rhin, pour implanter sa future méga-usine de batteries au lithium de dernière génération. Un site stratégique, aux portes de l'Allemagne, pensé pour séduire les constructeurs automobiles allemands déjà bien lancés dans la course à l'électrique.Installée sur 92 hectares en friche, à l'arrière d'un ancien terril et à proximité d'une voie ferrée, l'usine doit incarner la réponse française à la domination allemande dans l'électromobilité. Aux commandes, Cyrille Bolloré, fils de Vincent Bolloré, mise sur l'innovation pour produire des batteries capables d'alimenter voitures et poids lourds. Le terrain a été officiellement cédé début avril pour 2,8 millions d'euros par le conseil municipal, ouvrant la voie au chantier. L'enjeu économique est de taille : 230 emplois directs dès l'ouverture prévue en 2026, et jusqu'à 20 millions d'euros annuels en taxes foncières pour la commune. Un souffle d'espoir pour Wittelsheim et un coup d'accélérateur pour la transition énergétique made in France.Mais tout n'est pas joué. Des associations écologistes montent au créneau. Le site, encore sauvage, abrite une biodiversité rare : serpents, lézards, crapauds verts — une espèce protégée. Ces petits habitants pourraient bien devenir le talon d'Achille du géant industriel. Vincent Bolloré, bien qu'en retrait officiel, garde un œil attentif sur ce dossier stratégique. Car cette usine, véritable symbole du savoir-faire français, vise plus qu'un marché : elle ambitionne de faire de l'Est de la France un hub européen du lithium. Reste à voir si la course à la batterie tiendra face aux freins écologiques et aux lenteurs administratives. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C'est l'envers du décor d'une révolution numérique en marche. Alors que l'intelligence artificielle s'impose dans nos vies quotidiennes, son coût environnemental devient impossible à ignorer. D'après une étude publiée lundi par Greenly, spécialiste de la comptabilité carbone, les IA de dernière génération, ChatGPT en tête, consomment des quantités d'énergie vertigineuses. Le modèle GPT-4, développé par OpenAI, impressionne par ses capacités... mais inquiète par son empreinte. Avec 1 800 milliards de paramètres, soit dix fois plus que son prédécesseur, GPT-4 aurait multiplié par 20 sa consommation énergétique. Résultat : générer un million d'e-mails par mois à l'aide de l'outil produirait 7 138 tonnes de CO₂ par an, soit 4 300 allers-retours Paris-New York.Et ce n'est pas fini. D'après une étude de l'université Carnegie Mellon et de Hugging Face, chaque requête textuelle en IA consomme l'équivalent de 16 % d'une charge de smartphone. Pour une entreprise générant un million de réponses par mois, cela représente 514 tonnes de CO₂e par an. Les outils d'images, comme DALL-E, sont encore plus gourmands : une seule image générée équivaut à 60 fois plus d'émissions carbone qu'un texte, mobilisant 3,5 litres d'eau et l'énergie d'une recharge complète de smartphone.Mais une alternative pourrait émerger. Le modèle chinois DeepSeek propose une approche dite Mixture-of-Experts, qui active uniquement les sous-modèles nécessaires à chaque tâche. Résultat : une efficacité énergétique impressionnante. Son entraînement n'aurait requis que 2 000 puces NVIDIA H800, contre 25 000 pour GPT-4, selon les estimations. Un gain notable, certes, mais pas suffisant pour apaiser toutes les inquiétudes. Alexis Normand, PDG de Greenly, s'interroge :« Les géants de l'IA vont-ils enfin privilégier la sobriété, ou continuer à foncer sur la voie de la surenchère énergétique ? »Une question cruciale, alors que l'intelligence artificielle se place désormais au carrefour de la technologie et de l'écologie. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C'est une victoire éclatante pour Mati Carbon : l'entreprise vient de décrocher le grand prix du concours Xprize Carbon Removal, empochant 50 millions de dollars, grâce au soutien de la fondation d'Elon Musk. Mais que fait donc cette société pour séduire les experts du climat et de l'innovation ? Elle transforme… des roches en pièges à carbone.Le principe est aussi ingénieux que naturel : certaines roches, comme le basalte, ont la capacité de capturer le dioxyde de carbone présent dans l'air quand la pluie les traverse. Pour accélérer ce processus, Mati broie ces roches, augmentant leur surface de contact. Résultat : le carbone se fixe plus facilement et plus rapidement, formant des minéraux stables. Cette poussière de basalte est ensuite répandue sur les champs agricoles. Elle capte le carbone émis par les pratiques agricoles ou les industries, tout en fertilisant le sol. Une solution doublement bénéfique : bon pour la planète, bon pour les récoltes.Les résultats sont impressionnants : selon Mati, les rendements augmentent jusqu'à 25 % en moyenne, et jusqu'à 70 % dans des zones dégradées, comme en Zambie, Tanzanie ou Inde. L'entreprise, qui distribue gratuitement son basalte aux agriculteurs, vise désormais 200 millions d'exploitations agricoles à travers le monde. Plus encore, Mati propose sa technologie en licence libre, à condition que les profits soient partagés avec les agriculteurs. Une initiative qui combine écologie, solidarité et efficacité. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La fusée européenne Vega-C a décollé du Centre spatial guyanais, emportant avec elle un passager au rôle capital : le satellite Biomass. Mission réussie : une heure après le lancement, l'engin est parfaitement installé en orbite polaire, ses panneaux solaires déployés et ses premiers signaux reçus par les équipes de l'Agence spatiale européenne (ESA). Mais que vient faire Biomass à 660 kilomètres d'altitude ? Son objectif est simple et ambitieux : mesurer avec précision la quantité de carbone stockée dans la végétation terrestre. Un enjeu crucial dans la compréhension du réchauffement climatique, car si l'on sait que les forêts absorbent le CO₂ grâce à la photosynthèse, on ignore encore combien de carbone elles peuvent réellement retenir.La tâche est complexe : 75 % du carbone est stocké dans les troncs et les branches, mais les satellites optiques ne voient que la surface de la canopée. Et dans les forêts tropicales, majoritaires sur Terre, les feuilles ne tombent pas en hiver, comme dans les forêts tempérées. Il faut donc une autre technologie. C'est là que Biomass innove : il embarque un radar en bande P, capable de traverser la canopée pour sonder l'intérieur des forêts. Ce radar envoie un signal réfléchi par un réflecteur de 12 mètres de diamètre, déployé au bout d'un bras robotique. L'écho renvoyé permet une cartographie 3D par tranches de 10 mètres, révélant la structure et la densité de la végétation.Il faudra six mois de calibration avant que Biomass soit pleinement opérationnel pour une mission prévue sur plus de cinq ans. Ce satellite s'inscrit dans le programme Earth Explorers de l'ESA, aux côtés d'EarthCare, lancé l'an dernier pour l'étude des nuages, et de Flex, attendu en 2026 pour scruter la photosynthèse. Alors que les États-Unis réduisent leurs efforts climatiques, l'Europe s'impose comme un pilier scientifique de la planète. Biomass n'est pas seulement un satellite, c'est un œil dans le ciel pour mieux préserver la Terre. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
En 2024, l'atmosphère terrestre a franchi un nouveau seuil alarmant. Selon les dernières données de la NOAA, la concentration de dioxyde de carbone (CO₂) a atteint un record historique, battant les précédents sommets des années 2010 et de 2023. Mais cette fois, l'ampleur du saut laisse les scientifiques perplexes. En moyenne, ces vingt dernières années, l'augmentation annuelle tournait autour de 1 à 2 ppm (parties par million). En 2024, ce chiffre explose à 3,75 ppm. Une envolée qui dépasse largement les tendances habituelles — une anomalie, selon les mots mêmes de la NOAA. Certes, les énergies fossiles continuent de peser lourd : charbon et pétrole restent des piliers de notre économie. Mais paradoxalement, même si les énergies renouvelables progressent, elles ne remplacent pas les énergies carbonées, elles s'y ajoutent. Résultat : les émissions de CO₂ continuent d'augmenter.Autre facteur évoqué : El Niño, ce phénomène climatique naturel qui réchauffe temporairement certaines régions du globe. Il favorise sécheresses et incendies, augmentant mécaniquement les émissions. Pourtant, l'épisode El Niño de 2024 n'était pas exceptionnel, et des événements plus intenses par le passé n'avaient pas provoqué un tel bond. Alors, que se passe-t-il ? Les océans, principaux puits de carbone, semblent stables, selon les chercheurs de Berkeley Earth. En revanche, les terres, elles, jouent un rôle clé. Les forêts et zones humides, censées absorber une bonne partie du CO₂, n'y arrivent plus. En 2024, leur capacité d'absorption a été la plus faible depuis 1998. Déforestation, sécheresses, ravageurs… la nature s'épuise. Cette perte d'efficacité des puits terrestres inquiète : moins de séquestration, plus de CO₂ dans l'air, même si les émissions stagnent. Et certains scientifiques n'excluent pas un facteur encore inconnu qui amplifierait cette dynamique.Alors, un espoir ? Michael Mann, climatologue réputé, veut y croire. Il évoque une possible stabilisation des émissions, notamment grâce à la Chine, qui accélère sa transition énergétique. Mais même un plateau d'émissions ne suffira pas à faire redescendre rapidement la concentration de CO₂. Une chose est sûre : le réchauffement climatique ne prend pas de pause. Et 2024 nous rappelle, une fois encore, que l'urgence ne cesse de grandir. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C'est une petite révolution venue tout droit des laboratoires du MIT : des bactéries génétiquement modifiées capables de briller à distance pour signaler la présence de substances spécifiques. Polluants, nutriments, agents pathogènes… Autant d'éléments que ces micro-organismes peuvent détecter, et désormais signaler sans passer par le microscope.Jusqu'ici, l'observation de bactéries modifiées nécessitait une analyse de laboratoire. Mais l'équipe du professeur Christopher Voigt, directeur du département de génie biologique au MIT, a mis au point un système inédit : les bactéries émettent un pigment lumineux lorsqu'elles captent une substance ciblée. Ce signal, invisible à l'œil nu, peut être repéré jusqu'à 90 mètres grâce à des caméras hyperspectrales.Mieux encore : ces caméras peuvent mesurer précisément la quantité de lumière émise pour chaque couleur. Résultat, on peut identifier plusieurs facteurs chimiques simultanément, et surtout à distance. Pour Christopher Voigt, c'est « une nouvelle façon d'extraire les informations de la cellule ». Une technologie prometteuse, notamment pour l'agriculture. Demain, des drones ou satellites pourraient survoler les champs et détecter en temps réel la présence de pathogènes ou de carences. Reste une question cruciale : quelle sécurité pour l'environnement et la santé humaine ? Ces bactéries sont génétiquement modifiées. Leur utilisation à grande échelle devra donc être encadrée avec prudence. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Et si l'or de votre alliance ne venait pas d'une collision d'étoiles, mais d'une éruption cosmique vieille de 20 ans ? Retour sur une découverte qui bouscule notre compréhension de la fabrication des métaux lourds dans l'Univers. En 2004, un sursaut de rayons gamma avait été repéré dans la Voie lactée. Son origine ? Un magnétar, étoile à neutrons au champ magnétique surpuissant. À l'époque, l'événement intrigue déjà : cette étoile dégage plus d'énergie en quelques secondes que notre Soleil en un million d'années. Mais c'est un signal secondaire, détecté dix minutes plus tard, qui attire aujourd'hui l'attention.À la lumière de nouveaux modèles, des astrophysiciens ont revisité ces données. Et ce qu'ils ont trouvé est stupéfiant : ce signal correspond parfaitement à un phénomène appelé le processus r, une série de réactions nucléaires à l'origine… des éléments les plus lourds du tableau périodique. En clair, or, platine ou argent pourraient bien être issus, en partie, d'explosions de magnétars. Jusqu'ici, on pensait que seuls les chocs entre étoiles à neutrons produisaient ces éléments. Mais ces événements sont trop rares et trop tardifs pour expliquer la présence d'or dans certaines étoiles très anciennes. Il fallait donc une autre source. L'éruption de 2004 pourrait être cette pièce manquante du puzzle.Pour Anirudh Patel, astronome à Columbia et auteur de l'étude, c'est un coup de théâtre : « Jamais on n'aurait cru que les données de 2004 colleraient aussi bien avec nos modèles récents ». Son équipe parle d'un tournant majeur. Désormais, les chercheurs vont scruter le ciel autrement. Les magnétars, longtemps en marge, entrent sur le devant de la scène cosmique. Prochain objectif : détecter, lors d'une future éruption, des traces directes d'éléments chimiques. Comme le résume le physicien Charles Horowitz : « C'est peut-être notre meilleure chance d'observer la création de matière précieuse en direct ». Alors non, vous n'aurez pas besoin d'une combinaison spatiale pour aller chercher de l'or dans l'espace. Mais désormais, vous saurez que l'éclat d'un bijou pourrait bien venir du souffle incandescent d'une étoile lointaine. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C'est une embarcation pas comme les autres, un laboratoire flottant tout droit sorti d'un film de science-fiction. Ce 24 avril à Lorient, la fondation Tara Océan a inauguré la Tara Polar Station, un nouveau navire taillé pour une mission aussi scientifique que symbolique : explorer l'Arctique, cet avant-poste de la crise climatique mondiale. Parrain de ce bijou technologique ? Thomas Pesquet, qui souligne avec malice : « On a mené plus d'expéditions dans l'espace que dans l'océan Arctique ».Et pour cause : seules quatre grandes missions scientifiques ont, jusqu'ici, traversé ces étendues glacées. La Tara Polar Station entend combler ce retard. Ce navire de 26 mètres de long sur 16 de large, à la silhouette d'ovni flottant, partira dès 2026 pour une série de dix missions jusqu'en 2046, avec un objectif : dériver au gré de la banquise pour mieux en comprendre les secrets. 90 % du temps, le navire sera volontairement piégé par les glaces, avançant lentement — environ dix kilomètres par jour — sans moteur, pour limiter son impact environnemental. Cette dérive contrôlée permettra aux scientifiques d'accéder à des zones jusqu'ici inexplorées.À son bord : six laboratoires ultra-équipés pour étudier l'air, la glace, l'océan, les organismes vivants et leurs mécanismes d'adaptation face à un dérèglement climatique quatre à cinq fois plus rapide dans l'Arctique qu'ailleurs. L'équipage, composé de 12 à 18 personnes selon les saisons, comptera climatologues, biologistes, glaciologues, médecins, artistes ou encore journalistes. Premier test en juin 2025 vers le Svalbard, au nord de la Norvège, avant la grande expédition en août 2026, qui marquera le véritable départ de cette odyssée polaire. Objectif : mieux comprendre la fonte de la banquise, la pollution arctique et l'adaptation des formes de vie dans ces conditions extrêmes. La Tara Polar Station n'est pas seulement un bateau. C'est un signal fort, un symbole d'espoir scientifique dans un monde en pleine mutation. Une vigie flottante au cœur de la glace, pour mieux anticiper l'avenir de notre planète. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C'est la fin d'un privilège pour les automobilistes "verts". À partir du 1er mai 2025, la gratuité de la carte grise pour les véhicules électriques ne sera plus garantie partout en France. Jusqu'ici exonérés de la taxe régionale d'immatriculation, ces véhicules vont désormais pouvoir être taxés comme les thermiques, une décision issue de la dernière loi de finances.Ce changement s'explique par un transfert de compétence vers les régions, désormais libres de fixer leurs tarifs. Résultat : à l'exception des Hauts-de-France, toutes les régions devraient introduire une taxe qui dépendra de la puissance administrative du véhicule, pouvant grimper jusqu'à 750 euros. Une addition salée pour les acheteurs, déjà confrontés à des prix d'achat souvent supérieurs à ceux des modèles thermiques. Jean-Pierre Bataille, député du Nord et rapporteur budgétaire, déplore une décision « cynique ». Il pointe du doigt un gouvernement qui réduit les dotations publiques tout en incitant les régions à taxer des véhicules pourtant plus écologiques. Objectif : compenser la baisse des transferts financiers de l'État, notamment sur la part de TVA.Seule la région Hauts-de-France fait figure d'exception. Son président, Xavier Bertrand, a choisi de maintenir la gratuité, afin de soutenir la filière des batteries électriques implantée à Douai et Dunkerque. Une manière aussi de préserver l'attractivité du territoire, notamment auprès des professionnels de la location. Pour les autres régions, un simulateur en ligne permet d'estimer le coût de cette nouvelle taxe. Et si certains experts, comme Flavien Neuvy de l'Observatoire Cetelem, estiment que la fin progressive des aides est normale avec la maturité du marché, le calendrier pourrait freiner la demande, dans un contexte de transition énergétique encore fragile. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
L'intelligence artificielle avance à toute vitesse, mais la capacité des institutions à suivre le rythme reste limitée. Le Government Accountability Office (GAO), l'organisme chargé de conseiller le Congrès américain, vient de publier un rapport alarmant : nous manquons d'informations critiques pour mesurer l'impact réel de l'IA générative.Alors que l'administration Trump pousse activement pour l'intégration de l'IA dans le secteur public, le GAO tire la sonnette d'alarme. Aujourd'hui, personne ne sait précisément combien d'énergie consomment ces IA, ni la quantité réelle de carbone qu'elles émettent. Pire encore, les grands acteurs du secteur, comme OpenAI ou Anthropic, communiquent très peu de données sur la consommation de leurs modèles. Résultat : il est presque impossible pour les chercheurs d'évaluer sérieusement l'empreinte écologique de ces technologies. Le rapport pointe également un sujet largement ignoré : la consommation d'eau. Le refroidissement des centres de données, nécessaires pour faire tourner l'IA, pourrait exacerber les pénuries dans certaines régions déjà fragilisées. Pourtant, là aussi, les informations fiables manquent cruellement.Mais l'inquiétude ne s'arrête pas à l'environnement. Sur le plan humain, le GAO souligne des risques encore mal évalués : pertes d'emplois, manipulation de l'information, atteintes à la vie privée, menaces pour la cybersécurité… Autant de dérives potentielles, amplifiées par le manque de transparence des développeurs. Le GAO avertit : si les algorithmes opaques décident demain de l'accès à l'emploi, aux soins ou aux crédits, les inégalités pourraient se creuser sur plusieurs générations. Et dans un contexte politique peu favorable – rappelons que l'administration actuelle a levé plusieurs garde-fous hérités du passé – les États-Unis n'ont pas signé les récents accords internationaux sur une IA plus éthique. Le message est clair : sans davantage de recherches indépendantes et sans obligations de transparence plus strictes, l'IA pourrait laisser derrière elle une empreinte bien plus lourde qu'on ne l'imagine. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Fini les longues attentes devant la borne de recharge ? C'est la promesse que Stellantis a faite ce jeudi 24 avril. Le géant automobile, associé à la start-up américaine Factorial Energy, annonce un grand pas dans la course à l'électrification : la validation de nouvelles cellules de batteries à électrolyte solide. Résultat : des temps de recharge réduits à moins de 20 minutes pour passer de 15 % à 90 %. Tesla n'a qu'à bien se tenir ! Côté performances, les chiffres donnent le tournis. Avec une densité énergétique de 375 Wh/kg, ces batteries stockent plus d'énergie sans alourdir les véhicules, l'un des principaux défis de l'électrique. Et ce n'est pas tout : elles fonctionnent sous des températures extrêmes, de -30°C à +45°C, sans perte majeure d'efficacité. De quoi ouvrir des perspectives sur des marchés climatiquement difficiles, où les batteries classiques montrent vite leurs limites.La clé de cette avancée ? Une formulation d'électrolyte innovante, développée à l'aide d'intelligence artificielle. Et Stellantis rassure : la durabilité est au rendez-vous. Les nouvelles cellules ont franchi le cap des 600 cycles de charge-décharge, tout en offrant une puissance de décharge élevée, idéale pour maintenir des performances de conduite dynamiques, même dans les modèles premium. Cette annonce s'inscrit pleinement dans la stratégie d'électrification ambitieuse de Stellantis. Le groupe avait investi 75 millions de dollars dans Factorial dès 2021. Aujourd'hui, il récolte les premiers fruits de ce pari en collaborant étroitement sur l'ensemble de l'architecture des batteries, avec l'objectif d'améliorer l'autonomie tout en réduisant les coûts.Car au-delà de la performance, c'est bien le prix des véhicules électriques qui reste un frein pour de nombreux consommateurs. En allégeant les véhicules grâce à cette densité énergétique accrue, Stellantis pourrait proposer des modèles plus abordables, sans sacrifier l'autonomie. Alors, quand verra-t-on ces batteries sur les routes ? Dès 2026, une flotte pilote sera lancée pour valider les performances en conditions réelles. Une révolution silencieuse, mais déterminante, qui pourrait bien balayer l'angoisse de la panne et rendre l'électrique accessible à tous. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Et si votre voiture électrique gagnait des kilomètres rien qu'en restant garée au soleil ? Mercedes travaille sur une innovation qui pourrait bien changer la donne : une peinture photovoltaïque intégrant des cellules solaires ultra-fines. Selon le constructeur, ce revêtement pourrait générer assez d'énergie pour parcourir jusqu'à 12 000 kilomètres par an sous un bon ensoleillement.Concrètement, des cellules d'à peine 5 micromètres d'épaisseur – soit dix fois plus fines qu'un cheveu humain – sont incorporées dans une pâte appliquée sur la carrosserie. Résultat : même par temps couvert, la voiture recharge sa batterie, que ce soit en roulant ou à l'arrêt. Sur un SUV Mercedes, avec environ 11 m² de surface exposée, cette peinture pourrait couvrir l'équivalent d'une année de trajets quotidiens dans une ville ensoleillée comme Los Angeles. À Stuttgart, berceau de la marque, elle couvrirait environ 62 % des besoins journaliers des conducteurs.Autre atout : contrairement aux panneaux solaires traditionnels, la technologie de Mercedes n'utilise ni silicium ni terres rares. Les matériaux sont recyclables, non toxiques et plus économiques à produire. Un point important pour une marque qui veut concilier innovation, écologie et accessibilité. Évidemment, la performance dépendra de plusieurs facteurs : l'ensoleillement, l'exposition directe au soleil et la taille du véhicule. Un modèle garé à l'ombre ou en parking souterrain n'en tirera que peu d'avantages. Mercedes reconnaît d'ailleurs que cette option sera probablement réservée dans un premier temps à ses modèles haut de gamme. Mais l'idée séduit par sa simplicité : « Il suffit de se garer au soleil pour gagner de l'autonomie sans effort », résume un ingénieur du projet. Inspiré par les exploits solaires de la start-up américaine Aptera, Mercedes pousse aussi ses recherches plus loin : un frein moins énergivore et un convertisseur de puissance innovant sont en développement pour maximiser chaque watt produit. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Et si une simple couche de peinture blanche pouvait rafraîchir nos villes étouffées par les vagues de chaleur ? C'est le pari de Cool Roof France, une jeune entreprise bretonne qui a trouvé une réponse aussi ingénieuse qu'écologique : peindre les toits avec un revêtement à base… de coquilles d'huîtres recyclées.Inspirée par une pratique déjà répandue aux États-Unis et en Inde, cette technique de cool roofing consiste à recouvrir les toitures d'un blanc ultra-réflectif. Résultat : jusqu'à 8°C de moins à l'intérieur des bâtiments, sans aucune consommation électrique. Un sérieux coup de pouce contre le recours massif à la climatisation, dont les effets pervers sur le climat ne sont plus à prouver. Mais la solution ne s'arrête pas là. Cool Roof transforme un déchet – les coquilles issues de la filière conchylicole – en un matériau utile, local et durable. Une innovation à la croisée de l'écologie et de l'économie circulaire, à l'heure où les bâtiments doivent se conformer à des normes énergétiques de plus en plus strictes, comme la RE2020 ou le décret Tertiaire.Pas besoin de gros travaux : le revêtement s'applique facilement et les effets sont immédiats. Moins de clim, moins de CO₂, plus de confort thermique… et des économies à la clé. En France, plus d'un million de mètres carrés ont déjà été couverts : des entrepôts, des écoles, des logements sociaux, même des data centers. Cool Roof France, c'est aussi une démarche sociale : certaines applications sont confiées à des structures d'insertion, et une version « DIY » permet aux particuliers ou collectivités de participer eux-mêmes au changement. Alors que le climat s'emballe et que les villes cherchent des solutions concrètes, cette start-up défend une idée forte : la sobriété peut rimer avec innovation. Et en ce Jour de la Terre 2025, elle nous le rappelle : parfois, pour avancer, il suffit juste de lever les yeux… vers les toits. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
En Île-de-France, l'hydrogène bas-carbone se rêve en pilier de la transition énergétique. Dans un contexte où la décarbonation devient une urgence, la région dispose d'un terreau fertile : un concentré d'industriels, d'universitaires et d'institutions engagés pour une mobilité plus propre et une industrie plus verte. Pourtant, la filière hydrogène francilienne reste à un carrefour critique de son développement.Selon une étude de l'AREC Île-de-France, la dynamique est lancée, mais il faut désormais passer à la vitesse supérieure. L'objectif : sortir du stade expérimental pour entrer dans une véritable phase d'industrialisation pérenne. L'hydrogène vert, produit par électrolyse de l'eau à partir d'électricité renouvelable, offre des solutions prometteuses. Côté industrie, il peut remplacer l'hydrogène gris fossile, notamment dans des secteurs lourds comme le verre, l'acier ou le ciment. Des sites franciliens réfléchissent à cette mutation. Côté mobilité, les usages ne manquent pas : bus, camions, trains ou encore taxis. Pour ces véhicules intensifs, l'hydrogène offre une alternative là où la batterie atteint ses limites.Parmi les projets phares, H2 Hub Airport entend faire de l'aéroport de Roissy un modèle européen, avec production et distribution d'hydrogène sur place. En ville, HysetCo déploie des stations pour alimenter la flotte de taxis Hype, avec un objectif de 10 000 véhicules à hydrogène d'ici 2030. La SNCF teste aussi des trains à hydrogène, notamment sur la ligne Paris-Provins. Enfin, des sites de production locale d'hydrogène vert voient le jour à Gennevilliers ou Bonneuil-sur-Marne. Mais le tableau n'est pas sans ombre. Le coût reste le principal frein : produire de l'hydrogène vert est encore bien plus cher que son équivalent fossile. Les infrastructures manquent, le réseau de distribution est embryonnaire, et le cadre réglementaire manque de lisibilité. Pendant ce temps, l'Allemagne, le Japon ou la Corée avancent à grands pas. Pour ne pas décrocher, l'Île-de-France devra bâtir un écosystème solide, rassembler les forces publiques et privées, et accélérer la transition vers un marché compétitif. Car au-delà de l'environnement, l'hydrogène peut devenir un levier économique stratégique. Reste à transformer les promesses en réalité. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Quand on parle de champions de l'électrique, deux noms reviennent systématiquement : Tesla et BYD. Les chiffres sont là, oui : BYD a récemment dépassé Tesla en volume de ventes annuelles de voitures électriques. Sauf qu'à force de ne regarder que les quatre roues, on en oublie un acteur de poids. Et pas des moindres. Yadea, un constructeur chinois de deux-roues électriques, écoule entre 6 et 8 millions de véhicules chaque année. C'est autant, voire plus, que Tesla et BYD réunis. Alors oui, ce ne sont pas des voitures. Yadea fabrique des scooters, vélos, motos et trottinettes électriques. Mais les volumes sont tels qu'ils méritent toute notre attention. L'entreprise a récemment franchi un cap impressionnant : plus de 100 millions de véhicules vendus dans le monde. Pourtant, son nom reste absent des classements traditionnels qui ne s'intéressent qu'à l'automobile.Pourquoi ce manque de reconnaissance ? Parce que la mobilité reste pensée à travers le prisme de la voiture, notamment en Occident. Pourtant, dans de nombreuses villes d'Asie, et de plus en plus en Europe ou en Amérique du Nord, les deux-roues électriques répondent à une demande bien réelle. Pratiques, économiques, ils consomment moins, coûtent moins cher à l'achat comme à l'usage, et se rechargent sur une simple prise électrique. Un argument de poids, surtout quand on vit en appartement. Les jeunes citadins n'ont ni les moyens ni l'espace pour une voiture électrique. En revanche, un vélo ou un scooter électrique devient souvent la solution la plus adaptée à leurs besoins quotidiens. Et côté environnement, les deux-roues allègent pollution et embouteillages, là où les voitures électriques restent parfois hors de portée. Il est peut-être temps de repenser nos indicateurs de performance. Car si l'on parle de volume pur, Yadea surclasse tout le monde. La mobilité électrique ne se résume plus à la voiture. Les deux-roues sont devenus centraux dans la transition énergétique. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Vous avez chargé votre téléphone à 100 % avant d'aller dormir, et au réveil, surprise : la batterie est en chute libre. Rassurez-vous, vous n'êtes pas seul. Ce problème, très fréquent chez les utilisateurs Android, a enfin retenu l'attention de Google, qui dévoile un nouvel outil pour traquer les applications trop gourmandes en énergie.Le cœur du problème ? Les wake locks. Ces fonctions permettent aux applications de garder votre téléphone actif, même quand l'écran est éteint. Si cela peut être utile – pour écouter de la musique ou suivre votre position GPS – certains développeurs en abusent, grignotant la batterie en douce, sans que l'utilisateur n'en soit conscient.Google lance donc une nouvelle métrique de performance qui identifie les usages abusifs. Toute application qui utilise des wake locks pendant plus de trois heures en arrière-plan sur 24 heures – sans service actif à l'écran – sera désormais dans le viseur. L'objectif : distinguer les usages légitimes des comportements problématiques. Pour cela, Google travaille main dans la main avec des géants comme Samsung, afin d'harmoniser les critères de performance sur tous les appareils Android.Les développeurs disposent désormais de données précises via Android Vitals, un outil intégré à la console Play. Il leur permet de savoir si leur application met trop à mal la batterie des utilisateurs. Des exceptions sont prévues : écouter de la musique en arrière-plan, par exemple, reste autorisé sans pénalité. Mais attention : si une application dépasse ce seuil critique dans plus de 5 % des sessions sur 28 jours, elle pourrait voir sa visibilité réduite dans le Play Store. De quoi inciter les éditeurs à revoir leur copie. Ce nouveau dispositif n'est que le début. Google prévoit déjà l'ajout de nouvelles métriques autour des performances et de l'autonomie, pour aider les développeurs à optimiser leurs apps… et offrir, à terme, une expérience Android plus fluide et économe en énergie. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.