Podcasts about azerba

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Flep24 (French Legislative Elections Podcast 2024)
Algeria Attacks, Bayrou's Budget, and Gossip

Flep24 (French Legislative Elections Podcast 2024)

Play Episode Listen Later Apr 17, 2025 18:48


France and Algeria's diplomatic falling out continues, with many of the developments fueled by domestic political agendas. François Bayrou rang the alarm on France's budget deficit which means one thing is coming: cuts. And we take a look at an editorial by Marianne's new editor, as well as some of the behind-the-scenes political developments in the French press.Show NotesQuand l'Azerbaïdjan envoie une "carte postale" à Emmanuel Macron | Marc Endeweld's Substack (fr)François Bayrou : « Ceux qui choisiraient l'instabilité et le désordre nuiraient gravement à notre pays » | Le Parisien (fr)Ève Szeftel : "Une autre voie est possible, et c'est le PS britannique qui la montre" | Marianne (fr)Pourquoi j'ai dû quitter @MarianneleMag | Quentin Müller's Twitter (fr)More Context From Flep24/7European Rearmament, and Retirement Retiring | (en)Cover our newspaper expenses: ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠https://buymeacoffee.com/flep24⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Fund our deep dives:⁠⁠⁠ ⁠⁠https://www.patreon.com/flep24⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Want your book, magazine, or website advertised at the beginning or end of the show? Get in touch at flep24pod@gmail.com.Fighting Fund: ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠https://buymeacoffee.com/flep24⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Patreon:⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠ ⁠https://www.patreon.com/flep24⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Flep24's Twitter⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠:⁠⁠⁠ ⁠⁠⁠⁠@flep24pod⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Marlon's Twitter⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠:⁠⁠⁠ ⁠⁠@MarlonEttinger⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Olly's Twitter⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠:⁠⁠⁠ ⁠⁠@reality_manager

Mit Sicherheit
Armenien, Aserbaidschan und das Phantom des Friedens - Gespräch mit Dr. Stefan Meister (DGAP) über die sicherheitspolitische Instabilität im Südkaukasus

Mit Sicherheit

Play Episode Listen Later Mar 30, 2025 111:08


Zum Vorspringen:00:24:54 Die Folgen des ersten Karabakhkrieges und Makrostrukturen des Konflikts 1994-201800:50:14 Die Entwicklungen seit der samtenen Revolution in Armenien 20181:12:35 Gespräch mit Dr. Stefan Meister (DGAP)In dieser dreizehnten Folge des Podcasts "Mit Sicherheit" gibt Leo eine Einführung in die Urspünge und die sich bis heute fortsetzenden Muster des Konflitkes zwischen Armenien und Aserbidschan. Der Fokus liegt hierbei auf der Frage nach den Hintergründen dieser seit über dreissig Jahren andauernden Auseinandersetzung, die zu den blutigsten und tragischsten in ganz Eurasien nach dem Fall des eisernen Vorhangs zählt: Welchen Einfluss haben kollektive Traumata der beiden Gesellschaften? Welche Rolle nehmen Russland und andere Grossmächte in der Stabilisierung und Destabilisierung des Südkaukasus ein? Warum sabotiert Aserbaidschan einen Frieden, der durch seine militärischen Erfolge und das verzweifelte Einlenken einer neuen demokratischen und prowestlichen armenischen Führung endlich möglich erscheint?In einem zweiten Teil gibt ein Gespräch mit Dr. Stefan Meister, Südkaukasus-Experte der Deutschen Gesellschaft für Auswärtige Politik, tiefere Einblicke etwa in die Rolle und Möglichkeiten der europäischen Demokratien zur Stabilisierung des Südkaukasus und die europäisch-aserbaidschanischen Beziehungen.Anmerkungen:00:58:00 circa:Natürlich ist Aserbaidschan kein Mitglied der OVKS. Der Vergleich hinkt also, eine passendere Parallele wäre der Angriff eines Drittstaats auf ein NATO-Land - die Gültigkeit der Aussage bleibt aber bestehen.Allgemein:Auf den armenischen Genozid durch die türkische Regierung 1915, der mehr als 1,5 Millionen Armenier das Leben kostete, wird in diesem Podcast nur sporadisch eingegangen. Um verständlich zu machen, warum die armenisch-türkischen und armenisch-aserbaidschanischen Beziehungen so belastet sind und warum viele Armenier einen erneuten genozidalen Krieg, diesmal ausgetragen durch Aserbaidschan mit türkischer Rückendeckung, fürchten, hätte er ausführlicher behandelt werden sollen, in einer kommenden Folge wird dies getan werden.Literatur und Quellen:Arakelyan, Ashkhen : Sadistic Pleasures. Silent crimes of Azerbaijan, Erewan 2021.Gurbanov, Yunis: Geopolitics and Energy Diplomacy in the Caspian Region : Developments after the Downfall of the Soviet Union, Diss., Bielefeld 2024.Minassian, Gaïdz: Arménie-Azerbaïdjan, une guerre sans fin ? Anatomie des conflits post-soviétiques. 1991-2023, Paris 2024.Sauer, Heiko/ Wagner, Niklas: Der Tschetschenien-Konflikt und das Völkerrecht. Tschetscheniens Sezession, Russlands Militärinterventionen und die Reaktionen der Staatengemeinschaft auf dem Prüfstand des internationalen Rechts, in: Archiv des Völkerrechts, Bd. 45 (2007), S. 53-83.https://www.youtube.com/watch?v=0K_o2FfZe1Ihttps://www.youtube.com/watch?v=kpIar3LfUMEhttps://fr.apa.az/politique/hakan-fidan-et-marco-rubio-discutent-du-processus-de-paix-entre-lazerbaidjan-et-larmenie-7868https://mirrorspectator.com/2025/03/17/peace-treaty-alone-is-no-guarantee-of-real-peace/https://www.lemonde.fr/international/article/2025/03/26/en-armenie-le-parlement-vote-pour-lancer-le-processus-d-adhesion-a-l-union-europeenne_6586408_3210.htmlhttps://www.panorama.am/en/news/2025/03/27/Azerbaijan-demands/3127649https://www.themoscowtimes.com/2025/03/20/in-armenias-second-city-russian-military-outpost-with-a-dark-past-faces-a-precarious-future-a88405https://apnews.com/article/armenia-icc-russia-putin-26612df6d4687d0fd7137144aff3ef9chttps://www.n-tv.de/politik/OVKS-ade-Armenien-will-aus-russischem-Militaerbuendnis-austreten-article25010274.htmlhttps://www.rferl.org/a/armenia-russian-base-gyumri-alliance-weakening-geopolitical-storm/32874563.htmlhttps://fr.apa.az/politique/moscou-pourquoi-la-decision-de-prolonger-le-mandat-de-leuma-est-elle-prise-sans-le-consentement-de-bakou-7113

Appels sur l'actualité
[Vos questions] RDC : pourquoi la SADC se retire-t-elle de l'est du pays ?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Mar 17, 2025 19:30


Les experts et journalistes de RFI répondent à vos questions sur une plainte déposée en Guinée sur les événements de Nzérékoré et un accord de paix entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan. RDC : pourquoi la SADC se retire-t-elle de l'est du pays ?  Lors d'un sommet extraordinaire de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC), les chefs d'Etat ont mis fin au mandat de la force militaire dans l'est de la RDC. Pourquoi une telle décision maintenant malgré la situation sécuritaire ? Comment va s'organiser le retrait ? D'autres options sont-elles envisagées pour remplacer la SAMIDRC ?Avec Paulina Zidi, correspondante permanente de RFI à Kinshasa.  Guinée : la plainte déposée sur le drame de Nzérékoré a-t-elle des chances d'aboutir ?  En Guinée, trois mois après la bousculade meurtrière du stade de Nzérékoré, une plainte a été déposée par les familles des victimes pour « homicide involontaire, omission de porter secours et recel de cadavres ».  La justice ira-t-elle jusqu'au bout et jugera-t-elle les responsables, y compris les ministres présents lors du match ?Avec Sidy Yansané, journaliste au service Afrique de RFI.  Arménie-Azerbaïdjan : après 30 ans de conflit, enfin la paix ?  Après plus de trois décennies de conflit marquées par deux guerres, l'Arménie et l'Azerbaïdjan ont annoncé conclure un accord de paix. Comment les deux pays sont-ils finalement parvenus à s'entendre ?  Quel avenir pour les frontières, notamment autour du Haut-Karabakh, et les 100 000 Arméniens déplacés de cette région ?Avec Taline Papazian, politologue, maîtresse de conférences à Sciences Po. 

Bourlinguez
Bourlinguez #128 - Nirina x Azerbaïdjan

Bourlinguez

Play Episode Listen Later Mar 12, 2025 25:49


Secrets d'info
Enquête sur la traque des opposants azerbaïdjanais en France

Secrets d'info

Play Episode Listen Later Jan 24, 2025 36:58


durée : 00:36:58 - Secrets d'info - par : Benoît COLLOMBAT, Cellule investigation de Radio France - Après de multiples tentatives d'assassinats contre un blogueur azerbaïdjanais réfugié à Nantes, un ancien procureur opposant politique au régime de Bakou a été tué, en septembre 2024, à Mulhouse. Avec en arrière-plan, l'ombre de Bakou. - réalisé par : Christophe IMBERT

L’Heure du Monde
Les COP servent-elles encore à quelque chose ?

L’Heure du Monde

Play Episode Listen Later Jan 14, 2025 24:36


A la fin de 2015, Paris accueillait la COP21, à l'issue de laquelle était signé un accord historique et ambitieux : l'ensemble des pays membres de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques s'engageaient à maintenir le réchauffement au-dessous de 2 °C.Près de dix ans plus tard, les résultats ne sont pas au rendez-vous : l'année 2024 a été la plus chaude jamais enregistrée et les trajectoires climatiques prévoient un réchauffement autour de 3 °C, bien loin de l'objectif de 1,5 °C. En outre, la COP29, qui s'est tenue en novembre à Bakou, n'a pas rassuré quant à la capacité des différentes parties à s'entendre pour l'atteindre.Autre point qui soulève des critiques : l'accord qui a été conclu en Azerbaïdjan engage les pays développés à verser 300 milliards de dollars (293 milliards d'euros) par an aux pays en développement, pour les aider à s'adapter et à lutter contre le changement climatique. Un montant jugé largement insuffisant par les pays les plus vulnérables, qui ne se sont pas sentis écoutés au cours des négociations.Depuis plusieurs années, les critiques visant les COP climat se multiplient. Alors, à quoi servent-elles encore ? Faut-il les boycotter ou, au contraire, les réformer pour les rendre plus efficaces et, si oui, comment ? Réponses dans cet épisode du podcast « L'Heure du Monde », avec Audrey Garric et Matthieu Goar, journalistes au service Planète du Monde, chargés des questions climatiques.Un épisode d'Adélaïde Tenaglia. Réalisation : Thomas Zeng et Quentin Bresson. Présentation et suivi éditorial : Adèle Ponticelli. Musiques : Amandine Robillard et Epidemic Sound. Dans cet épisode : extraits de la séance de clôture de la COP29 à Bakou, en Azerbaïdjan, le 24 novembre 2024.Cet épisode a été publié le 13 janvier 2025. Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d'informations.

RTL Matin
TOUT SAVOIR SUR - Pourquoi 2025 est une année cruciale pour la planète

RTL Matin

Play Episode Listen Later Jan 8, 2025 22:56


2024 ne restera pas dans les annales du progrès écologique. La Cop sur la biodiversité à Cali en Colombie a échoué tout comme celle sur le climat en Azerbaïdjan. En France, la situation politique n'a pas permis d'avancer sur les questions d'énergie et de biodiversité. Les émissions de gaz à effet de serre, d'ailleurs, se sont remises à augmenter en fin d'année. Pendant ce temps, les catastrophes climatiques se sont succédées. Alors, que va-t-il se passer en 2025 ? Du lundi au vendredi, la rédaction de RTL revient sur un fait marquant de l'actualité avec les reporters, les correspondants et les experts de RTL.

Le journal RTL
TOUT SAVOIR SUR - Pourquoi 2025 est une année cruciale pour la planète

Le journal RTL

Play Episode Listen Later Jan 8, 2025 22:56


2024 ne restera pas dans les annales du progrès écologique. La Cop sur la biodiversité à Cali en Colombie a échoué tout comme celle sur le climat en Azerbaïdjan. En France, la situation politique n'a pas permis d'avancer sur les questions d'énergie et de biodiversité. Les émissions de gaz à effet de serre, d'ailleurs, se sont remises à augmenter en fin d'année. Pendant ce temps, les catastrophes climatiques se sont succédées. Alors, que va-t-il se passer en 2025 ? Du lundi au vendredi, la rédaction de RTL revient sur un fait marquant de l'actualité avec les reporters, les correspondants et les experts de RTL.

Focus
ENVIRONNEMENT - Pourquoi 2025 est une année cruciale pour la planète

Focus

Play Episode Listen Later Jan 8, 2025 22:56


2024 ne restera pas dans les annales du progrès écologique. La Cop sur la biodiversité à Cali en Colombie a échoué tout comme celle sur le climat en Azerbaïdjan. En France, la situation politique n'a pas permis d'avancer sur les questions d'énergie et de biodiversité. Les émissions de gaz à effet de serre, d'ailleurs, se sont remises à augmenter en fin d'année. Pendant ce temps, les catastrophes climatiques se sont succédées. Alors, que va-t-il se passer en 2025 ? Du lundi au vendredi, la rédaction de RTL revient sur un fait marquant de l'actualité avec les reporters, les correspondants et les experts de RTL.

RTL Soir
TOUT SAVOIR SUR - Pourquoi 2025 est une année cruciale pour la planète

RTL Soir

Play Episode Listen Later Jan 8, 2025 22:56


2024 ne restera pas dans les annales du progrès écologique. La Cop sur la biodiversité à Cali en Colombie a échoué tout comme celle sur le climat en Azerbaïdjan. En France, la situation politique n'a pas permis d'avancer sur les questions d'énergie et de biodiversité. Les émissions de gaz à effet de serre, d'ailleurs, se sont remises à augmenter en fin d'année. Pendant ce temps, les catastrophes climatiques se sont succédées. Alors, que va-t-il se passer en 2025 ? Du lundi au vendredi, la rédaction de RTL revient sur un fait marquant de l'actualité avec les reporters, les correspondants et les experts de RTL.

Reportage International
Azerbaïdjan: la baisse du niveau de la mer Caspienne impacte durement les pêcheurs

Reportage International

Play Episode Listen Later Jan 2, 2025 2:38


En Azerbaïdjan, où a eu lieu la COP29 du 13 au 24 novembre 2024, les conséquences du changement climatique sont déjà évidentes. Le pays connait une crise d'approvisionnement en eau sans précédent, et la mer Caspienne, la plus grande étendue d'eau intérieure au monde, a baissé de trois mètres depuis 1995. Un drame pour les villages alentour, comme à Balikcilar, où 95% de la population vit de la pêche depuis des générations. De notre envoyée spéciale de retour de Balikcilar,Balikcilar, littéralement « le village des pêcheurs », a perdu toute sa raison d'exister. Ces dernières années, l'eau de la mer Caspienne a reculé. Les poissons, eux, ont migré. avec elle, les poissons ont migré. « Ça a tellement changé. Avant, l'eau montait jusqu'ici », constate un habitant de ce village d'Azerbaïdjan.Le village créé par l'Union soviétique dans les années 1930 pour accueillir les pécheurs azéris a, lui, été déserté. « Avant, il y avait plus de 200 familles qui vivaient ici. Désormais, il n'y en a plus que 56. Il n'y a plus de poissons, donc il n'y a plus rien à faire. Les jeunes partent tous dans les grandes villes, à Bakou, même en Russie et en Turquie », poursuit le même habitant.« Tout l'Azerbaïdjan connaissait notre village. Les pêcheurs de Balikcilar étaient célèbres. Et puis, entre pêcheurs, on s'entraidait comme des frères. Aujourd'hui, c'est différent. On galère tellement », complète un autre.« La mer Caspienne n'est pas épargnée »Dans le salon de thé, une baraque désormais entourée de marécages, de vieux pêcheurs se rappellent l'époque où les vagues frôlaient encore les fondations de leur maison. Désormais, le village est une étendue de sable gris où s'entassent les algues sèches, les détritus, les vieux filets de pêche.Velia Gaillard, 70 ans, nous montre sur son téléphone d'anciennes photos de sa barque remplie de poissons. Un vieux souvenir de 1992 : « Dans ce village, nous sommes tous nés pécheurs, notre chair est faite de poisson. Mon grand-père était pêcheur, mon père l'était également, et moi, je le suis devenu. Mais mon fils, non. Je ne le laisserai pas devenir pêcheur. C'est devenu le boulot le plus dur au monde. J'ai jeté ma dernière pierre à la mer, désormais, je suis réparateur. Je fais de la soudure. J'étais pécheur, c'était beau. Tout ça à cause de l'écologie. La mer Caspienne n'est pas épargnée. »À lire aussiCOP29: les défenseurs du climat de plus en plus réprimés en Azerbaïdjan et dans le mondeRisque de déséquilibre de l'écosystèmeÀ l'origine du phénomène, il y a la baisse des précipitations. Il y a aussi l'augmentation des températures. Et il y a surtout l'intensification des irrigations agricoles et des extractions d'eau dans la Volga et l'Oural, les deux fleuves qui alimentent la mer Caspienne. Bien que les cinq pays côtiers soient concernés, aucun accord au système de gouvernance n'a encore été mis en place.En Azerbaïdjan, le phénomène est déjà visible partout. Bakou, la capitale, est désormais entourée de terres grises et boueuses, au milieu desquelles sont creusés des puits pour extraire du pétrole. Avec ces derniers, l'eau de la Caspienne a été polluée. À terme, la mer connaît un risque d'eutrophisation, un processus qui peut entraîner une baisse de l'oxygène et asphyxier les poissons. « C'est Dieu qui l'a voulu ainsi. Qui sommes-nous pour y faire quelque chose ? », lâche un pêcheur.Près de la Caspienne, quand la mer se retire, restent les légendes, comme celle d'un esturgeon d'une demi-tonne pêchée au tournant des années 1990, que se répète, à Balikcilar comme ailleurs, tous les anciens.À lire aussiMer Caspienne: les pays riverains signent un accord historique

Grand reportage
« Le supplément du dimanche » du 15 décembre 2024

Grand reportage

Play Episode Listen Later Dec 15, 2024 48:30


Dans le supplément de ce dimanche, Grand reportage week-end nous emmène en première partie en Espagne, à Valence qui a vécu des crues meurtrières, fin octobre dernier. Bilan: 230 morts et plusieurs personnes disparues. La population se solidarise pour le nettoyage des rues, des maisons... En deuxième partie, direction le Haut-Karabakh, après les trente ans d'affrontements entre Arméniens et Azerbaidjanais, l'heure est à la reconstruction, mais le retour des premières familles sur leurs terres a lieu alors que tout est encore en ruines.  Inondations de Valence en Espagne : un torrent de désolation Il y a un peu plus d'un mois, des trombes d'eau s'abattent sur le sud-est de l'Espagne. En cause : une dynamique atmosphérique exacerbée par le changement climatique. Celui-ci rend deux fois risqué ce genre d'épisode et l'aggrave de 12% en intensité. L'eau a tout balayé le 29 octobre 2024, noyant dans la boue la périphérie de Valence... Valence, où il n'avait pourtant pas plu. Bilan : 230 personnes ont péri et il y a toujours des disparus. Un mois après, la vie n'est toujours pas revenue à la normale.Un Grand reportage de Pauline Gleize qui s'entretient avec Jacques Allix.  Haut-Karabach : l'après-guerre entre reconstruction et propagande de l'AzerbaïdjanGrand reportage nous emmène aujourd'hui dans le Haut-Karabakh. Après trois décennies de conflit entre Arméniens et Azerbaïdjanais, la région a été entièrement récupérée par Bakou au terme d'un assaut militaire éclair, le 19 septembre 2023. En quelques jours, la région a été vidée de ses quelque 120 000 Arméniens. Depuis, le régime d'Ilham Aliyev mène de grands travaux. Objectif : faire revenir au plus vite les 700 000 déplacés internes de la première guerre des années 1990, alors que la majorité des terres sont encore recouvertes de ruines et de mines. RFI a eu un accès rare à la région. Face aux journalistes, la réinstallation des premières familles est soigneusement mise en scène.Un Grand reportage de Manon Chapelain qui s'entretient avec Jacques Allix.  

Grand reportage
Haut-Karabach : l'après-guerre entre reconstruction et propagande de l'Azerbaïdjan

Grand reportage

Play Episode Listen Later Dec 12, 2024 19:30


Grand reportage nous emmène aujourd'hui dans le Haut-Karabakh. Après trois décennies de conflit entre Arméniens et Azerbaïdjanais, la région a été entièrement récupérée par Bakou au terme d'un assaut militaire éclair, le 19 septembre 2023. En quelques jours, la région a été vidée de ses quelque 120 000 Arméniens. Depuis, le régime d'Ilham Aliyev mène de grands travaux. Objectif : faire revenir au plus vite les 700 000 déplacés internes de la première guerre des années 1990, alors que la majorité des terres sont encore recouvertes de ruines et de mines. RFI a eu un accès rare à la région. Face aux journalistes, la réinstallation des premières familles est soigneusement mise en scène.  «Haut-Karabach : l'après-guerre entre reconstruction et propagande de l'Azerbaïdjan», un Grand reportage de Manon Chapelain.

ONU Info

Un nouveau chiffre de financement climatique plus ambitieux au bénéfice des pays en développement,  la conclusion de l'établissement des marchés du carbone et l'opérationnalisation du Fond pour les pertes et préjudices, figurent parmi les grandes priorités de la COP29 sur le climat à Bakou, en Azerbaïdjan, selon l'ancienne Présidente de l'Assemblée générale des Nations Unies et membre du Comité international des conseillers de la COP29, María Fernanda Espinosa.« Ce nouveau chiffre doit être ambitieux et répondre aux besoins et passer de milliers à des milliers de milliards avec une provision et une mobilisation réaliste de ressources, surtout pour les pays en développement, y compris les petits États insulaires en développement et les pays les moins avancés », a précisé la Conseillère lors d'un entretien avec ONU Info portant sur les attentes de la COP29.A cinq ans de l'arrivée à échéance de l'Accord de Paris, Mme Espinosa signale l'urgence d'analyser l'état de la mise en œuvre de l'Accord, afin d'établir les prochaines pas à suivre pour que les pays puissent réaliser leurs engagements.« Et pour moi, comme femme équatorienne, il est aussi indispensable qu'on puisse adopter une décision sur le programme de travail de Lima, qui est le plan d'action pour le genre et le climat portant sur les contributions des femmes à la transformation climatique ».  (Interview : María Fernanda Espinosa, ancienne Présidente de l'Assemblée générale des Nations Unies et membre du Comité international des conseillers de la COP29 ; propos recueillis par Monica Grayley, cheffe de l'unité lusophone d'ONU Info)

Reportage International
L'Azerbaïdjan se rapproche des Outre-mer français, accroissant les tensions diplomatiques avec Paris

Reportage International

Play Episode Listen Later Dec 10, 2024 2:38


L'Azerbaïdjan a profité de l'accueil de la COP29 dans sa capitale en novembre pour se rapprocher un peu plus des Outre-mer français. Dans un contexte de tensions diplomatiques croissantes entre Paris et Bakou, les autorités françaises accusent l'Azerbaïdjan d'agiter les sentiments indépendantistes de ses territoires ultra-marins.  De notre envoyée spéciale de retour de Bakou,Au pavillon malien du 29ᵉ sommet de l'ONU sur le climat, une conférence. Parmi les intervenants, des Guadeloupéens, des Martiniquais, ou encore des Kanaks. Le sujet : l'impact de la colonisation française sur le changement climatique. Le tout, organisé par l'Azerbaïdjan. Alors que nous essayons d'interroger l'un des intervenants, un présentateur de télévision azerbaïdjanaise nous coupe la route. Dans un français parfait, il l'invite en direct sur son plateau pour l'interroger sur les récentes tensions de la France avec ses Outre-mer.  À écouter dans GéopolitiqueOutre-mer : les racines de la colèreAutour du plateau, des membres du Groupe d'initiative de Bakou, une ONG créée en juillet 2023. Elle vise officiellement à « soutenir les peuples face au néo-colonialisme » et organise régulièrement des réunions avec l'ensemble des partis indépendantistes d'Outre-mer.Paris accuse de son côté Bakou d'utiliser le groupe comme un outil d'ingérence afin d'agiter les velléités indépendantistes de ses territoires ultramarins. Ce que réfute Jean-Jacob Bicep, secrétaire général de l'Union populaire pour la libération de la Guadeloupe : « Ils [la France] sont inquiets de la relation, ils ont sûrement peur que toutes les anciennes colonies se soulèvent en même temps, et qu'ils ne puissent pas gérer. Moi, je pense que l'aide que l'Azerbaïdjan nous apporte lui attire plus de problèmes que ça lui apporte quelque chose. Il y a la volonté d'aider les pays encore colonisés, il n'y a aucune question à se poser. »Si certains peuvent se demander pourquoi l'Azerbaïdjan s'intéresse à ce sujet, Jean-Jacob Bicep répond : « À ce moment-là, l'Azerbaïdjan assumait la présidence du Mouvement des pays non-alignés. Dans la constitution même du Mouvement des pays non-alignés, il y a le principe de la décolonisation, c'est l'un des grands principes. »Des tensions en lien avec le conflit au Haut-KarabakhÀ l'origine de l'accélération des tensions diplomatiques entre Paris et Bakou, la décision française de livrer des armes à son alliée, l'Arménie, en conflit avec l'Azerbaïdjan depuis près 30 ans au sujet de l'enclave du Haut-Karabakh. « La France a toujours essayé de garder une attitude assez équilibrée entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie. On peut dire que cet équilibre a été rompu depuis l'arrivée au pouvoir de cette administration du président Macron, analyse Elchin Amirbayov, représentant du président azerbaïdjanais Ilham Aliev et ancien ambassadeur en France. La livraison d'armement létal et offensif à l'Arménie est considérée par nous comme un acte d'hostilité absolu. »Dans ce contexte, le Quai d'Orsay déconseille désormais à tout Français de se rendre en Azerbaïdjan. De fait, depuis le début de l'année, deux Français ont été arrêtés, dont Théo Clerc. Condamné à trois ans de prison pour un graffiti dans le métro, son procès en appel doit se tenir ce lundi 16 décembre.À lire aussiLa crise du Haut-Karabakh en cinq questions

Reportage International
Haut-Karabakh: la réinstallation des familles azerbaïdjanaises à Füzuli

Reportage International

Play Episode Listen Later Dec 2, 2024 2:35


Dans le Haut-Karabakh, reconquis par l'Azerbaïdjan entre 2020 et 2023, Bakou mène de grands travaux. Objectif : repeupler au plus vite l'enclave, disputée entre Azerbaïdjanais et Arméniens depuis les années 1990. La réinstallation des premières familles azerbaïdjanaises est largement mise en scène par le régime autoritaire d'Ilham Aliev.  De notre envoyée spéciale de retour de Füzuli, Pour arriver à Füzuli, dans le Haut-Karabakh, nous sommes accompagnés d'un chauffeur, d'une traductrice et d'un représentant de l'État, c'est une obligation. Les autorités azerbaïdjanaises expliquent que c'est pour des raisons de sécurité, car la région est encore jonchée de mines antipersonnel. C'est aussi une manière d'encadrer, de surveiller les déplacements et les personnes rencontrées.Füzuli, c'est une ville qui a été récupérée par l'Azerbaïdjan au terme de la seconde guerre du Karabakh, en novembre 2020. Dans la rue, plein de petits commerces qui viennent à peine d'ouvrir : un coiffeur, une esthéticienne, un dentiste, une salle de sport… On peut encore sentir les odeurs de peinture. Les rues sont très calmes, on ne croise pas beaucoup d'habitants.Deux femmes nous attendent en bas d'un immeuble, elles se dirigent vers nous, tout est très millimétré. L'une d'entre elles témoigne : « Je m'appelle Essan Aliyeva. J'ai été arrachée à la ville de Füzuli par la guerre en 1993. J'avais 8 ans. Je suis ce qu'on appelle une déplacée interne, j'ai dû aller vivre dans une autre ville d'Azerbaïdjan. Trente ans plus tard, je suis enfin de retour. La maison de mon père était près d'ici, se rappelle-t-elle. Je suis si triste qu'il ne soit plus de ce monde pour pouvoir voir cela. Que Dieu bénisse le président, qu'il lui accorde à jamais une bonne santé. Que Dieu bénisse tous nos dirigeants, nos martyrs, nos vétérans. C'est grâce à eux que nous sommes de retour ici aujourd'hui. »À lire aussiLa crise du Haut-Karabakh en cinq questionsLa place des Arméniens dans le KarabakhAujourd'hui, il n'y a plus d'Arméniens dans le Karabakh, les derniers sont partis suite au dernier assaut militaire, en septembre 2023. Essan Aliyeva affirme qu'elle n'est pas sûre qu'il sera possible un jour de vivre ensemble : « Ce serait trop difficile après tout ce que nous avons traversé… Nous avons vécu l'enfer. Nous, nous avons toujours cherché à faire la paix par le passé. Mais ça n'a pas été le cas des Arméniens. »Le représentant de l'État intervient : « Laissez-moi vous dire quelque chose, il y a bien des Arméniens dans le Karabakh. Ils vivent aujourd'hui à Khankendi. Ils vivent entre eux, ils sont en sécurité, personne ne les touche, ils ne touchent personne, nous vivons ensemble en harmonie. »Lorsque RFI demande s'il est possible d'aller rencontrer les Arméniens vivant à Khankendi, le représentant affirme qu'il ne sait pas, sa collègue non plus. Khankendi, c'est le nom azerbaïdjanais de Stepanakert, l'ancienne capitale de l'enclave séparatiste arménienne du Karabakh. La ville se trouve à seulement 1h15 de voiture de Füzuli et malgré les multiples demandes de RFI, l'accès nous y a été refusé. Des experts américains affirment, d'après des images satellites, que les traces arméniennes sont, dans la zone, peu à peu effacées.À lire aussiExode des Arméniens du Haut-Karabakh : soigner la guerre quand elle ne fait plus la Une des médias [REDIFFUSION]

Code source
COP29 en Azerbaïdjan : autopsie d'un fiasco

Code source

Play Episode Listen Later Nov 28, 2024 20:18


La COP29, la conférence sur les changements climatiques, s'est achevée le dimanche 24 novembre à Bakou, en Azerbaïdjan. Les 198 pays participants sont finalement arrivés à un accord après des négociations houleuses dans un contexte marqué par la récente élection de Donald Trump aux Etats-Unis, ouvertement climatosceptique.Mais l'accord est jugé insatisfaisant par plusieurs pays et par les associations de défense de l'environnement. Cette COP, vivement critiquée depuis le début, est désormais qualifiée de fiasco par de nombreux observateurs.Cet épisode de Code Source est raconté par deux journalistes spécialistes de l'environnement, Frédéric Mouchon et Emilie Torgemen qui co-pilote le service Futurs du Parisien.Écoutez Code source sur toutes les plates-formes audio : Apple Podcast (iPhone, iPad), Amazon Music, Podcast Addict ou Castbox, Deezer, Spotify.Crédits. Direction de la rédaction : Pierre Chausse - Rédacteur en chef : Jules Lavie - Production : Thibault Lambert, Clara Garnier-Amouroux et Clara Grouzis - Réalisation et mixage : Julien Montcouquiol - Musiques : François Clos, Audio Network - Archives : Huffington Post, Le Monde, France TV. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Un jour dans le monde
Retour sur la COP 29 de Bakou : entretien avec Laurence Tubiana

Un jour dans le monde

Play Episode Listen Later Nov 25, 2024 13:05


durée : 00:13:05 - L'invité d'un jour dans le monde - Qualifiée de « décevante », la COP 29, tenue à Bakou en Azerbaïdjan, s'est achevée sur des accords controversés qui risquent d'accentuer les divisions entre le Nord et le Sud.

Le Nouvel Esprit Public
La question agricole et le Mercosur / Bakou : naufrage des accords de Paris ?

Le Nouvel Esprit Public

Play Episode Listen Later Nov 24, 2024 61:41


Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnementUne émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le 22 novembre 2024.Avec cette semaine :Nicolas Baverez, essayiste et avocat.François Bujon de l'Estang, ambassadeur de France.Nicole Gnesotto, vice-présidente de l'Institut Jacques Delors.Marc-Olivier Padis, directeur des études de la fondation Terra Nova.LA QUESTION AGRICOLE ET LE MERCOSURL'Union européenne et le Mercosur - le Marché commun du Sud, regroupant l'Argentine, la Bolivie, le Brésil, le Paraguay et l'Uruguay - discutent depuis 1999 d'un traité de libre-échange. « La négociation agricole a été finalisée en 2019 », précise-t-on à la Commission européenne. Pour les secteurs les plus sensibles, des quotas tarifaires ont été fixés : chaque année, 99 000 tonnes de bœuf, 180 000 tonnes de sucre de canne et 180 000 tonnes de volaille pourront accoster en Europe sans payer de droits de douane, ou alors minimes. Au-delà, les taxes habituelles s'appliqueront. Le quota de bœuf brésilien représente moins de 1 % de la consommation annuelle européenne et 1,2 % pour celle de sucre. Les discussions entre l'UE et le Mercosur ont repris en mars 2023 et ne portent désormais que sur quelques questions précises, faisant l'objet d'un « protocole additionnel ». En l'absence d'entente rapide, le Mercosur pourrait se rapprocher de la Chine, craint l'exécutif européen. Onze pays ont signé une lettre pour dire leur soutien à l'accord. Parmi eux, l'Allemagne, premier exportateur européen et troisième exportateur mondial, dont l'économie est à la peine. Mais la France qui s'oppose depuis 2019 à l'accord, s'est lancée dans une course contre la montre, en vue de faire pencher les pays indécis.Les agriculteurs français s'inquiètent de la menace d'un débarquement de denrées alimentaires sud-américaines à bas prix, en concurrence déloyale car issues d'un modèle productiviste soumis à des normes sociales, sanitaires et environnementales bien moins exigeantes. Ils se sentent sacrifiés quand l'Allemagne, première puissance industrielle d'Europe, va pouvoir mieux vendre ses voitures alors que la France, première puissance agricole d'Europe, subira les importations de viande sud-américaine. La FNSEA et les Jeunes Agriculteursont ont lancé un mouvement de protestation, lundi, alors que la Coordination rurale a appelé, mardi, à des actions plus radicales, comme le blocage du fret alimentaire. Leur mobilisation intervient alors qu'en janvier se profilent les élections professionnelles pour le contrôle des chambres d'agriculture. Au soutien de la colère paysanne, les décideurs politiques font front uni. L'opposition au Mercosur s'élargit. Après une première tribune signée par 200 députés dans Le Figaro le 5 novembre, 600 parlementaires en ont signé une autre le 12 dans Le Monde, adressée à la présidente de la Commission européenne. Emmanuel Macron, qui a déjà fait bloquer l'accord en 2019, répète qu'« en l'état, le traité n'est pas acceptable ». Michel Barnier a fait l'aller-retour à Bruxelles le 13 novembre pour avertir que « l'impact serait désastreux » et qu'il ne faudrait « pas passer outre la position d'un pays comme la France ». Le gouvernement va proposer un débat au Parlement le 10 décembre suivi d'un vote sur l'accord commercial.BAKOU : NAUFRAGE DES ACCORDS DE PARIS ? La 29e conférence mondiale sur le climat (COP29) s'est déroulée du 11 au 22 novembre à Bakou en Azerbaïdjan en l'absence de nombreux membres du G20 (qui représente près de 80 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre) : ni les Etats-Unis, ni la Chine, ni l'Inde, ni le Canada, ni le Japon n'ont envoyé de représentants. Les acteurs importants de la diplomatie climatique : le président français, le chancelier allemand et la présidente de l'Union européenne étaient également absents. La COP29 avait pour principal objectif d'augmenter l'aide financière annuelle des pays riches. En ces temps de morosité économique, de guerres en Ukraine, à Gaza et au Liban, alors que le climato-sceptique Trump a été élu aux Etats-Unis et que l'intensification des impacts climatiques se fait sentir comme récemment en Espagne, les fossés entre les différents blocs de pays ne sont pas résorbés. Face aux demandes multiples d'aides financières (le groupe Afrique évoque 1.300 milliards de dollars, les ONG du Climate Action Network « au moins »1.000 milliards), l'Union européenne refuse de dévoiler son jeu.Les pays de l'Union européenne ne souhaitent pas faire de trop grandes promesses quant au montant des aides à apporter aux pays en développement, tout en redoutant d'apparaître comme la partie responsable du blocage. Mercredi, le commissaire européen à l'action pour le climat Wopke Hoekstra a estimé nécessaire de définir d'abord ce qu'englobe le chiffrage des pays en développement. Une façon de ne pas focaliser les débats sur les chiffres et de continuer à discuter de l'élargissement de la liste des contributeurs ou, au moins, de comptabiliser les aides des pays émergents, de l'intégration des investissements du privé, et du fait que les aides soient orientées vers les pays les plus vulnérables. La Chine refuse d'être incluse dans la liste des pays contributeurs, ce qui remettrait en cause son statut de pays en développement. Jeudi, la présidence de la COP a dévoilé un texte évoquant au moins « 1.000 milliards de dollars », mais sans préciser de chiffrage. Une proposition jugée inacceptable par M. Hoekstra tandis que les pays en développement ont proposé un compromis à 500 milliards par an.Avant l'Accord de Paris de 2015, les émissions de gaz à effet de serre augmentaient de 16 % par an. Selon les estimations de l'ONU, les politiques mises en œuvre depuis 2015 ont permis de diminuer cette augmentation qui s'établirait à 3 % en 2030. Loin des 30 à 45 % de diminution nécessaires pour atteindre la neutralité carbone au milieu du siècle. Selon l'Observatoire international climat et opinions publiques, un baromètre annuel publié par Ipsos et EDF, partout dans le monde, la priorité environnementale recule et le changement climatique inquiète de moins en moins. En France, la proportion de personnes très préoccupées par le sujet a baissé de 35 %.Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr

Journal de l'Afrique
COP 29 - Un accord financier jugé insuffisant par les pays du sud

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Nov 24, 2024 18:36


Après deux semaines de négociations et deux jours de prolongation, la COP 29 a pris fin dimanche. Les quelques 200 Etats réunis à Bakou en Azerbaïdjan se sont mis d'accord sur un accord financier pour aider les pays du sud à faire face au changement climatique. Mais le montant négocié -300 milliards de dollars - est jugé très insuffisant par les pays pauvres.

Les journaux de France Culture
COP29 : un accord à minima arraché à Bakou

Les journaux de France Culture

Play Episode Listen Later Nov 24, 2024 9:55


durée : 00:09:55 - Journal de 9h - L'amertume et le sentiment de gâchis, voilà comment résumer la COP29 qui s'est achevée finalement cette nuit à Bakou, en Azerbaïdjan.

Entendez-vous l'éco ?
Quel avenir pour l'hydrogène en France ?

Entendez-vous l'éco ?

Play Episode Listen Later Nov 21, 2024 5:55


durée : 00:05:55 - Le Journal de l'éco - Alors que la COP29, qui se tient à Bakou en Azerbaïdjan, suscite de vives controverses, nous nous penchons ce matin sur une technologie prometteuse : l'hydrogène. Cette solution pourrait jouer un rôle clé dans la décarbonation de l'industrie et des transports.

Reportage International
COP29: l'Azerbaïdjan continue à vouloir verdir son image à l'international malgré des contradictions

Reportage International

Play Episode Listen Later Nov 20, 2024 2:21


Clap de la fin pour la COP29 à Bakou, en Azerbaïdjan. Après les Émirats arabes unis, le sommet sur le climat de l'ONU s'est déroulé cette année encore dans un pays pour le moins controversé, critiqué pour son autoritarisme, l'arrestation de ses opposants, et surtout, l'exploitation de ses nombreux gisements pétrogaziers. Face à l'arrivée de milliers de journalistes, venus couvrir la COP29, le pays essaie de promouvoir une vitrine verte. À Bakou, un « green city tour » a été organisé pour les journalistes. De notre envoyée spéciale à Bakou, Jeanne Joulaud► Un reportage à écouter en entier sur le podcast d'Accents d'Europe

Par Jupiter !
La COP du monde des lobbys

Par Jupiter !

Play Episode Listen Later Nov 18, 2024 3:10


durée : 00:03:10 - Charline explose les faits - par : Charline Vanhoenacker - La COP 29 entre dans le dur des négociations, avec l'arrivée des ministres en Azerbaïdjan. Mais les 1770 lobbyistes des énergies fossiles, eux, ils sont déjà là depuis une semaine.

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COP29 en Azerbaïdjan : comment le régime traque ses opposants

Code source

Play Episode Listen Later Nov 18, 2024 18:46


La COP29, la conférence sur les changements climatiques, se déroule à Bakou du 11 au 22 novembre, en Azerbaïdjan. Ce petit État pétrolier du Caucase est officiellement une démocratie, mais le pays a le même président depuis 2003… Ilham Aliyev, un homme qui a succédé à son père, arrivé au pouvoir en 1993. L'Azerbaïdjan est régulièrement accusée de bafouer les droits humains, et le régime menace ses opposants. À l'ouverture de la COP, Le Parisien a fait le portrait de l'un d'entre eux : Mahammad Mirzali, 30 ans…. Un homme exilé en France, où il a subi plusieurs tentatives d'assassinats. Code source raconte son histoire avec Charles de Saint Sauveur, chef du service international du Parisien. Écoutez Code source sur toutes les plates-formes audio : Apple Podcast (iPhone, iPad), Amazon Music, Podcast Addict ou Castbox, Deezer, Spotify.Crédits. Direction de la rédaction : Pierre Chausse - Rédacteur en chef : Jules Lavie - Reporter : Barbara Gouy - Production : Clémentine Spiler, Clara Garnier-Amouroux, Thibault Lambert - Réalisation et mixage : Julien Montcouquiol - Musiques : François Clos, Audio Network. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Le Billet de Charline
La COP du monde des lobbys

Le Billet de Charline

Play Episode Listen Later Nov 18, 2024 3:10


durée : 00:03:10 - Charline explose les faits - par : Charline Vanhoenacker - La COP 29 entre dans le dur des négociations, avec l'arrivée des ministres en Azerbaïdjan. Mais les 1770 lobbyistes des énergies fossiles, eux, ils sont déjà là depuis une semaine.

Les matins
COP29 : des négociations compliquées

Les matins

Play Episode Listen Later Nov 16, 2024 14:29


durée : 00:14:29 - Journal de 8 h - La première semaine de négociations se termine à Bakou en Azerbaïdjan où se déroule la COP29.

C dans l'air
Trump et le climat: le grand recul? - L'intégrale -

C dans l'air

Play Episode Listen Later Nov 16, 2024 64:16


C dans l'air du 16 novembre - Trump II, un pas en arrière vers le climat ? Sur le point de revenir à la Maison Blanche, Donald Trump inquiète les membres de la COP29 de Bakou, en Azerbaïdjan. Le futur président de la première puissance mondiale, hostile à la protection du climat, avait sorti les Etats-Unis de l'accord de Paris lors de son premier mandat et pourrait bien les en sortir à nouveau une fois au pouvoir. C'est aussi le gouvernement qu'il constitue qui alarme. Avec la nomination de Doug Burnum à la tête d'un Conseil national de l'énergie ainsi qu'au ministère de l'Intérieur, Trump veut tenir sa promesse de miser sur les énergies fossiles pour réduire la facture des Américains. Robert F Kennedy Junior, neveu du président assassiné, sera quant à lui ministre de la Santé en dépit de ses positions controversées en matière de santé publique.Pendant ce temps, en Espagne, les récentes inondations dans la région de Valence continuent d'attiser la colère des citoyens. Après un accueil très agité du roi et de la reine d'Espagne, certains élus sont forcés de présenter leurs excuses aux sinistrés, à l'instar de Carlos Mazon, président de a région de Valence. La mauvaise gestion de la catastrophe s'est transformée en crise politique.En France, la situation politique est elle aussi agitée depuis la dissolution de l'Assemblée nationale. De retour dans l'Hémicycle sous les couleurs du NFP, l'ex-ministre de l'Environnement Dominique Voynet étrille les arbitrages budgétaires de Michel Barnier. L'élue pointe aussi du doigt la responsabilité de la gauche dans la difficulté à imposer des idées écologistes.Alors, doit-on craindre le pire en matière d'environnement avec Donald Trump ? Jusqu'où ira la crise politique en Espagne ? Pourquoi l'écologie n'arrive pas à s'imposer en France ?Les experts : PHILIPPE DESSERTINE - Directeur de l'Institut de Haute Finance, auteur du Grand basculement Esther CRAUSER-DELBOURG - Économiste de l'eau, fondatrice de Water WiserAUDREY GARRIC - Journaliste au service Planète du MondeBÉATRICE GIBLIN – Géographe, directrice de la revue HérodoteLOLA VALLEJO - Conseillère spéciale Climat – Iddri (Institut du Développement Durable et des Relations InternationalesPRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe ThiéfineRÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît LemoinePRODUCTION : France Télévisions / Maximal ProductionsRetrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux :INTERNET : francetv.frFACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5TWITTER : https://twitter.com/cdanslairINSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/

Grand reportage
« Le supplément du samedi » du 16 novembre 2024

Grand reportage

Play Episode Listen Later Nov 16, 2024 48:30


Dans le supplément de ce samedi, Grand reportage week-end est entièrement consacré au changement climatique. En première partie, ce samedi, direction le Tchad qui est confronté à la montée des eaux. Et, en deuxième partie, direction Naxos en Grèce qui fait face à la sécheresse. Il ne pleut presque plus depuis 3 ans. Au Tchad, les soldats de l'eau face au changement climatiqueÀ l'occasion de l'ouverture aujourd'hui de la COP29 à Bakou, Grand reportage vous emmène dans l'un des pays d'Afrique les plus touchés par les conséquences du réchauffement climatique. Après un épisode de chaleur extrême au mois d'avril, le Tchad fait désormais face à des inondations sans précédent qui ont déjà causé près de 600 morts et 2 millions de sinistrés, selon le dernier bilan officiel disponible, arrêté au 1er octobre.Selon un rapport du groupe World Weather Attribution, la saison humide a gagné près de 18% en intensité depuis 1981 au Sahel central et la pluie pourrait encore augmenter de 30% d'ici 2050, selon les prévisions du GIEC qui annoncent également une multiplication des phénomènes extrêmes et moins prévisibles qui perturbent l'agriculture. Dans ce Grand reportage, nous suivrons notre correspondant Carol Valade à travers la vaste zone semi-urbaine qui entoure la capitale tchadienne à la rencontre de ceux qui se battent pour protéger leur quartier de la montée de eaux. Pour certaines zones agricoles, il est malheureusement déjà trop tard… et c'est donc à pirogue que débute ce Grand reportage… Embarquement.Un Grand reportage de Carol Valade qui s'entretient avec Jacques Allix. Péril sur Naxos, l'agriculture de l'île grecque menacée par la sécheresseLa Cop Climat - la 29è - vient de s'ouvrir à Bakou, en Azerbaïdjan, après l'été le plus chaud jamais enregistré dans le monde. Ce changement du climat s'accompagne notamment d'épisodes de sécheresse, comme au Brésil, ou dans le bassin méditerranéen. Sur l'île grecque de Naxos, fertile depuis l'Antiquité, il ne pleut ainsi presque plus depuis trois ans. La pénurie d'eau a notamment entraîné une chute vertigineuse de la production traditionnelle de pommes de terre - produit phare de l'île - mettant tout l'écosystème agricole en danger. Un Grand reportage de Joël Bronner qui s'entretient avec Jacques Allix. 

Le journal de 8H00
COP 29 : des négociations compliquées

Le journal de 8H00

Play Episode Listen Later Nov 16, 2024 14:29


durée : 00:14:29 - Journal de 8 h - La première semaine de négociations se termine à Bakou en Azerbaïdjan où se déroule la COP 29.

Invité Afrique
COP29: «Le plus important, c'est de faire porter la voix de l'Afrique»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Nov 16, 2024 9:57


La Première ministre de la République démocratique du Congo (RDC), Judith Suminwa Tuluka, vient de rentrer de Bakou, en Azerbaïdjan, où elle a représenté son pays à la COP29 sur le climat. Son objectif : réévaluer à la hausse les financements en provenance des pays riches à destination des pays en développement, afin que ces derniers puissent financer leur transition et s'adapter aux conséquences du réchauffement climatique. Jusqu'ici, la RDC n'a rien reçu comme financements directs, elle espère cette fois-ci obtenir des partenariats gagnant-gagnant. À lire aussiCOP29: la hausse des financements pour les pays en développement au centre des enjeux

Reportage International
En Jordanie, autorités et scientifiques s'efforcent de protéger les coraux du golfe d'Aqaba

Reportage International

Play Episode Listen Later Nov 15, 2024 2:32


Alors que la COP29 se poursuit à Bakou, en Azerbaïdjan, le changement climatique menace la survie des coraux. Dans les eaux du golfe d'Aqaba, au sud de la Jordanie, des efforts considérables sont déployés pour protéger ces écosystèmes fragiles. Ainsi, autorités jordaniennes et scientifiques s'unissent pour aider les coraux à résister aux défis environnementaux, tout en préservant la biodiversité marine essentielle à notre planète. De notre correspondant en Jordanie,La vie marine n'a pas échappé aux impacts du changement climatique. Alors que les colonies de corail marin font face à un risque d'extinction en raison des changements climatiques et de l'augmentation des températures de la planète, le corail dans les eaux du golfe d'Aqaba, au sud de la Jordanie, résiste à ces changements environnementaux rapides, grâce à l'aide des autorités gouvernementales spécialisées dans le secteur environnemental.« Le rôle du gouvernement était d'établir la réserve pour atteindre un équilibre entre les besoins humains et les besoins environnementaux, explique Nasser Al-Zawaidah, directeur de la réserve marine d'Aqaba. Nous avons donc mis en place un plan de zonage afin de créer des zones d'accès interdit, sauf sur demande spéciale, comme pour les bateaux ou les plongeurs. »À lire aussi Journée des océans : les coraux n'ont pas dit leur dernier motLa culture du corailLes autorités jordaniennes aident le corail à survivre et à se reproduire par le biais de campagnes de nettoyage des déchets laissés par les touristes et les navires, ainsi que par la création de colonies de corail en les cultivant dans diverses zones du golfe, avec l'aide d'un groupe de plongeurs spécialisés, dont Ahmed Najadat.« Nous faisons de la culture de corail. Nous retirons le corail qui est accroché aux déchets, le préparons et transférons les petites boutures, que nous plaçons dans des zones spécifiques sous l'eau pour leur croissance, relate le plongeur. Après deux ou trois ans, elles grandissent, puis nous les transférons dans leur habitat naturel. »En parallèle, Qusay Yanis, directeur des principaux laboratoires scientifiques d'Aqaba, confirme que des études et des tests sont menés sur le corail, tout au long de l'année. L'objectif est de s'assurer de sa capacité à survivre dans des conditions environnementales et humaines difficiles, et de comprendre les causes de sa mortalité. « Les tests en laboratoire nous montrent les bactéries et les champignons qui peuvent provoquer la mortalité du corail, en raison de l'arrivée d'organismes marins par les navires commerciaux et touristiques, qui se trouvent généralement près des colonies de corail », précise-t-il.Les tests en laboratoire permettent d'identifier les bactéries et les champignons qui menacent la santé du corail. Ces agents pathogènes arrivent souvent via les navires commerciaux et les bateaux de croisière, qui circulent fréquemment dans cette région.À écouter Blanchissement massif des coraux : « On atteint une intensité jamais égalée »

Une semaine dans le monde
L'administration et les premiers contacts de Donald Trump, les nombreux absents de la COP 29

Une semaine dans le monde

Play Episode Listen Later Nov 15, 2024 40:35


L'équipe qui entourera Donald Trump dans quelques mois commence à se préciser. Le président élu n'a cessé d'affirmer qu'il réglerait les dossier internationaux les plus épineux en quelques jours dès son élection. Un projet d'accord avec Vladimir Poutine concernant l'Ukraine serait donc possible. Mais à quel prix ? La COP 29 elle, s'est ouverte en Azerbaïdjan. De nombreux dirigeants sont absents : Joe Biden, Emmanuel Macron, Xi Jinping, Lula, pour ne citer qu'eux. Comment l'expliquer ?

Du grain à moudre
Participer à la COP29, est-ce servir les intérêts écologiques ?

Du grain à moudre

Play Episode Listen Later Nov 14, 2024 37:27


durée : 00:37:27 - Questions du soir : le débat - par : Quentin Lafay, Stéphanie Villeneuve - La COP29 se tient à Bakou, en Azerbaïdjan, un pays autoritaire et pollueur, et suscite donc des doutes quant à l'engagement des acteurs qui y participent. Alors que plusieurs dirigeants semblent « boycotter » la conférence, qui va peser dans les négociations ? - invités : Edouard Morena Politiste, enseignant-chercheur en sciences politiques à University of London Institute in Paris (ULIP); Arnaud Gossement Avocat, juriste spécialisé dans le droit de l'environnement

La Story
Bakou : drôle d'endroit pour une COP29

La Story

Play Episode Listen Later Nov 13, 2024 25:11


La COP29 a ouvert ces portes cette semaine à Bakou, l'un des plus anciens pays producteurs de pétrole. Dans un contexte de réchauffement planétaire croissant. Dans « La Story », le podcast d'actualité des « Echos », Pierrick Fay et ses invitées reviennent sur les enjeux de cette conférence pour le climat en Azerbaïdjan.A lire aussi : Le bilan mitigée de la COP16 sur le biodiversitéLa Story est un podcast des « Echos » présenté par Pierrick Fay. Cet épisode a été enregistré en novembre 2024. Rédaction en chef : Clémence Lemaistre. Invitées : Marie Bellan (journaliste au service France des Echos) et Elodie Gavrilof (historienne, chargée de cours à l'Inalco). Réalisation : Willy Ganne. Chargée de production et d'édition : Michèle Warnet. Musique : Théo Boulenger. Identité graphique : Upian. Photo : Reuters/Aziz Karimov. Sons : « Road to Cop 29 », Euronews, TV5 Monde, BFM TV, Extrait « Un air de famille », Extrait « Very bad cop », France 24. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

The Positive Leadership Podcast
[FR] Le courage du changement (avec Laurence Tubiana)

The Positive Leadership Podcast

Play Episode Listen Later Nov 13, 2024 67:08


Quand une économiste, universitaire et diplomate devient l'une des figures incontournables de la lutte contre le réchauffement climatique... C'est le parcours exceptionnel de Laurence Tubiana, pionnière de la politique environnementale mondiale et aujourd'hui Présidente de la Fondation Européenne pour le Climat, et l'une des architectes de l'Accord de Paris, un moment historique. Laurence nous dévoile d'ailleurs dans cet épisode quelques secrets qui ont permis d'aboutir à cette signature en 2015. Née à Oran en Algérie et rapatriée en France à l'âge de 11 ans, Laurence a su imposer une vision forte et engagée sur la scène internationale, avec toujours des qualités indéniables d'empathie.  Alors que la COP 29 s'ouvre en Azerbaïdjan, revenons aux racines du moment le plus marquant de l'histoire des COP, l'Accord de Paris. Plongez dans cet échange inspirant avec Laurence Tubiana dans le nouvel épisode du podcast Positive Leadership. Pour d'autres épisodes marquants, mettant en avant le parcours de personnes engagées, je vous recommande également : Devenez l'entrepreneur de votre vie (avec Hapsatou Sy) :https://thepositiveleadershippodcast.buzzsprout.com/1798971/episodes/15309023-devenez-l-entrepreneur-de-votre-vie-avec-hapsatou-sy Lancer une entreprise à mission (avec Pierre Dubuc) :https://thepositiveleadershippodcast.buzzsprout.com/1798971/episodes/9146427-fr-lancer-une-entreprise-a-mission-avec-pierre-dubuc-cofounder-and-ceo-openclassrooms Leading an ocean clean-up (with Boyan Slat) :https://thepositiveleadershippodcast.buzzsprout.com/1798971/episodes/13329790-leading-an-ocean-clean-up-with-boyan-slat Faire en sorte que chaque jour compte (avec Matthieu Stefani) :https://thepositiveleadershippodcast.buzzsprout.com/1798971/episodes/14318713-fr-faire-en-sorte-que-chaque-jour-compte-avec-matthieu-stefani Subscribe now to JP's free monthly newsletter "Positive Leadership and You" on LinkedIn to transform your positive impact today: https://www.linkedin.com/newsletters/positive-leadership-you-6970390170017669121/

Sur le fil
Dans les Andes péruviennes, des apicultrices défient le climat

Sur le fil

Play Episode Listen Later Nov 13, 2024 9:12


Dans les jours qui viennent vous entendrez sans doute beaucoup parler de "finance verte", autrement dit des mécanismes de financement de la transition écologique et de la nécessaire adaptation au changement climatique. C'est l'un des sujets au coeur de la COP 29, la grande conférence annuelle des Nations unies sur le climat qui se tient à Bakou, en Azerbaïbjan. Dans cet épisode nous vous proposons donc de un exemple concret d'adaptation rendu possible par un financement de l'ONU.Sur le Fil part au Pérou à la rencontre d'un groupe d'apicultrices qui a réussi à transformer son activité pour faire face aux conséquences du réchauffement climatique. Sur le terrain : Hector Velasco, chef de la rédaction de l'AFP au Pérou.Réalisation: Pierre Moutot.Sur le Fil est le podcast quotidien de l'AFP. Vous avez des commentaires ? Ecrivez-nous à podcast@afp.com. Vous pouvez aussi nous envoyer une note vocale par Whatsapp au + 33 6 79 77 38 45. Si vous aimez, abonnez-vous, parlez de nous autour de vous et laissez-nous plein d'étoiles sur votre plateforme de podcasts préférée pour mieux faire connaître notre programme ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Journal en français facile
Allemagne : élections anticipées / Israël : des sirènes d'alerte à Tel-Aviv / La COP29 vue par des Azerbaïdjanais...

Journal en français facile

Play Episode Listen Later Nov 12, 2024 10:00


Le Journal en français facile du mardi 12 novembre 2024, 17 h 00 à Paris.Retrouvez votre épisode avec la transcription synchronisée et des exercices pédagogiques pour progresser en français : http://rfi.my/B7jU.A

Les matins
Érosion du littoral, plages qui diminuent : à Marseille, les conséquences de la montée de la Méditerranée

Les matins

Play Episode Listen Later Nov 12, 2024 4:27


durée : 00:04:27 - Le Reportage de la rédaction - Alors que la COP29 vient de débuter à Bakou, en Azerbaïdjan, on s'intéresse ce matin aux conséquences du dérèglement climatique en France, à Marseille et sur la côte bleue, où les eaux de la Méditerranée montent, et de plus en plus vite.

Les matins
COP29 : le climat se négocie à Bakou

Les matins

Play Episode Listen Later Nov 12, 2024 38:53


durée : 00:38:53 - France Culture va plus loin (l'Invité(e) des Matins) - par : Guillaume Erner, Isabelle de Gaulmyn - La COP29 qui s'est ouverte hier à Bakou en Azerbaïdjan ne sera pas, ou probablement pas, une grande COP. - réalisation : Félicie Faugère - invités : Jean-Baptiste Fressoz Historien des sciences, des techniques et de l'environnement; Marc-Antoine Eyl-Mazzega Directeur du Centre Energie et Climat de l'Ifri, spécialiste des échanges gaziers entre la Russie, l'Ukraine et l'Union européenne; Claire Tutenuit Déléguée générale de l'Association française des Entreprises pour l'Environnement

SBS French - SBS en français
Le journal du 12/11/2024: Le Premier ministre mauricien sortant a reconnu sa défaite aux législatives

SBS French - SBS en français

Play Episode Listen Later Nov 12, 2024 14:24


A Maurice les résultats des législatives sont connus avec la victoire écrasante de l'opposition contre le gouvernement sortant. L'opposition obtiendrait 60 sièges sur 60 contre zéro pour le gouvernement sortant. L'Organisation mondiale de la méteo affirme que 2024 est en passe de devenir l'année la plus chaude jamais enregistrée. Les résultats des élections américaines pèsent lourd sur le sommet des Nations Unies sur le changement climatique, la COP 29, en Azerbaïdjan cette semaine

Grand reportage
Péril sur Naxos, l'agriculture de l'île grecque menacée par la sècheresse

Grand reportage

Play Episode Listen Later Nov 12, 2024 19:30


La Cop Climat - la 29è - vient de s'ouvrir à Bakou, en Azerbaïdjan, après l'été le plus chaud jamais enregistré dans le monde. Ce changement du climat s'accompagne notamment d'épisodes de sécheresse, comme au Brésil, ou dans le bassin méditerranéen. Sur l'île grecque de Naxos, fertile depuis l'Antiquité, il ne pleut ainsi presque plus depuis trois ans. La pénurie d'eau a notamment entraîné une chute vertigineuse de la production traditionnelle de pommes de terre - produit phare de l'île - mettant tout l'écosystème agricole en danger. ‘Sur l'île grecque de Naxos, la sécheresse menace l'avenir de l'agriculture', c'est un Grand Reportage de Joël Bronner. Ils sont trois anciens moulins à vent, quelque peu décatis, à donner son cachet à la commune de Tripodes, au cœur de Naxos, une île grecque réputée, depuis des siècles, pour la richesse de son agriculture. C'est ici que Stelios Zevgis élève 80 vaches. Grace à ses bêtes, il produit quotidiennement plus de 1 500 litres de lait, qu'il revend ensuite à la coopérative de l'île. Ce lait sert alors à produire la graviera, un fromage local réputé, membre de la famille des gruyères. Mais pour l'éleveur, la pénurie d'eau à Naxos vient tout remettre en cause : « Nous sommes confrontés à de gros problèmes d'eau. Au train où vont les choses, même les bêtes n'auront bientôt plus assez à boire et à manger. Nous avons besoin d'au moins 70 à 80 mètres cubes d'eau par jour pour subvenir à l'ensemble de leurs besoins, que ce soit pour leur donner à boire ou les laver. Mais il y a une autre conséquence négative de la sécheresse, c'est que nous ne produisons plus assez d'herbes ni de plantes fourragères pour nourrir nos vaches. L'an dernier par exemple, on en a récolté moitié moins que ce qu'on a semé. Et la différence, ce qu'il nous manque parce qu'il ne pleut pas, eh bien il faut qu'on l'achète. Donc l'orge, le maïs, etc. Il faut qu'on les importe depuis la Grèce continentale et ça nous coûte très cher. Une botte de paille d'orge qui coûte par exemple entre 50 et 60 euros sur le continent, nous ici nous la payons entre 120 et 130 euros. Avec le transport et le bateau, c'est le double du prix. »Conséquence de la sécheresse, le prix de la graviera de Naxos tend donc pour l'heure à augmenter tandis que sa production, elle, diminue. La coopérative locale estime ainsi à près de 250 tonnes de fromage, au total, la baisse de production au cours des trois dernières années.Mais là où la production agricole connait le ralentissement le plus brutal, c'est au niveau d'un autre emblème culinaire de l'île : les pommes de terres. À la sortie de la grande ville éponyme de Naxos, l'usine où elles sont traitées et stockées va maintenant devoir cesser de fonctionner de longs mois, jusqu'à l'été prochain. Dimitris Veniaris, le responsable de la chaîne de production, fait donc face, à présent, à une situation inédite : « D'habitude, on a du travail dans l'usine jusqu'à fin novembre. Et puis, début décembre, il y a une nouvelle récolte qui commence. En général, on avait donc, au maximum, un creux de 10 ou 15 jours sans pommes de terre. Mais là, pour la toute première fois, on se retrouve sans rien dès la fin septembre… et comme la production pour l'hiver n'a pas été plantée à cause de la sécheresse, il n'y aura bientôt plus du tout de pommes de terre sur le marché. »« La pomme de terre a besoin d'eau »Traditionnellement, à Naxos, les agriculteurs récoltent en effet les pommes de terre deux fois par an. Une fois en été et une autre en hiver. Or à cause de la sécheresse, les tubercules n'ont pas pu cette fois être plantés, en prévision de l'hiver. Sur l'île, il n'y aura donc plus de production de pommes de terre jusqu'à la prochaine récolte d'été. Désabusé, le président de la coopérative agricole de l'île, Dimitris Kapounis, affirme que son collectif a pourtant tiré la sonnette d'alarme dès 2021, en alertant des risques de pénurie d'eau et en encourageant les pouvoirs publics à réaliser des travaux d'infrastructures. Il estime ne pas avoir été entendu, alors que le manque d'eau et ses conséquences sont à présent de plus en plus criants. « En 2022, nous avons récolté 6 000 tonnes de pommes de terre. En 2023, seulement 4 000 tonnes et cette année, en 2024, la production n'a été que de 1 800 tonnes, pointe-t-il. On parle donc d'une baisse de 70% de la production en deux ans ! Et la cause, c'est simple, c'est le manque d'eau, la sécheresse : il ne pleut pas... Il y a deux ans, on a eu de la pluie, l'an dernier déjà nettement moins et là, cette année, il n'a presque pas plu du tout. En 2024, de la pluie, nous en avons eu deux fois en tout et pour tout : un jour en février et un autre jour en mars. Autant dire que de l'eau, il n'y en a pas du tout. Le résultat c'est qu'à Naxos, qui est la patrie de la pomme de terre, un produit IGP, on se retrouve sans pommes de terre… parce que la pomme de terre a besoin d'eau, de beaucoup d'eau ! » Label européen, IGP signifie ‘Indication géographique protégée'. En face de l'usine, les chambres réfrigérées supposées stocker de grandes quantités de ces pommes de terre labellisées sont vides ou presque. Tout au fond, quelques rares sacs en toile de jute - remplis de celle qu'on appelle la ‘patata Naxou' - rappellent la fonction du hangar. « Cela fait 15 ans que nous organisons ici chaque année une grande fête de la pomme de terre en l'honneur de la ‘patata Naxou', depuis l'époque où elle a été couronnée par une ‘indication géographique protégée', explique encore Dimitris Kapounis. C'est la meilleure pomme de terre de Grèce, avec celle de la région de Nevrokopi, dans le nord du pays. Mais cette année, la fête a été annulée puisque nous sommes à court de pommes de terre. À la place, nous avons organisé un mouvement de protestation pour informer des problèmes auxquels nous faisons face. Cette pomme de terre, vous savez, elle est cultivée, avec de l'eau, dans un sol sablonneux, qui est fertilisé à plus de 70% avec du fumier animal. C'est cette association qui fait la différence de goût entre la pomme de terre de Naxos et toutes les autres pommes de terre de Grèce et du monde. »Sur l'île, la pomme de terre est un produit qui fait vivre environ 300 familles et qui suscite la fierté des habitants. À défaut de pouvoir la faire goûter sur les ondes, on peut néanmoins demander à un restaurateur - qui la propose à sa carte - de décrire ce qui la caractérise. Manolis Solokos est copropriétaire d'une taverne sur le port de la ville touristique de Naxos, où il accueille en majorité des clients Grecs, Français et Italiens : « La pomme de terre de Naxos, pour moi, elle sort du lot. J'ai déjà goûté d'autres pommes de terre de Grèce et, je ne sais pas, les autres sont plus jaunes, plus sucrées… La pomme de terre de Naxos a un goût particulier, tout simplement délicieux. Oui, je pense que nous nous distinguons dans ce domaine et j'espère que nous pourrons continuer à en produire. »Des investissements vains des agriculteurs Dans sa famille, Stamatis Sergis représente la 4e génération d'agriculteurs. Sur son champ tout sec de la commune de Livadi, il nous parle des mouches. Ces mouches qui sont là parce que c'est le fumier qui sert essentiellement ici d'engrais naturel. À la tête de 28 hectares, où il n'a pas pu planter la moindre pomme de terre pour cet hiver, l'agriculteur évoque surtout l'inflation et les surcoûts - liés à la chaleur et la sècheresse - qu'il estime à un tiers de dépenses en plus. Là, dans le coffre de son pick-up, il montre du doigt un moteur qui vient de griller. La faute au manque d'eau. Sur les sept puits que possède le producteur de pommes de terre, seuls deux sont d'ailleurs encore utilisables, les autres ont été infiltrés par l'eau de mer, en raison de la baisse de niveau de la nappe phréatique. Résultat des récoltes, au lieu d'une centaine de tonnes habituellement, il n'a pu sortir de terre cette année que 20 tonnes en tout et pour tout.« Nous avons déjà dépensé beaucoup d'argent pour nos champs, en particulier pour y amener de l'eau ! Il a fallu installer des tuyaux pour transporter cette eau depuis le réservoir vers la plaine. Concrètement chaque agriculteur a déboursé de 3 à 500 000 euros pour pouvoir cultiver, rappelle Stamatis. L'équivalent de ce quelqu'un, dans le secteur du tourisme, va payer pour construire un hôtel. Le problème c'est que mon fils, par exemple, il a plus intérêt aujourd'hui à aller travailler comme serveur pendant la saison touristique. Il gagnera dans les 10 000 euros, ça lui fera son salaire annuel. S'il choisit au contraire de travailler dans les champs, il va bosser sans arrêt toute l'année et, au final, il ne gagnera pas autant. Nous nous dirigeons tout droit vers une désertification et un abandon de nos terres agricoles. Moi, j'approche de la retraite, mon fils, lui, va encore me donner petit un coup de main, mais pour combien de temps ? Le domaine est là, les machines sont là, je n'arrive pas à envisager de tout quitter, c'est désolant. C'est comme agrandir une maison pour au final, ne plus jamais y retourner. »À Naxos, la radio locale porte un nom anglophone : ‘Aegean Voice', la voix de l'Égée. Depuis plus de 30 ans, Popi Aliberti est l'une de ces voix, qui accompagnent les auditeurs du 107.5. Après une brève discussion à l'antenne, relative à la sècheresse, l'animatrice évoque, devant le studio, la vie sur son île, la plus grande de l'archipel des Cyclades : « L'île de Naxos a évolué rapidement ces dernières années. Le tourisme que nous avions ici il y a 10 ans n'a absolument rien à voir avec le tourisme que nous avons aujourd'hui. Presque tous les ans, un nouveau record est établi. Cette année encore la fréquentation de l'île a progressé de 3 à 4% par rapport à 2023… qui était déjà, ici, une année record. » Ils sont aujourd'hui les deux piliers économiques de l'île, mais tandis que le tourisme est en plein essor et ne cesse de progresser, le secteur agricole, lui, tend à suivre la pente inverse. Non sans conséquence pour les habitants. « Les difficultés de l'agriculture locale, bien sûr qu'on les constate dans la vie quotidienne, indique la journaliste. Quand je vais au supermarché pour faire les courses, je vois bien qu'il n'y a plus assez de tomates de Naxos. Dans les rayons, on trouve soit des tomates d'autres régions de Grèce, soit des tomates importées de l'étranger. Le résultat, c'est que les tomates qu'on payait avant entre 50 et 80 centimes d'euros le kilo, elles nous coutent maintenant entre 3 euros et 3 euros 50. »Au premier étage de la mairie, les fenêtres donnent sur la mer et sur une poignée de petites usines de dessalement portatives, logées dans des conteneurs préfabriqués. Il s'agit là d'une solution de facilité, temporaire, mise en place -pour l'instant- jusqu'en fin d'année. Il s'agit, malgré la sècheresse, de répondre aux besoins touristiques en eau, sur la côte, dans un rayon d'une dizaine de kilomètres autour de la ville de Naxos. Mais cette eau, dont la qualité a des limites, représenterait une solution insatisfaisante pour l'agriculture. De plus, les infrastructures pour amener cette eau jusqu'aux champs n'existent pas et son éventuel transport ferait donc exploser le prix des produits agricoles. Il faut donc chercher ailleurs. Un défi : économiser l'eau « Je m'appelle Dimitris Lianos et je suis le maire de Naxos et des petites Cyclades. À l'heure où nous parlons, 70% de l'approvisionnement en eau de toutes les localités de Naxos, les 70% qui alimentent les maisons des particuliers, proviennent d'eaux souterraines, c'est-à-dire, des forages. Cela fait 35 ans que nous effectuons des forages sur l'île et jusqu'à présent ces réserves n'ont pas diminué significativement. Les scientifiques pensent donc qu'avec les infrastructures nécessaires, cette eau pourrait être dirigée vers d'autres régions, comme celle où l'on cultive des pommes de terre, pour enrichir la nappe phréatique sur place. » Pour amasser l'eau nécessaire aux besoins agricoles, les solutions ont besoin d'être multiples et complémentaires. Autre piste importante envisagée à l'hôtel de ville, un plan de recyclages des eaux usées. C'est aussi ce que réclament les agriculteurs : une station d'épuration avec un traitement dit tertiaire, qui puisse permettre de réutiliser l'eau, au lieu d'en rejeter des milliers de mètres cubes à la mer. Une initiative supposée s'inscrire dans une politique de plusieurs travaux à mener à bien. « À Naxos, le relief nous pose toutes sortes de difficultés par rapport à la question de l'eau. Nous avons ici aussi bien de la montagne, de la semi-montagne, des secteurs rocheux que des zones de plaine, poursuit Dimitris Lianos, le maire. Et puis, à l'échelle de la Grèce, nous parlons d'une île relativement grande, qui nécessite des projets d'une autre envergure que pour les petites Cyclades par exemple. Ici, il y a donc tout un travail d'études, de forages exploratoires puis de forages à faire. Ensuite, des travaux pour le transport de l'eau seront obligatoires pour installer des tuyaux et les connecter au réseau hydraulique. Il faut aussi absolument que l'État achève le barrage de Tsikalari, dont la construction est planifiée depuis environ 25 ans ! C'est crucial. Et bien sûr, en complément, des unités de dessalement sont également nécessaires dans certains endroits comme dans notre ville de Naxos ou, près d'ici, dans les zones touristiques de la côte. » À l'image du maire de Naxos, presque tous nos interlocuteurs se désolent qu'Athènes n'ait jamais terminé la construction d'un nouveau barrage, au niveau du village central de Tsikalari. Ce serpent de mer local leur semble pourtant riche d'une promesse, celle de pouvoir récolter puis redistribuer un précieux trésor aux agriculteurs : des perles de pluie.Non loin des vestiges du temple de Déméter, déesse de la fertilité, s'étend la terre agricole de Mikri Farma, la ‘petite ferme' en grec. Nous entrons ici dans le royaume de Konstantis Chouzouris, quadragénaire malicieux, à la barbe broussailleuse. Un souverain qui invite les visiteurs à écouter le chant de ses cannes à sucre, c'est-à-dire la musique que produit le vent au contact des herbes géantes. Au sein d'un collectif, le propriétaire de cette petite exploitation milite pour l'économie de l'eau à Naxos. À sa manière, l'agriculteur incarne la tension grandissante entre l'industrie du tourisme et celle de l'agriculture sur l'île : « Le problème principal de l'île, pour moi, c'est le détournement de l'eau. On vole l'eau des zones rurales pour remplir les piscines. Ce qui se passe c'est qu'un type arrive, il construit cinq villas avec une piscine par villas. Cinq grandes piscines de 80 mètres cubes d'eau chacune. Pour les remplir et les entretenir, il faut disons de 400 à 500 mètres cubes d'eau en tout. 500 mètres cubes d'eau, c'est en une seule fois toute la quantité d'eau que j'utilise en un été dans ma petite ferme ! Nous sommes en état d'urgence. Nous vivons l'une des pires périodes de pénurie d'eau de l'histoire de l'île. C'est la troisième année consécutive que nous avons très peu d'eau, comment pouvons-nous donner la priorité au remplissage des piscines ? »Au-delà de son appel à ne pas gaspiller, l'agriculteur recommande, en ce qui concerne la terre, un retour à des cultures de fruits et de légumes moins gourmands en eau. Une direction également préconisée récemment, au niveau national, par le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis. Au vu des projections concernant le changement climatique en cours, tout porte à croire en effet que la sécheresse prolongée qui touche déjà Naxos et devrait concerner une bonne partie du bassin méditerranéen s'inscrit dans un temps long, auquel l'agriculture va devoir s'adapter… ou prendre le risque de disparaître.« Dans ma zone, la mairie a récemment augmenté le coût de l'eau, qui a été multiplié par trois. Mais moi, je ne peux pas vendre mes légumes trois fois plus cher ! Je ne peux pas vendre des tomates à 7 euros 50 le kilo au lieu de 2 euros 50… Nous, les agriculteurs, nous devons à présent collectivement nous former à l'agriculture en sol aride et utiliser certains types de légumes spécifiques, qui peuvent se passer d'eau. Une certaine catégorie de concombres, de melons, de pastèques, d'oignons, de pommes de terre aussi… Il y a des tas de cultures de ce style qui existaient ici il y a encore quelques dizaines d'années et dont nous nous sommes coupés. Nous avons malheureusement perdu de nombreuses informations à leur sujet. Et nous les avons perdues parce que les gens ont déserté les champs et sont allés en ville pour devenir médecins, avocats, enseignants, professeurs, députés… Beaucoup sont partis pour occuper des postes de fonctionnaires, pour obtenir un salaire fixe. Et le résultat c'est qu'il n'est plus resté personne, parmi les jeunes, pour s'occuper des champs... », déplore l'agriculteur. Un besoin urgent d'aide de l'ÉtatProduire, avec peu ou pas d'eau, certains légumes spécifiques en plus petites quantités… mais avant tout, continuer à produire. Voilà donc l'une des pistes avancées par ce travailleur de la terre. Quelles autres solutions privilégier pour récolter un peu de cette eau nécessaire à l'agriculture et à la vie lorsque sévit la sécheresse ? De passage dans les bureaux de la coopérative agricole de Naxos, Yannis Politis enseigne l'agronomie à la faculté d'Athènes. Le professeur suggère en premier lieu de s'inspirer des exemples déjà existants, dans les pays qui font face à des climats comparables voire encore plus arides : « À Chypre, la philosophie n'est pas de se concentrer uniquement sur de grands barrages, mais plutôt de construire de plus petits barrages au pied des montagnes pour que, les rares fois où il se met à pleuvoir, ces barrages retiennent suffisamment d'eau pour que celle-ci ait le temps de s'infiltrer dans la terre et puisse remplir les réservoirs souterrains de l'île. C'est de quelque chose comme ça dont nous avons aussi besoin, ici, à Naxos. Par ailleurs, de manière plus générale, le problème de l'agriculture grecque est que, par comparaison, notre production par hectares est bien inférieure à celle d'Israël ou à celle des Pays-Bas, que pourtant personne ne considère comme des pays idéaux pour l'agriculture. Donc là aussi il nous reste beaucoup de progrès à faire. Au niveau national, je pense que la proposition de notre Premier ministre de nous diriger vers des légumes qui nécessitent moins d'eau est la bonne. Mais en même temps, au vu du contexte agricole local, je ne suis pas prêt à soutenir que c'est la bonne voie pour la région de Naxos. »Car à Naxos, l'agriculture s'appuie donc pour l'heure sur un écosystème entre la culture de la pomme de terre, qui a permis le développement de l'élevage - à l'origine du fromage graviera - et le fumier animal qui vient, en retour, fertiliser les pommes de terre. Faire disparaitre l'un de ces produits labellisés risquerait de déchirer tout le tissu économique local, d'où la frilosité de l'enseignant en agronomie. Dans tous les cas, à Naxos ou ailleurs, l'éventuelle reconversion de certains agriculteurs vers de nouvelles productions ne pourra pas se faire sans pédagogie politique ni soutien financier des États pour encourager et faciliter une telle transition. Autrement, la fertile Naxos, en première ligne face à la sécheresse qui touche le bassin Méditerranéen, pourrait bien se transformer rapidement en un champ de ruines agricole. Des vestiges devant lesquels les touristes pourront toujours à court terme venir se prendre en photos, comme ils le font devant la porte du temple d'Apollon, l'emblème de cette île grecque et de son passé.

Les matins
Le financement climatique au cœur de la COP29 à Bakou, en Azerbaïdjan

Les matins

Play Episode Listen Later Nov 11, 2024 15:28


durée : 00:15:28 - Journal de 8 h - L'argent, le nerf de la guerre. Le financement climatique est au cœur de la COP29 qui s'ouvre à Bakou en Azerbaïdjan. Reportage dans cette édition en Floride où les conséquences du dérèglement se font déjà sentir.

Les matins
La ville durable est-elle un projet écologique ou financier ?

Les matins

Play Episode Listen Later Nov 11, 2024 7:38


durée : 00:07:38 - La Question du jour - par : Marguerite Catton - La COP29 s'ouvre lundi 11 novembre en Azerbaïdjan, et la question de l'aménagement des métropoles dans un contexte écologique incertain devrait à nouveau animer les discussions. Mais que peut-on dire du bilan du modèle de la "ville durable" ? Ce modèle urbain est-il réellement plus écologique ? - réalisation : Félicie Faugère - invités : Matthieu Adam Chercheur en études urbaines, chargé de recherche CNRS au Laboratoire Environnement Ville Société

Cultures monde
Azerbaïdjan : Bakou se rêve en Dubaï

Cultures monde

Play Episode Listen Later Nov 11, 2024 58:12


durée : 00:58:12 - Cultures Monde - par : Julie Gacon, Mélanie Chalandon - Situé à un carrefour géographique stratégique entre l'Asie et l'Europe, l'Azerbaïdjan mise sur des relations équilibrées entre ses partenaires russes et occidentaux. Quelles sont vraiment les ambitions régionales et internationales de son président Ilham Aliyev ? - réalisation : Vivian Lecuivre - invités : Bayram Balci Chercheur au CERI-Sciences Po, spécialiste de l'islam dans le Caucase et en Asie centrale ; Yéléna Mac-Glandières Doctorante en géographie-géopolitique à Paris 8 et attachée temporaire d'enseignement et de recherche à l'Université de Reims / Champagne-Ardenne; Benoît Filou

La Loupe
Mon GIEC à moi (rediffusion)

La Loupe

Play Episode Listen Later Nov 11, 2024 16:13


Alors que la COP29 vient de commencer en Azerbaïdjan, nous vous proposons d'écouter ou de réécouter notre épisode sur les applications locales des rapports du GIEC. Des initiatives se forment aux quatre coins de la France et chacun doit composer avec ses particularités régionales. Un défi autant politique que financier... Explications avec Baptiste Langlois, journaliste au service Sciences de L'Express, et Yohana Cabaret, chargée de mission à AcclimaTerra.Retrouvez tous les détails de l'épisode ici et inscrivez-vous à notre newsletter.L'équipe :Écriture : Charlotte BarisPrésentation : Charlotte BarisMontage : Mathias PenguillyRéalisation : Jules KrotMusique et habillage : Emmanuel Herschon / Studio TorrentCrédits image : Pascal GUYOT/AFPLogo : Anne-Laure Chapelain / Thibaut ZschieschePour nous écrire : laloupe@lexpress.fr Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Débat du jour
L'Afrique peut-elle s'adapter au changement climatique?

Débat du jour

Play Episode Listen Later Nov 11, 2024 29:24


C'est le retour de la grand-messe pour le climat : la COP29 s'est ouverte ce lundi à Bakou en Azerbaïdjan. L'enjeu principal est de fixer le montant de l'aide climatique des États développés pour les pays en développement. Le continent africain est considéré comme étant en première ligne face au changement climatique et manque de financements pour l'affronter.Quels sont les atouts de l'Afrique pour répondre à l'urgence écologique ? Comment les soutiens peuvent-ils être à la hauteur des enjeux ? Pour en débattre :► Aïda Diongue-Niang, climatologue, directrice de la météorologie à l'Agence nationale de l'aviation civile et de la météorologie (ANACIM), vice-présidente du Groupe de travail 1 au GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat).► Benjamin Sultan, climatologue, directeur de recherche à l'Institut de recherche pour le développement et auteur contributeur du 6ème rapport du GIEC, spécialiste de l'Afrique.

Le journal de 18h00
L'ombre de Donald Trump plane sur la COP29

Le journal de 18h00

Play Episode Listen Later Nov 11, 2024 20:11


durée : 00:20:11 - Journal de 18h - La COP29, la conférence annuelle de l'ONU sur le climat, s'est ouverte ce lundi à Bakou en Azerbaïdjan. Et malgré Donald Trump, les Etats-Unis resteront mobilisés contre le changement climatique. C'est le message délivré par John Podesta, l'émissaire de Joe Biden à la conférence.

La Terre au carré
Avec Donald Trump, la victoire du "climato-dénialisme" ?

La Terre au carré

Play Episode Listen Later Nov 8, 2024 2:54


durée : 00:02:54 - Planète verte - par : Célia Quilleret - Cette semaine, dans la sphère climatique en France, la victoire du candidat Républicain, connu pour ses prises de positions climato-sceptiques, a provoqué un ouragan d'effroi et de contestation. Ce séisme change-t-il pour autant la perspective de la COP29 à Bakou en Azerbaïdjan ?