POPULARITY
À quelques jours du troisième anniversaire de l'invasion à grande échelle de l'Ukraine par la Russie, Volodymyr Zelensky voit son principal allié le traiter de « dictateur sans élection », et assiste impuissant à la reprise de contact entre Washington et Moscou. Une débâcle diplomatique pour le président ukrainien qui voit s'effondrer les unes après les autres toutes les lignes rouges qu'il avait fixées sous l'administration Biden. Volodymyr Zelensky aura tout fait pour amadouer Donald Trump depuis qu'il a remporté l'élection présidentielle afin d'éviter un lâchage américain et le scénario auquel on assiste actuellement. Multipliant les déclarations flatteuses pour le président américain, promettant un accès privilégié des États-Unis aux terres rares ukrainiennes… L'offensive de charme n'a pas fonctionné et s'est même soldée par un fiasco absolu. En quelques jours, le président ukrainien a assisté impuissant au franchissement, par son meilleur allié, de toutes les lignes rouges qu'il avait fixées et que soutenait la précédente administration américaine. Washington exclut l'adhésion de l'Ukraine à l'Otan sans lui apporter de garanties de sécurité, qualifiant « d'illusoire » la possibilité pour l'Ukraine de revenir à ses frontières de 1991. En outre, les États-Unis acceptent de parler à Moscou sans convier l'Ukraine à la table des négociations.Un coup de massue pour les Ukrainiens et pour leur président. « Volodymyr Zelensky est tout simplement sous le choc de ce qui est en train de se passer, souffle la journaliste Alya Shandra, rédactrice en chef du site Euromaidan Press. C'est une véritable douche froide. Nous savions que Trump pouvait être néfaste pour l'Ukraine, mais personne n'imaginait que cela irait aussi vite. Son administration a une approche prédatrice vis-à-vis de l'Ukraine et de ses ressources, et je pense qu'il n'y a rien que Zelensky puisse faire actuellement pour changer la situation. »Un président marqué par la guerreUn Volodymyr Zelensky impuissant face au dirigeant américain et qui accuse le coup après trois années de guerre menée par la Russie. L'évolution physique du président ukrainien depuis bientôt quatre ans en dit long sur la fatigue éprouvée par le président ukrainien. Sur les images, le contraste est frappant entre le comédien souriant, élu en 2019 à l'âge de 41 ans, et le président de guerre qu'il est devenu.« L'absence de sommeil, les mauvaises nouvelles qui s'accumulent, le niveau d'inquiétude et d'angoisse qui peut être celui d'un président qui a refusé de fuir Kiev dans les premiers jours de guerre, tout cela a dû peser très lourd sur ses épaules, note Florent Parmentier, spécialiste de l'Europe de l'Est et secrétaire général du Cevipof. Incontestablement, c'est un homme qui a dû faire des choix terribles et qu'on ne souhaiterait à personne d'avoir à faire. Il est aujourd'hui dans une situation où il est lâché par ses partenaires internationaux et où il fait, en outre, l'objet de critiques sur le plan intérieur. »Décisions contestéesCar ce président, usé par la guerre et lâché par son principal allié, traverse également une phase difficile sur la scène intérieure. Certaines de ses décisions ont fait l'objet de critiques acerbes. Notamment le limogeage de Valery Zalounjy, le très populaire chef des armées, nommé ambassadeur au Royaume-Uni, ainsi que sa propension à de concentrer les pouvoirs au sein de son cabinet. De même, les sanctions prises contre Petro Porochenko ont suscité de nombreuses réserves au sein de la classe politique ukrainienne et de la société civile. Président ukrainien de 2014 à 2019, l'homme d'affaires s'est vu interdit de quitter le territoire ou d'apparaître à la télévision, ce qui a été interprété comme une forme de punition politique de la part de son successeur.« Avant l'invasion à grande échelle en 2022, l'administration Zelensky avait déjà lancé des poursuites contre Porochenko, mais avec la guerre, il y a eu une sorte de trêve parce qu'il fallait rester unis face à l'agresseur, décrypte la journaliste Alya Shandra. Puis il y a eu ces sanctions qui ont mis fin à cette trêve. Certains y voient une façon de préparer d'éventuelles élections, mais c'est étrange, car Porochenko est très bas dans les sondages. Cela ressemble plutôt à la continuation d'une vendetta personnelle contre lui. »L'offensive verbale de TrumpPour la Russie de Vladimir Poutine, l'impopularité supposée de Volodymyr Zelensky et le report sine die des élections rendent illégitimes le président ukrainien. Des accusations infondées dans la mesure où l'Ukraine ne peut organiser de scrutin tant que la guerre se poursuit, et que son territoire est partiellement occupé. Mais qui sont pourtant reprises telles quelles par Donald Trump, lequel a ainsi qualifié de « dictateur sans élection » le président ukrainien. Pour Volodymyr Zelensky, le président américain est désormais pris dans une « bulle de désinformation » venue de Russie.Il est vrai que le président américain multiplie les contre-vérités sur l'Ukraine depuis sa conversation téléphonique, le 12 février dernier, avec Vladimir Poutine. Ainsi a-t-il affirmé que la cote de confiance dont bénéficie son homologue ukrainien est de 4%, bien loin des 57% dont bénéficie Volodymyr Zelensky, selon l'Institut international de sociologie de Kiev. Après trois années de guerre, le président ukrainien est loin des sommets de popularité atteints dans les premières semaines du conflit. Mais il conserve le soutien d'une majorité de la population – soutien qui devrait probablement s'accroitre du fait des attaques formulées par Donald Trump, et de leur troublante similitude avec la propagande russe. À écouter aussiL'offre américaine de soutien à l'Ukraine correspond à «une volonté de vassalisation économique»
L'actu culture-média de ce mercredi 12 février: C'est incontestablement la star des libraires, le Dr Philippe Boxho a dépassé la barre du million de livres vendus sur une année Le projet d'un nouveau théâtre pourrait être compromis à Uccle L'artiste chinois dissident Ai Weiwei refoulé à l'aéroport de Zurich interdit d'entrée en Suisse Le site web de Kanye West, désactivé après la vente de t-shirts nazis Tonton du Bled, le tube du 113 de retour sur les plateformes de streaming ce vendredi Merci pour votre écoute N'hésistez pas à vous abonner également aux podcasts des séquences phares de Matin Première: L'Invité Politique : https://audmns.com/LNCogwPL'édito politique « Les Coulisses du Pouvoir » : https://audmns.com/vXWPcqxL'humour de Matin Première : https://audmns.com/tbdbwoQRetrouvez tous les contenus de la RTBF sur notre plateforme Auvio.be Retrouvez également notre offre info ci-dessous : Le Monde en Direct : https://audmns.com/TkxEWMELes Clés : https://audmns.com/DvbCVrHLe Tournant : https://audmns.com/moqIRoC5 Minutes pour Comprendre : https://audmns.com/dHiHssrEt si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement.
(Rediffusion du du 13/07/2024)Dans la famille Trigano, la passion du tourisme se transmet de père en fils. Après la création des célèbres Club Med, Serge Trigano continue de parcourir le monde avec ses deux fils. Le trio familial dirige un nouveau concept international : les hôtels Mama Shelter. Aujourd'hui, Serge Trigano est l'un des patrons français les plus réputés au monde et est convaincu que l'intelligence artificielle « va bouleverser le secteur ». Observateur du transport touristique, il est le grand témoin de la Chronique des transports. RFI : Avec toute votre carrière dédiée au tourisme, au voyage, quelle a été, selon vous, la plus grande avancée en matière de transport des 20 dernières années ? Serge Trigano : L'internet ! Incontestablement, les nouvelles technologies en général. Regardez, aujourd'hui, on réserve tout depuis son ordinateur : le transport, l'hôtel… Et l'arrivée de l'IA, l'Intelligence artificielle générative, va bouleverser le monde du transport et des voyages plus profondément encore. Est-ce un avantage ? Oui bien sûr ! Les tâches administratives qui demandent du temps vont être effectuées plus vite. Tout ce qui concerne les réservations, les papiers d'identité, la circulation des passagers et des bagages dans les gares et les aéroports seront simplifiés. Ainsi, on sera plus disponible pour consacrer du temps à nos expériences à faire en famille, entre amis ou seul. Comment avez-vous vu se transformer les modes de transport depuis votre aventure Club Med jusqu'à aujourd'hui avec vos autres créations (Hôtels Mama Shelter, Casa Barbara…) ?À l'époque des débuts du Club Med, en matière d'aviation, les passagers partaient en vacances au bout du monde avec des appareils gros porteurs. Les clients les plus fortunés pouvaient s'offrir l'avion. De nos jours, les compagnies low cost permettent aux ménages les plus modestes d'avoir des vacances à l'étranger.Constatez-vous néanmoins des différences dues aux enjeux de notre époque, comme le changement climatique ?Évidemment, l'avion, pour le moment, pollue davantage que le train. Je pense que pour les destinations lointaines, on voyage aujourd'hui en fonction des émissions de CO2 que l'on va générer. Si on part loin de chez soi avec sa famille aux États-Unis, on va y rester trois semaines. Alors qu'avant, il y a encore 10 ans, on ne réfléchissait pas trop, on partait pour une semaine et puis on y repartait.C'en est fini des week-ends au bout du monde ? Non, bien entendu... Il y aura toujours des hommes d'affaires ou des familles qui partiront pour trois jours à l'autre bout de la terre, mais les habitudes ont changé. La crise Covid-19 a montré l'intérêt retrouvé pour le tourisme régional. La règle vaut pour toutes les populations du monde qui ont appris à redécouvrir l'espace et les activités près de chez eux.Vous soulignez l'importance du train dans les années à venir en Europe.Oui, et c'est un paradoxe, mais le transport opère comme un retour en arrière, ou plutôt un rappel de l'efficacité de certains transports comme le voyage en train. D'ailleurs, je crois que le train va devenir le transport du siècle. Cela est dû à plusieurs choses : le souci de la pollution, le ralentissement du rythme des voyages. Y a-t-il une demande chez vos clients de ralentir la vitesse en périodes de vacances ?C'est une prise de conscience qui touche tous les âges. On le voit chez les jeunes qui se préoccupent plus de l'environnement. Et chez les personnes plus âgées pour qui le train est plus pratique, moins fatiguant et très agréable. On voit le paysage, on arrive dans les gares sans délais d'attente, contrairement aux aéroports. Pourtant, les trains en Europe, notamment en France, souffrent d'un manque de maintenance. Les trains de nuit peinent à se redévelopper. L'Europe n'a pas mutualisé ses voies ferrées pour les longs trajets au travers du continent. Vous avez raison ! Sans parler du manque de trains en France et partout en Europe. Mais je reste optimiste. Comme tous les problèmes techniques, cela va se régler. Il est possible que ça prenne un peu de temps, mais ça va finir par se régler.Vous qui avez énormément voyagé, vous continuez à parcourir le globe, quel pays ou continent vous a étonné en matière de transport ? La Chine ! L'Asie en général, mais je dois dire que la Chine a réalisé en peu de temps une transformation incroyable. Ils ont su développer l'industrie des énergies renouvelables et des véhicules électriques. À Shanghai, lorsque vous circulez, vous n'entendez plus un bruit dans les rues !À lire aussiLa montée en gamme des trains de nuit
Dans la famille Trigano, la passion du tourisme se transmet de père en fils. Après la création des célèbres Club Med, Serge Trigano continue de parcourir le monde avec ses deux fils. Le trio familial dirige un nouveau concept international : les hôtels Mama Shelter. Aujourd'hui, Serge Trigano est l'un des patrons français les plus réputés au monde et est convaincu que l'intelligence artificielle « va bouleverser le secteur ». Observateur du transport touristique, il est le grand témoin de la Chronique des transports. RFI : Avec toute votre carrière dédiée au tourisme, au voyage, quelle a été, selon vous, la plus grande avancée en matière de transport des 20 dernières années ? Serge Trigano : L'internet ! Incontestablement, les nouvelles technologies en général. Regardez, aujourd'hui, on réserve tout depuis son ordinateur : le transport, l'hôtel… Et l'arrivée de l'IA, l'Intelligence artificielle générative, va bouleverser le monde du transport et des voyages plus profondément encore. Est-ce un avantage ? Oui bien sûr ! Les tâches administratives qui demandent du temps vont être effectuées plus vite. Tout ce qui concerne les réservations, les papiers d'identité, la circulation des passagers et des bagages dans les gares et les aéroports seront simplifiés. Ainsi, on sera plus disponible pour consacrer du temps à nos expériences à faire en famille, entre amis ou seul. Comment avez-vous vu se transformer les modes de transport depuis votre aventure Club Med jusqu'à aujourd'hui avec vos autres créations (Hôtels Mama Shelter, Casa Barbara…) ?À l'époque des débuts du Club Med, en matière d'aviation, les passagers partaient en vacances au bout du monde avec des appareils gros porteurs. Les clients les plus fortunés pouvaient s'offrir l'avion. De nos jours, les compagnies low cost permettent aux ménages les plus modestes d'avoir des vacances à l'étranger.Constatez-vous néanmoins des différences dues aux enjeux de notre époque, comme le changement climatique ?Évidemment, l'avion, pour le moment, pollue davantage que le train. Je pense que pour les destinations lointaines, on voyage aujourd'hui en fonction des émissions de CO2 que l'on va générer. Si on part loin de chez soi avec sa famille aux États-Unis, on va y rester trois semaines. Alors qu'avant, il y a encore 10 ans, on ne réfléchissait pas trop, on partait pour une semaine et puis on y repartait.C'en est fini des week-ends au bout du monde ? Non, bien entendu... Il y aura toujours des hommes d'affaires ou des familles qui partiront pour trois jours à l'autre bout de la terre, mais les habitudes ont changé. La crise Covid-19 a montré l'intérêt retrouvé pour le tourisme régional. La règle vaut pour toutes les populations du monde qui ont appris à redécouvrir l'espace et les activités près de chez eux.Vous soulignez l'importance du train dans les années à venir en Europe.Oui, et c'est un paradoxe, mais le transport opère comme un retour en arrière, ou plutôt un rappel de l'efficacité de certains transports comme le voyage en train. D'ailleurs, je crois que le train va devenir le transport du siècle. Cela est dû à plusieurs choses : le souci de la pollution, le ralentissement du rythme des voyages. Y a-t-il une demande chez vos clients de ralentir la vitesse en périodes de vacances ?C'est une prise de conscience qui touche tous les âges. On le voit chez les jeunes qui se préoccupent plus de l'environnement. Et chez les personnes plus âgées pour qui le train est plus pratique, moins fatiguant et très agréable. On voit le paysage, on arrive dans les gares sans délais d'attente, contrairement aux aéroports. Pourtant, les trains en Europe, notamment en France, souffrent d'un manque de maintenance. Les trains de nuit peinent à se redévelopper. L'Europe n'a pas mutualisé ses voies ferrées pour les longs trajets au travers du continent. Vous avez raison ! Sans parler du manque de trains en France et partout en Europe. Mais je reste optimiste. Comme tous les problèmes techniques, cela va se régler. Il est possible que ça prenne un peu de temps, mais ça va finir par se régler.Vous qui avez énormément voyagé, vous continuez à parcourir le globe, quel pays ou continent vous a étonné en matière de transport ? La Chine ! L'Asie en général, mais je dois dire que la Chine a réalisé en peu de temps une transformation incroyable. Ils ont su développer l'industrie des énergies renouvelables et des véhicules électriques. À Shanghai, lorsque vous circulez, vous n'entendez plus un bruit dans les rues !À lire aussiLa montée en gamme des trains de nuit
Incontestablement, elle est LA révélation de l'émission du samedi soir sur France2 en deuxième partie de soirée, Quelle Epoque ! Humoriste, chroniqueuse et chanteuse (ah ses duos avec Lara Fabian et Patrick Fiori), Charlotte Dhenaux a un talent fou doublé d'une grâce et d'une bienveillance qui m'ont donné envie de l'interroger pour Le Bonheur c'est Les Autres ! Une belle rencontre pour un bel épisode enregistré dans un salon de thé du quartier Batignoles à Paris. Crédit jingle: Skye Jordan (CC)Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
En 2023, le déficit public s'est élevé à 5,5 % du produit intérieur brut (PIB), soit 154 milliards d'euros, selon les résultats publiés mardi 26 mars par l'Insee. Un chiffre très supérieur aux 4,9 % visés par Bercy, dans le cadre de la loi de finances pour 2024, adoptée en fin d'année dernière. Faut-il augmenter les impôts ? Au gouvernement, c'est un véritable casse-tête. « On ne change pas une politique économique qui gagne, une politique qui a créé plus de deux millions d'emplois et a rompu avec des années de désindustrialisation », réagit, Mathieu Lefèvre, député Renaissance du Val-de-Marne, invité des 4 Vérités ce vendredi 05 mai, sur France 2. « Quand la situation va mal, on a toujours ce réflexe de vouloir augmenter les impôts. Le Premier ministre propose de capter les rentes dans tous les secteurs qui ont eu des rentabilités disproportionnées. Mais en aucun cas nous voulons augmenter les impôts des Français, et surtout pas les impôts des Français qui travaillent », assure l'élu. Assurance vie, superprofits, impôt sur la fortune immobilière… Pour combler le manque à gagner, certains se disent favorables à augmenter la taxation. « On ne va pas remettre en cause le cœur de notre politique économique qui a fonctionné », affirme Mathieu Lefèvre. « Les Français sont étouffés, asphyxiés par les impôts. On ne répond pas à une crise de baisse de recette par une augmentation d'impôts ». Comment expliquer un tel dérapage des chiffres ? « C'est le résultat d'un choc extérieur. La croissance ralentit partout dans le monde. Il y a des tensions géopolitiques extraordinaires : le conflit au Proche-Orient, la guerre en Ukraine qui s'intensifie… cela a des effets sur les recettes fiscales », explique le député. Selon les informations du Figaro, Emmanuel Macron n'a pas manqué de recadrer Bruno Le Maire lors d'une réunion consacrée notamment à la situation des comptes publics le 20 mars dernier. « « Bruno, ça fait quand même sept ans que tu es là », aurait lâché le Président de la République. « Je travaille au quotidien avec Bruno Le Maire, c'est une vigie en matière de dépense publique », défend Mathieu Lefèvre. « Il partage avec le président de la République l'absolue nécessité de se désendetter, il en va de la souveraineté de la France », précise-t-il, restant néanmoins réaliste sur la situation. « Incontestablement, notre situation de finances publiques n'est pas bonne. Elle est dégradée. Il faudrait être aveugle pour ne pas le voir. Pour autant, c'est Bruno Le Maire qui a permis à la France de sortir de la procédure de déficit excessif, dans laquelle nous étions rentrés en 2009 », souligne le député, qui appelle à revenir au « sérieux budgétaire ». Majorité cherche des solutions Dans ce cadre, le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé sa volonté de réformer l'assurance chômage. Ce projet ne fait pas l'unanimité, même au sein de la majorité. « C'est sain qu'il y ait du débat dans la majorité. Je récuse que ce soit une réforme budgétaire. Son objectif c'est avant tout de revenir au plein-emploi. Dans notre pays, 340 000 offres d'emploi ne sont pas encore pourvues », commente Mathieu Lefèvre. « Nous allons financer notre modèle social par plus de travail ». A deux mois du scrutin des élections européennes, la liste de la majorité peine à se démarquer tandis que Jordan Bardella et le Rassemblement national caracolent en tête des sondages depuis plusieurs semaines. « Nous allons combattre. Nous allons dénoncer cette imposture devant les Français. A la fin, son programme sera une feuille blanche », affirme Mathieu Lefèvre.
Frédéric Péchenard, ancien directeur général de la police nationale et élu Les Républicains au Conseil de Paris, répond aux questions de Sonia Mabrouk au sujet des suites des recherches dans l'affaire du petit Emile, des Français de plus en plus effrayés par l'insécurité en augmentation, de la confiance en l'exécutif en matière de sécurité et de la crainte des attentats.
Anne Ghesquière reçoit dans Métamorphose Frédéric Lenoir, philosophe, sociologue et écrivain. Pourquoi l'être humain est-il la seule espèce qui ritualise la mort ? Qui organise sa vie en fonction de croyances supérieures ? Parce que la dimension de l'Esprit est essentielle à l'humain, qu'elle l'accompagne vraisemblablement depuis la nuit des temps, que face aux défis inédits auxquels l'humanité est aujourd'hui confrontée, de l'écologie au transhumanisme, il semble plus que jamais nécessaire de cultiver ce « supplément d'âme », pour reprendre les mots du philosophe Bergson, d'élever notre conscience. Suivons aujourd'hui le voyage spirituel et religieux de l'humanité, le fil de notre histoire collective et interrogeons-la en compagnie de Frédéric Lenoir sur l'Homo Spiritus. Épisode #430Retrouvez Frédéric Lenoir dans Métamorphose :#205 Frédéric Lenoir : Juste après la fin du monde#244 Frédéric Lenoir : Un voyage vers soi avec Jung#341 Frédéric Lenoir : Le désir, une philosophie pour vivre aux éclats !Avec Frédéric Lenoir j'aborderai les thèmes suivants (extrait des questions) :Qu'est-ce que le ‘sacré' pour vous ? Pourquoi sapiens est-il un animal spirituel et religieux ?À quel moment Dieu devient un homme ?A quel moment passe-t-on de la déesse-mère au Dieu masculin ?Les évolutions des modes de vie des hommes sont-ils toujours accompagnés d'une évolution spirituelle ?Quel est le rôle des grands mythes ?Qu'est-ce que le sentiment religieux et comment se développe-t-il ?Qu'est-ce que le choc spirituel de l'« âge axial » ?Quel rôle l'apôtre Paul va-t-il jouer ?Racontez-nous le virage qui s'opère en Grèce au VI e siècle avant notre ère.Comment se développe la nouvelle spiritualité occidentale et quel regard posez-vous sur ce mouvement ? Qui est mon invité Frédéric Lenoir ? : Frédéric Lenoir est philosophe, sociologue et écrivain. Docteur de l'École des Hautes Études en Sciences Sociales et auteur d'une cinquantaine d'ouvrages traduits en plusieurs langues. Il écrit aussi pour le théâtre, la télévision et la bande dessinée et préside l'association SEVE, Savoir Être et Vivre Ensemble, qui déploie des ateliers de philosophie avec les enfants. Son dernier ouvrage : L'Odyssée du Sacré, la grande histoire des croyances et des spiritualités des origines à nos jours est publié chez Albin Michel.Quelques citations du podcast avec Frédéric Lenoir : "Les religions sont des formes collectives, on pourrait dire, de gestion du sacré.""La notion de sacré est antérieur aux religions, c'est un sentiment individuel que tout être humain peut ressentir.""On voit une corrélation entre les bouleversements et les révolutions de mode de vie de l'être humain et les bouleversements et les révolutions de sa spiritualité et de ses religions.""L'astrologie est l'une des croyances les plus universelles et les plus répandues dans toutes les civilisations depuis 5000 ans.""Incontestablement la foi aide à vivre."Retrouvez Métamorphose Podcast sur Insta & FacebookInscrivez-vous à la Newsletter ici : https://www.metamorphosepodcast.com/Découvrez gratuitement La Roue Métamorphose et les 9 piliers de votre vie !Soutenez la Tribu Métamorphose, devenez actifs !Abonnez-vous à Métamorphose, le podcast qui éveille la conscience sur YouTube / Apple Podcast / Spotify / Deezer / Google Podcasts / CastBoxPhoto © Pascal Ito Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les enfants vont bien: homoparentalité et autres schémas familiaux
Lorsque l'on prend la décision de choisir un donneur connu, le point essentiel a ne pas sous estimer dans la relation avec lui est la confiance. La confiance doit être réciproque pour que l'association fonctionne en toute sérénité. Lors de notre recherche, souvent nous nous retrouvons devant un champ des possibles assez large pour trouver la perle rare: forum, site internet, ami, connaissance, etc. Marion et Maeva on eu une démarche très réfléchie, elles savaient ce qu'elles recherchaient et surtout elles comptaient sur la cooptation de leurs amis pour établir cette relation de confiance. Elles ont pris le temps de la réflexion, pris leur courage à deux mains et ont écrit un e-mail à leur proches pour leur expliquer leur démarches et ainsi recueillir leurs recommandations. Ce qui distingue Marion et Maeva est la sérénité avec laquelle elles ont abordé ce parcours. Incontestablement le métier de Marion qui est Doula ainsi que sa formation ont joué sur la hauteur qu'elles ont pu prendre dans leurs réflexions et dans la réalisation de cette grossesse. Nous l'avons d'ailleurs abordé ce métier encore trop peu connu en France, ce métier d'accompagnement du couple dans la maternité, ce métier qui prend soin du couple avant pendant et après l'arrivée de bébé. C'est un métier de savoir, et surtout de transmission du savoir auprès des jeunes parents. Chaque couple est unique, chaque couple a ses particularités, le vocabulaire employé dans l'accompagnement de ces moments si singuliers et si sensibles à son importance, et les Doulas sont ouvertes et même formées pour certaines a l'ouverture. Elles peuvent alors accompagner nos familles aussi respectueusement que des familles plus traditionnelles. Je vous laisse découvrir cette famille si inspirante et vous souhaite une bonne écoute Soutenez ce podcast http://supporter.acast.com/lesenfantsvontbien. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Jean-Yves Leloup est l'auteur de dizaines d'ouvrages dont certains sont « best-sellers » en France, aux États-Unis, en Amérique Latine. Docteur en théologie, philosophe et psychologue, son grand rayonnement et son œuvre très riche se situent à la croisée des grandes traditions spirituelles. Prêtre orthodoxe, c'est depuis sa jeunesse et une expérience vitale très forte qu'il s'est tourné vers la spiritualité, en s'inscrivant dès le début dans un esprit d'enracinement et d'ouverture à la fois. La profondeur et l'étendue de la pensée de Jean-Yves Leloup font de lui un acteur marquant de la spiritualité contemporaine. Une profondeur qui va loin au cœur des racines chrétiennes et de la connaissance des textes bibliques, et qui s'étend notamment grâce à la mise en lumière des évangiles apocryphes auxquels il a consacré une partie importante de son œuvre. Pour sa rencontre avec Zeteo, Jean-Yves Leloup revient sur son propre parcours, les expériences et les rencontres marquantes. Il révèle l'importance pour lui de la méditation, notamment au moyen de la prière du cœur, tradition qui remonte à la naissance du christianisme et qui redevient aujourd'hui de plus en plus pratiquée. Il révèle aussi l'importance des évangiles apocryphes, en particulier ceux de Thomas et de Marie-Madeleine : Ces textes redécouverts en 1945 en Égypte offrent aujourd'hui une lumière complémentaire aux évangiles synoptiques. Au cours des siècles, particulièrement au début du christianisme, ils ont nourri de nombreuses traditions chrétiennes. Incontestablement, ils permettent aujourd'hui de renouveler de l'intérieur la spiritualité chrétienne. Ils offrent aussi des ponts avec les autres grandes spiritualités humaines. Ils éclairent le mystère de la relation de l'homme et de la femme, en révélant l'importance de la féminité, qu'elle soit celle des femmes comme celle, trop ignorée, du cœur des hommes. Une rencontre exceptionnelle avec un homme habité par une joie, une richesse intérieure et une simplicité particulièrement éclairantes et réconfortantes. Vous pouvez également écouter ce 217ème épisode de Zeteo sur notre site en cliquant ici. Pour découvrir l'oeuvre et l'activité de Jean-Yves Leloup, cliquer ici. -------------- VENEZ PARTICIPER À LA NUIT POUR LA MISSION 2023 !Chers amis, chers auditeurs de Zeteo, Ce message est court et important : il y a quelques jours, je vous annonçais cette formidable nouvelle : Zeteo fait partie des 10 projets missionnaires qui ont été sélectionnés pour La Nuit pour la Mission, qui aura lieu le 15 juin prochain, donc dans quelques jours seulement. La Nuit pour la Mission, c'est une occasion pour nous soutenir et pour nous donner un coup de pouce, pour ceux d'entre vous qui peuvent nous aider dans notre effort d'évangélisation par la diffusion de podcasts chrétiens gratuits pour le grand public. C'est un évènement unique, qui n'a lieu qu'un seul soir, c'est une soirée exceptionnelle pour mettre en lumière des projets et des réalisations missionnaires formidables. C'est à Paris, et il est aussi possible d'y participer en ligne et à distance. Soyez nombreux à venir participer à cette soirée, à venir rencontrer les acteurs de l'évangélisation d'aujourd'hui, cela nous permet aussi de vous rencontrer. En nous soutenant, Zeteo, grâce à vous, pourra en un an passer de 1 à 3 millions d'écoutes, Telio, Bethesda et Canopée pourront grâce à vous devenir eux aussi hebdomadaires, et la demande est forte pour cela ! Le succès de cette soirée dépend de votre participation, plus vous serez nombreux, plus tous ces projets auront des chances de lever les fonds dont ils ont besoin. Pour s'inscrire à La Nuit pour la Mission, cliquer ici. Soyez nombreux à vous inscrire ! Avec les 9 autres lauréats, Zeteo compte sur votre participation... Fraternellement, Guillaume Devoud ps : Une participation à distance et en ligne sera possible pour ceux qui ne pourront être à Paris le 15 juin au soir, via un lien que nous vous communiquerons très bientôt. -------------- Pour en savoir plus au sujet de Zeteo, cliquer ici. Pour en savoir plus au sujet de Bethesda, cliquer ici. Pour en savoir plus au sujet de Telio, cliquer ici. Pour en savoir plus au sujet de Canopée, cliquer ici. Pour lire les messages de nos auditeurs, cliquer ici. Nous contacter : contact@zeteo.fr Proposer votre témoignage ou celui d'un proche : temoignage@zeteo.fr
Il y a des personnes qui choisissent leur métier et il y a dès fois où c'est le métier qui les choisit. Incontestablement, Stéphanie Van Vyve n'a pas vraiment eu d'autre choix que d'embrasser la carrière de comédienne pour notre plus grand plaisir…
Samedi 12 mars, Tony Yoka a connu sa deuxième défaite de suite face à son compatriote, de 12 ans son aîné, Carlos Takam (42 ans). Des limites techniques mais surtout des limites mentales ont pu être constaté. Les cicatrices et les fantômes du combat contre Martin Bakole semblent ne pas s'être refermées et sont, à date, des obstacles rédhibitoires aux ambitions mondiales de Tony Yoka. Qu'a t'il manqué dans ce combat ? Qu'attendre pour la suite et comment essayer de se relancer ? On debrief de cette période sombre dans la carrière de l'ancien médaille d'or olympique poids lourds. Incontestablement la plus compliqué depuis ses débuts et alors même que le public, comme d'habitude, ne lui épargne rien...
Ils l'ont fait !Les hommes de Didier Digard concluent une semaine historique à trois victoires par une brillante victoire au Vélodrome
L'Université de Sydney rend hommage à Harry Seidler, un des principaux artisans de l'architecture moderne en Australie. Précisions avec Jean-Louis Cohen, invité à discuter architecture et urbanisme lors d'une soirée organisée à l'Opera House.
Chez bon nombre de lecteurs et de lectrices de comics, la simple évocation du nom de Grant Morrison provoque un achat compulsif d'une forte quantité d'aspirine et je ne saurais leur donner totalement tort. Mais parmi ses nombreux travaux subsiste au moins un titre aussi réussi qu'accessible. ET LE TIGRE EST EN TOI ! Être un super-héros, c'est plus qu'un simple mode de vie, et n'est pas Batman ou Wonder Woman qui veut. Buddy Baker, alias Animal Man, en sait quelque chose. Doté de l'étonnant pouvoir de s'approprier les facultés des animaux qu'il croise, il a pratiquement toujours été relégué parmi les seconds couteaux de l'univers de DC Comics. Difficilement pris au sérieux, tant par ses pairs que par le public, Buddy jongle entre une carrière d'acteur qui peine à décoller, un statut de justicier que personne ne respecte vraiment et une vie de bon père de famille un peu à côté de la plaque. Cette condition de héros has-been, tant sur le papier qu'au yeux des lecteurs, deviendra une force sous la plume d'un auteur devenu incontournable : Grant Morrison. Né en 1960 à Glasgow, Grant Morrison débute sa carrière d'auteur dans le milieu de la bande dessinée britannique indépendante, puis oeuvre notamment sur la série de comic book Doctor Who, tout en réalisant plusieurs séries pour le magazine 2000AD. Après avoir vu plusieurs de ses propositions de scénarios refusées, il finit par attirer l'attention de DC Comics. Car suite au succès critique de Watchmen d'Alan Moore et Dave Gibbons, l'éditeur est en quête de sang neuf au Royaume-Uni, espérant tirer parti d'un vivier de jeunes auteurs audacieux cultivant un ton provocateur pour dépoussiérer certaines de ses productions. Grant Morrison rejoint donc la liste des scénaristes qui participent à la “British Invasion” du marché des comic books américain à la fin des années 1980 et propose à DC de revisiter un personnage qui l'a, pour une raison inexpliquée, particulièrement marqué durant sa jeunesse : Animal Man. Apparu pour la première fois en 1965 dans le cent-quatre-vingtième numéro de la revue Strange Adventures, sous les plumes de Dave Wood et Carmine Infantino, Animal Man se rapproche dans sa conception originale de personnages comme Hank Pym, alias Ant-Man, chez Marvel. Il s'agit de héros créés dans un contexte de science-fiction propre aux années 1950 et 1960, mais qui ne deviendront des super-héros que quelques temps plus tard, profitant du fait que le genre ait particulièrement le vent en poupe durant le Silver Age. Irradié par un objet d'origine extraterrestre, Buddy Baker se voit octroyer la faculté de copier les capacités physiques des animaux. Une origin story qui sera remaniée quelques fois par la suite, mais qui reste plus ou moins fidèle à cette idée dans les grandes lignes. Un an après sa première apparition, il obtient enfin un costume bariolé de justicier ainsi qu'un alias : A-Man, pour Animal Man, évidemment. Globalement, les aventures d'Animal Man au sein de l'univers DC restent longtemps anecdotiques, comme en 1980, dans les numéros 267 et 268 de Wonder Woman, lorsqu'il aide l'amazone dans son combat contre des bandits Marseillais entre deux bains de soleil au bord de la Méditerranée. Oui, il y a des choses qui ne s'inventent pas… En 1985, DC Comics fait table rase du passé avec un crossover à l'ampleur inédite jusqu'alors : Crisis on Infinite Earths. L'occasion de remettre sur le devant de la scène, pour quelques pages au moins, des personnage secondaires comme Animal Man. Intégré à une équipe appelée les Forgotten Heroes, aux côtés de Rick Flag et de Rip Hunter, Buddy Baker va donc participer au combat contre l'Anti-Monitor avant d'obtenir sa propre série en 1988, justement scénarisée par Grant Morrison. Pour Morrison, hériter d'un personnage aussi secondaire n'a rien d'une punition, bien au contraire. L'éditeur ne place que peu d'espoir dans Animal Man, certains lecteurs ignorent jusqu'à son existence, et il est jugé ringard par ceux qui s'en souviennent. En d'autres termes, tout le monde se fiche bien de savoir ce que l'auteur britannique va faire de Buddy Baker, et cette liberté est incontestablement l'un des leviers qui transformera une série que personne n'attend en œuvre culte. ÇA CARTOON ! Grant Morrison va donc saisir la balle au bond et profiter du désintérêt général envers Animal Man pour établir un parallèle des plus malins entre fiction et réalité, sorte de pied dans la porte orientant sa série dans des sphères encore inexplorées. Puisque le héros est has-been aux yeux des lecteurs, pourquoi ne pas faire de lui un has-been dans ses propres aventures ?! La crédibilité de Buddy Baker dans ses missions de justicier sera systématiquement remise en question par ses interlocuteurs, qui iront jusqu'à le confondre avec d'autres super-héros. Par exemple, quand Buddy prendra conscience de la souffrance animale et décidera de devenir végétarien, il devra faire face au scepticisme de sa propre famille et mener un combat sur un nouveau front. Se posant comme un adversaire naturel des chasseurs de dauphins et de l'expérimentation animale, Animal Man aura, une fois encore, beaucoup de difficultés à être pris au sérieux tant cette lutte est encore considérée comme l'élucubration de quelques illuminés à l'époque, bien avant l'apparition d'internet et la dénonciation à grande échelle de la maltraitance animale résultant de leur exploitation par l'industrie. Cet aspect totalement avant-gardiste dans la caractérisation d'un super-héros est d'ailleurs le reflet des propres convictions de Grant Morrison. Si l'image ringarde du héros exploitée dans sa propre série est un premier coup de marteau donné au quatrième mur, l'expérience va aller beaucoup plus loin. Ayant pensé son récit initial comme une mini-série de quatres numéros, car persuadé d'être rapidement remercié pour ses services, Morrison, accompagné de Charles Truog aux dessins, se trouve presque pris au dépourvu lorsqu'on lui demande de continuer Animal Man. Le cinquième épisode intitulé “The Coyote Gospel” devient donc une sorte d'exercice de style dissimulé, mix improbable de parabole religieuse et de l'univers des Looney Tunes. Morrison se dit que, foutu pour foutu, autant se faire plaisir et aller au bout de ses idées. Un angle d'attaque plus qu'avisé, car il marquera à jamais l'histoire de la bande dessinée américaine, donnant ses lettres de noblesse à cette série sur laquelle personne ne misait. De numéro en numéro, Buddy Baker va prendre conscience de sa condition de héros de fiction, de l'existence des lecteurs, voyager entre les différents plans de la réalité, y entrer en contact avec d'autres versions de lui-même, et même rencontrer son propre auteur. Une introspection souvent dure, parfois violente moralement, qui provoque chez le lecteur une empathie inattendue envers un personnage imaginaire. Peut-être le vrai coup de maître de cette série. Morrison et Truog vont outrepasser les barrières de la créativité et exploser les codes de la bande dessinée de super-héros, se moquer des dérives absurde de la tendance “grim & gritty” qui règne dans les années 1980 en transformant leur héros en vengeur vêtu de noir, et démontrer avec un talent indiscutable que l'art séquentiel est sûrement celui qui laisse le plus de liberté aux artistes, pour peu qu'ils ne soient pas bridés par des pressions commerciales ou politiques. Autrement dit, quand on laisse les auteurs s'exprimer comme ils l'entendent, sans les étouffer sous une censure sociale ou religieuse et des contraintes économiques, ils livrent le meilleur d'eux-mêmes. Mais y a-t-il encore quelqu'un pour en douter ?Impossible, enfin, d'évoquer Animal Man sans parler des incroyables couvertures de Brian Bolland, artiste au trait chirurgical, jouant à la perfection avec les espaces vides et les ombres, et mettant en scène des personnages aux expressions viscérales. Incontestablement l'un des points forts du périodique et une éblouissante galerie qui conserve toute sa puissance malgré le poids des années. Grant Morrison quitte la série après vingt-six issues, laissant sa place à Peter Milligan. Elle est ensuite reprise par le duo formé par Tom Veitch et Steve Dillon jusqu'au cinquantième numéro, puis par Jamie Delano, déjà scénariste sur Hellblazer. En 1993, le cinquante-septième numéro est le premier publié sous le label Vertigo de DC Comics, sous la direction de Karen Berger, mais ceci est une autre histoire… De son côté, Morrison va poursuivre son parcours chez DC Comics avec son indispensable passage sur la Doom Patrol, The Invisibles pour Vertigo, puis il reprendra la Justice League avant d'aller faire un tour chez Marvel avec les New X-Men. Après l'arrêt de la série Vertigo en 1995, Animal Man fera un retour remarqué sous la plume du scénariste Jeff Lemire à l'occasion de reboot New 52 de DC Comics, dans une série brillante fonctionnant de pair avec le Swamp Thing de Scott Snyder. Entre une relecture méta des origines et du statut des justiciers costumés, et un happy end aussi déchirant qu'intelligent, le run de Morrison sur Animal Man fait partie de ces œuvres qui décortiquent le mythe super-héroïque à cœur ouvert, dans ce qu'il a de plus symbolique, mais aussi de plus touchant. Un comic book novateur et plus pertinent que jamais qui a participé à structurer une nouvelle ère, souvent cité par les passionnés, mais désespérément oublié par un grand public qui doit absolument le découvrir. Évidemment, après tout ça, je ne peux que vous conseiller de vous jeter sur la série Animal Man de Grant Morrison, disponible en deux tomes chez Urban Comics dans une très belle édition ! N'hésitez pas à partager cet épisode sur les réseaux sociaux s'il vous a plu ! Recevez mes articles, podcasts et vidéos directement dans votre boîte mail sans intermédiaire ni publicité en vous abonnant gratuitement ! Get full access to CHRIS - POP CULTURE & COMICS at chrisstup.substack.com/subscribe
Incontestablement, c'est l'événement de l'année aux États-Unis, avec des audiences incomparables. Le Super Bowl est le seul programme qui peut rassembler plus 100 millions de téléspectateurs. L'année 2021 était un petit cru avec un peu plus de 96 millions d'Américains devant leur poste. Mais rien ne bat le Super Bowl. Preuve en est : il y a quelques années, une étude indiquait que 14 millions d'Américains envisageraient de prendre un jour de congé le lendemain du Super Bowl, une fête familiale. Certains ont même émis l'idée que le lendemain de ce concentré d'Amérique soit férié. Chaque semaine, le mardi, Lionel Gendron nous adresse une lettre d'Amérique. Un podcast sous forme de courrier audio, posté depuis Manhattan, à New York. Une carte-postale sonore pour nous aider à mieux comprendre cette Amérique à la fois si familière et parfois totalement déconcertante.
Incontestablement, c'est l'événement de l'année aux États-Unis, avec des audiences incomparables. Le Super Bowl est le seul programme qui peut rassembler plus 100 millions de téléspectateurs. L'année 2021 était un petit cru avec un peu plus de 96 millions d'Américains devant leur poste. Mais rien ne bat le Super Bowl. Preuve en est : il y a quelques années, une étude indiquait que 14 millions d'Américains envisageraient de prendre un jour de congé le lendemain du Super Bowl, une fête familiale. Certains ont même émis l'idée que le lendemain de ce concentré d'Amérique soit férié. Chaque semaine, le mardi, Lionel Gendron nous adresse une lettre d'Amérique. Un podcast sous forme de courrier audio, posté depuis Manhattan, à New York. Une carte-postale sonore pour nous aider à mieux comprendre cette Amérique à la fois si familière et parfois totalement déconcertante.
Sandra Lucbert est écrivaine. Elle a écrit deux romans Mobiles (Flammarion, 2013) et La Toile (Gallimard 2016) avant d'aborder un sujet plus directement politique Personne ne sort les fusils (Le Seuil) en 2020 qui a reçu le prix de l'essai Inrockuptibles. Incontestablement, la littérature est un moyen pour alimenter la critique sociale et politique. Ce dernier livre, Le ministère des contes publics, prolonge un long travail sur la déconstruction du langage managérial et libéral au service de ce qu'elle appelle « l'hégémonie ». Il est rare que des écrivains s'intéressent au sujet technique de la dette. Dans cet entretien, elle revient sur son travail littéraire et sa déconstruction du langage néolibéral : comment opère-t-il et comment lui résister ?
Si je devais résumer cet rencontre avec Nawale, en un seul mot, je dirais : engagement. Incontestablement, Nawale est une personne engagée. Engagée pour ses pairs via ses actions syndicales pour l'ISNI ou ses missions d'enseignement et d'encadrement des étudiants en tant que CCA, engagée pour sa (super) spécialité au sein de l'AJMER ou par ses activités de recherche, engagée bien sûr pour ses patients et engagée aussi parce qu'elle est un modèle de femme qui assume son ambition. Bonne écoute! Pour encore un peu plus de contenus, des infos sur les coulisses du podcast ou échanger avec moi : le compte instagram : https://www.instagram.com/podcastlaconsult/ le compte twitter : https://twitter.com/PodLaconsult par mail : podcastlaconsult@gmail.com par la boite vocale du podcast la newsletter : https://eda94712.sibforms.com/serve/MUIEAKcxRpQdr-TQPSWCWAf6zBjXykHZWGrfaPVusbV_8ljCiMIJU9p9SdC6qgXPalpkqS-7iP1pAUjg2opAEBvp86MAvYUCvvOY7Z-JrhtyDMkEpspmz8E_WZszDJH28wngymvxlqcu6o7Op4pLmcIuFwAOyRaisngATe_7kEd9uSgxa12RpDV0UwBs3AIeCjpo85-WrC8ZoNAZ
Voilà c'est donc le moment de tirer un trait sur cette saison sur ClubHouse autour de la thématique du podcast. Nous vous avons proposé une cinquantaine de Rooms le lundi, le mardi et le vendredi. Un rythme soutenu pour expliquer cette thématique qui bouillonne et aussi pour vous donner envie de vous lancer dans l'aventure… Alors, on ne va pas une énième fois rappeler ce que l'on disait il y a encore quelques jours… Les espaces conversationnels, dont ClubHouse s'inscrira comme un des acteurs historiques, sont des médias qui répondent à une saisonnalité. Clubhouse est le média de l'automne et de l'hiver. C'est aussi le média des confinements lorsque les utilisateurs reprennent le temps qu'on leur a pris. Depuis le changement d'heure et avec l'arrivée de l'été, les espaces conversationnels ressemblent à des cours de récréation au mois de juin : ils se désertifient. Et finalement, les gens ont bien raison de ne plus (ou de moins) accorder de temps au numérique qui leur en prend déjà beaucoup trop le reste de l'année. L'arrivée de l'été est, en ce sens, une période salvatrice pour se délivrer (un peu) de cet opium digital. Les vacances sont une occasion pour décrocher et pour fuir ceux qui évoquent ce que l'on appellent des vacances studieuses. Ben non… Les vacances sont faites pour se reposer. Se reposer du numérique et de tout ce qu'il englobe. Depuis donc plusieurs mois, le magazine LePOD. a donc proposé 3 rooms par semaine, en direct, durant une heure. La priorité des priorités était d'aborder des sujets intéressants avec des professionnels intéressants et de ne jamais être ennuyeux. De cette aventure, j'en ferai trois rapides constats. Primo, les gens ont besoin de parler. Incontestablement. Un besoin de parler et un besoin d'écouter. Mais, parce qu'il y a un mais, et pas des moindres, sur ClubHouse, pas question de jouer la carte de la confrontation. Ici, on doit être bienveillant. La bienveillance, c'est pas franchement la meilleure arme pour convaincre les uns et les autres ou pour confronter des idées. Ici, la confrontation, c'est pas vraiment le genre de la maison. C'est une des limites de ClubHouse. Mais si les gens ont besoin de parler et d'écouter, c'est plutôt bon signe pour la suite. Le challenge de la prochaine décennie sera de parvenir à convaincre des auditeurs de plus en plus sollicités à vous accorder un peu du temps qu'il le restera… Secundo, j'ai été agréablement surpris par le nombre de personnes (qui ne sont absolument pas du sérail de la radio ni de celui de l'audio digital) qui souhaitent se lancer dans le podcast. Certains ont déjà franchi le pas. D'autres sont sur le point de la faire. Il y a parfois de la naïveté et de l'insouciance dans leurs démarches. Mais, ce qui est intéressant justement c'est que ces personnes là ne sont pas du sérail de l'audio digital et de la radio. Ça évite les mauvais réflexes et la répétitivité d'habitudes dont on a tous plus ou moins soupé depuis plusieurs années. Tertio, j'en tire la conclusion que le marché va continuer à se structurer. Cela prendra même un peu plus de temps que prévu. Beaucoup de podcasteurs arrivent sur ce marché. Peu y resteront. Ce sera probablement epsilonesque à l'arrivée. Un écrémage naturel se chargera probablement de la majorité, fort certainement des trois quarts. Mais, dans le lot, gageons qu'il y a de potentiels talents qui devraient émerger dans les prochaines mois. De prochains OVNI aussi qui prendront, ça et là, quelques parts de marché. Probablement même de futures stars dont le marché français manque cruellement. En effet, ces célébrités du podcast permettrait de structurer le marché beaucoup plus rapidement. Voilà pour ce dernier billet acidulé ainsi qualifié par Philippe. Des billets que vous pouvez redécouvrir sur lepod.club ou sur le site du POD. Ou sur brulhatour.fr. J'ai essayé de partager avec vous quelques réflexions au fil de ces derniers mois. Vous aurez compris que ma mécanique de pensée repose souvent sur du bon sens. Je rappellerai deux choses qui me tiennent à coeur pour terminer ce billet donc acidulé. Si vous vous lancez dans le podcast, ne soyez jamais ennuyeux dans votre démarche… Et puis n'oubliez pas que "Tout grand voyage commence par un petit pas" comme l'avait écrit Confucius autrement dit que "Les grandes choses ont de petits commencements".
Copyright Photo : (c) Nikolaj Lund Paru chez Mirare en septembre 2017, le premier disque récital de Nathanaël Gouin, Liszt Macabre, n'a pas manqué de susciter des réactions enthousiastes des critiques. Pour Diapason, « Liszt Macabre se signale autant par la pertinence du programme que la perfection de la réalisation » alors que, selon Classica (qui lui décerne un Choc), « loin d'effrayer Nathanael Gouin, ce funèbre registre lui permet d'exprimer tout son talent, lumineux ! ». Un deuxième album solo consacré à Georges Bizet parait en septembre 2020 chez Mirare Records. Incontestablement, Nathanaël Gouin figure comme l'une des voix les plus originales ayant émergé sur la scène musicale de ces dernières années. Déjà, le magazine Classica le classe parmi les pianistes à suivre de la jeune génération. Lors de sa résidence à la Chapelle Musicale Reine Elizabeth de Belgique, il reçoit le soutien Maria João Pires, qui le présente au public dans le cadre du projet Partitura, concept réunissant différentes générations de musiciens dans le partage de la scène, donnant lieu à d'importantes tournées en Europe et au Japon. Nathanaël Gouin est devenu un soliste et musicien chambriste recherché, se produisant en Europe, en Asie, ou encore aux États-Unis. Il est invité dans des salles prestigieuses telles que la grande Salle Pierre Boulez de la Philharmonie de Paris et la Cité de la musique à Paris, La Seine Musicale à Boulogne-Billancourt, la Salle Rameau à Lyon, Bozar et la Salle Flagey à Bruxelles, sans oublier des festivals tels que ceux de La Roque d'Anthéron, de Radio France et Montpellier, ou encore Les Flâneries musicales de Reims, Piano aux Jacobins à Toulouse, Les Folles Journées de Nantes Tokyo Varsovie ou Ekaterinbourg, la Salle Bourgie à Montréal et la nouvelle Scala de Paris. Dans le domaine du concerto, Nathanaël Gouin cultive un répertoire large et curieux, ce qui lui vaut des collaborations stimulantes avec de nombreuses formations : le Philharmonique de Liège, l'ensemble Les Siècles, Le New Japan Philharmonic, l'Orchestre National d'Île-de-France, le Brussels Philharmonic, le Sinfonia Varsovia, ou encore le Chœur de Radio France. C'est en 2016 que paraît l'enregistrement du Concerto pour piano et orchestre d'Edouard Lalo avec le Philharmonique de Liège placé sous la direction de Jean-Jacques Kantorow (Label Outhere), disque qui reçoit les meilleures critiques. La musique de chambre est évidemment très présente dans sa vie artistique et il est le partenaire de grands interprètes tels que Augustin Dumay, Jean-Claude Pennetier, Michel Dalberto, José Van Dam ou Jerome Pernoo.Il a par ailleurs fondé un duo piano-violon avec Guillaume Chilemme, dont les enregistrements Ravel Canal, et Schubert ont été remarqués. Il est fréquemment invité des émissions radiophoniques sur France Musiques et Radio Classique mais aussi des Victoires de la musique Classique sur France 3. Nathanaël Gouin commence l'étude du piano et du violon à l'âge de 3 ans. Formé au Conservatoire de Toulouse et de Paris, à la Juilliard School de New York, mais également aux Hochschulen für Musik de Fribourg-en-Brisgau et de Munich, l'Académie Musicale de Villecroze, ainsi que quatres années de résidence à la prestigieuse Chapelle Reine Elisabeth. Il a également reçu les conseils de grands musiciens tels que Maria-Joao Pires , Louis Lortie, Jean-Claude Pennetier, Michel Beroff, Avedis Kouyoumdian, Denis Pascal, Rena Shereshevskaya ou encore Dimitri Bashkirov. Lauréat de nombreux concours internationaux, tel que le Concours Johannes Brahms à Pörtschach en Autriche (Premier Prix), le Concours de duos de Suède (Premier Prix), ou encore le Concours de Musique de chambre de Lyon, il est de plus lauréat de la Fondation d'entreprise Banque Populaire et de la Fondation Meyer, et artiste-résident à la Fondation Singer Polignac.
Pour ce dixième épisode, Xavier reçoit Ibrahim Ouassari. Vous y découvrirez le parcours chaotique de cet entrepreneur dans l'âme adoubé par Sundar Pichai pour son initiative Molengeek et devenu depuis moins d'une semaine administrateur de Proximus. Incontestablement une personne qui compte et qui va continuer à compter dans le monde Tech. Mais si nous avions tenu à interviewer Ibrahim, ça n'est pas pour toutes ces raisons. Non ! La véritable raison qui nous a poussés à interviewer Ibrahim Ouassari, c'est l'influence positive qu'a sur notre société son action avec Molengeek. Qu'est-ce que Molengeek ? Tout simplement un écosystème qui rend le digital accessible à tous ! Pour en savoir plus, écoutez l'épisode. Une autre raison qui nous a poussés à interviewer Ibrahim, c'est qu'avec Molengeek, ils reconditionnent des ordinateurs portables pour les mettre à disposition des écoles et des élèves qui en ont besoin pour suivre les cours à distance… et comme l'interview était passionnante et que l'horloge tournait, votre serviteur a oublié de revenir sur cette super action lors de l'interview… honte à moi ! ;-) Ibrahim Ouassari a vécu une véritable odyssée au pays du décrochage scolaire et des formations qualifiantes avant de trouver sa voie grâce, entre autres à son ami Davy. Merci infiniment, Davy d'avoir pu mettre Ibrahim sur la voie qui est la sienne aujourd'hui, car nous en profitons tous ! Nous ne dénigrons en rien l'école et/ou les diplômes, mais nous mettons en avant le fait que ce n'est pas parce que l'on ne rentre pas dans le moule ou que l'on subit des échecs que la situation est foutue... il y a toujours un chemin pour s'en sortir. L'important, c'est de trouver sa voie ! Bref, pour connaître le parcours d'Ibrahim Ouassari et ce qu'il fait actuellement, allez lire l'article de blog sur notre site RSPCT. Livre et podcast recommandés par Ibrahim : Factfulnes : Pourquoi le monde va mieux que vous ne le pensez - de Hans Rosling RSPCT Les rendez-vous Tech
« En Afrique, il y a très peu d'alternance au pouvoir », regrette l'essayiste Pierre Jacquemot, qui a été ambassadeur de France en RDC. Dans son dernier ouvrage, « De l'élection à la démocratie en Afrique », paru aux éditions de la Fondation Jean Jaurès, Pierre Jacquemot se penche sur le phénomène des troisièmes mandats et des oligarchies qui s'accrochent au pouvoir. Y aura-t-il en 2021 autant d'élections verrouillées qu'en 2020? Le chercheur-diplomate, qui enseigne à Sciences-Po Paris, répond aux questions de Christophe Boisbouvier. Entre la Guinée où la présidentielle a été très controversée, et le Burkina Faso où la présidentielle a fait consensus, est-ce que 2020 n’a pas été une année électorale très contrastée ? Oui, tout à fait. Je vois des situations assez typiques, assez marquées. Il y a d’abord eu de bonnes élections, on a un peu oublié ce qui s’est passé au Malawi où il y a eu une véritable alternance, mais également aux Seychelles, et on oublie quelquefois de parler des bonnes histoires, là il y a eu une alternance, il y a eu une participation élevée et tout ceci s’est fait dans un climat de relative sécurité. J’aurais tendance à rattacher le Ghana également, dont les élections de décembre se sont bien passées. Puis vous avez à l’opposé des situations qui ne sont pas du tout satisfaisantes du point de vue de la démocratie, si on entend par démocratie la possibilité d’alternance et la possibilité de changement. Là, c’est la Guinée, vous l’avez citée, mais également la Côte d’Ivoire. L’enrôlement a été difficile, la participation a été faible, l’opposition a boycotté, il y a eu des violences, les résultats ont été contestés et puis les candidats se sont présentés pour un troisième mandat. C’est un peu inquiétant, parce que se profilent d’autres élections un peu du même type. L’Ouganda, le Congo, le Tchad et Djibouti vont connaître des élections dans les prochains mois, qui peuvent laisser craindre qu’on soit un peu sur le même modèle. Et le Burkina, vous le rangeriez dans quelle catégorie ? Je mettrais le Burkina dans une situation intermédiaire parce que l’insécurité règne dans le pays, comme également au Niger qui a connu un premier tour, et la participation électorale a été entravée. Par exemple au Burkina, l’élection de Roch Marc Christian Kaboré ne pose pas de problème, mais il y a eu quand même 300 000 électeurs qui n’ont pas pu voter pour des raisons de sécurité. Et le Niger, où il y a eu des événements récents très graves, laisse penser qu’il y a des électeurs qui sont empêchés de voter. Dans votre ouvrage « De l’élection à la démocratie en Afrique », vous soulignez qu’il y a très peu d’alternance sur le continent, et que les autocrates s’accrochent au pouvoir, pourquoi ce phénomène ? Effectivement, il y a très peu d’alternance. Les cas d’alternances connus sont toujours dans les mêmes pays, à savoir Maurice, le Cap-Vert, le Ghana, le Sénégal, c'est une catégorie de pays que je qualifie de démocratie mature. En revanche, on observe que, dans un certain nombre de pays, des autocrates vieillissants, parfois ayant plus de 75 ans, voire 80 ans - c’est le cas de la Guinée -, s’accrochent au pouvoir et bricolent la Constitution au point de se présenter - c'est le cas pour Yoweri Museveni en Ouganda, qui a plus de 75 ans - pour un sixième mandat, mais on a une situation un peu identique au Tchad ou à Djibouti. C’est essentiellement le fait d’un jeu électoral et d’un jeu politique qui brident l’opposition et qui se concentrent sur une oligarchie politique et une oligarchie d’affaires qui n’ont pas du tout l’intention de passer la main. Et vous soulignez qu’il y a même des systèmes dynastiques, où l’élection n’est qu’un prétexte pour reconduire le dirigeant... Effectivement, il y a un certain nombre de cas où l’élection n’a pas véritablement de sens. D’ailleurs, la population s’en rend compte, puisqu’on assiste à ce que j’appelle la fatigue du vote, notamment de la part des jeunes et des femmes qui ne se rendent pas aux urnes, voire qui ne retirent pas leur carte électorale - c’était le cas en Côte d’Ivoire, comme on a pu le constater - et qui cherchent des modes d’expression ailleurs que dans les urnes et le bureau de vote. Et quand vous parlez de système dynastique, à quel pays pensez-vous ? Écoutez, regardez les noms des actuels titulaires du poste de Président, de chef de l’État, au Togo, au Gabon ou à Djibouti, vous serez convaincu qu’il y a depuis une cinquantaine d’années, ça vient depuis pratiquement les indépendances, une permanence du pouvoir. Cette « fatigue du vote » comme vous dites joliment, est-ce que c’est lié aussi à l’âge de certains dirigeants ? C’est lié à l’âge, c’est lié au fait que beaucoup de jeunes se rendent compte qu’ils sont nés avec Paul Biya au pouvoir, et se rendent compte qu’il ne s’est pas passé grand-chose, et qu'il est impossible de pouvoir trouver par le biais électoral une possibilité d’alternance, et donc de changement. Juste un chiffre, l’écart d’âge entre les politiciens au pouvoir et l’âge moyen des citoyens en Afrique est de 43 ans, si on regarde en Europe, c’est 16 ans. Vous qui avez été ambassadeur de France à Kinshasa, n’êtes-vous pas obligé quand même de reconnaître que, pour la première fois dans l’histoire de la RDC, il y a eu une alternance pacifique ? Oui, il y a eu une alternance pacifique, on ne reviendra pas sur les conditions du vote de 2018, qui a vu la victoire de Félix Tshisekedi, plutôt que la victoire de Martin Fayulu. Mais quoi qu'il en soit, il est sûr qu’il y a un processus intéressant de transition actuellement, qui est marqué d’ailleurs par des événements tout à fait exceptionnels, comme la libération de prisonniers qui étaient accusés d’avoir participé à l’assassinat de Laurent-Désiré Kabila en 2001. Incontestablement, il y a des évolutions intéressantes pour assurer un certain changement dans ce pays.
VIPop #27 Heureux ceux qui découvriront aujourd'hui l'oeuvre du musicien français Johan Asherton, ils appréhenderont là un artiste au talent et à la résilience infinis ... Commencée il y a plus de 35 ans avec son groupe "The Froggies", sa carrière est tout autant un modèle d'audace que de fidélité à lui-même ... Balancant toujours entre folk et rock, c'est essentiellement outre-manche qu'il a puisé son inspiration pour créer son propre espace musical ... Et si son choix de chanter en anglais a pu le desservir par moment, la cohérence viscérale de ce choix en fait à présent un atout certain ... Incontestablement romantique, mais jamais complaisant, cet univers-là se réinvente toujours sans ostentation ... La marque des Grands. Happy those who will discover today the work of the French musician Johan Asherton, they will understand an artist of infinite talent and resilience ... Started more than 35 years ago with his band "The Froggies", his career is as much a model of audacity as of fidelity to himself ... Always balancing between folk and rock, it is essentially across the Channel that he drew his inspiration to create his own musical space ... And if his choice to sing in English may have been a disadvantage for him at times, the visceral coherence of this choice now makes it a definite asset ... Unquestionably romantic, but never complacent, this universe is always reinventing itself without ostentation ... The mark of the Greatest Support us!
Les enfants vont bien: homoparentalité et autres schémas familiaux
Depuis la diffusion de cet épisode, Marion et Maeva sont devenue Mamans. Elles ont fait la découverte de leur petit Soane chez elles, lors d'une naissance elle aussi la plus naturelle possible. Je dois dire qu'elles m'impressionnent par leur sérénité face à la découverte de la maternité, mais aussi par leur assurance dans les choix qu'elles font et l'ouverture d'esprit totale qu'elles manifestent pour ces derniers. Je vous invite d'ailleurs à aller découvrir le récit de leur accouchement sur son compte Instagram @maisonsouslalune. Je souhaite la bienvenue à Soane ainsi qu'na Marion et Maéva dans cette superbe aventure qu'est la maternité. Félicitations à tous les 3! -- Lorsque l’on prend la décision de choisir un donneur connu, le point essentiel a ne pas sous estimer dans la relation avec lui est la confiance. La confiance doit être réciproque pour que l’association fonctionne en toute sérénité. Lors de notre recherche, souvent nous nous retrouvons devant un champ des possibles assez large pour trouver la perle rare: forum, site internet, ami, connaissance, etc. Marion et Maeva on eu une démarche très réfléchie, elles savaient ce qu’elles recherchaient et surtout elles comptaient sur la cooptation de leurs amis pour établir cette relation de confiance. Elles ont pris le temps de la réflexion, pris leur courage à deux mains et ont écrit un e-mail à leur proches pour leur expliquer leur démarches et ainsi recueillir leurs recommandations. Ce qui distingue Marion et Maeva est la sérénité avec laquelle elles ont abordé ce parcours. Incontestablement le métier de Marion qui est Doula ainsi que sa formation ont joué sur la hauteur qu’elles ont pu prendre dans leurs réflexions et dans la réalisation de cette grossesse. Nous l’avons d’ailleurs abordé ce métier encore trop peu connu en France, ce métier d’accompagnement du couple dans la maternité, ce métier qui prend soin du couple avant pendant et après l’arrivée de bébé. C’est un métier de savoir, et surtout de transmission du savoir auprès des jeunes parents. Chaque couple est unique, chaque couple a ses particularités, le vocabulaire employé dans l’accompagnement de ces moments si singuliers et si sensibles à son importance, et les Doulas sont ouvertes et même formées pour certaines a l’ouverture. Elles peuvent alors accompagner nos familles aussi respectueusement que des familles plus traditionnelles. Je vous laisse découvrir cette famille si inspirante et vous souhaite une bonne écoute
Les enfants vont bien: homoparentalité et autres schémas familiaux
Lorsque l’on prend la décision de choisir un donneur connu, le point essentiel a ne pas sous estimer dans la relation avec lui est la confiance. La confiance doit être réciproque pour que l’association fonctionne en toute sérénité. Lors de notre recherche, souvent nous nous retrouvons devant un champ des possibles assez large pour trouver la perle rare: forum, site internet, ami, connaissance, etc. Marion et Maeva on eu une démarche très réfléchie, elles savaient ce qu’elles recherchaient et surtout elles comptaient sur la cooptation de leurs amis pour établir cette relation de confiance. Elles ont pris le temps de la réflexion, pris leur courage à deux mains et ont écrit un e-mail à leur proches pour leur expliquer leur démarches et ainsi recueillir leurs recommandations. Ce qui distingue Marion et Maeva est la sérénité avec laquelle elles ont abordé ce parcours. Incontestablement le métier de Marion qui est Doula ainsi que sa formation ont joué sur la hauteur qu’elles ont pu prendre dans leurs réflexions et dans la réalisation de cette grossesse. Nous l’avons d’ailleurs abordé ce métier encore trop peu connu en France, ce métier d’accompagnement du couple dans la maternité, ce métier qui prend soin du couple avant pendant et après l’arrivée de bébé. C’est un métier de savoir, et surtout de transmission du savoir auprès des jeunes parents. Chaque couple est unique, chaque couple a ses particularités, le vocabulaire employé dans l’accompagnement de ces moments si singuliers et si sensibles à son importance, et les Doulas sont ouvertes et même formées pour certaines a l’ouverture. Elles peuvent alors accompagner nos familles aussi respectueusement que des familles plus traditionnelles. Je vous laisse découvrir cette famille si inspirante et vous souhaite une bonne écoute
Incontestablement, on ne s'est pas ennuyé pendant le G7 de Biarritz, animé de bout en bout, par la polémique sur les incendies en Amazonie, la première du Premier ministre britannique Boris Johnson et, pour finir en beauté, la visite surprise du ministre des Affaires étrangères iraniens. Mais un G7 spectaculaire est-il un G7 utile, à l'heure ou le multilatéralisme a du plomb dans l'aile? On le saura dans quelques années, le temps que les décisions prises sur la côte basque fasse leur effet, estime, prudent, Christophe Barbier. Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Le roi Midas transformait en or ce tout qu’il touchait. L’Avare de Molière craignait sans cesse qu’on lui dérobe son patrimoine. Et Don Salluste, joué par l’indémodable Louis de Funès, aime se réveiller au son des pièces d’or. Ainsi, tous ces personnages craignaient la pauvreté et rejetaient les pauvres. Car l'or rend fou les hommes et mène à tous les excès ; et justement aujourd’hui, dans Ma ligne de chance, on découvre La folie des grandeurs ! Don Salluste est un ministre de la cour d’Espagne. Et c'est aussi un homme cupide, fasciné par l’or, qui aime collecter lui-même les impôts. Midas aimait tellement l’or qu’il demanda aux dieux de transformer tout ce qu’il touchait en or. L'Avare de Molière aimait également tant l’or qu’il était toujours inquiet de perdre une minime partie de sa fortune. De même, Don Salluste aime tellement l’or qu’il veut le confisquer à tous. Et il n’hésite pas pour cela à être hypocrite et à opprimer le peuple, opprimer les pauvres. Mais ceux-ci sont pourtant accablés sous le poids des impôts et d'une mauvaise récolte. Et ainsi, l'avidité excessive de Don Salluste le conduit aux phrases les plus scandaleuses. https://www.youtube.com/watch?v=-X_yvubk23c « Les pauvres c’est fait pour être très pauvres et les riches, très riches ! » Incontestablement, cette phrase est comique. Mais le rire que l'on lâche à son écoute est déjà un rire scandalisé. Car le comique de la réplique vient en grande partie de son aspect caricatural. Et c'est cet aspect que nous explorons dans cette émission de Ma ligne de chance. Avec Pascal et son écrit, Trois discours sur la condition des Grands, nous montrons que le rire ne vient pas seulement de l'excès de la phrase de Don Salluste ; pour comprendre cela, écoutez notre podcast ! Pour aller plus loin: Lisez les Trois discours sur la condition des Grands, texte fabuleux sur la condition humaine soumise aux contingences, aux hasards et à l'arbitraire ! Une approche littéraire d'un homme qui parvient à la fortune par un hasard: Le Comte de Monte-Cristo, d'Alexandre Dumas. Pour une réflexion sociologique actuelle sur la richesse et la pauvreté, voir les travaux de Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot.
Durée : 00:57:03Date : lundi 31 décembre 2018Chaos fait son best of avant de reprendre lundi 7 janvier avec une nouvelle salve d'invités faisant partie de la scène alternative française et francophone d'aujourd'hui. Retour sur ces moments forts ayant fait cette première partie de saison. En une heure, un condensé de ce qu'on pu nous révéler à notre micro, Odezenne, Jeanne Added, Leonie Pernet, Dominique A et Dominique Dalcan. Odezenne Près d'une vingtaine de dates pour sa première tournée liée à la sortie de Au Baccara. Et comme d'habitude avec Jacquot et Mattia, il y a beaucoup de choses à dire tant le sous-texte est permanent et tant leur flow et leur empreinte sonore se distingue du reste de la meute. Avec Thomas Corlin en plateau, le journaliste et chroniqueur sur Neo, Julien Barret, linguiste visiblement amoureux de la construction des textes de Odezenne, s'en suit une franche discussion en la matière. > L'intégrale de ce Chaos avec Odezenne Léonie Pernet Léonie Pernet a pris le temps de mûrir son envie, de trouver les bons musiciens et le label apte à l'accompagner pour extraire en un premier album, ces idées et convictions multiples et bouillonnantes. Incontestablement marqué d'idéaux, Crave est aussi un voyage musical où Leonie Pernet entretient une voix glaciale. Stylisé electro-pop, l'artiste choisi par moment une empreinte africaine plus ou moins imposante. Si on prend « le plus », on retrouve Auaaati, extrait et explication au micro de Thomas Corlin. > L'intégrale de ce chaos avec Léonie Pernet Jeanne Added On peut retrouver quelques points communs entre Léonie Pernet et Jeanne Added, comme le fait de laisser le temps agir. C'est la trentaine passée que la rémoise s'est inscrit dans ce pour quoi elle est reconnue aujourd'hui, après un long détour par le jazz, où celle-ci se faisait vocaliste pour certains groupes. Un parcours méconnu sur lequel elle se livre volontiers face à Thomas Corlin et Pascal Pilorjet, notre spécialiste jazz maison.> L'intégrale de ce chaos avec Jeanne Added Dominique A Dominique A n'a pas loupé le passage à l'an 2018. Deux albums de bonne facture, musicalement parlant une impression de retour aux sources mais avec des arrangements attenuant tout effet daté. Et pour dire quoi au juste ? Dominique A s'étend sur la fragilité de l'être mais également la vie rurale en France.> L'intégrale de ce Chaos avec Dominique A Dominique Dalcan Un Dominique peut en cacher un autre. Au cours de la même intervention, Nesles est venu épauler Thomas Corlin. Nouveau chroniqueur sur Néo, le chanteur invite des proches, en l’occurrence Dominique Dalcan. Quoi de mieux qu'un petit comparatif pour débuter l'entretien.> L'intégrale de ce chaos avec Dominique Dalcan