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La capitale mexicaine manifeste contre le phénomène de gentrification qui provoque une flambée des loyers. Il devient difficile pour la population locale de se loger dignement, au profit des expatriés et des touristes, pour la plupart américains. Samedi 19 et dimanche 20 juillet, des manifestations ont réuni plusieurs milliers d'habitants en colère contre les privilèges économiques dont bénéficient les étrangers, plus aisés que les locaux. À Mexico, la colère gronde contre la gentrification qui sévit dans la ville. La maire de la capitale du Mexique, Clara Brugada, a présenté un plan pour lutter contre le phénomène. Elle promet d'encadrer l'augmentation annuelle des loyers, la création d'institution de contrôle et la création d'un indice de prix raisonnable. Des mesures encore floues et peu satisfaisantes, estiment de nombreux habitants de Mexico. D'autant qu'une loi pour réguler de la plateforme Airbnb est coincée dans les limbes parlementaires depuis des mois. La capitale mexicaine est une destination privilégiée du tourisme et des nomades digitaux, notamment des Américains qui s'établissent à court ou moyen terme dans la ville. Sauf que leur présence provoque une flambée des prix des biens de consommation et des loyers. Les salaires mexicains ne s'alignent pas, et il devient très compliqué pour les locaux de vivre dignement à Mexico. Dans le sud de la capitale, ils étaient des milliers à manifester ce weekend. La rancœur des habitants contre les privilèges économiques des étrangers est palpable. Même en vivant très excentrée à l'est de la ville, Ali voit peu à peu les prix augmenter autour d'elle, signe d'une gentrification qui gagne du terrain. « Pour venir à l'université tous les jours, je dois faire plus de deux heures de transports. Dans le marché où je vais, on parle anglais maintenant, alors qu'avant c'était un tout petit village », regrette la jeune étudiante en architecture. « Je me sens comme un extraterrestre là-bas, je me sens exclu » Avec son amie Emilia, qui ne parvient à s'offrir qu'un petit logement mal entretenu avec son job d'étudiant, elles se préparent à manifester. « Je comprends qu'aux États-Unis et beaucoup d'autres endroits dans le monde, la gentrification est déjà un fait. Mais ce serait bien que là-bas, ils se battent pour leurs droits plutôt que de venir et d'agir comme des colonisateurs ici », dénonce-t-elle. Dans certaines zones de la ville, les loyers ont doublé d'une année sur l'autre. Juan se dit en faveur de la migration et du tourisme, mais il est exaspéré de la transformation brutale du centre de la capitale. « On n'y parle même plus espagnol. Les gens ne ressemblent plus à des Mexicains. Je me sens comme un extraterrestre là-bas, je me sens exclu. Avec le salaire que je gagne – la moyenne nationale, environ 415 euros –, jamais je ne pourrai réunir suffisamment d'argent pour acheter un petit appartement de 60 m² qui coûte 3,5 millions de pesos (160 000 euros, ndlr). Je n'y arriverai jamais. Mes enfants n'auront pas de logement », désespère-t-il. Face à l'augmentation des inégalités liées au pouvoir d'achat plus élevé des étrangers, la tension monte du côté mexicain – notamment dans un contexte de crispations entre les États-Unis et le Mexique autour des questions migratoires. Tony ne vit déjà plus dans la capitale, mais dans l'État voisin. Sa famille a dû se déplacer à cause de sa vulnérabilité économique. « Si on met parfois l'accent sur les étrangers, c'est parce qu'ils ont souvent des emplois payés en dollar ou en euros. Cela leur revient moins cher de venir vivre ici. C'est pour cela qu'ils peuvent de se payer le luxe de louer des belles maisons, acheter des choses et d'avoir un style de vie qu'ils ne pourraient même pas avoir chez eux. Justement parce qu'ils ne travaillent pas et qu'ils ne veulent pas non plus adopter la culture d'ici. Donc, on ne peut pas comparer un immigrant et quelqu'un qui vient seulement tirer avantage d'être payé dans une autre monnaie », considère-t-il. Pour l'instant, la régulation est quasiment inexistante à Mexico. Tandis quelques propriétaires et promoteurs tirent parti de cette crise du logement, de nombreux habitants se retrouvent sans défense face aux lois du marché, inquiets de voir partir avec eux l'âme de la capitale. À lire aussiAfrique du Sud: le pittoresque quartier de Bo-Kaap menacé par le sur-tourisme et la gentrification
La capitale mexicaine manifeste contre le phénomène de gentrification qui provoque une flambée des loyers. Il devient difficile pour la population locale de se loger dignement, au profit des expatriés et des touristes, pour la plupart américains. Samedi 19 et dimanche 20 juillet, des manifestations ont réuni plusieurs milliers d'habitants en colère contre les privilèges économiques dont bénéficient les étrangers, plus aisés que les locaux. À Mexico, la colère gronde contre la gentrification qui sévit dans la ville. La maire de la capitale du Mexique, Clara Brugada, a présenté un plan pour lutter contre le phénomène. Elle promet d'encadrer l'augmentation annuelle des loyers, la création d'institution de contrôle et la création d'un indice de prix raisonnable. Des mesures encore floues et peu satisfaisantes, estiment de nombreux habitants de Mexico. D'autant qu'une loi pour réguler de la plateforme Airbnb est coincée dans les limbes parlementaires depuis des mois. La capitale mexicaine est une destination privilégiée du tourisme et des nomades digitaux, notamment des Américains qui s'établissent à court ou moyen terme dans la ville. Sauf que leur présence provoque une flambée des prix des biens de consommation et des loyers. Les salaires mexicains ne s'alignent pas, et il devient très compliqué pour les locaux de vivre dignement à Mexico. Dans le sud de la capitale, ils étaient des milliers à manifester ce weekend. La rancœur des habitants contre les privilèges économiques des étrangers est palpable. Même en vivant très excentrée à l'est de la ville, Ali voit peu à peu les prix augmenter autour d'elle, signe d'une gentrification qui gagne du terrain. « Pour venir à l'université tous les jours, je dois faire plus de deux heures de transports. Dans le marché où je vais, on parle anglais maintenant, alors qu'avant c'était un tout petit village », regrette la jeune étudiante en architecture. « Je me sens comme un extraterrestre là-bas, je me sens exclu » Avec son amie Emilia, qui ne parvient à s'offrir qu'un petit logement mal entretenu avec son job d'étudiant, elles se préparent à manifester. « Je comprends qu'aux États-Unis et beaucoup d'autres endroits dans le monde, la gentrification est déjà un fait. Mais ce serait bien que là-bas, ils se battent pour leurs droits plutôt que de venir et d'agir comme des colonisateurs ici », dénonce-t-elle. Dans certaines zones de la ville, les loyers ont doublé d'une année sur l'autre. Juan se dit en faveur de la migration et du tourisme, mais il est exaspéré de la transformation brutale du centre de la capitale. « On n'y parle même plus espagnol. Les gens ne ressemblent plus à des Mexicains. Je me sens comme un extraterrestre là-bas, je me sens exclu. Avec le salaire que je gagne – la moyenne nationale, environ 415 euros –, jamais je ne pourrai réunir suffisamment d'argent pour acheter un petit appartement de 60 m² qui coûte 3,5 millions de pesos (160 000 euros, ndlr). Je n'y arriverai jamais. Mes enfants n'auront pas de logement », désespère-t-il. Face à l'augmentation des inégalités liées au pouvoir d'achat plus élevé des étrangers, la tension monte du côté mexicain – notamment dans un contexte de crispations entre les États-Unis et le Mexique autour des questions migratoires. Tony ne vit déjà plus dans la capitale, mais dans l'État voisin. Sa famille a dû se déplacer à cause de sa vulnérabilité économique. « Si on met parfois l'accent sur les étrangers, c'est parce qu'ils ont souvent des emplois payés en dollar ou en euros. Cela leur revient moins cher de venir vivre ici. C'est pour cela qu'ils peuvent de se payer le luxe de louer des belles maisons, acheter des choses et d'avoir un style de vie qu'ils ne pourraient même pas avoir chez eux. Justement parce qu'ils ne travaillent pas et qu'ils ne veulent pas non plus adopter la culture d'ici. Donc, on ne peut pas comparer un immigrant et quelqu'un qui vient seulement tirer avantage d'être payé dans une autre monnaie », considère-t-il. Pour l'instant, la régulation est quasiment inexistante à Mexico. Tandis quelques propriétaires et promoteurs tirent parti de cette crise du logement, de nombreux habitants se retrouvent sans défense face aux lois du marché, inquiets de voir partir avec eux l'âme de la capitale. À lire aussiAfrique du Sud: le pittoresque quartier de Bo-Kaap menacé par le sur-tourisme et la gentrification
À Madagascar, un incendie a ravagé le marché Sabotsy d'Antsirabé. Ce genre d'incidents est devenu monnaie courante sur le continent. Ghana, Côte d'Ivoire, Togo, Sénégal... Pourquoi nos marchés brûlent-ils si souvent ? Vétusté des installations ou laxisme des autorités et des populations ?
Il y a un an, Paris vibrait au rythme des Jeux olympiques et paralympiques. Depuis, la flamme s'est éteinte, mais que reste-t-il de cet été hors norme dans la capitale française ? Avec une série de reportages, RFI revient sur les promesses, les transformations et les traces laissées par les Jeux dans la ville. Peu de nouvelles infrastructures sont sorties de terre pour l'occasion, c'était un engagement du comité olympique pour des raisons de développement durable et d'économie. Mais autour de ces rares installations, ce sont des quartiers entiers qui se sont transformés. Exemple avec la porte de la Chapelle, dans le nord de Paris. Le quartier est limitrophe du département de la Seine-Saint-Denis, mais séparé par un boulevard périphérique. Avec ses deux grandes tours et ses nombreux logements sociaux, il s'est longtemps traîné une réputation de précarité et d'insécurité. Jusqu'à la création de l'Adidas Arena, qui a notamment accueilli des épreuves de badminton. « C'est une grande artère, aussi large que les Champs Élysées ». La comparaison avec la plus belle avenue du monde s'arrête à peu près là. La rue de la Chapelle mène à la porte du même nom et à la désormais célèbre Adidas Arena, l'un des équipements phare des Jeux olympiques de Paris. Jean-Michel Métayer habite le quartier depuis la fin des années 1980. Il l'a vu se transformer pour l'évènement. « C'était une rue absolument infernale, se souvient-il. La rue était pleine de voitures, de contre-allées et tout. C'est une transformation complète. Vous voyez les gens, ils déambulent, ils s'installent sous les arbres, sur les bancs. Il y a deux ans, vous n'aviez pas ça. » C'est à la société d'urbanisme Richez Associés que la Mairie de Paris a confié, dès 2019, la mission de repenser le quartier avec pour ligne de mire, les Jeux olympiques. Pour Vincent Cottet, cela commençait forcément par réduire l'espace réservé aux voitures : « On a créé plus de trottoirs, plus de pistes cyclables. Surtout, on a prolongé le bus ligne 38, qui est la ligne majeure parisienne, jusqu'à Saint-Denis. La Porte de la Chapelle, ce n'est plus un terminus, c'est un morceau de ville qu'on traverse et qui s'accroche à tous les autres quartiers autour. » Mais pour mieux comprendre l'ampleur du défi lancé à Vincent Cottet et son équipe, Jean-Michel Métayer nous emmène tous chez l'un de ses voisins. Direction le dernier étage d'une des deux tours qui bordent la porte de la Chapelle. L'appartement nous offre une vue panoramique sur tout le nord de Paris. Devant nous d'abord, un enchevêtrement de routes : « C'est un triple échangeur qui permet à la fois de rejoindre l'autoroute A1, de rejoindre Paris et en même temps d'accéder à Saint-Denis de l'autre côté. On a supprimé des voies pour pouvoir installer l'Arena, et de l'autre côté, un espace qui était abandonné a permis d'installer les bâtiments universitaires du campus Condorcet. Les Jeux olympiques ont été un accélérateur de cette transformation parce que comme tout grand projet avec des délais contraints, cela nous place tous dans une grande dynamique collective. Sans les JO, nous n'aurions pas avancé aussi vite et on n'en serait pas là. » Les terrains vagues ont disparu, la colline du crack aussi. Ce lieu de rendez-vous des toxicomanes a longtemps terni la réputation du quartier. Mais le trafic n'a pas totalement disparu. Les riverains comptent sur l'ouverture prochaine du campus pour transformer encore un peu plus la porte de la Chapelle. À lire aussiJO-2024: l'Arena Porte de La Chapelle, une grande salle et des promesses
Alors que la France vient de traverser un nouvel épisode de canicule, la question de notre adaptation aux chaleurs extrêmes se pose. Les villes occidentales et les logements n'ont pas été imaginés et conçus pour affronter des températures hautes. Quelles sont les solutions pour continuer de respirer dans les zones urbaines ? Avec : - Maud Lelièvre, spécialiste des questions de transition écologique des territoires, déléguée générale de l'Association nationale des maires et des élus pour l'environnement et le développement durable, auteure du livre Faire face à la canicule : adapter les villes aux enjeux climatiques (Éditions Desclée de Brouwer, mai 2024) et co-auteure du rapport L'habitat et le logement face aux défis sociaux, territoriaux et écologiques - Philippe Rahm, architecte, co-commissaire de la Biennale d'architecture d'Ile-de-France, enseignant à l'École nationale d'architecture et professeur à Columbia University, auteur de Climatic Architecture (Actar Publishers).
En Tunisie, l'insuffisance des infrastructures provoque souvent des inondations dans les villes en cas de pluies abondantes. Une startup a eu l'idée d'installer des filtres métalliques dans les bouches d'égouts pour atténuer ce risque. Une solution adoptée par de plus en plus de municipalités. Dans le quartier de Megrine en banlieue sud de Tunis, l'équipe Zigofiltre et des agents municipaux installent dans le regard de l'égout une cage en acier, renforcée à chaud. « Là, les agents de terrain vont essayer d'enlever le tampon qui est le couvercle du regard, détaille Mohamed Rammeh, le co-fondateur de la startup. On va ensuite nettoyer un peu le regard et les réseaux pour installer les filtres sur un regard propre et ensuite installer le filtre qui aura comme rôle la rétention des déchets, la capture des déchets, ce qui va aussi laisser passer l'eau, sans déchets. » Limiter la pollution des sources d'eau Un procédé qui réduit le risque d'inondations, mais pas seulement. « Cela va réduire aussi la pollution des réseaux, qui peut entraîner aussi la pollution des ressources marines avoisinantes, poursuit Mohamed Rammeh. Donc, s'il y a des lacs, s'il y a des rivières, on va éliminer la pollution qui va rentrer dans ces sources d'eau, et le filtre a une très grande durabilité, dans les quinze ans. » Fondée en 2020, la startup Wayout et son concept Zigofiltre a été créée par quatre ingénieurs tunisiens qui ont voulu agir face au changement climatique. Ils se sont inspirés d'un modèle australien avec des filets. « L'infrastructure est un peu déchue, observe Mohamed Rammeh, mais aujourd'hui, il s'agit de l'améliorer pour la rendre plus résiliente. Le mot résilience est le mot clef parce que finalement nous, avec le changement climatique, on ne peut pas prévoir les inondations, on ne peut pas prévoir les fortes pluies, autant avoir une infrastructure qui est préparée. » Dans 25 municipalités Et pour les agents municipaux, le filtre est le bienvenu. « De toute façon, actuellement, on n'avait rien, donc ça ne peut pas être pire, confie Mahjoub Awachi. « Il faudrait aussi que les services publics comme l'ONAS, qui s'occupe de l'assainissement, fassent plus de suivi. » Pour financer les filtres, la startup noue des partenariats avec des entreprises qui acceptent de payer l'achat, l'installation et le suivi dans le cadre de leur responsabilité sociétale et environnementale. Une quinzaine de filtres coûtent environ 6 000 dinars soit environ 1 800 euros. Les techniciens de Zigofiltre ont pour l'heure équipé 25 municipalités, sur les 350 en Tunisie.
Site emblématique de la mémoire africaine et première destination touristique du Sénégal, Gorée attire chaque jour des centaines de visiteurs. Mais derrière ses façades colorées, l'île classée au patrimoine mondial de l'Unesco fait face à une dégradation alarmante de ses bâtiments historiques. Entre humidité, matériaux inadaptés et manque de financements, entretenir et restaurer ces édifices s'avère un véritable défi. De notre correspondante à Dakar, Chaque jour, les chaloupes venues de Dakar déversent leur flot de visiteurs sur l'île de Gorée. Ils viennent admirer ses ruelles paisibles, vestiges de l'époque coloniale. Certaines maisons datent du XVIIIe ou du XIXe siècle. Mais derrière la carte postale, de nombreux bâtiments tombent en ruine. C'est le cas de l'immense palais du gouverneur. « Les murs en pierre sont montés à la chaux. Mais quand on les répare avec du ciment, ça ne tient pas… Avec l'humidité, ça se dégrade. Et il n'y a pas d'entretien », regrette Xavier Ricou, architecte et conseiller municipal à Gorée. Beaucoup de bâtiments appartiennent à l'État qui manque de moyens pour assurer la restauration de son patrimoine. Une solution serait donc de nouer des partenariats avec des investisseurs privés. Certains aimeraient transformer le palais du gouverneur en hôtel de luxe, mais les discussions sont bloquées. « Les investisseurs demandent qu'on leur cède aussi l'ancien hôpital voisin. Mais ce bâtiment est occupé par des squatteurs qu'on ne peut pas expulser », affirme l'architecte. Xavier Ricou réclame un véritable plan de sauvegarde pour l'île de Gorée – qui figurait sur la toute première liste du patrimoine mondial de l'Unesco en 1978 – à l'image de ceux exigés aujourd'hui pour les nouveaux sites inscrits. En attendant, il restaure patiemment sa maison familiale, qui date de 1880. À lire aussiSénégal : près de Dakar, les habitués de Ngor savourent son entrée au club des plus belles baies du monde Mais pour les habitants, rénover coûte cher. Oumar Sy, goréen depuis trois générations, restaure justement une maison. « Rien que la charpente, c'est 20 000 euros. Il faut faire venir les matériaux, et tout le reste... », relève-t-il. Annie Jouga, architecte et ancienne élue de Gorée, demande des mesures d'accompagnement de l'État pour restaurer et construire sur l'île : « Il faudrait privilégier la pierre de basalte pour les Goréens, parce que c'est obligatoire. Accompagner aussi bien au niveau du coût d'extraction qu'au niveau du coût de transport... Inciter les gens à rénover pour qu'ils aient par exemple moins d'impôts à payer. » Des projets d'appui voient malgré tout le jour : la Banque mondiale finance actuellement des remblais de pierre pour renforcer le littoral et freiner l'érosion. À lire aussiNouveaux noms de rues au Sénégal : l'histoire africaine a été « occultée par cette toponymie venue d'ailleurs »
Le Salon Vivatech vient de fermer ses portes à Paris. Cinq jours de rencontres autour des technologies du futur. Du président français Emmanuel Macron aux industriels du transport, tous ont salué le rôle de l'intelligence artificielle dans l'économie de demain. Routes, ports, aéroports, véhicules, le transport mondial a déjà commencé sa transformation. L'un des concepts évoqués entre professionnels est le jumeau numérique. Explications avec Clément David, directeur de l'entreprise Theodo Cloud. RFI : Qu'est-ce qu'un jumeau numérique dans le transport ? Clément David : Le jumeau numérique est en fait la copie conforme de votre infrastructure – bateau, voiture, aéroport, route, pont, rails – sur ordinateur qui permet de le dessiner ou d'en recréer l'image en toutes dimensions et de le faire vivre en situation réelle. Cela signifie le soumettre à la pression atmosphérique, aux sécheresses, aux hauteurs de vagues. La technique est déjà répandue chez les constructeurs et ingénieurs, un exemple emblématique ? Le port de Rotterdam aux Pays-Bas, le plus grand port d'Europe. Imaginez le nombre de grues qui déchargent les paquebots sur les quais. Là-bas, grâce aux jumeaux numériques de l'infrastructure du port et des outils, ils peuvent calculer les capacités des grues, mais également des paramètres ambiants comme le personnel. Et donc être en mesure d'évaluer les moments de risques ou de pénurie. C'est simple, si un jour, il y a une épidémie de grippe ou une grève, la simulation permet de gérer et de prévoir la quantité d'ouvriers ou d'autres personnels sur l'ensemble du port. Le jumeau numérique d'un port agit pour la prévention des risques et aussi la gestion des accidents survenus. On sait à quel moment une grue va bloquer sous les chargements ou combien il faut ajouter de personnes ou de grues en cas d'arrivages massifs de bateaux en même temps. La technique, dites-vous, a du succès en Europe. C'est l'une des réussites européennes qui sont à la pointe des simulations et des calculs numériques dans les transports. D'ailleurs, la SNCF va travailler à la construction et la rénovation de ses chemins ferrés en utilisant les jumeaux numériques. Ailleurs dans le monde, le transporteur de colis UPS, se sert du jumeau numérique de ses véhicules, dotés de capteurs et d'imageries des routes pour optimiser ses stockages et ses délais de livraison. C'est une technique qui reste coûteuse ? Mais comparés aux bénéfices qu'une entreprise fait en utilisant les jumeaux numériques, il n'y a pas de doute, c'est très rentable. Imaginez, si vous construisez un pont, cela vous évite le risque de tout détruire ce que vous aviez construit à cause de paramètres imprévus. Cela s'est vu et cela se voit encore dans l'histoire des constructions. Durant ce Salon Vivatech, comme dans tous les autres salons, ce sont principalement les avancées technologiques américaines ou bien chinoises qui ont été mises en avant. Mais l'Europe a-t-elle une carte à jouer dans le domaine du jumeau numérique ? C'est certain, en tout cas pour le moment. Et pourquoi est-ce que l'Europe n'a pas saisi le développement de la voiture autonome par exemple et a investi davantage dans le jumeau numérique que les États-Unis ou la Chine ? C'est parce qu'elle souffre de ses infrastructures vieillissantes. Chez nous, les chemins de fer, les chaînes de véhicules, etc. Tout est basé sur des modèles d'il y a 50 ou 100 ans. Ce que permet le jumeau numérique est de gagner du temps et de l'argent en prolongeant la durée de vie des modèles existants et vieillissants. Pour l'Afrique, ses constructeurs et ses ingénieurs, cela va permettre des bonds extraordinaires en sautant les étapes vers de constructions résistants aux sécheresses à venir ou aux aléas des déserts ou des métropoles ? Parfaitement. Pour un pays en développement, c'est un atout majeur pour l'avenir de ses infrastructures et de sa logistique de transport de marchandises et de passagers. Singapour en Asie avec ses aéroports est l'exemple d'un pays qui a su se servir des techniques numériques sur ordinateur pour construire ses villes. L'Asie est-elle adepte de ce concept de jumeau numérique ? Prenez une ville en Chine que je connais très bien : Shenzhen. Il y a 30 ans, c'était un petit port et village de pêcheurs. Aujourd'hui, le port est l'un des hubs – plateforme de routes et de connexions – les plus importants du monde. C'est incroyable, ils ont su construire en intelligence avec le port relié à des entrepôts proches des industries qui elles-mêmes sont reliées aux chemins de fers et aux routes vers l'intérieur du pays et les autres ports. Les axes se connectent sur l'ensemble de la Chine. À lire aussiBIM, le jumeau numérique
Au Sénégal, c'était une première, les architectes de tout le continent s'étaient donné rendez-vous à Dakar pour le premier symposium des architectes africains. Pendant trois jours, du 22 au 24 mai, une centaine d'architectes ont buché sur le thème « Repenser les villes africaines pour une perspective durable ». À la clef, une déclaration commune, une série de recommandations aux États du continent pour améliorer la qualité des villes. De notre correspondante à Dakar, Spéculations foncières, croissance galopante des villes et avec quelles solutions architecturales y faire face ? Une centaine d'architectes se sont succédé de table ronde en table ronde. Une rencontre inédite, comme le rappelle Angela Mingas, architecte, venue d'Angola : « C'est la première fois, c'est wow, ça fait plus de 10 ans qu'on ne s'est pas vu et c'est la première fois en Afrique, c'est très important. » Pour elle, c'est une rencontre cruciale : « Parce que les villes ont les mêmes problèmes à travers le continent, nous avons tous cette dualité d'un centre-ville hérité de la colonisation et d'une périphérie, même si nous sommes différents, nous partageons les mêmes défis, c'est donc une opportunité inédite pour échanger des connaissances. »Et pour Baba Seck Bali, un entrepreneur dans l'immobilier venu spécialement du Mali, il y a urgence à trouver des solutions communes : « Vous imaginez comment on va vivre à Dakar dans 20 ans, ça va être très compliqué. Trop de monde, trop d'embouteillages, trop de CO2. Le gros problème, c'est la spéculation. Malheureusement, les spéculateurs sont toujours en avance sur les planificateurs, ce qui fait que nos villes s'agrandissent dans un désordre total. »À lire aussiL'Afrique est le continent avec la «tendance d'urbanisation la plus rapide au monde»Face à ce désordre et pour rattraper les erreurs de l'urbanisation anarchique les architectes ont produit un mémorandum commun, une déclaration de Dakar qui veut - entre autres – corriger la ségrégation spatiale, héritée de la colonisation, réaffirmer l'importance d'utiliser les solutions et connaissances architecturales du continent adapté au continent, mais aussi encourager les États à adopter des normes de constructions plus durables.Exemple avec les briques de typha, du nom de cette plante qui pousse partout au Sénégal. Une brique bien moins polluante que le ciment. Encore faut-il en connaître l'existence comme l'explique Ernest Dione. Il codirige le bureau d'étude bio Build Africa « C'est une innovation qui demande une reconnaissance technique qui permette un recours plus systématique à ce type de brique durable comme pour la terre crue. »Pour cela, il faut aussi augmenter les capacités de production des entreprises qui la fabrique. D'énormes chantiers qui ne réussiront que si les États africains s'emparent de ces recommandations formulées par les architectes africains.
Bains-douches, hammams ou tout simplement une bassine dans la cour familiale, selon les cultures et les époques, se laver est un moment intime ou partagé. Certains de ces lieux étant réservés aux femmes, d'autres aux hommes, parfois selon son ethnie ou sa religion. À l'heure de l'urbanisation mondiale, que deviennent ces moments d'hygiène corporelle ? Pourquoi la tradition des bains subsiste-t-elle dans des pays d'Asie comme la Corée du Sud ou le Japon ? Dans les villes occidentales au contraire, l'arrivée de l'eau courante dans les foyers et sa démocratisation, ont peu à peu transféré le bain et la douche de la sphère publique à la sphère privée, bouleversant nos habitudes, notre rapport au corps et à l'intime. Les bains publics n'en restent pas moins un espace d'hygiène précieux pour les personnes en situation de précarité. La ville de Paris compte, par exemple, 17 établissements donnant l'accès à environ 500 cabines de douche gratuitement. Un service insuffisant qui met en évidence nos inégalités d'accès à l'eau et à la propreté. Faut-il relancer ce bien commun ? Avec :• Marie Chabrol, géographe, maîtresse de conférences à l'Université de Picardie - Jules Verne et coordonnatrice du programme de recherche THERMAPOLIS qui analyse l'accès à l'eau dans les villes occidentales à travers l'exemple des bains-douches. • Léa Ralalamoira, cheffe de projet assainissement au GRET, ONG internationale de développement social et solidaire, basée à Madagascar.Un reportage de Célio Fioretti, correspondant de RFI, à Séoul en Corée du Sud. Il nous plonge, dans les deux sens du terme, dans la culture des bains publics. Des bains chauds où les Coréens viennent se relaxer et qui permettent à tous de pouvoir se laver à faible coût. Une culture malheureusement en voie de disparition que le gouvernement aimerait protéger. En fin d'émission, la chronique Voisins connectés d'Estelle Ndjandjo, sur l'évolution des sociétés africaines mondialisées à travers les écrans, les réseaux sociaux et la technologie.Aujourd'hui, retour sur la polémique autour d'un VLOG* en RDC, celui d'une jeune fille de Kinshasa qui documente son quotidien et qui ne plaît pas à tout le monde.*un VLOG est une sorte de journal intime itinérant et filmé. Programmation musicale :► Wa sa do bè na - Neba Solo► Raise Your Glass - NNAVY, Karun, Msaki, feat. Hendrick Sam.
Bains-douches, hammams ou tout simplement une bassine dans la cour familiale, selon les cultures et les époques, se laver est un moment intime ou partagé. Certains de ces lieux étant réservés aux femmes, d'autres aux hommes, parfois selon son ethnie ou sa religion. À l'heure de l'urbanisation mondiale, que deviennent ces moments d'hygiène corporelle ? Pourquoi la tradition des bains subsiste-t-elle dans des pays d'Asie comme la Corée du Sud ou le Japon ? Dans les villes occidentales au contraire, l'arrivée de l'eau courante dans les foyers et sa démocratisation, ont peu à peu transféré le bain et la douche de la sphère publique à la sphère privée, bouleversant nos habitudes, notre rapport au corps et à l'intime. Les bains publics n'en restent pas moins un espace d'hygiène précieux pour les personnes en situation de précarité. La ville de Paris compte, par exemple, 17 établissements donnant l'accès à environ 500 cabines de douche gratuitement. Un service insuffisant qui met en évidence nos inégalités d'accès à l'eau et à la propreté. Faut-il relancer ce bien commun ? Avec :• Marie Chabrol, géographe, maîtresse de conférences à l'Université de Picardie - Jules Verne et coordonnatrice du programme de recherche THERMAPOLIS qui analyse l'accès à l'eau dans les villes occidentales à travers l'exemple des bains-douches. • Léa Ralalamoira, cheffe de projet assainissement au GRET, ONG internationale de développement social et solidaire, basée à Madagascar.Un reportage de Célio Fioretti, correspondant de RFI, à Séoul en Corée du Sud. Il nous plonge, dans les deux sens du terme, dans la culture des bains publics. Des bains chauds où les Coréens viennent se relaxer et qui permettent à tous de pouvoir se laver à faible coût. Une culture malheureusement en voie de disparition que le gouvernement aimerait protéger. En fin d'émission, la chronique Voisins connectés d'Estelle Ndjandjo, sur l'évolution des sociétés africaines mondialisées à travers les écrans, les réseaux sociaux et la technologie.Aujourd'hui, retour sur la polémique autour d'un VLOG* en RDC, celui d'une jeune fille de Kinshasa qui documente son quotidien et qui ne plaît pas à tout le monde.*un VLOG est une sorte de journal intime itinérant et filmé. Programmation musicale :► Wa sa do bè na - Neba Solo► Raise Your Glass - NNAVY, Karun, Msaki, feat. Hendrick Sam.
En France, entre 8 000 et 12 000 marchés forains se tiennent chaque semaine. Avec leurs étals bien garnis et leurs commerçants gouailleurs, ils font vivre les centres de nombreuses villes et villages, leur permettant de résister à la concurrence des zones d'activités commerciales ou à celle de la livraison à domicile. Et les marchés ne permettent pas seulement de s'approvisionner en produits frais, locaux et de saison, ils sont aussi des lieux de rencontre, favorisant le vivre-ensemble et la diversité dans nos villes. Célébrés par les élus et les citadins, les marchés sont pourtant rarement pris en compte dans les projets de revitalisation urbaine, et la mode des «halles gourmandes» ouvertes 6 jours sur 7 menace leur existence. Comment préserver nos marchés ? Comment les penser et les considérer pour qu'ils puissent jouer pleinement leur rôle de revitalisation urbaine, au-delà de leur seule fonction commerçante ? Avec :• Olivier Razemon, journaliste spécialiste des questions de mobilité et d'urbanisme, auteur de On n'a que du beau ! Le marché, ingrédient d'une société heureuse (Éditions Écosociété, 2025)• Romarick Atoke, architecte béninois, spécialiste des smart cities, président fondateur de l'association AFRIKArchi et ancien responsable Architecture & Design urbain de Sémé City au Bénin. En fin d'émission, le portrait Fawzia Koofi, ex-députée afghane réalisé par Charlie Dupiot.Fawzia Koofi a été l'une des rares femmes députées en Afghanistan. Originaire de la province du Badakhchanau nord-est du pays, elle a grandi à Kaboul. Son père, député, a été tué quand elle avait 3 ans. Plus jeune, elle se rêvait présidente de l'Afghanistan et sa mère lui disait : « Je ne veux pas que tu deviennes présidente, je préfère que tu restes en vie ». Aujourd'hui âgée de 50 ans, Fawzia Koofi publie Lettres à mes sœurs, la voix des afghanes, aux éditions Michel Lafon. Un livre dans lequel elle revient sur son parcours et entend livrer, tant bien que mal, un message d'espoir aux femmes de son pays, elle qui vit désormais en exil au Royaume-Uni. Notre reporter Charlie Dupiot l'a rencontrée à l'occasion de son passage à Paris. Programmation musicale :► Kijan - Les freres Tima► Jenipapo Robo – Hyldon
En France, entre 8 000 et 12 000 marchés forains se tiennent chaque semaine. Avec leurs étals bien garnis et leurs commerçants gouailleurs, ils font vivre les centres de nombreuses villes et villages, leur permettant de résister à la concurrence des zones d'activités commerciales ou à celle de la livraison à domicile. Et les marchés ne permettent pas seulement de s'approvisionner en produits frais, locaux et de saison, ils sont aussi des lieux de rencontre, favorisant le vivre-ensemble et la diversité dans nos villes. Célébrés par les élus et les citadins, les marchés sont pourtant rarement pris en compte dans les projets de revitalisation urbaine, et la mode des «halles gourmandes» ouvertes 6 jours sur 7 menace leur existence. Comment préserver nos marchés ? Comment les penser et les considérer pour qu'ils puissent jouer pleinement leur rôle de revitalisation urbaine, au-delà de leur seule fonction commerçante ? Avec :• Olivier Razemon, journaliste spécialiste des questions de mobilité et d'urbanisme, auteur de On n'a que du beau ! Le marché, ingrédient d'une société heureuse (Éditions Écosociété, 2025)• Romarick Atoke, architecte béninois, spécialiste des smart cities, président fondateur de l'association AFRIKArchi et ancien responsable Architecture & Design urbain de Sémé City au Bénin. En fin d'émission, le portrait Fawzia Koofi, ex-députée afghane réalisé par Charlie Dupiot.Fawzia Koofi a été l'une des rares femmes députées en Afghanistan. Originaire de la province du Badakhchanau nord-est du pays, elle a grandi à Kaboul. Son père, député, a été tué quand elle avait 3 ans. Plus jeune, elle se rêvait présidente de l'Afghanistan et sa mère lui disait : « Je ne veux pas que tu deviennes présidente, je préfère que tu restes en vie ». Aujourd'hui âgée de 50 ans, Fawzia Koofi publie Lettres à mes sœurs, la voix des afghanes, aux éditions Michel Lafon. Un livre dans lequel elle revient sur son parcours et entend livrer, tant bien que mal, un message d'espoir aux femmes de son pays, elle qui vit désormais en exil au Royaume-Uni. Notre reporter Charlie Dupiot l'a rencontrée à l'occasion de son passage à Paris. Programmation musicale :► Kijan - Les freres Tima► Jenipapo Robo – Hyldon
C'est un phénomène planétaire, les villes s'étendent, car elles attirent de plus en plus de monde. Depuis 2008, plus de la moitié de la population mondiale est urbaine, bientôt les deux tiers, annoncent les experts de l'ONU ! Mais qu'est-ce qui nous donne envie de vivre en ville ? L'accès facilité à l'eau, à l'électricité, aux infrastructures de santé et d'éducation et aux emplois qui peuvent permettre une ascension sociale. Mais les mégapoles qui abritent plus de 10 millions d'habitants ont aussi leur face sombre : leur gigantisme consomme énormément de ressources planétaires qui ne sont pas illimitées et elles sont au quotidien oppressantes, minérales et polluées. D'ailleurs, d'autres modèles du vivre ensemble émergent.Avec Guillaume Faburel,géographe et professeur à l'Université Lyon 2, auteur de Indécence urbaine - Pour un nouveau pacte avec le vivant (Flammarion, 2023). Et le reportage de Côme Bastin sur le plus ancien et le plus grand éco-village du monde : Auroville, en Inde :L'expérience singulière d'Auroville naît en 1968 dans le sud-est de l'Inde, dans l'État du Tamil Nadu, près de Pondichéry. Des centaines de volontaires d'Inde et du monde entier ont répondu à l'appel d'une mystique franco-indienne : Mira Alfassa, qui rêve d'une ville dédiée à la spiritualité et l'écologie, où l'argent, la propriété et la nationalité n'ont pas d'importance. Avec des hauts et des bas, ces pionniers vont transformer un plateau désertique en un havre de verdure et expérimenter de nouvelles formes d'architecture et de vivre ensemble, sous la protection bienveillante de l'État indien. Enfin, ça, c'était jusqu'en 2021. Car depuis trois ans, l'État indien a entrepris de reprendre en main Auroville et sa communauté, jugées un peu trop cosmopolites et baba cool. Cette émission est une rediffusion du 21 février 2025.
C'est un phénomène planétaire, les villes s'étendent, car elles attirent de plus en plus de monde. Depuis 2008, plus de la moitié de la population mondiale est urbaine, bientôt les deux tiers, annoncent les experts de l'ONU ! Mais qu'est-ce qui nous donne envie de vivre en ville ? L'accès facilité à l'eau, à l'électricité, aux infrastructures de santé et d'éducation et aux emplois qui peuvent permettre une ascension sociale. Mais les mégapoles qui abritent plus de 10 millions d'habitants ont aussi leur face sombre : leur gigantisme consomme énormément de ressources planétaires qui ne sont pas illimitées et elles sont au quotidien oppressantes, minérales et polluées. D'ailleurs, d'autres modèles du vivre ensemble émergent.Avec Guillaume Faburel,géographe et professeur à l'Université Lyon 2, auteur de Indécence urbaine - Pour un nouveau pacte avec le vivant (Flammarion, 2023). Et le reportage de Côme Bastin sur le plus ancien et le plus grand éco-village du monde : Auroville, en Inde :L'expérience singulière d'Auroville naît en 1968 dans le sud-est de l'Inde, dans l'État du Tamil Nadu, près de Pondichéry. Des centaines de volontaires d'Inde et du monde entier ont répondu à l'appel d'une mystique franco-indienne : Mira Alfassa, qui rêve d'une ville dédiée à la spiritualité et l'écologie, où l'argent, la propriété et la nationalité n'ont pas d'importance. Avec des hauts et des bas, ces pionniers vont transformer un plateau désertique en un havre de verdure et expérimenter de nouvelles formes d'architecture et de vivre ensemble, sous la protection bienveillante de l'État indien. Enfin, ça, c'était jusqu'en 2021. Car depuis trois ans, l'État indien a entrepris de reprendre en main Auroville et sa communauté, jugées un peu trop cosmopolites et baba cool. Cette émission est une rediffusion du 21 février 2025.
Champs inondés, logements fissurés, coupures d'eau… 11 sinistrés climatiques et trois ONG attaquent l'État français en justice pour l'obliger à renforcer ses mesures d'adaptation au changement climatique. Ils nous expliquent leur combat et leurs attentes. Émission sur des citoyens sinistrés qui attaquent l'état en justice, avec les témoignages de : Mohamed Benyhaia : En 2018, des fissures apparaissent dans la maison de Mohamed à cause des mouvements de sols liés aux sécheresses et aux pluies. L'état de catastrophe naturelle n'étant pas reconnu, son assurance refuse toute indemnisation. Depuis, la situation ne cesse de se détériorer : il doit installer des étais pour soutenir sa maison et entend chaque jour les craquements inquiétants de la structure. Face à cette épreuve, il s'associe à d'autres sinistré es et fonde l'association Urgence maisons fissurées. Dans la Sarthe, environ 2 000 maisons sont touchées par le retrait-gonflement des argiles, un phénomène qui s'aggrave avec le temps. Les fissures s'étendent, rendant les habitations de plus en plus fragiles et plongeant de nombreuses familles dans un profond désarroi. Jérôme Sergent de Rumilly, Nord-Pas-de-Calais : Il a subi huit inondations en très peu de temps qui l'empêchent de lancer correctement son activité de fermier.Et : Cécile Duflot, directrice générale d'Oxfam France Cléo Moreno, coordinatrice juridique de « L'affaire du siècle » devant le Conseil d'État. L'avocat Christian Huglo, spécialiste en droit de l'environnementMusique diffusée pendant l'émission : Gavn! – The Flood À lire aussiFrance: «sinistrés climatiques», ils poursuivent l'État afin qu'il renforce son action d'adaptation
Champs inondés, logements fissurés, coupures d'eau… 11 sinistrés climatiques et trois ONG attaquent l'État français en justice pour l'obliger à renforcer ses mesures d'adaptation au changement climatique. Ils nous expliquent leur combat et leurs attentes. Émission sur des citoyens sinistrés qui attaquent l'état en justice, avec les témoignages de : Mohamed Benyhaia : En 2018, des fissures apparaissent dans la maison de Mohamed à cause des mouvements de sols liés aux sécheresses et aux pluies. L'état de catastrophe naturelle n'étant pas reconnu, son assurance refuse toute indemnisation. Depuis, la situation ne cesse de se détériorer : il doit installer des étais pour soutenir sa maison et entend chaque jour les craquements inquiétants de la structure. Face à cette épreuve, il s'associe à d'autres sinistré es et fonde l'association Urgence maisons fissurées. Dans la Sarthe, environ 2 000 maisons sont touchées par le retrait-gonflement des argiles, un phénomène qui s'aggrave avec le temps. Les fissures s'étendent, rendant les habitations de plus en plus fragiles et plongeant de nombreuses familles dans un profond désarroi. Jérôme Sergent de Rumilly, Nord-Pas-de-Calais : Il a subi huit inondations en très peu de temps qui l'empêchent de lancer correctement son activité de fermier.Et : Cécile Duflot, directrice générale d'Oxfam France Cléo Moreno, coordinatrice juridique de « L'affaire du siècle » devant le Conseil d'État. L'avocat Christian Huglo, spécialiste en droit de l'environnementMusique diffusée pendant l'émission : Gavn! – The Flood À lire aussiFrance: «sinistrés climatiques», ils poursuivent l'État afin qu'il renforce son action d'adaptation
Avec 950 millions de nouveaux citadins attendus d'ici 2050, les agglomérations urbaines africaines sont particulièrement vulnérables face au changement climatique. Elles subissent de plein fouet les canicules, les inondations ; des phénomènes météorologiques accentués par des sols bétonnés ou des infrastructures défaillantes. Sous-équipées en infrastructures routières, d'eau ou d'électricité, soumises au développement de quartiers informels, il leur reste encore beaucoup à faire en matière de planification, de gestion des déchets, de transport. Autant d'opportunités aussi pour penser la ville autrement. Faire revenir les végétaux, l'agriculture urbaine, stocker les eaux pluviales, blanchir les sols et les murs, développer les mobilités douces pour limiter la pollution, quelles sont les solutions les plus adaptées au continent ? Quelles coopérations entre les villes africaines et européennes ? Une émission enregistrée à Marseille à l'occasion du Sommet Climate Chance Europe Afrique 2025 sur le thème «Adaptation : passer à l'action» qui se déroule les 31 mars et 1er avril 2025.Avec :• Luc Gnacadja, ancien secrétaire exécutif de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification, Ancien ministre de l'Environnement, de l'Habitat et de l'Urbanisme du Bénin. Fondateur et président de GPS-Dev (Governance & Policies for Sustainable Development), un think tank dont la mission est de rendre les systèmes de gouvernance plus propices au développement durable, notamment en Afrique.• Valérie Verdier, présidente-directrice générale de l'Institut de recherche pour le développement (IRD)• Fatimetou Mint Abdel Malick, présidente de la Région de Nouakchott, Mauritanie et de l'organisation Cités et gouvernements locaux unis d'Afrique (CGLU Afrique)• Luc Sètondji Atrokpo, maire de Cotonou et président de l'Association Nationale des Communes du Bénin (ANCB). Programmation musicale :► Aime comme ça (la cité) - Emma'a, Kulturr► Foriwah - KOG.
Avec 950 millions de nouveaux citadins attendus d'ici 2050, les agglomérations urbaines africaines sont particulièrement vulnérables face au changement climatique. Elles subissent de plein fouet les canicules, les inondations ; des phénomènes météorologiques accentués par des sols bétonnés ou des infrastructures défaillantes. Sous-équipées en infrastructures routières, d'eau ou d'électricité, soumises au développement de quartiers informels, il leur reste encore beaucoup à faire en matière de planification, de gestion des déchets, de transport. Autant d'opportunités aussi pour penser la ville autrement. Faire revenir les végétaux, l'agriculture urbaine, stocker les eaux pluviales, blanchir les sols et les murs, développer les mobilités douces pour limiter la pollution, quelles sont les solutions les plus adaptées au continent ? Quelles coopérations entre les villes africaines et européennes ? Une émission enregistrée à Marseille à l'occasion du Sommet Climate Chance Europe Afrique 2025 sur le thème «Adaptation : passer à l'action» qui se déroule les 31 mars et 1er avril 2025.Avec :• Luc Gnacadja, ancien secrétaire exécutif de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification, Ancien ministre de l'Environnement, de l'Habitat et de l'Urbanisme du Bénin. Fondateur et président de GPS-Dev (Governance & Policies for Sustainable Development), un think tank dont la mission est de rendre les systèmes de gouvernance plus propices au développement durable, notamment en Afrique.• Valérie Verdier, présidente-directrice générale de l'Institut de recherche pour le développement (IRD)• Fatimetou Mint Abdel Malick, présidente de la Région de Nouakchott, Mauritanie et de l'organisation Cités et gouvernements locaux unis d'Afrique (CGLU Afrique)• Luc Sètondji Atrokpo, maire de Cotonou et président de l'Association Nationale des Communes du Bénin (ANCB). Programmation musicale :► Aime comme ça (la cité) - Emma'a, Kulturr► Foriwah - KOG.
Tours géantes autonomes, éco-quartiers, bidonvilles solidaires… Comment dans le contexte du changement climatique et de la raréfaction des ressources pouvons-nous habiter la planète de manière durable ? Nos invités urbanistes et architectes montrent la voie... En quelques décennies, le monde s'est urbanisé. Plus de la moitié d'entre nous habite en ville et la plupart de ceux qui n'y sont pas rêvent d'y vivre un jour. Résultat en Asie : Tokyo, Delhi et Shanghaï dépassent chacune les 30 millions d'habitants. En Afrique, Le Caire, Kinshasa et Lagos comptent déjà plus de 10 millions d'habitants. Pourtant cette manière d'habiter la Terre n'est pas compatible avec les limites planétaires. Il faut énormément de ressources pour construire des logements décents, des infrastructures de transports, garantir un accès à l'énergie, à l'alimentation, à l'eau… le tout dans le contexte du changement climatique qui augmente les températures et les phénomènes météorologiques extrêmes… Alors comment mieux habiter ou plutôt co-habiter avec les autres humains, mais aussi avec l'ensemble des vivants ?Avec- Michel Lussault, professeur à l'ENS à Lyon pour son ouvrage Cohabitons ! paru au Seuil- Cyrille Hanappe, de retour de Mayotte, docteur en architecture, spécialiste de la résilience architecturale en lien avec les questions sociales et environnementales. Directeur scientifique du diplôme de spécialisation et d'approfondissement (DSA) «Architecture et risques majeurs» à l'école d'architecture Paris-Belleville.- Vincent Callebaut, architecte, défenseur de l'écologie urbaine et du climat pour son livre Villes 2050 : 10 actions d'architectures climatiques pour un futur désirable (éditions Eyrolles).Musiques diffusées dans l'émissionGuru - Respect The Architect Mário Lúcio - Independance.
Tours géantes autonomes, éco-quartiers, bidonvilles solidaires… Comment dans le contexte du changement climatique et de la raréfaction des ressources pouvons-nous habiter la planète de manière durable ? Nos invités urbanistes et architectes montrent la voie... En quelques décennies, le monde s'est urbanisé. Plus de la moitié d'entre nous habite en ville et la plupart de ceux qui n'y sont pas rêvent d'y vivre un jour. Résultat en Asie : Tokyo, Delhi et Shanghaï dépassent chacune les 30 millions d'habitants. En Afrique, Le Caire, Kinshasa et Lagos comptent déjà plus de 10 millions d'habitants. Pourtant cette manière d'habiter la Terre n'est pas compatible avec les limites planétaires. Il faut énormément de ressources pour construire des logements décents, des infrastructures de transports, garantir un accès à l'énergie, à l'alimentation, à l'eau… le tout dans le contexte du changement climatique qui augmente les températures et les phénomènes météorologiques extrêmes… Alors comment mieux habiter ou plutôt co-habiter avec les autres humains, mais aussi avec l'ensemble des vivants ?Avec- Michel Lussault, professeur à l'ENS à Lyon pour son ouvrage Cohabitons ! paru au Seuil- Cyrille Hanappe, de retour de Mayotte, docteur en architecture, spécialiste de la résilience architecturale en lien avec les questions sociales et environnementales. Directeur scientifique du diplôme de spécialisation et d'approfondissement (DSA) «Architecture et risques majeurs» à l'école d'architecture Paris-Belleville.- Vincent Callebaut, architecte, défenseur de l'écologie urbaine et du climat pour son livre Villes 2050 : 10 actions d'architectures climatiques pour un futur désirable (éditions Eyrolles).Musiques diffusées dans l'émissionGuru - Respect The Architect Mário Lúcio - Independance.
Le continent africain connaît les taux d'urbanisation les plus rapides au monde. À l'horizon 2050, ses zones urbaines devraient accueillir 950 millions d'habitants supplémentaires, selon Africapolis, une base de données recensant les dynamiques d'urbanisation du continent. Une progression et des enjeux en conséquence avec, en premier lieu, celui de l'alimentation. À mesure que le besoin en habitations et infrastructures grandit, la pression sur le foncier s'accélère au détriment des jardins partagés et des potagers qui jouent pourtant un rôle essentiel pour les villes et leurs périphéries. À la fois source de nourriture, d'emploi, de lien social et d'îlot de fraîcheur, l'agriculture urbaine est pourtant délaissée des politiques publiques. Comment valoriser le maraichage au coeur des villes ? Quelles sont les innovations innovantes sur lesquelles s'appuyer ? Avec :• Christine Aubry, directrice de la Chaire agriculture urbaine à Agro Paris Tech, et co-directrice des ouvrages Agricultures urbaines en Afrique subsaharienne francophone et à Madagascar (Presses universitaires du Midi, 2023) et Agriculture urbaine et biodiversités - Vers une ville verte et agroécologique (Apogée, 2025)• Moctar Diouf, géographe, chercheur associé au Laboratoire Pléiade. Chargé d'enseignement à l'Université Sorbonne Paris Nord et membre de AgriTakhh, (Takhh est un terme wolof qui signifie ville) une communauté qui regroupe l'ensemble des acteurs.trices de l'agriculture urbaine et péri-urbaine dans les Suds• Jean-François Kacou Aka, spécialiste de la bioéconomie circulaire. Point focal du programme «Villes Vertes» de l'Institut de l'Économie circulaire d'Abidjan (IECA).En fin d'émission, la chronique Voisins connectés d'Estelle Ndjandjo, sur l'évolution des sociétés africaines mondialisées à travers les écrans, les réseaux sociaux et la technologie. Elle revient sur le cyberharcèlement dont a été victime la chanteuse sud-africaine Tyla. Programmation musicale : ► Update – Burna Boy► Baby Lova – Naza.
Le continent africain connaît les taux d'urbanisation les plus rapides au monde. À l'horizon 2050, ses zones urbaines devraient accueillir 950 millions d'habitants supplémentaires, selon Africapolis, une base de données recensant les dynamiques d'urbanisation du continent. Une progression et des enjeux en conséquence avec, en premier lieu, celui de l'alimentation. À mesure que le besoin en habitations et infrastructures grandit, la pression sur le foncier s'accélère au détriment des jardins partagés et des potagers qui jouent pourtant un rôle essentiel pour les villes et leurs périphéries. À la fois source de nourriture, d'emploi, de lien social et d'îlot de fraîcheur, l'agriculture urbaine est pourtant délaissée des politiques publiques. Comment valoriser le maraichage au coeur des villes ? Quelles sont les innovations innovantes sur lesquelles s'appuyer ? Avec :• Christine Aubry, directrice de la Chaire agriculture urbaine à Agro Paris Tech, et co-directrice des ouvrages Agricultures urbaines en Afrique subsaharienne francophone et à Madagascar (Presses universitaires du Midi, 2023) et Agriculture urbaine et biodiversités - Vers une ville verte et agroécologique (Apogée, 2025)• Moctar Diouf, géographe, chercheur associé au Laboratoire Pléiade. Chargé d'enseignement à l'Université Sorbonne Paris Nord et membre de AgriTakhh, (Takhh est un terme wolof qui signifie ville) une communauté qui regroupe l'ensemble des acteurs.trices de l'agriculture urbaine et péri-urbaine dans les Suds• Jean-François Kacou Aka, spécialiste de la bioéconomie circulaire. Point focal du programme «Villes Vertes» de l'Institut de l'Économie circulaire d'Abidjan (IECA).En fin d'émission, la chronique Voisins connectés d'Estelle Ndjandjo, sur l'évolution des sociétés africaines mondialisées à travers les écrans, les réseaux sociaux et la technologie. Elle revient sur le cyberharcèlement dont a été victime la chanteuse sud-africaine Tyla. Programmation musicale : ► Update – Burna Boy► Baby Lova – Naza.
Le Grand reportage week-end de ce samedi est consacré, en première partie, à Berlin, en Allemagne, qui mène des défis en vue de s'adapter au mieux au changement climatique. En deuxième partie, direction le Pérou, aux côtés du peuple des Mashco Piro. Berlin, ville éponge: sur la voie de l'adaptation au changement climatiqueBerlin vit la plus importante transformation de son histoire. Comme d'autres grandes villes dans le monde, la capitale allemande et ses quatre millions d'habitants doivent faire vite pour s'adapter aux effets du changement climatique. La municipalité a donc adopté un nouveau concept : celui de la « ville-éponge ». Il s'agit de permettre à la terre d'absorber l'eau. Ou bien de la collecter pour la rendre ensuite disponible en période de sécheresse. Depuis 2018, pour chaque nouvelle construction, plus aucune goutte de pluie ne doit partir dans les canalisations. Cela pose des défis considérables et oblige à trouver des solutions innovantes.Un Grand reportage de Stefanie Schüler qui s'entretient avec Sébastien Farcis. Au plus près des Mashco Piro, un peuple isolé du PérouIls refusent tout contact avec l'extérieur. Entre le Pérou et le Brésil, au moins 48 peuples dits non contactés, ont été identifiés. L'un des plus nombreux est celui des Mashco Piro, qui compterait plus de 750 membres, répartis dans l'Amazonie. Ces dix dernières années, toutefois, les tensions s'accroissent avec les villageois qui vivent à côté de leurs réserves. Entre peur, préjugés et affrontements, les deux mondes tentent de cohabiter.Un Grand reportage de Juliette Chaignon qui s'entretient avec Sébastien Farcis.
Berlin vit la plus importante transformation de son histoire. Comme d'autres grandes villes dans le monde, la capitale allemande et ses quatre millions d'habitants doivent faire vite pour s'adapter aux effets du changement climatique. La municipalité a donc adopté un nouveau concept : celui de la « ville-éponge ». Il s'agit de permettre à la terre d'absorber l'eau. Ou bien de la collecter pour la rendre ensuite disponible en période de sécheresse. Depuis 2018, pour chaque nouvelle construction, plus aucune goutte de pluie ne doit partir dans les canalisations. Cela pose des défis considérables et oblige à trouver des solutions innovantes.« Berlin, ville éponge : sur la voie de l'adaptation au changement climatique », un grand reportage de Stefanie Schüler.(Rediffusion du 20 novembre 2024)
C'est une nouvelle construction qui émerge peu à peu dans le sud de Paris, porte de Versailles. La tour Triangle arrivera dans quelques jours à la moitié de sa taille finale. En 2026, quand elle sera terminée, elle culminera à 180 mètres de hauteur, un peu moins que la tour Montparnasse (210 mètres) et surtout la tour Eiffel (330 mètres). Mais elle changera le profil de la capitale. Au milieu des grues, des bruits de chantier et des nombreux passants, la tour Triangle atteint déjà plus de 60 mètres. Tout en haut, les ouvriers travaillent sur le béton des étages à venir. Plus bas, les premiers niveaux sont déjà intégralement recouverts de grands panneaux vitrés qui reflètent le ciel.« Ça n'est pas vraiment différent de ce qu'il y avait par rapport à avant, s'étonne Yueng, 23 ans, qui vit juste en face de la tour. Peut-être que ça va redynamiser, mais il n'y a pas besoin, je pense. Il y a déjà assez de mouvement. Il y a tout le temps des trucs au parc des Expos. » Livrée, la tour fera 180m, il s'agira de la troisième plus grande de Paris. Le dernier bâtiment comparable construit dans la capitale est la tour Montparnasse, c'était il y a plus de 50 ans. Pour les urbanistes, construire en hauteur reste une solution d'avenir. « Dans toutes les villes d'Europe, il y a un léger regain des tours, mais tout le temps avec l'idée d'utiliser des terrains qu'on ne pourrait pas construire autrement, explique Pietro Cremonini, architecte à Paris. Une préoccupation écologique fait qu'effectivement, on émet l'hypothèse qu'on ne peut plus étaler la ville, qu'il faut trouver les moyens de la densifier, mais aussi de la densifier là où les infrastructures sont déjà là. » « Ce qui est choquant, c'est ce gros machin »Pourtant, la tour ne fait pas l'unanimité auprès des habitués du quartier. « Ce qui est choquant, c'est ce gros machin. Ce qui me gêne le plus, c'est la taille plutôt que l'architecture, critique Sophie, qui passe tous les jours par la porte de Versailles à vélo. Ça aurait été encore un truc de logement, mais il y a déjà trop de bureaux, etc. Donc, je ne suis pas sûre de comprendre. »La tour Triangle sera en grande partie composée de bureaux, mais elle comportera aussi des magasins et des hôtels. Il reste encore un an et demi de travaux, le projet a commencé après 10 ans de bataille juridique. Ce n'est pas forcément la tour que les riverains n'apprécient pas, mais son intégration dans le tissu urbain, c'est du moins ce que pense Pietro Cremonini : « Une tour qui s'implante au rez-de-chaussée, sur un trottoir et sur lequel on peut accéder en tramway, en métro, c'est-à-dire une tour qui n'entraîne pas forcément des gigantesques parkings à ses pieds, analyse l'architecte, c'est en fait que l'architecture moderne, puissante, haute, n'est pas incompatible avec une forme d'urbanité douce. »Si la tour Triangle ne convainc pas les Parisiens, les travaux avancent désormais de façon visible. Pour la mairie de Paris, le bâtiment est une promesse de dynamisme économique et d'offre touristique comparable à celle de grandes villes comme New York. Les visiteurs pourront profiter d'une vue panoramique à son sommet tout en sirotant leur café au bar.À écouter dans Grand reportageScandinavie: des gratte-ciel en bois toujours plus hauts
C'est un phénomène planétaire, les villes s'étendent car elles attirent de plus en plus de monde. Depuis 2008, plus de la moitié de la population mondiale est urbaine, bientôt les deux-tiers annoncent les experts de l'ONU !!! Mais qu'est-ce qui nous donne envie de vivre en ville ? L'accès facilité à l'eau, à l'électricité, aux infrastructures de santé et d'éducation et aux emplois qui peuvent permettre une ascension sociale. Mais les mégapoles qui abritent plus de 10 millions d'habitants ont aussi leur face sombre : leur gigantisme consomme énormément de ressources planétaires qui ne sont pas illimitées et elles sont au quotidien oppressantes, minérales et polluées. D'ailleurs d'autres modèles du vivre ensemble émergent.Avec :Guillaume Faburel, géographe et professeur à l'Université Lyon 2, auteur de Indécence urbaine - Pour un nouveau pacte avec le vivant (Flammarion, 2023)Et le reportage de Côme Bastin sur le plus ancien et le plus grand éco-village du monde : Auroville, en Inde. L'expérience singulière d'Auroville naît en 1968 dans le sud-est de l'Inde dans l'État du Tamil Nadu, près de Pondichéry. Des centaines de volontaires d'Inde et du monde entier ont répondu à l'appel d'une mystique franco-indienne : Mira Alfassa, qui rêve d'une ville dédiée à la spiritualité et l'écologie, où l'argent, la propriété et la nationalité n'ont pas d'importance. Avec des hauts et des bas, ces pionniers vont transformer un plateau désertique en un havre de verdure et expérimenter de nouvelles formes d'architecture et de vivre ensemble, sous la protection bienveillante de l'État Indien. Enfin ça, c'était jusqu'en 2021. Car depuis trois ans, l'État indien a entrepris de reprendre en main Auroville et sa communauté jugées un peu trop cosmopolites et baba-cool.
C'est un phénomène planétaire, les villes s'étendent car elles attirent de plus en plus de monde. Depuis 2008, plus de la moitié de la population mondiale est urbaine, bientôt les deux-tiers annoncent les experts de l'ONU !!! Mais qu'est-ce qui nous donne envie de vivre en ville ? L'accès facilité à l'eau, à l'électricité, aux infrastructures de santé et d'éducation et aux emplois qui peuvent permettre une ascension sociale. Mais les mégapoles qui abritent plus de 10 millions d'habitants ont aussi leur face sombre : leur gigantisme consomme énormément de ressources planétaires qui ne sont pas illimitées et elles sont au quotidien oppressantes, minérales et polluées. D'ailleurs d'autres modèles du vivre ensemble émergent.Avec :Guillaume Faburel, géographe et professeur à l'Université Lyon 2, auteur de Indécence urbaine - Pour un nouveau pacte avec le vivant (Flammarion, 2023)Et le reportage de Côme Bastin sur le plus ancien et le plus grand éco-village du monde : Auroville, en Inde. L'expérience singulière d'Auroville naît en 1968 dans le sud-est de l'Inde dans l'État du Tamil Nadu, près de Pondichéry. Des centaines de volontaires d'Inde et du monde entier ont répondu à l'appel d'une mystique franco-indienne : Mira Alfassa, qui rêve d'une ville dédiée à la spiritualité et l'écologie, où l'argent, la propriété et la nationalité n'ont pas d'importance. Avec des hauts et des bas, ces pionniers vont transformer un plateau désertique en un havre de verdure et expérimenter de nouvelles formes d'architecture et de vivre ensemble, sous la protection bienveillante de l'État Indien. Enfin ça, c'était jusqu'en 2021. Car depuis trois ans, l'État indien a entrepris de reprendre en main Auroville et sa communauté jugées un peu trop cosmopolites et baba-cool.
Les klaxons, les sirènes de polices, la construction d'immeubles, des jeunes au coin de la rue, le bar d'en face, les rires des voisins... La ville déborde de vie et de sons. Jamais silencieuse, elle semble toujours nous envelopper, parfois nous agresser de son ambiance sonore. À mesure qu'elle grandit et qu'elle s'étale, ses sons se démultiplient alors qu'à l'inverse notre tolérance auditive diminue avec l'âge. Le bruit n'affecte pas seulement nos oreilles, en 2021, l'Ademe, estimait à 147 milliards d'euros par an, le « coût social » du bruit en France. Sans pousser tout le monde à déménager, la question des aménagements, des infrastructures, des bâtiments, mais aussi celle de la végétation se posent. S'il est impossible et pas souhaitable de faire taire la ville, comment préserver des zones urbaines de calme, alors que les villes sont de plus en plus peuplées ? Comment atténuer les bruits qui nous entourent et préserver les sons qui nous enchantent ? Avec :• Christian Hugonnet, ingénieur acousticien, président de La semaine du son • Pascal Amphoux, architecte, géographe, urbaniste sonore, professeur à l'École nationale supérieure d'architecture de Nantes, chercheur au Centre de Recherches sur l'Espace Sonore et l'Environnement Urbain (CRESSON) à l'École d'Architecture de Grenoble, et directeur de Contrepoint Projets urbains à Lausanne Un entretien avec Gwendolina Duval, correspondante de RFI, à Mexico au Mexique. En fin d'émission, La chronique « Mondoblog chez les voisins » avec Tanguy Lacroix. • Le blogueur malgache Aryella Aradrariny Andrianatsitoherinteny dénonce l'usage du concept de « Fihavanana », détourné pour justifier la corruption.• Le blogueur burkinabé Harouna Neya présente l'artiste Emma Rumpf, qui expose au Goethe-Institut du Burkina Faso. Programmation musicale :► End of War - Fatbabs & Jah Lil ► Ve E Ve - Yewhe Yeton
Les klaxons, les sirènes de polices, la construction d'immeubles, des jeunes au coin de la rue, le bar d'en face, les rires des voisins... La ville déborde de vie et de sons. Jamais silencieuse, elle semble toujours nous envelopper, parfois nous agresser de son ambiance sonore. À mesure qu'elle grandit et qu'elle s'étale, ses sons se démultiplient alors qu'à l'inverse notre tolérance auditive diminue avec l'âge. Le bruit n'affecte pas seulement nos oreilles, en 2021, l'Ademe, estimait à 147 milliards d'euros par an, le « coût social » du bruit en France. Sans pousser tout le monde à déménager, la question des aménagements, des infrastructures, des bâtiments, mais aussi celle de la végétation se posent. S'il est impossible et pas souhaitable de faire taire la ville, comment préserver des zones urbaines de calme, alors que les villes sont de plus en plus peuplées ? Comment atténuer les bruits qui nous entourent et préserver les sons qui nous enchantent ? Avec :• Christian Hugonnet, ingénieur acousticien, président de La semaine du son • Pascal Amphoux, architecte, géographe, urbaniste sonore, professeur à l'École nationale supérieure d'architecture de Nantes, chercheur au Centre de Recherches sur l'Espace Sonore et l'Environnement Urbain (CRESSON) à l'École d'Architecture de Grenoble, et directeur de Contrepoint Projets urbains à Lausanne Un entretien avec Gwendolina Duval, correspondante de RFI, à Mexico au Mexique. En fin d'émission, La chronique « Mondoblog chez les voisins » avec Tanguy Lacroix. • Le blogueur malgache Aryella Aradrariny Andrianatsitoherinteny dénonce l'usage du concept de « Fihavanana », détourné pour justifier la corruption.• Le blogueur burkinabé Harouna Neya présente l'artiste Emma Rumpf, qui expose au Goethe-Institut du Burkina Faso. Programmation musicale :► End of War - Fatbabs & Jah Lil ► Ve E Ve - Yewhe Yeton
Deuxième ville du Congo, capitale économique d'où est extrait le pétrole, Pointe-Noire a un réseau routier dévasté. Pour le réaménager, les autorités ont lancé un vaste chantier début 2024. Mais, un an après leur démarrage, les habitants affirment que les travaux n'avancent pas. Le gouvernement évoque, lui, « des temps économiques durs ». De notre correspondant à Brazzaville,Nous sommes à quelques mètres de l'hôpital Congo-Malembé, dans le troisième arrondissement de Pointe-Noire, au Congo. Le véhicule qui nous embarque sous une fine pluie, qui prend de l'ampleur au fur et à mesure, traverse une zone pleine de nids de poules. Il débouche sur une voie dégradée, qui relie les quartiers du deuxième et du quatrième arrondissement. La voie est bloquée en partie par des travaux qui, visiblement, n'avancent pas, mais provoquent la colère des habitants.« Rien ne se fait. Je ne serais pas surpris de constater qu'il n'y aura jamais rien d'entrepris. Je ne sais pas si vous avez pris le temps de parcourir la ville, mais il n'y a plus d'avenues [praticables]. Tout est en lambeaux. Parfois, on prend un tracteur ou une niveleuse, on va la déposer quelque part pour montrer que les travaux ont commencé. Mais non, ça ne commence pas », dénonce cet habitant qui ne décolère pas.Plus loin, au bord d'une route, Junior, qui a arrêté momentanément de travailler, s'abrite sous le parapluie d'une vendeuse qui propose des beignets. Il cite pêle-mêle les routes qui nécessitent une cure de jouvence. « Prenons un peu la route de la ligne 8 [empruntée par les bus, NDLR], c'est tellement de gaspillage. Siafoumou, c'est la même chose. La route de Ngoyo, également. Finalement, nous les Congolais, où allons-nous circuler ? », interroge-t-il.Ses collègues chauffeurs n'ont pas grand espoir quant à la fin des travaux d'aménagement d'une ville dans laquelle pourtant coule l'or noir. « À Pointe-Noire, les routes n'ont plus l'image d'avant. Elles sont dégradées. Donc, on attend. Il n'est pas facile de circuler à Pointe-Noire. C'est difficile. Je suis chauffeur et chaque fois la suspension et les roues de la voiture se gaspillent. Voilà pourquoi nous demandons au gouvernement d'arranger les routes », dit l'un d'entre eux.« Le gouvernement nous a promis un changement, qu'il va y avoir des routes, qu'il va arranger les routes. Mais, jusque-là, je ne suis pas sûr qu'il va le faire », affirme un autre. Selon un officiel à Pointe-Noire, il est trop tôt pour évaluer les travaux en cours. Le gouvernement a lui promis de « faire beaucoup avec peu », en évoquant la crise économique actuelle.À lire aussiÀ Brazzaville, ces jeunes contraints d'étudier sous les lampadaires mis en lumière dans une exposition
À Maurice, le tramway introduit en 2020 est devenu un gouffre financier. Baptisé Metro Express, ce nouveau mode de transport en commun est destiné à désengorger le trafic entre les villes. Mais il accuse un déficit annuel de 300 millions de roupies, l'équivalent de 6 millions d'euros. Le nouveau gouvernement, en poste depuis novembre 2024, réclame des comptes et veut stopper l'hémorragie financière d'un projet qui plombe lourdement les finances publiques. De notre correspondant à Port-Louis,Présenté comme l'un des plus grands chantiers jamais entrepris à Maurice, Metro Express est devenu, selon le nouveau gouvernement installé en novembre, un gouffre financier insoutenable. Dans une déclaration à l'Assemblée nationale, le Premier ministre, Navin Ramgoolam, a placé le réseau ferroviaire en tête des sociétés étatiques déficitaires et a estimé qu'il était insolvable : « Metro Express est incapable de rembourser sa dette, un emprunt de 16 milliards de roupies (l'équivalent de 330 millions d'euros, NDLR) contracté auprès de l'Inde. »45 000 voyageurs par jourOpérationnel depuis janvier 2020, Metro Express relie les cinq villes de Maurice sur 30 kilomètres. Ses 18 trams desservent 21 stations, de Port-Louis à Curepipe. Environ 45 000 voyageurs, soit un tiers des usagers urbains, utilisent quotidiennement ce mode de transport apprécié pour son confort et sa rapidité.Cependant, sa rentabilité pose un sérieux problème. « Les coûts des opérations sont largement supérieurs aux revenus, déplore le ministre des Transports, Osman Mahomed. Je travaille sur un plan pour assainir le lourd impact de Metro Express Ltd sur les finances publiques. On ne peut pas ad infinitum faire de sorte que la compagnie soit financée par des fonds publics. »Metro Express dessert les zones les plus stratégiques du territoire, notamment les cinq villes du pays, ainsi que le technopole d'Ébène et la cité universitaire de Réduit. Selon la directrice générale au ministère des Transports, un compromis doit être trouvé. « Ce nouveau mode de transport a fidélisé de nombreux voyageurs à Maurice, notamment des voyageurs urbains, souligne Moheenee Nathoo. Il faudra continuer à offrir le même service, 45 000 voyageurs par jour, sans que cela impacte le coût des opérations. Nous mobilisons nos ressources au niveau de Metro Express Ltd afin de chercher à rendre le service rentable et de peser moins sur le budget national. C'est très important. »Vers une augmentation du prix du ticket ?Afin de rationaliser le service, le gouvernement envisage plusieurs mesures : une augmentation du prix du ticket – qui vaut en moyenne moins d'un euro en ce moment –, une révision des conditions de gratuité du service pour les seniors et les étudiants, ainsi qu'un report des prochains développements.Face aux critiques concernant le déficit du projet, les anciens administrateurs de Metro Express défendent un projet stratégique avec des bénéfices économiques, sociaux et environnementaux à long terme.À lire aussiLe téléphérique urbain, une solution qui monte
L'Indonésie et ses 270 millions d'habitants ont fêté le jour de l'indépendance de la nation le 17 août. Une célébration dans des conditions particulières cette année 2024, puisque le chef de l'État, Joko Widodo, a tenu à commémorer cette fête d'indépendance à « Nusantara ». La nouvelle capitale administrative de l'Indonésie. La construction de la ville, qu'on appelle aussi IKN (Ibu Kota Nusantara en indonésien), a débuté sur l'île de Bornéo courant 2022. Objectif : bâtir une nouvelle capitale « verte » et avec pour perspective « zéro émission », au centre du plus grand archipel du monde.Jakarta, située sur l'île de Java, connaît en effet de multiples problématiques : surpopulation, pollution ou encore des inondations très importantes au nord de la ville. Ce projet gigantesque de nouvelle capitale « verte », lancé par le président indonésien Joko Widodo lui-même, fait pourtant débat auprès des ONG environnementales et de certains locaux…« La construction de la future capitale indonésienne, un projet sous haute tension », c'est un Grand Reportage de Juliette Pietraszewski. (Rediffusion)À lire aussiIndonésie: la future capitale Nusantara, l'utopie «verte» du président Widodo
En octobre 2024, les pluies diluviennes qui se sont abattues en Espagne dans la région de Valence ont remis en lumière la vulnérabilité des villes et des populations face aux risques d'inondations. Des risques accrus par les dérèglements climatiques en Europe comme ailleurs. Selon les Nations unies, les inondations en Afrique occidentale et centrale ont touché près de 7 millions de personnes en 2024. L'urbanisation galopante et la bétonisation des sols, mais aussi la construction anarchique de logements dans des zones inondables amplifient les conséquences des catastrophes et fragilisent encore un peu plus les villes. Comment rendre les villes plus résilientes face aux inondations ? Quelles solutions existent déjà autour du monde ? Au-delà des questions d'urbanisme, comment améliorer les systèmes d'alerte et de prévention pour venir en aide aux populations ? Avec :• Lucie Morand, architecte, docteure en urbanisme et chef de projet aménagement durable chez SUEZ • Audrey Guiral Naepels, urbaniste, responsable de la division Développement urbain, Aménagement et Logement de l'AFD (Agence Française de Développement).En fin d'émission, La chronique « Mondoblog chez les voisins » avec Tanguy Lacroix. La blogueuse béninoise Marveen Promise Aïnadou alerte sur les problèmes environnementaux liés aux sachets plastiques. Mohamed Camara, journaliste et blogueur malien, raconte l'histoire de l'écrivain Yambo Ouologuem, premier Africain à gagner le prix Renaudot. Le blogueur burkinabè Harouna Neya est allé à la rencontre du sculpteur sur bois togolais Dodji Kwami Agbetoglo. Programmation musicale :► Bolamano - Bazzarba ► Joy - Angelique Kidjo & Davido.
En octobre 2024, les pluies diluviennes qui se sont abattues en Espagne dans la région de Valence ont remis en lumière la vulnérabilité des villes et des populations face aux risques d'inondations. Des risques accrus par les dérèglements climatiques en Europe comme ailleurs. Selon les Nations unies, les inondations en Afrique occidentale et centrale ont touché près de 7 millions de personnes en 2024. L'urbanisation galopante et la bétonisation des sols, mais aussi la construction anarchique de logements dans des zones inondables amplifient les conséquences des catastrophes et fragilisent encore un peu plus les villes. Comment rendre les villes plus résilientes face aux inondations ? Quelles solutions existent déjà autour du monde ? Au-delà des questions d'urbanisme, comment améliorer les systèmes d'alerte et de prévention pour venir en aide aux populations ? Avec :• Lucie Morand, architecte, docteure en urbanisme et chef de projet aménagement durable chez SUEZ • Audrey Guiral Naepels, urbaniste, responsable de la division Développement urbain, Aménagement et Logement de l'AFD (Agence Française de Développement).En fin d'émission, La chronique « Mondoblog chez les voisins » avec Tanguy Lacroix. La blogueuse béninoise Marveen Promise Aïnadou alerte sur les problèmes environnementaux liés aux sachets plastiques. Mohamed Camara, journaliste et blogueur malien, raconte l'histoire de l'écrivain Yambo Ouologuem, premier Africain à gagner le prix Renaudot. Le blogueur burkinabè Harouna Neya est allé à la rencontre du sculpteur sur bois togolais Dodji Kwami Agbetoglo. Programmation musicale :► Bolamano - Bazzarba ► Joy - Angelique Kidjo & Davido.
Addis-Abeba, la capitale éthiopienne, est en pleine transformation. Cheval de bataille du Premier ministre Abiy Ahmed, le projet de ré-urbanisation comprend l'élargissement des rues et la modernisation de l'espace public. Des lieux et des quartiers historiques emblématiques disparaissent, comme l'ancien quartier touristique de Piazza, construit au début du XXe siècle et rayé de la carte. Aujourd'hui, c'est le cas du Fendika, centre cosmopolite, multiculturel, de renommée internationale, qui a disparu sous les bulldozers. De notre correspondante à Addis-Abeba,Le Fendika est bondé pour le dernier concert, la dernière soirée avant la destruction. Dans la salle bas de plafond à la lumière chaleureuse, les murs sont recouverts d'objets d'arts et d'instruments de musique provenant du monde entier. Comme une caverne pleine de trésors. L'atmosphère est joyeuse, mais au fond, les cœurs sont tristes, comme Méki, un habitué du lieu :« J'imagine que tout a une fin, mais là, j'ai vraiment l'impression que c'est la fin d'une époque. Le Fendika a été le centre de la culture d'Addis-Abeba, une grande partie de la culture urbaine que nous voyons à Addis a commencé ici. Je pense que cette ambiance et cette culture spécifiques, cette diversité et cette convivialité prendront du temps à se reconstruire. »Le Fendika, situé dans le quartier de Kazanchis, en grande partie détruit, va faire place à de grands boulevards bordés d'immeubles modernes. Pour Gelane, la réurbanisation est trop brutale : « Je comprends la nécessité d'innover. Mais il y a de meilleures façons de le faire. C'est la même chose pour Piazza. Je comprends que certaines parties devaient disparaître, mais en démolissant sans stratégie, sans plan, nous avons perdu toute une partie de notre histoire que nous ne pourrons jamais récupérer. Et lorsque cette génération mourra, il ne restera plus que des contes à raconter. »Plus qu'un tas de gravatsDeux jours plus tard, Melaku Belay, fondateur du Fendika et danseur célèbre, se tient entouré de quelques employés sur un tas de gravats. C'est tout ce qui reste du lieu historique. « Je n'y croyais pas jusqu'à hier. Le camion est venu pour détruire Fendika. Ils m'ont même demandé si je voulais le détruire moi-même. Je leur ai dit qu'ils pouvaient faire ce qu'ils voulaient, mais que je n'y toucherais pas. C'est comme mon enfant, alors j'ai juste regardé. »Sur les 43 employés, 17 vivaient dans le centre culturel. Comme de nombreux habitants de la zone, ils se retrouvent sans toit. Melaku cherche un endroit pour les loger en attendant. Et préfère penser à l'avenir :« Le Fendika me rend fier. Ce que j'ai fait, c'était visionnaire. Pour les gens, les étrangers, pour la liberté de l'art, pour la créativité, je l'ai fait et j'en suis fier. Je suis aussi très heureux que le gouvernement a accepté de me donner le même emplacement. J'espère qu'il me prêtera de l'argent et qu'on travaillera ensemble. Sinon, je cherche des investisseurs et collecte de l'argent. »Pour rentrer dans les nouveaux standards, il faut construire un immeuble d'au moins 20 étages. Pour un tel projet, Melaku a d'abord besoin de 1,15 millions d'euros pour obtenir un permis de construire. L'idée : reconstruire le centre multi-culturel du Fendika sur plusieurs niveaux, avec d'autres activités commerciales pour financer la partie artistique et rembourser les investisseurs.
L'Indonésie et ses 270 millions d'habitants ont fêté le jour de l 'indépendance de la nation le 17 août dernier. Une célébration dans des conditions particulières cette année 2024, puisque le chef de l'État, Joko Widodo, a tenu à commémorer cette fête d'indépendance à « Nusantara ». La nouvelle capitale administrative de l'Indonésie. La construction de la ville, qu'on appelle aussi IKN (Ibu Kota Nusantara en indonésien), a débuté sur l'île de Bornéo courant 2022. Objectif : bâtir une nouvelle capitale « verte » et avec pour perspective « zéro émission », au centre du plus grand archipel du monde. Jakarta, située sur l'île de Java, connaît en effet de multiples problématiques : surpopulation, pollution ou encore des inondations très importantes au nord de la ville. Ce projet gigantesque de nouvelle capitale « verte », lancé par le président indonésien Joko Widodo lui-même, fait pourtant débat auprès des ONG environnementales et de certains locaux…« La construction de la future capitale indonésienne, un projet sous haute tension », c'est un Grand Reportage de Juliette Pietraszewski.À lire aussiIndonésie: la future capitale Nusantara, l'utopie «verte» du président Widodo
Au Tchad, face au développement anarchique de Ndjamena, le gouvernement a mis en place une commission chargée de réfléchir à la création d'une nouvelle ville pour désengorger la capitale avec un véritable plan d'urbanisation. Ce projet vous semble-t-il prioritaire ? Qui financera cette nouvelle métropole ? Nous lançons le débat.
En l'espace de 70 ans, la population urbaine en Afrique est passée de 27 millions à 587 millions d'habitants, selon Africapolis, une base de données recensant les dynamiques d'urbanisation du continent. L'Afrique est ainsi le continent qui connaît la plus forte urbanisation. Une dynamique qui entraîne forcément de nombreux défis, en premier lieu, celui de l'alimentation. Alors que les prix des denrées alimentaires ne cessent de s'envoler et de menacer la sécurité alimentaire, l'autosuffisance des villes devient de plus en plus urgente. Pourtant, l'agriculture en zone urbaine est encore trop peu prise en compte par les pouvoirs publics. Avec une pression foncière toujours plus grande, les jardins partagés, les potagers ont du mal à peser alors même qu'ils jouent un rôle essentiel, en premier lieu, nourrir les habitants, créer de l'emploi, du lien social ; créer des îlots de fraîcheur dans des villes soumises aux effets du changement climatique. Comment valoriser le rôle de l'agriculture urbaine ? Quelles sont les pratiques qui fonctionnent sur le continent ? Cette émission est en rediffusion du 17 janvier 2024.Émission à l'occasion du Forum mondial de l'alimentation et de l'agriculture (GFFA) se tiendra à Berlin du 17 au 20 janvier 2024. Avec : Christine Aubry, chargée de mission à l'INRAE sur les agricultures urbaines et professeur consultante à Agro Paris Tech, directrice de la Chaire agriculture urbaine, service écosystémique et alimentation des villes et co-directrice de l'ouvrage Agricultures urbaines en Afrique subsaharienne francophone et à Madagascar (Presses universitaires du Midi, 2023) Christine Margetic, professeure de géographie à Nantes Université, spécialiste des questions agricoles et alimentaires en France et en Afrique de l'Ouest. Co-directrice de l'ouvrage Agricultures urbaines en Afrique subsaharienne francophone et à Madagascar (Presses universitaires du Midi, 2023) Razak Adjei, directeur de TarAgro, entreprise basée au Togo, qui accompagne les ménages dans leurs projets agricoles en milieu urbain. Promoteur de l'initiative « Une maison, un potager ».Programmation musicale :► Bon Sem - Ah ! Kwantou ► GALO - DIEUF-DIEUL de Thiès
En l'espace de 70 ans, la population urbaine en Afrique est passée de 27 millions à 587 millions d'habitants, selon Africapolis, une base de données recensant les dynamiques d'urbanisation du continent. L'Afrique est ainsi le continent qui connaît la plus forte urbanisation. Une dynamique qui entraîne forcément de nombreux défis, en premier lieu, celui de l'alimentation. Alors que les prix des denrées alimentaires ne cessent de s'envoler et de menacer la sécurité alimentaire, l'autosuffisance des villes devient de plus en plus urgente. Pourtant, l'agriculture en zone urbaine est encore trop peu prise en compte par les pouvoirs publics. Avec une pression foncière toujours plus grande, les jardins partagés, les potagers ont du mal à peser alors même qu'ils jouent un rôle essentiel, en premier lieu, nourrir les habitants, créer de l'emploi, du lien social ; créer des îlots de fraîcheur dans des villes soumises aux effets du changement climatique. Comment valoriser le rôle de l'agriculture urbaine ? Quelles sont les pratiques qui fonctionnent sur le continent ? Cette émission est en rediffusion du 17 janvier 2024.Émission à l'occasion du Forum mondial de l'alimentation et de l'agriculture (GFFA) se tiendra à Berlin du 17 au 20 janvier 2024. Avec : Christine Aubry, chargée de mission à l'INRAE sur les agricultures urbaines et professeur consultante à Agro Paris Tech, directrice de la Chaire agriculture urbaine, service écosystémique et alimentation des villes et co-directrice de l'ouvrage Agricultures urbaines en Afrique subsaharienne francophone et à Madagascar (Presses universitaires du Midi, 2023) Christine Margetic, professeure de géographie à Nantes Université, spécialiste des questions agricoles et alimentaires en France et en Afrique de l'Ouest. Co-directrice de l'ouvrage Agricultures urbaines en Afrique subsaharienne francophone et à Madagascar (Presses universitaires du Midi, 2023) Razak Adjei, directeur de TarAgro, entreprise basée au Togo, qui accompagne les ménages dans leurs projets agricoles en milieu urbain. Promoteur de l'initiative « Une maison, un potager ».Programmation musicale :► Bon Sem - Ah ! Kwantou ► GALO - DIEUF-DIEUL de Thiès
De la boue, des eaux usées à l'air libre, des tuyaux qui débordent et inondent les habitations rendent le quotidien pénible. Sur le continent africain, plus de la moitié de la population n'a pas accès à un système d'assainissement sûr, selon un rapport de l'Unicef. Une amélioration, certes, mais des enjeux toujours importants sur un continent où l'urbanisation se fait à un rythme effréné. La ville d'Abidjan a, par exemple, vu sa population tripler en 20 ans et devrait atteindre les 10 millions d'habitants d'ici 2040. Malgré les travaux d'envergure, les infrastructures d'assainissement et d'eau potable ne suivent pas. Encore 60% de la population n'est pas raccordée au tout-à-l'égout, selon l'Office national de l'assainissement et du drainage (Onad). La capitale ivoirienne n'est pas une exception, les villes moyennes dont le nombre a considérablement augmenté doivent aussi revoir l'échelle de leurs réseaux d'assainissement. Quelles sont les infrastructures à mettre en place pour suivre le rythme de l'urbanisation ? Comment assurer la maintenance des canalisations déjà existantes et former des techniciens compétents ? Cette émission est une rediffusion du 22 avril 2024Avec :• Thomas Le Jeune, responsable de projets « services essentiels locaux » au GRET, ONG internationale de développement social et solidaire• Dr André Kouamé N'Guessan, ingénieur hydraulique. Expert sur les questions de l'assainissement en Côte d'Ivoire. Coordinateur du projet de développement durable et inclusif des villes secondaires à la Banque mondiale.En fin d'émission, Le monde des enfants de Charlie Dupiot.Aujourd'hui, ils sont 9 à nous parler de cuisine. Ils s'appellent Ania, Nazim, Ademe, Ezekiel, Elikia, Sami, Estrela, Inès et Omi. Ils ont 10 ans et sont en CM2 au sein de l'École primaire Edgar Quinet à Aubervilliers, en région parisienne.Merci à Ludovic Gallampoix d'avoir ouvert la porte de sa classe à Charlie Dupiot. pour cet épisode du « Monde des enfants » un épisode à retrouver, comme les autres, en podcast sur l'appli RFI Pure radio. Programmation musicale :► Good problem - Clay and Friends feat. Pierre Kwenders ► Wassulu Don - Oumou Sangaré.
De la boue, des eaux usées à l'air libre, des tuyaux qui débordent et inondent les habitations rendent le quotidien pénible. Sur le continent africain, plus de la moitié de la population n'a pas accès à un système d'assainissement sûr, selon un rapport de l'Unicef. Une amélioration, certes, mais des enjeux toujours importants sur un continent où l'urbanisation se fait à un rythme effréné. La ville d'Abidjan a, par exemple, vu sa population tripler en 20 ans et devrait atteindre les 10 millions d'habitants d'ici 2040. Malgré les travaux d'envergure, les infrastructures d'assainissement et d'eau potable ne suivent pas. Encore 60% de la population n'est pas raccordée au tout-à-l'égout, selon l'Office national de l'assainissement et du drainage (Onad). La capitale ivoirienne n'est pas une exception, les villes moyennes dont le nombre a considérablement augmenté doivent aussi revoir l'échelle de leurs réseaux d'assainissement. Quelles sont les infrastructures à mettre en place pour suivre le rythme de l'urbanisation ? Comment assurer la maintenance des canalisations déjà existantes et former des techniciens compétents ? Cette émission est une rediffusion du 22 avril 2024Avec :• Thomas Le Jeune, responsable de projets « services essentiels locaux » au GRET, ONG internationale de développement social et solidaire• Dr André Kouamé N'Guessan, ingénieur hydraulique. Expert sur les questions de l'assainissement en Côte d'Ivoire. Coordinateur du projet de développement durable et inclusif des villes secondaires à la Banque mondiale.En fin d'émission, Le monde des enfants de Charlie Dupiot.Aujourd'hui, ils sont 9 à nous parler de cuisine. Ils s'appellent Ania, Nazim, Ademe, Ezekiel, Elikia, Sami, Estrela, Inès et Omi. Ils ont 10 ans et sont en CM2 au sein de l'École primaire Edgar Quinet à Aubervilliers, en région parisienne.Merci à Ludovic Gallampoix d'avoir ouvert la porte de sa classe à Charlie Dupiot. pour cet épisode du « Monde des enfants » un épisode à retrouver, comme les autres, en podcast sur l'appli RFI Pure radio. Programmation musicale :► Good problem - Clay and Friends feat. Pierre Kwenders ► Wassulu Don - Oumou Sangaré.
Troisième et dernier épisode de notre série consacrée aux stades du monde. Aujourd'hui, on vous emmène à Pékin où se trouve le très célèbre Nid d'oiseau. Officiellement connu sous le nom de Stade national de la capitale, c'est une structure emblématique, réputée pour sa conception architecturale unique et son importance dans l'histoire du sport moderne. « J'aime beaucoup sa structure. Il a une certaine beauté architecturale. Il est très grand ! Majestueux et grandiose. C'est d'une beauté chaotique ». Chen, grand adolescent qui avait 3 ans lors des JO en 2008, suit avec nous la visite guidée… À nos côtés également, Li, qui vit en dehors de Pékin, regarde autour d'elle les yeux émerveillés. « C'est grandiose et magnifique, en particulier la structure architecturale extérieure. C'est vraiment incroyable. J'ai l'impression que l'architecture est très avancée et que la créativité des architectes était étonnante ».« Une logique géométrique stricte » : les origines du designImaginé par les architectes suisses Jacques Herzog et Pierre de Meuron, en collaboration avec le chinois Li Xinggang, le Nid d'oiseau trône au nord de Pékin, pile sur l'axe central de la capitale chinoise qui vient d'obtenir le statut de patrimoine mondial de l'Unesco. L'architecte Zhang Yingxin revient sur les origines de la création du stade. « Le design s'inspire de la forme classique des bols traditionnels, dont les bords s'élèvent et s'abaissent pour former une ellipse en forme de selle. La grande structure en maille d'acier utilisée autour du stade national est l'une des principales raisons pour lesquelles on l'appelle le Nid d'oiseau. Il s'inspire de la culture et de l'art traditionnel chinois. Le motif a été inspiré par des morceaux brisés de porcelaine chinoise traditionnelle. Le dessin peut sembler aléatoire mais il suit en réalité une logique géométrique stricte, développée étape par étape ».Elle explique qu'il a fallu trouver l'équilibre entre art, tradition et efficacité. « La structure complexe en acier du stade intègre des systèmes de collecte et d'utilisation de l'eau de pluie, qui peut ensuite être utilisée pour l'irrigation et le nettoyage des espaces verts environnants. De nombreux matériaux permettant d'économiser l'énergie ont été utilisés, notamment du verre à faible émissivité, qui réduit considérablement le transfert de chaleur ».« Un défi mondial » : l'héritage post-événement du Nid d'oiseauLes constructions de grande envergure pour des événements majeurs ont donné naissance au concept connu sous le nom de « l'effet de l'éléphant blanc »... Ces édifices doivent faire face à des problèmes d'exploitation et d'entretien après les événements, devenant ainsi des fardeaux importants et peu pratiques pour la ville. Pour s'assurer que le Nid d'oiseau continue à jouer un rôle dans la ville après les Jeux olympiques de 2008, Wang Yuxiong, directeur et professeur du centre de recherche sur l'économie du sport à l'université centrale des finances et de l'économie, nous explique que son héritage avait été bien pensé. « L'utilisation post-événement de grands sites comme celui-ci est un défi mondial. En tant qu'attraction touristique majeure, la vente de billets est une source de revenus importante. Le Nid d'oiseau accueille également des matchs de football et des événements culturels tels que des concerts. Ces divers formats assurent sa rentabilité ».Les économistes l'ont constaté, l'organisation des Jeux olympiques a eu un impact positif sur la croissance économique de Pékin. Ils font part également de l'augmentation des échanges commerciaux, les Jeux olympiques ayant stimulé la croissance du commerce international. La visite se conclut pile entre deux répétitions d'un concert qui aura lieu ici sous peu. Zhang, grand sourire aux lèvres, ne peut s'empêcher d'admirer une dernière fois l'édifice. « C'est un bâtiment important, très impressionnant, qui représente le pays. Je pense qu'il faut donc en être très très fier ».
Chef de chantier, conducteur d'engins, maçon, électricien, plombier, ... les filières du bâtiment et des travaux publics regroupent une diversité de métiers encore souvent associés à la pénibilité. Avec des normes de plus en plus exigeantes, les défis de la transition écologique, les métiers sont en constante évolution et depuis plusieurs années le secteur peine à recruter. En France, dans le “Top 30” de la Dares des métiers faisant face aux plus grandes difficultés de recrutement, les trois quarts sont des métiers du BTP et de l'industrie. Entre difficultés du travail, salaires, formations... comment expliquer le manque d'attrait du secteur ? Avec :• Hervé Dagand, responsable Observatoires, Étude et Ingénierie au sein de l'Observatoire des métiers du BTP• Jean Hoche, directeur des opérations de l'École Gustave qui dispense des formations gratuites en alternance à trois métiers du BTP• Moussa Dia, fondateur et directeur de SOFAMAC, entreprise basée à Dakar au Sénégal qui produit des briques en terre cuite.Et un reportage de Charlie Dupiot - Comment attirer les jeunes vers les métiers de la construction ?Selon l'Observatoire des métiers du secteur du BTP, Bâtiment et Travaux publics, 80% des entreprises dans ce domaine peinent à recruter. Notre reporter Charlie Dupiot s'est rendue au salon Intermat, un salon consacré à la construction qui s'est tenu fin avril à Villepinte, au nord de Paris. Elle l'a visité en compagnie de 5 étudiants du centre Gustave Eiffel qui propose des alternances sur les chantiers, à Chilly-Mazarin, en région parisienne. Ces étudiants s'appellent Shamseddine, Laetitia, Mohamed, Issam et David… Et ils ont choisi de se lancer dans le BTP. Programmation musicale :► Open the Road – Leyla McCalla► Fatigué - Antoine Villoutraix, Super Antena Tropical
Chef de chantier, conducteur d'engins, maçon, électricien, plombier, ... les filières du bâtiment et des travaux publics regroupent une diversité de métiers encore souvent associés à la pénibilité. Avec des normes de plus en plus exigeantes, les défis de la transition écologique, les métiers sont en constante évolution et depuis plusieurs années le secteur peine à recruter. En France, dans le “Top 30” de la Dares des métiers faisant face aux plus grandes difficultés de recrutement, les trois quarts sont des métiers du BTP et de l'industrie. Entre difficultés du travail, salaires, formations... comment expliquer le manque d'attrait du secteur ? Avec :• Hervé Dagand, responsable Observatoires, Étude et Ingénierie au sein de l'Observatoire des métiers du BTP• Jean Hoche, directeur des opérations de l'École Gustave qui dispense des formations gratuites en alternance à trois métiers du BTP• Moussa Dia, fondateur et directeur de SOFAMAC, entreprise basée à Dakar au Sénégal qui produit des briques en terre cuite.Et un reportage de Charlie Dupiot - Comment attirer les jeunes vers les métiers de la construction ?Selon l'Observatoire des métiers du secteur du BTP, Bâtiment et Travaux publics, 80% des entreprises dans ce domaine peinent à recruter. Notre reporter Charlie Dupiot s'est rendue au salon Intermat, un salon consacré à la construction qui s'est tenu fin avril à Villepinte, au nord de Paris. Elle l'a visité en compagnie de 5 étudiants du centre Gustave Eiffel qui propose des alternances sur les chantiers, à Chilly-Mazarin, en région parisienne. Ces étudiants s'appellent Shamseddine, Laetitia, Mohamed, Issam et David… Et ils ont choisi de se lancer dans le BTP. Programmation musicale :► Open the Road – Leyla McCalla► Fatigué - Antoine Villoutraix, Super Antena Tropical
Nous sommes à Dammam en Arabie Saoudite, un immeuble s'effondre dans des circonstances totalement inexplicables. Le ciment s'est progressivement transformé en poussière rouge… Un spécialiste se rend sur place pour essayer de comprendre. La réponse est effrayante : c'est la bétonite, un virus qui va se répandre dans le monde entier et qui va détruire toutes les structures en béton de la civilisation industrielle. Cette fiction de Charles Defontaines publiée en 1988 n'a pas connu un grand succès mais l'idée est vertigineuse. Fermez les yeux et imaginez que toutes les structures construites en béton autour de vous s'écroulent : hôpitaux, ponts, usines, aéroport, immeubles… Ce scénario permet de prendre conscience de la quantité de béton qui nous entoure : 1/3 des bâtiments du monde en contient ! Or pour fabriquer du béton, il faut des quantités astronomiques de granulats, émettre beaucoup de gaz à effet de serre responsables du changement climatique et entretenir sans relâche les édifices qui se fragilisent avec le temps… Mais peut-on se passer du béton ?- Nélo Magalhaes, post doctorant à l'Institut de la transition environnementale pour son ouvrage Accumuler du béton, tracer des routes : une histoire environnementale des grandes infrastructures (La Fabrique Éditions)- Alia Bengana, architecte, elle œuvre pour la réintégration des matériaux naturels dans la pratique architecturale contemporaine, pour la bande dessinée Béton, enquête en sables mouvants (Presse de la Cité)- Adrien Tsague, ingénieur et Tom Bonhomme, architecte. Ils ont lancé, il y a deux ans, leur entreprise au Cameroun qui s'appelle Brique d'Afrique.
La tempête Daniel s'est abattue sur Derna, il y a neuf mois, faisant une dizaine de milliers de morts et de disparus. Sous les pluies diluviennes, deux barrages vétustes avaient cédé, rasant la partie est de la ville. Aujourd'hui, les autorités de l'Est libyen, dirigées par le maréchal Khalifa Haftar, mettent les bouchées doubles pour reconstruire la ville. Avec ses chantiers gigantesques, le militaire autoritaire veut gagner les cœurs des habitants et une reconnaissance internationale, qu'il cherche depuis 2014. La perle de la Méditerranée vit au rythme des bruits des machines. 155 chantiers sont en cours dans la ville ravagée par la tempête Daniel. La société égyptienne de l'ingénieur Mohamed Soliman reconstruit un pont reliant Derna au principal axe routier de Cyrénaïque, la région Est de la Libye. Il témoigne : « Il y avait un pont à poutres ici. Ça demande un plan de reconstruction spécifique, un peu spécial, parce qu'il y a une distance de 120 mètres entre les deux extrémités du pont. » L'ingénieur poursuit : « Parmi les difficultés rencontrées, le pont est situé entre deux montagnes. Les manœuvres et les accès vers les extrémités du pont sont difficiles. »Le Fonds de développement et de construction, chargé entre autres de rebâtir Derna, a reçu une enveloppe de 10 milliards de dinars, environ 2 milliards d'euros. Ageila Elabbar, l'un des cadres du Fonds, veut montrer que l'argent n'est pas gaspillé : « Certains chantiers seront finis en août, d'autres finiront en septembre. Mais tous les aménagements doivent être finis en décembre. C'est pour ça qu'ils sont forcés, encouragés plutôt à travailler nuit et jour, 24h/24, 7 jours sur 7. Comme vous le voyez vous-même, il y a de nombreux ouvriers sur les chantiers. »Belkasem Haftar, fil de Khalifa Haftar, cherche à moderniser la villeLe Fonds est dirigé par Belkasem Haftar, l'un des fils de Khalifa Haftar, l'homme fort de l'Est. L'ingénieur de formation a pour but de moderniser la ville, il veut aussi transformer les mentalités. Derna est une ville conservatrice, les femmes et les enfants n'avaient pas l'habitude de sortir dehors. Les autorités ont donc multiplié les jardins publics. Islam Montasser s'en réjouit, sa bijouterie donne sur un parc. « Honnêtement, le business après l'inondation s'est amélioré. » Le bijoutier salue les changements : « Ce jardin était à l'époque un terrain abandonné. Grâce au Fonds de reconstruction et à l'ingénieur Belkacem, Belkacem Khalifa, que Dieu le bénisse, la situation a changé à 180 degrés. »Le chantier des barrages est l'un des rares à ne pas avoir encore commencé. Quatre sociétés internationales ont soumis leur offre, Belkasem Haftar sait qu'il joue sa crédibilité sur cette décision finale.À écouter aussiLibye: comment la ville de Derna se relève-t-elle des inondations de 2023 ?
L'urbanisation est l'un des défis majeurs auquel doit répondre le continent africain. En 1990, moins d'un tiers des Africains vivaient en ville, ils devraient être 70 % d'ici 2050, selon Africapolis, qui recense les données des villes en Afrique. Si les mégalopoles comme Lagos au Nigeria ou Kinshasa en République Démocratique du Congo, continuent de croître, les défis se situent aussi à plus petite échelle car la moitié de la population urbaine africaine vit dans des agglomérations de moins de 500 000 habitants. Ce sont ces municipalités à la taille et au budget relativement limités qui devront faire face à l'explosion démographique. Comment répondre aux besoins de logements, de transports des citadins, assurer la gestion des déchets, de l'assainissement tout en construisant une vie durable ? À l'occasion de la deuxième édition de la Résidence «Je m'engage pour l'Afrique», incubateur de Politiques publiques pour faire émerger la prochaine génération de citoyens en Afrique, la Méditerranée et l'Europe. • Ileana Santos, co-fondatrice de Je m'engage pour l'Afrique, incubateur de politiques publiques visant à faire émerger la prochaine génération de citoyens engagés pour l'Afrique• Carla Douhadji, directrice de la ferme école Agroécologies Bioénergies de TMSU International, entreprise sociale qui met en place des projets aux Énergies Renouvelables, à l'environnement, à l'art et à la culture, à l'Éducation, basé à Tsévié, au Togo. Résidente du programme Je m'engage pour l'Afrique• Ilham Osrhir, résidente du programme Je m'engage pour l'Afrique. Programmation musicale :► Adenuga - Joeyboy► Al Pelo - Eda Diaz.
Depuis le début du XXè siècle, le béton s'est imposé sur la planète, son gris est devenu partie intégrante du paysage, au même titre que le vert des arbres et le bleu du ciel. Malléable et extrêmement résistant, il fait la joie des ingénieurs et des architectes. Mais le succès du béton a son corollaire : le coût écologique de sa production. D'après un rapport du Shift Project, elle représente 2,4% des émissions françaises de gaz à effet de serre. C'est le troisième secteur industriel le plus polluant après la chimie. Alors, des voix s'élèvent : architectes, spécialistes du béton, ingénieurs, activistes font le bilan et se questionnent : le «tout béton» est-il une fatalité ? N'y aurait-il pas d'autres façons de construire et d'habiter le monde ? Avec :• Alia Bengana, architecte • Claude Baechtold, graphiste et photographe Pour leur bande dessinée Béton - Enquête en sables mouvants avec les dessins d'Antoine Maréchal (Éditions La Cité Graphique - avril 2024).Et en fin d'émission, un reportage de Raphaëlle Constant sur les slammeurs malgaches. Ils ont 23 et 25 ans, ils sont poètes urbains et performeurs depuis 7 ans à Madagascar. Naval est étudiante en économie et Orad, étudiant en sciences de l'information et communication. Ils font tous deux partie de Madagaslam, une association qui fédère la scène slam sur la Grande Île. Avec le verbe haut, ils font entendre les maux de la jeunesse malgache. Notre reporter Raphaëlle Constant les a rencontrés à Antananarive. Programmation musicale :► Batwanes Beek - Yassine Stein► Oaiakaa - Bolo.
Alors que l'Inde entière est en train de voter pour savoir si elle offre à Narendra Modi un troisième mandat ou pas, tout le monde s'accorde à dire que les infrastructures du pays se sont considérablement améliorées. Le pays construit à toute vitesse pour qu'elles cessent d'être un frein à l'essor de son économie. Les routes et les rails sont en constant développement. Le développement du réseau ferroviaire, avec des lignes de plus en plus rapides et confortables, illustration en reportage dans un train express régional.