193rd Pope of the Catholic Church
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À l'occasion du Jubilé 2025, proclamé par le pape François, des centaines de chantiers ont été lancés à Rome depuis deux ans, grâce à 4,3 milliards d'euros de financements. L'objectif est de restituer son prestige à la Ville éternelle et de la rendre plus durable. Mais les Romains sont exaspérés par les travaux qui perturbent leur vie quotidienne. En outre, ils redoutent l'arrivée de hordes de pèlerins. Environ 32 millions de fidèles sont attendus dans la capitale qui souffre déjà du surtourisme. De notre correspondante à Rome,La Ville éternelle, aussi chaotique que la scène du grand embouteillage dans le film « Roma » de Federico Fellini, sorti en 1972, c'est l'impression qui se dégage des deux côtés du Tibre. La directrice de la surintendance spéciale de Rome, Daniela Porro, rappelle que qui dit Jubilé, depuis le premier lancé en 1300 par le pape Boniface VIII, dit grands travaux : « La ville de Rome est aussi le reflet de toutes les opérations de rénovation et de modernisation réalisées à l'occasion des Années Saintes », affirme-t-elle.Mais sur les 205 chantiers prioritaires, seuls 64 sont achevés. Parmi ces derniers, la réfection de stations de métro ou encore la restauration de monuments. Antonella, avocate qui vit près du Panthéon, a un regard courroucé. « Aux difficultés de gestion des transports en commun s'ajoutent tant de travaux qui créent des désagréments. Et puis il y a des problèmes récurrents à Rome, comme la saleté, s'exaspère-t-elle. Tout un tas d'activités de restauration rapide ont été ouvertes, mais il n'existe aucun espace adapté à la consommation ».À lire aussiItalie: fermée pour des travaux, la fontaine de Trévi à Rome rouvre avec un accès limitéFuir Rome ou trouver des astuces pour slalomer entre les touristesRomain d'adoption, le Britannique James songe à prendre la poudre d'escampette. « Tout devient très compliqué. Même l'accès aux toilettes publiques… Vous comprenez ? Moi, je pense m'échapper à la campagne », rit-il.Pour Alessandra, vaillante octogénaire, sillonner à pied le cœur de Rome est un parcours du combattant. « J'ai accroché à ma canne une sonnette de vélo pour demander l'autorisation de passer, explique-t-elle, parce qu'il n'y a pas de place pour marcher. Il y a trop de touristes ! »Quant à Attilio, enseignant rencontré sur la piazza Navona, libérée des échafaudages, il déplore les rénovations tape-à-l'œil. « Tout a été concentré sur le maquillage du centre-ville. Je suis choqué par la fontaine des Quatre-Fleuves du Bernin, s'exclame-t-il. Elle est d'une blancheur immaculée ! Mais, à mes yeux, ces types de fontaines doivent avoir une patine pour préserver le sens de l'Histoire ».Les Romains sont donc loin de jubiler. D'autant que dans les zones touristiques, les prix montent en flèche. Celui du traditionnel « espresso » au bar atteint jusqu'à 4 euros contre 1,50 euro en moyenne.À lire aussiItalie: Rome, musée à ciel ouvert, souffre du tourisme de masse
À l'occasion du Jubilé 2025, proclamé par le pape François, des centaines de chantiers ont été lancés à Rome depuis deux ans, grâce à 4,3 milliards d'euros de financements. L'objectif est de restituer son prestige à la Ville éternelle et de la rendre plus durable. Mais les Romains sont exaspérés par les travaux qui perturbent leur vie quotidienne. En outre, ils redoutent l'arrivée de hordes de pèlerins. Environ 32 millions de fidèles sont attendus dans la capitale qui souffre déjà du surtourisme. De notre correspondante à Rome,La Ville éternelle, aussi chaotique que la scène du grand embouteillage dans le film « Roma » de Federico Fellini, sorti en 1972, c'est l'impression qui se dégage des deux côtés du Tibre. La directrice de la surintendance spéciale de Rome, Daniela Porro, rappelle que qui dit Jubilé, depuis le premier lancé en 1300 par le pape Boniface VIII, dit grands travaux : « La ville de Rome est aussi le reflet de toutes les opérations de rénovation et de modernisation réalisées à l'occasion des Années Saintes », affirme-t-elle.Mais sur les 205 chantiers prioritaires, seuls 64 sont achevés. Parmi ces derniers, la réfection de stations de métro ou encore la restauration de monuments. Antonella, avocate qui vit près du Panthéon, a un regard courroucé. « Aux difficultés de gestion des transports en commun s'ajoutent tant de travaux qui créent des désagréments. Et puis il y a des problèmes récurrents à Rome, comme la saleté, s'exaspère-t-elle. Tout un tas d'activités de restauration rapide ont été ouvertes, mais il n'existe aucun espace adapté à la consommation ».À lire aussiItalie: fermée pour des travaux, la fontaine de Trévi à Rome rouvre avec un accès limitéFuir Rome ou trouver des astuces pour slalomer entre les touristesRomain d'adoption, le Britannique James songe à prendre la poudre d'escampette. « Tout devient très compliqué. Même l'accès aux toilettes publiques… Vous comprenez ? Moi, je pense m'échapper à la campagne », rit-il.Pour Alessandra, vaillante octogénaire, sillonner à pied le cœur de Rome est un parcours du combattant. « J'ai accroché à ma canne une sonnette de vélo pour demander l'autorisation de passer, explique-t-elle, parce qu'il n'y a pas de place pour marcher. Il y a trop de touristes ! »Quant à Attilio, enseignant rencontré sur la piazza Navona, libérée des échafaudages, il déplore les rénovations tape-à-l'œil. « Tout a été concentré sur le maquillage du centre-ville. Je suis choqué par la fontaine des Quatre-Fleuves du Bernin, s'exclame-t-il. Elle est d'une blancheur immaculée ! Mais, à mes yeux, ces types de fontaines doivent avoir une patine pour préserver le sens de l'Histoire ».Les Romains sont donc loin de jubiler. D'autant que dans les zones touristiques, les prix montent en flèche. Celui du traditionnel « espresso » au bar atteint jusqu'à 4 euros contre 1,50 euro en moyenne.À lire aussiItalie: Rome, musée à ciel ouvert, souffre du tourisme de masse
Full Text of ReadingsFourth Sunday of Advent Lectionary: 12The Saint of the day is Blessed Jacopone da TodiJacopone da Todi's Story Jacomo or James, was born a noble member of the Benedetti family in the northern Italian city of Todi. He became a successful lawyer and married a pious, generous lady named Vanna. His young wife took it upon herself to do penance for the worldly excesses of her husband. One day Vanna, at the insistence of Jacomo, attended a public tournament. She was sitting in the stands with the other noble ladies when the stands collapsed. Vanna was killed. Her shaken husband was even more disturbed when he realized that the penitential girdle she wore was for his sinfulness. On the spot, he vowed to radically change his life. Jacomo divided his possessions among the poor and entered the Secular Franciscan Order. Often dressed in penitential rags, he was mocked as a fool and called Jacopone, or “Crazy Jim,” by his former associates. The name became dear to him. After 10 years of such humiliation, Jacopone asked to be received into the Order of Friars Minor. Because of his reputation, his request was initially refused. He composed a beautiful poem on the vanities of the world, an act that eventually led to his admission into the Order in 1278. He continued to lead a life of strict penance, declining to be ordained a priest. Meanwhile, he was writing popular hymns in the vernacular. Jacopone suddenly found himself a leader in a disturbing religious movement among the Franciscans. The Spirituals, as they were called, wanted a return to the strict poverty of Francis. They had on their side two cardinals of the Church and Pope Celestine V. These two cardinals though, opposed Celestine's successor, Boniface VIII. At the age of 68, Jacopone was excommunicated and imprisoned. Although he acknowledged his mistake, Jacopone was not absolved and released until Benedict XI became pope five years later. He had accepted his imprisonment as penance. He spent the final three years of his life more spiritual than ever, weeping “because Love is not loved.” During this time he wrote the famous Latin hymn, Stabat Mater. On Christmas Eve in 1306, Jacopone felt that his end was near. He was in a convent of the Poor Clares with his friend, Blessed John of La Verna. Like Francis, Jacopone welcomed “Sister Death” with one of his favorite songs. It is said that he finished the song and died as the priest intoned the “Gloria” from the midnight Mass at Christmas. From the time of his death Brother Jacopone has been venerated as a saint. Reflection His contemporaries called Jacopone, “Crazy Jim.” We might well echo their taunt, for what else can you say about a man who broke into song in the midst of all his troubles? We still sing Jacopone's saddest song, the Stabat Mater, but we Christians claim another song as our own, even when the daily headlines resound with discordant notes. Jacopone's whole life rang out our song: “Alleluia!” May he inspire us to keep singing. Click here for more on Blessed Jacopone! Saint of the Day, Copyright Franciscan Media
Full Text of ReadingsFriday of the Third Week of Advent Lectionary: 198The Saint of the day is Blessed Jacopone da TodiJacopone da Todi's Story Jacomo or James, was born a noble member of the Benedetti family in the northern Italian city of Todi. He became a successful lawyer and married a pious, generous lady named Vanna. His young wife took it upon herself to do penance for the worldly excesses of her husband. One day Vanna, at the insistence of Jacomo, attended a public tournament. She was sitting in the stands with the other noble ladies when the stands collapsed. Vanna was killed. Her shaken husband was even more disturbed when he realized that the penitential girdle she wore was for his sinfulness. On the spot, he vowed to radically change his life. Jacomo divided his possessions among the poor and entered the Secular Franciscan Order. Often dressed in penitential rags, he was mocked as a fool and called Jacopone, or “Crazy Jim,” by his former associates. The name became dear to him. After 10 years of such humiliation, Jacopone asked to be received into the Order of Friars Minor. Because of his reputation, his request was initially refused. He composed a beautiful poem on the vanities of the world, an act that eventually led to his admission into the Order in 1278. He continued to lead a life of strict penance, declining to be ordained a priest. Meanwhile, he was writing popular hymns in the vernacular. Jacopone suddenly found himself a leader in a disturbing religious movement among the Franciscans. The Spirituals, as they were called, wanted a return to the strict poverty of Francis. They had on their side two cardinals of the Church and Pope Celestine V. These two cardinals though, opposed Celestine's successor, Boniface VIII. At the age of 68, Jacopone was excommunicated and imprisoned. Although he acknowledged his mistake, Jacopone was not absolved and released until Benedict XI became pope five years later. He had accepted his imprisonment as penance. He spent the final three years of his life more spiritual than ever, weeping “because Love is not loved.” During this time he wrote the famous Latin hymn, Stabat Mater. On Christmas Eve in 1306, Jacopone felt that his end was near. He was in a convent of the Poor Clares with his friend, Blessed John of La Verna. Like Francis, Jacopone welcomed “Sister Death” with one of his favorite songs. It is said that he finished the song and died as the priest intoned the “Gloria” from the midnight Mass at Christmas. From the time of his death Brother Jacopone has been venerated as a saint. Reflection His contemporaries called Jacopone, “Crazy Jim.” We might well echo their taunt, for what else can you say about a man who broke into song in the midst of all his troubles? We still sing Jacopone's saddest song, the Stabat Mater, but we Christians claim another song as our own, even when the daily headlines resound with discordant notes. Jacopone's whole life rang out our song: “Alleluia!” May he inspire us to keep singing. Click here for more on Blessed Jacopone! Saint of the Day, Copyright Franciscan Media
Dans Historiquement Vôtre, Clémentine Portier-Kaltenbach distribue des claques. De l'outrage fait au pape Boniface VIII en septembre 1303, à la gifle donnée en 1667 à Madame de Montespan par son époux déshonoré, retour sur des claques historiques !
Dans notre mémoire nationale, la figure de Philippe le Bel reste attachée à une dérive autoritaire de la monarchie capétienne. Longtemps critiqué, il fut pourtant réhabilité par les études historiques tout au long du XIXe siècle. En effet, ce roi a fait la France à plus d'un titre. Son règne s'inscrit dans un contexte de maturation institutionnelle ainsi qu'un mouvement intellectuel juridique et philosophique de grande ampleur. Qui était donc Philippe le Bel ? Quelle fut la singularité du roi par rapport à ses prédécesseurs, Saint Louis et Philippe Auguste ? Comment comprendre les motivations de sa politique à l'égard des templiers ou du pape Boniface VIII ? Quel contenu la royauté donna au droit royal et quelle place pris la religion dans l'exercice du pouvoir ? L'invité : Jacques Krynen est un historien du droit, spécialiste de l'époque médiévale et moderne. Auteur de nombreux ouvrages dont la codirection du Dictionnaire historique des juristes français, XIIe-XXe siècle paru aux PUF (2012). Professeur émérite de l'université de Toulouse Capitole, il a publié récemment : Philippe le Bel, la puissance et la grandeur (Gallimard, 160 pages, 17 €). À lire aussi : -"La Sainte-Chapelle : et la lumière fut" : https://bit.ly/3YanFzs -"Aliénor d'Aquitaine, une souveraine de tête" : https://bit.ly/3kXMC2o -"Machiavel sonne le glas du Moyen Âge politique" : https://bit.ly/3Y7dr2F
The popes have won the 200-year fight with the emperors, first the Salians and then the Hohenstaufen. A total war that ended in total victory. The imperial family of the Henrys of Waiblingen has been annihilated either in battle, through illness or at a last resort by execution. The empire is reduced from dominating power in Europe to coordinating mechanism for the princes. How could anyone deny that, to use the words of pope Boniface VIII, “it is altogether necessary for salvation for every human creature to be subject to the Roman Pontiff”. Well, someone will deny that and six years after these words were uttered the church will march north into its Babylonian Captivity in Avignon. How did that happen? That is an even more intriguing question than how the Hohenstaufen could be wiped out.Go to the episode webpage for transcripts and more: Episode 92 - Papal Epilogue • History of the Germans PodcastThe music for the show is Flute Sonata in E-flat major, H.545 by Carl Phillip Emmanuel Bach (or some claim it as BWV 1031 Johann Sebastian Bach) performed and arranged by Michel Rondeau under Common Creative Licence 3.0.As always:Homepage with maps, photos, transcripts and blog: www.historyofthegermans.comFacebook: @HOTGPod Twitter: @germanshistoryInstagram: history_of_the_germansReddit: u/historyofthegermansPatreon: https://www.patreon.com/Historyofthegermans
Welcome to the Instant Trivia podcast episode 691, where we ask the best trivia on the Internet. Round 1. Category: Whatchamacallit 1: On a pencil, the ferrule is the metal ring that holds this. the eraser. 2: A witch could tell you a besom is one of these with a cluster of brush or twigs on the end. a broom. 3: You're ready for a home project with a whole set of this tool that includes a trademark name. Allen wrenches. 4: Traditionally in India, a riding seat called a howdah is howdah person rides on the back of this animal. an elephant. 5: Hey cowboy! This term for the small spiked wheel on the end of a spur is from the Latin for "wheel". a rowel. Round 2. Category: The Cookie Aisle 1: Nabisco had the technology to make a Mega Stuf version of this cookie. Oreos. 2: This brand's E.L. Fudge cookies come in an elfin shape. Keebler. 3: These nautical cookies come in chunky as well as chewy varieties. Chips Ahoy!. 4: This Italian-named cookie from Pepperidge Farm comes in mint, orange and raspberry. Milanos. 5: This shortbread cookie has a literary heritage--it's named for a 19th century novel heroine. Lorna Doone. Round 3. Category: Beastly Movie Titles 1: Starring Jane Fonda:" blank Ballou". Cat. 2: A movie with "true grit":" blank Cogburn". Rooster. 3: Technology tracks and controls Shia LaBeouf:" blank Eye". Eagle. 4: A fantasy film by Tim Burton:"Big blank ". Fish. 5: Based on a true Australian story:" blank -Proof Fence". Rabbit. Round 4. Category: What's That On Your Head? 1: This Russian word for "grandmother" has come to mean a headscarf. a babushka. 2: The name of this piece of headwear comes from the French for "tuft of hair". a toupée. 3: Oleg Cassini dressed Jackie for JFK's inauguration while Halston put this style of hat on her head. a pillbox. 4: Boniface VIII is seen wearing this papal headgear, also a term for a princess's crown. a tiara. 5: Philip Treacy made the hats with this name that tells you that they capture and hold your attention. a fascinator. Round 5. Category: First Ladies 1: One of her early suitors was her husband's arch rival, Stephen A. Douglas. Mary Todd Lincoln. 2: (Hi, I'm Bellamy Young, and I play First Lady Mellie Grant on Scandal.) In 1962 millions of Americans tuned in as this First Lady took viewers on a televised "Tour of the White House". Jackie Kennedy. 3: Virginia Governor Charles Robb's mother-in-law. Lady Bird Johnson. 4: Her tough Texas husband preferred her nickname to calling her Claudia Alta. Lady Bird Johnson. 5: Only wife of 1 president and mother of another. Abigail Adams. Welcome to the Instant Trivia podcast episode 691, where we ask the best trivia on the Internet. Round 1. Category: Spot The Canadian 1: Neil Diamond,Neil Sedaka,Neil Young. Neil Young. 2: James Franco,Seth Rogen,Jason Segel. Seth Rogen. 3: Pavel Bure,Dino Ciccarelli,Jari Kurri. Dino Ciccarelli. 4: Kelly Ayotte,Kim Campbell,Kirsten Gillibrand. Kim Campbell. 5: Milton Friedman,John Kenneth Galbraith,John Maynard Keynes. John Kenneth Galbraith. Round 2. Category: Spot The Im‑Pasta 1: Conchiglie,consigliere,cappelletti. consigliere. 2: Manicotti,mineola,mostaccioli. Mineola. 3: Farando
Full Text of ReadingsThursday of the Fourth Week of Advent Lectionary: 198The Saint of the day is Blessed Jacopone da TodiJacopone da Todi's Story Jacomo or James, was born a noble member of the Benedetti family in the northern Italian city of Todi. He became a successful lawyer and married a pious, generous lady named Vanna. His young wife took it upon herself to do penance for the worldly excesses of her husband. One day Vanna, at the insistence of Jacomo, attended a public tournament. She was sitting in the stands with the other noble ladies when the stands collapsed. Vanna was killed. Her shaken husband was even more disturbed when he realized that the penitential girdle she wore was for his sinfulness. On the spot, he vowed to radically change his life. Jacomo divided his possessions among the poor and entered the Secular Franciscan Order. Often dressed in penitential rags, he was mocked as a fool and called Jacopone, or “Crazy Jim,” by his former associates. The name became dear to him. After 10 years of such humiliation, Jacopone asked to be received into the Order of Friars Minor. Because of his reputation, his request was initially refused. He composed a beautiful poem on the vanities of the world, an act that eventually led to his admission into the Order in 1278. He continued to lead a life of strict penance, declining to be ordained a priest. Meanwhile, he was writing popular hymns in the vernacular. Jacopone suddenly found himself a leader in a disturbing religious movement among the Franciscans. The Spirituals, as they were called, wanted a return to the strict poverty of Francis. They had on their side two cardinals of the Church and Pope Celestine V. These two cardinals though, opposed Celestine's successor, Boniface VIII. At the age of 68, Jacopone was excommunicated and imprisoned. Although he acknowledged his mistake, Jacopone was not absolved and released until Benedict XI became pope five years later. He had accepted his imprisonment as penance. He spent the final three years of his life more spiritual than ever, weeping “because Love is not loved.” During this time he wrote the famous Latin hymn, Stabat Mater. On Christmas Eve in 1306, Jacopone felt that his end was near. He was in a convent of the Poor Clares with his friend, Blessed John of La Verna. Like Francis, Jacopone welcomed “Sister Death” with one of his favorite songs. It is said that he finished the song and died as the priest intoned the “Gloria” from the midnight Mass at Christmas. From the time of his death Brother Jacopone has been venerated as a saint. Reflection His contemporaries called Jacopone, “Crazy Jim.” We might well echo their taunt, for what else can you say about a man who broke into song in the midst of all his troubles? We still sing Jacopone's saddest song, the Stabat Mater, but we Christians claim another song as our own, even when the daily headlines resound with discordant notes. Jacopone's whole life rang out our song: “Alleluia!” May he inspire us to keep singing. Click here for more on Blessed Jacopone! Saint of the Day, Copyright Franciscan Media
Stéphane Bern et Matthieu Noël, entourés de leurs chroniqueurs historiquement drôles et parfaitement informés, s'amusent avec l'Histoire – la grande, la petite, la moyenne… - et retracent les destins extraordinaires de personnalités qui n'auraient jamais pu se croiser, pour deux heures où le savoir et l'humour avancent main dans la main. Aujourd'hui, Boniface VIII.
Stéphane Bern et Matthieu Noël, entourés de leurs chroniqueurs historiquement drôles et parfaitement informés, s'amusent avec l'Histoire – la grande, la petite, la moyenne… - et retracent les destins extraordinaires de personnalités qui n'auraient jamais pu se croiser, pour deux heures où le savoir et l'humour avancent main dans la main. Aujourd'hui, Boniface VIII.
A big personality gets slapped around.
A big personality gets slapped around.
Full Text of ReadingsWednesday of the Fourth Week of Advent Lectionary: 198All podcast readings are produced by the USCCB and are from the Catholic Lectionary, based on the New American Bible and approved for use in the United States _______________________________________The Saint of the day is Blessed Jacopone da TodiJacomo or James, was born a noble member of the Benedetti family in the northern Italian city of Todi. He became a successful lawyer and married a pious, generous lady named Vanna. His young wife took it upon herself to do penance for the worldly excesses of her husband. One day Vanna, at the insistence of Jacomo, attended a public tournament. She was sitting in the stands with the other noble ladies when the stands collapsed. Vanna was killed. Her shaken husband was even more disturbed when he realized that the penitential girdle she wore was for his sinfulness. On the spot, he vowed to radically change his life. Jacomo divided his possessions among the poor and entered the Secular Franciscan Order. Often dressed in penitential rags, he was mocked as a fool and called Jacopone, or “Crazy Jim,” by his former associates. The name became dear to him. After 10 years of such humiliation, Jacopone asked to be received into the Order of Friars Minor. Because of his reputation, his request was initially refused. He composed a beautiful poem on the vanities of the world, an act that eventually led to his admission into the Order in 1278. He continued to lead a life of strict penance, declining to be ordained a priest. Meanwhile, he was writing popular hymns in the vernacular. Jacopone suddenly found himself a leader in a disturbing religious movement among the Franciscans. The Spirituals, as they were called, wanted a return to the strict poverty of Francis. They had on their side two cardinals of the Church and Pope Celestine V. These two cardinals though, opposed Celestine's successor, Boniface VIII. At the age of 68, Jacopone was excommunicated and imprisoned. Although he acknowledged his mistake, Jacopone was not absolved and released until Benedict XI became pope five years later. He had accepted his imprisonment as penance. He spent the final three years of his life more spiritual than ever, weeping “because Love is not loved.” During this time he wrote the famous Latin hymn, Stabat Mater. On Christmas Eve in 1306, Jacopone felt that his end was near. He was in a convent of the Poor Clares with his friend, Blessed John of La Verna. Like Francis, Jacopone welcomed “Sister Death” with one of his favorite songs. It is said that he finished the song and died as the priest intoned the “Gloria” from the midnight Mass at Christmas. From the time of his death Brother Jacopone has been venerated as a saint. Reflection His contemporaries called Jacopone, “Crazy Jim.” We might well echo their taunt, for what else can you say about a man who broke into song in the midst of all his troubles? We still sing Jacopone's saddest song, the Stabat Mater, but we Christians claim another song as our own, even when the daily headlines resound with discordant notes. Jacopone's whole life rang out our song: “Alleluia!” May he inspire us to keep singing. Click here for more on Blessed Jacopone! Saint of the DayCopyright Franciscan Media
Now we come to it: the daring part, the audacious part, and (dare we say it?) the funny part. Join me, Mark Scarbrough, as we stand with our pilgrim, Dante, and his guide, Virgil, on the floor of the third evil pouch, the third of the malebolge, in the eighth circle of Inferno with its many rings of fraud. We know we're in for a condemnation of the church. But nothing could prepare the reader--or the pilgrim!--for the notion that a Holy Father can end up in hell. What a passage this is, full of interiority and bravado, all woven in a fine tapestry with ever so many threads! Here are the segments of this episode of the podcast WALKING WITH DANTE: [01:14] My English translation of this passage: Inferno, Canto XIX, lines 46 - 63. If you'd like to read along, you can find this translation under the "Walking With Dante" header on my website, markscarbrough.com. [03:09] The first address to the damned soul upside down in the hole. He's still an unknown figure--and it's important that we keep him that way. [05:52] But he does mention Pope Boniface VIII. In fact, he's expecting his arrival. Who was Boniface VIII. A historical summary. [12:59] Dante the pilgrim acts as the confessor--which indicates lay authority, the very thing Boniface VIII was so intent on stamping out. [15:33] Don't miss the humor in this passage! And don't miss its audacity. [21:22] Here's how tightly constructed this passage is: more Ovid, more metamorphoses, a reference to the opening allusion in Canto XIX, and a reference back to the sexual sins of Canto XVIII, all woven together in a few lines. [23:21] A moment of the pilgrim's interiority. [27:28] Virgil to the rescue! (Along with some savage irony tucked into the lines.) Why does Virgil need to rescue our pilgrim at this moment? Support this podcast
Cet épisode de la canonisation de Saint Louis, raconté par Marc Brunet, est présenté dans le CD éponyme disponible sur Diffusia.fr
"Now was the flame erect..." Ulysses and Diomedes burn in a sexy, quivering flame-tip. Phalaris, the florist of Florence, tortures people in a Big Brazen Bull. Not hot! Six Flags is scary! Next year, we are dressing up as The Eagle of Polenta, The Lion of the White Lair and/or Pope Boniface VIII for Halloween. BONYFACE TALKS! What is the living wage in Hell? OMG, Carson from Downton Abbey plays Boniface VIII in a TV show! Did we forget that Boniface's bony face was up the butt of another simonist way back in Canto 19? Yes, listeners, we did.
Ordained by God and gifted to man, both the Church and the Empire help human beings attain peace in this life and beatitude in the next. So argued Dante Alighieri, the great Italian poet and author of the epic The Divine Comedy.With 700 years having passed since his death in 1321, this year has been branded as l'anno di Dante – “the year of Dante.” Joining us to mark the occasion is Dr. Anthony Esolen, renowned translator of The Divine Comedy and Professor and Writer-in-Residence at Magdalen College of the Liberal Arts in Warner, New Hampshire. Our conversation with Dr. Esolen focuses on Inferno, the first installment in Dante's three-part masterpiece. In our journey through the underworld, we examine several of the timeless themes explored by the Supreme Poet – rendering unto God and Caesar; the nature of authority and the consequences of its abuse; the virtue of neighbourliness; patriotism; and, above all, the boundless, beatific love of God, who grants us for all eternity that which we seek in this world.0:00 - Introduction3:45 - 2021: a year for reading Dante7:05 - Writing in the language of the people9:00 - Inferno as a meditation on love and beauty...oh, and it's about Hell, too13:00 - The complicated days of Dante: Emperors and Popes17:35 - Politics as family warfare in medieval Florence19:00 - Sweeping claims of papal authority in Boniface VIII's Unam Sanctam 22:25 - Excommunication and penance: the drama of Ambrose and Theodosius 25:00 - First stop in the underworld - hating thy neighbour in the (anti) city of Dis30:15 - The vision of Purgatory32:25 - Pursuing the Good without charity - a ticket to everlasting condemnation 37:40 - Punishment for the Pope who pimped out the Bride of Christ42:30 - Traitors to Church and Empire in the lowest circle: Judas, Brutus, Cassius 46:30 - The virtue of patriotism and its practice in exile49:30 - The Hundredfold: Songs for the Lord54:40 - ConclusionIf you enjoyed this episode, please consider supporting Crown and Crozier with a tax-deductible donation here: DONATE Documents/Websites referenced Kevin J. Jones, “Why 2021 is the Year of Dante,” Catholic News Agency (January 21, 2021)Anthony Esolen (Wikipedia page) Dante Alighieri, Inferno (translated by Anthony Esolen)Pope Boniface VIII, Unam SanctamAnthony Esolen, The Hundredfold: Songs for the Lord (2019)Please note that this podcast has been edited for length and clarity.Support the show (http://missionoftheredeemer.com/crownandcrozier/)
We finally get to the part where people are buried upside down! Dante throws a lot of shade at the church, and Boniface VIII makes another appearance. (A subplot we LOVE.) In this case, his bony face is about to get shoved up the butt of another simonist, aka someone who sells clerical privileges for £££. Also in store this time: Constantine! forgery! the harlot bride of someone! she-bears! and also, a special hug from Virgil.
Full Text of ReadingsThe Nativity of the Lord (Christmas) Christmas Lectionary: 13,14,15,16All podcast readings are produced by the USCCB and are from the Catholic Lectionary, based on the New American Bible and approved for use in the United States _______________________________________The Saint of the day is The Nativity of The Lord - ChristmasThe word for Christmas in late Old English is Cristes Maesse, the Mass of Christ, first found in 1038, and Cristes-messe, in 1131; in Latin Dies Natalis. Early CelebrationChristmas was not among the earliest festivals of the Church. Sts. Irenaeus and Tertullian omit it from their lists of feasts, andOrigen, glancing perhaps at the discreditable imperial Natalitia, asserts that in the Scriptures sinners alone, not saints, celebrate their birthday. Arnobius can still ridicule the "birthdays" of the gods. The first evidence of the feast is from Egypt. About A.D. 200, Clement of Alexandria says that certain Egyptian theologians "over curiously" assign, not the year alone, but the day of Christ's birth, placing it on 25 Pachon (May 20) in the twenty-eighth year of Augustus. The December feast therefore reached Egypt between 427 and 433. InRome the earliest evidence is in the Philocalian Calendar, compiled in 354, which contains three important entries. In the civil calendar December 25is marked "Natalis Invicti." In the "Depositio Martyrum" a list of Roman or early and universally venerated martyrs, under December 25 is found "VIII kal. ian. natus Christus in Betleem Iud."De Santi (L'Orig. delle Fest. Nat., in Civilt Cattolica, 1907), following Erbes, argues that Rome took over the Eastern Epiphany, now with a definite Nativity colouring, and, with as increasing number of Eastern Churches, placed it on December 25. Later, both the East and West divided their feast, leaving Ephiphany on January 6, and Nativity on December 25, respectively, and placing Christmas on December 25and Epiphany on January 6. The earlier hypothesis still seems preferable. Origin of DateConcerning the date of Christ's birth the Gospels give no help; upon their data contradictory arguments are based. The census would have been impossible in winter: a whole population could not then be put in motion. Again, in winter it must have been; then only field labour was suspended, but Rome was not thus considerate. Authorities moreover differ as to whether shepherds could or would keep flocks exposed during the nights of the rainy season. Natalis Invicti The well-known solar feast, however, of Natalis Invicti, celebrated on December 25, has a strong claim on the responsibility for our December date. For the history of the solar cult, its position in the Roman Empire, and syncretism with Mithraism, see Cumont's epoch-making "Textes et Monuments" etc., I, ii, 4, 6, p. 355. Mommsen (Corpus Inscriptionum Latinarum, 12, p. 338) has collected the evidence for the feast, which reached its climax of popularity under Aurelian in 274. Filippo del Torre in 1700 first saw its importance. It is marked, as has been said, without addition in Philocalus' Calendar. It would be impossible here even to outline the history of solar symbolism and language as applied to God, the Messiah, and Christ in Jewish or Chrisian canonical, patristic, or devotional works. Hymns and Christmas offices abound in instances; the texts are well arranged by Cumont. Liturgy and CustomThe fixing of this date fixed those too of Circumcision and Presentation, of Expectation and, perhaps, Annunciation B.V.M., and of Nativity and Conception of the Baptist (cf. Thurston in Amer. Eccl. Rev., December, 1898). Till the tenth century Christmas counted, in papal reckoning, as the beginning of the ecclesiastical year, as it still does in Bulls. Boniface VIII (1294-1303) restored temporarily this usage, to which Germany held longest. The Crib (creche) or Nativity Scene Saint Francis of Assisi in 1223 originated the crib of today by laicizing a hitherto ecclesiastical custom, henceforward extra-liturgical and popular. The presence of ox and ass is due to a misinterpretation of Isaias 1:3, and Habakkuk 3:2 ("Itala" version), though they appear in the unique fourth-century "Nativity" discovered in the Saint Sebastian catacombs in 1877. The ass on which Balaam rode in the Reims mystery won for the feast the title Festum Asinorum (Ducange, op. cit., s.v. Festum). Hymns and Carols Saint of the Day Copyright CNA, Catholic News Agency
Michael Lofton answers whether dogma can develop and in what sense a theologian may speak about the development of dogma. References are made to documents from the International Theological Commission and the Congregation for the Doctrine of the Faith. Examples are also given from Boniface VIII's Unam Sanctam to Pope Pius IXth and Lumen Gentium of the Second Vatican Council.
1298- 1303 Boniface VIII crushes the internal opposition of the Colonna, organises the first Jubilee, dabble in Italian politics including Florence and then clashes once again with Philipp IV of France, which seals his fate.
Probably the most fascinating story within the Inferno. We hear Guido da Montefeltro's inside story about how he, who prided himself in his cleverness, tried to trick his way into heaven and was tricked out of heaven by the Pope himself. (This pope, Boniface VIII, is the real villain of the poem.)
1295 - 1297 We go back to the abdication of pope Celestine V in 1295 and see the rise to power of one of the most controverstial popes in history, Boniface VIII in this first of two episodes on the man and his time.
How long do you have to beat a Pope up for? What was the original Ponzi Scheme? How nice is it in Hollidaysburg? Jake Yapp & Natt Tapley find out in today's Date Fight!
Sources: https://www.returntotradition.org Contact Me: Email: return2catholictradition@gmail.com Support My Work: Patreon https://www.patreon.com/AnthonyStine SubscribeStar https://www.subscribestar.net/return-to-tradition Physical Mail: Anthony Stine PO Box 3048 Shawnee, OK 74802 Follow me on the following social media: https://www.youtube.com/channel/UCbgdypwXSo0GzWSVTaiMPJg https://www.facebook.com/ReturnToCatholicTradition/ https://twitter.com/pontificatormax https://www.minds.com/PiusXIII https://gloria.tv/Return%20To%20Tradition Back Up https://www.bitchute.com/profile/DReJghpX0Yvt/edit/ anchonr.fm/anthony-stine +JMJ+ --- This episode is sponsored by · Anchor: The easiest way to make a podcast. https://anchor.fm/app Support this podcast: https://anchor.fm/anthony-stine/support
Nous sommes au IVe siècle. A cette époque, le pape Sylvestre vient de guérir l’empereur Constantin de la lèpre. Converti, Constantin refusa désormais de sacrifier au dragon. En effet, aux calendes de chaque mois, des Vestales descendaient au temple de Vesta sur le Forum afin d’offrir au monstre de la farine de céréales. Inquiets, les prêtres païens ainsi que le préfet de Rome mirent au défi le pape Sylvestre : en effet, ils lui demandèrent de convaincre le dragon qui, chaque jour et pour se venger, dévorait près de trois cents innocents… Le pape ne se déroba pas. Il répondit à ce défi. Il partit à la rencontre du fameux dragon et lui demanda d’interrompre son dessein mortifère, ce qui permit finalement la conversion des païens. Qu’ils soient légendaires ou vecteurs d’un symbole, objet de curiosité ou tout simplement utiles, les animaux peuplent l’histoire de la papauté médiévale : Colombe, brebis, agneaux, dragons et basilics, ânes et chevaux, lions et griffons… Chaque animal possède une voire plusieurs caractéristiques d’une époque à l’autre. Qu’ils soient sur les frontons des monuments, ou bien sur le blason des élus, voire sur des caricatures, chaque animal porte en lui un message qui parvient jusqu’à nous. Storiavoce vous propose de partir à leur découverte et d’ouvrir le bestiaire des papes avec Agostino Paravicini Bagliani qui est interrogé par Christophe Dickès. L"invité: Agostino Paravicini Bagliani est professeur honoraire de l’Université de Lausanne, membre associé étranger de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres et président de la Sismel (Florence), où il dirige la revue "Micrologus. Nature, Sciences and Medieval Societies". Parmi ses ouvrages : La Cour des papes au XIIIe siècle (1995) ; Le Corps du pape (1997) ; Le Speculum astronomiae, une énigme ? Une enquête sur les manuscrits (2001) ; Boniface VIII. Un pape hérétique ? (2003). Il vient de publier aux belles lettres Le bestiaire du pape. ___________________________________________________ - Retrouvez nous sur www.storiavoce.com/ - Notre compte Twitter: twitter.com/Storiavoce - Notre page Facebook: www.facebook.com/storiavoce/
Dans une nouvelle série de nos [Cours d’Histoire], Arnaud Fossier présente la réalité du pouvoir des papes et de l’Eglise à l’époque médiévale, notamment dans ses rapports avec le pouvoir séculier et donc le pouvoir des rois. Ce troisième et dernier volet est consacré à la personnalité incontournable qu'était Innocent III. Arnaud Fossier, interrogé par Christophe Dickès, répond aux questions suivantes: - Pourquoi avoir choisi Innocent III, qui n’est sans doute pas le personnage le plus célèbre du Moyen Âge, ni même de l’histoire de l’Église, pour un large public ? - Que dire de son parcours? - Quelle conception se fait-il de son pouvoir et de sa mission, une fois élu pape ? - Mais de quel œil les États séculiers ont-ils perçu l’affirmation de ce pouvoir ? Et plus largement quels furent les rapports d’Innocent III avec les souverains de l’époque ? - On ne peut être que frappés par la « modernité » de son gouvernement. Dans quelle mesure est-il l’inventeur d’un État et d’une administration particulièrement sophistiqués ? - Innocent III est aussi le contemporain, et même le grand orchestrateur du plus grand concile du Moyen Âge, à savoir celui de Latran IV (qui a lieu en 1215, peu de temps avant sa mort). Dans quelle mesure ce concile a-t-il littéralement transformé la société médiévale ? Et pouvez-vous revenir sur l’œuvre plus proprement religieuse et pastorale d’Innocent III ? - Qu’a-t-il laissé, voire légué, à un pape comme Boniface VIII (1294-1303), lui aussi connu pour ses élans théocratiques ? Et au-delà, son modèle de pouvoir n’a-t-il pas été remis en cause à la fin du Moyen Âge? L’invité: Normalien et ancien membre de l’École française de Rome, Arnaud Fossier est actuellement Maître de conférences en histoire à l’université de Bourgogne. Ses recherches portent sur le gouvernement de l’Église et l’Italie médiévale. Il a publié à l’Ecole française de Rome: Le bureau des âmes, Écritures et pratiques administratives de la Pénitencerie apostolique (XIIIe-XIVe siècle). ____________________________________________________ - Retrouvez nous sur www.storiavoce.com/ - Notre compte Twitter: twitter.com/Storiavoce - Notre page Facebook: www.facebook.com/storiavoce/
Historically Thinking: Conversations about historical knowledge and how we achieve it
Hoover Dam Apollo 7, from Encyclopedia Astronautica The Battle of Lepanto, discussed on In Our Time Dante mistakenly believes he has found Boniface VIII in Hell, while he is still alive
Patrice Boucheron Collège de France Année 2017-2018 Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle Fictions politiques (2) : nouvelles de la tyrannie Autoreprésentation et Bildpolitik : le pape Boniface VIII et l’accusation d’idolâtrie (Agostino Paravicini-Bagliani) Les légistes de Philippe le Bel, « cruels démolisseurs du Moyen Âge » (Michelet) : histoire d’une dissémination symbolique Du pape Lucius III (m. 1185) à l’archevêque de Milan Ottone Visconti (m. 1295) : le monument funéraire comme expression de la dispute des pouvoirs « Avant même que le siècle ne s’achève, le cheval de Bernabò Visconti se fraya un accès à l’intérieur de l’église » (Erwin Panofsky, La sculpture funéraire, 1992) Nous t’avons vu, Bernabò Visconti : mue seigneuriale et « force de loi » (Jacques Derrida, 1994) Violence conservatrice et violence fondatrice de droit : biffer le nom Bernabò de la généalogie des Visconti ? Fontenelle, Dialogues des morts, 1683 : Erostrate et Démétrios de Phalère. Détruire, dit l’un ; bâtir, dit l’autre « La terre ressemble à de grandes tablettes où chacun veut écrire son nom. Quand ces tablettes sont pleines, il faut bien effacer les noms qui y sont déjà écrits, pour y mettre de nouveaux. Que serait-ce, si tous les monuments des anciens subsistaient ? » La fièvre statuaire de Démétrios de Phalère, le dérèglement du régime des honneurs et la ritualisation de l’outrage aux statues (Vincent Azoulay, « La gloire et l’outrage », Annales HSS, 2009) Les Pasquinades, ou l’éloge oblige des dédicaces parodiques (Faire parler et faire taire les statues, Rome, 2017) La tradition antique des épigrammes latins et les pratiques communales de la dérision : histoires de la vitupération et des vitupérateurs (Jean-Claude Maire Vigueur) Du Jules César de Shakespeare à Hillary Clinton : gouverner en prose, dominer en vers La statue parle : D’oro e d’argento coperto è il barone/Sur un cavallo bello e meraviglioso/E di fin oro si porta sperone/E par pur che sia vivo il valoroso (Matteo da Milano, Lamento funebre du Bernabò Visconti) La valorosa Vipera gentile : développement de la poésie encomiastique autour des Visconti Pourquoi des flatteurs ? Service de légitimation, autonomie et « mise en question critique » (Pierre Bourdieu, Méditations pascaliennes, 1997) Baccio Bracci, Soldan di Banbilonia e ceterà : quand Bernabò, chasseur impénitent, se transforme en loup-garou (per trasmutarlo d’uomo in bestial forma) De l’éloge de Milan à la gloire des Visconti : le Dittamondo de Fazio degli Uberti Giovanni Visconti come vero pastore e vera luce et la vita salvatica de Bernabò Visconti 1385, la capture du captivant seigneur Antonio Medin et l’invention du Lamento di Bernabò Visconti Complaintes, lyrisme et narration (Michael Fœssel, Le temps de la consolation, 2015) Les Lamenti après les Guerres d’Italie : prosopopée populaire et culture politique italienne (Florence Alazard, Le lamento dans l’Italie de la Renaissance, 2010) Toujours le Lamento di Bernabò Visconti : composition et codicologie (Marco Limongelli) Force et justice dans la « triste aventure » de Bernabò : de maiore sangue è manifesto/fe granda iustitia, como se rexona Un buongoverno de la seigneurie ? Le précédent de l’éloge funéraire de Giovanni Visconti par Gabriele Zamorei da Parma, felicis domini, magnusque potensque tyrampnus (Andrea Gamberini, « Orgogliosamente tiranni », dans Andrea Zorzi dir., Tiranni e tirannide nel Trecento italiano, 2013) La requalification juridique de la notion de tyrannie d’après Bartolo da Sassoferrato (Diego Quaglioni) Les Florentins doivent-ils fêter la mort de Bernabò Visconti ? Les dilemmes de Coluccio Salutati et les ambiguïtés de la florentina libertas Les féroces chansons de Franco Sacchetti contre Bernabò Visconti : Più che Nembrot superbo, e più crudele/che non fu mai Galicola o Nerone Nemrod, le pouvoir cynégétique et l’envers monstrueux du pouvoir pastoral (Grégoire Chamayou, Les chasses à l’homme, 2010) « Bien qu’il fut cruel, il y avait dans ses cruautés une grande part de justice » : Franco Sacchetti et la novellisation de Bernabò Visconti.
Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle
Patrice Boucheron Collège de France Année 2017-2018 Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle Fictions politiques (2) : nouvelles de la tyrannie Autoreprésentation et Bildpolitik : le pape Boniface VIII et l’accusation d’idolâtrie (Agostino Paravicini-Bagliani) Les légistes de Philippe le Bel, « cruels démolisseurs du Moyen Âge » (Michelet) : histoire d’une dissémination symbolique Du pape Lucius III (m. 1185) à l’archevêque de Milan Ottone Visconti (m. 1295) : le monument funéraire comme expression de la dispute des pouvoirs « Avant même que le siècle ne s’achève, le cheval de Bernabò Visconti se fraya un accès à l’intérieur de l’église » (Erwin Panofsky, La sculpture funéraire, 1992) Nous t’avons vu, Bernabò Visconti : mue seigneuriale et « force de loi » (Jacques Derrida, 1994) Violence conservatrice et violence fondatrice de droit : biffer le nom Bernabò de la généalogie des Visconti ? Fontenelle, Dialogues des morts, 1683 : Erostrate et Démétrios de Phalère. Détruire, dit l’un ; bâtir, dit l’autre « La terre ressemble à de grandes tablettes où chacun veut écrire son nom. Quand ces tablettes sont pleines, il faut bien effacer les noms qui y sont déjà écrits, pour y mettre de nouveaux. Que serait-ce, si tous les monuments des anciens subsistaient ? » La fièvre statuaire de Démétrios de Phalère, le dérèglement du régime des honneurs et la ritualisation de l’outrage aux statues (Vincent Azoulay, « La gloire et l’outrage », Annales HSS, 2009) Les Pasquinades, ou l’éloge oblige des dédicaces parodiques (Faire parler et faire taire les statues, Rome, 2017) La tradition antique des épigrammes latins et les pratiques communales de la dérision : histoires de la vitupération et des vitupérateurs (Jean-Claude Maire Vigueur) Du Jules César de Shakespeare à Hillary Clinton : gouverner en prose, dominer en vers La statue parle : D’oro e d’argento coperto è il barone/Sur un cavallo bello e meraviglioso/E di fin oro si porta sperone/E par pur che sia vivo il valoroso (Matteo da Milano, Lamento funebre du Bernabò Visconti) La valorosa Vipera gentile : développement de la poésie encomiastique autour des Visconti Pourquoi des flatteurs ? Service de légitimation, autonomie et « mise en question critique » (Pierre Bourdieu, Méditations pascaliennes, 1997) Baccio Bracci, Soldan di Banbilonia e ceterà : quand Bernabò, chasseur impénitent, se transforme en loup-garou (per trasmutarlo d’uomo in bestial forma) De l’éloge de Milan à la gloire des Visconti : le Dittamondo de Fazio degli Uberti Giovanni Visconti come vero pastore e vera luce et la vita salvatica de Bernabò Visconti 1385, la capture du captivant seigneur Antonio Medin et l’invention du Lamento di Bernabò Visconti Complaintes, lyrisme et narration (Michael Fœssel, Le temps de la consolation, 2015) Les Lamenti après les Guerres d’Italie : prosopopée populaire et culture politique italienne (Florence Alazard, Le lamento dans l’Italie de la Renaissance, 2010) Toujours le Lamento di Bernabò Visconti : composition et codicologie (Marco Limongelli) Force et justice dans la « triste aventure » de Bernabò : de maiore sangue è manifesto/fe granda iustitia, como se rexona Un buongoverno de la seigneurie ? Le précédent de l’éloge funéraire de Giovanni Visconti par Gabriele Zamorei da Parma, felicis domini, magnusque potensque tyrampnus (Andrea Gamberini, « Orgogliosamente tiranni », dans Andrea Zorzi dir., Tiranni e tirannide nel Trecento italiano, 2013) La requalification juridique de la notion de tyrannie d’après Bartolo da Sassoferrato (Diego Quaglioni) Les Florentins doivent-ils fêter la mort de Bernabò Visconti ? Les dilemmes de Coluccio Salutati et les ambiguïtés de la florentina libertas Les féroces chansons de Franco Sacchetti contre Bernabò Visconti : Più che Nembrot superbo, e più crudele/che non fu mai Galicola o Nerone Nemrod, le pouvoir cynégétique et l’envers monstrueux du pouvoir pastoral (Grégoire Chamayou, Les chasses à l’homme, 2010) « Bien qu’il fut cruel, il y avait dans ses cruautés une grande part de justice » : Franco Sacchetti et la novellisation de Bernabò Visconti.
Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle
Patrice Boucheron Collège de France Année 2017-2018 Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle Fictions politiques (2) : nouvelles de la tyrannie Autoreprésentation et Bildpolitik : le pape Boniface VIII et l’accusation d’idolâtrie (Agostino Paravicini-Bagliani) Les légistes de Philippe le Bel, « cruels démolisseurs du Moyen Âge » (Michelet) : histoire d’une dissémination symbolique Du pape Lucius III (m. 1185) à l’archevêque de Milan Ottone Visconti (m. 1295) : le monument funéraire comme expression de la dispute des pouvoirs « Avant même que le siècle ne s’achève, le cheval de Bernabò Visconti se fraya un accès à l’intérieur de l’église » (Erwin Panofsky, La sculpture funéraire, 1992) Nous t’avons vu, Bernabò Visconti : mue seigneuriale et « force de loi » (Jacques Derrida, 1994) Violence conservatrice et violence fondatrice de droit : biffer le nom Bernabò de la généalogie des Visconti ? Fontenelle, Dialogues des morts, 1683 : Erostrate et Démétrios de Phalère. Détruire, dit l’un ; bâtir, dit l’autre « La terre ressemble à de grandes tablettes où chacun veut écrire son nom. Quand ces tablettes sont pleines, il faut bien effacer les noms qui y sont déjà écrits, pour y mettre de nouveaux. Que serait-ce, si tous les monuments des anciens subsistaient ? » La fièvre statuaire de Démétrios de Phalère, le dérèglement du régime des honneurs et la ritualisation de l’outrage aux statues (Vincent Azoulay, « La gloire et l’outrage », Annales HSS, 2009) Les Pasquinades, ou l’éloge oblige des dédicaces parodiques (Faire parler et faire taire les statues, Rome, 2017) La tradition antique des épigrammes latins et les pratiques communales de la dérision : histoires de la vitupération et des vitupérateurs (Jean-Claude Maire Vigueur) Du Jules César de Shakespeare à Hillary Clinton : gouverner en prose, dominer en vers La statue parle : D’oro e d’argento coperto è il barone/Sur un cavallo bello e meraviglioso/E di fin oro si porta sperone/E par pur che sia vivo il valoroso (Matteo da Milano, Lamento funebre du Bernabò Visconti) La valorosa Vipera gentile : développement de la poésie encomiastique autour des Visconti Pourquoi des flatteurs ? Service de légitimation, autonomie et « mise en question critique » (Pierre Bourdieu, Méditations pascaliennes, 1997) Baccio Bracci, Soldan di Banbilonia e ceterà : quand Bernabò, chasseur impénitent, se transforme en loup-garou (per trasmutarlo d’uomo in bestial forma) De l’éloge de Milan à la gloire des Visconti : le Dittamondo de Fazio degli Uberti Giovanni Visconti come vero pastore e vera luce et la vita salvatica de Bernabò Visconti 1385, la capture du captivant seigneur Antonio Medin et l’invention du Lamento di Bernabò Visconti Complaintes, lyrisme et narration (Michael Fœssel, Le temps de la consolation, 2015) Les Lamenti après les Guerres d’Italie : prosopopée populaire et culture politique italienne (Florence Alazard, Le lamento dans l’Italie de la Renaissance, 2010) Toujours le Lamento di Bernabò Visconti : composition et codicologie (Marco Limongelli) Force et justice dans la « triste aventure » de Bernabò : de maiore sangue è manifesto/fe granda iustitia, como se rexona Un buongoverno de la seigneurie ? Le précédent de l’éloge funéraire de Giovanni Visconti par Gabriele Zamorei da Parma, felicis domini, magnusque potensque tyrampnus (Andrea Gamberini, « Orgogliosamente tiranni », dans Andrea Zorzi dir., Tiranni e tirannide nel Trecento italiano, 2013) La requalification juridique de la notion de tyrannie d’après Bartolo da Sassoferrato (Diego Quaglioni) Les Florentins doivent-ils fêter la mort de Bernabò Visconti ? Les dilemmes de Coluccio Salutati et les ambiguïtés de la florentina libertas Les féroces chansons de Franco Sacchetti contre Bernabò Visconti : Più che Nembrot superbo, e più crudele/che non fu mai Galicola o Nerone Nemrod, le pouvoir cynégétique et l’envers monstrueux du pouvoir pastoral (Grégoire Chamayou, Les chasses à l’homme, 2010) « Bien qu’il fut cruel, il y avait dans ses cruautés une grande part de justice » : Franco Sacchetti et la novellisation de Bernabò Visconti.
Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle
Patrice Boucheron Collège de France Année 2017-2018 Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle Fictions politiques (2) : nouvelles de la tyrannie Autoreprésentation et Bildpolitik : le pape Boniface VIII et l’accusation d’idolâtrie (Agostino Paravicini-Bagliani) Les légistes de Philippe le Bel, « cruels démolisseurs du Moyen Âge » (Michelet) : histoire d’une dissémination symbolique Du pape Lucius III (m. 1185) à l’archevêque de Milan Ottone Visconti (m. 1295) : le monument funéraire comme expression de la dispute des pouvoirs « Avant même que le siècle ne s’achève, le cheval de Bernabò Visconti se fraya un accès à l’intérieur de l’église » (Erwin Panofsky, La sculpture funéraire, 1992) Nous t’avons vu, Bernabò Visconti : mue seigneuriale et « force de loi » (Jacques Derrida, 1994) Violence conservatrice et violence fondatrice de droit : biffer le nom Bernabò de la généalogie des Visconti ? Fontenelle, Dialogues des morts, 1683 : Erostrate et Démétrios de Phalère. Détruire, dit l’un ; bâtir, dit l’autre « La terre ressemble à de grandes tablettes où chacun veut écrire son nom. Quand ces tablettes sont pleines, il faut bien effacer les noms qui y sont déjà écrits, pour y mettre de nouveaux. Que serait-ce, si tous les monuments des anciens subsistaient ? » La fièvre statuaire de Démétrios de Phalère, le dérèglement du régime des honneurs et la ritualisation de l’outrage aux statues (Vincent Azoulay, « La gloire et l’outrage », Annales HSS, 2009) Les Pasquinades, ou l’éloge oblige des dédicaces parodiques (Faire parler et faire taire les statues, Rome, 2017) La tradition antique des épigrammes latins et les pratiques communales de la dérision : histoires de la vitupération et des vitupérateurs (Jean-Claude Maire Vigueur) Du Jules César de Shakespeare à Hillary Clinton : gouverner en prose, dominer en vers La statue parle : D’oro e d’argento coperto è il barone/Sur un cavallo bello e meraviglioso/E di fin oro si porta sperone/E par pur che sia vivo il valoroso (Matteo da Milano, Lamento funebre du Bernabò Visconti) La valorosa Vipera gentile : développement de la poésie encomiastique autour des Visconti Pourquoi des flatteurs ? Service de légitimation, autonomie et « mise en question critique » (Pierre Bourdieu, Méditations pascaliennes, 1997) Baccio Bracci, Soldan di Banbilonia e ceterà : quand Bernabò, chasseur impénitent, se transforme en loup-garou (per trasmutarlo d’uomo in bestial forma) De l’éloge de Milan à la gloire des Visconti : le Dittamondo de Fazio degli Uberti Giovanni Visconti come vero pastore e vera luce et la vita salvatica de Bernabò Visconti 1385, la capture du captivant seigneur Antonio Medin et l’invention du Lamento di Bernabò Visconti Complaintes, lyrisme et narration (Michael Fœssel, Le temps de la consolation, 2015) Les Lamenti après les Guerres d’Italie : prosopopée populaire et culture politique italienne (Florence Alazard, Le lamento dans l’Italie de la Renaissance, 2010) Toujours le Lamento di Bernabò Visconti : composition et codicologie (Marco Limongelli) Force et justice dans la « triste aventure » de Bernabò : de maiore sangue è manifesto/fe granda iustitia, como se rexona Un buongoverno de la seigneurie ? Le précédent de l’éloge funéraire de Giovanni Visconti par Gabriele Zamorei da Parma, felicis domini, magnusque potensque tyrampnus (Andrea Gamberini, « Orgogliosamente tiranni », dans Andrea Zorzi dir., Tiranni e tirannide nel Trecento italiano, 2013) La requalification juridique de la notion de tyrannie d’après Bartolo da Sassoferrato (Diego Quaglioni) Les Florentins doivent-ils fêter la mort de Bernabò Visconti ? Les dilemmes de Coluccio Salutati et les ambiguïtés de la florentina libertas Les féroces chansons de Franco Sacchetti contre Bernabò Visconti : Più che Nembrot superbo, e più crudele/che non fu mai Galicola o Nerone Nemrod, le pouvoir cynégétique et l’envers monstrueux du pouvoir pastoral (Grégoire Chamayou, Les chasses à l’homme, 2010) « Bien qu’il fut cruel, il y avait dans ses cruautés une grande part de justice » : Franco Sacchetti et la novellisation de Bernabò Visconti.
Patrice Boucheron Collège de France Année 2017-2018 Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle Fictions politiques (2) : nouvelles de la tyrannie Autoreprésentation et Bildpolitik : le pape Boniface VIII et l’accusation d’idolâtrie (Agostino Paravicini-Bagliani) Les légistes de Philippe le Bel, « cruels démolisseurs du Moyen Âge » (Michelet) : histoire d’une dissémination symbolique Du pape Lucius III (m. 1185) à l’archevêque de Milan Ottone Visconti (m. 1295) : le monument funéraire comme expression de la dispute des pouvoirs « Avant même que le siècle ne s’achève, le cheval de Bernabò Visconti se fraya un accès à l’intérieur de l’église » (Erwin Panofsky, La sculpture funéraire, 1992) Nous t’avons vu, Bernabò Visconti : mue seigneuriale et « force de loi » (Jacques Derrida, 1994) Violence conservatrice et violence fondatrice de droit : biffer le nom Bernabò de la généalogie des Visconti ? Fontenelle, Dialogues des morts, 1683 : Erostrate et Démétrios de Phalère. Détruire, dit l’un ; bâtir, dit l’autre « La terre ressemble à de grandes tablettes où chacun veut écrire son nom. Quand ces tablettes sont pleines, il faut bien effacer les noms qui y sont déjà écrits, pour y mettre de nouveaux. Que serait-ce, si tous les monuments des anciens subsistaient ? » La fièvre statuaire de Démétrios de Phalère, le dérèglement du régime des honneurs et la ritualisation de l’outrage aux statues (Vincent Azoulay, « La gloire et l’outrage », Annales HSS, 2009) Les Pasquinades, ou l’éloge oblige des dédicaces parodiques (Faire parler et faire taire les statues, Rome, 2017) La tradition antique des épigrammes latins et les pratiques communales de la dérision : histoires de la vitupération et des vitupérateurs (Jean-Claude Maire Vigueur) Du Jules César de Shakespeare à Hillary Clinton : gouverner en prose, dominer en vers La statue parle : D’oro e d’argento coperto è il barone/Sur un cavallo bello e meraviglioso/E di fin oro si porta sperone/E par pur che sia vivo il valoroso (Matteo da Milano, Lamento funebre du Bernabò Visconti) La valorosa Vipera gentile : développement de la poésie encomiastique autour des Visconti Pourquoi des flatteurs ? Service de légitimation, autonomie et « mise en question critique » (Pierre Bourdieu, Méditations pascaliennes, 1997) Baccio Bracci, Soldan di Banbilonia e ceterà : quand Bernabò, chasseur impénitent, se transforme en loup-garou (per trasmutarlo d’uomo in bestial forma) De l’éloge de Milan à la gloire des Visconti : le Dittamondo de Fazio degli Uberti Giovanni Visconti come vero pastore e vera luce et la vita salvatica de Bernabò Visconti 1385, la capture du captivant seigneur Antonio Medin et l’invention du Lamento di Bernabò Visconti Complaintes, lyrisme et narration (Michael Fœssel, Le temps de la consolation, 2015) Les Lamenti après les Guerres d’Italie : prosopopée populaire et culture politique italienne (Florence Alazard, Le lamento dans l’Italie de la Renaissance, 2010) Toujours le Lamento di Bernabò Visconti : composition et codicologie (Marco Limongelli) Force et justice dans la « triste aventure » de Bernabò : de maiore sangue è manifesto/fe granda iustitia, como se rexona Un buongoverno de la seigneurie ? Le précédent de l’éloge funéraire de Giovanni Visconti par Gabriele Zamorei da Parma, felicis domini, magnusque potensque tyrampnus (Andrea Gamberini, « Orgogliosamente tiranni », dans Andrea Zorzi dir., Tiranni e tirannide nel Trecento italiano, 2013) La requalification juridique de la notion de tyrannie d’après Bartolo da Sassoferrato (Diego Quaglioni) Les Florentins doivent-ils fêter la mort de Bernabò Visconti ? Les dilemmes de Coluccio Salutati et les ambiguïtés de la florentina libertas Les féroces chansons de Franco Sacchetti contre Bernabò Visconti : Più che Nembrot superbo, e più crudele/che non fu mai Galicola o Nerone Nemrod, le pouvoir cynégétique et l’envers monstrueux du pouvoir pastoral (Grégoire Chamayou, Les chasses à l’homme, 2010) « Bien qu’il fut cruel, il y avait dans ses cruautés une grande part de justice » : Franco Sacchetti et la novellisation de Bernabò Visconti.
Patrice Boucheron Collège de France Année 2017-2018 Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle Fictions politiques (2) : nouvelles de la tyrannie Autoreprésentation et Bildpolitik : le pape Boniface VIII et l’accusation d’idolâtrie (Agostino Paravicini-Bagliani) Les légistes de Philippe le Bel, « cruels démolisseurs du Moyen Âge » (Michelet) : histoire d’une dissémination symbolique Du pape Lucius III (m. 1185) à l’archevêque de Milan Ottone Visconti (m. 1295) : le monument funéraire comme expression de la dispute des pouvoirs « Avant même que le siècle ne s’achève, le cheval de Bernabò Visconti se fraya un accès à l’intérieur de l’église » (Erwin Panofsky, La sculpture funéraire, 1992) Nous t’avons vu, Bernabò Visconti : mue seigneuriale et « force de loi » (Jacques Derrida, 1994) Violence conservatrice et violence fondatrice de droit : biffer le nom Bernabò de la généalogie des Visconti ? Fontenelle, Dialogues des morts, 1683 : Erostrate et Démétrios de Phalère. Détruire, dit l’un ; bâtir, dit l’autre « La terre ressemble à de grandes tablettes où chacun veut écrire son nom. Quand ces tablettes sont pleines, il faut bien effacer les noms qui y sont déjà écrits, pour y mettre de nouveaux. Que serait-ce, si tous les monuments des anciens subsistaient ? » La fièvre statuaire de Démétrios de Phalère, le dérèglement du régime des honneurs et la ritualisation de l’outrage aux statues (Vincent Azoulay, « La gloire et l’outrage », Annales HSS, 2009) Les Pasquinades, ou l’éloge oblige des dédicaces parodiques (Faire parler et faire taire les statues, Rome, 2017) La tradition antique des épigrammes latins et les pratiques communales de la dérision : histoires de la vitupération et des vitupérateurs (Jean-Claude Maire Vigueur) Du Jules César de Shakespeare à Hillary Clinton : gouverner en prose, dominer en vers La statue parle : D’oro e d’argento coperto è il barone/Sur un cavallo bello e meraviglioso/E di fin oro si porta sperone/E par pur che sia vivo il valoroso (Matteo da Milano, Lamento funebre du Bernabò Visconti) La valorosa Vipera gentile : développement de la poésie encomiastique autour des Visconti Pourquoi des flatteurs ? Service de légitimation, autonomie et « mise en question critique » (Pierre Bourdieu, Méditations pascaliennes, 1997) Baccio Bracci, Soldan di Banbilonia e ceterà : quand Bernabò, chasseur impénitent, se transforme en loup-garou (per trasmutarlo d’uomo in bestial forma) De l’éloge de Milan à la gloire des Visconti : le Dittamondo de Fazio degli Uberti Giovanni Visconti come vero pastore e vera luce et la vita salvatica de Bernabò Visconti 1385, la capture du captivant seigneur Antonio Medin et l’invention du Lamento di Bernabò Visconti Complaintes, lyrisme et narration (Michael Fœssel, Le temps de la consolation, 2015) Les Lamenti après les Guerres d’Italie : prosopopée populaire et culture politique italienne (Florence Alazard, Le lamento dans l’Italie de la Renaissance, 2010) Toujours le Lamento di Bernabò Visconti : composition et codicologie (Marco Limongelli) Force et justice dans la « triste aventure » de Bernabò : de maiore sangue è manifesto/fe granda iustitia, como se rexona Un buongoverno de la seigneurie ? Le précédent de l’éloge funéraire de Giovanni Visconti par Gabriele Zamorei da Parma, felicis domini, magnusque potensque tyrampnus (Andrea Gamberini, « Orgogliosamente tiranni », dans Andrea Zorzi dir., Tiranni e tirannide nel Trecento italiano, 2013) La requalification juridique de la notion de tyrannie d’après Bartolo da Sassoferrato (Diego Quaglioni) Les Florentins doivent-ils fêter la mort de Bernabò Visconti ? Les dilemmes de Coluccio Salutati et les ambiguïtés de la florentina libertas Les féroces chansons de Franco Sacchetti contre Bernabò Visconti : Più che Nembrot superbo, e più crudele/che non fu mai Galicola o Nerone Nemrod, le pouvoir cynégétique et l’envers monstrueux du pouvoir pastoral (Grégoire Chamayou, Les chasses à l’homme, 2010) « Bien qu’il fut cruel, il y avait dans ses cruautés une grande part de justice » : Franco Sacchetti et la novellisation de Bernabò Visconti.
Patrice Boucheron Collège de France Année 2017-2018 Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle Fictions politiques (2) : nouvelles de la tyrannie Autoreprésentation et Bildpolitik : le pape Boniface VIII et l’accusation d’idolâtrie (Agostino Paravicini-Bagliani) Les légistes de Philippe le Bel, « cruels démolisseurs du Moyen Âge » (Michelet) : histoire d’une dissémination symbolique Du pape Lucius III (m. 1185) à l’archevêque de Milan Ottone Visconti (m. 1295) : le monument funéraire comme expression de la dispute des pouvoirs « Avant même que le siècle ne s’achève, le cheval de Bernabò Visconti se fraya un accès à l’intérieur de l’église » (Erwin Panofsky, La sculpture funéraire, 1992) Nous t’avons vu, Bernabò Visconti : mue seigneuriale et « force de loi » (Jacques Derrida, 1994) Violence conservatrice et violence fondatrice de droit : biffer le nom Bernabò de la généalogie des Visconti ? Fontenelle, Dialogues des morts, 1683 : Erostrate et Démétrios de Phalère. Détruire, dit l’un ; bâtir, dit l’autre « La terre ressemble à de grandes tablettes où chacun veut écrire son nom. Quand ces tablettes sont pleines, il faut bien effacer les noms qui y sont déjà écrits, pour y mettre de nouveaux. Que serait-ce, si tous les monuments des anciens subsistaient ? » La fièvre statuaire de Démétrios de Phalère, le dérèglement du régime des honneurs et la ritualisation de l’outrage aux statues (Vincent Azoulay, « La gloire et l’outrage », Annales HSS, 2009) Les Pasquinades, ou l’éloge oblige des dédicaces parodiques (Faire parler et faire taire les statues, Rome, 2017) La tradition antique des épigrammes latins et les pratiques communales de la dérision : histoires de la vitupération et des vitupérateurs (Jean-Claude Maire Vigueur) Du Jules César de Shakespeare à Hillary Clinton : gouverner en prose, dominer en vers La statue parle : D’oro e d’argento coperto è il barone/Sur un cavallo bello e meraviglioso/E di fin oro si porta sperone/E par pur che sia vivo il valoroso (Matteo da Milano, Lamento funebre du Bernabò Visconti) La valorosa Vipera gentile : développement de la poésie encomiastique autour des Visconti Pourquoi des flatteurs ? Service de légitimation, autonomie et « mise en question critique » (Pierre Bourdieu, Méditations pascaliennes, 1997) Baccio Bracci, Soldan di Banbilonia e ceterà : quand Bernabò, chasseur impénitent, se transforme en loup-garou (per trasmutarlo d’uomo in bestial forma) De l’éloge de Milan à la gloire des Visconti : le Dittamondo de Fazio degli Uberti Giovanni Visconti come vero pastore e vera luce et la vita salvatica de Bernabò Visconti 1385, la capture du captivant seigneur Antonio Medin et l’invention du Lamento di Bernabò Visconti Complaintes, lyrisme et narration (Michael Fœssel, Le temps de la consolation, 2015) Les Lamenti après les Guerres d’Italie : prosopopée populaire et culture politique italienne (Florence Alazard, Le lamento dans l’Italie de la Renaissance, 2010) Toujours le Lamento di Bernabò Visconti : composition et codicologie (Marco Limongelli) Force et justice dans la « triste aventure » de Bernabò : de maiore sangue è manifesto/fe granda iustitia, como se rexona Un buongoverno de la seigneurie ? Le précédent de l’éloge funéraire de Giovanni Visconti par Gabriele Zamorei da Parma, felicis domini, magnusque potensque tyrampnus (Andrea Gamberini, « Orgogliosamente tiranni », dans Andrea Zorzi dir., Tiranni e tirannide nel Trecento italiano, 2013) La requalification juridique de la notion de tyrannie d’après Bartolo da Sassoferrato (Diego Quaglioni) Les Florentins doivent-ils fêter la mort de Bernabò Visconti ? Les dilemmes de Coluccio Salutati et les ambiguïtés de la florentina libertas Les féroces chansons de Franco Sacchetti contre Bernabò Visconti : Più che Nembrot superbo, e più crudele/che non fu mai Galicola o Nerone Nemrod, le pouvoir cynégétique et l’envers monstrueux du pouvoir pastoral (Grégoire Chamayou, Les chasses à l’homme, 2010) « Bien qu’il fut cruel, il y avait dans ses cruautés une grande part de justice » : Franco Sacchetti et la novellisation de Bernabò Visconti.
Patrice Boucheron Collège de France Année 2017-2018 Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle Fictions politiques (2) : nouvelles de la tyrannie Autoreprésentation et Bildpolitik : le pape Boniface VIII et l’accusation d’idolâtrie (Agostino Paravicini-Bagliani) Les légistes de Philippe le Bel, « cruels démolisseurs du Moyen Âge » (Michelet) : histoire d’une dissémination symbolique Du pape Lucius III (m. 1185) à l’archevêque de Milan Ottone Visconti (m. 1295) : le monument funéraire comme expression de la dispute des pouvoirs « Avant même que le siècle ne s’achève, le cheval de Bernabò Visconti se fraya un accès à l’intérieur de l’église » (Erwin Panofsky, La sculpture funéraire, 1992) Nous t’avons vu, Bernabò Visconti : mue seigneuriale et « force de loi » (Jacques Derrida, 1994) Violence conservatrice et violence fondatrice de droit : biffer le nom Bernabò de la généalogie des Visconti ? Fontenelle, Dialogues des morts, 1683 : Erostrate et Démétrios de Phalère. Détruire, dit l’un ; bâtir, dit l’autre « La terre ressemble à de grandes tablettes où chacun veut écrire son nom. Quand ces tablettes sont pleines, il faut bien effacer les noms qui y sont déjà écrits, pour y mettre de nouveaux. Que serait-ce, si tous les monuments des anciens subsistaient ? » La fièvre statuaire de Démétrios de Phalère, le dérèglement du régime des honneurs et la ritualisation de l’outrage aux statues (Vincent Azoulay, « La gloire et l’outrage », Annales HSS, 2009) Les Pasquinades, ou l’éloge oblige des dédicaces parodiques (Faire parler et faire taire les statues, Rome, 2017) La tradition antique des épigrammes latins et les pratiques communales de la dérision : histoires de la vitupération et des vitupérateurs (Jean-Claude Maire Vigueur) Du Jules César de Shakespeare à Hillary Clinton : gouverner en prose, dominer en vers La statue parle : D’oro e d’argento coperto è il barone/Sur un cavallo bello e meraviglioso/E di fin oro si porta sperone/E par pur che sia vivo il valoroso (Matteo da Milano, Lamento funebre du Bernabò Visconti) La valorosa Vipera gentile : développement de la poésie encomiastique autour des Visconti Pourquoi des flatteurs ? Service de légitimation, autonomie et « mise en question critique » (Pierre Bourdieu, Méditations pascaliennes, 1997) Baccio Bracci, Soldan di Banbilonia e ceterà : quand Bernabò, chasseur impénitent, se transforme en loup-garou (per trasmutarlo d’uomo in bestial forma) De l’éloge de Milan à la gloire des Visconti : le Dittamondo de Fazio degli Uberti Giovanni Visconti come vero pastore e vera luce et la vita salvatica de Bernabò Visconti 1385, la capture du captivant seigneur Antonio Medin et l’invention du Lamento di Bernabò Visconti Complaintes, lyrisme et narration (Michael Fœssel, Le temps de la consolation, 2015) Les Lamenti après les Guerres d’Italie : prosopopée populaire et culture politique italienne (Florence Alazard, Le lamento dans l’Italie de la Renaissance, 2010) Toujours le Lamento di Bernabò Visconti : composition et codicologie (Marco Limongelli) Force et justice dans la « triste aventure » de Bernabò : de maiore sangue è manifesto/fe granda iustitia, como se rexona Un buongoverno de la seigneurie ? Le précédent de l’éloge funéraire de Giovanni Visconti par Gabriele Zamorei da Parma, felicis domini, magnusque potensque tyrampnus (Andrea Gamberini, « Orgogliosamente tiranni », dans Andrea Zorzi dir., Tiranni e tirannide nel Trecento italiano, 2013) La requalification juridique de la notion de tyrannie d’après Bartolo da Sassoferrato (Diego Quaglioni) Les Florentins doivent-ils fêter la mort de Bernabò Visconti ? Les dilemmes de Coluccio Salutati et les ambiguïtés de la florentina libertas Les féroces chansons de Franco Sacchetti contre Bernabò Visconti : Più che Nembrot superbo, e più crudele/che non fu mai Galicola o Nerone Nemrod, le pouvoir cynégétique et l’envers monstrueux du pouvoir pastoral (Grégoire Chamayou, Les chasses à l’homme, 2010) « Bien qu’il fut cruel, il y avait dans ses cruautés une grande part de justice » : Franco Sacchetti et la novellisation de Bernabò Visconti.
Patrice Boucheron Collège de France Année 2017-2018 Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle Fictions politiques (2) : nouvelles de la tyrannie Autoreprésentation et Bildpolitik : le pape Boniface VIII et l’accusation d’idolâtrie (Agostino Paravicini-Bagliani) Les légistes de Philippe le Bel, « cruels démolisseurs du Moyen Âge » (Michelet) : histoire d’une dissémination symbolique Du pape Lucius III (m. 1185) à l’archevêque de Milan Ottone Visconti (m. 1295) : le monument funéraire comme expression de la dispute des pouvoirs « Avant même que le siècle ne s’achève, le cheval de Bernabò Visconti se fraya un accès à l’intérieur de l’église » (Erwin Panofsky, La sculpture funéraire, 1992) Nous t’avons vu, Bernabò Visconti : mue seigneuriale et « force de loi » (Jacques Derrida, 1994) Violence conservatrice et violence fondatrice de droit : biffer le nom Bernabò de la généalogie des Visconti ? Fontenelle, Dialogues des morts, 1683 : Erostrate et Démétrios de Phalère. Détruire, dit l’un ; bâtir, dit l’autre « La terre ressemble à de grandes tablettes où chacun veut écrire son nom. Quand ces tablettes sont pleines, il faut bien effacer les noms qui y sont déjà écrits, pour y mettre de nouveaux. Que serait-ce, si tous les monuments des anciens subsistaient ? » La fièvre statuaire de Démétrios de Phalère, le dérèglement du régime des honneurs et la ritualisation de l’outrage aux statues (Vincent Azoulay, « La gloire et l’outrage », Annales HSS, 2009) Les Pasquinades, ou l’éloge oblige des dédicaces parodiques (Faire parler et faire taire les statues, Rome, 2017) La tradition antique des épigrammes latins et les pratiques communales de la dérision : histoires de la vitupération et des vitupérateurs (Jean-Claude Maire Vigueur) Du Jules César de Shakespeare à Hillary Clinton : gouverner en prose, dominer en vers La statue parle : D’oro e d’argento coperto è il barone/Sur un cavallo bello e meraviglioso/E di fin oro si porta sperone/E par pur che sia vivo il valoroso (Matteo da Milano, Lamento funebre du Bernabò Visconti) La valorosa Vipera gentile : développement de la poésie encomiastique autour des Visconti Pourquoi des flatteurs ? Service de légitimation, autonomie et « mise en question critique » (Pierre Bourdieu, Méditations pascaliennes, 1997) Baccio Bracci, Soldan di Banbilonia e ceterà : quand Bernabò, chasseur impénitent, se transforme en loup-garou (per trasmutarlo d’uomo in bestial forma) De l’éloge de Milan à la gloire des Visconti : le Dittamondo de Fazio degli Uberti Giovanni Visconti come vero pastore e vera luce et la vita salvatica de Bernabò Visconti 1385, la capture du captivant seigneur Antonio Medin et l’invention du Lamento di Bernabò Visconti Complaintes, lyrisme et narration (Michael Fœssel, Le temps de la consolation, 2015) Les Lamenti après les Guerres d’Italie : prosopopée populaire et culture politique italienne (Florence Alazard, Le lamento dans l’Italie de la Renaissance, 2010) Toujours le Lamento di Bernabò Visconti : composition et codicologie (Marco Limongelli) Force et justice dans la « triste aventure » de Bernabò : de maiore sangue è manifesto/fe granda iustitia, como se rexona Un buongoverno de la seigneurie ? Le précédent de l’éloge funéraire de Giovanni Visconti par Gabriele Zamorei da Parma, felicis domini, magnusque potensque tyrampnus (Andrea Gamberini, « Orgogliosamente tiranni », dans Andrea Zorzi dir., Tiranni e tirannide nel Trecento italiano, 2013) La requalification juridique de la notion de tyrannie d’après Bartolo da Sassoferrato (Diego Quaglioni) Les Florentins doivent-ils fêter la mort de Bernabò Visconti ? Les dilemmes de Coluccio Salutati et les ambiguïtés de la florentina libertas Les féroces chansons de Franco Sacchetti contre Bernabò Visconti : Più che Nembrot superbo, e più crudele/che non fu mai Galicola o Nerone Nemrod, le pouvoir cynégétique et l’envers monstrueux du pouvoir pastoral (Grégoire Chamayou, Les chasses à l’homme, 2010) « Bien qu’il fut cruel, il y avait dans ses cruautés une grande part de justice » : Franco Sacchetti et la novellisation de Bernabò Visconti.
Patrice Boucheron Collège de France Année 2017-2018 Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle Fictions politiques (2) : nouvelles de la tyrannie Autoreprésentation et Bildpolitik : le pape Boniface VIII et l’accusation d’idolâtrie (Agostino Paravicini-Bagliani) Les légistes de Philippe le Bel, « cruels démolisseurs du Moyen Âge » (Michelet) : histoire d’une dissémination symbolique Du pape Lucius III (m. 1185) à l’archevêque de Milan Ottone Visconti (m. 1295) : le monument funéraire comme expression de la dispute des pouvoirs « Avant même que le siècle ne s’achève, le cheval de Bernabò Visconti se fraya un accès à l’intérieur de l’église » (Erwin Panofsky, La sculpture funéraire, 1992) Nous t’avons vu, Bernabò Visconti : mue seigneuriale et « force de loi » (Jacques Derrida, 1994) Violence conservatrice et violence fondatrice de droit : biffer le nom Bernabò de la généalogie des Visconti ? Fontenelle, Dialogues des morts, 1683 : Erostrate et Démétrios de Phalère. Détruire, dit l’un ; bâtir, dit l’autre « La terre ressemble à de grandes tablettes où chacun veut écrire son nom. Quand ces tablettes sont pleines, il faut bien effacer les noms qui y sont déjà écrits, pour y mettre de nouveaux. Que serait-ce, si tous les monuments des anciens subsistaient ? » La fièvre statuaire de Démétrios de Phalère, le dérèglement du régime des honneurs et la ritualisation de l’outrage aux statues (Vincent Azoulay, « La gloire et l’outrage », Annales HSS, 2009) Les Pasquinades, ou l’éloge oblige des dédicaces parodiques (Faire parler et faire taire les statues, Rome, 2017) La tradition antique des épigrammes latins et les pratiques communales de la dérision : histoires de la vitupération et des vitupérateurs (Jean-Claude Maire Vigueur) Du Jules César de Shakespeare à Hillary Clinton : gouverner en prose, dominer en vers La statue parle : D’oro e d’argento coperto è il barone/Sur un cavallo bello e meraviglioso/E di fin oro si porta sperone/E par pur che sia vivo il valoroso (Matteo da Milano, Lamento funebre du Bernabò Visconti) La valorosa Vipera gentile : développement de la poésie encomiastique autour des Visconti Pourquoi des flatteurs ? Service de légitimation, autonomie et « mise en question critique » (Pierre Bourdieu, Méditations pascaliennes, 1997) Baccio Bracci, Soldan di Banbilonia e ceterà : quand Bernabò, chasseur impénitent, se transforme en loup-garou (per trasmutarlo d’uomo in bestial forma) De l’éloge de Milan à la gloire des Visconti : le Dittamondo de Fazio degli Uberti Giovanni Visconti come vero pastore e vera luce et la vita salvatica de Bernabò Visconti 1385, la capture du captivant seigneur Antonio Medin et l’invention du Lamento di Bernabò Visconti Complaintes, lyrisme et narration (Michael Fœssel, Le temps de la consolation, 2015) Les Lamenti après les Guerres d’Italie : prosopopée populaire et culture politique italienne (Florence Alazard, Le lamento dans l’Italie de la Renaissance, 2010) Toujours le Lamento di Bernabò Visconti : composition et codicologie (Marco Limongelli) Force et justice dans la « triste aventure » de Bernabò : de maiore sangue è manifesto/fe granda iustitia, como se rexona Un buongoverno de la seigneurie ? Le précédent de l’éloge funéraire de Giovanni Visconti par Gabriele Zamorei da Parma, felicis domini, magnusque potensque tyrampnus (Andrea Gamberini, « Orgogliosamente tiranni », dans Andrea Zorzi dir., Tiranni e tirannide nel Trecento italiano, 2013) La requalification juridique de la notion de tyrannie d’après Bartolo da Sassoferrato (Diego Quaglioni) Les Florentins doivent-ils fêter la mort de Bernabò Visconti ? Les dilemmes de Coluccio Salutati et les ambiguïtés de la florentina libertas Les féroces chansons de Franco Sacchetti contre Bernabò Visconti : Più che Nembrot superbo, e più crudele/che non fu mai Galicola o Nerone Nemrod, le pouvoir cynégétique et l’envers monstrueux du pouvoir pastoral (Grégoire Chamayou, Les chasses à l’homme, 2010) « Bien qu’il fut cruel, il y avait dans ses cruautés une grande part de justice » : Franco Sacchetti et la novellisation de Bernabò Visconti.
Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle
Patrice Boucheron Collège de France Année 2017-2018 Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle Fictions politiques (2) : nouvelles de la tyrannie Autoreprésentation et Bildpolitik : le pape Boniface VIII et l’accusation d’idolâtrie (Agostino Paravicini-Bagliani) Les légistes de Philippe le Bel, « cruels démolisseurs du Moyen Âge » (Michelet) : histoire d’une dissémination symbolique Du pape Lucius III (m. 1185) à l’archevêque de Milan Ottone Visconti (m. 1295) : le monument funéraire comme expression de la dispute des pouvoirs « Avant même que le siècle ne s’achève, le cheval de Bernabò Visconti se fraya un accès à l’intérieur de l’église » (Erwin Panofsky, La sculpture funéraire, 1992) Nous t’avons vu, Bernabò Visconti : mue seigneuriale et « force de loi » (Jacques Derrida, 1994) Violence conservatrice et violence fondatrice de droit : biffer le nom Bernabò de la généalogie des Visconti ? Fontenelle, Dialogues des morts, 1683 : Erostrate et Démétrios de Phalère. Détruire, dit l’un ; bâtir, dit l’autre « La terre ressemble à de grandes tablettes où chacun veut écrire son nom. Quand ces tablettes sont pleines, il faut bien effacer les noms qui y sont déjà écrits, pour y mettre de nouveaux. Que serait-ce, si tous les monuments des anciens subsistaient ? » La fièvre statuaire de Démétrios de Phalère, le dérèglement du régime des honneurs et la ritualisation de l’outrage aux statues (Vincent Azoulay, « La gloire et l’outrage », Annales HSS, 2009) Les Pasquinades, ou l’éloge oblige des dédicaces parodiques (Faire parler et faire taire les statues, Rome, 2017) La tradition antique des épigrammes latins et les pratiques communales de la dérision : histoires de la vitupération et des vitupérateurs (Jean-Claude Maire Vigueur) Du Jules César de Shakespeare à Hillary Clinton : gouverner en prose, dominer en vers La statue parle : D’oro e d’argento coperto è il barone/Sur un cavallo bello e meraviglioso/E di fin oro si porta sperone/E par pur che sia vivo il valoroso (Matteo da Milano, Lamento funebre du Bernabò Visconti) La valorosa Vipera gentile : développement de la poésie encomiastique autour des Visconti Pourquoi des flatteurs ? Service de légitimation, autonomie et « mise en question critique » (Pierre Bourdieu, Méditations pascaliennes, 1997) Baccio Bracci, Soldan di Banbilonia e ceterà : quand Bernabò, chasseur impénitent, se transforme en loup-garou (per trasmutarlo d’uomo in bestial forma) De l’éloge de Milan à la gloire des Visconti : le Dittamondo de Fazio degli Uberti Giovanni Visconti come vero pastore e vera luce et la vita salvatica de Bernabò Visconti 1385, la capture du captivant seigneur Antonio Medin et l’invention du Lamento di Bernabò Visconti Complaintes, lyrisme et narration (Michael Fœssel, Le temps de la consolation, 2015) Les Lamenti après les Guerres d’Italie : prosopopée populaire et culture politique italienne (Florence Alazard, Le lamento dans l’Italie de la Renaissance, 2010) Toujours le Lamento di Bernabò Visconti : composition et codicologie (Marco Limongelli) Force et justice dans la « triste aventure » de Bernabò : de maiore sangue è manifesto/fe granda iustitia, como se rexona Un buongoverno de la seigneurie ? Le précédent de l’éloge funéraire de Giovanni Visconti par Gabriele Zamorei da Parma, felicis domini, magnusque potensque tyrampnus (Andrea Gamberini, « Orgogliosamente tiranni », dans Andrea Zorzi dir., Tiranni e tirannide nel Trecento italiano, 2013) La requalification juridique de la notion de tyrannie d’après Bartolo da Sassoferrato (Diego Quaglioni) Les Florentins doivent-ils fêter la mort de Bernabò Visconti ? Les dilemmes de Coluccio Salutati et les ambiguïtés de la florentina libertas Les féroces chansons de Franco Sacchetti contre Bernabò Visconti : Più che Nembrot superbo, e più crudele/che non fu mai Galicola o Nerone Nemrod, le pouvoir cynégétique et l’envers monstrueux du pouvoir pastoral (Grégoire Chamayou, Les chasses à l’homme, 2010) « Bien qu’il fut cruel, il y avait dans ses cruautés une grande part de justice » : Franco Sacchetti et la novellisation de Bernabò Visconti.
Patrice Boucheron Collège de France Année 2017-2018 Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle Fictions politiques (2) : nouvelles de la tyrannie Autoreprésentation et Bildpolitik : le pape Boniface VIII et l’accusation d’idolâtrie (Agostino Paravicini-Bagliani) Les légistes de Philippe le Bel, « cruels démolisseurs du Moyen Âge » (Michelet) : histoire d’une dissémination symbolique Du pape Lucius III (m. 1185) à l’archevêque de Milan Ottone Visconti (m. 1295) : le monument funéraire comme expression de la dispute des pouvoirs « Avant même que le siècle ne s’achève, le cheval de Bernabò Visconti se fraya un accès à l’intérieur de l’église » (Erwin Panofsky, La sculpture funéraire, 1992) Nous t’avons vu, Bernabò Visconti : mue seigneuriale et « force de loi » (Jacques Derrida, 1994) Violence conservatrice et violence fondatrice de droit : biffer le nom Bernabò de la généalogie des Visconti ? Fontenelle, Dialogues des morts, 1683 : Erostrate et Démétrios de Phalère. Détruire, dit l’un ; bâtir, dit l’autre « La terre ressemble à de grandes tablettes où chacun veut écrire son nom. Quand ces tablettes sont pleines, il faut bien effacer les noms qui y sont déjà écrits, pour y mettre de nouveaux. Que serait-ce, si tous les monuments des anciens subsistaient ? » La fièvre statuaire de Démétrios de Phalère, le dérèglement du régime des honneurs et la ritualisation de l’outrage aux statues (Vincent Azoulay, « La gloire et l’outrage », Annales HSS, 2009) Les Pasquinades, ou l’éloge oblige des dédicaces parodiques (Faire parler et faire taire les statues, Rome, 2017) La tradition antique des épigrammes latins et les pratiques communales de la dérision : histoires de la vitupération et des vitupérateurs (Jean-Claude Maire Vigueur) Du Jules César de Shakespeare à Hillary Clinton : gouverner en prose, dominer en vers La statue parle : D’oro e d’argento coperto è il barone/Sur un cavallo bello e meraviglioso/E di fin oro si porta sperone/E par pur che sia vivo il valoroso (Matteo da Milano, Lamento funebre du Bernabò Visconti) La valorosa Vipera gentile : développement de la poésie encomiastique autour des Visconti Pourquoi des flatteurs ? Service de légitimation, autonomie et « mise en question critique » (Pierre Bourdieu, Méditations pascaliennes, 1997) Baccio Bracci, Soldan di Banbilonia e ceterà : quand Bernabò, chasseur impénitent, se transforme en loup-garou (per trasmutarlo d’uomo in bestial forma) De l’éloge de Milan à la gloire des Visconti : le Dittamondo de Fazio degli Uberti Giovanni Visconti come vero pastore e vera luce et la vita salvatica de Bernabò Visconti 1385, la capture du captivant seigneur Antonio Medin et l’invention du Lamento di Bernabò Visconti Complaintes, lyrisme et narration (Michael Fœssel, Le temps de la consolation, 2015) Les Lamenti après les Guerres d’Italie : prosopopée populaire et culture politique italienne (Florence Alazard, Le lamento dans l’Italie de la Renaissance, 2010) Toujours le Lamento di Bernabò Visconti : composition et codicologie (Marco Limongelli) Force et justice dans la « triste aventure » de Bernabò : de maiore sangue è manifesto/fe granda iustitia, como se rexona Un buongoverno de la seigneurie ? Le précédent de l’éloge funéraire de Giovanni Visconti par Gabriele Zamorei da Parma, felicis domini, magnusque potensque tyrampnus (Andrea Gamberini, « Orgogliosamente tiranni », dans Andrea Zorzi dir., Tiranni e tirannide nel Trecento italiano, 2013) La requalification juridique de la notion de tyrannie d’après Bartolo da Sassoferrato (Diego Quaglioni) Les Florentins doivent-ils fêter la mort de Bernabò Visconti ? Les dilemmes de Coluccio Salutati et les ambiguïtés de la florentina libertas Les féroces chansons de Franco Sacchetti contre Bernabò Visconti : Più che Nembrot superbo, e più crudele/che non fu mai Galicola o Nerone Nemrod, le pouvoir cynégétique et l’envers monstrueux du pouvoir pastoral (Grégoire Chamayou, Les chasses à l’homme, 2010) « Bien qu’il fut cruel, il y avait dans ses cruautés une grande part de justice » : Franco Sacchetti et la novellisation de Bernabò Visconti.
Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle
Patrice Boucheron Collège de France Année 2017-2018 Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle Fictions politiques (2) : nouvelles de la tyrannie Autoreprésentation et Bildpolitik : le pape Boniface VIII et l’accusation d’idolâtrie (Agostino Paravicini-Bagliani) Les légistes de Philippe le Bel, « cruels démolisseurs du Moyen Âge » (Michelet) : histoire d’une dissémination symbolique Du pape Lucius III (m. 1185) à l’archevêque de Milan Ottone Visconti (m. 1295) : le monument funéraire comme expression de la dispute des pouvoirs « Avant même que le siècle ne s’achève, le cheval de Bernabò Visconti se fraya un accès à l’intérieur de l’église » (Erwin Panofsky, La sculpture funéraire, 1992) Nous t’avons vu, Bernabò Visconti : mue seigneuriale et « force de loi » (Jacques Derrida, 1994) Violence conservatrice et violence fondatrice de droit : biffer le nom Bernabò de la généalogie des Visconti ? Fontenelle, Dialogues des morts, 1683 : Erostrate et Démétrios de Phalère. Détruire, dit l’un ; bâtir, dit l’autre « La terre ressemble à de grandes tablettes où chacun veut écrire son nom. Quand ces tablettes sont pleines, il faut bien effacer les noms qui y sont déjà écrits, pour y mettre de nouveaux. Que serait-ce, si tous les monuments des anciens subsistaient ? » La fièvre statuaire de Démétrios de Phalère, le dérèglement du régime des honneurs et la ritualisation de l’outrage aux statues (Vincent Azoulay, « La gloire et l’outrage », Annales HSS, 2009) Les Pasquinades, ou l’éloge oblige des dédicaces parodiques (Faire parler et faire taire les statues, Rome, 2017) La tradition antique des épigrammes latins et les pratiques communales de la dérision : histoires de la vitupération et des vitupérateurs (Jean-Claude Maire Vigueur) Du Jules César de Shakespeare à Hillary Clinton : gouverner en prose, dominer en vers La statue parle : D’oro e d’argento coperto è il barone/Sur un cavallo bello e meraviglioso/E di fin oro si porta sperone/E par pur che sia vivo il valoroso (Matteo da Milano, Lamento funebre du Bernabò Visconti) La valorosa Vipera gentile : développement de la poésie encomiastique autour des Visconti Pourquoi des flatteurs ? Service de légitimation, autonomie et « mise en question critique » (Pierre Bourdieu, Méditations pascaliennes, 1997) Baccio Bracci, Soldan di Banbilonia e ceterà : quand Bernabò, chasseur impénitent, se transforme en loup-garou (per trasmutarlo d’uomo in bestial forma) De l’éloge de Milan à la gloire des Visconti : le Dittamondo de Fazio degli Uberti Giovanni Visconti come vero pastore e vera luce et la vita salvatica de Bernabò Visconti 1385, la capture du captivant seigneur Antonio Medin et l’invention du Lamento di Bernabò Visconti Complaintes, lyrisme et narration (Michael Fœssel, Le temps de la consolation, 2015) Les Lamenti après les Guerres d’Italie : prosopopée populaire et culture politique italienne (Florence Alazard, Le lamento dans l’Italie de la Renaissance, 2010) Toujours le Lamento di Bernabò Visconti : composition et codicologie (Marco Limongelli) Force et justice dans la « triste aventure » de Bernabò : de maiore sangue è manifesto/fe granda iustitia, como se rexona Un buongoverno de la seigneurie ? Le précédent de l’éloge funéraire de Giovanni Visconti par Gabriele Zamorei da Parma, felicis domini, magnusque potensque tyrampnus (Andrea Gamberini, « Orgogliosamente tiranni », dans Andrea Zorzi dir., Tiranni e tirannide nel Trecento italiano, 2013) La requalification juridique de la notion de tyrannie d’après Bartolo da Sassoferrato (Diego Quaglioni) Les Florentins doivent-ils fêter la mort de Bernabò Visconti ? Les dilemmes de Coluccio Salutati et les ambiguïtés de la florentina libertas Les féroces chansons de Franco Sacchetti contre Bernabò Visconti : Più che Nembrot superbo, e più crudele/che non fu mai Galicola o Nerone Nemrod, le pouvoir cynégétique et l’envers monstrueux du pouvoir pastoral (Grégoire Chamayou, Les chasses à l’homme, 2010) « Bien qu’il fut cruel, il y avait dans ses cruautés une grande part de justice » : Franco Sacchetti et la novellisation de Bernabò Visconti.
Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle
Patrice Boucheron Collège de France Année 2017-2018 Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle Fictions politiques (2) : nouvelles de la tyrannie Autoreprésentation et Bildpolitik : le pape Boniface VIII et l’accusation d’idolâtrie (Agostino Paravicini-Bagliani) Les légistes de Philippe le Bel, « cruels démolisseurs du Moyen Âge » (Michelet) : histoire d’une dissémination symbolique Du pape Lucius III (m. 1185) à l’archevêque de Milan Ottone Visconti (m. 1295) : le monument funéraire comme expression de la dispute des pouvoirs « Avant même que le siècle ne s’achève, le cheval de Bernabò Visconti se fraya un accès à l’intérieur de l’église » (Erwin Panofsky, La sculpture funéraire, 1992) Nous t’avons vu, Bernabò Visconti : mue seigneuriale et « force de loi » (Jacques Derrida, 1994) Violence conservatrice et violence fondatrice de droit : biffer le nom Bernabò de la généalogie des Visconti ? Fontenelle, Dialogues des morts, 1683 : Erostrate et Démétrios de Phalère. Détruire, dit l’un ; bâtir, dit l’autre « La terre ressemble à de grandes tablettes où chacun veut écrire son nom. Quand ces tablettes sont pleines, il faut bien effacer les noms qui y sont déjà écrits, pour y mettre de nouveaux. Que serait-ce, si tous les monuments des anciens subsistaient ? » La fièvre statuaire de Démétrios de Phalère, le dérèglement du régime des honneurs et la ritualisation de l’outrage aux statues (Vincent Azoulay, « La gloire et l’outrage », Annales HSS, 2009) Les Pasquinades, ou l’éloge oblige des dédicaces parodiques (Faire parler et faire taire les statues, Rome, 2017) La tradition antique des épigrammes latins et les pratiques communales de la dérision : histoires de la vitupération et des vitupérateurs (Jean-Claude Maire Vigueur) Du Jules César de Shakespeare à Hillary Clinton : gouverner en prose, dominer en vers La statue parle : D’oro e d’argento coperto è il barone/Sur un cavallo bello e meraviglioso/E di fin oro si porta sperone/E par pur che sia vivo il valoroso (Matteo da Milano, Lamento funebre du Bernabò Visconti) La valorosa Vipera gentile : développement de la poésie encomiastique autour des Visconti Pourquoi des flatteurs ? Service de légitimation, autonomie et « mise en question critique » (Pierre Bourdieu, Méditations pascaliennes, 1997) Baccio Bracci, Soldan di Banbilonia e ceterà : quand Bernabò, chasseur impénitent, se transforme en loup-garou (per trasmutarlo d’uomo in bestial forma) De l’éloge de Milan à la gloire des Visconti : le Dittamondo de Fazio degli Uberti Giovanni Visconti come vero pastore e vera luce et la vita salvatica de Bernabò Visconti 1385, la capture du captivant seigneur Antonio Medin et l’invention du Lamento di Bernabò Visconti Complaintes, lyrisme et narration (Michael Fœssel, Le temps de la consolation, 2015) Les Lamenti après les Guerres d’Italie : prosopopée populaire et culture politique italienne (Florence Alazard, Le lamento dans l’Italie de la Renaissance, 2010) Toujours le Lamento di Bernabò Visconti : composition et codicologie (Marco Limongelli) Force et justice dans la « triste aventure » de Bernabò : de maiore sangue è manifesto/fe granda iustitia, como se rexona Un buongoverno de la seigneurie ? Le précédent de l’éloge funéraire de Giovanni Visconti par Gabriele Zamorei da Parma, felicis domini, magnusque potensque tyrampnus (Andrea Gamberini, « Orgogliosamente tiranni », dans Andrea Zorzi dir., Tiranni e tirannide nel Trecento italiano, 2013) La requalification juridique de la notion de tyrannie d’après Bartolo da Sassoferrato (Diego Quaglioni) Les Florentins doivent-ils fêter la mort de Bernabò Visconti ? Les dilemmes de Coluccio Salutati et les ambiguïtés de la florentina libertas Les féroces chansons de Franco Sacchetti contre Bernabò Visconti : Più che Nembrot superbo, e più crudele/che non fu mai Galicola o Nerone Nemrod, le pouvoir cynégétique et l’envers monstrueux du pouvoir pastoral (Grégoire Chamayou, Les chasses à l’homme, 2010) « Bien qu’il fut cruel, il y avait dans ses cruautés une grande part de justice » : Franco Sacchetti et la novellisation de Bernabò Visconti.
Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle
Patrice Boucheron Collège de France Année 2017-2018 Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle Fictions politiques (2) : nouvelles de la tyrannie Autoreprésentation et Bildpolitik : le pape Boniface VIII et l’accusation d’idolâtrie (Agostino Paravicini-Bagliani) Les légistes de Philippe le Bel, « cruels démolisseurs du Moyen Âge » (Michelet) : histoire d’une dissémination symbolique Du pape Lucius III (m. 1185) à l’archevêque de Milan Ottone Visconti (m. 1295) : le monument funéraire comme expression de la dispute des pouvoirs « Avant même que le siècle ne s’achève, le cheval de Bernabò Visconti se fraya un accès à l’intérieur de l’église » (Erwin Panofsky, La sculpture funéraire, 1992) Nous t’avons vu, Bernabò Visconti : mue seigneuriale et « force de loi » (Jacques Derrida, 1994) Violence conservatrice et violence fondatrice de droit : biffer le nom Bernabò de la généalogie des Visconti ? Fontenelle, Dialogues des morts, 1683 : Erostrate et Démétrios de Phalère. Détruire, dit l’un ; bâtir, dit l’autre « La terre ressemble à de grandes tablettes où chacun veut écrire son nom. Quand ces tablettes sont pleines, il faut bien effacer les noms qui y sont déjà écrits, pour y mettre de nouveaux. Que serait-ce, si tous les monuments des anciens subsistaient ? » La fièvre statuaire de Démétrios de Phalère, le dérèglement du régime des honneurs et la ritualisation de l’outrage aux statues (Vincent Azoulay, « La gloire et l’outrage », Annales HSS, 2009) Les Pasquinades, ou l’éloge oblige des dédicaces parodiques (Faire parler et faire taire les statues, Rome, 2017) La tradition antique des épigrammes latins et les pratiques communales de la dérision : histoires de la vitupération et des vitupérateurs (Jean-Claude Maire Vigueur) Du Jules César de Shakespeare à Hillary Clinton : gouverner en prose, dominer en vers La statue parle : D’oro e d’argento coperto è il barone/Sur un cavallo bello e meraviglioso/E di fin oro si porta sperone/E par pur che sia vivo il valoroso (Matteo da Milano, Lamento funebre du Bernabò Visconti) La valorosa Vipera gentile : développement de la poésie encomiastique autour des Visconti Pourquoi des flatteurs ? Service de légitimation, autonomie et « mise en question critique » (Pierre Bourdieu, Méditations pascaliennes, 1997) Baccio Bracci, Soldan di Banbilonia e ceterà : quand Bernabò, chasseur impénitent, se transforme en loup-garou (per trasmutarlo d’uomo in bestial forma) De l’éloge de Milan à la gloire des Visconti : le Dittamondo de Fazio degli Uberti Giovanni Visconti come vero pastore e vera luce et la vita salvatica de Bernabò Visconti 1385, la capture du captivant seigneur Antonio Medin et l’invention du Lamento di Bernabò Visconti Complaintes, lyrisme et narration (Michael Fœssel, Le temps de la consolation, 2015) Les Lamenti après les Guerres d’Italie : prosopopée populaire et culture politique italienne (Florence Alazard, Le lamento dans l’Italie de la Renaissance, 2010) Toujours le Lamento di Bernabò Visconti : composition et codicologie (Marco Limongelli) Force et justice dans la « triste aventure » de Bernabò : de maiore sangue è manifesto/fe granda iustitia, como se rexona Un buongoverno de la seigneurie ? Le précédent de l’éloge funéraire de Giovanni Visconti par Gabriele Zamorei da Parma, felicis domini, magnusque potensque tyrampnus (Andrea Gamberini, « Orgogliosamente tiranni », dans Andrea Zorzi dir., Tiranni e tirannide nel Trecento italiano, 2013) La requalification juridique de la notion de tyrannie d’après Bartolo da Sassoferrato (Diego Quaglioni) Les Florentins doivent-ils fêter la mort de Bernabò Visconti ? Les dilemmes de Coluccio Salutati et les ambiguïtés de la florentina libertas Les féroces chansons de Franco Sacchetti contre Bernabò Visconti : Più che Nembrot superbo, e più crudele/che non fu mai Galicola o Nerone Nemrod, le pouvoir cynégétique et l’envers monstrueux du pouvoir pastoral (Grégoire Chamayou, Les chasses à l’homme, 2010) « Bien qu’il fut cruel, il y avait dans ses cruautés une grande part de justice » : Franco Sacchetti et la novellisation de Bernabò Visconti.
Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle
Patrice Boucheron Collège de France Année 2017-2018 Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle Fictions politiques (2) : nouvelles de la tyrannie Autoreprésentation et Bildpolitik : le pape Boniface VIII et l’accusation d’idolâtrie (Agostino Paravicini-Bagliani) Les légistes de Philippe le Bel, « cruels démolisseurs du Moyen Âge » (Michelet) : histoire d’une dissémination symbolique Du pape Lucius III (m. 1185) à l’archevêque de Milan Ottone Visconti (m. 1295) : le monument funéraire comme expression de la dispute des pouvoirs « Avant même que le siècle ne s’achève, le cheval de Bernabò Visconti se fraya un accès à l’intérieur de l’église » (Erwin Panofsky, La sculpture funéraire, 1992) Nous t’avons vu, Bernabò Visconti : mue seigneuriale et « force de loi » (Jacques Derrida, 1994) Violence conservatrice et violence fondatrice de droit : biffer le nom Bernabò de la généalogie des Visconti ? Fontenelle, Dialogues des morts, 1683 : Erostrate et Démétrios de Phalère. Détruire, dit l’un ; bâtir, dit l’autre « La terre ressemble à de grandes tablettes où chacun veut écrire son nom. Quand ces tablettes sont pleines, il faut bien effacer les noms qui y sont déjà écrits, pour y mettre de nouveaux. Que serait-ce, si tous les monuments des anciens subsistaient ? » La fièvre statuaire de Démétrios de Phalère, le dérèglement du régime des honneurs et la ritualisation de l’outrage aux statues (Vincent Azoulay, « La gloire et l’outrage », Annales HSS, 2009) Les Pasquinades, ou l’éloge oblige des dédicaces parodiques (Faire parler et faire taire les statues, Rome, 2017) La tradition antique des épigrammes latins et les pratiques communales de la dérision : histoires de la vitupération et des vitupérateurs (Jean-Claude Maire Vigueur) Du Jules César de Shakespeare à Hillary Clinton : gouverner en prose, dominer en vers La statue parle : D’oro e d’argento coperto è il barone/Sur un cavallo bello e meraviglioso/E di fin oro si porta sperone/E par pur che sia vivo il valoroso (Matteo da Milano, Lamento funebre du Bernabò Visconti) La valorosa Vipera gentile : développement de la poésie encomiastique autour des Visconti Pourquoi des flatteurs ? Service de légitimation, autonomie et « mise en question critique » (Pierre Bourdieu, Méditations pascaliennes, 1997) Baccio Bracci, Soldan di Banbilonia e ceterà : quand Bernabò, chasseur impénitent, se transforme en loup-garou (per trasmutarlo d’uomo in bestial forma) De l’éloge de Milan à la gloire des Visconti : le Dittamondo de Fazio degli Uberti Giovanni Visconti come vero pastore e vera luce et la vita salvatica de Bernabò Visconti 1385, la capture du captivant seigneur Antonio Medin et l’invention du Lamento di Bernabò Visconti Complaintes, lyrisme et narration (Michael Fœssel, Le temps de la consolation, 2015) Les Lamenti après les Guerres d’Italie : prosopopée populaire et culture politique italienne (Florence Alazard, Le lamento dans l’Italie de la Renaissance, 2010) Toujours le Lamento di Bernabò Visconti : composition et codicologie (Marco Limongelli) Force et justice dans la « triste aventure » de Bernabò : de maiore sangue è manifesto/fe granda iustitia, como se rexona Un buongoverno de la seigneurie ? Le précédent de l’éloge funéraire de Giovanni Visconti par Gabriele Zamorei da Parma, felicis domini, magnusque potensque tyrampnus (Andrea Gamberini, « Orgogliosamente tiranni », dans Andrea Zorzi dir., Tiranni e tirannide nel Trecento italiano, 2013) La requalification juridique de la notion de tyrannie d’après Bartolo da Sassoferrato (Diego Quaglioni) Les Florentins doivent-ils fêter la mort de Bernabò Visconti ? Les dilemmes de Coluccio Salutati et les ambiguïtés de la florentina libertas Les féroces chansons de Franco Sacchetti contre Bernabò Visconti : Più che Nembrot superbo, e più crudele/che non fu mai Galicola o Nerone Nemrod, le pouvoir cynégétique et l’envers monstrueux du pouvoir pastoral (Grégoire Chamayou, Les chasses à l’homme, 2010) « Bien qu’il fut cruel, il y avait dans ses cruautés une grande part de justice » : Franco Sacchetti et la novellisation de Bernabò Visconti.
Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle
Patrice BoucheronCollège de FranceAnnée 2017-2018Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècleFictions politiques (2) : nouvelles de la tyrannieAutoreprésentation et Bildpolitik : le pape Boniface VIII et l'accusation d'idolâtrie (Agostino Paravicini-Bagliani)Les légistes de Philippe le Bel, « cruels démolisseurs du Moyen Âge » (Michelet) : histoire d'une dissémination symboliqueDu pape Lucius III (m. 1185) à l'archevêque de Milan Ottone Visconti (m. 1295) : le monument funéraire comme expression de la dispute des pouvoirs« Avant même que le siècle ne s'achève, le cheval de Bernabò Visconti se fraya un accès à l'intérieur de l'église » (Erwin Panofsky, La sculpture funéraire, 1992)Nous t'avons vu, Bernabò Visconti : mue seigneuriale et « force de loi » (Jacques Derrida, 1994)Violence conservatrice et violence fondatrice de droit : biffer le nom Bernabò de la généalogie des Visconti ?Fontenelle, Dialogues des morts, 1683 : Erostrate et Démétrios de Phalère. Détruire, dit l'un ; bâtir, dit l'autre« La terre ressemble à de grandes tablettes où chacun veut écrire son nom. Quand ces tablettes sont pleines, il faut bien effacer les noms qui y sont déjà écrits, pour y mettre de nouveaux. Que serait-ce, si tous les monuments des anciens subsistaient ? »La fièvre statuaire de Démétrios de Phalère, le dérèglement du régime des honneurs et la ritualisation de l'outrage aux statues (Vincent Azoulay, « La gloire et l'outrage », Annales HSS, 2009)Les Pasquinades, ou l'éloge oblige des dédicaces parodiques (Faire parler et faire taire les statues, Rome, 2017)La tradition antique des épigrammes latins et les pratiques communales de la dérision : histoires de la vitupération et des vitupérateurs (Jean-Claude Maire Vigueur)Du Jules César de Shakespeare à Hillary Clinton : gouverner en prose, dominer en versLa statue parle : D'oro e d'argento coperto è il barone/Sur un cavallo bello e meraviglioso/E di fin oro si porta sperone/E par pur che sia vivo il valoroso (Matteo da Milano, Lamento funebre du Bernabò Visconti)La valorosa Vipera gentile : développement de la poésie encomiastique autour des ViscontiPourquoi des flatteurs ? Service de légitimation, autonomie et « mise en question critique » (Pierre Bourdieu, Méditations pascaliennes, 1997)Baccio Bracci, Soldan di Banbilonia e ceterà : quand Bernabò, chasseur impénitent, se transforme en loup-garou (per trasmutarlo d'uomo in bestial forma)De l'éloge de Milan à la gloire des Visconti : le Dittamondo de Fazio degli UbertiGiovanni Visconti come vero pastore e vera luce et la vita salvatica de Bernabò Visconti1385, la capture du captivant seigneurAntonio Medin et l'invention du Lamento di Bernabò ViscontiComplaintes, lyrisme et narration (Michael Fœssel, Le temps de la consolation, 2015)Les Lamenti après les Guerres d'Italie : prosopopée populaire et culture politique italienne (Florence Alazard, Le lamento dans l'Italie de la Renaissance, 2010)Toujours le Lamento di Bernabò Visconti : composition et codicologie (Marco Limongelli)Force et justice dans la « triste aventure » de Bernabò : de maiore sangue è manifesto/fe granda iustitia, como se rexonaUn buongoverno de la seigneurie ? Le précédent de l'éloge funéraire de Giovanni Visconti par Gabriele Zamorei da Parma, felicis domini, magnusque potensque tyrampnus (Andrea Gamberini, « Orgogliosamente tiranni », dans Andrea Zorzi dir., Tiranni e tirannide nel Trecento italiano, 2013)La requalification juridique de la notion de tyrannie d'après Bartolo da Sassoferrato (Diego Quaglioni)Les Florentins doivent-ils fêter la mort de Bernabò Visconti ? Les dilemmes de Coluccio Salutati et les ambiguïtés de la florentina libertasLes féroces chansons de Franco Sacchetti contre Bernabò Visconti : Più che Nembrot superbo, e più crudele/che non fu mai Galicola o NeroneNemrod, le pouvoir cynégétique et l'envers monstrueux du pouvoir pastoral (Grégoire Chamayou, Les chasses à l'homme, 2010)« Bien qu'il fut cruel, il y avait dans ses cruautés une grande part de justice » : Franco Sacchetti et la novellisation de Bernabò Visconti.
Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle
Patrice BoucheronCollège de FranceAnnée 2017-2018Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècleFictions politiques (2) : nouvelles de la tyrannieAutoreprésentation et Bildpolitik : le pape Boniface VIII et l'accusation d'idolâtrie (Agostino Paravicini-Bagliani)Les légistes de Philippe le Bel, « cruels démolisseurs du Moyen Âge » (Michelet) : histoire d'une dissémination symboliqueDu pape Lucius III (m. 1185) à l'archevêque de Milan Ottone Visconti (m. 1295) : le monument funéraire comme expression de la dispute des pouvoirs« Avant même que le siècle ne s'achève, le cheval de Bernabò Visconti se fraya un accès à l'intérieur de l'église » (Erwin Panofsky, La sculpture funéraire, 1992)Nous t'avons vu, Bernabò Visconti : mue seigneuriale et « force de loi » (Jacques Derrida, 1994)Violence conservatrice et violence fondatrice de droit : biffer le nom Bernabò de la généalogie des Visconti ?Fontenelle, Dialogues des morts, 1683 : Erostrate et Démétrios de Phalère. Détruire, dit l'un ; bâtir, dit l'autre« La terre ressemble à de grandes tablettes où chacun veut écrire son nom. Quand ces tablettes sont pleines, il faut bien effacer les noms qui y sont déjà écrits, pour y mettre de nouveaux. Que serait-ce, si tous les monuments des anciens subsistaient ? »La fièvre statuaire de Démétrios de Phalère, le dérèglement du régime des honneurs et la ritualisation de l'outrage aux statues (Vincent Azoulay, « La gloire et l'outrage », Annales HSS, 2009)Les Pasquinades, ou l'éloge oblige des dédicaces parodiques (Faire parler et faire taire les statues, Rome, 2017)La tradition antique des épigrammes latins et les pratiques communales de la dérision : histoires de la vitupération et des vitupérateurs (Jean-Claude Maire Vigueur)Du Jules César de Shakespeare à Hillary Clinton : gouverner en prose, dominer en versLa statue parle : D'oro e d'argento coperto è il barone/Sur un cavallo bello e meraviglioso/E di fin oro si porta sperone/E par pur che sia vivo il valoroso (Matteo da Milano, Lamento funebre du Bernabò Visconti)La valorosa Vipera gentile : développement de la poésie encomiastique autour des ViscontiPourquoi des flatteurs ? Service de légitimation, autonomie et « mise en question critique » (Pierre Bourdieu, Méditations pascaliennes, 1997)Baccio Bracci, Soldan di Banbilonia e ceterà : quand Bernabò, chasseur impénitent, se transforme en loup-garou (per trasmutarlo d'uomo in bestial forma)De l'éloge de Milan à la gloire des Visconti : le Dittamondo de Fazio degli UbertiGiovanni Visconti come vero pastore e vera luce et la vita salvatica de Bernabò Visconti1385, la capture du captivant seigneurAntonio Medin et l'invention du Lamento di Bernabò ViscontiComplaintes, lyrisme et narration (Michael Fœssel, Le temps de la consolation, 2015)Les Lamenti après les Guerres d'Italie : prosopopée populaire et culture politique italienne (Florence Alazard, Le lamento dans l'Italie de la Renaissance, 2010)Toujours le Lamento di Bernabò Visconti : composition et codicologie (Marco Limongelli)Force et justice dans la « triste aventure » de Bernabò : de maiore sangue è manifesto/fe granda iustitia, como se rexonaUn buongoverno de la seigneurie ? Le précédent de l'éloge funéraire de Giovanni Visconti par Gabriele Zamorei da Parma, felicis domini, magnusque potensque tyrampnus (Andrea Gamberini, « Orgogliosamente tiranni », dans Andrea Zorzi dir., Tiranni e tirannide nel Trecento italiano, 2013)La requalification juridique de la notion de tyrannie d'après Bartolo da Sassoferrato (Diego Quaglioni)Les Florentins doivent-ils fêter la mort de Bernabò Visconti ? Les dilemmes de Coluccio Salutati et les ambiguïtés de la florentina libertasLes féroces chansons de Franco Sacchetti contre Bernabò Visconti : Più che Nembrot superbo, e più crudele/che non fu mai Galicola o NeroneNemrod, le pouvoir cynégétique et l'envers monstrueux du pouvoir pastoral (Grégoire Chamayou, Les chasses à l'homme, 2010)« Bien qu'il fut cruel, il y avait dans ses cruautés une grande part de justice » : Franco Sacchetti et la novellisation de Bernabò Visconti.
Patrice Boucheron Collège de France Année 2017-2018 Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle Fictions politiques (2) : nouvelles de la tyrannie Autoreprésentation et Bildpolitik : le pape Boniface VIII et l’accusation d’idolâtrie (Agostino Paravicini-Bagliani) Les légistes de Philippe le Bel, « cruels démolisseurs du Moyen Âge » (Michelet) : histoire d’une dissémination symbolique Du pape Lucius III (m. 1185) à l’archevêque de Milan Ottone Visconti (m. 1295) : le monument funéraire comme expression de la dispute des pouvoirs « Avant même que le siècle ne s’achève, le cheval de Bernabò Visconti se fraya un accès à l’intérieur de l’église » (Erwin Panofsky, La sculpture funéraire, 1992) Nous t’avons vu, Bernabò Visconti : mue seigneuriale et « force de loi » (Jacques Derrida, 1994) Violence conservatrice et violence fondatrice de droit : biffer le nom Bernabò de la généalogie des Visconti ? Fontenelle, Dialogues des morts, 1683 : Erostrate et Démétrios de Phalère. Détruire, dit l’un ; bâtir, dit l’autre « La terre ressemble à de grandes tablettes où chacun veut écrire son nom. Quand ces tablettes sont pleines, il faut bien effacer les noms qui y sont déjà écrits, pour y mettre de nouveaux. Que serait-ce, si tous les monuments des anciens subsistaient ? » La fièvre statuaire de Démétrios de Phalère, le dérèglement du régime des honneurs et la ritualisation de l’outrage aux statues (Vincent Azoulay, « La gloire et l’outrage », Annales HSS, 2009) Les Pasquinades, ou l’éloge oblige des dédicaces parodiques (Faire parler et faire taire les statues, Rome, 2017) La tradition antique des épigrammes latins et les pratiques communales de la dérision : histoires de la vitupération et des vitupérateurs (Jean-Claude Maire Vigueur) Du Jules César de Shakespeare à Hillary Clinton : gouverner en prose, dominer en vers La statue parle : D’oro e d’argento coperto è il barone/Sur un cavallo bello e meraviglioso/E di fin oro si porta sperone/E par pur che sia vivo il valoroso (Matteo da Milano, Lamento funebre du Bernabò Visconti) La valorosa Vipera gentile : développement de la poésie encomiastique autour des Visconti Pourquoi des flatteurs ? Service de légitimation, autonomie et « mise en question critique » (Pierre Bourdieu, Méditations pascaliennes, 1997) Baccio Bracci, Soldan di Banbilonia e ceterà : quand Bernabò, chasseur impénitent, se transforme en loup-garou (per trasmutarlo d’uomo in bestial forma) De l’éloge de Milan à la gloire des Visconti : le Dittamondo de Fazio degli Uberti Giovanni Visconti come vero pastore e vera luce et la vita salvatica de Bernabò Visconti 1385, la capture du captivant seigneur Antonio Medin et l’invention du Lamento di Bernabò Visconti Complaintes, lyrisme et narration (Michael Fœssel, Le temps de la consolation, 2015) Les Lamenti après les Guerres d’Italie : prosopopée populaire et culture politique italienne (Florence Alazard, Le lamento dans l’Italie de la Renaissance, 2010) Toujours le Lamento di Bernabò Visconti : composition et codicologie (Marco Limongelli) Force et justice dans la « triste aventure » de Bernabò : de maiore sangue è manifesto/fe granda iustitia, como se rexona Un buongoverno de la seigneurie ? Le précédent de l’éloge funéraire de Giovanni Visconti par Gabriele Zamorei da Parma, felicis domini, magnusque potensque tyrampnus (Andrea Gamberini, « Orgogliosamente tiranni », dans Andrea Zorzi dir., Tiranni e tirannide nel Trecento italiano, 2013) La requalification juridique de la notion de tyrannie d’après Bartolo da Sassoferrato (Diego Quaglioni) Les Florentins doivent-ils fêter la mort de Bernabò Visconti ? Les dilemmes de Coluccio Salutati et les ambiguïtés de la florentina libertas Les féroces chansons de Franco Sacchetti contre Bernabò Visconti : Più che Nembrot superbo, e più crudele/che non fu mai Galicola o Nerone Nemrod, le pouvoir cynégétique et l’envers monstrueux du pouvoir pastoral (Grégoire Chamayou, Les chasses à l’homme, 2010) « Bien qu’il fut cruel, il y avait dans ses cruautés une grande part de justice » : Franco Sacchetti et la novellisation de Bernabò Visconti.
Patrice Boucheron Collège de France Année 2017-2018 Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle Fictions politiques (2) : nouvelles de la tyrannie Autoreprésentation et Bildpolitik : le pape Boniface VIII et l’accusation d’idolâtrie (Agostino Paravicini-Bagliani) Les légistes de Philippe le Bel, « cruels démolisseurs du Moyen Âge » (Michelet) : histoire d’une dissémination symbolique Du pape Lucius III (m. 1185) à l’archevêque de Milan Ottone Visconti (m. 1295) : le monument funéraire comme expression de la dispute des pouvoirs « Avant même que le siècle ne s’achève, le cheval de Bernabò Visconti se fraya un accès à l’intérieur de l’église » (Erwin Panofsky, La sculpture funéraire, 1992) Nous t’avons vu, Bernabò Visconti : mue seigneuriale et « force de loi » (Jacques Derrida, 1994) Violence conservatrice et violence fondatrice de droit : biffer le nom Bernabò de la généalogie des Visconti ? Fontenelle, Dialogues des morts, 1683 : Erostrate et Démétrios de Phalère. Détruire, dit l’un ; bâtir, dit l’autre « La terre ressemble à de grandes tablettes où chacun veut écrire son nom. Quand ces tablettes sont pleines, il faut bien effacer les noms qui y sont déjà écrits, pour y mettre de nouveaux. Que serait-ce, si tous les monuments des anciens subsistaient ? » La fièvre statuaire de Démétrios de Phalère, le dérèglement du régime des honneurs et la ritualisation de l’outrage aux statues (Vincent Azoulay, « La gloire et l’outrage », Annales HSS, 2009) Les Pasquinades, ou l’éloge oblige des dédicaces parodiques (Faire parler et faire taire les statues, Rome, 2017) La tradition antique des épigrammes latins et les pratiques communales de la dérision : histoires de la vitupération et des vitupérateurs (Jean-Claude Maire Vigueur) Du Jules César de Shakespeare à Hillary Clinton : gouverner en prose, dominer en vers La statue parle : D’oro e d’argento coperto è il barone/Sur un cavallo bello e meraviglioso/E di fin oro si porta sperone/E par pur che sia vivo il valoroso (Matteo da Milano, Lamento funebre du Bernabò Visconti) La valorosa Vipera gentile : développement de la poésie encomiastique autour des Visconti Pourquoi des flatteurs ? Service de légitimation, autonomie et « mise en question critique » (Pierre Bourdieu, Méditations pascaliennes, 1997) Baccio Bracci, Soldan di Banbilonia e ceterà : quand Bernabò, chasseur impénitent, se transforme en loup-garou (per trasmutarlo d’uomo in bestial forma) De l’éloge de Milan à la gloire des Visconti : le Dittamondo de Fazio degli Uberti Giovanni Visconti come vero pastore e vera luce et la vita salvatica de Bernabò Visconti 1385, la capture du captivant seigneur Antonio Medin et l’invention du Lamento di Bernabò Visconti Complaintes, lyrisme et narration (Michael Fœssel, Le temps de la consolation, 2015) Les Lamenti après les Guerres d’Italie : prosopopée populaire et culture politique italienne (Florence Alazard, Le lamento dans l’Italie de la Renaissance, 2010) Toujours le Lamento di Bernabò Visconti : composition et codicologie (Marco Limongelli) Force et justice dans la « triste aventure » de Bernabò : de maiore sangue è manifesto/fe granda iustitia, como se rexona Un buongoverno de la seigneurie ? Le précédent de l’éloge funéraire de Giovanni Visconti par Gabriele Zamorei da Parma, felicis domini, magnusque potensque tyrampnus (Andrea Gamberini, « Orgogliosamente tiranni », dans Andrea Zorzi dir., Tiranni e tirannide nel Trecento italiano, 2013) La requalification juridique de la notion de tyrannie d’après Bartolo da Sassoferrato (Diego Quaglioni) Les Florentins doivent-ils fêter la mort de Bernabò Visconti ? Les dilemmes de Coluccio Salutati et les ambiguïtés de la florentina libertas Les féroces chansons de Franco Sacchetti contre Bernabò Visconti : Più che Nembrot superbo, e più crudele/che non fu mai Galicola o Nerone Nemrod, le pouvoir cynégétique et l’envers monstrueux du pouvoir pastoral (Grégoire Chamayou, Les chasses à l’homme, 2010) « Bien qu’il fut cruel, il y avait dans ses cruautés une grande part de justice » : Franco Sacchetti et la novellisation de Bernabò Visconti.
Patrice Boucheron Collège de France Année 2017-2018 Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle Fictions politiques (2) : nouvelles de la tyrannie Autoreprésentation et Bildpolitik : le pape Boniface VIII et l’accusation d’idolâtrie (Agostino Paravicini-Bagliani) Les légistes de Philippe le Bel, « cruels démolisseurs du Moyen Âge » (Michelet) : histoire d’une dissémination symbolique Du pape Lucius III (m. 1185) à l’archevêque de Milan Ottone Visconti (m. 1295) : le monument funéraire comme expression de la dispute des pouvoirs « Avant même que le siècle ne s’achève, le cheval de Bernabò Visconti se fraya un accès à l’intérieur de l’église » (Erwin Panofsky, La sculpture funéraire, 1992) Nous t’avons vu, Bernabò Visconti : mue seigneuriale et « force de loi » (Jacques Derrida, 1994) Violence conservatrice et violence fondatrice de droit : biffer le nom Bernabò de la généalogie des Visconti ? Fontenelle, Dialogues des morts, 1683 : Erostrate et Démétrios de Phalère. Détruire, dit l’un ; bâtir, dit l’autre « La terre ressemble à de grandes tablettes où chacun veut écrire son nom. Quand ces tablettes sont pleines, il faut bien effacer les noms qui y sont déjà écrits, pour y mettre de nouveaux. Que serait-ce, si tous les monuments des anciens subsistaient ? » La fièvre statuaire de Démétrios de Phalère, le dérèglement du régime des honneurs et la ritualisation de l’outrage aux statues (Vincent Azoulay, « La gloire et l’outrage », Annales HSS, 2009) Les Pasquinades, ou l’éloge oblige des dédicaces parodiques (Faire parler et faire taire les statues, Rome, 2017) La tradition antique des épigrammes latins et les pratiques communales de la dérision : histoires de la vitupération et des vitupérateurs (Jean-Claude Maire Vigueur) Du Jules César de Shakespeare à Hillary Clinton : gouverner en prose, dominer en vers La statue parle : D’oro e d’argento coperto è il barone/Sur un cavallo bello e meraviglioso/E di fin oro si porta sperone/E par pur che sia vivo il valoroso (Matteo da Milano, Lamento funebre du Bernabò Visconti) La valorosa Vipera gentile : développement de la poésie encomiastique autour des Visconti Pourquoi des flatteurs ? Service de légitimation, autonomie et « mise en question critique » (Pierre Bourdieu, Méditations pascaliennes, 1997) Baccio Bracci, Soldan di Banbilonia e ceterà : quand Bernabò, chasseur impénitent, se transforme en loup-garou (per trasmutarlo d’uomo in bestial forma) De l’éloge de Milan à la gloire des Visconti : le Dittamondo de Fazio degli Uberti Giovanni Visconti come vero pastore e vera luce et la vita salvatica de Bernabò Visconti 1385, la capture du captivant seigneur Antonio Medin et l’invention du Lamento di Bernabò Visconti Complaintes, lyrisme et narration (Michael Fœssel, Le temps de la consolation, 2015) Les Lamenti après les Guerres d’Italie : prosopopée populaire et culture politique italienne (Florence Alazard, Le lamento dans l’Italie de la Renaissance, 2010) Toujours le Lamento di Bernabò Visconti : composition et codicologie (Marco Limongelli) Force et justice dans la « triste aventure » de Bernabò : de maiore sangue è manifesto/fe granda iustitia, como se rexona Un buongoverno de la seigneurie ? Le précédent de l’éloge funéraire de Giovanni Visconti par Gabriele Zamorei da Parma, felicis domini, magnusque potensque tyrampnus (Andrea Gamberini, « Orgogliosamente tiranni », dans Andrea Zorzi dir., Tiranni e tirannide nel Trecento italiano, 2013) La requalification juridique de la notion de tyrannie d’après Bartolo da Sassoferrato (Diego Quaglioni) Les Florentins doivent-ils fêter la mort de Bernabò Visconti ? Les dilemmes de Coluccio Salutati et les ambiguïtés de la florentina libertas Les féroces chansons de Franco Sacchetti contre Bernabò Visconti : Più che Nembrot superbo, e più crudele/che non fu mai Galicola o Nerone Nemrod, le pouvoir cynégétique et l’envers monstrueux du pouvoir pastoral (Grégoire Chamayou, Les chasses à l’homme, 2010) « Bien qu’il fut cruel, il y avait dans ses cruautés une grande part de justice » : Franco Sacchetti et la novellisation de Bernabò Visconti.
Patrice Boucheron Collège de France Année 2017-2018 Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle Fictions politiques (2) : nouvelles de la tyrannie Autoreprésentation et Bildpolitik : le pape Boniface VIII et l’accusation d’idolâtrie (Agostino Paravicini-Bagliani) Les légistes de Philippe le Bel, « cruels démolisseurs du Moyen Âge » (Michelet) : histoire d’une dissémination symbolique Du pape Lucius III (m. 1185) à l’archevêque de Milan Ottone Visconti (m. 1295) : le monument funéraire comme expression de la dispute des pouvoirs « Avant même que le siècle ne s’achève, le cheval de Bernabò Visconti se fraya un accès à l’intérieur de l’église » (Erwin Panofsky, La sculpture funéraire, 1992) Nous t’avons vu, Bernabò Visconti : mue seigneuriale et « force de loi » (Jacques Derrida, 1994) Violence conservatrice et violence fondatrice de droit : biffer le nom Bernabò de la généalogie des Visconti ? Fontenelle, Dialogues des morts, 1683 : Erostrate et Démétrios de Phalère. Détruire, dit l’un ; bâtir, dit l’autre « La terre ressemble à de grandes tablettes où chacun veut écrire son nom. Quand ces tablettes sont pleines, il faut bien effacer les noms qui y sont déjà écrits, pour y mettre de nouveaux. Que serait-ce, si tous les monuments des anciens subsistaient ? » La fièvre statuaire de Démétrios de Phalère, le dérèglement du régime des honneurs et la ritualisation de l’outrage aux statues (Vincent Azoulay, « La gloire et l’outrage », Annales HSS, 2009) Les Pasquinades, ou l’éloge oblige des dédicaces parodiques (Faire parler et faire taire les statues, Rome, 2017) La tradition antique des épigrammes latins et les pratiques communales de la dérision : histoires de la vitupération et des vitupérateurs (Jean-Claude Maire Vigueur) Du Jules César de Shakespeare à Hillary Clinton : gouverner en prose, dominer en vers La statue parle : D’oro e d’argento coperto è il barone/Sur un cavallo bello e meraviglioso/E di fin oro si porta sperone/E par pur che sia vivo il valoroso (Matteo da Milano, Lamento funebre du Bernabò Visconti) La valorosa Vipera gentile : développement de la poésie encomiastique autour des Visconti Pourquoi des flatteurs ? Service de légitimation, autonomie et « mise en question critique » (Pierre Bourdieu, Méditations pascaliennes, 1997) Baccio Bracci, Soldan di Banbilonia e ceterà : quand Bernabò, chasseur impénitent, se transforme en loup-garou (per trasmutarlo d’uomo in bestial forma) De l’éloge de Milan à la gloire des Visconti : le Dittamondo de Fazio degli Uberti Giovanni Visconti come vero pastore e vera luce et la vita salvatica de Bernabò Visconti 1385, la capture du captivant seigneur Antonio Medin et l’invention du Lamento di Bernabò Visconti Complaintes, lyrisme et narration (Michael Fœssel, Le temps de la consolation, 2015) Les Lamenti après les Guerres d’Italie : prosopopée populaire et culture politique italienne (Florence Alazard, Le lamento dans l’Italie de la Renaissance, 2010) Toujours le Lamento di Bernabò Visconti : composition et codicologie (Marco Limongelli) Force et justice dans la « triste aventure » de Bernabò : de maiore sangue è manifesto/fe granda iustitia, como se rexona Un buongoverno de la seigneurie ? Le précédent de l’éloge funéraire de Giovanni Visconti par Gabriele Zamorei da Parma, felicis domini, magnusque potensque tyrampnus (Andrea Gamberini, « Orgogliosamente tiranni », dans Andrea Zorzi dir., Tiranni e tirannide nel Trecento italiano, 2013) La requalification juridique de la notion de tyrannie d’après Bartolo da Sassoferrato (Diego Quaglioni) Les Florentins doivent-ils fêter la mort de Bernabò Visconti ? Les dilemmes de Coluccio Salutati et les ambiguïtés de la florentina libertas Les féroces chansons de Franco Sacchetti contre Bernabò Visconti : Più che Nembrot superbo, e più crudele/che non fu mai Galicola o Nerone Nemrod, le pouvoir cynégétique et l’envers monstrueux du pouvoir pastoral (Grégoire Chamayou, Les chasses à l’homme, 2010) « Bien qu’il fut cruel, il y avait dans ses cruautés une grande part de justice » : Franco Sacchetti et la novellisation de Bernabò Visconti.
Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle
Patrice Boucheron Collège de France Année 2017-2018 Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle Fictions politiques (2) : nouvelles de la tyrannie Autoreprésentation et Bildpolitik : le pape Boniface VIII et l’accusation d’idolâtrie (Agostino Paravicini-Bagliani) Les légistes de Philippe le Bel, « cruels démolisseurs du Moyen Âge » (Michelet) : histoire d’une dissémination symbolique Du pape Lucius III (m. 1185) à l’archevêque de Milan Ottone Visconti (m. 1295) : le monument funéraire comme expression de la dispute des pouvoirs « Avant même que le siècle ne s’achève, le cheval de Bernabò Visconti se fraya un accès à l’intérieur de l’église » (Erwin Panofsky, La sculpture funéraire, 1992) Nous t’avons vu, Bernabò Visconti : mue seigneuriale et « force de loi » (Jacques Derrida, 1994) Violence conservatrice et violence fondatrice de droit : biffer le nom Bernabò de la généalogie des Visconti ? Fontenelle, Dialogues des morts, 1683 : Erostrate et Démétrios de Phalère. Détruire, dit l’un ; bâtir, dit l’autre « La terre ressemble à de grandes tablettes où chacun veut écrire son nom. Quand ces tablettes sont pleines, il faut bien effacer les noms qui y sont déjà écrits, pour y mettre de nouveaux. Que serait-ce, si tous les monuments des anciens subsistaient ? » La fièvre statuaire de Démétrios de Phalère, le dérèglement du régime des honneurs et la ritualisation de l’outrage aux statues (Vincent Azoulay, « La gloire et l’outrage », Annales HSS, 2009) Les Pasquinades, ou l’éloge oblige des dédicaces parodiques (Faire parler et faire taire les statues, Rome, 2017) La tradition antique des épigrammes latins et les pratiques communales de la dérision : histoires de la vitupération et des vitupérateurs (Jean-Claude Maire Vigueur) Du Jules César de Shakespeare à Hillary Clinton : gouverner en prose, dominer en vers La statue parle : D’oro e d’argento coperto è il barone/Sur un cavallo bello e meraviglioso/E di fin oro si porta sperone/E par pur che sia vivo il valoroso (Matteo da Milano, Lamento funebre du Bernabò Visconti) La valorosa Vipera gentile : développement de la poésie encomiastique autour des Visconti Pourquoi des flatteurs ? Service de légitimation, autonomie et « mise en question critique » (Pierre Bourdieu, Méditations pascaliennes, 1997) Baccio Bracci, Soldan di Banbilonia e ceterà : quand Bernabò, chasseur impénitent, se transforme en loup-garou (per trasmutarlo d’uomo in bestial forma) De l’éloge de Milan à la gloire des Visconti : le Dittamondo de Fazio degli Uberti Giovanni Visconti come vero pastore e vera luce et la vita salvatica de Bernabò Visconti 1385, la capture du captivant seigneur Antonio Medin et l’invention du Lamento di Bernabò Visconti Complaintes, lyrisme et narration (Michael Fœssel, Le temps de la consolation, 2015) Les Lamenti après les Guerres d’Italie : prosopopée populaire et culture politique italienne (Florence Alazard, Le lamento dans l’Italie de la Renaissance, 2010) Toujours le Lamento di Bernabò Visconti : composition et codicologie (Marco Limongelli) Force et justice dans la « triste aventure » de Bernabò : de maiore sangue è manifesto/fe granda iustitia, como se rexona Un buongoverno de la seigneurie ? Le précédent de l’éloge funéraire de Giovanni Visconti par Gabriele Zamorei da Parma, felicis domini, magnusque potensque tyrampnus (Andrea Gamberini, « Orgogliosamente tiranni », dans Andrea Zorzi dir., Tiranni e tirannide nel Trecento italiano, 2013) La requalification juridique de la notion de tyrannie d’après Bartolo da Sassoferrato (Diego Quaglioni) Les Florentins doivent-ils fêter la mort de Bernabò Visconti ? Les dilemmes de Coluccio Salutati et les ambiguïtés de la florentina libertas Les féroces chansons de Franco Sacchetti contre Bernabò Visconti : Più che Nembrot superbo, e più crudele/che non fu mai Galicola o Nerone Nemrod, le pouvoir cynégétique et l’envers monstrueux du pouvoir pastoral (Grégoire Chamayou, Les chasses à l’homme, 2010) « Bien qu’il fut cruel, il y avait dans ses cruautés une grande part de justice » : Franco Sacchetti et la novellisation de Bernabò Visconti.
Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle
Patrice Boucheron Collège de France Année 2017-2018 Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle Fictions politiques (2) : nouvelles de la tyrannie Autoreprésentation et Bildpolitik : le pape Boniface VIII et l’accusation d’idolâtrie (Agostino Paravicini-Bagliani) Les légistes de Philippe le Bel, « cruels démolisseurs du Moyen Âge » (Michelet) : histoire d’une dissémination symbolique Du pape Lucius III (m. 1185) à l’archevêque de Milan Ottone Visconti (m. 1295) : le monument funéraire comme expression de la dispute des pouvoirs « Avant même que le siècle ne s’achève, le cheval de Bernabò Visconti se fraya un accès à l’intérieur de l’église » (Erwin Panofsky, La sculpture funéraire, 1992) Nous t’avons vu, Bernabò Visconti : mue seigneuriale et « force de loi » (Jacques Derrida, 1994) Violence conservatrice et violence fondatrice de droit : biffer le nom Bernabò de la généalogie des Visconti ? Fontenelle, Dialogues des morts, 1683 : Erostrate et Démétrios de Phalère. Détruire, dit l’un ; bâtir, dit l’autre « La terre ressemble à de grandes tablettes où chacun veut écrire son nom. Quand ces tablettes sont pleines, il faut bien effacer les noms qui y sont déjà écrits, pour y mettre de nouveaux. Que serait-ce, si tous les monuments des anciens subsistaient ? » La fièvre statuaire de Démétrios de Phalère, le dérèglement du régime des honneurs et la ritualisation de l’outrage aux statues (Vincent Azoulay, « La gloire et l’outrage », Annales HSS, 2009) Les Pasquinades, ou l’éloge oblige des dédicaces parodiques (Faire parler et faire taire les statues, Rome, 2017) La tradition antique des épigrammes latins et les pratiques communales de la dérision : histoires de la vitupération et des vitupérateurs (Jean-Claude Maire Vigueur) Du Jules César de Shakespeare à Hillary Clinton : gouverner en prose, dominer en vers La statue parle : D’oro e d’argento coperto è il barone/Sur un cavallo bello e meraviglioso/E di fin oro si porta sperone/E par pur che sia vivo il valoroso (Matteo da Milano, Lamento funebre du Bernabò Visconti) La valorosa Vipera gentile : développement de la poésie encomiastique autour des Visconti Pourquoi des flatteurs ? Service de légitimation, autonomie et « mise en question critique » (Pierre Bourdieu, Méditations pascaliennes, 1997) Baccio Bracci, Soldan di Banbilonia e ceterà : quand Bernabò, chasseur impénitent, se transforme en loup-garou (per trasmutarlo d’uomo in bestial forma) De l’éloge de Milan à la gloire des Visconti : le Dittamondo de Fazio degli Uberti Giovanni Visconti come vero pastore e vera luce et la vita salvatica de Bernabò Visconti 1385, la capture du captivant seigneur Antonio Medin et l’invention du Lamento di Bernabò Visconti Complaintes, lyrisme et narration (Michael Fœssel, Le temps de la consolation, 2015) Les Lamenti après les Guerres d’Italie : prosopopée populaire et culture politique italienne (Florence Alazard, Le lamento dans l’Italie de la Renaissance, 2010) Toujours le Lamento di Bernabò Visconti : composition et codicologie (Marco Limongelli) Force et justice dans la « triste aventure » de Bernabò : de maiore sangue è manifesto/fe granda iustitia, como se rexona Un buongoverno de la seigneurie ? Le précédent de l’éloge funéraire de Giovanni Visconti par Gabriele Zamorei da Parma, felicis domini, magnusque potensque tyrampnus (Andrea Gamberini, « Orgogliosamente tiranni », dans Andrea Zorzi dir., Tiranni e tirannide nel Trecento italiano, 2013) La requalification juridique de la notion de tyrannie d’après Bartolo da Sassoferrato (Diego Quaglioni) Les Florentins doivent-ils fêter la mort de Bernabò Visconti ? Les dilemmes de Coluccio Salutati et les ambiguïtés de la florentina libertas Les féroces chansons de Franco Sacchetti contre Bernabò Visconti : Più che Nembrot superbo, e più crudele/che non fu mai Galicola o Nerone Nemrod, le pouvoir cynégétique et l’envers monstrueux du pouvoir pastoral (Grégoire Chamayou, Les chasses à l’homme, 2010) « Bien qu’il fut cruel, il y avait dans ses cruautés une grande part de justice » : Franco Sacchetti et la novellisation de Bernabò Visconti.
Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle
Patrice Boucheron Collège de France Année 2017-2018 Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle Fictions politiques (2) : nouvelles de la tyrannie Autoreprésentation et Bildpolitik : le pape Boniface VIII et l’accusation d’idolâtrie (Agostino Paravicini-Bagliani) Les légistes de Philippe le Bel, « cruels démolisseurs du Moyen Âge » (Michelet) : histoire d’une dissémination symbolique Du pape Lucius III (m. 1185) à l’archevêque de Milan Ottone Visconti (m. 1295) : le monument funéraire comme expression de la dispute des pouvoirs « Avant même que le siècle ne s’achève, le cheval de Bernabò Visconti se fraya un accès à l’intérieur de l’église » (Erwin Panofsky, La sculpture funéraire, 1992) Nous t’avons vu, Bernabò Visconti : mue seigneuriale et « force de loi » (Jacques Derrida, 1994) Violence conservatrice et violence fondatrice de droit : biffer le nom Bernabò de la généalogie des Visconti ? Fontenelle, Dialogues des morts, 1683 : Erostrate et Démétrios de Phalère. Détruire, dit l’un ; bâtir, dit l’autre « La terre ressemble à de grandes tablettes où chacun veut écrire son nom. Quand ces tablettes sont pleines, il faut bien effacer les noms qui y sont déjà écrits, pour y mettre de nouveaux. Que serait-ce, si tous les monuments des anciens subsistaient ? » La fièvre statuaire de Démétrios de Phalère, le dérèglement du régime des honneurs et la ritualisation de l’outrage aux statues (Vincent Azoulay, « La gloire et l’outrage », Annales HSS, 2009) Les Pasquinades, ou l’éloge oblige des dédicaces parodiques (Faire parler et faire taire les statues, Rome, 2017) La tradition antique des épigrammes latins et les pratiques communales de la dérision : histoires de la vitupération et des vitupérateurs (Jean-Claude Maire Vigueur) Du Jules César de Shakespeare à Hillary Clinton : gouverner en prose, dominer en vers La statue parle : D’oro e d’argento coperto è il barone/Sur un cavallo bello e meraviglioso/E di fin oro si porta sperone/E par pur che sia vivo il valoroso (Matteo da Milano, Lamento funebre du Bernabò Visconti) La valorosa Vipera gentile : développement de la poésie encomiastique autour des Visconti Pourquoi des flatteurs ? Service de légitimation, autonomie et « mise en question critique » (Pierre Bourdieu, Méditations pascaliennes, 1997) Baccio Bracci, Soldan di Banbilonia e ceterà : quand Bernabò, chasseur impénitent, se transforme en loup-garou (per trasmutarlo d’uomo in bestial forma) De l’éloge de Milan à la gloire des Visconti : le Dittamondo de Fazio degli Uberti Giovanni Visconti come vero pastore e vera luce et la vita salvatica de Bernabò Visconti 1385, la capture du captivant seigneur Antonio Medin et l’invention du Lamento di Bernabò Visconti Complaintes, lyrisme et narration (Michael Fœssel, Le temps de la consolation, 2015) Les Lamenti après les Guerres d’Italie : prosopopée populaire et culture politique italienne (Florence Alazard, Le lamento dans l’Italie de la Renaissance, 2010) Toujours le Lamento di Bernabò Visconti : composition et codicologie (Marco Limongelli) Force et justice dans la « triste aventure » de Bernabò : de maiore sangue è manifesto/fe granda iustitia, como se rexona Un buongoverno de la seigneurie ? Le précédent de l’éloge funéraire de Giovanni Visconti par Gabriele Zamorei da Parma, felicis domini, magnusque potensque tyrampnus (Andrea Gamberini, « Orgogliosamente tiranni », dans Andrea Zorzi dir., Tiranni e tirannide nel Trecento italiano, 2013) La requalification juridique de la notion de tyrannie d’après Bartolo da Sassoferrato (Diego Quaglioni) Les Florentins doivent-ils fêter la mort de Bernabò Visconti ? Les dilemmes de Coluccio Salutati et les ambiguïtés de la florentina libertas Les féroces chansons de Franco Sacchetti contre Bernabò Visconti : Più che Nembrot superbo, e più crudele/che non fu mai Galicola o Nerone Nemrod, le pouvoir cynégétique et l’envers monstrueux du pouvoir pastoral (Grégoire Chamayou, Les chasses à l’homme, 2010) « Bien qu’il fut cruel, il y avait dans ses cruautés une grande part de justice » : Franco Sacchetti et la novellisation de Bernabò Visconti.
Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle
Patrice Boucheron Collège de France Année 2017-2018 Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle Fictions politiques (2) : nouvelles de la tyrannie Autoreprésentation et Bildpolitik : le pape Boniface VIII et l’accusation d’idolâtrie (Agostino Paravicini-Bagliani) Les légistes de Philippe le Bel, « cruels démolisseurs du Moyen Âge » (Michelet) : histoire d’une dissémination symbolique Du pape Lucius III (m. 1185) à l’archevêque de Milan Ottone Visconti (m. 1295) : le monument funéraire comme expression de la dispute des pouvoirs « Avant même que le siècle ne s’achève, le cheval de Bernabò Visconti se fraya un accès à l’intérieur de l’église » (Erwin Panofsky, La sculpture funéraire, 1992) Nous t’avons vu, Bernabò Visconti : mue seigneuriale et « force de loi » (Jacques Derrida, 1994) Violence conservatrice et violence fondatrice de droit : biffer le nom Bernabò de la généalogie des Visconti ? Fontenelle, Dialogues des morts, 1683 : Erostrate et Démétrios de Phalère. Détruire, dit l’un ; bâtir, dit l’autre « La terre ressemble à de grandes tablettes où chacun veut écrire son nom. Quand ces tablettes sont pleines, il faut bien effacer les noms qui y sont déjà écrits, pour y mettre de nouveaux. Que serait-ce, si tous les monuments des anciens subsistaient ? » La fièvre statuaire de Démétrios de Phalère, le dérèglement du régime des honneurs et la ritualisation de l’outrage aux statues (Vincent Azoulay, « La gloire et l’outrage », Annales HSS, 2009) Les Pasquinades, ou l’éloge oblige des dédicaces parodiques (Faire parler et faire taire les statues, Rome, 2017) La tradition antique des épigrammes latins et les pratiques communales de la dérision : histoires de la vitupération et des vitupérateurs (Jean-Claude Maire Vigueur) Du Jules César de Shakespeare à Hillary Clinton : gouverner en prose, dominer en vers La statue parle : D’oro e d’argento coperto è il barone/Sur un cavallo bello e meraviglioso/E di fin oro si porta sperone/E par pur che sia vivo il valoroso (Matteo da Milano, Lamento funebre du Bernabò Visconti) La valorosa Vipera gentile : développement de la poésie encomiastique autour des Visconti Pourquoi des flatteurs ? Service de légitimation, autonomie et « mise en question critique » (Pierre Bourdieu, Méditations pascaliennes, 1997) Baccio Bracci, Soldan di Banbilonia e ceterà : quand Bernabò, chasseur impénitent, se transforme en loup-garou (per trasmutarlo d’uomo in bestial forma) De l’éloge de Milan à la gloire des Visconti : le Dittamondo de Fazio degli Uberti Giovanni Visconti come vero pastore e vera luce et la vita salvatica de Bernabò Visconti 1385, la capture du captivant seigneur Antonio Medin et l’invention du Lamento di Bernabò Visconti Complaintes, lyrisme et narration (Michael Fœssel, Le temps de la consolation, 2015) Les Lamenti après les Guerres d’Italie : prosopopée populaire et culture politique italienne (Florence Alazard, Le lamento dans l’Italie de la Renaissance, 2010) Toujours le Lamento di Bernabò Visconti : composition et codicologie (Marco Limongelli) Force et justice dans la « triste aventure » de Bernabò : de maiore sangue è manifesto/fe granda iustitia, como se rexona Un buongoverno de la seigneurie ? Le précédent de l’éloge funéraire de Giovanni Visconti par Gabriele Zamorei da Parma, felicis domini, magnusque potensque tyrampnus (Andrea Gamberini, « Orgogliosamente tiranni », dans Andrea Zorzi dir., Tiranni e tirannide nel Trecento italiano, 2013) La requalification juridique de la notion de tyrannie d’après Bartolo da Sassoferrato (Diego Quaglioni) Les Florentins doivent-ils fêter la mort de Bernabò Visconti ? Les dilemmes de Coluccio Salutati et les ambiguïtés de la florentina libertas Les féroces chansons de Franco Sacchetti contre Bernabò Visconti : Più che Nembrot superbo, e più crudele/che non fu mai Galicola o Nerone Nemrod, le pouvoir cynégétique et l’envers monstrueux du pouvoir pastoral (Grégoire Chamayou, Les chasses à l’homme, 2010) « Bien qu’il fut cruel, il y avait dans ses cruautés une grande part de justice » : Franco Sacchetti et la novellisation de Bernabò Visconti.
In this episode of his reflection on the new Christendom of the middle ages, Fr. John discusses the new ecclesiology of Roman Catholicism, contrasting it to Orthodoxy and concluding with a reference to its most notorious statement, the papal bull Unum Sanctum of Boniface VIII.
This lecture focuses on Paradiso 27-29. St Peter's invective against the papacy from the heaven of the fixed stars is juxtaposed with Dante's portrayal of its contemporary incumbent, Boniface VIII, in the corresponding canto of Inferno. Recalls of infernal characters proliferate as the pilgrim ascends with Beatrice into the Primum Mobile. Bid to look back on the world below, Dante perceives the mad track of his uneasy archetype, Ulysses. Dante's remembrance of this tragic shipwreck at the very boundary of time and space gains interest in light of his allusion to Francesca at the outset of Paradiso 29. These resonances of intellectual and erotic transgression reinforce the convergence of cosmology and creation Dante assigns to the heaven of metaphysics.
This lecture focuses on Paradiso 27-29. St Peter's invective against the papacy from the heaven of the fixed stars is juxtaposed with Dante's portrayal of its contemporary incumbent, Boniface VIII, in the corresponding canto of Inferno. Recalls of infernal characters proliferate as the pilgrim ascends with Beatrice into the Primum Mobile. Bid to look back on the world below, Dante perceives the mad track of his uneasy archetype, Ulysses. Dante's remembrance of this tragic shipwreck at the very boundary of time and space gains interest in light of his allusion to Francesca at the outset of Paradiso 29. These resonances of intellectual and erotic transgression reinforce the convergence of cosmology and creation Dante assigns to the heaven of metaphysics.
The Bull Unam Sanctam, issued on 18 November 1302 by Boniface VIII, subjected temporal to spiritual power and declared the Pope's authority over the world. Leo XIII, who died one hundred years ago, issued the Bull Apostolicae Curae (13 September 1896) determining the relationship between the...
The title of this episode of is Of Popes and Princes.As far as the Church in the West was concerned, the 14th C opened on what seemed a strong note. Early in 1300, Pope Boniface VIII proclaimed a Year of Jubilee, a new event on the Church calendar. The Pope's decree announced a blanket pardon of all sins for all who visited the churches of St. Peter's and St. Paul's in Rome over the next 10 months. Huge crowds poured into the city.Boniface VIII was interesting. He had a flair for the pomp and circumstance of what some might call pretentious ceremony. He regularly appeared in public dressed in royal, or even better, imperial robes, announcing, “I am Caesar. I am Emperor.” His papal crown had 48 rubies, 72 sapphires, 45 emeralds, and 66 large pearls. He could afford to be generous with pardons. At the Church of St. Paul, pilgrims to Rome kept priests busy night and day collecting and counting the unending offerings.For Boniface, looking ahead the years seemed bright. The Vatican had held unrivaled religious and political power for 2 centuries and there was nothing on the horizon that portended change. The Pope had before him the sparkling example of Innocent III, who a hundred years before dominated emperors and kings. Boniface assumed he'd carry on in the same vein.But just 3 years later, Boniface died of a shock of the greatest personal insult ever inflicted on a Pope. Even as the Jubilee celebrants rejoiced, forces were at work to end the hegemony of medieval papal sovereignty.You don't have to study history long before you realize there are often major changes brewing beneath the surface, long before people are aware of them. The 14th C was such a time. The Roman popes continued on in a “business as usual” mode while radical new ideas and forces were altering the Faith. The idea of Christendom, a Christian Empire unifying Europe from the 6th thru 14th C's, was rapidly deteriorating.So-called Christendom had been useful in creating 7th and 8th C Europe . But its importance faded in the 12th and 13th Cs. Pope Innocent III had indeed demonstrated that papal sovereignty was effective in rallying princes for a crusade or for defending the Church against heretics. But the 14th and 15th C's saw a marked decline in papal power and prestige.Because we are used to thinking of the World politically, as a collection of nation-states, it's difficult to get our heads around the idea they're a rather recent phenomenon. For most of history, people lived regionally; their lives and thoughts circumscribed by the borders of their county or village. For centuries, Gauls and Goths defined themselves by their tribe. It never occurred to them to call themselves French or German. Such national labels don't come into play until late, as Europe emerged from the Middle Ages into what we call the Modern World. A world, BTW, marked as modern precisely because of this new way of identifying ourselves.By the 14th C, people were just beginning to get used to the idea they were English or French. This was possible because for the first time, they began to think of the political state in terms independent of their religious affiliation.Europe was moving, ever so slowly, away from its feudal past. Land was less important as hard cash became the new emphasis. Those at the political top came to realize they needed ever-larger sources of revenue, which meant taxes.Edward I of England and Philip the Fair of France were, as was typical for centuries – at odds with each other. To finance their increasingly expensive campaigns of territorial expansion, they decided to tax the clergy. But popes had long maintained the Church was exempt from such taxation, most especially if the money raised was going to be used to let some other guys' blood out of his body at high speed.In 1296, Pope Boniface VIII issued a decree threatening excommunication for any ruler who taxed the clergy and any clergy who paid w/o the Pope's consent. But Edward and Philip were of the new kind of monarch advancing to Europe's many thrones. They were unimpressed by Rome's threats. Edward warned if the Church didn't pay, the Crown's protection of the Church would be removed, their properties seized in lieu of taxes. Phillip's answer was to block the export of gold, silver, and jewels from France, depriving Rome of a major source of revenue from its collections.Pope Boniface backed down, protesting he'd been misunderstood. He certain had not meant to cut off contributions for defense of the realm in times of need. It was a clear victory for both kings.Their victory over papal power had a way yet to go, though. Reinforced by the success of the Jubilee, Pope Boniface assumed the reverence shown him in every corner of Europe extended to the civil sphere as well. He had another gold ornament added to his crown signifying his temporal power. Then, he went after France's King Philip, trying to undermine his right to rule. Philip responded by challenging the Pope to show where Jesus gave the Church temporal authority.In 1301, Philip imprisoned a French bishop on charges of treason. Boniface ordered his release and rescinded his earlier concession on taxation of Church lands. The next year Philip summoned the French nobility, clergy, and other leaders and formed a kind of French parliament. He then gained their unanimous support in his quarrel with the pope. One of the new civil ministers put the choice they had to make this way, “My master's sword is made of steel; the Pope's is made of words.”Several months later Boniface issued the most extreme assertion of papal power in Church history; the papal bull known as the Unam Sanctum = The One Holy, most famous of all bulls of the Middle Ages, asserting the Pope's authority over all other authorities. His meaning was unmistakable. He declared, “It's altogether necessary for every human being to be subject to the Roman pontiff.”Philip's counter to the Unam Sanctum was no less drastic. He moved to have Boniface deposed on the grounds his election had been illegal. To carry out this plan, Philip turned to William of Nogaret, the lawyer helping him set up the political foundations of France.Nogaret was also a master at producing so-called “evidence.” He'd gained testimony to support his case by such dubious means as stripping a witness, smearing him with honey, and hanging him near a beehive. His case against Boniface went way beyond the charge that his election was illegitimate. Nogaret claimed the Pope was guilty of heresy, simony, and gross immorality. Given authority by a French assembly of clergy and nobles, he rushed to Italy to bring the Pope to France for trial before a Church council.Boniface was 86 and had left Rome for the Summer. He was staying in his hometown when Nogaret arrived with troops. They broke in to Boniface's bedroom, violently manhandling him. They waited a few days for him to recover, then prepared to return to France. But the people of the town discovered what was happening and rescued the Pope. He died a few weeks later, weak and humiliated.This tragic affair becomes something of a marker for the fact that Europe's rulers would no longer tolerate papal interference in what they regarded as political matters. The problem was after so many centuries of Christendom, it was difficult sorting out where politics ended and Church affairs began. What was clear was that a king's power within his own country was now a fact.At the same time, abuse of a Pope, even an unpopular one, was deeply resented. Despite his declaration of the Jubilee, Boniface was not a beloved leader. He'd been a target of much criticism. To give you an idea of just how low Boniface's esteem had fallen, Dante, author of The Divine Comedy, reserved a place in hell for him. Still—the Pope was the Vicar of Christ. Few people at that time could conceive of Christianity without the Pope and the Church hierarchy he presided over.Even when there was no political vocabulary for it, people of the early 14th C began to distinguish between secular and religious authority and recognize the rights of each in its own place.When Boniface's successor died after a brief reign, Philip's daring coup seemed to bear its fruit. In 1305, the College of Cardinals elected a Frenchman, the Archbishop of Bordeaux, as Pope Clement V. Clement never set foot in Rome, preferring to stay closer to home, where he was always accessible to do the royal bidding.Clement's election marked the start of a 72 year long period called “The Babylonian Captivity of the Papacy” named after the Jewish exile some 2000 years before. Following Clement, six popes, all French, ruled from the French town of Avignon rather than in Rome.This relocation of the Popes to France was more than a matter of geography. In the thinking of Europeans, the Eternal City of Rome stood not only for the idea of the Apostolic Succession of the Church founded by St. Peter, but also of Roman imperium. Avignon was surrounded by what? The French kingdom. The Church was a mere tool in the hands of one nation, the power-hungry French.This was resented bitterly in Germany. In 1324, Emperor Louis the Bavarian moved against the French Pope John XXII by appealing to a general council. Among the scholars supporting such a move was Marsilius of Padua who'd fled from the University of Paris. In 1326, Marsilius and his colleague John of Jandun presented Louis with a work titled Defender of the Peace. This questioned the entire papal structure of the Church and called for a democratic government. Defender of the Peace asserted that the Church was the community of all believers and that the priesthood was not superior to the laity. Neither popes, bishops, nor priests had any special function; they served only as agents of the community of believers.In this revolutionary view of the church, the Pope was made over into an executive office of the Church council which were simply spiritual elders. The Pope was subordinated to the authority of the Council. This new church government form was called counciliarism. It would soon move from theory to practice.But that - as we often say, is the subject for another podcast.I want to take a moment at the end of this episode to once again thank all those who've taken the time to give us a review on iTunes. As the largest podcast portal, ratings there go a long way to promote CS.And thanks to those who've donated to CS recently. Every donation is used to keep the podcast up and running.