L'Atelier des médias, c’est à la fois une émission de radio et un réseau social à l’écoute de l’innovation, de la société numérique et des r/évolutions dans le monde des médias. Chaque semaine, par des entretiens et des reportages, nous explorons un monde en perpétuelle mutation. *** Diffusé le same…
Les technologies conçues dans la Silicon Valley accompagnent le quotidien de milliards de personnes. Mais l'on connaît paradoxalement peu de choses sur le fonctionnement de cette petite zone de la Californie. Olivier Alexandre, sociologue au CNRS, publie « La tech – Quand la Silicon Valley refait le monde » (Seuil). Olivier Alexandre est sociologue, chargé de recherche au Centre Internet et Société du CNRS. Il a publié aux éditions du Seuil un livre intitulé La Tech – Quand la Silicon Valley refait le monde, fruit d'une enquête de plusieurs années. Dans cet entretien de plus d'une demie heure, Olivier Alexandre explique comment il en est arrivé à dresser une « sociologie transversale de la Silicon Valley ». Il raconte la façon dont on vit et se comporte dans cet endroit du nord de la Californie où se concentrent des milliers d'entreprises de haute technologie comme Google, Apple et Facebook. Il revient sur le fonctionnement d'une économie d'investissement où les capital risqueurs jouent un rôle-clé et où l'échec est partout mais dédramatisé. Enfin il est question des idéologies qui circulent dans la Silicon Valley, des contradictions de ce modèle et de l'encadrement des visées technologiques. Mondoblog audio fait entendre le blogueur camerounais Ecclésiaste Deudjui. Il raconte le déroulé d'un enterrement traditionnel chez les Bassa, peuple bantou vivant au Cameroun.
L'atelier des médias reçoit la chercheuse Aurélie Aubert qui publie Une information brute ?, un livre dans lequel elle décortique la façon dont le média français Brut crée des contenus qui suscitent énormément d'engagement sur les plateformes, accompagnent les évolutions sociétales mais ne sont pas toujours exempts de reproches. Depuis 2016, Brut diffuse sur les réseaux sociaux des vidéos qui sont très regardées, likées, commentées et partagées. Aurélie Aubert, maîtresse de conférences en sciences de l'information et de la communication à l'université Paris 8 Vincennes – Saint-Denis, vient de publier Une information brute ? – Journalisme, vidéos et réseaux sociaux (INA éditions). Dans cet ouvrage, elle décortique la façon dont Brut conçoit ses contenus vidéos et stories diffusés sur les plateformes sociales (Facebook, Instagram, TikTok, Snapchat ou encore YouTube). → Lire aussi l'interview d'Aurélie Aubert à La revue des médias de l'INAEn début d'émission, Anne de Kinkelin, directrice des offres numériques de France Médias Monde, vient présenter la stratégie derrière la refonte de RFI Pure Radio, l'application mobile 100% audio de Radio France internationale. ► Téléchargez RFI Pure Radio : Google Play (Android) et Apple Store (iOS) Mondoblog audio fait entendre la blogueuse ivoirienne Corelia Porquet à propos de la représentation des femmes noires dans le film d'animation de Disney La petite sirène, qui vient de sortir au cinéma.
L'association Éduk-Média invite les jeunes, les enseignants, et même les journalistes camerounais à s'interroger sur leur rapport à l'information. Direction Yaoundé pour un atelier d'éducation aux médias et l'information (EMI) animé par Blaise Pascal Andzongo. L'éducation aux médias et à l'information (EMI) est fondamentale en ces temps troublés par la désinformation.Les initiatives comme celles d'Éduk-Média Cameroun doivent donc être signalées et soutenues. Cette association est née en 2016. Au départ, il s'agissait de former des lycéens et de créer des clubs d'éducation aux médias dans les établissements pour que les élèves eux-mêmes amènent leurs camarades à s'interroger sur les questions de désinformation. Et puis la petite équipe de sept personnes a décidé de s'orienter vers les relayeurs, c'est-à-dire des enseignants, des responsables structures de jeunes, des leaders d'associations de jeunesse pour toucher in fine plus de citoyens camerounais. Depuis 2020, ils forment des journalistes et des membres de radios communautaires pour amplifier le message.À Yaoundé, Raphaëlle Constant a assisté à un atelier d'EMI organisé par le président d'Éduk-Média, Blaise Pascal Andzongo, âgé de 35 ans, qui souhaite que l'éducation aux médias soit inscrite dans les politiques publiques au Cameroun.Eduk-Média a remporté un prix EMI aux Assises internationales du journalisme 2023.Mondoblog audio fait entendre le blogueur belge Tanguy Wéra.
À Yaoundé, au Cameroun, Raphaëlle Constant s'est entretenue avec Desmond Ngala, qui préside Civic Watch, une association qui mobilise les jeunes pour lutter contre les appels à la violence en ligne et hors ligne. La désinformation et les discours de haine, dont Internet et les réseaux sociaux constituent une caisse de résonance, ont des effets concrets dans la vraie vie. On se souvient des événements du Capitole, à Washington, en janvier 2021 ou encore de l'invasion de la place des Trois pouvoirs, à Brasilia, en janvier 2023. Mais c'est chaque jour, partout dans le monde, que des responsables publics ou des “rageux” de tous bords, déversent des torrents de violence dans la sphère numérique avec des conséquences parfois désastreuses et tenaces pour des communautés plus ou moins grandes. Raphaëlle Constant était en reportage au Cameroun pour RFI, fin avril 2023. Pour L'atelier des médias, elle s'est penchée sur les défis de la lutte contre les discours de haine et la désinformation dans le pays. Elle a notamment rencontré un acteur de la société civile camerounaise nommé Desmond Ngala. Originaire de la région anglophone du Nord-Ouest, il est doctorant en résolution de conflits. Il a notamment travaillé sur l'analyse des comportements des internautes camerounais sur les médias sociaux dans le contexte de la crise anglophone ou de la crise électorale de 2018.Desmond Ngala préside l'association Civic Watch, qui mobilise les communautés pour lutter contre les discours de haine chez les jeunes, en ligne et hors ligne ; avec cette ONG, il coordonne au Cameroun une initiative internationale, #DefyHateNow, qui a pour but de développer, sur le continent africain, des moyens pour contrer les discours de haine, la rhétorique des conflits et l'incitation à la violence qui pullule parfois en ligne avant de faire couler le sang dans la rue. Mondoblog audio donne à entendre Leaticia Marie Eliane Nabi, blogueuse du Burkina Faso. Elle raconte l'histoire de sa grand-mère, qu'elle appelle sa dame de fer.
L'atelier des médias reçoit Benoît Raphaël, un journaliste et entrepreneur français qui publie Information : l'indigestion, un livre sur le chaos informationnel et la façon dont nous pouvons individuellement y faire face. Le constat de Benoît Raphaël, c'est qu'« on s'informe mal comme on s'alimente mal » et son livre publié aux éditions Eyrolles se présente comme un manuel reprenant les codes du développement personnel. Dans cet entretien de 30 minutes, il est question de la façon dont nous – et notre cerveau – abordons l'information, des réseaux sociaux et leurs algorithmes, de l'intelligence artificielle, ou encore de notre rapport aux fake news. Mondoblog audio fait entendre la blogueuse malgache Tiasy.
Le Collimateur est le podcast de l'Institut de recherche stratégique de l'École militaire (Irsem). Il traite des questions de défense, de renseignement, de géopolitique. Rencontre avec Alexandre Jubelin, qui l'incarne. Pour L'atelier des médias de RFI, Arnaud Contreras a tendu son micro à Alexandre Jubelin, producteur du podcast Le Collimateur, de l'Irsem. Objectif : comprendre pourquoi et comment cette institution dépendant du ministère français des Armées s'adresse au grand public par ce mode de diffusion audio. >> Abonnez-vous aussi à ce podcast Lignes de défense (RFI), de Franck Alexandre Mondoblog audio fait entendre la blogueuse Stella Attiogbe.
L'atelier des médias est parti en reportage à Abéché, dans l'est du Tchad. Les responsables de la Radio nationale tchadienne (Onama) et des deux radios communautaires de la ville – la Voix du Ouaddai et la Voix du développement – font part du manque de moyens de leurs médias mais ils témoignent de l'importance des ondes pour promouvoir le vivre ensemble dans cette région. Avec Mahamat Albakher Ahmat Idriss (Onama, Radio nationale tchadienne), Issakha Allfouza (La Voix du Ouaddai) et Mahamat Moustapha Mht Saleh (La Voix du développement). Mondoblog audio fait entendre le blogueur togolais Omaw Buame. Il se remémore son enfance et certaines images lui reviennent, celles de son enseignante et des baobabs.
Midjourney, Stable Diffusion... L'atelier des médias reçoit le journaliste Gérald Holubowicz, spécialiste de l'IA, des deepfakes et des médias synthétiques, pour discuter de l'impact des IA génératives d'images sur l'écosystème informationnel. Donald Trump arrêté par des policiers américains, le pape François portant une doudoune très stylée... peut-être avez-vous vu passer une photo de ce genre sur les réseaux sociaux ou dans un groupe WhatsApp. Ces images sont fausses. Elles ont été créées grâce à des services d'intelligence artificielle comme MidJourney ou Stable Diffusion, deux services qui permettent de générer des images numériques photoréalistes à partir d'une description en langage naturel. L'atelier des médias reçoit le journaliste Gérald Holubowicz, qui depuis plusieurs années la manipulation d'images numériques par IA et les deepfakes. Dans cet entretien, il est question de l'accélération de ces sujets portée par l'évolution des technologies mais aussi une actualité mondiale chargée. Nous donnons aussi des conseils pour identifier des images générées par une IA car les diffuseurs de désinformation s'en emparent de plus en plus, pour quelques dollars par mois. On s'interroge aussi sur les questions de propriété intellectuelle et de droits d'auteur, et sur la régulation de l'IA. Abonnez-vous à la newsletter SYNTH de Gérald Holubowicz. >> A lire aussi : Comment identifier des images générées par une IA Mondoblog audio fait entendre la blogueuse béninoise Majoie Koutohounou. Elle nous livre le récit poignant de Sobou, une enfant victime du terrorisme.
Les Assises internationales du journalisme 2023 se déroulaient cette année à Tours en plein pendant la Semaine de la presse et des médias dans l'école. Aussi L'atelier des médias y a retrouvé Serge Barbet, directeur délégué du Centre de liaison de l'enseignement et des médias d'information (Clémi), pour discuter des enjeux actuels de l'éducation aux medias et à l'information (EMI). Il fête cette année ses 40 ans ! Le Clémi est l'organisme chargé de l'éducation aux médias et à l'information dans le système éducatif français. Sa mission est de « de promouvoir (...) l'utilisation pluraliste des moyens d'information dans l'enseignement afin de favoriser une meilleure compréhension par les élèves du monde qui les entoure tout en développant leur sens critique ». Chaque année, le Clémi organise la Semaine de la presse et des médias dans l'école. Par un heureux hasard, les Assises internationales du journalisme 2023 se tenaient à Tours au même moment, la semaine du 27 mars. L'atelier des médias a saisi l'occasion pour tendre son micro à Serge Barbet, directeur délégué du Clémi. Dans cet entretien d'une vingtaine de minutes, il est question des synergies qui s'affirment entre les deux événements, des dynamiques actuelles de l'EMI sur fond de crises multiples, du devoir de responsabilité des médias et des journalistes mais aussi des enjeux de l'EMI dans l'espace francophone. Mondoblog audio fait entendre la blogueuse malgache Sergia Fenosoa.
L'atelier des médias est en reportage à Issoudun, dans le centre de la France, où se trouvent les gigantesques antennes ALLISS, gérées par TDF, qui émettent en ondes courtes à l'international les programmes de RFI et d'autres radios, par un jeu de bonds dans l'ionosphère. Depuis les confins du nord du Mali, où il a été retenu en otage durant près de deux ans, le journaliste français Olivier Dubois pouvait écouter RFI via les ondes courtes. Il l'a raconté à plusieurs médias depuis sa libération. L'atelier des médias s'est rendu au centre TDF d'Issoudun-Saint Aoustrille, qui diffuse depuis 1950 des programmes radio en ondes courtes (OC ou SW – shortwave), dont ceux de Radio France internationale. Dans ce reportage, on entend Denis Morel, futur responsable du site d'Issoudun, Philippe Ourdouillie, responsable du site d'Issoudun, et Jérôme Hirigoyen, directeur du développement en charge des radios internationales. Dans ces entretiens, la diffusion en ondes courtes est expliquée ainsi que l'attribution des fréquences. Il est aussi question de la diffusion numérique en ondes courtes, appelée DRM, et du système DRMCast, développé par TDF. À écouter aussi : ► Témoins d'actu : Comment RFI a maintenu le lien entre Olivier Dubois et ses proches durant sa captivité au Mali ► Atelier des médias du 5 juin 2021 : Otages et radio : une histoire sonore Mondoblog audio fait entendre le blogueur togolais Roger Comlanvi Mawulolo Lasmothey, qui vit à Dakar mais a parfois l'occasion de voyager en Afrique de l'Ouest et en Afrique centrale. Il nous parle avec malice des toits en tôle… et de leurs trous.
Consacré à l'enquête et au grand reportage, le trimestriel français XXI vient de fêter ses 15 ans et fait le choix de se lancer dans le podcast. Alors pourquoi et comment XXI veut-elle parler à l'oreille des gens ? L'atelier des médias en discute avec Catherine de Coppet, rédactrice en chef adjointe de la revue et Thomas Baumgartner, cofondateur du studio Wave.audio, qui coproduit les podcasts de XXI. La revue « XXI » veut ouvrir un nouveau chapitre de son histoire. Lancée en 2008, elle vient de modifier légèrement sa formule papier, a lancé une collection de petits livres de grand reportage nommée XXI bis et embrasse progressivement le numérique. Depuis peu, XXI diffuse gratuitement sur toutes les plateformes d'écoute des podcasts coproduits avec Wave.audio. L'idée est de « faire entendre en podcast l'esprit de XXI c'est à dire le grand reportage, l'enquête, les narrations du réel », explique Thomas Baumgartner. Les podcasts de XXI auront quatre formats : une série documentaire, un document sonore brut, un entretien et une « lecture augmentée ». Ils seront incarnés par la voix de Pascale Clark. Écoutez cet épisode de L'atelier des médias pour en savoir plus sur la stratégie de XXI en matière de podcast. Mondoblog audio fait entendre le blogueur burkinabé Louis Dorsouma. Il nous propose un one-man-show des plus créatifs. En trois minutes, il présente une de ses amies qu'il a personnifié : la parenté à plaisanterie.
Forbidden Stories a coordonné «Story Killers», une série d'enquêtes sur l'industrie mondiale de la désinformation publiées il y a quelques jours par plusieurs dizaines de médias à travers le monde. Entretien avec Laurent Richard, fondateur de ce consortium international de journalisme d'investigation. Au micro de L'atelier des médias, Laurent Richard explique la raison d'être et le fonctionnement de Forbidden Stories, qui poursuit le travail de journalistes assassinés. Il raconte l'importance de l'évaluation des risques, le choix des médias partenaires, l'impact massif du journalisme collaboratif. Mondoblog audio fait entendre le blogueur togolais Eli Akue, dont le blog s'intitule Échos de mes états d'âme.
L'atelier des médias reçoit la journaliste Mathilde Saliou, qui publie Technoféminisme – Comment le numérique aggrave les inégalités (Grasset). Elle montre comment le milieu de la tech s'est fermé aux femmes et propose des pistes de solution pour davantage d'égalité dans le numérique. Mathilde Saliou est journaliste spécialisée dans le numérique. Si vous êtes un.e fidèle de L'atelier des médias, son nom vous dit peut-être quelque chose puisqu'elle a fait partie de l'équipe, en 2018. Elle vient de publier aux éditions Grasset : Technoféminisme – Comment le numérique aggrave les inégalités. Ce livre résonne avec le thème choisi par l'ONU pour la Journée internationale des droits des femmes 2023 : « Pour un monde digital inclusif : innovation et technologies pour l'égalité des sexes ». Dans cet entretien, Mathilde Saliou explique la genèse de cet ouvrage, son souhait de vulgarisation des questions numériques et l'emploi de lunettes féministes. « Le numérique, par pans entiers, a un problème avec la diversité. Il l'oublie, la dessert, voire l'agresse », écrit-elle. Il est aussi question de cyberharcèlement alors qu'« en ligne, les femmes courent 27 fois plus de risque d'être visées par du cyberharcèlement que les hommes ». Les algorithmes et leurs biais discriminants, le financement de la tech sont également au cœur des échanges. En fin d'émission, des pistes de solution sont esquissées. Mondoblog audio fait entendre la blogueuse burkinabè Fazia Nassira Zeba.
Les innovations liées au numérique deviennent une véritable mine d'or pour certains artistes. Certains médias en parlent mieux que d'autres, comme la revue d'art contemporain de référence : Art Press. L'histoire d'Art Press débute en 1972. Comme beaucoup d'autres revues d'art, ce mensuel dédié à la création contemporaine a opté pour le papier glacé. Sur ce support de qualité, on peut tenter de capter au mieux l'émotion de l'artiste, dans toutes ses couleurs et contrastes. Quand est arrivé Internet, Art Press a transposé une partie de sa production éditoriale sur le web et a voulu mettre en avant les arts numériques. Pour marquer le coup pour ses 50 ans d'existence mais aussi pour montrer que la revue vit avec son temps, Art Press a organisé un événement, mi-janvier à Paris, au Centre Pompidou. Caroline Renaux et Séverine Peyron dit Thouard s'y sont rendues pour L'atelier des médias. Elles y ont notamment tendu leur micro à Catherine Millet et Aurélie Cavanna. Mondoblog audio fait entendre le blogueur congolais Prince Ley Ntontolo. Dans Lettre à mon fils, il s'adonne à un exercice difficile : celui de partager son expérience de vie. Une façon poétique pour mettre en avant l'amour paternel.
Le 13 février est la Journée mondiale de la radio. Pour l'occasion, L'atelier des médias propose un reportage au sein de RNI, une radio qui émet en plusieurs langues autour du lac Tchad. Rencontre avec celles et ceux qui font vivre ce média qui donne une voix aux populations d'une zone où les crises sont multiples. Dans les régions du pourtour du lac Tchad vivent des millions de personnes souvent oubliées par les médias. Il existe pourtant depuis 2016 une radio qui diffuse des programmes en trois langues locales (kanembou, kanouri, boudouma) et en français : Radio Ndarason internationale. On peut capter RNI en FM et en ondes courtes dans quatre pays : le Tchad, le Nigeria, le Niger et le Cameroun. Son positionnement est on ne peut plus clair : servir de rempart contre la violence extrême et convaincre les populations qu'une vie meilleure est possible dans la région du lac Tchad. L'atelier des médias de RFI s'est rendu à N'Djaména, au Tchad où se trouve le siège de cette radio. Steven Jambot y a tendu son micro à David Smith, directeur d'Okapi Consulting et initiateur de RNI, et à plusieurs membres de la rédaction. À l'approche de la Saint-Valentin, Mondoblog audio fait entendre Fabrice Nouanga, Mondoblogueur camerounais qui tient le blog Mbo Attitudes.
L'atelier des médias s'est rendu à N'Djaména dans les locaux de WenakLabs. Ce lieu moteur de l'écosystème numérique tchadien a ouvert le 18 janvier 2023 un Media Lab, une structure destinée à accompagner celles et ceux qui veulent entreprendre dans la création de contenus. Avec les interventions de : Abdelsalam Safi, directeur exécutif de WenakLabs Deuh'b Zyzou, manager du Media Lab de WenakLabs Tony Ives, responsable production du Média Lab Suzanne Nassima Outman, responsable des opérations pour Le N'Djam Post Houphet le soldat, vidéaste Dans Mondoblog audio, le blogueur haïtien Job Peterson Mompremier raconte son expérience de l'exil. Il y a six ans, il a dû quitter à la fois son pays et sa famille.
L'atelier des médias a proposé mi-janvier à N'Djaména et Abéché, au Tchad, des ateliers de décryptage des médias sur la collecte et le traitement de l'information à l'ère numérique. Au micro de Steven Jambot, Mahamat Saleh Beindjeré et Issakha Khatir Hassap, du club RFI dans la capitale tchadienne, expliquent comment les infox se diffusent au Tchad et pourquoi il est important de se former à la vérification des faits et des images. Fadoul Hissein Abba, cofondateur et directeur lab innovation de WenakLabs, raconte la poursuite du développement de ce lieu créé en 2014 à N'Djaména pour sensibiliser, former et accompagner les acteurs de l'écosystème entrepreneurial et numérique tchadien.
L'atelier des médias propose cette semaine un tour d'horizon des tendances médias de l'année 2023 qui démarre. Notre invité est Cyrille Frank, directeur de la formation au sein de l'agence Cosa Vostra, pour laquelle il rédige chaque semaine la newsletter Mediarama. Parmi les tendances présentées : Les médias ont une meilleure prise en compte de l'urgence écologique L'intelligence artificielle va favoriser la multiplication des formats éditoriaux La fin de l'utopie de l'abonnement comme alpha et omega du modèle d'affaire des médias L'essoufflement des réseaux sociaux généralistes La nécessité de recréer du lien avec les audiences S'abonner à la newsletter Mediarama de l'agence Cosa Vostra. Mondoblog audio fait entendre Michelle Ymele. Elle nous dresse le portrait de Marie Mbala Biloa, une Camerounaise devenue la voix des femmes appelées les « Bayam Selam », ces revendeuses qui font vivre les marchés du pays.
Dans les mondes de la tech, mais aussi dans les médias, on parle de plus en plus des possibilités offertes par l'intelligence artificielle générative. En 2022, deux outils d'intelligence artificielle de la société américaine OpenAI, Dall-E 2 et ChatGPT, ont été ouverts à tous. Alors quelle place l'IA peut-elle prendre dans la production de contenus éditoriaux sur internet ? L'Atelier des médias a reçu Olivier Martinez, qui en clôture d'un master en management des médias et du numérique à Sciences Po Paris a redigé un mémoire intitulé "Quelle place pour l'IA dans la production et la diffusion de contenus ?" Dans cet entretien d'une trentaine de minutes, il est question des origines de l'intelligence artificielle générative, de l'histoire d'OpenAI, des technologies GPT-3 et GPT-4, ... Olivier Martinez explique que « faire entrer l'intelligence artificielle dans une organisation n'est pas neutre ». Il dit aussi qu'introduire l'IA dans la création de contenus, ou développer la rédaction augmentée « ne veut pas dire éliminer ou même remplacer l'humain ». Selon lui, l'IA permet plutôt à l'humain d'augmenter ses capacités, de gagner en temps et en moyens. Mondoblog audio fait entendre le Béninois Fréjus Attindoglo prononcer un plaidoyer pour les droits des minorités sexuelles.
Début décembre, Alexandra Cagnard, la productrice de Témoins d'actu, le podcast d'info de RFI, est allée tendre son micro à celles et ceux qui se lèvent tôt pour réveiller les auditeurs de Radio France internationale. Dans cet épisode, vous entendez Jean-Baptiste Letondeur, Edouard du Penhoat, Sébastien Duhamel, Nathalie Amar, Nathanaël Vittrant ou encore le technicien-réalisateur Alexis Levavasseur. Cela donne un numéro spécial du podcast Témoins d'actu dans les coulisses de la matinale de RFI, que L'atelier des médias a décidé de diffuser pour Noël... à la radio et en podcast.
Pour la deuxième semaine consécutive, L'atelier des médias propose des entretiens enregistrés à Nouakchott, en Mauritanie. Trois jeunes journalistes racontent leur parcours et exposent les nombreux défis auxquels ils font face, en tant que professionnels de l'information, dans cette République islamique d'Afrique de l'Ouest. Amadou Sy, 30 ans, est originaire de Nouadhibou. Arrivé à Nouakchott à l'âge de 20 ans, il avait pour ambition de faire des études de journalisme mais l'absence d'une école dédiée dans la capitale mauritanienne l'a contraint à commencer par par un « apprentissage sur le tas ». Puis, année après année, des bourses d'études lui ont permis de décrocher des diplômes au CFPJ Paris, à l'Ejicom de Dakar et à l'ESJ Paris. Amadou Sy, devenu responsable de l'association franco-africaine Médias et Démocratie en Mauritanie, explique l'importance de la transmission, lui qui, tout juste trentenaire, se sent déjà investi d'un « rôle de grand-frère ». « Les besoins de formation sont criants en Mauritanie » pour les journalistes, explique-t-il, notamment en matière d'éthique et de déontologie. Il revient aussi sur l'évolution de l'écosystème des médias dans le pays, qui a connu différentes phases et est face à de nouveaux défis dont s'empare la commission pour la réforme du secteur des médias, commanditée par la présidence mauritanienne. Il raconte aussi que « la HAPA [Haute autorité de la presse et de l'audiovisuel] est passée d'un statut de gendarme des médias, assez répressif, à une posture de dialogue et d'échange... même si elle reste un gendarme ». Aminata Kane, journaliste à la la télévision nationale mauritanienne, raconte sa « passion » devenue réalité. Elle est heureuse d'avoir « renoué avec le reportage » ; être présentatrice de journaux ne lui plaisait pas. Elle est intéressée par l'environnement et les sujets sur le genre. Aminata estime qu'il faut « profiter des occasions offertes par le numérique et ne pas rester sur les médias traditionnels qui utilisent plus de langue de bois qu'autre chose ». Elle réfléchit à « créer une chaîne YouTube », car « on a toujours quelque chose à raconter ». Aliya Abass est journaliste indépendante depuis 2018. Elle se présente aussi comme féministe et formatrice en journalisme mobile. « J'ai toujours voulu être journaliste », dit-elle d'emblée. Née au Sénégal, elle est arrivée en Mauritanie en 2014 et s'est heurtée à l'absence d'une filière de journalisme. Elle a eu une révélation en découvrant le journalisme mobile au cours d'une formation de l'association Slice Up. Aliya développe les avantages de ce dispositif technique, qui lui permet de se fondre dans la masse. Elle qui travaille beaucoup sur les droits des femmes souhaiterait « créer un média totalement indépendant » en Mauritanie, mais estime que le pays « n'est pas encore prêt » pour ça. Elle pointe aussi l'autocensure des journalistes mauritaniens. Enfin, elle adresse un message aux jeunes filles, à qui elle recommande d'être « tétues et bornées » pour réaliser leurs rêves.
L'atelier des médias s'est rendu à Nouakchott, capitale de la Mauritanie, à la rencontre de journalistes. Ils racontent le cheminement de la presse indépendante mauritanienne depuis l'ouverture à la démocratie il y a trois décennies. Il faut aussi part des nombreux défis qui subsistent parmi lesquels la formation des journalistes ou encore une meilleure structuration des médias. Bakari Guèye, un des doyens du journalisme en Mauritanie – il s'est lancé en 1992, alors qu'il était professeur de français –, raconte comment la presse indépendante s'est développée dans le pays, magré l'absence d'école de journalisme. Si ces trente dernières années n'ont pas été un long fleuve tranquille, actuellement « aucune question n'est taboue au niveau de la presse. La liberté de la presse est une réalité [...] le pouvoir comprend qu'elle est nécessaire », assure-t-il. Journaliste et blogueur sur Mondoblog,Bakari explique que cette deuxième casquette lui permet de « [se] lacher complètement ». Journalisme et blogging « peuvent faire bon ménage », à tel point que cela peut être une « nécessité pour un journaliste d'allier les deux », estime-t-il. Awa Seydou Traoré, journaliste indépendante diplômée du Cesti et elle aussi blogueuse sur Mondoblog, se sert de son blog pour « donner son opinion », partager son « regard sur le monde ». « Le faits sont sacrés, les commentaires sont libres », rappelle celle qui travaille notamment sur les droits des femmes et les questions de migrations. Elle insiste sur le nécessaire « développement de la formation des journalistes en Mauritanie », où « il n'y a pas encore d'école de journalisme en bonne et dûe forme ». Pour qu'un journalisme de qualité s'installe durablement, il faut que le métier se professionnalise, dit-elle. Mohamed Diop travaille notamment pour l'agence de presse privée Al-Akhbar, mais aussi pour TV5 Monde et VOA. Il commence par présenter Al-Akhbar, média en français et en arabe qui mène des enquêtes et réussit à maintenir une certaine indépendance vis-à-vis des pressions politiques. Il liste les principaux défis des médias mauritaniens : le manque de journalistes qualifiés, la publicité accaparée par les médias publics, les fonds d'aides publics à la presse privée qui ne sont pas suffisants, ou encore la nécessaire structuration des médias en véritables entreprises de presse. Mondoblog audio fait entendre la blogueuse malgache Sergia Fenosoa. Elle explique la nécessité d'éduquer les garçons tout autant que les filles.
Il y a 20 ans naissait Arte Radio, un projet de la chaîne de télévision franco-allemande Arte. Arte Radio proposait de l'audio à la demande sur internet – des podcasts – alors que ce mot n'existait pas encore. Son fondateur, Silvain Gire, raconte au micro de L'atelier des médias comment l'équipe d'Arte Radio a développé une écriture sonore internationalement reconnue. « Le podcast permet plusieurs écoutes. Mais c'est une écoute immersive, intensive », explique Silvain Gire, « auditeur en chef » d'Arte Radio. Dans cette conversation de près de quarante minutes, il est question de l'approche créative d'Arte Radio, tant sur le fond que sur la forme, alors qu'« Arte Radio cultive les talents plus que les sujets ». Ainsi, est privilégiée une démarche d'auteur, en prenant le temps et en portant une attention particulière au son, de la captation à la compression en vue de la diffusion (gratuite) sur les site et application d'Arte Radio, ainsi que sur les plateformes. Silvain Gire parle aussi de l'approche de la fiction qu'a Arte Radio, passant en revue les précédentes productions dans ce genre. Il présente aussi La dernière nuit d'Anne Bonny, bientôt diffusé. Enfin, il donne un avant-goût de l'événement Arte Radio part en live, prévu au Palais de Tokyo, à Paris, du 3 au 12 décembre. Dans Mondoblog audio, Ecclésiaste Deudjui parle des stories que les Camerounais postent sur les réseaux sociaux.
Coup d'envoi de la Coupe du monde de football 2022 au Qatar. L'atelier des médias reçoit Christophe Jousset, chef du service des sports de RFI, puis Jérôme Cazadieu, directeur de la rédaction du quotidien français L'Équipe, qui présentent leurs dispositifs éditoriaux pour un événement aux enjeux sportifs... mais pas que. Christophe Jousset détaille le « dispositif d'ampleur » déployé par RFI: « une vingtaine de personnes en tout, tous métiers confondus » pour la seule antenne francophone. Ces envoyés spéciaux s'intéresseront « particulièrement aux cinq qualifiés du continent africain – Ghana, Cameroun, Sénégal, Tunisie et Maroc – et bien sûr à l'équipe de France qui continue d'intéresser beaucoup d'auditeurs en Afrique ». Ainsi, « tous les matchs de l'équipe de France et des cinq équipes africaines seront en direct et en intégralité sur l'antenne » de RFI, précise le chef du service des sports. Sur le numérique, 44 des 64 matchs de la compétition seront à suivre en direct sur RFI.fr. Jérôme Cazadieu commence par expliquer pourquoi il n'a jamais été question, pour L'Équipe, de boycotter la Coupe du monde au Qatar. « C'est essentiel d'être sur place parce que si on est sur place, on va pouvoir témoigner. » Sa rédaction disposera d'une trentaine d'envoyés spéciaux – « un dispositif classique et renforcé » – accrédités par la Fifa et les autorités du Qatar. 25 journalistes pour le quotidien et le site internet, dont 6 pour la seule équipe de France, et 5 journalistes pour L'Équipe TV. Le directeur de la rédaction de L'Équipe raconte le défi des synergies de la « rédaction fusionnée » sur un tel événement. « Il faut qu'on soit bon par rapport à toutes les attentes de nos lecteurs : l'information, le récit, l'enquête, le débat, l'analyse, ... On doit être meilleurs que les autres. » Il revient sur la transition numérique effectuée ces dernières années, sur la création des univers L'Équipe Live et L'Équipe Explore, sur l'organisation du Ballon d'or, ou encore de la mue de France football. L'objectif de L'Équipe est également « d'épouser les enjeux de notre temps », comme le sport féminin et le handisport : « On doit s'assurer que on n'est pas qu'un journal qui parle de foot, de comptes rendus, qui s'adresse à des garçons ».
Le milliardaire Elon Musk s'est offert le réseau social américain Twitter. Ce rachat pose de nombreuses questions, et il aura très certainement des conséquences politiques et même géopolitiques. L'atelier des médias en discute avec Asma Mhalla, spécialiste des enjeux géopolitiques du numérique. Jeudi 27 octobre, le milliardaire sud-africano-canado-américain Elon Musk a finalisé le rachat de Twitter pour la coquette somme de 44 milliards de dollars. Sa première action a été de licencier l'équipe dirigeante de l'entreprise et la moitié de ses effectifs. Celui qui est aussi le patron de Tesla et SpaceX a donc un nouveau joujou. Ce rachat pose de nombreuses questions. Il aura très certainement des conséquences politiques et même géopolitiques, certains y voient un risque pour les démocraties à travers le monde. Pour en discuter, L'atelier des médias reçoit Asma Mhalla, spécialiste des enjeux géopolitiques du numérique, enseignante à Sciences Po Paris et à l'École polytechnique. Dans cet entretien, il est question de la personnalité d'Elon Musk et de son intérêt de racheter Twitter, une entreprise américaine qui n'est pas rentable. On parle de liberté d'expression, de modération, des réactions internationales à ce rachat – en Russie, en Chine, au sein de l'UE. En fin de conversation, on discute de ce que ce rachat peut provoquer dans le futur, comme la migration vers d'autres plateformes plus décentralisées comme Mastodon qui a déjà commencé. Mondoblog audio fait entendre Daniel Komlan a propos du culte vaudou au Bénin.
Un livre, une exposition, une vente aux enchères : l'Agence France-Presse a entamé un judicieux travail de mise en valeur de son patrimoine photographique. Pour en discuter, L'atelier des médias reçoit Marielle Eudes, directrice des projets spéciaux photo de l'AFP. Plus vieille agence de presse au monde, l'AFP dispose d'un fonds d'archives de 6 millions de photos argentiques. Cet automne, l'agence met à l'honneur ce précieux patrimoine de plusieurs façons : le beau livre AFP, une épopée photo – Un journal sensible de l'histoire à travers 120 ans d'archives rassemble 300 photos argentiques en noir et blanc. l'exposition « De l'argentique à l'iconique » présente 200 images à la Ellia Art Gallery, dans le quartier du Marais, à Paris, du 26 octobre au 5 novembre une vente aux enchères de ces images exposées et de 3 NFT – une première – doit avoir lieu le 5 novembre 2022 dès 14 h dans cette même galerie L'atelier des médias en discute avec Marielle Eudes, directrice des projets spéciaux photo de l'AFP – et ancienne directrice de la photo de l'agence. Dans cet entretien, notre invitée explique la démarche de l'agence avec ce travail. L'idée est de montrer que l'AFP, agence de presse d'actualité, compte aussi des « auteurs photographiques ». Si la sélection compte des photos liées à des faits d'actualité majeurs, elle contient aussi des clichés de la vie quotidienne. Si bien que « cette exposition photo par photo est un puzzle de capsules temporelles qui dessine ce journal sensible de l'histoire », explique Marielle Eudes. « Avec le temps, les images prennent de la poésie, le regard change. » Marielle Eudes explique avoir fait des « carottages » dans le fonds d'archives pour choisir ces photos qui sont exposées. Elle raconte le travail de restauration des images, réalisé par un service spécialisé interne à l'agence, qui peut prendre une heure à plusieurs jours, avec l'impératif de respecter le travail du photographe. Elle revient sur l'épineuse question de la gestion du droit des images. Les fonds récoltés par la vente aux enchères permettront de faire vivre le fonds photographique de l'AFP. L'argentique appartient maintenant au passé, puisque depuis 1998, « la totalité des boîtiers des 450 photographes de l'agence à travers le monde est numérique », dit Marielle Eudes. Mondoblog audio fait entendre la blogueuse burkinabè Fatim Touré. Elle est musulmane, vit sa foi de façon intime, et ne ressent pas le besoin de l'afficher ni de le revendiquer.
L'atelier des médias reçoit le rédacteur en chef d'Africa Check, une organisation créée pour « promouvoir l'exactitude dans le débat public et les médias en Afrique ». Avec Valdez Onanina, Steven Jambot discute de la désinformation sur le continent africain et donc des enjeux de la vérification de l'information. Le journaliste camerounais Valdez Onanina a pris en septembre 2022 la suite de Samba Dialimpa Badji à la rédaction en chef de la version francophone d'Africa Check. Il avait rejoint en 2016 cette association à but non lucratif qui promet de « séparer la réalité de la fiction » – nous en parlions en juin 2021 dans notre émission consacrée aux spécificités du fact-checking en Afrique de l'Ouest. Au micro de L'atelier des médias, Valdez Onanina, installé de longue date à Dakar, explique le contexte dans lequel prolifèrent actuellement les fausses informations sur le continent africain. Il donne des conseils concrets pour éviter de se faire avoir par des infox. Il parle aussi de la nécessité, pour les journalistes vérificateurs d'informations, de travailler en réseau, d'être formés aux techniques de vérification et ce dès l'école de journalisme. Il est aussi question, dans cet entretien, de transmission de savoirs et d'éducation aux médias et à l'information (EMI). Mondoblog audio fait entendre la blogueuse ivorienne Aurore Mondah qui s'indigne contre la dépigmentation. Pour elle, il s'agit d'une insulte au combat de ses aïeuls.
Le Réseau francophone des régulateurs des médias (Refram) s'est réuni à Paris. L'atelier des médias a tendu son micro aux présidents des autorités de régulation de Côte d'Ivoire, du Niger et de RDC. Ils s'emparent de la régulation des plateformes comme YouTube, Facebook ou encore WhatsApp… mais se heurtent à la quasi-absence d'interlocuteurs de ces géants du web sur le continent africain. Les 6 et 7 octobre, à la Maison de l'Unesco à Paris, s'est tenue la 7e conférence des présidents du Refram, Réseau francophone des régulateurs des médias. Ces autorités nationales, qui sont en charge du suivi du secteur audiovisuel, ont de plus en plus dans leur giron les plateformes de contenus en ligne, notamment les réseaux sociaux de la galaxie Meta (Facebook, Instagram, Messenger ou WhatsApp), mais aussi YouTube, Twitter, Snapchat ou encore TikTok. Aussi, l'enjeu de cette rencontre du Refram était d'accélérer le partage d'expériences entre les régulateurs francophones en matière de cadre juridique, ou encore de parler des outils et de méthodes existantes pour suivre ce qui se passe sur ces plateformes. Un des points d'orgue de cette conférence fut un moment de rencontre, en plénière, avec des représentants en France de plusieurs de ces plateformes : Benoît Tabaka (de Google France), Claire Dilé (de Twitter France) et Anton'Maria Battesti (de Meta France). Pour la première fois, certains régulateurs, africains notamment, pouvaient discuter avec des représentants de géants du Web. Dans cet épisode de L'atelier des médias, vous entendez : René Bourgoin, président de la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA) de Côte d'Ivoire, Christophe Tito Ndombi, président du Conseil supérieur de l'audiovisuel et de la communication, de République démocratique du Congo. Kabir Sani, président du Conseil supérieur de la communication du Niger Roch-Olivier Maistre, président de l'Arcom, Autorité française de régulation de la communication audiovisuelle et numérique. Il vient tout juste de prendre la présidence du Réfram. Ils commencent par expliquer qu'ils se heurtent à l'absence d'interlocuteurs des géants du Web sur le continent africain. Ensuite, il est question de la nécessaire mise en place de lignes politiques et juridiques claires au niveau continental ou régional. Le Digital Services Act, règlement européen sur les services numériques, pourrait être une inspiration. Enfin il est rappelé que ce cadre doît être respectueux des libertés individuelles, sûr et adapté aux réalités du continent africain. Le 7 octobre à Paris, les présidents du Refram ont publié une Déclaration de Paris sur d'adaptation de la régulation audiovisuelle aux enjeux et défis soulevés par les plateformes en ligne qui appelle ces dernières à : renforcer les capacités de modération des contenus en ligne accroître leurs efforts de transparence sur leurs systèmes de recommandation et de publicité davantage ouvrir leurs données au monde de la recherche désigner des interlocuteurs locaux au plus proche des réalités du terrain dans les différents pays ou sous-régions concernées. Mondoblog audio fait entendre le blogueur ivoirien Koffi Arcel Boussou. Il dresse le portrait de Pol le rizicologue.
Depuis Montréal, L'atelier des médias présente RAD, le laboratoire de journalisme de Radio Canada, média public francophone canadien. RAD a été conçu en 2016 pour être le laboratoire de contenus journalistiques de Radio Canada. Son objectif premier était de réconcilier les jeunes et l'information. Gigi Huynh, stratège numérique de RAD, raconte l'aventure de cette rédaction pas comme les autres où l'on parle d'engagement sur les plateformes, d'inclusion... – le tout en français – et sa mission d'attirer, au-delà des jeunes, tous les citoyens numériques qui se sont détournés de l'information.
Depuis la mort de Mahsa Amini, 22 ans, le 16 septembre à Téhéran, une vague d'indignation, de colère même, secoue l'Iran. Dans des manifestations, on voit des femmes retirer et parfois brûler leur voile, on voit aussi des forces de sécurité réprimer les rassemblements et être – chose rare – à leur tour prises à partie. Avec Ershad Alijani des Observateurs de France 24 et Farid Fatemi de RFI en persan, L'atelier des médias discute des images qui nous parviennent d'Iran : de quoi sont-elles le symbole et comment les journalistes les vérifient-ils ? Mondoblog audio fait entendre le blogueur togolais Roger Mawulolo, qui vit à Dakar. Il raconte ses mésaventures avec les moutons et les poules élevés par ses voisins sur leur terrasse. Car dans les grandes villes sénégalaises comme Dakar, Thiès ou Saint-Louis, le phénomène des éleveurs urbains prend de l'ampleur.
Ciné-Jardins est un festival de cinéma documentaire et d'écologie qui se déroule dans des lieux de nature situés en ville, en région parisienne. Pour L'atelier des médias, Nolwenn Autret a assisté à une soirée de projection dans le 19e arrondissement de Paris. Rencontres avec Benjamin Bibas et Marine Cerceau, coordinateur et programmatrice de Ciné Jardins, et Stephan Rytz, réalisateur de Wetlands, l'héritage de Luc Hoffmann diffusé au cours de l'édition 2022 du festival. En début d'émission, Dania Ebongue, président de l'Association des blogueurs du Cameroun, présente le Colloque interntional des médias en ligne que l'ABC organise les 29 et 30 septembre à Yaoundé. Mondoblog audio fait entendre la blogueuse camerounaise Liza Abou. Elle s'interroge sur le style vestimentaire des femmes qui a le don d'agacer certains hommes.
Plusieurs centaines de journalistes et des dizaines de médias – dont RFI – ont signé une « Charte pour un journalisme à la hauteur de l'urgence écologique ». L'atelier des médias, qui a contribué à l'écriture de ce texte, reçoit l'une de ses instigatrices : la journaliste Anne-Sophie Novel. Rédigée par un collectif de journalistes, la Charte pour un journalisme à la hauteur de l'urgence écologique invite les médias et les journalistes à modifier leur façon de travailler face à la crise climatique et au déclin de la biodiversité. Ce texte 13 points a déjà été signé par plus d'un millier de journalistes à titre individuel ainsi que par plus d'une cinquantaine de rédactions comme Vert.eco, Reporterre, Mediapart, 20 Minutes, Alternatives économiques mais aussi RFI et France 24. Au micro de L'atelier des médias, Anne-Sophie Novel, journaliste indépendante et autrice, vice-présidente des Journalistes-écrivains pour la nature et l'écologie (JNE), présente cette charte. Mondoblog audio fait entendre la voix de Michèle Ymele, blogueuse camerounaise, qui parle de son amour des prunes.
C'est une structure unique au monde qui accueille, à Paris, des journalistes en exil ayant subi la répression dans leur pays et leur apporte soutien matériel, psychologique et professionnel. L'atelier des médias reçoit la directrice de la Maison des journalistes Darline Cothière, ainsi qu'un de ses résidents, le journaliste kurde Simon Suleymani. Cette institution du XVe arrondissement de Paris a accueilli en vingt ans 480 journalistes de 75 nationalités. Dans cette émission est diffusée une archive de RFI : la journaliste média Danièle Ohayon au micro de Zéphyrin Kouadio, dans Mille Soleils du 20 novembre 2006. Darline Cothière rappelle le fonctionnement de la MDJ, les projets qu'elle porte et les perspectives d'avenir de la structure et de ses pensionnaires. Elle présente également la soirée du 14 septembre 2022 qui est organisée au studio 104 de la Maison de la radio et de la musique. Mondoblog audio nous emmène au Burkina Faso, pays qui compte plus d'une soixantaine d'ethnies. La mondoblogeuse burkinabè Fazia Zeba vient de l'ethnie bissa. Un jour, elle a eu une discussion avec son père sur les cérémonies traditionnelles du mariage, qui ont tendance à disparaître petit à petit.
Chine Labbé est la rédactrice en chef Europe de NewsGuard, une société qui étudie la diffusion de l'information en ligne. L'atelier des médias l'a reçue pour discuter des phénomènes de désinformation autour du conflit en Ukraine, du réseau social de Donald Trump ou encore des fausses informations sur la variole du singe qui ont des similitudes avec celles du Covid-19.
À chaque fin de saison, L'atelier des médias recommande quelques productions à écouter sur les applications d'écoute de podcasts. Cette fois-ci, pendant vingt minutes, on vous propose une sélection de podcasts sur le journalisme et les médias. • Sans algo (Slate Audio), de Matilde Meslin • Chemins (Médianes), par Margaux Vulliet • Le service reportage (BFMTV), par Domitie Bertaud et Thomas Herreman • Témoins d'actu (RFI), par Alexandra Cagnard • Dans la peau d'un.e journaliste d'investigation en Afrique (Samsa Africa), par David Servenay • Derrière l'objectif (Make Some Noise), par Marion Armengod Pour rappel, voici nos dernières émissions de recommandation de podcasts : → Sélection de podcasts pour enfants (décembre 2021) → Sélection de podcasts francophones à écouter (juillet 2021) → Sélection de podcasts francophones à écouter pour bien finir 2020 (décembre 2020)
L'édition 2022 du festival de photojournalisme Visa pour l'image débutera fin août à Perpignan, dans le sud de la France. Pour la présenter, L'atelier des médias a reçu le directeur de Visa, Jean-François Leroy. La 34e Visa pour l'image se tiendra du 27 août au 11 septembre. Au micro de L'atelier des médias, son directeur Jean-François Leroy commence par présenter ce festival – unique au monde – de photojournalisme et le décrire visuellement. L'édition 2022 de Visa accueillera plusieurs exposition consacrées à la guerre en Ukraine, un conflit qui a causé la mort de plus d'une vingtaine de journalismes depuis 2014. Jean-François Leroy présente plusieurs des travaux photographiques et reportages sélectionnés cette années, dont certains recevront des prix accompagnés de dotations. Il insiste sur l'importance de la « qualité du regard » et la nécessité d'une singularité de l'« écriture photographique » des séries sélectionnées. Homme d'engagement, Jean-François Leroy explique les relations qu'il entretient avec la municipalité Rassemblement national (RN) de Perpgnan, dirigée depuis 2020 par Louis Alliot. Le directeur de Visa pour l'image revient aussi sur la polémique qui a entaché la précédente édition du festival, lorsqu'un photographe de l'agence Magnum a trompé l'organisation en présentant un reportage sur les fake news monté à l'aide d'outils numériques. Enfin, Jean-François Leroy adresse un message aux photojournalistes des pays du Sud, et notamment d'Afrique. Mondoblog audio fait entendre la blogueuse malgache Tiasy, qui raconte sa visite de l'île de Nosy Be, à Madagascar.
Pour L'atelier des médias, Raphaëlle Constant a tendu son micro à deux acteurs œuvrant dans le domaine des civic tech au Mali : Fatouma Harber et Tidiani Togola. Le premier forum civic tech en Afrique francophone s'est tenu à Abidjan, en Côte d'Ivoire, les 28 au 29 juin 2022. L'événement était organisé par CFI dans le cadre du projet Connexions citoyennes 2, un dispositif d'accompagnement, de développement et d'incubation de projets numériques d'action citoyenne. Ces deux jours de rencontres, préparés par Samsa Africa, ont réuni plus de 120 journalistes, activistes, experts et personnalités de la civic tech africaine. Raphaëlle Constant y était pour L'atelier des médias de RFI. Elle s'est entretenue sur place avec de nombreux acteurs des civic tech d'Afrique francophone. [Écoutez notre précédent podcast : Civic tech en Afrique : quand des connexions citoyennes œuvrent pour la démocratie] Dans cette émission, gros plan sur deux Maliens, Fatouma Harber, est enseignante, blogueuse et militante pour les droits de l'homme à Tombouctou, dans le nord du Mali. Elle raconte son parcours dans le domaine des civic tech qui a débuté en 2012 lorsqu'elle a rejoint Mondoblog alors que le Mali était en pleine insurrection. Elle a créé Sankoré Labs, un tiers lieu créé pour réduire la fracture numérique devenu point de ralliement de la jeunesse de Tombouctou. Malgré les menaces, elle réussit à faire bouger les lignes pour un avenir meilleur dans sa ville et son pays. Membre du collectif Africtivistes, elle a reçu en 2021 le prix de l'engagement citoyen. Tidiani Togola, physicien et informaticien, est créateur de la fondation Tuwindi, basée à Bamako, explique pourquoi les civic tech et les médias doivent se développer ensemble, et en quoi le contexte malien comporte des défis spécifiques. Mondoblog audio est incarné par le blogueur malien Ousmane Makaveli.
Le premier forum civic tech en Afrique francophone s'est tenu fin juin à Abidjan, en Côte d'Ivoire, à l'initiative de CFI. Pour L'atelier des médias, Raphaëlle Constant y a tendu son micro à celles et ceux qui développent des initiatives numériques dans plusieurs pays africains pour améliorer la circulation de l'information et déclencher des mobilisations citoyennes pour peser dans le débat public. La première véritable initiative civic tech d'ampleur en Afrique a déjà 15 ans. En 2007, au Kenya, un collectif de blogueurs et développeurs décidaient de créer Ushahidi, témoignage en swahili, pour recenser les violences post-électorales. Dans les années qui suivent, cette plateforme va être utilisée dans plusieurs pays à travers le monde pour mobiliser les citoyens dans des activités de collecte et de mise à disposition d'informations utiles à tous. Depuis, l'explosion de l'internet mobile et des réseaux sociaux ont favorisé l'expression des citoyens et leur capacité à participer activement au débat public. La jeunesse africaine s'est saisie de ces opportunités et entend contribuer au processus de décision publique, favoriser la transparence, faire des questions de gouvernance une préoccupation quotidienne. C'est dans ce contexte que le premier forum civic tech en Afrique francophone s'est tenu à Abidjan, en Côte d'Ivoire, les 28 au 29 juin 2022. Ces deux jours de rencontre, préparés par Samsa Africa, ont réuni plus de 120 journalistes, activistes, experts et personnalités de la civic tech africaine. L'événement était organisé par CFI dans le cadre du projet Connexions citoyennes 2, un dispositif d'accompagnement, de développement et d'incubation de projets numériques d'action citoyenne. Ce projet est co-financé par l'Agence française de développement (AFD) et le ministère français de l'Europe et des Affaires étrangères. Où en sont les Civic tech aujourd'hui ? Qui sont ces jeunes qui veulent changer le continent et son image grâce au numérique et quels sont leurs projets ? Pour L'atelier des médias de RFI, Raphaelle Constant était fin juin à Abidjan, où elle a rencontré plusieurs figures de la civic tech qui exploitent la puissance des outils numériques pour construire des projets d'action citoyenne : Nnenna Nwakanma : cette Nigériane est l'une des pionnière de l'Internet en Afrique. Ambassadrice en chef à la Web Foundation, elle travaille avec les Nations unies. Cette militante infatigable d'un Internet qui se déploie pour le meilleur a de nombreuses autres batailles : le logiciel libre, la protection des données, ... Elle fait aussi pression sur les Gafam pour améliorer l'accès des femmes à Internet. Caroline Mveng Mengue : cette activiste et féministe camerounaise est âgée de 34 ans. Elle est vice-présidente de la communication de l'association Réfugiés sans frontières. Elle élabore le média en ligne Elles rayonnent ensemble, accompagnée par le programme Connexions Citoyennes 2 de CFI. C'est aussi une blogueuse de Mondoblog, plateforme des blogueurs francophones de RFI, portée par L'atelier des médias. Aïsha Dabo : journaliste et web activiste, elle est cofondatrice et coordinatrice de la plateforme AfricTivistes. Elle a grandi en République démocratique du Congo (RDC), au Sénégal et en Gambie. Sally Bilaly Sow : Web activiste et blogueur guinéen. Il est membre de l'Association des blogueurs de Guinée, Ablogui, et de Mondoblog. Il a co-fondé la communauté Open Street Map Guinée en 2015 et GuineeCheck pour lutter contre les fausses informations dans son pays. C'est le coordinateur de l'association Villageois 2.0, un projet incubé par le programme Connexions Citoyennes 1 de CFI. Mondoblog audio est incarné par la blogueuse ivoirienne Aïssatou Fofana qui nous propose un petit tour des sujets qui fâchent avec ses parents, au premier rang desquels le mariage, qui cristallise toutes les attentes… et toutes les incompréhensions.
Depuis quelques jours, l'Agence France-Presse propose une formation en ligne gratuite destinée à tous les journalistes et étudiants en journalisme. Son objectif est de permettre aux professionnels des médias de parfaire leurs compétences en matière d'investigation numérique. Rencontre à Paris avec la rédaction en chef d'AFP Factuel. Grégoire Lemarchand, rédacteur en chef de l'investigation numérique à l'AFP et Sophie Nicholson, rédactrice en chef adjointe, sont les invités de L'atelier des médias de RFI pour présenter cette formation en 10 modules conçue par les journalistes du réseau d'investigation numérique de l'AFP (factuel.afp.com). Disponible sur fr.digitalcourses.afp.com, elle est gratuite et disponible pour tous niveaux de savoir-faire (débutant, intermédiaire ou avancé) et délivre un certificat aux participants qui viennent à bout des modules. Pour ce projet, l'AFP s'est associé à la Google News Initiative. Mondoblog audio est cette semaine une rediffusion du blogueur camerounais Ecclésiaste Deudjui. Il raconte sa participation à une formation de fact-checking.
Le média français Basta! a créé il y a quelques années un portail des médias libres agrégeant plus d'une centaine de sources indépendantes. S'y ajoute maintenant Chez les indés, une newsletter en forme de revue de presse éditorialisée. Entretien avec Ivan du Roy, cofondateur de Basta. En décembre 2022, Basta! fêtera ses 15 ans d'existence. Ce média d'information français, ancré à gauche, traite de l'actualité économique, écologique et sociale. Il est sans publicité, en accès libre et financé par ses lecteurs. En 2016, Basta! créait un Portail des médias libres, qui regroupe plus d'une centaine de sources indépendantes et fiables. Le 6 mai 2022, le site a lancé une newsletter diffusée chaque vendredi qui contient une revue de presse de contenus publiés par ces médias. Elle est titrée Chez les indés et on peut y lire Bellingcat, Blast, Inkyfada, Disclose, Guiti News, La revue dessinée, Les Jours, Médiacités, Médiapart, Reporterre, les revues Far Ouest et XXI, StreetPress, The Conversation ou encore Vert.eco. Au micro de L'atelier des médias, le cofondateur et corédacteur en chef de Basta! Ivan du Roy précise les convictions de son titre dans un contexte de concentration des médias. Il explique l'intérêt du Portail des médias libres et la pertinence de la newsletter Chez les indés : un mail pour établir un lien direct avec les adiences, sans être dépendant des algorithmes des plateformes sociales. Mondoblog audio est cette semaine une rediffusion. Sur son blog Un bonjour de Mada, la blogueuse malgache Sergia Fenosoa a raconté comment elle a partagé sa passion du blogging avec des lycéens de la Grande île.
L'atelier des médias reçoit la journaliste franco-russe Elena Volochine, qui pendant dix ans a été correspondante à Moscou, pour dresser un état des lieux du paysage informationnel russe et mieux comprendre comment on s'informe, en Russie, en 2022. En Russie, depuis le début de la guerre en Ukraine, il est devenu quasi impossible d'exercer le métier de journaliste. C'est pour ça qu'Elena Volochine, après une décennie de correspondance dans le pays, est partie en urgence le 4 mars 2022. Depuis quelques semaines, elle présente chaque vendredi sur France 24 une chronique intitulée Vu de Russie dans laquelle elle déconstruit la propagande diffusée sur les télévisions russes. Au micro de L'atelier des médias, Elena Volochine raconte comment elle a vécu le début de la guerre et pourquoi elle a choisi de quitter la Russie alors que dans les médias russes se répandait une « propagande absolument totalitaire ». Des centaines d'autres journalistes dont les médias ont cessé leur diffusion ont fait le même choix, comme ceux du journal Novaïa Gazeta ou de la télévision Dojd. Les médias d'État sont devenus les porte-voix de la propagande du Kremlin, explique Elena Volochine. On y voit des talk shows fleuves consacrés à ce qui est toujours qualifié d'« opération spéciale » mais « il n'y a pas d'image de destructions causées par l'armée russe en Ukraine ». Extraits choisis : « En Russie, les médias ont toujours été soit pour soit contre. Il y a jamais eu vraiment de journalisme neutre et indépendant selon nos canons à nous [...] c'est à dire qu'on a des règles éthiques, déontologiques, qu'on applique tout simplement à la lettre, nous dans les médias en France, en tout cas qu'on tente de faire respecter, nous, à notre niveau de journalistes. » « Je suis dans quelque chose qui, quelque part me dépasse presque en tant que journaliste, parce qu'en Russie par exemple, pour parler des journalistes, souvent ils disent "je suis activiste et je suis journaliste". Ça pour nous, c'est absolument absolument impensable. On peut pas être et journaliste et activiste. Soit vous servez une cause, soit vous êtes journaliste et vous êtes dans la neutralité. » « En fait, c'est la guerre informationnelle sauf que la propagande le brandit comme une guerre informationnelle qui serait menée contre la Russie par les Occidentaux. Et en ce sens-là, eh bien les Russes n'ont pas la compréhension du tout de ce qu'est un espace médiatique et informationnel. Et en fait pour eux, dès qu'ils vont chercher une info, dès qu'ils vont aller lire un message, ce sera un message véhiculé par quelqu'un qui a des intérêts politiques derrière. » À l'approche de la journée mondiale des réfugiés, le 20 juin, Mondoblog audio donne la parole à Patrick Hakiza, blogueur congolais réfugié en Ouganda. Depuis Kampala, il évoque la question cruciale de la scolarité des enfants qui vivent dans les camps de réfugiés en Ouganda : elle s'est arrêtée net au plus fort de la pandémie de Covid-19, toutes les écoles ayant fermé. Depuis, la vie a repris, mais beaucoup d'établissements n'ont toujours pas rouvert leurs portes, ce qui est très mauvais pour l'équilibre de vie de ces enfants réfugiés.
Depuis 2016, France info, première radio française d'information en continu, développe en son sein une agence de presse chargée de recouper les informations avant qu'elles soient données à l'antenne. Estelle Cognacq, directrice de l'Agence Radio France – son nouveau nom –, explique sa mission au sein du groupe. L'atelier des médias de RFI vous propose de découvrir un dispositif original dans le paysage médiatique français, plus précisément au sein d'un des groupes de l'audiovisuel public français : Radio France. En janvier 2016, un service de vérification des faits a été créé au sein de la chaîne d'information en continu France Info. Les journalistes qui composent cette équipe atypique prennent le temps nécessaire pour recouper les informations avant qu'elles ne soient données sur les antennes du groupe Radio France, même quand elles viennent de la très respectée Agence France-Presse (AFP). Ce qui s'appelait à l'origine Agence France Info est devenue en mars 2022 Agence Radio France, preuve de l'importance donnée à ce dispositif pionnier dont la pérennité semble être devenue une évidence. Estelle Cognacq, directrice adjointe de franceinfo et directrice de l'Agence Radio France, revient au micro de L'atelier des médias sur le contexte dans lequel est née l'Agence franceinfo, à la suite de l'emballement médiatique des attentats de Charlie Hebdo mais aussi la mort de Martin Bouygues annoncée à tort par l'AFP en 2015. Celle qui a créé l'Agence France info et en a été sa première rédactrice en chef explique concrètement comment l'équipe a été constituée et comment elle travaille au quotidien avec et pour France Info, France Inter et France Bleu. Mondoblog audio fait entendre la voix de la blogueuse Sara Demansingbedan. Si l'Afrique est le continent où le taux de fécondité est le plus élevé, c'est aussi celui qui est le plus touché par l'infertilité. Quand il n'y a pas de grossesse après un mariage, c'est trop souvent l'épouse qui est tenue pour responsable, raconte la mondoblogueuse béninoise.
Et tout le monde s'en fout, c'est le nom d'une chaîne YouTube à laquelle L'atelier des médias est consacré cette semaine. Après 80 épisodes, l'équipe qui produit ces vidéos fait une pause pour se lancer dans un projet de long métrage. Retour d'expérience sur une aventure éditoriale singulière. Fin janvier 2017, Fabrice de Boni et Axel Lattuada mettaient en ligne la première vidéo d'Et tout le monde s'en fout, un projet concrétisé en un temps record. Marc de Boni, qui les a rejoints dès la deuxième vidéo, a apporté son expérience de journaliste pour développer un produit éditorial terriblement efficace qui traite des préoccupations du quotidien : l'amour, la violence, les politiques, l'éducation, etc. Cinq ans plus tard, après ces dizaines de vidéos, un spectacle, deux livres et un jeu, les auteurs d'Et tout le monde s'en fout ont décidé de faire une pause pour se consacrer à l'écriture d'un long métrage. Au micro de L'atelier des médias, Marc de Boni raconte la génèse d'ETLMSF, la démarche pédagogique de ce programme, le travail sur la communauté via YouTube et IRL, le modèle économique mis en place et il en dit un peu plus sur les projets à venir de l'équipe. Alors qu'on a fêté la radio cette semaine en France, Mondoblog audio fait entendre Foumilayo Assanvi, mondoblogueur et podcasteur béninois. Il 'est interrogé sur la place de la radio dans nos vies et notamment celle qu'elle occupe dans la vie des Africains. Il nous parle aussi du podcast, selon lui « la nouvelle façon d'écouter la radio ».
Né en janvier 2022, La Disparition se présente comme un « média épistolaire et politique qui chronique les disparitions en cours dans notre monde ». Chose originale, ce média propose des récits sous forme de lettres envoyés par la poste à ses abonnés. Pour présenter La Disparition, L'atelier des médias reçoit sa cofondatrice et rédactrice en chef, Annabelle Perrin. Elle raconte la genèse et les convictions de ce média envoyé sous forme de lettre, par courrier, toutes les deux semaines. Elle détaille sa ligne éditoriale, le choix de ses auteurs, son modèle économique et l'idée fédératrice de son club d'abonné.e.s. Dans Mondoblog audio, la Franco-Tchadienne Sandrine Naguertiga parle du tabou des règles féminines, malheureusement encore très présent dans certains pays, notamment en Afrique.
En mai 2021, Reporters sans frontières lançait une plateforme nommée Journalism Trust Initiative, visant à déployer un label garantissant fiabilité, transparence et durabilité des médias. Bilan d'étape avec Bertrand Mossiat, qui supervise la JTI pour RSF. Au micro de L'atelier des médias, Bertrand Mossiat en charge de la promotion et du déploiement de la Journalism Trust Initiative rappelle la genèse de la JTI et précise ses ambitions. Ouverte à tous les médias, la plateforme propose trois étapes : une autoévaluation, via un formulaire à remplir, de sa conformité avec la norme JTI ; un rapport de transparence, que chaque médias peut choisir de diffuser publiquement ; un audit externe, évaluation indépendante par un organisme certificateur accrédité.
Des journalistes, réalisateurs et photographes maliens se sont associés pour réaliser J'irai suntigè chez vous, une série de vidéos qui montrent la vie quotidienne au Mali. Cette année, ramadan et carême ont coïncidé. Ces périodes de jeûne sont propices aux rencontres. C'est dans ce contexte que le journaliste et blogueur malien Georges Attino a eu l'idée de créer une série de vidéos : J'irai suntigè chez vous. Le projet s'est concrétisé avec Désiré Fialley, Dani Oron et dernièrement Ousmane Makaveli. Le résultat, ce sont des vidéos de qualité tournées au réflex numérique, à la rencontre des communautés du Mali et de leurs traditions, notamment culinaires, de Bamako à Tombouctou. Dans L'atelier des médias, Georges Attino explique l'ambition de cette démarche éditoriale, par des Maliens pour les Maliens du Mali et de la diaspora, en attente de vidéos "made in Mali" portant un "autre narratif". Mondoblog audio s'associe avec Ecclésaiste Deudjui pour lutter contre l'homophobie. Le 17 mai, ce sera la Journée internationale de lutte contre l'homophobie, la transphobie et la biphobie, à cette occasion Ecclésiaste nous explique, depuis le Cameroun, pourquoi il est attentif à cette cause et pourquoi nous devrions tous l'être.
Alexis Lévrier, historien des médias, maître de conférence à l'université de Reims, s'est spécialisé dans l'étude des relations entre politique et journalisme. Dans L'atelier des médias, il discute de la relation que certains candidats à l'élection présidentielle française de 2022 ont entretenu avec les médias. Alexis Lévrier revient sur la campagne présidentielle française qui vient de s'achever. Éric Zemmour a été mis sur orbite par CNews, Marine Le Pen a su se normaliser, Emmanuel Macron a choisi avec soin où il dispenserait sa parole sur fond de guerre en Ukraine. Il est aussi question de la suppression annoncée par Emmanuel Macron de la contribution à l'audiovisuel public, taxe qui finance les groupes de médias publics français, dont France Médias Monde, maison mère de RFI. Mondoblog audio fait entendre le journaliste et blogueur congolais Jean-Hubert Bondo à propos de l'état de la presse en République démocratique du Congo.
Le cap des 100 Mondoblog audio vient d'être franchi dans L'atelier des médias. C'est l'occasion d'une émission entièrement consacrée à ce format audio qui fait entendre les voix de nos blogueurs sur les ondes de RFI et en podcast. En 2010 germait dans la tête de l'équipe de L'atelier une idée un peu folle : celle de développer une communauté de blogueurs avec la langue française pour point commun. Ainsi est né Mondoblog, qui compte maintenant près d'un millier de membres. Chaque semaine, une version audio d'un article lu par son auteur nous est envoyée (souvent via WhatsApp) puis elle est diffusée dans l'émission. Alors que le cap symbolique des 100 Mondoblog audio vient d'être franchi, L'atelier des médias raconte ses dessous de fabrication avec Camille Deloche, responsable éditoriale de Mondoblog, et diffuse une sélection de Mondoblog audio : Matagali (Côte d'Ivoire) – Éduquer pour vivre en paix William Fotso Fonkam (Cameroun) – Les experts Boukari Ouédraogo (Burkina Faso) – Délestages à Ouaga: pourtant l'énergie solaire c'est cadeau ! Lucrèce Gandigbe (Béninoise à Dakar) – Astuces pour les accros aux réseaux sociaux Ecclésiaste Deudjui (Cameroun) – Lettre ouverte d'un préservatif à la population camerounaise Georges Attino (Mali) – La nuit autour du thé : le grin à Bamako Abonnez-vous aux podcasts de nos mondoblogueurs : René Jackson Nkowa – NpointCom (Cameroun) Foumilayo Assanvi – Avec Foumi (Bénin) Edem Gbetoglo – Ce que j'aurais aimé savoir (Togo)
Complotistes, YouTubeurs extrémistes, communautés antivax sur Facebook et Telegram, ... ils produisent de la contre-information et manipulent l'opinion. Le journaliste Antoine Bayet a enquêté sur les « faussaires de l'info ». Antoine Bayet est le directeur éditorial de l'INA, l'institut national de l'audiovisuel. Il enseigne à l'école de journalisme de Sciences Po Paris et a été rédacteur en chef numérique à Radio France ou encore au Lab d'Europe 1. En février 2022, il a publié aux éditions Robert Laffont, Voyage au pays de la dark information, fruit de plusieurs mois d'enquête pour essayer de comprendre les ressorts des motivations des personnes qui décrochent tellement de l'information qu'elles se mettent à produire un contenu parallèle. Antoine Bayet a rencontré un peu plus d'une quinzaine de ces acteurs qui produisent de la contre-information et tout un ensemble de choses qu'il a appelé « dark information », expression dont il explique le sens au micro de L'atelier des médias en insistant sur la dimension malveillante de ces contenus. Ceux que l'auteur appelle les « faussaires de l'info » opèrent sur des groupes Facebook, des chaînes Telegram ou sur Odysee (sorte de YouTube non modéré) où ils conçoivent et diffusent leurs productions. Ces dernières constituent, selon Antoine Bayet, jusqu'à un tiers des contenus mis en ligne sur les réseaux sociaux. Ces contenus souvent vidéo ont un impact sur la vie réelle, comme l'ont montré les manifestations anti-pass de l'été 2021 qui ont rassemblé des dizaines de milliers de personnes. Dans la désinfosphère, les thématiques peuvent évoluer. Ainsi, des chaînes anti passe sanitaire sont devenues prorusses depuis le début de la guerre en Ukraine. Tout ceci a également un impact sur la présidentielle française en cours. Face à la dark information, Antoine Bayet voit plusieurs pistes de solutions complémentaires qu'il détaille : une remise en question des journalistes sur leur rôle et leur approche, une meilleure régulation des GAFAM et autres plateformes numériques et un développement de l'EMI, éducation aux médias et à l'information. Mondoblog audio s'intéresse aux campagnes présidentielles et plus précisément aux stratégies de communication utilisées par les candidats pour convaincre les électeurs. Il est signé de la blogueuse malgache Ianjatiana Randrianandrasana.
L'Atelier des médias discute avec le journaliste d'investigation béninois Ignace Sossou, chargé de communication de la Cenozo, la Cellule Norbert Zongo pour le journalisme en Afrique de l'Ouest. Suite et fin de notre série d'entretiens enregistrés lors des Assises internationales du journalisme de Tunis, en mars 2022. Ignace Sossou est un journaliste d'investigation béninois, membre de l'ICIJ. Il a été emprisonné pendant six mois à Cotonou en 2020. Il vit maintenant à Ouagadougou où il est chargé de communication de la Cenozo, la Cellule Norbert Zongo pour le journalisme d'investigation en Afrique de l'Ouest. Au micro de L'atelier des médias, Ignace Sossou explique que « le journalisme collaboratif, c'est l'urgence du journalisme de qualité ». « L'information a un rôle capital dans la vie des citoyens car si on ne sait pas, on agit dans l'ignorance ». Déterminé, Ignace Sossou l'est plus que jamais. « Malgré les risques, on ne doit pas se résigner. Malgré les risques, on doit pouvoir faire notre travail parce que [...] le journaliste a un rôle important dans la société et donc, quelles que soient les contraintes auxquelles il est soumis, il doit pouvoir faire son travail. [...] Et moi je le dis clairement : les menaces, les intimidations, la prison et même parfois l'assassinat, ça fait partie des risques du métier, des réalités auxquelles le journaliste doit se préparer parce que ça peut arriver. [...] Le journalisme, c'est après tout un engagement et cet engagement, rien ne doit l'arrêter. » Ignace Sossou appelle à repenser le modèle des médias en Afrique. « Souvent dans nos pays, on a des journalistes forts mais pas des médias assez forts. Donc quand celui qui est le Tout Puissant du média disparaît, le média aussi disparaît, c'est dommage. [...] Si le citoyen n'arrive pas à s'identifier à un média, ça pose un problème. Si les médias naissent aujourd'hui, disparaissent demain, ça crée une certaine incertitude dans l'esprit des citoyens. » Des médias forts et pérennes peuvent peser sur la gouvernance d'un pays, rapelle-t-il. « Plus le public est exigeant, plus le journaliste fait un travail de qualité », dit Ignace Sossou en rappelant la nécessité de développer l'éducation aux médias. Mondoblog audio nous emmène au Tchad où plus de la moitié de la population est de confession musulmane. À NDjaména, le ramadan transforme le quotidien des habitants et l'atmosphère de la ville, nous explique le mondoblogueur Annadjib Ramadane.
Depuis Niamey, Studio Kalangou produit chaque jour en cinq langues des contenus radiophoniques diffusés sur des dizaines de radios nigériennes. Alhassane Abdou Mahamane, son rédacteur en chef, explique les défis de sa rédaction dans la production et la diffusion de l'information au Niger. Des Assises internationales du journalisme se tenaient à Tunis du 17 au 19 mars 2022. Une table ronde y était consacrée à l'état du journalisme et des médias au Niger. Parmi les participants se trouvait Alhassane Abdou Mahamane. Ce journaliste passionné et déterminé a par le passé été membre du Conseil de presse au Niger, il a aussi été dans le premier bureau de l'Onimed, Observatoire nigérien indépendant des médias pour l'éthique et la déontologie. 5 langues, 52 radios partenaires Alhassane Abdou Mahamane est maintenant rédacteur en chef de Studio Kalangou, un projet média lancé en janvier 2016 par la Fondation Hirondelle et des partenaires locaux, soutenus financièrement par la Coopération Suisse. Studio Kalangou propose chaque jour et en 5 langues (français, fulfulde (peul), haoussa, tamasheq et zarma) des journaux d'information, des débats et des magazines radiophoniques. Ces programmes sont ensuite diffusés par 52 radios privées et communautaires couvrant sur le papier 70 % de la population du Niger. La radio et WhatsApp Au micro de L'atelier des médias, Alhassane Abdou Mahamane explique l'importance du média radio dans la diffusion de l'information au Niger. Il précise le fonctionnement de sa rédaction plurilingue et la façon dont elle réussit à parler d'une même voix. Il raconte aussi que Kalangou s'est lancé dans la vidéo et que ses programmes sont repris par des télévisions nigériennes. La dernière fois qu'on a parlé du Studio Kalangou dans L'atelier des médias, c'était en avril 2019 pour mettre en avant l'expérimentation de cette rédaction dans la diffusion de ses contenus via WhatsApp. Cette dernière a connu un coup d'arrêt en décembre 2019, quand Facebook, propriétaire de WhatsApp, a décidé de modifier les conditions d'utilisation de l'application de messagerie, empêchant les médias de diffuser leurs informations à des milliers d'utilisateurs. Studio Kalangou continue toutefois à utiliser WhatsApp pour produire et diffuser ses productions sonores. Une approche vertueuse Enfin Alhassane Abdou Mahamane rappelle la nécessité, pour les journalistes, de disposer de bonnes conditions de travail et notamment de rémunération. Il insiste aussi sur l'importance de la formation et de la transmission. Pour lui, Studio Kalangou contribue au développement de l'écosystème médiatique nigérien, notamment par le sérieux de son savoir-faire en matière d'information. Mondoblog audio fait entendre le blogueur et journaliste burkinabè Boukari Ouédraogo, qui vit à Ouagadougou. Il propose une adaptation très touchante de son article sur les funérailles de sa grand-mère. Réalisation : Simon Decreuze.