Red Universe

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Des réfugiés vont découvrir les secrets enfouis sous des années d’oublis et de honte. Confrontés à des choix et des conflits sur leur modèle de société, ils avanceront vers leur but ultime, là où se concentrent leurs espoirs : la planète rouge. Chapitres entiers http://reduniverse-chapitres.podcloud.fr Chapitres spéciaux http://reduniverse-speciaux.podcloud.fr Et pour plus d’immersion, les livres illustrés http://reduniverse.fr/livres-numeriques/

raoulito


    • Aug 11, 2021 LATEST EPISODE
    • infrequent NEW EPISODES
    • 11m AVG DURATION
    • 434 EPISODES


    Search for episodes from Red Universe with a specific topic:

    Latest episodes from Red Universe

    Tome 1 Chapitre 3 « Maman-lolo" - 2eme partie

    Play Episode Listen Later Aug 11, 2021 38:25


    Résumé Chapitre 3 "Maman-lolo" - 2eme partie Les transporteurs de l'Exode font escale sur la station de ravitaillement principale de MaterOne "Maman-lolo". Mais de nombreux arrivants imprévus débarquent également tels ces pirates, ce mental nommé Fabio Ouli, la Princesse Azala ou Phil Goud et Adénor Kerichi, ces amoureux naïfs croyant avoir négocié un bonne affaire avec un groupe de docker. Les fameux docks géants de Maman-Lolo vont être le théâtre d'un affrontement sans merci. Production : PodShows / Raoulito Réalisation : Raoulito Responsable écriture: Cléa Cassia Montage : Raoulito Dérushage : Coles / Guilitane / Gvillaume / Miiop Acteurs : narration : Leto75Reda : 20SideRedaB : MoodstachRadouane : Mik180Phil goud : LorendilAdénor : CoupieFabio Ouli : My-ëveAurora Benkana : Anya KrystenJ.F.Hill : RaoulitoGénéral Décembre : RaoulitoPrincesse Azala : EliozaPhiloas : ÉricPoliticien Junta : Arthur Milchior Thèmes musicaux : Principal : Tension (V.G.) Secondaires : Le_blue_de_JFHill (Rafa96)L'ombre Pirate (V.G.)Thème Fabio ouli (Pierre-louis Neron)Thème Junta (V.G.)Thème Conseil des commandants (Pierre-louis Neron)Thème Adénor & Phil (Pierre-louis Neron)Introduction chapitre 1 (Reprise) (Pierre-louis Neron)Thème "Maman-lolo" (V.G.) Thèmes externes (musiques libres de droits) : Desert Brawl (Vans in Japan) une production de l'association podShowsMerci à toute l'équipe de RedUniverse.

    RedUniverse & Forces mentales se déconfinent !

    Play Episode Listen Later Jun 16, 2021 0:17


    RED UNIVERSE SE DÉCONFINE AVEC VOUS CET ÉTÉ !Sortie littéraires et la fin du chapitre III ! Stay tuned sur reduniverse.fr #reduniverse, #‎podcast, #‎sagamp3, #‎ebook, #‎soundtrack, #‎podcloud, #‎podradio, #sybel, #forcesmentales

    sortie forces mentales
    Les musiques de Red Universe & Forces Mentales !

    Play Episode Listen Later May 19, 2021 0:34


    Toutes les playlists de Red Universe ?On peut VRAIMENT les écouter ? oui, sur https://reduniverse.fr/musiques-themes/ #reduniverse, #‎podcast, #‎sagamp3, #‎ebook, #‎soundtrack, #‎podcloud, #‎podradio, #sybel, #forcesmentales musiques de RedU

    Tome 1 Chapitre 3 « Maman-lolo" - 1ere partie

    Play Episode Listen Later Apr 3, 2021 35:33


    Chapitre 3 "Maman-lolo" - 1ere partie Retrouvez-nous sur http://reduniverse.fr Alors que les transporteurs de l'Exode font escale sur la station de ravitaillement principale de MaterOne, quels sont donc ces nouveaux arrivants fraichement débarqués sur Maman-lolo ? Des exodés ? Non, des pirates, beaucoup trop de pirates... Production : PodShows / Raoulito Réalisation : Raoulito Responsable écriture: Cléa Cassia Montage : Raoulito Dérushage : Coles / Guilitane / Gvillaume / Miiop Acteurs : narration : Leto75Reda : 20SideRedaB : MoodstachRadouane : Mik180Phil goud : LorendilAdénor : CoupiePilote cargo : IcaryonOpérateur dock : IcaryonFabio Ouli : ZylannGoujat #1 & #2 : Leto75Aurora Benkana : Anya KrystenMomumba Arlington : Docteur WolfJ.F.Hill : Raoulito Thèmes musicaux : Principal : Thème "Maman-lolo" (V.G.) Secondaires : Maman-lolo lent (V.G.)Le_blue_de_JFHill (Rafa96)L'ombre Pirate (V.G.) Thèmes externes (musiques libres de droits) : Voices (Patrick Patrikios)Pale Rider Blues (Mini Vandals) une production de l'association podShowsMerci à toute l'équipe de RedUniverse.

    Chapitre 3 « Maman-Lolo » Teaser

    Play Episode Listen Later Mar 9, 2021 4:40


    Chapitre III "Maman-lolo" Quels sont donc des nouveaux arrivants sur Maman-lolo, la station de ravitaillement numéro un de MaterOne ? Des exodés? Non, des pirates, beaucoup trop de pirates… Nouvelle version du Chapitre mythique de Red Universe, retrouvez JFHill, Phil goud, Adénor Kerichi, Fabio Ouli et tous les autres dans une de leurs premières aventures dans une version entièrement revue (acteurs, mixage, script, etc..)Bientôt sur Reduniverse.fr !

    SPECIAL FINAL Forces mentales: Trailer 2

    Play Episode Listen Later Dec 9, 2020 2:02


    Le Samedi 5 Octobre 2020 sur http://forcesmentales.fr Dernier épisode spécial de votre série: « L'automne sans hiver »

    le samedi forces mentales
    SPECIAL FINAL Forces mentales: Trailer 1

    Play Episode Listen Later Dec 6, 2020 2:38


    Le Samedi 5 Décembre 2020 sur http://forcesmentales.fr Dernier épisode spécial de votre série : « L'automne sans hiver »

    le samedi forces mentales
    Forces Mentales, L'ultime saison 3 commence maintenant !

    Play Episode Listen Later Sep 5, 2020 1:00


    FORCES MENTALES, LA TROISIÈME SAISON DE VOTRE SÉRIE COMMENCE AUJOURD'HUI sur http://forcesmentales.fr Le contramiral Poféus est tombé lors de l'attaque du quartier général des Forces mentales. À peine remis de leurs émotions, Ralato et Fabio feront leur possible pour participer à la nouvelle priorité de l'organisation : contrattaquer ! Entre les jeunes recrues au futur glorieux destin et les groupes d'élite aux pouvoirs exacerbés, la Confrérie combattra pied à pied et ne cédera pas un pouce de terrain sans combats acharnés ! Une énorme production de l'équipe de Red Universe, près de CINQ heures TRENTE d'écoute, une VINGTAINE de morceaux musicaux originaux, toute une collection de livres numériques, de magnifiques illustrations, posters, goodies...Venez profiter et soutenir l'aventure de Forces Mentales avec la Saison 3, ultime avatar de votre série avant le final de Noël ! Comme l'année dernière, deux manières de l'écouter : soit se procurer le PACK (et tous les contenus) pour le prix promo de 7€, soit passer par notre partenaire Sybel pour écouter les épisodes !Tout cela, MAINTENANT sur http://forcesmentales.fr ! Bonne écoute et merci encore pour votre soutien,Raoulito

    Venez nous suivre en direct pour le final !

    Play Episode Listen Later Jan 11, 2020 0:39


    # Retrouvez-nous en direct# Samedi 11 Janvier 2020# sur http://Reduniverse.fr !### Le chapitre 30 en entier, des émissions en direct avec tous les membres de l'équipe RedU et de l'association Podshows.### Vos questions sur https://reduniverse.fr/questions-pour-lequipe/### Le chat en live sur la page de Youtube (cf site web)### À tout de suite !

    Chap30 Taqdis - bande annonce 2020

    Play Episode Listen Later Jan 1, 2020 4:03


    Ne manquez pas l'évènement spécial du Samedi 11 Janvier 2020, en direct sur http://RedUniverse.fr Le chapitre ULTIME de votre saga : TAQDISÀ vos agendas!

    Joyeux Noel avec Red Universe !

    Play Episode Listen Later Dec 25, 2019 0:49


    JOYEUSES FÊTES DE FIN D'ANNÉE AVEC REDUNIVERSE ! Rendez-vous le 11 Janvier 2020 pour le DERNIER CHAPITRE DE VOTRE SAGAhttp://reduniverse.fr

    RedU T1 Ch29 Ep18

    Play Episode Listen Later Aug 27, 2019 11:26


    La DEUXIEME SAISON DE FORCES MENTALES EST DISPONIBLE SUR http://forcesmentales.fr! SOUTENEZ REDUNIVERSE ! Prod: podshows, Réa: Raoulito, Derush/montage : Guilitane/Raoulito, Musiques: VG, Ian, Cleptoporte, Pia

    RedU T1 Ch29 Ep17

    Play Episode Listen Later Aug 20, 2019 21:49


    La DEUXIEME SAISON DE FORCES MENTALES EST DISPONIBLE SUR http://forcesmentales.fr! Red Universe Tome 1 Chapitre 29 Épisode 17 : «Délivrance (2)» Monsieur, c'est votre cancer, une maladie. Il n'y a pas de clémence pour ce genre de combat là. Il doit disparaitre. Écartez-vous, ce sera bientôt fini.Je… je vois que tes… nouveaux pouvoirs t'empêchent d'entendre un ordre pourtant simple.Le chancelier se redressa, maintenant sa poigne sur l'avant-bras de Ralato. Une certitude, une affirmation de soi, propre à la personnalité de celui qui fut le maitre des Forces mentales reprenait lentement possession de Poféus. Le surhomme qu'était devenu Ralato ne pouvait ignorer cette transformation soudaine de son chef, qui pleurait encore à chaudes larmes quelques minutes plus tôt.Tu. le. laisses, est-ce clair ? précisa-t-il froidement à son subordonné.Les bras de Ralato s'abaissèrent, se rejoignant dans son dos en position de repos militaire. Sans y réfléchir, le soldat en lui réagissait aux injonctions d'un supérieur, celui-ci en particulier. Méfiant, Poféus l'examina encore une poignée de secondes, pensif, jusqu'à ce que l'autre perde son regard dans un horizon imaginaire, la chaine hiérarchique finalement rétablie. Le chancelier se tourna alors vers la créature qui flottait derrière lui.L'opération de Ralato, même avortée, l'avait profondément marqué. Son maintien en l'air demeurait erratique, instable, un peu plus de la moitié de sa surface souffrait de lactescence, séchant peu ou prou. Les effluves vert foncé se mouvant en elle semblaient ralentir, virant au rouge aux abords des plaques laiteuses.Encore une minute ou deux de ce traitement et elle aurait disparu, flétrie par l'intervention d'une puissance sans égale.Es-tu toujours vivant ? demanda simplement le chancelier.SI TU ES, ALORS JE SUIS AUSSI.Tu prétends donc être moi ? Une représentation du cancer qui me ronge depuis des années ?PHYSIQUEMENT, JE SUIS COMPOSÉ DE TES CELLULES ET MON ESPRIT EST EMPLI DE TES SOUVENIRS.OUI, JE SUIS TOI.La logique un peu arrangée de cette affirmation laissa Poféus songeur avant de reprendre.Pourquoi tout ce théâtre, pourquoi m'avoir rendu fou ? J'ai manqué de me suicider plusieurs fois, j'ai… tu m'as fait… manger… mon assistante, revivre plusieurs pans de mon existence avec des personnes et des émotions enfouies dans mon passé. Pourquoi ?……manger mon assistante… la phrase tourna quelques secondes dans le crâne d'Angilbe. Il avait du mal à faire cohabiter ses souvenirs et leur signification.La chose ne répondit pas. Angilbe pourrait jurer que certaines plaques blanches avaient encore grossies de quelques millimètres. Le traitement de Ralato se poursuivait-il de lui-même ou son ministre agissait-il en sous-main ?Ralato. Il sèche encore.Ce n'est pas moi, Monsieur. Comme toute brulure, cela ne s'arrête pas immédiatement.Il pouvait très bien mentir et continuer l'opération « dans le monde réel » que Poféus n'y pourrait rien.Répond-moi, chose. Quel est ton but ?MAGNAM TE L'A DÉJÀ DONNÉ, NON ?Tu veux ma mort, voilà ce qu'il m'a révélé. Enfin, toi sous la forme de Calande.…Je ne comprends pas pourquoi tu as perdu ton temps. Tu prétends être moi, mais je ne me commettrais jamais ce genre d'erreur.Une vaguelette parcourut la surface encore liquide de la sphère, comme un frémissement, avant qu'elle ne reprenne :TON HEURE EST VENUE, ANGILBE. JE TE CONNAIS PEUT-ÊTRE MIEUX QUE TOI-MÊME, LE MAL DONT TU AS FAIT PREUVE TOUT AU LONG DE TA VIE N'EST QUE CONSÉQUENCE, SEULE LA LOGIQUE FUT TON MOTEUR.JE SUIS VIVANT, PENSANT, JE SUIS TOI. JE VEUX QUE TU PARTES AVEC MOI VOLONTAIREMENT. J'ESTIME QUE TU AS DROIT À UN DÉPART…Me pendre ou me faire sauter par la fenêtre n'est pas une manière courtoise pour me convaincre à te suivre, le coupa sèchement Poféus.TOUJOURS CETTE REMARQUABLE CAPACITÉ À FAIRE ABSTRACTION DE TES SENTIMENTS, D'AUTRES AURAIENT HURLÉ, MAIS TOI — NOUS — NOUS ANALYSONS, NOUS TRAITONS LES INFORMATIONS FROIDEMENT, MÊME CELLES NOUS CONCERN…Elle glissa de moitié de sa hauteur avant de se reprendre, tournant sur elle-même comme un blessé tâchant de soulager un côté douloureux, puis poursuivit :NO... BREF, JE SUIS TOI, MAIS UN TOI NOUVEAU. JE NE SUIS QU'UN ENFANT QUE L'ON GAVE D'UNE VIE ENTIÈRE EN QUELQUES MOIS. NOUS AVONS TOUS DEUX REVÉCU TES SOUVENIRS, NOUS AVONS TOUS DEUX SOUFFERT DE LA TORTURE DE TON FRÈRE, JOUI AVEC MÉHALA, PLEURÉ AVEC MAGNAM ET… SUPPLIÉ LE MAGNIFIQUE FABIO DE NOUS PARDONNER. Sans préambule, Angilbe s'approcha de la chose au flottement oscillant et tâtonna du bout des doigts une croute blanche. Ralato réagit, horrifié :Monsieur, non !Reste à ta place, je n'apprécie pas de me répéter. Tu le sais, je crois, lui répondit le chancelier, sans même un regard pour celui venu pourtant le sauver. Il reprit sa conversation avec la créature : tu prétends avoir découvert qui je suis réellement en te nourrissant de mes souvenirs. Calande n'était pas au courant de tout, cela ne l'a pas empêché de m'aimer.MAIS C'EST ELLE QUI M'A ÉVEILLÉ À LA PENSÉE AUTONOME. CE SONT VOS SÉANCES D'INTROVERSION, LE CHOC DE VOTRE AMOUR, LE TRAUMATISME DE SA MORT QUI ONT PERMIS MON EXISTENCE. CE N'EST PAS PAR HASARD SI JE TE SUIS D'ABORD APPARU SOUS SES TRAITS.Les doigts glissèrent précautionneusement vers le bord de la plaque blanche, sondant la dureté de la plaie, tel un chasseur nordiste tâtant l'épaisseur de glace sous ses pieds.S'il vous plait, murmura Ralato, visiblement inquiet.Tu m'agaces, Ralato, fut la seule réponse d'Angilbe. Tu as donc appris certains évènements de ma vie et pendant que tu grossissais, que tu phagocytais mes cellules saines, tu t'éveillais à la conscience.ET TOI, TU COMPRENAIS LE MESSAGE.Quel message ?HA, HA… HAAAARGHT !Cette fois, la chose s'affaissa sur le sol en perdant sa géométrie, sa surface fut traversée d'ondes multiples qui la déformaient et de la souffrance irradia à nouveau dans l'esprit des participants. Angilbe esquissa un mouvement pour s'accroupir, mais se reprit au dernier instant, toisant donc de haut la forme affalée sur le chemin de terre.Elle mourrait. Le traitement infligé par Ralato se révélait comme toujours d'une efficacité à toute épreuve, même non abouti. Dans un soupir, il se retourna vers le ministre qui attendait toujours en position de repos militaire, mais l'expression pour le moins soucieuse.... de l'inquiétude ? J'insiste pour que tu n'interviennes à aucun prix dans la suite, est-ce clair ?Et moi, Monsieur, malgré tout le respect que j'ai pour vous, j'insiste pour que vous ne mettiez plus votre vie en danger. Nous avons vraiment besoin de vous pour contrer un grave danger qui plane sur l'humanité !Un danger, hein ? répéta Angilbe, tournant et retournant ce mot plusieurs fois comme pour mieux en saisir le sens pourtant évident. Avec un sourire inattendu, il répliqua : mon mandat de chancelier n'a guère brillé par son efficacité. Si « l'humanité », comme tu dis, est véritablement en danger, alors le chef naturel pour la guider, ce devrait être toi.M... pardon ? Moi ?Aussi incroyable que cela paraisse, l'extraordinaire Mental resta ébahi par cette affirmation. Était-ce l'allégation ou son origine qui le perturbait à ce point ? Jamais, ô grand jamais, le contramiral, puis Chancelier, Poféus n'aurait ne serait-ce qu'évoqué la possibilité de céder sa place à qui que ce soit, fut-il Ralato.Il passait toujours devant les autres.Nous, nous avons œuvré tous deux pour le maintien d'un gouvernement fort sous notre férule. Je vous ai suivi, Fabio et moi vous avons suivi pour rendre cet avenir réalisable ! Et maintenant que nous y sommes, maintenant que, plus que jamais, nos choix sont mis à l'épreuve vous… vous…Ralato, Ralato Ouli ! le coupa Poféus, d'un ton soudain solennel. Je vous nomme officiellement Chancelier suprême par intérim… le temps que tu trouves un moyen de supprimer ce qualificatif. Si combat il doit y avoir, je t'ordonne de le mener, sans le poids que je représenterai dans tes prises de décision.Mais, je… Monsieur ? bégaya le ministre, si surprit qu'il en perdait sa posture rigide, les bras pendants sur ses flancs.Affichant un sourire plus fataliste qu'amusé, le chancelier poursuivit :Aucun témoin ne pourra jamais confirmer cette passation, mais qu'importe. Je compte sur toi, Ralato, fidèle Ralato, pour faire au mieux aussi longtemps que possible et utiliser tous tes talents pour préserver ce que nous avons si durement œuvré à créer.Mais et… vous ? Chancelier Poféus, vous ne devez pas céder à cette maladie ! Elle va vous…ELLE A DÉJÀ GAGNÉ, RALATO !Et d'un geste court, il tomba à genoux et plongea ses deux mains jusqu'aux avant-bras dans la matière verte encore remuante. Ralato hurla, se précipitant vers son chef, mais celui-ci lui cria :LAISSE-MOI… LAISSE-MOI ! NE T'EN MÊLE PAS !La substance remonta immédiatement le long de ses épaules, puis se propagea rapidement sur son buste et sa tête. Investissant le corps d'Angilbe Poféus, elle abandonna des morceaux de plaques blanches et dures qui se brisèrent en poussière en percutant le sol. La silhouette entière du chancelier disparaissait maintenant sous une masse mouvante, sorte de gélatine verte parcourue de volutes plus sombres.Ralato assistait, médusé, à cette absorption, cette…Une fusion, corrigea-t-il pour lui-même.Il se retenait d'intervenir, serrant dans ses poings une énergie peut-être capable de renverser le processus. Le chemin de terre commença à frémir, animé par des formes foisonnantes qui le percèrent rapidement. Des pousses de fleurs, herbes, des bosquets puis des arbres s'élevaient tandis que la voie serpentante s'étirait soudain de tous côtés jusqu'à l'infini, se déformant en collines ou vallons. Il aura fallu moins d'un clin d'œil pour reproduire un paysage bucolique que Ralato n'eut aucun mal à reconnaitre. Il s'adressa naturellement à la forme vaguement humanoïde qui se relevait à quelques pas de lui.Vous retournez donc chez vous, Monsieur ?OUI, RALATO. NOUS… retournons… chez nous.Une nouvelle métastase se déroula devant le Mental, le corps se solidifiait et se scindait en deux entités disjointes, mais dont une branche, qui se révéla être deux bras terminés par deux mains jointes, resta commune. De la peau recouvrit la matière encore parcourue d'ondes multiples, s'évasant depuis la plante des pieds pour englober l'entièreté des individus renaissants.Angilbe Poféus tenait la main de Calande Rorré et s'ils faisaient face à Ralato, leurs regards se perdaient l'un dans l'autre. Un bonheur finalement retrouvé s'épanouissait sur leurs visages.Je t'aime, Angilbe.Je t'aime, Calande.Ils se lovèrent l'un contre l'autre, s'embrassant passionnément, deux amants qui se rejoignaient enfin après une trop longue séparation. Ils tombèrent à genoux et se roulèrent rapidement dans l'herbe, se caressant, riant avant de débuter une lente litanie d'amour charnel rythmé par les souffles des respirations soudain plus profondes.Un mouvement près d'un arbre solitaire attira l'attention de Ralato. Magnam IV s'y tenait aux côtés de Monsieur Heir, satisfait d'observer le couple qui s'ébattait dans la prairie. Un peu plus loin, une jeune fille en salopette avec un pinceau tendait sa main libre à un gamin blond à la peau pâle que Ralato reconnut comme son frère encore adolescent. Plusieurs existences de Poféus se rencontraient finalement.Au milieu des hautes herbes, les sons rauques se muèrent en petits cris, les mouvements devinrent plus prononcés, les saccades plus vives.Ralato soupira doucement, gêné d'assister à cette débauche, mais faisant contre mauvaise fortune bon cœur.J'espère connaitre un jour une fin aussi heureuse.Adieu, Monsieur.Angilbe Poféus ne répondit pas, trop occupé par la montée de son plaisir… ou tout simplement déjà mort depuis longtemps. * Ralato Ouli ouvrit les yeux. Il se trouvait dans la chambre de l'hôpital où l'on avait conduit le chancelier, assit à son chevet. Sanglé sur son lit, celui-ci ne bougeait plus, sa respiration s'était arrêtée, les paupières fermées sur un visage impassible où le connaisseur pouvait tout de même y découvrir l'esquisse d'un léger sourire.Monsieur, fit une voix devant ses barrières mentales, le chancelier vient de mourir.Je sais, répondit-il simplement, sans regarder les quatre Gardes mentaux qui patientaient aux angles de la pièce.Ce quelque chose qu'il sentit glisser sur sa joue gauche, était-ce une larme ?Le ministre observa une nouvelle fois le visage calme de celui qui avait supervisé sa formation chez le Professeur QuartMac et encadré ses études à l'Université mentale. Il l'avait ensuite accompagné plus d'une dizaine d'années jusqu'au sommet des responsabilités. Lentement, il entreprit de défaire les liens maintenant le corps désormais inerte. Lorsque la dernière sangle tomba, un bras glissa pour pendre sans vie face à Ralato. Celui-ci le remit bien à plat contre le flanc et tira le drap pour recouvrir la tête puis le borda.Une dernière inspiration, un dernier soupir…Ralato se leva et se tourna vers les gardes. Le chancelier lui avait offert l'Humanité en testament, il lui revenait donc de la protéger et il comptait bien s'acquitter de cette tâche.Le message psychique qu'il envoya toucha bien plus loin que les Mentaux de son organisation. Il fut reçu par presque toute la population de la planète MaterOne, ainsi qu'une partie de Maman-Lolo et nul doute qu'il serait très rapidement transmis aux confins de l'univers connu de l'homme.JE SUIS LE CHANCELIER PAR INTÉRIM RALATO OULI, ANCIENNEMENT MINISTRE DE LA SÉCURITÉ. UNE MENACE SANS AUCUNE COMPARAISON PLANE DÉSORMAIS SUR NOTRE EXISTENCE À TOUS. UN ENNEMI APPROCHE, IL SERA BIENTÔT LÀ POUR NOUS ANÉANTIR ET NOUS DEVONS TOUTES ET TOUS LE REPOUSSER QUOIQU'IL NOUS EN COÛTE.J'ORDONNE À LA TOTALITÉ DE LA FLOTTE SPATIALE, AINSI QU'À TOUT VAISSEAU AYANT UN QUELCONQUE ARMEMENT DE SE RENDRE IMMÉDIATEMENT À LA PASSE DE MAGELLONE. J'ORDONNE ÉGALEMENT À TOUT HUMAIN EN ÂGE DE COMBATTRE DE SE PRÉSENTER AUX FORCES DE SÉCURITÉ, QUEL QUE SOIT SON ORIGINE OU SON STATUT. QUE VOUS SOYEZ CONDAMNÉ, PIRATES, MERCENAIRE, ASSASSIN OU SIMPLE AVENTURIER, VOUS ÊTES DÉSORMAIS BLANCHIS DE TOUTE ACCUSATION ET DEVEZ REJOINDRE NOTRE LIGNE DE DÉFENSE AU PLUS VITE.JE PRENDS PERSONNELLEMENT LE COMMANDEMENT POUR LA BATAILLE À VENIR ET J'ACCOMPAGNE LA FLOTTE AU LARGE DE LA PASSE.SOIT L'HUMANITÉ PROUVERA QU'ELLE PEUT S'UNIR CONTRE L'ADVERSITÉ, SOIT ELLE VIVRA SES DERNIÈRES HEURES. À CHACUN DE FAIRE SON CHOIX… MOI, JE COMBATTRAIS POUR LA VICTOIRE.BONNE CHANCE À TOUS.S'en suivirent les images de destruction de la Flotte mentale par l'Armée noire nalcoēhuale qui lui étaient apparues lors de sa rencontre avec les Titans. Devant ses Mentaux encore sous le choc du message, Ralato s'éleva du sol alors que la fenêtre se déverrouillait d'elle-même. Il leur adressa ses dernières consignes oralement :« Le Président du Conseil Wolf prend dorénavant en charge la logistique immédiate du déploiement ainsi que les affaires courantes. Toutes les Forces mentales sont réquisitionnées, à tous les échelons. Je nous veux TOUS là-bas pour l'affrontement final. »Puis il s'envola au travers de cette journée ensoleillée, rejoignant une navette qui décollait déjà pour le ramener à son croiseur. En son for intérieur, une litanie lointaine résonnait jusqu'à ses oreilles, sur fond d'une sorte de rire peu engageant :« Nooous nous soumettons à tes dééééésirs, nous serons désormais avec toooooi pour t'offrir ce dont tu auraaas besoin. Pour toooujours… » Les gardes mentaux coururent hors de la pièce où reposait le corps du chancelier alors qu'une légère brise pénétra par la fenêtre, profitant de l'ouverture de la porte. Elle ondula doucement le drap recouvrant le visage impassible de celui qui avait changé l'Histoire…… autant qu'elle l'avait changé, lui. Angilbe Poféus était enfin délivré de ses tourments. FIN ———-SOUTENEZ REDUNIVERSE ! Prod: podshows, Réa: Raoulito, Relecture : Gortozaran, TheDelta, CowboyE, Coles - Acteurs: Raoulito: narration, Poféus/chose : Pof, Ralato : Raoulito Derush/montage : Guilitane/Raoulito, Musiques: VG, Ian, Cleptoporte, Pia Participez aux recrutements sur http://reduniverse.fr/la-saga/the-red-universes-team/recrutement/Nous vous attendons ! Vous aimez Red Universe ou alors vous avez des critiques ou des remarques ? Laissez vos commentaires ici : http://reduniverse.fr/la-saga/episodes/

    RedU T1 Ch29 Ep16

    Play Episode Listen Later Aug 13, 2019 10:13


    La DEUXIEME SAISON DE FORCES MENTALES EST DISPONIBLE SUR http://forcesmentales.fr! Red Universe Tome 1 Chapitre 29 Épisode 16 : «Délivrance (1)» Banlieue de MaterOneHôpital pour MentauxDans l'esprit du Chancelier suprême Angilbe Poféus Le cerf de feu qui emplissait le ciel s'estompait progressivement alors que Ralato Ouli se rapprochait du duo à genoux sur le petit chemin de terre sinuant au travers du néant. Poféus, dont les pupilles ne s'accoutumaient pas à l'intensité lumineuse de son subordonné, plissait les yeux et se protégeait le visage d'un bras. Calande se recroquevillait derrière lui, tremblante, meurtrie, recouverte de brulures s'étendant sous forme de plaques fumantes.Si l'éclat de Ralato en personne baissa à son tour, un reste d'auréole dorée perdura lorsqu'il toucha le sol du sentier. Une déformation en onde s'évasa de l'endroit où se produisit le contact, suivit d'une forme de vapeur, puis plus rien. Angilbe demeura sans voix une poignée de secondes, puis il considéra le buste de son officier avant de croiser son regard.Que se passait-il ? Était-ce un nouveau mauvais tour de Calande pour manipuler son esprit et le convaincre de périr avec elle ? Cela n'avait pas de sens, Angilbe avait finalement accepté de se plier à la volonté de celle qui voulait sa mort et…Vous ne devez pas mourir, Monsieur, prononça Ralato sans ouvrir la bouche. Son âme parlait, non son corps.Nous allons devoir affronter sous peu une situation qui nécessitera toute votre attention et vos talents de meneur. Plus que jamais, vous devez être à votre poste pour diriger l'humanité… Monsieur !Cette simple phrase ramena le chancelier à l'instant présent : Calande, Heir, Méhala, Magnam, Fabio… et maintenant Ralato ? Mais celui-ci différait des autres. Cette apparition ne venait pas de son passé, quelque chose d'incompréhensible disait à Angilbe que c'était bel et bien le « vrai » Ralato qui se tenait devant lui, le rappelant à ses devoirs.Il baissa la tête, renifla et s'essuya d'un revers du bras les restes de quelques larmes encore accrochées à ses cernes, puis se releva, dominant de quelques centimètres la projection. D'une voix qu'il espérait plus habituelle pour sa personne, il s'exprima enfin :Ralato. C'est… c'est une surprise de te rencontrer ici. Mon esprit est censé être inaccessible aux Mentaux.Les Mentaux, en effet, Monsieur. Mais je ne puis dire si j'en suis toujours un. Mes pouvoirs ont considérablement augmenté depuis Talbot. Il faudrait une nouvelle appellation à ce stade...Quand bien même… Fabio n'a jamais su m'atteindre. J'étais fermé à lui comme à tous !J'ai du mal à expliquer, je ne suis pas certain de tout comprendre moi-même. Il leva doucement ses mains, observant ses paumes quelques secondes, pensif, puis reprit. Il existe d'autres manières de communiquer avec un être, d'autres « portes » liées à je ne sais quoi du vivant. J'en ignorais la réalité jusqu'à maintenant, alors qu'elles m'apparaissent avec une évidence déconcertante, dorénavant.Quoiqu'il en soit, si cela me permet d'empêcher votre cancer de gagner la partie, alors cela doit être bon.Mon cancer ? Tu es au courant ?Comme tout le monde ici je pense, vous lui parlez depuis un petit moment, là, et, Ralato, de désigner négligemment la forme en position fœtale derrière Angilbe.Celui-ci écarquilla les yeux et se retourna doucement, n'osant pas se représenter ce que venait de lui annoncer si innocemment son ancien officier. Calande, recroquevillée, ne bougeait plus, mais ce qui ressemblait auparavant à des marques de brulures se révélait maintenant en une sorte de gélatine grumeleuse et verte foncée, parcourue de volutes internes à la noirceur insondable. Le corps si magnifique de sa compagne se déformait tandis que la superbe bouche s'ouvrait désormais sur l'indicible matière dans laquelle elle semblait se fondre.Ca… Calande ? CALANDE !C'est une projection, Monsieur, un peu comme moi actuellement. Une partie souillée de vous-même qui veut vous entrainer dans un dernier sommeil. Vous ne pouviez sans doute pas vous en rendre compte, elle utilisait votre propre intelligence contre vous-même. La manipulation devait être parfaite, car qui vous connait mieux que votre inconscient ?La vraie Docteur Calande Rorré est morte depuis plusieurs mois, Monsieur. Celle face à vous n'est qu'une illusion. Débarrassons-nous en : elle, le cancer, tout.Angilbe se retourna vivement. Son regard éprouvait pourtant des difficultés à abandonner la vision sépulcrale des dernières parcelles de la si douce peau de son amante, qui se dissolvait dans l'inquiétante fange vivante.Tu dis… tu peux le soigner ? Mon cancer incurable ?Rien que de prononcer cela faisait monter en lui un espoir fou, une lumière impensable éclairant le fond d'une mine perdue, la vie défiant une fois de plus la mort.Tu pourrais faire cela ?Oui, Monsieur. Mon pouvoir semble ne pas avoir de limite… ou presque. En tout cas, je peux vous soigner, je le certifie. Il poursuivit, visiblement pressé comme si l'on ne discutait pas de la vie ou de la mort du chancelier.Allons-y : hâtons-nous, l'Humanité a besoin de vous. Nos ennemis arrivent, ils sont dangereux et…ES-TU SÛR DE VOULOIR BRAVER LE DESTIN, ANGILBE ?La forme se restructurait, elle s'élevait péniblement au-dessus du sentier, en formant difficilement une sphère parfaite. On sentait bien ses efforts, sans pour autant en voir les effets. La « créature », car il fallait bien lui donner un nom, évoquait désormais une bille de verre géante, à l'intérieur mouvant. Une matière verdâtre vivante, sans nul doute, et objectivement pensante… avec la voix d'Angilbe, tordue et déformée, certes, mais bel et bien sa propre voix.La main droite de Ralato s'entoura de petits filaments brillants qui fusaient l'un après l'autre vers la chose au fur et à mesure que celui-ci levait le bras. Sa surface tressaillait à chaque implant qui pénétrait son enveloppe, blanchissant, comme séchant, autour du lieu de contact. Des ondes se propageaient sur ses hémisphères, se croisant ou se repoussant, gondolant la structure globale tandis que de la douleur résonnait dans l'esprit des participants.Va-t'en définitivement, tu n'es plus désiré ici, déclara simplement Ralato.ANGILBE ! SUIS-JE... UN ENNEMI OU NE SUIS-JE QUE... ARGH ! NE SUIS-JE QUE TOI-MÊME ?De nouveaux filaments quittèrent la main de Ralato, plus brillants encore. Il leva son autre bras dont les doigts s'illuminaient à leur tour, libérant d'autres lignes étincelantes.La créature se couvrait de plaques d'un blanc crémeux, les plus anciennes durcissant comme du plâtre. Sa souffrance irradiait au point que le chancelier comprît que Ralato avait entamé le « traitement ». Intervenait-il seulement sur le plan psychique, ou quelque part dans le monde « réel » opérait-il la tumeur de ses pouvoirs sans égaux ? Un hurlement tangible, d'autant plus concret qu'il s'agissait de sa voix, le toucha plus qu'il ne voulut l'admettre.ANGIIIILBE ! IL N'EST PAS D'ÉCHÉANCE QUE L'ON... NE PUISSE ÉVITER. BRISE LES.... AAAAARGH !Va-t'en te dis-je,Il tendit brusquement les bras et l'intensité des filaments doubla au point de devenir douloureuse aux pupilles de Poféus.Attend ! se surprit-il à crier soudain.Le Mental le regarda, un sourcil interrogatif appuyant son expression.JE T'AI DIT D'ARRÊTER !Et malgré le risque de brulure, Angilbe Poféus se jeta sur les membres levés de son ancien lieutenant pour les abaisser, ignorant le feu psychique que l'autre s'empressa d'atténuer pour éviter un drame.D'une voix essoufflée, surmontant la douleur, il ajouta :« Attend, ne… ne le tue pas… s'il te plait ! » ———-SOUTENEZ REDUNIVERSE ! Prod: podshows, Réa: Raoulito, Relecture : Gortozaran, TheDelta, CowboyE, Coles - Acteurs: Myuto: narration, Poféus/chose : Pof, Ralato : Raoulito Derush/montage : Zizooo/VG, Musiques: VG, Ian, Cleptoporte, Pia Participez aux recrutements sur http://reduniverse.fr/la-saga/the-red-universes-team/recrutement/Nous vous attendons ! 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    RedU T1 Ch29 Ep15

    Play Episode Listen Later Aug 6, 2019 17:46


    La DEUXIEME SAISON DE FORCES MENTALES EST DISPONIBLE SUR http://forcesmentales.fr! Red Universe Tome 1 Chapitre 29 Épisode 15 : « Percée (4) » Quelque part dans le Cercle de KhabitBase secrète de construction des Lanhuit'l L'Amiral Huate exultait. Depuis son petit module d'inspection, il ne pouvait s'empêcher de répondre chaleureusement aux saluts des ouvriers. Ceux-ci s'acharnaient au travail le long des lignes de productions de Lan'huitl. Ce soldat, d'ordinaire si austère et impassible, à l'uniforme parfaitement ajusté et aux chaussures huilées, rayonnait de voir chaque étape de son plan se dérouler avec l'exactitude d'un métronome.Qui avait mis en avant l'efficacité de ces nouveaux croiseurs légers ?Qui avait proposé une stratégie de harcèlement, montant crescendo jusqu'à l'attaque finale ?Et en fin de compte, qui avait convaincu le Comité de salut public qu'il fallait profiter de cette retraite pour porter un grand coup et ruiner les efforts de minage des envahisseurs humains ?Ces engins auraient pu considérablement compliquer la tâche de la flotte d'invasion, demandant un nettoyage complet d'une zone éloignée du Cercle de Khabit, berceau de la République nalcoēhuale. Mais c'était désormais un risque oublié, comme la majorité de cette flotte ennemie. Et avec la future vague de plus de trois-cents Lan'huitl qui se construisait sous ses yeux, la reconquête prochaine de Veora s'annonçait glorieuse et il la dirigerait avec efficacité et fierté.Il décrocha un petit transmetteur psychique qu'il fixa à son front. Sous l'impulsion, un message jaillit de son esprit vers toute la population ouvrière qui œuvrait à la victoire. Certes, ces braves gens vivaient sous un régime d'exception, réquisitionnés sous peine de mort par les autorités, mais leur travail lui permettait aujourd'hui de communiquer la grande nouvelle :« Mes amis, la nouvelle flotte noire que vous avez conçue vient de bouter le dernier humain hors de cette partie de l'univers par la Grande Déchirure. Nous allons maintenant LUI REPRENDRE NOTRE PLANÈTE MÈRE ! » Des hurlements de joie parvinrent à son esprit alors que ses officiers derrière lui ne cachaient pas moins leur satisfaction. L'amiral replaça le communicateur sur son petit socle au pied de la verrière. Certes, avant de traverser la Grande Déchirure, il allait falloir mater une fois pour toutes la rébellion de Chilico. Aucune nouvelle en provenance de l'expédition punitive, partie il y avait déjà trois cycles, mais cela ne voulait pas forcement signifier grand chose. La guerre frappait à toutes les portes et certaines conventions pouvaient être outrepassées. D'autant que les ordres étaient clairs : on allait repeupler le système de Chilico, ils devaient « l'aseptiser » de toute trace actuelle de vie. Huate comprenait alors que ses soldats rechignent à donner des rapports trop fréquents… ni trop précis sur leurs activités. Sans se retourner, il impulsa télépathiquement à ses assistants :« Quand nous serons de retour sur Tilt'chiti, rappelez-moi de contacter le corps expéditionnaire envoyé vers Chilico ».Les autres plissèrent leurs goitres impeccablement rasés en un discret hochement de tête. L'amiral ne quittait pas du regard les docks de construction, suivant la perspective parfaite d'un agencement en étoile qui aboutissait au poste de contrôle central, dominant ces immenses lignes de production. Quelle formidable machinerie, quelle parfaite organisation digne de…Un petit signal l'avertit qu'on tentait de le contacter. Une arrivée de plusieurs Lan'huitl en procédure de retour automatique. Bizarre, la bataille était maintenant terminée depuis plusieurs déciles et les appareils endommagés ou détruits qui pouvaient revenir avaient été rapatriés. Il composa le code de la zone de rapatriement, ce n'était qu'à quelques encablures, et il était curieux de voir cela de plus près. * « MES AMIS, NOUS AVIONS RAISON ! DEVANT NOUS, VOICI LE LIEU DE FABRICATION DE CES ENGINS DE MORT ! OUVREZ LE FEU DE TOUTES LES BATTERIES, NOUS AVONS DES MILLIERS DE NOS CAMARADES MENTAUX À VENGER… MAINTENANT ! »Le devenir des vaisseaux ennemis qui disparaissaient lorsqu'ils avaient été gravement touchés, ou que leur équipage avait été brulé par le Canon mental, demeurait une énigme pour QuartMac. Que se passait-il alors ? Sa théorie supposait logiquement un retour vers un lieu à l'écart où l'on pourrait réparer ces engins. S'ils partaient vers plusieurs endroits différents, son appareil se disloquerait entre les dimensions, mais s'ils se réfugiaient tous en un point unique les grappins magnétiques pourraient emporter le Croiseur mental avec eux.Et finalement, il avait eu raison : des docks de constructions, comparables à ceux mis en place pour la fabrication de la flotte du chancelier Poféus, s'étalaient devant lui. Plusieurs escadres, sans doute des centaines d'ennemis ayant vocation à combattre ses Mentaux, à détruire son rêve, attendaient en cale sèche, sans aucune défense. S'ils avaient effectivement balayé ses espoirs, s'offrait maintenant à lui la plus magnifique des vengeances, une frappe qui changerait le destin de cette guerre comme il l'avait toujours soutenu !Les missiles fusèrent vers les cibles éloignés sélectionnés pour leur importance, les canons à large diamètre enflammaient leur environnement immédiat, réduisant à l'état d'épave ces maudits croiseurs qu'ils auraient eu le plus grand mal à toucher en temps normal.Et le professeur QuartMac riait aux éclats. * Le module d'inspection slalomait entre les échafaudages qui se disloquaient, évitant de justesse un Lan'huitl se brisant en deux sur son passage. Les mains serrées sur ses commandes, Huate tentait désespérément d'atteindre l'imposante tour de contrôle, elle abritait plusieurs engins de secours qu'il pourrait prendre pour s'éloigner d'ici.« MAIS BON SANG, OÙ SONT LES CHASSEURS D'INTERVENTION ? »Tiendraient-ils contre ce croiseur ? Sans doute peu de temps, mais c'était toujours ça. Il contourna un entrepôt où plusieurs modules de stockage offraient un abri tout relatif aux redoutables armes de l'intrus. Comment cette faille dans les systèmes de rapatriement d'urgence avait-elle été omise ? Les chances qu'un ennemi se fixe aux Lan'huitl sur le retour furent-elles estimées si infimes, que désormais une machine humaine pouvait consciencieusement semer mort et destruction dans l'usine la plus stratégique de la République ? Pourquoi n'avait-on pas pensé à l'armer d'innombrables défenses, trop rassuré par sa position secrète aux tréfonds du Cercle de Khabit ?En plongeant sous un quai en flamme, le module d'inspection percuta deux ouvriers qui tentaient de s'abriter et Huate put éviter la collision :« ÉLOIGNEZ-VOUS BANDE DE… ».Des traces de sang bleu s'étirèrent atrocement sur le parebrise avant, mais ce fut un petit bruit de claquement cristallin, à quelques centimètres de son visage, qui retint son attention.« Non, pas ça… » murmura-t-il simplement.La vitre du module implosa d'un coup, privant d'oxygène les occupants, abaissant la température de l'intérieur au zéro absolu. S'ils n'eurent pas à souffrir longtemps, ce fut grâce à l'explosion d'une citerne primaire de ce dock, deux niveaux plus bas, percée par plusieurs projectiles brulants. * QuartMac dirigeait précautionneusement son croiseur vers l'édifice qui dominait cette vallée de vaisseaux ennemis en construction. Sans prévenir personne, il activa le Compresseur, bloquant certains circuits de refroidissements par quelques pensées bien ajustées.On tirait les missiles par volée de plusieurs, on réduisait en cendre ces maudits extraterrestres bleus et leur armada indestructible. Oui, la vengeance était douce, mais le fait d'armes demandait quelque chose de plus. Autour de lui, quelques moustiques voletaient, des chasseurs qui espéraient percer l'épais blindage du croiseur humain avec leurs griffes…« Que le groupe de défense télépathique prenne le contrôle de ces pilotes et les envoie se crasher contre quelque cible hors de notre portée ! » pulsa-t-il négligemment.Il cherchait à marquer cette guerre de son empreinte. Qui pourrait croire qu'ils avaient la moindre chance de revenir sur MaterOne avec une semaine de réparations au préalable ? Une hypothétique demande d'aide à l'Exode le ramènerait vers sa déchéance passée, honnie par ses semblables et obligée de gagner son droit à l'existence, jour après jour (si les exodés répondaient à son appel). Lui qui fut le Gouverneur des colonies de MaterOne, ne redescendrait jamais de son estrade. Il mourra ici, mais on devra rapporter plus tard qu'il partit en beauté, qu'il entraina ses ennemis dans la tombe en les frappant durement comme personne ne l'avait pu.Les premiers avertisseurs passèrent inaperçus au milieu du tapage des destructions alentour, mais du côté de la salle des machines, on devait avoir relevé le danger. Sans état d'âme, QuartMac asphyxia les mécaniciens lui ayant pourtant juré fidélité. Il avait besoin de quelques minutes supplémentaires, que le labourage des terres adverses soit profond, enregistré, répertorié ! La masse imposante de sa destination approchait toujours, plus grande, attractive.Derrière elle, apparurent soudain trois croiseurs qui décollaient : on tentait le tout pour le tout dans l'espoir de l'arrêter, quitte à utiliser des appareils non terminés. Le dernier chasseur encore sous contrôle mental vint percuter celui de droite et l'explosion se répandit dans ses entrailles dans un souffle pacificateur. Les deux autres ouvrirent le feu et atteignirent QuartMac, mais peu lui importait, il se trouvait maintenant assez proche et le spectacle touchait à sa fin.Il se leva lentement de son fauteuil, l'édifice grandissant à toute vitesse, l'angle de vue se modifiant alors que le croiseur mental prenait du gite. Certains opérateurs attentifs se tournèrent vers lui, quelques-uns parmi eux comprirent et lui sourirent. Ils saluèrent leur chef, revenant à leur tâche dans un désir de marquer l'Histoire, eux aussi.QuartMac avança d'un pas, puis d'un second. L'impact allait se produire la seconde suivante, il leva les bras bien haut, hurlant à tous de sa voix et de sa pensée :« QUE L'APOTHÉOSE SOIT » ! La proue du Croiseur mental se fracassa contre la tour de contrôle de l'usine d'armement nalcoēhuale, s'enfonçant profondément à l'intérieur jusqu'à ce que l'écrasement compense la faible poussée des réacteurs. En surchauffe depuis plusieurs minutes, le Compresseur dimensionnel de dernière génération rendit l'âme, saturant sa matrice alors que toutes les sécurités avaient été préalablement suspendues par QuartMac. En une seconde, la fusion projeta dans un rayon d'une dizaine de milliers de kilomètres des éléments de matières à un niveau subatomique. Désagrégeant l'immense dock depuis son centre jusqu'à ses extrémités, elle poursuivit ses ravages sur les appareils qui tentaient de s'échapper et même sur les premiers secours qui sortaient tout juste de Transition.La lumière produite parcourut l'univers encore plusieurs années, apparaissant bien plus tard aux frontières de Ragnvald ou dans le ciel d'Antares IV. Sur Tilt'chiti, on interrompit le Comité de salut public, pour les descendre dans les profondeurs de la cité, dans la peur d'une quelconque radiation dangereuse. Finalement, ce fut tout le Cercle de Khabit qui trembla sous la lueur de ce soleil dévastateur.Pour d'interminables minutes, le Professeur QuartMac, homme de science déchu aux vies multiples, devint une étoile qu'aucun de ses ennemis n'oublierait jamais plus.La mort venait enfin de rattraper l'immortel génie. ———-SOUTENEZ REDUNIVERSE ! Prod: podshows, Réa: Raoulito, Relecture : Gortozaran, TheDelta, CowboyE, Coles - Acteurs: Tristan: narration, QuartMac : DrWolf, Huate : Mik180 Derush/montage : Hadaria/Mik180, Musiques: VG, Ian, Cleptoporte, Pia Participez aux recrutements sur http://reduniverse.fr/la-saga/the-red-universes-team/recrutement/Nous vous attendons ! Vous aimez Red Universe ou alors vous avez des critiques ou des remarques ? Laissez vos commentaires ici : http://reduniverse.fr/la-saga/episodes/

    RedU T1 Ch29 Ep14

    Play Episode Listen Later Jul 30, 2019 9:42


    La DEUXIEME SAISON DE FORCES MENTALES EST DISPONIBLE SUR http://forcesmentales.fr! Red Universe Tome 1 Chapitre 29 Épisode 14 : « Percée (3) » Gouverneur ! Rapport des machines, le Compresseur répond enfin ! Sauf qu'ils précisent que plusieurs circuits primaires sont hors services, nous n'aurons qu'un saut puis il faudra au moins une semaine de réparation.Ce n'est pas trop tôt ! Alerte jaune, je veux un retour aussi rapide que possible vers notre point d'origine !Le professeur enrageait, simplement. Les coordonnées les avaient conduits ici, à quelques millions de kilomètres d'une supernova, grande génératrice de microondes qui perturbaient l'électronique embarquée. Le piège avait été savamment organisé et QuartMac doutait de retrouver la Flotte mentale là où il l'avait laissée, mais sans doute y trouverait-il des indices quant à leur nouvelle destination.Il soutint sa tête d'un de ses bras sur l'accoudoir. À ses pieds, le blouson de cuir noir trainait par terre, piétiné autant de fois que possible par le vieux professeur. Une crise infantile, amplifiée par les efforts sans fin de ces dernières semaines, l'avait submergé. Le spectacle présenté à ses subordonnés ne jouerait pas en sa faveur plus tard, il devrait se charger de les faire taire d'une manière ou d'une autre. Les implications de la traitrise qu'il venait de subir l'exaspéraient autant qu'elles l'inquiétaient : tout le monde devait savoir, tous y avaient sans doute participé.QuartMac laissa son regard se promener sur les têtes des opérateurs occupés face à lui : finalement, il devrait plutôt les choyer, car eux au moins avaient été honnêtes jusqu'au bout.Un grondement se répercutant le long de la coque le fit se redresser : on y était.« Préparez les armements, tout le monde à son poste de combat ! »Devant l'étonnement qui s'installait sur la passerelle, il crut bon d'ajouter :« Nous n'avons aucune idée de ce que nous allons découvrir là-bas. Nos ennemis ? Ceux qui nous ont trahis ? Je préfèrerais toujours être le premier à tirer que le premier à mourir ! Compte à rebours trois, deux, un… »Le décor se transforma, abandonnant la lueur brulante d'une géante rouge pour celle, minérale, de l'obscurité étoilée. Rien, comme prévu. QuartMac scruta de ses yeux ce que les instruments sophistiqués à sa disposition avaient déjà analysé et classé, comme s'il pensait percer un secret dissimulé dans l'insondable néant de l'univers.Mais non, rien de rien, sauf peut-être…Monsieur, les balayages fins ont décelé plusieurs structures de l'ordre du mètre à une centaine de kilomètres à bâbord. Aucune présence vivante ni chaleur, mais c'est tout ce qu'il y a dans les alentours.Qu'on les affiche sur l'écran ! grogna le savant.Devant le spectacle de ses chimères de rechange congelées, irrémédiablement détruites, il se laissa tomber en arrière dans son fauteuil, les yeux obnubilés par l'image. Sa carte de secours, ses multiples vies… elles dérivaient maintenant, les cellules éclatées par le gel, leurs incubateurs débranchés sans le moindre scrupule.S'il était un message, c'est que l'on se passait définitivement de ses services, tout simplement. Que… fait-on ? demanda avec une certaine inquiétude l'officier de pont.Il reposa la question trois fois, devant le mutisme de son commandant, mais l'autre gardait toujours le silence, le regard embrumé.Un avertisseur rugit soudain, traduit immédiatement comme plusieurs sorties de Transition par des engins inconnus. Lorsque les coques des Lan'huitl brisèrent les cylindres congelés et leurs composants dans leur élan, QuartMac s'éveilla de sa transe, ramené au présent par une réalité pressante.Ce sont nos ennemis ! Préparez le Compresseur pour un saut d'urgence !Impossible, lui rappela l'autre, les réparations débutent à peine, nous n'avions qu'un seul saut !La fin.C'était donc une nouvelle mort, véritable cette fois, qui l'attendait. Ses chimères anéanties, sa flotte enfuie, son vaisseau isolé, sans aucun espoir de survie. Lui, le Professeur QuartMac, celui dont la vie mériterait plusieurs ouvrages sur tous les bienfaits qu'il avait apportés à cette humanité si peu reconnaissante, se trouvait désormais au soir de son existence.Les engins ennemis n'attaquaient pas immédiatement, se contentant de se séparer pour l'encercler. Ils étaient sept, comme les sept transporteurs qu'il avait reçu l'ordre de détruire, quelle pirouette macabre du destin !Lui, le savant aux facettes multiples allait-il ainsi se laisser dévorer par les chiens de la fatalité ? Ou donnerait-il ce fameux dernier numéro, cet éclat de gloire étincelante qui resterait sinon dans les archives, au moins dans la mémoire de leurs adversaires ?D'un geste sec, il se baissa et ramassa son gilet de commandement. Il l'enfila, prenant soin de fermer le zip et s'enfonça dans son fauteuil pour placer le rayonneur sur son front. S'il devait mener sa bataille finale, alors il allait offrir un spectacle inoubliable que personne n'attendait.D'une pensée, il toucha les esprits de chacun des membres de son équipage :« C'est votre Commandant QuartMac qui vous parle. Nous n'avons plus aucun espoir de replis, nos ennemis nous sont supérieurs en nombre et se préparent à l'hallali. C'est donc le moment de gloire que nous attendions : nous avons notre nouvelle arme, notre stratégie basée sur des centaines d'heures d'observation et un plan qu'ils n'anticipent pas.Rassemblant tout ce que son âme pouvait trouver de courage dans sa colère contre ce destin injuste, il conclut :« BRULONS ENSEMBLE LES DERNIÈRES MINUTES DE NOTRE EXISTENCE POUR GRAVER DANS L'ESPRIT DE CES DÉMONS LA PEUR DES MENTAUX ! SUS À L'ENNEMI, MES FRÈRES ! »Ces hommes et femmes sélectionnés pour leur attachement à sa personne n'en demandaient pas plus pour lui offrir leur vie. Les retours psychiques fusèrent et une vibration monta en lui, un concentré de ferveur qui s'exprimait depuis les cœurs battant sur son vaisseau. Qu'il en soit donc ainsi :« Chauffez le nouveau Canon mental, activez les grappins magnétiques, qu'ils soient prêts à sortir à la dernière minute… ET FEU DE TOUTES LES BATTERIES ! »Les jets de lumière jaillissant du croiseur n'impressionnèrent évidemment pas les sept Lan'huitl qui s'empressèrent de glisser sur le tissu de l'éther. Les projectiles passèrent au travers d'eux et malgré les calculateurs intégrés — sachant faire faire demi-tour aux missiles — eux en face s'en amusaient. Ils se déplaçaient à la dernière seconde : des enfants riant, des soldats joviaux prenant quelque bon temps avec leur proie avant la mise à mort.« Qu'ils s'amusent… », sourit QuartMac.L'information qu'il attendait s'afficha dans un coin de la pièce, il donna l'ordre de détruire les fusées et transféra les commandes des trappes sur son esprit. Tout allait se jouer à la milliseconde.Lorsque les charges détonnèrent, quelques tôles froissées des croiseurs ennemis volèrent, mais ils se placèrent surtout en position pour l'affrontement final. Juste avant qu'ils n'ouvrissent le feu à leur tour, QuartMac activa l'arme. Le Canon mental avait été amélioré, désormais son rayonnement n'était plus linéaire, mais radial, tout autour de lui. Si sûrs d'eux, si impatients d'assister à la curée qu'ils s'étaient bien trop approchés, les équipages Lan'huitl n'avaient pas compris que l'on ne cherchait qu'à les faire se regrouper à faible distance du vaisseau humain. Les cerveaux nalcoēhuals grillèrent tous sous l'impulsion, leurs corps tombant, privés de leur substance nerveuse avant même de s'effondrer, avant même que le tir du canon ne s'atténuât. Immédiatement, des dispositifs magnétiques furent catapultés vers les Lan'huitl désormais dérivants. Les grappins solidement fixés, des treuils s'activèrent à leur tour, rapprochant les carcasses ennemies jusqu'à entrechoquer leurs coques. Une fois les échos sourds étouffés le long du fuselage, une accalmie pesante s'abattit sur la scène.Cet amas informe de vaisseaux aux équipages décédés, agglutinés autour d'un appareil, tous feux éteints, paraissait bien incongru au milieu de l'immensité spatiale. Mais la seconde partie du plan allait bientôt prendre son élan, comme le prévoyait QuartMac depuis son fauteuil de commandement, goutant le silence percé de quelques bruits électroniques épars.« Et maintenant, chuchota-t-il pour lui-même comme pour le reste de ses fidèles répartis dans le croiseur, l'expérience ultime ! » ———-SOUTENEZ REDUNIVERSE ! Prod: podshows, Réa: Raoulito, Relecture : Gortozaran, TheDelta, CowboyE, Coles - Acteurs: Gortozaran: narration, Laurelian: AnyaK, QuartMac: DrWolf Derush/montage : Coles/Leto75, Musiques: VG, Ian, Cleptoporte, Pia Participez aux recrutements sur http://reduniverse.fr/la-saga/the-red-universes-team/recrutement/Nous vous attendons ! Vous aimez Red Universe ou alors vous avez des critiques ou des remarques ? Laissez vos commentaires ici : http://reduniverse.fr/la-saga/episodes/

    RedU T1 Ch29 Ep13

    Play Episode Listen Later Jul 23, 2019 9:58


    La DEUXIEME SAISON DE FORCES MENTALES EST DISPONIBLE SUR http://forcesmentales.fr! Red Universe Tome 1 Chapitre 29 Épisode 13 : « Percée (2) » L'acharnement des équipes du professeur paya : drogués par un opiacé maison, ils installèrent les nouveaux systèmes expérimentaux sans faillir, dédiés à leur tâche telle des mères au chevet de leurs enfants. Désormais fin prêts, les quatre croiseurs améliorés se détachaient lentement du reste des vaisseaux de guerre. À bord, c'est un QuartMac fringuant, engoncé dans la veste de cuir noir des commandants qui se présenta sur la passerelle. Sur un signe de sa part à l'opérateur radio, la communication fut établie avec Laurelian… ainsi que toute la flotte. Ce moment s'inscrirait à jamais dans l'Histoire comme un retournement de situation. Du genre que l'on étudiera dans les académies militaires qui porteront son nom :Amirale Laurelian, les quatre croiseurs de la controffensive sont prêts à appareiller. Nous recevons actuellement les dernières données concernant plusieurs positionnements possibles. Si les renseignements sont exacts, alors ils ne nous échapperont pas.Il inspira profondément, puis reprit :Je transmets le commandement absolu de notre flotte à l'amirale. La durée de notre mission ne devrait pas dépasser trois semaines standards, elle nous emportera dans les recoins cachés de l'espace où nos ennemis se tapissent lâchement. Nous irons les y frapper jusqu'à anéantir tout espoir en eux et nous vous ouvrirons une voie royale vers la victoire finale ! Avec vous tous, nous dominerons ensemble cette région de l'univers pour la plus grande gloire des Forces mentales !Garde-à-vous ! lança Laurelian sur les ondes et, dans chaque appareil de la flotte, tous se dressèrent en saluant le départ des héros.QuartMac se savait héraut de ce sentiment de fierté patriotique retrouvé qui avait tant manqué à ses troupes. C'était lui, le scientifique honni par une élite dédaigneuse, qui allait finalement porter le fer là où nul n'était encore jamais allé, lui qui allait permettre à l'humanité de révéler ses lumières à toute la galaxie !Accompagné par tous les opérateurs de la passerelle, des hommes et femmes totalement dévouées à sa cause, il rendit le salut, filmé par les caméras internes qui diffusaient chaque seconde de cette glorieuse séquence. Les quatre croiseurs se regroupaient maintenant, chauffant leurs Compresseurs et laissant les dernières vérifications automatiques terminer leur œuvre. QuartMac n'en doutait absolument pas : l'esthétisme de la scène se transmettra de génération en génération, portant au pinacle son acte ô combien héroïque !Compagnie ! Laurelian donnait finalement son aval officiel sur toutes les ondes. Vous êtes autorisés à partir au loin. Revenez-nous aussi vite que possible, nous préparerons la deuxième phase du plan en nous inspirant de votre esprit conquérant !Messieurs… en avant toute, ordonna simplement le professeur, le doigt tendu vers les étoiles de l'écran principal.Un dernier vrombissement interne et son croiseur disparut en Transition, traversant les dimensions pour atteindre sa destination… seul.Des quatre appareils, uniquement le sien s'était volatilisé. Dans son centre de commandement, Laurelian resta quelques instants muette, comme plusieurs membres de son équipe, puis elle donna ses consignes :« Nous avons quatre heures avant qu'ils ne puissent revenir. Que la première division évacue vers la Passe. Prévenez les mouillages de mines qu'ils peuvent également commencer. Formation Zeta-Bravo, scindez la flotte. »Dans les minutes qui suivirent, de gigantesques mouvements de croiseurs se produisirent, plusieurs vagues de départ en Transition s'effectuèrent alors que les rapports n'annonçaient, fort heureusement, aucune activité particulière de l'ennemi extraterrestre. L'amirale ne relâcha pas la pression, sachant pertinemment que chaque seconde comptait. Ils avaient beau protéger leur retraite par des mines magnétiques, cela demeurait un moment charnière où les troupes comblaient mal leurs points faibles.Un nouveau rapport, psychique celui-là, confirma l'éjection dans l'espace des trois chimères du professeur. Leurs cellules de maturation, maintenant déconnectées d'énergie et soumises aux températures et rayonnements intersidéraux, périraient assez vite ou seraient congelées pour l'éternité, peu en importait à l'amirale. Son fantasme d'une arme absolue ne reposait pas sur grand-chose, au mieux pourrait-on faire durer le supplice, mais certainement pas renverser la situation. Ils perdaient chaque jour jusqu'à des dizaines de croiseurs et les ordres de ce fou anéantiraient les derniers, au détriment de l'indispensable protection de la patrie. Il ne s'était rendu compte de rien : le plan pour son éviction avait été préparé discrètement par un groupe restreint des plus hauts gradés, puis partagé dans le plus pur secret Mental avec tous les membres de la flotte… sauf QuartMac. L'idiot n'avait pas voulu voir combien la rancœur envers sa personne tenaillait les tripes de chacun, au point que cela avait été difficile de trouver une trentaine de volontaires qui croyaient encore en lui pour l'accompagner. Le reste ne consista qu'en une petite mise en scène dans son bureau où le naïf avait répondu à la virgule près aux projections psychologiques. Il se pensait si supérieur qu'il n'imaginait pas combien son profil — conçu de longue date — permettait de le manipuler aisément, domaine où les Mentaux excellaient.« Un humain comme les autres, finalement, chimère ou pas… » conclut-elle. * L'attaque nalcoēhuale surprit la Flotte mentale à l'entrée de la Passe de Magellone. Une partie avait déjà sauté dans la déchirure spatiale quand ils apparurent. Non pas une poignée de croiseurs légers, comme à chaque fois, mais tous. Plus de deux-cents engins capables de « déplacement d'éther » et de « micro-transitions » ; cette fois ils surclassaient technologiquement, mais aussi numériquement leurs ennemis. Les mouilleurs de mines furent les premiers à se disloquer sous les tirs ininterrompus. Certes, on pourra louer l'acharnement de la défense, certes Laurelian adapta la formation en permanence et avec brio, certes les mines et les fusées causèrent des destructions… mais le carnage qui s'en suivit n'eut aucune comparaison dans l'histoire spatiale.Lorsque l'amirale entra in extremis à bord d'un vaisseau endommagé dans la Passe, elle savait fermer le ban de la colonisation humaine — et Mentales — pour ce côté-là de l'univers. La semaine nécessaire à la traversé de la Passe lui permit de répondre aux multiples questions, de justifier les pertes, d'expliquer le surclassement technologique — les preuves ne manquaient pas. On dissimula la disparition de feu le gouverneur sous les pertes et les profits, surtout à la vue du nombre des rescapés. Leur estimation lui porta un coup au moral, malgré son expérience : au mieux, ce ne sera qu'une soixantaine de croiseurs qui réapparaitrait dans l'espace connu de l'homme… sur un millier au départ. La dernière attaque avait montré, si besoin en était, que leurs ennemis chauffaient des usines de fabrication à une cadence très élevée, modifiant en profondeur la composition de leur armée spatiale.Dans l'intimité de son bureau, son inquiétude grandissait au fur et à mesure qu'elle passait et repassait les effrayantes scènes de batailles :« Quelles que soient nos pertes, nous pourrons reconstruire avec le temps et cela ils le savent parfaitement. Pourquoi donc nous avoir anéantis, alors que nous partions ? Pourquoi avoir ciblé d'abord les mines ? »Elle se prit le visage entre ses mains, massant ses tempes endolories par une trop forte concentration sur une trop longue durée. Elle devait se reposer, l'aventure de la colonisation touchait de toute façon à sa fin et le reste de l'armada rentrait à bon port. Sa veille actuelle n'avait qu'un sens purement personnel, sauf si…Écartant les doigts, elle leva son regard sur l'écran où tournait toujours en boucle les images du carnage. Une seule conclusion permettait d'offrir une réponse à toutes ces questions. Une idée terrifiante, aux implications sans fin :« Ils voulaient nous affaiblir et conserver la Passe ouverte. Leur objectif est de la traverser à leur tour… » ———-SOUTENEZ REDUNIVERSE ! Prod: podshows, Réa: Raoulito, Relecture : Gortozaran, TheDelta, CowboyE, Hadaria - Acteurs: Gvillaume: narration, Laurelian: AnyaK, QuartMac: DrWolf Derush/montage : Zizooo/Andropovitch, Musiques: VG, Ian, Cleptoporte, Pia Participez aux recrutements sur http://reduniverse.fr/la-saga/the-red-universes-team/recrutement/Nous vous attendons ! Vous aimez Red Universe ou alors vous avez des critiques ou des remarques ? Laissez vos commentaires ici : http://reduniverse.fr/la-saga/episodes/

    RedU T1 Ch29 Ep12

    Play Episode Listen Later Jul 16, 2019 15:36


    La DEUXIEME SAISON DE FORCES MENTALES EST DISPONIBLE SUR http://forcesmentales.fr ! Red Universe Tome 1 Chapitre 29 Épisode 12 : « Percée (1) » Retenez-les, lancez un contrordre ! Amirale, c'est inacceptable !Monsieur le gouverneur, avec tout le respect dû à votre personne, la situation ne permet plus de choisir autre chose que la retraite.Mais je refuse !Que proposez-vous ? Nos pertes d'aujourd'hui sont moindre : seulement quatre appareils détruits et un endommagé. Il faut dire que la saignée des derniers jours nous aura couté plus d'une centaine de croiseurs, bientôt nos ennemis devront chercher leur proie.Le Professeur QuartMac, nommé gouverneur des colonies humaines au-delà de la Passe de Magellone, réagit violemment en écrasant son stylo sur la surface déjà abimée de son bureau. Il ne dormait plus correctement depuis des semaines, découvrant ainsi d'étranges nouvelles facultés de son cerveau de chimère. Tels certains oiseaux ou mammifères marins, il avait trouvé le moyen de reposer un hémisphère sur deux par intervalles réguliers, l'endurance de son corps encore frais procurant l'énergie manquante. Tant pis s'il brulait trop vite l'existence de cette enveloppe, là n'était pas l'importance !Laurelian, je vous veux dans mon bureau dans quinze minutes avec des propositions crédibles ! Et sursoyez immédiatement à vos directives pour la flotte. Nous restons de ce côté-ci de Magellone. C'est un ordre !QuartMac rompit la communication psychique. Cette idiote, cette lâche ne connaissait rien à l'Art de la guerre. Les Mentaux ne comprenaient que les rouages de l'esprit — et encore en savait-il plus qu'eux sur le sujet.Quinze minutes… comment tuer ce temps ? Lire les sempiternels pleurs sur les morts et destructions qui remplissaient les pages des rapports accumulés sur son bureau ? Réétudier, à s'en abimer les rétines, les options stratégiques d'après les maigres cartes spatiales à sa disposition ? Boire un thé ?Non, il allait suivre son unique passetemps depuis des semaines consistant à rejoindre sa petite équipe restreinte du laboratoire. Car c'était là-bas que l'on préparait la contrattaque, là-bas où les vrais cerveaux des Forces mentales étaient regroupés pour réfléchir à de nouvelles techniques pour mener la bataille.Et les résultats prouvaient le bien fondé de cette démarche.Quinze minutes… il n'avait pas le temps de se rendre en personne dans le croiseur où l'on avait installé le laboratoire, fort heureusement ce n'était pas nécessaire. D'un geste, il déverrouilla une petite trappe située sous son accoudoir pour activer un interrupteur dissimulé. Plusieurs cercles argentés vinrent enserrer sa tête : une version du « rayonneur », spécialement conçue par ses soins, permettait de prendre le contrôle d'un bras mécanique autonome dans son officine. Même Laurelian ignorait son existence ou, en tout cas, ne pouvait en percer les codes de cryptage. Quant à son équipe, elle ne répondait qu'à lui-même, avec interdiction absolue de partager quelque information que ce soit avec le reste de la flotte, sans son accord au préalable.La vibration du rayonneur se répandit en lui alors que son esprit traversait les kilomètres le séparant de ses collaborateurs. Le laboratoire s'illumina soudain sous le regard de sa « nouvelle » vue, assemblage de caméras, de lentilles microscopiques, de capteurs à différentes longueurs d'ondes ou de réalité augmentée. Certains des assistants les moins éloignés levèrent un sourcil puis le saluèrent d'un hochement de tête, avant de replonger dans leurs occupations. Plusieurs expériences touchaient au but tandis que d'autres ne faisaient que démarrer, mais le plan général était désormais bien établi. Tout en survolant les multiples ateliers, QuartMac se rapprochait d'une balustrade surplombant un large espace où le projet prenait finalement forme.Des points noirs glissèrent sur son champ de vision. Son excitation provoquait malheureusement ces parasites dans la communication, sans doute dus à sa suractivité de ces derniers temps. Il souffla quelques secondes, puis stimula les suspenseurs du bras autonome. Ils lui permirent de franchir la barrière et de descendre dans la fosse. Plusieurs ingénieurs, parmi les plus qualifiés qu'il eut jamais sélectionnés, branchaient précautionneusement des câbles d'alimentation. Sur une impulsion mentale, ils lui résumèrent l'état d'avancement ainsi que les objectifs de cette expérience qu'il valida en retour. On sonna la petite alarme et tous ajustèrent sur leur nez des lunettes bleutées avant que l'on active le prototype. QuartMac ouvrit les yeux dans son bureau du croiseur amiral. Le programme avait immédiatement rapatrié son esprit une poignée de millisecondes avant que sa pensée elle-même ne s'évanouisse à jamais, sécurité déjà utilisée lors des derniers tests du projet. Il ne put s'empêcher de sourire : oui, d'ici peu on entrerait dans la phase opérationnelle et cela inverserait enfin la marche de l'Histoire.Il se redressa, massant sa nuque endolorie par trop d'immobilité, puis se leva. Un bon thé bien fort l'aiderait à se préparer avant la venue de Laurelian. Son estomac brulait encore des quantités précédemment ingurgitées, pourtant l'habitude et le besoin de se maintenir à la hauteur des défis prenaient le dessus sur la santé de son corps de chimère.Mais au fait, combien lui restait-il avant qu'elle…Un avertisseur annonça qu'un invité attendait désormais dans l'antichambre. Visiblement, il n'avait pas vu le temps passer.« Entrez, Laurelian. »La grande femme, serrée dans sa tenue de cuir noir aux insignes blancs, vint saluer son supérieur dans un garde à vous impeccable. QuartMac la laissa patienter le temps qu'il remplisse sa tasse, puis, tout en s'installant dans son fauteuil, il lui lança négligemment un :« Repos, amiral. Prenez place, je vous en prie».Autant essayer de mener cette conversation calmement, pour une fois, et éviter ainsi de reproduire leurs dernières rencontres houleuses.Une gorgée du breuvage brulant descendit lentement le long de son œsophage. Sa colère précédente s'était apaisée, même s'il se savait dans un état de fatigue propre à toute perte de contrôle impromptue. Cela l'avait d'ailleurs bloqué quelques jours plus tôt lors d'une connexion à son bras autonome. Il n'avait eu d'autre choix que de se rendre sur place en navette, malgré une nouvelle attaque ennemie signalée en amont de la flotte. Bref, sa tension était à surveiller et son calme à cultiver. Mais trêve de sensiblerie, écoutons donc ce que cette femelle avait à dire :Allez-y, que proposez-vous ?Vous connaissez mon analyse de la situation. Cependant, selon vos ordres, voici trois directions stratégiques. Trois grands axes que nous pouvons suivre… quel qu'en soit notre destin.Elle posa un petit disque sur le bureau et activa mentalement le projecteur holographique, avant de poursuivre :Le meilleur choix consiste à faire reculer progressivement la flotte dans la Passe, libérant en arrière un nombre suffisant de mines magnétiques pour ralentir, sinon bloquer, l'avancée de nos ennemis.Magnétiques, hein ? s'en amusa QuartMac. Nos adversaires se fondent en Transition comme moi dans mon bain. Que voulez-vous qu'ils fassent de vos mines magnétiques ? De plus, lorsque les renforts arriveront de MaterOne, ces engins représenteront un dangereux obstacle pour eux.Quoi qu'il en soit, ajouta-t-il dans une grimace, je refuse la retraite.Autre proposition ?Le regard de l'amirale se déplaça, pilotant la projection comme si elle ne ressentait aucune sensation suite à la condescendance de QuartMac. Après tout, cette discussion était courante entre eux deux, elle s'y attendait certainement.Une contrattaque massive. Mais, pour cela, il nous faudrait identifier au moins un lieu de regroupement ennemi.Ces vaisseaux ne viennent pas de nulle part, ils doivent avoir un point de chute, un endroit où on les répare, les réapprovisionne, voire simplement une flotte comme la notre. Nous pensons que le plus gros de leurs troupes, auxquels nous avons déjà été confrontés au début, sont toujours probablement là. Les nouveaux croiseurs ne sont guère plus qu'une poignée, plus petits à construire, plus redoutables aussi… mais n'y revenons pas.QuartMac se pencha sur le bureau, frottant ses yeux qu'il savait d'un rouge à faire peur.Je vois l'idée, commenta-t-il simplement. En gros, il s'agit de reproduire leur stratégie initiale. Sauf que, sans information sur leur lieu de regroupement, votre stratagème risque de tomber à l'eau. Proposition suivante ?Laurelian cligna des paupières, provoquant la disparition de la représentation, et récupéra son disque mémoire. Elle s'enfonça dans l'épais dossier de son fauteuil. Elle croisa même ses longues jambes, attitude inhabituelle, car l'officière exposait toujours une image d'elle-même la plus protocolaire possible.Si, et seulement si, vous avez réussi à développer quelque arme d'attaque qui prendrait nos ennemis à revers, alors un petit groupe de vaisseaux aux équipages parmi les plus fanatisés, pourrait se projeter très loin en avant de nos lignes et tenter de frapper leurs arrières.Était-ce une illusion ou les yeux de l'amirale brillaient-ils à l'énoncé de ce plan, ô combien audacieux ?L'objectif serait de les occuper, nous avons besoin de suffisamment de temps pour que la flotte régulière nous rejoigne et reparte avec nous à l'assaut de cet univers.Le gouverneur n'en revennait pas d'ouïr enfin quelques élans volontaires dans la litanie défaitiste habituelle. C'est trépignant d'intérêt qu'il répondit :Ce plan me plait, Laurelian ! Il aura fallu une attente interminable pour obtenir cette idée, mais elle est excellente !L'expression, à la limite de la foi, de son officière supérieure paraitrait presque suspecte au vieux savant, mais elle avait mis des mots sur ce qu'il désirait entendre et cette tactique pouvait enfin renverser la balance. Bien sûr que les vaisseaux de la flotte spatiale n'auraient aucune chance en cas de combat direct avec leurs adversaires, mais pour autant ils s'acquitteraient efficacement de la sécurisation des champs de bataille comme des mondes colonisés. Et puis, la destruction de l'Exode restant une priorité, cette tâche pourrait leur revenir ! Oui, Poféus n'hésiterait pas à fournir ce que le gouverneur lui demandera, du moment que la disparition des sept transporteurs représente le bout du tunnel.Le vieux savant s'expliqua :Je peux vous l'annoncer, nous avons en effet une arme bientôt prête au déploiement. Trouvez-moi quatre appareils, je me charge de les adapter en moins de deux journées standards.Mais, qui supervisera le détachement, s'interrogea Laurelian ? Ce prototype nécessitera sans doute les réglages les plus fins… d'autant qu'il faudra quelqu'un pour motiver les troupes dans cette mission dangereuse.Certes, elle avait raison. QuartMac fit pivoter son fauteuil sur lui-même réfléchissant aux implications de son idée. Personne d'autre que lui ne pourrait diriger cette expédition, mais il possèderait un atout : il pourrait se dupliquer à l'avance dans une des nouvelles chimères en maturation. De cette manière, il pourrait assurer son rôle des deux côtés.Écoutez amirale, je le ferais ! JE commanderais personnellement ce détachement !Monsieur ? Mais… c'est extrêmement risqué !La sincérité de Laurelian désarmait presque. Elle n'imaginait toujours pas les possibilités que procurait le clonage ! Elle ne s'arrêta pas là et se redressa. Hésitant un court moment, elle finit par se lever et se raidit en un garde-à-vous académique. Sa voix tremblait-elle ou était-ce seulement une impression ?« Ce sera un honneur pour les équipages que de vous accompagner dans ce combat, Monsieur ! Je vais définir les zones où vous aurez le plus de chance de croiser nos ennemis ! »Sur un hochement de tête de QuartMac, elle effectua un demi-tour règlementaire et s'en fut vers la porte. Au moment de traverser celle-ci, elle se retourna, comme pour dire une dernière phrase d'encouragement.« Laurelian, j'ai confiance en vous : nous y arriverons » lança le gouverneur en tendant son poing en un signe de victoire virile !L'amirale esquissa un petit sourire et reprit son chemin, visiblement ragaillardie. ———-SOUTENEZ REDUNIVERSE ! Prod: podshows, Réa: Raoulito, Relecture : Gortozaran, TheDelta, CowboyE, Hadaria - Acteurs: Myuto: narration, Laurelian : AnyaK, QuartMac : DrWolf Derush/montage : Gvillaume/Raoulito, Musiques: VG, Ian, Cleptoporte, Pia Participez aux recrutements sur http://reduniverse.fr/la-saga/the-red-universes-team/recrutement/Nous vous attendons ! Vous aimez Red Universe ou alors vous avez des critiques ou des remarques ? Laissez vos commentaires ici : http://reduniverse.fr/la-saga/episodes/

    RedU T1 Ch29 Ep11

    Play Episode Listen Later Jul 9, 2019 10:42


    La DEUXIEME SAISON DE FORCES MENTALES EST DISPONIBLE SUR http://forcesmentales.fr ! Red Universe Tome 1 Chapitre 29 Épisode 11 : « Visions (2) » « Bonjour Fabio < ouf > ! Tu vois, chérie, je t'avais dit qu'il serait… serait… làààà ! »Ayant malencontreusement posé un sac un peu trop en déséquilibre sur le trépied de l'entrée, le contenu glissa, entrainant vers le sol le petit meuble et un second cabas. Sans réfléchir, Fabio en appela à ses pouvoirs pour ralentir la chute et éviter la casse du vase avec la fleur en plastique, mais rien ne se produisit. Au mieux, put-il entendre les mots d'oiseaux qui traversèrent l'esprit de Phil avant que le fracas n'égaille l'immobilisme de la pièce.La réaction, et surtout le manque de résultat, du jeune homme n'échappa pas à Adénor.Alors, ce que l'on nous a dit était vrai ? Vous avez perdu vos pouvoirs ?Hem… je, en fait c'est…Et merde ! La bouteille de parfum dans le sac s'est fendue, ça coule dans le linge ! Quelqu'un a un mouchoir, vite ? s'enquit Phil, interrompant le début de conversation dans son affolement.Attends, j'en ai un là.Fabio chercha une poignée de secondes dans la poche arrière de son pantalon et en sortit une pièce de tissu qu'il apporta. Au milieu de l'entêtante odeur qui montait, il pouvait deviner le regard que l'ancienne tueuse portait sur lui, telle une chaleur incommodante sur sa nuque. Phil extirpait les affaires du sac aussi vite que possible, enfermant le flacon fêlé pour tenter d'en retenir le contenu. Il le tendit à Fabio qui s'empressa de rejoindre la salle de bain. Avisant un verre vide, il y versa ce qui restait et le déposa dans l'évier pour éviter tout nouveau drame. Se retournant vers l'entrée, il fit face à Adénor :Comment allez-vous, Fabio ?Je… je devrais vous poser la même question, rétorqua-t-il en désignant son ventre du menton.Le regard de la jeune femme se troubla tandis qu'une esquisse de sourire mourut immédiatement sur son visage.Nous n'en sommes qu'au premier mois, le chemin est encore long, mais les médecins disent que pour l'instant tout va très bien. Par contre, il n'y a pas de spécialiste pour les Mentaux esseulés dans l'Exode, Fabio Ouli. Alors ? Comment vous sentez-vous ?Son début de grossesse n'avait rien enlevé au caractère, ni à la pertinence, de l'ancienne tueuse de l'Armée royale.J'essaye de faire le point.Encore ? souffla malicieusement le Faiseur.Et combien de temps cela vous prendra-t-il ? Des mois ? Des années ?Je l'ignore… je ne vous attendais pas. Vu la quantité de bagages, j'en conclus que vous revenez vous installer ici ?Oui, mais changer de sujet ne vous sera d'aucune aide. Godheim nous a prévenus qu'il vous serait désormais difficile sinon impossible de simuler vos « miracles » habituels. Par contre, il a été avare d'explications quant à ce qui vous était arrivé. Depuis quand êtes-vous au courant ?Un peu moins d'une dizaine de jour. Écoutez, ce n'est pas que je souhaite éviter cette discussion, mais je vais récupérer mes propres affaires et vous laisser la place, alors si vous…Elle se saisit du bras qui voulait l'écarter, sans brusquerie, mais avec fermeté :J'ai aussi perdu ma raison d'être, par deux fois. On s'en remet toujours, Fabio. Il vous faudra chercher ce que vous êtes vraiment, au-delà de ce que les autres attendaient de vous.Je n'aurais pas dit mieux, elle me plait cette petite, elle me plait de plus en plus !Je… heu, merci, Adénor. Pardon, je dois passer.La jeune femme s'écarta et il s'enfuit littéralement devant elle, poursuivit par la brulure de son regard. Le respect de sa souffrance pouvait-il être sincère ? Et, quand bien même, que pouvait-elle y comprendre ? Il avait perdu la clarté, il était devenu l'aveugle que l'on doit soutenir, l'obscurité était désormais son horizon, l'impuissance, son rayon d'action.IL N'Y A QUE TOI QUI REFUSES D'Y VOIR, PASSEUR ! TON POUVOIR EST PLUS ÉTENDU QUE N'IMPORTE QUEL MENTAL, FÛT-IL OMNIPOTENT !Quoi ?Fabio manqua de tomber, il se rattrapa au fauteuil et observa Phil avec stupeur. Celui-ci se tenait debout devant l'encadrement de la porte, les pieds joints, le doigt de sa main droite tendue à l'extrême vers le Mental blond. Adénor comprit immédiatement que quelque chose n'allait pas, cependant, par réflexe, elle resta à plusieurs pas de distance, un bras en protection de son bas-ventre :Chéri ? Que se passe-t-il ?TON FRÈRE VA DEVOIR AFFRONTER, SEUL, TOUT CE QUE L'ARMÉE NOIRE NALCOĒHUALE AURA DÉPÊCHÉ POUR ANNIHILER LES HOMMES !Non ! ne put s'empêcher de crier Fabio.TU N'AS PAS PLUS LE CHOIX DE TON DESTIN QUE L'EXODE OU ANTON MARENKOV, SOYEZ DÉMUNIS DANS LA DESTRUCTION OU UNIS DANS LA SURVIE.Et, sans préavis, le doigt accusateur retomba et Phil s'agenouilla pour plier consciencieusement les habits sauvés du parfum. Il en renifla deux puis, visiblement satisfait se redressa en emportant son trésor. Devant la mine ahurie des deux autres, il s'arrêta net :Heu… oui ?Phil chéri ? Ignores-tu ce que tu viens de faire ?J'ai ramassé les vêtements, c'est grave ?Tu as hurlé beaucoup de choses très intéressantes, en fait. Je crois que ce n'était pas toi qui parlais par ta bouche, suggéra Fabio, dans un coup d'œil discret vers le chat somnolant au creux des coussins du canapé.Et j'ai dit quoi, demanda Phil ? Quelques explications plus tard, tous trois se retrouvèrent à partager un thé à la menthe, préparé à l'occasion par Fabio, autour de la table de la cuisine. Phil regardait tour à tour ses deux voisins :Le fameux Faiseur aurait parlé au travers moi ? Mais c'est incroyable !Pas tant que cela, répondit Fabio. Il te connait bien, crois-moi. Je ne saisis pas le but de cette mise en scène, par contre.Tu te souviens de notre dernière altercation avec Godheim sur Monte-Circeo, intervint Adénor, les coudes posés autour de sa tasse fumante ? Lorsqu'il avait menacé de jeter un astéroïde et sa population en rebellion au travers d'un trou noir, tu avais prononcé quelques phrases qui n'étaient pas de toi non plus. Je me rappelle avoir été surprise… mais l'avatar de l'Empereur-Dieu avait d'emblée accepté de négocier, sans que l'on comprenne pourquoi.Tous méditèrent cette information, tournant leurs cuillères pour refroidir les breuvages. Phil reprit :Admettons. Donc j'ai — enfin, il a — parlé de ton frère, du destin et de destruction, c'est cela ?C'est cela. D'après ce que l'on sait, une flotte de MaterOne est en ce moment aux prises avec les Nalcoēhuals. Il semblerait qu'elle n'ait pas beaucoup de chances de s'en sortir. Après tout, la dernière fois, les corvettes de Ragnvald nous soutenaient et ils nous avaient donné une partie de leur technologie.Et vous étiez à l'œuvre, Fabio. Le Pope Titus Matrane nous a passé l'information et Gandhi l'a confirmé par la suite, compléta Adénor, montrant ainsi que le duo suivait les évènements au plus près.Effectivement. Mais les Mentaux d'Angilbe n'ont que leurs vaisseaux et ce n'est pas suffisant face à nos adversaires.Nouveau silence. Adénor gouta son thé, ajouta une touche de sucre, puis avala une autre gorgée. Phil n'avait visiblement pas soif, un air décidé peint sur son visage, il interrogea à nouveau Fabio :Et que va-t-il leur arriver, maintenant ?À qui ?À cette flotte, pardi ! Fabio, ce sont tes anciens collègues, ce sont des humains comme nous, on va les laisser se faire massacrer sans rien faire ?Hé bien, ils venaient probablement pour nous anéantir, nous. Le Mental but à son tour une gorgée brulante, puis continua.De plus, l'Exode n'est pas une armée, ce sont des vaisseaux civils. Nous n'avons pas les moyens de combattre les nouvelles sortes d'engins nalcoēhuals, même Ragnvald semble démuni…Et nous serions les suivants, c'est cela ? intervint Adénor, la voix sèche.ILS VONT ATTAQUER MATERONE ! C'est cela que voulait dire le Faiseur ! Soit nous nous y mettons tous ensemble, soit on se fera rayer de la carte les uns après les autres par les Nalcoēhuals !Et maintenant, dis-nous ENFIN qui est ton frère ! Fabio prit quelque secondes pour rassembler toutes les pièces du puzzle et confirmer, autant que de possibles, l'évidence avant de répondre.Il serait à la tête des forces humaines. Il aurait « récupéré » le pouvoir qui était le mien avant. Il devrait, en théorie, pouvoir les repousser et puis… ET MINCE !Je ne peux rien y faire, NOUS ne pouvons rien y faire ! Vous croyez que ça me fait plaisir d'imaginer que Ralato va risquer sa peau tout seul face à ce qu'on a affronté là-bas ?… et tous les autres humains ! tonna Phil, le poing cognant soudain le plateau de la petite table. Ceux de MaterOne, de Talbot, Piñata et toutes les stations ou colonies de l'univers connu… TOUS vont y passer, si l'on ne fait rien !Et que proposes-tu, chéri ?Je… heu… je ne sais pas. Harceler les Nalcoēhuals comme on pourra ? Pilonner leurs bases arrière pendant que le gros de leurs troupes seront au loin, prévenir MaterOne qu'ils…Ce point est inutile, le coupa Fabio. Ralato a déjà été prévenu, notre ami Loyal s'en est occupé.LOYAL ?LOYAL ? réagirent de concert Adénor et Phil.Lui-même. Personne ne sait ce qu'ils manigancent, hormis le Faiseur, bien sûr. Mais ils sont derrière tout cela. La perte de mes pouvoirs, la préparation à l'ultime affrontement de Ralato, peut-être même influencent-ils les Nalcoēhuals. Ils veulent entrer dans notre dimension, mais quel est le rapport avec ce qu'il se passe maintenant ?Phil se redressa brusquement.Il faut qu'on mette Arlington au courant, l'Exode DOIT réagir ! On ne peut pas laisser arriver… ÇA. C'est un… un…Un génocide, chéri, répondit Adénor, la voix glacée. On appelle cela un génocide. Je viens avec toi. Ils étaient déjà partis depuis plusieurs minutes, Vivagel sur leurs traces, que la nuque de Fabio brulait encore du regard d'Adénor. Elle lui rappelait, entêtante, la culpabilité inavouée du Passeur, impuissant à comprendre quel pouvait être son rôle. ———-SOUTENEZ REDUNIVERSE ! Prod: podshows, Réa: Raoulito, Relecture : Gortozaran, TheDelta, CowboyE, Hadaria - Acteurs: Gortozaran: narration, Fabio/faiseur: Myeve, Lorendil : PhilG, Coupie : AdenorK Derush/montage : Guilitane/Numa, Musiques: VG, Ian, Cleptoporte, Pia Participez aux recrutements sur http://reduniverse.fr/la-saga/the-red-universes-team/recrutement/Nous vous attendons ! Vous aimez Red Universe ou alors vous avez des critiques ou des remarques ? Laissez vos commentaires ici : http://reduniverse.fr/la-saga/episodes/

    RedU T1 Ch29 Ep10

    Play Episode Listen Later Jul 2, 2019 10:29


    La DEUXIEME SAISON DE FORCES MENTALES EST POUR SAMEDI PROCHAIN (http://forcesmentales.fr) PREPAREZ-VOUS ! Red Universe Tome 1 Chapitre 29 Épisode 10 : « Visions (1) » La pièce était plongée dans l'obscurité, comme presque toujours ces derniers temps. En l'absence d'Adénor Kerichi et Phil Goud, leur vaste logement de fonction, offert au titre nébuleux de « personnalités invitées », brillait par sa froideur. Quand on connaissait les conditions d'hébergement désastreuses dans la Cité intérieure de Transporteur 3, il y avait matière à mécontentement, mais bon. Ils passaient de temps en temps ici récupérer quelques affaires et caresser le chat, si celui-ci daignait les accueillir. Les plaisirs de la « vie de divinité », dans un Exode arrivé à destination, pouvaient se résumer à ce logement.C'était donc Fabio Ouli qui occupait et s'occupait des lieux, utilisant, nettoyant et nourrissant accessoirement Vivagel, le félin de Phil. Mais la plupart de son temps, lorsqu'il n'était pas en formation de son élève, Maeve Onawane, ou en discussions interminables avec l'Empereur-Dieu, il le vivait assit dans le canapé. Regarder la multivision, parfois, ou contempler Antares IV et les étoiles environnantes, souvent, furent ses principales activités… jusqu'à la disparition de ses pouvoirs. La situation se dégrada encore quand le groupe de Mentaux, guidés par l'ancien agent Stuff MacDone, arriva pour leur prêter mainforte. Les maigres talents de Fabio ne résistèrent pas une heure à l'inspection des nouveaux venus et la nouvelle de son infortune se répandit chez les dirigeants de l'Exode.Fabio éprouvait désormais une profonde honte de son état. Cela faisait maintenant plus de sept journées qu'il restait cloitré dans cet appartement, ne recevant personne, n'assurant plus ni formation ni visite, rien. Que les membres du Conseil des Commandants s'abstiennent de leurs sempiternelles complaintes sur l'identité du Faiseur, que Godheim/Gandhi se débrouille pour réaliser ses « miracles » habituels !Fabio voulait s'enfoncer plus petit que jamais dans ce trou de souris et ne plus jamais en être délogé.Miaaaaoooww ! On parle de souris ? monta une voix dans sa tête.Vivagel venait de sauter délicatement sur le dossier du canapé et il abondait les oreilles de Fabio de ronronnements plus voluptueux les uns des autres. C'était lui le mystérieux Faiseur, l'être mythique et réellement divin qui croisait la course de l'humanité lorsqu'elle coïncidait avec celle des Titans, de dangereux habitants d'une dimension parallèle.Pas seulement, j'ai aussi beaucoup d'affaires à gérer, figure-toi !Laisse-moi, fit Fabio sans même se retourner. Si c'est pour me faire la morale ou me montrer combien tu es supérieur, je n'ai aucune envie de le supporter.Oh ? Monsieur boude ?Non. Monsieur veut juste être tranquille pour faire le point. C'est sans doute un concept abstrait pour toi, mais pour moi cela compte.Et combien de temps cela te prendra-t-il ? Parce que j'ai une facture à présenter en fin de service et j'aimerais savoir à qui la donner, tu vois ? Brrrrr miaw, miaw, Miaaaaoooww !Fabio ne répondit pas, laissant l'autre se gargariser de son propre humour décalé. La perte de ses pouvoirs avait profondément touché le jeune Mental blond, bien plus qu'il ne l'aurait jamais imaginé. Il avait pratiquement passé toute sa vie avec cette aura de puissance psychique sans commune mesure avec ce que l'on connaissait sur MaterOne. S'en retrouver dépouillé si violemment revenait à arracher ses vêtements en pleine rue sous les rires des badauds.Il avait déjà vécu plusieurs disparitions de ses facultés, souvent dues à des difficultés physiques, épuisement, maladie, ou à des traitements médicamenteux comme lors des mois où il était emprisonné sous les montagnes par Angilbe. Avant leur entrée dans la Passe de Magellone, les Titans avaient semblé incapables de le suivre pour lui procurer leur puissance. Cela s'était évanoui une fois éloigné de ce lieu si particulier. Mais aujourd'hui, pour d'obscures raisons qui lui échappaient, il sentait que c'était bel et bien terminé. S'il apercevait toujours ses petits amis, ils ne s'approchaient plus de lui qu'à grand renfort de concentration de sa part, en moins grand nombre que pour un Mental comme Stuffy par exemple, comble de la déchéance. Il lui semblait clairement les voir hésiter, la majorité refluant à ses appels, et seuls certains le frôlaient pour prodiguer puissance et pouvoirs. Le détestaient-ils, souhaitaient-ils le punir ?Ou plutôt : « ont-ils un autre chouchou » ? intervint le Faiseur, alors que Vivagel prenait plaisir à pomper de ses pattes avant l'épaisse mousse du dossier.Que veux-tu dire ?Que tu es idiot ! Tu as toutes les informations entre tes mains, mais tu ne les recoupes pas. Je t'accorde que les autres ne sont pas mieux, mais tout le monde n'est pas Passeur.Fabio se redressa et croisa les yeux du semi-hypnotique félidé. Vivagel lui montra sa satisfaction en enfonçant ses griffes dans le tissu.Salut ! Brrrrr, tu daignes enfin me regarder. J'ai donc réussi à attirer ton attention, à ce que je vois.Assez. Que m'arrive-t-il ? Tu le sais, n'est-ce pas ? Les Titans se sont lassés de m'apporter leur soutien ?Tu te poses les questions superficielles, mon loulou. Les vraies seraient plutôt : « qui suis-je » et « que devient mon frère » ?Ralato ? Oui… Ralato ! Godheim a dit qu'il revenait de Talbot et qu'il avait impressionné les…Fabio fut traversé d'une brusque intuition. Fut-elle provoquée ou pas par le Faiseur, il en était coutumier, elles se répandaient dans son esprit en d'interminables conséquences et d'innombrables interrogations.… Ralato ?Ils l'ont choisi lui, c'est cela ?Bingo ! Et crois-moi, ils n'y sont pas allés de main morte. Monsieur relativise à lui seul toutes les prestations dont tu as pu faire preuve par le passé. J'avoue que sa maitrise de toute cette puissance m'impressionne. Il a un talent certain, ce garçon.Arrête, on penserait entendre Godheim. Au moins, il ne risque rien pour l'instant. Et pourquoi les Titans ont-ils changé d'avis ?Tu le saiiiiis, répondit le Faiseur en un miaulement bien compris.Parce qu'ils ne pouvaient plus me manipuler à leur guise ?Voilà ! Leur plan demandait un réel engagement de ta part. Ce que, visiblement, tu n'étais plus prêt à leur offrir, mais ils avaient leur joker : Ralato Ouli, ton frère jumeau. Il a été imprégné par ton rayonnement depuis sa naissance, il maitrise les techniques Mentales et est à la tête de l'humanité, un met de choix pour nos requins transdimensionnels.Imprégné ? La… tête de l'humanité ? Je croyais qu'Angilbe était devenu chancelier. Godheim parlait de perte de raison, à son sujet, c'est ce que tu essayes de dire ? S'il te plait, arrête avec les cachotteries, soit clair ! .Le félin s'étira longuement, prenant son temps, puis s'assit. Il se lavait la patte avant lorsqu'il répondit :Il est mourant. De mon point de vue, son état ne change pas grand-chose à ce qui arrive. Ç'aurait, de toute façon, été à ton frère de mener la guerre, il n'aurait été qu'un soutien arrière, sans plus.La guerre ? Quelle guerre ?Le chat leva la tête vers Fabio, écarquillant ses yeux à vouloir l'engloutir dedans, un quelque chose d'attristé émanant du puit sans fond de ses pupilles. Souhaitait-il partager une peine ? Un dieu pouvait-il être peiné ?Au même moment, la porte de l'appartement s'ouvrit sur Phil Goud, les bras chargés de sacs et tirant deux grosses valises, et Adénor Kerichi, le bassin un peu plus en chair que dans les souvenirs du Mental blond. ———-SOUTENEZ REDUNIVERSE ! Prod: podshows, Réa: Raoulito, Relecture : Gortozaran, TheDelta, CowboyE, Hadaria - Acteurs: Myuto: narration, Fabio/faiseur: Myeve, Derush/montage : Hadaria/V.G., Musiques: VG, Ian, Cleptoporte, Pia Participez aux recrutements sur http://reduniverse.fr/la-saga/the-red-universes-team/recrutement/Nous vous attendons ! Vous aimez Red Universe ou alors vous avez des critiques ou des remarques ? Laissez vos commentaires ici : http://reduniverse.fr/la-saga/episodes/

    RedU T1 Ch29 Ep09

    Play Episode Listen Later Jun 25, 2019 18:11


    Red Universe Tome 1 Chapitre 29 Épisode 09 : « Remords(5) » Cette scène s'était déroulée plus de quatorze années en arrière. Cela faisait déjà plus d'un an qu'il ne l'avait plus vu. Calande Rorré ou la Capitaine Fakir avaient pris la relève de son cœur et de son corps…Méhala et lui venaient tout juste de faire l'amour…Ce garçon ne représentait qu'une projection du passé destinée à lui nuire…Mille-et-une raisons auraient pu le retenir de tomber, elles se multipliaient dans sa tête en une cacophonie assourdissante face à cet Apollon qui fut sien durant près d'une décennie. Lorsque ses genoux ployèrent et qu'il toucha le sol, une ultime voix lui cria qu'il pouvait encore se reprendre, qu'il était maitre de son âme. Ses yeux s'embuèrent pourtant et ses derniers scrupules s'effacèrent devant l'image même de la pureté.Le jeune corps se révélait à la lumière lunaire dans une semi-obscurité que le lait de son épiderme glorifiait. Ses proportions parfaites traçaient les membres de longs muscles qui dessinaient une anatomie en pleine croissance s'approchant du divin. Une chevelure d'or semblait luire de son propre chef, détachant de cette quasi-apparition un pelage qui recouvrait le crâne, les sourcils et le pubis, attirant — absorbant — le regard. Et encore, si ce n'était que physique, mais Fabio Ouli représentait tout ce que Poféus n'avait su être. Sa perfection intellectuelle, un savant mélange de naïveté et de maturité et ses pouvoirs fantastiques le plaçaient au-dessus de cette humanité barbare. La soumission absolue du jeune homme à son égard en avait fait l'archétype du partenaire idéal pour celui qui n'était alors que contramiral.Fabio pouvait lire dans tous les esprits, sauf celui d'Angilbe ; personne ne pouvait résister à Poféus et ses Forces mentales, sauf Fabio. Le duo qu'ils formèrent mêla amour et masochisme, introversion et ambition, et rien ne leur survécut, pas même le secret le mieux gardé de la lignée royale : les Titans.Tu n'as pas souvent été repentant et jamais dans cette position, remarqua simplement le garçon, un sourire aux coins des lèvres.C'est vrai…Alors, dis-le, s'il te plait. Je… je l'attends depuis si longtemps.Poféus courba l'échine, les paupières serrées à s'en faire mal. Oui, il s'agissait bien de larmes qui se formaient et qu'il tentait de retenir. Il inspira profondément, comme pour se préparer à plonger dans une étendue liquide sans fin, puis prononça simplement :« Je regrette de t'avoir quitté, Fabio. ».Ça y était, c'était dit. Pourtant autre chose remontait, une épaisse digue venait finalement de céder en son for intérieur, quelque chose de puissant qui avait demandé des siècles d'effritements et de coups de boutoir pour ressurgir maintenant et ici. Comme effrayé devant une horde de chevaux en furie, il s'affola, cherchant autour de lui une quelconque échappatoire. Il ne découvrit que le mobilier ciré dont l'odeur titillait encore les narines, une literie raffinée aux ourlets compliqués pendants de chaque côté d'un large sommier central, faisant lui-même face à un vieux miroir aux moulures de bois précieux. Au-delà des hautes portes-fenêtres donnant sur le balcon, une nuée de cirrus tramaient le ciel d'où perçait la lune en pleine gloire. Elle s'auréolait parfois, mal dissimulée derrière un nuage, puis s'ébrouait à nouveau d'une clarté aveuglante dans l'obscurité étoilée. Et tout cela mettait en valeur l'hypnotique pâleur de Fabio…« Je… dois… me faire pardonner pour beaucoup plus que cela.… pour…… pour les humiliations, le mépris, la… l'injustice avec laquelle je t'ai traité ! Je ne vois pas… je ne me souviens pas de moment où je t'ai considéré comme tu le méritais ! »Il leva les yeux vers le visage adolescent, impuissant à stopper le flot de paroles qui s'échappait de ses lèvres :« Je t'ai même trompé, plusieurs fois, avec des mignons, dans ton dos. R… Ralato m'y aidait et je savais qu'il te détestait assez pour te le dissimuler.Tout ce que tu m'as offert, je l'ai reçu avec dédain. Tout ce que tu accomplissais n'était jamais assez : tu représentais ma gloire, mon trophée, celui sur lequel je m'appuyais sans vergogne. Je t'ai… je t'ai EXPLOITÉ pour accéder à la puissance et assouvir mes fantasmes !PARDON !… PARDONNES-MOI ! »Et il fondit en larmes, le visage enfoui dans les cuisses de son ancien amant. Face à ce presque adulte, il s'effondrait maintenant autant physiquement que psychiquement. Cet enfant avait grandi à ses côtés, écrasé sous la domination de celui qui, affamé de pouvoir, ne le voyait plus, il représentait le coin par lequel la honte parvenait finalement à faire imploser une coquille cent fois d'acier. Angilbe cria son désespoir comme Fab io l'avait fait lui-même à plusieurs reprises durant leur vie commune.Cela se produisit donc ainsi, dans l'intimité de sa chambre à coucher, là où il avait commis ses crimes parmi les plus abjectes, là où il avait également connu l'amour le plus passionné. Là où Heir avait manqué par deux fois de l'assassiner et qu'il avait échafaudé certains de ses plans les plus retors. Ce fut au centre de cette immense toile, qu'il avait si patiemment tissé tout au long de son existence, qu'Angilbe Poféus retrouva finalement les remords, les regrets et la douleur qu'il réprimait depuis si longtemps aux tréfonds de son âme.Il pleurait et criait à la fois, de la bave se mêlant à des larmes qui s'écrasaient sans compter sur le sol. Impossible de reprendre son souffle, chaque bouffée d'air se transformait en sanglots et en hurlements, tout juste réussit-il à prononcer un nom :F… Fabio… FABIO !Tu as de l'eau qui coule de tes yeux, mon chéri.Très lentement, deux mains juvéniles vinrent se glisser dans la maigre chevelure qu'il lui restait et l'attirèrent délicatement. La douce chaleur du bas-ventre de Fabio représentait une branche flottant dans un océan en tempête et sans réfléchir, il s'y agrippa. Ses bras enserrèrent tout le bassin, compressant les chairs, appuyant sur les os : Fabio, son Fabio revenait encore pour le sauver… ou le tuer, mais qu'importe ! Depuis l'œil du cyclone de souffrance qui l'arasait, il cherchait de l'aide.Et Fabio était là.Quelques longues minutes s'écoulèrent, le temps que la respiration d'Angilbe se refasse plus profonde, reprenne un rythme, sinon normal, au moins stable. Il réussit à libérer un bras pour s'essuyer grossièrement, quand Fabio s'exprima enfin, d'une voix douce et jeune, dénuée de tout reproche :Je t'absous de tes péchés, Angilbe Poféus.Q… quoi ?Amour et haine ne sont que les faces d'une seule et même médaille. Nous avons tous souffert de ta personnalité égoïste ou peureuse. Crois-tu que nous ignorions à qui nous avions à faire ?Angilbe releva la tête, croisant enfin le regard de Fabio. Mais était-ce vraiment le jeune homme qui lui parlait maintenant ?« Nous sommes ceux qui t'avons tout donné et nous t'avons déjà pardonné il y a bien longtemps de ce que le destin a fait de toi. »Doucement, il se libéra de l'étreinte du vieil homme et s'accroupit à son tour face à lui, ses mains glissant de la tête au visage… qu'il rapprocha du sien pour un baiser tendre, chaste, dénué de tout sous-entendu. Il dura longtemps, non pas passionné, mais raisonné, de cet amour assumé entre deux êtres ayant partagé toute leur vie. Angilbe le lui rendit, presque surprit d'être encore considéré comme un être humain aux yeux de… de qui, d'ailleurs ?De moi, fit Fabio.Ou de moi, répondit Heir ?De nous, compléta Magnam.Et pour nous, ajouta Méhala.À tout jamais… conclut Calande Rorré.Le visage face à lui changeait, se métamorphosait au fur et à mesure des apparitions furtives de ceux pour qui il avait compté plus que tout. La chambre s'était évaporée, il ne restait qu'un chemin de terre, un simple sentier sinueux émergeant du néant. En son centre, Calande Rorré et Angilbe Poféus, agenouillés l'un en face de l'autre, se tenaient par les bras, front contre front.« Je… finissons-en, Calande. Je pense que… je crois que je suis enfin prêt. »Elle lui souleva la tête, l'embrassant encore une ultime fois, et ils se relevèrent de concert. D'une main, elle désigna la voie qui se poursuivait devant eux :« Allons par là, c'est ainsi que nous nous éteindrons tous les deux. Tous ensemble, devrais-je dire. »Angilbe acquiesça sans dire un mot et s'engagea à la suite de sa dernière compagne. Pourtant, quelque chose le retint en arrière, comme si aller de l'avant devenait de plus en plus difficile. Calande, sentant la contrainte, se méprit :Viens avec moi, aie confiance.Calande, je n'arrive pas à…Allez, viens te dis-je !Comprenant que cela demanderait de plus en plus d'efforts, elle se tourna un peu exaspérée pour le réprimander, quand elle se couvrit les yeux de ses bras, hurlante de douleur et de terreur. Poféus se retourna à son tour et plissa les paupières devant l'intensité de ce qui émanait derrière lui.Un gigantesque cerf de feu embrasait le ciel dans toutes les directions. Au centre de celui-ci, un homme brillait comme le soleil et sa main s'agrippait au chancelier sans même le toucher. Ralato Ouli observait le couple qui s'en allait, une expression de colère peinte sur son visage. ———-SOUTENEZ REDUNIVERSE ! Prod: podshows, Réa: Raoulito, Relecture : Gortozaran, TheDelta, CowboyE, Hadaria - Acteurs: Tristan: narration, Pofeus: pof, Calande: coupie, MagnamIV: raoulito, Fabio/méhala : Myeve, Heir : destroK Derush/montage : Coles/Raoulito Musiques: VG, Ian, Cleptoporte, Pia Participez aux recrutements sur http://reduniverse.fr/la-saga/the-red-universes-team/recrutement/Nous vous attendons ! La DEUXIEME SAISON DE FORCES MENTALES EST POUR DANS MOINS DE TROIS SEMAINES ( http://forcesmentales.fr )PREPAREZ-VOUS ! Vous aimez Red Universe ou alors vous avez des critiques ou des remarques ? Laissez vos commentaires ici : http://reduniverse.fr/la-saga/episodes/

    RedU T1 Ch29 Ep08

    Play Episode Listen Later Jun 18, 2019 12:57


    Red Universe Tome 1 Chapitre 29 Épisode 08 : « Remords (3) » À nouveau, le décor se dissout dans l'encre de l'obscurité pour réapparaitre sous une forme inattendue :Un orthoptère ?Oui, nous sommes en lévitation au-dessus de l'océan, à l'exacte verticale de la cathédrale sous-marine, cette relique sacrée de nos ancêtres que ta folie a conduit à la destruction, répondit calmement le roi, comme s'il expliquait à un écolier un quelconque problème mathématique.Nous revoici à ce moment crucial de notre existence, Angilbe, celle qui scella nos destins à tous deux.Un poids tirait le bras droit du chancelier, un pistolet automatique fumait, une cartouche engagée dans le canon encore chaud. Cela confirmait la plaie au front de Magnam IV. Il portait sa tenue d'officier en campagne, identique à celle qui l'habillait alors, quand ces évènement s'étaient produits. Derrière le souverain, la porte de l'appareil ouvrait sur un horizon marin où s'étiraient les vagues et leur écume chatoyante. Bizarrement, le ronronnement des turbines n'assourdissait pas les sons provenant de l'intérieur, mais, après tout, on n'en attendait pas moins d'un rêve.Et que suis-je censé faire ? demanda Poféus, sèchement. À ce que je vois, vous avez déjà reçu la première balle. Reproduire notre dernière conversation ne m'intéresse pas.Je pensais plutôt la poursuivre, mais sans que tu y mettes fin brutalement cette fois, répondit l'autre en bombant le torse, les mains jointes derrière son dos.Sur cette posture habituelle pour le roi de l'humanité, il abandonna le chancelier du regard, considérant le poste de pilotage, vide de tout occupant. Après quelques secondes à observer l'immensité de l'océan au travers du parebrise avant, il reprit :Pourquoi donc m'as-tu tué ? Le sais-tu ?Vous m'avez traité de bâtard. C'était une humiliation !Laisse-moi rire, Angilbe. D'abord, c'est malheureusement ce que tu es, un bâtard ; ensuite tu étais et es encore en haut de la hiérarchie. Ce n'est pas à toi que j'apprendrais ce que « se maitriser » signifie.Ce n'est donc pas la vraie raison.JE N'AI PAS À VOUS FOURNIR D'EXPLICATION, VIEIL HOMME !Allons, garde ton calme. On ne gagne rien à faire des colères avec moi! Une preuve supplémentaire que quelque chose te tracasse. Il soupira, puis reprit :Pourquoi me prives-tu de notre lien familial et de mon titre ? « Vieil homme », dis-tu ? Mais te rends-tu compte que tu sembles plus âgé que moi ? Nous n'avions pas vingt ans de différence et maintenant encore moins. Les affres de la vieillesse ne t'ont pas épargné…Un autre que vous m'a dit cela, il y a très peu de temps ! s'énerva Poféus en braquant son pistolet sur le roi.Oui, je sais. Encore un de mes fils, ton demi-frère Héhuā que j'ai perdu avec tout le reste… J'ignorais alors ce qu'il allait advenir de lui. Je ne l'ai appris que lorsque tu as lu les rapports de tes officiers.J'ai perdu beaucoup des miens, NOTRE famille : fils, femmes, père, mère et enfin mon frère. Il ne me reste que toi et Azala. Celle que tu as décidé d'abattre à tout prix ! …Tu n'as pas enfanté, Angilbe, tu n'as pas idée de ce que l'on ressent quand on assiste au combat fratricide de sa progéniture. L'un a été… perverti par les Souriants, l'autre fut une reine en devenir désormais exilée et il y a… toi.Angilbe relâcha imperceptiblement son bras, abaissant son arme. Il cherchait le piège. Heir l'avait noyé sous les reproches et les insinuations, Méhala et lui avaient partagé leur passion et maintenant son père naturel qui l'avait abandonné semblait faire acte de contrition… où donc Calande voulait-elle en venir ?Je ne t'ai PAS abandonné ! T'aurais-je aidé tout ce temps ? T'aurais-je offert mon cœur, mon amour paternel, tout  !Cette phrase est de moi ! Mais Calande, quel est donc ton but ?Cette fois-ci, il ne visait plus personne, le révolver pointait vers le sol et Angilbe cherchait au plafond une quelconque apparition de celle qu'il interpellait.Angilbe… le roi s'approcha lentement, une expression attristée peinte sur son visage. Mon fils, je ne suis pas celui que tu crois, tu te méprends. Il n'y a…Reste éloigné, Magnam. J'ignore combien de cartouches je devrais tirer pour que tu t'arrêtes, mais je n'hésiterais pas, gronda l'autre, son automatique menaçant à nouveau le monarque.Le roi s'immobilisa, à un pas de son dauphin et seulement quelques centimètres du canon de l'arme.Qu'est-ce qui te dit que c'est ton démon intérieur qui me guide, moi ou mes mots ? Crois-tu vraiment qu'elle possède un tel pouvoir ? Heir te haïssait, mais ta compagne Méhala et moi nous t'aimions. Le fait de nous revoir n'est pas forcément une finalité de son plan.Ha oui ? Et quel est-il alors ce plan ? Réponds.Je pense qu'elle te prépare à mourir… tu revis les moments clefs de ton existence avant la fin qu'elle te réserve, sans doute. Mécaryon et moi n'avons pas eu ce privilège, l'ignores-tu ? Notre disparition fut aussi brutale que celle de nos Lakedaímōns.Ne comprends-tu pas que je veux profiter de cet unique moment pour t'ouvrir mon cœur, te dire combien je regrette de ne pas vous avoir préféré au trône, toi et Mathilde, ta mère ? Je…Il chercha ses mots puis reprit :… est-ce que tu désires une autre étape de ta vie ? Je peux arranger cela.Magnam leva le bras et le décor s'effaça soudain, laissant l'obscurité engloutir jusqu'au chancelier lui-même, seul le fantôme du roi restait visible, irradiant tel un phare dans l'encre des nuits marines. Lorsqu'il reprit pied sur un sol, Poféus reconnut sans difficultés l'endroit : la passerelle de commandement du Théodème. Sa première « affectation » à la tête d'un vaisseau, alors qu'il venait de faire fusiller, puis éjecter dans l'espace, le précédent « Pacha » sur des allégations de trahison. En tant qu'amant de celui-ci, il lui avait été facile de déposer les preuves nécessaires, le reste se déroula sans grande surprise. Si ce ne fut…« Commandant ? Le balayage nous donne quatre planètes dans ce nanosystème, dont une semble… habitable pour l'homme ? »Poféus regarda les schémas qui s'affichaient sur la large projection face à lui :Confirmez les résultats.La marge d'erreur est de… moins de trois pour-cent, Monsieur !Le silence le plus complet envahit alors la salle, tout juste troublé par quelques retours sonores des consoles et écrans de contrôle. Plusieurs opérateurs et officiers se retournaient vers leur chef, tandis que d'autres restaient obnubilés par l'image de la petite planète rouge. Magnam IV se tenait à ses côtés, invisible pour les participants :Te rends-tu compte que tu es en face de la plus grande découverte de l'histoire de l'humanité ? Et toi, tu sembles hésiter. Pourquoi, Angilbe ? J'ai volé le commandement de ce vaisseau et tous s'en doutent plus ou moins confusément.Il se détourna de ce qui deviendrait Antares IV pour croiser le regard du roi, son père :Si leur premier souvenir de mon commandement avait été une déception généralisée. Par exemple, avec un retard de plusieurs semaines pour étudier une planète faussement vivable, j'aurais pu y perdre beaucoup vis à vis de l'équipage.Ah… quand je pense à la fierté que j'ai ressentie lorsque tu es revenu, à la tête de ton nouveau commandement, porteur de la plus grande nouvelle imaginable pour ce genre de mission, répondit son père, rayonnant d'amour-propre. Te souviens-tu de la réception donnée en ton honneur au palais ? Je t'ai personnellement déposé la décoration autour du cou, tu ignorais alors combien j'exultais de te couvrir ainsi de gloire. Je crois que plusieurs larmes coulèrent ce soir-là, les plus observateurs y virent un humanisme exacerbé.Sans même s'en rendre compte, Angilbe sourit à cette évocation. Il se souvint de ce sentiment qu'il partagea également : la fierté. Fierté d'être enfin lui-même, une personne importante et reconnue.Oui, je me remémore parfaitement la scène. Toute la Cour à mes pieds, moi, agenouillé à une marche de vous. Je savais mon avenir désormais assuré, les forces armées royales récompensaient largement ce genre d'honneur sur le long terme.Monsieur ? Que faisons-nous ?La voix de son officier le rattrapa. Sans hésitation, Poféus donna ses ordres, les mêmes que naguère :… déclenchez les procédures de reconnaissance en surface. Messieurs, nous allons passer les prochaines semaines ici à établir si cette petite planète rouge est vraiment celle que nous avons toujours cherchée. Exécution !Et c'est ainsi que tout commença, lança la roi Magnam dans son dos. Les Forces mentales te furent offertes, des années plus tard la Révolution Castiks brisa l'ancien régime et en moins d'un an, l'Exode prit son envol de MaterOne vers ce bout de roche perdu dans l'espace. Encore un peu et tu devins chancelier. Le fils caché du roi accédant à la quasi-royauté. Quel incroyable retournement de situation !C'est en effet cela… père. Mais nous oublions quelqu'un dans cette chronologie, n'est-ce pas ?Poféus observa une dernière fois les larges écrans de contrôle où l'on suivait l'avancée du Théodème vers Antares IV. Oui, un grand moment de son existence, en effet…Ne quittant pas son — si rare — petit sourire aux lèvres, il ferma ses paupières en s'adressant à la personne derrière lui qu'il savait ne plus être Magnam.« Calande, je vais me retourner et je pense deviner qui sera le prochain sur ta liste. »Nouveau brouillard d'ébène, il retrouvait la chambre de son château, offert par l'armée pour ses loyaux services. En bas, on entendait de la musique et des voix, une sorte de spectacle proposé à ses invités en conclusion d'une difficile journée où l'on déplorait la perte du Professeur QuartMac. Cette soirée aussi fût la première d'une période majeure de son existence : devant lui se tenait un jeune homme pas encore majeur, blond à la peau d'une grande pâleur, nu, mais qui ne s'en cachait pas. Leurs regards ne se quittaient pas.Angilbe… dit-il simplement de la voix de Calande.… Fabio, répondit le chancelier. ———-SOUTENEZ REDUNIVERSE ! Prod: podshows, Réa: Raoulito, Relecture : Gortozaran, TheDelta, CowboyE, Hadaria - Acteurs : Gortozaran: narration, Pofeus: pof, Calande: coupie, MagnamIV : raoulito, Derush/montage : Gvillaume/Rafa96, Musiques: VG, Ian, Cleptoporte, Pia Participez aux recrutements sur http://reduniverse.fr/la-saga/the-red-universes-team/recrutement/Nous vous attendons ! La DEUXIEME SAISON DE FORCES MENTALES EST POUR DANS MOINS DE TROIS SEMAINES ( http://forcesmentales.fr )PREPAREZ-VOUS ! Vous aimez Red Universe ou alors vous avez des critiques ou des remarques ? Laissez vos commentaires ici : http://reduniverse.fr/la-saga/episodes/

    RedU T1 Ch29 Ep07

    Play Episode Listen Later Jun 11, 2019 16:03


    Red Universe Tome 1 Chapitre 29 Épisode 07 : « Remords (2) » Il ne sut que répondre, ignorant même quelle réaction serait à la hauteur d'une telle apparition. Méhala, LA Méhala, celle — celui — qui fut son premier véritable amour, le symbole de son enfance, puis de son adolescence presque insouciante, jusqu'à ce terrible jour. Sa voix rappelait étrangement celle de Fabio, ou était-ce l'inverse ? Elle coupa court à ses pérégrinations :Au lieu de te perdre dans tes pensées, comme toujours, n'es-tu pas curieux de découvrir ce qu'il se passe dans cette grange ?Heu... oui, si tu veux ?Donne-moi la main, j'en ai besoin.Elle tremblait un peu, exactement comme l'émotive Méhala qui se dissimulait alors derrière une façade rebelle. Et ce fut aussi innocemment que n'importe quel couple que le duo remonta la prairie, foulant l'herbe haute que les troupeaux n'avaient pas encore broutée. La jeune fille chuchotait à son oreille, le complimentait sur sa prestance ou sa taille, tenant un discours à l'opposé de celui, humiliant, que son demi-frère lui avait asséné un peu plus tôt. La voix flutée de Méhala laissait parfois apparaitre des accents Nordistes, ajoutés à sa gaité naturelle, Angilbe retrouva bien vite les raisons l'ayant fait fondre, à l'époque. Elle sautillait presque pour tenter de rester à sa hauteur, le vieil homme ralentit la cadence qu'une vie passée dans l'armée avait forgée en lui.Oui, une vie... une autre vie, sans Méhala. Pourrait-il tout recommencer ? Ce serait bien étrange que Calande ou Heir organisent pour lui une nouvelle existence heureuse.Et pourquoi pas, interrogea nonchalamment la jeune femme ? Nous sommes dans ton esprit, là où rien ne peut t'atteindre. Et si ton calvaire était de vivre une réalité inédite où tout serait différent ?Méhala... il chercha la tournure idéale pour exprimer sa pensée, mais ne la trouva pas. Tu n'es qu'une illusion projetée par Calande ou peut-être même es-tu Calande ?Le chancelier s'était arrêté, fixant sa voisine à la recherche de la moindre faille, du moindre détail corroborant sa théorie. La brise reprit, faisant glisser une mèche ondulée sur le petit nez en trompette. Par réflexe, Angilbe lui passa son doigt sur le front pour dégager les magnifiques yeux dans lesquels il se retenait de plonger. Comment se retrouva-t-il à l'embrasser ? Il n'en savait rien sinon que la passion le débordait tel un fleuve lors d'une crue d'été. Elle emportait tout, déracinait ses certitudes, arrachait ses doutes et submergeait ses derniers principes, jaillissant du plus profond de sa mémoire, là où l'espoir et la vie existaient loin de son cancer...Il s'écarta d'elle imperceptiblement, l'ombre de la mort lente s'immisçant dans leurs fraiches retrouvailles. Cela ne sembla pas bouleverser Méhala outre mesure :Si je ne suis qu'un souvenir, alors m'éteindre avec toi serait le plus beau cadeau, mon amour.C'est une manière de voir...Bien. On s'approche de nos tourtereaux dans la grange ? Tu désirais les espionner discrètement, je crois ?Oui ! Dépêchons-nous, les hommes n'ont pas une endurance infinie, je m'en voudrais de rater cela !Et, sans lui laisser l'opportunité de répondre, elle l'entraina par la main vers la vieille bâtisse. Plus ils s'approchaient, plus les sons se faisaient précis, s'agrémentant d'autres bruits de choses tombantes ou vibrantes sous les saccades des corps au contact. Méhala ralentit l'allure au fur et à mesure, allant jusqu'à se courber légèrement et intimer à Pofeus de faire de même, comme si cela pouvait cacher leur présence. Depuis les interstices séparants les planches de la paroi, on pouvait déjà les apercevoir. Lui, en chemise, ahanait sur elle, plaqué contre la botte de foin, la croupe levée, partageant inlassablement leur plaisir sous les à-coups. À leurs pieds, plusieurs pots de peinture et quelques vêtements dont une blouse qui rappela quelque chose à Pofeus. Il s'appuya sur une poutre à peu près solide pour mieux détailler celui en action. Les muscles saillants, mais d'une certaine maigreur, et une chevelure noire mi-longue qui reflétait quelques traits de lumière. D'elle, on ne devinait principalement que la crinière rousse et... ondulée.« Mais c'est nous ! » murmura-t-il surprit. À peine venait-il de prononcer cela que les deux mains de sa voisine lui entourèrent les hanches, glissant vers l'avant de son bassin. Calande souffla à son oreille :Moi, ça me donne des idées. Déshabille-toi, maintenant, je vais te prendre.Mé... Méhala ?J'ai envie de me sentir en toi, répondit la voix de la jeune fille. Je veux que tu les regardes pendant que nous savourons le même plaisir.Avec toute la dextérité que les mois passés ensemble lui avaient prodiguée, Méhala déboutonna le pantalon de Pofeus et se saisit de l'organe viril, le remuant lentement en un mouvement de va-et-vient. Le geste produisant l'effet, la houle chaude, brulante même, remonta de son ventre et accéléra les battements de son cœur, tendant son sexe à l'horizontale, puis à la verticale. La main peinait dorénavant à le tenir dans son intégralité qu'Angilbe entendit la braguette de Méhala descendre, la blouse tachée poussée négligemment sur le côté. Lorsque le phallus de sa compagne glissa dans le petit espace en haut de ses cuisses, il se crispa d'abord puis, lentement, on dira précautionneusement, le vieil homme se relâcha. Son anus usé ne se laissait pas facilement défaire, plus habitué à se serrer qu'à se détendre, mais elle savait s'y prendre. Méhala lui compressa les testicules avec expertise et, sous la brusque impulsion de plaisir, le corps d'Angilbe accepta le sexe étranger.Ce fut lors de leur premier émoi que la transidentité de Méhala lui fut révélée. Elle la lui avait avouée à la dernière minute, comme lorsque l'on présente ce que l'on a de plus précieux à un ami, le plus intime des trésors que l'on dévoile enfin à une personne. Cela n'avait pas arrêté Angilbe, ses sentiments dépassaient de loin tous les préjugés ou l'homophobie de son père.Non, cela ne l'avait pas arrêté à l'époque et cela ne l'arrêterait évidemment pas aujourd'hui.Chaque chevauchée de « l'Angilbe jeune » se répercutait dans « l'Angilbe vieux », qui répondait en serrant les lèvres à chaque cri de « l'autre Méhala ». Les deux couples faisaient l'amour à l'unisson... le second duo mimait-il le premier dans une vaine tentative de rattraper un passé perdu ?Je n'ai rien... à rattraper... moi, lâcha Méhala entre deux coups de boutoir.Non... je le.. Le.. HA ! haaaaaa !Sous l'intensité de son orgasme, il ne put retenir l'éternel râle de la jouissance animale qui ponctue ces moments de bonheur déchainés. Méhala hurla également, la tête dans son épaule, alors que son sexe s'élargissait soudain pour se répandre au fond du vieux fessier offert. Seules leurs respirations à tous deux marquèrent les poignées de secondes suivantes, l'autre couple venant fort heureusement de profiter pareillement de son union, ils avaient caché par leurs propres cris ceux du duo de voyeurs. Lentement, dans un mouvement synchronisé, ils se laissèrent glisser dans l'herbe, à genoux, terrassés par la puissance de leurs plaisirs réciproques. Le sexe de Méhala s'extirpa doucement de l'intimité d'Angilbe alors qu'elle se lovait contre son amant, repue et heureuse. Celui-ci reprenait son souffle, confirmant d'un coup d'œil rapide que les espionnés ne s'étaient rendu compte de rien.Une nuée d'oiseaux s'envola soudain du chêne centenaire qui bordait le champ, suivi d'éclats de deux voix, l'une aigüe et plaintive, la seconde grave et furieuse. Après quelques secondes, ce furent de lourdes bottes que l'on entendit piétiner les mottes d'herbes, écraser les fleurs de pissenlits.Non, pas ENCORE ça, murmura Angilbe en se redressant. Mais une main ferme le retint accroupi.Lâche-moi, je refuse de laisser mon père nous détruire.. TE détruire !Et ainsi faire preuve de ta première, et sans doute dernière, lâcheté ? fit une voix masculine. Cet homme rustre n'est pas ton VRAI père, mon fils.Il se retourna et se figea devant le nouveau personnage apparu en face de lui. Il portait une belle barbe grisonnante, d'épais sourcils et une chevelure nouée en queue de cheval. Les petites pattes d'oies aux coins de ses yeux bleus riaient malgré le dramatique de la situation. Ce bras qui le maintenait, ganté d'un cuir souple bleu foncé aux boutons d'or, appartenait à un grand de ce monde qui surgissait lui aussi de son passé, un passé partagé avec l'humanité toute entière.Les cris et les hurlements de douleur fusaient de la grange, alors que Méhala combattait sans espoir le soldat à la retraite et père adoptif d'Angilbe, qui la frappait sans retenue avec un manche de pioche. Malgré les coups sourds et les craquements d'os, celui-ci ne réagit pas plus qu'à l'époque devant ce spectacle. En fait, il ne pouvait pas détacher son regard de Magnam IV, dernier roi de MaterOne, son — vrai — père, qui exhibait au milieu du front un petit trou percé par la cartouche mortelle du chancelier, tirée quelques années plus tôt. ———-SOUTENEZ REDUNIVERSE ! Prod: podshows, Réa: Raoulito, Relecture : Gortozaran, TheDelta, CowboyE, Hadaria - Acteurs : Raoulito: narration, Pofeus: pof, Calande: coupie, MagnamIV : raoulito, Mehala :MyEve Derush/montage : Guilitane/Raoulito Musiques: VG, Ian, Cleptoporte, Pia Participez aux recrutements sur http://reduniverse.fr/la-saga/the-red-universes-team/recrutement/Nous vous attendons ! La DEUXIEME SAISON DE FORCES MENTALES EST POUR DANS UN MOIS ( http://forcesmentales.fr )PREPAREZ-VOUS ! Vous aimez Red Universe ou alors vous avez des critiques ou des remarques ? Laissez vos commentaires ici : http://reduniverse.fr/la-saga/episodes/

    RedU T1 Ch29 Ep06

    Play Episode Listen Later Jun 4, 2019 12:15


    Red Universe Tome 1 Chapitre 29 Épisode 06 : « Remords (1) » Tu ne peux pas hanter mon esprit ! Je t'ai assassiné de mes mains, on a fait disparaitre ton corps à tout jamais!Oui... c'est frustrant, je le conçois. Puis, de la voix de Calande, Heir poursuivit : mais je serais bien plus à même de régler mes comptes ainsi, n'est-ce pas ?Dans les brumes dues à l'injection soporifique, Angilbe ne pouvait qu'assister, impuissant, aux allées et venues de ces fantômes surgissant du passé. Calande, décédée, était revenue le hanter, l'humilier et le blâmer, et maintenant voici Heir, sa Némésis, réapparu d'entre les morts pour assouvir une autre soif de vengeance.Monsieur Heir reprit, visiblement ennuyé par tous ses organes pendouillant :« C'est très gênant de se sentir vidé de l'intérieur. En plus, cela dégouline comme tout. Attends... »Posément, il entreprit de tirer un à un chaque boyau qui serpentait dans l'éther, s'en suivit sa rate, une partie de ses reins... quand ce fût le tour du foie, il s'arrêta. Relevant la tête vers Angilbe, il demanda :« Veux-tu un morceau ? Je dois pouvoir en détacher un bout sans trop de problèmes.Non ? Tant pis, je proposais en toute fraternité. » Angilbe n'en pouvait plus de cette situation dégradante qu'il ne faisait que subir...« Dégradante ? réagit soudain Heir, l'air particulièrement amusé. Tu veux une situation dégradante, frérot ? C'est pourtant simple, car tout est toujours possible, surtout le pire ! »D'un coup, la tunique clinique de Pofeus s'envola, comme arrachée par quelque prestidigitateur, offrant le corps du vieil homme entièrement nu à la vue de feu son meilleur ennemi. Celui-ci laissa s'échapper un rire sarcastique, tendant le doigt vers l'entre-jambe :Les affres de la vieillesse ne t'ont pas épargné, vieille branche. Je vois pourtant pendre... ici, un organe des mieux dimensionnés. N'aurais-tu pas du sang tropicalien dans ta famille maternelle ?Vu que du côté paternel, nous sommes à égalité... il inspira, puis reprit, comme dépité. Je n'ai pas la chance d'avoir de telles mensurations, ce sont les gamins que tu te violais qui devaient moyennement apprécier. »C'EST UN CAUCHEMAR ! cria Poféus, la voix tremblante de rage comme de frustration. VA T-EN TOI AUSSI ! CALANDE, HEIR, ALLEZ-VOUS-EN TOUS !Mmhmm... pas encore. Il est prévu de te tuer, tu te souviens ? Mais avant, laisse-moi t'offrir un cadeau, ensuite faire un peu de justice, puis...DISPARAAIIIIIIIIS !Sans répondre, Heir se déplaça lentement vers le haut pour pivoter à l'horizontale. Il tenait ses bras serrés contre lui, maintenant fermé autant que possible sa plaie béante. Arrivé à la verticale du chancelier, il descendit, très progressivement, s'approchant centimètre après centimètre du corps nu de son demi-frère. Celui-ci le regardait, les yeux exorbités, aussi fragiles que sans défense...«... comme toutes les victimes que tu as envoyées à la question, oui. Se retrouver soumis aux caprices d'autres ne te voulant que du mal. Ressentir, avant la torture, ce moment de frayeur où l'on sent confusément qu'il n'existe plus de barrière entre soi et son geôlier. Son psychisme est alors tout ce qu'il reste à protéger et révèle, de fait, la véritable cible du bourreau. »Seules quelques hauteurs de doigts séparaient dorénavant leurs visages l'un de l'autre, Angilbe pouvait sentir le souffle de l'haleine lécher ses sourcils, sans pour autant réussir à détourner les yeux, comme hypnotisé. Heir poursuivait implacablement sa litanie : « Plus tard, après les multiples souffrances, quand le tortionnaire remonte progressivement dans ta chair, il devient autant ton intime que ne le fut ta propre mère lors de son accouchement. C'est là que ta volonté se brise. Là que tu perds ce qui faisait de toi un être à part entière, ne laissant à la place qu'un être anéanti à l'humanité effacée !  »Respirant quasiment l'air de son frère, Angilbe sentait glisser sur lui le sang qui s'échappait de l'abominable blessure. Des filets carmins ruisselaient de chaque côtés de son tronc et goutaient depuis son dos, poursuivant leur course dans le néant.Cette promiscuité se mêlait à la terreur qu'il n'arrivait plus à contrôler. Paralysé, nu, offert à son pire ennemi dans une parodie obscène d'amour fraternel, il bredouilla en ne cachant pas sa peur :Que... que vas... que vas-tu faire ?Moi ? Le sourire de Heir s'étira démesurément. Mais je vais faire de mon mieux, bien sûr !Et il explosa.Dans un cauchemar de chair et de sang, un magma de muscle, d'artères et de boyaux jaillit de la masse abjecte que fut l'enveloppe de son demi-frère pour engloutir le chancelier Pofeus. L'indicible forme vivante le recouvrit entièrement, l'absorbant, le phagocytant sous les hurlements de terreur de sa victime. Ses cris cessèrent très vite, remplacés par des borborygmes incompréhensibles alors que des tendons colonisaient l'intérieur de sa paroi buccale, bloquant une mâchoire ouverte où s'engouffrait la dégoutante matière vivante. Pofeus n'en était malheureusement qu'au début de son calvaire, car, de l'autre côté de son corps, les mêmes tendons fouillaient à la recherche d'un second orifice... qu'ils trouvèrent. Forçant violemment le sphincter, ils élargirent la voie à de nouveaux immondices qui remontèrent le rectum, doublant, triplant son diamètre sous la pression. Lorsque l'intestin grêle éclata, et que son estomac, maigre barrière face à l'envahisseur, cédait à son tour, de petits tentacules vivants s'extirpèrent depuis l'intérieur de ses yeux, chatouillant les paupières par en-dessous. L'obscurité libératrice prit finalement possession de son esprit, l'emportant dans ce qu'il espéra fugitivement être la mort...... mais il n'en fut rien. Il ouvrit les yeux.Au milieu d'une prairie verdoyante, sous un doux soleil d'été, Angilbe Pofeus se tenait debout, habillé de manière commune d'un simple pantalon de ville et d'une chemise rosée. La brise caressait ses derniers cheveux et l'odeur du colza emplissait les narines de ses élans printaniers. Sa première réaction fut de protéger son regard de cette lumière intense dans laquelle baignait la scène bucolique... ce ne fut qu'une fois ses pupilles habituées que vint le frapper la présence d'une vieille bâtisse, à une centaine de mètres de lui. Rien qu'un ancien hangar fait de planches rendues instables avec le temps et le manque d'entretien.« Je connais cet endroit », murmura-t-il pour lui-même.Il scruta ces petites collines lointaines où des bois couvraient une partie de l'horizon marqué de nuages cotonneux. Quelques groupes d'oiseaux migrateurs, des cailles-poulpes, lui semblait-il, traversaient le firmament en quête d'un habitat en cette fin de printemps. Aucune trace de Monsieur Heir, aucun morceau infâme de viande qui voudrait le dévorer... rien que la campagne où les fleurs de pissenlits éclosaient en boules duveteuses dont le vent disperserait les soies.Un petit cri remonta la prairie jusqu'à lui, cela venait du hangar. Un second, puis un troisième, Angilbe identifia aisément des éclats de plaisirs. L'habitude. Une ou plusieurs personnes semblaient se donner du bon temps à l'abri des planches pourries.« Reconnais-tu ce paradis ? » fit la voix de Calande dans son dos.Il sursauta et se retourna face à une adolescente aux cheveux roux tombants en boucles sur ses épaules et un nez retroussé pailleté de taches de rousseur. Un peu plus petite que lui, elle portait une blouse de peintre couverte d'éclaboussures colorées et ses chaussures grossières n'étaient qu'un patchwork arc-en-ciel. Un pinceau dégoulinant pendait dans sa main droite tandis que l'autre reposait en poing au creux de ses reins.L'air mutin de la jeune fille finit de déverrouiller la mémoire d'Angilbe : ce lieu, cette fille, c'était :Méhala !Oui, mon grand loup, répondit la voix de Calande Rorré.Dans un déhanchement provocateur, elle pointa son index en direction de son propre visage. Ce fut un tout autre timbre qui reprit, celui qu'Angilbe n'avait plus entendu depuis si longtemps : « Ne suis-je pas le meilleur moment de ton existence ?». ———-SOUTENEZ REDUNIVERSE ! Prod: podshows, Réa: Raoulito, Relecture : Gortozaran, TheDelta, CowboyE, Hadaria - Acteurs : Tristan, narration, Pofeus: pof, Calande: coupie, Heir: destroK, Mehala :MyEve Derush/montage : Zizooo/Andropovitch, Musiques: VG, Ian, Cleptoporte, Pia Participez aux recrutements sur http://reduniverse.fr/la-saga/the-red-universes-team/recrutement/Nous vous attendons ! 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    RedU T1 Ch29 Ep05

    Play Episode Listen Later May 28, 2019 12:32


    Red Universe Tome 1 Chapitre 29 Épisode 05 : « Pendaison » Pour les opérateurs de la tour de contrôle de MaterOne, ce n'était qu'un point de plus dans la carte spatiale proche, un appareil entrant dans l'atmosphère et se dirigeant vers l'astroport de MaterOne Centrum. Les yeux avertis notaient tout de même le symbole accolé au nom, une petite étoile Castiks qui informait du caractère officiel du nouveau venu.À cent kilomètres d'altitude, le plus grand vaisseau de guerre de la flotte humaine s'entourait d'une immense couronne de flamme due au frottement avec l'air de la planète. La partie supérieure de la coque, chauffée fortement, résistait pourtant aisément à l'élévation de température et la taille de l'engin rendait le phénomène très impressionnant, visible par les télescopes amateurs d'un tiers de l'hémisphère. Bien que ceux-ci pouvaient se révéler blasés d'un spectacle devenu commun, le dernier — et désormais unique — croiseur géant de la flotte du Chancelier Pofeus arrivait encore à capter l'attention de certains curieux. C'est à une vingtaine de kilomètres d'altitude que la vitesse passait en dessous des quatre-cents kilomètres-heure, limite à partir de laquelle la friction atmosphérique s'estompait. Alors que les échanges radio avec le centre de contrôle s'intensifiaient pour obtenir les valeurs d'approche vers le spatiogare, une navette quitta précipitamment le hangar inférieur de l'appareil, filant vers l'Est. On calma rapidement les ardeurs des contrôleurs qui s'affligeaient de ce mouvement non prévu : le ministre Ouli se rendait en urgence à un entretien avec le Chancelier Pofeus, toutes les autorisations viendraient plus tard.Un peu à l'écart du complexe hospitalier militaire de Fort Magnam, à quelques kilomètres de la capitale, un discret bâtiment identique aux autres se dédiait aux soins des Mentaux et leurs — possibles — déviances psychiques. C'est dans ce lieu des plus secrets que l'on avait interné Angilbe Pofeus depuis sa crise de démence qui avait couté la vie au Capitaine Fakir. Le corps de l'officière horriblement mutilé, au cœur même des appartements de la chancellerie, avait plongé les premiers arrivés dans l'effroi. Il avait fallu du temps aux spécialistes de l'esprit pour atténuer ou effacer ces souvenirs, quand on ne falsifiait pas les rapports. Malgré la grogne du haut commandement de l'armée et du président du parlement, c'était donc bien les Forces mentales qui avaient pris l'affaire en main, jusqu'à accueillir en leur sein... leur ancien maitre.La navette du ministre s'apprêtait à se poser quand le sas du côté exposé à l'hôpital s'ouvrait, sous les yeux ahuris des responsables sortis précipitamment pour recevoir l'illustre invité. Ils ne virent qu'une ombre s'éloigner de l'appareil, passer au-dessus d'eux et atteindre directement l'entrée à double battant de l'immeuble. Ralato Ouli n'utilisa pas l'ascenseur, il bondissait de palier en palier, porté par ses fabuleux nouveaux pouvoirs, pour s'enfoncer toujours plus profondément dans les entrailles du bâtiment. Il connaissait par avance sa destination et la raison de l'urgence qui le tenaillait : Pofeus venait de se pendre dans sa cellule !Il n'accorda même pas un regard aux deux gardes Mentaux devant l'entrée du bloc opératoire et pénétra dans la salle stérile, alors que l'équipe de chirurgiens tentait désespérément de libérer la trachée du chancelier.« Écartez-vous ! »fut sa seule phrase : tous les participants sentirent comme une main invisible les tirer en arrière, paralysant leurs membres et les retenant à bonne distance du lit de leur patient.Mais que faites-vous ? Laissez-nous, il va y rester si nous nous arrêtons maintenant ! s'exclama un des médecins. C'est une pièce stérile, éloignez-vous tout...Les bacilles sont confinés au tour de moi, ne vous inquiétez pas, le coupa Ralato. Je suis en train de... voilà, les vaisseaux et conduits sont tous à nouveau ouverts.Le ministre, toujours concentré, contourna lentement le patient allongé sur la table d'opération, s'offrant quelques secondes de répit avant la suite du « traitement ». La gorge de Pofeus ressemblait à des feuilles de papier trempé qui auraient été déposées sur des câbles métalliques. Le fait d'avoir désobstrué trachée, artères et veines ne soldait pas le début de nécrose des tissus. Il fallait relancer le cœur, simple, mais également réactiver un cerveau sous mort cérébrale...« Presque mort... » lâcha-t-il pour lui-même.Debout derrière la tête d'Angilbe, il posa ses paumes contre chaque côté du visage de ce dernier, prit une grande inspiration et se concentra. Tout autour de lui, ils apparaissaient déjà : les formes translucides représentant des objets aussi hétéroclites qu'anodins : tournevis, tasses, communicateurs ou pièces de monnaie. Leur nombre augmentait, ils accourraient à sa demande certains surgissaient de nulle part, tandis que d'autres traversaient le sol et le plafond pour lui offrir ce qu'il exigeait : la puissance.Pensez-vous que vous pourrez m'aider à réaliser ce miracle ? interrogea intérieurement RalatoNnnnnouuss exauceronnss tesss désiiiiirrrsss, lui répondit une voix lointaine, bien connue.Ces êtres venaient d'un quelque part où le ministre n'avait pas accès. Ces objets communs n'étaient qu'une sorte « d'interface » grâce à laquelle ils communiquaient avec lui — et Fabio, par le passé —, mais cela ne les représentait pas dans leur forme réelle. La seule apparition vaguement compréhensible avait été celle d'un clown habillé en noir et blanc, façon arlequin, répondant au nom de « Monsieur Loyal ». Alors, aidez-moi. Je vous le demande. OUIIIIIIIiiiiiiiiiiii... * Bonjour, Angilbe.Ça... Calande. Mais, HAAAAA ! Quelle est cette douleur, je me sens... j'ai mal partout ! J'ai l'impression d'avoir été... tout mon corps brule comme s'il avait été écrasé sous des tonnes et des tonnes !Comme d'habitude, mon chou. On a beau t'ensevelir sous les décombres ou sous terre, tu arrives toujours à revivre. Les chats ont neuf vies, n'as-tu pas dépassé le quota ? Que s'est-il passé ? Réponds-moi !Je t'ai encore raté, voilà.Tu m'as... LE DRAP !Oui, le drap. Quel travail pour t'emporter dans le sommeil, t'autoriser à poser tes sales pattes sur moi et te laisser répandre ton infâme semence dans mon vagin ! Mais j'ai ainsi pu contrôler ta carcasse et te faire nouer ces draps. Mon plan semblait parfait.Tu... tu... tu as voulu me tuer ? Moi ?Une fois de plus, oui. Mais tu t'accroches, je ne dois pas bien savoir m'y prendre.Nan... nan ! Tu n'as pas le droit !J'ai tous les droits ! Et puis, c'est toi qui as déclenché les hostilités, t'en souviens-tu ? Tu as parlé de me tuer, je ne fais que me défendre. Désormais, j'aurais ta peau la première. Je n'ai qu'à trouver la bonne personne... pardon, devenir la bonne personne qui saura faire le travail convenablement.Je sens... je sens la vie s'insuffler en moi. Je sens... oui, je sens quelque chose m'envahir et chasser tous mes maux !Ton Ralato chéri fait des miracles. Ou est-ce le miracle qui utilise, cette fois-ci, ton Ralato chéri ? Qui peut le savoir ?Tu as voulu... me tuer ! Moi ! Après tout ce que je t'ai offert : mon cœur, mon amour, tout !C'est ça, oui... Ta vieille enveloppe fripée avec tes performances de dix minutes chrono ne m'ont guère fait grimper au plafond. Mais, sans doute, suis-je trop âgée à ton goût ? Trop... féminine, peut-être ? Navré de ne pas être tout juste pubère, il faudrait arranger cela.Qu'est-ce que... attend ! Ne t'en va pas ! Ne me laisse pas ! Attend ! Ralato retint le chancelier par les épaules alors que ce dernier se redressait brusquement. Il relâcha sa mainmise sur le personnel du bloc opératoire qui se précipita pour l'aider à recoucher le patient. Celui-ci regardait à droite et à gauche l'air affolé, il cria :Ne t'en va pas ! Ne me laisse pas ! Attends !Je suis là, monsieur, lui répondit doucement le Mental. Calmez-vous, c'est fini.Que je me calme ? Mais tu ne vois pas QUI EST LÀ, TOUT AUTOUR ?De qui parlez-vous ?Mais regarde ! Ah, NE ME TOUCHE PAS, MAUDIT SOIS-TU !Monsieur !En une pensée, Ralato trouva les seringues hypodermiques dont l'une vola au travers de la pièce. Jaugeant la bonne quantité de sérum d'après l'esprit de l'anesthésiste, il la fit se planter dans l'épaule de Poféus.« ILS SONT TOUS LÀ ! RALATO FAIT... fait... fait... f... »Le premier médecin souleva une des paupières, passa sa petite lampe pour juger de la dilatation de l'iris, puis conclut :Il dort. Monsieur Ouli, j'avoue ne jamais avoir vu quelque chose de comparable à ce qui vient de se produire. De toute ma carrière dans les Forces mentales, c'est proprement...Je sais, le coupa simplement le ministre. D'un signe de tête, il indiqua l'électroencéphalographe. Surveillez constamment sa tension et son activité cérébrale durant les vingt prochaines heures. Je serais là à son réveil. Je vous le confie.Il resta encore une poignée de secondes à observer le visage endormi. Qui donc « se trouvait là » ? Et pourquoi une telle peur panique ? Et, simplement, pourquoi cette tentative de suicide ? On prendrait les précautions nécessaires pour que cela ne se reproduise pas, mais cela ne répondait à aucune question.Il leva les yeux et balaya mentalement tout le personnel médical présent. Non, rien que des serviteurs professionnels et dévoués.Alors, qu'avait donc vu le chancelier ? * Pofeus flottait au milieu de la brume. Il ne sentait plus ni le drap, ni l'odeur de l'antiseptique, ni même son propre corps. Il ondulait doucement, au rythme langoureux d'une houle sans fin au cœur de l'obscurité.Angiiiiiiilbe ? fit alors une voix lointaine.NAN, VA T-EN !Angiiiiiiilbe ? Angilbe, Angilbe, Angilbe !Je.. non, laisse-moi, je ne peux pas bouger, je suis paralysé, s'affola-t-il, tentant vainement de se déplacer ou de remuer la tête. Va-t-en, tu n'existes pas, je t'ai tué !Allons... tu n'es pas heureux de retrouver... ton demi-frère ?Monsieur Heir se matérialisa devant lui, impeccablement habillé, comme toujours, ses cheveux gominés surplombant des yeux noirs et menaçants. Un détail incongru attirait pourtant le regard de l'observateur attentif. L'entièreté de son torse et de son abdomen était ouvert et des organes perforés pendaient, laissant gouter sous lui des filets carmin qui se perdaient dans le néant.« En tous cas, moi, comme tu peux le constater, je suis tel que tu m'as abandonné. » ajouta-t-il dans un large sourire. ———-SOUTENEZ REDUNIVERSE ! Prod: podshows, Réa: Raoulito, Relecture : Gortozaran, TheDelta, CowboyE, Hadaria - Acteurs: Gortozaran, narration, Pofeus : pof, Calande : coupie, Heir : destroK, Ralato : raoulito, Docteur :Coles, Loyal : angelusY Derush/montage : Hadaria/Numa Musiques: VG, Ian, Cleptoporte, Pia Participez aux recrutements sur http://reduniverse.fr/la-saga/the-red-universes-team/recrutement/Nous vous attendons ! La DEUXIEME SAISON DE FORCES MENTALES EST POUR DANS UN MOIS ( http://forcesmentales.fr )PREPAREZ-VOUS ! Vous aimez Red Universe ou alors vous avez des critiques ou des remarques ? Laissez vos commentaires ici : http://reduniverse.fr/la-saga/episodes/

    RedU T1 Ch29 Ep04

    Play Episode Listen Later May 21, 2019 10:38


    Red Universe Tome 1 Chapitre 29 Épisode 04 : « Déroute » « Rapport de l'Amirale Laurelian,Trente-sixième jour après le départ de la Flotte mentale de MaterOne. À mon grand regret, j'ai dû ordonner ce matin la retraite de notre armée hors de la zone ennemie. Nous nous regroupons en ce moment en un point situé à mi-distance entre notre ancienne position et la Passe de Magellone. Plus d'un tiers de nos croiseurs sont détruits ou hors d'état de combattre, au point que nous ne nous donnons même plus la peine de récupérer ce qui pourrait être utile dans les carcasses, une torpille achevant ce qui tiendrait encore debout. Le moral des troupes s'élève au diapason de cette déroute et sans le maillage sans faille de nos commissaires politiques, je ne pourrais garantir la survenue d'une possible mutinerie.Et pourtant, si les soldats mentaux maitrisent l'art de la discipline entre tous, ‹ l'incident Stuff MacDone › a laissé des traces. Ce n'est pas un hasard si le prometteur Capitaine Viggi l'a suivi en emportant d'autres officiers dans son sillage, il... »Le petit communicateur de son bureau clignota, signe d'une transmission. Elle avait monté ses barrières psychiques bien haut pour se concentrer sur l'écriture du rapport et plusieurs demandes se pressaient contre elles. La Flotte était finalement regroupée, trois appareils manquaient à l'appel comparé au moment de l'ordre de retraite. Trois de moins, encore...On procédait en ce moment à une répartition des armements, les stocks de certains se trouvant désormais au plus bas. On possédait enfin une documentation crédible sur les nouveaux engins ennemis et le Gouverneur QuartMac voulait en discuter personnellement avec l'amirale.Laurelian soupira. Le scientifique à la tête de l'armada soutenait que la réponse à apporter serait technique et il y engouffrait toute son énergie et les ressources disponibles en ingénierie. Sauf que Laurelian savait compter, le gouffre technologique entre les deux civilisations s'avérait un peu plus abyssal à chaque perte. La Flotte mentale emportait avec elle le summum de la technicité humaine, aucun appareil de l'univers connu n'égalait les immenses et surpuissants croiseurs du Chancelier Poféus. Les processus de synchronisation psychiques étaient poussés au sommet de leur art et certains armements comme le « canon mental » n'existaient simplement nulle part ailleurs.Malgré tout cela, les premières confrontations avec leurs adversaires avaient révélé un quasi-statuquo. « Quasi », car Laurelian doutait déjà de leur supériorité, tout au plus espérait-elle opposer une farouche résistance et abuser des pouvoirs mentaux pour rééquilibrer la balance.Mais maintenant...Elle se rendrait dans le bureau du gouverneur une fois achevé son rapport. D'un doigt, elle enclencha la reconnaissance mentale du terminal d'écriture et celui-ci poursuivit l'enregistrement de ses pensées.« Ce n'était pas un hasard si le prometteur Capitaine Viggi avait déserté en convainquant d'autres officiers de le suivre. On analysait cela par la notoriété de MacDone et celle-ci prenait une portion non négligeable dans l'origine des faits. On oublie pourtant un peu vite que tous les soldats mentaux ont d'abord juré fidélité au chancelier, celui qui est à leur tête depuis maintenant près de vingt ans et qui ne les guide actuellement plus. Nous naviguons très loin de celui qui a structuré toute cette organisation depuis des décennies, lui insufflant une part de lui-même dans chaque rouage. Or, même si QuartMac pouvait prétendre à une certaine sympathie de la part des Mentaux, il n'est pas Poféus.Quand tout allait à peu près bien, ce genre de remarques restaient étouffées, mais maintenant que le doute de notre supériorité est profondément ancré dans l'esprit de chacun, elles refont surface. On remet en cause les décisions originelles, on trouve que sa charge de travail n'est plus assez mesurée ou spécialisée, on se demande pourquoi son voisin semble moins impliqué... bref, on commence à chercher des responsables à tout cela. Et qui de mieux qu'une vieille chimère, au demeurant immortelle, pour tenir ce rôle ? Un scientifique peut-il prétendre pouvoir diriger des soldats de terrain ?Une icône a disparu, accusée de maux insensés, le chef n'était assez reconnu par ses troupes et une série de défaites finit de rogner une arrogance par trop suffisante ; voici ce que les équipages en proie aux affres du doute ont dû traverser de tout temps.Mais le moral de mes subordonnés ne saurait, à lui seul, justifier notre échec, mon échec devrais-je dire, face à cet insaisissable ennemi. Contre la perte de plus de deux-cent-soixante-douze de nos croiseurs, il n'eut à en déplorer qu'une petite dizaine... une dizaine ! Ils attaquaient vite, ces nouveaux appareils se déplaçant avec célérité, non pas comme le ferait une quelconque navette rapide, non, ils ‹ glissaient › dans l'espace comme les dauphins-termites dans l'océan. De la même manière que ces colonies de prédateurs, ils ne harcelaient qu'en groupes, de plusieurs endroits à la fois, en fondant sur les bancs de poissons.Dès qu'ils avaient dévoré leur proie, ils s'enfonçaient sans scrupules entre nos lignes puis disparaissaient pour se regrouper bien loin, quant ils ne vidaient pas leurs arsenaux sur quelque appareil qui serait sorti de sa formation... »Une notification apparut en haut de son écran de contrôle : le gouverneur s'impatientait.Laurelian soupira et se leva de son fauteuil, elle ordonna à son terminal d'archiver le rapport qu'elle conclurait plus tard. De toute façon, elle venait d'écrire le principal et cela ne reluisait pas d'optimisme.Clignant des paupières, elle envoya une courte réponse psychique à la demande du chef suprême de l'Armée mentale et tira un des tiroirs de son large bureau. Parmi les premiers documents, elle en sortit une petite carte mémoire contenant ses projections et stratégies pour faire face à la crise (on pouvait parler de déroute) de leurs unités. Elle tenait à les présenter personnellement et en tête à tête à QuartMac, car celui-ci n'allait pas manquer de hurler sa réprobation. On pouvait les résumer en quelques mots simples : se regrouper avec la flotte spatiale humaine de l'autre côté de Magellone et fermer la Passe à grand renfort de mines. Laurelian ignorait si leurs ennemis allaient les poursuivre aussi loin, mais son unique certitude résidait dans l'impossibilité de résister à ce harcèlement constant. Il fallait sauver ce qui pouvait encore l'être et elle ne croyait pas que, déconnectés de toute base arrière, ils pourraient y arriver.L'amirale apposa la paume de sa main contre le carré luminescent qui jouxtait la porte de son bureau et celle-ci se verrouilla sur un chuintement à peine audible. Ses talons résonnèrent, eux, durant les quelques mètres qu'elle parcourut jusqu'au gouverneur. ———-SOUTENEZ REDUNIVERSE ! Prod: podshows, Réa: Raoulito, Relecture : Gortozaran, TheDelta, CowboyE, Hadaria - Acteurs: Gortozaran, narration, AnyaK : Laurelian Derush/montage: Coles/Raoulito, Musiques: VG, Ian, Cleptoporte, Pia Participez aux recrutements sur http://reduniverse.fr/la-saga/the-red-universes-team/recrutement/Nous vous attendons ! La DEUXIEME SAISON DE FORCES MENTALES EST POUR DANS DEUX MOIS ( http://forcesmentales.fr )PREPAREZ-VOUS ! Vous aimez Red Universe ou alors vous avez des critiques ou des remarques ? Laissez vos commentaires ici : http://reduniverse.fr/la-saga/episodes/

    RedU T1 Ch29 Ep03

    Play Episode Listen Later May 14, 2019 15:17


    Red Universe Tome 1 Chapitre 29 Épisode 03 : « Debriefing » « Poféus devenu chancelier et une grande flotte de colonisation avec pour but principal de nous rayer de la carte », résuma Sterling-Price dans la salle de réunion.Sa voix résonna bien plus longtemps que lors des Conseils des Commandants de Transporteur 1, preuve des dimensions hors normes de ce croiseur. Ils étaient tous installés dans de confortables fauteuils de cuir synthétique, répartis autour d'une large surface de travail arrondie dont ils n'occupaient qu'un petit quart-de-cercle. Le lieu regorgeait de ce qui se faisait de mieux en matière de gadgets utiles pour les démonstrations ou explications. Stuffy en usait actuellement pour afficher les enregistrements vidéos et des fiches techniques sous le verre de la table.Oui, colonel. Voici les images de notre départ, d'ailleurs... là, sur l'estrade, on voit Ralato qui représente le chancelier, le Président du conseil Wolf et... un autre moi-même.Et tout ce voyage qui nous a pris plus de huit mois ne vous aura couté que... quoi ? Quelques semaines ? Nos transporteurs ne sont pas de toute première jeunesse, c'est vrai, mais tout de même !Quatre pour être exact. C'est que la Flotte mentale n'a pas été conçue de la même manière que des vaisseaux commerciaux ordinaires, ni même que des vaisseaux de guerre. Viggi, s'il te plait, les plans... voilà, regardez.Poféus a détourné pendant des années des quantités hallucinantes de matériels et de personnel. Les schémas sont osés, voire visionnaires et totalement axés vers les pouvoirs psychiques ! Déjà bien avant la révolution, des unités de constructions produisaient les parties de ces navires, dissimulées à l'intérieur d'un anneau d'astéroïde interdit à la navigation... ne me zieutez pas comme ça, je sais ce que je dis ! réagit-il devant les regards dubitatifs autour de lui.Ralato et moi y sommes passés, par hasard, à notre retour de Talbot. J'ignore ce qu'il en est advenu, mais les docks de montage semblaient s'étendre à l'infini, vus du porte-conteneur.Hé bien, soupira Sterling-Price en se laissant aller dans son fauteuil. Ce contramiral... enfin, Poféus je veux dire, aura mené en bateau beaucoup de monde durant pas mal de temps. Reste à en connaitre la raison. S'il avait commandité cette flotte depuis tant d'années, ce n'était évidement pas contre nous et je l'imagine mal avoir des prétentions colonialistes. Si nous admettons qu'il ambitionnait de renverser la royauté avec, pourquoi alors l'envoyer ici et maintenant ?Je dirais qu'il a eu ce qu'il voulait, intervint le Capitaine Viggi. Il lui fallait une nouvelle utilisation à toute cette armée.Nan, infirma Stuffy, pensif. Les Forces mentales lui sont dévouées corps et âme ; or il vient de se séparer de son meilleur atout. En une fois, hop, plus de Mentaux et plus de flotte ! conclut-il d'un claquement de doigts.Personne n'y trouva à redire pendant quelques instants, jusqu'à ce que le Gandhi assit dans un des fauteuils, le deuxième androïde debout derrière lui, n'ajouta son eau au moulin :Il est connu au travers de l'histoire qu'une armée puissante sous-exploitée risque de se retourner contre le pouvoir en place. Ceci étant dit, j'ai une seconde théorie.Il est possible que le Chancelier Poféus poursuive un autre but : il aurait une priorité toute particulière à réduire en cendres l'Exode. Une raison suffisamment impérieuse — à ses yeux — pour envoyer toute sa force militaire, sous couvert d'élimination d'opposants et d'élargissement de l'espace humain.Azala est sa demi-sœur, lança Fabio, soudain intéressé par la conversation. Et cela, quand on le connait, c'est déjà un motif valable.La stupeur traversa le petit groupe devant l'affirmation, seuls les Gandhi demeurèrent impassibles. Celui qui était assis poursuivit :C'était en effet ma théorie, bien que je n'eusse aucune preuve tangible. Je le soupçonne d'avoir fait taire définitivement le roi Magnam IV et de n'avoir eu de cesse de se débarrasser de la princesse. J'étaye cette idée d'un faisceau de présomptions, Fabio Ouli, mais je pense que vous devez avoir vos propres indices en tant que conjoint.Ex-conjoint, Godheim, ne faites pas comme si vous l'ignoriez, répondit l'autre sèchement, mais en effet c'est cela. Les archives sur la disparition du roi ont été réécrites et les rapports modifiés. J'ai personnellement sondé les esprits de ceux présents ce jour-là dans les orthoptères. Ils avaient reçu l'ordre de raconter la belle fable de Magnam IV qui aurait préféré le peloton d'exécution plutôt que la déchéance. Sauf que, lorsque je creusais, eux-mêmes ignoraient ce qui était arrivé ; tout ce qu'ils savaient, c'était que l'appareil d'Angilbe et du roi avait piqué vers la surface des eaux et coulé. Il n'y eut qu'un seul survivant, vous connaissez la suite.Sterling-Price esquissa une moue en plissant sa lèvre inférieure, semblant chercher de ses yeux quelque araignée au plafond. Les explications de l'avatar comme celle de Fabio apportaient une nouvelle lumière sur les évènements actuels, qu'il exprima simplement :Un hasard... un malencontreux concours de circonstances qui va mettre face à face deux puissantes armées spatiales. Et l'Exode est au milieu de tout cela. Il se frotta quelques secondes les joues fraichement rasées puis se redressa, s'adressant aux androïdes :Maitre Gandhi, ces messieurs nous ont donné leur appréciation du rapport de force entre les deux, pourrait-on connaitre la vôtre ? Quelles sont les chances de la Flotte mentales face à l'Armée nalcoēhuale ?Les deux avatars courbèrent l'échine une petite poignée de secondes, puis se tournèrent simultanément vers le colonel. Celui qui était assis répondit, l'air plus curieux que navré :« J'estime à quatorze virgule vingt-sept pour cent que les croiseurs résistent à un assaut des nouveaux appareils de la flotte noire. Contre les anciens modèles, il aurait pu y avoir une forme d'équilibre, les avancées et lacunes se neutralisant plus ou moins, mais, désormais, ce n'est plus le cas.L'empire de Ragnvald lui-même est menacé et j'engage en ce moment toutes les capacités des dix-mille soleils à la recherche d'une parade. »La lumière de la pièce changea subtilement à mesure que le groupe de vaisseau s'approchait d'Antarès IV. Elle reflétait la faible chaleur de la naine rouge CCCP et retouchait les couleurs de la scène de tons orange et ocre.Gandhi poursuivit :J'ajoute cette nouvelle estimation : quatre-vingt-douze virgule soixante-quinze pour cent de possibilités — probabilités à ce stade — que la république nalcoēhuale ne se contentera pas de repousser l'invasion.C'est à dire, souffla Stuffy, le regard sombre et la voix inquiète ? Il traduisait l'inquiétude soudaine de tous les autres participants à la réunion.Il est vrai qu'ici peu d'entre vous ont une expérience de la culture nalcoēhuale présente dans le Cercle de Khabit... et vous ignorez la réalité de votre propre histoire. Je peux vous aider en cela : apprenez que rien ne leur ferait plus plaisir que de bouter les humains hors de cet univers et particulièrement de la planète MaterOne, qu'ils nomment Veora... et qu'ils considèrent comme leur.Et, d'après ce que je sais du gouvernement actuellement en place, ils n'hésiteront pas une seconde.Viggi et Stuffy se levèrent brusquement de leur fauteuil, Price écarquilla les yeux tandis que Fabio observait l'avatar, associant les informations éparses. Stuffy s'exclama :Ils voudraient ENVAHIR notre espace ?Nous avons bien fait de même chez eux, après tout, intervint Sterling Price en calmant les deux soldats mentaux d'un signe de la main. Ceci dit, si les croiseurs mentaux ne font pas le poids, alors ceux de la flotte régulière n'auront pas la moindre chance. Laissant le tacticien prendre le dessus sur le diplomate, il conclut simplement :Ce sera un carnage.Fermant de nouveau les paupières, les Gandhi les rouvrirent bien vite pour partager les résultats de leurs computations :J'envisage vingt-sept pour cent de possibilités que l'humanité tienne MaterOne et résiste à l'invasion. Notez cependant que je n'ai pas toutes les informations en ma possession. Il me faut quelques semaines pour recevoir les dernières transmissions, mais je viens d'apprendre par exemple que Ralato, le frère de notre ami Fabio ici présent, a fait sensation en écrasant un complot sur Talbot. Ce jeune garçon est une des promesses du futur, si les Nalcoēhuals lui en laissent l'occasion.Viggi, surprit, se pencha pour croiser le regard de l'avatar divin :Monsieur, c'était mon affectation avant de rejoindre la flotte. Il y a là-bas le clone de l'agent MacDone et jamais celui-ci n'aurait accepté quelque chose du genre... d'autant qu'à la tête des Triades Souriantes, rien ne lui échappait.Exact, c'est un de mes doubles, ajouta Stuffy. C'est pas pour rien qu'on a été répartis à la tête des organisations sensibles : Mutualistes, Souriants et Forces mentales. Vous êtes certains de vos informations ?Ce fut le Gandhi debout qui répondit, amplifiant le malaise de communiquer avec un être présent plusieurs fois dans cette pièce, mais également au travers de son empire et dans l'univers humain.« Agent Stuff MacDone, j'ai le regret de vous annoncer que vous êtes le dernier Stuffy encore vivant du groupe des quatre. Les chimères non matures peuvent devenir déviantes sous certains environnements et c'est ce qui est malheureusement arrivé à vos doubles. »Stuffy absorba l'information, se rasseyant doucement dans le fauteuil dont le cuir gémit. Le premier Gandhi reprit la parole, poursuivant un rapport pessimiste sur l'autre côté de la Passe de Magellone.En plus d'une crise financière majeure, une guerre secrète a été livrée entre les clones, affaiblissant d'autant les marges de manœuvre du gouvernement en place. J'ajoute que des rumeurs très inquiétantes circulent sur la santé psychologique du chancelier. On le dit en proie à des délires sévères et à une incompétence des plus criardes.En fait, je crois qu'il ne reste plus beaucoup de monde capable de concentrer les maigres chances humaines de survie.Sauf Ralato... murmura Fabio, plus pour lui que les autres, il y a Ralato, mon frère. Devant les regards interrogateurs de ses voisins, il bredouilla l'explication :Le... le Faiseur m'a expliqué, il y a quelque temps, que son vrai rôle dans tout ceci allait bientôt... apparaitre sous les lumières et que c'était peut-être pour notre malheur à... tous.Le Faiseur te parle, Passeur ? l'interrogea Gandhi, visiblement plus intéressé par cette partie de l'intervention. Quand certains doutent de ma sincérité dans le partage d'information, se pourrait-il que d'autres s'en affranchissent totalement ?Un reproche ne saurait être plus clairement exprimé. Fabio se recroquevilla un peu, ajoutant un ton plus bas :« Il m'a... aussi... incité à sonder l'esprit d'Azala. C'est comme ça que j'ai pu confirmer... définitivement... la filiation entre Azala et Poféus... »Il laissa sa phrase en suspens alors que la porte automatique ouvrait le passage à la Lieutenante-colonelle Onawane, suivie d'Edmund Tristo. Les deux n'eurent pas besoin d'explication pour sentir la lourde atmosphère planant sur la pièce. Sterling-Price leur résumait le contenu de la réunion, assisté par Viggi qui pianotait sur la table pour afficher photos et compléments d'information, quand Stuffy contacta Mentalement Fabio, le ton sec et les mots tranchants :Cessez de jouer avec nous, Fabio. Votre frère va être seul à la tête de l'armée spatiale pour contrer une flotte d'invasion redoutable. Mais VOUS, vous avez des pouvoirs capables de faire la différence ! Utilisez-les, bordel !Je n'en ai plus, désolé.Quoi ?Sans prévenir, Stuffy, frappa de toute ses forces contre les barrières mentales de Fabio et celles-ci... volèrent en éclat, pour la première fois dans la vie du jeune homme. Il cria et tomba dans son fauteuil, comme projeté par une attaque physique. Tous se tournèrent vers le Mental blond et Onawane se précipita même pour l'aider. Stuffy, choqué, déclara à haute voix pour l'assistance :« Notre dernière chance vient de se volatiliser. Le grand Fabio Ouli n'est plus... qu'un Mental comme les autres. » ———-SOUTENEZ REDUNIVERSE ! Prod: podshows, Réa: Raoulito, Relecture :Gortozaran - Acteurs : Gvillaume: narration, Raoulito: SterlingP, Icaryon: Gandhi, MyEve: Fabio, Leto75: stuffy, Ackim: Viggi, Derush/montage : Gvillaume/Numa, Musiques: VG, Ian, Cleptoporte, Pia Participez aux recrutements sur http://reduniverse.fr/la-saga/the-red-universes-team/recrutement/Nous vous attendons ! La DEUXIEME SAISON DE FORCES MENTALES EST POUR DANS DEUX MOIS ( http://forcesmentales.fr )PREPAREZ-VOUS ! Vous aimez Red Universe ou alors vous avez des critiques ou des remarques ? Laissez vos commentaires ici : http://reduniverse.fr/la-saga/episodes/

    RedU T1 Ch29 Ep02

    Play Episode Listen Later May 7, 2019 11:31


    Red Universe Tome 1 Chapitre 29 Épisode 02 : « Regroupement » La petite navette emportant la fine fleur du commandement de l'Exode coupa ses réacteurs après un long quart d'heure de vol. Poursuivant sur sa lancée, l'espace n'autorisant aucun frottement qui la ralentirait, on eut pu croire qu'elle dérivait si ses feux de position ne clignotaient pas avec régularité.Le Colonel Sterling-Price soupira en se penchant vers son hublot. Sans même un regard pour son voisin immédiat, il l'interrogea :Maitre Gandhi, étions-nous obligés de venir en comité dans ce petit appareil pour accueillir nos invités ?Ils ont traversé de bien rudes épreuves et perdus de très nombreux compagnons, répondit posément l'androïde. Il sera judicieux de les rassurer en ne montrant ni puissance ni dédain à leur égard, colonel.Certes, certes, mon bon ami. Ce sont pourtant des soldats de Forces mentales, ils sont entrainés à vivre ce genre d'aventures... quoique l'on pourrait dire pareil de nous et pourtant...Gandhi se tourna vers leurs voisins de la rangée d'en face.Et vous, Fabio Ouli, vous ne semblez pas de la meilleure humeur alors que vous allez retrouver certains de vos anciens collègues ?Il est comme ça depuis quelques jours, répondit la Lieutenante-colonelle Onawane à la place de l'intéressé, morose et perdu à souhait dans ses pensées.Disons que j'ai mes propres réflexions à mener, se contenta de murmurer Fabio à l'attention du groupe, les yeux égarés dans les étoiles.Un silence plana quelques minutes sur la scène, alors que l'infini de l'espace semblait en attirer certains et que Gandhi observait avec une attention toute particulière le fameux « Passeur », Fabio Ouli. Onawane pensait vraiment que celui-ci avait sensiblement changé depuis leur dernière séance d'entrainement, peut-être n'était-ce que passager, mais peut-être pas ? Elle avait eu la sensation de presque percer ses défenses durant l'ultime exercice. La puissance de ce Mental était renommée dans les milieux militaires et Onawane n'ignorait pas que son niveau d'apprenti ne lui permettrait jamais de ne serait-ce qu'intimider un tel être. Pourquoi donc cette sensation ?Le silence se poursuivait, devenant presque assourdissant pour la Mentale. La jeune voix d'Edmund Tristo monta alors, comme une délivrance, de derrière le fauteuil de Sterling-Price. Le spécialiste des technologies numériques de Transporteur 5 faisait également partie du voyage.Hé bien moi, ça me fait tout bizarre de rencontrer un groupe entier de vrais Mentaux. De toute ma vie, je n'en avais jamais croisé avant Madame Onawane et rien que l'idée de me faire farfouiller les méninges par eux me gêne beaucoup, M'sieur Price.Monsieur Tristo, figurez-vous qu'en ce qui me concerne je suis tout impatiente de les connaitre, s'enhardit Onawane, tout sourire. J'en avais rencontré lors de réunions de travail à l'état-major de MaterOne, mais les circonstances actuelles rendent cette visite passionnante.Vous dites ça parce que vous savez vous protégez, moi c'est pas pareil. Je suis normal et j'ai aucune défense contre eux.Edmund, intervint Sterling-Price, toujours attendri tel un vieil oncle envers son jeune assistant. Souvenez-vous des conseils que je vous ai donnés lors de notre première confrontation avec les Nalcoēhuals : récitez un morceau de chanson dans votre tête, cela perturbe les lectures psychiques.Oui M'sieur, mais je pourrais pas rester dans la navette et juste étudier les capteurs plutôt que de vous accompagner là-dedans ? Vous savez, moi, les grands vaisseaux j'y connais rien.Ce n'est pas « un » grand vaisseau, informaticien Tristo, dit alors Gandhi en se retournant pour croiser le regard du jeune homme. Ils sont deux et de taille comparable à votre transporteur. Les humains de MaterOne ont regroupé à l'intérieur le meilleur de leur technologie, quel que soit le domaine de compétence. Et j'ajoute que c'est le summum de l'interface psychoélectronique qui sillonne toutes les communications, internes comme externes.Il leva un doigt vers le plafond et conclut :Considérez ces engins comme les plus beaux jouets qu'il vous soit donné d'étudier, les Mentaux ne seront d'aucun danger pour vous. D'ailleurs, ils arrivent... maintenant !À moins de cinq-cents kilomètres d'eux, un vortex bleu marine se matérialisa dans un flash. Le tissu de l'espace-temps se courba une fois de plus aux injonctions de la technologie de l'Empereur-Dieu, l'ancien Passeur Marenkof, laissant traverser des distances conséquentes à deux vaisseaux eux-mêmes gigantesques. Les deux derniers appareils survivants de la Flotte rebelle mentale parvenaient donc enfin sous la protection, toute relative, de l'Exode et d'Antarès IV.« Nous pouvons y aller, reprit Gandhi. Vos instructions doivent apparaitre en ce moment, nous nous dirigerons vers celui de tête. » « Gaaaaarde à vous ! »rugit Stuffy dans le large corridor d'entrée alors que s'avançait vers eux le petit groupe d'arrivants. À ses côtés se trouvait le Capitaine Viggi, remis de sa difficile aventure cérébrale durant le combat précédent, et, derrière lui, presque tout l'équipage du navire sauf certains postes nécessitant une surveillance permanente. Plus de vingt-cinq soldats Mentaux et une dizaine de techniciens non-Mentaux se figèrent, l'index collé au front et le regard perdu au loin. En face, les colonels Sterling-Price et Onawane rendirent le salut quelques secondes, puis s'approchèrent pour serrer la main des principaux officiers. Pendant ce temps, le Gandhi du Croiseur mental s'approcha doucement de l'avatar arrivant. Il se plaça à ses côtés, sans un bruit, piloté à distance par la même personne.« Colonel Price, lança Stuffy, je vous connais de nom, c'est un honneur de vous rencontrer. Voici le Capitaine Viggi, les Lieutenants Hernandez et Ma-Chao et leurs assistantes, Mesdames Humbaco et Stanford, ainsi que... »Sterling-Price serrait des mains comme lors d'un meeting électoral, le sourire facile et le regard franc. Onawane, derrière lui, complétait et fermait le défilé : Fabio, les Gandhi et Tristo restant en retrait. Stuffy les observa quelques secondes, puis se dirigea vers eux, commençant par le moins dégourdi :Agent Stuff MacDone, Monsieur... Tristo, c'est cela ?Vous avez lu ça dans mon esprit ! s'exclama le jeune hommeHeu... non en fait, c'est le colonel qui vous a présenté. Vous êtes du genre inquiet face aux Mentaux, hein ? Rassurez-vous, on peut se la jouer normal de temps en temps.Fabio Ouli, je vous avoue que c'est assez incroyable de vous rencontrer ici ! Vous ne vous souvenez peut-être pas de moi, mais je suis un bon ami de votre frère, Ralato. On a déjà eu des missions où j'ai travaillé indirectement avec vous.Désolé, répondit l'autre, la tête ailleurs. Ma mémoire... défaille après toutes les aventures qui nous sont arrivées. Et arrêtez de tester mes murailles ou celle de mon élève, s'il vous plait.Hé, hé, hé ! Navré, mais les fois où Ralato me parlait de vous, il ne pouvait pas cacher sa frustration de ne jamais vous égaler. Du coup, j'ai... enfin bon, vous comprenez.Oui. Dites-moi, pourquoi vos capacités sont-elles nettement supérieures à la normale ? Vos coups de tambour contre mes barrières résonnent étrangement fort, je trouve.C'est un des avantages de posséder un corps fabriqué sur mesure. Le vieux Gandhi nous a expliqué quelques petites choses à ce sujet.Ah, Viggi, voici LE Fabio Ouli, mon gars ! Il n'était plus en activité quand vous avez connu vos premières missions, mais je suis certain que vous en avez entendu parler.Le capitaine approchant s'empressa de serrer la main du Mental blond, dédaignant Edmund le temps de réaliser sa présence et de le saluer à son tour.« Vous êtes le frère du ministre Ralato. Considéré comme le plus fabuleux Mental de tous les temps, classé parmi les défenses stratégiques de MaterOne ! Vous étiez même l'assistant personnel du Chancelier Poféus !Fabio Ouli. Oui, monsieur, vous êtes connu. C'est vraiment un plaisir de pouvoir vous rencontrer ! »Fabio rendit le compliment et Sterling-Price proposa de passer à l'étape suivante : le débriefing entre officiers. Tandis que Tristo et Onawane s'éloignaient avec plusieurs techniciens pour une visite du bâtiment, Stuffy et Viggi échangèrent télépathiquement au sujet de la lieutenante-colonelle :C'est une Mentale, mais pas encore opérationnelle. Je dirais qu'elle est prometteuse, qu'en pensez-vous, Monsieur ?Loin d'être moche en plus, sourit Stuffy. Ses défenses sont incomplètes, on peut lire plein de choses à la surface de son esprit. Ça confirme ce que nous avait raconté Gandhi, leurs aventures ont été assez fabuleuse et... oh, la vache ! Ce n'était pas une des commandantes de l'Exode dont elle vient de se souvenir, heu... l'ancienne rebelle ?Ouaip, la Commandante Benkana. Quand on est Mental, il faut toujours s'attendre à voir des trucs imprévus à l'intérieur de la tête des gens... en tout cas, cette image et ce point de vue risquent de me hanter un bon moment !C'est quoi çà... Azala ? La Princesse Azala, l'ancienne héritière du trône a disparu chez les Nalcoēhuals ? Vous avez perçu ça aussi, Viggi ?Non, monsieur, ils sont un peu trop loin pour moi. Gandhi se serait-il gardé encore quelques informations sous le coude ?On dirait bien, oui. Tu surveilleras les pensées de Sterling-Price pour confirmer ses dires pendant la réunion. J'interrogerai Fabio à part, pendant ce temps-là. Ils nous attendent, allons-y.Tout en accompagnant le petit groupe vers une salle prévue pour les rencontres, Stuffy ne put s'empêcher de ruminer quelques réflexions. Les défenses de Fabio Ouli, qu'il avait tâté de quelques piques psychiques, ne semblaient pas si robustes que cela. De la même manière, celui-ci aurait dû réagir lorsque les deux agents avaient fouillé l'esprit de son élève. Déjà à l'université, les enseignants détestaient que l'on touche à la psyché de leurs étudiants, c'était une tradition chez les Mentaux.Ici rien, aucune réaction. À croire que le frère de Ralato n'avait pas remarqué ce qu'il se passait. C'était impensable concernant un être tel que lui et pourtant...La porte de l'ascenseur se referma derrière eux, laissant l'appareil de transport les emmener au travers des entrailles du vaisseau. ———-SOUTENEZ REDUNIVERSE ! Prod: podshows, Réa: Raoulito, SOUTENEZ REDUNIVERSE ! Prod: podshows, Réa: Raoulito, Relecture: iGerard,TheDelta,Coles - Acteurs : Coupie: narration, Raoulito: SterlingP, Icaryon: Gandhi, MyEve: Fabio, Istria: Onawane, Tristan: Tristo, Leto75: stuffy, Ackim: Viggi, Derush/montage : Guilitane/Ackim, Musiques: VG, Ian, Cleptoporte, Pia Participez aux recrutements sur http://reduniverse.fr/la-saga/the-red-universes-team/recrutement/Nous vous attendons ! La DEUXIEME SAISON DE FORCES MENTALES EST POUR DANS TROIS MOIS ( http://forcesmentales.fr )PREPAREZ-VOUS ! Vous aimez Red Universe ou alors vous avez des critiques ou des remarques ? Laissez vos commentaires ici : http://reduniverse.fr/la-saga/episodes/

    RedU T1 Ch29 Ep01

    Play Episode Listen Later Apr 30, 2019 10:28


    Red Universe Tome 1 Chapitre 29 Épisode 01 : « Tremens » REVEILLE_TOI, ANGILBE !Que... où... où suis-je ?Tu es bêtement attaché dans une chambre capitonnée. C'est pathétique.Je suis... mais...TAIS-TOI, espèce de MINABLE !Calande Rorré, d'une nudité absolue, remonta le lit et enjamba la tête du Chancelier Angilbe Poféus pour s'accroupir sur son visage. Entravé et totalement soumis, il exécuta les désirs de sa partenaire, tandis qu'elle ondulait des hanches en ponctuant chaque coup de langue d'un feulement réprobateur ou consentant.Angilbe ouvrit les yeux et regarda devant lui, soulevant le drap léger étendu sur ses chevilles. Le tissu glissa et il put admirer le magnifique corps de sa maîtresse vu de dos, ses épaules fines et musclées, ses poignées d'amour sensuelles entrainant une croupe hypnotique.Mais comment pouvait-il être au bout de chaque extrémité du lit en même temps ?Le buste de Calande se raidit soudain, vibrant de l'intérieur telle la corde d'un arc trop bandée, puis elle se laissa retomber dans sa position précédente, le souffle court. Quelques secondes secondes plus tard, l'amante se retourna négligemment vers lui, une chose sanguinolente dans la main droite qu'elle lui tendit. D'une voix masculine qui n'était pas la sienne, elle demanda simplement dans un sourire :« Encore un morceau de foie ? »« Encore un morceau de foie ? »Poféus ouvrit les paupières en criant. Il se trouvait dans une petite pièce, attaché sur un lit incliné, plusieurs appareils reliés à lui par des capteurs multiples. Sa tête était entravée, une sorte de cale l'empêchait de fermer totalement sa bouche et sa langue semblait bloquée par un étau. Quatre gardes du corps patientaient à chaque angle des murs et, à leur attitude, ils ne redoutaient visiblement pas un problème venant de l'extérieur. D'ailleurs, l'un d'entre eux voyant Poféus réveillé, abaissa momentanément ses paupières puis les rouvrit, concentrant à nouveau son regard sur le chancelier.« Des Mentaux, pensa-t-il.Ralato.Che... che veux... AMENEZ-MOI CHRALATO ! Enlevez-moi ches encraves ! » ordonna-t-il d'une voix bien plus pitoyable qu'il ne l'eut imaginé.Aucune réaction de ses anges gardiens. Étaient-ils sourds ? Il ne pouvait bouger réellement que ses yeux, la rotation autorisée de sa tête se limitant à quelques degrés.« Che — veux — qu'on — m'amène — le — minichtre — Ouli — IMMÉDIATEMENT ! »Pas un bruit, pas un mouvement, rien que ces yeux aux larges iris qui l'observaient en silence. Le chancelier comprit que quelque chose n'allait pas, ces hommes-là prenaient leurs ordres ailleurs que de lui, pire, ils avaient visiblement comme instruction de le surveiller. Comment était-ce possible ?« Traitement spécifique destiné aux patients représentant un danger pour eux ou les autres... »murmura une voix féminine bien connue aux tréfonds de sa tête, la psychologue parlait. On ouvrit alors la porte, dégageant le passage à une femme médecin et à deux infirmiers aux carrures impressionnantes. Pourquoi n'était-ce pas Ralato ? Les assistants prirent place de chaque côté du lit, tandis que la docteur prenait le pouls et la pression sanguine du chancelier. Celui-ci tenta de se libérer de son carcan, mais il ne réussit qu'à gigoter et les deux hommes en blanc se ruèrent pour le maintenir. Visiblement satisfaite des résultats, la médecin se tourna vers lui.Chancelier, je suis le Docteur Ahalya. Nous sommes navrés d'avoir dû vous entraver de la sorte, mais c'était pour votre bien et... celui de votre entourage. De quoi vous souvenez-vous ?CHE N'AI PAS A VOUS REPONGRE ! CHE-VEUX-RALA...Le ministre est en route, mais il vient de loin m'a-t-on dit, le coupa-t-elle sèchement. Son arrivée est prévue au plus tôt demain dans l'après-midi. On va vous faire une injection pour vous aider à vous reposer en attendant.Elle adressa un hochement de tête à un des infirmiers qui se tourna et sorti une seringue hors de la vision du chancelier. Il l'enfonça dans l'un des cathéters de glucose relié au corps d'Angilbe et en pressa lentement le piston pour y mélanger un liquide jaunâtre.CHE SUIS LE CHANCEYE CHUPREME DE L'HUMANITE ! JE VOUS ORDONNE DE...Tu ne m'ordonnes rien du tout. Ta petite saucisse toute molle ne m'intéresse plus, reste donc dans ton lit à digérer les morceaux de ta maitresse.CA... CALANDE ! cria Angilbe. Elle venait de prendre la place de la docteur, tout simplement, sous ses yeux !Allez mes beaux mignons, venez me baiser à côté. Ne t'inquiète pas, tu seras trop dans les choux pour m'entendre crier.CALAN... ça...Tu as toujours été pitoyable, Angilbe, maintenant comme avant. Même si, désormais, c'est devenu plus évident.Te... tuer... dois...Ha, ha, ha ! Avec la dose de cheval qu'ils viennent de te mettre, j'en doute. Allez, bonne nuit ! Ahalya se pencha et prit à nouveau la tension du chancelier, puis elle lui souleva les paupières, confirmant la dilatation de l'iris. Sur un signe de sa part, les infirmiers remirent le drap en place, changèrent le coussin et la couche du patient pour uriner et déféquer. Se tournant vers un des gardes Mentaux, elle attesta :Nous pourrons le faire tenir comme cela encore le temps nécessaire. Cependant, un traitement serait plus indiqué pour...Restez-en au plan prévu, monta une voix dans sa tête. Le ministre Ouli arrivera bientôt, ne vous inquiétez pas. Merci, docteur.Dans un soupir, elle attendit que ses assistants terminent le travail puis ressortit à leur suite en fermant la porte derrière elle. ———-SOUTENEZ REDUNIVERSE ! Prod: podshows, Réa: Raoulito, Relecture: iGerard,TheDelta,Coles - Acteurs : Tristan: narration, Coupie : CalandeR, Pof : pofeus, RanneM : docteur Ahalia, Hadastria : garde Derush/montage : Zizooo/Raoulito, Participez aux recrutements sur http://reduniverse.fr/la-saga/the-red-universes-team/recrutement/Nous vous attendons ! La DEUXIEME SAISON DE FORCES MENTALES EST POUR DANS TROIS MOIS ( http://forcesmentales.fr )PREPAREZ-VOUS ! Vous aimez Red Universe ou alors vous avez des critiques ou des remarques ? Laissez vos commentaires ici : http://reduniverse.fr/la-saga/episodes/

    RedU T1 Ch28 Ep12

    Play Episode Listen Later Apr 9, 2019 13:01


    Red Universe Tome 1 Chapitre 28 Épisode 12 : « révélations » La parlementaire nalcoēhuale reprit la parole :Il sera de nouveau opérationnel d'ici quelques cycles, notre république sait engager les moyens nécessaires à l'accomplissement de ses plans.C'est aussi cela « la Frayeur » ? interrogea Azala, ayant déjà une idée de la réponse.Loxa considéra la princesse quelques secondes, comme si elle complétait petit à petit un profil psychologique en vue de monter un dossier.C'est un concept politique qui consiste à mettre en accusation ceux que l'on appelle « les ennemis de la république et les suspects ». Notre patrie est en danger à la suite du passage de vos amis, à la trahison de l'Empereur-Dieu de Ragnvald et à l'invasion de ces humains mentaux. Plus personne ne peut être neutre, chaque citoyen se doit de tout donner pour la survie commune !Je vois, commenta pensivement Azala. Donc, être absent à son travail...... est considéré comme un acte de rébellion contre la cause ! s'enhardit soudain Loxa en frappant du poing sur la table. L'Amiral Huate est auprès des armées afin de purger le haut commandement et de lutter contre les accapareurs ! Il y a trop de rumeurs et de défaitisme dans notre grande nation, nous DEVONS réagir et nous ressaisir. Mais pour cela, les espions, les menteurs et les traitres à la solde de Ragnvald doivent être DÉBUSQUÉS ET ÉCRASÉS sans aucune pitié.IL EN VA DE NOTRE SURVIE !Melba et la princesse échangèrent un regard. À un moment de l'Histoire où il aurait fallu le sang froid d'une personne comme feu la Parlementaire Ci'chi, c'était l'exact opposé et la pire configuration possible qui se présentait. Une folle, totalement délirante, se trouvait à la tête de la République nalcoēhuale, elle avait à sa botte une formidable armée et des kilomètres de paranoïa à calmer dans le sang et la fureur. En face, les soldats humains les plus fanatisés, à la tête d'une gigantesque armada, avançaient inexorablement au contact, dirigés par un ambitieux mégalomane, régicide et... parricide.Azala nota que Loxa semblait trop dépassée par sa propre hargne pour tenter de suivre leurs pensées. C'était plutôt une bonne nouvelle, vu que leur existence à Melba et elle dépendaient entièrement de la politicienne.Et donc, comment pourrions-nous vous aider ? demanda-t-elle aussi négligemment que possible.Vous serez nos intermédiaires avec les humains. Lorsque nous voudrons les informer d'une décision, ce sera votre voix qui sera entendue.Je suis heureuse que vous acceptiez de négocier avec...Qui parle de négocier ? la coupa sèchement Loxa. Sous la menace récurrente des humains, j'ai jugé qu'il était temps de reprendre ce qui nous était dû.Un froid glacial remonta l'épine dorsale des deux femmes assises face à la Nalcoēhuale. Celle-ci se leva de son fauteuil et se tourna vers le miroir. L'image d'une petite portion de la coque du Calcatli grossissait, révélant au centre un espace interne d'atterrissage aux multiples éclairages. Vu d'Azala, la silhouette en tenue militaire noire se découpait sur les lumières des projecteurs. Cela lui rappela une série de cauchemars qu'enfant, elle avait eu le malheur de connaitre. C'était à la suite de la lecture d'un ancien recueil religieux conservé au cœur de la bibliothèque Royale, d'un texte parlant de sceaux, de chevaux et d'une bête. Cela disait... disait quoi, déjà ?Un petit avertisseur clignota et Loxa se retourna presque par dépit pour le presser. Une voix monta alors des hautparleurs aux angles du bureau, immédiatement traduite par les dispositifs que portaient en permanence Melba et Azala.Ici Huate.Amiral, c'est une bonne surprise, s'exclama Loxa. J'ai justement face à moi nos deux invitées à qui je venais d'expliquer, à grands traits, nos projets concernant... Veora. Pouvez-vous nous confirmer que les lignes de production fonctionnent ?Oui, madame, j'appelais à ce sujet. Les crédits ont été multipliés par deux et je suis fier de vous annoncer que les ouvriers font preuve d'un patriotisme exalté au vu du danger que nous courrons. Les cadences n'ont jamais été aussi élevées et j'ai devant moi la quatrième unité de fabrication des Lan'huitls.Parfait ! Vous entendez ? chuchota Loxa à ses deux hôtes sous le ton de la confidence. Quatre unités de production, conçues en moins d'un cycle et demi !Et... pouvez-vous expliquer à nos invités en quoi cela consiste, Huate ? Je vois sur leur visage qu'elles ont hâte d'en comprendre les implications.D'ici deux cycles ce seront quarante Lan'huitls qui seront prêts à partir au combat, puis quatre-vingt dès le cycle suivant, puis encore cent-vingt unités. Finalement, cent-soixante nouveaux appareils sortiront à chaque cycle, lorsque nos lignes de production tourneront à plein régime.On sentait clairement que le haut gradé vivait son rêve d'enfant à aligner ainsi les chiffres vertigineux. Loxa poursuivit le questionnement dans une sorte de comédie préparée à la seule intention de Melba et Azala ; tous deux semblaient y prendre une satisfaction qui paraitrait puérile, s'il ne s'agissait de personnages si importants. Et les réserves suffiraient-elles compte tenu des évènements de Chilico ? Réponse : oui. Et les marins expérimentés supervisaient-ils la formation des nouvelles recrues ? Réponse : oui, bien sûr, etcétéra, etcétéra...« Deux des quatre. »Cette remarque jaillit de l'esprit d'Azala telle une murène-cigale des profondeurs, suivie par le fameux paragraphe qui l'avait tant traumatisé durant sa jeunesse, en entier. « Alors je vis que l'Agneau avait ouvert un des sceaux, et j'entendis l'un des quatre animaux qui disait d'une voix de tonnerre : Viens et vois.Je regardai donc, et je vis un cheval blanc, et celui qui était monté dessus avait un arc, et on lui donna une couronne, et il partit en vainqueur, pour remporter la victoire.Et lorsque l'Agneau eut ouvert le second sceau, j'entendis le second animal qui disait : Viens, et vois.Et il sortit un autre cheval qui était roux ; et celui qui le montait reçut le pouvoir de bannir la paix de la terre, et de faire que les hommes se tuassent les uns les autres ; et on lui donna une grande épée.Et quand l'Agneau eut ouvert le troisième sceau, j'entendis le troisième animal, qui disait : Viens et vois. Et je regardai, et il parut un cheval noir, et celui qui était monté dessus avait une balance à la main.Et j'entendis une voix qui venait du milieu des quatre animaux, et qui disait : La mesure de froment vaudra un denier, et les trois mesures d'orge vaudront un denier ; mais ne gâte point ni l'huile ni le vin.Et quand l'Agneau eut ouvert le quatrième sceau, j'entendis la voix du quatrième animal, qui disait : Viens, et vois.Et je regardai, et je vis paraitre un cheval de couleur pâle ; et celui qui était monté dessus se nommait la Mort, et l'Enfer le suivait ; et le pouvoir leur fut donné sur la quatrième partie de la terre, pour faire mourir les hommes par l'épée, par la famine, par la mortalité, et par les bêtes sauvages de la terre. » Alors que les battants extérieurs se refermaient sur les deux navettes dans un lourd roulement d'engrenages puissants, Azala s'escrimait vainement à effacer cette question de son esprit :« Deux sur quatre, deux sur quatre... qui sont les deux autres ? » * Planète MaterOne,Palais de la chancellerie, 3 h 15 du matin. « RALATO, VIENS M'AIDER ! RALATO ! »La voix de Poféus se répercuta le long des couloirs vides du grand bâtiment. La souffrance tiraillait chacune des syllabes prononcées suffisamment fort pour entrainer le réveil en sursaut du premier cercle de secrétaires particuliers.« RALATOOOO ! hurla encore Poféus, RA-LA-TOOOOO ! »Rapidement, un branlebas de combat illumina toute l'aile du palais, on accourait, armé ou non, vers la chambre centrale où résidait le maitre de ces lieux. La serrure était fermée à clé, mais personne ne répondant aux appels et les hurlements se poursuivant, on décida d'enfoncer la porte.« LAISSE-MOI CALANDE, LAISSE-MOI ! RALATO, AU SECOURS ! »Sous la pression de plus d'une dizaine de personnes, le battant céda dans un craquement déchirant et tous pénétrèrent dans la pièce. Il faisait sombre, seuls des pleurs à demi étouffés indiquaient la position du chancelier, mais une étrange odeur âcre emplissait l'air ambiant à le rendre suffocant aux nouveaux arrivants. Lorsque le premier secrétaire activa le contacteur près de l'entrée, l'horreur de la scène les frappa brutalement. De larges flaques rouges tachaient les tapis, les murs étaient trempés de sang et, au centre du lit, une vision d'épouvante. Un corps gisait, abominablement mutilé, les bras en croix, s'offrant à la vue de tous tel une fleur écarlate. Sa peau avait été arrachée, ses viscères déchirés à coups de dents, certains organes pendaient sur les côtés, ses intestins étaient étendus jusqu'aux pieds du sommier. Ceux qui ne s'enfuirent pas immédiatement de terreur, ou pour vomir à l'extérieur, tournèrent leurs regards vers la forme recroquevillée dans l'angle, à demi caché sous une partie du drap gorgé de sang. Le Chancelier Poféus, nu, les yeux grand ouverts à la limite de l'affolement, mastiquait nerveusement un morceau du foie de la Capitaine Fakir.« C'est elle, c'est... c'est CALANDE ! Elle me veut du mal... beaucoup de mal ! Elle a dit...Non, vous... vous ne comprenez pas, elle est terrible !... vous ne comprenez pas, non, vous ne pouvez pas...... Ralato... amenez-moi Ralato...JE VEUX RALATO, MAINTENANT ! » Fin du chapitre 28 ———-SOUTENEZ REDUNIVERSE ! Prod: podshows, Réa: Raoulito, Relecture: iGerard,TheDelta,Coles - Acteurs : Coupie: narration, Azala : Elioza, Loxa : Eloanne, Melba : RanneM, Huate : Mik180, Musiques: VG, Ian, Cleptoporte, Pia Participez aux recrutements sur http://reduniverse.fr/la-saga/the-red-universes-team/recrutement/Nous vous attendons ! La DEUXIEME SAISON DE FORCES MENTALES EST POUR DANS TROIS MOIS ( http://forcesmentales.fr )PREPAREZ-VOUS ! Vous aimez Red Universe ou alors vous avez des critiques ou des remarques ? Laissez vos commentaires ici : http://reduniverse.fr/la-saga/episodes/

    RedU T1 Ch28 Ep11

    Play Episode Listen Later Apr 3, 2019 13:22


    Red Universe Tome 1 Chapitre 28 Épisode11 : « dévoilement » Azala et Melba s'arrêtèrent passée l'entrée de la double porte. Elles se retrouvaient de nouveau dans le bureau de la Parlementaire Loxa, pour un second tête à tête. Cette fois-ci, pas de petit déjeuner prévu, la maitresse officieuse de la République nalcoēhuale les attendait assise dans son fauteuil, le dos droit, sanglée dans une tenue sombre seyante totalement différente de celle de leur précédente rencontre. Les deux femmes notèrent immédiatement les petits symboles géométriques sur les épaules et le torse, même son foulard bien ajusté arborait une marque colorée sur le côté gauche. Cette tenue faisait furieusement penser à un uniforme militaire : de responsable d'un parti extrémiste, Loxa se transformait en chef de guerre.« Ne sous-estime jamais l'orgueil et la cupidité des hommes, ma chérie. Ils font partie des plus puissantes variables de nos sociétés, d'où qu'elles viennent », lui avait un jour soutenu en aparté son père, le roi Magnam IV, alors qu'un groupe de Représentants barbanes venait quémander des subsides. Visiblement, ce trait n'était pas particulier aux humains...Mon amie, l'ambassadrice de l'Exode, et son assistante. Soyez les bienvenues ! déclara la politicienne, faussement enjouée.Parlementaire, c'est un plaisir toujours partagé. Nous ne nous attendions pas à vous revoir si tôt étant donné que notre dernière rencontre date d'hier seulement. Les journées de Ti'ltchiti ont beau être plus courtes que sur Veora, la symbolique reste la même.Tss, tss, tss, fit l'autre en levant un index en signe de négation. Ne me parlez pas de notre bien le plus précieux que vos ancêtres nous ont dérobé il y a bien trop longtemps. C'est d'ailleurs une partie du sujet pour lequel je voulais vous recevoir, mais installez-vous donc...Elle présenta d'un signe les deux fauteuils face à son bureau et patienta qu'Azala et Melba soient assises pour poursuivre.Nous avons beaucoup réfléchi à vos remarques et conseils et nous avons d'ores et déjà tenté d'en appliquer quelques-uns.Ah ? Veuillez m'excuser une petite minute...La parlementaire ferma les yeux, communiquant visiblement avec l'esprit d'une personne extérieure à la pièce. Azala en profita pour noter les changements depuis leur dernière visite. La table à déjeuner n'était plus là, ni les chaises, et l'on avait réparé le miroir derrière Loxa. Le plus remarquable fut les tableaux holographiques qui n'affichaient désormais que des cartes spatiales, des positions d'armada et des tracés délimitant zones et trajectoires. Les scènes nostalgiques avaient cédé la place aux batailles bien concrètes. Du coin de l'œil, la princesse surprit Melba à détailler également une des représentations, plus particulièrement un des coins inférieurs droits où brillait un petit point rouge. Azala tenta de le situer par rapport au centre — représentant Ti'ltchiti — selon l'inscription à côté ; la distance était grande avec la position qui intéressait Melba, de quoi pouvait-il s'agir ? Soudain, elle comprit : c'était une planète qui tournait autour d'une étoile à faible intensité, d'après les quelques informations qu'elle pouvait traduire. Antares IV, nommée Calpalco par les Nalcoēhuals, se trouvait donc en bordure de la zone que la république considérait comme dépendant plus ou moins d'elle. Cela représentait un mauvais point pour l'avenir même si, présentement, aucune escadre ou aucun bâtiment quelconque ne semblait se diriger ou surveiller cet endroit. En fait, toutes les Forces nalcoēhuales se regroupaient plus haut, à faible distance d'une masse lumineuse de multiples positions qui s'enfonçaient telle une flèche dans la moitié gauche de la carte.L'armada de Poféus...Donc...reprit Loxa en ramenant brusquement Azala autour de la table. Depuis combien de temps avait-elle cessé son message et les observait-elle ? Elle tentait certainement de décrypter encore et toujours les pensées de la princesse. Semblant ne pas remarquer la réaction d'Azala, la parlementaire poursuivit :... je vous ai fait venir, car nous considérons que vous aurez un rôle à jouer dans la suite du plan que nous avons établi. Je dois d'ailleurs vous féliciter, le Comité de salut public s'est révélé sensible à votre discours prononcé devant la représentation nationale. Vos capacités d'oratrice, ainsi que votre fidélité à Madame Melba, vous ont même valu des éloges !Vous m'en voyez flattée, répondit prudemment Azala. Et quelles sont les grandes lignes de votre... « plan » ?Chaque chose en son temps, vous l'apprendrez assez tôt. Par ailleurs, on m'avertit que la séquence de séparation est prête à être exécutée. Verrouillons donc nos ceintures — c'est une simple mesure règlementaire, nous ne devrions rien ressentir.Melba fut la première à extirper les deux lanières de chaque côté de son assise. Une fois les attaches magnétiques refermées, elle se pencha pour aider sa voisine, lui murmurant tout bas :« Regardez les supports de nos fauteuils ».Azala remarqua qu'en effet, ils se retrouvaient comme fondus dans le sol, alors qu'ils étaient mobiles, sur des dispositifs de lévitation à leur arrivée. Au même moment, une infime secousse parcourut la pièce... puis ce fut tout. Face à elle, Loxa demeurait imperturbable, un discret sourire de façade affiché pour la forme, elle profitait de ce qu'elle considérait comme un temps libre pour ranger quelques documents et dossiers sur sa table. Ce ne fut que lorsqu'elle referma le tiroir sur les petits blocs mémoires qu'Azala posa enfin la question :Que se passe-t-il ? Des ceintures, une secousse, cet uniforme... Loxa, nous avions décidé de nous parler honnêtement, je pensais. N'est-ce plus le cas ?Oh ? Je ne croyais pas avoir besoin d'apporter des explications, c'est quelque chose d'assez commun sur Ti'ltchiti, déclara-t-elle d'une voix faussement compatissante. Laissez-moi vous éclairer.Que de mesquinerie, se dit Azala, mais elle n'eut guère le temps de creuser plus le sujet que la Nalcoēhuale appuyait sur un petit bouton caché sous son bureau. Immédiatement, le miroir et les deux grandes représentations s'effacèrent pour laisser place à l'espace extérieur. La princesse se raidit, ce qui eut pour effet d'accentuer le sourire de Loxa, avant de comprendre. De chaque côté, on pouvait voir s'étendre l'immense capitale administrative et économique de la république. Des bâtiments amassés les uns sur les autres, dans une logique d'emboitement plus que d'esthétisme, clignotaient de mille feux face à l'infini d'où quelques lumières fugitives pulsaient parfois, à l'occasion de sorties de Transition.Melba posa des mots sur ce qu'elle parvenait à comprendre :Nous nous déplaçons, votre bureau est-il une forme de... navette spatiale ? Bien pratique, dites donc.En fait, répondit Loxa en maitresse d'école, tout Ti'ltchiti est conçu ainsi depuis les origines. Si nous en avions eu le temps, je vous aurais personnellement fait visiter la vieille ville, le centre historique de la cité. Vous auriez pu admirer les vaisseaux de nos ancêtres qui avaient servi de structure de base pour rapprocher Citlalincue et Citlaltonac, les deux astéroïdes sur lesquels s'est construite la capitale.Malheureusement, notre programme est trop chargé dorénavant.Azala nota, avec une certaine appréhension, qu'il n'était plus question de revenir sur place pour une future séance touristique. Que projetaient donc leurs hôtes ? Les yeux de la Nalcoēhuale s'agrandirent tandis que le chatouillement dans les tréfonds de l'esprit de la princesse reprit de plus belle. L'autre lisait en elle comme un livre ouvert, viendra un jour où la structure des pensées humaines serait finalement accessible à ceux de sa race et alors...Loxa poursuivit, ayant visiblement compris la thématique générale des réflexions de son invité :Vos effets ont d'ores et déjà été transférés sur une navette qui nous accompagne. Vous serez installée proches de mes quartiers sur notre destination, nous aurons tant de choses à partager...Pourquoi cette dernière phrase fit-elle frémir Azala, était-ce le sourire carnassier de la politicienne ?Et cette destination, intervint Melba, quelle est-elle ?Normalement, vous devriez la voir derrière moi. Elle se trouve sur une partie de nos chantiers de rénovation — les autres se situant ailleurs dans le Cercle de Khabit.Je n'aperçois que quelques lumières, nous sommes encore loin, constata la Lakedaímōn.Certes. Oh, tenez, quand je disais que vos effets nous suivraient ! s'exclama-t-elle en pointant du doigt quelque chose sur leur droite, un peu en retrait.La navette en question n'avait absolument rien d'exceptionnel, il s'agissait d'un modèle standard de la taille d'un chasseur, mais sans le profil de ce dernier. Le spectacle derrière les deux appareils, par contre, donnait la pleine mesure des dimensions de Ti'ltchiti. La mégapole éclairait littéralement tout ce qui traversait l'espace environnant avec l'intensité d'une petite lune réverbérant le soleil. Ses plus hautes tours ne représentaient rien de plus que de légères excroissances dans sa masse, au même titre que les immenses docks spatiaux où plusieurs croiseurs de Poféus pourraient se poser côte à côte. La ville géante poursuivait d'ailleurs son expansion, comme en témoignaient les constructions aux pôles encore dénudés des deux astéroïdes.Le « bureau » de Loxa vira sur bâbord, suivi par la seconde navette et l'écran miroir projeta alors une tout autre image de ce qui se trouvait face à eux. La vision troubla Azala et sa garde du corps qui murmura à son intention :Madame, ça ressemble énormément à ce que décrivaient les rapports des premières rencontres de l'Exode avec la République nalcoēhuale.Est-ce ce gigantesque vaisseau vers lequel nous nous dirigeons ? demanda la princesse, aussi simplement que la situation le lui permettait.Tout à fait, répondit orgueilleusement Loxa. Nous le nommons le Calcatli, c'est la fierté de notre flotte. Il va désormais être notre nouveau lieu de vie à toutes trois. C'est une forteresse plus à même d'assurer notre sécurité en cette période de « Frayeur ».On dirait qu'il a rencontré tout de même quelques problèmes récemment, nota perfidement Melba.En effet, sur tout le flan avant droit fourmillaient de très nombreux systèmes automatiques de réparations. Plus elles s'approchaient du géant de l'espace — de la taille de deux, voire probablement trois transporteurs — plus les cicatrices prenaient, elles aussi, des proportions dantesques. Même Azala, peu rompue à l'étude des structures de coques, savait reconnaitre les parties remises à neuf de celles d'origine et ce qu'avait subit ce « Calcatli » dépassait les dommages communs. Les dimensions étant ce qu'elles étaient, d'immenses projections de soudures et autres découpes ne représentaient, à l'échelle du formidable engin, que de petites étincelles dans un feu de cheminée. La princesse estimait à vue d'œil qu'un tiers des chantiers de rénovation avait été réquisitionné pour les réparations de ce monstre, avec tout ce que cela engageait comme ressources...« ... c'est un travail titanesque... »ne put-elle s'empêcher de reconnaitre à faible voix. Melba hocha positivement de la tête, quant Loxa se redressait légèrement sous une nouvelle bouffée de fierté. ———-SOUTENEZ REDUNIVERSE ! Prod: podshows, Réa: Raoulito, Relecture: iGerard,TheDelta,Coles - Acteurs : Tristan: narration, Azala : Elioza, Loxa : Eloanne, Melba : RanneM, Derush/montage : Guilitane/Destrokhorne, Musiques: VG, Ian, Cleptoporte, PiaParticipez aux recrutements sur http://reduniverse.fr/la-saga/the-red-universes-team/recrutement/Nous vous attendons ! VOTRE NOUVELLE SÉRIE FORCES MENTALES EST PRÊTE A ÊTRE TÉLÉCHARGÉE ( http://forcesmentales.fr )SERIE AU GRAND COMPLET ! Vous aimez Red Universe ou alors vous avez des critiques ou des remarques ? Laissez vos commentaires ici : http://reduniverse.fr/la-saga/episodes/

    RedU T1 Ch28 Ep10

    Play Episode Listen Later Mar 27, 2019 11:26


    Red Universe Tome 1 Chapitre 28 Épisode10 : « Pyrrhus » Un nouveau flash illumina Stuffy et toutes les vitres du poste de commandement. Victoire, ils venaient d'en détruire un... mais leur joie ne fut que de courte durée. Le troisième survivant de leur petite flotte mutine envoya un message de détresse alors que la majeure partie de son fuselage arrière volait en éclat sous le souffle d'une explosion interne. Les membres de son équipage avaient accepté de servir de leurre pour le plan de Stuffy, simulant la fuite, supportant de nombreuses attaques. Arrivés à une certaine distance, les deux autres croiseurs Mentaux avaient pu réaliser la plus succincte Transition possible pour les Compresseurs dimensionnels humains. La surprise des Nalcoēhuals avait été totale, et si un des ennemis avait été détruit, un second ne s'était pas remis de ses blessures et flambait... comme le troisième appareil de la flotte mentale, malheureusement.° On va tourner autour de lui en axes horizontal et vertical pour permettre l'évacuation de l'équipage ! Trois, deux, un... on vire par bâbord ! ° transmis Stuffy à tous ses hommes.Ils s'agrippèrent durant le virage en épingle qui devait les amener au-dessus du vaisseau endommagé. Le soleil binaire projeta pendant un court instant ses feux sur toute la largeur de la verrière, heureusement teintée pour éviter de bruler les yeux des opérateurs. Les ombres portées tranchaient sur n'importe quelle partie suréclairée d'appareil, au point qu'on se serait cru dans un spectacle de lumières. Totalement branché à ses capteurs et connecté mentalement aux deux autres commandants, par l'intermédiaire de son rayonneur, Stuffy n'ignorait rien de la majesté du moment. Il n'en tenait simplement pas compte, espérant juste avoir l'occasion de visionner quelques magnifiques clichés holographiques... s'ils s'en sortaient.Par réflexe, il procéda au lancement d'une torpille qui explosa dans le vide à l'endroit qu'ils atteignirent quelques secondes plus tard. C'était une des méthodes trouvées durant la bataille pour gêner, à défaut de défaire, leurs assaillants. S'ils se matérialisaient à l'avant d'un des croiseurs mentaux, ils risquaient de voir arriver sur eux une roquette envoyée préventivement avec détonation en compte à rebours.° Ils viennent tous de se volatiliser, attention à tous les canons, préparez-vous ! Force de projection psychique, regroupez-vous autour de l'appareil endommagé : si j'étais eux, je le ferais sauter pour tenter de nous atteindre par la même occasion ! °L'autre commandant recevait-il la pensée dissimulée de Stuffy ? Probablement. Ils attaqueront aussi le vaisseau au centre pour achever les survivants. Nous étions dans une guerre entre deux espèces différentes, avec des technologies comparables... sinon égales. Car les pertes, en ce qui concernait les humains, se révélaient plus que lourdes, elles étaient dramatiques. Des huit croiseurs mutins, seuls deux demeuraient intacts, le troisième brulait en attendant que l'incendie atteigne son Lithium ou son armurerie pour se transformer en une explosion magistrale. En face, sur les quatre appareils agresseurs, un unique venait d'être rendu hors service et les trois autres se rassemblaient probablement pour une nouvelle attaque-surprise. Inutile d'espérer une quelconque clémence, la lutte en cours ne souffrait aucune pitié et se concluerait par l'anéantissement d'un des deux groupes.Toujours rien, pourtant... quatre minutes sans attaques, c'était inédit à ce stade de la bataille.La navette emportant les ultimes membres de l'équipage quitta précipitamment le hangar du croiseur en flamme, alors qu'une explosion le ravageait à son tour. Les capteurs prévoyaient la destruction totale du vaisseau dans les prochaines trente secondes, cela devrait suffire pour récupérer les derniers survivants encore à bord.Les deux commandants synchronisés chauffaient déjà les Compresseurs dimensionnels et le point de destination était choisi, à plusieurs années-lumière du lieu actuel. Cela permettrait-il d'échapper aux mortels appareils ennemis ? Leur maitrise de la Transition sous toutes ses formes, nano, micro et traditionnelle, se révélait d'un avantage tactique bien supérieur au Canon mental, lent, pousssif, et pour tout dire, grossier. Ce dernier était visiblement conçu pour les affrontements de masse, pas pour les escarmouches du genre de celle qu'ils vivaient en ce moment, face à un assaillant très mobile. Un signal lui parvint. L'ultime navette venait d'aborder l'autre croiseur et, immédiatement, les deux rescapés l'élancèrent en Transition alors que le blessé explosait enfin. Comme les précédentes carcasses, il libéra fluides et débris autour d'un semblant d'ossature qui allait irrésistiblement être attirée par l'étoile, comme à peu près tous les restes flottant ici, d'ailleurs. D'ici quelques mois, la gravité aura effacé toute trace de la bataille.À quelque distance de là, une corvette sortie soudain de Transition. Les quelques dernières explosions de réservoirs ne perturbaient pas le calme revenu, seuls les camaïeux de lumières du soleil binaire égayaient un peu l'endroit. Le petit engin s'élança entre les différentes carcasses et tourna finalement autour d'une en particulier : celle du Lan'huitl, le bâtiment nalcoēhual. Immédiatement, une dizaine d'autres vaisseaux apparurent, l'encerclant avec précision. Lorsqu'une onde d'énergie vibra soudain entre eux, un vortex se matérialisa, emportant le Lan'huitl ainsi que quelques débris supplémentaires vers une destination inconnue. Dès que le passage se volatilisa, les corvettes s'évaporèrent à leur tour, seule resta la première arrivée sur place en éclaireur.èàSon pilote recevait une nouvelle série d'instructions de la part de son Empereur-Dieu et déjà, dans le fond du cockpit, le sarcophage sacré se mettait à clignoter, preuve de l'éveil prochain d'un avatar. Il valida les coordonnées qui venaient de s'afficher et s'élança en Transition...... pour réapparaitre exactement devant les deux croiseurs Mentaux. Stuffy sursauta. S'il s'attendait à une autre violente attaque de ses ennemis, ce petit bout de vaisseau, solitaire, ne figurait pas dans ses meilleurs pronostiques. Vu la situation, les torpilles se braquèrent aussitôt sur le nouveau venu et on lançait déjà la procédure de tir lorsqu'un évènement improbable se produisit. Une sorte de long tissu — ou assimilé — blanc de plusieurs mètres s'étira sur l'un des côtés de la corvette.Stuffy coupa immédiatement l'alimentation des tubes, bloquant ainsi les armes sur place, à une poignée de seconde de leur mise à feu. Aucune activité n'émanant des deux parties, il débattit plusieurs secondes avec le second commandant de cet hypothétique, et universellement humain, drapeau immaculé. Une communication radio impromptue les interrompit : c'était une vieille voix, rugueuse et poussive, du genre que l'on n'attend pas sur les champs de bataille :Nous représentons l'Empereur-Dieu de Ragnvald. Pouvons-nous dialoguer avec un responsable ?Je suis Stuff MacDone, comm... commandant de ce détachement. Je vous écoute, parlez.L'agent Stuff MacDone ? La légende des Forces mentales, l'un des quatre clones ? Tu C'est un plaisir de pouvoir vous adresser la parole, je suis un de vos fervents admirateurs, voyez-vous ?Stuffy resta abasourdi pendant plusieurs secondes avant de reprendre le contact.Heu... on se connait ?MOI, je vous connais et c'est bien suffisant, répondit l'autre, un rien amusé. Mais, si vous voulez une anecdote croustillante, je suis l'inventeur de la technologie que le professeur QuartMac a utilisée pour vous permettre de survivre. Je me propose de venir à votre bord vous la présenter en personne, si vous me l'autorisez.Ne bougez pas ! Nous sommes menacés par de dangereux appareils de combat qui peuvent surgir à tout instant, on ne peut pas laisser un vaisseau inconnu s'approcher comme ça. Je serais vous, je m'éloignerais au plus vite.Ne vous inquiétez pas, agent MacDone, ils sont loin. Lorsque vous en avez détruit un, leur haut commandement a pris peur de perdre encore ses prototypes, il a préféré les rappeler. Ce qui en soit, peut être considéré comme une grande victoire pour vous.Qu'est-ce qui nous prouve que vous dites la vérité ? s'enhardit Stuffy, acceptant difficilement cette soi-disant apparition miracle d'un... « Empereur-Dieu » ?Je sais exactement où est l'Exode, je connais très bien Fabio Ouli, le frère de votre ami Ralato et beaucoup d'exodés. Je peux vous faire arriver à eux avant le reste de la flotte du chancelier suprême.Marquant une petite pause pour laisser son auditoire absorber ces informations, la voix reprit :Je suis au fait de beaucoup de choses à votre sujet, agent MacDone, suffisamment pour comprendre ce que vous faites ici et vous offrir la confiance d'un dieu. Ce n'est pas rien, sachez en profiter.Puis-je venir à votre bord, maintenant? ———-SOUTENEZ REDUNIVERSE ! Prod: podshows, Réa: Raoulito, Relecture: iGerard,TheDelta,Coles - Acteurs : Gvillaume: narration, Elioza : Azala, Eloanne : Loxa, RanneM : Melba Derush/montage : Gvillaume/raoulito, Musiques: VG, Ian, Cleptoporte, PiaParticipez aux recrutements sur http://reduniverse.fr/la-saga/the-red-universes-team/recrutement/Nous vous attendons ! VOTRE NOUVELLE SÉRIE FORCES MENTALES EST PRÊTE A ÊTRE TÉLÉCHARGÉE ( http://forcesmentales.fr )SERIE AU GRAND COMPLET ! Vous aimez Red Universe ou alors vous avez des critiques ou des remarques ? Laissez vos commentaires ici : http://reduniverse.fr/la-saga/episodes/

    RedU T1 Ch28 Ep09

    Play Episode Listen Later Mar 20, 2019 14:40


    Red Universe Tome 1 Chapitre 28 Épisode09 : « Frayeur (2)» Nous sommes navrées de ne pouvoir vous donner plus d'information à leur sujet, mais ayant quitté MaterOne depuis quelque temps, nous ne sommes plus au fait de toutes les dernières nouveautés, reprit Azala.Lors de votre intervention au Parlement nalcoēhual, rétorqua Loxa en se saisissant d'une seconde pâtisserie, vous aviez précisé que le gouvernement actuellement en place se révèlerait hostile à nos intérêts.Je l'ai effectivement dit.Situation délicate. La princesse échangea un regard avec Melba en une muette demande de conseil. Celle-ci lui répondit par un discret hochement de tête négatif. Vers où allait encore leur allégeance ? S'il était facile de choisir entre MaterOne et l'Exode, la venue de ces croiseurs changeait beaucoup de choses. Se présentaient-ils pour soutenir les exodés ou au contraire arrivaient-ils pour « terminer le travail » ? Si Poféus était toujours à la tête des Forces mentales, la seconde option s'avérait envisageable. Ou encore, peut-être était-ce simplement une nouvelle vague de vaisseaux d'exploration ? Tout était possible d'autant plus que, pour l'instant, elle n'avait qu'une image holographique pour se forger un jugement. C'était assez faible. Le conseil de Melba pouvait se résumer ainsi : « ne lâchez rien... », que compléta Azala avec « ... avant d'en savoir plus. »Loxa tenait toujours sa pâtisserie en main, mais elle observait la princesse de ses grands yeux jaunes, comme figée. Celle-ci comprit de suite que l'autre épiait ses pensées et rétorqua :Allons, Parlementaire, ne soyez pas ce genre de politicien là. Vous valez mieux que cela.Mhmm... disons que certaines situations demandent parfois quelque infraction à la courtoisie commune, répondit Loxa en engloutissant la viennoiserie. Je... < crunch >... ne peux aller contre ma nature... < crunch >... de Nalcoēhual, non plus. Le langage Mental est... < crunch >... spontané chez nous. Mais reprenons...Elle s'essuya la bouche et se servit une nouvelle tasse de lait de Zlabot avant de poursuivre.... donc pensez-vous que nous devrions considérer ces nouveaux venus comme des ennemis par défaut ?De ce que je sais de vos convictions politiques, ce ne doit guère être une question, Loxa. Mais les responsabilités élargissent sans doute les points de vue. Je vous conseillerais d'entrer en contact avec eux pour connaître leurs intentions. Après tout, le Cercle de Khabit est indéniablement vôtre, il est légitime que vous en réguliez le passage. Je crois me souvenir que l'Exode avait demandé l'autorisation, malgré votre réponse brutale.Oui, mais la doctrine usuelle était assez ferme sur le sujet. Notre nouveau Comité de salut public a aussi pour rôle d'éviter la guerre et maintenant que l'Exode n'est plus un problème, nous pouvons évoluer sur ce genre de concept.Azala subit le coup sans férir, mais elle savait que même sans comprendre les mots pensés, Loxa ressentait les émotions éprouvées par la jeune femme. Absorbant silencieusement son second lait, la politicienne ne faisait pas mine de suivre l'esprit de sa vis à vis, mais la feinte était évidente.Elle l'avait prévenu dès le début sur sa capacité à lire dans les pensées, sans doute pour affaiblir son interlocutrice et embrouiller ses facultés de raisonnement. Combien de spécialistes psychiques scrutaient leurs cerveaux en plus de Loxa ? Sous les airs d'un petit déjeuner, c'était bel et bien un interrogatoire qui se déroulait en ce moment. Elle regarda encore une fois Melba qui réitéra son conseil de ne pas s'épandre plus sur le sujet. D'un autre côté, leurs destins à toutes deux dépendaient du bon vouloir de la femme face à elles et ses derniers propos sur l'Exode n'auguraient rien de bien. Les transporteurs avaient-ils été tous ou en partie détruit ? Jusqu'à quel point Ragnvald s'était-il opposé à la Flotte nalcoēhuale ?Et si c'était cela qu'entendait justement négocier Loxa ? La formation de la princesse en matière de diplomatie représentait l'excellence de ce que la royauté avait pu établir, l'heure était venue de l'utiliser dans toute sa force. Azala inspira profondément, puis changea totalement son fusil d'épaule.« Très bien, Parlementaire, arrêtons donc de jouer au chat et à la souris. Nous avons effectivement des informations sur ce croiseur, mais les partager avec vous demandera aussi un effort de votre part. Parlez-nous d'abord de nos amis de l'Exode. Que s'est-il passé ? »La députée nalcoēhuale parut réfléchir quelques secondes, ou échanger avec des conseillers, puis se leva simplement de sa chaise pour s'installer sur un des angles de son bureau. Nous sortions du protocole de l'interrogatoire et Melba ne s'y trompa pas : elle quitta pareillement sa place pour venir s'établir dans le dos d'Azala, sa position habituelle de défense. Le sourire carnassier de Loxa, bien naturel cette fois, montrait combien tout le monde se comprenait enfin.« Nous avons... échoué à anéantir l'Exode. La protection de Ragnvald fut un obstacle à notre plan d'attaque. Vos... confrères se sont avérés également de redoutables adversaires. Mais, entre temps, nous avons détecté l'arrivée d'une flotte d'appareils identiques à celui-ci. Comme ils n'ont pas respecté notre avertissement, nous avons lancé nos premières vagues d'assaut pour un résultat assez peu concluant.Sans doute, votre espèce est-elle aussi retorse que ce que racontent les livres d'histoire. Vous avez la parole. »Azala patienta quelques secondes, profitant d'un profond soulagement : l'annonce de la survie de l'Exode mettait fin à une semaine d'insupportables interrogations. Jugeant Loxa honnête, elle tourna son siège vers elle, croisant ses longues jambes pour en répercuter le bruit du plissement dans la pièce. Elle s'appuya bien droite contre son dossier et vida donc son sac :« Nous ne connaissons pas ce modèle d'appareil, c'est vrai, mais l'emblème sur sa coque nous parle, par contre. Il s'agit des Forces mentales. Cette organisation regroupe les adeptes humains capables d'exploits de l'esprit comme vous, chère Loxa. Ils sont entrainés au maniement de cet art — du plus haut niveau — dès leur enfance et, ce, depuis les débuts répertoriés de l'humanité.À leur tête se trouvait, j'ignore ce qu'il en est encore maintenant, celui qui a fait chuter la royauté. C'est un personnage cruel et vicieux d'une intelligence hors du commun qui s'avère également être... mon demi-frère. Mais ne vous y trompez pas, il me hait et ne rêve que de me voir rayée des vivants.Vous savez tout, Loxa. »L'autre resta un moment à observer la princesse en cherchant, seule ou accompagnée de Nalcoēhuals extérieurs, à juger de l'authenticité de ce récit. Visiblement, ils n'arrivaient pas à se mettre d'accord, car après quelques instants, la parlementaire lâcha sèchement :Une autre théorie prétend que vous n'auriez été que le faux-nez d'une invasion. Votre but aurait été de détourner notre attention et de tester nos défenses.Ç'aurait été stupide, réagit Melba dans le dos de la princesse. Aucun manuel digne de ce nom ne considèrerait qu'envoyer 3 millions de personnes à l'abattoir ferait une bonne diversion. Je vous parie qu'à l'heure actuelle, la Flotte mentale en sait plus sur vous que toutes les générations ayant affronté vos ancêtres !Ne les sous-estimez pas, confirma Azala. Ils ont été pendant cinq-cents années le fer de lance de mes aïeux. C'était eux à qui l'on confiait les missions trop délicates et les matériels de dernier cri. Peut-être ont-ils déjà pu entrer dans vos esprits et soutirer toutes sortes d'informations, si ce n'est contrôler certains de vos soldats.Est-ce que je me trompe ?L'autre ne répondit pas, semblant contenir une frustration au point que son goitre se fonça légèrement. Azala ne doutait pas d'avoir touché juste. La preuve en était le chatouillement, plus soutenu que jamais, aux tréfonds de son crâne. On scrutait, on analysait, on tentait de comprendre l'incompréhensible : comment ces humains honnis pouvaient-ils encore leur tenir tête ?Si ce n'est pas nous, interrogea Loxa, une incertitude dans la voix, alors quelle est la destination de cette flotte ?Je vous l'ai dit : on ne sait pas. Mais s'ils suivent le sillon tracé par l'Exode, alors peut-être que nous étions leur cible. Après tout, les exodés sont d'abord des opposants, des bannis, tout à fait le genre que mon demi-frère — que ce qualificatif m'irrite ! — ne peut laisser vaquer en liberté.La République nalcoēhuale se trouverait alors simplement sur le chemin d'un... règlement de compte entre humains ? Le ton de la voix monta soudain quand elle poursuivit : allons donc, à qui voulez-vous faire croire cela ? Rien que l'attentat contre ma personne prouve que ce n'est pas possible ! Vous vous êtes tous alliés : humains et Ragnvald contre nous !Dans ce cas, le timing était mauvais. C'est maintenant et ici qu'on devrait vous tuer, alors que l'Exode est parti et l'armée Mentale arrive, répondit froidement Melba.Il ne fallut pas quinze secondes pour voir se ruer dans la salle toute une troupe armée jusqu'aux dents de paralyseurs, qu'ils pointèrent immédiatement dans la direction des deux femmes. Mais Azala et sa garde du corps restèrent parfaitement immobiles et Loxa, croisant encore une fois le regard d'Azala, calma d'une main l'impétuosité de sa sécurité. Sous son impulsion psychique, ils baissèrent leurs armes, mais n'en quittèrent pas pour autant la pièce. La parlementaire descendit enfin de son coin de bureau et fit quelques pas vers la princesse :Nous ne pouvons sonder votre esprit pour avoir la certitude que vous nous dites vrai. Malgré cela, vos arguments ont le mérite de se tenir.Pour votre attentat, précisa Azala, toujours impassible, vous savez combien l'Empereur-Dieu est solitaire. Je parierais qu'il voulait plutôt couper la tête de l'aile du parlement la plus opposée à un rapprochement entre l'Exode et votre République. Inutile de dire que j'aurais été totalement contre cette action, il faut bien être un cyborg pour croire à la mort d'une idée au travers de celle d'un de ses partisans.Loxa ne l'écoutait plus. Elle venait de fermer ses paupières, révélant au passage une autre partie de son maquillage, violet clair cette fois. Lorsqu'elle les rouvrit, elle tremblait si fort qu'elle dut serrer les poings et la mâchoire pour tenter de dissimuler cette faiblesse. N'y arrivant visiblement pas, elle se saisit d'un bloc translucide destiné aux transmissions et le projeta contre le large miroir derrière elle, qui se brisa sous l'impact ! Une myriade de morceaux de verre ruisselèrent sur le sol, tandis qu'on surprenait une seconde vitre cachée avec plusieurs militaires et civils en costumes sombres qui la regardait, ébahis. Loxa s'adressa à l'un des gradés dissimulés :HUATE ! JE VEUX UN ANÉANTISSEMENT TOTAL ET ABSOLU DU SYSTÈME DE CHILICO ! STÉRILISEZ SES VILLES, RASEZ SES STATIONS, DÉTRUISEZ TOUTES CETTE PLÈBE QUI OSE NOUS DÉFIER !Mais cela outrepasse nos droits, Madame ! monta la voix de l'officier au travers de la paroi transparente, sans aucun doute se doublait-elle d'un message psychique inaudible pour Azala. Il nous faudrait une réunion extraordinaire du...La République est en danger ! rugit l'autre, en rage. L'ennemi est parmi nous : Amiral Huate, je vous charge de le débusquer, par tous les moyens. Il ne doit en rester que des carcasses fumantes. Pas de prisonniers, plus de prisonniers !Elle se retourna brusquement vers la princesse et Melba, sa fureur semblant s'atténuer. Mais ses propos n'en demeurèrent pas moins glaciaux :« Je déclare l'État de Frayeur. À nous de l'imposer dans le cœur de nos adversaires d'où qu'ils viennent ! Le comité de salut public publiera le décret dans une dizaine de décilles. Vous avez dorénavant les mains libres, Amiral.Quant à vous, princesse Azala et Melba... »Elle inspira profondément, laissant Azala s'interroger sur le sort qui leur serait réservé, puis afficha le même superbe sourire du début de leur rencontre :« Je vous prie de regagner vos quartiers. Votre aide nous a été et, je l'espère, nous sera encore précieuse. Que le domestique assigné vous accompagne. Soldats, il n'y a plus rien à voir, sortez d'ici ! » ajouta-t-elle à l'intention des membres de la sécurité présents dans le bureau.Azala et Melba se demandèrent tout le long du chemin de retour ce que « l'état de frayeur » pouvait bien signifier. Mais les propos de la Parlementaire Loxa ne laissaient guère planer de doute. ———-SOUTENEZ REDUNIVERSE ! Prod: podshows, Réa: Raoulito, Relecture: iGerard,TheDelta,Coles - Acteurs : Gvillaume: narration, Elioza : Azala, Eloanne : Loxa, RanneM : Melba Derush/montage : Gvillaume/raoulito, Musiques: VG, Ian, Cleptoporte, PiaParticipez aux recrutements sur http://reduniverse.fr/la-saga/the-red-universes-team/recrutement/Nous vous attendons ! VOTRE NOUVELLE SÉRIE FORCES MENTALES EST PRÊTE A ÊTRE TÉLÉCHARGÉE ( http://forcesmentales.fr )SERIE AU GRAND COMPLET ! Vous aimez Red Universe ou alors vous avez des critiques ou des remarques ? Laissez vos commentaires ici : http://reduniverse.fr/la-saga/episodes/

    RedU T1 Ch28 Ep08

    Play Episode Listen Later Mar 13, 2019 13:14


    Red Universe Tome 1 Chapitre 28 Épisode08 : « Frayeur (1)» La Princesse Azala suivait d'un pas assuré le Nalcoēhual assigné à son service. Une poignée de centimètres derrière elle, légèrement à gauche comme lors des cérémonies protocolaires, Melba, sa garde du corps lakedaímōn et amie d'enfance surveillait ses arrières. Les traits tirés et les cheveux tenus par un simple élastique, la Brune trentenaire se remettait lentement du traitement que leurs geôliers lui avaient fait subir plusieurs jours auparavant. Pressentant l'efficacité de la combattante, ils n'avaient rien trouvé de mieux que de la paralyser sous des décharges électriques jusqu'à ce qu'un évanouissement s'en suive. Elle était donc tombée inconsciente dans la souffrance et Azala n'osait imaginer ce que cela devait représenter comme épreuve. Leurs regards se croisèrent et, malgré tout, celui vert foncé de Melba demeurait vif et alerte, plus profond que jamais. Nul doute que si la princesse le lui ordonnait, pas un nalcoēhual ne sortirait vivant de la galerie qu'ils traversaient en ce moment.Il fallait d'ailleurs reconnaitre à la Parlementaire Loxa un respect certain pour la promesse donnée à ses prisonniers. Azala avait assuré qu'elles ne tenteraient pas de s'enfuir s'ils libéraient Melba de la cryogénisation, les deux camps avaient tenu parole. Bien qu'il y ait toujours quelques chatouillements dans les tréfonds de son esprit, preuve d'une activité Mentale à son encontre, on leur épargnait dorénavant les gardes armés, les entraves et les évacuations de couloirs avant leur venue. Leur logement obéissait aux mêmes normes que n'importe quel haut fonctionnaire de Ti'ltchiti et la personne « à leur service » se révélait d'une courtoisie irréprochable. Elle réajusta le petit appareil que l'Empereur-Dieu Godheim, enfin son avatar, leur avait fourni quelques jours plus tôt avant d'être détruit dans le Parlement nalcoēhual. C'était un traducteur instantané qui permettait une réelle et permanente interaction avec cette nouvelle race et civilisation extérieure aux humains. On ne le lui avait jamais retiré, refoulant quelques tics nerveux à la présence d'un instrument de Ragnvald dans la capitale administrative et économique. Passé par d'innombrables censeurs et détecteurs en tous genres, il avait finalement été jugé plus utile que dangereux.Melba se rapprocha discrètement d'elle pour souffler à son oreille :Madame, vous sentez cette tension chez ceux que l'on croise ? Il y a une différence d'ambiance depuis que nous sommes arrivées.Oui, je l'ai remarqué également. Plus de soldats, plus de gens pressés avec des papiers urgents...Exactement. Et des mines assombries, aussi... enfin de ce que je peux décrypter de ces visages bleus. Plus absents ou troublés. Elle laissa s'éloigner un passant puis ajouta : une chose est sure, ce n'est pas nous qui les mettons dans cet état.Azala approuva silencieusement de la tête tandis que Melba reprenait sa place. Quelque chose de sanglant trainait dans les esprits de chacun, une menace suffisante pour qu'au cœur de cette puissante république, même les placides fonctionnaires en devinssent soucieux. Qu'était-ce donc ?L'Exode ?Non, la jeune princesse ne voyait pas comment la fuite ou l'anéantissement des transporteurs aurait pu inquiéter jusqu'ici. Alors, quoi ?La réponse à cette question se trouvait peut-être derrière la porte du bureau de la Parlementaire Loxa, à l'origine de leur « invitation. » Tout du moins, était-ce ce qu'Azala avait cru déchiffrer sur le petit hologramme qu'on leur avait adressé au matin. La jeune princesse aux vingt-cinq printemps, ancienne prétendante à la couronne de toute l'humanité, avait fini par percer les premiers arcanes du langage nalcoēhual. Elle y avait découvert, surprise, quelques liens avec plusieurs idiomes tropicaliens et même certains mots courants en langue commune. Godheim avait reconnu que cette race était originaire de « Veora », le nom qu'ils donnaient à MaterOne, et en avait été chassée... par les premières générations de colons humains. Au point de vue de la linguistique, on pouvait supposer qu'une cohabitation suffisamment longue, pour infuser des éléments de langage encore d'actualité, s'était au moins produite au préalable.Les battants de la porte face à elle s'ouvrirent, la ramenant à l'immédiat. La pièce était assez large et plutôt basse, aux proportions des habitants d'ici, et un bureau s'y élevait au centre, l'éclairage étant assuré par le plafonnier. Quelques décorations ornaient par-ci par-là le maigre mobilier et l'on ne pouvait manquer les représentations, des tableaux affichés sur films holographiques, qui couvraient les murs adjacents tandis qu'un miroir emplissait la paroi du fond. Loxa se tenait près d'une entrée secondaire dans le coin droit, expliquant quelque chose par de secs mouvements de ses bras à trois officiers au garde à vous. La discussion psychique ne transperçait pas jusqu'à la princesse, mais la scène parlait d'elle-même. Quelque chose enrageait la politicienne et elle tenait à le préciser clairement à ses subordonnés. Le fait que ce soient des militaires n'était évidemment pas un indice anodin : une bataille, une guerre, quelque chose du genre se déroulait.La parlementaire lança un coup d'œil dans sa direction, puis se retourna pour conclure en écrasant son poing gauche dans le creux de l'autre main avant de les congédier. On ne saurait être plus explicite. Elle se rapprocha alors des nouveaux arrivants, simulant une expression chaleureuse visiblement tirée de livres d'histoire humaine.Ambassadrice Azala et cette chère Melba ! Je suis navrée de vous avoir fait attendre, mais nous sommes quelque peu préoccupés en ce moment. Votre suite et le service associé vous conviennent-ils ?Ils sont irréprochables et nous vous en remercions. C'est une face appréciable de l'accueil de votre civilisation qui n'est pas assez reconnue en dehors de vos frontières, répondit Azala aussi posément que possible.Loxa prit un faux air dépité pour répliquer :Que voulez-vous ? Nous sommes un peuple plutôt réservé, les étrangers ne sont généralement pas... on dira qu'ils ne peuvent accéder à cette partie du Cercle de Khabit. Retrouvant son expression première, elle ajouta : mais installez-vous donc dans ces fauteuils, j'ai fait préparer un lait de Zlabot pour que nous puissions profiter d'une collation. Vous aimez le lait de Zlabot, n'est-ce pas ?Nous y avons gouté récemment, c'est très raffiné. Je me suis d'ailleurs demandé, comment saviez-vous que nos organismes le digèreraient ?L'autre lui adressa un grand sourire en guise de réponse. Elle n'arborait plus les envahissants bandages qui la recouvraient en totalité comme lors de leur première rencontre, au pupitre du parlement. Loxa portait désormais une tenue plus seyante, faite d'interminables bottes sombres remontant jusqu'en haut de ses cuisses. Une longue robe aux motifs prune et gris, constituée d'un seul morceau de tissu, s'enroulait finalement autour des hanches. Une sorte de collier présentant plusieurs médailles aux détails inconnus reposait sur son goitre bleu ciel, tandis qu'un foulard or bien ajusté dissimulait ses deux antennes sans doute nouées en chignon. Pas de nez ni d'oreilles, de grandes pupilles jaunes encadrées par une arcade sourcilière proéminente et une absence de poitrine pour les femmes caractérisaient en partie la physionomie nalcoēhuale. Cela avait logiquement surpris Azala lors de leur première rencontre, mais à l'usage elle avait su repérer des différences entre les teintes, les formes du visage ou des yeux. Ici, par exemple, Loxa s'était maquillé les contours des orbites et une nuance très légèrement rosâtre égaillait ses fossettes.Certaines caractéristiques culturelles traversaient les frontières raciales, semblait-il. Loxa pencha doucement la tête sur le côté, comme si elle tentait de comprendre quelque chose.Je vous entends penser, savez-vous ? Mais je n'arrive pas à en saisir les termes. Cela dit... vous évoquez mon apparence ou quelque chose de sexualisé, n'est-ce pas ?Effectivement, je notais quelques similitudes entre le soin que nous portions toutes deux à nos tenues vestimentaires. Malgré nos différences physiologiques, certaines habitudes ou coutumes sont comparables.D'un geste, l'autre les invita à s'installer autour d'une petite table ou un domestique apportait un plateau. Elle réceptionna sa tasse de lait de Zlabot et en but immédiatement une gorgée, fermant momentanément les yeux, sans aucun égard pour ses « invitées ». Melba et Azala échangèrent un regard : depuis combien de temps n'avait-elle pas absorbé de nourriture ? La Brune lakedaímōn en profita pour se saisir d'une sorte de pâtisserie qu'elle gouta d'abord par petits morceaux, pour en engloutir soudain la moitié, en une fois. Elle ajouta la bouche pleine, à l'intention d'Azala :Mais... < crunch >... c'est très bon çà !Melba ? s'en étonna Azala.Oui, je... < crunch >... sais, mais vraiment vous devriez essayer, Princesse.Comment refuser ?Alors que Loxa terminait consciencieusement son lait de Zlabot, l'accueil des invités restant encore une partie bien mystérieuse des coutumes locales, Azala se servit également sur le plateau. Melba et elles se connaissaient depuis leur enfance, il était inutile de préciser que l'objectif de ce petit cinéma était de faire croire à Loxa que les deux femmes se détendaient. Comme on ignorait toujours la raison de ce rendez-vous, mieux valait jouer le jeu en attendant d'en savoir plus.La parlementaire soupira finalement d'aise en reposant son bol, semblant profiter encore du doux parfum émanant de son récipient vide. Elle reprit la conversation, aussi naturellement que si elle ne l'avait pas interrompue pour son déjeuner.« Connaissez-vous ceci ? » demanda-t-elle simplement, en désignant la représentation sur l'autre mur de la salle.L'image historique originale se troubla, laissant la place à un astronef sur toute la largeur de l'hologramme. Azala et Melba se retournèrent et considérèrent l'engin. Ce fut la garde du corps qui partagea ses réflexions, à haute voix :Fabrication humaine, un vaisseau de la force spatiale. Si j'en juge par l'aspect général, c'est un croiseur. Du bon gros modèle, en tout cas.Oui, compléta la princesse, il a l'air récent. Où l'avez-vous trouvé, Parlementaire Loxa ?Ce ne sont que quelques images de sondes que nous avons envoyées au loin dans l'espace. Elle se saisit à son tour d'une pâtisserie et demanda distraitement avant de l'engloutir : je pensais que vous pourriez m'en dire plus ?Cela ne dura qu'une demi-seconde, mais l'œil de Melba tressaillit tandis qu'un petit spasme à peine visible remua le pouce droit de la princesse. Toutes deux avaient parfaitement reconnu le symbole des Forces mentales à l'arrière du fuselage. Lors de leur départ de l'Exode, le Contramiral Poféus se trouvait à la tête de tout l'appareil sécuritaire civil et militaire et les dieux seuls savaient ce qui s'était passé depuis sur MaterOne.Une chose demeurait : si une flotte de ce genre d'engin géant ultra moderne venait à pénétrer dans l'espace nalcoēhual, ce ne serait certainement pas en gage de paix. ———-SOUTENEZ REDUNIVERSE ! Prod: podshows, Réa: Raoulito, Relecture: iGerard,TheDelta,Coles - Acteurs: Coupie: narration, Elioza: Azala, Eloanne: Loxa, RanneM: Melba Derush/montage : Coles/Raoulito, Musiques: VG, Ian, Cleptoporte, Pia Participez aux recrutements sur http://reduniverse.fr/la-saga/the-red-universes-team/recrutement/Nous vous attendons ! VOTRE NOUVELLE SÉRIE FORCES MENTALES EST PRÊTE A ÊTRE TÉLÉCHARGÉE ( http://forcesmentales.fr )SERIE AU GRAND COMPLET ! Vous aimez Red Universe ou alors vous avez des critiques ou des remarques ? Laissez vos commentaires ici : http://reduniverse.fr/la-saga/episodes/

    RedU T1 Ch28 Ep07

    Play Episode Listen Later Mar 6, 2019 11:48


    Red Universe Tome 1 Chapitre 28 Épisode07: « Déclaration » Xopilat'l se tenait aussi droit que possible, supportant les douleurs qui marquaient son corps de nombreux hématomes. Entouré de dix gardes armés comme en première ligne d'un champ de bataille, il attendait l'ouverture du sas. Juste au moment où celui-ci s'écarta, un choc dans ses côtes lui rappela combien la haine de tous les militaires de Ti'ltchiti demeurait toujours vivace, malgré sa capture. On lui souffla à l'oreille:« Espèce de merde, j'espère qu'ils t'en feront baver. On sait mâter les Zlabots comme toi, ici... »L'officier en tête du peloton jeta un œil sévère au soldat derrière Xopilat'l et celui-ci recula pour reprendre sa place. Mais aux ricanements qui fusaient plus ou moins en catimini autour de lui, alors que la petite troupe progressait dans le large corridor, il ne s'agissait pas de se faire d'illusions. Le responsable reprochait surtout à son subordonné de n'être pas plus discret, quand aux regards de ceux qui croisaient le convoi, ils ne sauraient être plus explicites.Le navire-prison Hualtollohuit s'était spécialement rapproché de la planète Cuitliē pour prendre livraison, en urgence, de son plus dangereux et important colis de ces dernières années : le Président de la République cachée de Chilico. La nouvelle avait parcouru tout le système, occultant les dures conditions de travail, s'imposant dans les réunions familiales et, bien sûr, faisant les gros titres des journaux multivisuels. Le gouverneur No'ork Kelm'tek avait même reçu un message de félicitations de la Parlementaire Loxa, membre du Comité de salut public actuellement au pouvoir dans la capitale : Ti'ltchiti.Après quelques minutes de marche et quelques crachats de provenance inconnue, le groupe s'arrêta devant une porte à double battant gardé par trois miliciens visiblement tendus. Le col de leurs uniformes serrait les goitres, caractéristiques des Nalcoēhuals, à la limite de l'étouffement que l'on pouvait déterminer au teint aigue-marine de leurs visages. On présentait que les habitants de Chilico possédaient une couleur de peau d'un bleu plus foncé et des arcades sourcilières plus proéminentes que les Nalcoēhuals dits « normaux », ce qui en faisait bien évidemment une sous-race pour certains. Xopilat'l n'avait jamais vraiment remarqué de différence notable, pourtant, mais cela importait peu dans l'esprit des racistes de tout ordre.Deux coups dans chaque genou et le Président s'effondra alors que les battants s'ouvraient sur une salle assez large pour contenir la cinquantaine de journalistes invités pour l'occasion. Cette fois, l'officier responsable montra son mécontentement manifeste et, d'un signal psychique, il congédia les neuf soldats. Celui qui l'avait frappé au premier sas n'eut que le temps d'ajouter avant de s'éloigner, goguenard :« On se retrouvera en enfer, président d'opérette. »Deux des sentinelles de l'entrée s'approchèrent et l'aidèrent à se relever, sous les flashs des appareils holographiques. Cela fit naitre une remarque dans l'esprit de Xopilat'l :« Est-ce que je suis dans un cirque de Zlabot, ou une arène, ou les deux ? »Toujours soutenu par les gardes, Xopilat'l progressa dans l'allée maintenue ouverte devant lui par des cordons de sécurité. On lui criait des questions à distance, quand ce n'étaient pas des insultes qui cognaient contre ses barrières Mentales. Les flashs et les projecteurs baignaient ces quelques mètres jusqu'au jury de préséance en un chemin de lumière.Il aurait pu s'accouder à l'estrade devant lui, mais son honneur comme sa fonction ne le lui permettait pas. C'est donc droit et fier, serrant les dents, que le Président de la République cachée de Chilico fît face à ses accusateurs. Du haut de leur promontoire, plusieurs personnalités de l'armée, de la justice et de l'administration le dominaient de leurs regards suffisants. Au centre, le gouverneur, Kelm'tek, bien entendu, à sa gauche le procureur Chcat'l, bien connu des sympathisants séparatistes pour son impitoyable haine envers toute forme de contestation. Les autres n'étaient que des subalternes qui considéraient leur présence en ce lieu comme une reconnaissance de leur statut dans ce système stellaire. Ceci étant dit, on avait donc concentré ici la crème des instances dirigeantes de Chilico et ce n'était pas anodin.« Un peu de calme ! ordonna le gouverneur alors qu'un grand gond résonna pour ramener le silence dans la salle. Nous sommes réunis en cet endroit pour énoncer à Xopilat'l Aktar les différents motifs d'accusation qui le conduiront au tribunal d'exception. »Un hologramme de dessina au-dessus des jurés et une liste sans fin s'y déroula, où l'on retrouvait un peu de tout et n'importe quoi. Le gouverneur poursuivit :Inculpé Aktar, vous devez tout d'abord nous donner votre opinion sur cette liste de... griefs. Puis nous vous demanderons sous quelle forme vous désirez plaider votre culpabilité : volontaire ou involontaire. Suivant ce choix, les preuves à produire de votre innocence devront procéder de voies différentes....Vous ne dites rien ? s'étonna le gouverneur. Vous n'ignorez pas que parmi vos accusations, plusieurs sont liées à des actes de sédition et de rébellion envers l'état, ce qui vous prive malheureusement de l'assistance d'un avocat. Seules vos paroles seront donc inscrites aux minutes de cette préséance.Toujours aucune réponse. Sombre, Xopilat'l laissait ses larges pupilles jaunes glisser sur chaque participant, comme s'il les prenait à témoin de cette parodie de justice.Le gouverneur semblait tout de même bien embarrassé que le prévenu ne réagisse pas ou, comme on l'attendait, ne se lance pas dans une longue litanie révolutionnaire qui aurait achevé de le décrédibiliser. Il échangea tour à tour à voix basse avec ses voisins, tandis que quelques flashs crépitaient à nouveau dans la salle. Le procureur hocha placidement de la tête, donnant visiblement son approbation à la proposition de Kelm'tek qui reprit la parole :« Ce jury de préséance accepte donc le silence de l'inculpé comme l'aveu d'une culpabilité volontaire. Nous réunirons le tribunal des intelligences artificielles d'ici trois déciles pour passer à l'étape suivante de la procédure. Je pense que si personne n'a autre chose à ajouter, nous pouvons clore cette... »Soudain, les portes à doubles battants que les gardes avaient consciencieusement refermées s'ouvrirent, laissant entrer plus d'une trentaine d'inconnus armés de paralyseurs. Point commun entre eux : ils portaient tous des vêtements de prisonniers. Derrière le jury lui-même, une demi-douzaine d'autres apparurent, tenant immédiatement les convives en joue. Xopilat'l lança un salut au soldat qui l'avait insulté et frappé de manière si véhémente lors de leur arrivée : Telma'k, son ami de longue date, avait joué son rôle à la perfection.Mais, mais... que se passe-t-il ? maugréa le gouverneur en tentant de se lever. D'une main ferme, Telma'k l'obligea à se rassoir alors que la voix du président tonna dans la salle, imposant le silence.Je vais donc prendre la parole puisque vous me l'avez si gentiment demandé, Gouverneur !Il se tourna vers le public, composé principalement de journalistes qui avaient désormais tous allumé leurs enregistreurs, et poursuivit :« Depuis le Hualtollohuit, un symbole de l'oppresseur de Ti'ltchiti parmi d'autres, je déclare officielle la création de la République de Chilico. En tant que président intérimaire, en attendant la tenue de prochaines élections, j'annonce la fermeture immédiate de toutes les mines, raffineries et entrepôt de stockage de « Pierres qui chantent ». Plus aucun vaisseau cargo ne s'éloignera de notre nouvelle république s'il contient ne serait-ce qu'un gramme de ce précieux matériau. L'Ordre des dockers libres verrouille en ce moment les installations, nos partisans disséminés dans l'administration transmettent les ordres et nous ordonnons à l'unique bâtiment militaire nalcoēhual en fonction dans ce système stellaire de se rendre ou de le quitter, sous peine de se retrouver partout interdit d'escale.Je vous remercie, mesdames et messieurs, de transmettre ce message au plus grand nombre, pour annoncer la bonne nouvelle. »Depuis son promontoire, le siège du gouverneur fut secoué, signe qu'on exigeait qu'il se redresse. Devant l'air abasourdi qu'il lançât à Telma'k, celui-ci lui adressa son plus beau sourire et le contacta psychiquement : ° Vous étiez tellement obnubilé par le président que vous n'avez pas tenu compte des soldats qui l'accompagnait, ni des dizaines de petites mains qui travaillaient laborieusement dans les rouages de ce vaisseau-prison depuis des années.Le plus drôle, c'est que vous avez patiemment regroupé ici des milliers de nos militants, nous n'avons eu qu'à ouvrir les geôles. Tout cela au nez et à la barbe de vos services secrets qui pensaient si crânement nous tenir sous leur joug. °Inspirant un grand coup, il poussa Telma'k et le procureur devant lui pour passer la porte. Dans le couloir, des dizaines et des dizaines d'autres anciens prisonniers les attendaient, l'air menaçant. L'ami de Xopilat'l ajouta :° Remerciez le président, il m'a demandé de garantir de votre sécurité. Personne ne vous touchera donc... °Et c'est sous une pluie de crachat que les membres du jury de préséance parcoururent la distance les séparant des geôles, où ils avaient précédemment placé tous les condamnés. ———-SOUTENEZ REDUNIVERSE ! Prod: podshows, Réa: Raoulito, Relecture: iGerard,TheDelta,Coles - Acteurs : Bohort: narration, Hazalactus : Xopilat'l, Gvillaume : Telma'k, Numa : Gouverneur Derush/montage : Zizooo,Ackim, Musiques: VG, Ian, Cleptoporte, Pia Participez aux recrutements sur http://reduniverse.fr/la-saga/the-red-universes-team/recrutement/Nous vous attendons ! VOTRE NOUVELLE SÉRIE FORCES MENTALES EST PRÊTE A ÊTRE TÉLÉCHARGÉE ( http://forcesmentales.fr )SERIE AU GRAND COMPLET ! Vous aimez Red Universe ou alors vous avez des critiques ou des remarques ? Laissez vos commentaires ici : http://reduniverse.fr/la-saga/episodes/

    RedU T1 Ch28 Ep06

    Play Episode Listen Later Feb 27, 2019 11:32


    Red Universe Tome 1 Chapitre 28 Épisode06: «Lan'huitl» Sous les yeux de Stuff MacDone et du Capitaine Viggi, les calculateurs embarqués livraient une bataille contre les lois de la physique à la limite de leurs capacités. Certains techniciens chuchotaient entre eux qu'ils allaient même au-delà.Le groupe de huit croiseurs Mentaux renégats s'était donné pour but de prévenir l'Exode : la Flotte mentale du Chancelier suprême Poféus, dirigée par le Professeur QuartMac, venait pour les anéantir tous. Un massacre à grande échelle, loin des regards indiscrets, une sorte de revanche contre les farouches révolutionnaires Castiks.Mais il fallait pour cela distancer l'armada et, à Compresseurs dimensionnels identiques, les performances demeuraient comparables. C'était donc par les intervalles entre les bonds, et le chemin emprunté de ce côté-ci de l'espace que l'on ferait la différence. Les interférences de cette zone aux anciennes novas déchirant la gravité et aux pulsars tourbillonnants ne permettaient pas des sauts en Transition trop longs. De plus, la Flotte mentale suivant scrupuleusement le plan de vol de l'Exode, elle effectuait une étrange courbe là où la ligne droite paraissait pourtant le tracé le plus évident. Sans doute, QuartMac voulait-il éviter de manquer le moindre transporteur en retard, cet homme enrobait de sadisme un impitoyable sens de la persécution.Dans tous les cas, le groupe de croiseurs défiait la nature et reculait les frontières de ses capacités pour précéder les autres navires de guerre spatiale.« Vous tenez le coup, Viggi?» lança-t-il simplement à son voisin, mais seul le silence lui répondit.Celui-ci, profondément installé dans son fauteuil de commandement, le crâne encerclé par le Rayonneur, se synchronisait en pensée avec les sept responsables de vaisseaux. Vu de l'extérieur, le convoi se composait de huit croiseurs parfaitement alignés, aux configurations identiques et aux vitesses dynamiques évoluant chaque seconde en fonction des avancées mathématiques. Voyager en Transition nécessitait des montagnes de calculs asymétriques, avec une précision frisant l'infini, et aucun humain ne pouvait les réaliser. D'où l'embarquement d'une horde de machines capables de résoudre les équations en une fraction de seconde. Mais cela ne suffisait pas dans deux conditions : les perturbations de cette zone en étaient une, la pérégrination à plusieurs la seconde. D'où une obligation de faire travailler conjointement, synchronisés, hommes et dispositifs en télématique comme en télépathie. Et cette dernière se montrait d'une efficacité redoutable en Transition, là où les ondes radioélectriques, que ce soit dans le spectre visible ou pas, pouvaient se révéler défaillantes.« Oui », répondit le jeune Capitaine mental en pleine concentration.Stuffy se mordit les doigts de lui avoir posé la question : la moindre négligence dans la synchronisation pouvant s'avérer désastreuse. Pourtant, celui-ci poursuivit, apparemment plus rodé à ce genre d'exercice que Stuffy l'eut imaginé :« Nous allons quitter le multiespace dans douze secondes, trois dixièmes et quelques centièmes, les Compresseurs affichent un taux d'erreur en hausse. Préparez-vous. »Comme tous les autres membres du croiseur, peu nombreux malgré les dimensions de l'engin, Stuffy se laissa guider par les instructions Mentales pour se positionner en vue de la sortie de Transition. Ces croiseurs avaient été conçus par et pour l'usage exclusif des Mentaux et le maximum de matériels, consignes et procédures relevaient de la télépathie et des amplifications psychiques par des boitiers disséminés tout le long des appareils.Le choc fut plus rude que prévu, sans aucun doute dû aux contraintes appliquées aux hommes et aux machines, mais tous réapparurent dans le cosmos d'origine, à quelques encablures d'un soleil binaire. Les filtres des verrières s'activèrent immédiatement, bloquant l'intense luminosité produite par le mélange de vert émeraude et d'oranges flamboyant que diffusait l'astre double.Stuffy se frotta les yeux en soupirant. On allait rester en orbite deux heures, à nouveau. C'était déjà la cinquième fois et le rituel demeurait le même : chaque circuit primaire serait examiné et les ordinateurs se vérifieraient les uns les autres à la recherche d'une quelconque défaillance. On offrirait ensuite aux commandants une heure de pause sous un dérivé d'alcaloïde, spécialement conçu pour ce genre d'occasions. Puis, lorsque tout serait prêt, on relancerait les machines en croisant les doigts pour atteindre le prochain point de chute sans encombre. Et ils n'en étaient qu'à la moitié du voyage.Stuffy se redressa, suivant du regard quelque expansion de la corole du soleil bleu, lorsqu'il se tourna vers Viggi, intrigué. Celui-ci ne bougeait pas, les yeux toujours statiques face au vide stellaire, comme absent. Normalement, il devrait sortir de transe, s'étirer et adresser un sourire fatigué aux opérateurs, de cet air positif et entrainant censé donner du courage aux membres de l'équipage. Au lieu de cela, la sonnerie de l'alerte rouge se mit à rugir le long des coursives. Un message télépathique à la neutralité glaçante vint frapper toutes les barrières des agents Mentaux:° Nous sommes attaqués, tout le monde à son poste. °Stuffy quitta immédiatement le centre de commandement, se précipitant vers la salle de combat psychique, celle où il serait le plus à même d'aider à la bataille à venir. Car bataille il allait y avoir, il n'en doutait pas. Synchronisés comme ils l'étaient, les commandants fusionnaient autant leurs esprits que les capteurs de la petite flotte. Additionnés en série et non plus en parallèle, le système de surveillance des croiseurs Mentaux se révélait d'une incomparable efficacité et, malheureusement, le sort allait le prouver une fois de plus. Quatre vaisseaux de guerre sortirent du néant par-dessous le groupe, à son exacte verticale. Ils se découpaient à la lumière du soleil double, tels des cavaliers apportant mort et destruction.Se jetant dans la petite salle ronde aux fauteuils en cercles, Stuffy se sangla rapidement et enfourcha son casque bardé de tous les récepteurs psychiques possibles. Activant les systèmes, il fut immédiatement emporté virtuellement à l'extérieur de l'appareil. Face à lui, les engins ennemis se dispersaient en rompant leur formation.° Bon, à tous. On a affaire au modèle d'où l'on m'a déjà sorti. Leurs coques sont impénétrables aux pouvoirs psy et ils se déplacent d'une manière difficilement concevable. Par contre, une simple brèche nous permet d'atteindre ceux qui sont dedans. Et là, c'est quasiment gagné, car ils résistent très mal à nos facultés. J'ai même pu en contrôler plusieurs quand j'y étais. °°Première salve de missiles, feu ! ° monta la voix de Viggi.Des huit croiseurs Mentaux, plusieurs traits quittèrent leurs tubes de lancement, irrémédiablement attirés par leurs cibles. Comme prévu, aucune ne toucha son objectif, ceux-ci se défilant... se dédoublant pour être précis, moins d'une seconde avant l'impact. Mais cela n'avait pas d'importance, car l'idée était d'abord de compléter la base d'informations sur cette technique de va-et-vient : quelle distance, quel schéma de fonctionnement, quelle énergie et quel rayonnement ? Déjà, les salves autoguidées revenaient sur leur cible, tels des chiens enragés bien déterminés à mordre. À l'ultime seconde, les missiles explosèrent prématurément, anticipant ainsi le futur déplacement des vaisseaux ennemis. Bien leur en prit : deux d'entre eux furent secoués et l'un perdit une petite partie de son étrave. Stuffy jubila intérieurement:°Mesdames et messieurs : la porte est ouverte ! °Et il s'élança dans la déchirure du métal, avec toute la force de ses amplificateurs. Pendant ce temps, les premiers tirs de riposte fusèrent et une majorité toucha les croiseurs, les endommageant assez peu finalement. L'épaisseur des coques, additionnée aux prototypes de boucliers magnétiques, leur offrait une protection respectable. Déjà un des huit appareils du groupe reculait, chauffant sa machinerie intime pour activer une arme ayant fait ses preuves : le puissant « Canon mental ».Mais alors que Stuffy entrait chez l'ennemi, celui-ci se dissipa dans l'éther avec les trois autres.° Merde ! Micro-Transition ! vociféra-t-il à la cantonade. Viggi, où sont-ils? °° Ils visent le Canon. °Les quatre ennemis se matérialisèrent en effet autour du croiseur dédié à la redoutable arme psychique. Immédiatement, ils tirèrent à bout portant, pilonnant l'appareil sous un bombardement nourri.° Monsieur, monta la voix de Viggi, ils sont trop proches de lui pour qu'on puisse faire feu sans risquer de l'endommager! °° Je sais! ° répondit simplement Stuffy en réapparaissant avec son groupe de Mentaux face à la brèche. Il ne restait que leurs pouvoirs pour tenter quelque chose...Dans une nouvelle esquive, les ennemis s'évaporèrent en laissant Stuffy assister, impuissants, à la dérive puis à l'explosion du huitième membre de la Flotte mentale rebelle. Son moteur touché, rien ne pouvait plus entraver la fusion de son Compresseur. L'énergie de l'antimatière se répandit brutalement dans toute la structure, entrainant des ravages. Ils ne stoppèrent qu'une fois tout le combustible dégradé : lorsque seuls quelques morceaux de carcasses ondulèrent encore au milieu d'un océan de fluides et de cendres volatiles.ILS connaissaient le canon mental, ILS avaient déjà analysé leurs tactiques et utilisaient les dédoublements et les microtransitions pour esquiver les attaques ou se placer aux positions stratégiques. Comment atteindre des esprits qui se vaporisaient, comment toucher des appareils capables de se retrouver dans dix endroits différents en une poignée de secondes ?Soudain, Stuffy ressentit une immense douleur, cela venait de son vaisseau.° Viggi ! Viggi ! ° cria-t-il en revenant dans la salle des batailles psychiques.Il perdit plusieurs secondes à retirer ses sangles qui refusaient de se défaire et se précipita au poste de commandement. Se détachant de la lumière du soleil binaire, plusieurs opérateurs soutenaient leur capitaine à qui on avait ôté le rayonneur du front, pendant sur un des accoudoirs. Les yeux du jeune homme se révulsaient, il tremblait, sa mâchoire serrée à s'en rompre les maxillaires. Stuffy contacta le malheureux par télépathie :° Que se passe-t-il, mon vieux ? °° Le... l'explosion, je suis... resté trop connecté.° réussit-il a émettre au milieu d'une désorientation complète.Inutile d'aller plus loin. L'expérience de la mort dans l'esprit d'un semblable représentait une réelle épreuve pour tout Mental, mais ici, Viggi était synchronisé avec le commandant du vaisseau qui venait d'exploser. Avait-il trop voulu conserver le lien par sentimentalisme ou dans un espoir fou ? Il n'allait pas s'en remettre avant un moment, dans tous les cas. Les autres subissaient-ils également ce phénomène ?Il n'eut pas le temps d'approfondir qu'un flash lumineux éclaira une partie du ciel, allant jusqu'à occulter provisoirement le spectacle du soleil binaire : les navires ennemis pulvérisaient un nouveau croiseur Mental !Sans réfléchir, Stuffy ordonna de retirer Viggi du fauteuil et il s'y précipita, se posant sur le crâne le synchroniseur psychique. Il reçut immédiatement la perception de tous les censeurs de son vaisseau, mais également la connexion aux cinq autres commandants. Ceux-ci se tenaient toujours à leur poste et tentaient vainement de parer aux attaques.° Me voici, bande d'enfoirés ! ° murmura-t-il en fermant ses paupières ———-SOUTENEZ REDUNIVERSE ! Prod: podshows, Réa: Raoulito, Relecture: iGerard,TheDelta,Coles - Acteurs : Raoulito: narration, Leto75 : Stuffy, Ackim : Viggi, Derush/montage : Coles,Numa, Musiques: VG, Ian, Cleptoporte, Pia Participez aux recrutements sur http://reduniverse.fr/la-saga/the-red-universes-team/recrutement/Nous vous attendons ! VOTRE NOUVELLE SÉRIE FORCES MENTALES EST PRÊTE A ÊTRE TÉLÉCHARGÉE ( http://forcesmentales.fr )SERIE AU GRAND COMPLET ! Vous aimez Red Universe ou alors vous avez des critiques ou des remarques ? Laissez vos commentaires ici : http://reduniverse.fr/la-saga/episodes/

    RedU T1 Ch28 Ep05

    Play Episode Listen Later Feb 20, 2019 13:57


    Red Universe Tome 1 Chapitre 28 Épisode 05 : « Doutes divins » Une planète, une de plus.Quoique celle-ci différât des autres par cette petite pelure, cette pellicule gazeuse aux proportions adéquates à une adaptation humaine. Pour l'occasion, Gandhi, l'avatar de Godheim, s'était approché de son hublot. L'orientation du transporteur était mauvaise, il ne pouvait englober l'astre entier de ses capteurs optiques, seule une portion débordait derrière la vitre, l'obligeant à coller sa peau synthétique contre le verre glacé.Gandhi observait sereinement cette planète où une ancienne version de lui-même s'y trouvait au préalable, cela datait de la première vague d'expansion, alors que le tout-puissant empire de Ragnvald n'était que « Monte-Circeo ». La notoriété toute relative de ce nom s'étendait grâce à son économie et aux rouages parfaitement huilés de sa société. Déjà Empereur-Dieu, Godheim propulsait la première génération d'avatars embarqués dans des sondes multidimensionnelles vers de multiples directions. L'une d'entre elles était spécifiquement destinée à Antares IV. Mais la traversée en bonds disparates de la zone de Khabit avait endommagé certaines parties du compresseur dimensionnel de l'appareil. Cela la plaça à la merci d'un nouvel afflux de migrants qui s'installaient également durant cette période.Les Nalcoēhuals.Alors que sa sonde explosait en périphérie de l'astre, la capsule contenant l'avatar s'écrasait sur la planète-destination et l'androïde s'en sortit miraculeusement, mais sans ses jambes. C'est donc en rampant qu'il explora la planète, en quête de ses habitants qu'il ne rencontra jamais. Deux-cents années standards, il parcourut cette terre parfois bloqué, les deux mains par le givre, attendant l'été pour briser enfin ses entraves et reprendre son chemin. Lorsque sa pile au Lithium vint à lâcher, ce ne fut évidemment pas l'anémique naine rouge qui lui rechargeât convenablement ses batteries, le représentant de Godheim s'allongea simplement là où il se trouvait et s'éteignit.Gandhi communiquerait la position exacte aux Exodés, à l'occasion, pour qu'ils envoient une navette chercher cette relique d'une glorieuse époque passée. Entre les interférences de Khabit, l'agressivité des Nalcoēhuals et le peu d'intérêt stratégique d'Antares IV, l'Empereur-Dieu n'avait pas renouvelé de mission d'étude dans cette direction. Il se focalisait vers d'autres parties de l'univers plus facilement joignables et exploitables. Et le temps passa, jusqu'à ce jour où un croiseur d'exploration de MaterOne, mené par — facétie du destin — le Commandant Angilbe Poféus, se plaça en orbite ; là où, maintenant, les transporteurs de l'Exode patientaient à leur tour. Planète Monte-Circeo, caverne impériale. Depuis l'arrivée de cet appareil militaire, Godheim savait que l'heure du changement était advenue. Jusqu'à quel point Passeur ou Titans étaient-ils mêlés à cet évènement ? Ces êtres supérieurs ne manquaient pas de ressources ni d'imagination et intervenaient partout et en même temps. Il l'ignorait leur degré d'implication, mais il comprenait que cela modifierait en profondeur le statuquo de ce côté de la Passe de Magellone et probablement était-ce un nouveau pas dans l'aventure humaine. Relié physiquement à son territoire, et plus loin, Godheim se voyait comme le seul contrepouvoir susceptible de contrer les dieux, un enfant qui se rebellerait contre ses parents en quelque sorte. Il était le précédent « Passeur », celui ayant organisé le second Exode, l'abandon de l'astre mère, l'inventeur du Compresseur dimensionnel, ce moteur capable de pousser un vaisseau au travers des couches du multivers...Maintenant, tous connaissaient l'Empereur-Dieu Godheim, un cyborg. Un mélange de chair et de circuits soutenus par une série complexe de rouages, le faisant ressembler à un sexe masculin géant en érection depuis les profondeurs de la planète Monte-Circeo. Mais finalement, décentralisé autant qu'il pouvait l'être, Godheim se trouvait-il vraiment « ici » ou réparti en un nombre infini de nœuds d'intelligence artificielle, d'un bout à l'autre dans son immense empire ? De plus, il conservait la mémoire de toute chose ayant un jour été enregistrée par un de ses capteurs, ce qui — sur plus de cinq-cents années — lui offrait des savoirs visant le divin...... mais cela ne suffisait pas. Le Faiseur le lui avait dit : les Titans avaient porté leur dévolu sur un autre héraut. Certes, cela ne devrait pas particulièrement nuire à ses plans, pourtant ses archives tentaient de percer l'identité de ce nouvel adversaire. Que les êtres d'une dimension différente, tels que les Titans, se désintéressent du Passeur avait déjà de quoi surprendre. Mais qu'ils s'y résignent alors que leurs projets arrivaient à terme relevait d'un illogisme prenant à défaut les connexions synaptiques du cyborg. Qui cela pouvait-il être ? Ou quoi ?Ses deux yeux rouges s'embrasèrent dans l'obscurité de sa grotte alors qu'il laissait sa longue extension physique effectuer quelques mouvements de va-et-vient. Il pratiquait cet exercice de temps en temps, cela permettait aux fluides de mieux circuler dans les profondeurs de son intimité. L'objectif était de conserver une certaine souplesse dans cette représentation de lui-même, vouée aux moments importants de la vie de l'empire. Il releva la tête quand, au-dessus de lui, un puissant projecteur l'entraina dans son cône de lumière.« Ils ne peuvent entrer dans notre monde sans une conjonction du Passeur et du Faiseur, résonna sa sombre voix dans l'immense caverne. Ce dernier ne leur sera jamais acquis, seul le Passeur change à chaque génération, donnant ainsi la possibilité de le convertir. »La haute silhouette demeura quelques instants sans bouger, semblant flairer le silence, puis reprit :« Quel que soit leur nouveau vecteur, il se trouvera dans ce recoin de l'univers, quelque part entre Nalcoēhuals et humains. Il faudra que son impact représente une force suffisante pour déclencher la masse critique... mais sans les deux autres, points de salut. Alors, que préparent donc les Titans ? »Ils étaient originaires d'une dimension sans Temps, quand ils imaginaient un plan, il tenait compte non seulement des conséquences de chaque chose, mais également d'évènements qui ne s'étaient pas encore produits. Dans ces conditions, les précéder constituait une tâche impossible, tout au mieux pouvait-on envisager de les suivre, sous réserve de posséder le don d'ubiquité. Et cela, Godheim s'en savait capable.Les Flottes mentales et nalcoēhuales venaient de s'affronter. Personne n'en était vraiment sorti vainqueur, sauf que les lignes d'appareils mis en avant par l'armée noire n'incarnaient pas la pointe de leur technologie. Ragnvald avait perdu plusieurs corvettes — ce qui était rare — à cause de redoutables engins originaux, susceptibles de « déplacement d'éther », c'est-à-dire de Transitions dimensionnelles extrêmement courtes et rapides. Ils représentaient une menace, même pour Ragnvald. Peut-être était-ce de ce côté qu'il fallait chercher l'arrivée d'un nouveau héraut pour les Titans ?Un petit groupe de croiseurs Mentaux progressait séparé de la flotte principale. Sans en connaitre précisément la raison, Godheim notait une absence de contact entre les deux parties. Mission spéciale, mutinerie...Quoiqu'il en soit, ces appareils plongeaient encore plus profondément que leurs homologues dans la zone de Khabit et leurs sorties successives de Transition attireraient immanquablement les Forces nalcoēhuales. C'était l'exemple d'une situation typique pour des évènements non prévisibles, donc intégrés par les Titans dans leurs calculs, donc à suivre avec attention...Dans une dizaine de postes d'observation, le long de la frontière séparant Ragnvald de Khabit, des coupoles pivotèrent, des senseurs se positionnèrent et les enregistrements se mirent en marche automatiquement. ———-SOUTENEZ REDUNIVERSE ! Prod: podshows, Réa: Raoulito, Relecture: iGerard,TheDelta,Pia,Coles - Acteurs : Tristan: narration, DrWolf : Godheim, Derush/montage : Miiop/Raoulito, Musiques: VG, Ian, Cleptoporte, Pia Participez aux recrutements sur http://reduniverse.fr/la-saga/the-red-universes-team/recrutement/Nous vous attendons ! 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    RedU T1 Ch28 Ep04

    Play Episode Listen Later Feb 13, 2019 11:50


    Red Universe Tome 1 Chapitre 28 Épisode 04 : « Cours » Dites, je vais longtemps conserver cette position ? protesta Maeve Onawane. Ce n'est ni décent ni agréable, je n'ai plus vingt ans, moi !Rassurez-vous, si on ne procédait pas ainsi je trouverais une autre méthode pour vous déconcentrer. Pour l'instant, j'attends toujours votre réponse... alors ?Les bras croisés sur la nuque, coudes vers l'avant, Maeve exécutait la posture nommée « Baob-fraisier », jambes tendues à l'extrême vers le plafond. S'adosser à un mur était le seul compromis obtenu durant cet exercice avec Fabio Ouli, son enseignant en techniques Mentales. Elle devait découvrir un renseignement que celui-ci avait écrit à l'intérieur du cerveau de sa voisine du pont inférieur, qui jouait actuellement avec ses deux filles. Non seulement il était peu aisé d'effilocher les pensées d'une personne occupée à autre chose, mais la position physique à maintenir compliquait encore l'épreuve.Il y a quelque chose... qui ne colle pas, murmura Maeve en pleine réflexion. Toute son attention semble tourner autour de ses enfants, sauf qu'une représentation de fleur trône au beau milieu... je parie que c'est cela !Bien vu, élève Onawane, et qu'y a-t-il dedans ? demanda négligemment Fabio, l'œil coquin.« Dedans » ? On peut mettre des choses dans des pensées ?Bien sûr, c'en est même un des grands avantages. Une pensée à l'intérieur d'une autre, cela permet, par exemple, d'activer des besoins... des pulsions, si on les lie à un évènement et...... et s'en servir de déclencheur, j'imagine, le coupa la colonelle, réprobatrice. Faire de quelqu'un une bombe vivante, un truc des Forces mentales ?C'est une des possibilités, en effet. Alors, qu'ai-je donc déposé dans cette fleur ? Le Mental blond abandonna la jeune colonelle à sa concentration, malgré la difficulté de sa position. Il se laissa aller observer celle qui se tenait droite dans ses habits de sport règlementaires. Ses cheveux courts ne risquaient pas de la gêner et, paupières fermées, elle appliquait à la lettre les recommandations de son maitre. Son nez rectiligne expulsait seul l'air que sa mâchoire carrée bloquait au niveau de sa bouche, sa cage thoracique montait et descendait sereinement. Sauf à suivre le mouvement de ses sourcils châtains foncés, on ne pouvait déduire autre chose qu'une simple séance de relaxation inspirée des techniques Souriantes. La commandante de Transporteur 2 n'avait rien à envier aux meilleurs étudiants de l'Université mentale de MaterOne.D'une rapide vérification, il confirma l'avancée de son élève, pour l'instant elle était sur la bonne voie, il fallait la laisser comprendre la méthode. Fabio se dirigea donc vers l'unique hublot de la petite pièce. Cette dépendance de la salle de sport commune avait été aménagée à la demande de Fabio et demeurait fermée à clé le reste du temps. Non pas qu'il s'y trouve quelque secret instrument Mental, mais il savait pertinemment que la tentation d'y jeter un œil ou de les y espionner parcourait les non-initiés. Onawane et lui étant, à sa connaissance, les seuls Mentaux « officiels » de cette partie de l'univers, ils attiraient logiquement tous les regards.Antarès IV tournait lentement, rayonnant de feu et de glace sous la lumière de sa naine rouge. Malgré tous ses pouvoirs, et au-delà des choses incroyables qu'il avait pu voir de ses propres yeux, les astres simples tels que les planètes ne manquaient pas d'un réel charme pour Fabio. Leur fureur ou leur douceur ne reflétaient que les remous d'un univers à l'humeur changeante et ces îlots représentaient les seuls points de chute possible pour des humains (ou des Nalcoēhuals).° Je partage ton point de vue, Passeur.° monta alors dans sa tête une voix bien connue.Fabio dressa l'oreille. Le Faiseur, cet être mystique qui le suivait lui et l'Exode au travers de leurs pérégrinations, reprenait contact.° Que puis-je pour toi ? ° répondit simplement Fabio.Incarné dans le chat domestique de Phil Goud, celui que l'on pouvait comparer à un dieu avait la mauvaise habitude de conserver secret sur secret. Ses discussions avec l'Empereur-Dieu Godheim demeuraient hermétiques, au point d'exaspérer Fabio, car tous deux en référaient finalement à lui sans jamais en expliquer la raison. (qui en réfère à qui ? Fabio et le Faiseur en réfèrent à l'Empereur, ou bien l'Empereur et le Faiseur en réfèrent à Fabio ?)D'où la réponse un peu froide de celui-ci.° Miaaaoooww ! Toujours de piètre humeur à ce que je vois. Je venais — gentiment — te demander comment tu te sentais ? °° Moi ? Curieuse attention. Tout va bien, comme tu le sais sûrement. °° Même... sans tes fabuleux pouvoirs hérités des Titans ? °° Pardon ? s'étonna l'autre. Je suis en séance d'entrainement avec mon élève Mentale et je peux t'assurer que je n'ai aucune difficulté. Tout-va-bien. Maintenant, si c'est tout, je vais devoir te laisser, car j'ai... °° Donc, tu pourrais déplacer ce transporteur de quelques centimètres hors de son orbite actuelle, n'est-ce pas ? Miaaaoooww... je te parie que tu n'y arriverais pas.°° Je ne sais pas. En théorie, c'est à ma portée, mais j'avoue que faire sonner toutes les alarmes du centre de commandement et mettre en rogne mon élève ne me dit rien pour le moment.°° Comme tu veux. Je t'aurais prévenu, ne viens pas après me faire la morale pour je ne sais quelle raison, hein ? Aller, salut ! °Et le Faiseur se retira aussi vite qu'il était arrivé. Il traversait les barrières psychiques de Fabio, ou de n'importe quel Mental, comme si elles n'apparaissaient pas, communiquant sans tenir compte des distances et agissant sur « la grande roue du tout » comme... un dieu. Que voulait-il dire en déclarant que Fabio « n'aurait plus ses fabuleux pouvoirs » ? Il serait bien tenté de tester ce petit déplacement de transporteur, mais le Faiseur l'avait habitué à jouer en bandes multiples dans le billard de l'existence, que se passerait-il lorsque le vaisseau modifierait son orbite ?C'était une autre fleur, rouge celle-là. Fabio, vous avez de l'humour !s'écria Onawane derrière lui. Le jeune homme mit plusieurs secondes pour saisir le sens de la phrase, puis se para d'un sourire de satisfaction.Excellent travail, élève Maeve. Je vous autorise à quitter cette posture désagréable pour un dernier entrainement à mes côtés.Enfin ! aïe... ouch, les coudes sont en miettes... et mes hanches aussi. Bon, me voilà.Alors quel sera donc ce final ? lui demanda-t-elle une fois arrivée à sa hauteur.Un exercice plutôt simple. J'attends tout de même de vous une efficacité supérieure à ce que vous auriez été capable de faire avant nos cours. Attaquez-moi frontalement, essayez de briser mes barrières.Moi ? Ha, ha, ha, elle est amusante celle-là, Fabio ! Plus sérieusement, dois-je trouver une faille, réaliser une pirouette psychique compliquée ou...Rien de tout cela. Je résisterai de toute ma puissance. Disons que je suis intéressé à plus d'un titre par le résultat. Considérez cela comme une… une expérience ? Une poignée de minutes plus tard, accroupis l'un face à l'autre, les deux Mentaux commencèrent le dernier exercice. Il ne fallut que quelques secondes à Fabio pour toucher du doigt ce que lui avait annoncé le Faiseur. Au bout d'une quinzaine de minutes, elle abandonna, déclarant simplement : « Je laisse tomber ! Vos murailles sont infranchissables, monsieur-le — super-Mental. » Puis elle se leva, décrochant une serviette pour s'éponger le front. Elle sembla alors hésiter puis ajouta en rangeant son sac de sport :« J'avoue que je n'en attendais rien, mais à un moment ou deux, j'ai eu l'impression d'enfoncer quelque chose. »Elle glissa la lanière sur son épaule et ouvrir la porte, invitant Fabio à traverser devant elle. Lorsqu'il fut à sa hauteur, elle déclara tout bas :En fait, c'était vraiment palpable. Vous vous seriez moqué de moi en me donnant de faux espoirs que cela ne m'étonnerait qu'à moitié.Ce... ce n'était qu'un exercice, Onawane. Ne le prenez pas personnellement.Oui, je vous l'accorde. Mais, même futile, cette sensation de traverser vos barrières m'avait fait croire, tel un enfant, que mes vœux devenaient réalité. J'avoue être maintenant plus frustrée qu'autre chose. Avancez un petit peu, que je ferme à clé...Fabio s'éloigna de l'entrée de la dépendance et attendit qu'elle eût terminé pour lui offrir une récompense bien méritée :« Votre attaque était remarquable en tout point, rassurez-vous. Et être un Mental frustré, c'est la marque des meilleurs éléments que j'ai connus par le passé. Je vous conseille d'aller vous reposer une petite heure avant de reprendre la barre, bonne fin de journée à vous et encore bravo ! » Ce n'est qu'installé dans la navette qui le conduisait vers Transporteur 3 que Fabio s'autorisa un tremblement de déception autant que de terreur. Oui, il avait failli perdre face à elle : si Onawane avait poursuivi l'attaque quelques minutes de plus, les défenses du Mental blond se seraient effondrées.Que lui arrivait-il encore ? SOUTENEZ REDUNIVERSE ! Prod: podshows, Réa: Raoulito, Relecture: iGerard,TheDelta,Pia,Coles - Acteurs : Gvillaume: narration, MY-Eve: Faiseur/Fabio, Istria: Onawane, Derush/montage: Gvillaume,Rafa96, Musiques: VG, Ian, Cleptoporte, Pia Participez aux recrutements sur http://reduniverse.fr/la-saga/the-red-universes-team/recrutement/Nous vous attendons ! VOTRE NOUVELLE SÉRIE FORCES MENTALES EST PRÊTE A ÊTRE TÉLÉCHARGÉE ( http://forcesmentales.fr )SERIE AU GRAND COMPLET ! Vous aimez Red Universe ou alors vous avez des critiques ou des remarques ? Laissez vos commentaires ici : http://reduniverse.fr/la-saga/episodes/

    RedU T1 Ch28 Ep03

    Play Episode Listen Later Feb 6, 2019 10:14


    Red Universe Tome 1 Chapitre 28 Épisode 03 : « Solitude » Transporteur 7, bureau du commandant. Les feux fauves et blancs d'Antares IV découpaient la silhouette de la Colonelle Aurora Benkana sur le large hublot. Elle laissait ses yeux bruns lui prodiguer autant de lumière que possible de cet éclat planétaire qui lui avait tant manqué durant leur long voyage.Son communicateur sonna. C'était son second, le vieux nordiste Antonio Pernov. :Madame ? On me dit que vous m'avez fait demander. Puis-je venir à votre bureau, maintenant ?Oui. Je vous attends.La grande blonde à la mâchoire ferme et carrée, chef guerrière de la Révolution Castiks dont la queue de cheval était autant connue que redoutée, se replongea dans la contemplation de l'astre.Aucune nouvelle d'Azala. La princesse était loin et inaccessible pour l'Exode. D'accord, elles avaient rompu, mais pour autant le sort de celle qui partagea sa vie si longtemps ne la laissait pas indifférente. Aurora avait déjà étudié la possibilité d'une opération de sauvetage, mais elle se heurtait à un nombre d'inconnues bien trop élevé. Pour creuser la chose, il faudrait s'en remettre à Godheim, cet avatar de l'Empereur-Dieu pourrait surement leur fournir des renseignements. Elle avait prévu de s'en ouvrir au Conseil des commandants qui allait bientôt advenir, au moins pour faire avancer son idée dans l'Exode, car ses moyens individuels étaient bien limités. Encore, devra-t-elle les convaincre de ne pas abandonner la princesse à son sort, ce qui était loin d'être gagné. Elle ne pouvait même pas apporter la preuve de la survie d'Azala.On frappa à la porte. Aurora autorisa l'entrée et en profita pour revenir se glisser dans son fauteuil. Pour la discussion qui s'annonçait avec son second, une posture plus officielle s'avérait de mise.Asseyez-vous, Antonio. Alors, quelles sont les nouvelles ?Merci. Ma commandante, il y a surtout du bonheur chez tous et toutes. Même les adorateurs de l'Incomparable Trinité ont orienté leur ferveur sur la joie d'être arrivé à destination.Aucun débordement ? Vous leur avez bien signifié que jusqu'à ce qu'on ait les premières infrastructures, toute installation sur la planète est prohibée ?Bien sûr, Madame. Ce fut l'une des premières recommandations que je fis diffuser. Il semble que mes hommes ont su convaincre.Bien, bien... répondit Benkana presque distraitement. L'introduction polie touchait à sa fin, il lui fallait maintenant entrer dans le corps du sujet et le sens de la conversation lui apportait un angle d'attaque.Alors, dites-moi : quand vous parlez de « vos hommes », s'agit-il de miliciens ou de civils acquis à votre cause... comme les Familles nordistes ?Pernov s'autorisa une seconde de réflexion, fixant la commandante à la manière habituelle des chefs de clans. Regard neutre, léger sourire en coin et attitude détendue sans être affalée, l'important était d'abord de ne pas afficher la moindre émotion. Le petit doyen aux cheveux blancs présentait des traits émaciés sur une peau crémeuse, ainsi que de petits yeux noirs enfoncés, caractéristiques des ressortissants nordistes. L'intelligence de ce leadeur, tout comme ses tenues impeccables, en faisait une figure incontournable de sa communauté. Il reprit :Disons que les missions attribuées à la milice de ce transporteur sont autrement plus importantes que simplement transmettre un message. Le bouche-à-oreille est un bien meilleur allié dans ce genre de cas.Et sous quelle forme passent-ils ce... message ? Je vous demande cela, car quelques bruits de couloir parlent de menaces et de mesures de rétorsion ?Je réfute ces ragots, madame ! réagit vivement l'autre, outré. Nous avons déjà eu cette discussion à la suite de la bataille contre les pirates, lorsque vous m'avez honoré de ce poste à vos côtés. Les Nordistes savent se montrer disciplinés et les consignes que j'ai données sont claires.Je vois...Elle se pencha vers un des tiroirs de son bureau spartiate, où le peu d'indispensable trouvait toujours sa place. D'une main, elle posa face à Pernov une petite carte mémoire. Il s'en saisit, demandant seulement :Commandante, qu'est-ce donc ?J'ai ordonné à un de mes officiers d'effectuer discrètement une enquête sur les pratiques des Nordistes. Ce rapport énumère précisément ce que l'on peut appeler des « abus de droit » où vos « amis » se sentent couverts pour toute exaction : maltraitance, intimidations, harcèlements, extorsion voire passage à tabac, la liste est longue. Il apporte des contre rendus, des expertises, des témoignages et il a même été assisté par des journalistes qui ont su frapper aux bonnes portes.Pensez-vous que ce qui est reporté là-dedans relève aussi de ragots ?Bien évidemment, madame ! Je réfute tout en bloc ! C'est une humiliation pour ma culture et mon peuple qui ne saurait rester impunie !C'est bien le problème. Votre « peuple », Pernov, n'est pas unanime. Certains témoignages viennent de Nordistes eux-mêmes, reconvertis dans la religion de l'Incomparable Trinité.Dites-moi... quand vous parlez de ne pas laisser cela « impuni », vous faites sans doute référence à une action légale devant un des tribunaux civils, bien entendu ?Le rouge montait aux joues du second et son visage se crispa. On sentait bien qu'il n'avait pas anticipé une attaque en règle sur sa gestion du transporteur. Benkana s'enfonça dans son fauteuil, reproduisant même ce discret sourire que son vis-à-vis lui avait offert auparavant. Il lui restait encore le plus dur à annoncer, mais pour l'instant elle attendrait que son interlocuteur commette l'erreur de lui ouvrir un boulevard.« Tu vois, Azala ? Tu auras eu gain de cause, en fin de compte. Mais non, tu as préféré t'enfuir loin et maintenant il est trop tard. » adressa-t-elle à la princesse en une pensée muette. Benkana avait eu besoin des Nordistes : leurs caches d'armes et les liens solides les unissant représentaient un danger pour ce transporteur. Le fait qu'ils aient su lui apporter leur soutien lors de l'attaque des pirates l'avait également incité à s'en faire des alliés privilégiés. Maintenant que l'Exode était arrivé à bon port, et que la religion avait commencé à disloquer leur cohésion, il ne restait à Aurora qu'à mettre un point final à leur collaboration.Fallait-il y aller encore avec du doigté...Pernov se leva brusquement, une expression désormais sévère dépeinte sur son visage.Madame, devant de telles accusations émanant de votre part, je dois en référer aux autres membres des clans. Nous déciderons si nous continuons à vous apporter notre aide offerte pourtant... de si bon cœur !L'aide que... écoutez, Pernov, je vous propose une seconde formulation.Nous vous remercions, vous et toute la Communauté nordiste, pour l'assistance et la motivation dont vous avez fait preuve à bord de Transporteur 7. Maintenant que nous sommes arrivés, je vous libère de cette obligation pour que vous preniez le temps nécessaire à l'installation de tous les Nordistes. Étant convenu qu'en matière de rigueur climatique, vous possédez une expérience qui nous sera cruciale.Le chef de clan écarquilla les yeux, alors que les morceaux du puzzle s'encastraient enfin dans son esprit. Il voulut répondre, mais Aurora leva la main pour couper court à toute poursuite de la discussion.« Je suis le commandant de Transporteur 7, le choix de mon second est une de mes prérogatives régaliennes et le respect des règles par mes subordonnés en est une autre. Disons que nous en resterons là.Vous pouvez disposer Pernov, je vous remercie. »L'humiliation ressentie par le chef de clan ne resterait pas sans réactions futures, mais pour l'instant Benkana voulait d'abord préparer le terrain pour les critiques qui allaient forcément advenir. Les médias, qui ne la tenaient pas dans leur cœur, allaient sortir toute sorte de bilans du voyage et la gestion de son transporteur serait passée au peigne fin.Maeve Onawane, la commandante de Transporteur 2 et compagne actuelle d'Aurora, l'avait mise en garde. Un avertissement que même Azala n'aurait pas nié. Elle tenta de contacter Maeve, mais celle-ci n'était pas joignable lors de ses séances avec Fabio Ouli. Aurora ne put que laisser un message et se replonger dans la vision d'Antares IV, terre d'avenir pour tous les dangers. SOUTENEZ REDUNIVERSE ! Prod: podshows, Réa: Raoulito, Relecture: iGerard,TheDelta,Pia,Coles - Acteurs : Gvillaume: narration, AnyaK: Benkana, Leto75: Pernov , Derush/montage:Guilitane, Raoulito, Musiques: VG, Ian, Cleptoporte, Pia Participez aux recrutements sur http://reduniverse.fr/la-saga/the-red-universes-team/recrutement/Nous vous attendons ! VOTRE NOUVELLE SÉRIE FORCES MENTALES EST PRÊTE A ÊTRE TÉLÉCHARGÉE ( http://forcesmentales.fr )SERIE AU GRAND COMPLET ! Vous aimez Red Universe ou alors vous avez des critiques ou des remarques ? Laissez vos commentaires ici : http://reduniverse.fr/la-saga/episodes/

    RedU T1 Ch28 Ep02

    Play Episode Listen Later Jan 30, 2019 7:51


    Red Universe Tome 1 Chapitre 28 Épisode 02 : « Attaches » Elle est magnifique cette petite planète, commenta simplement le politicien Vernek Junta, commandant de Transporteur 4. Ceci étant dit, je ne suis pas un spécialiste en exoplanète, mes compétences se situent ailleurs.J'en ai vu beaucoup des astres et des astéroïdes, lui rétorqua Choupa, la jeune chef pirate, pensive. Avec ou sans atmosphère, peuplées de colons ou simplement oubliées des hommes, elles sont toutes semblables et différentes... celle-ci est connue comme difficilement supportable. Si l'on peut respirer son air, c'est bien tout ce qu'elle a pour elle.Le long d'un court corridor agrémenté d'un large hublot, juste derrière le centre de commandement du transporteur, Vernek et Choupa admiraient la lente rotation d'Antares IV à la lumière de sa naine rouge. Le politicien se devait d'être présent à la barre, mais il n'avait pu résister à l'envie de partager ce moment avec sa jeune prisonnière. Pas de grande taille, présentant un visage fin et un abdomen déjà trop assoupli, il était le seul des chefs de l'Exode à ne pas être militaire. C'était une victoire civile qui, pour les connaisseurs, ne devait rien au hasard. Personne n'ignorait, en effet, les connexions et les intrigues de cet homme, au point qu'il ait réussi l'exploit de mettre en avant sa propre sœur Maeve Onawane sur le pont de Transporteur 2.L'absence d'uniforme lui permettait au moins d'amadouer ses interlocuteurs, Junta se destinait donc aux rencontres diplomatiques et autres négociations de l'Exode que ce soit avec des empires ou des corporations — dont son transporteur regorgeait. Mais son objectif était ailleurs : comme tout ambitieux, il n'envisageait absolument pas de rester un simple observateur sur Antares IV. La création, en amont du voyage, de la chaine ExOne-Média, ainsi que son alliance, aux liens relâchés, avec le Général Décembre représentait quelques briques qu'il comptait bien mettre à contribution pour la suite.Il plongea son regard de quarantenaire dans celui de la jeune femme. En son fond intérieur, il affrontait un inexplicable sentiment de grossièreté ou de bestialité de son être face à la grâce féline de la pirate. Pourtant, lui avait toujours jonglé avec les règles, en habile architecte de sa destinée, tandis que Choupa évoquait de l'autre côté de la légalité ce même talent. À la tête d'une famille de combattants bien connus dans cet univers, elle était physiquement dangereuse et la fraicheur de sa belle jeunesse ne devait pas cacher son caractère impitoyable. Un nez encadré d'une fine mâchoire carrée et de grands yeux marron complétait un aspect juvénile que ses taches de rousseur ne démentaient pas. Ses cheveux bruns et courts pivotèrent, positionnant les deux visages face à face.Contre toute attente, elle s'intégrait petit à petit à l'équipage. On l'attendait maintenant avec impatience aux séances d'entrainement des hommes de troupe, par exemple, ayant réussi à s'y imposer comme un quasi-maitre d'armes (et elle leur enseignait parfois des techniques nouvelles !). Ses conditions d'emprisonnement avaient évolué en parallèle, désormais en cabine plutôt qu'en geôles et suivie en permanence par deux gardes plus destinés à la protéger elle qu'à l'empêcher de se déplacer.Même si Transporteur 4 n'avait pas eu à subir les grandes et meurtrières batailles contre les pirates, le brassage des populations avait propagé la rumeur — malheureusement exacte — de leur barbarie. Une donnée que Junta ne pouvait ignorer. Il n'aimait d'ailleurs guère que ses propres réactions soient altérées par de quelconques sentiments amicaux, spécialement envers un détenu. Pourtant, du haut de sa vingtaine d'années, Choupa l'impressionnait sur tous les points. Si son histoire, qu'ils avaient eu le temps de partager, ne semblait faite que de féroces combats de haute volée et de rapports de forces brutaux, elle savait lui offrir de trop rares conversations aussi fines qu'intelligentes.Il lui adressa un sourire presque timide, puis se replongea dans le spectacle d'Antares :Il faudrait que j'aille regarder les résultats transmis par l'équipe d'Arlington. Mais, de ce qu'on en avait lu avant le départ de l'Exode, le printemps ici correspond aux pires hivers sur MaterOne.Malgré cela, ne jamais vivre dans la peur d'une fuite d'oxygène ou s'isoler du froid et non du vide, ce n'est pas négligeable. J'ai du mal à comprendre que si peu de monde se soit établi sur cette planète.On ne s'installe pas quelque part pour y passer des vacances, Vernek, répondit-elle, le regard toujours braqué sur lui. Les grands empires sont loin, la croute rocheuse ne regorge d'aucun matériau rare, ni même de végétation et personne ne la protège réellement. Voyez, nous allons débarquer sans coup férir. Ce ne sont que quelques comptoirs avec des familles sans défense.L'explication surprit Junta au premier abord, mais, à bien y réfléchir, il omettait une brique essentielle à ce côté de la Passe de Magellone. Ici, dans cette partie de l'espace, l'humanité n'était pas structurée et la densité de population plutôt faible. Les Nalcoēhuals tuaient impitoyablement ceux n'ayant pas intelligemment prêté allégeance à Ragnvald, en échange de son abri et de sa religion. Même les redoutables pirates, plaie universelle des voyageurs et des colons, ne vivaient pas une existence paradisiaque, loin de là. On mourrait vite et souvent brutalement, alors quel avenir attendre pour quelques cultivateurs de fermes hydroponiques n'ayant qu'un fusil et un chauffage pour protéger leur famille ?Oui, je comprends l'idée, murmura-t-il simplement. Il se tourna à nouveau vers elle : finalement, nous pourrions être accueillis avec plus de bienveillance que nous ne l'avions imaginé au préalable. Je me trompe ?Vous connaissez les gens, Vernek, lui répondit-elle dans un haussement d'épaules. Ils sont imprévisibles. Peut-être que certains pleureront d'être mis en lumière alors qu'ils pensaient vivre bien cachés. C'est stupide, mais c'est humain. Vous n'êtes pas comme cela, c'est une de vos qualités.Elle posa délicatement sa main sur son torse, la laissant glisser quelques secondes jusqu'au sternum, comme absorbée par l'étude de son propre mouvement, puis soupira en la retirant soudain.Il est l'heure d'y aller, Vernek. J'ai un entrainement bientôt avec une unité de commando et vous avez... elle engloba ce que l'on voyait d'Antares par le large hublot, de quoi vous occuper !Oui, reconnut-il, le devoir nous appelle tous deux. Je... je pense que nous allons donc partir d'ici. Bonne journée ?Bonne... dites-moi Vernek, je vous ai déjà parlé de ce jeu de cartes apprécié chez les pirates ? J'ai découvert qu'il plaisait énormément à bord, au point que je reçois des visites de la Cité intérieure pour donner des conseils. Voulez-vous que... je vous... l'enseigne ?D'abord surpris par la proposition, le politicien ne sut quoi répondre, sinon un simple :O... oui ? Ce soir, chez moi ?Chez vous ? La cabine du commandant ? C'est original, j'y serais avec plaisir ! Alors, à ce soir, Vernek !Et Vernek Junta suivit du regard la jolie silhouette s'éloigner de lui, toute guillerette, pour rejoindre ses deux anges gardiens qui attendaient discrètement dans un coin du corridor. Il avait des choses à faire, mais avait complètement oublié de quoi il s'agissait. SOUTENEZ REDUNIVERSE ! Prod: podshows, Réa: Raoulito, Relecture: iGerard,TheDelta,Pia,Coles - Acteurs : Coupie: narration, Arthur: Junta, Istria: Choupa , Derush/montage:iGerard, Numa, Musiques: VG, Ian, Cleptoporte, Pia Participez aux recrutements sur http://reduniverse.fr/la-saga/the-red-universes-team/recrutement/Nous vous attendons ! VOTRE NOUVELLE SÉRIE FORCES MENTALES EST PRÊTE A ÊTRE TÉLÉCHARGÉE ( http://forcesmentales.fr )SERIE AU GRAND COMPLET ! Vous aimez Red Universe ou alors vous avez des critiques ou des remarques ? Laissez vos commentaires ici : http://reduniverse.fr/la-saga/episodes/

    RedU T1 Ch28 Ep01

    Play Episode Listen Later Jan 23, 2019 13:11


    Red Universe Tome 1 Chapitre 28 Épisode 01 : « Destination » C'est au-dessus de la couche atmosphérique, à l'orée de la mince pellicule bleue donnant toute sa valeur à la planète, que plusieurs petits flashs de lumière vinrent briser l'imperturbable calme spatial.Depuis la passerelle de commandement, le Colonel Momumba Arlington, à la tête des trois croiseurs légers de l'Exode, retint difficilement son émotion. Les systèmes balayaient automatiquement la zone, à la recherche du moindre signe avant-coureur d'un piège nalcoēhual, pirate ou autre. Les ennemis rencontrés durant ce long voyage étaient innombrables et seuls les dieux savaient s'ils ne les attendaient pas également ici... sur leur lieu de destination. Momumba accentua son appui sur la rambarde, comme s'il pensait traverser la baie vitrée. Son inquiétude justifiée ne devait pas gâcher le spectacle unique dont lui et les membres des trois croiseurs étaient les premiers à profiter.Antares IV, petite planète blanche à la si précieuse atmosphère, orbitait paresseusement autour de son étoile, une naine rouge, aux confins de la galaxie. Le lointain astre pourpre imprimait son fin liseré écarlate sur le pourtour exposé à sa lumière. Il y prodiguait peu de bienfaits, mais suffisamment pour éveiller à la vie les micro-organismes indispensables à la production d'oxygène. Le colonel aurait aimé se perdre bien plus longtemps dans la vision qui s'offrait à lui, destination fantasmée de millions de femmes et d'hommes, mais sa responsabilité se trouvait ailleurs. Il se redressa et lança ses ordres :« Séparez la formation, que les croiseurs couvrent ta totalité des hémisphères en éclaireur. Je veux une seconde série de balayages longue distance et surveillez attentivement toute activité multidimensionnelle !Allez, les enfants, on a vingt minutes avant de faire venir les autres et ils doivent sérieusement s'impatienter. On doit leur garantir que ce n'est pas une nouvelle chaussetrappe. »Durant le quart d'heure qui suivit, les appareils de l'Exode sautèrent en Transition plusieurs fois, allant jusqu'à inspecter quelques météorites qui passaient à proximité. Les radars dirigés vers la surface découvrirent rapidement plusieurs comptoirs commerçants autour de l'équateur, guère plus grands que des hameaux, qui vivaient chichement d'une économie de survie dans ce décor peu luxuriant. Momumba consulta les rapports des machines insensibles, couplées aux senseurs en tous genres, dont le vaisseau était bardé.Sa vie passée d'officier supérieur dans l'armée royale, puis de chef militaire de la révolution Castiks et enfin d'homme politique dans l'après-royauté l'avait préparé à ce genre d'évènement. Après tout, conduire des civils à bon port faisait partie de la mission des soldats. Mais du haut de ses quarante années, cet officier à la peau noire, à l'intelligence aigüe et au sourire ravageur n'avait jamais cédé ni au cynisme ni à la facilité du profit. Il s'était toujours battu pour la liberté et le bien-être de tous, quitte à prendre les armes en dernier recours. Des centres de transmission secrets aux jungles tropicaliennes, puis aux déserts brulants du Texos, il avait refusé de mépriser ses adversaires, voyant dans l'existence de tous une chance de vivre ensemble. Et la finalité de cet idéal se trouvait peut-être enfin devant lui.Il se replongea dans les résultats des analyses.La vie à la surface correspondait aux critères relevés par les missions militaires vieilles de plusieurs dizaines d'années.« Oxygène à vingt-deux pour cent, Azote, quelques gaz rares... la composition de l'atmosphère nécessitera un suivi scientifique pour notre adaptation. Germes communs, luminosité faible, mais puissamment réfractée par la glace et la neige... lunettes obligatoires, donc. Végétation type toundra dans les parties les plus exposées, peu de couverture nuageuse et température de... »Il leva les yeux sur l'hémisphère nord d'Antares, laissant ses bras se reposer sur la rambarde. Dans un soupir, il répéta les derniers mots inscrits sur le rapport préliminaire :« Moins dix-sept degrés... en été, pouvant descendre à moins cent-douze en hiver près des pôles...Nos jungles tropicales nous manqueront, John. »De sa poche avant, il sortit une balle de mitrailleuse lourde, non tirée. L'homme qui la lui avait remise des années auparavant était devenu un de ses meilleurs amis, mais il n'avait pu terminer ce voyage dont il avait pourtant été l'un des instigateurs. Dans un hochement de tête, Momumba se répondit à lui-même à la manière de feu J.F.Hill :« Si la vie était simple, vaudrait-elle la peine d'être vécue ? ».Les rapports fusaient, détaillant les lieux, les rares habitations et surtout l'absence de la moindre trace d'ennemi. Il avait déjà dépassé la durée prévue pour son groupe d'éclaireurs, l'heure était venue d'ouvrir la porte aux autres :« Envoyez le signal codé. Messieurs, l'Exode est arrivé à bon port. » conclut-il en rangeant précautionneusement la cartouche.Quelques minutes plus tard, une nouvelle série de flashs illumina le firmament et cette fois-ci leur taille était toute différente. Les six transporteurs géants survivants de l'Exode apparaissaient en périphérie d'Antares IV, marquant ainsi une étape inédite dans la destinée humaine : une installation massive de colons sur une seconde planète à l'atmosphère respirable.Le premier appel qui lui parvint fut celui du Capitaine Carrillo, son second :Monsieur, doit-on vous envoyer une navette ? demanda la voix grésillant dans le hautparleur.Je ne suis parti que depuis une heure, Carrillo. Je vous manque déjà ? Cela dit, je vous comprends : j'améliore virilité et fertilité... sans compter que les champs produisent plus de blé en ma présence.Hé, hé, hé. Non-Monsieur, ce n'était pas dans ce sens-là. Votre bonne humeur préjuge-t-elle de bonnes nouvelles ?Pour les amateurs de sculpture sur glace, sans doute ! Allez, mon ami, envoyez-moi votre navette. De toute façon, je vais rejoindre Décembre pour la suite. Où en sont les préparatifs du débarquement ?Tout le monde empaquète ses affaires, la première vague d'ingénieurs et terrassiers sera prête au départ dans la prochaine heure. Si j'ai bien compris, un groupe d'experts reçoit en ce moment vos premières analyses pour choisir plusieurs lieux d'installation ?En effet, la procédure est ainsi prévue. C'est d'ailleurs l'équipe du général qui est chargée de prendre contact avec les autochtones, d'où ma présence là-bas pour éviter qu'il ne déclenche accidentellement une nouvelle guerre. J'espère que les rumeurs de notre arrivée sont parvenues aux oreilles de ces braves gens, sinon ils doivent être dans un état proche de la panique.En effet, Monsieur. La navette quitte en ce moment Transporteur 3. Ah oui, j'oubliais : je vous informe de la demande du grand Pope qui veut... enfin qui désirerait des représentants de l'Incomparable Trinité à bord des premiers appareils.Je vois. Dites-lui que l'anus d'une maman Godzilla-tortue reste serré même après l'accouchement, répondit Momumba, cachant difficilement sa crispation.Je vous demande pardon ?Signifiez-lui que c'est impossible pour des raisons techniques et essayez de le rassurer pour la suite. Et nos « dieux », que font-ils ?J'ai eu le médecin en chef de l'hôpital. La rumeur était fondée : Adénor Kerichi est enceinte, Phil Goud et elle sont toujours sur place. Quant à l'avatar de Godheim, il n'est pas sorti de sa cabine pour l'instant et Fabio Ouli est à bord de Transporteur 4 chez la Lieutenante-colonelle Onawane.Aucune poursuite nalcoēhuale n'a été observée en revanche, l'Exode semble les désintéresser. Je devine que vous alliez le demander.Vous lisez mes pensées, Carrillo. Je ne sais pas si l'on doit se réjouir de ce calme plat ou s'en inquiéter. Ils ont perdu énormément d'appareils lors de notre dernier accrochage et je doute qu'ils en restent là, sauf — peut-être — à être occupé ailleurs. Aucune nouvelle d'Azala ?Non, Monsieur. L'ambassadrice n'a donné aucun signe de vie.Arlington garda quelques secondes le silence. Tous partageaient les inquiétudes, teintées de fatalisme, sur le devenir de l'ancienne princesse de MaterOne, volontaire pour une mission de paix entre les deux civilisations. On se demandait plutôt à voix basse si sa fin avait été rapide.Il reprit :Bien. Je vois la navette sur les radars d'approche. Tenez-moi informé sur notre canal, sinon je devrais revenir d'ici quelques heures à bord.Bien Monsieur, à vos ordres. Transporteur 3, terminé, conclut Carillo en coupant la communication.Profitant des ultimes minutes nécessaires à l'accostage, le colonel s'autorisa quelques secondes pour admirer leur destination. La vie y serait dure, très certainement, mais ils y étaient préparés. Par contre, l'idéal de liberté et de justice qui avait supporté toutes les volontés jusqu'à maintenant allait se confronter à une réalité bien moins attrayante. La guerre, les luttes de pouvoir, les croyances et les influences de toutes sortes se mettaient déjà en branle dans l'ombre pour définir l'avenir de la civilisation humaine. Les prochaines semaines seraient cruciales pour tout le monde.Il transmit le commandement à l'officier de pont et s'en fut dans le corridor... SOUTENEZ REDUNIVERSE ! Prod: podshows, Réa: Raoulito, Relecture: iGerard,TheDelta,Pia,Coles - Acteurs : Bohort: narration, DrWolf: Arlington, Andropovitch: Carrillo, Derush/montage:zizooo, Mik180, Musiques: VG, Ian, Cleptoporte, Pia Participez aux recrutements sur http://reduniverse.fr/la-saga/the-red-universes-team/recrutement/Nous vous attendons ! VOTRE NOUVELLE SÉRIE FORCES MENTALES EST PRÊTE A ÊTRE TÉLÉCHARGÉE ( http://forcesmentales.fr )SERIE AU GRAND COMPLET ! Vous aimez Red Universe ou alors vous avez des critiques ou des remarques ? Laissez vos commentaires ici : http://reduniverse.fr/la-saga/episodes/

    Anniversaire RedUniverse !

    Play Episode Listen Later Jan 12, 2019 5:08


    Le 9e et avant-dernier anniversaire de Red Universe ! https://reduniverse.fr/2019/01/12/9e-anniversaire-de-reduniverse/C'est maintenant ! Bonne année 2019 à tous avec vos séries préférées !

    RedU T1 Ch27 Ep15

    Play Episode Listen Later Dec 24, 2018 13:56


    Red Universe Tome 1 Chapitre 27 Épisode 15 : « Hibernation » « Mais que lui est-il arrivé ? Brutes ! »Deux groupes de soldats étaient venus chercher la Princesse Azala et Melba pour les emmener vers leur destinée. Mais cette dernière n'eut pas le droit au même traitement courtois que la princesse, on ferma d'ailleurs la porte après que celle-ci fût sortie, laissant la femme Brune seule avec les geôliers.Azala pestait, ne pouvant pas grand-chose pour aider son amie. Elle offrit à ses gardes une expression profondément antipathique, mais les Nalcoēhuals restèrent stoïques, comprenaient-ils au moins le sens des moues d'un visage humain ? À bien y réfléchir, Azala en doutait.Lorsqu'on rouvrit quelques minutes plus tard, une civière emportait Melba dont la nuque, les chevilles et les avant-bras étaient entravés par des carcans métalliques noirs où clignotaient de petites diodes. À chaque impulsion lumineuse, son amie d'enfance, sa Lakedaímōn, se mettait à trembler, à gémir, comme si on l'électrisait. Azala voulut se précipiter, mais ses propres gardes l'en empêchèrent, lui tirant fermement les menottes pour la garder auprès d'eux.« Pourquoi lui faites-vous cela ! cria-t-elle de colère. Je ne bougerais pas d'ici si vous ne.. » une onde psychique lui vrilla le cerveau, suffisamment pour qu'elle renonce à parler plusieurs secondes. Ses geôliers en profitèrent pour la forcer à avancer. Elle les suivit donc, incapable d'autre chose que de mettre un pas devant l'autre et d'apercevoir du coin de l'œil les petites diodes s'allumer et s'éteindre.Ils prirent deux transports internes de la cité, spécialement réquisitionnés pour l'occasion, et descendirent de nombreuses marches aux proportions peu agréables pour les longues jambes humaines, car conçues pour une race différente. La gigantesque mégapole de l'espace qu'était Ti'ltchiti, réservait à ses condamnés un interminable chemin de croix jusqu'au lieu de leur exécution et on subodorait que ce n'était pas un hasard. La dernière porte automatique s'ouvrit sur une petite pièce où trônait un bureau, quelques armoires de rangement et d'une série d'appareils de surveillance : nous nous trouvions probablement dans l'antichambre de la prison d'hibernation. Deux officiers, si Azala en jugeait par les symboles affichés, ainsi que deux autres soldats en uniformes se trouvaient là, les regardant entrer sans grand étonnement, leur arrivée était bien sûr prévue et attendue par le personnel de l'établissement.Partaient de cet endroit, sept sas scellés qu'Azala supposa être les accès aux salles froides. Même en étant optimiste, si les Nalcoēhuals congelaient ne serait-ce qu'une dizaine de condamnés chaque année, cela devait représenter un nombre important après plusieurs décennies, les sept espaces seraient-ils déjà plein ?Azala jeta un œil inquiet à Melba. Durant le chemin, leurs geôliers avaient fini par arrêter les impulsions, après avoir survolé quelques résultats affichés sur la civière. L'activité physique ou psychique de la Lakedaímōn devait leur sembler suffisamment faible pour ne plus risquer de causer des ennuis. Les avait-elle attaqués ou, à la suite de sa démonstration de force au Parlement nalcoēhual, avaient-ils préféré prendre les devants ? Azala compara sommairement les gardes de Melba aux siens : ils n'étaient pas le même nombre et mêmes les carrures différaient. Son amie Brune leur faisait peur, c'était une évidence.Un préposé, visiblement plus jeune que les autres, s'approcha de la quatrième porte et posa son front contre une sorte de mousse fixée au mur, à hauteur idéale. Simultanément, un soldat à l'opposé de la pièce tourna sa clé, sous la vigilance de deux gradés restés au bureau et de quelques-uns des nouveaux arrivants. La porte numéro quatre s'ouvrit sur une brume de froid mordant, marquée par d'épais cristaux en formation vers l'intérieur de l'encadrement. Des rangées de diodes s'allumèrent sur le sol, délimitant un chemin visiblement préconçu, tandis que de grandes plaques éclairantes flottaient à quelque distance du plafond. Tout le groupe s'ébranla, Azala en tête suivie de ses gardes et de la civière. La voie des petits points lumineux zigzagua plusieurs minutes entre de grosses structures d'environ deux mètres de haut alignant de nombreuses entrées de caissons en longueur et en hauteur. Azala surprit les panneaux volants à les suivre, illuminant leur zone depuis leur position ; le froid était vif et incommodant, surtout pour des vêtements conçus pour des lieux hermétiques et tempérés comme les stations et villes spatiales. Au détour d'un angle entre plusieurs blocs, le chemin se fondit aux pieds de deux sas ouverts d'où étaient extraites des tables à la surface visiblement duveteuse.Sans un mot, deux de ses gardes soulevèrent le corps de Melba, sonnée ou pire, et l'allongèrent. La princesse eut juste le temps d'apercevoir la cage thoracique de la jeune femme monter et s'abaisser une fois avant que leur guide ne procède au scellement du caisson.« À bientôt, mon amie. Puissions-nous nous retrouver identiques dans plusieurs siècles, » murmura-t-elle plus à elle-même que dans l'espoir d'être entendue de celle qui l'avait toujours protégée.Déjà, le soldat lui faisait signe de s'étendre à son tour. Elle le toisa simplement d'un :« Demandez-vous souvent à des princesses de sang royal de s'allonger devant vous ? Êtes-vous médecin et votre système d'hibernation fonctionne-t-il vraiment sur des humains ? Vous n'en avez jamais croisé, me semble-t-il ! »L'autre resta quelques secondes interdit, puis il se tourna vers un des gardes. Ils échangèrent visiblement quelques mots en télépathie, cela se voyait à leurs expressions semblables à celles que tiendraient deux personnes conversant. Ce fut bien un sourire que lui tendit le soldat en revenant vers elle, démontrant au passage que ses geôliers comprenaient son langage d'une manière ou d'une autre. Le visage avenant, il l'invita donc de nouveau à s'allonger, mais cette fois toute seule, car il s'orientait vers le sas à sa droite. Après avoir pressé quelques touches sur la surface, celui-ci s'ouvrit en libérant sa table sur laquelle était allongée... une femme d'une indéniable humanité ! Le soldat promena son bras au-dessus de sa voisine de chambrée involontaire, tel un chef d'orchestre dirigeant son monde. Oui, ils maitrisaient également la pratique avec des humains.De toute façon, faire trainer en longueur ces derniers moments ne rimait à rien et Azala s'étendit à son tour, tandis que les sas contigus terminaient de se refermer sur leurs précieux contenus. Comment cela allait-il se passer ? Devrait-on l'endormir avec du gaz ou lui injecter quelque substance ? Doucement, la table retourna à son emplacement d'origine dans le caisson et celui-ci fut scellé de l'extérieur. Aucune lumière n'en tapissait l'intérieur, rien que l'obscurité agrémentée d'un relent d'ozone qui picotait les narines.« Dites, on ne fait pas, non plus, patienter une princesse, vous savez ? Alors, allez au plus vite ! » ironisa-t-elle dans le noir.Le silence et les ténèbres se disputaient dans son esprit à celui qui lui rendait la situation la plus insupportable. Ses jambes n'avaient heureusement pas besoin d'être pliées dans ce caveau sur mesure et l'espèce de matière duveteuse sur laquelle elle était allongée prenait doucement sa forme. Probablement la maintiendrait-elle dans une position adéquate sur toute la longue période qui l'attendait. Que devenait Melba ? Le processus avait-il déjà commencé pour elle ? Ils ne lui avaient pas enlevé ses entraves, on ne pouvait qu'espérer une adaptation identique pour l'édredon qui lui servirait de couche durant les prochains siècles.Condamnées à être congelées, puis rejugées par les générations futures. On pouvait décemment se demander quel esprit tourmenté avait estimé que ce genre de sentence représentait une bonne justice et une égalité idéale des droits ? Avait-on déjà ressorti quelqu'un après des années de sommeil imposé ? Dans quel état se retrouvait-il ? En cas de fourmis dans un bras, comme cela peut arriver au cours d'une nuit, devrait-on amputer le membre, plusieurs siècles plus tard ?Et si, et si...Mais finalement ce qui inquiétait le plus la princesse, c'était surtout le devenir de son ami Melba et, plus largement, celui de l'Exode. Elle avait fait de son mieux pour tenter de rapprocher les Nalcoēhuals de sa cause, mais ce fut en vain. Le destin tragique de la Parlementaire Ci'chi, pourtant respectée parmi les siens montrait à quel point cette république avait décidé d'aller jusqu'au bout. Et cela incluait certainement de pourchasser sans pitié tous les humains dans cette région de l'univers.Soudain, le sas à ses pieds s'ouvrit et la table qui lui servait de lit fut extraite de sa cavité. Azala mit plusieurs secondes à y voir clair, trop éblouie par la lumière des plaques flottantes toutes concentrées au-dessus de sa position.Que se passe-t-il ? tenta-t-elle le temps que ses yeux s'adaptent.Nous avons besoin de votre collaboration, répondit simplement le traducteur de la Parlementaire Loxa qui se tenait devant elle.Azala glissa doucement sur le côté de la planche et se laissa tomber au sol. Derrière elle, le soldat responsable du lieu la retint au cas où elle souffrirait un vertige.Où est Melba, demanda la princesse face au caisson fermé de son amie ?Elle ne nous sera pas utile dans l'immédiat. Nous estimons que vous saurez nous aider et nous vous récompenserons pour cela. Elle restera au chaud ici, le temps nécessaire.Je vois...Elle se laissa soudain glisser, surprenant celui qui tentait de la soutenir. Dans le même mouvement, elle attrapa son paralyseur et se le plaqua sous le menton tout en s'asseyant par terre.Je parie qu'un tir à cette distance me grillerait le cerveau, ai-je tort ?Personne ne réagissait, visiblement ils ne s'attendaient pas à cela. La princesse sourit en comprenant qu'elle avait touché juste, mais des échanges télépathiques fusaient entre ses geôliers, c'était évident.Après plusieurs longues secondes d'hésitation, Loxa tenta de dialoguer :Votre vie serait gâchée pour rien et nous réveillerions votre amie pour le même résultat.Melba ? Si je meurs, je vous conseille de ne JAMAIS la décongeler. Nous avons grandi ensemble, vous pensez réellement qu'elle serait compréhensive ?Nouvelle période de silence. Le conciliabule psychique se poursuivait, alors que les regards de Loxa et Azala s'affrontaient, jaugeant la volonté de chacune d'aller jusqu'au bout.Finalement, la Parlementaire Nalcoēhuale soupira : LAQue voulez-vous ?Sortez Melba d'ici et qu'elle m'accompagne. Je n'ai confiance qu'en elle et certainement pas en vous. Une fois ensemble, nous vous suivrons sans résister.Les deux femmes se mesurèrent une dernière seconde les yeux dans les yeux, puis Loxa tourna des talons, lâchant simplement :« Qu'il en soit ainsi. Je vous retrouverais plus tard dans la journée. Gardes, accédez à sa demande et qu'il ne lui arrive rien ou vous en répondriez. »On entendait encore ses pas résonner au loin, quand le caisson de Melba fut ouvert, au grand soulagement de la princesse. FIN DU CHAPITRE 27 SOUTENEZ REDUNIVERSE ! Prod: podshows, Réa: Raoulito, Relecture: iGerard,TheDelta - Acteurs : Coupie: narration, Elioza: Azala, Eloanne: Loxa , Derush/montage:iGerard, Mik180, Musiques: VG, Ian, Cleptoporte C'EST NOEL CHEZ RED UNIVERSEhttps://reduniverse.fr/2018/11/26/noel-2018-red-universe-une-pluie-de-cadeaux/ Vous aimez Red Universe ou alors vous avez des critiques ou des remarques ? Laissez vos commentaires ici : http://reduniverse.fr/la-saga/episodes/Participez aux recrutements sur http://reduniverse.fr/la-saga/the-red-universes-team/recrutement/Nous vous attendons ! VOTRE NOUVELLE SÉRIE FORCES MENTALES EST PRÊTE A ÊTRE TÉLÉCHARGÉE ( http://forcesmentales.fr )SERIE AU GRAND COMPLET !

    RedU T1 Ch27 Ep14

    Play Episode Listen Later Dec 19, 2018 13:24


    Red Universe Tome 1 Chapitre 27 Épisode 14 : « Traces » La voix de Laurelian monta alors dans sa tête.Gouverneur, vous m'entendez ?Parfaitement, Amiral. La réception est d'ailleurs plus fluide que dans ma précédente chimère, intéressant...Vous avez les images ?Oui, cela rappelle d'ailleurs ce que l'on peut voir de nos hublots.QuartMac ferma à nouveau les yeux et fut immédiatement immergé dans une vision à trois-cent-soixante degrés de la scène. Les drones avait été réparti sur plusieurs endroits, un dernier restant loin en arrière pour centraliser les données et les transmettre au croiseur amiral.Quel carnage... ne put-il s'empêcher de penser. À première vue, les dégâts se comparaient facilement à ceux que venait de subir la flotte ennemie dans leur attaque des Mentaux. Sauf que cette fois, les chasseurs représentaient une large part des pertes. Mais de combien de vaisseaux disposait donc cette force militaire que les Mentaux affrontaient ?Nouveau point de vue depuis l'une des carcasses éventrées. Un coup violent avait coupé en deux l'appareil.Quelque chose a littéralement tranché cet engin, quelque chose de fin et de puissant, précisa Laurelian qui apparut à ses côtés. Ici, c'est une sorte de soute à munitions, elle a explosé dès qu'elle a été touchée, ça a aggravé l'attaque pour ceux à proximité.Expliquez ?Une vue plus en hauteur de cette carcasse prit la place de la précédente, agrémentée de flèches et détails techniques se surimprimant sur les zones vides, comme dans un projecteur holographique. Laurelian développa :Regardez les dommages de ces vaisseaux là et là. Ils ont été poussés les uns contre les autres. On imagine facilement un peloton de croiseurs ennemis violemment attaqué par leur centre et s'entrechoquant dans le souffle des explosions.Comment savoir ce qui les a frappés ?Par l'analyse des données que l'on pourrait obtenir par-ci par-là. Ou alors... par un interrogatoire psychique.Vous pensez capturer un extraterrestre ? Ceux à plusieurs doigts ? Laurelian, vous m'impressionnez ! Et comment réussiriez-vous ce miracle ?Ce n'est pas un miracle, monsieur, répondit simplement l'autre. Les drones ont facilement happé plusieurs corps ennemis congelés. Il y en a partout qui flottent, c'est probablement une des missions des troupes présentes ici que de les récupérer, ainsi que tout ce qui pourrait être utile.Finalement, nous n'agissons pas différemment. Quelques heures plus tard, l'amirale et le professeur assistaient personnellement à l'autopsie de cinq cadavres de pilotes nalcoēhuals. Plusieurs Mentaux se trouvaient assis dans la pièce, alignés le long du mur avec leurs têtes coiffées de casques psychiques amplificateurs. Dans un premier temps, l'étude de ces corps à la peau noire appartenant à une autre race aux proportions dissemblables, aux six doigts, au goitre hypertrophié et à l'allure falote ne représenteraient pas le premier objectif. On allait décongeler les cerveaux par rayonnement de microonde, cela devrait permettre d'offrir une seconde de fonctionnement normal avant l'extinction finale. Les agents sélectionnés avaient tous déjà été en contact avec des pilotes ennemis durant la bataille et connaissaient donc un peu cette psyché non humaine. De la même manière qu'il avait pu suivre les images des drones, QuartMac fut emporté dans l'esprit des Mentaux, partageant leurs visions... Première expérience.Le cerveau était trop endommagé pour autoriser la moindre lecture. Seconde expérience.La décongélation par microonde se révéla trop brutale. C'était une mauvaise appréhension de la température interne qui déclencha la fureur de QuartMac devant une erreur aussi grossière. Troisième expérience.Plusieurs sensations percèrent ainsi que trois visuels dont deux se révélèrent flous et incomplets. Malheureusement, l'unique lisible ne représentait qu'un cockpit en flamme. Quatrième expérience.Un transporteur ! Sans aucune hésitation, tous reconnurent l'étrave avant. Le mort devant eux avait donc attaqué au moins un transporteur de l'Exode ! Un terrible sentiment d'inquiétude traversa alors la pièce. C'était ces mêmes transporteurs que la Flotte mentale allait devoir anéantir et il semblerait que d'autres s'y soient déjà cassé les dents. Cinquième et dernière expérience.Deux images apparurent, elles provenaient de deux instants éloignés de quelques secondes à peine, alors que le pilote longeait la zone de combat. On voyait distinctement des tirs se fracasser sur une muraille invisible, comme un bouclier, mais pas aussi précis. Certaines rafales allaient plus loin, d'autres moins.Laurelian proposa une explication :Les exodés semblent avoir développé un système défensif à distance. C'est une technologie que même nos ennemis n'ont pas..mhmm... confirma distraitement QuartMac, visiblement intrigué par autre chose. Approchons-nous de ce petit point, voulez-vous ? Qu'est ce que c'est ?Ça, c'est un aileron. Je dirais un appareil, guère plus grand qu'une corvette. Vous avez raison, il est positionné presque au centre par rapport à tous ces tirs.Regardez ici, montra le professeur en pointant un endroit de l'image un peu éloigné : un autre engin identique et encore un là-bas... comme s'ils étaient en formation et que celui-ci avait pour tache de les protéger.Laurelian se concentra et fit défiler les deux projections mentales pour donner une meilleure idée des distances et des positionnements. Le résultat en fut assez spectaculaire. Elle résuma :Donc, nous avons plusieurs corvettes en cercle et l'une au-dessus émet une force quelconque qui repousse les tirs ennemis.Ce n'est pas un bouclier comme vous semblez le penser, amiral, déclara soudain QuartMac dans un grand sourire. C'est... c'est LUI ! Mais quelle puissance, c'est magnifique ! Ses... pouvoirs se sont développés à un point proprement fantastique !C'est bon, sortez-moi d'ici, j'ai ce que je voulais savoir. La salle d'opération réapparut et le professeur ne s'y attarda pas, lançant simplement à Laurelian en traversant la sortie :« Je veux un rapport anthropomorphique complet sur nos nouveaux amis dès que possible et une impression holo de toutes les images ! »Il tâchait de dissimuler sa jubilation, même si face à des Mentaux cela relevait surtout de la figure de style. Une fois dans son bureau, il alluma sa console et navigua sans sa bibliothèque d'archives. Celle qu'il cherchait précisément se trouvait à un peu moins d'une dizaine d'années dans le passé, un enregistrement qu'il fit défiler pour confirmer son intuition. Dans un décor désertique, Un jeune homme blond installé allègrement sur un char qui servait de cible d'exercice, repoussait plusieurs salves de roquettes, n'en laissant aucune approcher dans un rayon inférieur à une vingtaine de mètre. Les similitudes entre cette scène et les images arrachées à l'esprit de l'extraterrestre étaient saisissantes, le professeur n'avait plus aucun doute. Il laissa éclater un grand rire :« FABIO, MON FILS, TU ES VIVANT ! » SOUTENEZ REDUNIVERSE ! Prod: podshows, Réa: Raoulito, Relecture: iGerard,TheDelta - Acteurs : Bohort: narration, DrWolf: Quartmac, AnyaK : Laurelian, Derush/montage:Coles, MT_ice, Musiques: VG, Ian, Cleptoporte C'EST NOEL CHEZ RED UNIVERSEhttps://reduniverse.fr/2018/11/26/noel-2018-red-universe-une-pluie-de-cadeaux/ Vous aimez Red Universe ou alors vous avez des critiques ou des remarques ? Laissez vos commentaires ici : http://reduniverse.fr/la-saga/episodes/Participez aux recrutements sur http://reduniverse.fr/la-saga/the-red-universes-team/recrutement/Nous vous attendons ! VOTRE NOUVELLE SÉRIE FORCES MENTALES EST PRÊTE A ÊTRE TÉLÉCHARGÉE ( http://forcesmentales.fr )SERIE AU GRAND COMPLET !

    Une pluie de cadeau sur Red Universe & Forces mentales !

    Play Episode Listen Later Dec 16, 2018 2:58


    Pour Noël 2018, chez Red Universe on ne sait pas s'arrêter !https://reduniverse.fr/2018/11/26/noel-2018-red-universe-une-pluie-de-cadeaux/ Préparez-vous à dignement fêter la fin d'année avec nous !Sur http://Reduniverse.fr et http://Forcesmentales.fr

    RedU T1 Ch27 Ep13

    Play Episode Listen Later Dec 12, 2018 7:27


    Red Universe Tome 1 Chapitre 27 Épisode 13 : « Plaies » Le communicateur sur le bureau du Professeur QuartMac n'eut pas le temps de finir sa première sonnerie qu'il fut activé.Allez-y, Laurelian.Je viens d'envoyer des éclaireurs dans toutes les directions afin de confirmer que la bataille était bien terminée. D'un point de vue stratégique, je pense pouvoir affirmer que oui.... les dégâts ?La liste est longue. Nous avons perdu une vingtaine de vaisseaux et leurs équipages, a peu prêt le double de chasseurs et une trentaine de croiseurs sont endommagés. Parmi ceux-là, nous allons en saborder quatre, vu leur état, la récupération du matériel sensible est déjà en cours.Quant à nos ennemis, leurs pertes sont plus lourdes, mais ils étaient les attaquants. On décompte trente-deux carcasses et plusieurs rapports indiquent que de nombreux appareils sévèrement abimés ont quand même réussi à sauter en Transition.En ce qui concerne nos blessés, les infirmeries sont...Je me moque des blessés, Amiral. Qu'on les soigne au mieux, mais la priorité est ailleurs ! Le canon Mental, alors ? Nous l'avons utilisé trois fois lors de la dernière attaque. À chaque tir, le succès était complet, nos ennemis ne comprenaient pas ou n'arrivaient pas à l'éviter.Mais il n'est pas dénué d'inconvénients et si j'étais à leur place, je surveillerais les arrières de nos défenses. Le temps de chauffe est énorme comparé à leur vitesse de mouvements, sans même parler des microTransitions dont ils sont capables. Lorsqu'un de nos canons est en préparation, il devient une proie facile pour ceux maitrisant aussi finement les sauts dimentionnels.QuartMac se mura dans le silence quelques instants, ressassant rapidement toutes les informations de Laurelian. Ce canon Mental, déployé dans la flotte sur plusieurs appareils, nécessitait effectivement beaucoup de temps et d'énergie pour être opérationnel, ce qui représentait un lourd handicap en pleine bataille. Comme prévu, il avait aidé à creuser la différence en leur faveur, sauf que cet avantage disparaitrait s'ils devaient l'utiliser dans une attaque-surprise par exemple. Laurelian venait d'ailleurs de rappeler que leurs ennemis sauraient probablement s'y adapter en devenant plus attentifs et plus mobiles. Il lui demanda de produire un rapport précis avec le bilan final et des propositions d'amélioration, puis coupa la communication.Se laissant aller en arrière contre le dossier de son fauteuil, le professeur s'autorisa à fermer les yeux quelques minutes. Cinquante appareils détruits ou endommagés, contre un nombre équivalent en face, ce n'était pas ce que l'on pouvait nommer « une victoire », au mieux s'agissait-il d'un statuquo. Peut-être qu'un thé l'aiderait à y voir plus clair ?Il se leva et s'approcha de sa bouilloire qu'il s'empressa de remplir. Un simple robinet d'eau chaude lui fournirait un service semblable, mais il n'en goutait absolument pas le résultat. La température n'était pas assez élevée pour enclencher les réactions moléculaires adéquates dans les plantes immergées, de plus il fallait impérativement rebouillir quelques secondes le tout, une fois le breuvage mélangé avec le sucre et le thé. Cela, bien sûr, seule sa bouilloire le permettait.Un reflet incongru traversa fugitivement la pièce. Derrière le hublot, un croiseur en remorquait un autre vers le centre arrière, là où l'on regroupait les appareils nécessitant des réparations. Il songea qu'il serait d'ailleurs intéressant de rejoindre les équipes se dirigeant en ce moment vers les carcasses ennemies : leur étude allait certainement s'avérer très utile, surtout la composition de cet étrange matériau dans lequel ils étaient construits.Il versait le mélange thé plus eau chaude dans la bouilloire pour terminer la préparation, lorsque la sonnerie de son communicateur retentit. Il décrocha et la voix de Laurelian résonna à nouveau dans la pièce :Gouverneur, deux des vaisseaux éclaireurs ont confirmé avoir découvert un véritable cimetière de l'espace à deux heures de transition d'ici. Ils n'ont guère eu l'occasion de creuser plus, car plusieurs appareils ennemis patrouillent encore là-bas et ils se sont vite fait repérer.Une embuscade ?Non, monsieur, c'est clairement quelque chose qui ne nous était pas destiné, nous sommes simplement tombés dessus au hasard de nos recherches. Les restes rappellent sans aucun doute le design de nos assaillants. En ce moment, on prépare l'envoi de plusieurs drones pour en savoir plus.Dès que les images arrivent, branchez-moi sur le réseau télépathique des amplificateurs et montrez-les-moi. Encore une fois, je demande un silence total sur le sujet. Pas un mot en dehors du minimum de personnel nécessaire, rien avant que l'on ne sache sur quoi on est tombé.Suis-je clair ?L'amirale confirma et rompit la communication.QuartMac reprit sa préparation du thé, laissant l'eau atteindre le bon degré d'ébullition puis lançant le chronomètre. Un décompte de trois minutes s'enclencha…Un « cimetière » spatial de nos ennemis ? Qu'est ce que cela pouvait signifier ? Une guerre civile, peut-être... ou existaient-ils également d'autres races combattantes dans les parages ?Un tintement le sortit de ses réflexions et il désinséra la bouilloire de son étui, versant le liquide à une certaine hauteur de son verre pour améliorer le mélange avec l'air. L'oxygène contenu dans l'eau exhalait le gout et l'ébullition en avait évaporé une partie, il fallait donc produire cette sorte de petite écume pour redonner au thé ses molécules perdues. Se saisissant de l'anse, il ramena le breuvage fumant à son fauteuil, juste à temps pour accueillir la communication psychique de Laurelian. SOUTENEZ REDUNIVERSE ! Prod: podshows, Réa: Raoulito, Relecture: iGerard,TheDelta - Acteurs : Valerian: narration, xopilat'l: hazalactus, telmak: Gvillaume, Gouverneur: Numa C., Derush/montage:iGerard/Ceco, Musiques: VG, Ian, Cleptoporte C'EST NOEL CHEZ RED UNIVERSEhttps://reduniverse.fr/2018/11/26/noel-2018-red-universe-une-pluie-de-cadeaux/ Vous aimez Red Universe ou alors vous avez des critiques ou des remarques ? Laissez vos commentaires ici : http://reduniverse.fr/la-saga/episodes/Participez aux recrutements sur http://reduniverse.fr/la-saga/the-red-universes-team/recrutement/Nous vous attendons ! 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    RedU T1 Ch27 Ep12

    Play Episode Listen Later Dec 5, 2018 13:11


    Red Universe Tome 1 Chapitre 27 Épisode 12 : « Chilico en guerre » Planète Cuitliē, centre administratif du système de Chilico. La raffinerie principale OLMEK1 était une des quatre usines transformant le minerai brut en matériau de fabrication des vaisseaux spatiaux nalcoēhuals. Pour des raisons de bombardement météorique quotidien, l'unique cité de Cuitliē se retrouvait profondément enfouie dans le manteau de la planète et OLMEK1 suivait la même règle. Située plus au sud, autour de l'équateur, elle ne laissait surgir à la surface que le minimum nécessaire, dont une piste se terminant par un monte-charge géant.Ce fut celui-ci qui vola en éclat lorsque les Libérateurs de Chilico pénétrèrent dans le complexe. Les charges ouvrirent une brèche par laquelle une vingtaine de rebelles se jetèrent bardés de suspenseurs antigravité et de grenades psychoéblouissantes. Le second sas en profondeur subit le même outrage, dépressurisant le hangar primaire, ce qui asphyxia immédiatement les gardes ou ouvriers pas assez réactifs.Xopilat'l se laissa glisser lentement au travers du monte-charge extérieur, paralyseurs en mode létal dans chaque main et scaphandre bien ajusté. Derrière lui, Telma'k son fidèle second, lui aussi armé, mais emportant le pad qui les liait aux commandos en tête de l'attaque. Il termina les derniers mètres accroché aux barreaux incurvés de l'échelle de secours. Ce n'est qu'une fois les pieds foulant le sol de l'usine qu'il balaya du regard les premières victimes de sa guerre de libération, murmurant à leur encontre une prière muette.Demande à quelques partisans de les aligner et de les recouvrir de quelque chose. Quand les miliciens vont arriver, je ne veux pas qu'ils pensent à nous comme à des barbares.Je donne les ordres, répondit simplement Telma'k qui se retourna vers deux rebelles en arrière.D'un mouvement du bras, il engloba la scène et les deux Nalcoēhuals se mirent à l'ouvrage en récupérant plusieurs bâches entassées dans un réduit d'entretien.La raffinerie OLMEK1 s'étendait sur de nombreux kilomètres de galeries, couloirs et autres salles de travail, mais finalement seules deux parties importaient : les fours de craquage et le central de coordination des systèmes. C'est vers ce dernier que se dirigea le président en activité de la République cachée de Chilico. Les casques des deux hommes avaient été retirés une fois entrés en zone pressurisée, mais leur progression n'en était pas plus rapide. Si le chemin avait déjà été sécurisé et balisé par la première section des commandos, Xopilat'l restait extrêmement prudent dans cette raffinerie connue pour être sous haute surveillance. Il considérait chaque croisement comme un redoutable piège, roulant en boule pour pointer ses paralyseurs dans le vide, écoutant le silence à la recherche du moindre bruit. Dans la plupart des cas, ce fut en vain : entre les corridors condamnés par explosifs ou ceux aux sas soudés, chaque zone potentiellement à risque avait préalablement été assurée. Sauf une : une grille de support de câbles où s'était glissé un garde plus malin que les autres. Il tomba sur le président dès que celui-ci fut à sa portée et le frappa à répétition aussi violemment que possible avec sa matraque dans l'espoir de lui faire lâcher ses paralyseurs. Mais l'ancien mineur avait la cuirasse robuste : une fois la surprise passée, il para le dernier coup du milicien et lui expédia en plein torse un de ses coups de poings qui l'avait rendu célèbre dans sa jeunesse. L'autre fut projeté deux mètres en arrière, le souffle coupé. Il n'eut jamais l'occasion de le retrouver : un couteau lui transperça le cœur par derrière, œuvre de Telma'k qui attendait le bon moment pour intervenir, tapi dans l'ombre.Xopilat'l remercia son ami d'un hochement de tête silencieux, mais il ne put retenir un grognement de douleur : ses os n'étaient plus aussi solides qu'auparavant et son avant-bras avait visiblement souffert. Son second le balaya d'un petit scannographe et confirma :Fracture en deux points. Il ne vous a pas raté, dites donc.Je tiendrais le temps nécessaire... on mettra une attelle, une fois arrivés.Laissez-moi passer devant, ajouta l'autre en échangeant son couteau contre les paralyseurs du président. Nous ne sommes plus très loin.Une décille plus tard, ils pénétrèrent sans encombre dans le central, découvrant avec inquiétude plusieurs cadavres de gardes et de techniciens qui avaient eu l'idée saugrenue de résister. Xopilat'l jeta un œil mauvais à ses commandos trop zélés, mais il se retint de leur faire la morale : entre l'oppression de l'occupant et le stress de l'attaque, ces nerfs de ces Nalcoēhuals étaient à fleur de peau. Comme les miliciens d'ailleurs, la « rencontre malheureuse » du corridor en étant un exemple flagrant. Tandis que Telma'k offrait un semblant de sépulture à ceux tombés, on regroupa les opérateurs au centre de la pièce.Certains tremblèrent quand le président s'approcha d'eux, d'autres le toisèrent. Xopilat'l soutint tous les regards, cherchant à lire l'histoire de chacun sur les visages plus ou moins tournés vers lui. On avait ici des natifs de Chilico — peu, les envahisseurs de Ti'ltchiti ne leur faisant pas confiance — et beaucoup d'ouvriers nalcoēhuals gagnant leur vie dans un des métiers les mieux rémunérés de la zone de Khabit : producteur de minerais détaché sur Chilico. Évidemment, cela n'était pas valable pour les habitants de Chilico qui demeuraient, eux, sous-payés. Leur destinée à tous se retrouvait maintenant entre ses mains et les fusils-paralyseurs des commandos. Xopilat'l les rassura immédiatement, le sang ayant déjà bien trop coulé :« Nous ne sommes pas venus tuer, ni les gardes, ni les travailleurs que vous êtes. Retournez à vos fonctions habituelles et n'essayez pas de vous opposer à nous, tout sera très vite terminé. Vous avez la parole du Président de la République cachée de Chilico que vous ressortirez tous libres et en vie d'ici quelques heures. Allez-y, maintenant. »Et, sous l'insistance des commandos les entourant, tous repartirent à leur poste, une expression interrogatrice dépeinte sur leur visage.Moins de cinq décilles s'écoulèrent avant que les visualiseurs ne montrent les soldats en scapahandre de l'armée régulière investir simultanément plusieurs entrées d'OLMEK1. Une demande de contact psychique fut transmise par l'amplificateur secondaire de la salle et Xopilat'l y répondit posément.Je suis No'ork Kelm'tek, gouverneur de Cuitliē et membre du directoire de Chilico. Je veux parler avec un responsable.Xopilat'l Aktar, Président de la République cachée de Chilico, je suis la plus haute autorité ici. Bien le bonjour, Gouverneur. Je vous propose de nous rencontrer dans le hangar de secours, venez avec quelques gardes si cela vous rassure, je serais seul de mon côté. Nous pourrons discuter, disons dans... deux déciles ?Le présid... heu, oui. Soyez à l'heure !La communication psychique disparue et Telma'k croisa le regard de son chef. Tous deux connaissaient le plan et échangèrent une poignée de main avant que Xopilat'l se s'éloigne par une petite porte de côté, accompagné d'un des commandos.Le chemin pour le hangar secondaire se révéla plus rapide que celui depuis le principal, pour la simple raison qu'il était plus court et jamais fréquenté. Le rebelle protégeant Xopilat'l l'abandonna à quelques mètres du dernier sas, saluant son président une ultime fois alors que celui-ci ouvrait le panneau.Au milieu du dock, quatre Nalcoēhuals armés jusqu'aux dents entouraient un fonctionnaire joufflu, plutôt tassé sur lui-même, au goitre disproportionné. Ses petits yeux aux larges iris complétaient, chez celui qui se présenta comme le gouverneur, l'allure d'un bébé Zlabot. Le président connaissait bien sûr cet envoyé spécial de Ti'ltchiti qui avait comme mission principale de maintenir la paix dans l'unique région productrice de « pierre qui chante ». De trop nombreux amis croupissaient dans les geôles à cause de sa politique répressive.Président Xopilat'l... murmura le gouverneur. C'était donc vous. Et dire que nous vous avions sous les yeux depuis le début.Vos services ne pourront jamais nous faire plier et nos secrets vous seront toujours inaccessibles, Gouverneur Kelm'tek.J'en doute. Mais revenons au présent. Rendez-vous et je m'engage à ce qu'il n'y ait pas de victimes chez les rebelles. Vous passerez en jugement, bien entendu, mais seule la prison leur sera réservée.Xopilat'l ne put cacher un ricanement, puis ajouta :Entre la mort et vos geôles, nous préférons souvent la mort. J'ai une autre proposition, annonça-t-il simplement en ouvrant sa main droite devant le groupe face à lui.Au creux de sa paume, une sphère de quelques centimètres encadrait un point rouge pulsant lentement d'une lumière inquiétante. Immédiatement, les soldats accompagnant le gouverneur levèrent leurs armes, tandis que celui-ci reculait de plusieurs pas, une expression de terreur se dépeignant sur son visage. Xopilat'l poursuivit calmement :Je meurs, tout explose, j'appuie, tout explose. Un groupe de partisans a placé des charges à la sortie des fours de craquage. Vous connaissez le processus, qu'arriverait-il si le minerai liquide brulant entrait au contact de l'air ou pire, au contact d'un conduit de minerai brut ?... une réaction en chaine, grogna le gouverneur.Exactement. Voici ma proposition : vous laissez partir tous les rebelles dans une navette qui va apparaitre d'ici une petite décille et je me rendrais à vous sans combattre. Bien sûr, vous récupèrerez la raffinerie entière sans une rayure... autre que celles déjà présentes.Vous voulez vous livrer ? s'étonna Kelm'tek, dubitatif.Absolument. Alors ? Lorsque le modeste appareil sans matricule sortit de Transition à proximité de l'entrée du hangar secondaire, personne ne l'arrêta ou ne tenta de l'obliger à se poser. Il put traverser les lignes des forces de sécurité, prendre à son bord une vingtaine de Nalcoēhuals armés et repartir comme il était venu.Xopilat'l reçu les premiers coups dès que le gouverneur le laissa seul, sans son scaphandre, sous la surveillance des quatre soldats qui l'avait accompagné. Il avait heureusement dissimulé son attelle sous plusieurs couches de vêtements. Cette fracture aurait agi comme un aimant pour la hargne de ses geôliers. SOUTENEZ REDUNIVERSE ! Prod: podshows, Réa: Raoulito, Relecture: iGerard,TheDelta - Acteurs : Valerian: narration, xopilat'l: hazalactus, telmak: Gvillaume, Gouverneur: Numa C., Derush/montage:iGerard/Ceco, Musiques: VG, Ian, Cleptoporte Vous aimez Red Universe ou alors vous avez des critiques ou des remarques ? Laissez vos commentaires ici : http://reduniverse.fr/la-saga/episodes/Participez aux recrutements sur http://reduniverse.fr/la-saga/the-red-universes-team/recrutement/Nous vous attendons ! 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    RedU T1 Ch27 Ep11

    Play Episode Listen Later Nov 28, 2018 18:56


    Red Universe Tome 1 Chapitre 27 Épisode 11 : « Piège (5) » Plusieurs tremblements secouèrent le grand immeuble au fond duquel se terrait le cœur des Triades souriantes, la tête bien mal nommée « Le triangle » en référence à la période passée où trois anciens dirigeaient la tentaculaire organisation.Stuffy patientait, assis en tailleur sur un épais tapis au centre de la pièce où son prédécesseur avait rencontré Ralato. Tout autour de lui, des hommes aux visages fermés campaient, les doigts bien serrés sur leurs mitrailleuses. Quelques étages au-dessus, Ralato et des troupes de choc des Forces mentales avançaient inexorablement jusqu'à lui, malgré les pièges, les défenses ou les gardes armés lourdement. Eussent-ils reçu des renforts d'hypothétiques soldats supplémentaires que la vitesse de cette progression laissait Stuffy dubitatif. C'était bien trop rapide.
Le chef des Triades n'était pas stupide au point de croire en ses chances de résister longtemps. Dès que le croiseur était réapparu dans le ciel de TB01, il avait compris que son grand rêve de Conquête souriante du pouvoir était sérieusement compromis.Nouveaux tremblements, plus proches... quelques bruits de tirs percèrent au travers des parois et de l'imposante porte.Que s'était-il donc passé là-bas, dans la chaussetrappe destinée à supprimer son dangereux ancien ami ? Le trou noir ne s'était peut-être pas déclenché ? Stuffy-Quartmac avait-il failli en quelque point du programme ? Un imprévu ? Une chose demeurait certaine : la navette souriante posée à l'intérieur du croiseur avait bien fait exploser sa charge d'antimatière, un signal codé leur était parvenu en multitransmission. Alors par quel miracle ce même croiseur pouvait-il orbiter tranquillement ? Sans nouvelles de son prédécesseur, la nouvelle chimère de Stuffy avait choisi l'attaque dès qu'un détachement s'était élancé vers la planète.Il soupira silencieusement, supportant l'attente dans une attitude toute Souriante. Ce modèle de clone était cette fois identique à l'agent original, avant que son corps ne soit détruit par l'arrivée de Fabio dans la base Mutualiste des Appalaches. Sans en avoir poussé les capacités dans ses retranchements, les différences avec la version fatiguée de QuartMac ne se comptaient plus.Plusieurs crépitements, on approchait du dernier couloir menant à cette salle.Stuffy se releva, dégainant ses deux révolvers et, surtout, il sortit son sabre traditionnel du fourreau sculpté et le pointa vers les épais battants de l'entrée. Les nombreux fidèles autour de lui reçurent parfaitement le signal, armèrent le chien de leurs mitrailleuses et se précipitèrent à l'extérieur ; telle la garde royale des Lakedaímōns (et sans doute d'autres corps d'élite avant eux) ils allaient offrir leur vie pour défendre celle de leur chef.« Bonne chance, messieurs, tâchez de tenir quelques minutes au moins... »murmura simplement Stuffy alors que le dernier combattant claquait la porte derrière lui. Du bout du pied, il écarta un pan du tapis et appuya sur le contacteur dissimulé dans le sol. Un escalier s'enfonçant vers les profondeurs de Kyuang apparut et il s'empressa de l'emprunter. Ce ne seraient pas les multiples blindages qui se fermèrent derrière lui qui ralentiraient longtemps Ralato et ses hommes, mais chaque petit instant de gagné lui permettrait de s'échapper. Malgré le moment plutôt dramatique, il ne put s'empêcher d'apprécier son nouveau corps. Svelte, musclé, chaque foulée lui faisait dévaler les marches par groupe de quatre, sans essoufflement particulier, tandis que ses yeux portaient si loin qu'il aperçut la sortie plusieurs minutes avant de l'atteindre. L'empreinte palmaire de cette chimère avait heureusement été rapidement encodée dans les systèmes centralisés des Triades, autorisant à Stuffy l'ouverture de tout ce qui appartenait plus ou moins à l'organisation et à ses obligés. Il pénétra dans un sas qui se pressurisa à la suite de son passage. Un second sas apparut alors devant lui, offrant au regard du visiteur une série d'épais fauteuils scellés et rangés en cercle, dans une petite pièce de quelques mètres de diamètre. Au milieu des sièges, un discret promontoire présentait quelques commandes que Stuffy s'empressa d'activer. Il s'installa dans un des fauteuils et agrafa sa ceinture, pendant qu'un compte à rebours rapide s'égrenait en chiffres holographiques au-dessus de sa tête. Le décrochage fut violent et suivi de l'accélération digne d'un avion de chasse tandis que la capsule de secours — réservée aux cadres supérieurs de l'organisation — s'enfonçait vers le centre de la géante gazeuse.Vu de MaterOne, TB01 ne représentait qu'un corps céleste aux réserves quasi inépuisables de Lithium. Partant de là, les rochers, cités/usines ou raffineries flottantes n'étaient que des ilots naviguant au gré de l'humeur des marées de gaz liquéfié.Quelle vision étriquée de la réalité !Sous le manteau interne, à près de dix-mille kilomètres de la surface, se trouvait le cœur bien solide de la planète, un noyau fait de pierre et de métal dans lequel des générations de Souriants avaient aménagé une base spatiodimensionnelle. L'Armée royale avait expérimenté cette technologie il y avait quelques siècles, mais, ayant l'univers connu sans fin à disposition, le projet de « base Transitionnelle » (tel qu'on le nommait alors) avait été abandonné. L'idée, et quelques savants à l'origine des recherches, avaient été récupérés par les Triades et poursuivis. Une sphère de cinquante kilomètres de diamètre avait été percée dans le noyau, au centre de laquelle un vaisseau modeste, mais équipé des Compresseurs dimensionnels les plus récents, patientait, le réservoir plein. Comme il était impossible de suivre un appareil en Transition, sauf à y avoir installé un système de localisation multispatial, l'armée pourrait bien mettre sous embargo toute la planète si cela lui chantait, Stuffy naviguerait déjà loin.La décélération fut aussi brutale de l'accélération initiale, rappelant à Stuffy ses séances de pilotage à bord des puissants simulateurs. Qu'à cela ne tienne, son nouveau corps résista sans grandes difficultés et les verrous de freinage fumaient encore qu'il bondissait vers la sortie. Quelques mètres plus tard, le poste de contrôle de la petite station s'alluma automatiquement et Stuffy programma son vol. Un dernier escalier adjacent donnait sur l'ouverture extérieure du croiseur léger qui serait son lieu de vie pour... une période indéterminée.« Ordinateur, active la séquence de Transition. Départ immédiat. »commanda-t-il dès ses premiers pas à l'intérieur de l'engin.Plusieurs lumières clignotèrent, confirmant que les ordres avaient bien été pris en compte. Stuffy inspira, écoutant le silence qui s'effaçait doucement derrière les ronronnements profonds du Compresseur, puis s'affala dans un des fauteuils du salon principal en fermant les paupières, la tête reposée en arrière. Le tout automatique présentait bien des avantages...« Question de point de vue » fit la voix de Ralato.Étonnamment, Stuffy ne fut pas plus stupéfait que cela. Il se surprit même à rire avant de regarder enfin son vis à vis. Le ministre Ralato se tenait devant lui, installé confortablement, une tasse de thé fumante en main. Il souffla doucement dessus pour refroidir le breuvage, puis poursuivit :Stuffy-Quartmac m'avait fait gouter à ce merveilleux thé au Jasmin et je dois bien t'avouer en être tombé amoureux. Il reste encore de l'eau chaude, je pense, si tu es intéressé...Ralato, Ralato, Ralato... je... je ne sais que dire. Bravo. Simplement bravo ! Comment es-tu arrivé là ? Et que fait-on, maintenant ?Première question : ça me regarde, seconde question : tu vas être jugé et exécuté pour trahison et, bien sûr, je prendrais personnellement la tête des Triades en tant que ton successeur. Mhmm... ce thé !Donc j'avais raison depuis le début. Tu en es finalement venu à supprimer toute opposition ? Fini le grand cinéma avec les méchants Mutualistes, les Souriants bien sages et le gouvernement qui travaille ? Tu veux le pouvoir pour toi tout seul ?Qu'entends-tu par là ? demanda Ralato, un rien surpris.Je suis l'ultime Stuffy vivant dans l'univers connu, tous les autres sont morts (au cas où tu l'ignorerais, tu es maintenant au courant). La crise économique a terrassé presque tous les acteurs extérieurs ou anciennes fortunes et les coffres des banques Souriantes offriront de quoi modeler une société à l'image de celui ou ceux qui le désireront. Poféus est en train de perdre totalement la raison et...Il leva le doigt, montrant le plafond :Tu as même le dernier croiseur de la Flotte mentale à disposition. Après moi, tu deviendras le seul maitre à bord... pour toute l'humanité !Ralato ne répondit pas. Il se contenta de finir d'un trait sa tasse et la reposa... au travers de la petite tablette sur le côté. Stuffy comprit d'un coup :Tu n'es PAS ici !Bien sûr que non, pourquoi donc ? Je suis dans ta tête en ce moment et ce thé, je le déguste depuis ta cuisine personnelle, la pièce à droite après les tentures de ta salle de réunion aux quatre dieux.Ce ne sont pas de simples dieux et tu ne peux atteindre mon esprit à cette distance. Mes barrières sont levées en plus et je ne... Aaaaargh ! hurla soudain Stuffy, en se prenant le crâne entre les mains.Figure-toi que je ne t'ai pas quitté une seconde depuis ton attaque au missile contre ma navette, précisa Ralato, une expression plus dure malgré les souffrances de son ancien ami. Si tu savais combien nous étions loin de connaitre tous les raffinements de notre pouvoir, avec nos dogmes aux œillères bien fermées par une éducation trop rigoureuse. Je comprends mieux Fabio, maintenant... que je vois notre monde comme lui.Stuffy, les larmes aux yeux et les jambes repliées sous son siège leva sur Ralato un regard de pierre :C... c'est impos... possible ! Tu... n'es... pas... F...FABIO !Certes, je suis Ralato, répondit l'autre simplement en se relevant. Mais j'ai hérité de ses pouvoirs et je t'informe de plusieurs choses. Un, les dernières chimères de QuartMac augmentent la puissance psychique, je le sens bien à travers toi et, deux, je vais te laisser partir.La douleur dans le crâne de Stuffy s'effaça tout aussi brusquement qu'elle était arrivée. Celui-ci se redressa, dubitatif : quel plan le ministre avait-il en tête ? Ralato poursuivit.Est-ce que tu te rends compte que je retiens ton Compresseur dimensionnel depuis le début de notre discussion ? C'est proprement hallucinant tout ce qu'il m'est permis de faire, je t'assure !Ce fut un plaisir. Adieu, toi qui fut mon ami. Tu sais, la bouille enfarinée qui me regarde en ce moment me manquera.Tu... tu me laisses partir, alors ?Bien sûr, je viens de te le dire, insista Ralato, un rien agacé que son ancien ami doute ainsi de lui. Ha oui, pour ta dernière remarque. Je ne cherche en rien le pouvoir, mais j'ai eu récemment une sorte de... on dira « prédiction ». Quelque chose arrive qui va nécessiter une vraie rigueur du côté de notre humanité. Et si je dois, pour la combattre, mettre au pas tout le monde vivant...Comme effacé par une brise légère, l'image du ministre se volatilisa, laissant juste l'écho de sa voix terminer la phrase en suspens :« ... je le ferais. »Le ronronnement du Compresseur monta alors brusquement et Stuffy sentit le passage de son vaisseau en Transition. Il ne comprenait pas pourquoi Ralato le laissait partir. Ni même comment il avait réussi à l'atteindre, malgré la distance, voire à... retenir le moteur dimensionnel ? Les pouvoirs de Fabio, disait-il ? Il eut soudain une intuition. D'un bon, il se précipita au poste de pilotage. Les systèmes automatiques indiquaient une arrivée imminente, bien plus rapide que le voyage programmé par Stuffy. Lorsque son petit croiseur réapparut dans l'univers normal, les doutes devinrent certitude.Face à Stuffy, l'immense trou noir, créé quelques heures plus tôt, écrasait de sa majesté un malström de météorites et de débris en tous genres dans lequel son appareil fut vite emporté. Juste avant d'être broyé entre deux astéroïdes géants, Stuffy rit une dernière fois à gorge déployée, puisse cela atteindre les oreilles de son ancien ami. Sur TB01, le ministre sortit de la cuisine et lança à ses hommes le signal du départ. Tout en remontant à la surface de la cité, il murmura entre ses dents :« Oui. Je t'ai entendu, Stuffy. » SOUTENEZ REDUNIVERSE ! Prod: podshows, Réa: Raoulito, Relecture: iGerard,TheDelta - Acteurs : Gvillaume: narration, Raoulito: Ralato, Leto75: Stuffy , Derush/montage:Miiop/Raoulito, Musiques: VG, Ian, Cleptoporte Vous aimez Red Universe ou alors vous avez des critiques ou des remarques ? 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    RedU T1 Ch27 Ep10

    Play Episode Listen Later Nov 21, 2018 12:31


    Red Universe Tome 1 Chapitre 27 Épisode 10 : "Piège (4)" La navette glissa silencieusement hors du hangar d'appontage et s'éloigna du croiseur mental en direction de TB01. À son bord, le ministre Ralato patientait, sanglé dans un treillis aux couleurs de la planète gazeuse, ainsi qu'un groupe d'assaut d'une vingtaine de soldats mentaux, tous lourdement équipés. Pour sa seconde visite au chef des Triades, fort probablement une chimère toute neuve de Stuffy, Ralato jugeait que le stade de la politesse diplomatique était passé, place à la force.Lui-même ne portait qu'un simple revolver accroché à sa ceinture et un gilet pare-balle. Il ne se sentait plus l'obligation d'être bien armé pour partir au combat, un peu comme Fabio en son temps. Quelque chose lui disait que désormais plus rien ne serait jamais pareil, qu'il entrait dans une nouvelle ère. Toutes les impressionnantes facultés révélées dans le piège souriant n'étaient qu'un début, il pourrait aller bien plus loin que cela, bien plus loin que... Fabio. Car il était intimement persuadé que l'étrange Monsieur Loyal, et les petits objets translucides, qu'il voyait présentement flotter autour de lui, voudraient à tout prix éviter de reproduire la disparition de son frère et donc offrir à Ralato un pouvoir réellement infini. Ce n'était qu'une intuition, mais...Sur son reflet chromé à la surface du fauteuil devant lui, il laissa quelques secondes un doigt glisser le long de la cicatrice qui marquait son cou de part en part. Il ne restait déjà plus qu'un mince filet rosâtre et le ministre devinait que d'ici peu elle serait totalement effacée. Existait-il dans l'Histoire des êtres revenus d'entre les morts ?« Toi... tu l'avais vécu lors de notre capture par les Forces mentales… » pensa-t-il, l'image de Fabio enfant surgissant de ses souvenirs.Sans préavis, le décor changea, le projetant à sa grande surprise dans les montagnes des Appalaches, le jour où... Deux jeunes garçons jouaient dans la campagne. Devant eux, une chaine de belles montagnes où il faisait bon paitre pour les troupeaux avant l'hiver. À l'arrière, une vallée paisible où l'on devinait des petites fermes blanches, réparties tels des boutons de fleurs sur un pré en cette fin d'été. Ralato et Fabio, les deux rejetons de la famille Ouli, s'amusaient à cache-cache entre les gros rochers à flanc de parois et c'était au tour de Ralato de chercher. Leur jeu était un peu différent de celui des enfants ordinaires où on devait trouver son ou ses adversaires. Ici, la pente était assez dénudée et il y avait peu d'endroits susceptibles de dissimuler des garçons de sept ans. Assis en tailleur, Ralato devait se concentrer pour ressentir la présence de son frère, tandis que lui devait justement se masquer derrière un silence d'esprit parfait.Au seuil de l'adolescence, les Mentaux développaient leurs facultés progressivement, des comportements particuliers qui, si elles étaient bien canalisées, feraient d'eux une élite de la société. Le pouvoir royal avait rapidement mis en place des services spécialisés, rattachés au ministère de la Défense, chargés de les découvrir et de les former à l'exercice de ce pouvoir peu commun. D'où certaines visites d'hommes en tenue médicale, parcourant les lieux scolaires et passant quelques heures avec les enfants qu'ils scrutaient de leurs yeux étranges. Comme la semaine dernière, à l'école…Fabio sentait des gouttes de sueur glisser le long de sa joue. Il serrait fort ses petits poings et ses paupières : toute sa concentration se focalisait en un point blanc sur un fond noir. Grâce aux jeux avec son frère, il avait développé cette technique qui réussissait souvent à condition de conserver le point blanc bien en face de lui. Aucun bruit ne lui parvenait : tout allait bien, il restait invisible à l'esprit de son adversaire. Un vrombissement l'alerta, lointain, mais qui semblait se rapprocher ? Fabio inspira puis expira : un maudit avion passait trop bas et cela risquait de perturber ses efforts, mais le son augmentait et augmentait encore, on devinait des rotors. Le souffle de l'air changea de direction et ce fut un vrai vent qui tourbillonna maintenant autour de lui. Définitivement, sa concentration était compromise et le point lumineux venait de se brouiller avant de disparaitre. Il était inutile de se cacher, son frère pouvait le trouver sans aucune difficulté. Mais il ne se passait rien. Fabio jeta un œil et la scène qu'il découvrit derrière le rocher le laissa sans voix. Un énorme orthoptère était posé à quelques pas de son Ralato et plusieurs hommes en blanc l'entouraient, ainsi que des soldats armés... Ralato écoutait les messieurs lui expliquer dans son esprit que ses parents étaient au courant, qu'il ne risquait rien, que le roi allait s'occuper de lui spécialement. Ils ajoutaient qu'il était un enfant à part avec de réelles qualités, mais le petit garçon pensait à son Fabio : il ne pouvait pas le laisser seul dans la montagne.Quel frère ? Les hommes en blanc se regardèrent, interloqués. Ils se tournèrent vers les alentours, ouvrant grands leurs yeux comme l'avaient fait ceux qui étaient venus jouer, à l'école. Puis, l'un des nouveaux venus le prit par-dessous les bras et l'emmena dans l'engin volant :Il n'y a personne ici, mon garçon, tu es certain qu'il n'est pas rentré ?Mais oui, répondit Ralato. Il se cache, c'est tout, et il est très fort ! Il est là : devant le rocher du milieu.Tous se figèrent devant l'apparition de ce frêle garçon tremblant qui venait de surgir comme par enchantement. Les soldats, aussitôt, se crispèrent : ils avaient compris qu'un imprévu se produisait. D'un regard, le sergent fit signe aux autres de se tenir prêts. Les hommes blancs hésitaient, débattant mentalement sur la conduite à adopter. Après un hochement de tête, l'un d'entre eux avança doucement vers Fabio, tandis qu'un second s'agenouilla aux côtés de Ralato :Il se cachait comment, ton frère ? demanda-t-il.C'est notre jeu : je ne dois pas ressentir sa présence et il est fort à ce jeu-là !C'est vraiment ton frère ? Réponds-moi honnêtement, c'est important s'il te plait.Oui. Il s'appelle Fabio et on est né le même jour ! Maman dit souvent que c'est un don de Dieu, même si Papa, il n'aime pas trop çà…Le premier Mental consulta une fiche, se figea puis communiqua l'information à ses collègues :Il dit vrai : Fabio Ouli, date de naissance identique. En fait, c'est l'ainé des deux de six minutes.Soudain, leur attention fut attirée par l'homme en blanc auprès de Fabio : il tombait à terre, les mains crispées sur la tête. Un cri mental s'éleva au même moment dans l'esprit de tous :« RALATO, ILS VEULENT NOUS EMMENER LOIN DE CHEZ NOUS ET FAIRE DE NOUS DES SOLDATS ! VIENS VITE, IL FAUT FUIR  ! »Les autres en furent pétrifiés, assimilant difficilement tant d'informations : deux frères, Mentaux ? Impossible. De toute l'histoire des Mentaux de MaterOne cela n'avait jamais été. Et que dire d'un enfant capable de leurrer leurs pouvoirs, de foudroyer l'un des leurs et de projeter une onde mentale de cette puissance ?Tout cela était im-pen-sa-ble !Les soldats avaient également reçu le choc psychique, mais ils étaient entrainés pour ce genre d'évènements et conservaient leur sang-froid. Un genou à terre, leur chef leva son arme, suivi par ses subordonnés.En joue ! hurla le sergent en visant Fabio.Ne tirez pas ! Il nous le faut vivant ! lui ordonna un des infirmiers.L'homme au pied de Fabio était inconscient, le jeune garçon focalisa alors le point blanc sur le militaire le plus proche qui le menaçait : immédiatement, celui-ci roula des yeux et cria, rejetant la tête en arrière. Les autres allaient lui faire du mal, Fabio l'entendait très clairement dans leurs esprits.Bon Dieu, on fait qu... AAARGH ! hurla le sergent avant de s'écrouler.Le dernier soldat ouvrit le feu au moment même où l'attaque mentale le frappait : il s'effondra à son tour sur le sol, alors que son arme tirait quelques cartouches, tuant net l'infirmier évanoui aux pieds de Fabio. Ralato regardait toute la scène, terrorisé. Il ne bougea pas jusqu'à ce qu'il voit son frère emporté par la dernière balle. Il se jeta hors de l'appareil et couru vers lui, près des rochers où il tomba à genoux à ses côtés :Fabio ! Que s'est-il passé ? Qu'est ce que je dois faire ? Fabio !J'ai mal… Ralato, j'ai… très… mal… murmura Fabio également en larmes sous l'impact et la douleur.Le projectile lui avait traversé le poumon droit, se glissant entre deux vertèbres. Il ne pouvait plus respirer et suffoquait, en état de choc. Il voyait Ralato crier, pleurer devant lui, mais ne l'entendait plus distinctement. Par contre, le point blanc était réapparu tout seul sur ses yeux grands ouverts. Chose étrange, il bougeait et grossissait, semblant même vibrer. Fabio sentait ses dernières forces s'évanouir, mais il était captivé par le spectacle : le point s'était multiplié en des milliers d'autres, dansants maintenant autour de lui dans une farandole féérique. Progressivement, ils s'agrandirent, puis prirent des couleurs différentes, des formes anodines, translucides : une cafetière et un caillou parurent aux côtés de Ralato. Plusieurs instruments de musique, un pneu et une lampe de chevet tournaient dans le voisinage des hommes en blancs, mais une majorité voletaient près de Fabio lui-même. Leur lueur interne vibra, apaisant le jeune garçon qui prenait conscience du retour de ses forces. Encore quelques secondes et il put inspirer un grand volume, comme si ses poumons s'étaient regonflés malgré la blessure. Il hurla sous la douleur et sentit même de l'air s'échapper de sa plaie, mais il allait vivre, il le savait.Il allait vivre !Sa tête lui tourna, il tomba sans connaissance sur l'herbe rougie de son sang. Ralato continuait de pleurer : pauvre garçon impuissant devant les souffrances de son frère. Une piqure dans le dos, violente, il se retourna : les derniers hommes en blancs approchaient, porteurs de pistolets de forme étrange. Il les détestait tous, il allait se venger d'eux. Le jeune Mental se concentra, mais reçut une seconde piqure et ses forces déclinèrent. Tombant à terre, il hurla sur ses ennemis sa colère. Ceux-ci s'arrêtèrent, l'un d'entre eux recula même d'un pas. Mais les paupières de Ralato étaient devenues de plomb, malgré toute la rage qu'il ressentait. Une dernière fléchette anesthésiante acheva le travail et le garçon sombra à son tour dans l'inconscience. L'image qu'il conserva fut celle de ce gros engin volant qui avait déchiré la naïveté de leur enfance en y apportant violence et mort. Un avertisseur ramena brusquement Ralato à l'instant présent : les radars clignotaient, signalant par plusieurs points ce qu'on lui décrivit comme des missiles verrouillés sur leur navette.Le ministre se surprit alors à sourire : jamais aucun tir n'avait pu toucher Fabio et ce n'était pas un hasard. Le Stuffy souriant avait donc compris ses intentions et relevait le gant.« Un excellent moyen pour tester mes nouvelles capacités. » songea Ralato.Il en appela aux centaines de petits objets translucides qui flottaient dans l'habitacle et ceux-ci s'empressèrent de lui communiquer autant de force qu'il le souhaita. SOUTENEZ REDUNIVERSE ! Prod: podshows, Réa: Raoulito, Relecture: iGerard,TheDelta - Acteurs : Raoulito: narration & Ralato, My-eve: fabio, Tezio-tristan-mik180 : infirmiers et sergent, Derush/montage:Gvillaume/Numa, Musiques: VG, Ian, Cleptoporte Vous aimez Red Universe ou alors vous avez des critiques ou des remarques ? Laissez vos commentaires ici : http://reduniverse.fr/la-saga/episodes/Participez aux recrutements sur http://reduniverse.fr/la-saga/the-red-universes-team/recrutement/Nous vous attendons ! VOTRE NOUVELLE SÉRIE FORCES MENTALES EST PRÊTE A ÊTRE TÉLÉCHARGÉE ( http://forcesmentales.fr ) LE CHAPITRE 13 DE REDU EST DISPONIBLE DANS VOS LIBRAIRIES PREFEREES (et sur le site de http://RedUniverse.fr)

    RedU T1 Ch27 Ep09

    Play Episode Listen Later Nov 14, 2018 14:34


    Red Universe Tome 1 Chapitre 27 Épisode 09 : "Piège (3)" Comme lorsque l'on relâchait un objet qui pesait, Ralato libéra les membres de son équipage. Sur une pensée, il demanda de l'aide à deux de ses hommes qui l'assistèrent pour se rendre dans ses quartiers. Ce ne fut qu'assis sur son lit qu'il leur transmit ses derniers ordres, puis les congédia avec recommandation stricte de ne pas le déranger.Les quelques croiseurs règlementaires militaires dans la nébuleuse étaient déjà en route pour les rejoindre en protection ; quant au nouveau Stuffy souriant, il devait sans doute s'interroger sur ce retour inopiné. L'équipage avait également pas mal de travail pour peaufiner et vérifier l'état général du vaisseau, ce qui laissait à Ralato quelques heures pour se reposer et essayer de comprendre ce qui venait de se passer.Il enlevait ses bottes, quand un tournis l'obligea à s'allonger plus vite que prévu. Au plafond, grouillaient ces petits objets translucides multicolores qui flottaient, comme attentifs. Ralato en avait tant entendu parler...« Quand je pense que je n'avais jamais cru Fabio lorsqu'il vous décrivait. Même ces derniers temps, je n'y voyais que des effets résiduels de la fatigue... c'est fou. »Ralato resta une poignée de minute à les observer, comparant tailles et couleurs, réactivité ou luminosité à la recherche d'une quelconque classification. Malheureusement, rien ne les distinguait réellement les uns des autres, tout au plus pouvait-il concéder à certains une forme un peu plus originale, mais cela frisait l'anecdotique.« Nooous ne sommes que des refleeeets dans cette dimeeension ! »Debout à l'horizontale, les pieds posés sur le mur à la tête du ministre, Monsieur Loyal lui adressait son plus beau sourire. Ses formes arrondies claires et sombres, et une absence d'ombre portée, en faisait une caricature de spectre un rien effrayant à quelques centimètres de soi. Avant que Ralato n'ait eu le temps de réagir, celui-ci claqua des doigts et toute la pièce devint blanche. Non pas que tout ait disparu, non, juste comme si toutes les couleurs s'étaient envolées, comme si une unique matière laiteuse et matte recouvrait soudain chaque objet présent dans la chambre. Les formes translucides demeuraient impassibles, bien que cette fois certaines se décollèrent du plafond pour remplir l'espace vide.Loyal se plissa l'abdomen et le laissa retomber dans un grand bourdonnement caoutchouteux tout en claquant dessus, visiblement satisfait. Il enjamba alors une lampe murale et se lança dans une petite marche sur la surface, n'hésitant pas à poursuivre son chemin sur le mur de droite, enjambant l'angle comme s'il n'existait pas. Il chantonnait un air de musique, sans que cela n'évoque le moindre souvenir dans la mémoire de Ralato, et semblait parfaitement content de lui-même. Le ministre n'était pas du genre à manquer une occasion, même face aux extravagances de Loyal, et malgré cette lourdeur qui perturbait sa concentration, il posa la question qui paraissait le plus évidente :« Qui êtes-vous ? »L'étrange bonhomme s'arrêta au milieu de sa lancée et tendit comme un arc le doigt vers le centre de la pièce. Suivant ce geste, les petits objets translucides s'y amalgamèrent alors en une forme de boite surplombée d'un nœud que Ralato reconnut immédiatement, non sans surprise :Un paquet cadeau ?Nooous nous soumettons à tes dééééésirs, répondit l'autre simplement et il ajouta la phrase qui résonnait encore dans l'esprit de Ralato : nous serons désormais avec toooooi pour t'offrir ce dont tu auraaas besoin. Pour toooujours......et pourquoi ?Certes, Ralato venait d'entrouvrir cette dernière heure les portes d'une magie inégalée, sinon par Fabio lui-même… mais il doutait qu'il n'y ait pas de plans, d'objectifs, voire d'intérêts à défendre derrière tout cela ; c'était une loi immuable dans cet l'univers... ou ailleurs. Ces êtres qui aidaient Fabio depuis le début portaient maintenant leur dévolu sur lui et cela demandait des justifications.À sa grande surprise, le fringuant Monsieur Loyal tomba soudain à genoux, le faciès défiguré, déformé par un chagrin tel que le ruissèlement de ses larmes inonda bien vite le mur sur lequel il se tenait. Apparemment, ses pleurs ignoraient tout autant que lui certains principes de la gravité.Iiiiilllll n'eeeeesssttt... PPPLLLUUUUUUUUUUUUSSSSSS ! hurla-t-il, désespéré.Qui n'est plus ?Mais... mais lui ! lança l'autre, un brin d'étonnement dans la voix alors que le cadeau se transformait en un visage bien connu de Ralato.FABIO !Ainsi, ce qui était redouté avait fini par se produire : son frère n'était plus et, mécaniquement, « ses petits amis » (comme il les appelait) s'étaient rabattus sur lui. Sauf que quelque chose clochait :« Comment peut-il être mort, alors que vous avez réussi à me sauver, moi ? »L'autre redoubla de sanglots, partageant, surjouant un désespoir que Ralato traduisit comme une interprétation de chagrin destiné à se faire comprendre. Mais la nouvelle n'en demeurait pas moins brutale et cette comédie ne l'aidait pas à se faire une idée ce qui était arrivé. Il insista donc :Répondez-moi !C'est le FFFFaiseur qui l'a maaaangé ! On ne peuuuuut pas sauver quelqu'un mangéééééé par le fffffaiseur, c'est impos'ible !Le « Faiseur » ?L'autre renifla, tête baissée, mais l'on sentait qu'il se reprenait, ou montrait qu'il allait s'en remettre. Dans un soupir, il se redressa et commença une série de moulinets, semblables à ceux de Ralato dans le piège souriant. En réponse, les objets au centre se murent pour prendre la forme d'une monstruosité dont seule la gueule ressemblait clairement à quelque chose. Une apparition que l'on pouvait imaginer être un bipède se matérialisa sur la droite, il ne mesurait pas plus du quart de la chose. Immédiatement, des dizaines de créatures surgirent du corps géant et se ruèrent sur le nouvel arrivant. Ils finirent simplement par le porter jusque dans la bouche de la bête qui se referma. Pendant quelques secondes, la scène resta figée, puis les ustensiles multiples se séparèrent, reprenant leur place dans l'espace de la pièce blanche. Loyal enchaina :Nalcoēhuals méchaaaants, ils ont trahiiiiis notre ami et ils attaaaaaquent les humains !Mais, mon frère Fabio, comment est-il arrivé là ? De quoi parles-tu, espèce de fou ?L'étrange personnage tendit alors les bras et, cette fois, les objets translucides formèrent un anneau au milieu duquel des images apparurent. Cette sorte de projecteur holographique révéla une bataille titanesque entre des dizaines et des dizaines de croiseurs qui faisaient feu de tous bords. Les carcasses brulées flottaient entre les chasseurs qui s'acharnaient dans un combat les dépassant. Le profil d'une partie de ces appareils écarta un court instant les autres pensées de Ralato :C'est la Flotte mentale ? Ils sont attaqués ?Les Nalcœhuaaaaals sont au seeeeervice du FFFFaiseur. Ils pensent aaaavoir gaaaaagné, car notre ami n'est pluuuuus alors ils vieeeeedront jusqu'ici et ils...L'anneau se détendit puis, d'un coup, se contracta pour exploser en une multitude d'objets translucides qui voletèrent doucement jusqu'à leur place originale. Loyal termina sa phrase en claquant ses mains l'une contre l'autre : ... écraseront les hooommes.Nalcoēhuals ? Faiseur ? C'est quoi : une autre histoire de domination et de conquête et Fabio voulait empêcher ça ?Ouuiiiiiiiiiii !Qu'avez-vous à y gagner ? Et comment réussir là où mon frère a échoué, alors vous étiez avec lui depuis... depuis notre « recrutement » quand nous étions enfants ?Ralato assemblait progressivement chaque pièce du puzzle, mais il ne croyait pas en l'assistance désintéressée de Loyal ( qui avait par ailleurs déjà évité une fois de répondre à cette question).Nous vous aimoooonsss ! cria Loyal, les bras en l'air et une bosse déformant son entrejambe.Ralato resta quelques secondes sans voix devant cette vision. Il ne trouva malgré tout pas de réponse pertinente, bredouillant un...« Aimer dans le sens... manger ? Ou comme une... attraction d'esprit à esprit ? »Cette bosse que le petit bonhomme rondouillard pointait allègrement le destabilisait : que voulait-on donc lui faire comprendre ? Il s'esclaffa alors, tombant à la renverse à la perpendiculaire de son mur et tout s'évanouit soudainement : le blanc omniprésent, Loyal et une majeure partie des objets translucides. Ralato aurait pu croire qu'il avait rêvé si une voix ne s'insinua dans sa tête (faisant fi de ses barrières) et lui susurra la seule explication qu'il pouvait entendre :« Les ennemiiiiis de mes ennemiiiis sont mes amiiiiis... »Oui, ça par contre le ministre de la Sécurité l'acceptait comme une réponse plausible. Il s'endormit là-dessus, offrant à son corps et son esprit meurtri une bonne heure de repos. SOUTENEZ REDUNIVERSE ! - Prod: podshows, Réa: Raoulito, Relecture: JMJ, iGerard, Acteurs : Tristan: narration & Ralato, AngelusY: Loyal, Derush/montage:Guilitan/Mik180, Musiques: VG, Ian, Cleptoporte Vous aimez Red Universe ou alors vous avez des critiques ou des remarques ? Laissez vos commentaires ici : http://reduniverse.fr/la-saga/episodes/Participez aux recrutements sur http://reduniverse.fr/la-saga/the-red-universes-team/recrutement/Nous vous attendons ! VOTRE NOUVELLE SÉRIE FORCES MENTALES EST PRÊTE A ÊTRE TÉLÉCHARGÉE ( http://forcesmentales.fr ) LE CHAPITRE 13 DE REDU EST DISPONIBLE DANS VOS LIBRAIRIES PREFEREES (et sur le site de http://RedUniverse.fr)

    RedU T1 Ch27 Ep08

    Play Episode Listen Later Nov 7, 2018 13:29


    Red Universe Tome 1 Chapitre 27 Épisode 08 : "Piège (2)" Ralato sursauta une dernière fois. Un ultime spasme, alors que son cœur abandonnait le combat. Le corps non irrigué glissa finalement sur le sol, rebondissant comme au ralenti du point de vue de son détenteur. Ses yeux figés virent distinctement la chimère Stuffy-Quartmac se faufiler à ses côtés pour méticuleusement lui ouvrir la gorge, chose que les sensations de sa peau lui confirmaient. La tâche à moitié effectuée, elle dut s'arrêter momentanément pour se retenir au fauteuil riveté, sans doute à cause de l'impact de quelque objet céleste contre le vaisseau. Ralato, dont la vue devenait floue, découvrit que les sensations de son corps n'avaient pas encore toutes disparu, car les cervicales étaient toujours en place, mais plus rien ne réagissait. La chimère reprit son ouvrage et terminait de couper la carotide droite lorsqu'enfin plusieurs officiers du centre de commandement la maitrisèrent.La lumière ambiante diminua progressivement alors que son cerveau commençait déjà à se refermer sur lui-même, faute d'apport en oxygène. Des petits flashs blancs parcellèrent quelques instants les dernières visions transmises par sa rétine, puis soudain... plus rien, à l'image de toutes les impulsions nerveuses qui se taisaient définitivement.La mort.Ainsi, c'était de cette manière que tout allait finir. L'humanité, l'Exode, son frère Fabio, les Forces mentales... tout cela devrait se poursuivre sans lui. Comme dans les légendes urbaines, alors que le néant représentait son unique et ultime horizon, un étrange tunnel de lumière lui apparut. Ralato s'en approchait-il lentement ou cela venait-il vers lui ? Aucune idée, mais le passage s'agrandissait, il pouvait sentir de cette... chose une douce émanation, une paix qui l'appelait à l'ultime repos.Les Forces mentales avaient souvent suivi ce genre d'expérience dans les esprits des mourants, mais peu, hormis Fabio, avaient réussi à rester assez longtemps pour voir « l'après ». Le voici donc, ce moment où l'âme s'en allait vers l'au-delà, se noyant dans cette attrayante lumière au centre de laquelle cette silhouette rondouillarde lui ouvrait ses bras...... une silhouette rondouillarde ?Le corps de Ralato se stabilisa devant ce qui se révéla être un bonhomme assez petit, mais gros, grimé en Monsieur Loyal, comme dans les spectacles de cirque. À la différence que le maquillage de celui-ci épousait trop bien une forme de visage à la limite du caricatural, faite de lignes étirées et d'inquiétantes pupilles noires. Même sa tunique en queue-de-pie présentait quelque chose de faux, de... presque ressemblant. L'autre l'enlaça et lui fit la bise, enfin quelque chose simulant une embrassade, mimant tel un enfant ce qu'il aurait entrevu chez ses parents. Il claqua ensuite une main sur le front de Ralato et le fixa les yeux dans les yeux, un sourire au coin des lèvres. Une voix grinçante monta alors dans la tête du ministre :Veux-tu viiiivre ?Oui, pensa Ralato sans réfléchir.Qu'es-tu prêêêêt à donner en échaaaange ?Je ne sais pas, je veux vivre. Je veux poursuivre ma tâche.Bieeeeen, répondit l'autre, énigmatique. Ta répoooÔnse t'engage, nous saaaaurons te le rap'peler.Puis, aussi simplement que cela, il retourna Ralato sur lui-même, face au néant d'où il venait. Sur un geste de Monsieur Loyal, s'allumèrent alors des milliers, non... des millions de petits objets translucides colorés de toutes sortes et de toutes formes. C'était un océan de lumière dédié aux seuls yeux du ministre de la Sécurité, quelque chose d'une intensité, et d'une beauté, qui dépassait même celle du tunnel devant — théoriquement — l'entrainer dans un monde meilleur.Il ne pouvait toujours pas bouger, juste penser, mais il entendit très distinctement la bouche de Loyal qui lui chuchota à quelques centimètres de son oreille gauche :« Nous sommmmes désormais avec toooooi pour t'offrir ce dont tu auraaas besoin. Pour toooujours... »L'ensemble de la vision de Ralato se déforma soudain, s'étirant comme la surface d'un métal liquide qui serait aspiré par un quelconque interstice en son centre. Il entrevit à peine une sorte d'ombre géante en forme de mâchoire de cauchemar le happer, puis plus rien.Ralato ouvrit les yeux.Il se tenait debout, dans la salle de commandement du croiseur mental. Sur les parois aux verres fendillés, un gigantesque trou noir apparaissait au centre d'une spirale de poussière et de pierre. Cette singularité improbable, œuvre d'un piège souriant, n'était destinée qu'à le détruire, lui. La simplicité du plan lui apparut : d'abord des membres des Triades accumulant durant des semaines suffisamment d'antimatières aux abords d'une naine bleue pour déclencher une réaction en chaine. Ensuite, le choix des coordonnées par le Stuffy-Quartmac souriant pour que les radiations empêchent le Compresseur de s'initialiser, son multi clonage pour prendre la relève alors que cette chimère mourante s'engageait dans un suicide. Et quelques preuves d'un passé déjà connu des Souriants pour l'appâter.Devant lui, les opérateurs et le Stuffy-Quartmac le regardaient, tétanisés. Il se demandait pourquoi, lorsqu'il sentit soudain ses bras se baisser... pour recoller sa tête. La violente inspiration de ses poumons brulants manqua de le faire tomber tandis que toutes ses sensations lui revenaient d'un coup. Son cœur lui hurla la douleur de sa guérison forcée, ses côtes se ressoudaient alors que sa gorge pleurait à la suite de sa cicatrisation contre nature ; tout son corps lui rappela que tous deux vivaient une impossible résurrection et qu'il ne l'appréciait pas.Par réflexe, Ralato s'accrocha à son siège, un filet de bave lui déborda des lèvres pour se fondre dans le duvet du fauteuil. Son muscle cardiaque battait bien plus vite qu'à l'accoutumée, sa respiration ne semblait plus vouloir finir ses vas et viens, comme si tous tentaient de récupérer les instants perdus. La tête lui tourna encore plusieurs secondes durant lesquelles son cerveau absorba l'afflux de sang frais regorgeant d'oxygène, puis, petit à petit, il reprit le contrôle de ses sens.« Le vaisseau, il est en danger », fut sa première pensée.Les grondements se succédaient aux étincelles et aux hurlements des opérateurs qui cherchaient courageusement de retarder l'inéluctable : leur appareil était condamné et eux avec. Grommelant plus que parlant, Ralato éructa quelques mots qu'aucun de ses hommes ne perçût ni n'aurait sans doute compris. Mais les Mentaux possédaient d'autres moyens de communication que la voix. Il se laissa glisser jusqu'à s'assoir dans son siège, puis se synchronisa en une fraction de seconde avec tous les marins et Mentaux présents à bord. Il ne leur envoya qu'un message :« Avis général, ici le ministre Ralato. Nous allons nous sortir de ce piège, n'interférez pas dans le contrôle que j'exercerai sur vos corps. »Et comme un seul homme, tous se murent tels des automates, sans autre réflexion que celle d'un spectateur devant un écran de multivision. Ne faisant dorénavant plus qu'un avec chaque membre du croiseur, Ralato se reporta sur le trou noir. Il n'était pas de la pire catégorie, mais suffisamment pour garantir une mort certaine à ceux qui entraient dans sa zone d'attraction. Pour lui échapper et éviter les collisions, malgré les terribles dégâts déjà infligés au vaisseau, il allait falloir plus qu'une bonne organisation interne. Il leva les bras, sans trop être convaincu de ce qu'il faisait et... repoussa les astéroïdes, rochers et fragments qui les menaçaient.Ce n'était pourtant pas assez.Ralato inspira un peu plus, gonflant ses derniers alvéoles encore contractés à la suite de sa pseudo mort, et relâcha ses nouveaux pouvoirs sur l'énorme brèche à l'arrière de son appareil. Jusqu'à plusieurs milliers de kilomètres, des morceaux de titanes, d'alliages ou des fluides de toute sorte revinrent plus ou moins s'agglutiner dans un simulacre de ce qu'ils formaient avant l'explosion. Même plusieurs cadavres congelés de techniciens qui se trouvaient à proximité se réchauffèrent soudainement en hurlant, dans l'espace intérieur recréé.Les systèmes se réactivaient. Au travers de ses opérateurs, il reprenait le contrôle des tuyères secondaires et la coque redevenait hermétique pour une bonne partie. Se sentant de mieux en mieux dans un corps qui récupérait très vite de son traumatisme, Ralato se lança dans un ballet de mouvements avec ses avant-bras. Alors que des astéroïdes géants changeaient brusquement de direction, les délicats circuits du vaisseau se reconnectaient, les tuyaux ou les antennes se ressoudaient, l'appareil redevenait opérationnel.Mais cela ne suffira toujours pas pour échapper au piège.Tout à ses réparations ou au contrôle de ses hommes, Ralato ne prêtait pas d'attention aux agissements de Stuffy-Quartmac. Bien que pétrifié par ce qu'il voyait, le clone sut se reprendre vite en comprenant que Ralato était au centre de toute cette magie. Compte tenu des capacités que le ministre déployait sous ses yeux, tout devenait possible, même l'échec d'un plan si durement préparé. Dans un hurlement débordant d'une rage inattendue, la vieille chimère se jeta sur le miraculé, le couteau visant l'orbite gauche pour atteindre l'intérieur du crâne.« RALAAATOOOOOOO ! »Ralato ne détourna pas son attention, tout juste leva-t-il un petit doigt au milieu d'autres mouvements et ce ne furent que quelques fragments d'os un peu rouges qui tachèrent son pantalon. L'arme traditionnelle roula sur le sol et termina sa course contre le support du fauteuil de commandement. La chimère s'était littéralement désintégrée en l'air, comme passée au tamis de mailles moléculaire.L'ultime miracle se produisit peu après, quand tous perçurent le ronronnement du compresseur, quelques secondes avant que l'engin ne s'élance entre les dimensions. Les coordonnées de milliers de sauts interdimensionels avaient été préalablement injectées dans les puissants calculateurs du vaisseau, incapables de fonctionner au milieu des interférences propres à la zone du trou noir. Les nouveaux amis de Ralato lui avaient offert ce cadeau comme gage de leur bonne volonté.Une poignée de secondes plus tard, alors que le croiseur réapparaissait en orbite de TB-01, Ralato ne put s'empêcher d'admirer la mer de formes translucides qui imprégnait l'espace face à lui. On aurait pu croire que son vaisseau glissait sur elle, tels les anciens bateaux naviguant sur les océans. Une petite voix grinçante monta dans sa tête, rappel d'une promesse de pouvoir infini :« Nous serons désormais avec toooooi pour t'offrir ce dont tu auraaas besoin. Pour toooujours... » SOUTENEZ REDUNIVERSE ! - Prod: podshows, Réa: Raoulito, Relecture: JMJ, iGerard, Acteurs : Raoulito: narration & Ralato, Leto75/DrWolf: Stuffy-Quartmac, AngelusY: Loyal, Derush/montage:Tezio/ceco, Musiques: VG, Ian, CleptoporteVous aimez Red Universe ou alors vous avez des critiques ou des remarques ? Laissez vos commentaires ici : http://reduniverse.fr/la-saga/episodes/Participez aux recrutements sur http://reduniverse.fr/la-saga/the-red-universes-team/recrutement/Nous vous attendons ! VOTRE NOUVELLE SÉRIE FORCES MENTALES EST PRÊTE A ÊTRE TÉLÉCHARGÉE ( http://forcesmentales.fr ) LE CHAPITRE 13 DE REDU EST DISPONIBLE DANS VOS LIBRAIRIES PREFEREES (et sur le site de http://RedUniverse.fr)

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