Podcasts about parti populaire

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parti populaire

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Best podcasts about parti populaire

Latest podcast episodes about parti populaire

Jeff RadioPirate Live
(24 AVRIL 2025) RADIO PIRATE LIVE

Jeff RadioPirate Live

Play Episode Listen Later Apr 24, 2025 142:28


(RadioPirate LIVE édition du 24 avril 2025 avec Jeff, Gerry et MisterWhite. 0min00 - Jeff explique avec Gerry et MisterWhite que le problème dans notre société ne sont pas les jeunes mais plutôt le gros iPhone accroché sur le mur du salon des boomers appelé LCN qui les influence à voter Carney! 21min36 - Avec Gilles Parent on fait le tour de l'actualité de la semaine en compagnie de Jeff et Gerry. 46min13 - Max Truman de danslescoulisses.com et le spectaculaire Less rejoignent Jeff et Gerry dans Le Vestiaire pour parler du départ un peu boîteux du Canadien en série. (Partie 1) 1h07min57 - Max Truman de danslescoulisses.com et le spectaculaire Less rejoignent Jeff et Gerry dans Le Vestiaire pour parler du départ un peu boîteux du Canadien en série. (Partie 2) 1h34min05 - Daniel Brisson, candidat du Parti Populaire du Canada dans Québec Centre, contre le ministre Libéral sortant Jean-Yves Duclos, discute du dernier droite de la campagne avec Jeff et Gerry. 1h57min48 - Gerry l'Aubergiste vous présente un blanc d'Espagne approuvé par Lyne! Voici le Fuenteseca Utiel-Requena 2024 Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices

Ian & Frank
MAXIME BERNIER | Chef du Parti Populaire du Canada !

Ian & Frank

Play Episode Listen Later Mar 26, 2025 64:01


► Frank Twitter: https://twitter.com/frankdedomiseur ► Ian Twitter: https://twitter.com/PiluleRouge_CA ► Joey Twitter: https://twitter.com/RealJoey_Aube ► Notre Patreon : https://www.patreon.com/c/isenechal► Faire un don https://paypal.me/IanetFrank►Ranch Branch (code promo IAN10) https://ranchbrand.ca/ ►ReadyForCanada https://www.ready4canada.com/► TLF DESSIN : https://www.tlfdessin.com/Aujourd'hui dans le podcast, dans le cadre de notre invitation lancée à tous les chefs et adjoints des partis politiques fédéraux à venir en entrevue durant la campagne électorale, le premier à avoir accepté est Maxime Bernier, chef du Parti populaire du Canada et candidat dans la circonscription de Beauce. Pendant une heure, on discute avec lui en détail des grands axes de son programme ainsi que des politiques publiques qu'il souhaite mettre en place.DANS LA PARTIE PATREON, avec Joey, on revient sur l'entrevue avec Maxime Bernier et on partage nos impressions. Ensuite, on commente la campagne de Ruby Dhalla, l'ancienne candidate à la chefferie exclue des libéraux, qui part en croisade contre Mark Carney et le PLC. On analyse également le nouveau budget déficitaire record déposé hier par le ministre des Finances du Québec, Éric Girard. Finalement, on lit la dernière chronique de Josée Legault sur Mark Carney, et on termine avec une publication X (Twitter) de Bryan Breguet, qui démolit l'ex-ministre libéral Sean Fraser, ce dernier ayant finalement décidé de se représenter aux élections fédérales.TIMESTAMPS0:54 Le positionnement du Parti populaire du Canada3:00 Les politiques EDI6:32 L'immigration14:58 Libertarien, mais anti-immigration ?19:15 L'idéologie du genre22:21 La crise du logement26:22 La question du Red tape30:58 Les transferts fédéraux en santé37:00 La péréquation44:12 L'énergie et les pipelines49:50 La liberté d'expression53:38 Finance et Budget ?59:06 Le futur cabinet de Maxime Bernier1:01:29 Fin de l'entrevue1:03:31 Retour sur l'entrevueLire le programme du PPC https://action.partipopulaireducanada.ca/plateforme

Dutrizac de 6 à 9
«On va équilibrer le budget en un an», dit Maxime Bernier, Chef du parti populaire du Canada

Dutrizac de 6 à 9

Play Episode Listen Later Mar 24, 2025 16:21


Le Canada sera en élection le 28 avril. Entrevue avec Maxime Bernier, Chef du parti populaire du Canada Pour de l'information concernant l'utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr

Jeff RadioPirate Live
(3 MARS 2025) RADIO PIRATE LIVE

Jeff RadioPirate Live

Play Episode Listen Later Mar 3, 2025 124:43


(RadioPirate LIVE édition du 3 mars 2025 avec Jeff, Gerry et MisterWhite. 0min00 - La rencontre entre le président de l'Ukraine Volodimir Zelensky et le président Donald Trump a fait parler beaucoup le monde en fin-de-semaine. Jeff explique comment il a réagi suite à l'événement en compagnie de Gerry et MisterWhite. 24min49 - Maxime Bernier, chef du Parti Populaire du Canada, est avec Jeff et Gerry pour parler de la rencontre tumultueuse entre le président de l'Ukraine Zelensky et le Président américain Donald Trump. Puis ou se situe le Canada là-dedans? 57min39 - Gerry ouvre sa Boîte aux nouvelles et nous raconte toute sorte d'histoires reliées à une panoplie de sujets, Jeff et MisterWhite commentent. 1h19min59- Crise énorme à la CAQ avec le scandale SAAQ Clic, Éric Duhaime, chef du Parti Conservateur du Québec, discute de la situation avec Jeff et Gerry. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices

Jeff RadioPirate Live
(3 FEV 2025) RADIO PIRATE LIVE

Jeff RadioPirate Live

Play Episode Listen Later Feb 3, 2025 112:39


RadioPirate LIVE édition du 3 février 2025 avec Jeff, Gerry et MisterWhite. 0min00 - Jeff tente de comprendre ce qui se cache derrière tout le dossier des tarifs qui a généré beaucoup d'émotions et de discussions dans les derniers jours avec Gerry et MisterWhite. (Partie 1) 20min10 - Jeff tente de comprendre ce qui se cache derrière tout le dossier des tarifs qui a généré beaucoup d'émotions et de discussions dans les derniers jours avec Gerry et MisterWhite. (Partie 2) 45min20 - Maxime Bernier, chef du Parti Populaire du Canada, est avec Jeff et Gerry pour parler de sa vision et celle de son parti sur la crise des tarifs actuelle entre les États-Unis et le Canada. 1h15min14 - Gerry ouvre sa Boîte aux nouvelles et nous raconte toute sorte d'histoires reliées à une panoplie de sujets, Jeff et MisterWhite commentent. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices

Jeff Fillion
Jeff Libârté - #133 - Maxime Bernier

Jeff Fillion

Play Episode Listen Later Dec 29, 2024 74:56


Maxime Bernier, chef du Parti Populaire du Canada, est avec Jeff et Gerry pour parler du rôle de son parti dans la prochaines élections fédérales à venir. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices

Jeff RadioPirate Live
(21 NOV 2024) RADIO PIRATE LIVE

Jeff RadioPirate Live

Play Episode Listen Later Nov 21, 2024 114:20


Édition de RadioPirate LIVE du 21 novembre 2024 avec Jeff, Gerry et MisterWhite. 0min00 - Jeff fait le tour des sujets qui ont marqué les derniers 24 heures dans les nouvelles avec Gerry et MisterWhite. Puis quand vient le temps de voter, notre principale motivation devrait être juste de se faire plaisir. 30min28 - Avec Gilles Parent on fait le tour de l'actualité et points d'étonnements de la semaine en compagnie de Jeff et Gerry. (Boursicotage - nom masculin - Action de faire de petites opérations en Bourse). 54min13 - Maxime Bernier, chef du Parti Populaire du Canada, est avec nous pour parler du rôle de son parti dans la prochaines élections fédérales à venir avec Jeff et Gerry. 1h28min13 - Gerry l'Aubergsite vous offre un Chardonnais blanc très crispy d'Afrique du Sud : Fram Chardonnay Robertson 2024. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices

Dutrizac de 6 à 9
À mort le Canada : «Les polices ne font pas leur travail», dénonce Maxime Bernier, chef du Parti populaire du Canada

Dutrizac de 6 à 9

Play Episode Listen Later Oct 9, 2024 15:30


Entrevue avec Maxime Bernier, chef du Parti populaire du Canada  Pour de l'information concernant l'utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr

Journal d'Haïti et des Amériques
Le monde selon Donald Trump et Kamala Harris

Journal d'Haïti et des Amériques

Play Episode Listen Later Sep 18, 2024 29:59


À moins de deux mois de la présidentielle aux États-Unis, le monde se demande quelle sera la politique étrangère à Washington. Que sait-on vraiment des orientations géopolitiques de Kamala Harris et Donald Trump ? Pour l'instant, on ne sait pas grand-chose du programme de politique étrangère des deux candidats à la présidentielle. Traditionnellement, la géopolitique est peu évoquée lors de la campagne. La guerre à Gaza et en Ukraine ont changé cette donne, en poussant les deux prétendants à la Maison Blanche de prendre position. Nous en parlons avec Laurence Nardon, spécialiste des États-Unis et chercheuse à l'Institut français des Relations internationales (Ifri). Elle vient de publier « Géopolitique de la puissance américaine ».Quelle stratégie pour gagner la Pennsylvanie ?Dans l'actualité des États-Unis se trouve aussi la Pennsylvanie, l'État qu'il faut gagner pour remporter l'élection américaine. C'est LE swing state parmi les sept swing states, ces États très indécis où se jouera la présidentielle du 5 novembre. Comment les deux prétendants tentent de séduire l'électoral dans cet État-clé, c'est à la Une de USA Today. Cet État du Midwest est plus convoité que jamais. Donald Trump s'y est imposé en 2016 face à Hillary Clinton, mais a perdu en 2020 contre Joe Biden. Cette année, écrit USA Today, le candidat républicain fait tout pour percer à nouveau parmi la population rurale alors que Kamala Harris tente de séduire l'électorat urbain de Philadelphie, Pittsburgh et de Harrisburg. D'après le quotidien américain, ce sont les électeurs indépendants dans le nord-est de l'État qui pourraient se révéler décisifs, des électeurs dont beaucoup appartiennent à la communauté latino. Kamala Harris a déployé des moyens importants pour la convaincre de voter pour elle. Mais Donald Trump fait également des yeux doux à ce million de latinos, notamment ceux qui partagent des valeurs conservatrices et qui s'inquiètent de la situation économique.Des incendies ravagent les forêts au Brésil Le pays est frappé par une vague d'incendies, notamment en Amazonie. Le président brésilien Lula a dû admettre que son pays n'était « pas préparé à 100% » pour faire face à la vague de feux de forêts qui s'étendent un peu partout dans le pays. Un reportage de Folha de Sao Paulo montre des paysages apocalyptiques, des terres brûlées, des rivières sans eau et des habitants désemparés, certains coupés du reste du monde par un mur de feu. Aux incendies, s'ajoute la sècheresse en Amazonie. Les fleuves qui sont souvent le seul moyen de se déplacer dans la région, deviennent innavigable. Les habitants n'en peuvent plus, ils respirent de la fumée depuis plusieurs semaines, écrit le site d'information Amazonia Real. Certains se sont mobilisés, ont demandé de l'aide auprès des autorités locales et fédérales, notamment des livraisons d'eau potable, mais pour l'instant ils n'ont reçu aucune réponse.L'ex-chef des renseignements vénézuéliens dénonce une « machine de terreur » dirigée par Nicolas MaduroAprès la publication d'un rapport d'experts de l'ONU, pointant du doigt des violations systémiques par le gouvernement vénézuélien, l'ancien directeur du Sebin, le service de renseignement, s'exprime dans presse argentine. Manuel Christopher Figuera a dirigé ce service sous la présidence de Nicolas Maduro jusqu'en 2019 lorsqu'il a décidé de démissionner et de fuir le pays. Cet ancien « homme-clé de l'appareil répressif de l'État » comme le décrit le journal argentin La Nacion dénonce  une « machine de terreur, de persécution et de mort actuellement déployée sous les ordres de Nicolas Maduro ». Selon Manuel Christopher Figuera, c'est le président lui-même qui est directement responsable de la répression contre la population, une répression qui s'est beaucoup renforcée depuis 10 ans, depuis l'arrivée au pouvoir du président. Aujourd'hui, estime l'ex-chef du Sebin, Nicolas Maduro utilise l'armée, la police et les services de renseignement comme une « force d'occupation contre son propre peuple ».    Faut-il ou non reconnaître Edmundo Gonzalez Urrutia comme président élu légitime ? C'est un sujet qui divise le Parlement européen qui doit demain jeudi (19 septembre 2024) se prononcer une résolution proposée par les conservateurs du Parti Populaire européen, le PPE, pour reconnaître le Vénézuélien Edmundo Gonzalez Urrutia comme légitime vainqueur de l'élection présidentielle qui s'est tenue le 28 juillet 2024. Une victoire que revendique le président sortant Nicolas Maduro, même s'il n'a pas été en mesure de le prouver. Le groupe des Socialistes et Démocrates, mais aussi les centristes de Renew, les Verts et The Left, ne voteront pas en faveur de la résolution proposée par les conservateurs du PPE qui vont s'allier finalement avec l'extrême droite. Javi Lopez, député européen espagnol et membre du groupe des Socialistes et démocrates nous explique pourquoi son groupe ne comptait pas s'associer à cette initiative. Il la juge très peu efficace, étant donné qu'aucun gouvernement européen n'a reconnu Edmundo Gonzalez Urrutia.Journal de la 1ère En Martinique, malgré les barrages et autres dégradations qui se multiplient, le Préfet persiste et signe : pas question de retransmettre « en direct » les réunions de travail consacrées à la problématique de la vie chère.

Jeff Fillion
Jeff Libârté - #130 - Maxime Bernier

Jeff Fillion

Play Episode Listen Later Jun 23, 2024 70:00


- Maxime Bernier, chef du Parti Populaire du Canada, est avec nous pour faire un grand bilan politique passé, présent et futur.

Ici l'Europe
Le Rassemblement national aux portes du pouvoir en France : l'Europe retient son souffle

Ici l'Europe

Play Episode Listen Later Jun 14, 2024 17:08


Nous sommes de retour à Bruxelles, au Parlement européen, où se pressent, dès cette semaine, les 720 nouveaux eurodéputés élus, dont 81 français. Les élections du 9 juin ont été marquées par une relative stabilité des grands partis qui forment la majorité pro-européenne : le Parti Populaire européen (PPE) à droite, les Socialistes et Démocrates à gauche, et Renew au centre en net recul néanmoins. Les groupes de la droite extrême connaissent une nette progression dans de nombreux pays européens.

Jeff RadioPirate Live
RADIO PIRATE LIVE (5 JUIN 2024)

Jeff RadioPirate Live

Play Episode Listen Later Jun 5, 2024 110:25


- L'histoire de Fauci aux USA nous confirme qu'on ne doit pas oublier la période vécue durant la Covid explique Jeff. - L'actualité économique et politique de la semaine avec Jo Hamel en studio. - Gerry Le Boursicoteur fait le tour des entreprises en bourse mais ne fait pas de recommandation. #Costco - Maxime Bernier, chef du Parti Populaire du Canada, est avec nous pour faire un grand bilan politique passé et futur. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices

Grand reportage
LE SUPPLÉMENT DU DIMANCHE Les Démocrates de Suède, à l'assaut de la forteresse socialiste ET Vox, l'extrême droite à l'espagnole qui ne renie pas le franquisme

Grand reportage

Play Episode Listen Later May 26, 2024 48:30


Les Démocrates de Suède, à l'assaut de la forteresse socialisteDans le bastion historique de la social-démocratie en Europe, la Suède, le parti nationaliste anti-immigration est devenu le premier parti de droite. Les Démocrates de Suède ont récolté 21% des voix aux dernières législatives de 2022, et sont ainsi devenus l'incontournable allié parlementaire du gouvernement actuel, une coalition de droite qui menace de tomber sans leur soutien. Plébiscité par les classes populaires et les jeunes, ce parti aux origines néo-nazies, jugé infréquentable il y a seulement une dizaine d'années, est désormais au centre du jeu politique suédois.Un Grand reportage de Carlotta Morteo qui s'entretient avec Patrick Adam. Vox, l'extrême droite à l'espagnole qui ne renie pas le franquismeDepuis dix ans, une nouvelle formation politique gravit les échelons en Espagne. Jeune parti d'extrême-droite, VOX est aujourd'hui la troisième force politique du pays et qui compte bien sur le prochain scrutin européen pour peser encore plus à Bruxelles et à Strasbourg avec son groupe ECR, les conservateurs et réformistes européens. Formation souverainiste, nationaliste, anti-immigration et anti féministe, VOX tente de séduire les jeunes électeurs et les sympathisants des conservateurs du Parti Populaire, accentuant encore plus la polarisation dans un pays qui fêtera l'année prochaine (2025) les 50 ans de la fin de la dictature franquiste.Un Grand reportage de Romain Lemaresquier qui s'entretient avec Patrick Adam.

Grand reportage
VOX, l'extrême-droite à l'espagnole qui ne renie pas le franquisme

Grand reportage

Play Episode Listen Later May 22, 2024 19:30


Depuis dix ans, une nouvelle formation politique gravit les échelons en Espagne. Jeune parti d'extrême-droite, VOX est aujourd'hui la troisième force politique du pays et qui compte bien sur le prochain scrutin européen pour peser encore plus à Bruxelles et à Strasbourg avec son groupe ECR, les conservateurs et réformistes européens. Formation souverainiste, nationaliste, anti-immigration et anti féministe, VOX tente de séduire les jeunes électeurs et les sympathisants des conservateurs du Parti Populaire, accentuant encore plus la polarisation dans un pays qui fêtera l'année prochaine (2025) les 50 ans de la fin de la dictature franquiste. Nous sommes à Madrid, à quelques mètres du siège du Parti Socialiste espagnol, la fameuse rue Ferraz, proche du Palais de la Moncloa, la résidence officielle du président du gouvernement depuis le retour de la démocratie en Espagne. Plus d'une centaine de personnes, quelques-unes cachées derrière des lunettes noires, des drapeaux espagnols sur les épaules, prient. Certaines sont à genoux. Cette manifestation se tient tous les jours depuis plus de six mois. « Nous prions le Saint Rosaire depuis cent-soixante-douze jours pour la conversion de l'Espagne et du monde entier », explique José Andrés Calderon, l'organisateur de ce rassemblement. « Je crois que nous traversons un très grand processus de sécularisation. Nous l'avons vu en France récemment avec la constitutionnalisation de l'avortement, en tant que droit fondamental. Nous pensons donc que les catholiques doivent descendre dans la rue et défendre le message du Christ pour qu'il soit à nouveau présent dans la société, parmi les gens. »El Yunque, une secte d'extrême-droite au service de VoxIl s'agit du rassemblement d'une secte connue sous le nom d'El Yunque. Une secte d'extrême-droite, ultra catholique, créée dans les années 1950 au Mexique, qui dénonce le gouvernement du socialiste Pedro Sanchez et notamment la loi d'amnistie pour les dirigeants indépendantistes catalans. Un mouvement qui infiltre l'État et qui sert les intérêts de Vox, le jeune parti espagnol d'extrême-droite. Les membres d'El Yunque appellent la vierge Marie à sauver l'Espagne et le monde. Une fois les prières terminées, comme tous les jours depuis le mois de novembre, ils lancent des injures à l'encontre du gouvernement tout en bloquant le passage aux voitures qui souhaitent emprunter cette rue. Pourquoi : parce que le gouvernement de Pedro Sanchez a usurpé le pouvoir selon Gema, une élégante quadragénaire mère de deux enfants, qui avoue venir presque tous les jours de la semaine. « Nous sommes contre l'amnistie, contre ce gouvernement qui veut briser l'unité nationale, qui veut aller à l'encontre de la séparation des pouvoirs. Ils sont en train de détruire notre nation pour s'accrocher au pouvoir. C'est pourquoi nous manifestons. »Alors que nous discutons, deux jeunes Espagnoles passent à côté et traitent les manifestants de fascistes. Ces derniers les insultent. Quelques manifestants les suivent et les invectivent, obligeant la police à intervenir, avant que Gema ne reprenne la discussion. « Pedro Sanchez est en train d'adopter une attitude de plus en plus dictatoriale ». Elle avoue qu'elle aurait préféré un gouvernement de coalition après les élections de juillet 2023, remportées par les conservateurs du Parti populaire. Une coalition avec Vox, qui était arrivé en troisième position avec plus de 12% des voix, derrière le PSOE, le parti socialiste. « Oui, parce que c'est vraiment la seule alternative aujourd'hui. En fin de compte, la base sociale est la même. Vox est apparu lorsque Mariano Rajoy (ancien président du gouvernement espagnol entre 2011 et 2018) était au pouvoir. Il avait pris des engagements qui n'ont pas été tenus. Vox était alors une scission du Parti Populaire original. Il a ensuite généré sa propre base qui s'est dotée d'une structure un peu différente de celle du Parti Populaire, mais la base initiale, la base idéologique est la même, l'électeur est le même. »Un parti qui ravive la flemme des anciens franquistesEl Yunque a infiltré le pouvoir judiciaire, l'armée, la police, certains secteurs économiques, ainsi que le système éducatif en Espagne. Il s'agît d'un levier supplémentaire qui permet à Vox et aux nostalgiques du franquisme de faire infuser leurs idées, ce qui ravit Antonio Ruiz Hidalgo, un retraité qui a donc vécu la fin de la dictature et qui est venu manifester ce jour-là : « Si seulement on pouvait avoir un nouveau Franco ! », nous lance-t-il avant de préciser que « dès qu'ils auront viré ce mec du palais du gouvernement, je sais qu'on sera de retour à la Moncloa. » El Yunque et Vox ont fait ressurgir les pires cauchemars chez certains Espagnols, notamment ceux qui ont vécu et souffert pendant la dictature franquiste. C'est le cas de Rafael, électeur socialiste de 68 ans, que nous avons rencontré juste avant ce rassemblement et qui est dépité d'assister à cette résurgence de l'extrême-droite en Espagne : « Des années de ténèbres nous attendent. Il existe un film intitulé « Le retour de la momie ». Et là : c'est exactement ça, le fascisme est de retour ! Il y a beaucoup de gens dans le système judiciaire, dans le système militaire et policier, beaucoup de geeks fascistes qui sont présents sur les réseaux sociaux. Et c'est une occasion qu'ils ne comptent pas manquer. »  VOX et le Parti Populaire : même combat ?À quelques semaines des élections européennes, et alors que Vox est relativement inconnu sur le continent, nous allons essayer d'en savoir plus sur cette formation d'extrême-droite. Créée en 2014 et qui a su en l'espace de dix ans ans s'imposer comme une alternative au Parti populaire pour des électeurs en quête de valeurs plus conservatrices. Des valeurs qui étaient celles du vieux parti conservateur détaille Antonio Sanahuja, politologue, grand spécialiste de l'extrême-droite espagnole et sud-américaine : « D'un point de vue historique, VOX est né d'une tradition de droite radicale en Espagne qui remonte aux années 1930, avant la guerre civile, qui a traversé le régime de Franco et qui était présente au sein du Parti populaire. Maintenant, ce qui déclenche la naissance de Vox en particulier, c'est une sorte de sentiment de menace existentielle pour la nation espagnole avec l'indépendance régionale. Dans d'autres pays européens, c'est plutôt le facteur migratoire qui a été un facteur-clé pour comprendre l'origine et le développement de l'extrême-droite. Il a certes aussi été important en Espagne, mais c'est bien la crainte d'une sécession de l'une des provinces autonomes qui a été primordiale »Vox, créée il y a dix ans, a réellement décollé dans les enquêtes d'opinion en 2018, après la tentative de sécession des indépendantistes catalans en 2017. En 2019, ce parti obtient un peu plus de 10% des voix lors des élections générales, soit vingt-quatre députés au Parlement. La même année, Vox fait aussi son entrée au Parlement européen avec trois élus. Cette ascension se poursuit quelques mois plus tard avec de nouvelles élections générales en novembre 2019. Cette fois, avec plus de 15% des voix, Vox obtient cinquante-neuf députés. Son discours de plus en plus réactionnaire et révisionniste attire toujours d'avantage d'électeurs, selon José Antonio Sanahuja : « Ils ont une position relativement ambiguë. Mais je crois qu'on peut dire clairement qu'ils sont pro-franquistes. Ils le sont dans leur culture politique et dans leur revendication de la dictature. Et ils assument aussi ce révisionnisme historique de la droite espagnole dans lequel la dictature, le soulèvement militaire de juillet 1936, était un moindre mal face à une supposée révolution communiste qui était en train de se produire. »  VOX, formation révisionnismeUn révisionnisme auquel se prête également le parti Populaire, décidément très proche désormais de l'extrême-droite. Cette façon de remettre en question l'Histoire, Vox l'applique également aux théories et mouvement contemporains, comme le féminisme, très prégnant dans la société espagnole. L'Espagne, qui est très souvent citée en exemple dans le monde suite à l''adoption dès le début des années 2000 d'une législation spécifique contre les féminicides, assiste pourtant, avec la percée de VOX, à un retour en arrière et ne s'en cache : « Le programme politique de l'ultra-droite est essentiellement antiféministe. » Ana de Blas, qui est porte-parole du mouvement féministe de Madrid qui regroupe de nombreuses associations de lutte pour les droits des femmes, explique son combat quotidien : « Nous sommes un mouvement pour l'égalité et nous sommes un mouvement enraciné dans la défense des femmes, contre la violence, c'est-à-dire la violence machiste qui est exercée spécifiquement contre les femmes et, dans de nombreux cas, contre leurs enfants. L'une des principales préoccupations de cette droite réactionnaire, de cette extrême-droite, est de mettre un terme aux lois spécifiques qui protègent les femmes contre cette violence. Il est évident que nous leur ferons toujours face. » Vox compte parmi ses élus au niveau local des personnes qui ont été condamnées pour violence de genre ou violence conjugale. Et ce discours antiféministe n'a qu'un but, selon Ana de Blas : « Ce n'est rien d'autre qu'une réaction des milieux sociaux ultra-conservateurs pour défendre leurs privilèges. Et ces privilèges masculins et de classe sont ceux que VOX porte en étendard. C'est une option traditionaliste, ultra-conservatrice en matière sociale et ultra-néolibérale pour leurs affaires. » Si les nostalgiques du franquisme cherchent bien à protéger leurs intérêts, alors pourquoi autant de jeunes, qui n'ont pas connu la dictature, votent en faveur de VOX ? « L'extrême-droite pénètre facilement les plus jeunes par le biais d'Instagram, de Tiktok, de canaux qui ne sont pas les canaux traditionnels. C'est là que l'extrême-droite a pu trouver un moyen d'être influente, aussi parce qu'elle a de l'argent et qu'elle a les outils pour le faire. Comment lutter contre cette propagande ? Vous la combattez avec des faits, vous la combattez en étant efficace et vous la combattez en adoptant des lignes claires et nettes de tolérance zéro à leur égard. »Une Espagne de plus en plus polarisée et des alliances dangereusesNous sommes le premier mai, fête du Travail et nous rejoignons les rangs des cortèges de syndicats et partis de gauche qui défilent dans les rues de la capitale espagnole. Des milliers de Madrilènes sont présents sous un soleil de printemps. VOX ayant refusé toutes nos demandes d'interviews, ou les ayant annulées au dernier moment (c'est le cas de Javier Buxadé, tête de liste de Vox pour les prochaines élections européennes), tout comme la fondation Disenso, une fondation créée en 2020 qui finance le parti et fait aussi office de groupe de réflexion de VOX, nous nous tournons vers les opposants à cette extrême-droite.Javier Doz, syndicaliste au sein des Commissions ouvrières, une des plus grandes centrales syndicales du pays, arpente avec ses camardes la Gran Via, l'une des artères principales du centre-ville de Madrid. Il dit ne pas craindre une montée de VOX, mais plutôt du Parti Populaire, un parti qui « dérive vers l'extrême-droite, qui s'approprie une partie de son contenu idéologique, de ses propositions et de sa façon destructrice de faire de la politique. » Une évolution du discours qui met en danger la démocratie espagnole : « Nous voyons ces derniers temps un niveau de polarisation jamais atteint, l'utilisation systématique d'insultes, de la calomnie et le rôle négatif d'une partie de la presse numérique qui diffuse des mensonges, des accusations graves sans fondements. »Cette polarisation du discours politique, les Espagnols en ont encore été témoins fin avril 2024 lorsque le président du gouvernement Pedro Sanchez a annoncé se donner une période de réflexion de cinq jours pour savoir s'il restait à son poste ou s'il jetait l'éponge. Une annonce qui faisait suite au dépôt d'une plainte par « Manos Limpias », mains propres, une association très proche de VOX et qui a avoué avoir eu recours à la justice sur la base d'informations erronées pour réclamer l'ouverture d'une enquête contre la femme du chef du gouvernement qu'elle accuse de trafic d'influence et de corruption.Une tentative de déstabilisation du pouvoir qui n'est pas que l'œuvre de VOX, rappelle Javier Doz, mais aussi du Parti populaire qui n'hésite plus à s'allier au niveau local avec l'extrême-droite : « Des accords ont été scellés dans toutes les provinces autonomes, sauf à Madrid, où le Parti Populaire a obtenu la majorité absolue. Les deux partis ont conclu un pacte et les conséquences de ce pacte vont de l'interdiction insidieuse d'événements culturels et d'œuvres théâtrales, à la révision de toutes les règles qui touchent à la discrimination à l'égard des femmes ou à la mémoire historique. Ils s'emparent des aspects culturels qui intéressent VOX pour se faire remarquer, pour que leur façon de gouverner imprime. Et c'est très grave. J'espère qu'après la menace de démission du président du gouvernement, il y aura une réaction de la gauche, et pas seulement du mouvement syndical. Nous devons faire comprendre à une partie des électeurs de droite et de centre-droit, que cette dérive antidémocratique est extrêmement dangereuse et qu'ils ne peuvent pas continuer ainsi. »L'Europe à la merci des conservateurs et de l'extrême-droiteAprès les élections municipales et régionales de 2023, VOX a fait son entrée dans différents gouvernements régionaux en s'alliant au Parti Populaire. L'extrême-droite dirige aussi désormais une trentaine de petites municipalités. Cette crainte des pactes entre droite traditionnelle et formation d'extrême-droite, fait peur aux électeurs de gauche dans la perspective des élections européennes. Hector, dix-huit ans, participe aux manifestations de ce premier mai, le corps enroulé dans un drapeau espagnol. Il se dit préoccupé par les élections du 9 juin au Parlement européen. « Il me semble bien qu'hier (le mardi 30 avril) Ursula Von der Leyen a déclaré qu'en vue de former une nouvelle Commission européenne après les élections du 9 juin, si les partis de droite et d'extrême-droite obtiennent un bon résultat, ils devront parvenir à un point d'entente. Cela me semble malheureusement plus probable qu'un accord entre les partis de droite et de gauche, ce qui serait pourtant selon moi, la meilleure solution. » Les craintes d'Hector sont partagées par la plupart des électeurs centristes ou de gauche qui ne comprennent pas comment de jeunes électeurs peuvent se tourner vers VOX. Et pourtant, Angela, vingt et un ans, que nous avions rencontrée avant le début des manifestations de ce premier mai, assume avoir deux fois déjà, déposé un bulletin VOX dans l'urne : « auparavant, j'aurais peut-être été un peu plus tentée de soutenir le Parti populaire, mais parce que je ne connaissais pas encore Vox. Donc, dès que j'ai commencé à lire leur programme, pas seulement sur l'avortement, l'euthanasie, mais surtout la question des femmes, comment ils abordent la question de la violence masculine, la question du féminisme. Le féminisme d'aujourd'hui ne me représente pas. Selon moi : Vox est le parti qui défend le mieux les femmes. Et bien sûr, le fait qu'ils aient l'intention de réduire les impôts, qu'ils ne se battent pas seulement pour les hommes d'affaires, mais aussi pour la classe ouvrière. » Parti nationaliste, souverainiste, néo libéral, islamophobe, anti féministe : Angela balaie d'un revers de main ces étiquettes collées par les médias selon elle à Vox. Mais les journalistes qui suivent l'extrême-droite en Espagne sont claires :« VOX est un parti d'extrême-droite, révisionniste, xénophobe, islamophobe surtout, suprématiste, autoritaire, ultra-conservateur sur les questions morales et ultra-libéral en matière économique. » Miquel Ramos est un journaliste d'investigation qui enquête sur l'extrême-droite depuis plus de vingt-cinq ans : « J'ai publié plusieurs livres et plusieurs rapports sur la droite radicale en Espagne et depuis que VOX est apparu, c'est l'un des partis que je suis le plus attentivement. »  DiaporamaVOX, une formation à l'image du RN ou du parti républicain américain ?Miquel Ramos a été agressé en 2017 lorsqu'il couvrait un rassemblement de l'extrême-droite à Valence, ce qui ne l'a pas empêché de poursuivre son travail. Le rendez-vous a été fixé dans un endroit discret, en dehors du centre-ville. Ce spécialiste de l'extrême-droite espagnol confirme à quel point il est très difficile pour la presse de travailler sur ce parti : « VOX a décidé d'adopter une position face au média où ce sont eux qui décident quand et avec qui ils parlent. Il est évident qu'ils ont un certain nombre de médias qui partagent leurs idées et sur lesquels ils savent qu'ils peuvent compter pour diffuser ces idées. Ils considèrent le reste des médias comme des ennemis, comme des activistes contre eux. » Selon lui, VOX s'inscrit dans la droite ligne politique du Rassemblement national en France et des Républicains aux États-Unis : « Ce que fait VOX, alors qu'au niveau mondial les idées de l'extrême-droite commencent à imprégner une grande partie de la population et du débat public, c'est de mettre à l'ordre du jour en Espagne cette bataille culturelle contre les droits de l'homme. VOX reproduit les mêmes discours que Marine Le Pen en France, l'AFD en Allemagne, Donald Trump aux États-Unis ou encore Jair Bolsonaro au Brésil. VOX représente l'image espagnole de cette guerre qui se déroule déjà dans d'autres pays contre les droits et contre la démocratie. Il s'agit d'une droite qui s'affranchit des codes, plus radicale, plus axée sur les questions culturelles, un concept développé par la nouvelle droite française. VOX s'attaque avant tout aux droits des femmes, aux droits des personnes LGTBI, à l'immigration, à la peur d'une prétendue invasion et d'une prétendue conquête musulmane de la péninsule ibérique. Et ce qu'ils font, c'est que derrière ce discours empreint de panique, de sécurité et de perte d'identité, ils approuvent toutes les mesures néolibérales dont la droite a toujours rêvé. »VOX veut désormais capitaliser et continuer à séduire des électeurs de plus en plus distants des partis traditionnels, même si le virage entrepris à droite par le Parti Populaire rassure les plus conservateurs. Les résultats des élections européennes sont donc très attendus, même si l'Europe n'est pas la priorité de ce parti : « au-delà de la rhétorique, Vox, comme le reste de l'extrême-droite européenne, n'est plus europhobe dans le sens où ils ne sont plus en guerre contre l'Union européenne », détaille Miquel Ramos. « Pourquoi ? Parce qu'ils sont sur le point d'obtenir une large représentation au sein de l'UE, ce qui leur permettra d'utiliser les fonds et les structures que l'Union européenne leur offre pour mettre en œuvre leur programme et leurs politiques. Ils peuvent utiliser une rhétorique anti-européenne pour leur clientèle. Mais fondamentalement, ils vont utiliser toutes les ressources que l'UE leur donne pour mettre en œuvre leur programme. Et aussi pour nourrir leurs groupes, leurs fondations et leurs élus qui en vivent. » Une vision qui a longtemps été celle d'autres formations d'extrême-droite en Europe.  La campagne européenne débute cette semaine en Espagne. Et VOX a très bien compris, à l'image des autres partis du groupe ECR dont il est membre au Parlement européen, le groupe de conservateurs et réformistes européens, que cette année l'extrême-droite pourrait bien devenir une force incontournable dans l'Union européenne et que la future Commission sera bien obligée de lui tendre la main. Reste que contrairement à des formations comme Fratelli d'Italia, le parti de Giorgia Meloni, ou du Fidesz, le parti du président hongrois Viktor Orban, VOX ne bénéficie pas encore du même soutien populaire, même si, en dix ans, cette formation est devenue la troisième force politique du pays.

Grand reportage
Italie: les ambitions de Giorgia Meloni pour l'extrême droite européenne

Grand reportage

Play Episode Listen Later May 1, 2024 19:30


Premier volet de notre série spéciale : « Élections européennes : la montée des nationalismes en question ». En Italie, cela fait un an et demi qu'elle est au pouvoir et elle va affronter le 9 juin prochain, avec les élections européennes, son premier grand test électoral. Forte du soutien de sa base, confortée par le succès de sa stratégie de normalisation, Giorgia Meloni veut servir de référence à l'extrême-droite européenne et espère, à l'issue de ce scrutin, peser le plus possible sur les choix politiques de l'Union européenne.  « Ici, avant, il n'y avait que des cabanes ! C'était une zone presque rurale, avec des champs tout autour de l'église et puis, petit à petit, cette partie de la ville est sortie de terre avec les logements construits par Mussolini ». Il est 9 heures du matin, Giuliana prend le temps de boire un petit café avec ses amies avant d'aller faire ses courses. Cette restauratrice à la retraite habite depuis les années 1980 à la Garbatella, un quartier populaire de Rome réputé pour ses petites ruelles et ses maisons typiques des années 1930. La Garbatella a servi de décor à de nombreux films italiens, dont le fameux « Journal Intime » de Nanni Moretti, mais est surtout connue désormais pour avoir été le quartier de jeunesse de Giorgia Meloni, la dirigeante italienne arrivée au pouvoir à l'automne 2022. « Mon neveu est allé dans la même école », lance Guilana, tout sourire… « et quand le recteur est mort, elle est venue à la messe pour lui rendre hommage ! Je suis vraiment fière qu'elle soit de notre quartier. Et ce qui me rend fière c'est qu'elle est restée telle qu'elle était… Et puis j'aime sa façon de penser, je l'aime parce qu'elle fait beaucoup pour les gens… et qu'elle est restée proche de nous ! »Lors des élections législatives de l'automne 2022, Giorgia Meloni a obtenu 20% des voix à la Garbatella, un score inférieur à sa moyenne nationale mais très élevé pour un quartier qui a toujours voté à gauche. Venue de l'extrême droite et d'un parti néofasciste qui a renié ses origines sulfureuses, la cheffe de Fratelli d'Italia s'est imposée dans les urnes en prônant le retour aux valeurs familiales, et une lutte sans merci contre l'immigration illégale. Et c'est bien ce discours populiste et autoritaire qui a séduit Gerardo, un vendeur de fruits et légumes installé à la Garbatella depuis 25 ans. « Aujourd'hui, avec tous ces non-européens qui sont ici, vous ne pouvez plus circuler dans la rue à certaines heures parce que vous risquez d'être agressé, ou violée si vous êtes une femme », s'indigne-t-il entre deux clients. « Nous, en Italie, nous avons besoin de plus de sécurité, de surveillance. »Autre attente des électeurs de Giorgia Meloni : le changement, la rupture avec tous les partis qui ont dirigé l'Italie au cours des dix dernières années… « Moi j'ai voté pour elle parce que je veux qu'elle change le système », pointe Gerardo. « Avant elle, on a essayé le Mouvement 5 étoiles, la Ligue du Nord… mais on a bien vu qu'ils n'étaient pas à la hauteur ! Elle est partie du bas, elle est restée simple et elle a fait son chemin lentement… Et même si tout n'a pas changé depuis qu'elle est élue, il faut lui laisser du temps. C'est comme une plante qu'on a semée, il faut la laisser grandir, la laisser arriver à maturité. »« Fasciste, raciste et homophobe »18 mois après sa victoire éclatante aux législatives, Giorgia Meloni conserve le soutien de sa base électorale. Et à quelques semaines des élections européennes, les sondages annoncent un résultat supérieur aux 25% remportés par son parti, les Fratelli d'Italia, aux législatives de 2022. Face à cette victoire annoncée du parti d'extrême-droite, les électeurs de gauche ne cachent ni leur inquiétude ni leur découragement. « Je ne l'aime pas, je n'aime pas ce qu'elle dit, je n'aime pas sa politique, souffle Christina, une comédienne de 28 ans, lunettes noires et cheveux teintés en bleu. Elle est raciste, elle n'aime pas les homosexuels et dit vraiment des saloperies sur eux… » Même rejet, même inquiétude chez Rita, kinésithérapeute à la retraite qui vote communiste et se dit antifasciste : « ce qui m'inquiète c'est cette focalisation sur la famille traditionnelle, sur l'immigration. Meloni est insupportable dans sa façon de se comporter. Et puis elle est trop à droite, trop fasciste… ça ne me correspond pas du tout ». Pour ces deux électrices de gauche, Giorgia Meloni n'a pas réellement rompu avec son passé de militante au sein du MSI, le parti néo-fasciste italien. En revanche, auprès de ses électeurs de droite, le travail de normalisation a fini par payer. À la tête des Fratelli d'Italia, Giorgia Meloni se veut la championne d'une droite conservatrice, décomplexée, mais qui refuse d'être considérée comme un parti d'extrême-droite... et surtout qui assure avoir pris ses distances avec le passé fasciste de l'Italie.Cette stratégie de normalisation, Giorgia Meloni l'a d'abord mise en œuvre pour rassurer les électeurs italiens. Puis, une fois élue, elle l'a de nouveau employée, mais cette fois vis-à-vis de l'extérieur. « Elle a passé ces 18 derniers mois à essayer de se renforcer aux yeux de l'opinion publique internationale », décrypte l'historien Giovanni Orsina, de l'Université Luiss à Rome. « Elle a fait un travail énorme pour se légitimer et pour dissiper l'idée qu'elle était une dangereuse fasciste et qu'elle allait tout casser. Elle a voulu montrer qu'elle était une interlocutrice valable vis-à-vis de l'Europe, vis-à-vis de l'Otan. Et elle y est parvenue ! »À l'extérieur de l'Italie, Giorgia Meloni prend du galon et s'affiche aux côtés de Joe Biden, le président américain, ou d'Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne. Elle apparaît comme un fervent soutien de l'Ukraine, et affiche clairement son hostilité à la Russie de Vladimir Poutine. Elle joue aussi un rôle important dans les négociations entre dirigeants européens à Bruxelles, pour conclure le Pacte asile et migrations, ou pour convaincre Viktor Orban de ne pas entraver l'aide à l'Ukraine. À l'extérieur, Meloni offre donc le visage d'une droite fréquentable, et pas si radicale que cela. À l'intérieur en revanche, la dirigeante italienne donne des gages à son électorat et elle le fait sur deux grands thèmes : les valeurs familiales et la lutte contre l'immigration illégale.« Un leurre pour l'opinion italienne »Dans le nord-ouest de Rome, juste en contrebas du Verano, le plus grand cimetière de la ville, un attroupement se forme à la tombée de la nuit, le long d'une large avenue embouteillée. C'est ici que tous les soirs, les bénévoles de l'ONG Baobab Experience viennent en aide aux migrants illégaux que la route de l'exil a conduits jusqu'à Rome. « On leur apporte de quoi manger, des vêtements et aussi des couvertures ou des sacs de couchage pour la nuit, parce qu'il n'y a pas de centre pour les migrants en transit à Rome » , explique Andrea Costa, président de Baobab Experience. « Depuis 2015, la majorité des personnes que nous aidons vient d'Afrique de l'Est : Éthiopie, Érythrée, Soudan, Somalie… »Le long du mur, assis sur le trottoir, Jack vient de terminer son repas : des pâtes au pesto, un fruit et quelques biscuits. Maintenant rassasié, ce jeune Soudanais nous raconte son périple, de son pays en guerre à la Libye, puis à la Tunisie, et enfin la traversée de la mer Méditerranée. « Je suis arrivé à Lampedusa, et de Lampedusa ils nous ont emmenés en Sicile, à Catane, et ensuite à Rome. Ici je dors dans la rue, dans le froid… Il n'y a que ces gens qui nous aident, qui nous donnent à manger le soir. »Durant la campagne électorale qui l'a menée au pouvoir, Giorgia Meloni a promis un blocus maritime pour empêcher l'arrivée des réfugiés sur le sol italien. Une promesse radicale, que la dirigeante n'a jamais appliquée. Mais son gouvernement a rendu plus difficile le travail des ONG qui viennent en aide aux réfugiés, que ce soit en mer lors des sauvetages, ou sur terre, une fois débarqués. Quant à la situation en Italie des migrants illégaux, elle n'a fait qu'empirer. « Giorgia Meloni est clairement en train d'aggraver les choses pour les réfugiés en rendant les voyages de moins en moins sûrs, de plus en plus dangereux et mortels, dénonce Alice Basiglini de l'ONG Baobab Experience. Et puis, une fois arrivées, toutes ces personnes sont laissées dans un vide juridique pendant très longtemps, sans avoir la possibilité d'obtenir des documents, sans hébergement et sans possibilité de travailler légalement. Je pense que l'objectif principal de Meloni est de surfer sur la rhétorique de la prétendue « invasion de migrants » parce que c'est utile à son récit politique. Au niveau économique ou diplomatique, elle ne s'est pas vraiment différenciée des gouvernements qui l'ont précédée… donc elle se sert de ce thème comme d'un leurre pour l'opinion publique. »DIAPORAMA « Je suis une mère chrétienne et italienne ! »L'autre grand thème de prédilection pour Giorgia Meloni sur la scène intérieure, c'est la défense des valeurs traditionnelles : la glorification d'une Italie chrétienne, attachée à la famille, et opposée à ce que la dirigeante italienne a qualifié de « lobby LGBT ». « Moi, je suis Giorgia, je suis une femme, je suis une mère ! scandait-elle sur les tribunes électorales en 2022, pour le plus grand bonheur de ses partisans…. Je suis italienne ! Je suis chrétienne ! Et personne ne me l'enlèvera ! » Depuis son arrivée au pouvoir, dans les régions italiennes, l'accès à l'avortement n'est pas interdit, mais il est rendu plus difficile selon les associations féministes… quant aux familles homosexuelles, elles ont vu leurs droits parentaux remis en question devant les tribunaux italiens. « Quand mon fils est né, seule ma partenaire a pu le reconnaitre, raconte Alessia Crocini, militante LGBT et présidente de l'association Famiglie Arcobaleno (Familles Arc-en-Ciel)… J'ai dû faire une procédure d'adoption et j'ai finalement réussi… aujourd'hui il a deux parents et il porte mon nom de famille. » Alessia Crocini nous reçoit dans la chambre de son fils et s'excuse avec le sourire du désordre et des boîtes de Lego qui s'empilent dans un coin de la pièce. Durant les huit années qui ont précédé l'adoption, Alessia a vécu le calvaire des « parents fantômes », sans aucun droit parental sur son fils. « Je ne pouvais pas prendre de décisions en matière de santé, je ne pouvais pas l'emmener se faire vacciner ou aller chez le pédiatre. Parce que vous n'êtes pas un parent légal vous n'êtes rien, vous êtes comme un baby-sitter ou un étranger. C'est difficile de devoir expliquer ça à son enfant, et lui expliquer ce qu'est l'homophobie. »En janvier 2023, quelques mois après l'arrivée au pouvoir de Giorgia Meloni, son gouvernement demande aux mairies italiennes de ne plus tolérer la double parentalité pour les familles homosexuelles… un cauchemar pour les mères qui ont dû alors défendre en justice leurs droits parentaux. « À Padoue, 38 certificats de naissance ont été contestés par le procureur qui a tenté d'annuler les actes de naissance d'enfants âgés de sept ou huit ans, s'indigne Alessia. En première instance, la justice a donné raison aux familles et a confirmé les actes de naissance. C'est une victoire mais la décision va être examinée en appel et cela ira sûrement jusqu'à la Cour de Cassation. »Pour la militante, ce combat judiciaire est le premier acte d'une offensive anti-LGBT voulue par le gouvernement Meloni, une offensive qui évoque selon elle le climat homophobe régnant dans d'autres pays de l'Union européenne, tels que la Hongrie ou la Pologne avant la défaite du PiS (Parti Démocratie et Justice, droite conservatrice) à l'automne dernier (2023). « Il suffit de penser à ce phénomène médiatique qui a explosé en Italie l'année dernière, avec le Général Roberto Vannaci. Ce général a publié un livre homophobe dans lequel il dit que les homosexuels ne sont pas des gens normaux. Ce type est invité à la télévision tous les jours… Et la Ligue du Nord et Fratelli d'Italia se le disputent pour qu'il soit candidat sur leur liste aux Européennes ! »Double visage, double discoursUne approche modérée et conciliante à Bruxelles et sur la scène internationale, mais une politique intérieure beaucoup plus offensive sur l'immigration et sur les valeurs traditionnelles : c'est ce double visage, ce double discours, que dénonce la gauche italienne depuis que Giorgia Meloni est arrivée au pouvoir. Dans une salle de réunion de la Chambre des députés à Rome, nous rencontrons Guiseppe Provenzano, parlementaire, ancien ministre, et membre du Parti Démocrate. « Il y a un fil rouge ou plutôt un fil noir qui relie toutes les politiques de ce gouvernement depuis le premier jour, c'est l'attaque contre l'égalité : l'égalité des droits et l'égalité sociale. Meloni a coupé dans les aides sociales, dans les soins de santé. Et les seuls qui ont bénéficié de sa politique ce sont les fraudeurs fiscaux ». La gauche italienne s'inquiète également du projet de réforme constitutionnelle de Giorgia Meloni, qui veut renforcer les pouvoirs du chef du gouvernement – en le faisant élire directement par les Italiens. « C'est le projet le plus dangereux de Giorgia Meloni, celui d'un présidentialisme sans contre-pouvoir. Elle veut faire cela parce qu'elle est l'héritière des néofascistes italiens, et parce qu'elle a besoin d'écrire une nouvelle Constitution pour se légitimer en tant que cheffe de file de la nouvelle droite italienne et européenne. »De fait, Giorgia Meloni espère accroître son influence en Europe à l'issue des élections du 9 juin. Une ambition clairement assumée par Tommaso Foti, le chef du groupe Fratelli d'Italia à la Chambre des députés. « Notre objectif était de créer une droite moderne, une droite de gouvernement, une droite capable de redonner à l'Italie un rôle décisif en Europe, et je peux dire que notre objectif a été atteint, plastronne le député d'Emilie-Romagne, qui a participé à la fondation de Fratelli d'Italia en 2012, aux côtés de Giorgia Meloni. À présent, nous pensons que nous pouvons apporter à l'Europe un système équivalent à ce que nous avons réalisé en Italie. Notre projet est une Europe qui gouverne sans les socialistes et sans ces groupes qui se définissent comme écologistes mais qui sont en réalité des éco-extrémistes. »Un trait d'union entre les droitesForte de son expérience gouvernementale et d'un résultat qui s'annonce prometteur aux Européennes du 9 juin, la dirigeante italienne pourra sinon jouer les « faiseuses de rois » au sein des institutions européennes, en tout cas s'imposer comme une interlocutrice cruciale, à Strasbourg comme à Bruxelles. Mais quelle sera la stratégie européenne de Giorgia Meloni au sein du Parlement européen ? Que fera-t-elle du groupe ECR (Conservateurs et Réformistes Européens), le groupe de droite nationaliste dont les Fratelli d'Italia devraient devenir la principale composante après les élections ? Pour Giovanni Orsina de l'Université Luiss de Rome, la dirigeante italienne voudra en premier lieu défendre les intérêts italiens et accroître son influence au sein des institutions. « Tout d'abord, elle voudra être un acteur majeur de la négociation pour la prochaine Commission. Il faudra sans doute qu'Usrula von der Leyen, la présidente de la Commission, élargisse vers la droite sa majorité… et en échange de son soutien Meloni voudra probablement son propre commissaire. Bien entendu, je pense qu'une stratégie plus large sera de déplacer le plus à droite possible le curseur politique au sein du Parlement. »À quelques semaines du scrutin, les sondages accordent une large avance à Giorgia Meloni et à son parti Fratelli d'Italie, une poussée à droite que la dirigeante italienne anticipe et espère également dans le reste de l'Union européenne. « L'idée de Giorgia Meloni, c'est de devenir un trait d'union, un intermédiaire entre l'extrême-droite et la droite traditionnelle du PPE, le Parti Populaire européen », conclut Giovanni Orsina. « Elle veut être celle qui pourra dialoguer à la fois avec les chrétiens-démocrates allemands et avec le RN français. Aujourd'hui, ce dialogue est impossible parce que la droite traditionnelle considère que l'on ne peut pas discuter avec Marine Le Pen… Mais dans deux ou trois ans ? Nous n'en savons rien. Giorgia Meloni pense que l'avenir appartient à la droite et qu'il y a des forces à droite qu'il faudra bien finir par accepter. »

Dutrizac de 6 à 9
«On dirait qu'on utilise la police à des fins politiques», déclare Maxime Bernier

Dutrizac de 6 à 9

Play Episode Listen Later Jan 11, 2024 14:59


Que se passe-t-il avec la police de Toronto ? Les forces de l'ordre semblent peu réactives envers les manifestants pro-palestiniens agressifs. Entrevue avec Maxime Bernier, Chef du Parti Populaire du Canada Pour de l'information concernant l'utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr

Dutrizac de 6 à 9
Épisode jeudi 11 janvier | «On dirait qu'on utilise la police à des fins politiques»

Dutrizac de 6 à 9

Play Episode Listen Later Jan 11, 2024 124:39


Dans cet épisode intégral du 11 janvier en entrevue :    Laurent Rabatel, fournisseur de service pédagogique numérique et fondateur de Dokoma et avec Benoit Mallette, professeur à l'École secondaire Jean-de-Brébeuf à Limoilou et auteur. Maxime Bernier, Chef du Parti Populaire du Canada Éric Gingras, président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ)   Une production QUB Janvier 2024Pour de l'information concernant l'utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr

Reportage International
Espagne: la crainte d'une coalition de droite chez les immigrés

Reportage International

Play Episode Listen Later Jul 22, 2023 2:32


Ce dimanche les électeurs espagnols sont appelés à voter dans le cadre des élections législatives. Et si l'on en croit les derniers sondages, c'est le Parti Populaire, formation conservatrice, qui devrait s'imposer, sans pour autant obtenir une majorité absolue. Si d'aventure cela se confirme, le PP pourrait s'allier à Vox, formation d'extrême droite, qui veut entre mettre fin à l'immigration en Espagne, ou tout du moins la freiner. La mise en place d'un tel gouvernement, avec de potentiels ministres de cette formation d'extrême-droite, soulève des craintes parmi les étrangers qui vivent en Espagne. De notre envoyé spécial à Madrid,Ils sont cuisiniers, livreurs, chauffeurs, vendeurs à la sauvette ou encore employés de ménage. Qu'ils aient des papiers ou non, ils occupent les postes que les Espagnols boudent, car il s'agît d'emploi mal rémunéré et souvent sujet à de mauvaises conditions de travail. Et pour ces immigrés installés à Madrid, l'éventualité qu'une coalition de droite, avec la présence de l'extrême droite au sein du gouvernement, fait craindre le pire. « J'ai un permis de résidence, mais avant, j'étais dans un centre d'accueil pour les mineurs sous tutelle. Aujourd'hui, je travaille comme cuisinier. Si Vox s'impose, les immigrants devront partir. Nous devrons trouver un autre pays. Parce que si Vox fait partie du gouvernement, ça nous fait vraiment peur », raconte Saad, marocain, tout juste âgé de 21 ans et qui est arrivé il y a cinq dans la capitale espagnole.Ce sentiment, il le partage avec ses collègues qui, comme lui, ont un permis de résidence qui arrive à échéance d'ici peu. Un permis qui pourrait ne pas être reconduit si la droite revenait au pouvoir en coalition avec l'extrême droite. Un sentiment que ne partage pas Ramon, vénézuélien, arrivé en Espagne il y a trois mois. Livreur à vélo, il travaille 12h par jour, 6 jours par semaine. Lui, estime que le discours de Vox ne sert qu'à attirer des électeurs et que les immigrés n'ont rien à craindre. « Je ne pense pas que cela arrive parce que le fait qu'ils aient un discours politique, cela ne signifie pas que ce sera la réalité. Il y a beaucoup d'immigrés en Espagne qui font partie de la force de travail, ce qui est important pour eux. Je pense que c'est un discours plus nationaliste qui ne sert qu'à recueillir les votes des personnes qui sont anti-migrants afin qu'ils obtiennent un meilleur score. Mais je pense qu'ils ne gagneront pas ».Si Ramon se veut confiant, lui qui travaille sans papiers, mais qui espère les obtenir dans un délai de 12 mois, ce n'est pas l'avis de Mamadou. Arrivé en Espagne il y a 25, ce Mauritanien, aujourd'hui âgé de 60 ans, a vu le pays changer, et pas forcément en bien, depuis que Santiago Abascal, le chef de file de l'extrême droite, est apparu sur la scène politique. « C'est une personne qui est raciste et il essaie de changer les choses et d'acheter les gens. J'ai senti un changement. Avant, les Espagnols n'étaient pas racistes. Il y a un changement pour les Africains, pour tous les immigrés, j'ai vu des agressions. Je vivais bien depuis que je suis arrivé en Espagne, mais j'ai senti que j'allais vieillir à la rue. Je suis cuisinier, les conditions de travail était bien, maintenant c'est la merde. C'est-à-dire si tu gagnais 2 000, maintenant, on ne te paye même pas 1 000, c'est difficile. C'est pour cela que je suis au chômage maintenant », dit-il.L'Espagne a changé ces dernières années. Les idées de l'extrême droite séduisent de plus en plus dans un pays qui a pourtant un besoin indispensable de main-d'œuvre étrangère, la faute à une natalité très basse depuis des années et aussi au fait que de nombreux Espagnols ne souhaitent pas occuper des emplois souvent mal rémunérés. Et si d'aventure Vox entrait au gouvernement, dans une coalition avec les conservateurs du Parti Populaire, la situation pourrait bien devenir encore plus compliquée pour ces immigrés, malgré ce que pense Ramon.À lire aussiLégislatives en Espagne: favorite des sondages, la droite pourrait s'allier avec l'extrême droite

Reportage international
Espagne: la crainte d'une coalition de droite chez les immigrés

Reportage international

Play Episode Listen Later Jul 22, 2023 2:32


Ce dimanche les électeurs espagnols sont appelés à voter dans le cadre des élections législatives. Et si l'on en croit les derniers sondages, c'est le Parti Populaire, formation conservatrice, qui devrait s'imposer, sans pour autant obtenir une majorité absolue. Si d'aventure cela se confirme, le PP pourrait s'allier à Vox, formation d'extrême droite, qui veut entre mettre fin à l'immigration en Espagne, ou tout du moins la freiner. La mise en place d'un tel gouvernement, avec de potentiels ministres de cette formation d'extrême-droite, soulève des craintes parmi les étrangers qui vivent en Espagne. De notre envoyé spécial à Madrid,Ils sont cuisiniers, livreurs, chauffeurs, vendeurs à la sauvette ou encore employés de ménage. Qu'ils aient des papiers ou non, ils occupent les postes que les Espagnols boudent, car il s'agît d'emploi mal rémunéré et souvent sujet à de mauvaises conditions de travail. Et pour ces immigrés installés à Madrid, l'éventualité qu'une coalition de droite, avec la présence de l'extrême droite au sein du gouvernement, fait craindre le pire. « J'ai un permis de résidence, mais avant, j'étais dans un centre d'accueil pour les mineurs sous tutelle. Aujourd'hui, je travaille comme cuisinier. Si Vox s'impose, les immigrants devront partir. Nous devrons trouver un autre pays. Parce que si Vox fait partie du gouvernement, ça nous fait vraiment peur », raconte Saad, marocain, tout juste âgé de 21 ans et qui est arrivé il y a cinq dans la capitale espagnole.Ce sentiment, il le partage avec ses collègues qui, comme lui, ont un permis de résidence qui arrive à échéance d'ici peu. Un permis qui pourrait ne pas être reconduit si la droite revenait au pouvoir en coalition avec l'extrême droite. Un sentiment que ne partage pas Ramon, vénézuélien, arrivé en Espagne il y a trois mois. Livreur à vélo, il travaille 12h par jour, 6 jours par semaine. Lui, estime que le discours de Vox ne sert qu'à attirer des électeurs et que les immigrés n'ont rien à craindre. « Je ne pense pas que cela arrive parce que le fait qu'ils aient un discours politique, cela ne signifie pas que ce sera la réalité. Il y a beaucoup d'immigrés en Espagne qui font partie de la force de travail, ce qui est important pour eux. Je pense que c'est un discours plus nationaliste qui ne sert qu'à recueillir les votes des personnes qui sont anti-migrants afin qu'ils obtiennent un meilleur score. Mais je pense qu'ils ne gagneront pas ».Si Ramon se veut confiant, lui qui travaille sans papiers, mais qui espère les obtenir dans un délai de 12 mois, ce n'est pas l'avis de Mamadou. Arrivé en Espagne il y a 25, ce Mauritanien, aujourd'hui âgé de 60 ans, a vu le pays changer, et pas forcément en bien, depuis que Santiago Abascal, le chef de file de l'extrême droite, est apparu sur la scène politique. « C'est une personne qui est raciste et il essaie de changer les choses et d'acheter les gens. J'ai senti un changement. Avant, les Espagnols n'étaient pas racistes. Il y a un changement pour les Africains, pour tous les immigrés, j'ai vu des agressions. Je vivais bien depuis que je suis arrivé en Espagne, mais j'ai senti que j'allais vieillir à la rue. Je suis cuisinier, les conditions de travail était bien, maintenant c'est la merde. C'est-à-dire si tu gagnais 2 000, maintenant, on ne te paye même pas 1 000, c'est difficile. C'est pour cela que je suis au chômage maintenant », dit-il.L'Espagne a changé ces dernières années. Les idées de l'extrême droite séduisent de plus en plus dans un pays qui a pourtant un besoin indispensable de main-d'œuvre étrangère, la faute à une natalité très basse depuis des années et aussi au fait que de nombreux Espagnols ne souhaitent pas occuper des emplois souvent mal rémunérés. Et si d'aventure Vox entrait au gouvernement, dans une coalition avec les conservateurs du Parti Populaire, la situation pourrait bien devenir encore plus compliquée pour ces immigrés, malgré ce que pense Ramon.À lire aussiLégislatives en Espagne: favorite des sondages, la droite pourrait s'allier avec l'extrême droite

Européen de la semaine
Alberto Núñez Feijóo, le modéré obligé, de négocier avec l'extrême droite

Européen de la semaine

Play Episode Listen Later Jun 24, 2023 3:33


Alberto Núñez Feijóo a pris les commandes du parti populaire espagnol, le PP, formation conservatrice en avril 2022. Un parti qui était alors en proie à une crise interne après des scandales à répétition. Un an après, le PP s'est largement imposé fin mai lors des élections régionales et municipales et aujourd'hui il est en tête des sondages pour les élections législatives prévues le 23 juillet prochain. Discrètement, cette figure politique de la droite espagnole a su imprimer sa marque. Alberto Núñez Feijóo est né en 1961 en Galice, la province où il a forgé sa carrière politique au niveau régional jusqu'à l'année dernière et son élection à la présidence du Parti Populaire espagnole. Président de la Junte de Galice durant plus de 13 ans, ce haut fonctionnaire, qui a suivi des études de droit à Saint-Jacques-de-Compostelle, était le dauphin au niveau local de manuel Fraga, fondateur du PP et ancien ministre de Franco. Et c'est à ce poste qu'il a su imprimer sa marque, détaille Mathieu Petithomme, maître de conférence en Sciences politiques et spécialiste de l'Espagne : « C'est quelqu'un qui est libéral économiquement et qui est conservateur sur les questions de mœurs. Son programme en Galice, c'était cela, c'est-à-dire au niveau de l'éducation, c'est une des régions où il y a eu pas mal de faveurs données à l'école privée plutôt qu'à l'école publique. Au niveau de la santé publique, c'est pareil. Dans ces 15 années de mandat local, il a développé beaucoup les cliniques privées au détriment de la santé publique. Une politique aussi de baisse des impôts en faveur des entreprises locales. Une politique un peu de droite, conservatrice, classique. »Le temps des alliancesSi c'est cette étiquette de modéré qui lui a permis d'être élu président du Parti populaire en avril 2022, depuis les choses ont changé. Car la présence de plus en plus ancrée de la formation d'extrême droite Vox oblige Alberto Núñez Feijóo à faire évoluer son discours. Maria Elisa Alonso, enseignante et chercheuse à l'Université de Lorraine : « Les circonstances évoluent, parce que la vie politique en Espagne est divisée en deux blocs, la gauche et la droite. La société espagnole est très polarisée. Et comme les différences entre ces deux blocs sont limités, les deux grands partis vont avoir besoin quoi qu'il arrive de passer des accords. Et le seul accord possible qui peut faire Alberto Núñez Feijóo, c'est avec Vox. Donc, de ce fait, il est en train de perdre ce virage vers le centre pour aller vers des positions plus conservatrices. »À lire aussiPrès de 350 migrants secourus au large des Canaries au lendemain d'un naufrage meurtrierL'exemple italienCe virage entrepris par ce parti conservateur en Espagne aurait pu faire peur il y a encore peu, mais le contexte actuel, comme le souligne Mathieu Petithomme rend un tel scénario acceptable : « C'est un cycle que l'on observe un peu partout en Europe et ailleurs dans le monde. Le fait qu'en Italie, on ait cette association entre l'extrême droite et la droite conservatrice, ça a quand même ouvert une boîte de Pandore au sens où ce n'est plus un tabou qu'on ait des droites plus conservatrices associées à l'extrême droite qui gouvernent parce que l'Italie est quand même le troisième pays européen. On a vu le cas du gouvernement finlandais récemment. Donc voilà, la question c'est : est-ce que l'Espagne sera le prochain pays où on pourra avoir un tel scénario ? Et c'est quand même assez probable. Même si bien évidemment, la gauche peut aussi parfaitement rester au pouvoir. »Un virage pas si choquantEn tête des sondages, le parti populaire ne devrait pas obtenir la majorité absolue le 23 juillet prochain. Alberto Núñez Feijóo pourrait donc bien être celui qui ouvrira les portes du pouvoir à l'extrême droite, 46 ans après la fin du Franquisme. Une éventualité qui ne risque pas de faire fuir les électeurs conservateurs les moins radicaux selon Maria Elisa Alonso : « Selon les dernières enquêtes, les électeurs du PP sont très fidèles et en fait, ils ont assumé parfaitement la question de faire coalition avec Vox. Ils préfèrent une coalition avec Vox par exemple, plutôt qu'avec des partis indépendantistes, même s'ils sont des partis conservateurs. En plus, j'ai vu une enquête faite par une université selon laquelle l'électorat du PP situe idéologiquement leur propre parti autour de neuf, sachant que dix, c'était l'extrême droite, donc ils ne seront pas punis par leur électorat qui a déjà assumé, je pense. »Si Alberto Núñez Feijóo croit encore en la possibilité d'obtenir une majorité absolue le 23 juillet prochain, il se prépare tout de même à discuter avec Vox, à l'image de ce qui se passe en ce moment au niveau local, où les accords entre la droite traditionnelle et l'extrême droite se multiplient.À lire aussiEspagne: la présidente du Parti populaire en Estrémadure refuse de faire alliance avec Vox

Ici l'Europe
François-Xavier Bellamy : "Je ne crois pas que l'Europe soit une sorte de super-État"

Ici l'Europe

Play Episode Listen Later Jun 16, 2023 17:18


Ces derniers mois, la droite a remporté nombre de scrutins en Europe, mais elle doit clarifier son rapport avec l'extrême droite à l'approche des élections européennes du 9 juin 2024. Ici l'Europe reçoit le chef de file du parti français Les Républicains au Parlement européen, François-Xavier Bellamy. Ancien professeur de philosophie, il est classé dans le groupe Parti Populaire européen (PPE), qui vote parfois avec le groupe Renew centriste mais ne se prive pas de critiquer Emmanuel Macron.

Choses à Savoir TECH VERTE
ChatGPT : arme préférée des climatosceptiques ?

Choses à Savoir TECH VERTE

Play Episode Listen Later Jun 5, 2023 2:49


L'utilisation répandue de l'intelligence artificielle répond à de nombreux besoins, mais elle est également exploitée par certains climato-sceptiques pour justifier leurs propos.Récemment, Daniel Brisson, représentant du Parti Populaire du Canada pour le Québec, un parti politiquement situé à droite, a affirmé dans son programme qu'il n'existait « aucun consensus scientifique sur la théorie affirmant que le CO2 produit par l'activité humaine » - une fausse déclaration. Malgré cela, Daniel Brisson a avancé cette croyance sur son compte Twitter le 31 mai 2023 et a même tenté de s'appuyer sur ChatGPT pour lui donner de la crédibilité. Tout d'abord, il est important de souligner que les chiffres avancés par ChatGPT posent problème. Comme le précise France Info, le CO2 ne représente que 0,04 % de la composition totale de l'atmosphère, mais cela ne suffit pas à conclure que les êtres humains n'ont aucun lien avec le réchauffement climatique. De plus, on sait que cette augmentation est due aux activités humaines, en particulier la consommation de combustibles fossiles pour la production d'énergie, les transports, la déforestation et la modification des terres.En France, le compte Twitter L'Aile à Stick, qui propage des fake news et des théories complotistes sur le Covid depuis mars 2021, a également utilisé ChatGPT pour étayer ses propos. Le 1er juin 2023, quelques heures après Daniel Brisson, il a publié sur Twitter une capture d'écran d'une conversation qu'il a eue avec le chatbot. La discussion portait sur le taux de CO2 dans l'atmosphère, mais cette fois la question concernait la comparaison entre le taux actuel et celui qui prévalait « à l'époque des dinosaures ». Les commentateurs de la publication ont conclu que cela prouvait que l'augmentation du CO2 n'était pas un problème et qu'elle pouvait même être bénéfique. Outre le fait que la période décrite comme « l'époque des dinosaures » est bien trop longue pour être réduite à une seule donnée, cette démonstration n'est pas pertinente pour affirmer qu'il n'y a pas de problème. Tout d'abord, parce que les dinosaures étaient des créatures très différentes de nous en termes de fonctionnement, et surtout parce que le dérèglement climatique actuel se produit beaucoup plus rapidement que les précédentes périodes de réchauffement de l'histoire.Certains voient en ChatGPT la preuve ultime que les scientifiques ont tort et qu'ils ont raison. Cependant, cela est loin d'être vrai : ChatGPT a été formé sur un vaste corpus de textes qu'il a appris à « régurgiter » lors de son entraînement. L'IA n'est donc pas en mesure d'invalider ou de valider des consensus scientifiques. De plus, il arrive que ChatGPT mente. Le chatbot n'est pas un outil fiable à tous les égards : il peut parfois délirer, c'est-à-dire inventer des données totalement fausses. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Choses à Savoir TECH VERTE
ChatGPT : arme préférée des climatosceptiques ?

Choses à Savoir TECH VERTE

Play Episode Listen Later Jun 5, 2023 3:19


L'utilisation répandue de l'intelligence artificielle répond à de nombreux besoins, mais elle est également exploitée par certains climato-sceptiques pour justifier leurs propos. Récemment, Daniel Brisson, représentant du Parti Populaire du Canada pour le Québec, un parti politiquement situé à droite, a affirmé dans son programme qu'il n'existait « aucun consensus scientifique sur la théorie affirmant que le CO2 produit par l'activité humaine » - une fausse déclaration. Malgré cela, Daniel Brisson a avancé cette croyance sur son compte Twitter le 31 mai 2023 et a même tenté de s'appuyer sur ChatGPT pour lui donner de la crédibilité. Tout d'abord, il est important de souligner que les chiffres avancés par ChatGPT posent problème. Comme le précise France Info, le CO2 ne représente que 0,04 % de la composition totale de l'atmosphère, mais cela ne suffit pas à conclure que les êtres humains n'ont aucun lien avec le réchauffement climatique. De plus, on sait que cette augmentation est due aux activités humaines, en particulier la consommation de combustibles fossiles pour la production d'énergie, les transports, la déforestation et la modification des terres. En France, le compte Twitter L'Aile à Stick, qui propage des fake news et des théories complotistes sur le Covid depuis mars 2021, a également utilisé ChatGPT pour étayer ses propos. Le 1er juin 2023, quelques heures après Daniel Brisson, il a publié sur Twitter une capture d'écran d'une conversation qu'il a eue avec le chatbot. La discussion portait sur le taux de CO2 dans l'atmosphère, mais cette fois la question concernait la comparaison entre le taux actuel et celui qui prévalait « à l'époque des dinosaures ». Les commentateurs de la publication ont conclu que cela prouvait que l'augmentation du CO2 n'était pas un problème et qu'elle pouvait même être bénéfique. Outre le fait que la période décrite comme « l'époque des dinosaures » est bien trop longue pour être réduite à une seule donnée, cette démonstration n'est pas pertinente pour affirmer qu'il n'y a pas de problème. Tout d'abord, parce que les dinosaures étaient des créatures très différentes de nous en termes de fonctionnement, et surtout parce que le dérèglement climatique actuel se produit beaucoup plus rapidement que les précédentes périodes de réchauffement de l'histoire. Certains voient en ChatGPT la preuve ultime que les scientifiques ont tort et qu'ils ont raison. Cependant, cela est loin d'être vrai : ChatGPT a été formé sur un vaste corpus de textes qu'il a appris à « régurgiter » lors de son entraînement. L'IA n'est donc pas en mesure d'invalider ou de valider des consensus scientifiques. De plus, il arrive que ChatGPT mente. Le chatbot n'est pas un outil fiable à tous les égards : il peut parfois délirer, c'est-à-dire inventer des données totalement fausses. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices

Les balados de la gang
La jasette du 17 mai : invité Maxime Bernier , chef du PPC (parti populaire du Canada)

Les balados de la gang

Play Episode Listen Later May 17, 2022 24:00


Maxime Bernier, chef du PPC (parti populaire du Canada) , en tournée au Nouveau Brunswick au micro de la gang de vos radios communautaires pour parler de son parti, de l'environnement, d'économie, de politique étrangère, de la santé mais aussi de la francophonie

En direct du monde
En Espagne, ambiance tendue autour du repas de Noël du Parti Populaire

En direct du monde

Play Episode Listen Later Dec 21, 2021 3:15


durée : 00:03:15 - En direct du monde - Faut-il ou ne faut-il pas maintenir le traditionnel repas de Noël face à la propagation du variant Omicron ? En Espagne, la question provoque de vives tensions entre la direction du Parti Populaire ,de droite, et la cheffe de la région de Madrid, qui n'ont pas attendu d'être autour de la table pour soulever les sujets qui fâchent.

Télé-Gaspé - Une télévision par et pour les gens d'ici!
Christian Rioux : Parti populaire du Canada

Télé-Gaspé - Une télévision par et pour les gens d'ici!

Play Episode Listen Later Sep 14, 2021 20:48


Dans le cadre de l'élection fédérale 2021, Télé-Gaspé offre aux candidats la possibilité de présenter en une vingtaine de minutes leurs priorités et de répondre aux questions de notre animateur. Aujourd'hui, nous vous présentons Christian Rioux - Parti populaire du Canada

Européen de la semaine
Européen de la semaine - Isabel Díaz Ayuso, figure montante de la droite espagnole

Européen de la semaine

Play Episode Listen Later Aug 1, 2021 3:36


À deux ans des prochaines élections législatives en Espagne, voilà un clair avertissement pour le Premier ministre socialiste Pedro Sánchez : le triomphe aux régionales du mardi 4 mai à Madrid de la présidente régionale sortante membre du Parti Populaire. Isabel Díaz Ayuso, a doublé son score du précédent scrutin de 2019 et frôlé la majorité absolue au parlement local. Nous vous proposons une rediffusion du portrait de cette figure montante de la droite espagnole.

Européen de la semaine
Européen de la semaine - Isabel Díaz Ayuso, figure montante de la droite espagnole

Européen de la semaine

Play Episode Listen Later May 8, 2021 3:36


À deux ans des prochaines élections législatives en Espagne, voilà un clair avertissement pour le Premier ministre socialiste Pedro Sánchez : le triomphe aux régionales de ce mardi à Madrid de la présidente régionale sortante membre du Parti Populaire. Isabel Díaz Ayuso, a doublé son score du précédent scrutin de 2019 et frôlé la majorité absolue au parlement local. Portrait de cette figure montante de la droite espagnole.

On n'est pas obligé d'être d'accord - Sophie Durocher
Maxime Bernier veut mettre fin à « l'hystérie de la COVID-19 »

On n'est pas obligé d'être d'accord - Sophie Durocher

Play Episode Listen Later Apr 19, 2021 21:24


Entrevue avec Maxime Bernier, chef du Parti Populaire du Canada : Le politicien se joint à une coalition anti-confinement et anti-vaccin. Pour de l’information concernant l’utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr

On n'est pas obligé d'être d'accord - Sophie Durocher

Le « Ben Voyons Donc ! » de Sophie Durocher : Les 4 raisons d'être optimiste face à la COVID-19. Entrevue avec Maxime Bernier, chef du Parti Populaire du Canada : Le politicien se joint à une coalition anti-confinement et anti-vaccin. Discussion avec le collaborateur du jour: Christian Rioux, correspondant à Paris pour le quotidien Le Devoir et collaborateur à QUB radio : La compagnie Evian s'est excusée auprès de la communauté musulmane d'encourager à boire en plein Ramadan. Entrevue avec Oliver Kult, ex-propriétaire et fondateur des Maisons Privées : Il lance sa ligne de vernis à ongles noir pour hommes Blckout dont 100% des ventes iront à des organismes de prévention du suicide chez les hommes. Une production QUB radio Avril 2021 Pour de l’information concernant l’utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr

Euradio
Aujourd'hui en Europe - Jeudi 4 mars

Euradio

Play Episode Listen Later Mar 4, 2021 5:06


Sous pression, le parti Fidesz de Viktor Orban se retire du Parti Populaire européen ; Allemagne : un projet de loi pour sanctionner les entreprises qui bafouent les droits humains à l'étranger ; billets d'avion non-remboursés : la Commission européenne lance son enquête ; Comité européen des régions : la Commission COTER rassemblée pour échanger sur la mise en oeuvre du Pacte vert européen dans le secteur des transports.

Les idées mènent le monde
Du libertarianisme au populisme : entretien avec Martin Masse

Les idées mènent le monde

Play Episode Listen Later Jan 19, 2021 48:48


La vie intellectuelle ne se déroule pas toujours au cœur de l’université, dans les revues consacrées ou dans les grands médias. Certains courants de pensée, pour s’exprimer dans ces espaces qui leur sont inhospitaliers, mènent leur vie dans les marges de la cité, même s’ils parviennent, peu à peu, à s’y faire une place. Tel a été le cas du libertarianisme au Québec et d’un de ses principaux intellectuels au Québec depuis 30 ans, Martin Masse. Longtemps animateur du journal en ligne le Québécois libre, il a fait le saut dans la vie politique en devenant ensuite conseiller de Maxime Bernier, au point de l’accompagner dans l’aventure du Parti populaire, où il est toujours engagé aujourd’hui. Du libertarianisme au populisme : ce parcours intellectuel qui en surprendra peut-être certains méritait qu’on le retrace. Pour de l’information concernant l’utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr

RADIO X CHRONIQUES & ENTREVUES
Trudeau achète des votes avec de l'argent qu'on a pas...

RADIO X CHRONIQUES & ENTREVUES

Play Episode Listen Later May 13, 2020 16:53


Le chef du Parti Populaire du Canada, Maxime Bernier, discute avec nous de la gestion gouvernementale de la crise du COVID-19 autant au Canada qu'au Québec.

RADIO X BEST OF
Trudeau achète des votes avec de l'argent qu'on a pas...

RADIO X BEST OF

Play Episode Listen Later May 13, 2020 16:53


Le chef du Parti Populaire du Canada, Maxime Bernier, discute avec nous de la gestion gouvernementale de la crise du COVID-19 autant au Canada qu'au Québec.

RADIO X ACTUALITÉS
Trudeau achète des votes avec de l'argent qu'on a pas...

RADIO X ACTUALITÉS

Play Episode Listen Later May 13, 2020 16:53


Le chef du Parti Populaire du Canada, Maxime Bernier, discute avec nous de la gestion gouvernementale de la crise du COVID-19 autant au Canada qu'au Québec.

RADIO X CHRONIQUES & ENTREVUES
Maxime Bernier : La GAUCHE RADICALE EXTRÊME nous EMPÊCHE de parler!

RADIO X CHRONIQUES & ENTREVUES

Play Episode Listen Later Feb 13, 2020 12:49


En ligne, le chef du Parti Populaire du Canada, Maxime Bernier.

Le retour de Mario Dumont
L'intégrale du jeudi 12 décembre

Le retour de Mario Dumont

Play Episode Listen Later Dec 12, 2019 90:39


Les manchettes de Mario et Alexandre : La Cour d'appel tranche sur la loi sur la laïcité, Andrew Scheer démissionne, un suspect relâché sur l'espionnage des célébrités, poursuite des médecins résidents contre le gouvernement, Legault parle catholicisme en Californie et le F-A Gauthier reprend du service. Entrevue avec Maxime Bernier, ex-député conservateur et chef défait du Parti Populaire du Canada : Ses commentaires sur la démission de Scheer. Segment Sports avec Jean-Charles Lajoie : Le CH se donne la frousse et première victoire de Cayden Primeau. Chronique culturelle avec Anaïs Guertin-Lacroix : Célébration à TVA, Noël - un spectacle en tradition et Kill Bill 3. L’actualité vue par Mario et Alexandre : Une famille veut une enquête sur le décès dans un CHSLD, un autre signaleur est renversé et une demande importante de peau en Nouvelle-Zélande. La Zone AssNat avec Michaël Labranche, producteur de contenu à la Zone AssNat : Les moments forts de la session parlementaire. Master Bougaricci pose une colle à Mario : Saurez-vous répondre avant notre animateur? Entrevue avec Claude Carignan, sénateur conservateur : La démission d’Andrew Scheer. Chronique politique avec Emmanuelle Latraverse : Le fiasco Andrew Scheer. Une production QUB radio Décembre 2019

Le retour de Mario Dumont
Le prochain chef du PCC pourrait-il être Maxime Bernier?

Le retour de Mario Dumont

Play Episode Listen Later Dec 12, 2019 7:40


Entrevue avec Maxime Bernier, ex-député conservateur et chef défait du Parti Populaire du Canada : Ses commentaires sur la démission de Scheer.

Botrax, the everything.
FatPack #38 – François Poulin, candidat au Parti Populaire du Canada

Botrax, the everything.

Play Episode Listen Later Sep 25, 2019 127:55


-Nous recevons François Poulin en studio, candidat au Parti Populaire du Canada. En studio: Tout-ti,...

Le Fat Pack
FatPack #38 – François Poulin, candidat au Parti Populaire du Canada

Le Fat Pack

Play Episode Listen Later Sep 25, 2019 127:55


-Nous recevons François Poulin en studio, candidat au Parti Populaire du Canada. En studio: Tout-ti,...

RADIO X INTÉGRAL
Bernier fait le point sur Greta.

RADIO X INTÉGRAL

Play Episode Listen Later Sep 4, 2019 15:35


"Moi je suis un politicien, et je parle d'idées et si cette jeune fille la fait un débat d'idées et la gauche l'utilise, bien on a le droit de la critiquer sur ces idées radicales" -Maxime Bernier, chef du Parti Populaire du Canada.

RADIO X ACTUALITÉS
Bernier fait le point sur Greta.

RADIO X ACTUALITÉS

Play Episode Listen Later Sep 4, 2019 15:35


"Moi je suis un politicien, et je parle d'idées et si cette jeune fille la fait un débat d'idées et la gauche l'utilise, bien on a le droit de la critiquer sur ces idées radicales" -Maxime Bernier, chef du Parti Populaire du Canada.

Les élections européennes
"Mon Parlement à moi" par Elisabeth Morin-Chartier (Groupe du Parti populaire européen (Démocrates-Chrétiens) - Europe

Les élections européennes

Play Episode Listen Later May 22, 2019 3:50


Les élections européennes ont lieu le 26 mai en France. Ouest-France est allé à la rencontre des eurodéputés pour qu’ils nous expliquent pourquoi le travail des eurodéputés est important à suivre pour les citoyens. Des entretiens audio à retrouver dans « Mon Parlement à moi », une série proposée par Le Mur des Podcasts d’Ouest-France. Comment les eurodéputés ont-ils vécu leur arrivée au Parlement européen ? À quelques semaines des élections européennes du dimanche 26 mai, Ouest-France est allé à la rencontre des élus pour qu’ils nous parlent de « leur » parlement, notamment Elisabeth Morin-Chartier, eurodéputé du groupe du Parti populaire européen (Démocrates-Chrétien) Retrouvez tous les émissions dédiées aux élections européennes sur Le Mur des podcasts de Ouest-France. Découvrez à cette occasion ces élus trop méconnus qui ont pourtant un pouvoir important dans la conception de nos lois. Le scrutin du dimanche 26 mai 2019 correspond à l’équivalent des législatives au niveau européen et sert à élire des eurodéputés qui siègent au sein du Parlement européen. Crédit Musique: Version hip-hop de l'hymne européen par Florian Müller

Les élections européennes
"Mon Parlement à moi" par Elisabeth Morin-Chartier (Groupe du Parti populaire européen (Démocrates-Chrétiens)

Les élections européennes

Play Episode Listen Later May 22, 2019 3:49


Les élections européennes ont lieu le 26 mai en France. Ouest-France est allé à la rencontre des eurodéputés pour qu'ils nous expliquent pourquoi le travail des eurodéputés est important à suivre pour les citoyens. Des entretiens audio à retrouver dans « Mon Parlement à moi », une série proposée par Le Mur des Podcasts d'Ouest-France. Comment les eurodéputés ont-ils vécu leur arrivée au Parlement européen ? À quelques semaines des élections européennes du dimanche 26 mai, Ouest-France est allé à la rencontre des élus pour qu'ils nous parlent de « leur » parlement, notamment Elisabeth Morin-Chartier, eurodéputé du groupe du Parti populaire européen (Démocrates-Chrétien) Retrouvez tous les émissions dédiées aux élections européennes sur Le Mur des podcasts de Ouest-France. Découvrez à cette occasion ces élus trop méconnus qui ont pourtant un pouvoir important dans la conception de nos lois. Le scrutin du dimanche 26 mai 2019 correspond à l'équivalent des législatives au niveau européen et sert à élire des eurodéputés qui siègent au sein du Parlement européen. Crédit Musique: Version hip-hop de l'hymne européen par Florian Müller

Les élections européennes
"Mon Parlement à moi" par Elisabeth Morin-Chartier (Groupe du Parti populaire européen (Démocrates-Chrétiens)

Les élections européennes

Play Episode Listen Later May 22, 2019 3:49


Les élections européennes ont lieu le 26 mai en France. Ouest-France est allé à la rencontre des eurodéputés pour qu'ils nous expliquent pourquoi le travail des eurodéputés est important à suivre pour les citoyens. Des entretiens audio à retrouver dans « Mon Parlement à moi », une série proposée par Le Mur des Podcasts d'Ouest-France.Comment les eurodéputés ont-ils vécu leur arrivée au Parlement européen ? À quelques semaines des élections européennes du dimanche 26 mai, Ouest-France est allé à la rencontre des élus pour qu'ils nous parlent de « leur » parlement, notamment Elisabeth Morin-Chartier, eurodéputé du groupe du Parti populaire européen (Démocrates-Chrétien)Retrouvez tous les émissions dédiées aux élections européennes sur Le Mur des podcasts de Ouest-France. Découvrez à cette occasion ces élus trop méconnus qui ont pourtant un pouvoir important dans la conception de nos lois.Le scrutin du dimanche 26 mai 2019 correspond à l'équivalent des législatives au niveau européen et sert à élire des eurodéputés qui siègent au sein du Parlement européen.Crédit Musique: Version hip-hop de l'hymne européen par Florian Müller

Podcast Europe Express
Claude Rolin (PPE): "M. Orban n'a pas sa place au sein du Parti populaire européen"

Podcast Europe Express

Play Episode Listen Later May 21, 2019 19:30


Ancien syndicaliste chrétien, le Belge Claude Rolin est membre du Parti populaire européen. A quelques jours de l'élection européenne, et de sa retraite, puisqu'il retournera après le scrutin à ses anciennes amours syndicales, ce leader du Centre démocrate humaniste (centre droit) ne mâche pas ses mots, sur la mauvaise réponse d'Emmanuel Macron au mouvement de gilets jaunes, la présence de Viktor Orban au sein de son groupe parlementaire européen, voire le traitement, en France, de l'affaire Vincent Lambert. Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.

Le retour de Mario Dumont
Vendredi 3 mai

Le retour de Mario Dumont

Play Episode Listen Later May 3, 2019 102:23


Manchettes, nouvelle du jour et commentaires Entrevue avec Gaétan Barrette, député libéral de La Pinière et Porte-parole de l’opposition officielle pour le Conseil du trésor ainsi qu’en matière de transports: Ses mesures sur la DPJ remises en question et il ne se sera pas de la course à la chefferie du PLQ. Entrevue avec Maxime Bernier, chef du Parti Populaire du Canada: Les dépenses de Radio-Canada. Le Buzz de Vincent Dessureault: Opération nettoyage sur l’Everest, Facebook bannit des extrémistes, Sonic va perdre ses dents et qui potine le plus entre les hommes et les femmes? Entrevue avec Jasmin Dumas, journaliste à TVA Sherbrooke: La fillette de 7 ans qui est décédée mardi dans des circonstances qui ont soulevé l’indignation des Québécois sera portée à son dernier repos jeudi prochain. Entrevue avec Michael Nguyen, journaliste au Journal de Montréal - Journal de Québec: Près 28 jours de délibérations dans le procès d'Yves Denis et de Denis Lefebvre. Entrevue avec Cendrix Bouchard, porte-parole d’Hydro-Québec: Les compteurs intelligents d’Hydro-Québec absent dans certaines communautés autochtones. L’actualité internationale avec Normand Lester: Le point sur la crise au Venezuela, le Congrès américain, l’OPEP risque de s’effondrer avec l’application des sanctions américaines et les électeurs britanniques punissent les deux principaux partis lors d’élections locales. Segment Sports avec Dave Morissette: Les séries éliminatoires de la LNH se poursuivent. Une production de QUB radio Mai 2019

Le retour de Mario Dumont
Entrevue avec Maxime Bernier sur les dépenses de Radio-Canada

Le retour de Mario Dumont

Play Episode Listen Later May 3, 2019 11:40


Entrevue avec Maxime Bernier, chef du Parti Populaire du Canada: Les dépenses de Radio-Canada.

Les élections européennes
"Mon Parlement à moi" par Angélique Delahaye (Groupe du Parti populaire européen / Démocrates-Chrétiens)

Les élections européennes

Play Episode Listen Later May 2, 2019 4:52


Les élections européennes ont lieu le 26 mai en France. Ouest-France est allé à la rencontre de l'eurodéputée Angélique Delahaye. Elle nous explique pourquoi le travail des eurodéputés est important à suivre pour les citoyens. Un entretien audio à retrouver dans « Mon Parlement à moi », une série proposée par Le Mur des Podcasts d'Ouest-France. Comment les eurodéputés ont-ils vécu leur arrivée au Parlement européen ? À quelques semaines des élections européennes du dimanche 26 mai, Ouest-France est allé à la rencontre des élus pour qu'ils nous parlent de « leur » parlement, notamment Angélique Delahaye, eurodéputée Les Républicains qui siège au sein du Parti populaire européen (PPE). Des entretiens audio à retrouver sur Le Mur des Podcasts d'Ouest-France. Angélique Delahaye a fait « d'abord beaucoup de belles rencontres ». Elle a aussi été marquée par la véhémence de certains de ses collègues venus de l'Est de l'Union européenne vis-à-vis de la Russie. « Je suis arrivée au moment des difficultés entre Russie et Ukraine sur la Crimée », explique l'eurodéputée des Républicains. « En tant qu'Européenne de l'Ouest, j'avais un peu de mal à comprendre ce qui justifiait autant de réactions épidermiques. Une collègue lituanienne m'a dit "je vais t'expliquer quelque chose, tu comprendras mieux pourquoi j'ai tant de ressentiment. Je suis entrée à cinq ans dans les camps russes avec toute ma famille. J'en suis ressortie seule à 15 ans." Ce sont des propos qui me marqueront jusqu'à la fin de mes jours », affirme Angélique Delahaye. Durant son mandat, elle s'est notamment impliquée durant le mandat sur la PAC, la politique agricole commune. « Quand je parle agriculture, vu mon passé d'agricultrice et de syndicaliste agricole, je crois savoir de quoi je parle », explique-t-elle. « Je me suis particulièrement intéressée à ce qui faisait le revenu de l'agriculteur, toute la dimension économique et environnementale. » Elle aimerait que les citoyens s'intéressent plus à l'action des députés européens mais regrette « un manque de relais des travaux qui se font ici ». Elle l'explique par un manque de « lisibilité » aux textes votés pour toucher directement les citoyens. « L'Europe est dans le quotidien de nos vies », estime-t-elle. Elle prend l'exemple du cas des frais d'itinérance et du prix du forfait téléphonique : « il n'y a plus ce coût de l'itinérance proposée par ceux qui proposent les forfaits téléphoniques parce qu'on a légiféré. Ce sont les eurodéputés qui ont dit : on vit dans un espace commun, il n'y a pas de raison qu'on paye plus cher sous prétexte qu'on passe la frontière alors qu'on vit dans le même espace. » Retrouvez tous les émissions dédiées aux élections européennes sur Le Mur des podcasts de Ouest-France. Découvrez à cette occasion ces élus trop méconnus qui ont pourtant un pouvoir important dans la conception de nos lois. Le scrutin du dimanche 26 mai 2019 correspond à l'équivalent des législatives au niveau européen et sert à élire des eurodéputés qui siègent au sein du Parlement européen. Crédit Musique: Version hip-hop de l'hymne européen par Florian Müller

Les élections européennes
"Mon Parlement à moi" par Angélique Delahaye (Groupe du Parti populaire européen / Démocrates-Chrétiens)

Les élections européennes

Play Episode Listen Later May 2, 2019 4:52


Les élections européennes ont lieu le 26 mai en France. Ouest-France est allé à la rencontre de l'eurodéputée Angélique Delahaye. Elle nous explique pourquoi le travail des eurodéputés est important à suivre pour les citoyens. Un entretien audio à retrouver dans « Mon Parlement à moi », une série proposée par Le Mur des Podcasts d'Ouest-France.Comment les eurodéputés ont-ils vécu leur arrivée au Parlement européen ? À quelques semaines des élections européennes du dimanche 26 mai, Ouest-France est allé à la rencontre des élus pour qu'ils nous parlent de « leur » parlement, notamment Angélique Delahaye, eurodéputée Les Républicains qui siège au sein du Parti populaire européen (PPE).Des entretiens audio à retrouver sur Le Mur des Podcasts d'Ouest-France.Angélique Delahaye a fait « d'abord beaucoup de belles rencontres ». Elle a aussi été marquée par la véhémence de certains de ses collègues venus de l'Est de l'Union européenne vis-à-vis de la Russie. « Je suis arrivée au moment des difficultés entre Russie et Ukraine sur la Crimée », explique l'eurodéputée des Républicains.« En tant qu'Européenne de l'Ouest, j'avais un peu de mal à comprendre ce qui justifiait autant de réactions épidermiques. Une collègue lituanienne m'a dit "je vais t'expliquer quelque chose, tu comprendras mieux pourquoi j'ai tant de ressentiment. Je suis entrée à cinq ans dans les camps russes avec toute ma famille. J'en suis ressortie seule à 15 ans." Ce sont des propos qui me marqueront jusqu'à la fin de mes jours », affirme Angélique Delahaye.Durant son mandat, elle s'est notamment impliquée durant le mandat sur la PAC, la politique agricole commune. « Quand je parle agriculture, vu mon passé d'agricultrice et de syndicaliste agricole, je crois savoir de quoi je parle », explique-t-elle. « Je me suis particulièrement intéressée à ce qui faisait le revenu de l'agriculteur, toute la dimension économique et environnementale. »Elle aimerait que les citoyens s'intéressent plus à ...

Les élections européennes
"Mon Parlement à moi" par Alain Cadec (Groupe du Parti populaire européen / Démocrates-Chrétiens)

Les élections européennes

Play Episode Listen Later Apr 26, 2019 3:24


Comment les eurodéputés ont-ils vécu leur arrivée au Parlement européen ? À quelques semaines des élections européennes du dimanche 26 mai, Ouest-France est allé à la rencontre des élus pour qu'ils nous parlent de « leur » parlement, notamment Alain Cadec, eurodéputé des Républicains qui siège au sein du groupe du Parti populaire européen (PPE).Quand il est arrivé pour la première fois à Bruxelles et Strasbourg, Alain Cadec a été « impressionné par la taille de ce Parlement, l'immensité des sites sur lesquels nous travaillons mais aussi le fait qu'on travaille avec 28 pays, 24 langues différentes ». Une expérience qu'il a trouvée « passionnante ».« L'Europe est riche de ses diversités, mais il y a une civilisation européenne qui est incontestable », explique l'eurodéputé français qui estime que le « Parlement européen est l'expression des peuples pour l'Europe ».L'eurodéputé issu des rangs des Républicains a aussi fait des rencontres auxquelles il n'aurait pas pensé. « Cela a été l'occasion de rencontres et de découvertes de collègues d'autres bords politiques. Par exemple, José Bové est devenu un ami. J'ai aussi eu l'occasion de discuter avec Jean-Luc Mélenchon quand il était eurodéputé… »Une aventure qu'il aimerait plus partager avec ses électeurs : « je suis atterré quand je vois les pronostics de participations aux élections européennes. Il faut que les Français aillent voter, c'est leur avenir qui se décide au Parlement européen, à la Commission et au Conseil », conclut-il.Retrouvez tous les émissions dédiées aux élections européennes sur Le Mur des podcasts de Ouest-France. Découvrez à cette occasion ces élus trop méconnus qui ont pourtant un pouvoir important dans la conception de nos lois.Le scrutin du dimanche 26 mai 2019 correspond à l'équivalent des législatives au niveau européen et sert à élire des eurodéputés qui siègent au sein du Parlement européen.Bonne écouteCrédit Musique: Version hip-ho...

Gravel le matin
Gravel le matin 2018.12.27

Gravel le matin

Play Episode Listen Later Dec 27, 2018 52:22


Chronique musicale des fêtes de Mélanie Joly; Les Hugo d’Or : Retrouvailles 1; Expédition dans l’Arctique pour voir les changements climatiques:Entrevue; La popularité du Parti Populaire du Canada:Entrevue avec Maxime Bernier; Chronique de Martin Bilodeau; Les canadiens emprisonnés à l’étranger:Entrevue avec Guy Saint-Jacques; Bobines et cassettes…des Fêtes avec Hugo Lavoie et Catherine Éthier;

Dedans le Pitt
DISCOURS DE MAXIME BERNIER À QUÉBEC - 6 DÉCEMBRE 2018

Dedans le Pitt

Play Episode Listen Later Dec 14, 2018 74:19


Discours de Maxime Bernier, chef du Parti Populaire du Canada, prononcé le 6 décembre 2018.

Dedans le Pitt
PARTI POPULAIRE DU CANADA: ANALYSE DE CETTE NOUVELLE DROITE AVEC JEFF PLANT

Dedans le Pitt

Play Episode Listen Later Nov 21, 2018 29:50


Jeff Plante est un ancien conseiller municipal à Montréal, ancien candidat de l'ADQ et a participé à la fondation du Parti Conservateur du Québec.

Dedans le Pitt
MAXIME BERNIER ET LE PARTI POPULAIRE DU CANADA

Dedans le Pitt

Play Episode Listen Later Nov 16, 2018 44:37


Maxime Bernier n'est pas le dernier venu en politique canadienne.