French singer and actor
POPULARITY
L'invité culture est le journaliste Didier Varrod, directeur musical de Radio France. Il publie La chanson française, un peu, beaucoup, passionnément. aux éditions Le Robert. Une balade en 21 chapitres dans l'histoire de la chanson française. RFI : La chanson française, un peu, beaucoup, passionnément, c'est le titre de l'ouvrage en forme de déclaration d'amour que vous consacrez à votre passion, qui est aussi celle de beaucoup de gens dans le monde pour la chanson française. Il compte 21 chapitres, 21 moments qui retracent l'histoire moderne de cette chanson. Et en vous lisant, on comprend une chose essentielle : cette chanson française est aussi le miroir de la société dans toutes ses dimensions, ses revendications, ses soubresauts et ses crises. Didier Varrod : Contrairement à ce qu'avait dit Serge Gainsbourg sur un plateau de télévision, j'ai toujours pensé que la chanson était un art majeur, même si ce n'est pas un art académique. Je comprends la nuance gainsbourienne qui consiste à dire que pour faire de la peinture, il faut un apprentissage académique, il faut connaître toute l'histoire de la peinture, mais pour moi, la chanson m'a élevé « au grain ». C'est vrai que la littérature, les livres, le cinéma, ont été importants, mais la chanson a été une sorte de tuteur qui m'a accompagné dans mon éducation, dans mes prises de conscience, dans mes émotions et dans mon identité. Je pense que c'est comme ça pour beaucoup de Françaises et de Français et de gens dans le monde entier, d'ailleurs. Parce que la musique est « un cri qui vient de l'Intérieur », comme disait Bernard Lavilliers. C'est un terrain de jeu commun, un terrain qui fabrique du bien commun, du vivre-ensemble. Pour moi, c'est aussi une langue. Le français est peut-être ma première langue maternelle, mais la chanson française, en quelque sorte, est une deuxième langue. Elle m'a permis de communiquer avec des gens. Elle m'a permis d'entrer dans l'intimité des artistes que j'ai rencontré. Pour moi, elle fait socle. Et, j'ai toujours pensé aussi que si demain il y avait une catastrophe nucléaire ou une catastrophe épouvantable, et que dans un endroit secret était protégés des disques et des vinyles, on pourrait alors comprendre ce qu'était la France des années 1950 à aujourd'hui, rien qu'à travers des chansons. C'est pour ça qu'elle a cette importance pour moi. Dans ce livre, vous partez souvent d'un cas particulier, d'une rencontre, d'une anecdote, pour exhumer une tendance générale dans la chanson française. Prenons le cas des rapports entre le monde politique et la chanson. Est-ce que les personnels politiques ont toujours courtisé les chanteurs et chanteuses ? A contrario, est-ce que les artistes ont eu besoin des politiques ? C'est un phénomène qui est apparu progressivement avec l'émergence de la société du spectacle pour reprendre les termes de Guy Debord. Il est vrai que dans les années 1950 et les années début des années 1960, les artistes, la chanson d'un côté et le monde politique, de l'autre, étaient deux territoires relativement distincts. Ce qui a changé, c'est qu'à la fin des années 1950 et au début des années 1960, il y a une nouvelle catégorie sociologique qui apparait : la jeunesse. Dans les années 1950 ou 1940, voire avant la guerre, il n'y avait pas d'adolescence. L'adolescence n'était pas considérée comme une catégorie sociale à l'instar des enfants et des adultes. Et souvent d'ailleurs, les artistes qui sont issus des années 1960 le racontent. Leur révolution, c'est ça. C'est la prise en compte tout d'un coup d'une catégorie nouvelle qui s'appelle la jeunesse, l'adolescence. Et pour le coup, elle arrive avec sa propre langue, ses propres désirs d'apparence, sa volonté de se distinguer par des vêtements, par la musique, et puis progressivement par du cinéma, puis dans les années 1980 avec la BD. Et ça, le monde politique le comprend... À partir du moment où cette catégorie est identifiée, elle devient attractive, et elle est convoitée par le personnel politique. D'autant plus avec l'instauration par Valéry Giscard d'Estaing (président de la France entre 1974 et 1981, NDLR) du droit de vote à 18 ans où, finalement, on sort de l'adolescence. Et on comprend que cette adolescence construit aussi les premières utopies, les premières convictions politiques. Je pense que ce qui a rapproché finalement le monde politique et le monde de la musique, c'est à la fois le courant des yéyés, la période de mai 1968, et aussi après les années s1970, la prise en compte de la jeunesse comme une véritable catégorie socioprofessionnelle. Et cette chanson française n'évolue pas en vase clos. Elle se fait la caisse de résonance des luttes de l'époque, des injustices, des combats. Il y a toujours eu une chanson d'auteur qui avait comme préoccupation de raconter le monde et de raconter en chanson quelles étaient les préoccupations sociales et politiques de leurs auteurs. Il y a eu, comme je le raconte dans le livre, des compagnons de route du Parti communiste français, notamment avec Jean Ferrat qui était un artiste extrêmement populaire à l'époque. À côté, il y avait des acteurs comme Yves Montand et Simone Signoret. Toute une sphère artistique très en lien avec le Parti communiste. Mais dans les années 1970, la France rattrape son retard dans la culture politique. John Fitzgerald Kennedy (président des États-Unis de 1961 à 1963, NDLR) est passé par là. Il a fait de sa campagne électorale, une campagne spectacle où le show business commençait à intervenir dans la vie politique américaine. Et du coup, Giscard, quand il arrive en 1974, applique un peu cette recette. Avec une volonté de resserrer les liens avec la sphère artistique. D'ailleurs, il vise les jeunes. Il fait fabriquer des t-shirts et il les fait porter aux artistes qui sont les plus populaires, les plus emblématiques. On a des photos de Claude François ou de Johnny Hallyday ou Sylvie Vartan avec le t-shirt « Giscard à la barre ». La chanson française se fait l'écho des revendications et des cris, enfin des revendications, des injustices, des combats. Dans les années 1970, il y a une nouvelle scène française, une nouvelle chanson française qui est une chanson d'auteur, portée par des auteurs, compositeurs, interprètes et non plus seulement par des interprètes qui se contentaient de faire des adaptations de standards américains ou anglais. Donc, à partir du moment où cette génération d'auteurs est arrivée, elle s'est inscrite dans la tradition française, celle de l'écrit qui dit quelque chose du monde, et qui existait déjà, du reste, dans les années 1920 ou 1930, avec des chanteurs qui utilisaient la chanson pour raconter à la fois leur intériorité, mais aussi leur relation au monde et leur volonté d'émancipation. Dans les années 1970, il y a la volonté d'accompagner un désir de changement, d'alternance. Il faut se remettre dans l'esprit une chose : à l'époque, les gens pensaient que l'alternance politique n'était qu'une utopie, qu'elle n'arriverait jamais. Dès lors, nous n'avions pour y croire que quelques enseignants qui nous enseignaient une vision alternative du monde. Et puis, nous avions les chanteurs. Renaud, Bernard Lavilliers, Alain Souchon, Daniel Balavoine qui exprimaient à travers leurs mots une conscience ouvrière, une volonté de changer le monde. Pour mon cas personnel, j'ai toujours pensé que les chansons de Renaud ont été bien plus efficaces que tous les cours d'éducation civique que je subissais à l'école. Quant à Balavoine, je le considère un peu comme un tuteur, un grand frère qui m'a appris la vie, qui m'a appris quel était le prix de l'émotion, qui m'a appris à « m'emporter pour ce qui m'importe », puisque c'était une des grandes phrases de Balavoine, « je m'emporte pour ce qu'il m'importe ». Alors, est-ce que pour autant les chansons changent le monde ? C'est Jean-Jacques Goldman qui a posé de façon assez judicieuse la question, sans réellement y répondre. Mais en tout cas, elles accompagnent les soubresauts politiques, elles accompagnent les mutations, et parfois, elles sont simplement la bande originale d'un moment. Chaque révolution à ses chansons. Dans ce livre, vous abordez aussi un chapitre très intéressant, c'est l'irruption du rap dans les années 1990 et la difficulté qu'a eue l'industrie musicale à intégrer le rap dans le champs de vision. Il a fallu le succès de MC Solaar, expliquez-vous, pour que finalement, on se rende compte que les banlieues avaient quelque chose à dire. Et elles le disaient d'une façon différente, mais qui était aussi de la chanson française. J'ai eu la chance de vivre personnellement ce moment. Je suis en 1991 appelé à la direction artistique de Polydor. Je ne suis pas un enfant du rap, loin de là. J'ai acheté quelques 45 tours de rap, Sugar Hill Gang qui tournait sur ma platine tout le temps. On commençait à voir des breakers comme Sydney à la télévision. Mais pour moi, c'était quand même un monde un peu étranger. Et quand j'arrive en 1991 chez Polydor, qui est vraiment le label très imprégné de chanson française, Serge Reggiani, Renaud, Maxime Le Forestier etc, il y a toute une nouvelle pop française qui émerge avec Niagara, Mylène Farmer, Patricia Kaas. Et au milieu, il y a une espèce de d'électron libre qui s'appelle MC Solaar, avec un projet hybride entre la chanson et le rap. Ce n'est pas tout à fait du rap au sens où on croit l'entendre, et ce n'est pas tout à fait de la chanson. Et de cette hybridité va naître effectivement une culture qui est celle du rap populaire qui va débouler sur les antennes de toutes les radios. Pourquoi l'industrie musicale a eu autant de mal à intégrer le rap dans ses raisonnements ? Parce que ces jeunes gens n'avaient jamais eu la chance d'être visibles, ni à la radio ni à la télé. Faut quand même rappeler que jusque dans les années 1980, il n'y a pas de « blacks » à la télé, il n'y a pas d'arabes à la télé. Et quand on les voit, c'est soit parce qu'il y a des émeutes, soit parce que tout d'un coup, il y a un élan collectif antiraciste. Donc tout d'un coup, cette jeunesse que l'on ne connaît pas arrive et remet en question la manière traditionnelle de faire la chanson. La chanson, ce n'est plus forcément un couplet, un refrain, un couplet, un refrain. Ça peut être un flow qui dure pendant trois minutes sans refrain. Ça peut être – oh scandale ! – l'arrivée du sampling dans cette musique. Et ce sampling déstabilise une partie des gens de la chanson française qui se disent « mais enfin, ils ne peuvent pas composer leur propre rythmique, ils ne peuvent pas employer un batteur et un bassiste pour créer une rythmique ! ». Et la chanson française a aussi refusé quelque part cette irruption de ce mode d'expression qui était nouveau, spontané, et aussi extrêmement écrit, mais dans une langue qui n'était pas tout à fait la langue académique. Et c'est vrai que finalement, Solaar a réussi à imposer une image de grand sage. Et il a réussi, tout d'un coup, à intéresser les tenants du patrimoine de la chanson française, c'est à dire les Aznavour, les Gainsbourg, les Juliette Gréco, tous ces artistes vraiment très patrimoniaux qui avaient connu la poésie surréaliste, qui avaient connu Boris Vian, qui avaient connu Jacques Canetti. Donc ça a été pour moi magnifique de vivre à la fois cette émergence, de comprendre aussi que ça grattait, que ça n'allait pas être facile. Finalement, puisque j'ai toujours une vision un peu historique de la chanson, je me dis que ce n'est pas si loin de ce qu'ont vécus dans les années 1960 Eddy Mitchell, Dick Rivers, Johnny Hallyday qui – comme par hasard – étaient tous des mômes issus des quartiers populaires, de la banlieue, qu'on n'appelait pas encore banlieue, et qui s'exprimaient avec des rythmes et des mots qui n'étaient pas ceux de la génération d'avant. On voit à nouveau avec le rap l'émergence d'une musique stigmatisée par l'establishment, adoubée par la rue et par le public. C'est ça qui est très intéressant. Mais encore aujourd'hui, on s'aperçoit par exemple avec la mort de Werenoi, une partie de la France s'interroge. C'est juste le plus gros vendeur de disque en France ! Et moi, je voulais aussi raconter ce long chemin de croix qu'ont vécu les rappeurs pourtant installés depuis le début des années 1990. Je ne vous dis pas le nombre de courriers que reçoit la médiatrice de France Inter (station de radio où travaille Didier Varrod, NDLR) tous les jours, toutes les semaines pour râler en disant « mais comment vous pouvez passer cette musique qui n'est pas de la musique ? ». On a eu la même chose avec la musique électronique. Mais c'est pour dire encore qu'aujourd'hui, même si cette musique-là est majoritaire économiquement dans le pays et qu'elle draine effectivement la majorité de la jeunesse, elle n'est pas la musique majoritaire pour l'institution. Dans ce livre, vous évoquez beaucoup d'artistes qui vous ont marqués. On ne va pas tous les citer. Il y a Véronique Sanson, bien évidemment. Et puis, vous parlez de Mylène Farmer. Et en lisant le chapitre sur Mylène Farmer, je me suis dit : est-ce que la chanson française fabrique des mythes ? Ou est-ce que ce sont les mythes qui s'incarnent dans la chanson française, comme ils pourraient s'incarner en littérature ou ailleurs ? C'est une question que je me suis posée plusieurs fois en écrivant ce chapitre sur Mylène Farmer. Est-ce qu'elle est née pour devenir mythologique, avec la volonté de le devenir ? Ou est-ce que finalement, c'est l'histoire de la chanson française dans son évolution qui a fabriqué ce mythe ? En fait, je pense très honnêtement que, c'est l'histoire de la chanson française qui crée le mythe autour de Mylène Farmer. Même si Mylène Farmer, quand elle arrive au début des années 1980, se nourrit d'un certain nombre de mythologies très fortes, de figures mythologiques qui cultivent à la fois le secret, un univers un peu sombre, etc. Mais en fait, c'est en regardant l'histoire de la chanson que l'on s'aperçoit que finalement, ce mythe va naître et se muscler et s'intensifier. Cette identité, parfois, se transmet de père en fils. Vous abordez parmi tous les phénomènes que génère la chanson dans une société. Celui de l'héritage et des familles : les Higelin, les Chedid, les Gainsbourg.. La chanson française, serait-elle transmissible génétiquement, si je puis dire ? C'est l'une de ses singularités. Et en fait, c'est un questionnement que j'ai eu parce souvent, quand on me présente un artiste, je me dis « Tiens, c'est la fille de ou le fils de... ». Il y a quand même ce truc en France qui rend un peu suspect la légitimité ou l'intégrité, lorsque l'on est fille ou fils de ou petit-fils ou petite fille de. Et c'est vrai que c'est une question. En fait, c'est l'une des singularités de l'histoire de la chanson française. Il y a Gainsbourg, il y a Chedid, il y a Hardy, Dutronc, France Gall... Une partie de l'histoire de la chanson s'est construite, édifiée et fut nourrie par ces familles. Et c'était aussi peut-être leur rendre alors ce qui m'a aussi poussé. J'ai beaucoup hésité à écrire ce chapitre, jusqu'au moment où je suis allé voir le spectacle d'Alain Souchon avec ses deux fils. Au départ, je me disais « Mais il ne peut pas faire un spectacle tout seul ou avec Laurent Voulzy (son complice de scène NDLR) ». Et en fait, de voir ces trois personnalités liées par le sang, par un amour inconditionnel et construire une œuvre d'art à l'intérieur d'une histoire de la chanson, ça m'a bouleversé. Je me suis dit : « Il faut rendre hommage à cette volonté de revendiquer à ciel ouvert une histoire de famille. » Et puis après, il y a aussi une dimension dans les histoires de famille que l'on aborde assez peu. C'est le phénomène de la statue du Commandeur, c'est-à-dire qu'il y a beaucoup d'artistes qui sont tellement impressionnés par l'image de la mère ou du père qui se disent « comment puis-je le dépasser ? ». Ce n'est pas simple pour tout le monde. Oui, et j'aurais pu aussi d'ailleurs évoquer dans le livre toutes les histoires de famille qui ont échoué, ou en tout cas, ces histoires d'enfants qui ont eu moins de succès ou ont eu plus de difficultés que leur maman ou leur papa. Et ça fera peut-être l'objet d'un tome 2, mais ce n'est jamais très agréable d'écrire sur les échecs. Mais ce que vous racontez là est vraiment juste. Quand on parle de Thomas Dutronc par exemple (fils de Jacques Dutronc et de Françoise Hardy, tous deux artistes NDLR), c'est quand même génial. Une jeune garçon, un fils de, avec un père et une mère qui ont marqué la chanson... Il fait son apprentissage en secret se disant « si j'ai une chance de réussir, il ne faut pas que je sois chanteur, ou en tout cas, il ne faut pas que mon fantasme premier soit d'être dans la lumière ». Et c'est très bouleversant, parce qu'en fait, il va devenir un immense musicien en s'imposant la clandestinité. Il est devenu guitariste de jazz manouche, pour aller dans un monde qui n'était ni celui de son père, ni celui de sa mère. Donc il y a des très belles histoires dans cette épopée de la chanson française.
L'invité culture est le journaliste Didier Varrod, directeur musical de Radio France. Il publie La chanson française, un peu, beaucoup, passionnément. aux éditions Le Robert. Une balade en 21 chapitres dans l'histoire de la chanson française. RFI : La chanson française, un peu, beaucoup, passionnément, c'est le titre de l'ouvrage en forme de déclaration d'amour que vous consacrez à votre passion, qui est aussi celle de beaucoup de gens dans le monde pour la chanson française. Il compte 21 chapitres, 21 moments qui retracent l'histoire moderne de cette chanson. Et en vous lisant, on comprend une chose essentielle : cette chanson française est aussi le miroir de la société dans toutes ses dimensions, ses revendications, ses soubresauts et ses crises. Didier Varrod : Contrairement à ce qu'avait dit Serge Gainsbourg sur un plateau de télévision, j'ai toujours pensé que la chanson était un art majeur, même si ce n'est pas un art académique. Je comprends la nuance gainsbourienne qui consiste à dire que pour faire de la peinture, il faut un apprentissage académique, il faut connaître toute l'histoire de la peinture, mais pour moi, la chanson m'a élevé « au grain ». C'est vrai que la littérature, les livres, le cinéma, ont été importants, mais la chanson a été une sorte de tuteur qui m'a accompagné dans mon éducation, dans mes prises de conscience, dans mes émotions et dans mon identité. Je pense que c'est comme ça pour beaucoup de Françaises et de Français et de gens dans le monde entier, d'ailleurs. Parce que la musique est « un cri qui vient de l'Intérieur », comme disait Bernard Lavilliers. C'est un terrain de jeu commun, un terrain qui fabrique du bien commun, du vivre-ensemble. Pour moi, c'est aussi une langue. Le français est peut-être ma première langue maternelle, mais la chanson française, en quelque sorte, est une deuxième langue. Elle m'a permis de communiquer avec des gens. Elle m'a permis d'entrer dans l'intimité des artistes que j'ai rencontré. Pour moi, elle fait socle. Et, j'ai toujours pensé aussi que si demain il y avait une catastrophe nucléaire ou une catastrophe épouvantable, et que dans un endroit secret était protégés des disques et des vinyles, on pourrait alors comprendre ce qu'était la France des années 1950 à aujourd'hui, rien qu'à travers des chansons. C'est pour ça qu'elle a cette importance pour moi. Dans ce livre, vous partez souvent d'un cas particulier, d'une rencontre, d'une anecdote, pour exhumer une tendance générale dans la chanson française. Prenons le cas des rapports entre le monde politique et la chanson. Est-ce que les personnels politiques ont toujours courtisé les chanteurs et chanteuses ? A contrario, est-ce que les artistes ont eu besoin des politiques ? C'est un phénomène qui est apparu progressivement avec l'émergence de la société du spectacle pour reprendre les termes de Guy Debord. Il est vrai que dans les années 1950 et les années début des années 1960, les artistes, la chanson d'un côté et le monde politique, de l'autre, étaient deux territoires relativement distincts. Ce qui a changé, c'est qu'à la fin des années 1950 et au début des années 1960, il y a une nouvelle catégorie sociologique qui apparait : la jeunesse. Dans les années 1950 ou 1940, voire avant la guerre, il n'y avait pas d'adolescence. L'adolescence n'était pas considérée comme une catégorie sociale à l'instar des enfants et des adultes. Et souvent d'ailleurs, les artistes qui sont issus des années 1960 le racontent. Leur révolution, c'est ça. C'est la prise en compte tout d'un coup d'une catégorie nouvelle qui s'appelle la jeunesse, l'adolescence. Et pour le coup, elle arrive avec sa propre langue, ses propres désirs d'apparence, sa volonté de se distinguer par des vêtements, par la musique, et puis progressivement par du cinéma, puis dans les années 1980 avec la BD. Et ça, le monde politique le comprend... À partir du moment où cette catégorie est identifiée, elle devient attractive, et elle est convoitée par le personnel politique. D'autant plus avec l'instauration par Valéry Giscard d'Estaing (président de la France entre 1974 et 1981, NDLR) du droit de vote à 18 ans où, finalement, on sort de l'adolescence. Et on comprend que cette adolescence construit aussi les premières utopies, les premières convictions politiques. Je pense que ce qui a rapproché finalement le monde politique et le monde de la musique, c'est à la fois le courant des yéyés, la période de mai 1968, et aussi après les années s1970, la prise en compte de la jeunesse comme une véritable catégorie socioprofessionnelle. Et cette chanson française n'évolue pas en vase clos. Elle se fait la caisse de résonance des luttes de l'époque, des injustices, des combats. Il y a toujours eu une chanson d'auteur qui avait comme préoccupation de raconter le monde et de raconter en chanson quelles étaient les préoccupations sociales et politiques de leurs auteurs. Il y a eu, comme je le raconte dans le livre, des compagnons de route du Parti communiste français, notamment avec Jean Ferrat qui était un artiste extrêmement populaire à l'époque. À côté, il y avait des acteurs comme Yves Montand et Simone Signoret. Toute une sphère artistique très en lien avec le Parti communiste. Mais dans les années 1970, la France rattrape son retard dans la culture politique. John Fitzgerald Kennedy (président des États-Unis de 1961 à 1963, NDLR) est passé par là. Il a fait de sa campagne électorale, une campagne spectacle où le show business commençait à intervenir dans la vie politique américaine. Et du coup, Giscard, quand il arrive en 1974, applique un peu cette recette. Avec une volonté de resserrer les liens avec la sphère artistique. D'ailleurs, il vise les jeunes. Il fait fabriquer des t-shirts et il les fait porter aux artistes qui sont les plus populaires, les plus emblématiques. On a des photos de Claude François ou de Johnny Hallyday ou Sylvie Vartan avec le t-shirt « Giscard à la barre ». La chanson française se fait l'écho des revendications et des cris, enfin des revendications, des injustices, des combats. Dans les années 1970, il y a une nouvelle scène française, une nouvelle chanson française qui est une chanson d'auteur, portée par des auteurs, compositeurs, interprètes et non plus seulement par des interprètes qui se contentaient de faire des adaptations de standards américains ou anglais. Donc, à partir du moment où cette génération d'auteurs est arrivée, elle s'est inscrite dans la tradition française, celle de l'écrit qui dit quelque chose du monde, et qui existait déjà, du reste, dans les années 1920 ou 1930, avec des chanteurs qui utilisaient la chanson pour raconter à la fois leur intériorité, mais aussi leur relation au monde et leur volonté d'émancipation. Dans les années 1970, il y a la volonté d'accompagner un désir de changement, d'alternance. Il faut se remettre dans l'esprit une chose : à l'époque, les gens pensaient que l'alternance politique n'était qu'une utopie, qu'elle n'arriverait jamais. Dès lors, nous n'avions pour y croire que quelques enseignants qui nous enseignaient une vision alternative du monde. Et puis, nous avions les chanteurs. Renaud, Bernard Lavilliers, Alain Souchon, Daniel Balavoine qui exprimaient à travers leurs mots une conscience ouvrière, une volonté de changer le monde. Pour mon cas personnel, j'ai toujours pensé que les chansons de Renaud ont été bien plus efficaces que tous les cours d'éducation civique que je subissais à l'école. Quant à Balavoine, je le considère un peu comme un tuteur, un grand frère qui m'a appris la vie, qui m'a appris quel était le prix de l'émotion, qui m'a appris à « m'emporter pour ce qui m'importe », puisque c'était une des grandes phrases de Balavoine, « je m'emporte pour ce qu'il m'importe ». Alors, est-ce que pour autant les chansons changent le monde ? C'est Jean-Jacques Goldman qui a posé de façon assez judicieuse la question, sans réellement y répondre. Mais en tout cas, elles accompagnent les soubresauts politiques, elles accompagnent les mutations, et parfois, elles sont simplement la bande originale d'un moment. Chaque révolution à ses chansons. Dans ce livre, vous abordez aussi un chapitre très intéressant, c'est l'irruption du rap dans les années 1990 et la difficulté qu'a eue l'industrie musicale à intégrer le rap dans le champs de vision. Il a fallu le succès de MC Solaar, expliquez-vous, pour que finalement, on se rende compte que les banlieues avaient quelque chose à dire. Et elles le disaient d'une façon différente, mais qui était aussi de la chanson française. J'ai eu la chance de vivre personnellement ce moment. Je suis en 1991 appelé à la direction artistique de Polydor. Je ne suis pas un enfant du rap, loin de là. J'ai acheté quelques 45 tours de rap, Sugar Hill Gang qui tournait sur ma platine tout le temps. On commençait à voir des breakers comme Sydney à la télévision. Mais pour moi, c'était quand même un monde un peu étranger. Et quand j'arrive en 1991 chez Polydor, qui est vraiment le label très imprégné de chanson française, Serge Reggiani, Renaud, Maxime Le Forestier etc, il y a toute une nouvelle pop française qui émerge avec Niagara, Mylène Farmer, Patricia Kaas. Et au milieu, il y a une espèce de d'électron libre qui s'appelle MC Solaar, avec un projet hybride entre la chanson et le rap. Ce n'est pas tout à fait du rap au sens où on croit l'entendre, et ce n'est pas tout à fait de la chanson. Et de cette hybridité va naître effectivement une culture qui est celle du rap populaire qui va débouler sur les antennes de toutes les radios. Pourquoi l'industrie musicale a eu autant de mal à intégrer le rap dans ses raisonnements ? Parce que ces jeunes gens n'avaient jamais eu la chance d'être visibles, ni à la radio ni à la télé. Faut quand même rappeler que jusque dans les années 1980, il n'y a pas de « blacks » à la télé, il n'y a pas d'arabes à la télé. Et quand on les voit, c'est soit parce qu'il y a des émeutes, soit parce que tout d'un coup, il y a un élan collectif antiraciste. Donc tout d'un coup, cette jeunesse que l'on ne connaît pas arrive et remet en question la manière traditionnelle de faire la chanson. La chanson, ce n'est plus forcément un couplet, un refrain, un couplet, un refrain. Ça peut être un flow qui dure pendant trois minutes sans refrain. Ça peut être – oh scandale ! – l'arrivée du sampling dans cette musique. Et ce sampling déstabilise une partie des gens de la chanson française qui se disent « mais enfin, ils ne peuvent pas composer leur propre rythmique, ils ne peuvent pas employer un batteur et un bassiste pour créer une rythmique ! ». Et la chanson française a aussi refusé quelque part cette irruption de ce mode d'expression qui était nouveau, spontané, et aussi extrêmement écrit, mais dans une langue qui n'était pas tout à fait la langue académique. Et c'est vrai que finalement, Solaar a réussi à imposer une image de grand sage. Et il a réussi, tout d'un coup, à intéresser les tenants du patrimoine de la chanson française, c'est à dire les Aznavour, les Gainsbourg, les Juliette Gréco, tous ces artistes vraiment très patrimoniaux qui avaient connu la poésie surréaliste, qui avaient connu Boris Vian, qui avaient connu Jacques Canetti. Donc ça a été pour moi magnifique de vivre à la fois cette émergence, de comprendre aussi que ça grattait, que ça n'allait pas être facile. Finalement, puisque j'ai toujours une vision un peu historique de la chanson, je me dis que ce n'est pas si loin de ce qu'ont vécus dans les années 1960 Eddy Mitchell, Dick Rivers, Johnny Hallyday qui – comme par hasard – étaient tous des mômes issus des quartiers populaires, de la banlieue, qu'on n'appelait pas encore banlieue, et qui s'exprimaient avec des rythmes et des mots qui n'étaient pas ceux de la génération d'avant. On voit à nouveau avec le rap l'émergence d'une musique stigmatisée par l'establishment, adoubée par la rue et par le public. C'est ça qui est très intéressant. Mais encore aujourd'hui, on s'aperçoit par exemple avec la mort de Werenoi, une partie de la France s'interroge. C'est juste le plus gros vendeur de disque en France ! Et moi, je voulais aussi raconter ce long chemin de croix qu'ont vécu les rappeurs pourtant installés depuis le début des années 1990. Je ne vous dis pas le nombre de courriers que reçoit la médiatrice de France Inter (station de radio où travaille Didier Varrod, NDLR) tous les jours, toutes les semaines pour râler en disant « mais comment vous pouvez passer cette musique qui n'est pas de la musique ? ». On a eu la même chose avec la musique électronique. Mais c'est pour dire encore qu'aujourd'hui, même si cette musique-là est majoritaire économiquement dans le pays et qu'elle draine effectivement la majorité de la jeunesse, elle n'est pas la musique majoritaire pour l'institution. Dans ce livre, vous évoquez beaucoup d'artistes qui vous ont marqués. On ne va pas tous les citer. Il y a Véronique Sanson, bien évidemment. Et puis, vous parlez de Mylène Farmer. Et en lisant le chapitre sur Mylène Farmer, je me suis dit : est-ce que la chanson française fabrique des mythes ? Ou est-ce que ce sont les mythes qui s'incarnent dans la chanson française, comme ils pourraient s'incarner en littérature ou ailleurs ? C'est une question que je me suis posée plusieurs fois en écrivant ce chapitre sur Mylène Farmer. Est-ce qu'elle est née pour devenir mythologique, avec la volonté de le devenir ? Ou est-ce que finalement, c'est l'histoire de la chanson française dans son évolution qui a fabriqué ce mythe ? En fait, je pense très honnêtement que, c'est l'histoire de la chanson française qui crée le mythe autour de Mylène Farmer. Même si Mylène Farmer, quand elle arrive au début des années 1980, se nourrit d'un certain nombre de mythologies très fortes, de figures mythologiques qui cultivent à la fois le secret, un univers un peu sombre, etc. Mais en fait, c'est en regardant l'histoire de la chanson que l'on s'aperçoit que finalement, ce mythe va naître et se muscler et s'intensifier. Cette identité, parfois, se transmet de père en fils. Vous abordez parmi tous les phénomènes que génère la chanson dans une société. Celui de l'héritage et des familles : les Higelin, les Chedid, les Gainsbourg.. La chanson française, serait-elle transmissible génétiquement, si je puis dire ? C'est l'une de ses singularités. Et en fait, c'est un questionnement que j'ai eu parce souvent, quand on me présente un artiste, je me dis « Tiens, c'est la fille de ou le fils de... ». Il y a quand même ce truc en France qui rend un peu suspect la légitimité ou l'intégrité, lorsque l'on est fille ou fils de ou petit-fils ou petite fille de. Et c'est vrai que c'est une question. En fait, c'est l'une des singularités de l'histoire de la chanson française. Il y a Gainsbourg, il y a Chedid, il y a Hardy, Dutronc, France Gall... Une partie de l'histoire de la chanson s'est construite, édifiée et fut nourrie par ces familles. Et c'était aussi peut-être leur rendre alors ce qui m'a aussi poussé. J'ai beaucoup hésité à écrire ce chapitre, jusqu'au moment où je suis allé voir le spectacle d'Alain Souchon avec ses deux fils. Au départ, je me disais « Mais il ne peut pas faire un spectacle tout seul ou avec Laurent Voulzy (son complice de scène NDLR) ». Et en fait, de voir ces trois personnalités liées par le sang, par un amour inconditionnel et construire une œuvre d'art à l'intérieur d'une histoire de la chanson, ça m'a bouleversé. Je me suis dit : « Il faut rendre hommage à cette volonté de revendiquer à ciel ouvert une histoire de famille. » Et puis après, il y a aussi une dimension dans les histoires de famille que l'on aborde assez peu. C'est le phénomène de la statue du Commandeur, c'est-à-dire qu'il y a beaucoup d'artistes qui sont tellement impressionnés par l'image de la mère ou du père qui se disent « comment puis-je le dépasser ? ». Ce n'est pas simple pour tout le monde. Oui, et j'aurais pu aussi d'ailleurs évoquer dans le livre toutes les histoires de famille qui ont échoué, ou en tout cas, ces histoires d'enfants qui ont eu moins de succès ou ont eu plus de difficultés que leur maman ou leur papa. Et ça fera peut-être l'objet d'un tome 2, mais ce n'est jamais très agréable d'écrire sur les échecs. Mais ce que vous racontez là est vraiment juste. Quand on parle de Thomas Dutronc par exemple (fils de Jacques Dutronc et de Françoise Hardy, tous deux artistes NDLR), c'est quand même génial. Une jeune garçon, un fils de, avec un père et une mère qui ont marqué la chanson... Il fait son apprentissage en secret se disant « si j'ai une chance de réussir, il ne faut pas que je sois chanteur, ou en tout cas, il ne faut pas que mon fantasme premier soit d'être dans la lumière ». Et c'est très bouleversant, parce qu'en fait, il va devenir un immense musicien en s'imposant la clandestinité. Il est devenu guitariste de jazz manouche, pour aller dans un monde qui n'était ni celui de son père, ni celui de sa mère. Donc il y a des très belles histoires dans cette épopée de la chanson française.
Chaque jour, Ombline Roche revient sur les musiques qui ont marqué Europe 1. Aujourd'hui, Daniel Balavoine, Stevie Wonder et France Gall.Tous les jours, entre 14h et 15h, Ombline Roche vous fait revivre la musique des années 1950 à la fin des années 1980 !Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 00:27:09 - Claude Lemesle, parolier - Auteur de 4000 chansons dont 1537 enregistrées, Claude Lemesle a écrit pour Joe Dassin, Serge Reggiani, Mireille Mathieu ou encore Michel Fugain. A tout juste 80 ans, cet amoureux des mots et des belles mélodies continue d'écrire et de transmettre son savoir-faire. Portrait d'un parolier insatiable. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
durée : 01:58:11 - Musique matin du mardi 11 novembre 2025 - par : Jean-Baptiste Urbain - Auteur de 4000 chansons dont 1537 enregistrées, Claude Lemesle a écrit pour Joe Dassin, Serge Reggiani, Mireille Mathieu ou encore Michel Fugain. À tout juste 80 ans, cet amoureux des mots et des belles mélodies continue d'écrire et de transmettre son savoir-faire. Portrait d'un parolier insatiable. - réalisé par : Yassine Bouzar Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
Un homme et son chien. Un gros Briard noir frisé dont les poils hirsutes cachent le regard bravement couché au pied de la chaise de son maître assis à la terrasse d'une buvette parisienne. L'homme porte le costume cravate et chapeau classique comme tout le monde après-guerre mais il se tient légèrement avachi face à son verre de guignolet, la clope au bec et le regard dans le vide. On devine que son esprit est perdu dans une probable inspiration, assemblant des phrases et des rimes puisque l'homme en question se nomme Jacques Prévert, immédiatement reconnaissable, il est le poète le plus connu de sa génération.Dialoguiste d'une vingtaine de classiques du cinéma des Enfants du Paradis aux Visiteurs du soir, en passant par Quai des brumes et Drôle de drame… (bizarre, bizarre), Prévert a été chanté avec succès par son ami Yves Montand, Les feuilles mortes, et puis par Juliette Gréco, Serge Reggiani, et même Serge Gainsbourg qui lui rend hommage dans un superbe titre … Un Prévert qui à Paris, a longtemps préféré vivre à l'hôtel ou dans des meublés. Et quand il s'installe enfin dans un appartement, c'est derrière le Moulin Rouge, dans une rue en cul-de-sac, avec pour voisin de pallier, Boris Vian …L'homme qui prend cette photo sous les platanes d'un trottoir parisien, c'est bien évidemment Robert Doisneau. Prévert et lui se sont rencontrés grâce à son frère Pierre qui bosse dans un cabaret. Prévert et Doisneau se sont très vite trouvés. Je devrais dire, reconnus car ils partagent l'amour des petites gens : tu dois mettre dans le rectangle les laissés pour compte envoyés par le hasard pour en faire un bouquet, dit le poète au photographe. L'exposition de photos montées sur des planches dans ledit cabaret est un succès éclair puisque l'acteur Anthony Quinn, star d'Hollywood, Zorba le Grec et Quasimodo de Notre-Dame de Paris, achète toutes les photos. Il avait raison, Prévert. C'est autrement plus passionnant et enrichissant de cadrer les gens du peuple dans leur quotidien que d'aller photographier les têtes couronnées pour une couverture de magazine ou la nouvelle Renault pour une pub. Alors quand son ami Prévert, dont l'âme poétique accorde une importance particulière au nom des rues, l'appelle pour lui dire : Tu sais qu'il existe une rue des cinq diamants ? Viens, on va la photographier. Il est fréquent pour les Parisiens de croiser Prévert et Doisneau, dans l'improbable rue du Pont-aux-biches, comment auraient-ils pu louper ça, ou en train de flâner rue du Dessous-des-Berges ou encore au Passage de la Main d'Or. On ne croit donc pas au hasard de cette photo mythique de Prévert à la terrasse de La buvette du pont, sous les platanes, avec des tractions sur la rue en arrière-plan, les deux amis se complétaient à merveille, l'un faisait danser les mots, l'autre donnait une vie rêvée aux images.
durée : 00:38:19 - Les Nuits de France Culture - par : Philippe Garbit - Quand il enregistre cette émission en 1950 Serge Reggiani est comédien avant tout, il n'avait pas encore commencé sa carrière de chanteur, ni joué dans "Casque d'or". Il répondait avec flegme au feu roulant des questions d'Emmanuel Berl, Maurice Clavel et Jean-Pierre Morphé. - réalisation : Virginie Mourthé - invités : Serge Reggiani Chanteur, comédien, écrivain
La France a peur comme le clamait l'historique présentateur de TF1, Roger Gicquel… Est-ce que Serge, l'émission allait vivre une sixième saison sur Tsugi Radio ? Est-ce que j'allais me retrouver avec le seul Didier pour chaque mois passer en revue l'actualité de la musique en VF ? Est-ce que l'homme qui est capable de parler de Serge Reggiani, des Parisiennes, de Valérie Lagrange, de Michèle Torr, de Nicoletta, de Pierre Barouh, de Nicole Croisille et de l'inoubliable chanson, « Une pipe à pépé » de l'oublié Henri Tachan, peut-il disparaitre des ondes comme ça ? Vous l'avez entendu à ce générique désormais iconique de Serge, l'émission, non il est toujours là, c'est Patrice Bardot ! Jeune et sémillant retraité de Tsugi qui a tenu à poursuivre notre petit apéritif en chanson une fois par mois sur Tsugi Radio, pour continuer cette œuvre de défrichage de nouveaux talents et défrichage de classiques oubliés que nous aimons tant faire sur ces ondes tous les trois. Et l'imparable Didier Varrod est aussi au rendez-vous et à l'heure pour cette sixième saison de Serge, l'émission. NINO VELLA "Pas peur" NOÉÉE "je dirai rien" SÉBASTIEN DELAGE "Sport" POPULATION II "La trippance" TECHNOPOLICE "… regretter après" YANN KYLE "Je pleure" ALPHONSE BISAILLON « Tout est accessoire ! » ALPHONSE BISAILLON "L'avenir et moi" MAX BERLIN "Elle et moi" WAMEN "Drapeau rouge" PIERRE BACHELET "Les Corons" MATCH NUL "Jours fériés" ANIMO "Des gens stricts" CYRIL MOKAÏESH "Regarder passer les trains"
durée : 02:29:12 - France Musique est à vous du samedi 13 septembre 2025 - par : Gabrielle Oliveira-Guyon - Au programme aujourd'hui : "La vie en rose" jouée au thérémine, le chanteur Serge Reggiani ou encore le concerto n°2 pour piano et orchestre de Chostakovitch, et bien d'autres encore ! - réalisé par : Emmanuel Benito Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
Ce samedi 13 septembre à 20h, le Château du Barroux vibrera au son des plus belles chansons de Serge REGGIANI. À l’occasion d’une interview sur RTV FM, le comédien et chanteur David LEVET nous a présenté le spectacle « REGGIANI, Réimpression », un hommage unique et personnel à l’inoubliable acteur-chanteur, qu’il interprétera [...]
durée : 00:04:55 - Musique matin - par : Max Dozolme - Hommage à Serge Reggiani, à l'acteur mais aussi et surtout au chanteur et à ses chansons qui s'inspirent de Bach, Paganini, Beethoven et surtout Mozart. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
Quand on pense au Havre, on s'imagine une bonne Teurgoule, Serge Reggiani, le port, les cargos, la Manche... Mais ce que l'on sait moins, c'est que cette ville normande est aussi une icône mondiale de l'architecture moderne ! Il y a 20 ans, en 2005, le centre-ville reconstruit de la ville a été inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO. Adeline Fouquer, guide et grande spécialiste du patrimoine havrais nous explique comment la ville a réussi à renaître de ses cendres après-guerre en devenant un laboratoire mondial d'innovation urbaine... Ecoutez C'est ça la France avec Vincent Perrot du 03 mai 2025.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 01:30:02 - Les Nuits de France Culture - par : Philippe Garbit - La "Matinée classique" du 12 octobre 1950 proposait la tragédie de Racine "Bérénice" avec Serge Reggiani, Jean Chevrier et Jacqueline Morane dans les rôle principaux, (1ère diffusion : 12/10/1950 Chaîne Nationale). - réalisation : Virginie Mourthé
Les Ciné-Buddies Jeff Domenech et Jean Veber accueillent enfin dans KinoPod le légendaire Jean-Pierre Lavoignat pour parler d'un film, d'un réalisateur et d'un casting non moins légendaires "Vincent, Francois, Paul et les autres", 1974, réalisé par Claude Sautet, starring Yves Montand, Michel Piccoli, Serge Reggiani, Gerard Depardieu et beaucoup d'autres. Likez, commentez, partagez, followez et souscrivez partout en particulier sur la chaine abracadaPod de YouTube avec en ce moment-meme la fantastique video de Romain Lehnhoff sur le film qui se joue. Abonnez-vous, c'est gratuit et ca nous aide a continuer, merci. Son: Katia Lazareva.
Extrait : « … De son côté, à cette époque Serge Reggiani n'est non plus un inconnu. Ce fils d'immigrés italiens, débarqué en France alors qu'il n'a que 8 ans, est devenu en quelques années une gueule du cinéma français, il a déjà tourné avec les plus grands réalisateurs, Marcel Carné, Clouzot, Duvivier, Becker, Visconti, Comencini, Melville. C'est pas Jean Gabin, mais il fait partie de ces durs au cœur tendre et au regard ombrageux dont le public raffole … »
durée : 00:29:02 - Les Nuits de France Culture - par : Philippe Garbit - Les comédiens Serge Reggiani et Jacqueline Morane disent des poésies de Baudelaire tandis que Francis Carco raconte sa vie. "Charles Baudelaire", premier volet d'une série de sept, produite en 1950. - réalisation : Virginie Mourthé
Voici l’émission Intrinsèque du mois de janvier 2025 avec à l’intérieur même: Qualité Supérieure, Juliette Gréco, Serge Reggiani, Bernard Dimey, Roland, Bleu Russe, Cheb, Pedro Dos Dos, Tom Jobim, Paulinho Da Viola, Tante Hortense & Revista do Samba, Antonio Carlos... Continue Reading →
Dassin, Hallyday, Sardou, Becaud, Carlos, Reggiani, Mouskouri, Lenorman, Fugain... la liste est bien trop longue et il est bien plus aisé de nommer les artistes pour lesquels notre invité n'a pas pas travaillé, que l'inverse. Avec 1350 chansons enregistrées, des chansons phares, des pépites inconnues, mais surtout des chansons cultes dont on peut dire: "et si elles n'existaient pas". Remplir le vide est le propre de l'addiction et Claude Lemesle en sait quelque chose. À près de 80 ans, il en a croisé des gens avides d'amour, de succès, d'intensité, tout comme lui sans doute, dans les vapeurs d'alcool et de tabac des soirées folles parisiennes, Claude a vécu tant de vies et il continue de le faire sobrement. Bon temps que c'était l'alcool, ma foi, c'était pas le dernier.
El mundo conoce a Colombia como la "Selección Cafetera”.Pero la relación de Brasil con el café va aún más lejos: eludió una prohibición de la FIFA y puso al café en su escudo. Citas: De la plata a la cocaína, Steve Topik; Historia do café, Ana Luiza Martins; Coffee. A global history, Jonathan Morris; The World Atlas of Coffee, James Hoffman; Pelé. Porque el fútbol importa, Brian Winter; Pelé. The autobiography, Alex Bellos; la entrevista a Paulo Cézar Cajú está tomada del documental Pelé (2021), dirigido por Nicholls y Tryhorn Música: Alen Ferreira, Maxi Martínez, Quarteto Novo, Zé da Velha y Silveiro Pontes, Yamandú Costa, Dan Lebowitz, Serge Gainsbourg, Boris Vian, y Serge Reggiani, Uniao Black Gastropolítica es un podcast escrito, narrado y editado por Maxi Guerra. El diseño de portada es de Pablo Corrado. Montevideo, 2024
durée : 01:21:00 - Les Nuits de France Culture - par : Philippe Garbit - Serge Reggiani raconte son enfance italienne, l'exil en France à partir de 1930, son adolescence, ses débuts de comédien, son meilleur film "Casque d'or", sa carrière de chanteur, mais aussi sa famille et la politique. Cet entretien réalisé en 1990 pour "Opus" est illustré de plusieurs chansons. - invités : Serge Reggiani Chanteur, comédien, écrivain
Henri Gougaud est décédé le 6 mai 2024. Nous rediffusons cette émission qui lui est consacrée. Naissance à Carcassonne, une enfance vécue sous l'Occupation, élevé dans une famille de résistants laïcarde, Henri Gougaud, conteur, homme de radio et parolier pour Juliette Gréco ou Serge Reggiani, nous narre ses souvenirs dans J'ai pas fini mon rêve, publié aux éditions Albin Michel. Invité : Henri Gougaud, conteur, auteur de J'ai pas fini mon rêve, aux éditions Albin Michel.
Henri Gougaud est décédé le 6 mai 2024. Nous rediffusons cette émission qui lui est consacrée. Naissance à Carcassonne, une enfance vécue sous l'Occupation, élevé dans une famille de résistants laïcarde, Henri Gougaud, conteur, homme de radio et parolier pour Juliette Gréco ou Serge Reggiani, nous narre ses souvenirs dans J'ai pas fini mon rêve, publié aux éditions Albin Michel. Invité : Henri Gougaud, conteur, auteur de J'ai pas fini mon rêve, aux éditions Albin Michel.
Découvrez l'histoire fascinante de la rencontre entre deux géants de la chanson française : Serge Reggiani et Georges Moustaki.
Tonton Mick vient nous partager ses connaissances en chanson francophone à travers plusieurs émissions, généreusement illustrées en chansons et parsemées d'anecdotes ou commentaires. Le Coin de Tonton Mick : https://www.radiolocalitiz.fr/le-coin-de-tonton-mick/ Titres diffusés : Agnès Bihl - Ça va manu ? : https://music.apple.com/fr/album/ça-va-manu/1493173255?i=1493173527 Reno Bistan - Marine : https://music.apple.com/fr/album/marine/1492436973?i=1492437738 Marie Reno - Jésus, Viens Nous Sauver D'emmanuel : https://music.apple.com/fr/album/jésus-viens-nous-sauver-demmanuel/1626797218?i=1626797468 Bastoon & Babouschka - Oups : https://music.apple.com/fr/album/oups/1475148993?i=1475149134 Les Goguettes (en trio mais à quatre) - Je ne suis pas un surhomme : https://music.apple.com/fr/album/je-ne-suis-pas-un-surhomme/1220493500?i=1220494030 Michel Bühler - Démocratie : https://music.apple.com/fr/album/démocratie/291084196?i=291084583 Gérard Lanvin - Entre Le Dire Et Le Faire (feat. Johnny Gallagher) : https://music.apple.com/fr/album/entre-le-dire-et-le-faire-feat-johnny-gallagher/1554851955?i=1554852222 Zebda - Le bruit et l'odeur : https://music.apple.com/fr/album/le-bruit-et-lodeur/1443829027?i=1443829103 Entre 2 Caisses - La mort de Félix Faure : https://music.apple.com/fr/album/la-mort-de-félix-faure/1613909957?i=1613910620 Serge Reggiani - Le déserteur (Live) : https://music.apple.com/fr/album/le-déserteur-live/1571165518?i=1571166183 Evelyne Gallet - Monsieur le président : https://music.apple.com/fr/album/monsieur-le-président/1367872904?i=1367872929 JONAS Jehan - La couille du President : https://youtu.be/r9C5g6Qqzsk?si=D8FheXdhWOdveqC2 Romain Didier - Le funambule est mort ce soir : https://music.apple.com/fr/album/le-funambule-est-mort-ce-soir/102348936?i=102348699 Soutenez-nous sur helloasso.com !
Sinh thời, nữ danh ca Édith Piaf từng ghi âm nhiều bản nhạc Pháp kinh điển. Trong số các giai điệu quen thuộc nhất, có nhạc phẩm "Sous le ciel de Paris" (Dưới bầu trời Paris) của hai tác giả Hubert Giraud và Jean Dréjac. Trong hơn nửa thế kỷ qua, đã có hàng trăm nghệ sĩ ghi âm lại bài hát này. Phiên bản gần đây nhất là của Chimène Badi ghi âm cùng với Joyce Jonathan. Ở Pháp, nhiều người biết đến Hubert Giraud như người soạn nhạc cho Nicoletta qua các giai điệu nổi tiếng "Mamy Blue" và "Il est mort le soleil" (Nắng đã tắt), nhưng ngược lại, ít ai còn nhớ tác giả Jean Dréjac là ai (1921-2003), cho dù nhiều bài hát do ông viết lời, với thời gian đã trở thành một phần di sản âm nhạc Pháp.Sinh trưởng tại thành phố Grenoble, Jean Dréjac (tên thật là Jean André Jacques Brun) ban đầu vào nghề ca hát, nhưng sau đó lại chuyển qua sáng tác, do ông say mê cầm bút, đứng ở phía sau hậu trường hơn là biểu diễn truớc công chúng dưới ánh đèn sân khấu.Tác giả Jean Dréjac thành danh rất sớm. Tuy chưa ngoài 25 tuổi, ông đã thành công nhờ sáng tác nhạc phẩm "Ah! Le petit vin blanc" (Ôi ly rượu vang trắng). Do Lina Margy ghi âm, bài hát này từng lập kỷ lục số bán với hơn một triệu rưỡi bản vào năm 1943 (ông Jean lúc ấy mới 22 tuổi).Sau hai lần đoạt giải nhất sáng tác nho hai nhạc phẩm "Les quais de Seine" và "La chanson de Paris", sự nghiệp của Jean Dréjac vươn lên một tầm cao mới. Trong số những bài hát Pháp ăn khách trên thị trường quốc tế (do ông đồng sáng tác) có nhạc phẩm "Sous le ciel de Paris", một giai điệu viết chung với Hubert Giraud vào năm 1951, cho bộ phim cùng tên của đạo diễn Julien Duvivier.Người đầu tiên ghi âm ca khúc này là nam ca sĩ Jean Bretonnière, nhưng sau đó đã có đến cả ngàn phiên bản ghi âm khác nhau. Phiên bản nổi tiếng nhất với giọng ca nam của Yves Montand, còn trong những giọng ca nữ, có hai phiên bản để đời là của danh ca Édith Piaf và Juliette Gréco, gần đây hơn nữa có phần ghi âm của các ca sĩ Patricia Kaas, Zaz, Julien Dassin hay Chimène BadiBài hát "Sous le ciel de Paris" (Dưới bầu trời Paris) từng được dịch sang nhiều thứ tiếng kể cả tiếng Anh là "Under Paris skies". Còn trong tiếng Việt bài có ít nhất hai lời khác nhau. Lời đầu tiên là của nhạc sĩ Nguyễn Thảo. Lời thứ nhì là của tác giả Phạm Ngọc Lân, qua phần trình bày của ca sĩ Anh ChiBan đầu là một khúc nhạc phim, bài hát này sau đó cũng được diễn lại theo nhiều phong cách khác nhau, từ nhạc nhe, nhạc pop, jazz Latinh, bán cổ điển cho đến nhạc hoà tấu của André Rieu. Jean Dréjac tiếp tục sáng tác trong bốn thập niên liền, hợp tác với nhiều nghệ sĩ tên tuổi như Michel Legrand, Serge Reggiani, Dalida, Mireille Mathieu, Marcel Amont hay Henri Salvador ..... Nhờ tính chuyên nghiệp, quen biết rộng rãi, ông được bổ nhiệm làm phó chủ tịch hiệp hội các tác giả Pháp Sacem, từ năm 1977 đến năm 2002.Qua đời vì bạo bệnh vào năm 2003, hưởng thọ 82 tuổi, Jean Dréjac đã để lại một di sản âm nhạc quan trọng, hơn 400 bài hát đủ loại trong nửa thế kỷ sự nghiệp. Để vinh danh tác giả này, hiệp hội Sacem đã cho ra mắt tuyển tập 3 CD mang tựa đề "Juke Box Troubadour" bao gồm 76 bài hát quen thuộc nhất do Universal phát hành. Bên cạnh đó, còn có buổi hòa nhạc tại Café de la Danse với Romain Didier, Bertrand Louis hay Benjamin Legrand và cuốn tiểu sử "Le roman de Jean" (Tiểu thuyết của Jean), do con trai của chính tác giả là nhà văn Frédéric Brun chấp bút sáng tác.Từ những bản viết nháp, được tìm thấy trong các quyển sổ tay cũng như từ những trang nhật ký ghi chép những hồi tưởng kỷ niệm trong gia đình, nhà văn kể lại câu chuyện và cuộc đời của thân phụ là tác giả Jean Dréjac.Xen kẽ những giai thoại đôi khi hài hước có lúc cảm động, quyển tiểu sử phác họa chân dung của một nghệ sĩ đầy tâm huyết. Jean Dréjac đã đóng góp nhiều trong việc giúp đỡ các đồng nghiệp khi tham gia ban điều hành hiệp hội Sacem trong vòng hơn hai thập niên. Về mặt sáng tác, tác giả Jean Drejac thuộc trường phái lãng mạn, luôn dùng ngôn từ giản dị mà bàng bạc chất thơ, sao cho thật dể hiểu để truyền tải nỗi xúc động, mở rộng chân trời khát vọng nhờ niềm đam mê nóng bỏng.
Sinh thời, nữ danh ca Édith Piaf từng ghi âm nhiều bản nhạc Pháp kinh điển. Trong số các giai điệu quen thuộc nhất, có nhạc phẩm "Sous le ciel de Paris" (Dưới bầu trời Paris) của hai tác giả Hubert Giraud và Jean Dréjac. Trong hơn nửa thế kỷ qua, đã có hàng trăm nghệ sĩ ghi âm lại bài hát này. Phiên bản gần đây nhất là của Chimène Badi ghi âm cùng với Joyce Jonathan. Ở Pháp, nhiều người biết đến Hubert Giraud như người soạn nhạc cho Nicoletta qua các giai điệu nổi tiếng "Mamy Blue" và "Il est mort le soleil" (Nắng đã tắt), nhưng ngược lại, ít ai còn nhớ tác giả Jean Dréjac là ai (1921-2003), cho dù nhiều bài hát do ông viết lời, với thời gian đã trở thành một phần di sản âm nhạc Pháp.Sinh trưởng tại thành phố Grenoble, Jean Dréjac (tên thật là Jean André Jacques Brun) ban đầu vào nghề ca hát, nhưng sau đó lại chuyển qua sáng tác, do ông say mê cầm bút, đứng ở phía sau hậu trường hơn là biểu diễn truớc công chúng dưới ánh đèn sân khấu.Tác giả Jean Dréjac thành danh rất sớm. Tuy chưa ngoài 25 tuổi, ông đã thành công nhờ sáng tác nhạc phẩm "Ah! Le petit vin blanc" (Ôi ly rượu vang trắng). Do Lina Margy ghi âm, bài hát này từng lập kỷ lục số bán với hơn một triệu rưỡi bản vào năm 1943 (ông Jean lúc ấy mới 22 tuổi).Sau hai lần đoạt giải nhất sáng tác nho hai nhạc phẩm "Les quais de Seine" và "La chanson de Paris", sự nghiệp của Jean Dréjac vươn lên một tầm cao mới. Trong số những bài hát Pháp ăn khách trên thị trường quốc tế (do ông đồng sáng tác) có nhạc phẩm "Sous le ciel de Paris", một giai điệu viết chung với Hubert Giraud vào năm 1951, cho bộ phim cùng tên của đạo diễn Julien Duvivier.Người đầu tiên ghi âm ca khúc này là nam ca sĩ Jean Bretonnière, nhưng sau đó đã có đến cả ngàn phiên bản ghi âm khác nhau. Phiên bản nổi tiếng nhất với giọng ca nam của Yves Montand, còn trong những giọng ca nữ, có hai phiên bản để đời là của danh ca Édith Piaf và Juliette Gréco, gần đây hơn nữa có phần ghi âm của các ca sĩ Patricia Kaas, Zaz, Julien Dassin hay Chimène BadiBài hát "Sous le ciel de Paris" (Dưới bầu trời Paris) từng được dịch sang nhiều thứ tiếng kể cả tiếng Anh là "Under Paris skies". Còn trong tiếng Việt bài có ít nhất hai lời khác nhau. Lời đầu tiên là của nhạc sĩ Nguyễn Thảo. Lời thứ nhì là của tác giả Phạm Ngọc Lân, qua phần trình bày của ca sĩ Anh ChiBan đầu là một khúc nhạc phim, bài hát này sau đó cũng được diễn lại theo nhiều phong cách khác nhau, từ nhạc nhe, nhạc pop, jazz Latinh, bán cổ điển cho đến nhạc hoà tấu của André Rieu. Jean Dréjac tiếp tục sáng tác trong bốn thập niên liền, hợp tác với nhiều nghệ sĩ tên tuổi như Michel Legrand, Serge Reggiani, Dalida, Mireille Mathieu, Marcel Amont hay Henri Salvador ..... Nhờ tính chuyên nghiệp, quen biết rộng rãi, ông được bổ nhiệm làm phó chủ tịch hiệp hội các tác giả Pháp Sacem, từ năm 1977 đến năm 2002.Qua đời vì bạo bệnh vào năm 2003, hưởng thọ 82 tuổi, Jean Dréjac đã để lại một di sản âm nhạc quan trọng, hơn 400 bài hát đủ loại trong nửa thế kỷ sự nghiệp. Để vinh danh tác giả này, hiệp hội Sacem đã cho ra mắt tuyển tập 3 CD mang tựa đề "Juke Box Troubadour" bao gồm 76 bài hát quen thuộc nhất do Universal phát hành. Bên cạnh đó, còn có buổi hòa nhạc tại Café de la Danse với Romain Didier, Bertrand Louis hay Benjamin Legrand và cuốn tiểu sử "Le roman de Jean" (Tiểu thuyết của Jean), do con trai của chính tác giả là nhà văn Frédéric Brun chấp bút sáng tác.Từ những bản viết nháp, được tìm thấy trong các quyển sổ tay cũng như từ những trang nhật ký ghi chép những hồi tưởng kỷ niệm trong gia đình, nhà văn kể lại câu chuyện và cuộc đời của thân phụ là tác giả Jean Dréjac.Xen kẽ những giai thoại đôi khi hài hước có lúc cảm động, quyển tiểu sử phác họa chân dung của một nghệ sĩ đầy tâm huyết. Jean Dréjac đã đóng góp nhiều trong việc giúp đỡ các đồng nghiệp khi tham gia ban điều hành hiệp hội Sacem trong vòng hơn hai thập niên. Về mặt sáng tác, tác giả Jean Drejac thuộc trường phái lãng mạn, luôn dùng ngôn từ giản dị mà bàng bạc chất thơ, sao cho thật dể hiểu để truyền tải nỗi xúc động, mở rộng chân trời khát vọng nhờ niềm đam mê nóng bỏng.
Isabelle Boulay va se produire sur scène avec le spectacle « D'Amériques et de France ». Il établit des ponts entre deux univers, à savoir l'Amérique folk-country sur une rive et sur l'autre la grande chanson française. L'artiste se veut une ouvrière de la chanson. Elle interprétera des chansons incontournables de son répertoire, comme « Je t'oublierai » ou « Parle moi ». Attendez-vous aussi à des reprises. La chanteuse avait rendu hommage à Serge Reggiani. Plus récemment, elle a publié un album consacré à Alain Bashung, intitulé « Les Chevaux du plaisir ». Isabelle Boulay vous donne rendez-vous le vendredi 8 mars au Grand Rex dans le 2ème.
Dans sa chronique du 31 janvier 2024, Laurent Gerra a notamment imité Luis Mariano, Serge Reggiani, Charles Aznavour, Joe Dassin, Laurent Ruquier, Jean-Marie Bigard, Muriel Robin, Jacky Chiasson et Benjamin Castaldi. Tous les jours, retrouvez le meilleur de Laurent Gerra en podcast sur RTL.fr, l'application et toutes vos plateformes préférées.
Au programme de l'émission du 24 janvier : avec Alexandra Pichard, autrice-illustratrice, et avec Claire Van Zande, de la cie Les Ombres portées. NOUVEAUTÉ DISCOGRAPHIQUE - chronique de Véronique Soulé - c'est au début
durée : 01:09:59 - Les Nuits de France Culture - par : Philippe Garbit - L'émission "Rendez-vous avec Jacques Prévert" offre à l'auditeur un florilège poétique, parlé et chanté, avec les voix des frères Jacques, de Serge Reggiani, d'Yves Montand, de Pierre Brasseur et bien d'autres. "Rendez-vous avec Jacques Prévert" (1ère diffusion : 12/01/1950 Chaîne Parisienne). - invités : Jacques Prévert Écrivain, poète et scénariste français
durée : 01:04:59 - Les Nuits de France Culture - par : Albane Penaranda - Le journaliste et réalisateur Claude Lanzmann, le chanteur Serge Reggiani, ainsi que Hugues Gall, administrateur adjoint de l'Opéra de Paris, sont les invités du comédien François Périer. Sixième des dix entretiens qu'il anime pour France Culture en octobre 1973. - invités : Claude Lanzmann Journaliste, écrivain, cinéaste (1925-2018); Serge Reggiani Chanteur, comédien, écrivain; Hugues Gall administrateur adjoint de l'Opéra de Paris
Bruno au synthé, Julien reprend François Feldman et Cécile termine la soirée avec Serge Reggiani. Chaque soir, en direct, Caroline Dublanche accueille les auditeurs pour 2h30 d'échanges et de confidences. Pour participer, contactez l'émission au 09 69 39 10 11 (prix d'un appel local) ou sur parlonsnous@rtl.fr
durée : 01:04:59 - Les Nuits de France Culture - par : Albane Penaranda - En 2003, Georges Moustaki était l'invité d'Hélène Hazéra dans le magazine "Chanson Boum", qui accueillait aussi ce soir-là le groupe féminin "Quartet Buccal". Il était né à Alexandrie (Égypte) en mai 1934 dans une famille grecque qui parlait italien. Il se prénommait Giuseppe mais devint Georges en hommage à Brassens, qu'il considérait comme son maître. Débarqué à Paris à l'âge de 17 ans au début des années 1950, Georges Moustaki a longtemps écrit pour les autres avant de se chanter lui-même. Il y eut Milord pour Piaf (1959) mais aussi des chansons pour Colette Renard, Dalida, Yves Montand, Cora Vaucaire, Juliette Gréco, Tino Rossi. "La guitare m'a sauvé la vie" Et puis La Dame brune pour Barbara (1967), Sarah ou Ma liberté pour Serge Reggiani, et en 1969, Le métèque, une chanson qui propulsa en tête des hit-parades, le chanteur Georges Moustaki. Dès lors ce "citoyen de la langue française" enchaina les succès sans jamais courir après. A sa disparition en 2013, Juliette Gréco disait de lui : "C'était un homme absolument exquis, un homme bien élevé. C'était un homme raffiné et élégant qui avait une douceur infinie et puis.le talent. " Chanson Boum - Georges Moustaki, Quartet Buccal (1ère diffusion : 05/03/2003) Par Hélène Hazera Avec Georges Moustaki, Vero, Gérard Clari et Pierre Guimbaud Réalisation Patrick Molinier Archives INA/RADIO FRANCE Edition web: Documentation de Radio France
durée : 03:00:00 - Les Nuits de France Culture - par : Albane Penaranda - "Le Bon plaisir" de Serge Reggiani avec François Perier, Jean-Loup Dabadie, Josée Dayan et les autres…
Découvrez le livre du jour des Grosses Têtes. Découvrez la page Facebook Officielle des "Grosses Têtes" : https://www.facebook.com/lesgrossestetesrtl/ Retrouvez vos "Grosses Têtes" sur Instagram : https://bit.ly/2hSBiAo Découvrez le compte Twitter Officiel des "Grosses Têtes" : https://bit.ly/2PXSkkz Toutes les vidéos des "Grosses Têtes" sont sur YouTube : https://bit.ly/2DdUyGg
durée : 00:50:00 - Les Nuits de France Culture - En 1956, cette émission propose aux auditeurs de faire eux-mêmes leur anthologie poétique, puis les poèmes choisis sont dits par Serge Reggiani, Alain Cuny et François Périer... "Faites vous-même votre anthologie" : poèmes de François Villon et Victor Hugo, une production de Philippe Soupault. "Faites vous-même votre anthologie" est une émission réalisée d'après le concours- référendum de la poésie française, organisé par la RTF. En 1956, cette émission propose aux auditeurs de faire eux-mêmes leur anthologie poétique. François Périer et Marie Daëms présentent le résultat du classement : premier au référendum Ronsard, puis en deuxième position La Fontaine, enfin en troisième, Verlaine, en quatrième position Victor Hugo et pour terminer à la cinquième place François Villon. Le programme permet d'écouter Alain Cuny dire La Ballade des dames du temps jadis, Le Testament puis Ballade de la belle Heaumière aux filles de joie et Ballade à s'amie. Serge Reggiani clôturait cette anthologie de François Villon en disant La Ballade des pendus ... Après une petite passe d'armes entre François Périer et Marie Daëms sur la place dans le classement de Victor Hugo, (quatrième, et donc "pas assez bien classé" selon Périer), Jean Chevrier disait Oceano nox, puis on entend un fragment de A Villequier par Mary Marquet, et enfin Lorsque l'enfant parait dit par Marcel André et Jeanne était au pain sec par Raymond Souplex. Lecture des poèmes par Alain Cuny, François Périer, Serge Reggiani, Mary Marquet, Marcel André, Raymond Souplex. Ecouter, dans la même série : Faites vous même votre anthologie : "Rimbaud, de Heredia, Verlaine, le top 10 de la poésie par les auditeurs" diffusée le 1er janvier 1955. Production : Philippe Soupault - Présentation : François Périer et Marie Daëms Réalisation : Jean Chouquet Faites vous-même votre anthologie - Archives de la littérature : poèmes de François Villon 1ère diffusion : 01/01/1956 Archives INA-Radio France
Vincent, François, Paul et les autres, sorti en 1974 est un film de Claude Sautet. Un film choral, un hymne à lʹamitié de quinquagénaires qui sʹarticule autour dʹune triple crise existentielle. On y fume, on y mange, on sʹy engueule autour du gigot du dimanche, on y souffre beaucoup. Les femmes sʹémancipent, oscillent entre abandon et lassitude, les Trente Glorieuses amorcent leur crépuscule, la petite bourgeoisie sʹenlise. Un jeune ouvrier boxeur amateur débarque dans le trio et symbolise lʹémergence dʹun nouveau monde. A lʹécran, Michel Piccoli, Yves Montand, Serge Reggiani, mais aussi Gérard Depardieu, Stéphane Audran, Marie Dubois et Catherine Allégret. Tous livrent un portrait doux-amer de la France des années 70. Vérité de lʹincarnation, vérité des comédiens. Jean-Loup Dabadie et Claude Sautet au scénario adaptant le roman La Grande Marrade de Claude Néron. Quand le cœur de Vincent montre des signes dʹessoufflement, lʹharmonie se brise, la peur de mourir au mi-temps de la vie bouleverse tous les protagonistes de lʹhistoire. La fêlure au coin de lʹâge, mais le bonheur en montagnes russes, voilà ce que raconte le film de Claude Sautet. Ne tardons plus, cʹest dimanche. Le gigot dʹagneau est au four. Tous les amis vont descendre manger et refaire le monde dans la maison de campagne de Paul. REFERENCES BOUJUT, Michel, Conversations avec Claude Sautet, Institut Lumière/Actes Sud, 1994 LʹAvant-Scène Cinéma, Vincent, François, Paul et les Autres…, Claude Sautet, Décembre 1974 Korkmaz, Joseph, Le cinéma de Claude Sautet, Collection Cinéma Permanent, Lherminier, 1985 Le Documentaire du film https://vimeo.com/groups/290211/videos/74180862
LES MADELEINES DE RENAUD (4/7) - À l'occasion de la sortie de son album "Métèques", Renaud évoque ses souvenirs à travers les chansons cultes qu'il a choisi de reprendre et qu'il aurait aimé écrire.
durée : 00:30:00 - Les Nuits de France Culture - En 1971, l'émission "Profils" proposait trois numéros avec Serge Reggiani. Dans le troisième volet il évoque sa carrière au théâtre et s'interroge sur l'avenir de celui-ci. - invités : Serge Reggiani Comédien et chanteur français (1922-2004)
durée : 00:29:59 - Les Nuits de France Culture - En 1971, l'émission "Profils" proposait trois numéros avec Serge Reggiani. Dans le second volet le comédien et chanteur évoque comment, jeune coiffeur de seize ans, il décide de travailler dans le spectacle. - invités : Serge Reggiani Comédien et chanteur français (1922-2004)
durée : 00:03:28 - La chronique de Thomas Croisière - Ce matin, Thomas Croisière est là mais il n'est pas là... Il préfère s'écouter à la radio, en train de célébrer Peter Frampton et Serge Reggiani.
durée : 03:00:00 - Les Nuits de France Culture - En 1996, l'acteur et chanteur Serge Reggiani donne un entretien sur sa vie et sa carrière ponctué de témoignages par ses amis, Jean-Loup Dabadie, François Périer, Suzanne Flon, le parolier Claude Lemesle, les réalisateurs Josée Dayan et Claude Sautet et ses enfants, Carine et Nicolas. - invités : Serge Reggiani Comédien et chanteur français (1922-2004); Jean-Loup Dabadie Parolier et scénariste; François Périer Comédien; Suzanne Flon Comédienne française (1918-2005)
durée : 00:30:00 - Les Nuits de France Culture - En 1971, l'émission "Profils" proposait trois numéros avec Serge Reggiani. Dans le premier volet il évoque ses débuts dans la chanson, une carrière commencée avec le disque "Serge Reggiani chante Boris Vian" produit par Jacques Canetti en 1964. - invités : Serge Reggiani Comédien et chanteur français (1922-2004)
- Renaud sortira le 6 mai prochain "Métèque", un album de reprises de 13 chansons. Anthony Martin nous en dévoile la première "Si tu me payes un verre", signée du poète Bernard Dimey pour Serge Reggiani. - La vie d'Al Capone adaptée en comédie musicale avec Roberto Alagna dans le rôle titre. 90 représentations aux Folies Bergère à partir de janvier 2023. Les places pour "Al Capone" sont mises en vente aujourd'hui. Steven Bellery. - "Les sauvages animaux" de Johann de Moor et Stephen Desberg est la bande dessinée RTL de mars. Un album librement inspiré de la vie de Peter Grant, le manager de Led Zeppelin... Monique Younès. - Les programmes télé de ce jeudi soir, avec Isabelle Morini Bosc. Coups de coeur, coups de gueule, reportages, interviews, et des invités prestigieux : "Laissez-Vous Tenter" dresse un panorama de l'actualité Musique, Cinéma, Littérature, Médias, People. Ecoutez Laissez-vous tenter avec Yves Calvi et Le Service Culture du 31 mars 2022
Jess Gillam and cellist Edgar Moreau share some of the music they love, with shimmering piano pieces by Debussy and Rachmaninov, and epic emotion from Serge Reggiani and Dusty Springfield. Abdullah Ibrahim is playing the soprano saxophone and Edgar takes us back to his very first orchestral experience with Tchaikovsky's Fifth Symphony. Playlist: Debussy - Suite bergamasque for piano: Clair de lune Jean-Yves Thibaudet (piano) Offenbach - Harmonies des bois, Op. 76; No. 3 Les Larmes de Jacqueline Mischa Maisky (cello), Dania Hovora (piano) Abdullah Ibrahim - Ishmael Abdullah Ibrahim (soprano saxophone), Cecil McBee (double bass), Roy Brooks (drums) Serge Reggiani - Ma fille Bremer/McCoy - Ordet Rachmaninov - Suite No 1 op 5 Fantaisie Tableaux, Barcarolle Martha Argerich, Alexandre Rabinovitch (piano) Dusty Springfield – You Don't Have to Say You Love Me Tchaikovsky - Symphony No. 5 in E Minor, Op. 64; II. Andante cantabile… Berliner Philharmoniker, Kirill Petrenko
durée : 00:29:00 - Les Nuits de France Culture - Charles Baudelaire raconté et lu par Serge Reggiani, Francis Carco et Jacqueline Morane (07/03/1950)
Vous voulez savoir si Serge Reggiani est mort ? Vous voulez connaître l'âge de Michel Drucker ou lesprochains horaires de ciné ? Un seul réflexe : Google. Mais pourquoi Google s'appelle Google ?See Privacy Policy at https://art19.com/privacy and California Privacy Notice at https://art19.com/privacy#do-not-sell-my-info.