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Invité de la mi-journée
Deux mois de blocus humanitaire par Israël à Gaza: «On est dans le cadre d'une famine organisée»

Invité de la mi-journée

Play Episode Listen Later May 2, 2025 10:48


Deux mois de blocus humanitaire à Gaza, deux mois qu'Israël empêche d'entrer les camions de nourriture, d'eau, de médicaments et d'autres produits de première nécessité, dans un territoire déjà dans une situation catastrophique pour les habitants. L'Organisation mondiale de la santé a qualifié « d'abomination » la situation dans le territoire palestinien, exprimant sa colère face à l'inaction pour secourir sa population. Entretien avec Rony Brauman, ancien président de MSF et directeur d'études au sein du Centre de réflexion sur l'action et les savoirs humanitaires (Crash). Auteur de « Guerres humanitaires ? Mensonges et intox », éditions Textuel.  RFI : La situation est insupportable selon les habitants de Gaza. L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) parle d'« abomination ». Aujourd'hui, en plus du blocus et des bombardements, Israël occupe aussi des parties de la bande de Gaza. À quoi ressemble le quotidien des Palestiniens ? Où et comment vivent-ils ? Rony Brauman : Les mots manquent pour décrire le quotidien des Palestiniens. L'attentat terroriste du 7-Octobre impliquait une riposte de la part d'Israël. Personne ne conteste cette évidence, mais la disproportion, la cruauté, la férocité avec laquelle cette punition collective a été abattue par les Israéliens sur la population de Gaza, cela laisse sans voix. Gaza était déjà sous blocus, mais finalement, l'aide humanitaire, sous la pression, avait fini par entrer. Dans des quantités limitées mais qui avaient permis des choses. Puis la trêve avait permis de constituer des stocks, avait été un véritable répit pour les Palestiniens pendant quelques semaines, durant sept ou huit semaines. Aujourd'hui, c'est à nouveau l'abomination, l'enfer qui s'abat sur les Palestiniens. Toutes les réserves sont épuisées. On boit de l'eau croupie, de l'eau saumâtre, on ne peut plus s'éclairer parce que les centrales ne sont plus approvisionnées. Il n'y a plus de carburant, plus de farine, plus d'aliments de base. Ce que les Gazaouis avaient réussi à stocker, les commerçants ou les particuliers, tout cela arrive maintenant à épuisement. On est dans une situation de famine organisée dans le cadre d'une guerre qui, aujourd'hui, n'a jamais mieux mérité son nom de guerre génocidaire. Comme pour rajouter à l'infamie, à l'horreur de cette situation, rien n'est fait concrètement de la part des Occidentaux pour que le massacre s'arrête, en dépit de quelques formulations critiques qui ont tardé à être entendues, comme la France appelant à arrêter le massacre. Par exemple, les livraisons d'armes continuent. L'intensité des bombardements, des tirs qu'Israël effectue sur Gaza, n'a jamais été aussi élevée. Il faut bien ravitailler toutes ces munitions, ces drones, ces avions, ces hélicoptères, ces chars qui tirent des missiles, des obus. Sur ce point-là, comment est-ce que vous expliquez que cela dure encore ? Parce que, même si Israël empêche les journalistes d'entrer, on a des images. Il y a eu quelques rares visites, on a des informations grâce aux réseaux sociaux. Pourquoi est-ce que cela dure depuis aussi longtemps ? Notamment les livraisons d'armes que vous mentionniez à l'instant. Cela dure pour deux raisons. D'une part, parce qu'Israël entend saisir l'occasion qui lui est donnée pour se débarrasser définitivement de la question des Palestiniens de Gaza. Au passage, Israël entend aussi accélérer et amplifier, intensifier sa politique de colonisation en Cisjordanie. Il y a quelque chose comme un effet d'aubaine, si vous voulez. Le 7-Octobre est utilisé par les Israéliens pour chasser le plus possible de Palestiniens. D'autre part, le soutien indéfectible des États-Unis. Ce soutien était un peu plus mesuré sous le mandat de Joe Biden, il y avait malgré tout quand même un peu de retenue. Maintenant, sous Donald Trump, il n'y en a absolument plus aucune, puisque c'est Trump qui leur a soufflé la solution de la déportation des Palestiniens de Gaza et l'installation d'une Riviera sur ce littoral. Par ailleurs, l'Europe tolère des transferts de composants d'armement. Certes, on n'envoie pas des obus, des vedettes militaires ou que sais-je, mais on laisse passer des composants électroniques, des composants métalliques utilisés dans la fabrication des missiles, des projectiles qui tuent chaque jour des Palestiniens. Surtout l'Allemagne, mais également d'autres pays. La France n'est pas en tête, mais son rôle est quand même significatif. L'Europe a-t-elle les moyens de faire quelque chose ? Je pense que l'Europe aurait les moyens de faire quelque chose. Car l'Europe est le premier débouché commercial d'Israël. L'Europe a accordé à Israël, en tant que pays démocratique allié, présent dans le bon camp, un accord d'association qui lui donne un statut de quasi-membre de l'Union européenne avec des coopérations culturelles, universitaires, militaires, stratégiques, commerciales, etc. Donc, il y a toutes sortes de moyens d'agir pour signifier à Israël qu'on ne veut pas se rendre complice de ce génocide, de ces atrocités que tout le monde voit et devant lesquelles personne ne fait rien. L'Europe, qui se vante d'être attachée au droit international, au droit humanitaire, ne fait absolument rien sinon envoyer quelques critiques qui ne changent absolument rien à la situation. Pour répondre à votre question, la réponse est simple : oui, l'Europe aurait les moyens de faire quelque chose à condition de le vouloir. Pour l'instant, l'Europe continue de se porter aux côtés d'Israël en continuant de qualifier ce pays de démocratie, alors qu'y règne l'apartheid, la colonisation, la torture légale et aujourd'hui une guerre génocidaire, le blocus imposé aux journalistes. Est-ce que l'on connait d'autres conflits dans lesquels, pendant deux ans, aucun journaliste étranger n'a pu pénétrer, si ce n'est « embedded », embarqué avec l'armée israélienne ? Quelques journalistes ont pu rentrer et visiter le camp de Jabalia, avec interdiction de parler aux réfugiés palestiniens de ce camp qui est le plus grand camp de réfugiés palestiniens de la région. On va visiter ce camp, mais on n'a pas le droit de parler aux gens qui s'y trouvent parce que l'armée israélienne l'interdit. Malgré tout cela, le génocide, l'apartheid, le racisme, la férocité de cette offensive, Israël continue à bénéficier du statut de démocratie, statut qui l'ancre dans le camp occidental et lui permet de bénéficier de la mansuétude, de l'indulgence, voire du soutien d'un certain nombre de pays européens. Le gouvernement israélien a encore dit, vendredi 2 mai, préparer une grande opération à Gaza et mobiliser pour cela des réservistes. Quelle est la stratégie ? Je crois que d'une part, Israël est en train de réoccuper Gaza. Il s'agit de prendre des positions, de découper la bande en plusieurs zones, en trois ou quatre zones. D'autre part, comme l'a dit élégamment, je crois, Smotrich, mais repris par d'autres, il s'agit « d'encourager le départ volontaire des Gazaouis ». Qu'est-ce que ça veut dire, « encourager le départ volontaire » ? Cela veut dire contraindre les gens par la faim et le désespoir à un départ sans espoir de retour, parce qu'il n'y a plus aucun avenir. Les jeunes gens de Gaza, à part le fait de vouloir se venger de ceux qui les ont plongés dans le malheur le plus extrême, ont aussi envie de voir autre chose. Je pense que le plan Trump, qui a été saisi au vol par Benyamin Netanyahu, est en train d'être mis en œuvre. C'est-à-dire vider Gaza de sa population, se livrer à une opération d'épuration, d'évacuation ethnique où l'on va garder quelques dizaines de milliers de personnes, mais évacuer les autres vers l'Égypte, d'autres pays africains, d'autres pays dans le monde. Je ne sais pas comment ils vont faire cela, mais en tout cas, tout semble indiquer qu'ils en prennent le chemin. Ce vendredi 2 mai, l'ONG « Flottille de la liberté » annonce que l'un de ses bateaux humanitaires à destination de Gaza a été visé par un drone israélien au large de Malte, dans les eaux internationales. Pour l'instant, Israël n'a pas réagi mais cela vous paraît-il plausible ? Cela me paraît plausible. Rappelez-vous la flottille Mavi Marmara en 2010 qui avait été attaquée par des commandos israéliens. Il y avait eu quand même dix morts sur une flottille qui était intégralement pacifiste, qui entendait simplement appliquer une pression pour forcer le blocus et livrer des médicaments et des vivres à la population de Gaza. Une opération hautement symbolique, disons de diplomatie humanitaire privée, mais qui n'avait rien d'agressif et qui a fini ainsi. Que cette flottille ait été attaquée par des drones israéliens, de la façon la plus illégale, est un acte de piraterie pure et simple. Je ne sais pas si, factuellement, cela s'est passé ainsi, mais ça me paraît tout à fait plausible. Cela ne fait aucun doute. À lire aussiFlottille de Gaza: un navire humanitaire attaqué par des drones israéliens, disent des militants À lire aussi«Mes enfants sont chétifs»: l'agonie des Gazaouis face au blocus humanitaire imposé par Israël

Invité Afrique
Îles Éparses: «Ce n'est pas un sujet qui va diviser la France et Madagascar»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Apr 24, 2025 9:12


Voilà plus de cinquante ans que la France et Madagascar se disputent les îles Éparses, ces cinq îlots de l'océan Indien qui sont actuellement sous administration française. Mais hier, au premier jour de la visite officielle d'Emmanuel Macron dans la Grande Île, les deux pays ont décidé de réactiver la commission mixte sur ce dossier. Elle se réunira le 30 juin 2025 à Paris. Va-t-on vers une cogestion, voire un partage de souveraineté ? Richard Randriamandrato a été ministre des Affaires étrangères de Madagascar et candidat cette année à la présidence de la Commission de l'Union africaine. Il est l'invité de Christophe Boisbouvier. RFI : La réunion de la Commission de l'océan Indien est marquée aujourd'hui par la présence du chef d'Etat d'une grande puissance, c'est le Français Emmanuel Macron. Est-ce que cette présence peut raviver des querelles territoriales ?Richard Randriamandrato : Non, je ne pense pas. Je pense que les chefs d'État ne vont pas soulever des sujets sensibles. Au contraire, il faut chercher à unir les points de vue face notamment aux enjeux géostratégiques. Je pense que les chefs d'État ont tout intérêt à éviter les sujets qui fâchent pour faire face aux défis du développement durable, puisque c'est autour des 17 objectifs de développement durable que la Commission de l'océan Indien, en 1982, a vu le jour, il ne faut pas l'oublier. Donc maintenant, je pense que le plan de développement stratégique 2023-2033 va certainement permettre aussi à nos pays d'aller de l'avant.L'un des sujets qui fâchent à la Commission, c'est le sort de Mayotte. La France voudrait que cette île soit éligible au programme de la Commission de l'océan Indien, mais la République des Comores s'y oppose puisqu'elle revendique ce territoire. Est-ce qu'il y a une solution ?C'est un sujet qui, à mon sens, relève de la diplomatie bilatérale entre les Comores et la France.L'un des arguments d'Emmanuel Macron pour Mayotte, c'est de dire que la France contribue déjà à hauteur de 40 % au financement de la Commission de l'océan Indien…Oui, la France est le premier pourvoyeur de financements avec l'Union européenne à travers l'Agence française de développement. Mais pour autant, ce n'est pas parce que Mayotte doit faire partie ou être toujours à l'écart de la Commission de l'océan Indien. Je pense une fois de plus que ce sujet relève de la diplomatie bilatérale et je me garderai à ce stade d'apporter un commentaire, quel qu'il soit, sur ce point.À lire aussiLes enjeux de la visite d'Emmanuel Macron à MadagascarEt est-ce que Madagascar pourrait pencher plutôt du côté des Comores, ou plutôt de la France dans cette querelle ?Non, une fois de plus, c'est un sujet, je crois, qui ne relève pas de ce cinquième sommet de l'océan Indien.Autre sujet qui fâche, le sort des îles Éparses. Il s'agit de ces cinq îlots sous administration française que Madagascar revendique depuis 1973. Comment voyez-vous l'issue de ce bras de fer ?Il me semble que l'organisation d'une deuxième réunion de la commission mixte franco-malgache va se tenir dans les prochains jours. Je crois même que la date du 30 juin a été annoncée, donc cela augure en fait une période encourageante en termes de discussions et c'est l'occasion de se retrouver autour des aspects sensibles sur le plan juridique, sur le plan historique, une occasion qui peut permettre d'asseoir un accord permettant de ne pas fragiliser la situation, par exemple sur le plan de l'équilibre environnemental dans cette zone sensible, sur le plan de l'écosystème, de la protection de la faune et de la flore et de la sécurité maritime. Donc ce n'est pas un sujet qui va diviser la France et Madagascar. Au contraire, il faut saisir cette opportunité pour revoir un peu les copies sur les positions des uns et des autres.À Paris, certains évoquent la possibilité d'une cogestion entre la France et Madagascar. Est-ce que vous êtes pour un partage de souveraineté ou un transfert de souveraineté ?Je n'ai pas à m'affirmer sur la nature de l'accord qui va se mettre en place. Il revient aux chefs d'État de se mettre d'accord sur l'aspect qui va permettre d'avoir une situation gagnant-gagnant, si je peux m'exprimer ainsi. Mais du moment qu'il y a un accord qui est mutuellement accepté sans qu'il y ait, disons, d'amertume ou de sentiment de perte de souveraineté... À partir de là, je pense que tout ira pour le mieux. Je pense que l'essentiel, c'est que la France et Madagascar puissent être rassurées sur l'aspect sécuritaire, environnemental. L'essentiel, c'est qu'il n'y ait pas de perte de souveraineté de part et d'autre. C'est le point le plus important.À lire aussiLes îles Éparses, des confettis au cœur du contentieux franco-malgacheEmmanuel Macron a eu ce mot : « Je viens à cette Commission de l'océan Indien pour y défendre la place de la France dans l'océan Indien ». Alors, vu de Madagascar, quel est le meilleur partenaire ? La France, la Russie ou la Chine ?Sur ce point, Madagascar a choisi de ne pas choisir entre privilégier tel ou tel partenariat. Madagascar depuis des années, depuis le président Ratsiraka, a choisi une position d'ouverture.Et quand Emmanuel Macron rappelle qu'il y a dans la zone indo-pacifique quelque 8000 militaires français, ça vous convient ou ça vous gêne ?Non, cela ne porte pas, à mon avis, de menace particulière. D'ailleurs, le grand chambardement maintenant, sur le plan géostratégique, fait en sorte qu'il faut bien faire attention sur les éventuels risques de déstabilisation. Donc non, moi, je ne m'en offusque pas.

Noticias de América
Perú: Ante la falta de reacción del Gobierno, la extorsión se convierte ‘en el delito favorito'

Noticias de América

Play Episode Listen Later Apr 22, 2025 3:02


En Perú, estudiantes, docentes y padres de alumnos protestan en las calles para exigirle al Gobierno que tome medidas contra un fenómeno que va creciendo en el país: las extorsiones del crimen organizado, que también se ensaña con las escuelas.    “Diariamente nos están ‘cuponeando', nos están extorsionando, solamente por cinco soles nos matan”: es el dramático testimonio de una de las víctimas de las extorsiones que han salido a las calles a demandar seguridad. Se extorsiona al transporte público y hasta a colegios, bodegas y todo tipo de pequeños negocios, la mayoría emprendimientos informales en sectores populares. “Salimos a trabajar con miedo”Gremios de transporte público urbano paralizaron en Lima y se movilizaron por las calles de la capital en protesta contra las extorsiones. “Nosotros salimos a trabajar ya con miedo, tenemos familias”, indicó uno de los trasportistas. Desde septiembre pasado se han producido 25 atentados con disparos contra buses de transporte público y 16 choferes han sido asesinados. “Más del 50 por ciento de las empresas son extorsionadas, más del 20 por ciento de las empresas han cerrado. La autoridad no hace nada por resolver el problema. Por eso hemos tomado la decisión de convocar este paro”, explica Martín Valeriano, presidente de uno de los gremios de transportistas, a RFI.  Por otra parte, más de 500 colegios privados han sido blanco de los extorsionadores, aunque el Gobierno admite solamente 79 casos. “Se han cerrado ya casi como 20 colegios privados porque no pueden soportar las grandes extorsiones. Tenemos en la actualidad como 30 colegios privados que están llevando virtualidad. Los están amenazando de vida o muerte a sus alumnos, a los padres de familia y a los docentes”, detalla Guido Quintanilla, presidente de la Asociación Nacional de Colegios Privados.Más de 500 asesinatos en tres mesesOcho mil extorsiones han sido denunciadas en el primer trimestre del año, igual cifra que en todo 2022. Y se estima que solamente denuncia el 20 por ciento. En los primeros tres meses de 2025 hubo más de 500 asesinatos, seis por día, un incremento significativo. El exviceministro del Interior, Ricardo Valdés, coautor del Observatorio del Crimen y la Violencia, analiza este problema para RFI: “La actividad extorsiva se ha ampliado muchísimo. Yo diría que es el principal problema de seguridad del país. Ante la falta de reacción de las autoridades se ha convertido en el delito favorito porque genera mucho efectivo. El volumen de la extorsión ha sobrepasado muchísimo la capacidad policial. El sicariato está creciendo porque la extorsión se sustenta en generar impacto y daño”. La respuesta del Gobierno, que ha fracasado, ha sido declarar el estado de emergencia y sacar a los militares a las calles: “Si yo uso el teléfono para extorsionar, uso el internet para extorsionar y uso el sector financiero para acopiar el dinero de la extorsión, de nada me sirve poner tanquetas en las calles”, señala Valdés. El incremento incontrolado de las extorsiones se ha convertido en un grave problema para un Gobierno muy debilitado y desacreditado. Un problema al que no le encuentra salida.  

Noticias de América
Perú: Ante la falta de reacción del Gobierno, la extorsión se convierte ‘en el delito favorito'

Noticias de América

Play Episode Listen Later Apr 22, 2025 3:02


En Perú, estudiantes, docentes y padres de alumnos protestan en las calles para exigirle al Gobierno que tome medidas contra un fenómeno que va creciendo en el país: las extorsiones del crimen organizado, que también se ensaña con las escuelas.    “Diariamente nos están ‘cuponeando', nos están extorsionando, solamente por cinco soles nos matan”: es el dramático testimonio de una de las víctimas de las extorsiones que han salido a las calles a demandar seguridad. Se extorsiona al transporte público y hasta a colegios, bodegas y todo tipo de pequeños negocios, la mayoría emprendimientos informales en sectores populares. “Salimos a trabajar con miedo”Gremios de transporte público urbano paralizaron en Lima y se movilizaron por las calles de la capital en protesta contra las extorsiones. “Nosotros salimos a trabajar ya con miedo, tenemos familias”, indicó uno de los trasportistas. Desde septiembre pasado se han producido 25 atentados con disparos contra buses de transporte público y 16 choferes han sido asesinados. “Más del 50 por ciento de las empresas son extorsionadas, más del 20 por ciento de las empresas han cerrado. La autoridad no hace nada por resolver el problema. Por eso hemos tomado la decisión de convocar este paro”, explica Martín Valeriano, presidente de uno de los gremios de transportistas, a RFI.  Por otra parte, más de 500 colegios privados han sido blanco de los extorsionadores, aunque el Gobierno admite solamente 79 casos. “Se han cerrado ya casi como 20 colegios privados porque no pueden soportar las grandes extorsiones. Tenemos en la actualidad como 30 colegios privados que están llevando virtualidad. Los están amenazando de vida o muerte a sus alumnos, a los padres de familia y a los docentes”, detalla Guido Quintanilla, presidente de la Asociación Nacional de Colegios Privados.Más de 500 asesinatos en tres mesesOcho mil extorsiones han sido denunciadas en el primer trimestre del año, igual cifra que en todo 2022. Y se estima que solamente denuncia el 20 por ciento. En los primeros tres meses de 2025 hubo más de 500 asesinatos, seis por día, un incremento significativo. El exviceministro del Interior, Ricardo Valdés, coautor del Observatorio del Crimen y la Violencia, analiza este problema para RFI: “La actividad extorsiva se ha ampliado muchísimo. Yo diría que es el principal problema de seguridad del país. Ante la falta de reacción de las autoridades se ha convertido en el delito favorito porque genera mucho efectivo. El volumen de la extorsión ha sobrepasado muchísimo la capacidad policial. El sicariato está creciendo porque la extorsión se sustenta en generar impacto y daño”. La respuesta del Gobierno, que ha fracasado, ha sido declarar el estado de emergencia y sacar a los militares a las calles: “Si yo uso el teléfono para extorsionar, uso el internet para extorsionar y uso el sector financiero para acopiar el dinero de la extorsión, de nada me sirve poner tanquetas en las calles”, señala Valdés. El incremento incontrolado de las extorsiones se ha convertido en un grave problema para un Gobierno muy debilitado y desacreditado. Un problema al que no le encuentra salida.  

Invité Afrique
RDC: «L'empire du silence commence à être brisé, mais il y a l'empire de l'impunité»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Mar 3, 2025 8:20


À Kinshasa, la Cour pénale internationale (CPI) est prête à soutenir la création d'un Tribunal spécial pour juger tous les crimes commis au Congo depuis trente ans. C'est ce qu'a annoncé la semaine dernière Karim Khan, le procureur de la CPI, lors d'un déplacement sur place. Voilà près de dix ans que le docteur Mukwege, le prix Nobel de la Paix 2018, réclame un tribunal international qui serait en mesure de poursuivre tous les criminels présumés, qu'ils soient Congolais, Ougandais ou Rwandais. Mais si ce tribunal voit le jour cette année, comme semble le souhaiter le président Tshisekedi, ne risque-t-il pas d'être instrumentalisé ? Il y a trois ans, le cinéaste belge Thierry Michel a réalisé le film-choc L'Empire du silence. Aujourd'hui, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : « La justice internationale n'a pas permis d'arrêter trois décennies d'atrocités au Congo », a reconnu le procureur de la CPI, c'était la semaine dernière à Kinshasa. Pourquoi cet aveu ?Thierry Michel : Est-ce qu'il a essayé ? À part quelques petits poissons qui ont été jugés devant la CPI, ils sont trois dans les années 2010-2020, je ne vois pas beaucoup de poursuites qui ont été engagées et jamais sur les hautes personnalités des commandements militaires ou politiques, que ce soit du Congo, de l'Ouganda ou du Rwanda. Donc, je pense extrêmement important aujourd'hui de remettre sur la table cette question de la justice transitionnelle pour laquelle se bat le docteur Mukwege, le prix Nobel de la paix 2018, depuis déjà pas mal d'années de par le monde.La nouveauté, la semaine dernière, c'est que lors de ce déplacement à Kinshasa, Karim Khan, procureur de la Cour pénale internationale, a soutenu l'idée d'un tribunal spécial pour les crimes commis au Congo…Oui, ce qui est important, c'est qu'il a dit qu'aucune partie du conflit n'a un chèque en blanc pour les crimes les plus graves relevant du statut de Rome. Aucune partie du conflit, cela veut bien dire que ce ne sera pas une justice de Congolais envers les Congolais, mais que cela va toucher évidemment tous les acteurs des crimes commis depuis 30 ans dont évidemment les pays voisins et les responsables des pays voisins. La question est évidemment de voir si on va remonter les chaînes de commandement politiques et militaires. Mais que je sache, le procureur de la CPI, Karim Khan, n'a pas froid aux yeux puisqu'il a osé s'en prendre à monsieur Poutine en Russie et monsieur Netanyahu en Israël. Donc peut-être qu'il n'aura pas de scrupules à s'en prendre aussi à ceux qui ont été responsables des guerres en RDC.Et pour ce futur tribunal spécial, Karim Khan dit qu'il faut « une approche globale qui nécessite un mandat avec plus de moyens, s'occupant de génocides, de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité »…Cela me semble dans le principe très bien. On a déjà des bases de travail, le premier rapport Mapping, mais évidemment, il se termine en 2002. Il ne couvre que dix ans. Il faut évidemment compléter par un deuxième rapport Mapping, me semble-t-il, qui devrait couvrir au moins une vingtaine d'années. Mais ce qui est rassurant, c'est que le Conseil des droits de l'homme de l'ONU va envoyer une commission d'enquête internationale qui devra fixer les responsabilités. Mais il faut aujourd'hui évidemment veiller à sécuriser les témoins. Sécuriser aussi, je pense, les fosses communes, parce qu'il y aura là un travail aussi important, comme cela a été fait dans d'autres pays, d'exhumation des corps pour identification. Comment ont-ils été assassinés et par qui et à quel moment ? Et avec le risque évidemment, si ce n'est que congolais, même avec des experts étrangers, mais si cela ne reste qu'au niveau congolais, il y a évidemment le risque d'instrumentalisation politique ou bien d'éviter certaines responsabilités de certains acteurs de ces crimes qui sont toujours aujourd'hui quand même dans des postes de pouvoir militaire ou politique.Grâce à ce rapport Mapping de 2010, on sait ce qui s'est passé, mais on ne connaît pas l'identité des criminels. Pourquoi ?Mais quand même, on ne les connaît pas, on ne veut pas les connaître puisque….Officiellement, en tout cas.Ce sont ceux dont le docteur Mukwege a dit avec beaucoup de pertinence lors de son discours à Oslo, quand il a reçu le prix Nobel en 2018 : « Ces personnes dont on n'ose et on ne veut pas dire le nom ». N'empêche, ils sont quand même cités dans plusieurs rapports des Nations unies. Et je vous rappelle que dans le film L'Empire du Silence que j'ai réalisé sur 25 années de tragédies congolaises en allant dans toutes les régions où se sont passés ces crimes contre l'humanité et ces crimes de guerre et ces massacres abominables, on a quand même pu, par les témoignages que j'ai récoltés, établir que certains étaient des présumés coupables, vraiment extrêmement sérieux, qui auraient dû être poursuivis. En tout cas, ils n'ont pas été inquiétés le moins du monde.Dans votre film L'Empire du Silence qui est sorti il y a trois ans, vous identifiez notamment deux présumés coupables qui sont des officiers congolais, le général « Tango Four » et le général Ruhorimbere. Qu'est-ce qu'ils sont devenus ?Que je sache, ils n'ont pas été vraiment inquiétés. Ils sont aussi dans ce cycle d'impunité parce que d'un côté, il y a l'empire du silence qui commence à être brisé. Et cela, c'est au crédit de monsieur Khan de briser cet empire du silence. Mais il y a aussi l'empire de l'impunité. Et cela, c'est un iceberg invraisemblable, une montagne à gravir, parce que c'est la culture dominante depuis tellement longtemps, depuis plusieurs décennies politiques.Dans votre film, vous mettez en cause également le général rwandais James Kabarebe. Or, il se trouve que le 20 février dernier, les États-Unis ont annoncé des sanctions financières contre lui, car il s'agit, selon Washington, d'une « personnalité politique et militaire de premier plan qui a joué un rôle essentiel dans les conflits au Congo ces trois dernières décennies »…Voilà ce qui confirme les témoignages que j'ai pu récolter sur le terrain et dont on n'avait jusqu'ici pas vraiment tenu compte. Donc c'est une avancée. Enfin, on brise ce cycle du silence et des noms commencent à être mis en exergue comme présumés criminels.En avril, dans un mois donc, devrait être organisée à Kinshasa, par le président Tshisekedi, une conférence internationale sur la paix, la sécurité et la justice, où pourrait être discutée la création de ce tribunal spécial pour le Congo. Est-ce pour vous l'aboutissement d'un combat que vous menez depuis longtemps ?Quelque part, oui. Cela a été en tout cas une des revendications du docteur Mukwege. Maintenant, il faut voir jusqu'où on pourra aller et si ce ne sera pas instrumentalisé. Il ne faut pas que ce soit seulement un outil politique contre le Rwanda, même si évidemment, il faut dénoncer les crimes commis par le Rwanda et l'occupation actuelle en RDC sans tergiversation. Mais voilà, il y a des responsabilités internes au Congo, il faudra évidemment qu'elles soient mises en exergue.

Invité Afrique
Romdhane Ben Amor: «Il y a une mobilisation nationale en Tunisie, malgré le climat de peur»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Feb 28, 2025 7:50


En Tunisie, les défenseurs des droits de l'homme se réjouissent de la libération, la semaine dernière, de quatre détenus politiques. Mais pour eux, c'est l'arbre qui cache la forêt. Plusieurs dizaines d'autres figures de l'opposition et de la société civile restent en prison, notamment pour avoir soutenu des migrants. Aujourd'hui, plusieurs ONG tunisiennes interpellent le président Kaïs Saïed, mais aussi la Première ministre italienne, Giorgia Meloni. Romdhane Ben Amor est le porte-parole du Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES). En ligne de Tunis, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : La semaine dernière, quatre opposants et militants pour les droits de l'homme ont été libérés. Est-ce que c'est une bonne nouvelle ?Romdhane Ben Amor : Bien sûr, les libérations sont toujours des bonnes nouvelles. La liberté est une chose qui nous satisfait, bien sûr. Surtout pour des personnes qui sont détenues depuis des mois. Mais ce n'est pas le signe d'une ouverture de la part de la présidence de la République en Tunisie. Ce sont plutôt des actions qui ont anticipé les réunions du Conseil des droits de l'homme de l'ONU, où la Tunisie sera aussi convoquée. C'est donc une action qui a anticipé un peu les critiques. Ce jeudi, on n'était pas très satisfait de ce qui s'est passé parce que le tribunal de Tunis a refusé la libération de personnes qui travaillent dans des ONG d'aide aux migrants.Il y a ces quatre figures tunisiennes qui viennent d'être libérées, mais combien d'autres restent en prison ?Tout d'abord, il y a des dizaines de décideurs politiques qui sont encore en prison dans des affaires de complot. On a aussi des dizaines de décideurs, ou bien des gens qui ont travaillé dans des ONG surtout liées à la migration, qui sont encore en prison. Ils ont dépassé aujourd'hui les 300 jours de détention. On a malheureusement des dizaines de jeunes qui sont en prison parce qu'ils ont juste critiqué la situation politique, économique ou bien sociale par le fameux décret 54 qui est maintenant le plus utilisé pour faire taire toutes les voix qui critiquent la situation.Vous parlez du décret 54. C'est ce décret présidentiel de septembre 2022 qui vise officiellement à lutter contre les fakes news, les fausses informations, et qui est à l'origine des poursuites judiciaires actuelles contre quelque 400 personnes. Parmi elles, il y a deux figures de la société civile : l'ancien conseiller du Haut-Commissaire aux réfugiés, Antonio Guterres, il s'agit bien sûr du grand diplomate Mustapha Djemali. Et puis la directrice de Terre d'asile Tunisie, Sherifa Riahi, qui a été arrêtée l'année dernière, deux mois après son accouchement. Pourquoi cet acharnement contre ces personnalités ?Kaïs Saïed, quand il a fait son discours raciste le 21 février 2023 envers les migrants, a parlé d'un complot contre l'État tunisien pour changer la composition démocratique. Alors, les organismes de l'État ont mobilisé pour prouver ces propos de Kaïs Saïed et pour dire qu'il y avait un vrai complot, surtout au niveau de la situation avec les migrants. L'État a été mobilisé après une réunion du Conseil de sécurité nationale, en mai 2024. Ils ont surtout visé les ONG qui travaillent pour soutenir les migrants. Ils ont donc visé Mustapha Djemali, Abdelrazek Krimi du Conseil tunisien des réfugiés, Iyadh Bousselmi, Sherifa Riahi, Mohamed Joô de Terre d'asile Tunisie, Saadia Mosbah de l'association Mnemty et les autres. Donc, à travers ces propos, Kaïs Saïed dit qu'il y a un vrai plan et que ce plan-là vient des gens qui ont des relations avec l'étranger. Quand on parle de Mustapha Djemali ou par exemple de Terre d'asile, ce sont pour Kaïs Saïed les stéréotypes qui nourrissent sa narration. Et aussi pour lui, ce sont les gens qui sont impliqués d'une manière ou d'une autre dans ce complot.Pensez-vous que la mobilisation tunisienne et internationale pour ces personnalités, comme Mustapha Djemali par exemple, peut convaincre les autorités de décider une mesure de clémence ?Tout d'abord, il faut mentionner qu'il y a une mobilisation nationale en Tunisie, malgré le climat de peur. Donc, il y a toujours des associations, des militantes et des militants qui essayent de se mobiliser et de faire des actions pour faire pression, pour demander et exiger la libération des détenus, qu'ils soient des politiques ou bien des détenus de la société civile. Malheureusement, sur le plan international, pour nous, on est déjà assez indignés par la position de l'Union européenne. Au moment où Kaïs Saïed fait la répression contre les migrants et la société civile, on voit beaucoup de dirigeants européens qui viennent en Tunisie, qui saluent la Tunisie pour ses efforts menés pour la lutte contre la migration non réglementaire. Il y a donc une complicité aussi de la part de beaucoup de dirigeants européens.Et quand vous parlez de la complicité de certains dirigeants européens, à qui pensez-vous ?On pense donc à Giorgia Meloni qui a créé cette alliance. On a vu ce qu'a fait Giorgia Meloni, ce qu'a fait le ministère italien des Affaires étrangères, qui est maintenant le porte-parole de Kaïs Saïed dans les instances pas seulement européennes, mais les instances internationales.

Invité Afrique
Est de la RDC: «La guerre n'est vraiment pas une solution pour nous», dit Mgr Donatien Nshole

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Feb 20, 2025 5:58


Depuis plusieurs semaines, la situation sécuritaire dans l'est de la République démocratique du Congo ne cesse de se détériorer. L'AFC/M23, groupe soutenu par l'armée rwandaise selon Kinshasa, a poursuivi son avancée jusqu'à Bukavu, malgré les initiatives diplomatiques en cours. Face à cette crise, l'Église catholique et les protestants congolais ont engagé des démarches pour favoriser un dialogue entre les différentes parties. Monseigneur Donatien Nshole, secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), fait partie de la délégation (réunissant la Cenco et l'Église du Christ au Congo) revient sur cette initiative, et tire un premier bilan des rencontres qui ont été menées, avec Liza Fabbian. RFI : La semaine dernière à Goma, vous avez rencontré Corneille Nangaa, le coordinateur de l'AFC/M23. Après cette entrevue, ses troupes, appuyées par l'armée rwandaise, se sont emparées de Bukavu. Était-il utile de le rencontrer ?Mgr Donatien Nshole : Oui, nous estimons que c'était très utile de le rencontrer parce que, pour nous, la solution militaire n'en est pas une. L'idéal serait que les Congolais s'assoient autour d'une table et qu'ils trouvent un consensus national autour de leurs différends plutôt que de s'engager dans une voie qui fait autant de morts, et de pertes non seulement en vies humaines, mais aussi en termes de destruction des infrastructures nécessaires pour le développement du pays.Pouvez-vous nous en dire plus sur le bilan que vous avez pu tirer de l'échange que vous avez eu avec Corneille Nangaa ?Nous sommes allés le convaincre de la nécessité d'un dialogue et ils ont été ouverts à l'initiative. Ils ont promis d'envoyer leur cahier des charges assorti des conditions pour participer à ce dialogue. Pour nous, c'était déjà une ouverture. C'est la même démarche qu'on a faite auprès des autres acteurs sociaux – politiques du pays pour le même objectif. Évidemment, on aurait souhaité qu'on puisse arrêter les combats sur le terrain. Ça nous inquiète qu'on continue encore à se battre et que du côté de Kinshasa, il y ait encore aussi des voix qui parlent en termes de résistance, en termes militaires, ça, vraiment, ça nous décourage. Pour arriver à une solution pacifique comme nous la proposons, il faut des signaux de part et d'autre. Il faut vraiment un engagement formel et de la part du M23 et de la part de Kinshasa. Il ne faudrait pas que le M23 considère que ce qu'on leur demande, c'est pour laisser le temps à l'autre camp de s'organiser. Il ne faudrait pas que de l'autre côté de Kinshasa, on considère les négociations comme une faiblesse. Non. La guerre n'est vraiment pas une solution pour nous.Vous avez également rencontré dans la foulée le président rwandais Paul Kagame. Qu'avez-vous tiré de cette rencontre ? Pouvez-vous nous en dire plus ?D'abord, l'écoute. Il nous a écoutés. Il nous a donné suffisamment de temps. Il a encouragé l'initiative « pastorale », pour reprendre ses mots, là où les politiciens n'ont pas réussi à trouver une solution. Et il a promis son implication dans tout ce qui va dans le sens du dialogue, pour qu'on en finisse avec ce conflit. Nous allons proposer quelque chose tenant compte et de la réalité et des avis des uns des autres. C'est à ce moment-là qu'on verra les vraies intentions des uns et des autres.L'initiative que vous portez vous a également amené à rencontrer plusieurs figures de l'opposition politique congolaise, notamment Martin Fayulu, Moïse Katumbi ainsi que des émissaires de Joseph Kabila. Sont-ils tous favorables à un dialogue ou une rencontre qui intégrerait le AFC/M23.Ils sont tous favorables au dialogue, à certaines conditions. Nous sommes en train de recueillir justement les avis des uns des autres. Nous allons proposer quelque chose tenant compte de la réalité et des avis des uns et des autres. C'est à ce moment que l'on verra les vraies intentions des uns et des autres.Mais vous, votre souhait, c'est donc de pouvoir organiser une rencontre qui intégrerait l'AFC/M23 ?Absolument. Parce que c'est une partie du problème aussi. On ne peut pas le mettre de côté. Corneille Nangaa et les autres sont des Congolais. Ils ont pris les armes et doivent expliquer aux autres Congolais, pourquoi et ce qu'il faudrait faire pour trouver des solutions sans la guerre.Les représentants de la Cenco et de l'ECC ont aussi échangé avec William Ruto, le président du Kenya. Il est également président en exercice de la Communauté d'Afrique de l'Est. Comment votre initiative s'intègre-t-elle dans la dynamique sous-régionale ? Et comment s'articule-t-elle avec les processus de Luanda et de Nairobi ?C'était l'objet de la rencontre. Parce que, au niveau national, nous espérons, avec la bonne volonté des acteurs sociopolitiques, arriver à un consensus qui sera la voix du Congo par rapport à la gouvernance interne, mais aussi par rapport aux relations avec le voisin. Et pour cela, la dynamique nationale a besoin de l'appui de la sous-région. Donc concrètement, après le consensus qui sera dégagé, ce ne sera plus la voix du président Tshisekedi qui sera entendue, mais celle des Congolais unis. Ça aura déjà un autre poids. Et la communauté politique sous-régionale devra en tenir compte pour voir comment intégrer ça dans les pourparlers de la sous-région. L'idéal pour nous, c'est qu'on obtienne à la fin une conférence internationale pour la paix en RDC, dans les Grands Lacs.Quelle est la finalité que vous espérez atteindre ?La finalité, c'est, d'abord, que les armes cessent. La finalité, c'est que les congolais se mettent d'accord autour d'un pacte social pour la paix et le vivre-ensemble. La finalité, c'est que les Congolais se mettent d'accord sur la façon de vivre en paix avec le voisin en tenant compte des intérêts des uns et des autres. La finalité, c'est donner au pays la matrice de la gouvernance qui pourra garantir le bien-être de la population congolaise qui devra vivre dignement. C'est cela, notre plus grand souci en tant que pasteurs.

Invité Afrique
Côte d'Ivoire: «La coopération militaire continue avec la France, il n'y a pas de rupture»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Feb 18, 2025 7:30


En Côte d'Ivoire, la France va restituer, ce jeudi 20 février, la base occupée par le 43e bataillon d'infanterie de marine (Bima) aux autorités ivoiriennes. Ce camp militaire, situé dans la commune de Port-Bouët, deviendra le camp Thomas-d'Aquin-Ouattara, du nom du premier chef d'état-major de l'armée ivoirienne. Une cérémonie officielle sera organisée en présence des deux ministres de la Défense. Cette rétrocession intervient après deux ans de discussions entre les deux parties. Que va devenir ce camp militaire ? Quelles orientations la coopération militaire entre les deux pays va-t-elle prendre ? Et quid de la coopération avec les autres partenaires internationaux dans le domaine de la sécurité ? Téné Birahima Ouattara, ministre d'État, ministre ivoirien de la Défense, est le Grand invité Afrique de RFI ce matin. Il répond aux questions de notre correspondante à Abidjan, Bineta Diagne. RFI : La rétrocession du 43ᵉ Bima est un symbole fort. Qu'attendez-vous aujourd'hui de la coopération militaire avec la France ? Téné Birahima Ouattara : C'est un sujet dont nous discutons avec la partie française depuis deux ans, depuis 2023. Nous sommes convenus d'avoir un nouveau partenariat. Nous proposons de consolider la coopération de nos forces conventionnelles, de renforcer l'appui de la partie française dans le partenariat avec la Côte d'Ivoire en ce qui concerne le volet renseignement et puis le volet aussi des forces spéciales. Et enfin de contribuer à la montée en puissance de l'armée de l'air de Côte d'Ivoire.Une centaine de militaires français devraient rester pour assurer des formations. Quels sont les besoins spécifiques de l'armée ivoirienne ? Les besoins sont nombreux, je dirais. Voici comment est-ce qu'on pense organiser le 43ᵉ Bima. Nous allons créer un centre d'aguerrissement. Nous avons besoin, avant de projeter nos soldats dans les opérations des Nations unies, de les former. Jusque-là, ces formations se faisaient dans des coins assez reculés. Nous pensons que le 43ᵉ Bima correspond parfaitement à des infrastructures qui correspondent à la formation. Nous avons déjà créé un partenariat avec la France, une école de communication au niveau des armées, ce qui est important, et nous avons l'intention aussi d'y installer un certain nombre de bataillons ivoiriens dans le camp.Quelle est la contrepartie à cette coopération ? La coopération militaire continue avec la France. Il n'y a pas de rupture en réalité parce qu'une équipe de l'armée de l'air, la France va s'installer à Bouaké, par exemple, où il y a des infrastructures appropriées pour la formation des pilotes ivoiriens. Donc la coopération continue en réalité, la France a voulu réarticuler son dispositif en Afrique. On ne peut que donc aller dans ce sens. Mais la coopération continue.A Munich, vous avez eu un entretien avec le commandant d'Africom. Est-ce que l'administration de Donald Trump vous paraît disposée à reconduire le soutien des États-Unis en matière de formation et d'équipement des armées ivoiriennes ? J'ai indiqué au responsable d'Africom, le général Langley, que nous avions quelques inquiétudes parce que nous avions un plan de formation avec les États-Unis qui a dû connaître un ralentissement à partir donc des instructions depuis Washington. Il m'a rassuré. Il m'a rassuré pour me dire que la Côte d'Ivoire constituait quand même un pays important. Et c'est une évaluation qui se fera faîte très rapidement. Et la coopération devrait continuer normalement.En décembre, deux gendarmes ivoiriens qui étaient détenus à Ouaga depuis plusieurs mois ont pu être libérés grâce à la médiation du Togo. Le soldat et le VDP burkinabé sont aussi rentrés chez eux. Passé cet épisode, est-ce que les discussions avec votre homologue burkinabé de la Défense ont pu reprendre ? Le Burkina et la Côte d'Ivoire ont une histoire commune. Nous sommes tellement liés. Nous avons des populations qui sont de part et d'autre (de la frontière, ndlr) qui parlent la même langue. C'est un certain nombre de choses qui font que la Côte d'Ivoire ne peut pas se fâcher avec le Burkina et vice versa. Donc il peut y avoir des incompréhensions, mais très rapidement, ces incompréhensions sont levées. Et puis la vie continue. Je pense qu'il n'y a pas de problème a priori.Vous parlez justement de la frontière. Est-ce que les discussions sur la délimitation de la frontière qui est commune ont pu reprendre ? Oui, effectivement, à Bobo-Dioulasso aujourd'hui, les discussions ont repris pour essayer d'arriver à une délimitation des frontières. On s'est fixé un calendrier qui devrait prendre fin à la fin du mois de juin.Est-ce que vous êtes volontaire pour essayer de relancer les discussions autour de la mise en place de patrouilles mixtes entre le Burkina et la Côte d'Ivoire ? On l'a toujours souhaité. On l'a toujours souhaité. La partie burkinabé nous avait donné des assurances dans ce sens-là, mais pour le moment, ce n'est pas effectif. Mais c'est notre souhait parce que ça permettrait de vraiment régler un problème : cela permettrait à la Côte d'Ivoire de nettoyer le nord ivoirien ; et cela permettrait au Burkina de nettoyer le sud du Burkina. Mais pour le moment, ce n'est pas effectif. La dernière opération que nous avons menée ensemble date de 2021. Depuis, donc, nous n'avons pas encore pu mener d'opération ensemble, mais j'ai bon espoir qu'on puisse y arriver quand même.Une question politique maintenant. Début janvier, à l'occasion des vœux au corps diplomatique, le président de la République a dit qu'il n'avait pas encore pris sa décision concernant le scrutin d'octobre prochain. Pensez-vous qu'il veut y aller ? Posez la question au président de la République.

Invité Afrique
Akram Belkaïd: «La relation institutionnelle franco-algérienne est caractérisée par un vide sidérant»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jan 22, 2025 10:10


« La France et l'Algérie doivent refonder leur relation », a déclaré, mardi 21 janvier, le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, qui a regretté « les dérives actuelles du gouvernement algérien ». Mais comment réconcilier deux pays qui sont au bord de la rupture diplomatique depuis six mois ? La réponse d'Akram Belkaïd, qui a été chroniqueur au Quotidien d'Oran, et qui est aujourd'hui rédacteur en chef au Monde diplomatique, à Paris. Il livre son analyse au micro de Christophe Boisbouvier. RFI : La discrète visite à Alger la semaine dernière du patron de la DGSE, c'est-à-dire des services secrets français, est-ce que c'est le signe que l'escalade entre Paris et Alger est en train de s'arrêter ? Akram Belkaïd : Alors, je ne sais pas si l'escalade s'arrête. C'est au moins un signe de pragmatisme entre les deux parties. Parce que quel que soit l'état des relations, l'actualité fait que les pays ont besoin de se parler. Les services secrets ont besoin de se parler. Je pense au Proche-Orient notamment, les désordres qui naissent de la chute du régime de Monsieur Bachar el-Assad. Une vraie question.Beaucoup craignent, depuis la Syrie, le retour en France ou en Algérie de plusieurs dizaines de jihadistes franco-algériens. Est-ce que c'est un sujet d'inquiétude que peuvent partager Alger et Paris ? Paradoxalement, c'est un sujet très peu évoqué par les médias dans les deux pays. On sait très bien que l'actuelle situation en Syrie est absolument incertaine. Il se pourrait que le nouveau régime décide de libérer ces personnes détenues. Donc effectivement, il y a une nécessité pour les autorités algériennes comme pour les autorités françaises de continuer à regarder ça de près.Alors, cette guerre froide entre Paris et Alger depuis six mois, tout est parti de la reconnaissance par la France de la marocanité du Sahara, c'était en juillet dernier. Aussitôt, l'Algérie a arrêté toute coopération économique et commerciale avec la France. Et puis, au mois de novembre, elle a arrêté l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal. Jusqu'où Alger peut-il aller dans sa politique de représailles contre Paris ? C'est la vraie question. On parle de deux pays qui ont des liens importants. Il y a un va-et-vient constant de la population malgré les questions de visa. Vous avez un certain nombre d'entreprises françaises, de petites PME qui réalisent une partie de leur chiffre d'affaires conséquent en Algérie. Donc, effectivement, on se demande si on va malheureusement ou pas vers la rupture des relations diplomatiques, qui serait vraiment dommageable pour des dizaines de milliers de gens qui assistent impuissants à cette dérive.Je pense que, en fait, on est dans une séquence qui est bien plus ancienne, qui est le résultat de l'incapacité des deux régimes, Alger comme Paris depuis au moins une vingtaine d'années, depuis le milieu de la présidence de Jacques Chirac, une incapacité à penser le XXIᵉ siècle commun et à imaginer ce que pourraient être les relations franco-algériennes. C'est-à-dire que ces relations mériteraient un vrai travail de réflexion, une vraie stratégie, et pas simplement ce que j'appelle des ornements mémoriaux, de la discussion sur la mémoire, sur la guerre d'Algérie, alors qu'en fait, il y a tout un ensemble de choses qui auraient pu être abordées. Ça avait été esquissé entre Chirac et Bouteflika, ça n'a pas été fait pour diverses raisons et je crois que, depuis cette époque, ces deux pays se cherchent une table et un langage commun qu'ils n'arrivent pas à trouver. Ça crée des impatiences de part et d'autre. Et j'ajouterais aussi qu'il y a des réseaux d'amitié qui ont disparu. Il y a des personnalités consensuelles des deux côtés de la Méditerranée, qui ne sont plus là, qui ont disparu. Donc il y a tout ce travail souterrain qui a été fait dans le passé, qui consistait à arranger les problèmes, à trouver des solutions. Tout cela s'est érodé au fil du temps et on voit bien qu'il y a un vide aujourd'hui, que la relation franco-algérienne institutionnelle est caractérisée par un vide sidérant, parce que les deux parties n'ont pas réfléchi à la manière dont elles pourraient le combler.Il y a quelques semaines, le gouvernement algérien a renvoyé un influenceur algérien qui venait d'être expulsé du territoire français pour avoir appelé à tuer un opposant au régime d'Abdelmadjid Tebboune. Bruno Retailleau, le ministre français de l'Intérieur, a aussitôt accusé l'Algérie de vouloir humilier la France. Est-ce que vous craignez des mesures de rétorsion de la part de Paris ? Il est clair que cet influenceur, qui vit en France, mais qui professe des discours anti-français, c'est totalement paradoxal et inadmissible. J'ajoute que c'est très étonnant aussi de voir le gouvernement français se réveiller aussi tard. Il aurait fallu sévir bien plus tôt, mais de là à parler d'humiliation, on voit bien que c'est juste un jeu de ping-pong entre les deux, ce sera à celui qui embêtera le plus l'autre. Et on se demande à quel point cette crise est instrumentalisée à des fins de politique intérieure française ou à des fins de politique intérieure algérienne. Mais encore une fois, il ne faut pas se tromper, ça continuera, on aura d'autres soucis. Et indépendamment de la question du Maroc, il y a le refus, en tout cas l'incapacité des deux capitales à essayer de trouver un acte fondateur d'une redéfinition de ce que seraient les relations franco-algériennes. Et tant que ce ne sera pas fait, on continuera à avoir des crises à répétition entre Paris et Alger.À lire aussiLe chef de la diplomatie française «prêt à aller à Alger pour échanger avec les autorités»

Journal d'Haïti et des Amériques
Cuba : José Daniel Ferrer « On ne peut pas appeler ça une libération »

Journal d'Haïti et des Amériques

Play Episode Listen Later Jan 17, 2025 30:00


Cent vingt-sept prisonniers ont été remis en liberté à Cuba, dont le dissident José Daniel Ferrer, dans le cadre de l'accord négocié avec l'église catholique après le retrait de l'île de la liste noire américaine des pays soutenant le terrorisme. L'opposant historique âgé de 54 ans a été libéré jeudi matin (16 janvier 2025) de la prison de Mar Verde, à Santiago de Cuba. Dans une interview à RFI, José Daniel Ferrer dit son soulagement mais estime que sa libération n'en est pas vraiment une. « Je suis en liberté conditionnelle et je ne l'accepte pas pour une raison très simple : je n'ai commis aucun des délits qu'ils ont inventés. »L'opposant cubain a été emprisonné le 11 juillet 2021, date à laquelle il avait tenté de se joindre aux manifestations antigouvernementales qui secouaient le pays, les plus importantes depuis l'avènement de la révolution castriste en 1959.Un mois plus tard, un tribunal avait révoqué sa liberté conditionnelle et l'avait renvoyé derrière les barreaux pour terminer de purger une peine de quatre ans et demi de prison à laquelle il avait été condamné en 2020, accusé d'avoir frappé un homme, ce qu'il nie.«Ils m'ont dit que j'allais sortir de prison quoi qu'il arrive, et que si je ne me conformais pas aux termes de ma libération, que si je ne m'appliquais pas à mener une vie qui rentre dans les normes de la légalité socialiste, ils allaient de nouveau m'enfermer » confie-t-il, « je dois obéir une série de règles, comme me rendre tous les mois dans un tribunal pour déposer ma signature - ce que je ne ferai jamais, ou me présenter au tribunal pour qu'ils me confient tout travail qu'ils jugent approprié. Je refuse de travailler pour l'Etat pour une raison simple : mon temps, mon espace, je veux uniquement les consacrer à la lutte non-violente pour la démocratisation de mon pays. »Le régime cubain s'est engagé à relâcher 553 prisonniers. À Los Angeles, le retour difficile des habitants dans leurs quartiers dévastés par les flammes À Los Angeles, les incendies commencent peu à peu à être maîtrisés. Mais pour les sinistrés, la reprise d'une vie normale est un véritable défi. Notre envoyé spécial à Los Angeles a rencontré les habitants du quartier d'Altadena, qui a perdu un tiers de ses habitations, ravagées par le Eaton Fire. Le quartier est situé sur les hauteurs de la ville. Contrairement à Pacific Palisades, Altadena est un quartier modeste, avec une forte population d'immigrants, pour la plupart locataires. « Quand les incendies ont débuté dans les montagnes, je n'aurai jamais pensé qu'ils descendraient aussi vite », témoigne Selma, une habitante d'Altadena, « Nous avons tout perdu, mon quartier ressemble à un endroit où une bombe aurait explosé. C'est une tragédie ! Des gens sont morts et on ne sait même pas encore combien. Mon appartement c'était mon premier chez moi depuis 10 ans après mon divorce… et mon assurance habitation a annulé mon contrat, il y a un an et demi.». Comme beaucoup d'habitants, Selma a trouvé refuge dans des centres d'hébergement provisoire. Le sien est tenu par la Croix Rouge et accueille actuellement plus de 400 personnes. « Altadena, c'est une communauté très vulnérable », explique Diana Ramirez, la chargée de communication du centre d'accueil, « Il y a des Latinos, des Afro-Américains, des Asiatiques, des personnes âgées... beaucoup ont besoin de soins médicaux. Ici tout le monde est le bienvenu, quels que soient sa nationalité ou son statut, légal ou non. Car toutes les personnes qui sont ici, n'ont aucun autre endroit où aller. » Venezuela : la question migratoire au cœur de la relation avec Donald TrumpL'invité de ce vendredi est Thomas Posado, maître de conférences en Civilisation latino-américaine contemporaine à l'Université de Rouen Normandie. Il répond à RFI sur la situation au Venezuela après l'investiture contestée du président Nicolas Maduro et à quelques jours de l'investiture de Donald Trump aux États-Unis. RFI : Pensez-vous que l'administration Trump puisse appuyer Edmundo Gonzalez Urrutia, le candidat de l'opposition qui revendique la victoire à l'élection présidentielle vénézuélienne, de la même manière qu'elle l'avait fait avec Juan Guaido qui s'était auto-proclamé « président intérimaire » après la réélection contestée de Nicolas Maduro en 2018 ? Thomas Posado : Le cas du président Guaido a été un échec reconnu par l'ensemble des chancelleries occidentales, y compris par l'opposition vénézuélienne elle-même. Ce qu'on pressent, d'après les premières déclarations de Donald Trump, c'est la mise en avant de la question migratoire pour menacer de sanctions et pour faire un chantage concernant la déportation massive de migrants vénézuéliens présents sur le sol étatsunien. Il y aurait en échange le maintien de l'allègement des sanctions qu'a établi Joe Biden mais on reste pour l'instant sur des suppositions. Il faut dire que les Vénézuéliens sont devenus la première nationalité aux frontières des États-Unis et sachant le poids de de la question migratoire dans l'agenda de Donald Trump, il est possible qu'il s'en serve pour faire un chantage comme il va le faire à l'égard du Mexique et de l'Amérique centrale.RFI : La crise qui touche le Venezuela à cause notamment des sanctions américaines, a poussé ces dernières années près de 8 000 000 de personnes à fuir. C'est 1/4 de la population vénézuélienne et nombre d'entre eux sont installés aux États Unis. Aujourd'hui, Caracas refuse d'accueillir les migrants qui sont expulsés par l'administration américaine. Est-ce que cette position des autorités pourrait changer ? Thomas Posado : Les premières déclarations de Donald Trump laissent présager un chantage autour des migrants mais rien n'est sûr. Cela pourrait laisser entendre un règlement Trump/Maduro aux dépens des migrants vénézuéliens. Mais est-ce que Nicolas Maduro acceptera cela ? Au prix d'un bras de fer ? Au prix de négociations sans doute assez tendues ? La question est posée. C'est aussi possible que Donald Trump veuille maintenir la politique très offensive qu'il avait pendant son premier mandat et qu'il maintienne des sanctions quelle que soit l'issue des négociations sur la question migratoire.RFI : Donald Trump semble poussé par un certain nombre de chefs d'entreprise dont le mot d'ordre avait été repris, il y a quelques semaines, par le Wall Street Journal : « Plus de pétrole, moins de migrants » ?Thomas Posado : C'est en effet plutôt la tendance qui semble advenir. Depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie, des négociations ont été mises en œuvre par l'administration Biden avec le gouvernement de Nicolas Maduro. Et désormais, le Venezuela exporte entre 200 000 et 300 000 barils de pétrole chaque jour aux États-Unis. Est-ce que ce commerce va se poursuivre ? C'est tout l'enjeu mais les États-Unis ne sont pas dépendants du pétrole vénézuélien même si cela a permis de peser à la baisse sur le prix du baril dont on sait qu'il a des conséquences sur l'économie américaine.RFI : Le président Nicolas Maduro a parlé de nouveau départ avec Donald Trump, est-ce que des contacts ont déjà été pris entre les deux présidences ? Thomas Posado : Je pense qu'il y a un effet un peu performatif dans les paroles de Nicolas Maduro. Dès l'élection de Donald Trump, il a essayé de le saluer et il essaie de d'amadouer Donald Trump, comme le font beaucoup de chefs d'État, avec un succès relativement limité à l'heure actuelle. Tout ce qu'on peut pressentir aujourd'hui, c'est que les personnes nominées dans l'administration Trump sont des personnes extrêmement hostiles au gouvernement de Nicolas Maduro et ils sont plutôt partisans de la ligne dure. Mais on sait que le fonctionnement de Donald Trump est assez imprévisible et qu'il peut prendre le contre-pied de toutes les personnes qu'il a nommées dans son administration pour décider lui-même d'une politique plus conciliante. C'est possible. Et d'autant plus qu'il n'a pas besoin de l'électorat anti-Maduro de Floride pour une possible réélection puisqu'il ne peut plus être réélu.RFI : Est-ce que cela peut s'inscrire dans une politique internationale plus large, avec notamment comme objectif de ne pas laisser le champ libre à la Chine et à la Russie, qui sont des soutiens de Nicolas Maduro ? Est-ce que les dernières années d'absence américaine ont profité à Moscou et à Pékin ? Thomas Posado : Jusqu'en 2018, avant les sanctions américaines les plus dures à l'encontre du Venezuela. Les États-Unis étaient le premier fournisseur, le premier client du Venezuela. Ces sanctions ont brutalement offert le Venezuela à la Chine et à la Russie. La Chine est désormais le premier client du pétrole vénézuélien. Si Donald Trump considère que sa priorité est l'affrontement avec la Russie et la Chine, il pourrait reconsidérer sa position. Donald Trump ne pourra sans doute pas maintenir des pressions aussi maximales à l'égard d'autant de pays qu'il a pu menacer avant son investiture. Mexique : la menace des taxes douanières Le Mexique se prépare également au retour de Donald Trump. Les relations entre les deux pays sont telles que leurs dirigeants n'ont pas vraiment d'autre choix que de s'entendre et de collaborer sur certains dossiers. Cela n'a pas empêché le président élu américain de menacer le Mexique comme le Canada de droits de douanes considérables : 25%, du jamais vu.Si 25% de frais de douanes étaient instaurés, cela aurait un impact énorme sur les industries automobiles et électroniques au Mexique, sans parler des fruits et des produits alimentaires, rapporte Gwendolina Duval, correspondante à Mexico de RFI.Mais Marcelo Ebrard, le ministre mexicain de l'Économie, se veut rassurant et met en avant l'interdépendance de chacun, premier partenaire commercial de l'autre : « On va avoir besoin l'un de l'autre et nous allons travailler ensemble. On a déjà vécu des situations avec des frais de douanes, des révisions de l'accord de libre-échange… On est liés comme dans un mariage. » Le départ d'un géant du cinéma David Lynch, réalisateur de la série «Twin Peaks», mais aussi de films aussi célèbres qu'étranges et nébuleux comme «Mulholland Drive», «Blue Velvet», «Elephant Man» ou «Dune». Il avait remporté la Palme d'or à Cannes en 1990 pour le film «Sailor et Lula».« Il était si visionnaire, si audacieux », écrit le magazine Variety « Qu'il était devenu difficile d'imaginer le monde sans lui. »Le journal vante « l'avant-gardisme de son cerveau que David Lynch avait laissé s'épanouir dans une esthétique ayant retourné les tripes d'Hollywood. »« À l'inverse de ses films », ajoute le Los Angeles Times,« Le charme désarmant de David Lynch est une œuvre d'art à part entière. »

Enfoque internacional
¿En qué consiste la condena de la CPI contra autoridades de Israel y de Hamas?

Enfoque internacional

Play Episode Listen Later Nov 22, 2024 2:25


La Corte Penal Internacional de La Haya emitió órdenes de detención contra el primer ministro israelí Benjamín Netanyahu, el exministro de Defensa israelí Yoav Gallant, y el líder del brazo armado de Hamás Mohamed Deif. Sobre el alcance de esta decisión, RFI entrevistó a Mariana Pena, abogada constitucionalista, experta en la CPI. La Corte Penal Internacional de La Haya emitió órdenes de detención contra el primer ministro israelí Benjamín Netanyahu, el ex-ministro de Defensa israelí Yoav Gallant, y el líder del brazo armado de Hamás Mohamed Deif, por crímenes de lesa humanidad y crímenes de guerra cometidos al menos desde el 8 de noviembre de 2023 hasta el 20 de mayo de 2024, informó la CPI.“La Corte Penal Internacional tenía una mirada ya de la situación en Palestina por crímenes tanto en la zona (de) Gaza como en la zona del West Bank, incluso con relación a la ocupación… Esos temas anteriores al 8 de octubre, no han sido objeto de esta investigación más reciente que lleva a las órdenes de arresto", afirmó la experta.RFI: ¿Qué crímenes está juzgando la Corte en el marco de esta decisión?Mariana Pena: La Corte Penal Internacional ya estaba mirando; ya estaba investigando la situación en territorio palestino cuando se desata el conflicto. Ahí la investigación se reorienta a los crímenes más actuales. Y es sobre eso que hoy emite la Corte Penal Internacional órdenes de arresto”, explico a RFI Mariana Pena, abogada constitucionalista, experta en la CPI. RFI: ¿Cuál es el siguiente paso en este proceso?Mariana Pena: La Corte Penal Internacional no puede en este momento iniciar un procedimiento sin el arresto de las personas que son objeto de estas órdenes... Estas órdenes de arresto se transmiten a todos los Estados que son parte de la Corte, más de 120, y dichos Estados pueden arrestar a estas personas cuando se presenten en su territorio. Una vez que sean arrestados, son transferidos a la Corte Penal Internacional y es a partir de ese momento que inician todos los pasos legales para llevar a la persona a juicio. Israel, como algunos otros Estados que no son parte de la Corte; por ejemplo, Estados Unidos no van a reconocer la existencia de estas órdenes de arresto y por supuesto, nos esperamos que no cooperen con la Corte. RFI: ¿La orden de la CPI tiene relación con la acusación ante la Corte de Justicia Internacional (CJI) interpuestas meses atrás por Sudáfrica, seguida de otros países, contra Israel por genocidio?Mariana Pena: No, sinceramente, ese es un procedimiento paralelo. Es muy importante lo que Sudáfrica está llevando a cabo ante otra Corte, también en La Haya, la Corte Internacional de Justicia (CIJ). Pero, la Corte Penal Internacional (CPI) a lo que apunta es a la responsabilidad penal de individuos y no a la responsabilidad del Estado por violaciones a las convenciones, que es lo que lleva adelante la CIJ. 

Invité Afrique
Pour l'étudiante congolaise Triphène Tamba, «la francophonie est au cœur du développement durable»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Oct 2, 2024 9:53


Le XIXe sommet de la Francophonie, c'est vendredi à Villers-Cotterêts, près de Paris. Grosse affluence en perspective : une cinquantaine de chefs d'État et de gouvernement y sont attendus. Mais la francophonie, ce n'est pas qu'un rendez-vous biennal entre les grands de ce monde. C'est aussi un espace de rencontres entre jeunes talents. Grâce à la plateforme France Volontaires, la jeune Congolaise Triphène Tamba a fait neuf mois d'études en France il y a trois ans. En ligne de Brazzaville, où elle est étudiante en économie du développement durable, elle répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : La francophonie, ça représente quoi pour vous ?Triphène Tamba : Pour moi, la francophonie, c'est d'abord des femmes et des hommes qui partagent une langue commune : le français. Une langue mondiale qui n'est peut-être pas parlée plus que l'anglais, mais qui favorise la diversité culturelle.Alors, grâce à l'Université Senghor d'Alexandrie, vous avez été l'une des 30 volontaires de l'OIF qui ont participé l'an dernier aux Jeux de la Francophonie à Kinshasa. Est-ce que cette mission a été utile ?Très utile en fait. Par exemple sur l'égalité femmes-hommes, aujourd'hui, on parle de la question de genre, parfois, il y a des hommes qui infériorisent les femmes, mais il y a un dialogue qui peut se faire entre les femmes et les hommes pour essayer de trouver un terrain d'entente. Aussi, ça m'a permis de développer des compétences dans le leadership, le travail en équipe, l'autonomie, la capacité de gérer le stress surtout, parce que je suis une personne qui stresse parfois, mais ça, ça a été vraiment cadré grâce à nos différentes formations. Donc pour moi, vraiment, à la francophonie et à l'université Senghor, ils ont joué un grand rôle dans mon développement professionnel.Alors, il y a trois ans, dans le cadre de la saison Africa 2020, vous avez étudié pendant neuf mois à l'Ecole Supérieure d'Art et Design de Saint-Étienne, en France, à l'invitation de la plateforme France Volontaires et de l'Institut Français. Et je crois comprendre que vous avez appris beaucoup de choses pendant ces neuf mois, bien au-delà de l'art et du design ?Exactement. C'était super bien. En fait, j'ai été affecté à la Cité du Design. Moi, en tant que médiatrice culturelle, le but était d'essayer d'orienter le public, partager ma culture en fait avec les Français, faire tomber les clichés qui existent entre les Français et les Africains, donc ce que les Français pensent de l'Afrique et ce que les Africains pensent de la France.À Brazzaville, vous étudiez l'économie du développement durable à l'université Marien Ngouabi. Qu'est-ce que la Francophonie vous apporte dans cet apprentissage ?Alors, par exemple, aujourd'hui, on a un projet avec l'AFD (Agence Française de Développement) sur la question de l'eau. L'eau est indispensable à notre santé. Dans les objectifs du développement durable, il y a l'eau propre, l'assainissement et tout et tout. Et moi, en tant qu'étudiante en économie du développement, je participe à ce projet en tant que chargée de communication. Pour moi, la francophonie est au cœur du développement durable.La lutte pour protéger la forêt est un grand enjeu dans votre pays, le Congo. Est-ce que la francophonie est l'un de vos outils dans cette bataille pour l'environnement ?Oui, je l'affirme, parce que je veux prendre l'exemple de la CIAR. La CIAR, c'est la Conférence Internationale sur la Forestation et le Reboisement, qui a été organisée du 2 au 5 juillet 2024, ici à Brazzaville, où on a retrouvé des jeunes venus de partout et des experts de partout aussi. Donc, il y avait ceux du Gabon et il y avait d'autres qui s'exprimaient en anglais. Mais la langue qui dominait, c'était la langue française. Et on voit que la francophonie, c'est faire en sorte que les hommes et les femmes qui partagent la même langue, la langue française, soient regroupés. On a parlé sur les questions de la protection de la forêt. On a même insisté pour que chaque jeune puisse planter au moins un arbre. Et moi, je me dis que la francophonie a son rôle.Alors, vous vous êtes posé la question « qu'est-ce que les Africains pensent de la France ? ». Pour un certain nombre de jeunes Africains, la francophonie, c'est suspect parce que c'est à leurs yeux un instrument de la France, l'ancienne puissance coloniale. Qu'est-ce que vous en pensez ?Pour moi, c'est la francophonie. On ne peut pas essayer de noircir son image. Donc, nous, en tant que jeunes, si on voit que la francophonie n'est pas bonne, moi, je pense que c'est faux. Pour moi, tant que ça booste les carrières des jeunes, c'est déjà bien en fait. Il y a des formations que l'OIF organise par exemple sur Internet en lien avec l'Université Senghor et d'autres plateformes. Si on participe à ça, ça nous permet d'avoir des certificats qui vont booster nos carrières, ça nous permet aussi de développer des compétences.Donc pour vous, ce n'est pas un instrument post-colonial ?Non, pour moi, je ne pense pas ça. On va juste prendre le mauvais côté. Pour moi, il faut positiver la chose. On peut dire qu'on ne peut pas former le présent sans le passé. Mais aussi, si dans le passé il y a les côtés sombres, s'il y a le noir, on ne va pas ramener le noir parce qu'on veut qu'il y ait de la lumière. Donc la francophonie actuelle, elle apporte la lumière, elle permet aux jeunes de se réunir. Regardez-nous, on était 30 jeunes.Aux Jeux de la Francophonie à Kinshasa, c'est ça ?Exactement. Trente jeunes venus d'Afrique centrale. Il y avait onze Camerounais, un équato-guinéen. On s'est inséré là, les Gabonais et tout, on a formé un seul homme. On a travaillé, l'union fait la force. Je pense qu'actuellement, on doit positiver les choses, se dire : en tant que jeunes, qu'est-ce qu'on propose ? Parce que je pense que la francophonie encourage aussi des formations, permet aussi à des jeunes d'aller étudier ailleurs par des bourses. Pourquoi pas ? On voit que la francophonie arrive à financer même des femmes qui veulent aller de l'avant, qui ont des entreprises, à les booster aussi, c'est déjà bien en fait.

Invité Afrique
Enlèvement de Foniké Menguè et Billo Bah en Guinée: le gouvernement n'a «aucune nouvelle», selon Ousmane Gaoual Diallo

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jul 24, 2024 12:17


En Guinée, le ministre des Transports et porte-parole du gouvernement de transition de Guinée était de passage hier, mardi, à la rédaction Afrique de RFI. Il s'est exprimé sur la fin de la transition en cours, l'absence d'un chronogramme pour sa fin ou encore la disparition de deux figures de la société civile et la plainte de leurs familles contre le président de transition à Paris. Ousmane Gaoual Diallo réagit au témoignage d'une troisième personne présente sur les lieux, qui a décrit des menaces et des actes de torture à l'encontre de ces deux acteurs de la société civile, juste avant leur arrestation. RFI : La société civile et les partis politiques guinéens préparent une manifestation pour exiger le retour à l'ordre constitutionnel avant le 31 décembre 2024, comme s'y était engagé initialement le président de Mamadi Doumbouya. Or, le Premier ministre Bah Oury a déjà dit que ce sera au-delà de cette date. N'irions-nous pas vers un nouvel affrontement entre le pouvoir et l'opposition en Guinée ?Ousmane Gaoual Diallo : Non, cependant, il est naturel de noter qu'il y a une certaine partie de la classe politique guinéenne et des organisations de la société civile qui ne veulent pas rentrer dans le processus de dialogue, d'échange, qui a été initié pour faire en sorte que cette transition se déroule très bien. Donc elle utilise tout ce qui est possible pour faire en sorte de jeter l'anathème sur ce qui se passe en Guinée. Clairement, cette transition ne connaîtra pas sa fin à la fin de l'année 2024, cela a été acté. Pour plusieurs raisons, puisqu'un engagement pour sortir de la transition avait plusieurs facettes. Il y a un processus qui est déroulé en étapes avec des tâches qui en découlent et une mobilisation financière, aussi bien interne qu'internationale. Il y a beaucoup de choses ont manqué, alors nous ferons ce qui est possible.Le président de transition s'était engagé à ce que le référendum constitutionnel se tienne au moins cette année. Où en êtes-vous des préparatifs ?Actuellement, la constitution de ce fichier électoral fiable et accepté par les acteurs est en cours. Et c'est pour ça que nous avons invité tous les acteurs à se mobiliser pour que l'électeur, le citoyen guinéen puisse se faire enrôler (sur les listes électorales). Parce qu'en l'absence d'un fichier électoral, cela peut encore être un problème. Or, certains font la campagne pour que les acteurs politiques et les citoyens ne se s'enrôlent pas... et après, ça va devenir un problème. Mais nous comptons bien organiser le référendum d'ici la fin de l'année.Création d'un nouveau fichier électoral. Il y a la saison de pluie qui s'annonce. Est-ce que, clairement, cela ne nous mène pas au-delà du 31 décembre pour ce référendum ?Toutes les dispositions sont prises pour que ça ne le soit pas. Maintenant, le contexte du terrain, la situation locale, d'autres facteurs pourraient venir retarder cela. Si c'est le cas, le gouvernement prendrait la responsabilité de communiquer. Pour l'instant, nous sommes dans une dynamique d'aller vers le référendum à la fin de l'année.Comment est-ce que ça sera possible avec ces aléas, avec cette question du fichier électoral qu'il faut refaire ?La tâche est immense, mais nous ne sommes pas dans un recensement électoral. Nous sommes dans un recensement pour l'élaboration d'un fichier d'état civil du pays d'où sera extrait la classe électorale de la Guinée. C'est donc c'est une démarche inclusive et pas seulement avec des objectifs électoraux. Maintenant, il faut beaucoup d'engagement. Il faut que les acteurs aussi se mettent dans cette dynamique là pour sortir le pays. Ce qui est contradictoire, c'est d'un côté, exiger un retour à l'ordre constitutionnel et de l'autre côté, poser systématiquement des actes qui soient de nature à retarder la fin de cette transition.Si on comprend bien, le référendum constitutionnel risque de glisser un tout petit peu. Il n'y a pas de nouvelles dates données jusqu'ici pour la fin de la transition, est-ce que celle-ci a été renvoyée aux calendes grecques ?La transition guinéenne n'a pas pour vocation de dire que nous commençons un processus électoral et nous le terminons pour que d'autres acteurs viennent. C'est une question de refondation. Il faut recréer beaucoup d'autres facteurs pour que les Guinéens puissent dire que maintenant, le retour à l'ordre constitutionnel, ça ne veut pas dire la fin de la transition. Ce sont deux thèmes complètement différents. Il faut que les uns et les autres comprennent très bien que les militaires ne sont pas venus au pouvoir pour dire : « on organise l'élection, puis on se pousse pour que l'autre s'installe ».Quelles sont les conditions pour que les militaires partent ? Ce n'est pas une question de dire que les militaires partent ou les civils viennent. C'est de dire que, pour la refondation de l'État, il y a des facteurs que nous devons mettre en place. La société guinéenne est dérégulée depuis plusieurs années. Depuis 40 ans, c'est par cycles de cinq, six ans, que nous connaissons des crises. Il faut les régler. Cela passe par créer d'autres mécanismes de règlement des contradictions de la société guinéenne, par le dialogue. Et c'est justement à ce dialogue que les acteurs politiques - certains d'entre eux - refusent de participer. Or, si vous ne dialoguez pas, qu'est-ce qu'il vous reste ? C'est l'affrontement... Et nous voulons éviter que l'affrontement soit le mécanisme approprié au règlement des contentieux qui peuvent naître dans la société guinéenne.Mais aujourd'hui, quels sont ces critères qui vont permettre à la junte au pouvoir de dire : « C'est l'heure, nous pouvons maintenant partir, » ou « nous pouvons changer de système » ?Il y a un certain nombre de thématiques qui ont été déroulées, qui ont été mises en place et qui comportent des étapes, dont ce recensement général de la population avec l'élaboration du fichier d'État civil, l'organisation du référendum avec l'adoption d'une constitution, le déroulé des différentes étapes du processus électoral et la mise en place de différentes institutions réformées, le cadre économique, aussi révisible. Vous savez que la Guinée va lancer son « projet Simandou », qui est un projet de développement majeur avec des revenus financiers attendus importants. Il faut cadrer tout ça et organiser pour dire que, oui, nous laisserons un pays avec des soubassements solides pour un socle de développement stable sur lequel les Guinéens pourront bâtir leur avenir.C'est un programme à long terme.C'est un programme à moyen terme.C'est-à-dire combien d'années ?Je n'en sais rien, le contexte le déterminera.Trois, cinq ans ?Nous en sommes déjà à trois ans, donc il faut considérer que nous serons au-delà de trois ans.Trois années supplémentaires ?Je n'en sais rien si c'est trois ans qui sont nécessaires ou pas... Parce que nous ne voulons pas fixer notre transition dans un calendrier pour dire c'est un an, deux ans, trois ans ou quatre ans. Nous voulons dérouler des étapes. Et c'est l'atteinte de ces objectifs-là qui permettra de fixer la fin de la transition.Donc, vous allez être juge et parti. C'est vous qui allez décider quand vous mettrez fin à la transition.Nous avons mis très rapidement dans l'article 77 de la Charte qui gouverne actuellement le pays, que ces termes-là, ces éléments-là, doivent être discutés entre la société civile, entre les forces vives de la Guinée et les autorités. Or, les forces vives sont absentes du pays et ne veulent pas participer à ce dialogue. Comment voulez-vous construire ?De nombreux Guinéens estiment aujourd'hui que, près de trois ans après le coup d'État militaire, la gouvernance et leurs conditions de vie ont empiré. Que leur répondez-vous ?Je pense qu'il y a un certain nombre de nos compatriotes qui, malheureusement, se plaisent à construire un narratif négatif pour jeter l'anathème sur la transition. Mais je vais vous dire, si vous regardez les facteurs de stabilité économique : prenez la monnaie guinéenne, en 3 ans, le franc guinéen n'a pas connu de variation. La monnaie est restée stable malgré toutes les autres monnaies qui connaissent des yoyos. Vous regardez aujourd'hui les hauts cadres de l'État, on a mis au niveau international les salaires. Aujourd'hui, un secrétaire général des ministères est payé quasiment à 3000 dollars par mois, alors que quand on est arrivé, il émargeait à 600$. On a mis en place de quoi attirer les compétences, notamment les Guinéens qui ont des qualifications et qui sont formés à l'étranger. Si ce sont des pertes de pouvoir d'achat ou de dégradation des conditions de vie, à voir. Maintenant, il y a des facteurs sur lesquels le retard est important : l'électricité, l'eau, les infrastructures routières. Ce sont des secteurs qui ont été oubliés depuis l'indépendance. Il faut donc apporter des réponses appropriées à cela. Mais est-ce que c'est une transition de trois ans qui peut régler ces questions-là ? Je pense que là, c'est faire un jugement un peu trop hâtif et un peu trop sévère sur la transition guinéenne.Leurs proches, le FNDC (Front national pour la défense de la Constitution), était sans nouvelles des deux figures de ce mouvement Foniké Menguè et Mamadou Billo Bah, enlevés par des militaires lourdement armés depuis plus de deux semaines. Un témoin, qui était avec eux au moment de l'arrestation, assure qu'ils ont été menacés, torturés, avant d'être conduits dans un camp militaire à l'île de Kassa, au large de Conakry. Quelle est votre réaction ?Ce sont des histoires... et c'est dommage. Les autorités judiciaires, affirment qu'ils ne sont entre les mains d'aucune institution du pays, ni dans la police judiciaire, ni arrêté par n'importe qui. Donc, il lance un appel à ceux qui ont des informations. Ce qui est pernicieux dans cette communication, c'est de faire croire et de dire : « Oui, ils sont enlevés par des militaires lourdement armés ». Il n'y a pas de prison à Kassa. La prison sur les îles de Conakry se trouve à Fotoba, c'est une île qui est en face. Ils se disent aussi « torturés », etc.  Je pense que construire ce type de narratif-là, quand vous dites « on a enlevé trois personnes » et la troisième personne est quelque part au Sénégal, puis les deux autres ne sont pas retrouvées. Il y a sujet à créer de l'amalgame qui peut même compliquer la vie de ces gens-là, s'ils étaient dans une situation difficile. Donc, je pense que ce que les acteurs de la société civile devraient faire, s'ils ont des informations objectives, c'est de se rapprocher de structures judiciaires pour permettre à l'État d'avoir accès à ces informations, de mener ces investigations et de retrouver ces citoyens-là parce que ce sont des compatriotes. C'est ce que les autorités judiciaires disent. Maintenant, si l'objectif c'est de dire : « Oui, on va dire qu'ils sont enlevés, torturés au palais présidentiel et exécutés ». Ça, c'est de la propagande qui n'a aucun autre intérêt que la volonté de nuire à l'image et à la réputation de cette transition. Je ne pense pas que cela soit bénéfique pour les acteurs concernés, s'ils étaient dans les mains des ravisseurs de qui que ce soit. Donc, l'État met les moyens en place, les autorités judiciaires mettent les moyens en place pour les retrouver et je pense qu'hier, leurs avocats sont allés fournir des informations au parquet et le parquet va continuer, avec ces informations-là, ses recherches.Donc, vous dites très clairement que le gouvernement guinéen n'a aucune nouvelle de ces deux personnalités ?Aucune nouvelle, et c'est clair, le procureur général a fait une déclaration claire et limpide là-dessus.Leurs proches assurent qu'ils ont été arrêtés par des hommes en armes et en uniforme militaire. Est-ce qu'il y a des services qui échappent à l'autorité de l'État ?D'abord, ce n'e sont pas leurs proches qui s'expriment. Les gens qui expriment ces communications sont à Paris.Monsieur le porte-parole, je viens de l'apprendre en même temps que vous. Les épouses des deux activistes disparus viennent de porter plainte ici à Paris, contre le président de transition Mamadi Doumbouya pour « disparition forcée ». Quelle est votre réaction ?Que des membres de leurs familles estiment qu'il est temps qu'ils portent plainte sur la disparition présumée de leurs époux, c'est tout à fait normal. Il faut saisir une juridiction. Ils auraient pu saisir les juridictions guinéennes. S'ils ont choisi de saisir les juridictions françaises, c'est une bonne chose. Peut-être que celles-ci permettront d'apaiser leurs craintes. Et ce qui est dommage, et ce qui est regrettable, c'est que des acteurs de la société civile perdus, des acteurs politiques perdus, essayent de greffer à cette inquiétude légitime leurs préoccupations. Pourquoi indexer le président de la transition, le ministre de la Défense ? Pourquoi indexer des personnalités contre lesquelles il n'y a aucune preuve. Là est la manipulation, là est la propagande. Je pense que les gens-là - les membres, les parents, les proches de ces deux personnes - seraient mieux avisés de dissocier leurs actions judiciaires légitimes à l'action politique et de propagande que certains essaient de greffer sur leurs propres émotions, c'est quelque chose de regrettable.Le général Sadiba Koulibaly, qui était numéro deux de la junte, est mort en détention. Le procureur militaire a parlé d'un « arrêt cardiaque » qui aurait été provoqué notamment par « un stress prolongé ». Est-ce que le gouvernement sait aujourd'hui avec exactitude ce qui a provoqué cet arrêt cardiaque ?Je pense que le rapport médical était clair. Il a été rendu à sa famille, ce qui est aussi important. Aussi, la famille a été avisée qu'ils avaient la possibilité, à partir du moment où ils ont récupéré le corps, de faire une contre-expertise pour pouvoir éventuellement saisir les juridictions s'ils avaient des doutes. Je pense qu'à ce jour, il n'y a pas eu une seule démarche judiciaire des membres de la famille. Je pense qu'il faut s'en tenir à cela. Si vous ne faites rien, je pense que c'est parce que les conclusions vous rassurent, quels que soient les regrets qu'on peut avoir par rapport au décès d'un officier.Aujourd'hui, de nombreuses voix dénoncent une dérive autoritaire - ou même plus - du régime guinéen. Que leur répondez-vous ?Je pense qu'il y a une volonté, comme je l'ai dit tantôt, d'un certain nombre d'organisations - il y a deux, trois partis politiques, l'UFDG (Union des forces démocratiques de Guinée) en l'occurrence, avec son président Cellou Dalein Diallo, Alpha Condé et puis Sydia Touré - qui construisent ce narratif avec quelques acteurs de la société civile pour faire croire que la Guinée, c'est le goulag, c'est l'enfer. Mais je pense qu'il y a beaucoup d'ambassades qui sont accréditées en Guinée. Les organisations internationales sont aussi des observateurs qui peuvent rendre compte de la situation de la Guinée.Certaines ambassades, certaines organisations des droits de l'homme, ont manifesté leurs inquiétudes par rapport au respect des droits de l'homme. Il y a eu effectivement un certain nombre de rapports qui disent qu'il y a eu des victimes pendant les manifestations. Un certain nombre de nos concitoyens ont perdu la vie, c'est vrai. Mais qu'est-ce que l'État de droit a fait ? On ouvre des enquêtes, des officiers de gendarmerie, des officiers de police ont été arrêtés et inculpés à l'occasion de ces manifestations, qui ont donné lieu à des morts de personnes.Combien ont été arrêtés ?Il y a, à peu près, huit personnes qui ont été inculpées, et, je crois, une personne a été jugée et condamnée à dix ans de prison.À lire aussiGuinée: un militant du mouvement FNDC raconte l'enlèvement des leaders Foniké Menguè et Billo Bah

Enfoque internacional
‘Mucha gente quiere una campaña con una sola candidata', dice vocero de los demócratas en París

Enfoque internacional

Play Episode Listen Later Jul 22, 2024 2:37


La decisión de retirarse de Biden da un vuelco a la campaña a la Casa Blanca e insufla esperanza a los demócratas. Su vicepresidenta, Kamala Harris, ha dado ya un paso al frente y ha recibido varios apoyos explícitos. RFI ha podido tomar la temperatura dentro de las filas del Partido Demócrata con Jim Cohen, uno de sus representantes en Francia y profesor de la Universidad de la Sorbona. RFI: La renuncia de Joe Biden abre un escenario incierto en la carrera por la Casa Blanca. Es una patada al tablero que cambia por completo la contienda con Donald Trump a menos de cuatro meses de las elecciones, con el respaldo de muchos pesos pesados del Partido Demócrata a la vicepresidenta Kamala Harris. ¿La primera sensación dentro de las filas demócratas es el alivio?Jim Cohen: Yo creo que sí hay un gran alivio. No tenemos mucho tiempo para quedarnos en esa sensación porque tenemos una gran batalla y en tres meses tenemos que ganar.  Es un gran reto pero por el momento sí hay un gran alivio porque una semana más con esta incertidumbre de la candidatura de Biden nos hubiera hundido. Ahora nos podemos salvar.Había cada vez más presión de parte de los senadores y representantes a la Cámara. Algunos dijeron públicamente que no era posible ganar con Biden. El presidente supo escuchar el mensaje a última hora.Leer tambiénKamala Harris, ¿un as bajo la manga demócrata?RFI: Harris ha recibido una ola de apoyos dentro de los demócratas. Pero, ¿su nominación sería directa o quizás sería mejor una especie de primaria o cualquier otra fórmula?Jim Cohen: Ya pasó la temporada de las primarias y ganó el presidente. Pero los delegados electos en estas primarias que se comprometieron por Biden ahora pueden comprometerse por Kamala Harris.  Creo que la mayoría de ellos lo harán. Va a haber un proceso abierto, pero con muy poca competencia porque mucha gente quiere seguir la campaña con una sola candidata y no tres o cuatro.RFI: Ahora la Convención Nacional Demócrata que se iniciará el 19 de agosto próximo en Chicago se prevé como el pistoletazo de salida para el nuevo o previsiblemente la nueva líder demócrata. El perfil de Harris dota la campaña de una nueva perspectiva. ¿Cuáles son los puntos fuertes que explotar frente a Donald Trump?Jim Cohen: Tiene experiencia de gobierno. En los medios de comunicación han dicho desde hace tiempo que no aparece mucho, que es muy discreta, que no se sabe lo que hace. Pero en realidad tiene muchas actividades como vicepresidenta.Creo que va a poder gobernar, va a poder movilizarnos mejor que antes y que como mujer afro caribeña de un lado de su familia y un india del otro lado puede también volver a movilizar a muchos electores jóvenes de color que necesitamos.

Le goût du monde
Du pain et du fromage

Le goût du monde

Play Episode Listen Later Jul 20, 2024 29:00


Le pain croustille, et le fromage l'habille, ou bien l'inverse, question de goût. L'association de ces deux savoir-faire frères est un emblème français, presque une carte de visite, un message de bienvenue. Un peu de pain et de fromage proposés, et vous entendez presque résonner la voix de Georges Brassens, tant ces frères-là sont synonymes du repas du berger, des déjeuners de famille, des dîners les plus huppés, la base : élémentaire, une image chérie, une culture, délicieuse qui manque cruellement pour qui vit loin. Le fromage et le pain sont histoire de rencontres, de paysages, de terroirs, de goûts. Toute une aventure !Avec- Justine Lebas, boulangère et cuisinière, dans les Yvelines à l'ouest de Paris- Augustin Denous, fromager crémier à Boulogne-Billancourt et à Paris, auteur de « Fromages sauvages » et « Le bon fromage » aux éditions Ulmer.En imagesPour aller plus loin - Fromages sauvages avec Augustin Denous, éditions Ulmer- Le bon savoir du fromager, de Pierre Coulon, éditions SolarDans l'émission, la lecture est un extrait du livre « Les vraies richesses », de Jean Giono- Le fromage et le pain comme outils d'apprentissage du français : le français facile avec RFI- La revanche du pain sec avec Karim Haïdar, chef de Sama et Les mots et le ciel à Paris- Je réussis mes pains, yaourts, fromages sans machine, éditions Terre vivante.- Fromages et laitages naturels faits maison, de Marie Claire Frédéric, éditions Alternatives. Musique : Je suis musique, de Cerrone.

Le goût du monde
Du pain et du fromage

Le goût du monde

Play Episode Listen Later Jul 20, 2024 29:00


Le pain croustille, et le fromage l'habille, ou bien l'inverse, question de goût. L'association de ces deux savoir-faire frères est un emblème français, presque une carte de visite, un message de bienvenue. Un peu de pain et de fromage proposés, et vous entendez presque résonner la voix de Georges Brassens, tant ces frères-là sont synonymes du repas du berger, des déjeuners de famille, des dîners les plus huppés, la base : élémentaire, une image chérie, une culture, délicieuse qui manque cruellement pour qui vit loin. Le fromage et le pain sont histoire de rencontres, de paysages, de terroirs, de goûts. Toute une aventure !Avec- Justine Lebas, boulangère et cuisinière, dans les Yvelines à l'ouest de Paris- Augustin Denous, fromager crémier à Boulogne-Billancourt et à Paris, auteur de « Fromages sauvages » et « Le bon fromage » aux éditions Ulmer.En imagesPour aller plus loin - Fromages sauvages avec Augustin Denous, éditions Ulmer- Le bon savoir du fromager, de Pierre Coulon, éditions SolarDans l'émission, la lecture est un extrait du livre « Les vraies richesses », de Jean Giono- Le fromage et le pain comme outils d'apprentissage du français : le français facile avec RFI- La revanche du pain sec avec Karim Haïdar, chef de Sama et Les mots et le ciel à Paris- Je réussis mes pains, yaourts, fromages sans machine, éditions Terre vivante.- Fromages et laitages naturels faits maison, de Marie Claire Frédéric, éditions Alternatives. Musique : Je suis musique, de Cerrone.

Invité de la mi-journée
Salomé Zourabichvili, présidente de la Géorgie: «L'objectif de la Russie est de bloquer notre accession à l'UE»

Invité de la mi-journée

Play Episode Listen Later May 15, 2024 9:17


Les Nations unies, l'Union européenne et les États-Unis dénoncent aujourd'hui la loi sur les influences étrangères, texte voté avant-hier en Géorgie. Celle-ci est surnommée la loi russe par ses détracteurs qui y voient un moyen d'étouffer les voix dissidentes dans les médias et les associations. Cette loi est même dénoncée par la présidente du pays, Salomé Zourabichvili, qui doit y opposer son veto. Néanmoins, le gouvernement a suffisamment d'appuis au Parlement pour le contourner. La rupture entamée au début de la guerre en Ukraine est désormais consommée entre le parti majoritaire et la présidente géorgienne. Elle en parle au micro de notre envoyé spécial à Tbilissi, Daniel Vallot. RFI : La loi sur les influences étrangères a donc été adoptée définitivement ce mardi 15 mai par le Parlement géorgien. Vous vous opposez depuis des semaines à cette loi. Qu'est-ce qui vous inquiète dans cette loi ? Salomé Zourabichili : Tout obstacle sur notre voie européenne, tout ralentissement est une forme de retour en arrière. C'est quelque chose qui est voulu, et qui est dans l'intérêt de notre puissant voisin. Le grand objectif de la « Grande Russie » c'est de voir s'arrêter cette progression quasi inéluctable de la Géorgie vers l'UE. Progression qui a eu lieu au cours de ces 30 dernières années et qui s'est accélérée grâce la guerre en Ukraine.C'est une loi qui est dictée par la Russie, selon vous ?Elle n'a pas besoin d'être dictée. C'est une copie de la loi russe. Cette loi est devenue un symbole, une sorte de concentré de tout ce que l'on voyait depuis quelque temps, mais qui, aujourd'hui, est clairement affiché. Il faut lire le discours du 29 avril de Bidzina Ivanichvili (président d'honneur de Rêve géorgien, parti au pouvoir depuis 2012), qui est une sorte de déclaration de guerre à nos partenaires occidentaux. En tout cas, une déclaration qui inverse complètement les valeurs de la Géorgie, qui traite nos partenaires d'« agents d'influence », qui « cherchent à ouvrir ici un deuxième front », à « déstabiliser le gouvernement » et, dans l'ensemble, à « introduire l'instabilité dans le pays »… On se demande qui sont les occupants !Paradoxalement, le parti au pouvoir et le gouvernement affirment qu'ils sont toujours pour l'intégration à l'Union européenne….C'est autant un mensonge que la promesse qui a été faite, l'année dernière, de ne pas tenter de réintroduire cette loi ! Donc, les mensonges, cela fait partie de cette méthode de gouvernement que j'appelle bolchévique ou russe ou soviétique, comme vous voudrez : on trompe la population et la fin justifie les moyens. Ce sont des méthodes que l'on connait, que l'on pensait révolues en Géorgie, mais que l'on connaît. Le fait qu'il y ait, parallèlement, un langage très offensif contre nos partenaires européens et américains, et continuer de dire que l'on est pour l'Europe et que l'on va entrer dans l'Europe malgré tout… Tout cela, c'est un double langage. C'est très intéressant parce que ce double langage est destiné aux derniers partisans du parti Rêve géorgien – qui sont d'ailleurs de moins en moins nombreux. Parce que, eux aussi, veulent l'Europe. Le fait que 85% de la Géorgie veut l'Europe, ce n'est pas un mythe. C'est une réalité dont le gouvernement est obligé de tenir un peu compte. Donc, ils prennent des décisions qui vont à l'encontre de ce cheminement européen qui est un cheminement basé sur de vraies concessions, de vraies réformes. Mais, en même temps, ils annoncent que l'avenir est radieux et que nous allons entrer dans l'Union européenne !En tant que présidente, vous avez des pouvoirs assez limités, mais vous avez un droit de veto. Est-ce que vous allez l'actionner contre cette loi ?Oui, absolument. Je vais utiliser le droit de veto. Tout le monde sait, et moi la première, que ce veto est un veto politique. Parce que la majorité absolument monolithique (84 voix) qui a voté cette loi en un temps record, c'est la même majorité qui peut surmonter mon veto. Il n'y a pas photo… Mais ce veto est très important pour la population, parce qu'il représente la position politique de la population vis-à-vis de cette loi. Je ne fais que l'incarner, en quelque sorte.Le gouvernement dit qu'il pourrait y avoir des négociations à l'occasion de ce veto. C'est-à-dire qu'ils pourraient proposer des modifications à la loi… Vous allez accepter d'engager des négociations avec eux ?Je l'ai déjà dit plusieurs fois, très catégoriquement : d'abord, on ne négocie pas avec le diable et l'on ne négocie pas quand il n'y a aucun sujet réel de négociation. Parce qu'aujourd'hui, on ne peut pas négocier sur une loi quand c'est tout un ensemble qui est à changer – et c'est ce que la population, qui a beaucoup d'expérience de tous ces régimes autoritaires, sait très bien. À quoi servirait-il que moi, je rentre dans une négociation sur tel ou tel aspect de quelque chose qui est un problème d'ensemble et qui ne se règlera que dans son ensemble ? Cela se réglera avec les prochaines élections au cours desquelles la population devra choisir : ou l'avenir européen à travers les différents partis qui seront unis autour du projet d'adhésion à l'UE, ou de continuer sur la voie que leur propose le Rêve géorgien.L'opposition est affaiblie, divisée. Vous pensez qu'elle peut renverser la table ?Ce n'est pas l'opposition qui va renverser la table. Ce sont les gens que vous avez vus dehors qui vont se mobiliser et se mobiliseront sur quelque chose qui sera un référendum. Peu importe, en réalité, aujourd'hui, les partis d'opposition… J'essaye de les consolider, non pas sur les listes électorales, mais autour de ce projet européen. Sur ce projet européen, il n'y a pas beaucoup de difficulté à les consolider, parce qu'ils savent très bien que la population, elle, est rassemblée sur ce programme. Donc, l'important, c'est de faire de ces élections, non pas un choix entre différents partis qui, aujourd'hui, effectivement, ne sont pas très attirants, mais un choix de référendum sur l'Europe. Sur cela, je dois dire que M. Ivanichvili nous a beaucoup facilité la tâche parce qu'il a posé la question en ces termes. Qui sont nos amis, qui sont nos ennemis… Je crois qu'il faudra que la réponse soit apportée le 26 octobre prochain (date des élections législatives, Ndlr).Vos amis, ce sont les États-Unis, c'est l'Union européenne. Les États-Unis ont réagi très vite et assez fermement au vote. L'Union européenne tarde un petit peu. Vous êtes déçue de ce délai ?Non, parce que l'Union européenne, c'est l'Union européenne. Les États-Unis, c'est un pays, c'est une voix, c'est plus facile pour prendre des décisions plus immédiates. Je connais bien le fonctionnement des institutions européennes. Il va falloir que les pays discutent, il y a un Conseil européen dans peu de temps… Ce que je dis, c'est que le message doit être clair : cela doit être un message de soutien à une population qui a montré dans quelle direction elle veut aller. Un message de critique et d'avertissement aux autorités. Mais les décisions drastiques, radicales qui mettraient en cause la libéralisation des visas ou le statut de candidat, tout cela devra attendre. Cela devra attendre les élections. Que la population soit consciente que c'est dans les élections qu'elle choisira son avenir, y compris vis-à-vis de ces deux sanctions majeures.Il y a la possibilité de sanctions personnelles contre M. Ivanichvili, son entourage…Ce n'est pas à moi de le dire… C'est une question qui est posée aux différents pays au sein du Conseil européen ou individuellement. Ce n'est sûrement pas moi qui vais préconiser telle ou telle mesure et l'opposition fait cela très bien. Ce n'est pas mon rôle. Mon rôle est de dire : ne punissez pas la population, qui a montré très clairement ce qu'elle veut et sa volonté, laissez-lui le temps de le montrer là où vous savez où se trouve la démocratie, c'est-à-dire dans les urnes.Vous avez encore de l'espoir pour l'avenir européen et démocratique de la Géorgie ?Totalement. Si je n'avais pas d'espoir, je ne serais pas ici. On a connu des jours beaucoup plus difficiles, on a connu la guerre, l'occupation. L'occupation de 20% du territoire géorgien n'a jamais, à aucun moment, fait dévier la Géorgie de sa trajectoire. Jamais il n'y a eu la tentation de se dire « il vaut mieux être complaisant avec le pays qui nous occupe parce qu'on n'a pas beaucoup d'autres moyens. » Donc, je suis tout à fait confiante dans ce pays et dans sa santé politique et mentale !

Invité Afrique
Suliman Baldo, chercheur soudanais: «Beaucoup de civils seront pris dans des feux croisés à el-Fasher»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later May 13, 2024 5:17


Au Soudan, la ville d'el-Fasher, la plus grande du Darfour, est le théâtre depuis le 10 mai 2024 de violents affrontements à l'arme lourde. OCHA, le Bureau des affaires humanitaires de l'ONU, décompte au moins 27 personnes tuées. El-Fasher est la seule ville du Darfour qui n'est pas encore tombée aux mains des Forces de soutien rapide du général Hemedti. Faut-il craindre que ces forces commettent un massacre à caractère ethnique, comme il y a un an à el-Geneina, une autre grande ville du Darfour ? Et pour stopper le général Hemedti, faut-il le menacer de poursuites judiciaires ? Le chercheur soudanais Suliman Baldo est le fondateur du centre de réflexions Sudan Policy and Transparency Tracker. Il répond aux questions de Christophe Boisbouvier.  RFI : La ville d'el-Fasher est-elle au bord d'un massacre à grande échelle, comme dit l'ambassadrice des États-Unis à l'ONU ? Suliman Baldo : Il y a des soucis bien justifiés pour qu'on craigne que ce soit le cas effectivement. Or, si cette offensive a lieu, il y aura certainement des victimes civiles en grand nombre. Des victimes dans quelle communauté ? Je ne m'attends pas à ce que le scénario d'el-Geneina, à l'ouest du Darfour, se répète, c'est-à-dire que je ne crois pas qu'il y aura un ciblage ethnique contre des communautés particulières au sein de la ville. Cependant, el-Fasher est une ville de peut-être un million et demi d'habitants, la moitié desquels sont des déplacés de guerre, et donc les combats vont avoir lieu dans un milieu urbain dense. Donc il y aura beaucoup de civils qui seront pris dans les feux croisés des combats. Alors vous rappelez ce qu'il s'était passé il y a un an à el-Geneina, la capitale du Darfour occidental. Là, il s'agissait vraiment d'un nettoyage ethnique ? C'était certainement un nettoyage ethnique parce que c'était la communauté des Masalit qui était ciblée par les Forces de soutien rapide et les milices arabes alliées aux Forces de soutien rapide. Celles-ci se sont attaquées aux quartiers résidentiels où vivent les Masalit, en tuant des milliers d'entre eux. Et d'ailleurs, il y a un rapport de l'organisation internationale Human Rights Watch qui donne des témoignages de survivants. Là, il y a eu une campagne d'épuration ethnique, dont le but était de récupérer la terre des Masalit, parce que le ciblage était sur base ethnique. Cela relève aussi d'un acte génocidaire, parce qu'ils ont tué des milliers de civils masalit dans ces attaques. En janvier dernier, le procureur de la Cour pénale internationale, Karim Khan, a déclaré qu'il y avait des raisons de croire qu'au Darfour, les deux belligérants commettaient des crimes de guerre, des crimes contre l'humanité, voire un génocide. Le procureur renvoie donc les deux belligérants dos à dos. Mais les Forces de soutien rapide ne commettent-elles pas des crimes encore plus graves que les Forces armées soudanaises ? Je suis d'accord avec vous, c'est tout à fait le cas, c'est-à-dire que les Forces armées soudanaises au Darfour – que ça soit à el-Geneina, à el-Fasher ou même dans d'autres chefs lieux, comme Nyala au Sud-Darfour –, toutes les garnisons de l'armée soudanaise dans ces villes étaient encerclées et donc n'étaient pas en mesure de perpétrer des crimes massifs à l'échelle de ceux commis par les Forces de soutien rapide à el-Geneina. Bien sûr, l'armée de l'air soudanaise a lancé des bombardements à répétition dans les villes et donc il y a eu beaucoup de victimes civiles collatérales, mais je ne crois pas que l'armée a eu la possibilité, ou même l'intention, de s'attaquer à des communautés civiles sur une base ethnique, comme c'était le cas pour les Forces de soutien rapide. Faut-il inculper le général Hemedti pour crimes de guerre, voire crimes contre l'humanité ?Certainement, c'est mon évaluation. D'ailleurs, il y a une enquête officielle de la Cour pénale internationale au sujet des tueries qui ont eu lieu entre le mois d'avril et le mois de juin 2023 à el-Geneina, où beaucoup de Masalit ont trouvé refuge et où les Forces de soutien rapide se sont attaquées à eux, en en tuant encore des milliers parmi eux. Et faut-il inculper aussi le général al-Burhan ? Il y a de plus en plus d'implication de l'armée soudanaise dans des crimes de guerre. On a vu dernièrement, par exemple, des cas de ciblage sur une base ethnique dans les villes où l'armée est en contrôle, dans les États de l'Est et du Nord du Soudan. Tous les gens de l'Ouest du Soudan sont pris pour cible et menacés d'arrestations arbitraires, de torture et suspectés de jouer un rôle d'espion pour les Forces de soutien rapide. Donc il y a une responsabilité du commandement du général al-Burhan sur les exactions qui visent des civils pris dans les feux croisés de cette guerre qui a lieu aujourd'hui au Soudan.À lire aussiGuerre au Soudan: une trentaine de morts dans des combats à El Fasher au Darfour

Les dessous de l'infox
Les coulisses de la cyberdéfense française, protection et riposte numérique

Les dessous de l'infox

Play Episode Listen Later Apr 26, 2024 29:30


Le cyberespace est devenu un lieu de conflictualité majeur, où les attaques techniques contre des infrastructures critiques se combinent avec l'informationnel. En une décennie, la France s'est équipée de moyens de détection et de riposte capables de faire face à l'intensification de ces événements protéiformes. Notre invité Arnaud Coustillière, premier COMCYBER, de 2011 à 2017, revient sur la mise en place de ce dispositif devenu essentiel dans un contexte de guerre hybride. Notre invité l'amiral Coustillière a grandi dans la marine avant de s'illustrer dans la cyberdéfense française. Il en a été le grand architecte de 2008 à 2017. Il nous raconte cette aventure faite de lutte anti-virus informatique, menaces terroristes et autres ingérences étrangères numériques. Arnaud Coustillière est l'auteur, avec Aude Leroy, de « Soldat de la cyberguerre, un pionnier raconte la cyberdéfense française », aux éditions Tallandier.La chronique de Grégory Genevrier de la cellule info vérif de RFI : La propagande russe accélère la propagation de faux reportages, en ciblant les grands médias des pays occidentaux.La chronique de Monique Ngo Mayag d'Afp factuel : Non, la France ne fixe pas les prix du cacao en Côte d'Ivoire. Explications sur le mécanisme de fixation des prix, et ses répercussions dans un contexte de hausse des cours sur le marché international du cacao.  

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Les coulisses de la cyberdéfense française, protection et riposte numérique

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Play Episode Listen Later Apr 26, 2024 29:30


Le cyberespace est devenu un lieu de conflictualité majeur, où les attaques techniques contre des infrastructures critiques se combinent avec l'informationnel. En une décennie, la France s'est équipée de moyens de détection et de riposte capables de faire face à l'intensification de ces événements protéiformes. Notre invité Arnaud Coustillière, premier COMCYBER, de 2011 à 2017, revient sur la mise en place de ce dispositif devenu essentiel dans un contexte de guerre hybride. Notre invité l'amiral Coustillière a grandi dans la marine avant de s'illustrer dans la cyberdéfense française. Il en a été le grand architecte de 2008 à 2017. Il nous raconte cette aventure faite de lutte anti-virus informatique, menaces terroristes et autres ingérences étrangères numériques. Arnaud Coustillière est l'auteur, avec Aude Leroy, de « Soldat de la cyberguerre, un pionnier raconte la cyberdéfense française », aux éditions Tallandier.La chronique de Grégory Genevrier de la cellule info vérif de RFI : La propagande russe accélère la propagation de faux reportages, en ciblant les grands médias des pays occidentaux.La chronique de Monique Ngo Mayag d'Afp factuel : Non, la France ne fixe pas les prix du cacao en Côte d'Ivoire. Explications sur le mécanisme de fixation des prix, et ses répercussions dans un contexte de hausse des cours sur le marché international du cacao.  

Invité Afrique
Guinée: «Sékou Touré, c'est vraiment un symbole, une figure de l'anticolonialisme»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Apr 3, 2024 12:06


Le camp Boiro est un terrible souvenir pour de nombreux Guinéens. C'est dans ce camp militaire de Conakry que quelque 5000 Guinéens sont morts sous la torture. Et c'est il y a quarante ans, jour pour jour, que le colonel Lansana Conté a ouvert ce camp et a mis fin à cette usine de mort, quelques jours après la mort de Sékou Touré. Quel souvenir laisse aujourd'hui le père de l'indépendance guinéenne, l'homme qui a dit « non » à de Gaulle ? L'historienne Céline Pauthier a publié chez L'Harmattan l'ouvrage collectif Le non de la Guinée en 1958, co-écrit avec Abdoulaye Diallo et Odile Goerg. Elle revient sur l'ambivalence du personnage Sékou Touré.     RFI : La première rupture avec la France, c'est le 25 août 1958, quand Sékou Touré affronte le général de Gaulle, à Conakry. Dans quel passé a-t-il puisé cette force de caractère qui, ce jour-là, lui donne le courage de défier de Gaulle ?Céline Pauthier : Oui, c'est vrai que Sékou Touré, c'est vraiment un symbole, une figure de l'anticolonialisme, ça, c'est le point qui fait en général consensus. Il s'est engagé assez jeune, pendant sa vingtaine, dans la lutte syndicale et politique et ce qui fait sa particularité, à la différence d'autres leaders africains, c'est qu'il n'a pas été formé dans les grandes écoles coloniales ouest-africaines, telles que l'école William Ponty, ou en métropole. C'est un autodidacte qui s'est formé par le syndicalisme et par ses propres lectures. Donc il puise d'abord dans son passé de syndicaliste et, au moment du discours du 25 août, il est déjà, d'une certaine manière, aux manettes du territoire, il a déjà une grande partie de la population derrière lui avec le Parti démocratique de Guinée. Et dans son discours, il insiste sur la notion de dignité, puis c'est là qu'il lance cette phrase célèbre : « Nous préférons la liberté dans la pauvreté à l'opulence dans l'esclavage », qui symbolise la rupture. Mais quand on regarde vraiment le discours de près, il recherche, à ce moment-là encore, à négocier les termes de cette communauté française.Alors, à partir de cette rupture de 1958, Sékou Touré et Kwame Nkrumah décident d'unir les destins de leurs deux pays, la Guinée et le Ghana. Est-ce que le panafricanisme de Sékou Touré, c'était une vraie entreprise visionnaire ? Ou une posture sans lendemain ?Alors c'est sûr que Sékou Touré a soigné son image de chantre du panafricanisme, qui est aussi un idéal central de l'époque. Je ne sais pas s'il est visionnaire, en tout cas, il est représentatif de l'époque. Et donc au tournant de l'indépendance, après le 2 octobre, avec d'autres, avec ses émissaires, parmi lesquels notamment Dialo Telli, il va jouer un rôle important pour tenter des rapprochements avec de nouveaux États africains. Et là, l'union Ghana-Guinée qui est nouée, donc dès novembre 1958 – c'est vraiment juste après l'indépendance –, elle n'aura pas tellement d'effets concrets, mais elle joue un rôle important symboliquement, parce que ça dépasse les ex-frontières impériales : c'est un pays anglophone et un pays francophone qui s'unissent et qui veulent un embryon des États-Unis d'Afrique. Et d'ailleurs, c'est un Guinéen, Dialo Telli, qui va être secrétaire général de l'OUA [Organisation de l'unité africaine, NDLR]. Donc il y a une vraie action panafricaine au moment de l'indépendance. Sékou Touré va aussi accueillir sur son territoire des militants panafricains, comme [l'Américain] Stokely Carmichael, par exemple, ou [la Sud-africaine] Miriam Makeba, mais dans la suite de l'histoire, il y a eu quand même des tensions, des contradictions dans la politique panafricaine de Sékou Touré et notamment le fait que, du milieu des années 60 au milieu des années 70, il ne va pas se rendre aux réunions de l'OUA et il va être dans une attitude de repli parce qu'il est en désaccord avec beaucoup de ses voisins africains.La répression que pratique le régime de Sékou Touré à partir de 1970 et de l'opération militaire Mar Verde sur Conakry, est-ce seulement la faute à cette opération commando venue du Portugal ?En fait, dès l'indépendance, Sékou Touré craint vraiment les manœuvres de déstabilisation extérieure ou intérieure et cette peur ne va faire que grandir au cours des années 60, alors qu'il assiste dans un contexte international à la destitution de ses homologues qui sont proches de lui politiquement, comme par exemple Kwame Nkrumah au Ghana ou Modibo Keïta au Mali. Et donc, une de ses stratégies va être d'utiliser la rhétorique du complot pour dénoncer des menaces extérieures ou intérieures, qu'elles soient bien réelles, comme c'est avéré en avril 1960 ou en novembre 1970 avec l'opération Mar Verde que vous évoquez, ou qu'elles soient supposées. Et donc cette dénonciation de complot s'accompagne à chaque fois de violences politiques : arrestations, torture, détention dans des conditions très difficiles, exécutions extrajudiciaires. Cette part sombre du personnage et de son régime est symbolisée par la prison du camp Boiro, qui est installée dans Conakry.Le lieu de supplice le plus connu, vous l'avez dit, Céline Pauthier, c'est le camp Boiro à Conakry. Au moins 5 000 prisonniers y sont morts sous la torture. L'une de ces tortures, c'était l'absence d'eau et de nourriture. Dialo Telli et bien d'autres sont littéralement morts de faim et de soif. Est-ce qu'on peut dire que Sékou Touré a assumé ce régime de terreur ?Oui, je pense qu'il a assumé cette politique puisque le régime a fait publicité de la répression politique, puisque les arrestations étaient rendues publiques à la radio et dans le journal. Certaines exécutions ont été publiques également, notamment en janvier 1971. Donc oui, il y a une justification, par l'idée de patrie en danger, du recours à la violence chez Sékou Touré. De ce point de vue-là, ce régime n'a pas cherché à cacher cette répression politique. Au contraire, il l'a mise en avant pour essayer de justifier la véracité des complots.À lire aussiSékou Touré: un dirigeant révolutionnaire africain

Noticias de América
Ecuador creará dos nuevas cárceles de máxima seguridad sigiendo el modelo salvadoreño

Noticias de América

Play Episode Listen Later Jan 6, 2024 2:27


En Ecuador el presidente Daniel Noboa anunció el jueves que construirá dos cárceles de máxima seguridad, inspirado en el modelo impulsado por su par salvadoreño Nayib Bukele. Los detalles con Alejo Schapire. El presidente ecuatoriano afirma que las dos nuevas cárceles serán igualitas a las de Bukele, ya que serán construidas por la misma empresa y con el el mismo diseño utilizado para las prisiones de México y El Salvador.RFI: La primera piedra de estas construcciones se colocará el próximo 11 de enero. Estarán ubicadas en la amazónica provincia de Pastaza (este) y en la costera Santa Elena (suroeste). ¿En qué se caracterizan? Daniel Pontón es catedrático del Instituto de Altos Estudios Nacionales y de la Universidad Central del Ecuador, experto en seguridad.Daniel Pontón: "La particularidad de estas cárceles es que son de alta seguridad, modelos adaptados del contexto anglosajón que se ha ido imponiendo en varios países como solución al crimen. Pero en particular en El Salvador tuvo la característica de que sus cárceles son de 40.000 personas, no sé si existen a nivel mundial cárceles tan grandes, que tienen como propósito la incapacitación de las personas, para nada les interesa la rehabilitación, para nada interesa que esta gente salga, sino que básicamente tienen la lógica de ser contenedores sociales".      RFI: El presidente Noboa ha advertido que su plan es separar a los reclusos más peligrosos y con ello frenar las masacres carcelarias que desde febrero de 2021 dejan 460 presos muertos. ¿Cuáles son los méritos y las carencias de las cárceles anunciadas en el contexto de Ecuador? Daniel Pontón.Daniel Pontón: "El mérito es que por lo menos está poniendo el ojo en las cárceles, pero el grave problema del crimen en Ecuador es un problema latente y creo que el germen de eso es el problema carcelario. Por lo menos el presidente tiene claro que si no interviene en las cárceles el problema del crimen va a ser muy complicado de arreglar. Eso es lo positivo, lo negativo es que el modelo en si no ha sido pensado en clave de su capacidad, porque el plan penitenciario no solo implica su estructura, implica todo un modelo gestión. Ese es gran parte del problema. Eso le pasó a Correa, porque el también creó cárceles grandes con lógicas de 'super-max', no obstante años más tarde colapsó ese modelo por que el modelo de gestión fue corrompido, se implementaron lógicas del pasado, se flexibilizó el control, se manejaron lógicas de autogobierno y eso facilitó el crecimiento de las bandas penitenciarias". RFI: Añadir que el presidente de Ecuador presentó el miércoles los ejes de una consulta popular con la que pretende incrementar las penas para el crimen organizado y asignar más funciones a las fuerzas armadas en un país castigado por el narcotráfico.

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Ecuador creará dos nuevas cárceles de máxima seguridad sigiendo el modelo salvadoreño

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Play Episode Listen Later Jan 6, 2024 2:27


En Ecuador el presidente Daniel Noboa anunció el jueves que construirá dos cárceles de máxima seguridad, inspirado en el modelo impulsado por su par salvadoreño Nayib Bukele. Los detalles con Alejo Schapire. El presidente ecuatoriano afirma que las dos nuevas cárceles serán igualitas a las de Bukele, ya que serán construidas por la misma empresa y con el el mismo diseño utilizado para las prisiones de México y El Salvador.RFI: La primera piedra de estas construcciones se colocará el próximo 11 de enero. Estarán ubicadas en la amazónica provincia de Pastaza (este) y en la costera Santa Elena (suroeste). ¿En qué se caracterizan? Daniel Pontón es catedrático del Instituto de Altos Estudios Nacionales y de la Universidad Central del Ecuador, experto en seguridad.Daniel Pontón: "La particularidad de estas cárceles es que son de alta seguridad, modelos adaptados del contexto anglosajón que se ha ido imponiendo en varios países como solución al crimen. Pero en particular en El Salvador tuvo la característica de que sus cárceles son de 40.000 personas, no sé si existen a nivel mundial cárceles tan grandes, que tienen como propósito la incapacitación de las personas, para nada les interesa la rehabilitación, para nada interesa que esta gente salga, sino que básicamente tienen la lógica de ser contenedores sociales".      RFI: El presidente Noboa ha advertido que su plan es separar a los reclusos más peligrosos y con ello frenar las masacres carcelarias que desde febrero de 2021 dejan 460 presos muertos. ¿Cuáles son los méritos y las carencias de las cárceles anunciadas en el contexto de Ecuador? Daniel Pontón.Daniel Pontón: "El mérito es que por lo menos está poniendo el ojo en las cárceles, pero el grave problema del crimen en Ecuador es un problema latente y creo que el germen de eso es el problema carcelario. Por lo menos el presidente tiene claro que si no interviene en las cárceles el problema del crimen va a ser muy complicado de arreglar. Eso es lo positivo, lo negativo es que el modelo en si no ha sido pensado en clave de su capacidad, porque el plan penitenciario no solo implica su estructura, implica todo un modelo gestión. Ese es gran parte del problema. Eso le pasó a Correa, porque el también creó cárceles grandes con lógicas de 'super-max', no obstante años más tarde colapsó ese modelo por que el modelo de gestión fue corrompido, se implementaron lógicas del pasado, se flexibilizó el control, se manejaron lógicas de autogobierno y eso facilitó el crecimiento de las bandas penitenciarias". RFI: Añadir que el presidente de Ecuador presentó el miércoles los ejes de una consulta popular con la que pretende incrementar las penas para el crimen organizado y asignar más funciones a las fuerzas armadas en un país castigado por el narcotráfico.

Invité Afrique
Commission mixte sur la colonisation: «J'ai toujours plaidé pour des gestes à caractère concret, symbolique»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Nov 29, 2023 4:39


La commission d'historiens français et algériens s'est réunie la semaine dernière pour la première fois à Constantine en Algérie. Cette commission, créée en août 2022 par les présidents Tebboune et Macron, a pour but de faire la lumière sur le passé commun des deux pays, du début de la colonisation à la fin de la guerre d'indépendance. À l'occasion de cette réunion, les dix historiens ont notamment proposé la restitution à l'Algérie des biens de l'émir Abdelkader, héros de la résistance à la colonisation française. Entretien avec Benjamin Stora, co-président de cette commission. L'historien vient de publier L'Arrivée. De Constantine à Paris, 1962-1972, chez Tallandier. RFI : La commission s'est donc réunie mercredi 22 novembre, à Constantine. Les débats se sont focalisés sur plusieurs points. Premier objectif qui ressort de vos travaux, l'élaboration d'une chronologie et d'une bibliographie communes. Est-ce que l'idée derrière ça, c'est d'élaborer un récit commun entre la France et l'Algérie ?Benjamin Stora : Je ne pense pas qu'on puisse parvenir à un récit commun. Vous savez les souvenirs, les récits d'histoire ne sont pas les mêmes de part et d'autre de la Méditerranée. Donc, il ne s'agit pas d'écrire un récit commun, ce qui n'a jamais été le propos. Mais simplement de faire des partages, des échanges d'informations, de travailler ensemble sur cette histoire qui a duré près d'un siècle et demi entre la France et l'Algérie avec un objectif qui est celui de comprendre l'origine par l'intermédiaire de la pénétration coloniale, en fait fondamentalement c'est-à-dire le XIXe siècle. Donc, il s'agit non pas d'écrire une histoire commune, mais de mettre à jour un certain nombre de faits, de documents et de dates bien sûr de ce qui s'est passé pendant cette période du XIXe siècle.Autre grand thème abordé à Constantine, celui des restitutions. L'un des projets est notamment de rendre à l'Algérie l'épée, le burnous et un exemplaire du Coran ayant appartenu à l'émir Abdelkader, émir qui lutta contre la conquête de l'Algérie par la France au milieu du XIXe siècle. Ce serait là un premier geste symbolique ?Moi, j'ai toujours plaidé effectivement pour des gestes à caractère pratique, concret, symbolique. Evidemment, l'émir Abdelkader bien sûr est un personnage essentiel dans cette histoire et c'était une vieille revendication algérienne. Moi, je crois que c'est nécessaire d'accomplir ces gestes. On se heurte à une difficulté, c'est que par exemple, le burnous appartient à une famille privée, il n'appartient pas à l'État français. Donc, il va falloir effectivement voir avec la famille qui a acheté, je crois, cette pièce importante, de voir s'il était possible de reposséder à nouveau ces pièces et documents pour la restitution. C'est compliqué les histoires de restitution. Puis, il y a aussi la loi en France sur la restitution dont une partie a déjà été adoptée, je crois par le Sénat. Cette loi doit continuer d'être discutée sur la restitution des œuvres culturelles, matérielles ou immatérielles. Donc normalement, il devrait y avoir dans le cadre de cette loi la restitution à l'Algérie d'un certain nombre d'objets dont ceux-là, c'est-à-dire ayant appartenu à l'émir Abdelkader.La prochaine réunion prévue à Paris en janvier doit traiter une des questions les plus épineuses, celle des archives. Vous avez bon espoir de pouvoir accéder aux archives algériennes et que les historiens algériens puissent eux consulter les archives françaises ?Oui ! Vous savez, les archives, on en parle beaucoup depuis de nombreuses années. Mais il y a déjà énormément d'archives qui sont ouvertes. On a beaucoup discuté de cette question lors de la réunion à Constantine. Et il y a déjà beaucoup d'archives qui sont ouvertes en France. En Algérie, il y a aussi beaucoup d'archives que la France a laissées. Donc, il y a par conséquent des archives qui ne demandent dans le fond qu'à être consultées. La question, c'est le nombre de chercheurs, la volonté, les moyens qui sont donnés aux chercheurs et aux historiens en particulier pour pouvoir accéder à ces archives. Je crois qu'il y a une volonté très grande de vouloir dépassionner ce débat. Et par parenthèse, on peut aussi faire une rencontre entre historiens qui ne soient pas obligatoirement à Paris, mais peut-être aussi, comme l'ont proposé les Algériens, dans une ville de province. Par exemple, à Marseille ou à Aix-en-Provence où il y a énormément d'archives de l'Algérie bien entendu. Donc, cette question des archives, on en parle beaucoup, mais en fait il faut y aller et voir ce qu'il y a dedans. Et il y a beaucoup de choses qui sont d'ores et déjà consultables.Il y a 6 mois, vous aviez dénoncé le manque de moyens dévolus à la partie française de cette commission. Avez-vous le sentiment d'avoir été entendu sur ce point par les autorités françaises ?Cela a été en grande partie satisfait parce qu'il y a une personne qui est maintenant chargée directement de s'occuper du fonctionnement de la commission, ce qui n'était pas le cas. Une personne vient d'être nommée, monsieur Tramor Quemeneur, historien, et qui va être en charge de la coordination. Moi, je ne pouvais pas m'occuper personnellement de tous ces éléments. Donc, il y a un secrétariat qui va commencer à se mettre en place. Il faut effectivement davantage encore de moyens, notamment au niveau des bourses de recherche pour les jeunes chercheurs, pour les jeunes doctorants en particulier qui travaillent sur cette histoire en France. Parce que n'oublions pas qu'à l'échelle internationale, l'histoire coloniale et en particulier celle de l'Algérie coloniale passionne beaucoup. Et la France ne doit pas - et ce serait un paradoxe -, enregistrer de retards sur cette recherche et donc, donner davantage de moyens.À lire aussiAlgérie: la commission mixte d'historiens sur la colonisation s'accorde sur plusieurs points

Invité Afrique
RDC: «Je n'ai pas peur de l'opposition, qu'elle soit unie ou pas», affirme le président-candidat Félix Tshisekedi

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Nov 16, 2023 30:07


Le président-candidat en République démocratique du Congo Félix Tshisekedi accorde une interview exclusive à RFI et France 24. Il affirme que les financements pour la tenue de l'élection présidentielle du 20 décembre prochain seront assurés et que les délais seront respectés. Il se dit confiant, estimant que son bilan parle pour lui, et se refuse à commenter les discussions en cours au sein de l'opposition. Il commente l'arrestation du correspondant de Jeune Afrique, Stanis Bujakera. Pour la première fois, il admet que les tensions sécuritaires au Nord-Kivu empêcheront la tenue du scrutin dans le Rutshuru et le Masisi et accuse une nouvelle fois le président rwandais Paul Kagame d'être le véritable chef du M23. Félix Tshisekedi répond aux questions de Christophe Boisbouvier de RFI et de Marc Perelman de France 24.  France 24 : Monsieur le Président, les élections sont bientôt, elles sont prévues le 20 décembre. On a entendu beaucoup de rumeurs sur un possible glissement. Est-ce que ce scrutin se tiendra bien le 20 décembre en temps et en heure ? Et deuxièmement, est-ce que le financement est là ? On a entendu le président de la Commission électorale dire qu'il manquait 300 millions de dollars.  Félix Tshisekedi : Je crois que c'est plutôt à lui qu'il faut poser la question. Mais à ce stade, nous, le gouvernement, nous n'avons encore reçu aucune indication selon laquelle il n'y aurait pas d'élections. Tout porte à croire que ça va se passer le 20 [décembre], et j'en veux pour preuve encore sa dernière déclaration, lorsque tous les candidats ont répondu à l'invitation de la Céni pour signer le code de bonne conduite et faire les derniers réglages, on va dire. Pour ces élections, jusque-là, il n'y a pas de problèmes. Maintenant, ce qu'il reste à faire, évidemment les 300 millions il ne faut pas penser qu'ils viendront d'un coup, ce sera étalé jusqu'à la période électorale. Et en ce moment, ce que je sais, c'est que le gouvernement est attelé à des discussions avec la Céni pour trouver les voies et moyens d'y parvenir, mais il n'y a pas d'inquiétudes de ce côté-là, nous trouverons la solution.  RFI : La campagne pour ces élections présidentielle et législatives débute ce dimanche matin et on sait qu'il y a de nombreuses interrogations, Monsieur le Président, sur la fiabilité du fichier électoral. L'opposition dit qu'il pourrait y avoir plusieurs millions d'électeurs fictifs. Est-ce que le scrutin pourra se dérouler sereinement ? On sait notamment qu'il n'y a pas eu d'audit indépendant de ce fichier… Dans quel but inventerait-on des électeurs fictifs ? Dans quel but ? Je ne comprends pas très bien quelle est la revendication de l'opposition. Pour moi, c'est un débat d'opposants, de gens qui ne sont sûrement pas prêts à aller aux élections, parce qu'à plusieurs reprises, ils ont demandé le report de ces élections, ils ont demandé un dialogue, alors qu'il n'y a pas de crise politique, que je sache, dans le pays, et je ne comprends pas très bien quelle est la revendication dans ce sens de l'opposition. Et en plus, la Céni a fait, a organisé, un audit du fichier avec des personnalités venues de tous bords, des personnalités crédibles dont la réputation n'est pas à remettre en cause, la probité n'est pas à remettre en cause.  RFI : Il y a la question des électeurs de l'Est, et notamment du Nord-Kivu. Le 20 octobre, en conseil des ministres, vous avez appelé le gouvernement et la Céni à tout mettre en œuvre pour que tous les Congolais puissent voter, compte tenu de ce que vous avez appelé la « libération progressive des territoires de Masisi et du Rutshuru », au Nord-Kivu. Mais depuis, les rebelles du M23 ont repris du terrain. Est-ce que cela veut dire que le vote ne pourra pas se tenir dans ces deux territoires ?  Malheureusement. Malheureusement pour Rutshuru et pour Masisi, je ne crois pas que cela pourra se faire. Mais qu'à cela ne tienne, nous allons continuer nos efforts pour libérer ces localités, ramener nos compatriotes dans leurs localités d'origine et imposer cette paix. Mais en même temps, il y a le processus électoral qu'il faut continuer à mener à son terme.  France 24 : 26 candidats pour la présidentielle sur la ligne de départ – on verra combien seront à l'arrivée –, c'est une élection à un tour, est-ce que la dispersion des candidatures de l'opposition fait de vous le favori logique de ce scrutin ? Je reste serein, modeste. Ce qui se passe dans l'opposition, ce n'est pas mon problème. Nous vivons dans un pays où il y a une vitalité démocratique certaine et tant mieux, j'allais dire, pour la démocratie. Maintenant, si leur stratégie c'est de se mettre ensemble ou d'y aller dispersé, ce n'est pas mon problème, comme je le disais. Moi, je reste concentré sur ma tâche, sur ma mission que j'ai commencée il y a maintenant cinq ans et que je veux proposer à mes compatriotes pour à nouveau avoir leur confiance. Ce qu'ils font dans l'opposition, c'est leur problème, pas le mien.  France 24 : Mais vous vous sentez favori ? Bien sûr, sinon je n'aurais pas demandé à rempiler. Je crois que j'ai fait du bon travail. C'est vrai que beaucoup de choses restent encore à faire, mais le Congo revient de loin, ça il faut le reconnaître. Tous ceux qui viennent aujourd'hui après cinq ans de ma présidence – presque cinq ans – me le disent très clairement, les choses ont vraiment évolué dans le bon sens et même les paramètres à l'international le prouvent. Je fais ici allusion aux agences de notation, qui nous ont maintenant attribué la note de triple B, par exemple. Donc c'est pour vous dire que les choses évoluent dans le bon sens. Elles ne demandent qu'à être consolidées.  RFI : En 2018, vous n'êtes pas parvenu à faire une candidature commune de l'opposition et vous êtes bien placé pour le savoir. Cette année, pensez-vous que ce sera pareil et que chaque candidat de l'opposition aura un ego trop fort pour se désister en faveur de son voisin ?  Mais pourquoi voulez-vous que je vous dise absolument que j'ai peur d'une union de l'opposition ? Non. Ils peuvent amener les scenarii qu'ils veulent – unis, désunis –, ils ne m'inquiètent pas, ils ne me font pas peur. Je vous ai dit que j'ai confiance dans mon bilan, nous avons fait des choses. Je ne sais pas si vous étiez déjà à Kinshasa il y a deux jours quand j'ai fait mon discours sur l'état de la nation, donc vous avez dû suivre ce bilan et je crois quand même que vous avez pu comprendre qu'il y a eu beaucoup de choses de faites. Le Congo revient de loin, le Congo est sur une très bonne lancée et le peuple ne demande qu'à continuer sur cette lancée.  France 24 : Vous défendez votre bilan devant nous, vous l'avez fait devant le Parlement, certains de vos opposants, évidemment, ne sont pas d'accord. Moïse Katumbi… C'est le rôle de l'opposition. France 24 : Oui, mais peut-être que les critiques peuvent être fondées. Par exemple, Moïse Katumbi parle de coupures d'électricité incessantes. Martin Fayulu et Denis Mukwege dénoncent la corruption des élites du pays, est-ce que c'est de la pure opposition ou est-ce que, malgré tout, oui il y a des coupures d'électricité, oui il y a de la corruption ?  Les coupures d'électricité, ce n'est pas nouveau. Ce que nous, nous faisons, c'est d'essayer de juguler justement ces coupures intempestives et nous le faisons en renforçant les capacités des barrages d'Inga et de Zongo 2. Je viens d'ailleurs d'inaugurer une centrale électrique là, maintenant, qui va desservir une dizaine de communes dans Kinshasa et ça fait des millions de consommateurs, de clients, qui vont pouvoir maintenant être raccordés au réseau électrique. Donc nous essayons de juguler cela. Lorsque, moi, je suis arrivé à la tête de ce pays, il n'y avait que 9% de ménages dans la population qui avaient accès à l'électricité. Aujourd'hui, nous tournons autour de 20% et l'objectif, c'est d'aller encore beaucoup plus loin. Donc eux, ils peuvent parler, d'accord. Moïse Katumbi, il a été gouverneur de la province du Katanga, qui à l'époque n'était pas encore divisée en quatre morceaux, mais qu'est-ce qu'il en a fait ? Je parlais d'ailleurs récemment de l'aéroport international qui est en train d'être construit, qui est déjà d'ailleurs terminé, à Kolwezi. Il a été gouverneur pendant neuf ans, il n'a même pas pensé à construire un aéroport international dans la capitale mondiale du cobalt. Aujourd'hui, des gens, des investisseurs, pourront venir de partout, sans devoir passer par Lubumbashi et chercher des petits cercueils volants pour arriver à Kolwezi. Ils vont venir directement avec leur jet privé ou leur avion régulier sur Kolwezi. J'ai des tas d'exemples comme ça qui peuvent démontrer que je n'ai aucune leçon à recevoir de Moïse Katumbi.  France 24 : Il y a une affaire qui défraie la chronique, celle du correspondant de Jeune Afrique, Stanis Bujakera. Il est détenu depuis deux mois en prison. Il est accusé de diffusion de fausses informations et il risque dix ans de prison. Il est accusé d'être à l'origine d'un rapport interne de l'ANR, les services secrets, mettant en cause les renseignements militaires dans le meurtre, au mois de juillet, de Chérubin Okende, qui est un proche de Moïse Katumbi. Le journaliste et l'association Reporters sans frontières nient toute manipulation de cette nature. Monsieur le Président, pourquoi tant d'acharnement contre un simple journaliste ?  Je ne suis ni à l'origine de son arrestation, ni en train de tirer les ficelles pour qu'on enfonce Stanis Bujakera. Je ne peux pas intervenir. Je n'interviendrai que peut-être plus tard, s'il est condamné, ou quoi, pour une amnistie, une grâce, ou que sais-je. Si… Mais à ce stade, je n'ai rien à dire. Je suis le premier à être peiné par ce qu'il lui arrive. Mais j'ai aussi en même temps besoin de savoir ce qu'il s'est passé. Parce que je sais qu'en ce qui concerne le malheureux Chérubin Okende, ni mon régime, ni un de mes proches, qui qu'il soit, n'y est ni de près ni de loin lié. Je n'avais aucun intérêt à donner la mort à ce compatriote, parce que d'abord, remarquez, il était le porte-parole d'Ensemble [Ensemble pour la République, la coalition pro-Katumbi], il n'a jamais pris la parole, il ne gênait en rien le régime. Et quand bien même il y en a qui gênent, plus que ça, qui profèrent des injures, des menaces, qu'est-ce qu'il leur arrive ? Et pourquoi on s'en prendrait à Chérubin, le pauvre ? Pourquoi chercherais-je à lui ôter la vie ? Ça n'a pas de sens. Donc pour moi, c'était aussi une curiosité, je voulais savoir : mais qu'est-ce que c'est ? Pourquoi est-ce qu'on a voulu faussement attribuer aux services de renseignements la responsabilité de la mort de Chérubin ?  France 24 : Est-ce que ce journaliste est responsable de ça ?  Non, le journaliste, on peut l'avoir manipulé en lui faisant croire que c'était une information de première main, et ensuite, on désoriente les enquêteurs, c'était peut-être ça le but.  France 24 : Il y a un mois, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, et son envoyé spécial dans la région ont parlé devant le Conseil de sécurité des Nations unies et ils disent craindre une guerre directe entre le Rwanda et la RDC.  Oui, mais à cause de qui ?  France 24 : Je ne veux pas entrer dans la cause. Vous devez entrer dans la cause.  France 24 : On y viendra. Mais d'abord, est-ce que vous partagez cette crainte ?  Vous parlez de craintes, les craintes sont là, d'accord, mais à qui la faute ? Nous, nous sommes les victimes.  France 24 : Est-ce qu'on est au bord d'une guerre, Monsieur le Président ?  Moi, je n'exclus aucun scénario. Nous sommes les victimes. Je viens de vous parler de millions de gens qui, en ce moment, vivent dans des conditions infrahumaines. Qui ont été obligées, sinon elles allaient se faire massacrer, de quitter leurs localités pour venir vivre aux abords de Goma dans des conditions infrahumaines. Alors, quel est l'État qui peut accepter ce genre de choses ? On n'a pas à regarder dans notre direction, il faut regarder dans la direction de ceux qui sont coupables de cette agression, de cette situation. Et nous, nous disons, après avoir appelé plusieurs fois la communauté internationale à intervenir par des sanctions contre le Rwanda, si celles-là tardent à venir, nous allons nous protéger nous-mêmes, nous allons utiliser nos propres moyens pour nous défendre, défendre nos populations.  France 24 : Y compris par les armes ?  À votre avis, comment est-ce qu'on pourrait faire autrement que par les armes ? France 24 : Combien de soldats rwandais, d'après vos informations, sont sur le sol congolais ?  Des milliers.  France 24 : Des milliers ?  Oui, ils sont là par milliers.  France 24 : Est-ce que Paul Kagame, pour vous, est le véritable chef du M23 ?  Bien sûr. D'abord, le M23, c'est une coquille vide. Ce sont les RDF [Forces rwandaises de défense, NDLR] qui se battent et nous en avons les preuves. Parce qu'aujourd'hui, avec les armes que nous avons, la technologie que nous avons, nous les voyons, nous avons des images. Je ne parle pas en l'air. Je parle sur la base de faits avérés. Les images sont là, de leurs cadavres et même lorsqu'ils s'amoncellent pour porter leurs attaques. Nous avons tout et pas que nous, l'ONU, les Nations unies, ont aussi les mêmes images. N'oubliez pas que la mission de la Monusco est encore à l'est du pays, à Goma.  RFI : Début octobre, des milices patriotiques congolaises, les fameux Wazalendos, soutenus par votre armée, ont reconquis une partie du Masisi, notamment autour de Kitshanga. Mais depuis, le M23 a repris le terrain perdu, il menace à nouveau des localités, les villes de Sake et bien sûr de Goma, c'est donc un échec ?  Ils ne prendront pas Goma. Retenez-le, ils ne prendront pas Goma.   RFI : Pourquoi ? Parce qu'il y aura une réplique de notre part.  RFI : Mais là, quand même, il y a eu un échec non ?  Oui, mais des Wazalendos, c'est normal. Qui sont les Wazalendos ? Ce sont des patriotes, des civils au départ, des gens qui ont décidé de défendre corps et âme les intérêts de leur communauté, parce qu'en son temps, ils n'avaient pas confiance en l'armée, ils ne pensaient pas que l'armée était capable de les protéger, donc ils ont pris leur courage à deux mains et se sont engagés dans ce combat. C'est même héroïque. On l'a vu en Ukraine, des Ukrainiens qui étaient de la société civile ont juste évacué leur famille et ont décidé de prendre les armes, d'être formés. Pourquoi est-ce que c'est valable quand ça se passe en Ukraine et quand c'est au Congo, on qualifie les Wazalendos de forces négatives ? Ce sont des Congolais qui ont décidé de se battre contre l'agression dont ils sont victimes, d'une agression injuste et barbare.  RFI : Avec le soutien des FARDC, de votre armée ? Bien sûr. Là où les FARDC peuvent les soutenir, s'ils sont dans leur giron, l'ordre est donné pour que celles-ci les soutiennent. Je ne m'en cache pas, parce que ce n'est pas un crime qu'ils commettent. Ils défendent leur patrie, avec raison et courage. Ce sont des héros, pas des criminels comme le M23 et les RDF du Rwanda.  France 24 : Pour tenter de retourner la situation en votre faveur, vous avez aussi eu recours à des compagnies de sécurité occidentales, une française, Algemira, une roumaine, Congo protection.  Bien sûr. C'est pour renforcer les capacités. Ce sont des experts, attention, ce sont des experts, qui ont eux-mêmes eu des carrières de forces spéciales, de commandos, etc. Et dont la mission est de renforcer les capacités des Forces de défense en situation réelle, sur le terrain.  France 24 : En se battant ?  Bien sûr. Ils doivent être à nos côtés.  France 24 : Ils sont combien ? 900 ?  Par là. Un bon millier peut-être.  France 24 : Quand il y a des sociétés de sécurité étrangères, d'où que ce soit, qui viennent, qui se battent, qui sont nombreuses, on appelle ça des mercenaires.  Qu'est-ce que vous appelez se battre ? Parce que, quand je vous dis qu'ils sont en situation réelle, qu'ils sont sur le terrain, ils coachent. Est-ce qu'un coach de football joue avec son équipe ? Pourtant, il est sur le terrain, il voit ses joueurs jouer, il est là. Les joueurs sont là en train de jouer et lui, il coache. Ce sont des coachs, si vous voulez une image.  France 24 : Pas des mercenaires ?  Non, ce ne sont pas des mercenaires. Les mercenaires, ils n'ont pas de statut social. Vous avez parlé de la société Algemira, donc c'est une société, une personne morale reconnue, dont l'adresse est connue, dont les activités sont connues, alors pourquoi parler de mercenaires ? C'est une activité qui est connue et qui est légalement acceptée dans les pays où ces sociétés sont enregistrées, sinon il y aurait déjà eu des poursuites contre eux, non ? Vous n'êtes pas d'accord avec ça ? Ce ne sont pas des mercenaires.  RFI : Vous avez aussi remis en état de marche une flotte d'avions et d'hélicoptères – d'avions de chasse et d'hélicoptères armés, bien sûr –, vous attendez trois drones chinois, est-ce que vous comptez sur ces nouveaux moyens, ces renforts…  Vous êtes bien renseigné, vous.  RFI : … pour peut-être obtenir une victoire de prestige avant le 20 décembre ? D'abord, nous ne les attendons pas, ils sont déjà là, les drones. Ils sont là depuis quelque temps.  RFI : Des drones d'attaque ? Bien sûr. Qu'est-ce qu'il y a de mal ?  RFI : Est-ce que vous comptez sur ces nouveaux moyens pour avoir une victoire militaire de prestige avant le 20 décembre ?  Non, je ne joue pas avec ça. Moi, je ne fais pas de politique politicienne. Pas du tout. Moi, je défends les intérêts de mon pays et de mon peuple et je les défends avant, pendant, ou après les élections. Je vous ai dit que pour Rutshuru, pour le Masisi, c'était mort pour les élections en ce moment. Je l'avale avec difficulté, mais je l'avale. Mais cela ne va pas nous pousser à baisser les bras. Donc l'urgence s'impose. Nos populations sont dans des conditions inacceptables. Il faut les ramener chez elles. Et donc, même pendant le processus électoral, des efforts pour les ramener vont continuer. Donc vous voyez que ce n'est pas lié du tout à un résultat quelconque qu'il faudrait avoir avant le 20 décembre. 

Orient hebdo
Roman: «La dernière place», de Négar Djavadi

Orient hebdo

Play Episode Listen Later Nov 5, 2023 19:30


Le 8 janvier 2020, un avion de ligne ukrainien qui vient de décoller de l'aéroport de Téhéran s'écrase moins de deux minutes après son envol. Que s'est-il passé, alors que l'Iran a engagé une riposte contre les troupes américaines en Irak en lançant des missiles ? Après plusieurs jours de déni, les autorités iraniennes finissent par reconnaître la vérité : un missile iranien a abattu l'avion. Par erreur, affirment-elles. Trois ans après, l'autrice franco-iranienne Négar Djavadi revient sur ce drame qui a coûté la vie à 176 personnes et, parmi elles, sa cousine Niloufar. ► À écouter aussi sur RFI : La dernière place, de Négar Djavadi, la géopolitique de l'intime

Música Cristiana (Gratis)
'Hay evidencias de que Corea del Norte está pasando o va a pasar armamento a Rusia'

Música Cristiana (Gratis)

Play Episode Listen Later Sep 14, 2023 5:52


Por el momento, no hay ningún comunicado que indique un eventual acuerdo para suministrar material militar norcoreano a Rusia para su guerra en Ucrania. Pero como dice el dicho, una imagen vale más que mil palabras. Durante la visita del líder norcoreano al Extremo Oriente ruso, Putin y Kim se ofrecieron mutuamente un rifle.  Entrevista a https://twitter.com/rpachecopardo, profesor de Relaciones Internacionales en el King's College de Londres y especialista en Corea.RFI: Corea del Norte es el objeto de sanciones impuestas por el Consejo de Seguridad y está prohibido cualquier intercambio de armas. Para algunos expertos, para Washington y para Japón, hay razones suficientes para creer que habrá acuerdos para suministrar armas. ¿Son fundados estos temores?Ramón Pacheco Pardo: Yo creo que tenemos evidencias de que el intercambio está teniendo lugar y que Corea del Norte está pasando o va a pasar armamento a Rusia. Yo creo que la reunión que vimos ayer no habría sucedido si no hubiera un acuerdo para hacer transferencia de armamento porque Putin no tendría mucha razón para reunirse con Corea del Norte, con Kim Jong-Un. Y si esto no fuera a suceder no tendría por qué, de manera tan abierta, mostrarle a Estados Unidos y a la OTAN que los dos países están colaborando. Luego también hay que decir que el gobierno ruso dijo que uno de los temas a tratar era la cooperación militar entre los dos países, y en este momento yo creo que significa la transferencia de armamento de Corea del Norte a Rusia, tanto piezas de artillería como si pudiera ser misiles también, aunque esto es un poco más difícil.RFI: ¿Qué tipo de armas tiene Corea del Norte que pueden interesarle a Rusia?Ramón Pacheco Pardo: Tienen las piezas de artillería y los misiles. Cuando Corea del Norte comenzó a desarrollar su programa armamentístico fue con ayuda de la Unión Soviética. Entonces son compatibles con los sistemas más anticuados que Rusia ha comenzado a usar en su guerra contra Ucrania.RFI: ¿No las necesita para seguir presionando a Corea del Sur?Ramón Pacheco Pardo: Corea del Norte tiene una gran capacidad de producción, lo cual le permite poder exportar armamento a otros países o en este caso transferir a Rusia. Y también es cierto que Corea del Norte puede seguir produciendo porque en realidad no habrá una guerra entre las dos Coreas mañana, ni el mes que viene, ni dentro de cinco años. Entonces a Corea del Norte le es necesario tener su armamento, pero también hay que decir que, aunque le sea necesario tenerlo, pues a corto plazo sí se puede permitir este tipo de exportaciones.RFI: ¿Qué impacto podría tener en la guerra en Ucrania?Ramón Pacheco Pardo: Creo que va a tener un impacto directo porque a Rusia le permite continuar la invasión de Ucrania durante más tiempo. Yo creo que hoy, en estos últimos meses, hay noticias bastantes creíbles de que Rusia se estaba quedando sin proyectiles de artillería, también estaba empezando a tener carencias por ejemplo en cuanto al uso de misiles. Y esto le va a permitir continuar su guerra con Ucrania durante más tiempo.RFI: ¿Qué busca Corea del Norte de Putin? Se ha hablado de tecnología punta, satélites, carrera espacial y también alimentos.Ramón Pacheco Pardo: Corea del Norte quiere ayuda por parte de Rusia en cuanto a lo que es la alimentación de su población o por lo menos del régimen, entonces la transferencia de alimentos, transferencia de gas y petróleo, porque Corea Norte necesita estas transferencias para poder mantener su economía a flote y creo que también va a recibir ayuda para el desarrollo de su programa de misiles, para desarrollo de submarinos, del programa nuclear. Este es el tipo de ayuda que Rusia le ha estado prestando a Corea del Norte desde hace décadas, desde que era la Unión Soviética. Entonces no creo que haya nada nuevo en esas transferencias.RFI: La reacción de Washington ha sido dar el visto bueno al suministro de 25 F35 a Corea del Sur. ¿Estamos ante una escalada de rearmamento?Ramón Pacheco Pardo: Lo que estamos viendo es que, desde hace tiempo, tanto Corea del Sur como como Japón, debido a la amenaza de China y por supuesto también de Corea del Norte, se han estado rearmando, también Taiwán. Y creo que lo que estamos viendo ahora es que, tras la invasión rusa de Ucrania, pues estos tres países, Corea del Sur, Taiwán y Japón sienten la amenaza directa de que China puede decidir hacer lo mismo con Taiwán. Entonces, esto les lleva a un mayor gasto en temas de defensa. Y evidentemente ahora que Corea del Sur está apoyando a Ucrania, Corea del Norte está apoyando a Rusia, pues estamos viendo hasta cierto punto que las dos Coreas se están enfrentando a través de terceros países, no directamente. Yo creo que esto les lleva a que decidan aumentar el gasto de defensa, incluso más de lo que hubieran hecho si no hubiera existido la invasión rusa de Ucrania.This show is part of the Spreaker Prime Network, if you are interested in advertising on this podcast, contact us at https://www.spreaker.com/show/3279340/advertisement

Enfoque internacional
'Hay evidencias de que Corea del Norte está pasando o va a pasar armamento a Rusia'

Enfoque internacional

Play Episode Listen Later Sep 14, 2023 5:51


Por el momento, no hay ningún comunicado que indique un eventual acuerdo para suministrar material militar norcoreano a Rusia para su guerra en Ucrania. Pero como dice el dicho, una imagen vale más que mil palabras. Durante la visita del líder norcoreano al Extremo Oriente ruso, Putin y Kim se ofrecieron mutuamente un rifle.  Entrevista a Ramón Pacheco Pardo, profesor de Relaciones Internacionales en el King's College de Londres y especialista en Corea.RFI: Corea del Norte es el objeto de sanciones impuestas por el Consejo de Seguridad y está prohibido cualquier intercambio de armas. Para algunos expertos, para Washington y para Japón, hay razones suficientes para creer que habrá acuerdos para suministrar armas. ¿Son fundados estos temores?Ramón Pacheco Pardo: Yo creo que tenemos evidencias de que el intercambio está teniendo lugar y que Corea del Norte está pasando o va a pasar armamento a Rusia. Yo creo que la reunión que vimos ayer no habría sucedido si no hubiera un acuerdo para hacer transferencia de armamento porque Putin no tendría mucha razón para reunirse con Corea del Norte, con Kim Jong-Un. Y si esto no fuera a suceder no tendría por qué, de manera tan abierta, mostrarle a Estados Unidos y a la OTAN que los dos países están colaborando. Luego también hay que decir que el gobierno ruso dijo que uno de los temas a tratar era la cooperación militar entre los dos países, y en este momento yo creo que significa la transferencia de armamento de Corea del Norte a Rusia, tanto piezas de artillería como si pudiera ser misiles también, aunque esto es un poco más difícil.RFI: ¿Qué tipo de armas tiene Corea del Norte que pueden interesarle a Rusia?Ramón Pacheco Pardo: Tienen las piezas de artillería y los misiles. Cuando Corea del Norte comenzó a desarrollar su programa armamentístico fue con ayuda de la Unión Soviética. Entonces son compatibles con los sistemas más anticuados que Rusia ha comenzado a usar en su guerra contra Ucrania.RFI: ¿No las necesita para seguir presionando a Corea del Sur?Ramón Pacheco Pardo: Corea del Norte tiene una gran capacidad de producción, lo cual le permite poder exportar armamento a otros países o en este caso transferir a Rusia. Y también es cierto que Corea del Norte puede seguir produciendo porque en realidad no habrá una guerra entre las dos Coreas mañana, ni el mes que viene, ni dentro de cinco años. Entonces a Corea del Norte le es necesario tener su armamento, pero también hay que decir que, aunque le sea necesario tenerlo, pues a corto plazo sí se puede permitir este tipo de exportaciones.RFI: ¿Qué impacto podría tener en la guerra en Ucrania?Ramón Pacheco Pardo: Creo que va a tener un impacto directo porque a Rusia le permite continuar la invasión de Ucrania durante más tiempo. Yo creo que hoy, en estos últimos meses, hay noticias bastantes creíbles de que Rusia se estaba quedando sin proyectiles de artillería, también estaba empezando a tener carencias por ejemplo en cuanto al uso de misiles. Y esto le va a permitir continuar su guerra con Ucrania durante más tiempo.RFI: ¿Qué busca Corea del Norte de Putin? Se ha hablado de tecnología punta, satélites, carrera espacial y también alimentos.Ramón Pacheco Pardo: Corea del Norte quiere ayuda por parte de Rusia en cuanto a lo que es la alimentación de su población o por lo menos del régimen, entonces la transferencia de alimentos, transferencia de gas y petróleo, porque Corea Norte necesita estas transferencias para poder mantener su economía a flote y creo que también va a recibir ayuda para el desarrollo de su programa de misiles, para desarrollo de submarinos, del programa nuclear. Este es el tipo de ayuda que Rusia le ha estado prestando a Corea del Norte desde hace décadas, desde que era la Unión Soviética. Entonces no creo que haya nada nuevo en esas transferencias.RFI: La reacción de Washington ha sido dar el visto bueno al suministro de 25 F35 a Corea del Sur. ¿Estamos ante una escalada de rearmamento?Ramón Pacheco Pardo: Lo que estamos viendo es que, desde hace tiempo, tanto Corea del Sur como como Japón, debido a la amenaza de China y por supuesto también de Corea del Norte, se han estado rearmando, también Taiwán. Y creo que lo que estamos viendo ahora es que, tras la invasión rusa de Ucrania, pues estos tres países, Corea del Sur, Taiwán y Japón sienten la amenaza directa de que China puede decidir hacer lo mismo con Taiwán. Entonces, esto les lleva a un mayor gasto en temas de defensa. Y evidentemente ahora que Corea del Sur está apoyando a Ucrania, Corea del Norte está apoyando a Rusia, pues estamos viendo hasta cierto punto que las dos Coreas se están enfrentando a través de terceros países, no directamente. Yo creo que esto les lleva a que decidan aumentar el gasto de defensa, incluso más de lo que hubieran hecho si no hubiera existido la invasión rusa de Ucrania.

Transformando la mente
'Hay evidencias de que Corea del Norte está pasando o va a pasar armamento a Rusia'

Transformando la mente

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Por el momento, no hay ningún comunicado que indique un eventual acuerdo para suministrar material militar norcoreano a Rusia para su guerra en Ucrania. Pero como dice el dicho, una imagen vale más que mil palabras. Durante la visita del líder norcoreano al Extremo Oriente ruso, Putin y Kim se ofrecieron mutuamente un rifle.  Entrevista a https://twitter.com/rpachecopardo, profesor de Relaciones Internacionales en el King's College de Londres y especialista en Corea.RFI: Corea del Norte es el objeto de sanciones impuestas por el Consejo de Seguridad y está prohibido cualquier intercambio de armas. Para algunos expertos, para Washington y para Japón, hay razones suficientes para creer que habrá acuerdos para suministrar armas. ¿Son fundados estos temores?Ramón Pacheco Pardo: Yo creo que tenemos evidencias de que el intercambio está teniendo lugar y que Corea del Norte está pasando o va a pasar armamento a Rusia. Yo creo que la reunión que vimos ayer no habría sucedido si no hubiera un acuerdo para hacer transferencia de armamento porque Putin no tendría mucha razón para reunirse con Corea del Norte, con Kim Jong-Un. Y si esto no fuera a suceder no tendría por qué, de manera tan abierta, mostrarle a Estados Unidos y a la OTAN que los dos países están colaborando. Luego también hay que decir que el gobierno ruso dijo que uno de los temas a tratar era la cooperación militar entre los dos países, y en este momento yo creo que significa la transferencia de armamento de Corea del Norte a Rusia, tanto piezas de artillería como si pudiera ser misiles también, aunque esto es un poco más difícil.RFI: ¿Qué tipo de armas tiene Corea del Norte que pueden interesarle a Rusia?Ramón Pacheco Pardo: Tienen las piezas de artillería y los misiles. Cuando Corea del Norte comenzó a desarrollar su programa armamentístico fue con ayuda de la Unión Soviética. Entonces son compatibles con los sistemas más anticuados que Rusia ha comenzado a usar en su guerra contra Ucrania.RFI: ¿No las necesita para seguir presionando a Corea del Sur?Ramón Pacheco Pardo: Corea del Norte tiene una gran capacidad de producción, lo cual le permite poder exportar armamento a otros países o en este caso transferir a Rusia. Y también es cierto que Corea del Norte puede seguir produciendo porque en realidad no habrá una guerra entre las dos Coreas mañana, ni el mes que viene, ni dentro de cinco años. Entonces a Corea del Norte le es necesario tener su armamento, pero también hay que decir que, aunque le sea necesario tenerlo, pues a corto plazo sí se puede permitir este tipo de exportaciones.RFI: ¿Qué impacto podría tener en la guerra en Ucrania?Ramón Pacheco Pardo: Creo que va a tener un impacto directo porque a Rusia le permite continuar la invasión de Ucrania durante más tiempo. Yo creo que hoy, en estos últimos meses, hay noticias bastantes creíbles de que Rusia se estaba quedando sin proyectiles de artillería, también estaba empezando a tener carencias por ejemplo en cuanto al uso de misiles. Y esto le va a permitir continuar su guerra con Ucrania durante más tiempo.RFI: ¿Qué busca Corea del Norte de Putin? Se ha hablado de tecnología punta, satélites, carrera espacial y también alimentos.Ramón Pacheco Pardo: Corea del Norte quiere ayuda por parte de Rusia en cuanto a lo que es la alimentación de su población o por lo menos del régimen, entonces la transferencia de alimentos, transferencia de gas y petróleo, porque Corea Norte necesita estas transferencias para poder mantener su economía a flote y creo que también va a recibir ayuda para el desarrollo de su programa de misiles, para desarrollo de submarinos, del programa nuclear. Este es el tipo de ayuda que Rusia le ha estado prestando a Corea del Norte desde hace décadas, desde que era la Unión Soviética. Entonces no creo que haya nada nuevo en esas transferencias.RFI: La reacción de Washington ha sido dar el visto bueno al suministro de 25 F35 a Corea del Sur. ¿Estamos ante una escalada de rearmamento?Ramón Pacheco Pardo: Lo que estamos viendo es que, desde hace tiempo, tanto Corea del Sur como como Japón, debido a la amenaza de China y por supuesto también de Corea del Norte, se han estado rearmando, también Taiwán. Y creo que lo que estamos viendo ahora es que, tras la invasión rusa de Ucrania, pues estos tres países, Corea del Sur, Taiwán y Japón sienten la amenaza directa de que China puede decidir hacer lo mismo con Taiwán. Entonces, esto les lleva a un mayor gasto en temas de defensa. Y evidentemente ahora que Corea del Sur está apoyando a Ucrania, Corea del Norte está apoyando a Rusia, pues estamos viendo hasta cierto punto que las dos Coreas se están enfrentando a través de terceros países, no directamente. Yo creo que esto les lleva a que decidan aumentar el gasto de defensa, incluso más de lo que hubieran hecho si no hubiera existido la invasión rusa de Ucrania.This show is part of the Spreaker Prime Network, if you are interested in advertising on this podcast, contact us at https://www.spreaker.com/show/3279343/advertisement

Música Cristiana
'Hay evidencias de que Corea del Norte está pasando o va a pasar armamento a Rusia'

Música Cristiana

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Por el momento, no hay ningún comunicado que indique un eventual acuerdo para suministrar material militar norcoreano a Rusia para su guerra en Ucrania. Pero como dice el dicho, una imagen vale más que mil palabras. Durante la visita del líder norcoreano al Extremo Oriente ruso, Putin y Kim se ofrecieron mutuamente un rifle.  Entrevista a https://twitter.com/rpachecopardo, profesor de Relaciones Internacionales en el King's College de Londres y especialista en Corea.RFI: Corea del Norte es el objeto de sanciones impuestas por el Consejo de Seguridad y está prohibido cualquier intercambio de armas. Para algunos expertos, para Washington y para Japón, hay razones suficientes para creer que habrá acuerdos para suministrar armas. ¿Son fundados estos temores?Ramón Pacheco Pardo: Yo creo que tenemos evidencias de que el intercambio está teniendo lugar y que Corea del Norte está pasando o va a pasar armamento a Rusia. Yo creo que la reunión que vimos ayer no habría sucedido si no hubiera un acuerdo para hacer transferencia de armamento porque Putin no tendría mucha razón para reunirse con Corea del Norte, con Kim Jong-Un. Y si esto no fuera a suceder no tendría por qué, de manera tan abierta, mostrarle a Estados Unidos y a la OTAN que los dos países están colaborando. Luego también hay que decir que el gobierno ruso dijo que uno de los temas a tratar era la cooperación militar entre los dos países, y en este momento yo creo que significa la transferencia de armamento de Corea del Norte a Rusia, tanto piezas de artillería como si pudiera ser misiles también, aunque esto es un poco más difícil.RFI: ¿Qué tipo de armas tiene Corea del Norte que pueden interesarle a Rusia?Ramón Pacheco Pardo: Tienen las piezas de artillería y los misiles. Cuando Corea del Norte comenzó a desarrollar su programa armamentístico fue con ayuda de la Unión Soviética. Entonces son compatibles con los sistemas más anticuados que Rusia ha comenzado a usar en su guerra contra Ucrania.RFI: ¿No las necesita para seguir presionando a Corea del Sur?Ramón Pacheco Pardo: Corea del Norte tiene una gran capacidad de producción, lo cual le permite poder exportar armamento a otros países o en este caso transferir a Rusia. Y también es cierto que Corea del Norte puede seguir produciendo porque en realidad no habrá una guerra entre las dos Coreas mañana, ni el mes que viene, ni dentro de cinco años. Entonces a Corea del Norte le es necesario tener su armamento, pero también hay que decir que, aunque le sea necesario tenerlo, pues a corto plazo sí se puede permitir este tipo de exportaciones.RFI: ¿Qué impacto podría tener en la guerra en Ucrania?Ramón Pacheco Pardo: Creo que va a tener un impacto directo porque a Rusia le permite continuar la invasión de Ucrania durante más tiempo. Yo creo que hoy, en estos últimos meses, hay noticias bastantes creíbles de que Rusia se estaba quedando sin proyectiles de artillería, también estaba empezando a tener carencias por ejemplo en cuanto al uso de misiles. Y esto le va a permitir continuar su guerra con Ucrania durante más tiempo.RFI: ¿Qué busca Corea del Norte de Putin? Se ha hablado de tecnología punta, satélites, carrera espacial y también alimentos.Ramón Pacheco Pardo: Corea del Norte quiere ayuda por parte de Rusia en cuanto a lo que es la alimentación de su población o por lo menos del régimen, entonces la transferencia de alimentos, transferencia de gas y petróleo, porque Corea Norte necesita estas transferencias para poder mantener su economía a flote y creo que también va a recibir ayuda para el desarrollo de su programa de misiles, para desarrollo de submarinos, del programa nuclear. Este es el tipo de ayuda que Rusia le ha estado prestando a Corea del Norte desde hace décadas, desde que era la Unión Soviética. Entonces no creo que haya nada nuevo en esas transferencias.RFI: La reacción de Washington ha sido dar el visto bueno al suministro de 25 F35 a Corea del Sur. ¿Estamos ante una escalada de rearmamento?Ramón Pacheco Pardo: Lo que estamos viendo es que, desde hace tiempo, tanto Corea del Sur como como Japón, debido a la amenaza de China y por supuesto también de Corea del Norte, se han estado rearmando, también Taiwán. Y creo que lo que estamos viendo ahora es que, tras la invasión rusa de Ucrania, pues estos tres países, Corea del Sur, Taiwán y Japón sienten la amenaza directa de que China puede decidir hacer lo mismo con Taiwán. Entonces, esto les lleva a un mayor gasto en temas de defensa. Y evidentemente ahora que Corea del Sur está apoyando a Ucrania, Corea del Norte está apoyando a Rusia, pues estamos viendo hasta cierto punto que las dos Coreas se están enfrentando a través de terceros países, no directamente. Yo creo que esto les lleva a que decidan aumentar el gasto de defensa, incluso más de lo que hubieran hecho si no hubiera existido la invasión rusa de Ucrania.

Dr. Stanley – Ministerios En Contacto
'Hay evidencias de que Corea del Norte está pasando o va a pasar armamento a Rusia'

Dr. Stanley – Ministerios En Contacto

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Por el momento, no hay ningún comunicado que indique un eventual acuerdo para suministrar material militar norcoreano a Rusia para su guerra en Ucrania. Pero como dice el dicho, una imagen vale más que mil palabras. Durante la visita del líder norcoreano al Extremo Oriente ruso, Putin y Kim se ofrecieron mutuamente un rifle.  Entrevista a https://twitter.com/rpachecopardo, profesor de Relaciones Internacionales en el King's College de Londres y especialista en Corea.RFI: Corea del Norte es el objeto de sanciones impuestas por el Consejo de Seguridad y está prohibido cualquier intercambio de armas. Para algunos expertos, para Washington y para Japón, hay razones suficientes para creer que habrá acuerdos para suministrar armas. ¿Son fundados estos temores?Ramón Pacheco Pardo: Yo creo que tenemos evidencias de que el intercambio está teniendo lugar y que Corea del Norte está pasando o va a pasar armamento a Rusia. Yo creo que la reunión que vimos ayer no habría sucedido si no hubiera un acuerdo para hacer transferencia de armamento porque Putin no tendría mucha razón para reunirse con Corea del Norte, con Kim Jong-Un. Y si esto no fuera a suceder no tendría por qué, de manera tan abierta, mostrarle a Estados Unidos y a la OTAN que los dos países están colaborando. Luego también hay que decir que el gobierno ruso dijo que uno de los temas a tratar era la cooperación militar entre los dos países, y en este momento yo creo que significa la transferencia de armamento de Corea del Norte a Rusia, tanto piezas de artillería como si pudiera ser misiles también, aunque esto es un poco más difícil.RFI: ¿Qué tipo de armas tiene Corea del Norte que pueden interesarle a Rusia?Ramón Pacheco Pardo: Tienen las piezas de artillería y los misiles. Cuando Corea del Norte comenzó a desarrollar su programa armamentístico fue con ayuda de la Unión Soviética. Entonces son compatibles con los sistemas más anticuados que Rusia ha comenzado a usar en su guerra contra Ucrania.RFI: ¿No las necesita para seguir presionando a Corea del Sur?Ramón Pacheco Pardo: Corea del Norte tiene una gran capacidad de producción, lo cual le permite poder exportar armamento a otros países o en este caso transferir a Rusia. Y también es cierto que Corea del Norte puede seguir produciendo porque en realidad no habrá una guerra entre las dos Coreas mañana, ni el mes que viene, ni dentro de cinco años. Entonces a Corea del Norte le es necesario tener su armamento, pero también hay que decir que, aunque le sea necesario tenerlo, pues a corto plazo sí se puede permitir este tipo de exportaciones.RFI: ¿Qué impacto podría tener en la guerra en Ucrania?Ramón Pacheco Pardo: Creo que va a tener un impacto directo porque a Rusia le permite continuar la invasión de Ucrania durante más tiempo. Yo creo que hoy, en estos últimos meses, hay noticias bastantes creíbles de que Rusia se estaba quedando sin proyectiles de artillería, también estaba empezando a tener carencias por ejemplo en cuanto al uso de misiles. Y esto le va a permitir continuar su guerra con Ucrania durante más tiempo.RFI: ¿Qué busca Corea del Norte de Putin? Se ha hablado de tecnología punta, satélites, carrera espacial y también alimentos.Ramón Pacheco Pardo: Corea del Norte quiere ayuda por parte de Rusia en cuanto a lo que es la alimentación de su población o por lo menos del régimen, entonces la transferencia de alimentos, transferencia de gas y petróleo, porque Corea Norte necesita estas transferencias para poder mantener su economía a flote y creo que también va a recibir ayuda para el desarrollo de su programa de misiles, para desarrollo de submarinos, del programa nuclear. Este es el tipo de ayuda que Rusia le ha estado prestando a Corea del Norte desde hace décadas, desde que era la Unión Soviética. Entonces no creo que haya nada nuevo en esas transferencias.RFI: La reacción de Washington ha sido dar el visto bueno al suministro de 25 F35 a Corea del Sur. ¿Estamos ante una escalada de rearmamento?Ramón Pacheco Pardo: Lo que estamos viendo es que, desde hace tiempo, tanto Corea del Sur como como Japón, debido a la amenaza de China y por supuesto también de Corea del Norte, se han estado rearmando, también Taiwán. Y creo que lo que estamos viendo ahora es que, tras la invasión rusa de Ucrania, pues estos tres países, Corea del Sur, Taiwán y Japón sienten la amenaza directa de que China puede decidir hacer lo mismo con Taiwán. Entonces, esto les lleva a un mayor gasto en temas de defensa. Y evidentemente ahora que Corea del Sur está apoyando a Ucrania, Corea del Norte está apoyando a Rusia, pues estamos viendo hasta cierto punto que las dos Coreas se están enfrentando a través de terceros países, no directamente. Yo creo que esto les lleva a que decidan aumentar el gasto de defensa, incluso más de lo que hubieran hecho si no hubiera existido la invasión rusa de Ucrania.This show is part of the Spreaker Prime Network, if you are interested in advertising on this podcast, contact us at https://www.spreaker.com/show/4064350/advertisement

Tu Historia Preferida
'Hay evidencias de que Corea del Norte está pasando o va a pasar armamento a Rusia'

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Por el momento, no hay ningún comunicado que indique un eventual acuerdo para suministrar material militar norcoreano a Rusia para su guerra en Ucrania. Pero como dice el dicho, una imagen vale más que mil palabras. Durante la visita del líder norcoreano al Extremo Oriente ruso, Putin y Kim se ofrecieron mutuamente un rifle.  Entrevista a https://twitter.com/rpachecopardo, profesor de Relaciones Internacionales en el King's College de Londres y especialista en Corea.RFI: Corea del Norte es el objeto de sanciones impuestas por el Consejo de Seguridad y está prohibido cualquier intercambio de armas. Para algunos expertos, para Washington y para Japón, hay razones suficientes para creer que habrá acuerdos para suministrar armas. ¿Son fundados estos temores?Ramón Pacheco Pardo: Yo creo que tenemos evidencias de que el intercambio está teniendo lugar y que Corea del Norte está pasando o va a pasar armamento a Rusia. Yo creo que la reunión que vimos ayer no habría sucedido si no hubiera un acuerdo para hacer transferencia de armamento porque Putin no tendría mucha razón para reunirse con Corea del Norte, con Kim Jong-Un. Y si esto no fuera a suceder no tendría por qué, de manera tan abierta, mostrarle a Estados Unidos y a la OTAN que los dos países están colaborando. Luego también hay que decir que el gobierno ruso dijo que uno de los temas a tratar era la cooperación militar entre los dos países, y en este momento yo creo que significa la transferencia de armamento de Corea del Norte a Rusia, tanto piezas de artillería como si pudiera ser misiles también, aunque esto es un poco más difícil.RFI: ¿Qué tipo de armas tiene Corea del Norte que pueden interesarle a Rusia?Ramón Pacheco Pardo: Tienen las piezas de artillería y los misiles. Cuando Corea del Norte comenzó a desarrollar su programa armamentístico fue con ayuda de la Unión Soviética. Entonces son compatibles con los sistemas más anticuados que Rusia ha comenzado a usar en su guerra contra Ucrania.RFI: ¿No las necesita para seguir presionando a Corea del Sur?Ramón Pacheco Pardo: Corea del Norte tiene una gran capacidad de producción, lo cual le permite poder exportar armamento a otros países o en este caso transferir a Rusia. Y también es cierto que Corea del Norte puede seguir produciendo porque en realidad no habrá una guerra entre las dos Coreas mañana, ni el mes que viene, ni dentro de cinco años. Entonces a Corea del Norte le es necesario tener su armamento, pero también hay que decir que, aunque le sea necesario tenerlo, pues a corto plazo sí se puede permitir este tipo de exportaciones.RFI: ¿Qué impacto podría tener en la guerra en Ucrania?Ramón Pacheco Pardo: Creo que va a tener un impacto directo porque a Rusia le permite continuar la invasión de Ucrania durante más tiempo. Yo creo que hoy, en estos últimos meses, hay noticias bastantes creíbles de que Rusia se estaba quedando sin proyectiles de artillería, también estaba empezando a tener carencias por ejemplo en cuanto al uso de misiles. Y esto le va a permitir continuar su guerra con Ucrania durante más tiempo.RFI: ¿Qué busca Corea del Norte de Putin? Se ha hablado de tecnología punta, satélites, carrera espacial y también alimentos.Ramón Pacheco Pardo: Corea del Norte quiere ayuda por parte de Rusia en cuanto a lo que es la alimentación de su población o por lo menos del régimen, entonces la transferencia de alimentos, transferencia de gas y petróleo, porque Corea Norte necesita estas transferencias para poder mantener su economía a flote y creo que también va a recibir ayuda para el desarrollo de su programa de misiles, para desarrollo de submarinos, del programa nuclear. Este es el tipo de ayuda que Rusia le ha estado prestando a Corea del Norte desde hace décadas, desde que era la Unión Soviética. Entonces no creo que haya nada nuevo en esas transferencias.RFI: La reacción de Washington ha sido dar el visto bueno al suministro de 25 F35 a Corea del Sur. ¿Estamos ante una escalada de rearmamento?Ramón Pacheco Pardo: Lo que estamos viendo es que, desde hace tiempo, tanto Corea del Sur como como Japón, debido a la amenaza de China y por supuesto también de Corea del Norte, se han estado rearmando, también Taiwán. Y creo que lo que estamos viendo ahora es que, tras la invasión rusa de Ucrania, pues estos tres países, Corea del Sur, Taiwán y Japón sienten la amenaza directa de que China puede decidir hacer lo mismo con Taiwán. Entonces, esto les lleva a un mayor gasto en temas de defensa. Y evidentemente ahora que Corea del Sur está apoyando a Ucrania, Corea del Norte está apoyando a Rusia, pues estamos viendo hasta cierto punto que las dos Coreas se están enfrentando a través de terceros países, no directamente. Yo creo que esto les lleva a que decidan aumentar el gasto de defensa, incluso más de lo que hubieran hecho si no hubiera existido la invasión rusa de Ucrania.This show is part of the Spreaker Prime Network, if you are interested in advertising on this podcast, contact us at https://www.spreaker.com/show/4231678/advertisement

Chronique Transports
Les 40 ans de la G-Shock, une montre du transport

Chronique Transports

Play Episode Listen Later Jul 14, 2023 2:30


C'est un tout petit objet vénéré dans le monde du transport et... c'est son anniversaire ! La montre G-Shock a 40 ans. Quarante années au service du transport à risques. Pilotes d'avion, de sous-marins ou conducteurs de trains les connaissent bien. En cette année d'anniversaire, les sapeurs-pompiers de Paris vont en être équipés. Xavier de la Croix, directeur France des montres Casio G-Shock est au micro de Marina Mielczarek. RFI : La montre G-Shock est adaptée au transport. Dans quelle mesure ? Xavier de la Croix : Nos montres sont les montres du transport parce qu'elles sont indestructibles. Ultra résistantes jusqu'à 200 mètres sous l'eau. Elles résistent aux chocs d'où leur nom... G-Shock ! Et un succès auprès des gens qui ont des métiers difficiles.    Vous fêtez vos 40 ans avec une belle actualité auprès des Pompiers de Paris...C'est un partenariat la brigade des Sapeurs-Pompiers de Paris. Ils utilisent nos montres aussi bien à l'entraînement que pour aller sauver des vies sur le terrain.Quel est l'intérêt pour un pompier en mission de porter une telle montre ? Tout d'abord, le pompier a besoin d'être à l'heure tout simplement. À la même heure que tous les autres, en coordination avec toutes les équipes. Les pompiers ont besoin d'être à l'heure absolue. Nos montres sont des montres quartz ultra fiables.Avec des fonctions spéciales sur leur montre ?Parfaitement. Nous leur avons mis des fonctions baromètre, altimètre, thermomètre, boussole. Elles ont aussi des capacités de radio-pilotage. Nos montres sont calées sur les horloges atomiques. Il y en existe six dans le monde. Nous leur avons donné ces montres parce qu'elles résistent à des températures entre -30°C et 60°C. Vos montres calées sur le temps atomique servent aussi aux contrôleurs de trains ? Oui. C'est peu connu. Une partie du personnel SNCF (Société Nationale des Chemins de Fer) en France est également équipée de nos montres G-Shock pour être coordonnés avec les équipes et les horaires des gares centrales.   Vous travaillez uniquement avec les contrôleurs de trains français ? Nous équipons aussi le personnel ferroviaire au Japon. Sur leurs trains Shinkansen, leurs trains ultra rapides qui se doivent d'être à l'heure exacte, l'heure atomique. Vos montres servent au transport sur la terre, sur les rails et même... en l'air et en mer ?Nous avons toute une série avec des fonctions dédiées au vol aérien. Le flyback qui permet de relancer automatiquement le chronomètre en vol. Les pilotes d'avion ont des montres qui permettent le radio-pilotage. Nous équipons aussi les plongeurs et pilotes de sous-marins.D'où la création de cette fonction très particulière pour les voyageurs et touristes du monde entier.Certaines de nos montres possèdent la capacité de se mettre à l'heure exacte à l'arrivée dans le pays étranger, avec le calcul automatique du bon fuseau horaire. Ces montres sont synchronisées avec les téléphones portables du voyageur.   Vos montres servent également en Afrique, avec un autre type de transport...Sur les plateformes off-shore. Les équipes du transport de pétrole, de câbles ou d'autres énergies en mer ont besoin de telles montres équipées.

Religions du monde
Black Church: l'histoire des Églises noires, de l'esclavage à Black Lives Matter

Religions du monde

Play Episode Listen Later Jun 1, 2023 48:30


« Black Church », publié en français aux éditions Labor et Fides (2023), est l'histoire des Églises noires américaines ou comment les esclaves déportés d'Afrique vers les États-Unis ont forgé leur identité et leur résistance à la suprématie blanche dans les lieux de culte qu'ils ont créés à leur image, où les chants et les danses ont nourri toute la musique nord-américaine.  Cet essai très documenté de Henry Louis Gates, professeur à Harvard, retrace toute cette histoire sur cinq siècles tumultueux, depuis l'esclavage jusqu'au mouvement Black Lives Matter. « Collectivement les Églises noires ont créé la plus ancienne institution gérée par des Africains-Américains », écrit-il. « Après 500 années d'histoire mouvementée, nous dit Henry Louis Gates, les Églises noires doivent aussi s'interroger sur leur rôle dans la société d'aujourd'hui, et sur le rôle des femmes. » Ce livre s'est accompagné aux États-Unis d'une série documentaire diffusée sur la chaîne PBS. Intervenants :Entretien avec l'auteur, Henry Louis Gates, directeur du Hutchins Center for African and African-American Research de l'Université de Harvard, auteur du livre « Black Church, de l'esclavage à Black Lives Matter » (Éditions Labor et Fides, 2023) et d'une série documentaire diffusée sur PBS.Participantes :Et rencontre avec deux artistes de Gospel, accompagnées au piano par Samuel Colard, en tournée en Europe en janvier 2023 à l'occasion de la parution du livre « Black Church » :- Theresa Thomason et Brenda Cline (sa sœur). ► À écouter aussi sur RFI : La résilience musicale de l'Église noire américaine.(Rediffusion).

Enfoque internacional
Rafael Correa a RFI: "La muerte cruzada es la mejor opción. Pero no es constitucional"

Enfoque internacional

Play Episode Listen Later May 18, 2023 6:29


En entrevista exclusiva con Radio Francia internacional, Rafael Correa estima que con la disolución de la Asamblea el presidente de Ecuador Guillermo Lasso busca evitar el juicio político en su contra. El exmandatario ecuatoriano está seguro de que su movimiento ganará en unas elecciones anticipadas limpias. “Pero hay que diferenciar entre lo bueno y lo correcto” afirma Correa insistiendo en la inconstitucionalidad de la medida de Lasso En el marco de un juicio político en contra del presidente de Ecuador, Guillermo Lasso, el mandatario recurrió a la llamada “muerte cruzada” argumentando el estado de conmoción. Esta figura legal le permite al Ejecutivo y Legislativo disolverse mutuamente y de forma anticipada para llamar a elecciones. Se trata de un mecanismo establecido en Ecuador por la Constitución del 2008 y, además, es la primera vez que un presidente ecuatoriano recurre a esta medida. ¿Cuál es su reacción ex presidente Correa? Rafael Correa: Mire, yo creo que es lo mejor para el país, dada la crisis que vivimos, pero no crisis de conmoción interna sino la crisis moral, ética, el desastre que es este gobierno, el fraude democrático que resultó ser Lasso quien llegó repleto de mentiras y ha mostrado una total ineptitud. Lastimosamente no es constitucional. Él tiene la competencia para hacerlo. Usted lo ha dicho, lo establece el artículo 148, en la Constitución del 2008 -nosotros mismos hicimos esa Constitución-  pero con tres causales. El (Lasso) invoca la conmoción interna que no existe en estos momentos. La Corte Constitucional, incluso, tiene dos sentencias que describen las características la conmoción interna y que no se cumplen en este caso. Es evidente que lo que ha hecho es tratar de evitar la censura que iba a tener en el juicio político que está en marcha.  Y ese es otro factor para que el decreto sea inconstitucional, porque está interrumpiendo un procedimiento en curso que es el juicio político, también está contemplado en la Constitución de la República. Para mí, lo dije, es lo mejor. Pero hay que diferenciar entre lo bueno y lo correcto. Lo bueno es anticipar elecciones y así tenemos una solución democrática, pacífica, integral con elección presidencial y legislativa, pero al margen de la Constitución. Lo correcto es que se rechace ese decreto por inconstitucional y se continúe con el juicio político en la AsambleaRFI: Vamos a irnos al mejor escenario, que no es necesariamente el correcto. Si la Corte Constitucional acepta esta medida adoptada por el presidente Lasso, los ecuatorianos estarán a las puertas de un periodo electoral, es decir, una campaña para una legislativas y unas presidenciales cuya primera vuelta se celebraría rápidamente en 90 días. ¿En este caso, su movimiento Revolución ciudadana en estas elecciones? ¿Y usted podría ser candidato? Rafael Correa: Yo no puedo ser candidato. A mí me suspendieron los derechos políticos -primero por 25 años, después por ocho años- por una sentencia espuria en plena pandemia, días antes de mi inscripción. Fue una evidente persecución política. Aunque Usted no lo crea, la sentencia dice que por medio de influjo síquico yo manejaba una organización criminal dedicada a los sobornos. ¡Por medio de influjo psíquico! Es de no creer, una ridiculez a nivel mundial. Obviamente mi movimiento participara y creo que Dios mediante y gracias al pueblo ecuatoriano ganaremos esas elecciones. RFI: Usted lo dijo hace unos meses: en 2025, que es el momento en donde deberían darse las elecciones, seguramente ustedes obtendrían el triunfo. Rafael Correa: De todos modos, tendrá que haber elecciones para el 2025, porque la anticipación de elecciones establece que se completará el período para el cual fue electo el gobierno original. Es decir, si hay elecciones en 2023 será hasta el 2025 y luego se recupera el período normal de gobierno. RFI: El presidente de Lasso afirma que él tomo la decisión de disolver la Asamblea Nacional porque el Legislativo tenía, voy a citarlo: “un macabro plan para tomarse el control de las instituciones del Estado y agilizar el regreso de Rafael Correa al Ecuador. ¿Qué responde usted?Rafael Correa: Imagínese, “la Asamblea tiene macabros planes”. ¡Y esos son los que se proclaman demócratas! Mire, primero hay que ver qué versión le creemos a Lasso, porque el día martes, cuando fue a defenderse a la Asamblea, dio un informe a la Nación. No hubo defensa, no pudo desmentir ninguna de las pruebas, pero quiso hacernos creer que estábamos en el “País de las Maravillas” y que él era “Alicia”. Y que todo estaba bien y estable. Para el día siguiente, después de que hace una semana dijo que jamás llamaría a “muerte cruzada” para evitar el juicio político y que él daría la cara, llamase a elecciones anticipadas argumentando conmoción social interna que no existe. Para luego, esa misma tarde, decir a que no es verdad que exista conmoción interna en el país, sino que el problema es que querían traer de regreso a Correa. Y que él quiere anticipar elecciones para evitar el plan macabro.Entonces, que primero que se ponga de acuerdo con él mismo que miente todos los días. ¿Cuál es la verdad? Que Lasso quiso evitar la censura en el juicio político. Y que pronto todas sus mentiras se le derrumbarán, entre ellas la persecución contra líderes políticos, entre los que me incluyo. Y, por supuesto, no tenemos que pedirle disculpas a nadie si constitucionalmente se busca un juicio político para que rindan cuentas políticamente ante la justicia autoridades absolutamente espurias. En 2018, con un golpe de Estado se tomaron todas las instituciones del Estado, pusieron a los peores con tal de que persiguieran al “correísmo”, como ellos le llaman.  ¿Porque a quién tenemos que pedirle culpa? ¿Qué tenemos que pedirle permiso para qué? RFI: Entre tanto Lasso se mantendrá en el cargo y por decreto durante un máximo de seis meses y podrá expedir leyes y decretos urgentes de carácter económico. Ya empezó con ello. Hubo una reforma tributaria aprobada por decreto presidencial.  ¿Qué puede ocurrir en este escenario en donde se empiece a decretar medidas económicas por la excepción del periodo que se está viviendo en la presidencia?  Rafael Correa: Él tendrá seis meses para gobernar por decreto, sin Legislativo, sin fiscalización, sin contrapeso. Y, bueno, esperamos cualquier cosa. Han hecho cosas peores. Lasso es uno de los tipos más ricos del país y lo primero que hizo fue eliminar el impuesto a las herencias. La economía está destrozada, pero la banca está rompiendo récords de utilidades y el banquero y su banco está rompiendo todas las utilidades, hasta las expectativas que tenían de utilidades, todas en función de sus negocios privados y de forma descarada.  Usted lo ha dicho, ayer anunciaron que van a presentar una reforma laboral para volver a la explotación laboral, a la que se llama “flexibilización laboral”. Habrá que aguantar. La gran esperanza es que en seis meses todo se acabará cuando asuma el nuevo gobierno, que normalmente -si no hacen trampas y son elecciones limpias- nosotros ganaremos esas elecciones y ellos tendrán que rendir cuentas políticas y judiciales ante tanto abuso. Y, obviamente, se derogarán todos los abusos que han cometido.   

Noticias de América
Biden advierte que la situación migratoria en frontera será "caótica un tiempo"

Noticias de América

Play Episode Listen Later May 10, 2023 2:32


El jueves expire el llamado Título 42, una regla activada durante la pandemia que permite expulsar automáticamente a casi todos los que llegan sin visa o documentación necesaria para entrar. El gobernador de Texas anuncia una militarización de la frontera para evitar la avalancha de inmigrantes que según él va a intentar entrar. Maria de Torres, coordinadora en El Paso-Texas del Servicio Jesuita de Refugiados habla con RFI  El presidente estadounidense, Joe Biden, prevé una situación "caótica por un tiempo" en la frontera con México cuando el jueves se levante la norma que permite expulsar de inmediato a la mayoría de los migrantes. "Está por verse. Será caótico por un tiempo", respondió este martes a periodistas que le preguntaron si su gobierno está preparado para un aumento significativo de migrantes cuando el jueves expire el llamado Título 42, una regla activada durante la pandemia que permite expulsar automáticamente a casi todos los que llegan sin visa o documentación necesaria para entrar. Horas antes habló con su homólogo mexicano, Andrés Manuel López Obrador, sobre las consecuencias del levantamiento de esa norma. Ambos presidentes tienen que coordinarse porque una vez que se levante la norma sanitaria se usará exclusivamente el Título 8, que permite solicitar asilo siempre que la persona pueda convencer de que será perseguida o torturada si regresa a su país, pero también autoriza la deportación acelerada de los demás. El gobernador republicano de Texas, Greg Abbott, ordenó el envío de cientos de soldados tejanos a la frontera "para ayudar a interceptar y repeler" a migrantes. Maria de Torres, coordinadora en El Paso-Texas del Servicio Jesuita de Refugiados  fue este martes con un equipo a Ciudad Juárez para ver la situación de los inmigrantes  y apuntó en la antena de RFI: "Fuimos para allá con la intención de observar. Anteriormente hemos visto grandes grupos en distintos lugares  pero hoy no lo vemos así. Sin embargo sí pudimos ver gente que está acampando a la entrada del puerto de entrada para los EE.UU. que nos dijeron que estaban ahí porque se lo habían permitido pero que los iban a desalojar el jueves. El número de personas nos sabemos pero eran tal vez unas cincuenta tiendas de campaña, las fabrican como pueden".  Dentro de lo que su equipo pudo obervar, Maria de Torres subraya en la antena de RFI: "La desesperación creciente de las personas porque el temor es que llega el 11 de mayo y se va a cerrar la entrada para ellos de una vez y si no entran antes, ya no van  a poder entrar" dice Torres.  En un intento por prevenir llegadas masivas a la frontera, Biden creó nuevas reglas que animan a los migrantes a pedir cita para sus solicitudes de asilo desde una aplicación móvil. Pero los que se encuentran en Ciudad Juárez se quejan de que la aplicación CBP One no funciona bien.   Título 42 El Título 42, activado bajo el expresidente republicano Donald Trump con el supuesto objetivo de prevenir la entrada al país de gente con covid-19, sirvió en la práctica para expulsar a migrantes sin tener que aceptar sus solicitudes de asilo. Con su expiración los migrantes podrán nuevamente presentar solicitudes de asilo tramitadas por vía judicial, un proceso que puede demorar años. Biden está bajo fuerte presión del Partido Republicano, que reclama una frontera bajo control. Algunos miembros de este partido pronostican la llegada de un millón de personas a la frontera en los próximos tres meses. Y a 18 meses de la elección presidencial, Biden espera que nuevas reglas ayuden a frenar el flujo en la frontera, adonde envió 1.500 soldados adicionales para tareas administrativas.

Música Cristiana (Gratis)
Giammatei en Taiwán: 'El creciente poderío económico de China es un desafío'

Música Cristiana (Gratis)

Play Episode Listen Later Apr 24, 2023 7:14


El presidente de Guatemala Alejandro Giammatei llegó este lunes a Taiwán para una visita oficial de cuatro días que provocó el enfado de China. Guatemala es uno de los últimos países en aún reconocer la soberanía de Taipéi frente a Pekín. RFI entrevistó a Jorge Malena, director del Comité de Asuntos Asiáticos del Consejo argentino para las relaciones internacionales. RFI: ¿Qué representa la visita de Giammatei a Taiwán, unas semanas después de haber recibido en Guatemala a la presidenta Tsai Ing-wen? Jorge Malena: Esto va mucho más allá de las formalidades, a la luz de que Guatemala junto a Belice es uno de los dos países de América Central que aún mantienen relaciones diplomáticas con la autodenominada República de China en Taiwán. Esto es un gesto relevante por parte del gobierno guatemalteco a la luz de los temores existentes en Taipéi con respecto de la pérdida de aún más aliados diplomáticos. RFI: ¿Se sabe si la presidenta Tsai Ing-wen hizo alguna promesa a Giammatei, u ofreció algo a cambio en el pasado? ¿Taiwán ha sido bastante generoso con sus aliados, no? Jorge Malena: Está la llamada “diplomacia del dólar”. Pero las autoridades de ambos gobiernos son muy cuidadosas a la hora de explicitar los acuerdos económicos alcanzados. Por lo que ha trascendido al momento, no puede identificarse un proyecto de gran envergadura a realizar, pero aunque siempre está presente el desarrollo de inversiones productivas, el otorgamiento de crédito y también la transferencia de tecnología. RFI: Porque existe un tratado de libre comercio entre Guatemala y Taiwán… Jorge Malena: Hay una iniciativa de promover el libre comercio entre ambas partes. La cuestión siempre pasa porque, más allá de los acuerdos que puedan firmarse, debe haber una suficiente oferta exportable. En el caso específico de Guatemala, como sucede también con los otros países de América Central y el Caribe que aún tienen lazos oficiales con Taipéi, básicamente la canasta exportable es relativamente escasa y tiene que ver principalmente con productos primarios. Todo acuerdo de libre comercio no resulta equitativo en materia de los términos del intercambio, porque obviamente Taiwán como potencia industrial termina entonces vendiendo productos con un alto valor agregado que son incomparables con los insumos agropecuarios, que puede venderle la contraparte centroamericana. RFI: La visita de Giammatei para Taiwán se inscribe en un contexto de erosión acelerada de las relaciones diplomáticas en la región. Recordemos que Honduras rompió relaciones en marzo pasado. Jorge Malena: Desde el año 2016, cuando asumieron las actuales autoridades de Taipéi, ha tenido lugar una importante sangría en materia internacional, ya que han sido cinco los Estados en nuestra región que rompieron lazos con Taipéi y los establecieron con la República Popular China. Tenemos el caso de Panamá en el 2017, El Salvador y República Dominicana en el 2018. Nicaragua en el 2021, Honduras en 2023. Podemos realmente afirmar que América Central y el Caribe son un importante campo de batalla diplomática entre Pekín y Taipéi, y por lo tanto entonces la República Popular China, sin dudar, presta mucha atención a los procesos diplomáticos en esta parte del mundo. RFI: Una situación que Washington sigue con mucho interés también. Jorge Malena: Washington ve con mucha preocupación lo que es el creciente aislamiento internacional de la autodenominada República de China en Taiwán a la luz de lo que es esta otra puja estratégica que tiene la República Popular China con los Estados Unido. A tales efectos ha trascendido que el gobierno de Washington ha alentado a los países de Centroamérica, el Caribe, incluso de los de Oceanía (donde cuatro Estados reconocen a Taiwán) a que no efectúen algún tipo de cambio, de reconocimiento diplomático. No obstante, es una realidad que el creciente poderío económico de la República Popular China es un desafío realmente para estos Estados que aún tienen vínculos con Taipéi. RFI: Siempre en América Latina, Paraguay podría sumarse próximamente a esta tendencia. Jorge Malena: Es interesante ver la evolución de este proceso en lo que hace al reconocimiento creciente a la República Popular China, tengamos muy en cuenta que en los próximos días habrá elecciones presidenciales en Paraguay. Casualmente al momento, Paraguay es el único país en América del Sur que aún mantiene relaciones diplomáticas con la República de China en Taiwán y hay muchos, muchos analistas que ven un eventual triunfo del candidato Alegre. Esto traería aparejado un cambio en el reconocimiento.

Enfoque internacional
Giammattei en Taiwán: 'El creciente poderío económico de China es un desafío'

Enfoque internacional

Play Episode Listen Later Apr 24, 2023 7:13


El presidente de Guatemala Alejandro Giammattei llegó este lunes a Taiwán para una visita oficial de cuatro días que provocó el enfado de China. Guatemala es uno de los últimos países en aún reconocer la soberanía de Taipéi frente a Pekín. RFI entrevistó a Jorge Malena, director del Comité de Asuntos Asiáticos del Consejo argentino para las relaciones internacionales. RFI: ¿Qué representa la visita de Giammattei a Taiwán, unas semanas después de haber recibido en Guatemala a la presidenta Tsai Ing-wen? Jorge Malena: Esto va mucho más allá de las formalidades, a la luz de que Guatemala junto a Belice es uno de los dos países de América Central que aún mantienen relaciones diplomáticas con la autodenominada República de China en Taiwán. Esto es un gesto relevante por parte del gobierno guatemalteco a la luz de los temores existentes en Taipéi con respecto de la pérdida de aún más aliados diplomáticos. RFI: ¿Se sabe si la presidenta Tsai Ing-wen hizo alguna promesa a Giammattei, u ofreció algo a cambio en el pasado? ¿Taiwán ha sido bastante generoso con sus aliados, no? Jorge Malena: Está la llamada “diplomacia del dólar”. Pero las autoridades de ambos gobiernos son muy cuidadosas a la hora de explicitar los acuerdos económicos alcanzados. Por lo que ha trascendido al momento, no puede identificarse un proyecto de gran envergadura a realizar, pero aunque siempre está presente el desarrollo de inversiones productivas, el otorgamiento de crédito y también la transferencia de tecnología. RFI: Porque existe un tratado de libre comercio entre Guatemala y Taiwán… Jorge Malena: Hay una iniciativa de promover el libre comercio entre ambas partes. La cuestión siempre pasa porque, más allá de los acuerdos que puedan firmarse, debe haber una suficiente oferta exportable. En el caso específico de Guatemala, como sucede también con los otros países de América Central y el Caribe que aún tienen lazos oficiales con Taipéi, básicamente la canasta exportable es relativamente escasa y tiene que ver principalmente con productos primarios. Todo acuerdo de libre comercio no resulta equitativo en materia de los términos del intercambio, porque obviamente Taiwán como potencia industrial termina entonces vendiendo productos con un alto valor agregado que son incomparables con los insumos agropecuarios, que puede venderle la contraparte centroamericana. RFI: La visita de Giammattei para Taiwán se inscribe en un contexto de erosión acelerada de las relaciones diplomáticas en la región. Recordemos que Honduras rompió relaciones en marzo pasado. Jorge Malena: Desde el año 2016, cuando asumieron las actuales autoridades de Taipéi, ha tenido lugar una importante sangría en materia internacional, ya que han sido cinco los Estados en nuestra región que rompieron lazos con Taipéi y los establecieron con la República Popular China. Tenemos el caso de Panamá en el 2017, El Salvador y República Dominicana en el 2018. Nicaragua en el 2021, Honduras en 2023. Podemos realmente afirmar que América Central y el Caribe son un importante campo de batalla diplomática entre Pekín y Taipéi, y por lo tanto entonces la República Popular China, sin dudar, presta mucha atención a los procesos diplomáticos en esta parte del mundo. RFI: Una situación que Washington sigue con mucho interés también. Jorge Malena: Washington ve con mucha preocupación lo que es el creciente aislamiento internacional de la autodenominada República de China en Taiwán a la luz de lo que es esta otra puja estratégica que tiene la República Popular China con los Estados Unido. A tales efectos ha trascendido que el gobierno de Washington ha alentado a los países de Centroamérica, el Caribe, incluso de los de Oceanía (donde cuatro Estados reconocen a Taiwán) a que no efectúen algún tipo de cambio, de reconocimiento diplomático. No obstante, es una realidad que el creciente poderío económico de la República Popular China es un desafío realmente para estos Estados que aún tienen vínculos con Taipéi. RFI: Siempre en América Latina, Paraguay podría sumarse próximamente a esta tendencia. Jorge Malena: Es interesante ver la evolución de este proceso en lo que hace al reconocimiento creciente a la República Popular China, tengamos muy en cuenta que en los próximos días habrá elecciones presidenciales en Paraguay. Casualmente al momento, Paraguay es el único país en América del Sur que aún mantiene relaciones diplomáticas con la República de China en Taiwán y hay muchos, muchos analistas que ven un eventual triunfo del candidato Alegre. Esto traería aparejado un cambio en el reconocimiento.

Dr. Stanley – Ministerios En Contacto
Giammatei en Taiwán: 'El creciente poderío económico de China es un desafío'

Dr. Stanley – Ministerios En Contacto

Play Episode Listen Later Apr 24, 2023 7:14


El presidente de Guatemala Alejandro Giammatei llegó este lunes a Taiwán para una visita oficial de cuatro días que provocó el enfado de China. Guatemala es uno de los últimos países en aún reconocer la soberanía de Taipéi frente a Pekín. RFI entrevistó a Jorge Malena, director del Comité de Asuntos Asiáticos del Consejo argentino para las relaciones internacionales. RFI: ¿Qué representa la visita de Giammatei a Taiwán, unas semanas después de haber recibido en Guatemala a la presidenta Tsai Ing-wen? Jorge Malena: Esto va mucho más allá de las formalidades, a la luz de que Guatemala junto a Belice es uno de los dos países de América Central que aún mantienen relaciones diplomáticas con la autodenominada República de China en Taiwán. Esto es un gesto relevante por parte del gobierno guatemalteco a la luz de los temores existentes en Taipéi con respecto de la pérdida de aún más aliados diplomáticos. RFI: ¿Se sabe si la presidenta Tsai Ing-wen hizo alguna promesa a Giammatei, u ofreció algo a cambio en el pasado? ¿Taiwán ha sido bastante generoso con sus aliados, no? Jorge Malena: Está la llamada “diplomacia del dólar”. Pero las autoridades de ambos gobiernos son muy cuidadosas a la hora de explicitar los acuerdos económicos alcanzados. Por lo que ha trascendido al momento, no puede identificarse un proyecto de gran envergadura a realizar, pero aunque siempre está presente el desarrollo de inversiones productivas, el otorgamiento de crédito y también la transferencia de tecnología. RFI: Porque existe un tratado de libre comercio entre Guatemala y Taiwán… Jorge Malena: Hay una iniciativa de promover el libre comercio entre ambas partes. La cuestión siempre pasa porque, más allá de los acuerdos que puedan firmarse, debe haber una suficiente oferta exportable. En el caso específico de Guatemala, como sucede también con los otros países de América Central y el Caribe que aún tienen lazos oficiales con Taipéi, básicamente la canasta exportable es relativamente escasa y tiene que ver principalmente con productos primarios. Todo acuerdo de libre comercio no resulta equitativo en materia de los términos del intercambio, porque obviamente Taiwán como potencia industrial termina entonces vendiendo productos con un alto valor agregado que son incomparables con los insumos agropecuarios, que puede venderle la contraparte centroamericana. RFI: La visita de Giammatei para Taiwán se inscribe en un contexto de erosión acelerada de las relaciones diplomáticas en la región. Recordemos que Honduras rompió relaciones en marzo pasado. Jorge Malena: Desde el año 2016, cuando asumieron las actuales autoridades de Taipéi, ha tenido lugar una importante sangría en materia internacional, ya que han sido cinco los Estados en nuestra región que rompieron lazos con Taipéi y los establecieron con la República Popular China. Tenemos el caso de Panamá en el 2017, El Salvador y República Dominicana en el 2018. Nicaragua en el 2021, Honduras en 2023. Podemos realmente afirmar que América Central y el Caribe son un importante campo de batalla diplomática entre Pekín y Taipéi, y por lo tanto entonces la República Popular China, sin dudar, presta mucha atención a los procesos diplomáticos en esta parte del mundo. RFI: Una situación que Washington sigue con mucho interés también. Jorge Malena: Washington ve con mucha preocupación lo que es el creciente aislamiento internacional de la autodenominada República de China en Taiwán a la luz de lo que es esta otra puja estratégica que tiene la República Popular China con los Estados Unido. A tales efectos ha trascendido que el gobierno de Washington ha alentado a los países de Centroamérica, el Caribe, incluso de los de Oceanía (donde cuatro Estados reconocen a Taiwán) a que no efectúen algún tipo de cambio, de reconocimiento diplomático. No obstante, es una realidad que el creciente poderío económico de la República Popular China es un desafío realmente para estos Estados que aún tienen vínculos con Taipéi. RFI: Siempre en América Latina, Paraguay podría sumarse próximamente a esta tendencia. Jorge Malena: Es interesante ver la evolución de este proceso en lo que hace al reconocimiento creciente a la República Popular China, tengamos muy en cuenta que en los próximos días habrá elecciones presidenciales en Paraguay. Casualmente al momento, Paraguay es el único país en América del Sur que aún mantiene relaciones diplomáticas con la República de China en Taiwán y hay muchos, muchos analistas que ven un eventual triunfo del candidato Alegre. Esto traería aparejado un cambio en el reconocimiento.This show is part of the Spreaker Prime Network, if you are interested in advertising on this podcast, contact us at https://www.spreaker.com/show/4064350/advertisement

Gracia a Vosotros | Ps. John MacArthur
Giammatei en Taiwán: 'El creciente poderío económico de China es un desafío'

Gracia a Vosotros | Ps. John MacArthur

Play Episode Listen Later Apr 24, 2023 7:14


El presidente de Guatemala Alejandro Giammatei llegó este lunes a Taiwán para una visita oficial de cuatro días que provocó el enfado de China. Guatemala es uno de los últimos países en aún reconocer la soberanía de Taipéi frente a Pekín. RFI entrevistó a Jorge Malena, director del Comité de Asuntos Asiáticos del Consejo argentino para las relaciones internacionales. RFI: ¿Qué representa la visita de Giammatei a Taiwán, unas semanas después de haber recibido en Guatemala a la presidenta Tsai Ing-wen? Jorge Malena: Esto va mucho más allá de las formalidades, a la luz de que Guatemala junto a Belice es uno de los dos países de América Central que aún mantienen relaciones diplomáticas con la autodenominada República de China en Taiwán. Esto es un gesto relevante por parte del gobierno guatemalteco a la luz de los temores existentes en Taipéi con respecto de la pérdida de aún más aliados diplomáticos. RFI: ¿Se sabe si la presidenta Tsai Ing-wen hizo alguna promesa a Giammatei, u ofreció algo a cambio en el pasado? ¿Taiwán ha sido bastante generoso con sus aliados, no? Jorge Malena: Está la llamada “diplomacia del dólar”. Pero las autoridades de ambos gobiernos son muy cuidadosas a la hora de explicitar los acuerdos económicos alcanzados. Por lo que ha trascendido al momento, no puede identificarse un proyecto de gran envergadura a realizar, pero aunque siempre está presente el desarrollo de inversiones productivas, el otorgamiento de crédito y también la transferencia de tecnología. RFI: Porque existe un tratado de libre comercio entre Guatemala y Taiwán… Jorge Malena: Hay una iniciativa de promover el libre comercio entre ambas partes. La cuestión siempre pasa porque, más allá de los acuerdos que puedan firmarse, debe haber una suficiente oferta exportable. En el caso específico de Guatemala, como sucede también con los otros países de América Central y el Caribe que aún tienen lazos oficiales con Taipéi, básicamente la canasta exportable es relativamente escasa y tiene que ver principalmente con productos primarios. Todo acuerdo de libre comercio no resulta equitativo en materia de los términos del intercambio, porque obviamente Taiwán como potencia industrial termina entonces vendiendo productos con un alto valor agregado que son incomparables con los insumos agropecuarios, que puede venderle la contraparte centroamericana. RFI: La visita de Giammatei para Taiwán se inscribe en un contexto de erosión acelerada de las relaciones diplomáticas en la región. Recordemos que Honduras rompió relaciones en marzo pasado. Jorge Malena: Desde el año 2016, cuando asumieron las actuales autoridades de Taipéi, ha tenido lugar una importante sangría en materia internacional, ya que han sido cinco los Estados en nuestra región que rompieron lazos con Taipéi y los establecieron con la República Popular China. Tenemos el caso de Panamá en el 2017, El Salvador y República Dominicana en el 2018. Nicaragua en el 2021, Honduras en 2023. Podemos realmente afirmar que América Central y el Caribe son un importante campo de batalla diplomática entre Pekín y Taipéi, y por lo tanto entonces la República Popular China, sin dudar, presta mucha atención a los procesos diplomáticos en esta parte del mundo. RFI: Una situación que Washington sigue con mucho interés también. Jorge Malena: Washington ve con mucha preocupación lo que es el creciente aislamiento internacional de la autodenominada República de China en Taiwán a la luz de lo que es esta otra puja estratégica que tiene la República Popular China con los Estados Unido. A tales efectos ha trascendido que el gobierno de Washington ha alentado a los países de Centroamérica, el Caribe, incluso de los de Oceanía (donde cuatro Estados reconocen a Taiwán) a que no efectúen algún tipo de cambio, de reconocimiento diplomático. No obstante, es una realidad que el creciente poderío económico de la República Popular China es un desafío realmente para estos Estados que aún tienen vínculos con Taipéi. RFI: Siempre en América Latina, Paraguay podría sumarse próximamente a esta tendencia. Jorge Malena: Es interesante ver la evolución de este proceso en lo que hace al reconocimiento creciente a la República Popular China, tengamos muy en cuenta que en los próximos días habrá elecciones presidenciales en Paraguay. Casualmente al momento, Paraguay es el único país en América del Sur que aún mantiene relaciones diplomáticas con la República de China en Taiwán y hay muchos, muchos analistas que ven un eventual triunfo del candidato Alegre. Esto traería aparejado un cambio en el reconocimiento.This show is part of the Spreaker Prime Network, if you are interested in advertising on this podcast, contact us at https://www.spreaker.com/show/3014864/advertisement

La Biblia
Giammatei en Taiwán: 'El creciente poderío económico de China es un desafío'

La Biblia

Play Episode Listen Later Apr 24, 2023 7:14


El presidente de Guatemala Alejandro Giammatei llegó este lunes a Taiwán para una visita oficial de cuatro días que provocó el enfado de China. Guatemala es uno de los últimos países en aún reconocer la soberanía de Taipéi frente a Pekín. RFI entrevistó a Jorge Malena, director del Comité de Asuntos Asiáticos del Consejo argentino para las relaciones internacionales. RFI: ¿Qué representa la visita de Giammatei a Taiwán, unas semanas después de haber recibido en Guatemala a la presidenta Tsai Ing-wen? Jorge Malena: Esto va mucho más allá de las formalidades, a la luz de que Guatemala junto a Belice es uno de los dos países de América Central que aún mantienen relaciones diplomáticas con la autodenominada República de China en Taiwán. Esto es un gesto relevante por parte del gobierno guatemalteco a la luz de los temores existentes en Taipéi con respecto de la pérdida de aún más aliados diplomáticos. RFI: ¿Se sabe si la presidenta Tsai Ing-wen hizo alguna promesa a Giammatei, u ofreció algo a cambio en el pasado? ¿Taiwán ha sido bastante generoso con sus aliados, no? Jorge Malena: Está la llamada “diplomacia del dólar”. Pero las autoridades de ambos gobiernos son muy cuidadosas a la hora de explicitar los acuerdos económicos alcanzados. Por lo que ha trascendido al momento, no puede identificarse un proyecto de gran envergadura a realizar, pero aunque siempre está presente el desarrollo de inversiones productivas, el otorgamiento de crédito y también la transferencia de tecnología. RFI: Porque existe un tratado de libre comercio entre Guatemala y Taiwán… Jorge Malena: Hay una iniciativa de promover el libre comercio entre ambas partes. La cuestión siempre pasa porque, más allá de los acuerdos que puedan firmarse, debe haber una suficiente oferta exportable. En el caso específico de Guatemala, como sucede también con los otros países de América Central y el Caribe que aún tienen lazos oficiales con Taipéi, básicamente la canasta exportable es relativamente escasa y tiene que ver principalmente con productos primarios. Todo acuerdo de libre comercio no resulta equitativo en materia de los términos del intercambio, porque obviamente Taiwán como potencia industrial termina entonces vendiendo productos con un alto valor agregado que son incomparables con los insumos agropecuarios, que puede venderle la contraparte centroamericana. RFI: La visita de Giammatei para Taiwán se inscribe en un contexto de erosión acelerada de las relaciones diplomáticas en la región. Recordemos que Honduras rompió relaciones en marzo pasado. Jorge Malena: Desde el año 2016, cuando asumieron las actuales autoridades de Taipéi, ha tenido lugar una importante sangría en materia internacional, ya que han sido cinco los Estados en nuestra región que rompieron lazos con Taipéi y los establecieron con la República Popular China. Tenemos el caso de Panamá en el 2017, El Salvador y República Dominicana en el 2018. Nicaragua en el 2021, Honduras en 2023. Podemos realmente afirmar que América Central y el Caribe son un importante campo de batalla diplomática entre Pekín y Taipéi, y por lo tanto entonces la República Popular China, sin dudar, presta mucha atención a los procesos diplomáticos en esta parte del mundo. RFI: Una situación que Washington sigue con mucho interés también. Jorge Malena: Washington ve con mucha preocupación lo que es el creciente aislamiento internacional de la autodenominada República de China en Taiwán a la luz de lo que es esta otra puja estratégica que tiene la República Popular China con los Estados Unido. A tales efectos ha trascendido que el gobierno de Washington ha alentado a los países de Centroamérica, el Caribe, incluso de los de Oceanía (donde cuatro Estados reconocen a Taiwán) a que no efectúen algún tipo de cambio, de reconocimiento diplomático. No obstante, es una realidad que el creciente poderío económico de la República Popular China es un desafío realmente para estos Estados que aún tienen vínculos con Taipéi. RFI: Siempre en América Latina, Paraguay podría sumarse próximamente a esta tendencia. Jorge Malena: Es interesante ver la evolución de este proceso en lo que hace al reconocimiento creciente a la República Popular China, tengamos muy en cuenta que en los próximos días habrá elecciones presidenciales en Paraguay. Casualmente al momento, Paraguay es el único país en América del Sur que aún mantiene relaciones diplomáticas con la República de China en Taiwán y hay muchos, muchos analistas que ven un eventual triunfo del candidato Alegre. Esto traería aparejado un cambio en el reconocimiento.This show is part of the Spreaker Prime Network, if you are interested in advertising on this podcast, contact us at https://www.spreaker.com/show/3018443/advertisement

Religions du monde
Black Church: l'histoire des Églises Noires, de l'esclavage à Black Lives Matter

Religions du monde

Play Episode Listen Later Mar 2, 2023 48:30


« Black Church », qui vient de paraître en français aux éditions Labor et Fides, raconte l'histoire des Églises noires américaines, ou comment les esclaves déportés d'Afrique vers les États-Unis ont forgé leur identité et leur résistance à la suprématie blanche dans les lieux de culte, qu'ils ont créés à leur image, où les chants et les danses ont nourri toute la musique nord-américaine. Cet essai très documenté de l'historien Henry Louis Gates, professeur à Harvard, qui a vécu la ségrégation dans son enfance, retrace toute cette histoire sur cinq siècles tumultueux, depuis l'esclavage jusqu'au mouvement Black Lives Matter. « Collectivement les Églises noires ont créé la plus ancienne institution gérée par des Africains-Américains », écrit-il. Après 500 années d'histoire mouvementée, nous dit Henry Louis Gates, les Églises Noires doivent aussi s'interroger sur leur rôle dans la société d'aujourd'hui, sur le rôle des femmes aussi. Entretien passionnant avec l'auteur de Black Church, Henry Louis Gates, et rencontre avec les chanteuses de Gospel qui ont accompagné en France la parution de son ouvrage en français. Ce livre s'est accompagné aux États-Unis d'une série documentaire diffusée sur la chaîne PBS. Intervenant :Entretien avec l'auteur, Henry Louis Gates, directeur du Hutchins Center for African and African-American Research de l'Université de Harvard, auteur du livre « Black Church, de l'esclavage à Black Lives Matter » (Éditions Labor et Fides, janvier 2023) et d'une série documentaire diffusée sur PBS. Participantes :- Theresa Thomason et Brenda Cline (sa sœur).Rencontre avec deux artistes de Gospel, accompagnées au piano par Samuel Colard, en tournée en Europe en janvier 2023, à l'occasion de la parution du livre « Black Church » :  ► À écouter aussi sur RFI : La résilience musicale de l'Église noire américaine. 

Invité Afrique
Coupe du monde 2022: «On peut compter sur le Maroc pour capitaliser sur ce parcours remarquable»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Dec 27, 2022 4:58


Retour sur le parcours exceptionnel de l'équipe marocaine de football, parvenue à se hisser en demi-finale de la récente Coupe du monde de football au Qatar. C'est la première équipe africaine à parvenir à ce stade d'un Mondial. Comment le royaume pourrait-il profiter de cette performance des Lions de l'Atlas en termes de rayonnement à l'échelle mondiale ? Entretien avec Pierre Vermeren, professeur d'histoire contemporaine à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. RFI : La réussite inédite de l'équipe marocaine de football pourrait-elle apporter au Royaume des gains diplomatiques ?  Pierre Vermeren : Des gains diplomatiques, je ne sais pas, parce que la diplomatie, c'est quand même autre chose que le football. Toutefois, on peut compter sur le Maroc pour effectivement capitaliser sur ce parcours tout à fait remarquable à la Coupe du monde, notamment en Afrique, parce qu'on sait que le Maroc a une diplomatie africaine très active. Il veut compter parmi les grands. Le défi de remporter la Coupe d'Afrique des nations dans deux ans a déjà été lancé, ou en tout cas, d'y briller, c'est certain.   Le Maroc, qui est dans une compétition très importante avec ses challengers, notamment arabes, que ce soit l'Algérie où l'Égypte, va tout faire pour briller. Mais enfin, il faut quand même rester réaliste, le football, c'est effectivement très important, c'est de la politique. On l'a vu durant tout ce mois. Toutefois, les victoires diplomatiques et les victoires sportives sont quand même de deux ordres différents.  Ce parcours extraordinaire des Marocains au mondial, vient-il confirmer la stratégie du soft power sur laquelle Rabat mise depuis plusieurs années pour affirmer son rôle à l'international ?   Oh, dans le domaine du sport, oui, très clairement, parce que, quand on termine premier de son groupe, et qu'on bat deux très grandes équipes européennes, il y a quand même peu de hasard. C'était une réussite méritoire et préparée. Encore une fois, cette académie de football près de Rabat, qui a été créée en 2009, on voit que 13 ans après, on a un résultat tout à fait remarquable. De plus, cette fois-ci, le Maroc possédait un entraîneur marocain, ce qui est aussi une première. La dimension nationale, nationaliste, est très forte, avec une célébration digne des grandes nations de football, quand l'équipe est rentrée chez elle, avec des images diffusées un peu partout en Afrique et dans le monde arabe.   Il y a une diplomatie du sport tout à fait évidente. Néanmoins, on est quand même dans le domaine du sport, même si le sport fait partie du soft power, même si le sport améliore l'image des nations et que clairement le Maroc joue cette carte.  Certains observateurs avancent que cette victoire sportive est une victoire symbolique sur l'Algérie, frère ennemi de Rabat, partagez-vous cet avis ?  Je crois que l'Algérie avait remporté la dernière Coupe d'Afrique des Nations. Elle n'a pas participé à cette Coupe du monde, donc clairement là, oui, dans le petit match bilatéral entre le Maroc et l'Algérie, le Maroc a marqué un point. En tout cas, il s'est vengé de la dernière étape, et cette fois-ci pas au niveau africain, ni maghrébin, mais au niveau international, donc bien sûr, ça va entraîner certainement une réaction de la part de l'Algérie.  En tout cas, en tant que premier pays africain, arabe et maghrébin à atteindre ce niveau de la compétition footballistique internationale, le Maroc a marqué un point. C'est un point précieux, c'est quelque chose évidemment de très apprécié. On connaît la passion du football qui traverse tout le Maghreb, qui est très puissante aussi en Algérie. Il y a évidemment pour eux un challenge à relever, mais ce challenge a été porté cette fois-ci par le Maroc clairement.   On a vu des joueurs et des supporters brandir le drapeau palestinien quand l'équipe marocaine gagnait. Or, on sait que le Royaume a normalisé ses relations avec Israël. Comment interprétez-vous cette utilisation du drapeau palestinien d'un point de vue politique ?  Je pense que ça aurait été n'importe quelle équipe d'un pays du Maghreb ou du Moyen-Orient, on aurait eu aussi des drapeaux palestiniens. Alors c'est vrai que tous les pays n'ont pas la même histoire avec la Palestine, avec Israël. Mais on sait très bien que la cause palestinienne reste très chère au cœur et aux opinions publiques dans la région, au Maroc en particulier.  Moi, ça ne m'a absolument pas surpris. De toute manière, vous savez, la politique internationale, la realpolitik domine. Après, il y a le cœur, et dans le cœur des Marocains, c'est clair que si le pays et le Royaume mettent souvent en avant, ses relations avec Israël, ce n'est quand même pas vraiment étonnant qu'il y ait une très puissante affection vis-à-vis des Palestiniens, dont on n'a plus beaucoup parlé ces dernières années pour diverses raisons, notamment depuis les printemps arabes.   Mais, le peuple marocain, qui, pendant des décennies a manifesté en faveur des Palestiniens, n'a pas évidemment oublié cette cause, comme on vient de le voir. Je pense que ce n'est pas du tout le hasard, ce n'est pas non plus marginal. C'était une expression, je dirais, légitime et surtout pas très confidentielle et pas très inattendue. 

Invité Afrique
Côte d'Ivoire: un roman pour ne pas oublier les effets des catastrophes écologiques

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Nov 28, 2022 5:14


Comment panser les plaies après un drame écologique de grande ampleur ? Le dernier roman de la philosophe ivoirienne Tanella Boni, « Sans parole ni poignée de main », nous replonge dans le scandale du déversement de quelques 540.000 litres de déchets toxiques autour d'Abidjan en août 2006. Tanela Boni décrit les conséquences sanitaires (maladies graves, problèmes respiratoires…) tout en brossant le portrait d'une société marquée par de nombreux problèmes. Tanella Boni est notre invitée.    RFI : La catastrophe écologique liée au déversement de déchets toxiques a eu lieu en 2006 et là, nous sommes en 2022, qu'est-ce qui vous, vous a poussé à revenir sur ce thème-là dans votre roman ? Tanella Boni : J'estime que c'est une catastrophe qui a ébranlé beaucoup, beaucoup de gens, beaucoup de familles. J'ai voulu écrire un roman à partir de cette catastrophe pour éviter qu'on oublie encore une fois. Il faut en parler, pour que justement il puisse y avoir une… on parle de réconciliation mais surtout politique, mais il faut pouvoir se réconcilier avec soi-même. Dans votre livre, vous décrivez Abidjan comme une ville cosmopolite, vivante, qu'est-ce qui a changé, à vos yeux, suite à l'arrivée de ce que vous décrivez comme étant « le bateau bleu » ? Disons qu'au moment où le bateau bleu arrive, la Côte d'Ivoire était déjà ébranlée par beaucoup de choses, beaucoup de coups de feu, des familles séparées pour des raisons politiques, entre autres, le Nord coupé du Sud, parce qu'il y avait déjà eu la rébellion. Donc le pays n'était pas vraiment en paix à ce moment-là. Et, à une catastrophe politique et militaire, s'est ajoutée une catastrophe écologique ; je dirais un traumatisme de plus, donc, en fait, ce qui a changé, c'est ça. Ce roman, c'est pour dire : attention, on n'est pas si bien que ça. Dans votre roman, vous décrivez concrètement les nuisances causées par ce déversement ; vous parlez de cette odeur nauséabonde qui touche Abidjan, vous parlez aussi des conséquences sanitaires sur la santé de vos personnages. Est-ce qu'aujourd'hui, ces conséquences-là sont toujours palpables ? Le problème, c'est ça ! On a l'impression que tout a disparu, mais la question est de savoir si réellement tout a disparu. Et il faudrait que les scientifiques nous aident aussi sur cette question-là. Mais j'ai l'impression que c'est ce qui ne se fait pas. En fait, c'est une inquiétude aussi que j'exprime dans ce roman. Faisons attention : nous parlons de réconciliation, mais pour nous réconcilier réellement, est-ce qu'on a passé en revue tout ce qui justement nous bloque sur ce chemin de la réconciliation ? Ça ne doit pas seulement être des paroles. On doit être bien, moi je dirais, dans notre peau et dans notre tête. La question précise, en fait, que je pose : est-ce que les Ivoiriens sont si entiers que cela ? Est-ce qu'ils ne sont pas découpés en morceaux ? Est-ce qu'ils ne sont pas en miette, en train de colmater des trous un peu partout avec des discours ? Allons donc au fond des choses. On sent donc une forte amertume, une sorte même de lassitude dans votre roman. Vous dites d'ailleurs que le bonheur de vivre ensemble a disparu. Quels sont les signaux, pour vous, qui sont évocateurs de ce problème-là ? Est-ce que les familles sont si heureuses que ça ? Dans le roman, il y a des passages, d'ailleurs de beaucoup de pages, en italique : c'est aussi pour exprimer cela. Et quelque part, je dis que pour être heureux, il faut d'abord que les individus se réconcilient entre eux. Ce n'est pas une histoire de politique d'abord, c'est une question de pouvoir parler à son voisin, raconter des histoires, je dirais comme avant 1999. Vous savez bien que quand on essaie de voir la question du point de vue historique, il y a eu un moment où il y a eu comme une cassure. La première cassure, dans ce pays, je veux dire après les indépendances, la première cassure il me semble que c'est 1999, parce qu'à Noël 1999, quelque chose nous est arrivé, et cette chose-là on ne s'y attendait pas. Et puis trois ans après, boum ! Autre chose nous arrive, le pays séparé en deux, avec une frontière interne. Est-ce qu'on a mesuré toutes ces conséquences-là ? Vous voyez, c'est à tous les niveaux : entre les individus, entre les groupes, entre les partis politiques, entre les religions. Pour moi, c'est ça, on se réconcilie à tous les niveaux, et il me semble que c'est peut-être cela qui ne s'est pas encore fait. Pour en revenir au drame écologique qui s'est produit, est-ce qu'on en a tiré les leçons quatorze ans plus tard ? J'ai l'impression que non. Regardons autour de nous : dans tous les quartiers d'Abidjan, y compris les quartiers qui seraient très très propres, le plastique est partout. Tous ces déchets-là, ce sont les déchets ménagers. Je ne suis pas en train de parler ici de déchets toxiques, je parle de ce que nous-mêmes nous produisons, et j'ai l'impression qu'à ce niveau-là, nous ne sommes pas encore assez sensibilisés. J'ai l'impression que la conscience des gestes écologiques n'est pas encore tout à fait une réalité en Côte d'Ivoire. Je crois qu'il nous manque réellement à tous et à toutes cette conscience écologique et je crois que c'est l'affaire de chacun et de chacune, pas seulement l'affaire d'un gouvernement.

Une semaine d'actualité
Anne Dujin, rédactrice en chef de la revue Esprit

Une semaine d'actualité

Play Episode Listen Later Nov 26, 2022 48:30


Pierre-Édouard Deldique reçoit Anne Dujin, rédactrice en chef de la revue Esprit, partenaire de l'émission. Le numéro du mois de novembre 2022 est consacré à la Chine.  ⇒ Revue Esprit, novembre 2022 : «Chine: la crispation totalitaire».   ► À écouter sur RFI : Rencontre entre Joe Biden et Xi Jinping: la Chine espère vraiment que les tensions s'apaisent ► À lire aussi sur RFI : Sophie Adenot, nouvelle astronaute de l'Agence spatiale européenne - Iran: deux mois après la mort de Mahsa Amini, la crainte du pire s'empare des exilés et des ONG ► À écouter et lire sur RFI : La guerre en Ukraine au jour le jour

Une semaine d'actualité
Anne Dujin, rédactrice en chef de la revue Esprit

Une semaine d'actualité

Play Episode Listen Later Oct 22, 2022 48:30


Pierre-Édouard Deldique reçoit Anne Dujin, rédactrice en chef de la revue Esprit, partenaire de l'émission. La revue fête ses 90 ans.  ⇒ À lire aussi sur RFI : La revue Esprit: 90 ans de réflexion.

Invité Afrique
Derek Chollet (États-Unis): «La sécurité alimentaire reste une des priorités de notre agenda international»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jul 20, 2022 3:50


Multiplication des attaques terroristes ces derniers mois, inflation, pénuries alimentaires, l'Afrique de l'Ouest subit une série de crises aggravées par plusieurs facteurs extérieurs comme la guerre en Ukraine. Des difficultés qui inquiètent la communauté internationale qui craint à terme une déstabilisation de la sous-région. Pour en parler, Derek Chollet, conseiller au département d'État américain. RFI : La guerre en Ukraine a de graves conséquences sur l'Afrique de l'Ouest, avec des manques de fertilisants, de blés, de maïs, une inflation… Ça fait beaucoup en même temps.  Derek Chollet : Absolument, on est face à une tempête parfaite. Le continent devait déjà gérer une crise alimentaire profonde avant même que Vladimir Poutine ne décide d'envahir l'Ukraine. La situation n'a fait que s'aggraver depuis, parce que la Russie empêche les céréales ukrainiennes de rejoindre le marché, c'est pourquoi nous avons concentré beaucoup d'efforts pour limiter la crise, mais particulièrement en Afrique de l'Ouest. Nous avons fourni presque 6 milliards de dollars d'aide alimentaire depuis le début de la guerre, nous travaillons avec plusieurs pays pour limiter leur pénurie d'engrais. Le président Biden vient d'annoncer 500 millions de dollars supplémentaires pour augmenter la production américaine d'engrais. Mais nous tentons aussi de convaincre d'autres pays d'investir davantage dans le secteur, d'encourager des pratiques plus efficaces et de mettre sur le marché des alternatives aux engrais. Nous tentons d'aider à développer des compétences sur le long terme pour faire face à ce genre de crise et permettre une meilleure résistance aux chocs. Mais pour nous, il est très important de nous assurer que la sécurité alimentaire reste une des priorités de l'agenda international. Le sommet du G20 de Bali, il y a dix jours, a désigné la sécurité alimentaire comme une des priorités du groupe et le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov n'a même pas assisté à cette séance ! Ça traduit bien la vision de la Russie concernant cette crise, et je veux être très clair, parce que le sujet est âprement débattu en Afrique : oui, la sécurité alimentaire était déjà un problème avant l'invasion de l'Ukraine en février, mais elle s'est considérablement aggravée à cause de l'invasion russe, et ça n'a rien à voir avec les sanctions prises contre la Russie. Il y a des volets de ces sanctions qui permettent à la nourriture d'arriver sur le marché, c'est à cause de cette guerre lancée par la Russie que tout s'est aggravé. ►À écouter aussi : Invité Afrique - Le conflit en Ukraine aggrave l'insécurité alimentaire en Afrique de l'Ouest, selon la FAO Ces dernières semaines, il y a eu des attaques terroristes au Togo, au Bénin, au Burkina, au Mali… Quelle est votre vision de la situation sécuritaire dans la sous-région ?  C'est évidemment quelque chose que nous regardons de près. Notre armée s'est beaucoup impliquée pour aider nos partenaires à augmenter leur capacité, car construire des armées capables et professionnelles, c'est absolument vital. Cela passe par une amélioration de la gouvernance, l'état de droit, et faire respecter les droits de l'Homme, mais aussi en fournissant des opportunités économiques à des populations qui, peut-être à cause des difficultés économiques, vivent dans une plus grande insécurité… Donc, on se concentre dessus, et nous allons essayer de contribuer davantage à la sécurité économique. Nous pensons que notre engagement là-bas est absolument vital, c'est pourquoi depuis un an, vous avez vu une série de visites d'officiels américains en Afrique et ça va continuer dans les prochaines semaines pour essayer de voir comment nous pouvons continuer notre partenariat et atteindre nos objectifs sécuritaires. L'administration Biden voit nos partenaires en Afrique comme des alliés cruciaux, on ne débarque pas comme ça en disant aux autres ce qu'ils doivent faire ou en réglant les problèmes pour les autres, mais c'est un travail commun avec nos partenaires sur le terrain, pour essayer d'atteindre leurs besoins à court et à long terme, et construire leur capacité au fur et à mesure.   La situation est très tendue entre le Mali et la France, la force Barkhane se retire du pays, est-ce que la lutte contre le terrorisme ne va pas être affaiblie ?  Nous sommes toujours aussi impliqués pour apporter la sécurité, la stabilité et la bonne gouvernance dans la sous-région. Depuis cinq ans, on a fourni des centaines de millions de dollars dans les programmes d'aide sécuritaires bilatérale et pour contrer l'extrémisme. Et nous allons continuer à le faire, nous en parlons beaucoup à nos alliés français, mais aussi aux pays de la région, et bien sûr à l'ONU, surtout à la force Minusma dans sa mission pour protéger les civils. Nous allons maintenir nos efforts et pas seulement militaires, et c'est pour ça que nous nous sommes focalisés sur le Covid, sur le climat, la sécurité alimentaire qui est probablement le dénominateur le plus important de la montée de l'insécurité ces cinq ou six derniers mois, car cela nourrit le sentiment d'insécurité que les extrémistes utilisent, entraînant une menace encore plus grande. ►À lire aussi : Invité Afrique - France au Sahel : « C'est un échec, l'opération Barkhane n'a pas pu endiguer la progression jihadiste »

Invité Afrique
Frédéric Van Leeuw: «La dent de Patrice Lumumba est remise à sa famille et non pas à l'État congolais»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jun 16, 2022 4:06


La semaine dernière, le roi Philippe de Belgique était en RDC. Un voyage au cours duquel le souverain belge a, à nouveau, exprimé « ses plus profonds regrets » pour les blessures liées à la colonisation du pays. Le 20 juin, nouveau temps fort entre Bruxelles et Kinshasa : les autorités belges vont remettre la dépouille de Patrice Lumumba à sa famille. Une dent lui appartenant a été retrouvée il y a six ans chez la fille d'un policier belge chargé à l'époque de faire disparaître le corps. C'est cette dent qui va être rendue à ses proches. Elle sera restituée par Frédéric Van Leeuw, le procureur fédéral belge. Il est l'invité de RFI. RFI : La dépouille de Patrick Lumumba va donc être restituée ce lundi à sa famille, un geste que ses descendants réclamaient depuis longtemps. Pourquoi cela a-t-il pris autant de temps ? Frédéric Van Leeuw : La date avait déjà été prévue il y a quelques mois, mais ça n'allait pas pour les autorités congolaises parce qu'il fallait aussi quand même une certaine solennité. La dent n'a pas pu accompagner la mission royale, parce que c'est un dossier judiciaire et c'est une exécution d'une décision d'un juge d'instruction de remettre la dent et la dent est remise à la famille et non pas à l'État congolais.  Cette dépouille, c'est donc une dent qui a une histoire terrible. Racontez-nous la façon dont la police, puis la justice en Belgique sont parvenues à mettre la main dessus.   L'histoire au départ, c'est un gendarme belge, Gérard Soete, qui est là-bas au Congo, à qui on demande de faire disparaitre le corps qui avait été enterré sommairement quelques jours avant, juste au moment de l'exécution. Mais les autorités du Katanga ont eu très peur qu'à un certain moment, cet assassinat soit révélé dans la population et provoque des mouvements. Donc, il a fallu faire disparaître le corps avec une cuve d'acide. Et c'est ce que Gérard Soete avec d'autres ont fait. Gérard Soete s'est, quelques années plus tard, vanté d'avoir pris avec lui deux dents et même deux doigts. Puis ce récit est un peu tombé dans l'oubli et est remonté à la surface avec la commission parlementaire importante qui a eu lieu en 2000 suite à un livre d'un historien, Ludo de Witte [« L'assassinat de Lumumba » aux Editions Karthala]. Et dans une interview un peu plus tard, Gérard Soete a rappelé qu'il avait ces deux dents en disant qu'il s'était débarrassé d'une des dents. Et après la plainte qui a été déposée par la famille, à un certain moment la fille de Gérard Soete, qui était entretemps décédé, a montré la dent. Et à ce moment-là, la justice a été recherchée la dent lors d'une perquisition. Depuis lors, je pense que c'est depuis 2016 que cette dent est saisie.  Cette dent est aujourd'hui dans un coffre-fort du parquet fédéral belge que vous dirigez…  Tout à fait. Vu la valeur et le respect dû à ce qui reste finalement de la dépouille de Patrice Lumumba, il fallait que cette dent soit bien protégée. Et donc elle l'est dans un écrin qui a été fabriqué tout spécialement pour la protéger et elle se trouve dans un coffre du parquet fédéral effectivement, puisqu'on voulait éviter qu'elle soit simplement considérée comme une vulgaire pièce à conviction qui se trouverait au greffe du tribunal.  Cette dent va donc être remise ce lundi à sa famille. Comment précisément va se dérouler cette restitution ?  Au début de la cérémonie, il y aura un moment plus intime rien qu'avec la famille. C'est à ce moment-là que je remettrai la dent. Il ne s'agit pas de faire du spectacle ni quoi que ce soit. Et après il y aura une cérémonie plus officielle.  Cette restitution ne marque tout de même pas la fin de l'histoire, car il y a toujours une enquête en cours ouverte en 2011 par la justice belge pour crime de guerre. Où en est cette enquête aujourd'hui ?  L'enquête continue. J'ai justement parlé de la commission parlementaire qui avait eu lieu en 2000. Il y a eu lors de cette commission parlementaire une série d'auditions à huis clos et le juge d'instruction a décidé il y a quelques mois de faire une perquisition au Parlement pour obtenir le contenu de ces auditions qui avaient été faites à huis clos. Actuellement, il y a un tout un débat juridique qui se fait. Les pièces sont sous scellés. Nous avons soutenu, en tout cas en tant que parquet, qu'il n'était justifiable ni légalement ni moralement de garder secrètes les auditions qui ont été faites à huis clos il y a plus de 20 ans. Il y a un point de vue différent qui a été développé au niveau du Parlement et cette question-là doit être tranchée. Le dossier a été plaidé le 1er juin et l'arrêt de la cour d'appel est prévu vers le 14 septembre.  Outre cette perquisition au Parlement fédéral, la juge en charge de l'affaire a-t-elle entrepris d'autres actes ces dernières mois ?  Je ne peux évidemment pas trop m'exprimer là-dessus. Il y a effectivement d'autres devoirs d'enquête dont certains sont connus vis-à-vis des Nations unies et autres pour obtenir l'accès à certaines archives. C'est un dossier très particulier puisqu'on fait une enquête plus de 60 ans après. Quelque part, les preuves matérielles à part justement cette dent n'existent plus vraiment et encore, pour éviter de détruire complétement la dent, il n'y a pas eu d'ADN qui a été faite sur la dent. Donc, c'est un faisceau de présomptions qui fait que nous sommes sûr qu'il s'agit de la dent de Patrice Lumumba, mais il n'y a pas de certitude scientifique par rapport à cela, parce que si on avait prélevé de l'ADN, on aurait détruit complètement la dent. ► À lire aussi : Un héros littéraire nommé… Patrice Lumumba

Invité Afrique
Sophie Bessis: En Tunisie, la popularité de Kaïs Saïed n'est «plus du tout ce qu'elle était en juillet 2021»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jun 13, 2022 4:10


En Tunisie, deuxième semaine de grève des magistrats pour dénoncer l'ingérence du président dans le pouvoir judiciaire, suite à la révocation par Kaïs Saïed de 57 de leurs confrères. Le 25 juillet dernier, le chef de l'État tunisien s'était arrogé les pleins pouvoirs. Depuis, la pratique solitaire du pouvoir semble s'être encore accentuée avec la dissolution du Parlement fin mars et la mise en place d'une Commission électorale à sa main. Kaïs Saïed entend désormais réécrire la Constitution. La population tunisienne sera appelée à se prononcer par référendum sur ce nouveau texte. Le vote aura lieu le 25 juillet prochain. Où en est le pays six semaines avant ce scrutin ? Que dit cette nouvelle Constitution ? Le président Saïed bénéficie-t-il toujours d'un soutien populaire ? Éclairages de l'historienne et politiste Sophie Bessis, spécialiste de la Tunisie.  RFI : La grève des magistrats, appel à la grève le 16 juin lancé par l'UGTT la puissante centrale syndicale dans le secteur public, la contestation contre Kaïs Saïed est-elle en train de franchir un cap selon vous ? Sophie Bessis : Tout à fait oui, il est évident que depuis que l'union générale tunisienne du travail, le grand syndicat tunisien a décidé de ne pas répondre à la convocation du chef de l'État et a décidé d'entrer dans l'opposition alors que jusqu'à maintenant sa position était assez ambiguë, il est évident qu'un tournant a été pris vu le rôle que joue cette centrale dans la vie politique tunisienne. Est-ce que le président tunisien bénéficie encore de ce soutien populaire qui lui avait permis d'accéder au pouvoir en 2019 ? Son coup de force par étapes si l'on peut dire, qui a abouti à la situation actuelle, a été approuvé au départ par une large partie de l'opinion publique incontestablement, mais il a été approuvé pour deux raisons principales, dans la mesure où il a mis fin à l'hégémonie politique du parti islamiste Ennahdha et du fait que le parlement était devenu une sorte de partitocratie qui privilégiait les intérêts de ses membres et non pas l'intérêt général, l'intérêt du pays. Mais cette popularité, incontestablement est en train de s'effriter aujourd'hui, elle n'est plus du tout ce qu'elle était en juillet 2021. Kaïs Saïed veut mettre en place une nouvelle république via une nouvelle Constitution, ce nouveau texte devrait supprimer toutes références à l'islam, c'est du moins ce qu'affirme Sadok Belaïd le juriste chargé par le président de rédiger cette nouvelle Constitution, comment l'interprétez-vous ? Vous savez très bien d'abord que le président de la république est extrêmement conservateur et a une vision tout à fait conservatrice de l'islam. Il y a quelques années, quelque temps après son élection, le président de la République avait dit que dire que l'islam était religion d'État est une absurdité dans la mesure ou selon lui l'État n'a pas de religion, et c'est ce que reprend en réalité le doyen Sadok Belaïd dans sa dernière déclaration, et il faut faire très attention à ne pas se leurrer, c'est-à-dire que si la référence à l'islam est ôtée dans un des attendus de la Constitution, l'islam rentrera par la fenêtre dans la Constitution, donc il est hors de question de penser un seul instant que l'islam et la référence au religieux va disparaitre de la vie publique et de la vie politique tunisienne, je pense que c'est une profonde erreur que de croire cela. L'idée de cette nouvelle Constitution n'est-elle pas d'affaiblir le pouvoir du parlement et de passer à un régime présidentiel ? Bien entendu ! C'est le but de cette nouvelle Constitution, et ce que je crains pour ma part c'est qu'on ne se dirige pas seulement vers un régime présidentiel, mais vers un régime présidentialiste, mais justement le chef de l'État a récusé la Constitution de 2014 dans la mesure où il s'agit pour lui de rétablir un régime ou la primauté du président de la république n'est partagée avec personne, c'est-à-dire que vous savez que la Constitution de 2014 est une Constitution de type parlementaire et le chef de l'État n'en veut pas. Le problème pour Kaïs Saïed c'est que la situation économique ne cesse d'empirer, que certains bailleurs internationaux comme les Etats-Unis conditionnent désormais leurs appuis financiers à des avancées démocratiques ? Tout à fait, malheureusement le chef de l'État pour l'instant est totalement focalisé sur les questions institutionnelles alors que la situation économique ne cesse de se dégrader, les négociations avec le Fonds monétaire international n'ont pas abouti, les pays occidentaux sont si vous voulez dans une certaine contradiction, dans la mesure ou à la fois ils conditionnent l'octroi de financement à des avancées démocratiques ce qui n'est pas le cas pour le moment et en même temps effectivement ne souhaitent pas que la Tunisie tombe dans le chaos ou dans une crise plus importante que celle qu'elle connait aujourd'hui, et que donc il y a des aides comme les aides récentes de l'Union européenne qui permettent à la Tunisie de surnager. Mais enfin il est évident qu'on ne va pas pouvoir continuer avec des financements totalement occasionnels, donc effectivement on peut craindre une détérioration encore plus importante de la situation économique.

Noticias de América
Asesinato de fiscal paraguayo en Colombia expone lazos entre la política y el narco

Noticias de América

Play Episode Listen Later May 11, 2022 8:10


El fiscal paraguayo antimafia Marcelo Pecci fue asesinado este martes por pistoleros que llegaron en motos acuáticas hasta el sitio donde pasaba su luna de miel en el Caribe colombiano. El crimen deja en evidencia la transformación de Paraguay en un productor de cocaína y los nexos entre la clase política y el narcotráfico, según analista consultado por RFI. RFI: La investigación del fiscal Marcelo Pecci dio lugar hace un mes lugar al mega operativo “A Ultranza Py”, que llevó a la renuncia de varios políticos implicados en una estructura criminal de tráfico internacional de cocaína. Este caso arroja luz sobre lo que usted Carlos Aníbal Peris, politólogo experto en narcotráfico de la Universidad Católica de Asunción, denomina la narcopolítica en Paraguay… Carlos Aníbal Peris (CAP): Efectivamente, vemos que cada vez existen más lazos entre los sectores políticos, las campañas electorales y grupos narcotraficantes que operan en el Paraguay. Además también estamos viendo que esta operación de los grupos narcotraficantes, amparadas por muchos políticos zonales, está siendo cada vez más compleja en el sentido que Paraguay hace ya un buen tiempo dejó de ser un país productor de marihuana y solamente de paso para la cocaína, para ser un país que elabora cocaína a través de laboratorios clandestinos, principalmente en la zona del Chaco. Eso trae una mayor ganancia, más grupos disputando por este hampa del narcotráfico. Eso otra vez trae más violencia, entonces cada vez tenemos más políticos que se encuentran en la lógica de la narcopolítica. RFI: Usted habla de narcopolítica, y me hace pensar en fenómenos como la parapolítica colombiana, es decir este entramado de relaciones mafiosas entre los narcotraficantes, los políticos nacionales o regionales y empresarios o terratenientes. ¿Es un fenómeno similar en Paraguay? CAP: Asimismo, si bien es cierto de que siempre existieron ciertos lazos en lo que era la zona de Pedro Juan Caballero, Concepción, San Pedro, todo lo que podría ser esa frontera seca con Brasil. Por el año 2008 sale uno de los primeros casos que a nivel nacional. Ese caso fue el anticipo de lo que cada vez se está presentando más en el Paraguay. Los propios congresistas, entre ellos mismos, se acusan de  lazos con el narcotráfico, pero también se puede ver a través de estos operativos como “A Ultranza Py”, y la pregunta que nos tenemos que hacer por qué. Una de las principales conclusiones que sacamos es que la nueva ley electoral en el Paraguay ya no se hacen través de listas, sino que es nominal. Es decir, que cada candidato tiene que conseguir una cantidad mínima de votos para poder llegar a un cargo o para poder ingresar en el Congreso, y es ahí donde aparecen lazos con el narco que financian campañas de políticos emergentes o no emergentes para que en definitiva puedan conseguir los votos necesarios para llegar al cargo electivo que desea.

Enfoque internacional
Elecciones en Francia: 'Todo se juega ahora en la Asamblea Nacional'

Enfoque internacional

Play Episode Listen Later Apr 25, 2022 2:37


Teniendo en cuenta la abstención, la más alta desde 1969, los votos blancos y nulos, Emmanuel Macron ha sido elegido por el 38% del electorado francés. Este será su último mandato ya que la Constitución francesa solo permite dos. Ha asegurado que sus próximos cinco años no serán una continuidad. ¿Qué ha querido decir con esto? RFI entrevistó a Guillermo Arenas, profesor de derecho público de la Universidad de Estrasburgo. RFI: El presidente francés ha sido reelecto y promete un cambio respecto a su mandato anterior. ¿Hará unas políticas teniendo en cuenta que muchos de sus apoyos en esta segunda vuelta vienen de la izquierda y lo votaron solo para que Le Pen no saliera elegida? Guillermo Arenas: Tengo la impresión de que el Macron de 2022 es distinto del de 2017. Entre otras cosas porque la pandemia ha pasado por ahí. Da la impresión que tiene inquietudes más sociales que las de 2017. Habla más de invertir en el hospital, de invertir en la educación pública, habla mucho más de ecología. Es posible que haya una diferencia en términos de contenido. Sin duda las legislativas que vienen en junio van a determinar las capacidades que tiene el presidente para gobernar, porque Francia es un régimen parlamentario, es decir que el gobierno no depende del presidente sino de la mayoría en la Asamblea Nacional. Es ahí donde todo se juega, sus rivales califican las legislativas de una “tercera vuelta”. RFI: La cita con las urnas no se ha terminado para los franceses. Los próximos 12 y 19 de junio, se renueva esa Asamblea Nacional y no está claro que el partido del presidente, La República en Marcha, renueve su mayoría. El izquierdista Jean-Luc Mélenchon llama a armar un frente de izquierdas. ¿Hay voluntad política para ello? Guillermo Arenas: Técnicamente es posible. Son elecciones nuevas, con una dinámica propia. La izquierda está dando señales de unión en particular en torno a Mélenchon. Los ecologistas y los comunistas están abiertos a hablar para una posible coalición - y parte de los socialistas también. Técnicamente es posible con éstos, pero políticamente es improbable, teniendo en cuenta la división socialista. RFI: ¿Le Pen también tiene chances de obtener una mayoría o se aplicará de nuevo un cordón sanitario contra la extrema derecha? Guillermo Arenas: Las elecciones legislativas tradicionalmente son bastante nefastas para la extrema derecha de Agrupación Nacional (RN), para Marine Le Pen. Porque rige un modo de cálculo de los votos mayoritario a dos vueltas, que permite justamente que se forme un cordón sanitario que bloquea a los representantes de RN. El partido tiene ahora muy pocos diputados. Luego puede hacer alianza con el ultraderechista Eric Zemmour y su partido Reconquista, para presentar una alternativa. Todo está abierto. Todo es técnicamente posible pero políticamente complicado.

Invité Afrique
Insécurité alimentaire en Afrique de l'Ouest: «La guerre en Ukraine aggrave une situation déjà préoccupante»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Apr 22, 2022 3:55


L'Agence française de développement (AFD) publie une note analytique concernant les conséquences de la guerre en Ukraine sur les économies africaines – déjà fragilisées par la pandémie de Covid-19, les conflits et les changements climatiques sur fond de flambée des prix, notamment du pétrole et du blé. Conséquences au premier rang desquelles se trouve l'aggravation de l'insécurité alimentaire. Pour Matthieu Le Grix, expert agricole à l'Agence française de développement, la situation économique et sociale pourrait devenir intenable. Il est l'invité de Carine Frenk. RFI : La guerre en Ukraine signifie la faim en Afrique. C'est ce qu'a déploré la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, à la mi-mars. Vous partagez ces inquiétudes ? Matthieu le Grix : Oui, tout à fait. La situation est effectivement alarmante, mais il faut aussi dire très rapidement que l'Afrique subsaharienne en particulier n'a pas attendu la guerre en Ukraine pour être dans une situation très préoccupante du point de vue de la sécurité alimentaire. En Afrique de l'Ouest, la situation se dégrade depuis trois ans maintenant. Et finalement, la guerre en Ukraine, dans cette région, ne fait qu'aggraver une situation préexistante. Vous parlez d'un risque majeur aujourd'hui ? Oui. Tout à fait. Les dernières données du Réseau de prévention des crises alimentaires en Afrique de l'Ouest sont éloquentes. Elles indiquent qu'à l'échéance de la soudure de 2022, entre les mois de juin et août, environ 40 millions de personnes en Afrique de l'Ouest seraient, seront en situation de crise alimentaire. On était il y a deux ans à environ 15 millions. Pourquoi cette menace est-elle particulièrement forte aujourd'hui ? La part de l'alimentation dans le budget des ménages en Afrique est particulièrement élevée. En Afrique de l'Ouest, on parle de 40 à 50% du budget des ménages qui est consacré à l'alimentation. Donc, toute hausse des prix de l'alimentation a un impact très important sur le pouvoir d'achat. Et s'agissant de l'impact sur le prix du blé, ce sont les populations urbaines qui vont être touchées en direct. Et donc, on peut effectivement exclure que ceci combiné à l'augmentation du prix de l'énergie et au phénomène inflationniste du coût que cela entraîne, qu'il y ait de véritables problèmes de pouvoir d'achat, notamment en ville et en Afrique de l'Ouest, et peut-être des conséquences sociales. L'autre élément très important, c'est l'augmentation du prix des engrais, parce que cela va poser la question de la sécurité alimentaire non pas maintenant, mais dans toute l'année qui vient et en particulier dans un an, parce que les engrais étant plus chers, la production en 2022 notamment au Sahel risque d'être moins importante. Et c'est donc la soudure 2023, c'est-à-dire correspondant à notre été 2023, qui risque encore une fois d'être très critique. Donc, l'impact, il est immédiat, mais il risque aussi d'être durable malheureusement dans les prochains mois et années. Certains pays ont pris des mesures pour limiter la hausse des prix et permettre à la population de se nourrir. Mais cela coûte très cher aux finances publiques. Pourront-ils tenir ?  C'est un facteur d'inquiétude important et en particulier en Afrique du Nord où les mécanismes de subventionnement du pain consomment beaucoup de finances publiques. Des économies qui sont déjà fragilisées. Il y a des inquiétudes fortes sur l'impact sur les finances publiques. Les bailleurs multilatéraux préconisent de sortir de ces dispositifs de subventionnement généralisé. Est-ce franchement envisageable vu la crise qui se profile ? Ce n'est pas envisageable à court terme et de manière radicale. La question qui doit se poser, à mon sens, c'est la pérennité de ces mécanismes de subventionnement. Ce n'est pas tant le principe que l'équilibre de ces dispositifs et leur pérennité. Donc, certains doivent être réformés, mais ce n'est certainement pas en préconisant leur suppression radicale et immédiate que les effets vertueux recherchés seront obtenus. Au-delà des mécanismes de subventionnement, il y a un autre mode d'intervention publique qui nous semble particulièrement important, ce sont les mécanismes de stockage à la fois à l'échelle nationale, et à l'échelle régionale. La Cédéao [Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest] notamment dispose d'une politique et d'un mécanisme de stockage régional qui fait jouer la solidarité régionale en cas de crise alimentaire. Et je crois que ces modes d'intervention publique pour prévenir les crises et y répondre doivent être vraiment remis en avant, renforcés, voire étendus.

Le goût du monde
Le Coq chante «sauce» Goût du monde

Le goût du monde

Play Episode Listen Later Apr 22, 2022 48:30


Sayouba Traoré, enfant de la savane, voulait qu'à la radio la voix des villageois soit entendue : celle des agriculteurs, des transformatrices, des sages, des anciens, des éleveurs, la voix de la terre et même le chant de l'huile dans les marmites. Pour RFI, il est allé dans les villages et porté sur les ondes la vie de l'Afrique puisque « même si les villes ont grandi, l'esprit lui est depuis toujours et reste au village ». Il a donné la parole à ceux que l'on n'écoute jamais- même s'ils représentent 85 % de la population africaine -  avec respect, humilité, et affection. Des années que Le coq chante au son des pâtes que l'on pile, et des feuilles que l'on tourne, aux récits des mille usages du manioc, des vertus du fonio, des voix des femmes transformatrices, des planteurs de dattiers, de tous âges, de toutes générations, tous issus du monde rural. De l'école des sans école, aux femmes battantes, et mariages forcés, aux stocks de céréales en passant par le marché au bétail, tout peut être abordé et discuté au village. Sayouba, les yeux ouverts, curieux et généreux, écoute et enregistre « ceux qui savent, parce qu'ils connaissent leur travail », et porte ensuite ce message pour qu'il soit compris par le plus grand nombre à travers le monde. La cuisine, partagée 3 fois par jour dans le meilleur des cas, lie Le Coq chante au Goût du monde, Sayouba Traoré et ses émissions ont depuis toujours été sources d'inspiration et de bonheur. À notre table donc, Sayouba Traoré, écrivain, poète, journaliste, et producteur sur RFI de l'émission « Le coq chante », et de la chronique Agriculture et Pêche. Sayouba a aussi produit la série des Grandes voix de l'Afrique. Le coq chante sur les réseaux sociaux Le coq chante - RFI | Facebook. Saveurs et traditions était la chronique quotidienne de Sayouba Traoré dans Afrique Midi, l'heure d'information présentée chaque jour par Laurent Sadoux.     Pour aller plus loin Sayouba Traoré est écrivain, et poète. Il a publié aux éditions Vents d'ailleurs plusieurs livres dont : L'Héritier, Les moustaches du chat, Loin de mon village, C'est la brousse, ou encore Belle savane, aux éditions Vents d'ailleurs. - Invité de Chemins d'écriture sur RFI  - La culture des dattes à Kilboa au Niger - Radio La Voix du Paysan en direct - 97.0 MHz FM, Ouahigouya, Burkina Faso | Online Radio Box - Le lac aux hippopotames de Tengrela au Burkina Faso - Aviculture au Togo - La Fédération des groupements de tanneuses de Moussoro au Tchad - Le coq chante (rfi.fr).   Programmation musicale - AFRIKA, de Salif Keita - Dogon Remix, des Amazones d'Afrique, talent RFI 2021.  

Invité Afrique
Prisons en Afrique: «On peut parler d'un mal enfermement»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Apr 21, 2022 3:55


En Afrique comme dans le reste du monde, le monde des prisons attire peu l'attention. Laissé sur le côté, refoulé, il est souvent décrit à coups de clichés. C'est pour rompre avec ces images très imparfaites qu'un groupe de chercheurs vient de publier « L'Afrique en prisons » chez ENS Éditions, à partir d'enquêtes réalisées dans dix pays. Frédéric Le Marcis est l'un des deux directeurs de cet ouvrage. Il est l'invité de Laurent Correau. RFI : La première chose à retenir sur les situations carcérales en Afrique, c'est d'abord leur très grande diversité. Il y a des pays où l'on enferme peu, d'autres où l'incarcération est plus importante. Est-ce que vous pouvez nous donner des exemples de qui compose ces deux groupes ? Frédéric Le Marcis : Effectivement, l'Afrique est diverse dans ses expériences d'incarcération. Le Rwanda postgénocide présente un taux d'incarcération de 145 détenus pour 100 000 habitants. Ce qui est très important et qui est en fait le produit de l'histoire. Puisque dans les prisons rwandaises, il y a encore beaucoup de personnes qui ont été incarcérées suite au génocide. Alors que le Sénégal, par exemple, a un taux d'incarcération qui est de 68 détenus pour 100 000 habitants. On peut penser aux Seychelles qui présentent un taux d'incarcération de 287 détenus pour 100 000 habitants, qui est le résultat d'une politique extrêmement sévère et répressive concernant l'usage de stupéfiants, alors que la Guinée, elle, présente un taux d'incarcération de 28 détenus pour 100 000 habitants. Vous revenez dans l'un des chapitres sur le problème de la détention provisoire, la détention de personnes qui n'ont pas encore été jugées et qui seront d'ailleurs peut-être innocentées. On est frappé par les chiffres que vous citez : à la maison centrale de Conakry, 63% des détenus sont en attente de jugement dont 16% depuis plus de cinq années… Oui. Pourquoi cela ? Simplement parce que la justice, d'une part, est trop lente, mais aussi parce que certains détenus entrent en prison sans être présentés à un juge et vont rester plusieurs années en prison sans voir le juge. J'ai observé ce type de situation en Côte d'Ivoire également, où des détenus vont finir par sortir de prison sans jamais avoir été inculpés. Alors dans différents pays africains, il y a une réflexion qui s'est engagée sur le problème du mal enfermement. Pourquoi parle-t-on de mal enfermement ? La question en fait qui se pose, ce n'est pas : est-ce qu'on met trop de gens en prison en Afrique, mais c'est qu'on les enferme mal ? On peut parler de mal enfermement au moins pour deux raisons. D'abord du point de vue des conditions d'enfermement, à savoir les conditions d'alimentation et de soins dans les prisons africaines, et également l'échelle de la prison, s'il l'on croit au projet réformateur de la prison qui est donc finalement de transformer officiellement des délinquants en bons citoyens. Le peu de personnes enfermées en prison, c'est plutôt pour eux une expérience de désaffiliation sociale : ils sont coupés de leur famille, ils ne sont pas pris en charge par l'État et ils n'ont pas non plus accès à des formations qui pourraient leur permettre de se projeter différemment à leur sortie. Ces problèmes sont, il faut le dire, consubstantiels de la prison dans le monde. Donc, il y a cette réflexion sur le mal enfermement qui existe sur le continent, qui est portée par qui ? Elle est portée par les acteurs classiques de la question carcérale, on pense notamment au CICR [Comité international de la Croix-Rouge] et aussi par les détenus eux-mêmes. Nous montrons dans notre travail la façon au Cameroun dont les détenus eux-mêmes essaient de faire valoir leurs droits. Il y a un autre acteur qui est également important à souligner, c'est tous les membres de l'administration pénitentiaire qui ont été embarqués, à un moment de leur carrière, auprès de l'ONU pour gérer des prisons de l'ONU, qui en Haïti, au Congo, et qui de retour dans leur propre pays, deviennent des réformateurs parce qu'ils incarnent par leur pratique une manière différente de gérer la prison. Est-ce qu'on voit déjà des alternatives à l'emprisonnement offrir des solutions prometteuses dans certains pays ? Oui. Il y a la mise en place de maisons de justice dans les quartiers qui visent à avoir une garantie, en tout cas d'une forme d'équité dans la façon de dire le juste. On doit aussi reconnaître des programmes d'introductions des TIG, des travaux d'intérêt généraux. Ceux-ci rencontrent cependant des difficultés, il ne suffit pas qu'un juge donne une peine d'un travail d'intérêt général, il faut qu'il y ait dans les sociétés concernées, des structures capables d'accueillir ces personnes pour les travaux d'intérêt généraux. On doit également souligner la possibilité de commissions vérité et réconciliation. Le problème des commissions vérité et réconciliation, c'est que bien souvent, elles éludent le problème de la réparation en termes financier pour les victimes des crimes commis. « L'Afrique en prisons » est publié par ENS Editions, de Frédéric Le Marcis et de Marie Morelle.

Le club RFI
Club RFI: la famille s'agrandit avec la création du Club RFI Dublin en Irlande

Le club RFI

Play Episode Listen Later Jan 7, 2022 19:30


Les responsables du Club parleront des objectifs et des projets en cours comme la réalisation d'un film «Les Rêves noyés», une «œuvre issue d'une prise de conscience et d'un besoin de sensibiliser les populations africaines sur la question migratoire et l'importance pour la jeunesse africaine de construire son rêve sur le continent». Il sera aussi question du projet de jumelage de la ville de Bukavu (RDC) et celle de Cork (Irlande). Avec la participation de Didier Ngboyeka, Roos Demol (Club RFI Irlande) et Claudy Siar (Couleurs tropicales). Musique : «Migrants des rêves», Fally Ipupa «Vendeurs de rêves», Keblack. Réalisation : Cécile Bonici.   (Rediffusion)

Le club RFI
Club RFI: la famille s'agrandit avec la création du Club RFI Dublin en Irlande

Le club RFI

Play Episode Listen Later Dec 3, 2021 19:30


Les responsables du Club parleront des objectifs et des projets en cours comme la réalisation d'un film «Les Rêves noyés», une «œuvre issue d'une prise de conscience et d'un besoin de sensibiliser les populations africaines sur la question migratoire et l'importance pour la jeunesse africaine de construire son rêve sur le continent». Il sera aussi question du projet de jumelage de la ville de Bukavu (RDC) et celle de Cork (Irlande). (Rediffusion) Avec la participation de Didier Ngboyeka, Roos Demol (Club RFI Irlande) et Claudy Siar (Couleurs tropicales). Musique : «Migrants des rêves», Fally Ipupa «Vendeurs de rêves», Keblack. Réalisation : Cécile Bonici.

Noticias de América
Noticias de América - 'La juventud hondureña se ha vuelto altamente politizada tras el fraude electoral de 2017'

Noticias de América

Play Episode Listen Later Nov 29, 2021 8:03


Los hondureños acudieron este domingo a las urnas con una alta tasa de participación. Los resultados provisionales dan a la candidata opositora Xiomara Castro ganadora de los comicios presidenciales. ¿Qué revela esta elección del hartazgo de la población en Honduras? RFI conversó con Joaquín Mejía, investigador especializado en Derechos Humanos del Equipo de Reflexión, Investigación y Comunicación (ERIC) - SJ, una organización jesuita en Honduras. RFI: El triunfo de Xiomara Castro, esposa del derrocado Manuel Zelaya en el golpe militar de 2009, en las elecciones del 28 de noviembre parece ser irreversible. ¿Cómo interpretar su resultado y el de su fórmula vicepresidencial Salvador Nasralla, quien –recordemos- fue derrotado por Juan Orlando Hernández (JOH) en las presidenciales de 2017 calificadas de fraudulentas? Joaquín Mejía: En primer lugar, creo yo que hay que entender que Xiomara Castro, representando a la alianza opositora, ha ganado por los votos de los militantes del Partido Libre, del partido de Salvador Nasralla y de diversos movimientos políticos que integran la alianza. Pero también con los votos de muchísimas personas que no son militantes de ningún partido político pero que estaban hartas de lo que estaba pasando con doce años de gobiernos nacionalistas del régimen de JOH. Por otro lado, también es un voto bastante joven porque una de las cosas que se puede extraer de esta experiencia es la alta participación de la juventud. Una juventud que es hija del golpe de estado y también del fraude electoral. Además, ha visto con todo su descaro cómo han manejado de manera corrupta todos los recursos relacionados con la pandemia del Covid-19. Es una juventud y una sociedad altamente politizada por lo los golpes que ha recibido, en los cuales que han estado involucrados los miembros del Partido Nacional y eso obviamente generado algo que ese partido oficialista no esperaba o no quería: una participación histórica en el país, a pesar de la campaña de miedo y el terror que impulsó el régimen y a pesar de la desconfianza ciudadana a la instituciones y a los golpes vinculados con los procesos electorales. RFI: La victoria de esta escuela progresista y esta ciudadanía contra actos corruptos del gobierno en los últimos años. También implica la derrota del partido del régimen y las consecuencias que esto puede traer directamente para el presidente Hernández. Joaquín Mejía: Sí, definitivamente estas elecciones se jugaban muchas cosas y también para el presidente de facto Juan Orlando Hernández. El principal riesgo que ahora enfrenta es lo que pueda pasar en relación con una posible extradición hacia Estados Unidos. Es un riesgo palpable porque la continuidad de su partido a través de Nasry Asfura, su candidato, implicaba la continuidad y la garantía de su impunidad. Ahora estamos hablando de un riesgo alto por sus señalamientos de vínculos con el narcotráfico. Por otro lado, uno de los puntos claves en la negociación para poder establecer esta alianza opositora fue la solicitud a Naciones Unidas de la creación de una comisión internacional contra la impunidad parecida a la CICIG de Guatemala, para luchar contra la corrupción y la impunidad. Eso implica entonces una serie de investigaciones para el círculo de poder que ha estado durante tanto tiempo ganando los fondos públicos del estado. En segundo lugar, conlleva también posibles transformaciones institucionales vinculadas con el sistema de seguridad y justicia que obviamente se han convertido en herramientas del régimen para poder cometer los graves abusos que ha cometido durante tanto tiempo. RFI: Doce años en los cuales Honduras se ha caracterizado fundamentalmente por estas caravanas y éxodos masivos. ¿Esa elección podría empezar a revertir este fenómeno de exportar pobres en lugar de bananos? Joaquín Mejía: Sí yo creo que una de las cosas importantes que tomar en cuenta es que estas elecciones enviaron un mensaje simbólico muy importante de la sociedad hondureña, en el sentido que la gente en Honduras quiere recuperar el país. Eso significa también que la gente quiere quedarse en el país y ha entendido que eso pasa por expulsar del poder a quienes han provocado estas caravanas. De hecho, en el periodo fiscal 2020-2021 en Estados Unidos, se ha detenido en la frontera sur el 3% de la población hondureña, lo cual implica una diferencia abismal en relación con el periodo fiscal anterior 2019-2020.  En ese sentido es una posibilidad. Pero, ojo, creo yo que hay que tener mucha prudencia por qué está solo son elecciones presidenciales. Todavía falta que el CNE los resultados del Congreso nacional, otra clave de poder en el país. Una posible retención de una mayoría del Congreso nacional del partido de Juan Orlando Hernández puede provocar una crisis de gobernabilidad importante también. RFI: Justamente, Xiomara Castro propuso formar un gobierno de reconciliación, paz y justicia y garantizar una democracia participativa pero no se conocen los resultados de las elecciones del Congreso. Esta elección parlamentaria supone también la posibilidad de elegir después instancias judiciales y ejecutivas muy importantes que implican mantener el control del país. Joaquín Mejía:  De hecho el nuevo Congreso nacional va a elegir en marzo del 2022 a la nueva Corte Suprema de Justicia y a la persona titular de la Fiscalía general de la República. Van a durar en sus cargos siete años, es decir cuatro del gobierno de Castro y Nasralla y tres años del subsiguiente gobierno. Obviamente lo que se espera es que si la tendencia presidencial que hemos visto ahora, con una mayoría arrasadora de la alianza opositora, se traslada al Congreso nacional como en teoría debería ocurrir- eso implicaría que esta alianza opositora podría tener también una mayoría para hacer las reformas que se han comprometido en su acuerdo político. Pero hay que tener prudencia porque mientras no tengamos datos oficiales sobre cómo está constituido el Congreso sería demasiado adelantar en este momento.

Noticias de América
Noticias de América - COP26: ¿Cómo funciona el trueque de deuda por conservación propuesto por Ecuador?

Noticias de América

Play Episode Listen Later Nov 3, 2021 2:42


El presidente de Ecuador, Guillermo Lasso, anunció en Glasgow la creación de una nueva reserva marina en las islas Galápagos y pidió la condonación de deuda externa del país a cambio de su conservación. Se trata de otros 60.000 kilómetros cuadrados que se suman a la zona de preservación ya existente. Es el canje de deuda por acciones en favor del medio ambiente más grande que se haya realizado en el mundo, dijo el presidente Lasso al presentar la nueva área marítima de protección absoluta  en Galápagos. La reserva, establecida en 1998, crecerá hacia el norte sobre la cordillera submarina de Los Cocos (que nace en el archipiélago y se extiende hasta México) e implica no producción pesquera industrial, y al noroeste para evitar la pesca artesanal. RFI entrevistó a Mauricio Castrejón, especialista en conservación y pesca artesanal en áreas marinas protegidas, quien participó en la elaboración del proyecto de canje. RFI: ¿En qué consiste este trueque de deuda por conservación? Mauricio Castrejón: Una de las grandes críticas es, si se crea la reserva, ¿cómo se va a financiar? Porque existen muchas reservas que sólo están creadas en papel. Entonces la propuesta es financiar la nueva reserva a través de un canje de deuda. Se propone una reestructuración de la deuda equivalente a 1.000 millones de dólares, con ahorros en beneficios directos para el gobierno del Ecuador, que sumaban 635 millones de dólares, con la intención de crear un fondo de sostenibilidad para financiar la administración de esta nueva reserva en términos de control vigilancia. También para invertir en proyectos que promuevan la pesca sostenible, proyectos de certificación pesquera, emprendimientos de pesca, básicamente promover una economía azul. Este es el mayor canje de deuda en términos de monto que se realizaría en la historia. RFI: Otro gran interrogante es ¿cómo se va manejar este fondo? MC: Cuando se propuso este canje de deuda hubo críticas, inclusive de la Armada, de que esto iba a afectar la soberanía del país. No se está vendiendo la soberanía del país porque el Ecuador sigue manteniendo la administración sobre su zona económica exclusiva. Lo que se hace es administrar un fondo en donde sí hay participación de las personas que compran el fondo, o del grupo de inversionistas que compra el fondo junto con el gobierno, junto con el sector pesquero. RFI: La creación de esta nueva reserva marítima de 60.000 kilómetros involucra a los países vecinos directamente concernidos como Colombia, Panamá y Costa Rica. ¿Qué les corresponde a ellos? MC: Les corresponde hacer lo mismo que Ecuador, o sea, proteger estas rutas migratorias de los tiburones, de las tortugas, puesto que de nada sirve que se protejan aquí en Galápagos o en el Ecuador, si al final, cuando salgan de los límites de la zona económica exclusiva del Ecuador hacia Costa Rica, los van a pescar allá. Tiene que haber una armonización de las normas que protegen a este tipo de especies y dentro de esas normas está la ampliación de las áreas de protección de sus zonas críticas, es decir de migración, de alimentación, para asegurar una mayor supervivencia de estas especies y mitigar el potencial impacto de la pesca ilegal, que es la que regularmente los afecta. Ecuador, con 17,7 millones de habitantes, afronta una crisis económica agravada por el covid-19 con una deuda externa de casi 46.000 millones de dólares (45% del PIB). Del total del pasivo ecuatoriano, un 15,6% corresponde a otros países, como Inglaterra, España, Estados Unidos, entre otros, según el Banco Central. Con AFP.

Enfoque internacional
Enfoque Internacional - La pandemia provocó una caída récord de migraciones hacía países ricos en 2020

Enfoque internacional

Play Episode Listen Later Oct 28, 2021 2:30


La Organización para la Cooperación y el Desarrollo Económicos (OCDE) estima que los flujos migratorios con destino a sus países miembro cayeron en un 30% en el año 2020 debido a la pandemia de Covid-19. RFI entrevistó a Thomas Liebig, especialista en migración en la OCDE, acerca de esta caída sin precedentes. RFI: "La crisis del covid-19 provocó la caída más fuerte jamás registrada de los flujos migratorios en los países de la OCDE, de más del 30%", así lo indica el último informe de su organización. ¿De qué tipo de migrantes habla este estudio? Thomas Liebig: Estamos hablando de todas las categorías. Hay cuatro categorías principales. Primero, la migración familiar. Es el componente más importante de los flujos internacionales y la categoría que más ha disminuido. Segundo, los flujos entre los países de libre circulación, como los que ocurren en la Unión Europea o entre Australia y Nueva Zelandia. Tercero, tenemos a los migrantes trabajadores provenientes de zonas fuera de esas regiones de circulación libre. Y la cuarta categoría son los refugiados. Hemos notado que los flujos entre países de libre circulación fueron los que menos bajaron porque hay menos restricciones dentro de la Unión Europea por ejemplo. RFI: ¿Toman en cuenta a los migrantes indocumentados, clandestinos? Thomas Liebig: Para el informe nos interesamos sobre todo a los migrantes que tienen un estatuto potencialmente permanente. Pero también miramos los flujos temporales y las demandas de asilo. Las cifras de la caída conciernen únicamente los migrantes que según nuestra definición tienen vocación a quedarse de manera permanente en el país. Por ejemplo, hablamos de migrantes que están en un país con estatuto temporal y que van a tener un estatuto estable que les permita permanecer ahí. RFI: ¿Cuáles fueron las principales razones de esta disminución? Thomas Liebig: La principal fue el cierre de las fronteras por Covid. Cada día hubo restricciones importantes en casi todos los países de la OCDE. Eso ha impactado mucho. Como lo he dicho, ciertas categorías intra-europeas fueron excepciones. También los médicos u otras categorías profesionales como las agrícolas. Otro factor es que en 2020 hubo menos ofertas de trabajo. De hecho, en países como Estados Unidos, Canadá y Australia, la caída de inmigración fue mucho más importante RFI: ¿Dentro del mercado laboral cuáles son los sectores en los que se ve mayor caída de migración? Thomas Liebig: Si miramos la integración de los inmigrantes en el mercado laboral, vinculada a los flujos migratorios, pero además a los inmigrantes que ya estaban en el país antes de 2020, los sectores más afectados son los de la hostelería. En casi la totalidad de los países hay una sobrerrepresentación importante de migrantes recién llegados en esos sectores que han sufrido mucho con la pandemia.  

Le club RFI
Le club RFI - Club RFI: la famille s'agrandit avec la création du Club RFI Dublin en Irlande

Le club RFI

Play Episode Listen Later Aug 7, 2021 19:30


Les responsables du Club parleront des objectifs et des projets en cours comme la réalisation d'un film «Les Rêves noyés», une «œuvre issue d'une prise de conscience et d'un besoin de sensibiliser les populations africaines sur la question migratoire et l'importance pour la jeunesse africaine de construire son rêve sur le continent». Il sera aussi question du projet de jumelage de la ville de Bukavu (RDC) et celle de Cork (Irlande). (Rediffusion) Avec la participation de Didier Ngboyeka, Roos Demol (Club RFI Irlande) et Claudy Siar (Couleurs tropicales). Musique : «Migrants des rêves», Fally Ipupa «Vendeurs de rêves», Keblack. Réalisation : Cécile Bonici.

Noticias de América
Noticias de América - Cacería de brujas en Nicaragua: 'Médicos fueron amenazados con retiros de licencia'

Noticias de América

Play Episode Listen Later Jul 30, 2021 2:03


En Nicaragua continúa la cacería de brujas. Este miércoles el Parlamento canceló la personalidad jurídica de 24 organizaciones de la sociedad civil. La mayoría de ellas eran asociaciones médicas y ahora éstas denuncian que las autoridades no apreciaron sus críticas acerca del manejo de la pandemia. RFI entrevistó a Héctor Mairena, portavoz en el exterior de Unidad Nacional Azul y Blanco (UNAB), una agrupación opositora. Nicaragua es uno de los países que no aplicó las medidas de contención de la pandemia. Se reportan oficialmente 9.651 casos y 194 fallecidos por Covid-19, pero estas cifras son cuestionadas por grupos independientes de médicos y ciudadanos. RFI: La medida aprobada por el Parlamento este miércoles fue una iniciativa del ministerio de Gobernación. El texto prevé que los bienes de esas entidades pasen a ser "propiedad del Estado".  Entre los organismos cerrados hay asociaciones de enfermos de insuficiencia renal y diabetes. ¿Cuáles fueron según usted las causas de estos cierres? Héctor Mairena: Las autoridades argumentan que son por razones administrativas, pero lo que esta de fondo es que estas organizaciones y particularmente las asociaciones médicas han venido haciendo un monitoreo independiente de la pandemia de Covid-19. Han hecho observaciones críticas en cuanto al manejo que el gobierno ha dado a la pandemia. Entonces esta es una acción represiva que va a dirigida a callar o a intentar callar a estas organizaciones de la socia civil. RFI: Esto ocurre en plena pandemia. ¿Habrá consecuencias en esta crisis sanitaria? ¿Al final se podrán contar menos médicos que puedan ejercer en Nicaragua? Héctor Mairena: La semana pasada varios médicos independientes que han estado también haciendo análisis y consideraciones críticas sobre el manejo de la pandemia fueron llamados al ministerio de Salud, que regula la profesión médica en Nicaragua. Se les advirtió que no podían estar haciendo estos análisis ni publicar sus opiniones independientes por que solamente el ministerio pueda información al respecto. Fueron amenazados que si lo continuaban haciendo pues se les iba a quitar la licencia para ejercer la medicina.

Invité Afrique
Invité Afrique - Décès du cardinal Monsengwo: «Il y a eu une contribution importante et ferme» de l'Église dans l'alternance en 2019

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jul 13, 2021 14:03


Les obsèques du cardinal Monsengwo auront lieu à la cathédrale de Kinshasa. Mais il faut d'abord que sa dépouille soit rapatriée, car le prélat congolais est décédé dimanche en France. Quelle empreinte va-t-il laisser ? Quel héritage va défendre son successeur, le cardinal Ambongo ? L'historien Isidore Ndaywel, qui enseigne à l'Université de Kinshasa, dirige le Comité laïc de coordination (CLC) et vient de publier chez L'Harmattan Le Congo dans l'ouragan de l'histoire, un ouvrage préfacé par le cardinal Monsengwo, dont il était très proche, est l'invité de RFI. RFI : La dernière passe d'armes entre Laurent Monsengwo et le pouvoir politique, c'est à la fin du régime de Joseph Kabila, avec les grandes marches des chrétiens fin 2017-début 2018. Le cardinal Laurent Monsengwo a-t-il joué un rôle particulier à ce moment-là ? Isidore Ndaywel : Il a joué un rôle extrêmement important, bien que discret. J'ai vécu cette période de manière assez particulière. Le Comité laïc de coordination, qui a eu à mener ces actions, avait au moins eu ses assises juridiques et canoniques par l'archevêque de Kinshasa, c'est-à-dire par Laurent Monsengwo. Et à partir de là, il y avait donc une légitimité pour mener ces actions, qui [autrement] auraient pu être traitées d'action purement sauvages, incontrôlées, alors que cela se faisait dans le cadre vraiment de la reconnaissance de l'Eglise catholique. Et ça, c'est Laurent Monsengwo qui a assuré cela. Et le 2 janvier 2018, en conférence de presse, le cardinal Laurent Monsengwo a cette formule : « Il est temps que les médiocres dégagent. ». Peut-on dire qu'à ce moment-là, il est le numéro un de l'opposition au régime de Joseph Kabila ? C'est-à-dire que Laurent Monsengwo a toujours eu des expressions devenues populaires sur le plan politique. On ne peut pas dire qu'il était vraiment au premier plan de l'opposition, mais en tous les cas, ensemble avec la Conférence épiscopale (Cenco), la position avait été prise qu'il n'était pas question qu'on puisse mettre en cause la Constitution en instaurant un passage en force du président en place pour avoir un troisième mandat. ► À lire aussi : Violences en RDC: le cardinal Laurent Monsengwo monte au créneau Et le ton monte avec le pouvoir puisque le ministre de la Communication et des médias, Lambert Mende, traite Laurent Monsengwo d'« apôtre de l'insulte » Oui. C'est de bonne guerre. Monsengwo, je dois dire aussi, on ne le dit pas suffisamment, c'est un personnage qui a beaucoup souffert, parce que déjà, pendant la conférence nationale, il a été plusieurs fois insulté. Et donc, il était en quelque sorte déjà immunisé contre ce genre d'éléments. Et lorsque cela intervient à nouveau en 2017-2018, je pense que cela passait au-dessus de sa tête, il ne s'arrêtait pas à cela. Quel est le mot qui le caractériserait le mieux ? Obstiné ? Courageux ? Têtu ? Courageux, homme de conviction. Lorsqu'il avait pris une option, c'était difficile qu'il change d'avis. L'alternance politique de janvier 2019, est-ce le résultat de cette action de l'Eglise catholique, de votre Comité laïc de coordination (CLC) et de Laurent Monsengwo ? Très modestement, je dirais qu'il y a eu une contribution extrêmement importante et ferme pour que cela le soit. Maintenant, il y a eu également toute la conjoncture internationale qui a aussi joué en faveur de ce changement. Est-ce que Laurent Monsengwo aurait pu aller en prison ? Tout à fait. Cela aurait pu arriver. Mais probablement qu'aucun homme politique n'aurait osé prendre une telle décision. Nous sommes dans un pays très christianisé et cela aurait été difficile. Le président Mobutu en son temps, avait décidé d'envoyer le cardinal Malula à Rome en confisquant sa résidence, en en faisant une maison du parti. On a vu quand même que, quelques mois après, il a dû faire marche arrière parce qu'il y avait des neuvaines organisées dans les églises dans l'ensemble du pays. Et donc, cette action était vraiment impopulaire au point qu'il a dû changer d'avis. Succéder à un homme de la trempe de Laurent Monsengwo, n'est-ce pas une tâche difficile pour un homme comme le cardinal archevêque Fridolin Ambongo ? Le défi est réel. Mais pour le cardinal Fridolin Ambongo, déjà actuellement, on voit par ses prises de position qu'il se situe dans la filiation directe de Monsengwo et de Malula. A l'heure où certains députés congolais veulent obliger tous les candidats à la future présidentielle d'être de père et de mère congolais, à l'heure où ils veulent réduire les chances d'être éligible, quel aurait été le message de Laurent Monsengwo, quel peut être le message de l'église catholique ? Le message, qui aurait été celui de Laurent Monsengwo, est celui déjà exprimé par son successeur, le cardinal Fridolin Ambongo, qui a déclaré à Lubumbashi qu'il fallait que le pays n'aille pas dans cette voie, que c'est une voie extrêmement dangereuse. Et le pays ne pourrait pas s'y engager, parce que la « congolité », on a vu déjà les effets de ce concept en Côte d'Ivoire, et le Congo est essentiellement une société pluriculturelle, c'est contre le progrès que d'arriver à énoncer une idée comme celle-là. ► À lire aussi : RDC: répression meurtrière de la marche du Comité laïc de coordination

Noticias de América
Noticias de América - 'Colombia tiene una obligación constitucional: prohibición absoluta de la desaparición forzada'

Noticias de América

Play Episode Listen Later May 31, 2021 13:55


Al tiempo que se conmemoraba las Semana Mundial del detenido desaparecido, en Colombia de denunciaba la  desaparición de cientos de personas durante el último mes de protestas sociales contra el gobierno de Iván Duque que además han dejado 60 muertos. RFI entrevistó a Luz Marina Monzón, directora general de la Unidad de Búsqueda de Personas dadas por Desaparecidas en Colombia (UBPD) entidad creada por los Acuerdos de Paz en Colombia, un país con 120 mil desparecidos Colombia arrancó este fin de semana el segundo mes de estallido social con protestas masivas contra el gobierno de Iván Duque. Después de la CIDH, la ONU reclama ahora una investigación independiente en Colombia sobre la violenta represión en las protestas.   Más de 1300 detenciones arbitrarias, reprtadas por la ONG Temblores y 364 personas desaparecidas,s egun INDEPAZ o 129 aegún la Fiscalía, se salda este mas de protesta ciudadana y paro nacional.   En entrevista con Radio Francia Internacional, Luz Marina Monzón, directora general de la Unidad de Búsqueda de Personas Desaparecidas en Colombia (UBPD) alerta que el negacionismo en el que está el gobierno colombiano frente a los casos de desapariciones de personas en el último mes, tras ser detenidas por la Fuerza Pública u organismos no identificados, pone en riesgo al país de repetir el ciclo infinito de desapariciones forzadas en total impunidad. Un ritual macabro de familias que durante décadas han buscado en vano a sus seres queridos desparecidos y que se calcula alcanzan los 120 mil. RFI: ¿Cuál es la cifra real de desaparecidos en este mes de movilizaciones que se ha registrado en Colombia? ¿Y por qué no se logra llegar a un acuerdo sobre esa cifra? La cifra real no la tengo y creo que no la tiene nadie porque no hay información disponible, completa, confiable y centralizada para poder conocer cuál es la suerte de quienes han sido objeto de arrestos y han sido llevados a lugares de detención o lugares alternos a la detención, que se han denominado como lugares de protección, pero que no son lugares regulares de detención. El gran problema de las cifras es que no hay unos registros que se están llevando de manera adecuada, completa, clara y sobre todo accesible al público para poder comprender y conocer cuáles son las cifras, las personas y las condiciones en que han sido privadas de su libertad. RFI: ¿Cómo identificar quiénes están desaparecidos y quiénes podrían estar detenidos en otros lugares? ¿Y también por qué es importante saber quiénes son, cómo y por qué y quién los hizo desaparecer? Lo que lo que indican las normas internacionales es que una persona detenida, desaparecida es aquella persona que es privada de la libertad por un agente del Estado y su suerte no se vuelve a conocer y la autoridad niega la información o impide el acceso a información sobre el paradero y la suerte de esta persona. El Comité de Desaparición Forzada de Naciones Unidas, en un caso resuelto contra Argentina, declaraba que se producía la desaparición forzada cuando se negaba información sobre la suerte y paradero de una persona, aunque hubiera estado bajo el cumplimiento de una pena. La situación acá en Colombia, en el marco del paro y de las protestas sociales, la gente observa que personas son privadas de la libertad por agentes del Estado, subidas a vehículos a veces claramente de las autoridades, otras veces sin las insignias de la institución, pero que luego nunca más se vuelve a saber de ellos. Esto a pesar de que las organizaciones, los abogados o incluso la misma familia, pregunten ante las autoridades sobre el paradero de estas personas de las que se vio fueron privadas de la libertad. RFI: La canciller Marta Lucía Ramírez, en una reciente visita a Washington, sólo reconoció una persona desaparecida en este mes de movilizaciones. ¿Qué le parece la actitud del Gobierno frente a estas desapariciones? ¿Y por qué es importante el que se investigue y se reconozca el que esto está sucediendo en Colombia? La Fiscalía en este momento está hablando de algo más de 90 personas sobre las cuales se desconoce la suerte y paradero, aunque no las denomina desaparecidas, las califica de personas no localizadas. Y la Comisión Interamericana de Derechos Humanos dijo haber recibido información sobre 132 personas que permanecían en situación de desaparición. Lo que pienso de la actitud del gobierno es que incurre en un error y que no cumple con la obligación que tiene el Estado de hacer todo lo necesario para establecer cuál es la suerte de la persona y cuál es su paradero para darle las protecciones y garantías. Una de las circunstancias que llevan a que una persona desaparecida termine evidentemente desaparecida, sometiendo a la familia largos años de búsqueda, es que se niegue que la persona está desaparecida por parte de las autoridades y que no se activen los mecanismos de protección. El negacionismo o el eufemismo de denominar a la persona como no localizada, inactiva o no hace efectivos los mecanismos de protección. RFI: ¿Teme de que el hecho de que no se investiguen esas desapariciones actuales haga que en el futuro en Colombia se tenga que de nuevo volver a la necesidad de crear entidades como la que usted dirige? Es decir entidades para buscar a personas que desaparecidas en este período. El principal temor que tengo es que las familias de hoy se sometan a la búsqueda de las familias del pasado, es decir, personas que llevan 10, 15, 30 años buscando un ser querido sin tener una información. Con una angustia adicional y es que con el paso del tiempo también desaparece la información, las pruebas aunque no desaparece la esperanza de las familias. Pero sí mantienen el sufrimiento y la incertidumbre. Por eso creo que en este momento es muy importante que las autoridades activen los mecanismos.  [Tienen] la responsabilidad de que no se repitan los hechos del pasado con más de 120.000 personas desaparecidas. RFI: El mandato de la Unidad de Búsqueda de Personas que usted dirige sólo tiene competencia para las personas desaparecidas antes del 1 de diciembre de 2016. ¿Quiénes son los encargados entonces de investigar estas desapariciones actuales? Los encargados de la búsqueda e investigación de las personas desaparecidas en este momento son la Fiscalía General de la Nación y todos los entes auxiliares de Policía Judicial que les apoyan en esa actividad de investigación. Ellos son los principales responsables de esta investigación. Es muy importante que se hagan esos esclarecimientos y esa búsqueda porque es la manera en que se protege de manera efectiva a las personas que no saben dónde están sus seres queridos. Y es muy importante para la unidad [dirigida por Monzón] que esto se cumpla en este momento de manera rápida, oportuna y eficiente porque el proceso de paz cuando plantea una estructura de instituciones para satisfacer los derechos de las víctimas, también se le da un mandato de las garantías de no repetición. Estos mecanismos, aunque tengan la competencia de hacerse cargo de los hechos del pasado, tienen también la obligación de incidir para que los patrones de violencia del pasado no se repitan en el presente ni en el futuro. RFI: ¿Por qué se repite la historia en colombia? Luz Marina Monzón: Hay un desafío muy grande en relación con las fortalezas del Estado de Derecho y de la democracia en este país. Y si algo lo pone en evidencia, la manera como se están enfrentando la protesta social, es que el Estado de Derecho se encuentra en riesgo, así como la democracia en el país.  No hacer efectivos mecanismos que surgieron del largas de largas y duras experiencias como el mecanismo de búsqueda, como la regulación de la fuerza pública en el ejercicio de la fuerza, creo que es algo que el Estado tendría que estar acotando. Pero por el contrario, lo que vemos es una opción por la salida militar frente a una protesta social que tiene fundamentos, reclamos históricos. La salida debería ser en un contexto democrático y de Estado de Derecho, un diálogo, unas conversaciones y unas propuestas que ayuden a canalizar esas necesidades históricas. RFI: ¿Piensa usted que la presión internacional podría lograr que se esclarezcan estos hechos? ¿Qué es lo que debería pasar justamente en el ámbito internacional para que esto ocurra? La comunidad internacional ha jugado un papel fundamental en Colombia, no solamente para llamar la atención del Estado en relación con las medidas que tiene que tomar para garantizar los derechos humanos en el país a través del ejercicio de las competencias de los órganos internacionales, tanto de Naciones Unidas como el Sistema Interamericano de Derechos Humanos. Sino también ha jugado un papel fundamental en apoyarnos para alcanzar el acuerdo de paz, que es una conquista social para plantearse un futuro distinto. En ese sentido, creo que el papel que puede jugar la comunidad internacional es fundamental también para hacer un llamado a no echar para atrás en lo que han sido los avances en la garantía de derechos. En este momento el Estado no puede echar para atrás cuando tiene la obligación de implementar un acuerdo de paz que transforme las desigualdades y discriminaciones que han llevado a tanta violencia en este país. El Estado colombiano hace parte de un concierto internacional donde se ha comprometido con unos principios, con unos valores y unas obligaciones que hacen parte de su pertenencia tanto a las Naciones Unidas como a la OEA. La comunidad internacional no solamente es importante y necesaria, sino es legítima para llamar la atención del Estado. RFI: ¿Cuál es el llamado al gobierno colombiano que hace usted como directora de la Unidad de Búsqueda de Personas dadas por Desaparecidas en Colombia? El llamado que yo hago es que asuman de manera decidida, determinada, oportuna y eficiente la implementación de los mecanismos jurídicos que existen para buscar y proteger a las personas que puedan encontrarse en riesgo de desaparición forzada. Esos mecanismos existen de hace más de 20 años, están a disposición de las autoridades y demandan la voluntad y determinación de esas autoridades para que efectivamente se pongan en marcha y se les pueda dar información creíble, confiable y completa a los familiares sobre la suerte y paradero de los desaparecidos. Hago un llamado muy urgente y definitivo para que no vayan a repetirse las desapariciones. El país tiene una obligación constitucional, que es la prohibición absoluta de la desaparición forzada en Colombia. Eso tiene que ser una realidad. Entrevista realizada por Paula Estañol. Adaptación Hugo Passarello Luna.

Le club RFI
Le club RFI - Club RFI: la famille s’agrandit avec la création du Club RFI Dublin en Irlande

Le club RFI

Play Episode Listen Later Mar 26, 2021 19:30


Les responsables du Club parleront des objectifs et des projets en cours comme la réalisation d’un film «Les Rêves noyés», une «œuvre issue d’une prise de conscience et d’un besoin de sensibiliser les populations africaines sur la question migratoire et l’importance pour la jeunesse africaine de construire son rêve sur le continent». Il sera aussi question du projet de jumelage de la ville de Bukavu (RDC) et celle de Cork (Irlande). Avec la participation de Didier Ngboyeka, Roos Demol (Club RFI Irlande) et Claudy Siar (Couleurs tropicales). Musique : «Migrants des rêves», Fally Ipupa «Vendeurs de rêves», Keblack. Réalisation : Cécile Bonici.  

Enfoque internacional
Enfoque Internacional - Biden y Putin acuerdan prolongar el tratado New START de no proliferación nuclear

Enfoque internacional

Play Episode Listen Later Jan 27, 2021 2:51


A pocos días de que expire el tratado New START que limita el número de ojivas nucleares de los dos antiguos rivales de la Guerre fría, los presidentes de Estados Unidos y Rusia anunciaron la extensión del pacto por 5 años más. Análisis con Xavier Bohigas, especialista en desarme nuclear. La decisión de Estados Unidos de prolongar el pacto New START de no proliferación en materia de armas nucleares ilustra la ruptura entre Joe Biden y la administración de Donald Trump. El tratado, firmado en 2010 por los entonces presidentes Barack Obama y Dimitri Medvedev debía expirar el 5 de febrero. El nuevo presidente de Estados Unidos acordó con Rusia prorrogar ese tratado que limita a 1550 la cantidad de ojivas nucleares desplegadas por los dos antiguos rivales de la guerra fría y a 800 la de lanzadores y bombarderos. Es sin duda una buena noticia dijo en entrevista con RFI Xavier Bohigas, doctor en física y especialista en armamento nuclear y desarme del Centro Delàs de Estudios por la paz en Barcelona. RFI: EEUU y Rusia anuncian la prórroga del tratado New Start de no proliferación de armas nucleares y ojivas de largo alcance. Estamos a pocos días de que caduque el tratado, ¿fue la nueva administración Biden la que destrabó las negociaciones ? Xavier Bohigas: Completamente. Es más, en el año 2010 cuando se firmó el tratado se veía la posibilidad de que se prorrogase su vigencia. Desde que entró en la administración norteamericana, el presidente Trump siempre manifestó poco interés en este aplazamiento. En cambio Rusia sí ha demostrado siempre interés en iniciar conversaciones para prorrogar o bien realizar un nuevo tratado. Afortunadamente con el cambio de administración y con Biden en la presidencia, se han reiniciado las conversaciones. RFI: ¿Cual es la importancia de este pacto firmado en 1991 y renovado en 2010 por Barack Obama y el entonces presidente Medvedev ? ¿Es significativo? Xavier Bohigas: Sin este pacto, estaríamos en la situación en la que cada uno de los dos países -Rusia y Estados Unidos- tendría las manos libres para hacer lo que absolutamente quisiese. En este caso como mínimo, los dos grandes Estados nucleares tienen un límite. Aunque sea con una capacidad destructiva enorme, como mínimo, podemos asegurar que no aumentaría este peligro nuclear. El New START no es un tratado que implique una gran reducción. Pero sí que aportaba un par de cosas importantes. Por un lado fijaba un numero determinado de cabezas nucleares de largo alcance. Por otro lado también limitaba el número de misiles disponibles para ser utilizados y también en la reserva. Un punto importante, y quizás el más importante, es que se preveía un régimen de revisión a las dos partes. Es decir que la administración norteamericana accedía a las reservas de Rusia, y Rusia a las de Estados Unidos. RFI: La administración Trump exigía incluir a China en el tratado para abrir negociaciones para prolongarlo. ¿Por qué? Xavier Bohigas: Creo que era una excusa porque la capacidad nuclear conjunta de Rusia y Estados Unidos representa el 90% del arsenal mundial. Lo que en definitiva buscaba la administración Trump era desligarse de todos y cada uno de los tratados que limitaba su capacidad nuclear para poder hacer la política que considerase más oportuna. RFI: Queda por ver ahora si la administración Biden reintegrará a Estados Unidos en el tratado Cielos abiertos de observación mutua del armamento, del que se había retirado el año pasado con el argumento de que Rusia lo incumplía. Trump suspendió también la participación de su país al Tratado sobre Fuerzas Nucleares de Rango Intermedio. ¿Qué se puede esperar del nuevo presidente Demócrata? Xavier Bohigas: Como Biden viene del equipo de Obama, es posible que empecemos a ver una política nuclear parecida a la de la época Obama. Pero no tengo ninguna dato para poderlo corroborar.

Le club RFI
Le club RFI - Des Clubs RFI à la Foire aux manuscrits de Bamako

Le club RFI

Play Episode Listen Later Dec 18, 2020 19:30


Des représentants de clubs RFI, Igor Boidje (Côte d’Ivoire), Amadou Lamine Ba (Sénégal), Sékou Berthe (Guinée), Ben Adama Coulibaly (Burkina-Faso), Motie Dara et Adoulay  Makalou (Mali) invités à la foire aux manuscrits, Fo Arts 2020 de Bamako vont nous parler de cet événement littéraire et culturel et des activités menées ensemble. Durant cette cinquième édition, ils ont participé à des sessions de formation à l'utilisation de Wikipédia (Wikimédia, Wiki Commons, …) et à l'écriture journalistique. Il s’agit, selon N’Fana Diakité, président du Club RFI Bamako-Sangarébougou (Mali), de permettre aux membres des clubs RFI participants d’être des contributeurs experts de l'encyclopédie libre en ligne Wikipédia. Musique : Lony de Salif Keita Réalisation : Cécile Bonici  

Enfoque internacional
Enfoque Internacional - México suspende la peregrinación de la Virgen de Guadalupe debido a la covid

Enfoque internacional

Play Episode Listen Later Dec 11, 2020 1:10


La fiesta religiosa más importante de México dedicado a la Virgen de Guadalupe será suspendida. La llegada de más de 8 millones de peregrinos representa un enorme peligro de contagio de covid en la Ciudad de México, que está al borde del semáforo rojo por el alto número de personas en terapia intensiva y fallecimientos. Por nuestra corresponsal en Ciudad de México, Marta Durán de Huerta, Las peregrinaciones y verbena popular en honor a la Virgen de Guadalupe, este sábado 12 de diciembre, quedaron prohibidas y solo habrá una ceremonia religiosa en la Basílica de Guadalupe en Ciudad de México a puertas cerradas, que será transmitida por televisión. A la fiesta religiosa más importante de México, llegan en promedio cada año 8 millones de peregrinos, lo que representa un enorme peligro de contagio de covid.  Para evitar aglomeraciones se implementó la "Operación Peregrino Quédate en Casa 2020", en la que todas las policías y la Guardia Nacional, impedirán el paso por 5 días a  los peregrinos, no solo a la Basílica de Guadalupe sino a la capital del país.  Del 10 al 15 de diciembre habrá retenes policiacos en las inmediaciones de la Basílica y solo quien demuestre que vive en la zona tendrá acceso. Las estaciones del metro circundantes permanecerán cerradas y se suspenderá el transporte público en un kilómetro a la redonda.  Escuche también en RFI: "La imagen de la Virgen de Guadalupe es un códice" Semáforo naranja con alerta “al límite” Oficialmente la Ciudad de México está en semáforo naranja “al límite”, lo que significa que si aumentan los ingresos hospitalarios por covid-19, la capital será declarada en semáforo rojo y se tomarán nuevamente medidas de estricto confinamiento para evitar la transmisión del virus de persona a persona. México es el tercer país más afectado por el Covid después de Estados Unidos y Brasil. La CDMX tiene un repunte de contagios y muertes por Covid en contraste con  varios estados del sureste mexicano ya están en semáforo verde como Veracruz, Campeche y Chiapas.  

Crónica Cultural
Crónica Cultural - Poesía visual y fábricas clandestinas en ‘Los Conductos’, nueva película de Camilo Restrepo

Crónica Cultural

Play Episode Listen Later Oct 8, 2020 2:31


El primer largo metraje de ficción del director colombiano afincado en Francia Camilo Restrepo, fue galardonado en el festival de cine de Berlín. ‘Los Conductos’, que parte de la historia real de un joven que se escapó de una secta, sorprende por su creatividad estética. 'Los Conductos’, del cineasta colombiano Camilo Restrepo (Medellín, 1975), consiste en un viaje en dos dimensiones paralelas: una, muy cruda, en la que el protagonista, Pinki, un hombre con razgos de Cristo callejero, trata de reiniciar su vida tras huir de una secta religiosa. En medio de su vagabundeo nocturno en el mundo de la droga, los túneles y las fábricas clandestinas en los que el protagonista busca trabajo, surge otra dimensión más sicodélica. Allí irrumpen las formas ligeras de unos globos en un supermercado o las telas oníricas de taller de camisetas piratas, que reflejan las reminiscencias que experimenta ‘Pinki’ en su cabeza. Con sus movimientos de cámara fuera de los códigos habituales del cine, sus claroscuros, sus efectos de película sepia y su confusión entre el mundo onírico del personaje y la realidad, Camilo Restrepo, artista plástico de formación, y documentalista (‘La Bouche’, ‘Cilaos’, ‘La impresión de una guerra’), confirma a través de esta cinta, su atracción por el cine experimental. ‘Los Conductos’ recibió el premio de la mejor ópera prima en la edición 70 del festival de cine de Berlín en marzo pasado y es proyectada el 12 de octubre en el marco de la octava edición del festival Panorama del Cine colombiano de París. Sentado en café de la capital francesa donde reside habitualmente, Restrepo habló con RFI sobre su protagonista, así como de su visión del cine como un experimento plástico y visual. RFI: ¿Cómo surgió el personaje de Pinki quien, en la película, es perseguido por la obsesión por vengarse del líder de una secta de la que se escapó? Camilo Restrepo: “Pinki no es un actor, es un amigo mío. Lo conocí en 2013 cuando fui a Medellín (Colombia) a rodar una película en la que aparece. Luego cuando volví en 2014 a rodar otra película, él no tenía ningún empleo, vivía en la calle. Sí tiene algo de callejero. Entonces como no tenía ningún empleo, ni ninguna calificación profesional, le dije que viniera conmigo a filmar, entonces se volvió mi asistente. Mientras rodamos 'La impresión de una guerra', me fue contando esa historia de su vida. Me contó que había estado en una secta religiosa durante mas o menos 8 años. Que dentro de esta secta había un líder que se hacía llamar ‘El Padre’, que eran más de 100 personas manipuladas por este líder. Y que un día se dio cuenta que había sido manipulado, no con fines espirituales, sino con fines lucrativos. El ‘Padre’ buscaba una ganancia económica y aprovecharse de las mujeres y de los que estaban allí. Lo típico de las sectas religiosas. El caso es que Pinki me contó que tenía una obsesión en su cabeza, y era que, si tuviera la oportunidad, mataría a este tipo. Su idea era que, matándolo, podía impedir que otros jóvenes cayeran en sus manos y que sus jóvenes como pudieran incursionar en la criminalidad y la violencia a la que él había sido dirigido. Hablamos muchísimo de esto y de las consecuencias posibles. Y le dije ‘muy bien, te voy a ayudar a matar a este señor, vamos a hacerlo juntos, pero en una película. Y vamos a ver cómo reconstruyes tu vida, y como vuelves a la sociedad que te rechazó siempre’. La sociedad nunca le dio un apoyo, una seguridad económica, afectiva, educativa. Él se encontró cayendo en las garras de esta secta que le ofreció esa seguridad a bajo precio. Entonces la película es un vaivén entre intentar entrar y quedarse en los márgenes de Colombia. RFI: La cámara nos sumerge en un inframundo urbano. El de las bodegas clandestinas, de las fábricas informales de textiles, y de los talleres de reciclajes. ¿Cuál es su interés visual por este universo? Camilo Restrepo: Para mí, ese es el mundo en el que las cosas se transforman. Hay una chatarrería de reciclaje de materiales, una fábrica de fundición de metales. Hay una transformación constante de los materiales, que tiene un eco de la transformación que le había pedido a Pinkie. Y que es, para mí, es como el arte: una gran máquina de transformación de materiales, con pinturas y oleos, por ejemplo. Y transformas a las personas también. RFI: Muchos directores de cine odian el zoom, es decir los movimientos de cámara hacia adelante o hacia atrás. ¿Por qué usar este tipo de movimiento? Camilo Restrepo: Es una ventaja que yo no venga del cine, me permite usar todo lo que me puede servir. A mi me encanta utilizar todo lo que se considera completamente una ortera, como el zoom. Mi último corto metraje tenía movimientos de cámara todo el tiempo, la cámara casi nunca estaba quieta. Mi película se llama Conductos. Entonces el papel gráfico del zoom es hacernos entrar en el agujero de una bala, en un túnel, es un conducto visual. RFI: ¿Qué más nos puede decir del título de la película? Camilo Restrepo: Para mí era importante mantener el vínculo entre conducto y conductas. Pinkie fue conducido a actuar de tal manera, guiado, aconductado, y que la película es su lucha es por conducirse de otra manera y recuperar su albedrío. RFI: ¿Por qué haber filmado en analógico, con película, y no en digital? Camilo Restrepo: Por diferentes razones. La primera, porque sabiendo que tenemos pocas tomas y un dispositivo artificial y un set más pesado, me concentro muchísimo más, mi equipo también. Con lo digital podemos hacer retoques, usar menos luz y filmar una mil veces la misma escena. Pero para mí es más importante ahorrar el tiempo. RFI: ‘Los Conductos’ contiene múltiples escenas con colores, líneas, movimientos y formas sicodélicas como en su documental ‘La Impresión de una guerra’. ¿Cuál es la conexión entre las dos películas? Camilo Restrepo: Sí hay una prolongación. Todas mis películas se comunican entre ellas. Hay un canal subterráneo que las une. Y éste es más fuerte entre ‘Impresión de una guerra’ y ‘Los Conductos’. En 'Impresión de una guerra' intenté buscar las marcas materiales que nos podían sugerir una guerra constante, del conflicto armado que ha vivido Colombia durante décadas. Aquí también volví a utilizar las cosas materiales, como ese taller de impresión de camisetas piratas, en donde siento que se encarna una idea social de progreso, de malestar, de bienestar, de transformación social. En la piratería de camisetas, entiendo la marca de Colombia como en un intento de asimilarse a la globalización de una manera coja y pirata, en las márgenes de la ilegalidad. RFI: Sin embargo, muchas escenas de la película son muy poéticas y nos alejan de esta realidad social dura.   Camilo Restrepo: Mi formación no es la de realizador, yo comencé como artista plástico y mi intención era ser pintor. Durante años consideré la imagen como un solo cuadro antes de pasar a 24 cuadros por segundo y hacer cine. Entonces en la composición de los encuadres, sí tengo una influencia de colores que me viene de las artes plásticas y no de la narrativa cinematográfica. Con esta influencia yo pienso el cine más desde las imágenes, los sonidos y lo material, más que desde la idea de contar una historia, un principio, un fin y un argumento. Con esta influencia, hay una idea de que la realidad en el cine, no es únicamente figurativa. El trabajo del cine no es pintar la realidad tal y como se nos presenta ante los ojos, sino también pintarla de una manera diferente, de una manera alegórica y que genere una distancia crítica. RFI: ¿Por qué quiere alejarse del cine realista? Camilo Restrepo: No es que yo tenga algo contra el cine realista. De hecho, una gran parte de mi inspiración viene del neorrealismo italiano, pero pienso que el efecto realista conviene en ciertos lugares, pero no conviene para Latinoamérica porque termina estigmatizando a la sociedad, marcándola con el sello de una realidad que parece irrevocable. El cineasta realista viene a reconfortar la mirada que el público tiene de esa sociedad, sin interrogar la realidad misma. Me parece que desde el cine se cambie esta mirada para que cambien los paradigmas.

Le club RFI
Le club RFI - Le Club RFI: la journée nationale de l'arbre au Bénin

Le club RFI

Play Episode Listen Later Sep 11, 2020 19:30


Cette semaine, le Club RFI Ouaké revient sur la journée nationale de l'arbre au Bénin. Il a organisé des activités autour de la protection de l'environnement. Des jeunes bien encadrés ont planté des arbres à Ouaké. Avec la participation de Taofic Tassou, président du Club RFI Ouaké.Invité/cousin du Club : Youlou Mounirou, enseignant chercheur, associé au Laboratoire de génétique écologie à la Faculté des Sciences et Techniques d'Abomey Calavi.Musique : Assainissement, de Dj SK Youkoula.Réalisation : Cécile Bonici.

Invité Afrique
Invité Afrique - Assoa Adou, secrétaire général du FPI pro-Gbagbo: «Laurent Gbagbo sera candidat !»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Aug 27, 2020 5:19


« Laurent Gbagbo sera candidat ! » Laurent Gbagbo sera candidat malgré sa radiation de la liste électorale. C'est le message asséné par ses partisans qui n'envisagent pas que l'ancien président, toujours en exil à Bruxelles et en attente d'un passeport, ne puisse pas faire partie de l'affiche de la présidentielle du 31 octobre prochain. Assoa Adou, secrétaire général du FPI pro-Gbagbo est l'invité de RFI. RFI : La radiation des listes électorales de Laurent Gbagbo a été confirmée par la justice. Quelle est votre réaction ? Assoa Adou : Je dirais que c’est scandaleux. Gbagbo Laurent dispose de tous ses droits civiques. Tout ce qui a été fait, et ça a été malheureux, quand j’ai vu le président de la CEI, dans une acrobatie intellectuelle qui n’a rien de juridique, dire que Gbagbo Laurent est radié. D’ailleurs, c’est assez grave, parce qu’il a annoncé la radiation de Laurent Gbagbo, deux jours avant que le tribunal de première instance ne se prononce. Déjà, si on était dans un pays démocratique, on peut dire qu’il a fauté et tout cela serait nul. Mais on est en Côte d’Ivoire, aujourd’hui, où il n’y a plus d’État de droit.   Vous ne reconnaissez pas sa condamnation dans l’affaire dite du braquage de la Cédéao ? Laurent Gbagbo n’a rien braqué. Il a utilisé ce que le droit lui donne. Ce que le droit dit, dans la constitution de la Cédéao, ce sont les possibilités de la Côte d’Ivoire de récupérer ses fonds, dans des cas particuliers, pour venir au secours de la population.   Pour vous, cette radiation est une manœuvre politicienne ? Plus qu’une manœuvre politicienne, c’est même un grand scandale qui ne doit pas exister dans un pays qui se veut démocratique.  Si Laurent Gbagbo ne peut pas être candidat, qu’allez-vous faire ? Laurent Gbagbo sera candidat et nous allons nous donner tous les moyens démocratiques pour qu’il soit candidat. Monsieur Ouattara, quand il voulait être candidat aux élections présidentielles en Côte d’Ivoire, à l’époque, Monsieur Bédié a dit qu’il n’était pas ivoirien et qu’il ne pouvait pas être candidat. Il a fallu aller en Afrique du Sud pour que Thabo Mbeki arrive à convaincre le président Gbagbo que, pour la paix en Côte d’Ivoire, il fallait utiliser une disposition de notre Constitution qui allait lui permettre d’être candidat. Il a utilisé je crois l’article 48 de notre Constitution, c’est comme ça qu’il a été candidat. Après cette candidature, donc par décret, il a été encore candidat, parait-il, par dérivation. Et aujourd’hui, le professeur Ouraga Obou, qui a présidé le Comité de rédaction de cette Constitution, et tous les experts qu’il avait commis, ont tous déclarés qu’il ne peut pas être encore candidat. Il passe outre pour dire qu’il sera candidat. Et c’est lui qui va dire que Gbagbo Laurent ne peut pas être candidat ?  Si jamais le conseil constitutionnel invalide cette candidature, est-ce que vous vous rallierez à un autre candidat ou est-ce que vous boycotterez les élections ? Il y va de beaucoup de choses. Ce combat, que Laurent Gbagbo mène avec ses sympathisants, dépasse le cadre du Front Populaire Ivoirien. C’est la Côte d’Ivoire qui est en jeu. Est-ce qu’en Côte d’Ivoire, nous sommes capables d’installer un État démocratique, un État de droit ? Ou allons-nous vivre sur une dictature ? Toute la question est là.  Il y a cette histoire de passeport. Cela fait partie de la machination ? Laurent Gbagbo n’est pas arrivé à La Haye de lui-même. C’est Monsieur Ouattara qui l’a pris dans un avion, que la Côte d’Ivoire a acheté, pour aller le déposer à La Haye. Le fait même que Gbagbo soit parti à l’ambassade de Côte d’Ivoire à Bruxelles pour demander un passeport, c’est scandaleux. Gbagbo n’a pas besoin d’aller demander un passeport, c’est Monsieur Ouattara qui doit prendre le même avion, aller le chercher pour le ramener en Côte d’Ivoire.  Depuis le 6 août 2020, date de l’annonce par Alassane Ouattara de sa candidature, on assiste dans différents endroits de la Côte d’Ivoire à des manifestations souvent émaillées de violences. Quel regard portez-vous sur ces évènements ? Les Ivoiriens ont exprimé leur colère parce qu’ils ont estimé que trop c’est trop. Et de manière pacifique, ils sont descendus dans les rues pour dire que Monsieur Ouattara ne doit pas avoir de troisième mandat. Mais au lieu de s‘assoir, comme nous le disons: «Asseyons-nous et discutons», il envoie ses miliciens qu’on appelle « les microbes ». Et ses miliciens s’en vont à Bonoua, à Gagnoa, à Daoukro, à Divo, armés de machettes pour agresser les gens. L’aspect dangereux, c’est de créer des conflits intercommunautaires. C’est-à-dire opposer ceux que l’on appelle communément ici les Dioulas aux autres ethnies de Côte d’Ivoire. Mais c’est pire qu’à Bonoua, les gens se sont ressaisis et ces populations-là se sont remises ensemble avec les Abourés pour chasser ces miliciens. Je crois que le même cas s’est reproduit à Divo. Ça, c’est salutaire pour la Côte d’Ivoire et nous devons aller dans ce sens.   Est-ce que l’opposition n’est pas trop divisée pour battre Alassane Ouattara ? L’opposition n’est pas trop divisée. Il y a EDS (Ensemble pour la démocratie et la souveraineté), il y a  20 à 22 partis, associations et grands responsables politiques du pays, la CDRP (Coalition pour la démocratie, la réconciliation et la paix) dans laquelle se trouve Monsieur Bédié et aussi plusieurs partis politiques. Donc aujourd’hui, les partis politiques et les associations de la société civile se sont rassemblés pour sauver la Côte d’Ivoire. Chacun a compris que ce n’est même pas les élections du 31 octobre qui comptent, c’est sauver le pays qui est en jeu.  Mais faudra-t-il attendre un deuxième tour pour que l’opposition fasse front commun ? On est qu’à la veille des élections, attendez. Même s’il ne restait que 10 jours, c’est important.

Voces del Limbo
Los Zombis

Voces del Limbo

Play Episode Listen Later Aug 2, 2020 51:10


Los Zombis se han convertido en un tema recurrente en la industria del entretenimiento, desde películas, historietas, videojuegos y libros. En los últimos diez años este tema ha sido uno de los más redituables para los medio de comunicación; sin embargo, no todos conocen la verdadera historia de estos seres y la oscura historia que está detrás de ellos. Desde esclavos sin mente hasta comedores de carne insaciables. ¡Acompáñenos en este episodio! Conducen: Jime Díaz, Carlos Medina e Hiroshi Muratalla. Producción: Hiroshi Muratalla. Información de: - La verdadera historia del origen de los “zombis”. History Channel Latino América - Mitología Monstruosa: El Origen de los Zombis. Muy Interesante - El origen de los zombis: la triste historia real detrás del mito de los 'muertos vivientes. 20 Minutos - La extraña historia del origen de los zombis en un rincón del Caribe. BBC Network - Los zombis existen… en Haití. RFI - La evolución de los zombis en la cultura popular. Hipertextual - La "enfermedad zombie" de los venados se extiende en EEUU… Infobae - Estados Unidos está preparado para el apocalipsis zombie y no es broma. VIX - Este es el plan del Pentágono para frenar un apocalipsis zombie. Hipertextual --- This episode is sponsored by · Anchor: The easiest way to make a podcast. https://anchor.fm/app Support this podcast: https://anchor.fm/vocesdellimbo/support

Le club RFI
Le club RFI - L’invitée du Club RFI: la romancière Nathacha Appanah

Le club RFI

Play Episode Listen Later Jul 23, 2020 19:30


Cette semaine, le Club RFI, dans le cadre de son atelier littéraire interactif «L’écume des mots» reçoit Nathacha Appanah, auteur du roman « Le ciel par-dessus le toit », paru aux éditions Gallimard. La romancière répond aux interrogations des élèves du Lycée Nacani Doucouré de Kati Sananfa (Mali) et de Sylvie Hu du Collège Jean Perrin (Vitry-sur-Seine / France). Cette rencontre avec un écrivain francophone permet aux jeunes de dialoguer avec l’auteur autour de son œuvre et de partager ainsi le goût de la lecture et de l’écriture.« Écrire, c’est lire en soi pour écrire en l’autre », Robert Sabatier. Musique : « L’Ombre et la Lumière », Grand Corps Malade. Écoutez la version longue : Présentation : Myriam Guilhot et Éric AmiensRéalisation : Cécile Bonici Remerciements : Élodie Desprès et Modibo Dama, professeurs de français. (Rediffusion du 29 février 2020)

Le club RFI
Le club RFI - L’invitée du Club RFI: la romancière Nathacha Appanah

Le club RFI

Play Episode Listen Later Apr 16, 2020 19:30


Cette semaine, le Club RFI, dans le cadre de son atelier littéraire interactif « L’écume des mots » reçoit Nathacha Appanah, auteur du roman « Le ciel par-dessus le toit », paru aux éditions Gallimard. (Rediffusion) La romancière répond aux interrogations des élèves du Lycée Nacani Doucouré de Kati Sananfa (Mali) et de Sylvie Hu du Collège Jean Perrin (Vitry-sur-Seine / France). Cette rencontre avec un écrivain francophone permet aux jeunes de dialoguer avec l’auteur autour de son œuvre et de partager ainsi le goût de la lecture et de l’écriture.« Écrire, c’est lire en soi pour écrire en l’autre », Robert Sabatier. Musique : « L’Ombre et la Lumière », Grand Corps Malade. Écoutez la version longue : Présentation : Myriam Guilhot et Éric AmiensRéalisation : Cécile Bonici Remerciements : Élodie Desprès et Modibo Dama, professeurs de français. (Rediffusion du 29 février 2020)

Escala en París
Escala en París - [Redifusión] Santiago Amigorena: “Siempre sentí que de mi abuelo había heredado el silencio”

Escala en París

Play Episode Listen Later Apr 8, 2020 13:05


Santiago Amigorena (Buenos Aires, 1962) ha escrito una decena de libros autobiográficos, ha dirigido tres películas y escrito el guion de más de 30. Su último libro ‘Le guétto intérieur’ está teniendo un eco especial. Fue nominado al premio Goncourt, el más importante de la literatura francesa, y va a ser traducido a doce idiomas, entre ellos el español, cuya publicación se espera para mayo (Literatura Random House). En la novela, Amigorena cuenta la historia de su abuelo materno, Vicente Rosenberg, judío polaco, que se instala en Buenos Aires en 1928. En Polonia se quedan la madre de Vicente, Gustava y su hermano que luego quedarán encerrados en el gueto de Varsovia. Como millones de judíos serán asesinados por los nazis durante la segunda guerra mundial. Durante meses, Gustava, que finalmente morirá en el campo de exterminio de Treblinka II, le escribirá cartas a su hijo explicando la situación cada vez más precaria que viven. Ante la incapacidad de poder ayudar a su familia y carcomido por la culpa, Vicente se sumirá por siempre en el silencio, construyendo un muro y encerrándose en su gueto interior. RFI: ¿Cuándo se enteran de que existen estas cartas de Gustava a Vicente y por qué decide escribir su historia? Santiago Amigorena: Las cartas las tenía mi tía en Buenos Aires y mi madre las hizo traducir hace unos cinco años. Las leí en ese momento y enseguida tomó forma la idea de que tenía desde hace mucho tiempo que era hablar sobre el silencio de mi abuelo. Escribí muchos libros que tienen que ver con el silencio y el silencio de mi abuelo es algo que me tendía las manos. RFI: Su abuelo murió cuando usted tenía siete años, apenas lo conoció, ¿cómo consigue recrear sus historia y su personalidad de esos años? SA: Es una novela, hablo de mi abuelo en un momento en que no lo conocí. Lo que yo escribo, cuando es más autobiográfico, más explícito, siempre trato de entender cuál es el eco del pasado en el presente. No es simplemente buscar el pasado y respetarlo totalmente. Entonces, aquí a partir de recuerdos de mi abuelo, recuerdos de mi abuela también, historias que escucho desde siempre, una especie de mitología familiar que hay en todas las familias, todo eso hacía un murmullo y en cierto momento, leyendo las cartas y también un libro de mi primo Martín Caparrós, que escribió sobre este mismo abuelo, pensé que la forma que tenía que tomar la novela eran cuatro años en Buenos Aires entre 1940 y 1944, cuando recibe las cartas y se vuelve muy melancólico y silencioso. RFI: La inquietud mayor de ‘Le guetto intérieur’ es la culpabilidad que siente Vicente Rosenberg por no poder ayudar a sus familiares que están atrapados en el gueto de Varsovia y opta por el silencio. ¿Por qué se calla Vicente? SA: “Me parece que es una reacción que tuvieron muchos sobrevivientes de la Shoah. La particularidad de mi abuelo es que estaba a 12.000 km de distancia de donde ocurría el drama y el silencio en ciertas circunstancias es la única arma que queda. No es una negación de lo que está pasando pero es una expresión de la imposibilidad de hacer cualquier cosa. Mi abuelo, cuando se fue Argentina en 1928, pensaba que si pasaba algo en Europa podría hacer algo para salvar a su familia y lo que pasó es que se dio cuenta demasiado tarde de lo que estaba pasando y en cuanto se dio cuenta era demasiado tarde y no podía salvar más a su madre y a su hermano. RFI: En la novela, Vicente tiene un sueño recurrente en el que se construye un muro a su alrededor y cuando quiere destruirlo se da cuenta de que es su propia piel porque sangra, ese es su gueto interior. SA: Ese es su gueto, es su manera de construir un gueto estando a 12.000 kilómetros de distancia. Es una prolongación del muro del gueto de Varsovia. Eso es una invención. Mi abuelo no me contó ese sueño. RFI: ¿Qué parte de ese silencio y de esa culpabilidad hereda usted de su abuelo? SA: Eso es lo que también está en el inicio del libro. Cómo se puede heredar un silencio, en general lo que se hereda es por una transmisión, por palabras, y yo siempre sentí que de este abuelo lo que había heredado era el silencio y fue esto lo que me hizo escribir cuando empecé a escribir cuando empecé el proyecto autobiográfico de diez libros, fue el silencio y la relación ante el silencio y la escritura, por qué el silencio provoca la escritura y por qué la escritura es una forma de silencio. RFI: ¿Un silencio provocado por una culpabilidad? SA: Cuando uno se mira a sí mismo siempre encuentra culpabilidades. En el libro, en cierto momento, comparo la culpabilidad de mi abuelo con la culpabilidad que pueda haber tenido yo por haber venido a Europa en los años 70 y no haberme quedado en Argentina o en Uruguay, donde vivía en ese momento. Yo tenía entonces 12 años, vine con mis padres, no es mi responsabilidad directamente, no es que huyera de la situación en América del sur en los años 70, pero lo que pasó también es que estaba viviendo en Francia cuando estaba ocurriendo un drama que pasaba en mi país. RFI: Otra de las cuestiones que se plantean en el libro es la de la identidad porque Vicente llega a Buenos Aires en 1928 como polaco, pero enseguida empieza a sentirse argentino y luego judío por el antisemitismo. “¿Qué es lo que hace que nos sintamos una cosa u otra? ¿Y por qué a veces nos sentimos seguros de ser solo una cosa? » escribe en el libro. ¿Le preocupa el tema de la identidad? SA: Sí, me preocupa y me di cuenta escribiéndolo. No era una intención que tenía antes. Pero me di cuenta que incluso ahora con la situación política actual no solo en Francia sino en todas partes, muy seguido se definen identidades y eso impide ser algo que está más vivo que una identidad. Lo que yo siento respecto a mi identidad es que soy un escritor francés, no me gusta cuando me dicen que soy un escritor franco argentino o un escritor argentino afincado en Francia porque mi idioma para escribir, el único, es el francés. Como escritor soy francés, pero si veo un partido de fútbol soy argentino y si estoy con mis hijos soy padre, si estoy con mi mujer, soy amante. Y todas esas cosas, cuando uno trata de definir una sola identidad o si desde fuera nos dan una identidad que nos impide ser todo el resto, es una situación bastante terrible. Lo que hizo el nazismo fue claramente eso, decirles a todos los judíos que solo eran eso, judíos. Pero es algo que sigue pasando hoy en día y que obviamente siento como todo ser humano. RFI: ¿Nunca ha querido escribir en español? ¿No le tienta? SA: Escribí guiones en español, muy de vez en cuando me sale algún poema en español, pero no. Leí mucho más en francés que en español. Llegué a Francia a los 12 años y entonces mis lecturas fueron sobre todo en francés y me parece que la lengua para escribir es la lengua de las lecturas sobre todo. Además en Francia hay algo que no hay en España o en América del sur y es que hay una gran tradición de gente que no es francesa y que escribe en francés. Esto empezó con un escritor polaco, Jan Potocki (1761-1815), hay muchos autores como el rumano Emil Cioran (1911-1995) o el irlandés Samuel Beckett (1906-1989). También me gustó o tratar de formar parte de esta tradición. RFI: En los próximos meses ‘Le guetto intérieur’ se va a publicar en español y el encargado de traducirlo es su primo el escritor y periodista argentino Martín Caparrós, que además también es nieto de Vicente. Es una situación bastante peculiar… SA: Me gustó mucho la idea porque él escribió un libro sobre sus dos abuelos sobre todas sus vidas pero también hablaba de ese momento en el que nuestro abuelo común Vicente Rosenberg recibía las cartas en Buenos Aires. Y apenas leí ese libro, enseguida le dije que algún día iba a escribir un libro sobre este periodo y cuando lo leyó aceptó traducirlo. También se llamará ‘El gueto interior’. Está terminando la traducción ahora, así que si no me traiciona más que eso se llamará así. RFI:¿Qué planes tiene para el 2020? ¿Más guiones, más libros? SA: Los guiones siempre están ahí. Es mi trabajo. Es como ir a la oficina. Y con la escritura de libros, cuando termino un libro, siempre empiezo a escribir el siguiente, antes de que se publique. Apenas le doy un manuscrito a mi editor, ya estoy escribiendo. Así que ya voy por la mitad. RFI: ¿Sigue en la vena autobiográfica o será ficción? SA: Los dos.   #EscalaenParís también está en Facebook. Un programa coordinado por Florencia Valdés y realizado por Souheil Khedir, Mathias Taylor y Vanessa Loiseau.  

Le club RFI
Le club RFI - La première chorale Club RFI dans un camp de réfugiés en RDC (Rediffusion)

Le club RFI

Play Episode Listen Later Apr 3, 2020 19:30


Cette semaine, nous revenons sur la mission effectuée par le Service des Relations avec les Auditeurs et chargés des projets des Clubs RFI, dans un camp de réfugiés à Lusenda, en République Démocratique du Congo, en décembre 2019. Durant cette mission, beaucoup d’activités ont été réalisées en partenariat avec le HCR (Haut-Commissariat des Nations unies aux réfugiés) : création de bibliothèque, mise en place d’un cinéma, tournoi de football… La nouveauté est la création d’une chorale dans le camp pour permettre aux jeunes réfugiés de mettre en lumière leur talent, d’oublier les difficultés du quotidien, et pour renforcer la cohésion sociale entre les réfugiés et la population locale. Une nouvelle expérience que partage avec nous Chrystelle NAMMOUR (chargée des projets Clubs RFI), Daniel RUGAMIKA, responsable du « Chœur d’enfants du Club RFI Bukavu » et deux jeunes réfugiés burundais, membres de la chorale Bella et Fidel. Audrey IATTONI et Sébastien BONIJOL font un point sur les perspectives d’accompagnement des Clubs RFI, pour cette année 2020. (Rediffusion du 8 février 2020) Musique : « Yo Pe » - Innoss'BRéalisation : Cécile BONICI.  Photos : Chrystelle NAMMOUR.

Le club RFI
Le club RFI - L’invitée du Club RFI: la romancière Nathacha Appanah

Le club RFI

Play Episode Listen Later Feb 28, 2020 19:30


Cette semaine, le Club RFI, dans le cadre de son atelier littéraire interactif « L’écume des mots » reçoit Nathacha Appanah, auteur du roman « Le ciel par-dessus le toit », paru aux éditions Gallimard. La romancière répond aux interrogations des élèves du Lycée Nacani Doucouré de Kati Sananfa (Mali) et de Sylvie Hu du Collège Jean Perrin (Vitry-sur-Seine / France). Cette rencontre avec un écrivain francophone permet aux jeunes de dialoguer avec l’auteur autour de son œuvre et de partager ainsi le goût de la lecture et de l’écriture.« Écrire, c’est lire en soi pour écrire en l’autre », Robert Sabatier. Musique : « L’Ombre et la Lumière », Grand Corps Malade. Écoutez la version longue : Présentation : Myriam Guilhot et Éric AmiensRéalisation : Cécile Bonici Remerciements : Élodie Desprès et Modibo Dama, professeurs de français.    

Le club RFI
Le club RFI - La première chorale Club RFI dans un camp de réfugiés en RDC

Le club RFI

Play Episode Listen Later Feb 6, 2020 19:30


Cette semaine, nous revenons sur la mission effectuée par le Service des Relations avec les Auditeurs et chargés des projets des Clubs RFI, dans un camp de réfugiés à Lusenda, en République Démocratique du Congo, en décembre 2019. Durant cette mission, beaucoup d’activités ont été réalisées en partenariat avec le HCR (Haut-Commissariat des Nations Unies aux réfugiés) : création de bibliothèque, mise en place d’un cinéma, tournoi de football… La nouveauté est la création d’une chorale dans le camp pour permettre aux jeunes réfugiés de mettre en lumière leur talent, d’oublier les difficultés du quotidien, et pour renforcer la cohésion sociale entre les réfugiés et la population locale. Une nouvelle expérience que partage avec nous Chrystelle NAMMOUR (chargée des projets Clubs RFI), Daniel RUGAMIKA, responsable du « Chœur d’enfants du Club RFI Bukavu » et deux jeunes réfugiés burundais, membres de la chorale Bella et Fidel. Audrey IATTONI et Sébastien BONIJOL font un point sur les perspectives d’accompagnement des Clubs RFI, pour cette année 2020. Musique : « Yo Pe » - Innoss'BRéalisation : Cécile BONICI.  Photos : Chrystelle NAMMOUR.

Crónica Cultural
Crónica Cultural - 'Luciérnagas', el retrato de un iraní perdido en México

Crónica Cultural

Play Episode Listen Later Jan 23, 2020 2:44


En Francia se estrena esta semana 'Luciérnagas', una película de la cineasta iraní Bani Khoshnoudi. Un largometraje intimista sobre la migración, con el puerto mexicano de Veracruz como telón de fondo. Un iraní perdido en un puerto tropical mexicano de Veracruz. Así podría resumirse 'Luciérnagas', un largometraje luminoso de la directora iraní Bani Khoshnoudi que reside en México.  Su cámara sigue a Ramin, un joven iraní exiliado y que llegó por error a México en un barco de mercancías. El destino de Ramin, un estudiante homosexual, nostálgico y discreto se cruza con el de Guillermo, un ex marero hondureño, en camino hacia EE.UU. Dos personajes aparentemente opuestos pero que tienen en común el haber sufrido de la violencia: Ramin, tiene huellas de tortura mientras que los impactos de balas son visibles en el cuerpo de Guillermo. Antes de su estreno en México y en Francia, 'Luciérnagas' fue seleccionada en tres festivales franceses. En un pequeño departamento del este de París, a pocos días del estreno de ‘Luciérnagas’, Bani Khoshnoudi recibió al reportero de RFI para hablar de su largometraje. RFI: ¿Cómo le surgió la historia de un iraní perdido en Veracruz? Bani Koshnoudi: Es muy particular cómo me llegó la historia. En un primer tiempo me fui a Veracruz de viaje y el lugar me impactó mucho. Tanto el puerto, con toda su carga de historia de migraciones y de la Conquista de México, pues todo está muy aparente en su arquitectura, en su cultura local. Poco después, alguien me mostró un artículo sobre un hombre de Irak un iraquí que había llegado a Veracruz de esa forma equivocándose de barco desde Grecia después de que se le negara su pedido de asilo político. Entonces llegó a Veracruz y pensaba hacer un retrato suyo. Al mismo tiempo pensaba hacer algo sobre la juventud iraní que tuvo que irse para escapar un poco de la represión en Irán después de la revuelta del 2009. Y me interesaba también la comunidad LGBT. De ahí vino el impulso. RFI: ¿Por qué se cruzan en el puerto mexicano de Veracruz los destinos de sus tres personajes, Leti, Guillermo y Ramin? Bani Koshnoudi: Quería mostrar que las migraciones, los exilios tocan a casi cada familia. Veracruz es un lugar muy muy simbólico en ese sentido, de tránsito. El personaje de Leti, por ejemplo, tiene familia que vino de Líbano. No está buscando irse, pero su novio sí. Una historia típica de un hombre mexicano que quiere ir a trabajar en los Estados Unidos. Guillermo es un Centroamericano está pasando por Veracruz y Ramin no sabes todavía a donde va. Me parecía importante mostrar cómo funciona la migración hoy en día: es caótica. La gente busca cualquier forma para irse, por varias razones, principalmente por la violencia, sea política o económica. RFI: La escena de apertura de la película es muy llamativa: es un campo de piñas. ¿Por qué haber elegido una escena de vegetación para abrir la película? Bani Koshnoudi: Era importante para mi concentrarme sobre la experiencia del migrante que, por lo general es la del trabajo duro que muchas veces no tiene nada que ver con la vida de uno. El personaje de Ramin es estudiante, nunca ha trabajado con sus manos y se encuentra en ese contexto con las piñas que le pican y le cortan las manos. Quizá era también un homenaje también al trabajador migrante en todo el mundo porque son los que hacen el trabajo duro que nunca vemos. Quería demostrar que hay una belleza, pero hay una violencia al mismo en esa condición.

Le club RFI
Le club RFI - Le Club RFI, la dernière de l’année 2019

Le club RFI

Play Episode Listen Later Dec 27, 2019 19:30


Les membres des Clubs RFI Ahmed Njikam (Cameroun) et Stanislas Langanfin (Bénin), ils font le bilan de l’année écoulée et prennent des résolutions pour 2020.Musiques : « Profitons de la vie » Dj Léo et Sapologie DJ Kenny. Réalisation :   Cécile Bonici.

Francia hoy
Francia hoy - La reforma de las jubilaciones, cara visible de la inquietud social en Francia

Francia hoy

Play Episode Listen Later Dec 16, 2019 14:38


En Francia, el proyecto de reforma de las jubilaciones ha generado una gran ola de protestas. Objeto de profundo desamor, esta reforma pareciera cristalizar todos los descontentos de la sociedad francesa, no solo los temores de pérdida de poder adquisitivo, sino también la posibilidad de proyectarse al futuro. Sumado a una desconfianza creciente en los representantes políticos y el estado. Michel Vakaloulis, economista, doctor en filosofía y profesor de Ciencias políticas en la Universidad de Paris 8 explica a RFI: "La reforma de las jubilaciones cristaliza diversas inquietudes, más allá de la cuestión de la capacidad de proyectarse en el futuro. En primer lugar, el poder de compra. Inquietud frente al hecho de que, no solo en Francia sino a nivel europeo e internacional, asistimos a un desmoronamiento de los puntos de referencia tradicionales: a la vez la economía, las instituciones del estado, lo que antes se llamaba ‘social’…, los puntos de anclaje tradicionales…, la desaparición del sistema salariado es muy significativa, con la uberización de sectores enteros de la economía. Los puntos de anclaje se fragilizan o simplemente desaparecen. En consecuencia, la cuestión de las jubilaciones, la capacidad de proyectarse en el futuro; cristaliza una serie de inquietudes de orden económico, social y también político. En el sentido de la confianza que merece el estado y su capacidad de integrar a toda la gente, garantizándoles una vida social digna de ese nombre." Para Federico Vacas, director adjunto de la consultora IPSOS. la pregunta que se hacen los franceses es: "Cómo va a evolucionar el modelo de las jubilaciones, -que son un pilar del modelo social francés-, en un contexto en el que las preocupaciones en torno al poder adquisitivo son muy importantes y las inquietudes hacia el futuro son cada vez más fuertes." Un futuro que a la luz de la actualidad, con el Brexit, la robotización y la inteligencia artificial, o el quiebre del esquema asalariado tradicional provocado por la "uberización" de la economía; pareciera cada vez más inquietante. A lo cual se suma a una clase política y un estado que parecieran incapaces de garantizar un mundo seguro a sus ciudadanos. Fenómenos que según Michel Vakaloulis, acreditan la idea de que, frente a las mutaciones sociales y civilizacionales que se avecinan, no existe un horizonte de esperanza. Los franceses en todo caso por el momento no parecen percibirlo, una ausencia de futuro que para algunos exige una confrontación política como explica Lauriane Bouvet, docente de la Universidad de Grenoble: "Examinando esta reforma de las jubilaciones, percibimos un proyecto de sociedad que busca quebrar las grandes conquistas sociales de la postguerra" Para Maryse Esterle, profesora investigadora de la Universidad de Artois, en el norte de Francia, este proyecto de reforma de las jubilaciones presentado por el gobierno de Emmanuel Macron, ha sido para muchos franceses: "La gota que rebalsó el vaso. Esta tendencia a privatizar lo que antes era propiedad pública, es una tendencia muy fuerte y al mismo tiempo se observa que las condiciones de vida se degradan y las desigualdades progresan, todo esto genera, un movimiento muy fuerte contra el gobierno. Actualmente en el planeta hay muchos focos de protestas, como hemos visto en América Latina, no sé si la gente que protesta en Francia se pregunta si puede haber un vínculo. Pero es cierto que el movimiento del año pasado de los chalecos amarillos, tuvo un impacto simbólico muy fuerte en todo el mundo y ahora, lo que pasa en Francia es observado atentamente más allá de las fronteras". Federico Vacas, de la consultora IPSOS, afirma que el descontento francés se inscribe claramente en un movimiento más amplio. "Tradicionalmente Francia es un país de movilizaciones y de protestas sociales muy marcadas, pero esto también se inscribe en un movimiento más amplio, mundial, relacionado con estas inquietudes de cómo va a evolucionar la vida de las mayorías en las distintas sociedades, lo vemos en América Latina o Medio Oriente. Este descontento francés se inscribe en un movimiento más amplio de inquietud hacia el futuro.”

Una vuelta al mundo
¿Cómo trabajan los voluntarios que rescatan inmigrantes en el Mediterráneo?

Una vuelta al mundo

Play Episode Listen Later Jul 8, 2019 28:32


La detención en Italia de la capitana de una ONG por rescatar  inmigrantes en el Mediterráneo generó una tormenta política en Europa. El caso evidenció la difícil situación que sufren los voluntarios que salen al mar en busca de migrantes que están a punto de ahogarse. Las ONGs, que atienden  las emergencias marítimas, denuncian ser víctimas de la estrategia del miedo y de las imputaciones legales de algunos gobiernos europeos. Esteban Taroni es un guardavida argentino que trabaja hace 10 meses con la ONG española Proactiva Open Arms. Él relató al programa Una Vuelta al Mundo cómo son las tareas de rescate y remarcó que "lo que sucede en el  Mediterráneo es una emergencia humanitaria". También en programa de esta semana: * Irán confirmó oficialmente, su intención de superar el límite impuesto a sus reservas de uranio enriquecido por el acuerdo firmado en 2015. ¿Qué significa esta decisión en el medio de la escalada de tensión? Lo analiza RFI * La crisis en la frontera sur estadounidense volvió a conmocionar al mundo al difundirse la foto de un padre migrante salvadoreño y su hija de dos años muertos ahogados a orillas del río Grande en Texas. Los detalles los trae Radio Nacional de España. * El restaurante Mirazur, ubicado en el sureste de Francia, fue elegido como mejor el mundo. Su creador y dueño es el argentino Mauro Colagreco. En Una vuelta al mundo, el  chef cuenta los secretos detrás de Mirazur. Una Vuelta al Mundo recorre durante media hora las noticias internacionales más destacadas de la semana junto a  nuestras emisoras asociadas Radio Nacional de España, Radio Francia Internacional, Radio Nacional de Paraguay. El programa es un espacio de encuentro entre todas estas radios y con ellas analiza lo que pasó con una mirada distinta, fuera de la agenda dura y urgente. Staff: ·         Cecilia Diwan, en la conducción ·         Christian Brennan, en la producción general ·         Diego Rosato, en la operación