Capital of Georgia
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Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnementUne émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le 7 février 2025.Avec cette semaine :Thorniké Gordadzé, chercheur, universitaire, spécialiste du Caucase.Béatrice Giblin, directrice de la revue Hérodote et fondatrice de l'Institut Français de Géopolitique.Nicole Gnesotto, vice-présidente de l'Institut Jacques Delors.Lionel Zinsou, ancien Premier ministre du Bénin et président de la fondation Terra Nova.THÉMATIQUE : LE CAUCASE, AVEC THORNIKÉ GORDADZÉThorniké Gordadzé est chercheur et universitaire. Franco-géorgien, il a dirigé le centre de recherche et d'études de l'Institut des hautes études de défense nationale ; il a également joué un rôle politique, comme ministre d'État pour l'intégration européenne et euro-atlantique de la République de Géorgie. Il enseigne actuellement à l'Institut d'études politiques de Paris et est chargé de programme pour le voisinage oriental et la mer Noire à l'Institut Jacques Delors.Le Caucase a toujours fait partie des zones d'influence russes puis soviétiques. L'intégration dans l'URSS des Républiques soviétiques de Géorgie, d'Arménie et d'Azerbaïdjan a ensuite permis à la Russie de contrôler entièrement cette région, gagnant ainsi un précieux accès à la mer Noire. Depuis la chute de l'Union soviétique, l'influence russe est partout remise en cause, en particulier sous la pression de révolutions populaires : révolution des roses en Géorgie, révolution orange puis de Maïdan en Ukraine. Le pays maintient néanmoins des liens forts avec ses anciens protecteurs, notamment par le biais de l'Organisation du traité de sécurité collective.Face à une population supportant de plus en plus mal le joug de Moscou, de nombreux pays ont fait le choix d'un tournant autoritaire pro-russe. Dans un entretien accordé en octobre 2024 au journal Libération, l'ex-présidente de la Géorgie, Salomé Zourabichvili, déclarait que le pays « [faisait] face au vol manifeste des élections », après la victoire contestée du parti pro-russe au pouvoir Rêve géorgien lors des élections législatives d'octobre 2024. Depuis, Mme Zourabichvili mène la contestation face au pouvoir en place. Depuis près de deux mois, de nombreux Géorgiens manifestent tous les soirs à Tbilissi, la capitale, pour protester contre un scrutin entaché d'irrégularités. Alors que la Russie occupe toujours militairement environ 20% de l'ancienne République soviétique, le Rêve géorgien, dirigé par le milliardaire Bidzina Ivanichvili, continue de promulguer des lois de plus en plus restrictives, éloignant un peu plus la perspective d'une adhésion à l'Union européenne.La Géorgie n'est pas le seul pays caucasien où l'influence de la Russie décline. La conquête du plateau du Haut-Karabakh par l'Azerbaïdjan en 2020, au cours d'une guerre brève mais sanglante, a révélé la faiblesse de Moscou qui n'a pas su protéger son traditionnel allié arménien. Le grand vainqueur de cette guerre a été l'Azerbaïdjan, qui a profité de son partenariat avec la Turquie pour prendre le dessus sur son voisin. Les relations entre Moscou et Bakou se sont encore dégradées avec la destruction en vol, par un tir russe, d'un avion de la compagnie Azerbaijan Airlines. Cet incident a été l'occasion pour Bakou de réaffirmer son rôle de puissance régionale, le pays étant riche de ses ressources pétrolières et gazières qu'elle exporte notamment vers l'Union européenne.Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frDistribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
(00:46) David Diehl ist Künstler – bekannt geworden mit seinen Heiligenbildern von Fussball-Stars wie Maradona, Messi und Ronaldo. Heute war er unser Gast. Weitere Themen: (13:26) Das Georgische Kulturfestival «Brücke Zürich – Tbilissi» will eine Verbindung herstellen zwischen der Schweiz und Georgien. (17:49) Kinostart von Electric Child: Science-Fiction made in Switzerland. (22:03) Fumetto Comic-Festival in Luzern: Olivier Schrauwen begeistert mit surrealer Alltagsbanalität in seiner Graphic Novel «Sonntag». (26:40) Valle Bavona öffnet nach Monaten wieder für Touristen und erhält Landschaftsschutzpreis.
Samedi 8 mars, cela fera cent jours que la population géorgienne descend quotidiennement dans les rues. Les Géorgiens n'ont toujours pas interrompu leur mouvement, car ils ne souhaitent pas renoncer à leur avenir européen, inscrit dans la constitution depuis que cette ancienne République soviétique a accédé à l'indépendance, en 1991.Or, ces derniers mois, le gouvernement géorgien semble avoir enterré définitivement cette perspective. Loi contre les « agents de l'étranger » calquée sur un texte de loi russe, élections législatives frauduleuses, suspension du processus d'adhésion à l'Union européenne : la série de mesures prises par le pouvoir esquisse les contours d'un régime autoritaire qui se rapproche de plus en plus de Moscou.Journaliste au service international du Monde, Faustine Vincent couvre l'Europe de l'Est, et notamment la Géorgie. Dans cet épisode du podcast « L'Heure du Monde », elle retrace ce tournant de l'histoire géorgienne.Un épisode de Marion Bothorel. Réalisation et musiques : Amandine Robillard. Présentation et rédaction en chef : Jean-Guillaume Santi. Remerciements pour le reportage de Faustine Vincent à Irma Inaridze. Dans cet épisode : extraits d'interviews enregistrées lors de manifestations à Tbilissi, en décembre 2024, d'une interview de Sergo Gambachidzé et d'un entretien de Salomé Zourabichvili, réalisés par Faustine Vincent.Cet épisode a été publié le 6 mars 2025.---Pour soutenir "L'Heure du Monde" et notre rédaction, abonnez-vous sur abopodcast.lemonde.fr Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d'informations.
Un thriller qui castagne dans les faubourgs de Nice, un parfum géorgien sur les écrans français, un amour du cinéma léché, bienvenue au pays d'Akaki Popkhadze. Un nom qui castagne lui aussi, venu des montagnes caucasiennes, enneigées, orthodoxes, patriarcales. Qu'est-ce qui fait une signature au cinéma ? Dans le cas de Popkhadze - 33 ans, scénariste réalisateur de «Brûle le sang», un premier long métrage très maîtrisé - dans son cas, sans doute un chemin de vie, de croyances et une concentration de geek du 7ème art.Au menu de cette conversation à l'humeur un peu traînante, de la Russie, Tarkovsky, le nouveau testament, Robert Bresson et l'accent d'une grand-mère nommée Daredjane. Et là, on peut dire que c'est signé Akaki … Aka pour les intimes.
Un thriller qui castagne dans les faubourgs de Nice, un parfum géorgien sur les écrans français, un amour du cinéma léché, bienvenue au pays d'Akaki Popkhadze. Un nom qui castagne lui aussi, venu des montagnes caucasiennes, enneigées, orthodoxes, patriarcales. Qu'est-ce qui fait une signature au cinéma ? Dans le cas de Popkhadze - 33 ans, scénariste réalisateur de «Brûle le sang», un premier long métrage très maîtrisé - dans son cas, sans doute un chemin de vie, de croyances et une concentration de geek du 7ème art.Au menu de cette conversation à l'humeur un peu traînante, de la Russie, Tarkovsky, le nouveau testament, Robert Bresson et l'accent d'une grand-mère nommée Daredjane. Et là, on peut dire que c'est signé Akaki … Aka pour les intimes.
Na capital da Geórgia, quem luta pela liberdade sai todas as noites para se manifestar. A SIC enviou uma equipa de reportagem a Tbilissi e vai mostrar no Jornal da Noite desta quinta-feira como os georgianos resistem a um destino traçado e como os russos estão a ocupar parte do país e as melhores zonas da capital. Neste episódio, conversamos com a jornalista Susana André.See omnystudio.com/listener for privacy information.
durée : 00:25:23 - Lisa Batiashvili, violoniste (1/5) - par : Judith Chaine - Dans le public comme chez les professionnels du monde musical, on apprécie la finesse de son jeu et son phrasé hors-norme. Lisa Batiashvili est l'une des violonistes les plus prisées sur la scène internationale. La violoniste d'origine géorgienne se confie sur son extraordinaire parcours. - réalisé par : Adrien Roch
durée : 00:25:06 - Lisa Batiashvili, violoniste (2/5) - par : Judith Chaine - Dans le public comme chez les professionnels du monde musical, on apprécie la finesse de son jeu et son phrasé hors-norme. Lisa Batiashvili est l'une des violonistes les plus prisées sur la scène internationale. La violoniste d'origine géorgienne se confie sur son extraordinaire parcours. - réalisé par : Adrien Roch
durée : 00:25:14 - Lisa Batiashvili, violoniste (3/5) - par : Judith Chaine - Dans le public comme chez les professionnels du monde musical, on apprécie la finesse de son jeu et son phrasé hors-norme. Lisa Batiashvili est l'une des violonistes les plus prisées sur la scène internationale. La violoniste d'origine géorgienne se confie sur son extraordinaire parcours. - réalisé par : Adrien Roch
durée : 00:25:14 - Lisa Batiashvili, violoniste (4/5) - par : Judith Chaine - Dans le public comme chez les professionnels du monde musical, on apprécie la finesse de son jeu et son phrasé hors-norme. Lisa Batiashvili est l'une des violonistes les plus prisées sur la scène internationale. La violoniste d'origine géorgienne se confie sur son extraordinaire parcours. - réalisé par : Adrien Roch
durée : 00:25:20 - Lisa Batiashvili, violoniste (5/5) - par : Judith Chaine - Dans le public comme chez les professionnels du monde musical, on apprécie la finesse de son jeu et son phrasé hors-norme. Lisa Batiashvili est l'une des violonistes les plus prisées sur la scène internationale. La violoniste d'origine géorgienne se confie sur son extraordinaire parcours. - réalisé par : Adrien Roch
durée : 00:03:18 - Sous les radars - par : Sébastien LAUGENIE - Le chef d'un parti pro-européen et un ancien maire de Tbilissi ont été arrêtés ce dimanche. Bruxelles dénonce "la répression brutale de manifestants pacifiques" par le pouvoir pro-russe, accusé par les manifestants d'avoir truqué les élections législatives d'octobre.
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durée : 00:03:18 - Sous les radars - par : Sébastien LAUGENIE - Le chef d'un parti pro-européen et un ancien maire de Tbilissi ont été arrêtés ce dimanche. Bruxelles dénonce "la répression brutale de manifestants pacifiques" par le pouvoir pro-russe, accusé par les manifestants d'avoir truqué les élections législatives d'octobre.
Géorgie, le nouveau président Mikhaïl Kavelachvili a été investi ce matin à Tbilissi, dans un Parlement fermé à huit clos. De son côté, la cheffe de l'État sortante Salomé Zourabichvili, pro-européenne a quitté le Palais présidentiel d'Orbeliani tout en promettant de continuer la lutte. Sur le front de la mobilisation, les manifestations redoublent d'intensité, le bras de fer continue. Quelle peut-être l'issue de cette crise politique ? Thorniké Gordadzé, ancien ministre géorgien en charge des Relations avec l'Union européenne et chercheur à l'Institut Jacques Delors est l'invité international de la mi-journée de RFI. L'épilogue de ce bras de fer passe par « l'organisation de nouvelles élections avec une nouvelle administration électorale », estime t-il. RFI : Salomé Zourabichvili avait promis de ne pas rendre son mandat sans l'organisation de nouvelles élections législatives. Finalement, ce matin, elle a quitté le Palais. Elle promet en même temps de continuer la lutte. Comment est-ce que vous interprétez ce court discours de la présidente sortante ?Thorniké Gordadzé : Dans les jours qui ont précédé cette journée du 29 décembre, elle faisait comprendre déjà qu'elle n'allait pas se battre pour conserver le contrôle du palais présidentiel, donc ce lieu physique, à l'opposition. Et toute la société également partage cet avis, qu'il ne fallait pas procéder à l'escalade avec le gouvernement, qui était prêt à utiliser la force et à sortir la présidente par la force. Donc finalement, la présidente a déclaré, qu'elle resterait présidente et que ce pouvoir résidait en sa personne et en la légitimité populaire qu'elle a toujours. Et l'intronisation du nouveau président par le Rêve géorgien dans un Parlement fermé, à huis clos, où étaient présents seulement les membres du Rêve géorgien accompagnés de quelques personnalités du monde de l'Église, contrastait vraiment avec son discours devant des milliers de Géorgiens. Et aussi devant cette chaîne humaine qui a été organisée hier par des dizaines de milliers de Géorgiens avec les drapeaux européens dans la ville de Tbilissi.Depuis deux mois maintenant, ces Géorgiens manifestent dans une quarantaine de villes, grandes et petites villes, de ce pays de 3,7 millions d'habitants pour montrer qu'ils ne sont pas d'accord avec ces élections falsifiées, avec ce Parlement et ce gouvernement illégitime qui, de plus, a rompu le processus d'intégration européenne — qui représentait depuis l'indépendance de ce pays l'objectif géopolitique numéro un. Vous évoquiez les manifestations quotidiennes. Salomé Zourabichvili elle-même avait participé à ces manifestations, qu'est-ce qui va se passer maintenant, selon vous ? Que va devenir ce mouvement ? Comment le bras de fer va continuer ? Ce mouvement va continuer. Les gens ont conscience que tout est dans la durée, tout est dans la résilience de ce mouvement. Ça porte ses fruits : il y a eu plusieurs petites victoires, notamment le début de l'érosion du socle de ce pouvoir qui réside dans le contrôle de l'administration, de la bureaucratie et de l'appareil répressif. On a vu une série de démissions, notamment au sein du ministère des Affaires étrangères, où six ambassadeurs et un adjoint du ministre ont démissionné. Il y a eu d'autres démissions dans d'autres ministères, avec des lettres et des pétitions signées par les employés du secteur public. On a vu récemment un très haut gradé du ministère de l'Intérieur, notamment celui du département qui s'occupe justement des actions anti-émeute, fuir à l'étranger et publier des interviews où il dénonce l'utilisation de l'usage de la force disproportionnée. Des ordres qui viennent directement de Moscou d'après lui, d'après l'interview qu'il a donné au journal Bild, journal allemand. C'est assez inquiétant, mais on voit que la légitimité de ce gouvernement se réduit de plus en plus et beaucoup de Géorgiens comptent sur les pressions venant de l'extérieur. À lire aussiGéorgie: prestation de serment à huis clos pour le nouveau président Mikhaïl KavelachviliSachant que les États-Unis ont récemment adopté des sanctions contre le milliardaire Bidzina Ivanichvili. Quel peut être l'impact de ces sanctions ? C'est très important parce que, aujourd'hui, la communauté internationale - en tout cas les pays démocratiques - ne reconnaissent pas le nouveau président ni le nouveau gouvernement. Ils s'adressent à eux comme ils s'adresseraient aux représentants du parti Rêve géorgien. Les Américains ont adopté, le département du Trésor, des sanctions financières qui sont très dures à l'encontre du véritable patron du pays, le milliardaire Ivanichvili. Ils ont mis également le ministre de l'Intérieur et son adjoint dans la liste Magnitski, qui est une liste qui frappe encore plus durement ceux qui sont accusés de violations massives des droits de l'homme. Ces sanctions, avec les actions populaires dans la rue et aussi la mobilisation récente du milieu des affaires du pays, feront que, on l'espère, le gouvernement va reculer et va accepter le fait que la seule sortie de cette crise, c'est l'organisation de nouvelles élections avec une nouvelle administration électorale. Parce que l'actuelle administration électorale est complètement contrôlée par le parti au pouvoir et ce sont eux qui ont organisé cette fraude massive. Et qu'est-ce que vous pensez de la position de l'Union européenne ? On sent des dissensions au sein de l'UE. Vous attendez une position plus ferme, plus claire ?Évidemment, on attend beaucoup de l'Union européenne parce que la Géorgie est un pays candidat. Si c'était un pays situé sur un autre continent, sans aucune perspective européenne, on a l'habitude de voir la passivité de l'Union européenne. Mais là, il s'agit d'un pays qui est candidat à l'adhésion à l'Union européenne. Et les dissensions, ce sont principalement toujours les mêmes. C'est la Hongrie de Viktor Orban, maintenant accompagnée de la Slovaquie de Fico, qui bloquent les sanctions contre les dirigeants géorgiens.Mais les pays membres de l'Union européenne prennent des sanctions beaucoup plus décisives sur le plan individuel. Les pays Baltes, la Pologne, ont annoncé qu'ils prendraient des sanctions. On peut progresser dans cette direction, c'est-à-dire des décisions individuelles des pays membres. Mais je n'exclus pas que dans les prochaines réunions du Conseil des affaires étrangères à Bruxelles, mais aussi lors des réunions du Conseil européen, des décisions unanimes seront prises avec la résistance, peut-être, de la Hongrie. Mais on sait que, au final, quand on exerce la pression sur Viktor Orban, il accepte, en échange de quelque chose, de ne pas bloquer les décisions des 27. À lire aussiGéorgie: Salomé Zourabichvili affirme être «la seule présidente légitime»Parallèlement, Mikhaïl Kavelachvili a donc été investi tout à l'heure. Ancien footballeur connu pour ses positions ultraconservatrices et aussi anti-occidentales, on a vu des manifestants ces derniers jours réclamer qu'il sorte ses diplômes, notamment, et critiquer son manque d'éducation. Quelle attitude, à votre avis, va-t-il adopter pour ses premiers pas de président, même contesté ? Le problème, c'est que non seulement il n'a aucun diplôme, mais c'est aussi que Monsieur Mikhaïl Kavelachvili n'est pas une figure politique. Il a été choisi, à la surprise générale, y compris des représentants du Rêve géorgien, par le milliardaire Bidzina Ivanichvili — qui est encore une fois la personne qui est vraiment en charge du pays, de façon totalement informelle. Bidzina Ivanichvili a choisi cette personne justement pour ses qualités, ou pour ses défauts, parce qu'il ne veut pas qu'il y ait une autre source de pouvoir que sa personne dans ce pays. Il a favorisé, depuis qu'il a le pouvoir, la désinstitutionnalisation de ce pays. Et la présidence de la République, c'était la dernière institution qui lui échappait et il a mis la personne la moins qualifiée, ou la moins adéquate, à ce poste pour disqualifier complètement cette institution de la gouvernance du pays.Donc malheureusement, ces décisions n'intéressent pas beaucoup les Géorgiens, parce que ça sera finalement les pas, ou les décisions, de Bidzina Ivanichvili qui importent. D'ailleurs, récemment, quand le président français Emmanuel Macron a essayé d'influencer un petit peu la situation, de voir la sortie de la crise géorgienne, il s'est adressé directement à cet homme qui n'a aucune fonction officielle, et non pas au Premier ministre géorgien qui n'est pas reconnu parce qu'il est élu suite à un suffrage fortement contesté. Donc le pays est gouverné de façon informelle par le milliardaire Ivanichvili et ce sont ses décisions qui importent. Vous dites que le mouvement de protestation va continuer. Notre envoyé spécial racontait ce matin sur l'antenne qu'après le discours de Salomé Zourabichvili, les manifestants s'étaient rapidement dispersés. Ils se sont retrouvés un petit peu après. Est-ce qu'il y a eu une attente de "consignes" de la part de ces manifestants d'un ou d'une leader ? Est-ce que Salomé Zourabichvili va rester cette figure de proue ? Est-ce qu'il pourrait y en avoir d'autres ? Sachant que le gouvernement, on l'imagine, a tout intérêt à ce que cela s'essouffle. Alors d'avoir un leader, ça a des avantages, mais aussi des désavantages. Oui, il faudrait des leaders qui influencent un peu la mobilisation, qui aient un plan. Jusqu'à maintenant, ça se fait de façon complètement informelle par les groupes qui se créent sur les réseaux sociaux. Mais c'est effectivement assez efficace. Le désavantage, c'est que dès qu'il y a un leader très fortement identifié, les autorités essayent de l'arrêter, de l'accuser. D'abord, il passe par les accusations de la propagande du régime et de tous les mots — trahison, d'être à la solde des étrangers, etc —. Ensuite, ils essayent de tout faire pour mettre cette personne derrière les barreaux. Donc jusqu'à maintenant, ce mouvement ne s'essouffle pas malgré l'absence de leaders clairement identifiés. Madame Zourabichvili, c'est l'institution, elle incarne les institutions du pays. Ce qui est curieux, c'est qu'aujourd'hui, elle est soutenue par les gens qui n'ont pas voté pour elle. Elle a été élue en 2018 par le Rêve géorgien, c'est le paradoxe de la situation. Elle s'en est détachée. Les gens qui la soutiennent aujourd'hui sont des gens qui n'ont pas voté pour elle, mais ils soutiennent l'institution parce que c'est la dernière institution qui a été élue démocratiquement.À lire aussiGéorgie: dernière manifestation à la veille de l'investiture de Mikhaïl Kavelachvili
Alors que les manifestations perdurent depuis plus de deux semaines contre la décision du gouvernement de suspendre jusqu'à 2028 les négociations d'adhésion de la Géorgie à l'Union européenne, l'ex-footballeur Mikhaïl Kavelachvili a été élu samedi 14 décembre pour succéder à la présidente pro-européenne Salomé Zourabichvili. Quarante-six sélections, neuf buts en équipe nationale, sacré trois fois champion de Géorgie avec le Dinamo Tbilissi… Mikhaïl Kavelachvili, 53 ans, est considéré dans son pays comme un des attaquants les plus talentueux de sa génération. Passé par Manchester City, il a fait carrière dans des clubs suisses — du Grasshopper Zurich au FC Bâle — avant de retirer ses crampons en 2007. Reconverti en agent, pour aider ses jeunes compatriotes à partir jouer à l'étranger, il brigue en 2015 la présidence de la Fédération géorgienne de football. Mais, faute de diplômes suffisants (il n'a pas fait d'études supérieures), il est écarté de ce poste.C'est alors qu'il bascule en politique : en 2016, il devient député pour Le Rêve géorgien, un parti national-populiste fondé par l'oligarque Bidzina Ivanichvili, qui a fait fortune en Russie et est devenu en une dizaine d'années le véritable homme fort du pays.S'il n'a a priori pas le CV pour être président, il est un fidèle du parti et a le physique de l'emploi. « Le Rêve géorgien utilise beaucoup le sport dans sa propagande », constate Thorniké Gordadzé, ancien ministre de l'Intégration européenne entre 2010-2012, et chercheur à l'Institut Jacques Delors et au sein du think tank géorgien Gnomon Wise. « Parmi les députés du Rêve géorgien, il y a des haltérophiles, des rugbymen, des joueurs de basket, plusieurs footballeurs, des lutteurs. C'est un parti populiste qui capitalise beaucoup sur la renommée des sportifs géorgiens. Kavelachvili fait partie de cette stratégie. »Footballeur devenu député d'extrême droiteEn tant que député, Mikhaïl Kavelachvili a notamment défendu la loi dite « des agents étrangers », calquée sur la Russie, selon laquelle les ONG qui reçoivent plus de 20 % de leur financement de l'étranger doivent s'enregistrer en tant « qu'organisations servant les intérêts d'une puissance étrangère. » Une décision adoptée par la majorité parlementaire du Rêve géorgien qui avait provoqué des manifestations massives à Tbilissi au printemps 2024. « Mikhaïl Kavelachvili représente l'aile la plus radicale du Rêve géorgien, juge Thorniké Gordadzé. Il faisait même partie d'un groupe de députés qui étaient les avant-coureurs de la stratégie anti-occidentale et anti-européenne du Rêve géorgien. Ils ont repris la rhétorique, le narratif russe sur la menace LGBTQ+, sur l'Europe et les États-Unis comme étant les ennemis des traditions géorgiennes, et les occidentaux comme étant promoteurs et instigateurs de la guerre en Ukraine… Il est de cette mouvance. »Pour la première fois, le futur président n'est pas élu au suffrage universel direct, mais nommé par une Commission électorale d'élus, suite à un changement constitutionnel décidé en 2017 à la demande du Rêve géorgien. Ainsi, le parti au pouvoir contrôlera la dernière institution qui lui échappait encore. En effet, l'actuelle présidente, Salomé Zourabichvili, une diplomate pro-européenne, est devenue la porte-voix de ceux qui s'opposent à l'éloignement de la trajectoire européenne de la Géorgie, acté par l'actuel Premier ministre, Irakli Kobakhidzé, qui a annoncé il y a deux semaines reporter l'adhésion de la Géorgie à l'UE à 2028. Une décision qui a déclenché de nouvelles manifestations massives à Tbilissi et dans tout le pays, soutenues par Salomé Zourabichvili qui réclame de nouvelles élections depuis les législatives du 26 octobre, entachées de fraudes. À lire aussiSalomé Zourabichvili, présidente de la Géorgie: «Je reste la seule institution indépendante et légitime» Président : une fonction symbolique qui tombe dans l'escarcelle du pouvoir« Depuis que le Rêve géorgien est au pouvoir, nous avons eu deux présidents de la République. Les deux ont fini par prendre leurs distances et s'opposer à Bidzina Ivanichvili, qui dirige le pays comme son entreprise et ne tolère pas d'indépendance d'esprit, estime Thorniké Gordadzé, qui ne cache pas son opposition au pouvoir en place. Donc, cette fois, Ivanichvili a choisi Mikhaïl Kavelachvili, parce qu'il n'a pas les compétences, qu'il lui est fidèle et ne se servira pas de l'institution contre lui. »Le mandat de Salomé Zourabichvili arrivant à son terme le 29 décembre, « il n'est pas très étonnant que le Rêve géorgien choisisse une personnalité plus favorable à la ligne du gouvernement », nuance Taline Ter Minassian, directrice de l'Observatoire des États post-soviétiques. Elle souligne que « malgré les sincères aspirations d'une partie de la population à rejoindre l'Union européenne, la Géorgie reste très dépendante de la Russie » dans ses approvisionnements en blé ou en gaz naturel, ainsi que pour l'exportation de son vin.Selon cette spécialiste des pays du Caucase, au-delà des questions idéologiques qui divisent le pays et des soupçons de fraude électorale non élucidés, le gouvernement géorgien actuel défend une posture pragmatique, de realpolitik, au vu de la géographie et des intérêts vitaux de la Géorgie.Quel futur pour la contestation ?La présidence en Géorgie est une fonction essentiellement symbolique, aux ressources très limitées. Mais il lui reste des prérogatives, garanties par la Constitution. Notamment une qui pourrait s'avérer déterminante pour l'avenir de la contestation dans les rues : si le gouvernement souhaitait décréter l'état d'urgence, pour imposer un couvre-feu par exemple — et ainsi faire taire la contestation de manière légale — il aurait besoin de la signature du président.Une signature impossible à obtenir de l'actuelle présidente pro-européenne, Salomé Zourabichvili, qui a par ailleurs déclaré qu'elle ne quittera pas le palais présidentiel tant que de nouvelles élections législatives ne sont pas convoquées, le Parlement élu étant « illégitime » selon elle et, par extension, le président choisi par un collège électoral le 14 décembre l'est également. Une position que n'a pas manqué de critiquer le président élu, Mikhaïl Kavelachvili : « Le président actuel a ouvertement insulté et méprisé notre document le plus important, la Constitution de la Géorgie, et continue de la violer à ce jour. En conséquence, notre société s'est divisée. La radicalisation et la polarisation sont alimentées, d'autant plus que nos "amis" malveillants contribuent à exacerber ce processus. »La Géorgie aura-t-elle deux présidents ? Les prochaines semaines risquent d'être mouvementées.À écouter dans GéopolitiqueGéorgie, la fin du rêve européen ?
Cela fait à présent deux semaines que les rassemblements se poursuivent en Géorgie contre la politique pro-russe du gouvernement, dans la capitale Tbilissi, mais aussi dans des villes de province. GéorgieLes manifestations ont commencé après l'annonce du gel du processus d'intégration à l'Union européenne le 28 novembre par le Premier ministre. À Tbilissi, la répression des manifestants est brutale, plus de 400 personnes ont été arrêtées, les trois quarts d'entre elles ont été brutalisées par les forces de l'ordre. Le mouvement résiste néanmoins, animé par une forte aspiration à se rapprocher des Occidentaux et grâce à son organisation, très décentralisée et autonome, ce qui fait à la fois sa force et sa faiblesse. Reportage à Tbilissi, Régis Genté. Syriens d'EuropeLa plus grande communauté syrienne d'Europe se trouve en Allemagne, elle compte plus de 970 000 personnes, dont la très grande majorité est arrivée après 2015, lorsque la chancelière allemande de l'époque Angela Merkel a ouvert les portes du pays. Et depuis dimanche (8 décembre 2024) et la chute de Bachar el-Assad, les Syriens installés dans le pays traversent des sentiments variés, entre joie, incertitude et pour certains une déception face aux débats politiques qui les concernent. Reportage à Berlin, Delphine Nerbollier. Dans plusieurs pays d'Europe, des procédures sont déjà en cours pour juger les crimes de guerre de responsables syriens.Le mouvement Hayat Tahrir Al-Sham a annoncé jeudi (12 décembre 2024) vouloir fermer les prisons de l'ancien régime, théâtre des pires atrocités. Des atrocités pour lesquelles la chute de Bachar el-Assad redonne espoir que justice soit rendue. En Europe, deux pays ont de nombreuses associations et organismes internationaux, dont l'ONU appelle à amplifier la collecte et la préservation des éléments matériels qui permettront de documenter la réalité des crimes commis par l'ancien régime. Cela dans la perspective d'un processus judiciaire, à venir, et aux contours encore incertains. Les explications de Jean-Jacques Héry. La revue de presse européenne de Franceline Beretti.
Cela fait à présent deux semaines que les rassemblements se poursuivent en Géorgie contre la politique pro-russe du gouvernement, dans la capitale Tbilissi, mais aussi dans des villes de province. GéorgieLes manifestations ont commencé après l'annonce du gel du processus d'intégration à l'Union européenne le 28 novembre par le Premier ministre. À Tbilissi, la répression des manifestants est brutale, plus de 400 personnes ont été arrêtées, les trois quarts d'entre elles ont été brutalisées par les forces de l'ordre. Le mouvement résiste néanmoins, animé par une forte aspiration à se rapprocher des Occidentaux et grâce à son organisation, très décentralisée et autonome, ce qui fait à la fois sa force et sa faiblesse. Reportage à Tbilissi, Régis Genté. Syriens d'EuropeLa plus grande communauté syrienne d'Europe se trouve en Allemagne, elle compte plus de 970 000 personnes, dont la très grande majorité est arrivée après 2015, lorsque la chancelière allemande de l'époque Angela Merkel a ouvert les portes du pays. Et depuis dimanche (8 décembre 2024) et la chute de Bachar el-Assad, les Syriens installés dans le pays traversent des sentiments variés, entre joie, incertitude et pour certains une déception face aux débats politiques qui les concernent. Reportage à Berlin, Delphine Nerbollier. Dans plusieurs pays d'Europe, des procédures sont déjà en cours pour juger les crimes de guerre de responsables syriens.Le mouvement Hayat Tahrir Al-Sham a annoncé jeudi (12 décembre 2024) vouloir fermer les prisons de l'ancien régime, théâtre des pires atrocités. Des atrocités pour lesquelles la chute de Bachar el-Assad redonne espoir que justice soit rendue. En Europe, deux pays ont de nombreuses associations et organismes internationaux, dont l'ONU appelle à amplifier la collecte et la préservation des éléments matériels qui permettront de documenter la réalité des crimes commis par l'ancien régime. Cela dans la perspective d'un processus judiciaire, à venir, et aux contours encore incertains. Les explications de Jean-Jacques Héry. La revue de presse européenne de Franceline Beretti.
Jeudi 28 novembre, le Premier ministre géorgien Irakli Kobakhidzé annonçait le gel du processus d'intégration à l'Union européenne. Depuis, des milliers de Géorgiens manifestent chaque jour dans les rues de Tbilissi et des villes de province contre la politique pro-russe du gouvernement. Cette contestation est durement réprimée par le pouvoir, 75 % des plus de 400 personnes arrêtées ces deux dernières semaines ont été passées à tabac par les forces de l'ordre. Le mouvement de contestation tient grâce à une forte aspiration pro-occidentale, mais aussi par sa volonté de rester décentralisé, sans direction unique, ce qui fait sa force autant que sa faiblesse. Un reportage de notre correspondant à Tbilissi. Un reportage à retrouver en intégralité dans Accents d'Europe.À lire aussiGéorgie: des milliers de manifestants pro-européens devant le Parlement pour une 11e nuit de protestations
Jeudi 28 novembre, le Premier ministre géorgien Irakli Kobakhidzé annonçait le gel du processus d'intégration à l'Union européenne. Depuis, des milliers de Géorgiens manifestent chaque jour dans les rues de Tbilissi et des villes de province contre la politique pro-russe du gouvernement. Cette contestation est durement réprimée par le pouvoir, 75 % des plus de 400 personnes arrêtées ces deux dernières semaines ont été passées à tabac par les forces de l'ordre. Le mouvement de contestation tient grâce à une forte aspiration pro-occidentale, mais aussi par sa volonté de rester décentralisé, sans direction unique, ce qui fait sa force autant que sa faiblesse. Un reportage de notre correspondant à Tbilissi. Un reportage à retrouver en intégralité dans Accents d'Europe.À lire aussiGéorgie: des milliers de manifestants pro-européens devant le Parlement pour une 11e nuit de protestations
In Georgien protestieren Tausende gegen die pro-russische Regierung – trotz Tränengas. Theater streiken, Jugendliche sind wütend, Kinder spüren die Unruhe, so Regisseurin Mareike Wenzel aus Tbilissi. Doch die Menschen ließen sich nicht einschüchtern. Wenzel, Mareike www.deutschlandfunkkultur.de, Fazit
heute u.a. Demos statt Kindertheater in Tbilissi: deutsche Schauspielerin Mareike Wenzel ist vor Ort; Die Orgel ist die Seele von Notre-Dame: Porträt Organist Olivier Latry; Sehen und Gesehen werden: "Schau, die Blicke" im MGK Siegen; Gedicht: "Knecht der Liebe" von Julie Schrader; Serien-Tipps: "The Franchise" und "Interior Chinatown". Moderation: Sebastian Wellendorf. Von Sebastian Wellendorf.
Devenue indépendante après l'implosion de l'URSS en 1991, la Géorgie voit depuis la guerre en Ukraine se renforcer l'emprise de Moscou. Tbilissi qui a obtenu le statut de pays candidat à l'UE, est le théâtre d'un tournant pro-russe alors que la population rêve d'une adhésion à l'Union. Il y a une semaine, la commission électorale entérinait la victoire du parti au pouvoir aux élections législatives du 26 octobre 2024. Des élections marquées par des soupçons d'ingérence russe et des appels de l'Occident à enquêter sur les allégations de fraude. D'après la Commission, le parti au pouvoir Rêve géorgien l'aurait emporté avec près de 54% des voix contre 37,8% pour une alliance de partis d'opposition, ce qui donne au Rêve géorgien 89 sièges sur les 150 que compte le parlement. Aux affaires depuis 2012, Rêve géorgien est accusé par ses détracteurs de dérive autoritaire prorusse et de vouloir éloigner la Géorgie de l'UE, ce qu'il réfute. L'opposition dénonce des achats de vote et des pressions sur les électeurs. Le scrutin du 26 octobre a accouché d'une nouvelle crise politique qui est aussi un nouveau test pour l'Union européenne tant elle soulève, cette crise, de questions cruciales pour l'Europe et ses frontières orientales.Invités : Thorniké Gordadzé, ancien ministre de l'Intégration européenne de la Géorgie, chercheur à l'Institut Jacques Delors et à l'Institut Gnomon Wise à Tbilissi Régis Genté, correspondant de RFI en Géorgie et dans le Caucase du Sud. Auteur, spécialiste de l'ancien espace soviétique. « Notre homme à Washington. Trump dans la main des Russes », Éd. Grasset.
Fin mai 2024, la Géorgie a adopté une loi d'inspiration russe qui oblige les ONG ou les médias dont plus de 20 % des financements proviennent de l'étranger à s'enregistrer comme « agents de l'étranger ». À Tbilissi, pour L'atelier des médias de RFI, Arnaud Contreras a tendu son micro à plusieurs figures des médias indépendants qui refusent de se faire étiqueter. Cet épisode est une rediffusion (en version courte) de l'émission du 13 juillet 2024.Fin mai 2024, la Géorgie a adopté une loi sur l'« influence étrangère », définitivement promulguée le 3 juin. Cette ex-république soviétique du Caucase a des frontières communes avec l'Azerbaïdjan à l'est, l'Arménie et la Turquie au sud, et surtout avec la Russie, au nord. Cette loi sur les « agents de l'étranger » est qualifiée de « loi russe » par ses opposants pour deux raisons : parce qu'elle est fortement inspirée d'une loi liberticide russe de 2012 et parce qu'elle signifie pour beaucoup de Géorgiens un retour dans l'orbite de la Russie. En 2023, le gouvernement géorgien avait déjà tenté de faire passer une loi sur les « agents de l'étranger » mais il l'avait retirée à la suite de manifestations qui rassemblaient beaucoup de jeunes de la Gen Z, génération Z, âgés de 13 à 20 ans. En avril et mai 2024, le gouvernement a relancé le projet. La capitale Tbilissi a accueilli des manifestations quotidiennes, parfois massives, pour demander le retrait de cette loi. En vain. La déception fut immense, alors même qu'une majorité des 3,7 millions de Géorgiens, disent vouloir que leur pays rejoigne l'Union européenne.Concrètement, cette loi d'inspiration russe impose à toute organisation dont plus de 20 % du budget provient de l'étranger de s'enregistrer comme « poursuivant les intérêts d'une puissance étrangère ». Dans le viseur, on trouve pêle-mêle nombre d'organisations de la société civile, des ONG et des médias indépendants. Les collaborateurs de ces médias, et tout particulièrement les journalistes ont été et sont encore l'objet de pressions et d'intimidations.Arnaud Contreras était à Tbilissi au mois de mai 2024. Pour L'atelier des médias, il est allé à la rencontre de plusieurs figures des principaux médias indépendants de Géorgie :• Nata Koridze, rédactrice en chef de Civil Georgia (civil.ge)• Zaza Abashidze, fondateur de RealPolitika (realpolitika.ge)• Giorgi Gogua, cofondateur du Project 64 (Facebook / Instagram / TikTok / YouTube)• Buta Orjonikidze, reporter pour Netgazeti.ge.
Après la Moldavie, les élections en Géorgie le week-end dernier ont de nouveau montré à quel point Moscou tente, par tous les moyens, de garder la main sur les ex-pays du bloc soviétique, pour mieux leur barrer la route à tout avenir européen. Alors que le parti proche russe au pouvoir à Tbilissi « le Rêve Géorgien » revendique la victoire, la présidente pro-européenne du pays Salomé Zourabichvili dénonce, elle, une « élection volée » des fraudes multiples, qui laisse tout un peuple en colère, une population majoritairement pro-européenne qui refuse le fait accompli et en appelle au soutien des Européens. Avec Ulrich Bounat, analyste géopolitique, spécialiste de l'Europe centrale et de l'Est, chercheur associé chez Open diplomacy.
durée : 00:02:01 - Le grand format - Lundi soir, plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manifesté dans la capitale géorgienne, deux jours après les législatives entachées par des accusations de fraude. Elles dénoncent le poids des pro-russes dans la politique du pays.
Créée en 2014, elle forme le plus important des contingents étrangers qui aident Kiev dans la guerre contre la Russie, avec des combattants sur le terrain, mais aussi à Tbilissi. Géorgie L'opposition pro-européenne descend dans la rue après les législatives. Le parti au pouvoir, Rêve géorgien, revendique une nette victoire à l'opposé des sondages sortie des urnes, tandis que les observateurs et les opposants pro-européens dénoncent des fraudes. Parmi ces opposants à un gouvernement accusé de dérive autoritaire pro-russe, figurent les combattants de La Légion géorgienne, aujourd'hui intégrée à l'armée de terre ukrainienne. Robin Dussenne, envoyé spécial à Tbilissi à la veille des élections, a pu rencontrer plusieurs de ses engagés. Reportage. Économie : les seniors au travailAlors qu'en France, le bras de fer sur la réforme des retraites reprend cette semaine à l'Assemblée nationale, en Suède, on travaille tard, très tard : le pays compte le plus grand nombre de personnes de plus de 75 ans encore en emploi de l'Union européenne. Leur nombre a doublé ces 20 dernières années. Cette évolution s'explique mécaniquement par l'augmentation de l'espérance de vie mais elle est surtout très liée à des particularités culturelles et sociales scandinaves. Reportage à Stockholm, Ottilia Férey. En Espagne, la population active de plus de 55 ans compte près 5 millions de personnes, elle est en constante augmentation... Mais «actif» ne signifie pas «en emploi»... Et l'inclusion des seniors sur le marché du travail est compliquée. Près de 30% d'entre eux sont au chômage dans le pays, c'est le record de l'Union européenne. Les précisions à Madrid de Diane Cambon.Médias Au Royaume-Uni, l'appétit médiatique de Sir Paul Marshall inquiète. Le millionnaire ultraconservateur qui a racheté l'hebdomadaire The Spectator est en course pour reprendre The Telegrah. Il était déjà co-propriétaire de la chaîne GB News, une C-News britannique. Les explications à Londres de Marie Billon.
Créée en 2014, elle forme le plus important des contingents étrangers qui aident Kiev dans la guerre contre la Russie, avec des combattants sur le terrain, mais aussi à Tbilissi. Géorgie L'opposition pro-européenne descend dans la rue après les législatives. Le parti au pouvoir, Rêve géorgien, revendique une nette victoire à l'opposé des sondages sortie des urnes, tandis que les observateurs et les opposants pro-européens dénoncent des fraudes. Parmi ces opposants à un gouvernement accusé de dérive autoritaire pro-russe, figurent les combattants de La Légion géorgienne, aujourd'hui intégrée à l'armée de terre ukrainienne. Robin Dussenne, envoyé spécial à Tbilissi à la veille des élections, a pu rencontrer plusieurs de ses engagés. Reportage. Économie : les seniors au travailAlors qu'en France, le bras de fer sur la réforme des retraites reprend cette semaine à l'Assemblée nationale, en Suède, on travaille tard, très tard : le pays compte le plus grand nombre de personnes de plus de 75 ans encore en emploi de l'Union européenne. Leur nombre a doublé ces 20 dernières années. Cette évolution s'explique mécaniquement par l'augmentation de l'espérance de vie mais elle est surtout très liée à des particularités culturelles et sociales scandinaves. Reportage à Stockholm, Ottilia Férey. En Espagne, la population active de plus de 55 ans compte près 5 millions de personnes, elle est en constante augmentation... Mais «actif» ne signifie pas «en emploi»... Et l'inclusion des seniors sur le marché du travail est compliquée. Près de 30% d'entre eux sont au chômage dans le pays, c'est le record de l'Union européenne. Les précisions à Madrid de Diane Cambon.Médias Au Royaume-Uni, l'appétit médiatique de Sir Paul Marshall inquiète. Le millionnaire ultraconservateur qui a racheté l'hebdomadaire The Spectator est en course pour reprendre The Telegrah. Il était déjà co-propriétaire de la chaîne GB News, une C-News britannique. Les explications à Londres de Marie Billon.
Dans cet édito, Vincent Hervouët nous plonge au cœur des enjeux géopolitiques qui secouent la Géorgie. Alors que le pays semblait sur la voie de l'adhésion à l'Union européenne, les élections législatives du week-end dernier ont finalement conforté le pouvoir en place, suscitant de vives inquiétudes.Le parti au pouvoir, le « Rêve géorgien », a remporté une victoire écrasante, écartant les partis d'opposition pro-européens. Les observateurs de l'OSCE ont dénoncé des conditions de jeu inégales, marquées par des achats de votes et des intimidations. Un coup dur pour les aspirations européennes de la Géorgie, qui voit se refermer la fenêtre d'opportunité ouverte par la « révolution des roses » il y a 20 ans.Mais ce qui rend cette situation encore plus préoccupante, c'est l'arrivée surprise du président hongrois Viktor Orbán à Tbilissi, venant féliciter le régime en place. Un geste qui semble saper les efforts de l'Union européenne pour maintenir la pression sur le gouvernement géorgien et préserver les acquis démocratiques.Face à cette dérive autoritaire, la présidente Salomé Zourabidjvili, pourtant aux abois, refuse de baisser les bras. Elle appelle les Géorgiens à manifester pour défendre les valeurs européennes. Un ultime sursaut pour empêcher la Géorgie de sombrer dans l'orbite russe et préserver son avenir.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.
L'adhésion future de la Géorgie à l'Europe est-elle toujours de mise ? Les électeurs géorgiens se rendent aux urnes ce samedi 26 octobre 2024 pour en décider, à l'occasion des élections législatives. Dans l'orbite de Moscou, le pouvoir en place recours à tous les moyens pour s'y opposer : manœuvres informationnelles et outils juridiques inspirés de l'arsenal russe visant à contenir toute dissidence. La Géorgie est à un tournant de son histoire. Ses électeurs sont appelés aux urnes samedi 26 octobre 2024 pour un scrutin à valeur de référendum, pour ou contre le rapprochement avec l'Europe. Dans ce contexte, se livre une intense bataille informationnelle. Le narratif poussé par le parti au pouvoir, met en avant l'image d'une Europe belliciste, tentée -aux côtés des États-Unis- d'entraîner la Géorgie dans la guerre, afin d'ouvrir un nouveau front contre la Russie. Un scénario complotiste battu en brèche par la présidente Salomé Zourabichvili et les partis d'opposition, qui représentent une majorité plus que jamais attachée au projet européen. On en parle avec Appoline Roy en ligne de la capitale géorgienne, Tbilissi.Appoline Roy est spécialiste de l'influence russe en Géorgie, doctorante à l'Institut français de géopolitique et chercheuse associée à Géode, le projet de géopolitique de la datasphère, partenaire de cette émission.Fausses déclarations, montages vidéo fallacieux et autres techniques de désinformation, Grégory Genevrier de la cellule info vérif de RFI épingle des publications virales visant à semer le trouble en Côte d'Ivoire : La Côte d'Ivoire sous le feu des attaques informationnelles.Avec Kahofi Suy, journaliste fact checker pour l'AFP factuel à Abidjan, nous revenons sur des images qui circulent sur les réseaux sociaux censées illustrer le soutien rwandais à la rébellion du M23 dans l'est de la RDC, des images totalement hors contexte : Cette vidéo ne montre pas une bagarre entre députés rwandais.
durée : 00:04:51 - Le Reportage de la rédaction - Des élections cruciales le 26 octobre en Géorgie. Ce petit Etat du Caucase vote pour des législatives considérées comme un test pour la démocratie et les aspirations européennes de longue date de Tbilissi, Le parti au pouvoir le Rêve Géorgien agite les peurs. Nous sommes allés en Kakhétie - invités : Marie-Pierre Vérot Journaliste à la rédaction internationale de Radio France
durée : 00:04:51 - Le Reportage de la rédaction - Des élections cruciales le 26 octobre en Géorgie. Ce petit Etat du Caucase vote pour des législatives considérées comme un test pour la démocratie et les aspirations européennes de longue date de Tbilissi, Le parti au pouvoir le Rêve Géorgien agite les peurs. Nous sommes allés en Kakhétie - invités : Marie-Pierre Vérot Journaliste à la rédaction internationale de Radio France
Ambasadorul Uniunii Europene în Georgia, Pawel Herczynski, a anunțat recent că reuniunile la nivel înalt ale liderilor europeni cu autoritățile georgiene vor fi suspendate, informează postul Vocea Americii, secțiunea în limba georgiană. ”Am avut deja în iunie anul acesta o discuție internă cu reprezentanții statelor membre UE asupra modului în care ar trebui să abordăm comportamentul guvernului georgian. Considerăm că acest comportament este ostil față de UE. Am discutat despre mesajele antioccidentale și antieuropene ale actualului guvern de la Tbilissi, despre propaganda și teoriile conspirației pe care acesta le susține și am decis ca, la nivelul tuturor instituțiilor europene, să nu mai avem contacte la nivel înalt cu actualul guvern georgian.Acesta este motivul pentru care nu au mai existat în ultimele luni vizite la nivel înalt ale liderilor europeni în Georgia și nici vizite ale reprezentanților guvernului georgian la Bruxelles”, a spus ambasadorul UE, potrivit sursei citate.Întrebat despre posibilitatea ca UE să aplice sancțiuni Georgiei, ambasadorul a spus că o hotărâre se va lua după alegerile legislative din Georgia, prevăzute pentru 26 octombrie. ”Sperăm ca guvernul care va rezulta în urma alegerilor, oricare va fi acesta, să implementeze reformele necesare pentru ca Georgia să-și reia parcursul european”, a spus el.Criticile occidentale la adresa guvernului condus de partidul ”Visul georgian” s-au intensificat mai ales după ce Parlamentul a adoptat o așa numită ”lege a agenților străini”, care obligă toate organizațiile politice sau nepolitice să declare oficial dacă primesc finanțare din afara țării. Anchetă RISE Moldova: Bani din Rusia pentru cumpărarea de voturiÎn perioada campaniei electorale pentru prezidențiale și a referendumului de aderare a Moldovei la UE, politicianul pro-rus Ilan Șor a creat la Moscova o firmă în asociere cu o bancă rusească de stat, prin intermediul căreia 15 milioane de dolari vor fi alocați pentru cumpărarea de voturi, reiese dintr-o anchetă publicată de platforma de investigații jurnalistice RISE Moldova, citată de postul Vocea Basarabiei.Autoritățile susțin că acești bani ajung în conturile liderilor locali, ale simpatizanților și activiștilor grupului Șor, printr-o aplicație mobilă a băncii rusești – „Promsvyazbank”. În rețeaua Șor, un vot pentru alegerea președintelui Republicii Moldova și pentru a spune „Nu” la referendumul din 20 octombrie valorează până la o sută de euro, potrivit anchetei.PromsvyazBank (PSB) este o bancă rusească de stat, sancționată internațional imediat după declanșarea invazia Rusiei în Ucraina. Această bancă se află sub controlul președintelui Vladimir Putin, desfășurând operațiuni financiare inclusiv pe teritoriul peninsulei Crimeea, anexată ilegal de Rusia în 2014 și are o filială și în așa-zisa Republică Populară Donețk, precizează sursa citată. Firma înființată de Șor se numește А7 și este specializată în prestarea serviciilor financiare, împrumuturi și alte tipuri de credite. Documentele consultate de reporterii RISE Moldova îl indică pe Ilan Șor drept acționar majoritar, cu 51% din companie, iar restul de 49% îi revine băncii PromsvyazBank. Procurorii Anticorupție au declarat că beneficiari ai acestor sume de bani din Rusia sunt și unii candidați aflați în cursa pentru alegerea președintelui țării. „Este prematur să ajungem la concluzia că unii candidați trebuie excluși din cursă, dar noi analizăm toate aspectele și, când va fi cazul, legea ne obligă să anunțăm alte organe, cum ar fi Comisia Electorală Centrală”, a spus Veronica Drăgălin, șefa Procuraturii Anticorupție.Ilan Șor a fost sancționat la nivel internațional pentru activități de destabilizare a țării, dar și pentru implicarea în cazul „Frauda bancară”. Curtea de Apel Chișinău l-a condamnat anul trecut la 15 ani de închisoare în acest dosar, cauza fiind în examinare pe rol la Curtea Supremă de Justiție.Ucraina: Pași importanți pe calea digitalizării serviciilor publice De la crearea în 2019 a Ministerului Transformării Numerice, Ucraina avansează constant pe calea digitalizării, schimbând nu doar infrastructura, ci și natura relațiilor dintre stat și societate, scrie platforma independentă de știri hromadske.ua.Cu susținerea Uniunii Europene și prin intermediul Academiei estoniene de e-gouvernance, instrumentele numerice precum e-Entrepreneur, ajută la eficientizarea administrației publice și la dezvoltarea întreprinderilor mici și mijlocii.”Ideea creării aplicației e-Entrepreneur este de a oferi un serviciu numeric global destinat să simplifice procesul birocratic de deschidere și de funcționare a unei companii”, spune Andriї Pisskun, responsabil în cadrul proiectului DT4UA al Academiei de e-gouvernance din Estonia.Serviciul a fost dezvoltat cu sprijinul Ministerului Transformării numerice și asigură în prezent opt servicii distincte, numărul acestora urmând să ajungă la 28.Iuri Kopytin, director adjunct al programului UE de susținere a transformării numerice în Ucraina explică: ”Dacă vorbim despre digitalizarea serviciilor publice, Ucraina se află într-un stadiu avansat, în condițiile în care în multe țări ale lumii aceste servicii nu pot fi oferite pe cale electronică. Putem spune că unul din doi ucraineni a folosit cel puțin o dată serviciile electronice pentru a semna cereri administrative, contracte sau alte documente”. Au contribuit la redactarea Revistei presei Europa Plus:Salome Sulakauri - Georgia;Crina Plăcintă - R Moldova; Inna Omeltchenko - Ucraina Europa Plus este un proiect RFI România realizat în parteneriat cu Agenția Universitară a Francofoniei
Fin mai 2024, la Géorgie a adopté une loi d'inspiration russe qui oblige les ONG ou les médias dont plus de 20 % des financements proviennent de l'étranger, à s'enregistrer comme « agents de l'étranger ». À Tbilissi, pour L'atelier des médias de RFI, Arnaud Contreras a tendu son micro à plusieurs figures des médias indépendants qui refusent de se faire étiqueter. Avec Nata Koridze, rédactrice en chef de civil.ge ; Zaza Abashidze, fondateur de RealPolitica ; Giorgi Gugua, cofondateur de Project64 ; Buta Orjonikidze, reporter pour Netgazeti.ge.
La Géorgie est-elle en train de basculer, de nouveau, dans le giron russe ?Cette ancienne république soviétique est secouée depuis deux mois par des manifestations d'une ampleur inédite, provoquées par un projet de loi porté par le gouvernement. Adopté définitivement le mardi 28 mai, ce texte vise à museler les ONG et les médias recevant des financements étrangers.Ce projet de loi sur « l'influence étrangère » semble être directement inspiré par une loi russe, entrée en vigueur il y a une dizaine d'années afin de faire taire toute opposition au président Vladimir Poutine.L'adoption d'un texte similaire peut marquer un coup d'arrêt porté à l'intégration de la Géorgie dans l'Union européenne, alors que le pays venait d'acquérir le statut de candidat. Descendus par milliers dans les rues, les opposants au projet de loi auront tenté d'empêcher sa ratification, en vain.Journaliste au service international du Monde et de retour de Tbilissi, Faustine Vincent raconte, dans cet épisode du podcast « l'Heure du Monde », l'inquiétude de la population géorgienne.Un épisode de Marion Bothorel. Réalisation : Quentin Tenaud. Musiques : Amandine Robillard. Présentation et rédaction en chef : Jean-Guillaume Santi. ---Pour soutenir "L'Heure du Monde" et notre rédaction, abonnez-vous sur abopodcast.lemonde.fr
durée : 00:04:16 - Le Reportage de la Rédaction - Depuis plus d'un mois, les jeunes Géorgiens sont à la pointe du mouvement de protestation contre le gouvernement, accusé de tenter de rapprocher le pays de l'orbite de Moscou. Presque tous les soirs, dans les rues de la capitale, ils crient leur envie d'Europe.
durée : 00:04:16 - Le zoom de la rédaction - Ce pays du Caucase est secoué par les plus grandes manifestations de son histoire. Les manifestants s'opposent à leur gouvernement qu'ils accusent de vouloir rapprocher le pays de la Russie. A Tbilissi, les jeunes Géorgiens sont en première ligne de ce mouvement décisif pour l'avenir du pays.
durée : 00:09:45 - Journal de 9h - La présidente de Géorgie demande à Emmanuel Macron de venir à Tbilissi pour l'aider à lutter contre l'influence de Moscou. Elle vient d'opposer son véto à la loi controversée sur l'influence étrangère, inspirée d'un texte russe.
Qui a promis l'énergie nucléaire à l'Afrique ? Un homme dont les ambitions semblent sans limite : un certain Vladimir Poutine. « Moscou s'active pour vendre au continent africain son rêve atomique. Au prix de décennies de dépendance pour ses États clients », titre L'Express, qui ajoute « c'est la promesse d'un avenir radieux pour un continent encore largement privé d'électricité ». En Égypte, la construction d'une centrale nucléaire a déjà commencé... Le coût : « 25 milliards de dollars, qui doivent être remboursés sur trente-cinq ans », une somme « qui sera financée à 85 % par un prêt d'État russe », précise L'Express, qui conclut : « En clair, Le Caire est pieds et poings liés à la Russie pour les trente-cinq prochaines années ». Qu'en est-il en Afrique de l'Ouest ? L'hebdomadaire prend l'exemple du Mali, où un accord a été signé fin 2023. Le Mali où les « Russes comptent se rémunérer en minerais », explique un expert. Alors qu'au Burkina Faso, un accord a été passé avec la Russie en octobre dernier, malgré « l'instabilité chronique du pays, dont 40 % du territoire échappe au contrôle de l'armée, sous la menace des groupes djihadistes », ajoute l'Express. Pourtant, la construction d'une centrale nucléaire nécessite une certaine stabilité. L'AIEA, l'Agence internationale de l'énergie atomique, estime ainsi que « le lancement d'un programme d'énergie nucléaire est une entreprise majeure qui nécessite une planification minutieuse, impliquant dix à quinze ans de travaux préparatoires et un engagement pour une centaine d'années ».Et toujours l'ombre de Vladimir Poutine...Cette fois-ci, il s'agit de la guerre en Ukraine. Le Point publie un reportage de son envoyé spécial qui, nous dit-on, « était aux premières loges quand Vladimir Poutine a lancé ses troupes en direction de Kharkiv, ouvrant un nouveau front dans sa croisade contre l'Occident ». Ce reportage commence par une scène poignante. « Une babouchka », (une grand-mère) qui « attend de monter dans un véhicule pour être évacuée ». La vieille dame « a toutes ses affaires à ses pieds, dans des sacs en plastique soigneusement noués et des paquets entourés de ficelle », raconte Le Point. « Elle garde dans ses mains les deux cartons les plus précieux : des poussins dans le premier, des chatons dans le deuxième. Elle a décidé, bon gré mal gré d'abandonner sa maison, ses chiens et les porcelets, à cause des combats qui se rapprochent de son petit village... ». L'envoyé spécial de l'hebdomadaire raconte aussi la « tactique de la guerre brûlée », utilisée par les Russes. Un militaire ukrainien explique : « Nous avons intercepté des communications radio. Leur chef donnait l'ordre d'avancer sans ramasser ni les morts ni les blessés. Quand on repousse une vague d'assaillants, une autre suit, comme des zombies ». Un reportage qui se termine avec la photo d'une autre vieille dame, Liudmila 88 ans, évacuée elle aussi. Elle porte encore son tablier, s'appuie sur sa canne, soutenue par des secouristes. « Son mari, précise Le Point, a été tué dans leur maison par une frappe aérienne russe ».... La Russie en filigraneLa Tribune Dimanche donne la parole à Salomé Zourabichvili, la présidente de la Géorgie, qui lance un appel à Emmanuel Macron et aux Européens. « Qu'ils viennent ici, dit celle qui est en rupture avec un gouvernement en pleine dérive autoritaire ». « Depuis plus de quarante jours, rappelle La Tribune Dimanche, des milliers de Géorgiens manifestent dans la capitale Tbilissi et d'autres villes de l'ancienne république soviétique, contre la loi sur l'influence étrangère, adoptée le 14 mai. Jugée incompatible avec les valeurs européennes, cette loi risque de compromettre le processus d'intégration à l'Union européenne de ce petit pays du Caucase, de 3,7 millions d'habitants ». Salomé Zourabichvili, dont le rôle est essentiellement honorifique, en appelle donc à l'Europe et notamment à Emmanuel Macron qui, dit-elle, « m'a promis pratiquement depuis mon élection en 2018, qu'il viendrait »... Et elle ajoute : « Ce n'est pas seulement de la Géorgie dont il est question, il s'agit de sortir définitivement le Caucase des mentalités du joug soviétique et de l'influence russe ».RésilienceAujourd'hui en France Dimanche, publie un reportage sur les enfants blessés de Gaza. En Une du journal, la photo d'une petite fille souriante, sur une balançoire, souriante même si elle n'a plus qu'une jambe. C'est un reportage « exclusif », précise Aujourd'hui en France Dimanche. « Nous avons rencontré des familles palestiniennes évacuées et soignées depuis fin 2023 dans les hôpitaux de Doha, au Qatar ». La petite fille palestinienne a cinq ans, elle s'appelle Fatma. Elle a été blessée lorsque trois roquettes ont atteint l'immeuble où elle vivait avec sa famille. « Dès qu'elle rentre de l'école, elle joue dehors toute la journée », explique sa mère, qui admire : « les enfants sont si résilients ». Une autre mère palestinienne, endeuillée, explique « qu'elle pense malgré tout aux jeunes victimes du 7 octobre. Le peuple palestinien souffre depuis des années, dit-elle, Mais un enfant est un enfant. Israélien ou Palestinien, il ne devrait pas souffrir ».
En Géorgie, la mobilisation se poursuit contre la loi sur les influences étrangères, qui impose aux ONG et aux médias de se déclarer aux autorités si elles reçoivent plus de 20 % de leur budget de l'étranger. Cette législation, adoptée définitivement le mardi 14, est dénoncée quotidiennement par les manifestants qui se mobilisent massivement à Tbilissi. À l'extérieur de la capitale géorgienne, cependant, la mobilisation est plus difficile en raison, notamment, des pressions exercées sur les habitants. Reportage à Gori, petite ville de 50 000 habitants située à 80 km de Tbilissi, non loin de la ligne de démarcation avec l'Ossétie du Sud, l'un des deux territoires géorgiens occupés par la Russie depuis la guerre de 2008. De notre envoyé spécial à Gori,« Gori a été bombardée par les Russes en 2008 et ensuite, elle a été réhabilitée avec l'aide de l'Europe et des États-Unis. On ne doit jamais oublier ça ! » C'est dans un petit square de Gori que nous rencontrons Teona Pahnkvelashvili, une militante de l'opposition mobilisée dès le premier jour contre la loi sur les influences étrangères. « Cette loi, c'est un copié-collé de la loi russe sur les agents de l'étranger et on a vu les conséquences ! C'est pour ça que je suis contre. »Sur son téléphone portable, Teona nous montre les images des trois manifestations organisées à Gori depuis le mois d'avril. Un motif de fierté, dans une ville où il est très difficile de mobiliser : « Les étudiants ont peur d'être suspendus, dans les entreprises, les gens ont peur de perdre leur emploi, car les patrons ici sont pro-russes… et du coup les gens n'osent pas manifester. »Teona, elle, n'a pas peur, pourtant depuis le début du mouvement. Elle a fait l'objet de menaces et d'insultes. « Ils m'ont appelé en pleine nuit, ils m'ont dit : "N'organise pas la manifestation sinon on va te faire très mal ! à toi et à ta famille". »À Gori, tout le monde ne voit pas d'un bon œil ces étudiants qui manifestent à Tbilissi, contre la loi sur les influences étrangères. Gouliko et Zviad, l'une retraitée, l'autre un professeur de karaté de 57 ans, approuvent pleinement cette législation : « Il fallait le faire même avant parce qu'on doit savoir d'où vient le financement et pourquoi ça vient. Les manifestations que vous voyez maintenant à Tbilissi qu'est-ce que vous en pensez, c'est financé par qui ? », se demande Gouliko. Et pour Ziad, ce professeur de karaté de 57 ans justifie sa position : « Ces ONG, si elles font de bonnes choses, pourquoi, se cachent-elles ? Mais si elles font de mauvaises choses, si elles essaient de déstabiliser le gouvernement, bien sûr qu'il faut le dire ! ». Liberté d'expression en danger Ce que Gouliko et Zviad ne savent pas, c'est qu'avec cette loi l'un des centres culturels les plus actifs de Gori sera peut-être obligé de fermer. Fini les expositions financées pour une bonne partie, par les fonds européens, un crève-cœur pour Oto Guritshvili, membre du collectif Art House : « On ne sait pas comment ça va se passer avec la loi alors pour l'instant, on a gelé toutes nos demandes de subventions. L'Europe ou la Russie, on est de nouveau confrontés à ce choix : d'un côté l'État de droit, de l'autre la mafia. C'est un cercle vicieux, dont on n'arrive pas à sortir. »En 2008, Oto est restée à Gori, bombardée puis occupée par l'armée russe et pour lui cette loi sur les influences étrangères, c'est un peu le retour de la Russie en Géorgie. Sans les blindés, ni les avions, mais avec le même objectif : éloigner son pays de l'Europe, et l'arrimer à sa zone d'influence.À lire ou à écouter aussiGéorgie: un point de bascule?
L'est de l'Europe est sous pression. La Russie a ouvert avec succès un nouveau front dans l'est de l'Ukraine, à Kharkiv. Affaibli après deux ans de conflit, une aide américaine trop longtemps suspendue au vote du Congrès et une aide européenne qui tarde à se concrétiser, Kiev semble en grande difficulté. À Moscou, on cherche le soutien de l'allié chinois, Vladimir Poutine tentant de convaincre son «cher ami» Xi Jinping de l'aider, au risque de se mettre un peu plus en position de dépendance.En Géorgie, le peuple se révolte contre une loi contre l'influence étrangère votée le 14 mai, calquée sur celle en vigueur en Russie. Ils sont des dizaines de milliers à manifester dans la capitale Tbilissi. En Slovaquie, une tentative d'assassinat contre le Premier ministre prorusse Robert Fico, actuellement entre la vie et la mort, a créé la stupeur dans le pays et au-delà.Est-on à l'aube d'un vaste chamboulement géopolitique sur le Vieux Continent?Le monde devant soi est un podcast hebdomadaire d'actualité internationale présenté par Christophe Carron, avec Jean-Marie Colombani, directeur de la publication de Slate.fr, et Alain Frachon, éditorialiste au Monde spécialisé dans les questions internationales.Direction et production éditoriale: Christophe CarronPrise de son, montage et réalisation: Aurélie RodriguesPrésentation: Christophe CarronMusique: «Sinister», Anno Domini BeatsSi vous aimez Le monde devant soi, pensez à l'exprimer en nous donnant la note maximale sur votre plateforme de podcast préférée, en en parlant autour de vous et en laissant vos commentaires sur les réseaux sociaux.Suivez Slate Podcasts sur Facebook et Instagram.
Les journalistes et experts de RFI répondent également aux questions des auditeurs sur la demi-finale de la Ligue des champions, sur les manifestations en Géorgie et sur une procédure lancée par la Commission européenne contre Meta. Football : le PSG ira-t-il en finale de la Ligue des champions ? Battu 1 – 0 en demi-finale aller de la Ligue des champions face à Dortmund, le Paris Saint-Germain a-t-il une chance d'atteindre la finale ? Quelle stratégie Luis Enrique compte-t-il déployer ? Avec Cédric de Oliveira, journaliste au service des sports. Géorgie : le projet de loi qui secoue le paysDepuis un mois, des milliers de géorgiens descendent dans les rues pour dénoncer le projet de loi sur “l'influence étrangère”. Pourquoi ce texte est-il si contesté ? Les manifestants pourraient-ils faire reculer le gouvernement ? Avec Régis Genté, correspondant de RFI à Tbilissi en Géorgie. Chine : le retour de Xi Jinping en EuropeLe président chinois effectue une visite d'Etat en Europe pour la première fois depuis 2019. Pourquoi avoir choisi la France, la Serbie et la Hongrie ? Quel est l'objectif de Pékin avec cette tournée européenne ? Avec Emmanuel Véron, Enseignant-chercheur associé à l'Inalco, spécialiste de la Chine. Réseaux sociaux : Meta dans le viseur de l'UE A un mois des élections européennes, la Commission européenne a décidé d'ouvrir une enquête contre Facebook et Instagram. Pourquoi ces plates-formes sont-elles visées ? De quelle manière l'UE peut-elle contrôler leurs contenus ? Avec Alexandre de Streel, directeur académique du Center on Regulation in Europe (CERRE).
C dans l'air du 3 mai 2024 - Troupes en Ukraine : Macron persiste et signe Macron persiste et signe. Interviewé par le journal britannique The Economist, le président français confirme « ne rien exclure concernant l'envoi de troupes au sol en Ukraine ». Des propos qui avaient fait réagir il y a quelques semaines : en désaccord, ses homologues européens avaient désavoué cette déclaration. Mais Emmanuel Macron maintient aujourd'hui sa position, et précise même que la question se poserait si « les Russes devaient percer des lignes de front ». « Si la Russie gagne en Ukraine, nous n'aurons plus de sécurité en Europe » argumente aussi le président de la République, quelques jours après son discours à la Sorbonne sur l'Europe qui ouvrait un débat sur une défense européenne. Pendant ce temps, en Géorgie, des scènes d'une violence rare ont eu lieu ce mercredi dans la capitale du pays, Tbilissi. Des manifestations géantes ont eu lieu contre une loi signifiant que « toutes ONG ou organisation médiatique recevant plus de 20 % de son financement de l'étranger s'enregistre en tant qu'organisation poursuivant les intérêts d'une puissance étrangère ». Une mesure destinée à obliger les organisations à faire preuve de « transparence » sur leur financement selon le gouvernement. Pour ses opposants, le texte s'inspire surtout d'une législation russe utilisée par Moscou pour réprimer les voix dissidentes. Cette loi arrive dans un contexte compliqué : près de 80 % des Géorgiens veulent intégrer l'Union européenne et sortir du règne d'influence du Kremlin. Enfin, aux Etats-Unis, Donald Trump a expliqué de son côté au journal le Time ce qu'il souhaitait mettre en place s'il était élu le 5 novembre prochain. Il en a profité pour ré-exprimer son hostilité vis-à-vis de l'OTAN, jusqu'à remettre en cause son principe de solidarité. Un point de crispation pour l'Europe car ces déclarations vont dans le sens de la Russie. Assurer la non-intervention américaine ouvrirait la porte au Kremlin pour de nouvelles agressions en Europe. Alors, Emmanuel Macron pourrait-il envoyer des troupes en Ukraine contre l'avis de ses alliés ? Comment analyser le situation en Géorgie ? L'arrivée de Trump au pouvoir pourrait-elle remettre en cause l'OTAN ? LES EXPERTS : - Général Dominique TRINQUAND, ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU, auteur de Ce qui nous attend - François BEAUDONNET, rédacteur en chef de la rédaction européenne à France Télévisions - Frédéric ENCEL - docteur en géopolitique, maître de conférences à Sciences Po Paris, auteur de Les voies de la puissance - Isabelle LASSERRE - ancienne correspondante en Russie, correspondante diplomatique pour Le Figaro DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe Thiéfine RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
durée : 00:03:04 - Géopolitique - par : Pierre Haski - Des manifestations réprimées par les forces de l'ordre ont lieu quotidiennement à Tbilissi autour d'un projet de loi sur les « ingérences étrangères », considéré par les protestataires comme une « loi russe ». En jeu, l'avenir de la Géorgie, entre Union européenne et Russie de Poutine.
durée : 00:03:04 - Géopolitique - par : Pierre Haski - Des manifestations réprimées par les forces de l'ordre ont lieu quotidiennement à Tbilissi autour d'un projet de loi sur les « ingérences étrangères », considéré par les protestataires comme une « loi russe ». En jeu, l'avenir de la Géorgie, entre Union européenne et Russie de Poutine.
En Géorgie, ancienne république soviétique du Caucase, les forces de l'ordre sont violemment intervenues mardi et mercredi. C'était à Tbilissi, la capitale, où des dizaines de milliers de personnes ont manifesté aux abords du Parlement, qui a adopté hier en deuxième lecture un projet de loi sur "l'influence étrangère", copié-collé d'une loi russe. Alors la Géorgie est-elle aujourd'hui à la croisée des chemins ?
Lundi soir (29 avril 2024), en réaction à la mobilisation des opposants au texte, le parti au pouvoir a organisé une contre manifestation devant le Parlement. À Tbilissi, le Parlement géorgien a commencé l'examen du très controversé projet de loi sur les agents de l'étrangerRessorti des cartons après une tentative avortée l'an dernier (2023), le texte prévoit que les organisations de la société civile dont plus de 20% des financements viennent de l'étranger doivent se déclarer aux autorités en tant que « poursuivant les intérêts d'une puissance étrangère ». Après les manifestations de l'opposition ces derniers jours, lundi soir (29 avril 2024), c'est le parti du Rêve Géorgien au pouvoir qui a organisé un rassemblement pour défendre la loi au nom, je cite, de la défense contre l'argent sale, les attaques contre l'Église, la propagande LGBT ou encore la drogue ; donnant l'image d'une société clivée - une image qui ne correspond pas vraiment à la réalité du pays, nous explique Thorniké Gordadzé, ancien ministre, professeur à Sciences-Po et chercheur à l'institut Jacques Delors.2024, année électorale chargée en Roumanie Avec pour commencer, les municipales et les Européennes en juin 2024, et la campagne est bien entamée. Dans ce pays qui vient de rejoindre - partiellement - l'espace Schengen, l'extrême-droite monte, comme chez de nombreux voisins. Le parti AUR, qui a obtenu 9% des voix aux dernières législatives, pourrait arriver en tête aux européennes. Il mise sur la frustration et le ressentiment d'une partie de la population, sur fond d'inquiétude et de désinformation. Reportage dans le sud des Carpates, Benjamin Ribout.En un mot : SecuronomicsLes Britanniques votent eux aussi cette année (2024) et l'opposition travailliste est bien installée en tête des intentions de vote aux prochaines législatives. Conscient malgré tout d'avoir une image encore fragile sur certains sujets, comme l'économie, le Labour peaufine son programme. Rachel Reeves, qui deviendra ministre des Finances si la gauche est majoritaire, a inventé un mot - à défaut du concept lui même - securonomics. Décryptage, Marie Billon. Culture : la Belgique fête un anniversaire emblématiqueLe Fuse a 30 ans cette année ! Le Fuse, c'est LA boîte de nuit techno de Bruxelles. Elle a vu passer Daft Punk, Carl Cox ; Un lieu connu et reconnu dans toute l'Europe, situé en plein centre-ville. Son histoire a été marquée par quelques soubresauts, comme une fermeture partielle l'an dernier (2023) suite aux plaintes d'un voisin. Depuis, le Fuse a rouvert, et les pouvoirs publics semblent prêts à protéger la vie culturelle nocturne de la capitale belge. Reportage sur le dance floor, Jean-Jacques Héry.
durée : 00:03:21 - Sous les radars - par : Sébastien LAUGENIE - Le texte s'inspire de la législation en vigueur en Russie qui permet au Kremlin de faire taire ses opposants. Le gouvernement avait retiré son projet en 2023 après des manifestations massives à Tbilissi, mais le nouveau Premier ministre souhaite le faire adopter avant octobre.
durée : 00:03:21 - Sous les radars - par : Sébastien LAUGENIE - Le texte s'inspire de la législation en vigueur en Russie qui permet au Kremlin de faire taire ses opposants. Le gouvernement avait retiré son projet en 2023 après des manifestations massives à Tbilissi, mais le nouveau Premier ministre souhaite le faire adopter avant octobre.
durée : 02:30:34 - Les Matins - par : Guillaume Erner - Dans le cadre du festival "Un Week End à l'Est" dont France Culture est partenaire, nous partons à Tbilissi, en Géorgie, capitale d'un pays divisé entre tentative de rapprochement avec l'Union Européenne et son emprise de la Russie. - invités : Emmanuel Carrère Ecrivain, scénariste, cinéaste; Nana Ekvtimishvili Réalisatrice et écrivaine géorgienne, marraine du festival et autrice de “Le Verger de poires” (Editions Noir sur Blanc, 2023)