Podcasts about alexandre loukachenko

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Reportage International
Dans les territoires annexés par Moscou, l'intensification de la russification

Reportage International

Play Episode Listen Later May 1, 2025 2:41


Médias dans la ligne, encadrement patriotique pro-Kremlin de la jeunesse, passeportisation intensive... Plongée dans la vie de la partie de la région de Kherson administrée par la Russie, à l'heure où le plan de cessation des hostilités de Washington veut faire accepter les conquêtes militaires de l'armée de Vladimir Poutine comme un état de fait. De notre envoyée spéciale à Genishensk,Djankoï, un des postes de contrôle des entrées et sorties entre la partie de la région de Kherson où flotte le drapeau russe et la Crimée annexée en 2014. C'est notamment par là que sont entrés les soldats de Vladimir Poutine lancés à l'assaut de l'Ukraine en février 2022. Plus de trois ans après, ce nœud stratégique reste sous très haute surveillance. Contrôle systématique des identités, fouille minutieuse des véhicules et des bagages, potentiel examen poussé des téléphones et de leurs contenus, auxquels s'ajoute la menace planante d'un interrogatoire par le FSB (les services russes de sécurité intérieure).Pour la presse internationale accréditée en Russie, l'accès est soumis à une autorisation qui doit être sollicitée auprès des autorités locales.La partie de la région sous contrôle russe vit, elle, avec un couvre-feu strict de 22 heures à 6 heures. À Genishensk, la capitale administrative des autorités russes, située à 80 km de Djankoï, personne ne plaisante avec la règle : on doit passer ses dernières commandes au restaurant avant 19h, pour être sûr que chacun, clients comme membres du personnel, soit rentré chez soi à l'heure fixée.« Guerre idéologique »La ville est gardée à toutes ses entrées par des barrages militaires, et dans les rues, la présence des forces de sécurité (soldats, police militaire, garde nationale..) est imposante. La journée, malgré le soleil printanier, pas de promeneurs visibles le long des sentiers longeant la mer d'Azov ou bien dans les allées ombragées de la ville. On se déplace dans l'espace public pour vaquer à ses affaires avec un but précis, et la population locale tient ses conversations dans les magasins à voix basse, presque en murmurant. Les regards sur les étrangers de passage sont lourds de questions et d'inquiétude.Les armes parlent surtout dans une zone dite « d'accès spécial » le long d'une distance de 30 kilomètres en bordure du Dniepr. Ce jeudi 1er mai, selon un message sur Telegram de Vladimir Saldo, le dirigeant régional nommé par Moscou, une frappe de drones ukrainiens a tué au moins sept personnes et fait plus de 20 blessés dans la ville d'Olechky.Même si le bruit des armes est bien plus loin, à Genishensk on vit aussi toujours à l'heure de la guerre. Et pas seulement sur le plan militaire : « Jusqu'à aujourd'hui encore, nous menons une guerre idéologique »,explique Oksana Kalachnikova, cheffe du département de politique intérieure au sein de l'administration installée par la Russie, ainsi que la responsable du comité d'organisation de la célébration du 80e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale. « Et dans certains endroits, nous menons très activement une guerre de l'information, car il est clair qu'il y a encore ici des opposants, des pro-ukrainiens. »Radio Tavria, mise en place en 2023, est l'un des instruments de ce combat revendiqué. Elle diffuse en journée de la musique, des débats, et des bulletins d'actualités quasiment toutes les heures. Une édition peut ainsi débuter par le rapport quotidien rédigé par les forces armées russes, repris in extenso par la présentatrice :« Au cours de la journée écoulée, les formations armées ukrainiennes ont perdu dans la direction de Kherson plus de 90 militants ; des unités du groupement de troupes Dniepr ont vaincu les effectifs et détruit l'équipement d'une brigade d'assaut, de deux brigades de défense côtière et d'une brigade de défense. Les pertes ennemies comprennent un véhicule blindé de transport de troupes, deux véhicules blindés de combat, neuf véhicules, trois pièces d'artillerie, deux stations de guerre électronique, une station radar, une batterie et deux dépôts de munitions ».La suite concerne notamment les dernières annonces du gouverneur, les mesures prises par l'administration locale. Un contenu au total très similaire à ce qu'on peut lire, entendre ou voir dans les médias fédéraux légitimistes russes. Radio Tavria est là seule à diffuser officiellement dans cette partie de territoire annexé par la Russie en septembre 2022, à la suite de référendums condamnés et jugés fictifs et illégaux par l'Ukraine, soutenue notamment par l'administration Biden, l'Union européenne ainsi que l'Assemblée générale de l'ONU par un vote de 143 voix pour, cinq contre et 35 abstentions. Dans cette ville côtière qui fût longtemps une ville de villégiature comme en témoigne la présence de nombreux hôtels, il est quasiment impossible d'avoir accès à d'autres sources d'information que les médias officiels : internet passe très mal et les VPN ne fonctionnent quasiment pas.« Formater toute une nouvelle génération loyale au Kremlin »Pour renforcer davantage son emprise, la Russie mise sur l'avenir et intensifie tout particulièrement ses efforts financiers et humains en direction de la jeunesse. Les écoles sont l'objet d'une attention spéciale et pour cause : l'administration locale revendique de vouloir formater toute une nouvelle génération loyale au Kremlin. Sur la façade de l'une d'entre elles, le portrait fraîchement peint de Daria Douguina, la fille de l'idéologue ultranationaliste Alexandre Douguine, tuée en août 2022 dans la région de Moscou dans l'explosion de sa voiture. Journaliste et politologue, elle affichait comme son père un soutien ouvert à l'offensive russe en Ukraine.L'école numéro 3 de la ville fleure bon le neuf, et sa directrice Zoya Anatolevna Yasintseva la fait fièrement visiter : « Regardez, nous avons mis des tables de ping-pong ici », détaille-t-elle. « Nous avons aussi des espaces dédiés à l'entrainement pour l'aviron, et nous avons même une élève qui a ramené une médaille d'or d'une compétition à Moscou ». Zoya Anatolevna Yasintseva invite à entrer dans une classe d'adolescents de 14 -15 ans, réunis sous la houlette de membres d'un des nombreux mouvements de jeunesse encouragés par l'administration locale, le mouvement panrusse des volontaires pour la victoire, présent aussi dans les frontières internationalement reconnues de la Russie. C'est sa responsable locale, Yana Yakoucheva, étudiante de 20 ans à la faculté de médecine de Génishensk, qui s'adresse aux élèves. L'activité du jour : écrire aux combattants, actuels ou anciens, de l'armée russe : « Vous commencez par les mots "bonjour, cher soldat" ou “bonjour, cher vétéran” », conseille Yana Yakoucheva. « Après cela, vous pouvez écrire des mots de soutien, des mots de gratitude ».La jeune femme ne ménage pas ses efforts pour convaincre son jeune public de rejoindre son mouvement en vantant ses nombreuses activités. Avec notamment comme argument, un séjour cet hiver à Saint-Pétersbourg : « J'ai eu l'honneur d'être invitée le 27 janvier dernier aux commémorations de la fin du siège de Léningrad », dit-elle debout devant le tableau. « C'était vraiment cool, des émotions que je ne peux même pas décrire ». Clou du déplacement à ses yeux : « J'ai pu apercevoir deux présidents, Alexandre Loukachenko et Vladimir Vladmirovitch Poutine ».« Affiches dans les écoles pour rejoindre les formations militaires dans toute la Russie »Dans une autre classe, des élèves de 8 - 9 ans en uniforme, cheveux nattés ou ramassés en queue de cheval pour les fillettes, coupés net pour les petits garçons. Tous assis sages comme des images le long d'un mur où est notamment accroché le portrait de Vladimir Poutine. C'est le jour d'une leçon dont on leur a répété à quel point elle était essentielle : ce qu'on appelle la « conversation sur les choses importantes », soit un cours sur le patriotisme. L'institutrice précise en entrée en matière comme premier point cardinal : « Nous devons avoir foi en la vérité. Seule la vérité est nécessaire. Vous devez y croire. »Elle lance ensuite une vidéo sur fonds de chanson patriotique connue vantant la Russie martiale, le tout sur des images montrant Moscou et ses bâtiments officiels, ainsi que les parades militaires qui y défilent. « Voilà la capitale de notre patrie », dit l'enseignante aux enfants. Elle aussi, enfin, fait écrire aux élèves dans un silence studieux des lettres aux soldats russes « qui se battent pour nous, notre pays et votre futur », dit-elle, et fait réciter des poèmes patriotiques russes.Dans les couloirs, on se bouscule et on chahute comme dans n'importe quel établissement scolaire. Mais dans l'entrée de l'école, des affiches invitent à rejoindre des écoles militaires dans toute la Russie. Une table est aussi dressée pour mettre en valeur à la vue de tous les premières contributions scolaires sur les commémorations du 9 mai 1945 célébrant la capitulation de l'Allemagne nazie. Depuis le lancement de l'offensive contre l'Ukraine en 2022, les forces russes ont sécurisé des cérémonies du 9 mai dans les territoires conquis, avant même leur annexion. En cette année particulière, qui marque les 80 ans de la victoire des Alliés, l'administration locale présente un très large éventail d'efforts de formation des jeunes et des adultes, et de préparation de très nombreuses cérémonies de commémoration et événements, dont elle avance qu'elles seront évidemment très suivies. La comptabilité est en tout cas soigneusement entretenue et présentée par Oksana Kalachnikova : « L'année dernière, environ 15 000 personnes ont participé aux événements consacrés à la célébration du 9 mai. Ce chiffre ne concerne que la seule ville de Genichensk. Et cette année, je pense que nous allons largement battre ce record. »Le Kremlin s'attache depuis 2022 à faire un parallèle historique entre sa guerre en Ukraine et la Seconde Guerre mondiale. Y adhérer est une des démonstrations de loyauté essentielles exigées par le pouvoir.Une autre, tout aussi fondamentale pour Moscou, est l'acquisition de la citoyenneté russe. Là aussi, Oksana Kalachnikova vante les chiffres locaux en matière de passeportisation : « En avril de cette année, 16 000 passeports russes ont été délivrés au cours du seul premier trimestre. On parle désormais de plus de 250 000 passeports déjà attribués dans la région. Je pense que nous approchons le chiffre de 300 000. Cela représente la quasi-totalité de la population adulte de la région de Kherson car selon les statistiques officielles, elle compte 380 000 habitants. Ce travail a été récemment intensifié et nous constatons une dynamique positive, car c'est impossible de refuser la citoyenneté d'un État, qui fait tant pour vous ».Pour expliquer les chiffres qu'elle présente, l'administration installée par la Russie met en avant ses efforts pour reconstruire et rénover des routes et des bâtiments, avec l'idée que la qualité de vie serait aujourd'hui bien meilleure qu'avant.Ce passeport russe est surtout devenu nécessaire pour toute une série de procédures administratives. Selon des ONG, les civils des territoires annexés subissent des pressions pour le prendre.  Kiev dénonce des méthodes « illégales » qui violent sa souveraineté. L'Union européenne a déclaré qu'elle « ne reconnaîtrait pas les passeports russes délivrés dans les régions d'Ukraine tenues par Moscou ».S'ajoute une date butoir : par oukaze de Vladimir Poutine signé le 20 mars dernier, les habitants de Genishensk comme ceux de tous les territoires sous administrés par la Russie ont jusqu'au 10 septembre dernier délaipour prendre un passeport russe. Au-delà, ceux qui ne l'ont pas fait seront considérés comme des migrants illégaux. Et devront partir.

Reportage international
Dans les territoires annexés par Moscou, l'intensification de la russification

Reportage international

Play Episode Listen Later May 1, 2025 2:41


Médias dans la ligne, encadrement patriotique pro-Kremlin de la jeunesse, passeportisation intensive... Plongée dans la vie de la partie de la région de Kherson administrée par la Russie, à l'heure où le plan de cessation des hostilités de Washington veut faire accepter les conquêtes militaires de l'armée de Vladimir Poutine comme un état de fait. De notre envoyée spéciale à Genishensk,Djankoï, un des postes de contrôle des entrées et sorties entre la partie de la région de Kherson où flotte le drapeau russe et la Crimée annexée en 2014. C'est notamment par là que sont entrés les soldats de Vladimir Poutine lancés à l'assaut de l'Ukraine en février 2022. Plus de trois ans après, ce nœud stratégique reste sous très haute surveillance. Contrôle systématique des identités, fouille minutieuse des véhicules et des bagages, potentiel examen poussé des téléphones et de leurs contenus, auxquels s'ajoute la menace planante d'un interrogatoire par le FSB (les services russes de sécurité intérieure).Pour la presse internationale accréditée en Russie, l'accès est soumis à une autorisation qui doit être sollicitée auprès des autorités locales.La partie de la région sous contrôle russe vit, elle, avec un couvre-feu strict de 22 heures à 6 heures. À Genishensk, la capitale administrative des autorités russes, située à 80 km de Djankoï, personne ne plaisante avec la règle : on doit passer ses dernières commandes au restaurant avant 19h, pour être sûr que chacun, clients comme membres du personnel, soit rentré chez soi à l'heure fixée.« Guerre idéologique »La ville est gardée à toutes ses entrées par des barrages militaires, et dans les rues, la présence des forces de sécurité (soldats, police militaire, garde nationale..) est imposante. La journée, malgré le soleil printanier, pas de promeneurs visibles le long des sentiers longeant la mer d'Azov ou bien dans les allées ombragées de la ville. On se déplace dans l'espace public pour vaquer à ses affaires avec un but précis, et la population locale tient ses conversations dans les magasins à voix basse, presque en murmurant. Les regards sur les étrangers de passage sont lourds de questions et d'inquiétude.Les armes parlent surtout dans une zone dite « d'accès spécial » le long d'une distance de 30 kilomètres en bordure du Dniepr. Ce jeudi 1er mai, selon un message sur Telegram de Vladimir Saldo, le dirigeant régional nommé par Moscou, une frappe de drones ukrainiens a tué au moins sept personnes et fait plus de 20 blessés dans la ville d'Olechky.Même si le bruit des armes est bien plus loin, à Genishensk on vit aussi toujours à l'heure de la guerre. Et pas seulement sur le plan militaire : « Jusqu'à aujourd'hui encore, nous menons une guerre idéologique »,explique Oksana Kalachnikova, cheffe du département de politique intérieure au sein de l'administration installée par la Russie, ainsi que la responsable du comité d'organisation de la célébration du 80e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale. « Et dans certains endroits, nous menons très activement une guerre de l'information, car il est clair qu'il y a encore ici des opposants, des pro-ukrainiens. »Radio Tavria, mise en place en 2023, est l'un des instruments de ce combat revendiqué. Elle diffuse en journée de la musique, des débats, et des bulletins d'actualités quasiment toutes les heures. Une édition peut ainsi débuter par le rapport quotidien rédigé par les forces armées russes, repris in extenso par la présentatrice :« Au cours de la journée écoulée, les formations armées ukrainiennes ont perdu dans la direction de Kherson plus de 90 militants ; des unités du groupement de troupes Dniepr ont vaincu les effectifs et détruit l'équipement d'une brigade d'assaut, de deux brigades de défense côtière et d'une brigade de défense. Les pertes ennemies comprennent un véhicule blindé de transport de troupes, deux véhicules blindés de combat, neuf véhicules, trois pièces d'artillerie, deux stations de guerre électronique, une station radar, une batterie et deux dépôts de munitions ».La suite concerne notamment les dernières annonces du gouverneur, les mesures prises par l'administration locale. Un contenu au total très similaire à ce qu'on peut lire, entendre ou voir dans les médias fédéraux légitimistes russes. Radio Tavria est là seule à diffuser officiellement dans cette partie de territoire annexé par la Russie en septembre 2022, à la suite de référendums condamnés et jugés fictifs et illégaux par l'Ukraine, soutenue notamment par l'administration Biden, l'Union européenne ainsi que l'Assemblée générale de l'ONU par un vote de 143 voix pour, cinq contre et 35 abstentions. Dans cette ville côtière qui fût longtemps une ville de villégiature comme en témoigne la présence de nombreux hôtels, il est quasiment impossible d'avoir accès à d'autres sources d'information que les médias officiels : internet passe très mal et les VPN ne fonctionnent quasiment pas.« Formater toute une nouvelle génération loyale au Kremlin »Pour renforcer davantage son emprise, la Russie mise sur l'avenir et intensifie tout particulièrement ses efforts financiers et humains en direction de la jeunesse. Les écoles sont l'objet d'une attention spéciale et pour cause : l'administration locale revendique de vouloir formater toute une nouvelle génération loyale au Kremlin. Sur la façade de l'une d'entre elles, le portrait fraîchement peint de Daria Douguina, la fille de l'idéologue ultranationaliste Alexandre Douguine, tuée en août 2022 dans la région de Moscou dans l'explosion de sa voiture. Journaliste et politologue, elle affichait comme son père un soutien ouvert à l'offensive russe en Ukraine.L'école numéro 3 de la ville fleure bon le neuf, et sa directrice Zoya Anatolevna Yasintseva la fait fièrement visiter : « Regardez, nous avons mis des tables de ping-pong ici », détaille-t-elle. « Nous avons aussi des espaces dédiés à l'entrainement pour l'aviron, et nous avons même une élève qui a ramené une médaille d'or d'une compétition à Moscou ». Zoya Anatolevna Yasintseva invite à entrer dans une classe d'adolescents de 14 -15 ans, réunis sous la houlette de membres d'un des nombreux mouvements de jeunesse encouragés par l'administration locale, le mouvement panrusse des volontaires pour la victoire, présent aussi dans les frontières internationalement reconnues de la Russie. C'est sa responsable locale, Yana Yakoucheva, étudiante de 20 ans à la faculté de médecine de Génishensk, qui s'adresse aux élèves. L'activité du jour : écrire aux combattants, actuels ou anciens, de l'armée russe : « Vous commencez par les mots "bonjour, cher soldat" ou “bonjour, cher vétéran” », conseille Yana Yakoucheva. « Après cela, vous pouvez écrire des mots de soutien, des mots de gratitude ».La jeune femme ne ménage pas ses efforts pour convaincre son jeune public de rejoindre son mouvement en vantant ses nombreuses activités. Avec notamment comme argument, un séjour cet hiver à Saint-Pétersbourg : « J'ai eu l'honneur d'être invitée le 27 janvier dernier aux commémorations de la fin du siège de Léningrad », dit-elle debout devant le tableau. « C'était vraiment cool, des émotions que je ne peux même pas décrire ». Clou du déplacement à ses yeux : « J'ai pu apercevoir deux présidents, Alexandre Loukachenko et Vladimir Vladmirovitch Poutine ».« Affiches dans les écoles pour rejoindre les formations militaires dans toute la Russie »Dans une autre classe, des élèves de 8 - 9 ans en uniforme, cheveux nattés ou ramassés en queue de cheval pour les fillettes, coupés net pour les petits garçons. Tous assis sages comme des images le long d'un mur où est notamment accroché le portrait de Vladimir Poutine. C'est le jour d'une leçon dont on leur a répété à quel point elle était essentielle : ce qu'on appelle la « conversation sur les choses importantes », soit un cours sur le patriotisme. L'institutrice précise en entrée en matière comme premier point cardinal : « Nous devons avoir foi en la vérité. Seule la vérité est nécessaire. Vous devez y croire. »Elle lance ensuite une vidéo sur fonds de chanson patriotique connue vantant la Russie martiale, le tout sur des images montrant Moscou et ses bâtiments officiels, ainsi que les parades militaires qui y défilent. « Voilà la capitale de notre patrie », dit l'enseignante aux enfants. Elle aussi, enfin, fait écrire aux élèves dans un silence studieux des lettres aux soldats russes « qui se battent pour nous, notre pays et votre futur », dit-elle, et fait réciter des poèmes patriotiques russes.Dans les couloirs, on se bouscule et on chahute comme dans n'importe quel établissement scolaire. Mais dans l'entrée de l'école, des affiches invitent à rejoindre des écoles militaires dans toute la Russie. Une table est aussi dressée pour mettre en valeur à la vue de tous les premières contributions scolaires sur les commémorations du 9 mai 1945 célébrant la capitulation de l'Allemagne nazie. Depuis le lancement de l'offensive contre l'Ukraine en 2022, les forces russes ont sécurisé des cérémonies du 9 mai dans les territoires conquis, avant même leur annexion. En cette année particulière, qui marque les 80 ans de la victoire des Alliés, l'administration locale présente un très large éventail d'efforts de formation des jeunes et des adultes, et de préparation de très nombreuses cérémonies de commémoration et événements, dont elle avance qu'elles seront évidemment très suivies. La comptabilité est en tout cas soigneusement entretenue et présentée par Oksana Kalachnikova : « L'année dernière, environ 15 000 personnes ont participé aux événements consacrés à la célébration du 9 mai. Ce chiffre ne concerne que la seule ville de Genichensk. Et cette année, je pense que nous allons largement battre ce record. »Le Kremlin s'attache depuis 2022 à faire un parallèle historique entre sa guerre en Ukraine et la Seconde Guerre mondiale. Y adhérer est une des démonstrations de loyauté essentielles exigées par le pouvoir.Une autre, tout aussi fondamentale pour Moscou, est l'acquisition de la citoyenneté russe. Là aussi, Oksana Kalachnikova vante les chiffres locaux en matière de passeportisation : « En avril de cette année, 16 000 passeports russes ont été délivrés au cours du seul premier trimestre. On parle désormais de plus de 250 000 passeports déjà attribués dans la région. Je pense que nous approchons le chiffre de 300 000. Cela représente la quasi-totalité de la population adulte de la région de Kherson car selon les statistiques officielles, elle compte 380 000 habitants. Ce travail a été récemment intensifié et nous constatons une dynamique positive, car c'est impossible de refuser la citoyenneté d'un État, qui fait tant pour vous ».Pour expliquer les chiffres qu'elle présente, l'administration installée par la Russie met en avant ses efforts pour reconstruire et rénover des routes et des bâtiments, avec l'idée que la qualité de vie serait aujourd'hui bien meilleure qu'avant.Ce passeport russe est surtout devenu nécessaire pour toute une série de procédures administratives. Selon des ONG, les civils des territoires annexés subissent des pressions pour le prendre.  Kiev dénonce des méthodes « illégales » qui violent sa souveraineté. L'Union européenne a déclaré qu'elle « ne reconnaîtrait pas les passeports russes délivrés dans les régions d'Ukraine tenues par Moscou ».S'ajoute une date butoir : par oukaze de Vladimir Poutine signé le 20 mars dernier, les habitants de Genishensk comme ceux de tous les territoires sous administrés par la Russie ont jusqu'au 10 septembre dernier délaipour prendre un passeport russe. Au-delà, ceux qui ne l'ont pas fait seront considérés comme des migrants illégaux. Et devront partir.

Sur le fil
La scène underground au Belarus, espace de résistance ?

Sur le fil

Play Episode Listen Later Apr 9, 2025 9:30


La prison ou l'exil. C'est le sort réservé aux acteurs de la scène musicale underground au Bélarus, s'ils se risquent à des paroles ou des actes trop contestataires. Depuis 2020 et la répression de manifestations inédites contre le pouvoir de l'autocrate Alexandre Loukachenko, aucune opposition n'est tolérée dans le pays. De nombreux musiciens ont été pourchassés pour leur soutien au soulèvement populaire ou leur opposition à l'invasion de l'Ukraine par la Russie.Après la fuite massive des cerveaux créatifs, ceux qui restent au Bélarus tentent aujourd'hui de recoller les morceaux de la scène underground et d'offrir un exutoire à l'expression culturelle.Sur le Fil a pu assister à l'un de ces concerts à Minsk, avec sur le terrain, Thomas O'Callaghan et Robin Bjalon.Avec l'éclairage de Yauheni Kryzhanouski, enseignant chercheur à Sciences po Strasbourg et auteur de "Contester par la musique sous régime autoritaire : la politisation du rock au Bélarus" (Editions du Croquant, 2022). Réalisation : Madeleine de Blic.Présentation : Emmanuelle BaillonExtraits de reportages AFPTVDoublages: Manon Hilaire, Elouan Blat Extraits musicaux : Lavon Volski - Героям слава!Группа "Сузорье" - Сентябрьская рекаSur le Fil est le podcast quotidien de l'AFP. Vous avez des commentaires ou des suggestions ? Écrivez-nous à podcast@afp.com. Vous pouvez aussi nous envoyer une note vocale par Whatsapp au + 33 6 79 77 38 45. Si vous aimez, abonnez-vous, parlez de nous autour de vous et laissez-nous plein d'étoiles sur votre plateforme de podcasts préférée pour mieux faire connaître notre programme. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Liban/Israël : nouvelles violences meurtrières en pleine trêve

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Jan 28, 2025 19:30


Ce matin, les journalistes et experts de RFI répondaient à vos questions sur le gel de l'aide américaine à l'étranger, un potentiel retour de Yahya Jammeh en Gambie et la réélection de Alexandra Loukachenko en Biélorussie. Liban/Israël : nouvelles violences meurtrières en pleine trêve  Des soldats israéliens ont ouvert le feu sur des civils qui tentaient de regagner leurs villages dans le sud du Liban. Ces deux derniers jours, vingt-deux personnes et deux soldats libanais ont été tués. Comment Israël justifie ces tirs en plein cessez-le-feu ? Pourquoi, malgré ces événements, le gouvernement libanais a-t-il accepté de prolonger l'accord de cessez-le-feu jusqu'au 18 février ?Avec Paul Khalifeh, correspondant de RFI à Beyrouth. États-Unis : quel avenir pour l'aide américaine dans le monde ?  À l'exception d'Israël et de l'Égypte, Donald Trump a gelé le financement des programmes d'aide américains à travers le monde pour une durée de 90 jours, le temps d'un réexamen complet. Comment expliquer cette décision radicale ? Pourquoi Israël et l'Égypte sont-ils épargnés ?Avec Jean-Baptiste Velut, professeur en Politique américaine à la Sorbonne-Nouvelle.  Gambie : vers un retour de Yahya Jammeh ?  Dans un enregistrement audio, l'ancien dictateur gambien a annoncé vouloir revenir en Gambie pour reprendre la tête de son parti, l'Alliance patriotique pour la réorientation et la construction (APRC). Exilé en Guinée équatoriale, Yahya Jammeh a-t-il toujours une influence sur la vie politique gambienne ? Que risque-t-il s'il rentrait ?Avec Vincent Hugeux, journaliste indépendant, essayiste, enseignant à Sciences Po.    Biélorussie : Alexandre Loukachenko s'offre un septième mandat  Au pouvoir depuis 1994, le président biélorusse a été réélu avec 87,6% des voix. Quelle est la légitimité de ce scrutin ? L'élection a-t-elle été supervisée par des observateurs internationaux ? Quelle est la nature des sanctions que l'Union Européenne veut continuer à imposer au régime de Loukachenko ?Avec Ulrich Bounat, analyste géopolitique, spécialiste de l'Europe centrale et orientale, chercheur-associé chez Euro Créative.

Les enjeux internationaux
Élection présidentielle en Biélorussie : le nouveau coup de force d'Alexandre Loukachenko 

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Play Episode Listen Later Jan 27, 2025 12:55


durée : 00:12:55 - Les Enjeux internationaux - par : Guillaume Erner - Žyvie Bielaruś ! ou Vive la Biélorussie ! Ce fut le cri de ralliement de l'opposition biélorusse en 2020 lors des mouvements de contestation contre le président Alexandre Loukachenko. - réalisation : Félicie Faugère - invités : David Teurtrie Docteur en géographie, maître de conférences à l'institut catholique d'études supérieures (ICES), directeur de l'Observatoire français des BRICS (OFB).

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Présidentielle en Biélorussie: «L'opposition en exil n'a aucun levier pour agir à l'intérieur du pays»

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Play Episode Listen Later Jan 26, 2025 5:49


Alexandre Loukachenko en lice pour un 7ᵉ mandat, les Biélorusses se rendent aux urnes ce dimanche 26 janvier, pour élire leur nouveau président. Face à lui, des candidats-figurants. Les opposants qualifient ce vote de farce électorale. Quel est l'enjeu de ce scrutin et la marge de manœuvre de l'opposition ? Olga Gille-Belova, maîtresse de conférences au Département d'Études slaves à l'Université Bordeaux Montaigne est l'invitée internationale de la mi-journée de RFI. À lire aussiBiélorussie: un «simulacre d'élection» dans un pays avec «des milliers de prisonniers politiques»

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Européen de la semaine

Play Episode Listen Later Jan 24, 2025 4:00


 Dimanche 26 janvier, les électeurs biélorusses sont appelés à voter dans le cadre de l'élection présidentielle. Comme le dénonce depuis des décennies la communauté internationale, c'est par un processus électoral ni libre, ni équitable, qu'Alexandre Loukachenko devrait être reconduit pour un nouveau mandat, son septième consécutif à la tête d'un pays considéré comme un satellite de la Russie. Un pays déserté par une opposition victime d'une répression féroce. Il est au pouvoir depuis 1994. Alexandre Loukachenko est aujourd'hui le plus ancien dirigeant des ex-républiques de l'espace soviétique. À 70 ans, il continue de diriger d'une main de fer un régime considéré par beaucoup comme le plus autoritaire en Europe et se présente sans véritable opposant dans ce scrutin présidentiel. Il devrait logiquement être reconduit pour un septième mandat à la tête d'un pays dont le régime s'est encore plus durci depuis août 2020, après une dernière élection entachée de nombreuses fraudes.« Souvent, quand on parle de Biélorussie, on parle d'une forme d'accord tacite qui existait plus ou moins avec les classes moyennes biélorusses, en tout cas qui a permis l'émergence de ces classes moyennes biélorusses, qui pouvaient circuler à l'époque assez librement, qui pouvaient donc gagner leur vie assez facilement. Mais en échange, il ne devait évidemment pas manifester d'ambitions politiques. C'est ce pacte qui, du point de vue d'Alexandre Loukachenko, a été rompu en 2020, quand beaucoup de citoyens biélorusses ont exprimé des revendications politiques », estime Olga Gille-Belova, docteur en sciences politiques et maître de conférences à l'université Bordeaux-Montaigne.Une opposition muselée, en exil ou en prisonLa répression féroce qui a suivi ces manifestations sans précédent a permis à Alexandre Loukachenko d'écarter toute opposition. Si certains de ces opposants ont été arrêtés et sont désormais en prison, d'autres sont parvenus à fuir. « Dès l'automne 2020, des Biélorusses par milliers, des dizaines de milliers même, ont fui le pays par peur de répression, par peur de l'emprisonnement, par peur des tortures, par peur des menaces sur leur famille, et beaucoup sont arrivés en Lituanie, en Pologne et également en Géorgie, détaille Ronan Hervouet, sociologue, professeur à l'université de Bordeaux-Montaigne et qui mène actuellement des recherches sur les exilés biélorusses. Ces personnes, au début, continuaient de participer à des formes de mobilisation, de manifestation, de soutien aux prisonniers politiques, etc. Mais rapidement, ils se sont rendu compte qu'ils ne se sentaient pas en sécurité, même dans les pays d'accueil. Ils avaient peur que leur mobilisation à l'étranger puisse nuire à leurs proches. Aujourd'hui, la mobilisation, l'action contre le régime apparaissent extrêmement difficile à mener collectivement, à l'intérieur du pays comme depuis l'étranger. »Une dépendance à la Russie qui va de pair avec la répressionSvetlana Tikhanovskaïa, considérée comme la cheffe de file de l'opposition biélorusse et adversaire du président sortant en 2020, continue de se battre mais en exil. Ainsi, Alexandre Loukachenko est sans opposant aujourd'hui et compte rester sur la même ligne, c'est-à-dire avancer main dans la main avec la Russie de Vladimir Poutine, dont la Biélorussie aujourd'hui ne peut se passer. « Il y a une dépendance beaucoup plus importante qui s'est instaurée à l'égard de la Russie. La dépendance militaire, la dépendance stratégique, la dépendance économique, qui existaient déjà auparavant, se sont beaucoup renforcées depuis 2022 », énumère Olga Gille-Belova.Alexandre Loukachenko applique aujourd'hui la méthode Poutine. C'est donc la peur qui domine dans le pays. À tel point que, cette année, personne de s'attend à ce que les Biélorusses mécontents sortent s'exprimer dans les rues après cette élection. « Il y a un tel degré de répression… Tout a été traqué et continue d'être traqué. Il y a 1 250 prisonniers politiques, mais il y en a qui ont pris des peines d'un an de prison, de deux ans de prison. Certains sont sortis, mais il y a d'autres qui entrent. En fait, ça ne s'arrête pas depuis 2020. La répression à l'intérieur du pays est telle qu'une mobilisation apparaît complètement impossible », explique Ronan Hervouet.Alexandre Loukachenko va donc enchaîner un septième mandat, personne n'en doute. Mais à 70 ans, il n'est pas éternel. Et s'il peut encore enchaîner un ou deux mandats, la question de sa succession se pose aujourd'hui. Ce qui semble être la seule issue possible pour un changement de pouvoir à la tête de la Biélorussie.À lire aussiBiélorussie: un «simulacre d'élection» dans un pays avec «des milliers de prisonniers politiques»

Accents d'Europe
La grande traque contre les opposants biélorusses

Accents d'Europe

Play Episode Listen Later Jan 23, 2025 19:29


Il n'y aura pas d'alternance lors des élections de dimanche (26 janvier 2025) en Biélorussie. Le président Alexandre Loukachenko, au pouvoir depuis 30 ans, a emprisonné tous ses opposants ou les a contraints à l'exil. Après le scrutin truqué de 2020 et les manifestations monstres qui avaient suivi, 60 000 biélorusses avaient trouvé refuge dans la République voisine de Lituanie. Mais aujourd'hui, les voilà menacés par un autre danger, leurs titres de séjour ne sont plus automatiquement renouvelés, il y a suspicion car des espions se seraient infiltrés dans le pays. Le gouvernement lituanien serre donc la vis. C'est le reportage de Marielle Vitureau.   La revue de presse sonore de Franceline Beretti On n'a pas fini de parler de Washington... et de l'investiture de Donald Trump... Parmi ses sympathisants européens, on s'est beaucoup bousculé sur le net pour montrer qu'on y était !!! L'Europe, la Tech et Donald TrumpMais que fait l'Europe pour se protéger des agressions d'Elon Musk sur X qui soutient sans faille l'extrême droite allemande ? Ou du patron de Facebook Mark Zuckerberg qui déclare abandonner le fact checking ?Pas grand chose, jugent les plus sévères, trop tard, disent les autres. Leo Lictevout, spécialiste des questions numériques dans le média Contexte.   Sablja, une série serbe très politiqueLa série est un succès, elle a rassemblé un quart des Serbes devant leur écran. Opération Sabre, Sablja, s'inspire du réel et  revient sur les heures sombres de l'après Milosevic en Serbie. En 2003, le président Zoran Djindjic est assassiné. Le pays est alors divisé entre nationalistes et prodémocratie. Un traumatisme qui pèse encore lourd dans la vie politique d'aujourd'hui.... Les explications depuis Belgrade de Louis Seiller.  

Accents d'Europe
La grande traque contre les opposants biélorusses

Accents d'Europe

Play Episode Listen Later Jan 23, 2025 19:29


Il n'y aura pas d'alternance lors des élections de dimanche (26 janvier 2025) en Biélorussie. Le président Alexandre Loukachenko, au pouvoir depuis 30 ans, a emprisonné tous ses opposants ou les a contraints à l'exil. Après le scrutin truqué de 2020 et les manifestations monstres qui avaient suivi, 60 000 biélorusses avaient trouvé refuge dans la République voisine de Lituanie. Mais aujourd'hui, les voilà menacés par un autre danger, leurs titres de séjour ne sont plus automatiquement renouvelés, il y a suspicion car des espions se seraient infiltrés dans le pays. Le gouvernement lituanien serre donc la vis. C'est le reportage de Marielle Vitureau.   La revue de presse sonore de Franceline Beretti On n'a pas fini de parler de Washington... et de l'investiture de Donald Trump... Parmi ses sympathisants européens, on s'est beaucoup bousculé sur le net pour montrer qu'on y était !!! L'Europe, la Tech et Donald TrumpMais que fait l'Europe pour se protéger des agressions d'Elon Musk sur X qui soutient sans faille l'extrême droite allemande ? Ou du patron de Facebook Mark Zuckerberg qui déclare abandonner le fact checking ?Pas grand chose, jugent les plus sévères, trop tard, disent les autres. Leo Lictevout, spécialiste des questions numériques dans le média Contexte.   Sablja, une série serbe très politiqueLa série est un succès, elle a rassemblé un quart des Serbes devant leur écran. Opération Sabre, Sablja, s'inspire du réel et  revient sur les heures sombres de l'après Milosevic en Serbie. En 2003, le président Zoran Djindjic est assassiné. Le pays est alors divisé entre nationalistes et prodémocratie. Un traumatisme qui pèse encore lourd dans la vie politique d'aujourd'hui.... Les explications depuis Belgrade de Louis Seiller.  

Accents d'Europe
L'Irlande vent debout contre la cybercriminalité

Accents d'Europe

Play Episode Listen Later Sep 24, 2024 19:30


La cybercriminalité est devenue le crime financier le plus répandu en Irlande. Le pays qui a lié son destin aux géants du numérique, est le plus grand hébergeur de données en Europe. D'où sa vulnérabilité. Voilà un an que le pays a créé sa première organisation de lutte contre les rançongiciels... et le secteur de la cybersécurité voit son chiffre d'affaires augmenter de 10% tous les ans. Mais tout le monde est une victime potentielle de ces arnaqueurs High Tech. Reportage à Dublin de Clémence Pénard.   Que va faire la nouvelle Commission européenne ?  On connait désormais les 27 candidats qui devraient prendre la tête de l'exécutif européen, la fameuse commission... il leur faudra chacun être auditionné par le Parlement, puis être confirmés ensemble par un vote... pour une prise de fonction avant la fin de l'année. À Bruxelles, Simon Carraud, du média Contexte avec lequel nous sommes partenaires, nous explique pourquoi l'accent est mis pour cette législature sur l'économie et la compétitivité.Dans les geôles de Biélorussie115  prisonniers politiques ont été libérés des geôles biélorusses cet été, timide baisse de pression du dictateur Alexandre Loukachenko, car des centaines d'autres sont toujours derrière les barreaux. Dont Maria Kolesnikova, une des figures du mouvement de protestation de 2020 et l'une des lauréates du prix Sakharov. Elle purge une peine de 11 ans de prison, ses proches s'inquiètent de son état de santé. Son portrait est signé Anastasia Becchio. À lire aussiLa Biélorussie libère des prisonniers politiques, une première dans le pays Le surtourisme dénoncé à Barcelone Il va falloir compter avec ce nouveau mot, le surtourisme... ou quand l'attractivité d'un territoire devient tout juste insupportable pour certaines catégories de ses habitants... c'est le cas dans le nord de l'Espagne, à Barcelone.  En août 2024, le nombre de passagers dans l'aéroport principal de Catalogne a atteint 5,4 millions, record historique. Les autorités prévoient désormais d'agrandir l'aéroport... Au grand dam de certains habitants qui ne voient guère les retombées économiques de ce tourisme et dénoncent désormais ses dérives. Reportage à Barcelone d'Elise Gazengel.  À lire aussiEspagne: Barcelone dit «basta» au tourisme de masse

Accents d'Europe
L'Irlande vent debout contre la cybercriminalité

Accents d'Europe

Play Episode Listen Later Sep 24, 2024 19:30


La cybercriminalité est devenue le crime financier le plus répandu en Irlande. Le pays qui a lié son destin aux géants du numérique, est le plus grand hébergeur de données en Europe. D'où sa vulnérabilité. Voilà un an que le pays a créé sa première organisation de lutte contre les rançongiciels... et le secteur de la cybersécurité voit son chiffre d'affaires augmenter de 10% tous les ans. Mais tout le monde est une victime potentielle de ces arnaqueurs High Tech. Reportage à Dublin de Clémence Pénard.   Que va faire la nouvelle Commission européenne ?  On connait désormais les 27 candidats qui devraient prendre la tête de l'exécutif européen, la fameuse commission... il leur faudra chacun être auditionné par le Parlement, puis être confirmés ensemble par un vote... pour une prise de fonction avant la fin de l'année. À Bruxelles, Simon Carraud, de la revue Contexte avec laquelle nous sommes partenaires, nous explique pourquoi l'accent est mis pour cette législature sur l'économie et la compétitivité.Dans les geôles de Biélorussie115  prisonniers politiques ont été libérés des geôles biélorusses cet été, timide baisse de pression du dictateur Alexandre Loukachenko, car des centaines d'autres sont toujours derrière les barreaux. Dont Maria Kolesnikova, une des figures du mouvement de protestation de 2020 et l'une des lauréates du prix Sakharov. Elle purge une peine de 11 ans de prison, ses proches s'inquiètent de son état de santé. Son portrait est signé Anastasia Becchio.  À lire aussiLa Biélorussie libère des prisonniers politiques, une première dans le pays Le surtourisme dénoncé à Barcelone Il va falloir compter avec ce nouveau mot, le surtourisme... ou quand l'attractivité d'un territoire devient tout juste insupportable pour certaines catégories de ses habitants... c'est le cas dans le nord de l'Espagne, à Barcelone.  En août, le nombre de passagers dans l'aéroport principal de Catalogne a atteint 5,4 millions, record historique. Les autorités prévoient désormais d'agrandir l'aéroport... Au grand dam de certains habitants qui ne voient guère les retombées économiques de ce tourisme et dénoncent désormais ses dérives. Reportage à Barcelone d'Elise Gazengel.   À lire aussiEspagne: Barcelone dit «basta» au tourisme de masse

Européen de la semaine
Maria Kolesnikova, figure de l'opposition qui dépérit dans une geôle biélorusse

Européen de la semaine

Play Episode Listen Later Sep 21, 2024 4:08


Le dirigeant biélorusse Alexandre Loukachenko a gracié lundi 37 personnes emprisonnées pour « extrémisme », un terme employé pour qualifier les opposants. Mais des centaines d'autres restent derrière les barreaux, certains avec de graves problèmes de santé. C'est le cas de l'une des figures du mouvement de protestation de 2020, Maria Kolesnikova. La co-lauréate du prix Sakharov, a passé quatre ans en prison, dont un an et demi à l'isolement, sans communication avec le monde extérieur. Aux dires de celles qui sont passées par la prison pour femmes n°4 de Gomel, elle continue à sourire à celles dont elle arrive à croiser le regard. Mais elles sont peu nombreuses. Maria Kolesnikova, condamnée à onze ans de réclusion, est détenue dans un isolement quasi complet, privée de tout contact avec le monde extérieur. Sa famille n'a plus de nouvelles directes depuis un an et demi. Du fait, sans doute de ces conditions de détention éprouvantes, la jeune femme de 42 ans a subi une intervention chirurgicale à l'estomac en 2022, qui lui a fait perdre 15 kg. Aujourd'hui, elle n'en pèserait plus que 45 alors qu'elle mesure 1,75 m, selon les témoignages d'anciennes prisonnières ayant recouvré la liberté, récoltés par sa sœur. « Lorsqu'ils la déplacent, elle est toujours sous la garde de six agents de sécurité. Ils créent une sorte de vide autour d'elle. Et quand ils doivent l'emmener en dehors de la prison, ils instaurent une sorte de loi martiale, avec interdiction pour les prisonnières de regarder par les fenêtres », relate Tatsiana Khomich, jointe par téléphone dans un lieu qu'elle préfère ne pas dévoiler. Selon sa sœur, Maria est détenue dans une cellule disciplinaire d'environ 4m², seule, et souffre de malnutrition. « J'ai très peur, je ne comprends pas pourquoi ils font cela, pourquoi ils exercent une telle pression sur elle et la maintiennent à l'isolement. Pourquoi faire mourir une personne de faim ? », s'inquiète Tatsiana Khomich.« La décision d'être libre exige de prendre ses responsabilités », avait affirmé l'opposante dans un entretien à la BBC à l'été 2020. Cheveux blonds coupés court, large sourire aux lèvres souvent rehaussées de rouge, Maria Kolesnikova s'était imposée comme l'une des figures du trio féminin emmené par la candidate à la présidentielle d'août 2020, Svetlana Tikhanovskaïa. Si cette dernière avait réussi à quitter le pays sur fond de répressions après les manifestations contre la réélection contestée d'Alexandre Loukachenko, Maria Kolesnikova avait été arrêtée quelques jours plus tard. Les autorités avaient alors tenté de l'expulser du pays, en l'emmenant de force à la frontière, mais elle avait résisté, déchiré son passeport et refusé de quitter la Biélorussie.« Je n'ose imaginer ce qu'elle traverse »Avant de revenir en Biélorussie où elle a pris part au mouvement démocratique en 2020, Maria Kolesnikova, qui menait une carrière de flûtiste, a vécu en Allemagne. En 2016, elle y a intégré le trio de musique contemporaine Vis-à-vis à Stuttgart. « Elle me disait toujours, tu sais, dans mon pays si tu fais quelque chose de travers ou si tu dis quelque chose qui heurte le pouvoir, tu vas en prison. Elle avait conscience des conséquences de ses actes », se souvient la chanteuse de l'ensemble, Natalia Lopez, qui organise régulièrement des concerts en hommage à son amie emprisonnée. « Aujourd'hui, je n'ose imaginer ce qu'elle traverse. Je sais que Loukachenko libère des gens, mais je pense que Maria n'en fait pas partie ». Ces deux derniers mois, le régime biélorusse a gracié plus de cent prisonniers politiques, dont certains avec des problèmes de santé. Mais les figures de l'opposition telles que Maria Kolesnikova, Viktor Babariko, le candidat arrêté avant la présidentielle, dont elle avait dirigé la campagne ou Serguei Tikhanovsky, continuent de purger leurs peines dans des conditions difficiles.« Alexandre Loukachenko comprend qu'ils constituent une menace pour lui et en tout cas, il fixerait un prix à payer pour leur libération que les pays occidentaux jugeraient probablement trop élevé », estime Pavel Slunkin, ancien diplomate biélorusse qui vit en exil. « Maria possède un grand capital social, c'est une politicienne aimée et admirée. À l'inverse, Alexandre Loukachenko ne peut se vanter d'aucun coup d'éclat, il n'a pas déchiré son passeport. C'est quelqu'un qui vit protégé derrière de hauts murs, il n'a pas l'image d'un héros. Et je pense qu'il ressent de la jalousie envers ces personnalités et qu'il a un besoin de se venger », avance l'ancien haut fonctionnaire biélorusse. Selon les estimations des ONG, plus de 1 400 personnes sont détenues en Bélorussie pour des motifs politiques. Tatsiana Khomich, garde l'espoir d'une grâce présidentielle pour tous les prisonniers politiques, mais dans l'immédiat, elle espère surtout qu'il reste encore un peu d'humanité chez les gardiens de prison, où la santé de sa sœur se dégrade de jour en jour.

Reportage International
Les touristes boudent Bialowieza, à la frontière entre Pologne et Biélorussie

Reportage International

Play Episode Listen Later Aug 18, 2024 2:28


Depuis 2021, le dictateur biélorusse Alexandre Loukachenko tente de déstabiliser l'Union européenne et l'Otan en poussant des migrants à sa frontière avec la Pologne. En réaction, Varsovie a décidé au début de l'été de mettre en place une zone militarisée le long de sa frontière pour empêcher leur passage. Mais dans la région de la forêt vierge de Bialowieza, qui vit principalement du tourisme, la nouvelle est loin de rassurer, et les vacanciers boudent la région cet été. De quoi menacer la vie économique locale. De notre correspondant à Varsovie,L'une des régions d'Europe les plus prisées des amoureux de la nature, devenue un repoussoir pour les touristes.La bande de territoire militarisée, censée freiner les migrants venus de Biélorussie vers la Pologne, passe en plein cœur de la dernière forêt primaire d'Europe. Une zone tampon très efficace selon les autorités, mais qui effraie les clients de Slawomir. Dans son restaurant au village de Bialowieza, il n'a servi qu'une vingtaine de couverts ce soir, en plein cœur de la haute saison.Le restaurateur dénonce un emballement médiatique excessif autour de cette zone tampon.« Depuis que cette zone tampon a été annoncée, on a perdu quasiment tous nos touristes. En juillet, j'ai eu un tiers de clients par rapport à l'année dernière à la même période. Nous, on s'efforce d'expliquer aux clients qu'ici, on est en sécurité, on met en place des promotions pour les attirer, mais si à côté, on reçoit la visite d'un politique qui vient faire une photo près du mur à la frontière ou avec les soldats, ça ne contribue pas au développement du tourisme », déplore-t-il.Baisse du tourismePourtant, le tracé de la zone tampon, large de seulement 200 mètres, a été étudié pour n'englober aucun village, et ne pas freiner l'activité touristique. Mais Dorota, qui tient une chambre d'hôtes, à vu la moitié de ses réservations annulées dès son entrée en vigueur début juin.« Je dis à tout le monde que c'est tranquille ici, que c'est très calme, que personne ne tire, et que personne ne tue personne, explique-t-elle. J'ai réussi à convaincre certains clients de venir quand même, mais d'autres me répètent que les médias ont dit que la région était dangereuse, et qu'il était préférable de rester à distance. »Marek Czarny gère un hôtel dans le village, et avec des confrères, il a suggéré à l'État la création de bons touristiques. Une sorte de chèque vacances valable dans la région que l'État distribuerait aux familles pour sauver la saison touristique.« Ça permettrait de payer par exemple des nuitées à l'hôtel ou chez l'habitant, les repas au restaurant. L'État a l'obligation de nous aider, car on se prend les conséquences de cette situation dans la figure au nom de la sécurité de toute la Pologne », explique Marek Czarny.Un projet qui ne pourra cependant pas être voté avant la rentrée parlementaire. Après des étés marqués par le Covid et une menace migratoire grandissante depuis trois ans, les professionnels gardent espoir de revivre un jour une saison normale. À lire aussiAu moins 116 migrants morts en trois ans à la frontière entre l'Union européenne et la Biélorussie

Reportage international
Les touristes boudent Bialowieza, à la frontière entre Pologne et Biélorussie

Reportage international

Play Episode Listen Later Aug 18, 2024 2:28


Depuis 2021, le dictateur biélorusse Alexandre Loukachenko tente de déstabiliser l'Union européenne et l'Otan en poussant des migrants à sa frontière avec la Pologne. En réaction, Varsovie a décidé au début de l'été de mettre en place une zone militarisée le long de sa frontière pour empêcher leur passage. Mais dans la région de la forêt vierge de Bialowieza, qui vit principalement du tourisme, la nouvelle est loin de rassurer, et les vacanciers boudent la région cet été. De quoi menacer la vie économique locale. De notre correspondant à Varsovie,L'une des régions d'Europe les plus prisées des amoureux de la nature, devenue un repoussoir pour les touristes.La bande de territoire militarisée, censée freiner les migrants venus de Biélorussie vers la Pologne, passe en plein cœur de la dernière forêt primaire d'Europe. Une zone tampon très efficace selon les autorités, mais qui effraie les clients de Slawomir. Dans son restaurant au village de Bialowieza, il n'a servi qu'une vingtaine de couverts ce soir, en plein cœur de la haute saison.Le restaurateur dénonce un emballement médiatique excessif autour de cette zone tampon.« Depuis que cette zone tampon a été annoncée, on a perdu quasiment tous nos touristes. En juillet, j'ai eu un tiers de clients par rapport à l'année dernière à la même période. Nous, on s'efforce d'expliquer aux clients qu'ici, on est en sécurité, on met en place des promotions pour les attirer, mais si à côté, on reçoit la visite d'un politique qui vient faire une photo près du mur à la frontière ou avec les soldats, ça ne contribue pas au développement du tourisme », déplore-t-il.Baisse du tourismePourtant, le tracé de la zone tampon, large de seulement 200 mètres, a été étudié pour n'englober aucun village, et ne pas freiner l'activité touristique. Mais Dorota, qui tient une chambre d'hôtes, à vu la moitié de ses réservations annulées dès son entrée en vigueur début juin.« Je dis à tout le monde que c'est tranquille ici, que c'est très calme, que personne ne tire, et que personne ne tue personne, explique-t-elle. J'ai réussi à convaincre certains clients de venir quand même, mais d'autres me répètent que les médias ont dit que la région était dangereuse, et qu'il était préférable de rester à distance. »Marek Czarny gère un hôtel dans le village, et avec des confrères, il a suggéré à l'État la création de bons touristiques. Une sorte de chèque vacances valable dans la région que l'État distribuerait aux familles pour sauver la saison touristique.« Ça permettrait de payer par exemple des nuitées à l'hôtel ou chez l'habitant, les repas au restaurant. L'État a l'obligation de nous aider, car on se prend les conséquences de cette situation dans la figure au nom de la sécurité de toute la Pologne », explique Marek Czarny.Un projet qui ne pourra cependant pas être voté avant la rentrée parlementaire. Après des étés marqués par le Covid et une menace migratoire grandissante depuis trois ans, les professionnels gardent espoir de revivre un jour une saison normale. À lire aussiAu moins 116 migrants morts en trois ans à la frontière entre l'Union européenne et la Biélorussie

Lesfrancais.press's Podcast
Opposition biélorusse en exil, Frédéric Petit à la tête d'une mission d'observation

Lesfrancais.press's Podcast

Play Episode Listen Later May 29, 2024 11:18


Les opposants au régime de Minsk s'organisent. Ils ont créé il y a quatre ans un conseil de coordination en dehors de leur pays, la Biélorussie. Cette instance est une alternative au Parlement national dont tous les observateurs le décrivent comme étant à la botte du dictateur Alexandre Loukachenko.La suite sur le site Lesfrancais.pressSupport the Show.

Choses à Savoir TECH
Cyber-Partisans, des hackers contre le KGB biélorusse ?

Choses à Savoir TECH

Play Episode Listen Later May 2, 2024 2:49


Si vous ne le saviez pas déjà, le KGB, ce n'est pas uniquement le nom des services secrets russes. C'est aussi le nom des services secrets biélorusses. Et ce sont précisément ces services secrets qu'un groupe dissident biélorusse, appelé Cyber-Partisans, affirme avoir piratés. La référente du groupe, Yuliana Shametavets, a expliqué à l'agence de presse américaine AP, que leur attaque aurait été une simple réponse. En clair, ce serait le KGB biélorusse qui aurait frappé en premier, accusant les Cyber-Partisans d'avoir prémédité des attaques de plusieurs sites sensibles du pays. Ceci dit, pourquoi les Cyber-Partisans ont-ils pris en grippe leur propre KGB national ?Tout débute après la réélection controversée du président Alexandre Loukachenko en 2020. Face à la répression sévère des manifestations post-électorales, les Cybers-Partisans, des professionnels anonymes de l'informatique installés à l'étranger, ont décidé d'agir contre le régime autoritaire. Leurs premières actions ont été symboliques, comme le piratage de sites d'information d'État pour diffuser des images de brutalités policières ainsi que l'inscription de Loukachenko et du ministre de l'Intérieur sur une liste de personnes recherchées. Ils ont également remplacé le drapeau officiel biélorusse par le drapeau blanc-rouge-blanc, emblème des dissidents. Avec le temps, les Cyber-Partisans ont évolué, collaborant avec BYPOL, un groupe d'ex-policiers biélorusses également opposés à Loukachenko. Une alliance qui a permis de mieux planifier les attaques informatiques, visant toujours à exposer la violence du régime et à promouvoir la démocratie. Les membres du groupe, qui préservent leur anonymat même entre eux, se considèrent comme des hackers éthiques, ciblant l'État sans nuire aux citoyens. Leur porte-parole, Yuliana Shemetovets, opère depuis New York, et leur objectif principal est de mettre fin à la répression en Biélorussie, pour restaurer un régime démocratique.Après plusieurs années de tentatives infructueuses pour pirater le KGB, les Cyber-Partisans sont finalement arrivés à leurs fins le 28 avril dernier. Ils ont d'ailleurs publié cet accomplissement sur X.com. De plus, les hacktivistes ont également annoncé avoir mis à disposition du public un chatbot Telegram donnant accès aux noms des agents du KGB, avec leurs photos. Je cite, « nous voulons montrer que dans le monde numérique, il est impossible de cacher des informations, que la vérité sur les répressions politiques fera surface et que ceux qui les ont perpétrées seront punis », prévient Yuliana Shemetovets. Si vous ne prenez toujours pas les Cybers-Partisans au sérieux, sachez qu'à leur palmarès figure notamment l'attaque de médias contrôlés par l'État, mais aussi des chemins de fer du pays (à trois reprises) ce qui a entraîné la paralysie du trafic ferroviaire, paralysant l'acheminement de matériel militaire russe vers l'Ukraine. Un ennemi très sérieux du pouvoir biélorusse, et un allié important pour la démocratie et les droits humains malgré des méthodes plus que discutables. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Les chroniques de Daniel Morin
Alexandre Loukachenko : un homme, un vrai !

Les chroniques de Daniel Morin

Play Episode Listen Later May 1, 2024 3:29


durée : 00:03:29 - Le Billet de Daniel Morin - par : Daniel Morin - Daniel Morin aime les "vrais mecs" : poilus, musclés et qui sentent fort. Alors il n'est jamais déçu par le président biélorusse Alexandre Loukachenko...

Le Billet de Daniel Morin
Alexandre Loukachenko : un homme, un vrai !

Le Billet de Daniel Morin

Play Episode Listen Later May 1, 2024 3:29


durée : 00:03:29 - Le Billet de Daniel Morin - par : Daniel Morin - Daniel Morin aime les "vrais mecs" : poilus, musclés et qui sentent fort. Alors il n'est jamais déçu par le président biélorusse Alexandre Loukachenko...

C dans l'air
Pologne : alerte au missile russe - L'intégrale

C dans l'air

Play Episode Listen Later Mar 27, 2024 64:33


C dans l'air du 27 mars 2024 - Pologne : alerte au missile russe La Russie persiste et signe. Après les accusations de Vladimir Poutine contre l'Ukraine, selon lui impliquée dans l'attentat revendiqué par l'organisation État islamique, le directeur des services de sécurité russes (FSB) a accusé mardi les pays occidentaux d'avoir facilité l'attentat de Moscou. "Nous pensons que l'action a été préparée à la fois par des islamistes radicaux eux-mêmes et, bien entendu, facilitée par les services secrets occidentaux et que les services secrets ukrainiens eux-mêmes sont directement impliqués", a affirmé Alexandre Bortnikov. Il a, par ailleurs, affirmé que les assaillants présumés, arrêtés samedi, étaient "attendus" en Ukraine pour y être accueillis "en héros". Le chef du FSB, proche de Vladimir Poutine, n'a toutefois pas fourni de preuves pour étayer ses accusations démenties par l'Ukraine, la France, l'Italie et la Grande Bretagne qui dénoncent depuis plusieurs jours les manipulations du Kremlin. Et ce alors que le récit officiel de l'attaque de vendredi semble de plus en plus confus. Même le président biélorusse a ajouté de la confusion, en assurant hier que les auteurs de l'attaque contre le Crocus City Hall, qui a fait 144 morts, ont essayé initialement de fuir vers le Biélorussie. "Ils n'ont pas pu entrer en Biélorussie. Ils ont vu cela et donc ils ont changé de route et sont partis vers la frontière russo-ukrainienne", a déclaré Alexandre Loukachenko. Une version qui contredit en partie celle du président russe qui continue à pointer du doigt l'Ukraine, intensément bombardée. Ces derniers jours, des frappes de missiles se multiplient dans les régions de Kharkiv et de Kherson mais aussi à Kiev, où au moins une dizaine de personnes ont été blessées. Le président Volodymyr Zelensky a réitéré son appel à ses alliés occidentaux, pour qu'ils fournissent davantage de munitions et de systèmes de défense aérienne. Mais à quelques mois de l'élection présidentielle aux Etats-Unis, le président Joe Biden ne parvient toujours pas à convaincre les Républicains de voter une aide supplémentaire de 60 milliards d'euros et l'Europe peine à tenir ses engagements. Selon les services de renseignement occidentaux, Moscou fabriquerait désormais près de 3 millions d'obus par an, soit 250 000 par mois. Un nombre qui s'avère près de trois fois plus élevé que la production américaine et européenne. Dans ce contexte, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a déclaré ce mardi être prêt à réquisitionner "des personnels, des stocks ou des outils de productions" voire à "imposer aux industriels d'accorder la priorité aux besoins militaires". Parallèlement, la Pologne a dénoncé la violation de son espace aérien par un des missiles russes dimanche et a indiqué que l'Otan envisage la possibilité d'abattre les missiles russes qui s'approcheraient trop des frontières de l'Alliance atlantique. LES EXPERTS : - VINCENT HUGEUX - Journaliste indépendant, essayiste, spécialiste des enjeux internationaux - GÉNÉRAL PATRICK DUTARTRE - Général de l'armée de l'Air et de l'Espace, ancien pilote de chasse - PIERRE HAROCHE - Maître de conférences en sécurité internationale, Université Queen Mary de Londres - ANNIE DAUBENTON - Journaliste-essayiste, auteure de "Ukraine, les métamorphoses de l'indépendance" - PAUL GOGO - Journaliste - Correspondant à Moscou

Dutrizac de 6 à 9
«Macron se retrouve dans la même situation que Biden», explique Loïc Tassé

Dutrizac de 6 à 9

Play Episode Listen Later Mar 27, 2024 7:20


Le président de la Biélorussie, Alexandre Loukachenko, vient d'embarrasser Vladimir Poutine. La promesse de Macron de donner 3 milliards d'euros d'aide à l'Ukraine est remise en question. Hongrie: Viktor Orban a de gros problèmes de corruption. Un nouveau mur dans le monde! Discussion internationale avec Loïc Tassé, spécialiste en politique internationale.Pour de l'information concernant l'utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr

Cultures monde
De Kiev à Moscou : quand la guerre s'installe 4/4 : En Biélorussie, de l'allié au vassal de Moscou

Cultures monde

Play Episode Listen Later Feb 22, 2024 57:59


durée : 00:57:59 - Cultures Monde - par : Julie Gacon, Mélanie Chalandon - Tandis que le régime se durcit en Biélorussie à la veille des prochaines élections législatives, comment Alexandre Loukachenko, président frauduleusement réélu en 2020, est-il devenu le vassal de Moscou et son meilleur allié dans son offensive contre l'Ukraine ? - invités : Olga Gille-Belova Maître de Conférences au Département d'Etudes Slaves de l'Université Michel de Montaigne Bordeaux 3.; Ronan Hervouet Professeur de sociologie à l'Université de Bordeaux, en séjour de recherche au CEFRES (centre français de recherches en sciences sociales) de Prague; Yauheni Kryzhanouski Docteur en sciences politiques, enseignant-chercheur à Sciences Po Strasbourg, spécialiste des mouvements contestataires en Biélorussie

Accents d'Europe
Après la mort suspecte d'Alexei Navalny, l'inquiétude des opposants biélorusses

Accents d'Europe

Play Episode Listen Later Feb 19, 2024 19:30


Le décès en prison de l'opposant russe a secoué les opposants à la dictature d'Alexandre Loukachenko, alors que les Biélorusses sont appelés aux urnes pour des élections législatives, dimanche 25 février 2024.  Il y aurait aujourd'hui 1 500 prisonniers politiques en Biélorussie, et la tension se renforce à l'approche du vote. La plupart des opposants ont dû fuir, et avec le décès d'Alexei Navalny, leur inquiétude a redoublé pour leurs concitoyens restés dans le pays, surtout pour ceux qui sont en détention. Depuis la Lituanie où de nombreuses ONG biélorusses ont trouvé refuge les opposants reviennent sur la situation de ces prisonniers politiques. Marielle Vitureau. L'argent public doit-il aller à l'école privée, et avec quel contrôle ? La question a agité la France, avec la polémique qui a entouré les déclarations de l'éphémère ministre de l'éducation ; Amélie Oudea Castéra avait justifié le choix de l'école privée pour ses enfants par le non-remplacement des enseignants absents dans le public.En Grèce, le gouvernement conservateur projette d'ouvrir le milieu universitaire aux établissements privés. Cette décision a provoqué, ces dernières semaines, le blocage de nombreuses universités à travers le pays et des manifestations hebdomadaires. Les étudiants et une partie de leurs enseignants redoutent que cette mesure n'engendre, à terme, une baisse de la qualité de l'enseignement public. Reportage : Joël Bronner.En Allemagne, les établissements privés d'enseignement supérieur sont encore une exception, contrairement aux États-Unis ou à la Grande-Bretagne par exemple, l'essentiel des universités sont publiques et gratuites et jouissent d'une très bonne réputation. Mais depuis une dizaine d'années, le nombre des étudiants inscrits dans le privé a presque triplé. Certains de ces établissements proposent un modèle radicalement différent. C'est le cas de l'Université internationale, l'IU... qui est devenue le plus grand établissement d'enseignement supérieur du pays en nombre d'étudiants. Reportage : Delphine Nerbollier. L'Œil européen de Franceline BerettiC'est un sujet un peu moins léger qu'il n'y paraît : le pandoro gate ! En Italie, depuis le mois de décembre, la presse consacre toute son énergie à enquêter sur cette lourde affaire... qui ne concerne pas la mafia, ni l'État ; non, un couple d'influenceurs défraye la chronique, en raison d'un scandale lié à une opération promotionnelle douteuse. Un couple dont la popularité est telle que certains responsables politiques le trouvent fort utile.

Carrefour de l'Europe
La Biélorussie, fragile vassale de Moscou

Carrefour de l'Europe

Play Episode Listen Later Sep 24, 2023 48:30


Depuis les élections présidentielles truquées de 2020, et la répression féroce qui s'est abattue sur le mouvement de protestation, on avait presque oublié l'importance de la Biélorussie et de son dictateur Alexandre Loukachenko... La voilà revenue au centre de la guerre qui se joue entre la Russie et l'Ukraine, la Russie et l'Occident. Au prix d'un abandon quasi-total de sa souveraineté au profit de Moscou. De l'exil de plusieurs centaines de milliers de Biélorusses, partis se réfugier en Pologne et en Lituanie. Sans compter celui de la cheffe de l'opposition en exil Svetlana Tikhanovskaia. Quelle place le pays tient-il dans la stratégie de guerre de Vladimir Poutine ? Quelle relation les deux autocrates entretiennent-ils ? Et l'opposition muselée à l'intérieur peut-elle se mobiliser en dehors des frontières ?  Nos quatre invités :- Céline Bayou, rédactrice en chef de la revue Regards sur l'Est, et chargée de cours à l'Inalco - Tatyana Shukan, docteure en Sciences politiques et chercheuse associée au Centre d'étude de la vie politique de l'Université libre de Bruxelles. Participe au projet de recherche Bielexil, sur les exilés biélorusses d'Europe Centrale et Orientale, coordonné par Ronan Hervouet  - Ronan Hervouet, professeur de Sociologie à l'Université de Bordeaux, auteur de «La révolution suspendue, les biélorusses contre l'État autoritaire», aux éditions Plein Jour- Gregory Rayko, responsable des pages internationales du site The conversation avec lequel nous sommes partenaires.

Reportage International
Lituanie: des opposants biélorusses en exil protestent en musique

Reportage International

Play Episode Listen Later Aug 8, 2023 2:31


Il y a trois ans jour pour jour, le président Alexandre Loukachenko était massivement réélu à la tête de la Biélorussie. Un scrutin très contesté. Depuis, des milliers de manifestants ont été violemment réprimés. Les persécutions durent toujours et il y a 1 500 prisonniers politiques en Biélorussie. Le pouvoir a muselé toute opposition dans le pays. Depuis, les manifestations se multiplient contre la réélection du président Loukachenko. Certains en exil continuent de porter en musique la voix de la protestation. De notre correspondante à Vilnius, Un petit studio repeint tout en noir dans une ancienne prison de Vilnius. C'est là que le groupe Dlina Volny, (« La longueur de l'onde ») en français, répète. Vad et Ales sont arrivés il y a deux ans dans la capitale lituanienne avec Masha la chanteuse : « Cela a toujours été difficile en Biélorussie. Il était impossible d'exprimer le fond de sa pensée, de prononcer le mot Loukachenko, car on ne savait jamais qui pouvait l'entendre autour de soi. »À lire aussiPortrait du président biélorusse Alexandre LoukachenkoDepuis les manifestations de 2020, leur pop brut a pris un tour contestataire. Leur chanson « Whatever happens next », (« Quoi qu'il arrive ensuite ») en est un exemple pour Masha : « C'est une chanson qui parle de gens qui descendent dans la rue le lendemain d'importantes manifestations. Il y a du sang par terre et on comprend que quelque chose d'important s'est déroulé. Ils remercient les manifestants de s'être réveillés, de dire la vérité, de se battre pour leur liberté. »La contestation ne se limite pas à un seul genre musical. Yauheni Krizhanouski est chercheur en sciences sociales. Il a étudié ce phénomène. Après la chute de l'Union soviétique, il y a une repolitisation du rock en Biélorussie quand Alexandre Loukachenko arrive au pouvoir en 1994. Il prend des mesures qui rappellent le passé soviétique. En 2020, le front de la contestation musicale s'élargit : « Ce choc des manifestations de 2020 et surtout des répressions surtout qui ont suivi ont provoqué aussi des prises de position de la part de ces collectifs, de ces artistes qui n'avaient pas été politisés avant. »Ils chantent nos chansons en prison Parmi eux, le groupe Naviband, connu pour avoir représenté la Biélorussie au concours de l'Eurovision. Désormais, les musiciens résident à Varsovie. Ils trouvent leur inspiration dans les événements de 2020. Le guitariste Arciom Loukanjenka parle de l'un de leurs titres La fille en blanc : « Il y a eu un jour quand toutes les femmes ont manifesté, habillées en blanc, avec une fleur à la main, ce n'était pas des pistolets. C'était un symbole fort pour dire "écoutez-nous, nous voulons changer quelque chose". »Le message arrive à passer en Biélorussie, explique le guitariste de Naviband : « Il y a beaucoup de gens en prison et ils nous disent, après être sortis qu'ils ont chanté nos chansons quand ils étaient enfermés. » Les groupes contestataires sont presque tous partis de Biélorussie. Ils sont l'un des fronts de l'opposition à Alexandre Loukachenko et leurs messages passent sur de nombreuses scènes en Europe.À lire aussiBiélorussie, une position périlleuse ?

C dans l'air
Mais où est donc passé Evgueni Prigojine? - 07/07/23

C dans l'air

Play Episode Listen Later Jul 7, 2023 59:09


C dans l'air du 7 juillet - Mais où est donc passé Evgueni Prigojine? LES EXPERTS : - Alain BAUER - Professeur au CNAM, responsable du pôle sécurité, défense et renseignement, auteur de "Au commencement était la guerre" - Guillaume ANCEL - Ancien officier de l'armée française - écrivain - Sergueï JIRNOV - Expert en relations internationales et en renseignement, ancien officier supérieur du KGB - Annie DAUBENTON - Journaliste-essayiste, auteure de "Ukraine, les métamorphoses de l'indépendance" Mais où est donc passé Evgueni Prigojine ? On le pensait réfugié en Biélorussie depuis sa tentative de coup d'Etat, mais le président Alexandre Loukachenko a affirmé hier que le chef du groupe Wagner serait en liberté à Saint-Pétersbourg et que ses hommes seraient dans leurs camps en Russie. Des révélations qui tranchent avec les images diffusées depuis mercredi par les médias russes et sur les réseaux sociaux. Les services du FSB ont perquisitionné le domicile de Evgueni Prigojine à Saint-Pétersbourg. Une vaste et luxueuse maison, avec un hélicoptère stationné dans le jardin, de nombreuses armes, des liasses de dollars et de roubles, des lingots d'or mais aussi plusieurs passeports avec des noms différents, une armoire remplie de perruques et même des photos de Prigojine déguisé. Selon le site Fontanka, basé en Russie, une photo avec des "têtes tranchées" aurait également été retrouvée au domicile de Prigojine, alors que ses mercenaires sont régulièrement accusés d'exactions sanglantes. Si la légende de l'ancien "cuisinier" du Kremlin n'est plus à faire, ces images interviennent dans un contexte bien spécifique en Russie. Depuis plusieurs jours, de grandes voix des médias publics russes présentent Evgueni Prigojine comme un homme d'affaires avide de pouvoir, qui a perdu la raison après avoir fait fortune grâce à de juteux contrats passés avec l'État russe au cours des dernières années. Une présentation bien différente de celle dépeignant il y a encore quelque mois un homme providentiel qui a conquis Bakhmout avec ses hommes. Très présent depuis le début de la guerre en Ukraine dans les médias russes et sur Telegram, le patron des Wagner n'est plus apparu en public depuis son coup de force avorté. Un flou persistant entoure désormais Evgueni Prigojine tombé en disgrâce, autant pour son avenir personnel que pour celui du groupe Wagner. À cette heure, aucune sanction n'a été annoncée contre les mutins, mais de nombreuses interrogations entourent l'avenir de ses entreprises, de son empire médiatique et de ses opérations d'influence, autant en Russie qu'à l'étranger, notamment en Afrique. Sur le continent africain, la milice privée, fer de lance du nouvel expansionnisme russe, a depuis 2018 tissé sa toile du Soudan à la Centrafrique, en passant par le Mali et la Libye. Moscou dès le 26 juin dernier a assuré que les "événements" ne changeront rien aux activités du groupe sur le continent. Les membres de Wagner travaillent au Mali et en République centrafricaine "comme instructeurs. Ce travail va bien sûr continuer", a déclaré Sergueï Lavrov dans un entretien à la chaîne RT. Mais sous quelle forme ? Et jusqu'à quand ? La politique africaine russe devrait sûrement être redéfinie lors du sommet Russie-Afrique prévu à Saint-Pétersbourg du 26 au 29 juillet 2023. Parallèlement sur le front ukrainien, la Russie doit désormais combler le vide laissé par les soldats de Prigojine. Selon le site d'information Bloomberg, les services de renseignement européens pensent que Moscou se prépare à envoyer davantage de combattants tchétchènes et de prisonniers en Ukraine, notamment vers la ville de Bakhmout où la Russie risque d'être débordée par la contre-offensive ukrainienne. "Ralentie" en raison de la solidité des défenses russes, la contre-attaque n'est "pas rapide" mais les troupes de Kiev avancent, a déclaré de son côté le président Volodymyr Zelensky sur CNN. DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Lorrain Sénéchal REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/

Une semaine dans le monde
Où se trouve Prigojine ?

Une semaine dans le monde

Play Episode Listen Later Jul 7, 2023 43:34


Evguéni Prigojine serait en Russie et non pas en Biélorussie a affirmé Alexandre Loukachenko. Une perquisition a eu lieu à son domicile, dévoilée à la télévision russe. Sur le front ukrainien, un bombardement russe à Lviv dans l'ouest de l'Ukraine a fait 7 morts. Zelensky a rencontré Erdogan pour évoquer l'accord céréalier menacé par Moscou.

Les histoires de 28 Minutes
Pierre Jolivet / Wagner aux portes des États baltes / Décarboner notre économie

Les histoires de 28 Minutes

Play Episode Listen Later Jul 1, 2023 44:19


L'émission 28 Minutes du 01/07/2023 Pollution en Bretagne : Pierre Jolivet met en scène le scandale des algues vertes Des plages recouvertes de marées vertes, des victimes laissées pour compte et une omerta générale… En Bretagne, le scandale des algues vertes a des allures de secret de famille. Mais entre les agriculteurs — pris au piège d'un système agro-industriel qui fait des ravages écologiques et économiques — et les citoyens qui défendent leur région, des voix tentent de s'élever pour donner l'alerte. C'est le cas de la journaliste Inès Léraud qui a partagé sa longue enquête dans une bande dessinée fracassante en 2019 — un combat que le réalisateur Pierre Jolivet avait à cœur de porter à l'écran. Dans son film “Les Algues vertes” (en salle le 12 juillet 2023), il retrace ces trois années d'investigation en Bretagne pour raconter cette histoire interdite, complexe, où les agriculteurs comme les citoyens bretons sont les victimes d'une guerre “qui ne dit pas son nom”. Wagner à leurs portes : les États baltes et la Pologne ont-ils raison de s'inquiéter ? Confirmée par le président Alexandre Loukachenko, l'arrivée prochaine d'Evgueni Prigojine en Biélorussie — au lendemain de la rébellion avortée en Russie — inquiète les pays baltes voisins, ainsi que la Pologne. Les ministres des Affaires étrangères de Lettonie et de Lituanie, en visite à Paris, ont notamment fait part de leur crainte face au danger que représente l'installation du patron du groupe Wagner et de ses hommes chez leur voisin. Ont-il de véritables raisons de se faire du souci ? La Biélorussie est-elle devenue la base arrière du conflit ukrainien ? On en débat.  Climat : comment décarboner notre économie sans braquer la population ? Selon Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, la France doit “sortir du déni” et se préparer à un réchauffement climatique de 4°C d'ici à 2100. Dans un rapport publié mercredi, le Haut Conseil pour le climat a également annoncé que l'Hexagone n'était “pas prêt à faire face” aux conséquences de la crise climatique, fustigeant un retard en matière d'adaptation à la hausse des températures et une lenteur dans le rythme de baisse des émissions de gaz à effet de serre. Alors que des élus locaux s'inquiètent des mesures contre la bétonisation, des agriculteurs s'insurgent contre l'agro-bashing — Emmanuel Macron a d'ailleurs récemment demandé “une pause réglementaire européenne” en matière de normes environnementales — comment accélérer la cadence ?  Direction le Brésil, où le footballeur Neymar fait à nouveau scandale ! Après une piscine, un spa, un court de tennis et une salle de sport, la star du PSG a décidé de faire construire… un lac artificiel dans sa propriété de 10 000 mètres carrés à Mangaratiba. Problème : aucun permis de construire n'aurait été délivré. Gaël Legras nous en parle. Puis, ne manquez pas la question très intéressante de David Castello-Lopes, la chronique de Marie Bonnisseau et un retour sur le temps fort de la semaine. 28 Minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Elisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement : 1er juillet 2023 - Présentation : Renaud Dély - Production : KM, ARTE Radio

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Le projet de Constitution fait débat au Tchad

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Jun 29, 2023 19:30


Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur la date des élections générales au Gabon, sur le rôle de médiateur du président biélorusse et sur le départ progressif des troupes de l'UA de la Somalie. Gabon : la triple élection fixée au 26 août Après plusieurs semaines de confusion, le gouvernement a validé le calendrier électoral proposé par le Centre gabonais des élections. Les scrutins se tiendront le 26 août 2023. Pourquoi avoir attendu aussi longtemps avant de donner une date ? Pour la première fois dans l'histoire du pays, les élections présidentielle, législatives et locales auront lieu le même jour. Sait-on si tout pourra être prêt ? Avec Sébastien Németh, journaliste au service Afrique de RFI. Tchad : le maintien d'un État unitaire fait débatLe projet de nouvelle Constitution qui privilégie un État tchadien unitaire a été adoptée par le Conseil national de transition. Pourquoi ne pas avoir opté pour un régime fédéral ? Pourquoi ne pas l'avoir proposé par référendum ? Quelles sont désormais les prochaines étapes pour l'organisation du référendum ?  Avec Carol Valade, correspondant de RFI à N'Djamena. Wagner : la Biélorussie ouvre ses portes aux mercenaires Dans un discours, le président Loukachenko a annoncé que la Biélorussie accueillerait une partie des mutins de Wagner. Pourquoi Loukachenko joue-t-il ce rôle de médiateur entre Prigojine et Poutine ? Quel est son intérêt ? Existe-t-il un risque pour le régime biélorusse d'accueillir les anciens mercenaires de Wagner ? Avec Ronan Hervouet, professeur de sociologie à l'Université de Bordeaux, auteur de La révolution suspendue. Les Bélarusses contre l'État autoritaire, édition Plein Jour, avril 2023. Somalie : les troupes de l'Union africaine sur le départ ? Mi-juin, les troupes de l'Union africaine ont commencé à quitter la Somalie. Elles devraient être totalement parties à la fin de l'année 2024. Comment expliquer ce retrait alors que le pays continue de faire face aux attaques des jihadistes shebabs ? Les forces somaliennes ont-elles assez de moyens pour protéger les populations ? Avec Patrick Ferras, géopolitologue, président de l'association Stratégies africaines et spécialiste de la corne de l'Afrique. 

C dans l'air
Poutine / Prigojine : le duel continue - 27/06/23

C dans l'air

Play Episode Listen Later Jun 28, 2023 57:47


Trois jours après la rébellion avortée du groupe Wagner, Vladimir Poutine a une nouvelle fois pris la parole. Accusant le chef des mercenaires d'avoir "trahi son peuple", lundi soir lors d'une allocution télévisée, le président russe a voulu se poser en garant de la paix intérieure du pays, se félicitant d'avoir "évité une grande effusion de sang". Il a promis aux combattants du groupe paramilitaire qu'ils auront la possibilité de "continuer à servir la Russie en signant un contrat avec le ministère de la Défense ou d'autres services de sécurité", ou de "rentrer chez eux et pour ceux qui le veulent de partir en Biélorussie". Vladimir Poutine a également remercié ce mardi les forces de sécurité qui ont empêché une "guerre civile" et assuré qu'aucun soldat russe en Ukraine n'a été redéployé en Russie pour stopper la rébellion. De son côté, Evguéni Prigojine avait justifié lundi, dans un enregistrement audio, sa révolte par le fait qu'il voulait sauver Wagner qui était sur le point d'être dissous, et non s'emparer du pouvoir. De nombreux observateurs estimaient dès samedi que la mutinerie pouvait en effet avoir été déclenchée par une loi sur les volontaires annoncée mi-juin pour obliger les sociétés militaires privées à signer un contrat avec le ministère russe de la Défense avant le 1er juillet. Cette disposition aurait privé le chef de guerre de toute son influence. Dans son intervention audio de 11 minutes, Evguéni Prigojine qui insulte ouvertement depuis des mois le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou et le chef d'État-major des armées Valéri Guérassimov, a rappelé que son but n'était pas de "renverser le gouvernement", mais de "placer devant leurs responsabilités les officiers qui à travers leurs actes non professionnels ont commis un nombre massif d'erreurs". "La marche a mis en lumière de graves problèmes de sécurité dans le pays", a-t-il d'ailleurs insisté. Invisible depuis samedi soir où se trouve désormais le leader des Wagner ? A-t-il rejoint la Biélorussie ? Ce matin le président biélorusse a pris la parole. Il a dit que les tensions entre l'armée russe et le groupe Wagner ont été mal gérées. "La situation nous a échappé, puis nous avons pensé que cela se résoudrait, mais cela ne s'est pas résolu", a admis Alexandre Loukachenko devant des journalistes. "Il n'y a pas de héros dans cette histoire", a-t-il ajouté, qualifiant de "douloureux" les événements du week-end. Le président biélorusse a fait office de médiateur entre le Kremlin et Wagner pour parvenir samedi à un accord, selon lequel le chef de la milice doit s'exiler en Biélorusse. "Ma position (est la suivante) : si la Russie s'effondre, nous resterons sous les décombres, nous mourrons tous", a-t-il expliqué pour justifier l'aide qu'il a proposée, selon Moscou, au Kremlin, pour régler la crise avec Wagner. En revanche, pas un mot sur le lieu où se trouve le chef du groupe Wagner. En Biélorussie, des camps seraient en préparation pour accueillir les mercenaires. Le ministère russe de la Défense a de son côté affirmé ce mardi que "des préparatifs sont en cours pour le transfert des équipements militaires lourds de Wagner aux unités actives des forces armées" régulières. Mais une telle mesure reviendrait à neutraliser dans les faits le groupe Wagner. Alors que vont faire les membres de la milice ? Selon les médias russes les poursuites contre Evguéni Prigojine ont été abandonnées en Russie. On a également appris qu'un avion d'affaire, lui appartenant, aurait atterri en Biélorussie. Que signifie cet exil en terre biélorusse pour Prigojine ? Quelle carte joue ici le président Loukachenko ? Et que se passe-t-il au Kremlin ? Sur qui Poutine peut-il désormais compter ? Les heures de Sergueï Choïgou à la tête du ministère de la Défense et celles de Valéry Guerassimov sont-elles comptées ? Nos invités : - Jean-Paul Perruche, Général de corps d'armée, expert en stratégie de sécurité et de défense - Alexandra Jousset, Journaliste, réalisatrice du documentaire "Wagner : l'armée de l'ombre de Poutine" - Annie Daubenton, Journaliste-essayiste, auteure de "Ukraine, l'indépendance à tout prix" - Anthony Bellanger, Éditorialiste, spécialiste des questions internationales, France Inter

Le regard international - Vincent Hervouët
L'heure de gloire d'Alexandre Loukachenko

Le regard international - Vincent Hervouët

Play Episode Listen Later Jun 28, 2023 3:14


Chaque matin, Vincent Hervouet nous livre son regard sur l'actualité internationale. Ce mercredi, il revient sur le rôle du président biélorusse dans le retrait des troupes du groupe Wagner.

Décryptage
Biélorussie: Loukachenko sort-il vraiment gagnant de la crise russe?

Décryptage

Play Episode Listen Later Jun 28, 2023 19:30


Evgueni Prigojine est arrivé hier (27 juin 2023) en Biélorussie. Conformément à l'accord passé avec le Kremlin, le chef de Wagner s'est exilé en échange de son immunité après sa marche avortée sur Moscou. Le dictateur biélorusse s'est donné le beau rôle dans la crise qui a ébranlé la Russie le week-end dernier : il dit avoir pris l'initiative d'un arbitrage qui a évité un bain de sang chez son grand voisin. Alexandre Loukachenko, au pouvoir depuis près de vingt ans, a été remercié par le Kremlin pour son intervention. Cette médiation surprise a tué dans l'oeuf les espoirs de l'opposition biélorusse qui espérait pouvoir profiter d'une déstabilisation du régime russe qui impose sa tutelle sur le pays. Mais en acceptant d'accueillir la milice Wagner sur son sol, le dictateur de Minsk prend peut-être aussi des risques. Biélorussie : Loukachenko sort-il vraiment gagnant de la crise russe ?  Avec notre invité : Florent Parmentier, secrétaire général du CEVIPOF à Sciences Po, chercheur associé au Centre de géopolitique de HEC.

Le débat d'Europe Matin
L'heure de gloire d'Alexandre Loukachenko

Le débat d'Europe Matin

Play Episode Listen Later Jun 28, 2023 3:14


Chaque matin, Vincent Hervouet nous livre son regard sur l'actualité internationale. Ce mercredi, il revient sur le rôle du président biélorusse dans le retrait des troupes du groupe Wagner.

Dans la presse
Coup de force de Wagner en Russie : "Qui sont les complices de Prigojine ?"

Dans la presse

Play Episode Listen Later Jun 28, 2023 4:37


À la une de la presse, ce mercredi 28 juin, les nombreuses questions posées par le coup de force du groupe Wagner en Russie – à commencer par les complicités dont pourrait avoir bénéficié son patron, Evguéni Prigojine. La levée de boucliers, en France, après la nomination du journaliste d'extrême-droite Geoffroy Lejeune à la tête du JDD. La déferlante de touristes attendue en Europe cet été. Et le rajeunissement de tous les Sud-Coréens.

Sur la Terre des Hommes podcast
Épisode 255 | Prigojine : Le pouvoir de Poutine ébranlé?

Sur la Terre des Hommes podcast

Play Episode Listen Later Jun 28, 2023 60:42


Nous revenons sur les derniers développements entourant la folle histoire du putsch avorté d'Evgeni Prigojine. C'est suite à une discussion avec Alexandre Loukachenko qu'il aurait décidé de revenir sur ses pas. Mais pour faire quoi? Est-il en danger de représailles de la part de Poutine? Que feront les Wagner en Biélorussie? Le pouvoir de Poutine est-il plus affaibli? Bonne écoute! Merci à nos partenaires!Constructions Rivard - https://www.constructionsrivard.com/Miel Abitémis - https://www.mielabitemis.com/Devenez membre Patreon en vous rendant au https://www.patreon.com/sltdh et profitez de dizaines d'heures de contenu exclusif!Procurez-vous votre marchandise aux couleurs de SLTDH en vous rendant au https://www.teepublic.com/user/sltdh?fbclid=IwAR2iZT54ghl6ziSCVoWc8Jy0eWnRLRRuz-KE1hFqh8nIG562O8rTpzO1o1gRejoignez-nous sur Twitch : https://www.twitch.tv/sltdhAbonnez-vous à notre chaîne YouTube: https://www.youtube.com/channel/UC2y8ecp5-KYF6y51rqi6hlQUne présentation des Éditions Dernier Mot: https://editionsderniermot.com/

Un jour dans le monde
Face à la rébellion de Wagner, le pari risqué de Loukachenko

Un jour dans le monde

Play Episode Listen Later Jun 27, 2023 4:22


durée : 00:04:22 - Le monde d'après - par : Jean Marc FOUR - La médiation du président biélorusse Alexandre Loukachenko a permis de désamorcer la rébellion de Wagner contre le Kremlin. Mais l'accord, qui prévoit le redéploiement des miliciens de Prigojine en Biélorussie, pose de nombreuses questions.

InterNational
Face à la rébellion de Wagner, le pari risqué de Loukachenko

InterNational

Play Episode Listen Later Jun 27, 2023 4:22


durée : 00:04:22 - Le monde d'après - par : Jean Marc FOUR - La médiation du président biélorusse Alexandre Loukachenko a permis de désamorcer la rébellion de Wagner contre le Kremlin. Mais l'accord, qui prévoit le redéploiement des miliciens de Prigojine en Biélorussie, pose de nombreuses questions.

Le débat
La fin de Wagner ? Le Kremlin propose aux mercenaires de rejoindre l'armée

Le débat

Play Episode Listen Later Jun 27, 2023 42:38


Trois jours après la tentative de rébellion du chef de Wagner Evguéni Prigojine, le président russe Vladimir Poutine a pris la parole mardi à Moscou. Dans son discours, il a remercié l'armée et les services de sécurité d'avoir empêché une guerre civile ce week-end. Cette réunion s'est tenue en présence du ministre de la Défense Sergueï Choïgou mais en l'absence du chef d'état-major Valéri Guerassimov, les deux ennemis déclarés du chef de Wagner.

C dans l'air
Russie : Poutine a-t-il repris la main ? - 26/06/23

C dans l'air

Play Episode Listen Later Jun 26, 2023 59:37


C dans l'air du 26 juin : Russie : Poutine a-t-il repris la main ? LES EXPERTS : - Général Patrick DUTARTRE - Général de l'armée de l'air et de l'espace, ancien pilote de chasse - Pierre HAROCHE - Maître de conférences en sécurité internationale, Université Queen Mary de Londres - Benoit BRINGER - Journaliste d'investigation, auteur du documentaire "Wagner, les mercenaires de la Russie" - Diana FILIPPOVA - Essayiste, romancière d'origine russe Quarante-huit heures après la mutinerie avortée d'Evgueni Prigojine, de nombreuses questions se posent. Samedi 24 juin, après avoir investi le QG militaire de l'armée russe à Rostov, puis pris la direction de Moscou en lançant un convoi de près de 5000 hommes sur les routes, le leader de Wagner a décidé de stopper net ses troupes pour "éviter un bain de sang". Il a indiqué avoir obtenu un accord grâce à l'intervention du président de la Biélorussie Alexandre Loukachenko. Hier soir, le Kremlin a confirmé qu'il n'y aurait pas de poursuites contre le leader de Wagner et qu'il allait se rendre en Biélorussie. Mais ce lundi les médias russes ont indiqué qu'il est toujours visé par une enquête pénale et sa localisation n'est plus connue depuis samedi soir et son départ de Rostov. Alors où se trouve Evgueni Prigojine ? Et que va faire Vladimir Poutine ? Fragilisé par les évènements et invisible depuis son allocution samedi matin, le président russe Vladimir Poutine a pris la parole ce lundi, dans un message vidéo adressé aux participants du 11e forum pour les ingénieurs du futur. Il n'a aucunement mentionné le cas de Wagner ou celui de son leader Evgueni Prigojine. Il reste cependant difficile de dire quand ces images ont été enregistrées. A Moscou, les jours à venir seront ceux des comptes mais pour l'heure les blindés ont été retirés et le régime antiterroriste a été levé. A la télévision russe on veut également tourner la page en montrant un gouvernement au travail. Dans la matinée des images du ministre de la Défense russe Sergueï Choïgou ont aussi été diffusées. Il serait sur le terrain dans un poste de commandement des forces russes en Ukraine. L'objectif est clair : montrer que tout rentre dans l'ordre et que la situation est sous contrôle sur le front à l'heure de la contre-offensive ukrainienne. Mais qu'en est-il réellement ? La mutinerie avortée profite-t-elle aux Ukrainiens ? Les forces ukrainiennes poursuivent la contre-attaque. Sur le front de Bakhmout là où ont combattu les hommes de Wagner, les soldats de Kiev ont légèrement progressé. Mais c'est sur la durée que les conséquences de cette crise seront réellement palpables dans la guerre en Ukraine, et pas seulement. Dans la foulée de l'intervention en Syrie aux côtés du régime de Bachar Al-Assad, l'Afrique a été le théâtre de l'expansion du groupe paramilitaire Wagner, lequel a enchaîné, à partir des années 2017-2018, les percées au Soudan, en République centrafricaine (RCA), en Libye et dernièrement au Mali, avec une stratégie récurrente : offre sécuritaire contre prédation des ressources. Que va devenir cet investissement stratégique en Afrique maintenant que Wagner a renoncé à sa marche vers Moscou ? Va-t-on vers une modification de la présence russe en Afrique ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/

Le monde devant soi
Evgueni Prigojine: un coup d'État raté, une gifle pour Poutine

Le monde devant soi

Play Episode Listen Later Jun 26, 2023 23:13


Pendant près de vingt-quatre heures, le monde a eu les yeux rivés sur la Russie. Des heures qui ont dû sembler durer une éternité pour le Kremlin, après qu'Evgueni Prigojine, le patron du Groupe Wagner, a lancé ses troupes contre Moscou après avoir pris le contrôle du quartier général des forces russes engagées en Ukraine à Rostov-sur-le-Don. Et au terme d'une négociation menée par Alexandre Loukachenko, le président biélorusse, et alors que les troupes de Wagner n'étaient qu'à 300 kilomètres de Moscou, Evgueni Prigojine a finalement fait volte face. Tentative de coup d'État avortée ou coup de pression réussi? Simple trahison ou stratégie pour peser contre ce pouvoir russe qu'il dénonce depuis quelques semaines? Le monde devant soi est un podcast hebdomadaire d'actualité internationale présenté par Christophe Carron, avec Jean-Marie Colombani, directeur de la publication de Slate.fr, et Alain Frachon, éditorialiste au Monde spécialisé dans les questions internationales. Références: –«Rébellion de Prigojine: la Russie au bord de l'effondrement politique», Phénix, Slate.fr, 25 juin 2023. Direction et production éditoriale: Christophe Carron Prise de son, montage et réalisation: Aurélie Rodrigues Présentation: Christophe Carron Musique: «True Messiah», DJ Freedem Si vous aimez Le monde devant soi, pensez à l'exprimer en nous donnant la note maximale sur votre plateforme de podcast préférée, en en parlant autour de vous et en laissant vos commentaires sur les réseaux sociaux. Suivez Slate Podcasts sur Facebook et Instagram.

C dans l'air
C dans l'air spécial : Poutine, panique au Kremlin - Les experts partie 1- 25/06/23

C dans l'air

Play Episode Listen Later Jun 25, 2023 24:56


LES EXPERTS 1: - Guillaume Ancel - Ancien officier de l'armée française - Auteur de "Un casque bleu chez les Khmers rouges" - Alain Bauer - Professeur au Conservatoire national des arts et métiers - Responsable du pôle sécurité, défense et renseignement - Antoine Vitkine - Journaliste et réalisateur du documentaire "La vengeance de Poutine" - Elena Volochine - Grand reporter et ancienne correspondante à Moscou pour France 24 - Sylvain Tronchet - Correspondant de Radio France à Moscou (Par Skype) Le coup de force du groupe paramilitaire dirigé par Evgueni Prigojine, ancien proche de Vladimir Poutine, contre le maître du Kremlin a fait basculer le pays dans l'inconnu. Après une médiation du dirigeant Biélorusse Alexandre Loukachenko, le chef insurgé et ses combattants ont cessé leur progression vers Moscou. Pour justifier sa volte-face, Prigojine a assuré vouloir éviter un "bain de sang". Ses mercenaires et lui ont obtenu l'assurance qu'aucune poursuite ne serait menée contre eux. Prigojine doit en outre s'exiler en Biélorussie. C'est la crise la plus grave à laquelle Vladimir Poutine doit faire face en deux décennies de règne. Dans le même temps, l'Ukraine poursuit sa contre-offensive. Kiev espère profiter de la déstabilisation de son ennemi pour percer ses lignes, libérer le territoire de son emprise et punir les traîtres qui ont collaboré avec Moscou. Les opposants russes Ilia Ponomarev, seul député à avoir voté contre l'annexion de la Crimée en 2014, et Mikhaïl Khodorkovski, exilé depuis 2015 à Londres après avoir passé dix ans en prison, nous donneront leur analyse de la crise qui secoue la Russie. Caroline Roux recevra également deux invités : François Hollande, ancien président de la République de 2012 à 2017, et Raphaël Glucksmann, député européen Place Publique et président de la Commission spéciale sur l'ingérence étrangère dans l'ensemble des processus démocratiques de l'Union européenne. Le pouvoir de Vladimir Poutine est-il fragilisé par cette rébellion ? Qu'ont négocié Evgueni Prigojine et ses combattant pour cesser leur avancée vers le Kremlin ?

Les enjeux internationaux
La Russie et le Belarus avancent vers le fédéralisme

Les enjeux internationaux

Play Episode Listen Later Apr 7, 2023 14:18


durée : 00:14:18 - Les Enjeux internationaux - par : Baptiste Muckensturm - Hier, le 6 avril, a eu lieu une rencontre à Moscou des présidents Vladimir Poutine et Alexandre Loukachenko pour discuter d'une union entre la Russie et le Bélarus... - invités : Olga Gille-Belova Maître de Conférences au Département d'Etudes Slaves de l'Université Michel de Montaigne Bordeaux 3.

Appels sur l'actualité
Vos questions d'actualité: Mali-France, Soldats russes en Biélorussie

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Oct 20, 2022 19:30


Tous les jours, les journalistes et correspondants de RFI ainsi que des spécialistes répondent à vos questions sur l'actualité. Ce matin :  France-Mali : bras de fer à l'ONU et France-Mali : pourquoi Bamako n'a toujours pas présenté ses preuves ?  Par David Baché, journaliste au service Afrique de RFI Guerre en Ukraine : des milliers de soldats russes arrivent en Biélorussie. Par Denis Strelkov, journaliste au service en langue russe de RFI.   * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu

La Loupe
Poutine, Minsk, la chèvre et le chou

La Loupe

Play Episode Listen Later Oct 18, 2022 15:05


Sur le bureau du président biélorusse Alexandre Loukachenko, l'équation est complexe : comment rester loyal à Vladimir Poutine, son "sauveur” au moment des manifestations de 2020, sans se mettre à dos une population très majoritairement hostile à l'invasion de l'Ukraine ? Eléments de réponse (et analyse des conséquences pour la suite de la guerre) avec Clément Daniez et Paul Véronique, journalistes au service Monde de L'Express.Retrouvez tous les détails de l'épisode ici et inscrivez-vous à notre newsletter.L'équipe : Écriture : Margaux LannuzelPrésentation : Xavier YvonMontage : Charlotte BarisRéalisation : Jules KrotCrédits : CNews, France 24, Euronews Musique et habillage : Emmanuel Herschon / Studio Torrent Logo : Anne-Laure Chapelain / Thibaut ZschieschePour nous écrire : laloupe@lexpress.fr Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Le Nouvel Esprit Public
Ukraine : un « changement de nature » de la guerre ? / La gauche de gouvernement en Amérique latine / n°267 / 16 octobre 2022

Le Nouvel Esprit Public

Play Episode Listen Later Oct 16, 2022 60:16


Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.frUne émission de Philippe Meyer, enregistrée en public, en Suisse, à la fondation Jan Michalski le 14 octobre 2022.Avec cette semaine :Jacques Pilet, journaliste et créateur de journaux.Lucile Schmid, membre du comité de rédaction de la revue Esprit. Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique Blick. Lionel Zinsou, ancien Premier ministre du Bénin et président de la fondation Terra Nova.UKRAINE : « UN CHANGEMENT DE NATURE DE LA GUERRE » ? Deux jours après l'attaque qui a endommagé le pont de Crimée, sans que l'on en sache encore le responsable, la Russie a lancé le 10 octobre, 84 missiles et 24 drones suicides sur l'Ukraine, selon un décompte établi par le président ukrainien, Volodymyr Zemlinsky. La capitale, Kyiv, touchée par plusieurs projectiles, n'avait plus été visée depuis le 26 juin. Au total, 23 villes ont été pilonnées, parmi lesquelles Lviv, Kharkiv, Odessa, Dnipro ou encore Zaporijia. Plusieurs cités, situées dans l'ouest du pays, loin des combats, n'avaient pas connu un tel déluge depuis le début du conflit. Des infrastructures énergétiques mais aussi des cibles civiles, dont une aire de jeux pour enfants, ont été atteintes.Certains des missiles tombés sur la capitale ukrainienne ont été tirés du territoire biélorusse, et le maître du Kremlin a promis de monter en gamme en y stationnant également des missiles balistiques Iskander-M. Alexandre Loukachenko, qui avait jusqu'alors prêté son territoire à l'armée russe sans participer au conflit, a accusé l'Ukraine de préparer une attaque contre la Biélorussie et annoncé le déploiement de troupes communes russes et biélorusses. Il a également accusé deux autres pays voisins, la Pologne et la Lituanie, d'accueillir des « combattants » qui prépareraient « des sabotages, des actes terroristes et un soulèvement militaire dans notre pays. Cela devient une menace directe ». L'armée biélorusse peu entraînée ne compte que 45.000 hommes dans les forces actives.L'ONU a dénoncé une « escalade inacceptable de la guerre ». Ces « frappes délibérées de la Russie sur l'ensemble du territoire ukrainien et contre des civils, c'est un changement profond de la nature de cette guerre », a commenté pour sa part Emmanuel Macron. Pour le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kouleba, « Poutine est désespéré à cause des défaites sur le champ de bataille, et il utilise le terrorisme des missiles pour essayer de changer le rythme de la guerre en sa faveur », Ces nouvelles frappes russes ont incité l'Europe et les Etats-Unis à poursuivre et à amplifier leur aide à l'Ukraine. Kyiv recevra plus rapidement des systèmes de défense antiaérienne sophistiqués et, peut-être, des armes offensives à longue portée. Joe Biden a promis des systèmes avancés de défense aérienne. La ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a confirmé la livraison « dans les prochains jours » de systèmes Iris-T, créant une bulle de protection de 20 kilomètres de hauteur et de 40 kilomètres de largeur.Deux jours avant les frappes, la nomination, à la tête des troupes russes en Ukraine de Sergueï Sourovikine, connu pour ses faits d'armes « non conventionnels » en Syrie, a été saluée par les faucons du régime. Sergueï Sourovikine doit son surnom de « général Armageddon » à ses exploits comme commandant le détachement russe venu en aide au régime de Bachar El-Assad en Syrie, et notamment à la destruction d'Alep où il aurait recouru, selon l'ONG Human Right Watch à des armes chimiques. Les frappes aériennes massives et indiscriminées du 10 octobre semblent être sa « signature ».***LA GAUCHE DE GOUVERNEMENT TROUVERA-T-ELLE UN MODÈLE EN AMÉRIQUE LATINE, SI BOLSONARO PERDAIT ? Après une décennie de régimes de droite, avec désormais six de ses sept États les plus peuplés classés à gauche, l'Amérique latine apparaît désormais plus rouge (ou rose) que n'importe quelle autre région du monde. Si au Brésil, l'ancien président de gauche Lula l'emportait contre le chef de l'État d'extrême droite Jair Bolsonaro lors du deuxième tour du scrutin présidentiel le 30 octobre prochain, c'est 90 % de la population du sous-continent qui pourraient vivre sous un gouvernement de gauche en 2022. Ce mouvement a débuté avec la victoire d'Andres Manuel Lopez Obrador au Mexique, en juillet 2018, puis celle d'Alberto Fernandez en Argentine en octobre 2019 ; suivirent celles de Luis Arce en Bolivie en octobre 2020, de Pedro Castillo au Pérou en juillet 2021, de Xiomara Castro au Honduras en novembre 2021, de Gabriel Boric au Chili en décembre 2021, et enfin celle de Gustavo Petro en Colombie en juin 2022.Des gauches de tendances différentes : les unes progressistes, les autres plus populistes, certaines comme le Venezuela, le Nicaragua et Cuba font bon marché de la démocratie. Les programmes de Gabriel Boric, Xiamora Castro ou Gustavo Petro s'inspirent plus des revendications environnementales et de celles portant sur l'égalité de genres que des préceptes révolutionnaires d'antan. Les gauches démocratiques d'Amérique latine se retrouvent dans leur projet de justice sociale et de lutte contre les inégalités. Mais celles-ci disposent de marges de manœuvre plus limitées qu'à l'époque de la première « vague rose », au début des années 2000, quand les dirigeants profitaient de l'explosion du cours des matières premières pour financer leurs politiques redistributives, sans procéder à des réformes fiscales d'ampleur.Pour autant, « dire que le balancier repart à gauche en Amérique latine est un peu simpliste, estime Christophe Ventura, expert de l'Amérique latine à l'Iris. Il s'agit surtout d'une vague de dégagisme. La droite est revenue au pouvoir dans les années 2010 et elle est à son tour sanctionnée depuis quelques années. » Le mécontentement contre les régimes de droite a été notamment nourri par la crise sanitaire liée à la pandémie, qui a encore plus creusé les inégalités : la pauvreté extrême est passée dans la région de 13,1 % à 13,8 % entre 2020 et 2021, « un recul de vingt-sept ans », selon la Commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes de l'ONU.Au Brésil, au terme du premier tour de l'élection présidentielle, le 2 octobre, Lula a terminé en tête avec 48,43 % des voix contre 43,2 % à Bolsonaro, qui réalise un score bien plus élevé que celui prévu par les instituts de sondage. A peine 5 points, soit 6 millions de voix seulement (sur un total 123 millions de suffrages) séparent deux hommes, qui se retrouveront pour un second tour incertain le 30 octobre. Lula demeure le favori du scrutin. Mais un favori fragilisé, placé sur la défensive.Vous pouvez consulter notre politique de confidentialité sur https://art19.com/privacy ainsi que la notice de confidentialité de la Californie sur https://art19.com/privacy#do-not-sell-my-info.

Le monde est à nous
Guerre en Ukraine : la Biélorussie se dit prête à déployer des troupes communes avec la Russie

Le monde est à nous

Play Episode Listen Later Oct 11, 2022 2:24


durée : 00:02:24 - Le monde est à nous - Resté en retrait jusqu'ici, Alexandre Loukachenko, le dirigeant biélorusse, assure que Kiev prépare une frappe contre son pays.

Reportage International
La Biélorussie ouvre sa frontière à ses voisins, les Lituaniens en profitent

Reportage International

Play Episode Listen Later Jul 26, 2022 2:27


Depuis le 15 avril, les Lituaniens, les Lettons et les Estoniens peuvent se rendre en Biélorussie sans visa. Et depuis le 1er juillet, ce sont les Polonais. Le nombre de passages augmente considérablement ces dernières semaines, souvent pour des raisons vraiment terre à terre. Mais cela met de plus en plus la Lituanie, grande critique d'Alexandre Loukachenko, dans l'embarras. Reportage de notre correspondante à l'un des postes-frontières près de Vilnius À 11h00, samedi matin, dix voitures attendent au poste de Sumskas pour passer la frontière. Le feu vert s'allume, la barrière se lève, les moteurs démarrent. Quelques voitures passent. À nouveau l'attente. La première ville biélorusse est à tout juste 16 kilomètres de là. Lilija attend pour aller faire le plein de sa voiture de l'autre côté : « C'est vraiment moins cher de l'autre côté. Ici, le litre coûte 1,86 euro, là-bas à peine un euro. Je fais le plein pour 135 roubles, environ 55 euros et je roule pendant deux semaines. »  Derrière elle, deux hommes patientent : « Nous avons, comme on dit en lituanien, un bien immobilier, une maison. On doit y aller, c'est tout près d'ici, à Astrava. On a de la famille, alors on y va. »  Une femme arrive à vélo de Biélorussie. Un gros cabas accroché au guidon. Elle reste muette. Un taxi l'attend, elle débarque sa cargaison d'alcool dans le coffre. Elle attache son vélo à un arbre et repart en voiture. Tous ces produits biélorusses se retrouvent souvent sur le marché de Rudamina, à quelques kilomètres de là.  En Lituanie, de très nombreuses personnes ont encore des biens et de la famille de l'autre côté, un héritage de l'occupation soviétique. Grâce à la suppression des visas, plus de 96 000 Lituaniens ont fait l'aller-retour avec la Biélorussie au mois de mai. Mais la Biélorussie n'est pas un voisin comme les autres. Alors, comme le rappelle Rokas Pukinskas, porte-parole des garde-frontières, les agents font de la prévention : « Si la personne n'est pas recherchée, après la vérification, le garde-frontière peut dire : "Cher voyageur, vous devez être conscient du risque, vous pouvez faire l'objet d'une tentative d'enrôlement des services de renseignement ou d'une provocation". »  Maksimas Milta est analyste associé au centre de recherches sur l'Europe de l'Est de Vilnius. En supprimant les visas, Alexandre Loukachenko cherche à se légitimer aux yeux des populations voisines en montrant que tout va bien dans le pays. Mais ceux qui partent devraient se poser des questions : « Est-ce que l'on souhaite vraiment, en dépensant son argent, soutenir un régime qui tient toujours en otage plus de 1 200 prisonniers politiques ? Chaque euro dépensé en Biélorussie se transforme en impôt et ces impôts financent le régime répressif. »  Les Biélorusses continuent à fuir leur pays pour échapper à la répression et ne pas combattre contre les Ukrainiens. Ils sont 10 000 à avoir obtenu un permis de séjour en Lituanie durant la première moitié de l'année. 

Accents d'Europe
Les grands oubliés de la répression biélorusse

Accents d'Europe

Play Episode Listen Later Jun 27, 2022 19:30


La guerre en Ukraine a fait passer à l'arrière-plan la crise politique qui sévit dans l'État voisin de Biélorussie, proche allié de la Russie. Depuis la réélection frauduleuse du dictateur Alexandre Loukachenko en août 2020, 1 200 prisonniers politiques croupissent dans les geôles du pays. Ce sont les chiffres de l'organisation de défense des droits humains Viasna. Difficile dans ce contexte de mobiliser la Communauté internationale sur leur sort. Mais des militants, des proches témoignent contre l'oubli. C'est le cas de Tatiana Khomitch, la sœur d'une des plus grandes opposantes au régime, Maria Kolesnikova, condamnée à 11 ans de prison. Virginie Pironon l'a rencontrée à Paris.   Les migrants sans droit d'asile en Lituanie  Et c'est une conséquence aussi de l'intransigeance du pouvoir biélorusse et de sa capacité à déstabiliser l'Europe. Il y a un an, le pouvoir à Minsk envoyait vers la frontière lituanienne des milliers de réfugiés syriens, kurdes et africains, qu'il avait spécialement fait venir par avion. En tout, 4 400 personnes sont passées en Lituanie. Le dernier rapport d'Amnesty international sur leur condition d'accueil est accablant : renvois forcés, mauvais traitements et détention illégale. 2 600 migrants sont toujours enfermés dans des camps sans aucune perspective d'avenir. Reportage à Vilnius signé Marielle Vitureau.   Le droit d'asile en danger en Europe Et il n'y a pas qu'en Lituanie que le droit d'asile est en danger. Ce droit fondamental est aussi sérieusement à la peine dans 8 pays européens, en Allemagne, Belgique, France, Hongrie, Grèce, Italie, Pays-Bas et Suède. C'est le constat que dresse dans une dernière note, l'ONG chrétienne contre la torture et la peine de mort ACAT ; Éric Mirguet, le directeur du Pôle programme et plaidoyer d'Acat, a expliqué à Fanny Bleichner dans quelles conditions les demandeurs d'asile étaient accueillis en Europe.   L'oeil européen de Franceline Beretti Sommet très attendu, ce mercredi 29 juin et ce jeudi 30 juin 2022, à Madrid, pour tous les pays membres de l'Alliance Atlantique. La question du parapluie américain de défense n'a jamais semblé aussi cruciale et débattue, avec la candidature de deux nouveaux États, la Suède et la Finlande. Mais ce renouveau pose aussi la question de son financement. Franceline Beretti a fait les comptes dans son oeil européen.  Un festival ukrainien au Portugal Et on terminera cette émission sur un grand écran. Le cinéma qui se fait aussi le témoin de la guerre en Ukraine. Au Portugal, la ville d'Esphino au nord du pays, a décidé d'héberger dans son festival FEST, une partie de la programmation du Festival international du film d'Odessa.... Au Portugal, Marie-Line Darcy. 

Choses à Savoir
Quel est le seul pays européen à pratiquer la peine de mort ?

Choses à Savoir

Play Episode Listen Later Apr 21, 2022 1:50


La peine de mort n'était plus pratiquée, en 2020, que par 18 pays dans le monde. Un seul pays européen figure dans cette liste, la Biélorussie. Et la manière dont la peine capitale est appliquée montre à quel point les dirigeants du pays se soucient peu des droits de l'homme.Un régime dictatorialOn sait que la Biélorussie, dirigée d'une main de fer par Alexandre Loukachenko, n'a rien d'une démocratie. Les atteintes répétées aux droits de l'homme apparentent même ce régime autoritaire à ce que certains observateurs ont appelé la "dernière dictature d'Europe".Dans ces conditions, on ne s'étonnera guère que son système pénal prévoie encore la peine de mort. Il est vrai qu'elle ne s'applique, en théorie, qu'aux hommes de 18 à 65 ans ayant commis des crimes majeurs.Le président Loukachenko s'appuie, pour conserver la peine de mort, sur les résultats d'un référendum de 1996, qui avait vu 8 Biélorusses sur 10 approuver son maintien.Des condamnés exécutés d'une balle dans la nuqueCe n'est pas seulement la peine de mort elle-même qui pose problème en Biélorussie, mais aussi la manière dont elle est appliquée. Si le prévenu a été condamné à mort, et que l'appel ainsi que la grâce présidentielle ont été rejetés, il est conduit dans un centre de détention spécifique.Aucune date d'exécution n'est communiquée au détenu. Ce secret aurait pour but d'éviter des mouvements de foule à l'extérieur de la prison. Le condamné apprend souvent en même temps que la grâce a été rejetée et que l'exécution va avoir lieu séance tenante. Il n'a donc pas le temps de se préparer.Quant au mode d'exécution, il est particulièrement humiliant. Le prisonnier est invité à s'agenouiller et le bourreau lui tire une balle dans la nuque.Les défenseurs des droits de l'homme critiquent également la manière dont les familles sont traitées. En effet, elles n'ont pas le doit de récupérer les corps des suppliciés.Et ces derniers sont enterrés dans un lieu tenu secret. La commission des droits de l'homme de l'ONU fustige de telles pratiques et assimile le traitement des condamnés à mort à une forme de torture. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Choses à Savoir
Quel est le seul pays européen à pratiquer la peine de mort ?

Choses à Savoir

Play Episode Listen Later Apr 20, 2022 2:20


La peine de mort n'était plus pratiquée, en 2020, que par 18 pays dans le monde. Un seul pays européen figure dans cette liste, la Biélorussie. Et la manière dont la peine capitale est appliquée montre à quel point les dirigeants du pays se soucient peu des droits de l'homme. Un régime dictatorial On sait que la Biélorussie, dirigée d'une main de fer par Alexandre Loukachenko, n'a rien d'une démocratie. Les atteintes répétées aux droits de l'homme apparentent même ce régime autoritaire à ce que certains observateurs ont appelé la "dernière dictature d'Europe". Dans ces conditions, on ne s'étonnera guère que son système pénal prévoie encore la peine de mort. Il est vrai qu'elle ne s'applique, en théorie, qu'aux hommes de 18 à 65 ans ayant commis des crimes majeurs. Le président Loukachenko s'appuie, pour conserver la peine de mort, sur les résultats d'un référendum de 1996, qui avait vu 8 Biélorusses sur 10 approuver son maintien. Des condamnés exécutés d'une balle dans la nuque Ce n'est pas seulement la peine de mort elle-même qui pose problème en Biélorussie, mais aussi la manière dont elle est appliquée. Si le prévenu a été condamné à mort, et que l'appel ainsi que la grâce présidentielle ont été rejetés, il est conduit dans un centre de détention spécifique. Aucune date d'exécution n'est communiquée au détenu. Ce secret aurait pour but d'éviter des mouvements de foule à l'extérieur de la prison. Le condamné apprend souvent en même temps que la grâce a été rejetée et que l'exécution va avoir lieu séance tenante. Il n'a donc pas le temps de se préparer. Quant au mode d'exécution, il est particulièrement humiliant. Le prisonnier est invité à s'agenouiller et le bourreau lui tire une balle dans la nuque. Les défenseurs des droits de l'homme critiquent également la manière dont les familles sont traitées. En effet, elles n'ont pas le doit de récupérer les corps des suppliciés. Et ces derniers sont enterrés dans un lieu tenu secret. La commission des droits de l'homme de l'ONU fustige de telles pratiques et assimile le traitement des condamnés à mort à une forme de torture. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices

Sur le fil
La tension monte entre la Pologne et le Belarus autour des migrants

Sur le fil

Play Episode Listen Later Nov 16, 2021 5:31


Des milliers de personnes espèrent passer par le Belarus pour entrer dans l'Union Européenne mais sont coincées à la frontière avec la Pologne. Le Président bélarusse, Alexandre Loukachenko, est accusé par l'Union européenne d'avoir orchestré cet afflux de migrants pour se venger de sanctions occidentales contre son pays. Stanislaw Waszak, journaliste au bureau de Varsovie de l'AFP, nous explique la situation tendue sur place.  Récit : Sarah-Lou Lepers. En Pologne : Stanislaw Waszak. Sur le fil est le podcast quotidien de l'AFP. Ecrivez-nous vos histoires : podcast@afp.com. Abonnez-vous, laissez-nous des étoiles, des commentaires, et parlez de nous autour de vous !