Podcasts about loukachenko

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Appels sur l'actualité
[Vos questions] Liban/Israël : nouvelles violences meurtrières en pleine trêve

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Jan 28, 2025 19:30


Ce matin, les journalistes et experts de RFI répondaient à vos questions sur le gel de l'aide américaine à l'étranger, un potentiel retour de Yahya Jammeh en Gambie et la réélection de Alexandra Loukachenko en Biélorussie. Liban/Israël : nouvelles violences meurtrières en pleine trêve  Des soldats israéliens ont ouvert le feu sur des civils qui tentaient de regagner leurs villages dans le sud du Liban. Ces deux derniers jours, vingt-deux personnes et deux soldats libanais ont été tués. Comment Israël justifie ces tirs en plein cessez-le-feu ? Pourquoi, malgré ces événements, le gouvernement libanais a-t-il accepté de prolonger l'accord de cessez-le-feu jusqu'au 18 février ?Avec Paul Khalifeh, correspondant de RFI à Beyrouth. États-Unis : quel avenir pour l'aide américaine dans le monde ?  À l'exception d'Israël et de l'Égypte, Donald Trump a gelé le financement des programmes d'aide américains à travers le monde pour une durée de 90 jours, le temps d'un réexamen complet. Comment expliquer cette décision radicale ? Pourquoi Israël et l'Égypte sont-ils épargnés ?Avec Jean-Baptiste Velut, professeur en Politique américaine à la Sorbonne-Nouvelle.  Gambie : vers un retour de Yahya Jammeh ?  Dans un enregistrement audio, l'ancien dictateur gambien a annoncé vouloir revenir en Gambie pour reprendre la tête de son parti, l'Alliance patriotique pour la réorientation et la construction (APRC). Exilé en Guinée équatoriale, Yahya Jammeh a-t-il toujours une influence sur la vie politique gambienne ? Que risque-t-il s'il rentrait ?Avec Vincent Hugeux, journaliste indépendant, essayiste, enseignant à Sciences Po.    Biélorussie : Alexandre Loukachenko s'offre un septième mandat  Au pouvoir depuis 1994, le président biélorusse a été réélu avec 87,6% des voix. Quelle est la légitimité de ce scrutin ? L'élection a-t-elle été supervisée par des observateurs internationaux ? Quelle est la nature des sanctions que l'Union Européenne veut continuer à imposer au régime de Loukachenko ?Avec Ulrich Bounat, analyste géopolitique, spécialiste de l'Europe centrale et orientale, chercheur-associé chez Euro Créative.

Les enjeux internationaux
Élection présidentielle en Biélorussie : le nouveau coup de force d'Alexandre Loukachenko 

Les enjeux internationaux

Play Episode Listen Later Jan 27, 2025 12:55


durée : 00:12:55 - Les Enjeux internationaux - par : Guillaume Erner - Žyvie Bielaruś ! ou Vive la Biélorussie ! Ce fut le cri de ralliement de l'opposition biélorusse en 2020 lors des mouvements de contestation contre le président Alexandre Loukachenko. - réalisation : Félicie Faugère - invités : David Teurtrie Docteur en géographie, maître de conférences à l'institut catholique d'études supérieures (ICES), directeur de l'Observatoire français des BRICS (OFB).

Européen de la semaine
Maria Kolesnikova, figure de l'opposition qui dépérit dans une geôle biélorusse

Européen de la semaine

Play Episode Listen Later Sep 21, 2024 4:08


Le dirigeant biélorusse Alexandre Loukachenko a gracié lundi 37 personnes emprisonnées pour « extrémisme », un terme employé pour qualifier les opposants. Mais des centaines d'autres restent derrière les barreaux, certains avec de graves problèmes de santé. C'est le cas de l'une des figures du mouvement de protestation de 2020, Maria Kolesnikova. La co-lauréate du prix Sakharov, a passé quatre ans en prison, dont un an et demi à l'isolement, sans communication avec le monde extérieur. Aux dires de celles qui sont passées par la prison pour femmes n°4 de Gomel, elle continue à sourire à celles dont elle arrive à croiser le regard. Mais elles sont peu nombreuses. Maria Kolesnikova, condamnée à onze ans de réclusion, est détenue dans un isolement quasi complet, privée de tout contact avec le monde extérieur. Sa famille n'a plus de nouvelles directes depuis un an et demi. Du fait, sans doute de ces conditions de détention éprouvantes, la jeune femme de 42 ans a subi une intervention chirurgicale à l'estomac en 2022, qui lui a fait perdre 15 kg. Aujourd'hui, elle n'en pèserait plus que 45 alors qu'elle mesure 1,75 m, selon les témoignages d'anciennes prisonnières ayant recouvré la liberté, récoltés par sa sœur. « Lorsqu'ils la déplacent, elle est toujours sous la garde de six agents de sécurité. Ils créent une sorte de vide autour d'elle. Et quand ils doivent l'emmener en dehors de la prison, ils instaurent une sorte de loi martiale, avec interdiction pour les prisonnières de regarder par les fenêtres », relate Tatsiana Khomich, jointe par téléphone dans un lieu qu'elle préfère ne pas dévoiler. Selon sa sœur, Maria est détenue dans une cellule disciplinaire d'environ 4m², seule, et souffre de malnutrition. « J'ai très peur, je ne comprends pas pourquoi ils font cela, pourquoi ils exercent une telle pression sur elle et la maintiennent à l'isolement. Pourquoi faire mourir une personne de faim ? », s'inquiète Tatsiana Khomich.« La décision d'être libre exige de prendre ses responsabilités », avait affirmé l'opposante dans un entretien à la BBC à l'été 2020. Cheveux blonds coupés court, large sourire aux lèvres souvent rehaussées de rouge, Maria Kolesnikova s'était imposée comme l'une des figures du trio féminin emmené par la candidate à la présidentielle d'août 2020, Svetlana Tikhanovskaïa. Si cette dernière avait réussi à quitter le pays sur fond de répressions après les manifestations contre la réélection contestée d'Alexandre Loukachenko, Maria Kolesnikova avait été arrêtée quelques jours plus tard. Les autorités avaient alors tenté de l'expulser du pays, en l'emmenant de force à la frontière, mais elle avait résisté, déchiré son passeport et refusé de quitter la Biélorussie.« Je n'ose imaginer ce qu'elle traverse »Avant de revenir en Biélorussie où elle a pris part au mouvement démocratique en 2020, Maria Kolesnikova, qui menait une carrière de flûtiste, a vécu en Allemagne. En 2016, elle y a intégré le trio de musique contemporaine Vis-à-vis à Stuttgart. « Elle me disait toujours, tu sais, dans mon pays si tu fais quelque chose de travers ou si tu dis quelque chose qui heurte le pouvoir, tu vas en prison. Elle avait conscience des conséquences de ses actes », se souvient la chanteuse de l'ensemble, Natalia Lopez, qui organise régulièrement des concerts en hommage à son amie emprisonnée. « Aujourd'hui, je n'ose imaginer ce qu'elle traverse. Je sais que Loukachenko libère des gens, mais je pense que Maria n'en fait pas partie ». Ces deux derniers mois, le régime biélorusse a gracié plus de cent prisonniers politiques, dont certains avec des problèmes de santé. Mais les figures de l'opposition telles que Maria Kolesnikova, Viktor Babariko, le candidat arrêté avant la présidentielle, dont elle avait dirigé la campagne ou Serguei Tikhanovsky, continuent de purger leurs peines dans des conditions difficiles.« Alexandre Loukachenko comprend qu'ils constituent une menace pour lui et en tout cas, il fixerait un prix à payer pour leur libération que les pays occidentaux jugeraient probablement trop élevé », estime Pavel Slunkin, ancien diplomate biélorusse qui vit en exil. « Maria possède un grand capital social, c'est une politicienne aimée et admirée. À l'inverse, Alexandre Loukachenko ne peut se vanter d'aucun coup d'éclat, il n'a pas déchiré son passeport. C'est quelqu'un qui vit protégé derrière de hauts murs, il n'a pas l'image d'un héros. Et je pense qu'il ressent de la jalousie envers ces personnalités et qu'il a un besoin de se venger », avance l'ancien haut fonctionnaire biélorusse. Selon les estimations des ONG, plus de 1 400 personnes sont détenues en Bélorussie pour des motifs politiques. Tatsiana Khomich, garde l'espoir d'une grâce présidentielle pour tous les prisonniers politiques, mais dans l'immédiat, elle espère surtout qu'il reste encore un peu d'humanité chez les gardiens de prison, où la santé de sa sœur se dégrade de jour en jour.

Choses à Savoir TECH
Cyber-Partisans, des hackers contre le KGB biélorusse ?

Choses à Savoir TECH

Play Episode Listen Later May 2, 2024 2:49


Si vous ne le saviez pas déjà, le KGB, ce n'est pas uniquement le nom des services secrets russes. C'est aussi le nom des services secrets biélorusses. Et ce sont précisément ces services secrets qu'un groupe dissident biélorusse, appelé Cyber-Partisans, affirme avoir piratés. La référente du groupe, Yuliana Shametavets, a expliqué à l'agence de presse américaine AP, que leur attaque aurait été une simple réponse. En clair, ce serait le KGB biélorusse qui aurait frappé en premier, accusant les Cyber-Partisans d'avoir prémédité des attaques de plusieurs sites sensibles du pays. Ceci dit, pourquoi les Cyber-Partisans ont-ils pris en grippe leur propre KGB national ?Tout débute après la réélection controversée du président Alexandre Loukachenko en 2020. Face à la répression sévère des manifestations post-électorales, les Cybers-Partisans, des professionnels anonymes de l'informatique installés à l'étranger, ont décidé d'agir contre le régime autoritaire. Leurs premières actions ont été symboliques, comme le piratage de sites d'information d'État pour diffuser des images de brutalités policières ainsi que l'inscription de Loukachenko et du ministre de l'Intérieur sur une liste de personnes recherchées. Ils ont également remplacé le drapeau officiel biélorusse par le drapeau blanc-rouge-blanc, emblème des dissidents. Avec le temps, les Cyber-Partisans ont évolué, collaborant avec BYPOL, un groupe d'ex-policiers biélorusses également opposés à Loukachenko. Une alliance qui a permis de mieux planifier les attaques informatiques, visant toujours à exposer la violence du régime et à promouvoir la démocratie. Les membres du groupe, qui préservent leur anonymat même entre eux, se considèrent comme des hackers éthiques, ciblant l'État sans nuire aux citoyens. Leur porte-parole, Yuliana Shemetovets, opère depuis New York, et leur objectif principal est de mettre fin à la répression en Biélorussie, pour restaurer un régime démocratique.Après plusieurs années de tentatives infructueuses pour pirater le KGB, les Cyber-Partisans sont finalement arrivés à leurs fins le 28 avril dernier. Ils ont d'ailleurs publié cet accomplissement sur X.com. De plus, les hacktivistes ont également annoncé avoir mis à disposition du public un chatbot Telegram donnant accès aux noms des agents du KGB, avec leurs photos. Je cite, « nous voulons montrer que dans le monde numérique, il est impossible de cacher des informations, que la vérité sur les répressions politiques fera surface et que ceux qui les ont perpétrées seront punis », prévient Yuliana Shemetovets. Si vous ne prenez toujours pas les Cybers-Partisans au sérieux, sachez qu'à leur palmarès figure notamment l'attaque de médias contrôlés par l'État, mais aussi des chemins de fer du pays (à trois reprises) ce qui a entraîné la paralysie du trafic ferroviaire, paralysant l'acheminement de matériel militaire russe vers l'Ukraine. Un ennemi très sérieux du pouvoir biélorusse, et un allié important pour la démocratie et les droits humains malgré des méthodes plus que discutables. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Les matins
"Il n'y aura pas de Bélarus libre sans une Ukraine libre"

Les matins

Play Episode Listen Later Sep 7, 2023 4:25


durée : 00:04:25 - Le Reportage de la Rédaction - En Ukraine, sur la ligne de front, des centaines de jeunes bélarusses se battent aux côtés des Ukrainiens, avec l'arrière-pensée de renverser, un jour, le régime du dictateur Loukachenko, dont ils ont fui la répression. Témoignages rares, recueillis par Alice Syrakvash et Virginie Pironon.

Le Reportage de la rédaction
"Il n'y aura pas de Bélarus libre sans une Ukraine libre"

Le Reportage de la rédaction

Play Episode Listen Later Sep 7, 2023 4:25


durée : 00:04:25 - Le Reportage de la Rédaction - En Ukraine, sur la ligne de front, des centaines de jeunes bélarusses se battent aux côtés des Ukrainiens, avec l'arrière-pensée de renverser, un jour, le régime du dictateur Loukachenko, dont ils ont fui la répression. Témoignages rares, recueillis par Alice Syrakvash et Virginie Pironon.

Reportage International
Lituanie: des opposants biélorusses en exil protestent en musique

Reportage International

Play Episode Listen Later Aug 8, 2023 2:31


Il y a trois ans jour pour jour, le président Alexandre Loukachenko était massivement réélu à la tête de la Biélorussie. Un scrutin très contesté. Depuis, des milliers de manifestants ont été violemment réprimés. Les persécutions durent toujours et il y a 1 500 prisonniers politiques en Biélorussie. Le pouvoir a muselé toute opposition dans le pays. Depuis, les manifestations se multiplient contre la réélection du président Loukachenko. Certains en exil continuent de porter en musique la voix de la protestation. De notre correspondante à Vilnius, Un petit studio repeint tout en noir dans une ancienne prison de Vilnius. C'est là que le groupe Dlina Volny, (« La longueur de l'onde ») en français, répète. Vad et Ales sont arrivés il y a deux ans dans la capitale lituanienne avec Masha la chanteuse : « Cela a toujours été difficile en Biélorussie. Il était impossible d'exprimer le fond de sa pensée, de prononcer le mot Loukachenko, car on ne savait jamais qui pouvait l'entendre autour de soi. »À lire aussiPortrait du président biélorusse Alexandre LoukachenkoDepuis les manifestations de 2020, leur pop brut a pris un tour contestataire. Leur chanson « Whatever happens next », (« Quoi qu'il arrive ensuite ») en est un exemple pour Masha : « C'est une chanson qui parle de gens qui descendent dans la rue le lendemain d'importantes manifestations. Il y a du sang par terre et on comprend que quelque chose d'important s'est déroulé. Ils remercient les manifestants de s'être réveillés, de dire la vérité, de se battre pour leur liberté. »La contestation ne se limite pas à un seul genre musical. Yauheni Krizhanouski est chercheur en sciences sociales. Il a étudié ce phénomène. Après la chute de l'Union soviétique, il y a une repolitisation du rock en Biélorussie quand Alexandre Loukachenko arrive au pouvoir en 1994. Il prend des mesures qui rappellent le passé soviétique. En 2020, le front de la contestation musicale s'élargit : « Ce choc des manifestations de 2020 et surtout des répressions surtout qui ont suivi ont provoqué aussi des prises de position de la part de ces collectifs, de ces artistes qui n'avaient pas été politisés avant. »Ils chantent nos chansons en prison Parmi eux, le groupe Naviband, connu pour avoir représenté la Biélorussie au concours de l'Eurovision. Désormais, les musiciens résident à Varsovie. Ils trouvent leur inspiration dans les événements de 2020. Le guitariste Arciom Loukanjenka parle de l'un de leurs titres La fille en blanc : « Il y a eu un jour quand toutes les femmes ont manifesté, habillées en blanc, avec une fleur à la main, ce n'était pas des pistolets. C'était un symbole fort pour dire "écoutez-nous, nous voulons changer quelque chose". »Le message arrive à passer en Biélorussie, explique le guitariste de Naviband : « Il y a beaucoup de gens en prison et ils nous disent, après être sortis qu'ils ont chanté nos chansons quand ils étaient enfermés. » Les groupes contestataires sont presque tous partis de Biélorussie. Ils sont l'un des fronts de l'opposition à Alexandre Loukachenko et leurs messages passent sur de nombreuses scènes en Europe.À lire aussiBiélorussie, une position périlleuse ?

Le 12h30 - La 1ere
Le chef du groupe paramilitaire Wagner Prigojine est en Russie selon le président biélorusse Loukachenko

Le 12h30 - La 1ere

Play Episode Listen Later Jul 6, 2023 1:44


Appels sur l'actualité
[Vos questions] Le projet de Constitution fait débat au Tchad

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Jun 29, 2023 19:30


Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur la date des élections générales au Gabon, sur le rôle de médiateur du président biélorusse et sur le départ progressif des troupes de l'UA de la Somalie. Gabon : la triple élection fixée au 26 août Après plusieurs semaines de confusion, le gouvernement a validé le calendrier électoral proposé par le Centre gabonais des élections. Les scrutins se tiendront le 26 août 2023. Pourquoi avoir attendu aussi longtemps avant de donner une date ? Pour la première fois dans l'histoire du pays, les élections présidentielle, législatives et locales auront lieu le même jour. Sait-on si tout pourra être prêt ? Avec Sébastien Németh, journaliste au service Afrique de RFI. Tchad : le maintien d'un État unitaire fait débatLe projet de nouvelle Constitution qui privilégie un État tchadien unitaire a été adoptée par le Conseil national de transition. Pourquoi ne pas avoir opté pour un régime fédéral ? Pourquoi ne pas l'avoir proposé par référendum ? Quelles sont désormais les prochaines étapes pour l'organisation du référendum ?  Avec Carol Valade, correspondant de RFI à N'Djamena. Wagner : la Biélorussie ouvre ses portes aux mercenaires Dans un discours, le président Loukachenko a annoncé que la Biélorussie accueillerait une partie des mutins de Wagner. Pourquoi Loukachenko joue-t-il ce rôle de médiateur entre Prigojine et Poutine ? Quel est son intérêt ? Existe-t-il un risque pour le régime biélorusse d'accueillir les anciens mercenaires de Wagner ? Avec Ronan Hervouet, professeur de sociologie à l'Université de Bordeaux, auteur de La révolution suspendue. Les Bélarusses contre l'État autoritaire, édition Plein Jour, avril 2023. Somalie : les troupes de l'Union africaine sur le départ ? Mi-juin, les troupes de l'Union africaine ont commencé à quitter la Somalie. Elles devraient être totalement parties à la fin de l'année 2024. Comment expliquer ce retrait alors que le pays continue de faire face aux attaques des jihadistes shebabs ? Les forces somaliennes ont-elles assez de moyens pour protéger les populations ? Avec Patrick Ferras, géopolitologue, président de l'association Stratégies africaines et spécialiste de la corne de l'Afrique. 

C dans l'air
Poutine / Prigojine : le duel continue - 27/06/23

C dans l'air

Play Episode Listen Later Jun 28, 2023 57:47


Trois jours après la rébellion avortée du groupe Wagner, Vladimir Poutine a une nouvelle fois pris la parole. Accusant le chef des mercenaires d'avoir "trahi son peuple", lundi soir lors d'une allocution télévisée, le président russe a voulu se poser en garant de la paix intérieure du pays, se félicitant d'avoir "évité une grande effusion de sang". Il a promis aux combattants du groupe paramilitaire qu'ils auront la possibilité de "continuer à servir la Russie en signant un contrat avec le ministère de la Défense ou d'autres services de sécurité", ou de "rentrer chez eux et pour ceux qui le veulent de partir en Biélorussie". Vladimir Poutine a également remercié ce mardi les forces de sécurité qui ont empêché une "guerre civile" et assuré qu'aucun soldat russe en Ukraine n'a été redéployé en Russie pour stopper la rébellion. De son côté, Evguéni Prigojine avait justifié lundi, dans un enregistrement audio, sa révolte par le fait qu'il voulait sauver Wagner qui était sur le point d'être dissous, et non s'emparer du pouvoir. De nombreux observateurs estimaient dès samedi que la mutinerie pouvait en effet avoir été déclenchée par une loi sur les volontaires annoncée mi-juin pour obliger les sociétés militaires privées à signer un contrat avec le ministère russe de la Défense avant le 1er juillet. Cette disposition aurait privé le chef de guerre de toute son influence. Dans son intervention audio de 11 minutes, Evguéni Prigojine qui insulte ouvertement depuis des mois le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou et le chef d'État-major des armées Valéri Guérassimov, a rappelé que son but n'était pas de "renverser le gouvernement", mais de "placer devant leurs responsabilités les officiers qui à travers leurs actes non professionnels ont commis un nombre massif d'erreurs". "La marche a mis en lumière de graves problèmes de sécurité dans le pays", a-t-il d'ailleurs insisté. Invisible depuis samedi soir où se trouve désormais le leader des Wagner ? A-t-il rejoint la Biélorussie ? Ce matin le président biélorusse a pris la parole. Il a dit que les tensions entre l'armée russe et le groupe Wagner ont été mal gérées. "La situation nous a échappé, puis nous avons pensé que cela se résoudrait, mais cela ne s'est pas résolu", a admis Alexandre Loukachenko devant des journalistes. "Il n'y a pas de héros dans cette histoire", a-t-il ajouté, qualifiant de "douloureux" les événements du week-end. Le président biélorusse a fait office de médiateur entre le Kremlin et Wagner pour parvenir samedi à un accord, selon lequel le chef de la milice doit s'exiler en Biélorusse. "Ma position (est la suivante) : si la Russie s'effondre, nous resterons sous les décombres, nous mourrons tous", a-t-il expliqué pour justifier l'aide qu'il a proposée, selon Moscou, au Kremlin, pour régler la crise avec Wagner. En revanche, pas un mot sur le lieu où se trouve le chef du groupe Wagner. En Biélorussie, des camps seraient en préparation pour accueillir les mercenaires. Le ministère russe de la Défense a de son côté affirmé ce mardi que "des préparatifs sont en cours pour le transfert des équipements militaires lourds de Wagner aux unités actives des forces armées" régulières. Mais une telle mesure reviendrait à neutraliser dans les faits le groupe Wagner. Alors que vont faire les membres de la milice ? Selon les médias russes les poursuites contre Evguéni Prigojine ont été abandonnées en Russie. On a également appris qu'un avion d'affaire, lui appartenant, aurait atterri en Biélorussie. Que signifie cet exil en terre biélorusse pour Prigojine ? Quelle carte joue ici le président Loukachenko ? Et que se passe-t-il au Kremlin ? Sur qui Poutine peut-il désormais compter ? Les heures de Sergueï Choïgou à la tête du ministère de la Défense et celles de Valéry Guerassimov sont-elles comptées ? Nos invités : - Jean-Paul Perruche, Général de corps d'armée, expert en stratégie de sécurité et de défense - Alexandra Jousset, Journaliste, réalisatrice du documentaire "Wagner : l'armée de l'ombre de Poutine" - Annie Daubenton, Journaliste-essayiste, auteure de "Ukraine, l'indépendance à tout prix" - Anthony Bellanger, Éditorialiste, spécialiste des questions internationales, France Inter

Le regard international - Vincent Hervouët
L'heure de gloire d'Alexandre Loukachenko

Le regard international - Vincent Hervouët

Play Episode Listen Later Jun 28, 2023 3:14


Chaque matin, Vincent Hervouet nous livre son regard sur l'actualité internationale. Ce mercredi, il revient sur le rôle du président biélorusse dans le retrait des troupes du groupe Wagner.

Décryptage
Biélorussie: Loukachenko sort-il vraiment gagnant de la crise russe?

Décryptage

Play Episode Listen Later Jun 28, 2023 19:30


Evgueni Prigojine est arrivé hier (27 juin 2023) en Biélorussie. Conformément à l'accord passé avec le Kremlin, le chef de Wagner s'est exilé en échange de son immunité après sa marche avortée sur Moscou. Le dictateur biélorusse s'est donné le beau rôle dans la crise qui a ébranlé la Russie le week-end dernier : il dit avoir pris l'initiative d'un arbitrage qui a évité un bain de sang chez son grand voisin. Alexandre Loukachenko, au pouvoir depuis près de vingt ans, a été remercié par le Kremlin pour son intervention. Cette médiation surprise a tué dans l'oeuf les espoirs de l'opposition biélorusse qui espérait pouvoir profiter d'une déstabilisation du régime russe qui impose sa tutelle sur le pays. Mais en acceptant d'accueillir la milice Wagner sur son sol, le dictateur de Minsk prend peut-être aussi des risques. Biélorussie : Loukachenko sort-il vraiment gagnant de la crise russe ?  Avec notre invité : Florent Parmentier, secrétaire général du CEVIPOF à Sciences Po, chercheur associé au Centre de géopolitique de HEC.

Le débat d'Europe Matin
L'heure de gloire d'Alexandre Loukachenko

Le débat d'Europe Matin

Play Episode Listen Later Jun 28, 2023 3:14


Chaque matin, Vincent Hervouet nous livre son regard sur l'actualité internationale. Ce mercredi, il revient sur le rôle du président biélorusse dans le retrait des troupes du groupe Wagner.

Revue de presse internationale
À la Une: Prigojine en Biélorussie, Poutine tente de colmater les brèches de son empire chancelant

Revue de presse internationale

Play Episode Listen Later Jun 28, 2023 5:16


 Vladimir Poutine omniprésent hier, mardi, à la télévision russe « pour tenter de combler les fissures ouvertes par la mutinerie de Wagner », souligne le Wall Street Journal alors que « son image a été ternie lors de ces évènements dramatiques qui ont révélé ses faiblesses en tant que dirigeant ». « La machine à images du Kremlin s'est remise en marche hier », note également le New York Times, le président russe multipliant les discours pour féliciter l'armée « d'avoir empêché une guerre civile » tout en assurant que « le soulèvement ne bénéficiait d'aucun soutien populaire ». « Une véritable mise en scène », raille le quotidien américain, « Poutine tente ainsi de réécrire l'histoire pour assurer au public russe qu'il tient toujours les leviers du pouvoir ». Mais, malgré l'aide des médias russes et des propagandistes qui ont fidèlement « relayé le récit présidentiel », il est bien difficile pour Poutine de « présenter cette incroyable mutinerie comme une victoire pour le Kremlin », analyse le Guardian. « Comme il est difficile » ajoute le quotidien britannique « pour un régime qui se targue d'assurer la stabilité politique, d'avoir à assumer qu'un sous-fifre ait pu se retourner contre Poutine et ordonner à ses troupes de marcher sur Moscou ». Pas sûr que les Russes achètent cette histoire, assène encore le Guardian, pas sûr non plus « que les élites russes y adhèrent » ajoute le Wall Street Journal pour qui cette crise « pourrait bien avoir ouvert une brèche dans le pouvoir que des conseillers mécontents pourraient exploiter ». L'avenir du pouvoir de Poutine pourrait être « en sursis », assure également El Pais qui rapporte d'ailleurs « que Poutine a décidé hier de renforcer sa garde personnelle, qui sera prochainement équipée de chars et autres véhicules blindés ».Loukachenko se félicite bruyamment de sa médiation avec Wagner C'est peut-être lui « le grand gagnant de l'affrontement entre le Kremlin et Wagner », estime le New York Times, le dictateur biélorusse Alexandre Loukachenko, vassal de Poutine et hôte désormais du patron de Wagner Evgueny Prigojine qui a donc atterri hier sur le sol biélorusse. Loukachenko n'a en tout cas pas hésité hier « à s'attribuer tout le mérite de l'arrêt de la mutinerie en Russie », souligne le Washington Post donnant même « des détails qui n'ont guère dû plaire à Poutine, affirmant notamment qu'il avait empêché le président russe de prendre une « décision brutale » alors que ce dernier aurait souhaité « écraser Prigojine comme un insecte ». « Même si Loukachenko est connu pour tourner à son avantage ses échanges avec le Kremlin », sa médiation « qu'elle ait été ou non orchestrée par Poutine, confère au dictateur biélorusse une dimension nouvelle de faiseur de paix » analyse de son côté Le Temps, « de quoi booster sa popularité et renforcer sa position à la tête de son pays ». « Cette médiation et l'accueil en exil de Prigojine et de ses hommes n'est qu'un acte de plus de sa loyauté envers Poutine », tempère un autre spécialiste, toujours dans le quotidien suisse qui rappelle que Loukachenko « avait déjà accepté de cantonner des troupes russes sur son sol, et de stocker des armes nucléaires », « car Minsk, dit-il, a autant besoin de Moscou, que l'inverse, les deux régimes sont véritablement symbiotiques ».Le dangereux exil de Evgueny Prigojine en Biélorussie Parce que « entre le patron de Wagner et le dictateur biélorusse qui se connaissent depuis plus de vingt ans les relations ont toujours été houleuses », rapporte Le Temps qui n'entrevoit ainsi « aucune coopération possible entre les deux hommes » et doute d'ailleurs que « Prigojine reste très longtemps en Biélorussie dans un pays où il ne compte aucun soutien parmi la population ». « Même si le Kremlin lui a garanti l'immunité, sa survie est loin d'être certaine sur les terres de l'allié de Poutine qui ne fera pas obstacle aux services secrets russes », souligne le Frankfurter Allgemeine Zeitung. «Tôt ou tard, les Russes liquideront Prigojine », assure également un spécialiste dans Die Welt. Car Poutine « n'est pas homme à pardonner la trahison », estime également le Times de Londres, « d'autant moins qu'à Moscou les critiques des partisans de la ligne dure se multiplient contre sa gestion de la crise ». « Poutine est pitoyable » a même fustigé un ancien officier du FSB, alors que d'autres faucons accusent le président russe « de mener le pays à la ruine », souligne le quotidien britannique.

Un jour dans le monde
Face à la rébellion de Wagner, le pari risqué de Loukachenko

Un jour dans le monde

Play Episode Listen Later Jun 27, 2023 4:22


durée : 00:04:22 - Le monde d'après - par : Jean Marc FOUR - La médiation du président biélorusse Alexandre Loukachenko a permis de désamorcer la rébellion de Wagner contre le Kremlin. Mais l'accord, qui prévoit le redéploiement des miliciens de Prigojine en Biélorussie, pose de nombreuses questions.

InterNational
Face à la rébellion de Wagner, le pari risqué de Loukachenko

InterNational

Play Episode Listen Later Jun 27, 2023 4:22


durée : 00:04:22 - Le monde d'après - par : Jean Marc FOUR - La médiation du président biélorusse Alexandre Loukachenko a permis de désamorcer la rébellion de Wagner contre le Kremlin. Mais l'accord, qui prévoit le redéploiement des miliciens de Prigojine en Biélorussie, pose de nombreuses questions.

Les histoires de 28 Minutes
Christian Clot / Le pouvoir de Poutine est-il en train de vaciller ?

Les histoires de 28 Minutes

Play Episode Listen Later Jun 26, 2023 42:42


L'émission 28 Minutes du 26/06/2023 L'explorateur et chercheur Christian Clot a toujours été amateur de sports extrêmes, au point qu'il s'imaginait “mourir à 25 ans”. Après avoir multiplié les expéditions dans des conditions climatiques extrêmes, il concentre ses études sur les capacités d'adaptation de l'être humain en milieu hostile. L'expédition "Deep Climate" est son dernier projet en date : cette étude a fait voyager vingt personnes dans trois milieux climatiques extrêmes — la forêt équatoriale de Guyane et sa chaleur tropicale, le désert aride d'Arabie dépassant les 50 degrés et les terres glacées du cercle polaire arctique finlandais. Menée par Christian Clot, la mission a permis d'étudier comment un être humain est capable de s'adapter à des conditions climatiques très difficiles, auxquelles nos sociétés risquent d'être confrontées dans le futur. Il est notre invité. La Russie a connu une journée de chaos ce samedi :  Evgueni Prigojine et sa milice Wagner ont pris le contrôle de la base militaire russe de Rostov-sur-le-Don dans le sud du pays, jusqu'à se trouver à 400 kilomètres de Moscou, la capitale. Poutine s'est alors adressé à la nation à la télévision, dénonçant une “trahison”, “un coup de poignard dans le dos”, et promettant un “châtiment inévitable”. Cela quelques heures avant que Prigojine n'annonce le retrait de ses hommes pour éviter “un bain de sang”. Cette décision intervient après la médiation menée par le président biélorusse Loukachenko entre Poutine et Prigojine. Au terme de cette journée déjà historique, les questions sont nombreuses : que voulait vraiment le chef de Wagner ? Vladimir Poutine est-il durablement affaibli ? Nos invités en débattent. Enfin, retrouvez également les chroniques de Xavier Mauduit et Alix Van Pée ! 28 Minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Elisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio Enregistrement : 26 juin 2023 - Présentation : Élisabeth Quin - Production : KM, ARTE Radio

Revue de presse internationale
À la Une : le coup de force de Wagner marque-t-il le début de la fin pour Poutine ?

Revue de presse internationale

Play Episode Listen Later Jun 26, 2023 4:49


La question revient dans l'ensemble de la presse internationale, après « ces 24 heures qui ont fait vaciller Poutine » le week-end dernier, « même si la mutinerie des forces paramilitaires de Prigojine n'aura été qu'éphémère » souligne le New York Times, « elle a démontré que l'emprise de Poutine sur le pouvoir est plus ténue que jamais ». « C'est la plus spectaculaire remise en cause de son autorité en 23 ans de règne », abonde le Washington Post, « lui qui semblait invincible, a été en un clin d'œil humilié par son ancien ami Prigojine et son trône s'est fissuré ». « Et si l'invasion bâclée de l'Ukraine conduisait à la chute de Vladimir Poutine ? » s'interroge encore le quotidien américain, à l'instar du Times de Londres, qui donne la parole à un historien pour qui « lorsque l'histoire enregistrera la chute de Poutine, elle dira que la fin de partie a commencé avec cette rébellion de Wagner ». « Le roi est nu » titre le Frankfurter Allgemeine Zeitung, « cette mutinerie a montré que l'armée russe n'est plus unie derrière Poutine » analyse également Die Welt, « sinon comment expliquer l'avancée des troupes de Wagner sans encombre vers Moscou », s'interroge le quotidien allemand. « Même si ces troupes ont finalement reculé, pendant un instant le président russe a eu l'air tellement faible, finalement renverser Poutine semble plus facile qu'on le pensait », assure l'éditorialiste de Die Welt.  Poutine affaibli, mais son bras de fer avec Prigojine est loin d'être terminé  « Pas sûr que le drame soit terminé », commente le Wall Street Journal, alors que de nombreuses questions restent sans réponse, « notamment les détails de l'accord négociés avec le président biélorusse Loukachenko pour permettre la fin de la rébellion, l'exil de Prigojine en Biélorussie et le retrait des troupes de Wagner ». « Cela a certes permis d'éviter l'effusion de sang, mais la querelle n'est pas terminée » estime également le Guardian qui rappelle « que le maître du Kremlin n'est pas connu pour pardonner la trahison ». « Un jour ou l'autre, Prigojine devra certainement payer le prix de sa rébellion », assure le quotidien britannique, « et Poutine devra mettre à exécution les menaces qu'il a proférées samedi dernier, -au risque s'il ne le fait pas d'apparaître encore plus faible qu'il ne l'est déjà ». « C'est un scénario imprévisible qui s'ouvre en Russie », estime El Pais, « après la provocation et le défi lancés par Prigojine l'affrontement avec Poutine ne sera résolu pacifiquement » analyse le général Français Palomeros, dans La Repubblica, pour qui « l'un des deux devra quitter les lieux ». Une situation nouvelle, profondément « inquiétante pour l'Ukraine et le reste du monde », souligne le Washington Post qui redoute « cette plus grande imprévisibilité et instabilité de la Russie ». Avec toujours la crainte « d'un accident nucléaire », ajoute La Repubblica « Poutine affaibli pourrait être encore plus dangereux et recourir à ses missiles tactiques nucléaires ». « Un scénario extrême, mais qui n'est pas à écarter », commente le quotidien italien. La crise en Russie pourrait jouer en faveur de l'Ukraine  C'est l'analyse du New York Times qui mesure « comment l'Ukraine pourrait tirer profit du chaos en Russie », même si les bombardements se sont poursuivis sans relâche sur la ligne de front pendant la courte rébellion menée par Prigojine, « le statut incertain des féroces troupes Wagner qui pourraient se retirer de l'offensive, ne peut être qu'un soulagement pour les soldats ukrainiens » explique le quotidien américain. « C'est assurément un coup porté au moral des troupes russes », souligne de son côté le Wall Street Journal, et « à même de perturber les lignes de commandements sur le front ». « Même si la mutinerie n'a pas duré assez longtemps pour déstabiliser la ligne de front », le chaos russe « est un excellent signe qui profitera à l'Ukraine sur le champ de bataille », estime de son côté l'éditorialiste du Kiev Independent qui se réjouit « que Prigojine ait décrit la guerre comme un mensonge, et si cela ne réveille pas les Russes, -écrit-il, je ne sais pas ce qui les réveillera ». C'est peut-être un tournant dans cette guerre, analyse le Suddeustche Zeitung qui veut croire « qu'alors que Poutine doit se battre désormais pour conserver le pouvoir, la guerre en Ukraine deviendra secondaire ».

Histoires du monde
Biélorussie : le président Loukachenko gracie un de ses plus célèbres prisonniers

Histoires du monde

Play Episode Listen Later May 23, 2023 2:58


durée : 00:02:58 - Les histoires du monde - par : Anthony BELLANGER - Roman Protassevitch avait été capturé après que la Biélorussie avait détourné un avion de ligne passant au dessus de son territoire. Deux ans plus tard, il a été gracié par un président Loukachenko plus dépendant que jamais de Moscou.

InterNational
Biélorussie : le président Loukachenko gracie un de ses plus célèbres prisonniers

InterNational

Play Episode Listen Later May 23, 2023 2:58


durée : 00:02:58 - Les histoires du monde - par : Anthony BELLANGER - Roman Protassevitch avait été capturé après que la Biélorussie avait détourné un avion de ligne passant au dessus de son territoire. Deux ans plus tard, il a été gracié par un président Loukachenko plus dépendant que jamais de Moscou.

Le regard international - Vincent Hervouët
Loukachenko au plus mal : alerte au Bélarusse !

Le regard international - Vincent Hervouët

Play Episode Listen Later May 16, 2023 3:20


Chaque matin, Vincent Hervouet nous livre son regard sur l'actualité internationale. Ce mardi, il s'intéresse à la situation en Biélorussie où la santé du président Loukachenko pose question.

Le débat d'Europe Matin
Loukachenko au plus mal : alerte au Bélarusse !

Le débat d'Europe Matin

Play Episode Listen Later May 16, 2023 3:20


Chaque matin, Vincent Hervouet nous livre son regard sur l'actualité internationale. Ce mardi, il s'intéresse à la situation en Biélorussie où la santé du président Loukachenko pose question.

Chronique des médias
L'intelligence artificielle, simulacre de l'information

Chronique des médias

Play Episode Listen Later May 5, 2023 2:40


Revenons sur le classement de la liberté de la presse, publié mercredi 3 mai par Reporter sans frontières qui alerte sur « les dangers de l'industrie du simulacre ». Ce que RSF appelle l'industrie du simulacre, ce sont d'abord ces campagnes de propagande massive qui peuvent être associées à de la désinformation sur mesure, en fonction d'un profilage sur les réseaux sociaux. Cela concerne les deux tiers des 118 pays évalués par le classement.De faux clichés générés par l'IA « La différence s'estompe entre le vrai et le faux, le réel et l'artificiel, les faits et les artefacts, mettant en péril le droit à l'information », écrit l'ONG qui s'inquiète à la fois de la confiscation d'un canal comme Twitter par Elon Musk et du développement de l'intelligence artificielle dite générative, version ChatGPT ou Midjourney. La cinquième version de cette IA d'images en HD apparaît tellement vraisemblable qu'elle en est « indétectable » selon RSF, au moins pour un œil non averti. Emmanuel Kessler, le directeur de Capital, s'est amusé à interviewer son double en IA, et c'est assez bluffant pour ce qui est de l'utilisation de son image. On imagine déjà les vidéos qui peuvent être faites avec des protagonistes réels embarqués dans des propos ou des situations imaginaires. On a déjà vu des clichés fallacieux d'Emmanuel Macron dans une manifestation, de Donald Trump mis à terre et arrêté par des policiers ou de Julian Assange dans un état végétatif. Il faudra compter demain avec des manipulations en images qui, si elles ne sont pas immédiatement décodées, provoqueront des violences.► À lire aussi : ChatGPT, le robot qui fascine et inquièteUne guerre de propagande Les faits eux-mêmes deviennent un paramètre modélisable. Selon une étude NewsGuard, on compte déjà 49 sites d'actualité et d'info qui sont presque entièrement écrits par des logiciels d'intelligence artificielle. Une façon de renouveler le genre de la ferme de contenus où excellent la Russie et ses satellites. La Russie qui passe à 164ᵉ place des pays dans le classement de la liberté de la presse, soit encore neuf places en moins…. Sa guerre de propagande se fait avec des radios en ukrainien se donnant l'apparence d'être aux mains de l'Ukraine, en territoire conquis, mais aussi avec des peines de prison très lourdes en Russie contre les informations libres et les médias indépendants.La Biélorussie, son allié, a profité de la Journée internationale de la liberté de la presse, le 3 mai, pour saluer cet événement avec un autre faux semblant : Roman Protassevitch, ce journaliste qui avait été arrêté à la suite de l'interception de son avion en vol, a été condamné à huit ans de prison pour… 1 586 crimes. Il a été contraint de se renier publiquement au point de dénigrer ses anciens collègues du site Sexta, ou de dire du bien du président Loukachenko dans les médias officiels. Simulacre ou acre simulation.► À lire aussi : GPT-4, la mise à jour de l'intelligence artificielle conversationnelle

C dans l'air
POUTINE : SES ARMES NUCLÉAIRES AUX PORTES DE L'EUROPE – 29/03/23

C dans l'air

Play Episode Listen Later Mar 29, 2023 65:34


EXPERTS ANTHONY BELLANGER Éditorialiste, spécialiste des questions internationales « France Inter » GÉNÉRAL JEAN-PAUL PALOMÉROS Ancien chef d'état-major / Ancien commandant suprême de la transformation de l'OTAN FRANÇOIS HEISBOURG Conseiller spécial – Fondation pour la Recherche Stratégique Auteur de « Les leçons d'une guerre » ELSA VIDAL Rédactrice en chef de la rédaction en langue russe – « RFI » Vladimir Poutine agite une nouvelle fois la menace de l'arme nucléaire dans le contexte du conflit ukrainien. Lors d'un entretien à la télévision russe diffusé samedi 25 mars, le maître du Kremlin a annoncé le déploiement d'armes nucléaires tactiques sur le territoire de son allié biélorusse. "A partir du 3 avril, nous commençons à former les équipages. Et le 1er juillet, nous terminerons la construction d'un entrepôt spécial pour les armes nucléaires tactiques sur le territoire de la Biélorussie", a détaillé le dirigeant russe, ajoutant avoir l'accord de Minsk pour mener cette opération. Le président russe présente cette décision comme une réponse à l'envoi de munitions à uranium appauvri à l'Ukraine par Londres, évoqué par la vice-ministre de la Défense britannique le 20 mars. Mais qu'est-ce qu'une arme nucléaire tactique ou des munitions à uranium appauvri ? Pourquoi Vladimir Poutine brandit-il encore la menace de l'apocalypse nucléaire ? Si l'annonce n'a pas d'effet immédiat puisque les silos de stockage ne seront terminés qu'en juillet prochain, le dirigeant russe entend ainsi, une fois de plus, maintenir le climat de peur qu'il entretient depuis un an. Et ce alors que la veille, il a signé avec le numéro un chinois Xi Jinping une déclaration affirmant que "les puissances nucléaires ne doivent pas déployer d'armes nucléaires en dehors de leur territoire". En réalité pour les Etats-Unis, qui surveillent cette question au plus près, depuis le début de l'invasion, il y a treize mois, la posture de la Russie n'a pas changé et il n'y aucune raison de penser que la Russie se préparerait à utiliser l'arme nucléaire. En revanche, cette annonce est un signe de plus que la Biélorussie dirigée d'une main de fer par Loukachenko devient le vassal de Moscou tandis que sur le sol ukrainien, la guerre continue et ne semble pas près de s'arrêter. Ainsi alors qu'en février, la crainte d'une grande offensive russe menaçait en Ukraine, désormais c'est une contre-attaque ukrainienne qui se profile. Lundi Kiev a reçu les premiers blindés lourds promis cet hiver par les Occidentaux : des chars britanniques Challenger 2 et allemand Leopard 2, des véhicules de combat d'infanterie allemands Marder, des transports de troupes américains Stryker… Des interrogations planent toujours sur la date et sur la zone choisie pour contre-attaquer mais plusieurs hypothèses sont formulées. Un mouvement est possible dans la région de Vouhledar par exemple, pour rejoindre Marioupol. On entend également beaucoup parler de la région de Zaporijia, au sud du pays, où se trouve la plus grande centrale nucléaire d'Europe, au cœur des tensions entre l'Ukraine et la Russie depuis de longs mois. Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) s'y est rendu ce mercredi pour examiner la situation en matière de sûreté alors que l'Ukraine et la Russie se sont mutuellement accusées d'avoir compromis la sécurité des réacteurs nucléaires en bombardant les abords du site. Du côté de la Russie, on évoque le regroupement de 75 000 soldats ukrainiens vers Zaporijia et on envisage une offensive ukrainienne bien plus large que dans le seul Donbass. D'après les services de renseignements britanniques, Moscou se prépare à envoyer de nouvelles troupes mobilisées. DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/

Revue de presse internationale
À la Une: l'étau politico-judiciaire se resserre dangereusement sur Donald Trump

Revue de presse internationale

Play Episode Listen Later Dec 20, 2022 4:55


« Après 18 mois d'enquête et des milliers d'auditions » dans l'affaire de l'assaut contre le Capitole le 6 janvier 2021, la commission spéciale du Congrès a accusé Donald Trump « d'incitation à l'insurrection et de complot à l'encontre des États-Unis, le renvoyant devant le ministère de la Justice pour d'éventuelles poursuites », rapporte l'ensemble de la presse internationale qui parle « d'un renvoi au pénal certes non contraignant mais véritablement historique ». « Première fois dans l'histoire américaine qu'un ancien président est ainsi renvoyé par le Congrès devant la justice en vue de poursuites », note le New York Times. « Un renvoi stupéfiant et sans précédent », souligne le correspondant du Guardian alors que le Washington Post parle « de jamais vu dans l'histoire des États-Unis, mais comme on avait jamais vu non plus un président tenter d'empêcher le transfert pacifique du pouvoir ». Les accusations de la commission parlementaire « reviennent à dire que Donald Trump et certains de ses collaborateurs ont tenté un coup d'État visant à subvertir le processus démocratique aux États-Unis », explique de son côté le correspondant du Times, qui comme l'ensemble de la presse souligne « qu'il appartient maintenant au ministère de la Justice d'évaluer les conclusions de la commission et de décider d'agir ou non ». Le ministère de la Justice mène déjà sa propre enquête, note le New York Times, « s'il décidait de ne pas poursuivre Donald Trump, il devrait sérieusement expliquer en quoi ses conclusions diffèrent de celles de la commission d'enquête du Congrès », commente le quotidien américain. Trump crie à « la persécution politique », sa candidature présidentielle fragilisée Ces nouvelles menaces judiciaires sont assurément « un nouveau coup dur pour l'ex-président de 76 ans » qui a annoncé le mois dernier sa candidature à la présidentielle de 2024, commente le Guardian, « alors que ses soutiens républicains s'éloignent déjà de lui depuis les élections de mi-mandat où nombre de ses alliés ont perdu des courses cruciales ». Sans compter le nombre d'affaires dans lequel il se débat par ailleurs et qui pourrait lui faire une nouvelle inculpation, notamment « pour avoir emporté des documents gouvernementaux dans sa résidence privée après son départ de la Maison Blanche », souligne le Süddeutsche Zeitung. Pour Trump, c'est « une nouvelle semaine en enfer » qui commence, note de son côté Le Soir, « alors qu'une réunion parlementaire pourrait dès ce mardi décider de publier les déclarations de revenus de l'ex-président », de quoi « lui enfoncer définitivement la tête sous l'eau », assure le correspondant du quotidien belge. Les craintes d'une entrée de la Biélorussie dans le conflit ukrainien Des craintes ravivées après la visite lundi de Vladimir Poutine à Minsk chez son allié biélorusse Loukachenko. « Première visite en trois ans durant laquelle les deux présidents ont discuté de la nécessité de former "un espace de défense unifié" », rapporte le New York Times, qui rappelle que la dernière fois que Moscou et Minsk ont signé « un accord visant à renforcer leurs liens militaires et que la Biélorussie a indiqué vérifier l'aptitude au combat de ses troupes », c'était « à la veille de l'invasion russe de l'Ukraine ». Après dix mois de guerre, Kiev redoute ainsi « une nouvelle offensive terrestre qui utiliserait la Biélorussie comme rampe de lancement », note de son côté le Wall Street Journal, qui souligne que « même si le pays refuse d'être entraîné dans le conflit, la pression de Moscou pour ouvrir un nouveau front semble s'accentuer ». « L'armée biélorusse semble en tout cas bel et bien se préparer à la guerre », rapporte le correspondant du Temps, « en multipliant en tout cas les manœuvres conjointes avec les Russes ces dernières semaines ». Elon Musk va-t-il abandonner la direction de Twitter ? C'est la question qui agite toute la presse aujourd'hui, alors que « selon les résultats d'un sondage-référendum qu'il a lui-même lancé dimanche, plus de 57% des internautes – soit 17 millions de personnes – lui ont demandé de passer la main », rapporte le Washington Post, qui note que depuis, « le milliardaire a semblé vouloir invalider ce résultat en dénonçant des votes issus de faux comptes ». « Mais personne ne peut forcer Elon Musk à partir », souligne de son côté le Guardian, qui note néanmoins « qu'il utilise généralement ces sondages sur Twitter pour valider des décisions qu'il a déjà prises ». Sentiment partagé par Die Welt, pour qui « Musk pourrait ainsi se retirer sans avoir l'air d'y être contraint après des semaines chaotiques causées par sa gestion polémique de Twitter » depuis son rachat en octobre dernier. Le quotidien allemand croit même savoir qui pourrait lui succéder : « Jared Kushner, le gendre de Donald Trump, aussi conservateur qu'Elon Musk et avec qui il s'est longuement affiché dimanche lors de la finale de la Coupe du monde au Qatar ».

Européen de la semaine
Ales Bialiatski, un Nobel derrière les barreaux

Européen de la semaine

Play Episode Listen Later Dec 3, 2022 3:32


De sept à douze années de prison : c'est la peine qui pourrait être infligée à Ales Bialiatski, le militant des droits de l'homme biélorusse qui a reçu cette année le prix Nobel de la paix. Figure de l'opposition au régime Loukachenko, ce linguiste de formation a déjà connu la prison au début des années 2010. Il se savait menacé après le mouvement de contestation qui a éclaté à l'été 2020, mais a choisi malgré tout de rester dans son pays. C'est derrière les barreaux et alors qu'il vient tout juste de fêter ses 60 ans, le 7 octobre dernier, que l'annonce du prix Nobel lui est parvenue. Arrêté en juillet 2021 par les autorités biélorusses, accusé de « trafic de devises » et pour avoir « financé des actions collectives portant atteinte à l'ordre public », Ales Bialiatski encourt jusqu'à douze années de prison selon l'ONG Viasna qu'il a co-fondée. Une manière pour le régime d'Alexandre Loukachenko de se venger d'un homme qui n'a cessé toute sa vie de lutter pour les droits de l'homme. « Ales Bialiatski est le symbole de l'invincibilité du mouvement démocratique au Belarus », nous explique Franak Viacorka, le conseiller de Svetlana Tsikhanovskaïa, cheffe de l'opposition biélorusse en exil. « Il a commencé comme dissident antisoviétique dans les années 1980. Ensuite, il s'est battu pour l'indépendance de son pays, puis contre l'intégration à la Russie… Et ces vingt dernières années, il s'est battu pour les droits de l'homme. Vous pouvez lire sa biographie et vous connaîtrez l'histoire du Belarus à travers sa vie. » Premier séjour en prison Né en 1962, Ales Bialiatski est un spécialiste de la langue biélorusse. Il a été journaliste, professeur, directeur de musée… Mais c'est en fondant Viasna, la principale ONG de défense des droits de l'homme en Biélorussie, qu'il se met à dos le régime de Loukachenko. En 2011, il est incarcéré une première fois pour « évasion fiscale ». Il reste près de trois ans en prison, un séjour qu'il raconte à sa sortie de détention, au micro RFI de Véronique Gaymard. « Il y a beaucoup de problèmes d'hygiène, de mauvaise alimentation, de mauvaises relations entre détenus et administration pénitentiaire. On est encore dans des schémas de l'Union soviétique. L'objectif principal de la colonie pénitentiaire, c'est d'exercer une pression sur la personnalité du détenu. C'est comme avant, ça n'a pas changé. »  Ces trois années de prison ne sapent en rien la détermination d'Ales Bialiatski. Une volonté farouche qui a profondément marqué Aude Merlin, chargée de cours à l'Université Libre de Belgique, spécialiste de la Russie et du Caucase qui l'a rencontré à plusieurs reprises.   « En juin 2014, après sa libération, il est venu témoigner dans plusieurs pays d'Europe et je me souviens l'avoir accueilli à l'aéroport de Bruxelles. Il était amaigri et avait les cheveux presque ras, car on leur rasait la tête en prison. Mais en même temps, il avait un regard inaltérable, dans lequel on lisait l'intelligence, l'humilité, la modestie. Et l'exigence », explique Aude Merlin qui ajoute : « Il est vraiment typique de ce que sont les défenseurs et défenseuses des droits humains dans l'espace post-soviétique : des personnes qui ont l'indignation chevillée au corps, mais assortie d'une rigueur absolue. »  Le refus de l'exil En août 2020, la réélection contestée d'Alexandre Loukachenko suscite des manifestations sans précédent en Biélorussie, et une répression féroce. De nombreux opposants sont arrêtés, d'autres choisissent de fuir le pays. Mais Ales Bialiatski décide de rester, malgré le risque évident d'être arrêté. « Quand on a constaté les premières arrestations concernant son organisation, il était convaincu qu'il allait finir par être arrêté », se souvient Antoine Madelin, en charge du plaidoyer à la Fondation internationale des droits de l'homme (dont Ales Bialiatski a été le vice-président de 2007 à 2016). « Mais il a fait le choix ainsi que ses autres collègues de Viasna de rester dans le pays parce que c'était leur mission que de porter le message de la défense des droits humains. Il était conscient du risque qu'il prenait, mais il était prêt à prendre ce risque jusqu'au bout, puisque finalement ça faisait partie de son engagement initial. »  Cet engagement l'a ramené en prison dès le mois de juillet 2021. Mais il lui vaut également de recevoir le prix Nobel de la paix. Un prix au retentissement immense, mais qui n'a suscité que le dédain des autorités biélorusses.  « Ces décisions sont tellement politisées qu'Alfred Nobel n'en peut plus de se retourner dans sa tombe », s'est contenté de déclarer le porte-parole de la diplomatie biélorusse après l'annonce du Comité Nobel en octobre dernier.

Les enjeux internationaux
Biélorussie : l'opposition lie son destin à celui de l'Ukraine

Les enjeux internationaux

Play Episode Listen Later Oct 12, 2022 14:08


durée : 00:14:08 - Les Enjeux internationaux - par : Julie Gacon - Alors que le président biélorusse Loukachenko n'a jamais été aussi proche du Kremlin jusqu'à déployer une force militaire conjointe avec l'armée russe. Comment l'opposition politique et les simples opposants à la guerre peuvent changer le cours des évènements ? - invités : Ronan Hervouet professeur de sociologie à l'Université de Bordeaux, en séjour de recherche au CEFRES (centre français de recherches en sciences sociales) de Prague

Revue de presse française
À la Une: Poutine se venge

Revue de presse française

Play Episode Listen Later Oct 11, 2022 4:30


« Poutine se venge sur les villes ukrainiennes », constate Le Figaro. « Après l'explosion contre le pont de Crimée samedi, le président russe a ordonné des bombardements massifs sur Kiev, la capitale, et huit autres régions, dont celle de Lviv, à l'ouest du pays. » Commentaire du journal : « Soixante-quinze missiles de croisière tirés du sol, des airs et de la mer contre des cibles essentiellement civiles, faisant des dizaines de morts et de blessés, c'est une violente colère qu'un tribunal international pourrait requalifier en crime de guerre ». Reste que « la démonstration de force de Poutine ne convainc qu'à moitié, estime Le Figaro. Alors que l'armée russe est malmenée sur les fronts de l'Est et du Sud, qu'elle aurait déjà perdu la moitié de ses chars et blindés, que la mobilisation prend du temps et n'avance pas sans accrocs, la question centrale pour Poutine n'est pas la vengeance, mais de savoir comment inverser le cours de la guerre. Des roquettes à longue portée ne sauraient y suffire – d'autant moins que les stocks auraient fondu comme neige au soleil ». Situation hautement inflammable En fait, analyse Libération, « cette réaction en dit long sur l'état de faiblesse de Poutine. Cette série de frappes russes est une vengeance pure, en aucun cas une stratégie militaire puisque, sur le front, les forces de Volodymyr Zelensky continuent à avancer. Et les Ukrainiens ont montré, depuis le début de cette guerre, que la peur de mourir ne les faisait pas reculer. Bien au contraire, elle renforce leur combativité. Il reste que la situation est hautement inflammable, pointe encore Libération, surtout si la guerre menace de déborder sur la Biélorussie, où le président Loukachenko envisage de mobiliser des hommes contre Kiev, et sur la Moldavie qui n'a pas apprécié de voir des missiles russes violer son espace aérien. On sent, ces derniers temps, le Kremlin beaucoup moins en maîtrise, travaillé de l'intérieur par les appétits ou la haine d'hommes prêts à tout, du Tchétchène Ramzan Kadyrov au russe Evgueny Prigojine (fondateur du groupe paramilitaire Wagner). Il faut juste espérer, conclut Libération, que toutes ces folies finissent par s'annihiler ». « Il faut l'arrêter ! » Pour La Charente Libre, « cette brutalité inouïe a au moins le mérite de la clarté : l'Ukraine est une cible mais aussi un test pour ses alliés. L'absence de réaction ne serait qu'une "invitation" pour Poutine à aller toujours plus loin. Pour que ça s'arrête, il n'y a pas d'autre choix. Il faut l'arrêter, s'exclame le quotidien charentais. Il est déjà en guerre contre nous et ce que nous sommes. À nous d'en prendre conscience et de voir dans la résistance et le courage des Ukrainiens l'exemple à suivre pour continuer à l'affaiblir. Le chemin est difficile mais la voie est tracée parce qu'il y en a qu'une seule ». « Vengeances et escalade », soupire Ouest-France. « Rarement un belligérant aura accumulé autant de torts, rarement nous aurons autant frôlé le risque d'engrenage. » Pénurie d'essence en France : il suffirait d'une étincelle… À la Une également : en France, la pénurie de carburants… « Les Français pris au piège », s'exclame Le Parisien. « Les difficultés d'approvisionnement en essence ou en gazole s'étendent progressivement à tout le pays, constate le journal. (…) Ils sont artisans, commerciaux, employés et doivent prendre le volant pour gagner de l'argent. Ce sont eux qui composent les interminables files de voitures formées ces jours-ci avant l'aube devant les stations-service encore approvisionnées. Ceux dont la voiture est l'outil de travail ou qui n'ont pas d'autres choix pour se rendre au boulot. Cette France, à qui on demande déjà de faire des économies d'énergie chez elle, doit maintenant aussi en faire dehors. Juste pour exercer son métier. » Et attention, préviennent Les Dernières Nouvelles d'Alsace, « il pourrait suffire d'une étincelle pour que la situation sociale devienne intenable dans le pays. La grève des salariés chez TotalEnergies et Esso-Exxon Mobil peut être ce déclencheur, c'est ce que craint Emmanuel Macron. Le président de la République sait que ses réformes, notamment celle des retraites, ne pourront être mises en place dans un environnement explosif ».

Invité de la mi-journée
Le prix Nobel de la paix 2022 est un «signal très fort envoyé à Poutine et Loukachenko»

Invité de la mi-journée

Play Episode Listen Later Oct 7, 2022 6:04


Le plus prestigieux des prix, le prix Nobel de la paix, a été décerné ce vendredi 7 octobre à trois lauréats sur fond de guerre en Ukraine. Un trio de représentants des sociétés civiles en Europe de l'Est : le militant biélorusse des droits de l'homme Ales Bialiatski, l'ONG de défense des droits humains russe Memorial et le Centre ukrainien pour les libertés civiles. Un prix hautement symbolique. Entretien avec Anaïs Marin, rapporteure spéciale sur la situation des droits de l'homme en Biélorussie.

Choses à Savoir
Dans quel pays européen est-il interdit d'applaudir ?

Choses à Savoir

Play Episode Listen Later Jul 14, 2022 2:06


Au pouvoir depuis 1994 et réélu pour la sixième fois, en 2020, dans des conditions douteuses, le Président Loukatchenko dirige la Biélorussie d'une main de fer. Parmi les mesures prises par les autorités, pour juguler l'opposition, il en est d'étonnantes, comme l'interdiction d'applaudir.Des foules silencieusesLe Président Loukachenko est parfois qualifié de dernier dictateur d'Europe. Et, de fait, il ne fait pas bon s'opposer à son pouvoir. En effet, les citoyens n'ont pas le droit de critiquer le Président et encore moins de s'opposer à ses décisions.La presse est donc muselée et les prisons sont pleines. Mais, dans son désir d'étouffer dans l'œuf la moindre velléité d'opposition, Viktor Loukachenko va encore plus loin dans les mesures répressives.Il a en effet décidé d'interdire les applaudissements ! Il ne s'agit pas, de sa part, d'une manifestation inattendue de modestie. Comme tous les dictateurs, ce n'est pas sa qualité dominante.S'il réprime les applaudissements, c'est qu'ils étaient devenus un moyen insolite de contester le régime. Relayé par les réseaux sociaux, le mot d'ordre avait été donné par des opposants pourchassés par une police omniprésente.Même si ses discours ne sont plus applaudis, le dictateur préfère encore un peuple silencieux à une foule manifestant, par de bruyants applaudissements, son hostilité au pouvoir en place.D'autres restrictionsMais le Président n'a pas seulement interdit les applaudissements en Biélorussie. En proie à la paranoïa qui saisit souvent les potentats, il fait la chasse à tout ce qui peut être interprété comme une manifestation d'opposition à son régime.Ainsi, les automobilistes n'ont pas le droit d'actionner leur klaxon. En effet, un concert de klaxons peut aussi bien passer pour une manifestation de joie que pour l'expression d'une colère. Pour les mêmes raisons, les musiciens sont bannis des rues des villes biélorusses.Et ce n'est pas tout. Certaines couleurs sont également proscrites dans l'espace public. C'est le cas du rouge et du blanc, les couleurs de l'opposition, incarnée, depuis l'étranger, par Svetlana Tikhanovskaïa. Il faut même éviter de s'habiller dans ces coloris. Sinon, on risque fort d'être arrêté. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Choses à Savoir
Dans quel pays européen est-il interdit d'applaudir ?

Choses à Savoir

Play Episode Listen Later Jul 14, 2022 2:36


Au pouvoir depuis 1994 et réélu pour la sixième fois, en 2020, dans des conditions douteuses, le Président Loukatchenko dirige la Biélorussie d'une main de fer. Parmi les mesures prises par les autorités, pour juguler l'opposition, il en est d'étonnantes, comme l'interdiction d'applaudir. Des foules silencieuses Le Président Loukachenko est parfois qualifié de dernier dictateur d'Europe. Et, de fait, il ne fait pas bon s'opposer à son pouvoir. En effet, les citoyens n'ont pas le droit de critiquer le Président et encore moins de s'opposer à ses décisions. La presse est donc muselée et les prisons sont pleines. Mais, dans son désir d'étouffer dans l'œuf la moindre velléité d'opposition, Viktor Loukachenko va encore plus loin dans les mesures répressives. Il a en effet décidé d'interdire les applaudissements ! Il ne s'agit pas, de sa part, d'une manifestation inattendue de modestie. Comme tous les dictateurs, ce n'est pas sa qualité dominante. S'il réprime les applaudissements, c'est qu'ils étaient devenus un moyen insolite de contester le régime. Relayé par les réseaux sociaux, le mot d'ordre avait été donné par des opposants pourchassés par une police omniprésente. Même si ses discours ne sont plus applaudis, le dictateur préfère encore un peuple silencieux à une foule manifestant, par de bruyants applaudissements, son hostilité au pouvoir en place. D'autres restrictions Mais le Président n'a pas seulement interdit les applaudissements en Biélorussie. En proie à la paranoïa qui saisit souvent les potentats, il fait la chasse à tout ce qui peut être interprété comme une manifestation d'opposition à son régime. Ainsi, les automobilistes n'ont pas le droit d'actionner leur klaxon. En effet, un concert de klaxons peut aussi bien passer pour une manifestation de joie que pour l'expression d'une colère. Pour les mêmes raisons, les musiciens sont bannis des rues des villes biélorusses. Et ce n'est pas tout. Certaines couleurs sont également proscrites dans l'espace public. C'est le cas du rouge et du blanc, les couleurs de l'opposition, incarnée, depuis l'étranger, par Svetlana Tikhanovskaïa. Il faut même éviter de s'habiller dans ces coloris. Sinon, on risque fort d'être arrêté. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices

Choses à Savoir
Quel est le seul pays européen à pratiquer la peine de mort ?

Choses à Savoir

Play Episode Listen Later Apr 21, 2022 1:50


La peine de mort n'était plus pratiquée, en 2020, que par 18 pays dans le monde. Un seul pays européen figure dans cette liste, la Biélorussie. Et la manière dont la peine capitale est appliquée montre à quel point les dirigeants du pays se soucient peu des droits de l'homme.Un régime dictatorialOn sait que la Biélorussie, dirigée d'une main de fer par Alexandre Loukachenko, n'a rien d'une démocratie. Les atteintes répétées aux droits de l'homme apparentent même ce régime autoritaire à ce que certains observateurs ont appelé la "dernière dictature d'Europe".Dans ces conditions, on ne s'étonnera guère que son système pénal prévoie encore la peine de mort. Il est vrai qu'elle ne s'applique, en théorie, qu'aux hommes de 18 à 65 ans ayant commis des crimes majeurs.Le président Loukachenko s'appuie, pour conserver la peine de mort, sur les résultats d'un référendum de 1996, qui avait vu 8 Biélorusses sur 10 approuver son maintien.Des condamnés exécutés d'une balle dans la nuqueCe n'est pas seulement la peine de mort elle-même qui pose problème en Biélorussie, mais aussi la manière dont elle est appliquée. Si le prévenu a été condamné à mort, et que l'appel ainsi que la grâce présidentielle ont été rejetés, il est conduit dans un centre de détention spécifique.Aucune date d'exécution n'est communiquée au détenu. Ce secret aurait pour but d'éviter des mouvements de foule à l'extérieur de la prison. Le condamné apprend souvent en même temps que la grâce a été rejetée et que l'exécution va avoir lieu séance tenante. Il n'a donc pas le temps de se préparer.Quant au mode d'exécution, il est particulièrement humiliant. Le prisonnier est invité à s'agenouiller et le bourreau lui tire une balle dans la nuque.Les défenseurs des droits de l'homme critiquent également la manière dont les familles sont traitées. En effet, elles n'ont pas le doit de récupérer les corps des suppliciés.Et ces derniers sont enterrés dans un lieu tenu secret. La commission des droits de l'homme de l'ONU fustige de telles pratiques et assimile le traitement des condamnés à mort à une forme de torture. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Choses à Savoir
Quel est le seul pays européen à pratiquer la peine de mort ?

Choses à Savoir

Play Episode Listen Later Apr 20, 2022 2:20


La peine de mort n'était plus pratiquée, en 2020, que par 18 pays dans le monde. Un seul pays européen figure dans cette liste, la Biélorussie. Et la manière dont la peine capitale est appliquée montre à quel point les dirigeants du pays se soucient peu des droits de l'homme. Un régime dictatorial On sait que la Biélorussie, dirigée d'une main de fer par Alexandre Loukachenko, n'a rien d'une démocratie. Les atteintes répétées aux droits de l'homme apparentent même ce régime autoritaire à ce que certains observateurs ont appelé la "dernière dictature d'Europe". Dans ces conditions, on ne s'étonnera guère que son système pénal prévoie encore la peine de mort. Il est vrai qu'elle ne s'applique, en théorie, qu'aux hommes de 18 à 65 ans ayant commis des crimes majeurs. Le président Loukachenko s'appuie, pour conserver la peine de mort, sur les résultats d'un référendum de 1996, qui avait vu 8 Biélorusses sur 10 approuver son maintien. Des condamnés exécutés d'une balle dans la nuque Ce n'est pas seulement la peine de mort elle-même qui pose problème en Biélorussie, mais aussi la manière dont elle est appliquée. Si le prévenu a été condamné à mort, et que l'appel ainsi que la grâce présidentielle ont été rejetés, il est conduit dans un centre de détention spécifique. Aucune date d'exécution n'est communiquée au détenu. Ce secret aurait pour but d'éviter des mouvements de foule à l'extérieur de la prison. Le condamné apprend souvent en même temps que la grâce a été rejetée et que l'exécution va avoir lieu séance tenante. Il n'a donc pas le temps de se préparer. Quant au mode d'exécution, il est particulièrement humiliant. Le prisonnier est invité à s'agenouiller et le bourreau lui tire une balle dans la nuque. Les défenseurs des droits de l'homme critiquent également la manière dont les familles sont traitées. En effet, elles n'ont pas le doit de récupérer les corps des suppliciés. Et ces derniers sont enterrés dans un lieu tenu secret. La commission des droits de l'homme de l'ONU fustige de telles pratiques et assimile le traitement des condamnés à mort à une forme de torture. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices

Reportage International
Ces Biélorusses solidaires de l'Ukraine

Reportage International

Play Episode Listen Later Mar 25, 2022 2:28


Les Biélorusses ont fêté ce vendredi 25 mars la journée de la liberté, une fête célébrée uniquement par l'opposition. Ce jour-là, en 1918, les Biélorusses déclaraient l'indépendance de la République démocratique de Biélorussie. Aujourd'hui, le pays sert de base aux Russes pour attaquer l'Ukraine. Une situation qui inquiète les Biélorusses dans l'opposition. De notre correspondante à Vilnius, Les Biélorusses de Vilnius sont venus protester en silence devant l'ambassade. Ils ne veulent pas de ce conflit contre un pays qui est leur proche voisin. Jusqu'à présent, les liens entre Gomel, la grande ville à l'est de la Biélorussie, étaient bien plus denses avec Tchernihiv, en Ukraine, qu'avec Minsk, beaucoup plus éloignée. Mais c'est depuis cette région que les troupes russes attaquent l'Ukraine. Comme le raconte Andrej Stryjak, à la tête de Bysol, grande organisation de solidarité, les Biélorusses sur place essayent par tous les moyens de les en empêcher. « Nos partisans sabotent les chemins de fer et ça ne peut être réparé que manuellement. Cela ralentit la progression des missiles. Et tous les missiles qui n'arrivent pas à temps pour être chargé dans les bombardiers russes, ne sont pas lancés sur de nombreuses villes en Ukraine. » Un rôle clé ? Depuis leur pays, les Biélorusses tentent d'acheminer de l'aide humanitaire. Ceux qui se trouvent en Ukraine forment des unités de combattants. Andrej Viozanau enseigne à l'université biélorusse en exil à Vilnius. Il a des racines ukrainiennes et a grandi à Marioupol. Depuis l'étranger, aider les Ukrainiens financièrement est compliqué. « Les sanctions qui s'appliquent à la Biélorussie restreignent les possibilités d'aide. Nos comptes en banque sont bloqués et je ne peux plus verser de l'argent pour aider l'armée ukrainienne. » Dès le 24 février, l'opposante Svetlana Tikhanovskaia a mis sur pied un comité anti-guerre. « Il n'y a pas de trait d'égalité entre Loukachenko et les Biélorusses », rappelle Franak Viacorka, son conseiller. « Même les soutiens de Loukachenko sont choqués. Ils n'approuvent pas cette guerre. En Biélorussie, seulement 3% de la population est pour cette opération selon des sondages. Si les troupes biélorusses pénètrent en Ukraine, cela va provoquer des troubles. » Craignant la mobilisation générale et l'aggravation de la situation, de nombreux Biélorusses tentent de quitter le pays. Pour Andrej Strizhak de l'organisation Bysol, l'issue de conflit est très importante pour la Biélorussie. « Plus la guerre en Ukraine affaiblira la Russie et Poutine, plus nos chances sont grandes de nous affirmer comme un pays. » À Vilnius, les Biélorusses ne veulent savoir qu'une chose : leurs soldats ont-ils déjà ou non franchi la frontière avec l'Ukraine ? 

Reportage International
Ukraine: les habitants de Varash craignent une invasion de la Bielorussie

Reportage International

Play Episode Listen Later Mar 16, 2022 2:28


Depuis le début du conflit, les centrales nucléaires sont des cibles stratégiques pour l'armée russe. Tchernobyl ou Zaporija ont été attaquées puis reprises par l'armée ukrainienne. Dans la ville de Varash, à quelques dizaines de kilomètres de la frontière biélorusse, se tient la deuxième centrale nucléaire du pays. La population craint une invasion depuis ce pays voisin, affidé à Vladimir Poutine.  De notre envoyé spécial à Varash, Toutes les nuits, les habitants de Varash sont réveillés au son des sirènes. De toute la ville, on peut voir les six cheminées de la deuxième centrale d'Ukraine. À 80 km kilomètres de la frontière biélorusse. Artem a fui Kiev au début de la guerre. Il est retourné chez ses grands-parents à Varash. Ensemble, ils ont aménagé un abri anti-aérien dans leur remise sous le garage. « On a principalement peur des bombardements. Donc c'est la pièce la plus sécurisée que nous avons ici. » Daria, sa grand-mère, vit ici depuis toujours. Comme un quart de la population de Varash, elle a travaillé à la centrale toute sa vie. Elle a peur pour la première fois depuis des décennies : « À chaque fois que l'on entend les sirènes, on se demande si c'est une attaque qui arrive depuis la Biélorussie. On ne veut vraiment pas qu'ils attaquent et on espère que les Biélorusses et les Ukrainiens restent amis. Je ne sais pas si Loukachenko le fera, mais comme Poutine le presse, on doit s'attendre à tout. » Peur d'une attaque biélorusse S'attendre à tout, c'est le travail de Pavlo Pavlyshyn, le directeur de la centrale. Tous les jours, il est en contact avec les autorités ukrainiennes. Et son inquiétude est réelle : « Si nos ennemis utilisent des armes puissantes, il pourrait y avoir une explosion dans le réacteur. Le pire, ce ne sera pas pour l'Ukraine, mais pour les autres pays voisins. » Face à cette menace, les citoyens se préparent comme ils peuvent. Vitalii, Sapeur-pompier, organise des formations aux premiers secours : « Depuis le début de la guerre, les demandes pour ces formations ont augmenté de 600%. Tout le monde sait à quel point cet endroit est stratégique et maintenant que le danger augmente, tout le monde en a encore plus conscience. » Alors que l'est et le sud de l'Ukraine sont toujours sous les bombes, la petite ville de Varash n'a pas fini d'entendre le son des sirènes.

L'invité de RTL Soir
INVITÉE RTL - Guerre en Ukraine : une opposante biélorusse juge possible une invasion par la Biélorussie

L'invité de RTL Soir

Play Episode Listen Later Feb 28, 2022 7:35


Face à la menace d'une implications directe de la Biélorussie dans la guerre en Ukraine, Svetlana Tikhanovskaïa appelle les officiers à ne pas répondre aux ordres de Loukachenko.

Le Short - RTS
Du lithium sous les mers, du racisme chez Tesla, des migrants dans les Alpes et du groove avec Betty Davis…

Le Short - RTS

Play Episode Listen Later Feb 10, 2022 6:30


Je te propose un épisode funky, pour ce jeudi, illustré par le groove de Betty Davis, décédée hier soir à l'âge de 76 ans, après une carrière fulgurante, faite de seulement trois albums aux chansons très osées pour la fin des années 1960 et d'une année de mariage tumultueuse avec Miles Davis. Malheureusement, l'actu, elle, est moins funky avec une autre étoile qui s'éteint, celle de Carouge, qui avait réussi à sortir le FC Bâle de la Coupe de Suisse mais qui n'a pas réitéré l'exploit hier en ¼ de finale face à Saint Gall, avec Poutine qui joue aux petits soldats avec son pote Loukachenko, avec le “Convoi de la liberté” qui vire au grand n'importe quoi en France et avec ce gars qui a profité du télétravail pour faire bosser son ordi à sa place… Et pendant qu'une délégation afghane est en visite (non officielle) à Genève, mon pote Marco, de Nouvo, suit des migrants afghans. Première étape de leur parcours, les Alpes, résumé dans le nouvel épisode d'Embarqué, à voir (absolument) ici : https://www.youtube.com/watch?v=ZTZwQae8hh8&t=1s

Accents d'Europe
Soutenir les opposants biélorusses

Accents d'Europe

Play Episode Listen Later Dec 13, 2021 19:30


lls sont plusieurs centaines à croupir dans les geôles biélorusses en raison de leurs opinions politiques. 900 dont Viktor Babaryko, principal opposant au président Loukachenko, arrêté avant les élections frauduleuses de 2020 et condamné à 14 ans de prison. Beaucoup d'autres opposants ont fui, souvent dans le pays voisin en Lituanie. C'est le cas de Margarita Levchuk, ancienne soliste de l'opéra de Minsk. Elle a défilé contre les élections truquées d'août 2020. Elle vit désormais en exil et soutient l'opposition par le biais de petits clips humoristiques postés sur les réseaux sociaux qui engrangent des centaines de milliers de vues. À l'occasion d'un concert caritatif pour les familles des prisonniers politiques, Virginie Pironon l'a rencontrée à Paris.      L'Europe vue de Berlin  Comme s'il fallait des preuves supplémentaires avec la visite en fin de semaine dernière du nouveau chancelier allemand à Paris: le couple franco-allemand est plus solide que jamais. Les convergences de vue sont nombreuses, même si Olaf Scholz va encore plus loin qu'Emmanuel Macron en parlant d'une évolution vers un État fédéral européen... Une nouvelle coalition au pouvoir, composée des sociaux démocrates des libéraux et des Verts, très européenne, comme nous l'explique notre correspondant à Berlin, Leo Bräuer Potier.     La CJUE, pour quoi faire? Et dans la querelle qui oppose au sein de l'Union européenne, les progressistes et les souverainistes, ou les fédéralistes et les nationalistes, comme on voudra la Cour de Justice de l'Union européenne basée à Luxembourg occupe une place centrale. Vilipendée par la Pologne et la Hongrie, lorsqu'elle vient remettre en cause leur réforme de la justice ou l'attribution opaque des marchés publics, la CJUE comme on l'appelle, est aussi très critiquée pendant cette campagne présidentielle française. Explication de texte sur les attributions de cette cour et les attaques dont elle est l'objet. C'est l'oeil européen de notre chroniqueuse Franceline Beretti.     Des logements pour les étudiants  C'est une solution au mal logement étudiant. La colocation intergénérationelle a vu le jour dans plusieurs pays européens comme l'Allemagne. Elle démarre en France. Avec un constat: trois millions d'étudiants ont des difficultés pour trouver un logement, et une personne âgée sur trois souffre de solitude. Deux problèmes qui trouvent une solution lorsqu'un étudiant vient louer une chambre chez un sénior. Encore faut-il trouver le bon binôme. Lise Verbeke a rencontré à Arras dans le nord de la France, deux colocataires heureux.  

Chronique des Matières Premières
Le président biélorusse menace à nouveau de couper le gaz à l'Europe

Chronique des Matières Premières

Play Episode Listen Later Dec 13, 2021 1:46


Le président biélorusse Alexandre Loukachenko a brandi à nouveau ce lundi 13 décembre la menace d'une coupure des approvisionnements en gaz contre l'Union européenne. Il a averti qu'il pourrait suspendre le transit par son pays du gaz russe face aux risques de nouvelles sanctions européennes. Une menace qui n'est pas du goût des Russes, parmi les rares alliés de la Biélorussie. La réaction du Kremlin a été immédiate. La présidence russe s'est empressée de déclarer qu'elle espérait que rien n'empêcherait la Russie d'honorer ses obligations envers ses clients européens. Déjà en novembre, après une première menace du président Loukachenko, Vladimir Poutine avait adopté un ton menaçant : « Une telle décision risque de nuire aux relations entre Minsk et Moscou », avait-il prévenu. Et de fait, le président biélorusse a peu de chance de mettre ces menaces à exécution. Il n'a en effet aucun intérêt à fâcher la Russie qui fournit à son pays une aide financière et militaire, et de l'énergie bon marché. Sans compter que la Biélorussie engrange des taxes de transit, une manne financière dont le régime ne peut pas se passer dans un contexte de sanctions économiques européennes. Un gazoduc mineur pour l'Europe Autre raison, le gazoduc russe Yamal, qui transite par la Biélorussie vers l'Europe, n'est pas très important en termes de volume pour l'UE. Il représente environ 20 % des approvisionnements de gaz russe vers l'Union européenne. Gazprom, propriétaire du tube, peut facilement basculer cette quantité vers d'autres gazoducs qui fournissent l'Europe. Car pour la Russie, dont l'économie est très dépendante des énergies fossiles, l'Union européenne est un client de taille. Selon l'édition 2021 du rapport d'Eurostat, l'UE importe 41% de ses besoins en gaz naturel, soit près de 166 milliards de mètres cubes par an. D'autres solutions d'approvisionnement Ces menaces de coupures risquent d'encourager encore plus les pays européens à se tourner vers d'autres sources d'approvisionnement, comme le gaz naturel liquéfié transporté par méthanier dont les capacités de production se développent chez des alliés comme les États-Unis, le Canada ou encore l'Australie. La menace d'Alexandre Loukachenko pourrait en revanche faire monter brièvement les prix du gaz sur les marchés européens, très sensibles aux incertitudes géopolitiques.

Euradio
Biélorussie - Pologne : les migrants, des "esclaves de Loukachenko" pour Frédéric Petit

Euradio

Play Episode Listen Later Nov 26, 2021 11:50


Aujourd'hui, nous recevons Frédéric Petit, député MoDem de la septième circonscription des Français établis hors de France, qui s'étend de la Ruhr à la frontière qui sépare la Pologne du Bélarus. Le politicien de la majorité présidentielle analyse justement, à notre micro, la nouvelle crise migratoire d'ampleur qui se profile aux portes de l'Europe.

Cultures monde
Radiographie de la crise bélarusse 1/4 : Loukachenko : mur de migrants pour dictateur aux abois

Cultures monde

Play Episode Listen Later Nov 22, 2021 57:54


durée : 00:57:54 - Cultures Monde - par : Florian Delorme - Pour l'Union européenne, le Président Bélarus Loukachenko est à l'origine de la crise migratoire qui sévit à la frontière bélarusso-polonaise. Il réagirait aux sanctions économiques imposées contre son régime, qui est prolongé par des élections truquées et protégé par l'usage de la répression. - invités : Ioulia Shukan spécialiste de l'Ukraine, maîtresse de conférences en études slaves à l'Université Paris Nanterre et chercheuse à l'Institut des Sciences sociales du Politique.; Anna Colin Lebedev Maîtresse de conférences à Paris Nanterre, spécialiste de l'Ukraine et de la Russie post-soviétique; Ronan Hervouet Maître de conférences en sociologie à l'Université de Bordeaux, en séjour de recherche au CEFRES (centre français de recherches en sciences sociales) de Prague

Le Nouvel Esprit Public
Primaire LR : à droite toute ! / Loukachenko : la politique des otages / n°220 / 21 novembre 2021

Le Nouvel Esprit Public

Play Episode Listen Later Nov 21, 2021 61:52


Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.frUne émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le 19 novembre 2021.Avec cette semaine :Nicolas Baverez, essayiste et avocat.Marc-Olivier Padis, directeur des études de la fondation Terra Nova.Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique Le Temps.Michaela Wiegel, correspondante à Paris de la Frankfurter Allgemeine Zeitung.PRIMAIRE LR : À DROITE TOUTE !Un peu plus de 125 000 adhérents, à jour de cotisation, vont choisir par vote électronique le prochain candidat du parti Les Républicains à la présidentielle, lors du congrès prévu le 4 décembre prochain. Deux des quatre débats télévisés prévus jusqu'au 30 novembre entre Valérie Pécresse, Xavier Bertrand, Michel Barnier, Éric Ciotti et Philippe Juvin se sont tenus. De l'un à l'autre, les prétendants ont durci leurs discours, notamment sur les thèmes de l'immigration et de la sécurité. Fin août, le patron des Hauts-de-France, Xavier Bertrand a alerté sur « le combat engagé par l'islamisme radical contre notre civilisation » et proposé un référendum sur l'immigration. La présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse a multiplié les propositions, comme l'instauration de quotas d'immigration ou la généralisation des comparutions immédiates pour les flagrants délits. L'ex-commissaire européen, Michel Barnier a surpris son monde en proposant l'instauration d'un « moratoire sur l'immigration » associé à « un bouclier constitutionnel » pour éviter toute condamnation par la justice européenne. Le député des Alpes-Maritimes, Éric Ciotti a plaidé pour « une priorité nationale et communautaire européenne sur l'emploi, les allocations et le logement », reprenant à son compte un concept défendu par le Front national et le Rassemblement national depuis des années et a préconisé d'ouvrir un « Guantanamo à la française » outre-mer. Seul le maire de La Garenne-Colombes dans les Hauts-de-Seine, Philippe Juvin s'est abstenu de propositions et de formules chocs, affirmant sa volonté d'être « très ferme » sans être « caricatural ».Tous les candidats plaident pour une souveraineté française renforcée par rapport aux règles européennes. Dès le 9 septembre, l'ancien négociateur du Brexit, Michel Barnier a défendu la nécessité de retrouver une « souveraineté juridique » en matière d'immigration « pour ne plus être soumis aux arrêts de la Cour de justice de l'UE ou de la Cour européenne des droits de l'homme ». Une critique qui a ulcéré ses anciens collègues à Bruxelles. Valérie Pécresse a contesté la primauté du droit européen sur les « identités constitutionnelles » des Etats membres de l'Union européenne, tandis que Xavier Bertrand a proposé d'introduire dans la Constitution « un mécanisme de sauvegarde des intérêts supérieurs de la France. Éric Ciotti a souhaité « modifier l'article 55 de la Constitution pour affirmer la primauté de la Constitution sur les décisions européennes ».***LOUKACHENKO : LA POLITIQUE DES OTAGESDepuis le mois d'août, les Européens accusent le président biélorusse, Alexandre Loukachenko, d'alimenter la crise migratoire en délivrant des visas à des migrants et en affrétant des vols, notamment au départ de la Turquie, pour se venger des sanctions occidentales imposées en 2020 à la suite de la brutale répression d'opposants qui contestent sa réélection. Alors que la Pologne a déployé 15 000 militaires, érigé une clôture surmontée de fil de fer barbelé et approuvé la construction d'un mur à la frontière, Moscou et Minsk mènent des exercices militaires communs près de la frontière polonaise. Varsovie a refusé l'aide de Frontex, l'agence européenne de gardes-frontières et de garde-côtes. Elle a aussi interdit aux ONG et journalistes l'accès à la zone frontalière. Également membre de l'UE, la Lituanie a, comme la Pologne, décrété l'état d'urgence à sa frontière avec la Biélorussie, tandis que l'Ukraine, pays voisin de la Biélorussie, a annoncé le déploiement de 8 500 militaires supplémentaires à la frontière.Le Conseil de sécurité des Nations unies s'est réuni en urgence le 11 novembre. Plusieurs pays, dont les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni, ont accusé Minsk de vouloir « déstabiliser les pays voisins » et « détourner l'attention de ses propres violations croissantes des droits humains ». Le président biélorusse, soutenu par la Russie, a démenti toute instrumentalisation des migrants. La Turquie, carrefour aérien majeur entre Europe et Moyen-Orient, a annoncé le 12 novembre que les Irakiens, Syriens et Yéménites ne seraient plus autorisés à embarquer pour la Biélorussie à partir de ses aéroports « jusqu'à nouvel ordre ».Sur le terrain, les migrants sont pris en étau entre les forces biélorusses qui, selon Varsovie, les contraignent à avancer en tirant parfois des coups de feu en l'air, et les gardes-frontières polonais qui les refoulent sans ménagement. Entre 3 000 et 4 000 personnes sont coincées du côté biélorusse, dont des femmes et des enfants. Ils occupent des camps de fortune par des températures voisines de zéro. Depuis le début de cette crise migratoire, au moins onze migrants sont décédés, dont sept du côté polonais de la frontière, selon le quotidien polonais Gazeta Wyborcza.Le 15 novembre, les ministres des affaires étrangères de l'UE se sont mis d'accord sur une modification du régime actuel de sanctions, en l'élargissant aux pratiques qui consistent à « organiser ou contribuer aux activités du régime de Loukachenko qui facilitent le franchissement illégal des frontières extérieures de l'Union ». Actuellement, 166 personnes et 15 entités biélorusses, sont visées, dont Alexandre Loukachenko, son fils et conseiller à la sécurité nationale, ainsi que des membres du système judiciaire et des acteurs économiques. Le 17 novembre, le patron de Frontex a annoncé que la Pologne était en train d'organiser le rapatriement vers l'Irak de 1 700 migrants et a prévenu que l'UE doit se préparer à ce que ce genre de crise se répète « de plus en plus fréquemment ».See Privacy Policy at https://art19.com/privacy and California Privacy Notice at https://art19.com/privacy#do-not-sell-my-info.

Chronique des médias
Manipulation médiatique

Chronique des médias

Play Episode Listen Later Nov 20, 2021 2:36


Nous parlons de la manipulation de l'information autour des migrants postés à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie. C'est une nouvelle forme d'intoxication médiatique. Comme le remarque Franc-Tireur, le nouvel hebdo créé cette semaine par le groupe CMI de Daniel Kretinsky, il y a une « triple instrumentalisation géopolitique » à travers ces 2 000 migrants qu'on a fait venir à la frontière polono-biélorusse. Celle du dictateur Loukachenko d'abord, qui en organisant la venue de ces migrants espère infléchir l'Union européenne dans sa politique de sanctions envers son régime. Celle de Poutine ensuite qui laisse faire son allié en espérant souffler sur les braises des nationalismes et diviser l'Europe afin d'alléger les sanctions instaurées contre la Russie après l'annexion de la Crimée en 2014. Celle de la Pologne enfin qui fait vibrer la corde populiste du « péril russe » et de « l'invasion étrangère ». Mais cette instrumentalisation est aussi une manipulation médiatique en plusieurs actes. Acte 1, on l'a dit, Loukachenko parque ces migrants, des Kurdes d'Irak pour la plupart, à la frontière. Acte 2, la presse internationale est écartée pour laisser aux Russes et aux Biélorusses le monopole des images. Acte 3, l'image d'un migrant coupant des arbres à la hache pour franchir les fils de fer barbelés arrive sur les plateaux de télé sur le registre de « l'invasion migratoire ». Le député européen Stéphane Séjourné a rappelé sur France Info qu'« on connaissait l'ingérence via les réseaux sociaux, les tweets, les fake news, mais qu'on ne connaissait pas du tout l'ingérence et la manipulation des opinions publiques via un plateau de télé organisé à la frontière avec des images qui tournent en boucle sur les réseaux sociaux et les chaînes ». Plutôt que de dénoncer un trafic d'êtres humains mettant en danger la vie d'autrui comme en témoigne la mort d'un bébé, des médias sont tombés dans le piège de Loukachenko en se demandant comme sur CNews s'il fallait répondre à cette « agression » ou à cet « acte de guerre » en tirant sur les migrants. Focaliser le débat sur la question de « l'invasion migratoire » et non plus sur l'asile, c'est ce que veulent ceux qui entendent affaiblir nos démocraties en nous divisant. Alors que faire ? Vendredi, dans une table ronde réunie à la BNF à l'occasion du Prix Albert Londres, quelques conseils ont été donnés par Tristan Waleckx, de France 2 : « L'investigation est le meilleur moyen de lutter contre les fake news et de ramener de la confiance envers les journalistes », a-t-il dit. De l'enquête donc et du reportage, ou de l'exploitation de données sensibles par un collectif de médias comme dans Pegasus ou le Congo Hold-up. Tout plutôt que du commentaire incendiaire et bon marché sur un plateau télé.

Le monde en questions
Poutine, la stratégie de la nuisance vis-à-vis de l'Occident

Le monde en questions

Play Episode Listen Later Nov 19, 2021 2:53


Retour sur le regain de tension entre la Russie et le camp occidental, qu'il s'agisse de la situation à la frontière entre la Biélorussie et la Pologne, ou des mouvements de troupes russes près de l'Ukraine - sans parler des allégations occidentales contre Moscou accusant la Russie de mener des « guerres hybrides » dans certains pays d'Afrique. Que cherche vraiment le maître du Kremlin ?  Eh bien la réponse peut sembler simple, même si ses modalités le sont moins.  Depuis son accession au pouvoir il y a 21 ans, Vladimir Poutine n'a qu'une obsession : effacer l'effondrement de son pays dans les années 1990 après la fin de l'URSS, et lui redonner les attributs d'une superpuissance, comme précisément du temps de l'Union soviétique.  Très tôt, en 2000, il explique à Bill Clinton, alors président américain : « Avec vos alliés, vous dominez les deux Amériques, l'Afrique et l'Asie. Vous pourriez nous laisser l'Europe ! » Le message ne sera pas entendu bien sûr et au fil des ans, Vladimir Poutine met en place une stratégie de défiance vis-à-vis de l'Union européenne et des États-Unis : il veut protéger son glacis autour de la Russie et supporte donc très mal les velléités expansionnistes de l'Otan en Europe de l'Est. Il veut aussi récupérer des États russophones comme l'Ukraine - d'où son double coup de poker en 2014 avec l'annexion de la Crimée puis le soutien apporté aux indépendantistes du Donbass dans la partie Est de l'Ukraine.  Des « guerres hybrides » contre l'Occident Parallèlement, il lance contre l'Occident ce qu'on appelle maintenant des « guerres hybrides » - il ne s'agit plus de conflit classique entre deux armées, mais d'offensives déguisées, soit sur Internet pour fragiliser le processus politique, notamment électoral, des démocraties, soit sur des terrains d'opération en dépêchant sur place des troupes anonymes - ce fut le cas en Crimée, ou des mercenaires comme le désormais célèbre « Groupe Wagner », en Libye, ou en Centrafrique. Ce qui permet à Moscou de démentir toute participation à des manœuvres de déstabilisation, en les menant néanmoins.  Il y a enfin plus récemment l'utilisation d'alliés fidèles - par choix ou nécessité - pour nuire là encore aux intérêts occidentaux : la crise actuelle à la frontière entre la Biélorussie et la Pologne en est une illustration éclatante. C'est l'allié Loukachenko qui est à la manœuvre, sans doute soutenu par le grand frère russe - mais là encore, aucune preuve que Vladimir Poutine soit en quelque sorte le donneur d'ordre. Moscou peut démentir les accusations et se paie même le luxe de se poser en médiateur pour faire baisser la tension entre Minsk et Bruxelles.  Poutine est donc devenu un orfèvre dans cette politique d'opportunité - on saisit toutes les occasions de faire du tort au camp adverse. Mais en restant prudent : en fait, on teste la réaction de l'adversaire, et on adapte la stratégie en fonction. S'il réagit trop peu ou trop tard, on pousse l'avantage - ce qui s'est passé pour la Crimée. S'il reste ferme, comme sur la crise frontalière Biélorussie / Pologne, on recule, ou on négocie. Donc, ce que cherche Vladimir Poutine, c'est à redonner par tous les moyens le lustre d'antan à son pays. Il sait aussi qu'il doit faire beaucoup de bruit pour exister face au binôme qui, de plus en plus, domine la scène internationale, celui formé par les États-Unis et la Chine.

Le monde devant soi
Le sinistre coup de poker du dictateur biélorusse

Le monde devant soi

Play Episode Listen Later Nov 19, 2021 28:23


Ils sont plusieurs milliers de migrants, entre 3.000 et 4.000 selon les estimations, à se masser à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie par des températures glaciales. Bloqués par Varsovie, encouragés par Minsk, ces hommes, ces femmes et ces enfants, en majorité originaires du Proche-Orient, semblent être les pions d'une crise migratoire orchestrée par le président Loukachenko. Le régime biélorusse aurait provoqué l'arrivée en masse de ces exilés en facilitant l'obtention de visas, en organisant les voyages et, surtout, en les empêchant de rebrousser chemin. Si la Pologne est en première ligne, c'est bien l'Union européenne (UE) qui est visée par le dictateur, car les frontières de l'une sont aussi les frontières de l'autre. «Une attaque migratoire», selon le secrétaire d'État français chargé des Affaires européennes, Clément Beaune, en réponse aux sanctions de l'UE contre Minsk, décidées après le détournement d'un avion de ligne en mai dernier (dont on vous parlait dans un précédent épisode du Monde devant soi) et contre la répression de l'opposition par un régime violent. Bilan, après de multiples rebondissements et les menaces biélorusses de couper le gaz à l'Europe, Minsk est sous le coup d'un nouveau train de sanctions… et plusieurs milliers de vies sont en jeu. Retour sur un sinistre coup de poker. À lire sur le même sujet: Un bébé syrien meurt après avoir passé plus d'un mois dans une forêt à la frontière entre Pologne et Biélorussie Le Monde devant soi est un podcast hebdomadaire d'actualité internationale présenté par Christophe Carron, avec Jean-Marie Colombani, directeur de la publication de Slate.fr, et Alain Frachon, éditorialiste au Monde spécialisé dans les questions internationales. Musique: «True Messiah (LilRod Edit)», DJ Freedem Réalisation et montage: Aurélie Rodrigues Si vous aimez Le Monde devant soi, pensez à l'exprimer en nous donnant la note maximale sur votre plateforme de podcast préférée, en en parlant autour de vous et en laissant vos commentaires sur les réseaux sociaux. Suivez Slate Podcasts sur Facebook et Instagram. Pour échanger et découvrir de nouveaux podcasts, rejoignez le Slate Podcast Club sur Facebook.

Les 4 Vérités
Clément Beaune - 16 novembre 2021

Les 4 Vérités

Play Episode Listen Later Nov 16, 2021 10:04


Alors que l'Europe connaît actuellement une reprise importante de l'épidémie de Covid-19, plusieurs pays ont pris des mesures exceptionnelles. Lundi 15 novembre 2021, l'Autriche a annoncé le confinement des personnes non-vaccinées à partir de 12 ans. Un nouveau confinement est-il envisageable ? « Nous n'en sommes pas dans une phase de reconfinement généralisé en Europe », a assuré Clément Beaune, secrétaire d'État aux affaires européennes. Sur le sujet, la France mise avant tout sur le vaccin et l'utilisation du passe sanitaire. « Nous avons gardé les deux. Beaucoup de pays européens vont dans cette voie pour maîtriser l'épidémie », a-t-il ajouté. Pas de restriction de circulation entre les pays cependant, pour les pays les plus touchés, un test plus récent, de moins de 24 heures sera demandé. « Il y a une vigilance, une inquiétude. On voit que le virus circule de nouveau. Ce sont ceux qui ne sont pas vaccinés qui sont les plus touchés, cela veut dire qu'il faut accélérer le rappel. C'est notre meilleure arme ». Lundi 15 novembre 2021, les 27 membres de l'Union européenne se sont entendus sur un nouveau train de sanctions à l'encontre de la Biélorussie, accusée d'organiser une crise migratoire au sein de l'Europe. De son côté, le chef d'État biélorusse, Alexandre Loukachenko, a affirmé que son pays travaillait « activement » au rapatriement des milliers de migrants bloqués à la frontière avec la Pologne. « C'est une crise montée de toutes pièces par M. Loukachenko. Il organise un trafic d'êtres humains à nos frontières pour faire pression », a affirmé Clément Beaune. Quelles sanctions vont donc être appliquées ? « On parle d'une trentaine de sanctions supplémentaires. Elles viseront des responsables du régime biélorusse », a-t-il ajouté. En plus des sanctions économiques, l'Europe prévoit également de sanctionner les « entreprises et acteurs qui participent à ce trafic comme les compagnies ou agences de voyages ». Peut-on parler d'un début de désescalade ? « Nous avons tenu bon. L'Europe soutient-elle le projet de mur à la frontière polonaise ? La Pologne a annoncé, lundi 15 novembre, commencer la construction d'un mur à sa frontière avec la Biélorussie. « Il y a ce débat entre Européens. Il faut éviter le piège de la naïveté et de la désunion et celui qui consiste à renoncer à nos valeurs », a expliqué le responsable, tout en appelant à néanmoins à une fermeté.

La Story
Pologne-Biélorussie : les dessous d'un drame humain

La Story

Play Episode Listen Later Nov 16, 2021 21:24


Des milliers de migrants sont piégés à la frontière de la Pologne et de la Biélorussie, otages de manœuvres du régime totalitaire de Loukachenko. Dans « La Story », le podcast d'actualité des « Echos », Pierrick Fay et ses invités démêlent les fils d'une géopolitique dangereuse dont des humains sont les victimes.La Story est un podcast des « Echos » présenté par Pierrick Fay. Cet épisode a été enregistré en novembre 2021. Rédaction en chef : Clémence Lemaistre. Invités : Yves Bourdillon et Virginie Robert (service Monde des « Echos »). Réalisation : Willy Ganne. Musique : Théo Boulenger. Identité graphique : Upian. Photo : Reuters. Sons : Ministère polonais de la Défense, France 24, BFM TV, France Inter, Ruptly, Lennie Gallant « Briser les murs », Euronews. Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.

C ce soir
Migrants : la grande instrumentalisation ?

C ce soir

Play Episode Listen Later Nov 16, 2021 68:23


Béatrice Giblin, géographe Valérie Boyer, présidente du groupe d'amitié France-Pologne Jakub Sypianski, membre de l'organisation Grupa Granica (aide aux migrants) Alice Syrakvash, représentante de l'ambassade du peuple Bélarusse Nicolas Tenzer, politologue

Géopolitique
Frontière polonaise : les « 27 » rejettent le chantage de Loukachenko

Géopolitique

Play Episode Listen Later Nov 15, 2021 3:00


durée : 00:03:00 - Géopolitique - par : Pierre Haski - Les Ministres européens se réunissent ce lundi à Bruxelles pour adopter de nouvelles sanctions contre le régime de Minsk, afin de bien montrer leur unité face à l'instrumentalisation des migrants envoyés en Pologne ces derniers jours.

Le Mag Inter
Biélorussie, la répression sans limites

Le Mag Inter

Play Episode Listen Later May 27, 2021 45:28


Dans ce Mag Inter, Céline Martel et ses invités font le point sur la situation en Biélorussie.  Un avion de ligne détourné, un journaliste et sa compagne arrêtés... la répression du régime biélorusse semble désormais sans limite. Face à la dernière dictature d'Europe, les dirigeants de l'Union européenne haussent le ton et prennent de nouvelles sanctions. Mais le président Loukachenko, au pouvoir depuis 27 ans, sait qu'il peut compter sur son allié Vladimir Poutine. Alors comment le pouvoir biélorusse tient malgré un mouvement de contestation historique ?   Le soutien des Russes est-il indéfectible ?    Les sanctions européennes sont-elles à la hauteur ?  Pour en parler, Céline Martel reçoit: - Ekaterina Pierson-Lyzhina, spécialiste de la politique étrangère biélorusse - Anaïs Marin, rapporteuse spéciale des Nations unies sur les droits humains en Biélorussie - Ronan Hervouet, sociologue, auteur de "Le goût des tyrans: une ethnographie politique du quotidien en Biélorussie"