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Revue de presse Afrique
À la Une: une fillette miraculée retrouvée au milieu de la Méditerranée

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Dec 13, 2024 4:09


Sa photo circule sur Internet ces dernières heures. Entourée par des secouristes, enveloppée dans une couverture de survie, on aperçoit seulement le haut de son visage, et ses yeux ouverts. Il s'agit d'une fillette de 11 ans, nous raconte Africanews : « originaire de Sierra Leone, elle a été sauvée en Méditerranée, après avoir dérivé pendant plus de deux jours ». « Elle faisait partie des passagers d'un bateau en métal, parti du port de Sfax en Tunisie, avant de sombrer sous l'effet de fortes tempêtes », poursuit Africanews, qui cite l'ONG Compass Collective, selon laquelle la fillette « a passé 24 heures dans l'eau accompagnée de deux autres personnes, avant que celles-ci ne disparaissent. Après avoir dérivé seule (accrochée à deux chambres à air), elle a survécu encore pendant deux jours », avant d'être secourue par le Trotamar 3, « un navire humanitaire battant pavillon allemand, qui l'a entendue appeler à l'aide » dans la nuit.« Lors de son sauvetage », précise Africanews, « la fillette était en hypothermie, mais consciente ». Ses compagnons de voyage, une quarantaine de personnes, sont portés disparus. Selon l'ONG Mediterranea Saving Humans, « 2 050 migrants sont morts ou portés disparus en 2023, en tentant de traverser la Méditerranée, la route migratoire, la plus meurtrière au monde ».Ne pas oublier Norbert ZongoDirection le Burkina Faso. Vendredi 13 décembre 2024, cela fait 26 ans que le journaliste Norbert Zongo a été assassiné et « 26 ans après, la vérité se fait toujours attendre », titre Le Pays. « Et après tant d'années, poursuit le quotidien burkinabé, la vérité se fait d'autant plus attendre que le dossier reste toujours pendant en justice, après avoir connu de nombreux rebondissements en deux décennies ».Le principal suspect, François Compaoré, frère de l'ancien président Blaise Compaoré, réside en France. Et il n'est « visiblement pas disposé à venir s'expliquer devant la justice de son pays », remarque le quotidien qui ajoute : « Aujourd'hui des voix s'élèvent, de plus en plus, pour demander un procès par contumace. Tant les chances de voir François Compaoré se présenter de gré ou de force devant le juge burkinabé pour apporter plus de lumière dans ce dossier, s'amenuisent au fil des ans ».Le Pays tient toutefois à saluer le travail des « organisations de défense des droits humains », un « combat engagé sous l'angle de la lutte contre l'impunité et la défense des libertés démocratiques ».  « Cette année encore, conclut le Pays, comme chaque année depuis 25 ans, les activités de commémoration (…) de ce douloureux événement ne manqueront pas.  Il faut éviter de tuer une seconde fois Nobert Zongo, qui avait mis sa plume au service de la vérité et des plus faibles, et dont les éditos restent plus que jamais d'actualité ».Fièvre, maux de tête et touxEnfin, peut-être une explication, au sujet de la mystérieuse maladie qui a fait plusieurs dizaines de morts dans la région de Panzi, dans le sud-ouest de la République démocratique du Congo.« La maladie mystérieuse pourrait être le paludisme », titre Africanews. Plus précisément, explique le site d'information, « ce syndrome grippal pourrait être dû au paludisme, d'après les résultats d'échantillons de laboratoire prélevés sur des personnes infectées ». Selon le docteur Jean-Jacques Muyembé, directeur général de l'Institut National de recherche biomédicale de Kinshasa, « il est très probable qu'il s'agisse du paludisme, car la plupart des victimes sont des enfants. » « Les symptômes comprennent la fièvre, les maux de tête, la toux et l'anémie ».Ceci étant, l'enquête n'est pas terminée. « En raison du manque de capacité d'analyse locale, des échantillons prélevés sur place ont été transportés à Kikwit, à plus de 500 kilomètres » de la zone de Panzi. « Une région, rappelle Africanews, qui présente des niveaux élevés de malnutrition et une faible couverture vaccinale, qui rend les enfants vulnérables à toute une série de maladies, dont le paludisme.  »

Revue de presse Afrique
À la Une: une fillette miraculée retrouvée au milieu de la Méditerranée

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Dec 13, 2024 4:09


Sa photo circule sur Internet ces dernières heures. Entourée par des secouristes, enveloppée dans une couverture de survie, on aperçoit seulement le haut de son visage, et ses yeux ouverts. Il s'agit d'une fillette de 11 ans, nous raconte Africanews : « originaire de Sierra Leone, elle a été sauvée en Méditerranée, après avoir dérivé pendant plus de deux jours ». « Elle faisait partie des passagers d'un bateau en métal, parti du port de Sfax en Tunisie, avant de sombrer sous l'effet de fortes tempêtes », poursuit Africanews, qui cite l'ONG Compass Collective, selon laquelle la fillette « a passé 24 heures dans l'eau accompagnée de deux autres personnes, avant que celles-ci ne disparaissent. Après avoir dérivé seule (accrochée à deux chambres à air), elle a survécu encore pendant deux jours », avant d'être secourue par le Trotamar 3, « un navire humanitaire battant pavillon allemand, qui l'a entendue appeler à l'aide » dans la nuit.« Lors de son sauvetage », précise Africanews, « la fillette était en hypothermie, mais consciente ». Ses compagnons de voyage, une quarantaine de personnes, sont portés disparus. Selon l'ONG Mediterranea Saving Humans, « 2 050 migrants sont morts ou portés disparus en 2023, en tentant de traverser la Méditerranée, la route migratoire, la plus meurtrière au monde ».Ne pas oublier Norbert ZongoDirection le Burkina Faso. Vendredi 13 décembre 2024, cela fait 26 ans que le journaliste Norbert Zongo a été assassiné et « 26 ans après, la vérité se fait toujours attendre », titre Le Pays. « Et après tant d'années, poursuit le quotidien burkinabé, la vérité se fait d'autant plus attendre que le dossier reste toujours pendant en justice, après avoir connu de nombreux rebondissements en deux décennies ».Le principal suspect, François Compaoré, frère de l'ancien président Blaise Compaoré, réside en France. Et il n'est « visiblement pas disposé à venir s'expliquer devant la justice de son pays », remarque le quotidien qui ajoute : « Aujourd'hui des voix s'élèvent, de plus en plus, pour demander un procès par contumace. Tant les chances de voir François Compaoré se présenter de gré ou de force devant le juge burkinabé pour apporter plus de lumière dans ce dossier, s'amenuisent au fil des ans ».Le Pays tient toutefois à saluer le travail des « organisations de défense des droits humains », un « combat engagé sous l'angle de la lutte contre l'impunité et la défense des libertés démocratiques ».  « Cette année encore, conclut le Pays, comme chaque année depuis 25 ans, les activités de commémoration (…) de ce douloureux événement ne manqueront pas.  Il faut éviter de tuer une seconde fois Nobert Zongo, qui avait mis sa plume au service de la vérité et des plus faibles, et dont les éditos restent plus que jamais d'actualité ».Fièvre, maux de tête et touxEnfin, peut-être une explication, au sujet de la mystérieuse maladie qui a fait plusieurs dizaines de morts dans la région de Panzi, dans le sud-ouest de la République démocratique du Congo.« La maladie mystérieuse pourrait être le paludisme », titre Africanews. Plus précisément, explique le site d'information, « ce syndrome grippal pourrait être dû au paludisme, d'après les résultats d'échantillons de laboratoire prélevés sur des personnes infectées ». Selon le docteur Jean-Jacques Muyembé, directeur général de l'Institut National de recherche biomédicale de Kinshasa, « il est très probable qu'il s'agisse du paludisme, car la plupart des victimes sont des enfants. » « Les symptômes comprennent la fièvre, les maux de tête, la toux et l'anémie ».Ceci étant, l'enquête n'est pas terminée. « En raison du manque de capacité d'analyse locale, des échantillons prélevés sur place ont été transportés à Kikwit, à plus de 500 kilomètres » de la zone de Panzi. « Une région, rappelle Africanews, qui présente des niveaux élevés de malnutrition et une faible couverture vaccinale, qui rend les enfants vulnérables à toute une série de maladies, dont le paludisme.  »

Le débat africain
Guinée, Burkina Faso, Maroc, États-Unis… L'actualité vue par les éditorialistes africains

Le débat africain

Play Episode Listen Later Nov 1, 2024 39:00


Au sommaire : en Guinée, le gouvernement a annoncé la dissolution ou la suspension de la moitié des partis politiques du pays dans un souci d'« assainir l'espace politique ». En visite d'État au Maroc, le président Emmanuel Macron a réaffirmé que le territoire du Sahara occidental devait être sous souveraineté marocaine. Comment est perçue la position française et pourquoi une telle déclaration aujourd'hui ? En 2014, une révolte populaire mettait fin au règne de Blaise Compaoré au Burkina Faso. Que reste-t-il de cette insurrection, dix ans après ? Enfin, derniers jours avant le scrutin présidentiel aux États-Unis. Comment les électeurs américains réagissent-ils aux propos racistes et aux insultes tenus lors du dernier meeting de Donald Trump à New York ?Chaque semaine, des journalistes et éditorialistes africains décryptent l'actualité africaine et internationale. Avec la participation de :  Aïssata Camara, journaliste guinéenne indépendante Jean-Marie Kassamba, président de l'Union nationale de la presse du Congo et directeur général de la chaîne télévisée Télé 50 Ahmed Newton Barry, journaliste burkinabè.

Revue de presse Afrique
À la Une: les dix ans de l'insurrection au Burkina Faso

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Oct 31, 2024 4:09


Le 31 octobre 2014, au Burkina Faso, une insurrection populaire contraignait à la démission le président. Cela fait donc dix ans que « le peuple burkinabè s'est dressé héroïquement contre le pouvoir autocratique que Blaise Compaoré a instauré au lendemain de l'assassinat de son frère d'arme le capitaine Thomas Sankara », écrit Le Faso. Le journal se rappelle d'une mobilisation « monstrueuse et historique », avec « plus d'un million de personnes dans les rues de Ouaga », criant des slogans comme « Blaise Ebola! » ou « Blaise dégage! ».L'insurrection du 31 octobre 2014 est aussi en Une du journal Aujourd'hui au Faso, avec cette question : « Pourquoi transition sur transition au Burkina? » Pour son éditorialiste, « l'opposant en démocratie se fie aux urnes pour arriver au pouvoir, ici, il s'appuie sur l'armée. [...] Le peuple endosse donc l'habit d'arbitre majeur et s'impose ». Pour Aujourd'hui au Faso, « la refondation de l'État est une œuvre longue » et, pour ce faire, « il faut la participation de tous les Burkinabè. Et la volonté de quitter l'éternel recommencement ».En RDC, les rebelles du M23 progressent dans l'EstJeune Afrique raconte que « les combats se sont intensifiés ces dix derniers jours après plusieurs semaines d'accalmie ». Les rebelles s'approchent de Pinga, « un verrou sur la route de l'ouest, au cœur d'une zone minière riche », décrit le mensuel sur son site, avant de décrire l'impuissance de l'Angola, médiateur dans ce conflit.« Les réponses internationales restent incohérentes pour stopper l'escalade du conflit », écrivent un chercheur et un universitaire dans une tribune publiée dans Le Monde Afrique. Ils regrettent qu'il y ait « peu de pression exercée sur Kinshasa au sujet de la collaboration de l'armée congolaise avec des groupes armés non étatiques. Idem pour l'implication militaire des groupes voisins ». La tribune dénonce enfin une « hypocrisie des intervenants étrangers » et des réponses qui « s'inspirent de lectures simplistes sur les causes de la guerre ».Au Nigeria, un long retour à la normale après une panne de courant géanteDix-sept États, sur les 36 que compte le pays, ont été touchés par une importante panne. En cause : une attaque d'un groupe armé sur des lignes à haute tension, qui a privé d'électricité des millions de personnes dans le Nord. Le Nigérian The Guardian affirme que « l'électricité a été rétablie dans quatre États », mercredi soir, « provoquant la liesse dans les zones touchées ». Au Burkina, Wakat Sera remarque que ces pannes sont « plus qu'un épiphénomène » : « c'est la triste réalité que subissent beaucoup de pays africains ». Le journal analyse les causes : en plus des actes malveillants, il y a « le fossé de la demande et de l'offre [qui] devient abyssal », « les installations faites pour la plupart depuis Mathusalem ne répondent plus aux besoins des nombreux consommateurs ». Wakat Sera se demande alors « comment avec autant de soleil, une richesse naturelle que leur envient les autres continents, les Africains ne peuvent-ils pas se mettre ensemble pour construire de grandes centrales solaires ? » et appelle à prendre le Maroc comme exemple, car le pays a entrepris des projets en ce sens.

Invité Afrique
René Émile Kaboré: «Il y a eu un complot international pour faire partir le président Compaoré»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Oct 31, 2024 10:03


Il y a dix ans, jour pour jour, Blaise Compaoré s'enfuyait de son pays, le Burkina Faso, après 27 ans de pouvoir sans partage. Aujourd'hui, il vit en exil en Côte d'Ivoire, et ne s'exprime quasiment jamais. Que répond-il à ceux qui l'accusent d'avoir été un dictateur sanguinaire ? Pour sa défense, son ancien ministre de la Jeunesse et des Sports, René Émile Kaboré, a publié Et si enfin on se disait la vérité, aux éditions Jets d'encre. Comme il vit, lui aussi, à Abidjan, et qu'il voit régulièrement l'ancien président, sans doute dit-il tout haut ce que Blaise Compaoré dit en privé. René Émile Kaboré est l'invité de Christophe Boisbouvier. RFI : Vous êtes nostalgique du régime de Blaise Compaoré, mais est-ce que ce n'était pas une dictature ?René Émile Kaboré : Je ne le pense pas… La preuve, on peut prendre ce que j'ai appelé « le printemps de la presse ». Tout ce que nous voyons qui fleurit aujourd'hui au niveau de la presse date de l'époque de l'ère de Blaise Compaoré.Mais il y a eu beaucoup d'assassinats sous le régime de Blaise Compaoré : en 1987 celui de Thomas Sankara, en 1989 ceux de Jean-Baptiste Lingani et de Henri Zongo, en 1991 celui de l'universitaire Clément Ouédraogo… En 1998, vous parlez de la presse, le journaliste Norbert Zongo. Est-ce que Blaise Compaoré n'a pas beaucoup de morts sur la conscience ?Je commence par la mort du journaliste Norbert Zongo, la commission d'enquête conduite par Monsieur Robert Ménard [pour RSF], je pense, n'a jamais cité le nom du président Compaoré. Alors je crois que la révolution elle-même est porteuse de violence. C'est cette révolution-là qui a instauré la violence politique dans notre pays. On passe sous silence tout ce qui s'est fait sous cette étape-là, parce que, bien sûr, on veut sanctifier quelqu'un, mais il y a quelqu'un qui a porté des responsabilités.Vous parlez de Thomas Sankara ?Bien sûr. C'est lui qui était le chef de la révolution et toutes les violences sont nées de cette époque. Alors, je n'exclus pas la possibilité que cette violence ait engendré des miasmes qui se sont poursuivis même après le départ de Thomas Sankara. Donc il y a eu des traînées jusqu'à l'adoption de la Constitution en 1991. Et je pense qu'à partir de 1991, nous sommes rentrés progressivement en démocratie.Quel est à vos yeux le principal point positif qui restera de la période Blaise Compaoré ?Sur le plan sécuritaire, je note que, pendant les 27 ans où le président Compaoré est passé, notre pays n'a jamais été attaqué. Les terroristes, ils étaient contenus, c'est-à-dire qu'on avait un service de renseignements puissant.La paix relative qui existait du temps de Blaise Compaoré, n'était-ce pas le fruit d'une connivence entre lui et les groupes terroristes ? « Je vous tolère et en échange vous n'attaquez pas le territoire du Burkina » ?Je pense que la force du renseignement, ce n'était pas un compromis avec les terroristes. De surcroît, je pense que, quand on est chef d'État, on prête serment de protéger notre pays dans son intégralité territoriale. Mais nulle part dans la Constitution ni dans le serment, on ne demande au président de dire comment il va faire. Donc je ne vois pas pour quelle raison le président burkinabé n'aurait pas le droit de passer des accords. Il a la responsabilité du Burkina.Blaise Compaoré était très proche du colonel Kadhafi. Est-ce que la chute du chef d'État libyen en 2011 est l'une des causes de celle du président burkinabé en 2014 ?Je ne saurais le dire. Ce que je sais, c'est qu'il y a eu un grand complot international pour faire partir le président Compaoré. Le président Compaoré avait fini par déranger des intérêts étrangers. Il y a Monsieur Bourgi qui disait que le président Sarkozy a donné l'ordre de « vitrifier » le président Gbagbo. Le président Hollande, François Hollande n'a pas fait autre chose vis-à-vis du président Compaoré. Quand il lui fait même une lettre pour lui proposer d'être le secrétaire général de la Francophonie, ça veut dire au minimum qu'il n'était pas d'accord avec son maintien.Mais n'était-ce pas une provocation politique de la part de Blaise Compaoré de vouloir modifier la Constitution afin de pouvoir se présenter à un cinquième mandat ?Mais ceux qui ont fait lever le verrou de la limitation, ce sont les mêmes : les Simon Compaoré, les Salif Diallo et les Roch Marc Christian Kaboré. Voilà.Dans votre livre « Et si enfin on se disait la vérité ? », vous êtes sévère avec le régime de Roch Marc Christian Kaboré, qui a tenu un peu plus de six ans, de 2015 à 2022. Mais est-ce que la situation sécuritaire d'aujourd'hui n'est pas encore pire que celle du temps de Roch Marc Christian Kaboré ?Oui, mais quand vous tombez dans un trou, vous y allez jusqu'au fond et c'est après qu'on essaie de ressortir. Je ne sais pas si on a déjà touché le fond ou si c'est un fond qui va continuer. Je ne connais pas les réalités du terrain, donc je ne peux pas m'avancer. Mais sinon, depuis 2014, le Burkina a commencé sa chute dans un trou.Vous qui habitez à Abidjan depuis dix ans comme Blaise Compaoré, comment va-t-il ?Je trouve que le président va bien.La dernière fois que vous l'avez vu, c'était quand ?Hier.Et alors ? Comment ça s'est passé ?Ça va. Il aura 74 ans bientôt. Je pense qu'il a la santé de son âge.À lire aussiBurkina Faso: il y a dix ans, une insurrection mettait fin au règne de Blaise Compaoré

Revue de presse Afrique
À la Une: les dix ans de l'insurrection au Burkina Faso

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Oct 31, 2024 4:09


Le 31 octobre 2014, au Burkina Faso, une insurrection populaire contraignait à la démission le président. Cela fait donc dix ans que « le peuple burkinabè s'est dressé héroïquement contre le pouvoir autocratique que Blaise Compaoré a instauré au lendemain de l'assassinat de son frère d'arme le capitaine Thomas Sankara », écrit Le Faso. Le journal se rappelle d'une mobilisation « monstrueuse et historique », avec « plus d'un million de personnes dans les rues de Ouaga », criant des slogans comme « Blaise Ebola! » ou « Blaise dégage! ».L'insurrection du 31 octobre 2014 est aussi en Une du journal Aujourd'hui au Faso, avec cette question : « Pourquoi transition sur transition au Burkina? » Pour son éditorialiste, « l'opposant en démocratie se fie aux urnes pour arriver au pouvoir, ici, il s'appuie sur l'armée. [...] Le peuple endosse donc l'habit d'arbitre majeur et s'impose ». Pour Aujourd'hui au Faso, « la refondation de l'État est une œuvre longue » et, pour ce faire, « il faut la participation de tous les Burkinabè. Et la volonté de quitter l'éternel recommencement ».En RDC, les rebelles du M23 progressent dans l'EstJeune Afrique raconte que « les combats se sont intensifiés ces dix derniers jours après plusieurs semaines d'accalmie ». Les rebelles s'approchent de Pinga, « un verrou sur la route de l'ouest, au cœur d'une zone minière riche », décrit le mensuel sur son site, avant de décrire l'impuissance de l'Angola, médiateur dans ce conflit.« Les réponses internationales restent incohérentes pour stopper l'escalade du conflit », écrivent un chercheur et un universitaire dans une tribune publiée dans Le Monde Afrique. Ils regrettent qu'il y ait « peu de pression exercée sur Kinshasa au sujet de la collaboration de l'armée congolaise avec des groupes armés non étatiques. Idem pour l'implication militaire des groupes voisins ». La tribune dénonce enfin une « hypocrisie des intervenants étrangers » et des réponses qui « s'inspirent de lectures simplistes sur les causes de la guerre ».Au Nigeria, un long retour à la normale après une panne de courant géanteDix-sept États, sur les 36 que compte le pays, ont été touchés par une importante panne. En cause : une attaque d'un groupe armé sur des lignes à haute tension, qui a privé d'électricité des millions de personnes dans le Nord. Le Nigérian The Guardian affirme que « l'électricité a été rétablie dans quatre États », mercredi soir, « provoquant la liesse dans les zones touchées ». Au Burkina, Wakat Sera remarque que ces pannes sont « plus qu'un épiphénomène » : « c'est la triste réalité que subissent beaucoup de pays africains ». Le journal analyse les causes : en plus des actes malveillants, il y a « le fossé de la demande et de l'offre [qui] devient abyssal », « les installations faites pour la plupart depuis Mathusalem ne répondent plus aux besoins des nombreux consommateurs ». Wakat Sera se demande alors « comment avec autant de soleil, une richesse naturelle que leur envient les autres continents, les Africains ne peuvent-ils pas se mettre ensemble pour construire de grandes centrales solaires ? » et appelle à prendre le Maroc comme exemple, car le pays a entrepris des projets en ce sens.

Invité Afrique
L'avocat Robert Bourgi déroule les secrets d'une «vie en Françafrique» dans ses mémoires

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Sep 30, 2024 24:19


Qui a commandité l'assassinat de Thomas Sankara en 1987 ? Qui a donné l'ordre de bombarder le camp militaire français de Bouaké en 2004 ? Quel rôle éventuel a joué Pascaline Bongo dans le putsch qui a renversé son frère il y a un an au Gabon ? Avec l'aide du journaliste Frédéric Lejeal, Robert Bourgi publie ses mémoires sous le titre Ils savent que je sais tout, ma vie en Françafrique, aux éditos Max Milo. Au micro de RFI, Robert Bourgi témoigne d'abord sur l'attitude qu'a eu Jacques Foccart, le conseiller Afrique des dirigeants français, dans les mois qui ont précédé l'attentat contre le capitaine Sankara, mais également sur les transferts de fonds gabonais envers Jacques Chirac dont Robert Bourgi était responsable. RFI : Robert Bourgi, dans votre livre, vous racontez votre longue amitié avec Laurent Gbagbo, ancien président de Côte d'Ivoire. En novembre 2004, deux avions ivoiriens bombardent une caserne française à Bouaké, 9 soldats français sont tués, puis les 2 pilotes biélorusses essaient d'évacuer par le Togo, où ils sont interceptés. Pourquoi le président français Jacques Chirac a-t-il refusé que le chef de l'État togolais Gnassingbé Eyadema lui livre ces 2 pilotes pour la justice française ?Robert Bourgi : Vraiment, j'ignore tout de cet épisode. Mais, je me suis retrouvé avec Laurent un soir au moment de ce tragique événement. Et Dominique de Villepin [qui a été successivement ministre des Affaires étrangères, ministre de l'Intérieur et Premier ministre, sous Jacques Chirac, NDLR] m'avait dit : « Essayez de savoir s'il y a du Laurent Gbagbo dans cette affaire. » Et je lui dis : « Laurent, vraiment, es-tu mêlé de près ou de loin ? ». Il dit : « Je t'assure Robert, dis à Dominique, de ma part, que je ne suis en rien mêlé à cette affaire. » Laissant entendre à un moment donné de la conversation : « Mais, il n'est pas impossible que l'entourage de Simone [qui était alors l'épouse de Laurent Gbagbo et Première dame du pays, NDLR] soit mêlé ». Cette phrase, il me l'a prononcée.Sous-entendu les extrémistes de son camp ?Il a dit ça. Je ne sais pas à qui il faisait allusion. Est-ce que c'est l'officier Séka Séka, comme on l'appelait ? Je ne sais pas.Alors pour vous, à cette époque, entre la France et la Côte d'Ivoire, c'est très compliqué, parce que vous êtes amis à la fois avec Laurent Gbagbo et Blaise Compaoré, le président burkinabè qui soutient la rébellion pro-Alassane Ouattara, devenu président de Côte d'Ivoire depuis. Blaise Compaoré, vous l'avez rencontré dès 1986, du vivant de Thomas Sankara (président de 1983 à 1987). Pourquoi, à votre avis, a-t- il décidé d'éliminer son compagnon d'armes en 1987 ?Je ne sais pas quels sont les sentiments qui ont animé Blaise, je les ignore. Mais ce que je puis vous dire, c'est Monsieur Foccart, tout puissant conseiller Afrique de Monsieur Chirac, m'avait dit, car il me savait proche de Thomas : « Faites savoir à Thomas d'être très prudent. » Je dis : « Qu'est-ce que ça veut dire, doyen ? Il me dit : « Il est en danger et ça peut venir du plus près. » À ce moment-là, il y a eu un deuil dans ma famille. Et Thomas, l'ayant appris, m'appelle et il me présente ses condoléances. Je lui dis : « Thomas, ça tombe bien, le vieux m'a dit qu'il fallait que tu sois très prudent. Le coup peut venir du plus proche de toi. ». Il me dit : « Remercie le vieux de ma part. » C'était un nom de code pour Foccart. « Je vais être prudent. » Il est arrivé ce que vous savez [assassinat le 15 octobre 1987 à Ouagadougou, NDLR].Quel rôle a joué Félix Houphouët-Boigny, premier président de l'histoire de la Côte d'Ivoire, dans cette affaire ?Je pense qu'il a été très actif par la grâce, si je puis dire, de Chantal.L'épouse de Blaise Compaoré, qui était ivoirienne ?Exactement : elle était la fille d'un administrateur des colonies qui était très proche du président Félix Houphouët-Boigny. Et ce que n'a pas supporté Houphouët-Boigny, c'est que lorsque Thomas allait le voir, il avait toujours le pétard [un pistolet, NDLR] et il avait refusé de venir en tenue civile. Le courant ne passait pas entre eux.Donc, vous pensez que la Côte d'Ivoire est dans le complot ?J'en suis même certain.Autre pays que vous connaissez bien, c'est le Gabon. Dans votre livre, vous dites que le vrai dauphin qui était en capacité en 2009 de succéder à Omar Bongo, chef de l'État de 1967 à sa mort, ce n'était pas son fils Ali mais sa fille Pascaline. Est-ce que vous pensez que celle-ci a approuvé l'année dernière l'élimination politique de son frère Ali Bongo ?Je n'ai plus de contacts avec Pascaline depuis des années. Donc, je ne peux pas donner une réponse à cela. Mais je puis vous dire, connaissant Brice Clotaire Oligui Nguema, l'actuel président du Gabon –je connais Brice depuis 25 ans – que c'est un homme d'autorité, un homme de caractère. Je ne pense pas que quelqu'un ait pu lui susurrer à l'oreille qu'il fallait faire un coup d'État.Depuis son arrivée au pouvoir, vous avez revu Brice Clotaire Oligui Nguema. Est-ce que vous lui avez prodigué des conseils ?Nous avons passé, lui et moi, un peu plus de deux heures ensemble à Dakar. Il m'a dit : « Comment vois-tu les choses, grand frère ? » Je lui ai dit : « Écoute, fais souffler un air de démocratie dans ton pays comme tu le fais, et essaie de te dégager du reproche qu'on pourrait te faire, que c'est la famille Bongo qui continue. » Et je crois que c'est ce qu'il est en train de faire. Et il ne m'étonnerait pas qu'il soit candidat à la présidentielle si y en a une.L'année prochaine ?L'année prochaine, ou peut-être même avant.Michel Barnier, le nouveau Premier ministre français, vous l'avez évidemment connu quand il était le ministre des Affaires étrangères de Jacques Chirac, il y a 20 ans. Quel souvenir vous en avez gardé ?C'est un homme qui a de l'autorité, qui a un certain charisme et c'est un têtu.Dans le bon sens du terme ?Absolument, et j'espère qu'il aura son mot à dire, pour ce qui concerne la politique africaine de la France. Parce que la France a besoin d'un homme qui porte haut sa voix, dans les relations avec l'Afrique. Et surtout ne pas faire preuve d'arrogance.C'est une critique en creux du président français ?Non, pas du tout. Je fais remonter les reproches que font les Africains à notre pays.À lire aussiJacques Foccart, l'homme de l'ombre, à la lumière de ses archives   

Beyond The Horizon
A Window To The World: The Turmoil In Burkina Faso (8/26/24)

Beyond The Horizon

Play Episode Listen Later Aug 27, 2024 15:56


Burkina Faso is experiencing a profound crisis driven by extremist violence, political instability, and economic collapse. The country's troubles escalated after the 2014 ousting of long-time leader Blaise Compaoré, creating a power vacuum that Islamist insurgent groups like Ansarul Islam, JNIM, and ISGS have exploited. These groups have taken advantage of local grievances, such as ethnic tensions and government neglect, to expand their influence, particularly in the northern and eastern regions. The resulting violence has led to widespread displacement, the closure of schools and healthcare facilities, and a severe humanitarian crisis.Political instability has further complicated the situation, with two military coups in 2022 reflecting deep divisions within the armed forces and a failure of governance. The socio-economic impact has been devastating, with millions of people displaced, agricultural production disrupted, and corruption undermining efforts to provide aid and restore order. International actors, including France, the United States, and Russia, have become involved, each pursuing their own interests, which has added to the complexity and made the road to stability even more challenging.(commercial at 9:21)to contact me:bobbycapucci@protonmail.com

The Epstein Chronicles
A Window To The World: The Turmoil In Burkina Faso (8/26/24)

The Epstein Chronicles

Play Episode Listen Later Aug 26, 2024 15:56


Burkina Faso is experiencing a profound crisis driven by extremist violence, political instability, and economic collapse. The country's troubles escalated after the 2014 ousting of long-time leader Blaise Compaoré, creating a power vacuum that Islamist insurgent groups like Ansarul Islam, JNIM, and ISGS have exploited. These groups have taken advantage of local grievances, such as ethnic tensions and government neglect, to expand their influence, particularly in the northern and eastern regions. The resulting violence has led to widespread displacement, the closure of schools and healthcare facilities, and a severe humanitarian crisis.Political instability has further complicated the situation, with two military coups in 2022 reflecting deep divisions within the armed forces and a failure of governance. The socio-economic impact has been devastating, with millions of people displaced, agricultural production disrupted, and corruption undermining efforts to provide aid and restore order. International actors, including France, the United States, and Russia, have become involved, each pursuing their own interests, which has added to the complexity and made the road to stability even more challenging.(commercial at 9:21)to contact me:bobbycapucci@protonmail.comBecome a supporter of this podcast: https://www.spreaker.com/podcast/the-epstein-chronicles--5003294/support.

Revue de presse Afrique
À la Une: la longue liste des disparus au Burkina Faso

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jul 3, 2024 4:16


Il y a 10 jours, le journaliste Atiana Serge Oulon, directeur de publication du bimensuel d'investigation L'Événement était enlevé à son domicile par des agents du renseignement. Depuis, aucune nouvelle… RSF, Reporters sans frontières, dénonce le « silence assourdissant des autorités » burkinabé.Vendredi dernier, c'est le journaliste-écrivain Adama Bayala qui était porté disparu. « Selon sa famille, relate le site d'information Koaci, il aurait quitté son bureau pour se rendre à Cissin, un quartier de Ouagadougou, depuis lors, aucune nouvelle de lui. Il est introuvable et injoignable au téléphone. » Connu « pour ses analyses parfois controversées sur la vie de la nation, Adama Bayala a été journaliste au quotidien d'État Sidwaya avant de rejoindre le service de communication de la présidence du Faso puis du ministère en charge de la Culture, des Arts et du Tourisme. Il est aussi l'auteur de plusieurs romans, dont Les Bénédictions d'une Mère et La République Bana Bana. »« Une redoutable machine à réprimer »Les disparitions sont devenues monnaie courante au Burkina Faso… C'est ce que constate Jeune Afrique qui nous propose une longue enquête intitulée « Les disparus d'Ibrahim Traoré » : « depuis l'arrivée au pouvoir du capitaine putschiste, en octobre 2022, le Burkina Faso vit au rythme des enlèvements et des enrôlements forcés de ses opposants, civils comme militaires. (…) Une redoutable machine à réprimer », s'exclame le site panafricain. « Tous ceux qui osent s'opposer à lui savent qu'ils s'exposent au même sort. Dans le Burkina Faso d'IB comme dans celui de Blaise Compaoré, les voix gênantes sont réduites au silence, parfois pour l'éternité. Selon les estimations d'avocats et de défenseurs des droits humains, une trentaine de personnes n'ont plus jamais donné signe de vie après avoir été enlevées par des hommes non identifiés, sortes d'escadrons de la mort qui agissent en dehors de tout cadre légal et judiciaire. Les méthodes sont presque toujours les mêmes, pointe Jeune Afrique : un petit groupe d'individus en tenues civilo-militaires, armés et souvent cagoulés, kidnappent leur cible (en pleine circulation s'il le faut), la contraignent à monter dans leur véhicule et disparaissent dans la nature. Difficile d'avoir leurs identités précises, mais, selon plusieurs témoins et sources concordantes, ils agissent principalement pour trois unités : l'ANR, l'Agence nationale de renseignement, la Direction de la sûreté de l'État et la sécurité rapprochée de Traoré. »Les personnes enlevées sont ensuite envoyées dans des villas appartenant à l'Etat, croit encore savoir Jeune Afrique, où elles sont interrogées et torturées.Envoyés au front…Par ailleurs, poursuit le site panafricain, « Ibrahim Traoré s'est forgé un autre redoutable outil de répression, dont il use à l'envie pour casser ses opposants : son décret de mobilisation générale, qui permet la réquisition de tout citoyen majeur pour lutter contre les groupes jihadistes. Depuis son adoption, en avril 2023, plusieurs dizaines de personnes qui avaient critiqué le régime ont été enlevées – “réquisitionnées“, selon la terminologie officielle – et envoyées de force au front en tant que Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), les supplétifs civils de l'armée auxquels Traoré a massivement recours pour mener sa stratégie de guerre tous azimuts. Objectif : faire rentrer ces récalcitrants dans le rang en les soumettant, plusieurs mois durant, à un traitement militaire sévère. »Cameroun : la fille du président Biya fait son coming-out…À la Une également, une photo qui fait grand bruit au Cameroun… On y voit deux femmes en train de s'embrasser, avec ce commentaire : « Je suis folle de toi, et je veux que tout le monde le sache ».Celle qui a posté cette photo sur les réseaux n'est autre que… Brenda Biya, la fille du président camerounais Paul Biya.« Un coming-out qui secoue le Cameroun », s'exclame Afrik.com, qui rappelle que, dans le pays, « l'homosexualité est illégale et sévèrement punie. »En effet, commente Le Monde Afrique, « ce cliché aurait pu passer inaperçu s'il n'était pas question de la fille du chef d'un État où l'homosexualité est un crime. » En tout cas, relève le journal, « ce "coming out" venu d'une enfant célèbre a été accueilli comme un espoir par les organisations de défense des droits des LGBTQ+ camerounaises que les mentalités évoluent. "Je salue le courage de Brenda Biya, qui assume son droit fondamental d'aimer et d'être aimée", a réagi au Monde l'avocate Alice Nkom, figure de la lutte pour les droits homosexuels au Cameroun. »Le Monde Afrique qui note aussi que « Brenda Biya est à l'abri de la loi camerounaise : la fille du président camerounais est installée en Suisse. »

Revue de presse Afrique
À la Une: la longue liste des disparus au Burkina Faso

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jul 3, 2024 4:16


Il y a 10 jours, le journaliste Atiana Serge Oulon, directeur de publication du bimensuel d'investigation L'Événement était enlevé à son domicile par des agents du renseignement. Depuis, aucune nouvelle… RSF, Reporters sans frontières, dénonce le « silence assourdissant des autorités » burkinabé.Vendredi dernier, c'est le journaliste-écrivain Adama Bayala qui était porté disparu. « Selon sa famille, relate le site d'information Koaci, il aurait quitté son bureau pour se rendre à Cissin, un quartier de Ouagadougou, depuis lors, aucune nouvelle de lui. Il est introuvable et injoignable au téléphone. » Connu « pour ses analyses parfois controversées sur la vie de la nation, Adama Bayala a été journaliste au quotidien d'État Sidwaya avant de rejoindre le service de communication de la présidence du Faso puis du ministère en charge de la Culture, des Arts et du Tourisme. Il est aussi l'auteur de plusieurs romans, dont Les Bénédictions d'une Mère et La République Bana Bana. »« Une redoutable machine à réprimer »Les disparitions sont devenues monnaie courante au Burkina Faso… C'est ce que constate Jeune Afrique qui nous propose une longue enquête intitulée « Les disparus d'Ibrahim Traoré » : « depuis l'arrivée au pouvoir du capitaine putschiste, en octobre 2022, le Burkina Faso vit au rythme des enlèvements et des enrôlements forcés de ses opposants, civils comme militaires. (…) Une redoutable machine à réprimer », s'exclame le site panafricain. « Tous ceux qui osent s'opposer à lui savent qu'ils s'exposent au même sort. Dans le Burkina Faso d'IB comme dans celui de Blaise Compaoré, les voix gênantes sont réduites au silence, parfois pour l'éternité. Selon les estimations d'avocats et de défenseurs des droits humains, une trentaine de personnes n'ont plus jamais donné signe de vie après avoir été enlevées par des hommes non identifiés, sortes d'escadrons de la mort qui agissent en dehors de tout cadre légal et judiciaire. Les méthodes sont presque toujours les mêmes, pointe Jeune Afrique : un petit groupe d'individus en tenues civilo-militaires, armés et souvent cagoulés, kidnappent leur cible (en pleine circulation s'il le faut), la contraignent à monter dans leur véhicule et disparaissent dans la nature. Difficile d'avoir leurs identités précises, mais, selon plusieurs témoins et sources concordantes, ils agissent principalement pour trois unités : l'ANR, l'Agence nationale de renseignement, la Direction de la sûreté de l'État et la sécurité rapprochée de Traoré. »Les personnes enlevées sont ensuite envoyées dans des villas appartenant à l'Etat, croit encore savoir Jeune Afrique, où elles sont interrogées et torturées.Envoyés au front…Par ailleurs, poursuit le site panafricain, « Ibrahim Traoré s'est forgé un autre redoutable outil de répression, dont il use à l'envie pour casser ses opposants : son décret de mobilisation générale, qui permet la réquisition de tout citoyen majeur pour lutter contre les groupes jihadistes. Depuis son adoption, en avril 2023, plusieurs dizaines de personnes qui avaient critiqué le régime ont été enlevées – “réquisitionnées“, selon la terminologie officielle – et envoyées de force au front en tant que Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), les supplétifs civils de l'armée auxquels Traoré a massivement recours pour mener sa stratégie de guerre tous azimuts. Objectif : faire rentrer ces récalcitrants dans le rang en les soumettant, plusieurs mois durant, à un traitement militaire sévère. »Cameroun : la fille du président Biya fait son coming-out…À la Une également, une photo qui fait grand bruit au Cameroun… On y voit deux femmes en train de s'embrasser, avec ce commentaire : « Je suis folle de toi, et je veux que tout le monde le sache ».Celle qui a posté cette photo sur les réseaux n'est autre que… Brenda Biya, la fille du président camerounais Paul Biya.« Un coming-out qui secoue le Cameroun », s'exclame Afrik.com, qui rappelle que, dans le pays, « l'homosexualité est illégale et sévèrement punie. »En effet, commente Le Monde Afrique, « ce cliché aurait pu passer inaperçu s'il n'était pas question de la fille du chef d'un État où l'homosexualité est un crime. » En tout cas, relève le journal, « ce "coming out" venu d'une enfant célèbre a été accueilli comme un espoir par les organisations de défense des droits des LGBTQ+ camerounaises que les mentalités évoluent. "Je salue le courage de Brenda Biya, qui assume son droit fondamental d'aimer et d'être aimée", a réagi au Monde l'avocate Alice Nkom, figure de la lutte pour les droits homosexuels au Cameroun. »Le Monde Afrique qui note aussi que « Brenda Biya est à l'abri de la loi camerounaise : la fille du président camerounais est installée en Suisse. »

L'Heure H
Burkina Faso: Le rêve brisé de Thomas Sankara (rediff)

L'Heure H

Play Episode Listen Later Jun 24, 2024 40:00


Dans une fulgurante ascension, Thomas Sankara, président charismatique du Burkina Faso, incarne un espoir révolutionnaire pour toute l'Afrique. Renommant son pays en "Burkina Faso", terre des Hommes Intègres, il lance des réformes audacieuses : redistribution des richesses, émancipation des femmes, et mobilisation des jeunes et des paysans. Son style de vie modeste et son refus des privilèges présidentiels le rendent populaire, mais attirent la méfiance des cercles de pouvoir, notamment en France et parmi les dirigeants africains. En 1987, un coup d'État orchestré par son proche Blaise Compaoré met brutalement fin à sa vision. Assassiné lors de cette tragique journée d'octobre à Ouagadougou, Sankara devient un martyr dont l'intégrité et les idéaux continuent d'inspirer les esprits progressistes à travers le monde. Son héritage de lutte pour l'autosuffisance alimentaire, l'égalité des genres, et la dignité africaine demeure une référence inébranlable pour les générations futures. Merci pour votre écoute Retrouvez l'ensemble des épisodes de l'Heure H sur notre plateforme Auvio.be : https://auvio.rtbf.be/emission/22750 Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement.

Revue de presse Afrique
À la Une: encore une étape dans le marathon judiciaire d'Ousmane Sonko

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Dec 13, 2023 4:19


Après avoir fait preuve de patience, il va falloir… faire preuve de patience. Censé se prononcer hier sur la réintégration d'Ousmane Sonko sur les listes électorales, le tribunal de Dakar a mis la décision en délibéré jusqu'à demain. Démarrée en février 2021, cette saga commence à « s'étire[r] en longueur » souffle Jeune Afrique, et ce n'est peut-être pas terminé : « en cas de décision défavorable, (…) les avocats de l'opposant auront la possibilité de faire appel ». Auquel cas, «  l semble peu probable que l'affaire puisse être jugée devant la Cour suprême avant le 26 décembre ». La saga pourrait donc recommencer pour une saison supplémentaire.Dakar Matin veut voir dans cet interminable marathon le signe du « courage » et de la « résilience » d'Ousmane Sonko, qui incarne même, selon le journal, « le vent du changement longtemps attendu » face à « des années d'injustice ».Pour la défense d'Ousmane Sonko, une tentative de l'empêcherDe fait, rappelle JA, la décision « conditionne l'éligibilité de l'opposant à la présidentielle de février », et les délais sont serrés : le verdict tombera « moins de deux semaines avant la date de fin de dépôt des candidatures », là encore, en admettant qu'il n'y ait pas d'appel. Et cette élection, insiste Dakar Matin, « représente un moment crucial, où chaque coup porté contre [Ousmane Sonko] résonne comme un affront à la démocratie. »D'où la crainte de nouvelles échauffourées en cas de décision défavorable. Pour Aujourd'hui au Faso, à ce stade, « tout le monde retient son souffle et espère un dénouement sans encombre », après les violences provoquées par la condamnation de l'opposant à deux ans de prison pour corruption de la jeunesse au mois de juin. « Va-t-on, poursuit le titre burkinabè, de nouveau assister à des scènes de guérillas urbaines dans les rues de Dakar et d'autres villes du Sénégal ? »À lire aussiSénégal: le tribunal reporte sa décision sur la légitimité ou non de la radiation de Sonko des listesDans tous les cas, estime Dakar Matin encore, cette affaire met en lumière la nécessité de restaurer le contrat social entre le peuple et la justice : cette dernière « est censée être l'instrument qui garantit l'équité et l'application égale des droits ». Et lorsque cet instrument est perçu comme inéquitable, « marqué par des "deux poids deux mesures" », c'est toute la paix sociale qui est remise en cause, avance le journal. Une lourde responsabilité pèse donc sur le tribunal, prévient Dakar Matin : « l'institution judiciaire est cruciale pour restaurer la confiance, et maintenir l'intégrité de notre nation. »Au Burkina Faso, les 25 ans de la mort de Norbert ZongoEt il s'agit là aussi, accuse L'Observateur Paalga, d'un « interminable feuilleton politico-judiciaire ». Vingt-cinq ans donc que le journaliste burkinabè, directeur de publication de L'Indépendant, a été retrouvé mort, alors qu'il enquêtait sur la mort du chauffeur de François Compaoré, le frère de l'ancien président Blaise Compaoré. Un quart de siècle plus tard, la « longue quête de justice (…) n'a pas abouti », ce qui fait dire à Wakat Séra que cela fait « 25 ans que Norbert Zongo ne repose pas en paix. »Pourtant, retrace L'Observateur Paalga, les moyens étaient là : « face à l'onde de choc créée » par la mort du journaliste, « le pouvoir fut obligé de consentir la mise en place d'une Commission d'enquête indépendante » qui a accouché d'un rapport pointant vers six suspects. Mais cela ne suffit pas à rendre justice, et, accuse Wakat Séra, « de parodies de procès en non-lieu », la vérité « totale » sur ce qui s'est déroulé ce 13 décembre 1998 reste inconnue.Le rôle potentiel de la France pointé par les journauxEt pour cause : la justice française n'a, jusqu'à présent, pas permis l'extradition de François Compaoré, principal suspect dans l'affaire. Sauf que, rappelle Aujourd'hui au Faso, « si à un moment (…) on a eu l'impression que c'est la France qui bloquait ce dossier, (…) tout cela semble être derrière nous car le 3 mars 2020 [Paris] a décidé qu'il était extradable ». C'est à présent du côté de la Cour européenne des droits de l'homme que cela coince, puisque L'Observateur Paalga rappelle que d'après la CEDH, l'extradition de François Compaoré « entraînerait des conséquences d'une gravité exceptionnelle sur sa sécurité et son intégrité. »Et pour cause : depuis les deux coups d'État vécus par le pays, « les assurances données sous Roch Marc Christian Kaboré se sont effondrées ». Il n'empêche : pour le journal, dans un contexte où « de nombreux nuages sont en train de s'amonceler au-dessus de la liberté de la presse pour laquelle Norbert Zongo » s'est battu, mettre un point final au feuilleton judiciaire renfermerait tout un symbole.À lire aussiBurkina Faso: 25 ans après la mort de Norbert Zongo, une volonté de justice intacte

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À la Une: encore une étape dans le marathon judiciaire d'Ousmane Sonko

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Play Episode Listen Later Dec 13, 2023 4:19


Après avoir fait preuve de patience, il va falloir… faire preuve de patience. Censé se prononcer hier sur la réintégration d'Ousmane Sonko sur les listes électorales, le tribunal de Dakar a mis la décision en délibéré jusqu'à demain. Démarrée en février 2021, cette saga commence à « s'étire[r] en longueur » souffle Jeune Afrique, et ce n'est peut-être pas terminé : « en cas de décision défavorable, (…) les avocats de l'opposant auront la possibilité de faire appel ». Auquel cas, «  l semble peu probable que l'affaire puisse être jugée devant la Cour suprême avant le 26 décembre ». La saga pourrait donc recommencer pour une saison supplémentaire.Dakar Matin veut voir dans cet interminable marathon le signe du « courage » et de la « résilience » d'Ousmane Sonko, qui incarne même, selon le journal, « le vent du changement longtemps attendu » face à « des années d'injustice ».Pour la défense d'Ousmane Sonko, une tentative de l'empêcherDe fait, rappelle JA, la décision « conditionne l'éligibilité de l'opposant à la présidentielle de février », et les délais sont serrés : le verdict tombera « moins de deux semaines avant la date de fin de dépôt des candidatures », là encore, en admettant qu'il n'y ait pas d'appel. Et cette élection, insiste Dakar Matin, « représente un moment crucial, où chaque coup porté contre [Ousmane Sonko] résonne comme un affront à la démocratie. »D'où la crainte de nouvelles échauffourées en cas de décision défavorable. Pour Aujourd'hui au Faso, à ce stade, « tout le monde retient son souffle et espère un dénouement sans encombre », après les violences provoquées par la condamnation de l'opposant à deux ans de prison pour corruption de la jeunesse au mois de juin. « Va-t-on, poursuit le titre burkinabè, de nouveau assister à des scènes de guérillas urbaines dans les rues de Dakar et d'autres villes du Sénégal ? »À lire aussiSénégal: le tribunal reporte sa décision sur la légitimité ou non de la radiation de Sonko des listesDans tous les cas, estime Dakar Matin encore, cette affaire met en lumière la nécessité de restaurer le contrat social entre le peuple et la justice : cette dernière « est censée être l'instrument qui garantit l'équité et l'application égale des droits ». Et lorsque cet instrument est perçu comme inéquitable, « marqué par des "deux poids deux mesures" », c'est toute la paix sociale qui est remise en cause, avance le journal. Une lourde responsabilité pèse donc sur le tribunal, prévient Dakar Matin : « l'institution judiciaire est cruciale pour restaurer la confiance, et maintenir l'intégrité de notre nation. »Au Burkina Faso, les 25 ans de la mort de Norbert ZongoEt il s'agit là aussi, accuse L'Observateur Paalga, d'un « interminable feuilleton politico-judiciaire ». Vingt-cinq ans donc que le journaliste burkinabè, directeur de publication de L'Indépendant, a été retrouvé mort, alors qu'il enquêtait sur la mort du chauffeur de François Compaoré, le frère de l'ancien président Blaise Compaoré. Un quart de siècle plus tard, la « longue quête de justice (…) n'a pas abouti », ce qui fait dire à Wakat Séra que cela fait « 25 ans que Norbert Zongo ne repose pas en paix. »Pourtant, retrace L'Observateur Paalga, les moyens étaient là : « face à l'onde de choc créée » par la mort du journaliste, « le pouvoir fut obligé de consentir la mise en place d'une Commission d'enquête indépendante » qui a accouché d'un rapport pointant vers six suspects. Mais cela ne suffit pas à rendre justice, et, accuse Wakat Séra, « de parodies de procès en non-lieu », la vérité « totale » sur ce qui s'est déroulé ce 13 décembre 1998 reste inconnue.Le rôle potentiel de la France pointé par les journauxEt pour cause : la justice française n'a, jusqu'à présent, pas permis l'extradition de François Compaoré, principal suspect dans l'affaire. Sauf que, rappelle Aujourd'hui au Faso, « si à un moment (…) on a eu l'impression que c'est la France qui bloquait ce dossier, (…) tout cela semble être derrière nous car le 3 mars 2020 [Paris] a décidé qu'il était extradable ». C'est à présent du côté de la Cour européenne des droits de l'homme que cela coince, puisque L'Observateur Paalga rappelle que d'après la CEDH, l'extradition de François Compaoré « entraînerait des conséquences d'une gravité exceptionnelle sur sa sécurité et son intégrité. »Et pour cause : depuis les deux coups d'État vécus par le pays, « les assurances données sous Roch Marc Christian Kaboré se sont effondrées ». Il n'empêche : pour le journal, dans un contexte où « de nombreux nuages sont en train de s'amonceler au-dessus de la liberté de la presse pour laquelle Norbert Zongo » s'est battu, mettre un point final au feuilleton judiciaire renfermerait tout un symbole.À lire aussiBurkina Faso: 25 ans après la mort de Norbert Zongo, une volonté de justice intacte

Invité Afrique
Burkina Faso: «On s'en prend au totem burkinabè, le droit à la parole»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Nov 9, 2023 4:23


Ahmed Newton Barry, journaliste et ex-président de la Commission électorale burkinabè, fait partie - avec d'autres personnalités : journalistes, syndicats, représentants d'organisation de la société civile - de ceux qui sont dans le collimateur du pouvoir à Ouagadougou du fait de ses prises de positions et critiques à l'encontre du régime en place. Le dernier épisode en date dans le bras de fer entre le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration et ses détracteurs : la dizaine de convocations militaires que le pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré a envoyées à ceux qui ont critiqué sa gestion et voulu organiser un meeting le 31 octobre dernier.   Est-ce que vous êtes étonné du bras de fer qui se joue en ce moment entre le gouvernement de transition et de nombreux acteurs de la société civile burkinabè ? Ahmed Newton Barry : Non, parce que ça a commencé petitement. Ils ont essayé sur les marginaux depuis mars, c'est-à-dire un certain nombre de personnes qui ne représentaient pas forcément grand-chose au sein de la société. Ils se sont rendu compte qu'il n'y avait pas de réaction. Donc naturellement, aujourd'hui, ils s'attaquent à ceux que les militaires pourraient dire les cibles dures. « Les cibles dures », c'est le Balai citoyen, la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B), le Mouvement des droits de l'homme… Oui, absolument. Tous ceux que, jusqu'à présent, on a considéré comme des personnes inattaquables, en tout cas intouchables, qui sont donc au niveau des syndicats. Vous savez dans notre histoire politique, les syndicats ont été les éléments quand même extrêmement respectés. Dans le cas de la société burkinabè, c'est vrai par le passé, il y a eu des répressions. Mais tous les régimes qui ont fait ça l'ont payé cash. Donc, ce qui fait qu'il y a beaucoup de respect pour les syndicats. Et jusqu'à présent aussi, curieusement, je pense que c'est ça aussi ce que les uns et les autres paient parce qu'on a laissé faire. Aujourd'hui, ils s'attaquent comme je le dis vraiment aux cibles dures, c'est-à-dire les responsables syndicaux, les responsables d'OSC [organismes de la société civile] et puis des journalistes qui sont critiques vis-à-vis du régime. L'une de ces entités symboliques s'il en est, c'est le Balai citoyen qui en 2014, on le sait, a été un acteur majeur de la chute de Blaise Compaoré. Que l'autorité en place actuelle s'en prenne au Balai citoyen, qu'est-ce que ça dit du pays ? Cela veut dire que progressivement, le régime est en train de visser toutes les possibilités d'expression, c'est-à-dire toutes les structures, qui représentent quelque chose et qui sont en capacité de porter la contradiction au régime, sont évidemment dans le collimateur et doivent se taire. Moi, je le disais en décembre l'année dernière, lorsque pour la première fois ils s'en sont pris à RFI, avec la suspension de RFI en décembre, j'étais l'un des rares journalistes à dire : attention, ça commence comme ça et après ça va museler en interne, et ainsi de suite. Donc, progressivement, on a grignoté les libertés. On en est aujourd'hui à une situation qui effraie tout le monde et tout le monde se sent aujourd'hui en danger. Au pays de Norbert Zongo [journaliste assassiné en 1998, qui dénonçait les malversations du régime Compaoré, la corruption, les détournements de fonds, mais aussi les atteintes aux libertés], comment se fait-il qu'on ne puisse plus s'exprimer aussi librement que par le passé ? C'est ce qui est paradoxal, parce qu'on avait pensé deux choses, c'est-à-dire qu'on pensait qu'au Burkina-Faso, il y a un certain nombre de choses qui sont considérées comme acquises et pour toujours. Ensuite, nous avons affaire quand même à Ibrahim Traoré qui est un jeune, qui a donc participé à la lutte du collectif, et puis également qui est imprégné des idées de liberté et de démocratie. Il se trouve que c'est à la fois lui qui s'en prend à ce qui est considéré comme le totem burkinabè, le droit à la parole, pour laquelle Norbert Zongo s'est sacrifié et pour laquelle vraiment, depuis 1960, l'ensemble des générations successives ont considéré que c'était réellement la ligne rouge. C'est très très grave. Maintenant, le vrai problème, c'est qu'on avait avant une démocratie sans démocrates, et maintenant on n'a plus de démocratie. On est aujourd'hui à la croisée des chemins. On a vu un florilège de réquisitions militaires fleurir depuis le 31 octobre, ce fameux meeting qui n'a finalement pas eu lieu. Est-ce que vous êtes vous-même concerné ? C'est ce que j'entends. J'avoue que jusqu'à présent, je n'ai pas été notifié, mais je ne suis pas surpris. Comme je vous dis, depuis longtemps, toutes les voix discordantes sont dans le collimateur du pouvoir et sont vouées à se taire. Il ne faut pas mettre ça sous l'angle de la réquisition militaire. Il faut le mettre sous l'angle de la répression de la liberté et de la liberté d'expression. C'est-à-dire que c'est un régime qui en fait est irritable vraiment sur les questions de la contradiction. Malheureusement, c'est devenu aujourd'hui une sorte de punition pour ceux qui ne sont pas d'accord avec le régime. En fait, une sorte de camp de rééducation à la nouvelle morale politique instituée par le régime du capitaine [Ibrahim Traoré]. 

Revue de presse Afrique
À la Une: la chute de Blaise Compaoré il y a neuf ans jour pour jour

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Oct 31, 2023 4:35


L'ancien président burkinabè, à la tête du pays pendant 27 ans, a été chassé du pouvoir le 31 octobre 2014, par un « ouragan » dont il n'a « pas su mesurer » l'ampleur, se remémore Aujourd'hui au Faso. Une journée encore très vive dans l'esprit des Burkinabè. Le porte-parole du mouvement Balai citoyen, Eric Ismaël Kinda, interrogé par Le Faso, se souvient ainsi de l'arrivée « des manifestants au niveau de l'Assemblée nationale » ; du « rassemblement au niveau de la place de la révolution » ; les images de ces Ouagalais qui « se sont mobilisés pour nettoyer la ville afin d'envoyer un message fort ».Depuis, cette date représente, selon Le Pays, « la fin des illusions du président Compaoré qui espérait enjamber le mur de la Constitution » mais symbolise « ​​​​​​​aussi et surtout le début d'une nouvelle ère démocratique dans le pays ».Mais près d'une décennie plus tard, que reste-t-il de l'élan d'espoir suscité ? « ​​​​​​​Est-ce qu'un nouveau Burkina Faso est sorti de terre ? », s'interroge Le Pays toujours. Ou, sans aller aussi loin, est-ce qu'au moins « ​​​​​​​le pays des hommes intègres se porte mieux ? » À ces questions, le quotidien burkinabè répond avec circonspection. D'abord, la justice n'a pas encore apporté de réponse à la mort de 24 personnes durant l'insurrection populaire ; ensuite, même si cette dernière « a permis une éclaircie démocratique (…) avec l'élection dans les urnes du premier président civil de l'histoire du pays », la parenthèse Kaboré a vite été refermée.Depuis, la déceptionDepuis, regrette Aujourd'hui au Faso, « ​​​​​​​au jihadisme ambiant » toujours pas cornaqué, s'ajoute « ​​​​​​​une seconde transition sept ans après la première ». Bref, « ​​​​​​​il y a manifestement quelque chose qui n'a pas fonctionné dans l'intervalle » entre la chute de Compaoré et aujourd'hui.Aujourd'hui au Faso, n'hésite pas à franchir le Rubicon, et estime que « rétrospectivement, il faut rendre justice à Blaise Compaoré (…) d'avoir fait du Burkina un havre de paix ». Dans les colonnes du Faso, Eric Ismaël Kinda appelle toutefois à la modération, même si « ​​​​​​​ceux qui regrettent [l'ancien président] sont dans leur droit et ont leurs raisons ». Sauf que pour cet enseignant en philosophie, ce sont les comportements de l'ancien chef d'État qui sont retombés sur le pays. Un président qui de toute façon était selon lui « un pion de l'Occident ».Une dimension décolonialeTant et si bien qu'Achille Mbembe parle de « ​​​​​​​seconde décolonisation », rappelle Le Monde Afrique – une période marquée « par les manifestations hostiles à la France, qui témoignent bien d'un désir de tourner la page des relations asymétriques avec l'ancienne métropole ». Et le quotidien renchérit : « Malgré les assurances répétées de la volonté des autorités françaises (…) la page coloniale n'a pas véritablement été tournée. » Mais la France n'est pas seule concernée et le Monde cite ainsi, pêle-mêle, la Belgique, les Pays-Bas, l'Allemagne, ou encore l'Angleterre, qui regarde son passé colonial en face via, notamment, un musée de l'esclavage à Liverpool.Charles III en visite au KenyaUne arrivée « ​​​​​​​sans tambours ni trompettes », note le Standard, pour marquer le début de ce déplacement de quatre jours dans un pays « ​​​​​​​spécial, d'une certaine manière, pour le roi Charles, continue le journal kényan, puisque sa mère, la reine Elizabeth II a pris le pouvoir en 1952 alors qu'elle était en déplacement au Kenya » .Ce voyage, le premier du roi dans une ancienne colonie et dans un pays du Commonwealth depuis son accession au trône, souligne aussi, selon le Standard, « ​​​​​​​les liens profonds entre les deux pays, qui devraient être exploitées autant que possible, pour le bien » du Kenya aussi bien que du Royaume-Uni.Et ce, malgré les relations coloniales que les deux pays ont un jour entretenues – des relations que le quotidien préfère laisser derrière lui : « Il s'agit du passé, et nous devons regarder vers l'avenir, même lorsque nous cherchons à obtenir justice pour le mal qui nous a été fait. » Et cette justice, précisément, passe selon le Standard par « la raison et la coopération ». Alors, le journal se prend à rêver que la visite royale signe le début d'une nouvelle ère pour la relation britannico-kényane, et conclut, comme il se doit – par un mot simple mais dont on sent le poids des enjeux : « ​​​​​​​Bienvenue, Charles III. »

Revue de presse Afrique
À la Une: la chute de Blaise Compaoré il y a neuf ans jour pour jour

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Oct 31, 2023 4:35


L'ancien président burkinabè, à la tête du pays pendant 27 ans, a été chassé du pouvoir le 31 octobre 2014, par un « ouragan » dont il n'a « pas su mesurer » l'ampleur, se remémore Aujourd'hui au Faso. Une journée encore très vive dans l'esprit des Burkinabè. Le porte-parole du mouvement Balai citoyen, Eric Ismaël Kinda, interrogé par Le Faso, se souvient ainsi de l'arrivée « des manifestants au niveau de l'Assemblée nationale » ; du « rassemblement au niveau de la place de la révolution » ; les images de ces Ouagalais qui « se sont mobilisés pour nettoyer la ville afin d'envoyer un message fort ».Depuis, cette date représente, selon Le Pays, « la fin des illusions du président Compaoré qui espérait enjamber le mur de la Constitution » mais symbolise « ​​​​​​​aussi et surtout le début d'une nouvelle ère démocratique dans le pays ».Mais près d'une décennie plus tard, que reste-t-il de l'élan d'espoir suscité ? « ​​​​​​​Est-ce qu'un nouveau Burkina Faso est sorti de terre ? », s'interroge Le Pays toujours. Ou, sans aller aussi loin, est-ce qu'au moins « ​​​​​​​le pays des hommes intègres se porte mieux ? » À ces questions, le quotidien burkinabè répond avec circonspection. D'abord, la justice n'a pas encore apporté de réponse à la mort de 24 personnes durant l'insurrection populaire ; ensuite, même si cette dernière « a permis une éclaircie démocratique (…) avec l'élection dans les urnes du premier président civil de l'histoire du pays », la parenthèse Kaboré a vite été refermée.Depuis, la déceptionDepuis, regrette Aujourd'hui au Faso, « ​​​​​​​au jihadisme ambiant » toujours pas cornaqué, s'ajoute « ​​​​​​​une seconde transition sept ans après la première ». Bref, « ​​​​​​​il y a manifestement quelque chose qui n'a pas fonctionné dans l'intervalle » entre la chute de Compaoré et aujourd'hui.Aujourd'hui au Faso, n'hésite pas à franchir le Rubicon, et estime que « rétrospectivement, il faut rendre justice à Blaise Compaoré (…) d'avoir fait du Burkina un havre de paix ». Dans les colonnes du Faso, Eric Ismaël Kinda appelle toutefois à la modération, même si « ​​​​​​​ceux qui regrettent [l'ancien président] sont dans leur droit et ont leurs raisons ». Sauf que pour cet enseignant en philosophie, ce sont les comportements de l'ancien chef d'État qui sont retombés sur le pays. Un président qui de toute façon était selon lui « un pion de l'Occident ».Une dimension décolonialeTant et si bien qu'Achille Mbembe parle de « ​​​​​​​seconde décolonisation », rappelle Le Monde Afrique – une période marquée « par les manifestations hostiles à la France, qui témoignent bien d'un désir de tourner la page des relations asymétriques avec l'ancienne métropole ». Et le quotidien renchérit : « Malgré les assurances répétées de la volonté des autorités françaises (…) la page coloniale n'a pas véritablement été tournée. » Mais la France n'est pas seule concernée et le Monde cite ainsi, pêle-mêle, la Belgique, les Pays-Bas, l'Allemagne, ou encore l'Angleterre, qui regarde son passé colonial en face via, notamment, un musée de l'esclavage à Liverpool.Charles III en visite au KenyaUne arrivée « ​​​​​​​sans tambours ni trompettes », note le Standard, pour marquer le début de ce déplacement de quatre jours dans un pays « ​​​​​​​spécial, d'une certaine manière, pour le roi Charles, continue le journal kényan, puisque sa mère, la reine Elizabeth II a pris le pouvoir en 1952 alors qu'elle était en déplacement au Kenya » .Ce voyage, le premier du roi dans une ancienne colonie et dans un pays du Commonwealth depuis son accession au trône, souligne aussi, selon le Standard, « ​​​​​​​les liens profonds entre les deux pays, qui devraient être exploitées autant que possible, pour le bien » du Kenya aussi bien que du Royaume-Uni.Et ce, malgré les relations coloniales que les deux pays ont un jour entretenues – des relations que le quotidien préfère laisser derrière lui : « Il s'agit du passé, et nous devons regarder vers l'avenir, même lorsque nous cherchons à obtenir justice pour le mal qui nous a été fait. » Et cette justice, précisément, passe selon le Standard par « la raison et la coopération ». Alors, le journal se prend à rêver que la visite royale signe le début d'une nouvelle ère pour la relation britannico-kényane, et conclut, comme il se doit – par un mot simple mais dont on sent le poids des enjeux : « ​​​​​​​Bienvenue, Charles III. »

Black History Unveiled
Minisode: Coups, violence in the Sahel & Burkina Faso's survival

Black History Unveiled

Play Episode Listen Later Oct 25, 2023 20:04


After ordering the assassination of Thomas Sankara, his close friend and right-hand man Blaise Compaoré seized power in Burkina Faso. He ruled the country for 27 years before widespread protests forced him into exile in 2014. Two democratic elections followed as Burkina Faso was drawn deeper into the jihadist violence that has spread across the Sahel belt over the past decade.In 2022, the country suffered two military coups. The latest brought the young and enigmatic Ibrahim Traoré to power. Since then, he has advocated for self-sufficiency, distanced himself from the old colonial power France, and fostered closer ties with Russia. Can Traoré finally defeat the militias? And if so, will he return power to the people? Get bonus content on Patreon Hosted on Acast. See acast.com/privacy for more information.

Archives d'Afrique
Au pays des hommes intègres, la révolution de Sankara menacée (15&16)

Archives d'Afrique

Play Episode Listen Later Aug 18, 2023 49:00


Si le Capitaine Sankara, avec ses discours sur la promotion d'une Afrique décomplexée, une Afrique qui doit se prendre en main, conquit les jeunes Africains de tout âge, il a dans le même temps de plus en plus de mal à conduire avec sérénité la révolution burkinabè dont il est le leader. En interne, une opposition souterraine s'emploie à diviser, à opposer les principaux acteurs du changement. Ses ennemis sont parvenus à créer une brèche dans la confiance qui régnait entre lui et son numéro 2, Blaise Compaoré. Celui-là même qui a mené la charge le 4 août 1983 depuis Pô pour prendre Ouagadougou et lui remettre le pouvoir. Celui qu'il considère comme son frère et qui s'occupe de sa sécurité.

Archives d'Afrique
En Haute-Volta, un putschiste nommé Thomas Sankara (3&4)

Archives d'Afrique

Play Episode Listen Later Jul 7, 2023 49:00


Ce 4 août 1983,  après une soirée très agitée dans la capitale de la Haute-Volta rythmée par des tirs nourris de fusils mitrailleurs, de kalachnikovs, et autres armes militaires, celui qui officialise le 3ème putsch militaire en 3 ans n'est pas un inconnu. Même s'il n'a pas directement participé à cette opération, du moins sur le terrain, le capitaine Thomas Sankara, ancien Premier ministre, bénéficie de ce coup de force et devient le nouvel homme fort. Quelques heures plus tôt, il envoyait un message à son ami le capitaine Blaise Compaoré qui conduisait les forces d'élite sur la capitale pour qu'il arrête son attaque, pensant avoir trouvé un compromis avec le Président Jean-Baptiste Ouédraogo. Mais il était trop tard, l'opération était déjà en marche. Impossible de reculer.

Svart historia
Reflektion: Militärkupperna, våldet i Sahel och Burkina Fasos överlevnad

Svart historia

Play Episode Listen Later Nov 30, 2022 13:01


Efter att ha beställt mordet på Thomas Sankara tog hans nära vän och högra hand Blaise Compaoré över makten i Burkina Faso. Han styrde landet i 27 år innan omfattande protester tvingade honom i exil år 2014. Två demokratiska val följde samtidigt som Burkina Faso drogs allt djupare in i det jihadistiska våldet som spridits över hela Sahelbältet under det senaste decenniet. I januari 2022 tog militären över i en kupp och installerade överstelöjtnant Paul-Henri Sandaogo Damiba som ny president för att komma till bukt med rebellerna. Men våldet har fortsatt och i slutet av september drabbades landet av en ny militärkupp, den andra på mindre än ett år. Kan den nya ledaren, 34-årige Ibrahim Traore, slutligen besegra miliserna? Eller kommer Burkina Faso förlora kampen för – som försvarsministern uttryckte det – nationens överlevnad?  Hosted on Acast. See acast.com/privacy for more information.

Svart historia
Reflektion: Militärkupperna, våldet i Sahel och Burkina Fasos överlevnad (reklamfri!)

Svart historia

Play Episode Listen Later Nov 29, 2022 13:01


Efter att ha beställt mordet på Thomas Sankara tog hans nära vän och högra hand Blaise Compaoré över makten i Burkina Faso. Han styrde landet i 27 år innan omfattande protester tvingade honom i exil år 2014. Två demokratiska val följde samtidigt som Burkina Faso drogs allt djupare in i det jihadistiska våldet som spridits över hela Sahelbältet under de senaste decenniet. I januari 2022 tog militären över i en kupp och installerade överstelöjtnant Paul-Henri Sandaogo Damiba som ny president för att komma till bukt med rebellerna. Men våldet har fortsatt och i slutet av september drabbades landet av en ny militärkupp, den andra på mindre än ett år. Kan den nya ledaren, 34-årige Ibrahim Traore, slutligen besegra miliserna? Eller kommer Burkina Faso förlora kampen för – som försvarsministern uttryckte det – nationens överlevnad?  Hosted on Acast. See acast.com/privacy for more information.

LYON DEMAIN Gérald BOUCHON
LE 1/4H LYONNAIS | mercredi 12 octobre 2022

LYON DEMAIN Gérald BOUCHON

Play Episode Listen Later Oct 12, 2022 14:12


ECOUTEZ LE 1/4H LYONNAIS Toute l'actualité de ce mercredi 12 octobre 2022 Manifestation devant la raffinerie de Feyzin Les infirmiers du Rhône réclament la réquisition de stations-essence Ville de Lyon : 18 mesures pour réduire sa consommation énergétique La ville acte la baisse des températures dans les bâtiments publics L'éclairage public sera éteint la nuit Saint-Fons : un nouveau dispositif d'alerte en cas de catastrophe Le Valdocco : une association pour aider les jeunes Rencontre avec Cécile Roy, sa directrice Lyon 3 : Blaise Compaoré déchu de son titre Docteur Honoris Causa Peinture Fraiche : quand le street-art joue une petite musique Rencontre avec Jérôme, du collectif The Atomik Nation

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Les excuses de Blaise Compaoré

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Jul 28, 2022 20:00


L'ancien Président burkinabè Blaise Compaoré demande pardon à la famille de son prédécesseur Thomas Sankara, assassiné il y a 35 ans. Des faits qui ont valu à l'ex-chef de l'État d'être condamné par contumace à perpétuité. Que vous inspire ce geste ? * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu

Revue de presse Afrique
À la Une: la demande de pardon de Blaise Compaoré à la famille de Thomas Sankara

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jul 27, 2022 3:50


« Un pas vers la réconciliation nationale qui intervient sur le tard », titre le quotidien Le Pays au Burkina. « Blaise Compaoré est sorti de son mutisme sur sa responsabilité dans l'assassinat de Thomas Sankara, en faisant un étonnant mea culpa, note le journal, à travers un message lu par le porte-parole du gouvernement burkinabè. » « En faisant publiquement amende honorable, l'ancien président du Faso a voulu se débarrasser du poids de ce passé lugubre », estime Le Pays. « En cette année 2022 voulue par les autorités de la transition comme année de la réconciliation nationale au Burkina, cette démarche de Blaise Compaoré est à saluer, d'autant qu'il ne formule pas de demande d'excuses, qui, d'un point de vue étymologique disculpe et met hors de faute, mais plutôt de pardon, qui prouve qu'il a enfin pris conscience et assume la nature préjudiciable de la sauvagerie que des soldats surexcités avaient exécutée en son nom et pour son compte, le 15 octobre 1987 », conclut Le Pays. Changement de ton pour L'Observateur : « En vérité, quelle que soit "la manière", il n'y a pas la moindre possibilité de rémission. Tant que Blaise Compaoré ne sera pas derrière les barreaux dans un cachot ou pendu à un croc de boucher, il n'y aura pas la moindre possibilité de rémission. Il faut pourtant qu'on y parvienne un jour, pour exorciser les démons du passé. Pendant combien de temps va-t-on encore continuer de ruminer ces haines recuites qui, en réalité, pourrissent même la vie de ceux qui les nourrissent ? », s'interroge le journal. Un déjeuner sobre plutôt qu'un dîner de gala à Yaoundé « En signe de fraternité, la présidence de la République camerounaise voulait offrir un dîner faste à la délégation française comme au bon vieux temps de l'amitié entre les deux pays. » En lieu et place, le président français a opté un sobre déjeuner. Et c'est le président français en personne qui s'est opposé au dîner de gala, d'après le journal. Emmanuel Macron a clairement indiqué à ses équipes qu'il n'est pas question de « montrer qu'il entretient des liens d'amitié avec son homologue camerounais ». « Tout faire pour que cela reste dans le cadre formel », ont souligné les services d'Emmanuel Macron. « Yaoundé n'a fait qu'exécuter. C'était à prendre ou à laisser », conclut Actu Cameroun. Emmanuel Macron est arrivé au Bénin « Une visite qui s'annonce sans grand enthousiasme », note La Nouvelle Tribune. Sans grand enthousiasme au sein de la classe politique béninoise et de l'opinion nationale. Au lieu d'une visite de travail comme l'affirme l'usage protocolaire, La Nouvelle Tribune estime qu'il s'agit d'une visite de réchauffement des relations entre ses deux pays en froid depuis quelques mois. « Autant le dire tout de suite, c'est une visite qui ne sera pas marquée d'une pierre blanche dans les annales de l'histoire contemporaine de ces deux pays. Ce ne sera pas les grandes liesses populaires comme lors des visites de François Hollande en 2015, de Jacques Chirac en 1995 ou François Mitterrand en 1983 », pense savoir La Nouvelle Tribune. Au Sénégal, la présidentielle de 2024 se joue maintenant « Les Sénégalais éliront certes leurs députés dimanche prochain. L'alliance au pouvoir fait face à deux coalitions de l'opposition qui ont émergé récemment, écrit le site d'information Afrique 21. Mais au-delà de la course à l'Assemblée nationale, c'est l'élection présidentielle de 2024 qui se jouera lors de ce scrutin. Alors que Macky Sall est censé ne pas pouvoir briguer un troisième mandat, une victoire de son camp pourrait le pousser à tenter le diable », conclut Afrique 21.

Reportage Afrique
Burkina Faso: le traumatisme des «orphelins de Sankara»

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Jul 23, 2022 2:14


Alors que l'ex-président Blaise Compaoré, condamné à perpétuité pour l'assassinat de Thomas Sankara, est revenu au pays, les centaines d'adolescents burkinabè qui avaient été envoyés en formation à Cuba dans les années 1980 témoignent du traumatisme que la perte du président a représenté pour eux. (Rediffusion du 25 octobre 2021) En 1986, 600 adolescents quittent le Burkina Faso pour partir se former à Cuba, dans un programme d'échange mis en place par l'ancien président Thomas Sankara et son homologue cubain Fidel Castro. Âgés entre 12 et 15 ans, ils sont choisis par le président burkinabè sur des critères sociaux, venant de familles rurales et défavorisées. Mais un an plus tard, le père de la révolution burkinabè est assassiné. Les étudiants terminent leur cursus et reviennent six ans plus tard dans leur pays qu'ils ne reconnaissent plus. Florence était l'une d'eux. Tous les matins, sur l'île de la jeunesse au large de Cuba, les étudiants burkinabè chantaient l'hymne national cubain. Elle s'en souvient encore aujourd'hui, tout comme elle se souvient de ce 15 octobre 1987, quand elle apprend la mort de Thomas Sankara. « Quand on nous a dit qu'il y avait eu un coup d'État au Burkina Faso, on savait déjà que notre président était mort. À l'école, le silence était total. Nous sommes restés sans manger. On ne pouvait même pas dormir. On pleurait. Je ne sais pas comment vous le raconter. Il fallait le vivre pour comprendre », raconte Florence. Des adolescents stigmatisés À leur retour de Cuba, un emploi dans la fonction publique devait être garanti aux étudiants, afin qu'ils aident au développement du Burkina. Inoussa Dakambari a été formé en génie civil. Rentré en 1993, il déchante. « Quand nous sommes revenus, nous avons été victimes de préjugés. Certains disaient qu'on venait venger Sankara. Encore aujourd'hui, nous n'avons pas les équivalences réelles à nos diplômes, ce qui a mis un frein à nos carrières professionnelles. » Formé à un travail manuel, Inoussa Dakambari dit s'en sortir « un peu », même si c'est difficile. Formés aussi militairement, les étudiants partis à Cuba inquiètent le régime de Blaise Compaoré, qui les marginalise. « Dans les bureaux, on est parfois surnommé "le Cubain". Sankara mort et enterré, on n'a plus rien à faire ici. Certains de nos compatriotes nous traitaient comme des étrangers », témoigne Charles Kaboré, formé en mécanique industrielle, dénonçant l'humiliation, le mépris. Aujourd'hui, les orphelins de Sankara demandent toujours la reconnaissance de leurs diplômes, la reconstitution des carrières pour ceux de la fonction publique et des indemnités pour les proches de leurs camarades disparus.

Le débat BBC Afrique - Africa Radio
Pr. Alphonse NTUMBA LUABA (RDC) est notre grand témoin

Le débat BBC Afrique - Africa Radio

Play Episode Listen Later Jul 11, 2022 53:07


Notre grand témoin est Professeur Alphonse NTUMBA LUABA, Président du panel chargé d'accompagner la mandature de la RDC à la présidence de l'Union africaine pour l'exercice 2021-2022. 1-Accord entre la RDC et le Rwanda : quels gages de réussite ? 2-Levée des sanctions de la CEDEAO contre le Mali : la junte a-t-elle désormais toutes les cartes en main ? 3-Retour de Blaise Compaoré au Burkina : signe de réconciliation ou d'impunité ? 

Journal de l'Afrique
Burkina Faso : rencontre entre ex-présidents du pays, Damiba appelle à la cohésion

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Jul 8, 2022 12:09


Seulement deux des cinq anciens présidents du Burkina Faso ont participé vendredi à une rencontre à l'invitation de Paul-Henri Sandaogo Damiba, président de la transition. Roch Marc Christian Kaboré - l'unique président élu, renversé par les putschistes qui ont porté au pouvoir le lieutenant-colonel Damiba - ne s'est pas rendu à cette réunion. Isaac Zida et Michel Kafando étaient aussi absents. Blaise Compaoré, arrivé la veille à Ouagadougou, était, lui, bien présent, tout comme Jean-Bapstiste Ouédraogo.

Revue de presse Afrique
À la Une: Compaoré, le retour qui bafoue Thémis

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jul 8, 2022 4:26


Indignation et colère à Ouagadougou après le retour de l'ex-président Blaise Compaoré, pourtant condamné par la justice burkinabè à la prison à vie pour son rôle dans l'assassinat de son prédécesseur Thomas Sankara.  Pour la première fois depuis qu'il en avait été chassé en 2014 par une insurrection populaire alors qu'il tentait de s'accrocher au pouvoir, l'ex-président du Burkina Faso était, hier, de retour dans son pays.  Résultat ? Ces réactions en rafale publiées par L'Observateur Paalga. Ici, c'est cet économiste qui estime que ce « retour frauduleux » de Blaise Compaoré constitue « le scénario du pire ! » mais aussi « le sacre de l'impunité », la justice étant « bafouée », et qui se demande « comment gagner la lutte contre le terrorisme dans ces conditions ». Là, c'est ce collectif d'avocats des parties civiles dans « l'affaire Ministère public contre Compaoré Blaise dit Jubal et autres » qui rappelle la décision rendue le 6 avril dernier condamnant l'ex-président burkinabè à la « peine d'emprisonnement à vie » et qui entend « que la force reste à la loi ».  « Hier jeudi 7 juillet 2022, le Burkina Faso a de nouveau présenté deux visages diamétralement opposés sur la manière d'aller à une réconciliation véritable, résume le journal Aujourd'hui  le Burkina Faso, en proie à l'une des crises les plus graves de son histoire, éprouve un immense besoin de se réconcilier avec son passé ». Réprobation également du quotidien Le Pays. Lequel déplore « un retour qui divise plus qu'il n'unit (…) Car, s'il est vrai qu'il y en a qui s'en réjouissent, force est de reconnaître qu'il y en aussi, et Dieu seul sait s'ils sont nombreux, qui récriminent, estimant que les autorités de la transition font là montre d'un véritable mépris pour la Justice », estime Le Pays. Selon ce journal ouagalais, « si, en faisant venir Blaise Compaoré au pays, l'objectif de Paul-Henri Sandaogo Damiba était de ressouder les Burkinabè entre eux, eh bien on peut dire que c'est raté ».   Plus sobrement dans les commentaires, reportage-photo à l'appui, le journal en ligne Le Faso.net raconte le « bouillant après-midi à l'aéroport international de Ouagadougou », pour un « accueil triomphal (de Blaise Compaoré) sans voir l'acteur ».  Bédié-Gbagbo-Ouattara, le grand conseil    En Côte d'Ivoire, la pression monte avant la rencontre Bédié Gbagbo, Ouattara, le 14 juillet prochain. « Rencontre de la dernière chance ? », se demandent en chœur le journal soroïste Générations Nouvelles et le quotidien pédéciste Le Bélier Intrépide…  Avec ce sommet à trois, « Ouattara écoute (enfin !) le Président Bédié », se réjouit ce quotidien également proche du PDCI-RDA qu'est Dernière Heure Monde.   « Que l'intérêt de la Nation prime ! », enjoint son confrère Le Nouveau Réveil.   Quant au journal Le Matin, il entend expliquer à ses lecteurs « ce qui va changer après le 14 juillet »…  Mali, la cause du peuple   En Côte d'Ivoire, encore, le PPA-CI, le parti de l'ex-président Laurent Gbagbo, se félicite de la levée des sanctions de la Cedeao contre le Mali. Satisfecit lancé à l'occasion d'un nouveau rendez-vous avec la presse ivoirienne de La Tribune du PPA-CI, animé par le porte-parole du parti, Justin Koné Katinan, qui a également droit, ce matin, à la Une  des quotidiens Soir Info, L'Inter, Le Temps, L'Héritage, Le Nouveau Réveil, ou encore Le Pan Africain et Le Quotidien d'Abidjan.   A La Tribune du PPA-CI, donc, l'ex-ministre du Budget de Laurent Gbagbo a notamment salué « le courage, la résilience et le patriotisme du peuple Malien qui doit inspirer toute l'Afrique » et a réaffirmé « son soutien au peuple malien », rapporte le quotidien Le Temps. Justin Koné Katinan a également invité la Cedeao à « arrêter la manipulation, à des fins politiques, des instruments économiques et financiers, notamment la Bceao, contre les intérêts des peuples ». Selon le porte-parole du PPA-CI, le Peuple malien « a démontré à suffisance qu'aucune force ne peut arrêter la volonté d'autodétermination d'un peuple », énonce Le Temps. 

Africa Today
Burkina Faso's Blaise Compaoré returns from exile

Africa Today

Play Episode Listen Later Jul 7, 2022 25:02


Burkina Faso's overthrown president, Blaise Compaoré has returned to the country

Journal de l'Afrique
Édition spéciale : l'ex-président Blaise Compaoré de retour au Burkina Faso

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Jul 7, 2022 19:21


L'ancien président du Burkina Blaise Compaoré est arrivé jeudi à Ouagadougou pour participer à une rencontre d'ex-chefs d'État visant à "accélérer la réconciliation nationale". C'est la première fois qu'il foule le sol de son pays depuis qu'il a été contraint de s'exiler en Côte d'Ivoire en octobre 2014. Le "Journal de l'Afrique" propose une édition spéciale avec Pierre-Olivier Sur, avocat de Blaise Compaoré, Guy-Hervé Kam, avocat de partie civile dans le procès Sankara, et nos journalistes.

Appels sur l'actualité
Vos questions d'actualité: Shireen Abu Akleh, Economie sénégalaise, Blaise Compaoré, Cryptomonnaie

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Jul 7, 2022 19:30


Tous les jours, les journalistes et correspondants de RFI ainsi que des spécialistes répondent à vos questions sur l'actualité. Ce matin:  Burkina Faso: quel avenir judiciaire pour l'ex-président burkinabè Compaoré ? Par Gaëlle Laleix, journaliste au service Afrique de RFI. Centrafrique: lancement de la nouvelle cryptomonnaie sango. Par Charlotte Cosset, journaliste au service Économie de RFI. Shireen Abu Akleh : que révèlent les enquêtes sur le tir qui a tué la journaliste ? Par Sami Boukhelifa, correspondant de RFI à Jérusalem. Levée des sanctions contre le Mali: quel impact sur le Sénégal ? Par Moubarack Lo, directeur général du Bureau de Prospective économique du Sénégal, ancien conseiller spécial du Premier ministre.     * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Burkina Faso: Blaise Compaoré, la fin de l'exil?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Jul 7, 2022 20:00


Exilé en Côte d'Ivoire depuis sa chute en 2014, condamné par contumace à la prison à vie pour son rôle dans l'assassinat de Thomas Sankara, Blaise Compaoré va revenir au Burkina Faso. Le retour de l'ancien président peut-il favoriser la réconciliation nationale ? Vos réactions nous intéressent. * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu

Revue de presse Afrique
À la Une : Compaoré à Ouagadougou…

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jul 7, 2022 4:22


« Voilà des semaines que la rumeur bruisse, d'Abidjan à Ouagadougou, s'exclame Jeune Afrique . Et si, huit ans après avoir été chassé du pouvoir par ses compatriotes, Blaise Compaoré était bientôt de retour chez lui, au Burkina Faso ? Ce scénario encore improbable il y a quelques mois doit se concrétiser dans les heures à venir. 'Le principe d'un retour est acquis. Reste maintenant à peaufiner les dernières modalités', glisse un proche collaborateur de l'ex-président », interrogé par le site panafricain. Le Monde Afrique relève pour sa part que « le gouvernement du Burkina Faso a confirmé, hier, que l'ancien président Blaise Compaoré était attendu à Ouagadougou demain vendredi pour une réunion d'anciens chefs d'Etat afin d''accélérer la réconciliation'. Mais, s'interroge Le Monde Afrique, pourra-t-il vraiment fouler le sol burkinabé en homme libre ? Le 6 avril dernier, Blaise Compaoré avait été condamné par contumace au Burkina Faso à la prison à perpétuité pour son rôle dans l'assassinat de son prédécesseur Thomas Sankara, lors du coup d'Etat qui l'avait porté au pouvoir en 1987. » Quid du dossier judiciaire ? En effet, s'interroge Le Pays à Ouaga, « quid de son dossier judiciaire, quand on sait qu'il est sous le coup d'une condamnation à perpète par la Justice militaire ? S'achemine-t-on vers une grâce ? Comment cela sera-t-il accueilli par l'opinion nationale ? (…) Quelle forme prendra ce retour au bercail quand on sait que les Burkinabè restent encore divisés sur le sujet ? Est-ce que ce sera un retour en fanfare ou bien le voudra-t-on aussi sobre que possible, histoire de ménager certaines susceptibilités ? Toujours est-il que la question de la Justice reste en la matière, éminemment importante, si l'on ne veut pas créer de précédent dangereux. C'est pourquoi les autorités de la transition gagneraient à agir avec tact, estime Le Pays, pour que ce retour au bercail de Blaise Compaoré, que l'on peut aisément situer dans le cadre de la réconciliation nationale, contribue plus à rapprocher les Burkinabè qu'à les diviser. » Petites combines ? Pour L'Observateur Paalga, tout a été arrangé au préalable… « Certainement (le chef de la junte, le colonel) Sandaogo Damiba a-t-il pris des engagements pour que Blaise puisse revenir et repartir sans être inquiété, et il s'en donnera les moyens. Mais il faut craindre que le conclave de Kosyam, censé contribuer à la réconciliation nationale, ne vienne au contraire nous en éloigner un peu, estime le journal. Ce que beaucoup de gens craignent également dans ces retrouvailles, ce sont ces petites combines entre ex. Un entre-soi politique qui n'aura pas d'impact réel sur la cohésion sociale et le vivre-ensemble dont nous avons tant besoin en ce moment. » Le quotidien Aujourd'hui s'interroge en écho : « la réconciliation, oui, mais par où commencer ? où aller ? Doit-on enjamber la justice pour se réconcilier ? » Tshisekedi-Kagame : quelles avancées ? A la Une également, la rencontre Tshisekedi-Kagame hier à Luanda… « Vers un accord de cessez-le feu », s'exclame Le Nouvel Observateur à Kinshasa. « Même si les observateurs ne notent pas de grande avancées, pointe le journal, il y a lieu de noter que ce sommet de Luanda s'est terminé hier par une annonce importante. Les présidents congolais et rwandais ont convenu de créer un mécanisme ad hoc pour observer la cessation des hostilités entre les deux pays, qui sera dirigé par un général des forces armées angolaises. » C'est le « grand flou », note pour sa part Afrikarabia, site spécialisé sur la RDC. « Un cessez-le-feu, une feuille de route, des déclarations de bonnes intentions… mais aucun détail n'a été donné sur les modalités de la désescalade actée par les présidents Tshisekedi et Kagame. Aucun communiqué final n'a été publié, et la seule vertu de cette rencontre semble avoir été de remettre autour de la table les présidents congolais et rwandais alors que la rébellion du M23 et l'armée congolaise continuent de s'affronter au Nord-Kivu. » Et puis, autre problème, note encore Afrikarabia, « fin mai, le président congolais avait qualifié le M23 de +groupe terroriste+, espérant ainsi faire bouger la communauté internationale, et particulièrement les Etats-Unis. Personne n'a bougé, et en cas d'ouverture de nouveau round de négociations avec le M23, il va maintenant falloir expliquer à l'opinion publique congolaise pourquoi on accepte de négocier avec des +terroristes+. Un difficile changement de pied qu'il faudra justifier. »

Journal de l'Afrique
Le Burkina Faso confirme que l'ex-président Compaoré est "attendu" d'ici la fin de la semaine

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Jul 6, 2022 14:30


L'ex-président burkinabè Blaise Compaoré, en exil en Côte d'Ivoire depuis son renversement en 2014 par une insurrection populaire, est "attendu" à Ouagadougou pour participer "d'ici la fin de la semaine", a déclaré mercredi le porte-parole du gouvernement. Une rencontre importante entre les anciens chefs d'État du Burkina Faso encore en vie sera organisée "dans le but d'accélérer la question de la réconciliation". Les détails de notre correspondant Abdoulaye Barry.

Revue de presse Afrique
À la Une: le rideau tombe sur le procès Sankara

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later May 11, 2022 3:56


« Cette fois, c'est vraiment fini, s'exclame L'Observateur Paalga. Après le procès pénal qui a tenu le pays en haleine pendant 6 bons mois, la Chambre de première instance du tribunal militaire de Ouagadougou a vidé hier son délibéré sur les intérêts civils du procès Thomas Sankara. On en retiendra grosso modo que les condamnés, au premier rang, desquels Blaise Compaoré, Gilbert Diendéré et Hyacinthe Kafando, doivent solidairement payer un total de 800 millions de FCFA de dommages et intérêts aux ayants-droit des victimes de la funeste soirée du 15 octobre 1987. (…) Dont un franc symbolique réclamé et obtenu par les ayants-droit de Sankara. » En revanche, « la Cour n'a pas donné suite à la demande de restitution à la famille des biens personnels de Thomas Sankara et à l'établissement d'un nouvel acte de décès du héros de la Révolution. » Commentaire d'Aujourd'hui, autre quotidien burkinabè : « d'aucuns diront qu'on a eu la vérité de la justice, mais pas la vérité historique, déplore le journal, à partir du moment où le général Gilbert Diendéré est resté collé à sa crête de défense, niant ou ignorant quasiment tout. Blaise Compaoré et Hyacinthe Kafando, jugés par contumace, ont tout pris sur eux, mais s'ils avaient été là et parlé, on en saurait plus. » Contestations ? Le rideau est tombé sur ce procès, certes, mais il pourrait se relever… En effet, précise Le Pays, « les ayants droit devront attendre de voir si les conseils des condamnés vont contester cette décision de la Cour ou pas, avant de tourner leur regard vers l'État burkinabè qui est désigné comme garant dans l'exécution de la peine pécuniaire infligée aux condamnés dont les trois quarts pourraient être insolvables. » En tout cas, poursuit Le Pays, « du côté du parquet militaire et de la partie civile, on semblait globalement satisfait de la fin de ce procès historique, qui vient refermer l'une des pages les plus sombres de l'histoire du Burkina Faso. On espère que du côté des condamnés, on fera contre mauvaise fortune bon cœur, même s'il n'est pas exclu qu'ils tentent d'utiliser toutes les voies de recours possibles pour sinon se blanchir, du moins pour réduire drastiquement les peines prononcées contre eux. » COP15 : une nomination qui fait grincer des dents À la Une également : la COP15 contre la désertification à Abidjan. Avec cette polémique dans les hautes sphères ivoiriennes et onusiennes : le président Alassane Ouattara a choisi Richard Donwahi, l'ex-ministre des Eaux et Forêts, pour représenter la Côte d'Ivoire à la tête de cette conférence de l'ONU, qui se déroule jusqu'au 20 mai. Seulement voilà, constate Jeune Afrique, « ce choix suscite la polémique, parce que le ministère des Eaux et Forêts est aujourd'hui au cœur d'un scandale et que la gestion d'Alain-Richard Donwahi est fortement critiquée. À la fin de l'année dernière, précise le site panafricain, un vaste trafic de bois de lingué, dont l'exploitation est interdite sur une bonne partie du territoire, avait été démantelé. L'enquête a mis au jour la complicité d'agents des Eaux et Forêts, dont le chef et certains membres du cabinet de Donwahi. Ibrahim Lakiss, un exploitant forestier ivoiro-libanais décrit comme très proche de l'ancien ministre, a par ailleurs été arrêté. (…) Depuis début janvier, précise encore Jeune Afrique, l'affaire est entre les mains de la Cour de cassation, qui poursuit ses auditions. À la demande du président ivoirien, l'Inspection générale d'État a en parallèle entamé, à la fin du mois de février, un audit complet du ministère des Eaux et Forêts. Il y a quelques jours, l'ancien ministre a réagi dans un communiqué, dénonçant une "grotesque campagne d'intoxication". » Panthère et éléphants… On en a parlé ce matin sur notre antenne : cette panthère qui sème la terreur dans une ville du sud-est du Gabon. Le site Gabon Review précise que l'animal a jusqu'à présent dévoré des chiens, mais qu'elle pourrait s'en prendre aux enfants. « Le préfet d'Iboundji a demandé aux parents de ne plus laisser circuler leurs enfants dans la ville à partir de 22h. Une patrouille des forces de défense et de sécurité sillonne les rues dans l'espoir de maîtriser la panthère, mais sans résultat jusqu'à présent. » Les habitants de la ville ont manifesté hier contre l'insécurité provoquée par la présence du félin, mais aussi pour de meilleures conditions de vie : des routes et de l'électricité… Enfin, plus dramatique : au Zimbabwe, 60 personnes ont été tuées par des éléphants depuis le début de cette année, nous apprend Le Monde Afrique. « Dans certaines zones, les éléphants se déplacent en vastes troupeaux. Ils ont tout dévoré dans les champs et se rendent maintenant dans les propriétés, obligeant les habitants à riposter, et par là même à blesser des éléphants. Ceux-ci deviennent agressifs et incontrôlables. (…) Avec 100 000 spécimens, le Zimbabwe possède la deuxième plus grande population d'éléphants au monde, précise Le Monde Afrique, après le Botswana. Et contrairement à d'autres pays, où les braconniers ont éliminé ces pachydermes pour le commerce de leur ivoire, la population d'éléphants au Zimbabwe augmente de 5 % par an. »

Le débat africain
L'Afrique et la justice internationale

Le débat africain

Play Episode Listen Later Apr 22, 2022 49:00


En avril 2017, le Sénégal condamnait à perpétuité l'ancien président tchadien Hissène Habré pour crimes de guerre, après avoir organisé le premier procès tenu en Afrique en application du principe de compétence universelle. Cinq ans plus tard, après six mois d'audience, la justice burkinabè condamne entre autres l'ancien président Blaise Compaoré à la prison à perpétuité dans l'affaire de l'assassinat de Thomas Sankara. La justice africaine est-elle outillée pour juger ses criminels et dirigeants indélicats ? Peut-elle vraiment se passer des juridictions internationales ?   Avec la participation de : - Jacqueline Moudeïna, avocate au Barreau du Tchad et ancienne présidente de l'association tchadienne pour la promotion et la défense des droits de l'homme (ATPDH) - Bénéwendé Stanislas Sankara, avocat au Barreau du Burkina Faso - Josette Kadji, avocate au Barreau du Cameroun.  

Affairage Airways
23. La Mvembatisation

Affairage Airways

Play Episode Listen Later Apr 18, 2022 69:00


Dans l'avant-dernier vol de la saison, vos pilotes discutent du Harvard African Business Conférence (00:30), de la cérémonie des Grammys 2022 (5:57) et du besoin de classifier l'Afrobeats (11:26). Le vol se poursuit avec des divers comme le passage médiatisé de Coco Émilia dans le confessionnel de LifeTV pour parler de son divorce imminent(24:44), la condamnation de Blaise Compaoré dans l'affaire Sankara (39:23) et un retour sur l'épisode 10, Démocraties Monarchiques, pour parler de Crazy Sally (44:23). Le voyage se termine avec la sortie du groupe Bolloré du continent africain (47:34), des coups de coeur musicaux (52:03) comme Divine de Rema, Government de Kelvyn Boy feat Rocky Dawuni, Black Prophet et enfin, SBCNCSLY de Black Coffee feat Sabrina Claudio. En bonus, vos pilotes donnent de petits devoirs à vous, les affairé.e.s, à faire avant le prochain épisode (63:23)!

DW em Português para África | Deutsche Welle
8 de Abril de 2022 - Manhã

DW em Português para África | Deutsche Welle

Play Episode Listen Later Apr 8, 2022 20:00


Em Angola: Quando faltam poucos meses para as eleições gerais, ativista estranha o abrandamento das manifestações nas ruas. Em Moçambique: A empresa portuguesa Galp continua interessada no gás moçambicano. Burkina Faso: Tribunal condena antigo presidente – Blaise Compaoré pela morte de Thomas Sankara e analistas consideram a decisão histórica no país.

RX RADIO - The Fatboy Show
Fatboy & Olive: Ex Burkina Faso President Found Guilty in Sankara's Death

RX RADIO - The Fatboy Show

Play Episode Listen Later Apr 8, 2022 14:51


Fatboy and Olive go over the case of Burkina Faso's former president Blaise Compaoré who received a life sentence in absentia for his role in the 1987 assassination of his revolutionary predecessor and friend, Thomas Sankara.

Appels sur l'actualité
[Vos réactions]: Procès Sankara: l'ex-président Compaoré condamné à la prison à vie

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Apr 7, 2022 20:00


35 ans après la mort de Thomas Sankara, l'ancien président Blaise Compaoré a été condamné à la prison à la perpétuité pour sa participation à l'assassinat du père de la révolution burkinabè. L'adjudant-chef Hyacinthe Kafando et le général Gilbert Diendéré ont également écopé de la prison à vie. Que vous inspire ce verdict ? Que retiendrez-vous de ce procès historique ? * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu

Africanalysis
The Land of Honest People

Africanalysis

Play Episode Listen Later Apr 7, 2022 15:11


JJ Cornish joins us to share the latest African news that includes former Burkina Faso president Blaise Compaoré being jailed for life for the killing of Africa's Che Guevara, ‘Hotel Rwanda man' Paul Rusesabagina's jail sentence for terrorism, and West Africa faces its worst food shortage in a decade.

Africanalysis
The Land of Honest People

Africanalysis

Play Episode Listen Later Apr 7, 2022 15:11


JJ Cornish joins us to share the latest African news that includes former Burkina Faso president Blaise Compaoré being jailed for life for the killing of Africa’s Che Guevara, ‘Hotel Rwanda man’ Paul Rusesabagina’s jail sentence for terrorism, and West Africa faces its worst food shortage in a decade.

Africanalysis
The Land of Honest People

Africanalysis

Play Episode Listen Later Apr 7, 2022 15:11


JJ Cornish joins us to share the latest African news that includes former Burkina Faso president Blaise Compaoré being jailed for life for the killing of Africa's Che Guevara, ‘Hotel Rwanda man' Paul Rusesabagina's jail sentence for terrorism, and West Africa faces its worst food shortage in a decade.

Journal de l'Afrique
Édition spéciale : l'ex-président Blaise Compaoré condamné à la prison à vie dans le procès Sankara

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Apr 6, 2022 17:13


L'ancien chef de l'État du Burkina Faso Blaise Compaoré, l'un des trois principaux accusés de l'assassinat en 1987 de l'ex-président Thomas Sankara, a été condamné mercredi à la prison à perpétuité par le tribunal militaire de Ouagadougou. Revivez notre édition spéciale en compagnie de Francis Kpatindé, spécialiste de l'actualité africaine, et Bénéwendé Sankara, l'avocat de Mariam Sankara, la veuve du président assassiné.

Le débat
Procès Sankara : un verdict historique avec la condamnation à perpétuité de Blaise Compaoré

Le débat

Play Episode Listen Later Apr 6, 2022 42:12


Les condamnations prononcées par le tribunal militaire de Ouagadougou, mercredi 6 avril, sont lourdes : prison à perpétuité pour l'ancien président du Burkina Faso Blaise Compaoré, mais aussi pour le commandant de sa garde Hyacinthe Kafando et le général Gilbert Diendéré, un des chefs de l'armée. Tous trois ont été condamnés pour "attentat à la sûreté de l'État". Ce dernier et Blaise Compaoré ont également été reconnus coupables de "complicité d'assassinat" de Thomas Sankara voilà 34 ans.

Tous les cinémas du monde
Les documentaires africains à l'honneur du festival Cinéma du réel

Tous les cinémas du monde

Play Episode Listen Later Mar 11, 2022 48:30


Dans une ville qu'on devine africaine, un homme de dos sur un scooter, une veste bigarrée rouge, noire, verte, blanche, tend le bras gauche, en signe de combat ou de salut. Cette image, c'est l'affiche du festival Cinéma du Réel, le grand festival de documentaire qui reprend ses habitudes, avec du public, des réalisateurs invités, des masterclass, des rencontres, au centre Pompidou à Paris (et au Forum des Images en association avec le cycle Tigritudes). Ce photogramme est tiré d'un des films de la programmation : Softie, un portrait de l'activiste politique kenyan Boniface « Softie » Mwangi filmé par Sam Soko. Cette image donne la couleur du festival cette année, puisque c'est l'Afrique qui est conviée à travers des films de figures tutélaires, de documentaristes africains contemporains, de carte blanche aux programmateurs du continent. Pour en parler, nous recevons Catherine Bizern, la déléguée générale du Réel, Alassane Diago, réalisateur de Les Larmes de l'émigration et Rencontrer mon père, ainsi que Parfait Kaboré, qui vient présenter, Après la révolte, ton vote, votre film tourné en 2015 sur la première élection démocratique au Burkina Faso, suivant le renversement de Blaise Compaoré.   À l'affiche de notre cinéma également cette semaine, nous feuilletons le journal du 7ème art, et puis nous faisons un tour, virtuel, à Tanger au Maroc avec Sido Lansari, le directeur de la cinémathèque créée il y a 15 ans.

Journal de l'Afrique
Procès Sankara : 30 ans de prison requis contre l'ex-président burkinabè Blaise Compaoré

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Feb 8, 2022 13:50


Quelque 30 ans de prison ont été requis contre Blaise Compaoré dans le procès de l'assassinat de Thomas Sankara. Selon le parquet militaire, l'ancien président du Burkina Faso était le donneur d'ordres. Les Lions de la Téranga ont été décorés de l'ordre national du Lion, la plus haute distinction du pays, lors d'une cérémonie présidée par le président sénégalais Macky Sall. Enfin, direction le Malawi : il s'appelle Giddes Chalamanda, a 92 ans et est devenu une star sur TikTok grâce à un morceau devenu viral.

Affairage Airways
10. Démocraties monarchiques

Affairage Airways

Play Episode Listen Later Apr 23, 2021 56:10


Aissata & Laurence partagent leurs impressions en tant qu'invitées virtuelles au mariage de la jet-setteuse Coco Émilia (0:51). Ensuite, vos pilotes s'interrogent sur la responsabilité d'un influenceur envers son contenu, une discussion inspirée par la créatrice de contenu Crazy Sally (4:10). L'itinéraire de vol change vers la politique: la mise en accusation de Blaise Compaoré pour l'assasinat de Thomas Sankara (23:42) et la mort du président tchadien Idriss Déby Itno et des défis entourant sa succession (27:18). Les discussions se poursuivent avec des divers comme les indiscrétions du footballeur Samuel Éto'o Fils (37:07), le film camerounais Fisherman's Diary (42:45), la nouvelle saison de Maîtresse d'un homme marié et les coulisses de la série (45:30). L'avion atterrit dans une belle ambiance musicale avec comme coups de coeur Affairage Airways: Faut danser de Mosty et Planner de Salatiel (50:16). Playlist disponible sur Apple Music et Spotify!