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Revue de presse Afrique
À la Une: une fillette miraculée retrouvée au milieu de la Méditerranée

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Dec 13, 2024 4:09


Sa photo circule sur Internet ces dernières heures. Entourée par des secouristes, enveloppée dans une couverture de survie, on aperçoit seulement le haut de son visage, et ses yeux ouverts. Il s'agit d'une fillette de 11 ans, nous raconte Africanews : « originaire de Sierra Leone, elle a été sauvée en Méditerranée, après avoir dérivé pendant plus de deux jours ». « Elle faisait partie des passagers d'un bateau en métal, parti du port de Sfax en Tunisie, avant de sombrer sous l'effet de fortes tempêtes », poursuit Africanews, qui cite l'ONG Compass Collective, selon laquelle la fillette « a passé 24 heures dans l'eau accompagnée de deux autres personnes, avant que celles-ci ne disparaissent. Après avoir dérivé seule (accrochée à deux chambres à air), elle a survécu encore pendant deux jours », avant d'être secourue par le Trotamar 3, « un navire humanitaire battant pavillon allemand, qui l'a entendue appeler à l'aide » dans la nuit.« Lors de son sauvetage », précise Africanews, « la fillette était en hypothermie, mais consciente ». Ses compagnons de voyage, une quarantaine de personnes, sont portés disparus. Selon l'ONG Mediterranea Saving Humans, « 2 050 migrants sont morts ou portés disparus en 2023, en tentant de traverser la Méditerranée, la route migratoire, la plus meurtrière au monde ».Ne pas oublier Norbert ZongoDirection le Burkina Faso. Vendredi 13 décembre 2024, cela fait 26 ans que le journaliste Norbert Zongo a été assassiné et « 26 ans après, la vérité se fait toujours attendre », titre Le Pays. « Et après tant d'années, poursuit le quotidien burkinabé, la vérité se fait d'autant plus attendre que le dossier reste toujours pendant en justice, après avoir connu de nombreux rebondissements en deux décennies ».Le principal suspect, François Compaoré, frère de l'ancien président Blaise Compaoré, réside en France. Et il n'est « visiblement pas disposé à venir s'expliquer devant la justice de son pays », remarque le quotidien qui ajoute : « Aujourd'hui des voix s'élèvent, de plus en plus, pour demander un procès par contumace. Tant les chances de voir François Compaoré se présenter de gré ou de force devant le juge burkinabé pour apporter plus de lumière dans ce dossier, s'amenuisent au fil des ans ».Le Pays tient toutefois à saluer le travail des « organisations de défense des droits humains », un « combat engagé sous l'angle de la lutte contre l'impunité et la défense des libertés démocratiques ».  « Cette année encore, conclut le Pays, comme chaque année depuis 25 ans, les activités de commémoration (…) de ce douloureux événement ne manqueront pas.  Il faut éviter de tuer une seconde fois Nobert Zongo, qui avait mis sa plume au service de la vérité et des plus faibles, et dont les éditos restent plus que jamais d'actualité ».Fièvre, maux de tête et touxEnfin, peut-être une explication, au sujet de la mystérieuse maladie qui a fait plusieurs dizaines de morts dans la région de Panzi, dans le sud-ouest de la République démocratique du Congo.« La maladie mystérieuse pourrait être le paludisme », titre Africanews. Plus précisément, explique le site d'information, « ce syndrome grippal pourrait être dû au paludisme, d'après les résultats d'échantillons de laboratoire prélevés sur des personnes infectées ». Selon le docteur Jean-Jacques Muyembé, directeur général de l'Institut National de recherche biomédicale de Kinshasa, « il est très probable qu'il s'agisse du paludisme, car la plupart des victimes sont des enfants. » « Les symptômes comprennent la fièvre, les maux de tête, la toux et l'anémie ».Ceci étant, l'enquête n'est pas terminée. « En raison du manque de capacité d'analyse locale, des échantillons prélevés sur place ont été transportés à Kikwit, à plus de 500 kilomètres » de la zone de Panzi. « Une région, rappelle Africanews, qui présente des niveaux élevés de malnutrition et une faible couverture vaccinale, qui rend les enfants vulnérables à toute une série de maladies, dont le paludisme.  »

Revue de presse Afrique
À la Une: une fillette miraculée retrouvée au milieu de la Méditerranée

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Dec 13, 2024 4:09


Sa photo circule sur Internet ces dernières heures. Entourée par des secouristes, enveloppée dans une couverture de survie, on aperçoit seulement le haut de son visage, et ses yeux ouverts. Il s'agit d'une fillette de 11 ans, nous raconte Africanews : « originaire de Sierra Leone, elle a été sauvée en Méditerranée, après avoir dérivé pendant plus de deux jours ». « Elle faisait partie des passagers d'un bateau en métal, parti du port de Sfax en Tunisie, avant de sombrer sous l'effet de fortes tempêtes », poursuit Africanews, qui cite l'ONG Compass Collective, selon laquelle la fillette « a passé 24 heures dans l'eau accompagnée de deux autres personnes, avant que celles-ci ne disparaissent. Après avoir dérivé seule (accrochée à deux chambres à air), elle a survécu encore pendant deux jours », avant d'être secourue par le Trotamar 3, « un navire humanitaire battant pavillon allemand, qui l'a entendue appeler à l'aide » dans la nuit.« Lors de son sauvetage », précise Africanews, « la fillette était en hypothermie, mais consciente ». Ses compagnons de voyage, une quarantaine de personnes, sont portés disparus. Selon l'ONG Mediterranea Saving Humans, « 2 050 migrants sont morts ou portés disparus en 2023, en tentant de traverser la Méditerranée, la route migratoire, la plus meurtrière au monde ».Ne pas oublier Norbert ZongoDirection le Burkina Faso. Vendredi 13 décembre 2024, cela fait 26 ans que le journaliste Norbert Zongo a été assassiné et « 26 ans après, la vérité se fait toujours attendre », titre Le Pays. « Et après tant d'années, poursuit le quotidien burkinabé, la vérité se fait d'autant plus attendre que le dossier reste toujours pendant en justice, après avoir connu de nombreux rebondissements en deux décennies ».Le principal suspect, François Compaoré, frère de l'ancien président Blaise Compaoré, réside en France. Et il n'est « visiblement pas disposé à venir s'expliquer devant la justice de son pays », remarque le quotidien qui ajoute : « Aujourd'hui des voix s'élèvent, de plus en plus, pour demander un procès par contumace. Tant les chances de voir François Compaoré se présenter de gré ou de force devant le juge burkinabé pour apporter plus de lumière dans ce dossier, s'amenuisent au fil des ans ».Le Pays tient toutefois à saluer le travail des « organisations de défense des droits humains », un « combat engagé sous l'angle de la lutte contre l'impunité et la défense des libertés démocratiques ».  « Cette année encore, conclut le Pays, comme chaque année depuis 25 ans, les activités de commémoration (…) de ce douloureux événement ne manqueront pas.  Il faut éviter de tuer une seconde fois Nobert Zongo, qui avait mis sa plume au service de la vérité et des plus faibles, et dont les éditos restent plus que jamais d'actualité ».Fièvre, maux de tête et touxEnfin, peut-être une explication, au sujet de la mystérieuse maladie qui a fait plusieurs dizaines de morts dans la région de Panzi, dans le sud-ouest de la République démocratique du Congo.« La maladie mystérieuse pourrait être le paludisme », titre Africanews. Plus précisément, explique le site d'information, « ce syndrome grippal pourrait être dû au paludisme, d'après les résultats d'échantillons de laboratoire prélevés sur des personnes infectées ». Selon le docteur Jean-Jacques Muyembé, directeur général de l'Institut National de recherche biomédicale de Kinshasa, « il est très probable qu'il s'agisse du paludisme, car la plupart des victimes sont des enfants. » « Les symptômes comprennent la fièvre, les maux de tête, la toux et l'anémie ».Ceci étant, l'enquête n'est pas terminée. « En raison du manque de capacité d'analyse locale, des échantillons prélevés sur place ont été transportés à Kikwit, à plus de 500 kilomètres » de la zone de Panzi. « Une région, rappelle Africanews, qui présente des niveaux élevés de malnutrition et une faible couverture vaccinale, qui rend les enfants vulnérables à toute une série de maladies, dont le paludisme.  »

Two and a Mic
A Series on Africa - Burkina Faso Part 3 - Compaoré plunged Burkina Faso into darkness, Traore returns it to the light…

Two and a Mic

Play Episode Listen Later Nov 22, 2024 32:00


In this concluding part of our discussion on Burkina Faso, Esheru and I delve into the horrific loss and significance of the murder of Thomas Sankara by his best friend Blaise Compaore. As if by means of deciding to exemplify exactly what Burkina Faso lost, Ibrahim Traore is blazing a trail of leadership that every people of every nation would wish to find in their government.When left alone to rule without foreign influence, African nations are more than capable of showing the rest of the world what real leadership means.Thank you Esheru for your time, as always.Enjoy!

Invité Afrique
René Émile Kaboré: «Il y a eu un complot international pour faire partir le président Compaoré»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Oct 31, 2024 10:03


Il y a dix ans, jour pour jour, Blaise Compaoré s'enfuyait de son pays, le Burkina Faso, après 27 ans de pouvoir sans partage. Aujourd'hui, il vit en exil en Côte d'Ivoire, et ne s'exprime quasiment jamais. Que répond-il à ceux qui l'accusent d'avoir été un dictateur sanguinaire ? Pour sa défense, son ancien ministre de la Jeunesse et des Sports, René Émile Kaboré, a publié Et si enfin on se disait la vérité, aux éditions Jets d'encre. Comme il vit, lui aussi, à Abidjan, et qu'il voit régulièrement l'ancien président, sans doute dit-il tout haut ce que Blaise Compaoré dit en privé. René Émile Kaboré est l'invité de Christophe Boisbouvier. RFI : Vous êtes nostalgique du régime de Blaise Compaoré, mais est-ce que ce n'était pas une dictature ?René Émile Kaboré : Je ne le pense pas… La preuve, on peut prendre ce que j'ai appelé « le printemps de la presse ». Tout ce que nous voyons qui fleurit aujourd'hui au niveau de la presse date de l'époque de l'ère de Blaise Compaoré.Mais il y a eu beaucoup d'assassinats sous le régime de Blaise Compaoré : en 1987 celui de Thomas Sankara, en 1989 ceux de Jean-Baptiste Lingani et de Henri Zongo, en 1991 celui de l'universitaire Clément Ouédraogo… En 1998, vous parlez de la presse, le journaliste Norbert Zongo. Est-ce que Blaise Compaoré n'a pas beaucoup de morts sur la conscience ?Je commence par la mort du journaliste Norbert Zongo, la commission d'enquête conduite par Monsieur Robert Ménard [pour RSF], je pense, n'a jamais cité le nom du président Compaoré. Alors je crois que la révolution elle-même est porteuse de violence. C'est cette révolution-là qui a instauré la violence politique dans notre pays. On passe sous silence tout ce qui s'est fait sous cette étape-là, parce que, bien sûr, on veut sanctifier quelqu'un, mais il y a quelqu'un qui a porté des responsabilités.Vous parlez de Thomas Sankara ?Bien sûr. C'est lui qui était le chef de la révolution et toutes les violences sont nées de cette époque. Alors, je n'exclus pas la possibilité que cette violence ait engendré des miasmes qui se sont poursuivis même après le départ de Thomas Sankara. Donc il y a eu des traînées jusqu'à l'adoption de la Constitution en 1991. Et je pense qu'à partir de 1991, nous sommes rentrés progressivement en démocratie.Quel est à vos yeux le principal point positif qui restera de la période Blaise Compaoré ?Sur le plan sécuritaire, je note que, pendant les 27 ans où le président Compaoré est passé, notre pays n'a jamais été attaqué. Les terroristes, ils étaient contenus, c'est-à-dire qu'on avait un service de renseignements puissant.La paix relative qui existait du temps de Blaise Compaoré, n'était-ce pas le fruit d'une connivence entre lui et les groupes terroristes ? « Je vous tolère et en échange vous n'attaquez pas le territoire du Burkina » ?Je pense que la force du renseignement, ce n'était pas un compromis avec les terroristes. De surcroît, je pense que, quand on est chef d'État, on prête serment de protéger notre pays dans son intégralité territoriale. Mais nulle part dans la Constitution ni dans le serment, on ne demande au président de dire comment il va faire. Donc je ne vois pas pour quelle raison le président burkinabé n'aurait pas le droit de passer des accords. Il a la responsabilité du Burkina.Blaise Compaoré était très proche du colonel Kadhafi. Est-ce que la chute du chef d'État libyen en 2011 est l'une des causes de celle du président burkinabé en 2014 ?Je ne saurais le dire. Ce que je sais, c'est qu'il y a eu un grand complot international pour faire partir le président Compaoré. Le président Compaoré avait fini par déranger des intérêts étrangers. Il y a Monsieur Bourgi qui disait que le président Sarkozy a donné l'ordre de « vitrifier » le président Gbagbo. Le président Hollande, François Hollande n'a pas fait autre chose vis-à-vis du président Compaoré. Quand il lui fait même une lettre pour lui proposer d'être le secrétaire général de la Francophonie, ça veut dire au minimum qu'il n'était pas d'accord avec son maintien.Mais n'était-ce pas une provocation politique de la part de Blaise Compaoré de vouloir modifier la Constitution afin de pouvoir se présenter à un cinquième mandat ?Mais ceux qui ont fait lever le verrou de la limitation, ce sont les mêmes : les Simon Compaoré, les Salif Diallo et les Roch Marc Christian Kaboré. Voilà.Dans votre livre « Et si enfin on se disait la vérité ? », vous êtes sévère avec le régime de Roch Marc Christian Kaboré, qui a tenu un peu plus de six ans, de 2015 à 2022. Mais est-ce que la situation sécuritaire d'aujourd'hui n'est pas encore pire que celle du temps de Roch Marc Christian Kaboré ?Oui, mais quand vous tombez dans un trou, vous y allez jusqu'au fond et c'est après qu'on essaie de ressortir. Je ne sais pas si on a déjà touché le fond ou si c'est un fond qui va continuer. Je ne connais pas les réalités du terrain, donc je ne peux pas m'avancer. Mais sinon, depuis 2014, le Burkina a commencé sa chute dans un trou.Vous qui habitez à Abidjan depuis dix ans comme Blaise Compaoré, comment va-t-il ?Je trouve que le président va bien.La dernière fois que vous l'avez vu, c'était quand ?Hier.Et alors ? Comment ça s'est passé ?Ça va. Il aura 74 ans bientôt. Je pense qu'il a la santé de son âge.À lire aussiBurkina Faso: il y a dix ans, une insurrection mettait fin au règne de Blaise Compaoré

Revue de presse Afrique
À la Une: Paul Biya, le retour

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Oct 22, 2024 3:57


« Il est là ! », s'exclame Cameroun Tribune en première page avec cette photo montrant le président camerounais à son arrivée à l'aéroport de Yaoundé, depuis Genève, en compagnie de son épouse Chantal, à la chevelure rousse flamboyante.« Dans un contexte de rumeurs malveillantes sur son état de santé, relève le quotidien camerounais, les populations, sorties massivement pour la circonstance, ont réservé un accueil des grands jours au Chef de l'État, le long de l'itinéraire de l'aéroport international jusqu'au Palais de l'Unité ».Il faut dire que Paul Biya, 91 ans officiellement, n'était plus apparu en public depuis son départ de Pékin, début septembre, à l'issue du sommet Chine-Afrique.« Le 8 octobre, rappelle Le Monde Afrique, après une série de rumeurs alarmantes, le gouvernement camerounais avait assuré que Paul Biya se portait bien et rejoindrait le Cameroun "dans les prochains jours". Le ministre de l'administration territoriale avait ensuite formellement interdit aux médias d'évoquer l'état de santé du président, en menaçant les contrevenants de poursuites. Depuis, des rumeurs annonçant son retour imminent par deux fois la semaine dernière, contredites par d'autres rumeurs allant jusqu'à annoncer sa mort, ont circulé sur les réseaux sociaux ».Tensions et difficultés financières…Alors, « cette fois-ci, c'est la bonne », constate Jeune Afrique. Jeune Afrique qui affirme que lors du séjour suisse de Paul Biya « des tensions ont éclaté au sein du cercle rapproché du chef de l'État, en particulier autour de Chantal Biya, laquelle s'est opposée à certains collaborateurs de son mari. La première dame a notamment reproché à Samuel Mvondo Ayolo, directeur de cabinet du président, d'avoir divulgué à certains de ses proches des informations confidentielles sur l'état de santé du président. (…) Des tensions venues s'ajouter, croit savoir encore Jeune Afrique, à celles nées de difficultés financières liées au séjour présidentiel en Suisse. Alors qu'elle finance habituellement les déplacements du chef de l'État, grâce à des comptes en Europe, la Société nationale des hydrocarbures aurait rencontré des obstacles et des agents du service financier du cabinet civil de la présidence ont dû être dépêchés d'urgence à Genève. La famille présidentielle a d'ailleurs discrètement quitté ces derniers jours l'hôtel Intercontinental pour poursuivre son séjour dans une résidence privée proche du lac Léman ».Quid de l'après-Paul Biya ?En tout cas, cette absence prolongée de Paul Biya et l'opacité entretenue par son entourage ont provoqué et provoquent toujours bien des réactions…« Que nous apprend ce retour ? Tout au plus que le président camerounais est encore vivant, commente Ledjely en Guinée. Contrairement à ce que certains avaient déjà annoncé. Pour le reste, le débat demeure et tous les doutes sont permis. (…) Et par conséquent, la question de fond reste posée : quid de l'après-Paul Biya ? Parce qu'à presque 92 ans, que le veuillent ou pas le président et ses partisans, la fin est proche. En cela, ses soucis de santé, que l'on tente de masquer ou de minimiser à grands renforts de communication et de propagande, ne sont que des alertes que Paul Biya lui-même devrait entendre et comprendre en toute lucidité ».En effet, enchaine le site Cameroun Magazine, « la question de la succession du pouvoir est un enjeu majeur pour tout pays, et le Cameroun ne peut pas faire l'impasse sur cette étape cruciale. La nécessité d'une transition du pouvoir bien préparée est essentielle pour maintenir la paix civile et éviter le chaos. Il est temps pour les dirigeants de prendre leurs responsabilités et de planifier l'avenir du pays de manière sereine et constructive ».Franchira-t-il le pas ?Aujourd'hui à Ouagadougou renchérit : « avec 42 ans de pouvoir au compteur, le biyaisme laissera probablement une succession très corsée à gérer, pour ne pas dire un après-lui chaotique si rien n'est fait. Ce fut le cas avec Houphouët, avec Mobutu, avec Compaoré et avec Eyadema… L'après-Biya est tabou ; penser sans en parler, et adopter à la limite la loi des 3 singes : rien vu, rien entendu, rien senti ! Sauf qu'il y a le destin de tout un pays dans la balance ».Enfin, pour Le Pays, toujours au Burkina Faso, il est temps… « Après tant de décennies de règne sans partage, Paul Biya, gagnerait à faire enfin valoir ses droits à la retraite. Ainsi, il pourrait s'éviter l'humiliation dont ont été victimes certains dirigeants du continent qui, se faisant passer pour des messies, refusaient de s'imaginer une autre vie en dehors du pouvoir. (…) Franchira-t-il le pas ? Pas si sûr, tant tout porte à croire que l'homme se donne toutes les chances de mourir au pouvoir (…). Il est même à craindre qu'il ne cède aux sirènes des Raspoutine qui l'appellent à briguer un nouveau mandat. On attend de voir ».

Revue de presse Afrique
À la Une: Paul Biya, le retour

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Oct 22, 2024 3:57


« Il est là ! », s'exclame Cameroun Tribune en première page avec cette photo montrant le président camerounais à son arrivée à l'aéroport de Yaoundé, depuis Genève, en compagnie de son épouse Chantal, à la chevelure rousse flamboyante.« Dans un contexte de rumeurs malveillantes sur son état de santé, relève le quotidien camerounais, les populations, sorties massivement pour la circonstance, ont réservé un accueil des grands jours au Chef de l'État, le long de l'itinéraire de l'aéroport international jusqu'au Palais de l'Unité ».Il faut dire que Paul Biya, 91 ans officiellement, n'était plus apparu en public depuis son départ de Pékin, début septembre, à l'issue du sommet Chine-Afrique.« Le 8 octobre, rappelle Le Monde Afrique, après une série de rumeurs alarmantes, le gouvernement camerounais avait assuré que Paul Biya se portait bien et rejoindrait le Cameroun "dans les prochains jours". Le ministre de l'administration territoriale avait ensuite formellement interdit aux médias d'évoquer l'état de santé du président, en menaçant les contrevenants de poursuites. Depuis, des rumeurs annonçant son retour imminent par deux fois la semaine dernière, contredites par d'autres rumeurs allant jusqu'à annoncer sa mort, ont circulé sur les réseaux sociaux ».Tensions et difficultés financières…Alors, « cette fois-ci, c'est la bonne », constate Jeune Afrique. Jeune Afrique qui affirme que lors du séjour suisse de Paul Biya « des tensions ont éclaté au sein du cercle rapproché du chef de l'État, en particulier autour de Chantal Biya, laquelle s'est opposée à certains collaborateurs de son mari. La première dame a notamment reproché à Samuel Mvondo Ayolo, directeur de cabinet du président, d'avoir divulgué à certains de ses proches des informations confidentielles sur l'état de santé du président. (…) Des tensions venues s'ajouter, croit savoir encore Jeune Afrique, à celles nées de difficultés financières liées au séjour présidentiel en Suisse. Alors qu'elle finance habituellement les déplacements du chef de l'État, grâce à des comptes en Europe, la Société nationale des hydrocarbures aurait rencontré des obstacles et des agents du service financier du cabinet civil de la présidence ont dû être dépêchés d'urgence à Genève. La famille présidentielle a d'ailleurs discrètement quitté ces derniers jours l'hôtel Intercontinental pour poursuivre son séjour dans une résidence privée proche du lac Léman ».Quid de l'après-Paul Biya ?En tout cas, cette absence prolongée de Paul Biya et l'opacité entretenue par son entourage ont provoqué et provoquent toujours bien des réactions…« Que nous apprend ce retour ? Tout au plus que le président camerounais est encore vivant, commente Ledjely en Guinée. Contrairement à ce que certains avaient déjà annoncé. Pour le reste, le débat demeure et tous les doutes sont permis. (…) Et par conséquent, la question de fond reste posée : quid de l'après-Paul Biya ? Parce qu'à presque 92 ans, que le veuillent ou pas le président et ses partisans, la fin est proche. En cela, ses soucis de santé, que l'on tente de masquer ou de minimiser à grands renforts de communication et de propagande, ne sont que des alertes que Paul Biya lui-même devrait entendre et comprendre en toute lucidité ».En effet, enchaine le site Cameroun Magazine, « la question de la succession du pouvoir est un enjeu majeur pour tout pays, et le Cameroun ne peut pas faire l'impasse sur cette étape cruciale. La nécessité d'une transition du pouvoir bien préparée est essentielle pour maintenir la paix civile et éviter le chaos. Il est temps pour les dirigeants de prendre leurs responsabilités et de planifier l'avenir du pays de manière sereine et constructive ».Franchira-t-il le pas ?Aujourd'hui à Ouagadougou renchérit : « avec 42 ans de pouvoir au compteur, le biyaisme laissera probablement une succession très corsée à gérer, pour ne pas dire un après-lui chaotique si rien n'est fait. Ce fut le cas avec Houphouët, avec Mobutu, avec Compaoré et avec Eyadema… L'après-Biya est tabou ; penser sans en parler, et adopter à la limite la loi des 3 singes : rien vu, rien entendu, rien senti ! Sauf qu'il y a le destin de tout un pays dans la balance ».Enfin, pour Le Pays, toujours au Burkina Faso, il est temps… « Après tant de décennies de règne sans partage, Paul Biya, gagnerait à faire enfin valoir ses droits à la retraite. Ainsi, il pourrait s'éviter l'humiliation dont ont été victimes certains dirigeants du continent qui, se faisant passer pour des messies, refusaient de s'imaginer une autre vie en dehors du pouvoir. (…) Franchira-t-il le pas ? Pas si sûr, tant tout porte à croire que l'homme se donne toutes les chances de mourir au pouvoir (…). Il est même à craindre qu'il ne cède aux sirènes des Raspoutine qui l'appellent à briguer un nouveau mandat. On attend de voir ».

Revue de presse Afrique
À la Une: le jour (de vote) sans fin en République démocratique du Congo

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Dec 22, 2023 4:22


Les opérations devaient s'achever avant-hier, mercredi, à 17 heures. Finalement, tard cette nuit, certains Congolais étaient encore au bureau de vote. Et pour cause, relate Jeune Afrique : depuis mercredi matin, « les retards n'ont fait que s'accumuler, alors même que l'affluence des électeurs était au rendez-vous. » Le Phare confirme que, d'après des agents de la Commission électorale, « certains ont voté [mercredi] au-delà de 20h ou encore près de 23h, (…) marqués à la culotte par les témoins des candidats, dont certains ont passé la nuit de mercredi à jeudi dans les bureaux de vote. » Une prolongation critiquée par l'opposition, pour qui ce délai supplémentaire est « hors-la-loi du vote » écrit Wakat Séra et qui « sauf miracle » rejettera les résultats du scrutin.Mais ça y est ! Cette fois, c'est fini. Radio Okapi reprend cette phrase de la Céni hier : « vendredi, nous n'ouvrirons plus les bureaux de vote »… c'est désormais, comme l'écrit Le Phare, « l'heure du suspense. »Dans certains bureaux de vote, le dépouillement a commencéEn raison des retards expérimentés par certains bureaux de vote, c'est un peu la « cacophonie » note Jeune Afrique, « chaque camp étant déterminé à faire circuler, au plus vite, sur les réseaux sociaux, les estimations en sa faveur. » Quant à la Céni, elle a promis de publier les premiers résultats dès aujourd'hui.Wakat Séra fait la moue face à cette « précipitation qui peut paraître bien suspecte pour des élections aussi laborieuses dans leur organisation. »Une circonspection que JA tient à calmer d'entrée de jeu : « l'affichage des résultats bureau par bureau était l'une des exigences de l'opposition, seule manière selon elle de juger de la transparence du processus. » Le Phare de son côté s'enthousiasme même de cette rapidité, une première puisque « dans le passé, on prenait deux semaines pour publier les premiers résultats de manière brute. »L'attente des résultats succède donc à l'attente devant les bureaux de vote… encore un peu de patience !Également à la Une, les suites de l'affaire Norbert Zongo au Burkina FasoOn l'a appris jeudi : la France a abrogé le décret d'extradition concernant François Compaoré, principal suspect dans l'assassinat du journaliste burkinabè Norbert Zongo, il y a 25 ans.Pour rappel pourtant, signale Wakat Séra, c'est bien la France qui, en 2020, « avait autorisé l'extradition de François Compaoré vers le Burkina Faso. » Sauf qu'entre-temps, Paris a « embouché la même trompette que la Cour européenne des droits humains » selon laquelle une extradition exposerait François Compaoré à la violation de ses droits fondamentaux.De quoi ajouter de l'eau « au moulin des contempteurs de la France », grimace Aujourd'hui au Faso, car « beaucoup, qui auraient aimé le voir menotté et se défendant devant la justice à Ouagadougou, ne [seront] pas satisfaits. » Les deux pays sont désormais « en quasi divorce », leurs relations se sont gravement dégradées cette dernière année… et, prévoit le journal, la décision de ne pas extrader François Compaoré « rend encore plus corsées les relations France-Burkina. » Mais attention : cette décision ne signe pas la fin du procès. Car même si c'est « le clap de fin du chapitre de l'extradition », ce n'est pas « celui du jugement par contumace. »       Une question : comment Vladimir Poutine reprend-il en main Wagner sur le continent ?Question à laquelle Jeune Afrique tâche de répondre ce vendredi au travers d'une longue enquête. On se souvient de cette image du drapeau du groupe de mercenaires russes, hissé haut sur le fort de Kidal au Mali. « Un symbole de victoire », un « message » adressé aux détracteurs des groupes, mais aussi un avertissement clair, estime JA : « Wagner est indispensable, et entend le montrer. » Une façon aussi de dire que malgré la mort de son chef historique, Evgueni Prigojine, cet été, le groupe paramilitaire n'a pas dit son dernier mot.En fait, au Mali, « le nombre de mercenaires présents a même légèrement augmenté depuis août », expose le magazine. Et puis, surtout, le groupe sort de l'ombre : terminées, « les missions et réunions secrètes à Moscou, Bamako ou Bangui. » Désormais, les responsables russes se déplacent au grand jour sur le continent. Là encore, assène JA, « le message est clair » : le Kremlin a repris les rênes et veut le faire savoir.Changement de visage donc, mais pas de méthodes ; ni au Mali, ni en Centrafrique, où le magazine constate que « le dispositif mis en place par Wagner (…) n'a quasiment pas changé » depuis la mort de son cofondateur. « La tête a été coupée, mais le corps fonctionne encore », raconte une source au magazine. Dit autrement : tout change pour que rien ne change.

Revue de presse Afrique
À la Une: le jour (de vote) sans fin en République démocratique du Congo

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Dec 22, 2023 4:22


Les opérations devaient s'achever avant-hier, mercredi, à 17 heures. Finalement, tard cette nuit, certains Congolais étaient encore au bureau de vote. Et pour cause, relate Jeune Afrique : depuis mercredi matin, « les retards n'ont fait que s'accumuler, alors même que l'affluence des électeurs était au rendez-vous. » Le Phare confirme que, d'après des agents de la Commission électorale, « certains ont voté [mercredi] au-delà de 20h ou encore près de 23h, (…) marqués à la culotte par les témoins des candidats, dont certains ont passé la nuit de mercredi à jeudi dans les bureaux de vote. » Une prolongation critiquée par l'opposition, pour qui ce délai supplémentaire est « hors-la-loi du vote » écrit Wakat Séra et qui « sauf miracle » rejettera les résultats du scrutin.Mais ça y est ! Cette fois, c'est fini. Radio Okapi reprend cette phrase de la Céni hier : « vendredi, nous n'ouvrirons plus les bureaux de vote »… c'est désormais, comme l'écrit Le Phare, « l'heure du suspense. »Dans certains bureaux de vote, le dépouillement a commencéEn raison des retards expérimentés par certains bureaux de vote, c'est un peu la « cacophonie » note Jeune Afrique, « chaque camp étant déterminé à faire circuler, au plus vite, sur les réseaux sociaux, les estimations en sa faveur. » Quant à la Céni, elle a promis de publier les premiers résultats dès aujourd'hui.Wakat Séra fait la moue face à cette « précipitation qui peut paraître bien suspecte pour des élections aussi laborieuses dans leur organisation. »Une circonspection que JA tient à calmer d'entrée de jeu : « l'affichage des résultats bureau par bureau était l'une des exigences de l'opposition, seule manière selon elle de juger de la transparence du processus. » Le Phare de son côté s'enthousiasme même de cette rapidité, une première puisque « dans le passé, on prenait deux semaines pour publier les premiers résultats de manière brute. »L'attente des résultats succède donc à l'attente devant les bureaux de vote… encore un peu de patience !Également à la Une, les suites de l'affaire Norbert Zongo au Burkina FasoOn l'a appris jeudi : la France a abrogé le décret d'extradition concernant François Compaoré, principal suspect dans l'assassinat du journaliste burkinabè Norbert Zongo, il y a 25 ans.Pour rappel pourtant, signale Wakat Séra, c'est bien la France qui, en 2020, « avait autorisé l'extradition de François Compaoré vers le Burkina Faso. » Sauf qu'entre-temps, Paris a « embouché la même trompette que la Cour européenne des droits humains » selon laquelle une extradition exposerait François Compaoré à la violation de ses droits fondamentaux.De quoi ajouter de l'eau « au moulin des contempteurs de la France », grimace Aujourd'hui au Faso, car « beaucoup, qui auraient aimé le voir menotté et se défendant devant la justice à Ouagadougou, ne [seront] pas satisfaits. » Les deux pays sont désormais « en quasi divorce », leurs relations se sont gravement dégradées cette dernière année… et, prévoit le journal, la décision de ne pas extrader François Compaoré « rend encore plus corsées les relations France-Burkina. » Mais attention : cette décision ne signe pas la fin du procès. Car même si c'est « le clap de fin du chapitre de l'extradition », ce n'est pas « celui du jugement par contumace. »       Une question : comment Vladimir Poutine reprend-il en main Wagner sur le continent ?Question à laquelle Jeune Afrique tâche de répondre ce vendredi au travers d'une longue enquête. On se souvient de cette image du drapeau du groupe de mercenaires russes, hissé haut sur le fort de Kidal au Mali. « Un symbole de victoire », un « message » adressé aux détracteurs des groupes, mais aussi un avertissement clair, estime JA : « Wagner est indispensable, et entend le montrer. » Une façon aussi de dire que malgré la mort de son chef historique, Evgueni Prigojine, cet été, le groupe paramilitaire n'a pas dit son dernier mot.En fait, au Mali, « le nombre de mercenaires présents a même légèrement augmenté depuis août », expose le magazine. Et puis, surtout, le groupe sort de l'ombre : terminées, « les missions et réunions secrètes à Moscou, Bamako ou Bangui. » Désormais, les responsables russes se déplacent au grand jour sur le continent. Là encore, assène JA, « le message est clair » : le Kremlin a repris les rênes et veut le faire savoir.Changement de visage donc, mais pas de méthodes ; ni au Mali, ni en Centrafrique, où le magazine constate que « le dispositif mis en place par Wagner (…) n'a quasiment pas changé » depuis la mort de son cofondateur. « La tête a été coupée, mais le corps fonctionne encore », raconte une source au magazine. Dit autrement : tout change pour que rien ne change.

Revue de presse Afrique
À la Une: encore une étape dans le marathon judiciaire d'Ousmane Sonko

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Dec 13, 2023 4:19


Après avoir fait preuve de patience, il va falloir… faire preuve de patience. Censé se prononcer hier sur la réintégration d'Ousmane Sonko sur les listes électorales, le tribunal de Dakar a mis la décision en délibéré jusqu'à demain. Démarrée en février 2021, cette saga commence à « s'étire[r] en longueur » souffle Jeune Afrique, et ce n'est peut-être pas terminé : « en cas de décision défavorable, (…) les avocats de l'opposant auront la possibilité de faire appel ». Auquel cas, «  l semble peu probable que l'affaire puisse être jugée devant la Cour suprême avant le 26 décembre ». La saga pourrait donc recommencer pour une saison supplémentaire.Dakar Matin veut voir dans cet interminable marathon le signe du « courage » et de la « résilience » d'Ousmane Sonko, qui incarne même, selon le journal, « le vent du changement longtemps attendu » face à « des années d'injustice ».Pour la défense d'Ousmane Sonko, une tentative de l'empêcherDe fait, rappelle JA, la décision « conditionne l'éligibilité de l'opposant à la présidentielle de février », et les délais sont serrés : le verdict tombera « moins de deux semaines avant la date de fin de dépôt des candidatures », là encore, en admettant qu'il n'y ait pas d'appel. Et cette élection, insiste Dakar Matin, « représente un moment crucial, où chaque coup porté contre [Ousmane Sonko] résonne comme un affront à la démocratie. »D'où la crainte de nouvelles échauffourées en cas de décision défavorable. Pour Aujourd'hui au Faso, à ce stade, « tout le monde retient son souffle et espère un dénouement sans encombre », après les violences provoquées par la condamnation de l'opposant à deux ans de prison pour corruption de la jeunesse au mois de juin. « Va-t-on, poursuit le titre burkinabè, de nouveau assister à des scènes de guérillas urbaines dans les rues de Dakar et d'autres villes du Sénégal ? »À lire aussiSénégal: le tribunal reporte sa décision sur la légitimité ou non de la radiation de Sonko des listesDans tous les cas, estime Dakar Matin encore, cette affaire met en lumière la nécessité de restaurer le contrat social entre le peuple et la justice : cette dernière « est censée être l'instrument qui garantit l'équité et l'application égale des droits ». Et lorsque cet instrument est perçu comme inéquitable, « marqué par des "deux poids deux mesures" », c'est toute la paix sociale qui est remise en cause, avance le journal. Une lourde responsabilité pèse donc sur le tribunal, prévient Dakar Matin : « l'institution judiciaire est cruciale pour restaurer la confiance, et maintenir l'intégrité de notre nation. »Au Burkina Faso, les 25 ans de la mort de Norbert ZongoEt il s'agit là aussi, accuse L'Observateur Paalga, d'un « interminable feuilleton politico-judiciaire ». Vingt-cinq ans donc que le journaliste burkinabè, directeur de publication de L'Indépendant, a été retrouvé mort, alors qu'il enquêtait sur la mort du chauffeur de François Compaoré, le frère de l'ancien président Blaise Compaoré. Un quart de siècle plus tard, la « longue quête de justice (…) n'a pas abouti », ce qui fait dire à Wakat Séra que cela fait « 25 ans que Norbert Zongo ne repose pas en paix. »Pourtant, retrace L'Observateur Paalga, les moyens étaient là : « face à l'onde de choc créée » par la mort du journaliste, « le pouvoir fut obligé de consentir la mise en place d'une Commission d'enquête indépendante » qui a accouché d'un rapport pointant vers six suspects. Mais cela ne suffit pas à rendre justice, et, accuse Wakat Séra, « de parodies de procès en non-lieu », la vérité « totale » sur ce qui s'est déroulé ce 13 décembre 1998 reste inconnue.Le rôle potentiel de la France pointé par les journauxEt pour cause : la justice française n'a, jusqu'à présent, pas permis l'extradition de François Compaoré, principal suspect dans l'affaire. Sauf que, rappelle Aujourd'hui au Faso, « si à un moment (…) on a eu l'impression que c'est la France qui bloquait ce dossier, (…) tout cela semble être derrière nous car le 3 mars 2020 [Paris] a décidé qu'il était extradable ». C'est à présent du côté de la Cour européenne des droits de l'homme que cela coince, puisque L'Observateur Paalga rappelle que d'après la CEDH, l'extradition de François Compaoré « entraînerait des conséquences d'une gravité exceptionnelle sur sa sécurité et son intégrité. »Et pour cause : depuis les deux coups d'État vécus par le pays, « les assurances données sous Roch Marc Christian Kaboré se sont effondrées ». Il n'empêche : pour le journal, dans un contexte où « de nombreux nuages sont en train de s'amonceler au-dessus de la liberté de la presse pour laquelle Norbert Zongo » s'est battu, mettre un point final au feuilleton judiciaire renfermerait tout un symbole.À lire aussiBurkina Faso: 25 ans après la mort de Norbert Zongo, une volonté de justice intacte

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À la Une: encore une étape dans le marathon judiciaire d'Ousmane Sonko

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Play Episode Listen Later Dec 13, 2023 4:19


Après avoir fait preuve de patience, il va falloir… faire preuve de patience. Censé se prononcer hier sur la réintégration d'Ousmane Sonko sur les listes électorales, le tribunal de Dakar a mis la décision en délibéré jusqu'à demain. Démarrée en février 2021, cette saga commence à « s'étire[r] en longueur » souffle Jeune Afrique, et ce n'est peut-être pas terminé : « en cas de décision défavorable, (…) les avocats de l'opposant auront la possibilité de faire appel ». Auquel cas, «  l semble peu probable que l'affaire puisse être jugée devant la Cour suprême avant le 26 décembre ». La saga pourrait donc recommencer pour une saison supplémentaire.Dakar Matin veut voir dans cet interminable marathon le signe du « courage » et de la « résilience » d'Ousmane Sonko, qui incarne même, selon le journal, « le vent du changement longtemps attendu » face à « des années d'injustice ».Pour la défense d'Ousmane Sonko, une tentative de l'empêcherDe fait, rappelle JA, la décision « conditionne l'éligibilité de l'opposant à la présidentielle de février », et les délais sont serrés : le verdict tombera « moins de deux semaines avant la date de fin de dépôt des candidatures », là encore, en admettant qu'il n'y ait pas d'appel. Et cette élection, insiste Dakar Matin, « représente un moment crucial, où chaque coup porté contre [Ousmane Sonko] résonne comme un affront à la démocratie. »D'où la crainte de nouvelles échauffourées en cas de décision défavorable. Pour Aujourd'hui au Faso, à ce stade, « tout le monde retient son souffle et espère un dénouement sans encombre », après les violences provoquées par la condamnation de l'opposant à deux ans de prison pour corruption de la jeunesse au mois de juin. « Va-t-on, poursuit le titre burkinabè, de nouveau assister à des scènes de guérillas urbaines dans les rues de Dakar et d'autres villes du Sénégal ? »À lire aussiSénégal: le tribunal reporte sa décision sur la légitimité ou non de la radiation de Sonko des listesDans tous les cas, estime Dakar Matin encore, cette affaire met en lumière la nécessité de restaurer le contrat social entre le peuple et la justice : cette dernière « est censée être l'instrument qui garantit l'équité et l'application égale des droits ». Et lorsque cet instrument est perçu comme inéquitable, « marqué par des "deux poids deux mesures" », c'est toute la paix sociale qui est remise en cause, avance le journal. Une lourde responsabilité pèse donc sur le tribunal, prévient Dakar Matin : « l'institution judiciaire est cruciale pour restaurer la confiance, et maintenir l'intégrité de notre nation. »Au Burkina Faso, les 25 ans de la mort de Norbert ZongoEt il s'agit là aussi, accuse L'Observateur Paalga, d'un « interminable feuilleton politico-judiciaire ». Vingt-cinq ans donc que le journaliste burkinabè, directeur de publication de L'Indépendant, a été retrouvé mort, alors qu'il enquêtait sur la mort du chauffeur de François Compaoré, le frère de l'ancien président Blaise Compaoré. Un quart de siècle plus tard, la « longue quête de justice (…) n'a pas abouti », ce qui fait dire à Wakat Séra que cela fait « 25 ans que Norbert Zongo ne repose pas en paix. »Pourtant, retrace L'Observateur Paalga, les moyens étaient là : « face à l'onde de choc créée » par la mort du journaliste, « le pouvoir fut obligé de consentir la mise en place d'une Commission d'enquête indépendante » qui a accouché d'un rapport pointant vers six suspects. Mais cela ne suffit pas à rendre justice, et, accuse Wakat Séra, « de parodies de procès en non-lieu », la vérité « totale » sur ce qui s'est déroulé ce 13 décembre 1998 reste inconnue.Le rôle potentiel de la France pointé par les journauxEt pour cause : la justice française n'a, jusqu'à présent, pas permis l'extradition de François Compaoré, principal suspect dans l'affaire. Sauf que, rappelle Aujourd'hui au Faso, « si à un moment (…) on a eu l'impression que c'est la France qui bloquait ce dossier, (…) tout cela semble être derrière nous car le 3 mars 2020 [Paris] a décidé qu'il était extradable ». C'est à présent du côté de la Cour européenne des droits de l'homme que cela coince, puisque L'Observateur Paalga rappelle que d'après la CEDH, l'extradition de François Compaoré « entraînerait des conséquences d'une gravité exceptionnelle sur sa sécurité et son intégrité. »Et pour cause : depuis les deux coups d'État vécus par le pays, « les assurances données sous Roch Marc Christian Kaboré se sont effondrées ». Il n'empêche : pour le journal, dans un contexte où « de nombreux nuages sont en train de s'amonceler au-dessus de la liberté de la presse pour laquelle Norbert Zongo » s'est battu, mettre un point final au feuilleton judiciaire renfermerait tout un symbole.À lire aussiBurkina Faso: 25 ans après la mort de Norbert Zongo, une volonté de justice intacte

Invité Afrique
Burkina Faso: «On s'en prend au totem burkinabè, le droit à la parole»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Nov 9, 2023 4:23


Ahmed Newton Barry, journaliste et ex-président de la Commission électorale burkinabè, fait partie - avec d'autres personnalités : journalistes, syndicats, représentants d'organisation de la société civile - de ceux qui sont dans le collimateur du pouvoir à Ouagadougou du fait de ses prises de positions et critiques à l'encontre du régime en place. Le dernier épisode en date dans le bras de fer entre le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration et ses détracteurs : la dizaine de convocations militaires que le pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré a envoyées à ceux qui ont critiqué sa gestion et voulu organiser un meeting le 31 octobre dernier.   Est-ce que vous êtes étonné du bras de fer qui se joue en ce moment entre le gouvernement de transition et de nombreux acteurs de la société civile burkinabè ? Ahmed Newton Barry : Non, parce que ça a commencé petitement. Ils ont essayé sur les marginaux depuis mars, c'est-à-dire un certain nombre de personnes qui ne représentaient pas forcément grand-chose au sein de la société. Ils se sont rendu compte qu'il n'y avait pas de réaction. Donc naturellement, aujourd'hui, ils s'attaquent à ceux que les militaires pourraient dire les cibles dures. « Les cibles dures », c'est le Balai citoyen, la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B), le Mouvement des droits de l'homme… Oui, absolument. Tous ceux que, jusqu'à présent, on a considéré comme des personnes inattaquables, en tout cas intouchables, qui sont donc au niveau des syndicats. Vous savez dans notre histoire politique, les syndicats ont été les éléments quand même extrêmement respectés. Dans le cas de la société burkinabè, c'est vrai par le passé, il y a eu des répressions. Mais tous les régimes qui ont fait ça l'ont payé cash. Donc, ce qui fait qu'il y a beaucoup de respect pour les syndicats. Et jusqu'à présent aussi, curieusement, je pense que c'est ça aussi ce que les uns et les autres paient parce qu'on a laissé faire. Aujourd'hui, ils s'attaquent comme je le dis vraiment aux cibles dures, c'est-à-dire les responsables syndicaux, les responsables d'OSC [organismes de la société civile] et puis des journalistes qui sont critiques vis-à-vis du régime. L'une de ces entités symboliques s'il en est, c'est le Balai citoyen qui en 2014, on le sait, a été un acteur majeur de la chute de Blaise Compaoré. Que l'autorité en place actuelle s'en prenne au Balai citoyen, qu'est-ce que ça dit du pays ? Cela veut dire que progressivement, le régime est en train de visser toutes les possibilités d'expression, c'est-à-dire toutes les structures, qui représentent quelque chose et qui sont en capacité de porter la contradiction au régime, sont évidemment dans le collimateur et doivent se taire. Moi, je le disais en décembre l'année dernière, lorsque pour la première fois ils s'en sont pris à RFI, avec la suspension de RFI en décembre, j'étais l'un des rares journalistes à dire : attention, ça commence comme ça et après ça va museler en interne, et ainsi de suite. Donc, progressivement, on a grignoté les libertés. On en est aujourd'hui à une situation qui effraie tout le monde et tout le monde se sent aujourd'hui en danger. Au pays de Norbert Zongo [journaliste assassiné en 1998, qui dénonçait les malversations du régime Compaoré, la corruption, les détournements de fonds, mais aussi les atteintes aux libertés], comment se fait-il qu'on ne puisse plus s'exprimer aussi librement que par le passé ? C'est ce qui est paradoxal, parce qu'on avait pensé deux choses, c'est-à-dire qu'on pensait qu'au Burkina-Faso, il y a un certain nombre de choses qui sont considérées comme acquises et pour toujours. Ensuite, nous avons affaire quand même à Ibrahim Traoré qui est un jeune, qui a donc participé à la lutte du collectif, et puis également qui est imprégné des idées de liberté et de démocratie. Il se trouve que c'est à la fois lui qui s'en prend à ce qui est considéré comme le totem burkinabè, le droit à la parole, pour laquelle Norbert Zongo s'est sacrifié et pour laquelle vraiment, depuis 1960, l'ensemble des générations successives ont considéré que c'était réellement la ligne rouge. C'est très très grave. Maintenant, le vrai problème, c'est qu'on avait avant une démocratie sans démocrates, et maintenant on n'a plus de démocratie. On est aujourd'hui à la croisée des chemins. On a vu un florilège de réquisitions militaires fleurir depuis le 31 octobre, ce fameux meeting qui n'a finalement pas eu lieu. Est-ce que vous êtes vous-même concerné ? C'est ce que j'entends. J'avoue que jusqu'à présent, je n'ai pas été notifié, mais je ne suis pas surpris. Comme je vous dis, depuis longtemps, toutes les voix discordantes sont dans le collimateur du pouvoir et sont vouées à se taire. Il ne faut pas mettre ça sous l'angle de la réquisition militaire. Il faut le mettre sous l'angle de la répression de la liberté et de la liberté d'expression. C'est-à-dire que c'est un régime qui en fait est irritable vraiment sur les questions de la contradiction. Malheureusement, c'est devenu aujourd'hui une sorte de punition pour ceux qui ne sont pas d'accord avec le régime. En fait, une sorte de camp de rééducation à la nouvelle morale politique instituée par le régime du capitaine [Ibrahim Traoré]. 

Revue de presse Afrique
À la Une: la chute de Blaise Compaoré il y a neuf ans jour pour jour

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Oct 31, 2023 4:35


L'ancien président burkinabè, à la tête du pays pendant 27 ans, a été chassé du pouvoir le 31 octobre 2014, par un « ouragan » dont il n'a « pas su mesurer » l'ampleur, se remémore Aujourd'hui au Faso. Une journée encore très vive dans l'esprit des Burkinabè. Le porte-parole du mouvement Balai citoyen, Eric Ismaël Kinda, interrogé par Le Faso, se souvient ainsi de l'arrivée « des manifestants au niveau de l'Assemblée nationale » ; du « rassemblement au niveau de la place de la révolution » ; les images de ces Ouagalais qui « se sont mobilisés pour nettoyer la ville afin d'envoyer un message fort ».Depuis, cette date représente, selon Le Pays, « la fin des illusions du président Compaoré qui espérait enjamber le mur de la Constitution » mais symbolise « ​​​​​​​aussi et surtout le début d'une nouvelle ère démocratique dans le pays ».Mais près d'une décennie plus tard, que reste-t-il de l'élan d'espoir suscité ? « ​​​​​​​Est-ce qu'un nouveau Burkina Faso est sorti de terre ? », s'interroge Le Pays toujours. Ou, sans aller aussi loin, est-ce qu'au moins « ​​​​​​​le pays des hommes intègres se porte mieux ? » À ces questions, le quotidien burkinabè répond avec circonspection. D'abord, la justice n'a pas encore apporté de réponse à la mort de 24 personnes durant l'insurrection populaire ; ensuite, même si cette dernière « a permis une éclaircie démocratique (…) avec l'élection dans les urnes du premier président civil de l'histoire du pays », la parenthèse Kaboré a vite été refermée.Depuis, la déceptionDepuis, regrette Aujourd'hui au Faso, « ​​​​​​​au jihadisme ambiant » toujours pas cornaqué, s'ajoute « ​​​​​​​une seconde transition sept ans après la première ». Bref, « ​​​​​​​il y a manifestement quelque chose qui n'a pas fonctionné dans l'intervalle » entre la chute de Compaoré et aujourd'hui.Aujourd'hui au Faso, n'hésite pas à franchir le Rubicon, et estime que « rétrospectivement, il faut rendre justice à Blaise Compaoré (…) d'avoir fait du Burkina un havre de paix ». Dans les colonnes du Faso, Eric Ismaël Kinda appelle toutefois à la modération, même si « ​​​​​​​ceux qui regrettent [l'ancien président] sont dans leur droit et ont leurs raisons ». Sauf que pour cet enseignant en philosophie, ce sont les comportements de l'ancien chef d'État qui sont retombés sur le pays. Un président qui de toute façon était selon lui « un pion de l'Occident ».Une dimension décolonialeTant et si bien qu'Achille Mbembe parle de « ​​​​​​​seconde décolonisation », rappelle Le Monde Afrique – une période marquée « par les manifestations hostiles à la France, qui témoignent bien d'un désir de tourner la page des relations asymétriques avec l'ancienne métropole ». Et le quotidien renchérit : « Malgré les assurances répétées de la volonté des autorités françaises (…) la page coloniale n'a pas véritablement été tournée. » Mais la France n'est pas seule concernée et le Monde cite ainsi, pêle-mêle, la Belgique, les Pays-Bas, l'Allemagne, ou encore l'Angleterre, qui regarde son passé colonial en face via, notamment, un musée de l'esclavage à Liverpool.Charles III en visite au KenyaUne arrivée « ​​​​​​​sans tambours ni trompettes », note le Standard, pour marquer le début de ce déplacement de quatre jours dans un pays « ​​​​​​​spécial, d'une certaine manière, pour le roi Charles, continue le journal kényan, puisque sa mère, la reine Elizabeth II a pris le pouvoir en 1952 alors qu'elle était en déplacement au Kenya » .Ce voyage, le premier du roi dans une ancienne colonie et dans un pays du Commonwealth depuis son accession au trône, souligne aussi, selon le Standard, « ​​​​​​​les liens profonds entre les deux pays, qui devraient être exploitées autant que possible, pour le bien » du Kenya aussi bien que du Royaume-Uni.Et ce, malgré les relations coloniales que les deux pays ont un jour entretenues – des relations que le quotidien préfère laisser derrière lui : « Il s'agit du passé, et nous devons regarder vers l'avenir, même lorsque nous cherchons à obtenir justice pour le mal qui nous a été fait. » Et cette justice, précisément, passe selon le Standard par « la raison et la coopération ». Alors, le journal se prend à rêver que la visite royale signe le début d'une nouvelle ère pour la relation britannico-kényane, et conclut, comme il se doit – par un mot simple mais dont on sent le poids des enjeux : « ​​​​​​​Bienvenue, Charles III. »

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À la Une: la chute de Blaise Compaoré il y a neuf ans jour pour jour

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Play Episode Listen Later Oct 31, 2023 4:35


L'ancien président burkinabè, à la tête du pays pendant 27 ans, a été chassé du pouvoir le 31 octobre 2014, par un « ouragan » dont il n'a « pas su mesurer » l'ampleur, se remémore Aujourd'hui au Faso. Une journée encore très vive dans l'esprit des Burkinabè. Le porte-parole du mouvement Balai citoyen, Eric Ismaël Kinda, interrogé par Le Faso, se souvient ainsi de l'arrivée « des manifestants au niveau de l'Assemblée nationale » ; du « rassemblement au niveau de la place de la révolution » ; les images de ces Ouagalais qui « se sont mobilisés pour nettoyer la ville afin d'envoyer un message fort ».Depuis, cette date représente, selon Le Pays, « la fin des illusions du président Compaoré qui espérait enjamber le mur de la Constitution » mais symbolise « ​​​​​​​aussi et surtout le début d'une nouvelle ère démocratique dans le pays ».Mais près d'une décennie plus tard, que reste-t-il de l'élan d'espoir suscité ? « ​​​​​​​Est-ce qu'un nouveau Burkina Faso est sorti de terre ? », s'interroge Le Pays toujours. Ou, sans aller aussi loin, est-ce qu'au moins « ​​​​​​​le pays des hommes intègres se porte mieux ? » À ces questions, le quotidien burkinabè répond avec circonspection. D'abord, la justice n'a pas encore apporté de réponse à la mort de 24 personnes durant l'insurrection populaire ; ensuite, même si cette dernière « a permis une éclaircie démocratique (…) avec l'élection dans les urnes du premier président civil de l'histoire du pays », la parenthèse Kaboré a vite été refermée.Depuis, la déceptionDepuis, regrette Aujourd'hui au Faso, « ​​​​​​​au jihadisme ambiant » toujours pas cornaqué, s'ajoute « ​​​​​​​une seconde transition sept ans après la première ». Bref, « ​​​​​​​il y a manifestement quelque chose qui n'a pas fonctionné dans l'intervalle » entre la chute de Compaoré et aujourd'hui.Aujourd'hui au Faso, n'hésite pas à franchir le Rubicon, et estime que « rétrospectivement, il faut rendre justice à Blaise Compaoré (…) d'avoir fait du Burkina un havre de paix ». Dans les colonnes du Faso, Eric Ismaël Kinda appelle toutefois à la modération, même si « ​​​​​​​ceux qui regrettent [l'ancien président] sont dans leur droit et ont leurs raisons ». Sauf que pour cet enseignant en philosophie, ce sont les comportements de l'ancien chef d'État qui sont retombés sur le pays. Un président qui de toute façon était selon lui « un pion de l'Occident ».Une dimension décolonialeTant et si bien qu'Achille Mbembe parle de « ​​​​​​​seconde décolonisation », rappelle Le Monde Afrique – une période marquée « par les manifestations hostiles à la France, qui témoignent bien d'un désir de tourner la page des relations asymétriques avec l'ancienne métropole ». Et le quotidien renchérit : « Malgré les assurances répétées de la volonté des autorités françaises (…) la page coloniale n'a pas véritablement été tournée. » Mais la France n'est pas seule concernée et le Monde cite ainsi, pêle-mêle, la Belgique, les Pays-Bas, l'Allemagne, ou encore l'Angleterre, qui regarde son passé colonial en face via, notamment, un musée de l'esclavage à Liverpool.Charles III en visite au KenyaUne arrivée « ​​​​​​​sans tambours ni trompettes », note le Standard, pour marquer le début de ce déplacement de quatre jours dans un pays « ​​​​​​​spécial, d'une certaine manière, pour le roi Charles, continue le journal kényan, puisque sa mère, la reine Elizabeth II a pris le pouvoir en 1952 alors qu'elle était en déplacement au Kenya » .Ce voyage, le premier du roi dans une ancienne colonie et dans un pays du Commonwealth depuis son accession au trône, souligne aussi, selon le Standard, « ​​​​​​​les liens profonds entre les deux pays, qui devraient être exploitées autant que possible, pour le bien » du Kenya aussi bien que du Royaume-Uni.Et ce, malgré les relations coloniales que les deux pays ont un jour entretenues – des relations que le quotidien préfère laisser derrière lui : « Il s'agit du passé, et nous devons regarder vers l'avenir, même lorsque nous cherchons à obtenir justice pour le mal qui nous a été fait. » Et cette justice, précisément, passe selon le Standard par « la raison et la coopération ». Alors, le journal se prend à rêver que la visite royale signe le début d'une nouvelle ère pour la relation britannico-kényane, et conclut, comme il se doit – par un mot simple mais dont on sent le poids des enjeux : « ​​​​​​​Bienvenue, Charles III. »

Convidado
Situação no Burkina Faso continua a evoluir depois do golpe de Estado

Convidado

Play Episode Listen Later Oct 5, 2022 7:34


O Burkina Faso que conheceu segundo golpe de Estado, em menos de um ano, no passado fim de semana sob a batuta do capitão Ibrahim Traoré, vive ainda na incerteza. Tanto mais que a vinda, na terça-feira, de uma missão da CEDEAO, a comunidade regional, actualmente presidida pela Guiné Bissau tinha exaltado os ânimos.   A missão da Comunidade Económica dos Estados da África Occidental acabou por limitar a sua deslocação ao aeroporto da capital. É precisamente a partir de Uagadugu que se junta a nós, a embaixadora brasileira, Ellen de Barros que começa por nos descrever a situação actual no país. RFI: Qual é a situação no Burkina Faso ? Ellen de Barros : A quarta-feira amanheceu a cidade normal. As crianças voltaram às aulas, já a partir de segunda-feira e todo o comercia a cidade tem muitas lojas do comércio, é muito informal. Está todo o mundo na rua, nas calçadas e voltou sem nenhum distúrbio. Teve um início de protesto, mas foi em relação a missão da CEDEAO, que veio em Uagadugu para uma primeira conversa frente a frente com o Capitão Ibrahim Traoré. As conversas aparentemente correram muito bem, mas eles não puderam nem sair do aeroporto. Ouve descontentamentos em relação a CEDEAO, à missão, que veio da população? Sim a missão foi percebida, houve receio, das pessoas que estavam protestando de que CEDEAO, fosse novamente, decretar sanções contra o Burkina, tomar uma posição muito forte em relação a esse segundo golpe. E então as pessoas que estão apoiando esse movimento MPSR. Eles chamam 2, em alusão ao MPSR 1 que foi o movimento do ex-presidente, do presidente deposto, Paul-Henri Sandaogo Damiba. Então não queriam que a CEDEAO exercesse pressão no sentido contrário. Há possibilidade de novas sanções contra o Burkina Faso? É, eu entendo que está tudo ainda em negociação, mas uma grande possibilidade de que não haja é que o é o governo que está assumindo agora a direção do país mantenha o calendário já acordado pelo governo anterior. São todos, aparentemente, do mesmo movimento, então aparentemente isso seria algo favorável, se for mantido, o calendário, e se forem mantidas em todos os pontos acordados com o governo anterior, eu acho que isso seria favorável. Mas eu entendo que as negociações estão se desenrolando e aqui a com missão da CEDEAO, que esteve aqui, uma comissão de alto nível, foi chefiada pelo ex-presidente do Niger, que é o mediador entre a CEDEAO e o Burkina Faso. Vai haver a devolução do poder em julho de 2024? Foi o acordado que as primeiras eleições democráticas se dariam logo no em primeiro de julho de 2024. Mas essa missão da CEDEAO agora vai reportar ao comitê, mesmo dos chefes de estados que compõem a ceder e imagino que a  CEDEAO deve convocar alguma reunião extraordinária ou de alguma maneira deliberar sobre esse assunto. Em Uagadugu a situação em torno de Ibrahim Traoré, que diz que não quer continuar com o poder,  mas há alguma hipótese que ele não vai querer devolver o poder? Não, eu tenho impressão de que o que se comenta aqui é que ele não tem disposição de exercer poder político. A preocupação dele é com a vertente militar, com a luta contra o terrorismo, que diariamente está avançando e fazendo muitas vítimas, sobretudo na população civil, nas mulheres e nas crianças. Eles enviou suprimentos (material, comida..) na cidade de Djibo que fica no norte, que está cercada desde fevereiro pelo grupo do JNIM. Já houve crianças que morreram de fome lá porque a cidade está sitiada. Ibrahim Traoré vai tentar libertar a cidade? Imagino que sim. Para isso é preciso fazer toda uma preparação. Então é a minha impressão, é de que a preocupação deles é com essa parte militar propriamente dita, que no entendimento deles não estava sendo a prioridade do governo anterior e que o poder seria passado para um civil, que efetuaria a transição da mesma maneira que aconteceu em 2014-2015. Quando houve as revoltas populares que acabaram derrubando o então presidente Compaoré. Mas tudo isso são especulações. O que vai agora acontecer na embaixada Brasileira? Está tudo a funcionar bem? É preciso aguardar primeiro as definições das comunidades regionais. A CEDEAO, a União Africana e ver que tipo de entendimento o próprio continente africano vai dar a isso. Mas um segundo golpe em menos de 9 meses é sempre preocupante. Preocupante também para as populações estrangeiras. Estão a fugir ou ainda temos uma certa estabilidade? Não. Há estabilidade. Eu não sinto um sentimento antifrancês contra as pessoas. Eu acho que os protestos mais são dirigidos contra uma presença militar francesa similar a Barkhane, no Mali, mas que aqui nunca ouve. Aqui existe uma cooperação militar com a França acontecendo, mas não tem tropas como havia no Mali. A Senhora embaixadora não aconselha os brasileiros fugir do país? Não, de jeito nenhum. As pessoas aqui são muitas estáveis muito amáveis . Nenhuma das outras embaixadas, que eu saiba, esteja se sentindo ameaçada. O que há é um conselho de várias embaixadas para que as pessoas não viagem para cá, a não ser que, em caso de necessidade, e isto por conta do terrorismo.  Porque no país, o terrorismo está avançando cada vez mais. Mas, por enquanto, a situação está sob controle, calma, o golpe de Estado não colocou em perigo a população civil. Estamos todos aguardando os desdobramentos. Houve várias manifestações hostis à França e viramos bandeiras Russas nas ruas de Uagadugu. O que está a acontecer é que a influência francesa está a ser discutida no Burkina? Não, eu tenho impressão que não é influência francesa. Eu acho que tudo isso é contra a presença militar. O Burkina é um dos poucos países da África ocidental após a Independência, em 1960, nunca concordou com presença de tropas ou inclusive com cooperação militar. É o país dos homens íntegros raiz. Eles são muito orgulhosos da autonomia. Eu entendo que é mais de quanto era uma perceção de suposta ingerência. Eu não percebo esse movimento nessa dimensão que às vezes parece forte para quem está fora do país. Não percebo, aqui, que haja essa agressividade, xenofobia, nem contra os franceses, nem com relação a nenhuma outra nacionalidade é um povo, repito, maravilhoso e não percebo nada disso. Tudo voltou a normal agora em Uagadugu? Sim, a situação é normal, pendente dos desdobramentos políticos. Porque o entendimento é esse. Esse novo movimento não quer tomar as rédeas políticas do país. Então vamos ver o que que vai acontecer nos próximos dias. Era Ellen de Barros, embaixadora do Brasil em Uagadudu, no Burkina Faso.

Appels sur l'actualité
Vos questions d'actualité : Excuses Compaoré, Ouverture archives Cameroun, Yemi Alade, ISS

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Jul 29, 2022 19:30


Tous les jours, les journalistes et correspondants de RFI ainsi que des spécialistes répondent à vos questions sur l'actualité. Ce matin:      * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu

Revue de presse Afrique
À la Une: Compaoré, le retour qui bafoue Thémis

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jul 8, 2022 4:26


Indignation et colère à Ouagadougou après le retour de l'ex-président Blaise Compaoré, pourtant condamné par la justice burkinabè à la prison à vie pour son rôle dans l'assassinat de son prédécesseur Thomas Sankara.  Pour la première fois depuis qu'il en avait été chassé en 2014 par une insurrection populaire alors qu'il tentait de s'accrocher au pouvoir, l'ex-président du Burkina Faso était, hier, de retour dans son pays.  Résultat ? Ces réactions en rafale publiées par L'Observateur Paalga. Ici, c'est cet économiste qui estime que ce « retour frauduleux » de Blaise Compaoré constitue « le scénario du pire ! » mais aussi « le sacre de l'impunité », la justice étant « bafouée », et qui se demande « comment gagner la lutte contre le terrorisme dans ces conditions ». Là, c'est ce collectif d'avocats des parties civiles dans « l'affaire Ministère public contre Compaoré Blaise dit Jubal et autres » qui rappelle la décision rendue le 6 avril dernier condamnant l'ex-président burkinabè à la « peine d'emprisonnement à vie » et qui entend « que la force reste à la loi ».  « Hier jeudi 7 juillet 2022, le Burkina Faso a de nouveau présenté deux visages diamétralement opposés sur la manière d'aller à une réconciliation véritable, résume le journal Aujourd'hui  le Burkina Faso, en proie à l'une des crises les plus graves de son histoire, éprouve un immense besoin de se réconcilier avec son passé ». Réprobation également du quotidien Le Pays. Lequel déplore « un retour qui divise plus qu'il n'unit (…) Car, s'il est vrai qu'il y en a qui s'en réjouissent, force est de reconnaître qu'il y en aussi, et Dieu seul sait s'ils sont nombreux, qui récriminent, estimant que les autorités de la transition font là montre d'un véritable mépris pour la Justice », estime Le Pays. Selon ce journal ouagalais, « si, en faisant venir Blaise Compaoré au pays, l'objectif de Paul-Henri Sandaogo Damiba était de ressouder les Burkinabè entre eux, eh bien on peut dire que c'est raté ».   Plus sobrement dans les commentaires, reportage-photo à l'appui, le journal en ligne Le Faso.net raconte le « bouillant après-midi à l'aéroport international de Ouagadougou », pour un « accueil triomphal (de Blaise Compaoré) sans voir l'acteur ».  Bédié-Gbagbo-Ouattara, le grand conseil    En Côte d'Ivoire, la pression monte avant la rencontre Bédié Gbagbo, Ouattara, le 14 juillet prochain. « Rencontre de la dernière chance ? », se demandent en chœur le journal soroïste Générations Nouvelles et le quotidien pédéciste Le Bélier Intrépide…  Avec ce sommet à trois, « Ouattara écoute (enfin !) le Président Bédié », se réjouit ce quotidien également proche du PDCI-RDA qu'est Dernière Heure Monde.   « Que l'intérêt de la Nation prime ! », enjoint son confrère Le Nouveau Réveil.   Quant au journal Le Matin, il entend expliquer à ses lecteurs « ce qui va changer après le 14 juillet »…  Mali, la cause du peuple   En Côte d'Ivoire, encore, le PPA-CI, le parti de l'ex-président Laurent Gbagbo, se félicite de la levée des sanctions de la Cedeao contre le Mali. Satisfecit lancé à l'occasion d'un nouveau rendez-vous avec la presse ivoirienne de La Tribune du PPA-CI, animé par le porte-parole du parti, Justin Koné Katinan, qui a également droit, ce matin, à la Une  des quotidiens Soir Info, L'Inter, Le Temps, L'Héritage, Le Nouveau Réveil, ou encore Le Pan Africain et Le Quotidien d'Abidjan.   A La Tribune du PPA-CI, donc, l'ex-ministre du Budget de Laurent Gbagbo a notamment salué « le courage, la résilience et le patriotisme du peuple Malien qui doit inspirer toute l'Afrique » et a réaffirmé « son soutien au peuple malien », rapporte le quotidien Le Temps. Justin Koné Katinan a également invité la Cedeao à « arrêter la manipulation, à des fins politiques, des instruments économiques et financiers, notamment la Bceao, contre les intérêts des peuples ». Selon le porte-parole du PPA-CI, le Peuple malien « a démontré à suffisance qu'aucune force ne peut arrêter la volonté d'autodétermination d'un peuple », énonce Le Temps. 

Appels sur l'actualité
Vos questions d'actualité: Shireen Abu Akleh, Economie sénégalaise, Blaise Compaoré, Cryptomonnaie

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Jul 7, 2022 19:30


Tous les jours, les journalistes et correspondants de RFI ainsi que des spécialistes répondent à vos questions sur l'actualité. Ce matin:  Burkina Faso: quel avenir judiciaire pour l'ex-président burkinabè Compaoré ? Par Gaëlle Laleix, journaliste au service Afrique de RFI. Centrafrique: lancement de la nouvelle cryptomonnaie sango. Par Charlotte Cosset, journaliste au service Économie de RFI. Shireen Abu Akleh : que révèlent les enquêtes sur le tir qui a tué la journaliste ? Par Sami Boukhelifa, correspondant de RFI à Jérusalem. Levée des sanctions contre le Mali: quel impact sur le Sénégal ? Par Moubarack Lo, directeur général du Bureau de Prospective économique du Sénégal, ancien conseiller spécial du Premier ministre.     * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu

Revue de presse Afrique
À la Une : Compaoré à Ouagadougou…

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jul 7, 2022 4:22


« Voilà des semaines que la rumeur bruisse, d'Abidjan à Ouagadougou, s'exclame Jeune Afrique . Et si, huit ans après avoir été chassé du pouvoir par ses compatriotes, Blaise Compaoré était bientôt de retour chez lui, au Burkina Faso ? Ce scénario encore improbable il y a quelques mois doit se concrétiser dans les heures à venir. 'Le principe d'un retour est acquis. Reste maintenant à peaufiner les dernières modalités', glisse un proche collaborateur de l'ex-président », interrogé par le site panafricain. Le Monde Afrique relève pour sa part que « le gouvernement du Burkina Faso a confirmé, hier, que l'ancien président Blaise Compaoré était attendu à Ouagadougou demain vendredi pour une réunion d'anciens chefs d'Etat afin d''accélérer la réconciliation'. Mais, s'interroge Le Monde Afrique, pourra-t-il vraiment fouler le sol burkinabé en homme libre ? Le 6 avril dernier, Blaise Compaoré avait été condamné par contumace au Burkina Faso à la prison à perpétuité pour son rôle dans l'assassinat de son prédécesseur Thomas Sankara, lors du coup d'Etat qui l'avait porté au pouvoir en 1987. » Quid du dossier judiciaire ? En effet, s'interroge Le Pays à Ouaga, « quid de son dossier judiciaire, quand on sait qu'il est sous le coup d'une condamnation à perpète par la Justice militaire ? S'achemine-t-on vers une grâce ? Comment cela sera-t-il accueilli par l'opinion nationale ? (…) Quelle forme prendra ce retour au bercail quand on sait que les Burkinabè restent encore divisés sur le sujet ? Est-ce que ce sera un retour en fanfare ou bien le voudra-t-on aussi sobre que possible, histoire de ménager certaines susceptibilités ? Toujours est-il que la question de la Justice reste en la matière, éminemment importante, si l'on ne veut pas créer de précédent dangereux. C'est pourquoi les autorités de la transition gagneraient à agir avec tact, estime Le Pays, pour que ce retour au bercail de Blaise Compaoré, que l'on peut aisément situer dans le cadre de la réconciliation nationale, contribue plus à rapprocher les Burkinabè qu'à les diviser. » Petites combines ? Pour L'Observateur Paalga, tout a été arrangé au préalable… « Certainement (le chef de la junte, le colonel) Sandaogo Damiba a-t-il pris des engagements pour que Blaise puisse revenir et repartir sans être inquiété, et il s'en donnera les moyens. Mais il faut craindre que le conclave de Kosyam, censé contribuer à la réconciliation nationale, ne vienne au contraire nous en éloigner un peu, estime le journal. Ce que beaucoup de gens craignent également dans ces retrouvailles, ce sont ces petites combines entre ex. Un entre-soi politique qui n'aura pas d'impact réel sur la cohésion sociale et le vivre-ensemble dont nous avons tant besoin en ce moment. » Le quotidien Aujourd'hui s'interroge en écho : « la réconciliation, oui, mais par où commencer ? où aller ? Doit-on enjamber la justice pour se réconcilier ? » Tshisekedi-Kagame : quelles avancées ? A la Une également, la rencontre Tshisekedi-Kagame hier à Luanda… « Vers un accord de cessez-le feu », s'exclame Le Nouvel Observateur à Kinshasa. « Même si les observateurs ne notent pas de grande avancées, pointe le journal, il y a lieu de noter que ce sommet de Luanda s'est terminé hier par une annonce importante. Les présidents congolais et rwandais ont convenu de créer un mécanisme ad hoc pour observer la cessation des hostilités entre les deux pays, qui sera dirigé par un général des forces armées angolaises. » C'est le « grand flou », note pour sa part Afrikarabia, site spécialisé sur la RDC. « Un cessez-le-feu, une feuille de route, des déclarations de bonnes intentions… mais aucun détail n'a été donné sur les modalités de la désescalade actée par les présidents Tshisekedi et Kagame. Aucun communiqué final n'a été publié, et la seule vertu de cette rencontre semble avoir été de remettre autour de la table les présidents congolais et rwandais alors que la rébellion du M23 et l'armée congolaise continuent de s'affronter au Nord-Kivu. » Et puis, autre problème, note encore Afrikarabia, « fin mai, le président congolais avait qualifié le M23 de +groupe terroriste+, espérant ainsi faire bouger la communauté internationale, et particulièrement les Etats-Unis. Personne n'a bougé, et en cas d'ouverture de nouveau round de négociations avec le M23, il va maintenant falloir expliquer à l'opinion publique congolaise pourquoi on accepte de négocier avec des +terroristes+. Un difficile changement de pied qu'il faudra justifier. »

Journal de l'Afrique
Le Burkina Faso confirme que l'ex-président Compaoré est "attendu" d'ici la fin de la semaine

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Jul 6, 2022 14:30


L'ex-président burkinabè Blaise Compaoré, en exil en Côte d'Ivoire depuis son renversement en 2014 par une insurrection populaire, est "attendu" à Ouagadougou pour participer "d'ici la fin de la semaine", a déclaré mercredi le porte-parole du gouvernement. Une rencontre importante entre les anciens chefs d'État du Burkina Faso encore en vie sera organisée "dans le but d'accélérer la question de la réconciliation". Les détails de notre correspondant Abdoulaye Barry.

Appels sur l'actualité
Vos questions d'actualité: Soudan du Sud, Ukraine, Compaoré

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Apr 7, 2022 19:30


Tous les jours, les journalistes et correspondants de RFI ainsi que des spécialistes répondent à vos questions sur l'actualité. Ce matin :  Burkina Faso: Blaise Compaoré condamné à la perpétuité. Par Guillaume Thibault, journaliste au service Afrique de RFI. Ukraine: comment enquêter sur le massacre à Boutcha ? Par Bénédicte Jeannerod, directrice France d'Human Rights Watch. Soudan du Sud: signature d'un accord militaire. Par Roland Marchal, chercheur au CNRS, basé à Sciences Po Paris, spécialiste de l'Afrique de l'Est.   * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu

Appels sur l'actualité
[Vos réactions]: Procès Sankara: l'ex-président Compaoré condamné à la prison à vie

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Apr 7, 2022 20:00


35 ans après la mort de Thomas Sankara, l'ancien président Blaise Compaoré a été condamné à la prison à la perpétuité pour sa participation à l'assassinat du père de la révolution burkinabè. L'adjudant-chef Hyacinthe Kafando et le général Gilbert Diendéré ont également écopé de la prison à vie. Que vous inspire ce verdict ? Que retiendrez-vous de ce procès historique ? * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu

Invité Afrique
Burkina Faso: Eddie Komboïgo estime avoir la légitimité du CDP

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Dec 22, 2021 8:48


Au Burkina Faso, le CDP -le parti de l'ex-président Blaise Compaoré, fondé il y a 25 ans-, a tenu son congrès le week-end dernier, à Ouagadougou. Cette rencontre a mis au jour des divisions profondes au sein du parti. Des divisions entre l'aile « historique » et l'aile « futuriste ». Cette dernière est incarnée par Eddie Komboïgo, qui a été réélu pour un mandat de quatre ans comme président du Congrès pour la démocratie et le progrès. Pourquoi le CDP est-il divisé ? Comment Eddie Komboïgo va-t-il le réunir ? Et quelle place Blaise Compaoré a-t-il au sein du parti ? En ligne de Ouagadougou, Eddie Komboïgo répond aux questions de Bineta Diagne. RFI : Pourquoi avoir organisé un congrès le week-end dernier contre l'avis de Blaise Compaoré, l'autorité morale du parti ? Eddie Komboïgo :Nous n'avons pas tenu un congrès contre l'avis de Blaise Compaoré. Nous avons vu une lettre venant du président d'honneur demandant de reporter le congrès compte tenu de l'insécurité. Or, dans le même temps, le parti au pouvoir a convoqué son congrès, nous avons eu le Fespaco [Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou], nous avons eu une course cycliste, et nous sommes en train de le faire avant la fin du mois. Malheureusement, quelques camarades ont laissé le débarras à l'intérieur des organes et des instances du parti, on nous a assignés en justice. Ils ont eu gain de cause en instance, mais en appel, ils ont été déboutés. Et l'autorisation nous a été donnée de poursuivre le congrès et à la date des 18 et 19 a été arrêtée. Lors de ce congrès, Blaise Compaoré a été nommé président d'honneur du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), mais vous lui avez retiré toutes ses attributions. Pourquoi ? C'est d'un commun accord qu'en 2018, nous lui avons donné des attributions pour que, en cas de crise et en cas de problèmes, il nous aide à régler ces problèmes. Malheureusement, au lieu de régler les problèmes, nous avons reçu six lettres en un seul mois. Nous savons que ce n'est pas la manière de faire de l'homme. Et aujourd'hui, nous savons que le président d'honneur vit des situations assez difficiles, et nous avons eu le fort sentiment que des jeunes qui l'entourent usent abusivement de ces prérogatives pour nous envoyer des lettres que nous ne reconnaissons pas. En lui retirant ses attributions, Blaise Compaoré n'a plus forcément le droit de citer au sein du CDP ? Mais, si. Il est président d'honneur. Mais il n'a pas forcément son mot à dire ? Si. Il peut même m'appeler, je peux l'appeler, il peut me conseiller. Il peut conseiller également, toujours le CDP. Et puis, on avance. Donc, vous continuez de discuter tous les deux ? Je n'ai aucun problème avec le président Blaise Compaoré. Comment comptez-vous ressouder le CDP ? Nous avons tendu la main à ceux qui se sont trompés, qui ont laissé les organes et les instances du parti pour ester en justice. Mais, le congrès a estimé qu'ils sont allés très loin et a pris une décision de suspension de six mois, en leur disant, les portes sont toujours ouvertes. S'ils sont toujours d'accord, ils sont les bienvenus. Nous allons parler. Est-ce que vous ne craigniez pas que leur suspension pour ces six mois ne remette en question la légitimité de votre réélection à la tête du parti ? La légitimité, c'est le congrès qui la donne. J'ai été élu à l'unanimité des congressistes. Plus de mille personnes réunies dans une seule salle… Donc, pour vous, il n'y a pas de division au sein du parti ? …C'est ça qui donne et la légalité et la légitimité. Concrètement aujourd'hui, qu'est-ce qui vous oppose à ces sept vice-présidents ? Qu'est-ce qui vous pose problème avec ces co militants ? Je n'ai aucun problème avec ces sept vice-présidents que j'ai d'ailleurs nommés moi-même. Sauf que peut-être, ils ont pensé à un moment donné qu'ils pouvaient se liguer et chercher parmi eux un candidat qui soit à ma hauteur. Je ne l'ai pas trouvé, les congressistes non plus. Lors de ce congrès, il a été décidé qu'une commission va être mise en place pour réfléchir à un changement de nom et de logo du parti. Est-ce que c'est une manière pour vous d'exclure finalement l'historique du CDP ? Pas du tout. Nous avions dit qu'une commission technique serait mise en place pour faire une étude. Il s'agira de politologues, de sociologues et de psychologues pour voir si la dénomination convient toujours. Sinon voir ce qu'il faut ajouter au nom CDP ? Est-ce qu'il faut ajouter au logo quelques cigles pour que ces jeunes s'y retrouvent ou est-ce qu'il faut changer de nom ? C'est donc une étude qui peut prendre six mois à deux ans. ► À lire aussi : Burkina Faso: au congrès du CDP, Eddie Komboïgo rempile, Compaoré président d'honneur 

Radio Bullets
31 luglio 2021 - notiziario Africa

Radio Bullets

Play Episode Listen Later Jul 31, 2021 19:38


Burkina Faso: storica decisione, François Compaoré sarà estradato Guinea Equatoriale: arrestato un elicottero militare francese Madagascar: dopo l'arresto di due francesi per “pericolo alla sicurezza dello stato”, sentito l'arcivescovo della capitale Ciad: centinaia di presone protestano contro la giunta militare Coronavirus: l'Eritrea è l'unico Paese africano a rifiutare la vaccinazione Gabon: Parco Nazionale dichiarato Patrimonio dell'Umanità

Radio Bullets
31 luglio 2021 - notiziario Africa

Radio Bullets

Play Episode Listen Later Jul 31, 2021 19:38


Burkina Faso: storica decisione, François Compaoré sarà estradato Guinea Equatoriale: arrestato un elicottero militare francese Madagascar: dopo l'arresto di due francesi per “pericolo alla sicurezza dello stato”, sentito l'arcivescovo della capitale Ciad: centinaia di presone protestano contro la giunta militare Coronavirus: l'Eritrea è l'unico Paese africano a rifiutare la vaccinazione Gabon: Parco Nazionale dichiarato Patrimonio dell'Umanità

Appels sur l'actualité
Appels sur l'actualité - Vos questions d'actualité

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Jul 21, 2021 19:30


Tous les jours, les journalistes et correspondants de RFI ainsi que des spécialistes répondent à vos questions sur l'actualité. France : validation ou annulation du décret d'extradition de François Compaoré ? (Pierre Firtion) Haïti : nomination d'un nouveau gouvernement en contexte de crise (Jean-Marie Théodat) Inondations : les catastrophes naturelles peuvent-elles être prévenues ? (Stéphanie Bidault) Football : la FIFA envisage d'introduire de nouvelles règles (Alejandro Valente)   * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu

Appels sur l'actualité
Appels sur l'actualité - [Vos réactions] François Compaoré: le décret de son extradition sera-t-il annulé?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Jul 15, 2021 19:30


Mis en cause dans l'assassinat du journaliste Norbert Zongo en 1998, François Compaoré sera-t-il extradé vers le Burkina Faso ? Alors que le Conseil d'État français doit décider s'il annule ou maintient le décret d'extradition, les avocats du petit frère de l'ancien président affirment qu'en cas d'extradition, leur client ne bénéficiera pas d'un procès équitable et qu'il sera «tué en cellule».  Des accusations que n'apprécie pas le ministère de la Justice burkinabè. Vos réactions nous intéressent. Pour participer à l'émission, contactez-nous : * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays) Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu

Revue de presse Afrique
Revue de presse Afrique - À la Une : En Afrique du Sud, un fantôme du passé et des violences bien actuelles

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jul 13, 2021 4:25


Alors que des « manifestations » et « des troubles sanglants secouent le pays en son nom », nous apprend The Mail and Guardian, l'ex-président Jacob Zuma attend une nouvelle décision judiciaire. Audience virtuelle lundi 12 juillet à la Cour constitutionnelle sud-africaine, explique le Mail and Guardian, l'ancien chef de l'État souhaite voir annuler sa peine de 15 mois prononcée pour outrage. « 10 heures d'arguments, résume le Mail and Guardian, dominés par l'insistance de l'avocat de Jacob Zuma sur le fait que celui-ci s'est vu refuser ses droits constitutionnels ». Jugement finalement mis en délibéré, mais la violence qui règne depuis quatre jours maintenant s'est poursuivie dans le pays. Un « chaos », écrit The Citizen. Le journal analyse et voit ici « la combinaison de partisans pro-Zuma » qui ont d'abord enflammé les provinces du KwaZulu-Natal et celles du Gauteng, avec désormais l'exploitation de ce chaos par « des criminels ordinaires », « pour s'enrichir ». Mais The Citizen voit bien que ces émeutes sont surtout le résultat « d'un échec politique et économique. » L'appel au calme du président Et l'actuel président a lancé un appel au calme hier soir, lundi 12 juillet 2021. Un discours de Cyril Ramaphosa tenu « en lisant un prompteur – et encore une fois sans répondre aux questions des journalistes – un Ramaphosa visiblement désespéré », nous décrit le Mail and Guardian. Un discours dans lequel, rapporte le Sunday Times. Cyril Ramaphosa a promis « de déchaîner toute la puissance de l'État sur les pillards et les manifestants responsables d'incidents de plus en plus violents ». Le président a donc annoncé le déploiement de l'armée, apprend-on encore, il a promis de rétablir « le calme et l'ordre ». Réaction très remarquée ici de l'opposant Julius Malema, le chef des EFF, nous dit IOL. « Pas de soldats dans nos rues [...] nous avons besoins d'une solution politique a un problème politique » a-t-il écrit, menaçant de rejoindre les contestataires. Julius Malema a ainsi été critiqué pour son opportunisme, nous dit encore IOL. La presse burkinabè préoccupée par le sort de Francois Compaoré « Retour à la case prétoire pour François Compaoré », écrit L'Observateur Paalga. « En effet, hier, le frère cadet de l'ex-président Blaise Compaoré était devant le Conseil d'État à Paris. La plus haute juridiction de l'ordre administratif français devait examiner le décret d'extradition émis l'an passé contre celui qu'on appelait le "petit président", qui est inculpé d'"incitation à assassinat" dans l'affaire Norbert Zongo », explique L'Observateur. « Concrètement, cette audience consistait essentiellement à répondre à deux questions dont dépend l'avenir judiciaire de François Compaoré », à savoir « la demande d'extradition [de Ouagadougou] a-t-elle un but politique ? » et « le prévenu va-t-il bénéficier d'une procédure équitable devant les juridictions burkinabè ? ». L'Observateur nous explique que pour les conseils de François Compaoré, les réponses étaient : oui, il s'agit d'une affaire politique et non, pas d'équité. « Si François Compaoré est extradé, il sera tué en cellule », a déclaré l'avocat de l'intéressé. « Le Conseil d'État dispose maintenant de deux semaines pour rendre sa décision finale ». Pour autant, ça ne sera pas la fin de ce feuilleton judiciaire qui dure depuis quatre ans, prévient l'article, puisque les avocats de l'inculpé pourraient, en dernier recours, saisir la Cour européenne des droits de l'homme pour que le gouvernement français suspende le décret d'extradition. Au Sénégal, l'avion de la discorde… « Macky inaugure son bijou à polémiques... » À lire en Une de Walf Quotidien, un nouvel avion présidentiel confirme Seneweb, un A320 NEO de la compagnie Airbus et baptisé « Langue de Barbarie », rapporte le site internet. Le camp présidentiel explique qu'il faut y voir « une sorte d'hommage rendu au parc national de la Langue de Barbarie, qui est un cordon de sable entre deux flots : le fleuve Sénégal et l'océan Atlantique ». Mais un hommage qui passe mal nous dit Walf, notamment pour le collectif Nio Lank de la société civile : « Le président a un problème de priorités au moment où le pays manque de tout », estime-t-il. Critique également formulée par l'ancien premier ministre Abdoul Mbaye : « le prix de l'avion de Macky Sall suffit pour remplacer tous les abris provisoires en salles de classes », dénonce-t-il… Précision de Walf ici : le prix catalogue de l'appareil s'élève autour de 110 millions de dollars, soit quelque 59 milliards de francs CFA. « Paiement effectué en échéances, le dernier à la livraison, pour un contrat signé en juin 2019 » affirme le gouvernement. Et le premier trajet de ce nouvel avion est déjà connu. « Pour le vol inaugural de la Langue de Barbarie, le président de la République n'a pas choisi le long courrier », écrit Walf. C'est en effet la Mauritanie que Macky Sall a choisi pour « tester son coucou volant », où il rendra prochainement visite à son homologue.

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Revue de presse Afrique - À la Une: coup de balai ministériel au Burkina Faso

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Play Episode Listen Later Jul 1, 2021 4:13


« Le réaménagement ministériel tant attendu a donc eu lieu, s'exclame L'Observateur Paalga. Comme on s'en doutait depuis un certain temps, le ministre de la Défense, Chérif Sy, et son collègue de la Sécurité, Ousséni Compaoré, ont été remerciés et sont remplacés respectivement par le chef de l'État lui-même et celui qui était jusque-là le ministre délégué de l'Intégration africaine et des Burkinabè de l'extérieur, Maxime Koné. En les congédiant, le locataire de Kosyam satisfait ainsi à une partie des revendications de l'opposition et de l'opinion d'une manière générale, estime le quotidien ouagalais. […] Que les deux fraîchement déflatés soient les principaux responsables de la chienlit sécuritaire dans laquelle nous pataugeons ou juste de simples boucs émissaires, le chef de l'État n'avait pas vraiment d'autre choix que de faire sauter ces fusibles pour protéger toute la mécanique gouvernementale. » Toutefois, relève L'Observateur Paalga, « on aurait tort de penser que ces seules nominations suffiront à nous tirer d'affaire. C'est en effet tout le système de défense et de sécurité qui mérite d'être revu et corrigé en profondeur. De ce point de vue, c'est peut-être les premières décisions d'une série de mesures qui vont toucher les différents maillons de l'appareil sécuritaire, à commencer par le commandement. » Lire aussi : Burkina : remaniement gouvernemental, les ministres de la Défense et de la Sécurité limogés Vers une synergie d'actions ? En effet, renchérit Le Pays, « il ne faut pas se leurrer, le simple dégommage des titulaires de la Défense et de la Sécurité ne saurait, à lui seul, mettre fin, comme un coup de baguette magique, aux événements tragiques qui se multiplient à un rythme effréné dans notre pays. Certes, pour venir à bout du phénomène, les terroristes doivent être traqués, les réseaux détruits et les frontières étroitement surveillées, mais le tout militaire ne combat que les symptômes du problème, pas le problème lui-même. Il faudra donc compter davantage sur une synergie d'actions, estime Le Pays, et le président Kaboré doit apporter la preuve qu'il tient réellement le gouvernail en mettant fin à toutes les formes d'injustices et en se débarrassant de cette élite farfelue constituée de prévaricateurs invétérés et englués dans des scandales régulièrement dénoncés par la presse et les structures étatiques de contrôle. Sur ce point, conclut Le Pays, nous avons du chemin à faire, et c'est ce que l'opposition politique et certaines organisations de la société civile ont compris en maintenant leurs manifestations prévues pour les 3 et 4 juillet prochains […]. » La guerre ! En tout cas, « l'heure est grave, s'exclame le quotidien Aujourd'hui, le Burkina est en guerre et on espère qu'on ne va pas perdre du temps à des paperasseries administratives, à des réajustements inutiles et des bagarres byzantines ! Les temps sont comptés et le caractère exceptionnel des agressions dont sont victimes civils et Forces de défense et de sécurité commandent une réponse politique ferme, laquelle réponse ne peut être que militaire : la guerre contre le terrorisme ! » Covid-19 : le tourisme en Afrique encore impacté cette année À la Une également, le tourisme africain encore en berne cette année, en raison de la pandémie.  « L'heure n'est pas encore à la reprise pour le tourisme en Afrique », constate Jeune Afrique qui s'appuie sur les conclusions d'un rapport publié hier par la CNUCED, la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement. Selon ce rapport, « cette année 2021, le recul des arrivées de touristes internationaux va engendrer un manque à gagner pour le continent chiffré entre 170 et 253 milliards de dollars, selon les scénarios. Sans surprise, la région la plus touchée sera l'Afrique du Nord avec un recul de 78% des dépenses des visiteurs, synonyme d'une chute du produit intérieur brut entre 5 et 7,5%. Les auteurs du rapport, qui espèrent un retour à la normale en 2023, formulent trois conseils aux dirigeants des États pour enclencher la reprise, pointe Jeune Afrique. En premier lieu, ils mettent l'accent sur la nécessité d'accélérer la vaccination afin de surmonter les craintes de contamination des visiteurs étrangers. Ensuite, ils plaident pour un soutien aussi important que possible aux salariés du secteur, incluant le développement de formations. Enfin, ils appellent à mener une réflexion stratégique, soulignant que le tourisme africain ne sortira pas indemne de la pandémie. »

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Invité Afrique - Assassinat de T. Sankara: «Juridiquement, Blaise Compaoré peut être extradé vers le Burkina»

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Play Episode Listen Later Apr 26, 2021 5:03


Notre invité ce matin est l'avocat burkinabé Maître Guy Hervé Kam, l'avocat des familles de victimes, partie civile dans le dossier concernant l'assassinat de Thomas Sankara. Trente quatre ans après les faits, le dossier a été renvoyé le 13 avril dernier devant le tribunal militaire de Ouagadougou. L'ancien président Blaise Compaoré, qui fut le compagnon d'armes de Thomas Sankara, sera prochainement jugé avec 13 autres accusés, pour « complicité d'assassinat » et « attentat à la sûreté de l'État ». RFI : Maître Guy Hervé Kam, cette fois, vous n’avez plus de doute, le procès aura bel et bien lieu ? Maître Guy Hervé Kam : Oui, le procès aura bel et bien lieu. Nous attendons maintenant la date par le procureur du tribunal militaire. Que représente ce procès ? Pour nous, ce procès est un signal fort, qui montre que nul ne peut rester indéfiniment au-dessus de la loi. La décision de la chambre de contrôle, qui renvoie Blaise Compaoré et treize autres personnes à un jugement, ouvre aussi la voie de la réconciliation entre le peuple burkinabè et sa justice, d’une part, et entre le peuple burkinabè et son histoire, d’autre part. ►À écouter aussi : Appels sur l'actualité - [Vos réactions] Blaise Compaoré dans le viseur de la justice militaire au Burkina Faso Parmi les accusés figure l’ancien président Blaise Compaoré. Qu’est-ce qui lui est reproché, précisément ? Il est reproché à Blaise Compaoré, en réalité, d’être au cœur de la planification, de la conception et de l’exécution du coup d’État et l’instigateur de l’assassinat du président Sankara et de douze personnes qui étaient avec lui. Sur quoi s’appuie l’accusation ? L’accusation est renforcée par plusieurs éléments factuels. On sait d’où sont parties les armes, on sait avec précision la composition du commando mortel, d’où le commando est parti et à quelle heure. On sait avec précision dans quel véhicule, qui conduisait ce véhicule et l'on sait quelle était leur mission. Tous ces éléments renvoient à Blaise Compaoré. Pourquoi ? Parce que, quand vous prenez Hyacinthe Kafando, quand vous prenez le lieutenant Diendéré, à l’époque, ils étaient tous les adjoints de Blaise Compaoré. Le commando mortel est parti dans le véhicule de Blaise Compaoré et il ne peut pas ignorer… Heureusement pour le procès, beaucoup de personnes survivent encore et beaucoup ont estimé que Dieu leur avait donné l’occasion de pouvoir se vider de cette charge, avant de mourir. Donc les gens ont parlé et nous pensons que ce procès sera l’occasion de faire ressortir, enfin, la vérité. Blaise Compaoré a toujours nié son implication… Vous savez, devant le juge on n’a pas besoin de l’aveu pour établir la culpabilité de quelqu’un qui est poursuivi. D’ailleurs, dans nos systèmes juridiques, l’aveu n’est pas considéré comme une preuve. La preuve résulte des éléments matériels ou, en tout cas, des témoignages accrédités par des éléments matériels. Et dans ce dossier, le plus important ce n’est pas, d’ailleurs, ce que les personnes accusées vont dire pour faire la vérité judiciaire. Le plus important, c'est que la vérité judiciaire résulte de faits qui les accablent. Mais vous souhaitez que Blaise Compaoré soit là ? Absolument, pour que - pour une fois - il puisse dire clairement au peuple burkinabè ce qu’il a fait dans cette affaire. Vous savez, je pense que Blaise Compaoré a, là, une occasion en or de prendre lui-même sa responsabilité. Vous savez bien que Blaise Compaoré vit à Abidjan, depuis l’insurrection populaire qui l’a chassé du pouvoir, il a pris la nationalité ivoirienne pour se protéger… Est-il possible qu’il soit tout de même extradé ? Sur le plan juridique, il existe un accord de coopération en matière d’extradition entre nos deux pays et donc Blaise Compaoré peut tout à fait être extradé, même s’il est de nationalité ivoirienne. Ceci étant, nous pensons que les fugitifs burkinabè, avec à la tête le président Compaoré, sont bien protégés par la Côte d’Ivoire. C’est pour cela que nous pensons qu’il est de la responsabilité politique du président Ouattara et de la Côte d’Ivoire de comprendre les attentes du peuple burkinabè, en permettant tout simplement d’extrader le président Compaoré. Parce que c’est lui - le président Compaoré - qui détient la grande clé de ce procès. Un processus de réconciliation est engagé au Burkina Faso. Un grand forum devrait se tenir cette année à Ouagadougou. Faut-il imaginer une condamnation suivie d’une amnistie dans la foulée ? On ne présage pas du tout d’une condamnation, parce que jusqu’à présent, Blaise Compaoré n’est pas condamné, il est présumé innocent. Mais ceci étant, même si les faits ont conclu à une éventuelle condamnation, nous ne sommes pas prêts à imaginer que ce procès puisse être organisé et qu’ensuite Blaise Compaoré puisse bénéficier d’une amnistie, alors même qu’il n’a pas daigné venir se présenter devant le juge. Je pense que les conditions de bénéfice de la grâce présidentielle ou de l’amnistie, seraient déjà, pour Blaise Compaoré, de faire un premier pas, de venir lui-même comparaître et de dire la vérité au peuple burkinabè. Le reste pourra s’apprécier à ce moment-là. ►À lire aussi : Webdoc - Qui a fait tuer Thomas Sankara ?

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Revue de presse Afrique - À la Une : Blaise Compaoré mis en accusation dans l’assassinat de Thomas Sankara

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Play Episode Listen Later Apr 14, 2021 4:07


L’ancien président burkinabè, en exil en Côte d’Ivoire, sera jugé pour « complicité » dans l’assassinat de Thomas Sankara. La date du procès n’a pas encore été fixée, mais le dossier a été renvoyé devant le tribunal militaire de Ouagadougou et les charges confirmées. 34 ans après l’assassinat de Thomas Sankara, le 15 octobre 1987, et de 12 de ses compagnons lors du coup d’État qui avait porté Blaise Compaoré au pouvoir, l’ex-président et 13 de ses coaccusés sont renvoyés devant les juges, dont 4 de ses gardes du corps de l’époque, directement accusés d’assassinat. En fait, rappelleLe Pays à Ouagadougou, « le dossier Thomas Sankara n’aurait jamais enregistré pareils progrès sur le plan judiciaire si, devenu impopulaire au fil des ans, le régime de Blaise Compaoré n’avait pas réussi à faire l’unanimité contre lui, dans sa volonté de réviser l’article 37 de la Constitution. La suite, on la connaît. Car, acculé par une rue en colère, Blaise Compaoré a fini par larguer les amarres le 31 octobre 2014 pour se réfugier à Abidjan, en Côte d’Ivoire et cela, sous les lazzis et quolibets de tout un peuple. Depuis, les langues avaient commencé à se délier ; toute chose qui a permis d’aboutir aux résultats que l’on sait. Donc, pointe Le Pays, pour une victoire d’étape, c’en est une pour la famille Sankara et ses avocats qui n’attendent désormais que l’ouverture du procès pour savoir ce qui s’est exactement passé le 15 octobre 1987. Qui a tué Sankara ? Qui a commandité sa mort ? Et à quelles fins ? » Sur fond de réconciliation nationale… « Les calendriers politique et judiciaire sont en train de s’entrechoquer », constate L’Observateur Paalga. « Cette mise en accusation intervient en effet au moment où la réconciliation nationale est dans l’air du temps. Le président réélu, Roch Marc Christian Kaboré, en a fait une des priorités de son dernier quinquennat. Il a même nommé un ministre ad hoc en la personne de Zéphirin Diabré qui multiplie, depuis, les consultations tous azimuts. Et plus que jamais, le retour des exilés, notamment le premier d’entre eux, Blaise Compaoré, est au centre de la polémique. » Compaoré doit s’expliquer en personne Pour le quotidienAujourd’hui, Blaise Compaoré doit rendre des comptes, en personne… « Il devra expliquer aux Burkinabè, non plus par médias étrangers interposés, mais directement face au peuple, matérialisé par sa justice, pourquoi une amitié fusionnelle s’est dénouée aussi tragiquement un après-midi. Pourquoi et qui a décidé de mettre fin à l’élan de la révolution burkinabè (…). Qui a ordonné le régicide du 15 octobre (…). C’est après avoir levé le voile sur toutes ces zones d’ombre et après avoir obéi à ce que la justice aura conclu sur sa culpabilité ou son innocence, que le chapitre du pardon, le véritable enjeu de la réconciliation, pourra être ouvert. » Tout cela, bien sûr, relève encore Aujourd’hui, « à condition que Blaise daigne bien venir au Burkina. Fait-il confiance à la justice de son pays ? N’a-t-il pas peur qu’il y ait une justice des vainqueurs ? (…) Seule certitude, les Burkinabè veulent tourner la page de toutes ces années sombres (…). » Tous les mystères levés ? Reste que « l’engrenage n’a certainement pas fini d’être démonté, relève le site d’information WakatSéra, car, malgré le déclassement de certains documents, des pans entiers de ce dossier pourraient demeurer un mystère, pour raison d’État. Autre détail, et pas des moindres, c’est la question de la présence de Blaise Compaoré, pointe également le site burkinabé (…). La Côte d’Ivoire lâchera-t-elle un de ses ressortissants ? La présence de l’ancien facilitateur dans la crise politique ivoirienne de 2010, à la barre du tribunal militaire de Ouagadougou, est loin d’être acquise. » En tout cas, conclut WakatSéra, « l’affaire Thomas Sankara, si elle aboutit, permettra, sans doute, à la famille de l’illustre défunt et celles de ses 12 compagnons de connaître enfin la vérité sur les auteurs et peut-être les commanditaires de la basse besogne. Question : quel sera l’impact de ce jugement sur le processus de réconciliation, dans lequel, qu’on le veuille ou non, ce dossier tient une place importante ? En tout cas, si le capitaine est bien mort le 15 octobre 1987, Thomas Sankara, lui, refuse de mourir dans les esprits des révolutionnaires, où, il reste immortel, même s’il n’était pas un saint. »

Imprensa Semanal
Imprensa Semanal - Presidente reeleito do Burkina Faso, Roch Kaboré, quer reconciliação nacional

Imprensa Semanal

Play Episode Listen Later Nov 27, 2020 1:12


Vencedor das eleições presidenciais logo na primeira volta, com mais de 57% dos votos, o Presidente do Burkina Faso, Roch Kaboré, que poderá não ter uma maioria absoluta nas legislativas lança um apelo à reconciliação nacional.   O Presidente do Burkina Faso, Roch Kaboré, que poderá não ter uma maioria absoluta nas legislativas lança um apelo à reconciliação nacional.  A reconciliação nacional é primordial, considerou, Achile Tapsoba, director-adjunto de campanha do candidato presidencial, Eddie Komboïgo. Rapidamente, Clément Sawadogo, 1° vice-presidente do partido presidencial, MPP e porta-voz, do chefe de Estado reeleito, Kaboré,  precisou que essa reconciliação se fará porque o presidente prometeu realizar uma conferência nesse sentido.  Mas é uma equação complexa pois o antigo Presidente, Blaise Compaoré, deposto em 2014, por uma revolta, divide a população sobre o seu regresso ao país.  "A questão não se esgota na pessoa de Blaise Compaoré, porque é preciso não esquecer que houve tumultos, mortes, e portanto, não é apenas um simples arranjo de regresso de Compaoré", sublinhou, ainda Clément Clément Sawadogo, porta-voz presidencial. Mas do lado da equipa do candidato Komboïgo, que ficou em 2° lugar nas presidenciais, com mais de 15% dos votos, é verdade que a "reconciliação não se restringe à figura de Compaoré, mas não poderá ser feita sem a sua contribuição. A ver vamos!  

Invité Afrique
Invité Afrique - «Sur les plans politiques, sécuritaires, économiques et sociales, le Burkina s'enfonce dans les enfers»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Nov 16, 2020 7:15


Au Burkina Faso, la campagne bat son plein en vue de la présidentielle et des législatives de dimanche prochain. Pour la présidentielle, treize candidats sont en lice, dont le président sortant, Roch Marc Christian Kaboré. Pour la première fois depuis la chute de Blaise Compaoré, il y a six ans, l'ex-parti au pouvoir CDP - Congrès pour la Démocratie et le Progrès - est en mesure de présenter un candidat. C'est l'universitaire et expert financier Eddie Komboïgo. Il ne cache pas sa proximité avec l'ex-président Compaoré, qui vit en exil en Côte d'Ivoire.

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Invité Afrique - Libération des otages au Mali: quel rôle pour Moustapha Chafi, ex-conseiller de Compaoré?

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Oct 22, 2020 11:34


Qui a négocié la libération de 4 otages, dont Soumaïla Cissé et Sophie Pétronin, il y a deux semaines au Nord-Mali ? Parmi les noms qui circulent, il y a le Mauritanien Moustapha Chafi, qui a été longtemps le conseiller spécial du Président burkinabè Blaise Compaoré. Dimanche dernier, après 11 ans d'exil, Moustapha Chafi est rentré dans son pays. À cette occasion, il livre quelques confidences sur son travail de négociateur. En ligne de Nouakchott, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. Rfi : Moustapha Ould Limam Chafi, est-ce que vous êtes content d’être rentré au pays après une si longue absence ? Moustapha Ould Limam Chafi : Oui, je ne peux que me réjouir de rentrer au pays. Je suis très, très content. J’ai reçu tout le gotha national du pays. J’ai reçu la visite de l’ancien chef d’État Mohamed Khouna Ould Haidalla, de députés, des chefs des communautés tribales, régionales… Et j’envisage, aujourd’hui - s’il plaît à Dieu -, d’aller me recueillir sur les tombes de mes parents, mon père, ma mère. Moustapha Ould Limam Chafi, vous êtes connu depuis plus de dix ans pour votre rôle dans les libérations d’otages au Sahel. Pourquoi êtes-vous arrivé à obtenir des libérations là où les autres n’y arrivaient pas toujours ? Peut-être que j’ai utilisé plus de tact que les autres. Vous savez, quand vous accomplissez de telles missions qui ne sont pas du tout faciles, vous prenez beaucoup de risques. Il faut savoir s’adresser aux uns et aux autres, savoir comment poser les problèmes. Peut-être que j’ai trouvé les mots appropriés pour pouvoir convaincre en faveur de la libération de ces otages. Vous parlez arabe, bien sûr, mais vous parlez aussi tamasheq, vous parlez haoussa - vous parlez beaucoup de langues - djerma… Donc tout cela doit beaucoup aider, non ? Oui, parce qu’en réalité je suis ouest-africain. A l’heure de la prière, vous êtes ensemble - les ravisseurs et vous -, et vous priez ensemble, j’imagine, non ? C’est tout à fait normal. Je suis d’abord un musulman. Je prie à tout moment, à toutes les heures de prière. Vous ne pouvez pas être avec les gens au moment de la prière et ne pas prier pas ensemble. Pour aider à la libération de Soumaïla Cissé, de Sophie Pétronin et des deux otages italiens, il y a quelques jours, Jeune Afrique a révélé au début de ce mois que vous avez offert vos services au président IBK dès le mois de mars dernier. Quelle a été la bonne formule que vous avez trouvée pour négocier ? Contrairement à ce qui a été écrit, je n’ai jamais offert mes services. Le Premier ministre malien et moi, nous n’avons jamais parlé. J’ai été contacté par un homme d’affaires qui souhaitait aider à la libération de Soumaïla Cissé. J’ai recommandé des personnes qui étaient bien introduites et qui pouvaient aider à cette libération. Mais je n’ai joué aucun rôle. Jeune Afrique précise que vous avez conseillé au président et au Premier ministre maliens de passer par les services d’un Arabe de l’ancien groupe Mujao, Chérif Ould Attaher. Est-ce qu’il a été efficace dans ces négociations ? Je ne peux pas vous dire. Mais dans tous les cas, on se réjouit que les négociations aient abouti et personnellement je n’ai joué aucun rôle. Je vous demande peut-être un seul nom, à me confirmer ou non, parmi les intermédiaires qui auraient été contactés par vos soins. C’est le Touareg Sedane Ag Hita [commanditaire présumé de l’enlèvement et de l’assassinat des deux reporters de Rfi Ghislaine Dupont et Claude Verlon, le 2 novembre 2013 à Kidal]. Est-ce que vous confirmez ? Non, je ne confirme pas. Mais vous ne démentez pas non plus… Non, non, je n’ai jamais recommandé Sedane, non. Vous n’avez jamais recommandé Sedane Ag Hita dans la négociation ? Non, non… Est-ce que les jihadistes qui ont organisé les attentats terroristes de 2016 à Grand-Bassam et à Ouagadougou ont fait partie des gens qui ont été libérés au début de ce mois ? Je ne peux pas savoir, je ne sais pas. Je n’ai pas vu la liste de ceux qui ont été libérés, donc je ne peux pas savoir. Ce sont les services maliens, les autorités maliennes, qui peuvent vous confirmer qui a été ou non libéré. Mais est-ce que quelquefois les contreparties ne sont pas trop élevées ? Certainement, mais je n’aime pas trop m’étendre sur ce sujet, parce que ce sont des décisions souveraines de certains États, qui sont motivées par des raisons humanitaires. Seuls les États savent pourquoi ils ont accepté ces conditions. Je n’aime pas trop m’étendre sur ces décisions souveraines des États. Est-ce qu’à force de parler avec les ravisseurs, vous êtes devenu un ami de certains jihadistes ? Je n’ai jamais été ami d’aucun jihadiste, jamais. Mais vous avez bien connu Abou Zeïd, par exemple ? Bien connu, non. Je ne l’ai pas bien connu, mais je l’ai rencontré dans le cadre des discussions, des négociations… C’est tout. Et quel souvenir vous en gardez ? Je garde le souvenir d’un homme très dur, très difficile aussi dans les discussions. Très, très difficile… Et un homme que vous connaissez bien aussi, c’est Iyad Ag Ghali, qui lui, est toujours vivant. Oui. Quelle appréciation vous portez sur lui ? Je n’ai pas d’appréciation particulière sur Iyad Ag Ghali. Vous pensez que l’on peut négocier avec lui ou pas ? Je ne sais pas. Je ne sais pas dans quelles prédispositions il est. Je ne peux pas dire. Est-ce que vous avez été surpris par la mort d’Abdelmalek Droukdel ? C’était en juin dernier, au nord du Mali, à la suite d’une opération franco-américaine… Je n’ai pas été surpris. On n’est jamais surpris par la mort de ces responsables de groupes, parce que ce sont des gens qui ont fait le choix d’aller vers la mort, donc c’est leur destin. Malheureusement, c’est leur choix et donc ce n’est pas une surprise. On choisit de se sacrifier, d’aller vers la mort, donc on n’est jamais surpris. Au contraire, plus ils survivent, plus on est surpris.

Santé !
Le coronavirus, au Mali

Santé !

Play Episode Listen Later May 18, 2020 24:42


Saison 2, épisode spécial #4 : Le coronavirus au Mali. Paroles de soignants. Depuis le début de l'épidémie, la terre entière met à l'honneur ses professionnels de santé. Alors, nous nous sommes demandées : Comment les soignants vivent ce quotidien et gèrent-ils l'afflux de patients ailleurs qu'en France ? Comment leur pays s'est-il organisé pour faire face à cette crise sanitaire ? Qu'est-ce qui est différent par rapport à la lutte française ? On pose nos valises (virtuelles bien sûr) aux 4 coins du Monde. Et on rencontre des soignants francophones qui nous parlent de la situation dans leur pays. Pour cette 3ème escale, rendez-vous au Mali. Nous donnons la parole à 2 soignants : Dr Compaoré, coordinateur médical de Médecins Sans Frontières, section française au Mali, M.Traoré, infirmier et responsable des soins infirmiers section COVID au sein du Centre Hospitalier de Bamako. Tous deux nous expliquent les mesures et actions mises en place par le ministère de la santé malien et Médecins Sans Frontières pour faire face au COVID-19. Bonne écoute ! ⁠Merci à Nathan Marécaux pour l'aide au montage. Ainsi qu'à Bastien Marécaux pour le visuel. Merci à @10deDer pour la musique.

Se un ribelle spento
Se un ribelle spento 2: Thomas Sankara

Se un ribelle spento

Play Episode Listen Later Mar 2, 2020 28:28


Ci sono tredici tombe nel cimitero di Dagnoën, alla periferia di Ouagadougou, in Burkina Faso. Sono quelle di Thomas Sankara e i suoi dodici uomini, uccisi nel colpo di stato di Compaoré del 1987. Nessuno sa esattamente come sia morto Thomas Sankara, ci sono almeno due ricostruzioni del suo omicidio. Certamente la responsabilità, se non materiale almeno politica, è di Blaise Compaoré, suo ex compagno d'armi e successivo presidente del Burkina Faso. Sankara viene ucciso, oltre che per la sete di potere del suo ex compagno, anche per le sue coraggiose scelte di politica estera: il rifiuto di pagare il debito estero, il tentativo di rendere il Burkina Faso autosufficiente e libero da importazioni forzate, la campagna di prevenzione dell'AIDS attraverso l'utilizzo di contraccettivi sono solo alcune delle misure che prevedeva l'agenda di governo. Ogni militare senza una formazione politica è un potenziale assassino. Intraprende la carriera militare, e nonostante i governi militari gli chiedano di partecipare al governo per risollevare il consenso, Thomas Sankara è un personaggio scomodo. Viene incarcerato due volte, fino alla liberazione definitiva e alla nomina di presidente dell'Alto Volta il 4 agosto 1983. Tra le misure messe in campo durante la sua presidenza troviamo il lavoro per far raggiungere alla donna la piena partecipazione alla vita pubblica e governativa, l'abolizione della poligamia e dell'infibulazione, l'attenzione all'ambiente e la lotta contro la desertificazione, la creazione di scuole e l'aumento dell'alfabetizzazione. “Non possiamo rimborsare il debito perché non abbiamo di che pagare. Non possiamo rimborsare il debito perché non ne siamo responsabili. Non possiamo pagare il debito perché sono gli altri che hanno nei nostri confronti un debito che le più grandi ricchezze non potrebbero mai pagare, cioè il debito di sangue. È il nostro sangue che è stato versato”. Queste riforme, estremamente innovative per un paese africano degli anni Ottanta, verranno quasi tutte annullate alla morte di Sankara con la salita al potere di Blaise Compaoré. Se un ribelle spento passa il testimone, siamo pronti a prenderlo?

Canada and the World Podcast
Peacekeeping, Mining and Security in the Sahel Region

Canada and the World Podcast

Play Episode Listen Later Mar 29, 2019 26:41


Is there peace to keep in Mali? This episode looks at the complex political, economic and security landscape in Mali and the Sahel region as a whole. What do Canada’s 250 troops contribute to the peacekeeping mission? Is it enough? Is the Canadian government reflecting enough on the actions and potential impact Canadian mining companies have there? Three junior scholars — all experts on various Africa-related topics — join Bessma Momani to talk about the angles less heard when it comes to West Africa (including the cheerier topic of African cinema!). Our host Bessma Momani is professor at the Balsillie School of International Affairs and University of Waterloo and a senior fellow at the Centre for International Governance Innovation. She’s also a non-resident senior fellow at the Stimson Center in Washington, D.C. and a Fulbright Scholar. She has been non-resident senior fellow at the Brookings Institution in Washington, D.C. and a 2015 Fellow at the Pierre Elliott Trudeau Foundation. She’s a frequent analyst and expert on international affairs in Canadian and global media. This week's guests Ousmane Aly Diallo is a Ph.D. candidate and a doctoral fellow at the Balsillie School of International Affairs, Wilfrid Laurier University. His dissertation thesis focuses on the crisis in Mali (2012-) and its impact on security governance in West Africa and the understanding of ‘regions’ by security actors. Ousmane is also part of a multi-year research project on the influence of the informal economy on the patterns of political violence, and in the behaviours of non-state armed groups in Northern Mali. Nadège Compaoré is a Balsillie School of International Affairs (BSIA) Postdoctoral Fellow at the University of Waterloo. Prior to BSIA, she was a Research Analyst at the Canadian Institute for Advanced Research and a Social Sciences and Humanities Research Council of Canada (SSHRC) Postdoctoral Fellow in the Department of Social Science at York University. Her work lies at the intersection of international relations, global political economy and international law scholarships, which guide her analysis of global and regional governance measures targeting the oil, gas and mining industries in Africa. Abdiasis Issa is a Ph.D. candidate, Global Governance program, at the Balsillie School of International Affairs, Wilfrid Laurier University. Abdi specializes in international security, regionalism and African development. Canada and The World is produced and edited by Matthew Markudis.

Black History Podcast
Thomas Sankara - The African Che Guevara

Black History Podcast

Play Episode Listen Later Jan 11, 2016 47:31


Burkina Faso is a landlocked country in West Africa surrounded by six (6) countries. As of 2014 the population of the country hovered just over 17.3 million. Not a tiny country, but definitely not very large either. Originally known as the Republic of Upper Volta, Sankara renamed the country “Burkina Faso” in August of 1984. Thomas Isidore Noél Sankara was born December 21, 1949 in Yako, Burkina Faso as the son of Marguerite Sankara and Sambo Joseph Sankara. In high school, Sankara attended basic military training, and in 1966, he began his military career at the age of 19. Sankara was originally trained as a pilot in the Upper Volta Air Force. During this time, Sankara immersed himself in the works of Karl Marx and Vladmir Lenin. He would go on to become a very popular figure in the capital city, and his charisma would surely serve him well. Sankara wasn’t just a military figure, he was also a pretty good guitarist, and played in a band call “Tout-å-Coup Jazz”; and his vehicle of choice was a motorcycle. The military career, accolades, honors, and private passions would serve to make Sankara a very influential image that would be admired by many. Sankara would become military commander of the Commando Training Center in 1976; and in the same year met a man named Blaise Compaoré in Morocco. In November 1982, a political coup brought Major-Doctor Jean-Baptiste Ouédraogo to power, and Sankara was asked to serve as Prime Minister in January 1983. This position allowed him an entry into the realm of international politics and a chance to meet with other leaders of the non-aligned movement including Fidel Castro [of Cuba], Samora Machel [of Mozambique] and Maurice Bishop [of Granada]. On August 4, 1983 a coup d’etat supported by Libya, would result in the formation of the National Council of the Revolution and rise Sankara to President of the country at the age of only 33. Sankara viewed himself as a revolutionary and was inspired by the examples set by Fidel Castro in Cuba, Che Guevara and Ghana’s military leader Jerry Rawlings. As President, Sankara promoted the “Democratic and Popular Revolution” with the ideology of the Revolution, as defined by Sankara, to be anti-imperialist. Sankara’s primary policies were directed at fighting corruption, reforestation, averting famine, and re-shifting political focuses to make education and health real priorities. On the first anniversary of his presidency, Sankara took the bold move of renaming the country from Upper Volta to Burkina Faso, which in the two major languages of the country, Moré and Djula, means “the land of upright people”. Sankara stripped away much of the powers that tribal chiefs held in the country. This act actually served a dual purpose for the country; first, it created an average higher standard of living for the average Burkinabe; and second, it created the most optimal situation to encourage Burkina Faso into food self-sufficiency. Sankara would be quoted as saying: “Our country produces enough to feed us all. Alas, for lack of organization, we are forced to beg for food aid. It’s this aid that instills in our spirits the attitude of beggars.” Burkina Faso reached not only food sufficiency, but had actually reached a food surplus. Sankara launched mass vaccination programs all in an attempt to eradicate the country of polio, meningitis and measles as well. In one week alone, in the country of 17 million, 2.5 million Burkinabé were vaccinated, getting acclaim from the World Health Organization. Sankara’s administration was also the first African government to publicly recognize the AIDS epidemic as a major threat to Africa. On a philosophical level, Guevera and Sankara were both Marxist revolutionaries, who believed that an armed revolution against imperialism and monopolized capitalism was the only way for mass progress. They both denounced financial neo-colonialism before the United Nations and held up agrarian land reform and literacy campaigns. On October 15, 1987, Thomas Sankara was killed by an armed group along with about twelve (12) other government officials in coup d’état organized by his former partner, Blaise Compaoré. Sankara’s body was dismembered and he was unceremoniously buried in an unmarked grave, while his widow and two (2) children fled the country. by the evening of the assassination, Compaoré was installed as the new president. . On December 22, 2015, so just mere 2 weeks ago; Al Jazeera ran an article that you can find relating that Burkina Faso had issued an international arrest warrant for Compaoré in connection with the murder of Thomas Sankara. Collections of Thomas Sankara’s speeches were published following his death, including Thomas Sankara Speaks: The Burkina Faso Revolution 1983-1987; Women’s Liberation and the African Freedom Struggle; and We are the Heirs of the World's Revolutions. On October 9th, Sankara gave a speech marking and honoring the 20th anniversary of Guevera’s execution. Just a mere week before his death, in the same speech for Guevara Thomas Sankara addressed his people and proclaimed, “while revolutionaries as individuals can be murdered, you cannot kill ideas.” Thomas Sankara belongs to the group of African leaders who wanted to give the continent in general and their countries in particular a new socio-political dimension. He was the hope of the African youth before being coldly murdered.

Update@Noon
Burkina Faso protesters set fire to parliament

Update@Noon

Play Episode Listen Later Oct 31, 2014 5:37


Several people were reported killed by gunfire in Burkina Faso yesterday, when thousands of protesters marched on the capital Ouagadougou, setting parliament buildings on fire. reports said protesters took over radio and television stations belonging to the state. Protesters also set fire to homes of several of President Compaoré's relatives and advisers, and to the offices of the governing party.For a closer look at this, AM Live host Sakina Kamwendo speaks to Willian Assanvo, Senior Researcher and the Institute for Security Studies in Dakar, Senegal.

CTBTO Spectrum Publication
CTBTO Spectrum September 2013

CTBTO Spectrum Publication

Play Episode Listen Later Sep 1, 2013


This 21st issue of Spectrum features an address by the President of Burkina Faso, Blaise Compaoré, who became the first head of state to address the CTBTO Preparatory Commission at its 40th Session on 13 June 2013. Compaoré shares his vision for peace and international security in a world without nuclear weapons, calling on those remaining States that have not yet signed or ratified the CTBT to do so in order that the Treaty can become legally binding. He also describes the usefulness of CTBTO monitoring data which “are of great importance in defining effective responses to natural risks and disasters.” As Co-Presidents of the Conference on Facilitating the Entry into Force of the CTBT at the UN Headquarters in New York on 27 September, Hungary’s Minister for Foreign Affairs, János Martonyi, and Indonesia’s Minister for Foreign Affairs, Marty M. Natalegawa, explain why the CTBT’s entry into force is of paramount importance. Outlining their priorities in promoting this objective, Martonyi calls on the remaining Annex 2 States, especially the United States, to ratify. Appealing to the United States as a NATO partner, he states that “ratification by the United States is in no way detrimental to NATO’s nuclear deterrent, but that it would, on the contrary, enhance global security.” Expressing his concern over the nuclear tests announced by North Korea in 2006, 2009 and 2013 which have exacerbated tensions in the region, Natalegawa says: “Such nuclear tests highlight the urgent need for the CTBT’s entry into force “ Iceland’s Minister for Foreign Affairs, Gunnar Bragi Sveinsson, maintains: ‘It is abundantly clear that all non-proliferation efforts are critical in tackling the threat of terrorists acquiring nuclear weapons. A fully ratified and implemented CTBT is an indispensable building block for these efforts.” He also highlights the potential use of CTBT monitoring data in helping to mitigate the effects of natural or man-made disasters, particularly in terms of monitoring volcanic eruptions, which he explains is of great interest to Iceland. This issue also features excerpts of keynote addresses made at the CTBT: Science and Technology 2013 Conference in Vienna, Austria, in June 2013. These include: former head of the International Atomic Energy Agency, Hans Blix; former U.S. Under Secretary of State for Arms Control and International Security Affairs, Ellen Tauscher; former Director of the Los Alamos National Laboratory, Siegfried Hecker; and Director for Strategic Affairs in the French Ministry of Defence, Michel Miraillet. The keynote speakers present a range of arguments as to why countries that have not yet ratified the CTBT should delay no longer. Miaki Ishii from Harvard University describes how the CTBTO’s seismic stations “serve unexpectedly well as powerful telescopes to view inside the Earth.” Detailed knowledge of the internal structure of the Earth is essential, she explains, for unravelling its dynamics and history. An article on ‘Joining forces to reduce radioxenon emissions’ highlights some of the recent collaboration between the CTBTO and radioisotope producers such as the Belgian-based Institute for Radioelements to achieve this goal. With preparations for the next Integrated Field Exercise in Jordan in 2014 well underway, Spectrum 21 features a photo story depicting ‘Build-Up Exercise III’ which took place in Hungary from 26 May to 7 June 2013. This exercise will simulate an on-site inspection almost in its entirety. Also on this theme, an article by the CTBTO’s Aled Rowlands describes the role of airborne imagery in an on-site inspection.