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D'après les archives des navires négriers, près de 100 000 habitants de l'actuelle Côte d'Ivoire furent envoyés de force vers les Antilles et l'Amérique au XVIIIe et XIXe siècles. Sur cette route de l'esclavage, les futurs déportés s'arrêtaient dans le village de Kanga-Nianzé pour se « purifier » dans une rivière avant le grand départ. De notre correspondant de retour de Tiassalé, C'est une incantation comme une prière « Le malheur derrière le bonheur devant ». Habillé de blanc, le visage barré de kaolin, Pascal se nettoie le front dans la rivière Bodo. Il en est l'un des gardiens. « Cet endroit est très sacré, avant, c'était une piste de commerce. Ces esclaves, de partout, ils arrivaient dans ce village, ils ont préféré les laver ainsi. C'est-à-dire, c'est le seul village où ils ont lavé les esclaves. C'est un bain purificatoire, de l'oubli. »L'eau de la Bodo était censée effacer la mémoire des esclaves. Un rituel et une étape sur le chemin de Cap-Lahou, point d'embarquement vers les Amériques. Kanga Nianzé est le premier site de traite négrière reconnu en Côte d'Ivoire. Une stèle y est dressée depuis 2017, entre la route et les bananeraies. Les visiteurs sont rares. Audrey est venue d'Abidjan, à 120 km de là. Elle n'avait jamais entendu parler de cette histoire : « Je suis venue, j'ai vu l'endroit ... Wow. Ça m'a touché parce que je me suis dit : "Mais en Côte d'Ivoire, il y a ce genre d'endroit où ils ont fait les travaux forcés, l'esclavage". Ça m'a fait bizarre, jusqu'à en avoir les larmes et la chair de poule. »Depuis 2016, la Côte d'Ivoire a intensifié la recherche pour cartographier les routes de l'esclavage. « Les itinéraires ont été identifiés, les ports d'embarquement, les auteurs, tous les acteurs », souligne Hélène Timpoko Kiénon-Kaboré, conseillère technique au ministère ivoirien de la Culture.Pour l'archéologue de formation, les fouilles doivent se poursuivre, notamment sur le littoral. Plus important pour elle, l'esclavage est aujourd'hui intégré dans les manuels scolaires. « L'État a fait introduire des titres comme les routes de la traite et puis les conséquences économiques, sociales et démographiques. C'est une histoire qui est très importante. C'est résister que de connaître, que de se souvenir. » Une autre stèle commémorative a été érigée à Lahou-Kpanda dans le sud de la Côte d'Ivoire. Elle attend son inauguration.À lire aussi[Reportage] La Côte d'Ivoire trace sa route de l'esclave
Charles Kaboré: "Il y a eu des hauts et des bas. Tout ce qui se passe en dehors ne doit pas les impacter"
Kabay Tamás a KABOR Somló Borbirtok borász/alapítótársa volt a vendégünk a Somlói borvidékről. A podcastünk a Hegyközségek Nemzeti Tanácsával (HNT) együttműködésben készült a egypoharte.hu kampány keretében.
AIK trummar vidare och JG är nyckeln - hur långt kan det bära? Peking öser vidare, på gott och ont. Värnamo blir första lag att doja tränare! Mjällbys mäktiga utveckling! Häckens nya talang med stort självförtroende och Boudah om Kaborés styrka och obryddheten kring positionerna! TuttoSvenskan görs i samarbete med:TV4 Play:Se Allsvenskan via vår dunderdeal med TV4 Play! Via vårt samarbete med TV4 Play streamar du Allsvenskan, Superettan, Serie A, La Liga, Landskamper, Svenska Cupen och MYCKET annat för 249kr/mån (ord 349kr). Ni har erbjudandet här: https://www.tv4play.se/kampanj/tuttoATG:Läs om våra senaste tankar gällande spel på: https://www.atg.se/tutto - 18 år gäller för spel och stödlinjen.se finns om du upplever minsta problematik med spelande.Après:Ny styrka för er som vill ha starkare Après än Extra Stong, Hypèr Strong som finns i smakerna Cola, Spritz, Lemon Curd och Ice Tea Peach. Ni hittar Après på apres.se eller på Preem, 7-Eleven, Pressbyrån, Willys, Ica och din lokala tobakskiosk. När ni är inne på hemsidan, glöm inte att signa upp på deras nyhetsbrev så ni inte missar släppen av deras grymma merch. Koden ”Tutto” ger som vanligt 15% rabatt. Detta är ett meddelande riktat till personer över 25 år som redan brukar nikotinprodukter. Produkten innehåller nikotin som är ett mycket beroendeframkallande ämne.Däckpartner:Sveriges största fristående däckkedja där alla verkstäder ägs av lokala entreprenörer! Sommaren närmar sig, och det börjar bli dags att tänka på att byta till sommardäck. Något som Däckpartner verkligen brinner för är säkerhet – både på vägen och för sina kunder. Vi ett erbjudande, koden ”SVENSKAN” för 10% rabatt på nya däck på deras e-handel! Stort tack till Däckpartner!Golf Gamebook: Gör din golf ännu roligare tillsammans med Golf Gamebook. En app där du har allt du behöver för att få ut det bästa av din golf, både på och utanför banan med enkelt scorekort och med live leaderboards blir rundorna både roligare och mer spännande för dig och dina vänner. Spela 20 olika spelformat, inklusive skins, matchspel samt flera lagvarianter som scramble och bästboll. Prova Gold-medlemskap gratis i 14 dagar och sen 599kr för ett helt år här: https://golfgamebook.go.link?adj_t=1nm4egxtTidskoder:00:00 Intro02:30 Värnamo09:53 Norrköping16:09 AIK29:40 Abdelrahman Boudah38:12 Hammarby43:02 Mjällby-Degerfors45:42 Herman Johansson56:10 Mer Mjällby1:00:39 Häcken1:08:36 Filip Öhman1:19:31 Göteborgsderbyt1:25:43 Avrundning Hosted on Acast. See acast.com/privacy for more information.
En Côte d'Ivoire, l'humour a la cote. Les spectacles affichent complet, ce qui donne envie à de nombreux jeunes tentés par une carrière artistique à s'essayer à l'art comique. Certains peuvent bénéficier de conseils et même de cours d'artistes établis. C'est le cas à Abidjan, où le comédien Kôrô Abou, figure emblématique de la scène humoristique ivoirienne, s'est donné pour mission de transmettre son savoir-faire. Depuis une vingtaine d'années, son académie forme les talents de demain. Nous sommes sur le plateau de la série culte Cour Commune, diffusée depuis plus de dix ans sur la chaîne nationale ivoirienne. Ce programme met en lumière la vie dans une cour commune typique d'Abidjan, où cohabitent des personnages issus des différentes ethnies de Côte d'Ivoire : Bétés, Baoulés, Malinkés. Mais ce qui retient l'attention, c'est que les comédiens sont presque tous issus de l'académie Koro Abou.Parmi eux, Aka N'Dri, qui incarne avec brio un vieil homme bété. Un rôle qu'il doit à l'expertise et à l'exigence de son mentor : « C'est Kôrô Abou qui m'a appris à être dans ce personnage, à parler comme les Bétés. Au début, je n'aimais pas ce rôle, je trouvais ça difficile. Mais il m'a dit : "Lékilé, tu vas jouer ça et tu vas y arriver". »Dans cette académie, les enseignements théoriques laissent vite place à la pratique. Écriture comique, stand-up, improvisation... Tout est mis en œuvre pour faire éclore les talents. « Il disait toujours ''le travail d'abord'' », se souvient Karidja Traoré, une des élèves de l'académie. Elle explique le travail de fond du fondateur des lieux : « Il nous montrait comment se placer sur scène, comment bouger face à une caméra sans être stressé. Aujourd'hui, je monte sur scène sans peur, même devant des milliers de personnes. »À lire aussiEn Côte d'Ivoire, une pièce de théâtre célèbre Samory Touré, résistant à la colonisationDes figures emblématiques de l'humour ivoirien issues de cette écoleDerrière ce projet ambitieux, il y a donc Dramé Abdrahmane, plus connu sous le nom de Kôrô Abou. Il encadre présentement une cinquantaine de jeunes. Du haut de ses 37 ans de carrière, il connaît les clés du succès : travail, discipline et passion.« Ceux qui sont intéressés par le domaine viennent s'inscrire. On fait du théâtre, de l'humour et de l'imitation. Mais tout dépend de ta volonté, de ta capacité à apprendre, et de l'amour pour cet art. Nous, on est là pour te coacher et faire de toi un produit que l'on peut vendre », confie-t-il.Après trois ans de formation, les élèves repartent diplômés, prêts à conquérir les scènes ivoiriennes et bien au-delà.À lire aussiL'humour, un art subtil qui rassemble les Ivoiriens [4/5]L'académie a vu naître des figures emblématiques de l'humour ivoirien, comme L'intellectuel Kaboré. Celui-ci assure : « Kôrô Abou m'a présenté à de nombreux réalisateurs et mécènes. Grâce à Dieu et à lui, je suis devenu ce que je suis aujourd'hui. C'est un grand homme de l'humour ivoirien. »Révélé dans les années 1990 grâce à l'émission Dimanche Passion, Kôrô Abou a su imposer son style. Aujourd'hui, il souhaite, à travers son académie, continuer à transformer la passion du rire de ces jeunes en une véritable vocation.À lire aussiCôte d'Ivoire: une pièce de théâtre sur les rôles assignés aux femmes et la parole qui libère
Neues Jahr, neues Format! Der SV Werder Bremen ist aus der Winterpause zurück - und auch eingeDEICHt legt mit einer kurzen Folge wieder los: (kl)eingeDEICHt – kürzer, schneller, besser – oder so… In der Werder-Podcast-Show eingeDEICHt (bei YouTube und überall, wo es Podcasts gibt) quatscht Host Timo Strömer mit DeichStube-Reporter Malte Bürger natürlich über den SV Werder Bremen und insbesondere über die Transfers von Issa Kaboré und Olivier Deman: Was taugt Neuzugang Kaboré? Und was plant Werder darüber hinaus auf dem Winter-Transfermarkt? Außerdem im Fokus: Der Bundesliga-Restart! Werder Bremen startet am Sonntag bei RB Leipzig ins neue Jahr, am Mittwoch darauf gastiert Heidenheim im Bremer Weserstadion. Wie kommt der SVW aus den Startlöchern? In eingeDEICHt Folge 52 kommt selbstverständlich aber auch die eingeDEICHt-Community im „User fragen Loser”-Block zu Wort: Denn in der Werder-Podcast-Show eingeDEICHt, gesendet aus dem DeichStube-Office, erwartet Euch wie immer eine Vollgas-Veranstaltung vollgestopft mit den Themen, die die Fans des SV Werder Bremen beschäftigen. Viel Spaß mit eingeDEICHt – Eurem Lieblings-Podcast/Vodcast rund um den SV Werder Bremen!
Il y a dix ans, jour pour jour, Blaise Compaoré s'enfuyait de son pays, le Burkina Faso, après 27 ans de pouvoir sans partage. Aujourd'hui, il vit en exil en Côte d'Ivoire, et ne s'exprime quasiment jamais. Que répond-il à ceux qui l'accusent d'avoir été un dictateur sanguinaire ? Pour sa défense, son ancien ministre de la Jeunesse et des Sports, René Émile Kaboré, a publié Et si enfin on se disait la vérité, aux éditions Jets d'encre. Comme il vit, lui aussi, à Abidjan, et qu'il voit régulièrement l'ancien président, sans doute dit-il tout haut ce que Blaise Compaoré dit en privé. René Émile Kaboré est l'invité de Christophe Boisbouvier. RFI : Vous êtes nostalgique du régime de Blaise Compaoré, mais est-ce que ce n'était pas une dictature ?René Émile Kaboré : Je ne le pense pas… La preuve, on peut prendre ce que j'ai appelé « le printemps de la presse ». Tout ce que nous voyons qui fleurit aujourd'hui au niveau de la presse date de l'époque de l'ère de Blaise Compaoré.Mais il y a eu beaucoup d'assassinats sous le régime de Blaise Compaoré : en 1987 celui de Thomas Sankara, en 1989 ceux de Jean-Baptiste Lingani et de Henri Zongo, en 1991 celui de l'universitaire Clément Ouédraogo… En 1998, vous parlez de la presse, le journaliste Norbert Zongo. Est-ce que Blaise Compaoré n'a pas beaucoup de morts sur la conscience ?Je commence par la mort du journaliste Norbert Zongo, la commission d'enquête conduite par Monsieur Robert Ménard [pour RSF], je pense, n'a jamais cité le nom du président Compaoré. Alors je crois que la révolution elle-même est porteuse de violence. C'est cette révolution-là qui a instauré la violence politique dans notre pays. On passe sous silence tout ce qui s'est fait sous cette étape-là, parce que, bien sûr, on veut sanctifier quelqu'un, mais il y a quelqu'un qui a porté des responsabilités.Vous parlez de Thomas Sankara ?Bien sûr. C'est lui qui était le chef de la révolution et toutes les violences sont nées de cette époque. Alors, je n'exclus pas la possibilité que cette violence ait engendré des miasmes qui se sont poursuivis même après le départ de Thomas Sankara. Donc il y a eu des traînées jusqu'à l'adoption de la Constitution en 1991. Et je pense qu'à partir de 1991, nous sommes rentrés progressivement en démocratie.Quel est à vos yeux le principal point positif qui restera de la période Blaise Compaoré ?Sur le plan sécuritaire, je note que, pendant les 27 ans où le président Compaoré est passé, notre pays n'a jamais été attaqué. Les terroristes, ils étaient contenus, c'est-à-dire qu'on avait un service de renseignements puissant.La paix relative qui existait du temps de Blaise Compaoré, n'était-ce pas le fruit d'une connivence entre lui et les groupes terroristes ? « Je vous tolère et en échange vous n'attaquez pas le territoire du Burkina » ?Je pense que la force du renseignement, ce n'était pas un compromis avec les terroristes. De surcroît, je pense que, quand on est chef d'État, on prête serment de protéger notre pays dans son intégralité territoriale. Mais nulle part dans la Constitution ni dans le serment, on ne demande au président de dire comment il va faire. Donc je ne vois pas pour quelle raison le président burkinabé n'aurait pas le droit de passer des accords. Il a la responsabilité du Burkina.Blaise Compaoré était très proche du colonel Kadhafi. Est-ce que la chute du chef d'État libyen en 2011 est l'une des causes de celle du président burkinabé en 2014 ?Je ne saurais le dire. Ce que je sais, c'est qu'il y a eu un grand complot international pour faire partir le président Compaoré. Le président Compaoré avait fini par déranger des intérêts étrangers. Il y a Monsieur Bourgi qui disait que le président Sarkozy a donné l'ordre de « vitrifier » le président Gbagbo. Le président Hollande, François Hollande n'a pas fait autre chose vis-à-vis du président Compaoré. Quand il lui fait même une lettre pour lui proposer d'être le secrétaire général de la Francophonie, ça veut dire au minimum qu'il n'était pas d'accord avec son maintien.Mais n'était-ce pas une provocation politique de la part de Blaise Compaoré de vouloir modifier la Constitution afin de pouvoir se présenter à un cinquième mandat ?Mais ceux qui ont fait lever le verrou de la limitation, ce sont les mêmes : les Simon Compaoré, les Salif Diallo et les Roch Marc Christian Kaboré. Voilà.Dans votre livre « Et si enfin on se disait la vérité ? », vous êtes sévère avec le régime de Roch Marc Christian Kaboré, qui a tenu un peu plus de six ans, de 2015 à 2022. Mais est-ce que la situation sécuritaire d'aujourd'hui n'est pas encore pire que celle du temps de Roch Marc Christian Kaboré ?Oui, mais quand vous tombez dans un trou, vous y allez jusqu'au fond et c'est après qu'on essaie de ressortir. Je ne sais pas si on a déjà touché le fond ou si c'est un fond qui va continuer. Je ne connais pas les réalités du terrain, donc je ne peux pas m'avancer. Mais sinon, depuis 2014, le Burkina a commencé sa chute dans un trou.Vous qui habitez à Abidjan depuis dix ans comme Blaise Compaoré, comment va-t-il ?Je trouve que le président va bien.La dernière fois que vous l'avez vu, c'était quand ?Hier.Et alors ? Comment ça s'est passé ?Ça va. Il aura 74 ans bientôt. Je pense qu'il a la santé de son âge.À lire aussiBurkina Faso: il y a dix ans, une insurrection mettait fin au règne de Blaise Compaoré
Neste episódio falamos sobre a chegada de Amdouni e Kaboré ao Benfica, aspectos técnicos e tácticos e de que forma pode encaixar na nossa equipa. ----------- Site ▶ https://www.benficaindependente.com Loja Benfica Independente ▶ https://www.benficaindependente.com/loja Patreon ▶ / slbindependente ----------- #BENFICAINDEPENDENTE #BENFICA
Spurs Chat: Discussing all Things Tottenham Hotspur: Hosted by Chris Cowlin: The Daily Tottenham/Spurs Podcast Hosted on Acast. See acast.com/privacy for more information.
Kev is joined by The Lutonian journalist James Cunliffe for the first of a two-part November Deep Dive into all things Luton Town to keep you ticking over during this dull international break. Listen in to the boys offering in-depth player focuses on the summer signings of Thomas Kaminski and Issa Kaboré, including where the former ranks on the list of goalkeepers the Hatters have had. The first part of this Deep Dive episode concludes with a look back down memory lane as Rob Edwards recently celebrated a year in charge of Luton Town. The boys pick out and reflect on some brilliant moments of the last 12 months. All this and plenty more on the longest running Luton Town podcast! Also, make sure you like and subscribe so you don't miss out on part 2 of our monthly deep dive. ------------------------------------------------------------------------ Find all the latest news and features about Luton Town at The Lutonian: https://thelutonian.com/ Still images of Luton match action are by Liam Smith Photography. Find Liam at: https://www.facebook.com/people/L-Smith-Photography/100028611503316/ Thanks to the Hightown Club in Luton for hosting our video podcasts. Find them at: https://www.facebook.com/HightownClub/ Like our new logo for the 2023/24 season? Check out Ed Smith Creative at: https://www.edsmithcreative.co.uk Like our new theme tune? Check out Seán Grant and the Wolfgang at: https://linktr.ee/sgwolfgang
L'ancien président burkinabè, à la tête du pays pendant 27 ans, a été chassé du pouvoir le 31 octobre 2014, par un « ouragan » dont il n'a « pas su mesurer » l'ampleur, se remémore Aujourd'hui au Faso. Une journée encore très vive dans l'esprit des Burkinabè. Le porte-parole du mouvement Balai citoyen, Eric Ismaël Kinda, interrogé par Le Faso, se souvient ainsi de l'arrivée « des manifestants au niveau de l'Assemblée nationale » ; du « rassemblement au niveau de la place de la révolution » ; les images de ces Ouagalais qui « se sont mobilisés pour nettoyer la ville afin d'envoyer un message fort ».Depuis, cette date représente, selon Le Pays, « la fin des illusions du président Compaoré qui espérait enjamber le mur de la Constitution » mais symbolise « aussi et surtout le début d'une nouvelle ère démocratique dans le pays ».Mais près d'une décennie plus tard, que reste-t-il de l'élan d'espoir suscité ? « Est-ce qu'un nouveau Burkina Faso est sorti de terre ? », s'interroge Le Pays toujours. Ou, sans aller aussi loin, est-ce qu'au moins « le pays des hommes intègres se porte mieux ? » À ces questions, le quotidien burkinabè répond avec circonspection. D'abord, la justice n'a pas encore apporté de réponse à la mort de 24 personnes durant l'insurrection populaire ; ensuite, même si cette dernière « a permis une éclaircie démocratique (…) avec l'élection dans les urnes du premier président civil de l'histoire du pays », la parenthèse Kaboré a vite été refermée.Depuis, la déceptionDepuis, regrette Aujourd'hui au Faso, « au jihadisme ambiant » toujours pas cornaqué, s'ajoute « une seconde transition sept ans après la première ». Bref, « il y a manifestement quelque chose qui n'a pas fonctionné dans l'intervalle » entre la chute de Compaoré et aujourd'hui.Aujourd'hui au Faso, n'hésite pas à franchir le Rubicon, et estime que « rétrospectivement, il faut rendre justice à Blaise Compaoré (…) d'avoir fait du Burkina un havre de paix ». Dans les colonnes du Faso, Eric Ismaël Kinda appelle toutefois à la modération, même si « ceux qui regrettent [l'ancien président] sont dans leur droit et ont leurs raisons ». Sauf que pour cet enseignant en philosophie, ce sont les comportements de l'ancien chef d'État qui sont retombés sur le pays. Un président qui de toute façon était selon lui « un pion de l'Occident ».Une dimension décolonialeTant et si bien qu'Achille Mbembe parle de « seconde décolonisation », rappelle Le Monde Afrique – une période marquée « par les manifestations hostiles à la France, qui témoignent bien d'un désir de tourner la page des relations asymétriques avec l'ancienne métropole ». Et le quotidien renchérit : « Malgré les assurances répétées de la volonté des autorités françaises (…) la page coloniale n'a pas véritablement été tournée. » Mais la France n'est pas seule concernée et le Monde cite ainsi, pêle-mêle, la Belgique, les Pays-Bas, l'Allemagne, ou encore l'Angleterre, qui regarde son passé colonial en face via, notamment, un musée de l'esclavage à Liverpool.Charles III en visite au KenyaUne arrivée « sans tambours ni trompettes », note le Standard, pour marquer le début de ce déplacement de quatre jours dans un pays « spécial, d'une certaine manière, pour le roi Charles, continue le journal kényan, puisque sa mère, la reine Elizabeth II a pris le pouvoir en 1952 alors qu'elle était en déplacement au Kenya » .Ce voyage, le premier du roi dans une ancienne colonie et dans un pays du Commonwealth depuis son accession au trône, souligne aussi, selon le Standard, « les liens profonds entre les deux pays, qui devraient être exploitées autant que possible, pour le bien » du Kenya aussi bien que du Royaume-Uni.Et ce, malgré les relations coloniales que les deux pays ont un jour entretenues – des relations que le quotidien préfère laisser derrière lui : « Il s'agit du passé, et nous devons regarder vers l'avenir, même lorsque nous cherchons à obtenir justice pour le mal qui nous a été fait. » Et cette justice, précisément, passe selon le Standard par « la raison et la coopération ». Alors, le journal se prend à rêver que la visite royale signe le début d'une nouvelle ère pour la relation britannico-kényane, et conclut, comme il se doit – par un mot simple mais dont on sent le poids des enjeux : « Bienvenue, Charles III. »
L'ancien président burkinabè, à la tête du pays pendant 27 ans, a été chassé du pouvoir le 31 octobre 2014, par un « ouragan » dont il n'a « pas su mesurer » l'ampleur, se remémore Aujourd'hui au Faso. Une journée encore très vive dans l'esprit des Burkinabè. Le porte-parole du mouvement Balai citoyen, Eric Ismaël Kinda, interrogé par Le Faso, se souvient ainsi de l'arrivée « des manifestants au niveau de l'Assemblée nationale » ; du « rassemblement au niveau de la place de la révolution » ; les images de ces Ouagalais qui « se sont mobilisés pour nettoyer la ville afin d'envoyer un message fort ».Depuis, cette date représente, selon Le Pays, « la fin des illusions du président Compaoré qui espérait enjamber le mur de la Constitution » mais symbolise « aussi et surtout le début d'une nouvelle ère démocratique dans le pays ».Mais près d'une décennie plus tard, que reste-t-il de l'élan d'espoir suscité ? « Est-ce qu'un nouveau Burkina Faso est sorti de terre ? », s'interroge Le Pays toujours. Ou, sans aller aussi loin, est-ce qu'au moins « le pays des hommes intègres se porte mieux ? » À ces questions, le quotidien burkinabè répond avec circonspection. D'abord, la justice n'a pas encore apporté de réponse à la mort de 24 personnes durant l'insurrection populaire ; ensuite, même si cette dernière « a permis une éclaircie démocratique (…) avec l'élection dans les urnes du premier président civil de l'histoire du pays », la parenthèse Kaboré a vite été refermée.Depuis, la déceptionDepuis, regrette Aujourd'hui au Faso, « au jihadisme ambiant » toujours pas cornaqué, s'ajoute « une seconde transition sept ans après la première ». Bref, « il y a manifestement quelque chose qui n'a pas fonctionné dans l'intervalle » entre la chute de Compaoré et aujourd'hui.Aujourd'hui au Faso, n'hésite pas à franchir le Rubicon, et estime que « rétrospectivement, il faut rendre justice à Blaise Compaoré (…) d'avoir fait du Burkina un havre de paix ». Dans les colonnes du Faso, Eric Ismaël Kinda appelle toutefois à la modération, même si « ceux qui regrettent [l'ancien président] sont dans leur droit et ont leurs raisons ». Sauf que pour cet enseignant en philosophie, ce sont les comportements de l'ancien chef d'État qui sont retombés sur le pays. Un président qui de toute façon était selon lui « un pion de l'Occident ».Une dimension décolonialeTant et si bien qu'Achille Mbembe parle de « seconde décolonisation », rappelle Le Monde Afrique – une période marquée « par les manifestations hostiles à la France, qui témoignent bien d'un désir de tourner la page des relations asymétriques avec l'ancienne métropole ». Et le quotidien renchérit : « Malgré les assurances répétées de la volonté des autorités françaises (…) la page coloniale n'a pas véritablement été tournée. » Mais la France n'est pas seule concernée et le Monde cite ainsi, pêle-mêle, la Belgique, les Pays-Bas, l'Allemagne, ou encore l'Angleterre, qui regarde son passé colonial en face via, notamment, un musée de l'esclavage à Liverpool.Charles III en visite au KenyaUne arrivée « sans tambours ni trompettes », note le Standard, pour marquer le début de ce déplacement de quatre jours dans un pays « spécial, d'une certaine manière, pour le roi Charles, continue le journal kényan, puisque sa mère, la reine Elizabeth II a pris le pouvoir en 1952 alors qu'elle était en déplacement au Kenya » .Ce voyage, le premier du roi dans une ancienne colonie et dans un pays du Commonwealth depuis son accession au trône, souligne aussi, selon le Standard, « les liens profonds entre les deux pays, qui devraient être exploitées autant que possible, pour le bien » du Kenya aussi bien que du Royaume-Uni.Et ce, malgré les relations coloniales que les deux pays ont un jour entretenues – des relations que le quotidien préfère laisser derrière lui : « Il s'agit du passé, et nous devons regarder vers l'avenir, même lorsque nous cherchons à obtenir justice pour le mal qui nous a été fait. » Et cette justice, précisément, passe selon le Standard par « la raison et la coopération ». Alors, le journal se prend à rêver que la visite royale signe le début d'une nouvelle ère pour la relation britannico-kényane, et conclut, comme il se doit – par un mot simple mais dont on sent le poids des enjeux : « Bienvenue, Charles III. »
Det er duket for Gameweek 5 og Første fantasy-episode på Premier League Podden. Øyvind har aktivert wildcardet og Iver vurderer om han skal bytte ut Haaland, doble med Luton eller cappe Sterling. Ingen enkel oppgave for programleder Christer Lundquist
Voici le podcast de l'émission Débat Foot Marseille de ce lundi 6 mars 2023 présentée par Nicolas Filhol, réalisée par Rayane Benmokrane avec nos invités Jean-Charles De Bono et Sourigna Manomay ! Au programme : MERCATO : BAILLY, futur BOULET? L'AVENIR DE SANCHEZ… CALENDRIER FAVORABLE après RENNES? Au programme de cette émission : Décrassage : Rennes – OM (0-1) – Analyse à froid – Fait du match – Man & merguez – Classement / Résultats Gros Débat : Actu en vrac – Calendrier plus favorable ? – Bailly, départ acté ou boulet? Guendouzi, le début de la fin ? (stat temps de jeu 2023) – Recruté des pistons, une nécessité pour le jeu de Tudor ? Under fasse bonne idée ? Clauss doit rester à droite, Kaboré trop juste ? Tavares, vers le Milan ? – Isaac Touré, un prêt efficace ! – L'OM second, le club s'installe dans la peau d'une équipe de C1, mais une progression avec un goût amer, élimination en C1 et Coupe de France… La FAQ en fin d'émission.
Retour sur les officines d'influence qui travaillent pour le compte de clients privés, mais aussi d'États. Un collectif de journalistes d'investigation, Forbidden Stories, s'est infiltré dans l'une d'elles, appelée Team Jorge. On connaissait les agences d'influence ou les « influenceurs », dont la Direction générale de la concurrence (DGCCRF) dit que six sur dix ne respectent pas les règles sur la publicité ou le droit des consommateurs. Mais il y plus grave. En matière d'information, il y a aussi des officines de manipulation pour le compte d'entreprises privées ou d'États. C'est le cas de cette société israélienne de l'ombre, Team Jorge, qui se propose de dénigrer un client, de réhabiliter un criminel ou de manipuler une élection.Elle se targue même d'avoir influencé une trentaine d'élections à travers le monde, principalement en Afrique. C'est ce qu'ont découvert, en se faisant passer pour des clients, les journalistes du collectif Forbidden Stories, auquel appartiennent trente rédactions dont Le Monde ou Radio France.► À écouter : Enquête «Story Killers»: «Ils revendiquent 33 campagnes électorales, dont une majorité en Afrique»En France, BFM TV en a été la victime. Peu après minuit, l'un des visages connus de la chaîne, a diffusé de sa propre initiative des « informations » supposées sur 10 000 emplois en jeu dans la construction de yachts sur la Côte d'Azur du fait du gel des avoirs russes. Le présentateur a aussi relayé des brèves contre l'ancien procureur général du Qatar, en conflit avec Bahreïn, ou en faveur d'un Sahara « marocain » et non plus occidental. Selon Le Monde, un intermédiaire, Jean-Pierre Duthion, a permis de faire diffuser ces séquences sur l'antenne.Faux articles et faux profils sur les réseaux sociauxL'officine Team Jorge, derrière laquelle se cache un ancien des forces spéciales de l'armée israélienne, est non seulement capable de faire passer de telles images, mais aussi de leur donner une résonance sur les réseaux sociaux. Elle s'appuie aussi sur de faux articles ou des avatars. L'officine revendique 39 000 de ces faux profils, construits à partir de photos volées, et commentant parfois de supposés sites d'information.► À écouter aussi : Révélations sur l'industrie de la désinformation, une activité lucrative à l'échelle de la planèteTeam Jorge n'est pas la seule officine existante. Percepto, une autre société israélienne, a ainsi orchestré une campagne de dénigrement contre le Comité international de la Croix-Rouge pour le compte de l'État burkinabé du président Kaboré. À la clé, une tribune qu'elle a fait paraître dans Valeurs Actuelles, accusant la Croix-Rouge de parrainer involontairement le terrorisme.Team Jorge, Percepto… Cela fait beaucoup, surtout si l'on se souvient que Forbidden Stories a déjà révélé qu'un logiciel espion de journalistes et d'opposants, Pegasus, est l'œuvre d'une société israélienne, NSO. Cela n'a pas échappé au collectif palestinien BDS qui appelle au boycott d'Israël avec cette fois un nouvel argument : celui de ses technologies répressives qu'il qualifie de « menace pour le monde ».
Nous recevons Gaston Kaboré, réalisateur, producteur et directeur d'une école de cinéma burkinabè.
Fin de la lune de miel en Ligue 1 !1ère défaite de la saison en championnat face à la lanterne rouge Ajaccio.Malgré le 100 ème but en L1 de Payet (anecdotique pour le coup) , l'OM n'a rien montré, pas l'envie, pas les jambes et surtout DEPASSE par leur suffisance !Ajaccio n'a jamais été bousculé, qui même véritablement inquiété malgré un trio offensif : Alexis Sanchez, Payet , Gerson !Alors il y a le but contre son camp de Balerdi, oui, la mauvaise perf de Kaboré, oui ... mais l'OM en général n'a pas été bon chez eux, devant ses supporters.1 semaine importante arrive avec le déplacement à Lisbonne en LDC et le déplacement à Paris pour le classico. Est ce que cette défaite pourra faire redescendre sur terre certains joueurs ? Etre plus impliqué ?On l'espère.Bonne écoute et Allez l'OM
Selon l'OMS, près de la moitié de la population mondiale serait touchée par des affections bucco-dentaires. Bien qu'elle soit l'affection la plus courante, la carie dentaire non traitée reste une cause majeure de douleurs et de morbidité. Les maladies bucco-dentaires sont évitables grâce à une bonne hygiène dentaire si elles sont prises en charge à un stade précoce. Comment éviter les caries ? Comment prendre soin de ses dents tout au long de la vie ? Pr Marjolaine Gosset, parodontiste à l'Hôpital Charles Foix à Ivry-Sur-Seine, en région parisienne. Professeur des Universités à l'Université Paris Descartes. Présidente scientifique de la Sfpio Dr Aimé Désiré Kaboré, président de l'Ordre national des Chirurgiens-dentistes du Burkina Faso. Professeur agrégé à l'Université Joseph Ki ZERBO de Ouagadougou, au Burkina Faso. Directeur du Centre municipal de Santé bucco-dentaire de Ouagadougou Sophie Coisne, rédactrice en chef adjointe de 60 millions de consommateurs.
Selon l'OMS, près de la moitié de la population mondiale serait touchée par des affections bucco-dentaires. Bien qu'elle soit l'affection la plus courante, la carie dentaire non traitée reste une cause majeure de douleurs et de morbidité. Les maladies bucco-dentaires sont évitables grâce à une bonne hygiène dentaire si elles sont prises en charge à un stade précoce. Comment éviter les caries ? Comment prendre soin de ses dents tout au long de la vie ? Pr Marjolaine Gosset, parodontiste à l'Hôpital Charles Foix à Ivry-Sur-Seine, en région parisienne. Professeur des universités à l'Université Paris Descartes. Présidente scientifique de la Sfpio Dr Aimé Désiré Kaboré, Président de l'ordre national des chirurgiens-dentistes du Burkina Faso. Professeur agrégé à l'université Joseph Ki ZERBO de Ouagadougou au Burkina Faso. Directeur du centre municipal de santé bucco-dentaire de Ouagadougou Sophie Coisne, rédactrice en chef adjointe de 60 millions de consommateurs
Nous recevons le réalisateur, producteur et directeur d'une école de cinéma burkinabè Gaston Kaboré.
Renversé par un putsch fin janvier et placé depuis en résidence surveillée, l'ancien président du Burkina Faso a regagné son domicile à Ouagadougou. Mais selon son parti, le Mouvement du peuple pour le progrès, Roch Marc Kaboré subit toujours "des restrictions de liberté". Les précisions de Kalidou Sy, correspondant de France 24 à Ouagadougou.
Des concertations sont en cours pour le transfert de l'ex-président burkinabè Roch Marc Kaboré, en résidence surveillée depuis le putsch qui l'a renversé fin janvier, dans une maison "familiale" de son choix. L'annonce a été faite jeudi par Lionel Bilgo, porte-parole du gouvernement. Sa libération, une exigence de la communauté internationale, n'a pas été évoquée. Selon Lionel Bligo, le gouvernement n'a qu'un seul délai, "celui de bien faire les choses, avec la plus grande prudence et réalisme".
Tous les jours, les journalistes et correspondants de RFI ainsi que des spécialistes répondent à vos questions sur l'actualité. Russie : Comment expliquer la démission d'Anatoli Tchoubaïs? Par Anissa El-Jabri, correspondante permanente de RFI en Russie. Burkina Faso : Quels recours à sa détention Kaboré peut-il espérer ? Par Yaya Boudani, correspondant de RFI à Ouagadougou États-Unis : La juge Jackson, première femme noire à la Cour Suprême. Par Jean-Eric Branaa, maître de conférences à l'Université Paris-2-Panthéon-Assas et auteur, entre autres, de «Kamala Harris: l'Amérique du futur», Nouveau monde, 2021 Élections françaises : Mélenchon peut-il arriver au second tour ? Par Olivier Rouquan, politologue, chercheur associé au CERSA (Centre d'Études et de Recherche de Sciences administratives et politiques). * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu
Sur le fil est au Burkina Faso où des militaires ont renversé le 24 janvier le président Kaboré. Le coup d'Etat est salué par une partie de la population, exaspérée par les attaques jihadistes qui ravagent le pays et l'impuissance du président déchu à y faire face. Les opérations militaires anti-jihadistes françaises déployées depuis neuf ans dans la région sont aussi critiquées, poussant certains Burkinabé à demander une intervention de la Russie. Récit : Clara Guillard. Sur le terrain, Olympia de Maismont et Adama Ouedraogo. Sur le fil est le podcast quotidien de l'AFP. Envoyez-nous vos histoires et vos commentaires : podcast@afp.com. Abonnez-vous, laissez-nous des étoiles, des commentaires, et parlez de nous autour de vous !
La junte militaire au Burkina Faso a rétabli la Constitution, suspendue depuis le coup d'État, tout en modifiant les institutions "en attendant la mise en place d'organes de transition". Des représentants de la Cédéao et de l'ONU ont rencontré, lundi 31 janvier, le nouvel homme fort du pays, le colonel Damiba, mais aussi le président renversé Roch March Christian Kaboré, qui, selon eux, "va très bien". Kalidou Sy, correspondant de France 24 à Ouagadougou, revient sur cette journée.
Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.frUne émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le 28 janvier 2022.Avec cette semaine :Jean-Louis Bourlanges, président de la commission des affaires étrangères de l'Assemblée Nationale.Isabelle de Gaulmyn, rédactrice en chef du quotidien La Croix.Lucile Schmid, membre du comité de rédaction de la revue Esprit.Lionel Zinsou, ancien Premier ministre du Bénin et président de la fondation Terra Nova.LE MACRONISME ET SES CONTRADICTIONS En 2017, dans son ouvrage « Révolution », Emmanuel Macron postulait que la division droite-gauche ne rendait plus compte de notre imaginaire politique. Le macronisme se disait vecteur de consensus parce qu'il prétendait dépasser ce clivage en prônant le « en même temps ». Tandis que le groupe parlementaire de la majorité La République En Marche a un centre de gravité qui penche plus à gauche, celui du gouvernement, est composé de grandes figures plutôt estampillées à droite. Cette dualité a pesé sur la gestion des questions de sécurité, d'immigration, ou du marché du travail.Le souci majeur de l'Europe affiché par le candidat puis par le président s'est traduit notamment par l'appui à l'adoption du plan de relance européen pour faire face à la pandémie de Covid-19. Aujourd'hui président du Conseil de l'Union européenne, Emmanuel Macron dit vouloir modifier les traités sur les règles budgétaires et « politiser » Schengen sur l'immigration. Une mesure de gauche, une mesure de droite.A l'intérieur, pour faire face à la crise du Covid, le gouvernement taxé initialement de libéral, a finalement engagé un plan de relance keynésien représentant près de 10 % du PIB. Un « quoiqu'il en coûte » qui a fait bondir le déficit budgétaire et la dette publique. Pour l'économiste Thomas Piketty, Emmanuel Macron a appliqué le programme économique de la droite : suppression de l'ISF, « flat tax » sur les dividendes, dérégulation du marché du travail, priorité accordée aux « premiers de cordée », avec les conséquences que l'on sait lors de la crise des « gilets jaunes ». Porté par un vote urbain, Emmanuel Macron s'est fait le chantre de la start-up nation. Toutefois, avec la crise des « gilets jaunes », il a dû parler à la France périphérique, en lançant un grand débat national qui l'a amené à sillonner l'hexagone à la rencontre des élus locaux. Cependant, pour le politologue Romain Pasquier, « Emmanuel Macron a beau avoir beaucoup dépensé pour les territoires sous la contrainte des gilets jaunes et du Covid, il reste un président néojacobin ». Le politologue observe que la ruralité a été plutôt mieux servie que la banlieue rappelant l'enterrement du rapport Borloo en 2018, et la mise en jachère du projet du Grand Paris.Au rang des chantiers inachevés, en Macronie on cite volontiers la réforme de l'Etat ou la transition écologique. Pour l'élection présidentielle, Emmanuel Macron veut reprendre le fil de son récit de 2017 sur le mouvement et la « transformation ». Un axe sur lequel se greffe désormais la promotion de l'Etat-providence, cœur de sa populaire politique du « quoi qu'il en coûte », qui conduit certains de ses amis à manier l'oxymore en qualifiant le président de la République de « libéral-étatiste ».***LE SAHEL EN PROIE AUX PUTSCHISTES Au Burkina Faso, lundi, des soldats ont annoncé la destitution du président Roch Marc Christian Kaboré. Le nouvel homme fort du pays, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, rejoint le club des jeunes putschistes qui sévissent en Afrique de l'Ouest depuis l'été 2020. La série a commencé au Mali, victime d'un premier coup d'Etat le 18 août, suivi d'un second, neuf mois plus tard, téléguidé par le même colonel de 39 ans Assimi Goïta, las de partager le pouvoir avec les civils. Entre-temps, au Tchad voisin, un officier de 38 ans, le général Mahamat Déby Itno a pris la succession de son père à la présidence, au mépris de la Constitution. Vint ensuite la Guinée, dirigée depuis septembre par un militaire, toujours, selon la formule consacrée, « dans l'intérêt supérieur de la Nation ». Au Burkina Faso, c'est l'incapacité du président Kaboré à gérer la menace terroriste comme le désarroi de son armée qui est en cause. Depuis 2015, les exactions des groupes jihadistes ont fait plus de 2.000 morts dans le pays (dont 400 soldats) et contraint plus de 1,4 million de personnes à fuir leurs foyers.Avec le coup d'État en cours à Ouagadougou, les fondements politiques de l'intervention française au Sahel risquent de se déliter un peu plus. L'opération Barkhane, qui engage la France contre les groupes djihadistes depuis 2013, pourrait être affectée par la nouvelle crise au Burkina Faso. La région des Trois Frontières (entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger), est la principale zone d'opération des militaires français et le commandement de la force Sabre - qui regroupe les forces spéciales françaises déployées en soutien à l'opération Barkhane au Sahel, et dont l'objectif est de traquer les terroristes - est installé à Ouagadougou, la capitale burkinabée. Ce coup d'état intervient alors qu'avec le Mali, naguère partenaire privilégié de la France, le divorce est consommé depuis le débarquement en décembre, à Bamako, des mercenaires russes de Wagner. Sur le terrain, la coopération est de plus en plus compliquée. Les autorités maliennes ont demandé à leurs homologues français une révision des accords de défense. La junte malienne s'en prend désormais à la force Takuba, qui regroupe les forces spéciales européennes de quatorze pays sous commandement français. Soucieuse d'éviter l'enlisement après neuf ans de lutte antidjihadiste au Sahel, la France a entrepris de faire passer ses effectifs de plus de 5.000 hommes à 2.500 ou 3.000 d'ici à 2023. Elle compte réorganiser son dispositif en s'appuyant sur des partenaires européens. Objectif : cesser les vastes opérations de contrôle de zone, menées en première ligne, pour privilégier la formation et l'appui au combat des armées locales.Alors qu'à Ouagadougou, une partie de la population burkinabée, excédée par l'insécurité, a applaudi le coup de force, les regards se tournent maintenant vers le dernier rescapé de l'épidémie de putschs : le Niger. Dans ce pays aussi, les groupes armés gagnent du terrain, l'armée semble impuissante et l'Etat a déserté des zones entières de son territoire. Les mêmes ingrédients qu'au Mali et au Burkina Faso.See Privacy Policy at https://art19.com/privacy and California Privacy Notice at https://art19.com/privacy#do-not-sell-my-info.
Pour la troisième fois en 18 mois, la Communauté des états de l'Afrique de l'ouest (Cédéao) a dû se réunir afin de prendre des mesures contre un pays suite à un coup d'État militaire. Elle a décidé vendredi la suspension du Burkina Faso sans le sanctionner et exige la libération du président élu, Roch Marc Christian Kaboré. Jean-Claude Kassi Brou, président de la commision de la Cédéao, commente cette décision dans ce "Journal de l'Afrique".
durée : 00:03:07 - Géopolitique - par : Pierre Haski - Après une période de confusion, les militaires ont annoncé hier qu'ils avaient pris le pouvoir et avaient destitué le Président Kaboré dont le sort est inconnu. Après celui du Mali, ce coup d'état interpelle sur l'échec des pouvoirs civils.
durée : 00:14:32 - Journal de 8 h - Des scènes de liesse hier dans la capitale burkinabè, où une partie de la population a salué la prise de pouvoir par les militaires. Un putsch qui met fin à six ans de présidence Kaboré, accusée d'impuissance face aux attaques terroristes.
durée : 00:20:34 - Journal de 18h - Le président Kaboré est introuvable après une tentative de coup d'Etat militaire. On ne sait pas s'il est aux mains des putschistes. Une chose est sûre, l'armée burkinabè n'en peut plus d'être impuissante face aux groupes jihadistes.
Cette édition spéciale du "Journal de l'Afrique" revient sur le coup d'État survenu ce lundi 24 janvier au Burkina Faso. Des militaires ont annoncé à la télévision publique avoir pris le pouvoir et chassé le président Marc Roch Christian Kaboré, plongeant dans une nouvelle crise ce pays sahélien fragilisé par d'incessantes attaques jihadistes. Kalidou Sy, correspondant de France 24 à Ouagadougou, et le journaliste Antoine Glaser analysent la situation.
Burkina Faso military says it has seized power and thinks it can do better than ousted President Kaboré in securing the country; Sierra Leone is being hailed by UNESCO as setting an example in the provision of education in sub-Saharan Africa while others have not met that Sustainable Development goal; Gender-based violence has increased 300% in Kenya during the pandemic; And just how has a 22-year-old man from Kenya survived as a stowaway on a flight from South Africa to Holland?
Notre grand témoin est Ahmedou Ould - Abdallah ancien Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU pour l'Afrique de l'ouest, Président centre 4S. (Stratégie Sécurité Sahel Sahara). 1. 7ème Forum de Dakar sur la paix : quels enjeux ? 2. Limogeage de son 1er ministre : le Président Kaboré s'est-il trouvé un bouc émissaire ? 3. Gambie : élu pour un 2ème mandat, quelles doivent être les priorités du Président Adama Barrow ?
Le président Roch Marc Christian Kaboré a prononcé nuitamment un discours pour annoncer un remaniement gouvernemental et des sanctions au sein de l'armée Un discours présidentiel nocturne au Burkina Faso, c'est rare. Et solennel. Les sanctions annoncées par Roch Marc Christian Kaboré ? Elles font suite aux carences d'intendance qui avaient conduit les militaires à combattre le ventre désespérément vide contre les jihadistes lors de l'attaque terroriste d'Inata, qui avait fait 53 morts, dont 49 soldats. Le remaniement du gouvernement ? Il vise à calmer la rue burkinabè, alors qu'une marche est annoncée pour demain à Ouagadougou, marche qui a été interdite. Et tandis que le gouvernement prolonge de quatre jours la coupure de l'Internet mobile, invoquant la « défense nationale », le journal Wakat Sera s'interroge. « Marchera ou marchera pas ? » se demande-t-il, alors que les écoles, elles aussi, sont fermées ce vendredi et demain. « Comme si la coupe n'était pas assez pleine, le maire de Ouagadougou invite les forces de l'ordre de la capitale burkinabè à prendre toutes les dispositions utiles pour qu'aucune manifestation illégale ne puisse se dérouler sur le territoire communal », complète ce journal ouagalais. Toutefois, même si Wakat Sera juge « tout à fait normal que le peuple use de son droit constitutionnel pour manifester et dire son mécontentement », Wakat Sera enjoint ses lecteurs à ne pas « se tromper d'adversaire ». Car ce n'est « sans doute pas le moment idéal pour fragiliser, voire anéantir les efforts de lutte des partenaires étrangers comme la France, dans le Sahel où djihadistes et bandits se sont enkystés et sèment malheur et désolation ». Le quotidien Le Pays n'écrit guère autre chose en appelant au maintien de la cohésion sociale car, estime-t-il, « le pourrissement interne de la situation politique risque de nous faire tomber dans le piège des terroristes dont la stratégie vise à affaiblir l'Etat pour qu'il s'effondre de l'intérieur afin de se donner la latitude de venir se repaitre de sa charogne. L'on doit, en effet, toujours garder à l'esprit, que c'est quand le mur présente des fissures que les cancrelats et autres vipères peuvent y prospérer », formule Le Pays. En Côte d'Ivoire, la ville de Korhogo sera en effervescence cette fin de semaine. Onze ans après son départ en exil, Issa Malick Coulibaly fera son grand retour sur sa terre natale ce dimanche Comme le constate sur place le journal Le Temps, « Korhogo est mobilisée » pour le retour d'Issa Malick Coulibaly, proche de l'ex-président Laurent Gbagbo, mais aussi chef de la famille Gbon Coulibaly, illustre au nord de la Côte d'Ivoire. Etant rappelé qu'Issa Malick Coulibaly est l'oncle biologique d'Amadou Gon Coulibaly (et donc son père coutumier) et que l'ex-Premier ministre est brusquement disparu le 8 juillet 2020 alors que, on s'en souvient, il était rien moins que le candidat du RHDP à la dernière élection présidentielle ivoirienne, son retour, dimanche 28 novembre, débutera à Gbondalla, siège de l'ex-patriarche Péléforo Gbon, un lieu « mythique », souligne ce quotidien proche de l'ex-président Laurent Gbagbo qu'est Le Temps. Ce come-back sera aussi « une bonne occasion, pour réconcilier les populations », déclare l'actuel patriarche de la famille Gbon, Alidou Coulibaly, il va faire « baisser la tension (…) Mon fils Malick a un langage assez apaisant », dit-il au Temps. Autre réaction, celle du fils de l'illustre Kassoum Coulibaly. Souleymane Coulibaly – c'est son nom - est délégué local du Pdci-Rda, le parti de l'ex-président Bédié. Lui attend dimanche le retour d'un « autre père ». Etant enfin rappelé que l'ex-chef de la guérilla ivoirienne Guillaume Soro est aussi une figure importante de ce nord-ivoirien, son parti, le Rassemblement des générations et peuples solidaires, sera représenté à ces cérémonies. Son délégué local Soro Rafael déclare au Temps qu'avec Issa Malick Coulibaly, « nous pourrons faire tomber le baobab ».
Des fronts en miroir, en Éthiopie et au Burkina Faso. D'abord, L'Addis Standard exhibe en photo un Abiy Ahmed en kaki avec cette alerte info : « le premier ministre Abi Ahmed annonce qu'il va monter au front aujourd'hui » pour commander les forces armées. « Il est temps de diriger le pays par le sacrifice ». « Et retrouvez-moi au front », lance le très guerrier prix Nobel de la paix dans cet appel solennel aux accents panafricanistes. Abiy Ahmed engagé contre un « complot » dit-il visant à « détruire l'histoire, la culture, et la dignité[…] de l'Ethiopie ». Avant de conclure, nous dit le journal éthiopien : « il n'y a plus de temps pour critiquer de loin […] faisons nous-mêmes ce qui doit être fait ». Déclaration martiale qui laisse augurer du pire. Cet appel à monter au front trouve un écho lointain au Burkina Faso. Car à Ouagadougou, là-bas, le président Kaboré n'y est pas au front, mais beaucoup aimeraient bien l'y voir justement et qu'il constate par lui-même les « dysfonctionnements concernant les questions de l'alimentation » comme il l'avouait dans son discours du 17 novembre. Une litote que détaille Le Faso : « inimaginable que des soldats burkinabés envoyés au front en soient réduits à faire la chasse aux animaux errants pour se nourrir ». Le journal burkinabé publie le telex du détachement d'Inata appelant à l'aide à plusieurs reprises. « Relatif besoin urgent ravitaillement en vivres détachement Inata STOP. Honneur vous rendre compte STOP. » La détresse se détache de ce message alors que l'attaque contre le détachement va faire 53 morts. « Un scandale » pour Le Faso. Mais « à quoi servent nos impôts » s'indigne le quotidien qui relaie également le cri d'alarme de gendarmes de Dablo Foubé qui « pour avoir été au front n'ont reçu que la moitié de leurs primes ». « Une honte! qui au-delà de la grande muette recouvre tout le pays » enfonce Le Faso. Les crises s'accumulent pour le président burkinabè L'Observateur Paalga suit le feuilleton du convoi du ravitaillement de Barkhane bloqué et les turpitudes de Roch Marc Christian Kaboré dans cette crise dans la crise comme l'assène le journal burkinabé. « Le locataire de Kosyam pris entre deux feux ». D'un côté « des manifestants anti français chauffés à blanc » et de l'autre des « pressions » côté français. « Une défiance » prolonge Le Point Afrique dans un reportage sous un margousier de Ouaga. La défiance face à la présence française au Sahel. « On ne comprend pas le but de Barkhane. Depuis qu'ils sont là, le terrorisme ne fait que s'amplifier », raconte Oumar étudiant en philosophie. Là encore une histoire de fronts en miroir. Le Point Afrique qui note que depuis le blocage du convoi français – « fait inédit » - « le président Kaboré ne s'est pas exprimé sur le sujet ». La presse africaine s'empare encore des Congo Hold Up Ces révélations du consortium de 19 ONG, médias, dont RFI sur les détournements de centaines de millions de dollars par le clan Kabila en RDC trouve un écho ce matin au Bénin. La Nouvelle Tribune relaie les révélations de l'ONG Public Eye. UBS la banque suisse a « contribué au détournements de fonds publics opéré par Kabila et ses proches ». « Elle a fermé les yeux sur des transactions douteuses malgré les exigences de la loi sur le blanchiment d'argent ». Le journal béninois cite l'ONG. « Ils se sont servis du compte bancaire de Philippe de Moerloose, un proche belge, pour faire transiter 12 millions de dollars sans que les services [...] de la banque ne réagissent ». ► À lire aussi : Notre dossier Congo Hold-Up Un procès en France vu du Rwanda Le procès de Claude Muhayimana s'est ouvert hier à la cour d'assises de Paris. Muhayimana est accusé d'avoir participé au génocide de 94 conte les tutsis, détaille the New Times. Un procès pas comme les autres. Car « pour la première fois », nous apprend le journal rwandais qui cite un avocat rwandais établi en France, « ce procès va se pencher sur ce qui s'est passé à Bisisero » dans l'ouest, là où 50 000 rwandais ont été exterminés en 94, entre les 27 et 30 juin précisément. Procès capital, et à l'époque, « Muhayimana était le chauffeur du guest house de Kibuye » d'après l'agence rwandaise d'information. Et « il est accusé d'avoir pris part aux massacres dans l'enceinte Saint Jean de Kibuyé et au stade de Gatwaro », précise the New Times. Et l'ARI le bulletin officiel du FPR cite encore Ibuka qui représente les rescapés : « il n'y aucun oubli possible pour les victimes ».
« Que peut encore Hamdok ? », se demande aussitôt, Aujourd'hui au Faso, qui relate la mise en scène de cette remise en selle d'Abdallah Hamdok. « L'un à la suite de l'autre, l'ancien chef de l'exécutif et son tombeur, Abdel Fattah Al Burhan se sont ensemble engagés à remettre le Soudan sur les rails ». « Le sang soudanais est précieux arrêtons l'effusion de sang ». Voilà comment s'est justifié Abdallah Hamdok, précise Al Jazeera lors de la cérémonie de signature. « Remis en selle, va-t-il pour autant galoper vers un pouvoir civil ? », s'interroge de son côté L'Observateur Paalga. Le journal ouagalais sceptique quant aux chances de succès d'Abdallah Hamdok. « On peut compter sur la bonne volonté de ses partenaires en kaki pour lui mettre des bâtons dans les roues ». « Au final, Hamdok se fait harakiri » prédit Aujourd'hui au Faso. « Car pour les contestataires, cet accord sonne comme un deal et annihile les espoirs d'un renouveau démocratique dans ce pays dirigé d'une main de fer trois décennies durant par Omar El Béchir et ses comparses. "Hamdok a vendu la révolution", clamaient d'ailleurs les manifestants après l'annonce de l'accord », raconte le site d'Al Jazeera. L'association des professionnels soudanais l'a qualifié de « traitre ». « Il nous a déçus, notre seule option est la rue » témoigne un manifestant. L'accord n'a d'ailleurs pas signé le coup d'arrêt des cortèges. Loin de là. « Pas de négociation, pas de partenariat, pas de marchandage » poursuit Sudan Tribune, dans les appels à manifester qui ont fleuri sur les réseaux sociaux et dans la rue. Et d'ailleurs, les velléités d'Hamdok de mettre fin à « l'effusion de sang » n'ont rien pu faire ce dimanche encore puisqu'un adolescent de 16 ans a été tué dans de nouvelles manifestations devant le palais présidentiel. Il n'empêche pour The Nation au Kenya : « les dirigeants soudanais devraient saisir cette opportunité de l'accord pour sécuriser leur propre pays et achever la transition vers un régime civil à part entière ». Le convoi militaire de la discorde au Burkina Faso « Couchés à l'entrée de la ville de Kaya, des jeunes bloquent des poids lourds du convoi de Barkhane en route pour le Niger parti de Cote d'Ivoire » raconte Aujourd'hui au Faso. « Malgré les négociations, les bloqueurs n'ont rien voulu entendre et ont obligé les militaires français à rebrousser chemin ». « Le piège burkinabé s'est refermé sur le convoi militaire » souligne L'Observateur Palga. « Voilà où nous en sommes » poursuit le journal burkinabé. « Dernier événement d'une semaine folle après l'attaque du détachement de la gendarmerie d'Inata dans le Soum qui a fait 53 morts, puis de manifestations de colère au Burkina […] la déflagration d'Inata est au-delà de l'entendement » pour L'Observateur. « Face à tous ces événements majeurs, note Le Pays. Le président Kaboré fait profil bas, se contentant d'appels au patriotisme usés jusqu'à la corde ». Et là encore, le titre burkinabé se demande : « n'y a-t-il pas plus urgent à faire pour sauver le pays que de se ruiner dans des manifestations et des débats anti français ». « Où se trouve l'autorité pour empêcher que ce piège qui se referme sur des véhicules destinés à un autre pays ne devienne un traquenard pour le Burkina entier? » s'interroge aussi Wakat Sera. « Il est temps que le président du Faso mette un terme à cette dictature du petit nombre pour qui le malheur du Burkina c'est l'ancien régime ou c'est la France » tance le journal. Congo Hold-Up Enfin, la presse sud-africaine s'empare de nos révélations et celles du consortium de journalistes et de la société civile, Congo Hold-Up. Le Daily Maverick part sur les traces des biens du frère adoptif de Joseph Kabila. « Au moins deux millions quatre cent mille dollars utilisées pour acheter des propriétés à Johannesburg » rappelle le journal sud-africain. Ils publient des photos des résidences achetées par Garvelli, la société sud-africaine de Sélémani via Sud Oil en RDC au cœur du système tentaculaire qui a détourné au moins 138 millions de dollars. Le Daily Maverick parvient à pister ces fonds. « Il a acheté six de ses propriétés en une seule journée ». Dans le pays il en treize au total. Et rappelle comment « cette société a reçu et détourné des fonds de la banque centrale du Congo, de la mission permanente de RDC auprès des Nations unies, de la Céni, de la commission électorale nationale indépendante ». « C'est une étude de cas sur le blanchiment d'argent », conclut le journal sud-africain.
La colère gronde au Burkina Faso, après l'attaque d'Inata qui fait 53 morts dont 49 soldats. La classe politique réagit aux dysfonctionnements constatés au sein des forces armées en lutte contre le terrorisme. Et le chef de l'Etat est pointé du doigt. Faute de ravitaillement depuis deux semaines, c'est l'estomac dans les talons que les soldats d'Inata ont affronté les terroristes. Avant l'attaque, ces militaires laissés à l'abandon avaient même été contraints de chasser. Chasser pour se nourrir… avant de mourir… Résultat, la rue gronde, en effet, au Burkina Faso. Contre l'intendance qui ne suit pas, mais aussi contre la corruption. Et comme le signale Jeune Afrique, c'est contre le président de la République Roch Marc Christian Kaboré que monte « la grogne ». Dans les rues de Ouagadougou, « cela faisait des années qu'on n'avait pas vu pareille mobilisation », souligne le site de ce journal panafricain, « Roch Marc Christian Kaboré va devoir composer avec un nouveau front : la colère grandissante d'une partie de ses compatriotes qui se sentent « abandonnés » face à la violence des groupes terroristes alliés au groupe État islamique et à Al-Qaïda ». Dans les rues de la capitale, donc, mais pas que… Jeune Afrique souligne « que les manifestations hostiles au régime du président Kaboré (…) se sont étendues de la capitale à plusieurs villes comme Bobo-Dioulasso, Dori, Titao, Kantchari ». « Ce ras-le-bol des manifestants est compréhensible, admet le quotidien ouagalais Le Pays. Depuis l'accession au pouvoir de Roch Marc Christian Kaboré, le Burkina Faso s'est installé dans l'œil du cyclone terroriste (…) La psychose a, de ce fait, gagné progressivement toute la population (…) La goutte d'eau qui semble avoir fait déborder le vase est la récente boucherie d'Inata (…) Et pendant que les portes de l'apocalypse semblent se rapprocher, le Chef de l'Etat (…) semble (lui) n'avoir pas pris la mesure réelle du danger. Pour beaucoup de Burkinabè, l'homme ne s'est pas encore revêtu du treillis d'un chef de guerre qui joue la survie de son territoire », déplore Le Pays. L'armée française a participé à la reprise d'Inata, selon la presse burkinabè Pendant ce temps, les forces armées burkinabè aurait réinvesti le terrain à Inata. C'est ce qu'affirme Wakat Sera. Selon ce journal ouagalais, des hommes de l'USIGN, l'Unité spéciale d'intervention de la gendarmerie nationale « ont repris le contrôle d'Inata, en début de semaine ». Wakat Sera assure que « c'est un avion militaire de type Transall C-160 de l'armée française qui a servi à transporter la logistique de l'armée burkinabè jusqu'à Djibo. Entre Djibo et Inata (…) un hélicoptère militaire français a fait la navette, d'abord pour déposer le matériel et ensuite les hommes de l'USIGN qui font partie des plus aguerris de l'armée burkinabè ». Les gouttes d'eau et l'océan de Bendjo En Côte ďIvoire, le programme inclusif de l'organisation Alternative citoyenne ivoirienne en vue d'une réconciliation nationale a été lancé hier. Par cette initiative de la société civile, pouvoir et opposition sont invités à engager des actions en faveur de la cohésion sociale. Et le plus tôt sera le mieux. Dans les kiosques, cette rencontre politique initiée hier jeudi, dans un hôtel de Port Bouët, près d'Abidjan, par la militante des droits de l'homme Pulchérie Gbalet, est à la Une de plusieurs quotidiens ivoiriens ce matin, comme Le Nouveau Réveil, proche du PDCI-RDA, l'ancien parti unique dirigé aujourd'hui par l'ex-président Bédié, ou encore le journal indépendant L'Inter. « Seuls, nous sommes des gouttes d'eau, ensemble nous sommes un océan », peut-on ainsi lire sur celle de cet autre quotidien indépendant qu'est Soir Info. Lancée par Noël Akossy Bendjo, cette formule ramasse d'une image la marque qu'a tenu à imprimer le PDCI-RDA, dont Noël Akossy Bendjo est désormais le Conseiller spécial d'Henri Konan Bédié, en charge de la réconciliation et de la cohésion sociale. Dans son discours, l'ex-maire de la commune abidjanaise du Plateau en a appelé à « l'union sacrée » en Côte d'Ivoire pour ce « devoir impérieux » qu'est la réconciliation, a-t-il dit, une réconciliation fondée sur le respect des « droits humains qui sont, par essence, universalistes et égalitaires ; incompatibles avec les systèmes et régimes fondés sur la supériorité en dignité d'une caste, d'une race, d'une région, d'une classe, d'un groupe social ou individuel », a dit encore Bendjo, dont les propos sont notamment rapportés par Soir Info.
« Encore combien de morts pour que le général Abdel Fattah Al-Bourhane et ses hommes mettent fin à la boucherie qu'ils ont lancée contre les civils qui réclament un retrait définitif des militaires de la scène politique ? », s'interroge WakatSéra. « En tout cas, la comptabilité macabre continue d'enfler dans un Soudan qui a connu, hier mercredi, sa journée la plus meurtrière depuis le coup d'Etat du 25 octobre. Au moins quinze manifestants sont restés sur le carreau, et le bilan n'est que provisoire. Face à des militants pro-démocratie plus que jamais déterminés à récupérer la révolution populaire qui leur a été volée, se dressent des généraux qui matent toute velléité de rébellion dans le sang. Avec à leur solde, une police, une armée, une milice, des forces de soutien rapides et des services de renseignement sur le pied de guerre (…). Et tout se passe dans un huis-clos presque total, les militaires ayant pris le soin de couper les communications téléphoniques et le réseau internet. » Al-Bourhane sourd face aux américains Les militaires soudanais qui restent sourds face aux appels de la diplomatie américaine… C'est ce que pointe Le Monde Afrique . « Alors qu'aucune solution politique ne semble en vue après le coup de force, les Etats-Unis ont multiplié les appels du pied. Après les sanctions, Washington a annoncé être prêt à soutenir de nouveau le Soudan, si 'l'armée remettait le train [de la transition] sur les rails', a prévenu le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, lors d'une visite à Nairobi, au Kenya. Son émissaire à Khartoum ces derniers jours, la vice-secrétaire d'Etat pour les affaires africaines, Molly Phee, a fait la navette entre civils – comme le Premier ministre Abdallah Hamdok toujours en résidence surveillée – et militaires, notamment le général Al-Bourhane. Objectif : tenter de relancer le projet de transition démocratique au Soudan (…). Mais, constate Le Monde Afrique, le chef de l'armée semble ne pas envisager de retour en arrière : il s'est replacé à la tête de la plus haute institution de la transition, le conseil de souveraineté. Et a reconduit tous ses membres militaires ou pro-armée, remplaçant uniquement quatre membres partisans d'un pouvoir entièrement civil par d'autres civils, apolitiques. » Terrorisme : l'armée burkinabé réagit À la Une également, au Burkina Faso, face à la montée en puissance des groupes terroristes, l'armée contre-attaque… « La nouvelle apporte du baume au cœur et ravive les espoirs, pointe Aujourd'hui à Ouagadougou. Deux jours après l'attaque d'Inata qui a fait, selon un dernier bilan officiel, 53 morts (49 gendarmes et 4 civils), les Forces armées nationales ont frappé un grand coup dans la région de la Boucle du Mouhoun. Selon plusieurs sources concordantes, le Groupe d'Action rapide, de surveillance et d'Intervention du Sahel de la gendarmerie et le détachement de Toéni, ont mené hier une opération conjointe sur une base terroriste dans ladite localité. Plus de 90 terroristes auraient été neutralisés durant cette opération. » Kaboré en colère Hier toujours, le président Roch Marc Christian Kaboré a pris la parole à l'issue du conseil des ministres. Quatre jours après l'attaque qui a frappé le poste de gendarmerie d'Inata, le président burkinabé a fustigé, relève L'Observateur Paalga, « les dysfonctionnements importants en matière d'alimentation, de logistique, de prime qui affectent le bon fonctionnement des forces armées. 'Cela est inacceptable et c'est pourquoi je comprends fort bien les différentes réactions de colère qui sont exprimées çà et là'. » Par ces mots, poursuit L'Observateur Paalga, « le chef de l'Etat accrédite dans une certaine mesure certaines informations qui ont circulé sur les réseaux sociaux, faisant notamment état d'une rupture de l'approvisionnement en vivres du détachement ciblé, obligeant les pandores, affamés, à abattre les animaux qui rodaient autour de leur camp pour survivre. On a senti une colère sourde dans la voix du président, pointe encore le quotidien ouagalais. (…) D'ores et déjà, le commandant de la première région de gendarmerie et le commandant du groupement du secteur nord ont été relevés de leurs fonctions. Et on attend que d'autres bérets tombent. »
Le terrorisme demeure un grand défi qu'il faut affronter au regard des nombreuses victimes à travers le monde. En Afrique, et dans la région du Sahel en particulier, les efforts de développement ont été annihilés ces dernières années par les attaques terroristes récurrentes. C'est ce qu'a affirmé le Président du Burkina Faso prenant la parole à l'Assemblée générale, jeudi. Roch Kaboré a souligné que la situation sécuritaire continuait de se dégrader dans son pays, surtout dans la zone des trois frontières Burkina Faso, Mali, Niger. Les pays de la région s'activent dans la lutte contre le terrorisme mais pour qu'elle ait un impact la communauté internationale doit l'appuyer, a souligné le Président Kaboré. (Extrait sonore : Roch Marc Christian Kaboré, Président du Burkina Faso)
« Le réaménagement ministériel tant attendu a donc eu lieu, s'exclame L'Observateur Paalga. Comme on s'en doutait depuis un certain temps, le ministre de la Défense, Chérif Sy, et son collègue de la Sécurité, Ousséni Compaoré, ont été remerciés et sont remplacés respectivement par le chef de l'État lui-même et celui qui était jusque-là le ministre délégué de l'Intégration africaine et des Burkinabè de l'extérieur, Maxime Koné. En les congédiant, le locataire de Kosyam satisfait ainsi à une partie des revendications de l'opposition et de l'opinion d'une manière générale, estime le quotidien ouagalais. […] Que les deux fraîchement déflatés soient les principaux responsables de la chienlit sécuritaire dans laquelle nous pataugeons ou juste de simples boucs émissaires, le chef de l'État n'avait pas vraiment d'autre choix que de faire sauter ces fusibles pour protéger toute la mécanique gouvernementale. » Toutefois, relève L'Observateur Paalga, « on aurait tort de penser que ces seules nominations suffiront à nous tirer d'affaire. C'est en effet tout le système de défense et de sécurité qui mérite d'être revu et corrigé en profondeur. De ce point de vue, c'est peut-être les premières décisions d'une série de mesures qui vont toucher les différents maillons de l'appareil sécuritaire, à commencer par le commandement. » Lire aussi : Burkina : remaniement gouvernemental, les ministres de la Défense et de la Sécurité limogés Vers une synergie d'actions ? En effet, renchérit Le Pays, « il ne faut pas se leurrer, le simple dégommage des titulaires de la Défense et de la Sécurité ne saurait, à lui seul, mettre fin, comme un coup de baguette magique, aux événements tragiques qui se multiplient à un rythme effréné dans notre pays. Certes, pour venir à bout du phénomène, les terroristes doivent être traqués, les réseaux détruits et les frontières étroitement surveillées, mais le tout militaire ne combat que les symptômes du problème, pas le problème lui-même. Il faudra donc compter davantage sur une synergie d'actions, estime Le Pays, et le président Kaboré doit apporter la preuve qu'il tient réellement le gouvernail en mettant fin à toutes les formes d'injustices et en se débarrassant de cette élite farfelue constituée de prévaricateurs invétérés et englués dans des scandales régulièrement dénoncés par la presse et les structures étatiques de contrôle. Sur ce point, conclut Le Pays, nous avons du chemin à faire, et c'est ce que l'opposition politique et certaines organisations de la société civile ont compris en maintenant leurs manifestations prévues pour les 3 et 4 juillet prochains […]. » La guerre ! En tout cas, « l'heure est grave, s'exclame le quotidien Aujourd'hui, le Burkina est en guerre et on espère qu'on ne va pas perdre du temps à des paperasseries administratives, à des réajustements inutiles et des bagarres byzantines ! Les temps sont comptés et le caractère exceptionnel des agressions dont sont victimes civils et Forces de défense et de sécurité commandent une réponse politique ferme, laquelle réponse ne peut être que militaire : la guerre contre le terrorisme ! » Covid-19 : le tourisme en Afrique encore impacté cette année À la Une également, le tourisme africain encore en berne cette année, en raison de la pandémie. « L'heure n'est pas encore à la reprise pour le tourisme en Afrique », constate Jeune Afrique qui s'appuie sur les conclusions d'un rapport publié hier par la CNUCED, la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement. Selon ce rapport, « cette année 2021, le recul des arrivées de touristes internationaux va engendrer un manque à gagner pour le continent chiffré entre 170 et 253 milliards de dollars, selon les scénarios. Sans surprise, la région la plus touchée sera l'Afrique du Nord avec un recul de 78% des dépenses des visiteurs, synonyme d'une chute du produit intérieur brut entre 5 et 7,5%. Les auteurs du rapport, qui espèrent un retour à la normale en 2023, formulent trois conseils aux dirigeants des États pour enclencher la reprise, pointe Jeune Afrique. En premier lieu, ils mettent l'accent sur la nécessité d'accélérer la vaccination afin de surmonter les craintes de contamination des visiteurs étrangers. Ensuite, ils plaident pour un soutien aussi important que possible aux salariés du secteur, incluant le développement de formations. Enfin, ils appellent à mener une réflexion stratégique, soulignant que le tourisme africain ne sortira pas indemne de la pandémie. »
Il était attendu par la population, le remaniement au Burkina Faso a bien eu lieu, mercredi 30 juin. Le président Roch Marc Christian Kaboré gère désormais le portefeuille de la Défense, après une vague d'attaques terroristes visant des civils et provoquant la colère de la population. Les détails dans ce journal avec Kalidou Sy.
Au Burkina Faso, le pouvoir est la cible de nombreuses critiques depuis l'attaque jihadiste qui a causé la mort de 132 personnes à Solhan, dans la nuit du 4 au 5 juin 2021. Après la société civile, c'est l'opposition qui veut manifester samedi prochain, le 3 juillet. Ousseni Tamboura est le ministre de la Communication et le porte-parole du gouvernement burkinabè. De passage à Paris, il répond aux questions de Chirstophe Boisbouvier. RFI : Dori, Kaya, Titao, depuis deux semaines, les manifestations se multiplient dans le nord du pays, au cri de « des morts, des morts, on n'en veut plus ! ». Qu'est-ce que vous répondez au ras-le-bol des populations ? Ousséni Tamboura : Alors, je veux leur dire que nous entendons ces cris, cette clameur de la population suite à la recrudescence des attaques terroristes. Il faut le rappeler, c'est à la suite de l'attaque de Solhan, et plus récemment d'une embuscade contre des policiers, que nous sommes entrés dans cette série de marches. Ce cri a été entendu par le président de la République, que vous avez entendu hier apporter sa réponse en disant : « oui, j'entends cela : il ne faut pas se tromper d'ennemi, il faut rester concentrés, résilients et unis. Il y a certainement des choses à améliorer, je me suis engagé aussi à les améliorer, et je prendrai des décisions dans ce sens, pour faire en sorte que nous puissions venir à bout de ces agressions terroristes contre notre pays. » Cette attaque de Solhan, c'était dans la nuit du 4 au 5 juin dernier, on a compté au moins 132 personnes tuées, c'est l'attaque la plus meurtrière depuis 2015. Comment expliquez-vous une telle horreur et que ces villageois aient pu être tués sans qu'on puisse les défendre ? Je ne peux pas me l'expliquer. D'abord, je m'interroge sur la barbarie de l'acte. Comment peut-on tuer 132 personnes qui sont des civils sans armes ? C'est la première fois que nous avons autant de victimes. Et qui est responsable de cette attaque meurtrière ? Nous avons situé la responsabilité au JNIM [en français, GSIM, le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans, affilié à al-Qaïda]. Est-ce que la création des supplétifs VDP, les Volontaires pour la défense de la patrie, c'était il y a 18 mois, n'a pas provoqué un cycle de violence et de représailles, qui fait qu'aujourd'hui les terroristes s'en prennent aux villageois soupçonnés de devenir VDP ? Non, c'est mal connaître l'historique des agressions. Revisitez les statistiques historiques ! Il y a eu des attaques contre des populations paisibles avant la mise en place des VDP. Au contraire, les tueries contre les populations ont pu aussi entre autres motiver la création des VDP, puisqu'il faut qu'elles se défendent dans leurs villages. En tous cas, ces VDP ne suffisent pas à empêcher les tueries, la preuve ! Mais on est dans une guerre, une guerre dure. On peut imaginer que, s'il n'y avait pas eu les VDP, peut-être que le bilan aurait été plus élevé. Et on a le bilan de ce que les VDP font ! Ils font un travail remarquable, ils ont neutralisé des terroristes, ils ont rapporté des renseignements aux forces armées qui ont pu faire un travail remarquable. Donc je pense que ce qu'il faut faire aujourd'hui, c'est de voir comment on peut renforcer ces VDP en effectifs et en capacité. Ils ont fait d'énormes sacrifices, beaucoup d'entre eux sont morts ! Les populations ont le droit de se défendre. Dans sa déclaration de ce dimanche 27 juin, le président a dit que « la tragédie d'une cruauté inouïe perpétrée à Solhan vient nous conforter dans la conviction que le combat contre le terrorisme a pris une nouvelle tournure ». Oui, absolument ! Elle a marqué tous les esprits par sa barbarie, ça veut dire que nous passons à une autre vitesse, à un autre niveau de violence, et ça mérite qu'on réinterroge nos stratégies de réponse. Comment faire pour que cela ne se répète pas ? Il s'agit ici, effectivement, comme l'a dit le président du Faso, de faire en sorte que l'armée soit plus efficace. Il faut d'abord la rééquiper, ce qui est fait depuis 2016, et depuis 2018, il y a une loi de programmation militaire qui stabilise les ressources budgétaires pour équiper et renforcer les forces armées, ce qui ne s'était jamais passé dans notre pays ! Cela veut dire que, quelle que soit la situation budgétaire du pays, ses ressources sont à la disposition des forces armées, et vous pouvez constater les efforts qui sont faits ! Les moyens aériens sont de plus en plus présents ! Des drones ? Pas des drones, je peux déjà parler des hélicoptères, nous en avons de plus en plus. De plus, des unités spéciales ont été montées et aguerries à ce type de lutte, et ainsi de suite. La semaine dernière, avec les forces armées nigériennes, il y a eu des opérations conjointes. Aujourd'hui, l'opposition, et notamment le CDP d'Eddie Komboïgo, vous accuse d'être « incapables de trouver des solutions pour la sécurité des Burkinabè ». Le CDP invite les populations à manifester samedi prochain, qu'est-ce que vous répondez ? D'abord ce n'est pas nouveau, nous sortons des élections qui ont eu lieu il y a 6 mois, où chacun avait son programme et l'a présenté aux populations. Le président Kaboré a été réélu avec une forte majorité, Eddie Komboïgo est arrivé deuxième. Je considère que, lorsque nous devons lutter contre le terrorisme, il est question d'unité nationale, et pas de fragiliser la nation. Comme le président l'a rappelé, il ne faut pas se tromper d'ennemi ! Oui, mais quand il y a le ras-le-bol de la population comme il s'exprime depuis deux semaines dans plusieurs grandes villes du Nord, est-ce qu'il n'est pas logique que l'opposition se mobilise et appelle à manifester ? Il y a d'autres façons de se mobiliser ! Ils pouvaient se mobiliser en encourageant les populations à s'enrôler dans les Volontaires de défense de la patrie. Ils pouvaient se mobiliser dans la sensibilisation des jeunes à ne pas se laisser enrôler par les terroristes. Donc en tant que citoyen, chacun de nous doit peut-être regarder. Ce n'est pas en marchant, en faisant de la récupération politique parce que nous avons des élections locales dans quelques mois … Je ne pense pas que ce soit la bonne stratégie. De ce que nous savons de l'histoire des peuples et des nations, quand il y a un péril –majorité comme opposants- en principe, ils font ce qu'on appelle l'union sacrée pour y faire face !
Au Sahel, faut-il négocier avec les jihadistes ? La question fait débat. Au Mali, l'option du dialogue est sur la table. Au Burkina Faso, le président Kaboré y a toujours été opposé, mais désormais le Premier ministre Christophe Dabiré n'écarte plus cette possibilité. Vos réactions nous intéressent ! Pour participer à l'émission, contactez-nous : * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays) Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l’actualité * Twitter : @AppelsActu
Cinq ans après la première transition démocratique de son histoire, le Burkina Faso a organisé, dimanche 22 novembre, des élections présidentielles et législatives. Un double scrutin au déroulement controversé, mais dont les résultats offrent au président Roch Kaboré un second mandat. Rachid Hallaouy et Thibault Bluy reviennent sur les enjeux derrière ces élections, et sur la présence du Maroc et de sa diaspora dans le « pays des Hommes intègres ». Pour plus d'enquêtes, reportages et analyses, abonnez vous à Telquel sur https://telquel.ma/abo.
Après son coup KO au premier tour, réélu à près de 58 %, le président du Burkina Faso fait coup double, avec un bon score aux législatives, dont les résultats ont été annoncés samedi. Ce lundi, donc, la presse burkinabè fait le point : « Arrêtons-nous d’abord sur la présidentielle, relève le quotidien Aujourd’hui. Il y a quelques raisons à ce 1er tour KO : l’opposition a battu campagne sur le bilan mitigé du président sortant en matière de lutte contre le terrorisme. "5 ans d’insécurité, ça suffit", c’était son slogan de campagne. Soit. Sauf que de plus en plus de nombreux Burkinabè sont convaincus que ce terrorisme-là ne se neutralise pas du jour au lendemain. » En fait, pointe Aujourd’hui, « le corps électoral a préféré continuer avec celui qui a déjà agi, même si les résultats ne sont pas à la hauteur des attentes. » Pour ce qui est des législatives à présent, poursuit Aujourd’hui : « le MPP, le parti présidentiel n’a pas obtenu la majorité pour se passer des services de partis alliés. Mais tout compte fait, le parti présidentiel sait qu’il peut compter sur des partis qui n’ont jamais fait mystère de leur tropisme pour la formation au logo du soleil levant. » Pas de blocage au Parlement Bref, « la majorité parlementaire sera facile à trouver », relève L’Observateur Paalga. « Comme en 2015, le MPP est donc contraint de nouer des alliances pour se tailler la majorité parlementaire, mais cette fois-ci, l’exercice sera moins difficile et moins douloureux que par le passé : en effet, avec le NTD (13 sièges), le MBS (4 sièges), l’UNIR/PS (3 sièges) et le PDC (3 sièges) pour ne citer que ces membres de l’Alliance des partis de la majorité parlementaire, le MPP est parti pour rempiler au niveau du perchoir. » Résultat, commente WakatSéra, « si pas de bourrasque imprévue du côté de ceux qui font les lois, Roch Marc Christian Kaboré pourra donc gouverner sans crainte d’un quelconque blocage venant du Parlement. » Et il va avoir du pain sur la planche, note le site burkinabè : « L’insécurité, le chômage, la gestion du Covid-19, les affres de la vie chère, les effets dévastateurs de la petite comme de la grande corruption, l’accès difficile à l’eau potable et à l’assainissement, en somme l’aspiration de plus en plus forte des Burkinabè à un mieux-être, sont des défis dont le président du Faso a mesuré l’ampleur durant son premier quinquennat. Et auxquels il doit pouvoir apporter les remèdes idoines lors de son second mandat, pour lequel il a toutes les cartes en main. » Une volonté de stabilité Le Monde Afrique fait peu ou prou la même analyse que la presse burkinabè : « La réélection au premier tour du président Roch Marc Christian Kaboré, élu en 2015 après l’insurrection populaire qui avait mis fin à 27 ans de pouvoir sans partage de Blaise Compaoré, cette réélection traduit la volonté de stabilité dans ce pays en proie au terrorisme islamiste. […] Réélu après avoir promis de "ramener la paix", le président Kaboré doit d’abord restaurer l’autorité de l’État, pointe Le Monde Afrique. Une tâche à laquelle les militaires français de l’opération Barkhane, dont la présence n’a été contestée par aucun des candidats à la présidentielle, peuvent contribuer. Mais Roch Marc Christian Kaboré devra aussi désamorcer la dangereuse spirale de violences déclenchée par l’enrôlement, à son initiative, de groupes d’autodéfense, souvent constitués sur une base ethnique. Il n’y parviendra pas sans une action déterminée pour restreindre le rôle des civils dans la lutte contre les djihadistes, pour lutter contre les abus des militaires et pour régler les conflits fonciers. Tout cela, constate encore Le Monde Afrique, dans un pays secoué par la crise due au Covid-19 et où un habitant sur dix souffre de la faim. L’autorité que lui confère la réussite d’une improbable présidentielle ne sera pas de trop face à ces défis vitaux pour le Burkina Faso, un pays dont dépend largement la stabilité de l’Afrique de l’Ouest. » Éthiopie : l’espoir d’une paix rapide ? À la Une également, le conflit en Éthiopie : les forces gouvernementales affirment avoir pris le contrôle de Mekele, la capitale du Tigré. L’information est à la Une de la presse éthiopienne. The Reporter Ethiopia appelle désormais à l’instauration d’une paix rapide et à l’apaisement politique : « Une fois la campagne [militaire] en cours terminée, l’Éthiopie doit entreprendre une reprise rapide et avancer à plein régime pour s’extirper de la pauvreté et de l’arriération. […] Tenter de gouverner les Éthiopiens d’une main de fer est la manifestation d’un état d’esprit appartenant à une époque révolue, poursuit le quotidien. Les Éthiopiens ont besoin de dirigeants qui les gouvernent avec sagesse et humilité, pas d’intimidateurs et de tyrans qui incitent à des guerres destructrices. »
Vencedor das eleições presidenciais logo na primeira volta, com mais de 57% dos votos, o Presidente do Burkina Faso, Roch Kaboré, que poderá não ter uma maioria absoluta nas legislativas lança um apelo à reconciliação nacional. O Presidente do Burkina Faso, Roch Kaboré, que poderá não ter uma maioria absoluta nas legislativas lança um apelo à reconciliação nacional. A reconciliação nacional é primordial, considerou, Achile Tapsoba, director-adjunto de campanha do candidato presidencial, Eddie Komboïgo. Rapidamente, Clément Sawadogo, 1° vice-presidente do partido presidencial, MPP e porta-voz, do chefe de Estado reeleito, Kaboré, precisou que essa reconciliação se fará porque o presidente prometeu realizar uma conferência nesse sentido. Mas é uma equação complexa pois o antigo Presidente, Blaise Compaoré, deposto em 2014, por uma revolta, divide a população sobre o seu regresso ao país. "A questão não se esgota na pessoa de Blaise Compaoré, porque é preciso não esquecer que houve tumultos, mortes, e portanto, não é apenas um simples arranjo de regresso de Compaoré", sublinhou, ainda Clément Clément Sawadogo, porta-voz presidencial. Mas do lado da equipa do candidato Komboïgo, que ficou em 2° lugar nas presidenciais, com mais de 15% dos votos, é verdade que a "reconciliação não se restringe à figura de Compaoré, mas não poderá ser feita sem a sua contribuição. A ver vamos!
Trois jours après le double scrutin du 22 novembre, la Céni a annoncé les résultats provisoires pour la présidentielle. Le président sortant remporte une large victoire avec 57,87% des suffrages exprimés dès le premier tour de l'élection. --- Send in a voice message: https://anchor.fm/aziz-mustaphi/message
Abrimos com LE MONDE a titular, preocupações sobre a inflexão de medidas de segurança do mandato de Macron. O primeiro ministro, Jean Castex, tenta acalmar as tensões com a imprensa que está alarmada com os atentados à liberdade de informar. Segurança global, estado de emergência, separatismo, os últimos textos defendidos pelo executivo mudaram o rosto do macronismo. Uma parte da oposição mas também eleitos da maioria denunciam uma deriva autoritária e liberticida. O primeiro ministro, Jean Castex, tenta acalmar as tensões com a imprensa que está alarmada com os atentados à liberdade de informar. O testa de ferro dessa arquitectura securitária, Gérald Darmanin, ministro do Interior, está em todas as frentes dessa estratégia, segundo o método de Sarkozy, antigo presidente da República, acrescenta, LE MONDE. LIBÉRATION, replica, Estado de direito, liberdades tremidas. O texto de segurança global que reprimi a difusão do rosto de um polícia é um salto para a deriva repressiva que coloca em má situação a liberdade de informar, de manifestar ou de circular. Esse projecto de lei debatido na Assembleia nacional vem juntar-se a outros diplomas cujas medidas e práticas são denunciadas por organização de defesa dos direitos humanos e das liberdades públicas e individuais, nota, LIBÉRATION. Para L'HUMANITÉ, com a lei de segurança global é a liberdade de informação que está ameaçada. Noutra passagem, o jornal, destaca fraude fiscal, a trapaça de 427 mil milhões de dólares dos campeões do capital, segundo peritos da Tax Justice Network que fez a traçabilidade desse dinheiro para paraísos fiscais, acrescenta, L'HUMANITÉ. Por seu lado, LE FIGARO, titula, ter 20 anos em 2020, geração Covid. Segundo uma sondagem da ODOXA para este jornal, 85% dos jovens consideram que pagarão caro as consequências desta crise. São jovens deprimidos, estudantes privados dos seus cursos e duma vida social e que dizem que ter 20 anos é como ter um sentimento do fim de uma época, acrescenta, LE FIGARO. Trump pressiona republicanos para modificarem resultados A nível internacional, LE MONDE, destaca, Trump que pressiona os republicanos para modificarem os resultados das eleições. O Presidente quer bloquear a validação dos resultados em Michigan. Ontem telefonou a dois republicanos que são membros da comissão paritária que desde o começo estiveram contra a validação dos resultados num condado de Michigan, que inclui Detroit, um sólido bastião dos democratas. Mas os 2 republicanos acabaram por validar os resultados a favor dos democratas devido a movimento de protesto. Depois do telefonema de Trump, os 2 republicanos aceitaram rectificar a validação mas parece ser uma acção complicada, pelo que o Presidente convidou na Casa Branca, outros 2 líderes republicanos, pesos pesados, para pressionar os colegas de Michigan e continuar a insistir na mudança dos resultados em Michigan, acrescenta, LE MONDE. Donald Trump, o poder nocivo, titula, LA CROIX. Duas semanas após a anunciada vitória de Joe Biden nas presidenciais americanas, Donald Trump, multiplica iniciativas para criar dificuldades ao democrata, sabotando a transição de poderes. É uma política de terra queimada, como afirma LA CROIX no seu editorial, já que Trump contesta sua derrota, a exemplo do que fez em 2000, George Bush, que acabou por ganhar frente a outro democrata, Al Gore, inicialmente dado como vencedor, mas que acabou por perder na recontagem dos votos na Florida. Em relação ao continente africano, LE MONDE, dá relevo a Burkina Faso e o balanço sofrível do Presidente Kaboré, protegido do ex-Presidente, Blaise Compaoré. Kaboré, é candidato as eleições presidenciais de 22 de novembro, tendo à frente 12 outros concorrentes, alguns deles pesos pesados da vida política no país. O Presidente candidato é muito criticado pela má gestão da crise securitária, ponto fulcral da campanha, com os candidatos da oposição, a denunciar esse factor, confortados por uma sondagem que dá 63% da população descontente com a política de Kaboré. Mas o Presidente continua a dizer que porá KO aos seus adversários logo na primeira volta da eleição presidencial paralelamente a eleições legislativas, acrescenta, LE MONDE.
Ce sera dimanche : les Burkinabé vont voter pour élire leur président et leurs députés, au terme d’une campagne plutôt tranquille… C’est du moins ce qu’estime Le Pays à Ouagadougou. « La campagne a été apaisée au pays des Hommes intègres. Surtout au regard de ce qu’il a été donné de constater dans certains pays de la sous-région comme le Togo, la Guinée et la Côte d’Ivoire qui ont ouvert le bal des élections 2020. (…) En dehors de quelques piques verbales que certains candidats n’ont pas manqué de se lancer, le fair-play a globalement prévalu. » Toutefois, tempère le quotidien ouagalais, « tout est loin d’être rose dans ce processus électoral qui aura été terni par quelques attaques terroristes qui sont venues endeuiller le pays et rappeler aux Burkinabè, la réalité de la situation sécuritaire préoccupante que traverse le pays. » En effet, précise Aujourd’hui, toujours à Ouagadougou, « avec deux attaques meurtrières, la semaine dernière notamment, avec 14 soldats tombés sous les balles assassines des terroristes de l’État islamique, et 7% du territoire où il n’y aura pas d’élections pour cause d’insécurité, la première victoire du pouvoir sera que dimanche à 6 heures, les 21.155 bureaux de vote puissent ouvrir. 'Promesse obligatoire', selon le président de la CENI, Newton Ahmed Barry. (…) Si tout se passe bien, s’il n’y a pas d’attaques, pas d’escarmouches, alors, le pays des hommes intègres aura gagné sur cette ombre anxiogène qui plane sur ces élections et qui fait qu’à un certain moment certains ont prôné leur report ou carrément leur annulation. » Haute (in)sécurité ? Du coup, note Le Monde Afrique , « la CENI, en tandem avec le ministère de la défense nationale et de la sécurité, a mis au point un 'plan de sécurisation exceptionnel'. Environ 50.000 membres des forces de sécurité doivent être mobilisés le jour du scrutin. En plus de la garde rapprochée allouée à chacun des treize candidats à la présidentielle, des +bulles sécuritaires+ ont été définies dans les provinces. Mais avec plus de 11.000 candidats en compétition aux législatives, difficile d’assurer la sécurité de tous. » D’autant, poursuit Le Monde Afrique, que « les forces de l’ordre burkinabé, mal formées, manquant de moyens humains et matériels, peinent à couvrir l’ensemble des 9 000 villages que compte le pays et sont même totalement absentes dans 30 % des communes. Pour faire face, le gouvernement burkinabé autorise le recrutement de 'volontaires pour la défense de la patrie', des civils armés et formés par les militaires pour aider à lutter contre le terrorisme depuis le début de l’année. » Le sortant Kaboré sur des rails ? Sur le plan politique à présent, le président-sortant, Roch Marc Christian Kaboré a un boulevard devant lui… Car, « l’opposition semble trop compromise ou divisée (treize candidatures validées par la CENI), note Le Point Afrique , pour pouvoir réellement contester la reconduction au pouvoir du sortant. Seule la proposition improbable de Zéphirin Diabré de relier le Burkina Faso à l’océan par le creusement de canaux pour joindre entre eux les trois principaux fleuves du pays (le Mouhoun, le Nazinon, le Nakambé, anciennement les Volta noire, rouge, et blanche) a fait réagir. Loufoque ou géniale, en tout cas, cette proposition divise ! » Toujours est-il, poursuit Le Point Afrique, « qu’à travers cette présidentielle, et le mode de scrutin uninominal qui électrise le pays, l’opposition est fatalement confrontée à ses démons et à ses rêves. Cela dit, conclut le journal, une question semble vraiment préoccuper le cœur des Burkinabé : leur pays pourra-t-il redevenir cet espace de tolérance et de cohabitation pacifique entre tous qui était devenue sa +marque de fabrique+ ? Le défi est de taille. » Nombreux chantiers D’autant que s’il est réélu, le président sortant aura du pain sur la planche, relève Jeune Afrique : « sécurité, santé, réconciliation, relance de l’économie, retour des exilés… Le président Roch Marc Christian Kaboré aura fort à faire pour remettre le pays en ordre de marche s’il est reconduit dans ses fonctions. » Avec comme premier défi, donc, la sécurité, souligne Rinaldo Depagne, directeur Afrique de l’Ouest de International Crisis Group : « la situation sécuritaire se dégrade et va continuer de se détériorer si l’on maintient une logique purement militaire d’écrasement des différents insurgés armés, affirme-t-il à Jeune Afrique. L’UPC et le CDP, deux poids lourds de l’opposition, prônent une approche différente, notamment sur le dialogue. S’il venait à être réélu, le chantier crucial du président Kaboré devra être d’écouter, estime Rinaldo Depagne, ces offres de dialogue avec les groupes armés pour ramener la paix et la cohésion sociale. »
Faut-il négocier avec les groupes jihadistes ? C'est la question qui fait le plus débat, à trois jours de l'élection présidentielle au Burkina Faso. Depuis lundi, sur RFI, vous avez pu entendre plusieurs candidats qui proposent d'explorer la voie du dialogue avec les groupes armés qui sévissent au Nord et à l'Est du Burkina. Voici ce matin la position de Roch Marc Christian Kaboré. Le Président sortant s'exprime aussi sur l'hypothèse d'un second tour. En ligne de Ouagadougou, le Président-candidat répond aux questions de Christophe Boisbouvier. Rfi : Monsieur le président, vous dites que vous avez déjà beaucoup fait en cinq ans sur le plan économique et social, mais y-a-t-il un secteur où vous n’avez fait que la moitié du chemin et qui motivera un effort particulier, si vous êtes réélu ? Roch Marc Christian Kaboré : Je n’ai jamais dit que nous avons tout fait. J’ai simplement dit qu’on a été freinés, tant nos ambitions étaient grandes pour le Burkina Faso dans trois facteurs. Premièrement : le terrorisme. Deuxièmement : la fronde sociale, et enfin troisièmement : la Covid19. Donc c’est pour dire que le programme a été exécuté sur l’ensemble du territoire national, dans tous les secteurs économiques et sociaux de notre pays. Maintenant, avec le combat que nous menons contre le terrorisme, les cinq ans à venir nous permettront de mieux faire. Donc voilà ce que j’ai dit. On n’a pas tout fait, parce que ce serait une prétention de dire qu’on a tout fait. Mais quel est le secteur économique ou social qui vous semble prioritaire pour votre éventuel deuxième mandat ? Le secteur social qui me semble prioritaire, ce sont surtout les questions de santé, les questions d’éducation, les questions d’eau potable, toutes les choses qui concernent l’amélioration des conditions de vie des populations, l’électricité, les secteurs sociaux de base. Parce que c’est ce qui nous permettra plus tard, avec les facteurs de production, d’accompagner le développement de notre pays. L’un de vos adversaires, l’ancien Premier ministre Kadré Désiré Ouédraogo, souligne le fait que le développement, ces dernières années, a été très inégal et que des régions entières sont restées enclavées. Vous savez, au Burkina Faso, en termes d’enclavement, notamment d’infrastructures, j’estime que nous avons fait quand même un bon travail à ce niveau. Il est évident que le désenclavement du pays ne se fait pas en un jour. Et dans le nouveau programme qui a été élaboré, nous avons dit qu’il faut rééquilibrer le développement entre les régions, de manière à ne pas laisser des régions en marge du progrès économique et social de notre pays. Je pense que [Kadré Désiré Ouédraogo] a été Premier ministre pendant longtemps, je voudrais qu’il rappelle, durant son mandat qui était le plus long [de février 1996 à novembre 2000], ce qu’ils ont pu faire en matière de désenclavement, pour pouvoir s’occuper des autres aujourd’hui. Sur le plan sécuritaire, tous vos adversaires dénoncent votre bilan et l’un de vos adversaires, Eddie Komboïgo, s’étonne que vous ne soyez pas capable d’identifier les agresseurs. La preuve, dit-il, vous les appelez HANI, H-A-N-I : Hommes Armés Non Identifiés… Je pense qu’une telle assertion est vraiment pour moi quelque chose qui ne correspond pas à des réalités. Nous savons très bien quels sont ceux qui agissent sur le territoire national burkinabè. Et quand on dit : « personne non identifiée », c’est parce que nous ne pouvons pas donner le nom des personnes qui agissent sur ce terrain-là. Je voudrais simplement noter que, contrairement à ce concurrent qui préconise des négociations diplomatiques, nous avons dit et répété que, quand on engage des négociations diplomatiques, c’est une reconnaissance de fait. Comme je dirais, c’est une légitimation des terroristes dans notre pays. Et ça, ce n’est pas acceptable. Peut-être qu’il leur proposera une ambassade au Burkina Faso pour mieux gérer la paix… En tout état de cause, je pense que cette position n’est pas burkinabè du tout. Mais que répondez-vous quand même au chef de file de l’opposition Zéphirin Diabré, qui affirme qu’il faut identifier, parmi les agresseurs, ceux avec qui on peut-être dialoguer pour casser le front des groupes armés ? Mais est-ce que « casser le front » des groupes armés amène forcément la paix, puisque vous aurez un front avec un groupe et les autres vont continuer à travailler sur le terrain ? Je pense quand même qu’il faut être un peu censé. Je considère que ces personnes ne connaissent pas la réalité du terrorisme dans notre pays et ils ne savent pas non plus que la base du terrorisme, aussi, c’est transfrontalier. Ce n’est pas simplement au Burkina Faso. C’est une base qui travaille aussi bien sur le côté du Mali, du Niger, du Burkina Faso. Donc il faut bien comprendre ce que c’est, d’abord. Donc priorité à l’option militaire ? Nous disons : priorité effectivement au travail militaire, parce que de toute façon, nous devons sécuriser notre pays, ça c’est une première mission qui est incontournable. Nous devons déployer l’armée, nous devons faire plus de recrutements et nous travaillons aussi avec les communautés locales, pour qu’elles agissent sur tous les Burkinabè qui sont dans ces réseaux, afin qu’ils puissent regagner leur pays, en déposant les armes. Nous avons déjà lancé, à Djibo et à Dori, un appel pour dire que tous les fils du Burkina Faso qui se sont trompés, qui sont allés travailler dans ce cadre, s’ils veulent venir construire le pays, qu’ils déposent les armes et regagnent leur territoire. Et je pense que ce n’est qu’à travers un travail de proximité avec les communautés locales, qu’on arrivera progressivement à atténuer les effets du terrorisme dans notre pays et à pouvoir faire les projets de développement, qui permettent effectivement de trouver satisfaction pour des populations qui peuvent estimer, peut-être, qu’on ne les prend pas suffisamment en compte dans les aspects du développement. Il y a un mois - c’était sur Rfi et France 24 -, vous vous êtes dit prêt à saisir la main tendue par l’ancien président Blaise Compaoré qui veut rentrer au pays, mais seulement après une table ronde au premier semestre 2021. Du coup, dans le camp de Blaise Compaoré, on vous répond : « Mais non, une table ronde sans Blaise Compaoré, ça ne sert à rien. Il faut d’abord qu’il rentre et faire ensuite la table ronde ». Ça encore, c’est une position incongrue. Parce que, j’ai dit et répété que tous ceux qui sont à l’extérieur, peuvent rentrer. Ceux qui ont des problèmes avec la justice passeront devant les tribunaux et s’acquitteront de leur mission de montrer leur innocence. Je pense que tout cela est très clair. La question de la présence de Blaise Compaoré au niveau de la réconciliation nationale n’est pas une nécessité absolue, puisque, comme vous le savez, il y a un mandat d’arrêt qui a été lancé. Il faut d’abord lever ces obstacles, avant que les choses ne puissent se faire. Mais pour ma part, je considère simplement qu’une fois que nous aurons fait les élections, nous verrons les modalités dans lesquelles il pourra rentrer, en attendant de pouvoir faire face à a justice, conformément aux textes en vigueur dans notre pays. Donc il pourrait rentrer avant cette fameuse table ronde ? Absolument. Mais si la justice démontre qu’il est coupable, il répondra là-bas et cela veut dire que sa participation sera difficile. Je l’ai toujours dit, la réconciliation nationale, c’est la vérité, la justice et la réconciliation. Je dois rappeler, par ailleurs, que nous avons déjà eu une séance de réconciliation au temps du président Blaise Compaoré, où nous avons pris un certain nombre de décisions d’amnistie, qui, après l’insurrection [d’octobre 2014], ont été remises en cause. Ce qui signifie simplement que, quand on fait justement, de manière cavalière, des erreurs de réconciliation nationale, on revient au point zéro. Et c’est là où nous sommes encore. Nous sommes au point zéro de la reprise de toutes les questions sur lesquelles nous avons fait, comme ils disent, une justice transitionnelle qui a consisté à amnistier l’ensemble des chefs d’État, en nous disant que tous les actes qu’ils ont posés, ce sont des actes qu’ils ont posés au nom du gouvernement, au nom de l’État du Burkina Faso. On a déjà une expérience, donc on ne va pas retomber dans les mêmes problèmes quotidiennement. Il y a cinq ans, vous avez été élu dès le premier tour. Mais aujourd’hui vous subissez l’usure du pouvoir et vous avez face à vous douze adversaires. Est-ce que vous vous préparez à la perspective d’un deuxième tour ? Vous savez, quand on est président, on se prépare à toutes les perspectives. En tout état de cause, j’ai beaucoup de respect pour mes concurrents, et comme j’ai dit, le 22 novembre, c’est le peuple burkinabè qui tranchera. Certains disent que le président Roch Kaboré n’a rien fait de bon dans ce pays, laissons le peuple juger et on verra bien le 22. Quand on est président, on se prépare à toute perspective, dites-vous, y compris à un deuxième tour ? Je suis tout à fait préparé à toutes les éventualités. Je n’ai pas de problème de ce côté-là. Mais ce que je demande, tout simplement, c’est que chacun de nous prenne l’engagement d’accepter les résultats. Ça s’arrête là ! Personnellement, s’il y a un deuxième tour, j’irai au deuxième tour. Cela ne me pose aucun problème. C’est ça la démocratie.
Au Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré remettra son mandat en jeu le 22 novembre 2020. Parmi les 23 dossiers de candidature reçus par la CENI, celui du chef de file de l'opposition Zéphyrin Diabre et celui d'Eddie Komboigo pour le CDP. Le parti de l'ex-président Blaise Compaoré, qui n'avait pas été autorisé à présenter de candidat en 2015 revient dans la course. Que vous inspire ce retour ? Quel bilan faites-vous du premier quinquennat du président Kaboré ? Économie, sécurité, gouvernance: quels ont été ses réussites et ses échecs ? Juan Gomez attend vos réactions. Pour participer à l'émission, contactez-nous :* Par téléphone :de France : 09 693 693 70de l'étranger : 33 9 693 693 70 Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays)Pour nous suivre :* Facebook : Rfi appels sur l’actualité* Twitter : @appelsactu
Selon l’OMS, près de la moitié de la population mondiale serait touchée par des affections bucco-dentaires. Bien qu’elle soit l’affection la plus courante, la carie dentaire non traitée reste une cause majeure de douleurs et de morbidité. La plupart des maladies bucco-dentaires sont évitables grâce à une bonne hygiène dentaire si elles sont prises en charge à un stade précoce. Comment éviter les caries ? Comment prendre soin de ses dents tout au long de la vie ? Dr Marjolaine Gosset, parodontiste à l’Hôpital Charles Foix à Ivry-Sur-Seine en région parisienne. Professeur des universités à l’Université Paris Descartes. Présidente scientifique de la SfpioDr Aimé Désiré Kaboré, président de l'Ordre national des chirurgiens du Burkina Faso, directeur du Centre municipal de santé bucco-dentaire de Ouagadougou. En fin d’émission, nous vous proposons une séance de relaxation avec le Dr Adrian Chaboche, psychothérapeute et hypnothérapeute, co-fondateur ducentre Vitruve à Paris.
J. Marcelle Lashley-Kaboré is a Social Entrepreneur and Experiential Maven whose career has transitioned from producing Experiential Marketing Events for the largest brands in pop culture to curating Interactive Education platforms of empowerment for society’s most marginalized. In her advocacy and youth development work to date, she has used multimedia to create a voice and choice platform for youth, which has garnered 5 NY Emmy® nominations for social justice and empowerment documentary film pieces. She has also studied and traveled throughout Africa, Asia, Europe, South America, and the Caribbean. Her goal is to be impactful on a global level as an ambassador and public servant to communities lacking resources for youth development and female empowerment. As the Founder & CEO of Girls With Knowledge, Inc., Marcelle will continue to impact young women in underserved communities around the world through advocating for opportunities and developing creative platforms by which they can learn, grow and literally change the path of their life in a powerful way. Marcelle is the SheMedia Community Trailblazer Honoree & the #BlogHer recipient of the 2019 Voices of the Year Award. http://www.iamagwk.com/ IG: @girlswithknowledge/ --- Support this podcast: https://anchor.fm/femmeradi0/support
Le réalisateur burkinabè est venu à Cologne, présenter une version restaurée et numérisée de son film Wend Kuuni, Le don de dieu, qui l’a révélé au grand public en 1982 et qui a remporté de nombreux prix. L'occasion de parler cinéma avec le cinéaste passionné et engagé qu'il est.
Burkina Faso: 72 ore di lutto nazionale dopo l'attacco di mercoledì che ha causato 36 morti. Il presidente Kaboré invita alla mobilitazione generale /Guinea: nuova manifestazione a Conakry / Rdc: condanna a 30 anni per Bosco Ntaganda / Portogallo: in piazza per il diritto di salvare vite umane / Francia: sgomberati insediamenti di migranti a nord della capitale / Germania: un hashtag per la solidarietà /Unione europea: la felicità abita in Belgio (foto). Questo e molto altro nel web notiziario di Radio Bullets, un podcast di notizie dal mondo oggi a cura di Paola Mirenda. Musiche di Walter Sguazzin.
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New music adventure with Kabor. This guy from Groningen, Netherlands. He owner & resident at House Couture and Play By Ear Recordings. Enjoy our vibes!
The police finally free Professor Omar and the Fendiougou, and his men are arrested. Nathalie is pleased with Kwamé for being so courageous. But suddenly, Mr Kaboré realises that the money with the ransom has disapeared...