Podcasts about kabbale

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Esprit Sérendipité
Ép. 135 - Human Design : décode ton énergie - avec Victoria (partie 1)

Esprit Sérendipité

Play Episode Listen Later May 25, 2025 59:07


Choses à Savoir
Pourquoi Abracadabra est-elle une formule magique ?

Choses à Savoir

Play Episode Listen Later May 22, 2025 2:00


« Abracadabra ». À la seule évocation de ce mot, on pense à un magicien tirant un lapin de son chapeau. Mais derrière cette formule apparemment enfantine se cache une histoire ancienne, mystérieuse… et même médicale.Le mot « Abracadabra » apparaît pour la première fois dans un texte du IIe siècle après J.-C. : le Liber Medicinalis de Serenus Sammonicus, un médecin romain très respecté. Dans ce manuel, il recommande l'usage du mot comme amulette de guérison contre les fièvres et les maladies. L'instruction est la suivante : écrire « Abracadabra » en forme de triangle inversé, en ôtant une lettre à chaque ligne, jusqu'à ne plus avoir qu'un A. L'ensemble était porté autour du cou, gravé sur un morceau de parchemin.Voici à quoi cela ressemblait :ABRACADABRA ABRACADABR ABRACADAB ABRACADA ABRACAD ABRACA ABRAC ABRA ABR AB A Ce rétrécissement symbolique était censé réduire et faire disparaître la maladie, comme le mot lui-même s'effaçait. L'utilisation magique du mot est donc très ancienne, mais son sens précis reste flou.Certains linguistes pensent que « Abracadabra » pourrait venir de l'araméen ou de l'hébreu. Une hypothèse courante est qu'il dérive de l'expression « Avra kedavra », signifiant « je créerai comme je parle », un écho au pouvoir de la parole créatrice dans de nombreuses traditions religieuses, notamment dans la Kabbale juive. D'autres y voient une altération du mot hébreu « ha-brachah dabar » – « la bénédiction [est] la parole ».Au fil des siècles, la formule a quitté les grimoires de médecine pour devenir un outil d'illusionniste. À partir du XVIIIe siècle, avec la montée des spectacles de magie populaire, « Abracadabra » est associée à l'art de divertir : elle annonce un tour, crée un effet de surprise, et devient le symbole verbal du « pouvoir magique ».Aujourd'hui, la formule est omniprésente dans la culture populaire, dans les dessins animés, les spectacles pour enfants, les romans, ou même dans les parodies de sorcellerie. Elle a aussi inspiré le nom du sortilège « Avada Kedavra » dans Harry Potter, volontairement conçu comme une déformation sinistre du mot.Derrière sa sonorité ludique, « Abracadabra » est donc un vestige de croyances anciennes, une incantation mêlant médecine, mysticisme et spectacle. Elle a traversé les siècles, changeant de sens mais conservant une aura de mystère et de pouvoir. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Radio Monaco - Feel Good
Human Design : comment décrypter votre BodyGraph ?

Radio Monaco - Feel Good

Play Episode Listen Later May 7, 2025 2:38


Le BodyGraph est la représentation visuelle de votre design énergétique. Il croise d'ailleurs plusieurs disciplines : l'astrologie, le I Ching, le système des chakras, la Kabbale, et la physique quantique. Contrairement à une carte du ciel classique, il vous donne des informations très précises sur votre manière de fonctionner, de prendre des décisions et d'interagir avec le monde. On en parle chaque mercredi sur radio Monaco Feel Good avec Mélissa Simonot.Votre type : votre manière de rayonner dans le mondeC'est l'un des premiers éléments à regarder. Il existe cinq types énergétiques en Human Design : Générateur, Manifesteur, Projecteur, Réflecteur et Générateur Manifesteur (souvent considéré comme une sous-catégorie des Générateurs).Votre type détermine votre manière d'utiliser votre énergie, de travailler, d'attirer les opportunités et d'entrer en relation avec les autres.La stratégie dans le BodyGraph : votre boussole intérieureChaque type est associé à une stratégie, une sorte de mode d'emploi pour prendre des décisions alignées. Par exemple, les Générateurs sont invités à “répondre” aux sollicitations du monde extérieur plutôt qu'à initier, tandis que les Manifesteurs ont intérêt à informer les autres avant d'agir. Suivre sa stratégie permet de réduire les résistances dans la vie quotidienne.L'autorité intérieure : votre guide de décisionL'autorité intérieure vous indique comment prendre des décisions qui vous respectent profondément. Elle peut être émotionnelle, sacrale, splénique, mentale ou lunaire, selon la configuration de vos centres. Par exemple, une personne à autorité émotionnelle devra attendre la clarté émotionnelle avant de prendre une grande décision, tandis qu'une autre à autorité sacrale se fiera à ses sensations corporelles immédiates.Les centres : révélateurs de stabilitéLe Body Graph contient 9 centres, inspirés des chakras, qui peuvent être définis (colorés) ou non définis (blancs). Un centre défini est une zone stable et fiable chez vous ; un centre non défini est plus sensible à l'influence des autres. Par exemple, un centre de la gorge défini indique une manière constante de s'exprimer, tandis qu'un centre de l'ego non défini peut générer des variations d'estime de soi.Les portes et canaux : vos talents innésLes portes sont des chiffres visibles sur votre BodyGraph, hérités du I Ching. Quand deux portes reliées forment une ligne complète entre deux centres, on parle de canal. Les canaux indiquent des talents naturels ou des forces majeures de votre personnalité. Certaines personnes ont par exemple un canal de leadership, d'inspiration ou de concentration.Le profil : votre rôle dans la vieLe profil se compose de deux chiffres (par exemple 4/6 ou 1/3). Il désigne la manière dont vous vous percevez, et comment les autres vous perçoivent. C'est un peu votre costume dans cette vie, entre votre mission personnelle et votre façon d'interagir avec le collectif. Une personne en profil 5/1 aura par exemple une aura de conseiller ou de sauveur pour les autres, avec un besoin de creuser les choses en profondeur.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

lundisoir
Gripper la machine, réparer le monde - Dialogue avec le rabbin Gabriel Hagaï

lundisoir

Play Episode Listen Later Apr 21, 2025 67:10


Gabriel Hagaï est une figure qui tranche au sein du judaïsme français contemporain. Formé à Jérusalem au sein d'une confrérie mystique qui transmet des enseignements ésotériques ancestraux, il est l'un des derniers représentants d'une tradition orthodoxe séfarade marginalisée. Il se revendique Gilet jaune, anarchiste, communiste et anti-matérialiste, et promeut une politique mystique de l'amour inconditionnel. Il vient de publier Itinéraire d'une initiation, le cheminement d'un rabbin qabbaliste aux éditions Vues de l'esprit dont nous avons publié quelques bonnes feuilles.00:00 Présentation 1:18 Qu'est-ce que la Kabbale ?  2:48 Pourquoi la Thora n'est pas la loi mais la voie 5:38 Comment faire le pitch de la Thora en se tenant sur un pied ? 7:51 Pourquoi publier un tel livre dans la situation politique et mondiale actuelle ? 11:17 Déconstruire les projections sur le judaïsme 14:10 Messianisme et sionisme : la question du littéralisme 21:00 « Nous n'attendons pas le messie, le messie nous attend » (et il pourrait être le nom d'un phénomène révolutionnaire) 23:54 Du sionisme culturel au sionisme politique 28:23 Qu'est-ce que l'amour inconditionnel ?  34:38 Peut-on être anarcho-communiste et royaliste ? 38:40 Le soutien des gouvernements européens au sionisme 40:16 La mystique est elle l'espace du dialogue inter-religieux ? 45:03 La tradition mystique contre le littéralisme 47:35 Que reste-t-il des traditions talmudiques séfarades par rapport aux traditions talmudiques ashkénazes ? 52:18 Comment devient-on mystique ? 57:31 « D'abord vivre, ensuite philosopher, mais troisièmement revivre. » 58:38 Qu'est-ce que le tiqqun ? 1:04:34 Quel rapport à la lutte politique ? Gripper la machine, réparer le mondeVous aimez ou au moins lisez lundimatin et vous souhaitez pouvoir continuer ? Ca tombe bien, pour fêter nos dix années d'existence, nous lançons une grande campagne de financement. Pour nous aider et nous encourager, C'est par ici.

Les Nuits de France Culture
Les chemins de la connaissance - Kabbale et kabbalistes : Le pape et le kabbaliste (1ère diffusion : 16/02/2001)

Les Nuits de France Culture

Play Episode Listen Later Feb 21, 2025 29:48


durée : 00:29:48 - Les Nuits de France Culture - par : Christine Goémé - - réalisation : Virginie Mourthé

4ème de couverture
214. David Haziza "Mythes juifs." (Calmann-Levy)

4ème de couverture

Play Episode Listen Later Dec 29, 2024 32:10


David Haziza "Mythes juifs. Le retour du sacré" (Calmann-Levy. Coll. Diaspora)On ignore trop souvent que le judaïsme offre une vision mythique du monde. Pourtant, le mythe est aussi vital que dangereux, aussi libérateur qu'oppressif. Les conséquences théologiques, politiques et esthétiques de cet oubli sont donc terribles. À la croisée de la critique biblique, de l'exégèse rabbinique et de la Kabbale, de la littérature et de la théologie, de l'histoire et de l'anthropologie, cet essai explore la persistance, la beauté et les dangers des mythes juifs.David Haziza propose ainsi un voyage à travers les textes, l'espace et le temps, où se côtoient prophètes et sages du Talmud, kabbalistes et maîtres du hassidisme, Kafka, Proust et bien d'autres – et surtout, à côté de ces grands, les Juifs ordinaires dont la vie, les rites et la mémoire n'ont jamais cessé d'être structurés par le mythe.Musique : 4eme mouvement de la 3eme symphonie de MalherEt Musique liturgique sépharade de Roch HachanaHébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Choses à Savoir
Pourquoi l'étoile de David est-elle devenue le symbole du judaïsme ?

Choses à Savoir

Play Episode Listen Later Sep 25, 2024 2:37


L'étoile de David, également appelée "Magen David" (bouclier de David), est aujourd'hui un symbole reconnu du judaïsme et de l'identité juive, mais son adoption comme symbole central du judaïsme s'est faite progressivement et relativement tardivement dans l'histoire. Voici les raisons principales de son émergence en tant que symbole juif : 1. Origine ancienne, mais non spécifiquement juive :Le symbole de l'étoile à six branches (ou hexagramme) existe depuis des millénaires et a été utilisé dans diverses cultures à travers l'histoire. Il a été trouvé dans des contextes archéologiques non juifs, notamment dans des civilisations anciennes comme l'Égypte ou l'Inde. Son utilisation à cette époque était souvent associée à des concepts mystiques ou spirituels, et l'hexagramme était considéré comme un symbole géométrique universel plutôt que spécifiquement religieux. 2. Symbolisme dans le judaïsme médiéval :L'association de l'étoile à six branches avec le judaïsme a commencé à apparaître au Moyen Âge, en particulier dans les textes mystiques juifs, comme la Kabbale. Certains kabbalistes voyaient dans cette étoile un symbole de protection divine ou un reflet de l'équilibre cosmique. Elle a aussi été interprétée comme un signe de l'interconnexion entre le monde divin et le monde terrestre, chaque triangle représentant une dimension différente (le ciel et la terre). 3. Adoption comme symbole communautaire :Ce n'est qu'à partir du 17ᵉ siècle que l'étoile de David a commencé à être largement utilisée par les communautés juives. Elle a souvent été gravée sur des synagogues, des monuments funéraires et des objets rituels. Par exemple, dans la ville de Prague, la communauté juive a adopté l'étoile de David comme un symbole collectif, et elle est apparue sur le drapeau juif de la ville dès le 14ᵉ siècle. L'étoile de David a aussi été adoptée pour des raisons pratiques et sociales. À cette époque, les communautés juives d'Europe cherchaient souvent un symbole distinctif pour se différencier des autres groupes religieux et ethniques. L'étoile de David a alors été choisie pour représenter la communauté juive dans plusieurs régions, en particulier dans les pays d'Europe centrale et orientale. 4. Unification à l'époque moderne :Au 19ᵉ siècle, avec l'émergence des mouvements nationalistes et sionistes, l'étoile de David a été adoptée comme symbole du peuple juif. Elle est devenue un élément central dans la quête d'identité et de fierté nationale. En 1897, lors du premier congrès sioniste dirigé par Theodor Herzl, l'étoile de David a été reconnue comme un symbole du sionisme, le mouvement pour la création d'un État juif. Elle a ensuite été intégrée au drapeau de l'État d'Israël lors de sa création en 1948. 5. Symbole de résilience et de mémoire :Malheureusement, l'étoile de David a également été utilisée dans des contextes tragiques, notamment pendant la Shoah (Holocauste), où les Juifs étaient obligés de porter une étoile jaune comme signe de discrimination. Cette utilisation déshumanisante par les nazis a ajouté une dimension de résilience et de mémoire à ce symbole. Après la Seconde Guerre mondiale, l'étoile de David est restée un symbole central de l'identité juive, tant dans le cadre de la religion que dans la mémoire collective de l'Holocauste. 6. Un symbole universel du judaïsme :Aujourd'hui, l'étoile de David est universellement reconnue comme un symbole du judaïsme. Elle apparaît sur le drapeau d'Israël, sur les synagogues à travers le monde et est portée comme un pendentif par de nombreux Juifs pour exprimer leur foi et leur identité culturelle. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

TẠP CHÍ VĂN HÓA
Đi tìm Lâu Đài của Kafka - Bài 2 : Mê Cung

TẠP CHÍ VĂN HÓA

Play Episode Listen Later Jun 7, 2024 9:29


Không thể tách rời ý nghĩa những tác phẩm của Kafka ra khỏi mảnh đất chúng sinh sôi nẩy nở. Cũng không thể « đọc » Kafka mà quên đi chúng ta đang đứng ở đâu, tại những điểm nhìn nào. Vì vậy, phải trở ngược về đầu thế kỷ 20, quãng thời gian đã được nhà sử học Eric J.Hobsbawm mệnh danh là kỷ nguyên của những Đại Họa. Kafka sinh trưởng trong một gia đình gốc Do Thái, tại Praha, thủ đô Tiệp ngày nay, thuộc đế chế Áo Hung lúc đó. Nhưng ông được đào tạo tại những ngôi trường Đức, ông tiếp thu văn hóa Đức và sáng tác bằng tiếng Đức. Như vậy, Kafka mang trong mình sự cộng hưởng của ba nền văn hóa : Văn hóa Do Thái, văn hóa Tiệp và văn hóa Đức. Sau này, giá trị tinh thần của sự nghiệp Kafka trở thành một di sản được cả ba nền văn hóa này khẳng định sở hữu và tranh giành bản quyền, hay ít nhất là đòi áp đặt một cách diễn giải riêng. Có lẽ, ảnh hưởng của ba nền văn hóa này vừa là chìa khóa của các tác phẩm, vừa là nguyên nhân gây xung đột trong tâm thức nhà văn.Do đó, trước khi xem xét các cách tiếp cận, cách « đọc » Kafka, thiết tưởng nên tìm hiểu tiểu sử độc đáo của một nhà văn bị giằng co giữa nhiều « bản sắc », mà hơn nữa, vào thời điểm tài năng chín mùi, đứng ở vị trí bản lề lịch sử của châu Âu giữa thế kỷ 19 hòa bình và thế kỷ 20 kinh thiên động địa.Kafka, đứa trẻ của chính sách đồng hóa người Do TháiKafka sinh năm 1883 trong một gia đình gốc Do Thái đã bắt đầu được đồng hóa. Lúc trẻ, Kafka không mấy quan tâm đến gốc rễ Do Thái của mình, cho dù gia đình ông vẫn vào đền tham dự các buổi lễ quan trọng của Do Thái giáo. Nhưng, theo đa số các nhà nghiên cứu Do Thái hiện nay, Kafka càng trưởng thành càng cảm thấy mình lạc loài, như người mất gốc, mất lai lịch.Phải nói thêm, cho dù người Do Thái đã di dân sang châu Âu từ ngàn năm trưóc, nhưng trong đế chế Áo - Hung, phải đợi đến 1848, tức là 35 năm trước khi Franz Kafka ra đời, cộng đồng người Do Thái mới được công nhận quyền bình đẳng. Trước 1848, người Do Thái bị đàn áp, khống chế rất dã man. Ví dụ điển hình là chẳng những họ bị đẩy ra sống ở ngoài lề xã hội, mà hơn vậy nữa, nhà chức trách giới hạn gắt gao việc tăng trưởng dân số người Do Thái với đạo luật : Chỉ có con trai đầu lòng của gia đình người Do Thái được quyền kết hôn và lập gia đình. Điểm quan trọng ở đây là Kafka đại diện cho thế hệ thứ hai, kể từ khi người Do Thái được đồng hóa, trong khi ông cụ nội của Kafka còn phải bị lưu đầy, suýt không được quyền lập gia đình, nếu sự kiện 1848 không diễn ra. Hoàn cảnh này cũng đáng lưu ý trong sự hình thành của tâm thức Kafka. Gốc gác này còn hiển hiện trong Nhật ký của Kafka. Năm 1911, ông viết : « Tôi tên là Amschel trong tiếng Hebreu (Do Thái) như ông cụ nội của mẹ tôi ».Praha vào đầu thế kỷ 20 cũng là một thủ đô đa sắc tộc với ba cộng đồng chung sống tại đây. Đông nhất là người Tiệp, cư dân Đức thì giàu có và thiểu số người Do Thái. Nhưng tiếng Đức là ngôn ngữ chính thống của đế chế Áo - Hung. Bởi vậy, người Do Thái Praha thuộc thành phần khá giả, như gia đình Kafka, cho con học tiếng Đức hầu thăng tiến trong xã hội.Tuy nhiên, sự kỳ thị, bài xích người Do Thái vẫn tiềm ẩn trong các xã hội Âu châu đương thời. Lâu lâu lại nổi lên các tin đồn là dân Do Thái giết người để tế lễ. Vì vậy, tại Praha, năm 1901, diễn ra nhiều cuộc biểu tình ầm ĩ chống Do Thái, hay tại Pháp, nổ ra vụ án Dreyfuss cuối thế kỷ 19. Phải đợi đến đầu thế kỷ 20, năm 1906, sĩ quan này mới được phục hồi tại Pháp.Một dấu hiệu khác cần quan tâm là Kafka về cuối đời, nảy sinh ý định di tản sang Palestine, nơi người Do Thái xem là quê hương lịch sử của mình. Tất cả những người bạn của Kafka đều mang gốc gác Do Thái, như Max Brod. Sau này, Max Brod đã định cư tạ Palestine và viết lời đề bạt cho những tác phẩm của Kafka. Theo người đã được Kafka ủy thác thực hiện di chúc, đồng thời là người bạn tâm giao, hiểu biết cặn kẽ nhất về Kafka, đã cùng với Kafka chu du Âu châu, thậm chí dẫn dắt nhau vào các nhà thổ hưởng lạc, thì «Vụ Án» và «Lâu Đài» là hai tác phẩm anh em sinh đôi. «Vụ Án» là hành trình đi tìm công lý, trong khi «Lâu Đài» là biểu tượng của «Phúc Phận», biểu tượng của «Ân Huệ», tiếng Pháp : La Grâce). Đó là hai khái niệm thần học của Do Thái giáo mà theo sách thánh Kabbale, cho phép con người cảm nhận được sự hiện diện của Thượng Đế.Mê cung của lịch sửBên cạnh ý nghĩa mang tính tâm linh vừa kể, tiểu thuyết và cả truyện ngắn của Kafka nữa hàm chứa rất nhiều ẩn dụ. Đó là những văn bản đa nghĩa – textes polysémiques – thúc đẩy các thế hệ độc giả bốn phương đi tìm lời giải.Nhưng quan trọng không kém là khung cảnh lịch sử đầu thế kỷ 20 và đặc biệt là 20 năm đầu tiên, thời gian Kafka cầm bút trước khi qua đời năm 1924. Trong giai đoạn này, điều chưa từng thấy tại châu Âu là đại họa Thế Chiến. Đây là khái niệm chiến tranh toàn diện giữa các cường quốc như Nga, Pháp, Áo – Hung, Phổ, Ý và Anh Quốc. Bởi vậy, theo tất cả những chứng từ còn lưu lại từ ấy cho đến nay, con ngưòi Tây phương vào thời điểm đó có cảm giác lâm vào một mê cung thăm thẳm, trong khi cùng lúc sụp đổ tan tành ba đế chế vĩ đại : Đế chế Nga, đế chế Áo – Hung và đế chế Ottoman, tức Thổ Nhĩ Kỳ. Tại Vienna, thủ đô Áo – Hung, nhà văn Karl Kraus xuất bản quyển sách dài tựa đề : «Những ngày cuối cùng của loài người». Còn ngoại trưởng Anh, ông Edward Grey, vào lúc mà nước ông và Đức tham chiến, đã thốt rằng : «Các ngọn đèn đã chợt tắt trên toàn lục địa châu Âu. Chúng ta sẽ không thấy đèn bật sáng trở lại trước khi chúng ta nhắm mắt». Điều này cần nhấn mạnh. Đặc điểm chung của thế hệ trưởng thành những năm đệ nhất Thế Chiến, đó là họ đều linh cảm ít nhiều thế giới thân quen, gần gũi của họ một sớm mai đã tan vỡ, nhường chỗ cho bạo lực ở một chiều kích chưa từng thấy, báo hiệu những cuộc tàn sát tập thể dã man, phản nhân văn. Phải chăng nên nhắc lại ở đây những người đương thời không thể tin vào những điều họ nhìn thấy trước mắt và họ sẽ chứng kiến trong suốt nửa thế kỷ : 10 triệu người bỏ mạng trong cuộc chiến 1914 – 1919 và ít nhất là 54 triệu người chết trong cuộc chiến 20 năm sau đó. Còn bao nhiêu trăm triệu người lưu lạc trên toàn thế giới ?Loài người tất nhiên đã sống sót sau Đại Họa. Thế nhưng, từ lúc đó, các nhà trí thức châu Âu phỏng đoán toà kiến trúc kiên cố bảo vệ hòa bình của thế kỷ qua đã bị triệt hạ trong khói lửa. Sự an toàn không còn nữa trên thế giới này. Ở điểm này, Kafka hơn cả Joyce hay Proust, đã ghi chép lại cái không khí lo âu, sợ hãi bao trùm, sự mất mát nhân tính và những nẻo đường vô vọng của con người đi tìm sự cứu chuộc, điều sẽ diễn ra từ đệ nhất đến đệ nhị Thế Chiến, khiến cho sau này, ông được nhiều thế hệ tôn làm bậc thầy, vị tiên tri, cười ra nước mắt, báo hiệu con người sẽ không tài nào giải mã nổi thân phận chính mình.Nhà văn Milan Kundera đánh giá : «Với Kafka, tiểu thuyết không còn là điều tự bạch của tác giả. Tiểu thuyết là cơ hội thăm dò ý nghĩa cuộc sống, khi thế giới đã trở thành một cái bẫy giam hãm con người».(Tạp chí đăng lần đầu ngày 19/09/2008)

Tạp chí văn hóa
Đi tìm Lâu Đài của Kafka - Bài 2 : Mê Cung

Tạp chí văn hóa

Play Episode Listen Later Jun 7, 2024 9:29


Không thể tách rời ý nghĩa những tác phẩm của Kafka ra khỏi mảnh đất chúng sinh sôi nẩy nở. Cũng không thể « đọc » Kafka mà quên đi chúng ta đang đứng ở đâu, tại những điểm nhìn nào. Vì vậy, phải trở ngược về đầu thế kỷ 20, quãng thời gian đã được nhà sử học Eric J.Hobsbawm mệnh danh là kỷ nguyên của những Đại Họa. Kafka sinh trưởng trong một gia đình gốc Do Thái, tại Praha, thủ đô Tiệp ngày nay, thuộc đế chế Áo Hung lúc đó. Nhưng ông được đào tạo tại những ngôi trường Đức, ông tiếp thu văn hóa Đức và sáng tác bằng tiếng Đức. Như vậy, Kafka mang trong mình sự cộng hưởng của ba nền văn hóa : Văn hóa Do Thái, văn hóa Tiệp và văn hóa Đức. Sau này, giá trị tinh thần của sự nghiệp Kafka trở thành một di sản được cả ba nền văn hóa này khẳng định sở hữu và tranh giành bản quyền, hay ít nhất là đòi áp đặt một cách diễn giải riêng. Có lẽ, ảnh hưởng của ba nền văn hóa này vừa là chìa khóa của các tác phẩm, vừa là nguyên nhân gây xung đột trong tâm thức nhà văn.Do đó, trước khi xem xét các cách tiếp cận, cách « đọc » Kafka, thiết tưởng nên tìm hiểu tiểu sử độc đáo của một nhà văn bị giằng co giữa nhiều « bản sắc », mà hơn nữa, vào thời điểm tài năng chín mùi, đứng ở vị trí bản lề lịch sử của châu Âu giữa thế kỷ 19 hòa bình và thế kỷ 20 kinh thiên động địa.Kafka, đứa trẻ của chính sách đồng hóa người Do TháiKafka sinh năm 1883 trong một gia đình gốc Do Thái đã bắt đầu được đồng hóa. Lúc trẻ, Kafka không mấy quan tâm đến gốc rễ Do Thái của mình, cho dù gia đình ông vẫn vào đền tham dự các buổi lễ quan trọng của Do Thái giáo. Nhưng, theo đa số các nhà nghiên cứu Do Thái hiện nay, Kafka càng trưởng thành càng cảm thấy mình lạc loài, như người mất gốc, mất lai lịch.Phải nói thêm, cho dù người Do Thái đã di dân sang châu Âu từ ngàn năm trưóc, nhưng trong đế chế Áo - Hung, phải đợi đến 1848, tức là 35 năm trước khi Franz Kafka ra đời, cộng đồng người Do Thái mới được công nhận quyền bình đẳng. Trước 1848, người Do Thái bị đàn áp, khống chế rất dã man. Ví dụ điển hình là chẳng những họ bị đẩy ra sống ở ngoài lề xã hội, mà hơn vậy nữa, nhà chức trách giới hạn gắt gao việc tăng trưởng dân số người Do Thái với đạo luật : Chỉ có con trai đầu lòng của gia đình người Do Thái được quyền kết hôn và lập gia đình. Điểm quan trọng ở đây là Kafka đại diện cho thế hệ thứ hai, kể từ khi người Do Thái được đồng hóa, trong khi ông cụ nội của Kafka còn phải bị lưu đầy, suýt không được quyền lập gia đình, nếu sự kiện 1848 không diễn ra. Hoàn cảnh này cũng đáng lưu ý trong sự hình thành của tâm thức Kafka. Gốc gác này còn hiển hiện trong Nhật ký của Kafka. Năm 1911, ông viết : « Tôi tên là Amschel trong tiếng Hebreu (Do Thái) như ông cụ nội của mẹ tôi ».Praha vào đầu thế kỷ 20 cũng là một thủ đô đa sắc tộc với ba cộng đồng chung sống tại đây. Đông nhất là người Tiệp, cư dân Đức thì giàu có và thiểu số người Do Thái. Nhưng tiếng Đức là ngôn ngữ chính thống của đế chế Áo - Hung. Bởi vậy, người Do Thái Praha thuộc thành phần khá giả, như gia đình Kafka, cho con học tiếng Đức hầu thăng tiến trong xã hội.Tuy nhiên, sự kỳ thị, bài xích người Do Thái vẫn tiềm ẩn trong các xã hội Âu châu đương thời. Lâu lâu lại nổi lên các tin đồn là dân Do Thái giết người để tế lễ. Vì vậy, tại Praha, năm 1901, diễn ra nhiều cuộc biểu tình ầm ĩ chống Do Thái, hay tại Pháp, nổ ra vụ án Dreyfuss cuối thế kỷ 19. Phải đợi đến đầu thế kỷ 20, năm 1906, sĩ quan này mới được phục hồi tại Pháp.Một dấu hiệu khác cần quan tâm là Kafka về cuối đời, nảy sinh ý định di tản sang Palestine, nơi người Do Thái xem là quê hương lịch sử của mình. Tất cả những người bạn của Kafka đều mang gốc gác Do Thái, như Max Brod. Sau này, Max Brod đã định cư tạ Palestine và viết lời đề bạt cho những tác phẩm của Kafka. Theo người đã được Kafka ủy thác thực hiện di chúc, đồng thời là người bạn tâm giao, hiểu biết cặn kẽ nhất về Kafka, đã cùng với Kafka chu du Âu châu, thậm chí dẫn dắt nhau vào các nhà thổ hưởng lạc, thì «Vụ Án» và «Lâu Đài» là hai tác phẩm anh em sinh đôi. «Vụ Án» là hành trình đi tìm công lý, trong khi «Lâu Đài» là biểu tượng của «Phúc Phận», biểu tượng của «Ân Huệ», tiếng Pháp : La Grâce). Đó là hai khái niệm thần học của Do Thái giáo mà theo sách thánh Kabbale, cho phép con người cảm nhận được sự hiện diện của Thượng Đế.Mê cung của lịch sửBên cạnh ý nghĩa mang tính tâm linh vừa kể, tiểu thuyết và cả truyện ngắn của Kafka nữa hàm chứa rất nhiều ẩn dụ. Đó là những văn bản đa nghĩa – textes polysémiques – thúc đẩy các thế hệ độc giả bốn phương đi tìm lời giải.Nhưng quan trọng không kém là khung cảnh lịch sử đầu thế kỷ 20 và đặc biệt là 20 năm đầu tiên, thời gian Kafka cầm bút trước khi qua đời năm 1924. Trong giai đoạn này, điều chưa từng thấy tại châu Âu là đại họa Thế Chiến. Đây là khái niệm chiến tranh toàn diện giữa các cường quốc như Nga, Pháp, Áo – Hung, Phổ, Ý và Anh Quốc. Bởi vậy, theo tất cả những chứng từ còn lưu lại từ ấy cho đến nay, con ngưòi Tây phương vào thời điểm đó có cảm giác lâm vào một mê cung thăm thẳm, trong khi cùng lúc sụp đổ tan tành ba đế chế vĩ đại : Đế chế Nga, đế chế Áo – Hung và đế chế Ottoman, tức Thổ Nhĩ Kỳ. Tại Vienna, thủ đô Áo – Hung, nhà văn Karl Kraus xuất bản quyển sách dài tựa đề : «Những ngày cuối cùng của loài người». Còn ngoại trưởng Anh, ông Edward Grey, vào lúc mà nước ông và Đức tham chiến, đã thốt rằng : «Các ngọn đèn đã chợt tắt trên toàn lục địa châu Âu. Chúng ta sẽ không thấy đèn bật sáng trở lại trước khi chúng ta nhắm mắt». Điều này cần nhấn mạnh. Đặc điểm chung của thế hệ trưởng thành những năm đệ nhất Thế Chiến, đó là họ đều linh cảm ít nhiều thế giới thân quen, gần gũi của họ một sớm mai đã tan vỡ, nhường chỗ cho bạo lực ở một chiều kích chưa từng thấy, báo hiệu những cuộc tàn sát tập thể dã man, phản nhân văn. Phải chăng nên nhắc lại ở đây những người đương thời không thể tin vào những điều họ nhìn thấy trước mắt và họ sẽ chứng kiến trong suốt nửa thế kỷ : 10 triệu người bỏ mạng trong cuộc chiến 1914 – 1919 và ít nhất là 54 triệu người chết trong cuộc chiến 20 năm sau đó. Còn bao nhiêu trăm triệu người lưu lạc trên toàn thế giới ?Loài người tất nhiên đã sống sót sau Đại Họa. Thế nhưng, từ lúc đó, các nhà trí thức châu Âu phỏng đoán toà kiến trúc kiên cố bảo vệ hòa bình của thế kỷ qua đã bị triệt hạ trong khói lửa. Sự an toàn không còn nữa trên thế giới này. Ở điểm này, Kafka hơn cả Joyce hay Proust, đã ghi chép lại cái không khí lo âu, sợ hãi bao trùm, sự mất mát nhân tính và những nẻo đường vô vọng của con người đi tìm sự cứu chuộc, điều sẽ diễn ra từ đệ nhất đến đệ nhị Thế Chiến, khiến cho sau này, ông được nhiều thế hệ tôn làm bậc thầy, vị tiên tri, cười ra nước mắt, báo hiệu con người sẽ không tài nào giải mã nổi thân phận chính mình.Nhà văn Milan Kundera đánh giá : «Với Kafka, tiểu thuyết không còn là điều tự bạch của tác giả. Tiểu thuyết là cơ hội thăm dò ý nghĩa cuộc sống, khi thế giới đã trở thành một cái bẫy giam hãm con người».(Tạp chí đăng lần đầu ngày 19/09/2008)

Les Nuits de France Culture
Les chemins de la connaissance - Kabbale et kabbalistes : Le pape et le kabbaliste (1ère diffusion : 16/02/2001)

Les Nuits de France Culture

Play Episode Listen Later May 6, 2024 29:48


durée : 00:29:48 - Les Nuits de France Culture - par : Christine Goémé - - réalisation : Virginie Mourthé

Les Nuits de France Culture
Les chemins de la connaissance - Kabbale et kabbalistes : Le pape et le kabbaliste (1ère diff : 16/02/2001)

Les Nuits de France Culture

Play Episode Listen Later May 6, 2024 30:00


durée : 00:30:00 - Les Nuits de France Culture - par : Philippe Garbit - Les chemins de la connaissance - Kabbale et kabbalistes : Le pape et le kabbaliste (1ère diffusion : 16/02/2001)

Chroniques Cosmiques
Une vie entre Médecine Chinoise, christianisme et Lettres Hébraïques, avec David de Spiritus Corpus - Ep.42

Chroniques Cosmiques

Play Episode Listen Later Feb 19, 2024 74:06


David tient deux boutiques ésotériques, à Biarritz et Pau, Spiritus Corpus. C'est dans l'une d'entre elles que je l'ai rencontré, et qu'il m'a parlé d'abord des Lettres Hébraïques, puis de la médecine chinoise. Dans cet épisode où il nous raconte sa vie rocambolesque, entre France, Chine et Israël, entre judaïsme, rencontre avec le Christ, en passant par la Kabbale, il va nous parler du lien qu'il fait entre tout cela. On parlera aussi de géobiologie, une belle surprise pour moi ! J'ai beaucoup aimé sa vision de la médecine, car vous verrez que pour lui chacun doit être responsable de sa santé. Dans sa vision, tout est lié, du psychique à l'énergétique en passant par les énergies de son lieu de vie.  On finira par sa vision de notre société, sans demi-mesure, tout comme l'épisode en entier. Entier, comme David ! Retrouvez David ici https://spirituscorpus.fr/ et sur Instagram https://www.instagram.com/spirituscorpuslaboutique/ Je vous souhaite une bonne écoute !

Rav Yossi Amar - ETORAH
Chaar Hayi'houd véhaémouna #23 Ch. 7.4: La Quête de la Localisation Divine : Où se Trouve-t-il ?

Rav Yossi Amar - ETORAH

Play Episode Listen Later Feb 14, 2024 60:36


Chaar Hayi'houd véhaémouna #23 Ch. 7.4: Où peut-on situer D.ieu ? Se déplace-t-il d'un endroit à un autre, que ce soit dans le ciel ou sur terre ? Est-il constamment présent, ou a-t-il la capacité de s'absenter ? Le Tsimtsoum était au sens simple ? Comprendre le Zohar & la Kabbale. Pour plus de 1500 cours du Rav Yossi AMAR, visitez https://www.etorah.fr Pour sponsoriser un cours, ou soutenir nos actions, cliquez ici : https://don-chabad77.org/ Suivez le Rav Yossi AMAR : https://linktr.ee/habad77 Toutes les actions de Habad 77 sur : https://www.chabad77.org Toutes les parutions de Habad 77 sur : https://www.editionshabad77.com/ Links - Instagram / habad_77 - TikTok / ravyossiamar - Youtube: @RavYossiAmar_Etorah.fr_Habad77 - Facebook: facebook.com/yossiamar770 - Application Apple Etorah apps.apple.com/fr/app/etorah-la-torah-en-live/id1298624994 - Application Android Etorah play.google.com/store/apps/details?id=com.yossicohen.etorah - Liste de diffusion WhatsApp chabad77.org/etorah-cours-rav-yossi-amar

Explique-moi le Human Design comme si j'avais 6 ans !
1 - Qu'est ce que le Human Design ?

Explique-moi le Human Design comme si j'avais 6 ans !

Play Episode Listen Later Oct 3, 2023 13:22


Bienvenue dans "Explique-moi le Human Design comme si j'avais 6 ans". Dans ce premier épisode, tu vas apprendre ce qu'est le Human Design et découvrir les 5 types énergétiques de façon générale. Télécharge gratuitement  ta charte Human Design ici. Télécharge gratuitement le Mémo sur les Types énergétiques  Rejoins-moi sur Instagram @stephaniedolheguycoach  Visite mon site ici. Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Kan en Français
Le rabbin kabbaliste David Daniel Cohen au micro de Claudine Douillet

Kan en Français

Play Episode Listen Later Aug 30, 2023 27:16


Le rabbin Kabbaliste David Daniel Cohen explique pourquoi les femmes ne doivent pas étudier la Kabbale, nous rapporte une anecdote sur les lignes de la main, et l'histoire tragique de la femme de Rabbi Meïr, Brouaria, entre autres.See omnystudio.com/listener for privacy information.

Sous le Bandeau
Sous le Bandeau #70 – La kabbale revisitée

Sous le Bandeau

Play Episode Listen Later Jul 31, 2023 70:59


Sous le Bandeau
Sous le Bandeau #70 – La kabbale revisitée

Sous le Bandeau

Play Episode Listen Later Jul 31, 2023 70:59


Les Nuits de France Culture
Expérience de mort imminente et autres histoires d'au-delà

Les Nuits de France Culture

Play Episode Listen Later May 19, 2023 79:24


durée : 01:19:24 - Les Nuits de France Culture - par : Albane Penaranda - En 1997, les "Nuits magnétiques" proposent un numéro intitulé "Histoires d'au-delà", dans lequel des personnalités comme Michèle Morgan, Jean-Claude Carrière, Jean Rouch, mais aussi des personnes moins connues, racontent une expérience avec la mort ou en rapport avec des proches disparus... Pour de nombreux vivants l'idée du trépas est difficile, parfois impossible à admettre. Difficile à admettre pour soi-même, et le plus souvent bien sûr pour les autres, les proches qui partent forcément trop tôt. C'est peut-être ce qui explique que de nombreux morts ne quittent pas réellement notre monde. Du moins pas complètement, ou pas tout de suite. Pour s'en convaincre nul besoin d'avoir des pratiques mystiques ou ésotériques, il suffit de tendre l'oreille et d'écouter des histoires d'au-delà racontées par celles et ceux qui ressentent encore la présence d'un proche disparu, ou dont la vie a changé après un événement d'un genre particulier, comme une expérience de mort imminente, selon une terminologie venue d'outre-Atlantique. Vous allez entendre quelques-uns de ces récits dans cet épisode des "Nuits magnétiques" consacré à des histoires d'au-delà. Vous reconnaîtrez sans doute les voix de Michèle Morgan, de Bernadette Lafont, de l'écrivain Jean-Claude Carrière et du réalisateur de films ethnographiques Jean Rouch. Avec également des témoignages de Marc-Alain Descamps, Yehouda Guenassia (professeur à l'Institut de la Kabbale), Eric de Rosny (père jésuite missionnaire et écrivain),  ainsi que d'Ariane Kolner et de Catherine Luigi. Par Anne de Gaspéri Réalisation : Bernard Treton Nuits magnétiques - Histoires d'au-delà, 2 (1ère diffusion : 27/02/1997) Indexation web : Documentation sonore de Radio France Archive Ina-Radio France Retrouvez l'ensemble de la  Nuit des morts, voyage des âmes

Postface – Caroline Gutmann
Anne Marie Baron pour son livre « Balzac, spiritualiste d'aujourd'hui. Au-delà du Bien et du Mal »

Postface – Caroline Gutmann

Play Episode Listen Later May 2, 2023


Post Face, émission littéraire présentée par Josyane Savigneau qui reçoit Anne-Marie Baron, spécialiste de Balzac, pour son livre « Balzac, spiritualiste d'aujourd'hui. Au-delà du Bien et du Mal » aux éditions Honoré Champion. À propos du livre : « Balzac, spiritualiste d'aujourd'hui. Au-delà du Bien et du Mal » paru aux éditions Honoré Champion Balzac est, certes, un grand romancier du réel, mais quel réel ? Celui du père Goriot, le « Christ de la paternité », de Lucien de Rubempré, ange déchu, ou d'Eugénie Grandet, sainte laïque ? Portraits, descriptions, fresques sociales, exposés d'opérations financières complexes l'ont fait classer comme « réaliste », alors que c'est un analyste des passions, un philosophe et un moraliste qui a posé la grande question du Bien et du Mal. Ses personnages, si vrais dans les détails, sont des types, des idées ou des sentiments incarnés, versions mythifiées d'une architecture de fantasmes : artistes tourmentés, chercheurs d'Absolu, « martyrs ignorés », autant d'images idéalisées ou masochistes de lui-même. Il pratique les genres bibliques ou les modèles canoniques de l'hagiographie et croît, comme la Kabbale, Leibniz ou Nietzsche, à l'existence d'une substance unique, diversifiée pour former la nature, les espèces animales et humaines. La pensée – exorbitante dépense de cette énergie –, peut être raisonnante ou intuitive dans certaines expériences limites comme l'amour, la prière, ou la création artistique. Par ces thèmes cruciaux, La Comédie humaine pourrait bien annoncer la représentation que donnent aujourd'hui les neurosciences du monde physique, non plus descriptive, mais prédictive, non plus matérialiste, mais spiritualiste. Docteur ès lettres, Anne-Marie Baron est présidente de la Société des Amis d'Honoré de Balzac et critique de cinéma. Elle a dirigé des numéros de revues, publié une quinzaine d'essais – dont Balzac, ou les hiéroglyphes de l'imaginaire et Balzac et la Bible dans cette collection –, des éditions critiques, des traductions et de très nombreux articles.

Rav Yoël Benharrouche | Cours, conférences, videos, échanges avec le Rav

Le grand talith #talmud #torah #kabbale

Human Design with Sarah Jhean
#2 FR : Ce qu'est le Design Humain et ce qu'il n'est pas

Human Design with Sarah Jhean

Play Episode Listen Later Mar 28, 2023 13:40


Ce qu'est le Design Humain et ce qu'il n'est pas! Dans cet épisode, je vous présente ce qui se cache sous le terme de Design Humain et comment il fonctionne. Le Design Humain est un outil de développement personnel qui combine l'astrologie, le I-Ching, le system des chakras, la Kabbale et l'arbre de vie ainsi que la physique quantique. Le Design Humain est appelé la science de la différenciation pour que chaque âme comprenne, accepte et respecte sa propre unicité et celle de ses enfants. En utilisant votre date, heure et lieu de naissance, le Design Humain crée une charte de votre unique Design appelé le schema corporel. Il s'agit du blueprint de ce que vous et vos enfants êtes profondément. Votre propre manuel et celui de vos enfants! Je parle également des fausses croyances que nous pouvons avoir à son propos pour démystifier le sujet et lui donner un aspect pratique que vous pouvez implémenter dans votre vie quotidienne. Bon épisode. -------------- Website : www.humandesignwithsarahjhean.com Pour reserver une lecture de votre schema : https://www.humandesignwithsarahjhean.com/booking Pour acheter ou offrir un Blueprint (e-book) personalisé de votre enfant : https://www.humandesignwithsarahjhean.com/ebooklet-parenting Pour obtenir gratuitement votre schéma corporel, j'ai besoin de votre date, heure et lieu de naissance par email. C'est gratuit!  Clic ⁠⁠Ici⁠⁠ Email : humandesignwithsarahjhean@gmail.com Instagram & Facebook : @humandesignwithsarahjhean https://www.instagram.com/humandesignwithsarahjhean/ https://www.facebook.com/humandesignwithsarahjhean/

Human Design with Sarah Jhean
#1 FR : Bienvenue sur Human Design with Sarah Jhean

Human Design with Sarah Jhean

Play Episode Listen Later Mar 28, 2023 10:33


Bienvenue sur Human Design with Sarah Jhean Cet épisode introductive vous présente succinctement ce qu'est le Design Humain et ce qu'il vous offre : un véritable manual instruction pour vous-même et vos enfants! Le Design Humain est un outil de découverte de soi appelle 'Science de la Differentiation". Il est une synthèse de sagesse anciennes et de sciences modernes : Astrologie, I Ching, Chakras, Kabbale, et la physique quantique.  A l'aide de votre date, heure et lieu de naissance, le Design Humain cree une charte de votre blueprint dans cette vie et de celle de vos enfants. Ce podcast est pour toi si tu es sur ton chemin d'éveil de conscience. Il te permettra : de te comprendre, t'accepter et te respect... ainsi que tes enfants. de prendre les meilleurs décisions pour toi... et pas avec le mental d'être abondant et attirer ce que tu souhaites d'améliorer tes relations avec toi -même, tes enfants et toute la famille de reconnaitre et accepter ta dynamique de famille d'accepter la place de chacun dans la famille d'apporter le support nécessaire à tes enfants en terme d'alimentation de sommeil et d'apprentissage de trouver l'environnent dans lequel il est bon pour toi et tes enfants d'évoluer d'accompagner des enfants confient et alignes avec leur mission de vie Et tant d'autres choses... Je suis Sarah et je suis là pour vous accompagner sur votre chemin de parentalité avec l'aide du Design Humain. Je partagerai des astuces pratiques aà implémenter facilement au quotidien pour vivre en harmonie et paix avec toute la famille. Et ca commence par des âmes conscientes comme toi. Bon épisode. -------------- Website :⁠⁠ www.humandesignwithsarahjhean.com⁠⁠ Pour reserver une lecture de votre schema corporel : ⁠⁠https://www.humandesignwithsarahjhean.com/booking⁠⁠ Pour acheter ou offrir un Blueprint (e-book) personalisé de votre enfant : ⁠⁠https://www.humandesignwithsarahjhean.com/ebooklet-parenting⁠⁠ Pour obtenir gratuitement votre schéma corporel, j'ai besoin de votre date, heure et lieu de naissance par email. C'est gratuit!  Clic ⁠Ici⁠ Email : ⁠⁠humandesignwithsarahjhean@gmail.com⁠⁠ Instagram & Facebook : @humandesignwithsarahjhean ⁠⁠https://www.instagram.com/humandesignwithsarahjhean/⁠⁠ ⁠⁠https://www.facebook.com/humandesignwithsarahjhean/⁠⁠

Le vent d'un Nouveau Monde
12.1 **Perchés** Cheminer vers l'Unité - Patryk

Le vent d'un Nouveau Monde

Play Episode Listen Later Mar 26, 2023 54:04


Marcher, marcher, pour tout oublier, peut-être pour trouver l'Essentiel, se trouver, se rencontrer.  Vous aussi, vous avez déjà rêvé de faire un pèlerinage ou de partir à l'aventure à pied, avec votre sac sur le dos ?   C'est ce que fait mon invité très régulièrement, même plusieurs fois par an, depuis 10 ans. Je suis ravie de vous présenter Patryk qui est non seulement le créateur du Sentier des Hauts-Lieux mais aussi guide-passeur sur cette marche de plusieurs jours en Alsace.  Et qu'est-ce qu'un guide passeur ? Pour lui, en tout cas, ce n'est ni métier, ni une vocation, c'est juste quelque chose qui est arrivé.  Dans quelles circonstances ? C'est ce que nous découvrirons au fil de l'interview.  C'est une amie qui m'avait parlé de Patryk. Elle avait participé à une journée cueillette et cuisine qu'il organisait et elle s'intéressait à un autre type d'expérience qu'il proposait : un sentier intérieur. Un format que j'ai eu la joie de tester et que je recommande vivement. Mais nous en parlerons dans le second épisode.   Aujourd'hui, nous abordons en profondeur son cheminement spirituel avant de découvrir comment il est en venu à créer le Sentier des Hauts-Lieux. Mais nous parlerons aussi Kung fu, légendes païennes ou encore tarot de Marseille, entre autres ! Car je dirais que Patryk est un-touche-à tout, autodidacte et multipotentiel et donc qui a beaucoup de choses à raconter !   (Vous trouverez les citations inspirantes de l'épisode plus bas) ~~~ Les sources citées dans l'épisode dans l'ordre chronologique :  Kabbale, arbre de vie, Séphiroth, Da'ath,   Le roman de Bertrand Leroy "La porte mysterieuse du Mont St-Michel" Le tarot de Marseille  L'abbaye cistercienne de Baumgarten https://abbaye-baumgarten.fr/ Les lignes de Ley https://fr.wikipedia.org/wiki/Alignement_de_sites  ~~~ Vous voulez en savoir plus sur Patryk Luba ?  Le Sentier des Hauts Lieux : www.lesentierdeshautslieux.org      &      www.facebook.com/lesentierdeshautslieux/ Les Sentiers Intérieurs :  www.lessentiersinterieurs.fr (site en cours de création)      &    www.facebook.com/LesSentiersInterieurs/ Association Au Fil du Chemin : www.aufilduchemin.fr         &         www.facebook.com/AssoAuFilduChemin La Trame du Mont (Accompagnement individuel) : www.latramedumont.com (site en cours de refonte)          &          www.facebook.com/LaTrameduMont/ Les Ateliers Végé (ateliers de cuisine & coaching) : www.lesateliersvege.com           &          www.facebook.com/lesateliersvege/ ~~~ Vous avez des questions, des remarques, des idées, écrivez-moi ! Je serais ravie de vous lire : leventdunnouveaumonde@gmail.com ~~~ Vous avez apprécié cet épisode? Vous souhaitez me soutenir?  ❤️ Abonnez-vous sur la plateforme de podcast de votre choix, mettez des commentaires, des likes, des étoiles, des bonnes notes, parlez-en autour de vous, partagez pour que d'autres puissent le découvrir à leur tour !  ⭐

Rav Yossi Amar - ETORAH
Tanya Igueret Hatָechouva ch. 4 #1: Quel sont les deux niveaux de Techouva ? Comment réparer ?

Rav Yossi Amar - ETORAH

Play Episode Listen Later Nov 9, 2022 50:32


Tanya Igueret Hatchouva ch. 4 #1: Quel sont les deux niveaux de Techouva d'après la Kabbale ? Comment réparer ? Retrouvez tous nos cours sur www.etorah.fr Inscrivez-vous à notre Whatsapp pour les cours et replay : https://chabad77.org/etorah-cours-rav-yossi-amar Podcast ETORAH sur SPOTIFY - APPLE - GOOGLE ! Ecouter & partagez ! MERCI

Arcana
Le sorcier Gaufridi - Les possessions d'Aix en Provence

Arcana

Play Episode Listen Later Oct 28, 2022 20:14


Le diable existe-t-il ? Si la question peut naturellement être posée de nos jours, il n'en était pas de mème au 17e siècle. La question ne faisait pas débat, et le diable tissait sa toile grâce à ses adeptes « sorciers et sorcières » qui usait de charme et maléfice afin de rependre la perversion. C'était du moins, la position des inquisiteurs et beaucoup d'hommes et de femmes furent victimes de cette chasse aux sorcières. Aujourd'hui, nous allons découvrir l'une de ces histoires de sorcellerie, celle de Louis-Jean-Baptiste Gaufridi, qui fut déclaré sorcier et responsable des possessions diaboliques du couvent des ursulines d'Aix-en-Provence. Nous allons suivre l'histoire de Gaufridy, de sa vie licencieuse et ses intérêts pour la Kabbale, puis de sa décente aux enfers lors de son procès en sorcellerie. Cette histoire digne des meilleurs films de possessions, fut-elle une véritable histoire de possessions ou une sombre affaire de complot et d'hystérie collective ? Je vous laisse seul juge de la question.  ▶ Soutenir la web TV sur Tipeee : https://fr.tipeee.com/arcana-mysteres-du-monde

Les matinales
Marc Welinski est l'invité de Sandrine Sebbane

Les matinales

Play Episode Listen Later Oct 19, 2022


ESSENTIEL, le rendez-vous culturel de RCJ présenté par Sandrine Sebbane. Elle reçoit Marc Welinski pour son livre co-écrit avec Marc Halévy « Les Trésors de la kabbale - Une initiation en quatre soirées à une tradition mystique universelle » aux éditions Dervy-livres À propos du livre : «Les Trésors de la kabbale - Une initiation en quatre soirées à une tradition mystique universelle » paru aux éditions Dervy-livres La Kabbale constitue une réflexion mystique bimillénaire. Issue de la tradition juive, elle est devenue au fil des temps une pièce essentielle de la spiritualité européenne et universelle. De plus, elle a été considérablement remise à l'ordre du jour à la faveur des découvertes de la physique contemporaine Alors pourquoi tant de scientifiques, de philosophes, s'intéressent-ils à la Kabbale ? Quelles vérités éternelles renferme-t-elle ? Ce livre, coécrit par Marc Welinski, écrivain, et Marc Halévy, physicien, philosophe et spécialiste de la Kabbale, propose aux néophytes de pénétrer en quatre soirées de lecture dans cet univers incroyablement riche et fascinant. Nul besoin de connaissances préalables. Laissez-vous guider par l'alternance des questions et des réponses qui donne à l'ouvrage un ton vif, pédagogique, plein d'humour, et découvrez les trésors de la Kabbale.

Podcast Torah-Box.com
Le secret du Loulav

Podcast Torah-Box.com

Play Episode Listen Later Oct 12, 2022 19:36


Quelle est la signification profonde des Arba' Minim (les 4 espèces) d'après la Kabbale et des gestes que font les hommes avec le Loulav (d'après le Ari Zal) ? Quand le mari fait ses mouvements particuliers et précis, le Loulav en main, impacte-il la Néchama de son épouse, et si oui, de quelle manière ?

Rav Yoël Benharrouche | Cours, conférences, videos, échanges avec le Rav

Qu'est-ce que la "Kabbale" ?

Oser s'affirmer - avoir confiance en soi en tant que femme (hyper)sensible et anxieuse
53. Utiliser le décodage de prénom comme outil de connaissance de soi avec Nicolas Fayard, fondateur de Estéria. #Summerpod5

Oser s'affirmer - avoir confiance en soi en tant que femme (hyper)sensible et anxieuse

Play Episode Listen Later Aug 14, 2022 50:21


Hello hello ! Cette semaine nous allons parler davantage spiritualité et ésotérisme avec Nicolas Fayard, le fondateur de l'école des sorcières, Estéria.

Visages
Julien Darmon, être juif pour moi aujourd'hui c'est…

Visages

Play Episode Listen Later Jun 12, 2022 58:36


Julien Darmon enseigne les commentaires de la Thora et du Talmud. Ce lettré juif est un spécialiste du judaïsme, de l'hébreu et de la Kabbale. Thierry Lyonnet est allé à sa rencontre pour lui demander de nous aider à mieux comprendre ce qu'est le judaïsme, au delà des clichés, mais aussi ce que représentait le judaïsme pour lui. En quoi cette religion l'aide-t-elle à vivre ?

Radio Metal Podcasts
Metal Morning Show - 25 Mai 2022

Radio Metal Podcasts

Play Episode Listen Later May 25, 2022 138:43


Avec ERIC & ARNO La SEULE émission matinale quotidienne 100% METAL ! Dans les DIABLERIES du MERCREDI, Laetitia de l'ATELIER DU LOUP NOIR nous a initié à la KABBALE !! C'est NELLY qui a été tirée au sort par MAÎTRE VEREUX et sera notre envoyée spéciale à LYON pour le concert du GROS 4  avec MASS HYSTERIA, TAGADA JONES & ULTRA VOMIT! Tu peux encore jouer et gagner tes places pour le GROS 4 à MONTPELLIER et TOULOUSE, ainsi qu'au LIONS METAL FESTIVAL à côté de LYON avec MOONSORROW, GOD DETHRONED,  MERCYLESS, FLESHGOD APOCALYPSE, DESTINITY, GOROD ... etc ! On t'invite aussi aux FEERIES DU BOCAGE, le festival de l'imaginaire, du merveilleux et du fantastique à proximité de PARIS ! HELLFEST - CLASH de RUNNING ORDER !! Arno t'a expliqué pourquoi, selon lui, le Samedi 18 Juin à 10h30 il faut absolument aller voir POINT MORT à la VALLEY ! Tu n'es pas d'accord? Tu penses qu'il vaut mieux aller voir TITAN (Mainstage 2) ou KARRAS (Altar)  ?! Réagis et explique nous POURQUOI ! On t'a fait découvrir ANTECHAOS, un groupe LORRAIN qui était invité de l'émission ce matin! Sur RADIO METAL, c'est comme ça CHAQUE MATIN ! Mais là on fait le pont (un vieux pont bien vermoulu prêt à s'effondrer). Alors ... à LUNDI ?

Arcana
La Golden Dawn - L'ordre hermétique de l'aube dorée et la Haute Magie

Arcana

Play Episode Listen Later May 13, 2022 47:35


La Golden Dawn est une société secrète à caractère magique et initiatique qui a influencé durablement le monde de l'ésotérisme. L'ordre hermétique de l'aube dorée, de son véritable nom, est né à la fin du 19e siècle et comptera de nombreux membres célèbres, comme Samuel MacGregor Mathers, William Wynn Westcott, Aleister Crowley ou encore William Butler Yeats. À l'inverse de nombreuses fraternités occultes, la Golden Dawn compte de nombreuses femmes dans ses rangs, notamment Moina Bergson Mathers, Florence Farr ou encore Annie Horniman et de nombreuses autres. La Golden Dawn se caractérise par la pratique de la magie opérative ou cérémonielle, ainsi que l'étude de la Kabbale, l'astrologie, la gématrie, le tarot, la géomancie, l'alchimie et l'hermétisme. L'ordre hermétique de l'aube dorée aura une existence relativement courte, mais restera une référence dans le domaine de la haute magie, la plupart des rituels qui se trouve dans les grimoire moderne du 20e et 21e siècle sont issus des textes de la Golden Dawn. Organisation sulfureuse dans le monde des sciences occultes, partageant des convergences avec les courants rosicruciens et maçonniques, l'histoire de la Golden Dawn ressemble à un thriller ésotérique de l'époque victorienne.   Lien de la vidéo : https://youtu.be/OZKuX7q3HWs  ▶ Soutenir la web TV sur Tipeee : https://fr.tipeee.com/arcana-mysteres-du-monde 

Les cours du lundi du Grand Rabbin Sitruk
Rabbi Chimon bar Yo'hai & l'étude de la Kabbale

Les cours du lundi du Grand Rabbin Sitruk

Play Episode Listen Later May 8, 2022 70:20


"Rabbi Chim'on bar Yo'haï et l'étude de la Kabbale" est une conférence du Grand-Rabbin Sitruk donnée à la Grande Synagogue de la Victoire à Paris dans le cadre des "Cours du Lundi".

C'est votre avenir
Les secrets de la Kabbale

C'est votre avenir

Play Episode Listen Later Oct 6, 2021


Rendez-vous dans C'est votre avenir avec Trina Mac-Dinh et Alexandre Delovane de 16h à 17h ! Le sujet du jour : Les secrets de la Kabbale Avec MonSiteVoyance.com LE site de voyance qui vous aide à regarder vers l'avenir sereinement 

Nature de déesse
3 clés pour entreprendre selon ton Human Design

Nature de déesse

Play Episode Listen Later Sep 2, 2021 10:47


Le Human Design est une approche qui te permet de connaitre ton fonctionnement énergétique. Il regroupe plusieurs disciplines ancestrales que sont la Kabbale, l'astrologie, les Chakras et le I Ching. Ce qu'il y a de merveilleux avec le Human Design est qu'il te permet de mieux te connaitre et de pouvoir te faire confiance et agir selon qui tu es vraiment et non de la façon que l'on a apprise. Voici 3 clés pour entreprendre de façon alignée à ton Human Design : 1/ Connaitre ton type énergétique Pour aller plus loin, recherche ta charte de design sur Internet puis regarde si tu es : - Manifestor, Porjector ou Reflector avec un Sacral non défini (blanc sur ton shéma de Human Design) - Manifestor-Generator ou Generator avec un Centre Sacral défini (rouge sur ton shéma de Human Design) En fonction de ton sacral défini où non, ton rythme de travail sera différent. Si tu es Manifestor-Generator ou Generator tu peux travailler avec constance et régularité, ce qui n'est pas le cas de ceux qui ont un sacral non défini comme moi. 2/ Déconditionner tes modes de fonctionnement qui ne te correspondent pas Cela s'apprend de fonctionner selon ton Human Design et non sur ce que la société. Te déconditionner est un chemin et se fait au fur et à mesure de notre confiance en notre Design. Cela s'apprend et demande un peu plus de temps. Te déconditionner te permettra de dire adieu au fonctionnement énergivore, destructeur ou chronophage dans ton entreprise. 3/ Miser sur tes atouts énergétiques fiables et constants chez toi Certains de tes centres ou canaux sont définis et correspondent à l'accès constant de cette énergie. Tu peux compter sur eux, et baser ton entreprise dessus. Si ce n'est pas le cas, alors ce sont des sources d'apprentissages et de sagesse, à condition que tu les respectes et ne fasse pas semblant de les avoir définis. Découvre plus de détail à l'écoute de ce podcast.

Arcana
Les mystères de la Kabbale

Arcana

Play Episode Listen Later Jun 18, 2021 132:16


La kabbale est une tradition ésotérique d'on l'origine est complexe. Son histoire légendaire la fait remonter à Noé ou même à Adam.  Nous allons tenter de suivre la genèse de cette tradition ésotérique issue du judaïsme au cours du temps. La pensée kabbaliste à durablement influencer les doctrines ésotériques chrétiennes de la renaissance et les courant occulte du 18ème et 19ème siècle.  La kabbale d'aujourd'hui possède de multiples vissages que nous allons tenter de démêler. La recherche Kabbaliste est avant tous une quête philosophique de l'homme et de sa relation avec le divin.  Accès à la vidéo : https://youtu.be/Tm1-XBgbao4   ▶ Soutenir le podcast sur Tipeee : https://www.tipeee.com/arcana-mysteres-du-monde    ▶ Liste des Accademia : http://arcanatv.fr/liste-des-accademia   

Choses à Savoir CÉLÉBRITÉS
Pourquoi Madonna a-t-elle rejoint le mouvement de « la Kabbale » ?

Choses à Savoir CÉLÉBRITÉS

Play Episode Listen Later Mar 28, 2021 2:12


Résolument irrévérencieuse envers les symboles religieux (surtout ceux ayant un lien avec le christianisme), Louise Ciccone - bien plus connue sous le sulfureux pseudonyme de « Madonna » - n'a pas, pour autant, du dégoût pour toutes les formes de spiritualité.Par exemple, il est notoire que la superstar a pendant longtemps fait partie d'un mouvement aux pratiques mystérieuses : celui de la « Kabbale ». See acast.com/privacy for privacy and opt-out information.

C'est votre avenir
La magie par la Kabbale

C'est votre avenir

Play Episode Listen Later Feb 17, 2021


Trina Mac Dinh et Alexandre Delovane répondent à vos questions, 0 826 300 300 (5CT/appel). Le sujet du jour : La magie par la Kabbale

Bio Nutrition Santé
#30 : A la découverte de soi avec le Human Design, avec Mélissa Simonot

Bio Nutrition Santé

Play Episode Listen Later Oct 8, 2020 97:44


J’ai découvert il y a peu un nouvel outil de connaissance de soi tout à fait extraordinaire appelé le Human Design. Le Human Design est en quelque sorte ton mode d’emploi énergétique et met en lumière ce qui te rend unique et différente. Cet outil est un mélange de plusieurs sagesses ancestrales (astrologie, I-Ching, Kabbale, Chakras) et de sciences métaphysiques (génétique et physique quantique). Le Human Design te révèle ton plan de conception émotionnel, psychologique et énergétique. Ces informations amènent une nouvelle conscience de ton propre mode de fonctionnement et t’enseigne comment agir au quotidien dans ta carrière et ta vie personnelle, afin d’être parfaitement alignée avec qui tu es. « Plus simplement, le Human Design t’ aide à te voir tel que tu es, à te connaître pour mieux te comprendre et enfin t’accepter pour t’aimer pleinement« , comme l’explique si bien mon invitée sur le podcast, Mélissa Simonot, accompagnatrice en Human Design. Je te souhaite une fabuleuse écoute de cet épisode qui risque bien de changer ta vie ! NB : avant d’écouter le podcast, je te conseille de faire ton test de Human Design pour connaître les grandes lignes de ton profil. Ainsi, tu pourras mieux comprendre comment tu fonctionnes avec les explications de Mélissa. Tu peux faire ton test ici : https://www.geneticmatrix.com/free-foundation-chart Site internet de Mélissat Simonot : https://www.melissasimonot.com/ Instagram de Mélissa Simonot : https://www.instagram.com/melissasimonot/ Notes de l'épisode : http://lesamesbienveillantes.fr/?p=4144 ************************************************************************* Tu es fatiguée, stressée, au bord du burn out et tu as l'impression de subir ta vie ? Je peux t'aider. Je suis Lydia, coach holistique spécialisée en connaissance de soi, gestion du stress, psychologie positive et naturopathe ayurvédique. J'aide les femmes à se reconnecter à leur corps et à leur âme, afin de retrouver confiance, sérénité et énergie. Pour en savoir plus et découvrir comment je peux t'aider : http://lesamesbienveillantes.fr/mes-accompagnements/ ou envoie-moi un email à hello@lesamesbienveillantes.fr ************************************************************* Si tu as envie d’en apprendre plus sur toi, je t’invite à réaliser le test de personnalité ayurvédique disponible sur mon blog, pour connaître ton dosha dominant. C’est totalement gratuit, profites-en ! Ainsi, je pourrais t’envoyer régulièrement dans ta boîte e-mail mes meilleurs conseils pour harmoniser ta vie … * Mes guides gratuits sur le blog : lesamesbienveillantes.fr/les-guides-gratuits/ ************************************************************* Tu peux dès aujourd’hui t’abonner au podcast “Etre bien” (N'oublie pas d'activer la cloche). N’hésites pas à me laisser un petit pouce bleu et à partager ce podcast avec tes amis pour le soutenir et m’aider à faire grandir la communauté des âmes bienveillantes ! ************************************************************* Pour me suivre : le blog : www.lesamesbienveillantes.fr sur facebook : www.facebook.com/lesamesbienveillantes sur instagram : www.instagram.com/lesamesbienveillantes

Kan en Français
Soukkot : S'assoir à l'ombre de Dieu

Kan en Français

Play Episode Listen Later Oct 7, 2020 15:37


Ariela Chetboun nous explique le commandement de s'assoir dans la soukka ainsi que les secrets du monde végétal présent lors de cette fête, selon la Hassidout et la Kabbale. Au micro d'Emmanuelle Adda See omnystudio.com/listener for privacy information.

Kan en Français
Soukkot : traditions séfarades et Kabbale

Kan en Français

Play Episode Listen Later Oct 1, 2020 16:30


La Kabbale est source d'inspiration permanente pour l'étude et les rituels des séfarades jusque dans la Soukka. Le Rav Rafael Dilouya, kabbaliste, nous enseigne quelques uns des secrets de cette fête qui ne se limite pas seulement à la construction d'une cabane. Il en parle au micro d'Emmanuelle Adda See omnystudio.com/listener for privacy information.

Visages
Marc-Alain Ouaknin, le parcours d'un rabbin philosophe

Visages

Play Episode Listen Later Aug 24, 2020 55:04


Rabbin érudit, philosophe, fin connaisseur aussi bien d'Emmanuel Levinas que de Rabbi Nahman de Bratslav, du Talmud que de la Kabbale, Marc-Alain Ouaknin a plaisir à partager ses connaissances avec le grand public. Que ce soit sur France Culture, où il anime l'émission "Talmudiques" ou en publiant par exemple "La Tora expliquée aux enfants" (éd. Seuil, 2009). Pendant un mois, il a animé l’Atelier Targoum, organisé par le Mouvement juif libéral de France. Un projet d'envergure pour apprendre à des étudiants la méthodologie de la traduction et du commentaire du texte biblique. Le fruit de ce travail est un beau livre, "La Genèse de la Genèse" (éd. Diane de Selliers), ou les 11 premiers chapitres de la Genèse dans une nouvelle traduction.   Passionné par la traduction Né en 1957 en France, Marc-Alain Ouaknin a grandi entre deux cultures. Son père, l'ancien grand-rabbin de Marseille, Jacques Ouaknin, est d'origine marocaine, sa mère, d'origine alsacienne, est juive ashkénaze. Ses grands-parents parlaient d'un côté "en judéo-alsacien ou en allemand entre eux", de l'autre "un français teinté d'expressions judéo-arabes". De là est née sa "passion pour la traduction", qui n'est autre qu'un "passage entre les langues". Consacrer sa vie à la traduction comme il le fait, "ça suscite une joie qui est plus qu'une joie, qui est une réelle jubilation, qui est plus qu'une jubilation car c'est à la fois une danse de l'esprit et du corps".   [Jésus] saisit la main de l’enfant, et lui dit : « Talitha koum », ce qui signifie : « Jeune fille, je te le dis, lève-toi ! » (Mc 5, 41)   La bibliothérapie, la guérison par l'interprétation des textes Il voulait être psychiatre, Marc-Alain Ouaknin, qui fréquente une yeshivah depuis l'âge de 13 ans, a développé une technique de bibliothérapie inspirée du Talmud. "Une bibliothérapie herméneutique", explique-t-il, puisque "ce n'est pas seulement la lecture qui guérit mais l'interprétation des textes, parce qu'il y a quelque chose qui dénoue". "Un des pouvoirs essentiels de Jésus dans les Évangiles c'est de guérir par la traduction." Ainsi, dans l'Évangile de Marc, Jésus accomplit un miracle, il guérit la fille du chef de la synagogue en disant "Talitha koum" (Mc 5, 41), c'est-à-dire "lève-toi" : dans les textes on passe du grec à l'hébreu ou l'araméen. "C'est la traduction qui guérit, le fait de passer d'une langue à l'autre, c'est passer d'une culture à l'autre : la maladie c'est une forme d'enfermement, la traduction c'est une forme d'ouverture, d'où cette notion de guérison."   "Je suis rabbin et athée" "Je suis athée, Dieu merci !" aime dire Marc-Alain Ouaknin avec humour. Le rabbin explique qu'il existe un athéisme théologique. L'idée que si Dieu est infini, il n'y a pas de place pour d'autre que lui-même : si donc le monde existe c'est que Dieu s'est retiré. Cette fameuse question du retrait de Dieu est celle d'"un espace vide dans l'infini de Dieu", un espace a-théologique : "Comment assumer en même temps qu'il y a Dieu et qu'il n'y a pas Dieu ?" Une contradiction à laquelle Rabbi Nahman de Bratslav (1772-1810) répond par l'attente du Messie, qui viendra résoudre cette "véritable tension" entre le fini et l'infini d'un Dieu qui se révèle à l'homme. "L'homme est responsable de l'infini de Dieu." Si "Dieu s'est fait fini dans le livre", interpréter les textes "c'est lui redonner son infini", explique le rabbin. De même que l'on ne peut jamais enfermer Dieu dans une définition définitive, on ne peut jamais interpréter la Tora de manière définitive. Ce qui est en jeu dans l'interprétation des textes, c'est d'approcher l'infini de Dieu.   Émission d'archive diffusée en janvier 2020  

RadioH2O - Podcasts
Sous le Bandeau #40 – La Kabbale

RadioH2O - Podcasts

Play Episode Listen Later May 4, 2020 76:01


La Kabbale (de l’hébreu קבלה Qabbala « réception », forme anglicisée écrite plutôt Cabbale ou Qabale en français) est une tradition ésotérique du judaïsme, présentée comme la « Loi orale L’article Sous le Bandeau #40 – La Kabbale est apparu en premier sur RadioH2O.

Sous le Bandeau
Sous le Bandeau #40 – La Kabbale

Sous le Bandeau

Play Episode Listen Later May 3, 2020 76:01


La Kabbale (de l'hébreu קבלה Qabbala « réception », forme anglicisée écrite plutôt Cabbale ou Qabale en français) est une tradition ésotérique du judaïsme, présentée comme la « Loi orale et secrète » donnée par YHWH (Dieu) à Moïse sur le mont Sinaï, en même temps que la « Loi écrite et publique » (la […] The post Sous le Bandeau #40 – La Kabbale first appeared on Sous le Bandeau.

Sous le Bandeau
Sous le Bandeau #40 – La Kabbale

Sous le Bandeau

Play Episode Listen Later May 3, 2020


La Kabbale (de l’hébreu קבלה Qabbala « réception », forme anglicisée écrite plutôt Cabbale ou Qabale en français) est une tradition ésotérique du judaïsme, présentée comme […]

Création artistique (2018-2019)
07 - Traverser les frontières - VIDEO

Création artistique (2018-2019)

Play Episode Listen Later Dec 5, 2018 101:31


Amos Gitaï Collège de France Création artistique Année 2018 - 2019 Traverser les frontières Mythologies et mémoires collectives Le défi de se saisir d’un héritage culturel Esther (1985) ; La Guerre des fils de lumière contre les fils des ténèbres (2009), Golem, l’esprit de l’exil (1991), extraits À l’époque, je vis à Paris et je me fixe comme règle de ne pas faire, tant que j’y vis, de documentaires sur Israël. J’ai envie de commencer à faire de la fiction. Je décide de prendre un texte biblique, Le Livre d’Esther, pour commencer. Je suis attiré par sa beauté, sa simplicité, sa structure. Les Juifs ont utilisé ce texte, au cours des générations précédentes, comme un territoire élargi : des membres de communautés disséminées dans le monde entier, dans des géographies et sous des régimes différents, ont continué à l’étudier et à le méditer tout en étant séparés ou exilés de leur territoire d’origine. Je me dis : pourquoi pas moi ? Pourquoi ne pas regarder ce texte qui devient métaphorique si je le prends d’un point de vue non religieux et si je l’applique à une forme de fiction ? J’en ai une connaissance intime, il a une résonance dans mon esprit, c’est un bon début. Ça, c’est l’attirance pour ce texte. Mais ensuite, il y a ce qui m’en éloigne. J’ai toujours besoin de ces deux mouvements pour commencer un projet. Donc je cherche un angle indirect pour observer la réalité, une structure indirecte ou parabolique. Et l’histoire d’Esther offre cette possibilité. Et troisièmement, j’aime détourner les mythologies existantes, questionner la validité de certaines vérités établies. Dans la mémoire collective, l’histoire d’Esther est celle de la victoire d’un peuple opprimé qui se libère de ses oppresseurs. Mais on oublie souvent la fin du texte : celle de la vengeance inutile qui est racontée par le scripteur biblique. Je veux rappeler cette partie qui a été oubliée et questionner le cycle de la vengeance et la permutation permanente oppresseur / opprimé. • Films : Esther (1985) ; La Guerre des fils de lumière contre les fils des ténèbres (2009), Golem, l’esprit de l’exil (1991) Conçu comme une série de tableaux vivants, Esther est le premier long métrage de fiction d’Amos Gitaï et le premier volet de sa « trilogie de l’exil » (avec Berlin Jérusalem et Golem, l’esprit de l’exil). La Guerre des fils de lumière contre les fils des ténèbres, d’après La Guerre des Juifs, de l’historien antique Flavius Josèphe, raconte la fin de la souveraineté juive en Palestine en 73 ap. J.C, après la guerre contre les Romains, la prise de Jérusalem, la destruction du Temple et la chute de Massada. Dans ce spectacle créé au Festival d’Avignon (2009), Jeanne Moreau incarne Flavius Josèphe. « Je rapporterai avec exactitude ce qui s’est passé dans les deux camps, mais, dans mes réflexions sur les événements, je laisserai paraître mes sentiments et je laisserai ma douleur personnelle s’exprimer sur les malheurs de ma patrie. Car ce sont des dissensions intestines qui l’ont détruite, cette patrie, et ce sont les tyrans juifs qui ont attiré sur le Saint Temple les coups et les torches des Romains qui voulaient l’épargner (…). Et comme ce n’est la faute d’aucun étranger, je n’ai pu retenir mes lamentations. Si quelqu’un leur refuse toute indulgence, qu’il porte les faits au compte de l’histoire et les larmes au compte de l’historien. » (Flavius Josèphe, La Guerre des Juifs, traduit du grec par Pierre Savinel, Editions de Minuit, 1977, préface de Pierre Vidal-Naquet). • Film : Golem, l’esprit de l’exil À partir de l’interprétation du Golem dans la Kabbale espagnole – le Golem, incarnation de l’exil et des errants – le film explore les significations contemporaines du Livre de Ruth dans la Bible. « Le texte biblique de Ruth a pour point de départ une histoire documentaire : une famille de Bethléem souffre de la famine et émigre à Moab, la « nouvelle terre d’exil ». Mais le narrateur de la Bible a transformé cet événement en fiction. Et c’est devenu plus qu’une fiction : un mythe sanctifié. [...] J’ai replacé les implications mythologiques dans le contexte d’aujourd’hui. La question de la création est le cadre général du film et, au sein de ce cadre, il y a un aller-retour permanent vers la question de l’exil. Ce thème du Golem est ma façon de m’interroger sur la question du langage cinématographique. Dans Golem, l’esprit de l’exil, la question centrale est celle du déracinement, qui est le fil rouge de toute la trilogie. » (Amos Gitaï, in Yann Lardeau, Les Films d’Amos Gitaï, inédit) Golem, l’esprit de l’exil (1991) Personnalité invitée : Alain Schnapp Alain Schnappest professeur émérite d’archéologie grecque (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), ancien directeur de l’UFR d’histoire de l’art et d’archéologie. Il a œuvré à la création de l’Institut national d’histoire de l’art (INHA), dont il a été le premier directeur général de 2001 à 2005. Il a été professeur invité par les universités de Princeton, Naples, Pérouse, Cambridge, Santa Monica et Heidelberg. Il est membre correspondant de l’Institut archéologique allemand et a reçu le prix de l’association des études grecques en 1988). Ses activités de recherche portent sur trois domaines distincts : l’anthropologie de l’image en Grèce ancienne, l’histoire de l’archéologie et l’étude urbaine des cités et territoires du monde grec. Il a également coordonné un programme de recherche sur une histoire comparée des ruines (FMSH/ENSBA/Paris 1/ITEM). Alain Schnapp a publié de nombreux ouvrages, parmi lesquels : L’Archéologie aujourd’hui (Hachette, 1980), Archéologie, pouvoirs et sociétés (CNRS, 1984), Le chasseur et la cité : chasse et érotique en Grèce ancienne (, Albin Michel 1997), un Guide des méthodes de l’archéologie (en collaboration), La conquête du passé, aux origines de l’archéologie (Carré, 1993 et 1998), L’histoire ancienne à travers 100 chefs-d’œuvres de la peinture, avec François Lebrette (Presses de la Renaissance, 2004), Ruines – Essai de perspective comparée (Les presses du réel, 2015), Piranèse ou l’épaisseur de l’histoire(INHA, 2017), et très récemment, Une histoire des civilisations. Comment l’archéologie bouleverse nos connaissances, avec Jean-Paul Demoule et Dominique Garcia (La Découverte/INRAP, 2018).

Collège de France (Arts)
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Amos Gitaï Collège de France Création artistique Année 2018 - 2019 Traverser les frontières Mythologies et mémoires collectives Le défi de se saisir d’un héritage culturel Esther (1985) ; La Guerre des fils de lumière contre les fils des ténèbres (2009), Golem, l’esprit de l’exil (1991), extraits À l’époque, je vis à Paris et je me fixe comme règle de ne pas faire, tant que j’y vis, de documentaires sur Israël. J’ai envie de commencer à faire de la fiction. Je décide de prendre un texte biblique, Le Livre d’Esther, pour commencer. Je suis attiré par sa beauté, sa simplicité, sa structure. Les Juifs ont utilisé ce texte, au cours des générations précédentes, comme un territoire élargi : des membres de communautés disséminées dans le monde entier, dans des géographies et sous des régimes différents, ont continué à l’étudier et à le méditer tout en étant séparés ou exilés de leur territoire d’origine. Je me dis : pourquoi pas moi ? Pourquoi ne pas regarder ce texte qui devient métaphorique si je le prends d’un point de vue non religieux et si je l’applique à une forme de fiction ? J’en ai une connaissance intime, il a une résonance dans mon esprit, c’est un bon début. Ça, c’est l’attirance pour ce texte. Mais ensuite, il y a ce qui m’en éloigne. J’ai toujours besoin de ces deux mouvements pour commencer un projet. Donc je cherche un angle indirect pour observer la réalité, une structure indirecte ou parabolique. Et l’histoire d’Esther offre cette possibilité. Et troisièmement, j’aime détourner les mythologies existantes, questionner la validité de certaines vérités établies. Dans la mémoire collective, l’histoire d’Esther est celle de la victoire d’un peuple opprimé qui se libère de ses oppresseurs. Mais on oublie souvent la fin du texte : celle de la vengeance inutile qui est racontée par le scripteur biblique. Je veux rappeler cette partie qui a été oubliée et questionner le cycle de la vengeance et la permutation permanente oppresseur / opprimé. • Films : Esther (1985) ; La Guerre des fils de lumière contre les fils des ténèbres (2009), Golem, l’esprit de l’exil (1991) Conçu comme une série de tableaux vivants, Esther est le premier long métrage de fiction d’Amos Gitaï et le premier volet de sa « trilogie de l’exil » (avec Berlin Jérusalem et Golem, l’esprit de l’exil). La Guerre des fils de lumière contre les fils des ténèbres, d’après La Guerre des Juifs, de l’historien antique Flavius Josèphe, raconte la fin de la souveraineté juive en Palestine en 73 ap. J.C, après la guerre contre les Romains, la prise de Jérusalem, la destruction du Temple et la chute de Massada. Dans ce spectacle créé au Festival d’Avignon (2009), Jeanne Moreau incarne Flavius Josèphe. « Je rapporterai avec exactitude ce qui s’est passé dans les deux camps, mais, dans mes réflexions sur les événements, je laisserai paraître mes sentiments et je laisserai ma douleur personnelle s’exprimer sur les malheurs de ma patrie. Car ce sont des dissensions intestines qui l’ont détruite, cette patrie, et ce sont les tyrans juifs qui ont attiré sur le Saint Temple les coups et les torches des Romains qui voulaient l’épargner (…). Et comme ce n’est la faute d’aucun étranger, je n’ai pu retenir mes lamentations. Si quelqu’un leur refuse toute indulgence, qu’il porte les faits au compte de l’histoire et les larmes au compte de l’historien. » (Flavius Josèphe, La Guerre des Juifs, traduit du grec par Pierre Savinel, Editions de Minuit, 1977, préface de Pierre Vidal-Naquet). • Film : Golem, l’esprit de l’exil À partir de l’interprétation du Golem dans la Kabbale espagnole – le Golem, incarnation de l’exil et des errants – le film explore les significations contemporaines du Livre de Ruth dans la Bible. « Le texte biblique de Ruth a pour point de départ une histoire documentaire : une famille de Bethléem souffre de la famine et émigre à Moab, la « nouvelle terre d’exil ». Mais le narrateur de la Bible a transformé cet événement en fiction. Et c’est devenu plus qu’une fiction : un mythe sanctifié. [...] J’ai replacé les implications mythologiques dans le contexte d’aujourd’hui. La question de la création est le cadre général du film et, au sein de ce cadre, il y a un aller-retour permanent vers la question de l’exil. Ce thème du Golem est ma façon de m’interroger sur la question du langage cinématographique. Dans Golem, l’esprit de l’exil, la question centrale est celle du déracinement, qui est le fil rouge de toute la trilogie. » (Amos Gitaï, in Yann Lardeau, Les Films d’Amos Gitaï, inédit) Golem, l’esprit de l’exil (1991) Personnalité invitée : Alain Schnapp Alain Schnappest professeur émérite d’archéologie grecque (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), ancien directeur de l’UFR d’histoire de l’art et d’archéologie. Il a œuvré à la création de l’Institut national d’histoire de l’art (INHA), dont il a été le premier directeur général de 2001 à 2005. Il a été professeur invité par les universités de Princeton, Naples, Pérouse, Cambridge, Santa Monica et Heidelberg. Il est membre correspondant de l’Institut archéologique allemand et a reçu le prix de l’association des études grecques en 1988). Ses activités de recherche portent sur trois domaines distincts : l’anthropologie de l’image en Grèce ancienne, l’histoire de l’archéologie et l’étude urbaine des cités et territoires du monde grec. Il a également coordonné un programme de recherche sur une histoire comparée des ruines (FMSH/ENSBA/Paris 1/ITEM). Alain Schnapp a publié de nombreux ouvrages, parmi lesquels : L’Archéologie aujourd’hui (Hachette, 1980), Archéologie, pouvoirs et sociétés (CNRS, 1984), Le chasseur et la cité : chasse et érotique en Grèce ancienne (, Albin Michel 1997), un Guide des méthodes de l’archéologie (en collaboration), La conquête du passé, aux origines de l’archéologie (Carré, 1993 et 1998), L’histoire ancienne à travers 100 chefs-d’œuvres de la peinture, avec François Lebrette (Presses de la Renaissance, 2004), Ruines – Essai de perspective comparée (Les presses du réel, 2015), Piranèse ou l’épaisseur de l’histoire(INHA, 2017), et très récemment, Une histoire des civilisations. Comment l’archéologie bouleverse nos connaissances, avec Jean-Paul Demoule et Dominique Garcia (La Découverte/INRAP, 2018).

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Amos Gitaï Collège de France Création artistique Année 2018 - 2019 Traverser les frontières Mythologies et mémoires collectives Le défi de se saisir d’un héritage culturel Esther (1985) ; La Guerre des fils de lumière contre les fils des ténèbres (2009), Golem, l’esprit de l’exil (1991), extraits À l’époque, je vis à Paris et je me fixe comme règle de ne pas faire, tant que j’y vis, de documentaires sur Israël. J’ai envie de commencer à faire de la fiction. Je décide de prendre un texte biblique, Le Livre d’Esther, pour commencer. Je suis attiré par sa beauté, sa simplicité, sa structure. Les Juifs ont utilisé ce texte, au cours des générations précédentes, comme un territoire élargi : des membres de communautés disséminées dans le monde entier, dans des géographies et sous des régimes différents, ont continué à l’étudier et à le méditer tout en étant séparés ou exilés de leur territoire d’origine. Je me dis : pourquoi pas moi ? Pourquoi ne pas regarder ce texte qui devient métaphorique si je le prends d’un point de vue non religieux et si je l’applique à une forme de fiction ? J’en ai une connaissance intime, il a une résonance dans mon esprit, c’est un bon début. Ça, c’est l’attirance pour ce texte. Mais ensuite, il y a ce qui m’en éloigne. J’ai toujours besoin de ces deux mouvements pour commencer un projet. Donc je cherche un angle indirect pour observer la réalité, une structure indirecte ou parabolique. Et l’histoire d’Esther offre cette possibilité. Et troisièmement, j’aime détourner les mythologies existantes, questionner la validité de certaines vérités établies. Dans la mémoire collective, l’histoire d’Esther est celle de la victoire d’un peuple opprimé qui se libère de ses oppresseurs. Mais on oublie souvent la fin du texte : celle de la vengeance inutile qui est racontée par le scripteur biblique. Je veux rappeler cette partie qui a été oubliée et questionner le cycle de la vengeance et la permutation permanente oppresseur / opprimé. • Films : Esther (1985) ; La Guerre des fils de lumière contre les fils des ténèbres (2009), Golem, l’esprit de l’exil (1991) Conçu comme une série de tableaux vivants, Esther est le premier long métrage de fiction d’Amos Gitaï et le premier volet de sa « trilogie de l’exil » (avec Berlin Jérusalem et Golem, l’esprit de l’exil). La Guerre des fils de lumière contre les fils des ténèbres, d’après La Guerre des Juifs, de l’historien antique Flavius Josèphe, raconte la fin de la souveraineté juive en Palestine en 73 ap. J.C, après la guerre contre les Romains, la prise de Jérusalem, la destruction du Temple et la chute de Massada. Dans ce spectacle créé au Festival d’Avignon (2009), Jeanne Moreau incarne Flavius Josèphe. « Je rapporterai avec exactitude ce qui s’est passé dans les deux camps, mais, dans mes réflexions sur les événements, je laisserai paraître mes sentiments et je laisserai ma douleur personnelle s’exprimer sur les malheurs de ma patrie. Car ce sont des dissensions intestines qui l’ont détruite, cette patrie, et ce sont les tyrans juifs qui ont attiré sur le Saint Temple les coups et les torches des Romains qui voulaient l’épargner (…). Et comme ce n’est la faute d’aucun étranger, je n’ai pu retenir mes lamentations. Si quelqu’un leur refuse toute indulgence, qu’il porte les faits au compte de l’histoire et les larmes au compte de l’historien. » (Flavius Josèphe, La Guerre des Juifs, traduit du grec par Pierre Savinel, Editions de Minuit, 1977, préface de Pierre Vidal-Naquet). • Film : Golem, l’esprit de l’exil À partir de l’interprétation du Golem dans la Kabbale espagnole – le Golem, incarnation de l’exil et des errants – le film explore les significations contemporaines du Livre de Ruth dans la Bible. « Le texte biblique de Ruth a pour point de départ une histoire documentaire : une famille de Bethléem souffre de la famine et émigre à Moab, la « nouvelle terre d’exil ». Mais le narrateur de la Bible a transformé cet événement en fiction. Et c’est devenu plus qu’une fiction : un mythe sanctifié. [...] J’ai replacé les implications mythologiques dans le contexte d’aujourd’hui. La question de la création est le cadre général du film et, au sein de ce cadre, il y a un aller-retour permanent vers la question de l’exil. Ce thème du Golem est ma façon de m’interroger sur la question du langage cinématographique. Dans Golem, l’esprit de l’exil, la question centrale est celle du déracinement, qui est le fil rouge de toute la trilogie. » (Amos Gitaï, in Yann Lardeau, Les Films d’Amos Gitaï, inédit) Golem, l’esprit de l’exil (1991) Personnalité invitée : Alain Schnapp Alain Schnappest professeur émérite d’archéologie grecque (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), ancien directeur de l’UFR d’histoire de l’art et d’archéologie. Il a œuvré à la création de l’Institut national d’histoire de l’art (INHA), dont il a été le premier directeur général de 2001 à 2005. Il a été professeur invité par les universités de Princeton, Naples, Pérouse, Cambridge, Santa Monica et Heidelberg. Il est membre correspondant de l’Institut archéologique allemand et a reçu le prix de l’association des études grecques en 1988). Ses activités de recherche portent sur trois domaines distincts : l’anthropologie de l’image en Grèce ancienne, l’histoire de l’archéologie et l’étude urbaine des cités et territoires du monde grec. Il a également coordonné un programme de recherche sur une histoire comparée des ruines (FMSH/ENSBA/Paris 1/ITEM). Alain Schnapp a publié de nombreux ouvrages, parmi lesquels : L’Archéologie aujourd’hui (Hachette, 1980), Archéologie, pouvoirs et sociétés (CNRS, 1984), Le chasseur et la cité : chasse et érotique en Grèce ancienne (, Albin Michel 1997), un Guide des méthodes de l’archéologie (en collaboration), La conquête du passé, aux origines de l’archéologie (Carré, 1993 et 1998), L’histoire ancienne à travers 100 chefs-d’œuvres de la peinture, avec François Lebrette (Presses de la Renaissance, 2004), Ruines – Essai de perspective comparée (Les presses du réel, 2015), Piranèse ou l’épaisseur de l’histoire(INHA, 2017), et très récemment, Une histoire des civilisations. Comment l’archéologie bouleverse nos connaissances, avec Jean-Paul Demoule et Dominique Garcia (La Découverte/INRAP, 2018).

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Amos Gitaï Collège de France Création artistique Année 2018 - 2019 Traverser les frontières Mythologies et mémoires collectives Le défi de se saisir d’un héritage culturel Esther (1985) ; La Guerre des fils de lumière contre les fils des ténèbres (2009), Golem, l’esprit de l’exil (1991), extraits À l’époque, je vis à Paris et je me fixe comme règle de ne pas faire, tant que j’y vis, de documentaires sur Israël. J’ai envie de commencer à faire de la fiction. Je décide de prendre un texte biblique, Le Livre d’Esther, pour commencer. Je suis attiré par sa beauté, sa simplicité, sa structure. Les Juifs ont utilisé ce texte, au cours des générations précédentes, comme un territoire élargi : des membres de communautés disséminées dans le monde entier, dans des géographies et sous des régimes différents, ont continué à l’étudier et à le méditer tout en étant séparés ou exilés de leur territoire d’origine. Je me dis : pourquoi pas moi ? Pourquoi ne pas regarder ce texte qui devient métaphorique si je le prends d’un point de vue non religieux et si je l’applique à une forme de fiction ? J’en ai une connaissance intime, il a une résonance dans mon esprit, c’est un bon début. Ça, c’est l’attirance pour ce texte. Mais ensuite, il y a ce qui m’en éloigne. J’ai toujours besoin de ces deux mouvements pour commencer un projet. Donc je cherche un angle indirect pour observer la réalité, une structure indirecte ou parabolique. Et l’histoire d’Esther offre cette possibilité. Et troisièmement, j’aime détourner les mythologies existantes, questionner la validité de certaines vérités établies. Dans la mémoire collective, l’histoire d’Esther est celle de la victoire d’un peuple opprimé qui se libère de ses oppresseurs. Mais on oublie souvent la fin du texte : celle de la vengeance inutile qui est racontée par le scripteur biblique. Je veux rappeler cette partie qui a été oubliée et questionner le cycle de la vengeance et la permutation permanente oppresseur / opprimé. • Films : Esther (1985) ; La Guerre des fils de lumière contre les fils des ténèbres (2009), Golem, l’esprit de l’exil (1991) Conçu comme une série de tableaux vivants, Esther est le premier long métrage de fiction d’Amos Gitaï et le premier volet de sa « trilogie de l’exil » (avec Berlin Jérusalem et Golem, l’esprit de l’exil). La Guerre des fils de lumière contre les fils des ténèbres, d’après La Guerre des Juifs, de l’historien antique Flavius Josèphe, raconte la fin de la souveraineté juive en Palestine en 73 ap. J.C, après la guerre contre les Romains, la prise de Jérusalem, la destruction du Temple et la chute de Massada. Dans ce spectacle créé au Festival d’Avignon (2009), Jeanne Moreau incarne Flavius Josèphe. « Je rapporterai avec exactitude ce qui s’est passé dans les deux camps, mais, dans mes réflexions sur les événements, je laisserai paraître mes sentiments et je laisserai ma douleur personnelle s’exprimer sur les malheurs de ma patrie. Car ce sont des dissensions intestines qui l’ont détruite, cette patrie, et ce sont les tyrans juifs qui ont attiré sur le Saint Temple les coups et les torches des Romains qui voulaient l’épargner (…). Et comme ce n’est la faute d’aucun étranger, je n’ai pu retenir mes lamentations. Si quelqu’un leur refuse toute indulgence, qu’il porte les faits au compte de l’histoire et les larmes au compte de l’historien. » (Flavius Josèphe, La Guerre des Juifs, traduit du grec par Pierre Savinel, Editions de Minuit, 1977, préface de Pierre Vidal-Naquet). • Film : Golem, l’esprit de l’exil À partir de l’interprétation du Golem dans la Kabbale espagnole – le Golem, incarnation de l’exil et des errants – le film explore les significations contemporaines du Livre de Ruth dans la Bible. « Le texte biblique de Ruth a pour point de départ une histoire documentaire : une famille de Bethléem souffre de la famine et émigre à Moab, la « nouvelle terre d’exil ». Mais le narrateur de la Bible a transformé cet événement en fiction. Et c’est devenu plus qu’une fiction : un mythe sanctifié. [...] J’ai replacé les implications mythologiques dans le contexte d’aujourd’hui. La question de la création est le cadre général du film et, au sein de ce cadre, il y a un aller-retour permanent vers la question de l’exil. Ce thème du Golem est ma façon de m’interroger sur la question du langage cinématographique. Dans Golem, l’esprit de l’exil, la question centrale est celle du déracinement, qui est le fil rouge de toute la trilogie. » (Amos Gitaï, in Yann Lardeau, Les Films d’Amos Gitaï, inédit) Golem, l’esprit de l’exil (1991) Personnalité invitée : Alain Schnapp Alain Schnappest professeur émérite d’archéologie grecque (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), ancien directeur de l’UFR d’histoire de l’art et d’archéologie. Il a œuvré à la création de l’Institut national d’histoire de l’art (INHA), dont il a été le premier directeur général de 2001 à 2005. Il a été professeur invité par les universités de Princeton, Naples, Pérouse, Cambridge, Santa Monica et Heidelberg. Il est membre correspondant de l’Institut archéologique allemand et a reçu le prix de l’association des études grecques en 1988). Ses activités de recherche portent sur trois domaines distincts : l’anthropologie de l’image en Grèce ancienne, l’histoire de l’archéologie et l’étude urbaine des cités et territoires du monde grec. Il a également coordonné un programme de recherche sur une histoire comparée des ruines (FMSH/ENSBA/Paris 1/ITEM). Alain Schnapp a publié de nombreux ouvrages, parmi lesquels : L’Archéologie aujourd’hui (Hachette, 1980), Archéologie, pouvoirs et sociétés (CNRS, 1984), Le chasseur et la cité : chasse et érotique en Grèce ancienne (, Albin Michel 1997), un Guide des méthodes de l’archéologie (en collaboration), La conquête du passé, aux origines de l’archéologie (Carré, 1993 et 1998), L’histoire ancienne à travers 100 chefs-d’œuvres de la peinture, avec François Lebrette (Presses de la Renaissance, 2004), Ruines – Essai de perspective comparée (Les presses du réel, 2015), Piranèse ou l’épaisseur de l’histoire(INHA, 2017), et très récemment, Une histoire des civilisations. Comment l’archéologie bouleverse nos connaissances, avec Jean-Paul Demoule et Dominique Garcia (La Découverte/INRAP, 2018).

Création artistique (2018-2019)
07 - Traverser les frontières

Création artistique (2018-2019)

Play Episode Listen Later Dec 5, 2018 101:31


Amos Gitaï Collège de France Création artistique Année 2018 - 2019 Traverser les frontières Mythologies et mémoires collectives Le défi de se saisir d’un héritage culturel Esther (1985) ; La Guerre des fils de lumière contre les fils des ténèbres (2009), Golem, l’esprit de l’exil (1991), extraits À l’époque, je vis à Paris et je me fixe comme règle de ne pas faire, tant que j’y vis, de documentaires sur Israël. J’ai envie de commencer à faire de la fiction. Je décide de prendre un texte biblique, Le Livre d’Esther, pour commencer. Je suis attiré par sa beauté, sa simplicité, sa structure. Les Juifs ont utilisé ce texte, au cours des générations précédentes, comme un territoire élargi : des membres de communautés disséminées dans le monde entier, dans des géographies et sous des régimes différents, ont continué à l’étudier et à le méditer tout en étant séparés ou exilés de leur territoire d’origine. Je me dis : pourquoi pas moi ? Pourquoi ne pas regarder ce texte qui devient métaphorique si je le prends d’un point de vue non religieux et si je l’applique à une forme de fiction ? J’en ai une connaissance intime, il a une résonance dans mon esprit, c’est un bon début. Ça, c’est l’attirance pour ce texte. Mais ensuite, il y a ce qui m’en éloigne. J’ai toujours besoin de ces deux mouvements pour commencer un projet. Donc je cherche un angle indirect pour observer la réalité, une structure indirecte ou parabolique. Et l’histoire d’Esther offre cette possibilité. Et troisièmement, j’aime détourner les mythologies existantes, questionner la validité de certaines vérités établies. Dans la mémoire collective, l’histoire d’Esther est celle de la victoire d’un peuple opprimé qui se libère de ses oppresseurs. Mais on oublie souvent la fin du texte : celle de la vengeance inutile qui est racontée par le scripteur biblique. Je veux rappeler cette partie qui a été oubliée et questionner le cycle de la vengeance et la permutation permanente oppresseur / opprimé. • Films : Esther (1985) ; La Guerre des fils de lumière contre les fils des ténèbres (2009), Golem, l’esprit de l’exil (1991) Conçu comme une série de tableaux vivants, Esther est le premier long métrage de fiction d’Amos Gitaï et le premier volet de sa « trilogie de l’exil » (avec Berlin Jérusalem et Golem, l’esprit de l’exil). La Guerre des fils de lumière contre les fils des ténèbres, d’après La Guerre des Juifs, de l’historien antique Flavius Josèphe, raconte la fin de la souveraineté juive en Palestine en 73 ap. J.C, après la guerre contre les Romains, la prise de Jérusalem, la destruction du Temple et la chute de Massada. Dans ce spectacle créé au Festival d’Avignon (2009), Jeanne Moreau incarne Flavius Josèphe. « Je rapporterai avec exactitude ce qui s’est passé dans les deux camps, mais, dans mes réflexions sur les événements, je laisserai paraître mes sentiments et je laisserai ma douleur personnelle s’exprimer sur les malheurs de ma patrie. Car ce sont des dissensions intestines qui l’ont détruite, cette patrie, et ce sont les tyrans juifs qui ont attiré sur le Saint Temple les coups et les torches des Romains qui voulaient l’épargner (…). Et comme ce n’est la faute d’aucun étranger, je n’ai pu retenir mes lamentations. Si quelqu’un leur refuse toute indulgence, qu’il porte les faits au compte de l’histoire et les larmes au compte de l’historien. » (Flavius Josèphe, La Guerre des Juifs, traduit du grec par Pierre Savinel, Editions de Minuit, 1977, préface de Pierre Vidal-Naquet). • Film : Golem, l’esprit de l’exil À partir de l’interprétation du Golem dans la Kabbale espagnole – le Golem, incarnation de l’exil et des errants – le film explore les significations contemporaines du Livre de Ruth dans la Bible. « Le texte biblique de Ruth a pour point de départ une histoire documentaire : une famille de Bethléem souffre de la famine et émigre à Moab, la « nouvelle terre d’exil ». Mais le narrateur de la Bible a transformé cet événement en fiction. Et c’est devenu plus qu’une fiction : un mythe sanctifié. [...] J’ai replacé les implications mythologiques dans le contexte d’aujourd’hui. La question de la création est le cadre général du film et, au sein de ce cadre, il y a un aller-retour permanent vers la question de l’exil. Ce thème du Golem est ma façon de m’interroger sur la question du langage cinématographique. Dans Golem, l’esprit de l’exil, la question centrale est celle du déracinement, qui est le fil rouge de toute la trilogie. » (Amos Gitaï, in Yann Lardeau, Les Films d’Amos Gitaï, inédit) Golem, l’esprit de l’exil (1991) Personnalité invitée : Alain Schnapp Alain Schnappest professeur émérite d’archéologie grecque (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), ancien directeur de l’UFR d’histoire de l’art et d’archéologie. Il a œuvré à la création de l’Institut national d’histoire de l’art (INHA), dont il a été le premier directeur général de 2001 à 2005. Il a été professeur invité par les universités de Princeton, Naples, Pérouse, Cambridge, Santa Monica et Heidelberg. Il est membre correspondant de l’Institut archéologique allemand et a reçu le prix de l’association des études grecques en 1988). Ses activités de recherche portent sur trois domaines distincts : l’anthropologie de l’image en Grèce ancienne, l’histoire de l’archéologie et l’étude urbaine des cités et territoires du monde grec. Il a également coordonné un programme de recherche sur une histoire comparée des ruines (FMSH/ENSBA/Paris 1/ITEM). Alain Schnapp a publié de nombreux ouvrages, parmi lesquels : L’Archéologie aujourd’hui (Hachette, 1980), Archéologie, pouvoirs et sociétés (CNRS, 1984), Le chasseur et la cité : chasse et érotique en Grèce ancienne (, Albin Michel 1997), un Guide des méthodes de l’archéologie (en collaboration), La conquête du passé, aux origines de l’archéologie (Carré, 1993 et 1998), L’histoire ancienne à travers 100 chefs-d’œuvres de la peinture, avec François Lebrette (Presses de la Renaissance, 2004), Ruines – Essai de perspective comparée (Les presses du réel, 2015), Piranèse ou l’épaisseur de l’histoire(INHA, 2017), et très récemment, Une histoire des civilisations. Comment l’archéologie bouleverse nos connaissances, avec Jean-Paul Demoule et Dominique Garcia (La Découverte/INRAP, 2018).

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Pourquoi ne pas regarder ce texte qui devient métaphorique si je le prends d’un point de vue non religieux et si je l’applique à une forme de fiction ? J’en ai une connaissance intime, il a une résonance dans mon esprit, c’est un bon début. Ça, c’est l’attirance pour ce texte. Mais ensuite, il y a ce qui m’en éloigne. J’ai toujours besoin de ces deux mouvements pour commencer un projet. Donc je cherche un angle indirect pour observer la réalité, une structure indirecte ou parabolique. Et l’histoire d’Esther offre cette possibilité. Et troisièmement, j’aime détourner les mythologies existantes, questionner la validité de certaines vérités établies. Dans la mémoire collective, l’histoire d’Esther est celle de la victoire d’un peuple opprimé qui se libère de ses oppresseurs. Mais on oublie souvent la fin du texte : celle de la vengeance inutile qui est racontée par le scripteur biblique. Je veux rappeler cette partie qui a été oubliée et questionner le cycle de la vengeance et la permutation permanente oppresseur / opprimé. • Films : Esther (1985) ; La Guerre des fils de lumière contre les fils des ténèbres (2009), Golem, l’esprit de l’exil (1991) Conçu comme une série de tableaux vivants, Esther est le premier long métrage de fiction d’Amos Gitaï et le premier volet de sa « trilogie de l’exil » (avec Berlin Jérusalem et Golem, l’esprit de l’exil). La Guerre des fils de lumière contre les fils des ténèbres, d’après La Guerre des Juifs, de l’historien antique Flavius Josèphe, raconte la fin de la souveraineté juive en Palestine en 73 ap. J.C, après la guerre contre les Romains, la prise de Jérusalem, la destruction du Temple et la chute de Massada. Dans ce spectacle créé au Festival d’Avignon (2009), Jeanne Moreau incarne Flavius Josèphe. « Je rapporterai avec exactitude ce qui s’est passé dans les deux camps, mais, dans mes réflexions sur les événements, je laisserai paraître mes sentiments et je laisserai ma douleur personnelle s’exprimer sur les malheurs de ma patrie. Car ce sont des dissensions intestines qui l’ont détruite, cette patrie, et ce sont les tyrans juifs qui ont attiré sur le Saint Temple les coups et les torches des Romains qui voulaient l’épargner (…). Et comme ce n’est la faute d’aucun étranger, je n’ai pu retenir mes lamentations. Si quelqu’un leur refuse toute indulgence, qu’il porte les faits au compte de l’histoire et les larmes au compte de l’historien. » (Flavius Josèphe, La Guerre des Juifs, traduit du grec par Pierre Savinel, Editions de Minuit, 1977, préface de Pierre Vidal-Naquet). • Film : Golem, l’esprit de l’exil À partir de l’interprétation du Golem dans la Kabbale espagnole – le Golem, incarnation de l’exil et des errants – le film explore les significations contemporaines du Livre de Ruth dans la Bible. « Le texte biblique de Ruth a pour point de départ une histoire documentaire : une famille de Bethléem souffre de la famine et émigre à Moab, la « nouvelle terre d’exil ». Mais le narrateur de la Bible a transformé cet événement en fiction. Et c’est devenu plus qu’une fiction : un mythe sanctifié. [...] J’ai replacé les implications mythologiques dans le contexte d’aujourd’hui. La question de la création est le cadre général du film et, au sein de ce cadre, il y a un aller-retour permanent vers la question de l’exil. Ce thème du Golem est ma façon de m’interroger sur la question du langage cinématographique. Dans Golem, l’esprit de l’exil, la question centrale est celle du déracinement, qui est le fil rouge de toute la trilogie. » (Amos Gitaï, in Yann Lardeau, Les Films d’Amos Gitaï, inédit) Golem, l’esprit de l’exil (1991) Personnalité invitée : Alain Schnapp Alain Schnappest professeur émérite d’archéologie grecque (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), ancien directeur de l’UFR d’histoire de l’art et d’archéologie. Il a œuvré à la création de l’Institut national d’histoire de l’art (INHA), dont il a été le premier directeur général de 2001 à 2005. Il a été professeur invité par les universités de Princeton, Naples, Pérouse, Cambridge, Santa Monica et Heidelberg. Il est membre correspondant de l’Institut archéologique allemand et a reçu le prix de l’association des études grecques en 1988). Ses activités de recherche portent sur trois domaines distincts : l’anthropologie de l’image en Grèce ancienne, l’histoire de l’archéologie et l’étude urbaine des cités et territoires du monde grec. Il a également coordonné un programme de recherche sur une histoire comparée des ruines (FMSH/ENSBA/Paris 1/ITEM). Alain Schnapp a publié de nombreux ouvrages, parmi lesquels : L’Archéologie aujourd’hui (Hachette, 1980), Archéologie, pouvoirs et sociétés (CNRS, 1984), Le chasseur et la cité : chasse et érotique en Grèce ancienne (, Albin Michel 1997), un Guide des méthodes de l’archéologie (en collaboration), La conquête du passé, aux origines de l’archéologie (Carré, 1993 et 1998), L’histoire ancienne à travers 100 chefs-d’œuvres de la peinture, avec François Lebrette (Presses de la Renaissance, 2004), Ruines – Essai de perspective comparée (Les presses du réel, 2015), Piranèse ou l’épaisseur de l’histoire(INHA, 2017), et très récemment, Une histoire des civilisations. Comment l’archéologie bouleverse nos connaissances, avec Jean-Paul Demoule et Dominique Garcia (La Découverte/INRAP, 2018).

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Amos Gitaï Collège de France Création artistique Année 2018 - 2019 Traverser les frontières Mythologies et mémoires collectives Le défi de se saisir d’un héritage culturel Esther (1985) ; La Guerre des fils de lumière contre les fils des ténèbres (2009), Golem, l’esprit de l’exil (1991), extraits À l’époque, je vis à Paris et je me fixe comme règle de ne pas faire, tant que j’y vis, de documentaires sur Israël. J’ai envie de commencer à faire de la fiction. Je décide de prendre un texte biblique, Le Livre d’Esther, pour commencer. Je suis attiré par sa beauté, sa simplicité, sa structure. Les Juifs ont utilisé ce texte, au cours des générations précédentes, comme un territoire élargi : des membres de communautés disséminées dans le monde entier, dans des géographies et sous des régimes différents, ont continué à l’étudier et à le méditer tout en étant séparés ou exilés de leur territoire d’origine. Je me dis : pourquoi pas moi ? Pourquoi ne pas regarder ce texte qui devient métaphorique si je le prends d’un point de vue non religieux et si je l’applique à une forme de fiction ? J’en ai une connaissance intime, il a une résonance dans mon esprit, c’est un bon début. Ça, c’est l’attirance pour ce texte. Mais ensuite, il y a ce qui m’en éloigne. J’ai toujours besoin de ces deux mouvements pour commencer un projet. Donc je cherche un angle indirect pour observer la réalité, une structure indirecte ou parabolique. Et l’histoire d’Esther offre cette possibilité. Et troisièmement, j’aime détourner les mythologies existantes, questionner la validité de certaines vérités établies. Dans la mémoire collective, l’histoire d’Esther est celle de la victoire d’un peuple opprimé qui se libère de ses oppresseurs. Mais on oublie souvent la fin du texte : celle de la vengeance inutile qui est racontée par le scripteur biblique. Je veux rappeler cette partie qui a été oubliée et questionner le cycle de la vengeance et la permutation permanente oppresseur / opprimé. • Films : Esther (1985) ; La Guerre des fils de lumière contre les fils des ténèbres (2009), Golem, l’esprit de l’exil (1991) Conçu comme une série de tableaux vivants, Esther est le premier long métrage de fiction d’Amos Gitaï et le premier volet de sa « trilogie de l’exil » (avec Berlin Jérusalem et Golem, l’esprit de l’exil). La Guerre des fils de lumière contre les fils des ténèbres, d’après La Guerre des Juifs, de l’historien antique Flavius Josèphe, raconte la fin de la souveraineté juive en Palestine en 73 ap. J.C, après la guerre contre les Romains, la prise de Jérusalem, la destruction du Temple et la chute de Massada. Dans ce spectacle créé au Festival d’Avignon (2009), Jeanne Moreau incarne Flavius Josèphe. « Je rapporterai avec exactitude ce qui s’est passé dans les deux camps, mais, dans mes réflexions sur les événements, je laisserai paraître mes sentiments et je laisserai ma douleur personnelle s’exprimer sur les malheurs de ma patrie. Car ce sont des dissensions intestines qui l’ont détruite, cette patrie, et ce sont les tyrans juifs qui ont attiré sur le Saint Temple les coups et les torches des Romains qui voulaient l’épargner (…). Et comme ce n’est la faute d’aucun étranger, je n’ai pu retenir mes lamentations. Si quelqu’un leur refuse toute indulgence, qu’il porte les faits au compte de l’histoire et les larmes au compte de l’historien. » (Flavius Josèphe, La Guerre des Juifs, traduit du grec par Pierre Savinel, Editions de Minuit, 1977, préface de Pierre Vidal-Naquet). • Film : Golem, l’esprit de l’exil À partir de l’interprétation du Golem dans la Kabbale espagnole – le Golem, incarnation de l’exil et des errants – le film explore les significations contemporaines du Livre de Ruth dans la Bible. « Le texte biblique de Ruth a pour point de départ une histoire documentaire : une famille de Bethléem souffre de la famine et émigre à Moab, la « nouvelle terre d’exil ». Mais le narrateur de la Bible a transformé cet événement en fiction. Et c’est devenu plus qu’une fiction : un mythe sanctifié. [...] J’ai replacé les implications mythologiques dans le contexte d’aujourd’hui. La question de la création est le cadre général du film et, au sein de ce cadre, il y a un aller-retour permanent vers la question de l’exil. Ce thème du Golem est ma façon de m’interroger sur la question du langage cinématographique. Dans Golem, l’esprit de l’exil, la question centrale est celle du déracinement, qui est le fil rouge de toute la trilogie. » (Amos Gitaï, in Yann Lardeau, Les Films d’Amos Gitaï, inédit) Golem, l’esprit de l’exil (1991) Personnalité invitée : Alain Schnapp Alain Schnappest professeur émérite d’archéologie grecque (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), ancien directeur de l’UFR d’histoire de l’art et d’archéologie. Il a œuvré à la création de l’Institut national d’histoire de l’art (INHA), dont il a été le premier directeur général de 2001 à 2005. Il a été professeur invité par les universités de Princeton, Naples, Pérouse, Cambridge, Santa Monica et Heidelberg. Il est membre correspondant de l’Institut archéologique allemand et a reçu le prix de l’association des études grecques en 1988). Ses activités de recherche portent sur trois domaines distincts : l’anthropologie de l’image en Grèce ancienne, l’histoire de l’archéologie et l’étude urbaine des cités et territoires du monde grec. Il a également coordonné un programme de recherche sur une histoire comparée des ruines (FMSH/ENSBA/Paris 1/ITEM). Alain Schnapp a publié de nombreux ouvrages, parmi lesquels : L’Archéologie aujourd’hui (Hachette, 1980), Archéologie, pouvoirs et sociétés (CNRS, 1984), Le chasseur et la cité : chasse et érotique en Grèce ancienne (, Albin Michel 1997), un Guide des méthodes de l’archéologie (en collaboration), La conquête du passé, aux origines de l’archéologie (Carré, 1993 et 1998), L’histoire ancienne à travers 100 chefs-d’œuvres de la peinture, avec François Lebrette (Presses de la Renaissance, 2004), Ruines – Essai de perspective comparée (Les presses du réel, 2015), Piranèse ou l’épaisseur de l’histoire(INHA, 2017), et très récemment, Une histoire des civilisations. Comment l’archéologie bouleverse nos connaissances, avec Jean-Paul Demoule et Dominique Garcia (La Découverte/INRAP, 2018).

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Pourquoi ne pas regarder ce texte qui devient métaphorique si je le prends d’un point de vue non religieux et si je l’applique à une forme de fiction ? J’en ai une connaissance intime, il a une résonance dans mon esprit, c’est un bon début. Ça, c’est l’attirance pour ce texte. Mais ensuite, il y a ce qui m’en éloigne. J’ai toujours besoin de ces deux mouvements pour commencer un projet. Donc je cherche un angle indirect pour observer la réalité, une structure indirecte ou parabolique. Et l’histoire d’Esther offre cette possibilité. Et troisièmement, j’aime détourner les mythologies existantes, questionner la validité de certaines vérités établies. Dans la mémoire collective, l’histoire d’Esther est celle de la victoire d’un peuple opprimé qui se libère de ses oppresseurs. Mais on oublie souvent la fin du texte : celle de la vengeance inutile qui est racontée par le scripteur biblique. Je veux rappeler cette partie qui a été oubliée et questionner le cycle de la vengeance et la permutation permanente oppresseur / opprimé. • Films : Esther (1985) ; La Guerre des fils de lumière contre les fils des ténèbres (2009), Golem, l’esprit de l’exil (1991) Conçu comme une série de tableaux vivants, Esther est le premier long métrage de fiction d’Amos Gitaï et le premier volet de sa « trilogie de l’exil » (avec Berlin Jérusalem et Golem, l’esprit de l’exil). La Guerre des fils de lumière contre les fils des ténèbres, d’après La Guerre des Juifs, de l’historien antique Flavius Josèphe, raconte la fin de la souveraineté juive en Palestine en 73 ap. J.C, après la guerre contre les Romains, la prise de Jérusalem, la destruction du Temple et la chute de Massada. Dans ce spectacle créé au Festival d’Avignon (2009), Jeanne Moreau incarne Flavius Josèphe. « Je rapporterai avec exactitude ce qui s’est passé dans les deux camps, mais, dans mes réflexions sur les événements, je laisserai paraître mes sentiments et je laisserai ma douleur personnelle s’exprimer sur les malheurs de ma patrie. Car ce sont des dissensions intestines qui l’ont détruite, cette patrie, et ce sont les tyrans juifs qui ont attiré sur le Saint Temple les coups et les torches des Romains qui voulaient l’épargner (…). Et comme ce n’est la faute d’aucun étranger, je n’ai pu retenir mes lamentations. Si quelqu’un leur refuse toute indulgence, qu’il porte les faits au compte de l’histoire et les larmes au compte de l’historien. » (Flavius Josèphe, La Guerre des Juifs, traduit du grec par Pierre Savinel, Editions de Minuit, 1977, préface de Pierre Vidal-Naquet). • Film : Golem, l’esprit de l’exil À partir de l’interprétation du Golem dans la Kabbale espagnole – le Golem, incarnation de l’exil et des errants – le film explore les significations contemporaines du Livre de Ruth dans la Bible. « Le texte biblique de Ruth a pour point de départ une histoire documentaire : une famille de Bethléem souffre de la famine et émigre à Moab, la « nouvelle terre d’exil ». Mais le narrateur de la Bible a transformé cet événement en fiction. Et c’est devenu plus qu’une fiction : un mythe sanctifié. [...] J’ai replacé les implications mythologiques dans le contexte d’aujourd’hui. La question de la création est le cadre général du film et, au sein de ce cadre, il y a un aller-retour permanent vers la question de l’exil. Ce thème du Golem est ma façon de m’interroger sur la question du langage cinématographique. Dans Golem, l’esprit de l’exil, la question centrale est celle du déracinement, qui est le fil rouge de toute la trilogie. » (Amos Gitaï, in Yann Lardeau, Les Films d’Amos Gitaï, inédit) Golem, l’esprit de l’exil (1991) Personnalité invitée : Alain Schnapp Alain Schnappest professeur émérite d’archéologie grecque (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), ancien directeur de l’UFR d’histoire de l’art et d’archéologie. Il a œuvré à la création de l’Institut national d’histoire de l’art (INHA), dont il a été le premier directeur général de 2001 à 2005. Il a été professeur invité par les universités de Princeton, Naples, Pérouse, Cambridge, Santa Monica et Heidelberg. Il est membre correspondant de l’Institut archéologique allemand et a reçu le prix de l’association des études grecques en 1988). Ses activités de recherche portent sur trois domaines distincts : l’anthropologie de l’image en Grèce ancienne, l’histoire de l’archéologie et l’étude urbaine des cités et territoires du monde grec. Il a également coordonné un programme de recherche sur une histoire comparée des ruines (FMSH/ENSBA/Paris 1/ITEM). Alain Schnapp a publié de nombreux ouvrages, parmi lesquels : L’Archéologie aujourd’hui (Hachette, 1980), Archéologie, pouvoirs et sociétés (CNRS, 1984), Le chasseur et la cité : chasse et érotique en Grèce ancienne (, Albin Michel 1997), un Guide des méthodes de l’archéologie (en collaboration), La conquête du passé, aux origines de l’archéologie (Carré, 1993 et 1998), L’histoire ancienne à travers 100 chefs-d’œuvres de la peinture, avec François Lebrette (Presses de la Renaissance, 2004), Ruines – Essai de perspective comparée (Les presses du réel, 2015), Piranèse ou l’épaisseur de l’histoire(INHA, 2017), et très récemment, Une histoire des civilisations. Comment l’archéologie bouleverse nos connaissances, avec Jean-Paul Demoule et Dominique Garcia (La Découverte/INRAP, 2018).

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07 - Traverser les frontières

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Play Episode Listen Later Dec 5, 2018 101:31


Amos Gitaï Collège de France Création artistique Année 2018 - 2019 Traverser les frontières Mythologies et mémoires collectives Le défi de se saisir d’un héritage culturel Esther (1985) ; La Guerre des fils de lumière contre les fils des ténèbres (2009), Golem, l’esprit de l’exil (1991), extraits À l’époque, je vis à Paris et je me fixe comme règle de ne pas faire, tant que j’y vis, de documentaires sur Israël. J’ai envie de commencer à faire de la fiction. Je décide de prendre un texte biblique, Le Livre d’Esther, pour commencer. Je suis attiré par sa beauté, sa simplicité, sa structure. Les Juifs ont utilisé ce texte, au cours des générations précédentes, comme un territoire élargi : des membres de communautés disséminées dans le monde entier, dans des géographies et sous des régimes différents, ont continué à l’étudier et à le méditer tout en étant séparés ou exilés de leur territoire d’origine. Je me dis : pourquoi pas moi ? Pourquoi ne pas regarder ce texte qui devient métaphorique si je le prends d’un point de vue non religieux et si je l’applique à une forme de fiction ? J’en ai une connaissance intime, il a une résonance dans mon esprit, c’est un bon début. Ça, c’est l’attirance pour ce texte. Mais ensuite, il y a ce qui m’en éloigne. J’ai toujours besoin de ces deux mouvements pour commencer un projet. Donc je cherche un angle indirect pour observer la réalité, une structure indirecte ou parabolique. Et l’histoire d’Esther offre cette possibilité. Et troisièmement, j’aime détourner les mythologies existantes, questionner la validité de certaines vérités établies. Dans la mémoire collective, l’histoire d’Esther est celle de la victoire d’un peuple opprimé qui se libère de ses oppresseurs. Mais on oublie souvent la fin du texte : celle de la vengeance inutile qui est racontée par le scripteur biblique. Je veux rappeler cette partie qui a été oubliée et questionner le cycle de la vengeance et la permutation permanente oppresseur / opprimé. • Films : Esther (1985) ; La Guerre des fils de lumière contre les fils des ténèbres (2009), Golem, l’esprit de l’exil (1991) Conçu comme une série de tableaux vivants, Esther est le premier long métrage de fiction d’Amos Gitaï et le premier volet de sa « trilogie de l’exil » (avec Berlin Jérusalem et Golem, l’esprit de l’exil). La Guerre des fils de lumière contre les fils des ténèbres, d’après La Guerre des Juifs, de l’historien antique Flavius Josèphe, raconte la fin de la souveraineté juive en Palestine en 73 ap. J.C, après la guerre contre les Romains, la prise de Jérusalem, la destruction du Temple et la chute de Massada. Dans ce spectacle créé au Festival d’Avignon (2009), Jeanne Moreau incarne Flavius Josèphe. « Je rapporterai avec exactitude ce qui s’est passé dans les deux camps, mais, dans mes réflexions sur les événements, je laisserai paraître mes sentiments et je laisserai ma douleur personnelle s’exprimer sur les malheurs de ma patrie. Car ce sont des dissensions intestines qui l’ont détruite, cette patrie, et ce sont les tyrans juifs qui ont attiré sur le Saint Temple les coups et les torches des Romains qui voulaient l’épargner (…). Et comme ce n’est la faute d’aucun étranger, je n’ai pu retenir mes lamentations. Si quelqu’un leur refuse toute indulgence, qu’il porte les faits au compte de l’histoire et les larmes au compte de l’historien. » (Flavius Josèphe, La Guerre des Juifs, traduit du grec par Pierre Savinel, Editions de Minuit, 1977, préface de Pierre Vidal-Naquet). • Film : Golem, l’esprit de l’exil À partir de l’interprétation du Golem dans la Kabbale espagnole – le Golem, incarnation de l’exil et des errants – le film explore les significations contemporaines du Livre de Ruth dans la Bible. « Le texte biblique de Ruth a pour point de départ une histoire documentaire : une famille de Bethléem souffre de la famine et émigre à Moab, la « nouvelle terre d’exil ». Mais le narrateur de la Bible a transformé cet événement en fiction. Et c’est devenu plus qu’une fiction : un mythe sanctifié. [...] J’ai replacé les implications mythologiques dans le contexte d’aujourd’hui. La question de la création est le cadre général du film et, au sein de ce cadre, il y a un aller-retour permanent vers la question de l’exil. Ce thème du Golem est ma façon de m’interroger sur la question du langage cinématographique. Dans Golem, l’esprit de l’exil, la question centrale est celle du déracinement, qui est le fil rouge de toute la trilogie. » (Amos Gitaï, in Yann Lardeau, Les Films d’Amos Gitaï, inédit) Golem, l’esprit de l’exil (1991) Personnalité invitée : Alain Schnapp Alain Schnappest professeur émérite d’archéologie grecque (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), ancien directeur de l’UFR d’histoire de l’art et d’archéologie. Il a œuvré à la création de l’Institut national d’histoire de l’art (INHA), dont il a été le premier directeur général de 2001 à 2005. Il a été professeur invité par les universités de Princeton, Naples, Pérouse, Cambridge, Santa Monica et Heidelberg. Il est membre correspondant de l’Institut archéologique allemand et a reçu le prix de l’association des études grecques en 1988). Ses activités de recherche portent sur trois domaines distincts : l’anthropologie de l’image en Grèce ancienne, l’histoire de l’archéologie et l’étude urbaine des cités et territoires du monde grec. Il a également coordonné un programme de recherche sur une histoire comparée des ruines (FMSH/ENSBA/Paris 1/ITEM). Alain Schnapp a publié de nombreux ouvrages, parmi lesquels : L’Archéologie aujourd’hui (Hachette, 1980), Archéologie, pouvoirs et sociétés (CNRS, 1984), Le chasseur et la cité : chasse et érotique en Grèce ancienne (, Albin Michel 1997), un Guide des méthodes de l’archéologie (en collaboration), La conquête du passé, aux origines de l’archéologie (Carré, 1993 et 1998), L’histoire ancienne à travers 100 chefs-d’œuvres de la peinture, avec François Lebrette (Presses de la Renaissance, 2004), Ruines – Essai de perspective comparée (Les presses du réel, 2015), Piranèse ou l’épaisseur de l’histoire(INHA, 2017), et très récemment, Une histoire des civilisations. Comment l’archéologie bouleverse nos connaissances, avec Jean-Paul Demoule et Dominique Garcia (La Découverte/INRAP, 2018).

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Amos Gitaï Collège de France Création artistique Année 2018 - 2019 Traverser les frontières Mythologies et mémoires collectives Le défi de se saisir d’un héritage culturel Esther (1985) ; La Guerre des fils de lumière contre les fils des ténèbres (2009), Golem, l’esprit de l’exil (1991), extraits À l’époque, je vis à Paris et je me fixe comme règle de ne pas faire, tant que j’y vis, de documentaires sur Israël. J’ai envie de commencer à faire de la fiction. Je décide de prendre un texte biblique, Le Livre d’Esther, pour commencer. Je suis attiré par sa beauté, sa simplicité, sa structure. Les Juifs ont utilisé ce texte, au cours des générations précédentes, comme un territoire élargi : des membres de communautés disséminées dans le monde entier, dans des géographies et sous des régimes différents, ont continué à l’étudier et à le méditer tout en étant séparés ou exilés de leur territoire d’origine. Je me dis : pourquoi pas moi ? Pourquoi ne pas regarder ce texte qui devient métaphorique si je le prends d’un point de vue non religieux et si je l’applique à une forme de fiction ? J’en ai une connaissance intime, il a une résonance dans mon esprit, c’est un bon début. Ça, c’est l’attirance pour ce texte. Mais ensuite, il y a ce qui m’en éloigne. J’ai toujours besoin de ces deux mouvements pour commencer un projet. Donc je cherche un angle indirect pour observer la réalité, une structure indirecte ou parabolique. Et l’histoire d’Esther offre cette possibilité. Et troisièmement, j’aime détourner les mythologies existantes, questionner la validité de certaines vérités établies. Dans la mémoire collective, l’histoire d’Esther est celle de la victoire d’un peuple opprimé qui se libère de ses oppresseurs. Mais on oublie souvent la fin du texte : celle de la vengeance inutile qui est racontée par le scripteur biblique. Je veux rappeler cette partie qui a été oubliée et questionner le cycle de la vengeance et la permutation permanente oppresseur / opprimé. • Films : Esther (1985) ; La Guerre des fils de lumière contre les fils des ténèbres (2009), Golem, l’esprit de l’exil (1991) Conçu comme une série de tableaux vivants, Esther est le premier long métrage de fiction d’Amos Gitaï et le premier volet de sa « trilogie de l’exil » (avec Berlin Jérusalem et Golem, l’esprit de l’exil). La Guerre des fils de lumière contre les fils des ténèbres, d’après La Guerre des Juifs, de l’historien antique Flavius Josèphe, raconte la fin de la souveraineté juive en Palestine en 73 ap. J.C, après la guerre contre les Romains, la prise de Jérusalem, la destruction du Temple et la chute de Massada. Dans ce spectacle créé au Festival d’Avignon (2009), Jeanne Moreau incarne Flavius Josèphe. « Je rapporterai avec exactitude ce qui s’est passé dans les deux camps, mais, dans mes réflexions sur les événements, je laisserai paraître mes sentiments et je laisserai ma douleur personnelle s’exprimer sur les malheurs de ma patrie. Car ce sont des dissensions intestines qui l’ont détruite, cette patrie, et ce sont les tyrans juifs qui ont attiré sur le Saint Temple les coups et les torches des Romains qui voulaient l’épargner (…). Et comme ce n’est la faute d’aucun étranger, je n’ai pu retenir mes lamentations. Si quelqu’un leur refuse toute indulgence, qu’il porte les faits au compte de l’histoire et les larmes au compte de l’historien. » (Flavius Josèphe, La Guerre des Juifs, traduit du grec par Pierre Savinel, Editions de Minuit, 1977, préface de Pierre Vidal-Naquet). • Film : Golem, l’esprit de l’exil À partir de l’interprétation du Golem dans la Kabbale espagnole – le Golem, incarnation de l’exil et des errants – le film explore les significations contemporaines du Livre de Ruth dans la Bible. « Le texte biblique de Ruth a pour point de départ une histoire documentaire : une famille de Bethléem souffre de la famine et émigre à Moab, la « nouvelle terre d’exil ». Mais le narrateur de la Bible a transformé cet événement en fiction. Et c’est devenu plus qu’une fiction : un mythe sanctifié. [...] J’ai replacé les implications mythologiques dans le contexte d’aujourd’hui. La question de la création est le cadre général du film et, au sein de ce cadre, il y a un aller-retour permanent vers la question de l’exil. Ce thème du Golem est ma façon de m’interroger sur la question du langage cinématographique. Dans Golem, l’esprit de l’exil, la question centrale est celle du déracinement, qui est le fil rouge de toute la trilogie. » (Amos Gitaï, in Yann Lardeau, Les Films d’Amos Gitaï, inédit) Golem, l’esprit de l’exil (1991) Personnalité invitée : Alain Schnapp Alain Schnappest professeur émérite d’archéologie grecque (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), ancien directeur de l’UFR d’histoire de l’art et d’archéologie. Il a œuvré à la création de l’Institut national d’histoire de l’art (INHA), dont il a été le premier directeur général de 2001 à 2005. Il a été professeur invité par les universités de Princeton, Naples, Pérouse, Cambridge, Santa Monica et Heidelberg. Il est membre correspondant de l’Institut archéologique allemand et a reçu le prix de l’association des études grecques en 1988). Ses activités de recherche portent sur trois domaines distincts : l’anthropologie de l’image en Grèce ancienne, l’histoire de l’archéologie et l’étude urbaine des cités et territoires du monde grec. Il a également coordonné un programme de recherche sur une histoire comparée des ruines (FMSH/ENSBA/Paris 1/ITEM). Alain Schnapp a publié de nombreux ouvrages, parmi lesquels : L’Archéologie aujourd’hui (Hachette, 1980), Archéologie, pouvoirs et sociétés (CNRS, 1984), Le chasseur et la cité : chasse et érotique en Grèce ancienne (, Albin Michel 1997), un Guide des méthodes de l’archéologie (en collaboration), La conquête du passé, aux origines de l’archéologie (Carré, 1993 et 1998), L’histoire ancienne à travers 100 chefs-d’œuvres de la peinture, avec François Lebrette (Presses de la Renaissance, 2004), Ruines – Essai de perspective comparée (Les presses du réel, 2015), Piranèse ou l’épaisseur de l’histoire(INHA, 2017), et très récemment, Une histoire des civilisations. Comment l’archéologie bouleverse nos connaissances, avec Jean-Paul Demoule et Dominique Garcia (La Découverte/INRAP, 2018).

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Pourquoi ne pas regarder ce texte qui devient métaphorique si je le prends d’un point de vue non religieux et si je l’applique à une forme de fiction ? J’en ai une connaissance intime, il a une résonance dans mon esprit, c’est un bon début. Ça, c’est l’attirance pour ce texte. Mais ensuite, il y a ce qui m’en éloigne. J’ai toujours besoin de ces deux mouvements pour commencer un projet. Donc je cherche un angle indirect pour observer la réalité, une structure indirecte ou parabolique. Et l’histoire d’Esther offre cette possibilité. Et troisièmement, j’aime détourner les mythologies existantes, questionner la validité de certaines vérités établies. Dans la mémoire collective, l’histoire d’Esther est celle de la victoire d’un peuple opprimé qui se libère de ses oppresseurs. Mais on oublie souvent la fin du texte : celle de la vengeance inutile qui est racontée par le scripteur biblique. Je veux rappeler cette partie qui a été oubliée et questionner le cycle de la vengeance et la permutation permanente oppresseur / opprimé. • Films : Esther (1985) ; La Guerre des fils de lumière contre les fils des ténèbres (2009), Golem, l’esprit de l’exil (1991) Conçu comme une série de tableaux vivants, Esther est le premier long métrage de fiction d’Amos Gitaï et le premier volet de sa « trilogie de l’exil » (avec Berlin Jérusalem et Golem, l’esprit de l’exil). La Guerre des fils de lumière contre les fils des ténèbres, d’après La Guerre des Juifs, de l’historien antique Flavius Josèphe, raconte la fin de la souveraineté juive en Palestine en 73 ap. J.C, après la guerre contre les Romains, la prise de Jérusalem, la destruction du Temple et la chute de Massada. Dans ce spectacle créé au Festival d’Avignon (2009), Jeanne Moreau incarne Flavius Josèphe. « Je rapporterai avec exactitude ce qui s’est passé dans les deux camps, mais, dans mes réflexions sur les événements, je laisserai paraître mes sentiments et je laisserai ma douleur personnelle s’exprimer sur les malheurs de ma patrie. Car ce sont des dissensions intestines qui l’ont détruite, cette patrie, et ce sont les tyrans juifs qui ont attiré sur le Saint Temple les coups et les torches des Romains qui voulaient l’épargner (…). Et comme ce n’est la faute d’aucun étranger, je n’ai pu retenir mes lamentations. Si quelqu’un leur refuse toute indulgence, qu’il porte les faits au compte de l’histoire et les larmes au compte de l’historien. » (Flavius Josèphe, La Guerre des Juifs, traduit du grec par Pierre Savinel, Editions de Minuit, 1977, préface de Pierre Vidal-Naquet). • Film : Golem, l’esprit de l’exil À partir de l’interprétation du Golem dans la Kabbale espagnole – le Golem, incarnation de l’exil et des errants – le film explore les significations contemporaines du Livre de Ruth dans la Bible. « Le texte biblique de Ruth a pour point de départ une histoire documentaire : une famille de Bethléem souffre de la famine et émigre à Moab, la « nouvelle terre d’exil ». Mais le narrateur de la Bible a transformé cet événement en fiction. Et c’est devenu plus qu’une fiction : un mythe sanctifié. [...] J’ai replacé les implications mythologiques dans le contexte d’aujourd’hui. La question de la création est le cadre général du film et, au sein de ce cadre, il y a un aller-retour permanent vers la question de l’exil. Ce thème du Golem est ma façon de m’interroger sur la question du langage cinématographique. Dans Golem, l’esprit de l’exil, la question centrale est celle du déracinement, qui est le fil rouge de toute la trilogie. » (Amos Gitaï, in Yann Lardeau, Les Films d’Amos Gitaï, inédit) Golem, l’esprit de l’exil (1991) Personnalité invitée : Alain Schnapp Alain Schnappest professeur émérite d’archéologie grecque (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), ancien directeur de l’UFR d’histoire de l’art et d’archéologie. Il a œuvré à la création de l’Institut national d’histoire de l’art (INHA), dont il a été le premier directeur général de 2001 à 2005. Il a été professeur invité par les universités de Princeton, Naples, Pérouse, Cambridge, Santa Monica et Heidelberg. Il est membre correspondant de l’Institut archéologique allemand et a reçu le prix de l’association des études grecques en 1988). Ses activités de recherche portent sur trois domaines distincts : l’anthropologie de l’image en Grèce ancienne, l’histoire de l’archéologie et l’étude urbaine des cités et territoires du monde grec. Il a également coordonné un programme de recherche sur une histoire comparée des ruines (FMSH/ENSBA/Paris 1/ITEM). Alain Schnapp a publié de nombreux ouvrages, parmi lesquels : L’Archéologie aujourd’hui (Hachette, 1980), Archéologie, pouvoirs et sociétés (CNRS, 1984), Le chasseur et la cité : chasse et érotique en Grèce ancienne (, Albin Michel 1997), un Guide des méthodes de l’archéologie (en collaboration), La conquête du passé, aux origines de l’archéologie (Carré, 1993 et 1998), L’histoire ancienne à travers 100 chefs-d’œuvres de la peinture, avec François Lebrette (Presses de la Renaissance, 2004), Ruines – Essai de perspective comparée (Les presses du réel, 2015), Piranèse ou l’épaisseur de l’histoire(INHA, 2017), et très récemment, Une histoire des civilisations. Comment l’archéologie bouleverse nos connaissances, avec Jean-Paul Demoule et Dominique Garcia (La Découverte/INRAP, 2018).

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Pourquoi ne pas regarder ce texte qui devient métaphorique si je le prends d’un point de vue non religieux et si je l’applique à une forme de fiction ? J’en ai une connaissance intime, il a une résonance dans mon esprit, c’est un bon début. Ça, c’est l’attirance pour ce texte. Mais ensuite, il y a ce qui m’en éloigne. J’ai toujours besoin de ces deux mouvements pour commencer un projet. Donc je cherche un angle indirect pour observer la réalité, une structure indirecte ou parabolique. Et l’histoire d’Esther offre cette possibilité. Et troisièmement, j’aime détourner les mythologies existantes, questionner la validité de certaines vérités établies. Dans la mémoire collective, l’histoire d’Esther est celle de la victoire d’un peuple opprimé qui se libère de ses oppresseurs. Mais on oublie souvent la fin du texte : celle de la vengeance inutile qui est racontée par le scripteur biblique. Je veux rappeler cette partie qui a été oubliée et questionner le cycle de la vengeance et la permutation permanente oppresseur / opprimé. • Films : Esther (1985) ; La Guerre des fils de lumière contre les fils des ténèbres (2009), Golem, l’esprit de l’exil (1991) Conçu comme une série de tableaux vivants, Esther est le premier long métrage de fiction d’Amos Gitaï et le premier volet de sa « trilogie de l’exil » (avec Berlin Jérusalem et Golem, l’esprit de l’exil). La Guerre des fils de lumière contre les fils des ténèbres, d’après La Guerre des Juifs, de l’historien antique Flavius Josèphe, raconte la fin de la souveraineté juive en Palestine en 73 ap. J.C, après la guerre contre les Romains, la prise de Jérusalem, la destruction du Temple et la chute de Massada. Dans ce spectacle créé au Festival d’Avignon (2009), Jeanne Moreau incarne Flavius Josèphe. « Je rapporterai avec exactitude ce qui s’est passé dans les deux camps, mais, dans mes réflexions sur les événements, je laisserai paraître mes sentiments et je laisserai ma douleur personnelle s’exprimer sur les malheurs de ma patrie. Car ce sont des dissensions intestines qui l’ont détruite, cette patrie, et ce sont les tyrans juifs qui ont attiré sur le Saint Temple les coups et les torches des Romains qui voulaient l’épargner (…). Et comme ce n’est la faute d’aucun étranger, je n’ai pu retenir mes lamentations. Si quelqu’un leur refuse toute indulgence, qu’il porte les faits au compte de l’histoire et les larmes au compte de l’historien. » (Flavius Josèphe, La Guerre des Juifs, traduit du grec par Pierre Savinel, Editions de Minuit, 1977, préface de Pierre Vidal-Naquet). • Film : Golem, l’esprit de l’exil À partir de l’interprétation du Golem dans la Kabbale espagnole – le Golem, incarnation de l’exil et des errants – le film explore les significations contemporaines du Livre de Ruth dans la Bible. « Le texte biblique de Ruth a pour point de départ une histoire documentaire : une famille de Bethléem souffre de la famine et émigre à Moab, la « nouvelle terre d’exil ». Mais le narrateur de la Bible a transformé cet événement en fiction. Et c’est devenu plus qu’une fiction : un mythe sanctifié. [...] J’ai replacé les implications mythologiques dans le contexte d’aujourd’hui. La question de la création est le cadre général du film et, au sein de ce cadre, il y a un aller-retour permanent vers la question de l’exil. Ce thème du Golem est ma façon de m’interroger sur la question du langage cinématographique. Dans Golem, l’esprit de l’exil, la question centrale est celle du déracinement, qui est le fil rouge de toute la trilogie. » (Amos Gitaï, in Yann Lardeau, Les Films d’Amos Gitaï, inédit) Golem, l’esprit de l’exil (1991) Personnalité invitée : Alain Schnapp Alain Schnappest professeur émérite d’archéologie grecque (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), ancien directeur de l’UFR d’histoire de l’art et d’archéologie. Il a œuvré à la création de l’Institut national d’histoire de l’art (INHA), dont il a été le premier directeur général de 2001 à 2005. Il a été professeur invité par les universités de Princeton, Naples, Pérouse, Cambridge, Santa Monica et Heidelberg. Il est membre correspondant de l’Institut archéologique allemand et a reçu le prix de l’association des études grecques en 1988). Ses activités de recherche portent sur trois domaines distincts : l’anthropologie de l’image en Grèce ancienne, l’histoire de l’archéologie et l’étude urbaine des cités et territoires du monde grec. Il a également coordonné un programme de recherche sur une histoire comparée des ruines (FMSH/ENSBA/Paris 1/ITEM). Alain Schnapp a publié de nombreux ouvrages, parmi lesquels : L’Archéologie aujourd’hui (Hachette, 1980), Archéologie, pouvoirs et sociétés (CNRS, 1984), Le chasseur et la cité : chasse et érotique en Grèce ancienne (, Albin Michel 1997), un Guide des méthodes de l’archéologie (en collaboration), La conquête du passé, aux origines de l’archéologie (Carré, 1993 et 1998), L’histoire ancienne à travers 100 chefs-d’œuvres de la peinture, avec François Lebrette (Presses de la Renaissance, 2004), Ruines – Essai de perspective comparée (Les presses du réel, 2015), Piranèse ou l’épaisseur de l’histoire(INHA, 2017), et très récemment, Une histoire des civilisations. Comment l’archéologie bouleverse nos connaissances, avec Jean-Paul Demoule et Dominique Garcia (La Découverte/INRAP, 2018).

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Amos Gitaï Collège de France Création artistique Année 2018 - 2019 Traverser les frontières Mythologies et mémoires collectives Le défi de se saisir d’un héritage culturel Esther (1985) ; La Guerre des fils de lumière contre les fils des ténèbres (2009), Golem, l’esprit de l’exil (1991), extraits À l’époque, je vis à Paris et je me fixe comme règle de ne pas faire, tant que j’y vis, de documentaires sur Israël. J’ai envie de commencer à faire de la fiction. Je décide de prendre un texte biblique, Le Livre d’Esther, pour commencer. Je suis attiré par sa beauté, sa simplicité, sa structure. Les Juifs ont utilisé ce texte, au cours des générations précédentes, comme un territoire élargi : des membres de communautés disséminées dans le monde entier, dans des géographies et sous des régimes différents, ont continué à l’étudier et à le méditer tout en étant séparés ou exilés de leur territoire d’origine. Je me dis : pourquoi pas moi ? Pourquoi ne pas regarder ce texte qui devient métaphorique si je le prends d’un point de vue non religieux et si je l’applique à une forme de fiction ? J’en ai une connaissance intime, il a une résonance dans mon esprit, c’est un bon début. Ça, c’est l’attirance pour ce texte. Mais ensuite, il y a ce qui m’en éloigne. J’ai toujours besoin de ces deux mouvements pour commencer un projet. Donc je cherche un angle indirect pour observer la réalité, une structure indirecte ou parabolique. Et l’histoire d’Esther offre cette possibilité. Et troisièmement, j’aime détourner les mythologies existantes, questionner la validité de certaines vérités établies. Dans la mémoire collective, l’histoire d’Esther est celle de la victoire d’un peuple opprimé qui se libère de ses oppresseurs. Mais on oublie souvent la fin du texte : celle de la vengeance inutile qui est racontée par le scripteur biblique. Je veux rappeler cette partie qui a été oubliée et questionner le cycle de la vengeance et la permutation permanente oppresseur / opprimé. • Films : Esther (1985) ; La Guerre des fils de lumière contre les fils des ténèbres (2009), Golem, l’esprit de l’exil (1991) Conçu comme une série de tableaux vivants, Esther est le premier long métrage de fiction d’Amos Gitaï et le premier volet de sa « trilogie de l’exil » (avec Berlin Jérusalem et Golem, l’esprit de l’exil). La Guerre des fils de lumière contre les fils des ténèbres, d’après La Guerre des Juifs, de l’historien antique Flavius Josèphe, raconte la fin de la souveraineté juive en Palestine en 73 ap. J.C, après la guerre contre les Romains, la prise de Jérusalem, la destruction du Temple et la chute de Massada. Dans ce spectacle créé au Festival d’Avignon (2009), Jeanne Moreau incarne Flavius Josèphe. « Je rapporterai avec exactitude ce qui s’est passé dans les deux camps, mais, dans mes réflexions sur les événements, je laisserai paraître mes sentiments et je laisserai ma douleur personnelle s’exprimer sur les malheurs de ma patrie. Car ce sont des dissensions intestines qui l’ont détruite, cette patrie, et ce sont les tyrans juifs qui ont attiré sur le Saint Temple les coups et les torches des Romains qui voulaient l’épargner (…). Et comme ce n’est la faute d’aucun étranger, je n’ai pu retenir mes lamentations. Si quelqu’un leur refuse toute indulgence, qu’il porte les faits au compte de l’histoire et les larmes au compte de l’historien. » (Flavius Josèphe, La Guerre des Juifs, traduit du grec par Pierre Savinel, Editions de Minuit, 1977, préface de Pierre Vidal-Naquet). • Film : Golem, l’esprit de l’exil À partir de l’interprétation du Golem dans la Kabbale espagnole – le Golem, incarnation de l’exil et des errants – le film explore les significations contemporaines du Livre de Ruth dans la Bible. « Le texte biblique de Ruth a pour point de départ une histoire documentaire : une famille de Bethléem souffre de la famine et émigre à Moab, la « nouvelle terre d’exil ». Mais le narrateur de la Bible a transformé cet événement en fiction. Et c’est devenu plus qu’une fiction : un mythe sanctifié. [...] J’ai replacé les implications mythologiques dans le contexte d’aujourd’hui. La question de la création est le cadre général du film et, au sein de ce cadre, il y a un aller-retour permanent vers la question de l’exil. Ce thème du Golem est ma façon de m’interroger sur la question du langage cinématographique. Dans Golem, l’esprit de l’exil, la question centrale est celle du déracinement, qui est le fil rouge de toute la trilogie. » (Amos Gitaï, in Yann Lardeau, Les Films d’Amos Gitaï, inédit) Golem, l’esprit de l’exil (1991) Personnalité invitée : Alain Schnapp Alain Schnappest professeur émérite d’archéologie grecque (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), ancien directeur de l’UFR d’histoire de l’art et d’archéologie. Il a œuvré à la création de l’Institut national d’histoire de l’art (INHA), dont il a été le premier directeur général de 2001 à 2005. Il a été professeur invité par les universités de Princeton, Naples, Pérouse, Cambridge, Santa Monica et Heidelberg. Il est membre correspondant de l’Institut archéologique allemand et a reçu le prix de l’association des études grecques en 1988). Ses activités de recherche portent sur trois domaines distincts : l’anthropologie de l’image en Grèce ancienne, l’histoire de l’archéologie et l’étude urbaine des cités et territoires du monde grec. Il a également coordonné un programme de recherche sur une histoire comparée des ruines (FMSH/ENSBA/Paris 1/ITEM). Alain Schnapp a publié de nombreux ouvrages, parmi lesquels : L’Archéologie aujourd’hui (Hachette, 1980), Archéologie, pouvoirs et sociétés (CNRS, 1984), Le chasseur et la cité : chasse et érotique en Grèce ancienne (, Albin Michel 1997), un Guide des méthodes de l’archéologie (en collaboration), La conquête du passé, aux origines de l’archéologie (Carré, 1993 et 1998), L’histoire ancienne à travers 100 chefs-d’œuvres de la peinture, avec François Lebrette (Presses de la Renaissance, 2004), Ruines – Essai de perspective comparée (Les presses du réel, 2015), Piranèse ou l’épaisseur de l’histoire(INHA, 2017), et très récemment, Une histoire des civilisations. Comment l’archéologie bouleverse nos connaissances, avec Jean-Paul Demoule et Dominique Garcia (La Découverte/INRAP, 2018).

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Pourquoi ne pas regarder ce texte qui devient métaphorique si je le prends d’un point de vue non religieux et si je l’applique à une forme de fiction ? J’en ai une connaissance intime, il a une résonance dans mon esprit, c’est un bon début. Ça, c’est l’attirance pour ce texte. Mais ensuite, il y a ce qui m’en éloigne. J’ai toujours besoin de ces deux mouvements pour commencer un projet. Donc je cherche un angle indirect pour observer la réalité, une structure indirecte ou parabolique. Et l’histoire d’Esther offre cette possibilité. Et troisièmement, j’aime détourner les mythologies existantes, questionner la validité de certaines vérités établies. Dans la mémoire collective, l’histoire d’Esther est celle de la victoire d’un peuple opprimé qui se libère de ses oppresseurs. Mais on oublie souvent la fin du texte : celle de la vengeance inutile qui est racontée par le scripteur biblique. Je veux rappeler cette partie qui a été oubliée et questionner le cycle de la vengeance et la permutation permanente oppresseur / opprimé. • Films : Esther (1985) ; La Guerre des fils de lumière contre les fils des ténèbres (2009), Golem, l’esprit de l’exil (1991) Conçu comme une série de tableaux vivants, Esther est le premier long métrage de fiction d’Amos Gitaï et le premier volet de sa « trilogie de l’exil » (avec Berlin Jérusalem et Golem, l’esprit de l’exil). La Guerre des fils de lumière contre les fils des ténèbres, d’après La Guerre des Juifs, de l’historien antique Flavius Josèphe, raconte la fin de la souveraineté juive en Palestine en 73 ap. J.C, après la guerre contre les Romains, la prise de Jérusalem, la destruction du Temple et la chute de Massada. Dans ce spectacle créé au Festival d’Avignon (2009), Jeanne Moreau incarne Flavius Josèphe. « Je rapporterai avec exactitude ce qui s’est passé dans les deux camps, mais, dans mes réflexions sur les événements, je laisserai paraître mes sentiments et je laisserai ma douleur personnelle s’exprimer sur les malheurs de ma patrie. Car ce sont des dissensions intestines qui l’ont détruite, cette patrie, et ce sont les tyrans juifs qui ont attiré sur le Saint Temple les coups et les torches des Romains qui voulaient l’épargner (…). Et comme ce n’est la faute d’aucun étranger, je n’ai pu retenir mes lamentations. Si quelqu’un leur refuse toute indulgence, qu’il porte les faits au compte de l’histoire et les larmes au compte de l’historien. » (Flavius Josèphe, La Guerre des Juifs, traduit du grec par Pierre Savinel, Editions de Minuit, 1977, préface de Pierre Vidal-Naquet). • Film : Golem, l’esprit de l’exil À partir de l’interprétation du Golem dans la Kabbale espagnole – le Golem, incarnation de l’exil et des errants – le film explore les significations contemporaines du Livre de Ruth dans la Bible. « Le texte biblique de Ruth a pour point de départ une histoire documentaire : une famille de Bethléem souffre de la famine et émigre à Moab, la « nouvelle terre d’exil ». Mais le narrateur de la Bible a transformé cet événement en fiction. Et c’est devenu plus qu’une fiction : un mythe sanctifié. [...] J’ai replacé les implications mythologiques dans le contexte d’aujourd’hui. La question de la création est le cadre général du film et, au sein de ce cadre, il y a un aller-retour permanent vers la question de l’exil. Ce thème du Golem est ma façon de m’interroger sur la question du langage cinématographique. Dans Golem, l’esprit de l’exil, la question centrale est celle du déracinement, qui est le fil rouge de toute la trilogie. » (Amos Gitaï, in Yann Lardeau, Les Films d’Amos Gitaï, inédit) Golem, l’esprit de l’exil (1991) Personnalité invitée : Alain Schnapp Alain Schnappest professeur émérite d’archéologie grecque (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), ancien directeur de l’UFR d’histoire de l’art et d’archéologie. Il a œuvré à la création de l’Institut national d’histoire de l’art (INHA), dont il a été le premier directeur général de 2001 à 2005. Il a été professeur invité par les universités de Princeton, Naples, Pérouse, Cambridge, Santa Monica et Heidelberg. Il est membre correspondant de l’Institut archéologique allemand et a reçu le prix de l’association des études grecques en 1988). Ses activités de recherche portent sur trois domaines distincts : l’anthropologie de l’image en Grèce ancienne, l’histoire de l’archéologie et l’étude urbaine des cités et territoires du monde grec. Il a également coordonné un programme de recherche sur une histoire comparée des ruines (FMSH/ENSBA/Paris 1/ITEM). Alain Schnapp a publié de nombreux ouvrages, parmi lesquels : L’Archéologie aujourd’hui (Hachette, 1980), Archéologie, pouvoirs et sociétés (CNRS, 1984), Le chasseur et la cité : chasse et érotique en Grèce ancienne (, Albin Michel 1997), un Guide des méthodes de l’archéologie (en collaboration), La conquête du passé, aux origines de l’archéologie (Carré, 1993 et 1998), L’histoire ancienne à travers 100 chefs-d’œuvres de la peinture, avec François Lebrette (Presses de la Renaissance, 2004), Ruines – Essai de perspective comparée (Les presses du réel, 2015), Piranèse ou l’épaisseur de l’histoire(INHA, 2017), et très récemment, Une histoire des civilisations. Comment l’archéologie bouleverse nos connaissances, avec Jean-Paul Demoule et Dominique Garcia (La Découverte/INRAP, 2018).

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Pourquoi ne pas regarder ce texte qui devient métaphorique si je le prends d’un point de vue non religieux et si je l’applique à une forme de fiction ? J’en ai une connaissance intime, il a une résonance dans mon esprit, c’est un bon début. Ça, c’est l’attirance pour ce texte. Mais ensuite, il y a ce qui m’en éloigne. J’ai toujours besoin de ces deux mouvements pour commencer un projet. Donc je cherche un angle indirect pour observer la réalité, une structure indirecte ou parabolique. Et l’histoire d’Esther offre cette possibilité. Et troisièmement, j’aime détourner les mythologies existantes, questionner la validité de certaines vérités établies. Dans la mémoire collective, l’histoire d’Esther est celle de la victoire d’un peuple opprimé qui se libère de ses oppresseurs. Mais on oublie souvent la fin du texte : celle de la vengeance inutile qui est racontée par le scripteur biblique. Je veux rappeler cette partie qui a été oubliée et questionner le cycle de la vengeance et la permutation permanente oppresseur / opprimé. • Films : Esther (1985) ; La Guerre des fils de lumière contre les fils des ténèbres (2009), Golem, l’esprit de l’exil (1991) Conçu comme une série de tableaux vivants, Esther est le premier long métrage de fiction d’Amos Gitaï et le premier volet de sa « trilogie de l’exil » (avec Berlin Jérusalem et Golem, l’esprit de l’exil). La Guerre des fils de lumière contre les fils des ténèbres, d’après La Guerre des Juifs, de l’historien antique Flavius Josèphe, raconte la fin de la souveraineté juive en Palestine en 73 ap. J.C, après la guerre contre les Romains, la prise de Jérusalem, la destruction du Temple et la chute de Massada. Dans ce spectacle créé au Festival d’Avignon (2009), Jeanne Moreau incarne Flavius Josèphe. « Je rapporterai avec exactitude ce qui s’est passé dans les deux camps, mais, dans mes réflexions sur les événements, je laisserai paraître mes sentiments et je laisserai ma douleur personnelle s’exprimer sur les malheurs de ma patrie. Car ce sont des dissensions intestines qui l’ont détruite, cette patrie, et ce sont les tyrans juifs qui ont attiré sur le Saint Temple les coups et les torches des Romains qui voulaient l’épargner (…). Et comme ce n’est la faute d’aucun étranger, je n’ai pu retenir mes lamentations. Si quelqu’un leur refuse toute indulgence, qu’il porte les faits au compte de l’histoire et les larmes au compte de l’historien. » (Flavius Josèphe, La Guerre des Juifs, traduit du grec par Pierre Savinel, Editions de Minuit, 1977, préface de Pierre Vidal-Naquet). • Film : Golem, l’esprit de l’exil À partir de l’interprétation du Golem dans la Kabbale espagnole – le Golem, incarnation de l’exil et des errants – le film explore les significations contemporaines du Livre de Ruth dans la Bible. « Le texte biblique de Ruth a pour point de départ une histoire documentaire : une famille de Bethléem souffre de la famine et émigre à Moab, la « nouvelle terre d’exil ». Mais le narrateur de la Bible a transformé cet événement en fiction. Et c’est devenu plus qu’une fiction : un mythe sanctifié. [...] J’ai replacé les implications mythologiques dans le contexte d’aujourd’hui. La question de la création est le cadre général du film et, au sein de ce cadre, il y a un aller-retour permanent vers la question de l’exil. Ce thème du Golem est ma façon de m’interroger sur la question du langage cinématographique. Dans Golem, l’esprit de l’exil, la question centrale est celle du déracinement, qui est le fil rouge de toute la trilogie. » (Amos Gitaï, in Yann Lardeau, Les Films d’Amos Gitaï, inédit) Golem, l’esprit de l’exil (1991) Personnalité invitée : Alain Schnapp Alain Schnappest professeur émérite d’archéologie grecque (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), ancien directeur de l’UFR d’histoire de l’art et d’archéologie. Il a œuvré à la création de l’Institut national d’histoire de l’art (INHA), dont il a été le premier directeur général de 2001 à 2005. Il a été professeur invité par les universités de Princeton, Naples, Pérouse, Cambridge, Santa Monica et Heidelberg. Il est membre correspondant de l’Institut archéologique allemand et a reçu le prix de l’association des études grecques en 1988). Ses activités de recherche portent sur trois domaines distincts : l’anthropologie de l’image en Grèce ancienne, l’histoire de l’archéologie et l’étude urbaine des cités et territoires du monde grec. Il a également coordonné un programme de recherche sur une histoire comparée des ruines (FMSH/ENSBA/Paris 1/ITEM). Alain Schnapp a publié de nombreux ouvrages, parmi lesquels : L’Archéologie aujourd’hui (Hachette, 1980), Archéologie, pouvoirs et sociétés (CNRS, 1984), Le chasseur et la cité : chasse et érotique en Grèce ancienne (, Albin Michel 1997), un Guide des méthodes de l’archéologie (en collaboration), La conquête du passé, aux origines de l’archéologie (Carré, 1993 et 1998), L’histoire ancienne à travers 100 chefs-d’œuvres de la peinture, avec François Lebrette (Presses de la Renaissance, 2004), Ruines – Essai de perspective comparée (Les presses du réel, 2015), Piranèse ou l’épaisseur de l’histoire(INHA, 2017), et très récemment, Une histoire des civilisations. Comment l’archéologie bouleverse nos connaissances, avec Jean-Paul Demoule et Dominique Garcia (La Découverte/INRAP, 2018).

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Pourquoi ne pas regarder ce texte qui devient métaphorique si je le prends d’un point de vue non religieux et si je l’applique à une forme de fiction ? J’en ai une connaissance intime, il a une résonance dans mon esprit, c’est un bon début. Ça, c’est l’attirance pour ce texte. Mais ensuite, il y a ce qui m’en éloigne. J’ai toujours besoin de ces deux mouvements pour commencer un projet. Donc je cherche un angle indirect pour observer la réalité, une structure indirecte ou parabolique. Et l’histoire d’Esther offre cette possibilité. Et troisièmement, j’aime détourner les mythologies existantes, questionner la validité de certaines vérités établies. Dans la mémoire collective, l’histoire d’Esther est celle de la victoire d’un peuple opprimé qui se libère de ses oppresseurs. Mais on oublie souvent la fin du texte : celle de la vengeance inutile qui est racontée par le scripteur biblique. Je veux rappeler cette partie qui a été oubliée et questionner le cycle de la vengeance et la permutation permanente oppresseur / opprimé. • Films : Esther (1985) ; La Guerre des fils de lumière contre les fils des ténèbres (2009), Golem, l’esprit de l’exil (1991) Conçu comme une série de tableaux vivants, Esther est le premier long métrage de fiction d’Amos Gitaï et le premier volet de sa « trilogie de l’exil » (avec Berlin Jérusalem et Golem, l’esprit de l’exil). La Guerre des fils de lumière contre les fils des ténèbres, d’après La Guerre des Juifs, de l’historien antique Flavius Josèphe, raconte la fin de la souveraineté juive en Palestine en 73 ap. J.C, après la guerre contre les Romains, la prise de Jérusalem, la destruction du Temple et la chute de Massada. Dans ce spectacle créé au Festival d’Avignon (2009), Jeanne Moreau incarne Flavius Josèphe. « Je rapporterai avec exactitude ce qui s’est passé dans les deux camps, mais, dans mes réflexions sur les événements, je laisserai paraître mes sentiments et je laisserai ma douleur personnelle s’exprimer sur les malheurs de ma patrie. Car ce sont des dissensions intestines qui l’ont détruite, cette patrie, et ce sont les tyrans juifs qui ont attiré sur le Saint Temple les coups et les torches des Romains qui voulaient l’épargner (…). Et comme ce n’est la faute d’aucun étranger, je n’ai pu retenir mes lamentations. Si quelqu’un leur refuse toute indulgence, qu’il porte les faits au compte de l’histoire et les larmes au compte de l’historien. » (Flavius Josèphe, La Guerre des Juifs, traduit du grec par Pierre Savinel, Editions de Minuit, 1977, préface de Pierre Vidal-Naquet). • Film : Golem, l’esprit de l’exil À partir de l’interprétation du Golem dans la Kabbale espagnole – le Golem, incarnation de l’exil et des errants – le film explore les significations contemporaines du Livre de Ruth dans la Bible. « Le texte biblique de Ruth a pour point de départ une histoire documentaire : une famille de Bethléem souffre de la famine et émigre à Moab, la « nouvelle terre d’exil ». Mais le narrateur de la Bible a transformé cet événement en fiction. Et c’est devenu plus qu’une fiction : un mythe sanctifié. [...] J’ai replacé les implications mythologiques dans le contexte d’aujourd’hui. La question de la création est le cadre général du film et, au sein de ce cadre, il y a un aller-retour permanent vers la question de l’exil. Ce thème du Golem est ma façon de m’interroger sur la question du langage cinématographique. Dans Golem, l’esprit de l’exil, la question centrale est celle du déracinement, qui est le fil rouge de toute la trilogie. » (Amos Gitaï, in Yann Lardeau, Les Films d’Amos Gitaï, inédit) Golem, l’esprit de l’exil (1991) Personnalité invitée : Alain Schnapp Alain Schnappest professeur émérite d’archéologie grecque (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), ancien directeur de l’UFR d’histoire de l’art et d’archéologie. Il a œuvré à la création de l’Institut national d’histoire de l’art (INHA), dont il a été le premier directeur général de 2001 à 2005. Il a été professeur invité par les universités de Princeton, Naples, Pérouse, Cambridge, Santa Monica et Heidelberg. Il est membre correspondant de l’Institut archéologique allemand et a reçu le prix de l’association des études grecques en 1988). Ses activités de recherche portent sur trois domaines distincts : l’anthropologie de l’image en Grèce ancienne, l’histoire de l’archéologie et l’étude urbaine des cités et territoires du monde grec. Il a également coordonné un programme de recherche sur une histoire comparée des ruines (FMSH/ENSBA/Paris 1/ITEM). Alain Schnapp a publié de nombreux ouvrages, parmi lesquels : L’Archéologie aujourd’hui (Hachette, 1980), Archéologie, pouvoirs et sociétés (CNRS, 1984), Le chasseur et la cité : chasse et érotique en Grèce ancienne (, Albin Michel 1997), un Guide des méthodes de l’archéologie (en collaboration), La conquête du passé, aux origines de l’archéologie (Carré, 1993 et 1998), L’histoire ancienne à travers 100 chefs-d’œuvres de la peinture, avec François Lebrette (Presses de la Renaissance, 2004), Ruines – Essai de perspective comparée (Les presses du réel, 2015), Piranèse ou l’épaisseur de l’histoire(INHA, 2017), et très récemment, Une histoire des civilisations. Comment l’archéologie bouleverse nos connaissances, avec Jean-Paul Demoule et Dominique Garcia (La Découverte/INRAP, 2018).

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Pourquoi ne pas regarder ce texte qui devient métaphorique si je le prends d’un point de vue non religieux et si je l’applique à une forme de fiction ? J’en ai une connaissance intime, il a une résonance dans mon esprit, c’est un bon début. Ça, c’est l’attirance pour ce texte. Mais ensuite, il y a ce qui m’en éloigne. J’ai toujours besoin de ces deux mouvements pour commencer un projet. Donc je cherche un angle indirect pour observer la réalité, une structure indirecte ou parabolique. Et l’histoire d’Esther offre cette possibilité. Et troisièmement, j’aime détourner les mythologies existantes, questionner la validité de certaines vérités établies. Dans la mémoire collective, l’histoire d’Esther est celle de la victoire d’un peuple opprimé qui se libère de ses oppresseurs. Mais on oublie souvent la fin du texte : celle de la vengeance inutile qui est racontée par le scripteur biblique. Je veux rappeler cette partie qui a été oubliée et questionner le cycle de la vengeance et la permutation permanente oppresseur / opprimé. • Films : Esther (1985) ; La Guerre des fils de lumière contre les fils des ténèbres (2009), Golem, l’esprit de l’exil (1991) Conçu comme une série de tableaux vivants, Esther est le premier long métrage de fiction d’Amos Gitaï et le premier volet de sa « trilogie de l’exil » (avec Berlin Jérusalem et Golem, l’esprit de l’exil). La Guerre des fils de lumière contre les fils des ténèbres, d’après La Guerre des Juifs, de l’historien antique Flavius Josèphe, raconte la fin de la souveraineté juive en Palestine en 73 ap. J.C, après la guerre contre les Romains, la prise de Jérusalem, la destruction du Temple et la chute de Massada. Dans ce spectacle créé au Festival d’Avignon (2009), Jeanne Moreau incarne Flavius Josèphe. « Je rapporterai avec exactitude ce qui s’est passé dans les deux camps, mais, dans mes réflexions sur les événements, je laisserai paraître mes sentiments et je laisserai ma douleur personnelle s’exprimer sur les malheurs de ma patrie. Car ce sont des dissensions intestines qui l’ont détruite, cette patrie, et ce sont les tyrans juifs qui ont attiré sur le Saint Temple les coups et les torches des Romains qui voulaient l’épargner (…). Et comme ce n’est la faute d’aucun étranger, je n’ai pu retenir mes lamentations. Si quelqu’un leur refuse toute indulgence, qu’il porte les faits au compte de l’histoire et les larmes au compte de l’historien. » (Flavius Josèphe, La Guerre des Juifs, traduit du grec par Pierre Savinel, Editions de Minuit, 1977, préface de Pierre Vidal-Naquet). • Film : Golem, l’esprit de l’exil À partir de l’interprétation du Golem dans la Kabbale espagnole – le Golem, incarnation de l’exil et des errants – le film explore les significations contemporaines du Livre de Ruth dans la Bible. « Le texte biblique de Ruth a pour point de départ une histoire documentaire : une famille de Bethléem souffre de la famine et émigre à Moab, la « nouvelle terre d’exil ». Mais le narrateur de la Bible a transformé cet événement en fiction. Et c’est devenu plus qu’une fiction : un mythe sanctifié. [...] J’ai replacé les implications mythologiques dans le contexte d’aujourd’hui. La question de la création est le cadre général du film et, au sein de ce cadre, il y a un aller-retour permanent vers la question de l’exil. Ce thème du Golem est ma façon de m’interroger sur la question du langage cinématographique. Dans Golem, l’esprit de l’exil, la question centrale est celle du déracinement, qui est le fil rouge de toute la trilogie. » (Amos Gitaï, in Yann Lardeau, Les Films d’Amos Gitaï, inédit) Golem, l’esprit de l’exil (1991) Personnalité invitée : Alain Schnapp Alain Schnappest professeur émérite d’archéologie grecque (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), ancien directeur de l’UFR d’histoire de l’art et d’archéologie. Il a œuvré à la création de l’Institut national d’histoire de l’art (INHA), dont il a été le premier directeur général de 2001 à 2005. Il a été professeur invité par les universités de Princeton, Naples, Pérouse, Cambridge, Santa Monica et Heidelberg. Il est membre correspondant de l’Institut archéologique allemand et a reçu le prix de l’association des études grecques en 1988). Ses activités de recherche portent sur trois domaines distincts : l’anthropologie de l’image en Grèce ancienne, l’histoire de l’archéologie et l’étude urbaine des cités et territoires du monde grec. Il a également coordonné un programme de recherche sur une histoire comparée des ruines (FMSH/ENSBA/Paris 1/ITEM). Alain Schnapp a publié de nombreux ouvrages, parmi lesquels : L’Archéologie aujourd’hui (Hachette, 1980), Archéologie, pouvoirs et sociétés (CNRS, 1984), Le chasseur et la cité : chasse et érotique en Grèce ancienne (, Albin Michel 1997), un Guide des méthodes de l’archéologie (en collaboration), La conquête du passé, aux origines de l’archéologie (Carré, 1993 et 1998), L’histoire ancienne à travers 100 chefs-d’œuvres de la peinture, avec François Lebrette (Presses de la Renaissance, 2004), Ruines – Essai de perspective comparée (Les presses du réel, 2015), Piranèse ou l’épaisseur de l’histoire(INHA, 2017), et très récemment, Une histoire des civilisations. Comment l’archéologie bouleverse nos connaissances, avec Jean-Paul Demoule et Dominique Garcia (La Découverte/INRAP, 2018).

Création artistique (2018-2019)
07 - Traverser les frontières - VIDEO

Création artistique (2018-2019)

Play Episode Listen Later Dec 4, 2018 101:31


Amos Gitaï Collège de France Création artistique Année 2018 - 2019 Traverser les frontières Mythologies et mémoires collectives Le défi de se saisir d’un héritage culturel Esther (1985) ; La Guerre des fils de lumière contre les fils des ténèbres (2009), Golem, l’esprit de l’exil (1991), extraits À l’époque, je vis à Paris et je me fixe comme règle de ne pas faire, tant que j’y vis, de documentaires sur Israël. J’ai envie de commencer à faire de la fiction. Je décide de prendre un texte biblique, Le Livre d’Esther, pour commencer. Je suis attiré par sa beauté, sa simplicité, sa structure. Les Juifs ont utilisé ce texte, au cours des générations précédentes, comme un territoire élargi : des membres de communautés disséminées dans le monde entier, dans des géographies et sous des régimes différents, ont continué à l’étudier et à le méditer tout en étant séparés ou exilés de leur territoire d’origine. Je me dis : pourquoi pas moi ? Pourquoi ne pas regarder ce texte qui devient métaphorique si je le prends d’un point de vue non religieux et si je l’applique à une forme de fiction ? J’en ai une connaissance intime, il a une résonance dans mon esprit, c’est un bon début. Ça, c’est l’attirance pour ce texte. Mais ensuite, il y a ce qui m’en éloigne. J’ai toujours besoin de ces deux mouvements pour commencer un projet. Donc je cherche un angle indirect pour observer la réalité, une structure indirecte ou parabolique. Et l’histoire d’Esther offre cette possibilité. Et troisièmement, j’aime détourner les mythologies existantes, questionner la validité de certaines vérités établies. Dans la mémoire collective, l’histoire d’Esther est celle de la victoire d’un peuple opprimé qui se libère de ses oppresseurs. Mais on oublie souvent la fin du texte : celle de la vengeance inutile qui est racontée par le scripteur biblique. Je veux rappeler cette partie qui a été oubliée et questionner le cycle de la vengeance et la permutation permanente oppresseur / opprimé. • Films : Esther (1985) ; La Guerre des fils de lumière contre les fils des ténèbres (2009), Golem, l’esprit de l’exil (1991) Conçu comme une série de tableaux vivants, Esther est le premier long métrage de fiction d’Amos Gitaï et le premier volet de sa « trilogie de l’exil » (avec Berlin Jérusalem et Golem, l’esprit de l’exil). La Guerre des fils de lumière contre les fils des ténèbres, d’après La Guerre des Juifs, de l’historien antique Flavius Josèphe, raconte la fin de la souveraineté juive en Palestine en 73 ap. J.C, après la guerre contre les Romains, la prise de Jérusalem, la destruction du Temple et la chute de Massada. Dans ce spectacle créé au Festival d’Avignon (2009), Jeanne Moreau incarne Flavius Josèphe. « Je rapporterai avec exactitude ce qui s’est passé dans les deux camps, mais, dans mes réflexions sur les événements, je laisserai paraître mes sentiments et je laisserai ma douleur personnelle s’exprimer sur les malheurs de ma patrie. Car ce sont des dissensions intestines qui l’ont détruite, cette patrie, et ce sont les tyrans juifs qui ont attiré sur le Saint Temple les coups et les torches des Romains qui voulaient l’épargner (…). Et comme ce n’est la faute d’aucun étranger, je n’ai pu retenir mes lamentations. Si quelqu’un leur refuse toute indulgence, qu’il porte les faits au compte de l’histoire et les larmes au compte de l’historien. » (Flavius Josèphe, La Guerre des Juifs, traduit du grec par Pierre Savinel, Editions de Minuit, 1977, préface de Pierre Vidal-Naquet). • Film : Golem, l’esprit de l’exil À partir de l’interprétation du Golem dans la Kabbale espagnole – le Golem, incarnation de l’exil et des errants – le film explore les significations contemporaines du Livre de Ruth dans la Bible. « Le texte biblique de Ruth a pour point de départ une histoire documentaire : une famille de Bethléem souffre de la famine et émigre à Moab, la « nouvelle terre d’exil ». Mais le narrateur de la Bible a transformé cet événement en fiction. Et c’est devenu plus qu’une fiction : un mythe sanctifié. [...] J’ai replacé les implications mythologiques dans le contexte d’aujourd’hui. La question de la création est le cadre général du film et, au sein de ce cadre, il y a un aller-retour permanent vers la question de l’exil. Ce thème du Golem est ma façon de m’interroger sur la question du langage cinématographique. Dans Golem, l’esprit de l’exil, la question centrale est celle du déracinement, qui est le fil rouge de toute la trilogie. » (Amos Gitaï, in Yann Lardeau, Les Films d’Amos Gitaï, inédit) Golem, l’esprit de l’exil (1991) Personnalité invitée : Alain Schnapp Alain Schnappest professeur émérite d’archéologie grecque (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), ancien directeur de l’UFR d’histoire de l’art et d’archéologie. Il a œuvré à la création de l’Institut national d’histoire de l’art (INHA), dont il a été le premier directeur général de 2001 à 2005. Il a été professeur invité par les universités de Princeton, Naples, Pérouse, Cambridge, Santa Monica et Heidelberg. Il est membre correspondant de l’Institut archéologique allemand et a reçu le prix de l’association des études grecques en 1988). Ses activités de recherche portent sur trois domaines distincts : l’anthropologie de l’image en Grèce ancienne, l’histoire de l’archéologie et l’étude urbaine des cités et territoires du monde grec. Il a également coordonné un programme de recherche sur une histoire comparée des ruines (FMSH/ENSBA/Paris 1/ITEM). Alain Schnapp a publié de nombreux ouvrages, parmi lesquels : L’Archéologie aujourd’hui (Hachette, 1980), Archéologie, pouvoirs et sociétés (CNRS, 1984), Le chasseur et la cité : chasse et érotique en Grèce ancienne (, Albin Michel 1997), un Guide des méthodes de l’archéologie (en collaboration), La conquête du passé, aux origines de l’archéologie (Carré, 1993 et 1998), L’histoire ancienne à travers 100 chefs-d’œuvres de la peinture, avec François Lebrette (Presses de la Renaissance, 2004), Ruines – Essai de perspective comparée (Les presses du réel, 2015), Piranèse ou l’épaisseur de l’histoire(INHA, 2017), et très récemment, Une histoire des civilisations. Comment l’archéologie bouleverse nos connaissances, avec Jean-Paul Demoule et Dominique Garcia (La Découverte/INRAP, 2018).

Le bénéfice du doute
Qu’est-ce que la Kabbale, la mystique juive ? / Partie 2

Le bénéfice du doute

Play Episode Listen Later Jun 23, 2018


« Le bénéfice du doute »  émission de l’Alliance Israélite Universelle présentée par Ariel Danan Il reçoit Julien Darmon, docteur de l’école des Hautes études en sciences sociales, élève du regretté Charles Mopsik, traducteur du Zohar. Partie 1. Sujet : Qu’est-ce que la Kabbale, la mystique juive ? Partie 2

Le bénéfice du doute
Qu’est-ce que la Kabbale, la mystique juive ? / Partie 1

Le bénéfice du doute

Play Episode Listen Later Jun 16, 2018


« Le bénéfice du doute »  émission de l’Alliance Israélite Universelle présentée par Ariel Danan Il reçoit Julien Darmon, docteur de l’école des Hautes études en sciences sociales, élève du regretté Charles Mopsik, traducteur du Zohar. Partie 1. Sujet : Qu’est-ce que la Kabbale, la mystique juive ? Partie 1

Pressão Sonora
#MBPS014 Marco Kabbale

Pressão Sonora

Play Episode Listen Later Apr 28, 2018 60:00


Marco Kabbale em exclusivo numa viagem de BPMs, do UK Techno ao Drum and Bass! 01. Drippin - End Effect [Ball 'Em Up] 02. Piezo - Fkn Intercom [Swamp81] 03. Simo Cell - How Do U Turn This On [Livity Sound] 04. Martyn - Matt Hensley [3024] 05. Textasy - I'm the Needle (Original Mix) [Craigie Knowes] 06. Piezo - Rash [Swamp81] 07. Daze Prism - Wob [Southpoint] 08. Von D - Burn Baphomet [AMAR] 09. Cesrv & BNDT72 - LTP's [Sequel One] 10. Teep - Real [Juke Bounce Werk] 11. Slick Shoota - Hyperflexx [Ball 'Em Up] 12. Neuropunk - Grime [Sequel One] 13. Corrupted & Mr Fuzz - Bussaback [The Dreamers] 14. DJ Manny - Ghost Out [Teklife] 15. Traxman - Tone Deaf [Teklife] 16. Chimpo - DidDieDoDat? [Pretty Weird] 17. Dillinja - Breathe [Deep Jungle] 18. Digital - Dirty Money (Amit & Outrage Remix) [Function] 19. Enei & Kasra - Look Ahead [Critical Music] 20. Universal Project + DJ Friction - Weird Vibes [Advanced Recordings] 21. Fracture - Northbound Spiral [Astrophonica] 22. Nevrotype - Sickness Reckoner [Samsara Beats] 23. BK - Inflicted [Samsara Beats] 24. Addison Groove - Shango (Amit Remix) [Groove] 25. Crypticz - Forever [Cosmic Bridge] Programa emitido a 28 Abr 2018 na Rádio Oxigénio (102.6 FM).

Pressão Sonora
Pressão Sonora 014 - Marco Kabbale

Pressão Sonora

Play Episode Listen Later Apr 27, 2018 60:00


Rav Yoël Benharrouche | Cours, conférences, videos, échanges avec le Rav
Quelle est la différence entre la lumière et l'ustensile selon la kabbale?

Rav Yoël Benharrouche | Cours, conférences, videos, échanges avec le Rav

Play Episode Listen Later Mar 18, 2018 2:07


Quelle est la différence entre la lumière et l'ustensile selon la kabbale?

Rav Yoël Benharrouche | Cours, conférences, videos, échanges avec le Rav
Quelle est la différence entre la lumière et l'ustensile selon la kabbale?

Rav Yoël Benharrouche | Cours, conférences, videos, échanges avec le Rav

Play Episode Listen Later Mar 18, 2018 2:07


Quelle est la différence entre la lumière et l'ustensile selon la kabbale?

Objectif santé
Ariel Toledano / « 30 jours pour avoir de belles jambes  » / aux éditions in press

Objectif santé

Play Episode Listen Later Apr 4, 2017


À propos du livre "30 jours pour avoir de belles jambes " paru aux éditions In press Une femme sur deux est complexée par ses jambes. Elles préféreraient qu'elles soient plus minces, plus musclées ... et 40% d'entre elles souffrent de douleurs, lourdeurs... Avec ce guide, le docteur Ariel Toledano répond à toutes les questions que vous vous posez sur vos jambes et dresse un programme complet sur une courte période de 30 jours adapté à chaque profil de jambes. Pourquoi mes jambes gonflent-elles ? A quoi est due la rétention ? Comment éliminer la cellulite ? Quels sont les aliments conseillés ? Quels sports faut-il pratiquer ? Cette partie du corps est souvent la grande oubliée des soins. Cette absence de soins ne se limite pas à des conséquences esthétiques : les jambes délaissées vont entraîner une gêne au quotidien sur la qualité de la vie : grossesse, ménopause, dans le cadre du travail ... Il nous propose des exercices musculaires, des massages, un rééquilibrage alimentaire, des soins médicaux ... adaptés à chaque type de problème. Tout un programme facile à mettre en OEuvre à n'importe quel moment de l'année pour avoir de belles jambes. À propos du livre "Médecine et Kabbale : le pouvoir des lettres" paru aux éditions In press Texte sacré, la Kabbale répond aux grandes questions qui touchent l'être. Elle délivre une philosophie de vie dont le but est d'orienter l'existence vers un équilibre physique et psychique. La clé de cet équilibre se trouve aux origines même de notre civilisation : les 22 lettres de l'alphabet hébraïque. C'est à partir de sa pratique de médecin qu'Ariel Toledano nous entraîne dans une plongée au sein de la Kabbale, au coeur des lettres et des chiffres, pour en comprendre le pouvoir. Véritable voyage initiatique aux fondements de l'être humain qui permet à chacun d'envisager la personne et le corps selon une nouvelle perspective reliant le signifiant et le signifié. Pourquoi l'oeil se dit « source d'eau » en hébreu ? Pourquoi la valeur numérique du mot « homme » est 45 ? Et comment la nature de l'homme se révèle à travers ce chiffre ? Soigner, c'est écouter, entendre au-delà des mots, déceler des signes. C'est aussi savoir interpréter. Médecine et Kabbale ont de multiples affinités. La médecine tente de dévoiler les maux du corps, à l'image de la Kabbale qui dévoile ce qui est caché dans le Texte. Cette théorie de l'art combinatoire des lettres établit un lien entre tradition et modernité à l'origine d'une forme de thérapie. Car si les lettres ont le pouvoir de créer, elles ont aussi le pouvoir de guérir. Un livre passionnant, novateur, foisonnant. Une aventure médicale, intellectuelle et humaine. Une découverte, toujours accessible, de l'univers de la Kabbale.