Podcast appearances and mentions of Patrice Talon

Beninese President and businessman

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Patrice Talon

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Le Martiniquais Georges-Emmanuel Germany nommé ambassadeur du Bénin auprès des Afrodescendants

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Play Episode Listen Later May 9, 2025 11:19


L'ancien bâtonnier de Martinique, Georges-Emmanuel Germany, a été nommé par le président Patrice Talon ambassadeur du Bénin, chargé de la diaspora afrodescendante dans les Caraïbes. Me Germany est aussi connu sous le nom de Dah Milèko, un titre qui lui a été conféré lors de son intronisation en 2016 en tant que prince du royaume influent d'Allada, au Bénin. Cette double identité renforce son rôle de pont culturel et artistique entre l'Afrique et la diaspora afrodescendante. À lire aussiBénin: le président Talon confirme l'interdiction d'embarquer du pétrole nigérien via Sémè Kraké

Revue de presse Afrique
À la Une: un timide espoir de paix en République démocratique du Congo

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Apr 25, 2025 4:10


« Kinshasa et l'AFC/M23 veulent fumer le calumet de la paix », annonce Africanews, alors que Média Afrique News se demande si l'on va « vers une trêve »… et souligne que « la déclaration conjointe » publiée hier, est « une première, depuis le début des négociations à Doha ». Dans cette déclaration, ajoute Média Afrique News, « les deux parties annoncent avoir "convenu de travailler à la conclusion d'une trêve" ». Mais aux yeux de Jeune Afrique, il s'agit là « d'une étape symbolique, qui montre que le plus dur reste à faire ». « Si ce communiqué marque le premier engagement commun pris entre Kinshasa et le M23 », ajoute le magazine panafricain, « il n'a pour l'instant pris la forme que d'une simple déclaration d'intention ». Un diplomate confie que « le processus prendra du temps ». « Pour l'instant », dit-il, « il fallait un engagement sur la forme, quitte à remettre le vrai débat à plus tard ».Après l'attaque du 17 avrilAu Bénin, la presse met l'accent sur les réactions internationales, après l'attaque terroriste qui a fait 54 morts le 17 avril. « La Cédéao condamne un acte barbare et lâche », titre La Nation qui cite le communiqué de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest, selon laquelle « cet incident tragique souligne de manière criante l'impérieuse nécessité d'une coopération renforcée entre tous les États membres, en particulier ceux qui partagent des frontières communes et sont directement confrontée à ce fléau ». Allusion, sans aucun doute, au Niger et au Burkina Faso, désormais membres de l'AES, l'Alliance des États du Sahel. De son côté, La Nouvelle Tribune s'intéresse à la réaction de la France, « solidaire du Bénin ». « L'ambassade de France à Cotonou », précise le journal, « condamne fermement ces actes violents et réaffirme son soutien total au peuple béninois ». La Nouvelle Tribune revient également sur les propos du porte-parole du gouvernement Wilfried Léandre Houngbedji, selon lequel « le président Patrice Talon a multiplié les échanges avec le haut commandement militaire pour analyser la situation sur le terrain, revoir les stratégies en cours et faire le point sur les équipements militaires attendus ou encore nécessaires ».Un témoignage qui interrogeY a-t-il des ressortissants sénégalais engagés dans les forces russes pour combattre l'Ukraine ? Question posée indirectement par l'Agence de Presse Africaine, qui a pu visionner une vidéo montrant un Sénégalais « présenté comme ayant combattu aux côtés des forces russes et ayant été capturé (par l'armée ukrainienne) dans l'est de l'Ukraine ». Sur cette vidéo, « le jeune homme livre un témoignage confus sur son parcours depuis la Russie et les circonstances de son engagement ». « Il affirme avoir étudié deux ans en Russie, avant d'être conduit, moyennant le versement d'argent à un intermédiaire, vers le front ». Le jeune homme évoque aussi une « promesse d'émigration vers l'Europe, en passant par l'Ukraine, qui n'aurait été qu'une "simple étape" ». Il ajoute que désormais, « il ne souhaite plus rejoindre l'Europe, mais simplement rentrer au Sénégal ». « La Russie c'est mauvais » dit-il, « elle m'a fait très mal ». L'Agence de presse Africaine, qui publie donc ce témoignage, souligne toutefois que pour le moment, « rien ne permet de vérifier si ces propos ont été tenus librement ».Premier film bouleversantAfrik.com nous fait découvrir le documentaire Liti Liti. Documentaire réalisé par Mamadou Khouma Guèye et qui, nous dit Afrik.com, « explore la mémoire vivante d'un quartier populaire de la banlieue de Dakar, menacé par les bulldozers du progrès ». Le réalisateur a interrogé sa propre mère, Sokhna Ndiaye « qui depuis quarante ans vit dans une maison qu'elle a bâtie pièce après pièce grâce à la solidarité de la tontine (…) Mais cette maison doit disparaître, le Train Express Régional doit y passer ». Afrik.com rend hommage au réalisateur Mamadou Khouma Guèye, et parle d'un « premier film bouleversant, à la fois cri d'amour pour sa mère, et acte politique contre un développement qui oublie les humains ».

Revue de presse Afrique
À la Une: un timide espoir de paix en République démocratique du Congo

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Apr 25, 2025 4:10


« Kinshasa et l'AFC/M23 veulent fumer le calumet de la paix », annonce Africanews, alors que Média Afrique News se demande si l'on va « vers une trêve »… et souligne que « la déclaration conjointe » publiée hier, est « une première, depuis le début des négociations à Doha ». Dans cette déclaration, ajoute Média Afrique News, « les deux parties annoncent avoir "convenu de travailler à la conclusion d'une trêve" ». Mais aux yeux de Jeune Afrique, il s'agit là « d'une étape symbolique, qui montre que le plus dur reste à faire ». « Si ce communiqué marque le premier engagement commun pris entre Kinshasa et le M23 », ajoute le magazine panafricain, « il n'a pour l'instant pris la forme que d'une simple déclaration d'intention ». Un diplomate confie que « le processus prendra du temps ». « Pour l'instant », dit-il, « il fallait un engagement sur la forme, quitte à remettre le vrai débat à plus tard ».Après l'attaque du 17 avrilAu Bénin, la presse met l'accent sur les réactions internationales, après l'attaque terroriste qui a fait 54 morts le 17 avril. « La Cédéao condamne un acte barbare et lâche », titre La Nation qui cite le communiqué de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest, selon laquelle « cet incident tragique souligne de manière criante l'impérieuse nécessité d'une coopération renforcée entre tous les États membres, en particulier ceux qui partagent des frontières communes et sont directement confrontée à ce fléau ». Allusion, sans aucun doute, au Niger et au Burkina Faso, désormais membres de l'AES, l'Alliance des États du Sahel. De son côté, La Nouvelle Tribune s'intéresse à la réaction de la France, « solidaire du Bénin ». « L'ambassade de France à Cotonou », précise le journal, « condamne fermement ces actes violents et réaffirme son soutien total au peuple béninois ». La Nouvelle Tribune revient également sur les propos du porte-parole du gouvernement Wilfried Léandre Houngbedji, selon lequel « le président Patrice Talon a multiplié les échanges avec le haut commandement militaire pour analyser la situation sur le terrain, revoir les stratégies en cours et faire le point sur les équipements militaires attendus ou encore nécessaires ».Un témoignage qui interrogeY a-t-il des ressortissants sénégalais engagés dans les forces russes pour combattre l'Ukraine ? Question posée indirectement par l'Agence de Presse Africaine, qui a pu visionner une vidéo montrant un Sénégalais « présenté comme ayant combattu aux côtés des forces russes et ayant été capturé (par l'armée ukrainienne) dans l'est de l'Ukraine ». Sur cette vidéo, « le jeune homme livre un témoignage confus sur son parcours depuis la Russie et les circonstances de son engagement ». « Il affirme avoir étudié deux ans en Russie, avant d'être conduit, moyennant le versement d'argent à un intermédiaire, vers le front ». Le jeune homme évoque aussi une « promesse d'émigration vers l'Europe, en passant par l'Ukraine, qui n'aurait été qu'une "simple étape" ». Il ajoute que désormais, « il ne souhaite plus rejoindre l'Europe, mais simplement rentrer au Sénégal ». « La Russie c'est mauvais » dit-il, « elle m'a fait très mal ». L'Agence de presse Africaine, qui publie donc ce témoignage, souligne toutefois que pour le moment, « rien ne permet de vérifier si ces propos ont été tenus librement ».Premier film bouleversantAfrik.com nous fait découvrir le documentaire Liti Liti. Documentaire réalisé par Mamadou Khouma Guèye et qui, nous dit Afrik.com, « explore la mémoire vivante d'un quartier populaire de la banlieue de Dakar, menacé par les bulldozers du progrès ». Le réalisateur a interrogé sa propre mère, Sokhna Ndiaye « qui depuis quarante ans vit dans une maison qu'elle a bâtie pièce après pièce grâce à la solidarité de la tontine (…) Mais cette maison doit disparaître, le Train Express Régional doit y passer ». Afrik.com rend hommage au réalisateur Mamadou Khouma Guèye, et parle d'un « premier film bouleversant, à la fois cri d'amour pour sa mère, et acte politique contre un développement qui oublie les humains ».

Les dessous de l'infox, la chronique
Musiques artificielles: l'IA utilisée à des fins de propagande politique

Les dessous de l'infox, la chronique

Play Episode Listen Later Mar 28, 2025 3:12


C'est un phénomène à la mode sur les réseaux sociaux : les musiques générées par intelligence artificielle. Le mode opératoire est simple, la voix d'un artiste mondialement connu est détournée pour chanter à la gloire d'un chef d'État. Ce phénomène monte en puissance sur le continent africain, et n'épargne aucune personnalités. Ces dernières semaines, presque toutes les stars du rap et du RnB ont été victimes de ce phénomène. Les voix de Beyoncé, Aya Nakamura, 50 Cent, Drake ou encore Ninho ont notamment été manipulées. Côté personnalités politiques, la plupart des chefs d'État africains ont eu le droit à leur musique artificielle : le Béninois Patrice Talon, le Sénégalais Bassirou Diomaye Faye ou encore le Guinéen Mamadi Doumbouya. Le dernier son en date, publié cette semaine, cible le capitaine burkinabè Ibrahim Traoré.Cette voix artificielle imite presque parfaitement celle du rappeur congolais Gims. Un autre audio en l'honneur du président ivoirien, Alassane Ouattara, circule également ces derniers jours.Cette fois-ci, c'est la voix du rappeur Booba qui a été détourné. En réalité, ces sons, qui se comptent par dizaines sur les réseaux sociaux, ne sont pas authentiques. Ils ont été générés via l'intelligence artificielle. Dans les faits, ni Gims ni Booba n'a fait l'éloge d'Ibrahim Traoré ou d'Alassane Ouattara en musique. Pour s'en rendre compte, il suffit de consulter les réseaux sociaux officiels des deux rappeurs.De YouTube aux autres réseaux sociauxD'après nos recherches, la plupart de ces musiques artificielles proviennent d'un petit nombre de chaînes YouTube qui diffusent régulièrement ce genre de contenus. Même s'il faut chercher pour la trouver, la mention « générée par IA » est bien présente dans la légende.Sur YouTube, ces contenus dépassent rarement les 100 000 vues, au contraire de TikTok, Facebook et Instagram où certaines d'entre elles dépassent les cinq millions de vues. Le problème réside dans le fait que les comptes qui repartagent ces musiques inauthentiques ne mentionnent pas l'utilisation de l'intelligence artificielle.Ce qui a été généré initialement à des fins humoristiques, se retrouve utilisé à des fins de désinformation. Des comptes très influents se servent de ces infox pour faire de la propagande et les commentaires montrent que des milliers d'utilisateurs tombent dans le panneau.Des contenus illégauxEn utilisant les bons outils, il est possible de générer rapidement et gratuitement ce type de musique artificielle. On peut donc faire dire ce que l'on veut à n'importe quel artiste. Mais attention, certaines législations encadrent la pratique.En France, l'article 226-8 du Code pénal puni d'un an et de 15 000 € d'amende « le fait de porter à la connaissance du public ou d'un tiers, par quelque voie que ce soit, le montage réalisé avec les paroles ou l'image d'une personne sans son consentement, s'il n'apparaît pas à l'évidence qu'il s'agit d'un montage ou s'il n'en est pas expressément fait mention. Est assimilé à l'infraction mentionnée au présent alinéa et puni des mêmes peines le fait de porter à la connaissance du public ou d'un tiers, par quelque voie que ce soit, un contenu visuel ou sonore généré par un traitement algorithmique et représentant l'image ou les paroles d'une personne, sans son consentement, s'il n'apparaît pas à l'évidence qu'il s'agit d'un contenu généré algorithmiquement ou s'il n'en est pas expressément fait mention ». La plupart des publications sont donc illégales.

Revue de presse Afrique
À la Une: va-t-on vers un dégel entre la Cédéao et les pays de l'AES?

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Mar 11, 2025 4:14


Bamako, Niamey, Ouagadougou… Le président ghanéen John Dramani Mahama vient de boucler une tournée dans les pays de l'AES, l'Alliance des États du Sahel. Objectif, relève Afrik.com : « renforcer les liens diplomatiques et explorer les possibilités de réintégration de ces pays au sein de la Cédéao, la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest, conformément à l'appel conjoint lancé, mercredi dernier à Abidjan par le président ivoirien Alassane Ouattara et par John Dramani Mahama. Le président ghanéen a insisté sur “la nécessité d'une reconnaissance de l'Alliance des États du Sahel par la Cédéao“. Cette déclaration, estime Afrik.com, traduit une volonté manifeste de relancer le dialogue entre ces nations et l'organisation sous-régionale ».Intérêts économiques cruciaux…Sahel Tribune à Bamako s'interroge : « pourquoi Mahama tend-il aujourd'hui la main à des régimes de transition qui ont claqué la porte de la Cédéao ? Simple diplomatie ? Pas uniquement. Derrière ce rapprochement se cache une série d'intérêts économiques, stratégiques et énergétiques cruciaux pour le Ghana ».En effet, précise Sahel Tribune, « en trois jours et trois capitales, John Mahama a redéfini la posture du Ghana face aux bouleversements ouest-africains. Là où le Nigeria campe sur une ligne dure vis-à-vis de l'AES, Accra privilégie la voie du pragmatisme. Commerce, énergie, sécurité : loin des querelles institutionnelles, le président ghanéen veut ancrer son pays comme un partenaire économique et stratégique incontournable pour les trois États sahéliens. Une prise de position qui ne manquera pas de susciter des remous au sein de la Cédéao, estime encore Sahel Tribune, où le Ghana, traditionnellement proche du Nigeria, semble aujourd'hui jouer sa propre carte. Un réajustement tactique ? Un virage stratégique ? Une chose est sûre, conclut le site malien. Accra regarde désormais autant vers Bamako, Ouagadougou et Niamey que vers Abuja. Et dans cette recomposition régionale, Mahama vient de poser ses premiers jalons ».Reprendre langue…Au-delà des intérêts économiques des uns et des autres, le quotidien Aujourd'hui à Ouagadougou insiste sur le volet diplomatique de cette tournée. D'abord reprendre le dialogue… « Détendre un contexte constipé et créer un dégel diplomatique, marchepied vers une persuasion de retourner dans la Cédéao, telle était la mission de Dramani », pointe le quotidien burkinabè. « Une mission de contorsion, de confiance, de management des susceptibilités et de lecture pragmatique de la géopolitique sous-régionale et internationale. (…) Pour le moment, c'est un Dramani funambule sur un fil qui évolue et qui sait bien que deux de ses devanciers, le Togolais Faure et le Sénégalais Diomaye Faye ont fait chou blanc. S'il réussit à ce qu'Alassane Ouattara et Patrice Talon reprennent langue avec Goïta, Tiani et IB, ce serait déjà une petite victoire d'étape, car au-delà de la Cédéao, tous ces présidents se regardent de travers. »« Ne pas reculer d'un iota… »L'Alternance à Bamako s'interroge en écho : « John Dramani Mahama pourrait-il réussir là où les présidents sénégalais et togolais ont échoué ? Les présidents des États de l'AES vont-ils saisir cette ultime main tendue du président ghanéen pour revenir dans la grande famille avant qu'il ne soit trop tard ? (…) Nul ne saurait répondre par l'affirmative, affirme le quotidien bamakois, quand on sait que les trois chefs d'État de l'AES sont déterminés à aller jusqu'au bout de leurs ambitions et n'entendent pas reculer d'un iota. (…) En réalité, ils aspirent tous à rester au pouvoir aussi longtemps qu'ils le pourront hors du cadre et des normes de démocratie et de bonne gouvernance fixés par la Cédéao. Ils ne feront plus marche arrière ».Bref, conclut L'Alternance, « pour ceux qui rêvent de voir la Cédéao à 15 États et plus, plutôt que 12 risquent de voir leur rêve ne pas se réaliser, car les dirigeants des États de l'AES n'entendent pas renoncer à leurs ambitions ».Enfin, L'Essor, toujours à Bamako, prévient : « toute détente future entre la Cédéao et les pays de l'AES dépendra de ce respect mutuel qui a été demandé dès le début par les pays de la confédération et notamment le Mali. (…) La démarche ghanéenne n'altère pas le processus de retrait des trois pays déjà en marche. (…) Détente, réconciliation, coopération, l'AES s'est toujours tenue prête, ancrée qu'elle est dans le panafricanisme, mais avec une souveraineté à respecter (…) ».

Revue de presse Afrique
À la Une: va-t-on vers un dégel entre la Cédéao et les pays de l'AES?

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Mar 11, 2025 4:14


Bamako, Niamey, Ouagadougou… Le président ghanéen John Dramani Mahama vient de boucler une tournée dans les pays de l'AES, l'Alliance des États du Sahel. Objectif, relève Afrik.com : « renforcer les liens diplomatiques et explorer les possibilités de réintégration de ces pays au sein de la Cédéao, la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest, conformément à l'appel conjoint lancé, mercredi dernier à Abidjan par le président ivoirien Alassane Ouattara et par John Dramani Mahama. Le président ghanéen a insisté sur “la nécessité d'une reconnaissance de l'Alliance des États du Sahel par la Cédéao“. Cette déclaration, estime Afrik.com, traduit une volonté manifeste de relancer le dialogue entre ces nations et l'organisation sous-régionale ».Intérêts économiques cruciaux…Sahel Tribune à Bamako s'interroge : « pourquoi Mahama tend-il aujourd'hui la main à des régimes de transition qui ont claqué la porte de la Cédéao ? Simple diplomatie ? Pas uniquement. Derrière ce rapprochement se cache une série d'intérêts économiques, stratégiques et énergétiques cruciaux pour le Ghana ».En effet, précise Sahel Tribune, « en trois jours et trois capitales, John Mahama a redéfini la posture du Ghana face aux bouleversements ouest-africains. Là où le Nigeria campe sur une ligne dure vis-à-vis de l'AES, Accra privilégie la voie du pragmatisme. Commerce, énergie, sécurité : loin des querelles institutionnelles, le président ghanéen veut ancrer son pays comme un partenaire économique et stratégique incontournable pour les trois États sahéliens. Une prise de position qui ne manquera pas de susciter des remous au sein de la Cédéao, estime encore Sahel Tribune, où le Ghana, traditionnellement proche du Nigeria, semble aujourd'hui jouer sa propre carte. Un réajustement tactique ? Un virage stratégique ? Une chose est sûre, conclut le site malien. Accra regarde désormais autant vers Bamako, Ouagadougou et Niamey que vers Abuja. Et dans cette recomposition régionale, Mahama vient de poser ses premiers jalons ».Reprendre langue…Au-delà des intérêts économiques des uns et des autres, le quotidien Aujourd'hui à Ouagadougou insiste sur le volet diplomatique de cette tournée. D'abord reprendre le dialogue… « Détendre un contexte constipé et créer un dégel diplomatique, marchepied vers une persuasion de retourner dans la Cédéao, telle était la mission de Dramani », pointe le quotidien burkinabè. « Une mission de contorsion, de confiance, de management des susceptibilités et de lecture pragmatique de la géopolitique sous-régionale et internationale. (…) Pour le moment, c'est un Dramani funambule sur un fil qui évolue et qui sait bien que deux de ses devanciers, le Togolais Faure et le Sénégalais Diomaye Faye ont fait chou blanc. S'il réussit à ce qu'Alassane Ouattara et Patrice Talon reprennent langue avec Goïta, Tiani et IB, ce serait déjà une petite victoire d'étape, car au-delà de la Cédéao, tous ces présidents se regardent de travers. »« Ne pas reculer d'un iota… »L'Alternance à Bamako s'interroge en écho : « John Dramani Mahama pourrait-il réussir là où les présidents sénégalais et togolais ont échoué ? Les présidents des États de l'AES vont-ils saisir cette ultime main tendue du président ghanéen pour revenir dans la grande famille avant qu'il ne soit trop tard ? (…) Nul ne saurait répondre par l'affirmative, affirme le quotidien bamakois, quand on sait que les trois chefs d'État de l'AES sont déterminés à aller jusqu'au bout de leurs ambitions et n'entendent pas reculer d'un iota. (…) En réalité, ils aspirent tous à rester au pouvoir aussi longtemps qu'ils le pourront hors du cadre et des normes de démocratie et de bonne gouvernance fixés par la Cédéao. Ils ne feront plus marche arrière ».Bref, conclut L'Alternance, « pour ceux qui rêvent de voir la Cédéao à 15 États et plus, plutôt que 12 risquent de voir leur rêve ne pas se réaliser, car les dirigeants des États de l'AES n'entendent pas renoncer à leurs ambitions ».Enfin, L'Essor, toujours à Bamako, prévient : « toute détente future entre la Cédéao et les pays de l'AES dépendra de ce respect mutuel qui a été demandé dès le début par les pays de la confédération et notamment le Mali. (…) La démarche ghanéenne n'altère pas le processus de retrait des trois pays déjà en marche. (…) Détente, réconciliation, coopération, l'AES s'est toujours tenue prête, ancrée qu'elle est dans le panafricanisme, mais avec une souveraineté à respecter (…) ».

Eco d'ici Eco d'ailleurs
Transformation locale : le Bénin veut passer à la vitesse industrielle

Eco d'ici Eco d'ailleurs

Play Episode Listen Later Feb 28, 2025 57:23


Le Bénin est un petit pays en superficie (110.000 kilomètres carrés) et en population (14 millions d'habitants) mais en pleine transformation économique. Dans le cadre du plan élaboré par le président Patrice Talon depuis 2016, l'une des priorités est de développer une industrie robuste pour transformer localement les matières premières nationales que sont notamment le coton et la noix de cajou. Lors de cette émission enregistrée à l'hôtel Sofitel de Cotonou dans le cadre du Choiseul Africa Summit (26 et 27 février), les acteurs de cette politique concertée expliquent leur stratégie : la construction d'infrastructures, leur financement, la recherche d'investisseurs avec l'appui de l'État, la connectivité grâce aux transports, l'approvisionnement en énergie, la formation des employés des unités de production.Quel bilan tirer de cette politique d'industrialisation ? Quels sont ses limites et les défis potentiels ? Ce modèle béninois est-il applicable à d'autres pays en Afrique et dans le monde ?NOS INVITÉS : Alimatou Shadiya Assouman, ministre chargée de l'Industrie et du Commerce du Bénin Létondji Béheton, directeur général de la Société d'investissement et de promotion de l'Industrie (SIPI), joint-venture entre l'État béninois et le groupe Arise qui développe la GDIZ Maryse Lokossou, directrice générale de la Caisse des dépôts et consignations (CDC) du Bénin Ranti Akindes, directeur général de la Société des Infrastructures routières et de l'Aménagement du Territoire (SIRAT). Avec la participation de Bart Van Eenoo, directeur général du Port autonome de Cotonou.

Éco d'ici éco d'ailleurs
Transformation locale : le Bénin veut passer à la vitesse industrielle

Éco d'ici éco d'ailleurs

Play Episode Listen Later Feb 28, 2025 57:23


Le Bénin est un petit pays en superficie (110.000 kilomètres carrés) et en population (14 millions d'habitants) mais en pleine transformation économique. Dans le cadre du plan élaboré par le président Patrice Talon depuis 2016, l'une des priorités est de développer une industrie robuste pour transformer localement les matières premières nationales que sont notamment le coton et la noix de cajou. Lors de cette émission enregistrée à l'hôtel Sofitel de Cotonou dans le cadre du Choiseul Africa Summit (26 et 27 février), les acteurs de cette politique concertée expliquent leur stratégie : la construction d'infrastructures, leur financement, la recherche d'investisseurs avec l'appui de l'État, la connectivité grâce aux transports, l'approvisionnement en énergie, la formation des employés des unités de production.Quel bilan tirer de cette politique d'industrialisation ? Quels sont ses limites et les défis potentiels ? Ce modèle béninois est-il applicable à d'autres pays en Afrique et dans le monde ?NOS INVITÉS : Alimatou Shadiya Assouman, ministre chargée de l'Industrie et du Commerce du Bénin Létondji Béheton, directeur général de la Société d'investissement et de promotion de l'Industrie (SIPI), joint-venture entre l'État béninois et le groupe Arise qui développe la GDIZ Maryse Lokossou, directrice générale de la Caisse des dépôts et consignations (CDC) du Bénin Ranti Akindes, directeur général de la Société des Infrastructures routières et de l'Aménagement du Territoire (SIRAT). Avec la participation de Bart Van Eenoo, directeur général du Port autonome de Cotonou.

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Bénin : Patrice Talon peut-il faire un nouveau mandat?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Feb 10, 2025 20:00


Au Bénin, la révision constitutionnelle de 2019 a-t-elle remis à zéro le nombre de mandats du président Patrice Talon ? La Cour constitutionnelle a été saisie pour répondre à cette question, alors que le chef de l'État a plusieurs fois déclaré qu'il ne sera pas candidat en 2026. Vos réactions nous intéressent.

Journal de l'Afrique
RD Congo : l'armée reconnaît une percée du M23, mais affirme le contenir dans plusieurs territoires

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Jan 21, 2025 15:35


L'armée congolaise reconnaît une percée du M23 dans l'est, et affirme également avoir contenu le groupe armé dans plusieurs territoires. Le M23 s'est emparé de Minova mardi, un noeud commercial du Sud-Kivu. Et face à l'avancée des rebelles du M23, les déplacés arrivent en masse en périphérie de Goma. Selon l'ONU, plus de 237 000 personnes ont pris la route de l'exil depuis début janvier.

Religions du monde
Bénin : le vaudou ou vodoun, religion, spiritualité ou philosophie

Religions du monde

Play Episode Listen Later Jan 17, 2025 48:30


Reportage au Bénin, d'Abomey à Ouidah, où depuis 1993, le 10 janvier, le pays célèbre les religions endogènes, dont le vodoun ou vaudou, qui honore les puissances des éléments, la terre, l'air, l'eau, la foudre : un vaste panthéon organisé, hiérarchisé, avec des rituels, des liens forts avec la nature et avec les ancêtres, avec le monde de l'invisible que l'on invoque : on y puise ce qui peut répondre à tous nos questionnements et pour obtenir la bienveillance des dieux.  Les pratiques, les invocations des dieux, par les rites avec cérémonies, chants, danses et offrandes, permettent de garder un équilibre entre les forces, de les diriger ou de les contrer et de maintenir une harmonie entre les groupes sociaux, en respectant des règles strictes et de répondre aux problèmes existentiels. Tout cela, guidé par le Fa, l'art divinatoire, l'oracle que l'on consulte.Cette année, deux jours fériés ont été décrétés par le gouvernement du président Patrice Talon qui a lancé en 2024 les « Vodun Days », dont l'édition 2025 s'est déroulée pendant 3 jours à Ouidah sur la côte sud. Objectif : valoriser et se réapproprier la culture vodoun et la faire découvrir au monde entier, en développant le tourisme culturel.Pour l'historien Gabin Djimassé, originaire d'Abomey, lui-même initié au vodoun, très engagé dans la conservation du patrimoine culturel, « le vodoun est la réponse que nos anciens ont donnée aux trois questions fondamentales que tous les peuples du monde se posent, à savoir : qui sommes-nous ? Où sommes-nous ? Et d'où venons-nous ? Nous sommes tenus de vouer un culte aux différents éléments de la nature, afin d'accéder à cette force que nous ne maîtrisons pas, que nous ne voyons pas et qui s'impose à nous, dans notre environnement. C'est ça le vodoun. »Reportage à l'occasion de la fête des religions endogènes célébrée, le 10 janvier 2025.

Religions du monde
Bénin : le vaudou ou vodoun, religion, spiritualité ou philosophie

Religions du monde

Play Episode Listen Later Jan 17, 2025 48:30


Reportage au Bénin, d'Abomey à Ouidah, où depuis 1993, le 10 janvier, le pays célèbre les religions endogènes, dont le vodoun ou vaudou, qui honore les puissances des éléments, la terre, l'air, l'eau, la foudre : un vaste panthéon organisé, hiérarchisé, avec des rituels, des liens forts avec la nature et avec les ancêtres, avec le monde de l'invisible que l'on invoque : on y puise ce qui peut répondre à tous nos questionnements et pour obtenir la bienveillance des dieux.  Les pratiques, les invocations des dieux, par les rites avec cérémonies, chants, danses et offrandes, permettent de garder un équilibre entre les forces, de les diriger ou de les contrer et de maintenir une harmonie entre les groupes sociaux, en respectant des règles strictes et de répondre aux problèmes existentiels. Tout cela, guidé par le Fa, l'art divinatoire, l'oracle que l'on consulte.Cette année, deux jours fériés ont été décrétés par le gouvernement du président Patrice Talon qui a lancé en 2024 les « Vodun Days », dont l'édition 2025 s'est déroulée pendant 3 jours à Ouidah sur la côte sud. Objectif : valoriser et se réapproprier la culture vodoun et la faire découvrir au monde entier, en développant le tourisme culturel.Pour l'historien Gabin Djimassé, originaire d'Abomey, lui-même initié au vodoun, très engagé dans la conservation du patrimoine culturel, « le vodoun est la réponse que nos anciens ont donnée aux trois questions fondamentales que tous les peuples du monde se posent, à savoir : qui sommes-nous ? Où sommes-nous ? Et d'où venons-nous ? Nous sommes tenus de vouer un culte aux différents éléments de la nature, afin d'accéder à cette force que nous ne maîtrisons pas, que nous ne voyons pas et qui s'impose à nous, dans notre environnement. C'est ça le vodoun. »Reportage à l'occasion de la fête des religions endogènes célébrée, le 10 janvier 2025.

Revue de presse Afrique
À la Une: un match retour au Sénégal

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Nov 15, 2024 4:03


Dernier jour de campagne avant les élections législatives anticipées de dimanche... Une « 2e mi-temps », dit Wakat Séra, entre le Premier ministre Ousmane Sonko, tête de liste du Pastef, et l'ancien président Macky Sall, qui défend la coalition d'opposition Takku Wallu. « Il compte donner la preuve, écrit le site d'informations burkinabè, qu'après le pouvoir, il y a encore le pouvoir. Sans avoir quitté le Maroc, le prédécesseur de Bassirou Diomaye Faye rassemble large autour de lui, pour faire garder à l'opposition la propriété de l'Assemblée nationale. » « Entre Macky Sall et Ousmane Sonko, qui gagnera cette nouvelle confrontation ? » s'interroge Wakat Séra. « Les deux capitaines ont gardé les mêmes maillots », mais « l'opposition est devenue le pouvoir, et le pouvoir est devenu l'opposition. Seul l'arbitre, en l'occurrence le peuple, est resté le même. »« Au-delà des ambitions entièrement politiques, il se joue derrière ces législatives, des destins personnels avec en toile de fond, des instincts revanchards », analyse Le Pays, toujours depuis Ouagadougou. « Pour le duo Ousmane Sonko-Diomaye Faye, il s'agit de faire rendre gorge à l'ancien chef de l'État, Macky Sall, qui lui a rendu la vie dure », rappelle le quotidien burkinabè. Et pour l'ex-président, « qui n'a certainement pas encore digéré d'avoir été éconduit du palais présidentiel, estime Le Pays, il s'agit d'abord de se mettre à l'abri de tout tracas judiciaire ».À lire aussiSénégal: une caravane du camp de Macky Sall pour convaincre les derniers électeursLes violences de la campagne ont relégué les débats au second plan « Quatre coalitions tenteront d'engranger le maximum de députés », résume le quotidien burkinabè, avec un « match dans le match pour deux d'entre elles ». « Pour Takku Wallu et les autres, il s'agira d'imposer une cohabitation et un Sénégal quasi ingouvernable pour le Pastef », analyse Aujourd'hui au Faso, qui précise que « la commission électorale autonome s'est dit prête pour le grand jour » : « Les défis logistiques et organisationnels ont été quasiment relevés ; les urnes, isoloirs et le personnel sont aussi fin prêts ». Reste donc à attendre l'issue de ces élections, après une campagne qui « s'est transformée en un théâtre de tensions où la violence a éclipsé les débats d'idées », regrette Seneplus. « Pourtant, beaucoup de citoyens espéraient assister à des débats prometteurs », assure le site internet sénégalais, en précisant que « les enjeux abordés dans les rares moments de débat avaient une importance capitale. La dette publique, le déficit budgétaire, la fiscalité et la gestion des ressources minières et énergétiques sont autant de questions qui méritent un examen approfondi. » Mais « les promesses de changements radicaux, portées par chaque camp, ont été éclipsées par des stratégies de dénigrement et des attaques personnelles », ajoute encore Seneplus, qui garde donc « un goût amer » de cette campagne.« Quelles que soient les motivations de ces violences, poursuit Le Pays, elles sont indignes du Sénégal qui était resté jusque-là présenté comme un phare démocratique sur le continent. La classe politique n'a pas le droit de vendanger l'héritage patiemment bâti par les pères fondateurs », prévient Le Pays, qui conclue que, « pour toutes ces raisons, le Sénégal ne doit pas décevoir ».À lire aussiLégislatives au Sénégal: à Dakar, une intercoalition de l'opposition affiche son «alliance nécessaire»Dérive autoritaire au Bénin ?Comme le rapporte La Nouvelle tribune, l'ONG assure que la détention de ce professeur de droit est « arbitraire ». Amnesty International se fonde sur la conclusion, qui vient d'être rendue publique, du groupe de travail sur la détention arbitraire des Nations unies. Il estime que Joël Aïvo a été « incarcéré en raison de sa mobilisation et de son engagement politique en faveur de la démocratie », rapporte Le Monde Afrique. Le journal français rappelle que ce « constitutionnaliste a été condamné, en décembre 2021, à dix ans de réclusion criminelle et à près de 68 000 euros d'amende pour "blanchiment de capitaux" et "atteinte à la sûreté de l'État" ». Mais « pour de nombreuses ONG internationales, cette condamnation, ajoute Le Monde Afrique, illustre la dérive autoritaire depuis l'arrivée au pouvoir de Patrice Talon ». Le quotidien précise d'ailleurs que « le jour même » où l'avis du groupe de travail sur la détention arbitraire a été rendu sur le cas de Joël Aïvo, « Louis-Philippe Houndégnon, l'ancien directeur général de la police nationale, a été interpellé par un commando armé à son domicile ». « Ces dernières semaines, précise Le Monde Afrique, d'anciens proches du président ont également été arrêtés et incarcérés à la prison de Cotonou ».À lire aussiBénin: un groupe de travail de l'ONU juge arbitraire la détention de Joël Aïvo

Revue de presse Afrique
À la Une: un match retour au Sénégal

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Play Episode Listen Later Nov 15, 2024 4:03


Dernier jour de campagne avant les élections législatives anticipées de dimanche... Une « 2e mi-temps », dit Wakat Séra, entre le Premier ministre Ousmane Sonko, tête de liste du Pastef, et l'ancien président Macky Sall, qui défend la coalition d'opposition Takku Wallu. « Il compte donner la preuve, écrit le site d'informations burkinabè, qu'après le pouvoir, il y a encore le pouvoir. Sans avoir quitté le Maroc, le prédécesseur de Bassirou Diomaye Faye rassemble large autour de lui, pour faire garder à l'opposition la propriété de l'Assemblée nationale. » « Entre Macky Sall et Ousmane Sonko, qui gagnera cette nouvelle confrontation ? » s'interroge Wakat Séra. « Les deux capitaines ont gardé les mêmes maillots », mais « l'opposition est devenue le pouvoir, et le pouvoir est devenu l'opposition. Seul l'arbitre, en l'occurrence le peuple, est resté le même. »« Au-delà des ambitions entièrement politiques, il se joue derrière ces législatives, des destins personnels avec en toile de fond, des instincts revanchards », analyse Le Pays, toujours depuis Ouagadougou. « Pour le duo Ousmane Sonko-Diomaye Faye, il s'agit de faire rendre gorge à l'ancien chef de l'État, Macky Sall, qui lui a rendu la vie dure », rappelle le quotidien burkinabè. Et pour l'ex-président, « qui n'a certainement pas encore digéré d'avoir été éconduit du palais présidentiel, estime Le Pays, il s'agit d'abord de se mettre à l'abri de tout tracas judiciaire ».À lire aussiSénégal: une caravane du camp de Macky Sall pour convaincre les derniers électeursLes violences de la campagne ont relégué les débats au second plan « Quatre coalitions tenteront d'engranger le maximum de députés », résume le quotidien burkinabè, avec un « match dans le match pour deux d'entre elles ». « Pour Takku Wallu et les autres, il s'agira d'imposer une cohabitation et un Sénégal quasi ingouvernable pour le Pastef », analyse Aujourd'hui au Faso, qui précise que « la commission électorale autonome s'est dit prête pour le grand jour » : « Les défis logistiques et organisationnels ont été quasiment relevés ; les urnes, isoloirs et le personnel sont aussi fin prêts ». Reste donc à attendre l'issue de ces élections, après une campagne qui « s'est transformée en un théâtre de tensions où la violence a éclipsé les débats d'idées », regrette Seneplus. « Pourtant, beaucoup de citoyens espéraient assister à des débats prometteurs », assure le site internet sénégalais, en précisant que « les enjeux abordés dans les rares moments de débat avaient une importance capitale. La dette publique, le déficit budgétaire, la fiscalité et la gestion des ressources minières et énergétiques sont autant de questions qui méritent un examen approfondi. » Mais « les promesses de changements radicaux, portées par chaque camp, ont été éclipsées par des stratégies de dénigrement et des attaques personnelles », ajoute encore Seneplus, qui garde donc « un goût amer » de cette campagne.« Quelles que soient les motivations de ces violences, poursuit Le Pays, elles sont indignes du Sénégal qui était resté jusque-là présenté comme un phare démocratique sur le continent. La classe politique n'a pas le droit de vendanger l'héritage patiemment bâti par les pères fondateurs », prévient Le Pays, qui conclue que, « pour toutes ces raisons, le Sénégal ne doit pas décevoir ».À lire aussiLégislatives au Sénégal: à Dakar, une intercoalition de l'opposition affiche son «alliance nécessaire»Dérive autoritaire au Bénin ?Comme le rapporte La Nouvelle tribune, l'ONG assure que la détention de ce professeur de droit est « arbitraire ». Amnesty International se fonde sur la conclusion, qui vient d'être rendue publique, du groupe de travail sur la détention arbitraire des Nations unies. Il estime que Joël Aïvo a été « incarcéré en raison de sa mobilisation et de son engagement politique en faveur de la démocratie », rapporte Le Monde Afrique. Le journal français rappelle que ce « constitutionnaliste a été condamné, en décembre 2021, à dix ans de réclusion criminelle et à près de 68 000 euros d'amende pour "blanchiment de capitaux" et "atteinte à la sûreté de l'État" ». Mais « pour de nombreuses ONG internationales, cette condamnation, ajoute Le Monde Afrique, illustre la dérive autoritaire depuis l'arrivée au pouvoir de Patrice Talon ». Le quotidien précise d'ailleurs que « le jour même » où l'avis du groupe de travail sur la détention arbitraire a été rendu sur le cas de Joël Aïvo, « Louis-Philippe Houndégnon, l'ancien directeur général de la police nationale, a été interpellé par un commando armé à son domicile ». « Ces dernières semaines, précise Le Monde Afrique, d'anciens proches du président ont également été arrêtés et incarcérés à la prison de Cotonou ».À lire aussiBénin: un groupe de travail de l'ONU juge arbitraire la détention de Joël Aïvo

Appels sur l'actualité
[Vos questions] France : retour sur l'interpellation de l'activiste Kemi Seba

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Oct 18, 2024 19:30


Ce matin, les journalistes et experts de RFI répondaient à vos questions sur la réactivation des enquêtes de la CPI en RDC et la mort du chef du Hamas. Kemi Seba : que sait-on de son interpellation en France ?  Après deux jours de garde-à-vue à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) pour des soupçons d'ingérence étrangère, l'activiste Kemi Seba a été libéré mercredi soir. Que lui reproche concrètement la DGSI ? Pourquoi son avocat, Juan Branco, fait-il un lien entre son arrestation et le président béninois, Patrice Talon ?  Avec Sidy Yansané, journaliste au service Afrique de RFI.RDC : pourquoi la CPI réactive-t-elle ses enquêtes ?  La Cour pénale internationale a annoncé la « réactivation » de ses enquêtes dans l'est de la République Démocratique du Congo. Pourquoi maintenant ? Sur quels faits porteront précisément les enquêtes ? Comment les investigations pourront être menées sur le terrain ?  Avec Alexandra Brangeon, journaliste au service Afrique de RFI. Guerre Israël-Hamas : mort du chef du HamasAu lendemain de l'élimination de Yahya Sinwar dans une frappe de l'armée israélienne dans la bande de Gaza, le Hamas a confirmé la mort de son chef. Comment l'armée israélienne a-t-elle réussi à localiser et éliminer Yahya Sinwar ? La mort du cerveau des attaques du 7-octobre peut-elle mettre fin à la guerre ?  Avec Adel Bakawan, chercheur associé à l'IFRI (Institut français des relations internationales), spécialiste du Moyen-Orient.Et en fin d'émission, la chronique « Un œil sur les réseaux » de Jessica Taieb.

Revue de presse Afrique
À la Une: l'activiste béninois Kemi Seba en garde à vue à Paris

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Oct 17, 2024 4:07


L'activiste béninois a été interpellé lundi à Paris par des agents de la direction générale de la sécurité intérieure. Selon son avocat Juan Branco, Kemi Seba a été depuis placé en garde à vue pour « intelligence avec une puissance étrangère » – sans plus de précisions – et « atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation ». Il risquerait jusqu'à 30 ans de prison.Le Monde Afrique précise : « Contempteur virulent de la politique française en Afrique, très présent sur les réseaux sociaux, où il dispose d'une audience importante en Afrique et dans les diasporas issues du continent, Kemi Seba serait, d'après son avocat, retenu par la DGSI en "représailles de son engagement contre le néocolonialisme et contre les abus que les régimes françafricains ont produit, notamment en Afrique de l'Ouest". »Déchu de sa nationalité françaiseEn effet, rappelle le site Afrik.com, « Kemi Seba est l'une des voix les plus opposées à la politique française en Afrique. Cette position constante lui a valu la déchéance de sa nationalité française, en juillet dernier. Les autorités françaises lui reprochant de porter “atteinte aux intérêts“ de leur pays. Tout juste quelques semaines après, Kemi Seba s'était vu dresser un tapis rouge au Niger d'Abdourahamane Tiani. Le général-président lui avait délivré un passeport diplomatique assorti de la mention “Conseiller spécial“ du président du CNSP. Avec ce document, l'activiste panafricaniste pouvait continuer à voyager à travers le monde. »Financé par la RussieOn revient au Monde Afrique qui s'interroge : « que faisait Kemi Seba en France ? Arrivé d'Espagne, l'activiste devait rencontrer des opposants au président béninois Patrice Talon, croit savoir le journal. En mai dernier, Kemi Seba, ancien chef de la Tribu Ka – groupuscule ouvertement antisémite et ségrégationniste dissous par les autorités françaises en 2006 – avait accusé Paris de chercher à déstabiliser le Niger depuis le Bénin. (…) Le Béninois est aussi une des cartes du jeu d'influence que mène la Russie sur le continent africain, souligne encore Le Monde Afrique. Certaines de ses opérations ont été financées à hauteur de plusieurs centaines de milliers d'euros par le groupe russe Wagner, selon des révélations de Jeune Afrique, de la chaîne Arte et du quotidien allemand Die Welt. Parmi ses objectifs : organiser des manifestations antifrançaises et anti-occidentales, et identifier ou soutenir les associations et personnalités locales prêtes à relayer la propagande russe dans leur pays au moment le plus opportun. »Un « héros à peu de frais » ?« Mais qu'est allé chercher Kemi Seba en France ? », s'exclame en écho Le Pays à Ouagadougou. « Que lui reproche-t-on ? Y a-t-il un lien de cause à effet entre son interpellation et les derniers soubresauts sociopolitiques au Bénin, notamment l'affaire de tentative avortée de coup de force dans laquelle son nom est cité ? On a de bonnes raisons de le penser surtout que certaines sources affirment qu'il séjournait en France dans le but de rencontrer des opposants au régime de Patrice Talon. Tant qu'à faire, s'interroge encore Le Pays, pourquoi n'a-t-il pas donné rendez-vous à ses compères à Moscou dont il est devenu l'allié depuis quelque temps ? Ou bien pensait-il que le passeport diplomatique nigérien, dont il dispose, pouvait lui permettre de narguer la France au point d'y mener des activités "subversives" ? »Pour le quotidien Aujourd'hui, « en arrêtant cet ex-Français anti-français, la France fait un héros à peu de frais. Pain bénit pour celui qui aime endosser la tunique de martyr, cette arrestation mousse davantage l'égo et les vœux de Kemi Seba. (…) Ce coup de pub donc est un cadeau pour le proscrit qui ne manquera pas de l'exploiter à fond. »Au Niger, la « défrancisation » des noms de rues et de bâtimentsPas ou peu de commentaires dans la presse nigérienne sur l'arrestation de Kemi Seba. Les médias niaméyens font leur Une sur le changement de nom de certaines rues et monuments de la capitale. « Le Niger tourne le dos à la françafrique en purgeant la capitale des noms évoquant la France », s'exclame L'Evènement Niger.« Les héros africains remplacent les colons », lance pour sa part TamTam Info. « Finis les noms Monteuil, De Gaule et autres tartempions français de triste mémoire, commente le site nigérien, et place à Djibo Bakary, Thomas Sankara, etc. (…) Le Niger revalorise ainsi ses valeurs ancestrales et africaines. »

Revue de presse Afrique
À la Une: l'activiste béninois Kemi Seba en garde à vue à Paris

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Oct 17, 2024 4:07


L'activiste béninois a été interpellé lundi à Paris par des agents de la direction générale de la sécurité intérieure. Selon son avocat Juan Branco, Kemi Seba a été depuis placé en garde à vue pour « intelligence avec une puissance étrangère » – sans plus de précisions – et « atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation ». Il risquerait jusqu'à 30 ans de prison.Le Monde Afrique précise : « Contempteur virulent de la politique française en Afrique, très présent sur les réseaux sociaux, où il dispose d'une audience importante en Afrique et dans les diasporas issues du continent, Kemi Seba serait, d'après son avocat, retenu par la DGSI en "représailles de son engagement contre le néocolonialisme et contre les abus que les régimes françafricains ont produit, notamment en Afrique de l'Ouest". »Déchu de sa nationalité françaiseEn effet, rappelle le site Afrik.com, « Kemi Seba est l'une des voix les plus opposées à la politique française en Afrique. Cette position constante lui a valu la déchéance de sa nationalité française, en juillet dernier. Les autorités françaises lui reprochant de porter “atteinte aux intérêts“ de leur pays. Tout juste quelques semaines après, Kemi Seba s'était vu dresser un tapis rouge au Niger d'Abdourahamane Tiani. Le général-président lui avait délivré un passeport diplomatique assorti de la mention “Conseiller spécial“ du président du CNSP. Avec ce document, l'activiste panafricaniste pouvait continuer à voyager à travers le monde. »Financé par la RussieOn revient au Monde Afrique qui s'interroge : « que faisait Kemi Seba en France ? Arrivé d'Espagne, l'activiste devait rencontrer des opposants au président béninois Patrice Talon, croit savoir le journal. En mai dernier, Kemi Seba, ancien chef de la Tribu Ka – groupuscule ouvertement antisémite et ségrégationniste dissous par les autorités françaises en 2006 – avait accusé Paris de chercher à déstabiliser le Niger depuis le Bénin. (…) Le Béninois est aussi une des cartes du jeu d'influence que mène la Russie sur le continent africain, souligne encore Le Monde Afrique. Certaines de ses opérations ont été financées à hauteur de plusieurs centaines de milliers d'euros par le groupe russe Wagner, selon des révélations de Jeune Afrique, de la chaîne Arte et du quotidien allemand Die Welt. Parmi ses objectifs : organiser des manifestations antifrançaises et anti-occidentales, et identifier ou soutenir les associations et personnalités locales prêtes à relayer la propagande russe dans leur pays au moment le plus opportun. »Un « héros à peu de frais » ?« Mais qu'est allé chercher Kemi Seba en France ? », s'exclame en écho Le Pays à Ouagadougou. « Que lui reproche-t-on ? Y a-t-il un lien de cause à effet entre son interpellation et les derniers soubresauts sociopolitiques au Bénin, notamment l'affaire de tentative avortée de coup de force dans laquelle son nom est cité ? On a de bonnes raisons de le penser surtout que certaines sources affirment qu'il séjournait en France dans le but de rencontrer des opposants au régime de Patrice Talon. Tant qu'à faire, s'interroge encore Le Pays, pourquoi n'a-t-il pas donné rendez-vous à ses compères à Moscou dont il est devenu l'allié depuis quelque temps ? Ou bien pensait-il que le passeport diplomatique nigérien, dont il dispose, pouvait lui permettre de narguer la France au point d'y mener des activités "subversives" ? »Pour le quotidien Aujourd'hui, « en arrêtant cet ex-Français anti-français, la France fait un héros à peu de frais. Pain bénit pour celui qui aime endosser la tunique de martyr, cette arrestation mousse davantage l'égo et les vœux de Kemi Seba. (…) Ce coup de pub donc est un cadeau pour le proscrit qui ne manquera pas de l'exploiter à fond. »Au Niger, la « défrancisation » des noms de rues et de bâtimentsPas ou peu de commentaires dans la presse nigérienne sur l'arrestation de Kemi Seba. Les médias niaméyens font leur Une sur le changement de nom de certaines rues et monuments de la capitale. « Le Niger tourne le dos à la françafrique en purgeant la capitale des noms évoquant la France », s'exclame L'Evènement Niger.« Les héros africains remplacent les colons », lance pour sa part TamTam Info. « Finis les noms Monteuil, De Gaule et autres tartempions français de triste mémoire, commente le site nigérien, et place à Djibo Bakary, Thomas Sankara, etc. (…) Le Niger revalorise ainsi ses valeurs ancestrales et africaines. »

Revue de presse Afrique
À la Une : sacs de billets et accusations de complot au Bénin

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Sep 26, 2024 3:37


L'homme d'affaires béninois Olivier Boko a été arrêté dans la nuit de lundi à mardi à Cotonou, selon plusieurs de ses proches. « La nouvelle de l'interpellation de cet homme d'affaires autrefois puissant, ami intime du président Patrice Talon, a retenti comme un coup de tonnerre à Cotonou, s'exclame Jeune Afrique. Olivier Boko, qui passait pour être le bras financier de la majorité présidentielle, était-il surveillé par les renseignements béninois ? Était-il devenu trop puissant dans l'entourage d'un chef d'État qui achève son second mandat, mais qui apprécie peu que l'on parle de sa succession ? S'était-il laissé aller à dire tout haut les ambitions qu'il caressait et le destin qu'il se rêvait ? (…) Mercredi, en fin de journée, précise le site panafricain, le procureur spécial auprès de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme, Elon'm Mario Metonou, a expliqué que c'était d'abord Oswald Homeky, un ex-ministre des Sports réputé proche d'Olivier Boko, qui avait été arrêté : “il a été interpellé au moment où il transmettait six sacs de billets de banque au commandant de la Garde républicaine“, a affirmé Elon'm Mario Metonou. (Montant : 1,5 milliard de FCFA…) Crise majeure ?« L'officier mentionné n'est autre que le colonel Djimon Dieudonné Tévoédjrè. Il est à la tête de l'unité “ayant en charge la sécurité du chef de l'État“, a souligné le procureur. Selon ce dernier, il a reçu cet argent “à l'effet d'opérer par la force un coup d'État“ prévu pour demain vendredi. » Olivier Boko a été arrêté lui un peu plus tard dans la nuit, alors qu'il était au volant de sa voiture en compagnie de son épouse.Commentaire de Jeune Afrique : « cette affaire pourrait très vite prendre une tournure politique et se transformer en une crise majeure au sein du pouvoir, au vu du statut des personnes impliquées et de la proximité qu'Olivier Boko a longtemps entretenue avec Patrice Talon. » La Nouvelle Tribune ou encore La Tempête à Cotonou parlent de « tentative de coup d'État. » Le site d'information Banouto utilise lui l'expression d' « atteinte à la sûreté de l'État. »Trop d'ambitions ?En tout cas, une chose est sûre, relève Le Pays au Burkina : « les relations entre les deux amis, Talon et Boko, qui ont fait fortune dans la commercialisation du coton et des intrants, se sont dégradées ces derniers mois.  Et la cause serait l'ambition politique affichée par l'homme d'affaires. En effet, Olivier Boko, autrefois partenaire d'affaires de Patrice Talon, a vu ses ambitions politiques grandir au fil du temps, au point qu'il envisageait de lui succéder en 2026. »Mais beaucoup de questions se posent, relève Le Pays : « pourquoi renverser un ami, de surcroit un président qui en est à son second mandat et qui, sauf retournement de veste, doit quitter bientôt les affaires ? Le Bénin se porterait si mal au point de mettre fin au pouvoir de Talon par un coup de force ? Cela dit, on ne saurait écarter non plus la possibilité que ce coup de filet vise à écarter des personnalités gênantes pour le régime Talon. »Purge ?« Sale temps pour l'ami du président ! », lance pour sa part WakatSéra, toujours à Ouagadougou qui s'interroge également : « quelle sera la suite de cette série qui passionne actuellement les Béninois ? Quels politiciens et quels officiers militaires seront entrainés par la vague des arrestations? Patrice Talon se contentera-t-il de ces poissons qu'il a pris dans ses filets ? Rien n'est moins sûr, conclut le journal, car les accusations d'atteinte à la Sûreté nationale constituent des occasions propices de purge et de vastes opérations de chasse à des adversaires politiques connus ou tapis dans l'ombre. »

Revue de presse Afrique
À la Une : sacs de billets et accusations de complot au Bénin

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Sep 26, 2024 3:37


L'homme d'affaires béninois Olivier Boko a été arrêté dans la nuit de lundi à mardi à Cotonou, selon plusieurs de ses proches. « La nouvelle de l'interpellation de cet homme d'affaires autrefois puissant, ami intime du président Patrice Talon, a retenti comme un coup de tonnerre à Cotonou, s'exclame Jeune Afrique. Olivier Boko, qui passait pour être le bras financier de la majorité présidentielle, était-il surveillé par les renseignements béninois ? Était-il devenu trop puissant dans l'entourage d'un chef d'État qui achève son second mandat, mais qui apprécie peu que l'on parle de sa succession ? S'était-il laissé aller à dire tout haut les ambitions qu'il caressait et le destin qu'il se rêvait ? (…) Mercredi, en fin de journée, précise le site panafricain, le procureur spécial auprès de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme, Elon'm Mario Metonou, a expliqué que c'était d'abord Oswald Homeky, un ex-ministre des Sports réputé proche d'Olivier Boko, qui avait été arrêté : “il a été interpellé au moment où il transmettait six sacs de billets de banque au commandant de la Garde républicaine“, a affirmé Elon'm Mario Metonou. (Montant : 1,5 milliard de FCFA…) Crise majeure ?« L'officier mentionné n'est autre que le colonel Djimon Dieudonné Tévoédjrè. Il est à la tête de l'unité “ayant en charge la sécurité du chef de l'État“, a souligné le procureur. Selon ce dernier, il a reçu cet argent “à l'effet d'opérer par la force un coup d'État“ prévu pour demain vendredi. » Olivier Boko a été arrêté lui un peu plus tard dans la nuit, alors qu'il était au volant de sa voiture en compagnie de son épouse.Commentaire de Jeune Afrique : « cette affaire pourrait très vite prendre une tournure politique et se transformer en une crise majeure au sein du pouvoir, au vu du statut des personnes impliquées et de la proximité qu'Olivier Boko a longtemps entretenue avec Patrice Talon. » La Nouvelle Tribune ou encore La Tempête à Cotonou parlent de « tentative de coup d'État. » Le site d'information Banouto utilise lui l'expression d' « atteinte à la sûreté de l'État. »Trop d'ambitions ?En tout cas, une chose est sûre, relève Le Pays au Burkina : « les relations entre les deux amis, Talon et Boko, qui ont fait fortune dans la commercialisation du coton et des intrants, se sont dégradées ces derniers mois.  Et la cause serait l'ambition politique affichée par l'homme d'affaires. En effet, Olivier Boko, autrefois partenaire d'affaires de Patrice Talon, a vu ses ambitions politiques grandir au fil du temps, au point qu'il envisageait de lui succéder en 2026. »Mais beaucoup de questions se posent, relève Le Pays : « pourquoi renverser un ami, de surcroit un président qui en est à son second mandat et qui, sauf retournement de veste, doit quitter bientôt les affaires ? Le Bénin se porterait si mal au point de mettre fin au pouvoir de Talon par un coup de force ? Cela dit, on ne saurait écarter non plus la possibilité que ce coup de filet vise à écarter des personnalités gênantes pour le régime Talon. »Purge ?« Sale temps pour l'ami du président ! », lance pour sa part WakatSéra, toujours à Ouagadougou qui s'interroge également : « quelle sera la suite de cette série qui passionne actuellement les Béninois ? Quels politiciens et quels officiers militaires seront entrainés par la vague des arrestations? Patrice Talon se contentera-t-il de ces poissons qu'il a pris dans ses filets ? Rien n'est moins sûr, conclut le journal, car les accusations d'atteinte à la Sûreté nationale constituent des occasions propices de purge et de vastes opérations de chasse à des adversaires politiques connus ou tapis dans l'ombre. »

Journal de l'Afrique
Bénin : arrestation de trois hommes accusés de préparer un "coup d'État"

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Sep 25, 2024 19:54


La justice a annoncé ce mercredi l'arrestation du commandant de la Garde républicaine, d'un ancien ministre et d'un homme d'affaires, soupçonnés d'avoir planifié un "coup d'État". L'homme d'affaires en question est un très proche du président Patrice Talon, qui avait affiché ses ambitions présidentielles. La correspondance d'Emmanuel Sodji à Cotonou.

Invité Afrique
Brice Ahounou, anthropologue franco-béninois: «Il serait urgent que les frères d'Afrique viennent au secours d'Haïti»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later May 21, 2024 6:30


En Haïti, plusieurs milliers de policiers kényans et béninois sont attendus dans les prochaines semaines pour tenter de mettre fin à la toute-puissance des bandes armées qui terrorisent la population. Cette opération multinationale serait financée par les États-Unis à hauteur de 300 millions de dollars. Pourquoi le Bénin accepte-t-il d'y aller ? La lettre ouverte du grand historien togolais Godwin Tété au président béninois Patrice Talon a-t-elle joué un rôle ? L'anthropologue franco-béninois Brice Ahounou est aussi correspondant à Paris du journal Haïti-Observateur de New York. Il répond à Christophe Boisbouvier. À lire aussiLe Bénin veut réaffirmer ses liens avec Haïti en participant à la future force multinationale  À lire aussiRubén Silié (République dominicaine): «Le déploiement de policiers kényans en Haïti est la porte d'entrée pour une solution»

Journal de l'Afrique
Ouverture d'une crise diplomatique entre le Niger et le Bénin

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later May 14, 2024 13:47


Le Niger accuse son voisin béninois d'abriter une base militaire française sur son territoire où des jihadistes seraient entraînés pour déstabiliser le Niger. Le Bénin dément catégoriquement les allégations nigériennes et le président Patrice Talon menace en réponse de bloquer l'exportation de pétrole nigérien depuis ses côtes. 

Chronique des Matières Premières
Le Bénin interdit l'exportation de maïs jusqu'à nouvel ordre

Chronique des Matières Premières

Play Episode Listen Later May 13, 2024 1:47


Face à l'augmentation du prix du maïs, le gouvernement béninois a décidé d'en interdire l'exportation. Une mesure qui devrait stabiliser les prix, et satisfaire aussi bien les consommateurs que les fabricants d'aliments pour le bétail. Comme le riz, le mil et le niébé, le maïs béninois ne peut plus être exporté jusqu'à nouvel ordre. Officiellement, il s'agit de faire baisser les prix, qui ont augmenté de plus de 50% depuis janvier pour atteindre 400 francs CFA au plus haut, alors même que la production de grains jaunes localement est largement suffisante pour la consommation intérieure : selon le gouvernement, le pays a produit plus de 2 millions de tonnes lors de la dernière campagne, pour des besoins évalués à 1 million de tonnes.Ce coût n'était plus supportable pour les consommateurs, qui mangent aujourd'hui plus de maïs qu'avant, à cause de la hausse des prix du riz. Il était aussi difficile à intégrer pour l'industrie avicole, d'autant que ses besoins en maïs sont appelés à augmenter dans les prochains mois. Les autorités ont en effet décidé d'interdire l'importation de poulet congelé d'ici à la fin de l'année.Satisfaction de la filière avicoleLa décision de Cotonou est d'ailleurs saluée par l'interprofession, qui espère qu'elle restera en vigueur jusqu'à la fin de l'année. Son président, Constant Kenoukon, y voit là une opportunité donnée aux acteurs de pouvoir développer une filière plus compétitive et de constituer les stocks nécessaires à la nouvelle donne qui se profile en 2025, le maïs entrant à hauteur d'au moins 50% dans la composition des aliments donnés aux volailles béninoises.L'interdiction d'exporter du maïs, et plus largement des céréales, intervient dans un contexte de crispation entre le Bénin et le Niger. Selon le président Patrice Talon, « l'unique cause » de la flambée des prix est précisément l'exportation massive de céréales béninoises vers les pays voisins, et notamment le Niger, en raison de « trafics incontrôlés » qui se sont développés.Si l'arrêt des exportations décidé par les autorités béninoises la semaine dernière permet d'envoyer un signal à Niamey, qui refuse de rouvrir sa frontière, ce n'est pas l'objectif initial, selon nos interlocuteurs, puisque la décision pénalise de fait aussi les autres importateurs de céréales du Bénin, à commencer par le Nigeria, le plus gros acheteur de la sous-région.

Invité Afrique
A. Agbénonci: dans le bras de fer Bénin-Niger: «Il faut désigner des intermédiaires, personne ne sera gagnant»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later May 9, 2024 8:41


Rien ne va plus entre le Bénin et le Niger. Voilà bientôt six mois que le Niger refuse de rouvrir la frontière entre les deux pays. Et hier, mercredi 8 mai, le président Patrice Talon a confirmé l'information RFI de ce lundi, à savoir la décision du Bénin de bloquer l'embarquement du pétrole nigérien au niveau de la plateforme de Sémé Kpodji, sur les côtes béninoises. Jusqu'à l'an dernier, Aurélien Agbénonci était le ministre béninois des Affaires étrangères. Aujourd'hui, il travaille auprès du Forum de Crans-Montana, qui fait du conseil stratégique. De passage à Paris, il livre son analyse au micro de Christophe Boisbouvier. À lire aussiLe Bénin interdit aux navires de charger du pétrole nigérien tant que Niamey ne rouvre pas sa frontière

Invité Afrique
Biennale: Romuald Hazoumé place le féminisme béninois au cœur de Venise

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Apr 23, 2024 4:33


Pour sa première participation à la Biennale de Venise, le Bénin a choisi le célèbre plasticien Romuald Hazoumé. À la 60ème édition de l'évènement sur l'art contemporain, l'artiste descendant de la royauté yoruba y présente une installation monumentale composée de plus de 500 de ses fameux masques-bidons, appelée « Ashé » qui signifie le pouvoir.  RFI: Le Bénin, hisse pour la première fois son drapeau à la Biennale de Venise. Le jour de gloire est arrivé ?Romuald Hazoumé : Je ne crois pas, parce que si on dit que le jour de gloire est arrivé, ça veut dire qu'on est arrivé. Mais personne n'est arrivé, parce que nous, les artistes, on cherche à faire mieux chaque fois. Parce que là, après Venise, beaucoup de gens vont nous attendre, encore, ils nous connaissent déjà, mais la peur, c'est d'arriver à faire mieux ou, au moins, d'arriver au niveau où on est là, maintenant.Que ressentez-vous, quand même ?Une satisfaction d'être là, mais en même temps, j'ai beaucoup d'appréhension par rapport au monde qu'il y a. Il y a une grande sollicitation, donc ça me gêne un peu.Fier, non ?Oui, parce que c'est le côté qui manquait à ma biographie. C'est-à-dire que, le fait d'être à la Biennale de Venise, tout le monde sait que c'est une décision politique : c'est un pays qui prend un pavillon et qui décide qui y va. Et là, ça s'est fait. Le pavillon béninois défend « Tout ce qui est fragile et précieux ». Éclairez-nous ? Oui, tout ce qui est fragile et précieux, c'est-à-dire que nous avons oublié d'où nous venons. Nous avons oublié notre culture, qui est une culture bien ancrée, bien pure, bien forte, mais qui reste fragile, parce qu'elle va totalement disparaître – ça veut dire que nous allons disparaître aussi. Et cette culture-là est gérée par la femme, parce que quand on va en profondeur dans le thème, la spiritualité est protégée par les femmes. Ce sont les femmes qui sont les gardiennes du vaudou. C'est pour ça que le culte Guélédé est géré en l'occurrence par ces ashés, des femmes qui ont le pouvoir. Donc ma pièce s'appelle « Ashé » pour cette raison-là.Ensuite, quand on prend les Amazones, ce sont des femmes, et la première qui a créé le corps des Amazones, c'est la Tassi Hangbé, qui a été l'une des reines du royaume du Dahomey. Donc c'est pour cette raison-là que, dans la pièce, je fais diffuser des panégyriques de la Tassi Hangbé, de quelques femmes célèbres, comme la Gnon Kogui du royaume de Nikki.De l'autre côté, il y a 520 visages de personnalités béninoises. Chaque individu qui est dans cette installation devient une personnalité, parce que chacun porte ou une couleur ou un signe ostentatoire qui donne son appartenance à une culture donnée, à cette culture que nous tous fuyons, mais qu'on ne fuit pas : on reste hypocrites dessus, parce qu'on est des catholiques tropicaux, on est des musulmans tropicaux. Mais le soir, on sait où on se retrouve tous. Donc, en rentrant dans cette pièce, on salue déjà nos morts sur lesquels on passe, parce qu'ils sont enterrés là. Et, en relevant la tête, il y a plein d'étoiles dans le ciel qu'on regarde, ce sont aussi nos saints qui sont là-haut et qui veillent sur nous. Mais, quand on arrive juste au centre de la pièce, tous les masques nous regardent, c'est-à-dire que l'individu devient le centre du monde, c'est-à-dire qu'on ne pense pas à l'IA, on ne pense pas à sa voiture, on ne pense pas aux vêtements qu'on porte, on ne pense à rien du tout. Tout le monde te regarde : c'est toi, l'humain, qui est important. Et cet humain-là, c'est la femme. Des thèmes que vous défendez depuis plus de 20 ans déjà, alors que personne ne croyait à l'existence même d'un art contemporain venant du Bénin ?Oui, le Bénin a une particularité : quand on voit les gouvernements successifs qui l'ont dirigé, il y a eu le gouvernement de Mathieu Kérékou, où c'étaient plutôt des cathos, cathos, cathos... Des cathos tropicaux surtout, et qui ont complètement perdu le Nord. C'est-à-dire qu'on pense à notre culture, mais il faut l'effacer. Il faut aller prier dans l'Église parce qu'on s'appelle Mathieu ou Pierre… Et quand on revoit l'autre gouvernement qui a suivi, ce sont des évangélistes tropicaux aussi. Et quand on voit le gouvernement [du président Patrice] Talon aujourd'hui, qui redonne de la valeur à notre culture, parce que c'est la seule chose que nous ayons à partager – parce qu'on n'a pas de pétrole, on n'a pas d'or –, ça nous remet les pieds sur terre, ça nous remontre qui nous sommes.Et je peux vous assurer que les pièces qui ont été rendues par la France, c'est vraiment une revalorisation de notre culture. Nous regardons moins l'Occident et ça nous apporte énormément, comme, depuis 20 ans, ça m'apporte beaucoup. Romuald Hazoumé, justement, créer pour recréer un monde auquel on a volé ses racines ?Non, la finalité n'est pas de revendiquer vraiment quelque chose ou de dénoncer quelque chose. La finalité, c'est que je me sente bien avec ce que moi, je fais. Voilà.Quelle est la seule vérité qui compte à vos yeux d'artiste et d'homme libre ?C'est de ne pas se mentir à soi-même !À lire aussiL'artiste béninois Romuald Hazoumè: «De l'Occident vers l'Afrique, je renvoie de l'intelligence»

Journal de l'Afrique
L'opposition béninoise fustige l'adoption du nouveau code électoral

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Mar 23, 2024 20:12


Au Bénin, l'Assemblée a voté le 5 mars la modification du code électoral. Le texte durcit notamment les conditions de participation à la présidentielle, prévue en 2026. Depuis, ces amendements apportés au Code électoral suscitent le débat au sein de l'opinion publique et des partis.

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Bénin : Patrice Talon tend la main à la junte nigérienne

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Dec 28, 2023 19:30


Les journalistes et experts de RFI répondent également aux questions des auditeurs sur la visite de Patience Dabany à son fils Ali Bongo, sur les nouvelles restrictions par la Chine à l'exportation de ses technologie liées aux terres rares et sur la Super Ligue, cette nouvelle compétition de football européenne qui pourrait voir le jour. Bénin / Niger : vers une normalisation des relations ? Le président du Bénin Patrice Talon a annoncé qu'il souhaitait normaliser ses relations avec les autorités de transition au Niger. Comment expliquer ce revirement alors que le Bénin était l'un des pays les plus engagés en faveur d'une intervention militaire pour rétablir Mohamed Bazoum ? À quelles conditions le Bénin pourrait-il normaliser ses relations avec les putschistes à la tête du Niger ? Les autorités de transition nigériennes vont-elles répondre à cette main tendue ?  Avec Jean-Luc Aplogan, correspondant de RFI à Cotonou   Gabon : la mère d'Ali Bongo autorisée à rendre visite à son fils  Au Gabon, la mère d'Ali Bongo, Patience Dabany, a été autorisée pour la première fois à rendre visite à son fils. Pourquoi les autorités de transition, qui refusaient initialement toute visite à l'ancien président, ont-elles changé d'avis ? Que peut-on retenir de la rencontre entre Ali Bongo et sa mère ? Cette visite indique-t-elle un assouplissement des conditions de résidence d'Ali Bongo ?  Avec Yves-Laurent Goma, correspondant de RFI à Libreville.    Chine : des technologies liées aux terres rares interdites d'exportation  La Chine a interdit l'exportation de nouvelles technologies de traitement des terres rares. Pour quelles raisons Pékin limite l'accès à ces technologies ? Dans quelle mesure l'Europe et les États-Unis vont-ils être impactés par les restrictions de la Chine sur l'exportation de sa production de terres rares ?  Avec Mary-Françoise Renard, professeur agrégée en sciences économiques et spécialiste de l'économie chinoise   Football : Super Ligue, la compétition de trop ?  La Cour de justice européenne a jugé que l'interdiction de la Super Ligue de football était contraire au droit européen. Comment a-t-elle justifié cette décision, deux ans et demi après la création avortée de cette compétition ? Que sait-on du format de la nouvelle version de la Super Ligue ? A-t-elle des chances de voir le jour ?  Avec Antoine Grognet, journaliste au service de Sports de RFI       

Revue de presse Afrique
À la Une: coup de frein sur les relations entre l'Algérie et le Mali

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Dec 28, 2023 4:06


« Les reconfigurations stratégiques au Sahel […] n'ont pas seulement évincé la France, elles ont aussi fragilisé » les rapports entre les deux pays, constate Le Monde Afrique.Les deux pays vivent un début de crise diplomatique autour de la convocation, par les autorités maliennes, de l'ambassadeur d'Algérie à Bamako. En fait, par ce geste, le Mali lui-même répondait à Alger. « Bamako entendait, retrace Tout sur l'Algérie, protester contre des rencontres tenues à Alger quelques jours plus tôt entre les autorités algériennes et des groupes rebelles du nord du Mali » ; et puis, « Bamako n'a pas apprécié, croit savoir le journal algérien, le tapis rouge déroulé à Mahmoud Dicko, […] en bisbille avec les dirigeants du nouveau régime ». Pour Bamako, il s'agit d'ingérences dans ses affaires, voire d'hostilité, puisque les tensions sont vives ces derniers mois entre le gouvernement et les mouvements rebelles de l'Azawad, dans le nord.L'accord de paix d'Alger de 2015 en périlUn accord qui était « déjà fragile », souligne Sahel Tribune au Mali, même si « la reconnaissance du rôle crucial d'Alger dans la médiation pour la paix persiste ». Ce compromis signé en 2015 visait à « isoler les insurgés touaregs des groupes jihadistes », ce qui explique que l'Algérie ait régulièrement reçu des chefs rebelles ces dernières années. Mais, analyse Le Monde Afrique, « ces contacts sont devenus plus sulfureux aux yeux du gouvernement malien à mesure que celui-ci reprenait l'offensive, au fil de l'année, dans le nord du pays », avec l'aide des miliciens du groupe Wagner et au nom de l'intégrité territoriale.Tout sur l'Algérie voit en fait, dans l'attitude de Bamako, rien de moins que la « volonté des nouvelles autorités [du Mali] de remettre en cause le plan de paix. Sinon, s'interroge le journal, comment expliquer leur offensive de novembre dernier à Kidal ? » Une analyse que ne partage évidemment pas Sahel Tribune… Comme en miroir, le journal malien se questionne, lui, sur le rôle diplomatique de l'Algérie, car selon le titre, « ​​​​​​​la résurgence récurrente des hostilités » sème des doutes sur « ​​​​​​ l'efficacité du modèle et de l'approche méthodologique du médiateur sur la longue durée ». Peut-être faudrait-il, suggère encore Sahel Tribune, que « ​​​​​​​la résolution d'un conflit aussi labyrinthique » soit « dirigée par des acteurs non étatiques capables de dépolitiser le conflit » ?Ces turbulences profitent au MarocC'est même « ​​​​​​​une aubaine » pour Rabat, juge Le Monde Afrique, qui « ​​​​​​​entend bien jouer sa partition au Sahel afin de contrer son rival de l'Est ». TSA de son côté, enrage de cette volonté marocaine de « se déployer davantage dans cette région ». Le journal y voit même une tentative de « "parasiter" les efforts de l'Algérie pour trouver une solution à la crise au Mali ».Et le calendrier s'y prête : samedi 23 décembre, Marrakech accueillait une rencontre ministérielle sur l'influence des pays du Sahel. Une rencontre au cours de laquelle, rapporte Le Monde Afrique, « le ministre malien des Affaires étrangères […] n'a pas tari d'éloges sur ‘l'initiative fraternelle' » du pays en faveur de ses voisins sahéliens. Il faut dire que l'intervention du Maroc fait les affaires de Bamako, qui représente, reconnaît TSA, « une formidable opportunité pour sortir de l'isolement ».Le Niger lui aussi tisse de nouveau des liens diplomatiquesOn l'a appris mercredi 27 décembre : le port autonome de Cotonou a levé l'interdiction des importations de marchandises censées parvenir au Niger. Une décision dont se félicite L'Événement Niger et qui « ​​​​​​​laisse entrevoir une lueur d'espoir que les choses vont s'arranger progressivement pour les Nigériens, par qui les sanctions sont difficilement vécues ».Le journal fait référence aux sanctions prises par la Cédéao après le coup d'État du 26 juillet, qui ont notamment eu pour conséquence la fermeture des frontières entre le Bénin et le Niger. Attention : ces frontières restent fermées. La décision du port permet simplement que des marchandises soient de nouveau stockées dans les hangars.Il n'empêche : pour L'Événement, il pourrait s'agir d'une « ​​​​​​​preuve de bonne foi », de la part de l'un des membres de la Cédéao, pour inciter les autorités nigériennes à « des gestes d'apaisement et à accéd[er] à certaines des exigences de l'organisation ». D'autant qu'il y a quelques jours, le président du Bénin, Patrice Talon, a déclaré vouloir normaliser rapidement ses relations avec le Niger. Affaire à suivre...

Revue de presse Afrique
À la Une: le rideau est retombé sur le 64e sommet de la Cédéao à Abuja

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Dec 11, 2023 4:17


Un sommet largement consacré à la situation au Niger ! Les sanctions contre le pays du pouvoir du général Tiani sont maintenues… mais l'organisation ouest-africaine a tout de même ouvert la porte des discussions avec les putschistes. Position d'équilibriste adoptée bon gré mal gré par l'instance, « fragilisée par ses divisions internes et très sévèrement critiquée par sa propre opinion », croit savoir Le Pays, instance qui n'a donc eu d'autre choix que de mettre « beaucoup d'eau dans [son] vin » sans pour autant donner « un blanc-seing aux putschistes nigériens ».Même analyse du côté de La Nouvelle Tribune : le journal béninois estime que « les choses semblent bouger » dans un contexte géopolitique changeant, marqué par l'approche « des puissances mondiales telles que la Chine, la Russie et des nations du Golfe [ayant] opté pour une approche de respect de la souveraineté du Niger, privilégiant le dialogue ».Pourtant, accuse de son côté Mouryya Niger, le sort de l'ex-président Mohamed Bazoum importe plus à la Cédéao que celui « des populations qu'il gouvernait ». Le titre invective ainsi une Cédéao « totalement sourde aux nombreux appels » à lever les sanctions ainsi qu'aux « supplices des populations civiles ». En cause : l'organisation a posé comme condition préalable à toute discussion, la libération « sans délai » de l'ancien président.À lire aussiLa Cédéao maintient ses sanctions contre le Niger mais ne ferme pas la porte au dialogueLa Cédéao tente de lancer des discussionsEt l'organisation a pour cela désigné des messagers que seront le Bénin, la Sierra Leone et le Togo. Le pays de Faure Gnassingbé a en effet, salue Aujourd'hui au Faso, « su se positionner dans ce délicat dossier » puisque, rapidement après le putsch du général Tiani, alors que la Cédéao avait enfilé « sa tunique de père fouettard », le chef de l'État togolais « a eu le flair de cultiver [une] sorte de neutralité », notamment en rendant rapidement visite aux nouveaux tenants du pouvoir nigérien.  Mais il y a un problème, soulevé par Wakat Sera : même si « le CNSP se sent très proche du Togo, (…) il n'en est pas de même pour le Bénin » dont le président Patrice Talon a pu se montrer favorable à l'option d'une intervention militaire. En témoigne, ajoute Le Pays, la fermeture des frontières en vertu de laquelle les marchandises « transitent par Lomé et non par Cotonou ». Malgré tout, Wakat Séra veut garder espoir : « ce qui est certain », croit savoir le journal, c'est qu'avec Faure Gnassingbé, les deux parties « pourront compter sur un interlocuteur qui veillera sur les liens du dialogue ».À lire aussiNiger: le général Tiani visite Lomé deux jours avant un sommet de la Cédéao pour parler des sanctionsJ-9 avant la présidentielle en République démocratique du CongoEt toujours deux candidats au-dessus de la mêlée : le sortant Félix Tshisekedi, et l'opposant Moïse Katumbi, auquel plusieurs candidats se sont ralliés. Pour Le Phare, le premier suscite sur son passage « scènes de liesse, concerts de klaxon, embouteillages » et même « paralysie des activités sans qu'il y ait une quelconque décision décrétant une journée chômée » ; pour le Congo Libéré au contraire, le favori est bien l'ex-gouverneur du Katanga, dont le succès est tel que, juge le titre, « rarement (…) aura-t-on assisté à une telle communion entre un homme politique et la population ».Plus neutre, Jeune Afrique se contente de signaler qu'il est crucial pour les candidats d'enregistrer des succès à Kinshasa qui est, rappelle le magazine, « de loin la province qui compte le plus grand nombre d'électeurs », avec « plus de cinq millions d'inscrits ». Or, sur ce plan-là, le magazine pointe que « près de dix mille personnes » se sont rassemblées dans la capitale pour assister à la prise de parole de Moïse Katumbi, et ce, malgré plusieurs heures d'attente.À écouter aussiMartin Fayulu: «Ce n'est ni l'argent, ni la tricherie qui doivent voter»L'opposant face aux polémiquesIl y a d'abord le débat autour de la « congolité », rappelle Aujourd'hui au Faso, thèse selon laquelle « il faut avoir ses deux parents congolais pour pouvoir postuler pour la magistrature suprême », or le père de l'opposant est grec. Mais le titre burkinabè évacue cet argument qui, moque-t-il, sent « la peau de banane, le coup bas » et surtout est « indigne de personnalités visant à gouverner le pays ».Mais Moïse Katumbi a aussi été critiqué pour la détention supposée d'un passeport diplomatique zambien, qui lui a valu des accusations « de ne pas être congolais », rappelle Jeune Afrique. La population « attend des explications » renchéritLe Phare, car elle est en droit « de connaître à fond tout celui ou toute celle qui veut accéder à la magistrature suprême ». Les électeurs ont encore huit jours pour se faire une idée.À lire aussiÉlections en RDC: en meeting à Goma, Félix Tshisekedi promet «la libération totale» du Nord-Kivu

Journal de l'Afrique
RD Congo : un premier groupe de soldats kényans de la force régionale est-africaine a quitté Goma

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Dec 4, 2023 15:01


En RD Congo, un premier groupe de soldats kényans de la force régionale est-africaine (EAC) a quitté Goma, dans l'est de la RD Congo. Déployée depuis novembre 2022, cette force régionale était jugée inefficace par Kinshasa, qui a finalement décidé de ne pas renouveler son mandat.

Revue de presse Afrique
À la Une: le Niger tourne le dos à sa loi contre l'immigration

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Nov 28, 2023 4:28


Le président de transition, le général Tiani, a abrogé la loi criminalisant les migrations le 27 novembre – qui prévoyait des peines contre toute personne aidant des migrants à passer la frontière. Cette décision, salue Mouryya Niger, « respire les vibrations d'une réponse à l'Union européenne » en réponse, précise L'Événement Niger, « à la position de l'UE qui a voté une résolution pour exiger la mise en liberté du président déchu Mohamed Bazoum, et son rétablissement au pouvoir ».Cette abrogation actée par le général Tiani est donc un témoignage supplémentaire – si besoin était -, de la dégradation des relations entre Niamey et ses anciens partenaires occidentaux, « encore un coup de canif, déplore Aujourd'hui au Faso, à la coopération avec l'UE », un « gros pavé dans le jardin européen ».Endiguer les flux migratoires en EuropeCette loi était même, juge L'Événement Niger, une forme d' « ​​​​​​​externalisation des frontières européennes ». Alors même que « ​​​​​​​des migrants peuvent quitter des capitales de l'espace Cédéao et effectuer librement leurs voyages », assène un membre de la société civile interrogé par le journal nigérien, « ​​​​​​​c'est quand ils arrivent [dans cette ville, la "porte du désert"] que leur projet migratoire est un interdit ».Empêchés de franchir les limites invisibles, tracées dans le sable, qui mènent vers la Libye ou l'Algérie, des milliers de migrants se sont donc retrouvés bloqués à Agadez, devenue, déplore Aujourd'hui au Faso, « ​​​​​​​un hub forcé de migrants illicites ».Revers pour l'UE, satisfaction pour certaines communautésCar une véritable économie s'était développée autour des migrations : ainsi, croit savoir L'Événement Niger, qui affirme s'appuyer sur des chiffres du Conseil régional, « après 11 mois de la mise en application de la loi, en 2015, l'économie de la région avait perdu environ 65 milliards de francs CFA ».Une manne financière tarie donc avec la loi criminalisant les migrations, qui avait permis, concède Aujourd'hui au Faso, au moins officiellement, « ​​​​​​​de mettre un terme au trafic crapuleux et criminel des passeurs » et autres « ​​​​​​​trafiquants de tous acabits ». Alors, le titre burkinabè regrette que pour seule réponse à une Union avec laquelle les relations sont devenues délétères, celui qu'elle appelle ironiquement « ​​​​​​​G.I. Tiani » n'ait « ​​​​​​​pas trouvé mieux que d'ouvrir cette sorte de route de Shangri-la désertique ». Et à la fin, grince le même membre de la société civile cité plus haut, « ce sont [les migrants] qui reçoivent le coup de bâton ».Discussions entre Patrice Talon et Boni YayiLe président béninois et son prédécesseur, chef du parti les Démocrates, se sont rencontrés hier lundi à Cotonou. « L'opportunité d'échanger sur plusieurs sujets d'actualité », expose sobrement La Nouvelle Tribune, comme le retour des exilés, l'audit du fichier électoral pour les scrutins généraux de 2026, ou l'éventuelle libération de certains détenus – dont Joël Ayivo et Reckya Madougou par exemple.Surtout, le titre béninois s'enthousiasme du symbole que constitue cette rencontre, « ​​​​​​​démarche de dialogue » qui, même, « représente un pas important vers la réconciliation et le renforcement de la démocratie » dans le pays.Mais le journal pose une nuance, une mise en garde contre « ​​​​​​​l'hypocrisie politique » qui peut parfois teinter ce genre de rencontres. Or, c'est précisément ce que pointe Le Pays, qui s'interroge sur « ​​​​​​​la sincérité de [l]a démarche » de Patrice Talon - démarche que le journal burkinabè salue néanmoins, y voyant un signe « ​​​​​​​d'élégance politique et de considération envers son opposition ». Mais la prudence reste de mise car, « ​​​​​​​une chose est de recevoir l'opposition en audience, une autre est d'accéder à ses requêtes ».Des résultats en demi-teinteCertains sujets ont rencontré des fins de non-recevoir du président, comme le sort de Reckya Madougou. Il faut dire, analyse La Nouvelle Tribune, que le chef de l'État « ​​​​​​​n'a certainement pas envie d'avoir des soucis supplémentaires ». Alors, certes, des gestes envers ses adversaires politiques pourraient rejaillir positivement sur lui, mais « à quel prix » ?Bref, trop risqué – alors les deux leaders politiques ont plutôt accordé leurs violons au sujet de la révision du fichier électoral et de la composition de la commission électorale suffisant, espère Le Pays, pour « dissiper les doutes de l'opposition »et « créer un climat de confiance favorable à la paix sociale ». Il en va, martèle enfin le journal, « ​​​​​​​de l'intérêt de tous ».

Invité Afrique
Bénin: Thomas Boni Yayi «n'aura jamais été loin de la scène qu'il n'a jamais quittée», selon Wilfried Houngbédji

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Oct 26, 2023 4:02


Au Bénin, Thomas Boni Yayi a effectué un retour inattendu le 15 octobre 2023 sur le devant de la scène politique. L'ancien chef d'État a pris la direction de son parti Les Démocrates, jusque-là occupé par Éric Houndété. Comment le pouvoir béninois interprète-t-il ce retour au premier plan de l'ancien président ? Que répond le gouvernement à ceux qui accusent le président Patrice Talon d'avoir mis à mal le modèle démocratique béninois ? Quel avenir pour l'opposante Reckya Madougou et pour le constitutionnaliste Joël Aïvo, emprisonnés depuis plus de deux ans ? Wilfried Houngbédji, le porte-parole du gouvernement béninois, est ce matin l'invité de Pierre Firtion  RFI : Wilfried Houngbédji, Thomas Boni Yayi revient sur le devant de la scène politique, il a été désigné président des Démocrates il y a dix jours, comment interprétez-vous ce retour au premier plan de l'ancien président ?Wilfried Houngbédji : Je crois que ses camarades chefs de partis politiques sauront mieux que moi vous dire ce qu'il faut en penser. Vu du gouvernement, pour nous, rien de nouveau sous le soleil, car à la vérité, il n'aura jamais été loin de la scène qu'il n'a jamais quittée.Mais est-ce que cette désignation ne traduit pas une volonté du parti Les Démocrates d'être plus présent dans le débat politique, selon vous ?Je ne saurais le dire, je sais simplement que ce sont des tendances humaines et même politiques : ceux qui ont perdu une bataille rêvent de revanche. Mais dans le cas d'espèce, je pense qu'il n'y a plus de place pour une revanche quelconque, si tel était le projet de ceux qui sont en face, parce que le match a déjà été joué en aller et retour, et à chaque fois, Patrice Talon l'a emporté. Il a reçu le trophée de vainqueur et si vraiment il lui reste encore un match à jouer, à Patrice Talon, c'est son jubilé, qui consiste pour lui à partir grand en 2026, en grandissant le pays, par ailleurs, après avoir posé les bases de la modernité et du développement durable, en un temps record, et dans des conditions particulièrement difficiles.La Constitution béninoise ne permet pas d'être président de la République plus de deux fois. Vous nous confirmez donc que Patrice Talon ne se représentera pas en 2026 ?En réalité, le président Talon n'a attendu personne pour corser les conditions de limitation du nombre de mandats présidentiels au Bénin. C'est lui qui a fait mettre dans la Constitution, à l'occasion de sa révision en 2019, que nul ne peut de sa vie effectuer plus de deux mandats présidentiels. Et ceci a été fait, il faut le souligner, dans un contexte où il avait une Assemblée nationale acquise à 100% à sa cause, ce qui veut dire que le président Talon, à cette occasion-là, a montré au monde, et au Bénin en particulier, qu'il est possible en Afrique de réviser la Constitution, sans penser à s'éterniser au pouvoir. Et donc ce débat-là pour nous est définitivement clos.L'opposante Reckya Madougou et le constitutionnaliste Joël Aïvo sont en prison depuis plus de deux ans. Plusieurs organisations internationales appellent à leur libération. Les Démocrates ont déposé une proposition de loi d'amnistie. Cette proposition pourrait-elle être adoptée selon vous ?Il y a dans nos prisons quelques milliers de concitoyens condamnés à l'issue de procès réguliers, et les mesures d'aménagement de peine prévues par les lois béninoises peuvent profiter à tous ceux qui en remplissent les conditions substantielles à un moment ou à un autre. Et par ailleurs, notre pays dispose, je peux le rappeler, d'une loi qui autorise les personnes condamnées pour certaines catégories de crimes à solliciter la suspension de l'exécution de leur peine. Jusqu'à plus informé, il ne me semble pas que quelqu'un ait sollicité le bénéfice de cette mesure et ne l'ait pas obtenue. Par rapport à une quelconque loi d'amnistie, je ne suis pas député à l'Assemblée nationale, l'Assemblée nationale appréciera souverainement, si une telle démarche était portée à la connaissance de sa plénière.Wilfried Houngbédji, que répondez-vous à ceux qui accusent le président Talon d'avoir mis à mal le modèle démocratique béninois ?Ceux qui continuent à parler ainsi sont, me semble-t-il, nostalgiques de cette démocratie désincarnée que Boni Yayi appelait « démocratie Nescafé », au point même de proposer comme antidote une certaine dictature du développement. Ils sont nostalgiques, me semble-t-il, de cette démocratie où nous avions, pour 83 sièges de députés à l'Assemblée nationale, 40 à 50 partis représentés au sein de cette Assemblée. Ce qui, vous en conviendrez, ne permet pas une action politique lisible et homogène. À la vérité, il faut considérer, avec le recul, que Patrice Talon aura plutôt normalisé la démocratie béninoise, et je ne doute pas que demain, mise à part la politique politicienne, tous lui rendront justice et salueront son mérite historique.

World Today
Beninese President Patrice Talon visits China

World Today

Play Episode Listen Later Aug 31, 2023 52:34


①Beninese President Patrice Talon is on a state visit to China. What issues top his agenda?(00:47) ②The military junta in Gabon has named the head of the presidential guard as the transitional leader of the country following a coup. What's the latest? (13:24) ③Latest figures from the IAEA show that China is now the breakaway global leader in new nuclear construction.(25:00) ④The purchasing managers' index for China's manufacturing sector came in at 49.7 in August, up from 49.3 in July.(35:36) ⑤North Korea has fired two short-range ballistic missiles in a drill simulating a "nuclear strike" on targets in South Korea.(45:30)

Invité Afrique
Nigeria: «Bola Tinubu semble vouloir prendre toute sa place dans le jeu diplomatique régional»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jul 24, 2023 4:04


Bola Tinubu a été désigné le 9 juillet président de la Cédéao, l'organisation sous-régionale. Défense de la démocratie, mise sur pied d'une troïka chargée de réfléchir sur les transitions démocratiques et les questions de sécurité, nomination d'un émissaire pour rencontrer les autorités maliennes, burkinabè et guinéennes… Le nouveau président nigérian a très vite imprimé sa marque. Quelle sera sa marge de manœuvre ? Va-t-il pouvoir renouveler une institution très décriée ces derniers temps ? Francis Kpatindé, spécialiste de l'Afrique de l'Ouest et maître de conférences à Sciences Po Paris, est l'invité de RFI. RFI : Francis Kpatindé, Bola Tinubu, peut-il relancer la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) ?Francis Kpatindé : Oui, apparemment, il donne le sentiment qu'il peut relancer la machine. Il veut rompre avec l'atonie des deux quadriennats de son prédécesseur. Il semble vouloir prendre toute sa place dans le jeu diplomatique régional.Le retour du Nigeria sur le devant de la scène diplomatique était souhaité en plus par de nombreux dirigeants ouest-africains.Absolument. Vous savez, être le pays le plus peuplé d'Afrique, la première économie du continent, confère des responsabilités. Et je n'oublie pas que le Nigeria est candidat à un siège même permanent au Conseil de sécurité de l'ONU en cas d'élargissement.A peine désigné, Bola Tinubu a tenu un discours très ferme vis-à-vis des juntes militaires actuellement au pouvoir dans la région. Mais que peut changer son arrivée sur un plan politique ?C'est très important, le poids politique, géopolitique et diplomatique du Nigeria en Afrique de l'Ouest. Quand le Nigeria est enrhumé, comme on dit, c'est toute l'Afrique de l'Ouest qui tousse. C'est normal que Tinubu veuille peser. Je pense qu'on revient vers le pouvoir de Sani Abacha dans les années 1990 et de Olusegun Obasanjo. Bola Tinubu connaît l'Afrique de l'Ouest parce qu'il y a vécu, il a fait des affaires au Nigeria, certes, mais également en Côte d'Ivoire, au Ghana, en Guinée. Donc, il connait la région, et je pense qu'il veut mettre un terme aux atermoiements du Nigeria ces dix ou quinze dernières années.Trois pays, le Nigeria, le Bénin et la Guinée-Bissau ont été chargés de réfléchir sur les transitions démocratiques et les questions de sécurité dans la sous-région. Dans ce cadre, Patrice Talon va prochainement se rendre au Mali, au Burkina Faso et en Guinée. Cela veut dire que le président béninois va désormais plus s'impliquer sur les sujets régionaux ?C'est très intéressant, parce que, jusque-là, le président béninois Patrice Talon était très réservé sur les sommets régionaux, ou même panafricains. Ses relations avec Muhammadu Buhari [l'ex-président nigérian, Ndlr] étaient plutôt tièdes. Et avec Bola Tinubu, il semble plus volontaire à rejoindre pleinement la grande famille diplomatique ouest-africaine. Il a même accepté d'assumer des responsabilités. Il y a une volonté de la part du président Bola Tinubu de renouveler les médiateurs, les missi dominici qui vont dans ces pays avec des résultats plutôt mitigés.Sur un plan sécuritaire, il est question de relancer la force en attente de la Cédéao. Quels pourraient être ses moyens humains ?On peut imaginer mettre sur pied une force, l'Ecomog de la sous-région par exemple, en puisant dans le contingent ouest-africain qui est présent actuellement déjà dans la Minusma [la mission des Nations unies au Mali, Ndlr]. La Minusma est en train de passer la main. Ceux-ci n'auront plus qu'à juste troquer leurs casques bleus contre les casques blancs de la Cédéao.Mais la Minusma était financée par les Nations unies. La force en attente de la Cédéao ne sera financée que par la Cédéao. De quels autres moyens financiers pourrait-elle disposer ?Cette force sera financée par le Nigeria, qui n'est pas un petit pays, il faut le rappeler. Et le président béninois insiste beaucoup sur un point : c'est que les États de la région doivent mettre la main à la poche. Donc, il faudra le Nigeria, des pays comme le Ghana, le Sénégal, la Côte d'Ivoire, qui sont les mieux lotis de la région, et qui doivent mettre la main à la poche. Il en va de la sécurité de l'ensemble des pays d'Afrique de l'Ouest.Et on pourrait imaginer, selon vous, un financement peut-être onusien ou européen, voire d'une manière générale de la communauté internationale ?Je crois que ça arrangerait même la communauté dite internationale, parce que ça allégerait son implication et les suspicions que ça entraîne, et pousser plutôt à une force régionale. L'Ecomog, qui a été créée en 1990, qui a compté jusqu'à 20 000 soldats et officiers, a contribué à amener la paix au Liberia, en Sierra Leone, et même en Côte d'Ivoire. Donc, ce sont des soldats qui connaissent la région. Et je crois que si on trouve un financement, si le président nigérian décide vraiment de mettre le paquet, comme l'ont fait certains de ses prédécesseurs, ça peut être une solution qui sauverait la face de tout le monde.

L’arbre à palabres | Deutsche Welle
Bénin: les leçons d'un scrutin

L’arbre à palabres | Deutsche Welle

Play Episode Listen Later Jan 13, 2023 37:39


La Cour constitutionnelle a confirmé les résultats provisoires des élections législatives du 8 janvier. Le camp du président Patrice Talon a remporté la majorité des sièges au Parlement. L'opposition sera cette fois-ci représentée à l'hémicycle de Porto-Novo. Les dernières législatives organisées en 2019 avaient été marquées par des violences meurtrières et une abstention record (plus de 70%).

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Bénin: fin du Parlement monocolore

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Jan 12, 2023 20:00


Au Bénin, l'opposition est de retour dans l'hémicycle. Le parti Les Démocrates s'impose comme la troisième force politique, derrière l'Union progressiste et le Bloc républicain de la mouvance présidentielle. Que vous inspire le visage de la nouvelle Assemblée nationale ? Quelle sera la marge de manœuvre de l'opposition ? Que retiendrez-vous de ces élections législatives inclusives ?  * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu

Journal de l'Afrique
Législatives au Bénin : l'opposition remporte plus de 25% des sièges

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Jan 11, 2023 12:45


Au Bénin, la CENA la Commission électorale nationale autonome, a publié les résultats provisoires des élections législatives de dimanche. L'opposition fait son retour à l'Assemblée nationale après avoir été absente pendant quatre ans. Elle obtient un peu plus de 25% des sièges. Le taux de participation est de 38,66%. "C'est un retour à la normale pour le Bénin, mais la conséquence est un désintérêt des Béninois vis-à-vis de l'activité parlementaire", explique l'analyste Steve Kponton. 

Les enjeux internationaux
Au Bénin, timide retour du débat politique à la veille des législatives

Les enjeux internationaux

Play Episode Listen Later Jan 6, 2023 15:03


durée : 00:15:03 - Les Enjeux internationaux - par : Baptiste Muckensturm - Dans une décision exceptionnelle, l'opposition béninoise a finalement été autorisée à prendre part aux élections législatives de janvier 2023 face au président Patrice Talon, quatre ans après avoir été exclus du dernier scrutin, décision qui avait provoqué des manifestations violemment réprimées… - invités : Jean-Claude Félix-Tchicaya chercheur pour l'Institut de Prospective et Sécurité en Europe (IPSE)

Invité Afrique
Législatives au Bénin: «Un référendum vis-à-vis de l'action de Patrice Talon»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jan 6, 2023 5:00


Au Bénin, la campagne des élections législatives prend fin ce 6 janvier. Les sept partis politiques lancés dans la course ont jusqu'à ce soir pour convaincre les électeurs. Ce scrutin voit la réouverture du jeu politique puisque contrairement à 2019, l'opposition y participe, et notamment le parti Les Démocrates de Thomas Boni Yayi, le principal parti de cette opposition. Entretien avec le politologue Expedit Ologou, qui dirige le think tank Civic Academy for Africa's Future (CiAAF). RFI : Est-ce que ces deux semaines ont permis de renouer avec la tradition des campagnes électorales au Bénin… Festive, animée, l'occasion de joutes oratoires ? Oui, on a vu des acteurs politiques, y compris des plus importants, tenir des meetings dans des conditions tout à fait conviviales, et même responsables, je dirais même amicales. L'ancien président de la République, [Thomas] Boni Yayi a fait de façon longitudinale le tour du pays, du sud jusqu'au nord, mobilisant une foule impressionnante. Les responsables des partis de la majorité ont fait de même et il y avait foule à leurs différentes manifestations, notamment à l'intérieur du pays. Il y a eu, sur la plupart des médias du pays, des échanges courtois sur des questions de fond, même si on peut regretter parfois un manque de profondeur dans certaines des prises de position, des analyses. Mais c'est déjà ça. Les réflexes démocratiques au Bénin sont en train de refaire surface. Il reste à espérer que pendant le jour du vote – et après même le jour du vote – que ces réflexes soient maintenus. Quels sont les thèmes qui ont été les thèmes majeurs de cette campagne ? La question de la vie chère, du coût de la vie, a été une question transversale de la campagne électorale, même lorsqu'elle n'était pas abordée ouvertement dans les prises de position des acteurs politiques, elle a fait l'objet de discussions entre citoyens, entre acteurs de bas niveaux. Et peut-être est-ce pour cela aussi que le gouvernement a pris, quelques jours avant le démarrage de la campagne, des décisions allant dans le sens du soulagement de la cherté de la vie et aussi des décisions sur le traitement salarial des fonctionnaires de l'État. Est-ce que la question de la libération des opposants, Joël Aïvo et Reckya Madougou, a été un des thèmes importants de cette campagne ? Pas tant que ça. C'est une question qui fait partie des questions transversales, des questions qui ne peuvent pas ne pas être abordées. Elles l'ont été, on a entendu les acteurs de la majorité indiquer qu'il y a déjà des pistes législatives politiques qui pourraient permettre la libération de ces acteurs, et du côté de l'opposition, on entend dire qu'une victoire importante à ces législatives pourrait être un moyen de négociation, voire de pression aux fins de la libération de ces deux personnalités. Certains observateurs disent qu'on a eu une campagne aux allures de campagne présidentielle, tant le bilan de Patrice Talon a été au cœur des débats. Est-ce que vous diriez qu'on a eu, lors de cette campagne, un effet de rattrapage après de longues années de tensions politiques ? Oui, il y a eu comme un effet de rattrapage parce que depuis 2019, il y a plus eu une élection qui a vraiment fait croiser le fer. En 2021, l'élection présidentielle n'a pas donné lieu à une campagne électorale effervescente du point de vue des idées. Et donc, ces élections législatives qui donnent place à l'un des partis les plus importants de l'opposition, ont permis aux différents acteurs, notamment de l'opposition, de faire effectivement ce rattrapage de remettre au goût du jour des questions qui n'ont pas été abordées jusque-là. Et donc cette campagne des législatives apparaît un peu comme une sorte de référendum vis-à-vis de l'action de Patrice Talon. L'un des enjeux de cette campagne, c'était de permettre une meilleure représentation des femmes et de leurs préoccupations dans la politique béninoise. Est-ce que ce pari a été tenu selon vous ? Oui, quand on regarde les dispositions légales, il y aura au moins 24 femmes qui seront au Parlement à l'issue des élections du 8 janvier. Il reste que dans la campagne, on n'a pas vu une mise en avant particulière des femmes comme étant les figures nouvelles du Parlement à venir, et donc le combat restera mené sur le terrain pour les femmes pour obtenir un peu plus que ce que la loi leur donne d'office. Est-ce qu'on peut s'attendre à des surprises à l'issue du scrutin de dimanche ? Pas tant que ça. Probablement qu'il y aura plus de diversité. Il me semble qu'au regard de ce que la campagne électorale a donné, que le Parlement à venir n'aura pas que deux parties siamoises de la majorité présidentielle, et que probablement, l'opposition ferait son entrée dans ce Parlement. En tout cas, ce serait le souhait de tous les acteurs sociopolitiques pour une « repacification » du pays, pour une nouvelle vibration de la démocratie dans le pays. Il y va de l'intérêt de tout le monde, y compris des acteurs de la majorité comme de l'opposition, de la société civile comme du citoyen tout court, et de la nation tout entière. ► À lire aussi : «Galvaniser», convaincre les électeurs: le challenge des sept partis en lice pour les législatives au Bénin

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Bénin: quel sera le visage de la nouvelle Assemblée nationale?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Jan 5, 2023 20:00


Le Bénin s'apprête à tenir les premières élections législatives inclusives de l'ère Patrice Talon. Contrairement à 2019, l'opposition peut participer au scrutin. Comment se déroule la campagne ? Constatez-vous un engouement ? Faut-il s'attendre à une forte participation ? Quel sera le nouveau visage de l'Assemblée nationale ? * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Bénin : des législatives inclusives avec 2026 en ligne de mire ?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Dec 29, 2022 20:00


Au Bénin, la campagne électorale pour les législatives du 8 janvier bat son plein depuis vendredi.  7 formations sont en lice dont, pour la première fois, le parti d'opposition Les démocrates. Qu'attendez-vous de ce scrutin ? Le futur parlement sera-t-il moins « monocolore » que celui sorti des urnes en 2019 ? S'achemine-t-on vers une redistribution des cartes, à 3 ans de la présidentielle ? * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu

Invité Afrique
Orden Alladatin (UPR): au Bénin, «les électeurs nous demandent d'être leur meilleur porte-parole»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Dec 28, 2022 4:57


Le Bénin organise des élections législatives le 8 janvier 2023. Il y a quatre ans, lors du précédent scrutin, les partis de l'opposition avaient été écartés et les 83 députés élus venaient tous du camp au pouvoir. Cette fois, sur les sept partis en compétition, trois formations de l'opposition y participent. Entretien avec Orden Alladatin, membre de la direction exécutive nationale, député de l'Union progressiste le renouveau (UPR) et président de la commission des lois du Parlement sortant. ► À lire aussi : Au Bénin, dans la rue, un intérêt limité pour les élections législatives

Invité Afrique
Abdoulaye Bio Tchané (BR): «Notre objectif est de sortir des élections en tant que premier parti du Bénin»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Dec 28, 2022 5:12


Les Béninois sont appelés aux urnes le 8 janvier pour des élections législatives. L'Assemblée nationale sortante est uniquement composée de partis de la mouvance présidentielle. Sept partis politiques sont cette fois en compétition, dont les Démocrates, parti de l'ancien président Thomas Boni Yayi. Entretien avec Abdoulaye Bio Tchané, secrétaire général national du parti Bloc Républicain (BR). RFI : Abdoulaye Bio Tchané, bonjour !   Abdoulaye Bio Tchané : Bonjour, Madame Lagrange.   Sept partis - dont trois se réclament de l'opposition - sont en lice pour les législatives du 8 janvier.  Aux dernières élections législatives, en 2019, l'opposition n'avait pas pu se présenter. Est-ce que, cette fois, une élection plus ouverte, c'est une bonne chose ? Oui, bien sûr. C'est une bonne chose pour le pays dans son ensemble, pour notre système démocratique, et c'est une bonne chose aussi pour ces partis qui participent aujourd'hui.   Un match plus ouvert, c'est aussi un match plus dur. Abordez-vous cette élection différemment ?   Bien sûr, l'élection est plus compétitive. Mais pour nous, ça ne change pas grand-chose en termes d'objectifs. Notre objectif est clair : c'est de sortir de ces élections en tant que premier parti politique du Bénin. Et donc, c'est pour nous effectivement un bon test. En 2019, la participation avait été inférieure à 30 %, en raison justement de la non-participation de l'opposition aux élections législatives. Est-ce que cette fois, vous pensez que ce scrutin peut faire revenir les électeurs aux urnes ? Forcément, par rapport à 2019. Mais je veux rappeler qu'il y a eu des élections entretemps où la participation a été meilleure. Aujourd'hui, avec sept partis en compétition, nous espérons que la participation sera meilleure, et on verra bien. Il y avait eu des tensions aussi, lors des derniers scrutins. Vous vous attendez à des élections plus apaisées ? Oui, forcément. Ceux qui ont pensé qu'en troublant la paix dans le pays, ils pouvaient imposer leur démarche au pays, participent aujourd'hui. Je pense donc qu'ils n'ont pas de raison de s'engager dans des troubles à nouveau.   Le parti les Démocrates participe à ce scrutin, mais l'opposante Reckya Madougou, condamnée à 20 ans de prison, est toujours en détention. Le groupe de travail de l'ONU sur la détention arbitraire réclame sa libération. Joël Aïvo est en prison également. Après ces élections, un geste envers eux est-il envisageable ? Il ne m'appartient pas de juger de cela, ils ont été jugés et condamnés. Je veux rappeler que dans des cas de ce genre, il n'y a que deux voies : la voie de l'amnistie, et la voie de la grâce présidentielle. Aujourd'hui, il est prématuré de dire ce qui va être fait. Encore faudrait-il que, dans leur position, on sente une volonté aussi de participer à cet apaisement.    Là, on est quand même dans un climat plus apaisé.   Oui, il y a un climat plus apaisé, et on a besoin de consolider ce climat, et il faut que tout le monde y participe.   Est-ce que, malgré la menace jihadiste dans certaines zones frontalières au nord du Bénin, vous pouvez faire campagne partout ? Moi, je suis au Nord où je fais campagne. J'ai déjà circulé dans quelques circonscriptions du nord du pays. De ce que je vois, le gouvernement a pris des mesures de sécurité très importantes qui nous assurent que les élections auront lieu dans tous les arrondissements, et dans toutes les communes de notre pays.   On peut acheminer le matériel électoral actuellement partout, sur tout le territoire béninois ?  Je pense. Je vois les gens circuler un peu partout, et donc il n'y a pas de raison que ce matériel n'y arrive pas.   L'un des autres sujets de préoccupation pour les Béninois, c'est le coût de la vie. Ces derniers mois, il y a eu plusieurs manifestations de syndicats contre la vie chère. Que vous demandent les électeurs à ce sujet, qu'est ce que vous pouvez faire pour ça ? Le gouvernement du président Patrice Talon a pris des mesures. D'abord, subventionner massivement un certain nombre de produits de consommation courante. Ensuite, le gouvernement a pris des mesures d'accroissement des salaires des fonctionnaires de l'État. Et donc c'est dans cette direction que nous entendons poursuivre avec le gouvernement.  Il y a eu ces mesures, effectivement, mais certains entrepreneurs se plaignent du poids des impôts.   L'impôt est d'abord une obligation. Mais ensuite, c'est avec l'impôt qu'un pays comme le Bénin peut se construire. Nous ne sommes pas un pays avec des ressources minières infinies comme d'autres. Et donc, notre économie est assise essentiellement sur la perception des impôts. Donc oui, il peut y avoir des raisons de se plaindre, mais c'est aussi vrai que dans l'ensemble, l'économie béninoise n'est pas suffisamment fiscalisée. Il y a des plaintes également sur les restrictions du droit de grève. Qu'est-ce que vous répondez aux personnes qui disent que le Bénin recule dans ses libertés sociales ? Nous avons besoin, dans un pays comme le Bénin, que les travailleurs soient au travail. Nous avons engrangé des résultats incroyables, aussi bien dans le secteur de la santé que dans le secteur de l'éducation, justement parce que nous n'avons pas connu de grèves depuis trois ans. Donc, même si certains peuvent se plaindre théoriquement de ce que le droit de grève a été restreint, au Bloc Républicain nous sommes en soutien à ces mesures, parce que nous en voyons les résultats. Ces législatives vous préparent aussi pour la présidentielle de 2026. Le président Patrice Talon ne sera pas candidat ? Il l'a dit plusieurs fois, je crois qu'il faut se référer à ce qu'il a dit. Je n'en dirai pas plus.  Et donc, il faut préparer sa succession. Vous le faites au Bloc Républicain ? Notre ambition est de prendre et d'exercer le pouvoir, mais il est prématuré de parler de l'élection présidentielle de 2026, alors même que nous sommes au milieu d'une élection qui est très, très importante pour le parti, et pour les autres partis, d'ailleurs. ► À écouter aussi : Invité Afrique - Orden Alladatin (UPR): au Bénin, «les électeurs nous demandent d'être leur meilleur porte-parole»

Journal de l'Afrique
Bénin : début de la campagne électorale pour les législatives du 8 janvier

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Dec 26, 2022 12:22


Au Bénin, les législatives se dérouleront le 8 janvier prochain. Lancée en plein week-end de fêtes, la campagne électorale débute en douceur. Le parti Les Démocrates, de l'ancien président Boni Yayi, y participe pour la première fois. C'est donc le premier scrutin qu'on pourrait qualifier d'inclusif sous la présidence de Patrice Talon, depuis son arrivée au pouvoir en 2016.

Invité Afrique
Législatives au Bénin: «Ce serait dommage que pour une énième fois, l'opposition soit écartée»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Nov 14, 2022 7:17


Au Bénin, voilà bientôt sept ans que le président Patrice Talon est au pouvoir et que l'opposition ne peut pas participer aux élections nationales. La dernière fois, c'était en mars 2016. Et, lors des législatives du 8 janvier prochain, rien ne garantit que l'opposition pourra concourir. En effet, pour participer à ce scrutin, tous les candidats du parti Les Démocrates, le principal parti d'opposition, doivent être à jour de leurs impôts et obtenir, d'ici à ce mardi au plus tard, un quitus fiscal. Va-t-on vers de nouvelles élections à sens unique ? Entretien avec Komlan Léon Ahossi, deuxième vice-président du parti Les Démocrates. En 2019, aucun parti d'opposition n'a pu se présenter aux élections législatives. Cette fois-ci, est-ce que votre parti Les Démocrates va pouvoir concourir ? Komlan Léon Ahossi : Oui. En 2019, les partis d'opposition avaient exprimé le désir de compétir, mais ils n'ont pas pu. Ils ont été bloqués par un document appelé « certificat de conformité ». Pour les élections législatives de 2023, le parti Les Démocrates est partant. Nous avons fait toutes les formalités et nous attendons les derniers réglages. Le 3 novembre, en effet, votre parti Les Démocrates a franchi la première étape, celle du dépôt des dossiers des candidats. Mais, maintenant, nous sommes « aux derniers réglages », comme vous dites, c'est-à-dire à la deuxième étape où chacun des candidats de votre parti doit obtenir d'ici demain, mardi, un quitus fiscal de la part de la Direction générale des impôts. Où en est-on ? Oui, évidemment. Il y a toujours un petit document, un argument qui vient déranger les partis d'opposition. Le quitus fiscal pose problème parce que, en fait, la loi, le code électoral prévoit qu'on se mette en règle et que l'administration fiscale nous rappelle les choses que nous n'avions pas pu observer, et en une seule fois. Ce sont sur ces remarques que nous traînons en ce moment et nous espérons vivement que, d'ici à mardi, on trouvera la formule pour les surmonter. C'est-à-dire que l'administration fiscale demande à chacun des 109 candidats de votre parti de payer tous ses arriérés d'impôts. Est-ce que tous vos candidats pourront être à jour de leurs impôts d'ici demain mardi ? Oui. En fait, sur le montant, les intéressés ne font pas la même lecture que l'administration fiscale. Et cela fait qu'ils sont en pourparlers. Les discussions par rapport aux montants qu'on a demandés à 3 de nos collègues, les discussions sont donc ouvertes depuis jeudi et vont probablement prendre fin ce lundi pour leur permettre d'obtenir leurs quitus fiscaux pour que, pour une fois depuis 2016, l'opposition soit présente aux élections. Vous nous dites que, sur vos 109 candidats pour les 109 sièges à pourvoir, il y en a 3 qui n'ont pas encore leurs quitus fiscaux. Si ces 3 là ne les obtiennent pas d'ici demain mardi, est-ce que les 106 autres candidats pourront quand même concourir ? Non, ils ne pourront pas concourir. À défaut d'obtenir un véritable compromis politique, ils ne pourront pas concourir. Cela veut dire que la liste ne sera pas en lice. C'est tout ou rien… Voilà. Il suffit qu'un seul ne soit pas en règle et toute la liste tombe. Tel que le code électoral est rédigé, c'est tout ou rien. Alors du côté de la majorité, on dit que la règle est la même pour tout le monde et que, si un candidat d'un parti de la majorité n'a pas son quitus fiscal, aucun autre candidat de ce parti ne pourra se présenter. Est-ce que vous entendez cet argument ? En fait, c'est ce que dit la loi. Mais, malheureusement, ceux qui contrôlent la régularité des dossiers, c'est d'abord eux. Je dois vous dire que le président [Sacca Lafia] de la Commission électorale nationale autonome (Cena) est membre de l'un des partis qui soutiennent le chef de l'État. Cela veut dire déjà que, eux, savent ce qui se passe dans notre camp. Et nous ne pouvons pas savoir ce qui se passe de leur côté. C'est-à-dire que vous n'êtes pas certain que, d'ici demain, tous les candidats du Bloc républicain ou de l'Union progressiste seront à jour de leurs impôts et auront leurs quitus fiscaux ? Et vous ne pourrez jamais le savoir ? Non, on ne pourra pas le savoir. Ça, c'est clair. Mais je présume qu'on nous dira que c'est bon de leur côté. Parce que l'enjeu de ces discussions, c'est : oui ou non la présence de l'opposition aux prochaines élections législatives ? C'est ça le cœur du débat. Et ce serait dommage que, pour une énième fois, l'opposition soit subtilement écartée des élections. Lors du premier mandat du président Patrice Talon, l'opposition n'a pas pu se présenter aux législatives. Espérez-vous que, lors de ce second mandat, vous pourrez y aller ? Oui. Nous l'espérons parce que cela devient visible et cela gêne la conscience collective que, à chaque fois qu'il y a élection, c'est toujours l'opposition qui a des ennuis. Cela devient gênant. Et nous pensons que nos dirigeants devraient en tenir un peu compte pour décrisper l'atmosphère sociale, et surtout pour soigner un peu le visage de notre pays à l'international, parce que ça prouve qu'il n'y a que l'opposition qui ne sait pas faire. C'est gênant. De toute façon, nous, nous pensons que d'ici à ce soir, demain avant le dépôt des dossiers, nous trouverons le consensus. ► À lire aussi : Bénin: l'opposition craint d'être écartée des élections après de nouvelles demandes de la Céna

Invité Afrique
Alain Godonou: au Bénin, «l'exposition des trésors d'Abomey a été un surprenant succès populaire»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Nov 11, 2022 5:00


C'était il y a un an quasiment jour pour jour. Le Bénin se voyait restituer par la France les 26 œuvres des trésors royaux d'Abomey. Les autorités béninoises espèrent que d'autres œuvres leur seront rendues dans les prochaines années. Mais avant cela, elles travaillent, pour des expositions temporaires, sur le prêt de certaines pièces de renom comme la célèbre statue du dieu Gou. Alain Godonou est le directeur du programme Musées à l'Agence nationale de promotion des patrimoines et de développement du tourisme au Bénin.   Les œuvres des trésors royaux d'Abomey vous ont donc été restituées il y a un an. Elles ont été exposées au palais de la présidence pendant plusieurs mois. Comment ont-elles été accueillies par le public ? Alain Godonou : Disons que c'est un accueil au-delà de nos espérances. Vous avons eu une exposition en deux temps : une première saison de février à mai, à peu près 40 jours d'exposition, et nous avons eu à peu près 190 000 visiteurs, avec une moyenne journalière de quasiment 4 500 à 5 000 visiteurs. Puis, sur la demande du public, nous avons rouvert l'exposition du 16 juillet à la fin du mois d'août et nous avons eu à peu près 34 000 visiteurs. Donc, cela a été un succès énorme, populaire, qui nous a surpris. Que vont devenir les œuvres maintenant ? Vont-elles être exposées à Ouidah, comme cela avait été annoncé dans un premier temps ? Nous sommes en train d'y réfléchir et nous nous posons la question : est-ce que cela vaut véritablement la peine de les exposer de nouveau à Ouidah, vu qu'il y a eu largement le temps, vu les statistiques que nous avons, de les visiter, ou bien faut-il les soigner, les traiter et attendre tout simplement de les exposer de façon définitive dans l'écrin naturel d'Abomey ? Vous le disiez, ces œuvres doivent à terme être exposées à Abomey, au musée de l'Épopée des amazones et des rois du Dahomey. Où en est la construction de ce musée ? Les travaux avancent normalement ? Oui, la construction du musée avance. Nous avons décidé de mettre ce musée, cet espace muséal, à l'intérieur du site classé des palais royaux d'Abomey, qui est un site classé patrimoine mondial de l'Unesco. Et pour ce fait, il faut des discussions techniques professionnelles, mais qui tiennent compte aussi de ce qu'on appelle la V.U.E., la valeur universelle exceptionnelle, de ce site-là. Nous avons eu ce dialogue avec l'Unesco, qui est terminé maintenant. Donc, les études finales sont en cours d'achèvement et l'entreprise, qui doit conduire à terme les travaux, sera choisie incessamment. Et l'ouverture de ce musée est prévue pour la rentrée 2024. Est-ce que le succès populaire de l'exposition de ces 26 œuvres vous a poussé à formuler de nouvelles demandes de restitution à la France ? Quand le président Patrice Talon était en France à l'Élysée pour acter le retour de ces 26 trésors, il y a eu un rappel des œuvres que nous souhaitions recevoir. Cette demande est toujours sur la table. Maintenant, c'est l'affaire des politiques. Nous savons comment cela se passe en France. Nous savons que le président Emmanuel Macron a lancé l'étude d'une loi qui facilite les dispositions réglementaires, qui facilite la restitution. Probablement que cela mettra du temps. Maintenant, nous, nous sommes sur un plan plus technique. Nous sommes dans un dispositif de coopération. Nous sommes pour la circulation des œuvres et nous sommes en discussion avec les collègues français, peut-être pas pour la restitution, qui est un dossier politique et parfois législatif, mais pour le partage des collections qui existent. Donc, nous attendons des musées en France et des professionnels, des conservateurs en France, que nous puissions discuter, pour que les œuvres qu'ils ont et qui nous intéressent ici dans nos expositions puissent circuler dans ce sens-là, que nous puissions les accueillir et les présenter. Quelles sont les pièces en particulier qui vous intéresseraient à court ou moyen terme ? Bien sûr. Vous savez qu'il y a une pièce qui était dans notre demande depuis longtemps, le dieu Gou par exemple. À partir du moment où nous mettons en place le musée international du Vaudou, toutes les œuvres qui pourraient relever de cette problématique patrimoniale, le vaudou qui a une identité au Bénin, il est normal que nous puissions penser à les accueillir. Il n'y a pas que le dieu Gou, il y a tout le mobilier Ifa, la divination attachée au fameux devin du royaume d'Abomey, Gèdègbé, qui sont sur la table suite à notre demande pour restitution ou circulation. Je vous ai cité les plus emblématiques. Mais il y en a d'autres qui trouvent leur place dans les expositions que nous voulons faire ici. À quelle échéance ces œuvres pourraient-elles vous être prêtées ? Il y a un travail entre les institutions dont la responsabilité, la mission est de s'occuper de ces collections-là et nous, nous commençons la discussion avec la partie française. Nous organisons notre discussion d'ailleurs à travers l'appui d'Expertise France et des professionnels français du ministère de la Culture sur ces questions-là. Pour vous donner une date, une échéance, à la rentrée 2024 à partir de septembre, nous devrions avoir de nouveau de très grandes expositions au Bénin qui incluraient peut-être, si nous arrivons à bon port, ce que nous souhaitons, ces objets-là.

Histoire Vivante - La 1ere
Restituer - A qui appartiennent les collections des musées? (5/5)

Histoire Vivante - La 1ere

Play Episode Listen Later Oct 7, 2022 29:22


Les guerres ont toujours entraîné des spoliations d'objets et de trésors au détriment des pays vaincus. La France a été dans ce domaine particulièrement active au cours de ses conquêtes coloniales du XIXe siècle. Dès lors, de prestigieuses voix s'élèvent en Europe pour condamner ces appropriations. En 2017, le président français Emmanuel Macron a dit vouloir changer les rapports entre la France et les pays africains, notamment sur la question des biens culturels. Dans ce sillage, un rapport sur la restitution des œuvres pillées durant la colonisation a été remis au gouvernement français. Ce rapport a été rédigé par l'intellectuel sénégalais Felwine Sarr et l'historienne de l'art Bénédicte Savoy. Celle-ci est au micro de Frédéric Pfyffer. Dimanche 9 octobre à 21h00 sur RTS Deux, vous pourrez voir le documentaire "Restituer? L'Afrique en quête de ses chefs-d'oeuvre". Disponible dès maintenant en cliquant ci-contre. Photo: le président français Emmanuel Macron salue le président béninois Patrice Talon après une cérémonie de signature au Palais de l'Elysée à Paris, en novembre 2021. La France a remis au gouvernement béninois 26 oeuvres d'art pillées à l'époque coloniale. (© Michel Euler/AP Photo/Keystone)

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Droit de grève au Bénin: un exemple à suivre?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Sep 1, 2022 20:00


Pour convaincre les entreprises françaises d'investir au Bénin, le président Patrice Talon s'est vanté d'avoir réduit le droit de grève. « Quand un pays est à construire, vous avez besoin d'une réglementation forte », a-t-il déclaré. Que vous inspirent ces propos ? La législation doit-elle également évoluer dans votre pays ? * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu

Eco d'ici Eco d'ailleurs
Grande démission, pénuries de main d'œuvre: comment en sortir?

Eco d'ici Eco d'ailleurs

Play Episode Listen Later Aug 27, 2022 48:30


La planète économie vit une époque troublée, y compris dans les entreprises. Dans la foulée du Covid, et malgré les incertitudes autour du pouvoir d'achat, des millions et des millions de salariés ont décidé de quitter leur emploi d'origine. Certains ont appelé ça la « grande démission ». Résultat : une pénurie de main d'œuvre criante dans certains secteurs, en Europe et en Amérique du Nord en particulier, où le taux de chômage est au plus bas. Un manque de personnel qui perturbe fortement l'activité, certaines industries réduisent leurs cadences.  Est-ce un phénomène conjoncturel ou parti pour durer ? Entre chef d'entreprises et salariés, le rapport de forces a-t-il changé ? La question des salaires est évidemment centrale, de même que celle du recours à l'immigration, sachant que les situations selon les pays ou les continents ne sont pas forcément comparables.  ► À lire aussi : «Grande démission»: les employés veulent «que le travail s'intègre dans leur vie et non l'inverse» Nos invités : - Christophe Blot, économiste à l'OFCE (Observatoire français des conjonctures économiques), spécialiste des États-Unis - Marie-Rachel Jacob, enseignante à l'EMLyon Business School en management des ressources humaines Notre dossier : Le Bénin est engagé dans une vaste réforme de son économie. Le président Patrice Talon souhaite industrialiser les filières agricoles et créer des emplois pour les jeunes Béninois. Les syndicats restent critiques. Un reportage d'Olivier Rogez, journaliste au service économie de RFI.

Journal de l'Afrique
Visite d'Emmanuel Macron au Bénin : la sécurité et la coopération culturelle au menu

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Jul 27, 2022 14:04


Après le Cameroun, le président français Emmanuel Macron est au Bénin, deuxième étape de sa tournée africaine. Il s'est entretenu avec son homologue béninois Patrice Talon. En plus des demandes de matériel militaire, il a été question de coopération culturelle.