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Journal de l'Afrique
Côte d'Ivoire : Tidjane Thiam réélu sans surprise à la tête du PDCI

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later May 14, 2025 13:49


Tidjane Thiam a été élu mercredi à la tête du PDCI, principal parti d'opposition ivoirien, dans une élection où il était seul candidat, deux jours après avoir démissionné de ce poste pour se représenter et mettre fin à une saga judiciaire contestant sa légitimité. Cette élection ne règle toutefois pas la question de son inéligibilité à la présidentielle du 25 octobre en Côte d'Ivoire.

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Côte d'Ivoire : Tidjane Thiam quitte la présidence du PDCI-RDA

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later May 13, 2025 19:30


Les experts et journalistes de RFI répondent aussi à vos questions sur le cessez-le-feu entre l'Inde et le Pakistan, la dissolution du PKK et une potentielle rencontre entre Zelensky et Poutine à Istanbul. Côte d'Ivoire : Tidjane Thiam quitte la présidence du PDCI-RDA Tidjane Thiam a renoncé à la présidence du PDCI-RDA alors qu'il fait face à une contestation judiciaire concernant sa nationalité invoirienne. Quel impact cette démission peut-elle avoir sur l'unité et la stratégie du parti d'opposition à l'approche de la présidentielle ? Malgré cette décision, Tidjane Thiam peut-il toujours se présenter à l'élection d'octobre 2025 ?Avec Bineta Diagne, correspondante permanente de RFI à Abidjan. Inde/Pakistan : un possible retour au calme ? Après plusieurs jours d'affrontements, l'Inde et le Pakistan semblent avoir accepté un cessez-le-feu. Comment les États-Unis ont-ils procédé pour trouver un accord de cessez-le-feu entre ces deux pays ? Qu'est-ce qui a favorisé cet accord ? Quelles sont les chances que cette trêve dure sur le long terme ?Avec Charlotte Thomas, chercheuse associée au programme Asie du Sud de Noria.   Turquie : après plus de 40 ans de lutte armée, le PKK annonce sa dissolution Quelques mois après l'annonce d'un cessez-le-feu entre le Parti des travailleurs kurdes et les autorités turques, le PKK a annoncé sa dissolution officielle, mettant fin à quatre décennies de lutte armée. Le groupe armé se justifie en annonçant avoir « accompli sa mission historique », mais qu'entend-il par cette déclaration ? Qu'est-ce que le PKK va obtenir en contrepartie de sa dissolution et qu'adviendra-t-il de ses membres ?Avec Nicolas Monceau, maître de conférences en Sciences politiques à Bordeaux.  Guerre en Ukraine : vers une rencontre Zelensky/Poutine à Istanbul ? Volodymyr Zelensky a proposé à Vladimir Poutine une rencontre à Istanbul afin de procéder à des négociations « directes ». Le président russe pourrait-il accepter une telle proposition ? Sous quelles conditions cette rencontre pourrait-elle avoir lieu ? Avec Ulrich Bounat, analyste géopolitique, chercheur-associé chez Euro Créative. 

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Côte d'Ivoire : Tidjane Thiam n'est plus président du PDCI

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later May 13, 2025 20:00


Présenté comme le principal candidat de l'opposition avant la présidentielle d'octobre en Côte d'Ivoire, Tidjane Thiam a démissionné de la présidence du PDCI-RDA, quelques semaines après sa radiation de la liste électorale. Que vous inspire ce nouveau coup de théâtre ?

Journal de l'Afrique
Côte d'Ivoire : Tidjane Thiam quitte la présidence du PDCI

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later May 12, 2025 15:04


En Côte d'Ivoire, l'opposant  Tidjane Thiam a annoncé démissionner de la présidence du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), principale formation d'opposition, mais devrait se faire réélire dès mercredi lors d'un congrès, pour mettre fin à une saga judiciaire contestant sa légitimité. À moins de six mois du scrutin, le climat politique est tendu en Côte d'Ivoire, où plusieurs opposants de premier plan, dont M. Thiam, ont été déclarés inéligibles.

Invité Afrique
Présidentielle en Côte d'Ivoire: «Le pays n'a intérêt à basculer dans aucune forme de violence»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later May 7, 2025 7:56


En Côte d'Ivoire, Tidjane Thiam ne renonce pas. Deux semaines après sa radiation des listes électorales par un tribunal d'Abidjan, le président du PDCI, le principal parti de l'opposition ivoirienne, continue de croire en ses chances de pouvoir être candidat à la présidentielle d'octobre prochain. Mais quelle est sa stratégie ? Et que fera-t-il si ça ne marche pas ? Acceptera-t-il que le PDCI présente un autre candidat ? Ousmane Zina est professeur agrégé en sciences politiques à l'Université de Bouaké. En ligne de Côte d'Ivoire, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Alors, la justice ivoirienne se fonde sur le code de nationalité qui indique qu'on perd sa nationalité ivoirienne quand on acquiert une autre nationalité. Mais Tidjane Thiam réplique que cet article du code n'a jamais été appliqué et qu'à ce compte-là, la plupart des joueurs de l'équipe de football de Côte d'Ivoire ne pourraient pas jouer pour les Eléphants…Ousmane Zina : Bon, le fait qu'un texte existe, ou alors qu'une loi existe, ou une disposition existe et qu'elle n'ait jamais été appliquée, elle se trouve alors, cette disposition, dans une forme de silence. Est-ce que le silence de la disposition fait disparaître la disposition en soi ? Ça reste un débat juridique assez ouvert. La décision de justice, elle est là et on est obligé de l'observer en tant que tel.Depuis quelques jours, le PDCI parvient à mobiliser de plus en plus de partisans. Ils étaient plusieurs milliers samedi 3 mai dans les rues d'Abidjan. Une vingtaine de partis d'opposition appellent à un rassemblement le 31 mai. Est-ce que l'exclusion électorale de Tidjane Thiam ne va pas électriser le débat politique ?Oui, on n'est pas à la première expérience d'un jeu politique assez électrique en Côte d'Ivoire. Et je pense que la mobilisation qui est en train de se faire progressivement par le PDCI… Le PDCI est effectivement dans une disposition de combat, de combat politique. Maintenant, la question est de savoir quelle tournure pourrait prendre ce genre de tension. Et je pense que la Côte d'Ivoire n'a pas intérêt à basculer dans aucune forme de violence. L'appel à la violence ne serait pas le bienvenu dans ce contexte déjà fragile et ce contexte régional encore plus fragile.Autre stratégie de Tidjane Thiam, qui est en Europe depuis quelques semaines : pousser la communauté internationale, notamment la Cédéao et les pays européens, à prendre position en sa faveur. Qu'en pensez-vous ?Oui, je pense que c'est une stratégie diplomatique. Vous savez, on l'a vu dans le contexte ivoirien. Comment les accords politiques, les arrangements politiques, forgés à partir de relations avec la diplomatie africaine et la diplomatie internationale, ont pu changer de trajectoire… Et donc cela fait partie de la démarche d'un homme politique, qui a des ambitions présidentielles, de jouer sur ses réseaux, à la fois internes et internationaux, et d'espérer que la diplomatie, par ses actions, puisse faire bouger les lignes. Et l'idée ici, en passant par cette voie de la diplomatie africaine et internationale, l'idée, c'est de finalement trouver peut-être une solution politique à cette situation, à cette crise.« Le candidat du PDCI, en octobre prochain, ce sera moi ou personne », dit Tidjane Thiam. Comment analysez-vous cette stratégie ?Je pense que c'est dans la continuité de la démarche de Tidjane Thiam, qui est arrivé et qui a pris la tête du PDCI. Depuis qu'il a été désigné candidat du PDCI, il est dans cette démarche effectivement de conquête du pouvoir et donc je pense qu'il est dans cette démarche-là d'aller au bout. Et si éventuellement sa candidature n'est pas acceptée, la solution du seul plan qui existe va sûrement déboucher sur un boycott. Je pense que c'est cette impression que ça laisse présager.Si Tidjane Thiam ne peut pas y aller, si Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé, Guillaume Soro ne peuvent pas y aller non plus, est-ce que la présidentielle dans six mois ne va pas perdre l'essentiel de sa légitimité ?On peut se poser effectivement cette question de la légitimité par rapport au poids des acteurs. Effectivement, la présence de ce type d'acteurs, notamment Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé, donnerait en fait de la tonicité à cette élection présidentielle. Mais aller jusqu'à dire que leur absence délégitimerait cette présidentielle, je pense que le jeu démocratique compose avec ceux qui sont présents et ceux qui peuvent participer sur le plan juridique effectivement à des élections présidentielles.Du côté du parti au pouvoir RHDP, le président Alassane Ouattara ne dit toujours pas s'il va briguer ou non un quatrième mandat. Qu'est-ce qu'il va faire à votre avis ?(Rires) Je ne sais pas. Je ne sais pas ce que le président Ouattara va faire. Ce que je sais, c'est que, en fin juin, il y aura un congrès et donc il garde le suspense. Il est, dans cette approche de l'horloge, la maîtrise du temps. Et puis l'effet surprise, on ne sait jamais. Est-ce qu'il y a un dauphin ? Pour l'heure, on ne peut pas penser à un dauphin qui émerge très clairement. On l'aurait su depuis plusieurs mois en arrière. On peut penser à quelques acteurs clés, des cadres qui ont des légitimités électorales par leur parcours. On peut imaginer effectivement ce scénario, mais désigner un dauphin à l'heure actuelle, je ne suis pas très sûr. Dans le contexte actuel, on ne voit pas poindre à l'horizon un acteur qui émerge.

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Côte d'Ivoire : la justice exclut Tidjane Thiam de la présidentielle

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Apr 25, 2025 19:30


Les experts et journalistes de RFI répondent à vos questions sur la visite d'Emmanuel Macron à Madagascar et l'impopularité du chancelier allemand. Côte d'Ivoire : la justice exclut Tidjane Thiam de la présidentielle Le Tribunal de première instance d'Abidjan a ordonné la radiation de l'opposant Tidjane Thiam de la liste électorale. Comment la justice ivoirienne justifie-t-elle cette décision ? Pourquoi le président du PDCI dénonce-t-il un « déni de justice » ? Quelles stratégies compte-t-il mettre en place pour contrer cette décision ?Avec Bineta Diagne, correspondante permanente de RFI à Abidjan.  Madagascar : la visite d'Emmanuel Macron relance le débat sur les îles Éparses À l'occasion de la visite d'Emmanuel Macron à Madagascar, la question de la souveraineté des îles Éparses, riches en ressources, refait surface. Ces petites îles françaises de l'océan Indien sont revendiquées par le gouvernement malgache depuis maintenant 70 ans. En quoi la question des îles Éparses est-elle centrale pour la coopération franco-malgache ? Cette visite du président français peut-elle aboutir à faire concrètement évoluer le dossier de la souveraineté de ces îles ?Avec Denys-Sacha Robin, spécialiste en Droit international de la mer à l'Université Paris-Nanterre.   Allemagne : l'impopularité du futur chancelier profite à l'extrême droite Selon des sondages, futur chancelier allemand Friedrich Merz fait déjà face à une impopularité qui favorise la montée de l'extrême-droite. Quelles sont les raisons de son impopularité alors qu'il vient à peine d'être élu et qu'il n'a pas encore officiellement succéder à Olaf Scholz ? Cette impopularité croissante pourrait-elle engendrer une nouvelle crise politique dans le pays ?Avec Pascal Thibaut, correspondant de RFI à Berlin.  Et en fin d'émission, la chronique « Un œil sur les réseaux » de Jessica Taieb. Au programme, retour sur les réactions des internautes après la mort du pape François.

Revue de presse Afrique
À la Une: Tidjane Thiam écarté de la présidentielle

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Apr 23, 2025 4:37


Coup de tonnerre dans le ciel politique ivoirien : Tidjane Thiam, chef du PDCI-RDA, principal parti d'opposition en Côte d'Ivoire, a été radié de la liste électorale par la justice. Au motif de la perte de sa nationalité ivoirienne, qu'il aurait automatiquement subie en acquérant la nationalité française en 1987. Résultat : l'opposant est empêché de se présenter à l'élection présidentielle prévue le 25 octobre prochain.«  À six mois du scrutin, cette décision judiciaire relance les accusations de verrouillage électoral et cristallise les tensions autour du processus démocratique ivoirien  », constate Afrik.com.Le site Presse Côte d'Ivoire à Abidjan estime qu'il s'agit là en effet d'un « rebondissement majeur » qui « vient bouleverser le paysage politique ivoirien, (…) dans un contexte de forte tension politique, alors que le retour en Côte d'Ivoire de Tidjane Thiam en 2023 avait relancé les espoirs de nombreux militants du PDCI-RDA, en quête d'une alternance au pouvoir actuel ».Exclusions en cascadeL'intérêt a vivement réagir mardi soir. Tidjane Thiam dénonce une «  manœuvre politique  » destinée à l'écarter de la course présidentielle, relate le site ivoirien Le Point Sur. « Il accuse directement les militants du parti au pouvoir d'avoir initié ces démarches judiciaires, avec l'appui d'avocats issus du même camp judiciaire, et dans un environnement sous contrôle. (…) Le cas Thiam n'est pas isolé, relève encore Le Point Sur. La liste des grandes figures de l'opposition écartées du processus électoral s'allonge : Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé et Guillaume Soro sont, eux aussi, frappés d'inéligibilité, à la suite de condamnations judiciaires. Ces exclusions en cascade renforcent les inquiétudes sur la transparence du contrôle à venir. (…) Cette série d'expulsions judiciaires pourrait porter atteinte à l'équilibre démocratique du pays et fragiliser la crédibilité du processus électoral. L'absence de pluralité réelle risque de transformer l'élection présidentielle en simple formalité pour le parti au pouvoir. »«  Malgré cette décision, Tidjane Thiam affirme ne pas renoncer à sa candidature, rapporte L'Infodrome, autre site d'information ivoirien. « Je suis déterminé à me battre pour que les ivoiriens puissent choisir librement celui ou celle qui doit les diriger parmi les 5 prochaines années », a déclaré Thiam, exhortant la communauté internationale et les amis de la Côte d'Ivoire « à peser de leur poids dans ce sens ».Quelle nationalité ?Cette « question de la nationalité de Tidjane Thiam parasite la campagne depuis plusieurs mois, précise pour sa part Jeune Afrique. Né en Côte d'Ivoire, il avait obtenu la nationalité française en 1987 et y avait renoncé en mars dernier, afin de se présenter à la présidentielle, scrutation pour laquelle un candidat ne peut être binational. Mais ses détracteurs ont étudié l'article 48 du code de la nationalité, qui indique que l'acquisition d'une autre nationalité entraîne la perte de la nationalité ivoirienne. Cette règle ne s'applique pas toutefois aux binationaux de naissance. »« Hier, relève encore Jeune Afrique, les avocats de l'ex-candidat ont fourni des documents à la justice indiquant que leur client était aussi Français de naissance, par son père… en vain. »Le spectre de l'« ivoirité »Cette éviction de Tidjane Thiam est largement commentée dans la presse de la sous-région. « À six mois de la présidentielle ivoirienne, le ciel tombe sur la tête de Tidjane Thiam ! », s'exclame WakatSéra. « Les carottes semblent cuites pour Tidjane Thiam », renchérit Le Pays à Ouagadougou. « Cette décision de justice n'étant pas susceptible de recours, le PDCI-RDA ne devrait pas attendre d'être dos au mur avant de sortir son plan B, (…) de promouvoir subtilement d'autres profils présidentiables auprès des militants et sympathisants. Et ce ne sont pas les hommes méritants qui manquent au sein du parti. »« Côte d'Ivoire : s'achemine-t-on vers un remake de la crise de 2010, s'interroge Ledjely à Conakry. Étrangement, cela nous rappelle le concept d'ivoirité dont curieusement le PDCI était le promoteur contre l'actuel président Alassane Ouattara. C'est à croire que la Côte d'Ivoire n'a jamais rompu avec les vieux démons. En tout cas, dans le cas présent, la manœuvre est évidente, pointe encore le site guinéen. Après les exclusions de Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé et Guillaume Soro, le camp Ouattara cible désormais Tidjane Thiam. L'objectif est clair : baliser le chemin pour le quatrième mandat d'Alassane Ouattara. »

Revue de presse Afrique
À la Une: Tidjane Thiam écarté de la présidentielle

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Apr 23, 2025 4:37


Coup de tonnerre dans le ciel politique ivoirien : Tidjane Thiam, chef du PDCI-RDA, principal parti d'opposition en Côte d'Ivoire, a été radié de la liste électorale par la justice. Au motif de la perte de sa nationalité ivoirienne, qu'il aurait automatiquement subie en acquérant la nationalité française en 1987. Résultat : l'opposant est empêché de se présenter à l'élection présidentielle prévue le 25 octobre prochain.«  À six mois du scrutin, cette décision judiciaire relance les accusations de verrouillage électoral et cristallise les tensions autour du processus démocratique ivoirien  », constate Afrik.com.Le site Presse Côte d'Ivoire à Abidjan estime qu'il s'agit là en effet d'un « rebondissement majeur » qui « vient bouleverser le paysage politique ivoirien, (…) dans un contexte de forte tension politique, alors que le retour en Côte d'Ivoire de Tidjane Thiam en 2023 avait relancé les espoirs de nombreux militants du PDCI-RDA, en quête d'une alternance au pouvoir actuel ».Exclusions en cascadeL'intérêt a vivement réagir mardi soir. Tidjane Thiam dénonce une «  manœuvre politique  » destinée à l'écarter de la course présidentielle, relate le site ivoirien Le Point Sur. « Il accuse directement les militants du parti au pouvoir d'avoir initié ces démarches judiciaires, avec l'appui d'avocats issus du même camp judiciaire, et dans un environnement sous contrôle. (…) Le cas Thiam n'est pas isolé, relève encore Le Point Sur. La liste des grandes figures de l'opposition écartées du processus électoral s'allonge : Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé et Guillaume Soro sont, eux aussi, frappés d'inéligibilité, à la suite de condamnations judiciaires. Ces exclusions en cascade renforcent les inquiétudes sur la transparence du contrôle à venir. (…) Cette série d'expulsions judiciaires pourrait porter atteinte à l'équilibre démocratique du pays et fragiliser la crédibilité du processus électoral. L'absence de pluralité réelle risque de transformer l'élection présidentielle en simple formalité pour le parti au pouvoir. »«  Malgré cette décision, Tidjane Thiam affirme ne pas renoncer à sa candidature, rapporte L'Infodrome, autre site d'information ivoirien. « Je suis déterminé à me battre pour que les ivoiriens puissent choisir librement celui ou celle qui doit les diriger parmi les 5 prochaines années », a déclaré Thiam, exhortant la communauté internationale et les amis de la Côte d'Ivoire « à peser de leur poids dans ce sens ».Quelle nationalité ?Cette « question de la nationalité de Tidjane Thiam parasite la campagne depuis plusieurs mois, précise pour sa part Jeune Afrique. Né en Côte d'Ivoire, il avait obtenu la nationalité française en 1987 et y avait renoncé en mars dernier, afin de se présenter à la présidentielle, scrutation pour laquelle un candidat ne peut être binational. Mais ses détracteurs ont étudié l'article 48 du code de la nationalité, qui indique que l'acquisition d'une autre nationalité entraîne la perte de la nationalité ivoirienne. Cette règle ne s'applique pas toutefois aux binationaux de naissance. »« Hier, relève encore Jeune Afrique, les avocats de l'ex-candidat ont fourni des documents à la justice indiquant que leur client était aussi Français de naissance, par son père… en vain. »Le spectre de l'« ivoirité »Cette éviction de Tidjane Thiam est largement commentée dans la presse de la sous-région. « À six mois de la présidentielle ivoirienne, le ciel tombe sur la tête de Tidjane Thiam ! », s'exclame WakatSéra. « Les carottes semblent cuites pour Tidjane Thiam », renchérit Le Pays à Ouagadougou. « Cette décision de justice n'étant pas susceptible de recours, le PDCI-RDA ne devrait pas attendre d'être dos au mur avant de sortir son plan B, (…) de promouvoir subtilement d'autres profils présidentiables auprès des militants et sympathisants. Et ce ne sont pas les hommes méritants qui manquent au sein du parti. »« Côte d'Ivoire : s'achemine-t-on vers un remake de la crise de 2010, s'interroge Ledjely à Conakry. Étrangement, cela nous rappelle le concept d'ivoirité dont curieusement le PDCI était le promoteur contre l'actuel président Alassane Ouattara. C'est à croire que la Côte d'Ivoire n'a jamais rompu avec les vieux démons. En tout cas, dans le cas présent, la manœuvre est évidente, pointe encore le site guinéen. Après les exclusions de Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé et Guillaume Soro, le camp Ouattara cible désormais Tidjane Thiam. L'objectif est clair : baliser le chemin pour le quatrième mandat d'Alassane Ouattara. »

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Côte d'Ivoire: Le PDCI et le PPA-CI se retirent de la CEI qu'ils accusent de partialité

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Apr 16, 2025 20:00


Le PDCI (Parti démocratique de Côte d'Ivoire-Rassemblement démocratique africain) de Tidjane Thiam et le PPA-CI (Le Parti des peuples africains) de Laurent Gbagbo ont claqué la porte de la Commission électorale indépendante. Ils estiment que l'organe, chargé de préparer la présidentielle d'octobre prochain, n'est pas indépendant. Que vous inspire cette décision ? On attend vos réactions.

Invité Afrique
Présidentielle en Côte d'Ivoire: «Alassane Ouattara est suffisamment fort pour imposer le rythme dans son parti»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jan 14, 2025 8:48


Ira ? Ira pas ? En Côte d'Ivoire, le président Alassane Ouattara entretient le suspense sur sa candidature ou non à un quatrième mandat à l'élection du 25 octobre prochain. « À la date d'aujourd'hui, je n'ai pas encore pris de décision », a-t-il déclaré jeudi dernier à l'occasion de ses vœux au corps diplomatique. Mais qu'attend-il avant de se décider ? Est-il attentif, par exemple, à ce que va faire l'un de ses principaux adversaires, Tidjane Thiam, qui brigue l'investiture du PDCI ? Arsène Brice Bado enseigne au Cerap, qui est l'université jésuite d'Abidjan. Il livre son analyse au micro de Christophe Boisbouvier. RFI : « Je suis en pleine santé et désireux de continuer de servir mon pays, mais je n'ai pas encore pris de décision par rapport à la présidentielle de cette année », a dit Alassane Ouattara jeudi dernier. A votre avis, est-ce qu'il va y aller ou pas ? Arsène Brice Bado : D'abord, c'était, disons, une affirmation étonnante parce qu'on s'attendait à autre chose. Là, il jette vraiment l'incertitude sur sa candidature et une incertitude qui semble davantage confirmer le désir d'un quatrième mandat. C'est ce que ça laisse entendre, finalement.Alors beaucoup disent en effet qu'il sera candidat parce qu'il n'y a aucune autre personnalité du parti au pouvoir RHDP qui se dégage pour l'instant. Mais lui-même affirme qu'il y a tout de même une demi-douzaine de candidats virtuels dans son propre camp…Oui, mais on ne voit personne émerger et il faut vraiment du temps pour avoir un candidat qui ferait le consensus. Et je pense que c'est ce qu'il manque. Et finalement, c'est ce qui va le pousser à pouvoir se présenter comme candidat. Parce que la demi-douzaine de candidats, même si on n'a pas les noms, ils ne semblent pas faire l'unanimité. En tout cas, on ne les voit pas.Alors on parle quand même du vice-président Tiémoko Meyliet Koné qui a été gouverneur de la BCEAO ?Oui, c'est vrai, il a un très bon CV, mais pourra-t-il faire l'unanimité du parti ? Apparemment ce n'est pas ce que l'on entend, ce n'est pas ce que l'on voit.On parle du Premier ministre Robert Beugré Mambé ou du président de l'Assemblée nationale Adama Bictogo ?Oui, c'est vrai que ce sont des personnalités possibles. Ils ont des carrures présidentielles. Mais encore une fois, est-ce que ces candidatures pourront avoir l'assentiment de l'ensemble du parti ? Est-ce que le RHDP pourrait s'unifier autour d'un seul candidat par rapport aux différentes rivalités que l'on perçoit par-ci par-là ? Même si ce sont des rivalités encore en sourdine.Et le ministre de la Défense, Téné Birahima Ouattara, petit frère d'Alassane Ouattara ? Oui, c'est aussi un nom qui est souvent évoqué. Mais là encore, est-ce qu'il pourrait faire l'unanimité du parti ? C'est ça le problème. Et donc je pense que tous ces candidats, il aurait fallu qu'on les mette en piste très tôt pour leur permettre, effectivement, de pouvoir rassembler et même de pouvoir aboutir à des compromis avec les autres prétendants et de bâtir une unité qui allait permettre au RHDP d'aller aux élections de façon confiante, sans le président Alassane Ouattara.Le retour à Abidjan de l'ancien Premier ministre Patrick Achi comme ministre et conseiller spécial après quelque temps au FMI à Washington, est-ce que ce n'est pas le signe que ça pourrait être lui ? Mais voilà, il y en a qui pensent qu'il serait un très bon candidat, d'autant plus qu'il est du sud. Mais en même temps, on n'est pas très sûr que les élites du nord pourraient accepter une telle candidature.Alors pour vous, le fait qu'il y ait dans l'opposition un poids lourd en la personne de l'ancien ministre Tidjane Thiam qui sera le candidat probable du PDCI, est-ce que c'est une donnée qui va pousser Alassane Ouattara à être candidat ou au contraire à passer la main ?  Il y a deux scénarios possibles. Je pense que la candidature forte de Tidjane Thiam peut avoir deux résultats contraires. Cela peut pousser peut-être Ouattara à lâcher prise parce que Tidjane Thiam a pratiquement le même cursus que le président Ouattara. Il a les mêmes connexions à l'international. C'est un technocrate. On a l'impression que c'est celui qui peut poursuivre l'œuvre du président Ouattara. D'un autre côté, ça signifie que le pouvoir va échapper au RHDP. Or, l'histoire récente entre le RHDP et le PDCI est une histoire mouvementée. Il y a pas mal de rancœurs de part et d'autre. Et que le pouvoir puisse passer à Thiam, je ne suis pas sûr que les élites du RHDP seront prêtes à ce changement.Voulez-vous dire qu'Alassane Ouattara attend de voir quelle tournure va prendre la convention du PDCI qui va investir Tidjane Thiam avant de prendre sa décision lui-même ? Je pense que c'est un élément important si jamais il veut se présenter et ne pas attendre. Mais à mon sens, c'est un élément important. Le candidat que va choisir le PDCI, cela va influencer, cela aura certainement des conséquences sur la candidature présidentielle du RHDP.Et si Tidjane Thiam est investi avec beaucoup de voix, avec beaucoup d'enthousiasme au sein du PDCI, du coup, là, vous pensez qu'Alassane Ouattara ira au combat. C'est ça ? Oui, pour conserver le pouvoir au RHDP. Il y a vraiment des rancunes tenaces entre les deux partis. Mais le président Ouattara est suffisamment fort. Je crois qu'il a les cartes entre les mains. Il peut imposer le rythme dans son parti.

Invité Afrique
Côte d'Ivoire: «Au niveau de la gestion du PDCI, il y a des choses à redire», dit Jean-Louis Billon

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Dec 21, 2024 4:42


Alors que l'élection présidentielle en Côte d'Ivoire doit se tenir en octobre prochain, l'un des principaux partis politique pouvant faire obstacle au RHDP d'Alassane Ouattara n'a pas encore désigné son candidat. Le Parti démocratique de Côte d'Ivoire Rassemblement démocratique africain (Pdci-Rda) donne lieu en ce moment à une série de passe d'armes entre son président Tidjane Thiam et le député et ex-ministre Jean-Louis Billon qui a déclaré sa candidature à la présidentielle. Via les réseaux sociaux ou des interviews télévisés, chacun estime que l'autre n'est pas le bon choix pour représenter le parti fondé par Félix Houphouët Boigny. Tidjane Thiam tient ce samedi 21 décembre à Aboisso un meeting pour célébrer l'anniversaire de son accession à la présidence du PDCI. Jean-Louis Billon est notre invité, ce matin, sur RFI. À lire aussiPrésidentielle en Côte d'Ivoire: le patron du PDCI répond aux critiques d'un rival déclaré dans son partiÀ lire aussiCôte d'Ivoire: Alassane Ouattara encourage son parti, le RHDP, à aller sur le terrain en vue de la présidentielle

Invité Afrique
Dialogue en Côte d'Ivoire? Le ministre de la Communication invite l'opposition à s'adresser à la CEI

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Nov 4, 2024 8:44


En Côte d'Ivoire, le pouvoir ne semble pas vouloir donner suite à la demande de l'opposition d'ouvrir un dialogue inclusif sur ce qu'elle appelle les « défaillances » du système électoral. Par ailleurs, le pouvoir laisse aux députés d'opposition la responsabilité de déposer ou non une proposition de loi en faveur de l'amnistie des opposants qui, à l'heure actuelle, ne peuvent pas être candidats à la présidentielle d'octobre 2025. Amadou Coulibaly est ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement ivoirien. Il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. Et tout d'abord, il s'exprime sur la deuxième édition du SICA, le Salon international du contenu audiovisuel, qui s'ouvre demain, mardi 5 novembre, à Abidjan. RFI : En Afrique, l'industrie audiovisuelle est dominée par deux pays anglophones : le Nigeria et l'Afrique du Sud. Quelle est votre ambition ? Amadou Coulibaly : Notre ambition est de positionner la Côte d'Ivoire, pays francophone, justement, dans cette industrie audiovisuelle et cinématographique. Nous pensons que nous en avons les moyens. Nous avons les infrastructures qu'il faut, nous avons les hommes qu'il faut, nous avons le matériel qu'il faut. Il est important, donc, que la Côte d'Ivoire qui, pendant longtemps, a été la plaque tournante de la musique au niveau du continent, puisse occuper également cette place au niveau du cinéma et de l'audiovisuel. Telle est notre ambition donc.Alors concrètement, le SICA, le salon qui s'ouvre mardi 5 novembre va réunir quelque 250 professionnels.Oui.Donnez-nous un peu leur profil ? Qu'est-ce que vous attendez d'eux ? Ce salon va réunir aussi bien des producteurs, des réalisateurs que des acteurs et des acheteurs. Nous voulons constituer un marché qui va permettre justement de pouvoir échanger des marchandises entre réalisateurs, producteurs et différents acheteurs. Nous avons pratiquement une trentaine de chaînes de télé qui seront présentes, aussi bien des chaînes africaines que des chaînes européennes ou américaines, comme Natyf TV du Canada et TV5 Monde, Canal+. On aura aussi des speakers. Nous aurons Alex Berger, producteur de la série à succès Le bureau des légendes. Nous aurons aussi un producteur turc qui vient, Isef, qui va nous partager son expérience. Donc, c'est quasiment le monde qui se retrouve. Nous avons plus d'une vingtaine de nationalités qui seront présentes donc en Côte d'Ivoire à l'occasion de ce SICA. Au Nigeria, le succès de Nollywood, c'est-à-dire du cinéma local, doit beaucoup aux aides de l'État. Par exemple, en 2010, le président Goodluck Jonathan a lancé un fonds d'intervention de quelque 200 millions de dollars avec l'aide de deux banques nigérianes. Qu'est-ce que peut faire l'État ivoirien pour ses producteurs, pour ses réalisateurs ? L'État a déjà pris des initiatives, il s'agit maintenant d'augmenter ces initiatives de l'État. Au niveau du cinéma par exemple, il y a le Fonsic, qui est le Fonds de soutien à l'industrie cinématographique. Au niveau de l'audiovisuel, il y a les compétences de l'ASDM, qui est l'Agence de soutien au développement des médias, qui a été élargie pour prendre en compte la production audiovisuelle. Justement, l'ambition du SICA, c'est de faire participer le privé. Vous faites bien de souligner qu'au Nigeria, c'est avec l'aide de deux banques privées que l'État a pu décupler son soutien à l'industrie cinématographique. Donc, nous voulons faire connaître cet écosystème au secteur privé, notamment aux banques, assurances et autres sociétés privées, afin qu'elles viennent soutenir l'État dans cette initiative. D'ailleurs, nous aurons deux panels sur les financements : un panel avec les financements publics et des acteurs publics comme le Fonsic, l'ASDM et la BNI, qui est une banque publique, et un autre panel exclusivement réservé aux banques privées, panel qui sera animé par un avocat d'affaires. Selon un récent rapport de l'Unesco, le secteur de l'audiovisuel et du cinéma représente déjà en Afrique quelque 5 millions d'emplois. Quelle est votre ambition ? Il faut que la Côte d'Ivoire puisse faire du cinéma un secteur qui soit véritablement pourvoyeur d'emplois et créateur de richesse. Les quelques indications que nous avons au niveau du pays indiquent que ce secteur contribue à environ 3% au PIB. Nous avons l'ambition de faire augmenter cette contribution au PIB. Et au moment où le chef de l'État a décrété donc une année de la jeunesse, nous pensons que le cinéma peut également apporter sa contribution en termes de création d'emplois pour les jeunes. Donc le cinéma et l'audiovisuel ont leur place et nous ambitionnons donc de l'occuper pleinement. Mais ne faut-il pas pour cela qu'il y ait des narratifs africains qui intéressant les producteurs internationaux ? Vous êtes là en plein cœur d'une des raisons pour lesquelles nous organisons ce SICA. Oui, l'Afrique a un narratif à proposer au monde et les échanges que vont faciliter le SICA vont permettre à l'Afrique de proposer ce narratif. Mais nous restons ouverts. C'est pourquoi nous parlons d'échange. En termes d'échange, nous avons par exemple une coproduction africaine et européenne qui est aujourd'hui sur une plateforme. Et je veux parler de Bienvenue au Gondwana, tourné en Côte d'Ivoire et en France avec des acteurs français, des acteurs ivoiriens et des producteurs français, je parle des frères Altmayer. Donc, vous voyez, il y a une collaboration qui est possible et le SICA veut être la plateforme qui ouvre cette collaboration, qui tient compte du narratif africain. Amadou Coulibaly, vous voulez aussi que la Côte d'Ivoire devienne un lieu de tournage incontournable. Mais vous savez bien que, quand un producteur cherche un pays pour tourner, la première question qu'il se pose, c'est combien ça coûte ? Alors s'il vient chez vous, est-ce qu'il va devoir payer des droits de douane et des taxes ?Déjà, ce qu'il faut savoir, c'est qu'avec la politique mise en place par le président de la République, l'investissement en Côte d'Ivoire est très incitatif. Il y a des dispositions qui ont été prises pour rendre attractif le pays. Mais je suis d'accord avec vous que le secteur de l'audiovisuel reste un secteur particulier et nous sommes en train de travailler de façon à mettre en place un dispositif qui soit adapté à ce secteur-là, de sorte à pouvoir exonérer tous ceux qui sont intéressés à venir tourner en Côte d'Ivoire. Donc, exonérés de certains frais. Nous y travaillons et très bientôt, nous ferons une proposition au gouvernement pour que notre pays soit encore plus attractif du point de vue du cinéma et de l'audiovisuel.Tout à fait autre chose, monsieur le ministre. Le 21 septembre, 15 partis politiques de l'opposition, dont le PDCI de Tidjane Thiam, ont écrit au gouvernement pour lui demander d'ouvrir un dialogue inclusif afin de « corriger les défaillances du système électoral ». Qu'est-ce que vous répondez ? Je voudrais rappeler que nous avons eu une dernière phase du dialogue politique qui a été ouvert de décembre 2021 à mars 2022. Au cours de cette phase, l'un des premiers points qui a rencontré l'adhésion de toutes les parties, ça a été de dire que, aujourd'hui dans notre pays, les institutions sont toutes installées et fonctionnent normalement. Il a été convenu que toutes les questions relevant du fonctionnement de certaines institutions leur soient adressées. Nous sommes aujourd'hui un État véritablement démocratique, nous sommes un État de droit. Je peux comprendre que, à une certaine époque, on s'en référait au tout-puissant président de la République, mais aujourd'hui les institutions fonctionnent. Donc, moi, j'inviterai l'opposition, pour certaines de leurs préoccupations, à s'adresser aux institutions qui en ont la charge, et, relativement à cette question, je pense que l'opposition peut s'adresser à la Commission électorale indépendante. L'opposition affirme que dans sa composition, la CEI, la Commission électorale indépendante, n'est ni équilibrée ni impartiale. Est-ce que vous seriez prêt à envisager une réforme de cette CEI ? Je rappelle, en citant ce dernier dialogue politique, que c'est à l'issue de celui-ci que le PPA-CI [de Laurent Gbagbo] a intégré la Commission électorale indépendante. C'est donc dire que tout peut se régler au niveau de la Commission électorale indépendante. Mais je pense qu'il n'est pas juste de prétendre que cette Commission n'est pas équilibrée. Au contraire, l'opposition y est majoritaire, puisqu'ils ont cinq représentants et la société civile en a six, dont deux du barreau et un de la magistrature. Évidemment, elle a beau jeu de dire que le représentant du chef de l'État ou du ministère de l'Intérieur sont proches du pouvoir, mais je rappelle que, lorsque Laurent Gbagbo était au pouvoir, il avait un représentant aussi bien de la présidence et un représentant du ministère de l'Intérieur. Ce sont des dispositions qui existaient bien avant que le RHDP n'arrive au pouvoir. Vendredi dernier, sur RFI et France 24, vous avez pu entendre l'opposant Charles Blé Goudé qui lançait un appel au président Ouattara pour qu'il fasse passer une loi sur l'amnistie afin que lui-même puisse être candidat l'an prochain. Pensez-vous que cela est envisageable ? Une fois de plus, je le répète, nous sommes un État de droit où toutes les institutions sont installées ou fonctionnent. Je suis toujours surpris qu'aujourd'hui, on veuille toujours en revenir au chef de l'État, alors qu'il y a des institutions qui fonctionnent. L'Assemblée nationale est le lieu où on peut faire également des propositions de loi. Il me semble que l'opposition est très bien représentée à l'Assemblée nationale. Elle pourra bien sûr introduire une proposition de loi à ce niveau, parce que les lois que le chef de l'État peut prendre sont encadrées aujourd'hui. Et est-ce que le RHDP au pouvoir serait prêt à voter une telle proposition de loi ? Mais il faut que déjà elle arrive sur la table de l'Assemblée. Et après ? Et après, le jeu démocratique va s'imposer et puis il appartiendra aux députés, qui sont les députés de la nation, une fois qu'ils ont voté, de juger de l'opportunité d'adopter cette loi ou pas. 

Invité Afrique
Présidentielle en Côte d'Ivoire: «Ouattara attend le meilleur moment pour donner sa position sur une éventuelle candidature»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Aug 14, 2024 7:29


En Côte d'Ivoire, la présidentielle d'octobre 2025 est déjà dans toutes les têtes. La semaine dernière, les déclarations d'Alassane Ouattara et de Tidjane Thiam ont été scrutées à la loupe. Depuis, le rapprochement entre Laurent Gbagbo et Guillaume Soro suscite aussi beaucoup de commentaires. Décryptage avec Ousmane Zina, agrégé de Sciences politiques et maître de conférences à l'université de Bouaké. RFI : Lors de son message à la nation le 6 août, Alassane Ouattara est restée muet sur ses ambitions politiques. À votre avis, est-ce qu'il sera candidat l'année prochaine ? Ousmane Zina : Je ne saurais répondre à cette question. Même si le RHDP, dans différentes déclarations, considère que le président Alassane Ouattara est le candidat naturel. Maintenant, c'est à lui de confirmer cela et je pense qu'il joue la montre, il attend le meilleur moment pour donner sa position claire sur une éventuelle candidature.S'il avait renoncé, est-ce qu'il ne serait pas déjà en train de préparer un dauphin, comme il l'avait fait avec son Premier ministre Amadou Gon Coulibaly avant la présidentielle de 2020 ? On ne saurait le penser ou le dire, parce qu'avec le président Alassane Ouattara, on est habitués à des surprises, des retournements de dernière minute. Et d'ailleurs, en 2020, c'est seulement au mois de mars 2020 qu'il décide effectivement de proposer Amadou Gon comme le candidat du RHDP, jusqu'à ce qu'il y ait ce revirement autour d'août 2020. Et mars 2020, à l'époque, ce n'était pas trop tôt. Donc, il attend le bon timing, le bon moment pour se prononcer là-dessus et je pense que ça fait partie de son mode opératoire.Il y a deux mois, Alassane Ouattara a été piqué au vif par Tidjane Thiam, qui a accusé le pouvoir ivoirien d'avoir laissé reculer la Côte d'Ivoire de sept places dans l'Indice de développement humain (de l'ONU). « C'est de la mauvaise foi », a répondu le parti au pouvoir RHDP. Est-ce le signe qu'Alassane Ouattara prend très au sérieux le challenge du PDCI et de son nouveau président Tidjane Thiam, pour l'élection de l'année prochaine ? Tidjane Thiam, par son profil de technocrate, de financier, n'est pas à négliger. Il prend les rênes de ce grand parti qu'est le PDCI. Et donc forcément, en tant que challenger, ou futur challenger d'Alassane Ouattara, il est clair que tous les mots – qui sont d'ailleurs rares – de Tidjane Thiam seront fortement scrutés.Du côté de Laurent Gbagbo, le fait marquant, c'est l'appel du 14 juillet. Ce jour-là, l'ancien président a lancé un appel pour l'union de toutes les forces politiques d'opposition contre le régime en place. Et la semaine dernière, le GPS de Guillaume Soro vient de répondre favorablement à cet appel. Est-ce que vous êtes surpris par ce rapprochement entre les deux ennemis irréductibles de la guerre civile de 2010-2011 ?Je ne suis pas surpris, dans la mesure où nous sommes habitués à des alliances. Donc, je pense que Laurent Gbagbo est dans une dynamique de rassemblement face à un RHDP qui est hyper puissant, il faut le dire, et qui, depuis près de dix ans, domine sans concession le jeu politique ivoirien. Et l'opposition, en réalité, est à la traîne. Cet appel s'inscrit dans cette volonté de ratisser large au-delà de son parti, le PPA-CI, qui est lui-même en pleine construction. Que le GPS de Guillaume Soro réponde favorablement, je ne suis pas surpris, parce que les partis politiques en Côte d'Ivoire ont l'habitude d'agir par opportunité politique. Et moi, ça ne me surprend pas.À l'heure qu'il est, Laurent Gbagbo et Guillaume Soro n'ont pas le droit d'être candidats à la présidentielle de l'an prochain. Et ils ont cette phrase, « comment comprendre qu'Alassane Ouattara, qui a souffert en son temps de l'exclusion, soit celui qui aujourd'hui refuse le droit à deux fils de la Côte d'Ivoire de jouir de leurs droits politiques ? »Vous savez, de cette phrase, on peut comprendre toute la charge émotionnelle, toute la symbolique du propos. Maintenant, la porte qui reste ouverte, en ce qui concerne ces deux cas, c'est la porte politique, c'est la négociation politique, c'est la bonne volonté, le bon vouloir d'Alassane Ouattara qui en décidera. Et le pouvoir juge de l'opportunité d'agir ou de ne pas agir dans certains cas.Laurent Gbagbo et Guillaume Soro prennent donc l'opinion publique à témoin. Si Alassane Ouattara refuse à ses deux adversaires le droit de se présenter, est-ce qu'il ne risque pas qu'on dise qu'il a peur de ses adversaires ? Non, je ne pense pas que cela soit une logique de peur. Le président Alassane Ouattara, lorsqu'il était dans l'opposition, il a été face à des adversaires assez coriaces. Il a su surmonter plusieurs peurs pour être là où il est. Donc, aujourd'hui au pouvoir, je ne pense pas que cela soit une logique de peur d'affronter les candidats. C'est de l'ordre peut-être de la tactique politique. Laurent Gbagbo et Guillaume Soro continueront de jouer sur les symboles, sur la mémoire, sur leur passé, de rechercher des failles et de faire passer ce type de messages, jusqu'à ce que la stratégie voulue par eux passe réellement. Maintenant, ils auront en face un parti au pouvoir qui a envie de rester et qui essaie de jouer sur toutes les cordes pour conserver le pouvoir d'État.À lire aussiPrésidentielle 2025 en Côte d'Ivoire: Guillaume Soro décide de saisir la main tendue par Laurent Gbagbo

Appels sur l'actualité
[1/2] Côte d'Ivoire : la décrispation politique est-elle une réalité ?

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Play Episode Listen Later May 16, 2024 19:30


La CAN a contribué à renforcer la cohésion nationale en Côte d'Ivoire. Dans la foulée du sacre des Éléphants, le président Ouattara a gracié 51 personnes proches de l'ex-président Laurent Gbagbo et de l'ancien Premier ministre Guillaume Soro. Le climat politique s'est-il décrispé ou les apparences sont-elles trompeuses ? Nous lançons le débat. Invités : Belmonde Dogo, ministre de la Cohésion nationale, de la Solidarité et de la Pauvreté Jean-Gervais Tcheïdé, secrétaire général et porte-parole adjoint du PPA-CI, le parti de l'ex-président Laurent Gbagbo Simon Doho, député, président du groupe parlementaire PDCI à l'Assemblée Nationale.

Appels sur l'actualité
[2/2] Côte d'Ivoire : la décrispation politique est-elle une réalité ?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later May 16, 2024 20:00


La CAN a contribué à renforcer la cohésion nationale en Côte d'Ivoire. Dans la foulée du sacre des Éléphants, le président Ouattara a gracié 51 personnes proches de l'ex-président Laurent Gbagbo et de l'ancien Premier ministre Guillaume Soro. Le climat politique s'est-il décrispé ou les apparences sont-elles trompeuses ? Nous lançons le débat.  Invités : Belmonde Dogo, ministre de la Cohésion nationale, de la Solidarité et de la Pauvreté Jean-Gervais Tcheïdé, secrétaire général et porte-parole adjoint du PPA-CI, le parti de l'ex-président Laurent Gbagbo Simon Doho, député, président du groupe parlementaire PDCI à l'Assemblée Nationale.  

Invité Afrique
Côte d'Ivoire: «C'est Tidjane Thiam qui fait le plus rêver au PDCI» (Sylvain N'Guessan)

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Dec 19, 2023 8:35


En Côte d'Ivoire, l'opposant Tidjane Thiam a subi une déconvenue. Le 16 décembre, l'ancien directeur général du Credit Suisse comptait être élu président du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) et ainsi devenir le successeur du défunt Henri Konan Bédié. Mais le congrès du parti a été suspendu sur décision de justice. L'un de ses principaux adversaires, Kakou Guikahué, peut espérer revenir dans la course. Qui va l'emporter ? Entretien avec l'analyste politique Sylvain N'Guessan, qui vient de publier La sécurité économique de la Côte d'Ivoire face au terrorisme. Est-ce que le bureau politique du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) peut décider d'ouvrir un nouvel appel à candidature ou pas ?Sylvain N'Guessan : À mon avis, ce serait la moindre des choses pour un retour au calme au sein du PDCI. Monsieur Maurice Kakou Guikahué dit que son dossier a été rejeté parce qu'il était sous contrôle judiciaire. À partir du moment où il n'est plus sous contrôle judiciaire, il serait intéressant qu'il y ait un nouvel appel à candidature de sorte qu'ils puissent débrouiller ce dossier et que les élections puissent être tenues dans un climat social apaisé.Oui, car pour l'instant, il n'y a que deux candidats : l'ancien ministre du Plan Tidjane Thiam et le maire de Cocody Jean-Marc Yacé. Donc, pour vous, dans l'intérêt d'un retour au calme au sein du parti, il faudrait que Maurice Kakou Guikahué puisse aussi concourir ?Ce serait tout à fait normal que Maurice Kakou Guikahué puisse concourir et que les électeurs, les congressistes choisissent qui va diriger le PDCI après le 8e Congrès.Pour beaucoup d'observateurs, l'ancien directeur général du Credit Suisse Tidjane Thiam partait favori pour le Congrès de samedi dernier, le 16 décembre. Est-ce que le report de ce Congrès à plus tard est un revers politique pour lui ou pas ?Je ne pense pas. Monsieur Tidjane Thiam... Depuis ce vendredi, il est plutôt question dans tous les échanges du PDCI de ce nouveau candidat qui essaierait de réveiller le PDCI, qui suscite la curiosité, qui est l'objet des échanges. Je pense que ce report permet à monsieur Tidjane Thiam de se faire connaître dans les localités lointaines, ce qui compte énormément pour l'élection présidentielle à venir.Et en cas de duel entre Tidjane Thiam et Maurice Kakou Guikahué, lequel a le plus de chance, selon vous, auprès des congressistes ?Je pense que monsieur Tidjane Thiam part largement favori.Et pour quelles raisons ?D'abord, sa personnalité, le parcours de Tidjane Thiam. Je parle de son parcours professionnel, qui ne laisse personne indifférent. J'ai vu l'effet des trois discours prononcés, j'ai vu ses sorties à Cocody et Yamoussoukro, il y a longtemps qu'on n'a pas vu un tel PDCI. Monsieur Tidjane Thiam a les atouts qu'il faut pour être le futur président du PDCI-RDA [Parti démocratique de Côte d'Ivoire-Rassemblement démocratique africain].Mais Maurice Kakou Guikahué, n'est-il pas le secrétaire exécutif du parti depuis de nombreuses années ? N'a-t-il pas tenu la boutique lors des dernières années de vie de Henri Konan Bédié ?Il a tenu la boutique, il a fait ce qu'il peut. Malheureusement, le PDCI est resté dans l'opposition depuis 1999. Cela amène certains à se dire qu'il serait temps de renouveler l'équipe si le PDCI veut revenir au pouvoir. Et dans une telle optique, monsieur Tidjane Thiam incarnerait ce renouveau capable de faire avancer le PDCI, de ramener le PDCI au pouvoir en Côte d'Ivoire.Est-ce que le pouvoir ivoirien n'est pas tenté de multiplier les obstacles sur la route de Tidjane Thiam. Et est-ce que le pouvoir ivoirien est pour quelque chose dans la décision de justice de vendredi dernier qui a reporté ce Congrès ?Plus ou moins, je vois des grandes familles qui aspirent à des rôles majeurs. C'est une crise interne au PDCI, comme le disait le maire Jean-Marc Yacé : « Le ver est dans le fruit ». Le PDCI devra résoudre en interne ses divisions, ses querelles, de sorte d'être plus uni à l'interne. Et vous pensez à quelles grandes familles en particulier ? La familles Konan Banny par exemple ?Les familles Konan Banny, Yacé, Bombet, Guikahué et ceux qui ont été leurs parrains. C'est un peu tout ça.Et ce sont des rivalités qui affaiblissent ou qui renforcent la candidature de Tidjane Thiam ?Je pense qu'il va sortir renforcé. C'est un peu notre Dallas à l'ivoirienne. L'enjeu du pouvoir à venir va les amener à se retrouver autour d'une table pour décider d'une voie commune.Est-ce qu'à votre avis, le candidat PDCI quel qu'il soit aura une chance à la présidentielle de 2025 ?Je pense que monsieur Tidjane Thiam fait plus rêver. Il fait rêver les nouveaux majeurs, les indécis et même ceux des principaux partis d'opposition que sont le PPA-CI [Parti des peuples africains – Côte d'Ivoire], le Cojep [Congrès panafricain pour la justice et l'égalité des peuples], le MGC [Mouvement des générations capables] de madame Simone Ehivet [Gbagbo]. Monsieur Tidjane Thiam fait plus rêver. D'abord, il a été absent pendant un long moment. Donc, il est un peu difficile de lui imputer des responsabilités dans la longue crise. Il fait un peu visage neutre. Il est plus facile pour lui d'être le candidat de l'opposition dans un éventuel second tour face au candidat du RHDP [Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix].À lire aussiCôte d'Ivoire: des interrogations après la suspension du congrès du PDCI   

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Les BRICS s'élargissent avec six nouveaux pays

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Aug 25, 2023 19:30


Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur les déclarations de Laurent Gbagbo et sur l'organisation du pont aérien par l'Union Européenne vers Goma en RDC. Côte d'Ivoire : Laurent Gbagbo ne boycottera plus les élections En Côte d'Ivoire, Laurent Gbagbo a annoncé abandonner la stratégie du boycott pour les prochains scrutins, même en cas de fraudes. Pourquoi a-t-il choisi de mettre fin à sa stratégie de boycott maintenant ? Laurent Gbagbo entretient-il toujours des ambitions présidentielles ? Après la mort d'Henri Konan Bédié, quelle forme peut prendre l'alliance entre le parti de Laurent Gbagbo et le PDCI ? Avec Bineta Diagne, correspondante permanente de RFI à Abidjan.BRICS : six nouveaux pays intègrent l'organisation Lors du sommet des Brics qui s'est achevé jeudi 24 août, les pays membres ont annoncé accueillir six nouveaux pays au sein de leur organisation. Comment expliquer ces nouvelles entrées, douze ans après la dernière adhésion ? Sur quels critères se sont-ils appuyés ? L'Arabie Saoudite et l'Ethiopie font partie des nouveaux venus. Comment l'expliquer alors que leurs économies ne sont pas au même niveau ? De quelle manière ces pays peuvent-ils tirer profit de l'organisation ? A l'inverse, que peuvent-ils apporter au groupe ? Avec Jean-Joseph Boillot, conseiller à l'institut de recherche internationales IRIS pour les pays émergents.RDC : l'Union européenne active un pont aérien humanitaire vers Goma L'Union européenne organise un pont aérien humanitaire dans l'est de la RDC pour venir en aide aux populations touchées par la rébellion du M23. Quelle est la gravité de la situation humanitaire dans l'est du pays ? Le pont aérien est-il suffisant ? En plus de l'aide humanitaire, l'Union européenne envisage-t-elle des solutions diplomatiques pour mettre fin au conflit ? Avec Christophe Vogel, chercheur à l'Université de Gand et co-fondateur de l'institut Ebuteli en RDC. 

Eco d'ici Eco d'ailleurs
Jean-Louis Billon, A'Salfo: deux regards sur l'économie ivoirienne

Eco d'ici Eco d'ailleurs

Play Episode Listen Later Aug 12, 2023 48:30


Éco d'ici Éco d'ailleurs 100 % Côte d'Ivoire avec Jean-Louis Billon, actionnaire de SIFCA, premier groupe privé ivoirien, géant de l'agroalimentaire et poids lourd de l'économie ouest-africaine. Ancien ministre du Commerce, il a, par ailleurs, annoncé son intention d'être candidat à la présidentielle 2025 au sein du PDCI. Entretien enregistré en janvier 2023 à voir en vidéo ici. Dans la seconde partie de l'émission, autre entretien avec Salif Traoré alias A'Salfo, leader du groupe Magic System et acteur majeur de l'industrie musicale en Afrique. Il est venu parler des sujets d'actualité économique concernant son pays comme l'avenir de la filière cacao et du sujet qui lui tient particulièrement à cœur : le paiement des droits d'auteurs aux artistes africains.Entretien enregistré en juin 2023 à voir en vidéo ici.

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Jean-Louis Billon, A'Salfo: deux regards sur l'économie ivoirienne

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Play Episode Listen Later Aug 12, 2023 48:30


Éco d'ici Éco d'ailleurs 100 % Côte d'Ivoire avec Jean-Louis Billon, actionnaire de SIFCA, premier groupe privé ivoirien, géant de l'agroalimentaire et poids lourd de l'économie ouest-africaine. Ancien ministre du Commerce, il a, par ailleurs, annoncé son intention d'être candidat à la présidentielle 2025 au sein du PDCI. Entretien enregistré en janvier 2023 à voir en vidéo ici. Dans la seconde partie de l'émission, autre entretien avec Salif Traoré alias A'Salfo, leader du groupe Magic System et acteur majeur de l'industrie musicale en Afrique. Il est venu parler des sujets d'actualité économique concernant son pays comme l'avenir de la filière cacao et du sujet qui lui tient particulièrement à cœur : le paiement des droits d'auteurs aux artistes africains.Entretien enregistré en juin 2023 à voir en vidéo ici.

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Quelle dépendance de la France à l'uranium nigérien?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Aug 4, 2023 19:30


Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur l'avenir du PDCI après la mort d'Henri Konan Bédié et sur le transfert de Sadio Mané au club saoudien El-Nassr.  Uranium : quelle dépendance de la France au métal nigérien ? Depuis plus de 50 ans, la France exporte de l'uranium naturel nigérien. Le coup d'État survenu dans le pays sahélien pose des questions sur l'indépendance énergétique de la France. Dans quelle mesure le pays est-il dépendant de l'uranium nigérien ? Quelles conséquences l'arrêt des exportations pourrait-il avoir pour la France et pour le Niger ?Avec Nathanaël Vittrant, journaliste au service Économie de RFI. Côte d'Ivoire : le PDCI orphelin de son leader Henri Konan Bédié s'est éteint à l'âge de 89 ans. Ancien président de la République, puissant patron du PDCI-RDA, il était présent dans la vie politique de la Côte d'Ivoire depuis près de 60 ans. Comment expliquer la longévité du « Sphinx de Daoukro » ? Quelles conséquences son décès peut-il avoir sur son parti ? Avec Issiaka Koné, socio-anthropologue, vice-président de l'Université de Daloa. Football : Sadio Mané rejoint Cristiano Ronaldo Sadio Mané quitte le Bayern Munich après une saison délicate. Il rejoint Cristiano Ronaldo et Seko Fofana au club Al-Nassr. Pourquoi l'attaquant sénégalais a-t-il choisi de rejoindre la formation de Riyadh ? Son départ dans un championnat au niveau plus faible pourra-t-il impacter ses performances à six mois de la CAN en Côte d'Ivoire ?  Avec Antoine Grognet, journaliste au service des sports de RFI.  

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[Vos questions] L'Égypte et l'Éthiopie acceptent de discuter du barrage de la Renaissance

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Jul 21, 2023 19:30


Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur un accord électoral entre le PDCI et le MGC, sur une éventuelle inculpation de Donald Trump et sur le transfert de Seko Fofana au club saoudien, Al-Nassr. Égypte/Éthiopie : vers la fin des tensions autour du grand barrage de la Renaissance ? L'Égypte et l'Éthiopie se donnent quatre mois pour trouver un accord concernant le Grand barrage de la Renaissance. Comment expliquer ces discussions entre les deux pays après des années de frictions ? Pourraient-elles déboucher sur un accord contraignant ? Avec Franck Galland, chercheur associé à Fondation pour la recherche stratégique, spécialiste de de la géopolitique de l'eau. Côte d'Ivoire : l'alliance inattendue entre Simone Gbagbo et le PDCI À quelques semaines des élections municipales en Côte d'Ivoire, le parti de Simone Gbagbo a décidé de s'allier avec le PDCI à Yopougon. Peut-on s'attendre à ce que cet accord soit renouvelé dans d'autres communes ? Quelle a été la réaction du parti de Laurent Gbagbo ? Avec Eddie Guipié, chercheur en Science politique à l'Université de Korhogo. États-Unis : vers une nouvelle inculpation de Donald Trump? Sur les réseaux sociaux, Donald Trump a annoncé sa prochaine audition devant un grand jury pour son rôle dans l'attaque du Capitole. Malgré ses déboires judiciaires, l'ancien président est toujours aussi populaire. Comment expliquer ce phénomène ? Cette nouvelle procédure pourrait-elle empêcher sa candidature à l'élection présidentielle de 2024 ? Avec Françoise Coste, historienne, professeure à l'Université Toulouse 2, spécialiste de la droite américaine et du parti républicain. Football : Seko Fofana rejoint Cristiano Ronaldo à Al-Nassr L'ancien capitaine du RC Lens Seko Fofana vient de signer avec le club saoudien Al-Nassr. Pourquoi a-t-il décidé de rejoindre l'Arabie saoudite alors qu'il avait l'opportunité de jouer la Ligue des champions ? Comment expliquer que les clubs saoudiens arrivent à séduire des joueurs de moins de trente ans ? Avec Victor Missistrano, journaliste au service des Sports à RFI.  

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Présidentielle en Côte d'Ivoire: vers un retour de la limite d'âge?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Jan 17, 2023 20:00


À quand le rajeunissement des candidats à l'élection présidentielle en Côte d'ivoire ? Sur RFI, Jean-Louis Billon, vice-président du PDCI, s'est positionné contre la candidature d'Henri Konan Bédié en 2025 en évoquant la nécessité de réintroduire une limite d'âge pour briguer la magistrature suprême. Nous lançons le débat. * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu

Revue de presse Afrique
À la Une: les législatives sans exclusive du Bénin

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jan 6, 2023 3:56


J-2 avant les élections législatives au Bénin. C'est aujourd'hui que prend fin la campagne électorale. Et en effet, ce scrutin se veut inclusif car, sur sept partis en lice, pas moins de trois formations se réclamant de l'opposition y participent, le parti Les Démocrates, de l'ancien président Thomas Boni Yayi notamment. Sur place, les agents électoraux sont « prêts », clame La Nation. Reportage à l'appui, le journal gouvernemental béninois assure que les jeunes assesseurs qui, dans les bureaux de vote, veilleront, dimanche, au bon déroulement des élections, ont été dûment formés. « Il leur faut une formation pour qu'ils puissent remplir leur cahier des charges, avant et pendant le scrutin, souligne La Nation. Il y a plusieurs modules prévus pour cette formation. Un accent sera mis sur le rôle des agents électoraux avant et pendant le scrutin, les infractions et les sanctions prévues par la loi », explique à ce quotidien un responsable de ladite formation. Le déroulement du scrutin, donc, mais pas que… Dernières déclarations politiques ici ou là dans la presse béninoise, comme celle, par exemple, de Thomas Boni Yayi reprise par le site de La Nouvelle Tribune. Le président d'honneur du parti Les Démocrates y lance un syllogisme de campagne électorale : « si c'est la rupture de la rupture, je suis preneur, donc je suis démocrate. » Au-delà des seules frontières du Bénin, ces législatives de dimanche retiennent aussi l'attention du journal Mourya, La voix du Niger. Lequel salue « la première élection pluraliste de l'ère Talon […] Car grande fut la rupture démocratique sous le régime de Talon. Le Bénin a fait un grand pas en arrière, perdant ainsi tous les acquis démocratiques, fruits de la conférence nationale souveraine ». Et Mourya de s'interroger sur « la carte que voudrait jouer Talon » qui se retrouve, selon ce quotidien nigérien, « face à son propre "Talon d'Achille" ». Les 46 Ivoiriens du Mali toujours sous les verrous L'affaire des 46 soldats ivoiriens condamnés au Mali. Soupçonnés d'être des « mercenaires » par Bamako… Ils y sont toujours sous les verrous. Le président du Mali Assimi Goïta « dribble Alassane Ouattara », le président ivoirien, formule, en Côte d'Ivoire, le quotidien L'Héritage, proche du PDCI de l'ex-président Henri Konan Bédié. Et comme le président en exercice de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest a dit qu'il n'y aurait pas de sanctions contre le Mali dans l'immédiat malgré l'ultimatum de ladite Cédéao, pour laisser la médiation togolaise travailler à la libération des 46 militaires ivoiriens détenus au Mali depuis juillet, le quotidien Le Temps, proche de l'ex-président Laurent Gbagbo, estime que « c'est à croire que l'organisation abandonne Ouattara dans ses démêlés avec son voisin du Nord ». « Qu'est-ce qui coince pour que le dossier continue de traîner en longueur, se demande, au Burkina Faso, le quotidien Le Pays ? Qu'est-ce qui coince pour que le médiateur en chef, le président togolais, Faure Gnassingbé, prenne son avion… de pèlerin pour rallier Lomé-Bamako-Abidjan en une journée ? Est-ce pour s'assurer d'éventuelles garanties quant à la parole donnée de part et d'autre dans le cadre du mémorandum secret censé résoudre l'équation ? Ou bien y a-t-il d'autres points d'achoppement ? L'histoire le dira sans doute », soupire Le Pays. Son confrère ouagalais WakatSera s'impatiente et trouve lui aussi que « le suspense n'a que trop duré dans cette affaire que certains trouvent comme un malin plaisir à laisser s'éterniser, alors que d'autres souffrent de l'absence des leurs auprès de leurs familles. Le court séjour du médiateur attitré du Mali, ressemble, à s'y méprendre à la fin du calvaire pour les 46. En tout cas, il souffle comme un air de secret de confessionnal, dans lequel les acteurs de la crise semblent peaufiner la stratégie de libération des 46 soldats ivoiriens, un plan qui, a priori n'humiliera aucune des parties en négociation », estime ce quotidien ouagalais.

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À la Une: les législatives sans exclusive du Bénin

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Play Episode Listen Later Jan 6, 2023 3:56


J-2 avant les élections législatives au Bénin. C'est aujourd'hui que prend fin la campagne électorale. Et en effet, ce scrutin se veut inclusif car, sur sept partis en lice, pas moins de trois formations se réclamant de l'opposition y participent, le parti Les Démocrates, de l'ancien président Thomas Boni Yayi notamment. Sur place, les agents électoraux sont « prêts », clame La Nation. Reportage à l'appui, le journal gouvernemental béninois assure que les jeunes assesseurs qui, dans les bureaux de vote, veilleront, dimanche, au bon déroulement des élections, ont été dûment formés. « Il leur faut une formation pour qu'ils puissent remplir leur cahier des charges, avant et pendant le scrutin, souligne La Nation. Il y a plusieurs modules prévus pour cette formation. Un accent sera mis sur le rôle des agents électoraux avant et pendant le scrutin, les infractions et les sanctions prévues par la loi », explique à ce quotidien un responsable de ladite formation. Le déroulement du scrutin, donc, mais pas que… Dernières déclarations politiques ici ou là dans la presse béninoise, comme celle, par exemple, de Thomas Boni Yayi reprise par le site de La Nouvelle Tribune. Le président d'honneur du parti Les Démocrates y lance un syllogisme de campagne électorale : « si c'est la rupture de la rupture, je suis preneur, donc je suis démocrate. » Au-delà des seules frontières du Bénin, ces législatives de dimanche retiennent aussi l'attention du journal Mourya, La voix du Niger. Lequel salue « la première élection pluraliste de l'ère Talon […] Car grande fut la rupture démocratique sous le régime de Talon. Le Bénin a fait un grand pas en arrière, perdant ainsi tous les acquis démocratiques, fruits de la conférence nationale souveraine ». Et Mourya de s'interroger sur « la carte que voudrait jouer Talon » qui se retrouve, selon ce quotidien nigérien, « face à son propre "Talon d'Achille" ». Les 46 Ivoiriens du Mali toujours sous les verrous L'affaire des 46 soldats ivoiriens condamnés au Mali. Soupçonnés d'être des « mercenaires » par Bamako… Ils y sont toujours sous les verrous. Le président du Mali Assimi Goïta « dribble Alassane Ouattara », le président ivoirien, formule, en Côte d'Ivoire, le quotidien L'Héritage, proche du PDCI de l'ex-président Henri Konan Bédié. Et comme le président en exercice de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest a dit qu'il n'y aurait pas de sanctions contre le Mali dans l'immédiat malgré l'ultimatum de ladite Cédéao, pour laisser la médiation togolaise travailler à la libération des 46 militaires ivoiriens détenus au Mali depuis juillet, le quotidien Le Temps, proche de l'ex-président Laurent Gbagbo, estime que « c'est à croire que l'organisation abandonne Ouattara dans ses démêlés avec son voisin du Nord ». « Qu'est-ce qui coince pour que le dossier continue de traîner en longueur, se demande, au Burkina Faso, le quotidien Le Pays ? Qu'est-ce qui coince pour que le médiateur en chef, le président togolais, Faure Gnassingbé, prenne son avion… de pèlerin pour rallier Lomé-Bamako-Abidjan en une journée ? Est-ce pour s'assurer d'éventuelles garanties quant à la parole donnée de part et d'autre dans le cadre du mémorandum secret censé résoudre l'équation ? Ou bien y a-t-il d'autres points d'achoppement ? L'histoire le dira sans doute », soupire Le Pays. Son confrère ouagalais WakatSera s'impatiente et trouve lui aussi que « le suspense n'a que trop duré dans cette affaire que certains trouvent comme un malin plaisir à laisser s'éterniser, alors que d'autres souffrent de l'absence des leurs auprès de leurs familles. Le court séjour du médiateur attitré du Mali, ressemble, à s'y méprendre à la fin du calvaire pour les 46. En tout cas, il souffle comme un air de secret de confessionnal, dans lequel les acteurs de la crise semblent peaufiner la stratégie de libération des 46 soldats ivoiriens, un plan qui, a priori n'humiliera aucune des parties en négociation », estime ce quotidien ouagalais.

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À la Une: Bédié, l'indétrônable

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Play Episode Listen Later Sep 30, 2022 4:21


Le bureau politique du PDCI-RDA, l'ancien parti unique ivoirien, a décidé de préparer un plébiscite pour son président Henri Konan Bédié, dans la perspective de l'élection présidentielle de 2025, en Côte d'Ivoire. En vue du prochain Congrès du parti, début 2023, c'est dans son fief de Daoukro, sud-est de la Côte d'ivoire, que le président Bédié a été sollicité par le 14e Bureau politique du PDCI-RDA pour le représenter. « Bédié fixe les axes du 13e Congrès », souligne le quotidien Dernière heure Monde. Proche du PDCI, ce journal résume à sa Une les décisions du 14e bureau politique, en signalant, entre autres, qu'un autre bureau politique se réunira « avant le 15 décembre, d'abord ; que ne numéro deux du parti, Maurice Kakou Guikahé, a proposé que Bédié soit "candidat unique au Congrès", ensuite ; que le président du PDCI a instamment demandé d'éviter « les candidatures indépendantes », enfin. Justement. « Bédié met de l'ordre ! », lance en Une cet autre quotidien proche du PDCI qu'est Le Nouveau Réveil, en annonçant sans attendre « le plébiscite programmé de Bédié au 13e Congrès ». Dans la même sensibilité éditoriale, le journal Le Bélier voit dans la tenue du Bureau politique d'hier « la preuve de (la) cohésion (du PDCI) et de sa solidité », tandis que le quotidien L'Héritage signale qu'un « grand Bédié rugit depuis son fief de Daoukro » et « dénonce la duplicité de certains cadres de son parti ». Il y avait, en tout cas, de l'ambiance, hier, à Daoukro. Comme le remarque le quotidien indépendant Soir Info, les militants du PDCI s'y sont « massivement mobilisés », et pour eux, « le moteur de la machine semble bien graissé après ce BP, pour la bonne marche du PDCI-RDA vers la présidentielle de 2025 ». Son confrère L'Inter n'écrit pas autre chose. « Sauf cataclysme », Henri Aimé Konan Bédié devrait être candidat « unique » à sa succession au prochain congrès de son parti. « Bédié fait un grand pas pour être candidat à la présidentielle 2025 », enchérit  en Une L'Intelligent d'Abidjan. À noter enfin que le quotidien Le Temps consacre pas moins du quart de sa pagination à ce bureau politique du PDCI-RDA, hier, à Daoukro. Étant rappelé l'alliance Bédié-Gbagbo, nouée fin juillet 2019, à Bruxelles, cet effort éditorial consenti sans commentaires de la part de ce quotidien, proche de l'ex-président Laurent Gbagbo, ne manque assurément pas d'intérêt. Vaine ambassade de la Cédéao en faveur des 46 militaires ivoiriens détenus au Mali Réception, hier à Bamako, de la délégation de la Cédéao venue plaider pour l'élargissement des 46 militaires ivoiriens toujours détenus au Mali. Sans effet apparent : pas de communiqué final, pas de président togolais Faure Gnassingbé, facilitateur dans cette affaire… C'est peu dire que la presse ouest-africaine est demeurée sur sa faim après cette rencontre retardée de 48 heures, à l'issue de laquelle rien n'a filtré. Pourtant, comme le souligne Malikilé, « tout porte à croire que cette mission est celle de la dernière chance (…) Au Mali des acteurs politiques et des observateurs sont divisés sur la question. Si certains pensent que cette médiation pourrait décanter la situation, d'autres estiment qu'il faut accélérer l'action judiciaire », résume ce journal malien. Résultat, au Burkina Faso voisin, L'Observateur Paalga se demande si ceux qu'il appelle « les missi dominici » de la Cédéao parviendront à faire bouger la position du colonel Assimi Goïta, « droit dans ses bottes, et à quelles conditions ? Difficile d'en préjuger, énonce prudemment ce quotidien ouagalais, mais il faut bien que cette crise trouve rapidement une solution diplomatique avant que ses conséquences insoupçonnées n'affectent la fragile stabilité de la sous-région ».

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À la Une: Bédié, l'indétrônable

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Play Episode Listen Later Sep 30, 2022 4:21


Le bureau politique du PDCI-RDA, l'ancien parti unique ivoirien, a décidé de préparer un plébiscite pour son président Henri Konan Bédié, dans la perspective de l'élection présidentielle de 2025, en Côte d'Ivoire. En vue du prochain Congrès du parti, début 2023, c'est dans son fief de Daoukro, sud-est de la Côte d'ivoire, que le président Bédié a été sollicité par le 14e Bureau politique du PDCI-RDA pour le représenter. « Bédié fixe les axes du 13e Congrès », souligne le quotidien Dernière heure Monde. Proche du PDCI, ce journal résume à sa Une les décisions du 14e bureau politique, en signalant, entre autres, qu'un autre bureau politique se réunira « avant le 15 décembre, d'abord ; que ne numéro deux du parti, Maurice Kakou Guikahé, a proposé que Bédié soit "candidat unique au Congrès", ensuite ; que le président du PDCI a instamment demandé d'éviter « les candidatures indépendantes », enfin. Justement. « Bédié met de l'ordre ! », lance en Une cet autre quotidien proche du PDCI qu'est Le Nouveau Réveil, en annonçant sans attendre « le plébiscite programmé de Bédié au 13e Congrès ». Dans la même sensibilité éditoriale, le journal Le Bélier voit dans la tenue du Bureau politique d'hier « la preuve de (la) cohésion (du PDCI) et de sa solidité », tandis que le quotidien L'Héritage signale qu'un « grand Bédié rugit depuis son fief de Daoukro » et « dénonce la duplicité de certains cadres de son parti ». Il y avait, en tout cas, de l'ambiance, hier, à Daoukro. Comme le remarque le quotidien indépendant Soir Info, les militants du PDCI s'y sont « massivement mobilisés », et pour eux, « le moteur de la machine semble bien graissé après ce BP, pour la bonne marche du PDCI-RDA vers la présidentielle de 2025 ». Son confrère L'Inter n'écrit pas autre chose. « Sauf cataclysme », Henri Aimé Konan Bédié devrait être candidat « unique » à sa succession au prochain congrès de son parti. « Bédié fait un grand pas pour être candidat à la présidentielle 2025 », enchérit  en Une L'Intelligent d'Abidjan. À noter enfin que le quotidien Le Temps consacre pas moins du quart de sa pagination à ce bureau politique du PDCI-RDA, hier, à Daoukro. Étant rappelé l'alliance Bédié-Gbagbo, nouée fin juillet 2019, à Bruxelles, cet effort éditorial consenti sans commentaires de la part de ce quotidien, proche de l'ex-président Laurent Gbagbo, ne manque assurément pas d'intérêt. Vaine ambassade de la Cédéao en faveur des 46 militaires ivoiriens détenus au Mali Réception, hier à Bamako, de la délégation de la Cédéao venue plaider pour l'élargissement des 46 militaires ivoiriens toujours détenus au Mali. Sans effet apparent : pas de communiqué final, pas de président togolais Faure Gnassingbé, facilitateur dans cette affaire… C'est peu dire que la presse ouest-africaine est demeurée sur sa faim après cette rencontre retardée de 48 heures, à l'issue de laquelle rien n'a filtré. Pourtant, comme le souligne Malikilé, « tout porte à croire que cette mission est celle de la dernière chance (…) Au Mali des acteurs politiques et des observateurs sont divisés sur la question. Si certains pensent que cette médiation pourrait décanter la situation, d'autres estiment qu'il faut accélérer l'action judiciaire », résume ce journal malien. Résultat, au Burkina Faso voisin, L'Observateur Paalga se demande si ceux qu'il appelle « les missi dominici » de la Cédéao parviendront à faire bouger la position du colonel Assimi Goïta, « droit dans ses bottes, et à quelles conditions ? Difficile d'en préjuger, énonce prudemment ce quotidien ouagalais, mais il faut bien que cette crise trouve rapidement une solution diplomatique avant que ses conséquences insoupçonnées n'affectent la fragile stabilité de la sous-région ».

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À la Une: Bédié-Gbagbo-Ouattara, réconciliation ou «impasse mexicaine»?

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Play Episode Listen Later May 27, 2022 4:14


Les trois piliers de la vie politique ivoirienne ensemble sur la photo. Ce serait rien moins qu'une première depuis 17 ans. Et ce matin, cette perspective est à la Une des journaux plus ou moins proches aussi bien du PDCI d'Henri Konan Bédié que du PPA-CI de Laurent Gbagbo, et que sont Le Nouveau Réveil, Dernière Heure, Le Temps, L'Essor, ainsi qu'à celles de L'Inter et de Soir Info. Lesquels quotidiens indépendants relaient en chœur ce matin l'information émanant initialement de Jeune Afrique. « Une entrevue entre Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo est à l'étude, signalait avant-hier ce journal panafricain. Si aucune date n'est pour le moment fixée, celle-ci pourrait avoir lieu d'ici à la fin du mois de juin (…) Craignant le rapport de force que souhaitaient lui imposer les patrons du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) et du Parti des peuples africains – Côte d'Ivoire (PPA-CI), ADO y a longtemps été défavorable », souligne Jeune Afrique, en remarquant que si les relations Bédié-Ouattara « se sont récemment réchauffées (…) de nombreux points de crispation subsistent en revanche avec Laurent Gbagbo, dont les indemnités d'ancien chef d'État, notamment, sont toujours gelées par la présidence ». Une prochaine entrevue Bédié-Gbagbo-Ouattara ? À Abidjan, ce matin, le quotidien Le Temps confirme. « Certainement que la deuxième semaine du mois de juin est la bonne (…) mais prudence », modère ce journal proche de l'ex-président Laurent Gbagbo. Et ça ne serait pas rien, puisqu'en effet, comme le rappelle Le Temps, « la dernière fois que l'on a vu ces trois personnalités ivoiriennes ensemble, remonte (…) à la Signature de l'Accord de Tshwane (Pretoria), en Afrique du Sud, le 7 avril 2005 », c'était il y a donc bien 17 ans. Au pays des morts intègres Au Burkina Faso, une cinquantaine de civils ont été tués le 25 mai à Madjoari, dans la province de l'Est, près de la frontière avec le Bénin. Attaquée à deux reprises par le passé, cette bourgade était soumise à un blocus de la part des jihadistes. C'est en tentant de fuir que les habitants ont été pris pour cible par des hommes armés non identifiés. Attention, prévient le journal local Le Pays, au Burkina Faso, « il y a péril en la demeure ». Ce quotidien ouagalais enjoint les autorités de la Transition à « prendre réellement conscience de l'état de la situation pour ne pas se laisser surprendre par la tournure des évènements. Les militaires ont pris le pouvoir dans le but de régler le problème sécuritaire. Ils doivent tout faire pour respecter leur engagement. À défaut, il reviendra au peuple de les y contraindre en leur indiquant le chemin de l'honneur et du patriotisme », prévient Le Pays. Berceaux de la mort au pays de la Teranga Au Sénégal, le président Macky Sall a limogé le 26 mai son ministre de la Santé après l'incendie ayant causé la mort de onze bébés dans l'hôpital public de Tivaouane. Le ministre Diouf Sarr « défenestré », lance Walf Quotidien. « Abdoulaye Diouf Sarr n'est plus ministre de la Santé et de l'Action sociale. Il vient d'être viré par le président Sall qui n'aura pas attendu son retour. Ainsi, celui que beaucoup de Sénégalais désignent comme le responsable du drame de Tivaouane est remplacé par Marie Khemesse Ngom Ndiaye. Cette dernière, connue à travers le petit écran pour avoir, un temps, présenté le "point covid" était jusque-là Directrice de la Santé publique », pointe Walf Quotidien. Malheureusement, ça n'est pas qu'au Sénégal que les hôpitaux publics sont « malades », souligne pour mieux le déplorer le quotidien burkinabè WakatSera. « Mais comme pour le plus petit bobo, les dirigeants et leurs proches ont le privilège d'aller se faire soigner à l'extérieur, au frais du contribuable d'ailleurs, les hôpitaux manquent souvent de tout », soupire cet autre journal ouagalais.

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À la Une: 50 ans d'unité de façade au Cameroun

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Play Episode Listen Later May 20, 2022 4:01


Ce vendredi 20 mai au Cameroun marque le cinquantième anniversaire de la fin du système fédéraliste à deux États (Cameroun occidental et Cameroun oriental). Il y a un demi-siècle jour pour jour naissait ainsi la République unie du Cameroun. Anniversaire douloureusement vécu dans la partie anglophone du pays, où pouvoir central et groupes séparatistes s'affrontent. Et pour cet an 50 de l'unité nationale, « Yaoundé est prête », lance Cameroon Tribune. « C'est le triomphe d'un demi-siècle de marche en avant », s'enthousiasme ce journal gouvernemental. Youndé, mais pas que… Cameroon Tribune est allé admirer le défilé à Douala où des soldats de l'armée de l'air, de la marine, de l'infanterie, du Bataillon d'intervention rapide, mais aussi des gendarmes, policiers et autres douaniers ont répété au pas cadencé la cérémonie « sous le regard attentif de la haute hiérarchie militaire ». Justement, le Social Democratic Front « prône le boycott du défilé à ses militants », pointe Le Journal du Cameroun. Le SDF « ne trouve aucun intérêt » à participer au défilé du 20 mai, qui est, selon lui, « fait pour glorifier le président de la République, Paul Biya », complète ce trouble-fête de journal. Les frondeurs du PDCI En Côte d'Ivoire, un vent de fronde souffle au sein de la jeunesse du PDCI. L'ancien parti unique, présidé par Henri Konan Bédié, a ses frondeurs parmi les organisations de jeunesse du PDCI. Pour faire court et appeler un chat un chat, ces frondeurs s'impatientent et aspirent à la relève. Alors, à l'approche des élections locales de l'an prochain en Côte d'Ivoire, ils dénoncent l'inertie du PDCI. Ce débat ne se traduit qu'à mots couverts dans la presse proche du PDCI ce matin à Abidjan. À condition de savoir lire entre les lignes. Autrement dit, au PDCI, le linge sale continue de se laver en famille. Ainsi, la Une du quotidien Dernière heure fait-elle état de « murmures ou grognes au PDCI-RDA ». Et, flamberge, une des dirigeantes des femmes de ce parti lance à la Une de Dernière heure : « Si le président Bédié est candidat, ça fait quoi ? », en référence à l'âge avancé d'Henri Konan Bédié comme à la prochaine élection présidentielle prévue en 2025. L'âge du capitaine « Personne ne doit attaquer gratuitement le président Bédié », enchérit un délégué du PDCI de la commune d'Adjamé (agglomération d'Abidjan) en Une du journal L'Héritage. De son côté, la Une du Nouveau Réveil, quotidien proche, s'il en est, du PDCI, fait état de la déclaration de « la Garde Impériale » du parti. La garde Impériale entre dans la fournaise La Garde Impériale ? Cette référence à la formule de Victor Hugo pour désigner le dernier carré des troupes napoléoniennes, et qui est entrée dans la fournaise de Waterloo, indifférente à la mitraille anglaise, se rapporte à un premier cercle de militants autour du président du parti, qui monte la garde contre tout changement. Un vrai airbag ! Justement, le quotidien indépendant Soir Info met les pieds dans le plat, en évoquant les « sombres manœuvres au sein de la formation politique, visant à affaiblir Henri Konan Bédié, son président ». Soir Info publie donc la toute récente déclaration du porte-parole de « la Garde impériale » du PDCI, et dans laquelle Aboubakari Dosso dénonce « la manipulation des militants du PDCI » menée, selon lui, par « certains esprits centrifuges au sein du parti » qu'il qualifie de « militants réactionnaires et rétrogrades, allergiques à tous changements » et qui font usage de « duperies de bas niveaux », rapporte notamment Soir Info.

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À la Une: nombreux hommages au président de l'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire

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Play Episode Listen Later May 9, 2022 4:08


Amadou Soumahoro est décédé ce samedi 7 mai, à l'âge de 68 ans. Élu à la tête de l'Assemblée nationale en 2019, il avait rencontré d'importants problèmes de santé, sans que leur nature soit dévoilée. Aujourd'hui donc, des réactions essentiellement politiques à découvrir dans la presse. À l'image d'un autre président de l'Assemblée nationale, désormais en exil, Guillaume Soro qui adresse « [s]es sincères condoléances à sa famille, à l'institution parlementaire et à la région du Worodougou dont il était un fils éminent », peut-on lire dans Lepointsur. Ivoiresoir reprend les propos de la députée Yasmina Ouégnin, du PDCI, qui évoque un « illustre disparu » devant la mémoire duquel elle « s'incline respectueusement ». L'Infodrome relève pour sa part les réactions sur les réseaux sociaux de Patrick Achi, le Premier ministre qui déclare : « sa loyauté n'avait d'égal que sa ténacité », et l'ancien ministre Charles Blé Goudé qui insiste : « Là où la mort fauche une personnalité qui a servi l'État, nos rivalités politiques doivent s'éclipser ». Des rivalités en perspectives Comme le souligne le quotidien burkinabè Aujourd'hui au Faso : « l'homme, régulièrement malade n'a jamais pu habiter la fonction de patron de la Basse chambre et les cyniques trépignaient d'impatience pour qu'il passe l'arme à gauche pour libérer le Tabouret » et sa mort « intervient à un moment où le redécoupage du paysage politique, s'effectue mais où le RHDP en place se donne toutes les chances de garder le pouvoir en 2025 ». Rappelant le surnom de « Cimetière » donné à Amadou Soumahoro, cet autre journal burkinabè WakatSéra estime que la Côte d'Ivoire « vient de perdre un troisième gros éléphant de sa mare politique en deux ans » et se demande s'il ne faut pas y voir une « succession d'erreurs de casting ». Un casting il y en aura bientôt un autre, le site Afriquesur7 présage déjà une « guerre de succession » avec cette question : « À qui Ouattara va-t-il confier le perchoir de l'Assemblée nationale ? » Deux noms se distinguent selon ce média : Adama Bictogo, vice-président de l'Assemblée, qui a déjà remplacé à plusieurs reprises Amadou Soumahoro, et un autre vice-président, le doyen, Mamadou Diawara.  Abidjan devient, ce 9 mai, la capitale mondiale de la lutte contre la désertification C'est aujourd'hui que débute la 15e conférence des États-parties de la Convention des Nations Unies sur la Lutte Contre la Désertification, la COP15, jusqu'au 20 mai. 5000 personnes, venues de près de 200 pays, sont attendues. Un sommet important aussi localement puisque, rappelle L'Infodrome : « la Côte d'Ivoire qui a perdu une grande partie de son couvert forestier n'échappe pas à l'avancée du désert. Les résolutions de cette COP intéressent donc au plus haut point le pays qui entend dans la vision des autorités, développer son secteur agricole en le modernisant en profondeur ». Fratmat précise que « le président de la République, Alassane Ouattara va présenter "l'initiative d'Abidjan", proposition de la Côte d'Ivoire contre les changements climatiques. Le chef de l'État entend mobiliser lors de cette COP 15, entre 600 millions et 1 milliard de dollars auprès des bailleurs de fonds pour restaurer les terres dégradées. » « Nul doute que des mesures vigoureuses en faveur du reboisement et de la lutte contre la déforestation seront prises sur les bords de la Lagune Ebrié », selon l'Infodrome qui revient également sur le forum des jeunes organisé le 8 mai. Un mécanisme de financement des activités agricoles des jeunes a été annoncé.  Une attaque ce week-end dans le nord-ouest du Burkina Faso, dans la ville de Nouna Des hommes armés ont lancé un assaut contre la prison de la ville dans la nuit de samedi à dimanche. L'attaque n'a fait aucune victime ni blessé, selon un communiqué du ministère de la Justice. D'autres sources annoncent la mort d'un volontaire de la défense pour la patrie (un supplétif civil des forces de sécurité) et soixante-cinq prisonniers libérés. Alors Le Pays soulève de nombreuses interrogations : « Pourquoi les militaires basés à Djibasso, Barani et Dédougou n'ont-ils pas bougé, alors qu'ils étaient tous à une cinquantaine de kilomètres de Nouna ? Y a-t-il eu des complices au sein des populations qui ont facilité la tâche aux assaillants avant, pendant et après l'attaque ? » Aujourd'hui au Faso parle de « pied-de-nez » des terroristes au pouvoir. « Les groupes armés semblent être passés à un niveau supérieur, disons-le à la diversification de leur abjection » pour le journal.

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À la Une: le glaive dans la balance de l'affaire «Astou Sokhna»

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Play Episode Listen Later May 6, 2022 3:36


Un an de prison, dont un mois ferme, requis à l'encontre de quatre sages-femmes dans le procès de l'affaire dite Astou Sokhna, au Sénégal… C'est à Louga (nord de Dakar, la capitale) que s'est conclu cette nuit le procès en première instance de six sages-femmes dans l'affaire de cette femme enceinte de 9 mois, décédée en couches à l'hôpital régional le 1er avril dernier. En cause, des négligences présumées de la part du personnel de la maternité. Comme le rapporte le site Seneplus, le ministère public a en effet requis une peine d'un an dont un mois d'emprisonnement ferme à l'encontre de quatre des six sages-femmes jugées « pour non-assistance à personne en danger ». Ce journal en ligne signale aussi que le procureur de la République « a par contre demandé la relaxe au profit des deux autres sages-femmes mises en cause dans cette affaire. Elles ont comparu libres contrairement à leurs quatre collègues placées sous mandat de dépôt depuis le 19 avril », complète Seneplus. Faure sera-t-il assez fort ? Cette question dans la crise entre le Mali et la Cédéao : le Togo peut-il jouer les médiateurs ? Quel crédit l'organisation sous-régionale peut-elle accorder à son président Faure Gnassingbé dans un rôle de facilitateur ? Question posée en ces termes par le quotidien burkinabè Wakat Sera : « Faure Gnassingbé en sapeur-pompier ou en médecin après la mort ? ». Soulignant le fait qu'aujourd'hui, « le président togolais malgré son jeune âge relatif est le doyen des chefs de l'État en exercice de l'Afrique de l'ouest », ainsi que l'atout du « partage de la même langue française comme outil de négociation » entre lui et les autorités maliennes de transition, ce journal ouagalais est tout sauf sûr que Faure soit « assez fort pour ramener à la normale des positions aussi radicalisées que celles du Mali, de la France, de l'Europe et de la Cédéao ». Raison pour laquelle Wakat Sera conseille au président togolais d'user « d'une diplomatie hors-pair pour ramener ses homologues à de meilleurs sentiments, en leur rappelant que les égos, n'ont plus leur place dans cette situation qui va au pourrissement ». En tout cas, ce recours à un médiateur au moment où le dialogue direct entre Bamako et la Cédéao est loin d'être rompu, souligne le quotidien Le Pays, au Burkina Faso. « Qu'est-ce qui coince pour que les autorités maliennes aient recours à un facilitateur, en la personne du chef de l'État togolais », se demande-t-il ? En attendant d'avoir la réponse à cette question, c'est l'option d'une diplomatie souterraine qui subodore une réalité beaucoup plus difficile que Bamako ne semble vouloir l'avouer, en lien avec l'embargo économique qui met le Mali au bord de l'apoplexie.« Comme quoi, formule Le Pays, on ne peut pas cacher le soleil avec un doigt » ». Yasmina Ouégnin lance un pavé dans le marigot du RHDP En Côte d'Ivoire, Yasmina Ouégnin jette un pavé dans la mare, ce matin, en estimant que « le PDCI n'avait pas besoin de faire alliance avec le RHDP ». C'est ce que pointe en Une le quotidien indépendant L'Inter. Prenant clairement position contre la désormais ex-alliance entre le chef de l'État, Alassane Ouattara et le président de son parti, le PDCI - et qui n'est autre que l'ex-chef de l'État, Henri Konan Bédié - Yasmina Ouégnin dit à cet autre journal indépendant ivoirien qu'est Soir Info que le PDCI « n'avait pas besoin de faire une alliance avec le RHDP, le RDR et autres » (étant précisé que le RDR est le parti d'origine d'Alassane Ouattara), étant également rappelé que cette ex-alliance dite du RHDP avait fait front commun, au second tour de l'élection présidentielle de 2010 en Côte d'Ivoire, contre le président de la République d'alors, Laurent Gbagbo.

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À la Une: un nouveau gouvernement qui ne perd pas le nord en Côte d'Ivoire

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Play Episode Listen Later Apr 22, 2022 4:32


C'était la rentrée, hier, pour le nouveau gouvernement. Un cabinet Achi 2 composé de 32 ministres – 7 femmes et 25 hommes – contre 41 maroquins dans le cabinet précédent. Mais ils n'étaient que 31 présents. Car le ministre des Mines, du Pétrole et de l'Énergie, Mamadou Sangafowa Coulibaly, « n'a pas pointé » hier, au Conseil des ministres. Une absence « des plus curieuses », pointe, lui, en revanche, le journal Soir Info. Mais au-delà de cette absence inopinée, ce que les titres de la presse ivoirienne pointent plutôt en creux ce matin, ce sont les défis qui attendent le nouveau gouvernement. Via des injonctions : « Mettez-vous au travail dès à présent », lance ainsi le président ivoirien à la Une du journal Le Patriote, qui lui est proche. Mot d'ordre repris quasiment mot pour mot par celle du journal Le Jour. « J'attends de vous beaucoup plus d'initiatives et de célérité », enchérit Alassane Ouattara sur celle du journal L'Essor. Avec le nouveau gouvernement de Patrick Achi, en tout cas, « le RHDP montre son vrai visage aux Ivoiriens », estime en Une le quotidien Le Bélier, proche du PDCI de l'ex-président Henri Konan Bédié. Ce que le journal Le Temps traduit par l'affirmation selon laquelle, selon lui, « Ouattara confirme le rattrapage ethnique ». Car, estime ce journal proche, lui, de l'ex-président Laurent Gbagbo, « seul un nordiste figure parmi les 11 sortants. De même, sur les 32 membres du nouveau gouvernement, on ne compte que 12 non-ressortissants du Nord, pour 20 membres de l'Union des élus et cadres du Grand nord », énonce Le Temps. Les défis ? « L'équipe Achi face à la vie chère », souligne la Une du journal Le Bélier. Les défis du gouvernement Achi 2 Justement, cette mise sous pression n'a pas échappé au regard des observateurs étrangers sous-régionaux. « Chose promise chose due », lance ainsi, au Burkina Faso voisin, le quotidienLe Pays. Lequel journal prévient que ce nouveau gouvernement n'a plus qu'à « aller au charbon (car) sous nos tropiques, les émeutes de la faim ont déboulonné bien des régimes ». Sans omettre le « second défi » qui demeure la lutte contre le péril terroriste « qui a déjà fauché des vies en Éburnie ». Autrement dit, insiste Le Pays, « la réduction du train de vie de l'État ne saurait suffire à résoudre définitivement cette épineuse question. Un autre défi, et non des moindres, reste la réconciliation nationale (…) Il est évident que tant que les filles et fils de la Côte d'Ivoire ne se seront pas réconciliés, il sera difficile voire impossible de construire une paix durable sur les bords de la lagune Ebrié », énonce Le Pays. Macron ? Le Pen ? Et l'Afrique dans tout ça ? En France, c'est aujourd'hui le dernier jour de campagne électorale pour le second tour de l'élection présidentielle qui opposera, dimanche, le candidat de La République en marche, Emmanuel Macron, à la candidate du Rassemblement national, Marine Le Pen. Et l'Afrique, dans tout ça ? Que gagne-t-elle ? Telle est la question que pose le journal Mourya, La Voix du Niger. Car lors du débat qui a opposé les deux finalistes, avant-hier soir, débat durant lequel « tout, et parfois rien, a été décortiqué, l'Afrique n'a eu droit qu'à quelques petites secondes d'attention, pardon d'inattention, souligne ce journal nigérien. Pourtant, toutes les tribunes, surtout quand il s'agit de s'en servir pour user et abuser du riche sous-sol de l'Afrique ou s'en servir comme alliée indéfectible à l'ONU, sont mises à profit par les Occidentaux pour la présenter comme le continent de l'avenir, le partenaire incontournable ». Volontaire, Mourya, La Voix du Niger soutient que le développement de l'Afrique « ne viendra jamais d'ailleurs, surtout pas de l'Occident qui se sert de sa position dominante et condescendante pour continuer à pomper les matières premières du continent pour les lui renvoyer en produits manufacturés à des coûts excessifs pour les bourses des Africains contraints à la survie pour faire vivre le "maître" ». Raison pour laquelle, « au soir du dimanche 24 avril, le vainqueur qui sortira des urnes, sera le président élu par les Français, pour les Français. Les Africains doivent se le tenir pour dit », prévient Mourya, La Voix du Niger.

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À la Une: l'ouverture de la cinquième phase du dialogue politique en Côte d'Ivoire

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Play Episode Listen Later Dec 17, 2021 4:24


Treize partis politiques et huit groupements politiques étaient conviés hier par le Premier ministre Patrick Achi pour la reprise du dialogue politique. Les discussions devant avoir lieu mardi prochain, le ministre de l'Intérieur a demandé à ces 21 formations politiques de faire parvenir les termes de référence qu'elles souhaitent évoquer ce jour-là. Mais en attendant le 21 décembre, donc, la presse ivoirienne, à de rares exceptions près, salue ce matin cette reprise de dialogue.  La Une du quotidien gouvernemental Fraternité Matin hisse ainsi ces mots du Premier ministre, hier à l'ouverture du dialogue : « Il n'y aura qu'un seul vainqueur : la Côte d'Ivoire et les Ivoiriens » (et l'on admettra ici que l'expression « un seul vainqueur » pour en désigner en fait plusieurs millions est une sorte de figure de style)… La Une du Patriote a préféré choisir ces autres mots dans la voix de Patrick Achi : « Les Ivoiriens nous regardent ». Une formule en forme d'avertissement que clame donc la manchette de ce quotidien proche du RDR d'Alassane Ouattara. « Trouvons des solutions adéquates en concertées à la vie politique du pays… nos citoyens nous regardent », répète ce même Patrick Achi sur celle du quotidien Le Nouveau Réveil, tandis que celle de cet autre journal proche du PDCI de l'ex-président Bédié qu'est le Bélier se demande si Patrick Achi peut ou non « réussir », étant rappelé que le Premier ministre ivoirien est un transfuge du PDCI, l'ancien parti unique créé par le père de la nation ivoirienne Félix Houphouët-Boigny. Cette reprise du dialogue politique, « c'est bien. Et c'est une bonne chose », se réjouit le journal Le Temps. Fidèle au slogan de l'ex-président Laurent Gbagbo, qui a coutume de dire « Asseyons-nous et discutons », ce quotidien qui lui est proche remarque qu'il « ne suffit pas de s'asseoir autour d'une table. Il faut bien s'asseoir, pour bien parler. Et parler bien, pour sauver la Côte d'Ivoire », énonce Le Temps, il ne doit pas y avoir de « sujet tabou (…) Il faut se dire les vérités, pour que les vérités guérissent (…) Pour pardonner, il faut être fort ». Au Burkina Faso, le journal Le Pays estime que les enjeux de ce dialogue politique en Côte d'Ivoire sont « énormes ». En espérant que « la montagne n'accouche pas d'une souris » et dans l'attente de voir « si les fruits de ce dialogue politique tiendront la promesse des fleurs » de l'apaisement du climat sociopolitique, Le Pays assure que la Côte d'Ivoire est « sur le bon chemin ». Au Cameroun, il faudra être vacciné contre le coronavirus pour accéder aux tribunes des matchs de la CAN, la Coupe d'Afrique des nations. Quant aux joueurs camerounais évoluant en Europe, ils seront testés quotidiennement  Ainsi le veut l'Association européenne des clubs, et ces mesures ont été entérinées par la Confédération africaine de football et le Cameroun, pays organisateur de la prochaine CAN. Des mesures qui sont tout, sauf du goût de la presse en Afrique. Témoin Cameroon Tribune, dont la manchette est sans équivoque : « Ce sera test et vaccin ! Ce quotidien camerounais précise donc que le public devra être d'abord vacciné, puis présenter un test négatif de moins de 24 heures ou 72 heures selon les cas ».  Mais le journal africain plus virulent ce matin est sans conteste le quotidien ouagalais Wakat Sera qui dit « non au énième sabotage ourdi par les Européens ! ». Selon ce quotidien burkinabé, cette « volonté funeste » de l'Association européenne des clubs doit être d'autant plus « combattue avec la dernière énergie » qu'en Europe « se déroulent des compétitions avec un monde fou dans les stades, dans un mépris presque généralisé de la distanciation physique et du port du masque », s'indigne Wakat Sera. Lequel confrère n'est pas dupe, persuadé qu'il est « que cette mesure qui privera la CAN de ses étoiles, repose uniquement sur la défense des intérêts financiers des clubs qui se retrouveront sans leurs éléments de choix dans des matches de championnat. Le business et rien que le business, sans aucun souci moral, ni de respect pour l'Afrique ! », fulmine le journal Wakat Sera.

ILMAORMAA
S3. Ep 43. Waltajjiin Siyaasaa Oromiyaa Ka Xaliilaa Deemaa Jiru Hinfakkaatu

ILMAORMAA

Play Episode Listen Later Nov 28, 2021 36:57


- Maanguddummaan/araarri ka milkaahaa jiru hinfakkaatu - Lolli yaroo heerragamerraa dheerachu mala - Warri PDCI(Peace & Development Center Intl) dhoksaan maal gaggeessaa? Eenyutu iccitii isaanii ga'bbaasutti shakkamaa?  - Kaayyoon Oromo fedhii warra PDCI wajjin walsimataa? Hoggani gurmuu kanaa seenaa keessatti yaroo inni Oromiyaaf baabse jiraa? - Sheeko - sheeko Diagoras warra Griik fii dubbii Survivorship Bias(Abraham Wald) fii xabiyaa waltajjii siyaasaa Oromiyaa. --- Send in a voice message: https://podcasters.spotify.com/pod/show/ilmaormaa/message

lolli pdci
Aujourd'hui l'économie, le portrait
Tidjane Thiam : destin hors-norme, avenir mystérieux

Aujourd'hui l'économie, le portrait

Play Episode Listen Later Nov 5, 2021 3:47


Tidjane Thiam n'en a pas terminé avec l'affaire d'espionnage interne qui est sans doute à l'origine de son éviction du Crédit Suisse en 2020. Mais le célèbre financier franco-ivoirien semble avoir tourné la page. Il est aujourd'hui l'un des quatre émissaires de l'Union africaine pour la riposte post-Covid et reste un acteur important de la finance internationale. Ses ambitions politiques en Côte d'Ivoire semblent pour l'heure en sommeil. On sait presque tout de Tidjane Thiam. Et surtout ce qu'il pense de lui-même. Ses valeurs : « Je crois beaucoup à la méritocratie » Son courage : « Je n'ai jamais pris de job facile ». Ou encore ses traits de caractère : « J'aime les gens, j'aime bien rire. Je fais souvent de très mauvaises plaisanteries. J'ai un caractère plutôt joyeux ». Et dans ces confessions recueillies par la télévision suisse, le banquier n'oublie pas d'être modeste. « Si j'ai accompli des choses dans ma carrière, je n'ai jamais rien accompli tout seul. On fait des choses en équipe, avec d'autres. » En matière de goûts, il confesse, entre autres, un amour immodéré pour Charles Aznavour.  «Les yeux dans les yeux, je ne savais pas…» Né en 1962, ce fils de ministre est un pur produit de l'excellence ivoirienne voulu par le président Houphouët Boigny. Tidjane Thiam a brillé dans les plus grandes écoles françaises. L'École Polytechnique et celle des Mines dont il sort major de promotion en 1986. Avant de rejoindre le monde de la finance. McKinsey, Aviva, Prudential, et en 2015 le Crédit Suisse, deuxième banque du pays qu'il va sauver d'une quasi-faillite. Un homme alors discret, presque secret avec les qualités et les défauts inhérents au monde de la finance. Comme le pense Georges Ugeux, ancien vice-président à l'international de la Bourse de New York : « les banquiers ne manquent ni d'intelligence, ni d'idées. Le problème, c'est qu'ils doivent dans leurs fonctions satisfaire à la fois leurs actionnaires, les pouvoirs publics, la société et donc, ils doivent être multifacettes ». Quitte à avoir d'ailleurs une facette obscure. Tidjane Thiam quittera le Crédit Suisse en 2020 après une affaire d'espionnage de ses collaborateurs dont il se dit innocent devant les caméras de la télévision suisse. « Les yeux dans les yeux, je vous le dit, je ne savais pas… »,  assurait-il en 2019.  Des investissements en Amérique du nord  Le monde de la finance est un monde rude. Certains lui feront quelques mauvais procès, des remarques déplacées sur sa couleur de peau. Mais Tidjane Thiam n'a pour autant jamais joué les victimes. « C'est Françoise Giroud qui disait que l'égalité hommes-femmes sera établie le jour où une femme médiocre sera nommée à un poste de responsabilité. Je pourrais faire la même boutade pour toutes les minorités. », dit-t-il.  Après son départ de Suisse, Tidjane Thiam ne quitte pas le monde des affaires. En juin 2020, il est nommé administrateur auprès du groupe de luxe français Kering. En novembre 2020, il est nommé président du conseil d'administration du Rwanda Finance Limited, l'agence gouvernementale chargée du développement et de la promotion du Kigali International Financial Centre. Au printemps 2021, sa société d'investissement (Freedom Acquisition I Corp) réussit à mobiliser 345 millions de dollars lors de son introduction sur la Bourse de New York. Ce SPAC (Special Purpose Acquisition Company) envisage d'investir dans le secteur de la santé en Amérique du nord. A moyen terme, il pourrait cibler l'Europe et des marchés émergents en Asie, en Amérique latine et dans certains pays d'Afrique.  Des ambitions politiques en Côte d'Ivoire ?  Tidjane Thiam s'intéresse à la Côte d'Ivoire. Lui qui y fut brièvement ministre au début des années 90 prend la parole dans le débat sur le troisième mandat d'Alassane Ouattara. Le 7 août 2020, alors que le pays célèbre ses soixante ans d'indépendance, il diffuse une vidéo où l'on peut le voir en posture de leader politique. A-t-il été tenté en 2020 par une candidature à la présidence ? Nul ne le sait avec certitude. On sait qu'il est proche du PDCI, la formation d'Henri Konan Bédié, mais Tidjane Thiam se garde bien de dévoiler son jeu. « C'est vrai qu'il y a des gens ici qui militent pour qu'il revienne à la politique, mais on ne sait pas trop s'il veut s'impliquer », explique Venance Konan, éditorialiste à Fraternité matin. « Et s'il le veut, il faut qu'il parle un peu plus que ça. Et surtout qu'il vienne. Je ne sais pas quel est le problème qu'il a avec la Côte d'Ivoire, mais depuis 21 ans, il n'a pas remis les pieds ici. » Difficile quand on est habitué à la discrétion qui sied au milieu bancaire de se transformer en homme public. Ses proches, comme Lionel Zinsou qui fut lui aussi banquier et qui échoua à devenir président du Bénin estiment que Tidjane Thiam serait mieux à sa place à la tête d'une grande institution financière comme le FMI.  

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Revue de presse Afrique - À la Une: «Barkhane» décapite la Katiba du Gourma

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Play Episode Listen Later Oct 22, 2021 4:00


Au Mali, le chef du groupe djihadiste GSIM dans le Gourma, Nasser al-Tergui, a été neutralisé par la force militaire française « Barkhane ». « C'est un nouveau coup dur que l'armée française porte aux groupes djihadistes, souligne, au Burkina Faso, le quotidien Le Pays, la mort de Nasser al-Tergui sonne comme « un avertissement pour son mentor, le chef même du (Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans), Iyad Ag Ghali ». Toutefois, prévient ce journal ouagalais, cette « neutralisation » (comme disent les militaires) risque « de mettre de l'huile sur le feu dans les relations déjà très tendues, entre la France et le Mali ». Cacophonie à Bamako Cette opération de « Barkhane » intervient en pleine cacophonie à Bamako, où la junte malienne dément l'ouverture d'un dialogue avec les jihadistes, pourtant admise en début de semaine par le ministère malien des Affaires religieuses. Ouverture ou non d'un dialogue que Le Figaro explique par l'exemple afghan. Comme le souligne ce quotidien français, l'Afghanistan « a montré que le dialogue était possible mais que, trop tardif, il pouvait conduire à la défaite et au retrait brutal des forces occidentales ». A quoi s'ajoute les faits : que les chefs jihadistes, qui ont longtemps été en grande partie étrangers, algériens notamment, « sont aujourd'hui surtout locaux », d'abord ; que la situation sécuritaire s'est dégradée, ensuite. Ainsi, « fin septembre, une attaque djihadiste a tué cinq gendarmes sur la route entre Bamako et Kayes, dans l'Ouest, très loin des bases nordistes des islamistes », remarque Le Figaro. Journal dans lequel un expert souligne que cette route « est fondamentale pour l'économie car elle relie le Mali au port de Dakar par lequel transitent 60 % des échanges du pays ». Une source assure au Figaro que ce risque « a poussé la junte à agir ».     Choguel Maïga, la cible du Figaro Le Figaro publie aussi un long portrait du Premier ministre Choguel Maïga. Un portrait au vitriol. Ce journal s'en prend en effet à Choguel Maïga qui n'a pas, à en croire ce quotidien, « forcément l'avenir devant lui ». La junte semble ne lui faire qu'une confiance limitée, se souvenant qu'il y a peu il dénonçait «un gouvernement militaire », et assurait que« le M5 ne se rendrait pas complice de l'installation d'un régime militaire ». « Choguel ne fait pas partie des vrais décisionnaires qui sont tous des militaires de la junte. Il est tenu à l'écart », affirme une bonne source dans Le Figaro. Lorsque Bendjo perce sous Bédié En Côte d'Ivoire, le président Bédié complète son dispositif de redynamisation du PDCI, l'ancien parti unique, qu'il dirige. Il vient ainsi de procéder à une promotion qui ne va pas passer inaperçue, celle de Noël Akossy Bendjo. Comme le clame en Une le quotidien Le Nouveau Réveil, Noël Akossy Bendjo, vice-président du PDCI et ex-maire de la commune du Plateau à Abidjan, a été nommé conseiller spécial chargé de la réconciliation et de la cohésion sociale du pdt du PDCI RDA Henri Konan Bédié. Alors ? Alors Le Nouveau Réveil, ce matin, ne tarit pas d'éloges à l'endroit de Noël Akossy Bendjo, que ce journal proche du PDCI présente comme « ouvert, accessible, courageux, le verbe franc et courtois (…) avec (notamment) les deux pieds dans la tradition Atchan ». Cet « influent membre du Secrétariat exécutif » du parti apparaît sous la plume du Nouveau Réveil comme « le nœud qui relie la génération ancienne et la nouvelle génération » en vue d'une « réconciliation nationale inclusive souhaitée depuis le 11 juillet 2021, lors la visite du président Laurent Gbagbo à Daoukro, chez le président Henri Konan Bédié ». A noter enfin que la nomination de Bendjo est également à la Une de ces autres quotidiens proches du PDCI que sont Dernière heure, Le Bélier et L'Héritage. On le voit, il semblerait que ça bouge à la tête du parti créé par « le Père de la nation ivoirienne, Félix Houphouët-Boigny…

Le débat
Retour en politique de Laurent Gbagbo : un parti panafricain pour une réconciliation ?

Le débat

Play Episode Listen Later Oct 20, 2021 38:31


Après dix ans d'absence, Laurent Gbagbo est de retour sur la scène politique ivoirienne. L'ancien président a lancé ce dimanche son nouveau mouvement, le Parti des peuples africains-Côte d'Ivoire. Le PPA-CI pourrait devenir l'une des principales forces d'opposition aux côtés du PDCI. Lors d'un entretien exclusif à France 24, Laurent Gbagbo "n'exclut rien" sur une éventuelle candidature pour l'élection présidentielle de 2025. Quel est l'impact de ce retour sur la vie politique ivoirienne ?

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Revue de presse Afrique - À la Une, le sommet Laurent Gbagbo-Alassane Ouattara

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jul 23, 2021 5:19


Pour la première fois depuis plus de dix ans, un sommet Gbagbo-Ouattara est organisé. Sauf coup de théâtre, il devrait se tenir mardi 27 juillet au palais présidentiel d'Abidjan. En Côte d'Ivoire, le quotidien gouvernemental Fraternité Matin donne la parole pour l'occasion à l'homme comme à la femme de la rue. Commerçante, Hortense espère ainsi qu'à la suite de cette rencontre, des décisions seront prises. « Ce serait merveilleux pour le pays », dit-elle à Frat Mat. Sans emploi, Samuel prédit aussi dans les colonnes de ce très officiel organe de presse que « la libération des prisonniers devrait suivre » la rencontre Gbagbo-Ouattara et souhaite l'organisation d'un « forum » pour que les Ivoiriens se disent « les vérités sur ce qui n'a pas marché ». Agent de la poste, Charlie, de son côté, souligne les « nombreux problèmes sociaux » auxquels fait face la Côte d'Ivoire, dont « la cherté de la vie ». Dans Frat Mat encore, la réaction de Maurice Kakou Guikahé. La rencontre Gbagbo-Ouattara ? Elle est « capitale », estime le secrétaire exécutif du PDCI-RDA, le parti créé par le « père » de la nation ivoirienne Félix Houphouët-Boigny, et elle veut dire « que le discours prononcé par le président Henri Konan Bédié, lors de la visite du président Gbagbo à Daoukro, a été entendu », dit encore le numéro deux du PDCI à ce journal gouvernemental. Une rencontre qui fait les gros titres Le rendez-vous Gbagbo-Ouattara de mardi prochain est également à la Une de ce qu'on appelle familièrement la « titrologie » en Côte d'Ivoire. Il est ainsi  « en manchette » du quotidien Le Patriote. « Ouattara, la paix à tout prix », lance ce journal proche du chef de l'État. Pas de référence, en revanche, à un quelconque « prix » dans l'hommage rendu ce vendredi matin à Alassane Ouattara par ces deux autres quotidiens partageant la même sensibilité éditoriale que le précédent, et que sont Le Jour et L'Expression ; le premier le présentant comme un « faiseur de paix » ; le second saluant « l'esprit d'ouverture du chef de l'État ». À noter aussi, dans cette même veine de la presse pro-Ouattara, l'énigmatique « manchette » du journal Le Sursaut, avertissant que « Gbagbo tend un gros piège au pouvoir Ouattara ». Dans la presse proche du PDCI, le journal L'Héritage avertit que Gbagbo est « prêt à dire ses vérités à Ouattara », tandis que Le Nouveau Réveil insiste sur la nécessité d'un « dialogue national inclusif » tel que voulu par le président Bédié. Justement. Dans la presse pro-Gbagbo enfin, le quotidien Le Temps signale du « rififi au RHDP, suite au refus du dialogue national » auquel s'est opposé le 12 juillet dernier Adama Bictogo – directeur exécutif de cette formation politique composée du RDR d'Alassane Ouattara et de quelques autres partis qui lui sont alliés – quand il avait déclaré que : « Nous n'avons pas besoin de dialogue national en Côte d'Ivoire ». Selon Le Temps, donc, « des cadres et non des moindres (du RHDP) n'ont pas apprécié cette sortie » d'Adama Bictogo, et ils l'ont « fait savoir de vive voix au concerné ». La sous-région a les yeux braqués vers Abidjan Cette rencontre à venir Gbagbo-Ouattara fait aussi naître l'espoir dans la presse sous-régionale. Au Burkina Faso voisin, le journal Wakat Sera estime vain de se demander qui d'entre Ouattara ou Gbagbo, a appelé lequel en premier. « Peu importe qui en est l'initiateur, cette rencontre ne doit pas être un face-à-face de rancœurs habillé de sourires de façade hypocrites avec vue sur molaires, mais plutôt un pas de plus dans la dynamique de la réconciliation, enjoint ce quotidien ouagalais. Il est temps que le train de la réconciliation, embarquant tous les fils du pays, s'ébranle vers une Côte d'Ivoire nouvelle où il refera bon vivre pour chacun et pour tous », prêche Wakat Sera. Et le journal Le Pays espère que les « deux frères ennemis ivoiriens » veuillent « tourner la page pour s'inscrire résolument dans le processus de réconciliation nationale que les uns et les autres appellent de tous leurs vœux », ce confrère ouagalais tenant à saluer cette « disposition d'esprit ». Aussi à la Une : le président de Madagascar visé par une tentative d'assassinat ? La presse africaine évoque aussi ce matin la suspicion de tentative d'assassinat du président de Madagascar. L'Observateur Paalga se demande s'il s'agit d'un « complot contre la sûreté de l'État ou d'un traquenard contre des adversaires politiques, comme seuls savent en monter les imperators qui ont peur d'être déboulonnés de leur capitole ? ». Et ce quotidien ouagalais de souligner que l'identité des comploteurs présumés est « ostensiblement mise en avant, comme si leur nationalité étrangère ou binationale et leur formation de saints-cyriens ajoutaient aux preuves matérielles qui les chargent, selon la justice malgache ».

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Revue de presse Afrique - À la Une: Jacob Zuma en prison

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Play Episode Listen Later Jul 9, 2021 4:37


L'ancien président sud-africain a passé sa première nuit sous les verrous. « Zuma a combattu la loi et la loi a gagné », lance le site du journal sud-africain The Sunday Times, en traduisant cette formule d'un proverbe local : « tout à une fin ».  De son côté, le portail d'information Mail & Guardian relate « comment JZ a été poussé à se rendre » et fait état de « pourparlers intenses entre les chefs de la police, la direction de l'ANC KwaZulu-Natal et les membres de la famille de l'ancien président (pour l'amener) à se rendre ».  Un ancien président en prison ? Tout sauf une première en Afrique, puisqu'avant lui, le « dernier en date » derrière les barreaux était le général mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, qui est toujours dans l'attente de son procès pour « corruption, détournement de biens publics et blanchiment d'argent » (des accusations que l'ancien président mauritanien nie), rappelle le journal burkinabè Wakat Sera. Pour Jacob Zuma, « les carottes commencent à être bien cuites », lance son confrère L'Observateur Paalga. Lequel quotidien ouagalais souligne que « Jacob Zuma n'est pas à son premier séjour en prison, lui qui a séjourné pendant dix ans au pénitencier de Robben Island » aux côtés du « célébrissime » Nelson Mandela, rappelle L'Observateur Paalga.  Une incarcération commentée jusqu'en Côte d'Ivoire, où le quotidien Notre Voie y voit un signe que « la démocratie sud-africaine se porte bien ».  À lire aussi : Afrique du Sud: incarcéré, Jacob Zuma attend désormais l'examen de son recours En Côte d'Ivoire, J-1 avant la rencontre au sommet entre Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié Les deux ex-présidents vont se retrouver afin de consolider l'alliance entre le PDCI et le FPI de Laurent Gbagbo. C'est demain qu'à peine rentré de Kinshasa, où il a notamment été reçu par le président congolais Félix Tshisekedi, président en exercice de l'Union africaine, Laurent Gbagbo ira à la rencontre d'Henri Konan Bédié dans le fief de ce dernier, à Daoukro, sud-est de la Côte d'Ivoire. Et ce matin, la manchette de ce journal proche parmi les proches du PDCI qu'est Le Nouveau Réveil salue cette rencontre « de haut niveau attendue de tous », en signalant qu'à Daoukro, tout est « fin prêt pour accueillir Gbagbo ».  Daoukro « réserve un accueil triomphal à Gbagbo », renchérit le quotidien L'Héritage. De la même sensibilité politique que Le Nouveau Réveil, ce journal affirme que Bédié et Gbagbo forment « le tandem qui fait peur à Ouattara et au RHDP ».  Même pas peur, a en substance rétorqué hier Adama Bictogo, le RHDP est « le seul parti représenté sur l'ensemble du territoire national ». Propos tenus lors d'une conférence de presse du directeur exécutif du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix, et que rapporte L'Intelligent d'Abidjan. Le quotidien Le Temps, en revanche, voit dans le sommet de Daoukro un « moment historique », et récuse la remarque selon laquelle l'alliance PDCI-FPI est un rapprochement « contre-nature ». Selon ce quotidien proche de Laurent Gbagbo, « aujourd'hui, il y a la survie du pays. Et la survie du pays nécessite même que le RHDP se joigne au train de la réconciliation. Parce qu'on ne peut pas réconcilier en excluant ». En tout cas, estime Le Temps, « pour les leaders, cadres, militants et sympathisants, les présidents Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié sont debout pour sauver la Côte d'Ivoire ». Dixième anniversaire de l'indépendance sans gloire du Soudan du Sud  Avec plus d'un an de retard, le nouveau Parlement doit prêter serment ce vendredi 8 juillet à Juba, la capitale, dix ans jour pour jour après la naissance du plus jeune État du monde. En France, le quotidien catholique La Croix souligne qu'au Soudan du Sud, les églises chrétiennes sont engagées « au service de la médiation », à commencer par le pape François et l'archevêque anglican de Cantorbéry. À lire aussi : Soudan du Sud: 10 ans plus tard, les espoirs déçus de l'indépendance L'heure de la disgrâce pour Boris Boillon Proche de Nicolas Sarkozy, l'ex-ambassadeur de France en Irak et en Tunisie s'est vu déchoir de la Légion d'honneur. Quatre ans après sa condamnation, « Boris Boillon perd titres et dorures, signale Jeune Afrique. Suspendu, puis radié du Quai d'Orsay en 2019, à 51 ans, ce membre du sérail de Nicolas Sarkozy a été déchu de la Légion d'honneur le 6 juillet 2021 (à la suite d'un décret présidentiel du 2 juillet), au même titre qu'un autre proche de l'ex-président français, l'avocat Arnaud Claude », complète Jeune Afrique.

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Revue de presse Afrique - À la Une: l'Afrique menacée par une troisième vague de coronavirus

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Play Episode Listen Later Jul 2, 2021 4:24


Menace d'une troisième vague de coronavirus, alors que le principal fournisseur indien de vaccins du système Covax ne devrait pas reprendre ses livraisons avant l'automne. Cette nouvelle vague s'annonce plus puissante que les précédentes. Plus de 200 000 cas ont été rapportés la semaine dernière sur le continent. La directrice de l'OMS Afrique s'en est inquiétée ce jeudi 1er juillet, en particulier de la présence du variant Delta, détecté dans la quasi-totalité des cas de contamination en République démocratique du Congo et encore plus en Ouganda. Or 1% de la population africaine est entièrement vaccinée. La troisième vague du Covid-19 fait des ravages en Afrique ? Seulement voilà, comme le formule Wakat Sera, « les maladies sont au Sud et les médicaments au Nord ». Pour ne rien arranger, ce mauvais coup pour la vaccination en Afrique : étant souligné que la plupart des Africains vaccinés ont accepté de recevoir leurs doses de vaccins afin d'entreprendre le voyage vers l'Europe, nombre de pays de l'Union européenne, au titre desquels la France, n'acceptent pas le vaccin Covishield car il n'est pas, à ce stade, reconnu par les autorités sanitaires européennes. « Traduction en français facile […] : le vaccin envoyé en Afrique ne permet pas "d'aller derrière la mer", c'est-à-dire en Europe, se désole d'autant plus Wakat Sera, que c'est majoritairement ce type de vaccin qui est offert, à grand coup de pub, par les "généreux" donateurs de l'initiative Covax », déplore ce quotidien ouagalais.  Justement. En France aussi, le système Covax, conçu pour partager les doses vaccinales contre le coronavirus avec les pays pauvres, est décrié à la Une de La Croix. « Vaccins, l'Afrique attend toujours », s'indigne en manchette ce quotidien catholique. Après avoir rappelé l'alarme de l'Organisation mondiale de la santé selon laquelle la troisième vague de coronavirus qui menace l'Afrique, celle du variant Delta, « risque d'être la pire », La Croix constate que le système Covax est aujourd'hui « en panne » et signale que le Serum Institute of India, premier producteur mondial de vaccins et jusqu'ici principal fournisseur du système Covax, « ne devrait pas reprendre ses livraisons avant l'automne ». En Côte d'Ivoire, le PDCI-RDA s'apprête à accueillir, demain à 18h, heure locale, à Abidjan, l'ex-maire du Plateau Noël Akossy Bendjo, de retour de trois ans d'exil Vice-président du PDCI, secrétaire exécutif en charge de l'organisation et de la mobilisation du parti créé par le père de la Nation ivoirienne Félix Houphouët-Boigny et membre de son bureau politique, Noël Akossy-Bendjo rentre « avec l'accord du gouvernement », lance la Une du quotidien Le Nouveau Réveil. Mais ce journal proche du PDCI n'est pas le seul à signaler ce retour d'exil. Ses confrères du journal le Bélier Intrépide le signalent aussi en Une, tout comme L'Héritage. Lequel journal invite les militants « à se rendre massivement au siège du PDCI-RDA à Cocody ». Et le journal Aujourd'hui, proche de l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, signale que pas moins de « 2 500 militants sont attendus au siège du parti pour réserver le meilleur accueil » à l'ex-maire de la commune du Plateau, à Abidjan.  En Éthiopie, les rebelles sont en train de reprendre le contrôle de la province du Tigré  Et en France, le quotidien Le Monde, à son tour, se demande si le président érythréen Issayas Afeworki n'a pas « lâché » son allié éthiopien, le Premier ministre Abiy Ahmed. Après avoir souligné qu'il était « impossible d'en être certain », ce journal du soir souligne qu'à Addis-Abeba, « les caisses sont vides », que le premier ministre éthiopien apparaît comme un « homme seul ». Et tandis que son pouvoir « vacille », Le Monde craint qu'au-delà de la seule région du Tigré, « les dynamiques violentes » gagnent « en intensité dans plusieurs parties du pays […] laissant le champ libre aux extrémistes qui développent des discours de haine entre groupes ethniques et poussent à la confrontation ».

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Revue de presse Afrique - À la Une: les avocats de Guillaume Soro promettent de nouvelles actions judiciaires contre l'État

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jun 25, 2021 4:15


Après sa condamnation par défaut à la prison à vie pour, notamment, « complot » et « atteinte à l'autorité de l'État », l'ex-Premier ministre, ex-président de l'Assemblée nationale mais aussi ex-chef de la rébellion des Forces Nouvelles, entend contrattaquer en appel devant la justice ivoirienne, mais aussi et surtout devant des juridictions internationales. Ce matin, en Côte d'Ivoire, la presse proche du président Ouattara se garde bien d'épingler cette décision de justice à « ses Unes ». Mais une bonne partie du reste de la presse ivoirienne s'en donne en revanche à cœur joie. Ainsi, à « la Une » du journal « pédéciste » Le Bélier Intrépide, Maître Gobi Bi, avocat de Guillaume Soro, déclare (je cite) : « Nous avons constaté que la messe était dite depuis le début du procès ». « Nous irons jusqu'au bout », clame, d'une formule bien connue des Ivoiriens, Maître Affousiata Bamba, tout sourire à « la Une » du quotidien Générations Nouvelles, le journal de Guillaume Soro. Proche parmi les proches de ce dernier, Affousi Bamba y estime que la condamnation de Soro à la prison à vie est « nulle et de nul effet », cette décision découlant, selon elle, d'un « acharnement judiciaire ». « Ouattara-Soro : Guerre totale ! », enchérit Dernière Heure Monde. Mystérieusement, cet autre journal proche du PDCI se demande si Guillaume Soro ne serait pas « frappé par la loi du Karma ». Et puis, Norbert, la presse ivoirienne qui évoque cette affaire essaie déjà d'en tirer les conséquences politiques Et pas qu'un peu. Évoquant « en manchette » le sort de Guillaume Soro, ce quotidien proche du FPI qu'est Notre Voie accuse Ouattara d'utiliser « la justice contre la démocratie ». Ce journal proche du parti « guéïste » UDPCI d'Albert Toikeusse Mabri qu'est L'Arc-en-Ciel estime froidement de son côté qu'après sa condamnation à vie, Soro est (je cite) « mis hors course ». Très proche du PDCI, le quotidien Le Nouveau Réveil se demande à l'inverse si Soro n'est pas (je cite encore) « la meilleure chance pour le RDR » ! Justement. Au Burkina Faso voisin, le quotidien L'Observateur Paalga, au regard de l'affaire Soro mais aussi du retour de Laurent Gbagbo en Côte d'Ivoire, prédit que la scène politique sur les bords de la lagune Ebrié pourrait « rapidement se redessiner ». Au Mali enfin, l'abbé Léon Dougnon est « libre » mais toujours en compagnie de ses ravisseurs Si quatre des cinq chrétiens enlevés lundi matin ont été libérés avant-hier après-midi, le cinquième, l'abbé Léon, donc, devrait l'être bientôt. C'est du moins ce que promettent les ravisseurs. Le Père Léon Dougnon « est libre »,confirme le site Agenzia Fides, en rappelant que le curé de Ségué, près de Mopti, avait pris la route avec quatre fidèles pour assister à des obsèques et qu'on ne les a jamais vus à destination, de nombreuses sources locales soupçonnent la Katiba Macina, particulièrement active dans cette partie du pays, d'être à l'origine de cet enlèvement, même si ni le Groupe de soutien à l'Islam et aux musulmans, ni Aqmi, auxquels cette katiba est affiliée, ne l'ont revendiqué. Toujours est-il que les ravisseurs ont finalement accepté de relâcher leurs otages, déposés dans une ville proche de Bandiagara. À l'exception de l'abbé Léon Dougnon. De son côté, le quotidien Le Challenger dénonce « l'insouciance coupable » des Maliens qui vaquent à leurs occupations alors que plane la menace djihadiste et que les questions se posent sur ce que ces derniers vont entreprendre désormais. « Dans la capitale de l'insouciance coupable, on célèbre avec faste les mariages. D'autres ne peuvent plus célébrer leur mariage ou leur baptême. Ils sont interdits de tout par des forces obscurantistes qui veulent imposer un ordre moyenâgeux. Ces actes barbares se passent souvent à moins de 200 km », se désole Le Challenger.

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Revue de presse Afrique - À la Une: foule en liesse à Abidjan pour le retour de Gbagbo

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Play Episode Listen Later Jun 18, 2021 4:03


À commencer par celle proche du PDCI, l'ancien parti unique, et c'est à se demander si cette presse-là n'est pas, ce matin, encore plus enthousiaste que celle proche de Laurent Gbagbo. Laquelle, on s'en doute, pavoise, tandis que celle proche du président Ouattara s'indigne, comme on va le voir tantôt. « Foule, foule, foule pour accueillir Gbagbo, hier », lance ainsi la Une du journal Le Bélier. D'une photo de Une illustrant la liesse populaire au passage du cortège de Laurent Gbagbo, ce confrère salue son retour après : « 10 années d'exil forcé ». Également proche du PDCI, Le Bélier, encore, mais cette fois-ci Le Bélier Intrépide, signale, sur une photo de marée humaine en délire, que Laurent Gbagbo a été « accueilli triomphalement par le peuple », et rapporte en Une le message de bienvenue du président Bédié, président du PDCI : « Akwaba au pays, Laurent ! ». Le mot « foule », donc, en Une, mais aussi le mot « peuple » à la Une de L'Héritage. « Le peuple accueille son héros ! », lance ce journal « pédéciste », en notant que Laurent Gbagbo « pleure sa mère, son frère Sangaré et les autres disparus du FPI ». Indignation de la presse proche du président Ouattara. Parce que le retour de Laurent Gbagbo ne s'est pas déroulé comme prévu, et notamment, parce qu'à son arrivée à Abidjan, l'ex-président n'est pas passé par le pavillon présidentiel à l'aéroport, où l'attendaient des personnalités : Pour comprendre cette indignation, détour d'abord par la Une du quotidien indépendant L'Inter. Lequel souligne que le pavillon présidentiel avait été : « Offert par Ouattara ». Alors ? Alors, ce quotidien proche parmi les proches du président Ouattara qu'est Le Patriote lance en Une cette expression : « Oh honte ! »… Pour ce confrère, pas de doute, l'ex-chef de l'État est rentré « le couteau entre les dents » ! Va-t-en-guerre, Gbagbo ? Ce n'est manifestement pas ce qu'a retenu le quotidien gouvernemental Fraternité Matin, à la Une duquel Laurent Gbagbo, tout sourire, déclare qu'il est « heureux de retrouver la Côte d'Ivoire et l'Afrique », et ce même si « comme il fallait s'y attendre, il y a eu des affrontements entre ses partisans et les forces de l'ordre », pointe encore Frat Mat. Mais alors, « Pourquoi Gbagbo a refusé le pavillon présidentiel » ? Pour une « raison simple », explique ce quotidien proche de Laurent Gbagbo qu'est le journal Le Temps : parce que ce dernier a été « informé que ses partisans (étaient) gazés et pourchassés par les forces de l'ordre (…) Alors, pour le respect de ses militants et des Ivoiriens sortis nombreux pour le célébrer, il (a) refus(é) l'honneur du pavillon » présidentiel. De quoi inspirer à ce quotidien peu suspect d'hostilité au pouvoir ivoirien qu'est L'Intelligent d'Abidjan cette formule en forme de soupir : « Gbagbo reste Gbagbo ». Retour enfiévré, ce que ne manque pas de souligner la presse sous-régionale : Au Burkina Faso voisin, le quotidien Wakat Sera remarque que pour le « soldat » Gbagbo, ce fut tout sauf (je cite) le retour « en catimini que certains voulaient imposer à ses partisans ». Son confrère Le Pays note que, « comme s'il prenait sa revanche sur l'histoire, Gbagbo signe son retour au bercail au moment où l'ex-président français, Nicolas Sarkozy, connu pour avoir soutenu son adversaire Alassane Dramane Ouattara, a maille à partir avec la Justice ». Franck Hermann Ekra ne dit guère autre chose à Mediapart. Ce cadre du PDCIdit à ce journal français en ligne que le retour de Laurent Gbagbo « montre l'échec des acteurs internationaux à contrôler l'agenda judiciaire et la fabrique de l'opinion. Un proverbe de nos contrées nous enseigne que l'on n'arrête pas les vagues de la mer avec ses bras… », déclare à Mediapart cet ancien conseiller principal adjoint à la Commission dialogue vérité réconciliation en Côte d'Ivoire. Comme le formule dans Le Figaro une source qui connaît bien ces deux hommes, « Ouattara et Gbagbo sont là tous les deux. La finale qui ne se termine jamais se rejoue une fois encore »...

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Revue de presse Afrique - À la Une: du renfort attendu pour l'alliance PDCI-FPI en Côte d'Ivoire

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later May 21, 2021 4:35


Don Mello ? C’est un baron du FPI de Laurent Gbagbo. Bendjo ? Il est vice-président et secrétaire exécutif du PDCI-RDA. À eux deux, en effet, c’est l’alliance entre le PDCI et le FPI qu’ils incarnent, ce matin, à la UnE de la presse ivoirienne. Tout sourire, Ahoua Don Mello apparaît radieux dans le quotidien Aujourd’hui, carte consulaire en main, celle qui lui a été remise hier à l’ambassade de Côte d’Ivoire, à Conakry, Guinée. En attendant son passeport pour un retour annoncé après… onze ans d’exil. Celui dans la mère-patrie, après trois ans d’exil, de l’ex-maire de la commune du Plateau Noël Akossy-Bendjo, figure aussi dans les kiosques, parmi les titres de plusieurs organes de presse ivoiriens, dont L’Inter ou le journal Le Temps. « Ouattara d’accord pour le retour de Bendjo », lance ainsi la Une du quotidien indépendant L’Inter. Proche de l’ex-président Laurent Gbagbo, Le Temps rappelle qu’en août 2018, Noël Akossi-Bendjo avait été « contraint à l'exil en France, par le pouvoir Ouattara, parce qu'il (avait) refus(é) de lâcher le président Henri Konan Bédié et le Pdci-Rda », tout en estimant que « sa persécution qui n'a que trop duré ». Le Temps, mais aussi le journal Le Sursaut, signalent également le retour attendu de Stéphane Kipré, gendre de Laurent Gbagbo, le 28 mai prochain en Côte d’Ivoire. C’est dans pile une semaine. Plus qu’une courte semaine également avant la visite d’Emmanuel Macron à Kigali. Le président français devrait y solder définitivement le contentieux franco-rwandais sur le génocide de 1994. Mais Paul Kagamé veut des explications sur son arrestation à Paris en 1991 : C’est ce que confie une source française au quotidien français L’Opinion : « Paul Kagamé a passé l’éponge sur l’épisode douloureux du génocide, mais il veut savoir qui a orchestré son arrestation et les manœuvres d’intimidation à son encontre lors de son passage à Paris en septembre 1991 ». Comme le rappelle L’Opinion, « à l’époque, le patron de la rébellion rwandaise accompagnait une délégation du Front patriotique rwandais pour des négociations politiques à l’initiative de la France ». À Paris, récemment, le président rwandais a raconté son arrestation « la nuit suivant sa réunion de travail avec Paul Dijoud, le directeur des Affaires africaines et malgaches du Quai d’Orsay, et avec Jean-Christophe Mitterrand, conseiller Afrique de son père à l’Élysée. L’ex-rebelle a révélé avoir été frappé lorsqu’il a mal énoncé le prénom du fils de François Mitterrand, parlant de "Christophe" Mitterrand au cours d’échanges tendus, signale L’Opinion. Il avait finalement été relâché après une nuit et près d’une journée de détention, semble-t-il dans les locaux de la préfecture de police de Paris. Le dirigeant rwandais n’a jamais été informé des raisons pour lesquelles il avait été arrêté », complète L’Opinion. Le Tchad, enfin, avec le parlement européen, qui condamne « la prise militaire du pouvoir par le Conseil militaire de transition » : Dans une résolution sur la situation au Tchad prise hier, les parlementaires européens recommandent un dialogue politique inclusif en vue d’un retour à l’ordre constitutionnel. Pour le site Mondafrique, c’est un vrai « réquisitoire » contre le « coup d’État au Tchad » qu’a formulé le parlement européen. Ce journal en ligne y voit un « signe clair » à l’armée tchadienne « dont les exactions et les violences sont de notoriété publique », énonce Mondafrique. Certes, « mais que peuvent les députés européens », se demande le journal burkinabè Wakat Sera ? Selon ce quotidien ougalais, la lutte des démocrates « purs et durs » est ici « confrontée au silence très intéressé de la fameuse communauté internationale, agissant toujours à la tête du client, et rarement ou jamais, au profit du peuple ! ». Alors ? Alors, avec résignation, Wakat Sera lance cette très monarchique (et très ironique) formule : « Le Maréchal Déby est mort, vive le Général Déby ! ».

Zero2Hired
Professional Development Conference for Immigrants with Dr. Shahab Anari

Zero2Hired

Play Episode Listen Later Apr 16, 2021 13:34


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Le débat
Acquittement confirmé de Laurent Gbagbo : l'ancien président de retour en Côte d'Ivoire ?

Le débat

Play Episode Listen Later Mar 31, 2021 38:56


Laurent Gbagbo est désormais libre : la Cour pénale internationale a confirmé l'acquittement prononcé en 2019. L'ancien président ivoirien était accusé de crimes contre l'humanité lors de la crise post-électorale d'il y a 10 ans, qui a fait  plus de 3 000 morts. L'arrêt de la CPI rebat donc les cartes, même si Laurent Gbagbo était déjà en partie revenu dans le jeu électoral ivoirien. Ses fidèles avaient pu mesurer leur assise lors des législatives au début du mois dans une alliance avec leurs anciens adversaires du PDCI, le parti historique de Félix Houphouët-Boigny.

Invité Afrique
Invité Afrique - Décès d'Hamed Bakayoko: «L'homme qui pouvait apaiser les différents rangs de l'opposition n'est plus»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Mar 11, 2021 4:24


Hospitalisé depuis le début du mois de mars à Paris et transféré en urgence en Allemagne six jours plus tard, le Premier ministre ivoirien, Hamed Bakayoko, a succombé hier, mercredi 10 mars, à un cancer fulgurant. Quel était le parcours de cet homme politique souvent qualifié de rassembleur ? Était-il un potentiel successeur à Alassane Ouattara à la tête de l'État ? Sylvain N'Guessan, directeur de l'Institut de stratégie d'Abidjan, répond aux questions de François Hume-Ferkatadji. RFI : Hamed Bakayoko, le Premier ministre ivoirien, est décédé hier, à l’âge de 56 ans. Quel homme était-il exactement ? On dit de lui qu’il avait un parcours atypique. Certains disent même qu’il était un self-made-man… Sylvain Nguessan : Oui, on retient du Premier ministre, Hamed Bakayoko, cette image. L’homme qui s’est fait lui-même, fils d’une famille modeste, qui n’a pas forcément fait de brillantes études — il aurait été envoyé à l’université, je crois, en troisième année de médecine — et qui est parvenu à ce poste de Premier ministre, après être passé par différents postes ministériels, dont celui de l’Intérieur et de la Défense. Hamed Bakayoko, le Premier ministre, ne se le cachait, pas, il disait avoir fait l’école de la vie. Donc je pense que c’est ce qui fascine un peu chez les Ivoiriens, de savoir que le monsieur est parti de rien du tout pour devenir Premier ministre, pour se hisser à ce niveau… Il y a de quoi séduire. Il a eu différents métiers. Il a été journaliste, directeur d’une radio… Oui, journaliste, directeur d’une radio… Il a contribué à l’organisation de plusieurs concerts… C’est un monsieur qui est passé un peu partout pour pouvoir se réaliser. La réalité aidant, le président Alassane Ouattara l’a responsabilisé à certains niveaux et il a pu réaliser les challenges qui étaient fixées à ces postes-là et cela a fait de lui le Premier ministre. Politiquement, il était perçu comme l’homme capable de parler à tous les camps. Il avait, notamment, parlé au téléphone récemment à Laurent Gbagbo… Oui, M. Hamed Bakayoko pouvait vraiment prendre le petit déjeuner chez Gbagbo, le déjeuner chez Bédié et le dîner chez le président Alassane Ouattara... C’était l’homme du consensus, le trait d’union entre les différents partis politiques et aussi le trait d’union entre les différentes couches sociales. Il avait cette particularité d’être l’homme du consensus, celui qui pouvait rassembler les différents acteurs politiques en Côte d’Ivoire autour d’une table. Et c’est notamment pour cette raison qu’il avait piloté, au mois de décembre dernier, le dialogue politique, et qu’il participait aussi aux négociations sur le retour de Laurent Gbagbo… Exactement. Et on a vu le résultat de ce dialogue politique du mois de décembre, c’est la première fois, depuis 2010, que l’on voyait une élection inclusive en Côte d’Ivoire. C’est même, peut-être, la première fois de l’histoire de la Côte d’Ivoire, qu’il y a une élection législative inclusive. C’est à mettre à son actif, parce qu’il savait parler à tout le monde et tout le monde a appris à lui faire confiance, également. Mais alors, comment on peut expliquer, justement, cette place particulière qu’il avait dans le champ politique ivoirien et une grande popularité, on peut le dire aussi ? Le Premier ministre lui-même le disait, il a fait l’école de la vie. Contrairement aux autres qui ont fait de brillantes études — Doctorat Master... — lui, il en a été exclus très tôt. Donc il bossait trois fois plus pour pouvoir occuper convenablement son poste. Et il a fait l’école de la vie ! Cela lui a appris à arrondir les angles à chaque fois, à ne pas insulter, à se rapprocher, à ne pas être dur sur sa position, à être toujours à la recherche du compromis… Je crois que c’est ce qui fascinait chez le Premier ministre. Est-ce que justement ses qualités de rassembleur faisaient de lui un possible successeur à la tête de l’État d’Alassane Ouattara ? Je pense, je pense… On était arrivés vraiment à un stade, au sortir de la présidentielle passée, où le champ politique ivoirien avait vraiment besoin de l’homme du compromis. Celui qui pouvait s’entendre avec tout le monde, qui n’allait pas privilégier la confrontation, qui allait éviter les grands affrontements… Je pense que M. Hamed Bakayoko, le Premier ministre, était un potentiel président, un potentiel remplaçant du président Alassane Ouattara. Après ce décès qui a fait suite à un cancer fulgurant, est-ce que, pour le RHDP, c’est une grosse perte ? Comment le président Alassane Ouattara va-t-il pouvoir affuter sa stratégie, après la perte d’un ponte, d’un ténor politique comme Hamed Bakayoko ? C’est non seulement une grande perte pour le RHDP, mais aussi une grande perte pour toute la classe politique ivoirienne. Quand l’homme — le trait d’union — n’est plus, on se demande comment différentes formations politiques vont se retrouver pour pouvoir discuter. Comment l’opposition incarnée par le PDCI et le FPI de Laurent Gbagbo vont poursuivre les négociations avec le RHDP du président Alassane Ouattara. C’est une grande perte pour le RHDP. L’homme qui pouvait apaiser les différends rangs de l’opposition n’est plus. Bien évidemment, je pense que le président Alassane Ouattara va chercher quelqu’un de sa trempe. On n’entre pas tous les jours à ce niveau de responsabilités, mais je pense que sa stratégie sera de trouver un homme qui a la compétence managériale du Premier ministre Hamed Bakayoko, de sorte à maintenir le contact avec l’opposition et susciter la cohabitation politique pacifique.

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Revue de presse Afrique - À la Une: le Sénégal s'embrase

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Mar 5, 2021 4:33


Depuis l’arrestation de l’opposant Ousmane Sonko, le journal dakarois EnQuête a fait les comptes. « Déjà deux morts et des dizaines de blessés, aussi bien chez les manifestants que les forces de sécurité »,affirme ce quotidien sénégalais. Alors ? Alors le Sénégal retient son souffle. « Personne ne sait aujourd’hui comment cette crise va se dénouer, prévient EnQuête, (…) la tension est à son comble (…) à l’image de la mer dont on ne peut pas arrêter le mouvement par la seule action de ses bras, il est impossible de contenir ces jeunes qui disent n’avoir rien à perdre », formule, d’une métaphore marine, ce quotidien dakarois. « Sa Majesté (Macky Sall) s’est évertuée, ces dernières années, à casser tout ce qui pourrait se présenter devant elle pour lui contester la couronne, bucheronne encore EnQuête (…) La conséquence est dramatique, puisque le voilà face au peuple qui, visiblement, a faim (…) la crise (…) est à fleur de ventre (…) L’heure est grave. Car, avec la situation qui prévaut en ce moment dans le pays, il est très difficile de savoir dans quelle direction va s’orienter le sens du feu ». Le Conseil national de régulation de l'audiovisuel au Sénégal, hier soir, ayant annoncé suspendre pour 72 heures le signal de deux télévisions privées, Sen TV et Walf TV, pour cause de diffusion « en boucle des images de violence », la riposte de Walf TV n’a pas tardé. S’inspirant tout à la fois de Charlie Hebdo comme de SOS Racisme, cette télévision sénégalaise, sur son site, lance cette double formule : « Je suis Walf TV » et « Touche pas à ma télé » ! De son côté, le quotidien Walf relaie l’appel à manifester pacifiquement aujourd’hui « dans toutes les localités du Sénégal », lancé par « ce nouveau front » d’opposition et de la société civile « debout pour la démocratie et l’État de droit » pour arrêter ce que ce front appelle les « dérives » de Macky Sall. J-1 pour les élections législatives en Côte d’Ivoire C'est en effet hier soir à minuit que s'est achevée la campagne électorale pour les législatives de demain en Côte d’Ivoire. « Et maintenant, la vérité dans les urnes ! », lance le quotidien gouvernemental Fraternité Matin. La Vérité ? Chaque journal ivoirien, ça va de soi, a, ce matin, la sienne. Voilà pourquoi l’incertitude prévaut. D’autant que, grande première depuis dix ans, la quasi-totalité des partis d'opposition participent au scrutin, et notamment le FPI de l'ex-président Laurent Gbagbo. Aussi, pour prendre la mesure de cette incertitude, tout de suite, coup d’œil sur cet incantatoire regard extérieur, celui du journal burkinabè L’Observateur Paalga. Toujours aussi attentif à la vie politique ivoirienne, ce quotidien ouagalais souhaite un « sursaut des politiques pour une démocratie apaisée » chez le voisin mitoyen méridional du Burkina Faso. « Pourvu que la Côte d’Ivoire ne renoue plus avec ses vieux démons de la violence postélectorale après la publication des résultats de ces élections ! », implore L’Observateur Paalga. Alors ? Alors si de telles craintes transpirent de la presse burkinabè, que dire de celle en kiosque ce matin en Côte d’Ivoire-même ? « Attention danger à l’horizon ! », lance ainsi en Une le journal Le Temps, proche de l’ex-président Laurent Gbagbo en plaçant la Commission électorale, l’opposition et le pouvoir « devant leur responsabilité », tandis que son confrère de la même sensibilité, Aujourd’hui, insiste sur la nécessité de la présence d’observateurs « neutres » à ce scrutin, à charge pour eux d’en « certifier » les résultats. Affichant à l’inverse une confiance de bon aloi en pareille veillée d’armes, les journaux Le Miroir et L’Essor, proches du pouvoir exécutif ivoirien, prédisent un « raz de marée » en faveur du pouvoir, alors que leur confrère Le Matin, de la même sensibilité éditoriale, signale d’une formule de Une que « c’est plié, c’est bouclé ! ». Avis inverse, on s’en doute, àla Une du quotidien Le Nouveau Réveil. Proche du PDCI d’Henri Konan Bédié, ce journal signale que « l’opposition boucle la campagne avec assurance ». Rendez-vous à présent dans l’isoloir.

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Invité Afrique - Ousmane Zina: en Côte d'Ivoire, «les alliances politiques ne durent pas longtemps»

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Play Episode Listen Later Mar 4, 2021 4:59


Les Ivoiriens sont appelés aux urnes ce samedi 6 mars pour des élections législatives. C'est aujourd'hui le dernier jour de campagne. Le scrutin est marqué par le retour dans le jeu électoral des partisans de Laurent Ggbagbo qui se sont alliés au PDCI d'Henri Konan Bédié, mais aussi par l'existence de deux alliances d'opposition séparées. Comment lire cette affiche ? Où en sont pouvoir et opposition quatre mois après l'élection présidentielle ? Pour en parler, Ousmane Zina, maître de conférence en sciences politiques à l'université de Bouaké, répond aux questions de Laurent Correau.

Appels sur l'actualité
Appels sur l'actualité - [Vos réactions] Côte d’Ivoire : quel enjeu pour les législatives ?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Mar 1, 2021 19:30


Les Ivoiriens éliront leurs députés le 6 mars prochain. L’opposition a choisi cette fois de ne pas boycotter le scrutin.  Qu’attendez-vous de ces législatives inclusives ? L’alliance entre le PDCI de Bédié et le FPI de Gbagbo peut-elle changer la donne en Côte d’Ivoire ? Votre avis nous intéresse.      Pour participer à l'émission, contactez-nous : * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays) Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l’actualité * Twitter : @AppelsActu

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Invité Afrique - Ministre Kouadio Konan Bertin (Côte d’Ivoire) : «Je dois une visite à Laurent Gbagbo»

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Play Episode Listen Later Feb 19, 2021 5:17


Nommé ministre de la Réconciliation nationale mi-décembre, l'Ivoirien Bertin Kouadio Konan dit KKB, sillonne depuis le terrain à la rencontre des acteurs locaux. Il est aussi au côté du Premier ministre Hamed Bakayoko dans le processus de dialogue politique. Candidat face à Alassane Ouattara lors de la présidentielle d'octobre dernier qu'il avait choisi de ne pas boycotter contrairement au reste de l'opposition, KKB a été reçu par son ancien mentor, Henri Konan Bedié. Il espère pouvoir rencontrer Laurent Gbagbo dans les jours ou semaines qui viennent. RFI: Vous avez récemment annoncé des voyages, prochainement, en Europe et à Accra, pour rencontrer les exilés politiques et en particulier Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé. Est-ce que vous pouvez nous en dire plus sur ces voyages prévus ? Kouadio Konan Bertin : Nous savons tous que Laurent Gbagbo est un acteur majeur de la crise. Sa vision, on doit en tenir compte, ses observations, on doit les intégrer, ses préoccupations doivent être intégrées… De toute évidence, je lui dois une visite, ne serait-ce que de courtoisie, pour que nous en discutions. C’est pourquoi, j’ai projeté ce voyage, d’abord à Accra, où se trouvent de nombreux Ivoiriens qui sont encore en exil et qui manifestent depuis quelque temps le désir de retourner. S’ils doivent revenir dans leur pays, ce que nous souhaitons, c’est que ce retour soit évidemment encadré. Celui qui est indiqué pour encadrer ce retour, c’est le ministre de la Réconciliation. La semaine prochaine, je vais à Accra pour quelques jours. Je vais rencontrer l’ensemble des Ivoiriens qui sont là-bas, dans les camps de réfugiés, y compris les leaders d’opinion qui sont là-bas également. Après, nous mettrons le cap sur l’Europe, pour rencontrer le président Laurent Gbagbo et naturellement Charles Blé Goudé. Est-ce que vous avez un accord de principe avec Laurent Gbagbo, sur une rencontre ? La question est en cours, justement… Il est prévu aussi de rencontrer Charles Blé Goudé, qui souhaite aussi rentrer en Côte d’Ivoire ? Bien entendu. Vous savez très bien qu’entre Blé Goudé et moi, c’est fluide. Nous nous parlons tous les jours, donc avec Blé Goudé je n’ai pas besoin de négocier un accord au préalable pour le voir. Il est disposé à me rencontrer à tout moment. Le président Laurent Gbagbo sort de prison, c’est un ancien président de la République qui a un agenda, on a donc besoin de discuter de ces questions avec lui pour voir sa disponibilité, son accord pour le rencontrer. Je dis que la question est en cours. Vous avez été reçu au mois de janvier par Henri Konan Bédié, à la demande de Macky Sall, a bien précisé le président du PDCI. Est-ce que cela veut dire selon vous, que les leaders de l’opposition ont encore du mal à vous pardonner cette position de la présidentielle, de participer au scrutin, alors qu’ils avaient décidé de le boycotter ? C’est humain l’attitude qu’ils adoptent. Surtout quand on considère que je suis le fils du président Bédié. Je comprends que son souhait aurait été que je le suive dans sa démarche de boycott. Vous voyez, je veux être cohérent dans ma vie. Dans ce que j’ai choisi de faire de la politique, je veux être cohérent… Je ne m’engagerai jamais par culture politique dans le boycott - en plus - actif ! Cela suppose que l’on met la vie des citoyens en danger ! Je n’ai pas suivi cette voie. Houphouët nous indiquait toujours qu’il faut toujours recourir au dialogue en début de crise. Mais est-ce qu’après les morts, Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara ne se sont pas retrouvés au Golf Hotel ? Il faut laisser derrière soi le passé pour construire l’avenir ! Bédié reste le président du PDCI-RDA. Lui aussi est un acteur. Il est au centre des débats, de la discussion. J’ai essayé de le voir pour désamorcer, pour arrondir les angles entre nous. Et les angles sont arrondis ? Nous en sommes au début. Alassane Ouattara a déclaré il y a quelques jours, devant les candidats RHDP : « Il n’y aura pas de réconciliation sans justice ». Est-ce que cela veut dire qu’il n’y aura pas d’amnistie et finalement est-ce que cela ne vous complique pas un peu la tâche, à vous, ministre de la Réconciliation ? Nous sommes tous d’accord sur une chose : la Côte d’Ivoire est un État de droit. Le président de la République n’a fait que rappeler l’évidence. Oui, la réconciliation ne se fera pas au mépris du droit. Est-ce qu’il faut craindre de nouveaux troubles autour des législatives du 6 mars ? Si je m’en tiens au dialogue politique, à ses conclusions et surtout à l’ambiance qui a prévalu autour de ce dialogue, j’ai des raisons de penser que tout va bien se passer. Il n’y a pas de risque de craindre quoi que ce soit. Sauf que c’est une élection, quand même, sur l’ensemble du territoire. Et évidemment, nous multiplions les contacts avec les populations et les acteurs, pour sensibiliser, pour éduquer, pour ramener les Ivoiriens à comprendre qu’en définitive la violence, depuis une trentaine d’années, ne fait pas de bien à la Côte d’Ivoire. Je crois que les Ivoiriens nous le disent, nous le font savoir au quotidien, et commencent à être un peu fatigués de toutes ces choses. J’ai bon espoir qu’on va s’en sortir. La réconciliation, c’est de dire à nouveau aux Ivoiriens : « On a fait la guerre. Il y a eu des morts, il y a eu des rancœurs… C’est vrai. Mais si nous voulons regarder l’avenir avec un peu plus de sérénité, pour laisser à nos enfants qui viennent un peu plus que ce qu’on a obtenu d’Houphouët-Boigny, nous sommes condamnés à parler le même langage, à bâtir l’amour, à bâtir la stabilité… Et refaire de la Côte d’Ivoire ce grand pays stable, ce havre de bonheur et de prospérité partagé ! » Le dialogue politique qui a eu lieu au mois de décembre et toutes les mesures de décrispation politique qui ont précédé et suivi sont pilotées par le Premier ministre Hamed Bakayoko. Quel est votre rôle, à vous, ministre de la Réconciliation, dans cet attelage, dans ce processus ? Mais je suis à ses côtés. Il est le Premier ministre. Et moi, j’ai été nommé après que le président Ouattara a déjà déclenché la procédure. Elle était en cours et le Premier ministre la conduisait - si bien - déjà. Il m’associe… J’ai pu participer à toutes les séances du dialogue politique. La rencontre entre la direction du FPI et lui-même, il m’y a invité… C’est ensemble que nous travaillons.  

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Revue de presse Afrique - À la Une: l’alliance entre le PDCI et les pro-Gbagbo aux prochaines élections législatives ivoiriennes

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Feb 12, 2021 4:11


En Côte d’Ivoire, une alliance entre le PDCI et les pro-Gbagbo s’est nouée dans près de neuf circonscriptions sur dix où elle présente des candidats aux prochaines élections législatives. « Arithmétiquement », cette alliance PDCI-FPI pro-Gbagbo représente « une large majorité sociologique » en Côte d’Ivoire, estime Mondafrique. Étant rappelé que les candidats pro-Gbagbo se présentent sous la bannière de la plate-forme EDS, ce journal en ligne publie un « document secret » interne à cette alliance et selon lequel « 128 » candidats de « l’alliance PDCI-EDS » inscrits sur la liste « Union pour réconcilier les Ivoiriens » et « 61 » candidats « PDCI ou EDS » s’aligneront dans « 218 » des 255 circonscriptions du scrutin législatif dans 22 jours en Côte d’Ivoire ; soit un total de « 189 candidats  » de ladite alliance PDCI-EDS ; soit, en effet, un taux d’accord entre ces deux formations politiques de « 86,7% », indique ce document mis en ligne par Mondafrique. Soulignant que ce type d’alliance entre « les deux principales formations du pays » est « une première » en Côte d’Ivoire, pointant la mise en place annoncée par le FPI pro-Gbagbo de « l’organisation du retour effectif » de l’ex-président ivoirien toujours en exil à Bruxelles, ce journal en ligne estime que ces deux événements politiques « pourraient placer l’actuel président Ouattara dans une position très inconfortable », car, selon Mondafrique, l’Afrique de l’Ouest « doit compter désormais avec l’acteur incontournable qu’est devenu le peuple mobilisé ». « L’organisation du retour » de Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire, c’est bien sûr ce matin à la Une de la presse ivoirienne qui lui est proche. Celle du quotidien Le Temps signale en effet la création d’un « comité national d’accueil » de Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire ; celle du journal Le Quotidien d’Abidjan affirme même que « Gbagbo décide de renter avec ou sans l’accord de Ouattara » ! Ce qui est manifestement aller un peu vite en besogne. Raison pour laquelle le quotidien indépendant L’Inter signale plutôt en Une que le camp Gbagbo « interpelle le pouvoir » et son confrère Soir Info que ledit camp Gbagbo est « impatient » et qu’’il « annonce des action ». Nuance. Une première depuis neuf ans. À Kidal, hier, le drapeau malien a flotté au-dessus du gouvernorat, lors de la réunion du CSA, le Comité de suivi de l'accord d'Alger, qui a mis un terme à la guerre civile malienne. Et ce drapeau malien, c’est à présent sur la photo mise en ligne pour l’occasion par le site de L’Observateur Paalga qu’il flotte. Si les autorités maliennes de transition pavoisent ainsi, c’est « à l’évidence » parce que la réunion du CSA « rend euphoriques presque tous les protagonistes de la crise malienne », souligne ce quotidien ouagalais. Et L’Observateur Paalga « les comprend ! (Car) il y a neuf ans qu’on n’avait plus vu un drapeau malien sur aucun mât dans cette région septentrionale du pays. » Mais au-delà du symbole, L’Observateur Paalga voit dans cette première réunion du CSA « un début de dépoussiérage » des accords d’Alger. Attention, prévient toutefois ce quotidien burkinabè, « gare aux revendications maximalistes des rebelles sur la partition du Mali ou (à) la remise en cause de la laïcité de l’État ! » Dubitatif, ce journal ouagalais se demande si les mouvements de l’Azawad vont ou non « mettre de l’eau dans leur vin et se saisir de la nouvelle donne politique à Bamako pour sceller une paix durable avec le pouvoir central du Mali ». Se gardant bien d’exprimer de telles craintes, le représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU au Mali dit au journal malien Le Républicain avoir senti « une certaine confiance » entre les parties signataires de l’accord. Chef de la Minusma, Mahamat Saleh Annadif évoque dans ce quotidien malien une relation « décomplexée (…) en train de se créer entre le gouvernement et les responsables des mouvements, et d’autre part entre le gouvernement et les partenaires du Mal ».  

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Revue de presse française - À la Une: la Côte d’Ivoire en deuil, Laurent Dona Fologo est mort

Revue de presse française

Play Episode Listen Later Feb 6, 2021 4:47


« Quelle tristesse !, lance ainsi Afrique sur 7. Le décès (à 82 ans) de l'homme politique ivoirien, Laurent Dona Fologo (…) est une grosse perte pour la Côte d’Ivoire (à nouveau) en deuil ». Se référant à « plusieurs sources », sans préciser lesquelles, Afrique sur 7 signale que « le président du Conseil économique et social sous le président Laurent Gbagbo, est décédé des suites d'une infection (au coronavirus). Ce qui augmente la psychose que suscite cette pandémie actuellement », remarque ce journal sur Internet. Homme politique ivoirien ? Certes, mais pas que… Laurent Dona Fologo, qui, comme le formule Yeclo, vient de tirer « sa révérence », fut également journaliste (premier rédacteur-en-chef de Fraternité Matin), ministre sans discontinuer pendant dix ans du temps du « père de la Côte d’Ivoire moderne », le président Félix Houphouët-Boigny, dont il fut le « disciple », souligne Yeclo, avant d’assurer, quatre ans durant, les fonctions de ministre d’État auprès du président Henri Konan Bédié. À quoi le site Abidjan.net ajoute que, « pendant trois semaines » après le coup d’État militaire du 24 décembre 1999 en Côte d’Ivoire, quand passa le funeste « Père Noël en treillis », Laurent Dona Fologo a « essuyé la tempête » en tenant tout à la fois le secrétariat général et la présidence par intérim du PDCI, l’ancien parti unique, qui fut donc et qui demeure le premier parti politique de Côte d’Ivoire, dont Laurent Dona Fologo fut, dix ans durant, secrétaire général. Voilà donc pour les premiers hommages en ligne disponibles à cette heure matinale, une fois n’est pas coutume dans la revue de presse française du samedi, ceux de la presse ivoirienne. Bien volontiers, avec respect. En France, les variants du coronavirus gagnent rapidement du terrain Selon un document remis hier par l'Assurance maladie aux laboratoires de biologie médicale, et dont le contenu est signalé par Le Figaro, il y a trois jours, mercredi donc, les variants anglais, sud-africain et brésilien totalisent 21,3% du nombre de nouveaux cas. Un épidémiologiste de Santé publique France a estimé que « le poids des variants augmente de 50% par semaine », pointe ce quotidien. Ces Français de l’étranger qui attaquent l’État Ils sont « des milliers », ces Français expatriés hors de l’Union européenne qui cherchent à rentrer en France, pointe Le Figaro. En Vain. Sept d’entre eux, résidant aux États-Unis, viennent de saisir le Conseil d’État, signale ce quotidien : l’avocat Pierre Ciric, qui officie à New-York, et six élus des Français de l’étranger localisés aux États-Unis. Leur plainte devant la Haute juridiction administrative repose sur un droit fondamental, celui du retour dans la mère patrie, car la loi « ne peut interdire à un ressortissant français de revenir en France », disent les plaignants au Figaro. Des étrangers ont alors été placés en garde à vue pour refus de test PCR C’est Le Parisien qui révèle cette histoire. Selon ce quotidien, en fin de semaine dernière, quatre étrangers du centre de rétention administrative de Paris-Vincennes ont été « envoyés » en cellule et en audition, « parfois pendant 48 heures ». Le Parisien rapporte ainsi le cas d’un Sénégalais, qui a même été « déféré en vue d'une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité, procédure autrement appelée "plaider coupable" (…) Il a expliqué devant les policiers qu'il avait été convoqué à l'infirmerie du centre de rétention sans savoir ce qui l'attendait. Il a donc refusé de s'y rendre. Conduit au tribunal judiciaire de Paris, il a été jugé en comparution immédiate (…) Les juges l'ont condamné à trois mois de prison de ferme pour soustraction à l'exécution d'une mesure de reconduite à la frontière », pointe encore Le Parisien. Journal dans lequel un avocat dénonce une « grave atteinte aux libertés », car le test PCR est un « acte médical qui relève de l'intime et on doit pouvoir le refuser. Parce qu'il s'agit d'étrangers en situation irrégulière, on peut tout leur faire ? », se demande Maître Martin Vettes dans Le Parisien. Bonne question, en effet.

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Revue de presse Afrique - À la Une: Dominic Ongwen jugé coupable de crimes de guerre et crimes contre l’humanité par la CPI

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Feb 5, 2021 4:44


Aujourd’hui âgé de 45 ans, cet Ougandais, qui fut lui-aussi victime, lorsqu’il était enfant, de ce qu’il a ensuite fait subir à d’autres enfants-soldats, en les tournant, comme lui avant eux, en combattants impitoyables, Dominic Ongwen, donc, était aussi jugé par la Cour pénale internationale pour meurtres, viols, enlèvements, tortures, pillages, mises en esclavage et même grossesses ou mariages forcées ! N’en jetez plus ! La sentence de la CPI est donc tout sauf une surprise. « Ce n’est que justice, approuve le quotidien burkinabè Le Pays, (…) le passé d’enfant soldat qui était (la) principale ligne de défense (de Dominic Ongwen) et qui tendait à le faire passer lui-même d’abord pour une victime, ne pouvait expliquer à lui seul, les atrocités dont il s’est rendu par la suite coupable (…) Car, ce n’est pas parce qu’on est enfant, qu’on n’est pas passible de condamnation », énonce Le Pays. Lequel journal ouagalais espère à présent« que cela servira de leçon et que d’autres criminels du même acabit encore tapis dans l’ombre, finiront tôt ou tard par tomber dans les filets de la Justice internationale. À commencer par son mentor, Joseph Kony, dont on se demande à quand le tour »,étant par Le Pays rappelé que ce toujours en cavale chef de la funeste Armée de résistance du Seigneur,« a poussé à la rébellion, de nombreux combattants qui sévissaient en Ouganda, en République démocratique du Congo, au Soudan et en Centrafrique ». Au Mali, le M5, mouvement politique qui a contribué à la chute de l’ex-président IBK, demande la dissolution du CNT, le Conseil national de transition : Étant souligné que le CNT est dirigé par l’un des cinq principaux officiers auteurs du coup d’État militaire du 18 août 2020, l’opposition malienne du M5 s’insurge notamment contre la dissolution, en début de semaine, de la CENI, la Commission électorale nationale indépendante, et l’a fait savoir hier à Bamako. Le M5 « appelle à la mobilisation pour la patrie en danger ! », lance en Une le quotidien malien Malikile, en référence au point de presse de cette opposition, hier, dans la capitale malienne, tenu afin « d’attirer l’attention l’opinion sur les manigances des autorités de la transition ». Quant au gouvernement, il dément catégoriquement toute manœuvre de ce genre. En Côte d’Ivoire, l’alliance entre d’une part, le PDCI, le parti fondé par Houphouët et présidé par Bédié, et d’autre part le FPI pro-Gbagbo, met la dernière main à ses listes communes en vue des élections législatives du 6 mars prochain : Sans précédent dans l’histoire politique de la Côte d’Ivoire, l’alliance entre le PDCI et EDS (puisque c’est sous cette dernière bannière que sont regroupés les pro-Gbagbo), se traduira dans 218 des 255 circonscriptions de trois manières : une liste de candidats communs ; des candidats du PDCI sans concurrence d’EDS ; des candidats d’EDS sans concurrence du PDCI. Ici ou là, toutefois, des adversités entre ces deux formations demeurent. Et le reste de l’opposition compte aussi présenter des candidats. Alors ? Alors « Don Mello parle à l’opposition », signale le quotidien Le Temps. Proche de Laurent Gbagbo, et se référant à un entretien accordé au quotidien Aujourd’hui, également proche de l’ex chef de l’État, ce journal rapporte qu’Ahoua Don Melo, qui fut ministre et porte-parole du dernier gouvernement de Laurent Gbagbo, remarque à l’attention de l’opposition ivoirienne qu’« au lieu d'aligner quatre candidats pour perdre un poste, il est possible de repartir les quatre candidats pour gagner quatre postes aux différentes élections législatives, municipales sénatoriales et régionales. Il est donc toujours possible de négocier en considérant cette période électorale dans sa globalité », ajoute-t-il, « on ne gagne rien en étant divisés (…) la minorité ne règne que là où la majorité est divisée », dit ce haut dirigeant du Fpi pro-Gbagbo, dans des propos rapportés par Le Temps. De leur côté, les journaux pro-gouvernementaux Abidjan 24 et L’Essor, prédisent la victoire du RHDP. Le premier martèle en Une que « le parti au pouvoir part déjà favori ». Et le second que le secrétaire exécutif du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix « Bictogo prépare la victoire dans le silence ». À chacun sa vérité…

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Revue de presse Afrique - À la Une: la meurtrière deuxième vague de coronavirus en Afrique

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jan 22, 2021 4:35


Le taux de mortalité imputable au coronavirus en Afrique dépasse la moyenne mondiale. Lors de la première vague, c’était l’inverse. L’Afrique demeure certes l’un des continents les moins affectés par ce virus tueur, mais ce retournement de conjoncture sanitaire a de quoi alarmer, en effet, le quotidien burkinabè Wakat Sera. La deuxième vague de coronavirus sera-t-elle « fatale à l’Afrique, se demande ce journal ouagalais. Car « ça craint en Afrique, pointe-t-il (…) L’inquiétude s’installe partout (…) En temps normal, pour faire face aux autres maladies, notamment le paludisme, le fléau historique qui décime les populations sous les tropiques, le personnel soignant, déjà en nombre dérisoire, est confronté à un manque de…tout! (…) C’est certain, la catastrophe n’est pas loin (…), prévient Wakat Sera. Il urge de remettre les pendules à l’heure. Sinon, plus tard sera trop tard ! ».  Diary Sow en vie, selon son parrain  Elle serait en vie et elle irait bien. Disparue depuis dix-sept jours, la jeune étudiante sénégalaise Diary Sow a donné de ses nouvelles. Du moins son parrain… La piste criminelle de sa disparition semble donc écartée.  « Tonton, je vais bien, je suis en sécurité ». C’est ce que la Une du quotidien EnQuête fait dire à Diary Sow dans une adresse à son parrain Serigne Mbaye Thiam, et que le ministre de l’Eau et de l’assainissement du Sénégal a rendu publique. Sans le moindre commentaire, ce journal dakarois publie ce matin de larges extraits des messages à son parrain, de la jeune étudiante disparue depuis le 4 janvier dernier à Paris.  Un « répit salutaire », une « petite pause », c’est ainsi que, dans un de ces messages, Diary Sow a expliqué sa fugue. Ce que les autorités sénégalaises ont confirmé à Jeune Afrique, assurant que « la piste criminelle (était) écartée » et qu’elles disposaient de « preuves de vie récentes de Diary Sow ». Ces mêmes autorités ajoutent que, « si Diary nous revenait, comme nous le souhaitons, nous ne ménagerions aucun effort pour l’aider à reprendre une existence normale ».  Jeune Afrique signale même que Diary Sow aurait été « contactée à plusieurs reprises sur son téléphone portable par la police française au cours des derniers jours, mais (qu’) elle aurait refusé de répondre aux enquêteurs. Au vu des indices recueillis, la piste de la disparition volontaire a, peu à peu, fini par s’imposer. L’analyse de la chambre de l’étudiante montrerait, en effet, qu’elle est partie en emportant des vêtements et des effets personnels. Autre élément probant, complète ce journal, les dernières recherches sur internet de la jeune étudiante portaient vraisemblablement sur la légalité d’une disparition volontaire en France. Enfin, plusieurs de ses camarades de Louis-le-Grand auraient indiqué aux enquêteurs que Diary Sow leur avait fait part de son souhait de ne pas retourner en cours à la rentrée de janvier et de partir, sans préciser où ».  Zizanie électoraliste à Séguéla  En Côte d’Ivoire, c’est ce soir à 18h qu’en principe prend fin le délai de dépôt des dossiers des candidats à la candidature pour les élections législatives du samedi 6 mars prochain. « Plus de 700 dossiers de candidatures déjà déposés », signale sobrement la Une du journal gouvernemental Fraternité Matin. Celle du quotidien Le Nouveau Réveil, proche du PDCI, que préside l’ex-chef de l’Etat Henri Konan Bédié, précise que les candidats choisis par ce parti historique ivoirien, ainsi que leurs suppléants, « sont connus depuis hier ».  Parmi les 255 circonscriptions législatives que compte la Côte d’Ivoire pour ce scrutin à venir, il en est une dans le nord-ouest qui fait la Une ce matin, elle se situe à Séguela, fief du Premier ministre Hamed Bakayoko, où se présente le président de l’Assemblée nationale Amadou Soumahoro.  Il se trouve que Djall Konaté Khalifa, militant RHDP, le parti d’Alassane Ouattara, mais aussi frère du ministre Sidiki Konaté, célèbre compagnon de route de l’ex-chef guérillero Guillaume Soro, entend lui aussi se présenter dans cette circonscription de Séguéla.  Mal lui en aurait pris. Selon les journaux ivoiriens Le Temps, proche du FPI de l’ex-président Laurent Gbagbo et L’Héritage, proche du PDCI, le frère de Sidiki Konaté se serait fait « traiter d’étranger par le RHDP », affirme en Une  L’Héritage.

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Revue de presse Afrique - À la Une : l’énigme Diary Sow

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Play Episode Listen Later Jan 15, 2021 4:09


On est toujours sans nouvelle de l’étudiante sénégalaise Diary Sow, disparue depuis le 4 janvier dernier à Paris. « Diary, le mystère », lance EnQuête en Une. Comme le souligne ce quotidien dakarois, « les Sénégalais se posent de plus en plus de questions sur les raisons véritables de cette disparition mystérieuse ».  Car EnQuête a comme un doute. « Tout porte à croire que la représentation diplomatique (sénégalaise basée à Paris) cache la vérité au peuple, estime ce journal. Pourquoi ? Mystère et boule de gomme ». Car comme l’a assuré le consulat du Sénégal à Paris, « la police a confirmé que la vie (de Diary Sow) n’était pas en danger ».  De son côté, le quotidien Rewmi relativise aussi en publiant les chiffres des disparitions en France, où « entre 40.000 et 50.000 personnes disparaissent chaque année, un chiffre constant. Un quart de ces cas sont jugés « inquiétants » et font l’objet d’investigations, les disparus étant, la plupart du temps, retrouvés », souligne Rewmi. À l’inverse, la famille de Diary Sow, vivement inquiète, exclut la thèse de la disparition volontaire. C’est ce qu’a constaté sur place le quotidien français Libération, dans le quartier de Malicounda, non loin de Mbour, au Sénégal.  Depuis le 4 janvier, « Petite sœur », comme les confrères sénégalais ont baptisé Diary Sow, n’a plus donné signe de vie ni assisté aux cours du lycée Louis-le-Grand, à Paris, où elle étudie les sciences en classe préparatoire. À Malicounda, sa tante paternelle dit à ce quotidien son affection pour Diary, « là où elle est, elle n’aspire qu’à une chose : revenir chez elle, retrouver ses frères et sa mère », veut croire Safiétou Sow (c’est le nom de ladite tantie).  Qui affirme que la maman de Diary « n’a pas mangé une seule cuillérée de riz depuis l’annonce de sa disparition, pas une seule (…) C’est une torture », dit-elle, avant d’affirmer à Libé que la disparue « n’aurait jamais fugué. Et même si elle avait eu un amoureux, pourquoi mettre en péril ses études, le combat de sa vie ? Nous n’y croyons pas une seconde », déclare tante Safi à Libération.  Sevo forever en Ouganda ?  En Ouganda, c’est l’heure du dépouillement après les élections présidentielle et législatives d’hier. Pour la présidentielle, ce scrutin se résumait en fait à un duel entre le président sortant Yoweri Museveni et l’opposant Bobi Wine. C’était « le match dans le match », souligne le quotidien burkinabè Wakat Sera. Bobi Wine, « le chanteur, acteur, homme d’affaires et député, était encore au berceau (…) lorsque son adversaire prenait le pouvoir en 1986, suite au renversement (un an plus tôt) du président Milton Oboté. Un écart d’âge de 38 ans (ne faisant) qu’épicer cette élection qui prend des couleurs d’une lutte de générations », souligne Wakat Sera.  Mais en fait de lutte, ce quotidien ouagalais ne se fait guère d’illusion. « En français, « Wine », signifiant « vin », c’est certain qu’avec le temps, comme le doux nectar, le « président du ghetto » se bonifiera. Mais pour l’instant (…) les urnes ougandaises pourraient bien parler, une fois de plus, pour Yoweri Museveni », préditWakat Sera. Les élections hier en Ouganda ? Juste un « jamboree » électoral, formule L’Observateur Paalga. Car « une chose est sûre : sauf tremblement de terre, Museveni remportera cette présidentielle », augure à son tour cet autre quotidien ouagalais.  Unie, l’opposition ivoirienne veut un report des législatives  Autres élections, mais à venir celles-ci, les législatives en Côte d’Ivoire. Et ce désaccord au sujet de la date du scrutin. Même si, comme le clame « en manchette » le quotidien gouvernemental Fraternité Matin, « le chronogramme complet (est) connu », l’opposition n’est « pas d’accord avec la CEI sur le calendrier », rétorque celle du journal Le Nouveau Réveil, proche du PDCI du président Henri Konan Bédié.  Étant rappelé que ladite Commission électorale a retenu le 6 mars, comme date des législatives, en Une, le quotidien Aujourd’hui, proche de l’ex-président de la République Laurent Gbagbo précise que « l’opposition demande le report du scrutin au 30 mars ».  

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Revue de presse Afrique - À la Une: la bataille des élections législatives lancée en Côte d'Ivoire

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Play Episode Listen Later Jan 8, 2021 4:06


Les plates-formes d’opposition ont dit hier leur détermination à présenter un candidat unique par circonscription pour remporter ces élections à venir. « L’opposition va aux législatives unie et en rang serrés », clame la Une du journal Le Nouveau Réveil, proche du PDCI, le parti créé par Félix Houphouët-Boigny et aujourd’hui présidé par Henri Aimé Konan Bédié. Mais ce matin en Côte d’Ivoire, de toutes les Unes qui s’affichent dans les kiosques à journaux, la plus démonstrative de cet élan unitaire est affichée par le quotidien Notre Voie. « L’opposition unie pour battre Ouattara », lance en effet ce journal proche du Front populaire ivoirien, soulignant implicitement, donc, l’unité retrouvée au sein de ce même FPI entre pro-Gbagbo et pro-Affi N’Guessan. Justement. À la Une du journal pro-Gbagbo Le Temps, le professeur Georges Armand Ouégnin le clame au nom de l’opposition : « Nous irons en rangs serrés (…) Dans chaque circonscription, le meilleur nous représentera (…) Il n’y aura pas de candidat indépendant en notre sein ». Des propos tenus hier à Abidjan, lors d’une conférence de presse, et rapportés par le quotidien Le Temps, en pages intérieures duquel il est donné de lire cette remarque du leader du parti UPCI Gnamien Konan : « Si vous voyez un candidat indépendant, c’est qu’il est RHDP », du nom de la formation essentiellement composée du RDR d’Alassane Ouattara et de quelques autres formations politiques ivoiriennes. Même pas peur, rétorque la presse proche du pouvoir. À commencer par Le Patriote. « Législatives 2021. Le RHDP n’a pas peur », s’exclame ce quotidien dont la Une prédit la victoire « haut la main » du RHDP aux élections futures législatives. Côte d’Ivoire et presse encore, avec la justice française qui a relaxé hier un confrère et le directeur de publication de La lettre du Continent, poursuivis en diffamation par Alassane Ouattara Le chef de l’État ivoirien, il y a plus de trois ans, avait porté plainte contre ce journal après la publication d’un court article évoquant un fonds souverain de 520 millions d’euros dont il aurait profité. Tout en reconnaissant le caractère « diffamatoire » des propos poursuivis par Alassane Ouattara, la justice française a relaxé La lettre du Continent, invoquant notamment « la base factuelle suffisante » dont disposait le journaliste de ladite Lettre pour publier les propos poursuivis. Piqué au vif par ce jugement, le site Connection Ivoirienne, proche du pouvoir à Abidjan, estime qu’« en constatant la diffamation, le juge confirme la fausseté de l’information à sa base ». Connection Ivoirienne, toutefois, admet qu’il n’y a pas eu condamnation « car il s’agit d’un travail de journaliste dans le cadre du débat public sur l’utilisation faite de l’argent du contribuable ». Au Mali enfin, le ministère de la Défense est sorti hier du silence au sujet de la tuerie au village peul de Bounti dimanche dernier : Le ministère a notamment déclaré que les frappes aériennes ont été « effectuées par un Mirage 2000 », pointe, en France, le site du quotidien Libération, en estimant à « au moins 19 » morts le bilan de cette opération sur le seul village de Bounti. « L’armée malienne confirme donc, en se gardant de citer le nom du village, qu’une frappe française a été menée dans la zone », complète ce journal en ligne, auquel trois habitants dudit village affirment qu’il n’y avait « pas de jihadistes au mariage ». Et cet article d’anticiper… « Si cette hypothèse se vérifiait, il s’agirait de la plus grosse bavure commise par Barkhane au Sahel ». Soulignant que cette opération avait pour nom de code « Eclipse », Libération en ligne estime que les faits de dimanche méritent pourtant « la pleine lumière ».

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Invité Afrique - Côte d'Ivoire: «Après les législatives, j'espère que nous tournerons la page des violences»

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Play Episode Listen Later Jan 7, 2021 5:04


En Côte d'Ivoire, quelle sera la suite du dialogue politique qui a eu lieu fin 2020 ? Lors de leur rencontre du 11 novembre dernier, les présidents Bédié et Ouattara avaient annoncé une nouvelle rencontre dans la deuxième partie du mois de janvier. Au niveau des partis politiques, le RHDP, le parti au pouvoir, explique que le cap est clairement mis sur les élections législatives. Adama Bictogo, le directeur exécutif du RHDP, espère que ce scrutin représentera une nouvelle étape dans l'apaisement des relations entre acteurs partisans. C'est ce qu'il a expliqué à Laurent Correau. RFI : Quelle est l’étape à venir maintenant dans le dialogue politique ivoirien ? Adama Bictogo : Pour moi, le premier rendez-vous important, c’est le 6 mars, les législatives. Pour nous, c’est un nouveau départ et j’invite l’ensemble des acteurs politiques au sens de la responsabilité pour que définitivement, avec ces élections législatives à venir le 6 mars, nous puissions tourner la page des violences qui ont entraîné des pertes au plan matériel et au plan humain. De votre point de vue, la question de la réforme de la Commission électorale indépendante (CEI), qui avait fait polémique avant l’élection présidentielle, est réglée pour ces législatives à venir ? Absolument, absolument. Je crois qu’avec le dialogue politique nous nous sommes accordés. Nous allons à des élections locales, dans les CEI locales. Au niveau de la commission centrale, le président a donc réitéré son engagement à céder un poste au PDCI [Parti démocratique de Côte d'Ivoire] qui lui permettrait de bénéficier plus tard, au nom de l’opposition, d’un poste de vice-président. Pour nous, ce sont des éléments qui doivent aider à la décrispation. Il y aura des élections pour nommer de nouvelles CEI locales dans les semaines qui viennent ? Le temps qui nous est imparti est suffisant. Notre position est positive pour la reprise d’élections locales, mais c’est à la commission électorale d’en décider. Mais avant le 6 mars, vous ne vous installerez pas pour discuter à nouveau et approfondir le dialogue politique ? Aujourd’hui, la préoccupation majeure des acteurs politiques, c’est que nous puissions aller à ces élections législatives et qu’au lendemain de ces élections législatives, ensemble, nous puissions regarder la Côte d’Ivoire à travers sa nouvelle cartographie politique. Évidemment, dans le discours de fin d’année de notre président, le président Alassane Ouattara, il est indiqué une possibilité de rencontre avec le président du PDCI, le président Henri Konan Bédié. Donc, il peut y avoir des rencontres, certainement des présidents. Mais pour l’heure, ce que nous retenons, c’est l’engagement partagé des acteurs, de l’ensemble des acteurs politiques, aux élections législatives à venir le 6 mars. Est-ce que la tonalité des vœux du président Konan Henri Bédié, qui avait retrouvé une position de refus en parlant de la « forfaiture du 31 octobre », en parlant de « simulacre d’élection » et d’un « troisième mandat inconstitutionnel et illégal », remet en cause la dynamique politique du 11 novembre ? Non. Je pense que le président [Henri Konan] Bédié ne s’adresse pas aux Ivoiriens. Il s’adresse à ses militants du fait de l’échec cuisant qu’ils ont eu en appelant au boycott. Non, je crois qu’il faut rester sereins. Justement, les deux présidents avaient convenu de reprendre leur dialogue dans la deuxième quinzaine du mois de janvier. A-t-on une date pour cette nouvelle rencontre ? Je crois qu’ils ont annoncé tous les deux la deuxième quinzaine. La rencontre devrait avoir lieu. En tout état de cause, ce que nous devons retenir, c’est qu’il y a une volonté partagée de se rencontrer. De part et d’autre, il y a eu des pas qui ont été faits, lesquels pas ont instauré un climat de confiance. Donc, naturellement, la liberté provisoire de [Pascal] Affi N’Guessan s’inscrit dans ce dialogue politique. La remise de passeports au président [Laurent] Gbagbo s’inscrit dans cette décrispation, même si ceci s’est fait avant le dialogue politique, mais ce sont des composantes du dialogue politique. Justement, est-ce que l’ancien président Laurent Gbagbo pourra revenir en Côte d’Ivoire avant les législatives du 6 mars ? C’est une question à laquelle je ne peux pas répondre. Mais ce que je sais, c’est que lors de notre dernière rencontre du dialogue politique, le Premier ministre Hamed Bakayoko a indiqué aux forces de l’opposition qu’il devait encore recevoir le secrétaire général du FPI [Front populaire ivoirien], version Gbagbo en la personne de monsieur Assoa Adou pour évoquer avec lui les modalités, certainement, de son retour. En tant que parti politique, nous, ce que nous retenons, c’est que les élections législatives à venir sont des élections complètement inclusives, d’autant plus que aussi bien le FPI, dans toutes ses versions, que le PDCI ont donc annoncé leur participation aux élections législatives. De mon point de vue, elles vont être le point de départ de la décrispation totale dont a besoin notre pays. Est-ce que le gouvernement qui va conduire le pays jusqu’à ces élections législatives est le gouvernement actuel ou est-ce qu’on se dirige vers un remaniement de l’équipe gouvernementale ? La meilleure façon de mettre en place un gouvernement le lendemain d’une élection, c’est un gouvernement qui naît de la nouvelle cartographie des élections législatives, ce qui permet de reconsidérer les forces en présence. Mais je m’en tiendrai à la décision que le président voudra bien prendre au moment opportun.

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Revue de presse Afrique - À la Une: le soulagement au Nigeria

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Play Episode Listen Later Dec 18, 2020 4:25


À la Une de la presse africaine, le soulagement au Nigeria, où plus de 300 élèves ont été relâchés par leurs ravisseurs dans le nord-ouest du pays. Et au sommet de l’État, le chef de l’État nigérian « exprime sa joie », pointe le journal The Sun, photo à l’appui du président Buhari, tout sourire, main dans la main avec un collaborateur, partageant, en effet, le visible soulagement de ses compatriotes après cette libération. Il y a une semaine, des hommes en armes avaient enlevé plusieurs centaines de mineurs, collégiens et lycéens, dans cette région septentrionale du Nigeria. Cet enlèvement de masse avait par deux fois été revendiqué par le groupe jihadiste Boko Haram, en France. Le quotidien Le Monde Afrique raconte : « Entassés à l’arrière de camions des forces de sécurité nigériane, des adolescents en loque sourient dans la nuit. (Ce jeudi soir) aux environs de 22 heures, leurs visages éclairés par les phares sont photographiés sur la route de la liberté retrouvée, quelque part au nord-ouest du Nigeria. (…) Le gouverneur de l’État de Katsina (…) a pour sa part indiqué que 344 élèves avaient été arrachés des mains de bandits de grand chemin qui écument la région ». Mise en place d'un couvre feu en RDC C’est une première en RDC : un couvre-feu national ce vendredi soir à partir de 21h (et jusqu’à 5h du matin, ce samedi) pour tenter de contenir une deuxième vague de coronavirus.  « Ce n’est pas une galéjade », lance La Prospérité, et (peut-être) emporté par son élan, ce journal congolais évoque même un couvre-feu allant jusqu’à, non pas 5H, mais « 5H30 du matin ». Mais il n’empêche, le couvre-feu dès ce soir en République démocratique du Congo, c’est une « mesure phare », qui est loin d’être la seule, souligne Radio Okapi, « plusieurs autres mesures, dont l’entrée en vigueur intervient également à la même date, ont été prises parmi lesquelles : l’anticipation des vacances de Noël (à l’école), l’interdiction des marches publiques, des productions artistiques et des kermesses ainsi que des cérémonies festives et des réunions de plus de dix personnes, (ou encore) la poursuite des compétitions sportives à huis clos ». En Côte d’Ivoire, l’ancien préfet d’Abidjan craint des violences lors des élections législatives Vincent Toh Bi met en garde. Selon lui, « les débats qui ont prévalu pendant la présidentielle referont surface ». Et une partie de la presse ivoirienne s’en émeut. « Des craintes pour des violences lors des législatives », lance ainsi « la manchette » du quotidien indépendant ivoirien L’Inter. À la Une de Dernière Heure, cet ancien préfet d’Abidjan le déclare : « Il faut avoir le courage de procéder à des réformes sur le cadre général des élections », rapporte ce journal proche du PDCI, le parti historique créé par Félix Houphouët-Boigny et présidé aujourd’hui par l’ex-chef de l’État Henri Konan Bédié. Mais au-delà de ces craintes, de toute façon, « les conditions ne sont pas réunies pour des élections législatives transparentes », enchérit L’Héritage, cet autre journal proche du PDCI. Du reste, l’ancien préfet d’Abidjan appelle à des « réformes » du cadre général des élections « avant les législatives », pointe Aujourd’hui. Proche de l’ex-président Laurent Gbagbo, ce quotidien ivoirien rapporte la mise en garde de Vincent Toh Bi : « S’il n’y a pas de reformes, de consensus, il faut être sûr qu’on va retourner dans les violences. » De son côté, L’Intelligent d’Abidjan évoque « la facture sociale » dans « certaines localités de Côte d’Ivoire » (et l’on supposera que ce quotidien plutôt proche du pouvoir ivoirien a peut-être voulu plutôt écrire « la fracture sociale »). Toutefois, relève encore L’Intelligent d’Abidjan, l’ancien préfet a bien dit que « la vie entre communautés en Côte d’Ivoire est encore possible » pour peu que des « actions » soient entreprises pour renforcer la « cohésion communautaire ». Des « actions » ? Proche de l’ex-président Laurent Gbagbo, le quotidien Le Temps en relève notamment deux dans la bouche de Vincent Toh Bi : « Faciliter le retour des exilés, suite à la crise de 2010 (et) poursuivre la libération des détenus ».  

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Revue de presse Afrique - À la Une: le Nigeria dans l’effroi

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Play Episode Listen Later Dec 16, 2020 4:26


L’enlèvement de plusieurs centaines de collégiens vendredi dernier dans l’État du Katsina a donc été revendiqué ce mardi 15 décembre par Boko Haram.  « Dans un message audio de quatre minutes reçu par le Daily Sun, hier, pointe ce même journal, les insurgés ont affirmé qu’ils avaient fait cet enlèvement pour Allah et pour l’Islam. »  En effet, précise Le Monde Afrique, « pour le djihadiste nigérian Abubakar Shekau, le chef d’une des factions de Boko Haram, la fréquentation de l’école publique est pire qu’un crime. C’est un "péché". Abubakar Shekau considère tout élève comme un "mécréant" à qui il promet la souffrance, la mort par balles ou par égorgement. […] Le président Muhammadu Buhari a dénoncé des "bandits lâches" et le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a "condamné fermement" cette attaque, demandant "la libération immédiate et sans condition" des enfants. Des écoliers ont pu s’enfuir mais à ce jour, plus de 330 restent portés disparus selon les autorités nigérianes qui poursuivent leurs recherches. C’est la première fois, précise encore Le Monde Afrique, que Shekau prétend avoir orchestré une opération d’ampleur dans cette partie du nord du Nigeria. L’État de Katsina est éloigné de son fief traditionnel du Borno (dans le Nord-Est) où est née cette secte salafiste devenue, à la mort de son fondateur Mohamed Yusuf, abattu par la police en 2009, un groupe djihadiste armé parmi les plus meurtriers de la planète. »  Boko Haram reprend du poil de la bête Pour Le Pays au Burkina, cet enlèvement de lycéens est « un véritable pied de nez au président Buhari  ». Car le rapt s’est produit « au moment même où ce dernier se la coulait douce dans cet État du Katsina, sa région natale. Le président Buhari gagnerait à faire libérer au plus vite ces lycéens, poursuit le quotidien burkinabè, avant que certains ne subissent un lavage de cerveau et finissent par être utilisés comme des kamikazes. […] Cette piqûre de rappel de la bête immonde traduit l’urgence à mieux sécuriser les lycées et autres centres d’éducation. […] Il est vrai, rappelle Le Pays, que l’action conjuguée avec les pays voisins comme le Tchad d’Idriss Deby Itno et le Cameroun de Paul Biya a contribué à réduire considérablement la voilure de cette vermine. Mais tout porte à croire que Boko Haram a repris du poil de la bête. Car, en dépit des dissidences en son sein, ce mouvement islamiste dispose encore d’une grande capacité de nuisance. En tout cas, conclut le quotidien ouagalais, c’est peu dire qu’il donne du fil à retordre aux armées nigérienne et nigériane. Car on assiste à un ping-pong incessant entre impuissance et batailles acharnées. »  Côte d’Ivoire : KKB le réconciliateur ?  À la Une également, la Côte d’Ivoire avec la nomination par le président Ouattara d’un ministre de la Réconciliation nationale. « Kouadio Konan Bertin, ministre de la Réconciliation nationale pour des défis sans répit », s’exclame L’Intelligent à Abidjan en première page. La tâche sera en effet rude pour KKB, comme il est surnommé, un dissident du PDCI.   « Sa feuille de route reste encore à préciser, pointe Jeune Afrique. KKB sera-t-il associé à la relance des négociations avec l’opposition dont la direction a été confiée au Premier ministre, Hamed Bakayoko ? » Jeune Afrique rappelle que « Kouadio Konan Bertin a été le seul à mener campagne face au président sortant, lors de la présidentielle, refusant l’appel au boycott du scrutin et à la désobéissance civile lancé par Bédié (du PDCI) et Affi N’Guessan (du FPI). Une position qui avait provoqué l’ire de l’opposition et qui avait valu à l’ancien député de Port-Bouët d’être exclu temporairement du PDCI, son parti d’origine. »  Récompense ?  Et finalement, pointe Aujourd’hui à Ouagadougou, « en acceptant de ramer à contre-courant de l’opposition dont il est issu, Kouadio Konan Bertin a rendu service à Alassane Ouattara qui se serait retrouvé comme un cavalier solitaire en route pour un mandat illégitime et controversé. C’est donc une marque de reconnaissance qui vient d’être faite à KKB. Mais ce qui s’apparente à une récompense est, en même temps, une lourde charge sur ses épaules, relève encore Aujourd’hui. Dans les prochains jours, le tout nouveau ministre en charge de la Réconciliation nationale aura donc pour mission de ramener les protagonistes autour de la table du dialogue, un véritable défi après les vagues de violences qui ont jalonné le processus électoral […]. » 

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Revue de presse Afrique - À la Une: investitures en série

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Play Episode Listen Later Dec 15, 2020 4:06


L’Ivoirien Ouattara a prêté serment ce lundi, le Guinéen Condé le fait ce mardi. La presse ouest-africaine s’attarde sur ces deux présidents qui entament donc leur troisième mandat. « Nouveau mandat signifie nouveau départ, s’exclame Fraternité Matinà Abidjan. Souhaitons-le meilleur au Président Ouattara. Que son nouveau mandat serve à redresser ce qui n’est pas encore droit et à rassembler ce qui est épars. Si sur le plan macroéconomique, en presque dix ans, nous avons réalisé des prouesses saluées dans le monde entier, nous avons cependant à sérieusement améliorer notre système éducatif afin qu’il soit mieux adapté à notre désir de devenir un pays vraiment émergent. Travaillons à ce que notre école ne serve pas à fabriquer que des chômeurs diplômés. Nous devrions également améliorer notre gouvernance […]. En termes plus simples, accentuons la lutte contre la corruption sous toutes ses formes […]. Et que l’autorité s’exerce dans toute sa rigueur, mais dans la justice, en tenant compte de l’intérêt supérieur du pays pour que les choses marchent droit, afin qu’à la fin de son mandat, ceux qui contestent M. Ouattara aujourd’hui le regrettent. » Main (de fer) tendue à l’opposition ? Lors de son discours d’investiture ce lundi, Alassane Ouattara a été très ferme envers l’opposition. C’est ce que relève L’Infodrome : « Alassane Ouattara n’en démord pas. Comme il fallait s’y attendre, il n’entend pas libérer de sitôt les militants et cadres de l’opposition incarcérés dans les prisons ivoiriennes au lendemain du scrutin présidentiel du 31 octobre. Pour lui, les "actes de violences ne doivent pas rester impunis". […] Plusieurs responsables, dont Pascal Affi N’Guessan, ancien Premier ministre, et Maurice Guikahué (du PDCI), ont été mis aux arrêts, rappelle L’Infodrome. Ils sont toujours en attente de leur procès. » Toutefois, note Jeune Afrique, Alassane Ouattara a voulu se poser en « en rassembleur d’un pays affecté par de vives tensions. […] Il a annoncé la création d’un ministère de la Réconciliation nationale et appelé à la reprise du dialogue avec l’opposition en vue des élections législatives. » En Guinée : détente politique ou non ? En effet, pointe Ledjely à Conakry, « Alassane Ouattara a réitéré la main tendue à l’endroit de l’opposition. Au point d’annoncer donc dans la foulée, la création prochaine d’un ministère de la réconciliation nationale. À Conakry, on a jusqu’ici opté pour une approche différente, relève le site guinéen. Alpha Condé et ses collaborateurs parient davantage sur la fermeté et la logique du rapport de force qui semble leur être favorable. Il reste néanmoins à savoir si à l’occasion du discours d’investiture de ce mardi, le chef de l’État donnera le ton de la détente que de nombreux Guinéens appellent de leurs vœux. […] C’est là l’espoir de tout un peuple qui en a marre des mésententes politiques dont il a trop et trop longtemps payé le plus lourd tribut. » Requiem pour l’alternance démocratique WakatSéra au Burkina ne prend pas de gants envers les deux présidents. « Ouattara et Condé offrent un enterrement de première classe à l’alternance démocratique, fustige WakatSéra. Dans le double rôle de bourreau et de croque-mort, pour assassiner et enterrer le second mandat constitutionnel, deux anciens opposants historiques ont excellé. Alassane Ouattara, 78 ans, et Alpha Condé, 82 ans, pour des intérêts égoïstes et la soif inextinguible du pouvoir, n’ont pas hésité, un seul instant, par ce troisième mandat de tous les malheurs, à donner le coup de grâce à l’alternance imposée par la loi fondamentale de leurs pays, la Côte d’Ivoire et la Guinée. » Enfin, Guinée News note que le président nigérien Mahamadou Issoufou, qui lui ne se représentera pas à la présidentielle à la fin du mois, ne figure pas sur la liste des invités à l’investiture d’Alpha Condé. « Le président Condé a voulu être prudent, relève Guinée News, parce qu’a priori, Mahamadou Issoufou, dont la position de principe sur la question du "troisième mandat" ne souffre d’aucune ambiguïté, paraîtrait quelque peu incohérent en venant assister à cette cérémonie de prestation de serment. »   Guinée News qui rappelle que « l’entreprise de révision constitutionnelle qui a permis à Alpha Condé de briguer un troisième mandat avait été, dès le départ, vivement combattue par le Nigérien. […] Et comme pour lui rendre la pièce de sa monnaie, Alpha Condé a invité en bonne et due forme l’opposant le plus farouche d’Issoufou, Hama Amadou, qui a confirmé sa venue. »

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Revue de presse Afrique - À la Une: le dialogue pour la paix en Côte d'Ivoire

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Play Episode Listen Later Nov 13, 2020 4:08


Bédié à la Une ? Tout de suite, un coup d’œil sur celle du journal Le Nouveau Réveil avant cette rencontre de l’opposition. « Non, Bédié n’abandonnera jamais les Ivoiriens meurtris ! », clame ce quotidien proche du PDCI.  Et tandis que son confrère Le Bélier, également proche du parti fondé par Félix Houphouët-Boigny, insiste en Une sur l’impératif pour l’opposition de « maintenir la pression », le quotidien Aujourd’hui, proche de l’ex-président Laurent Gbagbo, n’écrit guère autre chose, ironisant au passage sur le « rêve » qu’il attribue à Alassane Ouattara de « diviser à nouveau l’opposition qui s’est liguée ces derniers mois contre lui en bloc ». Selon Aujourd’hui, le président ivoirien, par ailleurs, « veut tout faire pour casser l’union Bédié-Gbagbo ». Voilà pourquoi « il suffirait que Bédié qui est désormais le leader de l’opposition affiche une unité de vue avec les autres partis pour que le plan d’Alassane Ouattara tombe à l’eau », tranche Aujourd’hui. Mais lors de leur rencontre le 11 novembre, la première depuis août 2018, Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié sont pourtant tombés d’accord sur leur objectif commun : la paix en Côte d’Ivoire : Justement. « Ouattara est-il prêt à payer le prix de la paix, se demande le quotidien Le Temps ? Tout le monde sait que la paix en Côte d’Ivoire dépend de lui. En effet, les crises pré et postélectorales de ces derniers mois qui ont fait plus d'une centaine de morts, sont dues à la volonté de Ouattara, de briguer un 3e mandat consécutif, contrairement aux dispositions constitutionnelles, pointe ce journal proche de l’ex-président Laurent Gbagbo (…) Mais tel que l’on le connaît, ce n’est pas sûr que Ouattara accepte de payer le prix de la paix », anticipe Le Temps. Volontiers rassurant, le journal Le Patriote met plutôt l’accent ce matin sur la « décrispation politique » en Côte d’Ivoire. Et joignant le choc des photos au poids des mots, ce quotidien proche du président Ouattara publie en Une celle de la rencontre hier à la Primature ivoirienne entre le Premier ministre Hamed Bakayoko et deux fidèles parmi les fidèles de Laurent Gbagbo, Assoua Adou et Sébastien Dano Djédjé ; rencontre que pointe également en Une le quotidien gouvernemental Fraternité Matin. Comme le remarque le journal pro-Ouattara L’Essor, « les choses bougent » en Côte d’Ivoire. Au Ghana voisin, c’est le deuil. L’ancien président Jerry Rawlings est décédé : « Un lion s’est éteint. Un soldat de la démocratie s’est couché », énonce avec respect le quotidien ivoirien Le Temps, tout en complétant d’une pieuse oraison : « Rawllings n’est pas mort. Il se repose. Car un guerrier ne meurt jamais (…) Adieu soldat de la démocratie, puisse le Seigneur t'accorder le repos éternel ! », prie Le Temps. Au Burkina-Faso, le quotidien Wakat Sera précise que ce « panafricaniste jusqu’au bout des ongles » a été emporté par des complications dues au Covid-19. Et ce journal ouagalais salue la mémoire de John Jerry Rawlings « qui a engagé le Ghana sur les chemins difficiles de la démocratie. Il a, d’ailleurs résisté au charme du troisième mandat de tous les dangers, en cédant le pouvoir, au terme de son second mandat constitutionnel, souligne Wakat Sera. C’est dire combien des anciens opposants comme l’Ivoirien Alassane Dramane Ouattara et le Guinéen Alpha Condé, avaient à apprendre du regretté Rawlings, ce qui aurait pu les empêcher, en s’accrochant au pouvoir, de faire sombrer leurs pays dans des violences meurtrières », énonce encore Wakat Sera.

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Invité Afrique - Côte d'Ivoire: la réconciliation pourrait passer «par une certaine cohabitation politique»

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Play Episode Listen Later Nov 12, 2020 5:13


Ce mercredi 11 novembre, le président ivoirien Alassane Ouattara et son principal opposant, l'ex-président Henri Konan Bédié, se sont rencontrés pour tenter d'apaiser les violences électorales meurtrières en Côte d'Ivoire. Les deux hommes ne s'étaient plus rencontrés depuis 2018, « une première rencontre pour rétablir la confiance », a déclaré l'actuel président ivoirien, au terme de l'entrevue qui a duré une quarantaine de minutes à l'hôtel du Golf. Le politologue Sylvain Nguessan revient au micro de Victor Mauriat sur les enjeux et les perspectives de cette rencontre. RFI : Est-ce que vous avez été surpris par la tenue de cette rencontre entre messieurs Ouattara et Bédié ? Sylvain Nguessan : À vrai dire, je n’ai pas été surpris de la rencontre, lors de son discours après le résultat proclamé par le Conseil constitutionnel, le président Alassane Ouattara avait dit son vœu, et le souhait de rencontrer son aîné Henri Konan Bédié, et donc on s’attendait plus ou moins à cette rencontre. Après ce qu’on a vu à M'bato le 10 novembre, c’était quand même urgent que nos deux leaders se rencontrent en vue d’apaiser le climat social, d’apaiser la tension. Justement jusqu’aujourd’hui le bilan des violences liées aux élections est de 85 morts depuis le mois d’août, est-ce que c’est notamment cela qui les a poussés à organiser la rencontre ? Dans un premier temps, à très court terme comme ils l'ont fait hier, cela s'imposait. Les images de violences horribles de Mbato après celles de Dabou ou de Sakassou, il fallait que nos leaders se rencontrent dans de très bons termes pour apaiser le climat social. Ils se sont donc rencontrés à l’hôtel du golf d’Abidjan, est-ce un lieu symbolique ? L’hôtel du golf est tout est symbole pour le président Ouattara et Bédié, c’est dans cet hôtel fin 2010-2011 qu’ils ont pu former le gouvernement bien évidemment ils ont dû penser à monsieur Soro Guillaume, qui était leur allié à ce moment, et qui jouait un rôle clé. Ils ont dû penser à lui. Donc se retrouver sur ce lieu, c’est fort symboliquement pour les deux mais en même temps il y a quelques gènes quand on pense aux relations que les deux leaders ont maintenant avec monsieur Soro Guillaume et Laurent Gbagbo. À l'issue de cette rencontre quelles seraient les conditions d’une relation apaisé entre Bédié et Ouattara ? Je pense que les deux acteurs ont une grande expérience du champ politique. Ils ont eu le temps de faire leur bilan, de voir les perspectives qui s'offrent à eux depuis le 31 octobre passé. Pour monsieur Bédié je pense que c’est l’heure de faire le bilan et de passer le relai à la génération future, pour monsieur Ouattara c’est le temps de laisser une Côte d’Ivoire réconciliée où les conflits ne sont pas résolus avec des armes. Ils ont intérêt à taire leurs querelles. Pour ne pas que la Côte d’Ivoire plonge dans une nouvelle crise post-électorale dont nous imaginons un peu les conséquences. Et comment cela pourrait-il se traduire ? Je pense à une certaine cohabitation politique entre monsieur Bédié et Ouattara. Je pense que cela intéresse à un plus haut degré monsieur Ouattara, pour monsieur Bédié ce sera un peu plus complexe dans la mesure où il s’est beaucoup rapproché ces derniers temps de monsieur Guillaume Soro et de monsieur Laurent Gbagbo. Il y a même eu des accords qui ont été signés. Donc se rapprocher davantage cela pourrait être également un certain signal en vue d’un gouvernement d’ouverture, où probablement certains cadres du PDCI pourraient rejoindre leurs collègues du RHDP en vue d'apaiser ces tensions. Après la rencontre les deux hommes ont parlé de confiance mais peut-il y avoir de la confiance si les principaux leaders de l’opposition sont toujours emprisonnés ? Je pense ça serait au moins un préalable avant le début des négociations, je ne vois pas le président Bédié s'asseoir dignement en face de monsieur Ouattara pour un dialogue politique pendant que monsieur Affi N'Guessan et les principaux leaders des mouvements de jeunesse sont en prison. Une fois les conditions de travail rendues possibles quels seront les principaux points à aborder avec l’opposition ? Les revendications de l'opposition sont connues depuis, à savoir la réforme de la CEI, le découpage administratif, l’audit de liste électoral et aussi la réforme du conseil constitutionnel. Je pense que ça fait beaucoup, mais le pouvoir pourrait au moins mettre sur la table les négociations une de ces revendications en bonne et due place. Je pense que cela pourra apaiser un peu la tension entre les différents acteurs politiques ivoiriens. On se souvient que ce qui avait mis le feu aux poudres c’était la création du conseil national de transition, aujourd’hui ce conseil est-il encore à l’ordre du jour ? Je pense que ce projet a été mis de côté bien avant cette première rencontre. Tous les communiqués du PDCI ne portaient plus sur cette dénomination. Henri Konan Bédié s'est présenté comme le président du PDCI et non comme le président du CNT. Celui-ci a été abandonné. Peut-être était-ce un moyen de pression pour eux au début, mais vu la tournure que les événements ont très vite pris, tous se sont rendus compte qu'il fallait revenir à leurs familles politiques respectives.

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Revue de presse française - À la Une: bataille juridique en perspective autour de l’élection américaine

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Play Episode Listen Later Nov 6, 2020 3:57


« Jusqu’où Trump peut-il aller ? », se demande « la Une » duParisien. Attention, prévient en réponse ce quotidien, le candidat républicain « compte se battre jusqu’au bout » afin de contester la « victoire » de son rival démocrate dans les urnes, que Le Parisien estimait « probable », hier soir, au moment du bouclage - et pour évoquer cette « élection contestée », comme le lance « en Une » Le Parisien, ce bras de fer, en tout cas, des plus serrés, la contrainte de l’heure limite d’impression des éditions du matin illustre une fois encore la difficulté pour la presse écrite de rapporter les faits lorsqu’ils se déroulent à l’ouest du lieu d’impression des journaux et qu’ils ne cessent d’évoluer. Objectif de Donald Trump ? « Décrédibiliser par avance un scrutin dont le candidat démocrate Joe Biden pourrait sortir vainqueur… et donc saper la légitimité du futur président, si la tendance actuelle dans les urnes, au fur et à mesure du dépouillement dans les derniers « Swing states », se confirme », explique Le Parisien. La bataille judiciaire qui s’annonce autour de l’élection présidentielle américaine promet donc d’être longue. Jusqu’au bout du suspense, donc, dans une Amérique fracturée comme rarement par le passé  Face à cette incertitude des urnes américaines de 2020, et sans remonter jusqu’à la Guerre de Sécession, la presse française cherche les formules. Le Figaro a trouvé la sienne. « Les deux Amérique cahotent dans la brume, explique-t-il, (…) les convulsions de cette Amérique qui se donne en spectacle inquiètent ses alliés européens et font le miel de ses ennemis chinois, russes ou iraniens ». Pour autant, complète Le Figaro, « le présidentiel n’est pas encore président et le loser n’a pas encore perdu. Au seuil de la Maison Blanche, leur sort reste suspendu à une poignée de voix et une rafale de recours en justice. Il reste à espérer, pour le bien de la démocratie, que les seconds contribuent à faire éclater la vérité des urnes », soupire ce quotidien. A l’heure de la mise sous presse, hier soir en France, le journal Libération mettait l’accent sur la crispation de l’Amérique. Certes Joe Biden a engrangé « plus de 69 millions de votes, plus que son ancien président, plus que tout autre candidat dans l’histoire », souligne Libé. Mais Donald Trump aussi a reçu « plus de votes que tout autre candidat républicain dans l’histoire, quand on sait qu’au moins 68 millions d’Américains ont tenu à exprimer leur préférence pour lui, pour son chauvinisme, pour sa xénophobie, pour son rejet de toutes les valeurs humanistes », énonce Libé, en soulignant que ces électeurs « ne sont pas près de disparaître après la validation du choix des autres, rendant la notion même d’un seul peuple, uni sous son drapeau, encore plus floue que le vainqueur de ces élections ». Autre élection vivement contestée qui préoccupe de plus en plus la presse française, la présidentielle de samedi dernier en Côte d’Ivoire, où la tension socio-politique reste vive « Après la réélection d’Alassane Ouattara, des violences ont éclaté dans le pays et plusieurs figures de l’opposition ont été arrêtées. Un Conseil national de transition a vu le jour pour faire face au Président », constate sur place Libération, la Côte d’Ivoire « replonge dans l’instabilité », conséquence de ce troisième mandat « proscrit par la Constitution, au prix d’une acrobatie juridique », énonce ce journal, en qualifiant de « soviétique » le score attribué au président sortant par la Commission électorale : plus de 94 % ! « Aujourd’hui, le mythe de la stabilité tant vantée par le président Alassane Ouattara, au pouvoir depuis 2011, s’effondre comme un château de cartes », bucheronne Libé, en rapportant ces deux « dérives préoccupantes », pointe-t-il : entre mardi et mercredi, « deux convois ministériels ont ainsi été criblés de balles faisant plusieurs blessés et un mort. Sans qu’on sache qui sont ces mystérieux assaillants si bien armés ». Information relayée par Le Figaro. Selon cet autre quotidien français, « dans le centre du pays, fief du PDCI, la situation demeure trouble. Des barrages, parfois tenus par des jeunes équipés de machettes ou de fusils de chasse, ont rendu les routes impraticables. Dans plusieurs villes, notamment la capitale, Yamoussoukro, l’accès à certains quartiers était interdit, là encore par de jeunes militants parfois armés ». Comme le déplore Le Figaro, en Côte d’Ivoire, après le vote, c’est « l’inquiétude ».

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Revue de presse française - À la Une: la piste d’une attaque commanditée dans l’attentat terroriste de Nice

Revue de presse française

Play Episode Listen Later Oct 31, 2020 3:54


Sans attaches en France, le tueur tunisien avait effectué des repérages et rencontré deux personnes avant de vite passer à l’acte Selon Le Parisien, la veille de l’attentat, l’assaillant a été « aperçu par les caméras de surveillance de la ville en train d'effectuer des repérages près de l'église. Le même jour, il (a) nou(é) des contacts physiques et téléphoniques. Deux habitants de Nice, âgés de 47 et 35 ans, avec qui Brahim A. est vu en train de discuter sur la voie publique, ont ainsi été placés en garde à vue » avant-hier et hier soir. Les enquêteurs, ont « la certitude » que l’assaillant est arrivé à Nice entre le 27 et le 28 octobre, soit vingt-quatre à quarante-huit heures à peine avant la tuerie, en provenance d'Italie, énonce Le Parisien. ► À lire aussi : Attaque à Nice: un deuxième homme interpellé, la Tunisie enquête aussi Journal dans lequel une source sécuritaire souligne que « ce jeune Tunisien (n'était) pas là par hasard, il a pu avoir été projeté. Il (a) frapp(é) vite après être arrivé. Il (était) en contact avec des personnes. Tout cela n'est pas rassurant. » La presse, ce matin, reconstitue par ailleurs le parcours meurtrier du terroriste de Nice Sur la piste de Brahim A., de la Tunisie à la France en passant par l’Italie. « Itinéraire d’un terroriste », lance en Une Libération. Et par « itinéraire », Libé entend surtout décrire « la pauvreté de la famille » et plus largement l’extraction des plus modestes de ce jeune. Un parcours « fantomatique », qui fait de Brahim A. « l’archétype du raté devenu jihadiste pour exister », estime Libé, en forgeant le concept de « jihadisme des pauvres ». Attention, avertit ce journal, contrer ce jihadisme « avec des mesures populistes de bas étage ne fera qu’en agrandir l’attrait ». Tout en retraçant le même itinéraire, Le Figaro, de son côté, y ajoute ses recommandations. Et ses questions. « La politique migratoire en accusation ». Certes, admet ce quotidien, l’immigration n’est « pas la cause première du terrorisme ». Mais « la prudence imposerait de fermer immédiatement, aujourd’hui, nos frontières, de suspendre l’immigration. De se montrer dans la lutte contre le terrorisme islamiste aussi ferme que dans celle contre le coronavirus. » Puis viennent donc les questions du Figaro : « Un État qui interdit aux gens de sortir de chez eux, serait-il incapable de choisir qui rentre chez nous ? Lui qui installe une frontière devant chaque maison (c’est le principe du confinement) ne pourrait-il pas fermer temporairement les siennes ? (…) L’ensemble de la population subit, en vingt-quatre heures, une loi d’exception pour vaincre une épidémie et il serait impossible d’en déclencher une pour ceux qui veulent décapiter la France ? » Autant de questions contenant leurs réponses que Le Figaro se dispense de formuler. Le reconfinement à présent. Avec la grogne des petits commerçants qui doivent baisser leur rideau alors que certaines grandes surfaces leur font déloyalement concurrence Le journal Le Parisien consacre sa Une à « la grande colère des petits commerçants ». Car « le ton monte contre la décision du gouvernement de fermer les commerces non essentiels », explique ce quotidien, dans les colonnes duquel le ministre de l’Économie Bruno Le Maire l’assure : « Nous apportons à ces commerces fermés un soutien économique massif », en chiffrant ledit soutien à « 15 milliards d'euros d'aides » en novembre. Bruno Le Maire, par ailleurs, confesse au Parisien que la dette publique française va passer cette année à quelques 120% de la richesse nationale (contre 117,5 % initialement prévus). La Côte d’Ivoire enfin, avec, aujourd’hui, 31 octobre, un scrutin présidentiel à hauts-risques. Scrutin que Le Figaro a choisi d’évoquer en l’incarnant, à travers la rivalité entre ces trois grands chefs que sont Henri Konan Bédié, Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara. Tripolarisation archi-connue du paysage politique ivoirien, et qui, nécessairement, pousse à des alliances de deux contre le troisième, Le Figaro rappelant « toutes les combinaisons possibles d’union » ayant émaillé l’histoire de la Côte d’Ivoire et ne manquant pas d’évoquer la dernière en date, l’alliance entre le FPI et le PDCI, forgée lors de la rencontre entre Bédié et Gbagbo en juillet 2019 à Bruxelles (alliance d’opposition contre Ouattara, donc). Comme le souligne Le Figaro, « la dernière combinaison que ces trois infatigables présidentiables n’avaient pas essayée est en route ».

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Revue de presse Afrique - À la Une: Laurent Gbagbo rompt neuf ans de silence

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Play Episode Listen Later Oct 30, 2020 4:32


Une prise de parole juste avant l’élection présidentielle du 31 octobre, pour inviter au dialogue et ainsi éviter « la catastrophe ». « Gbagbo parle pour la première fois », lance « en manchette » le quotidien indépendant ivoirien Soir Info. « Je comprends la désobéissance civile, je la partage », dit Laurent Gbagbo à la Une du Nouveau Réveil. Ce quotidien proche du PDCI d’Henri Konan Bédié relève aussi que, dans l’entretien qu’il a accordé à notre consœur Denise Époté, de TV5 Monde, Laurent Gbagbo s’est clairement positionné « du côté de l’opposition ». À quoi Le Nouveau Réveil ajoute en Une cette prédiction de Laurent Gbagbo : « Après le 31 octobre, c’est la catastrophe ». ► À lire aussi : Présidentielle ivoirienne: Laurent Gbagbo sort de son silence et appelle à éviter «la catastrophe» « 9 ans après, Gbagbo casse la baraque », s’enthousiasme Le Temps. Ce quotidien qui lui est proche a trouvé l’ex-président de la République « égal à lui-même. Serein, sage et déterminé pour le combat. Il pète la grande forme », lance Le Temps, « le chef a parlé. Et bien parlé. Il a parlé fort, très fort », estime ce journal. Après avoir vu cette interview de Laurent Gbagbo, le journal Aujourd’hui, dans un style fleuri, lance cette très abidjanaise remarque : « C’est pourquoi il nous manque ! Voilà pourquoi Gbagbo nous manque autant, rehausse Aujourd’hui. Il nous tous apaisés le temps de cet entretien. » En France aussi, plusieurs quotidiens ouvrent ce matin leurs colonnes à cette actualité ivoirienne Le journal l’Opinion souligne ainsi que Laurent Gbagbo a rompu le silence parque que « politiquement, il ne souhaite (pas) porter le chapeau des prévisibles violences post-électorales ». Dans ce journal, le porte-parole (en exil) du président Gbagbo Justin Koné-Katinan, souligne que Laurent Gbagbo « attire l’attention de la communauté internationale en avertissant qu’il n’est pas encore trop tard pour éviter les violences, aller à des concertations nationales, mettre en œuvre la cohésion sociale. Chacun assumera ses actes devant le peuple et devant l’histoire », prévient Justin Koné-Katinan dans l’Opinion. ► À écouter aussi : Sylvain N’Guessan: «Laurent Gbagbo veut rester le leader de l’opposition» Récemment, sur RFI et France24, le président ivoirien Ouattara a dit que la Banque mondiale situait la Côte d’Ivoire « aux portes du paradis ». Mais en France, ce matin, un quotidien situe ledit paradis tout près de l’enfer Il s’agit du journal Libération. Lequel révèle le contenu d’un rapport « resté confidentiel » de l’Union européenne, « daté d’avril 2018 », dans lequel était dénoncé dans « un langage peu diplomatique », la « déconnexion croissante de la classe dirigeante (ivoirienne) par rapport aux réalités quotidiennes vécues par la population ». Ce rapport de l’Union européenne pointe aussi « la corruption (qui) demeure » en Côte d’Ivoire, signale Libération, en soulignant que le taux de pauvreté s’établit « autour de 46,3 %, condamnant près de la moitié de la population à vivre sous le seuil de pauvreté ». Double-contexte politique et social, souligné à la veille du scrutin présidentiel ivoirien « Jamais depuis dix ans, un scrutin n’a suscité autant de craintes en Côte-d’Ivoire », avertit encore Libération. Lequel journal trouve que le « dialogue de sourds » qui y prévaut « fait craindre le pire », et rappelle que les Nations unies viennent d’annoncer « le rapatriement de tout leur personnel "non essentiel" ». En reportage à Assouindé, sud-est de la Côte d’Ivoire, Libération s’est ainsi rendu dans la plus ancienne école primaire du village, qui servira de bureau de vote demain. « Mais sur 1 300 inscrits, seule une centaine de personnes sont venues retirer leur carte électorale. Est-ce par hostilité au président sortant ? Par peur des affrontements ? Dans le village, ces questions provoquent un silence gêné », signale Libé, en relevant qu’Abidjan « se vide ou se barricade dans la peur d’un week-end tendu ». Le troisième quinquennat d’Alassane Ouattara ? Il est « au cœur de toutes polémiques et de toutes les tensions, faisant craindre que le pays ne renoue avec la violence politique », prévient aussi Le Figaro. « Les rues d’Abidjan sont certes très calmes, mais c’est plus la peur des violences et le souvenir traumatisant de la crise post-électorale de 2010 qui semblent dominer », estime ce quotidien, en présentant le président sortant Alassane Ouattara comme « favori du scrutin » de demain « pour la passe de trois » formule Le Figaro.

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Invité Afrique - Sylvain N’Guessan: «Laurent Gbagbo veut rester le leader de l’opposition»

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Play Episode Listen Later Oct 30, 2020 4:58


Après neuf ans de mutisme, Laurent Gbagbo est sorti de son silence. Jeudi 29 octobre, sur TV5 Monde, l’ancien président de la Côte d’Ivoire a vivement conseillé à son successeur Alassane Ouattara de négocier pour éviter au pays la catastrophe. Quel est aujourd’hui la vraie ambition politique de Laurent Gbagbo qui vit toujours en exil ? Sylvain N'Guessan est analyste politique et directeur de l’institut de stratégie d’Abidjan, il répond à l’un de nos envoyés spéciaux, Christophe Boisbouvier. RFI : « Dans le combat autour du troisième mandat, je suis résolument du côté de l’opposition », dit Laurent Gbagbo. Est-ce que cela vous surprend ? Sylvain Nguessan : À vrai dire, cela ne me surprend pas, dans la mesure où on sait que monsieur Laurent Gbagbo est toujours resté du côté du FPI. Il a été quand même candidat, donc sa position n’a pas varié et je pense que cette mise au point est quand même la bienvenue dans son camp, parce que depuis un certain temps, des rumeurs ont circulé, disant qu’il pourrait y avoir eu des échanges en vue d’une non-participation de monsieur Laurent Gbagbo au jeu politique pour éventuellement retourner en Côte d’Ivoire après la présidentielle. Je pense que monsieur Laurent Gbagbo essaie de rassurer son camp, pour dire qu’il est toujours avec eux, qu’il demeure le capitaine et donc il joue toujours son rôle de leader du FPI et de l’opposition. Et cette prise de parole très rare de Laurent Gbagbo, est-ce que c’est une décision individuelle de sa part ou est-ce que c’est le fruit d’une réflexion collective avec ses fidèles du FPI, voire peut-être avec ses alliés du PDCI ? Je pense que c’est un peu de tout. D’abord, lui, qui voudrait rester le leader de l’opposition et qui prend la parole pour dire : « Nous sommes nombreux dans la coalition, dans l’opposition, mais je reste toujours le leader », et aussi au niveau de la coalition, certains ont voulu l’entendre. Si on entend monsieur Affi Nguessan, on n’entend plus monsieur Bédié. Madame Simone Gbagbo s’est tue. Peut-être qu’on avait besoin d’entendre monsieur Gbagbo lui-même, pour être situé sur sa position vis-à-vis de ce qui se fait à Abidjan. Est-ce que cette prise de position anti-troisième mandat peut renforcer la mobilisation des opposants contre le scrutin du 31 octobre ? Non, je ne pense pas que c’était l’objectif. Je pense que l’objectif, c’était plutôt de dire : « Je suis de cœur avec vous ». Il faut toujours poursuivre les négociations, même si monsieur Ouattara est élu le 31. Je crois que c’est plus pour les mobiliser, les conforter dans la position d’opposants, pour dire que, même si monsieur Ouattara était élu, ce ne serait pas la fin. Il faut poursuivre les négociations pour sauver la Côte d’Ivoire. Quand Laurent Gbagbo prédit la catastrophe, si rien ne change, est-ce qu’il fait, à votre avis, une analyse lucide ou est-ce qu’il surjoue le risque de guerre civile ? L’un et l’autre. Je pense qu’il a mesuré quand même le risque de ce que nous avons vécu en octobre 2000, face au choix fait par le général Guéï, d’exclure certains leaders, avec tout ce que cela a suscité. Je pense qu’il en a tiré des leçons et qu’il s’est dit que, si on avait négocié en 1999-2000, si messieurs Bédié et Ouattara avaient participé à la présidentielle d’octobre 2000, peut-être que l’on aurait évité ces dix longues années de crise. Je pense qu’il essaie de suggérer quelques voies de sortie à monsieur Alassane Ouattara pour dire : « Il faut qu’on négocie, parce qu’il y a un peu trop de mécontents, il y a un peu trop de personnes opposées à votre mandat. Si on ne négocie pas, cela pourrait susciter de nouvelles crises ». Vous parlez d’octobre 2000. Face au blocage actuel, Laurent Gbagbo n’appelle pas ses partisans à descendre dans la rue, comme il l'avait fait en octobre 2000. Il appelle à la négociation. Comment vous interprétez ce message ? Je pense que le contexte a assez évolué, que le souvenir de 2010-2011 est encore vivace dans les esprits, donc prendre des risques dans la rue, je ne pense pas que cela soit partagé par beaucoup d'Ivoiriens. Aujourd'hui, la rue ne peut pas mobiliser, à mon humble avis, comme elle l’a fait dans les années 2000-2011. Je ne pense pas. Donc la négociation va être menée dans un tel contexte pour trouver une solution idoine à la Côte d’Ivoire. Le révolutionnaire Gbagbo s’estil assagi ? Il a pris de l’âge quand même. Et toute la classe du FPI gagnerait à renouveler son personnel politique. Assoa Adou, Simone Gbagbo,... Ils ont pris de l’âge quand même. Et en disant: « la négociation ou le chaos », est-ce que Laurent Gbagbo se pose en chef de l’opposition ou en vieux sage au-dessus de la mêlée ? Oh, c’est le vieux sage qui veut toujours rester le leader de l’opposition. Parce qu’in fine, 2025 est en train de se jouer, que ce soit dans l’opposition comme au sein du RHDP. Donc je pense que monsieur Laurent Gbagbo est conscient que la Constitution sera modifiée. La limite d’âge va revenir et donc il n’aura plus d’avenir politique en tant que président de la Côte d’Ivoire. Donc, l’un dans l’autre, c'est le vieux sage qui voudrait demeurer le pivot de l’opposition et qui distribue les balles. Le « faiseur de rois » pour 2025 ? Naturellement. Quand on voit ceux qui se positionnent présentement, c’est une façon de dire : « C’est moi qui distribue les balles ». Quand Laurent Gbagbo dit : « Tant que je serai à l’étranger, je me considérerai encore un peu comme un prisonnier, mais je ne veux pas rentrer tout de suite pour ne pas provoquer de palabres » - donc de tensions -, est-ce que c’est une façon de mettre le gouvernement Ouattara sous pression ? Je pense que c’est effectivement une manière de mettre la pression, dans la mesure où, depuis fin juin, monsieur Laurent Gbagbo a engagé les démarches pour avoir son passeport. Jusque-là, malheureusement, il ne l’a pas encore obtenu. Vous savez aussi que l’article 22 de notre Constitution demande qu’aucun Ivoirien ne soit contraint à l’exil. Je crois qu’en parlant, il pense aussi bien à lui, à Charles Blé Goudé et aussi à Soro Guillaume. Est-ce une façon de dire à Alassane Ouattara : « Si vous me laissez rentrer en Côte d’Ivoire, je pourrai vous aider à calmer le jeu » ? C’est possible. Parce que tous ceux qui parlent de réconciliation, quand vous leur demandez : « Pourquoi vous estimez que les Ivoiriens ne sont pas réconciliés ? », ils vous diront tout de suite : « Gbagbo est à Bruxelles, Blé Goudé est à La Haye, Soro Guillaume est en France… », en les laissant entrer, cela pourrait calmer quand même le climat politique et cela pourrait susciter une meilleure relation entre les acteurs politiques ivoiriens. ► À lire aussi : Présidentielle ivoirienne : Laurent Gbagbo sort de son silence et appelle à éviter «la catastrophe»

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Invité Afrique - Présidentielle en Côte d'Ivoire: quelles stratégies pour l'opposition et le pouvoir?

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Play Episode Listen Later Oct 20, 2020 5:00


La délégation de la Cédéao qui a rencontré les acteurs politiques ivoiriens appelle le pouvoir et l'opposition à « des efforts considérables » pour que l'élection présidentielle du 31 octobre ait lieu de manière apaisée. Des affrontements ont fait plusieurs morts ces derniers jours. Le pouvoir reste inflexible sur un report du scrutin. L'opposition, elle, met en œuvre une stratégie de désobéissance civile. Quelles sont les logiques des deux camps ? Pour essayer de le comprendre, notre invité ce matin est l'analyste politique ivoirien Sylvain N'Guessan. Rfi : Sylvain Nguessan, le 20 juin 2020, Henri Konan Bédié avait accepté d’être candidat du PDCI à l’élection présidentielle. Le 1er août, c’est Pascal Affi Nguessan qui se déclarait. Puis, il y a quelques jours, le jour même de l’ouverture officielle de la campagne électorale, les deux hommes politiques ont annoncé conjointement qu’ils ne se sentaient pas du tout concernés par le processus électoral en cours. Comment est-ce que vous analysez ce changement de stratégie ? Sylvain Nguessan : Messieurs Henri Konan Bédié et Pascal Affi Nguessan font comprendre que les conditions ne sont pas réunies pour qu’il y ait des élections équitables, qu’il y ait des élections inclusives. Donc dans un tel contexte, il ne pourrait qu’y avoir une crise postélectorale après ces élections. Il a été question de la recomposition du Comité central de la CEI - la Commission électorale indépendante -, et il a été également question de recomposition des CEI locales, il devait y avoir des élections dans les CEI locale à partir de la mi-septembre. Malheureusement, le PDCI et le FPI n’y ont pas participé, avançant l’hypothèse selon laquelle cette élection ne serait pas inclusive, dans la mesure où les candidatures de messieurs Laurent Gbagbo et de Guillaume Soro ont été rejetées. Quel a été le moment de bascule dans la stratégie des deux leaders ? Est-ce que c’est la validation de la candidature d’Alassane Ouattara par le Conseil constitutionnel, le 14 septembre ? Officiellement, oui. Officiellement, c’est la liste des quatre heureux élus du Conseil constitutionnel, avec bien sûr, la candidature du président sortant, qui a poussé messieurs Affi Nguessan et Henri Konan Bédié à ne plus vouloir participer à la présidentielle du 31 octobre. Est-ce qu’il y a eu un moment où Henri Konan Bédié a pu vouloir aller à cette élection et a été convaincu par les autres leaders de l’opposition de se mettre en retrait du processus ? Ce 14 septembre, lorsque la liste des candidats retenus par le Conseil constitutionnel a été officialisée, je pense que le PDCI était plus ou moins tenté de poursuivre l’aventure. Le PDCI a sans doute souhaité que toute l’opposition s’aligne derrière la candidature du président Henri Konan Bédié, en espérant que le schéma du Sénégal serait appliqué en Côte d’Ivoire, où toute l’opposition s’est réunie derrière la candidature du président Macky Sall. Malheureusement, les alliés semblent s’endurcir de plus en plus, se radicaliser. Aujourd’hui, il est difficile pour le PDCI de faire marche arrière, parce que, même s’il le faisait, il n’aurait pas le soutien des sympathisants, des électeurs des autres partis de l’opposition. Je pense personnellement, qu’aujourd’hui au PDCI, il y a des cadres qui rêveraient quand même de participer à cette élection en Côte d’Ivoire. L’opposition demande un report du scrutin pour laisser participer à l’élection tous les candidats qui le souhaitent. Est-ce que le pouvoir vous semble prêt à entendre cette demande ? Je ne pense pas. Le RHDP est dans une autre dynamique. Sur place, le rapport de force est tellement à l’avantage du RHDP, qu’il compte en tirer tous les bénéfices possibles. Je pense que pour monsieur Ouattara et le RDHP, il est question de bien tenir la présidentielle du 31 octobre, en sachant qu’il y aura des troubles. Mettre en place un gouvernement le plus tôt possible, et puis ouvrir un peu plus le jeu politique, notamment pour les élections législatives… et sur la question des prisonniers politiques, le retour de messieurs Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé et Guillaume Soro… pour tenter d’apaiser le climat social à long terme. Donc, ouvrir le jeu politique immédiatement après les élections ? Voilà. Est-ce que dans la composition, le fonctionnement de la CEI, il y a des choses qui peuvent encore être modifiées avant le 31 octobre, avant la date du scrutin ? Oui, je pense. Les CEI, locales qui étaient contrôlées à plus de 80 % par le RHD, à ce niveau, je pense que des réajustements sont possibles. Je pense aussi que le RHDP pourrait, s’il y avait certaines pressions internationales, accepter que les résultats soient proclamés bureau de vote par bureau de vote. Est-ce que Pascal Affi Nguesan ou Henri Konan Bédié sont susceptibles de changer d’avis, selon vous ? Je ne pense pas que monsieur Pascal Affi Nguessan puisse revenir dans le jeu. Avec tout ce qui a pu se passer ; sa résidence incendiée, deux ou trois morts à Bongouanou, sa ville natale, où il est député président du Conseil régional… Je pense que pour monsieur Pascal Affi Nguessan il serait difficile de revenir dans le jeu. Maintenant, pour monsieur Henri Konan Bédié, est-ce qu’au PDCI il y a une dynamique assez forte pour pouvoir pousser le président Bédié à revenir ? Ce serait à son désavantage, parce que il ne pourra compter que sur l’électorat classique du PDCI, surtout qu’ils n’ont pas eu le temps de faire campagne. Donc même en revenant dans le jeu, les chances du PDCI de remporter la présidentielle aujourd’hui seraient assez réduites. Est-ce que l’opposition, selon vous, a la capacité de mobilisation nécessaire pour contrarier le processus électoral actuel ? Dans certaines localités, oui. Vous savez, lors de la présidentielle en Côte d’Ivoire, c’est généralement un policier et un gendarme qui sont déployés devant un centre de vote. Surtout en milieu rural, vous avez un grand village de 7 000 âmes avec environ 2 000 électeurs… ce sera difficile quand même pour un policier et un gendarme de contenir ce monde, s’ils décidaient de créer le désordre dans les bureaux de vote.

Le débat
Présidentielle en Côte d'Ivoire : une campagne sous tension

Le débat

Play Episode Listen Later Oct 20, 2020 14:48


Plus que onze jours avant le scrutin présidentiel en Côte d'Ivoire. Et déjà, deux candidats de l'opposition appellent au boycott : l'ancien Premier ministre Pascal Affi N'Guessan, du FPI, et l'ancien président Henri Konan Bédié, du PDCI. Une consigne assortie d'un appel à la désobéissance civile. Ces derniers jours, leurs partisans ont largement manifesté contre la candidature du président sortant, Alassane Ouattara, à un troisième mandat. La mobilisation a fait au moins trois morts parmi les manifestants, après déjà une quinzaine de victimes au mois d'août.

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Revue de presse Afrique - À la Une: cet appel au boycott du processus électoral en Côte d’Ivoire

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Play Episode Listen Later Oct 16, 2020 4:08


La campagne électorale à peine lancée Henri Konan Bédié et Pascal Affi N’Guessan ont appelé leurs militants et sympathisants au « boycott actif » du processus électoral du 31 octobre prochain. « Ils n’ont pas obtenu, "comme ils le réclament depuis de longues semaines", nous dit l’Obsertateur Paalga, le retrait de la candidature jugée inconstitutionnelle d’Alassane Ouattara, la remise à plat du Conseil constitutionnel et de la Commission électorale indépendante (CEI) et l’ouverture de pourparlers entre les différentes chapelles politiques pour un scrutin consensuel et apaisé. » Mais l’Observateur s’interroge : « Les conférenciers d’hier se sont gardés de donner un contenu concret au boycott actif, se contentant de dire tous les moyens légaux. Cela sera-t-il suffisant pour éviter des violences pré- et post-électorales dans un pays qui a déjà enregistré des dizaines de morts depuis la déclaration de candidature pour un 3e mandat du locataire actuel de la résidence de Cocody ? Il faut craindre, en effet, que chacun ait sa propre grille de lecture de l’adjectif qualificatif "actif" avec tous les risques de dérapage qu’on peut imaginer aisément. » Des inquiétudes « Va-t-on réveiller les vieux démons ? Il faut malheureusement craindre que oui. Le risque est d’autant plus grand que chaque camp semble camper sur sa position. Ce n’est un secret pour personne que le président Ouattara qui croit dur comme fer que tout est déjà plié, ne reculera pas d’un iota. Et Le Pays qui ajoute « De son côté, même hétéroclite, l’opposition ne veut, pour rien au monde, concéder un troisième mandat à Alassane Ouattara. Autant dire que tous les ingrédients sont désormais réunis pour un affrontement. » Alors « ce sont les populations qui risquent de payer le prix fort. La Côte d’Ivoire a mal à sa classe politique et c’est bien dommage. Tout se passe comme si la crise post-électorale de 2011 qui aura fait plus de trois mille morts, n’a pas servi de leçons », conclu Le Pays. Une médiation encore possible entre Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié « Le patron du PDCI laisse la porte ouverte aux discussions avec le chef de l’État » assure Jeune Afrique. « Henri Konan Bédié s’est rendu pour deux jours à Accra le 12 octobre à bord d’un avion de la République du Ghana. Il était accompagné de proches, parmi lesquels Jean-Marie Kacou-Gervais. Cet ancien ambassadeur de la Côte d’Ivoire en France a été le ministre des Affaires étrangères de Laurent Gbagbo et d’Alassane Ouattara. » Selon Jeune Afrique « l’intervention de Nana Akufo-Addo a permis un contact téléphonique direct entre les deux hommes. Le premier depuis de longs mois. » Même si « L’intervention ghanéenne n’est pas parvenue, pour le moment, à favoriser un compromis entre Bédié et Ouattara. Le premier est favorable à un report de l’élection, tandis que le second, inflexible, y reste opposé. Ouattara est cependant prêt à former un gouvernement d’ouverture et à réformer la CEI dans l’optique des élections législatives, qui doivent se tenir dans les six mois qui suivent. » En Guinée, à trois jours du scrutin présidentiel Le premier ministre Ibrahima Kassory Fofana reconnait des « insuffisances ». Il était l’invité de l’émission On refait le monde, sur les antennes de Djoma Media. Le site d’information guinéen Ledjely raconte cette intervention « le chef du gouvernement et directeur de campagne du président Alpha Condé, candidat à un troisième mandat, a avoué certaines "insuffisances palpables" que son équipe n’a pas pu évincer aux cours de ces dernières années de gestion. Il s’agit notamment de la lutte contre la corruption et de l’épineuse question des infrastructures routières. Des choses qu’il entend faire l’une de ses priorités si le président Alpha Condé est réélu à l’issue de la présidentielle du dimanche. » À en croire Ibrahima Kassory Fofana, il n’a pas été suffisamment soutenu dans sa politique de lutte contre la corruption. « Quand j’ai abordé la question de poursuites… il y a eu des partis politiques qui ont levé le doigt pour dire que c’est injuste, c’est une chasse aux sorcières », a dit le chef du gouvernement guinéen. Il estime cependant que ce n’est pas encore trop tard. « C’est une question qui doit être réglée quel que soit le gouvernement [mis en place] demain. Et je n’ai pas la prétention de vous dire [que j’ai réussi], mais disons qu’il n’y a pas eu un mouvement d’ensemble, une volonté d’ensemble pour attaquer le sujet. » Et la diaspora guinéenne ? Les Guinéens de France ne pourront vraisemblablement pas voter ce dimanche 18 octobre. Selon Abdoulay Bah, président de la Coordination des associations guinéennes de France qui a suivi de près ce dossier, c’est la crise sanitaire qui empêche la tenue des élections. Dans la diaspora des 45 000 Guinéens, on estime que cette excuse permet avant tout de « museler » l’expression de ces citoyens de l’étranger. Le Monde Afrique nous dresse le portrait d’Oury, qui manifeste régulièrement à Paris contre un nouveau mandat d’Alpha Condé. Oury qui a fui son pays en octobre 2017 : « Son père qui avait manifesté avec l’opposition a été arrêté et jeté en prison. Trois mois plus tard, il est mort derrière les barreaux », raconte-t-il. Oury, qui fait partie des 4 000 Guinéens qui ont fait une demande d’asile selon l’Office français de l’immigration et de l’intégration… C’est même la deuxième nationalité à demander l’asile en France, juste derrière les Afghans

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Revue de presse Afrique - À la Une: le cacao de la discorde

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Play Episode Listen Later Oct 2, 2020 4:27


Le cacao à 1000 francs CFA le kilo en Côte d’Ivoire. À un mois de la date prévue de l’élection présidentielle, Alassane Ouattara annonce un prix d’achat bord-champ de la fève de cacao en forte hausse. À l’occasion du lancement de la campagne cacaoyère 2020-2021, le président Alassane Ouattara, actuellement en pré-campagne électorale en vue d’un troisième mandat vivement contesté par l’opposition, a en effet annoncé hier jeudi à Yamoussoukro, capitale de la Côte d’Ivoire, un prix d’achat aux planteurs de 1000 francs CFA le kilo tout rond, en hausse, d’un seul coup d’un seul, de 21 % par rapport à la campagne précédente ! « Merci, Président ! », lance en Une Le Patriote, ce journal proche d’Alassane Ouattara affirmant que ce seraient « les agriculteurs » qui remercieraient ainsi le « chef de l’État ». « Ouattara "gâte" les planteurs », rehausse la Une de L’Expression, les planteurs « disent "oui" à Ouattara », enchérit celle du journal Le Matin, ces deux quotidiens étant également proches du président ivoirien. La presse indépendante ivoirienne, elle, est plus nuancée. La Une du journal Soir Info souligne ainsi, en effet, qu’Alassane Ouattara a annoncé une « bonne nouvelle » aux paysans les assurant qu’il était leur « ami ». Nuance encore, avec celle du journal L’Inter, qui appartient au même groupe de presse que Soir Info, et qui se demande plutôt « pourquoi Ouattara a fixé le prix bord-champ à 1000 CFA/kg ». Pourquoi ? Pour le quotidien Notre Voie, la réponse à cette simple question ne fait aucun doute : c’est « une décision électoraliste ». Ce journal proche de la tendance du Front populaire ivoirien de Pascal Affi N’Guessan explique en Une  qu’à un mois de la date programmée pour l’élection présidentielle, « Ouattara veut distraire les paysans ». Du reste, le ministre de l’Agriculture et du Développement rurale, Adjoumani Kobénan Kouassi, transfuge du PDCI, ayant hier ambiancé la réunion de Yamoussoukro durant laquelle le nouveau prix du cacao a été annoncé par le président Ouattara, le quotidien Le Temps a ce matin l’impression qu’Adjoumani a transformé la cérémonie de Yamoussoukro « en un véritable espace politique du Rhdp (…) On a(vait) bien l’impression que nous étions à un meeting du Rhdp », accentue ce quotidien proche de l’ex-président Laurent Gbagbo. Ouattara chocolat ? Mais le journal Le Nouveau Réveil va plus loin encore en estimant que 1000F/kg pour le cacao n’est rien d’autre qu’une « arnaque pour les planteurs, une belle occasion pour les acheteurs et exportateurs véreux », c’est « le prix de campagne présidentielle 2020 de Ouattara ! ». Et sans attendre, ce quotidien proche du PDCI-RDA, le parti historique fondé par ce vrai roi des planteurs que fut le président Félix Houphouët-Boigny, annonce la riposte en signalant en Une que « l’opposition prépare un grand coup à Abidjan », son confrère L’Héritage précisant que l’opposition ivoirienne envisagerait un « giga meeting au Félicia le 10 octobre », c’est-à-dire au stade Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan. On le voit, une fois encore, la tension est vive en Côte d’Ivoire, où, à un mois de la présidentielle du 31 octobre, l'opposition a « suspendu » sa participation au sein de la Commission électorale indépendante, ce qui préoccupe aussi la presse au Burkina Faso voisin. Témoin le quotidien ouagalais Le Pays, lequel souligne que « chaque jour qui passe en Côte d’Ivoire apporte désormais son lot d’inquiétudes quant à la tenue de la présidentielle ». Selon Le Pays, « ça se complique pour ADO (…) En balayant du revers de la main les injonctions de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples et en faisant fi des interpellations de la communauté internationale, c’est un Alassane Ouattara qui risque de se présenter esseulé à l’élection présidentielle ». Fin connaisseur de ce dossier, Le Pays prévient que « les signaux sont au rouge vif sur les bords de la lagune Ebrié ». Condé/Ouattara, l’obsession du troisième mandat Son confrère Wakat Sera élargit cette analyse à la Guinée. « Encore combien de morts pour arriver au troisième mandat ? », se demande ce quotidien ouagalais, en traitant le président guinéen Alpha Condé et ivoirien Alassane Ouattara de « prédateurs de la démocratie et des droits de l’homme », Wakat Sera dénonçant « le drame qu’ils sont en train de construire, dans leur entêtement à aller au 3è mandat ».

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Revue de presse Afrique - À la Une : la transition investie au Mali

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Play Episode Listen Later Sep 25, 2020 4:06


Journée d’investiture du président de transition, prélude à la nomination du futur Premier ministre. À Bamako, Malikile pavoise, car le Président Bah Ndaou « jouit d’une bonne réputation d’homme intègre, d’une grande probité et peu enclin à se faire dicter ce qu’il doit faire », se félicite ce journal malien.   Quant à la nomination du Premier ministre, elle devrait en effet « suivre la prestation de serment du Président Bah Ndaou » aujourd’hui, souligne Malikile. Prédisant que, dans la foulée, « il y a de fortes chances » que la CEDEAO « assouplisse les sanctions » contre le Mali, « voire même que cette organisation ouest-africaine les lève « entièrement », ce journal bamakois en appelle à une transition « apaisée ». Et pour cela, l’entente entre le CNPS et le M5-RFP et « indispensable », enjoint Malikile.   Etant rappelé que la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest avait « enjoint de trouver au plus tard le 23 septembre un président et un Premier ministre, tous civils pour conduire la transition », le journal Nouveau Réveil estime que les Maliens auront, « à travers ces nominations, fait un pas de géant sur le chemin du retour à l’ordre constitutionnel. L’acte est d’autant plus important qu’il est intervenu à la veille de la célébration du 60e anniversaire de l’accession du Mali à la souveraineté nationale et internationale, pointe Nouveau Réveil. Un ouf de soulagement donc pour les populations qui risquaient de ne pas avoir l’esprit à la fête au regard de la météo politico-militaire qui prévalait ». Quand siffle la cocotte-minute ivoirienne C’est l’escalade verbale en Côte d’Ivoire. Cinq jours après l’appel de l’opposition à la mobilisation et à la « désobéissance civile » contre la candidature d’Alassane Ouattara à un 3e mandat, le climat politique se tend chaque jour davantage dans le pays. Et à la lecture des titres en kiosque, les Ivoiriens auraient à bon droit de quoi être inquiets, le climat de la pré-campagne électorale en cours étant en effet marqué par une vraie escalade verbale. Le fait générateur de cette escalade langagière du moment est à lire dans l’entretien d’Alassane Ouattara a accordé à l’hebdomadaire français Paris-Match, dans lequel le président ivoirien déclare notamment que la place de son ancien allié Guillaume Soro devrait être « en prison ». Un président ne devrait pas dire ça Un président devrait-il dire ça ? Réponse de Guillaume Soro, pointée en Une par le quotidien ivoirien indépendant Soir Info : « un président ne parle pas ainsi… Dans ses propos transparait de la haine ». À  sa Une , Générations Nouvelles explique qu’il s’agit-là du « recadrage du « fils » à son « père ». Et ce journal, qui est justement proche de Guillaume Soro, estime que « le chef de l’Etat perd le contrôle de la situation », en voyant dans les « attaques » du président ivoirien dans Paris Match « l’aveu d’impuissance de Ouattara ». Mais ces extraits de la réponse de Guillaume Soro ne sont pas les seuls cités ce matin par la presse ivoirienne. Laquelle, à l’instar du journal Le Nouveau Réveil, proche de l’ex-président Bédié, et du quotidien Aujourd’hui, proche, lui, de l’ex-président Gbagbo, privilégie ces deux autres « petites phrases » de Guillaume Soro en forme de réponse du berger à la bergère: « Il veut me voir en prison. Surement dans la cellule voisine de la mienne ». Ambiance… En tout cas, à la Une du journal Le Patriote, qui lui est proche, le président ivoirien déclare à ses concitoyens (et c’est un extrait de son discours hier à Sinfra) : « N’ayez pas peur, l’ordre sera respecté dans notre pays ». De son côté, pour ce journal proche du PDCI d’Henri Konan Bédié qu’est Le Bélier, pas de doute, c’est Alassane Ouattara qui « jette de l’huile sur le feu ».

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Invité Afrique - «Le peuple ivoirien ne peut pas se soumettre à des décisions antidémocratiques», estime un opposant

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Sep 21, 2020 4:45


La quasi-totalité des responsables de l'opposition ivoirienne s'est retrouvée dimanche au siège du PDCI à Abidjan. Ensemble, ils ont souhaité délivrer un message commun : le refus de la candidature d'Alassane Outtara à un troisième mandat, qu'ils jugent contraire à la Constitution. Les partis d'opposition ont également demandé les dissolutions de la Commission électorale indépendante et du Conseil constitutionnel, deux institutions accusées d'être soumises à l'exécutif et susceptibles de favoriser le président sortant. L'ancien ministre de l'Enseignement supérieur, Albert Toikeusse Mabri, ex-membre du RHDP et président de l'UDPCI, est sur RFI. RFI : L’opposition dont vous faites partie vient de lancer un appel aux Ivoiriens, un appel à manifester sur toute l’étendue du territoire. Or, les manifestations ont été déclarées interdites par le gouvernement. Ne craignez-vous pas de voir le pays secoué par des explosions de violences ? Albert Toikeusse Mabri : Nous sommes dans la violence malheureusement par le fait du gouvernement. Des manifestations ont eu lieu du RHDP [Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix], qui n’ont jamais été inquiétées, y compris lorsque la décision a été prise par le gouvernement de ne pas marcher. Nous avons vu des marches à Abidjan et à l’intérieur du pays, et à chaque fois qu’il y avait des tentatives de regroupement de l’opposition, mais aussi des organisations de la société civile, elles ont été réprimées. Nous croyons que nous sommes dans un pays qui doit préserver les libertés individuelles. Nous sommes dans un pays de démocratie, nous espérons, et comme nous voyons que tout cela est devenu fragile et précaire, la décision de cet après-midi va contribuer non seulement à donner de la voix, mais à montrer que le peuple ivoirien ne peut pas se soumettre à des décisions antidémocratiques. Henri Konan Bédié, l’ex-président ivoirien, a appelé à « la désobéissance civile » ce dimanche 20 septembre. Qu’est-ce qu’il veut dire par là exactement ? Je pense que ce que le président Henri Konan Bédié a dit est donc une interprétation de la déclaration commune que nous avons rendue publique à la fin de notre réunion. Nous demandons donc que, par tous les moyens, les Ivoiriens qui déjà depuis plusieurs semaines sont dans les rues à Abidjan et dans toutes les villes, dans les campagnes de Côte d’Ivoire, que ces populations leur demandent davantage et montrent qu’il n’y a pas d’adhésion au sens que le gouvernement et le président Ouattara donnent aujourd’hui à la conduite de la Côte d’Ivoire. Il faut le démontrer par la mobilisation, par tous les moyens, faire en sorte que là, le gouvernement recule et que l’application de la Constitution, des lois de la République, la préservation des libertés individuelles et de la démocratie permettent à la Côte d’Ivoire d’organiser une élection présidentielle crédible, transparente dans les résultats desquels nous nous reconnaissons tous. Et cela va donner une garantie à la paix durable. Il subsiste une interrogation à la suite de cette déclaration de l’opposition : est-ce que l’opposition a décidé de boycotter le scrutin ? Non. Ce n’est pas ce que nous avons dit. Nous avons dit que nous voulons aller à une élection qui respecte les règles. Mais nous constatons que le Conseil constitutionnel n’a pas dit la loi. Nous n’avons pas compris d’ailleurs les décisions qui ont été prises relativement au rendu de la liste définitive des candidats. Nous voyons également qu’au niveau de la CEI [Commission électorale indépendante], ce n’est pas ce que nous attendons pour que la démocratie soit préservée. D’ailleurs, l’arrêt de la Cour africaine des droits de l’homme n’a pas été exécuté ni au niveau de la commission centrale ni au niveau des commissions locales. Nous demandons que tout cela soit fait et que les conditions, les meilleures, soient réunies dans la confiance retrouvée entre les institutions en charge d’organiser le scrutin présidentiel et les citoyens, notamment les acteurs politiques dans la confiance retrouvée du peuple de Côte d’Ivoire en lui-même qui doit marcher la main dans la main, dans la fraternité, dans le respect de tout ce qui va garantir la paix dans notre pays. Front populaire ivoirien (FPI), Liberté et démocratie pour la République (Lider), Générations et peuples solidaires (GPS), Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI)… C’est une union très hétéroclite. Vous n’avez pas peur qu’elle explose en plein vol et que très vite, vous n’arriviez plus à vous entendre ? Ce qui nous lie ici, c’est notre amour pour la patrie. Ce qui nous lie ici, c’est notre fierté d’Ivoirien. Et des acteurs politiques qui voudraient voir une Côte d’Ivoire toujours grande, une Côte d’Ivoire véritablement rassemblée. Nous sommes comme face à l’incendie. Chacun, qu’on soit pompier ou simplement le voisin qui vient avec un seau d’eau, doit contribuer à éteindre le feu. Après nous verrons comment nous étoffons notre soif. Il y a un grand absent dans cette opposition réunie, c’est la candidat Kouadio Konan Bertin (KKB). Comment expliquez-vous qu’il ne vous ait pas rejoint à la tribune aujourd’hui ? Chacun viendra à son rythme. Vous avez vu, l’appel que j’ai lancé qui a été retenu dans les conclusions par le président [Henri Konan] Bédié qui a dit que notre déclaration restait ouverte et qu’il invitait donc tous les leaders politiques, candidats ou pas à l’élection présidentielle, les organisations politiques et de la société civile qui adhèrent à notre vision de paix et d’unité nationale, à nous rejoindre et à signer cette déclaration. Je crois que KKB viendra lui aussi à son tour adhérer et signer cette déclaration qui n’est qu’une déclaration en faveur de la Côte d’Ivoire que nous aimons.

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Invité Afrique - S. N'Guessan: «Seul un compromis politique aurait permis la candidature de Gbagbo et Soro»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Sep 15, 2020 5:36


Ça passe pour Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié, Pascal Affi Nguessan et KKB. En revanche, ça ne passe pas pour Laurent Gbagbo et Guillaume Soro. Ainsi en a décidé ce lundi 14 septembre le Conseil constitutionnel de Côte d'Ivoire. Le 31 octobre, il n'y aura donc que quatre candidats à la présidentielle. Pour le politologue ivoirien Sylvain N'Guessan, la mise à l'écart de Laurent Gbagbo et Guillaume Soro n'est pas une surprise. Il répond aux quesitons de Christophe Boisbouvier. RFI : Votre première réaction après la décision du Conseil constitutionnel ? Sylvain N'Guessan : Ma première réaction, c’est un peu la grande surprise de voir monsieur Mamadou Koulibaly ne pas figurer sur la liste des candidats retenus. Mamadou Koulibaly, l’ancien président de l’Assemblée ? Exact. Il n’a pas obtenu le parrainage dans les 17 régions, il aurait obtenu le parrainage dans seulement 15 régions, donc sa candidature a été rejetée. Personnellement, je pensais qu’il serait candidat à côté du président sortant, de monsieur Henri Konan Bédié et de monsieur Pascal Affi N’Guessan. Pour ce qui est de messieurs Soro Guillaume et Laurent Gbagbo, on était plus ou moins préparés à ne pas voir leurs noms figurer sur la liste des candidats retenus dans la mesure où leurs noms étaient retirés de la liste électorale. Donc, le Conseil constitutionnel ne pouvait pas outrepasser ce fait pour les déclarer éligibles. Ma grande surprise, c’est de voir Mamadou Koulibaly qui n’est pas candidat et monsieur Kouadio Konan Bertin qui a pu réunir les conditions pour être candidat. Kouadio Konan Bertin, KKB, dissident du PDCI d’Henri Konan Bédié ? Exact. Alors Laurent Gbagbo et Guillaume Soro ont espéré tout de même que le Conseil constitutionnel ne suivrait pas la Commission électorale. Bien sûr qu’ils ont nourri cet espoir dans la mesure où ils ont déposé leurs dossiers, mais c’était quand même difficile pour le Conseil constitutionnel d’outrepasser le code électoral et de les déclarer éligibles dans un tel contexte. À mon avis, seul un compromis politique aurait permis au président de la République, comme cela s’est fait en 2010, de permettre la candidature de messieurs Soro Guillaume et Laurent Gbagbo. Le Conseil constitutionnel est très mal placé dans la mesure où la CEI a pris grand soin de retirer les noms de Laurent Gbagbo et Guillaume Soro. Le Conseil constitutionnel est très mal placé pour les déclarer éligibles. Alors pour Laurent Gbagbo et Guillaume Soro, il y a encore un ultime recours possible ? En principe, les décisions du Conseil constitutionnel ne sont pas susceptibles d’un recours pour ce qui est de la liste des candidats retenus pour la présidentielle. Bien sûr, nous sommes dans un environnement assez politisé, donc, est-ce que le président de la République va prendre sur lui d’ouvrir un débat politique d’ici le 31 octobre, de sorte à… ? Je ne pense pas. Vous ne pensez pas que le président Ouattara soit prêt à une telle ouverture ? Non, je ne pense pas. Il l’aurait fait avant de laisser le Conseil constitutionnel se prononcer. Aujourd’hui, après la décision du Conseil constitutionnel, ce serait vraiment difficile d’outrepasser la décision de cette institution. Il aurait fallu le faire bien avant. Comment peuvent réagir aujourd’hui les partisans de Laurent Gbagbo ? Je pense que les partisans du président Laurent Gbagbo ont été plus ou moins préparés à une telle éventualité. Je pense qu’ils savaient que la candidature de monsieur Laurent Gbagbo serait rejetée. C’est à juste titre que certains activistes proches du FPI, de la tendance de monsieur Laurent Gbagbo, ont demandé un candidat B, un plan B, au cas où la candidature de Laurent Gbagbo serait rejetée. Ce candidat aurait pu donc représenter le FPI, enfin la tendance du FPI proche de monsieur Laurent Gbagbo, à la présidentielle à venir. Oui, mais Laurent Gbagbo apparemment ne voulait pas de plan B… Il n’en voulait pas, ils s’y sont pliés et le résultat est là. Et peut-être qu’ils vont maintenant accepter de s’aligner derrière la candidature de monsieur Henri Konan Bédié. Mais Pascal Affi N’Guessan se réclame également du FPI… Oui, mais la tendance de monsieur Laurent Gbagbo a toujours clamé que monsieur Affi N’Guessan était banni de leur parti. Je ne pense pas qu’à quelques 45 jours de la présidentielle l’unité du FPI pourrait se réaliser. Je ne crois pas. Et vous croyez que les partisans de Laurent Gbagbo préféreront voter pour le candidat PDCI Henri Konan Bédié que pour le candidat FPI Pascal Affi N’Guessan ? Oui je le pense dans la mesure où, comme vous le savez, le président Laurent Gbagbo n’a pas voulu une autre dynamique interne au FPI. Le poste de premier vice-président du FPI n’a pas été pourvu jusque-là et le FPI n’a pas pu susciter d’autres candidatures. Monsieur Laurent Gbagbo est resté le seul maitre à bord. C’est-à-dire que Laurent Gbagbo préfère soutenir un candidat en dehors de son parti que quelqu’un qui a été proche de lui et qui revendique le leadership de son propre parti ? Bien sûr, mais le Premier ministre Pascal Affi N’Guessan également a tenu certains propos à certains moments qui ont poussé ses camarades au sein du FPI à prendre leurs distances vis-à-vis de lui. Quand il a annoncé que Laurent Gbagbo, c’était fini, « la veuve et les orphelins ont beau pleurer », c’était son expression, « la veuve et les orphelins ont beau pleurer, mais n’empêche que le mort sera enterré », ce sont des expressions assez fortes. Il n’était plus question de faire chemin avec monsieur Pascal Affi N’Guessan. Bon, ces derniers temps, il y a eu des tentatives de rencontres en vue d’une certaine unité, mais qui ont très vite échoué. Je ne vois pas la tendance proche de monsieur Laurent Gbagbo soutenir la candidature du monsieur Affi N’Guessan. Comment expliquez-vous que les deux anciens ministres d’Alassane Ouattara, Albert Toikeusse Mabri et Marcel Amon-Tanoh, n’aient pas vu leurs candidatures validées ? Ils ont tous deux respectivement eu des parrainages dans six régions sur 17. Pas de candidatures pour les dissidents du parti d’Alassane Ouattara ? C’est ça. Ils n’ont pas eu les parrainages qu’il fallait dans 17 régions. Et peut-être qu’on ne les a pas aidés à avoir ces parrainages ? À partir du moment où ils prennent leur destin en main, c’est à eux de se donner les moyens d’obtenir leurs parrainages. Ce n’est tout de même pas le RHDP qui allait aider ses adversaires à obtenir leurs parrainages ! En revanche, KKB, le dissident de chez Henri Konan Bédié, lui, il a eu tous les parrainages nécessaires ? Oui, il a eu les parrainages nécessaires. Où a-t-il a obtenu les moyens ? Je suis quand même surpris, à vrai dire, qu’il ait obtenu tous ces parrainages, sans grand bruit d’ailleurs. Il a dû user d’une stratégie qu’il est seul à connaître et à maîtriser. Mise au point : À la suite des propos que Sylvain N'Guessan attribue au candidat du FPI Pascal Affi Nguessan, ce dernier les dément formellement. « Ce sont des propos d'une rare violence qui sont fictifs et mensongers », affirme l'ancien Premier ministre ivoirien, qui admet seulement avoir évoqué en 2015 la parabole de « la douleur du deuil », pour expliquer le refus de certains militants pro-Gbagbo de participer à la présidentielle de l'époque.

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Revue de presse Afrique - À la Une: les enjeux de la concertation nationale au Mali

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Play Episode Listen Later Sep 11, 2020 3:47


Le chef de la junte a invité les participants à laisser leurs « différends et égos de côté », relève Maliweb, et à saisir cette opportunité pour bâtir les jalons un Mali « paisible, créatif où il fait bon vivre », souligne encore ce site malien.  Transition civile ? Militaire ? Et pour combien de temps ? Pour une durée de comprise « entre dix-huit et vingt-quatre mois », exige le Comité stratégique du M5-RFP dans un document publié par le quotidien Malikilé. Ces questions, en tout cas, constituent « le plus grand facteur de division de la société malienne depuis la vacance du pouvoir survenue le 18 août dernier », souligne en Une cet autre journal malien qu’est L’Indépendant. Justement, « les Maliens, en l’occurrence la classe politique et les acteurs de la société civile, ont toujours mis l’accent sur ce qui les divise plutôt que sur ce qui les unit », énonce, au Burkina Faso voisin, le journal Le Pays. Ce quotidien ouagalais doute « de la sincérité même de la junte au pouvoir quant à cette décision de convoquer cette grande foire qui, si l’on se réfère à d’autres expériences similaires, n’accouchera de rien », prédit Le Pays. Car, selon ce confrère, « la soldatesque n’a certainement pas pris le pouvoir pour se faire dicter la conduite à tenir ». Selon Le Pays, pas de doute, « il y a donc forcément derrière cette "grande palabre", un agenda caché (…) une manœuvre de la junte destinée à gagner du temps et à endormir les Maliens et la communauté internationale aux fins de se maintenir au pouvoir ».  En Côte d’Ivoire, la visite du chef de l’État dans le Moronou et l’investiture, demain à Yamoussoukro, de l’ex-président Bédié à la prochaine présidentielle sont ce matin à la Une : « Les élections seront transparentes, tranquilles et apaisées », promet Alassane Ouattara, en demandant aux Ivoiriens de faire « confiance aux institution », relèvent en Une les quotidiens proches du RHDP Le Patriote, Le Jour, L’Expression, L’Essor, Le Mandat, ou encore les quotidiens indépendants L’Inter et Soir Info. La presse proche du PDCI, elle, met en effet l’accent sur la grand’ messe de Yamoussoukro où Henri Konan Bédié sera investi demain en « grande pompe », annonce en Une Le Nouveau Réveil. Dans la capitale ivoirienne, Bédié, à son arrivée hier, a « créé l’émeute », formule avec emphase le journal L’Héritage, tandis que d’un titre très macronien, le journal Le Bélier publie un numéro « spécial investiture » sur « Bédié en marche vers le palais présidentiel ». Mais qu’ils soient proches du pouvoir ou de l’opposition, le sujet politique qui captive les lecteurs ivoiriens ce vendredi matin, ce sont ces présumées tractations secrètes entre le pouvoir et l’ex-président Laurent Gbagbo. Selon Jeune Afrique, en effet, Alassane Ouattara « a sollicité ces dernières semaines son homologue nigérien Mahamadou Issoufou pour faire passer un message à son prédécesseur Laurent Gbagbo : en échange de sa neutralité jusqu’à la présidentielle du 31 octobre, le président ivoirien est prêt, une fois réélu, à le gracier de la peine de vingt ans de prison dont il a écopé dans l’affaire du casse de la BCEAO – l’intéressé se dit innocent – et à lui permettre de rentrer en Côte d’Ivoire ». Toutefois, complète Jeune Afrique, Laurent Gbagbo « n’a guère l’intention d’accepter un tel accord », d’autant que l’ex-chef de l’État « est désormais très impliqué dans son projet d’alliance avec Henri Konan Bédié ». En tout cas, ces « propositions » destinées à Laurent Gbagbo attribuées à Alassane Ouattara par Jeune Afrique sont «  indécentes », s’indigne Le Quotidien d’Abidjan. Et puis, à propos de Ouattara, à noter enfin cet article du quotidien Le Figaro consacré à la candidature à un nouveau mandat du président guinéen Alpha Condé, et dans lequel un diplomate français estime que la candidature du président ivoirien sortant à la prochaine élection présidentielle « a rendu difficiles les critiques contre Alpha Condé, car la France comme la Cédéao sont restées silencieuses sur le cas Ouattara ».

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Invité Afrique - Mamadou Touré (RHDP): «L'opposition joue la carte de la déstabilisation» en Côte d'Ivoire

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Play Episode Listen Later Sep 4, 2020 4:58


Le président français Emmanuel Macron doit recevoir ce vendredi 4 septembre son homologue ivoirien Alassane Ouattara. Les deux hommes devraient évoquer la présidentielle ivoirienne du 31 octobre. Une quinzaine de personnes ont trouvé la mort déjà lors d’émeutes qui ont éclaté à l’annonce de la candidature du chef de l’État ivoirien à un troisième mandat. La polémique ne retombe pas et des voix dans l’opposition (comme Maurice Kakou Guikahué du PDCI que vous avez peut-être pu entendre ce jeudi sur nos antennes), demandent un dialogue. Écoutez le ministre Mamadou Touré, porte-parole adjoint du gouvernement et du RHDP, le parti du président Ouattara. Il répond aux questions de Carine Frenk. RFI : À deux mois de la présidentielle, la Côte d’Ivoire inquiète à nouveau. C’est tout de même le signe que quelque chose ne va pas. Mamadou Touré : Toute cette violence à laquelle nous avons assisté est le fait de l’opposition. Notre opposition, elle joue la carte de la déstabilisation. Elle attise aujourd’hui la haine tribale. Elle essaye d’opposer les communautés entre elles. Malgré toutes les avancées que nous avons obtenues, c’est une régression vers l’ivoirité. Cette opposition n’a aucune offre politique, aucune proposition concrète dans ses discours pour les Ivoiriens, pour les populations, pour notre pays. Mais c’est le fait qu’Alassane Ouattara se représente pour un troisième mandat qui a mis le feu aux poudres. Non, la candidature d’Alassane Ouattara n’est qu’un prétexte. Cette opposition était dans cette logique avant la candidature du président Ouattara. Nous ne sommes pas inquiets parce qu’après la grave crise post-électorale de 2010, aujourd’hui, nous avons un pays qui a retrouvé ses fondamentaux avec des populations, surtout, qui, elles, veulent la paix et ne sont pas prêtes donc à suivre n’importe quel homme politique dans des aventures qui pourraient faire plonger ce pays. L’archevêque d’Abidjan, le cardinal Jean-Pierre Kutwa, vient de prendre position dans le débat, il estime que cette candidature du président sortant n’est pas nécessaire. Quelle est votre réaction ? Beaucoup de nos concitoyens estiment que cette candidature d’Alassane Ouattara est nécessaire. Beaucoup de nos concitoyens s’interrogent sur l’opportunité de l’immixtion des religieux dans le débat politique national. Le cardinal Kutwa appelle au dialogue, il n’est pas le seul. Que répond le RHDP ? Personne n’est opposé au dialogue tant que cela est respectueux de l’état de droit et de nos institutions. Maintenant, si la demande de dialogue est un subterfuge de l’opposition pour aboutir à une transition, cela n’est pas acceptable. Ne serait-ce pas le moyen de régler la question des candidatures de Laurent Gbagbo et de Guillaume Soro ? Les questions de candidatures sont réglées par la loi et par les institutions en charge des élections, notamment la Commission électorale indépendante et le Conseil constitutionnel. Mais en 2010, la question de la candidature d’Alassane Ouattara avait été réglée grâce à la médiation sud-africaine. Pourquoi ne pas accepter de tendre la main à vos adversaires politiques ? La médiation sud-africaine n’a pas entièrement réglé les questions des candidatures en Côte d’Ivoire. Et d’ailleurs je voudrais rappeler qu’en 2010, Alassane Ouattara n’était pas condamné comme le sont aujourd’hui Laurent Gbagbo et Guillaume Soro. Comment allez-vous garantir des élections apaisées dans de pareilles circonstances ? D’abord, nous avons une Commission électorale indépendante qui, malgré toutes les pressions exercées par l’opposition, arrive à tenir son calendrier avec un processus transparent, mais surtout nous avons des forces de sécurité qui sont suffisamment aujourd’hui professionnelles pour garantir la paix et la stabilité. Il est toujours interdit de manifester en Côte d’Ivoire sur la voie publique, n’est-ce pas de nature à envenimer les choses ? Mais des manifestations sur voie publique qui aboutissent à des pillages ou à des tueries ne sont pas acceptables dans aucun pays dans le monde. L’opposition peut continuer à manifester dans des endroits clos, c’est ce qui a été dit, et en fonction de l’évolution de la situation sécuritaire en interne, cette mesure pourrait donc évoluer. Amnesty international affirme que la police permet à des hommes armés de machettes d’attaquer des protestataires. Le dernier rapport d’Amnesty international est sujet à caution. Ceci étant, toutes les personnes qui ont été mêlées à des actes de violence et à ces tueries, quel que soit leur bord politique, ces personnes répondront devant la loi. Tout en contestant sa candidature, le PDCI d’Henri Konan Bédié affirme qu’Alassane Ouattara est isolé, qu’il ne peut pas gagner cette présidentielle, mathématiquement. Que répondez-vous ? J’ai écouté le secrétaire exécutif du PDCI, monsieur Guikahué, qui doit avoir des problèmes avec les mathématiques. Aujourd’hui, au regard des élections intermédiaires en 2018, Alassane Ouattara a une formation politique qui a gagné la majorité des régions, qui a gagné la majorité des communes, avec une forte majorité d’Ivoiriens, près de 60% qui ont opté pour son parti au cours de ces élections. Donc Guikahué doit revoir son calcul mathématique. C’est vrai que le PDCI est sorti, que l’UDPCI est sorti, que Guillaume Soro est sorti. Oui, c’est vrai, ils le sont tous, et vous le remarquez, pour des équations personnelles, pour des ambitions personnelles. Mais dans leur cheminement personnel, ces personnalités n’ont pas entrainé avec elles la plupart de leurs militants et cadres. En réalité, ce sont ces personnalités qui se sont exclues et qui se sont auto-isolées dans leur formation politique. Alassane Ouattara doit être reçu par son homologue français Emmanuel Macron, ici, à Paris. Guillaume Soro demande à la France de se prononcer officiellement sur cette nouvelle candidature d’Alassane Ouattara. Que lui répondez-vous ? Guillaume Soro n’est pas à une contradiction près. À l’occasion de la visite d’État d’Emmanuel Macron en Côte d’Ivoire, Guillaume Soro avait dénoncé, à l’époque, l’immixtion d’Emmanuel Macron dans le débat politique national. Nous sommes surpris que Guillaume Soro demande une immixtion du président Macron dans les questions d’élections en Côte d’Ivoire. L’élection du prochain président de la République relève exclusivement de la volonté du peuple ivoirien.

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Invité Afrique - Maurice Kakou Guikahué (PDCI) «Ouattara ne peut pas gagner les élections» en Côte d’Ivoire

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Play Episode Listen Later Sep 3, 2020 4:56


La Commission électorale indépendante a enregistré 45 candidatures à la présidentielle ivoirienne prévue le 31 octobre prochain. Parmi eux, l’ancien président Laurent Gbagbo ou encore l'ancien Premier ministre Guillaume Soro, ne devraient pas être autorisées à se présenter. C’est donc l’ancien président Henri Konan Bédié qui apparaît comme le principal challenger de l’actuel chef de l’État ivoirien Alassane Ouattara. Pour Maurice Kakou Guikahué, secrétaire exécutif du PDCI et directeur de campagne d’Henri Konan Bédié, une victoire d’Alassane Ouattara est inenvisageable. C’est mathématique. RFI : Comment réagissez-vous aux candidatures de Laurent Gbagbo et de Guillaume Soro ? Maurice Kakou Guikahué : Ce sont des candidatures normales, d’autant plus que ce sont des citoyens ivoiriens, donc ils devraient être candidats. Leurs candidatures risquent pourtant d’être invalidées. Oui, parce qu’ils ont été exclus de la liste électorale pour des raisons fallacieuses, plus politiques que juridiques. Mais des condamnations existent. Mais la justice a été manipulée, c’est tout. Il n’y a rien du tout, c’est juste pour les écarter. Alors, vous ne cessez de dire que la candidature du président Ouattara est anticonstitutionnelle, mais comme le rappelle Patrick Achi, vous-même vous aviez appelé à voter en faveur de ce changement de Constitution et à aucun moment, à l’époque, vous n’aviez alerté sur ce risque d’un troisième mandat. Si vous le faites aujourd’hui, n’est-ce pas simplement parce que vous êtes dans l’opposition ? Non, pas du tout. Même si nous avions été RHDP, nous aurions dit au président Ouattara de faire le choix d’une autre personne, pas lui. C’est une question de principe. C’est parce que nous avons appelé au vote de cette Constitution que l’on veut que cette Constitution soit appliquée. Et nous savons tous, si nous avons fait campagne pour cette Constitution, il y avait l’article 183, en ce qui concerne les mandats, qui dit que toutes les dispositions qui ne sont pas contraire dans les deux Constitutions, sont valables. Donc comme l’ancienne Constitution dit deux mandats et la nouvelle Constitution dit deux mandats, c’est deux mandats. Donc, le président Ouattara, est-ce qu’il a fait deux mandats ? Oui, il n’a pas le droit à un troisième. Est-ce que finalement Henri Konan Bédié n’aurait pas préféré avoir un autre candidat face à lui plutôt qu’Alassane Ouattara ? Non ! Ouattara ne peut pas gagner les élections. Donc, nous on n’a pas peur de Ouattara. En 2010, si Bédié avait choisi Gbagbo, Gbagbo était président. Bédié a choisi Ouattara, Ouattara a été président. C’est nous qui avons battu sa campagne. Ses éléments RDR ne pouvaient rentrer dans certains milieux, dans certaines régions. C’est nous qui sommes rentrés, le PDCI, pour battre campagne. Et aujourd’hui, nous ne sommes pas avec lui, donc il y a des zones où il ne pourra pas faire grand-chose. C’est ça la réalité. Aujourd’hui, il y a rupture, le PDCI s’est retiré, l’UDPCI de Mabri est parti, Gnamien Konan est parti, Soro de UPCI est parti, donc Ouattara ne vaut plus un million d’électeurs mathématiquement. Voici la réalité de la Côte d’Ivoire aujourd’hui. De graves violences ont eu lieu dans le pays ces dernières semaines. Faut-il craindre des conflits intercommunautaires ?  C’est le danger et ne voulons pas que les populations soient manipulées. Le problème qui est posé, c’est un problème de troisième mandat du président Ouattara. La population s’est soulevée. Ce n’est pas un truc comme quelque chose de communautaire, c’est dans tout le pays, c’est une réaction républicaine. Mais est-ce que Henri Konan Bédié ne souffle pas sur les braises quand il parle « des étrangers » ? Non, il n’attise rien du tout, c’est lui qui stabilise l’opposition. Si le président Bédié n’était pas le couvercle, mais ce que vous allez voir en Côte d’ivoire c’était plus grave. Donc, au contraire, il faut dire merci au président Bédié. Il n’attise rien du tout. Alors la rengaine qu’ils ont souvent, on dit Bédié et l’ivoirité... mais C’est faux. D’autant plus que ce même Bédié qui parlait d’ivoirité, ce n’est pas lui qui a fait élire Ouattara en 2010 ? Il a fait élire Ouattara deux fois ! Donc le discours est dépassé. Les Ivoiriens ne sont plus sensibles à ce discours. C’est un discours suranné. Plusieurs voix commencent à demander un report des élections pour permettre un dialogue politique. Y êtes favorable ? J’ai dit que nous sommes favorables au dialogue politique. Il ne faut pas prendre les choses à l’envers. Il faut d’abord le dialogue politique qui va décider si on reporte. C’est à la table des négociations que l’on va prendre les décisions. Que pourrait permettre un tel dialogue selon vous ? Mais régler beaucoup de choses et d’abord le cas de Gbagbo, de Soro, les prisonniers politiques, la Commission électorale indépendante, la liste électorale, et la candidature de Ouattara. Tout ça, ça fait partie du dialogue. Il va créer un environnement sain pour les élections, y compris le Conseil constitutionnel dont on vient de nommer trois membres à deux mois des élections. N’est-il pas trop tard ? Il n’est jamais trop tard pour dialoguer. Parce que quels que soient les conflits, ils finissent toujours par le dialogue. Il n’est jamais trop tard. Vous avez obtenu un siège à la CEI, la Commission électorale, pourquoi n’y siégez-vous pas ? Parce que les conditions ne sont pas remplies. Nous sommes rentrés, on n’a pas prêté serment parce que la règle de la Cour africaine des droits de l’homme n’est pas appliquée. Vous jouez l’obstruction ? Non, on ne joue pas l’obstruction, le PDCI est ouvert. Le PDCI sait que le pays a souffert aux dernières élections avec la crise post-électorale, avec de nombreux morts. Donc, le PDCI appelle à des élections inclusives, transparentes, apaisées.

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Revue de presse Afrique - À la Une: l’ex-PM et l’ex-PAN libérés au Mali, après IBK

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Aug 28, 2020 4:01


C’est Malijet, qui annonce « la libération de (ces) deux poids lourds de l’ancien régime. Arrêtés au cours des évènements du 18 août passé par la junte militaire, les ex- Premier ministre et président de l'Assemblée nationale, Boubou Cissé et Moussa Timbine ont été libérés, affirme Malijet. Ils étaient détenus à Kati ». Une libération qui intervient une dizaine de jours à peine après que la junte militaire soit allée cueillir à son domicile l’ex-président Ibrahim Boubacar Keïta, dont on a également appris la libération hier. Toujours selon Malijet, IBK a été conduit « à son domicile de Sebenikoro à Bamako. Il a été ramené par des éléments des forces spéciales maliennes. Sa maison est sous surveillance », souligne ce site malien. La CEDEAO face au défi malien Ouverture ce vendredi d’un nouveau sommet des chefs d’État de la Cédéao sur le Mali. En amont de ce deuxième sommet de l'organisation régionale sur le Mali (deuxième depuis le coup d’État militaire du 18 août), le numéro deux de la junte au pouvoir à Bamako, le colonel Malick Diaw, s’est rendu hier à Niamey mais aussi à Ouagadougou, où il a rencontré le président burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré. Justement. Au Burkina Faso, le quotidien Wakat Sera le souligne, les mutins de Bamako « sont loin des diablotins enragés, inhumains et sans culture politique, que la CEDEAO voulait jeter en pâture au monde. Les dirigeants de la sous-région, plus précisément l’Ivoirien Alassane Ouattara et le Guinéen Alpha Condé, la ligne dure de la CEDEAO qui voulaient faire passer au bûcher les militaires de Kati, sont certainement confus, après cette belle leçon d’humilité et surtout d’humanisme que viennent de leur infliger leurs «fistons» », subodore ce quotidien ougalais. Lequel journal burkinabè encourage le CNSP à continuer « sur la lancée des décisions judicieuses, dans l’intérêt du peuple » et Wakat Sera souhaite que les dirigeants africains qui se réunissent une fois de plus sur le cas malien, ce 28 août, « fassent preuve du même tact et de la même souplesse que les militaires, afin que la transition politique inévitable qui attend le Mali, soit le fruit de négociations bien pensées, que ce soit dans sa durée que des hommes, militaires ou civils, qui vont la porter ». Car cette transition est « très déterminante » pour le retour du Mali « dans le train de la démocratie et du développement. Il faut aider le Mali au lieu de le couler ! », enjoint Wakat Sera. Bédié sur le ring pour réconcilier les Ivoiriens En Côte d’Ivoire, les dépôts de candidatures pour l’élection présidentielle se poursuivent, et notamment, hier, celui de l’ex-président Henri Konan Bedié. Et ce matin, le quotidien Le Nouveau réveil pavoise. « Bédié accompagné par une marée humaine à la CEI », la Commission électorale ivoirienne, lance ce journal proche du PDCI, le parti fondé par le père de la nation Félix Houphouët-Boigny. « Cette candidature, je la confie au peuple, a dit Henri Konan Bédié, elle nous permettra de reconstruire une Côte d’Ivoire réconciliée », pointe Le Nouveau Réveil. Journal qui signale aussi en Une que « le dossier de candidature de Gbagbo (sera) déposé ce matin à la CEI ». De son côté, le site Connection Ivoirienne relève qu’en cas de victoire, Bédié promet de former « un gouvernement d’ouverture comprenant toutes les principales sensibilités politiques » du pays. Connection Ivoirienne qui fait également état de nouvelles manifestions hier jeudi à Yopougon, agglomération d’Abidjan, contre le troisième mandat du président Alassane Ouattara, et qui signale notamment la présence dans lesdites manifs d’individus « aux allures bizarres », et qui ont été « aperçus avec d’impressionnants cailloux et bois pour en découdre avec d’autres manifestants ».

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Revue de presse Afrique - À la Une: un jeudi sous haute tension en Côte d’Ivoire

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Play Episode Listen Later Aug 13, 2020 4:11


« Il y a une semaine, Alassane Ouattara annonçait sa candidature à la présidence de la République, revenant sur sa promesse de partir et expliquant ne pas vouloir laisser se détruire le travail accompli sous ses mandats. À 78 ans, le voilà donc reparti à la tête de ses troupes. Cette fois-ci, il devra compter sans ses alliés d'hier, mais avec son bilan dont il est fier. Considérée comme illégale par ses adversaires, cette candidature ne manquera certainement pas de cristalliser tous les débats et toutes les attentions dans cette campagne électorale qui s’annonce ardue. » Voilà ce qu’écrivait Le Point Afrique juste après l’annonce de la candidature de Ouattara. Et en effet, les débats sont vifs et même plus. L’opposition dans son ensemble conteste le droit du président sortant à se représenter. Et dans la rue, la tension monte entre militants des deux bords. « Le sang a commencé à couler » La ville de « Daoukro, fief du Président du PDCI, Henri Konan Bédié était en ébullition, hier, rapporte L’Intelligent. Des manifestations contre la candidature à l’élection présidentielle du président Ouattara se sont soldées par des actes de vandalismes et on compte des victimes : un mort et de nombreux blessés. Le siège local du RHDP, le rassemblement présidentiel, a été saccagé. En riposte, les jeunes du RHDP ont mis à sac celui du parti dirigé par Bédié. » « Le sang a commencé à couler, déplore Fraternité Matin. Tout est en train d’être mis en place pour que ce genre d’affrontements se multiplie dans tout le pays. Évidemment, personne n’en sortira vainqueur (…). C’est la fatalité qui frappe ce pays, soupire encore le quotidien abidjanais, un pays voué à un éternel recommencement (…). Nous avons retrouvé nos discours haineux d’antan, nos appels au meurtre, à l’exclusion, nos délits de patronyme et de faciès. » En tout cas, commente pour sa part L’Intelligent, « le pouvoir va tester sa capacité de résistance et de résilience, lui qui de­puis 2011 semble avoir gouverné de façon tran­quille, sans trop de contestation. En face, l’opposition veut tester sa force de pression, sa capacité de mobilisa­tion. Ensuite, il faudra revenir à la table des discussions. Ce qui se passe est une séquence normale ! » Manifestations dans tout le pays Ce qui est sûr, c’est que l’opposition ivoirienne ne veut pas s’en laisser conter. Elle appelle à une manifestation ce jeudi dans tout le pays. Et plusieurs alliés d’hier du président Ouattara se joignent au mouvement, tel « Albert Mabri Toikeusse, relate L’Infodrome, le président de l’UDPCI vient de joindre l’acte à la parole. Après avoir annoncé en grande pompe son départ du RHDP le 2 août dernier, il vient de décider de s’opposer publiquement au président Ouattara en invitant ses militants à rejoindre ce jeudi la marche de l’opposition. » « Un volcan aux éruptions meurtrières » En fait, constate Le Pays au Burkina Faso, « le mercure socio-politique ne fait que monter en Côte d’Ivoire et ce, depuis que le président Ouattara a décidé de rempiler pour un troisième mandat suite à la disparition de son dauphin, Amadou Gon Coulibaly. Aux sorties des leaders de l’opposition politique ivoirienne, ont succédé des manifestations de rues qui, pour l’instant, étaient encore spontanées et sporadiques. Mais un nouveau cap risque d’être franchi, ce 13 août, avec l’appel formel de l’opposition à l’endroit de "toute la jeunesse ivoirienne" à "occuper les rues dans toutes les villes, tous les campements, villages" du pays pour exiger le respect de la Constitution. Ce jeudi est donc le jour de tous les dangers au pays de l’Éléphant ; tant les risques de débordements et même d’affrontements sont élevés dans ce pays dont la scène politique ressemble, à bien des égards, à un volcan aux éruptions meurtrières. » Que va faire Ouattara ? Enfin, pointe L’Observateur Paalga, « la grande question qui est sur toutes les lèvres est de savoir quelle attitude les autorités ivoiriennes auront envers ou contre cette manifestation qui ne sera sans doute pas la dernière. Ouattara adoptera-t-il un profil de bon prince en laissant la rue s’exprimer… ou bien jouera-t-il la carte de la fermeté contre ceux qui veulent l’empêcher de briguer un troisième mandat ? De la réponse à cette question dépendra l’avenir politique d’un pays qui n’a pas encore fini de solder les comptes de la grave crise postélectorale de 2011. »

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Imprensa Semanal - Braço de ferro entre os presidentes chinês, Xi Jinping e americano, Donald Trump

Imprensa Semanal

Play Episode Listen Later Aug 7, 2020 4:04


Abrimos esta Imprensa semanal, com LE POINT, que faz a sua capa, com dois rostos, Xi Jinping e Trump, China e Estados Unidos, até onde irão? Em termos militares, os Estados Unidos dispoem de 11 porta-aviões e a China 1, os Estados Unidos, têm 67 submarinos e a China 59, os americanos têm 2 473 aviões e os chineses 2 798 aviões.   Entre Pequim e Washington, a hora é de guerra fria  2.0. O confronto entre os 2 gigantes marcará o nosso século, como o século XX foi marcado pela guerra fria entre os Estados Unidos e a União soviética. Desde que a China se tornou uma potência mundial de primeiro plano, Xi Jinping, adoptou uma postura cada vez mais agressiva. Do outro lado, o presidente americano, Donald Trump, é tanto o fruto como o catalizador da tensão. A guerra comercial que desencadeou contra Pequim,  e a sua postura proteccionista e unilateral alimentaram o conflito. A pandemia de coronavírus que surgiu em fins de 2019 em Wuhan fez aumentar o ponto de incandescência.  Colocados na balança do equilíbrio de potência, os Estados Unidos têm uma população de 330 milhões de habitantes, a China tem 1 394 milhões de habitantes. O PIB dos Estados Unidos é de 21 428 milhões de dólares, ao passo que o da China é de 14 343 milhões de dólares.  Em termos militares, os Estados Unidos dispoem de 11 porta-aviões e a China 1, os Estados Unidos, têm 67 submarinos e a China 59, os americanos têm 2 473 aviões e os chineses 2 798 aviões. Os Estados Unidos dispoem de 1 313 00 mil soldados e a China, 1 580 000 mil tropas. Enfim, os americanos têm um orçamento militar de 718 mil milhões de dólares, ao passo que as despesas mililtares da China sãode 267 mil milhões de dólares, nota, LE POINT. África resiliente frente à pandemia de coronavírus O  mesmo semanário, dedica um dos seus editoriais à África resiliente. Se a pandemia de Covid-19 provoca um choque sanitário em certos países, o continente africano está bem na foto. A União africana sai reforçada desta crise. Em fins de julho o continente africano só tinha 900 000 casos e 19 000 mil mortos para 1,200 milhões de habitantes. Ora os sistemas de saúde são insuficientes porque o continente só dispoe de 2 000 respiradores e de um punhado de camas de reanimação.  Para a Europa, a África constitui uma aposta vital tanto em termos de crescimento potencial, de demografia, 2,5 mil milhões de africanos para 530 milhões de europeus em 2050, como em termos de segurança quer se trate do jiadismo quer se trate do cerco pelas democracias autoritárias russa, chinesa e turca, nota, LE POINT. Enfim, JEUNE AFRIQUE, destaca na sua versão online, a Costa do Marfim, onde, habitualmente, a oposição está dividida, desta vez encontrou um motivo de união, que é a rejeição da candidatura do Presidente Ouattara às presidenciais de outubro. "Um terceiro mandato é ilegal", dizia já antes do anúncio presidencial, o antigo chefe de Estado, Henri Konan Bédié, o líder do Partido democrático da Costa do Marfim, que também é candidato.  O PDCI considera que a candidatura de Ouattara é inconstitucional. Porque é a própria Constituição que proíbe um terceiro mandato", afirma outro dirigente marfinense da oposição, Jean-Louis Billon. Mas este ex-ministro do comércio quando o seu partido PDCI, fazia parte da União dos huphouetistas para a democracia e a paz, sublinha não ter ficado supreendido com o anúncio da candidatura às presidenciais de Outubro do presidente Ouattara, acrescenta, JEUNE AFRIQUE.

Revue de presse Afrique
Revue de presse Afrique - A la Une: le deuil en Côte d’Ivoire

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jul 10, 2020 4:06


Huit jours de deuil national ont été décrétés après la disparition du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly. C’est ce que pointent en chœur « les Unes » des titres aussi divers que le journal gouvernemental Fraternité Matin ou celui qui est le plus proche du parti présidentiel, à savoir Le Patriote, les quotidiens relevant de la même sensibilité que sont Le Jour et L’Intelligent d’Abidjan (dont « la Une », s’agissant de ce dernier, trahit manifestement la fébrilité qui s’est emparé de ses équipes à l’heure du bouclage…), ou encore le confrère indépendant Soir Info, celui proche du PDCI qu’est Le Nouveau Réveil, mais aussi celle du quotidien Le Nouveau Courrier, journal proche, lui, de l’ex-président Laurent Gbagbo. Le deuil de tout un pays, donc, mais aussi, et sans attendre, les spéculations en plein deuil sur la succession d’Amadou Gon Coulibaly à la candidature du RHDP, en vue de la prochaine élection présidentielle Sans attendre en effet, car abdiquant toute retenue en de telles circonstances, en Côte d’Ivoire comme partout en Afrique, une partie de la presse ivoirienne relaie les interrogations qui se sont manifestées dans la presse mondiale, sitôt l’annonce de la disparition de feu Amadou Gon Coulibaly. Ce matin encore, le quotidien Le Sursaut ouvre « sa Une » ce que ce journal, pourtant proche lui aussi du pouvoir, appelle la « guerre des héritiers », en se demandant si, telle la Guerre de Troie – non pas la vraie mais celle immortalisée par Jean Giraudoux – si donc cette « guerre des héritiers » aura « lieu », énonce Le Sursaut. Proche de Laurent Gbagbo, le quotidien Aujourd’hui s’indigne de ce qu’il appelle le « quarteron de fidèles » d’Alassane Ouattara, qui sont, selon ce journal, « particulièrement obnubilés par leurs positions » et qui plaident pour un troisième mandat du chef de l’Etat alors que le président est « inéligible », martèle Aujourd’hui. Le journal Le Temps se demande aussi « qui pour le remplacer, comme candidat du Rhdp, même s’il est trop tôt de poser la question, modère ce quotidien proche de l’ex-président Laurent Gbagbo ? Est-ce qu’Alassane Ouattara pourrait décider finalement de se présenter ? Choisira-t-il un autre dauphin ? Au cas où il ne voudrait plus revenir sur ses engagements de ne pas se représenter, des noms circulent déjà ». Et Le Temps les cite : Hamed Bakayoko, qui « a le soutien de Mme Dominique Ouattara, épouse du chef de l’Etat », affirme Le Temps ; celui du secrétaire général de la présidence Patrick Achi, à qui Alassane Ouattgara fait « totalement confiance », énonce ce journal ; Amadou Soumahoro, actuel président de l’Assemblée nationale, mais qui « aurait des soucis de santé », signale ce quotidien ; le vice-président Daniel Kablan Duncan, hypothèse à laquelle Le Temps ne croit guère… Mais ce confrère abidjanais évoque aussi l’hypothèse Tidjane Thiam qui « aurait la faveur de l’Elysée », affirme Le Temps, car l’intéressé « a été reçu à l'Élysée et contrairement aux rumeurs pour faire diversion, ce n'était pas pour occuper Bercy, mais pour être briefé ». Au Burkina Faso voisin, le quotidien Wakat Sera est lui aussi gagné par la fièvre du remplaçant Certes, admet ce journal ouagalais, « l’heure est encore au deuil » de Amadou Gon Coulibaly, et Wakat Sera signale à son tour les hommages qui « pleuvent toujours sur le cadavre encore chaud du Lion de Korhogo ». Toutefois, complète-t-il, « il urge pour les siens de lui trouver un remplaçant (car) toutes les cartes sont à rebattre au sein d’un parti, où il a été clairement signifié à ceux qui ne l’avaient pas encore compris, après l’évacuation pour « suivi médical » de AGC en France, qu’il n’y avait pas de plan B, en ce qui concerne le candidat du RHDP. C’était Gon où Gon ».

POD GOOD HIOU
Côte d'Ivoire : 20 ans après le putsch, Henri Konan Bédié, 86 ans, candidat à la présidence

POD GOOD HIOU

Play Episode Listen Later Jul 3, 2020 6:16


Le comité des candidatures du PDCI a décidé de retenir et valider la candidature de Henry Konan Bédié à l'investiture du parti pour la présidentielle d'octobre 2020, en Côte d'Ivoire. L'homme de 86 avait été chassé du pouvoir par un putsch en 1999. Clément Yao, Journaliste --- This episode is sponsored by · Anchor: The easiest way to make a podcast. https://anchor.fm/app --- Send in a voice message: https://anchor.fm/flicit-vincent/message

Revue de presse Afrique
Revue de presse Afrique - À la Une: Rwanda, la Cour d’appel de Paris rejette le recours des familles des victimes de l’attentat du 6 avril 1994

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jul 3, 2020 4:10


À la Une de la presse Afrique, le Rwanda, avec la Cour d’appel à Paris qui rejette le recours formé par les familles des victimes de l’attentat du 6 avril 1994 contre l’avion du président Juvénal Habyarimana. La Cour d’appel de Paris, en effet, vient de confirmer le non-lieu pris en son temps par la justice française, soit de rouvrir ce dossier. « La justice française va-t-elle relancer les investigations sur l’évènement déclencheur du génocide au Rwanda de 1994, l’attentat contre l’avion du président Juvénal Habyarimana ? », se demandait pourtant avec fébrilité Maghreb Online, en rapportant sans plus de commentaire le résumé de cette affaire dressé par la radio-télévision belge. Ce site marocain rappellait donc sobrement : - que cet attentat « est considéré comme le déclencheur du génocide qui fit plus de 800.000 morts selon l’ONU, principalement dans la minorité tutsie » ; - que, le 21 décembre 2018, les juges d’instruction avaient décidé « d’abandonner les poursuites contre neuf membres ou anciens membres de l’entourage » du président rwandais Paul Kagame ; - et que les familles des victimes de l’attentat, « et notamment de l’équipage français », avaient fait appel de cette décision. De son côté, le site de Jeune Afrique avait mis hier en ligne son dernier entretien avec Paul Kagamé. Le président rwandais y prévenait que « vouloir rouvrir un dossier classé, c’est vouloir créer des problèmes ». Une menace sur les relations franco-rwandaises qui « risquent fort d’en pâtir d’une manière ou d’une autre », disait-il à Jeune Afrique (nous en avons du reste parlé dimanche dernier avec François Soudan dans « La Une de Jeune Afrique »). À la Une également, le retour au bercail d’Amadou Gon Coulibaly en Côte d’Ivoire : Le Premier ministre ivoirien est rentré hier à Abidjan, après avoir été évacué en urgence le 2 mai vers Paris, où il avait été traité à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Et ce matin, en Côte d’Ivoire, la presse proche du pouvoir pavoise. « Gon, Fotamana ! », lance ainsi le journal Le Mandat, étant précisé qu’en langue sénoufo, « Fotamana » signifie « bienvenue ». À la Une  du journal gouvernemental Fraternité Matin, AGC dit qu’il est de retour «  pour prendre (sa) place auprès du Président Ouattara ». Sur celle de L’Intelligent d’Abidjan, le Premier ministre ivoirien assure qu’il est « en forme ! ». En forme ? Le quotidien Le Nouveau Réveil souligne cependant que son contrôle médical a été « très long ». Et cet autre journal proche du PDCI qu’est L’Héritage l’a trouvé « très affaibli et amaigri » à sa descente d’avion. En tout cas, son absence commençait aussi à « faire jaser dans sa propre famille politique, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la paix et la démocratie (RHDP), où les rangs ne sont pas aussi serrés que ça », souligne, au Burkina Faso, le journal Wakat Sera. Lequel quotidien ougalais se demande si AGC a « les forces nécessaires pour engager la bataille décisive devant le conduire au palais du Plateau ? (…) Car la route est encore longue, et parsemée de nombreuses étapes dont l’épuisante campagne électorale. Sillonner ne serait-ce que les grandes régions de la Côte d’Ivoire et tenir des meetings de plusieurs heures devant des foules chauffées à blanc, est loin d’être une sinécure, prévient Wakat Sera. Sans oublier les sollicitations des médias et les répliques à asséner aux camps d’en face qui ne lui laissera aucun répit. (…) Et il faudra certainement plus que le discours classique de campagne pour désarçonner des adversaires prêts à unir leurs forces pour faire mordre la poussière au RHDP ». Alors, que se passera-t-il une fois Amadou Gon Coulibaly officiellement investi candidat du RHDP à l’élection présidentielle ? Selon Jeune Afrique, « le Premier ministre ivoirien devrait quitter la Primature pour se consacrer pleinement à sa campagne », et le secrétaire général de la présidence Patrick Achi « est régulièrement cité pour lui succéder ». Mais selon La Lettre du Continent, le nom (de Patrick Achi mais aussi du ministre de la Défense Hamed Bakayoko, qui a assuré son intérim depuis le 2 mai dernier) « circule déjà dans l’entourage du chef de l’Etat pour le poste de premier ministre en cas de victoire d’Amadou Gon Coulibaly à l’automne ».

Appels sur l'actualité
Appels sur l'actualité - [Vos réactions] Côte d'Ivoire: quelles sont les chances d'Henri Konan Bédié ?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Jun 25, 2020 19:30


En Côte d'Ivoire, Henri Konan Bédié s'est déclaré candidat à la présidentielle d'octobre 2020. Sauf coup de théâtre, il sera investi candidat du PDCI. À 86 ans, aurait-il dû laisser la place à la jeune génération ? Quelles sont ses chances de retrouver le fauteuil présidentiel ?   Pour participer à l'émission, contactez-nous :  * Par téléphone :de France : 09 693 693 70de l'étranger : 33 9 693 693 70  Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays)Pour nous suivre :* Facebook : Rfi appels sur l’actualité* Twitter : @appelsactu

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Revue de presse Afrique - À la Une: Gbagbo déconfiné

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later May 29, 2020 4:36


Laurent Gbagbo est libre de quitter la Belgique. La Cour pénale internationale révoque les principales restrictions qu’elle avait imposées l’an dernier à l’ex-président ivoirien. Comme le pointe « en manchette » Soir Info, voilà Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé « désormais libres de tous leurs mouvements ». Ce fut un « coup de tonnerre à la CPI, hier ! », lance « en Une » ce journal ivoirien indépendant. « La Chambre d’appel de la CPI modifie les conditions de mise en liberté de Gbagbo et Blé Goudé », note en Une le quotidien Le Sursaut, plutôt proche du pouvoir actuel ivoirien. De son côté, la presse proche de Laurent Gbagbo pavoise « Le champion Gbagbo enfin libre », lance ainsi Le Nouveau Courrier. « Enfin ! », rehausse le quotidien Aujourd’hui, en signalant qu’Abidjan, hier, « a tressailli à l’annonce de la levée d’une partie des mesures qui pesaient encore contre la liberté de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo et son ministre Charles Blé Goudé ». Selon lui, « c’est un immense tremblement de terre à cinq mois de l’élection présidentielle ». Pour Aujourd’hui, pas de doute, « c’est assurément l’une des plus belles pages des combats politiques de Laurent Gbagbo qui vient de s’écrire (Il) a (…) gagné ». Ce quotidien estime que « plus que jamais, les compteurs sont remis à zéro. Et Laurent Gbagbo que tous pensaient forclos pour cette élection présidentielle en est désormais l’un des grands favoris ». Aujourd’hui publie également un message posté sur un réseau social par Ahoua Don Mello et dans lequel cet ex-ministre de Laurent Gbagbo (et actuel conseiller du président guinéen Alpha Condé) prédit que « plus jamais un leader africain n'ira à la CPI parce qu’il veut la souveraineté pour son peuple ». Le temps de Dieu La politique, donc, mais la foi aussi. Car cette décision de la CPI est aussi vue par une partie de la « presse bleue » comme un signe divin. Etant rappelé que Laurent Gbagbo est né un 31 mai – c’est dimanche – et qu’un tel anniversaire, ça se fête, le quotidien Le Temps rend grâce en présentant cette décision de la CPI comme un « cadeau d’anniversaire de Dieu à Laurent Gbagbo », une « grosse victoire pour le président du Fpi », la « victoire de la vérité sur le mensonge ». Pour Le Temps, « la victoire appartient à ceux qui ont la faveur de Dieu (…) Il faut faire sa volonté. On ne peut pas empêcher ce que Dieu a prévu (…) ce temps de Dieu vient de faire son œuvre. C’est bien la Côte d’Ivoire qui s’en portera mieux », énonce-t-il. « Gbagbo et Blé Goudé libres… », lance Le Nouveau Réveil, à la Une duquel l’ex-président Henri Konan Bédié, président du PDCI, l’ancien parti unique créé par Félix Houphouët-Boigny, invite les Ivoiriens à savourer « ensemble dans la paix cette joie immense ». Proche du PDCI, Le Nouveau Réveil publie le message du président Bédié qui estime que « nous tenons, désormais, l’une des clés de notre réconciliation nationale » et qui souhaite « un bon retour en Côte d’Ivoire au Président Laurent Gbagbo et au Président Charles Blé Goudé ». Gbagbo, le retour ? Justement, Laurent Gbagbo va-t-il renter en Côte d’Ivoire ? Selon le site Audace 24, Laurent Gbagbo, hier soir, a « donné des instructions » à son avocat Emmanuel Altit afin que ce dernier aille sans délai « chercher ses documents, dont son passeport » au greffe de la CPI. Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé… « Abidjan prendra-t-elle le risque de les accueillir ? », se demande le journal burkinabè Le Pays ? Selon ce quotidien ouagalais, cette décision de la CPI va, à coup sûr, « troubler le sommeil d’ADO (…) désormais face à un dilemme. (…) S’il accepte que les deux hommes politiques foulent à nouveau le sol ivoirien, ADO court le risque de faire échouer son dauphin à la santé fragile à la prochaine présidentielle (…) Mais s’il refuse (…) il pourrait susciter le courroux (des) partisans (de Laurent Gbagbo) (…) Force est de reconnaître que ce ne sera pas aisé pour le pouvoir d’empêcher ce vieux loup de la scène politique ivoirienne de troubler la quiétude de son équipe de campagne pour la présidentielle de 2020. Autant dire qu’ADO a du pain sur la planche. (…) Cette décision (…) est une douche froide pour ADO et ses partisans, (…) le camp Gbagbo est désormais gonflé à bloc », souligne Le Pays. Gbagbo déconfiné ? Reste à savoir à présent qui va déguster la déconfiture…

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Revue de presse Afrique - À la Une: «l’affaire Côte d’Ivoire vs CADHP»

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later May 1, 2020 4:05


Après « l’affaire Soro », condamné à vingt ans de prison, voici « l’affaire Côte d’Ivoire versus Cour africaine des droits de l’homme et des peuples ». Étant rappelé que cette juridiction panafricaine avait ordonné au pouvoir d’Abidjan de sursoir au mandat d’arrêt lancé par la justice ivoirienne contre l’ex-président de l’Assemblée nationale Guillaume Soro, le gouvernement d’Abidjan a décidé de retirer la Côte d’Ivoire du protocole de cette juridiction africaine de défense des droits de l’homme. La Côte d’Ivoire « se braque » contre la Cour africaine, lance le quotidien indépendant L’Inter. Le quotidien Générations Nouvelles, proche de Guillaume Soro, affirme que, malgré ce retrait, la décision de la Cour africaine est « maintenue » et la procédure ira « jusqu’au bout ». L’Éléphant Déchaîné qualifie le gouvernement ivoirien de « rabat joie » parce qu’il a « sorti l’arme lourde » en prenant une « mesure barrière » contre la Cour africaine. Quant au journal Le Nouveau Réveil, il a trouvé la formule. Pour ce quotidien proche du PDCI, le parti de l’ex-président Henri Konan Bédié, la Côte d’Ivoire a « fait un grand bond en arrière » ! Réprobation également au Burkina Faso voisin. « Attention à ne pas tuer l’institution », met ainsi en garde le journal ouagalais Le Pays. Car malgré ses « insuffisances », la Cour africaine des droits de l’homme « reste et demeure le recours idéal où le faible peut se faire entendre et obtenir réparation du préjudice subi, dans une Afrique où, généralement, les juridictions nationales sont aux ordres », souligne ce quotidien burkinabè. Voilà pourquoi une « éventuelle disparition » de la Cour africaine sonnerait comme une « garantie d’impunité pour tous ces dictateurs africains et autres prédateurs des droits de l’Homme », avertit Le Pays. L’opposition ivoirienne se mobilise Du reste, l’opposition ivoirienne a immédiatement réagi. C’est en chœur que les sites Abidjan.net, Afrique sur 7, L’Infodrome ou encore Afrik Soir et Koaci.com ont mis en ligne le « document cadre de collaboration » signé hier par le PDCI et le FPI de Laurent Gbagbo en vue de « construire ensemble une "une nouvelle Côte d'Ivoire" avec "le retour du président Laurent Gnagbo, du ministre Charles Blé Goudé, (du) maire Noel Akossi Bendjo (et de) tous les exilés" ». Blé Goudé veut rentrer À La Haye, les avocats de Charles Blé-Goudé s’opposent à ceux de Laurent Gbagbo et à la procureur de la Cour pénale internationale au sujet du report de l’audience du 11 mai à la CPI. Selon Jeune Afrique, la défense de l’ex-ministre ivoirien de la Jeunesse Charles Blé Goudé est « vent debout contre Fatou Bensouda et Emmanuel Altit », l’avocat de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo. L’hebdomadaire panafricain signale même que Maître Knoops, l’avocat principal de Charles Blé Goudé, « ne décolère pas contre son confrère Emmanuel Altit ». Motif de ce désaccord ? Alors que la suite du procès en appel de Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé devait avoir lieu du 11 au 13 mai devant la CPI, cette audience « devrait en principe être reportée sine die », énonce Jeune Afrique, étant rappelé qu’à grands traits, pour cause de coronavirus, la procureur de la CPI Fatou Bensouda avait demandé le report de ladite audience et que Maître Altit avait accepté ce report. Maître Knoops et son confrère Maître Simplice Séri Zokou envisagent de demander à la CPI qu’une nouvelle audience se tienne « dès que possible », ajoute Jeune Afrique. Lequel journal affirme aussi que Charles Blé Goudé aurait confié à l’un de ses conseils qu’il veut « en finir avec la procédure pour « rentrer chez lui » en Côte d’Ivoire, malgré sa condamnation à vingt ans de prison prononcée par la justice de son pays, à la veille de son acquittement total » par la Cour pénale internationale.

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Afrique presse - Afrique du Sud: 24 ans après, enfin une réforme agraire dans le pays!

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Play Episode Listen Later Mar 22, 2018 19:30


Les thèmes de la semaine : - Afrique du Sud : 24 ans après, enfin une réforme agraire dans le pays !- Côte d'Ivoire : la guerre larvée entre le PDCI et le RDR dans la perspective de 2020. Présentation: Denise Epoté Invité(e)s:- Jean-Baptiste Placca : Radio France Internationale- Sabine Cessou : Afrique Magazine- Pascal Airault : L'Opinion