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Samory Touré, l'Intraitable Chef ! : c'est le titre de la pièce de théâtre jouée vendredi 27 décembre au Palais de la Culture d'Abidjan, en Côte d'Ivoire. C'est une réinterprétation du classique Les Sofas de l'intellectuel ivoirien Bernard Zadi Zaourou, également ancien ministre de la Culture sous Henri Konan Bédié, publiée en 1975. Les étudiants de l'Insaac (Institut national supérieur des arts et de l'action culturelle) forment la troupe de ce spectacle produit par l'ONG Y-voir et Sourire, engagée dans l'insertion des jeunes à risque. La pièce présente le chef mandingue Samory Touré, l'un des résistants à la colonisation française de l'Afrique de l'Ouest à la fin du XIXᵉ siècle. Une salle plongée dans le noir. Sur scène, un projecteur éclaire une douzaine d'acteurs, en pleine répétition. « Samory Touré vit depuis Sandougou, sa capitale », clame sur scène un acteur.La pièce retrace les grandes heures de Samory Touré et de son empire à cheval sur le Mali, la Guinée et la Côte d'Ivoire. Il résistera pendant 17 ans aux colons. « Oui, Samory Touré se fait rapidement remarquer pour ses capacités dans le maniement des armes », orchestre l'actrice.Les comédiens sont nés un siècle après la mort du chef mandingue. Axelle ne connaissait pas son histoire il y a quelques semaines : « J'acquiers des connaissances que je n'avais pas. Cette pièce écrite par Monsieur Bernard Zadi Zaourou me permet de connaître l'histoire qui s'est passée au temps de Samory Touré. »À lire aussiStéphanie François (Haïti): «Fifi, les tambours et les étoiles»D'une tragédie à un messageAu centre de la tragédie, une opposition. D'un côté, le chef de guerre soutenu jusqu'au bout par son peuple. De l'autre, son fils, le prince partisan de la paix avec les Français. Un thème d'actualité pour le docteur Charles Boguifo, qui produit le spectacle avec l'ONG Y-voir et Sourire :« On voit dans Samory Touré un personnage historique qui a fait preuve de résistance à une époque, de dignité, de souveraineté. C'est ce message qu'on veut montrer. De pouvoir se prendre en charge, qui est une notion importante, qu'il faut faire comprendre à cette jeunesse aussi par la même occasion. »Une pièce critique sur Samory TouréÉrigé en héros en Guinée, l'image de Samory Touré était négative en Côte d'Ivoire il y a 50 ans, selon la chercheure Elara Bertho : « C'est un personnage qui est considéré comme extrêmement cruel puisqu'il a ravagé le nord de la Côte d'Ivoire avec la tactique de la terre brûlée. »Pour cette spécialiste de littérature comparée, la pièce de Bernard Zadi Zaourou se veut même critique : « Il y a relativement peu d'empathie. Le père est montré comme assez cruel. Donc, on voit qu'il y a une présentation dans les années 70 en Côte d'Ivoire qui est beaucoup plus nuancée qu'actuellement où, aujourd'hui, Samory Touré est davantage montré comme un résistant à la colonisation, voire un personnage panafricain. »Pour ce spectacle, Samory Touré, l'Intraitable Chef !, une seule représentation est prévue.À lire aussiJocelyn Danga Motty (République démocratique du Congo): «Ne t'étonne pas si ma lettre sent le sel»
La Côte d'Ivoire veut être la championne africaine de l'économie circulaire – le pays d'Afrique de l'Ouest accueille le Forum international EcoCir à Abidjan du 15 au 18 octobre 2024. Objectif entre autres : sensibiliser les acteurs économiques à réinjecter les déchets dans le cycle de production. Exemple avec le district autonome de la capitale économique ivoirienne qui mène un projet avec la société BioAni. Depuis le début de l'année, la start-up agricole commercialise un engrais naturel produit avec des restes de fruits et légumes collectés sur les marchés et l'aide de mouches soldats noires. De notre correspondant à Abidjan, Deux centimètres de long, des ailes toutes noires et un appétit pour les légumes pourris, la mouche soldat noire, c'est « l'architecte de la révolution agricole », selon BioAni. Derrière le slogan, un bâtiment : un ancien élevage de poulets en batterie de la commune d'Abobo (au nord d'Abidjan), transformé en ferme pour ces insectes. Dans le hangar, 300 000 mouches soldats noires bourdonnent et se reproduisent sous quatre moustiquaires. « Nous les appelons des volières », rectifie Fatoumatou Fofana, l'entomologiste de BioAni. « À l'intérieur, il y a des pondoirs au-dessus duquel nous avons placé un "appât" [de déchets verts]. L'objectif, c'est de les faire pondre », explique-t-elle.Chaque insecte pond de 500 à 600 œufs pendant leurs dix jours de vie. Ces œufs sont ensuite placés dans des bacs, sortes de « couveuses » où ils vont éclore. « C'est un peu notre nursery de larves », s'amuse Fatoumatou.Jusqu'à deux tonnes de déchets alimentaires collectées chaque jourLa « révolution agricole », ce n'est pas un dîner de gala ; les larves sont chargées de dévorer les fruits et légumes invendus collectés sur les marchés alentours avec l'aide de transporteurs. Des choux, des tomates, ou encore des bananes moisies. C'est jusqu'à deux tonnes de déchets alimentaires qui seront broyées avec des restes de céréales, dans des machines low-tech entièrement conçues et assemblées en Côte d'Ivoire.Le mélange visqueux, verdâtre et malodorant, est déversé ensuite dans des fosses d'environ trois mètres carrés et trente centimètres de profondeur. Il y en a une quarantaine sous le toit du hangar. Là, les larves arrivées à maturité sont ensuite rajoutées. « Elles vont mettre une semaine pour tout digérer, explique Fatoumatou Fofana. Et ensuite, on va tamiser : les déjections qui servent de fertilisant, et les larves engraissées. »Du « frass » mais pas de paillettesCe sont donc les deux produits phare de BioAni : le « frass », les déjections des asticots qui sert d'engrais naturel. Un sable noir qui ressemble de loin à du café moulu. La ferme le vend à 200 francs CFA le kilo (0,3 euro), conditionné sous forme de sac de 35 kilos. BioAni en commercialise également une version mélangée avec du compost, le « fertifrass » plus facilement manipulable par les agriculteurs.L'autre produit, ce sont les larves elles-mêmes – des aliments dédiés aux éleveurs de volaille et de porc – mais pas seulement : séchées, et vidées de leur huile, elles peuvent servir aux éleveurs de poissons, et ainsi répondre aux besoins de la filière piscicole ivoirienne, selon BioAni. La société estime que le pays importe près de 730 000 tonnes de poisson, pour 770 millions d'euros au total. Concrètement, une tonne de déchets alimentaires va permettre de produire environ 250 kilos de« frass », et 200 kilos de larves. Problème : la société ne parvient pas encore à convaincre les fermiers ivoiriens d'adopter ses produits. « Ils préfèrent les produits chimiques », selon Togba Koné, le responsable commercial de la société. « Les fournisseurs les vendent moins cher par rapport au frass, de plus ces produits sont disponibles un peu partout, souligne-t-il. Il faut convaincre les fermiers d'utiliser le frass, en faisant des essais sur des parcelles tests et en expliquant les bienfaits de l'engrais naturel sur l'agriculture. »Arthur de Dinechin, le fondateur de la startup, abonde : « Ce que nous vendons est produit localement, avec des déchets alimentaires que l'on peut trouver partout, et en plus, le frass va permettre à terme de régénérer les sols contrairement aux produits chimiques qui sont importés, utilisés de manière intensive et qui aboutissent à un appauvrissement des terres. » Toujours est-il que neuf mois après son lancement commercial, BioAni n'est pas encore rentable.« Améliorer notre souveraineté alimentaire »Autre problème : la capacité limitée de BioAni. Pour le moment, la start-up ne peut transformer que deux tonnes de déchets alimentaires par jour, si les machines ne tombent pas en panne. Or, Abidjan à elle seule génère 4 000 tonnes de déchets alimentaires par jour selon l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).Pas de quoi refroidir le district autonome d'Abidjan à l'origine du projet avec son Institut pour l'économie circulaire (Léca). Dans son bureau proche du pont Henri Konan-Bédié, le chargé de suivi du projet, Jean-François Kakou Aka, en rappelle la logique : « Au moment de la pandémie de Covid, nous avons constaté les problèmes d'Abidjan pour s'approvisionner en nourriture – ce projet participe à améliorer notre souveraineté alimentaire. » À cela s'ajoute les objectifs de la région, égrenés par Jean-François Kakou Aka : « Améliorer la propreté et la salubrité, en évacuant les déchets des marchés et en utilisant des produits moins dangereux pour la santé ; promouvoir l'agriculture urbaine ; et aussi créer des emplois pour les jeunes. »La volonté affichée du district autonome d'Abidjan et de Iéca est de répliquer le projet pilote de BioAni, notamment les unités de transformation des déchets avec les larves, et ce, dans les 13 communes de la capitale économique ivoirienne.
Les services secrets français sont-ils encore efficaces en Afrique ? La question se pose après la série de putschs au Sahel qui ont pris les autorités françaises au dépourvu. Beaucoup disent d'ailleurs que c'est à la suite du coup d'État au Niger, il y a un an, que Bernard Emié, le patron de la DGSE, a été limogé par le président Macron. Témoignage aujourd'hui d'un ancien officier français, qui a été en poste au Niger, au Tchad et en Côte d'Ivoire, avant de diriger le « secteur Afrique Noire » de la DGSE à Paris. Jean-Pierre Augé vient de publier « Afrique Adieu », aux éditions Mareuil. Il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Jean-Pierre Augé, dans votre livre, vous racontez que vous avez été d'abord en poste au Niger comme officier de liaison. C'était dans les années 1990. Or, il se trouve que c'est sans doute le Niger qui a fait tomber Bernard Emié, le patron de la DGSE, à la fin de l'année dernière. Il semble en effet que le président français Emmanuel Macron lui ait reproché de ne pas avoir vu venir le putsch militaire du 26 juillet 2023 à Niamey. Est-ce que ce reproche vous paraît justifié ?Jean-Pierre Augé : Ce que je sais, c'est qu'il est très difficile de déterminer le jour d'un putsch. Les complots, les Africains qui se livrent à ce genre d'exercice, généralement, s'y prennent au dernier moment, ce qui explique que nombre de complots échouent. Parce que c'est toujours dans la précipitation. C'est pour ça que ça ne me paraît pas très justifié de dire, qu'ils n'ont pas prévu le complot. Quand quelque chose ne va pas, il faut bien trouver un coupable.Alors vous êtes d'abord en poste au Niger, puis au Tchad, toujours dans les années 1990. Et donc, en 1996, Idriss Déby est au pouvoir depuis 6 ans, il organise une élection présidentielle, sa première. Son directeur de cabinet, Timan Erdimi, vous informe sous le sceau de la confidence qu'il a gagné dès le premier tour et, à ce moment-là, vous appelez Paris. Qu'est ce qui se passe ?Oui, mon travail est d'informer aussitôt de la victoire du Président. Donc, je le fais. Et Paris m'invite à voir le Président et à lui dire que cette victoire de 60% risque de ne pas être très appréciée par toute la communauté internationale et notamment nos amis américains. Parce qu'il faut replacer cet événement. Les Américains ont soutenu Habré jusqu'au bout. Donc, 6 ans après, les Américains notamment avaient quand même des raisons de douter de l'exactitude des résultats. Donc, Paris propose un 2e tour. Pourquoi ? Parce que l'élection d'Idriss Déby, elle était inéluctable. En fait, c'était une façon de la présenter mieux, de dire : il a accepté un 2e tour.Donc vous appelez Paris et Paris vous demande d'aller voir le Président Déby et de lui dire quoi ?Il fallait trouver les mots. Idriss Déby n'est pas homme à se plier aux caprices ou aux injonctions. Donc, il m'a fallu trouver les mots et les mots, ils étaient simples. Autant être relativement bien vu par le maximum de pays, donc pourquoi pas ? Et après quelques secondes, de longues secondes de réflexion,Et de silenceOui, Idriss Déby a convenu de l'intérêt de cette formule.Et du coup, il organise un 2e tour qu'il emporte officiellement face à Abdelkader Kamougué. Mais quelques années plus tard, plusieurs hauts magistrats tchadiens reconnaissent que les résultats d'alors avaient été trafiqués. À votre avis, quels ont été les vrais résultats de cette présidentielle ?Je n'en ai aucune idée. Ce qui peut paraître surprenant effectivement, c'est que le Sud ne lui était pas acquis et le Sud est quand même important, au point de vue démographique. Si on ne s'en tient qu'aux seuls Zaghawas déjà divisés entre eux... Mais bon, c'est comme ça. L'Afrique a un lien avec la force. Moi, ce que je reconnais à Idriss Déby, c'est 30 ans de paix dans son pays, ce qui est quand même un bon résultat.Alors, autre pays africain où vous avez été en poste, la Côte d'Ivoire. Un putsch surprend la France, c'est celui de décembre 1999 contre le président Henri Konan Bédié. À l'époque, vous êtes justement chargé de mission à la présidence ivoirienne. Est ce que vous avez vu venir quelque chose ?Je n'ai pas vu venir le putsch. D'ailleurs, même le putschiste était un peu un putschiste malgré lui. Le général Robert Gueï, on est venu le chercher. En revanche, j'ai senti que le régime Bédié n'était quand même pas très solide. On va dire ça comme ça. Et j'ai envoyé des choses [à Paris] qui devaient peut-être un peu surprendre. Et je me suis rendu compte assez vite, donc, que ce Président Bédié, ce n'était pas Félix Houphouët-Boigny, voilà ! Alors, a-t-on tenu compte de mes mots ? Je le pense. Mais de là à dire que quelques soldats se mutineraient un jour pour être mieux payés et entraîneraient, avec eux, la chute de Bédié… Moi-même, j'ai appelé son directeur de cabinet pour lui dire d'être dur, répressif. Surtout pour ne pas laisser cette mutinerie se développer, parce que ce n'est jamais très bon. Il ne l'a pas fait et, le lendemain, il était par terre. Mais je vous dis, ces putschs et complots partent de pas grand-chose. Parfois, une étincelle, un mécontentement, et c'est parti.Certains y ont vu la main d'Alassane Ouattara ?Non. Alors ça, je me trompe peut-être, mais je ne le crois pas du tout. Parce que Alassane Ouattaraest trop intelligent pour confier à quelques zèbres le soin de… Ils seraient tombés sur un Président qui avait une poigne, un petit peu de poigne, ça ne serait pas allé bien loin. À lire aussiAlain Chouet (ex-DGSE): «Quand on a des choses secrètes à dire, on le dit sur des réseaux secrets»
La Côte d'Ivoire s'apprête à faire ses adieux à l'ancien président Henri Konan Bédié, décédé en août dernier (2023). Deux semaines d'obsèques et funérailles sont prévues. L'occasion de retracer le parcours de cette figure emblématique de la vie politique. Quel héritage laisse-t-il ? On en parle avec le public d'Abidjan et nos invités.
La Côte d'Ivoire s'apprête à faire ses adieux à l'ancien président Henri Konan Bédié, décédé en août 2023. Deux semaines d'obsèques et funérailles sont prévues. L'occasion de retracer le parcours de cette figure emblématique de la vie politique. Quel héritage laisse-t-il ? On en parle avec le public d'Abidjan et nos invités.
En Côte d'Ivoire, l'opposant Tidjane Thiam a subi une déconvenue. Le 16 décembre, l'ancien directeur général du Credit Suisse comptait être élu président du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) et ainsi devenir le successeur du défunt Henri Konan Bédié. Mais le congrès du parti a été suspendu sur décision de justice. L'un de ses principaux adversaires, Kakou Guikahué, peut espérer revenir dans la course. Qui va l'emporter ? Entretien avec l'analyste politique Sylvain N'Guessan, qui vient de publier La sécurité économique de la Côte d'Ivoire face au terrorisme. Est-ce que le bureau politique du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) peut décider d'ouvrir un nouvel appel à candidature ou pas ?Sylvain N'Guessan : À mon avis, ce serait la moindre des choses pour un retour au calme au sein du PDCI. Monsieur Maurice Kakou Guikahué dit que son dossier a été rejeté parce qu'il était sous contrôle judiciaire. À partir du moment où il n'est plus sous contrôle judiciaire, il serait intéressant qu'il y ait un nouvel appel à candidature de sorte qu'ils puissent débrouiller ce dossier et que les élections puissent être tenues dans un climat social apaisé.Oui, car pour l'instant, il n'y a que deux candidats : l'ancien ministre du Plan Tidjane Thiam et le maire de Cocody Jean-Marc Yacé. Donc, pour vous, dans l'intérêt d'un retour au calme au sein du parti, il faudrait que Maurice Kakou Guikahué puisse aussi concourir ?Ce serait tout à fait normal que Maurice Kakou Guikahué puisse concourir et que les électeurs, les congressistes choisissent qui va diriger le PDCI après le 8e Congrès.Pour beaucoup d'observateurs, l'ancien directeur général du Credit Suisse Tidjane Thiam partait favori pour le Congrès de samedi dernier, le 16 décembre. Est-ce que le report de ce Congrès à plus tard est un revers politique pour lui ou pas ?Je ne pense pas. Monsieur Tidjane Thiam... Depuis ce vendredi, il est plutôt question dans tous les échanges du PDCI de ce nouveau candidat qui essaierait de réveiller le PDCI, qui suscite la curiosité, qui est l'objet des échanges. Je pense que ce report permet à monsieur Tidjane Thiam de se faire connaître dans les localités lointaines, ce qui compte énormément pour l'élection présidentielle à venir.Et en cas de duel entre Tidjane Thiam et Maurice Kakou Guikahué, lequel a le plus de chance, selon vous, auprès des congressistes ?Je pense que monsieur Tidjane Thiam part largement favori.Et pour quelles raisons ?D'abord, sa personnalité, le parcours de Tidjane Thiam. Je parle de son parcours professionnel, qui ne laisse personne indifférent. J'ai vu l'effet des trois discours prononcés, j'ai vu ses sorties à Cocody et Yamoussoukro, il y a longtemps qu'on n'a pas vu un tel PDCI. Monsieur Tidjane Thiam a les atouts qu'il faut pour être le futur président du PDCI-RDA [Parti démocratique de Côte d'Ivoire-Rassemblement démocratique africain].Mais Maurice Kakou Guikahué, n'est-il pas le secrétaire exécutif du parti depuis de nombreuses années ? N'a-t-il pas tenu la boutique lors des dernières années de vie de Henri Konan Bédié ?Il a tenu la boutique, il a fait ce qu'il peut. Malheureusement, le PDCI est resté dans l'opposition depuis 1999. Cela amène certains à se dire qu'il serait temps de renouveler l'équipe si le PDCI veut revenir au pouvoir. Et dans une telle optique, monsieur Tidjane Thiam incarnerait ce renouveau capable de faire avancer le PDCI, de ramener le PDCI au pouvoir en Côte d'Ivoire.Est-ce que le pouvoir ivoirien n'est pas tenté de multiplier les obstacles sur la route de Tidjane Thiam. Et est-ce que le pouvoir ivoirien est pour quelque chose dans la décision de justice de vendredi dernier qui a reporté ce Congrès ?Plus ou moins, je vois des grandes familles qui aspirent à des rôles majeurs. C'est une crise interne au PDCI, comme le disait le maire Jean-Marc Yacé : « Le ver est dans le fruit ». Le PDCI devra résoudre en interne ses divisions, ses querelles, de sorte d'être plus uni à l'interne. Et vous pensez à quelles grandes familles en particulier ? La familles Konan Banny par exemple ?Les familles Konan Banny, Yacé, Bombet, Guikahué et ceux qui ont été leurs parrains. C'est un peu tout ça.Et ce sont des rivalités qui affaiblissent ou qui renforcent la candidature de Tidjane Thiam ?Je pense qu'il va sortir renforcé. C'est un peu notre Dallas à l'ivoirienne. L'enjeu du pouvoir à venir va les amener à se retrouver autour d'une table pour décider d'une voie commune.Est-ce qu'à votre avis, le candidat PDCI quel qu'il soit aura une chance à la présidentielle de 2025 ?Je pense que monsieur Tidjane Thiam fait plus rêver. Il fait rêver les nouveaux majeurs, les indécis et même ceux des principaux partis d'opposition que sont le PPA-CI [Parti des peuples africains – Côte d'Ivoire], le Cojep [Congrès panafricain pour la justice et l'égalité des peuples], le MGC [Mouvement des générations capables] de madame Simone Ehivet [Gbagbo]. Monsieur Tidjane Thiam fait plus rêver. D'abord, il a été absent pendant un long moment. Donc, il est un peu difficile de lui imputer des responsabilités dans la longue crise. Il fait un peu visage neutre. Il est plus facile pour lui d'être le candidat de l'opposition dans un éventuel second tour face au candidat du RHDP [Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix].À lire aussiCôte d'Ivoire: des interrogations après la suspension du congrès du PDCI
Il était le "sphinx" de la politique ivoirienne. L'ancien président de la Côte d'Ivoire Henri Konan Bédié est décédé mardi à l'âge de 89 ans. Il avait été hospitalisé à Abidjan après un malaise dans son fief à Daoukro. Henri Konan Bédié a marqué la vie politique de son pays durant près de 60 ans, de la fonction suprême à l'exil. Les hommages et condoléances se succèdent dans le pays où dix jours de deuil de national ont été décrétés et les drapeaux ont été mis en berne sur tout le territoire.
En Côte d'Ivoire, c'est une personnalité d'envergure, à la lisière de l'économie et de la politique : Adama Bictogo est le grand invité de l'économie RFI / Jeune Afrique. Président de l'Assemblée nationale, ancien secrétaire exécutif du RHDP, candidat aux élections locales dans la commune de Yopougon et fondateur de Snedai, un groupe présent dans de nombreuses activités comme les technologies de l'information et de la communication, l'énergie, le transport, l'immobilier et les travaux publics. Une émission à retrouver en vidéo sur la chaîne Youtube de RFI (playlist Grand invité de l'économie). Retrouvez-nous aussi sur Facebook.L'entretien est enregistré à l'Hôtel Sofitel Ivoire d'Abidjan à l'occasion de l'Africa CEO Forum, le grand rendez-vous annuel du secteur privé en Afrique, qui réunit des centaines de chefs d'entreprise et de décideurs économiques du continent, dont des responsables politiques. Pendant près d'une heure, Bruno Faure (RFI) et Aurélie M'Bida (Jeune Afrique) l'interrogent sur son parcours à double casquette, sa vision de l'économie ivoirienne et continentale dans le contexte mondial bouleversé par la guerre en Ukraine et l'instabilité dans de nombreux pays. Adama Bictogo répond ensuite à des questions sur sa candidature à Yopougon notamment face à Michel Gbagbo (PPA-CI), le processus électoral en Côte d'Ivoire à deux ans de la présidentielle, le travail parlementaire alors qu'il a été désigné à la quasi-unanimité, avec l'accord d'Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo. Dans la troisième partie de l'émission, sont abordées des questions internationales comme la situation au Sénégal depuis la condamnation de l'opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme, la coopération avec le Burkina Faso dirigé par une junte militaire et avec la France malgré son progressif désengagement. Enfin, Adama Bictogo fait le point sur la préparation de la Coupe d'Afrique des Nations de football qui se tiendra en Côte d'Ivoire en janvier 2024 et se dit convaincu de la victoire des Éléphants, l'équipe nationale.
En Côte d'Ivoire, c'est une personnalité d'envergure, à la lisière de l'économie et de la politique : Adama Bictogo est le grand invité de l'économie RFI / Jeune Afrique. Président de l'Assemblée nationale, ancien secrétaire exécutif du RHDP, candidat aux élections locales dans la commune de Yopougon et fondateur de Snedai, un groupe présent dans de nombreuses activités comme les technologies de l'information et de la communication, l'énergie, le transport, l'immobilier et les travaux publics. Une émission à retrouver en vidéo sur la chaîne Youtube de RFI (playlist Grand invité de l'économie). Retrouvez-nous aussi sur Facebook.L'entretien est enregistré à l'Hôtel Sofitel Ivoire d'Abidjan à l'occasion de l'Africa CEO Forum, le grand rendez-vous annuel du secteur privé en Afrique, qui réunit des centaines de chefs d'entreprise et de décideurs économiques du continent, dont des responsables politiques. Pendant près d'une heure, Bruno Faure (RFI) et Aurélie M'Bida (Jeune Afrique) l'interrogent sur son parcours à double casquette, sa vision de l'économie ivoirienne et continentale dans le contexte mondial bouleversé par la guerre en Ukraine et l'instabilité dans de nombreux pays. Adama Bictogo répond ensuite à des questions sur sa candidature à Yopougon notamment face à Michel Gbagbo (PPA-CI), le processus électoral en Côte d'Ivoire à deux ans de la présidentielle, le travail parlementaire alors qu'il a été désigné à la quasi-unanimité, avec l'accord d'Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo. Dans la troisième partie de l'émission, sont abordées des questions internationales comme la situation au Sénégal depuis la condamnation de l'opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme, la coopération avec le Burkina Faso dirigé par une junte militaire et avec la France malgré son progressif désengagement. Enfin, Adama Bictogo fait le point sur la préparation de la Coupe d'Afrique des Nations de football qui se tiendra en Côte d'Ivoire en janvier 2024 et se dit convaincu de la victoire des Éléphants, l'équipe nationale.
Grâce présidentielle avec remise totale de peines pour les 49 militaires des forces spéciales ivoiriennes, condamnés au Mali pour « attentat et complot contre le gouvernement et atteinte à la sûreté extérieure de l'État ». Au Mali-même, le site Malijet estime que, dans le dossier des « mercenaires » ivoiriens, la médiation togolaise a « finalement porté (ses) fruit(s) », la décision « tant attendue » étant tombée deux jours après la visite du président du Togo, Faure Gnassingbé, au Mali puis en Côte d'Ivoire. Malijet y voit un « geste » démontrant notamment « l'attachement du colonel Goïta à la paix, au dialogue, au panafricanisme ». En Côte d'Ivoire, la Une de L'Inter souligne que si les 49 soldats ivoiriens ont été « graciés », la « junte malienne » a aussi dénoncé l'ultimatum du président en exercice de la Cédéao, Umaro Sissoco Embaló, et l'a mis « en garde », complète ce quotidien indépendant ivoirien. Emporté par son enthousiasme, Fraternité Matin, en Une, assure sans attendre que les 46 soldats ivoiriens encore détenus à Bamako ont été « libérés » [ce qui n'était pas encore le cas au moment où Frat Mat mettait sous presse, NDLR]. En manchette, le journal gouvernemental ivoirien tenait aussi à affirmer que lesdits 46 étaient « détenus illégalement au Mali ». De son côté, la Une du quotidien Le Nouveau Réveil, proche du PDCI-RDA de l'ex-président Henri Konan Bédié, estime « bonne (…) quoique tardive » la décision du président de la transition malienne Assimi Goïta. En France, enfin, le site du quotidien Le Figaro prédit que « la grâce accordée par Assimi Goïta aura en tout cas le mérite d'endiguer une potentielle réaction nationaliste en Côte d'Ivoire, un pays où vi(ven)t au moins 1,5 million de Maliens et où le discours anti-étrangers gagne du terrain ». Le « Marocgate », cauchemar de Borrell Fin de la visite oh combien délicate du haut représentant de l'Union européenne pour les Affaires étrangères, à Rabat. Il n'était pas venu sur place pour ça, Josep Borrell, mais pour renforcer le partenariat UE-Maroc. Seulement voilà, « ce déplacement tombait bien mal mais son report aurait créé beaucoup de secousses diplomatiques avec Rabat », explique Le Figaro, le haut représentant de l'Union européenne pour les Affaires étrangères « n'a pas pu passer sous silence cette affaire de corruption ». Le Maroc est « mis en cause dans le "Qatargate", ce scandale de corruption qui secoue depuis un mois le Parlement européen », rappelle Le Figaro, en signalant les écoutes de la sûreté belge révélées par le quotidien bruxellois Le Soir, et qui révèlent que l'ex-eurodéputé italien Pier-Antonio Panzeri aurait bénéficié de cadeaux de la part du Maroc. « L'actuel ambassadeur du Maroc en Pologne, Abderrahim Atmoun, est nommément cité par l'épouse de Panzeri dans les PV d'écoutes. Avant de rejoindre Varsovie, Atmoun a coprésidé durant de nombreuses années la Commission parlementaire mixte Maroc-Union européenne. Il était alors en première ligne sur (…) le soutien de certains eurodéputés au plan présenté par Rabat pour résoudre le différend autour du Sahara », pointe encore ce journal. Chabal, demi-démêlé Parfum de scandale dans le monde du rugby, en France. Deux anciens rugbymen, dont Sébastien Chabal, sont soupçonnés d'irrégularités à la billetterie de la Coupe du monde 2023. Selon le quotidien Le Parisien, « quelques centaines » de billets de cette épreuve sportive auraient été discrètement « détournés » du système de vente traditionnel pour être écoulés de manière irrégulière au profit de proches de l'ancien directeur général du comité d'organisation, Claude Atcher. Ce journal révèle que des places ont été frauduleusement octroyées à deux anciens joueurs de rugby, dont l'ancien international Sébastien Chabal. L'autre bénéficiaire de ces « largesses » serait l'ancien troisième ligne Henri Mioch, « qui aurait acheté la bagatelle de 600 billets, pour un montant dépassant les 100 000 euros ». Une source proche du dossier assure qu'étant donné le volume, « il n'y a aucun doute sur le fait qu'il s'agisse d'un trafic de billets ».
J-2 avant les élections législatives au Bénin. C'est aujourd'hui que prend fin la campagne électorale. Et en effet, ce scrutin se veut inclusif car, sur sept partis en lice, pas moins de trois formations se réclamant de l'opposition y participent, le parti Les Démocrates, de l'ancien président Thomas Boni Yayi notamment. Sur place, les agents électoraux sont « prêts », clame La Nation. Reportage à l'appui, le journal gouvernemental béninois assure que les jeunes assesseurs qui, dans les bureaux de vote, veilleront, dimanche, au bon déroulement des élections, ont été dûment formés. « Il leur faut une formation pour qu'ils puissent remplir leur cahier des charges, avant et pendant le scrutin, souligne La Nation. Il y a plusieurs modules prévus pour cette formation. Un accent sera mis sur le rôle des agents électoraux avant et pendant le scrutin, les infractions et les sanctions prévues par la loi », explique à ce quotidien un responsable de ladite formation. Le déroulement du scrutin, donc, mais pas que… Dernières déclarations politiques ici ou là dans la presse béninoise, comme celle, par exemple, de Thomas Boni Yayi reprise par le site de La Nouvelle Tribune. Le président d'honneur du parti Les Démocrates y lance un syllogisme de campagne électorale : « si c'est la rupture de la rupture, je suis preneur, donc je suis démocrate. » Au-delà des seules frontières du Bénin, ces législatives de dimanche retiennent aussi l'attention du journal Mourya, La voix du Niger. Lequel salue « la première élection pluraliste de l'ère Talon […] Car grande fut la rupture démocratique sous le régime de Talon. Le Bénin a fait un grand pas en arrière, perdant ainsi tous les acquis démocratiques, fruits de la conférence nationale souveraine ». Et Mourya de s'interroger sur « la carte que voudrait jouer Talon » qui se retrouve, selon ce quotidien nigérien, « face à son propre "Talon d'Achille" ». Les 46 Ivoiriens du Mali toujours sous les verrous L'affaire des 46 soldats ivoiriens condamnés au Mali. Soupçonnés d'être des « mercenaires » par Bamako… Ils y sont toujours sous les verrous. Le président du Mali Assimi Goïta « dribble Alassane Ouattara », le président ivoirien, formule, en Côte d'Ivoire, le quotidien L'Héritage, proche du PDCI de l'ex-président Henri Konan Bédié. Et comme le président en exercice de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest a dit qu'il n'y aurait pas de sanctions contre le Mali dans l'immédiat malgré l'ultimatum de ladite Cédéao, pour laisser la médiation togolaise travailler à la libération des 46 militaires ivoiriens détenus au Mali depuis juillet, le quotidien Le Temps, proche de l'ex-président Laurent Gbagbo, estime que « c'est à croire que l'organisation abandonne Ouattara dans ses démêlés avec son voisin du Nord ». « Qu'est-ce qui coince pour que le dossier continue de traîner en longueur, se demande, au Burkina Faso, le quotidien Le Pays ? Qu'est-ce qui coince pour que le médiateur en chef, le président togolais, Faure Gnassingbé, prenne son avion… de pèlerin pour rallier Lomé-Bamako-Abidjan en une journée ? Est-ce pour s'assurer d'éventuelles garanties quant à la parole donnée de part et d'autre dans le cadre du mémorandum secret censé résoudre l'équation ? Ou bien y a-t-il d'autres points d'achoppement ? L'histoire le dira sans doute », soupire Le Pays. Son confrère ouagalais WakatSera s'impatiente et trouve lui aussi que « le suspense n'a que trop duré dans cette affaire que certains trouvent comme un malin plaisir à laisser s'éterniser, alors que d'autres souffrent de l'absence des leurs auprès de leurs familles. Le court séjour du médiateur attitré du Mali, ressemble, à s'y méprendre à la fin du calvaire pour les 46. En tout cas, il souffle comme un air de secret de confessionnal, dans lequel les acteurs de la crise semblent peaufiner la stratégie de libération des 46 soldats ivoiriens, un plan qui, a priori n'humiliera aucune des parties en négociation », estime ce quotidien ouagalais.
J-2 avant les élections législatives au Bénin. C'est aujourd'hui que prend fin la campagne électorale. Et en effet, ce scrutin se veut inclusif car, sur sept partis en lice, pas moins de trois formations se réclamant de l'opposition y participent, le parti Les Démocrates, de l'ancien président Thomas Boni Yayi notamment. Sur place, les agents électoraux sont « prêts », clame La Nation. Reportage à l'appui, le journal gouvernemental béninois assure que les jeunes assesseurs qui, dans les bureaux de vote, veilleront, dimanche, au bon déroulement des élections, ont été dûment formés. « Il leur faut une formation pour qu'ils puissent remplir leur cahier des charges, avant et pendant le scrutin, souligne La Nation. Il y a plusieurs modules prévus pour cette formation. Un accent sera mis sur le rôle des agents électoraux avant et pendant le scrutin, les infractions et les sanctions prévues par la loi », explique à ce quotidien un responsable de ladite formation. Le déroulement du scrutin, donc, mais pas que… Dernières déclarations politiques ici ou là dans la presse béninoise, comme celle, par exemple, de Thomas Boni Yayi reprise par le site de La Nouvelle Tribune. Le président d'honneur du parti Les Démocrates y lance un syllogisme de campagne électorale : « si c'est la rupture de la rupture, je suis preneur, donc je suis démocrate. » Au-delà des seules frontières du Bénin, ces législatives de dimanche retiennent aussi l'attention du journal Mourya, La voix du Niger. Lequel salue « la première élection pluraliste de l'ère Talon […] Car grande fut la rupture démocratique sous le régime de Talon. Le Bénin a fait un grand pas en arrière, perdant ainsi tous les acquis démocratiques, fruits de la conférence nationale souveraine ». Et Mourya de s'interroger sur « la carte que voudrait jouer Talon » qui se retrouve, selon ce quotidien nigérien, « face à son propre "Talon d'Achille" ». Les 46 Ivoiriens du Mali toujours sous les verrous L'affaire des 46 soldats ivoiriens condamnés au Mali. Soupçonnés d'être des « mercenaires » par Bamako… Ils y sont toujours sous les verrous. Le président du Mali Assimi Goïta « dribble Alassane Ouattara », le président ivoirien, formule, en Côte d'Ivoire, le quotidien L'Héritage, proche du PDCI de l'ex-président Henri Konan Bédié. Et comme le président en exercice de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest a dit qu'il n'y aurait pas de sanctions contre le Mali dans l'immédiat malgré l'ultimatum de ladite Cédéao, pour laisser la médiation togolaise travailler à la libération des 46 militaires ivoiriens détenus au Mali depuis juillet, le quotidien Le Temps, proche de l'ex-président Laurent Gbagbo, estime que « c'est à croire que l'organisation abandonne Ouattara dans ses démêlés avec son voisin du Nord ». « Qu'est-ce qui coince pour que le dossier continue de traîner en longueur, se demande, au Burkina Faso, le quotidien Le Pays ? Qu'est-ce qui coince pour que le médiateur en chef, le président togolais, Faure Gnassingbé, prenne son avion… de pèlerin pour rallier Lomé-Bamako-Abidjan en une journée ? Est-ce pour s'assurer d'éventuelles garanties quant à la parole donnée de part et d'autre dans le cadre du mémorandum secret censé résoudre l'équation ? Ou bien y a-t-il d'autres points d'achoppement ? L'histoire le dira sans doute », soupire Le Pays. Son confrère ouagalais WakatSera s'impatiente et trouve lui aussi que « le suspense n'a que trop duré dans cette affaire que certains trouvent comme un malin plaisir à laisser s'éterniser, alors que d'autres souffrent de l'absence des leurs auprès de leurs familles. Le court séjour du médiateur attitré du Mali, ressemble, à s'y méprendre à la fin du calvaire pour les 46. En tout cas, il souffle comme un air de secret de confessionnal, dans lequel les acteurs de la crise semblent peaufiner la stratégie de libération des 46 soldats ivoiriens, un plan qui, a priori n'humiliera aucune des parties en négociation », estime ce quotidien ouagalais.
La libération des 46 soldats ivoiriens détenus au Mali est « actée », nous indique notre correspondant, Serge Daniel. C'est en présence de la médiation togolaise que les deux parties ont signé un mémorandum afin de convenir de la libération des 46 militaires ivoiriens, mais aussi du renforcement des relations entre les deux pays. Et cette annonce a fait couler beaucoup d'encre dans les journaux à Bamako, Abidjan ou Ouagadougou. Dans la capitale malienne, le journal Malikilé se réjouit de ce qu'il appelle « le triomphe de la Raison ! », écrit-il en Une avec un « R » majuscule au mot « raison ». « Il fallait trouver une porte de sortie, aller vers une paix des braves que (Malikilé) n'a cessé d'évoquer dans ses colonnes dès l'éclatement de cette triste affaire, s'autosatisfait ce quotidien. Enfin voilà que nous y sommes », se réjouit encore ce journal bamakois, en rendant hommage au président togolais Faure Gnassingbé, « médiateur discret mais efficace qui vient de réussir la prouesse de résoudre une équation extrêmement complexe ». Avec une formule simple : « que chacun mette un peu d'eau dans son Gnamacoudji » ! » Balle à terre pour les 46 Ivoiriens détenus au Mali À Abidjan aussi, ce vendredi, l'affaire des 46 soldats ivoiriens détenus au Mali a été hissée en Une par plusieurs quotidiens. Sur celle de Le Jour Plus, il est indiqué que le ministre Téné Birahima Ouattara, que les Ivoiriens appellent « photocopie » tant il ressemble physiquement à son président de frère Alassane Ouattara, et Assimi Goïta « ont signé un protocole d'accord à Bamako ». « Assimi Goïta signent un accord », énonce de façon plus concise la Une du journal L'Expression. Protocole d'accord ou accord tout court, pour le quotidien Le Nouveau Réveil, qu'importe, l'essentielle se résume en une phrase. « Abidjan renoue le dialogue avec Bamako », lance la Une de ce journal proche du PDCI-RDA de l'ex-président Henri Konan Bédié. Tandis que, prudemment sans doute, celle du quotidien Le Patriote, proche du président Ouattara, se garde bien de la moindre allusion à l'affaire des 46 militaires ivoiriens détenus au Mali. « Des émissaires de Ouattara chez Goïta », lance plus évasivement « la manchette » du quotidien indépendant L'Inter, tandis que la Une de son confrère Soir Info (qui appartient au même groupe de presse que L'Inter), signale que la journée de jeudi a été « chargée » pour le frère du président Ouattara (qui est, rappelons-le, en charge des affaires de Défense à la tête du ministère du même nom, en Côte d'Ivoire). Soir Info, lui, souligne que « cette visite a surtout permis aux officiels ivoiriens et maliens de se parler directement pour faire avancer le dossier. C'est ce qui a manqué, reconnaît un haut fonctionnaire de Bamako », complète ce quotidien. Lequel, dans la foulée, élargit sa focale pour évoquer plus globalement la « situation politico-diplomatique » actuelle entre la Côte d'Ivoire et le Mali, pour signaler que « des Maliens souhaitent recevoir, à Bamako, Laurent Gbagbo, l'ancien chef de l'État ivoirien ». Vœu émis samedi dernier, 17 décembre, à Bamako, lors d'une conférence de presse, « par Youssouf Diakité, président du Mouvement patriotique et panafricain du Mali et du Dr Sidi Modibo Diarra, président du Ppa-Mali », rapporte donc ce vendredi le journal abidjanais Soir Info. Justement, ce quotidien proche de Laurent Gbagbo qu'est le journal Le Temps se garde bien de faire écho à ces appels panafricanistes et se borne à rappeler ce vendredi que, dans l'affaire dite des « 46 Ivoiriens » détenus au Mali, « les négociations et autres interpellations en passant par des menaces de sanctions sous-régionales et internationales n'ont pas réussi à faire fléchir le pouvoir malien », rappelle ainsi Le Temps. 46 Ivoiriens dans la hotte du Père Noël Que va-t-il se passer à présent ? C'est du côté du Burkina Faso voisin que la question est posée. Le quotidien Wakat Sera se demande en effet si la « fin d'année va (ou non) rimer avec fin de détention » pour les 46 militaires ivoiriens. « Tout concorde à le croire, le vent sec d'harmattan ayant charrié avec la poussière qui le caractérise de bonnes infos venant des bords du Djoliba », formule, dans son habituel style fleuri, Wakat Sera. Lequel journal souligne l'ambiance « fraternelle » dans laquelle ont baigné les échanges à Bamako. « Noël et Saint-Sylvestre auprès des leurs, ce sera le plus beau cadeau offert à ces hommes dont l'absence commence à peser dans leurs familles respectives », soupire Wakat Sera, en concluant « Ça suffit comme ça ! ».
La libération des 46 soldats ivoiriens détenus au Mali est « actée », nous indique notre correspondant, Serge Daniel. C'est en présence de la médiation togolaise que les deux parties ont signé un mémorandum afin de convenir de la libération des 46 militaires ivoiriens, mais aussi du renforcement des relations entre les deux pays. Et cette annonce a fait couler beaucoup d'encre dans les journaux à Bamako, Abidjan ou Ouagadougou. Dans la capitale malienne, le journal Malikilé se réjouit de ce qu'il appelle « le triomphe de la Raison ! », écrit-il en Une avec un « R » majuscule au mot « raison ». « Il fallait trouver une porte de sortie, aller vers une paix des braves que (Malikilé) n'a cessé d'évoquer dans ses colonnes dès l'éclatement de cette triste affaire, s'autosatisfait ce quotidien. Enfin voilà que nous y sommes », se réjouit encore ce journal bamakois, en rendant hommage au président togolais Faure Gnassingbé, « médiateur discret mais efficace qui vient de réussir la prouesse de résoudre une équation extrêmement complexe ». Avec une formule simple : « que chacun mette un peu d'eau dans son Gnamacoudji » ! » Balle à terre pour les 46 Ivoiriens détenus au Mali À Abidjan aussi, ce vendredi, l'affaire des 46 soldats ivoiriens détenus au Mali a été hissée en Une par plusieurs quotidiens. Sur celle de Le Jour Plus, il est indiqué que le ministre Téné Birahima Ouattara, que les Ivoiriens appellent « photocopie » tant il ressemble physiquement à son président de frère Alassane Ouattara, et Assimi Goïta « ont signé un protocole d'accord à Bamako ». « Assimi Goïta signent un accord », énonce de façon plus concise la Une du journal L'Expression. Protocole d'accord ou accord tout court, pour le quotidien Le Nouveau Réveil, qu'importe, l'essentielle se résume en une phrase. « Abidjan renoue le dialogue avec Bamako », lance la Une de ce journal proche du PDCI-RDA de l'ex-président Henri Konan Bédié. Tandis que, prudemment sans doute, celle du quotidien Le Patriote, proche du président Ouattara, se garde bien de la moindre allusion à l'affaire des 46 militaires ivoiriens détenus au Mali. « Des émissaires de Ouattara chez Goïta », lance plus évasivement « la manchette » du quotidien indépendant L'Inter, tandis que la Une de son confrère Soir Info (qui appartient au même groupe de presse que L'Inter), signale que la journée de jeudi a été « chargée » pour le frère du président Ouattara (qui est, rappelons-le, en charge des affaires de Défense à la tête du ministère du même nom, en Côte d'Ivoire). Soir Info, lui, souligne que « cette visite a surtout permis aux officiels ivoiriens et maliens de se parler directement pour faire avancer le dossier. C'est ce qui a manqué, reconnaît un haut fonctionnaire de Bamako », complète ce quotidien. Lequel, dans la foulée, élargit sa focale pour évoquer plus globalement la « situation politico-diplomatique » actuelle entre la Côte d'Ivoire et le Mali, pour signaler que « des Maliens souhaitent recevoir, à Bamako, Laurent Gbagbo, l'ancien chef de l'État ivoirien ». Vœu émis samedi dernier, 17 décembre, à Bamako, lors d'une conférence de presse, « par Youssouf Diakité, président du Mouvement patriotique et panafricain du Mali et du Dr Sidi Modibo Diarra, président du Ppa-Mali », rapporte donc ce vendredi le journal abidjanais Soir Info. Justement, ce quotidien proche de Laurent Gbagbo qu'est le journal Le Temps se garde bien de faire écho à ces appels panafricanistes et se borne à rappeler ce vendredi que, dans l'affaire dite des « 46 Ivoiriens » détenus au Mali, « les négociations et autres interpellations en passant par des menaces de sanctions sous-régionales et internationales n'ont pas réussi à faire fléchir le pouvoir malien », rappelle ainsi Le Temps. 46 Ivoiriens dans la hotte du Père Noël Que va-t-il se passer à présent ? C'est du côté du Burkina Faso voisin que la question est posée. Le quotidien Wakat Sera se demande en effet si la « fin d'année va (ou non) rimer avec fin de détention » pour les 46 militaires ivoiriens. « Tout concorde à le croire, le vent sec d'harmattan ayant charrié avec la poussière qui le caractérise de bonnes infos venant des bords du Djoliba », formule, dans son habituel style fleuri, Wakat Sera. Lequel journal souligne l'ambiance « fraternelle » dans laquelle ont baigné les échanges à Bamako. « Noël et Saint-Sylvestre auprès des leurs, ce sera le plus beau cadeau offert à ces hommes dont l'absence commence à peser dans leurs familles respectives », soupire Wakat Sera, en concluant « Ça suffit comme ça ! ».
Les enquêteurs de l'ONU sont formels… ce sont les combattants du M23 qui ont tué en représailles au moins 131 civils les 29 et 30 novembre à Bambo et Kischiché, en République démocratique du Congo. Le massacre a été documenté par les agents du bureau conjoint aux droits de l'homme qui se sont rendus sur place. Les enquêteurs de l'ONU parlent de représailles commises par le M23 après des affrontements avec des FDLR et des Maï-Maï. La France s'est dite « horrifiée » par ces massacres. « "Tout soutien extérieur au M23 doit cesser", enjoint, dans un communiqué, Anne-Claire Legendre, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères (…) ces actes ne peuvent rester impunis ». Pour autant, la confusion demeure sur le terrain. Selon le quotidien congolaisLe Nouvel Observateur, « les affrontements ont repris de plus belle entre les FARDC et les rebelles du M23. Des témoins affirment que jusque hier soir les rebelles du M23 et les FARDC s'affrontaient à l'arme lourde dans le Rusthuru ». La situation dans l'est de la RDC et le constat des Nations unies résonnent en écho jusqu'au Burkina Faso, où le quotidien Aujourd'hui se demande si cette région orientale de la République démocratique du Congo connaîtra ou non « la paix un jour ». Ce quotidien ouagalais déplore que la RDC soit de nouveau « meurtrie » et des populations du Nord-Kivu soient de nouveau « frappées en représailles aux combats qui opposent les FARDC à cette rébellion créée et soutenue à bout de bras par un voisin qui ne peut plus se cacher. Il faut le dire, bucheronne Aujourd'hui, à force de s'investir dans cette guerre, la main du Rwanda a fini par "apparaître au grand jour". Et l'on comprend aisément le refus du président congolais de prêter une oreille attentive aux conditions posées par ce groupe rebelle pour le retour de la paix », estime Aujourd'hui. Quand la Côte d'Ivoire croit au père Noël Les 46 militaires ivoiriens arrêtés et détenus depuis plus de quatre mois au Mali vont-ils être élargis ? Question posée à la Une du quotidien indépendant ivoirien L'Inter, Une selon laquelle « la pression monte sur Assimi Goïta », le patron de la transition malienne. Étant rappelé que le ministre togolais des AE vient tout juste de rentrer de Bamako où il a rencontré le chef de l'État malien et de président de la transition, la question est également posée par le quotidien ougalais Wakat Séra, lequel évoque un possible « colonel en bonnet de père Noël ». « Assimi Goïta va-t-il se découvrir une âme de "papa" Noël dont le premier cadeau sorti de sa hotte sera la libération des militaires ivoiriens que les Ivoiriens considèrent comme des otages du colonel malien ? », s'interroge donc ce journal burkinabè. Gbagbo chez les Attié Côte d'Ivoire encore, avec la presse d'opposition en effervescence ce matin. Celle proche du PPA-CI, d'abord ; celle proche du PDCI-RDA, ensuite. Celle proche du PPA-CI, avec l'arrivée de Laurent Gbagbo, président de ce parti, pour une visite de quarante-huit heures dans la région orientale de La Mé, « en effervescence déjà », assure la Une du quotidien Le Temps, dans les colonnes duquel Théodore Assi N'Din, coordonnateur régional de la Mé nord entend qu'à l'occasion du meeting de Laurent Gbagbo à Azopé, le stade soit « plein ». Selon Le Temps, « entre le président Gbagbo et le peuple Attié, c'est une longue histoire d'amour qui remonte aux années 1990 ». Bédié tout-puissant Celle proche du PDCI-RDA, ensuite, après l'annonce de la candidature du président Henri Konan Bédié à sa propre succession à la tête du parti historique de Côte d'Ivoire, dans la perspective de son prochain Congrès extraordinaire. La journée d'hier a été très confuse au sujet dudit Congrès, des informations ayant circulé sur son report ou non, étant rappelé qu'une date avait initialement été arrêté pour sa convocation, le 14 décembre. En Une, le quotidien Dernière Heure monde évoque justement ce matin une « confusion autour du 7e Congrès ». Et le quotidien L'Inter qualifie Henri Konan Bédié de « maître du jeu ». En dépit de la guéguerre de communiqués, « le vieux reste (…) droit dans ses bottes. Il sait où il va. Exactement. Comment y arriver, à quel moment et avec qui ? Lui seul a le secret. Il déroule son agenda. C'est lui le maître du jeu », énonce L'Inter.
Les enquêteurs de l'ONU sont formels… ce sont les combattants du M23 qui ont tué en représailles au moins 131 civils les 29 et 30 novembre à Bambo et Kischiché, en République démocratique du Congo. Le massacre a été documenté par les agents du bureau conjoint aux droits de l'homme qui se sont rendus sur place. Les enquêteurs de l'ONU parlent de représailles commises par le M23 après des affrontements avec des FDLR et des Maï-Maï. La France s'est dite « horrifiée » par ces massacres. « "Tout soutien extérieur au M23 doit cesser", enjoint, dans un communiqué, Anne-Claire Legendre, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères (…) ces actes ne peuvent rester impunis ». Pour autant, la confusion demeure sur le terrain. Selon le quotidien congolaisLe Nouvel Observateur, « les affrontements ont repris de plus belle entre les FARDC et les rebelles du M23. Des témoins affirment que jusque hier soir les rebelles du M23 et les FARDC s'affrontaient à l'arme lourde dans le Rusthuru ». La situation dans l'est de la RDC et le constat des Nations unies résonnent en écho jusqu'au Burkina Faso, où le quotidien Aujourd'hui se demande si cette région orientale de la République démocratique du Congo connaîtra ou non « la paix un jour ». Ce quotidien ouagalais déplore que la RDC soit de nouveau « meurtrie » et des populations du Nord-Kivu soient de nouveau « frappées en représailles aux combats qui opposent les FARDC à cette rébellion créée et soutenue à bout de bras par un voisin qui ne peut plus se cacher. Il faut le dire, bucheronne Aujourd'hui, à force de s'investir dans cette guerre, la main du Rwanda a fini par "apparaître au grand jour". Et l'on comprend aisément le refus du président congolais de prêter une oreille attentive aux conditions posées par ce groupe rebelle pour le retour de la paix », estime Aujourd'hui. Quand la Côte d'Ivoire croit au père Noël Les 46 militaires ivoiriens arrêtés et détenus depuis plus de quatre mois au Mali vont-ils être élargis ? Question posée à la Une du quotidien indépendant ivoirien L'Inter, Une selon laquelle « la pression monte sur Assimi Goïta », le patron de la transition malienne. Étant rappelé que le ministre togolais des AE vient tout juste de rentrer de Bamako où il a rencontré le chef de l'État malien et de président de la transition, la question est également posée par le quotidien ougalais Wakat Séra, lequel évoque un possible « colonel en bonnet de père Noël ». « Assimi Goïta va-t-il se découvrir une âme de "papa" Noël dont le premier cadeau sorti de sa hotte sera la libération des militaires ivoiriens que les Ivoiriens considèrent comme des otages du colonel malien ? », s'interroge donc ce journal burkinabè. Gbagbo chez les Attié Côte d'Ivoire encore, avec la presse d'opposition en effervescence ce matin. Celle proche du PPA-CI, d'abord ; celle proche du PDCI-RDA, ensuite. Celle proche du PPA-CI, avec l'arrivée de Laurent Gbagbo, président de ce parti, pour une visite de quarante-huit heures dans la région orientale de La Mé, « en effervescence déjà », assure la Une du quotidien Le Temps, dans les colonnes duquel Théodore Assi N'Din, coordonnateur régional de la Mé nord entend qu'à l'occasion du meeting de Laurent Gbagbo à Azopé, le stade soit « plein ». Selon Le Temps, « entre le président Gbagbo et le peuple Attié, c'est une longue histoire d'amour qui remonte aux années 1990 ». Bédié tout-puissant Celle proche du PDCI-RDA, ensuite, après l'annonce de la candidature du président Henri Konan Bédié à sa propre succession à la tête du parti historique de Côte d'Ivoire, dans la perspective de son prochain Congrès extraordinaire. La journée d'hier a été très confuse au sujet dudit Congrès, des informations ayant circulé sur son report ou non, étant rappelé qu'une date avait initialement été arrêté pour sa convocation, le 14 décembre. En Une, le quotidien Dernière Heure monde évoque justement ce matin une « confusion autour du 7e Congrès ». Et le quotidien L'Inter qualifie Henri Konan Bédié de « maître du jeu ». En dépit de la guéguerre de communiqués, « le vieux reste (…) droit dans ses bottes. Il sait où il va. Exactement. Comment y arriver, à quel moment et avec qui ? Lui seul a le secret. Il déroule son agenda. C'est lui le maître du jeu », énonce L'Inter.
Info ou intox ? La présumée « tentative de putsch » visant le pouvoir du patron de la transition burkinabè a initialement été divulguée par le site Omega Medias, selon lequel le capitaine Traoré « a confirmé », hier, ladite « tentative de déstabilisation » lors d'une rencontre à Ouagadougou avec des Organisations de la société civile et des leaders coutumiers et religieux, affirmant aussi connaître les auteurs de la « manœuvre » mais préférant « ne pas les arrêter parce que voulant privilégier le dialogue », rapporte Omega Medias. « Un coup d'État étouffé dans l'œuf et n'eut été la sortie de manifestants à la Place de la nation et au Rond-point des Nations unies dans la nuit du 27 au 28 novembre, on n'en aurait rien su », énonce Aujourd'hui. Lequel quotidien burkinabè s'interroge. « Un putsch pour quoi faire à peine un mois après l'avènement de ce régime sankarisant ? N'est-il pas temps qu'on sorte de cette épidémie de putschs réels ou inventés ? », Aujourd'hui n'écartant donc pas l'hypothèse selon laquelle cette affaire pourrait relever de la catégorie des « infos de caniveau ». À quoi Le Faso.net ajoute que le chef de la transition burkinabè « aurait aussi affirmé que des sommes d'argent ont été distribuées et que les auteurs de la tentative de déstabilisation sont bien connus », énonce ce journal en ligne. « Qui veut déposer le Capitaine Ibrahim Traoré ? », se demande ainsi Fratmat.info. Selon le site du quotidien gouvernemental ivoirien, « d'aucuns pensent que cette annonce du jeune capitaine relève de tactiques politiciennes pour continuer de bénéficier d'un fort soutien populaire ». Fratmat.info note quand même que, dans la nuit de dimanche à lundi derniers, des partisans du Capitaine Ibrahim Traoré ont « fait le pied de grue », place de la Nation, à Ouagadougou, pour protester contre « cette tentative de putsch ». Et Fratmat.info signale que, sur les réseaux sociaux notamment, « tantôt les Burkinabè – mais des Africains d'autres parties du continent – hostiles à la présence française et plutôt favorable à une coopération avec la Russie n'ont pas attendu que le Capitaine Ibrahim Traoré désigne un commanditaire. Ils tiennent Paris pour responsable de "la tentative de putsch" dont fait mention le Chef de la Transition. Les responsables et militaires proches de l'ancien Président de la Transition, Colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, et plusieurs autres figures politiques ne sont pas épargnés non plus », ajoute Fratmat.info. Démocratie parlementaire à portée de baffes au Sénégal « Vacarme à l'Assemblée », lance, en Une, 24 Heures. « En commission, les députés travaillent. En séance publique, ils se battent comme des chiffonniers », regrette ce quotidien sénégalais. « Deux députés de l'opposition ont usé des mains et des pieds contre une députée de la coalition Benno Bokk Yaakaar. Amy Ndiaye Gnibi a essuyé la furie des députés appartenant au Parti de l'Unité et du rassemblement. Elle avait trainé dans la boue, Serigne Moustapha Sy, guide religieux et fondateur du Parti de l'Unité et du rassemblement, et est tombée inerte quelque temps après les échauffourées. Amy Ndiaye Gnibi a été évacuée de la salle par les sapeurs-pompiers », relate 24 Heures, en rapportant notamment la réaction indignée du député non inscrit Thierno Alassane Sall, que ce journal résume d'un constat lapidaire : « l'image du Sénégal est encore écorchée ». Le Congrès de Bédié En Côte d'Ivoire, enfin, les préparatifs vont bon train au PDCI-RDA, en vue du prochain Congrès extraordinaire. Le parti du président Henri Konan Bédié a mis en place l'organigramme dudit Congrès, qui se réunira le 14 décembre prochain. Et le quotidien Dernière Heure Monde, « en manchette », signale que « Bédié met en place le Comité d'organisation du VIIe Congrès extraordinaire ». Étant rappelé qu'initialement, le Bureau politique du PDCI-RDA, réuni fin septembre à Daoukro, fief d'Henri Konan Bédié (sud-est de la Côte d'Ivoire), avait décidé de réunir un nouveau Bureau politique le 14 décembre, et non un Congrès extraordinaire, le quotidien, proche du parti historique fondé par Félix Houphouët-Boigny, père de la Nation ivoirienne, précise, entre autres nominations, que l'inspecteur général d'État, Niamien N'Goran, qui fut aussi ministre de l'Économie et des finances, est nommé « Président de la Coordination Générale du Congrès » ou encore que le maire de Songon, Éric N'Koumo Mobio, dirigera le Comité d'organisation pratique du Congrès, annonce, en Une, Dernière Heure Monde. Dont acte.
Info ou intox ? La présumée « tentative de putsch » visant le pouvoir du patron de la transition burkinabè a initialement été divulguée par le site Omega Medias, selon lequel le capitaine Traoré « a confirmé », hier, ladite « tentative de déstabilisation » lors d'une rencontre à Ouagadougou avec des Organisations de la société civile et des leaders coutumiers et religieux, affirmant aussi connaître les auteurs de la « manœuvre » mais préférant « ne pas les arrêter parce que voulant privilégier le dialogue », rapporte Omega Medias. « Un coup d'État étouffé dans l'œuf et n'eut été la sortie de manifestants à la Place de la nation et au Rond-point des Nations unies dans la nuit du 27 au 28 novembre, on n'en aurait rien su », énonce Aujourd'hui. Lequel quotidien burkinabè s'interroge. « Un putsch pour quoi faire à peine un mois après l'avènement de ce régime sankarisant ? N'est-il pas temps qu'on sorte de cette épidémie de putschs réels ou inventés ? », Aujourd'hui n'écartant donc pas l'hypothèse selon laquelle cette affaire pourrait relever de la catégorie des « infos de caniveau ». À quoi Le Faso.net ajoute que le chef de la transition burkinabè « aurait aussi affirmé que des sommes d'argent ont été distribuées et que les auteurs de la tentative de déstabilisation sont bien connus », énonce ce journal en ligne. « Qui veut déposer le Capitaine Ibrahim Traoré ? », se demande ainsi Fratmat.info. Selon le site du quotidien gouvernemental ivoirien, « d'aucuns pensent que cette annonce du jeune capitaine relève de tactiques politiciennes pour continuer de bénéficier d'un fort soutien populaire ». Fratmat.info note quand même que, dans la nuit de dimanche à lundi derniers, des partisans du Capitaine Ibrahim Traoré ont « fait le pied de grue », place de la Nation, à Ouagadougou, pour protester contre « cette tentative de putsch ». Et Fratmat.info signale que, sur les réseaux sociaux notamment, « tantôt les Burkinabè – mais des Africains d'autres parties du continent – hostiles à la présence française et plutôt favorable à une coopération avec la Russie n'ont pas attendu que le Capitaine Ibrahim Traoré désigne un commanditaire. Ils tiennent Paris pour responsable de "la tentative de putsch" dont fait mention le Chef de la Transition. Les responsables et militaires proches de l'ancien Président de la Transition, Colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, et plusieurs autres figures politiques ne sont pas épargnés non plus », ajoute Fratmat.info. Démocratie parlementaire à portée de baffes au Sénégal « Vacarme à l'Assemblée », lance, en Une, 24 Heures. « En commission, les députés travaillent. En séance publique, ils se battent comme des chiffonniers », regrette ce quotidien sénégalais. « Deux députés de l'opposition ont usé des mains et des pieds contre une députée de la coalition Benno Bokk Yaakaar. Amy Ndiaye Gnibi a essuyé la furie des députés appartenant au Parti de l'Unité et du rassemblement. Elle avait trainé dans la boue, Serigne Moustapha Sy, guide religieux et fondateur du Parti de l'Unité et du rassemblement, et est tombée inerte quelque temps après les échauffourées. Amy Ndiaye Gnibi a été évacuée de la salle par les sapeurs-pompiers », relate 24 Heures, en rapportant notamment la réaction indignée du député non inscrit Thierno Alassane Sall, que ce journal résume d'un constat lapidaire : « l'image du Sénégal est encore écorchée ». Le Congrès de Bédié En Côte d'Ivoire, enfin, les préparatifs vont bon train au PDCI-RDA, en vue du prochain Congrès extraordinaire. Le parti du président Henri Konan Bédié a mis en place l'organigramme dudit Congrès, qui se réunira le 14 décembre prochain. Et le quotidien Dernière Heure Monde, « en manchette », signale que « Bédié met en place le Comité d'organisation du VIIe Congrès extraordinaire ». Étant rappelé qu'initialement, le Bureau politique du PDCI-RDA, réuni fin septembre à Daoukro, fief d'Henri Konan Bédié (sud-est de la Côte d'Ivoire), avait décidé de réunir un nouveau Bureau politique le 14 décembre, et non un Congrès extraordinaire, le quotidien, proche du parti historique fondé par Félix Houphouët-Boigny, père de la Nation ivoirienne, précise, entre autres nominations, que l'inspecteur général d'État, Niamien N'Goran, qui fut aussi ministre de l'Économie et des finances, est nommé « Président de la Coordination Générale du Congrès » ou encore que le maire de Songon, Éric N'Koumo Mobio, dirigera le Comité d'organisation pratique du Congrès, annonce, en Une, Dernière Heure Monde. Dont acte.
L'Afrique est inquiète. Après trois défaites et deux nuls au Mondial de football du Qatar, les Africains ont comme un doute… C'est ce que souligne Wakat Sera. « Les sélections africaines n'y arrivent pas pour l'instant et commencent à faire douter tout un continent qui reste pourtant debout derrière ses représentants au mondial. A l'issue des premiers matchs de cette compétition, le bilan plus que mitigé avec deux nuls et trois défaites est inquiétant au vu de l'absence d'engagement et de détermination des Africains (…) En tout cas, tout comme les Lions sénégalais, les Lions marocains et camerounais, les Aigles de Carthage et les Black Stars ghanéens sont conscients que ces deuxièmes matchs de groupe ne sont pas à perdre. Il faudra les gagner pour espérer poursuivre la compétition et redonner de l'espoir à toute l'Afrique pour qui passer en quart de finale ne doit plus être un exploit ». Les Africains sont « à la peine », déplore également son confrère L'Observateur Paalga. « Au finish, ce sont toujours de grands regrets. Et de regret en regret, l'on risque de sombrer dès le premier tour. Parce que dans cette situation, les choses se compliquent. C'est peut-être le Sénégal qui garde encore une marge d'espoir au regard des oppositions à venir. Déjà les Lions de la Teranga ont l'occasion de se mettre à l'abri face au Qatar, encore que ce n'est jamais gagné à l'avance face au pays organisateur. Quant aux Lions indomptables du Cameroun, les chances se rétrécissent car ils se dressent contre le Brésil et la Serbie », pointe avec angoisse L'Observateur Paalga. Désir de panafricanisme C'est un double sommet que réunit l'Union africaine, aujourd'hui, à Niamey, l'un consacré à l'Industrialisation de l'Afrique et la diversification économique, l'autre à la Zone de libre-échange africaine. « L'Afrique au rendez-vous de son destin économique », clame en manchette Mourya La Voix du Niger. Comme le déplore ce quotidien nigérien, « il suffit de voyager d'un pays à un autre dans la zone CEDEAO pour constater de visu, l'ampleur des tracasseries qui s'abattent sur les citoyens de la même zone. Les entraves à la libre-circulation des personnes et des biens, mais pas que… » Mourya La Voix du Niger dénonce également la « dépendance financière » de l'Union africaine vis-à-vis de l'extérieur, « notamment de l'Occident ». Et ce confrère nigérien de rappeler l'adage selon lequel « c'est la main qui finance qui commande ». Blé Goudé, le retour J – 1 en Côte d'Ivoire pour le retour au pays de Charles Blé Goudé. L'ex-prisonnier de Scheveningen est attendu demain à Abidjan. Et ce vendredi matin, Charles Blé Goudé apparaît à la Une de plusieurs titres de la presse ivoirienne, tels que Notre Voie, qui lui souhaite un enthousiaste « Charles Ayo ! », en signe de bienvenue ou encore celle du journal Le Quotidien d'Abidjan, sur laquelle l'ex-chef des Jeunes patriotes assure qu'il ne sera « jamais l'adversaire politique du président Laurent Gbagbo », dont il fut, rappelons-le, ministre de la Jeunesse. Le quotidien Soir Info a eu l'excellente idée de se rendre au village de Blé Goudé pour mesurer la fièvre qui s'est emparée de ses habitants, à la veille du retour de l'enfant chéri au pays. Dans ce journal, son cousin Blé Moïse assure qu'« en pays Bété, un chef reste un chef (…) C'est depuis la prison que Charles Blé Goudé a créé son parti. Donc je suis convaincu que c'est sur les conseils de Laurent Gbagbo, son ‘'père'', qu'il l'a fait. Et lui-même a dit que tant que son ‘'père'' sera en course, lui, il s'abstient. Donc il attend son heure et continue d'apprendre auprès de son mentor, Laurent Gbagbo », dit encore à Soir Info celui qui se présente comme le fils de Blé Guilé, le petit frère du père de Charles Blé Goudé. Pas de Charles Blé Goudé, en revanche, à la Une du quotidien Le Temps. Ce journal, proche parmi les proches de Laurent Gbagbo, préférant mettre l'accent sur l'alliance entre son parti, le PPA-CI et le PDCI-RDA de l'ex-président Henri Konan Bédié, en signalant ce que ces deux formations politiques ivoiriennes de taille « préparent pour les municipales » de l'an prochain en Côte d'Ivoire. Dans ce journal, le porte-parole du PPA-CI, Justin Koné Katinan souligne le caractère « stratégique » de cette alliance. « Evidemment, ça passera par des élections municipales, qui sont des élections de groupe, de liste. Où nous allons forcément nous entendre sur les listes-là où on doit s'entendre », dit encore Justin Koné Katinan, rapporte le journal Le Temps.
L'Afrique est inquiète. Après trois défaites et deux nuls au Mondial de football du Qatar, les Africains ont comme un doute… C'est ce que souligne Wakat Sera. « Les sélections africaines n'y arrivent pas pour l'instant et commencent à faire douter tout un continent qui reste pourtant debout derrière ses représentants au mondial. A l'issue des premiers matchs de cette compétition, le bilan plus que mitigé avec deux nuls et trois défaites est inquiétant au vu de l'absence d'engagement et de détermination des Africains (…) En tout cas, tout comme les Lions sénégalais, les Lions marocains et camerounais, les Aigles de Carthage et les Black Stars ghanéens sont conscients que ces deuxièmes matchs de groupe ne sont pas à perdre. Il faudra les gagner pour espérer poursuivre la compétition et redonner de l'espoir à toute l'Afrique pour qui passer en quart de finale ne doit plus être un exploit ». Les Africains sont « à la peine », déplore également son confrère L'Observateur Paalga. « Au finish, ce sont toujours de grands regrets. Et de regret en regret, l'on risque de sombrer dès le premier tour. Parce que dans cette situation, les choses se compliquent. C'est peut-être le Sénégal qui garde encore une marge d'espoir au regard des oppositions à venir. Déjà les Lions de la Teranga ont l'occasion de se mettre à l'abri face au Qatar, encore que ce n'est jamais gagné à l'avance face au pays organisateur. Quant aux Lions indomptables du Cameroun, les chances se rétrécissent car ils se dressent contre le Brésil et la Serbie », pointe avec angoisse L'Observateur Paalga. Désir de panafricanisme C'est un double sommet que réunit l'Union africaine, aujourd'hui, à Niamey, l'un consacré à l'Industrialisation de l'Afrique et la diversification économique, l'autre à la Zone de libre-échange africaine. « L'Afrique au rendez-vous de son destin économique », clame en manchette Mourya La Voix du Niger. Comme le déplore ce quotidien nigérien, « il suffit de voyager d'un pays à un autre dans la zone CEDEAO pour constater de visu, l'ampleur des tracasseries qui s'abattent sur les citoyens de la même zone. Les entraves à la libre-circulation des personnes et des biens, mais pas que… » Mourya La Voix du Niger dénonce également la « dépendance financière » de l'Union africaine vis-à-vis de l'extérieur, « notamment de l'Occident ». Et ce confrère nigérien de rappeler l'adage selon lequel « c'est la main qui finance qui commande ». Blé Goudé, le retour J – 1 en Côte d'Ivoire pour le retour au pays de Charles Blé Goudé. L'ex-prisonnier de Scheveningen est attendu demain à Abidjan. Et ce vendredi matin, Charles Blé Goudé apparaît à la Une de plusieurs titres de la presse ivoirienne, tels que Notre Voie, qui lui souhaite un enthousiaste « Charles Ayo ! », en signe de bienvenue ou encore celle du journal Le Quotidien d'Abidjan, sur laquelle l'ex-chef des Jeunes patriotes assure qu'il ne sera « jamais l'adversaire politique du président Laurent Gbagbo », dont il fut, rappelons-le, ministre de la Jeunesse. Le quotidien Soir Info a eu l'excellente idée de se rendre au village de Blé Goudé pour mesurer la fièvre qui s'est emparée de ses habitants, à la veille du retour de l'enfant chéri au pays. Dans ce journal, son cousin Blé Moïse assure qu'« en pays Bété, un chef reste un chef (…) C'est depuis la prison que Charles Blé Goudé a créé son parti. Donc je suis convaincu que c'est sur les conseils de Laurent Gbagbo, son ‘'père'', qu'il l'a fait. Et lui-même a dit que tant que son ‘'père'' sera en course, lui, il s'abstient. Donc il attend son heure et continue d'apprendre auprès de son mentor, Laurent Gbagbo », dit encore à Soir Info celui qui se présente comme le fils de Blé Guilé, le petit frère du père de Charles Blé Goudé. Pas de Charles Blé Goudé, en revanche, à la Une du quotidien Le Temps. Ce journal, proche parmi les proches de Laurent Gbagbo, préférant mettre l'accent sur l'alliance entre son parti, le PPA-CI et le PDCI-RDA de l'ex-président Henri Konan Bédié, en signalant ce que ces deux formations politiques ivoiriennes de taille « préparent pour les municipales » de l'an prochain en Côte d'Ivoire. Dans ce journal, le porte-parole du PPA-CI, Justin Koné Katinan souligne le caractère « stratégique » de cette alliance. « Evidemment, ça passera par des élections municipales, qui sont des élections de groupe, de liste. Où nous allons forcément nous entendre sur les listes-là où on doit s'entendre », dit encore Justin Koné Katinan, rapporte le journal Le Temps.
Assises nationales aujourd'hui [14 octobre, ndlr] et demain au Burkina Faso. Les Forces vives du pays y sont conviées. Ordre du jour, amender et avaliser la Charte de la transition et nommer un nouveau président du Faso. « Pourvu que ce ne soit pas encore un autre rendez-vous manqué », lance, à Ouagadougou, le quotidien Le Pays. Ce journal enjoint en conséquence les participants à ces assises nationales à « sceller un nouveau pacte de patriotisme pour lancer les Burkinabè à l'assaut de l'ennemi ». « Pourvu que ça ne tourne pas en remake des expériences passées », soupire, en écho, L'Observateur Paalga. Ce quotidien burkinabè a encore en mémoire les « assises nationales d'examen des textes et signature de la charte constitutionnelle de la transition » qui se sont tenues le 28 février dernier, où les participants étaient allés « avec les meilleures intentions » pour sauver le Burkina du péril terroriste. D'où l'impression de « déjà-vu et de déjà-entendu », remarque L'Observateur Paalga. ► À lire aussi : Le Burkina Faso en assises nationales pour lancer une nouvelle transition Lequel confrère met en garde, « si ces assises tournent à une foire d'empoigne avec un passage en force d'un clan de copains-coquins, loin des véritables attentes des Burkinabè, il faut craindre que l'histoire continue son bégaiement au pays des Hommes intègres », prévient ce journal ouagalais, en se demandant si le Burkina n'est pas en voie de « somalisation » ou « d'haïtisation », tout en appelant à un « sursaut national » les participants à ces assises nationales qui ont « du pain sur la planche », souligne L'Observateur Paalga. Le PPA-CI, L'an 01 de Gbagbo En Côte d'Ivoire, le PPA-CI, le parti de l'ex-président Laurent Gbagbo, célèbre son premier anniversaire en se félicitant d'être un acteur « majeur » de la vie politique ivoirienne, a souligné, le 13 octobre, à Abidjan, le porte-parole du parti, Justin Koné Katinan, qui apparaît non-seulement, ce matin, à la Une de ces journaux proches de Laurent Gbagbo que sont Le Temps et Le Quotidien d'Abidjan, mais aussi sur celle des quotidiens Dernière Heure Monde, Le Bélier Intrépide et L'Héritage (lesquels sont, eux, proches de l'ex-président Henri Konan Bédié, président du PDCI-RDA, le parti créé par le « père de la Nation » ivoirienne Félix Houphouët-Boigny), ou encore à la Une du quotidien indépendant L'Inter. En un an, ce parti « panafricain de gauche » qui se veut « démocratique et souverainiste », et qui compte déjà 18 députés à l'Assemblée nationale, est devenu « un acteur politique majeur », a souligné Justin Koné Katinan, rapportent ces journaux ivoiriens, et il entend se présenter aux élections « à venir - régionales et municipales de 2023, puis présidentielle de 2025 », en rappelant que le PPA-CI entend à présent être représenté au sein de la Commission électorale indépendante. Échec pour Bolloré face à Mediapart Revers judiciaire pour le groupe Bolloré, enfin, dans un conflit qui l'opposait depuis des années au site d'information Mediapart, au sujet d'une enquête au Cameroun… Plus haute juridiction française, la Cour de cassation a rejeté le pourvoi que le groupe Bolloré avait formé contre Mediapart, signale ce journal en ligne, en soulignant que l'enquête de la journaliste Fanny Pigeaud sur la ruine de deux petits patrons camerounais « dans un contexte où le groupe Bolloré (…) imposait sa puissance aux autorités politiques et judiciaires de Yaoundé », énonce Mediapart, disposait d'une « base factuelle suffisante ». Dans cette affaire, en 2019, Mediapart avait été condamné pour diffamation en première instance, avant d'être relaxé en appel, la Cour d'appel ayant jugé en 2021 l'enquête de Fanny Pigeaud « sérieuse et suffisante ». Mardi dernier, la Cour de cassation a donc confirmé cet arrêt. Définitivement.
Assises nationales aujourd'hui [14 octobre, ndlr] et demain au Burkina Faso. Les Forces vives du pays y sont conviées. Ordre du jour, amender et avaliser la Charte de la transition et nommer un nouveau président du Faso. « Pourvu que ce ne soit pas encore un autre rendez-vous manqué », lance, à Ouagadougou, le quotidien Le Pays. Ce journal enjoint en conséquence les participants à ces assises nationales à « sceller un nouveau pacte de patriotisme pour lancer les Burkinabè à l'assaut de l'ennemi ». « Pourvu que ça ne tourne pas en remake des expériences passées », soupire, en écho, L'Observateur Paalga. Ce quotidien burkinabè a encore en mémoire les « assises nationales d'examen des textes et signature de la charte constitutionnelle de la transition » qui se sont tenues le 28 février dernier, où les participants étaient allés « avec les meilleures intentions » pour sauver le Burkina du péril terroriste. D'où l'impression de « déjà-vu et de déjà-entendu », remarque L'Observateur Paalga. ► À lire aussi : Le Burkina Faso en assises nationales pour lancer une nouvelle transition Lequel confrère met en garde, « si ces assises tournent à une foire d'empoigne avec un passage en force d'un clan de copains-coquins, loin des véritables attentes des Burkinabè, il faut craindre que l'histoire continue son bégaiement au pays des Hommes intègres », prévient ce journal ouagalais, en se demandant si le Burkina n'est pas en voie de « somalisation » ou « d'haïtisation », tout en appelant à un « sursaut national » les participants à ces assises nationales qui ont « du pain sur la planche », souligne L'Observateur Paalga. Le PPA-CI, L'an 01 de Gbagbo En Côte d'Ivoire, le PPA-CI, le parti de l'ex-président Laurent Gbagbo, célèbre son premier anniversaire en se félicitant d'être un acteur « majeur » de la vie politique ivoirienne, a souligné, le 13 octobre, à Abidjan, le porte-parole du parti, Justin Koné Katinan, qui apparaît non-seulement, ce matin, à la Une de ces journaux proches de Laurent Gbagbo que sont Le Temps et Le Quotidien d'Abidjan, mais aussi sur celle des quotidiens Dernière Heure Monde, Le Bélier Intrépide et L'Héritage (lesquels sont, eux, proches de l'ex-président Henri Konan Bédié, président du PDCI-RDA, le parti créé par le « père de la Nation » ivoirienne Félix Houphouët-Boigny), ou encore à la Une du quotidien indépendant L'Inter. En un an, ce parti « panafricain de gauche » qui se veut « démocratique et souverainiste », et qui compte déjà 18 députés à l'Assemblée nationale, est devenu « un acteur politique majeur », a souligné Justin Koné Katinan, rapportent ces journaux ivoiriens, et il entend se présenter aux élections « à venir - régionales et municipales de 2023, puis présidentielle de 2025 », en rappelant que le PPA-CI entend à présent être représenté au sein de la Commission électorale indépendante. Échec pour Bolloré face à Mediapart Revers judiciaire pour le groupe Bolloré, enfin, dans un conflit qui l'opposait depuis des années au site d'information Mediapart, au sujet d'une enquête au Cameroun… Plus haute juridiction française, la Cour de cassation a rejeté le pourvoi que le groupe Bolloré avait formé contre Mediapart, signale ce journal en ligne, en soulignant que l'enquête de la journaliste Fanny Pigeaud sur la ruine de deux petits patrons camerounais « dans un contexte où le groupe Bolloré (…) imposait sa puissance aux autorités politiques et judiciaires de Yaoundé », énonce Mediapart, disposait d'une « base factuelle suffisante ». Dans cette affaire, en 2019, Mediapart avait été condamné pour diffamation en première instance, avant d'être relaxé en appel, la Cour d'appel ayant jugé en 2021 l'enquête de Fanny Pigeaud « sérieuse et suffisante ». Mardi dernier, la Cour de cassation a donc confirmé cet arrêt. Définitivement.
Le bureau politique du PDCI-RDA, l'ancien parti unique ivoirien, a décidé de préparer un plébiscite pour son président Henri Konan Bédié, dans la perspective de l'élection présidentielle de 2025, en Côte d'Ivoire. En vue du prochain Congrès du parti, début 2023, c'est dans son fief de Daoukro, sud-est de la Côte d'ivoire, que le président Bédié a été sollicité par le 14e Bureau politique du PDCI-RDA pour le représenter. « Bédié fixe les axes du 13e Congrès », souligne le quotidien Dernière heure Monde. Proche du PDCI, ce journal résume à sa Une les décisions du 14e bureau politique, en signalant, entre autres, qu'un autre bureau politique se réunira « avant le 15 décembre, d'abord ; que ne numéro deux du parti, Maurice Kakou Guikahé, a proposé que Bédié soit "candidat unique au Congrès", ensuite ; que le président du PDCI a instamment demandé d'éviter « les candidatures indépendantes », enfin. Justement. « Bédié met de l'ordre ! », lance en Une cet autre quotidien proche du PDCI qu'est Le Nouveau Réveil, en annonçant sans attendre « le plébiscite programmé de Bédié au 13e Congrès ». Dans la même sensibilité éditoriale, le journal Le Bélier voit dans la tenue du Bureau politique d'hier « la preuve de (la) cohésion (du PDCI) et de sa solidité », tandis que le quotidien L'Héritage signale qu'un « grand Bédié rugit depuis son fief de Daoukro » et « dénonce la duplicité de certains cadres de son parti ». Il y avait, en tout cas, de l'ambiance, hier, à Daoukro. Comme le remarque le quotidien indépendant Soir Info, les militants du PDCI s'y sont « massivement mobilisés », et pour eux, « le moteur de la machine semble bien graissé après ce BP, pour la bonne marche du PDCI-RDA vers la présidentielle de 2025 ». Son confrère L'Inter n'écrit pas autre chose. « Sauf cataclysme », Henri Aimé Konan Bédié devrait être candidat « unique » à sa succession au prochain congrès de son parti. « Bédié fait un grand pas pour être candidat à la présidentielle 2025 », enchérit en Une L'Intelligent d'Abidjan. À noter enfin que le quotidien Le Temps consacre pas moins du quart de sa pagination à ce bureau politique du PDCI-RDA, hier, à Daoukro. Étant rappelé l'alliance Bédié-Gbagbo, nouée fin juillet 2019, à Bruxelles, cet effort éditorial consenti sans commentaires de la part de ce quotidien, proche de l'ex-président Laurent Gbagbo, ne manque assurément pas d'intérêt. Vaine ambassade de la Cédéao en faveur des 46 militaires ivoiriens détenus au Mali Réception, hier à Bamako, de la délégation de la Cédéao venue plaider pour l'élargissement des 46 militaires ivoiriens toujours détenus au Mali. Sans effet apparent : pas de communiqué final, pas de président togolais Faure Gnassingbé, facilitateur dans cette affaire… C'est peu dire que la presse ouest-africaine est demeurée sur sa faim après cette rencontre retardée de 48 heures, à l'issue de laquelle rien n'a filtré. Pourtant, comme le souligne Malikilé, « tout porte à croire que cette mission est celle de la dernière chance (…) Au Mali des acteurs politiques et des observateurs sont divisés sur la question. Si certains pensent que cette médiation pourrait décanter la situation, d'autres estiment qu'il faut accélérer l'action judiciaire », résume ce journal malien. Résultat, au Burkina Faso voisin, L'Observateur Paalga se demande si ceux qu'il appelle « les missi dominici » de la Cédéao parviendront à faire bouger la position du colonel Assimi Goïta, « droit dans ses bottes, et à quelles conditions ? Difficile d'en préjuger, énonce prudemment ce quotidien ouagalais, mais il faut bien que cette crise trouve rapidement une solution diplomatique avant que ses conséquences insoupçonnées n'affectent la fragile stabilité de la sous-région ».
Le bureau politique du PDCI-RDA, l'ancien parti unique ivoirien, a décidé de préparer un plébiscite pour son président Henri Konan Bédié, dans la perspective de l'élection présidentielle de 2025, en Côte d'Ivoire. En vue du prochain Congrès du parti, début 2023, c'est dans son fief de Daoukro, sud-est de la Côte d'ivoire, que le président Bédié a été sollicité par le 14e Bureau politique du PDCI-RDA pour le représenter. « Bédié fixe les axes du 13e Congrès », souligne le quotidien Dernière heure Monde. Proche du PDCI, ce journal résume à sa Une les décisions du 14e bureau politique, en signalant, entre autres, qu'un autre bureau politique se réunira « avant le 15 décembre, d'abord ; que ne numéro deux du parti, Maurice Kakou Guikahé, a proposé que Bédié soit "candidat unique au Congrès", ensuite ; que le président du PDCI a instamment demandé d'éviter « les candidatures indépendantes », enfin. Justement. « Bédié met de l'ordre ! », lance en Une cet autre quotidien proche du PDCI qu'est Le Nouveau Réveil, en annonçant sans attendre « le plébiscite programmé de Bédié au 13e Congrès ». Dans la même sensibilité éditoriale, le journal Le Bélier voit dans la tenue du Bureau politique d'hier « la preuve de (la) cohésion (du PDCI) et de sa solidité », tandis que le quotidien L'Héritage signale qu'un « grand Bédié rugit depuis son fief de Daoukro » et « dénonce la duplicité de certains cadres de son parti ». Il y avait, en tout cas, de l'ambiance, hier, à Daoukro. Comme le remarque le quotidien indépendant Soir Info, les militants du PDCI s'y sont « massivement mobilisés », et pour eux, « le moteur de la machine semble bien graissé après ce BP, pour la bonne marche du PDCI-RDA vers la présidentielle de 2025 ». Son confrère L'Inter n'écrit pas autre chose. « Sauf cataclysme », Henri Aimé Konan Bédié devrait être candidat « unique » à sa succession au prochain congrès de son parti. « Bédié fait un grand pas pour être candidat à la présidentielle 2025 », enchérit en Une L'Intelligent d'Abidjan. À noter enfin que le quotidien Le Temps consacre pas moins du quart de sa pagination à ce bureau politique du PDCI-RDA, hier, à Daoukro. Étant rappelé l'alliance Bédié-Gbagbo, nouée fin juillet 2019, à Bruxelles, cet effort éditorial consenti sans commentaires de la part de ce quotidien, proche de l'ex-président Laurent Gbagbo, ne manque assurément pas d'intérêt. Vaine ambassade de la Cédéao en faveur des 46 militaires ivoiriens détenus au Mali Réception, hier à Bamako, de la délégation de la Cédéao venue plaider pour l'élargissement des 46 militaires ivoiriens toujours détenus au Mali. Sans effet apparent : pas de communiqué final, pas de président togolais Faure Gnassingbé, facilitateur dans cette affaire… C'est peu dire que la presse ouest-africaine est demeurée sur sa faim après cette rencontre retardée de 48 heures, à l'issue de laquelle rien n'a filtré. Pourtant, comme le souligne Malikilé, « tout porte à croire que cette mission est celle de la dernière chance (…) Au Mali des acteurs politiques et des observateurs sont divisés sur la question. Si certains pensent que cette médiation pourrait décanter la situation, d'autres estiment qu'il faut accélérer l'action judiciaire », résume ce journal malien. Résultat, au Burkina Faso voisin, L'Observateur Paalga se demande si ceux qu'il appelle « les missi dominici » de la Cédéao parviendront à faire bouger la position du colonel Assimi Goïta, « droit dans ses bottes, et à quelles conditions ? Difficile d'en préjuger, énonce prudemment ce quotidien ouagalais, mais il faut bien que cette crise trouve rapidement une solution diplomatique avant que ses conséquences insoupçonnées n'affectent la fragile stabilité de la sous-région ».
Stratégie gagnante pour l'alliance d'opposition au Sénégal. Le camp présidentiel « Benno Bokk Yakaar » n'obtient qu'une majorité relative aux élections législatives. Une fois encore, une mécanique d'alliance vient de faire la démonstration de son efficacité face au pouvoir… 82 sièges de députés pour la majorité sortante au Sénégal, c'est 43 de moins qu'il y a cinq ans. À l'inverse, les coalitions d'opposition « Yewwi Askan Wi », menée entre autres par Ousmane Sonko, et « Wallu Sénégal », de l'ancien président Abdoulaye Wade, remportent respectivement 56 et 24 sièges, soit 80 au total pour cette alliance. « Pour la première fois de son histoire, le parti au pouvoir n'obtient pas la majorité absolue », admet le quotidien EnQuête. Journal dakarois dans lequel un ancien ministre et proche collaborateur du président Macky Sall admet qu'il s'agit d'une « défaite ». Laquelle signe, dit-il, « la fin de l'illusion » d'un troisième mandat de Macky Sall. C'est « l'humiliation suprême ! », lance en Une le journal sénégalais 24 Heures. « L'ogre Benno Bokk Yaakaar est tombé de son Olympe », formule ce quotidien dakarois. Lequel souligne que Benno Bokk Yakaar « est minoritaire au niveau des suffrages valablement exprimés ». Selon 24 Heures, « le signal envoyé par le peuple sénégalais est clair (…) Malgré l'énorme armada de l'appareil d'État, les embuches parlementaires attendent Macky Sall et son gouvernement. (…) Ça ressemble fort à une fin de l'exercice solitaire et narcissique d'un pouvoir hypertrophié ». C'est une « percée fulgurante » de l'opposition, admet, au Burkina Faso, le quotidien Wakat Séra. Selon ce journal ouagalais, ces législatives sont « en réalité comme le premier tour de la présidentielle de 2024 » au Sénégal. « Les grandes manœuvres sont, sans doute, déjà enclenchées », estime Wakat Séra. Soutien fortement documenté du Rwanda au M23 En République démocratique du Congo, les experts des Nations unies confirment la présence de troupes rwandaises aux côtés des rebelles dans l'est de la RDC. « L'ONU enfonce le Rwanda », lance La Tempête des tropiques. Comme le souligne ce tabloïd congolais, les preuves du soutien du Rwanda au M23 sont « tangibles ». Pour le quotidien L'Avenir, pas de doute, les Nations unies ont « lâché le Rwanda », le journal La République estimant en écho que ce rapport de l'ONU vient « crucifier le président rwandais, Paul Kagamé », rapporte Radio Okapi. En France, le quotidien Libération consacre quatre pages à la publication d'un reportage très fouillé dans l'est de la RDC qui « replonge dans la guerre des collines ». Et Libé souligne que la rébellion du M23 est belle et bien « soutenue par le Rwanda ». De quoi, en tout cas, « apporter de l'eau au moulin des autorités de Kinshasa », admet le journal ouagalais Le Pays, en se demandant pourquoi la RDC fait « l'objet de tant d'agressions extérieures, notamment de la part de ses voisins ? ». Selon Le Pays, la RDC « a toujours fait l'objet de convoitises si bien que certains de ses dirigeants ont été victimes d'un complot international qui leur a couté la vie. Le cas le plus édifiant est celui de Patrice Lumumba », rappelle Le Pays. La fête de l'indépendance ivoirienne, avec ou sans Bédié et Gbagbo En Côte d'Ivoire, les festivités marquant le 62e anniversaire de l'accession du pays à l'indépendance, ce dimanche, vont bon train à Yamoussoukro, la capitale. Mais les ex-présidents Bédié et Gbagbo y seront-ils ? C'est toute la question. En attendant les parades militaires prévues ce jour-là, et dont les derniers réglages sont prévus aujourd'hui, le journal L'Intelligent d'Abidjan a constaté sur place que « tout est aux couleurs du drapeau national "Orange-Blanc-Vert" (…) Des pagnes et des polos pour célébrer l'indépendance s'arrachent comme de petits pains ». Mais, en effet, en marge de ces festivités, une partie de la presse ivoirienne se demande si le président Ouattara va ou non annoncer des mesures encourageant la réconciliation nationale. C'est le cas, par exemple, du quotidien Dernière Heure Monde, qui expose à ses lecteurs « les "bonnes nouvelles" qu'on attend de Ouattara ». Avec, à la clé, la présence – ou non – des ex-présidents Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo, dimanche, à Yamoussoukro.
En Côte d'Ivoire, le président Alassane Ouattara a reçu ce jeudi 14 juillet ses deux prédécesseurs Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié. Les trois figures politiques indétrônables de la scène politique ivoirienne se sont donc rencontrées pour la première fois depuis 2010 et la crise post-électorale de 2011. Que doit-on attendre de cette rencontre ? Décryptage avec Sylvain N'Guessan, analyste politique et directeur de l'Institut de stratégie. La rencontre entre Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo a duré une heure et demie, il a été conclu par un communiqué plutôt laconique qui n'a pas fait mention des points à l'ordre du jour. Est-ce qu'on en sait un peu plus aujourd'hui sur ce qu'ils se sont dits ? D'abord, cette rencontre fait suite au dialogue politique dirigé par le président de la république. Il y a eu 33 points qui ont été mentionnés dans ce dialogue politique, et l'un de ces points, c'était la rencontre de ces trois leaders, chose qui a été faite depuis ce 14 juillet. Il serait bien de signaler que certains points qui avaient été mentionnés lors de ce dialogue politique ont commencé à avoir un début de réponses, dont le passeport de M. Charles Blé Goudé et le poste de vice-président à la CEI [Commission électorale indépendante] pour le parti de M. Laurent Gbagbo, le PPACI. Mais pour l'heure, en 90 minutes, on imagine que beaucoup de choses n'ont pas pu être dites, même si le communiqué semble dire qu'ils se sont pratiquement tout dits. Vous l'avez évoqué, le climat politique semble apaisé aujourd'hui, vous avez même donné des exemples. Est-ce que ça veut dire que c'est Alassane Ouattara qui donne le tempo ? Oui, on peut le dire, puisque l'initiative vient quand même de la présidence de la république. Nous sommes dans un régime présidentialiste, la Constitution donne beaucoup de pouvoir au président de la république, n'empêche qu'il bénéficie également de la bonne disposition de ses adversaires, à savoir Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo. Les victimes des crises électorales de 2011 et 2020 sont rarement évoquées par les trois grands, même si les organisations des droits humains estiment que la justice a été piétinée au nom de la réconciliation nationale, qu'en pensez-vous ? Dire qu'il y a eu de l'impunité, non. Plusieurs hauts cadres du camp du président Laurent Gbagbo ont été en prison. Certains y sont encore, notamment les militants de base. La hiérarchie militaire du président Laurent Gbagbo se retrouve pratiquement encore en prison. Je ne pense pas que le système judiciaire puisse mener des enquêtes présentement pour incriminer ceux du camp du président Alassane Ouattara, dont certains ont bénéficié de promotions, etc. Pour les partisans du président Laurent Gbagbo qui ont été jugés et sont en prison depuis 2011 au moins, il serait quand même intéressant que le président de la république donne des mesures, une amnistie, afin que ceux-ci puissent retrouver la liberté. Cela pourrait renforcer la cohésion sociale, la réconciliation nationale. Le plus jeune des trois éléphants qui domine la politique ivoirienne depuis plusieurs décennies est âgé aujourd'hui de 77 ans. Une partie de la population et des jeunes loups politiques veulent qu'il passe la main aux jeunes générations, est-ce que c'est un sujet qu'ils ont pu évoquer lors de leur rencontre ? Non, je ne pense pas. Je ne pense pas d'abord parce que le président Alassane Ouattara qui est à son troisième mandat serait quand même assez mal placé pour demander aux autres de se retirer du cercle politique, ça serait mal perçu. Vous pensez que ces trois-là seront encore une fois tentés de se présenter à la présidentielle prévue en 2025 ? Je pense que les signaux sont quand même évidents que les trois vont y aller. Pratiquement par du fait que personne ne puisse s'élever pour remplacer Laurent Gbagbo, d'ailleurs son secrétaire général a fait le tour de plusieurs contrées, signalant que le candidat en 2025, c'est le président Laurent Gbagbo. Au PDCI également, il y a plusieurs groupes qui ont appelé le président Henri Konan Bédié à se présenter en 2025. Au niveau du RHDP, il y a longtemps que M. Alassane Ouattara nous a laissé entendre que si M. Gbagbo et Henri Konan Bédié étaient candidats, lui aussi serait candidat. Donc, je pense que les signaux sont évidents que les trois veulent candidater encore en 2025 pour la présidentielle en Côte d'Ivoire. Personnellement, je pense qu'ils ont eu le temps, ces 30 dernières années quand même, de former certains de leurs collaborateurs pour pouvoir assumer ce rôle, ces responsabilités. S'ils ne l'ont pas fait, c'est leur faute. Il serait quand même intéressant qu'après 30 ans, on laisse d'autres personnes diriger la Côte d'Ivoire pour qu'on puisse passer à une nouvelle phase.
La rencontre des trois présidents, toute la presse en parle évidemment. Le chef de l'État Alassane Ouattara a reçu jeudi ses deux prédécesseurs, Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo. « Douze années après, Gbagbo, Bédié et Ouattara, au palais de la présidence : des images fortes », titre Yeclo, qui donne à voir cette rencontre avec une série de photos. Fraternité Matin raconte de son côté : « Arrivé à 16h50 heure locale, Laurent Gbagbo a été accueilli par Alassane Ouattara sur le perron du palais présidentiel à Abidjan où les deux hommes se sont donnés l'accolade et ont avancé main dans la main dans la salle du petit Palais ». « Alors Laurent, tu vas bien ? Et ton voyage, ça s'est passé bien ? », a interrogé Alassane Ouattara en accueillant Laurent Gbagbo. « Tout s'est bien passé »,a rétorqué Laurent Gbagbo. Henri Konan Bédié est pour sa part arrivé quatre minutes après, à 16h54, et a été également accueilli par Alassane Ouattara, raconte encore Fraternité Matin. Le président de la République s'est enquis des nouvelles de son aîné Bédié en ces termes : « Président, comment vas-tu ? Comment va ma grande sœur ? ». « Oui ça va ! Elle a commencé à récupérer », a répondu Henri Konan Bédié. Une rencontre amenée à devenir régulière Sur le fond des discussions, il n'en ressort pas grand-chose. Les trois hommes se sont entretenus à huis clos mais se sont exprimés à la sortie via une déclaration commune. C'est Laurent Gbagbo qui l'a lue à la presse car il est le benjamin, le plus jeune, comprend-on à la lecture de L'Infodrome. Le site nous explique que, selon les mots de cette déclaration, ce « fut une rencontre de retrouvailles pour renouer le contact et échanger ». Le président de la République et ses deux prédécesseurs ont « exprimé leur volonté de faire de cette première rencontre un levain de la décrispation du climat sociopolitique en Côte d'Ivoire », nous dit-encore L'Infodrome. Alassane Ouattara, lui, veut visiblement renouveler ce type de rendez-vous de façon plus régulière. Cette rencontre en tout cas était « historique » par son symbole, selon Jeune Afrique. Un rendez-vous de « réconciliation » et « d'apaisement » qui est effectivement destiné à devenir le premier d'une série, écrit le magazine. L'horreur dans l'est de la RDC Le journal Libération y consacre une double page. « Émeute, meurtre puis cannibalisme », le journal a retrouvé « les témoins d'un crime atroce commis mi-juin à Kalima », dans la province du Maniema. « Largement relayé sur les réseaux sociaux, il illustre le retour de la haine raciste dans la région ». « Quand nous sommes arrivés à Kalima le 5 juin, témoigne un vacher venu vendre du bétail avec des amis du Sud-Kivu, le climat était tendu, les restaurants refusaient de nous servir. On nous disait qu'on allait être tués et dévorés. Nous pensions que ce n'était que des mots comme d'habitude », explique-t-il. « Rien ne semblait alors présager, reprend Libération, que treize jours plus tard, l'un d'entre eux, Fidèle Ntayoberwa, 50 ans, serait tué, découpé, éviscéré et brûlé par la population ». Il s'agit d'un membre de la communauté banyamulenge, des pasteurs rwandophones originaire des plateaux du Sud-Kivu où leurs ancêtres se sont établis aux 19e siècle et qui s'expriment encore dans la langue du pays voisin. Un voisin avec lequel les relations se sont tendues, autour notamment de la question du M23, groupe possiblement soutenu par le Rwanda, selon les accusations de Kinshasa. Alors dans l'est de la RDC, certains accusent les minorités rwandophones d'être infiltrées. Mais aujourd'hui, les assassins de Fidèle et leurs complices ne sont pas poursuivis, nous dit Libération, et « les cadres de l'UDPS n'ont pas eu à répondre de la tournure macabre » prise lors de l'une de leurs manifestations.
Tous les jours, les journalistes et correspondants de RFI ainsi que des spécialistes répondent à vos questions sur l'actualité. Ce matin : Mali - par David Baché, journaliste au service Afrique de RFI quel est le statut des 49 soldats ivoiriens arrêtés à Bamako ? divergence des versions sur l'affaire des 49 soldats ivoiriens Ukraine : à quoi ressemble la vie dans les territoires occupés ? - Par Anastasia Becchio, journaliste au service international de RFI Côte d'Ivoire : rencontre au sommet entre Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo - Par Geoffroy-Julien Kouao, politologue et essayiste, auteur de Côte d'Ivoire, une démocratie sans démocrates ? La ploutocratie n'est pas la démocratie, de 1960 à 2020, Éditions Kamit, juin 2020. * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu
En Côte d'Ivoire, pour la première fois depuis la crise post-électorale de 2010-2011, les trois piliers de la vie politique ont prévu de se revoir, ce jeudi. Le président Alassane Ouattara reçoit ses deux prédécesseurs Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié. Qu'attendez-vous de cette rencontre ? Permettra-t-elle de renforcer la dynamique de la réconciliation ? Nous lançons le débat. * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu
Comment réconcilier les Ivoiriens après une élection présidentielle qui a causé la mort de 85 personnes ? C'est la difficile mission de Kouadio Konan Bertin, KKB comme on le surnomme, le ministre ivoirien de la Réconciliation et de la Cohésion nationale. Ce mardi, il y a eu un signal positif : l'élection par consensus du nouveau président de l'Assemblée nationale ivoirienne, Adama Bictogo. Mais la Côte d'Ivoire a-t-elle vraiment chassé les vieux démons de la division ethnique ? Le ministre KKB répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Mardi dernier, le candidat du parti au pouvoir, Adama Bictogo, a été élu président de l'Assemblée ivoirienne avec le soutien des députés de l'opposition. Est-ce un signe d'apaisement politique ou une simple réconciliation de façade ? Kouadio Konan Bertin : Ce qui vient de se passer à l'Assemblée nationale démontre tout simplement la grandeur d'âme du peuple de Côte d'Ivoire et de sa classe politique. Nous voulons désormais aller à la paix. Nous avons un passé douloureux que nous voulons laisser derrière nous, et la classe politique doit donner l'exemple. Le chef de l'État, son excellence monsieur Alassane Ouattara, tend la main aux autres belligérants. Il y a tous ceux qui la saisissent, comme vous pouvez le constater, comme le président Laurent Gbagbo qui est rentré au pays, de même pour presque tous ceux qui étaient en exil. Tous les prisonniers politiques ont retrouvé la liberté. Un dialogue politique s'est tenu récemment, et presque tous les partis politiques ont signé un rapport final. Je me réjouis qu'il y ait eu ce consensus à l'Assemblée nationale. Ce ne peut donc pas être un acte de façade. Oui, mais il y a un passé douloureux, comme vous dites. En octobre 2020, lors de la campagne présidentielle, les violences intercommunautaires ont fait 85 morts. Votre mission ne risque-t-elle pas d'échouer face aux vieux démons de la division ethnique ? Il ne faut pas se le cacher, nous avons ce problème-là : la présence de l'ethnie dans notre débat. N'oubliez-pas que c'est pour ces raisons là qu'Houphouët Boigny a privilégié dans les premières heures de notre indépendance le parti unique. Nous nous battons au quotidien pour bâtir un État nation. Évidemment, il n'y a pas de risque zéro, mais nous sommes sur la bonne voie, justement, pour proposer aux Ivoiriens des élections apaisées, sans aucun mort, aux municipales et aux régionales de l'année prochaine. Autre signe en faveur de la réconciliation, la remise d'un passeport à l'opposant en exil Charles Blé Goudé. Mais il a été condamné par contumace à 20 ans de prison. S'il rentre à Abidjan, sera-t-il arrêté ? Laurent Gbagbo était également condamné à 20 ans de prison avant de rentrer en Côte d'Ivoire. Je constate qu'il vaque tranquillement à ses occupations. Mieux, lui et le président de la République se parlent au quotidien. Charles Blé Goudé viendra comme tout le monde bâtir la paix et la réconciliation. Il n'y a pas de raison qu'il n'ait pas sa place à Abidjan. L'adversaire le plus irréductible du président Ouattara, actuellement, c'est son ancien Premier ministre, Guillaume Soro, qui vit en exil en Europe. La réconciliation pourrait-elle aller jusqu'à lui ? Le président Ouattara est déterminé à réconcilier tout le peuple. Cela veut donc dire que personne ne sera exclu. Mais pour aller à la paix, à la réconciliation, il faut que deux volontés se rencontrent. La main du président Ouattara reste toujours tendue. Le dialogue politique qui a eu lieu au début de cette année entre le pouvoir et l'opposition préconise une rencontre entre les trois grands leaders de la politique ivoirienne : Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo. Cette rencontre va-t-elle avoir lieu ? Les trois se parlent régulièrement. Il n'y a pas de raison que cette rencontre n'ait pas lieu, puisque le dialogue politique l'a souhaité. D'ailleurs, ça se murmure. Ça se murmure pour quelle date ? On n'est pas pour l'instant dans le fétichisme des dates. Rien n'urge. Tous les trois sont à Abidjan. Ils viennent ensemble d'enterrer le grand frère du président Henri Konan Bédié. Vous savez, en Afrique, surtout en Côte d'Ivoire, lors des obsèques, on fraternise, on fait la paix. Le président Ouattara était aux côtés de Henri Konan Bédié, le président Gbagbo était à ses côtés. Franchement, ce sont des signaux forts. Ce qui est certain, c'est que les Ivoiriens veulent cette rencontre, je peux vous dire, elle se murmure cette rencontre. D'ici la fin de l'année ? Je suppose. En septembre dernier, Kouadio Konan Bertin, vous avez été attaqué en justice par une artiste camerounaise, madame Sophie Dencia, qui vous a accusé d'agression sexuelle. Vous avez porté plainte à votre tour pour diffamation. Cette affaire ne risque-t-elle pas de vous handicaper dans votre travail de ministre ? Je fais confiance à la justice de mon pays. J'ai confié mon sort à mes avocats et j'ai dit aux Ivoiriens de me faire confiance. Ce n'est pas parce que j'ai un statut de ministre, aujourd'hui, que je vais donner le sentiment que je peux influencer les choses. Je suis un justiciable comme tout citoyen, et je laisse mon sort dans ce dossier précis à la justice de Côte d'Ivoire.
Les trois piliers de la vie politique ivoirienne ensemble sur la photo. Ce serait rien moins qu'une première depuis 17 ans. Et ce matin, cette perspective est à la Une des journaux plus ou moins proches aussi bien du PDCI d'Henri Konan Bédié que du PPA-CI de Laurent Gbagbo, et que sont Le Nouveau Réveil, Dernière Heure, Le Temps, L'Essor, ainsi qu'à celles de L'Inter et de Soir Info. Lesquels quotidiens indépendants relaient en chœur ce matin l'information émanant initialement de Jeune Afrique. « Une entrevue entre Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo est à l'étude, signalait avant-hier ce journal panafricain. Si aucune date n'est pour le moment fixée, celle-ci pourrait avoir lieu d'ici à la fin du mois de juin (…) Craignant le rapport de force que souhaitaient lui imposer les patrons du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) et du Parti des peuples africains – Côte d'Ivoire (PPA-CI), ADO y a longtemps été défavorable », souligne Jeune Afrique, en remarquant que si les relations Bédié-Ouattara « se sont récemment réchauffées (…) de nombreux points de crispation subsistent en revanche avec Laurent Gbagbo, dont les indemnités d'ancien chef d'État, notamment, sont toujours gelées par la présidence ». Une prochaine entrevue Bédié-Gbagbo-Ouattara ? À Abidjan, ce matin, le quotidien Le Temps confirme. « Certainement que la deuxième semaine du mois de juin est la bonne (…) mais prudence », modère ce journal proche de l'ex-président Laurent Gbagbo. Et ça ne serait pas rien, puisqu'en effet, comme le rappelle Le Temps, « la dernière fois que l'on a vu ces trois personnalités ivoiriennes ensemble, remonte (…) à la Signature de l'Accord de Tshwane (Pretoria), en Afrique du Sud, le 7 avril 2005 », c'était il y a donc bien 17 ans. Au pays des morts intègres Au Burkina Faso, une cinquantaine de civils ont été tués le 25 mai à Madjoari, dans la province de l'Est, près de la frontière avec le Bénin. Attaquée à deux reprises par le passé, cette bourgade était soumise à un blocus de la part des jihadistes. C'est en tentant de fuir que les habitants ont été pris pour cible par des hommes armés non identifiés. Attention, prévient le journal local Le Pays, au Burkina Faso, « il y a péril en la demeure ». Ce quotidien ouagalais enjoint les autorités de la Transition à « prendre réellement conscience de l'état de la situation pour ne pas se laisser surprendre par la tournure des évènements. Les militaires ont pris le pouvoir dans le but de régler le problème sécuritaire. Ils doivent tout faire pour respecter leur engagement. À défaut, il reviendra au peuple de les y contraindre en leur indiquant le chemin de l'honneur et du patriotisme », prévient Le Pays. Berceaux de la mort au pays de la Teranga Au Sénégal, le président Macky Sall a limogé le 26 mai son ministre de la Santé après l'incendie ayant causé la mort de onze bébés dans l'hôpital public de Tivaouane. Le ministre Diouf Sarr « défenestré », lance Walf Quotidien. « Abdoulaye Diouf Sarr n'est plus ministre de la Santé et de l'Action sociale. Il vient d'être viré par le président Sall qui n'aura pas attendu son retour. Ainsi, celui que beaucoup de Sénégalais désignent comme le responsable du drame de Tivaouane est remplacé par Marie Khemesse Ngom Ndiaye. Cette dernière, connue à travers le petit écran pour avoir, un temps, présenté le "point covid" était jusque-là Directrice de la Santé publique », pointe Walf Quotidien. Malheureusement, ça n'est pas qu'au Sénégal que les hôpitaux publics sont « malades », souligne pour mieux le déplorer le quotidien burkinabè WakatSera. « Mais comme pour le plus petit bobo, les dirigeants et leurs proches ont le privilège d'aller se faire soigner à l'extérieur, au frais du contribuable d'ailleurs, les hôpitaux manquent souvent de tout », soupire cet autre journal ouagalais.
Ce vendredi 20 mai au Cameroun marque le cinquantième anniversaire de la fin du système fédéraliste à deux États (Cameroun occidental et Cameroun oriental). Il y a un demi-siècle jour pour jour naissait ainsi la République unie du Cameroun. Anniversaire douloureusement vécu dans la partie anglophone du pays, où pouvoir central et groupes séparatistes s'affrontent. Et pour cet an 50 de l'unité nationale, « Yaoundé est prête », lance Cameroon Tribune. « C'est le triomphe d'un demi-siècle de marche en avant », s'enthousiasme ce journal gouvernemental. Youndé, mais pas que… Cameroon Tribune est allé admirer le défilé à Douala où des soldats de l'armée de l'air, de la marine, de l'infanterie, du Bataillon d'intervention rapide, mais aussi des gendarmes, policiers et autres douaniers ont répété au pas cadencé la cérémonie « sous le regard attentif de la haute hiérarchie militaire ». Justement, le Social Democratic Front « prône le boycott du défilé à ses militants », pointe Le Journal du Cameroun. Le SDF « ne trouve aucun intérêt » à participer au défilé du 20 mai, qui est, selon lui, « fait pour glorifier le président de la République, Paul Biya », complète ce trouble-fête de journal. Les frondeurs du PDCI En Côte d'Ivoire, un vent de fronde souffle au sein de la jeunesse du PDCI. L'ancien parti unique, présidé par Henri Konan Bédié, a ses frondeurs parmi les organisations de jeunesse du PDCI. Pour faire court et appeler un chat un chat, ces frondeurs s'impatientent et aspirent à la relève. Alors, à l'approche des élections locales de l'an prochain en Côte d'Ivoire, ils dénoncent l'inertie du PDCI. Ce débat ne se traduit qu'à mots couverts dans la presse proche du PDCI ce matin à Abidjan. À condition de savoir lire entre les lignes. Autrement dit, au PDCI, le linge sale continue de se laver en famille. Ainsi, la Une du quotidien Dernière heure fait-elle état de « murmures ou grognes au PDCI-RDA ». Et, flamberge, une des dirigeantes des femmes de ce parti lance à la Une de Dernière heure : « Si le président Bédié est candidat, ça fait quoi ? », en référence à l'âge avancé d'Henri Konan Bédié comme à la prochaine élection présidentielle prévue en 2025. L'âge du capitaine « Personne ne doit attaquer gratuitement le président Bédié », enchérit un délégué du PDCI de la commune d'Adjamé (agglomération d'Abidjan) en Une du journal L'Héritage. De son côté, la Une du Nouveau Réveil, quotidien proche, s'il en est, du PDCI, fait état de la déclaration de « la Garde Impériale » du parti. La garde Impériale entre dans la fournaise La Garde Impériale ? Cette référence à la formule de Victor Hugo pour désigner le dernier carré des troupes napoléoniennes, et qui est entrée dans la fournaise de Waterloo, indifférente à la mitraille anglaise, se rapporte à un premier cercle de militants autour du président du parti, qui monte la garde contre tout changement. Un vrai airbag ! Justement, le quotidien indépendant Soir Info met les pieds dans le plat, en évoquant les « sombres manœuvres au sein de la formation politique, visant à affaiblir Henri Konan Bédié, son président ». Soir Info publie donc la toute récente déclaration du porte-parole de « la Garde impériale » du PDCI, et dans laquelle Aboubakari Dosso dénonce « la manipulation des militants du PDCI » menée, selon lui, par « certains esprits centrifuges au sein du parti » qu'il qualifie de « militants réactionnaires et rétrogrades, allergiques à tous changements » et qui font usage de « duperies de bas niveaux », rapporte notamment Soir Info.
Un an de prison, dont un mois ferme, requis à l'encontre de quatre sages-femmes dans le procès de l'affaire dite Astou Sokhna, au Sénégal… C'est à Louga (nord de Dakar, la capitale) que s'est conclu cette nuit le procès en première instance de six sages-femmes dans l'affaire de cette femme enceinte de 9 mois, décédée en couches à l'hôpital régional le 1er avril dernier. En cause, des négligences présumées de la part du personnel de la maternité. Comme le rapporte le site Seneplus, le ministère public a en effet requis une peine d'un an dont un mois d'emprisonnement ferme à l'encontre de quatre des six sages-femmes jugées « pour non-assistance à personne en danger ». Ce journal en ligne signale aussi que le procureur de la République « a par contre demandé la relaxe au profit des deux autres sages-femmes mises en cause dans cette affaire. Elles ont comparu libres contrairement à leurs quatre collègues placées sous mandat de dépôt depuis le 19 avril », complète Seneplus. Faure sera-t-il assez fort ? Cette question dans la crise entre le Mali et la Cédéao : le Togo peut-il jouer les médiateurs ? Quel crédit l'organisation sous-régionale peut-elle accorder à son président Faure Gnassingbé dans un rôle de facilitateur ? Question posée en ces termes par le quotidien burkinabè Wakat Sera : « Faure Gnassingbé en sapeur-pompier ou en médecin après la mort ? ». Soulignant le fait qu'aujourd'hui, « le président togolais malgré son jeune âge relatif est le doyen des chefs de l'État en exercice de l'Afrique de l'ouest », ainsi que l'atout du « partage de la même langue française comme outil de négociation » entre lui et les autorités maliennes de transition, ce journal ouagalais est tout sauf sûr que Faure soit « assez fort pour ramener à la normale des positions aussi radicalisées que celles du Mali, de la France, de l'Europe et de la Cédéao ». Raison pour laquelle Wakat Sera conseille au président togolais d'user « d'une diplomatie hors-pair pour ramener ses homologues à de meilleurs sentiments, en leur rappelant que les égos, n'ont plus leur place dans cette situation qui va au pourrissement ». En tout cas, ce recours à un médiateur au moment où le dialogue direct entre Bamako et la Cédéao est loin d'être rompu, souligne le quotidien Le Pays, au Burkina Faso. « Qu'est-ce qui coince pour que les autorités maliennes aient recours à un facilitateur, en la personne du chef de l'État togolais », se demande-t-il ? En attendant d'avoir la réponse à cette question, c'est l'option d'une diplomatie souterraine qui subodore une réalité beaucoup plus difficile que Bamako ne semble vouloir l'avouer, en lien avec l'embargo économique qui met le Mali au bord de l'apoplexie.« Comme quoi, formule Le Pays, on ne peut pas cacher le soleil avec un doigt » ». Yasmina Ouégnin lance un pavé dans le marigot du RHDP En Côte d'Ivoire, Yasmina Ouégnin jette un pavé dans la mare, ce matin, en estimant que « le PDCI n'avait pas besoin de faire alliance avec le RHDP ». C'est ce que pointe en Une le quotidien indépendant L'Inter. Prenant clairement position contre la désormais ex-alliance entre le chef de l'État, Alassane Ouattara et le président de son parti, le PDCI - et qui n'est autre que l'ex-chef de l'État, Henri Konan Bédié - Yasmina Ouégnin dit à cet autre journal indépendant ivoirien qu'est Soir Info que le PDCI « n'avait pas besoin de faire une alliance avec le RHDP, le RDR et autres » (étant précisé que le RDR est le parti d'origine d'Alassane Ouattara), étant également rappelé que cette ex-alliance dite du RHDP avait fait front commun, au second tour de l'élection présidentielle de 2010 en Côte d'Ivoire, contre le président de la République d'alors, Laurent Gbagbo.
C'était la rentrée, hier, pour le nouveau gouvernement. Un cabinet Achi 2 composé de 32 ministres – 7 femmes et 25 hommes – contre 41 maroquins dans le cabinet précédent. Mais ils n'étaient que 31 présents. Car le ministre des Mines, du Pétrole et de l'Énergie, Mamadou Sangafowa Coulibaly, « n'a pas pointé » hier, au Conseil des ministres. Une absence « des plus curieuses », pointe, lui, en revanche, le journal Soir Info. Mais au-delà de cette absence inopinée, ce que les titres de la presse ivoirienne pointent plutôt en creux ce matin, ce sont les défis qui attendent le nouveau gouvernement. Via des injonctions : « Mettez-vous au travail dès à présent », lance ainsi le président ivoirien à la Une du journal Le Patriote, qui lui est proche. Mot d'ordre repris quasiment mot pour mot par celle du journal Le Jour. « J'attends de vous beaucoup plus d'initiatives et de célérité », enchérit Alassane Ouattara sur celle du journal L'Essor. Avec le nouveau gouvernement de Patrick Achi, en tout cas, « le RHDP montre son vrai visage aux Ivoiriens », estime en Une le quotidien Le Bélier, proche du PDCI de l'ex-président Henri Konan Bédié. Ce que le journal Le Temps traduit par l'affirmation selon laquelle, selon lui, « Ouattara confirme le rattrapage ethnique ». Car, estime ce journal proche, lui, de l'ex-président Laurent Gbagbo, « seul un nordiste figure parmi les 11 sortants. De même, sur les 32 membres du nouveau gouvernement, on ne compte que 12 non-ressortissants du Nord, pour 20 membres de l'Union des élus et cadres du Grand nord », énonce Le Temps. Les défis ? « L'équipe Achi face à la vie chère », souligne la Une du journal Le Bélier. Les défis du gouvernement Achi 2 Justement, cette mise sous pression n'a pas échappé au regard des observateurs étrangers sous-régionaux. « Chose promise chose due », lance ainsi, au Burkina Faso voisin, le quotidienLe Pays. Lequel journal prévient que ce nouveau gouvernement n'a plus qu'à « aller au charbon (car) sous nos tropiques, les émeutes de la faim ont déboulonné bien des régimes ». Sans omettre le « second défi » qui demeure la lutte contre le péril terroriste « qui a déjà fauché des vies en Éburnie ». Autrement dit, insiste Le Pays, « la réduction du train de vie de l'État ne saurait suffire à résoudre définitivement cette épineuse question. Un autre défi, et non des moindres, reste la réconciliation nationale (…) Il est évident que tant que les filles et fils de la Côte d'Ivoire ne se seront pas réconciliés, il sera difficile voire impossible de construire une paix durable sur les bords de la lagune Ebrié », énonce Le Pays. Macron ? Le Pen ? Et l'Afrique dans tout ça ? En France, c'est aujourd'hui le dernier jour de campagne électorale pour le second tour de l'élection présidentielle qui opposera, dimanche, le candidat de La République en marche, Emmanuel Macron, à la candidate du Rassemblement national, Marine Le Pen. Et l'Afrique, dans tout ça ? Que gagne-t-elle ? Telle est la question que pose le journal Mourya, La Voix du Niger. Car lors du débat qui a opposé les deux finalistes, avant-hier soir, débat durant lequel « tout, et parfois rien, a été décortiqué, l'Afrique n'a eu droit qu'à quelques petites secondes d'attention, pardon d'inattention, souligne ce journal nigérien. Pourtant, toutes les tribunes, surtout quand il s'agit de s'en servir pour user et abuser du riche sous-sol de l'Afrique ou s'en servir comme alliée indéfectible à l'ONU, sont mises à profit par les Occidentaux pour la présenter comme le continent de l'avenir, le partenaire incontournable ». Volontaire, Mourya, La Voix du Niger soutient que le développement de l'Afrique « ne viendra jamais d'ailleurs, surtout pas de l'Occident qui se sert de sa position dominante et condescendante pour continuer à pomper les matières premières du continent pour les lui renvoyer en produits manufacturés à des coûts excessifs pour les bourses des Africains contraints à la survie pour faire vivre le "maître" ». Raison pour laquelle, « au soir du dimanche 24 avril, le vainqueur qui sortira des urnes, sera le président élu par les Français, pour les Français. Les Africains doivent se le tenir pour dit », prévient Mourya, La Voix du Niger.
Le poste est resté vacant pendant deux ans, mais aujourd'hui la Côte d'Ivoire a un nouveau vice-président. Il s'agit de Tiémoko Meyliet Koné, qui était jusqu'à présent le gouverneur de la BCEAO. Est-ce à dire que le président Alassane Ouattara commence à penser à sa succession ? Depuis le mois dernier, Gilbert Kafana Koné, qui est le maire de la commune de Yopougon, préside le directoire du RHDP, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix. C'est donc le nouveau patron du parti au pouvoir. En ligne d'Abidjan, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI: Pourquoi le choix s'est-il porté sur Tiemoko Meyliet Koné ? Gilbert Kafana Koné : Le président lui-même vous a décrit les compétences du gouverneur [Tiemoko] Meyliet Koné. C'est par rapport donc à ces critères de compétence et d'expérience, aussi bien politiques qu'économiques, que le choix a été porté sur lui. C'est vrai qu'il a un profil d'économiste puisqu'il a été gouverneur de la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) pendant ces 11 dernières années. Mais justement, le président n'a-t-il pas préféré choisir un économiste plutôt qu'un homme politique, afin que ce futur vice-président ne lui fasse pas trop d'ombre ? Vous savez que le précédent vice-président avait plus ou moins le même profil. Daniel Kablan Duncan… Voilà. Lui faire de l'ombre, je ne vois pas en quoi il peut lui faire de l'ombre. Il est le chef de l'Etat, celui qui a été désigné par le peuple de Côte d'Ivoire. Il choisit ses collaborateurs en fonction donc de ce qu'il a attend d'eux. Le nouveau vice-président a longtemps travaillé avec Guillaume Soro quand celui-ci était Premier ministre (2007-2012). Est-ce que cela ne pose pas de problème pour aujourd'hui ? Non. Cela ne pose pas de problème. Ce n'est parce que Guillaume Soro a dérivé que tous ceux qui ont collaboré avec lui devraient être des parias. Non, ce sont les compétences, ce que chacun peut apporter à la Côte d'Ivoire. C'est ça qui est à la base de ce choix-là. Et c'est un homme de confiance ? Oui. C'est un homme de confiance, un homme discret, je peux le dire. Le nouveau vice-président est originaire du Nord, comme le chef de l'Etat. Est-ce que cela ne risque pas de poser un problème d'équilibre régional ? Je ne vois pas en quoi cela pose un problème d'équilibre. Vous savez que, précédemment, le vice-président était du Sud et le Premier ministre était du Nord. Aujourd'hui, c'est l'inverse. Je ne vois pas du tout en quoi l'équilibre peut être remis en cause. Est-ce qu'en devenant vice-président, Tiemoko Meyliet Koné devient présidentiable ? Présidentiable ? L'avenir le dira. Il appartiendra aux Ivoiriens d'apprécier. Sur RFI et France 24, il y a deux mois, le président Alassane Ouattara a déclaré qu'il ne savait pas encore s'il serait candidat en 2025, mais qu'il y avait une demi-douzaine de possibles successeurs auxquels il pensait. Est-ce que Tiemoko Meyliet Koné fait partie de cette demi-douzaine de successeurs possibles ? La demi-douzaine, c'est le secret du président de la République. Il ne m'a pas confié la demi-douzaine à laquelle il pensait. En ce qui nous concerne, nous ne pensons pas être une demi-douzaine. La demi-douzaine, pour nous, c'est lui. Donc, vous pensez qu'en 2025, Alassane Ouattara sera candidat à sa propre succession ? Il reposera une candidature ? Ce qui est certain, c'est que la Constitution l'autorise à le faire. Vous savez que le président Ouattara fait un travail extraordinaire. Oui, mais tout de même, il y a deux ans, Alassane Ouattara avait annoncé son départ juste avant le décès du regretté Amadou Gon Coulibaly en juillet 2020… Oui. Je suis d'accord avec vous, mais le sort en a décidé autrement et je crois qu'il vaut mieux laisser les Ivoiriens apprécier ce qu'il est en train de faire. Oui, mais franchement, s'il y a deux ans, il a déjà pensé à partir et si, aujourd'hui, il nomme un vice-président, n'est-ce pas pour se retirer en 2025 ? Mais pourquoi voulez-vous spéculer ? Laissez-le, c'est lui qui décidera. Ce qui importe, c'est ce qu'il fait pour les Ivoiriens. Puis le moment viendra. Alors évidemment, avec son arrivée à la vice-présidence, Tiemoko Meyliet Koné devient un possible successeur. Mais est-ce qu'il n'y en a pas quand même 5 ou 6 autres, à commencer par vous-même ? Je vous ai déjà répondu. Ne spéculez pas sur les possibles successeurs. Nous n'en sommes pas là. La limite d'âge à 75 ans pour être candidat à la présidentielle, vous êtes pour ou contre ? L'âge importe peu et je ne suis ni pour ni contre. Et a priori, s'il n'y a pas de révision de la Constitution, messieurs Alassane Ouattara, Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié pourront être candidats en 2025 ? Ce sera à eux de décider le moment venu.
Le président Alassane Ouattara va s'exprimer aujourd'hui à Yamoussoukro. C'est le deuxième Congrès de l'histoire de la Côte d'Ivoire, nous rappelle Ivoiresoir. 30 000 personnes devraient y assister. Selon le site, « Alassane Ouattara est censé évoquer son bilan à la tête de la Côte d'Ivoire après 11 ans d'exercice de pouvoir. Selon les observateurs, il en profitera pour lancer le processus de modification de la Constitution ». Ivoiresoir précise : « Ouattara entend placer un verrou sur l'âge limite des candidats présidentiables pour mettre hors de course pour la présidentielle de 2025 les trois grands leaders actuels, les anciens chefs de l'État Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié et lui-même ». Des annonces qui pourraient aller plus loin Comme le rappelle le site burkinabè WakatSéra, « la Côte d'Ivoire est dans l'attente d'un Premier ministre, d'un nouveau gouvernement resserré et d'un vice-président ». Le nom du Premier ministre, dont le poste est vacant depuis presque deux ans, pourrait être révélé aujourd'hui. Et WakatSéra fait ses pronostics : « Il pourrait bien s'appeler Tiémoko Meyliet Koné, le gouverneur de la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest, Abdourahmane Cissé, le Secrétaire général de la présidence ou encore l'autre fidèle, Fidèle Sarassoro, le directeur de cabinet d'Alassane Ouattara. À moins que le chef de l'État ne ramène, déjouant toutes les prévisions des bookmakers politiques, Patrick Achi au poste ». « Un autre fauteuil qui attend occupant, depuis que Daniel Kablan Duncan l'a quitté, est bien celui de vice-président de la Côte d'Ivoire où certains y voient déjà l'ancien ministre des Affaires étrangères, Ally Coulibaly ». De nombreux doutes et toujours des interrogations : « au nom de la décrispation socio-politique, Alassane Ouattara fera certainement appel à son opposition. Mais laquelle ? ». Dans une tribune relayée sur le site Fratmat, la question de la réduction de l'équipe gouvernementale est abordée, les « débatteurs » y seraient favorables. Je cite : « Et là, tant pis pour les questions de représentation ou de respect de la géopolitique, qui voudraient que le futur gouvernement soit le reflet national de toutes les grandes régions et foyers culturels du pays. Ainsi que du poids sociologique du parti dans ces différentes localités. L'essentiel étant, de leur point de vue, que l'économie financière qui en résulterait permette d'agir davantage contre la cherté de la vie. Raisonnement peut-être étroit et simpliste ». Inondations en Afrique du Sud Elles ont fait au moins 443 morts sur la côte Est. L'état de catastrophe nationale a été déclaré par le président dans une allocution télévisée sur laquelle revient le site IOL, qui agrège les articles de médias indépendants. Il est question de « désastre humanitaire ». Sowetanlive analyse la situation et explique en partie pourquoi les conséquences de ces inondations sont si importantes : « un quart de la population urbaine d'Afrique du Sud vit dans des logements informels. Ceux-ci sont construits là où les gens trouvent des espaces libres à proximité de ressources économiques. Ils manquent d'équipements et d'infrastructures de base, notamment de routes et de systèmes d'évacuation des eaux pluviales. Leurs habitants sont donc particulièrement vulnérables aux effets du changement climatique et à l'évolution des conditions météorologiques, notamment aux inondations ». « Le changement climatique tue les Sud-Africains parce que nos politiciens ne s'en soucient pas », analyse pour sa part Timeslive. Naufrage d'un pétrolier au large de Gabès en Tunisie Jeune Afrique fait le point sur les événements. Le navire, qui date de 1977, aurait été estimé inapte à la navigation l'an dernier. Le « plan national d'urgence de prévention des pollutions marines » a été activé. La ministre de la Santé assure que « le gazole s'évapore », sans évoquer les effets désastreux d'une marée noire sur la faune et la flore, car comme le rappelle le site, « unique oasis maritime en Méditerranée, Gabès est aussi l'une des régions côtières dont l'équilibre environnemental est compromis par la pollution générée par la production de dérivés du phosphate ». « La réalité de ce qui s'est passé est encore loin d'être connue », assure le site d'information tunisien Webdo. Des opérations de pompage sont en cours, pour l'instant le pétrolier ne serait pas fissuré au niveau de la cale où se trouvent les 750 tonnes de gazole.
Quarante-sept membres du principal parti d'opposition, le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) ont été condamnés à des peines allant jusqu'à 7 ans de prison ferme, notamment pour rébellion et tentative d'insurrection. Le porte-parole et le trésorier du MRC figurent parmi les condamnés. Le Monde Afrique revient sur les faits : ces militants ont été arrêtés le 22 septembre 2020, alors que leur parti et plusieurs autres projetaient des marches pacifiques contre le régime du président Paul Biya, au pouvoir depuis 1982. La police avait très violemment dispersé des centaines de manifestants notamment à Douala, la capitale économique. Des condamnations qui suscitent des réactions Notamment la colère et l'indignation du MRC nous dit le journal Le Pays. « Tombées comme un couperet sur les têtes de partisans de Maurice Kamto, ces sanctions provoquent aussi l'incompréhension et le courroux des défenseurs des droits de l'Homme au regard de leur caractère inédit. Rarement des condamnations aussi lourdes n'avaient été prononcées contre des militants dont le seul crime est d'avoir manifesté leur ras-le-bol face à une gouvernance désastreuse. » Le Pays poursuit « Ces sanctions traduisent la volonté du président Paul Biya qui règne sans partage sur le Cameroun depuis bientôt 40 ans, d'embastiller ses opposants. C'est d'autant plus vrai que le leader du MRC, Maurice Kamto lui-même, avait été jeté en prison et y a passé 9 mois avant d'être relaxé sans procès. » En Côte d'Ivoire : des opposants toujours poursuivis pour les violences électorales de 2020 C'est ce qu'a annoncé mardi le procureur d'Abidjan, Richard Adou. « Après 6 mois d'investigations, l'Unité spéciale d'enquête sur les violences en rapport avec la présidentielle de l'an dernier a rendu publiques ses conclusions » écrit L'Observateur Paalga. Quatre-vingt cinq personnes avaient été tuées. Plus de 230 suspects avaient été arrêtés et une quarantaine sont toujours recherchés. Mais pour l'Observateur Paalga, « Si la balle est désormais dans le camp des trois juges, de nombreux responsables politiques ont d'ores et déjà du souci à se faire. L'Unité spéciale a en effet désigné des opposants comme étant les "auteurs moraux", c'est-à-dire les commanditaires, de ces actes répréhensibles. Sont donc visés ; Simone Gbagbo, Pascal Affi N'Guessan, Maurice Kakou Guikahué, Guillaume Soro… et même d'Henri Konan Bédié, qui avait appelé à la désobéissance civile. » Le cas d'Henri Konan Bédié Jeune Afrique nous en dit davantage. Selon les enquêteurs, l'appel au boycott et à la désobéissance civile lancé quarante jours avant le scrutin par l'ancien président a été « l'un des déclencheurs » de ce nouveau cycle de violences. Début novembre 2020, au lendemain de la proclamation de la victoire d'Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié avait même annoncé la création d'un « Conseil national de transition » avec Pascal Affi N'Guessan. Le procureur décrit « une jeunesse, bras exécuteur de la violence, instrumentalisée par les leaders politiques » et « galvanisée par des discours d'appel à la haine ». La jeunesse « a été armée pour faire échec à la tenue de l'élection et accentuer le climat de terreur » souligne le rapport, cité par Jeune Afrique. « Les investigations ont par ailleurs démontré [qu'Henri Konan Bédié] finançait plusieurs opérations subversives par l'intermédiaire notamment de son directeur de cabinet. » La mort du Général Defao « Salut l'artiste », titre Aujourd'hui au Faso, « C'est une figure de la Rumba congolaise qui vient de déposer le micro.... et c'est toute la musique africaine qui perd l'un de ses ambassadeurs. » peut-on y lire. Le Général Defao était un excellent chanteur et danseur, doublé de talent d'auteur compositeur. De 1983 à 1991, il fait les beaux jours du groupe Choc Stars, aux côtés d'une autre vedette de la chanson congolaise, Bozi Boziana. Accro aux apparitions à la télévision, le Général Defao va réussir à asseoir sa popularité. Très bon danseur adulé du public, par son talent, Defao aura contribué à sa manière à faire danser des millions de mélomanes à travers l'Afrique et le monde. Avec sa disparition, c'est donc un condensé de talents que le Congo et l'Afrique pleurent. À lire aussi : Le Congolais Général Défao, vedette de la rumba, est mort
L'hebdomadaire Jeune Afrique a fait le calcul : « Les dirigeants africains ont en moyenne 40 ans de plus que leurs concitoyens… En cette fin 2021, le continent le plus jeune au monde compte dans ses palais les trois chefs d'État élus les plus anciens de la planète : Teodoro Obiang Nguema (au pouvoir depuis 1979), Paul Biya (1982) et Yoweri Museveni (1986). Parmi les plus âgés aussi, respectivement 79, 88 et 77 ans. Quand on sait que les plus de 70 ans représentent à peine 3 % de la population africaine globale, on mesure mieux, pointe le site panafricain, ce que ce grand écart implique en matière de représentativité et de gouvernance. Même si ce phénomène concerne aussi une partie du Maghreb (le président Tebboune a 75 ans, alors que l'âge médian des Algériens est de 29 ans), il est avant tout subsaharien et plus spécifiquement d'Afrique centrale. » La crainte de la « mort sociale » Alors pourquoi un tel décalage ? Eh bien, il y le poids des traditions, explique Jeune Afrique : « mourir au pouvoir, mourir ministre, mourir chef d'un parti d'opposition sont l'expression dans le champ politique de sociétés où le patriarcat, le droit d'aînesse et la séniorité écrasent les aspirations des cadets. Si les trois chefs d'État que l'on vient de citer n'ont manifestement aucune intention de dételer, il en va de même d'un Laurent Gbagbo, d'un Henri Konan Bédié, d'un John Fru Ndi ou même d'un Abdoulaye Wade. Dans des pays où le mot retraite est pour un homme politique synonyme de perte de reconnaissance, d'honneurs rendus et d'avantages perçus, bref d'enterrement vivant aux yeux de sa propre communauté, nul ne s'étonne de voir des sénateurs octogénaires et des ministres de la Jeunesse sexagénaires. Ce n'est pas tant l'argent ou le pouvoir qui motivent ces vétérans » mais la crainte d'une « petite mort sociale. », conclut Jeune Afrique. Sénégal : Khalifa Sall et Karim Wade réhabilités ? Le président sénégalais, Macky Sall, 60 ans dans quelques jours, fait figure, lui, de jouvenceau et il ne serait pas surprenant qu'il se représente en 2024. Déjà, les grandes manœuvres sont engagées en vue des élections locales de janvier. Et en début de semaine, Macky Sall a créé la surprise en annonçant vouloir engager des discussions sur le cas des leaders politiques ayant perdus leurs droits civiques et politiques. C'est le quotidien L'Observateur qui l'annonce : « le président Macky Sall n'exclut pas d'engager des discussions sur les cas des leaders comme Khalifa Sall et Karim Wade qui ont perdu leurs droits civiques et politiques après des condamnations par la Justice. Il s'est même dit ouvert à discuter sur un calendrier. » Dynamiter l'opposition ? Comment interpréter cette annonce ? Pour WalfQuotidien, c'est clair : cette « stratégie cache une volonté de dynamiter une opposition qui, de jour en jour, prend de la bouteille. En ce sens que cette annonce consacre la montée en gamme des deux anciens détenus qui, quoique graciés, continuent à vivre sous l'épée de Damoclès d'une condamnation. » En effet, précise WalfQuotidien, « s'ils retrouvent leurs droits civiques, Khalifa et Karim se remettent dans le jeu. Ce qui défavorise un Ousmane Sonko qui, bénéficiant du vide laissé par ces derniers, s'était imposé comme le seul opposant au pouvoir. Cette manière machiavélique d'installer la concurrence dans l'opposition permet à Macky Sall, chahuté depuis les événements de mars dernier, de faire d'une pierre, deux coups. D'abord, remettre en selle les deux "K", dont la mise hors du jeu politique est une vilaine balafre sur le visage de la démocratie sénégalaise. Ensuite, elle lui permet de créer des sosies (des concurrents) au leader de Pastef qui devra disputer l'arène aux deux réhabilités. » Le Covid-19 ne doit pas faire oublier le Sida Enfin, c'est aujourd'hui 1er décembre la Journée mondiale de lutte contre le Sida. « En Afrique, le Covid-19 ne doit pas faire oublier cette autre pandémie », soupire Aujourd'hui au Burkina. Le Sida a fait près de 700.000 morts l'année dernière sur le continent. « C'est pourquoi, en ce 1er décembre, il faut une piqûre de rappel sur l'existence du Sida, sur sa virulence et sur sa contagiosité. (…) Et les dépistages, l'utilisation du condom, l'accès des populations vulnérables aux médicaments, qui sont au Nord, sont autant de "gestes-barrières", pour emprunter le jargon Covid, pour circonscrire et faire reculer le Sida. »
Au Mali, le chef du groupe djihadiste GSIM dans le Gourma, Nasser al-Tergui, a été neutralisé par la force militaire française « Barkhane ». « C'est un nouveau coup dur que l'armée française porte aux groupes djihadistes, souligne, au Burkina Faso, le quotidien Le Pays, la mort de Nasser al-Tergui sonne comme « un avertissement pour son mentor, le chef même du (Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans), Iyad Ag Ghali ». Toutefois, prévient ce journal ouagalais, cette « neutralisation » (comme disent les militaires) risque « de mettre de l'huile sur le feu dans les relations déjà très tendues, entre la France et le Mali ». Cacophonie à Bamako Cette opération de « Barkhane » intervient en pleine cacophonie à Bamako, où la junte malienne dément l'ouverture d'un dialogue avec les jihadistes, pourtant admise en début de semaine par le ministère malien des Affaires religieuses. Ouverture ou non d'un dialogue que Le Figaro explique par l'exemple afghan. Comme le souligne ce quotidien français, l'Afghanistan « a montré que le dialogue était possible mais que, trop tardif, il pouvait conduire à la défaite et au retrait brutal des forces occidentales ». A quoi s'ajoute les faits : que les chefs jihadistes, qui ont longtemps été en grande partie étrangers, algériens notamment, « sont aujourd'hui surtout locaux », d'abord ; que la situation sécuritaire s'est dégradée, ensuite. Ainsi, « fin septembre, une attaque djihadiste a tué cinq gendarmes sur la route entre Bamako et Kayes, dans l'Ouest, très loin des bases nordistes des islamistes », remarque Le Figaro. Journal dans lequel un expert souligne que cette route « est fondamentale pour l'économie car elle relie le Mali au port de Dakar par lequel transitent 60 % des échanges du pays ». Une source assure au Figaro que ce risque « a poussé la junte à agir ». Choguel Maïga, la cible du Figaro Le Figaro publie aussi un long portrait du Premier ministre Choguel Maïga. Un portrait au vitriol. Ce journal s'en prend en effet à Choguel Maïga qui n'a pas, à en croire ce quotidien, « forcément l'avenir devant lui ». La junte semble ne lui faire qu'une confiance limitée, se souvenant qu'il y a peu il dénonçait «un gouvernement militaire », et assurait que« le M5 ne se rendrait pas complice de l'installation d'un régime militaire ». « Choguel ne fait pas partie des vrais décisionnaires qui sont tous des militaires de la junte. Il est tenu à l'écart », affirme une bonne source dans Le Figaro. Lorsque Bendjo perce sous Bédié En Côte d'Ivoire, le président Bédié complète son dispositif de redynamisation du PDCI, l'ancien parti unique, qu'il dirige. Il vient ainsi de procéder à une promotion qui ne va pas passer inaperçue, celle de Noël Akossy Bendjo. Comme le clame en Une le quotidien Le Nouveau Réveil, Noël Akossy Bendjo, vice-président du PDCI et ex-maire de la commune du Plateau à Abidjan, a été nommé conseiller spécial chargé de la réconciliation et de la cohésion sociale du pdt du PDCI RDA Henri Konan Bédié. Alors ? Alors Le Nouveau Réveil, ce matin, ne tarit pas d'éloges à l'endroit de Noël Akossy Bendjo, que ce journal proche du PDCI présente comme « ouvert, accessible, courageux, le verbe franc et courtois (…) avec (notamment) les deux pieds dans la tradition Atchan ». Cet « influent membre du Secrétariat exécutif » du parti apparaît sous la plume du Nouveau Réveil comme « le nœud qui relie la génération ancienne et la nouvelle génération » en vue d'une « réconciliation nationale inclusive souhaitée depuis le 11 juillet 2021, lors la visite du président Laurent Gbagbo à Daoukro, chez le président Henri Konan Bédié ». A noter enfin que la nomination de Bendjo est également à la Une de ces autres quotidiens proches du PDCI que sont Dernière heure, Le Bélier et L'Héritage. On le voit, il semblerait que ça bouge à la tête du parti créé par « le Père de la nation ivoirienne, Félix Houphouët-Boigny…
L'ex-président ivoirien, 76 ans, revient en politique avec un nouveau parti mais annonce dans le même temps « préparer [son] retrait » pour partir, dit-il, « tranquillement dans [son] village, sans regret ». En effet, pointe le site ivoirien Yeclo, « Laurent Gbagbo a officiellement lancé hier dimanche sa nouvelle formation politique, le PPA-CI, le Parti des peuples africains-Côte d'Ivoire », dont il a été élu président par acclamation. « Le logo du nouveau parti, les doigts de deux mains entrelacées dans une carte de l'Afrique, a été officialisé, symbolisant la visée panafricaine de la nouvelle formation. "Mon ambition aujourd'hui, c'est de partir, a donc déclaré Laurent Gbagbo. Pas de partir pour vous abandonner. Je serai toujours un militant du parti. Je serai un militant de base". » En effet, pointe L'Infodrome, autre site ivoirien, « le PPA-CI est le fruit d'une longue réflexion et de travail assidu, qui consacrera le retrait du Laurent Gbagbo de la scène politique comme acteur de premier rang. Son organigramme, tel que voulu par Laurent Gbagbo, lui permettra de se retirer progressivement de la tête du parti. » Passer la main ? WakatSéra au Burkina va dans le même sens : « le PPA-CI pourra-t-il être le sésame qui permettra à l'ancien patron du FPI de lorgner de nouveau vers le palais présidentiel en 2025 ? Rien n'est moins sûr ! », répond le site d'information burkinabé. « Laurent Gbagbo, même s'il a décrété qu'il ferait la politique jusqu'à sa mort, sait bien qu'il lui manquera, bientôt, la force physique pour descendre dans l'arène avec de jeunes loups qui sont conscients que le temps est arrivé pour eux de prendre leur destin, et par ricochet celui de la Côte d'Ivoire, en main. Et comme les deux autres dinosaures de la politique ivoirienne, Alassane Ouattara (79 ans) et Henri Konan Bédié (87 ans), Laurent Gbagbo (76 ans), songe certainement à passer la main. » Ou bien prêt à en découdre ? Non, estime pour sa part Aujourd'hui, toujours à Ouaga : Laurent Gbagbo est prêt à en découdre pour 2025… « Gbagbo avoue que la politique c'est son kérosène, son carburant, et que seule la grande Faucheuse pourra mettre fin à ce qui est presque inscrit dans son ADN. Tous ceux qui estiment que Gbagbo guigne 2025 ont donc trouvé vrai, insiste Aujourd'hui, car il a beau tenté être subliminal, ou faire de l'évitement en évoquant la délicate question de la relève, des bouts de phrases tels que "y a des gens plus vieux que moi qui font la politique… j'ai déjà dirigé un parti, j'ai déjà dirigé un Etat, je n'ai plus rien à démontrer, mais j'ai décidé que je partirai, mais pas brusquement", de tels verbatim Gbagboïstes trahissent une farouche volonté d'être candidat en 2025 (…). Même si Gbagbo s'est contenu, on a senti l'animal politique qui veut sa revanche, qui n'a pas digéré les 10 ans à la prison de La Haye, un Gbagbo, prêt à en découdre pour retrouver le fauteuil présidentiel. Sinon il aurait pu confier le PPA-CI à un plus jeune dès hier, dans l'optique de 2025 ! La retraite politique ? Laurent Gbagbo ne connait pas !, s'exclame Aujourd'hui. Et aussi apparemment le passage de témoin ! L'âge du capitaine ? Gbagbo s'en moque peut-être, mais dans 4 ans il aura 80 ans. » Objectif 2025 ? En tout cas, avec ou sans lui, l'objectif du PPA-CI, c'est la présidentielle… C'est ce que pointe Jeune Afrique : « Laurent Gbagbo, qui avait fondé le FPI dans la clandestinité en 1982, avait annoncé il y a quelques semaines sa décision de mettre fin au bras de fer juridique qui l'opposait à son ancien Premier ministre, Pascal Affi N'Guessan, pour le contrôle du FPI en lançant sa propre formation. "La création de ce nouveau parti nous permet de contourner les obstacles et de fonctionner à nouveau librement", se réjouit Pierre-Quintus Gnonblesson, membre du secrétariat général du FPI depuis 1989 qui espère, dit-il, "rattraper le temps perdu". Tous ont en tête un objectif : la présidentielle de 2025, relève donc Jeune Afrique. Au premier rang de ce congrès préparé depuis des semaines, toute la garde rapprochée de Laurent Gbagbo : Assoa Adou, le secrétaire général de la branche pro-Gbagbo du FPI, Georges-Armand Ouégnin, le président de la plateforme Ensemble pour la démocratie et la souveraineté, Hubert Oulaye, le président du groupe parlementaire EDS à l'Assemblée nationale, Sébastien Dano Djédjé, ex-ministre de la Réconciliation nationale et ou encore l'ancien exilé Justin Koné Katinan. »
« J-1 », décompte en une le journal Aujourd'hui, c'est « le grand retour de Gbagbo dans l'arène ». Un nouveau parti ? Ce quotidien qui lui est proche explique que l'ex-chef de l'État en avait besoin pour « reprendre la main » et ainsi « signer son retour sur la scène politique nationale ». Car « malgré toute son aura, il (lui) manquait un instrument politique (…) C'est ce vide qui sera comblé » cette fin de semaine à Abidjan. 1.600 délégués et peut-être davantage sont attendus à ce congrès qui se tiendra cette fin de semaine au Palais des congrès de l'Hôtel Ivoire, le « Village du congrès » ouvrant ses portes cet après-midi en contrebas, au quartier Blockhaus, fief du peuple Ebrié situé sur les bords de la lagune du même nom. Étant rappelé que l'ex-président, il y a deux mois, avait proposé la création d'un nouveau parti politique, plusieurs quotidiens ivoiriens affichent ce matin une cartouche ornée du sourire de Laurent Gbagbo présentant ce congrès constitutif comme un « nouveau départ pour la Côte d'Ivoire et l'Afrique ». Au nom du parti Quel pourrait bien être le nom de ce parti ? Et quel serait son logo ? Justement. Le journal Le Temps révèle ce matin, non-pas les choix définitifs du congrès, puisqu'il ne s'est pas encore tenu, mais les propositions de nom, logo et signe de ralliement avancées par la Commission chargée de l'élaboration des statuts et du règlement intérieur (et ça n'est pas rien, même si – insistons bien ici sur leur caractère de propositions). « A savoir : le parti sera(it) dénommé Parti des peuples africains de Côte d'Ivoire (Ppa-CI), le sigle sera(it) les doigts entrelacés des deux mains, cela symbolise(rait) l'union des forces en lutte pour la démocratie et la souveraineté, énonce Le Temps. L'emblème (serait) également les doigts entrelacés des deux mains dans la carte de l'Afrique (un peu à la manière de la sculpture Le secret, d'Auguste Rodin, donc…) ». Ce quotidien proche de Laurent Gbagbo signale aussi que le parti devrait « commémorer chaque année, le 31 mars, la résistance des peuples africains et l'acquittement du Président Laurent Gbagbo à la Cour pénale internationale ». Le Temps ajoute que la commission « a proposé que la référence politique de ce nouveau parti (soit) le socialisme et le panafricanisme (et qu'il) proclame son attachement aux droits de l'homme et des peuples, aux valeurs de justice, de démocratie pluraliste et de souveraineté (ainsi que) son attachement à l'intégration africaine » Parti de gauche pour alliance renforcée Bédié-Gbagbo À Abidjan, les préparatifs vont bon train à la veille de ce congrès. Et pour mieux en mesurer la température, le quotidien indépendant L'Inter est allé à la rencontre d'un vendeur de tee-shirt, polos et casquettes à l'effigie de Laurent Gbagbo. Damas Damas, c'est son nom, a déjà écoulé tout son stock et dit attendre une nouvelle livraison demain. « C'est notre contribution à la réussite de ce grand événement », s'enthousiasme Damas Damas dans L'Inter. Ce congrès constitutif du nouveau parti de l'ex-président ivoirien ? C'est « le dernier gros défi » de Laurent Gbagbo, lance Le Sursaut. Et c'est un défi « risqué », estime en une ce quotidien. De son côté, Le Nouveau Réveil, proche, lui, de l'ex-président Henri Konan Bédié, se projette au-delà, « cap sur 2025 », année programmée de la prochaine élection présidentielle en Côte d'Ivoire, pour signaler d'une très macroniste formule qu'au PDCI-RDA, « le renouveau est en marche » et pour souligner que « en conquérants, Bédié et Gbagbo préparent leurs partis ». Quel sera le poids politique de ce nouveau parti ? Selon le quotidien burkinabèLe Pays, « tout porte à croire que ce nouveau-né vagira haut et fort sur l'échiquier politique ivoirien dès sa naissance. Car, Laurent Gbagbo, malgré son long éloignement de la mère-patrie à cause de son emprisonnement à La Haye, demeure populaire en Côte d'Ivoire. De ce point de vue, prévient ce quotidien ouagalais, l'on peut affirmer qu'Alassane Dramane Ouattara et son RHDP auront désormais face à eux "garçon", pour parler comme les Ivoiriens » !
Depuis trente ans, ce sont les trois mêmes personnalités qui occupent le champ politique : le président Alassane Ouattara et les deux anciens présidents Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo. Alors que trois ivoiriens sur quatre ont moins de 35 ans, quelles sont les conséquences de ce fossé générationnel ? Pourquoi est-il si compliqué de passer le relais aux jeunes ? Les étudiants de l'Université Félix Houphouët Boigny d'Abidjan sont invités à réagir avec nos invités : Belmonde Dogo, ministre de la Solidarité et de la lutte contre la pauvreté. Députée RHDP de Guibéroua Eric N'Koumo-Mobio, maire de Songon, membre du bureau politique du PDCI Pickas Damana, vice-pdt du FPI chargé de la jeunesse et du service civique. (proche de l'ancien président de Laurent Gbagbo). * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu
Depuis trente ans, ce sont les trois mêmes personnalités qui occupent le champ politique : le président Alassane Ouattara et les deux anciens présidents Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo. Alors que trois ivoiriens sur quatre ont moins de 35 ans, quelles sont les conséquences de ce fossé générationnel ? Pourquoi est-il si compliqué de passer le relais aux jeunes ? Les étudiants de l'Université Félix Houphouët Boigny d'Abidjan sont invités à réagir avec nos invités : Belmonde Dogo, ministre de la Solidarité et de la lutte contre la pauvreté. Députée RHDP de Guibéroua Eric N'Koumo-Mobio, maire de Songon, membre du bureau politique du PDCI Pickas Damana, vice-pdt du FPI chargé de la jeunesse et du service civique. (proche de l'ancien président de Laurent Gbagbo). * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu
La rencontre a été qualifiée d'historique. Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo se sont retrouvés mardi 27 juillet au palais présidentiel d'Abidjan. Les deux hommes se revoyaient pour la première depuis la crise post-électorale de 2010/2011. L'entrevue a été cordiale et ces deux figures de la vie politique ivoirienne sont apparues très détendues. De quoi apaiser les tensions, palpables ces dernières semaines. Comment analyser cette rencontre ? Est-ce là une étape vers la réconciliation nationale ? Alassane Ouattara peut-il répondre favorablement à la demande de libération des prisonniers politiques formulée par Laurent Gbagbo ? Le sociologue ivoirien Francis Akindès, professeur à l'université de Bouaké, est notre invité RFI : Avez-vous été surpris par l'atmosphère de cette rencontre et par l'état d'esprit des deux hommes ? Francis Akindès : Je ne suis pas étonné par le fait qu'ils se soient rencontrés, parce que je sentais cela venir. Quand je vois la manière dont le président Laurent Gbagbo était assez mesuré dans ses discours, dans ses propos, même s'il ne manque pas de rappeler qu'il reste le chef de file d'une opposition… Il y a également tout le silence du président Ouattara, même si ses sbires de temps en temps faisaient des sorties défensives… C'était le temps de la préparation de quelque chose qui a fini par arriver, mais qui s'est révélée surprenante dans sa forme. Parce que la mise en scène de la réconciliation par le haut a été quelque chose de vraiment extraordinaire, dans la manière dont cela s'est passé. Deux frères, il n'y a pas très longtemps ennemis, qui se sont dévoilés aujourd'hui comme étant des amis, des personnes qui se connaissaient effectivement il y a bien longtemps… Tout cela, dans une ambiance très conviviale et sympathique… En tout cas, c'était une mise en scène très réussie ! C'était rassurant pour beaucoup de gens, même si beaucoup se posaient la question sur la sincérité de ce à quoi ils assistaient. Vous le disiez, l'ambiance était très amicale. Est-ce que cette rencontre va marquer une étape majeure vers la réconciliation nationale, ou du moins, vers un apaisement des esprits ? C'est très important que ces deux acteurs en arrivent là, parce que de toutes les façons, la demande sociale de paix, de cohésion sociale… Parce que le camp au pouvoir parle beaucoup plus de cohésion que de réconciliation, donc c'était important pour la réconciliation. Il fallait offrir ce signe fort à la société ivoirienne qui en a besoin et qui voulait sortir de cette longue période de crise. Et évidemment, un tel scénario va faire chuter la tension et certainement ça va ouvrir une nouvelle page de l'histoire politique de la Côte d'Ivoire. Maintenant, qu'est-ce que les acteurs vont y écrire ? C'est ce qu'on va voir, parce que de toutes les façons, après de telles scénarisations de la réconciliation tant attendue, l'horizon politique paraît toujours flou. On a un peu le sentiment que chacun a fait un pas vers l'autre. D'un côté, Alassane Ouattara a permis le retour de Laurent Gbagbo, dont la condamnation pour le braquage de la BCEAO pourrait ne pas être appliquée -c'est du moins ce que laisse entendre le gouvernement- et de l'autre, en rendant visite à son successeur, Laurent Gbagbo le reconnaît comme président. Oui, pour qu'il y ait la paix, il faut que ces deux acteurs se rapprochent l'un de l'autre. Ils l'ont fait. Maintenant, vous voyez bien que le président Laurent Gbagbo a commencé par formuler des attentes vis-à-vis du président Ouattara, notamment la libération des prisonniers… Et par exemple, sur cette question, le président Ouattara a trois options possibles. Soit, accéder partiellement à cette demande par la hiérarchisation des catégories de crimes dont les personnes inculpées seraient les auteurs et puis décider de libérer certaines et pas forcément d'autres, dans l'immédiat. Deuxième option : accéder à la demande de Laurent Gbagbo, au risque de se mettre à dos toutes les associations de victimes avec qui il devra négocier une paix sociale, contre leur sentiment d'impunité et le sentiment d'impunité qui les anime. Et la troisième option, c'est de faire la sourde oreille. Ce qui risque de ralentir la création d'un climat de confiance qu'il appelle lui-même de ses vœux. Cette demande de libération de prisonniers politiques va-telle conditionner l'avenir des relations entre les deux hommes, selon vous ? Ils ont ouvert la table de négociations. Tout dépendra de la manière dont le président Ouattara décidera de répondre aux attentes du président Laurent Gbagbo. Le président Ouattara a les dés en main et on attend de voir ce qui va se passer dans les jours à venir ou dans les mois à venir. D'autres rencontres de ce type devraient avoir lieu à l'avenir. Des réunions élargies à d'autres figures de la scène politique ivoirienne, comme certainement Henri Konan Bédié. Doit-on y voir un geste d'ouverture de la part du président Ouattara ? De toute évidence. De toute évidence, il n'est pas allé jusqu'au bout de son idée, mais tout le monde soupçonne que la troisième figure du jeu va certainement les rallier. Et ça va être très beau ! Ça va être très beau pour une société qui a besoin de réconciliation. Mais en même temps, ça rappelle que, désormais, il va falloir envisager la politique autrement. C'est-à-dire, faire de la politique dans ce pays sans un recours systématique à la violence. Et ça va être un espace de négociation, également, pour la jeune génération politique. Je pense que c'est le moment où jamais, de négocier l'alternance des générations, parce que les trois ont un âge très avancé. Dans les différents partis politiques, il y a énormément de ressources ! Qu'ils trouvent les compromis pour que ces ressources-là soient exploitées au profit du développement ou de la transformation positive d'un pays.
Pour la première fois depuis plus de dix ans, un sommet Gbagbo-Ouattara est organisé. Sauf coup de théâtre, il devrait se tenir mardi 27 juillet au palais présidentiel d'Abidjan. En Côte d'Ivoire, le quotidien gouvernemental Fraternité Matin donne la parole pour l'occasion à l'homme comme à la femme de la rue. Commerçante, Hortense espère ainsi qu'à la suite de cette rencontre, des décisions seront prises. « Ce serait merveilleux pour le pays », dit-elle à Frat Mat. Sans emploi, Samuel prédit aussi dans les colonnes de ce très officiel organe de presse que « la libération des prisonniers devrait suivre » la rencontre Gbagbo-Ouattara et souhaite l'organisation d'un « forum » pour que les Ivoiriens se disent « les vérités sur ce qui n'a pas marché ». Agent de la poste, Charlie, de son côté, souligne les « nombreux problèmes sociaux » auxquels fait face la Côte d'Ivoire, dont « la cherté de la vie ». Dans Frat Mat encore, la réaction de Maurice Kakou Guikahé. La rencontre Gbagbo-Ouattara ? Elle est « capitale », estime le secrétaire exécutif du PDCI-RDA, le parti créé par le « père » de la nation ivoirienne Félix Houphouët-Boigny, et elle veut dire « que le discours prononcé par le président Henri Konan Bédié, lors de la visite du président Gbagbo à Daoukro, a été entendu », dit encore le numéro deux du PDCI à ce journal gouvernemental. Une rencontre qui fait les gros titres Le rendez-vous Gbagbo-Ouattara de mardi prochain est également à la Une de ce qu'on appelle familièrement la « titrologie » en Côte d'Ivoire. Il est ainsi « en manchette » du quotidien Le Patriote. « Ouattara, la paix à tout prix », lance ce journal proche du chef de l'État. Pas de référence, en revanche, à un quelconque « prix » dans l'hommage rendu ce vendredi matin à Alassane Ouattara par ces deux autres quotidiens partageant la même sensibilité éditoriale que le précédent, et que sont Le Jour et L'Expression ; le premier le présentant comme un « faiseur de paix » ; le second saluant « l'esprit d'ouverture du chef de l'État ». À noter aussi, dans cette même veine de la presse pro-Ouattara, l'énigmatique « manchette » du journal Le Sursaut, avertissant que « Gbagbo tend un gros piège au pouvoir Ouattara ». Dans la presse proche du PDCI, le journal L'Héritage avertit que Gbagbo est « prêt à dire ses vérités à Ouattara », tandis que Le Nouveau Réveil insiste sur la nécessité d'un « dialogue national inclusif » tel que voulu par le président Bédié. Justement. Dans la presse pro-Gbagbo enfin, le quotidien Le Temps signale du « rififi au RHDP, suite au refus du dialogue national » auquel s'est opposé le 12 juillet dernier Adama Bictogo – directeur exécutif de cette formation politique composée du RDR d'Alassane Ouattara et de quelques autres partis qui lui sont alliés – quand il avait déclaré que : « Nous n'avons pas besoin de dialogue national en Côte d'Ivoire ». Selon Le Temps, donc, « des cadres et non des moindres (du RHDP) n'ont pas apprécié cette sortie » d'Adama Bictogo, et ils l'ont « fait savoir de vive voix au concerné ». La sous-région a les yeux braqués vers Abidjan Cette rencontre à venir Gbagbo-Ouattara fait aussi naître l'espoir dans la presse sous-régionale. Au Burkina Faso voisin, le journal Wakat Sera estime vain de se demander qui d'entre Ouattara ou Gbagbo, a appelé lequel en premier. « Peu importe qui en est l'initiateur, cette rencontre ne doit pas être un face-à-face de rancœurs habillé de sourires de façade hypocrites avec vue sur molaires, mais plutôt un pas de plus dans la dynamique de la réconciliation, enjoint ce quotidien ouagalais. Il est temps que le train de la réconciliation, embarquant tous les fils du pays, s'ébranle vers une Côte d'Ivoire nouvelle où il refera bon vivre pour chacun et pour tous », prêche Wakat Sera. Et le journal Le Pays espère que les « deux frères ennemis ivoiriens » veuillent « tourner la page pour s'inscrire résolument dans le processus de réconciliation nationale que les uns et les autres appellent de tous leurs vœux », ce confrère ouagalais tenant à saluer cette « disposition d'esprit ». Aussi à la Une : le président de Madagascar visé par une tentative d'assassinat ? La presse africaine évoque aussi ce matin la suspicion de tentative d'assassinat du président de Madagascar. L'Observateur Paalga se demande s'il s'agit d'un « complot contre la sûreté de l'État ou d'un traquenard contre des adversaires politiques, comme seuls savent en monter les imperators qui ont peur d'être déboulonnés de leur capitole ? ». Et ce quotidien ouagalais de souligner que l'identité des comploteurs présumés est « ostensiblement mise en avant, comme si leur nationalité étrangère ou binationale et leur formation de saints-cyriens ajoutaient aux preuves matérielles qui les chargent, selon la justice malgache ».
À la Une de la presse africaine ce vendredi matin, le Bénin, où l'opposant Joël Aïvo était devant la Criet jeudi, c'est-à-dire la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme, pour l'ouverture de son procès. Cet universitaire, qui fut candidat du Front pour la restauration de la démocratie lors de l'élection présidentielle d'avril dernier doit y répondre des incriminations pénales de « blanchiment de capitaux et d'atteinte à la sûreté de l'État ». Constitutionnaliste, Joël Aïvo était depuis en détention provisoire. Lors de l'audience, le procureur spécial a demandé au juge « de se déclarer incompétent et de confier le dossier à un juge d'instruction, rapporte La Nouvelle Tribune. (…) Le juge a finalement mis en délibéré le dossier pour le 5 août 2021 ». Mais au-delà de la procédure, Joël Aïvo devant la Criet, « c'est un procès politique de trop au Bénin », déplore, au Burkina Faso L'Observateur Paalga. Un procès illustrant « la volonté du président Patrice Talon de broyer ses contestataires par la machine judiciaire. Dans cette politique de musèlement de ses opposants, la Criet est un tribunal tristement spécial, une massue judiciaire qui concasse ses adversaires les plus en vue », formule ce quotidien ouagalais. « Il ne fait pas bon être opposant au Bénin, enchérit son confrère Le Pays. Avec une justice aux ordres, Patrice Talon (…) ne rend pas service à la démocratie au Bénin ». Et ce journal burkinabè craint que l'homme d'affaires devenu président ne finisse par « ramener son pays, jadis cité comme une vitrine de la démocratie, au rang des cancres de la démocratie en Afrique ». Accident tragique en Côte d'Ivoire En Côte d'Ivoire, un terrible accident de la route a fait au moins 25 morts et 31 blessés. « Le bilan s'alourdit », déplore Soir Info sur une photo de l'accident de la circulation, mercredi, peu après 19h, impliquant un car de transport d'une compagnie de Korhogo et un minicar « Massa », au PK 108, au carrefour de Tiassalé, sur l'autoroute du Nord dans le sens Yamoussoukro-Abidjan, précise ce quotidien ivoirien indépendant. En Côte d'Ivoire aussi, Laurent Gbagbo a nommé jeudi son directeur de cabinet. Il s'agit du diplomate Emmanuel Ackah. Fidèle des fidèles de Laurent Gbagbo, Emmanuel Auguste Ackah fait partie des personnes qui ont « minutieusement » préparé la rencontre du 29 juillet 2019 à Bruxelles entre les présidents Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié, rappelle le quotidien Le Temps. Ce « discret » ex-ambassadeur de Côte d'Ivoire à Accra, au Ghana, dont le visage apparaît à la Une de ce journal pro-Gbagbo, fut aussi celui qui « a joué le facilitateur, pour que Affi N'Guessan puisse rencontrer le président Laurent Gbagbo, à Bruxelles » (en mars 2019). Rencontre qui avait « capoté », rappelle Le Temps. Justement, en nommant Emmanuel Ackah, Laurent Gbagbo « envoie un message clair à Affi N'Guessan », lance en Une Soir Info, car il « procède ainsi à sa première nomination en qualité de "président du Fpi" ». La lettre de nomination du directeur de cabinet étant signée du « secrétaire général » Assoa Adou, remarque ce quotidien indépendant, selon lequel « la guerre est bien ouverte au Front populaire ivoirien entre l'ex-président Laurent Gbagbo et Pascal Affi N'Guessan pour le contrôle du parti ». De Laurent Gbagbo, Emmanuel Ackah est en tout cas « resté très proche », complète le quotidien Aujourd'hui, également proche de l'ex-président ivoirien rentré d'exil il y a un mois. Justement, l'ex-ministre Éric Kahé vient lui aussi de rentrer d'un exil de dix ans. Président de l'Alliance ivoirienne pour la république et la démocratie, Éric Kahé, de retour dans la mère-patrie, a évoqué notamment « le sacrifice de 10 ans d'exil avec parfois des familles détruites », loin de son pays « dont on devient du jour au lendemain le paria », relève encore Le Temps. Révélations sur le bénévole rwandais qui a incendié la cathédrale de Nantes Ces révélations enfin sur l'incendiaire de la cathédrale de Nantes, l'an dernier, en France. Après une enfance marquée par le génocide du Rwanda, ce réfugié de 40 ans s'était vu refuser l'asile et il avait été agressé devant la sacristie. Il s'appelle Emmanuel Abayisenga. Le 18 juillet 2020, il a mis le feu à la cathédrale de Nantes, dans l'ouest de la France. Dans une enquête menée par le quotidien français La Croix apparaît le portrait d'un incendiaire issu d'une famille hutue, et dont le père, énonce ce journal, a été « exécuté de manière sommaire » en 1996 avant d'être condamné en tant que « génocidaire » par la justice rwandaise (le futur incendiaire avait alors 15 ans). Rentré dans la police au Rwanda, il dira plus tard avoir assisté « à des règlements de compte d'une violence inouïe visant notamment des Hutus », rapporte La Croix. Et en effet, le 31 décembre 2018, il sera « victime d'une violente agression devant la sacristie » de la cathédrale de Nantes, agression ayant pu agir « comme une bombe à mèche lente », suppose le quotidien catholique français.
Tous les jours, les journalistes et correspondants de RFI ainsi que des spécialistes répondent à vos questions sur l'actualité. France : à quand le retour des enfants de jihadistes enfermés dans des camps ? (Pierre Olivier) Côte d'Ivoire : quelles suites à la rencontre entre Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié ? (François Hume-Ferkatadji) Espace : comment expliquer un tel engouement pour le tourisme spatial ? (Simon Rozé) Kenya : où est la policière accusée de deux meurtres ? (Lucas Bouguet) * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu
Une alliance de "dupes", c'est ainsi que le parti au pouvoir, le RHDP, qualifie la rencontre entre les deux anciens rivaux, Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié. Les deux hommes se sont vus ce week-end à Daoukro, dans l'est de la Côte d'Ivoire. L'objectif des deux anciens présidents est de forger une nouvelle alliance politique d'opposition au président Alassane Ouattara.
L'ancien président sud-africain a passé sa première nuit sous les verrous. « Zuma a combattu la loi et la loi a gagné », lance le site du journal sud-africain The Sunday Times, en traduisant cette formule d'un proverbe local : « tout à une fin ». De son côté, le portail d'information Mail & Guardian relate « comment JZ a été poussé à se rendre » et fait état de « pourparlers intenses entre les chefs de la police, la direction de l'ANC KwaZulu-Natal et les membres de la famille de l'ancien président (pour l'amener) à se rendre ». Un ancien président en prison ? Tout sauf une première en Afrique, puisqu'avant lui, le « dernier en date » derrière les barreaux était le général mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, qui est toujours dans l'attente de son procès pour « corruption, détournement de biens publics et blanchiment d'argent » (des accusations que l'ancien président mauritanien nie), rappelle le journal burkinabè Wakat Sera. Pour Jacob Zuma, « les carottes commencent à être bien cuites », lance son confrère L'Observateur Paalga. Lequel quotidien ouagalais souligne que « Jacob Zuma n'est pas à son premier séjour en prison, lui qui a séjourné pendant dix ans au pénitencier de Robben Island » aux côtés du « célébrissime » Nelson Mandela, rappelle L'Observateur Paalga. Une incarcération commentée jusqu'en Côte d'Ivoire, où le quotidien Notre Voie y voit un signe que « la démocratie sud-africaine se porte bien ». À lire aussi : Afrique du Sud: incarcéré, Jacob Zuma attend désormais l'examen de son recours En Côte d'Ivoire, J-1 avant la rencontre au sommet entre Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié Les deux ex-présidents vont se retrouver afin de consolider l'alliance entre le PDCI et le FPI de Laurent Gbagbo. C'est demain qu'à peine rentré de Kinshasa, où il a notamment été reçu par le président congolais Félix Tshisekedi, président en exercice de l'Union africaine, Laurent Gbagbo ira à la rencontre d'Henri Konan Bédié dans le fief de ce dernier, à Daoukro, sud-est de la Côte d'Ivoire. Et ce matin, la manchette de ce journal proche parmi les proches du PDCI qu'est Le Nouveau Réveil salue cette rencontre « de haut niveau attendue de tous », en signalant qu'à Daoukro, tout est « fin prêt pour accueillir Gbagbo ». Daoukro « réserve un accueil triomphal à Gbagbo », renchérit le quotidien L'Héritage. De la même sensibilité politique que Le Nouveau Réveil, ce journal affirme que Bédié et Gbagbo forment « le tandem qui fait peur à Ouattara et au RHDP ». Même pas peur, a en substance rétorqué hier Adama Bictogo, le RHDP est « le seul parti représenté sur l'ensemble du territoire national ». Propos tenus lors d'une conférence de presse du directeur exécutif du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix, et que rapporte L'Intelligent d'Abidjan. Le quotidien Le Temps, en revanche, voit dans le sommet de Daoukro un « moment historique », et récuse la remarque selon laquelle l'alliance PDCI-FPI est un rapprochement « contre-nature ». Selon ce quotidien proche de Laurent Gbagbo, « aujourd'hui, il y a la survie du pays. Et la survie du pays nécessite même que le RHDP se joigne au train de la réconciliation. Parce qu'on ne peut pas réconcilier en excluant ». En tout cas, estime Le Temps, « pour les leaders, cadres, militants et sympathisants, les présidents Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié sont debout pour sauver la Côte d'Ivoire ». Dixième anniversaire de l'indépendance sans gloire du Soudan du Sud Avec plus d'un an de retard, le nouveau Parlement doit prêter serment ce vendredi 8 juillet à Juba, la capitale, dix ans jour pour jour après la naissance du plus jeune État du monde. En France, le quotidien catholique La Croix souligne qu'au Soudan du Sud, les églises chrétiennes sont engagées « au service de la médiation », à commencer par le pape François et l'archevêque anglican de Cantorbéry. À lire aussi : Soudan du Sud: 10 ans plus tard, les espoirs déçus de l'indépendance L'heure de la disgrâce pour Boris Boillon Proche de Nicolas Sarkozy, l'ex-ambassadeur de France en Irak et en Tunisie s'est vu déchoir de la Légion d'honneur. Quatre ans après sa condamnation, « Boris Boillon perd titres et dorures, signale Jeune Afrique. Suspendu, puis radié du Quai d'Orsay en 2019, à 51 ans, ce membre du sérail de Nicolas Sarkozy a été déchu de la Légion d'honneur le 6 juillet 2021 (à la suite d'un décret présidentiel du 2 juillet), au même titre qu'un autre proche de l'ex-président français, l'avocat Arnaud Claude », complète Jeune Afrique.
Don Mello ? C’est un baron du FPI de Laurent Gbagbo. Bendjo ? Il est vice-président et secrétaire exécutif du PDCI-RDA. À eux deux, en effet, c’est l’alliance entre le PDCI et le FPI qu’ils incarnent, ce matin, à la UnE de la presse ivoirienne. Tout sourire, Ahoua Don Mello apparaît radieux dans le quotidien Aujourd’hui, carte consulaire en main, celle qui lui a été remise hier à l’ambassade de Côte d’Ivoire, à Conakry, Guinée. En attendant son passeport pour un retour annoncé après… onze ans d’exil. Celui dans la mère-patrie, après trois ans d’exil, de l’ex-maire de la commune du Plateau Noël Akossy-Bendjo, figure aussi dans les kiosques, parmi les titres de plusieurs organes de presse ivoiriens, dont L’Inter ou le journal Le Temps. « Ouattara d’accord pour le retour de Bendjo », lance ainsi la Une du quotidien indépendant L’Inter. Proche de l’ex-président Laurent Gbagbo, Le Temps rappelle qu’en août 2018, Noël Akossi-Bendjo avait été « contraint à l'exil en France, par le pouvoir Ouattara, parce qu'il (avait) refus(é) de lâcher le président Henri Konan Bédié et le Pdci-Rda », tout en estimant que « sa persécution qui n'a que trop duré ». Le Temps, mais aussi le journal Le Sursaut, signalent également le retour attendu de Stéphane Kipré, gendre de Laurent Gbagbo, le 28 mai prochain en Côte d’Ivoire. C’est dans pile une semaine. Plus qu’une courte semaine également avant la visite d’Emmanuel Macron à Kigali. Le président français devrait y solder définitivement le contentieux franco-rwandais sur le génocide de 1994. Mais Paul Kagamé veut des explications sur son arrestation à Paris en 1991 : C’est ce que confie une source française au quotidien français L’Opinion : « Paul Kagamé a passé l’éponge sur l’épisode douloureux du génocide, mais il veut savoir qui a orchestré son arrestation et les manœuvres d’intimidation à son encontre lors de son passage à Paris en septembre 1991 ». Comme le rappelle L’Opinion, « à l’époque, le patron de la rébellion rwandaise accompagnait une délégation du Front patriotique rwandais pour des négociations politiques à l’initiative de la France ». À Paris, récemment, le président rwandais a raconté son arrestation « la nuit suivant sa réunion de travail avec Paul Dijoud, le directeur des Affaires africaines et malgaches du Quai d’Orsay, et avec Jean-Christophe Mitterrand, conseiller Afrique de son père à l’Élysée. L’ex-rebelle a révélé avoir été frappé lorsqu’il a mal énoncé le prénom du fils de François Mitterrand, parlant de "Christophe" Mitterrand au cours d’échanges tendus, signale L’Opinion. Il avait finalement été relâché après une nuit et près d’une journée de détention, semble-t-il dans les locaux de la préfecture de police de Paris. Le dirigeant rwandais n’a jamais été informé des raisons pour lesquelles il avait été arrêté », complète L’Opinion. Le Tchad, enfin, avec le parlement européen, qui condamne « la prise militaire du pouvoir par le Conseil militaire de transition » : Dans une résolution sur la situation au Tchad prise hier, les parlementaires européens recommandent un dialogue politique inclusif en vue d’un retour à l’ordre constitutionnel. Pour le site Mondafrique, c’est un vrai « réquisitoire » contre le « coup d’État au Tchad » qu’a formulé le parlement européen. Ce journal en ligne y voit un « signe clair » à l’armée tchadienne « dont les exactions et les violences sont de notoriété publique », énonce Mondafrique. Certes, « mais que peuvent les députés européens », se demande le journal burkinabè Wakat Sera ? Selon ce quotidien ougalais, la lutte des démocrates « purs et durs » est ici « confrontée au silence très intéressé de la fameuse communauté internationale, agissant toujours à la tête du client, et rarement ou jamais, au profit du peuple ! ». Alors ? Alors, avec résignation, Wakat Sera lance cette très monarchique (et très ironique) formule : « Le Maréchal Déby est mort, vive le Général Déby ! ».