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Alors que les négociations diplomatiques pour mettre fin à la guerre en Ukraine n'ont jamais été aussi intenses, les questions sur le conflit, les réfugiés et l'adhésion future du pays à l'Union européenne agitent la politique des pays voisins. Signe de cette fébrilité, la Hongrie. À moins d'un an des prochaines élections législatives, le Premier ministre hongrois, le pro-russe Viktor Orban consulte ses électeurs... sous la forme d'un questionnaire sans aucune valeur légale. Il demande aux Hongrois de répondre à cette simple question : «l'Union européenne a décidé d'accepter l'adhésion de l'Ukraine en procédure accélérée. Êtes-vous d'accord ?». Une façon d'instrumentaliser le conflit et les réfugiés ukrainiens. Reportage à Budapest de Florence Labruyère. La campagne présidentielle en Pologne et les réfugiés ukrainiens Et en Pologne, premier soutien de Kiev dans la guerre déclenchée par Moscou, le sentiment anti-ukrainien qui couve depuis deux ans refait surface. On vote le week-end prochain pour les présidentielles, et cette campagne est déjà placée sous le signe de la xénophobie vis-à-vis des réfugiés ukrainiens. À Varsovie, Adrien Sarlat. Une mine de charbon transformée en lac en AllemagneAprès un court moratoire pour passer le cap de la crise énergétique, l'Allemagne a repris la fermeture de ses anciennes centrales électriques qui fonctionnent au charbon. En 2030, le pays ne devrait plus du tout utiliser de lignite dans son mix énergétique. Dans l'est du pays, les mines de charbon à ciel ouvert ferment les unes après les autres. Mais que faire de ces terrains désolés. À Cottbus, la ville a décidé de transformer la mine en lac... un projet bien accueilli par la population, mais dénoncé par les militants écologistes. C'est le reportage sur place de Salomé Hénon Cohin Jacques Delors : les paradoxes d'un homme d'État européen Et alors que l'arrivée du nouveau chancelier allemand Friedrich Merz relance l'espoir d'un renouveau du couple franco-allemand, qu'on appelle aussi le moteur de l'UE, un livre revient sur le parcours d'une figure centrale de l'UE. Jacques Delors a été aux commandes de la commission de 1985 à 1995 et a su fédérer alors les chefs d'État français, allemand et britannique autour du projet européen de l'acte unique, l'Europe sans frontières. C'est ce que Michel Mangenot, directeur de l'Institut d'études européennes de l'Université Paris 8 a expliqué àJuliette Gheerbrant. Jacques Delors : les paradoxes d'un homme d'État européen, par Fabrice Larat et Michel Mangenot est publié aux éditions de la Documentation française.
Alors que les négociations diplomatiques pour mettre fin à la guerre en Ukraine n'ont jamais été aussi intenses, les questions sur le conflit, les réfugiés et l'adhésion future du pays à l'Union européenne agitent la politique des pays voisins. Signe de cette fébrilité, la Hongrie. À moins d'un an des prochaines élections législatives, le Premier ministre hongrois, le pro-russe Viktor Orban consulte ses électeurs... sous la forme d'un questionnaire sans aucune valeur légale. Il demande aux Hongrois de répondre à cette simple question : «l'Union européenne a décidé d'accepter l'adhésion de l'Ukraine en procédure accélérée. Êtes-vous d'accord ?». Une façon d'instrumentaliser le conflit et les réfugiés ukrainiens. Reportage à Budapest de Florence Labruyère. La campagne présidentielle en Pologne et les réfugiés ukrainiens Et en Pologne, premier soutien de Kiev dans la guerre déclenchée par Moscou, le sentiment anti-ukrainien qui couve depuis deux ans refait surface. On vote le week-end prochain pour les présidentielles, et cette campagne est déjà placée sous le signe de la xénophobie vis-à-vis des réfugiés ukrainiens. À Varsovie, Adrien Sarlat. Une mine de charbon transformée en lac en AllemagneAprès un court moratoire pour passer le cap de la crise énergétique, l'Allemagne a repris la fermeture de ses anciennes centrales électriques qui fonctionnent au charbon. En 2030, le pays ne devrait plus du tout utiliser de lignite dans son mix énergétique. Dans l'est du pays, les mines de charbon à ciel ouvert ferment les unes après les autres. Mais que faire de ces terrains désolés. À Cottbus, la ville a décidé de transformer la mine en lac... un projet bien accueilli par la population, mais dénoncé par les militants écologistes. C'est le reportage sur place de Salomé Hénon Cohin Jacques Delors : les paradoxes d'un homme d'État européen Et alors que l'arrivée du nouveau chancelier allemand Friedrich Merz relance l'espoir d'un renouveau du couple franco-allemand, qu'on appelle aussi le moteur de l'UE, un livre revient sur le parcours d'une figure centrale de l'UE. Jacques Delors a été aux commandes de la commission de 1985 à 1995 et a su fédérer alors les chefs d'État français, allemand et britannique autour du projet européen de l'acte unique, l'Europe sans frontières. C'est ce que Michel Mangenot, directeur de l'Institut d'études européennes de l'Université Paris 8 a expliqué àJuliette Gheerbrant. Jacques Delors : les paradoxes d'un homme d'État européen, par Fabrice Larat et Michel Mangenot est publié aux éditions de la Documentation française.
A la Une de la presse, ce lundi 31 mars, le vif débat, en France, avant la décision, attendue aujourd'hui, de la justice, dans l'affaire des assistants parlementaires européens du Front national, l'actuel Rassemblement national, pour laquelle Marine Le Pen encourt 5 ans de prison et 5 ans d'inéligibilité. L'agacement grandissant des Européens face au Hongrois Viktor Orban. De très jeunes hommes enrôlés dans des groupes d'extrême droite en Suède. Et l'appel au renflouement de L'Hermione.
Pour tordre le cou à une légende : non, Bic n'a pas inventé le stylo à bille ! Car on le doit à un Hongrois, Laszlo Biro en 1930. Mais en revanche, le fondateur de la marque, Marcel Bich, l'a perfectionné et en a fait, tout simplement... le stylo le plus vendu au monde. Dans "Ah Ouais ?", Florian Gazan répond en une minute chrono à toutes les questions essentielles, existentielles, parfois complètement absurdes, qui vous traversent la tête.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
L'émission 28 minutes du 19/03/2025 L'écrivaine Lola Lafon se confronte aux convulsions de l'actualitéDes allers-retours entre le “je” et le “nous”, une écriture engagée, comme de coutume, un goût prononcé pour le rythme : le nouvel ouvrage de l'écrivaine Lola Lafon s'inscrit dans ce qui a forgé la renommée de sa plume et son engagement social. “Il n'a jamais été trop tard”, publié aux éditions Stock, compile ses billets parus dans le quotidien “Libération” entre 2023 et 2024, auxquels l'autrice accole “un récit plus intime”. Le titre, quant à lui, est une ode à l'engagement, né d'une phrase lue sur un mur du quartier du Marais à Paris et qui l'a interpellée : “It was never too late.” “Se dire qu'il n'a jamais été trop tard et qu'il reste des choses à faire, cela vous oblige à être en mouvement”, explique-t-elle. L'Allemagne dépense sans compter pour sa défense : une chance pour l'Europe ?Le Bundestag a voté mardi 18 mars un plan d'investissement massif dans la défense, proposé par le futur chancelier Friedrich Merz. Ce plan, baptisé “bazooka”, prévoit l'investissement d'une somme estimée entre 1 000 et 1 500 milliards d'euros dans le réarmement et la modernisation de l'Allemagne, dans la décennie à venir. Devant le Bundestag, la chambre basse du Parlement, le futur dirigeant allemand a rappelé que la Russie menait une “'une guerre contre l'Europe et pas seulement d'une guerre contre l'intégrité territoriale de l'Ukraine" pour justifier son plan. Pour qu'il puisse être mis en place, les règles d'endettement inscrites dans la constitution allemande, qui limitent le déficit budgétaire annuel du pays à 0,35 % du PIB, doivent être assouplies. L'adoption de ce texte intervient alors que l'Allemagne voit les États-Unis se désengager de la relation transatlantique. Berlin, qui ne dispose pas de l'arme nucléaire, a toujours compté, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, sur Washington pour assurer sa défense. Ce plan massif d'investissement peut-il redonner à l'Allemagne une place de leader en Europe comme l'espère Friedrich Merz ?Le Parlement hongrois a adopté une loi pour interdire la marche des fiertés, une nouvelle mesure pour restreindre les droits des personnes LGBTQIA+. L'occasion pour Xavier Mauduit de nous rappeler l'origine du terme “homosexualité”, inventé par un Hongrois au 19e siècle. Marie Bonnisseau revient sur la “Prophétie des papes”, un livre vieux de 900 ans conservé au Vatican, qui prédit la fin du monde pour 2027 et que le pape François pourrait bien être le dernier des pontifes.28 minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Élisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement 19 mars 2025 Présentation Élisabeth Quin Production KM, ARTE Radio
Dans le sursaut européen en matière de défense et la solidarité européenne vis-à-vis de l'Ukraine, il y a une exception de taille, c'est la Hongrie. Le régime de Viktor Orban ne cache pas sa proximité avec le président russe Vladimir Poutine. Et pour s'assurer du soutien domestique, il mène une campagne de communication très sophistiquée et pro-russe, où se mêlent fausses informations, et des silences très choisis. Dans cette guerre de l'information, les médias indépendants qui veulent rétablir les faits, n'ont que peu de pouvoir. Reportage à Budapest signé Florence Labruyère. La guerre commerciale entre l'Europe et les États-Unis est déclaréeC'est aujourd'hui que rentrent en vigueur les droits de douane de 25% sur l'acier et l'aluminium au niveau mondial. L'Europe, troisième exportateur répliquera.... dès le 1er avril, les jeans, les motos Harley Davidson ou encore le bourbon américain, pour ne donner que quelques exemples, seront eux aussi surtaxés... Pour l'industrie sidérurgique européenne, il va falloir s'adapter. C'est le cas de l'Espagne, troisième producteur européen. Dans le nord du pays, des Asturies au pays basque, la sidérurgie représente 10% de l'économie locale. Les taxes américaines auront des répercussions indirectes, c'est le reportage de Diane Cambon. Et en Irlande, berceau de la tech européenne, mais aussi des grands groupes pharmaceutiques, grâce à une fiscalité sur les entreprises très avantageuse, on s'inquiète. On retrouve à Dublin, notre correspondante Clémence Pénard. L'Irlande risque d'être clairement visée lors des prochains épisodes de cette guerre commerciale. La chronique musique de Vincent Théval Piers Faccini & Ballaké Sissoko «One Half of a Dream».
Dans le sursaut européen en matière de défense et la solidarité européenne vis-à-vis de l'Ukraine, il y a une exception de taille, c'est la Hongrie. Le régime de Viktor Orban ne cache pas sa proximité avec le président russe Vladimir Poutine. Et pour s'assurer du soutien domestique, il mène une campagne de communication très sophistiquée et pro-russe, où se mêlent fausses informations, et des silences très choisis. Dans cette guerre de l'information, les médias indépendants qui veulent rétablir les faits, n'ont que peu de pouvoir. Reportage à Budapest signé Florence Labruyère. La guerre commerciale entre l'Europe et les États-Unis est déclaréeC'est aujourd'hui que rentrent en vigueur les droits de douane de 25% sur l'acier et l'aluminium au niveau mondial. L'Europe, troisième exportateur répliquera.... dès le 1er avril, les jeans, les motos Harley Davidson ou encore le bourbon américain, pour ne donner que quelques exemples, seront eux aussi surtaxés... Pour l'industrie sidérurgique européenne, il va falloir s'adapter. C'est le cas de l'Espagne, troisième producteur européen. Dans le nord du pays, des Asturies au pays basque, la sidérurgie représente 10% de l'économie locale. Les taxes américaines auront des répercussions indirectes, c'est le reportage de Diane Cambon. Et en Irlande, berceau de la tech européenne, mais aussi des grands groupes pharmaceutiques, grâce à une fiscalité sur les entreprises très avantageuse, on s'inquiète. On retrouve à Dublin, notre correspondante Clémence Pénard. L'Irlande risque d'être clairement visée lors des prochains épisodes de cette guerre commerciale. La chronique musique de Vincent Théval Piers Faccini & Ballaké Sissoko «One Half of a Dream».
A partir de 7 ans - Grund - 1986Un jour, un loup ayant égorgé un de ses agneaux, le berger Lajos décida de tendre un piège à la bête malfaisante. Il cacha un collet dans un hallier, à l'orée du bois, et vint le vérifier quoitidiennement. Mais le piège restait vide. Enfin, un beau matin, il aperçut quelque chose de rouge qui se débattait dans les lacets en poussant d'étranges piaillements ...
Les sorties cinéma et séries de Katia Peignois, chroniqueuse/critique de cinéma pour, entre autres, la revue belge de cinéma Surimpressions et l'asbl CinéFemme : - The Brutalist - Maria - Sing Sing Merci pour votre écoute Entrez sans Frapper c'est également en direct tous les jours de la semaine de 16h à 17h30 sur www.rtbf.be/lapremiere Retrouvez l'ensemble des épisodes et les émission en version intégrale (avec la musique donc) de Entrez sans Frapper sur notre plateforme Auvio.be : https://auvio.rtbf.be/emission/8521 Abonnez-vous également à la partie "Bagarre dans la discothèque" en suivant ce lien: https://audmns.com/HSfAmLDEt si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement. Vous pourriez également apprécier ces autres podcasts issus de notre large catalogue: Le voyage du Stradivarius Feuermann : https://audmns.com/rxPHqEENoir Jaune Rouge - Belgian Crime Story : https://feeds.audiomeans.fr/feed/6e3f3e0e-6d9e-4da7-99d5-f8c0833912c5.xmlLes Petits Papiers : https://audmns.com/tHQpfAm Des rencontres inspirantes avec des artistes de tous horizons. Galaxie BD: https://audmns.com/nyJXESu Notre podcast hebdomadaire autour du 9ème art.Nom: Van Hamme, Profession: Scénariste : https://audmns.com/ZAoAJZF Notre série à propos du créateur de XII et Thorgal. Franquin par Franquin : https://audmns.com/NjMxxMg Ecoutez la voix du créateur de Gaston (et de tant d'autres...)
Un homme déstabilise l'Europe en ce début d'année 2025 : le milliardaire Elon Musk, patron du réseau social X et homme fort du gouvernement de Donald Trump qui entre en fonction le 20 Janvier. En effet, le magnat a décidé de soutenir haut et fort dans les élections allemandes du 23 février le parti d'extrême droite AfD, ce qui pose des problèmes d'ingérence et de démocratie. Il soutient globalement toute l'extrême droite européenne, à commencer par le Hongrois pro-russe Viktor Orban et l'Italienne Giorgia Meloni, avec qui il s'apprête à passer un contrat de cybersécurité à plus d'un milliard d'euros avec SpaceX. L'Union européenne reproche en outre à Elon Musk de participer à la propagation de fausses nouvelles sur les réseaux sociaux.
La suspension du processus de rapprochement avec l'UE a déclenché d'importantes manifestations d'opposition en Géorgie. Une mobilisation toujours très forte à la veille d'une élection présidentielle au suffrage indirect depuis des modifications controversées apportées à la Constitution. Un collège électoral, contrôlé par le parti au pouvoir, le Rêve géorgien, devrait sauf surprise élire Mikheïl Kavelachvili à ce poste, malgré l'opposition de la présidente actuelle. La cheffe de l'État pro-européenne Salomé Zourabichvili juge le nouveau Parlement issu des législatives controversées d'octobre dernier, « illégitime ». Entretien. RFI : Bonjour madame la présidente, c'est peut-être un détail, mais nous apprenons que le chauffage a été coupé. Est-ce que c'est vrai et pour vous, qu'est-ce que ça dit du moment politique dans lequel nous trouvons ? Salomé Zourabichvili : C'est un petit peu surfait parce que le chauffage ne fonctionne pas. Simplement, personne ne vient le faire réparer. C'est dans la partie réception. Donc c'est probablement pour limiter un petit peu les réceptions. Mais c'est surtout la non-réparation, c'est la passivité. Et puis devant le palais, on me met de plus en plus près le village de Noël. Qui, je pense, ne fonctionnera pas cette année, mais il est quand même construit. Pour prévenir les manifestations ? Oui, pour faire un petit barrage entre moi et la population qui pourrait venir. Nous avons l'impression que dans votre lecture de la séquence avec cette élection parlementaire du 26 octobre que vous avez dénoncé comme illégitime, on est dans une sorte de vide juridique. Quelle est votre lecture constitutionnelle de la séquence actuelle ? La séquence a commencé avec les élections, qui ont été de toute évidence l'objet d'un d'une opération spéciale très sophistiquée qui dépasse très largement tout ce qu'on a pu connaître ici comme fraude partielle et ponctuelle. Et quand on regarde ça sur fond de ce qui s'est passé en Roumanie ensuite ou de ce qui s'est passé en Moldavie avant, on comprend qu'il y a un plan d'ensemble de la Russie qui est l'intervention électorale, au lieu de l'intervention militaire. Ça a un moindre coût, et ce sont des domaines dans lesquels la Russie s'est perfectionnée ces dernières années. Cette guerre hybride... Et on a vu la propagande ici à l'œuvre bien avant les élections, avec ce thème de la guerre, qui est le même que celui qui était utilisé en Russie. Et puis tous les autres thèmes, LGBT, etc. À lire aussiGéorgie: la présidente conteste le résultat des législatives devant la Cour constitutionnelleIl y a un ensemble qui est une grande opération, qui a pris tout le monde au dépourvu parce que, après les manifestations massives du printemps, et celles de l'année d'avant, le mécontentement général vis-à-vis du régime, un régime qui se prolonge depuis maintenant 12-13 ans, tout le monde était persuadé que ces élections ne pouvaient pas être gagnées par le Rêve géorgien. Et donc tout le monde a été pris très au dépourvu, ça a été un choc. Donc on est dans un système complètement hors Constitution en quelque sorte. Et vous avez raison, une forme de de vide juridique dans lequel je reste la seule institution indépendante, parce que les autres, une par une, ont été prises en main par le parti unique. Et je reste non seulement la seule institution indépendante, mais la seule institution légitime, puisque mon élection relève du suffrage universel. Et donc je ne suis pas dépendante du Parlement, ce qui sera le cas du président qui a été désigné et qu'ils veulent élire demain. Est-ce qu'on peut dire que ça vous oblige à sortir de la constitutionnalité vous-même ? Non, moi je suis légitime, mon mandat, d'après la Constitution, se poursuit aussi longtemps que le nouveau président n'a pas été investi. Si le nouveau président n'est pas légitime, il ne peut pas être investi. Et donc moi je reste de facto jusqu'au moment où se tiennent des élections - ce qui est la demande de la population - et les élections, à ce moment-là, peuvent élire légitimement un nouveau président auquel je céderai avec bonheur la place. Comment vous envisagez de peser dans cette période qui va s'ouvrir demain après la désignation par les grands électeurs ? Est-ce que, concrètement, vous restez dans les murs du palais présidentiel ? Est-ce que vous envisagez peut-être, par exemple, ce 29 décembre, jour de la passation de pouvoir, d'appeler à une journée de grande mobilisation ? Je ne vais pas vous livrer tous mes plans à l'avance. Ma position, c'est que j'y suis, j'y reste. En termes de légitimité et c'est une légitimité qui m'est en outre reconnue par la population. Hier, les partis politiques participants aux dernières élections ont faits une déclaration commune disant qu'ils ne reconnaissaient pas là légitimité du Parlement et pas la légitimité de l'élection de demain. Et qu'ils ne reconnaissaient que ma seule légitimité. Donc c'est la fonction que je vais continuer à incarner. C'est la légitimité présidentielle et la continuité de l'État, parce que c'est très important, y compris dans les relations extérieures puisque personne, ou pratiquement personne, sauf les Hongrois, ne traite réellement avec ce gouvernement. Et puis le reste, on verra. Est-ce que c'est dans les murs ? Est-ce que ce n'est pas dans les murs ? Est-ce que j'appelle ou je n'appelle pas une manifestation ? Ça, ce sont les formes de la protestation qui dépendront beaucoup de comment est-ce que les événements vont évoluer dans les jours qui viennent ? Parce que ça évolue très vite. Est-ce que vous considérez que le risque de dérapage est réel ? Est ce qu'on en est au point où vous imaginez possible un scénario de pouvoir en arriverait à faire tirer sur la foule ? Il y a eu une déclaration du ministère de la Sécurité il y a quelques jours, dans lequel ils ont à nouveau menacé et mis en garde et indiqué que d'ici 2-3 jours, il pourrait y avoir 2-3 morts. C'est très surprenant comme type de de déclaration. Je pense que c'est aussi l'intimidation psychologique. Ce que je sais, c'est que les manifestations sont extrêmement pacifiques, il n'y a personne d'armée. Et même pas de pyrotechnie avec laquelle les jeunes s'étaient un peu amusés. Personne n'est armé réellement. Il y a eu un incident de quelqu'un qui avait un pistolet, qui était un garde d'une bande un peu criminelle et qui a été sorti de la manifestation. Donc il y a une très grande conscience au sein des manifestants de rester très pacifique. Vous remarquerez comme vous vous êtes sur place qu'il n'y a pas une vitrine qui était endommagée, il n'y a pas de voiture qui a été endommagées. Les gens vont prendre un café au cours de la manifestation et reviennent. C'est une autre forme de de manifestation, mais on ne peut rien éliminer. Il est clair que le pouvoir est déterminé à aller jusqu'au bout, même s'il y a aussi des signes à l'intérieur de faiblesse, qu'on ne perçoit évidemment qu'à distance parce qu'on n'a pas des informations directes. Mais c'est une petite ville. Les ragots circulent et il semblerait qu'il y ait quelques divergences au sein même de l'équipe au pouvoir. En évoquant la question des rumeurs, madame la présidente, il y a aussi une rumeur de proclamation potentielle de la loi martiale. Est-ce que vous considérez que c'est aussi un scénario qui doit être considéré ? Ça fait sans doute partie de leur façon qu'ils pourraient envisager pour terminer le mouvement s'ils n'arrivent pas à le régler d'autres notre façon. J'ai comme vous entendu des rumeurs et l'idée que justement ils ont pris le président le plus docile possible pour s'assurer qu'il ne s'opposerait pas à l'adoption de la loi martiale. Mais ça sera inconstitutionnel parce que le président sera inconstitutionnel, le Parlement aussi, et donc tout ça, ça sera encore une étape. Et encore un pas dans l'inconstitutionnalité totale. Selon les estimations en tout cas qui sont à notre disposition, il y a environ 1/3 des électeurs en Géorgie qui ont voté Rêve géorgien, qu'est-ce que vous leur dites ? À ces électeurs-là. Qu'ils ont été trompés. Ils ont été trompés comme moi, puisque moi aussi j'ai été la candidate du Rêve géorgien au départ, comme candidate présidentielle, et j'ai été candidate seulement et uniquement parce que j'étais persuadé que j'allais servir l'orientation du pays inscrite dans la Constitution, qui était le l'orientation euro-atlantique que servait ce gouvernement jusque-là, depuis son arrivée au pouvoir en 2012 jusqu'au moment où moi, j'ai été élu en 2018. Et pendant encore quelques années, ça a été le cas. Même si un début de virage a été pris au moment de l'accord Charles Michel où ils l'ont résilié. Mais tous ces électeurs ont voté pour le Rêve géorgien parce qu'ils voulaient l'Europe, je n'en ai aucun doute. Y compris dans la dernière élection. Je suis persuadé que ceux qui ont voté pour le Rêve géorgien ont voté pour deux choses, l'un, c'était pour l'Europe, mais aussi pour une démarche plus pacifique, éviter la confrontation avec la Russie. Mais je suis persuadée que beaucoup d'électeurs du Rêve géorgien, en ayant entendu la décision du Premier ministre et en constatant maintenant que la voie du Rêve géorgien n'est plus masquée, mais très clairement vers la Russie, veulent continuer à aller vers l'Europe. D'où le langage un peu ambivalent qu'adopte le Premier ministre ces derniers jours, probablement pour garder leur petit pré carré solidement. Mais je pense que tout le monde a compris. On entend ici chez les manifestants beaucoup d'attentes. On juge parfois que l'Union européenne fait trop peu, trop lentement dans cette crise. Est-ce que vous aussi vous jugez d'une manière générale que les Européens sont trop timides ? Oui. Qu'est-ce que vous en attendiez ? Je sais que le la question des sanctions est très compliquée, et elle est compliquée par le la Hongrie. Seulement la Hongrie, par exemple, n'attendant pas les 27, est venue le lendemain de ces élections reconnaître le gouvernement issu des élections. Je pense que les 26 autres peuvent prendre la décision inverse qui est de dire, “nous ne reconnaissons pas les élections, nous ne reconnaissons pas la légitimité”. Ça, ce sont des décisions politiques qui n'ont pas besoin du consensus que demandent les sanctions. Par ailleurs, il y a des possibilités de sanctions individuelles, il y a des pays qui individuellement ont coupé leurs programmes gouvernementaux. Donc je pense qu'il y a un mélange de mesures individuelles et de mesures proprement européennes. Ce qui n'est pas acceptable, c'est “l'erreur” qu'a commise le représentant de l'Union européenne ici, qui a consisté à prendre une photo avec la ministre des Affaires étrangères. Ce qui lui a été vertement reproché, ici comme ailleurs, je crois. Dernière question, en quoi est-ce que les sanctions pourraient aider ce mouvement, ce très important segment de la population qui veut l'Europe, qui aspire à l'Europe depuis très longtemps ? C'est de se voir reconnaître. Les sanctions aujourd'hui, elles auraient peut-être pu intervenir avant, être plus ciblées. C'est surtout les sanctions américaines ciblées qui manquent un petit peu. Mais c'est surtout pour la population le sentiment d'être épaulé, d'être connu, d'être entendu. Parce que tout le monde est bien convaincu ici et l'expérience historique de la Géorgie est qu'on fait ça tout seul et que la résilience géorgienne n'a jamais compté sur autrui.
Soutien inconditionnel de Donald Trump, Viktor Orban reçoit les dirigeants européens à partir de ce jeudi 7 novembre après avoir tout misé sur la victoire du milliardaire. À Budapest, les habitants interviewés par RTL se réjouissent de la réélection du candidat républicain.
Le 4 novembre 1956, les chars soviétiques entrent dans Budapest pour écraser l'insurrection hongroise qui s'était déclenchée une semaine plus tôt. Derrière ce soulèvement populaire contre la tutelle de Moscou, se cache un épisode majeur de la guerre froide, marqué par la brutalité de la répression menée par l'URSS.Tout a commencé le 23 octobre 1956, quand des étudiants manifestent pour réclamer davantage de liberté et de démocratie. Rapidement, le mouvement s'amplifie et gagne le reste de la population, ouvriers et intellectuels. Le Premier ministre hongrois Imre Nagy annonce alors la neutralité de la Hongrie et le rejet de la domination soviétique. Mais Moscou ne l'entend pas de cette oreille.Dans la nuit du 3 au 4 novembre, près de 1 500 chars russes pénètrent dans Budapest pour mater l'insurrection dans le sang. Les combats font des centaines de morts parmi les civils. Le reporter d'Europe 1, Gilbert Lauzin, se trouve sur place et raconte les scènes de guerre qui se déroulent sous ses yeux : « Les obus tombent sur la capitale Budapest et Europe 1 est au milieu des tirs. On va se camoufler parce que vraiment c'est extrêmement dangereux. »Malgré les appels à l'aide du Premier ministre hongrois, la communauté internationale reste sourde, occupée par la crise du canal de Suez. Seule issue pour les Hongrois : la fuite vers l'Ouest. Des centaines de milliers d'entre eux traversent alors la frontière autrichienne, avant que le nouveau gouvernement hongrois, désormais aux mains des communistes, ne referme toutes les frontières.Cet épisode sanglant de la guerre froide a profondément marqué l'histoire européenne et les relations entre l'Ouest et l'URSS. Il illustre la brutalité et l'intransigeance du régime soviétique face à toute velléité d'indépendance dans son bloc de l'Est. Un moment-clé à (re)découvrir dans les archives d'Europe 1.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.
Aux Jeux olympiques, certains sports dans l'ombre prennent la lumière en deuxième semaine, comme le water-polo. Les matchs ont déménagé, quittant le bassin près du Stade de France pour La Défense Arena, dans l'ouest de Paris. Un cadre somptueux où se sont déroulées les épreuves de natation la semaine passée. Et les premiers à se jeter dans le grand bain, ce sont les Hongrois, neuf fois champions olympiques de la discipline. Après seize ans à attendre la médaille d'or, la Hongrie a très mal commencé son tournoi, avec deux défaites face à l'Espagne et à l'Australie. Heureusement, ce lundi 5 août, les Magyars ont redressé la barre en battant la Serbie, double championne du monde en titre. Les voilà qualifiés pour les quarts. Un minimum pour les fans, qui n'attendent rien d'autre que la médaille d'or. Dora et sa famille, déjà présentes à Londres en 2012, s'échauffent la voix en prenant des photos devant la Grande Arche de La Défense. « Notre équipe a une énorme pression, c'est le sport national, explique Dora. Tout le monde essaye au moins une fois quand on est enfant. Moi, j'ai trouvé ça hyper dur, il faut être actif sous l'eau, ce n'était pas pour moi. Mais allez la Hongrie ! »Janka était, elle, une excellente nageuse dans sa jeunesse. Cette bénévole, mariée à un Français, tenait à venir encourager son équipe préférée. Elle explique qu'il y a une histoire et une tradition des sports d'eau en Hongrie : « C'est ma journée libre et on a acheté un ticket pour la famille pour profiter du match Hongrie-Serbie. Les sports d'eau, chez nous, c'est très important, la natation aussi, c'est très important, le water-polo, le kayak... C'est notre culture, on a beaucoup de kayaks, on a une école de natation, de water-polo, dans chaque ville. »Une tradition comme le confirme Ilma, maquillage et éventail aux couleurs hongroises : « On n'a pas de mer et pourtant, la Hongrie est très très forte pour les sports nautiques. Il y a le Danube, de grands fleuves, analyse-t-elle. Le sport est très important dans notre éducation. À l'école, on est obligés d'aller au sport presque tous les jours, c'est vraiment encouragé. »À lire aussiWater-polo: les Français frustrés par les Hongrois pour leurs débutsLe water-polo hongrois qui vise la médaille d'orL'équipe hongroise sort la tête de l'eau grâce à une victoire 17-13 face aux doubles champions olympiques serbes. De quoi redonner le sourire à Krisztian Manhercz, ailier buteur et joueur à Marseille, en France : « On dit souvent que la compétition olympique débute en deuxième semaine. Notre première semaine a été très mauvaise. Mais là, nous jouons enfin devant un stade archi-plein. Donc la partie sympa du tournoi commence », se réjouit-il.Une partie sympa qui détendrait Balazs Balassa, membre du Comité olympique hongrois : « Dans notre pays, on dit que tout autre résultat que la médaille d'or serait un désastre. Tous nos joueurs sont des stars au pays. S'ils marchent dans la rue ou vont au cinéma, les gens les arrêtent pour leur demander un autographe. » Il se rappelle : « Dans notre équipe, un des joueurs était là lors de notre dernier titre à Pékin. Et notre entraîneur était un joueur champion olympique à Sydney, en 2000. Donc, ils savent comment ramener l'or. »Il y a trois ans, à Tokyo, ils avaient gagné la médaille de bronze. L'équipe hongroise disputera son quart de finale ce mercredi.À écouter dans Mon premier stadeQuelles sont les règles du water-polo ? ► Suivez toute l'actualité des JO 2024 sur RFI et rfi.fr► Retrouvez le programme complet (calendrier, résultats,...) sur rfi.fr
durée : 00:48:22 - Le président est mort, l'assassinat de Paul Doumer - par : Fabrice Drouelle, Franck COGNARD - Aujourd'hui dans Affaires sensibles, l'histoire d'une équipe de foot qui a brillé dans toute l'Europe : le onze d'or hongrois. Au début des années 50, l'équipe de Hongrie impressionne avec un jeu tourné vers l'attaque et une tactique révolutionnaire en 4-2-4. Champions olympiques en 1952 à Helsinski**, les « magiques magyars » font un coup d'éclat en battant un an plus tard les Anglais 6-3 à Wembley, chez eux, une première dans l'Histoire ! Sur les terres où a été inventé le football… Menés par un des plus grands joueurs de l'histoire du football, l'attaquant Ferenc Puskàs, les Hongrois sont les ultra-favoris de la Coupe du Monde qui se déroule en Suisse au mois de juillet 1954. Mais Puskàs et consorts vont devoir affronter l'équipe d'Allemagne de l'Ouest et la pluie… Dans un match resté dans la légende, qualifié de « Miracle de Berne » pour la Manschaftt, les Hongrois chutent, et c'est le début des ennuis. Dans un pays sous le joug du pouvoir communiste, le peuple hongrois se révolte en octobre 56 avec le désir d'initier une troisième voie entre socialisme et capitalisme. Les joueurs du onze d'or, en tournée européenne, assistent de loin à cette révolte matée dans le sang par les chars soviétiques. Certains vont en profiter pour fuir à l'Ouest… Raconter Puskàs et les « magiques magyars », c'est illustrer comment le football, qui a un énorme pouvoir sur les foules, est utilisé par le pouvoir politique C'est aussi raconter le destin extraordinaire d'une équipe de légende plongée dans les tourments de la guerre froide. Un récit documentaire d'Adrien Morat Invité : Sylvain Dufraisse, agrégé d'histoire et docteur en histoire contemporaine, il est maître de conférences à Nantes Université. Il a publié en mai 2023 chez Nouveau Monde Editions : Une histoire sportive de la guerre froide. Sources Documentaires : Livres : Histoire du football, de Paul Dietschy, chez Perrin/Tempus (2014) Le football des nations. des terrains de jeu aux communautés imaginées, par Fabien Archambault , Stéphane Beaud , William Gasparini, aux éditions de la Sorbonne (2018) Revues : Le football et la guerre froide. De l'Europe au monde, par Paul Dietschy dans Guerres mondiales et conflits contemporains 2020/1(N° 277), aux PUF Les avatars de l'équipe nationale Football, nation et politique depuis la fin du 19e siècle, par Paul Dietschy, Dans Vingtième Siècle. Revue d'histoire 2011/3 (n°111), aux Presses de Sciences Po Discographie : Elvis PRESLEY That's all right mama (1954) CAT POWER *The greatest (*2006) Nicolas MICHAUX Chaleur humaine (2023) - réalisé par : Stéphane COSME, Helene Bizieau, Frédéric Milano
durée : 00:48:22 - Affaires sensibles - par : Fabrice Drouelle, Franck COGNARD - Aujourd'hui dans Affaires sensibles, l'histoire d'une équipe de foot qui a brillé dans toute l'Europe : le onze d'or hongrois. Au début des années 50, l'équipe de Hongrie impressionne avec un jeu tourné vers l'attaque et une tactique révolutionnaire en 4-2-4. Champions olympiques en 1952 à Helsinski**, les « magiques magyars » font un coup d'éclat en battant un an plus tard les Anglais 6-3 à Wembley, chez eux, une première dans l'Histoire ! Sur les terres où a été inventé le football… Menés par un des plus grands joueurs de l'histoire du football, l'attaquant Ferenc Puskàs, les Hongrois sont les ultra-favoris de la Coupe du Monde qui se déroule en Suisse au mois de juillet 1954. Mais Puskàs et consorts vont devoir affronter l'équipe d'Allemagne de l'Ouest et la pluie… Dans un match resté dans la légende, qualifié de « Miracle de Berne » pour la Manschaftt, les Hongrois chutent, et c'est le début des ennuis. Dans un pays sous le joug du pouvoir communiste, le peuple hongrois se révolte en octobre 56 avec le désir d'initier une troisième voie entre socialisme et capitalisme. Les joueurs du onze d'or, en tournée européenne, assistent de loin à cette révolte matée dans le sang par les chars soviétiques. Certains vont en profiter pour fuir à l'Ouest… Raconter Puskàs et les « magiques magyars », c'est illustrer comment le football, qui a un énorme pouvoir sur les foules, est utilisé par le pouvoir politique C'est aussi raconter le destin extraordinaire d'une équipe de légende plongée dans les tourments de la guerre froide. Un récit documentaire d'Adrien Morat Invité : Sylvain Dufraisse, agrégé d'histoire et docteur en histoire contemporaine, il est maître de conférences à Nantes Université. Il a publié en mai 2023 chez Nouveau Monde Editions : Une histoire sportive de la guerre froide. Sources Documentaires : Livres : Histoire du football, de Paul Dietschy, chez Perrin/Tempus (2014) Le football des nations. des terrains de jeu aux communautés imaginées, par Fabien Archambault , Stéphane Beaud , William Gasparini, aux éditions de la Sorbonne (2018) Revues : Le football et la guerre froide. De l'Europe au monde, par Paul Dietschy dans Guerres mondiales et conflits contemporains 2020/1(N° 277), aux PUF Les avatars de l'équipe nationale Football, nation et politique depuis la fin du 19e siècle, par Paul Dietschy, Dans Vingtième Siècle. Revue d'histoire 2011/3 (n°111), aux Presses de Sciences Po Discographie : Elvis PRESLEY That's all right mama (1954) CAT POWER *The greatest (*2006) Nicolas MICHAUX Chaleur humaine (2023) - réalisé par : Frédéric Milano
Changement de la présidence du Conseil de l'Union européenne des Belges aux Hongrois. Bilan avec Olivier HANRION. Merci pour votre écoute Matin Première, c'est également en direct tous les jours de la semaine de 6h à 9h sur www.rtbf.be/lapremiere Retrouvez tous les épisodes de Matin Première sur notre plateforme Auvio.be : https://auvio.rtbf.be/emission/60 Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement.
Accents d'Europe se rend aujourd'hui en Italie, où le gouvernement d'extrême-droite de Giorgia Meloni n'a cessé d'entraver le travail des ONG d'aide aux migrants que son camp accable depuis des années d'accusations diverses. Alors maintenant, que va faire Giorgia Meloni de son bon résultat aux Européennes et des 28% remportés par son parti Fratelli d'Italia ? Du côté des associations de secours en mer ou de celles qui fournissent une assistance matérielle et logistique à terre, ainsi que des conseils juridiques et bien sûr un soutien psychologique, on craint un durcissement politique. Notre envoyé spécial en Italie Daniel Vallot s'est rendu auprès de ces associations, dont la marge de manœuvre s'est considérablement réduite depuis l'automne 2022.À quoi ressemble la BBC nouvelleIntéressons-nous maintenant à la BBC, « The Beeb » comme on la surnomme familièrement au Royaume-Uni… Certains politiques en France voudraient s'inspirer de ce modèle pour les chaînes du groupe France Télévisions, Radio France et France Médias Monde.Désormais, la BBC est présente dans tous les formats : radio, télévision et écrit - à la fois internet et des magazines papier. On y privilégie désormais la « synergie », comme on dit, de certaines personnalités sur plusieurs antennes. À la fois pour des raisons de budgets restreints et de volonté de « stariser » certains journalistes. C'est un reportage à Londres de Marie Billon.Et ailleurs en Europe ?La réforme – voire le bouleversement – de la nature même de l'audiovisuel public, c'est un débat qui a lieu désormais dans plusieurs pays d'Europe, et tout particulièrement dans ceux qui sont gouvernés par l'extrême-droite. Notamment en Italie, où la RAI est carrément qualifiée de « Telemeloni » par l'opposition, explique Juliette Gheerbrant.La reprise en main de la RAI est justifiée par le gouvernement comme un rééquilibrage. Il faut dire que le groupe, qui emploie 1 700 journalistes, a une forme très particulière : en 1975, une réforme a institué une sorte de partage politique des grandes chaînes, via la nomination de leur direction, entre la démocratie-chrétienne, les sociaux-démocrates et, plus tard, les communistes. Mais cela ne concernait ni le MSI, de l'extrême-droite néofasciste, ni son successeur l'Alliance nationale, ces mouvements étant exclus, jusqu'à récemment, de ce que les Italiens appellent « l'arc constitutionnel ».Depuis son arrivée au pouvoir, Giorgia Meloni a ouvertement poussé le patron de la RAI à la démission, pour le remplacer par un proche. Le gouvernement a réduit la redevance et envisage de la supprimer, ce que dénonce la Fédération nationale des journalistes, qui estime que la RAI va, soit devoir réduire ses effectifs, soit devenir un porte-parole du gouvernement pour recevoir les fonds manquants.Et plusieurs cas de censure ont fait du bruit dans le pays, comme celui du 25 avril, fête de la Libération, où l'écrivain Antonio Scurati devait lire un monologue à la RAI. Or, l'intervention a été déprogrammée. Des « raisons éditoriales » ont été invoquées. Son texte dénonçait l'incapacité de l'extrême-droite au pouvoir à se rallier à la tradition antifasciste.D'après nos confrères de Politico, le rapport annuel de la Commission européenne sur le respect de l'État de droit dénonce une restriction de la liberté de la presse en Italie. L'année précédente déjà, la commission avait souligné le fait que la loi italienne sur la diffamation était de plus en plus utilisée pour s'en prendre aux journalistes.Mais toujours d'après Politico, Ursula von der Leyen retarde la publication de ce rapport jusqu'à ce que les nominations à la tête des institutions européennes soient terminées... au risque de laisser voir une motivation politique à ce retard, la présidente de la Commission étant favorable à un rapprochement du centre-droit avec Giorgia Meloni.S'agissant de la Hongrie – elle aussi régulièrement épinglée par la Commission – son Premier ministre, Viktor Orban, est inclus dans la liste des « prédateurs de la liberté de la presse » de Reporters sans frontières.Le groupe public hongrois MTVA qui comprend une petite dizaine de télés, sept stations de radio, une agence et des médias en ligne, a été mis aux ordres et les chaînes d'informations sont devenues des agences de communication gouvernementale, des outils de propagande. En 2018, dans le cadre d'un grand mouvement de protestation contre une loi sur le droit du travail, manifestants et députés d'opposition s'étaient d'ailleurs retrouvés devant le siège de MTVA pour dénoncer le manque d'indépendance et d'objectivité de ces médias, et rappeler au gouvernement, je cite, que « MTVA n'est pas la télé du Fidesz mais celle des Hongrois, financée par leurs impôts ».Par ailleurs, le secteur médiatique privé aussi est largement sous contrôle. La plupart des médias privés ont été rachetés par des entités proches du Fidesz. Certains ont fini par fermer ou ont été interdits d'antenne, comme Klubradio, la dernière grande radio indépendante, en 2021. Le gouvernement met aussi la pression sur le marché publicitaire, par l'attribution de la publicité de l'État et des organismes publics uniquement aux médias qui plaisent au pouvoir.Enfin, en Slovaquie, un projet de loi adopté par le gouvernement prévoit de remplacer l'actuel groupe public RTVS par un nouvel organe, STaR, dont la majorité des dirigeants seront nommés par le gouvernement. Qui augmentera son financement (qui est actuellement indexé sur un pourcentage du PIB national) à condition que STaR s'engage à produire des contenus commandés par le gouvernement. Le texte doit encore être soumis au Parlement.« Metrolink » et « Bar Italia »La chronique « En un mot » aujourd'hui, une fois n'est pas coutume, vient du monde anglophone. Le mot, c'est « Metrolin », le nom du futur métro de Dublin… Rappelons qu'un métro pour Dublin, c'est un vieux projet, dont on parle depuis au moins 20 ans. Car la capitale irlandaise, contrairement à la plupart des capitales européennes, ne dispose pas de système de transport souterrain. Une situation qui est en passe de changer, mais non sans mal. Les explications de Clémence Pénard.Enfin un trio de rock londonien avec un nom méditerranéen pour terminer cette émission… C'est le choix de la Chronique Musique que nous propose aujourd'hui Vincent Théval.
Débrief de Allemagne - Hongrie, match comptant pour la 2ème journée de l'Euro 2024. L'Allemagne s'est imposé face aux Hongrois (2-0) grâce à des buts de Musiala et Gundogan.
Accents d'Europe se rend aujourd'hui en Italie, où le gouvernement d'extrême-droite de Giorgia Meloni n'a cessé d'entraver le travail des ONG d'aide aux migrants que son camp accable depuis des années d'accusations diverses. Alors maintenant que va faire Giorgia Meloni de son bon résultat aux Européennes et des 28 % remportés par son parti Fratelli d'Italia ? Du côté des associations de secours en mer ou de celles qui fournissent une assistance matérielle et logistique à terre, ainsi que des conseils juridiques et bien sûr un soutien psychologique, on craint un durcissement politique. Notre envoyé spécial en Italie Daniel Vallot s'est rendu auprès de ces associations, dont la marge de manœuvre s'est considérablement réduite depuis l'automne 2022.À quoi ressemble la BBC nouvelleIntéressons-nous maintenant à la BBC, « The Beeb » comme on la surnomme familièrement au Royaume-Uni… Certains politiques en France voudraient s'inspirer de ce modèle pour les chaînes du groupe France Télévision, Radio France et France Médias Monde.Désormais, la BBC est présente dans tous les formats : radio, télévision et écrit - à la fois internet et des magazines papier. On y privilégie désormais la « synergie », comme on dit, de certaines personnalités sur plusieurs antennes. À la fois pour des raisons de budgets restreints et de volonté de « stariser » certains journalistes. C'est un reportage à Londres de Marie Billon.Et ailleurs en Europe ?La réforme – voire le bouleversement – de la nature même de l'audiovisuel public, c'est un débat qui a lieu désormais dans plusieurs pays d'Europe, et tout particulièrement dans ceux qui sont gouvernés par l'extrême-droite. Notamment en Italie, où la RAI est carrément qualifiée de « Telemeloni » par l'opposition, explique Juliette Gheerbrant.La reprise en main de la RAI est justifiée par le gouvernement comme un rééquilibrage. Il faut dire que le groupe, qui emploie 1700 journalistes, a une forme très particulière : en 1975, une réforme a institué une sorte de partage politique des grandes chaines, via la nomination de leur direction, entre la démocratie-chrétienne, les sociaux-démocrates et, plus tard, les communistes. Mais cela ne concernait ni le MSI, de l'extrême-droite néofasciste, ni son successeur l'Alliance nationale, ces mouvements étant exclus, jusqu'à récemment, de ce que les italiens appellent « l'arc constitutionnel ».Depuis son arrivée au pouvoir, Giorgia Meloni a ouvertement poussé le patron de la RAI à la démission, pour le remplacer par un proche. Le gouvernement a réduit la redevance et envisage de la supprimer, ce que dénonce la Fédération nationale des journalistes, qui estime que la RAI va, soit devoir réduire ses effectifs, soit devenir un porte-parole du gouvernement pour recevoir les fonds manquants.Et plusieurs cas de censure ont fait du bruit dans le pays, comme celui du 25 avril, fête de la libération, où l'écrivain Antonio Scurati devait lire un monologue à la RAI. Or l'intervention a été déprogrammée. Des « raisons éditoriales » ont été invoquées. Son texte dénonçait l'incapacité de l'extrême-droite au pouvoir à se rallier à la tradition antifasciste.D'après nos confrères de Politico, le rapport annuel de la Commission européenne sur le respect de l'État de droit dénonce une restriction de la liberté de la presse en Italie. L'année précédente déjà, la commission avait souligné le fait que la loi italienne sur la diffamation était de plus en plus utilisée pour s'en prendre aux journalistes.Mais toujours d'après Politico, Ursula von der Leyen retarde la publication de ce rapport jusqu'à ce que les nominations à la tête des institutions européennes soient terminées... au risque de laisser voir une motivation politique à ce retard, la présidente de la Commission étant favorable à un rapprochement du centre-droit avec Giorgia Meloni.S'agissant de la Hongrie – elle aussi régulièrement épinglée par la Commission – son Premier ministre, Viktor Orban, est inclus dans la liste des « prédateurs de la liberté de la presse » de Reporters sans frontières.Le groupe public hongrois MTVA qui comprend une petite dizaine de télés, sept stations de radios, une agence et des médias en ligne, a été mis aux ordres et les chaînes d'informations sont devenues des agences de communication gouvernementale, des outils de propagande. En 2018, dans le cadre d'un grand mouvement de protestation contre une loi sur le droit du travail, manifestants et députés d'opposition s'étaient d'ailleurs retrouvés devant le siège de MTVA pour dénoncer le manque d'indépendance et d'objectivité de ces médias, et rappeler au gouvernement, je cite, que « MTVA n'est pas la télé du Fidesz mais celle des Hongrois, financée par leurs impôts ».Par ailleurs, le secteur médiatique privé aussi est largement sous contrôle. La plupart des médias privés ont été rachetés par des entités proches du Fidesz. Certains ont fini par fermer ou ont été interdits d'antenne, comme Klubradio, la dernière grande radio indépendante, en 2021. Le gouvernement met aussi la pression sur le marché publicitaire, par l'attribution de la publicité de l'État et des organismes publics uniquement aux médias qui plaisent au pouvoir.Enfin, en Slovaquie, un projet de loi adopté par le gouvernement prévoit de remplacer l'actuel groupe public RTVS par un nouvel organe, STaR, dont la majorité des dirigeants seront nommés par le gouvernement. Qui augmentera son financement (qui est actuellement indexé sur un pourcentage du PIB national) à condition que STaR s'engage à produire des contenus commandés par le gouvernement. Le texte doit encore être soumis au Parlement.« Metrolink » et « Bar Italia »La chronique « En un mot » aujourd'hui, une fois n'est pas coutume, vient du monde anglophone. Le mot, c'est « Metrolin », le nom du futur métro de Dublin… Rappelons qu'un métro pour Dublin, c'est un vieux projet, dont on parle depuis au moins 20 ans. Car la capitale irlandaise, contrairement à la plupart des capitales européennes, ne dispose par de système de transport souterrain. Une situation qui est en passe de changer, mais non sans mal. Les explications de Clémence Pénard.Enfin un trio de rock londonien avec un nom méditerranéen pour terminer cette émission… C'est le choix de la Chronique Musique que nous propose aujourd'hui Vincent Théval.
Fort d'une majorité absolue au Parlement hongrois, Viktor Orban entretient des relations tumultueuses avec Bruxelles, qui continue de bloquer quelque 20 milliards d'euros de fonds, en raison des atteintes répétées à l'État de droit. En croisade contre les valeurs libérales de l'UE, le dirigeant hongrois entend bien changer l'Union de l'intérieur. Son parti mène la course en tête pour les élections européennes du 9 juin. Le Fidesz, qui avait obtenu 12 sièges sur 21 lors du scrutin précédent, espère en emporter autant. Après avoir quitté le Parti populaire européen en 2021, ses élus pourraient rejoindre l'un des grands groupes de l'extrême-droite au Parlement de Strasbourg. De nos envoyés spéciaux,« Il faut renverser toute la clique, en commençant par Ursula ! Qu'est-ce qu'elle a trafiqué avec ces histoires de vaccins ? À Bruxelles, ils travaillent contre la Hongrie et ils bloquent les fonds qui nous reviennent », maugrée Zsuzsanna, une retraitée, arrivée avec quelques minutes de retard à un rassemblement électoral organisé par le Fidesz, dans un quartier résidentiel du sud-est de Budapest.Si cette fidèle électrice du Fidesz, qui a noué un ruban aux couleurs du drapeau hongrois sur son sac à main, évoque spontanément la présidente de la Commission européenne, c'est peut-être parce que son image est partout, dans les rues, au bord des routes, sur les abribus. Les affiches électorales du Fidesz mettent en scène Ursula von der Leyen, assise dans un fauteuil rouge, entourée de ses « fidèles serviteurs », des figures de l'opposition, déguisés en majordomes, l'ex-Premier ministre Ferenc Gyurcsany, son épouse Klara Dobrev, tête de liste de l'alliance de gauche aux élections européennes, Gergely Karacsony, le maire écologiste de Budapest, et la nouvelle figure de l'opposition, Peter Magyar. Ils portent sur des plateaux en argent les mots « guerre », « immigration » et « genre », trois thèmes qui mobilisent l'électorat Fidesz.« C'est horrible qu'à Bruxelles, ils soient favorables à la guerre en Ukraine. Comment des personnes normales peuvent-elles vouloir la guerre ? J'attends que Trump revienne au pouvoir et arrête la guerre en un jour, parce que si les États-Unis n'envoient plus d'armes, alors ce sera fini », confie Zsuzsanna, avant de rejoindre le reste de l'assistance. Un public d'âge mur, venu écouter les candidats du parti de Viktor Orban, à la mairie du XVIIIème, qui comptent bien reconquérir cet arrondissement perdu lors du scrutin de 2019.Les orateurs dénoncent les projets immobiliers de l'équipe en place, les accusent de corruption, mais n'oublient pas aussi d'évoquer les sujets au cœur de la campagne européenne du Fidesz. « Je n'ai pas une bonne impression de Bruxelles, car il y a des procédures en cours contre la Hongrie, qui, de mon point de vue, ne sont pas correctes et là, je le dis très poliment. La Hongrie est particulièrement attaquée sur la question migratoire », souligne Attila Szarvas, directeur d'une école catholique et ancien maire adjoint du XVIIIème arrondissement de la capitale.Ancien footballeur professionnel, László Dajka, 65 ans, est sur la même ligne : « Jusqu'à ce que la droite arrive au pouvoir, la gauche disait oui à tout le monde. Je suis très fier qu'on dise enfin non ! Les Hongrois disent non à l'immigration, les Hongrois disent non à tout ce qui n'est pas bon pour eux. Il y a enfin parmi les Hongrois quelqu'un qui ose tenir tête à Bruxelles ! », s'enthousiasme l'ancien milieu de terrain qui a joué à l'Unión Deportiva Las Palmas en Espagne et Yverdon en Suisse.Immigration, genre, guerreSur la place des Héros à Budapest, des groupes de touristes chinois se prennent en photo. C'est ici qu'en juin 1989, un jeune homme aux cheveux longs prononce un discours qui marque. Viktor Orban, 26 ans, s'élève alors contre la dictature communiste. 35 ans plus tard, le libéral s'est transformé en « illibéral » assumé en conflit régulier avec l'Union européenne, qu'il compare à une « mauvaise parodie contemporaine » de l'Union soviétique.Ancien conseiller en politique étrangère du Fidesz, numéro 10 sur la liste européenne du parti, Andras Laszlo appelle de ses vœux un « changement à Bruxelles », reprochant à la Commission et à sa présidente « la trahison des valeurs conservatrices », une politique environnementale « trop à gauche », « l'idéologie du genre » et un mauvais Pacte sur la migration et l'asile. « Les sanctions contre la Russie sont un échec énorme qui pèse sur l'économie européenne », regrette le candidat, estimant que « dans chaque crise sa Commission a pris une mauvaise direction ».Régulièrement rappelée à l'ordre pour ses atteintes à l'État de droit, la Hongrie de Viktor Orban a fait de Bruxelles son principal cheval de bataille. « Lorsqu'une Commission est si hostile à un État membre, il n'est pas surprenant que ce pays critique également beaucoup la Commission. La question de l'État de droit relève davantage d'un débat idéologique et d'un outil dont dispose la Commission européenne pour influencer et modifier le comportement d'un État membre », estime le politologue Agoston Mraz de l'Institut Nézöpont, un cercle de réflexion conservateur.« Tous les gouvernements conservateurs en Europe, qu'il s'agisse de l'ancien gouvernement polonais ou de l'actuel gouvernement hongrois, sont soumis au chantage politique et financier de Bruxelles parce qu'ils sont conservateurs, et non pour d'autres raisons », avance, pour sa part, Matyas Kohan, éditorialiste pour l'hebdomadaire Mandiner, proche du pouvoir.Cap à droiteSur les 21 sièges d'eurodéputés hongrois, le Fidesz a de bonnes chances d'en décrocher plus de la moitié à l'issue des élections du 9 juin. Courtisé par les grands partis de l'extrême-droite européenne, qui ont le vent en poupe, comme celui de l'Italienne Giorgia Meloni, il pourrait rejoindre l'un des grands groupes nationalistes au Parlement européen. Une perspective qui n'a pas de quoi réjouir Gergely Toth, qui a décidé de se lancer en politique, lassé de l'omnipotence du Fidesz dans sa ville, au bord du lac Balaton. Candidat de l'opposition à la mairie de Keszthely, 20 000 habitants, il est venu écouter le discours de Peter Magyar, le nouvel opposant numéro un à Viktor Orban, avec lequel il espère pouvoir nouer des alliances dans l'avenir.« J'ai toujours été très fier d'être Hongrois, mais maintenant, chaque fois que je vais à l'étranger, je dois expliquer que je ne suis pas favorable à notre gouvernement. J'ai honte que nous allions à l'encontre des valeurs européennes et je dis cela bien que ces valeurs de la famille, de l'église, soient aussi très importantes pour moi », explique Gergely Toth, alors que l'étoile montante de la politique hongroise, ancien cadre du Fidesz, signe des autographes, se fait prendre en photo à l'issue de son discours de plus d'une heure, prononcé sans notes.Peter Magyar, dont le parti Tisza (Respect et liberté) est crédité de plus de 20% d'intentions de vote auprès des électeurs, devrait décrocher plusieurs mandats au Parlement européen, plaide pour une relation « critique mais constructive » avec l'UE. « Nous serions membres à part entière du club, nous rejoindrions immédiatement le parquet européen et notre parti serait membre du PPE. On aurait une relation assez différente de celle qu'entretient le gouvernement Orban », précise-t-il brièvement à RFI, avant de s'engouffrer dans le véhicule qui l'emmène vers la prochaine étape de sa tournée électorale marathon.Venu assister à la prestation de Peter Magyar, Lajos Heder, compte voter pour Tisza, le 9 juin. Cet ancien membre du Fidesz, qui a rompu il y a longtemps avec le parti du pouvoir sans lui trouver d'alternative crédible, se dit « fâché contre Emmanuel Macron et contre l'UE », dont il regrette qu'ils ne soient pas « plus sévères avec Viktor Orban » qu'ils le « laissent cultiver son amitié avec la Russie. L'UE devrait appliquer des sanctions plus drastiques envers la Hongrie ».L'UE trop conciliante ?Les dirigeants européens ont-ils été trop conciliants avec Viktor Orban ? Pour Gwendoline Delbos-Corfield, eurodéputée verte et rapporteuse au Parlement européen sur l'État de droit en Hongrie, la réponse est sans équivoque. « Ils auraient pu actionner l'article 7 du Traité de l'Union européenne pour suspendre les droits de vote de Viktor Orban au sein du Conseil européen, mais ils ont manqué de courage, c'est aussi simple que cela ». Et d'évoquer un précédent en matière, celui de Jörg Haïder le dirigeant autrichien d'extrême-droite arrivé au pouvoir en 2000.« La réaction a été immédiate, instinctive, rappelle l'eurodéputée : tout le monde refuse alors ce qui est considéré comme un dangereux retour en arrière. Aussitôt, les autres dirigeants suspendent les droits de vote de l'Autriche, durant quelques mois, en attendant que la situation se stabilise et que Jörg Haider quitte le pouvoir. Aujourd'hui, on n'a plus cet instinct-là. Nous nous sommes habitués à avoir des gens qui vont vers l'autocratie et qui tiennent des discours de plus en plus d'extrême-droite. Parce que Viktor Orban dit des choses assez terrifiantes sur les droits humains, sur la différence de race ou sur la chrétienté. Et pourtant, il n'est jamais sanctionné ».Autre voix critique à l'encontre de Viktor Orban au sein du Parlement européen, celle du Finlandais Petri Sarvamaa. Ancien journaliste, élu au Parlement européen depuis 2012, Petri Sarvamaa a une relation particulière avec le Fidesz, car il a siégé pendant des années avec les eurodéputés du parti hongrois, au sein du Parti Populaire Européen, le groupe de centre-droit. Le Fidesz en a fait partie jusqu'à la rupture consommée en 2021.« Je ne cessais de dire au sein du groupe qu'il y avait un problème avec eux, que le parti ne répondait plus à nos valeurs, en particulier sur le respect de l'État de droit, se souvient l'eurodéputé. À l'époque, quand les choses ont commencé à empirer, j'ai dit à M. Orban durant une réunion de groupe : « si vous ne changez pas, si vous ne revenez pas à nos valeurs, votre place n'est plus parmi nous ».Entre 2012 et la rupture avec le PPE, Petri Savarmaa observe la dérive progressive des élus du Fidesz vers un discours populiste et hostile à l'Union européenne. « J'ai vraiment eu l'impression à un moment de les voir s'éloigner de nous, avec leurs déclarations nationalistes et tout ce qu'ils disaient sur le fait que la Hongrie n'était pas respectée. Personne ne comprenait ce qu'ils disaient parce que la Hongrie n'était pas certainement pas maltraitée. Au contraire, elle recevait énormément d'argent du contribuable européen ! »Les partis membres du PPE sont d'autant plus lents à réagir à cette évolution que Viktor Orban a longtemps été perçu comme un démocrate pro-européen. « Il était du bon côté de l'histoire au moment où l'URSS s'est effondrée, rappelle Petri Sarvamaa. Orban au début c'était un héros pour nous, quelqu'un qui s'est battu pour la démocratie ! Je ne sais pas ce qui s'est passé, mais je crois que c'est un politicien très malin qui voulait être sûr de rester au pouvoir. Et sa stratégie a été de faire croire aux Hongrois qu'il fallait les protéger de l'Europe et de son influence néfaste : il a construit méticuleusement un récit et une propagande dont il est devenu le maître absolu. »DIAPORAMA« Ils ont peur de Viktor Orban »Cette stratégie pour conserver à tout prix le pouvoir serait donc à l'origine de la posture hostile à l'UE adoptée depuis des années par Viktor Orban. Mais, les eurodéputés hongrois élus sous la bannière du Fidesz avancent une autre explication : le dirigeant hongrois se bat pour des valeurs traditionnelles et conservatrices qui ont été trahies par l'UE. « Les bureaucrates et les gauchistes de Bruxelles ont peur de Viktor Orban et de sa vision de l'Europe des nations », s'indigne Balazs Hidveghi, députés Fidesz au Parlement européen. « Notre vision, c'est la vision que la majorité des Hongrois soutiennent, et nous pensons que toutes ces attaques ont en fait comme racine une différence d'opinion politique et idéologique ».Interrogé sur le projet européen de Viktor Orban, l'eurodéputé hongrois assure que celui-ci veut rester au sein de l'UE. « Nous sommes européens et nous sommes fiers de l'être. Mais voilà, nous voulons changer Bruxelles. Nous voulons changer la majorité actuelle au Parlement européen pour élargir la représentation des peuples qui représentent ces valeurs ». Pas de dérive autoritaire en Hongrie aux yeux de Balasz Hidveghi, qui trouve parfaitement justifiée la loi sur la souveraineté nationale adoptée en décembre 2023. « C'est tout à fait le même type de protection légale qu'on voit aux États-Unis, par exemple. Et c'est tout à fait normal. Il faut protéger notre pays contre l'influence politique, idéologique qui vient de l'étranger. »Protéger la Hongrie de l'influence de l'étranger, l'un des maîtres-mots de Viktor Orban, n'a rien de rassurant pour les ONG et les médias indépendants, confrontés à cette nouvelle loi, qui fait l'objet d'une procédure d'infraction de la part de la Commission européenne et d'une résolution adoptée lors de la dernière session du Parlement européen en avril. Ces initiatives sont saluées par Márta Pardavi, la co-présidente du Comité Helsinki à Budapest : « Il est très important de montrer aux Hongrois et aux autres Européens que ce type de législation n'a pas sa place en Europe, qu'il va à l'encontre des valeurs fondamentales de l'Union et de son système juridique. La Hongrie est une démocratie malade au sein de l'Union européenne et cette maladie a de nombreuses répercussions non seulement pour les Hongrois, pour notre société, mais c'est aussi un problème qui touche assez directement tous les Européens et il est donc juste que l'Europe cherche également des réponses pour résoudre ce problème. »À Budapest, Direkt 36, un média d'investigation en ligne, a multiplié les révélations dérangeantes sur l'enrichissement des proches du Premier ministre ou sur ses relations avec la Chine ou la Russie. Régulièrement sous pression, la rédaction n'attend rien de bon de cette nouvelle loi. András Pethö, l'un des fondateurs et directeur général de Direkt 36, la voit comme « une nouvelle tentative d'intimidation des organisations de la société civile ou des médias, car, avec sa formulation très vague, elle cible de manière très large toute personne qui accepte des dons, un soutien de l'extérieur de la Hongrie ou qui travaille avec des partenaires étrangers ».Le journaliste s'inquiète aussi de la nouvelle autorité chargée d'appliquer cette loi, l'Office de protection de la souveraineté, qui « peut travailler en étroite collaboration avec les services secrets et d'autres agences étatiques. Elle a le pouvoir de mener des enquêtes sur des organisations ou des individus. » Et de conclure : « Ce n'est qu'un chapitre de plus des efforts du gouvernement pour réprimer les voix indépendantes mais cela ne rendra certainement pas les choses plus faciles pour nous. »La vidéo
Le président Xi Jinping est attendu ce mercredi 8 mai au soir en Hongrie, la troisième étape de sa tournée européenne. Un pays où la Chine est bienvenue, notamment pour investir dans le véhicule électrique. La Hongrie est aujourd'hui le troisième producteur mondial de batteries. Très loin derrière la Chine qui fabrique les trois quarts des batteries, mais tout près du numéro deux, les États-Unis qui fournissent 6% de la demande. Un numéro deux que Viktor Orban rêve de dépasser d'ici à 2030. Mégalomanie pour les uns, vrai plan de développement pour les autres, sa politique industrielle est constante.Les grandes marques automobiles allemandes, coréennes, japonaises sont déjà installées en Hongrie, mais c'est la Chine qui fait la différence avec des investissements record dans le véhicule électrique. Le numéro un mondial des batteries, le chinois CATL a investi plus de sept milliards de dollars pour construire une giga factory. Le plus grand investissement étranger de tous les temps pour la Hongrie.La ruée des acteurs chinoisBeaucoup d'autres acteurs chinois ont des projets en cours. Le constructeur BYD a une usine en chantier. Et on murmure qu'un nouveau méga-investissement pourrait être annoncé pendant la visite de Xi Jinping. Par Great Wall Motor, un autre poids lourd chinois du e-véhicule. Il aurait dans ses cartons un projet d'usine proche de la ville de Pecs où doit se rendre le dirigeant chinois.Pour la Chine, de plus en plus snobée par les Vingt-Sept, l'accueil enthousiaste que lui réserve la Hongrie est une aubaine politique, mais aussi économique. Elle trouve sur place une main-d'œuvre bon marché et un gouvernement peu regardant sur les normes environnementales et très accommodant sur le plan fiscal avec les ristournes généreuses accordées aux investisseurs chinois. Ses constructeurs ont désormais une partie de leurs ateliers installés au cœur même de l'Union européenne, un marché vital pour leur industrie.Pari gagnant pour la Hongrie ?L'automobile représente environ 15% du PIB hongrois en intégrant les équipementiers. Développer cette industrie avec les capitaux chinois lui permet d'accélérer la cadence. Mais à quel prix pour l'environnement, s'interrogent les sceptiques. Des accidents parfois mortels sont déjà survenus à cause des déchets toxiques émis par ces nouvelles usines.Dans le village où est installée la giga factory de CATL, la population s'inquiète aussi de la pollution et de la surconsommation d'eau de l'usine qui pourrait épuiser les faibles ressources aquifères de la région. D'après un sondage réalisé par un institut américain, 52% de la population hongroise se déclarait hostile à la présence chinoise en 2022, 15% de plus qu'il y a cinq ans. Mais il y a toujours une majorité de Hongrois qui accordent leur confiance à Viktor Orban, le meilleur allié européen de la Chine. La Hongrie de Viktor Orban se définit elle-même comme la tête de pont de la Chine en Europe. À des années-lumière de la confrontation et de l'autonomie stratégique de l'Europe prônée par la France où Xi Jinping a commencé sa tournée.À lire aussiLa Hongrie, porte d'entrée des «nouvelles routes de la soie» en Europe
Dans cet épisode, je reçois Rosalie Mann. Aînée d'une fratrie de six enfants,
Vous souffrez peut-être d'insomnies passagères ? Que diriez-vous si vous aviez été à la place de Paul Kern, qui reste une énigme pour la médecine ?En 1915, ce Hongrois né en 1884 se bat dans les rangs de l'armée austro-hongroise. En juin 1915, il est gravement blessé à la tête. Il est alors opéré d'urgence. Les chirurgiens parviennent à le sauver en extrayant une balle logée dans son cerveau.S'ensuivent trois jours de coma. Quand Paul Kern se réveille, il semble parfaitement guéri, même s'il souffre de fortes migraines. Mais un étrange effet secondaire se manifeste bientôt.Dans les premiers jours suivant l'opération, en effet, le jeune homme ne parvient pas à trouver le sommeil. Mais il considère ces insomnies comme une conséquence de l'intervention.Il reste confiant, pensant que ces troubles du sommeil seront passagers. Mais, les jours suivants, Paul Kern ne parvient toujours pas à s'endormir. Les mois et les années passent sans que le malheureux puisse dormir ne serait-ce qu'un instant.Jusqu'à sa mort, en 1955, cet homme souffrira d'une insomnie perpétuelle. 409 ans sans dormir ! Au début, on l'envoie faire une cure dans une ville d'eaux, ce qui le repose un peu.Mais, au fil des années, Paul Kern ressent des douleurs dans les bras et les jambes. Il a parfois du mal à s'exprimer et, pour trouver un peu de repos, il doit s'allonger un moment, des lunettes noires sur le nez.Pour s'occuper, Paul Kern lit ou écoute la radio durant la nuit. Il fréquente aussi les dancings ou les cafés. Mais il lui arrive également de travailler sans arrêt durant 72 heures !Il prend aussi du poids, car il mange autant durant la nuit que pendant la journée. Excédée de l'entendre marcher durant la nuit, et lassée de voir sa photo à la une des journaux médicaux, sa femme finit par le quitter.Paul Kern demeure un mystère pour la science. Son cas a cependant poussé certains scientifiques à se poser la question d'une éventuelle suppression du sommeil. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Que peut on attendre de ce nouveau venu sur la scène politique hongroise ? Face au Premier ministre Viktor Orban, au pouvoir depuis presque 14 ans, Peter Magyar entend faire bouger les lignes et il a créé son nouveau parti Debout les Hongrois. C'est un homme du sérail, mais il dénonce aujourd'hui la corruption, un scandale pédocriminel couvert par les autorités et tous les dysfonctionnements du pays, de la santé à l'éducation. Déjà 13 % des électeurs disent le soutenir. Mais la route est longue. C'est le reportage à Budapest de Florence Labruyère.À noter que pour le 9 juin 2024, date à laquelle se tiendront les élections européennes et municipales, le parti Debout les Hongrois ne pourra pas se présenter car il n'a pas pu s'enregistrer à temps, mais on peut imaginer que l'opposant rejoigne la liste d'un autre parti en lice pour ces scrutins.L'Œil européen de Franceline BerettiEn Russie, trois personnes ont été arrêtées au Daghestan en lien avec des projets d'attentat et avec l'attaque du City Crocus Hall, près de Moscou, dont le bilan est de 144 morts. L'organisation terroriste État islamique au Khorassan, qui a revendiqué l'attentat vise la Russie, mais cette attaque rebat aussi les cartes en Europe.La bénédiction des couples homosexuels dans l'Église catholiqueIl y a trois mois, le pape François publiait le texte Fiducia Supplicans, autorisant la bénédiction non liturgique des couples homosexuels. Une initiative venue du Vatican et reçue avec beaucoup de perplexité en Europe et ailleurs. Les explications de notre correspondante Cécile Debarge.L'église orthodoxe en Serbie lance de son côté une campagne bien différente. Un des plus importants prélats du pays a d'ailleurs écrit au gouvernement pour fustiger l'éducation nationale qui, selon lui, fait l'apologie de l'homosexualité et de l'idéologie transgenre. Les explications de Simon Rico.L'Église luthérienne en SuèdeEt à l'autre extrémité de l'Europe, la Suède. L'Église luthérienne s'est prononcée, dès 2009, en faveur du mariage des personnes de même sexe. C'est d'ailleurs une femme homosexuelle qui a été l'évêque de la capitale Stockholm jusqu'en 2019. Eva Brunne raconte que ces changements ne se sont pas faits en un jour. Notre correspondante, Carlotta Morteo, l'a rencontrée.
Que peut on attendre de ce nouveau venu sur la scène politique hongroise ? Face au Premier ministre Viktor Orban, au pouvoir depuis presque 14 ans, Peter Magyar entend faire bouger les lignes et il a créé son nouveau parti Debout les Hongrois. C'est un homme du sérail, mais il dénonce aujourd'hui la corruption, un scandale pédocriminel couvert par les autorités et tous les dysfonctionnements du pays, de la santé à l'éducation. Déjà 13 % des électeurs disent le soutenir. Mais la route est longue. C'est le reportage à Budapest de Florence Labruyère.À noter que pour le 9 juin 2024, date à laquelle se tiendront les élections européennes et municipales, le parti Debout les Hongrois ne pourra pas se présenter car il n'a pas pu s'enregistrer à temps, mais on peut imaginer que l'opposant rejoigne la liste d'un autre parti en lice pour ces scrutins.L'Œil européen de Franceline BerettiEn Russie, trois personnes ont été arrêtées au Daghestan en lien avec des projets d'attentat et avec l'attaque du City Crocus Hall, près de Moscou, dont le bilan est de 144 morts. L'organisation terroriste État islamique au Khorassan, qui a revendiqué l'attentat vise la Russie, mais cette attaque rebat aussi les cartes en Europe.La bénédiction des couples homosexuels dans l'Église catholiqueIl y a trois mois, le pape François publiait le texte Fiducia Supplicans, autorisant la bénédiction non liturgique des couples homosexuels. Une initiative venue du Vatican et reçue avec beaucoup de perplexité en Europe et ailleurs. Les explications de notre correspondante Cécile Debarge.L'église orthodoxe en Serbie lance de son côté une campagne bien différente. Un des plus importants prélats du pays a d'ailleurs écrit au gouvernement pour fustiger l'éducation nationale qui, selon lui, fait l'apologie de l'homosexualité et de l'idéologie transgenre. Les explications de Simon Rico.L'Église luthérienne en SuèdeEt à l'autre extrémité de l'Europe, la Suède. L'Église luthérienne s'est prononcée, dès 2009, en faveur du mariage des personnes de même sexe. C'est d'ailleurs une femme homosexuelle qui a été l'évêque de la capitale Stockholm jusqu'en 2019. Eva Brunne raconte que ces changements ne se sont pas faits en un jour. Notre correspondante, Carlotta Morteo, l'a rencontrée.
Alors que Vladimir Poutine devrait être réélu sans entrave à la fin de la semaine à la présidence de la Russie, et pour cause, aucun opposant n'a été autorisé à se présenter. La propagande russe ne se limite pas à ses simples frontières. Elle a réussi à infiltrer de nombreux partis européens situés aux deux extrêmes de l'échiquier, mais aussi certains pays. Le régime du Premier ministre hongrois Viktor Orban en est un. Et si l'on en croit les sondages, la majorité des Hongrois est derrière lui. Seuls 16% d'entre eux estiment que l'Europe devrait soutenir l'Ukraine et 64% pensent qu'il faudrait plutôt pousser à la signature d'un accord de paix. Des chiffres qui contrastent avec le reste de l'opinion publique européenne. Comment expliquer cette différence ? C'est le reportage à Budapest de Florence Labruyère. Et en Slovaquie, c'est un populiste Robert Fico qui a repris les rênes du gouvernement, il devrait être conforté dans ses positions lors de la prochaine élection présidentielle à la fin du mois où l'un de ses proches est donné favori. Bratislava, un autre bastion pro-russe en territoire européen. Les explications de notre correspondant à Prague, Alexis Rosenszweig. En Allemagne, c'est le parti d'extrême droite AFD, Alternative fur Deutschland qui affiche clairement ses positions pro-Poutine À sa fondation, en 2013, le parti voulait surtout l'abandon de l'Euro. Mais depuis l'annexion de la Crimée en 2014 et la guerre en Ukraine, les cadres dirigeants ont changé, ils viennent de l'est de l'Allemagne, ce sont des dirigeants plus radicaux, et qui militent clairement pour la fin des sanctions contre Moscou... On retrouve, à Berlin, Delphine Nerbollier. À l'extrême gauche et à l'extrême droite, de puissants relais Où trouve-t-on des relais des idées de Poutine en Europe occidentale ? Pas uniquement dans l'ancienne sphère soviétique de la Hongrie à la Slovaquie en passant par l'ex-RDA. C'est la question que j'ai posée à Tatiana Kastoueva Jean, chercheuse et directrice du Centre Russie/Eurasie à l'IFRI, l'Institut Français des Relations internationales, auteure de « La Russie de Poutine en 100 questions », aux éditions Tallandier. Ingérence, ingérence russe... le mot est sur toutes les lèvres à Bruxelles, à quelques mois des élections européennes. Deux ans après le Qatargate, où les soupçons de corruption portaient sur le Qatar et le Maroc, plusieurs autres scandales viennent secouer l'hémicycle. Cette fois, tous les soupçons se tournent vers Moscou. Laure Broulard à Bruxelles À noter la mesure récemment adoptée par le Parlement européen qui veut interdire toute publicité politique étrangère, trois mois avant les élections mais l'entrée en vigueur n'est pas prévue avant 2025.
Alors que Vladimir Poutine devrait être réélu sans entrave à la fin de la semaine à la présidence de la Russie, et pour cause, aucun opposant n'a été autorisé à se présenter. La propagande russe ne se limite pas à ses simples frontières. Elle a réussi à infiltrer de nombreux partis européens situés aux deux extrêmes de l'échiquier, mais aussi certains pays. Le régime du Premier ministre hongrois Viktor Orban en est un. Et si l'on en croit les sondages, la majorité des Hongrois est derrière lui. Seuls 16% d'entre eux estiment que l'Europe devrait soutenir l'Ukraine et 64% pensent qu'il faudrait plutôt pousser à la signature d'un accord de paix. Des chiffres qui contrastent avec le reste de l'opinion publique européenne. Comment expliquer cette différence ? C'est le reportage à Budapest de Florence Labruyère. Et en Slovaquie, c'est un populiste Robert Fico qui a repris les rênes du gouvernement, il devrait être conforté dans ses positions lors de la prochaine élection présidentielle à la fin du mois où l'un de ses proches est donné favori. Bratislava, un autre bastion pro-russe en territoire européen. Les explications de notre correspondant à Prague, Alexis Rosenszweig. En Allemagne, c'est le parti d'extrême droite AFD, Alternative fur Deutschland qui affiche clairement ses positions pro-Poutine À sa fondation, en 2013, le parti voulait surtout l'abandon de l'Euro. Mais depuis l'annexion de la Crimée en 2014 et la guerre en Ukraine, les cadres dirigeants ont changé, ils viennent de l'est de l'Allemagne, ce sont des dirigeants plus radicaux, et qui militent clairement pour la fin des sanctions contre Moscou... On retrouve, à Berlin, Delphine Nerbollier. À l'extrême gauche et à l'extrême droite, de puissants relais Où trouve-t-on des relais des idées de Poutine en Europe occidentale ? Pas uniquement dans l'ancienne sphère soviétique de la Hongrie à la Slovaquie en passant par l'ex-RDA. C'est la question que j'ai posée à Tatiana Kastoueva Jean, chercheuse et directrice du Centre Russie/Eurasie à l'IFRI, l'Institut Français des Relations internationales, auteure de « La Russie de Poutine en 100 questions », aux éditions Tallandier. Ingérence, ingérence russe... le mot est sur toutes les lèvres à Bruxelles, à quelques mois des élections européennes. Deux ans après le Qatargate, où les soupçons de corruption portaient sur le Qatar et le Maroc, plusieurs autres scandales viennent secouer l'hémicycle. Cette fois, tous les soupçons se tournent vers Moscou. Laure Broulard à Bruxelles À noter la mesure récemment adoptée par le Parlement européen qui veut interdire toute publicité politique étrangère, trois mois avant les élections mais l'entrée en vigueur n'est pas prévue avant 2025.
La Suisse, terre de refuge, est une réalité variable au cours de l'histoire. Des premiers réfugiés protestants de la Saint-Barthélemy au XVIème siècle aux familles ukrainiennes de notre temps présent. Cet accueil ne raconte pas les trajectoires de celles et ceux qui s'arrachent à leur histoire, à leur premier territoire. Dans cette série, Histoire vivante explore ces nouvelles vies de nombreux anonymes et quelques célébrités en Suisse pour le meilleur, mais pas toujours. 1956, un vent de liberté souffle sur une partie de l'Europe l'Est après la mort de Staline. On demande plus au socialisme qui promettait beaucoup. Le 23 octobre, plus de 10'000 personnes manifestent à Budapest. La répression fait plus de 2'500 morts côté hongrois, 700 côté soviétique. Pour 200'000 Hongroises et Hongrois, c'est l'exode. Dix mille réfugiés trouvent refuge en Suisse. Parmi eux, Agota Kristof, arrivée en Suisse en 1956 avec son mari et sa fille, élabore en exil une littérature où la brutalité du déracinement occupe une place centrale. On la suit dans son itinéraire avec Tiphaine Robert historienne et spécialiste de l'immigration hongroise en Suisse, au micro de Pierre Jenny. https://www.jfb.hu/lettres/tiphaine-robert-des-migrants-et-des-revenants
REDIFFUSION Les livres d'Histoire l'apprennent aux écoliers : Le Viking Rollon serait à l'origine de la région que nous appelons toujours la Normandie. C'est donc un Viking, ou un "Normand", autrement dit un "homme du nord". Rollon s'inscrit dans ce vaste mouvement de peuples que sont les incursions vikings. Depuis la fin du VIIIe siècle, ces rudes guerriers, venus notamment des pays scandinaves, ravagent la France actuelle et d'autres contrées. Dans un premier temps, ils ne cherchent pas à s'installer durablement sur les terres où ils déferlent. Ce qui les intéresse, ce sont les richesses qu'elles renferment. Ils organisent donc des raids de pillage, dévastant tout sur leur passage, puis ils se retirent sur leurs bases de départ. Rollon est donc l'un de ces redoutables Vikings. Il serait né à la fin des années 840. Son origine est encore très discutée. Selon les sagas nordiques qui retracent son parcours, il viendrait du Danemark ou de Norvège. D'autres sources le font naître dans les Orcades, des îles situées au bord de l'Écosse. Quoi qu'il en soit, Rollon devient le chef d'un groupe de guerriers vikings, qui saccagent les côtes de la Manche et de la mer du Nord. Le temps passant, ils pénètrent, en passant par la Seine, au cœur du territoire de la France actuelle. Ils s'installent à l'embouchure du fleuve et parviennent même jusqu'à Paris, qu'ils assiègent, avec d'autres bandes, en 885-887. Or, la "Francia", ou "Francie occidentale", issue du partage de l'Empire carolingien, est alors très divisée. Et elle doit faire face, en plus des incursions des Vikings, aux invasions des Sarrasins, au sud, et des Avars et des Hongrois, à l'est. Dans ces conditions, le petit-fils de Charlemagne, Charles le Simple, Roi de Francie occidentale (l'ancêtre de la France actuelle) préfère s'entendre avec les Vikings. En 911, il conclut donc le traité de Saint-Clair-sur-Epte avec Rollon. Il lui concède un territoire, autour du comté de Rouen, qui donnera naissance à la Normandie. Et Rollon lui-même en sera le premier duc. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
REDIFFUSIONLes livres d'Histoire l'apprennent aux écoliers : Le Viking Rollon serait à l'origine de la région que nous appelons toujours la Normandie. C'est donc un Viking, ou un "Normand", autrement dit un "homme du nord".Rollon s'inscrit dans ce vaste mouvement de peuples que sont les incursions vikings. Depuis la fin du VIIIe siècle, ces rudes guerriers, venus notamment des pays scandinaves, ravagent la France actuelle et d'autres contrées.Dans un premier temps, ils ne cherchent pas à s'installer durablement sur les terres où ils déferlent. Ce qui les intéresse, ce sont les richesses qu'elles renferment. Ils organisent donc des raids de pillage, dévastant tout sur leur passage, puis ils se retirent sur leurs bases de départ.Rollon est donc l'un de ces redoutables Vikings. Il serait né à la fin des années 840. Son origine est encore très discutée. Selon les sagas nordiques qui retracent son parcours, il viendrait du Danemark ou de Norvège.D'autres sources le font naître dans les Orcades, des îles situées au bord de l'Écosse. Quoi qu'il en soit, Rollon devient le chef d'un groupe de guerriers vikings, qui saccagent les côtes de la Manche et de la mer du Nord.Le temps passant, ils pénètrent, en passant par la Seine, au cœur du territoire de la France actuelle. Ils s'installent à l'embouchure du fleuve et parviennent même jusqu'à Paris, qu'ils assiègent, avec d'autres bandes, en 885-887.Or, la "Francia", ou "Francie occidentale", issue du partage de l'Empire carolingien, est alors très divisée. Et elle doit faire face, en plus des incursions des Vikings, aux invasions des Sarrasins, au sud, et des Avars et des Hongrois, à l'est.Dans ces conditions, le petit-fils de Charlemagne, Charles le Simple, Roi de Francie occidentale (l'ancêtre de la France actuelle) préfère s'entendre avec les Vikings.En 911, il conclut donc le traité de Saint-Clair-sur-Epte avec Rollon. Il lui concède un territoire, autour du comté de Rouen, qui donnera naissance à la Normandie. Et Rollon lui-même en sera le premier duc. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Il est l'avocat emblématique des affaires de biens mal acquis. William Bourdon publie Sur le fil de la défense, aux éditions du Cherche-Midi, un livre dans lequel il raconte ses quarante années de combat contre l'argent sale et pour la transparence financière, notamment en Afrique centrale. Le fondateur de l'ONG Sherpa se revendique comme un avocat de gauche. Mais est-il pour autant un idéologue et un justicier ? Et que répond-il à ceux qui l'accusent d'être financé par le milliardaire américain George Soros ? L'avocat parisien répond sans détours aux questions de RFI. RFI : Ce qu'on voit dans votre livre, c'est que vous n'êtes pas un justicier jusqu'au-boutiste. Vous reconnaissez qu'il vous est arrivé de conclure des arrangements avec de grands groupes industriels, par exemple avec Areva, au Niger et au Gabon, en échange de la création d'observatoires de santé sur chaque site minier. Vous dites même que cela a fâché l'ONG Survie, qui a rompu avec vous à l'époque…William Bourdon : Alors, il y a deux accords. Il y a cet accord que j'ai passé en 2005, dont je suis très fier, qui est l'accord avec le groupe Total, qui a abondé un compte dédié d'une somme de plus de cinq millions d'euros. C'était sans précédent. C'était inédit. Ça a changé la vie de milliers de réfugiés birmans à la frontière…En Birmanie ? En Birmanie. Donc il ne s'agit pas du tout de mettre ses convictions dans son mouchoir, mais quand on est mandatés par des centaines de personnes pour qu'il y ait des modalités d'indemnisation, qu'est-ce qu'il faut ? Continuer sous la flotte à taper le macadam place de la République [à Paris] et dénoncer Total, les crimes contre l'humanité, etc., etc. ? Ou bien trouver des solutions pratiques ? Moi, j'ai considéré que respecter mon mandat, c'était de trouver une solution pratique. Quant à l'accord avec Areva, j'en suis également très fier, ça a changé la vie, je le sais pour avoir été sur place. Ce n'est pas du tout aussi parfait qu'on l'aurait souhaité, mais a été mis en place un système de veille sanitaire des travailleurs, des anciens travailleurs, sur le site d'Arlit au Niger et sur un site du Gabon. Survie a résilié toute relation avec moi sur une base idéologique, qui était : on ne doit pas négocier avec un géant du nucléaire. Je reste très fier de ce que j'ai fait et j'ai été salué par des chefs touaregs à Arlit qui m'ont dit : « Bravo William pour ce que tu as fait. »Et aujourd'hui, quatre mois après la chute de la dynastie Bongo, est-ce que vous pensez qu'une partie des biens mal acquis par la famille Bongo pourrait être récupérée par l'État gabonais ? Si les nouvelles autorités gabonaises – elles n'ont pas besoin de moi, je les y invite – font une demande de commission rogatoire vers le juge français, en disant : « Nous voulons établir une coopération, nous mettons à la disposition du juge français Serge Tournaire toutes les archives des finances publiques qui lui permettront de tracer plus facilement un certain nombre de flux et de détournement d'argent public. Nous voulons être partie prenante des mécanismes de restitution », bienvenue messieurs, allez-y.Un reproche que l'on vous fait souvent en Afrique, William Bourdon, c'est le double standard. Pourquoi vous traquez le patrimoine du Congolais Denis Sassou-Nguesso, ou de l'Équato-Guinéen, Teodoro Obiang Nguema, et pas le patrimoine du Saoudien, Mohammed ben Salmane, ou du Qatari, Hamad al-Thani ? Évidemment, il y a les pays du Golfe. Tout le monde y pense. Sur les monarchies du Golfe, il y a une vraie difficulté, qui est une difficulté institutionnelle, qui est la confusion entre le patrimoine privé et le patrimoine d'État, liée à la logique dynastique de ces régimes. Donc il y a une espèce d'institutionnalisation des biens mal acquis, presque constitutionnelle. C'est un élément de complexité qui n'est pas forcément un obstacle insurmontable, c'est certainement un chantier qui devrait s'ouvrir dès que possible.Maître Bourdon, comme vous l'écrivez, on vous a accusé d'être un agent du milliardaire américain George Soros, vous dites ne l'avoir jamais rencontré, mais est-ce qu'il vous a aidé financièrement ?Ça a été une des premières attaques lorsque j'ai commencé les premières procédures. Sherpa est financée par Soros. Alors, on a reçu il y a vingt ans, dix-huit ans, je ne sais plus, quinze ou vingt mille euros pour un projet en Afrique, on a utilisé... Enfin bon, voilà.De la part d'une des fondations de Soros ? Oui, voilà. Soros n'est pas un ami. Je ne lui ai jamais parlé, je l'ai croisé très fugitivement dans une conférence. Il a été d'un altruisme incroyable au moment de la chute du mur de Berlin [en 1989], il faut s'en souvenir, toute la société civile post-chute du Mur a pu se structurer grâce à lui. On peut discuter des choix de la politique de Soros. Il y a eu un papier dans Valeurs actuelles, il y a quelques années, où Soros était caricaturé, dans une logique parfaitement antisémite.Oui, parce qu'il est juif Hongrois d'origine. Parfaitement antisémite, donc le seul sentiment qui s'impose, c'est la nausée.Donc, il vous a donné une fois vingt mille euros ? Oui, je crois, dans mon souvenir, oui… Ou peut-être sur un autre projet… Je ne me souviens plus. Mais enfin, à supposer que… Quel est le sujet ? Il n'y a aucun sujet. Une grande fondation philanthropique, voilà… Mais on a toujours été très vigilants.William Bourdon, vous êtes pour beaucoup dans la création de Pplaaf, la plate-forme des lanceurs d'alerte africains. Au niveau mondial, est-ce que ces lanceurs d'alerte, dont le plus célèbre [Edward Snowden] est protégé aujourd'hui par Vladimir Poutine, ne sont pas cantonnés en Afrique et en Occident ? Et est-ce qu'à l'heure de la guerre en Ukraine, ils n'affaiblissent pas le camp des démocraties face aux grandes autocraties, comme la Russie et la Chine ? Alors les lanceurs d'alerte, ça a été aussi une grande affaire que j'ai embrassée à la fin des années 90. Plus les libertés publiques reculent, plus les lanceurs d'alerte seront indispensables. Avec, évidemment, cette difficulté qui est que plus les régimes se durcissent, plus [les lanceurs d'alerte] sont en danger. Et c'est pour cela qu'un jour, il faudra une grande convention internationale de protection des lanceurs d'alerte, mais on en est loin pour l'instant.Mais ces lanceurs d'alerte, ils sont beaucoup plus à Genève ou à Kinshasa qu'à Pékin ou à Moscou…Peut-être qu'il y aura un jour un grand lanceur d'alerte de Pékin, peut-être qu'il y aura un jour un grand lanceur d'alerte qui sera à l'origine de Qatar papers, de Dubaï papers, de Poutine papers, qui a aussi beaucoup d'avoirs à l'étranger. Alors évidemment, les risques étant beaucoup plus élevés, l'anonymat s'impose d'autant plus, c'est proportionnel.
durée : 00:03:25 - Le monde à 18h51 - par : Franck MATHEVON - Le président du Conseil européen Charles Michel s'est rendu lundi 27 novembre à Budapest pour tenter d'amadouer Viktor Orban. Le premier ministre hongrois menace de bloquer des discussions-clé sur l'Ukraine. Coup de poker ou coup d'envoi de la bataille des Européennes de juin 2024 ?
durée : 00:48:22 - Affaires sensibles - par : Fabrice Drouelle - Aujourd'hui dans Affaires sensibles, l'histoire d'une équipe de foot qui a brillé dans toute l'Europe : le onze d'or hongrois. Au début des années 50, l'équipe de Hongrie impressionne avec un jeu tourné vers l'attaque et une tactique révolutionnaire en 4-2-4.
durée : 00:17:41 - Disques de légende du lundi 20 novembre 2023 - Fondé en 1936, le Quatuor Hongrois, fut l'un des quatuors stars du XXème siècle. Il est particulièrement célèbre pour son intégrale des quatuors de Beethoven, dont l'interprétation reste une référence.
Après avoir fait preuve d'une solidarité exemplaire auprès des Ukrainiens au début de la guerre, en accueillant 1,4 million de réfugiés, les Polonais sont de plus en plus frileux à l'idée d'aider leurs voisins en guerre. Le pays commence à ressentir les effets du conflit, et ces derniers mois, un sentiment anti-ukrainien s'est développé dans les sphères politiques comme économiques. De notre correspondant à Varsovie,« Écoutez, la pauvreté en Pologne est si grande qu'on l'entend même gémir ». Konrad fend des bûches de bois pour alimenter le brasero autour duquel sont rassemblés ses collègues en plein milieu de l'autoroute, juste devant le poste frontière de Dorohusk. Depuis bientôt deux semaines, les transporteurs polonais bloquent les points de passage vers l'Ukraine. Leur principale revendication, la réintroduction d'un permis de passage de l'Ukraine vers l'Union européenne pour les poids lourds. « Malheureusement, aujourd'hui, les véhicules ukrainiens passent la frontière comme ils veulent et ils nous évincent du marché du transport européen, pas seulement nous, les Polonais, mais aussi les Slovaques, les Hongrois. C'est pourquoi on veut le retour de ce permis de passage », explique le Polonais.En tant que voisin de l'Ukraine, la Pologne est le premier pays européen à ressentir les effets de la guerre. En septembre déjà, la fin de l'embargo sur les céréales ukrainiennes avait déclenché la grogne des agriculteurs polonais, incapables de faire face à la quantité et au bas prix des marchandises venues d'Ukraine. « On est comme les agriculteurs, on n'a plus nulle part où vendre nos services, car on ne peut plus rivaliser en termes de prix. Les coûts de production sont supérieurs au prix de vente. Malheureusement, l'Ukraine nous inonde avec leur marchandise ici et c'est le même problème avec le secteur du transport », déplore Konrad.Face à eux, une file de camions qui s'étend sur plus de 40 kilomètres.L'Ukraine, l'ennemi lors du jour de l'indépendance polonaisMi-novembre, quelques milliers de personnes se sont rassemblées à Wroclaw, la troisième ville du pays, pour célébrer le jour de l'indépendance. Chaque année, le cortège nationaliste pointe du doigt un ennemi commun à la Pologne. Après la communauté LGBT et les Allemands, c'est désormais autour des Ukrainiens d'être ciblés cette année.Dans les rangs du cortège, les manifestants regrettent la générosité dont a fait preuve leur gouvernement, lorsqu'au plus fort de la guerre, il a accueilli plus de 1,4 million de réfugiés sur son sol. Beaucoup sont venus manifester le visage cagoulé, mais Kasia, elle, s'exprime à visage découvert. « Je suis là pour manifester contre l'afflux énorme d'Ukrainiens dans notre pays et l'aide exceptionnelle que leur offre notre gouvernement, car je ne suis pas d'accord avec ça. Personne ne m'a demandé mon avis et ça se fait avec mon portefeuille. »Un discours individualiste qui s'est répandu dans le pays durant la période électorale de cet automne. Plusieurs partis politiques ont fait campagne en présentant les réfugiés ukrainiens comme des profiteurs. De quoi refroidir les interactions entre les Polonais et leurs voisins.À lire aussiPologne: les nationalistes démobilisés pour la journée de l'indépendance?
Alors que les Polonais attendent la nomination de leur nouveau Premier ministre, les Hongrois suivent avec attention ce qui se passe à Varsovie. En Espagne, le parti du Premier ministre Pedro Sanchez et le parti indépendantiste catalan ERC ont validé jeudi (2 novembre 2023) un accord sur la gestion des transports régionaux, c'était l'une des conditions d'ERC à son soutien à l'investiture du dirigeant socialiste. La question de l'amnistie des séparatistes n'est pas officiellement tranchée.La Catalogne comme le Pays Basque ont une très large autonomie de Madrid ; sur ce statut des régions en Espagne, les explications de François Musseau. Un air de renouveau souffle en Pologne après le triomphe de l'opposition libérale aux élections du 15 octobre. Pour les femmes, les minorités et les défenseurs de l'État de droit, dont la situation s'est constamment dégradée depuis l'arrivée au pouvoir du PIS en 2015, le résultat du scrutin a été un soulagement. Après huit ans de régime autoritaire, les Polonais espèrent vivre dans une société plus libre. Reportage à Varsovie, Adrien Sarlat. La Hongrie commémore en ce moment l'insurrection de 1956 contre l'occupant soviétique. Et c'est en Pologne que la révolution avait commencé, il y a 67 ans, avant de gagner Budapest. Alors aujourd'hui aussi, la chute du PIS à Varsovie ravive l'espoir de l'alternance chez les Hongrois opposés à Viktor Orbán et à son parti, le Fidesz, surtout chez les jeunes. Reportage à Budapest, Florence La Bruyère. La bonne nouvelle de la semaine :Une start-up irlandaise développe une technologie qui permet en même temps de recycler le béton et de limiter le réchauffement climatique. Un test à grande échelle a lieu aux États-Unis. C'est un espoir pour le climat car ce matériau est très polluant. Si le béton était un pays, il serait le troisième émetteur mondial de gaz à effet de serre derrière la Chine et les États-Unis. Les précisions de Laura Taouchanov. Musique :Guardar, du jeune quartet belge Ão qui sort un premier album, Ao Mar. Par Vincent Théval.
La Slovaquie en direct, Magazine en francais sur la Slovaquie
Ferencz Cinki: Le métro de Bratislava. Pavel Vilikovsky en hongrois. Les gays. Rediffusion.
durée : 00:07:21 - Journal de 8 h - Pour approvisionner ses chars, l'armée ukrainienne qui n'a plus de raffinerie fonctionnelle se tourne vers la Roumanie, la Lituanie mais aussi la Hongrie. Ce dernier fabrique ses produits raffinés à partir de pétrole russe.
durée : 00:07:21 - Journal de 8 h - Pour approvisionner ses chars, l'armée ukrainienne qui n'a plus de raffinerie fonctionnelle se tourne vers la Roumanie, la Lituanie mais aussi la Hongrie. Ce dernier fabrique ses produits raffinés à partir de pétrole russe.
La Hongrie est le pays de l'Union européenne qui connait l'inflation la plus élevée. Après avoir atteint 24,5% en avril 2023, elle a baissé, mais reste encore forte à 21,5%. Près d'un tiers des Hongrois admettent aujourd'hui des difficultés financières. La situation est d'autant plus difficile dans le nord-est de la Hongrie, une région touchée par la désindustrialisation, le chômage ou l'exode vers l'ouest du pays ou l'étranger. Parmi les départements hongrois, celui de Borsod-Abaúj-Zemplén, voisin de la Slovaquie, a la plus faible force de rétention de sa population. Des projets émergent régulièrement pour tenter d'inverser la tendance, avec plus ou moins de succès.« Nord-est de la Hongrie : des initiatives pour sortir du cercle de la pauvreté », un Grand reportage d'Anastasia Becchio.Grand reportage réalisé dans le cadre d'un appel d'offres de la DR Régio (Direction générale de la politique régionale et urbaine) de l'Union européenne. En images
Le pape François arrive ce vendredi en Hongrie pour une visite de trois jours. Les catholiques hongrois se préparent avec ferveur. Mais tous ne sont pas d'accord avec le Premier ministre Viktor Orban, qui instrumentalise la visite du Saint-Père à des fins politiques et le présente comme un allié de son gouvernement. De notre correspondante à Budapest, Dans les bureaux de Radio Maria au centre de Budapest, des bénévoles, en majorité des retraités, s'occupent d'envoyer du courrier. Rujie et Maria attendent avec impatience l'arrivée du pape François. « On a hâte qu'il soit là, qu'il renforce notre foi. On a besoin de lui », disent-elles. Les deux bénévoles, qui habitent en province, feront 80 kilomètres en bus dimanche pour assister à la messe célébrée à Budapest par le Saint-Père Djurdje, technicien de la radio, ira aussi : « Rencontrer le pape, ça n'arrive qu'une fois dans une vie, sauf si on est italien. Je ne sais pas pourquoi il revient en Hongrie, mais je suis très heureux ». Il y a deux ans, le souverain pontife n'était resté que trois heures à Budapest pour le Congrès eucharistique mondial. Il avait promis de revenir en Hongrie. Radio Maria le suivra en direct pendant trois jours. Les auditeurs de cette radio sont en majorité des personnes âgées. Alors pour rajeunir son audience, elle organise des camps d'été pour étudiants. Esther Rigaud y a participé. Depuis, elle a son podcast sur Radio Maria et cette étudiante de 22 ans qui n'était pas pratiquante attend elle aussi la visite du pape avec impatience : « La semaine prochaine, j'irai à la messe pour la première fois. Je suis ravie, je retrouve la foi, c'est peut-être grâce au camp d'été de la radio. Avant, il y avait un vide dans ma vie et je me sentais perdue ». Le directeur d'un journal catholique indépendant s'inquiète que le pouvoir utilise la visite du pape dans un but politique. Depuis des semaines,les médias pro-gouvernementaux répètent que le souverain pontife partage les idées du gouvernement Orban sur la guerre en Ukraine. « Un mensonge », selon lui : « Le pape François pense que la paix ne peut pas être obtenu par un cessez-le-feu. Le pape et son ministre des Affaires étrangères disent que l'agresseur doit quitter l'Ukraine et le gouvernement hongrois ne dit pas du tout ça. D'autre part, l'Union européenne essaie de forcer Poutine à arrêter cette agression. Eh bien, le gouvernement hongrois est le seul gouvernement qui est contre ces sanctions européennes ». Pour contrer la propagande gouvernementale, le directeur et son journal ont lancé une campagne d'information sur le vrai message du pape sur des affiches dans la rue ou sur Internet, on peut lire des extraits des discours du Saint-Père comme cette phrase où François critique les régimes populistes. « L'un des fantasmes du populisme, c'est de prétendre qu'il défend la civilisation chrétienne contre des ennemis imaginaires ».
durée : 00:02:54 - Les histoires du monde - par : Anthony BELLANGER - Mort il y a près d'un siècle, le rabbin Shayele, ou "rabbin miraculeux", continue de mobiliser ses adeptes qui tous les ans, par milliers, viennent prier sur sa tombe en Hongrie.
durée : 00:02:54 - Les histoires du monde - par : Anthony BELLANGER - Mort il y a près d'un siècle, le rabbin Shayele, ou "rabbin miraculeux", continue de mobiliser ses adeptes qui tous les ans, par milliers, viennent prier sur sa tombe en Hongrie.
Comme la Pologne et la Slovaquie, la Hongrie a décidé d'interdire les importations de céréales et autres denrées alimentaires en provenance d'Ukraine. Pour les agriculteurs hongrois, l'interdiction des importations et les aides de la Commission européenne (qui a annoncé cette semaine débloquer 100 millions d'euros, après une première enveloppe de 53 millions, pour soutenir les agriculteurs d'Europe centrale les plus affectés), ne résolvent pas le problème de fond : la déstabilisation des marchés locaux. De notre correspondante à Budapest, Depuis plusieurs jours, la Hongrie a mis en place des contrôles très stricts à sa frontière avec l'Ukraine. « Nous interdisons provisoirement, jusqu'au 30 juin, l'importation de produits ukrainiens : comme les céréales, la viande de poulet, les œufs, le miel, et les oléagineux », déclare Istvan Nagy, ministre de l'Agriculture. Pour Andras Mahr, secrétaire général adjoint de l'Association nationale des producteurs agricoles (MOSZ), la décision du gouvernement hongrois est bien tardive. Car cela fait des mois que la Hongrie voit affluer des céréales bon marché. « Nous ne sommes pas contre l'Ukraine ! Le problème n'est pas que le maïs vient d'Ukraine. Le problème, c'est qu'il arrive chez nous à un prix tellement bas qu'il fait chuter les prix locaux. Aujourd'hui, à la Bourse des céréales de Paris, le maïs se vend à 250 euros la tonne. Mais en Hongrie, le prix est tombé à 170 euros la tonne », indique-t-il. ► À lire aussi : La Pologne et la Hongrie mettent le holà sur les importations agricoles d'Ukraine, Bruxelles réagit Des agriculteurs contre l'interdiction Toutefois, certains exploitants hongrois ne sont pas d'accord avec la décision du gouvernement de bloquer les importations d'Ukraine. C'est le cas de György Rasko. « En 2022, quand le prix des céréales a explosé sur le marché mondial, j'ai vendu à un très bon prix le blé et l'orge que je produis. Et j'ai acheté des céréales ukrainiennes, beaucoup moins cher », explique l'agriculteur. De plus, l'an dernier, à cause de la sécheresse, la Hongrie a produit très peu de céréales. György Rasko, qui élève aussi des porcelets, a été obligé d'importer du maïs pour nourrir son bétail. « L'Ukraine nous a vendu du maïs de bonne qualité, et bon marché. Tous les éleveurs que je connais en ont acheté. Je ne comprends pas pourquoi on empêche les importations », déplore-t-il. ► À lire aussi : Céréales d'Ukraine: embarras de l'UE face aux levées de boucliers en Europe centrale Un prix trop bas pour couvrir les coûts de production Le problème est que, pour la récolte de l'été prochain, les négociants proposent des prix tellement bas que cela ne couvre même pas les coûts de production. « C'est comme si j'allais à Paris, où le blé s'échange à 250 euros la tonne, et que je proposais aux grossistes 10 millions de tonnes de blé, à 150 euros la tonne. Les paysans français feraient la révolution », s'exclame Andras Mahr, de l'association des agriculteurs. Selon cette association, l'une des solutions serait que l'Union européenne achète elle-même les stocks de céréales ukrainiennes pour les acheminer vers les pays tiers.
Au printemps 1720, en pleine agitation du Système, un jeune aristocrate de haut rang, Antoine de Horn, est impliqué dans le meurtre sordide d'un agioteur. Ce qui n'aurait été qu'un fait divers, devient une affaire d'Etat lorsqu'on apprend qu'Antoine est condamné, non à la décapitation, mais au supplice de la roue. Mention légales : Vos données de connexion, dont votre adresse IP, sont traités par Radio Classique, responsable de traitement, sur la base de son intérêt légitime, par l'intermédiaire de son sous-traitant Ausha, à des fins de réalisation de statistiques agréées et de lutte contre la fraude. Ces données sont supprimées en temps réel pour la finalité statistique et sous cinq mois à compter de la collecte à des fins de lutte contre la fraude. Pour plus d'informations sur les traitements réalisés par Radio Classique et exercer vos droits, consultez notre Politique de confidentialité.
Les livres d'Histoire l'apprennent aux écoliers : Le Viking Rollon serait à l'origine de la région que nous appelons toujours la Normandie. C'est donc un Viking, ou un "Normand", autrement dit un "homme du nord".Rollon s'inscrit dans ce vaste mouvement de peuples que sont les incursions vikings. Depuis la fin du VIIIe siècle, ces rudes guerriers, venus notamment des pays scandinaves, ravagent la France actuelle et d'autres contrées.Dans un premier temps, ils ne cherchent pas à s'installer durablement sur les terres où ils déferlent. Ce qui les intéresse, ce sont les richesses qu'elles renferment. Ils organisent donc des raids de pillage, dévastant tout sur leur passage, puis ils se retirent sur leurs bases de départ.Rollon est donc l'un de ces redoutables Vikings. Il serait né à la fin des années 840. Son origine est encore très discutée. Selon les sagas nordiques qui retracent son parcours, il viendrait du Danemark ou de Norvège.D'autres sources le font naître dans les Orcades, des îles situées au bord de l'Écosse. Quoi qu'il en soit, Rollon devient le chef d'un groupe de guerriers vikings, qui saccagent les côtes de la Manche et de la mer du Nord.Le temps passant, ils pénètrent, en passant par la Seine, au cœur du territoire de la France actuelle. Ils s'installent à l'embouchure du fleuve et parviennent même jusqu'à Paris, qu'ils assiègent, avec d'autres bandes, en 885-887.Or, la "Francia", ou "Francie occidentale", issue du partage de l'Empire carolingien, est alors très divisée. Et elle doit faire face, en plus des incursions des Vikings, aux invasions des Sarrasins, au sud, et des Avars et des Hongrois, à l'est.Dans ces conditions, le petit-fils de Charlemagne, Charles le Simple, Roi de Francie occidentale (l'ancêtre de la France actuelle) préfère s'entendre avec les Vikings.En 911, il conclut donc le traité de Saint-Clair-sur-Epte avec Rollon. Il lui concède un territoire, autour du comté de Rouen, qui donnera naissance à la Normandie. Et Rollon lui-même en sera le premier duc. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les livres d'Histoire l'apprennent aux écoliers : Le Viking Rollon serait à l'origine de la région que nous appelons toujours la Normandie. C'est donc un Viking, ou un "Normand", autrement dit un "homme du nord". Rollon s'inscrit dans ce vaste mouvement de peuples que sont les incursions vikings. Depuis la fin du VIIIe siècle, ces rudes guerriers, venus notamment des pays scandinaves, ravagent la France actuelle et d'autres contrées. Dans un premier temps, ils ne cherchent pas à s'installer durablement sur les terres où ils déferlent. Ce qui les intéresse, ce sont les richesses qu'elles renferment. Ils organisent donc des raids de pillage, dévastant tout sur leur passage, puis ils se retirent sur leurs bases de départ. Rollon est donc l'un de ces redoutables Vikings. Il serait né à la fin des années 840. Son origine est encore très discutée. Selon les sagas nordiques qui retracent son parcours, il viendrait du Danemark ou de Norvège. D'autres sources le font naître dans les Orcades, des îles situées au bord de l'Écosse. Quoi qu'il en soit, Rollon devient le chef d'un groupe de guerriers vikings, qui saccagent les côtes de la Manche et de la mer du Nord. Le temps passant, ils pénètrent, en passant par la Seine, au cœur du territoire de la France actuelle. Ils s'installent à l'embouchure du fleuve et parviennent même jusqu'à Paris, qu'ils assiègent, avec d'autres bandes, en 885-887. Or, la "Francia", ou "Francie occidentale", issue du partage de l'Empire carolingien, est alors très divisée. Et elle doit faire face, en plus des incursions des Vikings, aux invasions des Sarrasins, au sud, et des Avars et des Hongrois, à l'est. Dans ces conditions, le petit-fils de Charlemagne, Charles le Simple, Roi de Francie occidentale (l'ancêtre de la France actuelle) préfère s'entendre avec les Vikings. En 911, il conclut donc le traité de Saint-Clair-sur-Epte avec Rollon. Il lui concède un territoire, autour du comté de Rouen, qui donnera naissance à la Normandie. Et Rollon lui-même en sera le premier duc. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Direction la Hongrie, championne d'Europe de l'inflation. La hausse des prix était de 23% en novembre, 25% prévu pour décembre. C'est le taux le plus élevé de toute l'Union européenne, où la hausse des prix est en moyenne de 10%. Certains Hongrois sont obligés de prendre un deuxième, voire un troisième emploi. Avec notre correspondante à Budapest, Sur les marchés de Budapest, c'est l'affluence. Erzsébet fait ses courses, à l'affût des promotions, car les prix alimentaires ont augmenté de 44% depuis l'année dernière. Le prix des œufs et du pain a même doublé. « Tout est beaucoup plus cher ! Au moins 40% de plus ! La viande, le pain… Ah, le pain est inabordable ! Beaucoup de gens apprennent à faire le pain à la maison. Manger sainement, c'est devenu un luxe », témoigne-t-elle. Pour lutter contre l'inflation, le gouvernement hongrois a gelé les prix de certains aliments : la farine, le lait demi-écrémé, certains morceaux de porc et de poulet… Ce gel des prix vient d'être prolongé jusqu'en avril prochain. Mais Erzsébet ne voit pas vraiment la différence dans son porte-monnaie : « Les gens se précipitent sur ces produits dont le prix est plafonné, décrit-elle. Du coup, les étagères sont vides, et si on veut du lait, il ne reste que le plus cher. Ce gel des prix, je ne vois pas en quoi il nous aide vraiment. » ► À lire aussi : Hongrie : la flambée des prix de l'énergie annonce un hiver particulièrement rude Pourquoi l'inflation atteint-elle 25% en Hongrie, alors qu'en Europe elle n'est que de 10% ? C'est à cause de la guerre en Ukraine, répète le gouvernement de Viktor Orban. Mais pour Dora Györffy, professeur à l'université Corvinus de Budapest, c'est aussi dû à la politique économique du gouvernement : En janvier 2020, le taux d'inflation était déjà de 4,7%, trois fois plus que la moyenne européenne ! Tout ça parce que depuis 2016, le gouvernement a constamment dévalué le forint, pour rendre le pays plus compétitif. Mais les importations sont devenues plus chères, et ça a nourri l'inflation. Pour Dora Györffy, le populisme de Viktor Orban a aussi contribué à la hausse des prix : « La deuxième cause de l'inflation, c'est l'énorme déficit budgétaire, affirme-t-elle. Avant les élections, le gouvernement a dépensé beaucoup d'argent : il a remboursé les impôts aux familles nombreuses, et il a versé un treizième mois aux retraités. » Ce sont les retraités qui subissent le plus les conséquences de l'inflation. C'est le cas de Katalin. Avec sa pension d'environ 380 euros par mois, elle n'arrive plus à payer ses factures. Alors, elle travaille à temps partiel dans quatre endroits différents : « Je travaille dans une pharmacie, je fais des ménages chez une famille, et aussi dans un bureau, et dans un café… Je m'en sors comme ça. » Le gouvernement a annoncé que les retraites seraient augmentées de 15% à partir de janvier. Mais cette hausse sera loin de compenser l'inflation. ► À lire aussi : Allemagne : l'inflation devrait rester haute dans les prochaines années
Pour faire face à l'envolée des prix du gaz et de l'électricité, les Hongrois s'adaptent comme ils peuvent. L'inflation est l'une des plus élevées de l'Union européenne : 21% sur un an, et 40% pour l'alimentation. L'hiver s'annonce difficile, alors chacun fait comme il peut pour tenter de conserver un peu de chaleur. Reportage à Budapest, où le mot d'ordre est aux économies d'énergie. Reportage à retrouver en intégralité dans Accents d'Europe à 19H10 TU. ► À lire aussi : L'Europe face à la crise énergétique